- Speaker #0
Rire tonitruant et dents ultra blanches, coparent du service après-vente des émissions, premier acteur noir à avoir obtenu le César du meilleur acteur, Omar Sy est souvent décrit comme pudique, ce qui ne l'a pas empêché de publier une autobiographie sous forme de dialogue « Viens, on se parle » avec la journaliste Elsa Vigoureux, publiée en 2024. Je l'ai lue et je vous raconte. Bienvenue dans Version Officielle. Je m'appelle Joséphine, ou Josère pour les intimes, et dans ce podcast, je décortique les autobiographies des célébrités. Des bouquins généralement snobés, mais qui en disent long sur notre époque, et me permettent de raconter des trucs marrants. Vous écoutez le troisième épisode de Version Officielle. Après les autobiographies de Stéphane Bern et de Diams, je m'attaque cette fois à celle d'Omar Sy, un peu particulière puisqu'il n'en est pas le seul auteur. C'est déjà le troisième épisode de Version Officielle. Petit podcast deviendra grand. Grâce à vous, je l'espère. Dites-moi ce que vous en avez pensé sur les réseaux sociaux, par mail versionofficielle.podcast.gmail.com ou carrément mettez-moi 5 étoiles sur votre plateforme d'écoute. Allez, c'est parti ! Pour la première fois dans ce podcast, je lis une autobiographie écrite à quatre mains. C'est une pratique assez courante dans le biz, n'est pas auteur qui veut. Avant, on avait plutôt tendance à le cacher, mais bon, j'imagine que tout le monde se doutait que Dave avait probablement pas écrit son autobiographie tout seul. Aujourd'hui, c'est pas rare d'assumer son prêt de plume, et ici, les deux auteurs sont donc Elsa Vigoureux et Eau Marcy. Comment ont-ils été amenés à travailler ensemble ? Journaliste Nouvelle Ops, Elsa Vigoureux s'est d'abord fait connaître comme chroniqueuse fait divers et judiciaire. Elle a écrit plusieurs livres, dont « Lettre à Adama » avec Assa Traoré, paru en 2017, un an après la mort d'Adama Traoré, victime de violences policières, décédée à 24 ans à la gendarmerie de Persan-Beaumont. C'est en travaillant sur ce livre qu'elle rencontre Omar Sy, lui aussi engagé contre les violences policières et soutien de la famille Traoré. En 2020, il publiera d'ailleurs dans le Nouvel Obs, le journal où travaille Elsa Vigoureux, une lettre ouverte, un appel contre les violences policières, peu après la mort de George Floyd aux Etats-Unis. celle de mourir entre les mains des forces de l'ordre. Je dois dire que perso, j'étais totalement passée à côté de cet engagement, mais pas Elsa Vigoureux. Viens on se parle, commence comme ça, avec l'engagement citoyen d'Omar Sy et comment il a impressionné Elsa. Dans le prologue, elle écrit « J'ai été témoin de cet engagement citoyen, exempt de colère et chargé de détermination. J'ai été impressionnée par l'assurance et le sang-froid d'Omar Sy, quand ses détracteurs l'insultaient à tout va sur les réseaux sociaux pour cette prise de position courageuse, ou pour rien d'ailleurs. J'ai trouvé qu'il avait le dos large. » supportant la charge de la haine sans jamais s'en plaindre. Il trace son sillon. Des programmes télé légendaires, près de 60 films à son actif, des succès planétaires, d'autres moins, mais des projets qui se bousculent chaque jour plus nombreux. Militant de la bonne humeur et de l'accès aux rêves pour tous, Omar est un aventurier des temps modernes. Chacun de ses pas est une promesse pour ceux qui suivent. Il est un pionnier dans notre époque. Ainsi naquit pour moi l'idée de ce livre. Voilà pour les co-auteurs du bouquin et pourquoi ils ont décidé de faire ensemble ce livre. Maintenant je voudrais parler un peu de la forme du livre, qui se veut assez unique car il s'agirait d'un dialogue. C'est un bouquin classé comme une autobiographie, mais comme Omar Sy n'aime pas trop parler de lui, il n'aime pas trop en donner, c'est lui qui dit ça, il est arrivé à sept entre deux. Pas une autobiographie à proprement parler, pas une interview non plus. Un olni, tel que je l'ai appelé. Un objet littéraire non identifié. Qu'en dites-vous ? Dites-moi ce que vous en pensez en commentaire. Ils en parlent dans Quotidien en avril 2024.
- Speaker #1
Pourquoi, Omar, toi, l'homme le plus secret du cinéma français, tu as été assez fou pour dire oui à Elsa et ce projet ? Parce qu'Elsa est assez folle et Elsa, elle insiste beaucoup. Elle m'a eu à l'usure, en fait. À un moment donné, c'était « mais alors, mais alors, mais alors ? » Et à un moment donné, j'ai dit « vas-y, allez, on le fait et on va le faire. » En revanche, on va le faire comme ça. Et on a trouvé cette forme un peu chelou, mais qui est la nôtre et qui nous va bien, je crois.
- Speaker #0
Nota bene. Le bouquin est une idée d'Elsa Vigoureux. Pendant des mois, elle a galéré à ce qu'Omarci accepte de le faire. Il ne cède qu'à la condition que le livre ne soit pas une autobiographie classique, mais un dialogue. Et je pense que, aveuglée par son désir de faire le bouquin, Elsa Vigoureux a dit « Ok, banco, comme tu veux Omar, on fait un dialogue, quoi que ça veuille dire » . Du coup, ça rend un livre à la forme très différente de ce que j'ai lu jusqu'ici. Stéphane Bern et Mélanie Georgiade sont des autobiographies beaucoup plus classiques. pas hyper clair, ni très réussi à mon humble avis. Sorry, je commence direct, mais en fait, ça m'a vraiment gênée cette histoire de dialogue-pas-dialogue que j'ai besoin d'évacuer tout de suite. Vous qui n'avez pas lu le livre, je vais tâcher d'être clair. Mais sachez que je suis hors de moi. Hors de mes gonds. Hors ! Dès l'avant-propos, on a des explications sur la forme du bouquin. Qu'est-ce que c'est que ce binz de livre qu'on tient entre les mains ? Les auteurs précisent. Ce n'est pas vraiment une biographie qui raconterait toute la vie d'Omar Sy, dans l'ordre, comme si elle était déjà finie. Ce n'est pas non plus un document choc qui révélerait LA vérité cachée de la star, de l'acteur, de l'humoriste. Ce livre est encore moins un roman, puisque rien n'est inventé. Ce n'est surtout pas une immersion en mode grand reportage. C'est plutôt une sorte de carnet de bord. C'est un point de vue fondé sur une somme d'échanges qui se sont déroulés quand Omar Sy le voulait. Quand je me manifestais aussi. Sur une période libre, pas arrêtée. Dans un cadre souple, avec possibilité que tout s'arrête. Avouons l'absence de méthode, mais l'existence de règles. Pas de questions préparées à l'avance, les interlocuteurs sont à égalité. Il y a deux auteurs ici, d'où la forme de ce livre, un journal. Pour consigner les rencontres, pour isoler le présent. En lisant cet avant-propos, honnêtement je me suis dit, et pourquoi pas ? Malgré les apparences, je ne suis pas une vieille grincheuse qui redoute le progrès. J'étais curieuse de cet objet éditorial à la promesse ambitieuse. Cela pouvait ouvrir des voies, révolutionner le récit de vie, permettre une nouvelle façon de raconter un personnage de la pop culture. « Laissons-nous tenter, cher José. » Voilà ce que je me suis dit. Erreur fatale ! Bug 404 pour parler comme les jeunes. J'ai eu beaucoup, beaucoup de mal à écrire sur cet épisode car j'étais obnubilée, et je le suis encore, par la forme du bouquin. Du coup, je me suis autorisée un truc complètement barjot et scandaleux qu'on m'a toujours formellement interdit dans mes années scolaires et estudiantines. Je vais faire une partie forme, une partie fond. Ça casse les codes dans le bouquin, ça casse les codes dans le podcast. J'ai pas peur. Mais peut-être que ce sera tout aussi raté. Bon, du coup, vous l'aurez deviné, pour moi dans ce bouquin, il y a deux chapitres. Chapitre 1, la forme. Et chapitre 2, le fond. Chapitre 1, la forme. Ce livre vous ment. Je me calme et je m'explique. De 1. Ok, il y a des guillemets et des tirés. Ce sont les attributs d'un dialogue, je vous l'accorde. Mais on est loin de la discussion induite par le titre « Viens, on se parle » , exprimée dans les intentions du livre et rabâchée dans la promo qu'ils en ont faite. Elsa Vigoureux pose les questions, Omar Sy essaie d'y répondre. Au début du bouquin, ils essaient un peu de faire genre, mais à la fin, clairement, ils ont lâché la rampe. En avril 2023, vers la fin du livre, Elsa Vigoureux a un seum immense, car Omar Sy a donné une interview de deux heures à un YouTuber, Le Chairman, où il parle de trucs qu'elle n'a pas réussi à aborder avec lui, comme la thune qu'il gagnait au début de sa carrière. Et à ce moment-là,
- Speaker #1
tu gagnes bien ta vie ? À ce moment-là, je gagne ma vie, ce qui est déjà dingue. Bien, c'est autre chose. Je la gagne. Et je peux dire la gagner... c'était pas gagné. Tu vois ce que je veux dire ? Ça ressemblait à quoi financièrement ? Aujourd'hui, il y a prescription. Omar, il y a prescription. Non, non, non. Il y a prescription. Je vais te mettre calme avec toi. On était encore en francs, pour te dire, mec. OK. On était encore en francs. À l'époque, les premiers cachets que j'ai, on était encore en francs. Donc, quand je faisais le cinéma de Jamel, j'avais 1500 francs. Tous les mercredis. Donc, tu en as quatre par mois. T'as 6000 balles par mois en faisant de la rigolade, en faisant des trucs. C'est déjà pas mal. Tu vivais de ta passion déjà. Tu vivais de ma passion. C'était une victoire.
- Speaker #0
Elzavie Gourut parle de cet extrait, là qu'on vient d'entendre dans le livre. Et elle écrit « Il parle. Ailleurs. Pas à moi. Super. » Elle lui fait un vocal pour lui dire qu'elle a les boules. Il répond « En fonction de la personne qui m'interroge, je fais à ma façon. » Elle écrit « Il est sérieux. » Elle dit ensuite que sa femme, Hélène, essaie d'arrondir les angles en lui disant qu'Omar ne distribue jamais les mêmes choses aux uns et aux autres, ça dépend de ce qu'ils veulent. Bah du coup, Elsa Vigoureux lui répond qu'elle veut deux heures pour l'assaillir de questions. Mais Omar n'est pas chaud. J'ai envie de m'oublier un peu. J'ai beaucoup parlé de moi, là. C'est ça, la formule que j'ai envie de te donner. Elle écrit. C'est la formule pour m'endormir. Omar, tu es K, le piton dans le livre de la jungle. Et moi, je suis Mowgli, j'écoute la chanson sans broncher. Faudra repasser avec ta petite pile de questions sous le bras, Elsa. Je rappelle qu'on est ici à la fin du livre. Donc l'histoire du dialogue est enterrée depuis belle lurette. On s'embête même plus avec cette histoire de dialogue, en fait. On est 100% dans l'interview fleuve avec la petite pile de questions. Dans ce cas-là, pourquoi diable avoir vendu un dialogue à la lectrice que je suis ? Je ne comprends pas. De deux, le côté nonchalant... présentés dans l'avant-propos ne se retrouvent pas dans le corps du texte. Combien de fois ai-je lu des passages un peu tendus ou carrément gênants entre les deux auteurs ? Des « non, pas maintenant » , un peu séquoces de la part d'Omar Sy, des « mais attends, moi aussi je bosse » de la part d'Elsa Vigoureux. D'ailleurs, ça commence minute 1 du livre, je déconne pas, c'est littéralement dans le cahier 1, quatrième entrée. En octobre 2021, après avoir réussi à convaincre Omar Sy, c'est elle qui utilise ce verbe de « convaincre » , Elsa Vigoureux le retrouve au Shangri-La pour commencer le taf. Il est de mauvais poil. Elle écrit. Du bas des escaliers, la voix d'Omar gronde, grave et haute. Il a le visage fermé. Pas le moment de le déranger. Il me rejoint devant les ascenseurs, tête baissée sur son portable. Omar est préoccupé. Il se tait et il ne me regarde pas du tout. Alors, je meuble un peu. « Tu as maigri, dis donc. » « Oui, j'ai perdu 17 kilos. » « J'étais trop gros, j'en avais marre. » « Et tu t'y es pris comment ? » « Le sport. » « Et je mange une fois par jour, c'est le jeûne intermittent. » « Ok. » Réponse courte, un peu sèche. Omar me lâche un regard sévère. assorti d'un gentil sourire. Je crois qu'il m'envoie un message, genre ça va bien se passer. Ils déjeunent tous les deux, il y a aussi Hélène Sy, la femme d'Omar Sy. Elsa Vigoureux note des trucs, en fait elle fait son taf de journaliste, et le passage se conclut par cet échange pas hyper agréable d'après moi. Elsa qui dit « du coup pour le livre, on y va Omar ? » et lui de répondre « oui, t'as commencé de façon, alors continuons » . Ok, let's go. Tout du long du livre, on a vraiment le sentiment que Omar Sy... est mécontent de faire ce projet. Et je pense que c'est parce que la présence d'Elsa Vigoureux pendant si longtemps, trois ans, et alors qu'elle pose des questions personnelles, ça l'a gonflé. Mais dans ce cas-là, pourquoi faire un livre autobiographique ? Je ne comprends pas ! Deux-trois. Contrairement à ce qui est annoncé, les auteurs ne sont pas sur un pied d'égalité. Et notamment dans l'espèce de dialogue qu'ils ont dit qu'ils feraient. Omar Sy parle de lui, Elsa Vigoureux ne parle jamais d'elle. On ne sait jamais ce qu'elle pense des questions qu'elle adresse à Omar Sy. Alors oui, j'ai bien compris que c'était un livre sur lui. Mais le truc du pied d'égalité, ça vient d'eux, pas de moi. Ils auraient très bien pu faire, je sais pas, une autobiographie classique ou un entretien fleuve classique dans le Nouvel Obs. Et là, je n'aurais eu rien à redire. Mais là, où suis-je ? Que lis-je ? En plus, je suis persuadée que c'est cette histoire de pied d'égalité qui aurait réglé le problème du dialogue et de la nonchalance du livre. Je pense qu'elle est là, la clé pour que ce bouquin soit ce qu'il voulait être. Si c'est un dialogue, chacun y donne du sien. Avec ça, les échanges auraient peut-être été plus fluides, peut-être que ça aurait permis un vrai dialogue, plutôt qu'un question-réponse géant, déguisé en autobiographie, déguisé en je-sais-pas-quoi. Par exemple, il y a deux moments où Elsa Vigoureux veut parler de sujets qui fâchent. C'est elle qui les appelle comme ça. D'abord, le fait que certains Français accusent Omar Sy d'être un exilé fiscal. Et à un autre moment, elle veut parler de son rapport à l'argent, au sexe et à l'amour. Dans les deux cas, Omar Sy se braque. D'abord, sur le truc de l'exil fiscal. Lui. Oulà, mais on va pas prêter attention à ce genre de propos ma petite dame, si ? Il suffit de se renseigner un peu sur la fiscalité californienne... Euh oui parce qu'il vit à LA depuis 2012, NDLR. Il suffit de se renseigner un peu sur la fiscalité californienne pour comprendre qu'on est bien loin du paradis ici. Ceux qui me traitent d'exilés fiscales, ce sont les mêmes gens d'extrême droite qui me qualifient d'ingrat envers la France, pays sur lequel ils crachent à longueur de journée, ce qui n'est pas mon cas. Pour eux, je ne suis pas de chez eux, je ne suis pas français. Mais je n'ai pas très envie de parler de tout ça, c'est pénible et c'est vide. L C'est vrai, mais c'est un sujet qui fâche. Et il en faut dans le livre. Tu comprends, Omar ? Lui, oui, je comprends. Et voilà qui est fait, donc. Voilà, donc, pas envie de parler de ça. Alors déjà, faut-il vraiment des sujets qui fâchent dans ce genre de bouquin ? A-t-on encore vraiment besoin de scandales en 2024 pour vendre ? Et a fortiori avec un mec comme Omar Sy, qui a fait de son professionnalisme et de sa discrétion sa force ? Je pose les questions. Autre moment sur l'argent, le sexe, l'amour. Elle, tu parais énervée, Omar. Lui. Non, je suis fatiguée, je te l'ai déjà dit. Il marque un silence, me regarde avec un air très sérieux, fronçant les sourcils. Je voulais te dire que je trouve bien de partager mes pensées, donc on peut s'en tenir à ça. Y'a pas plus intime pour moi. Le reste, aller regarder dans mes poches ou mes tiroirs, je ne vois pas l'intérêt. C'est superficiel, voire un peu vulgaire. En plus, ça aussi, je te l'ai déjà dit. Elle. Oui, tu n'aimes pas aborder les sujets du sexe, de l'argent et de l'alcool avec moi. Lui. Les trois intérêts de l'espèce humaine. Plus tu en donnes, plus ils sont addicts. Je ne tiens pas à être complice de ça. Le fameux « il faut parler de ça » , je ne veux pas m'y soumettre. Je suis très vigilant avec ce que je donne. Je veux rester libre, heureux et simple aussi. Il a aussi été questionné à ce sujet chez Yves Calvi lors de la promo l'an dernier.
- Speaker #1
En revanche, il y a deux sujets, Elsa, où vous avez eu du mal à l'embarquer. Le sexe et l'argent.
- Speaker #0
Ouais.
- Speaker #1
Vous avez entendu ? Je vais me faire plaisir. Bonjour ! J'aime bien ce soir ! Non, je peux pas autrement. Il est une soirée de pharaon ! Ah bon ? Ah oui, c'est monter en pyramide. On s'est assis dessus.
- Speaker #0
Ben alors,
- Speaker #1
Doudou ? On est pudique ? On a dit, il y a l'air. Bien sûr, oui. Non mais là, c'est dino. Il y a le masque, justement. Il y a le masque, justement. c'est toute la différence. C'est que quand c'est personnel, quand c'est l'intime, c'est autre chose. Parce que je le dis dans le livre aussi, c'est qu'à un moment donné, ces sujets-là sont tellement des sujets qui sont... Les gens sont carnivores avec ce truc-là. Ils en demandent. Et c'est hyper malsain, l'intérêt de ce truc-là, je trouve, aujourd'hui dans notre société. Et ça conduit, je trouve, à des choses qui ne sont pas bonnes. C'est-à-dire la comparaison, la jalousie, l'envie, tout ça. Je trouve que c'est... J'ai pas envie de nourrir ça en fait. Il y a des choses dans notre société qui sont très très mal gérées et j'ai pas envie de mettre de l'eau dans ce moulin-là.
- Speaker #0
En fait, moi c'est ça qui m'intéresse. Pourquoi les gens ont besoin d'en savoir toujours plus sur le rapport à l'intime des stars ? Ce qui m'intéresse, c'est comment Omar Sy vit ce voyeurisme en tant que star. Pas comment il vit l'amour avec sa femme ou comment il gère son compte en banque. Et ce qui me perturbe, c'est que j'ai l'impression qu'elle a vigoureux à jouer ce jeu-là par moments. Ce qui a saoulé Omar Sy. Elle devait le savoir en plus qu'il était pas chaud, donc je capte pas. Mais bref, vu qu'elle l'a fait, je comprends pas pourquoi elle a pas parlé du coup de son propre rapport à l'argent, au sexe, à la drogue, pour débloquer une discussion. Peut-être que ça n'aurait pas marché et bon, basta. Mais dans ce livre, ils ont tout mis, notamment à chaque fois que ces tentatives n'ont pas marché. Ça n'en aurait fait qu'une de plus. En plus, ça me semble pas si sorcite que ça de dire ça. Personnellement, quand je parle avec mes copines, je parle aussi de moi, de mes expériences, de mes ressentis. Même dans ces trois premiers épisodes de podcast, j'ai parlé de moi, alors que je critique des autobiographies de stars. Bon, je suis pipelette, mais quand même. En relisant mes notes, je me suis rendu compte qu'on avait en fait pas la même définition, eux et moi, du pied d'égalité. Dans le livre, en avril 2022, Elsa Vigoureux écrit qu'elle rame. Deux points ouvrés les guillemets. Omar Sy fait des efforts, il est gentil. Mais mes questions le gonflent. C'est comme s'il écoutait de très loin. Et ces blancs qui ponctuent notre échange ne correspondent pas à un temps de réflexion. Celui qu'on prend quand on cherche ses mots Non Je lui demande si je dois me sentir visée Elle Se fausser avec moi, ce n'est pas de la méfiance Lui C'est une manière d'être, je suis comme ça Et puis c'est toi qui disais ça l'autre fois Le pied d'égalité, c'est chacun sa place, c'est ça ? Bah voilà, on y est Bon, pour moi un pied d'égalité, c'est pas exactement ça Dites-moi si je me trompe Mais ça explique peut-être le problème de décalage qu'il y a entre les deux Voilà, ma critique sur la forme du bouquin On commence avec une promesse de dialogue une façon novatrice de se raconter. Mais en fait, ça saute tellement aux yeux que la forme leur a déplu à tous les deux que le fond se perd. En tout cas, je le notais moins que toutes ces fois où j'ai tapé des barres parce qu'ils s'en voyaient un peu chier l'un l'autre. Je grossis un peu le trait, les amis, bien sûr. Il y a en vrai beaucoup de choses dans ce livre, mais noyé dans ce souci de forme. Ma lecture a été polluée par ces moments de gêne. L'ai-je assez répété ? Bref, voilà mon avis sur la forme. Chapitre 2, Le Fond. Honnêtement, le livre aborde un milliard de sujets. La famille d'Omar Sy, celle dans laquelle il a grandi, celle qu'il a fondée, son rapport aux politiques, son parcours d'acteur, la façon dont il vit la notoriété, les violences policières. Mais comme vous l'avez compris, j'ai été beaucoup plus interrogée par la forme que par le fond. Bon, je ne vais pas y revenir. Mais voilà, je trouve qu'il y a quand même un sujet qui lie tous les autres, sa position d'acteur français et noir. Omar Sy, c'est pas n'importe quel acteur français et noir. C'est le premier acteur français et noir à remporter le César du meilleur acteur pour son rôle de Driss dans Intouchables en 2012.
- Speaker #1
Le gagnant, eh ? Omar Sy ! Je suis désolé, je vais parler de mes parents et de mes enfants. Ils regardent, mais j'ai envie de dire putain. J'ai envie de dire putain, je voulais faire des vannes et tout, mais je n'y arriverai pas. Merci à tous ceux qui ont voté pour moi et tous les autres qui ont été nommés. Franchement, je n'y croyais pas. Vous êtes des grands, les mecs. Et juste avoir mon nom à côté du vôtre, c'était un kiff monumental. Donc, je vais partir, mais juste avant. les documents de l'Obs. Merci beaucoup, je suis hyper content, j'étais genre mortou mais je suis comme un dingue. Merci beaucoup, merci à tous.
- Speaker #0
Intouchables, c'est LE film qui l'a fait connaître partout en France et à l'étranger. LE film qui a tout changé pour lui. Mais aussi et sans doute LE film qui l'a placardé comme LE acteur noir en France. Cette position d'acteur noir qui vient de banlieue, Intouchables l'a accentué pour Omar Sy. Mais c'est un truc qu'il connaissait déjà bien dans sa carrière d'humoriste, avec Fred Testo d'abord chez Radio Nova, puis dans le SAV des émissions. Il jouait souvent des personnages à l'accent très fort ou aux caractéristiques racistes. Après, à l'époque, c'était pas le seul à devoir être cantonné dans un rôle stéréotypé. Je pense à Jamel Debbouze, dont j'ai aussi entendu les sketchs sur Nova, et qui a fait sa réputation d'humoriste sur un accent maghrébin à couper au couteau. Petit aparté, c'est Jamel Debbouze qui a propulsé Omar Sy sur Radio Nova et lui a fait rencontrer Fred Testo à peu près à la même époque que James. Quel pif, ce mec ! Enfin, wow ! Bref, c'est aussi la douce époque où, en tant qu'artiste, tu dois te taper un passage obligé chez... Ardisson, j'ai encore dû dépenser des minutes de ma vie pour écouter ces archives et franchement, c'était de nouveau horrible, horrible. Voyez plutôt. Omar et Fred,
- Speaker #1
c'est comme la dernière fois, c'est-à-dire que toi, le noir, c'est toujours Omar. Il n'y a pas de... Toujours moi, oui, oui. Tu n'as pas... Mais non, oui, oui. C'est de Omar pour le cinéma. Oui, oui, d'accord. Ah oui. Merci,
- Speaker #0
d'accord.
- Speaker #1
Cinéma. Vous savez qu'un Français sur deux n'aime pas les Noirs. chez vous, c'est lequel ? C'est lui. D'accord, très bien. En fait, ça s'est passé naturellement ou vous avez vraiment choisi d'être le blanc dans le duo ? Non, au début, j'étais l'homosexuel. Ah, d'accord. Et puis finalement, tu es devenu le blanc. Un rôle bidon.
- Speaker #0
Je souffle fort. Mais je pense que je vais devoir écouter Ardisson pour chaque épisode. C'est terrible. Je ne pensais pas m'engager là-dedans à la base. C'est terrible. Tout ça pour dire qu'Intouchables a permis à Omar Sy de se sortir de ça. Car grâce à ce film, il a pu faire autre chose. Et en même temps, intouchable, c'est pas la folie niveau représentation. Driss, c'est LE jeune de banlieue stéréotypé. Agressif, parfois un peu lubrique, il a zéro référence de la culture dominante. Quand on va chez lui en banlieue, c'est forcément la demeure. C'est un personnage hyper stéréotypé, ce que les critiques français n'ont pas relevé, contrairement aux critiques américains. Notamment un article de 2012 de Variety, d'un journaliste qui s'appelle Jay Weisberg. Et shout out ! à Nathalie De Groot et Michel Bressière, des chercheuses qui ont écrit une analyse de Intouchables et qui m'ont fait découvrir cet article. Extrait de l'article, traduit en français par mes soins. Driss est traité comme un simple singe savant, apprenant aux blancs prétentieux à se déhancher en remplaçant Vivaldi par Boogie Wonderland et en exhibant ses talents sur la piste de danse. Il est douloureux de voir C, un artiste joyeusement charismatique, dans un rôle à peine éloigné de celui de l'esclave domestique jovial d'antan divertissant le maître tout en incarnant tous les stéréotypes habituels sur la classe et la race. Donc voilà, c'est aussi un film qui l'enferme un peu. Mais ça, il n'en parle pas du tout. Au contraire, il dit qu'on a finalement reculé sur toutes ces questions-là. Dans le bouquin, il dit Il y a hélas beaucoup plus de verrous ou de censeurs. Je dirais qu'Intouchables est un vrai cadeau qui en cachait d'autres, comme une poupée russe. Aujourd'hui, Lupin, c'est aussi une conséquence d'Intouchables. En réalisant Intouchables, Omar Sy s'enferme et se libère à la fois. Il devient plus qu'un acteur, commence à avoir de nouvelles propositions et à produire des films qui donnent toute leur place à des personnages noirs complexes, réels ou fictifs. Arsène Lupin, qui le vient de citer, s'embat sur un migrant Tirailleur sur des tirailleurs sénégalais de la première guerre mondiale, chocolat sur l'histoire oubliée du premier artiste noir de la scène française, etc. Il considère Intouchables comme des poupées russes. Elzavi Goureux lui dit que ça aurait aussi pu être un cadeau empoisonné. Il dit Le film est sorti en novembre. En avril, nous avons pris la décision de partir avec Hélène. Et le 12 août 2012, nous nous sommes installés aux Etats-Unis. Le départ pour les States, c'est un truc pivot dans la vie d'Omar Sy et de sa famille. Pour lui, il fallait partir pour garantir l'anonymat et permettre à sa famille de grandir normalement.
- Speaker #1
Vous dites dans le livre, je voulais redevenir le papa anonyme qui peut aller à la kermesse de l'école. Ça veut dire qu'il y avait quand même cette soif aussi de redevenir un tout petit peu anonyme. Ils font des kermesses aux Etats-Unis ? Bien sûr, et des très bien. Non mais c'est important, c'est vrai qu'il y a un moment qui m'a beaucoup marqué après Intouchables, j'amène mon fils à l'école, donc mon fils aîné qui s'appelle Tidiane, je l'amène à l'école et j'entends, ah tiens, c'est le fils d'Omar. Or qu'avant ça, j'étais le père de Tidiane. Et ça, ça a été un... Je me suis dit, merde, comment je vais faire, en fait ? Et à un moment donné, il va forcément me détester pour ça. S'il ne peut même pas avoir de prénom, quoi. Donc ça m'a fait flipper.
- Speaker #0
Ça me tue qu'on parle de kermesse à LA et que ce soit ça le nouveau normal pour Omar Sy. Car pour avoir bouffé un paquet de Real Housewives of Beverly Hills, je peux vous dire que les kermesses à Hidden Hills sont loin d'être normales. Dans un des premiers épisodes de la première saison, je crois que c'est Taylor qui organise un... les 4 ans de sa fille, qui a un budget de 200 000 dollars. Voilà, donc bon. Omar Sy parle pas mal du fait qu'en France, on le cantonne à certains rôles et qu'il se sent plus libre aux Etats-Unis. Râle à casquette d'être rapporté à son passé de mec de trappe. D'ailleurs, il faudra plusieurs essais à Elsa Vigoureux pour qu'il s'y rende.
- Speaker #1
C'est un truc qui se repousse à chaque fois, mais non, c'est important. Il est du début, il faut raconter une histoire. Il voulait pas y aller ? C'est pas vrai.
- Speaker #0
Est-ce qu'il veut dire quoi ?
- Speaker #1
C'est pas ça, ça. En fait, à chaque fois, c'était pas le moment. Et en fait, moi, j'aime bien quand c'est le moment, quoi. Il est vexé. Oui, oui, mais non.
- Speaker #0
Dans le livre, il dit à propos d'une interview qu'il a donnée à l'occasion de la sortie de Tirailleur. « Je viens de sortir d'une interview et j'ai eu affaire à un journaliste tout droit sorti des années 90, qui m'a parlé sur un petit oncle paternaliste avec ses questions sur la pauvreté, ma vie de misère, le cliché du gamin de banlieue, qu'un miracle m'a sorti de l'enfer. » Et ça m'énerve, cette manière de me prendre de haut, parce que moi, la pauvreté, en réalité, je ne l'ai jamais tant ressenti que quand j'ai rencontré des gens riches. En quittant la France, dit-il, il a quitté les stéréotypes. Il a pu avoir une carrière de producteur à proprement parler et a pu choisir les films qu'il voulait faire, qui ne se limitaient pas à des rôles de noir de banlieue, comme Askip, c'était le cas en France. Il parle aussi d'avoir rencontré, aux States, des gens qui ont la même mentalité que lui. Il dit, dans une case que je ne dois pas quitter. Il dit qu'aux States, les gens l'aiment comme il est parce qu'il est un acteur français. Il m'aime pour ça. Il a un peu ce discours qu'ont tous les gens qui ont du succès et qui quittent la France de « Ouais, en France, on n'aime pas les gens qui réussissent. » Perso, moi je le vois pas du tout, mais c'est sans doute parce que je n'ai pas encore assez réussi. J'ai vraiment trop hâte d'avoir une vie accomplie et de cracher sur les Français. Je me suis dit en écrivant ce truc « Si t'as pas chié sur les Français à 50 ans, t'as raté ta vie. » Il fait une ode aux States. Qu'est-ce qu'il y a de plus agréable ici ? L'anonymat, la vibe. En France, dès que tu veux faire bouger un peu les lignes, on te regarde de travers comme une bête curieuse. Ici, tout est possible. Et surtout, je me suis rendu compte que je n'étais pas dingue, avec mes rêves et mes envies. Ici, des maboules comme moi, il y en a partout. C'est peut-être un asile géant, mais moi, je m'y sens bien. Ici, le pays est jeune, c'est pas la même dynamique. En France, on s'occupe beaucoup de conserver le passé. On se hisse sur nos vieux acquis. Aux Etats-Unis, construire, s'ouvrir sont des obsessions permanentes. Ici, on aime inventer, imaginer, et ça, c'est plaisant pour moi. Moi, je ne veux pas jouer au Marcy. Je ne veux pas qu'on m'essore. Je me bats plutôt pour raconter des histoires, pour voyager dans des personnages. Je me demande sa vision de Trump, du coup, et des deux mandats qui sont en train de se dérouler, parce que pour moi, s'il y a bien un pays qui veut conserver le passé en ce moment, c'est les Etats-Unis, mais bon. Quand il dit « Moi, je ne veux pas jouer au Marcy » , Dans tout le livre, il a un vrai truc sur le recul qu'il met entre lui et Omar Sy. En gros, à la fois, il différencie la personne publique et la personne privée, mais dans la personne publique, il fait aussi une différence entre ce que les gens attendent de lui, comment ils le voient, ce qu'ils pensent qu'il est, et ce qu'il doit faire en tant que personnalité publique. Il dit Comme s'il y avait une caméra accrochée quelque part. Tout est faux, même tes potes. C'est ce qui m'est arrivé avec Fred. Il m'accusait d'avoir changé alors que c'est lui qui me regardait autrement. C'est son regard à lui, Fred, qui a changé. Moi, je suis resté le même, celui qui n'arrivait pas à l'heure. Après Intouchables, il a considéré que mon retard, c'était le signe que je me la pétais. En vérité, non, j'étais en retard, succès ou pas. J'étais comme dans un mauvais film dont j'arrivais pas à me sortir, et c'était devenu ma vie, je subissais. J'ai eu besoin de voir quelqu'un, d'être pris en charge psychologiquement. Pour accepter d'accueillir une nouvelle créature dans ma vie, Omar Sy. C'est un truc nouveau à gérer. Tu peux prendre la grosse tête, ou angoisser à mort, ou les deux d'ailleurs. Certains savent gérer ces regards qui pèsent. Les enfants d'eux jonglent vite. Ils prennent vite le truc, d'être un peu schizo. Parce qu'ils ont enregistré petit, je pense, et inconsciemment, ils trouvent les solutions en eux. Ou alors, ceux qui ont un pseudo, ça les protège. Comme Diams par exemple. Là, autant vous dire que j'ai littéralement pété mon crâne. Et il parle de Diams ? En plus, en mode, elle a eu un pseudo, donc ça l'a protégée des affres de la notoriété. Je me suis dit, oh là là, mon garçon, si tu savais. Mais il sait, bien sûr. Il dit « Elle a commencé à sombrer quand il y a eu une confusion possible entre les deux, quand Diams a commencé à parler de Mélanie, à la mettre trop en avant. » Et 100%, c'est exactement ce qui s'est passé pour Diams, et c'est ce qui essaie de préserver Omar Sy en ne parlant que de la personnalité publique, en scindant, tout en en donnant un peu, tout en en gardant pour lui. Bref, un peu compliqué, c'est ça le gros morceau du livre, l'identité d'Omar Sy et l'image publique à gérer. Je connaissais pas du tout Omar Sy, et en vrai j'en ai beaucoup appris, je vais pas mytho. Il parle de pas mal de trucs dans le livre, mais je crois que ce qui m'intéresse le plus, c'est comment la notoriété est gérée. Ce que j'adorerais lire, je sais pas si ça existe, c'est une grande étude sociologique avec plein de stars anonymisées, pour qu'elles puissent dire la vérité, sur ce que c'est de devenir connue, de plus arriver à marcher dans la rue, de voir le regard des autres changer. Vraiment en mode sociologique, quoi. C'est aussi la clé de pourquoi ce bouquin est chelou. Parce que Omar Sy ne voulait pas parler du vrai Omar Sy. Ce livre est public, on parle de sa vie. Mais pas de ce qu'il y a vraiment derrière tout ça. Et perso, je capte 100% parce que, étant méga connu et successful, je trouve ça tout à fait normal de préserver son jardin secret. Mais du coup, pourquoi avoir accepté d'avoir fait un livre autobiographique ? Bref, j'en reviens à mon truc initial sur la forme du livre que je ne comprends pas, et je vais m'arrêter là. Pour finir, je termine avec la rubrique « Ça fait réfléchir » . Parce qu'on a toujours une leçon à tirer d'une star qui raconte sa life dans un bouquin. Dans « Viens, on se parle » , ce sera une anecdote sur Will Smith citée par Omar Sy. Un jour d'été, le prince de Will a détruit le mur en face de son commerce et a demandé à ses deux fils de 12 et 9 ans de le reconstruire. Ils ont pensé que ce serait impossible. Ils ont finalement réussi un an et demi plus tard. Pour arriver au bout d'un tel projet, il ne faut pas penser qu'on bâtit un mur. Il ne faut pas voir grand et haut tout de suite. Il faut se concentrer sur ce qu'on peut faire dans l'instant, sur la mise en place de chaque brique, chaque jour. C'est petit à petit qu'on arrive à faire de grandes choses, en commençant par le début. C'est à force d'empiler des briques qu'on finit par avoir un mur. Donc, c'est pas si con. Bien sûr que oui, petit à petit, l'oiseau fait son nid. Mais vraiment, j'ai au début eu l'impression de lire une anecdote d'Instagram. Genre,
- Speaker #1
le père de Will a détruit le mur en face de son commerce. Il a demandé à ses deux fils qui ont dit que ce serait impossible.
- Speaker #0
Vous voyez les voix d'intelligence artificielle là ? Voilà, ça m'a vraiment fait réfléchir. C'était ma lecture de Viens, on se parle d'Omar Sy et d'Elsa Vigoureux. J'espère que ça vous a plu un peu plus qu'à moi. N'hésitez pas à m'alpaguer sur les réseaux pour me donner votre avis sur cet épisode. Et si vous avez trouvé ça vraiment super, super, super, genre 5 étoiles, n'hésitez pas à le mettre sur Spotify, Deezer, Apple Podcasts ou whatever. Allez la bise et parlez-vous mieux, ok ?
- Speaker #2
Merci.