Speaker #0Coucou baby, j'espère que tu vas bien parce que moi je suis plus qu'heureuse de t'accueillir dans ce nouvel épisode de Vibe with Jasmine Le podcast où on parle vrai, sans filtre et avec le coeur Vends ça un peu comme un long vocal qu'une copine t'envoie On laisse tomber les faux semblants, on se parle avec bienveillance, humour et avec beaucoup, beaucoup, beaucoup d'amour Donc si tu es là, c'est que tu avais besoin de ce temps pour toi Et si tu débarques ou que tu t'es retrouvée ici totalement par hasard, je te souhaite la bienvenue. Et avant qu'on commence, je voulais juste te dire que je me suis rendue compte qu'il y avait pas mal de mecs qui écoutaient mon podcast. Donc merci mes petits loulous ! Alors même si j'adore parler avec une vibe assez girly, tu vois, donc on va dire que c'est ma petite signature, d'où le girl's talk. Je vais un peu ajuster le ton pour que tout le monde se sente inclus. Mais une chose ne change. absolument pas, c'est ma gratitude qui est vraiment, vraiment vraiment immense, si tu savais donc merci pour chaque écoute chaque partage, chaque moment que vous passez avec moi on est là pour grandir ensemble, peu importe qui vous êtes, c'est un peu comme McDo, tu viens comme tu es, plus les jours passent et plus vous êtes nombreux à prendre le temps d'écouter mon podcast, donc merci, merci merci énormément et infiniment pendant longtemps J'ai cru que je devais tout faire toute seule. Que demander de l'aide, c'était trahir ma force. Parce que c'est surtout qu'on ne m'a jamais appris à le faire. C'est comme si tu te mettais à faire du vélo sans jamais en avoir fait une seule fois dans ta vie. Tu ne sais même pas comment t'y prendre, puisque tu ne connais même pas les bases et le principe. Et moi, je ne sais pas demander de l'aide. J'ai l'impression de juste quémander. Aujourd'hui, je veux qu'on parle de ça. De cette idée qu'on doit être tout pour tout le monde. et qu'on n'a pas le droit parfois de juste tendre la main. C'est un sujet qui me touche et qui je pense touche pas mal de personnes. Celui qu'on évite souvent, tu sais, celui qu'on cache derrière des sourires, des « je vais bien, t'inquiète, je gère » , etc. J'ai envie de te parler de cette idée, qui est fausse, qu'on doit tout faire tout seul. De cette pression d'être fort tout le temps. Alors déjà, qui a décrété ça ? De ce blocage qu'on a parfois à juste tendre la main et dire j'ai besoin d'aide ou aide-moi s'il te plaît. Peut-être que toi aussi tu t'es déjà senti épuisé mais incapable de l'avouer. Peut-être que tu portes tellement que ton oubli que tu as le droit de poser les armes et juste souffler. Ne serait-ce pas incroyable de le faire, tu imagines juste souffler. Dans cet épisode, on explore ça ensemble. Pourquoi on a honte de demander de l'aide ? Pourquoi on veut toujours tout porter sur ses épaules ? Et comment on peut faire pour se libérer en douceur de cette croyance que tout repose constamment et toujours sur nous ? Parce que tu sais quoi ? T'as le droit d'être forte et vulnérable. T'as le droit d'être brillante et fatiguée. T'as le droit de demander, ce n'est pas quémander, au contraire. Et surtout, tu as le droit de demander de l'aide. Et si demander de l'aide, c'était une preuve de maturité émotionnelle et non de faiblesse. On en parle ensemble, juste maintenant. Respire, t'es en sécurité ici. Quoi on a du mal à demander de l'aide ? Peut-être parce que depuis notre plus tendre enfance, on nous envoie des messages clairs, parfois même sans s'en rendre compte, sur le fait que demander de l'aide serait une faiblesse. On entend des phrases comme « tu es grande maintenant, débrouille-toi, ne pleure pas » . Sois forte, ce n'est pas difficile, tout le monde peut le faire. Tu peux le faire toute seule, tu n'es plus une enfant. Ces phrases répétées encore et encore s'impriment en nous comme un mode d'emploi de la vie. Débrouille-toi, ne montre pas ta vulnérabilité, n'attends rien de personne. Et peu à peu, sans qu'on s'en rende compte, on associe demander à manquer. S'appuyer sur quelqu'un devient un risque, avoir besoin devient presque honteux. Dépendre devient synonyme de danger. Et là tu vas me dire mais Jasmine qu'est-ce qu'on fait ? Bah là du coup ce qu'on fait c'est qu'on se forge une putain de carapace. On devient forte, autonome, parfois même jusqu'à l'excès. On veut prouver qu'on est capable, qu'on a besoin de personnes pour réussir, pour guérir, pour avancer. Mais cette force là, tu sais, elle a un coût. Le coût de la solitude intérieure, le coût de porter des fardeaux toute seule. Alors que parfois un simple peux-tu m'aider aurait allégé le monde entier sur nos épaules. Tu te rends compte à quel point c'est ? Et épuisant ? Est-ce que tu te rends compte à quel point c'est épuisant ? La vérité est que j'aimerais que tous ceux qui prennent le temps d'écouter cet épisode se rendent compte que demander de l'aide, ce n'est pas un signe de faiblesse, d'accord ? Demander de l'aide, ce n'est pas un signe de faiblesse. C'est un acte de courage. C'est reconnaître qu'on est humain. Encore une fois, qui a décidé qu'on devait ressentir de la honte lorsqu'on demande de l'aide ? Demander de l'aide, c'est honorer notre besoin fondamental de lien, de partage, de solidarité. C'est affirmer, je mérite d'être soutenue, moi aussi. Dans un monde qui glorifie l'indépendance extrême, demander de l'aide est un acte révolutionnaire. C'est dire au monde, je choisis de ne plus tout porter seul, je choisis d'ouvrir mon cœur. Et en tant que femme, c'est encore plus subtil. parce que quand tu es à près indépendante, quand tu as travaillé sur toi, sur tes traumas, etc. Quand tu as fait tout ce chemin pour ne pas être une charge pour personne, tu portes aussi une pression silencieuse. Et ça, les autres ne s'en rendent pas forcément compte. La peur sourde de basculer dans cette image de la fille trop dans le besoin. Et en parlant de trop, si tu veux aller plus loin sur ce sujet, je t'invite à écouter mon épisode Je ne suis pas trop, je suis juste moi. Parce qu'on est nombreux à porter cette peur sans même s'en rendre compte. Alors... Qu'est-ce qu'on fait ? On s'écrase, on minimise ce qu'on ressent, on minimise ce qu'on a besoin, on se débrouille encore et toujours. On se débrouille jusqu'à l'épuisement. Un épuisement si profond qu'il touche l'âme. C'est pas épuisant, sérieux ? Parce qu'au fond, même quand ton corps est en pilote automatique, ton cœur, ton petit cœur dans ta poitrine, lui il hurle. Il hurle. Aide-moi, soutiens-moi, regarde-moi, ne me laisse pas tout porter seul. Mais tu ne l'écoutes pas, parce que tu as peur. Peur qu'on te voit comme faible, comme trop, comme dépendante, comme lourde. Alors tu te fais violence, tu t'oublies, tu te persuades que ça va aller. Mais non, ça ne va pas. Comment peux-tu t'oublier alors que tu es censée être la personne la plus importante de ta vie ? Et au fond, tu sais, hein ? Tu sais que t'as juste besoin d'une épaule sur laquelle t'appuyer parfois. Tu sais que ton âme crie à l'intérieur. Pas pour être sauvée, juste pour être vue. Juste pour être accompagnée. Juste pour être humaine. Humaine, parce qu'on est tous humains. Parce que je vais te rappeler que malgré les circonstances, oui, nous ne sommes que des humains qui craquent, qui pleurent, qui ressentent des émotions, etc. Être indépendante ne veut pas dire s'épuiser. Être une femme indépendante, ce n'est pas signer un contrat avec la vie qui dirait à partir d'aujourd'hui je n'aurai plus jamais le droit d'avoir besoin de personne, non ! Tu peux être cette femme qui gère, qui avance, qui rayonne, celle qui trace son chemin avec fierté et puissance et être aussi celle qui un jour murmure simplement là j'ai besoin de toi. Et tu peux clairement être tout ça et bien plus encore. T'es au courant ou pas ? Parce que ce n'est pas l'un ou l'autre, ce n'est pas noir ou blanc, c'est toute la palette de couleurs de... qui tu es. Regarde, t'es une femme qui se raie au bébé dans la rue, qui envoie toujours un message à l'autre en demandant est-ce que t'es bien rentrée, qui fait ses courses, qui gère ses émotions, qui répond aux messages de tout le monde, qui fait son sport, qui préfère mentir à ses parents plutôt que de les inquiéter, qui fait passer toujours les autres avant elle, qui écrit dans son carnet, qui récite ses affirmations. Tu avances, tu construis, tu tiens le cap parce que ce serait désastreux si jamais tu te retrouvais à tomber du bateau. Peut-être même que tu es déjà en train de te noyer et que personne ne s'en rend compte. Et pourtant, il y a des soirs où tu rentres chez toi et ton cœur n'aspire qu'à une chose, qu'on te serre fort, même très très très fort, qu'on te regarde droit dans les yeux et qu'on te dit simplement, t'inquiète, aujourd'hui je m'occupe de toi. Et ça mon cœur, ce n'est pas une faiblesse, c'est humain. C'est l'expression la plus belle de ta nature sensible et forte à la fois. C'est reconnaître que même les piliers ont besoin de s'adosser. Ok ? Je vais te le redire. Même les piliers ont parfois besoin de s'adosser. Que même les âmes lumineuses ont besoin d'être réchauffées. Demander du soutien, ce n'est pas abandonner ta force. Demander du soutien, ce n'est pas abandonner ta force. C'est honorer ton humanité. C'est te permettre de recevoir. Toi qui donnes tant au monde, et à tout le monde sans jamais rien demander en retour. Puis, de quoi a-t-on peur au fond ? Quand on gratte sous toutes les couches de notre indépendance, sous cette force affichée, sous cette carapace forgée à coups de « je vais gérer » , qu'est-ce qu'on trouve au fond ? On trouve la peur. La peur de déranger. La peur de paraître incapable. La peur qu'on nous dise non, tout simplement. La peur d'ouvrir une brèche dans notre cœur pour finalement être abandonné. La peur d'être vu. vulnérable et d'être jugé comme faible. Alors parfois on préfère s'effondrer seul dans le silence plutôt que de tendre la main et de risquer cette déception. Plutôt que de faire face à ce possible rejet, combien de fois tu t'es retrouvé à pleurer dans ton lit de fatigue, de frustration, de tristesse, d'impuissance ? Parce que moi, plus d'une fois, je te le déclare moi, plus d'une fois, il m'arrive de le faire encore aujourd'hui. Et tu sais, c'est totalement ok. Nous sommes tous humains. Mais cette peur, elle nous enferme dans un rôle, le rôle de celle qui doit tout porter, tout endurer, tout encaisser. T'es pas un punching ball, ok ? Le script qu'on se répète inconsciemment c'est Si je ne le fais pas, personne ne le fera Si je m'effondre, tout s'effondre Personne ne va venir me sauver, autant me débrouiller seule Et ce poids là, il devient étouffant On se condamne à une solitude émotionnelle Pas parce qu'on le veut, bien sûr que non, on n'est pas sados Mais parce qu'on croit que c'est notre seule option Et tu sais, petite anecdote perso Parce que je veux que tu ressentes ce que moi je ressens aussi. Dans cette vulnérabilité, je me suis fait tatouer le mot vulnérable sur mon bras gauche. En toutes lettres, vulnérable. Pas pour afficher une faiblesse, pas pour m'en excuser, mais pour me rappeler. Me rappeler que oui, je suis humaine. Que oui, j'ai le droit de pleurer, de craquer, de crier, d'envoyer toucher, si cela me chante. De vivre même. Que oui, j'ai le droit d'être vulnérable. Que je ressens, parce que oui, on est humain. J'ai des sentiments et que je n'ai pas à m'en excuser. Je ne suis pas un robot programmé pour encaisser sans broncher. Encore une fois, t'es pas un punching ball. Je suis une âme vivante, vibrante, riche d'émotions. Et crois-moi, il y en a un paquet. Et toi aussi. Et c'est dans cette humanité assumée que notre plus grande force se cache. Et tu sais, en tant qu'aînée, en tant que femme, on porte trop. Quand elle est née, tu deviens souvent sans même t'en rendre compte la deuxième maman. Tu prends soin, tu observes, tu anticipes, tu deviens l'œil discret, la présence rassurante, celle qui voit venir les tempêtes avant qu'elles n'éclatent. Et le plus fou, personne ne te demande vraiment si toi tu vas bien. On part du principe que toi tu gères, que toi tu sais, que toi tu tiens bon. Alors tu souris, tu dis je vais bien, je vais bien. Même quand t'as une boule au ventre. Même quand t'as les larmes aux yeux qui te montent aux yeux là, qui ne demandent qu'à rouler le long de tes prunelles. Même quand ton âme crie qu'elle aimerait juste fuir. Et tu reproduis ce schéma en amour. Tu portes, tu gères, tu soutiens, tu répares, tu deviens une extension du cœur des autres. Mais tu oublies le tien. T'oublies le plus important en fait. T'oublies ton petit cœur à toi. Jusqu'au jour où tu t'effondres. Jusqu'au jour où ton corps, ton cœur, ton esprit n'en peuvent plus. de porter le monde entier sur leurs épaules. T'es pas un avenger. Ton but n'est clairement pas de sauver le monde, mais de te sauver toi. Et là, tu comprends une chose essentielle, presque vitale. Ta force, ce n'est pas de tout encaisser. Ta vraie force, c'est de t'autoriser à dire je ne veux plus tout porter seule, je mérite aussi de poser mes valises, de souffler et de recevoir. Et tu sais que ça impacte aussi tes relations avec ta famille, profondément. Mais vraiment profondément. Parce que sans t'en rendre compte, tu deviens la figure forte. Celle à qui on ne pense pas à demander de l'aide. Celle à qui on n'offre pas spontanément un « ça va toi ? » . Celle qu'on oublie parfois de protéger parce qu'elle semble déjà invincible. Et dans ce déséquilibre, tu portes des blessures invisibles. La blessure d'être vue uniquement à travers ce que tu donnes et non ce que tu es. La blessure d'être seule, même entourée. La blessure de devoir être forte même quand ton âme hurle de fatigue. Et du coup ça fait quoi ? Bah parfois, l'amertume naît. La tristesse aussi. Parce que toi, tu prends soin de tout le monde. Mais qui prend soin de toi ? Et tu réalises qu'il est urgent de rééduquer ton entourage. De leur apprendre que toi aussi tu as le droit de déposer ta charge. Que toi aussi tu as le droit d'être vu, entendu, soutenu. Le changement commence quand tu oses dire je ne suis pas que forte, je suis aussi vulnérable. Et j'ai besoin qu'on m'aime dans toutes mes dimensions. Et crois-moi, ce n'est pas briser l'amour, c'est l'approfondir. Donc quand une femme ne demande jamais d'aide à sa famille, elle devient sans le vouloir le pilier silencieux. Celle qui n'a jamais besoin de rien, entre guillemets, qui n'a jamais besoin de rien. Celle à qui on pense rarement parce qu'elle gère toujours. Mais à l'intérieur, cette femme s'éteint doucement. On va prendre une minute pour réfléchir sur ce que je viens de dire. Mais à l'intérieur, cette femme s'éteint doucement. Je te rends compte à quel point c'est horrible. Parce que les répercussions, pour elle, c'est quoi ? Sentiment d'injustice. Pourquoi c'est toujours moi qui donne, qui donne, qui donne, encore et encore et encore et encore, qui soutient, qui écoute, qui est constamment présente pour tout le monde, tout le temps là. Et personne ne se demande comment moi je vais. Il y a aussi de la rancœur accumulée. Elle aime sa famille, mais... Elle commence à sentir une distance émotionnelle, l'amour conditionnel. Elle finit par croire que sa famille l'aime seulement quand elle est utile. La culpabilité. Elle ne dit rien parce qu'elle se dit, ils ont déjà leurs problèmes, je ne vais pas en rajouter. Elle ressent une solitude au sein même de son propre cocon familial. Est-ce que tu te rends compte à quel point c'est pesant ? Et puis du coup, énergétiquement, l'énergie ne circule plus dans les deux sens. Elle donne, donne, donne, donne et reçoit très peu, voire jamais. Cela crée, encore une fois, un déséquilibre dans les relations. Admettons que tu ailles à la salle, tu t'entraînes... Non. Elle est tous les jours. T'entraînes que ton bras droit avec des haltères et jamais le gauche. Évidemment qu'on aura un déséquilibre. Et surtout, elle finit par ne plus savoir comment être vulnérable, même avec ceux qu'elle aime. Il y a aussi des répercussions sur les relations familiales. Il y a l'incompréhension mutuelle. Les autres pensent qu'elle va bien, donc ne s'inquiète pas. Le manque de lien profond. Les conversations restent superficielles, fonctionnelles. Elle peut devenir aigrée sans le vouloir. ou plus distante avec certains membres de sa famille. Elle finit par mettre des murs, de toute façon, ils ne me comprendront jamais. Et parfois, qu'est-ce qu'elle fait ? Elle explose, brutalement, parce qu'à force de tout contenir, elle ne sait plus comment poser les mots sans blessure. Pourquoi ne demande-t-elle pas d'aide ? Parce que, déjà d'une, on lui apprête d'être forte. Parce qu'elle ne veut pas décevoir ou montrer ses failles. parce qu'elle a peur qu'on la rejette ou qu'on la trouve trop parce qu'elle a toujours été la grande, celle qui s'en sort. Et elle a peur de trahir ce rôle. Mais les conséquences c'est quoi ? Une fatigue émotionnelle immense. Un amour ressenti comme conditionnel. Un effondrement intérieur qu'elle cache derrière un sourire poli au repas de famille. On connait que trop bien les... Oui ça va. Oui ça va. Non ça va pas. Non, ça va pas et ça, personne le voit. Et parfois, l'éloignement. Parce qu'elle se dit, si je peux pas être moi-même ici, alors peut-être que je dois m'éloigner. Mais écoute-moi bien, demander de l'aide à sa famille, ce n'est pas un caprice. Ce n'est pas de l'ingratitude, c'est un droit. C'est une façon de dire, j'ai besoin de vous pour rester debout avec amour. Pas par fierté. Et tu as le droit d'être soutenu, même quand tu n'es pas au bout de ta vie. Et tu sais... Pas plus tard que pendant mon dernier voyage en Thaïlande, j'avais quelques problèmes avec mon travail à ce moment-là, qui ne m'avaient pas versé l'intégralité de mon salaire. Donc j'ai reçu qu'un dixième de ce salaire. Et j'ai eu des dépenses imprévues là-bas. Il ne me restait qu'une centaine de bahts et encore, je crois, quasi deux semaines à tenir. Je me sentais tellement impuissante. Je ne voulais pas demander de l'aide à qui que ce soit. Parce qu'à ce moment-là, je n'avais personne. Du moins c'était ce que je pensais. J'ai pris mon téléphone, j'ai appelé mon père. Je lui ai raconté comment se passaient mes entraînements de Muay Thai, à quel point la plage était incroyable, à quel point les gens sont respectueux, chaleureux, souriants. Et puis d'un coup, j'ai craqué, j'ai commencé à pleurer. Mais quand je te dis que j'ai pleuré, j'ai chialé et je déteste pleurer devant mon père. Enfin, je déteste pleurer devant mon père, devant ma mère, devant tout le monde. J'ai commencé à pleurer, j'ai dit, papa, ta fille, elle a besoin d'aide là. J'ai reçu un virement de sa part dans les 48 heures, d'un montant de 200 euros. Je sais à quel point mon père est en galère financièrement. Je ne saurais pas exprimer la gratitude que j'avais envers lui à ce moment-là. mais à presque 30 ans Je reste sa petite fille, celle qu'il a vu grandir, celle qui a changé sa vie lorsque j'ai poussé mon premier cri dans ce monde. Bien sûr que j'avais honte de lui avoir demandé de m'aider, bien sûr que je culpabilisais également, mais il m'a aidé de bon cœur. Et puis bah tu sais quoi, je me suis rendu compte qu'à ce moment-là, que même si mes parents ne me le montrent pas forcément, de la manière dont moi je le voudrais, ils m'aiment. Ma mère c'est pareil, elle m'a... donner de bon cœur une somme d'argent aussi. Parce que... j'en avais besoin. Désolée, je suis un peu émue parce que c'est vrai que cette histoire, j'en ai parlé à personne. Mais... Voilà. Tout ça pour te dire qu'il y a des gens sur qui tu peux compter. Même si tu sens que t'es seule et que c'est toi contre le reste du monde. Non. Il y a des gens sur qui tu peux compter. Il y a des gens qui... peuvent t'aider, que ce soit des amis, même des connaissances, hein, que ce soit ta famille, ton père, ta mère, ta soeur, ton cousin, ta cousine, un collègue, une collègue, ton ex, un sex-friend, enfin, je sais pas, n'importe qui, on peut t'aider, il faut juste que tu tendes la main. Mais tu sais qu'en couple aussi, on peut y avoir des répercussions, parce que oui, Oui, il y a des répercussions. La femme en couple, par exemple, qui n'ose pas demander de l'aide, c'est souvent une femme qui a appris très tôt que l'amour se mérite par la performance. Elle veut être parfaite. Gérer la maison, les émotions, le mental, les projets, le planning, tout ça, tout ça. Elle veut gérer. Elle est dans son énergie masculine. Elle dit ça va. Quand elle est même au bout de sa vie, au bord du burn-out. Elle minimise ses besoins par peur de déranger, de paraître trop, de ne pas être à la hauteur de l'image qu'elle croit devoir incarner. Elle devient une femme invisible dans son propre couple. Donc les répercussions seraient elles. C'est quoi ? Elle s'épuise intérieurement, physiquement, émotionnellement. Elle accumule de la rancœur sourde. Il ne voit pas que j'ai besoin d'aide. Il s'en fout. Il est censé m'aimer. Donc il devrait savoir que j'ai besoin d'aide. Elle aimerait que son compagnon puisse lire entre les lignes. Elle se sent seule dans une relation qui est censée être à deux. Elle perd peu à peu de sa spontanéité, sa douceur, sa sensualité. Parce qu'elle est dans la suradaptation. Et pire encore, elle peut en venir à culpabiliser d'avoir besoin. Il travaille déjà, il est fatigué, je ne vais pas en rajouter. Je devrais pouvoir gérer toute seule. Pourquoi je craque comme ça ? Pourquoi il ne devine pas que j'ai besoin d'aide ? Et les répercussions du coup ? Son partenaire ne comprend pas ce qui se passe. Il pense que tout va bien alors qu'elle est en train de s'éteindre. La communication s'appauvrit. Le lien émotionnel se fragilise. Il y a une fausse paix, mais une vraie distance. Un creux qui se construit. Quand la femme craque, l'homme peut se sentir pris de court. Mais pourquoi tu m'as rien dit avant bébé ? Comment j'aurais pu deviner ? Tu m'as rien dit ? Le déséquilibre s'installe, l'un donne, l'autre reçoit peu, puis un jour tout explose, ou pire, plus rien ne vibre. Pourquoi elle n'ose pas demander ? Encore une fois, peur d'être rejetée ou incomprise, croyance que si je dois demander, c'est qu'il ne m'aime pas assez pour deviner. Ça c'est vraiment un truc typique, femme. Vraiment typique, nous les femmes. Si je dois demander, c'est qu'il ne m'aime pas assez pour deviner. La peur aussi d'être une charge, surtout si elle a été conditionnée à être la femme forte. Une fierté mal placée. Par exemple, je n'ai pas besoin de lui. Ou tout simplement, elle ne sait pas comment formuler sa demande sans culpabiliser. Tout simplement, elle ne sait pas faire. Elle ne sait pas demander de l'aide. Elle ne sait pas dire, bébé, j'ai besoin de toi. Il faut que tu m'aides sur ça. Ou j'aimerais ton aide sur ci, sur ça. Donc comment inverser le schéma ? Revenir à l'idée... Que l'amour sain, c'est de la coopération. Moi j'ai toujours dit qu'un couple, c'est une équipe, c'est deux personnes. Comprendre que demander ce n'est pas imposer, c'est ouvrir une porte à l'intimité émotionnelle. Utiliser des mots simples et sincères. J'ai besoin de toi là. Pas pour tout régler, juste pour être là. Observer la réaction de l'autre. Un homme aligné ne fuira pas ton besoin, il sera touché que tu le lui exprimes. Si tu te retrouves à pleurer en silence pendant qu'il est endormi à tes côtés, ce n'est pas que tu es faible, c'est que ton cœur te supplie d'apprendre à demander. Et si ton couple est réellement fait pour durer, ton « j'ai besoin de toi » ne sera jamais de trop. D'accord ? Tu comprends ça baby ? Et si on changeait notre perception ? Demander de l'aide, c'est pas dire « je ne suis pas capable » , c'est dire « ok, j'ai compris que je n'étais pas obligée de me faire violence pour prouver ma valeur, que je n'étais pas obligée de tout faire toute seule, de tout endosser toute seule sur mes petites épaules là, toutes frêles là, non. » C'est honorer ton besoin, c'est laisser à l'autre l'opportunité de t'aimer concrètement. Donc rappelle-toi d'une chose, ta lumière ne dérange pas, elle révèle ceux qui préfèrent rester dans l'ombre. Donc aujourd'hui, on a parcouru ensemble toutes ces couches que la vie a superposées sur nos épaules. On a parlé de cette idée fausse qui nous fait croire que demander de l'aide, c'est être faible. On a vu que quand tu ne demandes jamais, tu deviens ce pilier silencieux que tout le monde oublie de soutenir. On a vu que dans ta famille, cela crée de l'injustice, de la solitude Et parfois une distance que ton cœur n'a jamais vraiment voulu On a vu qu'en amour, tu peux devenir invisible dans ton propre couple A force de ne plus oser montrer tes besoins Et surtout, on a compris que demander de l'aide, ce n'est pas dire je ne suis pas capable C'est dire je ne veux plus me faire violence pour prouver ma valeur C'est honorer ton besoin naturel d'être aimé, porté et regardé. Alors retiens bien ceci, s'il te plaît mon cœur. Tu as le droit de déposer ce que tu portes. Tu as le droit de demander un câlin, une écoute, une épaule, une présence. Tu as le droit de dire « je suis fachigué » . Tu as le droit d'être soutenu, même quand tout semble aller bien. Et surtout, mais vraiment surtout, ta lumière ne dérange pas, elle révèle. Elle met en lumière ceux qui sont capables d'aimer vraiment. Donc merci d'avoir écouté cet épisode avec ton cœur. N'oublie jamais, ta vulnérabilité est une force sacrée. Si tu as kiffé cet épisode et qu'il t'a parlé, n'hésite pas à le partager à une copine qui a besoin d'entendre ça. Merci infiniment d'avoir partagé ce moment avec moi. On se retrouve très bientôt pour un nouvel épisode. En attendant, prends soin de toi, choisis-toi et surtout, aime-toi comme t'aimerais qu'on t'aime. D'accord ? Love you baby !