Speaker #0Bienvenue dans Vers l'Essentiel, le podcast qui met en lumière les acteurs normands engagés dans une transition durable. Un épisode par mois, des échanges concrets et inspirants pour découvrir celles et ceux qui transforment l'impact en action. Salut à toi et bienvenue dans ce tout premier épisode de Vers l'Essentiel. Moi c'est Nelly, consultante en communication responsable, stratégie de marque et design graphique. Aujourd'hui je vais te raconter pourquoi j'ai choisi d'orienter mon métier vers une démarche plus en conscience et pourquoi j'ai décidé de créer ce podcast. Alors, par où commencer ? Peut-être par le tout début ? Mon premier amour c'était les arts plastiques. J'ai étudié, exploré, expérimenté... Un monde où la créativité n'avait aucune limite. Mais il me manquait quelque chose, du concret. C'est comme ça que je me suis retrouvée à étudier le marketing et la communication. J'ai évolué dans des secteurs variés, du public au privé, au sein d'entreprises de toute taille. J'y ai développé mes compétences en gestion de projet, en graphisme, et surtout, j'y ai découvert la puissance de la communication et du marketing. Ce que j'ai appris ? Une bonne stratégie et un bon design peuvent changer la donne pour une entreprise. C'est au fil de ces expériences variées et parfois improbables que j'ai pris conscience que quelque chose me dérangeait sans trop savoir nommer ce malaise. Puis, il y a eu ces fameux déclics. Lorsque j'ai donné naissance à mon fils, c'était en plein dans la crise des gilets jaunes. Et à cette période, il y a eu aussi la publication du rapport spécial du GIEC sur le réchauffement de 1,5°C et on parlait également de la sixième extinction de masse. Bref, autant te dire que le bad m'a carrément envahi. à l'idée d'avoir mis un enfant au monde dans ce monde. C'est là que j'ai commencé à découvrir le principe d'éco-anxiété. J'ai commencé à réaliser que notre maison était remplie de plastique, ça me rendait malade qu'on gâchait de la nourriture, et je scrutais tout ce que je donnais à mon bébé de peur de l'empoisonner. Je suis passée par plusieurs phases, sans parler de la culpabilité de ne pas réussir à changer profondément, trop ancrée dans mes habitudes, dans mes contraintes du quotidien, de la charge mentale déjà bien assez lourde à gérer. Et puis, ce sentiment d'injustice de constater que mes petits efforts pouvaient être annihilés par les comportements de ceux qui s'en foutent. Des ultra-riches qui continuent à prendre des jets privés à tout va, ou par des multinationales sans pitié qui te font croire qu'elles ont compris les enjeux du développement durable et qui finalement te la font à l'envers. Je suis ensuite passée par une phase de déni. Après tout, qu'est-ce que ça va changer si on n'est que quelques milliers, quelques millions à faire attention si ce monde continue à avancer de la sorte ? J'ai coupé les informations, j'ai arrêté de me mettre la pression et j'ai stoppé ma démarche de transformation. Et ça, c'est sans parler de la problématique liée à mon métier. Exercer un métier comme le mien, qui repose en grande partie sur le fait de vendre du rêve et de stimuler le désir de consommation, n'a rien d'évident quand on porte en soi une conscience éco-responsable. J'ai d'abord rejeté mon métier en bloc, convaincu qu'il n'y avait plus d'espace pour moi dans ce domaine, qu'il fallait que je me reconvertisse, abandonner cette voie. Puis, comme pour tenter de composer avec ce tiraillement, j'ai choisi de fermer les yeux, de mettre des œillères, et de continuer à faire ce que je savais faire de mieux, sans trop m'interroger sur des pratiques parfois en décalage avec mes convictions. Mais ce tiraillement était toujours là, sourd, omniprésent, cette impression d'un décalage entre ce que je faisais et ce que je croyais profondément. Le déclic est venu un jour où je préparais un cours sur la publicité. Revisiter ces principes ? que l'on m'avait enseigné il y a quelques années, m'a mis face à une évidence. Je ne pouvais plus transmettre ces savoirs tels quels. Ces pratiques, ces codes, ces façons de faire, il fallait les réécrire. Pendant un temps, l'esprit trop encombré, les factures à payer, les soucis familiaux, je n'avais plus l'énergie de mener ce combat intérieur. Mais la vie est ainsi faite. Elle finit par te mettre sur la route une opportunité qui te pousse à agir. J'ai saisi cette occasion pour enfin aligner mon métier avec mes convictions. C'est comme ça que Zora est née. Zora, qui signifie Aube en croate, mes origines, symbolise ce renouveau que j'ai voulu insuffler dans ma carrière. Aujourd'hui, je mets mes compétences au service des entreprises qui veulent avoir un impact positif, qui veulent faire bien et beau tout en restant authentique. Aujourd'hui, je me suis fixé un objectif clair, continuer à faire ce que je sais faire de mieux mais différemment, transformer mes compétences pour qu'elles servent à répondre aux enjeux d'aujourd'hui et de demain, parce qu'on peut encore rêver et créer. mais avec sens et responsabilité. Je me suis donc renseignée sur comment transformer mon métier et c'est là que j'ai découvert ce terme « communication responsable » . Mais avant d'aller plus loin, arrêtons-nous sur les mots « responsable » , « durable » , « éthique » , « engagé » . Autant de notions qui se croisent sans toujours signifier la même chose et où chacun projette sa propre vision. Je vous propose de faire un point sur ces quelques mots. Commençons par le mot « durable » . Pour moi, le mot « durable » signifie ce qui s'inscrit dans le temps. en limitant l'impact sur les ressources et les générations futures. Éthique, c'est ce qui respecte les valeurs morales, souvent liées aux droits humains, à la transparence ou à la justice sociale. Quant au mot responsable, c'est plutôt ce qui assume ses impacts, avec la volonté de faire des choix conscients, même imparfaits, mais toujours orientés vers l'amélioration. Pourquoi je choisis le mot responsable ? Parce que ce mot porte en lui l'idée d'intention et de progrès. Il ne prétend pas à la perfection, mais invite à questionner ses pratiques, à mesurer ses impacts et à prendre des décisions éclairées tout en reconnaissant qu'on apprend en chemin. Être responsable, c'est accepter de ne pas tout maîtriser, mais de faire de son mieux avec honnêteté et humilité. C'est cette approche qui me guide dans mon travail et que j'ai à cœur de transmettre aux entreprises que j'accompagne. Si j'ai décidé de créer ce podcast en parallèle de mon activité de consultante, C'est parce que j'ai rapidement réalisé que la transition écologique ne pouvait pas être un travail solitaire. En discutant autour de moi, j'ai vu à quel point les questions étaient nombreuses, les freins bien ancrés, mais aussi combien les initiatives positives existaient, parfois dans l'ombre, sans être mises en lumière. Avec ce podcast, j'ai envie de partager les savoir-faire locaux, parce qu'en Normandie, il y a des entrepreneurs, des entreprises, des associations qui, quelle que soit leur activité, innovent et montrent qu'on peut faire autrement. J'ai également envie de sensibiliser, éduquer aux pratiques responsables en communication sans culpabiliser, expliquer les impacts écologiques liés à la production des supports imprimés ou numériques, Ausha des matériaux et des procédés, tout en montrant qu'on peut progresser à son rythme sans chercher la perfection. Créer des ponts entre les acteurs du changement. Parce qu'en échangeant, en découvrant des parcours inspirants, on trouve des solutions et on se sent moins seul dans cette quête de sens et de transformation. Ce podcast... est aussi une occasion d'enrichir ma démarche personnelle et professionnelle, car cette thématique est encore récente et mérite d'être davantage explorée et documentée. C'est pourquoi, en plus de mes propres réflexions et expériences, je m'appuierai sur celles d'autres personnes qui, elles aussi, souhaitent changer la donne et contribuer à cette transition. Je n'ai pas la prétention d'être un modèle, car, comme beaucoup, j'ai encore beaucoup de chemin à parcourir. Mais ce que je sais, c'est que j'aspire à faire mieux, tant dans ma vie personnelle que professionnelle. et à partager cette évolution avec ceux qui m'entourent. Alors, pourquoi un podcast ? Parce que la voix porte des émotions, qu'on peut prendre le temps d'expliquer, d'écouter les nuances, d'humaniser les démarches. C'est aussi un format plus léger à produire que la vidéo, ce qui colle à cette logique de sobriété. En bref, ce podcast, c'est une extension naturelle de mon métier, mais aussi de ma personnalité. Un espace où apprendre ensemble, où valoriser les belles initiatives, et surtout, où montrer que chaque petit pas compte. Si ce que je viens de te raconter te parle, j'ai envie de te dire reste dans le coin. Chaque épisode sera une occasion d'approfondir ces sujets qui me tiennent à cœur et qui, j'espère, te seront utiles dans ton propre parcours. Merci de m'avoir écouté jusqu'ici et rendez-vous très vite pour le prochain épisode où on parlera de l'imprimerie et de son rôle clé dans l'éco-conception. Comment faire les bons choix de papier, d'encre et de finition pour réduire son impact. Encore merci et à bientôt.