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Virages, les chemins de la transition, épisode 49 : Avenir climatique, ils parlent de climat avec énergie !

Virages, les chemins de la transition, épisode 49 : Avenir climatique, ils parlent de climat avec énergie !

32min |22/04/2024
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Description

« Connais ton ennemi et connais-toi toi-même » conseillait Sun Tzu. Après tout, la première chose à faire pour affronter les problématiques environnementales et climatiques n’est-elle pas de les identifier comme telles et de les comprendre ? C’est une réflexion que certains se sont probablement déjà fait. Et, si l’on déplore des fois que le système scolaire ou les médias n’en font pas assez pour diffuser des informations fiables et les connaissances sur ces problématiques, il existe des gens qui se sont demandé comment ils pourraient à leur échelle et de manière efficace contribuer à cet effort. Dans cet épisode, Titouan présente à Théo, l’association « Avenir Climatique » dont il fait partie, et qui se donne justement pour mission de former et sensibiliser à ces enjeux. Avec lui, il sera question plus en détail de « l’ACademy », un des projets de l’association qui a pour objectif de former durant 4 week-ends de nombreux volontaires. 


Virages, c'est tous les mardis 17h sur CampusFM  94Hz et le site internet de CampusFM !    


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • #0

    Virage, les chemins de la transition, saison 2. Des regards, des visions, des chemins pour un monde plus souhaitable demain. Différents formats, portraits, reportages, différents sujets, justice sociale, transition écologique, alimentation, féminisme, inclusion. On n'a plus le temps de ne pas y croire. Réveillons-nous. Une série originale proposée par Campus FM, tous les mardis à 17h.

  • #1

    Bonjour à toutes et à tous, merci d'écouter la série Virage, les chemins de la transition sur Campus FM, comme tous les mardis à 17h. Au micro Théo, membre de l'équipe, avec Pauline, Mathias et Margot. Margot qui la semaine dernière recevait Kira Gay, paysanne restauratrice, pour parler de son métier. Cet épisode est en temps à retrouver, comme tous les autres de la série, sur vos plateformes d'écoute favorites. C'est pour moi un plaisir de vous retrouver aujourd'hui pour un épisode inédit que je vous garantis très intéressant sur l'association Avenir Climatique. Bon, je vais commencer avec une petite citation martiale pompeuse en guise d'amorce. Sun Tzu disait dans son livre L'art de la guerre Connais ton ennemi et connais-toi toi-même blablabla Si tu ignores à la fois ton ennemi et toi-même, tu ne compteras tes combats que par des défaites. Vous me voyez venir. Après tout, la première chose à faire pour affronter les problématiques environnementales et climatiques, n'est-ce pas de les identifier comme telles et de bien les comprendre. Bon, en tout cas, c'est une réflexion que certains se sont probablement déjà faits. Et si l'on déplore des fois que le système scolaire ou les médias n'en font pas assez pour diffuser des informations, des informations fiables et des connaissances sur ces problématiques, il existe des gens qui se sont demandé comment ils pourraient à leur échelle et de manière efficace contribuer à cet effort de sensibilisation. Des gens comme Alexandra, Camille, Lara Maela, Titouan, qui sont membres de l'association Avenir Climatique, dont nous allons donc parler aujourd'hui. Camille et Alex sont des amis de l'école qui sont en cours de formation avec Avenir Climatique. Lara Maëlla et Titoan ont été formés auparavant et sont désormais eux-mêmes formatrices et formateurs. Lara Maëlla n'étant pas disponible aujourd'hui, mais ce n'est que partie remise, c'est Titoan que j'accueille aujourd'hui. Bonjour Titoan.

  • #2

    Bonjour Théo.

  • #1

    Je vais te poser la même question qu'à tous mes invités. Titouan, qui es-tu ? D'où viens-tu ? Quel est ton parcours ? Quels sont tes virages, tes grands capes dans la vie ?

  • #2

    Alors pour me présenter succinctement, moi je m'appelle Titouan Carneis. Maintenant je suis ingénieur de formation. Je travaille dans une boîte qui fait du bilan carbone actuellement. Et donc pour en arriver là, j'ai eu un parcours qui peut être assez classique en école d'ingénieur. Donc j'ai fait une prépa, une école d'ingénieur à Toulouse, l'ENSET en centre-ville. Et donc j'ai eu un parcours en électronique. Et après deux ans en école d'ingénieur, je me suis rendu compte que finalement, ce parcours-là ne m'intéressait pas. Je ne voulais pas forcément avoir un métier qui allait être en rapport avec l'électronique directement. Et donc, j'ai décidé de faire ma dernière année d'école d'ingénieur dans une formation un peu plus générale, spécialisée dans l'environnement. Et donc, je suis allé dans une formation de Toulouse INP, un master spécialisé éco-ingénierie. Et donc j'ai pu faire une formation qui vraiment me plaisait beaucoup plus sur les enjeux environnementaux. Et donc c'est là où j'ai rencontré notamment des personnes hyper intéressantes et où j'ai rencontré des contacts qui m'ont pu permettre d'avoir mon stage de fin d'année d'études d'ingénieur et donc enjeuner sur mon futur travail dans le bilan carbone.

  • #1

    Et cette prise de conscience là où tu t'es dit peut-être que la filière électronique ça ne me correspond pas, c'est venu au cours de tes études, est-ce que c'est venu... par ce que tu as vu en cours dans tes études, par les rencontres que tu as eues, des lectures ou des prises de conscience un peu parallèles, ou des réflexions que tu avais depuis longtemps.

  • #2

    Alors dans mes études, on n'a pas vraiment abordé ces thématiques environnementales et c'est pour ça que j'ai un peu décidé de me réorienter. J'ai pris conscience de ces thématiques, de ces enjeux énergie-climat au fur et à mesure de mon parcours, et notamment surtout quand je suis arrivé en école d'ingé, où j'avais un peu plus de temps. Donc pour ça en fait, j'ai regardé, je me suis renseigné pas mal de moi-même sur le web, il y a énormément de supports sur YouTube, des vidéos. Notamment j'ai découvert un peu ces grandes thématiques-là avec des conférences de Jean Covici, d'Arthur Keller. de Pablo Serving, d'Aurélien Barraud, donc tout un tas d'experts un peu dans ce domaine-là qui m'ont donné envie de m'y intéresser un peu plus. Et après j'ai creusé le sujet, je me suis intéressé un peu plus en détail à tout ce qui se faisait dans mon école d'ingénieur. d'un asso engagé qui traitait de ces thématiques-là, mais malheureusement on ne les voyait pas en cours. Et donc après c'est comme ça que j'ai pris un peu connaissance de toutes ces thématiques, et après avec mon master ça a renforcé ce lien-là et mes connaissances sur le sujet.

  • #1

    Donc ce n'était pas juste que tu étais sensible aux problématiques, tu t'es dit j'aimerais m'engager via une association dans ton école ?

  • #2

    Une association qui s'appelle l'ingénieur engagé N7, qui fait partie de l'asso au niveau national.

  • #1

    Et vous faites quel genre d'action ? D'événements dans cet assaut ?

  • #2

    Là, c'était déjà pas mal de sensibilisation au niveau des personnes de l'école. Il y avait quelques actions qui étaient un peu plus concrètes. Notamment, il y a pas mal de gens qui ont travaillé sur la modification des parcours d'enseignement au niveau de l'école pour intégrer ces enjeux environnementaux. Et puis après, oui, pas mal de sensibilisation.

  • #1

    C'était une réflexion à l'échelle de l'école avec un bilan carbone où on vous regardait un peu les leviers pour...

  • #2

    Oui, tout à fait.

  • #1

    Et donc cet engagement-là, est-ce que c'est la première porte d'entrée qui t'a amené à t'engager dans une association comme Avenir Climatique dans laquelle tu es ? Est-ce que c'est des événements un petit peu liés ?

  • #2

    Justement, dans cette association-là, il y en a qui faisaient partie de l'asso Avenir Climatique. Et ensuite, dans mon master, j'ai continué à rencontrer des personnes autour de moi, un peu dans mon entourage, qui avaient des rôles dans l'association Avenir Climatique, qui étaient vraiment au sein de l'asso et qui faisaient pas mal de choses qui m'intéressaient. Et donc moi j'ai pris conscience de ça, je l'ai gardé dans le coin de la tête et je me suis dit, une fois que j'ai fini mon année de master, je me suis dit là je vais avoir un peu plus de temps. Du coup je fais la formation, du coup on l'a fait à deux avec ma compagne, avec Lara Maela. Et donc on a été au sein de l'association formée, on en parlera tout à l'heure, dans une partie qui s'appelle l'académie. Et du coup on est à nos tours maintenant formateurs pour cette année.

  • #1

    D'accord, et juste pour revenir sur ta spécialisation, ça t'a donné un peu des billes pour travailler dans le métier que tu fais sur les bilans carbone, ou même dans l'association sur la sensibilisation aux enjeux ?

  • #2

    Oui tout à fait, dans le master spécialisé que j'ai fait, qui est commun à toutes les écoles de Toulouse INP, on a une grosse brique sur vraiment monter en compétence sur tout un tas de connaissances des enjeux environnementaux. pas que les émissions de gaz à effet de serre, le climat et l'énergie, mais aussi la biodiversité, les enjeux sur les ressources en eau, sur les minéraux, les métaux, etc. Donc ça m'a donné vraiment un socle de connaissances qui était assez intéressant et nécessaire pour tout le reste. Donc j'apprécie, oui.

  • #1

    Donc là, tu finis tes études, tu arrives dans la vie professionnelle et tu décides de t'engager plus en profondeur dans cette association. Donc est-ce que tu peux la présenter, cette association ? C'est donc pas une association étudiante, c'est une association, je ne sais pas qui est, locale, nationale ?

  • #2

    C'est plutôt une association nationale. À la base, c'est une association qui est née à Paris, du coup Avenir Climatique. D'ailleurs, un des cofondateurs, c'était Jean Covici lui-même. Maintenant, ça s'est un peu détaché, enfin ça s'est totalement détaché de Jean Covici. Mais le but de l'asso, c'était vraiment de contribuer à faire des enjeux énergie-climat la priorité au niveau national. Et donc, notamment, c'était surtout tourné de base sur l'enseignement supérieur.

  • #1

    Juste, Jean Covici, c'est un ingénieur, c'est ça ?

  • #2

    Effectivement, c'est vrai que je ne pense pas le présenter maintenant, mais... Donc Jean Covici, il a tout un tas de casquettes, notamment c'est lui qui est à la base un des créateurs de la méthodologie bilan carbone. C'est un ingénieur polytechnicien qui s'intéresse à toutes ces thématiques environnementales et surtout au changement climatique et qui fait de la vulgarisation, pas mal de vulgarisation des conférences sur le sujet.

  • #1

    Merci pour les auditeurs. Donc c'était ça, 2007 tu m'as dit ?

  • #2

    En 2007 la création de l'asso.

  • #1

    Et après comment ça s'est passé la poursuite, l'évolution ?

  • #2

    Alors l'association a commencé à faire une grande consultation au niveau des étudiants en France. Donc il y a 14 000 étudiants qui ont répondu à un questionnaire pour savoir quelles étaient leurs connaissances des sujets environnementaux. Et ensuite, grâce à cette connaissance-là, le but de l'association, c'était d'apporter des nouvelles connaissances et de fortifier ces connaissances-là auprès de l'auditoire en école supérieure. Et donc, il y a eu en 2019 le premier projet de l'assaut, c'est le PCC, donc le projet Carbon Campus. Le but, c'était de former des étudiants au sein des écoles d'ingénieurs, au sein des écoles du supérieur, à réaliser leur bilan carbone en interne, donc au sein de leur école. Et donc, ça a pas mal marché, c'est un des projets phares qu'a lancé l'assaut. Et ensuite, la direction de l'ASSO a pas mal évolué, au niveau notamment de plus en plus sur la sensibilisation, via des projets, notamment en 2012, il y a eu la première TBC. TBC, c'est un jargon qu'on utilise, c'est un acronyme qui veut dire The Big Conf. C'est la conférence qu'on va présenter pour faire de la sensibilisation sur les enjeux énergie-climat. Donc c'est hyper pratique parce que c'est une conférence qui peut être présentée à... À la fois un petit public restreint, comme une dizaine de personnes, ou alors en amphi face à 200-300 personnes. Donc ça permet de faire de la sensibilisation. Et le but de cette première TBC, c'était de préparer des étudiants à former, avec un jour de formation, à animer une conférence d'eux-mêmes sur les enjeux énergie-climat.

  • #1

    C'est une formation dont le contenu a été créé par l'association ?

  • #2

    Oui, c'est ça. Oui, tout à fait. Ensuite, il y a tout un tas de projets qui ont eu lieu, notamment en 2013, il y a eu les premières causeries qui sont arrivées. Les causeries, c'est des espèces de petits exposés qui sont organisés par Avenir Climatique. N'importe qui peut venir assister à cet exposé-là. Ce sont des experts d'un sujet en particulier qui veulent partager leurs connaissances à leur auditoire et qui organisent ça de manière libre, bénévole et gratuite dans les villes. Donc encore un sujet de sensibilisation assez intéressant pour partage des connaissances. Et donc ça, quand je parle du fondement de l'assaut, tout ça se passait à Paris. Et ensuite, il y a eu un peu une ouverture sur le reste de la France, avec en 2014 l'apparition des premières branches locales d'Avenir Climatique. Donc notamment la première était à Lyon, Lyon-Grenoble, et ensuite il y en a eu plusieurs d'autres à Bordeaux, à Toulouse, notamment. Donc moi je fais partie de celle de Toulouse. Voilà, donc le centre de l'assaut, et l'assaut est né à Paris, mais ensuite ça s'est répandu un peu partout en France. Et voilà, et donc pour continuer sur les projets phares d'Avenir Climatique, il y a eu ensuite en 2015 la création de l'UEDAC, donc ça c'est l'Université d'été décontractée d'Avenir Climatique. Et le but de cette université d'été, c'est de se retrouver dans un lieu qui est hyper chouette, donc dans la nature la plupart du temps, où on va alterner des moments divertissants, des ateliers de formation et des temps de travail pour parler de l'avenir de l'ASSO, notamment de la gouvernance, des projets qui vont être abordés pendant l'année prochaine. Et donc ça se fait en été. Typiquement, moi j'ai pu participer à l'université d'été de l'année dernière, en 2023.

  • #1

    D'accord, et si il y a des antennes locales d'Avenir Climatique, et là tu as beaucoup utilisé le mot formation, est-ce qu'on peut dire que dans ces antennes aussi, les missions principales, c'est des missions de sensibilisation et de diffusion ? Ou est-ce que vous formez aussi, je ne sais pas, la mise en action à des actions plus concrètes sur la lutte contre les problématiques environnementales et climatiques ?

  • #2

    Alors l'association reste quand même très orientée sensibilisation. Donc il y a tout un tas de supports de sensibilisation qui existent, tout un tas de projets qui sont en rapport au niveau de l'ASSO avec la sensibilisation. Et notamment du coup c'est le premier projet phare, qui est maintenant le projet phare d'Avenir Climatique, qui a été lancé en 2016, c'est la première académie, Académie du Climat. Et donc le but de l'académie c'était, au niveau de chaque antenne locale d'Avenir Climatique, de faire monter en compétence n'importe qui, donc n'importe quel public qui voulait y participer. plutôt portait du coup étudiants, écoles d'ingénieurs, mais justement on essaie de s'ouvrir à n'importe quel public, donc de les faire monter en compétence sur les enjeux énergie-climat, et de à la fois sensibiliser le plus de monde, à la fois apprendre à sensibiliser, et aussi d'animer à la fin, c'est le but final, une conférence sur les enjeux énergie-climat.

  • #1

    D'accord, on va rentrer plus en détail dans le fonctionnement de l'académie, et la formation que tu as suivie, et que tu fais suivre à d'autres personnes. Je te propose en attendant une petite coupure musicale, si tu es d'accord.

  • #2

    Ah super, parfait.

  • #1

    Vous êtes toujours sur Campus FM, vous écoutez la série Virage, les chemins de la transition. Je suis en compagnie de Titoin pour parler de l'association Avenir Climatique. Petite part très amusante, ce sont les invités qui choisissent en général les coupures musicales. Nous venons d'écouter The World Come de Freddy Cat Stahl, choisi par Titoin. Et je ne peux pas m'empêcher de me rémémorer que mon dernier invité avait choisi Un Monde Nouveau de Fusha Tarton. Bon, je ne suis pas une flèche en anglais, mais il faut croire que nos invités s'attendent à voir notre monde changer. en bien, espérons-le. Pour y contribuer, Titouan, tu as donc participé à la formation de l'Académie d'Avenir Climatique, que tu dispenses désormais. Est-ce que tu peux rentrer un peu plus dans le détail de l'Académie, savoir comment ça se passe concrètement, comment vous formez, comment vous êtes formés par les adhérents ? L'association, c'est des coachs spécifiques, c'est ça ?

  • #2

    C'est ça. En fait, vraiment, il faut voir que l'association, une des valeurs prenées par l'asso, c'est l'autogestion. Et donc, c'est vraiment, ça fonctionne en termes de bénévolat. Donc, c'est des gens qui vont avoir été formés, qui vont ensuite s'engager pour former à leur tour d'autres personnes. Et donc, moi, j'ai eu la chance de faire cette formation, du coup, maintenant, il y a deux ans. J'ai été formé, du coup, à animer, puisque c'est le but de l'académie, une conférence sur les enjeux énergie-climat. Et donc j'ai proposé cette conférence, notamment dans mon école d'ingénieur à l'ENSET, devant un vaste public qui était en première année d'école d'ingénieur. Et du coup, le but de l'assaut, une fois qu'on a bien intégré toutes ces notions lors de notre formation qui est composée de quatre week-ends au sein de l'année, on a la possibilité, si on le veut, d'être un peu plus présente au sein de l'assaut en devenant à nous-mêmes, à notre tour, fournateurs. Et donc là, on va pouvoir organiser, participer à l'organisation de ces quatre prochains week-ends pour les futurs académiciens et académiciennes qui vont participer l'année prochaine.

  • #1

    Donc là, concrètement, moi, je m'appelle Camille ou Alex ou Théo. Là, j'aimerais me faire former. Je fais quoi ? Je vais sur le site Internet. Je vous contacte.

  • #2

    Oui, tout à fait.

  • #1

    Et là, ça se passe comment après pour moi ? Comment ? C'est combien ? C'est des cours ? C'est beaucoup de jours de formation ? Est-ce que c'est facile à comprendre ?

  • #2

    Alors justement, le but c'est que ce soit ouvert à tout public, donc on essaie de pouvoir prendre tout le monde, et pour ça les supports sont adaptés pour monter en compétence sur les enjeux, même si on n'y connaît rien de base. Pour rejoindre l'ASSO, il y a le site internet Avenir Climatique, sur lequel il y a une rubrique qui s'appelle l'Académie, et donc là on a juste à se rendre sur la rubrique, et on peut se préinscrire pour l'année prochaine, pour pouvoir suivre la formation sur l'année prochaine, et donc cette formation comporte 4 week-ends, donc c'est quand même... Un investissement côté personnel, quatre week-ends qu'on va dédier du coup à du bénévolat justement pour monter en compétence sur ces sujets-là. Et donc sur ces quatre week-ends, on va à la fois apprendre à monter en compétence sur les sujets, ensuite apprendre à comment faire en sorte de devenir conférencier et à s'exprimer en public. Ça c'est plutôt pour le deuxième week-end. Le troisième week-end, on va parler de logique argumentative, de comment argumenter, de développer son esprit critique, d'identifier des arguments fallacieux, des biais cognitifs. Et enfin, le dernier week-end, c'est la particularité par rapport aux trois autres. Les trois autres se situent à Toulouse, dans la branche locale dans laquelle on est. Par contre, le quatrième week-end, on se retrouve avec toutes les promos à Paris pour faire un week-end commun. Donc là, typiquement, cette année, on va être 200 à se retrouver à Paris au niveau des participants et participantes, plus les coachs du coup, donc à peu près 250. Et le but du quatrième week-end, c'est vraiment de parler de manière globale sur notre engagement, sur comment transformer la société de manière générale.

  • #1

    Et... Là, sur les thèmes de l'association, j'ai remarqué qu'il s'appelle Avenir Climatique, c'est-à-dire que vous abordez préférentiellement les enjeux climatiques et un peu moins peut-être les problématiques environnementales. C'est un choix ou c'est juste dans le nom ?

  • #2

    C'est un choix qui a été fait. En tout cas, pour la partie académie, on reste focalisé, et notamment comme l'académie est bâtie sur la conf, donc The Big Conf, qu'on va présenter à un public, on a fait le choix de rester focalisé sur l'aspect changement climatique, émissions de gaz à effet de serre. et comprendre comment tout ça fonctionne. Pourquoi ? Parce qu'on considère que c'est la porte d'entrée la plus facile pour s'intéresser aux thématiques environnementales. C'est des sujets qui commencent à parler de plus en plus, à de plus en plus de personnes. Donc on s'est dit, on va essayer de se focaliser là-dessus et de ne pas essayer de s'étendre sur les autres thématiques environnementales qui seront bien sûr des sujets à aborder et à creuser une fois qu'on s'intéresse au climat. On voit que derrière cette porte du climat, il y a énormément de choses derrière.

  • #1

    D'accord. Et là, quand tu dis devenir conférencier, c'est ça, parce que je suppose, je me mets à la place de quelqu'un qui se fait former. Donc là, si les coachs arrivent à vulgariser correctement, c'est facile, on va dire, de comprendre. les enjeux et les différents tenants et aboutissants du sujet. Mais là, devenir conférencier, j'ai l'impression que c'est plus compliqué. Vous faites des ateliers, comment ça se passe ?

  • #2

    Justement, c'est un petit peu le but du week-end 2, puisque nous, en fait, vraiment le but global de l'académie, d'une session sur une année de l'académie, c'est que les participants, participantes, donc académiciens, académiciennes, arrivent à présenter cette conférence-là et puis puissent faire des retours aussi aux autres. Donc nous, on le préconise de le faire entre le week-end 2 et le week-end 3. Et donc, dans le week-end 2, le week-end 1, c'est surtout accès-connaissance pour que les académiciens et académiciennes maîtrisent le sujet et qu'ils puissent répondre à des potentielles questions lors de la présentation de cette conférence ou à la fin. Et le deuxième week-end, c'est vraiment être à l'aise en public. Donc là, on va faire des exercices un peu théâtraux, des exercices de prise de parole. Comment justement être un peu moins stressé face à un public ? Qu'est-ce qu'on peut mettre en place ? Donc vraiment, le week-end 2, c'est plus axé sur la forme plutôt que sur le fond, qui est le week-end 1.

  • #1

    Et une fois qu'on s'est un petit peu présenté, qu'on a les connaissances, moi je me suis rendu compte d'un truc, c'est que quand on creuse ces sujets, en fait c'est un sujet quand même qui est assez complexe, multivarié, et des fois quand on est face à un auditoire ou qu'on discute avec quelqu'un, en fait des fois c'est difficile de prendre en compte toute cette complexité pour donner des réponses un peu simples, et des fois des gens donnent des arguments un petit peu... fallacieux ou je sais pas par exemple ça va être oui mais toi tu me dis ça mais regarde tu as bien une voiture et en fait là je vois que c'est le week-end 3 à argumenter ce genre de choses là comment on arrive à se pallier de ces contraintes.

  • #2

    Justement ce week-end 3 effectivement on va aborder tout un tas de thématiques notamment sur le fait de sensibiliser mais cette fois ci pas grâce à la conférence mais de manière générale dans toute notre vie les discussions qu'on peut avoir avec avec les autres Et donc là, on va donner un peu des clés pour identifier tout ce qui va être piège de langage, langue de bois, argument fallacieux. Ne pas tomber dedans et arriver à argumenter pour faire en sorte que notre français, etc. soit aussi entendu. Et on essaie de faire en sorte que ce soit compris. Pourquoi est-ce qu'on essaie de réduire notre impact sur le climat ? Effectivement, personne n'est parfait. Et ça, c'est un fait. Mais ensuite, on a tous et toutes cette même... Comment dire, envie d'essayer de faire en sorte que ça aille dans le bon sens et qu'on réduise chacun et chacune notre impact environnemental.

  • #1

    Tu as des petits exemples de comment on argumente, par exemple, dans un débat ? J'imagine que tes formateurs, c'est des exemples que tu donnes à tes élèves, si je puis dire.

  • #2

    Alors ça, pour le coup, on a fait un atelier spécifique lors du week-end 3, qui était hyper intéressant, où c'était un petit jeu théâtral. En fait, on avait une scénette. avec un texte qui était déjà rédigé, et du coup on jouait cette scène devant les académiciens et académiciennes, et ensuite ça partait, donc il y avait une fin, typiquement il y avait deux sujets de scénettes, il y en avait un sur la consommation de viande, le fait de devenir végétarien ou non, et la deuxième sur plutôt un séminaire au travail, qui était organisé en prenant l'avion. Et donc ces deux scénettes en fait on les jouait, et au bout d'un moment on passait en mode improvisation, et on essayait de voir avec une personne qui est un peu plus en réactance, qui est un peu plus frileux, et on se dit que... sur ces thématiques environnementales, comment est-ce qu'on fait pour pouvoir trouver des arguments ? Et donc là, le but, c'est qu'il y avait des académiciens et académiciennes qui venaient nous remplacer, remplacer nos rôles sur scène et qui venaient rejouer la scène en apportant des idées, des connaissances et puis une manière d'apporter le discours pour que ça aille dans leur sens.

  • #1

    Oui, peut-être que le discours s'adapte un peu en fonction d'à qui il parle et que toutes les personnalités ne vont pas utiliser les mêmes registres. J'imagine qu'il y a des gens qui vont être plus dans, pas forcément l'agressivité, mais qui vont... Aller sur des convictions fortes, d'autres qui préfèrent argumenter calmement.

  • #2

    Justement, le rôle de cet exercice, c'était vraiment voir tout un tas de profils différents avec des rôles que nous on jouait. Et donc, voir comment est-ce qu'on peut être amené à réagir en fonction de la typologie des personnes à qui on s'adresse.

  • #1

    Donc, je récapitule. Week-end 1, tout comprendre. Donc là, on nous donne les connaissances et on nous décrit un peu la complexité des problématiques climatiques. Ensuite, on apprend, nous, à devenir conférencier, donc à exposer ces faits et à nous-mêmes décrire le système de problématiques. Enfin, quand on a des questions, on sait argumenter. recevoir les contre-arguments qu'on nous donne, prendre du recul, critiquer et proposer des contre-arguments. Et enfin, le dernier week-end, c'est transformer la société. Ça, ça veut dire quoi ? C'est comment, après, on se sert de nos connaissances et de notre pouvoir de... de persuasion pour essayer de faire du mouvement à plus grande échelle ?

  • #2

    Oui, c'est ça. En fait, on essaye de vraiment comprendre quels sont les enjeux, aussi les freins à cette transition environnementale au niveau de l'État. Donc là, typiquement, l'année dernière, on avait fait une simulation d'un vote dans une assemblée nationale. Du coup, c'était un espèce de jeu de rôle aussi hyper intéressant pour voir tous les freins, tous les rouages qui se mettent en place lorsqu'il y a une décision qui est prise au niveau légal. C'était super intéressant. Après, on va parler aussi de notre engagement, savoir comment est-ce qu'on le vit. Des fois, ce n'est pas forcément évident. Il y a tout un des cercles de parole pour pouvoir s'exprimer sur ces thématiques-là. Et puis, tout un tas d'autres connaissances sur l'organisation de la découverte des autres projets d'avenir climatique. Puisque nous, quand on entre par la porte Académie, on va être assez focalisés sur présenter la conférence. Essayer de sensibiliser des personnes avec cette conférence-là. Mais en fait, on ne va pas voir tous les autres projets qui existent au sein de l'Académie. Et donc, justement, le Weekend 4 permet de présenter ces projets-là. Et enfin, on va avoir aussi tout un tas d'exercices ou en tout cas d'ateliers à la carte qui peuvent être hyper intéressants. Notamment, moi, l'année dernière, j'avais participé à la fresque des résistances, qui parlait des oppressions systémiques, donc là, un peu plus le côté social.

  • #0

    qui est traité aussi au sein d'Avenir Climatique.

  • #1

    Donc c'est une formation qui a l'air quand même assez dense. Après, je vous ai vu un des week-ends, ça a l'air quand même plutôt bonne ambiance, etc. Mais est-ce que là, tu peux nous expliquer, pour qu'on se rende compte, est-ce qu'il y a des choses à apprendre par cœur ? Là, c'est aussi de l'entraînement, se mettre dans des situations un peu inconfortables, finalement, d'apprendre à régumenter, d'animer une conférence en public. Qu'est-ce que tu as à mettre un peu en face de ça pour motiver les gens et pour leur montrer que c'est plus quelque chose qui peut être motivant qu'effrayant de se former ?

  • #0

    Alors effectivement, en plus de nos quatre week-ends de formation, on a un programme qui est extrêmement chargé. Donc à la base, la formation à la conférence, c'était une seule journée. Et maintenant, avec l'académie complète, on a quatre week-ends de formation pour apprendre à présenter cette conférence. Donc on a un programme qui est extrêmement chargé. Et donc le but c'est de ne pas faire peur aux personnes qui nous rejoignent, et donc les encourager au maximum à nous rejoindre. Et pour ça en fait on a un cadre de bienveillance, un cadre d'écoute, un sentiment d'avoir un peu une bulle d'air quand on rejoint l'académie, d'avoir des personnes qui sont aussi en phase avec nos valeurs. Et ça va aussi avec la création de liens assez forts entre les participants, participantes, avec les coachs aussi, donc les personnes qui vont former à ces sessions-là, notamment avec... Typiquement, on se retrouve tous les samedis soirs avec tout le monde, donc les coachs, les académiciens, académiciennes, pour passer une soirée ensemble dans un bar, pour échanger sur toutes ces thématiques qui sont hyper riches et sur lesquelles on n'aurait pas forcément eu le temps de revenir pendant la journée. Et puis pour créer du lien aussi. C'est une des valeurs d'Avenir Climatique, c'est essayer d'imaginer une société qui soit à la fois désirable et avec du lien social fort entre les personnes.

  • #1

    Oui, avec des gens qui viennent peut-être de différents parcours, qui ont différentes expériences et domaines de compétences par rapport à ce que vous leur apprenez. C'est vrai que d'un regard extérieur, j'étais venu un soir au-delà de la transition où vous étiez en after-work, on peut dire. Et c'est vrai que les gens rebondissaient vachement sur la formation du jour. Ça faisait beaucoup d'émulation intellectuelle. Et chacun recommandait. Et c'est peut-être là aussi, en fait, que... Ça, ça fait partie de la formation, d'échanger, d'arriver à approfondir intellectuellement les différents sujets.

  • #0

    Oui, c'est des moments qui sont hyper riches et à la fois aussi assez intenses émotionnellement et intellectuellement. Ce qui fait qu'à la fin de cette formation, le dimanche soir, on en ressort, on est complètement rôtis. On a dépensé énormément d'énergie pour animer tout ça. Mais c'est toujours hyper intéressant de discuter avec tout le monde. De prendre vraiment le temps de discuter avec chaque académicien, académicienne, pendant ces temps un peu off, qui sont plus axés sur la convivialité. Et ouais, c'est des moments qui sont vraiment chouettes.

  • #1

    Attention parce que rôti, là où j'ai fait mon école, ça veut dire bourré, hein ? Ah,

  • #0

    bon, pas rôti alors, mais cuit.

  • #1

    Donc toi là si tu devais faire un retour sur la formation déjà ça t'avait plus j'imagine de te faire former ?

  • #0

    Ouais moi j'avais adoré et puis surtout en plus on s'en rend pas forcément compte mais quand on vient à l'académie et qu'on fait ces quatre week-ends là en tant qu'académicien, académicienne en fait on n'a rien besoin d'organiser, on a juste besoin de bloquer ces week-ends là et puis on arrive un peu en touriste et on découvre la formation qui est hyper chouette.

  • #1

    par contre quand on est coach là pour le coup il y a plus de travail derrière il y a toute l'organisation donc là ça demande plus de temps et plus d'organisation mais c'est pas obligatoire ceux qui ne se sentent pas de faire coach ou que ça ne motive pas ils peuvent juste se faire former et donc j'ai une avant-dernière question c'est comment en fait tu penses qu'on peut insister des gens qui n'ont pas envie de se former à se former parce que là j'ai l'impression que vous êtes quand même un groupe de personnes qui du moins s'intéressent au sujet

  • #0

    C'est une vraie question, on s'est déjà posé la question, il n'y a pas vraiment de réponse pour ça. Il faudrait qu'en fait sur la communication qu'on fait, typiquement pour attirer les nouveaux participants et participantes, qu'on axe nos axes de communication sur des gens qu'on n'a pas l'habitude de toucher, parce que c'est vrai que le public qu'on a actuellement, ça reste quand même des étudiants plutôt aisés qui font des études supérieures. qui vont avoir des connaissances plus ou moins poussées, mais quand même pas mal de connaissances sur les enjeux énergie-climat, typiquement. Et donc, on essaye d'augmenter cette diversité-là, parce que justement la formation est ouverte à tout le monde, mais dans la pratique, on a un petit peu de mal à le faire. On a un petit peu de mal à avoir un public diversifié. Et donc, c'est un vrai sujet et on y réfléchit.

  • #1

    Mais par contre, les différentes personnes que vous avez formées peuvent après animer des conférences sur le sujet, je ne sais pas, dans leur entreprise, dans leur entourage. C'est un peu l'objectif. Donc peut-être que par ce biais-là, il y a plus une diffusion en cascade des connaissances.

  • #0

    Oui, tout à fait. Effectivement, cette conférence peut être animée n'importe où, soit dans le cadre familial ou avec les amis. Il y a des copains qui ont fait ça pour animer leur première conférence, pour que ce soit peut-être un petit peu moins impressionnant. Ensuite, dans le cadre du travail, c'est aussi faisable, et dans le cadre un peu plus public, des associations, ou alors en école, etc. Mais en fait, on retrouve un peu cette problématique où les gens vont animer cette conférence-là à un public qu'ils connaissent à peu près, donc des amis proches, des collègues, et donc on reste dans ce cercle de personnes un peu favorisées, avec un bagage en termes de connaissances qui est déjà assez important.

  • #1

    Très bien, une petite dernière question est-ce que tu penses qu'à l'avenir on pourra revoir toi ou des membres de l'assaut au micro dans les prochains épisodes pour nous former un peu bon bien sûr ce sera beaucoup plus succinct et pas pareil qu'avec les supports visuels que vous avez en conférence mais est-ce que c'est envisageable tu penses ?

  • #0

    Oui, pourquoi pas,

  • #1

    ça serait avec plaisir Bon ben merci beaucoup Titouan Merci à toi. Et bravo à tous les avenirs climaticiens. Je ne sais pas si c'est comme ça qu'on dit.

  • #0

    Non, on dit les bénévoles ou les membres d'Avenir Climatique.

  • #1

    Merci à tous les bénévoles d'Avenir Climatique. Merci à vous aussi, chères auditrices et chers auditeurs, pour votre écoute. Merci également à l'équipe de Virage et de Campus FM, à l'Université de Toulouse et au Conseil Régional d'Occitanie. Si vous voulez en savoir plus sur Avenir Climatique, rejoindre l'association ou participer à la formation, rendez-vous sur le site internet avenirclimatique.org. D'ici là, la semaine prochaine à la même heure, 17h, vous retrouverez notre émission et Mathias autour d'un épisode avec une question sujette à controverse. Est-ce qu'on peut transformer le capitalisme de l'intérieur ? Ceci sera avec l'orbolier de Climate Dividends. En attendant, vous pouvez nous suivre sur nos réseaux sociaux ainsi qu'écouter le replay sur vos plateformes de podcast favorites. Et vous pouvez également nous envoyer vos retours et suggestions sur notre boîte mail. virage-campusfm attaché arrobase mail.com quant à moi je vous dis à dans un mois à bientôt sur CampusFM

  • #2

    Sous

Description

« Connais ton ennemi et connais-toi toi-même » conseillait Sun Tzu. Après tout, la première chose à faire pour affronter les problématiques environnementales et climatiques n’est-elle pas de les identifier comme telles et de les comprendre ? C’est une réflexion que certains se sont probablement déjà fait. Et, si l’on déplore des fois que le système scolaire ou les médias n’en font pas assez pour diffuser des informations fiables et les connaissances sur ces problématiques, il existe des gens qui se sont demandé comment ils pourraient à leur échelle et de manière efficace contribuer à cet effort. Dans cet épisode, Titouan présente à Théo, l’association « Avenir Climatique » dont il fait partie, et qui se donne justement pour mission de former et sensibiliser à ces enjeux. Avec lui, il sera question plus en détail de « l’ACademy », un des projets de l’association qui a pour objectif de former durant 4 week-ends de nombreux volontaires. 


Virages, c'est tous les mardis 17h sur CampusFM  94Hz et le site internet de CampusFM !    


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • #0

    Virage, les chemins de la transition, saison 2. Des regards, des visions, des chemins pour un monde plus souhaitable demain. Différents formats, portraits, reportages, différents sujets, justice sociale, transition écologique, alimentation, féminisme, inclusion. On n'a plus le temps de ne pas y croire. Réveillons-nous. Une série originale proposée par Campus FM, tous les mardis à 17h.

  • #1

    Bonjour à toutes et à tous, merci d'écouter la série Virage, les chemins de la transition sur Campus FM, comme tous les mardis à 17h. Au micro Théo, membre de l'équipe, avec Pauline, Mathias et Margot. Margot qui la semaine dernière recevait Kira Gay, paysanne restauratrice, pour parler de son métier. Cet épisode est en temps à retrouver, comme tous les autres de la série, sur vos plateformes d'écoute favorites. C'est pour moi un plaisir de vous retrouver aujourd'hui pour un épisode inédit que je vous garantis très intéressant sur l'association Avenir Climatique. Bon, je vais commencer avec une petite citation martiale pompeuse en guise d'amorce. Sun Tzu disait dans son livre L'art de la guerre Connais ton ennemi et connais-toi toi-même blablabla Si tu ignores à la fois ton ennemi et toi-même, tu ne compteras tes combats que par des défaites. Vous me voyez venir. Après tout, la première chose à faire pour affronter les problématiques environnementales et climatiques, n'est-ce pas de les identifier comme telles et de bien les comprendre. Bon, en tout cas, c'est une réflexion que certains se sont probablement déjà faits. Et si l'on déplore des fois que le système scolaire ou les médias n'en font pas assez pour diffuser des informations, des informations fiables et des connaissances sur ces problématiques, il existe des gens qui se sont demandé comment ils pourraient à leur échelle et de manière efficace contribuer à cet effort de sensibilisation. Des gens comme Alexandra, Camille, Lara Maela, Titouan, qui sont membres de l'association Avenir Climatique, dont nous allons donc parler aujourd'hui. Camille et Alex sont des amis de l'école qui sont en cours de formation avec Avenir Climatique. Lara Maëlla et Titoan ont été formés auparavant et sont désormais eux-mêmes formatrices et formateurs. Lara Maëlla n'étant pas disponible aujourd'hui, mais ce n'est que partie remise, c'est Titoan que j'accueille aujourd'hui. Bonjour Titoan.

  • #2

    Bonjour Théo.

  • #1

    Je vais te poser la même question qu'à tous mes invités. Titouan, qui es-tu ? D'où viens-tu ? Quel est ton parcours ? Quels sont tes virages, tes grands capes dans la vie ?

  • #2

    Alors pour me présenter succinctement, moi je m'appelle Titouan Carneis. Maintenant je suis ingénieur de formation. Je travaille dans une boîte qui fait du bilan carbone actuellement. Et donc pour en arriver là, j'ai eu un parcours qui peut être assez classique en école d'ingénieur. Donc j'ai fait une prépa, une école d'ingénieur à Toulouse, l'ENSET en centre-ville. Et donc j'ai eu un parcours en électronique. Et après deux ans en école d'ingénieur, je me suis rendu compte que finalement, ce parcours-là ne m'intéressait pas. Je ne voulais pas forcément avoir un métier qui allait être en rapport avec l'électronique directement. Et donc, j'ai décidé de faire ma dernière année d'école d'ingénieur dans une formation un peu plus générale, spécialisée dans l'environnement. Et donc, je suis allé dans une formation de Toulouse INP, un master spécialisé éco-ingénierie. Et donc j'ai pu faire une formation qui vraiment me plaisait beaucoup plus sur les enjeux environnementaux. Et donc c'est là où j'ai rencontré notamment des personnes hyper intéressantes et où j'ai rencontré des contacts qui m'ont pu permettre d'avoir mon stage de fin d'année d'études d'ingénieur et donc enjeuner sur mon futur travail dans le bilan carbone.

  • #1

    Et cette prise de conscience là où tu t'es dit peut-être que la filière électronique ça ne me correspond pas, c'est venu au cours de tes études, est-ce que c'est venu... par ce que tu as vu en cours dans tes études, par les rencontres que tu as eues, des lectures ou des prises de conscience un peu parallèles, ou des réflexions que tu avais depuis longtemps.

  • #2

    Alors dans mes études, on n'a pas vraiment abordé ces thématiques environnementales et c'est pour ça que j'ai un peu décidé de me réorienter. J'ai pris conscience de ces thématiques, de ces enjeux énergie-climat au fur et à mesure de mon parcours, et notamment surtout quand je suis arrivé en école d'ingé, où j'avais un peu plus de temps. Donc pour ça en fait, j'ai regardé, je me suis renseigné pas mal de moi-même sur le web, il y a énormément de supports sur YouTube, des vidéos. Notamment j'ai découvert un peu ces grandes thématiques-là avec des conférences de Jean Covici, d'Arthur Keller. de Pablo Serving, d'Aurélien Barraud, donc tout un tas d'experts un peu dans ce domaine-là qui m'ont donné envie de m'y intéresser un peu plus. Et après j'ai creusé le sujet, je me suis intéressé un peu plus en détail à tout ce qui se faisait dans mon école d'ingénieur. d'un asso engagé qui traitait de ces thématiques-là, mais malheureusement on ne les voyait pas en cours. Et donc après c'est comme ça que j'ai pris un peu connaissance de toutes ces thématiques, et après avec mon master ça a renforcé ce lien-là et mes connaissances sur le sujet.

  • #1

    Donc ce n'était pas juste que tu étais sensible aux problématiques, tu t'es dit j'aimerais m'engager via une association dans ton école ?

  • #2

    Une association qui s'appelle l'ingénieur engagé N7, qui fait partie de l'asso au niveau national.

  • #1

    Et vous faites quel genre d'action ? D'événements dans cet assaut ?

  • #2

    Là, c'était déjà pas mal de sensibilisation au niveau des personnes de l'école. Il y avait quelques actions qui étaient un peu plus concrètes. Notamment, il y a pas mal de gens qui ont travaillé sur la modification des parcours d'enseignement au niveau de l'école pour intégrer ces enjeux environnementaux. Et puis après, oui, pas mal de sensibilisation.

  • #1

    C'était une réflexion à l'échelle de l'école avec un bilan carbone où on vous regardait un peu les leviers pour...

  • #2

    Oui, tout à fait.

  • #1

    Et donc cet engagement-là, est-ce que c'est la première porte d'entrée qui t'a amené à t'engager dans une association comme Avenir Climatique dans laquelle tu es ? Est-ce que c'est des événements un petit peu liés ?

  • #2

    Justement, dans cette association-là, il y en a qui faisaient partie de l'asso Avenir Climatique. Et ensuite, dans mon master, j'ai continué à rencontrer des personnes autour de moi, un peu dans mon entourage, qui avaient des rôles dans l'association Avenir Climatique, qui étaient vraiment au sein de l'asso et qui faisaient pas mal de choses qui m'intéressaient. Et donc moi j'ai pris conscience de ça, je l'ai gardé dans le coin de la tête et je me suis dit, une fois que j'ai fini mon année de master, je me suis dit là je vais avoir un peu plus de temps. Du coup je fais la formation, du coup on l'a fait à deux avec ma compagne, avec Lara Maela. Et donc on a été au sein de l'association formée, on en parlera tout à l'heure, dans une partie qui s'appelle l'académie. Et du coup on est à nos tours maintenant formateurs pour cette année.

  • #1

    D'accord, et juste pour revenir sur ta spécialisation, ça t'a donné un peu des billes pour travailler dans le métier que tu fais sur les bilans carbone, ou même dans l'association sur la sensibilisation aux enjeux ?

  • #2

    Oui tout à fait, dans le master spécialisé que j'ai fait, qui est commun à toutes les écoles de Toulouse INP, on a une grosse brique sur vraiment monter en compétence sur tout un tas de connaissances des enjeux environnementaux. pas que les émissions de gaz à effet de serre, le climat et l'énergie, mais aussi la biodiversité, les enjeux sur les ressources en eau, sur les minéraux, les métaux, etc. Donc ça m'a donné vraiment un socle de connaissances qui était assez intéressant et nécessaire pour tout le reste. Donc j'apprécie, oui.

  • #1

    Donc là, tu finis tes études, tu arrives dans la vie professionnelle et tu décides de t'engager plus en profondeur dans cette association. Donc est-ce que tu peux la présenter, cette association ? C'est donc pas une association étudiante, c'est une association, je ne sais pas qui est, locale, nationale ?

  • #2

    C'est plutôt une association nationale. À la base, c'est une association qui est née à Paris, du coup Avenir Climatique. D'ailleurs, un des cofondateurs, c'était Jean Covici lui-même. Maintenant, ça s'est un peu détaché, enfin ça s'est totalement détaché de Jean Covici. Mais le but de l'asso, c'était vraiment de contribuer à faire des enjeux énergie-climat la priorité au niveau national. Et donc, notamment, c'était surtout tourné de base sur l'enseignement supérieur.

  • #1

    Juste, Jean Covici, c'est un ingénieur, c'est ça ?

  • #2

    Effectivement, c'est vrai que je ne pense pas le présenter maintenant, mais... Donc Jean Covici, il a tout un tas de casquettes, notamment c'est lui qui est à la base un des créateurs de la méthodologie bilan carbone. C'est un ingénieur polytechnicien qui s'intéresse à toutes ces thématiques environnementales et surtout au changement climatique et qui fait de la vulgarisation, pas mal de vulgarisation des conférences sur le sujet.

  • #1

    Merci pour les auditeurs. Donc c'était ça, 2007 tu m'as dit ?

  • #2

    En 2007 la création de l'asso.

  • #1

    Et après comment ça s'est passé la poursuite, l'évolution ?

  • #2

    Alors l'association a commencé à faire une grande consultation au niveau des étudiants en France. Donc il y a 14 000 étudiants qui ont répondu à un questionnaire pour savoir quelles étaient leurs connaissances des sujets environnementaux. Et ensuite, grâce à cette connaissance-là, le but de l'association, c'était d'apporter des nouvelles connaissances et de fortifier ces connaissances-là auprès de l'auditoire en école supérieure. Et donc, il y a eu en 2019 le premier projet de l'assaut, c'est le PCC, donc le projet Carbon Campus. Le but, c'était de former des étudiants au sein des écoles d'ingénieurs, au sein des écoles du supérieur, à réaliser leur bilan carbone en interne, donc au sein de leur école. Et donc, ça a pas mal marché, c'est un des projets phares qu'a lancé l'assaut. Et ensuite, la direction de l'ASSO a pas mal évolué, au niveau notamment de plus en plus sur la sensibilisation, via des projets, notamment en 2012, il y a eu la première TBC. TBC, c'est un jargon qu'on utilise, c'est un acronyme qui veut dire The Big Conf. C'est la conférence qu'on va présenter pour faire de la sensibilisation sur les enjeux énergie-climat. Donc c'est hyper pratique parce que c'est une conférence qui peut être présentée à... À la fois un petit public restreint, comme une dizaine de personnes, ou alors en amphi face à 200-300 personnes. Donc ça permet de faire de la sensibilisation. Et le but de cette première TBC, c'était de préparer des étudiants à former, avec un jour de formation, à animer une conférence d'eux-mêmes sur les enjeux énergie-climat.

  • #1

    C'est une formation dont le contenu a été créé par l'association ?

  • #2

    Oui, c'est ça. Oui, tout à fait. Ensuite, il y a tout un tas de projets qui ont eu lieu, notamment en 2013, il y a eu les premières causeries qui sont arrivées. Les causeries, c'est des espèces de petits exposés qui sont organisés par Avenir Climatique. N'importe qui peut venir assister à cet exposé-là. Ce sont des experts d'un sujet en particulier qui veulent partager leurs connaissances à leur auditoire et qui organisent ça de manière libre, bénévole et gratuite dans les villes. Donc encore un sujet de sensibilisation assez intéressant pour partage des connaissances. Et donc ça, quand je parle du fondement de l'assaut, tout ça se passait à Paris. Et ensuite, il y a eu un peu une ouverture sur le reste de la France, avec en 2014 l'apparition des premières branches locales d'Avenir Climatique. Donc notamment la première était à Lyon, Lyon-Grenoble, et ensuite il y en a eu plusieurs d'autres à Bordeaux, à Toulouse, notamment. Donc moi je fais partie de celle de Toulouse. Voilà, donc le centre de l'assaut, et l'assaut est né à Paris, mais ensuite ça s'est répandu un peu partout en France. Et voilà, et donc pour continuer sur les projets phares d'Avenir Climatique, il y a eu ensuite en 2015 la création de l'UEDAC, donc ça c'est l'Université d'été décontractée d'Avenir Climatique. Et le but de cette université d'été, c'est de se retrouver dans un lieu qui est hyper chouette, donc dans la nature la plupart du temps, où on va alterner des moments divertissants, des ateliers de formation et des temps de travail pour parler de l'avenir de l'ASSO, notamment de la gouvernance, des projets qui vont être abordés pendant l'année prochaine. Et donc ça se fait en été. Typiquement, moi j'ai pu participer à l'université d'été de l'année dernière, en 2023.

  • #1

    D'accord, et si il y a des antennes locales d'Avenir Climatique, et là tu as beaucoup utilisé le mot formation, est-ce qu'on peut dire que dans ces antennes aussi, les missions principales, c'est des missions de sensibilisation et de diffusion ? Ou est-ce que vous formez aussi, je ne sais pas, la mise en action à des actions plus concrètes sur la lutte contre les problématiques environnementales et climatiques ?

  • #2

    Alors l'association reste quand même très orientée sensibilisation. Donc il y a tout un tas de supports de sensibilisation qui existent, tout un tas de projets qui sont en rapport au niveau de l'ASSO avec la sensibilisation. Et notamment du coup c'est le premier projet phare, qui est maintenant le projet phare d'Avenir Climatique, qui a été lancé en 2016, c'est la première académie, Académie du Climat. Et donc le but de l'académie c'était, au niveau de chaque antenne locale d'Avenir Climatique, de faire monter en compétence n'importe qui, donc n'importe quel public qui voulait y participer. plutôt portait du coup étudiants, écoles d'ingénieurs, mais justement on essaie de s'ouvrir à n'importe quel public, donc de les faire monter en compétence sur les enjeux énergie-climat, et de à la fois sensibiliser le plus de monde, à la fois apprendre à sensibiliser, et aussi d'animer à la fin, c'est le but final, une conférence sur les enjeux énergie-climat.

  • #1

    D'accord, on va rentrer plus en détail dans le fonctionnement de l'académie, et la formation que tu as suivie, et que tu fais suivre à d'autres personnes. Je te propose en attendant une petite coupure musicale, si tu es d'accord.

  • #2

    Ah super, parfait.

  • #1

    Vous êtes toujours sur Campus FM, vous écoutez la série Virage, les chemins de la transition. Je suis en compagnie de Titoin pour parler de l'association Avenir Climatique. Petite part très amusante, ce sont les invités qui choisissent en général les coupures musicales. Nous venons d'écouter The World Come de Freddy Cat Stahl, choisi par Titoin. Et je ne peux pas m'empêcher de me rémémorer que mon dernier invité avait choisi Un Monde Nouveau de Fusha Tarton. Bon, je ne suis pas une flèche en anglais, mais il faut croire que nos invités s'attendent à voir notre monde changer. en bien, espérons-le. Pour y contribuer, Titouan, tu as donc participé à la formation de l'Académie d'Avenir Climatique, que tu dispenses désormais. Est-ce que tu peux rentrer un peu plus dans le détail de l'Académie, savoir comment ça se passe concrètement, comment vous formez, comment vous êtes formés par les adhérents ? L'association, c'est des coachs spécifiques, c'est ça ?

  • #2

    C'est ça. En fait, vraiment, il faut voir que l'association, une des valeurs prenées par l'asso, c'est l'autogestion. Et donc, c'est vraiment, ça fonctionne en termes de bénévolat. Donc, c'est des gens qui vont avoir été formés, qui vont ensuite s'engager pour former à leur tour d'autres personnes. Et donc, moi, j'ai eu la chance de faire cette formation, du coup, maintenant, il y a deux ans. J'ai été formé, du coup, à animer, puisque c'est le but de l'académie, une conférence sur les enjeux énergie-climat. Et donc j'ai proposé cette conférence, notamment dans mon école d'ingénieur à l'ENSET, devant un vaste public qui était en première année d'école d'ingénieur. Et du coup, le but de l'assaut, une fois qu'on a bien intégré toutes ces notions lors de notre formation qui est composée de quatre week-ends au sein de l'année, on a la possibilité, si on le veut, d'être un peu plus présente au sein de l'assaut en devenant à nous-mêmes, à notre tour, fournateurs. Et donc là, on va pouvoir organiser, participer à l'organisation de ces quatre prochains week-ends pour les futurs académiciens et académiciennes qui vont participer l'année prochaine.

  • #1

    Donc là, concrètement, moi, je m'appelle Camille ou Alex ou Théo. Là, j'aimerais me faire former. Je fais quoi ? Je vais sur le site Internet. Je vous contacte.

  • #2

    Oui, tout à fait.

  • #1

    Et là, ça se passe comment après pour moi ? Comment ? C'est combien ? C'est des cours ? C'est beaucoup de jours de formation ? Est-ce que c'est facile à comprendre ?

  • #2

    Alors justement, le but c'est que ce soit ouvert à tout public, donc on essaie de pouvoir prendre tout le monde, et pour ça les supports sont adaptés pour monter en compétence sur les enjeux, même si on n'y connaît rien de base. Pour rejoindre l'ASSO, il y a le site internet Avenir Climatique, sur lequel il y a une rubrique qui s'appelle l'Académie, et donc là on a juste à se rendre sur la rubrique, et on peut se préinscrire pour l'année prochaine, pour pouvoir suivre la formation sur l'année prochaine, et donc cette formation comporte 4 week-ends, donc c'est quand même... Un investissement côté personnel, quatre week-ends qu'on va dédier du coup à du bénévolat justement pour monter en compétence sur ces sujets-là. Et donc sur ces quatre week-ends, on va à la fois apprendre à monter en compétence sur les sujets, ensuite apprendre à comment faire en sorte de devenir conférencier et à s'exprimer en public. Ça c'est plutôt pour le deuxième week-end. Le troisième week-end, on va parler de logique argumentative, de comment argumenter, de développer son esprit critique, d'identifier des arguments fallacieux, des biais cognitifs. Et enfin, le dernier week-end, c'est la particularité par rapport aux trois autres. Les trois autres se situent à Toulouse, dans la branche locale dans laquelle on est. Par contre, le quatrième week-end, on se retrouve avec toutes les promos à Paris pour faire un week-end commun. Donc là, typiquement, cette année, on va être 200 à se retrouver à Paris au niveau des participants et participantes, plus les coachs du coup, donc à peu près 250. Et le but du quatrième week-end, c'est vraiment de parler de manière globale sur notre engagement, sur comment transformer la société de manière générale.

  • #1

    Et... Là, sur les thèmes de l'association, j'ai remarqué qu'il s'appelle Avenir Climatique, c'est-à-dire que vous abordez préférentiellement les enjeux climatiques et un peu moins peut-être les problématiques environnementales. C'est un choix ou c'est juste dans le nom ?

  • #2

    C'est un choix qui a été fait. En tout cas, pour la partie académie, on reste focalisé, et notamment comme l'académie est bâtie sur la conf, donc The Big Conf, qu'on va présenter à un public, on a fait le choix de rester focalisé sur l'aspect changement climatique, émissions de gaz à effet de serre. et comprendre comment tout ça fonctionne. Pourquoi ? Parce qu'on considère que c'est la porte d'entrée la plus facile pour s'intéresser aux thématiques environnementales. C'est des sujets qui commencent à parler de plus en plus, à de plus en plus de personnes. Donc on s'est dit, on va essayer de se focaliser là-dessus et de ne pas essayer de s'étendre sur les autres thématiques environnementales qui seront bien sûr des sujets à aborder et à creuser une fois qu'on s'intéresse au climat. On voit que derrière cette porte du climat, il y a énormément de choses derrière.

  • #1

    D'accord. Et là, quand tu dis devenir conférencier, c'est ça, parce que je suppose, je me mets à la place de quelqu'un qui se fait former. Donc là, si les coachs arrivent à vulgariser correctement, c'est facile, on va dire, de comprendre. les enjeux et les différents tenants et aboutissants du sujet. Mais là, devenir conférencier, j'ai l'impression que c'est plus compliqué. Vous faites des ateliers, comment ça se passe ?

  • #2

    Justement, c'est un petit peu le but du week-end 2, puisque nous, en fait, vraiment le but global de l'académie, d'une session sur une année de l'académie, c'est que les participants, participantes, donc académiciens, académiciennes, arrivent à présenter cette conférence-là et puis puissent faire des retours aussi aux autres. Donc nous, on le préconise de le faire entre le week-end 2 et le week-end 3. Et donc, dans le week-end 2, le week-end 1, c'est surtout accès-connaissance pour que les académiciens et académiciennes maîtrisent le sujet et qu'ils puissent répondre à des potentielles questions lors de la présentation de cette conférence ou à la fin. Et le deuxième week-end, c'est vraiment être à l'aise en public. Donc là, on va faire des exercices un peu théâtraux, des exercices de prise de parole. Comment justement être un peu moins stressé face à un public ? Qu'est-ce qu'on peut mettre en place ? Donc vraiment, le week-end 2, c'est plus axé sur la forme plutôt que sur le fond, qui est le week-end 1.

  • #1

    Et une fois qu'on s'est un petit peu présenté, qu'on a les connaissances, moi je me suis rendu compte d'un truc, c'est que quand on creuse ces sujets, en fait c'est un sujet quand même qui est assez complexe, multivarié, et des fois quand on est face à un auditoire ou qu'on discute avec quelqu'un, en fait des fois c'est difficile de prendre en compte toute cette complexité pour donner des réponses un peu simples, et des fois des gens donnent des arguments un petit peu... fallacieux ou je sais pas par exemple ça va être oui mais toi tu me dis ça mais regarde tu as bien une voiture et en fait là je vois que c'est le week-end 3 à argumenter ce genre de choses là comment on arrive à se pallier de ces contraintes.

  • #2

    Justement ce week-end 3 effectivement on va aborder tout un tas de thématiques notamment sur le fait de sensibiliser mais cette fois ci pas grâce à la conférence mais de manière générale dans toute notre vie les discussions qu'on peut avoir avec avec les autres Et donc là, on va donner un peu des clés pour identifier tout ce qui va être piège de langage, langue de bois, argument fallacieux. Ne pas tomber dedans et arriver à argumenter pour faire en sorte que notre français, etc. soit aussi entendu. Et on essaie de faire en sorte que ce soit compris. Pourquoi est-ce qu'on essaie de réduire notre impact sur le climat ? Effectivement, personne n'est parfait. Et ça, c'est un fait. Mais ensuite, on a tous et toutes cette même... Comment dire, envie d'essayer de faire en sorte que ça aille dans le bon sens et qu'on réduise chacun et chacune notre impact environnemental.

  • #1

    Tu as des petits exemples de comment on argumente, par exemple, dans un débat ? J'imagine que tes formateurs, c'est des exemples que tu donnes à tes élèves, si je puis dire.

  • #2

    Alors ça, pour le coup, on a fait un atelier spécifique lors du week-end 3, qui était hyper intéressant, où c'était un petit jeu théâtral. En fait, on avait une scénette. avec un texte qui était déjà rédigé, et du coup on jouait cette scène devant les académiciens et académiciennes, et ensuite ça partait, donc il y avait une fin, typiquement il y avait deux sujets de scénettes, il y en avait un sur la consommation de viande, le fait de devenir végétarien ou non, et la deuxième sur plutôt un séminaire au travail, qui était organisé en prenant l'avion. Et donc ces deux scénettes en fait on les jouait, et au bout d'un moment on passait en mode improvisation, et on essayait de voir avec une personne qui est un peu plus en réactance, qui est un peu plus frileux, et on se dit que... sur ces thématiques environnementales, comment est-ce qu'on fait pour pouvoir trouver des arguments ? Et donc là, le but, c'est qu'il y avait des académiciens et académiciennes qui venaient nous remplacer, remplacer nos rôles sur scène et qui venaient rejouer la scène en apportant des idées, des connaissances et puis une manière d'apporter le discours pour que ça aille dans leur sens.

  • #1

    Oui, peut-être que le discours s'adapte un peu en fonction d'à qui il parle et que toutes les personnalités ne vont pas utiliser les mêmes registres. J'imagine qu'il y a des gens qui vont être plus dans, pas forcément l'agressivité, mais qui vont... Aller sur des convictions fortes, d'autres qui préfèrent argumenter calmement.

  • #2

    Justement, le rôle de cet exercice, c'était vraiment voir tout un tas de profils différents avec des rôles que nous on jouait. Et donc, voir comment est-ce qu'on peut être amené à réagir en fonction de la typologie des personnes à qui on s'adresse.

  • #1

    Donc, je récapitule. Week-end 1, tout comprendre. Donc là, on nous donne les connaissances et on nous décrit un peu la complexité des problématiques climatiques. Ensuite, on apprend, nous, à devenir conférencier, donc à exposer ces faits et à nous-mêmes décrire le système de problématiques. Enfin, quand on a des questions, on sait argumenter. recevoir les contre-arguments qu'on nous donne, prendre du recul, critiquer et proposer des contre-arguments. Et enfin, le dernier week-end, c'est transformer la société. Ça, ça veut dire quoi ? C'est comment, après, on se sert de nos connaissances et de notre pouvoir de... de persuasion pour essayer de faire du mouvement à plus grande échelle ?

  • #2

    Oui, c'est ça. En fait, on essaye de vraiment comprendre quels sont les enjeux, aussi les freins à cette transition environnementale au niveau de l'État. Donc là, typiquement, l'année dernière, on avait fait une simulation d'un vote dans une assemblée nationale. Du coup, c'était un espèce de jeu de rôle aussi hyper intéressant pour voir tous les freins, tous les rouages qui se mettent en place lorsqu'il y a une décision qui est prise au niveau légal. C'était super intéressant. Après, on va parler aussi de notre engagement, savoir comment est-ce qu'on le vit. Des fois, ce n'est pas forcément évident. Il y a tout un des cercles de parole pour pouvoir s'exprimer sur ces thématiques-là. Et puis, tout un tas d'autres connaissances sur l'organisation de la découverte des autres projets d'avenir climatique. Puisque nous, quand on entre par la porte Académie, on va être assez focalisés sur présenter la conférence. Essayer de sensibiliser des personnes avec cette conférence-là. Mais en fait, on ne va pas voir tous les autres projets qui existent au sein de l'Académie. Et donc, justement, le Weekend 4 permet de présenter ces projets-là. Et enfin, on va avoir aussi tout un tas d'exercices ou en tout cas d'ateliers à la carte qui peuvent être hyper intéressants. Notamment, moi, l'année dernière, j'avais participé à la fresque des résistances, qui parlait des oppressions systémiques, donc là, un peu plus le côté social.

  • #0

    qui est traité aussi au sein d'Avenir Climatique.

  • #1

    Donc c'est une formation qui a l'air quand même assez dense. Après, je vous ai vu un des week-ends, ça a l'air quand même plutôt bonne ambiance, etc. Mais est-ce que là, tu peux nous expliquer, pour qu'on se rende compte, est-ce qu'il y a des choses à apprendre par cœur ? Là, c'est aussi de l'entraînement, se mettre dans des situations un peu inconfortables, finalement, d'apprendre à régumenter, d'animer une conférence en public. Qu'est-ce que tu as à mettre un peu en face de ça pour motiver les gens et pour leur montrer que c'est plus quelque chose qui peut être motivant qu'effrayant de se former ?

  • #0

    Alors effectivement, en plus de nos quatre week-ends de formation, on a un programme qui est extrêmement chargé. Donc à la base, la formation à la conférence, c'était une seule journée. Et maintenant, avec l'académie complète, on a quatre week-ends de formation pour apprendre à présenter cette conférence. Donc on a un programme qui est extrêmement chargé. Et donc le but c'est de ne pas faire peur aux personnes qui nous rejoignent, et donc les encourager au maximum à nous rejoindre. Et pour ça en fait on a un cadre de bienveillance, un cadre d'écoute, un sentiment d'avoir un peu une bulle d'air quand on rejoint l'académie, d'avoir des personnes qui sont aussi en phase avec nos valeurs. Et ça va aussi avec la création de liens assez forts entre les participants, participantes, avec les coachs aussi, donc les personnes qui vont former à ces sessions-là, notamment avec... Typiquement, on se retrouve tous les samedis soirs avec tout le monde, donc les coachs, les académiciens, académiciennes, pour passer une soirée ensemble dans un bar, pour échanger sur toutes ces thématiques qui sont hyper riches et sur lesquelles on n'aurait pas forcément eu le temps de revenir pendant la journée. Et puis pour créer du lien aussi. C'est une des valeurs d'Avenir Climatique, c'est essayer d'imaginer une société qui soit à la fois désirable et avec du lien social fort entre les personnes.

  • #1

    Oui, avec des gens qui viennent peut-être de différents parcours, qui ont différentes expériences et domaines de compétences par rapport à ce que vous leur apprenez. C'est vrai que d'un regard extérieur, j'étais venu un soir au-delà de la transition où vous étiez en after-work, on peut dire. Et c'est vrai que les gens rebondissaient vachement sur la formation du jour. Ça faisait beaucoup d'émulation intellectuelle. Et chacun recommandait. Et c'est peut-être là aussi, en fait, que... Ça, ça fait partie de la formation, d'échanger, d'arriver à approfondir intellectuellement les différents sujets.

  • #0

    Oui, c'est des moments qui sont hyper riches et à la fois aussi assez intenses émotionnellement et intellectuellement. Ce qui fait qu'à la fin de cette formation, le dimanche soir, on en ressort, on est complètement rôtis. On a dépensé énormément d'énergie pour animer tout ça. Mais c'est toujours hyper intéressant de discuter avec tout le monde. De prendre vraiment le temps de discuter avec chaque académicien, académicienne, pendant ces temps un peu off, qui sont plus axés sur la convivialité. Et ouais, c'est des moments qui sont vraiment chouettes.

  • #1

    Attention parce que rôti, là où j'ai fait mon école, ça veut dire bourré, hein ? Ah,

  • #0

    bon, pas rôti alors, mais cuit.

  • #1

    Donc toi là si tu devais faire un retour sur la formation déjà ça t'avait plus j'imagine de te faire former ?

  • #0

    Ouais moi j'avais adoré et puis surtout en plus on s'en rend pas forcément compte mais quand on vient à l'académie et qu'on fait ces quatre week-ends là en tant qu'académicien, académicienne en fait on n'a rien besoin d'organiser, on a juste besoin de bloquer ces week-ends là et puis on arrive un peu en touriste et on découvre la formation qui est hyper chouette.

  • #1

    par contre quand on est coach là pour le coup il y a plus de travail derrière il y a toute l'organisation donc là ça demande plus de temps et plus d'organisation mais c'est pas obligatoire ceux qui ne se sentent pas de faire coach ou que ça ne motive pas ils peuvent juste se faire former et donc j'ai une avant-dernière question c'est comment en fait tu penses qu'on peut insister des gens qui n'ont pas envie de se former à se former parce que là j'ai l'impression que vous êtes quand même un groupe de personnes qui du moins s'intéressent au sujet

  • #0

    C'est une vraie question, on s'est déjà posé la question, il n'y a pas vraiment de réponse pour ça. Il faudrait qu'en fait sur la communication qu'on fait, typiquement pour attirer les nouveaux participants et participantes, qu'on axe nos axes de communication sur des gens qu'on n'a pas l'habitude de toucher, parce que c'est vrai que le public qu'on a actuellement, ça reste quand même des étudiants plutôt aisés qui font des études supérieures. qui vont avoir des connaissances plus ou moins poussées, mais quand même pas mal de connaissances sur les enjeux énergie-climat, typiquement. Et donc, on essaye d'augmenter cette diversité-là, parce que justement la formation est ouverte à tout le monde, mais dans la pratique, on a un petit peu de mal à le faire. On a un petit peu de mal à avoir un public diversifié. Et donc, c'est un vrai sujet et on y réfléchit.

  • #1

    Mais par contre, les différentes personnes que vous avez formées peuvent après animer des conférences sur le sujet, je ne sais pas, dans leur entreprise, dans leur entourage. C'est un peu l'objectif. Donc peut-être que par ce biais-là, il y a plus une diffusion en cascade des connaissances.

  • #0

    Oui, tout à fait. Effectivement, cette conférence peut être animée n'importe où, soit dans le cadre familial ou avec les amis. Il y a des copains qui ont fait ça pour animer leur première conférence, pour que ce soit peut-être un petit peu moins impressionnant. Ensuite, dans le cadre du travail, c'est aussi faisable, et dans le cadre un peu plus public, des associations, ou alors en école, etc. Mais en fait, on retrouve un peu cette problématique où les gens vont animer cette conférence-là à un public qu'ils connaissent à peu près, donc des amis proches, des collègues, et donc on reste dans ce cercle de personnes un peu favorisées, avec un bagage en termes de connaissances qui est déjà assez important.

  • #1

    Très bien, une petite dernière question est-ce que tu penses qu'à l'avenir on pourra revoir toi ou des membres de l'assaut au micro dans les prochains épisodes pour nous former un peu bon bien sûr ce sera beaucoup plus succinct et pas pareil qu'avec les supports visuels que vous avez en conférence mais est-ce que c'est envisageable tu penses ?

  • #0

    Oui, pourquoi pas,

  • #1

    ça serait avec plaisir Bon ben merci beaucoup Titouan Merci à toi. Et bravo à tous les avenirs climaticiens. Je ne sais pas si c'est comme ça qu'on dit.

  • #0

    Non, on dit les bénévoles ou les membres d'Avenir Climatique.

  • #1

    Merci à tous les bénévoles d'Avenir Climatique. Merci à vous aussi, chères auditrices et chers auditeurs, pour votre écoute. Merci également à l'équipe de Virage et de Campus FM, à l'Université de Toulouse et au Conseil Régional d'Occitanie. Si vous voulez en savoir plus sur Avenir Climatique, rejoindre l'association ou participer à la formation, rendez-vous sur le site internet avenirclimatique.org. D'ici là, la semaine prochaine à la même heure, 17h, vous retrouverez notre émission et Mathias autour d'un épisode avec une question sujette à controverse. Est-ce qu'on peut transformer le capitalisme de l'intérieur ? Ceci sera avec l'orbolier de Climate Dividends. En attendant, vous pouvez nous suivre sur nos réseaux sociaux ainsi qu'écouter le replay sur vos plateformes de podcast favorites. Et vous pouvez également nous envoyer vos retours et suggestions sur notre boîte mail. virage-campusfm attaché arrobase mail.com quant à moi je vous dis à dans un mois à bientôt sur CampusFM

  • #2

    Sous

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Description

« Connais ton ennemi et connais-toi toi-même » conseillait Sun Tzu. Après tout, la première chose à faire pour affronter les problématiques environnementales et climatiques n’est-elle pas de les identifier comme telles et de les comprendre ? C’est une réflexion que certains se sont probablement déjà fait. Et, si l’on déplore des fois que le système scolaire ou les médias n’en font pas assez pour diffuser des informations fiables et les connaissances sur ces problématiques, il existe des gens qui se sont demandé comment ils pourraient à leur échelle et de manière efficace contribuer à cet effort. Dans cet épisode, Titouan présente à Théo, l’association « Avenir Climatique » dont il fait partie, et qui se donne justement pour mission de former et sensibiliser à ces enjeux. Avec lui, il sera question plus en détail de « l’ACademy », un des projets de l’association qui a pour objectif de former durant 4 week-ends de nombreux volontaires. 


Virages, c'est tous les mardis 17h sur CampusFM  94Hz et le site internet de CampusFM !    


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • #0

    Virage, les chemins de la transition, saison 2. Des regards, des visions, des chemins pour un monde plus souhaitable demain. Différents formats, portraits, reportages, différents sujets, justice sociale, transition écologique, alimentation, féminisme, inclusion. On n'a plus le temps de ne pas y croire. Réveillons-nous. Une série originale proposée par Campus FM, tous les mardis à 17h.

  • #1

    Bonjour à toutes et à tous, merci d'écouter la série Virage, les chemins de la transition sur Campus FM, comme tous les mardis à 17h. Au micro Théo, membre de l'équipe, avec Pauline, Mathias et Margot. Margot qui la semaine dernière recevait Kira Gay, paysanne restauratrice, pour parler de son métier. Cet épisode est en temps à retrouver, comme tous les autres de la série, sur vos plateformes d'écoute favorites. C'est pour moi un plaisir de vous retrouver aujourd'hui pour un épisode inédit que je vous garantis très intéressant sur l'association Avenir Climatique. Bon, je vais commencer avec une petite citation martiale pompeuse en guise d'amorce. Sun Tzu disait dans son livre L'art de la guerre Connais ton ennemi et connais-toi toi-même blablabla Si tu ignores à la fois ton ennemi et toi-même, tu ne compteras tes combats que par des défaites. Vous me voyez venir. Après tout, la première chose à faire pour affronter les problématiques environnementales et climatiques, n'est-ce pas de les identifier comme telles et de bien les comprendre. Bon, en tout cas, c'est une réflexion que certains se sont probablement déjà faits. Et si l'on déplore des fois que le système scolaire ou les médias n'en font pas assez pour diffuser des informations, des informations fiables et des connaissances sur ces problématiques, il existe des gens qui se sont demandé comment ils pourraient à leur échelle et de manière efficace contribuer à cet effort de sensibilisation. Des gens comme Alexandra, Camille, Lara Maela, Titouan, qui sont membres de l'association Avenir Climatique, dont nous allons donc parler aujourd'hui. Camille et Alex sont des amis de l'école qui sont en cours de formation avec Avenir Climatique. Lara Maëlla et Titoan ont été formés auparavant et sont désormais eux-mêmes formatrices et formateurs. Lara Maëlla n'étant pas disponible aujourd'hui, mais ce n'est que partie remise, c'est Titoan que j'accueille aujourd'hui. Bonjour Titoan.

  • #2

    Bonjour Théo.

  • #1

    Je vais te poser la même question qu'à tous mes invités. Titouan, qui es-tu ? D'où viens-tu ? Quel est ton parcours ? Quels sont tes virages, tes grands capes dans la vie ?

  • #2

    Alors pour me présenter succinctement, moi je m'appelle Titouan Carneis. Maintenant je suis ingénieur de formation. Je travaille dans une boîte qui fait du bilan carbone actuellement. Et donc pour en arriver là, j'ai eu un parcours qui peut être assez classique en école d'ingénieur. Donc j'ai fait une prépa, une école d'ingénieur à Toulouse, l'ENSET en centre-ville. Et donc j'ai eu un parcours en électronique. Et après deux ans en école d'ingénieur, je me suis rendu compte que finalement, ce parcours-là ne m'intéressait pas. Je ne voulais pas forcément avoir un métier qui allait être en rapport avec l'électronique directement. Et donc, j'ai décidé de faire ma dernière année d'école d'ingénieur dans une formation un peu plus générale, spécialisée dans l'environnement. Et donc, je suis allé dans une formation de Toulouse INP, un master spécialisé éco-ingénierie. Et donc j'ai pu faire une formation qui vraiment me plaisait beaucoup plus sur les enjeux environnementaux. Et donc c'est là où j'ai rencontré notamment des personnes hyper intéressantes et où j'ai rencontré des contacts qui m'ont pu permettre d'avoir mon stage de fin d'année d'études d'ingénieur et donc enjeuner sur mon futur travail dans le bilan carbone.

  • #1

    Et cette prise de conscience là où tu t'es dit peut-être que la filière électronique ça ne me correspond pas, c'est venu au cours de tes études, est-ce que c'est venu... par ce que tu as vu en cours dans tes études, par les rencontres que tu as eues, des lectures ou des prises de conscience un peu parallèles, ou des réflexions que tu avais depuis longtemps.

  • #2

    Alors dans mes études, on n'a pas vraiment abordé ces thématiques environnementales et c'est pour ça que j'ai un peu décidé de me réorienter. J'ai pris conscience de ces thématiques, de ces enjeux énergie-climat au fur et à mesure de mon parcours, et notamment surtout quand je suis arrivé en école d'ingé, où j'avais un peu plus de temps. Donc pour ça en fait, j'ai regardé, je me suis renseigné pas mal de moi-même sur le web, il y a énormément de supports sur YouTube, des vidéos. Notamment j'ai découvert un peu ces grandes thématiques-là avec des conférences de Jean Covici, d'Arthur Keller. de Pablo Serving, d'Aurélien Barraud, donc tout un tas d'experts un peu dans ce domaine-là qui m'ont donné envie de m'y intéresser un peu plus. Et après j'ai creusé le sujet, je me suis intéressé un peu plus en détail à tout ce qui se faisait dans mon école d'ingénieur. d'un asso engagé qui traitait de ces thématiques-là, mais malheureusement on ne les voyait pas en cours. Et donc après c'est comme ça que j'ai pris un peu connaissance de toutes ces thématiques, et après avec mon master ça a renforcé ce lien-là et mes connaissances sur le sujet.

  • #1

    Donc ce n'était pas juste que tu étais sensible aux problématiques, tu t'es dit j'aimerais m'engager via une association dans ton école ?

  • #2

    Une association qui s'appelle l'ingénieur engagé N7, qui fait partie de l'asso au niveau national.

  • #1

    Et vous faites quel genre d'action ? D'événements dans cet assaut ?

  • #2

    Là, c'était déjà pas mal de sensibilisation au niveau des personnes de l'école. Il y avait quelques actions qui étaient un peu plus concrètes. Notamment, il y a pas mal de gens qui ont travaillé sur la modification des parcours d'enseignement au niveau de l'école pour intégrer ces enjeux environnementaux. Et puis après, oui, pas mal de sensibilisation.

  • #1

    C'était une réflexion à l'échelle de l'école avec un bilan carbone où on vous regardait un peu les leviers pour...

  • #2

    Oui, tout à fait.

  • #1

    Et donc cet engagement-là, est-ce que c'est la première porte d'entrée qui t'a amené à t'engager dans une association comme Avenir Climatique dans laquelle tu es ? Est-ce que c'est des événements un petit peu liés ?

  • #2

    Justement, dans cette association-là, il y en a qui faisaient partie de l'asso Avenir Climatique. Et ensuite, dans mon master, j'ai continué à rencontrer des personnes autour de moi, un peu dans mon entourage, qui avaient des rôles dans l'association Avenir Climatique, qui étaient vraiment au sein de l'asso et qui faisaient pas mal de choses qui m'intéressaient. Et donc moi j'ai pris conscience de ça, je l'ai gardé dans le coin de la tête et je me suis dit, une fois que j'ai fini mon année de master, je me suis dit là je vais avoir un peu plus de temps. Du coup je fais la formation, du coup on l'a fait à deux avec ma compagne, avec Lara Maela. Et donc on a été au sein de l'association formée, on en parlera tout à l'heure, dans une partie qui s'appelle l'académie. Et du coup on est à nos tours maintenant formateurs pour cette année.

  • #1

    D'accord, et juste pour revenir sur ta spécialisation, ça t'a donné un peu des billes pour travailler dans le métier que tu fais sur les bilans carbone, ou même dans l'association sur la sensibilisation aux enjeux ?

  • #2

    Oui tout à fait, dans le master spécialisé que j'ai fait, qui est commun à toutes les écoles de Toulouse INP, on a une grosse brique sur vraiment monter en compétence sur tout un tas de connaissances des enjeux environnementaux. pas que les émissions de gaz à effet de serre, le climat et l'énergie, mais aussi la biodiversité, les enjeux sur les ressources en eau, sur les minéraux, les métaux, etc. Donc ça m'a donné vraiment un socle de connaissances qui était assez intéressant et nécessaire pour tout le reste. Donc j'apprécie, oui.

  • #1

    Donc là, tu finis tes études, tu arrives dans la vie professionnelle et tu décides de t'engager plus en profondeur dans cette association. Donc est-ce que tu peux la présenter, cette association ? C'est donc pas une association étudiante, c'est une association, je ne sais pas qui est, locale, nationale ?

  • #2

    C'est plutôt une association nationale. À la base, c'est une association qui est née à Paris, du coup Avenir Climatique. D'ailleurs, un des cofondateurs, c'était Jean Covici lui-même. Maintenant, ça s'est un peu détaché, enfin ça s'est totalement détaché de Jean Covici. Mais le but de l'asso, c'était vraiment de contribuer à faire des enjeux énergie-climat la priorité au niveau national. Et donc, notamment, c'était surtout tourné de base sur l'enseignement supérieur.

  • #1

    Juste, Jean Covici, c'est un ingénieur, c'est ça ?

  • #2

    Effectivement, c'est vrai que je ne pense pas le présenter maintenant, mais... Donc Jean Covici, il a tout un tas de casquettes, notamment c'est lui qui est à la base un des créateurs de la méthodologie bilan carbone. C'est un ingénieur polytechnicien qui s'intéresse à toutes ces thématiques environnementales et surtout au changement climatique et qui fait de la vulgarisation, pas mal de vulgarisation des conférences sur le sujet.

  • #1

    Merci pour les auditeurs. Donc c'était ça, 2007 tu m'as dit ?

  • #2

    En 2007 la création de l'asso.

  • #1

    Et après comment ça s'est passé la poursuite, l'évolution ?

  • #2

    Alors l'association a commencé à faire une grande consultation au niveau des étudiants en France. Donc il y a 14 000 étudiants qui ont répondu à un questionnaire pour savoir quelles étaient leurs connaissances des sujets environnementaux. Et ensuite, grâce à cette connaissance-là, le but de l'association, c'était d'apporter des nouvelles connaissances et de fortifier ces connaissances-là auprès de l'auditoire en école supérieure. Et donc, il y a eu en 2019 le premier projet de l'assaut, c'est le PCC, donc le projet Carbon Campus. Le but, c'était de former des étudiants au sein des écoles d'ingénieurs, au sein des écoles du supérieur, à réaliser leur bilan carbone en interne, donc au sein de leur école. Et donc, ça a pas mal marché, c'est un des projets phares qu'a lancé l'assaut. Et ensuite, la direction de l'ASSO a pas mal évolué, au niveau notamment de plus en plus sur la sensibilisation, via des projets, notamment en 2012, il y a eu la première TBC. TBC, c'est un jargon qu'on utilise, c'est un acronyme qui veut dire The Big Conf. C'est la conférence qu'on va présenter pour faire de la sensibilisation sur les enjeux énergie-climat. Donc c'est hyper pratique parce que c'est une conférence qui peut être présentée à... À la fois un petit public restreint, comme une dizaine de personnes, ou alors en amphi face à 200-300 personnes. Donc ça permet de faire de la sensibilisation. Et le but de cette première TBC, c'était de préparer des étudiants à former, avec un jour de formation, à animer une conférence d'eux-mêmes sur les enjeux énergie-climat.

  • #1

    C'est une formation dont le contenu a été créé par l'association ?

  • #2

    Oui, c'est ça. Oui, tout à fait. Ensuite, il y a tout un tas de projets qui ont eu lieu, notamment en 2013, il y a eu les premières causeries qui sont arrivées. Les causeries, c'est des espèces de petits exposés qui sont organisés par Avenir Climatique. N'importe qui peut venir assister à cet exposé-là. Ce sont des experts d'un sujet en particulier qui veulent partager leurs connaissances à leur auditoire et qui organisent ça de manière libre, bénévole et gratuite dans les villes. Donc encore un sujet de sensibilisation assez intéressant pour partage des connaissances. Et donc ça, quand je parle du fondement de l'assaut, tout ça se passait à Paris. Et ensuite, il y a eu un peu une ouverture sur le reste de la France, avec en 2014 l'apparition des premières branches locales d'Avenir Climatique. Donc notamment la première était à Lyon, Lyon-Grenoble, et ensuite il y en a eu plusieurs d'autres à Bordeaux, à Toulouse, notamment. Donc moi je fais partie de celle de Toulouse. Voilà, donc le centre de l'assaut, et l'assaut est né à Paris, mais ensuite ça s'est répandu un peu partout en France. Et voilà, et donc pour continuer sur les projets phares d'Avenir Climatique, il y a eu ensuite en 2015 la création de l'UEDAC, donc ça c'est l'Université d'été décontractée d'Avenir Climatique. Et le but de cette université d'été, c'est de se retrouver dans un lieu qui est hyper chouette, donc dans la nature la plupart du temps, où on va alterner des moments divertissants, des ateliers de formation et des temps de travail pour parler de l'avenir de l'ASSO, notamment de la gouvernance, des projets qui vont être abordés pendant l'année prochaine. Et donc ça se fait en été. Typiquement, moi j'ai pu participer à l'université d'été de l'année dernière, en 2023.

  • #1

    D'accord, et si il y a des antennes locales d'Avenir Climatique, et là tu as beaucoup utilisé le mot formation, est-ce qu'on peut dire que dans ces antennes aussi, les missions principales, c'est des missions de sensibilisation et de diffusion ? Ou est-ce que vous formez aussi, je ne sais pas, la mise en action à des actions plus concrètes sur la lutte contre les problématiques environnementales et climatiques ?

  • #2

    Alors l'association reste quand même très orientée sensibilisation. Donc il y a tout un tas de supports de sensibilisation qui existent, tout un tas de projets qui sont en rapport au niveau de l'ASSO avec la sensibilisation. Et notamment du coup c'est le premier projet phare, qui est maintenant le projet phare d'Avenir Climatique, qui a été lancé en 2016, c'est la première académie, Académie du Climat. Et donc le but de l'académie c'était, au niveau de chaque antenne locale d'Avenir Climatique, de faire monter en compétence n'importe qui, donc n'importe quel public qui voulait y participer. plutôt portait du coup étudiants, écoles d'ingénieurs, mais justement on essaie de s'ouvrir à n'importe quel public, donc de les faire monter en compétence sur les enjeux énergie-climat, et de à la fois sensibiliser le plus de monde, à la fois apprendre à sensibiliser, et aussi d'animer à la fin, c'est le but final, une conférence sur les enjeux énergie-climat.

  • #1

    D'accord, on va rentrer plus en détail dans le fonctionnement de l'académie, et la formation que tu as suivie, et que tu fais suivre à d'autres personnes. Je te propose en attendant une petite coupure musicale, si tu es d'accord.

  • #2

    Ah super, parfait.

  • #1

    Vous êtes toujours sur Campus FM, vous écoutez la série Virage, les chemins de la transition. Je suis en compagnie de Titoin pour parler de l'association Avenir Climatique. Petite part très amusante, ce sont les invités qui choisissent en général les coupures musicales. Nous venons d'écouter The World Come de Freddy Cat Stahl, choisi par Titoin. Et je ne peux pas m'empêcher de me rémémorer que mon dernier invité avait choisi Un Monde Nouveau de Fusha Tarton. Bon, je ne suis pas une flèche en anglais, mais il faut croire que nos invités s'attendent à voir notre monde changer. en bien, espérons-le. Pour y contribuer, Titouan, tu as donc participé à la formation de l'Académie d'Avenir Climatique, que tu dispenses désormais. Est-ce que tu peux rentrer un peu plus dans le détail de l'Académie, savoir comment ça se passe concrètement, comment vous formez, comment vous êtes formés par les adhérents ? L'association, c'est des coachs spécifiques, c'est ça ?

  • #2

    C'est ça. En fait, vraiment, il faut voir que l'association, une des valeurs prenées par l'asso, c'est l'autogestion. Et donc, c'est vraiment, ça fonctionne en termes de bénévolat. Donc, c'est des gens qui vont avoir été formés, qui vont ensuite s'engager pour former à leur tour d'autres personnes. Et donc, moi, j'ai eu la chance de faire cette formation, du coup, maintenant, il y a deux ans. J'ai été formé, du coup, à animer, puisque c'est le but de l'académie, une conférence sur les enjeux énergie-climat. Et donc j'ai proposé cette conférence, notamment dans mon école d'ingénieur à l'ENSET, devant un vaste public qui était en première année d'école d'ingénieur. Et du coup, le but de l'assaut, une fois qu'on a bien intégré toutes ces notions lors de notre formation qui est composée de quatre week-ends au sein de l'année, on a la possibilité, si on le veut, d'être un peu plus présente au sein de l'assaut en devenant à nous-mêmes, à notre tour, fournateurs. Et donc là, on va pouvoir organiser, participer à l'organisation de ces quatre prochains week-ends pour les futurs académiciens et académiciennes qui vont participer l'année prochaine.

  • #1

    Donc là, concrètement, moi, je m'appelle Camille ou Alex ou Théo. Là, j'aimerais me faire former. Je fais quoi ? Je vais sur le site Internet. Je vous contacte.

  • #2

    Oui, tout à fait.

  • #1

    Et là, ça se passe comment après pour moi ? Comment ? C'est combien ? C'est des cours ? C'est beaucoup de jours de formation ? Est-ce que c'est facile à comprendre ?

  • #2

    Alors justement, le but c'est que ce soit ouvert à tout public, donc on essaie de pouvoir prendre tout le monde, et pour ça les supports sont adaptés pour monter en compétence sur les enjeux, même si on n'y connaît rien de base. Pour rejoindre l'ASSO, il y a le site internet Avenir Climatique, sur lequel il y a une rubrique qui s'appelle l'Académie, et donc là on a juste à se rendre sur la rubrique, et on peut se préinscrire pour l'année prochaine, pour pouvoir suivre la formation sur l'année prochaine, et donc cette formation comporte 4 week-ends, donc c'est quand même... Un investissement côté personnel, quatre week-ends qu'on va dédier du coup à du bénévolat justement pour monter en compétence sur ces sujets-là. Et donc sur ces quatre week-ends, on va à la fois apprendre à monter en compétence sur les sujets, ensuite apprendre à comment faire en sorte de devenir conférencier et à s'exprimer en public. Ça c'est plutôt pour le deuxième week-end. Le troisième week-end, on va parler de logique argumentative, de comment argumenter, de développer son esprit critique, d'identifier des arguments fallacieux, des biais cognitifs. Et enfin, le dernier week-end, c'est la particularité par rapport aux trois autres. Les trois autres se situent à Toulouse, dans la branche locale dans laquelle on est. Par contre, le quatrième week-end, on se retrouve avec toutes les promos à Paris pour faire un week-end commun. Donc là, typiquement, cette année, on va être 200 à se retrouver à Paris au niveau des participants et participantes, plus les coachs du coup, donc à peu près 250. Et le but du quatrième week-end, c'est vraiment de parler de manière globale sur notre engagement, sur comment transformer la société de manière générale.

  • #1

    Et... Là, sur les thèmes de l'association, j'ai remarqué qu'il s'appelle Avenir Climatique, c'est-à-dire que vous abordez préférentiellement les enjeux climatiques et un peu moins peut-être les problématiques environnementales. C'est un choix ou c'est juste dans le nom ?

  • #2

    C'est un choix qui a été fait. En tout cas, pour la partie académie, on reste focalisé, et notamment comme l'académie est bâtie sur la conf, donc The Big Conf, qu'on va présenter à un public, on a fait le choix de rester focalisé sur l'aspect changement climatique, émissions de gaz à effet de serre. et comprendre comment tout ça fonctionne. Pourquoi ? Parce qu'on considère que c'est la porte d'entrée la plus facile pour s'intéresser aux thématiques environnementales. C'est des sujets qui commencent à parler de plus en plus, à de plus en plus de personnes. Donc on s'est dit, on va essayer de se focaliser là-dessus et de ne pas essayer de s'étendre sur les autres thématiques environnementales qui seront bien sûr des sujets à aborder et à creuser une fois qu'on s'intéresse au climat. On voit que derrière cette porte du climat, il y a énormément de choses derrière.

  • #1

    D'accord. Et là, quand tu dis devenir conférencier, c'est ça, parce que je suppose, je me mets à la place de quelqu'un qui se fait former. Donc là, si les coachs arrivent à vulgariser correctement, c'est facile, on va dire, de comprendre. les enjeux et les différents tenants et aboutissants du sujet. Mais là, devenir conférencier, j'ai l'impression que c'est plus compliqué. Vous faites des ateliers, comment ça se passe ?

  • #2

    Justement, c'est un petit peu le but du week-end 2, puisque nous, en fait, vraiment le but global de l'académie, d'une session sur une année de l'académie, c'est que les participants, participantes, donc académiciens, académiciennes, arrivent à présenter cette conférence-là et puis puissent faire des retours aussi aux autres. Donc nous, on le préconise de le faire entre le week-end 2 et le week-end 3. Et donc, dans le week-end 2, le week-end 1, c'est surtout accès-connaissance pour que les académiciens et académiciennes maîtrisent le sujet et qu'ils puissent répondre à des potentielles questions lors de la présentation de cette conférence ou à la fin. Et le deuxième week-end, c'est vraiment être à l'aise en public. Donc là, on va faire des exercices un peu théâtraux, des exercices de prise de parole. Comment justement être un peu moins stressé face à un public ? Qu'est-ce qu'on peut mettre en place ? Donc vraiment, le week-end 2, c'est plus axé sur la forme plutôt que sur le fond, qui est le week-end 1.

  • #1

    Et une fois qu'on s'est un petit peu présenté, qu'on a les connaissances, moi je me suis rendu compte d'un truc, c'est que quand on creuse ces sujets, en fait c'est un sujet quand même qui est assez complexe, multivarié, et des fois quand on est face à un auditoire ou qu'on discute avec quelqu'un, en fait des fois c'est difficile de prendre en compte toute cette complexité pour donner des réponses un peu simples, et des fois des gens donnent des arguments un petit peu... fallacieux ou je sais pas par exemple ça va être oui mais toi tu me dis ça mais regarde tu as bien une voiture et en fait là je vois que c'est le week-end 3 à argumenter ce genre de choses là comment on arrive à se pallier de ces contraintes.

  • #2

    Justement ce week-end 3 effectivement on va aborder tout un tas de thématiques notamment sur le fait de sensibiliser mais cette fois ci pas grâce à la conférence mais de manière générale dans toute notre vie les discussions qu'on peut avoir avec avec les autres Et donc là, on va donner un peu des clés pour identifier tout ce qui va être piège de langage, langue de bois, argument fallacieux. Ne pas tomber dedans et arriver à argumenter pour faire en sorte que notre français, etc. soit aussi entendu. Et on essaie de faire en sorte que ce soit compris. Pourquoi est-ce qu'on essaie de réduire notre impact sur le climat ? Effectivement, personne n'est parfait. Et ça, c'est un fait. Mais ensuite, on a tous et toutes cette même... Comment dire, envie d'essayer de faire en sorte que ça aille dans le bon sens et qu'on réduise chacun et chacune notre impact environnemental.

  • #1

    Tu as des petits exemples de comment on argumente, par exemple, dans un débat ? J'imagine que tes formateurs, c'est des exemples que tu donnes à tes élèves, si je puis dire.

  • #2

    Alors ça, pour le coup, on a fait un atelier spécifique lors du week-end 3, qui était hyper intéressant, où c'était un petit jeu théâtral. En fait, on avait une scénette. avec un texte qui était déjà rédigé, et du coup on jouait cette scène devant les académiciens et académiciennes, et ensuite ça partait, donc il y avait une fin, typiquement il y avait deux sujets de scénettes, il y en avait un sur la consommation de viande, le fait de devenir végétarien ou non, et la deuxième sur plutôt un séminaire au travail, qui était organisé en prenant l'avion. Et donc ces deux scénettes en fait on les jouait, et au bout d'un moment on passait en mode improvisation, et on essayait de voir avec une personne qui est un peu plus en réactance, qui est un peu plus frileux, et on se dit que... sur ces thématiques environnementales, comment est-ce qu'on fait pour pouvoir trouver des arguments ? Et donc là, le but, c'est qu'il y avait des académiciens et académiciennes qui venaient nous remplacer, remplacer nos rôles sur scène et qui venaient rejouer la scène en apportant des idées, des connaissances et puis une manière d'apporter le discours pour que ça aille dans leur sens.

  • #1

    Oui, peut-être que le discours s'adapte un peu en fonction d'à qui il parle et que toutes les personnalités ne vont pas utiliser les mêmes registres. J'imagine qu'il y a des gens qui vont être plus dans, pas forcément l'agressivité, mais qui vont... Aller sur des convictions fortes, d'autres qui préfèrent argumenter calmement.

  • #2

    Justement, le rôle de cet exercice, c'était vraiment voir tout un tas de profils différents avec des rôles que nous on jouait. Et donc, voir comment est-ce qu'on peut être amené à réagir en fonction de la typologie des personnes à qui on s'adresse.

  • #1

    Donc, je récapitule. Week-end 1, tout comprendre. Donc là, on nous donne les connaissances et on nous décrit un peu la complexité des problématiques climatiques. Ensuite, on apprend, nous, à devenir conférencier, donc à exposer ces faits et à nous-mêmes décrire le système de problématiques. Enfin, quand on a des questions, on sait argumenter. recevoir les contre-arguments qu'on nous donne, prendre du recul, critiquer et proposer des contre-arguments. Et enfin, le dernier week-end, c'est transformer la société. Ça, ça veut dire quoi ? C'est comment, après, on se sert de nos connaissances et de notre pouvoir de... de persuasion pour essayer de faire du mouvement à plus grande échelle ?

  • #2

    Oui, c'est ça. En fait, on essaye de vraiment comprendre quels sont les enjeux, aussi les freins à cette transition environnementale au niveau de l'État. Donc là, typiquement, l'année dernière, on avait fait une simulation d'un vote dans une assemblée nationale. Du coup, c'était un espèce de jeu de rôle aussi hyper intéressant pour voir tous les freins, tous les rouages qui se mettent en place lorsqu'il y a une décision qui est prise au niveau légal. C'était super intéressant. Après, on va parler aussi de notre engagement, savoir comment est-ce qu'on le vit. Des fois, ce n'est pas forcément évident. Il y a tout un des cercles de parole pour pouvoir s'exprimer sur ces thématiques-là. Et puis, tout un tas d'autres connaissances sur l'organisation de la découverte des autres projets d'avenir climatique. Puisque nous, quand on entre par la porte Académie, on va être assez focalisés sur présenter la conférence. Essayer de sensibiliser des personnes avec cette conférence-là. Mais en fait, on ne va pas voir tous les autres projets qui existent au sein de l'Académie. Et donc, justement, le Weekend 4 permet de présenter ces projets-là. Et enfin, on va avoir aussi tout un tas d'exercices ou en tout cas d'ateliers à la carte qui peuvent être hyper intéressants. Notamment, moi, l'année dernière, j'avais participé à la fresque des résistances, qui parlait des oppressions systémiques, donc là, un peu plus le côté social.

  • #0

    qui est traité aussi au sein d'Avenir Climatique.

  • #1

    Donc c'est une formation qui a l'air quand même assez dense. Après, je vous ai vu un des week-ends, ça a l'air quand même plutôt bonne ambiance, etc. Mais est-ce que là, tu peux nous expliquer, pour qu'on se rende compte, est-ce qu'il y a des choses à apprendre par cœur ? Là, c'est aussi de l'entraînement, se mettre dans des situations un peu inconfortables, finalement, d'apprendre à régumenter, d'animer une conférence en public. Qu'est-ce que tu as à mettre un peu en face de ça pour motiver les gens et pour leur montrer que c'est plus quelque chose qui peut être motivant qu'effrayant de se former ?

  • #0

    Alors effectivement, en plus de nos quatre week-ends de formation, on a un programme qui est extrêmement chargé. Donc à la base, la formation à la conférence, c'était une seule journée. Et maintenant, avec l'académie complète, on a quatre week-ends de formation pour apprendre à présenter cette conférence. Donc on a un programme qui est extrêmement chargé. Et donc le but c'est de ne pas faire peur aux personnes qui nous rejoignent, et donc les encourager au maximum à nous rejoindre. Et pour ça en fait on a un cadre de bienveillance, un cadre d'écoute, un sentiment d'avoir un peu une bulle d'air quand on rejoint l'académie, d'avoir des personnes qui sont aussi en phase avec nos valeurs. Et ça va aussi avec la création de liens assez forts entre les participants, participantes, avec les coachs aussi, donc les personnes qui vont former à ces sessions-là, notamment avec... Typiquement, on se retrouve tous les samedis soirs avec tout le monde, donc les coachs, les académiciens, académiciennes, pour passer une soirée ensemble dans un bar, pour échanger sur toutes ces thématiques qui sont hyper riches et sur lesquelles on n'aurait pas forcément eu le temps de revenir pendant la journée. Et puis pour créer du lien aussi. C'est une des valeurs d'Avenir Climatique, c'est essayer d'imaginer une société qui soit à la fois désirable et avec du lien social fort entre les personnes.

  • #1

    Oui, avec des gens qui viennent peut-être de différents parcours, qui ont différentes expériences et domaines de compétences par rapport à ce que vous leur apprenez. C'est vrai que d'un regard extérieur, j'étais venu un soir au-delà de la transition où vous étiez en after-work, on peut dire. Et c'est vrai que les gens rebondissaient vachement sur la formation du jour. Ça faisait beaucoup d'émulation intellectuelle. Et chacun recommandait. Et c'est peut-être là aussi, en fait, que... Ça, ça fait partie de la formation, d'échanger, d'arriver à approfondir intellectuellement les différents sujets.

  • #0

    Oui, c'est des moments qui sont hyper riches et à la fois aussi assez intenses émotionnellement et intellectuellement. Ce qui fait qu'à la fin de cette formation, le dimanche soir, on en ressort, on est complètement rôtis. On a dépensé énormément d'énergie pour animer tout ça. Mais c'est toujours hyper intéressant de discuter avec tout le monde. De prendre vraiment le temps de discuter avec chaque académicien, académicienne, pendant ces temps un peu off, qui sont plus axés sur la convivialité. Et ouais, c'est des moments qui sont vraiment chouettes.

  • #1

    Attention parce que rôti, là où j'ai fait mon école, ça veut dire bourré, hein ? Ah,

  • #0

    bon, pas rôti alors, mais cuit.

  • #1

    Donc toi là si tu devais faire un retour sur la formation déjà ça t'avait plus j'imagine de te faire former ?

  • #0

    Ouais moi j'avais adoré et puis surtout en plus on s'en rend pas forcément compte mais quand on vient à l'académie et qu'on fait ces quatre week-ends là en tant qu'académicien, académicienne en fait on n'a rien besoin d'organiser, on a juste besoin de bloquer ces week-ends là et puis on arrive un peu en touriste et on découvre la formation qui est hyper chouette.

  • #1

    par contre quand on est coach là pour le coup il y a plus de travail derrière il y a toute l'organisation donc là ça demande plus de temps et plus d'organisation mais c'est pas obligatoire ceux qui ne se sentent pas de faire coach ou que ça ne motive pas ils peuvent juste se faire former et donc j'ai une avant-dernière question c'est comment en fait tu penses qu'on peut insister des gens qui n'ont pas envie de se former à se former parce que là j'ai l'impression que vous êtes quand même un groupe de personnes qui du moins s'intéressent au sujet

  • #0

    C'est une vraie question, on s'est déjà posé la question, il n'y a pas vraiment de réponse pour ça. Il faudrait qu'en fait sur la communication qu'on fait, typiquement pour attirer les nouveaux participants et participantes, qu'on axe nos axes de communication sur des gens qu'on n'a pas l'habitude de toucher, parce que c'est vrai que le public qu'on a actuellement, ça reste quand même des étudiants plutôt aisés qui font des études supérieures. qui vont avoir des connaissances plus ou moins poussées, mais quand même pas mal de connaissances sur les enjeux énergie-climat, typiquement. Et donc, on essaye d'augmenter cette diversité-là, parce que justement la formation est ouverte à tout le monde, mais dans la pratique, on a un petit peu de mal à le faire. On a un petit peu de mal à avoir un public diversifié. Et donc, c'est un vrai sujet et on y réfléchit.

  • #1

    Mais par contre, les différentes personnes que vous avez formées peuvent après animer des conférences sur le sujet, je ne sais pas, dans leur entreprise, dans leur entourage. C'est un peu l'objectif. Donc peut-être que par ce biais-là, il y a plus une diffusion en cascade des connaissances.

  • #0

    Oui, tout à fait. Effectivement, cette conférence peut être animée n'importe où, soit dans le cadre familial ou avec les amis. Il y a des copains qui ont fait ça pour animer leur première conférence, pour que ce soit peut-être un petit peu moins impressionnant. Ensuite, dans le cadre du travail, c'est aussi faisable, et dans le cadre un peu plus public, des associations, ou alors en école, etc. Mais en fait, on retrouve un peu cette problématique où les gens vont animer cette conférence-là à un public qu'ils connaissent à peu près, donc des amis proches, des collègues, et donc on reste dans ce cercle de personnes un peu favorisées, avec un bagage en termes de connaissances qui est déjà assez important.

  • #1

    Très bien, une petite dernière question est-ce que tu penses qu'à l'avenir on pourra revoir toi ou des membres de l'assaut au micro dans les prochains épisodes pour nous former un peu bon bien sûr ce sera beaucoup plus succinct et pas pareil qu'avec les supports visuels que vous avez en conférence mais est-ce que c'est envisageable tu penses ?

  • #0

    Oui, pourquoi pas,

  • #1

    ça serait avec plaisir Bon ben merci beaucoup Titouan Merci à toi. Et bravo à tous les avenirs climaticiens. Je ne sais pas si c'est comme ça qu'on dit.

  • #0

    Non, on dit les bénévoles ou les membres d'Avenir Climatique.

  • #1

    Merci à tous les bénévoles d'Avenir Climatique. Merci à vous aussi, chères auditrices et chers auditeurs, pour votre écoute. Merci également à l'équipe de Virage et de Campus FM, à l'Université de Toulouse et au Conseil Régional d'Occitanie. Si vous voulez en savoir plus sur Avenir Climatique, rejoindre l'association ou participer à la formation, rendez-vous sur le site internet avenirclimatique.org. D'ici là, la semaine prochaine à la même heure, 17h, vous retrouverez notre émission et Mathias autour d'un épisode avec une question sujette à controverse. Est-ce qu'on peut transformer le capitalisme de l'intérieur ? Ceci sera avec l'orbolier de Climate Dividends. En attendant, vous pouvez nous suivre sur nos réseaux sociaux ainsi qu'écouter le replay sur vos plateformes de podcast favorites. Et vous pouvez également nous envoyer vos retours et suggestions sur notre boîte mail. virage-campusfm attaché arrobase mail.com quant à moi je vous dis à dans un mois à bientôt sur CampusFM

  • #2

    Sous

Description

« Connais ton ennemi et connais-toi toi-même » conseillait Sun Tzu. Après tout, la première chose à faire pour affronter les problématiques environnementales et climatiques n’est-elle pas de les identifier comme telles et de les comprendre ? C’est une réflexion que certains se sont probablement déjà fait. Et, si l’on déplore des fois que le système scolaire ou les médias n’en font pas assez pour diffuser des informations fiables et les connaissances sur ces problématiques, il existe des gens qui se sont demandé comment ils pourraient à leur échelle et de manière efficace contribuer à cet effort. Dans cet épisode, Titouan présente à Théo, l’association « Avenir Climatique » dont il fait partie, et qui se donne justement pour mission de former et sensibiliser à ces enjeux. Avec lui, il sera question plus en détail de « l’ACademy », un des projets de l’association qui a pour objectif de former durant 4 week-ends de nombreux volontaires. 


Virages, c'est tous les mardis 17h sur CampusFM  94Hz et le site internet de CampusFM !    


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • #0

    Virage, les chemins de la transition, saison 2. Des regards, des visions, des chemins pour un monde plus souhaitable demain. Différents formats, portraits, reportages, différents sujets, justice sociale, transition écologique, alimentation, féminisme, inclusion. On n'a plus le temps de ne pas y croire. Réveillons-nous. Une série originale proposée par Campus FM, tous les mardis à 17h.

  • #1

    Bonjour à toutes et à tous, merci d'écouter la série Virage, les chemins de la transition sur Campus FM, comme tous les mardis à 17h. Au micro Théo, membre de l'équipe, avec Pauline, Mathias et Margot. Margot qui la semaine dernière recevait Kira Gay, paysanne restauratrice, pour parler de son métier. Cet épisode est en temps à retrouver, comme tous les autres de la série, sur vos plateformes d'écoute favorites. C'est pour moi un plaisir de vous retrouver aujourd'hui pour un épisode inédit que je vous garantis très intéressant sur l'association Avenir Climatique. Bon, je vais commencer avec une petite citation martiale pompeuse en guise d'amorce. Sun Tzu disait dans son livre L'art de la guerre Connais ton ennemi et connais-toi toi-même blablabla Si tu ignores à la fois ton ennemi et toi-même, tu ne compteras tes combats que par des défaites. Vous me voyez venir. Après tout, la première chose à faire pour affronter les problématiques environnementales et climatiques, n'est-ce pas de les identifier comme telles et de bien les comprendre. Bon, en tout cas, c'est une réflexion que certains se sont probablement déjà faits. Et si l'on déplore des fois que le système scolaire ou les médias n'en font pas assez pour diffuser des informations, des informations fiables et des connaissances sur ces problématiques, il existe des gens qui se sont demandé comment ils pourraient à leur échelle et de manière efficace contribuer à cet effort de sensibilisation. Des gens comme Alexandra, Camille, Lara Maela, Titouan, qui sont membres de l'association Avenir Climatique, dont nous allons donc parler aujourd'hui. Camille et Alex sont des amis de l'école qui sont en cours de formation avec Avenir Climatique. Lara Maëlla et Titoan ont été formés auparavant et sont désormais eux-mêmes formatrices et formateurs. Lara Maëlla n'étant pas disponible aujourd'hui, mais ce n'est que partie remise, c'est Titoan que j'accueille aujourd'hui. Bonjour Titoan.

  • #2

    Bonjour Théo.

  • #1

    Je vais te poser la même question qu'à tous mes invités. Titouan, qui es-tu ? D'où viens-tu ? Quel est ton parcours ? Quels sont tes virages, tes grands capes dans la vie ?

  • #2

    Alors pour me présenter succinctement, moi je m'appelle Titouan Carneis. Maintenant je suis ingénieur de formation. Je travaille dans une boîte qui fait du bilan carbone actuellement. Et donc pour en arriver là, j'ai eu un parcours qui peut être assez classique en école d'ingénieur. Donc j'ai fait une prépa, une école d'ingénieur à Toulouse, l'ENSET en centre-ville. Et donc j'ai eu un parcours en électronique. Et après deux ans en école d'ingénieur, je me suis rendu compte que finalement, ce parcours-là ne m'intéressait pas. Je ne voulais pas forcément avoir un métier qui allait être en rapport avec l'électronique directement. Et donc, j'ai décidé de faire ma dernière année d'école d'ingénieur dans une formation un peu plus générale, spécialisée dans l'environnement. Et donc, je suis allé dans une formation de Toulouse INP, un master spécialisé éco-ingénierie. Et donc j'ai pu faire une formation qui vraiment me plaisait beaucoup plus sur les enjeux environnementaux. Et donc c'est là où j'ai rencontré notamment des personnes hyper intéressantes et où j'ai rencontré des contacts qui m'ont pu permettre d'avoir mon stage de fin d'année d'études d'ingénieur et donc enjeuner sur mon futur travail dans le bilan carbone.

  • #1

    Et cette prise de conscience là où tu t'es dit peut-être que la filière électronique ça ne me correspond pas, c'est venu au cours de tes études, est-ce que c'est venu... par ce que tu as vu en cours dans tes études, par les rencontres que tu as eues, des lectures ou des prises de conscience un peu parallèles, ou des réflexions que tu avais depuis longtemps.

  • #2

    Alors dans mes études, on n'a pas vraiment abordé ces thématiques environnementales et c'est pour ça que j'ai un peu décidé de me réorienter. J'ai pris conscience de ces thématiques, de ces enjeux énergie-climat au fur et à mesure de mon parcours, et notamment surtout quand je suis arrivé en école d'ingé, où j'avais un peu plus de temps. Donc pour ça en fait, j'ai regardé, je me suis renseigné pas mal de moi-même sur le web, il y a énormément de supports sur YouTube, des vidéos. Notamment j'ai découvert un peu ces grandes thématiques-là avec des conférences de Jean Covici, d'Arthur Keller. de Pablo Serving, d'Aurélien Barraud, donc tout un tas d'experts un peu dans ce domaine-là qui m'ont donné envie de m'y intéresser un peu plus. Et après j'ai creusé le sujet, je me suis intéressé un peu plus en détail à tout ce qui se faisait dans mon école d'ingénieur. d'un asso engagé qui traitait de ces thématiques-là, mais malheureusement on ne les voyait pas en cours. Et donc après c'est comme ça que j'ai pris un peu connaissance de toutes ces thématiques, et après avec mon master ça a renforcé ce lien-là et mes connaissances sur le sujet.

  • #1

    Donc ce n'était pas juste que tu étais sensible aux problématiques, tu t'es dit j'aimerais m'engager via une association dans ton école ?

  • #2

    Une association qui s'appelle l'ingénieur engagé N7, qui fait partie de l'asso au niveau national.

  • #1

    Et vous faites quel genre d'action ? D'événements dans cet assaut ?

  • #2

    Là, c'était déjà pas mal de sensibilisation au niveau des personnes de l'école. Il y avait quelques actions qui étaient un peu plus concrètes. Notamment, il y a pas mal de gens qui ont travaillé sur la modification des parcours d'enseignement au niveau de l'école pour intégrer ces enjeux environnementaux. Et puis après, oui, pas mal de sensibilisation.

  • #1

    C'était une réflexion à l'échelle de l'école avec un bilan carbone où on vous regardait un peu les leviers pour...

  • #2

    Oui, tout à fait.

  • #1

    Et donc cet engagement-là, est-ce que c'est la première porte d'entrée qui t'a amené à t'engager dans une association comme Avenir Climatique dans laquelle tu es ? Est-ce que c'est des événements un petit peu liés ?

  • #2

    Justement, dans cette association-là, il y en a qui faisaient partie de l'asso Avenir Climatique. Et ensuite, dans mon master, j'ai continué à rencontrer des personnes autour de moi, un peu dans mon entourage, qui avaient des rôles dans l'association Avenir Climatique, qui étaient vraiment au sein de l'asso et qui faisaient pas mal de choses qui m'intéressaient. Et donc moi j'ai pris conscience de ça, je l'ai gardé dans le coin de la tête et je me suis dit, une fois que j'ai fini mon année de master, je me suis dit là je vais avoir un peu plus de temps. Du coup je fais la formation, du coup on l'a fait à deux avec ma compagne, avec Lara Maela. Et donc on a été au sein de l'association formée, on en parlera tout à l'heure, dans une partie qui s'appelle l'académie. Et du coup on est à nos tours maintenant formateurs pour cette année.

  • #1

    D'accord, et juste pour revenir sur ta spécialisation, ça t'a donné un peu des billes pour travailler dans le métier que tu fais sur les bilans carbone, ou même dans l'association sur la sensibilisation aux enjeux ?

  • #2

    Oui tout à fait, dans le master spécialisé que j'ai fait, qui est commun à toutes les écoles de Toulouse INP, on a une grosse brique sur vraiment monter en compétence sur tout un tas de connaissances des enjeux environnementaux. pas que les émissions de gaz à effet de serre, le climat et l'énergie, mais aussi la biodiversité, les enjeux sur les ressources en eau, sur les minéraux, les métaux, etc. Donc ça m'a donné vraiment un socle de connaissances qui était assez intéressant et nécessaire pour tout le reste. Donc j'apprécie, oui.

  • #1

    Donc là, tu finis tes études, tu arrives dans la vie professionnelle et tu décides de t'engager plus en profondeur dans cette association. Donc est-ce que tu peux la présenter, cette association ? C'est donc pas une association étudiante, c'est une association, je ne sais pas qui est, locale, nationale ?

  • #2

    C'est plutôt une association nationale. À la base, c'est une association qui est née à Paris, du coup Avenir Climatique. D'ailleurs, un des cofondateurs, c'était Jean Covici lui-même. Maintenant, ça s'est un peu détaché, enfin ça s'est totalement détaché de Jean Covici. Mais le but de l'asso, c'était vraiment de contribuer à faire des enjeux énergie-climat la priorité au niveau national. Et donc, notamment, c'était surtout tourné de base sur l'enseignement supérieur.

  • #1

    Juste, Jean Covici, c'est un ingénieur, c'est ça ?

  • #2

    Effectivement, c'est vrai que je ne pense pas le présenter maintenant, mais... Donc Jean Covici, il a tout un tas de casquettes, notamment c'est lui qui est à la base un des créateurs de la méthodologie bilan carbone. C'est un ingénieur polytechnicien qui s'intéresse à toutes ces thématiques environnementales et surtout au changement climatique et qui fait de la vulgarisation, pas mal de vulgarisation des conférences sur le sujet.

  • #1

    Merci pour les auditeurs. Donc c'était ça, 2007 tu m'as dit ?

  • #2

    En 2007 la création de l'asso.

  • #1

    Et après comment ça s'est passé la poursuite, l'évolution ?

  • #2

    Alors l'association a commencé à faire une grande consultation au niveau des étudiants en France. Donc il y a 14 000 étudiants qui ont répondu à un questionnaire pour savoir quelles étaient leurs connaissances des sujets environnementaux. Et ensuite, grâce à cette connaissance-là, le but de l'association, c'était d'apporter des nouvelles connaissances et de fortifier ces connaissances-là auprès de l'auditoire en école supérieure. Et donc, il y a eu en 2019 le premier projet de l'assaut, c'est le PCC, donc le projet Carbon Campus. Le but, c'était de former des étudiants au sein des écoles d'ingénieurs, au sein des écoles du supérieur, à réaliser leur bilan carbone en interne, donc au sein de leur école. Et donc, ça a pas mal marché, c'est un des projets phares qu'a lancé l'assaut. Et ensuite, la direction de l'ASSO a pas mal évolué, au niveau notamment de plus en plus sur la sensibilisation, via des projets, notamment en 2012, il y a eu la première TBC. TBC, c'est un jargon qu'on utilise, c'est un acronyme qui veut dire The Big Conf. C'est la conférence qu'on va présenter pour faire de la sensibilisation sur les enjeux énergie-climat. Donc c'est hyper pratique parce que c'est une conférence qui peut être présentée à... À la fois un petit public restreint, comme une dizaine de personnes, ou alors en amphi face à 200-300 personnes. Donc ça permet de faire de la sensibilisation. Et le but de cette première TBC, c'était de préparer des étudiants à former, avec un jour de formation, à animer une conférence d'eux-mêmes sur les enjeux énergie-climat.

  • #1

    C'est une formation dont le contenu a été créé par l'association ?

  • #2

    Oui, c'est ça. Oui, tout à fait. Ensuite, il y a tout un tas de projets qui ont eu lieu, notamment en 2013, il y a eu les premières causeries qui sont arrivées. Les causeries, c'est des espèces de petits exposés qui sont organisés par Avenir Climatique. N'importe qui peut venir assister à cet exposé-là. Ce sont des experts d'un sujet en particulier qui veulent partager leurs connaissances à leur auditoire et qui organisent ça de manière libre, bénévole et gratuite dans les villes. Donc encore un sujet de sensibilisation assez intéressant pour partage des connaissances. Et donc ça, quand je parle du fondement de l'assaut, tout ça se passait à Paris. Et ensuite, il y a eu un peu une ouverture sur le reste de la France, avec en 2014 l'apparition des premières branches locales d'Avenir Climatique. Donc notamment la première était à Lyon, Lyon-Grenoble, et ensuite il y en a eu plusieurs d'autres à Bordeaux, à Toulouse, notamment. Donc moi je fais partie de celle de Toulouse. Voilà, donc le centre de l'assaut, et l'assaut est né à Paris, mais ensuite ça s'est répandu un peu partout en France. Et voilà, et donc pour continuer sur les projets phares d'Avenir Climatique, il y a eu ensuite en 2015 la création de l'UEDAC, donc ça c'est l'Université d'été décontractée d'Avenir Climatique. Et le but de cette université d'été, c'est de se retrouver dans un lieu qui est hyper chouette, donc dans la nature la plupart du temps, où on va alterner des moments divertissants, des ateliers de formation et des temps de travail pour parler de l'avenir de l'ASSO, notamment de la gouvernance, des projets qui vont être abordés pendant l'année prochaine. Et donc ça se fait en été. Typiquement, moi j'ai pu participer à l'université d'été de l'année dernière, en 2023.

  • #1

    D'accord, et si il y a des antennes locales d'Avenir Climatique, et là tu as beaucoup utilisé le mot formation, est-ce qu'on peut dire que dans ces antennes aussi, les missions principales, c'est des missions de sensibilisation et de diffusion ? Ou est-ce que vous formez aussi, je ne sais pas, la mise en action à des actions plus concrètes sur la lutte contre les problématiques environnementales et climatiques ?

  • #2

    Alors l'association reste quand même très orientée sensibilisation. Donc il y a tout un tas de supports de sensibilisation qui existent, tout un tas de projets qui sont en rapport au niveau de l'ASSO avec la sensibilisation. Et notamment du coup c'est le premier projet phare, qui est maintenant le projet phare d'Avenir Climatique, qui a été lancé en 2016, c'est la première académie, Académie du Climat. Et donc le but de l'académie c'était, au niveau de chaque antenne locale d'Avenir Climatique, de faire monter en compétence n'importe qui, donc n'importe quel public qui voulait y participer. plutôt portait du coup étudiants, écoles d'ingénieurs, mais justement on essaie de s'ouvrir à n'importe quel public, donc de les faire monter en compétence sur les enjeux énergie-climat, et de à la fois sensibiliser le plus de monde, à la fois apprendre à sensibiliser, et aussi d'animer à la fin, c'est le but final, une conférence sur les enjeux énergie-climat.

  • #1

    D'accord, on va rentrer plus en détail dans le fonctionnement de l'académie, et la formation que tu as suivie, et que tu fais suivre à d'autres personnes. Je te propose en attendant une petite coupure musicale, si tu es d'accord.

  • #2

    Ah super, parfait.

  • #1

    Vous êtes toujours sur Campus FM, vous écoutez la série Virage, les chemins de la transition. Je suis en compagnie de Titoin pour parler de l'association Avenir Climatique. Petite part très amusante, ce sont les invités qui choisissent en général les coupures musicales. Nous venons d'écouter The World Come de Freddy Cat Stahl, choisi par Titoin. Et je ne peux pas m'empêcher de me rémémorer que mon dernier invité avait choisi Un Monde Nouveau de Fusha Tarton. Bon, je ne suis pas une flèche en anglais, mais il faut croire que nos invités s'attendent à voir notre monde changer. en bien, espérons-le. Pour y contribuer, Titouan, tu as donc participé à la formation de l'Académie d'Avenir Climatique, que tu dispenses désormais. Est-ce que tu peux rentrer un peu plus dans le détail de l'Académie, savoir comment ça se passe concrètement, comment vous formez, comment vous êtes formés par les adhérents ? L'association, c'est des coachs spécifiques, c'est ça ?

  • #2

    C'est ça. En fait, vraiment, il faut voir que l'association, une des valeurs prenées par l'asso, c'est l'autogestion. Et donc, c'est vraiment, ça fonctionne en termes de bénévolat. Donc, c'est des gens qui vont avoir été formés, qui vont ensuite s'engager pour former à leur tour d'autres personnes. Et donc, moi, j'ai eu la chance de faire cette formation, du coup, maintenant, il y a deux ans. J'ai été formé, du coup, à animer, puisque c'est le but de l'académie, une conférence sur les enjeux énergie-climat. Et donc j'ai proposé cette conférence, notamment dans mon école d'ingénieur à l'ENSET, devant un vaste public qui était en première année d'école d'ingénieur. Et du coup, le but de l'assaut, une fois qu'on a bien intégré toutes ces notions lors de notre formation qui est composée de quatre week-ends au sein de l'année, on a la possibilité, si on le veut, d'être un peu plus présente au sein de l'assaut en devenant à nous-mêmes, à notre tour, fournateurs. Et donc là, on va pouvoir organiser, participer à l'organisation de ces quatre prochains week-ends pour les futurs académiciens et académiciennes qui vont participer l'année prochaine.

  • #1

    Donc là, concrètement, moi, je m'appelle Camille ou Alex ou Théo. Là, j'aimerais me faire former. Je fais quoi ? Je vais sur le site Internet. Je vous contacte.

  • #2

    Oui, tout à fait.

  • #1

    Et là, ça se passe comment après pour moi ? Comment ? C'est combien ? C'est des cours ? C'est beaucoup de jours de formation ? Est-ce que c'est facile à comprendre ?

  • #2

    Alors justement, le but c'est que ce soit ouvert à tout public, donc on essaie de pouvoir prendre tout le monde, et pour ça les supports sont adaptés pour monter en compétence sur les enjeux, même si on n'y connaît rien de base. Pour rejoindre l'ASSO, il y a le site internet Avenir Climatique, sur lequel il y a une rubrique qui s'appelle l'Académie, et donc là on a juste à se rendre sur la rubrique, et on peut se préinscrire pour l'année prochaine, pour pouvoir suivre la formation sur l'année prochaine, et donc cette formation comporte 4 week-ends, donc c'est quand même... Un investissement côté personnel, quatre week-ends qu'on va dédier du coup à du bénévolat justement pour monter en compétence sur ces sujets-là. Et donc sur ces quatre week-ends, on va à la fois apprendre à monter en compétence sur les sujets, ensuite apprendre à comment faire en sorte de devenir conférencier et à s'exprimer en public. Ça c'est plutôt pour le deuxième week-end. Le troisième week-end, on va parler de logique argumentative, de comment argumenter, de développer son esprit critique, d'identifier des arguments fallacieux, des biais cognitifs. Et enfin, le dernier week-end, c'est la particularité par rapport aux trois autres. Les trois autres se situent à Toulouse, dans la branche locale dans laquelle on est. Par contre, le quatrième week-end, on se retrouve avec toutes les promos à Paris pour faire un week-end commun. Donc là, typiquement, cette année, on va être 200 à se retrouver à Paris au niveau des participants et participantes, plus les coachs du coup, donc à peu près 250. Et le but du quatrième week-end, c'est vraiment de parler de manière globale sur notre engagement, sur comment transformer la société de manière générale.

  • #1

    Et... Là, sur les thèmes de l'association, j'ai remarqué qu'il s'appelle Avenir Climatique, c'est-à-dire que vous abordez préférentiellement les enjeux climatiques et un peu moins peut-être les problématiques environnementales. C'est un choix ou c'est juste dans le nom ?

  • #2

    C'est un choix qui a été fait. En tout cas, pour la partie académie, on reste focalisé, et notamment comme l'académie est bâtie sur la conf, donc The Big Conf, qu'on va présenter à un public, on a fait le choix de rester focalisé sur l'aspect changement climatique, émissions de gaz à effet de serre. et comprendre comment tout ça fonctionne. Pourquoi ? Parce qu'on considère que c'est la porte d'entrée la plus facile pour s'intéresser aux thématiques environnementales. C'est des sujets qui commencent à parler de plus en plus, à de plus en plus de personnes. Donc on s'est dit, on va essayer de se focaliser là-dessus et de ne pas essayer de s'étendre sur les autres thématiques environnementales qui seront bien sûr des sujets à aborder et à creuser une fois qu'on s'intéresse au climat. On voit que derrière cette porte du climat, il y a énormément de choses derrière.

  • #1

    D'accord. Et là, quand tu dis devenir conférencier, c'est ça, parce que je suppose, je me mets à la place de quelqu'un qui se fait former. Donc là, si les coachs arrivent à vulgariser correctement, c'est facile, on va dire, de comprendre. les enjeux et les différents tenants et aboutissants du sujet. Mais là, devenir conférencier, j'ai l'impression que c'est plus compliqué. Vous faites des ateliers, comment ça se passe ?

  • #2

    Justement, c'est un petit peu le but du week-end 2, puisque nous, en fait, vraiment le but global de l'académie, d'une session sur une année de l'académie, c'est que les participants, participantes, donc académiciens, académiciennes, arrivent à présenter cette conférence-là et puis puissent faire des retours aussi aux autres. Donc nous, on le préconise de le faire entre le week-end 2 et le week-end 3. Et donc, dans le week-end 2, le week-end 1, c'est surtout accès-connaissance pour que les académiciens et académiciennes maîtrisent le sujet et qu'ils puissent répondre à des potentielles questions lors de la présentation de cette conférence ou à la fin. Et le deuxième week-end, c'est vraiment être à l'aise en public. Donc là, on va faire des exercices un peu théâtraux, des exercices de prise de parole. Comment justement être un peu moins stressé face à un public ? Qu'est-ce qu'on peut mettre en place ? Donc vraiment, le week-end 2, c'est plus axé sur la forme plutôt que sur le fond, qui est le week-end 1.

  • #1

    Et une fois qu'on s'est un petit peu présenté, qu'on a les connaissances, moi je me suis rendu compte d'un truc, c'est que quand on creuse ces sujets, en fait c'est un sujet quand même qui est assez complexe, multivarié, et des fois quand on est face à un auditoire ou qu'on discute avec quelqu'un, en fait des fois c'est difficile de prendre en compte toute cette complexité pour donner des réponses un peu simples, et des fois des gens donnent des arguments un petit peu... fallacieux ou je sais pas par exemple ça va être oui mais toi tu me dis ça mais regarde tu as bien une voiture et en fait là je vois que c'est le week-end 3 à argumenter ce genre de choses là comment on arrive à se pallier de ces contraintes.

  • #2

    Justement ce week-end 3 effectivement on va aborder tout un tas de thématiques notamment sur le fait de sensibiliser mais cette fois ci pas grâce à la conférence mais de manière générale dans toute notre vie les discussions qu'on peut avoir avec avec les autres Et donc là, on va donner un peu des clés pour identifier tout ce qui va être piège de langage, langue de bois, argument fallacieux. Ne pas tomber dedans et arriver à argumenter pour faire en sorte que notre français, etc. soit aussi entendu. Et on essaie de faire en sorte que ce soit compris. Pourquoi est-ce qu'on essaie de réduire notre impact sur le climat ? Effectivement, personne n'est parfait. Et ça, c'est un fait. Mais ensuite, on a tous et toutes cette même... Comment dire, envie d'essayer de faire en sorte que ça aille dans le bon sens et qu'on réduise chacun et chacune notre impact environnemental.

  • #1

    Tu as des petits exemples de comment on argumente, par exemple, dans un débat ? J'imagine que tes formateurs, c'est des exemples que tu donnes à tes élèves, si je puis dire.

  • #2

    Alors ça, pour le coup, on a fait un atelier spécifique lors du week-end 3, qui était hyper intéressant, où c'était un petit jeu théâtral. En fait, on avait une scénette. avec un texte qui était déjà rédigé, et du coup on jouait cette scène devant les académiciens et académiciennes, et ensuite ça partait, donc il y avait une fin, typiquement il y avait deux sujets de scénettes, il y en avait un sur la consommation de viande, le fait de devenir végétarien ou non, et la deuxième sur plutôt un séminaire au travail, qui était organisé en prenant l'avion. Et donc ces deux scénettes en fait on les jouait, et au bout d'un moment on passait en mode improvisation, et on essayait de voir avec une personne qui est un peu plus en réactance, qui est un peu plus frileux, et on se dit que... sur ces thématiques environnementales, comment est-ce qu'on fait pour pouvoir trouver des arguments ? Et donc là, le but, c'est qu'il y avait des académiciens et académiciennes qui venaient nous remplacer, remplacer nos rôles sur scène et qui venaient rejouer la scène en apportant des idées, des connaissances et puis une manière d'apporter le discours pour que ça aille dans leur sens.

  • #1

    Oui, peut-être que le discours s'adapte un peu en fonction d'à qui il parle et que toutes les personnalités ne vont pas utiliser les mêmes registres. J'imagine qu'il y a des gens qui vont être plus dans, pas forcément l'agressivité, mais qui vont... Aller sur des convictions fortes, d'autres qui préfèrent argumenter calmement.

  • #2

    Justement, le rôle de cet exercice, c'était vraiment voir tout un tas de profils différents avec des rôles que nous on jouait. Et donc, voir comment est-ce qu'on peut être amené à réagir en fonction de la typologie des personnes à qui on s'adresse.

  • #1

    Donc, je récapitule. Week-end 1, tout comprendre. Donc là, on nous donne les connaissances et on nous décrit un peu la complexité des problématiques climatiques. Ensuite, on apprend, nous, à devenir conférencier, donc à exposer ces faits et à nous-mêmes décrire le système de problématiques. Enfin, quand on a des questions, on sait argumenter. recevoir les contre-arguments qu'on nous donne, prendre du recul, critiquer et proposer des contre-arguments. Et enfin, le dernier week-end, c'est transformer la société. Ça, ça veut dire quoi ? C'est comment, après, on se sert de nos connaissances et de notre pouvoir de... de persuasion pour essayer de faire du mouvement à plus grande échelle ?

  • #2

    Oui, c'est ça. En fait, on essaye de vraiment comprendre quels sont les enjeux, aussi les freins à cette transition environnementale au niveau de l'État. Donc là, typiquement, l'année dernière, on avait fait une simulation d'un vote dans une assemblée nationale. Du coup, c'était un espèce de jeu de rôle aussi hyper intéressant pour voir tous les freins, tous les rouages qui se mettent en place lorsqu'il y a une décision qui est prise au niveau légal. C'était super intéressant. Après, on va parler aussi de notre engagement, savoir comment est-ce qu'on le vit. Des fois, ce n'est pas forcément évident. Il y a tout un des cercles de parole pour pouvoir s'exprimer sur ces thématiques-là. Et puis, tout un tas d'autres connaissances sur l'organisation de la découverte des autres projets d'avenir climatique. Puisque nous, quand on entre par la porte Académie, on va être assez focalisés sur présenter la conférence. Essayer de sensibiliser des personnes avec cette conférence-là. Mais en fait, on ne va pas voir tous les autres projets qui existent au sein de l'Académie. Et donc, justement, le Weekend 4 permet de présenter ces projets-là. Et enfin, on va avoir aussi tout un tas d'exercices ou en tout cas d'ateliers à la carte qui peuvent être hyper intéressants. Notamment, moi, l'année dernière, j'avais participé à la fresque des résistances, qui parlait des oppressions systémiques, donc là, un peu plus le côté social.

  • #0

    qui est traité aussi au sein d'Avenir Climatique.

  • #1

    Donc c'est une formation qui a l'air quand même assez dense. Après, je vous ai vu un des week-ends, ça a l'air quand même plutôt bonne ambiance, etc. Mais est-ce que là, tu peux nous expliquer, pour qu'on se rende compte, est-ce qu'il y a des choses à apprendre par cœur ? Là, c'est aussi de l'entraînement, se mettre dans des situations un peu inconfortables, finalement, d'apprendre à régumenter, d'animer une conférence en public. Qu'est-ce que tu as à mettre un peu en face de ça pour motiver les gens et pour leur montrer que c'est plus quelque chose qui peut être motivant qu'effrayant de se former ?

  • #0

    Alors effectivement, en plus de nos quatre week-ends de formation, on a un programme qui est extrêmement chargé. Donc à la base, la formation à la conférence, c'était une seule journée. Et maintenant, avec l'académie complète, on a quatre week-ends de formation pour apprendre à présenter cette conférence. Donc on a un programme qui est extrêmement chargé. Et donc le but c'est de ne pas faire peur aux personnes qui nous rejoignent, et donc les encourager au maximum à nous rejoindre. Et pour ça en fait on a un cadre de bienveillance, un cadre d'écoute, un sentiment d'avoir un peu une bulle d'air quand on rejoint l'académie, d'avoir des personnes qui sont aussi en phase avec nos valeurs. Et ça va aussi avec la création de liens assez forts entre les participants, participantes, avec les coachs aussi, donc les personnes qui vont former à ces sessions-là, notamment avec... Typiquement, on se retrouve tous les samedis soirs avec tout le monde, donc les coachs, les académiciens, académiciennes, pour passer une soirée ensemble dans un bar, pour échanger sur toutes ces thématiques qui sont hyper riches et sur lesquelles on n'aurait pas forcément eu le temps de revenir pendant la journée. Et puis pour créer du lien aussi. C'est une des valeurs d'Avenir Climatique, c'est essayer d'imaginer une société qui soit à la fois désirable et avec du lien social fort entre les personnes.

  • #1

    Oui, avec des gens qui viennent peut-être de différents parcours, qui ont différentes expériences et domaines de compétences par rapport à ce que vous leur apprenez. C'est vrai que d'un regard extérieur, j'étais venu un soir au-delà de la transition où vous étiez en after-work, on peut dire. Et c'est vrai que les gens rebondissaient vachement sur la formation du jour. Ça faisait beaucoup d'émulation intellectuelle. Et chacun recommandait. Et c'est peut-être là aussi, en fait, que... Ça, ça fait partie de la formation, d'échanger, d'arriver à approfondir intellectuellement les différents sujets.

  • #0

    Oui, c'est des moments qui sont hyper riches et à la fois aussi assez intenses émotionnellement et intellectuellement. Ce qui fait qu'à la fin de cette formation, le dimanche soir, on en ressort, on est complètement rôtis. On a dépensé énormément d'énergie pour animer tout ça. Mais c'est toujours hyper intéressant de discuter avec tout le monde. De prendre vraiment le temps de discuter avec chaque académicien, académicienne, pendant ces temps un peu off, qui sont plus axés sur la convivialité. Et ouais, c'est des moments qui sont vraiment chouettes.

  • #1

    Attention parce que rôti, là où j'ai fait mon école, ça veut dire bourré, hein ? Ah,

  • #0

    bon, pas rôti alors, mais cuit.

  • #1

    Donc toi là si tu devais faire un retour sur la formation déjà ça t'avait plus j'imagine de te faire former ?

  • #0

    Ouais moi j'avais adoré et puis surtout en plus on s'en rend pas forcément compte mais quand on vient à l'académie et qu'on fait ces quatre week-ends là en tant qu'académicien, académicienne en fait on n'a rien besoin d'organiser, on a juste besoin de bloquer ces week-ends là et puis on arrive un peu en touriste et on découvre la formation qui est hyper chouette.

  • #1

    par contre quand on est coach là pour le coup il y a plus de travail derrière il y a toute l'organisation donc là ça demande plus de temps et plus d'organisation mais c'est pas obligatoire ceux qui ne se sentent pas de faire coach ou que ça ne motive pas ils peuvent juste se faire former et donc j'ai une avant-dernière question c'est comment en fait tu penses qu'on peut insister des gens qui n'ont pas envie de se former à se former parce que là j'ai l'impression que vous êtes quand même un groupe de personnes qui du moins s'intéressent au sujet

  • #0

    C'est une vraie question, on s'est déjà posé la question, il n'y a pas vraiment de réponse pour ça. Il faudrait qu'en fait sur la communication qu'on fait, typiquement pour attirer les nouveaux participants et participantes, qu'on axe nos axes de communication sur des gens qu'on n'a pas l'habitude de toucher, parce que c'est vrai que le public qu'on a actuellement, ça reste quand même des étudiants plutôt aisés qui font des études supérieures. qui vont avoir des connaissances plus ou moins poussées, mais quand même pas mal de connaissances sur les enjeux énergie-climat, typiquement. Et donc, on essaye d'augmenter cette diversité-là, parce que justement la formation est ouverte à tout le monde, mais dans la pratique, on a un petit peu de mal à le faire. On a un petit peu de mal à avoir un public diversifié. Et donc, c'est un vrai sujet et on y réfléchit.

  • #1

    Mais par contre, les différentes personnes que vous avez formées peuvent après animer des conférences sur le sujet, je ne sais pas, dans leur entreprise, dans leur entourage. C'est un peu l'objectif. Donc peut-être que par ce biais-là, il y a plus une diffusion en cascade des connaissances.

  • #0

    Oui, tout à fait. Effectivement, cette conférence peut être animée n'importe où, soit dans le cadre familial ou avec les amis. Il y a des copains qui ont fait ça pour animer leur première conférence, pour que ce soit peut-être un petit peu moins impressionnant. Ensuite, dans le cadre du travail, c'est aussi faisable, et dans le cadre un peu plus public, des associations, ou alors en école, etc. Mais en fait, on retrouve un peu cette problématique où les gens vont animer cette conférence-là à un public qu'ils connaissent à peu près, donc des amis proches, des collègues, et donc on reste dans ce cercle de personnes un peu favorisées, avec un bagage en termes de connaissances qui est déjà assez important.

  • #1

    Très bien, une petite dernière question est-ce que tu penses qu'à l'avenir on pourra revoir toi ou des membres de l'assaut au micro dans les prochains épisodes pour nous former un peu bon bien sûr ce sera beaucoup plus succinct et pas pareil qu'avec les supports visuels que vous avez en conférence mais est-ce que c'est envisageable tu penses ?

  • #0

    Oui, pourquoi pas,

  • #1

    ça serait avec plaisir Bon ben merci beaucoup Titouan Merci à toi. Et bravo à tous les avenirs climaticiens. Je ne sais pas si c'est comme ça qu'on dit.

  • #0

    Non, on dit les bénévoles ou les membres d'Avenir Climatique.

  • #1

    Merci à tous les bénévoles d'Avenir Climatique. Merci à vous aussi, chères auditrices et chers auditeurs, pour votre écoute. Merci également à l'équipe de Virage et de Campus FM, à l'Université de Toulouse et au Conseil Régional d'Occitanie. Si vous voulez en savoir plus sur Avenir Climatique, rejoindre l'association ou participer à la formation, rendez-vous sur le site internet avenirclimatique.org. D'ici là, la semaine prochaine à la même heure, 17h, vous retrouverez notre émission et Mathias autour d'un épisode avec une question sujette à controverse. Est-ce qu'on peut transformer le capitalisme de l'intérieur ? Ceci sera avec l'orbolier de Climate Dividends. En attendant, vous pouvez nous suivre sur nos réseaux sociaux ainsi qu'écouter le replay sur vos plateformes de podcast favorites. Et vous pouvez également nous envoyer vos retours et suggestions sur notre boîte mail. virage-campusfm attaché arrobase mail.com quant à moi je vous dis à dans un mois à bientôt sur CampusFM

  • #2

    Sous

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