Speaker #0Coucou baby, j'espère que tu vas bien parce que moi je suis plus qu'heureuse de t'accueillir dans ce nouvel épisode de Vibe with Jasmine Le podcast où on parle vrai, sans filtre et avec le coeur On voit ça un peu comme un long vocal qu'une copine t'envoie On laisse tomber les faux semblants, on se parle avec bienveillance, humour et avec beaucoup, beaucoup, beaucoup d'amour Donc si tu es là, c'est que tu avais besoin de ce temps pour toi Et si tu débarques ou que tu t'es retrouvé ici totalement par hasard, eh bien je te souhaite la bienvenue. Alors je préfère te prévenir, dans cet épisode, on va aborder un sujet qui me tient extrêmement à cœur et qui me touche énormément, mais vraiment, vraiment, énormément. Et je pense qu'il y a moyen que cela me rende un peu sensible. Mais c'est totalement ok, on se dit les choses sans filtre et avec le cœur ici, tu te rappelles ? Aujourd'hui... Le sujet qu'on va aborder ensemble, c'est la charge mentale de l'aîné de la famille. Être l'aîné, ce n'est pas juste être la grande sœur. C'est souvent être la deuxième maman, le pilier ou bien encore le repère de la famille. C'est porter la pression de réussir, de montrer l'exemple, de prendre soin des autres même quand toi, t'es complètement à bout. Mais c'est aussi grandir trop vite. devenir mature bien trop tôt, alors que toi, tu veux juste être une enfant et vivre ton enfance en fait. Et c'est aussi apprendre à être forte, à gérer, à rassurer, et tout ça, ça fait que tu oublies qui tu es vraiment. Et dans cet épisode, je te parle de cette charge qu'on n'a pas forcément choisie, mais qui nous colle constamment à la peau. Quoi qu'on fasse. Comment elle impacte notre rapport à nous-mêmes, aux autres, à la réussite ? à l'amour, donc dans nos relations par exemple, et surtout, mais vraiment surtout, je t'invite à poser ce fardeau, à te choisir, à reprendre ta place, celle que toi tu décides, pas celle qu'on t'a assignée, d'accord ? Parce que tu as le droit d'être douce avec toi, de ne pas toujours tenir le monde entier sur tes épaules. Tu as le droit de respirer et d'exister juste pour toi. Juste pour toi. Mais avant qu'on ne rentre dans le vif du sujet, je viens d'y penser. Tu as fait ton petit exercice de la journée ? Tu te rappelles du petit challenge que je t'avais lancé la dernière fois ? Écrire trois choses dont tu es fière aujourd'hui. Et même si c'est je me suis levée, j'ai bu de l'eau, j'ai mis mon pyjama pour aller chercher mon courrier, je suis allée au travail. J'ai cassé la tête de personne. C'est ok, parce que chaque pas compte. Et moi je vais te partager les miennes. Parce que j'en parlais avec une collègue l'autre jour. C'est pas vraiment évident de trouver trois choses. Mais j'ai les miennes. Donc moi, je suis fière de m'être levée pour faire ma petite séance de sport ce matin avant d'aller travailler. Je suis fière d'être ici, avec toi. Et je suis surtout fière de toi. Parce que t'es là, tu t'écoutes, tu avances. Step by step. Ok baby ? Et si jamais tu n'as pas encore réfléchi à ces trois choses, tu peux toujours le faire demain. Et c'est totalement ok. Tu vas à ton rythme. Bon, pour te mettre les choses un peu dans leur contexte, moi je viens d'une famille d'hieros. d'immigrer. Mes parents ont débarqué en France lorsqu'ils avaient tous deux 13 ans à cause de la guerre du Vietnam. Donc ils ne parlaient pas du tout français, ils ne parlaient pas un seul mot français. Ils se sont rencontrés ici en France, ils sont tombés amoureux et ils ont la merveilleuse pépite que je suis. Puis ils sont arrivés mes petits frères et soeurs. En soi, je leur en suis sincèrement reconnaissante d'avoir eu l'opportunité d'être nés ici et d'avoir pu grandir en France. Parce que je sais clairement que ma vie au Vietnam n'aurait pas été forcément la même. Au fond, je sais aussi que je ne serai pas la femme que je suis à l'heure actuelle. Et même si je porte cette charge d'aînée, je suis fière de la femme que je suis devenue. Et c'est le plus important. Moi, j'ai réalisé que je portais une charge le jour où j'ai commencé à culpabiliser dès que je faisais autre chose qu'aider mes parents. J'étais celle sur qui on compte, celle qui doit toujours tenir le cap, tu sais, être l'exemple. En tant que fille aînée d'une famille, tu es celle envers qui t'es prise. Vêtis frères et sœurs se tournent. Tu es le modèle. Tu es la fille bien élevée. Celle qui a des bonnes notes à l'école. Celle que les parents mettent en avant avec fierté. Et le fait d'avoir grandi trop vite, avec peu de place pour l'erreur, c'est vraiment difficile. J'ai le souvenir d'un jour où je rentrais de l'école. J'étais peut-être en CM1, CM2. Mes parents ne me parlant pas forcément bien français, comme je te l'ai dit. et on va pas se mentir, le français est une langue un peu compliquée à apprendre, ils m'ont demandé de remplir leur déclaration d'impôt. Mon enfance était déjà derrière moi à ce moment-là. Il y a aussi la pression de la réussite. Tu dois toujours devoir montrer l'exemple, ne jamais flancher. Sauf que toi, tes parents t'ont conditionné depuis toute petite en te faisant comprendre que tu n'avais pas le droit à l'erreur, qu'il fallait être parfaite. Moi, ça m'a suivi dans ma vie pro. Regarde, premier job, hôtesse d'accueil dans une boîte de peinture industrielle, ambiance misogyne à la mort, un directeur qui m'a fait des avances, j'ai refusé. J'ai été interdite de site et j'ai été du coup licenciée par la suite. Mais je n'ai rien dit à mes parents parce qu'on m'avait appris à gérer seule. Il y a aussi cette sensation de devoir réussir pour la famille. Et puis tu sais cette rage qui monte en toi quand tu réalises que tout repose sur toi parce que tu dois être toujours là, toujours disponible. Tu dois faire les choses bien. C'est juste que bien ce n'est pas suffisant et tu le sais. Tu as aussi le rôle de protectrice, de deuxième maman. S'occuper de ses petits frères et sœurs, prendre des responsabilités tôt. Moi à 13 ans, j'ai un petit frère. C'est moi qui changeais ses couches, qui l'a quasi élevé. J'ai raté des sorties avec mes copines parce que je devais le garder. Et ça, c'est la parentification. Ce mot froid, si invisible, mais son poids lui est bien réel. Tu deviens donc la deuxième maman. Cuisine, ménage, devoir, tout repose sur toi. T'es toujours présente avant même qu'on te demande en fait. Et tu sais, lorsque j'ai lu cette phrase, elle m'a fait pleurer. Son enfance lui semble floue parce qu'elle n'en a pas vraiment eu. Tu te plies sous le poids des attentes. On attend de toi que tu sois mature, responsable, parfaite. Et pendant ce temps, tes petits frères et sœurs... Ils ont le droit de pleinement vivre. Tu ne trouves pas ça injuste ? Que tu dois endosser les soucis familiaux, même quand toi tu avais besoin de soutien ? Tu te sens très souvent seule, sans personne sur qui s'appuyer, alors que tout le monde peut compter sur toi. Tu es la médiatrice dans les conflits familiaux, celle qui gère. Et avec tout ça, il y a un cruel manque de reconnaissance et une énorme charge émotionnelle. Parce que ce qu'on fait n'a pas toujours été valorisé. T'as appris à donner sans forcément recevoir. Encore une fois, tu sais combien c'est fatigant et épuisant mentalement de constamment donner sans jamais recevoir comme toi tu souhaites recevoir ? Tu donnes, tu donnes, tu donnes, mais tu reçois quoi ? Rien. Et puis on attend de la fille aînée qu'elle aille toujours bien. C'est toujours elle qui envoie le premier message à tout le monde, qui prend des nouvelles des membres de sa famille. Moi, pour ma part, si je n'envoie pas de message à mes parents ou à mes frères et sœurs, je n'ai absolument aucune nouvelle. Il y a eu un moment où je n'étais pas très bien dans ma vie, suite à une nouvelle qui m'a profondément touchée. Tu sais quoi ? Je ne pouvais même pas en parler à ma famille. La fille aînée ne partage pas ses problèmes. Et ce, à quiconque, surtout pas à sa famille. Combien de fois j'ai dû prendre sur moi ? Combien de fois j'ai pleuré en silence sous ma couette ? Parce qu'on nous apprend depuis notre plus tendre enfance à gérer nos émotions seules, à devenir le troisième parent de la famille. Donc on va t'admirer pour ta capacité à gérer ton calme et à maintenir l'équilibre de la famille. Mais personne, je dis bien personne, ne prend le temps de savoir comment tu te sens réellement. De toute façon, en tant que fille aînée, tes parents ont tout fait pour toi, t'ont tout donné, alors pourquoi est-ce que tu irais mal ? Puis parfois tu as oublié de te donner à toi-même, te donner du temps, te donner de l'amour aussi. Et à cause de tout ça, il y a forcément un impact sur ta vie d'adulte. La charge mentale de la fille est née, surtout dans une famille où tu as dû tenir, soutenir, organiser, consoler, porter. laisse des empreintes dans ta manière d'aimer et d'être aimé évidemment voilà ce que ça peut engendrer dans des futures relations amoureuses déjà tu as tendance à vouloir tout contrôler tu es dans ton énergie masculine t'organise tu anticipes tu ne demandes jamais d'aide pourquoi faire parce que tu sais tout gérer toute seule parce que tu as appris à faire seul et ça ça impacte tes relations Pourquoi demander de l'aide alors que depuis toute petite, tu t'es débrouillée seule, peur de lâcher prise ou de ne pas être à la hauteur ? Toutes ces responsabilités, si tu y penses, est-ce qu'on a dénié prendre le temps de te remercier ? Bien sûr que non ! Ton rôle à toi est quelque chose d'acquis. On ne te remercie même pas, tout est acquis. Et ça fait mal ! Cette rage qui boue en toi devient tristesse. Cette tristesse devient silence. Et tu te braques. Tu deviens silencieuse dès que quelque chose te blesse. T'as grandi seule. T'as pris sur toi. T'as tout géré. On t'admirait pour ton calme. Mais personne ne se demandait comment tu allais vraiment au fond. N'est-ce pas ? Et puis il y a l'hyper-responsabilisation dans le couple. Tu vas souvent prendre le rôle de la maman ou de la sauveuse, sans même t'en rendre compte en fait. Tu t'occupes de tout, tu portes la relation à bout de bras, tu prévois, tu gères, tu anticipes. Les dates, c'est toi qui les planifies, tout comme les week-ends ou les vacances. Donc encore une fois, t'es clairement dans ton énergie masculine, dans le contrôle. Parce que c'est la seule chose qui te met en confiance. Et c'est surtout la seule chose que tu connaisses, c'est le contrôle. Mais tu sais, à force de tout gérer, tu t'oublies et tu risques de te retrouver avec un partenaire qui se repose sur toi, voire te laisse absolument tout porter. Lors d'une séance avec ma psy il y a quelques années, je parlais de mes parents, de mes relations amoureuses, de mon travail, de quasi toute ma vie, jusqu'à ce qu'elle me demande « Et vous, Jasmine, dans tout ça ? » Et moi, je ne comprenais pas. Comment ça moi ? Je n'avais pas l'habitude de me mettre en avant. Et tout ça pour te dire que la fille aînée a tendance à s'oublier. Et avec ça, tu as des difficultés à recevoir. Parce que tu as appris à donner. Tu donnes, tu donnes, tu donnes. Mais pas forcément à apprendre à recevoir sans culpabiliser. Quand on va t'offrir des fleurs, tu vas trouver ça bizarre. Tu vas te demander inconsciemment si tu le mérites. Tu ne sais pas recevoir sans culpabiliser parce que tu as appris à mériter l'amour, pas à le recevoir. Alors quand un partenaire veut prendre soin de toi, t'offrir de l'aide, de l'amour ou même simplement une intention sincère, tu peux ressentir de l'inconfort ou de la méfiance. Tu crois devoir tout mériter au lieu de juste être aimé pour qui tu es. Il y a aussi la peur d'être un fardeau. La fille est née. Elle souvent grandit avec la peur de déranger ou d'en faire trop, d'être trop. Résultat, tu peux avoir du mal à exprimer tes besoins réels dans une relation. Tu prends sur toi, tu minimises tes émotions. Tu te dis, ok, je vais gérer. Alors qu'en réalité, tu as juste besoin qu'on te prenne dans ses bras et qu'on te dise, je suis là. Tu n'as pas à tout porter toute seule. Et on en a besoin, hein. Parce qu'on se rend pas compte qu'endosser ce rôle H24, c'est épuisant. Mentalement et physiquement. Parce qu'il t'arrive aussi, sans y prendre garde, de craquer. Et c'est normal, on est tous humains. Parce que tu as tellement gardé en toi, t'as tout enfui, t'as tellement, tellement accumulé. Et puis là, c'était la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Et tu craques. Et tu t'écroules. Tu pleures jusqu'à n'en plus finir. Moi ça m'est déjà arrivé maintes et maintes fois. Parce que je me mets constamment mon masque de femme forte, de fille aînée. Et je me dis que ça va aller. Puisque de toute façon je n'ai pas le choix que d'aller bien. Et dans la continuité il y a aussi l'attirance pour les relations déséquilibrées. Tu peux inconsciemment être attiré par des partenaires émotionnellement indisponibles ou instables. Parce que ton schéma interne Je crois que l'amour doit se mériter, que l'amour doit se réparer, que l'amour doit se gagner. Tu veux sauver, changer, aider. Mais tu t'oublies en chemin. Tu te laisses, tu t'oublies. Tu peux tomber sur un bad boy et te dire que malgré ses red flags, tu peux le sauver. Mais sauf que la vie, c'est pas un roman. C'est pas un roman, ma belle. Moi, je sais que j'avais tendance à fréquenter des mecs totalement indisponibles émotionnellement. Et clairement pas alignés à mes valeurs et à ce que je recherche. Un red flag ambulant. Tandis que moi, je donnais tout. Je me disais que plus je donnais, forcément, plus la personne allait me rendre l'appareil. Sauf que la vie, ça marche pas comme ça malheureusement. Et malgré le fait qu'une petite voix te murmure au fond de toi que la personne va changer par amour pour toi, c'est faux. Il y a aussi la suradaptation et peur de l'abandon. Tu t'adaptes, tu veux plaire, tu veux éviter les conflits. Tu préfères te taire plutôt que te mettre... En avant ton besoin, tu vois. Tu deviens silencieuse, tu te braques vite. Tu surinterprètes l'intonation d'un message une fois, deux fois, trois fois. Tu y penses toute la journée. Tu te dis, bon, peut-être que t'as fait quelque chose qu'il fallait pas. Que c'était toi le problème. Encore une fois, tu culpabilises. Parce que tu as peur qu'on parte si tu deviens trop. Mais ma belle, tu n'es jamais trop. Tu es juste tombé sur des personnes qui n'étaient pas capables de contenir ta lumière. Ok ? Tu es juste tombé sur des personnes qui n'étaient pas capables de contenir ta lumière. La fille aînée a souvent grandi avec une instabilité émotionnelle autour d'elle. Donc aujourd'hui, tu as besoin d'un amour stable, rassurant, clair. Pas des montagnes russes, pas des silences radio, pas des on verra. Non, ce n'est pas ça que tu mérites. Tu mérites un amour qui apaise. Pas qui te fait douter. Tout ce que tu es aujourd'hui, baby, c'est le fruit de ce que tu as traversé. Mais tu n'es pas condamné à rejouer ce rôle de pilier dans toutes tes relations. Tu es aussi une femme qui mérite de recevoir, d'être choyée, d'être choisie et d'être honorée. Est-ce que tu te rends compte comment c'est incroyable d'embraser son énergie féminine, de ne pas toujours tout planifier ? dans les relations. De se laisser faire, de se laisser porter, de se laisser aimer, de se relayer sur quelqu'un. Savoir qu'on peut poser sa tête sur son épaule et juste respirer. Juste t'es là et tu respires. Parce que oui, c'est possible. Et tout ça, tu le mérites clairement. Et crois-moi, mais vraiment crois-moi quand je te dis ça. Le jour où tu seras avec quelqu'un, comprendra ta profondeur, ton passé, et qui sait t'aimer sans que tu portes tout, ce jour-là tu verras que l'amour, c'est pas censé être un combat. Mais je les danse à deux. Et maintenant tu vois, il y a la libération. Tu n'es pas obligé de porter pour tout le monde. Tu as le droit de te choisir, de dire non, de poser tes limites. D'honorer ton parcours. Te pardonner d'avoir trop donné. Et reprendre ta place de femme, pas juste d'aînée de la famille. Lâcher la charge. Revenir à toi et à ta douceur et à ta lumière. Si tu es l'aînée, je veux que tu saches que tu as le droit d'exister pour toi. Tu as le droit de respirer et de te choisir, baby. De vivre sans toujours tout porter. T'as le droit d'être aimé. Sans avoir à tout gérer en fait. Et t'as le droit d'être fier de toi. Parce que ce que t'as fait, c'est immense. Ce que t'as survécu, c'est immense. Et moi je suis fier de toi. Donc à toutes les filles aînées qui ont écouté cet épisode. Merci. Merci pour votre force. Vos sacrifices. Et surtout... L'amour que vous partagez sans compter. Si tu as aimé cet épisode et qu'il t'a parlé, n'hésite pas à le partager avec une copine qui a besoin de l'entendre. Merci d'avoir partagé ce moment avec moi. Prends soin de toi. Choisis-toi. Chaque jour. On se retrouve très vite pour un nouvel épisode. Et d'ici là, n'oublie pas, tu es précieuse et tu es exactement là où tu dois être. Love you baby !