- Speaker #0
Salut et bienvenue, oui bienvenue à un mot qui prend tout son sens dans ce podcast, surtout cette semaine où j'ai la chance de vous souhaiter la bienvenue à Rio. Destination de rêve, destination assez prisée des expats français que nous sommes, destination ultra dépaysante, destination idéale, peut-être. En tout cas, on a l'impression de bien connaître le Brésil et Rio depuis l'Europe, mais est-ce vraiment le cas ? C'est ce que nous allons voir dans cet épisode. Avec au sommaire les infos d'Artus. Dans un instant, et le tour de ce qu'il faut savoir sur Rio en trois minutes, avec aussi la présentation de Rio Accueil, l'antenne de la FIAF locale, par sa présidente, et tout de suite avec David Ève, qui, il y a dix ans, a décidé de s'installer à Rio. Il n'a jamais changé d'avis depuis, et on va essayer de comprendre ce qui le motive. Merci d'être là, et là-bas, et ici aussi, et plus loin même, en gros aux quatre coins de la planète, via votre plateforme, françaisdanslemonde.fr.
- Speaker #1
Vous écoutez... Vivre à Rio de Janeiro sur la radio des Français dans le monde.
- Speaker #0
Salut David, merci beaucoup de nous rejoindre dans Vivre à Rio.
- Speaker #1
Bonjour Olivier.
- Speaker #0
Pendant plus de 30 minutes, on va apprendre à mieux connaître cette ville grâce à toi qui vis sur place depuis une dizaine d'années. Mais attention, il y a une tradition dans ce podcast, c'est d'en savoir plus sur notre guide du jour. Donc toi, avant de commencer quoi que ce soit, dis-nous tout, qu'est-ce que tu fais de beau à Rio ? Depuis quand ? Pourquoi ? On t'écoute, no pressure.
- Speaker #1
Bon, on va faire vite, mais en fait, quand j'étais jeune, Oh ! Encore étudiant, j'ai eu l'occasion de venir vivre en Amérique du Sud, passer un an en Argentine et au Brésil. J'ai dû rentrer pour des raisons professionnelles et faire ma vie professionnelle en France. Mais j'avais gardé dans le coin de ma tête qu'un jour je reviendrai en Amérique du Sud. Et donc en France, j'avais créé une société qui a bien marché. J'ai eu une vie d'entrepreneur pendant 15 ans. Et au bout de 15 ans, cette vie ne me nourrissait plus. Et de plus en plus, j'avais l'appel du voyage qui était là. Et donc, du coup, avec ma femme, on a décidé de repartir en Amérique du Sud, moi, lui faire découvrir, partager ça avec elle. Puis quand on est arrivé à Rio, il y a eu une évidence dans cette ville vraiment magnifique. Il y a eu une sorte d'évidence. Du coup, on est resté un petit peu, on est revenu un peu en France. Et au final, on s'est installé. Et puis, sans trop savoir ce qu'on allait faire, et voilà, et maintenant, ça fait neuf ans. C'était un projet au départ et c'est devenu vraiment un... Une vie et vraiment un changement de vie. Et on a tous vu, on est reparti à zéro.
- Speaker #0
Et par rapport à ta première expérience en Amérique du Sud, c'était forcément le Brésil, forcément Rio.
- Speaker #1
Oui, j'ai eu l'occasion de voyager. C'est vrai que tu ne sais pas pourquoi, il y a un moment où il y a quelque chose qui matche. C'est vraiment un appel du cœur. Et cette ville, elle est un peu comme ça. Il y a beaucoup de gens qui viennent et qui ont vraiment un coup de cœur pour cette ville. Et beaucoup d'histoires comme la mienne, il y en a beaucoup à Rio, des personnes... qui viennent pour des vacances et qui n'en repartent jamais. On en croise beaucoup. Donc voilà, nous, c'est ce qu'on a fait. Et puis, on a mis tout ça à profit parce qu'on est arrivé sans enfants. Et maintenant, on a deux petits cariocas qui sont nés à Rio. Et du coup, on a une vie de famille maintenant à Rio. Et on profite de toutes les opportunités que nous offre cette magnifique ville.
- Speaker #0
Excellent, ça nous donne envie justement de visiter. En juste quelques mots, quel sujet on va aborder pendant cette visite ?
- Speaker #1
En fait, Rio, il y a beaucoup de préjugés sur cette ville. C'est vrai que de loin, c'est la ville du foot, la ville de la samba, la ville du carnaval, et aussi tous les problèmes de sécurité. On sent bien qu'à Brésil, il y a des gens qui n'osent pas y aller parce qu'il y a une étiquette un peu dangereuse. Mais en fait, il faut oser venir au Brésil pour se rendre compte par soi-même et pas forcément écouter tous les médias parce que Rio, c'est une ville de 13 millions d'habitants, avec 1000 favelas. Et effectivement, on ne se balade pas partout dans Rio, mais en fait, le Rio que je connais, le Rio que je vis au quotidien, c'est plutôt ce qu'on appelle la zone sud de Rio, la zone à soule. qui est l'endroit un peu touristique, l'endroit des plages et l'endroit où il fait bon vivre.
- Speaker #0
Très bien, c'est une bonne intro, ça nous donne envie d'en savoir plus. Et on va faire ça juste après les infos d'Arthus. Tu ne bouges pas, David.
- Speaker #1
Les infos d'Arthus. Vivre à.
- Speaker #0
Le tour de Rio en trois minutes avec Arthus. Salut Arthus.
- Speaker #2
Salut Olivier. On a tous vu le James Bond Moonraker, l'homme de Rio de Belmondo, où Rio ne répond plus avec Jean Dujardin. On a tous entendu les morceaux de samba ou de bossa nova d'Antonio Carlos Jobim parce que la culture brésilienne, elle est partout. Au cinéma, dans la musique, la danse, le sport, tout le monde adore le Brésil. En même temps, c'est vrai que l'ambiance chill et bohème qui règne là-bas est devenue LA vitrine d'un pays en plein développement. Il y a plein de choses qui permettent de mesurer l'attractivité et l'ouverture sur le monde du pays. Un bon indicateur par exemple, si l'arrivée massive, des expatriés.
- Speaker #0
Et ça bien sûr, c'est un sujet qui nous passionne. Et ça donne quoi à côté chiffres, les expats au Brésil ?
- Speaker #2
Au pays des Carioca, des expatriés, il y en a des milliers bien sûr. Mais concentrons-nous sur nos compatriotes français. Déjà, la première chose à savoir, c'est que la plus grande communauté française d'Amérique latine, elle se trouve au Brésil. Selon le dernier registre des français établis hors de France, il y aurait précisément 19 942 compatriotes qui résideraient au Brésil. En réalité, c'est bien plus. puisque près de 30 000 français seraient établis dans la République fédérale du Brésil. Ça annonce la couleur. Bien que le Brésil se trouve à plus de 10 000 km de l'Hexagone, le fait que les deux pays tisent de solides relations depuis maintenant plusieurs siècles, c'est tout sauf un hasard. Bien sûr que la présence de milliers de français, ça aide, mais il n'y a pas que ça. Il y a aussi le fait que la langue française soit énormément utilisée au pays de la Samba. Figure-toi Olivier que plus de 700 000 brésiliens parlent la langue de Molière. 700 000 sur un pays de 214 millions d'habitants, ce n'est clairement pas beaucoup, mais c'est quand même l'un des pays du continent où le français est le plus parlé. Les premières traces françaises au Brésil remontent au XIXe siècle, avec notamment l'influence du mouvement des Lumières. Figure-toi que cet esprit français a perduré au fil du temps et a même permis dès 1885 au réseau des alliances françaises de s'implanter au Brésil. Aujourd'hui, l'alliance française brésilienne compte 37 associations, répartie en 63 Unité. C'est d'ailleurs le réseau des alliances françaises le plus important d'Amérique latine.
- Speaker #0
C'est bien beau tout ça, mais là j'entends les auditeurs se demander si je veux m'expatrier au Brésil niveau paperasse. Comment ça se passe ?
- Speaker #2
Première chose à savoir, tous les Français sont dispensés de visa pour tous ces jours inférieurs à moins de 90 jours. Attention tout de même, pas de visa c'est ok, mais il faut tout de même un passeport valide. Vous l'imaginez bien, au-delà de 90 jours, il y a plusieurs visas de dispo. Pour les étudiants, tout d'abord, il y a le visa études stage nommé Vitem4 d'une durée d'un an maximum. Le Vitem4 est attribué aux étudiants français sans limite d'âge qui réalisent un stage ou un échange académique au Brésil. Pour les jeunes, il y a également le fameux PVT valable 12 mois et délivré aux individus âgés entre 18 et 30 ans qui souhaitent effectuer un séjour de découverte culturelle avec la possibilité de travailler sur place. Autre option, le Vitem 5 pour le travail et le Vitem 9 pour les investissements, qui est plus pour les adultes qui souhaitent travailler, investir ou ouvrir leur société au Brésil. Je n'oublie pas les visas pour le sport, pour le regroupement familial ou les retraites et les pensions. Au total, il n'y a pas moins de 15 visas différents de dispo. Je suis sûr que vous trouverez le visa idéal à votre situation.
- Speaker #0
C'est clair. Autre chose à savoir, Artus, sur Rio ?
- Speaker #2
Oui, il y a un autre élément important à savoir, c'est le fait que le Brésil soit classé comme un pays exotique dans lequel il y a plusieurs risques sanitaires, notamment liés aux moustiques. Avant votre expatriation, il est donc conseillé de se vacciner contre la fièvre jaune, la DTP, la fameuse diphtérie tétanos poliométrie. Et pour vos enfants, la vaccination contre la rubéole au rayon rougeole est fortement conseillée. A noter que les vaccins contre la fièvre typhoïde Et les hépatites A et B sont également recommandées. C'est vrai qu'à première vue, ça peut paraître beaucoup de vaccins. C'est tout de même mieux qu'attraper un vilain virus chez nos amis brésiliens. Et comme on dit, mieux vaut prévenir que guérir.
- Speaker #0
C'est clair. Merci beaucoup, Arthus, pour toutes ces infos. Et à bientôt aux quatre coins du monde.
- Speaker #1
Vous venez d'arriver,
- Speaker #0
vous tombez bien. Nous démarrons maintenant la visite de Rio grâce à David, qui a bien voulu s'improviser guide avec la petite casquette qui va bien et tout. Pour quelques minutes, c'est justement le côté touristique qui nous intéresse là tout de suite maintenant, les incontournables de la ville, les bonnes adresses, bref la totale. Tu veux commencer par quoi David ?
- Speaker #1
Je veux commencer, c'est quand on arrive dans Rio, c'est une ville, elle s'appelle la Cidade Maravillosa, ce qui veut dire la ville magnifique, parce qu'en fait il n'y a pas d'équivalent. En fait c'est entre mer et montagne, avec des paysages incroyables qui existent de nulle part ailleurs. Donc il y a une énergie quand on arrive. On a de grandes chances d'arriver sous le soleil. Et du coup, c'est ce qui est le plus marquant au départ quand on arrive dans cette ville. C'est vraiment la beauté. C'est une ville de 13 millions d'habitants, mais en fait, qui est très verte parce qu'en fait, il y a la jungle qui se mélange à la ville et elle est bordée par l'océan. Donc, c'est vraiment une ville qui est incroyable.
- Speaker #0
Et tu parlais d'énergie, c'est quelque chose pour toi, vraiment ?
- Speaker #1
Il y a une énergie du peuple, vraiment l'énergie de la... Les Brésiliens, ils ont cette énergie, on le voit, alors je ne sais pas si c'est le soleil, si c'est l'histoire, mais il y a une vraie énergie quand tu arrives de Paris ou quand tu arrives d'Europe et que tu arrives à Rio, tu ressens vraiment cette vibration que t'apporte le Brésil, il y a vraiment quelque chose de vibratoire qui est compliqué à décrire. Moi, je conseille quand on arrive à Rio déjà de fuir peut-être des choses très touristiques, donc on va en parler après, mais plutôt d'aller se balader, il faut se laisser vivre, aller dans les quartiers, aller à Copacabana. dans la célèbre plage, se balader à Ipanema, se balader dans tous les quartiers qu'on connaît de nom. Comme ça, ça permet un peu de prendre contact et de voir que c'est très safe. En fait, la journée, on peut se balader tranquillement. On peut aller boire une coco sur la plage, le soir on peut aller prendre caille pyrénéenne dans les kiosques qui bordent la plage. Et alors, après, une fois qu'on a commencé à prendre contact avec le Brésil, avec les quartiers un peu mystiques, c'est bien aussi d'aller voir les choses qui sont incontournables. Aller voir le Corcovado, le fameux Corcovado, et essayer de le faire de façon la moins touristique possible. Donc ça veut dire qu'il y a des randonnées qui vont au Corcovado, il y a un petit train qui va au Corcovado. Après, c'est bien de continuer dans les points de vue panoramiques, d'aller au Pain de Sucre, le Pain de la Soukare, qui est aussi un autre point de vue de Rio. Les points de vue de Rio, c'est vraiment quelque chose d'impressionnant de se retrouver en haut et de voir cette ville. Donc, qu'est-ce qu'on peut faire aussi à Rio ? Il ne faut pas hésiter le soir à aller dans les quartiers plus traditionnels, aller à ce qu'on appelle le Centro, le Centro pour aller voir une caipirinha, aller danser la samba. Il y a plein d'endroits où c'est vraiment tranquille, où on peut y aller à l'APA. C'est un peu l'endroit aussi historique des quartiers qui étaient à la mode il y a encore une dizaine d'années. Et le soir, ça se transforme à des endroits plus traditionnels, comme à l'APA où on danse dans la rue, il y a de la musique. Il y a beaucoup de choses qui s'improvisent en fait. Tout d'un coup, c'est vide et tout d'un coup, il y a des musiciens carrés, les gens dansent dans la rue, il y a des petits marchands ambulants qui viennent te vendre des trucs. pour manger et tu te laisses porter comme ça le long de la soirée de la nuit à boire les caipirinhas et à suivre le rythme de la samba. Et après, il y a d'autres endroits où tu peux aller qui sont des bars où il y a des musiciens qui vont chanter et jouer de la musique toute la nuit. Ça ne s'arrête jamais en fait.
- Speaker #0
Quand toi, David, tu sors, quand toi, David, tu vas te balader, où vas-tu ? Qu'est-ce que tu fais ?
- Speaker #1
En fait, à Rio, le soleil se lève très tôt. Et les Brésiliens ont l'habitude, la culture du sport à Rio est très, très importante. Les Brésiliens, le matin, ils se lèvent tôt et à 5h30, il n'est pas rare de voir les personnes qui partent dans les académies. Il y a une sorte de culte du corps. Donc, en fait, les Brésiliens et Brésiliennes vont beaucoup dans les clubs de sport, les académies. Il y a ce qui s'appelle l'Agoa, c'est un lac intérieur où les gens courent autour du lac, vont nager, nager en mer, jouer au tennis, jouer au fresco ball, jouer au foot volley. Donc à partir de 5h, 5h30 jusqu'à les 10h, parce que les journées de travail commencent assez tard à Rio, les gens profitent pour faire du sport et moi je n'y coupe pas. Donc le matin avec mes enfants, on va faire du sport avant l'école, avant le travail. Donc ça c'est la ville le matin. Donc on se lève tôt, les karaoke commencent assez tard, on mange assez tard. Il n'y a pas trop d'horaire pour manger ce qu'on appelle l'almoço, c'est-à-dire le repas du midi. Il y a plein d'endroits pour aller manger dans Rio quand tu travailles. plantés dans les zones touristiques, tu as ce qu'on appelle les kilos. Le kilo, c'est un truc très traditionnel où tu pèses ton assiette. Tu manges comme à la maison. À Rio, tu as énormément de fruits, énormément de légumes, énormément de trucs sympas à manger. Les cariocas, ils vont manger un peu tout au long de la journée. Et après, le soir, ils se retrouvent tous autour des botecos, donc des bars traditionnels, le long de la plage pour écouter de la musique, pour boire des cervejas, boire des bières. et boire des caipirinhas. Et voilà. Donc après, il y a plein d'endroits pour pouvoir boire un verre au bord de la mer ou dans des endroits avec des points de vue magnifiques. On trouve des très bons restaurants à Rio, des restaurants gastronomiques. Et on trouve pour toutes les bourses, en fait. Vraiment, il y a vraiment de tout. Donc en fait, il y a des shows traditionnels comme ce qu'on appelle les chourascarías où tu manges de la viande à volonté parce qu'en Amérique du Sud, la viande, c'est quand même très important. Tu vas dans des chourasquarias comme la chourascaria Palace qui est à Copacabana, ou tu vas aller au Fogo d'Auchan, qui sont des grandes chourasquarias, il faut le faire au moins une fois. À Ipanema, tu as des petits restaurants très très sympas, tu as des rues entières de restaurants, tu as Leblon aussi où tu as des restaurants, donc tout ça c'est à côté de la plage et tu as vraiment de très belles tables, mais tu as aussi des choses beaucoup plus simples. Tu peux manger des tapas, j'ai vraiment beaucoup d'adresses, mais je ne vais pas toutes les donner, mais on trouve très facilement Et autour de ça, il y a toujours de la musique. Tu vois, moi, si je vous mets, je vais à partir de 4, 5 heures du soir, je vais entendre de la musique, je vais voir des gens qui dansent. C'est vraiment une culture de la musique, de la danse, du football. Tu as des stades de football à improviser un peu partout dans Rio et quasiment, ça ne s'arrête pas le matin, le soir, la nuit. Tu as des gens qui jouent au foot et qui dansent. Ça, ça fait partie de la culture de Rio et des cariocas. On s'adapte très facilement à ce rythme-là.
- Speaker #0
J'imagine, oui. Si je comprends bien, les journées commencent tard, mais j'ai l'impression qu'elles finissent relativement tôt aussi, non ?
- Speaker #1
Les cariocas sont vite… Quand il fait chaud, ils vont vite à la plage. Il y a beaucoup de feriados, c'est-à-dire de jours fériés. Par exemple, quand il y a carnaval, c'est une semaine de feriados. Quand l'équipe du Brésil la joue, c'est un feriado. Ça veut dire qu'il y a beaucoup de jours fériés. Et les cariocas sont spécialistes un peu de se trouver des jours fériés locaux et de profiter quand même. beaucoup le travail. C'est quelque chose d'important, mais c'est vrai que le karaoke va très vite à la plage dès qu'il fait beau. Et la nuit tombe tôt par contre à Rio. C'est vrai que la nuit, l'hiver, à 4-5 heures, la nuit, elle tombe. Et l'été, maximum à 7 heures. Et du coup, les nuits sont longues et donc il faut bien s'occuper. Dans le centro, il y a la place Mawa. C'est une place, c'est l'ancien marché aux esclaves, qui est très traditionnelle. C'est des petites rues. Tous les lundis, tous les mardis, tu peux aller là-bas. Il y a des fêtes qui s'organisent où tout le monde danse dans la rue, boit des caipirinhas. C'est un endroit que j'ai connu récemment et qui a tendance à être la nouvelle place to be pour les jeunes pour aller danser. Je recommande aussi d'aller voir un match au Maracana parce que c'est aussi un endroit mythique. Et d'aller voir un fameux flaflou, comme on dit, le Flamengo contre le Fluminense, les deux clubs de Rio, un derby. C'est quand même aussi... Ça fait partie de la culture parce qu'historiquement, il y avait plus de 100 000 personnes qui allaient voir ces matchs-là. Maintenant, le stade a été un peu réduit. Maintenant, il y a 60 000 personnes. C'est très sécure et on passe vraiment un très bon moment. C'est là qu'on voit la passion des cariocas dans le football. C'est aussi quelque chose de très sympa. Après, je peux en parler maintenant ou plus tard, il y a aussi le fameux carnaval. Le carnaval de Rio, on ne peut pas y échapper. Il dure une semaine. et à tout moment de l'année. Soit on vient à la période du carnaval et on assiste à tous les sambas, à tous les blocos, c'est-à-dire tous les sambas de rue qui s'organisent, ou alors au Sambodrome, on va voir le spectacle dans le Sambodrome, ou alors on vient à n'importe quelle période de l'année et on va voir les répétitions dans les écoles de samba. Ça fait du bien, je trouve, cette liberté qu'on a peut-être un peu perdue en Europe. Et c'est très très présent. Tout le monde qui vient à Rio le ressent, la gentillesse des karyokas, l'énergie et cette... C'est vraiment cette liberté qu'on a aujourd'hui avec des règles. Mais bon, les karaoke ont tendance à appliquer les règles avec légèreté.
- Speaker #0
Excellent. À suivre, la dernière partie de Vivre à Rio, ce sera dans quelques minutes. Le temps de retrouver notre partenaire La Fiaf avec Gauthier. Vous savez, ce réseau international de 160 accueils présents dans à peu près 90 pays qui aident les expats français à mieux arriver dans leur nouveau pays. D'adoption, c'est le replay de la semaine, l'interview de la présidente de Rio Accueil, qui s'appelle Sabine Bertoldi. A tout de suite, David.
- Speaker #1
Français dans le monde, point fr. Le podcast.
- Speaker #3
Si tu vas à Rio, n'oublie pas d'aller voir Sabine de Rio Accueil. Bonjour Sabine.
- Speaker #4
Bonjour Gauthier.
- Speaker #3
Très content de faire ta connaissance en partenariat avec la FIAF. J'ai le plaisir de me promener d'accueil en accueil et me voici à Rio de Janeiro. Nous sommes en Amérique du Sud. Évidemment au soleil, je suppose que le soleil est quand même très présent dans votre quotidien.
- Speaker #4
Ouais, le soleil est très présent, en ce moment il fait très chaud, mais de temps en temps on a le droit à des bonnes, bonnes averses en fin de journée.
- Speaker #3
Tu es originaire de Bretagne, donc les averses tu connais, je vais citer ta ville natale, Dinan, en Côte d'Armor, avec un nom que j'ai cité tout à l'heure, Bertoldi, qui est italien, ça doit être via ton papa, une ou deux générations en tout cas. Le nom de famille reste, tu es mariée avec un monsieur dont on va parler dans quelques instants, qui t'a un peu emmenée sur les routes du monde quand même.
- Speaker #4
Oui, alors il m'a emmenée, mais c'est aussi moi qui l'ai poussée.
- Speaker #3
Et puis une nouvelle opportunité s'offre à vous, c'est ton mari à qui on propose un boulot à Rio de Janeiro. C'était il y a 18 mois, depuis que vous êtes arrivée là-bas, tu t'occupes toi plus des enfants qui grandissent doucement. et puis Aussi, n'ayant pas repris directement de boulot, tu travailles au sein de Rio Accueil, partenaire avec la Radio des Français dans le monde, c'est le réseau FIAF. Résultat, depuis mars, tu en es la présidente, félicitations. L'arrivée à Rio, après avoir fait l'Australie, Cherbourg ou encore Rabat, les bonnes et les mauvaises surprises, qu'en t'arrives ?
- Speaker #4
Alors, je dirais dans les bonnes surprises, on arrivait en... pendant l'hiver brésilien. Et à ce moment-là, je dois dire que les lumières sont absolument magnifiques. Les levées de soleil et les couchers de soleil sont fabuleux. On est arrivés de France, donc ils rentraient dans l'été. On n'a pas changé de tenue. Donc on était en hiver au Brésil, mais toujours dans la tenue estivale française. Donc ça, c'était quand même sympa. On est arrivés aussi dans une période de vacances pour les enfants. ce qui nous a permis d'atterrir et de découvrir la ville de manière assez sereine, d'intégrer notre logement, de découvrir. Une ville très chaleureuse, atypique entre mer et montagne. Il y a autant de randonnées à faire que d'heures à passer sur la plage. Donc ça, c'est vraiment très très chouette.
- Speaker #3
Pour le coup, vous vous êtes vous rapprochés plutôt du lycée français, du côté du quartier de Botafogo, qui n'est pas lui au bord de la mer. La vie à Rio, tu trouves un peu tout ce que tu veux. On a un peu une image qui est, à mon avis, assez fausse de France. de la vie dans cette grande capitale brésilienne ?
- Speaker #4
Alors en fait, je pense que l'image qu'on en a, c'est effectivement l'image des gens qui sont en vacances, donc effectivement qui vont à la plage, qui découvrent ces paysages qui sont quand même absolument magnifiques. La vie sur place est très agréable, elle est plus chère que ce qu'on pense, et on trouve moins de choses quand même qu'en France. Typiquement le fromage nous manque un peu quand même. Bon ça je pense que c'est un truc en commun à quasiment tous les pays. Non que dire sur la vie à Rio, il faut retrouver ses marques. On est quand même dans une grande ville comme une capitale, donc effectivement les grands supermarchés, les grands hypermarchés, il n'y en a pas. Donc il faut reprendre l'habitude d'être plutôt dans des... Petit supermarché, aller dans les marchés aux légumes, etc. Il faut aussi se réapproprier le mode de vie. Énormément de circulation, on ne se balade pas beaucoup en voiture.
- Speaker #3
Et un petit point noir sur la sécurité, certains quartiers sont difficiles.
- Speaker #4
Alors oui, en fait, il faut avoir une vigilance permanente quand on est au Brésil. Donc souvent en tant qu'expatriés on est quand même bien briefés. Il y a effectivement des endroits qui sont des no-go absolus, dans lesquels on ne va pas. Et puis, bon, des petites règles, on évite de se balader à pied la nuit, on préfère prendre des taxis, voilà. C'est une vigilance permanente. Une fois qu'on a ça ancré, c'est une ville dans laquelle on peut tout faire de manière très agréable.
- Speaker #3
Et tu es arrivée avec un portugais irréprochable ou tu as dû apprendre très vite ?
- Speaker #4
Alors mon portugais est loin d'être irréprochable. Aujourd'hui, mon niveau de portugais me permet de vivre au jour le jour. Mais effectivement, c'est un des points un peu compliqués quand on arrive à Rio, c'est qu'en fait les gens parlent le... Le portugais, c'est leur langue. Et ils parlent très peu anglais ou français, même si beaucoup sont francophiles. Et donc, en fait, cette barrière de la langue, elle est là, en fait, directement. C'est un peu plus facile pour ceux qui parlent espagnol. Mais le portugais, la langue, c'est un des points durs quand on arrive.
- Speaker #3
Qu'est-ce que tu peux me dire pour les Français qui vont arriver à Rio, contacter Rio Accueil ? Déjà, c'est important de retrouver un réseau. qui va pouvoir s'entraider, vous aider un peu dans les premiers temps ? C'est important ?
- Speaker #4
Oui, c'est extrêmement important. Non pas juste parce que je suis la présidente de RiaCaï, mais effectivement, c'est très important. Parce qu'en fait, quand on arrive, on se dit, le Brésil, la plage, les cocotiers, les caipis, c'est sympa, ça va être facile. Mais en fait, non. Parce que trouver un logement, ce n'est pas forcément évident. Alors quand on vient avec des grosses entreprises, on est aidé. Mais voilà, les quartiers sont quand même bien séparés, alors choisir où on va habiter, quels sont les critères, ça en fait il n'y a rien de mieux que de discuter avec des gens qui sont déjà installés pour avoir les avis avantages, inconvénients, puisqu'effectivement on n'a pas de quartier où il y a tout. Donc il faut faire des choix. Retrouver un ancrage français et francophone, c'est aussi super important parce qu'en fait La culture est quand même assez différente et pour ne pas commettre d'impair, en fait c'est bien d'avoir un avis ou un peu d'aide de ceux qui sont déjà installés ici et qui vont pouvoir, alors c'est pas alerter, mais c'est juste, voilà, ça permet de comprendre la culture, de l'appréhender.
- Speaker #3
un peu plus rapidement. On gagne un peu de temps pour mieux s'intégrer. En tout cas, tous les liens pour contacter Rio Accueil sont dans ce podcast. Merci Sabine. Ça va continuer ces expatriations à travers le monde comme ça ou un jour ta Bretagne natale va te manquer ?
- Speaker #4
Alors, la Bretagne, c'est sûr, même si aujourd'hui notre point d'ancrage est très important. plutôt dans le sud de la France, à Toulon. Écoute, j'ai envie de dire, pour nous, la suite dépendra un peu de l'entreprise et des contrats qu'on peut avoir, puisqu'effectivement, ce n'est pas une entreprise pétrolière qui a des points d'ancrage un peu partout dans le monde. C'est un peu différent, en fait, du coup, d'un certain nombre de nos compatriotes expatriés. Effectivement, le contexte est un peu différent.
- Speaker #3
Affaire à suivre, en tout cas. On verra. On verra, on verra ça. En tout cas, amusez-vous bien, vous y êtes depuis 18 mois et ça se passerait bien. Si vous avez besoin d'un petit coup de main, Sabine et toute l'équipe de Rio Accueil vous tendent les mains, vous pouvez y aller, ils vont s'occuper de vous. Merci beaucoup Sabine.
- Speaker #4
Exactement. Merci Gauthier. Bonne journée. A bientôt,
- Speaker #3
au revoir.
- Speaker #1
« Français dans le monde » françaisdanslemonde.fr Vous vivez dans une ville que vous aimez ? Témoignez dans cette émission. Contactez-nous via la page contact sur le site françaisdanslemonde.fr « Français dans le monde »
- Speaker #0
De retour avec notre guide David pour une approche un peu plus approfondie cette fois-ci de la ville de Rio. On a évoqué les aspects touristiques tout à l'heure. On va parler maintenant de la culture. une culture... qu'on croit connaître un petit peu, qu'on adore, la fête, les carnavals, la musique, la gastronomie, etc. Toi qui vis sur place, David, quelle vision on a de tout ça quand on est là-bas ?
- Speaker #1
C'est très étonnant, on voit un peu comme dans toutes les villes. Quand on arrive au début en tant que touriste, on ne voit que les belles choses, on ne voit vraiment que l'aspect touristique. Et en fait, on se croit proche, on est latins, et donc on pense que c'est la même culture. Mais alors là, ce n'est pas du tout. ça commence à comprendre déjà parler portugais c'est vraiment les brésiliens parlent portugais portugais c'est un pays qui est quand même assez fermé dans pas mal de choses et du coup il parle portugais donc on commence un peu à comprendre le portugais et avoir la façon de penser c'est là qu'on voit qu'on a des grosses différences et un côté qui est très agréable c'est que le brésilien il est dans l'instant ça veut dire que le brésilien tu l'invites à 20h chez toi il arrive à 23 heures et il va te dire, oui, mais j'ai croisé un tel, un tel. Et pour lui, il n'y a aucun souci, sauf que toi, tu es là avec ta culture française et tu ne comprends pas. Il y a des choses quand même très, très différentes. Ce qui est très rigolo aussi, moi, j'aime bien les dimanche soir. Ici, les jeunes vont profiter parce que c'est le dernier jour du week-end, c'est la dernière heure. Donc, tous les enfants, tout ça, ils vont profiter au maximum. Et en Europe, tu sais, les gens, on est dimanche, il faut vite rentrer parce que demain, il y a l'école et tout. alors là-bas Au Brésil, non, on profite jusqu'au dernier moment du week-end. Et voilà, il y a l'école demain, mais ça, ce n'est pas important. Il y a le travail demain, ça, ce n'est pas important. Ce qui est important, c'est de profiter du week-end. Et donc, tout ça. Donc, il y a cette culture de la notion du temps qui est vraiment complètement différente. Donc, des fois, c'est bien parce qu'on vit à Rio aussi pour découvrir d'autres choses et ça fait vraiment du bien. Et des fois, c'est déstabilisant. Quand tu attends, tu fais des travaux chez toi et tu apprends quelqu'un et il ne vient que le lendemain. Il t'explique qu'il a eu quelque chose. Mais en fait, il t'explique tout ça toujours avec le sourire. Donc, tu ne peux pas trop le rembouloir. Mais voilà, c'est cette culture de l'instant qu'on n'a pas du tout. Et du coup, ça leur donne un côté vraiment cool.
- Speaker #0
Il faut dire que David est en plein déménagement et en plein travaux en ce moment. Donc, c'est peut-être du vécu tout ça un peu, non ?
- Speaker #1
Tout ça, c'est du vécu. Mais il faut vraiment lâcher cette culture. européenne parce qu'autrement on ne va pas le vivre de façon agréable donc tu vois je le sais qu'il y a plein de choses qui vont se passer partout qu'on fait un déménagement, qu'on fait des travaux mais ici c'est puissance 10 surtout à Rio donc voilà il faut prendre cet état d'esprit et puis il fonctionne beaucoup par l'affect il mélange beaucoup le perso du professionnel et tout ça par exemple quand moi j'ai fait des travaux dans mon premier appartement Et ça n'avançait pas. Ils n'étaient jamais là. Il fallait absolument que j'aie l'appartement parce qu'on allait partir. Il y a un problème de visa et tout. J'ai eu la bonne idée de dire au chef des travaux, « Ma femme, elle est enceinte. Elle va accoucher. » Et le lendemain, ils étaient dix. « Mais attendez, sa femme, elle est enceinte. Vous comprenez ? » En fait, tout l'aspect perso ici est vraiment très important. Il y a un vrai respect. Il y a un côté enfant roi qui peut être désagréable, mais ça veut dire qu'il y a un côté aussi qui est... très bienveillant avec les enfants aussi. On ne met pas de pression aux enfants, les écoles, tout ça, c'est quand même très, très différent.
- Speaker #0
Alors justement, c'est toujours un peu réducteur et pas facile d'en parler, mais juste pour info, pour donner quelques clés aux auditeurs, est-ce qu'il y a des choses à faire et à ne pas faire, peut-être surtout quand il s'agit de relations culturelles, que ce soit relations sociales, mais aussi pourquoi pas au travail ?
- Speaker #1
Oui, alors c'est vrai que c'est ça, on le voit surtout quand on commence à travailler avec les Brésiliens. Le Brésilien, il ne sait pas dire non, donc il dit toujours oui, même s'il pense non, comme dans d'autres cultures. Mais du coup, c'est déstabilisant. Et en fait, il n'aime pas perdre la face. Donc, en fait, il ne faut jamais, jamais, d'abord pour des raisons de sécurité, on ne sait jamais ce qui peut arriver. Bon conseil. Il ne faut jamais rentrer en conflit direct avec un Brésilien. Il faut avoir un côté, ce qu'ils appellent le Gétinho brésilien. Ça veut dire qu'il faut toujours faire les choses, mais jamais en direct. Il faut toujours un peu zigzaguer. Tu vois, le Gétinho, ils ont toujours un petit truc pour rattraper. Mais il ne faut jamais rentrer en conflit face à face. C'est-à-dire qu'en France, on va s'expliquer. on va dire on va s'expliquer t'as pas fait ça non le brésilien ça il aime pas il n'aime pas du tout il a un côté un peu macho il a un côté et il faut mieux passer de façon détournée en fait donc que ce soit dans le travail et tout ça pour pouvoir faire avancer les choses donc ça c'est déstabilisant aussi et c'est vrai que c'est pas évident quand t'arrives ici il y en a pas mal qui arrivent ici avec la culture française ouais on va faire des choses dans la restauration c'est vrai que t'as envie de faire plein de choses parce que c'est un pays énorme c'est un pays qui a énormément de richesses c'est un pays mais c'est un pays qui a une culture très différente. Et du coup, ce n'est pas évident quand tu arrives pour bosser ici parce qu'on pense qu'il y a plein de choses à faire, mais en fait, ça ne se fait pas aussi facilement. Et donc, quand tu arrives avec une âme un peu d'entrepreneur ici, tu te casses facilement les dents et tu peux vite te faire avoir ici au Brésil. Donc, il faut prendre le temps de faire. Soit tu arrives en mode expat parce qu'ici, tu as toutes les boîtes de gaz à énole, de pétrole et d'énergie. et si c'est quand même là L'économie majeure, il y a le tourisme, mais l'économie majeure ici, c'est quand même le pétrole et tout ça. Donc, tu as toutes les boîtes internationales, les boîtes françaises qui sont là. Donc, soit tu arrives avec des bons contrats d'expat, là, tu n'as pas de souci. Mais si tu arrives en disant, voilà, moi, j'ai des compétences, je vais arriver pour bosser, c'est beaucoup, beaucoup plus dur. Ce n'est pas facile de travailler à Rio. Il faut vraiment du temps. Le Brésilien ne fait pas confiance comme ça. Il est sympa et tout, mais voilà, il faut vraiment du temps. pouvoir faire. Ce qui se développe beaucoup aujourd'hui, c'est les échanges, ce qu'on appelle les PVT, c'est des visas spéciales pour les étudiants pour faire des échanges. On connaît bien. C'est vraiment sympa, ça marche bien. Et en fait, Rio a développé aussi depuis l'après-Covid le Nomad Digital. Du coup, tu as un cadre de vie sympa. Quand tu peux travailler à distance du monde entier, Rio a beaucoup de ressources et de richesses. Et donc, le Nomad Digital, c'est un nouveau visa qui est fédéral ou juste Rio. En tout cas, ça marche très bien et je vois beaucoup de personnes qui bossent dans la French Tech, qui bossent dans pas mal de choses, venir à Rio, prendre des apparts ici et travailler de Rio. Voilà,
- Speaker #0
ça peut être une bonne option, effectivement. Tu as l'air de le plaire à Rio, David. Tu penses rester longtemps ? Tu es déjà resté longtemps, mais tu penses encore rester longtemps ?
- Speaker #1
Oui, tous les ans, on se repart. Quand on rentre en France l'été, avec la famille, les barbecues, les amis, qu'on revient dans notre culture française, ce qui fait du bien aussi, parce que des fois... Quand on a marre un peu de Rio, que les choses sont compliquées, tu reviens dans ta culture française. Mais en fait, quand tu restes trop en France, pareil, tu as envie de revenir au Brésil et retrouver un peu. Maintenant, chez moi, mes enfants sont en Carioca. Ils ont la double nationalité. Ils sont dans les écoles brésiliennes. On est bien intégrés. On est très contents d'être aussi avec les francophones parce que ça fait du bien de retrouver cette culture. Ici, il y a vraiment une vie, une communauté française et francophone qui est très importante. Et c'est vrai que tout le temps, on remet un peu en question des fois pour les enfants, pour la culture, pour l'école. Est-ce que ça serait bien de… Alors, pas forcément rentrer en France, mais de voir autre chose. Pour l'instant, on est bien à Rio et on fait un peu comme les cariocas en fait. On vit un peu le jour le jour. Et du coup…
- Speaker #0
Vous êtes intégré comme tu disais.
- Speaker #1
Voilà, on est intégré. Et peut-être qu'un jour, on ira autre part. Mais pour l'instant, on a quand même une très belle qualité de vie qu'on n'est pas encore prêt à changer.
- Speaker #0
Oui. Mais en même temps, comme on le disait en préparant cette émission en rentaine, pour les enfants peut-être en particulier, ça va être un choc certainement de changer de culture.
- Speaker #1
Ah oui, c'est un choc. Déjà, mettre des chaussures et des chaussettes, c'est déjà un choc.
- Speaker #0
Ah oui, effectivement,
- Speaker #1
ce n'est pas gagné. Et en fait, comme les enfants sont très libres ici, quand ils rentrent en France, c'est vraiment les petits sauvages brésiliens. Parce qu'effectivement, en France, c'est beaucoup plus cadré, c'est plus rigide. En fait, quand ils arrivent en Europe, Merci. Ils ne comprennent pas qu'on leur dise « Non, ça, en France, tu ne peux pas faire. »
- Speaker #0
En tout cas, merci beaucoup pour ce partage, pour cette visite très intéressante.
- Speaker #1
C'est moi qui remercie. Je pourrais parler du Rio, du Brésil tout le temps. parce que j'aime beaucoup ce pays.
- Speaker #0
C'est vrai que c'est d'un point de vue européen, peut-être un peu basique, c'est une ville super attirante de toute façon, mais c'est toujours mieux d'avoir un retour de quelqu'un qui est sur place.
- Speaker #1
Et on n'a pas parlé de la sécurité, tout ça qui est toujours un peu un point, parce que pour moi, ce n'est pas une question. C'est comme dans tous les pays quand on voyage, mais ce n'est pas plus dangereux de se balader à Rio qu'à Marseille ou autre chose. Il y a des codes, il y a des choses qui sont différentes à Marseille qu'ici. Au Brésil, il n'y a pas de violence gratuite déjà, et ça, ça fait du bien. Si quelqu'un te vole ton téléphone, il vole ton téléphone, mais on ne va jamais t'agresser gratuitement. C'est vraiment quelque chose qui n'existe pas ici. On ne va pas brûler ta voiture pour brûler ta voiture. Donc, c'est d'autres choses, c'est d'autres codes.
- Speaker #0
C'est vrai qu'on aurait pu en parler un petit peu plus de la sécurité, mais en même temps, ça ne s'est pas trouvé dans ce que tu racontes. Ça ne se ressent pas, en fait. Merci beaucoup et belle continuation à Rio à toi.
- Speaker #1
Merci Olivier, bonne continuation à toi aussi.
- Speaker #0
Il ne faut pas grand-chose pour changer de vie. Parfois, trois lettres suffisent. R.I.O. Comme Rio. Si le témoignage de David ne vous a pas décidé à franchir le pas, vous qui envisagez peut-être de vous expatrier au Brésil, je ne peux plus rien faire pour vous. On a eu plus de 30 minutes de partage passionné et passionnant de la part d'un amoureux de l'Amérique latine, du Brésil et de Rio en particulier. Encore une ville à part, Rio, encore une vie à part, une culture unique, une ville qu'il est clairement difficile de ne pas envisager dans un parcours d'expat, le genre de ville où vous pourriez bien vivre vos meilleures années à mon avis. On vous a donné pas mal de clés dans cet épisode pour y aller, pour vous y installer, à vous de vous en servir, ouvrir la porte c'est le plus dur, la franchir c'est plutôt facile. A bientôt pour découvrir une des autres villes préférées des français expatriés en diffusion sur la radio des français dans le monde. Chaque samedi à midi et minuit et chaque dimanche à 6h et 20h, heure de Paris. Et bien sûr disponible 24h sur 24 sur francaisdanslemonde.fr en podcast. Salut et bon voyage jusqu'à la prochaine fois !
- Speaker #1
Vivre un chaque week-end. Zoom sur une ville d'expats avec Olivier Joffry.