- Speaker #0
Cet épisode aborde le sujet des violences sexistes et sexuelles.
- Speaker #1
Do it by our song. Avant, mon mari me tapait. Mais avec le projet, tout est signé totalement. Vous voyez que ce projet-là, on ne peut jamais l'oublier, même si ça finit. On le voulait toujours. Je vous remercie. Je vous écoute les femmes. Je pense souvent à notre personne pour les écouter,
- Speaker #2
les éclairer et leur apporter un appui et une protection.
- Speaker #0
Les femmes constituent la moitié de la population mondiale, mais leur lutte pour l'égalité des droits est loin d'être terminée. Bienvenue dans Voix égale, un podcast de l'ONG Care International qui met en lumière les voix qui luttent pour l'inclusion des femmes à Madagascar et en Afrique de l'Ouest. De nombreuses femmes subissent encore violences et discriminations, notamment en raison du manque d'accès à l'éducation et à la santé qui limitent leurs opportunités de travail et de participation politique. Mais est-ce qu'un cadre démocratique peut être instauré sans égalité de genre ? Quelles sont les causes de cette sous-représentation en politique ? Et que pouvons-nous faire pour y remédier ? Je suis Emma Thérin, et pour répondre à ces questions, je suis allée enquêter sur place, avec CARE, dans un projet soutenu par l'Agence française de développement, la Voix collective des femmes et des filles. On a observé le lien fondamental entre les violences économiques et le manque d'inclusion politique. et le rôle essentiel que jouent les associations de la société civile pour sortir de ce cycle intenable. Mais en quoi ces associations sont-elles cruciales pour l'avenir des femmes ? C'est ce qu'on va explorer dans ce podcast pour mieux comprendre comment renforcer le pouvoir des femmes et comment enfin briser le silence pour mettre fin aux inégalités de genre. Vous écoutez le deuxième épisode de Voix Égale, dans lequel nous explorons comment l'amélioration de la situation économique des femmes au Bénin peut jouer un rôle essentiel dans la lutte contre les violences. On observe des réalités similaires à celles décrites dans l'épisode précédent, à Madagascar. Pour commencer, je pars à la rencontre de Madame Caroline Hayedon, qui m'accueille dans les locaux de l'ONG FADEC, à côté du lac Kokoué, à Cotonou. Madame Caroline m'explique que ce qui l'a poussé à créer l'ONG Onizim est survenu après avoir été témoin des réalités difficiles auxquelles les femmes étaient confrontées, souvent liées à leur situation économique précaire.
- Speaker #3
Mon nom c'est Caroline Ayedon, je suis mariée et mère de quatre enfants. Je suis géographe de formation aménagiste. L'ONG Onizim a été créée en 2014 et c'est pendant ce moment de terrain que l'idée est née. Il y a une jeune fille qui est du département du Mono. Elle travaillait dans une bar, dans une buvette, en tant que serveuse. Et elle a trouvé un homme qui l'a mise enceinte. Mais après l'accouchement, c'était vraiment difficile. Elle était malmenée, tapée, et on ne lui donnait même pas à manger. Et finalement, le monsieur l'a même chassée en lui retirant sa fille. Il y a moins d'un an, s'il n'y avait pas vraiment d'aide d'accompagnement de notre part aussi, je me demande si cette fille allait survivre. Parce qu'elle manquait de ce qu'il faut pour pouvoir grandir. Son état a complètement changé. Mais c'est là qu'on a dit, c'est vrai l'idée j'aimais, mais on s'est dit il est temps maintenant qu'on se mette au travail de façon efficace et dans la légalité.
- Speaker #0
Convaincue que l'autonomisation économique des femmes est la clé pour briser ce cycle de violence, Mme Hayedon a fondé Onésime dans le but d'apporter un soutien concret aux femmes en situation de vulnérabilité, en offrant des opportunités d'éducation, de formation et d'accès aux ressources économiques. L'objectif est de donner les moyens aux femmes de devenir autonomes, afin qu'elles puissent échapper à la dépendance économique qui les maintient dans des situations de violence. C'est ce que continue de me démontrer Mme Caroline Hayedon.
- Speaker #3
La violence économique est vraiment élevée. Si on devait payer le cuisinier, le blanchisseur, quand elle va au marché, elle fait ses agières, les activités génératrices de revenus, c'est que c'est l'homme qui doit l'orienter. Comment elle doit dépenser ça ? C'est tout comme si elle n'avait pas toutes les facultés qu'il faut. Elle ne peut pas réfléchir pour bien gérer ses revenus. Ici, la femme a le droit, personne ne l'empêche, mais c'est les femmes même qui s'autocensurent, parce qu'il y a aussi l'éducation reçue. Du coup quand elle devient grand. Dans la société, on lui donne la parole. Elle n'arrive pas à passer, elle n'a pas la confiance en soi qu'il faut. Elle a la peur du public aussi. En tout cas, il n'y a pas une loi qui interdit ça.
- Speaker #0
C'est ça qui fait que l'autonomisation financière des femmes est un catalyseur puissant pour renforcer l'estime de soi, parce que ça offre un sentiment de contrôle, d'indépendance, de liberté et de valeur personnelle. C'est pourquoi il est essentiel de soutenir les initiatives qui visent à promouvoir l'autonomisation économique. Donc, après avoir compris tout ça, je suis partie à la rencontre de deux femmes fantastiques, qui sont toutes les deux représentantes des réseaux d'AVEC, ces associations villageoises d'épargne et de crédit dont on a parlé dans l'épisode précédent, et qu'ici au Bénin, on appelle les Fafawa. Madame Aminatou Alamou vient d'un village dans le nord du Bénin. Après avoir fait un long voyage en voiture, je la rejoins à Cotonou dans les bureaux de CAIR pour qu'elle me partage son expérience personnelle sur le fonctionnement des Fafawa.
- Speaker #1
Ici c'est Alamou Aminatou et Madame Mohamed, mère de sept enfants. J'ai fait des petits sails, je peux pour les hommes et pour les femmes. Si on fait le prêt, moi, je perds les fils. En gros, je fais le tissage et je vends. Et le bénéfice, c'est avec ça que je rembourse jusqu'à la fin. Ça n'a aucun problème. Les femmes cotisent et on fait le vêtement chaque semaine. Et après, on nous fait crédit. Et tu rembourses avec un petit peu d'intérêt. C'est ça qui nous a attirés. Avec ce projet-là, Dieu merci, on est toujours en bonne santé et cœur tranquille. Parce qu'il y a nos collègues et nos maris qui ont quitté le pays à cause de micro-finances. Parce qu'ils font prêt, le montant est trop cher, ils n'arrivent pas à payer et ils quittent le pays. Vous voyez, quittent leur foyer et laissent les enfants avec Marie. Depuis que ce projet-là est là, on n'a jamais entendu cela encore.
- Speaker #0
Les AVEC ou Fafawa sont implantées dans toute l'Afrique de l'Ouest et à Madagascar. Comme vient nous expliquer Madame Aminatou, elles diffèrent des micro-crédits proposés par les banques qui sont très chers et quasiment impossibles à rembourser. Ces associations forment la base de l'alliance organisée par CARE dans le cadre du projet La Voix Collective des Femmes et des Filles. C'est là que Madame Armande Marie, qui vient d'un village dans la région de l'Ouémé, m'explique la hiérarchie régionale de ces organisations.
- Speaker #2
On me nomme selon Armand Marie. Je suis mère de six enfants. Je fais la coiffure comme profession. Après ma retraite, j'ai fait la transformation agroalimentaire. Donc je fais le garé amélioré avec les pubs de noix de palme. Je fais beaucoup de choses quand même. C'est après la mort de ma... ma troisième fille qui a 30 ans, professeure d'anglais, que je me suis lancée dans les femmes. Parce que je n'aime pas me rester du coup à la maison, parce que j'ai des soucis. C'est du coup que j'ai rencontré le caire Benin Togo et il a dit, c'est nous, catalyseurs, qui allons commencer par installer les Fafawa. Je suis la présidente départementale. des réseaux Fafaf de Lueme. Je suis dans le CA, dans le premier organe. C'est des réseaux de femmes. On a identifié trois femmes, trois femmes dans chaque village pour constituer le réseau communal. Et du réseau communal, c'est trois de chaque village qu'on a identifié sont venus en haut, dans le réseau départemental. Et ça coiffe trois organes. Le premier organe, c'est le CA. Le conseil d'administration, c'est ce conseil-là qui est devant les activités du réseau et c'est comporté d'une présidente, d'une vice-présidente, d'une secrétaire, d'une trésorière et d'une responsable à l'organisation. C'est ça. C'est de là qu'est né aussi le COGES. C'est trois organes. Il y a aussi le COGES. Le COGES, ça coiffe les crédits. Cet organe est constitué d'une présidente, d'une secrétaire, d'une trésorière, de deux compteuses et trois gardes-clés. Celle qui va garder la clé de la caisse. Et le troisième organe, c'est le comité de surveillance. Ce comité-là, c'est lui qui gère la gestion, comment on gère les activités. du réseau.
- Speaker #0
Lorsqu'une femme est capable de subvenir à ses propres besoins et à ceux de sa famille grâce à ses propres revenus, elle gagne en confiance et en estime de soi. Elle peut prendre des décisions concernant son éducation, sa carrière, sa santé et son bien-être sans avoir à dépendre financièrement d'autrui. Et en étant financièrement autonome, les femmes sont moins dépendantes de leurs conjoints, ce qui réduit les vulnérabilités aux abus domestiques. C'est ce que m'explique Mme Aminatou.
- Speaker #1
Il n'y a plus de différence. Oui, j'ai aussi suivi. Parce qu'avant, mon mari me tapait. Mais avec le projet, tout est fini. Totalement. Il n'y a même plus de bagarre dans la chambre. Parce qu'avant qu'il vienne là, tout est prêt. Il y a à manger, il y a à sauver. On ne dit pas, donne ça. C'est donner, donner, donner. Le projet nous a sauvés. Et tout est fini. Dieu merci. Avec le projet, c'est bon. Marriage précoce, non.
- Speaker #0
et violence au foyer non violence sexuelle aussi avec le dialogue qu'on fait là tout a diminué beaucoup les opportunités économiques élargies contribuent à renforcer la position sociale des femmes dans la société En ayant un statut économique plus fort, les femmes peuvent revendiquer leurs droits et faire face à la violence sans toute confiance, sachant qu'elles ont les moyens de subvenir à leurs besoins et à ceux de leur famille ou de leurs enfants. On entend maintenant Mme Aminatou et Mme Armande en témoignage croisé, leurs voix se répondant l'une l'autre, démontrant les bénéfices des Fafawa.
- Speaker #1
Et chez nous là-bas, il y a trop de femmes. Les femmes sont plus nombreuses que les garçons. Notre problème est que depuis que ce projet est sorti, elles sont là bras croisés, elles ne font rien. Avec le projet, on les a attirées.
- Speaker #2
J'ai commencé à installer dans les villages.
- Speaker #1
Et tous maintenant, tout le monde est heureux.
- Speaker #2
Mon aîné est encore décédé. Et j'ai fait, j'ai retroussé le chemin. C'est après ça que j'ai foncé dedans.
- Speaker #1
On ne les appelle pas, c'est eux-mêmes qui viennent, parce qu'ils voient le changement sur nous-mêmes.
- Speaker #2
Et j'ai commencé à créer des groupements partout dans le village.
- Speaker #1
Et ils sont étonnés. C'est le projet, viens, approche-nous.
- Speaker #2
Parce que je reste avec les femmes pour pouvoir me disser.
- Speaker #1
C'est eux-mêmes qui viennent.
- Speaker #2
Donc c'est comme ça.
- Speaker #1
Parce qu'ils voient, on n'est plus comme avant.
- Speaker #2
Que j'ai commencé.
- Speaker #1
On a changé. Toutes nos mentalités ont changé.
- Speaker #2
J'ai créé beaucoup de groupements Fafawa dans ma localité.
- Speaker #1
Il y a quoi ? Il y a un projet ? Venez !
- Speaker #2
Je suis encore rentrée dans le réseau des femmes Fafawa au niveau de ma commune.
- Speaker #1
Et puis ils viennent.
- Speaker #2
Et on fait les peines de savon.
- Speaker #1
Ceux qui ne viennent pas là, on s'approche d'eux. On dit bon, toi là, tu es là, bras croisés, tu entends toujours le mari. Ce n'est pas ça la vie. Tout a changé. Venez voir. Venez voir notre association. Mais si tu as 500, tu rentres. Si tu as 1000 francs, tu rentres. C'est ce que tu donnes que tu vas prendre. Petit à petit, des fois, il y a des gens qui disent, ah, c'est mon mari qui a refusé. Il faut voir mon mari. On rencontre le mari. On lui dit, ah, regarde, ta femme est toujours sur place. Elle ne fait rien. Les enfants sont là. Toujours, c'est toi qu'on entend avant de bouger. c'est pas bon la vie ce n'est plus comme avant vous faire la rentrée dans notre groupe c'est comme ça d'accord on fait comme ajouté à ses émissions si c'est un sens et des 2000 c'est ce que tu as pu serait pas forcément de dit tellement tannant ce que tu peux c'est ça que tu vas fait petit à petit le mari aussi rentrer chez nous maintenant le changement c'est tout on n'est plus souciant la plupart des gens aussi en fonction de la distance mais moi je pense que c'est un travail qui nécessite beaucoup de force les gars ils sont sacrément musclés attention là bonjour non plus c'est loin la distance
- Speaker #2
C'est nous la majentise. Sensibilise les femmes pour leur autonomisation.
- Speaker #0
Madame Armande Marie, présidente de son AVEC.
- Speaker #2
Parce qu'on veut que les femmes soient autonomes. Parce que quand tu n'as pas d'argent, quand tu ne fais rien, ton mari ne va pas te regarder. Tu dois avoir quelque chose. Et si le mari n'est pas là, tu es là, tu fais les premiers gestes avant qu'il ne vienne. Donc on a sensibilisé beaucoup de femmes. Pour ça, vraiment, chez nous, en Afrique, si tu ne fais rien, ton mari va te taper. Parce que c'est lui seul qui sort son argent. Il est fatigué, il va te taper. Donc, il voit que tu fais quelque chose, il n'y a pas de problème dans le foyer. Donc, ça a réglé. Beaucoup de problèmes. Parce que c'est dans Fafawa là que les gens, si j'ai vu quelque chose de 5000 que je veux acheter pour revendre, c'est dans Fafawa que ces dames-là viennent faire le crédit. et achètent et revendent et amènent l'intérêt.
- Speaker #0
Si je passe beaucoup de temps à démontrer l'importance de l'autonomisation financière des femmes, c'est que cet aspect n'est pas seulement lié au renforcement des capacités et de la valeur personnelle, mais c'est aussi intrinsèquement lié à l'inclusion politique. Madame Aminatou Alamou m'en parle.
- Speaker #1
M. Allao, dans deux ans, tout va finir. Ce qu'on a vu, ça va finir. Elles sont chaudes. Mais là, tout le monde est chaud pour la politique. Oui, tout le monde veut être délégué, conseiller, ministre. Jusqu'à la présidence, on serait présidente. Bon, si les femmes sont beaucoup dans la politique, nous, nos petits problèmes vont finir. Il faut que tout le monde se bat pour être devant. Nous, les femmes. Et ceux qui sont encore derrière, On va faire tout possible pour les approcher, pour les faire rentrer dans notre projet. Là, tout le monde serait fier. Nos yeux sont loin, loin. Donc on ne va jamais relâcher. On est toujours là.
- Speaker #0
En effet, lorsque les femmes ont des revenus indépendants, elles sont en mesure de financer leur participation à des activités politiques, telles que les campagnes électorales ou les mouvements de défense des droits. De plus, en étant économiquement autonome, elles ont souvent plus de confiance en elles pour prendre la parole, exprimer leurs opinions et assumer des responsabilités politiques. Madame Armande Marie me donne justement son opinion sur ce sujet-là.
- Speaker #2
Vraiment, j'ai vu ça, c'est dedans. Parce que quand tu n'as pas l'argent, comment tu vas aller à la politique ? Et les hommes prennent tous les postes. Elles doivent faire quelque chose. Et elles doivent se battre pour aller à la politique. Tu ne peux pas avoir l'oeil et dire que le contraire que tu veux. Non, non, non, c'est pas ça. Il faut rentrer dans un parti politique et il faut financer la campagne. Même maintenant, nous sommes devant. Et je peux vous dire, vous avez regardé, notre Parlement compte 25,69% de femmes députées. On va dire bravo à Talon. Au président de la République, il l'a fait. Et grâce à nos groupes de discussion, chaque région a son type de plaidoyer. Ce n'est pas que le message du Nord est celui de l'UMI, non, non, non.
- Speaker #0
Au Bénin, comme à Madagascar, il faut jouer sur plusieurs tableaux, entre les chefs politiques, les chefs religieux et traditionnels, pour faire passer des messages. C'est ce que m'explique Mme Caroline au fil de la conversation.
- Speaker #3
Au fait, vous savez, au Bénin, c'est la culture patriarcale. On sait ça. Mais dans cette société particulièrement, depuis la nuit des temps, ils ont décidé que ça soit ainsi. Donc ça fait partie de leur tradition, au fait. Sur le plan national, légalement, ce ne sont pas les hommes politiques seulement qui gouvernent, parce qu'on a des rois. Mais dans la pratique aujourd'hui, c'est les hommes politiques qui gouvernent et qui décident. Parce qu'en fait, ces rois et reines et autres, en tout cas les autorités religieuses, n'ont plus un pouvoir de décision. Parce que tout est mélangé. Et ils sont là seulement pour faire des campagnes aux hommes politiques. Quand on dit le Bénin, l'Est-Urie, tout le monde dit que c'est un pays de vaudous. Mais ça, le vaudou occupe une grande place. Mais pas... Aujourd'hui, en tout cas actuellement, ce n'est pas aussi majoritaire que les gens le croient de l'extérieur. Comment les gens voient les femmes au niveau de cette religion ? C'est général, c'est l'image du pays. La femme est utilisée aux fêtes, mais on ne lui donne pas la place qu'il faut. Mais quand il s'agit de prendre des décisions, quand il s'agit d'être au niveau du sommet, Dans les instances de prise de décision, elle n'est pas là. Notre culture, quand on parle de la politique, je prends les moments de campagne. C'est l'agent au main-devant. Pour mobiliser ton électorat, il faut que tu aies les moyens. Mais si la femme n'a pas l'autonomie financière qu'il faut, comment elle pourra mobiliser les gens alors que la population est éduquée de cette manière ? Donc il y a un grand lien pour pouvoir être bien positionné aussi au niveau des partis politiques aujourd'hui. C'est de l'argent. Il y a des partis qui exigent même des sous pour qu'on soit bien positionné.
- Speaker #0
Les initiatives gouvernementales qui favorisent l'égalité de genre dans les instances politiques peuvent conduire à des réformes économiques et sociales qui seront bénéfiques aux femmes, telles que des lois sur l'égalité salariale ou des programmes de soutien aux entrepreneuses.
- Speaker #3
Il y a par exemple la loi sur la discrimination à raison du cesse, la loi sur la protection des femmes.
- Speaker #0
Madame Caroline Ayedon, de l'ONG Onésime, me parle plus en détail des lois de quotas.
- Speaker #3
La loi du quota par rapport à la présence des femmes aux instants de prise de décision. Oui, il y a plusieurs lois au Bénin. Le cadre juridique est bien fourni, pas appliqué comme sur la suédoise. C'est ça notre problème. Sinon, au niveau du cadre juridique, c'est bien fourni au Bénin. Même s'il y a des choses encore à faire par rapport au positionnement des femmes dans les listes électorales. Ça, c'était au niveau de l'Assemblée. Je crois qu'actuellement... Il y a cette loi qu'on veut étendre au niveau des municipalités qui sont en 2026. Si on le fait, ça serait bien. Parce que c'est grâce à cette loi que nous avons 28 femmes actuellement au niveau de l'Assemblée. Actuellement, nous avons 4 mères femmes sur toute l'étendue du territoire. Vous voyez ? Donc, si on pouvait étendre cette loi vers les municipalités... On aura aussi assez de femmes dans ces... Aussi, il y a l'Institut de la femme qui promet beaucoup. Aujourd'hui, quand les gens commettent du viol, on entend l'Institut de la femme. Ah, attention, tout le monde se range, parce que beaucoup de choses se font là. Ils se saisissent de l'affaire quand ils sont au courant et ils agissent, quoi. Ils condamnent, ils appliquent la loi comme cela se doit. Je crois que c'est un chemin aussi. Je disais tout à l'heure que les femmes aussi aujourd'hui sont vraiment engagées dans la lutte. Et elles comprennent. Elles savent qu'elles doivent se lever pour défendre leurs droits. Parce que si tu dois attendre quelqu'un pour défendre tes droits, ça peut ne pas aller dans le sens que tu veux et ça peut durer. Donc elles ont compris aussi et elles se mettent déjà dans la danse. Le chemin est encore long dans le domaine de la lutte contre les violences. Il y a beaucoup de choses à faire, le tableau est encore noir, même si le cadre juridique est favorable.
- Speaker #0
On voit que l'autonomisation financière des femmes et leur inclusion politique se renforcent mutuellement, créant ainsi un cercle qui favorise le progrès économique et le progrès social, qu'on perçoit ici grâce à l'expérience de ces femmes dans la société béninoise. Si la loi de quotas est appliquée, les femmes auront plus de place dans les instances décisionnelles. Elles auront alors toutes les clés en main pour défendre leurs droits. Ce lien étroit souligne l'importance de mettre en œuvre des politiques et des programmes qui favorisent à la fois l'autonomisation économique et l'inclusion politique. Parce que jouer sur ces deux tableaux est un moyen de parvenir à un développement durable et équitable. Parce qu'une démocratie n'en est pas vraiment une sans égalité de genre. Le problème, c'est que toutes ces lois, même si elles existent et sont soutenues par le travail de CAIR et de ses ONG partenaires à Madagascar et au Bénin, elles ne sont pas toujours appliquées à ce jour.
- Speaker #3
Je veux demander à tous les acteurs de se donner la main, de ne pas être fatigué, de continuer la lutte. Je suis sûre qu'on y arrivera. Donc mettons-nous ensemble. Aller de façon disparate ne va pas nous permettre d'atteindre le résultat.
- Speaker #2
La femme, elle fait beaucoup dans le foyer. Elle fait beaucoup dans le monde. Donc, c'est ça que moi, le message que j'ai apporté.
- Speaker #0
Dans le prochain épisode, on se retrouve en Côte d'Ivoire pour élargir le contexte à toute l'Afrique de l'Ouest. On parlera des synergies d'action mises en place pour faire appliquer les lois et de la place des jeunes dans cette lutte pour un avenir meilleur.
- Speaker #1
Il suffit d'écouter les femmes. Pour souvent, elles ne trouvent personne pour les écouter,
- Speaker #2
les éclairer et leur apporter un appui et une protection.
- Speaker #0
Vous venez d'écouter le deuxième épisode de Voix Égale, un podcast de care en trois épisodes, produit par Louis Créative, l'agence de création de contenu de Louis Média. Je suis Emma Terrain, j'ai préparé, tourné et monté cet épisode. Alice Kerviel l'a réalisé et mixé sur une musique de Marine Kemere. La production est supervisée par Kenza Elal-Hok. Si cet épisode vous a plu, vous pouvez vous abonner, nous laisser des étoiles, des commentaires et partager le podcast autour de vous. A bientôt !