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#42 Oser sa légende : sexualité créative et entrepreneuriat transgressif — avec Axelle de Sade cover
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VÉRITÉ

#42 Oser sa légende : sexualité créative et entrepreneuriat transgressif — avec Axelle de Sade

#42 Oser sa légende : sexualité créative et entrepreneuriat transgressif — avec Axelle de Sade

43min |17/07/2025
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VÉRITÉ

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43min |17/07/2025
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Description

Et si votre marginalité n’était pas un défaut, mais une boussole ?

Et si ce que vous avez longtemps caché… était précisément ce qui fait votre puissance ?


Dans cet épisode de VÉRITÉ, je reçois Axelle de Sade, fondatrice de l’École des Arts Sadiens, autrice du livre KINK (Éditions Anne Carrière) et figure incontournable des sexualités créatives en France.


Militante, dominatrice professionnelle et cheffe d’entreprise, Axelle nous partage avec lucidité son parcours de transformation :


  • son basculement vers un entrepreneuriat transgressif et conscient,

  • sa sortie de l’isolement grâce au collectif L.I.B.R.E.S.,

  • et la posture nouvelle qu’elle incarne aujourd’hui pour porter son œuvre à pleine envergure.


Un épisode puissant pour celles et ceux qui :


  • portent un projet hors-norme, souvent incompris ;

  • veulent s’ouvrir à plus de structure, de soutien et d’impact sans trahir leur intégrité ;

  • savent qu’ils sont à un seuil d’évolution, entre ce qu’ils ont bâti seuls… et ce qui demande maintenant un espace collectif pour exister pleinement.



Axelle incarne un leadership transgressif, sensible et stratège, qui allie spiritualité, business, sexualité consciente et transmission.


🎧 Un épisode-catalyseur pour sortir de l’entre-deux, assumer votre légende et la structurer avec puissance et paix.


👉 Pour découvrir l’univers d’Axelle :


Site de l’École des Arts Sadiens | Instagram



🎙️ VÉRITÉ — Business, Âme, Vivant

Le podcast d’Ombeline Becker où l’entrepreneuriat devient un chemin initiatique.


🌿 Saison 3 : un espace de réconciliation entre puissance et paix, ambition et ancrage.


💭 Si ce podcast résonne, c’est peut-être que vous êtes à un seuil.

Pour aller plus loin, je vous propose un entretien de discernement — un espace pour clarifier ce qui appelle, sans pression.


👉🏻 www.nous.ceo

📩 contact@nous.ceo


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Ombeline

    Vous aspirez à plus, plus de liberté, plus d'espace, plus de fluidité dans votre expansion, plus de prospérité, mais autrement. Ici, on ne cherche pas à faire plus, on cherche à créer mieux, à trouver un mouvement qui nourrit au lieu d'épuiser, un chemin où l'ambition ne s'oppose plus à la conscience. Bienvenue dans un nouvel épisode de Vérité. Aujourd'hui, je reçois une femme dont la présence ne laisse personne indifférent. Axelle Dossade est depuis 2021 fondatrice de l'École des Arts Sadiens, une structure unique en France dédiée à la transmission des sexualités créatives et conscientes. L'école accueille plus de 300 élèves par année, à travers 52 cours animés par une équipe pédagogique engagée. Axelle est également autrice du livre Kink, le manuel des sexualités créatives publié aux éditions Anne Carrière, co-écrit avec Meta Chichéa. un ouvrage à la fois pédagogique, ludique, littéraire, militant, artistique, qui porte haut les couleurs de la transgression joyeuse. Mais Axel, c'est aussi un parcours singulier, qui traverse l'ENA, les négociations syndicales, le lobbying, les RH, les arènes du pouvoir, jusqu'à son basculement vers une œuvre profondément incarnée, libre et décalée. Si je l'ai invité aujourd'hui, ce n'est pas pour parler de provocation ou de performance, c'est pour parler de vérité, de souveraineté. De ce moment où, même lorsqu'on est déjà visible et libre, on sent qu'il est temps de déposer les armes, pour créer autrement. Dans cet épisode, on explore son année au sein du collectif libre, les parts d'elle qui ont été transformées, la posture intérieure qu'elle incarne aujourd'hui. On parle aussi d'alliance, de transmission, de leadership régénératif, et de ce que ça change d'être entouré. Bienvenue dans Vérité, cher Axel.

  • Axelle

    Merci beaucoup, Ombline.

  • Ombeline

    Juste avant qu'on démarre, pour nos auditeurs, peux-tu nous décrire ton environnement là tout de suite ? Où est-ce que tu te situes ?

  • Axelle

    Là, on est chez moi, dans mon salon. Il est 10h du matin et je ne suis pas du matin.

  • Ombeline

    Je sais et je te remercie d'avoir accepté cet horaire. Donc on va dire que tu es en région parisienne ?

  • Axelle

    Oui, j'habite juste à côté de Paris et Paris a toujours été mon fief. J'ai essayé d'en partir mais trop d'attaches.

  • Ombeline

    Et comment vas-tu vraiment aujourd'hui ?

  • Axelle

    Je vais très bien. Je sors d'un séminaire qui a eu lieu la semaine dernière et qui m'a boostée pour les projets que je suis en train de développer et des rêves qui se matérialisent, notamment grâce au Collectif Libre. Donc j'ai hâte d'en parler.

  • Ombeline

    Et justement, après ce séminaire, avant d'aborder un petit peu qui tu étais avant, dans quel espace intérieur tu es aujourd'hui par rapport à ta vie, à ton œuvre ?

  • Axelle

    Je me suis longtemps cachée, parce que je suis une personne ambitieuse et rigoureuse, mais très ambitieuse et très rigoureuse professionnellement. Mais j'ai un parcours de vie assez particulier, parce que lorsque j'étais dans des métiers, tu l'as décrit, lorsque j'étais dans les ressources humaines, lorsque j'étais dans des positions plus politiques, donc j'étais très consciencieuse, mais... Dans ma vie personnelle, j'ai beaucoup fait la fête, j'ai aimé les excès, c'est ce qui me permettait de décompresser. Mais j'ai toujours eu cette rigueur. Et lorsque j'ai été vers ma deuxième carrière, qui est liée au métier du sexe, j'ai toujours eu cette rigueur professionnelle. Et aussi, j'ai arrêté certains excès au niveau personnel. Parce que dans ma tête, j'avais vraiment l'envie de construire, je vais oser le dire, une légende.

  • Ombeline

    Oui.

  • Axelle

    Et je n'ai pas eu d'enfant, je n'ai pas voulu avoir d'enfant, parce que je me disais que ça allait être un chemin entre ce que j'avais envie de construire. Et dans mon exemple familial, être mère était synonyme de... Sacrifice et moi je ne voulais pas sacrifier ma vie personnelle, j'avais vraiment envie de construire quelque chose. Intérieurement je savais que lorsque dans ma deuxième partie de vie, je savais que j'allais construire quelque chose qui allait laisser une trace, peut-être une petite trace, mais voilà intérieurement je le savais et j'osais pas vraiment le dire et aujourd'hui je le dis en fait. J'ai moins peur, j'assume plus mon parcours. Avant, je minimisais. Je ne racontais pas tout ce que j'avais fait parce que j'ai une carrière et un CV assez long. Là, tu en as fait un tout petit extrait. Mais en fait, j'ai fait le premier festival sex-positif en France. On l'a organisé avec l'érostic Racy. J'ai travaillé sur énormément d'œuvres artistiques avec des personnes assez connues comme Doha sur l'Ikéa ou Anissa Bonnefonde à travers son film La Maison. ou le livre Hold Up 21 avec Abigail ou Maya Mazorette, enfin bref. Donc j'ai fait énormément de choses, mais c'est vrai que si je raconte mon CV, c'est assez long. Et il y a une sorte de modestie, je me dis, je pourrais manquer de modestie si je faisais étalage de toutes mes réalisations. Mais si je ne le dis pas, personne ne le sait. Donc l'intérêt de le dire, en fait.

  • Ombeline

    Bien sûr, c'est important. et justement c'est un peu ce parcours que tu as qui est impressionnant, qui est très riche, cet engagement notamment vers les sexualités créatives et ce que ça représente pour toi. Quand t'es arrivée dans le collectif libre, t'étais ni en manque de vision, t'étais en manque de rien en fait, t'avais déjà tout construit. Mais il y avait une forme de solitude, une fatigue invisible, une posture de leader qu'il fallait toujours défendre. Et malgré les apparences de liberté, tu portais encore trop seule et il y avait comme un appel à quelque chose de nouveau, à un nouveau cycle. Est-ce que tu te souviens ?

  • Axelle

    Ah oui, je me souviens tout à fait. Évoluer dans les métiers du sexe comme je le fais depuis maintenant près de 15 ans, t'isoles du reste de la société pour quelque part t'enfermer dans l'underground. Et à un moment donné, j'ai eu besoin, j'ai senti un appel qui m'a dit il faut que tu sortes de cet isolement. Et c'est une de tes anciennes... Une de tes anciennes membres du collectif ? Delphine, je vais juste donner son prénom. Delphine qui m'a envoyé un SMS en me disant « J'ai fait un collectif de businesswomen, c'était super, ça m'a apporté, j'ai changé de posture, renseigne-toi, fais-le. » Et en fait, je me suis renseignée et on a discuté ensemble, toi et moi en bline, et je me suis sentie accueillie. Et en fait, c'est tellement rare. La dernière fois, j'allais faire un séminaire avec BPI, et puis il y avait plein de structures qui accompagnaient, qui étaient incubateurs, et je me suis présentée à AN, qui s'appelle Première, et qui incube les entreprises de femmes, et je me suis présentée, et j'étais toujours, quand je me présente face à un public qui ne connaît pas ces métiers-là, j'ai toujours une réserve pour ne pas... les provoquer pour ne pas les choquer dans ce que je pouvais raconter. Et donc je leur ai expliqué qu'il y avait une école, que j'avais envie de développer cette école. Mon interlocutrice avait l'air très intéressée et elle m'a noté dans une base de données, mais je n'ai jamais eu de réponse. Mon activité faisait que je ne pouvais pas être accueillie ailleurs que dans le ghetto des métiers du sexe. Et ça m'a fait plaisir d'intégrer ce collectif libre. Parce que ça m'a permis de sortir de mon isolement, de parler business. Parce que parler business dans les métiers du sexe, c'est compliqué. Je suis par ailleurs dominatrice professionnelle et dans mon activité, en fait. Donc, j'ai le droit d'avoir cette activité, mais je n'ai pas le droit d'avoir des clients de par la législation. Donc, je n'ai pas le droit de développer de chiffre d'affaires. Donc, le mot business n'est pas entendable. en plus lorsqu'on est dans cette univers des métiers du sexe, on est dans un univers plutôt militant, où on va se battre pour la reconnaissance de nos métiers et de notre droit d'exercer. Et on n'est pas du tout sur la question de comment on fait pour développer un business. Et on ne mettra pas le terme business.

  • Ombeline

    Oui, parce que qui dit business dit argent.

  • Axelle

    Oui.

  • Ombeline

    Donc ça vient toucher le tabou...

  • Axelle

    De l'argent et aussi du métier, en fait, de faire. Les métiers du sexe sont des métiers avec des compétences, des devoirs, des responsabilités. Et en fait, aujourd'hui, on essaye d'être connu comme des personnes normales ayant un métier. Et le fait d'intégrer le collectif libre m'a permis de changer de vocabulaire ou en tout cas de mettre des mots sur... sur des activités, sur des idées que je ne pouvais pas me permettre auparavant. Et donc, j'ai trouvé un endroit accueillant déjà. Tu te souviens ? Au début, j'étais en train d'écrire un message en disant « Voilà, je suis désolée. Voilà mon métier. Je ne sais pas si c'est OK pour vous. N'hésitez pas à me le dire si ce n'est pas OK. » Et en fait, tout le monde m'a dit « Mais bien sûr, welcome. » Et ça m'a fait un bien fou, en fait. Et donc, j'ai pu parler au collectif de cette intention de développer l'école encore plus qu'elle l'est actuellement.

  • Ombeline

    En fait, tu es arrivée au sein de ce collectif en montrant seulement une petite partie de toi. Et en fait, tu nous as révélé toute ton entièreté au fur et à mesure de cette année.

  • Axelle

    Même si j'ai quand même gardé un peu de réserve, parce que ce n'est pas évident de décrire et de dire « ouais, super, je pars avec un client, ça va me faire tant » . Bref, toutes les arcanes du métier ne sont pas évidentes à révéler. Il y a une partie… Enfin, moi, j'ai appris à garder quand même certaines choses pour moi, parce que la peur de la jalousie, du jugement, de l'envie, c'est quelque chose que j'ai encore en moi. Mais néanmoins, les questions, par exemple, moi j'avais des questions très pratiquantes. Quel outil choisir ? Quel outil de gestion de projet choisir ? Quel comptable ? Quel statut pour cette future société ? Et ça, c'est grâce à toi, on a d'abord travaillé sur une évolution de la posture. Justement pour sortir de cette réserve de « excusez-moi, je vais vous demander d'investir dans cette entreprise » ou « excusez-moi, est-ce que vous voulez bien héberger ? » Est-ce que vous voulez bien me louer un local ? Je vous promets, je ne ferai pas de bruit. Et donc, ça m'a permis de sortir de cette posture pour dire je vais vous présenter un super projet et il ne faut pas que vous passiez à côté parce que c'est unique en France. Ce que je vous propose, c'est unique en France et même en Europe, ça n'existe pas. Et c'est une chance pour vous si je viens chez vous. Et c'est un changement de posture en fait. Et on le voit bien. Et ça m'a fait du bien de ne plus avoir à m'excuser d'être ce que... Ce que je suis est d'avoir de l'ambition de parler chiffres, de parler investissement. Dans cette activité-là, c'est majoritairement dirigé par des hommes, enfin j'ai envie de dire comme toutes les activités, mais dans mon activité d'autant plus. Avec des femmes, on est en train de monter quelque chose qui permet d'avoir une autre vision des sexualités, de l'intimité, et de le porter et de le revendiquer. Donner une dimension qui soit autre que faite avec des bouts de ficelle, comme j'ai souvent travaillé, puisque moi j'ai travaillé beaucoup avec des structures associatives, avec la peur de créer une entreprise, oh là là, un expert comptable, oh là là, des notes de frais, oh là là, la TVA, qu'est-ce que c'est que ça ? De quoi me parle-t-on ? De passer le cap et de dire, OK, aujourd'hui, je suis en train de monter un business, Et en plus, ça peut vraiment prendre une grosse envergure. Je me souviens de ce que tu m'avais fait faire comme exercice,

  • Ombeline

    l'échelle de la vision.

  • Axelle

    Et au dernier, j'espère que je vais y arriver, où j'arrive comme Bill Gates, une sorte de fondation qui permet à des personnes de monter leur initiative dans les métiers du sexe, parce qu'il y a tellement de choses à faire, tellement de belles choses à faire. pour sortir ce domaine de ce qu'on trouve sur internet qui est très mainstream, très genré et très brutal pour aller vers quelque chose qui est beaucoup plus cérébral, beaucoup plus doux, beaucoup plus solaire, beaucoup plus ludique, beaucoup plus dans le partage, beaucoup plus dans la réflexion. Il y a tellement de choses à faire. Et grâce au collectif libre, je crois que j'ai pris une autre envergure.

  • Ombeline

    Alors j'ai évidemment plein de questions à te poser, parce que moi j'ai eu ce grand honneur de voir ta transformation de près, et donc j'ai essayé de préparer cet épisode pour que les auditeurs puissent en avoir l'essence, sans non plus tout révéler bien sûr. Je me souviens qu'avant aussi, avant cette transformation, tu disais que tu avais lutté pour avoir une place, pour avoir cette notoriété, mais finalement à force de tenir, on oublie de recevoir. Qu'est-ce que tu n'arrivais plus à recevoir seul et que le collectif a transformé pour toi ?

  • Axelle

    Alors moi j'ai appris à recevoir sans forcément être dans un échange. Dans mon métier, on est sur des échanges économico-sexuels. Et c'est pas toujours évident en fait de se dire on peut me donner quelque chose sans forcément qu'il y ait une attente derrière. Ça peut être juste de recevoir un compliment. Recevoir un compliment, ça veut pas dire que l'autre est en attente d'un compliment, ça veut juste dire qu'il y a quelque chose qui l'a touché. Et en fait, elle t'en témoigne sans forcément attendre de « ah oui, mais toi aussi » . Donc je crois que c'est ça ce que ça m'a appris. Mais au-delà de la transformation dans mon mindset, dans le domaine professionnel, je crois que ça m'a énormément appris dans le domaine personnel. Et d'ailleurs, lors du dernier séminaire, ça a été extraordinaire. En fait, j'étais rentrée avec une attente. très pratiques. Moi, je suis extrêmement pratique. J'ai appris la spiritualité aussi avec toi. J'ai appris que toutes choses venaient à point nommé, qu'il ne fallait pas forcément forcer les choses. Peut-être aller les chercher, mais sans être dans le forcing. Moi, je suis vraiment... Enfin, moi, je suis une machine de guerre. Donc, quand je veux quelque chose, je vais le chercher avec les dents. Et puis, je ne lâche pas ma proie tant que je n'ai pas réussi à avoir mon objectif. Mais, Je crois que ça m'a appris à avoir une certaine sérénité et me dire, OK, si ça doit arriver, ça va arriver. Et puis, cette spiritualité de... Là, par exemple, je suis en train de chercher un nom pour ce lieu physique. Et vraiment, c'est quelque chose qui me prend la tête. Alors là, je passe mes soirées à chercher des noms. Et en fait, j'attends que ça infuse, que ça vienne. Même si je suis dans cette recherche-là, mon associée, elle est aussi très cartésienne, et elle me dit quelque part, oui, non, mais les noms, ça n'a pas tellement d'importance pour elle. Et en fait, je cherche un nom qui résonne pour nous deux, parce que je pense que c'est essentiel, en fait, que le nom résonne pour elle aussi, autant que pour moi. Donc, il y a cette spiritualité. En plus, on était dans un collectif, moi, j'ai découvert des choses, notamment avec Carine et Origin'elle, j'étais là, mais je trouve ça tellement beau. et ça ouvre un autre horizon. Cette spiritualité de se poser aussi des questions de est-ce que c'est le bon endroit ? Là où j'implante cette école, est-ce que c'est le bon endroit ? Est-ce que c'est juste pour moi ? Est-ce que je suis à l'aise avec les orientations qui sont prises ou pas ? Ça fait du bien. Et puis aussi, tu m'as fait travailler sur un certain nombre de croyances et donc il y a certaines croyances sur lequel tu m'as éclairée et qui ne sont des croyances qui étaient limitantes. Et puis, on a implanté ensemble des graines qui sont des graines d'expansion. Et ça, c'était bien. Et je disais aussi qu'au niveau personnel, ça m'avait fait énormément avancer puisque certes, on a travaillé ensemble sur mon business, mais aussi sur mon parcours. Donc, un parcours qui a été riche, mais aussi néanmoins chaotique. avec certains traumatismes qui m'ont fait aller vers une guerre des sexes. Et le fait d'aller regarder en profondeur ce qui s'était passé, de dire à certaines personnes ce que j'avais sur le cœur, l'envie de pardonner et de passer à autre chose. Certaines questions aussi que je n'avais pas abordées. Pourtant, j'ai fait dix ans de psychanalyse, ce qui n'est pas rien du tout. Il y a certaines questions que je n'avais pas abordées avec ma psychanalyse. Et là, en fait, je ne sais pas, tu as mis le doigt dessus et puis tu as cette méthode de matérialiser ces questionnements, de matérialiser le dialogue et de faire la paix. C'était extraordinaire. Donc ça m'a fait changer en profondeur, ça m'a fait changer personnellement, ça m'a permis d'aller vers plus d'apaisement et de sérénité. Et ça m'a aussi donné une nouvelle posture dans le développement de mon activité. Ça fait du bien en fait d'être intègre. Merci.

  • Ombeline

    Donc tu disais aussi récemment qu'on n'était plus à l'époque d'éduquer ou de bousculer, mais d'initier à partir d'une vibration plus subtile. Est-ce que tu peux nous raconter ou nous parler de ce shift ?

  • Axelle

    Moi, de toute façon, je n'aime pas la provocation. Alors si, quand j'étais plus jeune, il y a une forme de radicalité qui peut se mettre en place, parce que lorsqu'on est rejeté pour ce que l'on est, moi je me suis sentie mouton noire. Quand j'étais dans le salariat, j'avais du mal à trouver ma place. Parce que peut-être que physiquement, j'étais pas comme les autres, je m'habillais pas comme tout le monde, je m'habillais pas comme on s'habillait dans l'entreprise. Parfois j'ai dû faire peur parce que justement, cette notion de machine de guerre et on y va, et je travaille, et je travaille, et je travaille. Je travaillais tellement que je n'étais pas dans la relation à l'autre, j'étais vraiment concentrée sur ce que je faisais. Le lien avec mes collègues était parfois pas. essentielle pour moi parce que mes collègues ne sont pas mes amis. Voilà cette différence et puis aussi cette différence dans mon activité. À un moment donné, lorsqu'on est rejeté par la société, parce que le rejet peut appeler aussi le rejet. Une réaction, on va dire, agressive. C'est très compliqué en fait d'être... Parfois de sentir comme l'autre manque de respect à votre égard parce que vous êtes différent ou différente. C'est très dur à vivre. Donc je suis dans une approche qui est beaucoup plus douce et subtile. Les gens ont besoin de s'initier lentement mais sûrement. C'est aussi un de mes mantras, lentement mais sûrement. Je me souviens, lorsque j'ai intégré cet univers-là, je me disais « mais jamais je ferai ci, jamais je ferai ça » . Je suis panée en me disant « tiens, je vais être dominatrice professionnelle, « Tiens, je vais ouvrir une école qui… » forme aux sexualités créatives, non. C'est vraiment venu petit à petit parce que le domaine m'a intéressée, m'a motivée et que j'ai vu que j'avais ma pierre à porter à l'édifice. La formation, l'initiation, il y a une acculturation à faire et quelque part je me retrouve dans ce que tu fais, Ombline, c'est-à-dire qu'il faut d'abord nettoyer les croyances, nettoyer les a priori. Créer un cadre bienveillant, de non-jugement, un cadre qui rassure, un cadre qui donne envie d'aller explorer. Et donc ça, ça passe par une image, une représentation qui ne soit pas frontale. Les images que je vais utiliser ou que j'utilise maintenant vont être plus douces, le langage plus rassurant. Parce qu'en fait, quand on baigne dans un cadre... Et quand on y baigne depuis très longtemps, on ne se rend pas compte. Et ça, c'est vraiment grâce au collectif, quand j'ai eu l'occasion de faire des pitches. Je me suis rendue compte, en fait, que ce n'est pas utile de raconter tout le spectre de ce que je peux proposer dans cette école-là. Je dois vraiment l'adapter aux personnes. Et que lorsque je m'adresse à un public qui ne connaît pas les sexualités créatives, Mais en fait, il faut vraiment que je reste sur le domaine de l'initiation, qu'il faut que je rassure, que j'explique le cadre, que j'explique que je travaille avec des professeurs, avec une expertise reconnue, avec une éthique. Et donc, c'est vraiment un changement de discours. Et puis après, c'est aux gens, en fait, de créer leur parcours, d'aller à leur rythme. Et les brusquer, ce serait contre-productif.

  • Ombeline

    Dans ce collectif, tu as aussi découvert un nouveau persona pour l'école.

  • Axelle

    Oui.

  • Ombeline

    Persona, qui est un terme marketing pour les auditeurs, d'expliquer ce qu'on peut appeler un profil de client.

  • Axelle

    Oui, c'est marrant. Quand tu m'as dit Persona, ça m'a fait penser à Archetype. Mais donc, je vais commencer sur le Persona. Effectivement, j'avais identifié quatre Personas qui sont en fait les clients actuels, les élèves actuels de l'école. Et puis, grâce au collectif, effectivement, j'ai découvert le Persona de ce qu'on appelle la vanille. Donc, la personne qui n'a pas... conscience de l'existence d'une autre forme de sexualité. Enfin, si elle en a conscience, mais elle ne sait pas où trouver l'information ou exprimer des envies et des besoins. Et donc, c'est ça qui fait que je vais aussi changer le discours et mon approche dans la présentation des activités de l'école. Mais c'est surtout quand tu as parlé d'archétype. Bon, évidemment, Axelle Dessane n'est pas mon identité. officielle, mais au cours de mon parcours, j'avais créé Axel et puis d'autres personnages qui me permettaient d'assumer ce que je faisais, ce que j'étais, etc. Parce que je partais d'une image assez dégradée de mon identité officielle. Et grâce au collectif, j'ai fait la paix. Et aujourd'hui, la businesswoman, ce n'est pas Axelle, c'est moi, c'est mon vrai moi. Je ne vais pas donner mon prénom, mon identité officielle, parce que c'est important que je préserve les membres de ma famille qui n'ont pas demandé et qui subissent un stigmate qu'ils n'ont pas demandé. Parce qu'on s'était posé la question ensemble, en blinde, est-ce qu'il faut que je crée un nouvel archétype pour la businesswoman ? Et on était partis sur un nom qui était Séverine, etc.

  • Ombeline

    C'était pendant le séminaire. Et en fait, tu nous pitches l'école. telle qu'elle est devenue, parce que le dernier pitch était au mois de février, et là, tu nous pitchais, on était au mois de juin. Donc tu nous pitches le nouveau projet, l'envergure qu'a pris l'école, ta vision, et puis surtout, concrètement, ce qui est là. Et quand tu termines ta présentation, il y avait quelque chose qui m'interpellait. Et en fait, je me suis dit, mais qui est en train de parler ? Je t'ai proposé de réfléchir à l'identité qui était en train de parler, parce qu'il y avait quelque chose qui n'était pas aligné avec la vibration qu'a pris l'école aujourd'hui. Et effectivement, on s'est rendu compte que c'était Axel qui parlait, et qui avait peut-être maintenant besoin de laisser émerger l'identité. de la visionnaire, de la dirigeante de cette école, de la fondatrice de cette école. On s'est posé la question, est-ce que c'est une nouvelle identité à créer ? Et après ce pitch, on a vécu cette transformation que tu as décrite tout à l'heure, pour aller faire la paix avec ta véritable identité. Je te laisse continuer.

  • Axelle

    Oui, c'est très important, parce que c'est vrai qu'Axelle, elle a un comportement... C'est marrant de parler de soi à la troisième personne, mais... Mais c'est ça, en fait, ces archétypes. Et c'est intéressant, en fait, de créer ces archétypes parce qu'effectivement, Axelle, elle est... Bon, c'est la dominatrice, donc elle n'a pas le même comportement et elle n'a pas non plus le même regard vis-à-vis du masculin, etc. Enfin, bon, bref, c'est un personnage particulier. Et c'est vrai que l'intégrer dans le business, c'est-à-dire dans la rencontre avec les différentes stakeholders, shareholders, c'est-à-dire... vis-à-vis d'un propriétaire, vis-à-vis d'un banquier, vis-à-vis d'un assureur. Et en plus, je parle au masculin parce que souvent, j'ai affaire au masculin. Et maintenant, j'essaie d'avoir de plus en plus affaire à une diversité. Ce qui fait que parfois, il ne me semble pas tout à fait juste. Et là, justement, le fait d'avoir fait la paix et de me dire que moi, j'ai, on va m'appeler comme ça, je suis ambitieuse, en fait. J'ai une carrière, en fait. je suis comme ça, je suis rigoureuse, je suis intransigeante, je suis à la recherche d'excellence, je suis… bref, je. Au final, ça me fait du bien de me dire c'est moi et ce n'est pas mon nouvel archétype que je vais créer qui va s'appeler Séverine. Et en fait, c'est moi. C'est pour ça que tout à l'heure, je parlais de faire la paix et d'avoir un apaisement, parce que ça m'a permis de restructurer, de réaligner. ce qui était flottant. Et c'est vraiment cette année de transformation qui m'a aidée à être intègre et, comme tu dis, à découvrir une vérité. J'en sais rien si c'est la découvrir, la conscientiser et l'assumer.

  • Ombeline

    Depuis le début qu'on s'est retrouvés là pour cet épisode, je sais que c'est la vraie toi qui est là. C'est pas Axelle.

  • Axelle

    Oui.

  • Ombeline

    Et j'aimerais, comme peut-être dernière thématique de notre conversation, Tu as prononcé le mot « envergure » qui m'est chère, tu sais. Cette notion d'envergure, de cette notion d'oser, de l'affirmer, de surtout de la tenir, cette envergure. L'école a pris une envergure. Et donc, effectivement, ça t'a demandé et ça te demande une autre posture. Donc, tu viens de partager certains bouts du parcours, on va dire, mais avec l'expérience et le recul que tu as aujourd'hui, avant ta transformation, avant qu'on se connaisse, etc., quels étaient tes freins ? inconscient à assumer la vraie envergure de l'école, à assumer sa véritable mission ?

  • Axelle

    En fait, avant, je me demandais si c'était possible. Je me demandais si le rêve que j'avais et la vision que j'avais pouvaient vraiment se matérialiser. C'est une vision que j'ai eue il y a à peu près plus de dix ans, la création de cet espace-là.

  • Ombeline

    Je l'avais abandonné parce que j'ai eu un cancer qui fait que ça a été ma santé pendant 5 ans, ce projet-là qui a été mis en sourdine, mais régulièrement il y a d'autres collectifs qui venaient me voir et qui me parlaient de ce projet-là pour me demander des conseils. Aucun collectif n'a eu les épaules ou l'énergie de le mettre en place. Et ensuite, je me suis posé la question vis-à-vis de ce projet-là et le fait d'avoir un lieu. Est-ce que ce n'était pas un boulet, se mettre au pied, un boulet ? Parce que je parle de Paris et peut-être partir de Paris, etc. Et puis, je vois les commerçants aussi. Donc là, ce n'est pas un commerce, c'est une école. Mais cette responsabilité-là, est-ce que ce n'est pas quelque chose qui allait définitivement m'ancrer ici et prendre tout mon temps ? devenir un trou noir. Donc c'était des croyances. Et en fait, on a travaillé dessus pour justement lever ces peurs, ces doutes et donner un nouvel élan à ce projet et le voir de manière joyeuse, ludique et aussi lui donner une autre envergure, on en a parlé. J'ai travaillé avec des bouts de ficelle dans le milieu associatif, avec des bénévoles, etc. Après, j'ai évolué de plus en plus. Je ne reviens pas sur l'argent, c'est sale, c'est l'exploitation d'autrui, etc. L'argent, en fait, et le business, c'est ce qu'on en fait. Et il peut être tout à fait éthique, et pas forcément quelque chose qui exploite les autres, mais ça peut être aussi créer de la valeur pour le partager avec les gens qui vous aident sur ce projet-là. Et c'est vraiment mon éthique. Et je crois que j'avais besoin de me dire, faire de l'argent, c'est lui donner la valeur qu'on veut bien lui donner. Et en fait, rien n'est figé, on peut construire sa vision. Et ce n'est pas forcément suivre des règles préétablies, des règles qui sont de la forme du cannibalisme, je crois. Justement, faire quelque chose qui soit bienvenu dans la société, qui va faire évoluer la société sur ces questions-là. Mais aussi, personnellement, avec les individus avec lesquels vous travaillez, d'aller vers une abondance, j'aime bien ce terme-là, une abondance qui soit multicanale.

  • Axelle

    Avec le recul que tu as aujourd'hui, est-ce qu'il y avait d'autres freins à oser l'envergure de l'école ? Ce qu'on n'a pas encore dit aussi, c'est que pendant cette année, tu as reconnecté au pourquoi, à la raison d'être de cette école au-delà de la sexualité. Et donc, c'est aussi ça, je pense, qui t'a aidé à... à assumer son envergure. C'est ta légende, comme tu disais au départ.

  • Ombeline

    Ce n'est pas évident de se dire « Ok, on va faire carrière là-dedans. » Ce n'est pas du tout évident. Ce n'est pas inné. Comme je l'ai dit, je ne suis pas née avec. Et puis mes proches subissent le stigmate. Donc moi, je l'ai choisi. Je le vois comme un... Je me sens porte-drapeau et étendard de cet univers-là. Et en fait, c'est en me retournant sur mon parc. que oui je suis en train de créer une légende, il faut l'entendre modestement et de manière assez humble, mais je crois que je contribue à mon échelle à changer cette représentation et à faire que les gens se sentent libres et accueillis dans leurs différences. Moi je me sens passeuse, j'ai l'image un peu de Hadès parce que je me relie aux ombres. Oui, je travaille avec la face cachée des gens. Ombre, je ne sais pas. Hadès, je n'en sais rien. En tout cas, c'est comme ça que je me perçois. Donc, ce personnage sur une barque, lentement, comme ça, en train de pagailler dans sa barque, des gens qui vont voyager pour aller d'un monde vers un autre monde. Et je pense que c'est bien que ce soit un monde aussi qui recèle sa part de mystère et de secret. Je n'ai pas... Par exemple, le Cap d'Aigues, qui est un lieu très connu, libertin, etc. Moi, je n'aime pas particulièrement ce lieu parce que je trouve qu'il y a des mélanges qui ne se font pas. Et je n'aime pas particulièrement l'esthétique. Je n'aime pas, sans le juger, mais je n'aime pas. Mais moi, je ne me reconnais pas là-dessus. J'aime bien le secret de l'alcove. J'aime bien le raffinement. Donc, c'est pour ça que je suis cette passeuse de « j'ai quelque chose à l'intérieur de moi, une envie, peut-être un besoin, mais je n'ose pas l'assumer, je ne sais pas comment aller l'explorer » . Et en fait, à mon contact, et puis au contact de l'école, et puis de tout ce que j'ai pu faire avec d'autres, les gens se révèlent à une certaine vérité. Et je crois que ça leur fait du bien. En fait, ça fait du bien. Mais quand on parle de sexualité créative, en plus, on peut imaginer plein de choses, mais ça peut être, pour une femme, de se dire, moi, la pénétration, c'est pas quelque chose qui me transcende. Il y a plein d'autres trucs qui me transcendent. Il y a plein de choses que j'ai envie d'essayer, de dominer ou pas mon partenaire, ou d'aller jouer avec de la nourriture, ou de me faire chatouiller, ou de je sais pas quoi. Comme toi, quelque part, de le conscientiser, de s'avouer cette vérité-là, de trouver des endroits où on peut aller explorer. J'aimerais bien trouver autre chose qu'Hadès.

  • Axelle

    Mais en fait, plus je t'entends, c'est pas Hadès qui fait le passage. Je crois que c'est Chiron.

  • Ombeline

    J'en sais rien. Il me semble que c'est Hadès qui fait le passage entre la vie et la mort.

  • Axelle

    Hadès, c'est le dieu des enfers. Mais il y a ce personnage, je crois que c'est Chiron. C'est lui qui est sur la barque, qui fait le passage des âmes dans le monde des morts.

  • Ombeline

    Oui. Mais j'aimerais bien trouver une autre image parce que je trouve que c'est assez morbide.

  • Axelle

    Et puis, je trouve que ça fait exactement partie de ce qui s'est passé au sein de ce collectif. Je me souviens au début, à chaque fois que tu te parlais de ce que tu faisais, tu parlais des ébous.

  • Ombeline

    Oui.

  • Axelle

    Ce mot est sorti de ton vocabulaire. Ça fait très longtemps que je n'ai pas entendu dire ça et je trouve que le clin d'œil aujourd'hui, que tu sois habillée en blanc et moi en noir, il est quand même assez magique. Ça a été tellement riche, ta présence au sein du collectif. Pour ça, tu incarnes cette lumière noire. Ça a apporté tellement d'équilibre et justement ça a permis cette intégralité aussi au sein du collectif. Celle qui était plutôt dans la lumière blanche, on va dire. Et toi, t'avais toute cette envergure de la lumière noire. Et c'était juste tellement puissant de réunir tout ça au sein du même groupe. Et c'est aussi révélateur de ce chemin que t'as fait toi, d'aller embrasser et d'aller justement mettre de la lumière dans cette ombre, de la lumière dans ces égouts. Et d'ouvrir aussi cette porte aux personnes qui se croient juste dans cette lumière blanche et qui... grâce à toi, peut-être sont prêtes à rentrer dans ce nouvel univers et à se découvrir autrement et aller peut-être découvrir une autre facette de leur vérité. Merci pour ça. Vraiment, au nom du collectif, parce que je sais qu'elles ont toutes été très touchées de ta présence et ça a apporté tellement aussi à chacune. Je précise d'ailleurs que je pense que ça fait partie de ce qui aujourd'hui m'amène à ouvrir le collectif aux hommes. Parce qu'on revient sur cette intégralité. On arrive à la fin de notre conversation, ma chère. Qu'est-ce qu'il y aurait besoin d'ajouter pour que ça te semble complet ?

  • Ombeline

    Moi, je suis rentrée avec une intention dans ce collectif qui était très pratico-pratique. Un, de rencontrer des businesswomen. Et deux, c'était d'avoir des outils très concrets pour mettre en place cette entreprise et la diriger. Et en fait, je suis ressortie. avec quelque chose que je n'avais pas demandé, mais qui était extrêmement nécessaire. Et j'ai envie de te dire, Ombline, il faut un niveau 2. Il faut du collectif, il faut du libre 2. Tu vois, par exemple, j'aimerais bien faire un truc avec Delphine pour continuer à évoluer. C'est difficile de se dire, voilà, on a suivi pendant un an, on s'est suivi pendant un an, on a fait la connaissance, on a construit des choses. C'était très, très fort. Et en fait, moi, j'ai envie que ça se poursuive. C'est pour ça que le voyage en Inde, je ne sais pas quand est-ce qu'il va avoir lieu, mais n'importe où je viens, j'ai besoin de garder ce lien, cette recherche profonde, spirituelle, qui allie justement toutes les dimensions. Aussi bien, on parlait du visible, l'invisible, le conscient, l'inconscient, le professionnel, le personnel, tout ça en fait. Ce n'est pas deux domaines qui sont hermétiques l'un et l'autre. C'est vraiment des choses qui se meurent ensemble. Parce que je crois que tu as créé une communauté, une belle communauté. Et j'ai envie, en fait, j'en ai rencontré neuf, mais j'ai envie de rencontrer tous ceux et toutes celles avec lesquels tu as travaillé sur les collectifs libres. Peut-être au Cap-Ferré, je ne sais pas.

  • Axelle

    C'est un spoiler que tu fais là.

  • Ombeline

    Mais ça peut être en Inde, moi je suis bien aussi en Inde.

  • Axelle

    Je vais peut-être faire un épisode pour raconter l'évolution du collectif. Parce que vous étiez le cinquième groupe et aucun des groupes n'a été identique. Et en fait, c'est surtout que le collectif monte en puissance à chaque groupe. Et donc le prochain groupe sera encore à un niveau d'envergure différent. Je suis encore au flou sur est-ce que ça reste un espace d'un an ? fermé, entre guillemets, ou est-ce que c'est quelque chose de plus large, de plus vivant, qui bouge, tu vois, tout au long de l'année, autour des séminaires, voilà. C'est encore, au jour où on enregistre, c'est encore en train de s'ajuster, aussi parce qu'effectivement, comme tu viens de le dire, il y a ce temple que j'évoquais avec Youmna dans l'épisode 40, il y a ce temple qui, au moment où l'enregistrement avec Youmna ne s'était pas manifesté, qui est en train de se manifester aujourd'hui, et qui fait Merci. bouger aussi le collectif. Voilà, donc... Aujourd'hui, je ne peux pas répondre, mais les réponses vont arriver. J'apporterai les réponses à notre conversation parce que je pense que d'ici la diffusion, les réponses seront arrivées.

  • Ombeline

    Moi, le collectif, ça a été une bulle, une bulle d'oxygène. Donc, merci Ambline pour tout le travail que tu fais et j'ai hâte de voir quels sont tes nouveaux projets.

  • Axelle

    Avec quoi tu repars de notre conversation aujourd'hui ?

  • Ombeline

    J'espère que j'aurai changé une nouvelle fois. La vision qu'on peut avoir sur les personnes qui exercent le métier lié au sexe, c'est toujours... Quand je prends la parole, pour moi, c'est extrêmement important, en fait, de changer cette représentation-là. J'espère que cette diversité de profils que tu présentes va donner à d'autres personnes l'envie de rejoindre et des personnes qui pourraient ne pas se sentir concernées, comme moi j'aurais pu. Mais si vous êtes différent, si vous sentez que votre business est particulier, le collectif d'Ombuline va vous accueillir, je suis sûre, dans vos différences. Et j'espère qu'à votre tour, vous ressentirez l'appel.

  • Axelle

    Merci beaucoup pour tout ce que tu nous as transmis aujourd'hui. Évidemment, dans les notes de cet épisode, je mets toutes les façons de découvrir ton univers aussi, d'intégrer, peut-être de venir découvrir ce nouveau lieu qui se manifeste aussi pour toi. donc voilà, allez suivre Axelle aussi sur les réseaux puis j'espère à très vite moi aussi, je t'embrasse très fort merci beaucoup merci Axelle, merci pour ta vérité sans détour, ta rigueur de fondatrice ta lumière noire assumée et cette présence qui rappelle à chacun chacune qu'on peut être à la marge et pourtant au coeur de la transformation Si cet épisode vous a touché, c'est peut-être que vous aussi vous êtes à un seuil. Un seuil entre ce que vous avez déjà construit, parfois seul, parfois en force, et ce qui demande maintenant plus de soutien, plus de vérité, plus de structure vivante. C'est exactement pour cela que j'ai créé LIBRE, une méthode initiatique en six étapes qui vous permet de réaligner votre posture, votre entreprise et votre relation à l'argent, sans sacrifier votre paix, votre vision ou votre énergie. Ce parcours n'est pas un programme. C'est une initiation entrepreneuriale complète, ouverte désormais aux femmes et aux hommes. Une traversée qui s'adresse à celles et ceux qui savent qu'ils ne peuvent plus faire comme avant. La prochaine cohorte du Collectif Libre démarre en septembre. Les candidatures sont ouvertes, le lien est dans la description de cet épisode. Et si vous hésitez entre le collectif et un accompagnement privé, vous pouvez réserver un appel avec moi pour sentir ensemble ce qui est juste pour vous. Dans le prochain épisode, je vous propose... proposerai une rétrospective vivante et vibrante des cinq collectifs libres précédents. Un épisode à cœur ouvert où je partagerai les coulisses, les transformations et la nouvelle vibration 2025-2026. Au moment de l'enregistrement de cet épisode avec Axel, certaines réponses n'étaient pas encore là. Mais au moment de la diffusion, tout est clair. Et vous saurez comment j'ai choisi d'honorer ce nouveau cycle. A très bientôt dans Vérité.

Description

Et si votre marginalité n’était pas un défaut, mais une boussole ?

Et si ce que vous avez longtemps caché… était précisément ce qui fait votre puissance ?


Dans cet épisode de VÉRITÉ, je reçois Axelle de Sade, fondatrice de l’École des Arts Sadiens, autrice du livre KINK (Éditions Anne Carrière) et figure incontournable des sexualités créatives en France.


Militante, dominatrice professionnelle et cheffe d’entreprise, Axelle nous partage avec lucidité son parcours de transformation :


  • son basculement vers un entrepreneuriat transgressif et conscient,

  • sa sortie de l’isolement grâce au collectif L.I.B.R.E.S.,

  • et la posture nouvelle qu’elle incarne aujourd’hui pour porter son œuvre à pleine envergure.


Un épisode puissant pour celles et ceux qui :


  • portent un projet hors-norme, souvent incompris ;

  • veulent s’ouvrir à plus de structure, de soutien et d’impact sans trahir leur intégrité ;

  • savent qu’ils sont à un seuil d’évolution, entre ce qu’ils ont bâti seuls… et ce qui demande maintenant un espace collectif pour exister pleinement.



Axelle incarne un leadership transgressif, sensible et stratège, qui allie spiritualité, business, sexualité consciente et transmission.


🎧 Un épisode-catalyseur pour sortir de l’entre-deux, assumer votre légende et la structurer avec puissance et paix.


👉 Pour découvrir l’univers d’Axelle :


Site de l’École des Arts Sadiens | Instagram



🎙️ VÉRITÉ — Business, Âme, Vivant

Le podcast d’Ombeline Becker où l’entrepreneuriat devient un chemin initiatique.


🌿 Saison 3 : un espace de réconciliation entre puissance et paix, ambition et ancrage.


💭 Si ce podcast résonne, c’est peut-être que vous êtes à un seuil.

Pour aller plus loin, je vous propose un entretien de discernement — un espace pour clarifier ce qui appelle, sans pression.


👉🏻 www.nous.ceo

📩 contact@nous.ceo


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Ombeline

    Vous aspirez à plus, plus de liberté, plus d'espace, plus de fluidité dans votre expansion, plus de prospérité, mais autrement. Ici, on ne cherche pas à faire plus, on cherche à créer mieux, à trouver un mouvement qui nourrit au lieu d'épuiser, un chemin où l'ambition ne s'oppose plus à la conscience. Bienvenue dans un nouvel épisode de Vérité. Aujourd'hui, je reçois une femme dont la présence ne laisse personne indifférent. Axelle Dossade est depuis 2021 fondatrice de l'École des Arts Sadiens, une structure unique en France dédiée à la transmission des sexualités créatives et conscientes. L'école accueille plus de 300 élèves par année, à travers 52 cours animés par une équipe pédagogique engagée. Axelle est également autrice du livre Kink, le manuel des sexualités créatives publié aux éditions Anne Carrière, co-écrit avec Meta Chichéa. un ouvrage à la fois pédagogique, ludique, littéraire, militant, artistique, qui porte haut les couleurs de la transgression joyeuse. Mais Axel, c'est aussi un parcours singulier, qui traverse l'ENA, les négociations syndicales, le lobbying, les RH, les arènes du pouvoir, jusqu'à son basculement vers une œuvre profondément incarnée, libre et décalée. Si je l'ai invité aujourd'hui, ce n'est pas pour parler de provocation ou de performance, c'est pour parler de vérité, de souveraineté. De ce moment où, même lorsqu'on est déjà visible et libre, on sent qu'il est temps de déposer les armes, pour créer autrement. Dans cet épisode, on explore son année au sein du collectif libre, les parts d'elle qui ont été transformées, la posture intérieure qu'elle incarne aujourd'hui. On parle aussi d'alliance, de transmission, de leadership régénératif, et de ce que ça change d'être entouré. Bienvenue dans Vérité, cher Axel.

  • Axelle

    Merci beaucoup, Ombline.

  • Ombeline

    Juste avant qu'on démarre, pour nos auditeurs, peux-tu nous décrire ton environnement là tout de suite ? Où est-ce que tu te situes ?

  • Axelle

    Là, on est chez moi, dans mon salon. Il est 10h du matin et je ne suis pas du matin.

  • Ombeline

    Je sais et je te remercie d'avoir accepté cet horaire. Donc on va dire que tu es en région parisienne ?

  • Axelle

    Oui, j'habite juste à côté de Paris et Paris a toujours été mon fief. J'ai essayé d'en partir mais trop d'attaches.

  • Ombeline

    Et comment vas-tu vraiment aujourd'hui ?

  • Axelle

    Je vais très bien. Je sors d'un séminaire qui a eu lieu la semaine dernière et qui m'a boostée pour les projets que je suis en train de développer et des rêves qui se matérialisent, notamment grâce au Collectif Libre. Donc j'ai hâte d'en parler.

  • Ombeline

    Et justement, après ce séminaire, avant d'aborder un petit peu qui tu étais avant, dans quel espace intérieur tu es aujourd'hui par rapport à ta vie, à ton œuvre ?

  • Axelle

    Je me suis longtemps cachée, parce que je suis une personne ambitieuse et rigoureuse, mais très ambitieuse et très rigoureuse professionnellement. Mais j'ai un parcours de vie assez particulier, parce que lorsque j'étais dans des métiers, tu l'as décrit, lorsque j'étais dans les ressources humaines, lorsque j'étais dans des positions plus politiques, donc j'étais très consciencieuse, mais... Dans ma vie personnelle, j'ai beaucoup fait la fête, j'ai aimé les excès, c'est ce qui me permettait de décompresser. Mais j'ai toujours eu cette rigueur. Et lorsque j'ai été vers ma deuxième carrière, qui est liée au métier du sexe, j'ai toujours eu cette rigueur professionnelle. Et aussi, j'ai arrêté certains excès au niveau personnel. Parce que dans ma tête, j'avais vraiment l'envie de construire, je vais oser le dire, une légende.

  • Ombeline

    Oui.

  • Axelle

    Et je n'ai pas eu d'enfant, je n'ai pas voulu avoir d'enfant, parce que je me disais que ça allait être un chemin entre ce que j'avais envie de construire. Et dans mon exemple familial, être mère était synonyme de... Sacrifice et moi je ne voulais pas sacrifier ma vie personnelle, j'avais vraiment envie de construire quelque chose. Intérieurement je savais que lorsque dans ma deuxième partie de vie, je savais que j'allais construire quelque chose qui allait laisser une trace, peut-être une petite trace, mais voilà intérieurement je le savais et j'osais pas vraiment le dire et aujourd'hui je le dis en fait. J'ai moins peur, j'assume plus mon parcours. Avant, je minimisais. Je ne racontais pas tout ce que j'avais fait parce que j'ai une carrière et un CV assez long. Là, tu en as fait un tout petit extrait. Mais en fait, j'ai fait le premier festival sex-positif en France. On l'a organisé avec l'érostic Racy. J'ai travaillé sur énormément d'œuvres artistiques avec des personnes assez connues comme Doha sur l'Ikéa ou Anissa Bonnefonde à travers son film La Maison. ou le livre Hold Up 21 avec Abigail ou Maya Mazorette, enfin bref. Donc j'ai fait énormément de choses, mais c'est vrai que si je raconte mon CV, c'est assez long. Et il y a une sorte de modestie, je me dis, je pourrais manquer de modestie si je faisais étalage de toutes mes réalisations. Mais si je ne le dis pas, personne ne le sait. Donc l'intérêt de le dire, en fait.

  • Ombeline

    Bien sûr, c'est important. et justement c'est un peu ce parcours que tu as qui est impressionnant, qui est très riche, cet engagement notamment vers les sexualités créatives et ce que ça représente pour toi. Quand t'es arrivée dans le collectif libre, t'étais ni en manque de vision, t'étais en manque de rien en fait, t'avais déjà tout construit. Mais il y avait une forme de solitude, une fatigue invisible, une posture de leader qu'il fallait toujours défendre. Et malgré les apparences de liberté, tu portais encore trop seule et il y avait comme un appel à quelque chose de nouveau, à un nouveau cycle. Est-ce que tu te souviens ?

  • Axelle

    Ah oui, je me souviens tout à fait. Évoluer dans les métiers du sexe comme je le fais depuis maintenant près de 15 ans, t'isoles du reste de la société pour quelque part t'enfermer dans l'underground. Et à un moment donné, j'ai eu besoin, j'ai senti un appel qui m'a dit il faut que tu sortes de cet isolement. Et c'est une de tes anciennes... Une de tes anciennes membres du collectif ? Delphine, je vais juste donner son prénom. Delphine qui m'a envoyé un SMS en me disant « J'ai fait un collectif de businesswomen, c'était super, ça m'a apporté, j'ai changé de posture, renseigne-toi, fais-le. » Et en fait, je me suis renseignée et on a discuté ensemble, toi et moi en bline, et je me suis sentie accueillie. Et en fait, c'est tellement rare. La dernière fois, j'allais faire un séminaire avec BPI, et puis il y avait plein de structures qui accompagnaient, qui étaient incubateurs, et je me suis présentée à AN, qui s'appelle Première, et qui incube les entreprises de femmes, et je me suis présentée, et j'étais toujours, quand je me présente face à un public qui ne connaît pas ces métiers-là, j'ai toujours une réserve pour ne pas... les provoquer pour ne pas les choquer dans ce que je pouvais raconter. Et donc je leur ai expliqué qu'il y avait une école, que j'avais envie de développer cette école. Mon interlocutrice avait l'air très intéressée et elle m'a noté dans une base de données, mais je n'ai jamais eu de réponse. Mon activité faisait que je ne pouvais pas être accueillie ailleurs que dans le ghetto des métiers du sexe. Et ça m'a fait plaisir d'intégrer ce collectif libre. Parce que ça m'a permis de sortir de mon isolement, de parler business. Parce que parler business dans les métiers du sexe, c'est compliqué. Je suis par ailleurs dominatrice professionnelle et dans mon activité, en fait. Donc, j'ai le droit d'avoir cette activité, mais je n'ai pas le droit d'avoir des clients de par la législation. Donc, je n'ai pas le droit de développer de chiffre d'affaires. Donc, le mot business n'est pas entendable. en plus lorsqu'on est dans cette univers des métiers du sexe, on est dans un univers plutôt militant, où on va se battre pour la reconnaissance de nos métiers et de notre droit d'exercer. Et on n'est pas du tout sur la question de comment on fait pour développer un business. Et on ne mettra pas le terme business.

  • Ombeline

    Oui, parce que qui dit business dit argent.

  • Axelle

    Oui.

  • Ombeline

    Donc ça vient toucher le tabou...

  • Axelle

    De l'argent et aussi du métier, en fait, de faire. Les métiers du sexe sont des métiers avec des compétences, des devoirs, des responsabilités. Et en fait, aujourd'hui, on essaye d'être connu comme des personnes normales ayant un métier. Et le fait d'intégrer le collectif libre m'a permis de changer de vocabulaire ou en tout cas de mettre des mots sur... sur des activités, sur des idées que je ne pouvais pas me permettre auparavant. Et donc, j'ai trouvé un endroit accueillant déjà. Tu te souviens ? Au début, j'étais en train d'écrire un message en disant « Voilà, je suis désolée. Voilà mon métier. Je ne sais pas si c'est OK pour vous. N'hésitez pas à me le dire si ce n'est pas OK. » Et en fait, tout le monde m'a dit « Mais bien sûr, welcome. » Et ça m'a fait un bien fou, en fait. Et donc, j'ai pu parler au collectif de cette intention de développer l'école encore plus qu'elle l'est actuellement.

  • Ombeline

    En fait, tu es arrivée au sein de ce collectif en montrant seulement une petite partie de toi. Et en fait, tu nous as révélé toute ton entièreté au fur et à mesure de cette année.

  • Axelle

    Même si j'ai quand même gardé un peu de réserve, parce que ce n'est pas évident de décrire et de dire « ouais, super, je pars avec un client, ça va me faire tant » . Bref, toutes les arcanes du métier ne sont pas évidentes à révéler. Il y a une partie… Enfin, moi, j'ai appris à garder quand même certaines choses pour moi, parce que la peur de la jalousie, du jugement, de l'envie, c'est quelque chose que j'ai encore en moi. Mais néanmoins, les questions, par exemple, moi j'avais des questions très pratiquantes. Quel outil choisir ? Quel outil de gestion de projet choisir ? Quel comptable ? Quel statut pour cette future société ? Et ça, c'est grâce à toi, on a d'abord travaillé sur une évolution de la posture. Justement pour sortir de cette réserve de « excusez-moi, je vais vous demander d'investir dans cette entreprise » ou « excusez-moi, est-ce que vous voulez bien héberger ? » Est-ce que vous voulez bien me louer un local ? Je vous promets, je ne ferai pas de bruit. Et donc, ça m'a permis de sortir de cette posture pour dire je vais vous présenter un super projet et il ne faut pas que vous passiez à côté parce que c'est unique en France. Ce que je vous propose, c'est unique en France et même en Europe, ça n'existe pas. Et c'est une chance pour vous si je viens chez vous. Et c'est un changement de posture en fait. Et on le voit bien. Et ça m'a fait du bien de ne plus avoir à m'excuser d'être ce que... Ce que je suis est d'avoir de l'ambition de parler chiffres, de parler investissement. Dans cette activité-là, c'est majoritairement dirigé par des hommes, enfin j'ai envie de dire comme toutes les activités, mais dans mon activité d'autant plus. Avec des femmes, on est en train de monter quelque chose qui permet d'avoir une autre vision des sexualités, de l'intimité, et de le porter et de le revendiquer. Donner une dimension qui soit autre que faite avec des bouts de ficelle, comme j'ai souvent travaillé, puisque moi j'ai travaillé beaucoup avec des structures associatives, avec la peur de créer une entreprise, oh là là, un expert comptable, oh là là, des notes de frais, oh là là, la TVA, qu'est-ce que c'est que ça ? De quoi me parle-t-on ? De passer le cap et de dire, OK, aujourd'hui, je suis en train de monter un business, Et en plus, ça peut vraiment prendre une grosse envergure. Je me souviens de ce que tu m'avais fait faire comme exercice,

  • Ombeline

    l'échelle de la vision.

  • Axelle

    Et au dernier, j'espère que je vais y arriver, où j'arrive comme Bill Gates, une sorte de fondation qui permet à des personnes de monter leur initiative dans les métiers du sexe, parce qu'il y a tellement de choses à faire, tellement de belles choses à faire. pour sortir ce domaine de ce qu'on trouve sur internet qui est très mainstream, très genré et très brutal pour aller vers quelque chose qui est beaucoup plus cérébral, beaucoup plus doux, beaucoup plus solaire, beaucoup plus ludique, beaucoup plus dans le partage, beaucoup plus dans la réflexion. Il y a tellement de choses à faire. Et grâce au collectif libre, je crois que j'ai pris une autre envergure.

  • Ombeline

    Alors j'ai évidemment plein de questions à te poser, parce que moi j'ai eu ce grand honneur de voir ta transformation de près, et donc j'ai essayé de préparer cet épisode pour que les auditeurs puissent en avoir l'essence, sans non plus tout révéler bien sûr. Je me souviens qu'avant aussi, avant cette transformation, tu disais que tu avais lutté pour avoir une place, pour avoir cette notoriété, mais finalement à force de tenir, on oublie de recevoir. Qu'est-ce que tu n'arrivais plus à recevoir seul et que le collectif a transformé pour toi ?

  • Axelle

    Alors moi j'ai appris à recevoir sans forcément être dans un échange. Dans mon métier, on est sur des échanges économico-sexuels. Et c'est pas toujours évident en fait de se dire on peut me donner quelque chose sans forcément qu'il y ait une attente derrière. Ça peut être juste de recevoir un compliment. Recevoir un compliment, ça veut pas dire que l'autre est en attente d'un compliment, ça veut juste dire qu'il y a quelque chose qui l'a touché. Et en fait, elle t'en témoigne sans forcément attendre de « ah oui, mais toi aussi » . Donc je crois que c'est ça ce que ça m'a appris. Mais au-delà de la transformation dans mon mindset, dans le domaine professionnel, je crois que ça m'a énormément appris dans le domaine personnel. Et d'ailleurs, lors du dernier séminaire, ça a été extraordinaire. En fait, j'étais rentrée avec une attente. très pratiques. Moi, je suis extrêmement pratique. J'ai appris la spiritualité aussi avec toi. J'ai appris que toutes choses venaient à point nommé, qu'il ne fallait pas forcément forcer les choses. Peut-être aller les chercher, mais sans être dans le forcing. Moi, je suis vraiment... Enfin, moi, je suis une machine de guerre. Donc, quand je veux quelque chose, je vais le chercher avec les dents. Et puis, je ne lâche pas ma proie tant que je n'ai pas réussi à avoir mon objectif. Mais, Je crois que ça m'a appris à avoir une certaine sérénité et me dire, OK, si ça doit arriver, ça va arriver. Et puis, cette spiritualité de... Là, par exemple, je suis en train de chercher un nom pour ce lieu physique. Et vraiment, c'est quelque chose qui me prend la tête. Alors là, je passe mes soirées à chercher des noms. Et en fait, j'attends que ça infuse, que ça vienne. Même si je suis dans cette recherche-là, mon associée, elle est aussi très cartésienne, et elle me dit quelque part, oui, non, mais les noms, ça n'a pas tellement d'importance pour elle. Et en fait, je cherche un nom qui résonne pour nous deux, parce que je pense que c'est essentiel, en fait, que le nom résonne pour elle aussi, autant que pour moi. Donc, il y a cette spiritualité. En plus, on était dans un collectif, moi, j'ai découvert des choses, notamment avec Carine et Origin'elle, j'étais là, mais je trouve ça tellement beau. et ça ouvre un autre horizon. Cette spiritualité de se poser aussi des questions de est-ce que c'est le bon endroit ? Là où j'implante cette école, est-ce que c'est le bon endroit ? Est-ce que c'est juste pour moi ? Est-ce que je suis à l'aise avec les orientations qui sont prises ou pas ? Ça fait du bien. Et puis aussi, tu m'as fait travailler sur un certain nombre de croyances et donc il y a certaines croyances sur lequel tu m'as éclairée et qui ne sont des croyances qui étaient limitantes. Et puis, on a implanté ensemble des graines qui sont des graines d'expansion. Et ça, c'était bien. Et je disais aussi qu'au niveau personnel, ça m'avait fait énormément avancer puisque certes, on a travaillé ensemble sur mon business, mais aussi sur mon parcours. Donc, un parcours qui a été riche, mais aussi néanmoins chaotique. avec certains traumatismes qui m'ont fait aller vers une guerre des sexes. Et le fait d'aller regarder en profondeur ce qui s'était passé, de dire à certaines personnes ce que j'avais sur le cœur, l'envie de pardonner et de passer à autre chose. Certaines questions aussi que je n'avais pas abordées. Pourtant, j'ai fait dix ans de psychanalyse, ce qui n'est pas rien du tout. Il y a certaines questions que je n'avais pas abordées avec ma psychanalyse. Et là, en fait, je ne sais pas, tu as mis le doigt dessus et puis tu as cette méthode de matérialiser ces questionnements, de matérialiser le dialogue et de faire la paix. C'était extraordinaire. Donc ça m'a fait changer en profondeur, ça m'a fait changer personnellement, ça m'a permis d'aller vers plus d'apaisement et de sérénité. Et ça m'a aussi donné une nouvelle posture dans le développement de mon activité. Ça fait du bien en fait d'être intègre. Merci.

  • Ombeline

    Donc tu disais aussi récemment qu'on n'était plus à l'époque d'éduquer ou de bousculer, mais d'initier à partir d'une vibration plus subtile. Est-ce que tu peux nous raconter ou nous parler de ce shift ?

  • Axelle

    Moi, de toute façon, je n'aime pas la provocation. Alors si, quand j'étais plus jeune, il y a une forme de radicalité qui peut se mettre en place, parce que lorsqu'on est rejeté pour ce que l'on est, moi je me suis sentie mouton noire. Quand j'étais dans le salariat, j'avais du mal à trouver ma place. Parce que peut-être que physiquement, j'étais pas comme les autres, je m'habillais pas comme tout le monde, je m'habillais pas comme on s'habillait dans l'entreprise. Parfois j'ai dû faire peur parce que justement, cette notion de machine de guerre et on y va, et je travaille, et je travaille, et je travaille. Je travaillais tellement que je n'étais pas dans la relation à l'autre, j'étais vraiment concentrée sur ce que je faisais. Le lien avec mes collègues était parfois pas. essentielle pour moi parce que mes collègues ne sont pas mes amis. Voilà cette différence et puis aussi cette différence dans mon activité. À un moment donné, lorsqu'on est rejeté par la société, parce que le rejet peut appeler aussi le rejet. Une réaction, on va dire, agressive. C'est très compliqué en fait d'être... Parfois de sentir comme l'autre manque de respect à votre égard parce que vous êtes différent ou différente. C'est très dur à vivre. Donc je suis dans une approche qui est beaucoup plus douce et subtile. Les gens ont besoin de s'initier lentement mais sûrement. C'est aussi un de mes mantras, lentement mais sûrement. Je me souviens, lorsque j'ai intégré cet univers-là, je me disais « mais jamais je ferai ci, jamais je ferai ça » . Je suis panée en me disant « tiens, je vais être dominatrice professionnelle, « Tiens, je vais ouvrir une école qui… » forme aux sexualités créatives, non. C'est vraiment venu petit à petit parce que le domaine m'a intéressée, m'a motivée et que j'ai vu que j'avais ma pierre à porter à l'édifice. La formation, l'initiation, il y a une acculturation à faire et quelque part je me retrouve dans ce que tu fais, Ombline, c'est-à-dire qu'il faut d'abord nettoyer les croyances, nettoyer les a priori. Créer un cadre bienveillant, de non-jugement, un cadre qui rassure, un cadre qui donne envie d'aller explorer. Et donc ça, ça passe par une image, une représentation qui ne soit pas frontale. Les images que je vais utiliser ou que j'utilise maintenant vont être plus douces, le langage plus rassurant. Parce qu'en fait, quand on baigne dans un cadre... Et quand on y baigne depuis très longtemps, on ne se rend pas compte. Et ça, c'est vraiment grâce au collectif, quand j'ai eu l'occasion de faire des pitches. Je me suis rendue compte, en fait, que ce n'est pas utile de raconter tout le spectre de ce que je peux proposer dans cette école-là. Je dois vraiment l'adapter aux personnes. Et que lorsque je m'adresse à un public qui ne connaît pas les sexualités créatives, Mais en fait, il faut vraiment que je reste sur le domaine de l'initiation, qu'il faut que je rassure, que j'explique le cadre, que j'explique que je travaille avec des professeurs, avec une expertise reconnue, avec une éthique. Et donc, c'est vraiment un changement de discours. Et puis après, c'est aux gens, en fait, de créer leur parcours, d'aller à leur rythme. Et les brusquer, ce serait contre-productif.

  • Ombeline

    Dans ce collectif, tu as aussi découvert un nouveau persona pour l'école.

  • Axelle

    Oui.

  • Ombeline

    Persona, qui est un terme marketing pour les auditeurs, d'expliquer ce qu'on peut appeler un profil de client.

  • Axelle

    Oui, c'est marrant. Quand tu m'as dit Persona, ça m'a fait penser à Archetype. Mais donc, je vais commencer sur le Persona. Effectivement, j'avais identifié quatre Personas qui sont en fait les clients actuels, les élèves actuels de l'école. Et puis, grâce au collectif, effectivement, j'ai découvert le Persona de ce qu'on appelle la vanille. Donc, la personne qui n'a pas... conscience de l'existence d'une autre forme de sexualité. Enfin, si elle en a conscience, mais elle ne sait pas où trouver l'information ou exprimer des envies et des besoins. Et donc, c'est ça qui fait que je vais aussi changer le discours et mon approche dans la présentation des activités de l'école. Mais c'est surtout quand tu as parlé d'archétype. Bon, évidemment, Axelle Dessane n'est pas mon identité. officielle, mais au cours de mon parcours, j'avais créé Axel et puis d'autres personnages qui me permettaient d'assumer ce que je faisais, ce que j'étais, etc. Parce que je partais d'une image assez dégradée de mon identité officielle. Et grâce au collectif, j'ai fait la paix. Et aujourd'hui, la businesswoman, ce n'est pas Axelle, c'est moi, c'est mon vrai moi. Je ne vais pas donner mon prénom, mon identité officielle, parce que c'est important que je préserve les membres de ma famille qui n'ont pas demandé et qui subissent un stigmate qu'ils n'ont pas demandé. Parce qu'on s'était posé la question ensemble, en blinde, est-ce qu'il faut que je crée un nouvel archétype pour la businesswoman ? Et on était partis sur un nom qui était Séverine, etc.

  • Ombeline

    C'était pendant le séminaire. Et en fait, tu nous pitches l'école. telle qu'elle est devenue, parce que le dernier pitch était au mois de février, et là, tu nous pitchais, on était au mois de juin. Donc tu nous pitches le nouveau projet, l'envergure qu'a pris l'école, ta vision, et puis surtout, concrètement, ce qui est là. Et quand tu termines ta présentation, il y avait quelque chose qui m'interpellait. Et en fait, je me suis dit, mais qui est en train de parler ? Je t'ai proposé de réfléchir à l'identité qui était en train de parler, parce qu'il y avait quelque chose qui n'était pas aligné avec la vibration qu'a pris l'école aujourd'hui. Et effectivement, on s'est rendu compte que c'était Axel qui parlait, et qui avait peut-être maintenant besoin de laisser émerger l'identité. de la visionnaire, de la dirigeante de cette école, de la fondatrice de cette école. On s'est posé la question, est-ce que c'est une nouvelle identité à créer ? Et après ce pitch, on a vécu cette transformation que tu as décrite tout à l'heure, pour aller faire la paix avec ta véritable identité. Je te laisse continuer.

  • Axelle

    Oui, c'est très important, parce que c'est vrai qu'Axelle, elle a un comportement... C'est marrant de parler de soi à la troisième personne, mais... Mais c'est ça, en fait, ces archétypes. Et c'est intéressant, en fait, de créer ces archétypes parce qu'effectivement, Axelle, elle est... Bon, c'est la dominatrice, donc elle n'a pas le même comportement et elle n'a pas non plus le même regard vis-à-vis du masculin, etc. Enfin, bon, bref, c'est un personnage particulier. Et c'est vrai que l'intégrer dans le business, c'est-à-dire dans la rencontre avec les différentes stakeholders, shareholders, c'est-à-dire... vis-à-vis d'un propriétaire, vis-à-vis d'un banquier, vis-à-vis d'un assureur. Et en plus, je parle au masculin parce que souvent, j'ai affaire au masculin. Et maintenant, j'essaie d'avoir de plus en plus affaire à une diversité. Ce qui fait que parfois, il ne me semble pas tout à fait juste. Et là, justement, le fait d'avoir fait la paix et de me dire que moi, j'ai, on va m'appeler comme ça, je suis ambitieuse, en fait. J'ai une carrière, en fait. je suis comme ça, je suis rigoureuse, je suis intransigeante, je suis à la recherche d'excellence, je suis… bref, je. Au final, ça me fait du bien de me dire c'est moi et ce n'est pas mon nouvel archétype que je vais créer qui va s'appeler Séverine. Et en fait, c'est moi. C'est pour ça que tout à l'heure, je parlais de faire la paix et d'avoir un apaisement, parce que ça m'a permis de restructurer, de réaligner. ce qui était flottant. Et c'est vraiment cette année de transformation qui m'a aidée à être intègre et, comme tu dis, à découvrir une vérité. J'en sais rien si c'est la découvrir, la conscientiser et l'assumer.

  • Ombeline

    Depuis le début qu'on s'est retrouvés là pour cet épisode, je sais que c'est la vraie toi qui est là. C'est pas Axelle.

  • Axelle

    Oui.

  • Ombeline

    Et j'aimerais, comme peut-être dernière thématique de notre conversation, Tu as prononcé le mot « envergure » qui m'est chère, tu sais. Cette notion d'envergure, de cette notion d'oser, de l'affirmer, de surtout de la tenir, cette envergure. L'école a pris une envergure. Et donc, effectivement, ça t'a demandé et ça te demande une autre posture. Donc, tu viens de partager certains bouts du parcours, on va dire, mais avec l'expérience et le recul que tu as aujourd'hui, avant ta transformation, avant qu'on se connaisse, etc., quels étaient tes freins ? inconscient à assumer la vraie envergure de l'école, à assumer sa véritable mission ?

  • Axelle

    En fait, avant, je me demandais si c'était possible. Je me demandais si le rêve que j'avais et la vision que j'avais pouvaient vraiment se matérialiser. C'est une vision que j'ai eue il y a à peu près plus de dix ans, la création de cet espace-là.

  • Ombeline

    Je l'avais abandonné parce que j'ai eu un cancer qui fait que ça a été ma santé pendant 5 ans, ce projet-là qui a été mis en sourdine, mais régulièrement il y a d'autres collectifs qui venaient me voir et qui me parlaient de ce projet-là pour me demander des conseils. Aucun collectif n'a eu les épaules ou l'énergie de le mettre en place. Et ensuite, je me suis posé la question vis-à-vis de ce projet-là et le fait d'avoir un lieu. Est-ce que ce n'était pas un boulet, se mettre au pied, un boulet ? Parce que je parle de Paris et peut-être partir de Paris, etc. Et puis, je vois les commerçants aussi. Donc là, ce n'est pas un commerce, c'est une école. Mais cette responsabilité-là, est-ce que ce n'est pas quelque chose qui allait définitivement m'ancrer ici et prendre tout mon temps ? devenir un trou noir. Donc c'était des croyances. Et en fait, on a travaillé dessus pour justement lever ces peurs, ces doutes et donner un nouvel élan à ce projet et le voir de manière joyeuse, ludique et aussi lui donner une autre envergure, on en a parlé. J'ai travaillé avec des bouts de ficelle dans le milieu associatif, avec des bénévoles, etc. Après, j'ai évolué de plus en plus. Je ne reviens pas sur l'argent, c'est sale, c'est l'exploitation d'autrui, etc. L'argent, en fait, et le business, c'est ce qu'on en fait. Et il peut être tout à fait éthique, et pas forcément quelque chose qui exploite les autres, mais ça peut être aussi créer de la valeur pour le partager avec les gens qui vous aident sur ce projet-là. Et c'est vraiment mon éthique. Et je crois que j'avais besoin de me dire, faire de l'argent, c'est lui donner la valeur qu'on veut bien lui donner. Et en fait, rien n'est figé, on peut construire sa vision. Et ce n'est pas forcément suivre des règles préétablies, des règles qui sont de la forme du cannibalisme, je crois. Justement, faire quelque chose qui soit bienvenu dans la société, qui va faire évoluer la société sur ces questions-là. Mais aussi, personnellement, avec les individus avec lesquels vous travaillez, d'aller vers une abondance, j'aime bien ce terme-là, une abondance qui soit multicanale.

  • Axelle

    Avec le recul que tu as aujourd'hui, est-ce qu'il y avait d'autres freins à oser l'envergure de l'école ? Ce qu'on n'a pas encore dit aussi, c'est que pendant cette année, tu as reconnecté au pourquoi, à la raison d'être de cette école au-delà de la sexualité. Et donc, c'est aussi ça, je pense, qui t'a aidé à... à assumer son envergure. C'est ta légende, comme tu disais au départ.

  • Ombeline

    Ce n'est pas évident de se dire « Ok, on va faire carrière là-dedans. » Ce n'est pas du tout évident. Ce n'est pas inné. Comme je l'ai dit, je ne suis pas née avec. Et puis mes proches subissent le stigmate. Donc moi, je l'ai choisi. Je le vois comme un... Je me sens porte-drapeau et étendard de cet univers-là. Et en fait, c'est en me retournant sur mon parc. que oui je suis en train de créer une légende, il faut l'entendre modestement et de manière assez humble, mais je crois que je contribue à mon échelle à changer cette représentation et à faire que les gens se sentent libres et accueillis dans leurs différences. Moi je me sens passeuse, j'ai l'image un peu de Hadès parce que je me relie aux ombres. Oui, je travaille avec la face cachée des gens. Ombre, je ne sais pas. Hadès, je n'en sais rien. En tout cas, c'est comme ça que je me perçois. Donc, ce personnage sur une barque, lentement, comme ça, en train de pagailler dans sa barque, des gens qui vont voyager pour aller d'un monde vers un autre monde. Et je pense que c'est bien que ce soit un monde aussi qui recèle sa part de mystère et de secret. Je n'ai pas... Par exemple, le Cap d'Aigues, qui est un lieu très connu, libertin, etc. Moi, je n'aime pas particulièrement ce lieu parce que je trouve qu'il y a des mélanges qui ne se font pas. Et je n'aime pas particulièrement l'esthétique. Je n'aime pas, sans le juger, mais je n'aime pas. Mais moi, je ne me reconnais pas là-dessus. J'aime bien le secret de l'alcove. J'aime bien le raffinement. Donc, c'est pour ça que je suis cette passeuse de « j'ai quelque chose à l'intérieur de moi, une envie, peut-être un besoin, mais je n'ose pas l'assumer, je ne sais pas comment aller l'explorer » . Et en fait, à mon contact, et puis au contact de l'école, et puis de tout ce que j'ai pu faire avec d'autres, les gens se révèlent à une certaine vérité. Et je crois que ça leur fait du bien. En fait, ça fait du bien. Mais quand on parle de sexualité créative, en plus, on peut imaginer plein de choses, mais ça peut être, pour une femme, de se dire, moi, la pénétration, c'est pas quelque chose qui me transcende. Il y a plein d'autres trucs qui me transcendent. Il y a plein de choses que j'ai envie d'essayer, de dominer ou pas mon partenaire, ou d'aller jouer avec de la nourriture, ou de me faire chatouiller, ou de je sais pas quoi. Comme toi, quelque part, de le conscientiser, de s'avouer cette vérité-là, de trouver des endroits où on peut aller explorer. J'aimerais bien trouver autre chose qu'Hadès.

  • Axelle

    Mais en fait, plus je t'entends, c'est pas Hadès qui fait le passage. Je crois que c'est Chiron.

  • Ombeline

    J'en sais rien. Il me semble que c'est Hadès qui fait le passage entre la vie et la mort.

  • Axelle

    Hadès, c'est le dieu des enfers. Mais il y a ce personnage, je crois que c'est Chiron. C'est lui qui est sur la barque, qui fait le passage des âmes dans le monde des morts.

  • Ombeline

    Oui. Mais j'aimerais bien trouver une autre image parce que je trouve que c'est assez morbide.

  • Axelle

    Et puis, je trouve que ça fait exactement partie de ce qui s'est passé au sein de ce collectif. Je me souviens au début, à chaque fois que tu te parlais de ce que tu faisais, tu parlais des ébous.

  • Ombeline

    Oui.

  • Axelle

    Ce mot est sorti de ton vocabulaire. Ça fait très longtemps que je n'ai pas entendu dire ça et je trouve que le clin d'œil aujourd'hui, que tu sois habillée en blanc et moi en noir, il est quand même assez magique. Ça a été tellement riche, ta présence au sein du collectif. Pour ça, tu incarnes cette lumière noire. Ça a apporté tellement d'équilibre et justement ça a permis cette intégralité aussi au sein du collectif. Celle qui était plutôt dans la lumière blanche, on va dire. Et toi, t'avais toute cette envergure de la lumière noire. Et c'était juste tellement puissant de réunir tout ça au sein du même groupe. Et c'est aussi révélateur de ce chemin que t'as fait toi, d'aller embrasser et d'aller justement mettre de la lumière dans cette ombre, de la lumière dans ces égouts. Et d'ouvrir aussi cette porte aux personnes qui se croient juste dans cette lumière blanche et qui... grâce à toi, peut-être sont prêtes à rentrer dans ce nouvel univers et à se découvrir autrement et aller peut-être découvrir une autre facette de leur vérité. Merci pour ça. Vraiment, au nom du collectif, parce que je sais qu'elles ont toutes été très touchées de ta présence et ça a apporté tellement aussi à chacune. Je précise d'ailleurs que je pense que ça fait partie de ce qui aujourd'hui m'amène à ouvrir le collectif aux hommes. Parce qu'on revient sur cette intégralité. On arrive à la fin de notre conversation, ma chère. Qu'est-ce qu'il y aurait besoin d'ajouter pour que ça te semble complet ?

  • Ombeline

    Moi, je suis rentrée avec une intention dans ce collectif qui était très pratico-pratique. Un, de rencontrer des businesswomen. Et deux, c'était d'avoir des outils très concrets pour mettre en place cette entreprise et la diriger. Et en fait, je suis ressortie. avec quelque chose que je n'avais pas demandé, mais qui était extrêmement nécessaire. Et j'ai envie de te dire, Ombline, il faut un niveau 2. Il faut du collectif, il faut du libre 2. Tu vois, par exemple, j'aimerais bien faire un truc avec Delphine pour continuer à évoluer. C'est difficile de se dire, voilà, on a suivi pendant un an, on s'est suivi pendant un an, on a fait la connaissance, on a construit des choses. C'était très, très fort. Et en fait, moi, j'ai envie que ça se poursuive. C'est pour ça que le voyage en Inde, je ne sais pas quand est-ce qu'il va avoir lieu, mais n'importe où je viens, j'ai besoin de garder ce lien, cette recherche profonde, spirituelle, qui allie justement toutes les dimensions. Aussi bien, on parlait du visible, l'invisible, le conscient, l'inconscient, le professionnel, le personnel, tout ça en fait. Ce n'est pas deux domaines qui sont hermétiques l'un et l'autre. C'est vraiment des choses qui se meurent ensemble. Parce que je crois que tu as créé une communauté, une belle communauté. Et j'ai envie, en fait, j'en ai rencontré neuf, mais j'ai envie de rencontrer tous ceux et toutes celles avec lesquels tu as travaillé sur les collectifs libres. Peut-être au Cap-Ferré, je ne sais pas.

  • Axelle

    C'est un spoiler que tu fais là.

  • Ombeline

    Mais ça peut être en Inde, moi je suis bien aussi en Inde.

  • Axelle

    Je vais peut-être faire un épisode pour raconter l'évolution du collectif. Parce que vous étiez le cinquième groupe et aucun des groupes n'a été identique. Et en fait, c'est surtout que le collectif monte en puissance à chaque groupe. Et donc le prochain groupe sera encore à un niveau d'envergure différent. Je suis encore au flou sur est-ce que ça reste un espace d'un an ? fermé, entre guillemets, ou est-ce que c'est quelque chose de plus large, de plus vivant, qui bouge, tu vois, tout au long de l'année, autour des séminaires, voilà. C'est encore, au jour où on enregistre, c'est encore en train de s'ajuster, aussi parce qu'effectivement, comme tu viens de le dire, il y a ce temple que j'évoquais avec Youmna dans l'épisode 40, il y a ce temple qui, au moment où l'enregistrement avec Youmna ne s'était pas manifesté, qui est en train de se manifester aujourd'hui, et qui fait Merci. bouger aussi le collectif. Voilà, donc... Aujourd'hui, je ne peux pas répondre, mais les réponses vont arriver. J'apporterai les réponses à notre conversation parce que je pense que d'ici la diffusion, les réponses seront arrivées.

  • Ombeline

    Moi, le collectif, ça a été une bulle, une bulle d'oxygène. Donc, merci Ambline pour tout le travail que tu fais et j'ai hâte de voir quels sont tes nouveaux projets.

  • Axelle

    Avec quoi tu repars de notre conversation aujourd'hui ?

  • Ombeline

    J'espère que j'aurai changé une nouvelle fois. La vision qu'on peut avoir sur les personnes qui exercent le métier lié au sexe, c'est toujours... Quand je prends la parole, pour moi, c'est extrêmement important, en fait, de changer cette représentation-là. J'espère que cette diversité de profils que tu présentes va donner à d'autres personnes l'envie de rejoindre et des personnes qui pourraient ne pas se sentir concernées, comme moi j'aurais pu. Mais si vous êtes différent, si vous sentez que votre business est particulier, le collectif d'Ombuline va vous accueillir, je suis sûre, dans vos différences. Et j'espère qu'à votre tour, vous ressentirez l'appel.

  • Axelle

    Merci beaucoup pour tout ce que tu nous as transmis aujourd'hui. Évidemment, dans les notes de cet épisode, je mets toutes les façons de découvrir ton univers aussi, d'intégrer, peut-être de venir découvrir ce nouveau lieu qui se manifeste aussi pour toi. donc voilà, allez suivre Axelle aussi sur les réseaux puis j'espère à très vite moi aussi, je t'embrasse très fort merci beaucoup merci Axelle, merci pour ta vérité sans détour, ta rigueur de fondatrice ta lumière noire assumée et cette présence qui rappelle à chacun chacune qu'on peut être à la marge et pourtant au coeur de la transformation Si cet épisode vous a touché, c'est peut-être que vous aussi vous êtes à un seuil. Un seuil entre ce que vous avez déjà construit, parfois seul, parfois en force, et ce qui demande maintenant plus de soutien, plus de vérité, plus de structure vivante. C'est exactement pour cela que j'ai créé LIBRE, une méthode initiatique en six étapes qui vous permet de réaligner votre posture, votre entreprise et votre relation à l'argent, sans sacrifier votre paix, votre vision ou votre énergie. Ce parcours n'est pas un programme. C'est une initiation entrepreneuriale complète, ouverte désormais aux femmes et aux hommes. Une traversée qui s'adresse à celles et ceux qui savent qu'ils ne peuvent plus faire comme avant. La prochaine cohorte du Collectif Libre démarre en septembre. Les candidatures sont ouvertes, le lien est dans la description de cet épisode. Et si vous hésitez entre le collectif et un accompagnement privé, vous pouvez réserver un appel avec moi pour sentir ensemble ce qui est juste pour vous. Dans le prochain épisode, je vous propose... proposerai une rétrospective vivante et vibrante des cinq collectifs libres précédents. Un épisode à cœur ouvert où je partagerai les coulisses, les transformations et la nouvelle vibration 2025-2026. Au moment de l'enregistrement de cet épisode avec Axel, certaines réponses n'étaient pas encore là. Mais au moment de la diffusion, tout est clair. Et vous saurez comment j'ai choisi d'honorer ce nouveau cycle. A très bientôt dans Vérité.

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Description

Et si votre marginalité n’était pas un défaut, mais une boussole ?

Et si ce que vous avez longtemps caché… était précisément ce qui fait votre puissance ?


Dans cet épisode de VÉRITÉ, je reçois Axelle de Sade, fondatrice de l’École des Arts Sadiens, autrice du livre KINK (Éditions Anne Carrière) et figure incontournable des sexualités créatives en France.


Militante, dominatrice professionnelle et cheffe d’entreprise, Axelle nous partage avec lucidité son parcours de transformation :


  • son basculement vers un entrepreneuriat transgressif et conscient,

  • sa sortie de l’isolement grâce au collectif L.I.B.R.E.S.,

  • et la posture nouvelle qu’elle incarne aujourd’hui pour porter son œuvre à pleine envergure.


Un épisode puissant pour celles et ceux qui :


  • portent un projet hors-norme, souvent incompris ;

  • veulent s’ouvrir à plus de structure, de soutien et d’impact sans trahir leur intégrité ;

  • savent qu’ils sont à un seuil d’évolution, entre ce qu’ils ont bâti seuls… et ce qui demande maintenant un espace collectif pour exister pleinement.



Axelle incarne un leadership transgressif, sensible et stratège, qui allie spiritualité, business, sexualité consciente et transmission.


🎧 Un épisode-catalyseur pour sortir de l’entre-deux, assumer votre légende et la structurer avec puissance et paix.


👉 Pour découvrir l’univers d’Axelle :


Site de l’École des Arts Sadiens | Instagram



🎙️ VÉRITÉ — Business, Âme, Vivant

Le podcast d’Ombeline Becker où l’entrepreneuriat devient un chemin initiatique.


🌿 Saison 3 : un espace de réconciliation entre puissance et paix, ambition et ancrage.


💭 Si ce podcast résonne, c’est peut-être que vous êtes à un seuil.

Pour aller plus loin, je vous propose un entretien de discernement — un espace pour clarifier ce qui appelle, sans pression.


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📩 contact@nous.ceo


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Ombeline

    Vous aspirez à plus, plus de liberté, plus d'espace, plus de fluidité dans votre expansion, plus de prospérité, mais autrement. Ici, on ne cherche pas à faire plus, on cherche à créer mieux, à trouver un mouvement qui nourrit au lieu d'épuiser, un chemin où l'ambition ne s'oppose plus à la conscience. Bienvenue dans un nouvel épisode de Vérité. Aujourd'hui, je reçois une femme dont la présence ne laisse personne indifférent. Axelle Dossade est depuis 2021 fondatrice de l'École des Arts Sadiens, une structure unique en France dédiée à la transmission des sexualités créatives et conscientes. L'école accueille plus de 300 élèves par année, à travers 52 cours animés par une équipe pédagogique engagée. Axelle est également autrice du livre Kink, le manuel des sexualités créatives publié aux éditions Anne Carrière, co-écrit avec Meta Chichéa. un ouvrage à la fois pédagogique, ludique, littéraire, militant, artistique, qui porte haut les couleurs de la transgression joyeuse. Mais Axel, c'est aussi un parcours singulier, qui traverse l'ENA, les négociations syndicales, le lobbying, les RH, les arènes du pouvoir, jusqu'à son basculement vers une œuvre profondément incarnée, libre et décalée. Si je l'ai invité aujourd'hui, ce n'est pas pour parler de provocation ou de performance, c'est pour parler de vérité, de souveraineté. De ce moment où, même lorsqu'on est déjà visible et libre, on sent qu'il est temps de déposer les armes, pour créer autrement. Dans cet épisode, on explore son année au sein du collectif libre, les parts d'elle qui ont été transformées, la posture intérieure qu'elle incarne aujourd'hui. On parle aussi d'alliance, de transmission, de leadership régénératif, et de ce que ça change d'être entouré. Bienvenue dans Vérité, cher Axel.

  • Axelle

    Merci beaucoup, Ombline.

  • Ombeline

    Juste avant qu'on démarre, pour nos auditeurs, peux-tu nous décrire ton environnement là tout de suite ? Où est-ce que tu te situes ?

  • Axelle

    Là, on est chez moi, dans mon salon. Il est 10h du matin et je ne suis pas du matin.

  • Ombeline

    Je sais et je te remercie d'avoir accepté cet horaire. Donc on va dire que tu es en région parisienne ?

  • Axelle

    Oui, j'habite juste à côté de Paris et Paris a toujours été mon fief. J'ai essayé d'en partir mais trop d'attaches.

  • Ombeline

    Et comment vas-tu vraiment aujourd'hui ?

  • Axelle

    Je vais très bien. Je sors d'un séminaire qui a eu lieu la semaine dernière et qui m'a boostée pour les projets que je suis en train de développer et des rêves qui se matérialisent, notamment grâce au Collectif Libre. Donc j'ai hâte d'en parler.

  • Ombeline

    Et justement, après ce séminaire, avant d'aborder un petit peu qui tu étais avant, dans quel espace intérieur tu es aujourd'hui par rapport à ta vie, à ton œuvre ?

  • Axelle

    Je me suis longtemps cachée, parce que je suis une personne ambitieuse et rigoureuse, mais très ambitieuse et très rigoureuse professionnellement. Mais j'ai un parcours de vie assez particulier, parce que lorsque j'étais dans des métiers, tu l'as décrit, lorsque j'étais dans les ressources humaines, lorsque j'étais dans des positions plus politiques, donc j'étais très consciencieuse, mais... Dans ma vie personnelle, j'ai beaucoup fait la fête, j'ai aimé les excès, c'est ce qui me permettait de décompresser. Mais j'ai toujours eu cette rigueur. Et lorsque j'ai été vers ma deuxième carrière, qui est liée au métier du sexe, j'ai toujours eu cette rigueur professionnelle. Et aussi, j'ai arrêté certains excès au niveau personnel. Parce que dans ma tête, j'avais vraiment l'envie de construire, je vais oser le dire, une légende.

  • Ombeline

    Oui.

  • Axelle

    Et je n'ai pas eu d'enfant, je n'ai pas voulu avoir d'enfant, parce que je me disais que ça allait être un chemin entre ce que j'avais envie de construire. Et dans mon exemple familial, être mère était synonyme de... Sacrifice et moi je ne voulais pas sacrifier ma vie personnelle, j'avais vraiment envie de construire quelque chose. Intérieurement je savais que lorsque dans ma deuxième partie de vie, je savais que j'allais construire quelque chose qui allait laisser une trace, peut-être une petite trace, mais voilà intérieurement je le savais et j'osais pas vraiment le dire et aujourd'hui je le dis en fait. J'ai moins peur, j'assume plus mon parcours. Avant, je minimisais. Je ne racontais pas tout ce que j'avais fait parce que j'ai une carrière et un CV assez long. Là, tu en as fait un tout petit extrait. Mais en fait, j'ai fait le premier festival sex-positif en France. On l'a organisé avec l'érostic Racy. J'ai travaillé sur énormément d'œuvres artistiques avec des personnes assez connues comme Doha sur l'Ikéa ou Anissa Bonnefonde à travers son film La Maison. ou le livre Hold Up 21 avec Abigail ou Maya Mazorette, enfin bref. Donc j'ai fait énormément de choses, mais c'est vrai que si je raconte mon CV, c'est assez long. Et il y a une sorte de modestie, je me dis, je pourrais manquer de modestie si je faisais étalage de toutes mes réalisations. Mais si je ne le dis pas, personne ne le sait. Donc l'intérêt de le dire, en fait.

  • Ombeline

    Bien sûr, c'est important. et justement c'est un peu ce parcours que tu as qui est impressionnant, qui est très riche, cet engagement notamment vers les sexualités créatives et ce que ça représente pour toi. Quand t'es arrivée dans le collectif libre, t'étais ni en manque de vision, t'étais en manque de rien en fait, t'avais déjà tout construit. Mais il y avait une forme de solitude, une fatigue invisible, une posture de leader qu'il fallait toujours défendre. Et malgré les apparences de liberté, tu portais encore trop seule et il y avait comme un appel à quelque chose de nouveau, à un nouveau cycle. Est-ce que tu te souviens ?

  • Axelle

    Ah oui, je me souviens tout à fait. Évoluer dans les métiers du sexe comme je le fais depuis maintenant près de 15 ans, t'isoles du reste de la société pour quelque part t'enfermer dans l'underground. Et à un moment donné, j'ai eu besoin, j'ai senti un appel qui m'a dit il faut que tu sortes de cet isolement. Et c'est une de tes anciennes... Une de tes anciennes membres du collectif ? Delphine, je vais juste donner son prénom. Delphine qui m'a envoyé un SMS en me disant « J'ai fait un collectif de businesswomen, c'était super, ça m'a apporté, j'ai changé de posture, renseigne-toi, fais-le. » Et en fait, je me suis renseignée et on a discuté ensemble, toi et moi en bline, et je me suis sentie accueillie. Et en fait, c'est tellement rare. La dernière fois, j'allais faire un séminaire avec BPI, et puis il y avait plein de structures qui accompagnaient, qui étaient incubateurs, et je me suis présentée à AN, qui s'appelle Première, et qui incube les entreprises de femmes, et je me suis présentée, et j'étais toujours, quand je me présente face à un public qui ne connaît pas ces métiers-là, j'ai toujours une réserve pour ne pas... les provoquer pour ne pas les choquer dans ce que je pouvais raconter. Et donc je leur ai expliqué qu'il y avait une école, que j'avais envie de développer cette école. Mon interlocutrice avait l'air très intéressée et elle m'a noté dans une base de données, mais je n'ai jamais eu de réponse. Mon activité faisait que je ne pouvais pas être accueillie ailleurs que dans le ghetto des métiers du sexe. Et ça m'a fait plaisir d'intégrer ce collectif libre. Parce que ça m'a permis de sortir de mon isolement, de parler business. Parce que parler business dans les métiers du sexe, c'est compliqué. Je suis par ailleurs dominatrice professionnelle et dans mon activité, en fait. Donc, j'ai le droit d'avoir cette activité, mais je n'ai pas le droit d'avoir des clients de par la législation. Donc, je n'ai pas le droit de développer de chiffre d'affaires. Donc, le mot business n'est pas entendable. en plus lorsqu'on est dans cette univers des métiers du sexe, on est dans un univers plutôt militant, où on va se battre pour la reconnaissance de nos métiers et de notre droit d'exercer. Et on n'est pas du tout sur la question de comment on fait pour développer un business. Et on ne mettra pas le terme business.

  • Ombeline

    Oui, parce que qui dit business dit argent.

  • Axelle

    Oui.

  • Ombeline

    Donc ça vient toucher le tabou...

  • Axelle

    De l'argent et aussi du métier, en fait, de faire. Les métiers du sexe sont des métiers avec des compétences, des devoirs, des responsabilités. Et en fait, aujourd'hui, on essaye d'être connu comme des personnes normales ayant un métier. Et le fait d'intégrer le collectif libre m'a permis de changer de vocabulaire ou en tout cas de mettre des mots sur... sur des activités, sur des idées que je ne pouvais pas me permettre auparavant. Et donc, j'ai trouvé un endroit accueillant déjà. Tu te souviens ? Au début, j'étais en train d'écrire un message en disant « Voilà, je suis désolée. Voilà mon métier. Je ne sais pas si c'est OK pour vous. N'hésitez pas à me le dire si ce n'est pas OK. » Et en fait, tout le monde m'a dit « Mais bien sûr, welcome. » Et ça m'a fait un bien fou, en fait. Et donc, j'ai pu parler au collectif de cette intention de développer l'école encore plus qu'elle l'est actuellement.

  • Ombeline

    En fait, tu es arrivée au sein de ce collectif en montrant seulement une petite partie de toi. Et en fait, tu nous as révélé toute ton entièreté au fur et à mesure de cette année.

  • Axelle

    Même si j'ai quand même gardé un peu de réserve, parce que ce n'est pas évident de décrire et de dire « ouais, super, je pars avec un client, ça va me faire tant » . Bref, toutes les arcanes du métier ne sont pas évidentes à révéler. Il y a une partie… Enfin, moi, j'ai appris à garder quand même certaines choses pour moi, parce que la peur de la jalousie, du jugement, de l'envie, c'est quelque chose que j'ai encore en moi. Mais néanmoins, les questions, par exemple, moi j'avais des questions très pratiquantes. Quel outil choisir ? Quel outil de gestion de projet choisir ? Quel comptable ? Quel statut pour cette future société ? Et ça, c'est grâce à toi, on a d'abord travaillé sur une évolution de la posture. Justement pour sortir de cette réserve de « excusez-moi, je vais vous demander d'investir dans cette entreprise » ou « excusez-moi, est-ce que vous voulez bien héberger ? » Est-ce que vous voulez bien me louer un local ? Je vous promets, je ne ferai pas de bruit. Et donc, ça m'a permis de sortir de cette posture pour dire je vais vous présenter un super projet et il ne faut pas que vous passiez à côté parce que c'est unique en France. Ce que je vous propose, c'est unique en France et même en Europe, ça n'existe pas. Et c'est une chance pour vous si je viens chez vous. Et c'est un changement de posture en fait. Et on le voit bien. Et ça m'a fait du bien de ne plus avoir à m'excuser d'être ce que... Ce que je suis est d'avoir de l'ambition de parler chiffres, de parler investissement. Dans cette activité-là, c'est majoritairement dirigé par des hommes, enfin j'ai envie de dire comme toutes les activités, mais dans mon activité d'autant plus. Avec des femmes, on est en train de monter quelque chose qui permet d'avoir une autre vision des sexualités, de l'intimité, et de le porter et de le revendiquer. Donner une dimension qui soit autre que faite avec des bouts de ficelle, comme j'ai souvent travaillé, puisque moi j'ai travaillé beaucoup avec des structures associatives, avec la peur de créer une entreprise, oh là là, un expert comptable, oh là là, des notes de frais, oh là là, la TVA, qu'est-ce que c'est que ça ? De quoi me parle-t-on ? De passer le cap et de dire, OK, aujourd'hui, je suis en train de monter un business, Et en plus, ça peut vraiment prendre une grosse envergure. Je me souviens de ce que tu m'avais fait faire comme exercice,

  • Ombeline

    l'échelle de la vision.

  • Axelle

    Et au dernier, j'espère que je vais y arriver, où j'arrive comme Bill Gates, une sorte de fondation qui permet à des personnes de monter leur initiative dans les métiers du sexe, parce qu'il y a tellement de choses à faire, tellement de belles choses à faire. pour sortir ce domaine de ce qu'on trouve sur internet qui est très mainstream, très genré et très brutal pour aller vers quelque chose qui est beaucoup plus cérébral, beaucoup plus doux, beaucoup plus solaire, beaucoup plus ludique, beaucoup plus dans le partage, beaucoup plus dans la réflexion. Il y a tellement de choses à faire. Et grâce au collectif libre, je crois que j'ai pris une autre envergure.

  • Ombeline

    Alors j'ai évidemment plein de questions à te poser, parce que moi j'ai eu ce grand honneur de voir ta transformation de près, et donc j'ai essayé de préparer cet épisode pour que les auditeurs puissent en avoir l'essence, sans non plus tout révéler bien sûr. Je me souviens qu'avant aussi, avant cette transformation, tu disais que tu avais lutté pour avoir une place, pour avoir cette notoriété, mais finalement à force de tenir, on oublie de recevoir. Qu'est-ce que tu n'arrivais plus à recevoir seul et que le collectif a transformé pour toi ?

  • Axelle

    Alors moi j'ai appris à recevoir sans forcément être dans un échange. Dans mon métier, on est sur des échanges économico-sexuels. Et c'est pas toujours évident en fait de se dire on peut me donner quelque chose sans forcément qu'il y ait une attente derrière. Ça peut être juste de recevoir un compliment. Recevoir un compliment, ça veut pas dire que l'autre est en attente d'un compliment, ça veut juste dire qu'il y a quelque chose qui l'a touché. Et en fait, elle t'en témoigne sans forcément attendre de « ah oui, mais toi aussi » . Donc je crois que c'est ça ce que ça m'a appris. Mais au-delà de la transformation dans mon mindset, dans le domaine professionnel, je crois que ça m'a énormément appris dans le domaine personnel. Et d'ailleurs, lors du dernier séminaire, ça a été extraordinaire. En fait, j'étais rentrée avec une attente. très pratiques. Moi, je suis extrêmement pratique. J'ai appris la spiritualité aussi avec toi. J'ai appris que toutes choses venaient à point nommé, qu'il ne fallait pas forcément forcer les choses. Peut-être aller les chercher, mais sans être dans le forcing. Moi, je suis vraiment... Enfin, moi, je suis une machine de guerre. Donc, quand je veux quelque chose, je vais le chercher avec les dents. Et puis, je ne lâche pas ma proie tant que je n'ai pas réussi à avoir mon objectif. Mais, Je crois que ça m'a appris à avoir une certaine sérénité et me dire, OK, si ça doit arriver, ça va arriver. Et puis, cette spiritualité de... Là, par exemple, je suis en train de chercher un nom pour ce lieu physique. Et vraiment, c'est quelque chose qui me prend la tête. Alors là, je passe mes soirées à chercher des noms. Et en fait, j'attends que ça infuse, que ça vienne. Même si je suis dans cette recherche-là, mon associée, elle est aussi très cartésienne, et elle me dit quelque part, oui, non, mais les noms, ça n'a pas tellement d'importance pour elle. Et en fait, je cherche un nom qui résonne pour nous deux, parce que je pense que c'est essentiel, en fait, que le nom résonne pour elle aussi, autant que pour moi. Donc, il y a cette spiritualité. En plus, on était dans un collectif, moi, j'ai découvert des choses, notamment avec Carine et Origin'elle, j'étais là, mais je trouve ça tellement beau. et ça ouvre un autre horizon. Cette spiritualité de se poser aussi des questions de est-ce que c'est le bon endroit ? Là où j'implante cette école, est-ce que c'est le bon endroit ? Est-ce que c'est juste pour moi ? Est-ce que je suis à l'aise avec les orientations qui sont prises ou pas ? Ça fait du bien. Et puis aussi, tu m'as fait travailler sur un certain nombre de croyances et donc il y a certaines croyances sur lequel tu m'as éclairée et qui ne sont des croyances qui étaient limitantes. Et puis, on a implanté ensemble des graines qui sont des graines d'expansion. Et ça, c'était bien. Et je disais aussi qu'au niveau personnel, ça m'avait fait énormément avancer puisque certes, on a travaillé ensemble sur mon business, mais aussi sur mon parcours. Donc, un parcours qui a été riche, mais aussi néanmoins chaotique. avec certains traumatismes qui m'ont fait aller vers une guerre des sexes. Et le fait d'aller regarder en profondeur ce qui s'était passé, de dire à certaines personnes ce que j'avais sur le cœur, l'envie de pardonner et de passer à autre chose. Certaines questions aussi que je n'avais pas abordées. Pourtant, j'ai fait dix ans de psychanalyse, ce qui n'est pas rien du tout. Il y a certaines questions que je n'avais pas abordées avec ma psychanalyse. Et là, en fait, je ne sais pas, tu as mis le doigt dessus et puis tu as cette méthode de matérialiser ces questionnements, de matérialiser le dialogue et de faire la paix. C'était extraordinaire. Donc ça m'a fait changer en profondeur, ça m'a fait changer personnellement, ça m'a permis d'aller vers plus d'apaisement et de sérénité. Et ça m'a aussi donné une nouvelle posture dans le développement de mon activité. Ça fait du bien en fait d'être intègre. Merci.

  • Ombeline

    Donc tu disais aussi récemment qu'on n'était plus à l'époque d'éduquer ou de bousculer, mais d'initier à partir d'une vibration plus subtile. Est-ce que tu peux nous raconter ou nous parler de ce shift ?

  • Axelle

    Moi, de toute façon, je n'aime pas la provocation. Alors si, quand j'étais plus jeune, il y a une forme de radicalité qui peut se mettre en place, parce que lorsqu'on est rejeté pour ce que l'on est, moi je me suis sentie mouton noire. Quand j'étais dans le salariat, j'avais du mal à trouver ma place. Parce que peut-être que physiquement, j'étais pas comme les autres, je m'habillais pas comme tout le monde, je m'habillais pas comme on s'habillait dans l'entreprise. Parfois j'ai dû faire peur parce que justement, cette notion de machine de guerre et on y va, et je travaille, et je travaille, et je travaille. Je travaillais tellement que je n'étais pas dans la relation à l'autre, j'étais vraiment concentrée sur ce que je faisais. Le lien avec mes collègues était parfois pas. essentielle pour moi parce que mes collègues ne sont pas mes amis. Voilà cette différence et puis aussi cette différence dans mon activité. À un moment donné, lorsqu'on est rejeté par la société, parce que le rejet peut appeler aussi le rejet. Une réaction, on va dire, agressive. C'est très compliqué en fait d'être... Parfois de sentir comme l'autre manque de respect à votre égard parce que vous êtes différent ou différente. C'est très dur à vivre. Donc je suis dans une approche qui est beaucoup plus douce et subtile. Les gens ont besoin de s'initier lentement mais sûrement. C'est aussi un de mes mantras, lentement mais sûrement. Je me souviens, lorsque j'ai intégré cet univers-là, je me disais « mais jamais je ferai ci, jamais je ferai ça » . Je suis panée en me disant « tiens, je vais être dominatrice professionnelle, « Tiens, je vais ouvrir une école qui… » forme aux sexualités créatives, non. C'est vraiment venu petit à petit parce que le domaine m'a intéressée, m'a motivée et que j'ai vu que j'avais ma pierre à porter à l'édifice. La formation, l'initiation, il y a une acculturation à faire et quelque part je me retrouve dans ce que tu fais, Ombline, c'est-à-dire qu'il faut d'abord nettoyer les croyances, nettoyer les a priori. Créer un cadre bienveillant, de non-jugement, un cadre qui rassure, un cadre qui donne envie d'aller explorer. Et donc ça, ça passe par une image, une représentation qui ne soit pas frontale. Les images que je vais utiliser ou que j'utilise maintenant vont être plus douces, le langage plus rassurant. Parce qu'en fait, quand on baigne dans un cadre... Et quand on y baigne depuis très longtemps, on ne se rend pas compte. Et ça, c'est vraiment grâce au collectif, quand j'ai eu l'occasion de faire des pitches. Je me suis rendue compte, en fait, que ce n'est pas utile de raconter tout le spectre de ce que je peux proposer dans cette école-là. Je dois vraiment l'adapter aux personnes. Et que lorsque je m'adresse à un public qui ne connaît pas les sexualités créatives, Mais en fait, il faut vraiment que je reste sur le domaine de l'initiation, qu'il faut que je rassure, que j'explique le cadre, que j'explique que je travaille avec des professeurs, avec une expertise reconnue, avec une éthique. Et donc, c'est vraiment un changement de discours. Et puis après, c'est aux gens, en fait, de créer leur parcours, d'aller à leur rythme. Et les brusquer, ce serait contre-productif.

  • Ombeline

    Dans ce collectif, tu as aussi découvert un nouveau persona pour l'école.

  • Axelle

    Oui.

  • Ombeline

    Persona, qui est un terme marketing pour les auditeurs, d'expliquer ce qu'on peut appeler un profil de client.

  • Axelle

    Oui, c'est marrant. Quand tu m'as dit Persona, ça m'a fait penser à Archetype. Mais donc, je vais commencer sur le Persona. Effectivement, j'avais identifié quatre Personas qui sont en fait les clients actuels, les élèves actuels de l'école. Et puis, grâce au collectif, effectivement, j'ai découvert le Persona de ce qu'on appelle la vanille. Donc, la personne qui n'a pas... conscience de l'existence d'une autre forme de sexualité. Enfin, si elle en a conscience, mais elle ne sait pas où trouver l'information ou exprimer des envies et des besoins. Et donc, c'est ça qui fait que je vais aussi changer le discours et mon approche dans la présentation des activités de l'école. Mais c'est surtout quand tu as parlé d'archétype. Bon, évidemment, Axelle Dessane n'est pas mon identité. officielle, mais au cours de mon parcours, j'avais créé Axel et puis d'autres personnages qui me permettaient d'assumer ce que je faisais, ce que j'étais, etc. Parce que je partais d'une image assez dégradée de mon identité officielle. Et grâce au collectif, j'ai fait la paix. Et aujourd'hui, la businesswoman, ce n'est pas Axelle, c'est moi, c'est mon vrai moi. Je ne vais pas donner mon prénom, mon identité officielle, parce que c'est important que je préserve les membres de ma famille qui n'ont pas demandé et qui subissent un stigmate qu'ils n'ont pas demandé. Parce qu'on s'était posé la question ensemble, en blinde, est-ce qu'il faut que je crée un nouvel archétype pour la businesswoman ? Et on était partis sur un nom qui était Séverine, etc.

  • Ombeline

    C'était pendant le séminaire. Et en fait, tu nous pitches l'école. telle qu'elle est devenue, parce que le dernier pitch était au mois de février, et là, tu nous pitchais, on était au mois de juin. Donc tu nous pitches le nouveau projet, l'envergure qu'a pris l'école, ta vision, et puis surtout, concrètement, ce qui est là. Et quand tu termines ta présentation, il y avait quelque chose qui m'interpellait. Et en fait, je me suis dit, mais qui est en train de parler ? Je t'ai proposé de réfléchir à l'identité qui était en train de parler, parce qu'il y avait quelque chose qui n'était pas aligné avec la vibration qu'a pris l'école aujourd'hui. Et effectivement, on s'est rendu compte que c'était Axel qui parlait, et qui avait peut-être maintenant besoin de laisser émerger l'identité. de la visionnaire, de la dirigeante de cette école, de la fondatrice de cette école. On s'est posé la question, est-ce que c'est une nouvelle identité à créer ? Et après ce pitch, on a vécu cette transformation que tu as décrite tout à l'heure, pour aller faire la paix avec ta véritable identité. Je te laisse continuer.

  • Axelle

    Oui, c'est très important, parce que c'est vrai qu'Axelle, elle a un comportement... C'est marrant de parler de soi à la troisième personne, mais... Mais c'est ça, en fait, ces archétypes. Et c'est intéressant, en fait, de créer ces archétypes parce qu'effectivement, Axelle, elle est... Bon, c'est la dominatrice, donc elle n'a pas le même comportement et elle n'a pas non plus le même regard vis-à-vis du masculin, etc. Enfin, bon, bref, c'est un personnage particulier. Et c'est vrai que l'intégrer dans le business, c'est-à-dire dans la rencontre avec les différentes stakeholders, shareholders, c'est-à-dire... vis-à-vis d'un propriétaire, vis-à-vis d'un banquier, vis-à-vis d'un assureur. Et en plus, je parle au masculin parce que souvent, j'ai affaire au masculin. Et maintenant, j'essaie d'avoir de plus en plus affaire à une diversité. Ce qui fait que parfois, il ne me semble pas tout à fait juste. Et là, justement, le fait d'avoir fait la paix et de me dire que moi, j'ai, on va m'appeler comme ça, je suis ambitieuse, en fait. J'ai une carrière, en fait. je suis comme ça, je suis rigoureuse, je suis intransigeante, je suis à la recherche d'excellence, je suis… bref, je. Au final, ça me fait du bien de me dire c'est moi et ce n'est pas mon nouvel archétype que je vais créer qui va s'appeler Séverine. Et en fait, c'est moi. C'est pour ça que tout à l'heure, je parlais de faire la paix et d'avoir un apaisement, parce que ça m'a permis de restructurer, de réaligner. ce qui était flottant. Et c'est vraiment cette année de transformation qui m'a aidée à être intègre et, comme tu dis, à découvrir une vérité. J'en sais rien si c'est la découvrir, la conscientiser et l'assumer.

  • Ombeline

    Depuis le début qu'on s'est retrouvés là pour cet épisode, je sais que c'est la vraie toi qui est là. C'est pas Axelle.

  • Axelle

    Oui.

  • Ombeline

    Et j'aimerais, comme peut-être dernière thématique de notre conversation, Tu as prononcé le mot « envergure » qui m'est chère, tu sais. Cette notion d'envergure, de cette notion d'oser, de l'affirmer, de surtout de la tenir, cette envergure. L'école a pris une envergure. Et donc, effectivement, ça t'a demandé et ça te demande une autre posture. Donc, tu viens de partager certains bouts du parcours, on va dire, mais avec l'expérience et le recul que tu as aujourd'hui, avant ta transformation, avant qu'on se connaisse, etc., quels étaient tes freins ? inconscient à assumer la vraie envergure de l'école, à assumer sa véritable mission ?

  • Axelle

    En fait, avant, je me demandais si c'était possible. Je me demandais si le rêve que j'avais et la vision que j'avais pouvaient vraiment se matérialiser. C'est une vision que j'ai eue il y a à peu près plus de dix ans, la création de cet espace-là.

  • Ombeline

    Je l'avais abandonné parce que j'ai eu un cancer qui fait que ça a été ma santé pendant 5 ans, ce projet-là qui a été mis en sourdine, mais régulièrement il y a d'autres collectifs qui venaient me voir et qui me parlaient de ce projet-là pour me demander des conseils. Aucun collectif n'a eu les épaules ou l'énergie de le mettre en place. Et ensuite, je me suis posé la question vis-à-vis de ce projet-là et le fait d'avoir un lieu. Est-ce que ce n'était pas un boulet, se mettre au pied, un boulet ? Parce que je parle de Paris et peut-être partir de Paris, etc. Et puis, je vois les commerçants aussi. Donc là, ce n'est pas un commerce, c'est une école. Mais cette responsabilité-là, est-ce que ce n'est pas quelque chose qui allait définitivement m'ancrer ici et prendre tout mon temps ? devenir un trou noir. Donc c'était des croyances. Et en fait, on a travaillé dessus pour justement lever ces peurs, ces doutes et donner un nouvel élan à ce projet et le voir de manière joyeuse, ludique et aussi lui donner une autre envergure, on en a parlé. J'ai travaillé avec des bouts de ficelle dans le milieu associatif, avec des bénévoles, etc. Après, j'ai évolué de plus en plus. Je ne reviens pas sur l'argent, c'est sale, c'est l'exploitation d'autrui, etc. L'argent, en fait, et le business, c'est ce qu'on en fait. Et il peut être tout à fait éthique, et pas forcément quelque chose qui exploite les autres, mais ça peut être aussi créer de la valeur pour le partager avec les gens qui vous aident sur ce projet-là. Et c'est vraiment mon éthique. Et je crois que j'avais besoin de me dire, faire de l'argent, c'est lui donner la valeur qu'on veut bien lui donner. Et en fait, rien n'est figé, on peut construire sa vision. Et ce n'est pas forcément suivre des règles préétablies, des règles qui sont de la forme du cannibalisme, je crois. Justement, faire quelque chose qui soit bienvenu dans la société, qui va faire évoluer la société sur ces questions-là. Mais aussi, personnellement, avec les individus avec lesquels vous travaillez, d'aller vers une abondance, j'aime bien ce terme-là, une abondance qui soit multicanale.

  • Axelle

    Avec le recul que tu as aujourd'hui, est-ce qu'il y avait d'autres freins à oser l'envergure de l'école ? Ce qu'on n'a pas encore dit aussi, c'est que pendant cette année, tu as reconnecté au pourquoi, à la raison d'être de cette école au-delà de la sexualité. Et donc, c'est aussi ça, je pense, qui t'a aidé à... à assumer son envergure. C'est ta légende, comme tu disais au départ.

  • Ombeline

    Ce n'est pas évident de se dire « Ok, on va faire carrière là-dedans. » Ce n'est pas du tout évident. Ce n'est pas inné. Comme je l'ai dit, je ne suis pas née avec. Et puis mes proches subissent le stigmate. Donc moi, je l'ai choisi. Je le vois comme un... Je me sens porte-drapeau et étendard de cet univers-là. Et en fait, c'est en me retournant sur mon parc. que oui je suis en train de créer une légende, il faut l'entendre modestement et de manière assez humble, mais je crois que je contribue à mon échelle à changer cette représentation et à faire que les gens se sentent libres et accueillis dans leurs différences. Moi je me sens passeuse, j'ai l'image un peu de Hadès parce que je me relie aux ombres. Oui, je travaille avec la face cachée des gens. Ombre, je ne sais pas. Hadès, je n'en sais rien. En tout cas, c'est comme ça que je me perçois. Donc, ce personnage sur une barque, lentement, comme ça, en train de pagailler dans sa barque, des gens qui vont voyager pour aller d'un monde vers un autre monde. Et je pense que c'est bien que ce soit un monde aussi qui recèle sa part de mystère et de secret. Je n'ai pas... Par exemple, le Cap d'Aigues, qui est un lieu très connu, libertin, etc. Moi, je n'aime pas particulièrement ce lieu parce que je trouve qu'il y a des mélanges qui ne se font pas. Et je n'aime pas particulièrement l'esthétique. Je n'aime pas, sans le juger, mais je n'aime pas. Mais moi, je ne me reconnais pas là-dessus. J'aime bien le secret de l'alcove. J'aime bien le raffinement. Donc, c'est pour ça que je suis cette passeuse de « j'ai quelque chose à l'intérieur de moi, une envie, peut-être un besoin, mais je n'ose pas l'assumer, je ne sais pas comment aller l'explorer » . Et en fait, à mon contact, et puis au contact de l'école, et puis de tout ce que j'ai pu faire avec d'autres, les gens se révèlent à une certaine vérité. Et je crois que ça leur fait du bien. En fait, ça fait du bien. Mais quand on parle de sexualité créative, en plus, on peut imaginer plein de choses, mais ça peut être, pour une femme, de se dire, moi, la pénétration, c'est pas quelque chose qui me transcende. Il y a plein d'autres trucs qui me transcendent. Il y a plein de choses que j'ai envie d'essayer, de dominer ou pas mon partenaire, ou d'aller jouer avec de la nourriture, ou de me faire chatouiller, ou de je sais pas quoi. Comme toi, quelque part, de le conscientiser, de s'avouer cette vérité-là, de trouver des endroits où on peut aller explorer. J'aimerais bien trouver autre chose qu'Hadès.

  • Axelle

    Mais en fait, plus je t'entends, c'est pas Hadès qui fait le passage. Je crois que c'est Chiron.

  • Ombeline

    J'en sais rien. Il me semble que c'est Hadès qui fait le passage entre la vie et la mort.

  • Axelle

    Hadès, c'est le dieu des enfers. Mais il y a ce personnage, je crois que c'est Chiron. C'est lui qui est sur la barque, qui fait le passage des âmes dans le monde des morts.

  • Ombeline

    Oui. Mais j'aimerais bien trouver une autre image parce que je trouve que c'est assez morbide.

  • Axelle

    Et puis, je trouve que ça fait exactement partie de ce qui s'est passé au sein de ce collectif. Je me souviens au début, à chaque fois que tu te parlais de ce que tu faisais, tu parlais des ébous.

  • Ombeline

    Oui.

  • Axelle

    Ce mot est sorti de ton vocabulaire. Ça fait très longtemps que je n'ai pas entendu dire ça et je trouve que le clin d'œil aujourd'hui, que tu sois habillée en blanc et moi en noir, il est quand même assez magique. Ça a été tellement riche, ta présence au sein du collectif. Pour ça, tu incarnes cette lumière noire. Ça a apporté tellement d'équilibre et justement ça a permis cette intégralité aussi au sein du collectif. Celle qui était plutôt dans la lumière blanche, on va dire. Et toi, t'avais toute cette envergure de la lumière noire. Et c'était juste tellement puissant de réunir tout ça au sein du même groupe. Et c'est aussi révélateur de ce chemin que t'as fait toi, d'aller embrasser et d'aller justement mettre de la lumière dans cette ombre, de la lumière dans ces égouts. Et d'ouvrir aussi cette porte aux personnes qui se croient juste dans cette lumière blanche et qui... grâce à toi, peut-être sont prêtes à rentrer dans ce nouvel univers et à se découvrir autrement et aller peut-être découvrir une autre facette de leur vérité. Merci pour ça. Vraiment, au nom du collectif, parce que je sais qu'elles ont toutes été très touchées de ta présence et ça a apporté tellement aussi à chacune. Je précise d'ailleurs que je pense que ça fait partie de ce qui aujourd'hui m'amène à ouvrir le collectif aux hommes. Parce qu'on revient sur cette intégralité. On arrive à la fin de notre conversation, ma chère. Qu'est-ce qu'il y aurait besoin d'ajouter pour que ça te semble complet ?

  • Ombeline

    Moi, je suis rentrée avec une intention dans ce collectif qui était très pratico-pratique. Un, de rencontrer des businesswomen. Et deux, c'était d'avoir des outils très concrets pour mettre en place cette entreprise et la diriger. Et en fait, je suis ressortie. avec quelque chose que je n'avais pas demandé, mais qui était extrêmement nécessaire. Et j'ai envie de te dire, Ombline, il faut un niveau 2. Il faut du collectif, il faut du libre 2. Tu vois, par exemple, j'aimerais bien faire un truc avec Delphine pour continuer à évoluer. C'est difficile de se dire, voilà, on a suivi pendant un an, on s'est suivi pendant un an, on a fait la connaissance, on a construit des choses. C'était très, très fort. Et en fait, moi, j'ai envie que ça se poursuive. C'est pour ça que le voyage en Inde, je ne sais pas quand est-ce qu'il va avoir lieu, mais n'importe où je viens, j'ai besoin de garder ce lien, cette recherche profonde, spirituelle, qui allie justement toutes les dimensions. Aussi bien, on parlait du visible, l'invisible, le conscient, l'inconscient, le professionnel, le personnel, tout ça en fait. Ce n'est pas deux domaines qui sont hermétiques l'un et l'autre. C'est vraiment des choses qui se meurent ensemble. Parce que je crois que tu as créé une communauté, une belle communauté. Et j'ai envie, en fait, j'en ai rencontré neuf, mais j'ai envie de rencontrer tous ceux et toutes celles avec lesquels tu as travaillé sur les collectifs libres. Peut-être au Cap-Ferré, je ne sais pas.

  • Axelle

    C'est un spoiler que tu fais là.

  • Ombeline

    Mais ça peut être en Inde, moi je suis bien aussi en Inde.

  • Axelle

    Je vais peut-être faire un épisode pour raconter l'évolution du collectif. Parce que vous étiez le cinquième groupe et aucun des groupes n'a été identique. Et en fait, c'est surtout que le collectif monte en puissance à chaque groupe. Et donc le prochain groupe sera encore à un niveau d'envergure différent. Je suis encore au flou sur est-ce que ça reste un espace d'un an ? fermé, entre guillemets, ou est-ce que c'est quelque chose de plus large, de plus vivant, qui bouge, tu vois, tout au long de l'année, autour des séminaires, voilà. C'est encore, au jour où on enregistre, c'est encore en train de s'ajuster, aussi parce qu'effectivement, comme tu viens de le dire, il y a ce temple que j'évoquais avec Youmna dans l'épisode 40, il y a ce temple qui, au moment où l'enregistrement avec Youmna ne s'était pas manifesté, qui est en train de se manifester aujourd'hui, et qui fait Merci. bouger aussi le collectif. Voilà, donc... Aujourd'hui, je ne peux pas répondre, mais les réponses vont arriver. J'apporterai les réponses à notre conversation parce que je pense que d'ici la diffusion, les réponses seront arrivées.

  • Ombeline

    Moi, le collectif, ça a été une bulle, une bulle d'oxygène. Donc, merci Ambline pour tout le travail que tu fais et j'ai hâte de voir quels sont tes nouveaux projets.

  • Axelle

    Avec quoi tu repars de notre conversation aujourd'hui ?

  • Ombeline

    J'espère que j'aurai changé une nouvelle fois. La vision qu'on peut avoir sur les personnes qui exercent le métier lié au sexe, c'est toujours... Quand je prends la parole, pour moi, c'est extrêmement important, en fait, de changer cette représentation-là. J'espère que cette diversité de profils que tu présentes va donner à d'autres personnes l'envie de rejoindre et des personnes qui pourraient ne pas se sentir concernées, comme moi j'aurais pu. Mais si vous êtes différent, si vous sentez que votre business est particulier, le collectif d'Ombuline va vous accueillir, je suis sûre, dans vos différences. Et j'espère qu'à votre tour, vous ressentirez l'appel.

  • Axelle

    Merci beaucoup pour tout ce que tu nous as transmis aujourd'hui. Évidemment, dans les notes de cet épisode, je mets toutes les façons de découvrir ton univers aussi, d'intégrer, peut-être de venir découvrir ce nouveau lieu qui se manifeste aussi pour toi. donc voilà, allez suivre Axelle aussi sur les réseaux puis j'espère à très vite moi aussi, je t'embrasse très fort merci beaucoup merci Axelle, merci pour ta vérité sans détour, ta rigueur de fondatrice ta lumière noire assumée et cette présence qui rappelle à chacun chacune qu'on peut être à la marge et pourtant au coeur de la transformation Si cet épisode vous a touché, c'est peut-être que vous aussi vous êtes à un seuil. Un seuil entre ce que vous avez déjà construit, parfois seul, parfois en force, et ce qui demande maintenant plus de soutien, plus de vérité, plus de structure vivante. C'est exactement pour cela que j'ai créé LIBRE, une méthode initiatique en six étapes qui vous permet de réaligner votre posture, votre entreprise et votre relation à l'argent, sans sacrifier votre paix, votre vision ou votre énergie. Ce parcours n'est pas un programme. C'est une initiation entrepreneuriale complète, ouverte désormais aux femmes et aux hommes. Une traversée qui s'adresse à celles et ceux qui savent qu'ils ne peuvent plus faire comme avant. La prochaine cohorte du Collectif Libre démarre en septembre. Les candidatures sont ouvertes, le lien est dans la description de cet épisode. Et si vous hésitez entre le collectif et un accompagnement privé, vous pouvez réserver un appel avec moi pour sentir ensemble ce qui est juste pour vous. Dans le prochain épisode, je vous propose... proposerai une rétrospective vivante et vibrante des cinq collectifs libres précédents. Un épisode à cœur ouvert où je partagerai les coulisses, les transformations et la nouvelle vibration 2025-2026. Au moment de l'enregistrement de cet épisode avec Axel, certaines réponses n'étaient pas encore là. Mais au moment de la diffusion, tout est clair. Et vous saurez comment j'ai choisi d'honorer ce nouveau cycle. A très bientôt dans Vérité.

Description

Et si votre marginalité n’était pas un défaut, mais une boussole ?

Et si ce que vous avez longtemps caché… était précisément ce qui fait votre puissance ?


Dans cet épisode de VÉRITÉ, je reçois Axelle de Sade, fondatrice de l’École des Arts Sadiens, autrice du livre KINK (Éditions Anne Carrière) et figure incontournable des sexualités créatives en France.


Militante, dominatrice professionnelle et cheffe d’entreprise, Axelle nous partage avec lucidité son parcours de transformation :


  • son basculement vers un entrepreneuriat transgressif et conscient,

  • sa sortie de l’isolement grâce au collectif L.I.B.R.E.S.,

  • et la posture nouvelle qu’elle incarne aujourd’hui pour porter son œuvre à pleine envergure.


Un épisode puissant pour celles et ceux qui :


  • portent un projet hors-norme, souvent incompris ;

  • veulent s’ouvrir à plus de structure, de soutien et d’impact sans trahir leur intégrité ;

  • savent qu’ils sont à un seuil d’évolution, entre ce qu’ils ont bâti seuls… et ce qui demande maintenant un espace collectif pour exister pleinement.



Axelle incarne un leadership transgressif, sensible et stratège, qui allie spiritualité, business, sexualité consciente et transmission.


🎧 Un épisode-catalyseur pour sortir de l’entre-deux, assumer votre légende et la structurer avec puissance et paix.


👉 Pour découvrir l’univers d’Axelle :


Site de l’École des Arts Sadiens | Instagram



🎙️ VÉRITÉ — Business, Âme, Vivant

Le podcast d’Ombeline Becker où l’entrepreneuriat devient un chemin initiatique.


🌿 Saison 3 : un espace de réconciliation entre puissance et paix, ambition et ancrage.


💭 Si ce podcast résonne, c’est peut-être que vous êtes à un seuil.

Pour aller plus loin, je vous propose un entretien de discernement — un espace pour clarifier ce qui appelle, sans pression.


👉🏻 www.nous.ceo

📩 contact@nous.ceo


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Ombeline

    Vous aspirez à plus, plus de liberté, plus d'espace, plus de fluidité dans votre expansion, plus de prospérité, mais autrement. Ici, on ne cherche pas à faire plus, on cherche à créer mieux, à trouver un mouvement qui nourrit au lieu d'épuiser, un chemin où l'ambition ne s'oppose plus à la conscience. Bienvenue dans un nouvel épisode de Vérité. Aujourd'hui, je reçois une femme dont la présence ne laisse personne indifférent. Axelle Dossade est depuis 2021 fondatrice de l'École des Arts Sadiens, une structure unique en France dédiée à la transmission des sexualités créatives et conscientes. L'école accueille plus de 300 élèves par année, à travers 52 cours animés par une équipe pédagogique engagée. Axelle est également autrice du livre Kink, le manuel des sexualités créatives publié aux éditions Anne Carrière, co-écrit avec Meta Chichéa. un ouvrage à la fois pédagogique, ludique, littéraire, militant, artistique, qui porte haut les couleurs de la transgression joyeuse. Mais Axel, c'est aussi un parcours singulier, qui traverse l'ENA, les négociations syndicales, le lobbying, les RH, les arènes du pouvoir, jusqu'à son basculement vers une œuvre profondément incarnée, libre et décalée. Si je l'ai invité aujourd'hui, ce n'est pas pour parler de provocation ou de performance, c'est pour parler de vérité, de souveraineté. De ce moment où, même lorsqu'on est déjà visible et libre, on sent qu'il est temps de déposer les armes, pour créer autrement. Dans cet épisode, on explore son année au sein du collectif libre, les parts d'elle qui ont été transformées, la posture intérieure qu'elle incarne aujourd'hui. On parle aussi d'alliance, de transmission, de leadership régénératif, et de ce que ça change d'être entouré. Bienvenue dans Vérité, cher Axel.

  • Axelle

    Merci beaucoup, Ombline.

  • Ombeline

    Juste avant qu'on démarre, pour nos auditeurs, peux-tu nous décrire ton environnement là tout de suite ? Où est-ce que tu te situes ?

  • Axelle

    Là, on est chez moi, dans mon salon. Il est 10h du matin et je ne suis pas du matin.

  • Ombeline

    Je sais et je te remercie d'avoir accepté cet horaire. Donc on va dire que tu es en région parisienne ?

  • Axelle

    Oui, j'habite juste à côté de Paris et Paris a toujours été mon fief. J'ai essayé d'en partir mais trop d'attaches.

  • Ombeline

    Et comment vas-tu vraiment aujourd'hui ?

  • Axelle

    Je vais très bien. Je sors d'un séminaire qui a eu lieu la semaine dernière et qui m'a boostée pour les projets que je suis en train de développer et des rêves qui se matérialisent, notamment grâce au Collectif Libre. Donc j'ai hâte d'en parler.

  • Ombeline

    Et justement, après ce séminaire, avant d'aborder un petit peu qui tu étais avant, dans quel espace intérieur tu es aujourd'hui par rapport à ta vie, à ton œuvre ?

  • Axelle

    Je me suis longtemps cachée, parce que je suis une personne ambitieuse et rigoureuse, mais très ambitieuse et très rigoureuse professionnellement. Mais j'ai un parcours de vie assez particulier, parce que lorsque j'étais dans des métiers, tu l'as décrit, lorsque j'étais dans les ressources humaines, lorsque j'étais dans des positions plus politiques, donc j'étais très consciencieuse, mais... Dans ma vie personnelle, j'ai beaucoup fait la fête, j'ai aimé les excès, c'est ce qui me permettait de décompresser. Mais j'ai toujours eu cette rigueur. Et lorsque j'ai été vers ma deuxième carrière, qui est liée au métier du sexe, j'ai toujours eu cette rigueur professionnelle. Et aussi, j'ai arrêté certains excès au niveau personnel. Parce que dans ma tête, j'avais vraiment l'envie de construire, je vais oser le dire, une légende.

  • Ombeline

    Oui.

  • Axelle

    Et je n'ai pas eu d'enfant, je n'ai pas voulu avoir d'enfant, parce que je me disais que ça allait être un chemin entre ce que j'avais envie de construire. Et dans mon exemple familial, être mère était synonyme de... Sacrifice et moi je ne voulais pas sacrifier ma vie personnelle, j'avais vraiment envie de construire quelque chose. Intérieurement je savais que lorsque dans ma deuxième partie de vie, je savais que j'allais construire quelque chose qui allait laisser une trace, peut-être une petite trace, mais voilà intérieurement je le savais et j'osais pas vraiment le dire et aujourd'hui je le dis en fait. J'ai moins peur, j'assume plus mon parcours. Avant, je minimisais. Je ne racontais pas tout ce que j'avais fait parce que j'ai une carrière et un CV assez long. Là, tu en as fait un tout petit extrait. Mais en fait, j'ai fait le premier festival sex-positif en France. On l'a organisé avec l'érostic Racy. J'ai travaillé sur énormément d'œuvres artistiques avec des personnes assez connues comme Doha sur l'Ikéa ou Anissa Bonnefonde à travers son film La Maison. ou le livre Hold Up 21 avec Abigail ou Maya Mazorette, enfin bref. Donc j'ai fait énormément de choses, mais c'est vrai que si je raconte mon CV, c'est assez long. Et il y a une sorte de modestie, je me dis, je pourrais manquer de modestie si je faisais étalage de toutes mes réalisations. Mais si je ne le dis pas, personne ne le sait. Donc l'intérêt de le dire, en fait.

  • Ombeline

    Bien sûr, c'est important. et justement c'est un peu ce parcours que tu as qui est impressionnant, qui est très riche, cet engagement notamment vers les sexualités créatives et ce que ça représente pour toi. Quand t'es arrivée dans le collectif libre, t'étais ni en manque de vision, t'étais en manque de rien en fait, t'avais déjà tout construit. Mais il y avait une forme de solitude, une fatigue invisible, une posture de leader qu'il fallait toujours défendre. Et malgré les apparences de liberté, tu portais encore trop seule et il y avait comme un appel à quelque chose de nouveau, à un nouveau cycle. Est-ce que tu te souviens ?

  • Axelle

    Ah oui, je me souviens tout à fait. Évoluer dans les métiers du sexe comme je le fais depuis maintenant près de 15 ans, t'isoles du reste de la société pour quelque part t'enfermer dans l'underground. Et à un moment donné, j'ai eu besoin, j'ai senti un appel qui m'a dit il faut que tu sortes de cet isolement. Et c'est une de tes anciennes... Une de tes anciennes membres du collectif ? Delphine, je vais juste donner son prénom. Delphine qui m'a envoyé un SMS en me disant « J'ai fait un collectif de businesswomen, c'était super, ça m'a apporté, j'ai changé de posture, renseigne-toi, fais-le. » Et en fait, je me suis renseignée et on a discuté ensemble, toi et moi en bline, et je me suis sentie accueillie. Et en fait, c'est tellement rare. La dernière fois, j'allais faire un séminaire avec BPI, et puis il y avait plein de structures qui accompagnaient, qui étaient incubateurs, et je me suis présentée à AN, qui s'appelle Première, et qui incube les entreprises de femmes, et je me suis présentée, et j'étais toujours, quand je me présente face à un public qui ne connaît pas ces métiers-là, j'ai toujours une réserve pour ne pas... les provoquer pour ne pas les choquer dans ce que je pouvais raconter. Et donc je leur ai expliqué qu'il y avait une école, que j'avais envie de développer cette école. Mon interlocutrice avait l'air très intéressée et elle m'a noté dans une base de données, mais je n'ai jamais eu de réponse. Mon activité faisait que je ne pouvais pas être accueillie ailleurs que dans le ghetto des métiers du sexe. Et ça m'a fait plaisir d'intégrer ce collectif libre. Parce que ça m'a permis de sortir de mon isolement, de parler business. Parce que parler business dans les métiers du sexe, c'est compliqué. Je suis par ailleurs dominatrice professionnelle et dans mon activité, en fait. Donc, j'ai le droit d'avoir cette activité, mais je n'ai pas le droit d'avoir des clients de par la législation. Donc, je n'ai pas le droit de développer de chiffre d'affaires. Donc, le mot business n'est pas entendable. en plus lorsqu'on est dans cette univers des métiers du sexe, on est dans un univers plutôt militant, où on va se battre pour la reconnaissance de nos métiers et de notre droit d'exercer. Et on n'est pas du tout sur la question de comment on fait pour développer un business. Et on ne mettra pas le terme business.

  • Ombeline

    Oui, parce que qui dit business dit argent.

  • Axelle

    Oui.

  • Ombeline

    Donc ça vient toucher le tabou...

  • Axelle

    De l'argent et aussi du métier, en fait, de faire. Les métiers du sexe sont des métiers avec des compétences, des devoirs, des responsabilités. Et en fait, aujourd'hui, on essaye d'être connu comme des personnes normales ayant un métier. Et le fait d'intégrer le collectif libre m'a permis de changer de vocabulaire ou en tout cas de mettre des mots sur... sur des activités, sur des idées que je ne pouvais pas me permettre auparavant. Et donc, j'ai trouvé un endroit accueillant déjà. Tu te souviens ? Au début, j'étais en train d'écrire un message en disant « Voilà, je suis désolée. Voilà mon métier. Je ne sais pas si c'est OK pour vous. N'hésitez pas à me le dire si ce n'est pas OK. » Et en fait, tout le monde m'a dit « Mais bien sûr, welcome. » Et ça m'a fait un bien fou, en fait. Et donc, j'ai pu parler au collectif de cette intention de développer l'école encore plus qu'elle l'est actuellement.

  • Ombeline

    En fait, tu es arrivée au sein de ce collectif en montrant seulement une petite partie de toi. Et en fait, tu nous as révélé toute ton entièreté au fur et à mesure de cette année.

  • Axelle

    Même si j'ai quand même gardé un peu de réserve, parce que ce n'est pas évident de décrire et de dire « ouais, super, je pars avec un client, ça va me faire tant » . Bref, toutes les arcanes du métier ne sont pas évidentes à révéler. Il y a une partie… Enfin, moi, j'ai appris à garder quand même certaines choses pour moi, parce que la peur de la jalousie, du jugement, de l'envie, c'est quelque chose que j'ai encore en moi. Mais néanmoins, les questions, par exemple, moi j'avais des questions très pratiquantes. Quel outil choisir ? Quel outil de gestion de projet choisir ? Quel comptable ? Quel statut pour cette future société ? Et ça, c'est grâce à toi, on a d'abord travaillé sur une évolution de la posture. Justement pour sortir de cette réserve de « excusez-moi, je vais vous demander d'investir dans cette entreprise » ou « excusez-moi, est-ce que vous voulez bien héberger ? » Est-ce que vous voulez bien me louer un local ? Je vous promets, je ne ferai pas de bruit. Et donc, ça m'a permis de sortir de cette posture pour dire je vais vous présenter un super projet et il ne faut pas que vous passiez à côté parce que c'est unique en France. Ce que je vous propose, c'est unique en France et même en Europe, ça n'existe pas. Et c'est une chance pour vous si je viens chez vous. Et c'est un changement de posture en fait. Et on le voit bien. Et ça m'a fait du bien de ne plus avoir à m'excuser d'être ce que... Ce que je suis est d'avoir de l'ambition de parler chiffres, de parler investissement. Dans cette activité-là, c'est majoritairement dirigé par des hommes, enfin j'ai envie de dire comme toutes les activités, mais dans mon activité d'autant plus. Avec des femmes, on est en train de monter quelque chose qui permet d'avoir une autre vision des sexualités, de l'intimité, et de le porter et de le revendiquer. Donner une dimension qui soit autre que faite avec des bouts de ficelle, comme j'ai souvent travaillé, puisque moi j'ai travaillé beaucoup avec des structures associatives, avec la peur de créer une entreprise, oh là là, un expert comptable, oh là là, des notes de frais, oh là là, la TVA, qu'est-ce que c'est que ça ? De quoi me parle-t-on ? De passer le cap et de dire, OK, aujourd'hui, je suis en train de monter un business, Et en plus, ça peut vraiment prendre une grosse envergure. Je me souviens de ce que tu m'avais fait faire comme exercice,

  • Ombeline

    l'échelle de la vision.

  • Axelle

    Et au dernier, j'espère que je vais y arriver, où j'arrive comme Bill Gates, une sorte de fondation qui permet à des personnes de monter leur initiative dans les métiers du sexe, parce qu'il y a tellement de choses à faire, tellement de belles choses à faire. pour sortir ce domaine de ce qu'on trouve sur internet qui est très mainstream, très genré et très brutal pour aller vers quelque chose qui est beaucoup plus cérébral, beaucoup plus doux, beaucoup plus solaire, beaucoup plus ludique, beaucoup plus dans le partage, beaucoup plus dans la réflexion. Il y a tellement de choses à faire. Et grâce au collectif libre, je crois que j'ai pris une autre envergure.

  • Ombeline

    Alors j'ai évidemment plein de questions à te poser, parce que moi j'ai eu ce grand honneur de voir ta transformation de près, et donc j'ai essayé de préparer cet épisode pour que les auditeurs puissent en avoir l'essence, sans non plus tout révéler bien sûr. Je me souviens qu'avant aussi, avant cette transformation, tu disais que tu avais lutté pour avoir une place, pour avoir cette notoriété, mais finalement à force de tenir, on oublie de recevoir. Qu'est-ce que tu n'arrivais plus à recevoir seul et que le collectif a transformé pour toi ?

  • Axelle

    Alors moi j'ai appris à recevoir sans forcément être dans un échange. Dans mon métier, on est sur des échanges économico-sexuels. Et c'est pas toujours évident en fait de se dire on peut me donner quelque chose sans forcément qu'il y ait une attente derrière. Ça peut être juste de recevoir un compliment. Recevoir un compliment, ça veut pas dire que l'autre est en attente d'un compliment, ça veut juste dire qu'il y a quelque chose qui l'a touché. Et en fait, elle t'en témoigne sans forcément attendre de « ah oui, mais toi aussi » . Donc je crois que c'est ça ce que ça m'a appris. Mais au-delà de la transformation dans mon mindset, dans le domaine professionnel, je crois que ça m'a énormément appris dans le domaine personnel. Et d'ailleurs, lors du dernier séminaire, ça a été extraordinaire. En fait, j'étais rentrée avec une attente. très pratiques. Moi, je suis extrêmement pratique. J'ai appris la spiritualité aussi avec toi. J'ai appris que toutes choses venaient à point nommé, qu'il ne fallait pas forcément forcer les choses. Peut-être aller les chercher, mais sans être dans le forcing. Moi, je suis vraiment... Enfin, moi, je suis une machine de guerre. Donc, quand je veux quelque chose, je vais le chercher avec les dents. Et puis, je ne lâche pas ma proie tant que je n'ai pas réussi à avoir mon objectif. Mais, Je crois que ça m'a appris à avoir une certaine sérénité et me dire, OK, si ça doit arriver, ça va arriver. Et puis, cette spiritualité de... Là, par exemple, je suis en train de chercher un nom pour ce lieu physique. Et vraiment, c'est quelque chose qui me prend la tête. Alors là, je passe mes soirées à chercher des noms. Et en fait, j'attends que ça infuse, que ça vienne. Même si je suis dans cette recherche-là, mon associée, elle est aussi très cartésienne, et elle me dit quelque part, oui, non, mais les noms, ça n'a pas tellement d'importance pour elle. Et en fait, je cherche un nom qui résonne pour nous deux, parce que je pense que c'est essentiel, en fait, que le nom résonne pour elle aussi, autant que pour moi. Donc, il y a cette spiritualité. En plus, on était dans un collectif, moi, j'ai découvert des choses, notamment avec Carine et Origin'elle, j'étais là, mais je trouve ça tellement beau. et ça ouvre un autre horizon. Cette spiritualité de se poser aussi des questions de est-ce que c'est le bon endroit ? Là où j'implante cette école, est-ce que c'est le bon endroit ? Est-ce que c'est juste pour moi ? Est-ce que je suis à l'aise avec les orientations qui sont prises ou pas ? Ça fait du bien. Et puis aussi, tu m'as fait travailler sur un certain nombre de croyances et donc il y a certaines croyances sur lequel tu m'as éclairée et qui ne sont des croyances qui étaient limitantes. Et puis, on a implanté ensemble des graines qui sont des graines d'expansion. Et ça, c'était bien. Et je disais aussi qu'au niveau personnel, ça m'avait fait énormément avancer puisque certes, on a travaillé ensemble sur mon business, mais aussi sur mon parcours. Donc, un parcours qui a été riche, mais aussi néanmoins chaotique. avec certains traumatismes qui m'ont fait aller vers une guerre des sexes. Et le fait d'aller regarder en profondeur ce qui s'était passé, de dire à certaines personnes ce que j'avais sur le cœur, l'envie de pardonner et de passer à autre chose. Certaines questions aussi que je n'avais pas abordées. Pourtant, j'ai fait dix ans de psychanalyse, ce qui n'est pas rien du tout. Il y a certaines questions que je n'avais pas abordées avec ma psychanalyse. Et là, en fait, je ne sais pas, tu as mis le doigt dessus et puis tu as cette méthode de matérialiser ces questionnements, de matérialiser le dialogue et de faire la paix. C'était extraordinaire. Donc ça m'a fait changer en profondeur, ça m'a fait changer personnellement, ça m'a permis d'aller vers plus d'apaisement et de sérénité. Et ça m'a aussi donné une nouvelle posture dans le développement de mon activité. Ça fait du bien en fait d'être intègre. Merci.

  • Ombeline

    Donc tu disais aussi récemment qu'on n'était plus à l'époque d'éduquer ou de bousculer, mais d'initier à partir d'une vibration plus subtile. Est-ce que tu peux nous raconter ou nous parler de ce shift ?

  • Axelle

    Moi, de toute façon, je n'aime pas la provocation. Alors si, quand j'étais plus jeune, il y a une forme de radicalité qui peut se mettre en place, parce que lorsqu'on est rejeté pour ce que l'on est, moi je me suis sentie mouton noire. Quand j'étais dans le salariat, j'avais du mal à trouver ma place. Parce que peut-être que physiquement, j'étais pas comme les autres, je m'habillais pas comme tout le monde, je m'habillais pas comme on s'habillait dans l'entreprise. Parfois j'ai dû faire peur parce que justement, cette notion de machine de guerre et on y va, et je travaille, et je travaille, et je travaille. Je travaillais tellement que je n'étais pas dans la relation à l'autre, j'étais vraiment concentrée sur ce que je faisais. Le lien avec mes collègues était parfois pas. essentielle pour moi parce que mes collègues ne sont pas mes amis. Voilà cette différence et puis aussi cette différence dans mon activité. À un moment donné, lorsqu'on est rejeté par la société, parce que le rejet peut appeler aussi le rejet. Une réaction, on va dire, agressive. C'est très compliqué en fait d'être... Parfois de sentir comme l'autre manque de respect à votre égard parce que vous êtes différent ou différente. C'est très dur à vivre. Donc je suis dans une approche qui est beaucoup plus douce et subtile. Les gens ont besoin de s'initier lentement mais sûrement. C'est aussi un de mes mantras, lentement mais sûrement. Je me souviens, lorsque j'ai intégré cet univers-là, je me disais « mais jamais je ferai ci, jamais je ferai ça » . Je suis panée en me disant « tiens, je vais être dominatrice professionnelle, « Tiens, je vais ouvrir une école qui… » forme aux sexualités créatives, non. C'est vraiment venu petit à petit parce que le domaine m'a intéressée, m'a motivée et que j'ai vu que j'avais ma pierre à porter à l'édifice. La formation, l'initiation, il y a une acculturation à faire et quelque part je me retrouve dans ce que tu fais, Ombline, c'est-à-dire qu'il faut d'abord nettoyer les croyances, nettoyer les a priori. Créer un cadre bienveillant, de non-jugement, un cadre qui rassure, un cadre qui donne envie d'aller explorer. Et donc ça, ça passe par une image, une représentation qui ne soit pas frontale. Les images que je vais utiliser ou que j'utilise maintenant vont être plus douces, le langage plus rassurant. Parce qu'en fait, quand on baigne dans un cadre... Et quand on y baigne depuis très longtemps, on ne se rend pas compte. Et ça, c'est vraiment grâce au collectif, quand j'ai eu l'occasion de faire des pitches. Je me suis rendue compte, en fait, que ce n'est pas utile de raconter tout le spectre de ce que je peux proposer dans cette école-là. Je dois vraiment l'adapter aux personnes. Et que lorsque je m'adresse à un public qui ne connaît pas les sexualités créatives, Mais en fait, il faut vraiment que je reste sur le domaine de l'initiation, qu'il faut que je rassure, que j'explique le cadre, que j'explique que je travaille avec des professeurs, avec une expertise reconnue, avec une éthique. Et donc, c'est vraiment un changement de discours. Et puis après, c'est aux gens, en fait, de créer leur parcours, d'aller à leur rythme. Et les brusquer, ce serait contre-productif.

  • Ombeline

    Dans ce collectif, tu as aussi découvert un nouveau persona pour l'école.

  • Axelle

    Oui.

  • Ombeline

    Persona, qui est un terme marketing pour les auditeurs, d'expliquer ce qu'on peut appeler un profil de client.

  • Axelle

    Oui, c'est marrant. Quand tu m'as dit Persona, ça m'a fait penser à Archetype. Mais donc, je vais commencer sur le Persona. Effectivement, j'avais identifié quatre Personas qui sont en fait les clients actuels, les élèves actuels de l'école. Et puis, grâce au collectif, effectivement, j'ai découvert le Persona de ce qu'on appelle la vanille. Donc, la personne qui n'a pas... conscience de l'existence d'une autre forme de sexualité. Enfin, si elle en a conscience, mais elle ne sait pas où trouver l'information ou exprimer des envies et des besoins. Et donc, c'est ça qui fait que je vais aussi changer le discours et mon approche dans la présentation des activités de l'école. Mais c'est surtout quand tu as parlé d'archétype. Bon, évidemment, Axelle Dessane n'est pas mon identité. officielle, mais au cours de mon parcours, j'avais créé Axel et puis d'autres personnages qui me permettaient d'assumer ce que je faisais, ce que j'étais, etc. Parce que je partais d'une image assez dégradée de mon identité officielle. Et grâce au collectif, j'ai fait la paix. Et aujourd'hui, la businesswoman, ce n'est pas Axelle, c'est moi, c'est mon vrai moi. Je ne vais pas donner mon prénom, mon identité officielle, parce que c'est important que je préserve les membres de ma famille qui n'ont pas demandé et qui subissent un stigmate qu'ils n'ont pas demandé. Parce qu'on s'était posé la question ensemble, en blinde, est-ce qu'il faut que je crée un nouvel archétype pour la businesswoman ? Et on était partis sur un nom qui était Séverine, etc.

  • Ombeline

    C'était pendant le séminaire. Et en fait, tu nous pitches l'école. telle qu'elle est devenue, parce que le dernier pitch était au mois de février, et là, tu nous pitchais, on était au mois de juin. Donc tu nous pitches le nouveau projet, l'envergure qu'a pris l'école, ta vision, et puis surtout, concrètement, ce qui est là. Et quand tu termines ta présentation, il y avait quelque chose qui m'interpellait. Et en fait, je me suis dit, mais qui est en train de parler ? Je t'ai proposé de réfléchir à l'identité qui était en train de parler, parce qu'il y avait quelque chose qui n'était pas aligné avec la vibration qu'a pris l'école aujourd'hui. Et effectivement, on s'est rendu compte que c'était Axel qui parlait, et qui avait peut-être maintenant besoin de laisser émerger l'identité. de la visionnaire, de la dirigeante de cette école, de la fondatrice de cette école. On s'est posé la question, est-ce que c'est une nouvelle identité à créer ? Et après ce pitch, on a vécu cette transformation que tu as décrite tout à l'heure, pour aller faire la paix avec ta véritable identité. Je te laisse continuer.

  • Axelle

    Oui, c'est très important, parce que c'est vrai qu'Axelle, elle a un comportement... C'est marrant de parler de soi à la troisième personne, mais... Mais c'est ça, en fait, ces archétypes. Et c'est intéressant, en fait, de créer ces archétypes parce qu'effectivement, Axelle, elle est... Bon, c'est la dominatrice, donc elle n'a pas le même comportement et elle n'a pas non plus le même regard vis-à-vis du masculin, etc. Enfin, bon, bref, c'est un personnage particulier. Et c'est vrai que l'intégrer dans le business, c'est-à-dire dans la rencontre avec les différentes stakeholders, shareholders, c'est-à-dire... vis-à-vis d'un propriétaire, vis-à-vis d'un banquier, vis-à-vis d'un assureur. Et en plus, je parle au masculin parce que souvent, j'ai affaire au masculin. Et maintenant, j'essaie d'avoir de plus en plus affaire à une diversité. Ce qui fait que parfois, il ne me semble pas tout à fait juste. Et là, justement, le fait d'avoir fait la paix et de me dire que moi, j'ai, on va m'appeler comme ça, je suis ambitieuse, en fait. J'ai une carrière, en fait. je suis comme ça, je suis rigoureuse, je suis intransigeante, je suis à la recherche d'excellence, je suis… bref, je. Au final, ça me fait du bien de me dire c'est moi et ce n'est pas mon nouvel archétype que je vais créer qui va s'appeler Séverine. Et en fait, c'est moi. C'est pour ça que tout à l'heure, je parlais de faire la paix et d'avoir un apaisement, parce que ça m'a permis de restructurer, de réaligner. ce qui était flottant. Et c'est vraiment cette année de transformation qui m'a aidée à être intègre et, comme tu dis, à découvrir une vérité. J'en sais rien si c'est la découvrir, la conscientiser et l'assumer.

  • Ombeline

    Depuis le début qu'on s'est retrouvés là pour cet épisode, je sais que c'est la vraie toi qui est là. C'est pas Axelle.

  • Axelle

    Oui.

  • Ombeline

    Et j'aimerais, comme peut-être dernière thématique de notre conversation, Tu as prononcé le mot « envergure » qui m'est chère, tu sais. Cette notion d'envergure, de cette notion d'oser, de l'affirmer, de surtout de la tenir, cette envergure. L'école a pris une envergure. Et donc, effectivement, ça t'a demandé et ça te demande une autre posture. Donc, tu viens de partager certains bouts du parcours, on va dire, mais avec l'expérience et le recul que tu as aujourd'hui, avant ta transformation, avant qu'on se connaisse, etc., quels étaient tes freins ? inconscient à assumer la vraie envergure de l'école, à assumer sa véritable mission ?

  • Axelle

    En fait, avant, je me demandais si c'était possible. Je me demandais si le rêve que j'avais et la vision que j'avais pouvaient vraiment se matérialiser. C'est une vision que j'ai eue il y a à peu près plus de dix ans, la création de cet espace-là.

  • Ombeline

    Je l'avais abandonné parce que j'ai eu un cancer qui fait que ça a été ma santé pendant 5 ans, ce projet-là qui a été mis en sourdine, mais régulièrement il y a d'autres collectifs qui venaient me voir et qui me parlaient de ce projet-là pour me demander des conseils. Aucun collectif n'a eu les épaules ou l'énergie de le mettre en place. Et ensuite, je me suis posé la question vis-à-vis de ce projet-là et le fait d'avoir un lieu. Est-ce que ce n'était pas un boulet, se mettre au pied, un boulet ? Parce que je parle de Paris et peut-être partir de Paris, etc. Et puis, je vois les commerçants aussi. Donc là, ce n'est pas un commerce, c'est une école. Mais cette responsabilité-là, est-ce que ce n'est pas quelque chose qui allait définitivement m'ancrer ici et prendre tout mon temps ? devenir un trou noir. Donc c'était des croyances. Et en fait, on a travaillé dessus pour justement lever ces peurs, ces doutes et donner un nouvel élan à ce projet et le voir de manière joyeuse, ludique et aussi lui donner une autre envergure, on en a parlé. J'ai travaillé avec des bouts de ficelle dans le milieu associatif, avec des bénévoles, etc. Après, j'ai évolué de plus en plus. Je ne reviens pas sur l'argent, c'est sale, c'est l'exploitation d'autrui, etc. L'argent, en fait, et le business, c'est ce qu'on en fait. Et il peut être tout à fait éthique, et pas forcément quelque chose qui exploite les autres, mais ça peut être aussi créer de la valeur pour le partager avec les gens qui vous aident sur ce projet-là. Et c'est vraiment mon éthique. Et je crois que j'avais besoin de me dire, faire de l'argent, c'est lui donner la valeur qu'on veut bien lui donner. Et en fait, rien n'est figé, on peut construire sa vision. Et ce n'est pas forcément suivre des règles préétablies, des règles qui sont de la forme du cannibalisme, je crois. Justement, faire quelque chose qui soit bienvenu dans la société, qui va faire évoluer la société sur ces questions-là. Mais aussi, personnellement, avec les individus avec lesquels vous travaillez, d'aller vers une abondance, j'aime bien ce terme-là, une abondance qui soit multicanale.

  • Axelle

    Avec le recul que tu as aujourd'hui, est-ce qu'il y avait d'autres freins à oser l'envergure de l'école ? Ce qu'on n'a pas encore dit aussi, c'est que pendant cette année, tu as reconnecté au pourquoi, à la raison d'être de cette école au-delà de la sexualité. Et donc, c'est aussi ça, je pense, qui t'a aidé à... à assumer son envergure. C'est ta légende, comme tu disais au départ.

  • Ombeline

    Ce n'est pas évident de se dire « Ok, on va faire carrière là-dedans. » Ce n'est pas du tout évident. Ce n'est pas inné. Comme je l'ai dit, je ne suis pas née avec. Et puis mes proches subissent le stigmate. Donc moi, je l'ai choisi. Je le vois comme un... Je me sens porte-drapeau et étendard de cet univers-là. Et en fait, c'est en me retournant sur mon parc. que oui je suis en train de créer une légende, il faut l'entendre modestement et de manière assez humble, mais je crois que je contribue à mon échelle à changer cette représentation et à faire que les gens se sentent libres et accueillis dans leurs différences. Moi je me sens passeuse, j'ai l'image un peu de Hadès parce que je me relie aux ombres. Oui, je travaille avec la face cachée des gens. Ombre, je ne sais pas. Hadès, je n'en sais rien. En tout cas, c'est comme ça que je me perçois. Donc, ce personnage sur une barque, lentement, comme ça, en train de pagailler dans sa barque, des gens qui vont voyager pour aller d'un monde vers un autre monde. Et je pense que c'est bien que ce soit un monde aussi qui recèle sa part de mystère et de secret. Je n'ai pas... Par exemple, le Cap d'Aigues, qui est un lieu très connu, libertin, etc. Moi, je n'aime pas particulièrement ce lieu parce que je trouve qu'il y a des mélanges qui ne se font pas. Et je n'aime pas particulièrement l'esthétique. Je n'aime pas, sans le juger, mais je n'aime pas. Mais moi, je ne me reconnais pas là-dessus. J'aime bien le secret de l'alcove. J'aime bien le raffinement. Donc, c'est pour ça que je suis cette passeuse de « j'ai quelque chose à l'intérieur de moi, une envie, peut-être un besoin, mais je n'ose pas l'assumer, je ne sais pas comment aller l'explorer » . Et en fait, à mon contact, et puis au contact de l'école, et puis de tout ce que j'ai pu faire avec d'autres, les gens se révèlent à une certaine vérité. Et je crois que ça leur fait du bien. En fait, ça fait du bien. Mais quand on parle de sexualité créative, en plus, on peut imaginer plein de choses, mais ça peut être, pour une femme, de se dire, moi, la pénétration, c'est pas quelque chose qui me transcende. Il y a plein d'autres trucs qui me transcendent. Il y a plein de choses que j'ai envie d'essayer, de dominer ou pas mon partenaire, ou d'aller jouer avec de la nourriture, ou de me faire chatouiller, ou de je sais pas quoi. Comme toi, quelque part, de le conscientiser, de s'avouer cette vérité-là, de trouver des endroits où on peut aller explorer. J'aimerais bien trouver autre chose qu'Hadès.

  • Axelle

    Mais en fait, plus je t'entends, c'est pas Hadès qui fait le passage. Je crois que c'est Chiron.

  • Ombeline

    J'en sais rien. Il me semble que c'est Hadès qui fait le passage entre la vie et la mort.

  • Axelle

    Hadès, c'est le dieu des enfers. Mais il y a ce personnage, je crois que c'est Chiron. C'est lui qui est sur la barque, qui fait le passage des âmes dans le monde des morts.

  • Ombeline

    Oui. Mais j'aimerais bien trouver une autre image parce que je trouve que c'est assez morbide.

  • Axelle

    Et puis, je trouve que ça fait exactement partie de ce qui s'est passé au sein de ce collectif. Je me souviens au début, à chaque fois que tu te parlais de ce que tu faisais, tu parlais des ébous.

  • Ombeline

    Oui.

  • Axelle

    Ce mot est sorti de ton vocabulaire. Ça fait très longtemps que je n'ai pas entendu dire ça et je trouve que le clin d'œil aujourd'hui, que tu sois habillée en blanc et moi en noir, il est quand même assez magique. Ça a été tellement riche, ta présence au sein du collectif. Pour ça, tu incarnes cette lumière noire. Ça a apporté tellement d'équilibre et justement ça a permis cette intégralité aussi au sein du collectif. Celle qui était plutôt dans la lumière blanche, on va dire. Et toi, t'avais toute cette envergure de la lumière noire. Et c'était juste tellement puissant de réunir tout ça au sein du même groupe. Et c'est aussi révélateur de ce chemin que t'as fait toi, d'aller embrasser et d'aller justement mettre de la lumière dans cette ombre, de la lumière dans ces égouts. Et d'ouvrir aussi cette porte aux personnes qui se croient juste dans cette lumière blanche et qui... grâce à toi, peut-être sont prêtes à rentrer dans ce nouvel univers et à se découvrir autrement et aller peut-être découvrir une autre facette de leur vérité. Merci pour ça. Vraiment, au nom du collectif, parce que je sais qu'elles ont toutes été très touchées de ta présence et ça a apporté tellement aussi à chacune. Je précise d'ailleurs que je pense que ça fait partie de ce qui aujourd'hui m'amène à ouvrir le collectif aux hommes. Parce qu'on revient sur cette intégralité. On arrive à la fin de notre conversation, ma chère. Qu'est-ce qu'il y aurait besoin d'ajouter pour que ça te semble complet ?

  • Ombeline

    Moi, je suis rentrée avec une intention dans ce collectif qui était très pratico-pratique. Un, de rencontrer des businesswomen. Et deux, c'était d'avoir des outils très concrets pour mettre en place cette entreprise et la diriger. Et en fait, je suis ressortie. avec quelque chose que je n'avais pas demandé, mais qui était extrêmement nécessaire. Et j'ai envie de te dire, Ombline, il faut un niveau 2. Il faut du collectif, il faut du libre 2. Tu vois, par exemple, j'aimerais bien faire un truc avec Delphine pour continuer à évoluer. C'est difficile de se dire, voilà, on a suivi pendant un an, on s'est suivi pendant un an, on a fait la connaissance, on a construit des choses. C'était très, très fort. Et en fait, moi, j'ai envie que ça se poursuive. C'est pour ça que le voyage en Inde, je ne sais pas quand est-ce qu'il va avoir lieu, mais n'importe où je viens, j'ai besoin de garder ce lien, cette recherche profonde, spirituelle, qui allie justement toutes les dimensions. Aussi bien, on parlait du visible, l'invisible, le conscient, l'inconscient, le professionnel, le personnel, tout ça en fait. Ce n'est pas deux domaines qui sont hermétiques l'un et l'autre. C'est vraiment des choses qui se meurent ensemble. Parce que je crois que tu as créé une communauté, une belle communauté. Et j'ai envie, en fait, j'en ai rencontré neuf, mais j'ai envie de rencontrer tous ceux et toutes celles avec lesquels tu as travaillé sur les collectifs libres. Peut-être au Cap-Ferré, je ne sais pas.

  • Axelle

    C'est un spoiler que tu fais là.

  • Ombeline

    Mais ça peut être en Inde, moi je suis bien aussi en Inde.

  • Axelle

    Je vais peut-être faire un épisode pour raconter l'évolution du collectif. Parce que vous étiez le cinquième groupe et aucun des groupes n'a été identique. Et en fait, c'est surtout que le collectif monte en puissance à chaque groupe. Et donc le prochain groupe sera encore à un niveau d'envergure différent. Je suis encore au flou sur est-ce que ça reste un espace d'un an ? fermé, entre guillemets, ou est-ce que c'est quelque chose de plus large, de plus vivant, qui bouge, tu vois, tout au long de l'année, autour des séminaires, voilà. C'est encore, au jour où on enregistre, c'est encore en train de s'ajuster, aussi parce qu'effectivement, comme tu viens de le dire, il y a ce temple que j'évoquais avec Youmna dans l'épisode 40, il y a ce temple qui, au moment où l'enregistrement avec Youmna ne s'était pas manifesté, qui est en train de se manifester aujourd'hui, et qui fait Merci. bouger aussi le collectif. Voilà, donc... Aujourd'hui, je ne peux pas répondre, mais les réponses vont arriver. J'apporterai les réponses à notre conversation parce que je pense que d'ici la diffusion, les réponses seront arrivées.

  • Ombeline

    Moi, le collectif, ça a été une bulle, une bulle d'oxygène. Donc, merci Ambline pour tout le travail que tu fais et j'ai hâte de voir quels sont tes nouveaux projets.

  • Axelle

    Avec quoi tu repars de notre conversation aujourd'hui ?

  • Ombeline

    J'espère que j'aurai changé une nouvelle fois. La vision qu'on peut avoir sur les personnes qui exercent le métier lié au sexe, c'est toujours... Quand je prends la parole, pour moi, c'est extrêmement important, en fait, de changer cette représentation-là. J'espère que cette diversité de profils que tu présentes va donner à d'autres personnes l'envie de rejoindre et des personnes qui pourraient ne pas se sentir concernées, comme moi j'aurais pu. Mais si vous êtes différent, si vous sentez que votre business est particulier, le collectif d'Ombuline va vous accueillir, je suis sûre, dans vos différences. Et j'espère qu'à votre tour, vous ressentirez l'appel.

  • Axelle

    Merci beaucoup pour tout ce que tu nous as transmis aujourd'hui. Évidemment, dans les notes de cet épisode, je mets toutes les façons de découvrir ton univers aussi, d'intégrer, peut-être de venir découvrir ce nouveau lieu qui se manifeste aussi pour toi. donc voilà, allez suivre Axelle aussi sur les réseaux puis j'espère à très vite moi aussi, je t'embrasse très fort merci beaucoup merci Axelle, merci pour ta vérité sans détour, ta rigueur de fondatrice ta lumière noire assumée et cette présence qui rappelle à chacun chacune qu'on peut être à la marge et pourtant au coeur de la transformation Si cet épisode vous a touché, c'est peut-être que vous aussi vous êtes à un seuil. Un seuil entre ce que vous avez déjà construit, parfois seul, parfois en force, et ce qui demande maintenant plus de soutien, plus de vérité, plus de structure vivante. C'est exactement pour cela que j'ai créé LIBRE, une méthode initiatique en six étapes qui vous permet de réaligner votre posture, votre entreprise et votre relation à l'argent, sans sacrifier votre paix, votre vision ou votre énergie. Ce parcours n'est pas un programme. C'est une initiation entrepreneuriale complète, ouverte désormais aux femmes et aux hommes. Une traversée qui s'adresse à celles et ceux qui savent qu'ils ne peuvent plus faire comme avant. La prochaine cohorte du Collectif Libre démarre en septembre. Les candidatures sont ouvertes, le lien est dans la description de cet épisode. Et si vous hésitez entre le collectif et un accompagnement privé, vous pouvez réserver un appel avec moi pour sentir ensemble ce qui est juste pour vous. Dans le prochain épisode, je vous propose... proposerai une rétrospective vivante et vibrante des cinq collectifs libres précédents. Un épisode à cœur ouvert où je partagerai les coulisses, les transformations et la nouvelle vibration 2025-2026. Au moment de l'enregistrement de cet épisode avec Axel, certaines réponses n'étaient pas encore là. Mais au moment de la diffusion, tout est clair. Et vous saurez comment j'ai choisi d'honorer ce nouveau cycle. A très bientôt dans Vérité.

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