- Speaker #0
Cet épisode aborde le sujet des violences sexistes et sexuelles.
- Speaker #1
We will do it by our song.
- Speaker #2
Je suis une survivante de violences. J'étais victime de la violence économique. Je suis Mme Résef Ndramanga Olkara-Klismana. Je suis une femme active, responsable.
- Speaker #3
Je suis Narinda Djiamyaran. Je suis assez persévérante. Une personne qui est très orientée résultat.
- Speaker #4
Je suis Madame Mme Soutina Marie-Robertine.
- Speaker #1
Via Céline Marie-Yolande.
- Speaker #0
Les femmes constituent la moitié de la population mondiale, mais leur lutte pour l'égalité des droits est loin d'être terminée. Bienvenue dans Voix égales, un podcast de l'ONG Care International qui met en lumière les voix qui luttent pour l'inclusion des femmes à Madagascar et en Afrique de l'Ouest. De nombreuses femmes subissent encore violences et discriminations, notamment en raison du manque d'accès à l'éducation et à la santé qui limitent leurs opportunités de travail et de participation politique. Mais est-ce qu'un cadre démocratique peut être instauré sans égalité de genre ? Quelles sont les causes de cette sous-représentation en politique ? Et que pouvons-nous faire ? pour y remédier. Je suis Emma Terrain et pour répondre à ces questions, je suis allée enquêter sur place, avec R, dans un projet soutenu par l'Agence française de développement, la Voix collective des femmes et des filles.
- Speaker #1
Il suffit d'écouter les femmes. Pour souvent, elles ne trouvent personne pour les écouter, les éclairer et leur apporter un appui et une protection.
- Speaker #0
On a observé le lien entre les violences basées sur le genre et l'autonomisation économique. Mais en quoi l'estime de soi et la valorisation sont des aspects cruciaux pour l'avenir des femmes ? C'est ce qu'on va explorer dans ce podcast, pour mieux comprendre comment renforcer le pouvoir des femmes et comment, enfin, briser le silence, pour mettre fin aux inégalités de genre. Vous écoutez le premier épisode de Voix Égale, une plongée intime dans la vie des femmes qui façonne l'avenir de Madagascar.
- Speaker #1
Bonjour Mesdames et Messieurs, Je suis Knews de Scott Partners Je voudrais vous parler de la plateforme KQ256217 On va vous présenter la vidéo de présentation de la plateforme Je vais commencer par la plateforme KQ256217 Pendant le démojambique, c'est par là,
- Speaker #0
par fruit. Les violences basées sur le genre désignent tout acte de violence dirigée contre une personne en raison de son sexe et causant ou pouvant causer un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles, psychologiques, que ce soit dans la vie publique ou dans la vie privée. Cette définition est tirée de la loi VBG, qui signifie violence basée sur le genre et qui a été promulguée à Madagascar en 2019, avec le soutien de la Fédération pour la promotion enfantine et féminine de Madagascar, ou FPFE. n'existait avant aucun texte de loi permettant d'encadrer les questions liées au genre. C'est pour ça que la FPFE a décidé d'installer les cellules d'écoute et de conseil juridique pour ouvrir un espace et en parler, dire aux femmes qu'elles ne sont pas seules et que non, ce n'est pas normal d'être brutalisées. Je suis donc d'abord partie à la rencontre de Céline Marie-Yolande Viat, magistrate et coordinatrice nationale de la FPFE, qui nous explique les débuts de son engagement. Je vais la retrouver à l'Hôtel Asie-Afrique dans le district de Maori parce que la fédération n'a pas encore de bureau à Tana. Tana, c'est le deuxième nom d'Antanana Rivo, la capitale de Madagascar. A l'intérieur de l'hôtel, c'est un mix entre art africain et art asiatique avec un grand hall rouge et blanc.
- Speaker #1
On a d'abord collaboré pour la célébration de la Journée internationale de la femme. Les femmes, bien sûr, elles font les défilés, mais elles ne comprennent même pas c'est quoi l'objectif de la Journée internationale de la femme. Et ensuite, après le défilé, c'est l'ambiance. Toutes les femmes sont dans les bars, on fait tout ce qui est permis, tout ce qu'on n'a pas pu faire durant toutes les années. à cause de nos maris ou de nos partenaires. Donc là, on se sent libre, on fait tout. Donc on a dit, il faut qu'on crée quelque chose pour que ce ne soit pas un événement seulement. à célébrer annuellement. Mais il faut que les femmes soient encadrées, accompagnées pour l'action à leurs droits, justement. On était une douzaine, et on a essayé de nous entraîner entre nous-mêmes. Comme je suis judiste, j'enseignais le droit de la femme, le droit de l'enfant. Et parmi nous, il y avait une femme qui est décoratrice, donc elle nous enseigne ça. C'est seulement une année après qu'on a répondu à un appel à projet. Donc on a eu le centre d'écoute et le conseil juridique pour justement accompagner les femmes victimes de violences. On aide les femmes déjà à parler de leurs problèmes.
- Speaker #0
Et il y a un dicton qui résume la situation des femmes à Madagascar. Quelque chose comme tu contres nos tias
- Speaker #1
Ah, tu contres nos tias ! Mais vous prononcez bien là. Les femmes n'ont pas le droit de divulguer ou de parler à quelqu'un d'autre tout ce qui se passe à l'intérieur de la maison. Même si les voisins entendent que le couple se dispute à l'intérieur de leur foyer, ils n'osent pas intervenir ou dénoncer, sauf à partir de la nouvelle loi. contre les VBJ. Et c'est seulement lorsque l'un des couples est blessé ou même décédé, c'est là qu'on dit mais il se dispute tout le temps ! Mais c'est trop tard. Donc ce qu'on a fait, on a essayé de conscientiser les gens pour dénoncer justement. On n'ose pas, il n'y a pas de plateforme où on peut divulguer, où on peut parler de notre... problèmes de couple ou problèmes de foyer même, des relations parents-enfants. Donc, le centre d'écoute, c'est justement pour écouter ces gens-là, les victimes de violence. Au début, c'était pour les femmes, mais actuellement, c'est aussi bien les femmes que les hommes. On écoute les gens et on les oriente médicalement ou juridiquement aussi.
- Speaker #0
En réalité, la loi VBG n'est pas encore assez vulgarisée pour atteindre les régions les plus reculées. Et il existe des us et des coutumes qui priorisent les traditions plutôt que les lois. A Madagascar, il y a souvent une norme pour les femmes et une autre pour les hommes. En plus du seuil de pauvreté qui marque encore le pays, ce statut socio-culturel instaure un faible niveau d'éducation et un fort analphabétisme. Les jeunes filles ne vont pas toutes à l'école. De ce fait arrive plus tard un manque de confiance en soi. Et ce manque d'assurance engendre, lui, un désintérêt pour le travail et pour la politique. C'est pourquoi il est primordial de commencer par renforcer l'estime de soi des femmes à travers des projets de sensibilisation et en luttant pour l'instauration de lois qui les protègent, comme la loi VBG. Je prends mon micro pour aller rencontrer Madame Narendra, la chef de programme de l'ONG Youth First, qui décrypte plus en détail les entraves de l'estime de soi des femmes.
- Speaker #1
Bonjour.
- Speaker #3
Merci. Mais quand une femme joue un rôle dans la société, on a tendance à dire que c'est une poule qui chante. On ne lui a pas octroyé ce droit de parler, sa prise de parole. n'est pas légitime en face des personnes parce que ce n'est pas un homme, ce n'est pas une personne âgée. Et par la suite, c'est un peu lié à l'estime de soi. Les femmes n'ont pas assez confiance en elles pour se dire qu'elles peuvent se mettre en avant et être parmi la table des hommes, s'asseoir sur une table avec les hommes et discuter de manière stratégique. Il y a également un réel manque. de rôle modèle, je dirais. Il n'y a pas assez de femmes qui inspirent. Et je pense que ces trois facteurs font en sorte que les femmes ne sont pas vraiment très avancées dans la sphère politique, où des fois c'est vraiment la famille de la femme qui perpétue ces violences. Et on se retrouve avec des femmes qui sont violées par leur mari, mais qui ne savent pas que c'est un viol de ne pas avoir un consentement même avec son conjoint quand on n'a pas envie d'avancer dans des actes sexuels par exemple. Elles sont juste là pour être des servantes non payées.
- Speaker #0
Madame Olga, présidente d'une association villageoise d'épargne et de crédit, me parle de ce qu'il se passe en cas de divorce.
- Speaker #2
Souvent, en cas de divorce, les fautes des femmes sont intolérables et celles des hommes sont acceptables. Le divorce est au détriment de la femme. Pour les cas de mariage, les religions prennent part aux négociations. C'est surtout à la campagne qu'on perçoit cette... infériorité. Par exemple, lors des réunions communautaires, ce sont les femmes qui se font s'asseoir par la terre. Les femmes n'ont pas pris des décisions dans la gestion des ressources dans le foyer.
- Speaker #0
À Madagascar, ce sont les représentants politiques qui dirigent la société. Mais il y a encore beaucoup de chefs traditionnels qui sont les gardiens des normes et des anciennes pratiques culturelles, ainsi que des chefs religieux, dont le parti des chrétiens est le plus influent, c'est le FFKM. L'église, dans la culture malgache, se sent investie de la plus haute mission politique et a souvent son mot à dire quant à la passation de loi. Pendant très longtemps pourtant, Madagascar a été une nation matriarcale, c'est-à-dire que c'est la reine et non le roi qui avait le dernier mot. Mais aujourd'hui, Les femmes sont confinées aux tâches domestiques, privées d'accès aux activités génératrices de revenus, et cette situation les empêche non seulement de travailler, mais aussi de s'engager en politique. Et sans revenus indépendants, elles sont exclues des sphères de décision, et personne ne se bat véritablement pour leurs droits. C'est un cycle difficile à briser, où le manque d'opportunités économiques et politiques maintient les femmes dans une situation de marginalisation et de dépendance. Mais alors... En quoi consiste-t-il concrètement ce patriarcat ?
- Speaker #4
J'ai vu les difficultés.
- Speaker #0
Madame Robertine. déléguée au ministère de la Population.
- Speaker #4
Que ma mère, moi-même et les femmes de ma communauté ont dû subir. Dans mon enfance, j'avais vu que le rôle des femmes était seulement au foyer. d'occuper de leur mari et leur enfant. Mais aujourd'hui, on trouve les femmes dans tous les différents secteurs.
- Speaker #1
Lorsque j'étais procureure dans la région Sofia.
- Speaker #0
Madame Céline Marie-Yolande Via, présidente de la FPFE.
- Speaker #1
Ça a été pénible quand même, parce que justement les autorités traditionnelles, c'est la première fois qu'elles voient. Des femmes qui n'ont pas de tannanari, qui sont venues de grande terre pour travailler dans la magistrature. Donc au début, ils disent m'accepter. Mais surtout derrière ça, ils pensent qu'ils vont m'imposer tout ce qu'ils veulent. Ils vont m'utiliser. Et là, j'ai dit non, ce n'est pas ça mon rôle. Je suis ici en tant que procureure. Je ne suis pas ici pour vous servir. Et là, il y avait quand même des problèmes, j'ai résisté.
- Speaker #0
C'est ça, les réalités quotidiennes auxquelles sont confrontées les femmes. Notamment celles qui vivent l'expérience déconcertante d'être harcelées et abordées de manière irrespectueuse par des hommes. Être sans arrêt confrontée à des regards insistants, des commentaires déplacés et même des gestes invasifs, c'est ce qu'on appelle des agressions sexuelles. Cette réalité est intrusive. Elle limite la liberté de mouvement et crée un profond sentiment d'insécurité. Madame Robertine, déléguée au ministère de la Population, me parle de son rôle dans la société malgache.
- Speaker #4
Le rôle de la ministère de la Population est de solidarité et assurer la protection sociale de toutes les populations. Sans distraction, les femmes, les filles, l'homme, les garçons, les personnes âgées, les personnes en soutien des handicapés. Le rôle du service de district, l'assurer de la protection sociale à toutes les populations. On exécute les décisions du ministère des rapports, les situations. des communautés locales. Le patriarcat est toujours présent, surtout dans les jeunes reculés.
- Speaker #0
Madame Robertine m'explique aussi que les chefs traditionnels ont leur notoriété au sein de leur famille, les chefs religieux au sein de leurs églises et leurs communautés, et les chefs politiques sont élus ou nommés pour une période déterminée. Et ce sont les chefs traditionnels qui ont le plus de pouvoir, parce que même les chefs politiques demandent leur bénédiction.
- Speaker #4
Les deux communautés sont interprétées pour servir certains desseins. La religion sert de repère dans la société, mais il existe des institutions discriminatoires, comme certains l'Église, parfois dans la résolution des prises en charge. des survivants de VBG, surtout les violences sexuelles envers les filles, alors qu'on n'a pas de budget disponible alloué par ce cas, mais on est obligé de trouver des solutions.
- Speaker #3
Mais ce qui est sûr, c'est que l'inclusion de la femme dans les sphères politiques...
- Speaker #0
Madame Narindra, directrice de programme de l'ONG Youth First.
- Speaker #3
Faire en sorte d'avoir une société plus juste parce qu'il y a plus de femmes qui vivent au quotidien les défis auxquels toutes les femmes sont sujettes.
- Speaker #1
Qui va vraiment se soucier des femmes ? Il ne reste que nous.
- Speaker #0
Et d'ailleurs à Antananarivo, la ville est énorme avec plein de quartiers différents et il y a une ville basse et une ville haute. Et moi, ça fait un moment que je me demande pourquoi la ville haute sur Google Maps, elle est en bas. Parce que ça porte à confusion. Et je viens de comprendre, en fait, la ville haute est sur une colline, en haut de laquelle il y a le Rova, le palais de la dernière reine malgache décédée en 1917. Le président actuel a d'ailleurs fait construire un théâtre sur une partie des vestiges du palais. Et en parlant de président, dès qu'un nouveau gouvernement se met en place après une élection, parce qu'il n'y a pas de continuité de l'État, Il faut recommencer toutes les négociations, notamment celles sur les lois de quotas, dont on parlera dans les épisodes suivants. Mais en plus de ça, Céline Marie-Hollande m'explique que le gouvernement reste corrompu à Madagascar.
- Speaker #1
C'est le maximum actuellement. On essaie de lutter contre ça aussi. C'est à haut niveau. Et le problème, ce sont les petits corrupteurs qui sont... sanctionnés mais les groupes sont comme on dit on ne les touche pas et ça a appauvri les pays et surtout les femmes aussi sont appauvries à cause de ça parce que déjà on n'a pas les moyens mais si à chaque fois qu'on doit agir il faut payer quelque chose parce que comme on dit qui domine financièrement domine politiquement on a besoin d'avoir les moyens financiers pour agir pour émettre notre idée même pour convaincre les gens. Il faut des moyens, rien que pour amédiatiser nos idées, donc il faut aussi de l'argent.
- Speaker #0
Vous sauriez me dire le pourcentage de ministres femmes actuellement ?
- Speaker #1
Actuellement, ministres, c'est à 27%, c'est quand même beaucoup. Mais est-ce qu'ils agissent vraiment pour représenter la voix des femmes ou pour garder leur poste ? C'est un point d'interrogation. Les députés sont actifs. actuellement à 17%.
- Speaker #0
Et les maires ?
- Speaker #1
4%. Mais c'est loin encore, alors que l'objectif est de 50-50 en 2030. L'obstacle vient des femmes aussi.
- Speaker #4
Par peur.
- Speaker #0
Madame Robertine, ministère de la Population.
- Speaker #4
Manque de compétences, manque de moyens, manque de financiers, de ressources matérielles, la manque de pouvoir. et manque d'influence.
- Speaker #1
C'est le fief des hommes la politique ici.
- Speaker #0
Ça vous intéresse vous la politique, Madame Robertine ?
- Speaker #4
Jusqu'à maintenant, je ne suis pas intéressée par la politique. Oui, malgré, je suis une chef de service. Parfois, on ne coûte pas. Ma voix ou ma succession ?
- Speaker #0
Bon, on voit qu'il y a différentes strates à considérer par rapport à l'émancipation des femmes, et surtout que l'autonomisation financière, elle est particulièrement liée à l'inclusion politique. Le fait d'être indépendant économiquement, ça permet d'accéder à des ressources financières et matérielles, et donc de participer à la vie de la communauté, de prendre part aux décisions concernant sa propre vie ou celle de sa famille, et de contribuer à l'économie locale. Et en plus... Ça permet de renforcer la confiance en soi et les compétences, parce qu'en développant des compétences en gestion financière, en entrepreneuriat et en leadership, les femmes seront mieux équipées pour occuper des postes de pouvoir et d'influence. L'autonomisation économique, ça contribue à une reconnaissance de la valeur et des contributions, et par conséquent, ça apporte la légitimité d'une part et le respect de l'autre. C'est vraiment un moyen de remettre en question les normes sociales et les structures patriarcales qui limitent aujourd'hui la participation politique. À mon avis,
- Speaker #2
pour renforcer l'estime de soi des femmes, certes on a besoin de renforcement des capacités des femmes sur la leadership, les notions d'équipe, etc. Mais on a aussi besoin de sensibiliser les femmes, les hommes sur les droits humains.
- Speaker #3
Ce serait d'abord d'être... de leur faire connaître ce pouvoir.
- Speaker #0
Madame Narendra, directrice de programme de l'ONG Youth First.
- Speaker #3
De mettre en place un environnement où ils se sentent réellement en sécurité pour se découvrir et également découvrir le monde. Ce serait le monde idéal, ce serait le Madagascar idéal et que ce n'est pas juste leur sexe qui va définir par la suite leur destin en tant que jeunes et en tant que femmes.
- Speaker #0
leur faire dire que tout est possible c'est pour toutes ces raisons que le projet de caire la voix collective des femmes et des filles ou vcff a choisi les structures d'avec ces associations villageoises d'épargne et de crédit comme structure de base d'une alliance locale il y a eu des études effectuées sur les réels besoins de la population Et à partir de ces structures, une fédération régionale a été créée. Madame Narindra me raconte ici quel est l'objectif de ces associations et comment l'ONG Youth First, aux côtés de CARE, facilite les discussions pour leurs implantations.
- Speaker #3
Les problématiques fondamentales, comment est-ce qu'eux, ils envisionneront une société plus juste et plus inclusive et comment atteindre cette vision à travers le pléthorier. On a entamé des discussions, on a facilité les discussions avec les... Les leaders religieux, les leaders traditionnels, les leaders politiques, l'objet de l'AVEC c'est vraiment pour faciliter l'inclusion financière des personnes qui n'ont pas directement accès aux institutions financières. C'est vraiment une association de personnes qui se regroupent, qui font des épargnes ensemble pour qu'à la suite ils peuvent faire du crédit. Si par exemple dans un village nous avons... une vingtaine de personnes, une vingtaine de maisons, et un membre de chaque maison va se réunir pour former un petit groupe d'épargne où ils déposent de l'argent hebdomadairement, par exemple, à 5 000 arrières, et par la suite, cette somme d'argent peut être empruntée par un membre du groupe d'Afec pour qu'il puisse financer un petit projet, par exemple. et que par la suite cette personne remboursera petit à petit.
- Speaker #0
Les AVEC donnent l'opportunité aux femmes de développer des activités génératrices de revenus. Ces activités permettent aux femmes d'avoir foi en elles et de bâtir leur avenir sur leurs propres capacités. On investiguera leur fonctionnement et leurs bénéfices plus en détail dans l'épisode suivant. Mais avant, Mme Holga nous partage les bienfaits perçus de son AVEC et ses espoirs pour le futur.
- Speaker #2
Je suis épicerie et cultivatrice et devenir membre d'AVEC m'a apporté de l'épanouissement personnel et familial. Par exemple, avant j'avais l'habitude d'imprunter auprès des microfinances pour financer l'étude de mes enfants. J'ai pu agrandir mes activités. Après l'intervention, Des projets vont se faire dans ma région. J'espère que la femme prendra des engagements dans les vies politiques.
- Speaker #1
Si on n'agit pas, si on ne nous donne pas l'opportunité d'accéder à nos droits, nous serons des charges pour l'État.
- Speaker #3
Prenons ce pouvoir qui nous a été donné et faisons en sorte de mettre en place une société plus juste et plus inclusive.
- Speaker #1
Une société qui dégoutait les femmes. Pour souvent, elles ne trouvent personne pour les écouter, les éclairer et leur apporter un appui et une protection.
- Speaker #0
Toutes les femmes activistes que vous venez d'entendre, elles déclenchent au niveau local des mouvements sociaux qui vont inspirer les futures générations de femmes et de filles. Et ces mouvements, ils génèrent des changements de politique et ils indiquent un véritable basculement des attitudes et des pratiques vis-à-vis de l'égalité des droits. C'est ce qu'on verra dans l'épisode 2 en allant à leur rencontre. entre autres de Mme Armande et de Mme Aminatou, qui sont ferventes et piliers des Avec. Vous venez d'écouter le premier épisode de Voix égale. Un podcast de Kerr en trois épisodes, produit par Louis Créatif, l'agence de création de contenu de Louis Média. Je suis Emma Therrin et j'ai préparé, tourné et monté cet épisode. Alice Kerviel l'a réalisé et mixé sur une musique de Marine Kemmerer. La production est supervisée par Kenza Elal-Hok. Si cet épisode vous a plu, vous pouvez vous abonner, nous laisser des étoiles, des commentaires et partager le podcast autour de vous. A bientôt !