- Speaker #0
Je suis contente d'ouvrir la porte de ce magasin tous les jours. On va quand même sortir là dans 4-5 semaines un nouveau single.
- Speaker #1
Mais évidemment, c'est pas qu'il faut que je le fasse.
- Speaker #0
Faire un podcast sur la mode belge.
- Speaker #1
Je ferme le chapitre. Comment développer une entreprise de mode et avancer même dans les moments difficiles ? Moi, c'est Astrid, experte en développement commercial, coach. J'accompagne les femmes entrepreneurs à propulser leur business avec une vision claire et une stratégie annulée. Avec ce podcast, accompagné de ma partenaire in crime, Léline.
- Speaker #0
Allô, Vendée.
- Speaker #1
Nous vous proposons chaque jeudi un nouvel épisode en français ou en néerlandais. Au creux de vos oreilles, on parle de vous. On partage, on échange et on s'installe. Belle écoute. Dans une boutique, le meilleur vendeur fait toute la différence. Il comprend vos envies, vous oriente vers la bonne pièce et il vous fait découvrir des articles auxquels vous n'auriez même pas pensé. Alors en ligne, comment on fait ? Cette aide précieuse manque bien souvent. Et c'est pour ça que je suis ravie de vous présenter notre nouveau partenaire, DEPICT, l'intelligence artificielle conçue pour les marques de mode. DEPICT GPT Search, c'est comme votre meilleur vendeur digitalisé. Il parle avec la voix de votre marque, comprend ce que les clients recherchent et lui recommande les produits les plus pertinents. Les marques qui utilisent DEPICT voient déjà leur conversion grimper. Alors vous aussi. Vous êtes prêt à offrir sur votre e-shop la meilleure expérience de vente à votre client ? Essayez Dépict gratuitement dès aujourd'hui sur dpict.ai. D-E-P-I-C-T.A-I. Un clic, zéro code requis et une transformation immédiate. Merci à Dépict de soutenir We Love Belgian Brands.
- Speaker #0
Et maintenant, place à l'épisode. Bonjour à tous. Bienvenue dans le dernier épisode.
- Speaker #1
de We Love Belgian Brands pour les épisodes en français. Donc aujourd'hui, il y a un mélange de joie, d'excitation, peut-être de nostalgie aussi qui s'invite. Mais en tout cas, c'est un format atypique que j'avais envie de vous proposer en deux parties. Dans un premier temps, je suis hyper contente de tendre la parole à Sarah de Saint-Hubert. Pourquoi Sarah ? Parce que Sarah, c'est l'épisode 1 ou l'épisode 2, on va dire, de We Love Belgian Brands. Et justement, c'était super pour moi de pouvoir lui retendre le micro pour savoir qu'est-ce qui s'est passé en près de trois ans. Et de boucler la boucle quelque part, puisque je me souviens très bien, Sarah me disait à la fin de l'épisode, dans cette fameuse question signature, « Qui souhaiterais-tu écouter à ce micro ? » Elle avait répondu « Bah toi, j'aimerais bien t'entendre à ce micro » . Donc voilà, c'est marrant, ce n'est pas tombé dans l'oreille d'une sourde, je l'ai gardé en tête. et quand s'est profilée cette envie de clôturer. ce chapitre de ma vie. Je me suis dit que c'était chouette de le faire sous forme de dialogue et d'échange. Et donc, du coup, vraiment l'idée de Sarah m'est venue comme une évidence. Donc voilà. Merci Sarah d'être là.
- Speaker #0
Avec plaisir. Bonjour Astrid.
- Speaker #1
Trop chouette. Merci de répondre à ce caprice.
- Speaker #0
Oh, c'est un joli caprice. Je crois que...
- Speaker #1
Je suis d'accord. En tout cas, voilà, on n'est pas n'importe où. On est dans ta boutique, j'ai du page numéro 28, une très belle boutique, un très joli écran qui te ressemble tellement, une adresse que je vous invite tellement, tellement tous à découvrir et qui montre bien qu'il s'en passe des choses en trois ans.
- Speaker #0
C'est clair.
- Speaker #1
Et du coup, j'ai quand même envie de te reposer cette question signature de qu'est-ce que tu voulais faire quand tu étais enfant pour tous ceux qui n'auraient pas écouté l'épisode numéro 2.
- Speaker #0
Donc, j'ai déjà répondu à cette question. Absolument. Et qu'est-ce que j'avais répondu ? Peu importe.
- Speaker #1
Peu importe.
- Speaker #0
C'est marrant parce qu'on m'a reposé la question dimanche et je me suis en fait rappelée que ma première envie, c'était d'être comédienne.
- Speaker #1
Ah !
- Speaker #0
Oui. J'ai fait beaucoup de théâtre quand j'étais jeune et en fait, je rêvais de devenir actrice, de jouer dans des films. Ok. Après, j'ai... pas vraiment prolongé. Donc, après mes études secondaires, j'ai pas continué le théâtre puisque j'ai commencé la mode. Mais c'est quelque chose qui pourrait encore me tenter aujourd'hui.
- Speaker #1
Trop chouette.
- Speaker #0
J'aime l'idée de rentrer dans la peau de quelqu'un et surtout de transmettre des émotions, quoi. D'arriver à aller chercher les gens par le jeu et par l'interprétation.
- Speaker #1
C'est chouette. Moi aussi, c'est un peu... Un métier qui a pu me faire rêver. Du coup, en effet, je comprends complètement cette idée de partage, d'incarner d'autres histoires. Ça doit être hyper enrichissant,
- Speaker #0
prenant.
- Speaker #1
Alors, peut-être que je fais un rapide sum-up. En plus, tu as quand même un très beau parcours. Tu as fait l'Académie d'Anvers. C'est pas par hasard que tu es là. Tu as travaillé dans des très belles maisons. Givenchy, Alberta Ferretti ensuite t'as fait tes armes pendant de longues années à Anvers chez Anne de Mollemester donc t'as vraiment cette double casquette je trouve d'héritage culturel et d'héritage professionnelle qui t'a marquée. Tu le dis aussi dans ce premier épisode, à quel point la Flandre est envers ta nourriture, ta construit. Tu as travaillé chez Kipling aussi, donc encore une autre page de ta vie professionnelle. Tu es profondément belge, ta grand-mère est française, qui t'a amené cet amour du beau. Et puis, tu as connu, comme beaucoup, la difficulté du rythme. incessant de la mode, dont tu parles aussi avec beaucoup de transparence. Et je me souviens avoir eu des retours super positifs à l'époque. Ah, c'est chouette, quelqu'un qui dit ça, quoi. Cette pression, ce rythme est vraiment insupportable. Et donc, du coup, tu as essayé vraiment de... Enfin, tu t'en détaches en ayant des collections qui suivent au fil de l'eau, en fonction de tes réalités, de ta créativité. Et voilà. Et donc, de faire vivre un projet sans forcément dépendre du B2B, de... d'une distribution de multimarques, d'agents, d'un agenda serré qui met une pression sur toi, bien entendu, mais aussi sur tes producteurs. Et donc, voilà, tout ça est déjà passionnant en soi. Et ça t'a amené à ce challenge énorme qui est cette ouverture de boutique. Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus ?
- Speaker #0
Eh bien, en fait, ce n'était pas vraiment prévu. Donc de base, Il y a eu la pandémie, donc le Covid, qui m'a fait vraiment faire un pas de côté par rapport justement au B2B, où je me suis dit en fait, je ne tiens pas ce rythme, je ne veux pas me mettre cette pression-là. Je vais essayer de me focaliser à fond sur le digital, ce que j'ai fait, accompagné par toi d'ailleurs à l'époque.
- Speaker #1
Absolument.
- Speaker #0
On avait fait des très beaux résultats, d'ailleurs c'était une très très chouette période. Donc le digital avait très bien fonctionné avec des campagnes de pub. payante, etc. Et puis, le business à ce niveau-là, c'est un petit peu effondré, je vais dire. En tout cas, on était nombreux créateurs à se dire « Mon Dieu, on a l'impression qu'il faut investir le double du budget pour arriver aux mêmes performances. » Donc, là, moi, j'ai un peu atteint mes limites, de nouveau, en me disant « Mais en fait, ces campagnes de pub que je paye à Meta, c'est un robinet ouvert et je ne suis pas à l'aise avec ça. » Donc, j'ai fermé le robinet et puis, je me suis dit « Bon, je vais faire des pop-up. » Donc, j'ai beaucoup misé sur des petits pop-up à gauche, à droite. Ça fonctionnait. C'était un rythme un petit peu mou pour moi. Enfin, je ne trouvais pas trop mon drive. Et finalement, il y a un an et demi maintenant, un peu par hasard, j'ai visité ce lieu qui est maintenant ma boutique. Et là, tu me connais, je suis quelqu'un de très intuitif et j'ai senti qu'il se passait un truc. Ça a vibré en moi et je me suis dit, ok, c'est que c'est ça que je dois faire maintenant. Donc, j'y avais déjà un petit peu pensé, mais sans vraiment penser réellement à concrétiser cette idée. Et là, c'est venu à moi. Donc, voilà, j'ai signé et puis tout s'est enchaîné à la vitesse de l'éclair. Dans l'évidence. Oui, oui, oui. C'est chouette quand ça se passe comme ça, de manière assez organique. Oui. Moi, j'aime bien quand la vie est comme ça. Donc, je suppose aussi que ce n'est pas pour rien que ça se passe souvent comme ça. Dans ma vie, c'est que je fais assez confiance en la vie et souvent la vie me le rend bien.
- Speaker #1
Oui, c'est cool. Et donc, du coup, tu as ouvert il y a exactement un an.
- Speaker #0
Oui, il y a pile un an. Il y a pile un an. On vient de fêter les un an.
- Speaker #1
C'est quoi les apprentissages de cette année ?
- Speaker #0
Ils sont évidemment très nombreux, constamment processés des nouvelles informations. Donc, ça me demande vraiment, comme d'habitude, un grand calme. On en parlait un peu hors antenne, mais c'est vrai que c'est un rythme qui est encore plus frénétique qu'avant. Puisqu'il y a une boutique à ouvrir, il y a une boutique qui doit être propre. Enfin, j'aime bien qu'elle soit propre, agréable. Voilà, en fait, ouvrir une boutique. Et c'est marrant parce que j'avais parlé avec Marie de chez Mardi Édition qui m'avait dit « Attends-toi à devoir gérer un deuxième business » . Et en fait, elle avait tout à fait raison. Donc, j'étais complètement prévenue. Mais c'est vrai qu'une boutique, c'est un deuxième business qui vient se greffer. Au business existant.
- Speaker #1
Il y a le business de j'ai ma marque, je suis à la tête de ma marque. Et il y a le business, je suis à la tête d'une boutique.
- Speaker #0
Voilà, c'est vraiment costaud au niveau du rythme. Et donc, ça demande de mieux s'organiser, de tenter de rester calme malgré cette espèce de to-do liste qui n'en finit jamais. Ceci dit, je parle de ça, mais quand je parle à mes copines qui ne font pas du tout la même chose, on est toutes quand même dans un rythme qui semble... pas humain, en fait, et qui semble manquer de sens pour beaucoup, beaucoup d'entre nous. Donc, je questionne constamment. C'est un peu fatigant, mais en fait, c'est la seule façon que j'ai pour avancer, en fait, de remettre les choses en question, en perspective, et de me dire, OK, c'est où que ça sonne juste pour moi ? Et bien sûr, cette question doit un petit peu aller de pair quand même avec un bateau qui doit continuer à naviguer, quoi. Tu vois, je ne peux pas... Je ne peux pas me dire, je prendrais bien deux semaines de break, je me casse. Non, j'ai une boutique en fait. J'ai envie que les clientes ne soient pas déçues quand elles arrivent en voyant une porte fermée. Donc, il y a beaucoup à gérer. Donc, le gros apprentissage, c'est de rester calme et de tenter chaque jour de m'organiser un peu mieux pour le vivre d'une chouette façon.
- Speaker #1
Absolument. Et qu'est-ce qui donne du sens ?
- Speaker #0
Qu'est-ce qui te permet de le vivre justement d'une chouette façon ? Alors honnêtement, la boutique, c'est quand même une révélation. Mais c'est pour ça que je l'ai fait. C'est vraiment l'aspect humain. Donc, c'est de rencontrer les clientes et de prendre le temps de parler, d'échanger, de faire des essayages, de conseiller. Parce que ça, ça n'a pas de prix en fait. Et les gens me le disent beaucoup qu'ils se sentent bien dans ce magasin. que c'est un lieu, vraiment j'aime bien le dire comme ça, mais un safe place. Et je le dis à ton micro, Astrid, oui c'est un safe place, les gens peuvent y venir pour juste boire un petit café, juste papoter. J'aime prendre ce temps-là, ça pour moi, ça n'a pas de prix. Et évidemment, d'un point de vue beaucoup plus concret pour tout ce qui est de la marque, c'est un apprentissage de dingue, parce que j'apprends à savoir ce que les femmes recherchent. là où les femmes sont en peine et en douleur par rapport à leur corps. Ça, je trouve ça absolument... Alors de nouveau, ce n'est pas une grande surprise, mais de le vivre, c'est quand même frappant de voir à quel point on ne s'aime pas. À quel point toutes les femmes disent « Non, mais là, je ne vais pas essayer parce que je me sens grosse » ou « Les pantalons, c'est une horreur, je vais être de mauvaise humeur après » ou « Non, mais ça, ça ne m'ira jamais » . Et donc, vraiment, de tenter d'aider les femmes à à déconstruire ces idées-là et à faire en sorte finalement qu'elles puissent se regarder dans la glace en disant « Oh purée, je me trouve belle en fait, je me trouve power, c'est chouette » . Ça donne du sens, ça donne beaucoup de sens à ce que je fais.
- Speaker #1
C'est trop chouette parce que j'entends vraiment ton amour de l'autre, ta capacité hyper fluide de créer du lien. Tu vois, je pense que tu es vraiment douée là-dedans, dans l'accueil, dans l'écoute. dans le fait d'être là pour elle, quelle qu'elle soit. Et puis, j'entends aussi la puissance du vêtement. Et je trouve vraiment qu'en effet,
- Speaker #0
tes pièces longs. Moi aussi, j'aime tes blazers, j'aime tes chemises, j'en porte une qui donne confiance et qui fait qu'on se sent belle. Parce qu'en effet, c'est quand même ça le but du vêtement. Bah oui, oui, oui, oui. Ça nous accompagne, en fait, ça accompagne nos journées. Et on dort comme on vit la journée. Passer une bonne journée parce que tu te sens bien dans tes pompes, bien dans tes fringues, ça te fait passer des bonnes nuits aussi. C'est un tout. Chercher une forme de justesse par rapport à soi et aller au-delà de cette justesse et voir de se sentir un peu transcendé parce que tu portes un chouette truc. Les gens te regardent autrement. Oui, c'est puissant en effet.
- Speaker #1
Et ça donne du sens aussi d'être accueilli par la créatrice, d'être écouté par elle, d'être sublimé par son regard. Tu peux avoir un œil qu'une vendeuse lambda n'aurait pas. Moi, j'adore acheter ou porter des choses de gens que je connais. Je trouve que ça remet de l'humain.
- Speaker #0
C'est plus demandable aussi. Et tu es beaucoup en boutique. Je suis beaucoup en boutique. Je ne pourrais pas le rester pendant deux ans encore parce que j'ai trop de choses à faire hors de la boutique aussi. Mais ça va s'organiser petit à petit, je pense. C'est important d'y être encore. Mais là, j'y suis beaucoup. Et clairement, j'atteins un peu mes limites au niveau du suivi de tout mon taf. Oui,
- Speaker #1
parce qu'après avoir aidé les clientes, il y a les emails.
- Speaker #0
Oui, puis tu sais, une cliente qui passe, après il faut ranger. Il faut ranger, quoi. Donc, voilà. C'est un petit exemple. Mais oui, ce n'est pas juste accueillir les clientes. Ça va bien au-delà. Et du coup, je dois quand même un petit peu monitorer. toutes les autres tâches qui me reviennent et que j'ai envie de faire aussi et pour lesquelles j'ai envie de prendre du temps.
- Speaker #1
Oui, parce que pour le coup, c'est vraiment ça. La richesse et peut-être la plus grande difficulté d'avoir une marque de mode, c'est ce côté multi-casquette. Il y a vraiment plein de métiers. Il faut être dans la com, il faut être dans la prod, il faut être dans sa comptabilité, il faut être dans sa finance, il faut être dans la créativité.
- Speaker #0
Et idéalement, il faudrait être staffé, évidemment, mais être staffé, ça coûte de l'argent. Et donc, qui dit argent, dit alors investisseur. Et c'est quelque chose que je n'ai jamais voulu faire dans le sens où j'ai envie vraiment d'avoir de compte à rendre à personne et de rester libre. Donc, j'assume ce côté où j'ai beaucoup, beaucoup de travail, mais je sais pourquoi je le fais. Je sais peut-être que je vais me planter, mais en tout cas, aujourd'hui, c'est comme ça que j'ai envie d'avancer.
- Speaker #1
En tout cas, honorer la liberté comme valeur forte pour toi,
- Speaker #0
ça c'est évident. Oui, complètement. C'est très important.
- Speaker #1
Et je pense qu'un projet qui peut durer, c'est un projet qui fait sens.
- Speaker #0
Complètement.
- Speaker #1
Donc, honorer la liberté, honorer ton amour du client, de ta relation à l'autre, ça fait sens.
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
Peut-être que le sujet après, c'est comment baisser la pression, le niveau d'exigence qu'on se met.
- Speaker #0
Oui. C'est un vrai sujet.
- Speaker #1
C'est ça.
- Speaker #0
Oui, oui, oui. C'est ça. C'est pareil, mais j'y suis pas encore.
- Speaker #1
Non, non, et en même temps, c'est tout à ton honneur que de vouloir que la boutique soit canon, que d'avoir le sens du détail pour chacune de tes pièces. Mais c'est en effet comment garder de l'exigence, de l'amour, du beau et d'avoir envie de bien faire les choses sans que ce soit maltraitant. C'est ça.
- Speaker #0
C'est ça.
- Speaker #1
Ah oui, cette exigence de bien faire. Dans quelle mesure ? Elle est à mon service. Hyper intéressant. Est-ce que tu peux partager avec nous de quoi tu es la plus fière ? Et je sais que ce mot est proposé, pas forcément évident, mais pourtant, je pense qu'il y a vraiment de quoi être fière.
- Speaker #0
Merci, je prends. En effet, je ne suis pas forcément fière de moi. Par contre, je suis contente. Ça veut dire que je suis contente d'être, d'ouvrir la porte de ce magasin tous les jours. Je m'y sens bien. Donc là où, si tu me poses la question, je vais me challenger un peu. Je suis fière d'arriver à m'écouter. Je suis fière de faire un peu fi de mes pensées finalement qui auraient pu être limitantes à certains moments. Je suis fière d'être encore là aujourd'hui. Ça fait sept ans maintenant. que je travaille sur ce projet. Six ans que j'ai lancé, six ans et demi même. Donc oui, allez oui, je suis fière d'en être là où je suis aujourd'hui. Voilà, après je suis quand même quelqu'un de profondément tourmentée, je pense. Et donc je suis aussi très très souvent dans j'aimerais faire ça un peu autrement, je devrais faire ci, comme ça, nan nan. Je suis souvent dans l'insatisfaction de ce que je fais. C'est plus fort que moi. Je ne sais pas si ça changera un jour. J'apprends à vivre avec ça. Mais je suis rarement là à me dire « Oh putain, c'est canon ! » Je vais vite voir ce qui ne va pas et là où je peux mieux faire. Mais c'est ça qui me drive aussi. Quand on fait se lever le matin, c'est pour faire mieux que la veille.
- Speaker #1
Parfois, on a comme valeur haute le challenge. L'envie de solutionner, l'envie de dénouer des nœuds. Ça me paraît tout à fait normal. Le cerveau est fait pour ça aussi. Il y a des gens, pas moi, mais qui voyaient les exercices de mathématiques comme des jeux. J'ai vu des cousines faire ça. Elles étaient excitées. Donc, résoudre des problèmes, se challenger, aller chercher. On le voit avec le sport pour certains. Complètement. Ça parle. donc en effet je peux imaginer Mais c'est juste cet équilibre de santé mentale.
- Speaker #0
Complètement. Je suis attentive, je suis franchement attentive, mais c'est vrai que je suis sûre que je vais encore faire du chemin là-dedans et je me souhaite d'être plus fière de ce que je fais.
- Speaker #1
Oui, oui.
- Speaker #0
Vraiment d'être moins dans cette petite frustration d'insatisfaction plutôt.
- Speaker #1
Oui,
- Speaker #0
oui. Parce qu'en effet, il y a beaucoup de choses qui sont là. Et c'est ma cousine Charlotte qui me rappelle constamment, « Sarah, ce que tu as accompli, c'est là. Regarde-le, vois-le. » Que ce soit le disque qu'on a enregistré avec Raph, que ce soit ce magasin, avec les événements qu'on y propose, avec les collections qui y sont. Tout ça tient la route et c'est vrai que ce n'est pas rien.
- Speaker #1
C'est hyper clair.
- Speaker #0
Mais je dois me l'entendre dire et me l'auto-répéter pour le processer, pour le capter.
- Speaker #1
Qu'est-ce qui t'empêche, tu crois, de prendre conscience de... De tout ce qui est déjà génial.
- Speaker #0
Mais je te dis, je ne peux pas m'empêcher de voir ce qui peut être mieux. Oui, oui, ok. Et donc, ça prend pas mal de place. Oui.
- Speaker #1
Super intéressant. En tout cas, je peux voir aussi parfois, l'humilité, c'est aussi une manière de se protéger. De ne pas oser être déçue.
- Speaker #0
Peut-être. Tu vois, il y a de ça. C'est possible.
- Speaker #1
De ne pas vouloir voir trop grand pour ne pas être déçue. Oui, c'est vrai. Alors que je vois des gens qui visent... hyper grands et s'ils n'atteignent pas aussi grands,
- Speaker #0
ce n'est pas grave.
- Speaker #1
Et ce « c'est pas grave » , tout le monde n'a pas les capacités à…
- Speaker #0
C'est clair.
- Speaker #1
C'est pas une question de le dire, c'est de l'expérimenter vraiment. Donc, dans quelle mesure je peux me dire, la veste est à 80% réussie ou les ventes sont à 80% satisfaisantes et c'est pas grave.
- Speaker #0
C'est le fameux 80-20 qui est applicable dans beaucoup de choses dans la vie.
- Speaker #1
Et ce fameux lâcher prise, le mot est un peu agaçant. Dans quelle mesure il y a des choses qu'on peut lâcher parce que, en effet, ce n'est peut-être pas si grave ?
- Speaker #0
Ça, c'est une évidence et je me le dis très, très souvent. Ce n'est pas grave. Et c'est ma fille en premier qui me dit qu'elle est toute petite. Mais maman, ce n'est pas grave. Et en fait, ça a résonné tellement. Enfin, je dis, mais elle a tellement raison. Il y a plein de choses qui ne sont absolument pas graves. Il n'y a rien de grave dans ma vie. Enfin, je veux dire, jusqu'ici, je touche du bois. Mais je veux dire, tout va bien, en fait. Vraiment, c'est OK, quoi.
- Speaker #1
Ouais, parfois, on se prend un peu trop au sérieux. Ah,
- Speaker #0
mais tellement.
- Speaker #1
tellement je suis d'accord vraiment il faut en rire ouais il faut en rire et surtout c'est pas aidant non parce qu'en plus complètement contre-produit ouais c'est ça qui est comique parce qu'en plus je pense qu'on fait ça pour se tirer vers le haut pour se et c'est tout l'inverse tout l'inverse on n'a rien compris c'est hyper hyper chouette d'en prendre conscience ensemble tu disais d'ailleurs dans ce premier épisode que t'étais fière puisque c'était déjà une des questions ouais de l'équilibre que tu avais pu trouver entre un projet professionnel et ta vie de famille. Justement, le fait de pouvoir être là aussi quand même pour tes enfants, c'est challenger cette balance-là avec la boutique.
- Speaker #0
Quand même, parce que je bosse six jours sur sept. En fait, il y a juste le dimanche où je suis à la maison. Après, là, ça fait un an et donc c'est le moment parfait pour se dire OK, on en est où ? Ça convient comment déjà à moi et à la petite famille ? Et là, c'est vrai que je suis sur un mood où je me dis, bon, un peu plus de temps à la maison quand même, peut-être le lundi, aller chercher ma fille à l'école, des choses comme ça, des choses toutes simples.
- Speaker #1
Je suis d'accord.
- Speaker #0
C'est important. Donc oui, ça fait partie des choses que je vais viser pour les mois à venir maintenant, pour l'année 2. C'est un peu plus de temps à la maison quand même. Là, c'était un peu too much.
- Speaker #1
Oui, c'est un exercice que j'aime bien, qui est tout simple, qui est parfois de se poser après un an de boutique, mais parfois le vendredi après une semaine. de se dire qu'est-ce que j'ai fait de bien cette semaine. Alors bien, ce n'est pas du tout moralisateur, mais qu'est-ce qui a fonctionné ? Qu'est-ce que j'ai trouvé difficile ? Qu'est-ce qui a été compliqué pour moi cette semaine ? Et un troisième point, qu'est-ce que je pourrais faire différemment ? Et du coup, je trouve que c'est super important de prendre le temps de voir qu'est-ce qui a fonctionné. Qu'est-ce qui a été fluide ? Qu'est-ce qui est agréable pour moi ? Qu'est-ce qui me procure de la joie ? Qu'est-ce qui m'amène de l'ouverture ? Qu'est-ce qui me met dans mon flot ? donc de prendre conscience de ça, je trouve que c'est vraiment aidant, ensuite qu'est-ce qui a été difficile parce que bah oui la vie n'est pas toujours rose et il y a des difficultés dans nos chemins, de prendre le temps de le reconnaître c'est aussi intéressant et puis avec cette dernière question qui a pour but de s'améliorer qui a pour but d'avancer qu'est-ce que je peux faire différemment je trouve que c'est... parce qu'il y a beaucoup de choses qui sont entre nos mains moi je fais ça le vendredi tu vois, en fin de journée Merci.
- Speaker #0
Ah ouais,
- Speaker #1
prendre quelques minutes.
- Speaker #0
Il fait du mal. Mais bon, ça c'est rythme boutique. Je ferme, il est 18h30, donc je ferme la porte à 18h30 et je ne suis pas chez moi avant de terminer.
- Speaker #1
18h20 avant de terminer, tu vois.
- Speaker #0
J'ai tenté.
- Speaker #1
Moi, je le mets sur l'agenda, j'ai un rappel qui me vient.
- Speaker #0
Oh là là, je ne suis pas comme ça moi.
- Speaker #1
Du coup, j'y pense, sinon j'aurais oublié bien sûr. Et après, je me dis que c'est aidant. Je crois, je sais.
- Speaker #0
Tu as raison, c'est sûr.
- Speaker #1
Donc je le fais.
- Speaker #0
C'est bien.
- Speaker #1
Et du coup, je trouve que tu pars en week-end un peu plus léger. Déjà, moi, ça m'aide, par exemple, justement, ce biais de l'exigence ou ce biais de négativité qui pourrait t'amener le vendredi soir à te rappeler tout ce que tu n'as pas fait. Ça te permet, le vendredi soir, de faire un point. Moi, à chaque fois, honnêtement, je suis « Ah ouais, j'ai fait quand même plein de trucs. Ça, c'était quand même super. » Tu vois, ça me permet quand même de te valoriser, de donner de la valeur à ce que tu as fait. Alors que parfois, tu as l'impression que tu n'as rien fait de la semaine, que tu n'as pas avancé, que tu es en retard. et en fait, c'est tout sauf.
- Speaker #0
Oui,
- Speaker #1
tu as avancé sur... plein de trucs, il y a plein de trucs qui ont fonctionné. Donc, prendre le temps de l'observer, je trouve que c'est aidant pour avancer, justement. Tu la trouves belle, cette boutique ?
- Speaker #0
Oui, je l'aime beaucoup. Je pense qu'elle me ressemble, en fait. Donc, oui, alors, je vais me re-challenger sur la fierté. Je suis fière d'avoir pu ou réussi à créer un lieu qui est incarné, qui porte tout ce que j'aime. tant au niveau de ce qui s'y trouve que de comment on y est accueilli.
- Speaker #1
Oui,
- Speaker #0
de nouveau, ça résonne juste. Oui,
- Speaker #1
tu as raison. C'est incarné et c'est cohérent, 100% avec qui tu es, une personne intègre et pleine et entière. Et du coup, ça me permet juste de rebondir aussi avec la musique. Je trouve que c'est quelque chose qui fait vraiment partie entière de ton univers. qu'on ressent tout de suite, je trouve, avec les vitrines, avec les violons, les instruments, les guitares qui ont été faits par ton mari. En plus, il y a une valeur sentimentale qui est forte. Comment ça va, la musique, aujourd'hui ?
- Speaker #0
La musique, aujourd'hui, clairement, depuis un an et demi, c'est un petit peu au ralenti, on va dire. Mais on va quand même sortir là. En 4-5 semaines, un nouveau single. Donc, on ne lâche rien. C'est juste que c'est sur un autre rythme. On est toujours avec notre label, notre super label Exage Records. Et donc, en fait, pour l'ouverture du magasin, on avait fait un petit teaser de 20 secondes, petit teaser musical. Et on s'était dit, ce serait super pour les 1 an qu'on termine ce morceau, tu vois, de passer de 20 secondes à 3 minutes 30, plus ou moins. Génial. Et donc, on... On a relevé le petit défi et avec grand plaisir, évidemment. Donc, on a rebossé tout ça les mois qui viennent de s'écouler là. Et voilà, on est prêt avec un nouveau titre et on ne lâche pas. C'est juste qu'il y a moins de temps. Et on espère bien pouvoir reprendre un petit peu plus de temps pour ça. Et puis, je le dis, mais je ne quitterai pas cette boutique sans faire un petit live avec Raph dans cette boutique. Ah bah évidemment ! On y passera. On en a envie, mais il faut être bien dedans. Il faut un petit peu s'y remettre.
- Speaker #1
Pour le lancement du single, ça pourrait être une idée ?
- Speaker #0
Oui, alors là, on va être un peu short au niveau du timing, mais un peu plus tard, je pense. Peut-être pour le printemps. C'est ça. Le printemps prochain, allez, on va viser ça.
- Speaker #1
L'idée est super. On prend rendez-vous.
- Speaker #0
Yes.
- Speaker #1
Et comment ça va s'appeler ce single ?
- Speaker #0
Let's Get Physical.
- Speaker #1
Ah !
- Speaker #0
Le titre, c'était vraiment, littéralement, Let's Get Physical. Ça ne se traduit pas vraiment. Soyons physiques, mais c'était vraiment cette idée de passer de l'image à quelque chose de très réel, de très humain, de rencontrer les gens, d'être dans le lien, dans la vibration de la rencontre.
- Speaker #1
Génial. Si quelqu'un nous écoutait et souhaite aussi lancer un projet créatif, quel qu'il soit, pas forcément dans la mode, mais un projet créatif, qu'est-ce que tu lui conseillerais ?
- Speaker #0
La technique des petits pas ? Ouais, hyper important je trouve Sinon tu bouges pas Sinon t'es glacée par la montagne Immense qu'il y a devant toi Donc ça moi je me le dis tous les jours Un petit pas après l'autre Et même un petit pas D'avancer De pas voir le tout Même si bien sûr Pour avancer il faut aussi voir le tout Mais je veux dire de valoriser chaque petit pas Parce que tu peux aller très loin Avec des petits pas
- Speaker #1
Oui, bien sûr. Et en chemin, les célébrer.
- Speaker #0
Exact. Ça, c'est l'apprentissage à faire encore.
- Speaker #1
Parce que ça permet d'aller à celui d'après.
- Speaker #0
C'est vrai.
- Speaker #1
C'est pour ton cerveau,
- Speaker #0
clairement.
- Speaker #1
Tu sais, c'est le succès des jeux vidéo, apparemment. Sur le cerveau, c'est hyper rewarding. C'est une récompense incroyable. Dès que tu as un saut, un truc,
- Speaker #0
une petite récompense. Tout comme ça,
- Speaker #1
les jeux vidéo. Et donc, ton cerveau en raffole.
- Speaker #0
C'est vrai qu'il faut apprendre, du coup, à s'autodonner des petites récompenses. Oui.
- Speaker #1
Et on ne nous a pas du tout appris.
- Speaker #0
Non. On nous a appris que ça venait de l'extérieur. Et en fait, c'est ça.
- Speaker #1
Oui. Et du coup, tu peux en effet t'apporter tes propres récompenses et puis les programmer. Enfin, je veux dire, les mettre en place vraiment.
- Speaker #0
Faire un petit bingo après deux semaines. Et une récompense, ça peut être, je ne sais pas, prendre le temps d'écouter de la musique.
- Speaker #1
Complètement.
- Speaker #0
Ce n'est pas forcément un nouveau sac à main. Mais oui, super chouette. D'autres conseils que tu voudrais partager à quelqu'un qui souhaite lancer un projet créatif ?
- Speaker #1
Alors, le conseil, je ne sais pas si on peut parler de conseil, mais c'est d'être à l'écoute de soi, de ne pas trop regarder ce que les autres font. Enfin, moi, j'ai besoin de ne pas trop regarder, sinon mon cerveau devient fou. Et je me dis encore plus, mais attends, j'en suis... Ça me trouble trop d'être trop à l'affût de ce qui se passe. Donc, c'est vrai que pour ça, je suis pas mal dans ma bulle. Mais c'est peut-être parce que c'est moi. Donc, je ne prétends pas que c'est la bonne façon de faire. Non, mais je comprends. C'est un très bon conseil. De préserver et d'être à l'écoute de ce qui résonne vraiment.
- Speaker #0
Oui, bien sûr. Et puis, il y a quand même une réalité qui est que la comparaison amène la dépréciation très rapidement. Mais c'est une réalité. Tu vois ce que fait un tel et un tel et du coup, tu te sens toute petite, pas à la hauteur et ça, ça te frise. Ça ne t'accompagne pas du tout dans ton intérêt. Donc, je pense que c'est important de se protéger de ça. Et puis du coup, ça te permet de garder ancré sur ce qui fait sens pour toi.
- Speaker #1
D'être fidèle à ses valeurs, à sa vision. Ça sonne très cliché, mais c'est tellement, tellement important et tellement vrai.
- Speaker #0
Oui,
- Speaker #1
je suis d'accord. Et ce que tu m'as souvent dit, toi, Astrid, aussi, c'était que les beaux projets ou les grands projets mettaient du temps aussi à émerger et à se construire. Et donc, je pense de valoriser ce temps un peu, qui peut sembler long, parce qu'on aimerait du résultat tout de suite et qu'on est dans l'impatience, qu'on est un peu dans l'angoisse aussi financière de, ah tiens, voilà, vendu, pas vendu. De se dire que d'avoir cette espèce de confiance en la vie et en le temps que chaque chose qu'on fait, si c'est juste, finira par apporter quelque chose, par payer d'une façon ou d'une autre. Les belles choses, prendre du temps et nourrir la confiance. Qu'est-ce que tu fais toi pour nourrir la confiance ?
- Speaker #0
Alors, on continue la conversation dans un instant. Mais avant ça, je veux vous parler d'un partenaire qui fait une vraie différence pour les mags de mode. Lending. Partners. Anthony, David et leurs équipes accompagnent depuis plus de six ans des marques de mode et lifestyle dans leur développement digital, dans leur croissance. À l'écoute, experts et passionnés, ils avancent main dans la main avec leurs clients. Vous pouvez découvrir leur travail et des cas pratiques sur www.lending.partners. Et maintenant, je vous replace dans l'épisode.
- Speaker #1
Ah, c'est une très bonne question, Astrid. Qu'est-ce que je fais pour nourrir la confiance ? Sachant qu'il y a, je trouve, la confiance en soi et puis il y a aussi la confiance en la vie. Ça oui, la confiance en moi, je ne sais pas trop comment je la nourris. Peut-être j'en manque un peu aussi, je ne sais pas. Mais la confiance en la vie est plus évidente pour moi.
- Speaker #0
Intéressant.
- Speaker #1
En fait, j'ai souvent cette vue un peu hélicoptère et je me dis que moi, je ne suis qu'une petite poussière. En fait, ce n'est pas moi qui suis importante, vraiment. On est dans un flot. on est dans voilà sur la terre et la terre c'est une petite parcelle de ce qui je pense existe de ce qui est donc ouais je valorise plus cette espèce de de flot du tout, du grand tout je pense qu'on est souvent trop la tête dans notre petit guidon que pour se le dire mais ça fait vraiment du bien aussi de prendre cette hauteur là et De faire confiance à l'énergie. Je pense que si on en donne, on en reçoit aussi. Il y a un truc très naturel.
- Speaker #0
Et peut-être que de justement prendre cet hélicoptère, cette capacité à relativiser, ça peut nous permettre ce fameux « c'est pas grave »
- Speaker #1
de ta fille.
- Speaker #0
Que je trouve hyper inspirant. C'est que, à l'échelle de l'humanité, la chemise qui arrive trop tard,
- Speaker #1
c'est tellement pas grave. C'est tellement pas grave. Et je pense que ce qui me donne cette vision-là dans mon travail, c'est parce que j'ai vécu tellement tout l'inverse dans mes expériences de boulot avant, où il y avait une pression de dingue, où si le bouton était cousu un millimètre à côté, c'était un drame. Et en fait, moi, je ne veux pas être là-dedans. Je ne veux pas être dans ce... Enfin, c'est des vêtements, quoi. Oui, on essaye de bien faire les choses, mais en fait, non, on ne va pas s'exciter pour un bouton qui est un millimètre à côté. Vraiment pas. Il y a vraiment des choses plus importantes, quoi. Et glacer l'atmosphère de travail pour ça. Moi, je suis vraiment dans tout l'inverse. Je pense qu'on a tous besoin de vachement plus de douceur et de compréhension, de câlins. Franchement, caresse sur le monde. Oui,
- Speaker #0
j'aime bien. Caresse sur le monde. Caresse sur le monde. On peut peut-être terminer sur ces belles phrases. Si tu as envie de profiter de ce micro pour encore partager quelques... Non, venez, j'ai envie de dire,
- Speaker #1
venez, je vous accueille avec plaisir. Comme je vous l'ai dit, petit café, petit thé, petite papote, découvrir le lieu. Vous êtes les bienvenus.
- Speaker #0
On parle là en français, mais en fait aussi en néerlandais. Ja,
- Speaker #1
Nederlands kan ook. Je ben dit het al. Je dit allemaal welkom.
- Speaker #0
Absolument. Donc en effet, boutique à ne pas louper. des collections qui proposent des pièces vraiment fortes, intemporelles, avec un sens du détail, des belles coupes, des superbes matières. Donc oui, je trouve que c'est vraiment une marque à ne pas louper. Une marque belge dont je suis fière d'avoir donné la parole. Donc il y a eu deux reprises. En effet, c'est vrai qu'on se connaissait en plus du podcast, on a travaillé ensemble plusieurs reprises. Donc voilà, il y avait quelque chose d'évident. Donc, Entre valoriser une marque de mode belge qui me tient à cœur et puis montrer la richesse d'un parcours. Et puis faire le lien à mon autre vie de coach, d'accompagnante qui vient prendre toute sa place et de plus en plus sa place dans ma vie. Et tout ça pour me nourrir encore plus.
- Speaker #1
Oui, mais en fait, tu as toujours été spontanément un peu coachante. Oui. Parce que tu n'as pas été ma coach au début. C'est vrai. En fait, tu es mon agente. Mais en fait, c'est en toi, ce plaisir et cette volonté d'accompagner les autres, de les pousser dans le bon sens du terme, de les soulager aussi de ce qui peut être bloquant. Donc, tu portes ça en toi. Moi, je suis tellement heureuse de voir que tu vas dans cette direction parce que, de nouveau, c'est juste pour toi.
- Speaker #0
Oui, c'est vrai. J'ai des parents profs, peut-être que c'est pédagogue, tu vois.
- Speaker #1
C'est plus que ça. Oui, c'est plus que ça.
- Speaker #0
Non, non, surtout qu'en plus, je ne crois pas trop dans les conseils. Je ne crois pas trop dans les... Justement, c'est pour ça que ce mot coach qui peut être un peu...
- Speaker #1
Galvaudé.
- Speaker #0
Galvaudé. Mais moi, il me va parce qu'il me fait sortir de la casquette de consultante. Et pour le coup, la consultante, je trouve que c'est un peu la sachante. C'est un peu celle qui te fait ton audit, celle qui te fait des rapports, celle qui te dit la stratégie que tu dois suivre. Et j'ai pu faire ça. Tu vois, on a pu me demander ces jobs-là que j'ai pris haut la main et que j'ai pu aimer, mais qui m'ont apporté énormément de frustration.
- Speaker #1
Ah ouais, limitant.
- Speaker #0
Et puis, tu dis des trucs super. Et puis, les gens...
- Speaker #1
Ils ne connectent pas.
- Speaker #0
Et puis, ils font ce qu'ils veulent, ils ne le font pas. Parce que parfois, peut-être que ça ne leur parle pas. En tout cas, moi, je vois bien. Moi, je n'ai pas besoin qu'on me dise ce que j'ai à faire. J'ai envie plutôt qu'on me challenge. Qu'est-ce qui a du sens pour toi et qu'est-ce que tu aurais envie de faire ? Et là, du coup... Je trouve mes propres stratégies. Mais je trouve que c'est vachement plus aidant d'autonomiser l'autre dans ce qui fait sens pour lui, plutôt que de lui dire « Alors, ce qui fait sens pour toi, c'est de... »
- Speaker #1
Oui, et puis il n'y a pas de recette toute faite. On est tous tellement, tellement différents. C'est un truc de dingue. Donc ça ne peut qu'être du one-to-one un peu... Oui, ça doit être du personnalisé.
- Speaker #0
C'est évident. Bon, écoute, un grand, grand merci.
- Speaker #1
Avec un immense plaisir.
- Speaker #0
Sarah, c'était trop chouette de refaire cet épisode 2 et de montrer un chemin, comment il évolue. C'en est un parmi tant d'autres. Maintenant, j'ai envie de te tendre à soi le micro pour passer de l'autre côté. Voilà, ce n'est pas évident, je sais. C'était l'idée. C'était l'idée.
- Speaker #1
C'était l'idée.
- Speaker #0
Donc, c'est à toi de me poser tes questions. Je sais que tu as préparé des petites choses. Donc, je suis curieuse et à l'écoute de tes questions. Et je vais essayer d'y répondre au mieux pour aussi peut-être...
- Speaker #1
Tu feras ça très bien.
- Speaker #0
Voilà.
- Speaker #1
Confiance. Merci à toi, Sarah. Alors Astrid, en effet, c'était l'idée. On échange nos micros et je suis ravie, moi aussi, de te poser ta question signature. De quoi rêvais-tu quand j'étais petite ? Eh bien, quand j'étais petite fille,
- Speaker #0
je rêvais d'être actrice. C'est rigolo, ça fait écho à ta réponse. Mais je crois que je trouvais ça assez exceptionnel, l'idée d'incarner mille et une vies. En fait, il y a quand même quelque chose de l'ordre de la richesse, des émotions à vivre et à transmettre qui me fait rêver encore maintenant. Et d'ailleurs, j'ai fait un peu de théâtre et j'ai pu d'ailleurs dire à mes parents, je veux faire du théâtre, je veux aller là-dedans. Et ils ont été assez smart, c'est-à-dire qu'ils m'ont dit oui, vas-y, touche-y un peu. Donc, j'ai fait un peu des cours Florent à Paris. Oui, quand même. Oui, un peu. et honnêtement la flamme n'était pas là parce que j'ai vu aussi la réalité des castings des milliers de filles qui étaient là et en fait moi à côté j'étais plutôt bonne à l'école donc j'avais plein d'autres pistes qui m'étaient ouvertes et j'avais ce sentiment que pas elle c'est probablement idiot mais qu'elle, elle devait sacrément s'accrocher à ce rêve là parce que sinon l'école c'était compliqué et moi je me disais pour moi l'école c'est facile donc vas-y Merci. continue des études. Mais après, même pendant mes études et même au début de ma vie professionnelle, j'ai continué à faire du théâtre en amateur et à faire des petites pièces de théâtre. Et plus maintenant ? Non. Pour le coup, depuis... Aimerais-tu ? Oui et non. Est-ce que j'aimerais ? Je crois pas.
- Speaker #1
Non. C'est passé.
- Speaker #0
En tout cas, j'aimerais... Non, je crois que j'aimerais... Non, je crois que c'est plus un désir que de vouloir... incarner des personnages. J'ai l'impression que je peux nourrir ça autrement.
- Speaker #1
Et où se situe ton désir aujourd'hui ? Raconte-nous un petit peu, finalement, clôturer ce podcast, même si, comme tu l'as dit, le podcast va continuer en néerlandais avec Lynn. Qu'est-ce que ça signifie pour toi ? J'ai plein de questions, évidemment, mais quelles sont tes fiertés, déjà, par rapport aussi à ce podcast ? Je te renvoie aussi à cette question que tu poses, parce que c'est vrai que c'est important de se lire. et que tout toi, tu puisses t'exprimer enfin, après avoir interviewé tellement, tellement de personnes, de te dire,
- Speaker #0
voilà. Déjà, je suis fière d'avoir lancé ce podcast. Honnêtement, je me souviens très bien d'avoir eu l'idée en avril 21, comme une idée eureka, comme un appel. Mais évidemment, il faut faire un podcast sur la mode beng. Moi-même, j'écoutais plein de podcasts, je trouvais ça hyper enrichissant. J'écoutais toutes ces histoires de femmes, d'entrepreneurs, de mères, en marketing, en business. C'était vraiment... J'écoutais tous les jours beaucoup de podcasts. Ça m'a beaucoup accompagnée dans l'entrepreneuriat, puisque c'était quand même nouveau pour moi en 2020 d'être à mon compte. Du coup, j'ai trouvé que c'était un média génial. Ça me semblait assez accessible. Et j'écoutais d'ailleurs Entreprendre dans la mode. Et donc, je trouvais aussi les histoires des marques passionnantes. Et je me disais, mais pourquoi il n'y a pas ça en Belgique ? Et donc, vraiment, comme... de cette... idée évidente, il faut lancer un podcast pour la mode belge, il m'a fallu 14 mois. Parce que pour le coup, je me suis dit, mais qui suis-je pour le lancer ? J'étais plein de peur, plein de freins. Je me sentais pas journaliste, pas technicienne. Je me sentais pas légitime. Le fait d'être française pour mettre en lumière la mode belge, évidemment, tout de suite, c'était une évidence pour moi qui devait être bilingue. Du coup, je me suis vue être vachement challengée sur le néerlandais. J'ai repris des cours du soir à Linguapolis, deux fois par semaine, de 19h30 à 21h30. Donc voilà, pour me donner un peu des armes. Et donc du coup, le lancer, ça a déjà été super. Et puis après, ça a été un moyen, et c'est exactement ce que je voulais en fait, ça a été ce podcast un moyen de donner la parole et de rencontrer plein de gens. Parce que pour le coup, quand tu es auto, solo, entrepreneur, la solitude, elle est là. Je la ressentais très vite dès cette première année d'entrepreneuriat et elle m'a pénalisé. Moi, je suis quand même une fille qui aime les gens. Franchement, je suis une vraie extravertie qui prend de l'énergie vers les autres. Donc, me retrouver toute seule, même quand j'avais un coworking space, me retrouver toute seule dans mon bureau, il y avait quelque chose d'une plante. Et donc, du coup, le podcast, c'était vraiment une manière de rencontrer les gens, une ouverture vers les autres. Et pour le coup, à partir du moment où j'ai compris ce que je venais chercher avec ce projet, qui était en effet un peu plus l'échange, la rencontre, la transmission, j'ai eu vraiment une énergie incroyable. Et les choses se sont faites facilement. C'est-à-dire que je me suis mis à contacter des gens. Pour me sécuriser, j'ai commencé avec des épisodes comme avec toi, avec des gens que je connaissais, pour pouvoir être rassurée, vraiment, c'est le bon mot. Mais après, j'ai aimé rencontrer des gens que je ne connais pas. Bien sûr, te mettre un peu plus en danger. Oui, de me mettre... Et voilà, cette idée de rencontre, elle m'a beaucoup portée. Et puis, j'étais très curieuse, en fait. C'était vraiment ça. Je me souviens que, justement, j'étais challengée avec des clients comme toi, avec Collectors Club, de me dire comment on fait Essentiel ou comment on fait cette marque de t-shirts qui a l'air d'en vendre plein. Voilà, comment il y avait cette ère du digital qui était en pleine explosion. C'était intéressant de se demander comment font les gros paquebots, mais comment font aussi les petits paquebots hyper incarnés. Qu'est-ce qui se passe pour tout le monde ?
- Speaker #1
C'est vrai que c'est une mine d'informations incroyable et on se sent moins seul. En fait, moi, j'ai souvent écouté tes podcasts et c'est vrai que je trouve ça super intéressant parce qu'on est quand même tous dans notre petite bulle. On ne parle pas vite non plus d'argent, de performance avec les autres créateurs parce qu'on n'a pas le temps de les rencontrer non plus. Et donc, je trouve que ça a vachement apporté, en tout cas, à mon avis, je ne suis pas la seule à penser ça, mais je trouve que tes podcasts ont apporté vraiment une belle valeur. Je ne sais pas si on peut appeler ça de la solidarité, mais en tout cas, on se sent moins seule.
- Speaker #0
Je suis ravie parce que c'était ça l'idée. Moi, j'avais l'impression, et je l'ai toujours un peu d'ailleurs, que les articles de presse sur quelle est l'inspiration du créateur, moi, ne m'intéressaient pas tant que ça.
- Speaker #1
Tu vas dans les coulisses, toi, tu poses les questions. Oui, moi,
- Speaker #0
je voyais un article sur Mary Martens qui disait qu'elle avait des points de vente au Japon. Je voulais savoir comment elle a fait, comment Mary Martens. Elle a un agent, elle a un distributeur, elle a fait des salons, elle y est allée. Comment c'est possible ? Donc, contacter Marie Martens, typiquement, c'était une belle rencontre. En français et en irlandais à Versailles, je me souviens super bien. C'était hyper excitant de comprendre la réalité. Et en effet, j'y entends beaucoup et du coup, on se sent moins seul.
- Speaker #1
C'est clair.
- Speaker #0
Parce que les galères de l'un font écho aux galères de l'autre. Et ça, j'avais envie d'ailleurs que les gens soient francs. soit transparent dans la mesure du possible. D'ailleurs, il y a quelques interviews que je n'ai pas publiées. Un ou deux. Deux, j'en ai deux.
- Speaker #1
Deux personnes qui n'ont pas voulu.
- Speaker #0
Au final, c'était des discours très léchés où il y avait quelque chose qui sonnait faux. On s'en est rendu compte dans les deux sens. Du coup, ça a un intérêt. Comme un accord qu'on n'a pas publié. cette interview et je n'ai aucun regret. Je pense que c'était une bonne chose. Mais voilà, en tout cas, moi, j'avais envie d'honorer la transparence avec Lynn, qui m'a rejoint quand même assez vite dans l'aventure. Donc, moi, j'ai quand même publié pendant un an des épisodes français. Une semaine sur deux. Au départ, c'était toutes les deux semaines, mais justement, cette énergie qui est arrivée m'a permis de dépoter un peu. Donc, ça, j'en suis fière aussi d'avoir tenu un rythme Merci. Un rythme pas des moindres. Super fière d'avoir Lynn dans l'aventure depuis le début. En plus, il y a une collaboration qui se passe. ultra bien, vraiment hyper bien, c'est hyper fluide. On a un mélange d'autonomie complète, d'indépendance, chacune a beaucoup de liberté, elle a de comptes, elle ne doit me rendre aucun compte, elle fait tout ce qu'elle veut, vraiment c'est hyper évident que je lui fais une confiance ameuble sur tout ce qu'elle fera. Et en même temps, j'aurais jamais organisé, ça c'est encore une fierté, la soirée. du centième épisode sans Lynn.
- Speaker #1
Elle,
- Speaker #0
elle est vraiment hyper à l'aise dans l'idée d'organiser un événement là où moi, je me serais noyée dans un verre de rue. En tout cas, j'aurais vécu ça avec beaucoup de stress. Elle, hop, hop, hop, c'était facile pour elle d'organiser un événement. Donc ça, c'est une vraie fierté, une vraie fierté d'avoir pu aussi modérer cette conversation avec deux, avec Marion, d'Horta et Sphane. connaissait pas.
- Speaker #1
Qui était, c'était super.
- Speaker #0
Ouais, je crois que c'était vraiment l'air de rien, je m'en suis pas rendue compte, mais des retours que j'ai pu avoir, notamment des gens du MAD, où la soirée était, j'ai compris qu'on pouvait aussi être très fiers de ces belles légitudes, exactement. Et que les Flamands, ils aiment pas venir à Bruxelles, qu'il faut se garer dans le bas de la ville. et que nous, avec cette soirée, on a vraiment... Les gens sont venus. Ouais.
- Speaker #1
Ils se sont bougés. Ouais.
- Speaker #0
De Flandre, de... Voilà, enfin, vraiment, on a fait venir les acteurs de la mode belge à cet événement. On était plus ou moins... C'est incroyable. Et donc, du coup, ça, c'est aussi vraiment une fierté.
- Speaker #1
Ouais. Et si on parle plus de difficultés ou de moments où t'as eu des coups de mou ou de choses vraiment que t'as dû... Ouais.
- Speaker #0
Les premières difficultés, elles ont été... ça fait un peu écho à ce que tu disais toi aussi, sur ces exigences que je m'étais mise, des exigences de résultats. Et pour le coup, j'avais envie d'atteindre des résultats d'écoute et je me suis très vite maltraitée avec ça puisqu'en réalité, ça ne dépend pas beaucoup de moi en fait. Et à un moment donné, ça, j'ai compris ça, qu'en fait, ce qui dépendait de moi, c'était peut-être de mieux travailler mes intros, d'être sûre que la qualité soit super, que le montage soit de bonne qualité. d'avoir quelques vidéos pour faire des reels, de pouvoir stimuler mon invité à partager aussi sur ses réseaux. Voilà, ça, c'est en mon contrôle. Mais après, est-ce que ça va toucher 200 personnes ou 1 000 personnes ou 3 000 personnes ?
- Speaker #1
Ce n'est pas de ton ressort.
- Speaker #0
Ce n'est pas de mon ressort. pu vivre ça comme une vraie difficulté. D'être dans une attente de chiffres, de regarder mes résultats. C'est une satisfaction frustrante.
- Speaker #1
C'est ce dont je parlais tout à l'heure.
- Speaker #0
Là où aujourd'hui, je ne regarde plus du tout les résultats. Je suis complètement détendue. Je regarde par curiosité. Mais je me suis complètement détendue sur les résultats atteints par les épisodes.
- Speaker #1
Et ce n'est plus ça qui donne de la valeur ou non à ton travail finalement.
- Speaker #0
Et la deuxième difficulté, Ça a été quand même de créer du contenu. Ça a été en fait de comment promouvoir un podcast. En fait, ça, pour le coup, sans que ce soit complètement chronophage, un budget financier de folie, c'est ça, évidemment, la réalité à prendre en compte. Mais en effet, franchement, au début, en 2021, il y a plein de gens qui me disaient c'est quoi un podcast ? Ça, pour le coup, j'ai vraiment vu la différence entre 2021 et 2025. Les gens disaient mais où écoute ? où est-ce que tu écoutes un podcast, comment tu l'écoutes dans ta voiture. J'adore. Vraiment, c'était pas du tout limpide de dire des hébergeurs, les plateformes d'écoute. C'était des mots qui étaient très abstraits pour plein de gens. Et honnêtement, aussi bien des jeunes que des moins jeunes, vraiment. Donc ça, ça a été quand même une première prise de conscience de comment... Il fallait guider les gens. Oui, Et comment promouvoir un épisode, en fait ? D'ailleurs, très vite, la vidéo s'est imposée. Et ça, pour le coup, c'est peut-être une des raisons pour lesquelles je ferme le chapitre. Mais moi, je n'ai pas eu envie de passer à ce niveau-là de compétence, ce niveau-là d'exigence. Je regarde admirative, Lynn, qui a installé dans sa maison une pièce qui est dédiée à ça. qui est dédiée à ça. Du coup, c'est cohérent. Tout est vert. Elle a tout le matériel. Et maintenant, elle ne se déplace plus du tout depuis déjà longtemps. Elle peut venir chez elle. Donc, elle fait de la vidéo. Donc, elle s'est mise sur YouTube. Elle s'est mise sur TikTok. Voilà. Moi, j'ai regardé toutes ces évolutions avec admiration, mais en me disant c'est pas ça que je... Moi, je ne vais pas aller vers ça. En fait, ça va me demander trop de temps, d'énergie. Moi, j'attends... J'adore l'idée de l'audio, en fait. Je n'avais pas du tout envie d'ouvrir une chaîne YouTube. Mais je comprends, surtout que c'est complémentaire et que c'est la vidéo qui amène vers l'audio. Mais voilà, ça, c'est une difficulté énorme. Et puis, la difficulté, ça a aussi été... Ou une difficulté, je ne sais pas si c'est une difficulté, mais peut-être une déception. C'est qu'en fait, moi, j'étais toute petite, je n'étais pas connue. Notre page Instagram, elle avait peu de followers. Je veux dire, je ne suis pas une influenceuse avec une communauté de 20 000 personnes qui m'écoutait. Donc moi, j'avoue, j'avais très besoin et j'attendais pas mal de mes invités. Et c'est là où j'ai pu avoir beaucoup de déception. ils ne le partageaient pas ou ils faisaient juste une story. Mais donc, du coup, j'avais l'impression de dépenser beaucoup de temps, d'énergie à mettre en lumière une voix gratuitement. Aucun épisode n'a jamais été payé. Personne ne m'a payé pour que je mette en lumière leur travail. Et d'ailleurs, je le faisais vraiment avec beaucoup de prédicté et de générosité. Mais par contre, je m'attendais à ce qu'ils prennent ça comme un outil de com qu'il... mettent dans leur newsletter, font des stories, font des reels, activent aussi leur réseau. Et ça, j'ai l'impression que ça s'est fait peu de fois.
- Speaker #1
Et ça t'a fatigué.
- Speaker #0
Du coup, tu diras peut-être qu'ils n'ont pas aimé. Est-ce que je suis dans le bon ? En réalité, j'essaie de demander ça. Est-ce que tu es contente de l'épisode ? Tu l'as écouté ? Je le dis, n'hésite pas. à le partager autour de toi. Mais voilà, peut-être que... Parce que du coup, je suis un peu le monde des podcasters à droite à gauche, mais il y en a qui signent des contrats. Je dois faire... Et c'est vrai que moi, je n'ai jamais fait ça. Et peut-être que c'est ça le next step sur lequel je n'avance pas. C'est de dire, OK, je t'interview, mais tu as une créatrice de contenu ce jour-là, tu fais... Il y a un deal. Il y a un deal, quoi. Il y a un deal. Et donc, j'utilise ta communauté. ce qu'en plus j'ai parfois interviewé des gens qui avaient des... très grosse communauté. Et j'espérais que ça ait des impacts positifs sur le podcast, sur le média, mais aussi peut-être sur moi. Et qui n'ont pas forcément été à la hauteur de mes attentes.
- Speaker #1
Je comprends. C'est légitime de t'être posé la question et d'en être un peu déçue, bouleversée, en disant voilà... T'as l'impression d'être généreuse sur beaucoup de choses et finalement, les retours sont pas.
- Speaker #0
Et pour le coup, ce qui a été une vraie fierté, pour revenir là-dessus, c'est quand même qu'assez vite, on a eu des sponsors.
- Speaker #1
Ouais, génial.
- Speaker #0
Et donc ça, ça a aussi été légitimant de pouvoir avoir Landing Podcast, d'avoir Flanders DC. d'avoir le MAD avec cet espace qui était proposé pour la soirée. C'est pareil. Là, des pics sur ces derniers mois. Puis, on a été en contact avec d'autres gens. Donc, il y a eu d'autres émulsions qui ont été faites autour du podcast. Donc, ça, c'est satisfaisant. Complètement. Mais ça amène aussi d'autres difficultés.
- Speaker #1
C'est clair. C'est clair. Bon, et du coup, la suite pour toi, Astrid, c'est quoi ? Parle-nous de ta suite, de ce que tu as envie de dessiner là pour les... Les mois qui viennent ? Ma suite, c'est de clarifier.
- Speaker #0
En tout cas, ça a été ma mission personnelle sur 2025. De voir, en tout cas, de commencer l'année avec ce sentiment d'éparpillement. Ce sentiment d'aller à des événements et de rencontrer des gens super, qui me connaissent un peu, mais qui ne savaient plus comment te décrire. Exactement. Mais qui est Astrid ?
- Speaker #1
Par où on commence en fait ?
- Speaker #0
Et en fait, j'adore le fait d'être multicasquette. Le problème n'est pas là et je pense que plein de femmes sont pleines de talents et ont plein de choses à faire dans leur vie. Donc l'idée n'est pas de me ranger dans une case, loin de là, mais quand même de cesser d'éparpiller aussi mon énergie, bien entendu. j'ai même pu avoir le sentiment qu'il y avait quelque chose d'un peu auto-sabotant dans le fait d'être sur mille et un sujets avec parfois l'envie du résultat et peut-être pas l'envie de bien faire les choses. Elle est là, mais il y a un moment donné, quand on veut faire beaucoup de choses, parfois on les fait peut-être vite, parfois on les survole un peu. Et donc, du coup, avoir le sentiment d'être un peu insatisfaite sur le fait d'être dans le faire, faire, faire, justement faire une intro, faire une programmation, contacter les gens, les interviewer. Et d'être dans quelque chose de l'ordre du rendu. C'est ça, du rendement. Du rendement, exactement. Avec une notion de rapidité, d'exigence qui ne me convenait pas, qui ne me convenait plus. Et donc du coup, de me dire qu'est-ce qui a vraiment du sens. Et donc de clarifier pour moi qu'est-ce qui fait sens. Et ce qui fait sens pour moi aujourd'hui, c'est vraiment d'être devenue coach. c'est-à-dire d'accompagner... les femmes entrepreneurs, aussi bien dans le produit que dans le service, dans les secteurs créatifs, dans les accompagner, dans leur réalisation personnelle et dans le développement commercial de leur activité. Moi, je me sens riche de 20 ans d'expérience en commercial. Je me sens évidemment riche de toutes ces rencontres et de tous ces partages. Je me sens riche de la Flandre, de ce switch un peu qui est ma vie. d'être née dans un environnement quand même un peu conformiste, bourgeois, classique, français, pas du tout prédestinée à l'entrepreneuriat, à la prise de risque, et de m'être ouverte comme une fleur dans cet univers anglo-saxon, flamand, avec beaucoup plus d'audace, de prise de risque valorisée, un rapport beaucoup plus fluide aussi à l'argent. au fait d'en gagner, d'en perdre, à ce côté pas grave, vas-y, on lance ce projet-là. Dynamique. Ouais, dynamique. Il y avait quelque chose comme ça qui m'a beaucoup excitée. Et donc, du coup, de me dire, en fait, j'ai envie d'accompagner les femmes, et donc pas uniquement dans la mode et pas uniquement dans ce Belgian. Et donc, du coup, de me sentir un peu limitée par mon « we love Belgian brands » qui me mettait dans cette…
- Speaker #1
Qui me cantonnait à la Belgique. Donc là, tu ouvres à la France.
- Speaker #0
Exactement.
- Speaker #1
En fait, si quelqu'un est suisse, c'est ça. Et d'ailleurs,
- Speaker #0
j'ai été active avec le club d'entrepreneurs de femmes suisse Genuine, pour lequel j'ai animé des masterclass, je fais du coaching de groupe. Et donc, typiquement, en effet, tout ce qui est lié à la francophonie m'anime et à l'entrepreneuriat au féminin. En fait, aujourd'hui, c'est vraiment ça qui m'anime. C'est comment empouvoir les femmes et pas forcément... que dans le secteur de la mode, comment les accompagner et du coup, comment vraiment vendre mes services d'accompagnement, de coaching à partir de qui je suis, de ce que je fais. Et donc, du coup, la suite pour moi, c'est ça. C'est peut-être de mettre plus de temps et d'énergie dans une communication alignée sur Instagram. Là où justement, sur Instagram, moi, je ne savais plus ce que je voulais raconter.
- Speaker #1
Il y avait trop.
- Speaker #0
Oui, tel épisode, tel truc. D'ailleurs, ça fait un petit moment que je communique quasiment plus sur les épisodes de podcast qu'en story, mais où ma page Astrid Lefebvre est vraiment devenue une page liée à mes services de coaching qui viennent promouvoir ces trois piliers de mon accompagnement qui est de clarifier, oser, kiffer. C'est les trois points. Vraiment l'idée de joie et avec l'envie dans cette page Instagram de communiquer sur la joie, sur la bienveillance et sur l'action. comme outil de développement commercial et personnel.
- Speaker #1
Complètement. Pour le coup, pour moi, il n'y a pas de développement commercial sans un alignement. C'est comme ça que tu vois ton accompagnement. Tu dirais peut-être que c'est une spécificité que tu proposes de travailler autant l'aspect, on va dire, plus mindset personnel versus une activité professionnelle.
- Speaker #0
Absolument. Je ne me sens pas du tout dans la team des sales coach. qui sont là, tunnel, funèle, croissance, plus, plus. Moi, j'ai plein de clientes aujourd'hui, de coachés aujourd'hui, pour lesquels le mot croissance n'est pas d'actualité, en fait. Ce n'est pas le bon mot, en fait. Le bon mot, c'est comment maintenir, comment retrouver du sens, et comment être... Kiffer comme tu veux. Ouais, plaisir à faire ce qu'on fait. Ce n'est pas évident. Non, non,
- Speaker #1
on est vite dans une espèce de... Ouais, de rollercoaster qui fait que tu ne sais même plus comment tu t'appelles des fois. Et c'est important de revenir à soi et à pourquoi je fais ça. Et ouais, en fait, j'aime ça.
- Speaker #0
Ouais, complètement. Et revenir au projet, à son projet. Qu'est-ce qui l'anime ? Qu'est-ce qui l'alimente chez moi comme émotion, comme valeur ? Dans quelle mesure il me porte ? Et pour moi, c'est ça du coup, vendre. Et c'est ça aussi que j'ai envie d'accompagner beaucoup de mes clientes. elles ont peur de vendre, elles se sentent illégitimes, il y a des points de tension au niveau du prix, de l'argent, du type d'affaires. Donc comment débloquer tout ça ? Et ça, ce n'est vraiment pas de la consultance, c'est vraiment du coaching. C'est vraiment, c'est quoi les parties de toi qui sont très contentes de te garder petite ? C'est quoi les croyances que tu as aujourd'hui qui te limitent ? C'est quoi les valeurs que tu as, qui sont les tiennes et que tu pourrais plus nourrir et comment tu pourrais les nourrir autrement. Donc ça, ce n'est pas de la stratégie ou des tips en plus. Oui, 20 ans d'expérience professionnelle et puis une approche très portée sur l'action quand même. Mes clients, toutes les trois semaines, on se revoit. Entre temps, elles ont des choses à faire. Elles ont pu avancer sur des choses. Et d'ailleurs, si elles n'ont pas pu avancer sur des choses, c'est OK. Mais c'est un signal hyper intéressant à aller observer. Ce que tu procrastines, ce n'est pas que tu es flémard ou paresseux, c'est qu'il y a des blocages, il y a des choses qui te font peur. Et donc, c'est un apprentissage génial à aller chercher. Et donc, du coup, c'est comment mêler de l'action, de la stratégie, parce que c'est quand même aidant de faire les choses avec sens, avec une structure, avec en effet vraiment ce mindset qui fait toute la différence.
- Speaker #1
Et comment ça se passe ? C'est sur un certain nombre de mois ou est-ce que c'est un coaching de 1 mois, 2 mois, 3 mois, 6 mois ? Est-ce que c'est à la carte ? Raconte un peu si tu pouvais nous drafter un peu les options. Alors, c'est vraiment sur du moyen long terme. En tout cas, je ne fais plus du tout les 3 heures. Je te vends un paquet sur 3 heures. Je pense que ça, ce n'est pas très intéressant.
- Speaker #0
Donc, du coup, moi, ce qui m'intéresse, c'est vraiment un suivi dans le temps. Donc, c'est un suivi sur 6 à 7 mois où on se voit toutes les 3 semaines, où entre-temps, il y a en effet des échanges privés quasi quotidiens en one-to-one. Donc, c'est vraiment du sur-mesure, du personnalisé, la possibilité de me contacter par vocal, WhatsApp tous les jours pour ne plus se sentir seule. Je pense que c'est extrêmement important. Et d'ailleurs, je crois beaucoup aussi dans l'énergie du groupe. Et donc, tous les vendredis, le matin, on se voit à plusieurs vidéos. en visio. Tout se fait en visio, en fait. Donc, ça, c'est quand même plus rapide pour tout le monde. Et donc, le midi, on se voit à plusieurs pour aussi ressentir l'énergie du groupe, célébrer sa semaine et s'engager sur des objectifs qui pourraient être les siens sur la semaine d'après. C'est hyper joyeux, le groupe. Ça a toujours beaucoup, beaucoup de sens. Et voilà. Et en parallèle, moi, je donne accès à un hébergeur où il y a des vidéos, du contenu, des outils de travail. qui viennent vraiment les accompagner de manière pragmatique sur, justement, clarifier sa vision, définir ses valeurs, comprendre son identité, vendre, oser vendre et aimer ça, challenger sa distribution, affiner sa communication. Oh là là,
- Speaker #1
c'est un beau programme. Oui, donc tu as bossé ça en amont et là, tu es toute prête, tu as déjà décroché. Oui, bien sûr. Mais donc, 2026, c'est là même les deux mois qui restent pour 2025. Ton focus et toute ton attention va être reportée là-dessus.
- Speaker #0
Oui, tout à fait. Mon focus, il est vraiment sur le fait d'être coach, l'allié des femmes qui accompagnent leur développement commercial et leur réalisation personnelle, qu'elles soient dans le produit, dans le service, solo, entrepreneur. C'est vraiment important. Donc, c'est ça qui m'anime. Et d'ailleurs, les sujets vraiment qui m'animent, c'est ceux liés au bien-être et à la confiance en soi. d'ailleurs dans mon programme il ya un module bonus et qui est amour de soi confiance en soi estime de soi parce que j'estime que c'est le moteur de notre entrepreneuriat bien sûr tu as raison donc voilà donc prendre la parole sur ces sujets là plutôt que sur la mode belge en fait pour être que c'est ça mon nouveau focus et que le canal le plus pertinent sur lequel me suivre à partir de maintenant ce serait vraiment instagram c'est ça peut-être qu'il pourrait y avoir d'autres de projets de podcast. Je m'amuse beaucoup aussi avec le format Masterclass, qui soit aussi bien en visio qu'en présentiel. Ça, je l'ai déjà fait. D'ailleurs, on pourrait trop en organiser. C'est vrai,
- Speaker #1
c'est vrai, je suis au pognon. Quand tu veux.
- Speaker #0
Mais voilà, donc, pour rencontrer, échanger, parce qu'en fait, c'était ça ce que je venais chercher avec le podcast et que j'ai envie de continuer. Rencontrer, échanger, transmettre. Ça, ça sera toujours mon fil rouge.
- Speaker #1
la petite flamme.
- Speaker #0
Ouais. Trop astride.
- Speaker #1
Magnifique. Excellent. Est-ce qu'il y a quelque chose qui te fait peur dans cette année à venir ? Je trouve que c'est une question super intéressante. Les peurs.
- Speaker #0
Ouais, c'est vrai.
- Speaker #1
Tu peux répondre que tu n'as pas peur. Non, non.
- Speaker #0
Évidemment, des peurs. Je suis une angoissée qui s'accompagne vers plus de bienveillance et de douceur par rapport à des objectifs qui pourraient, eux, créer de la peur. Donc en fait, maintenant, j'ai quand même ces outils de mise en lumière de quels sont les objectifs qui m'animent, qui m'excitent et ceux qui me font peur, ceux qui me maltraitent. Donc peut-être que ce qui pourrait me faire peur, ce serait ça, ce serait d'avoir... Non, ce qui me ferait peur, ce serait de ne pas réussir à être comprise. J'ai très envie que mon message, il soit entendu. que mon message soit compris, qu'il résonne. Et peut-être que ce serait ça, une de mes peurs. D'accord.
- Speaker #1
Ne pas arriver à transmettre ce que tu as donné.
- Speaker #0
Un peu, tu vois, cette expression, je ne sais pas d'où elle vient, mais de pisser dans un violon.
- Speaker #1
Oui,
- Speaker #0
je vois.
- Speaker #1
Je vois ce que tu veux dire.
- Speaker #0
Mais c'est marrant, j'ai vachement envie que... Que ça résonne. Que ça résonne, que ça ait du sens.
- Speaker #1
De l'impact. Oui. De l'impact.
- Speaker #0
Oui, tout à fait. J'ai très envie que... Oui, j'ai très envie d'avoir de l'impact. Je crois que c'est vrai que c'est ça et je pourrais avoir peur que ce que je dis n'en est pas, que ce que je dis n'apporte que trop peu de valeur. C'est ça. Oui, je pense que ce serait une de mes... principale peur. Et puis la deuxième, ce serait de me mettre dans des exigences de résultats qui m'engendrent des peurs financières. Je trouve que le sujet de la sécurité financière, elle est réelle. Quand on est à son compte, moi, je n'ai jamais dépendu de mon mari. Je n'ai jamais même imaginé que c'était une option. En fait, c'est curieux. Mais voilà. Donc, du coup, je n'ai jamais senti que j'étais back-upée. Donc ça, peut-être que je peux le challenger, de me sentir plus soutenue, parce que c'est bien aussi de se sentir soutenue financièrement et donc de lâcher des pressions qui pourraient nourrir des peurs sur des atteintes de résultats.
- Speaker #1
Il y a un beau panel de pleine conscience qui fait qu'à mon avis, tu vas être attentive à tout ça.
- Speaker #0
Ça, c'est vraiment la puissance du coaching.
- Speaker #1
À fond, à fond, à fond.
- Speaker #0
Et donc de s'auto-coacher, ça fonctionne.
- Speaker #1
Trop bien, excellent. Et moi, j'ai quand même, pour revenir à la mode belge, j'avais envie de te poser cette question que tu as posée à beaucoup, beaucoup, beaucoup de créateurs ou d'entrepreneurs, d'entrepreneuses. C'est quoi pour toi la mode belge, Astrid Lefebvre ?
- Speaker #0
J'adore. Eh bien, avec ce podcast, je n'avais vraiment pas envie de mettre... tout le monde dans le même tiroir. Donc, le but n'est sûrement pas de répondre avec la mode belge. C'est une mode à multiples facettes. C'est un secteur hyper dynamique. C'est beaucoup de créativité. C'est un tiroir aussi d'audace. Je trouve que le belge, par rapport notamment à la France, d'où je viens, donc je me permets de comparer, se permet beaucoup plus. Je trouve que le français peut être un peu plus... C'est porté par un héritage qui alourdit probablement la capacité à faire différemment. Là où je trouve que le belge partait plus d'une page blanche. En tout cas, quand on pense aux six dents verts dans les années 80, je pense qu'il partait plus d'une page blanche. Ce qui leur permet de partir plus de la réalité d'un client. Je trouve qu'il y a ça aussi dans la mode, notamment Flandre, ce rapport au client bien chevillé. au cœur. Et puis, pour le coup, la mode belge, c'est en effet des gens bosseurs, intègres, humbles, qui ne se prennent pas la tête. Il y a un peu d'autodérison. Qui bossent, mais qui ne se prennent pas au sérieux. Dans le mauvais sens du terme, en tout cas, je trouve qu'il y a quelque chose de l'ordre de l'autorisation qui, moi, m'a vachement inspirée. m'a vachement inspirée. Et puis, j'aime bien ce côté support your local que j'ai vraiment pu expérimenter ces dernières années. Et je pense que le podcast en a bénéficié. Alors que moi, en arrivant en Belgique il y a 15 ans, personne ne voulait... Enfin, je veux dire, personne ne se félicitait d'une mode belge. Il y avait évidemment Dries Van Houten, Anne de Menester qui perçaient déjà. à l'international, honnêtement. Et les Belges n'avaient pas forcément une pleine conscience de leur mode belge. Il y avait même plutôt une envie, une appétence aux marques françaises, aux marques italiennes. D'aller voir ailleurs. D'aller voir ailleurs, ce qui peut très bien se comprendre. Aujourd'hui, plus que jamais, les marques belges sont sous les spotlights, sont nombreuses, sont successfulles en Belgique. sont distribués en Belgique et ailleurs.
- Speaker #1
Et ailleurs. Il y en a beaucoup qui sont nommés direction.
- Speaker #0
Donc ça, je trouve ça très joyeux de voir ça. De rentrer dans des belles boutiques et de voir plein de marques belles. Et il y a plein d'histoires incroyables. Je suis hyper heureuse d'avoir pu tendre leur micro et d'avoir écouté leurs histoires.
- Speaker #1
Eh bien, au nom de tous les créateurs, je te remercie Astrid. C'est extra ce que tu as fait, franchement. Moi, petite note personnelle, mais j'ai un plaisir fou à t'écouter. Tu sais pourquoi ? Parce que quand tu parles, en fait, on sent ton immense flamme. On sent ton sourire, on sent ton énergie. Et je trouve, toi qui as envie d'avoir un impact et de transmettre quelque chose, que même sans image, juste à travers le micro, ce que tu donnes, c'est une énergie de dingue et un enthousiasme. Et c'est hyper précieux. Moi, à chaque fois qu'on se voit, que ce soit pour aller luncher, pour enregistrer un podcast ou autre. Je suis... toujours hyper heureuse de te voir parce que je sais que tu as ce soleil en toi et que ça va m'illuminer aussi et me donner tellement.
- Speaker #0
Merci Sarah.
- Speaker #1
Merci à toi que tu es pour ce que tu donnes. Et pour toute la suite, je te souhaite évidemment, mais ça va aller comme sur des roulettes ou avec des petites bosses, mais c'est normal. Mais ça va être super. C'est déjà super. Et tu as l'air d'être bien steady dans ta décision, dans ce que tu as envie de faire.
- Speaker #0
J'ai mis un an à la prendre. Ce n'est pas un coup de tête. Ça a émergé en janvier, février 2025. On en a parlé à plusieurs reprises avec Lynn. Ça a été des discussions. D'ailleurs, à l'heure d'aujourd'hui, on termine avec cette saison 7 les épisodes en français. Mais Lynn va continuer sous ses ailes les interviews, les épisodes en néerlandais. Et si quelqu'un d'autre voulait reprendre le flou, tout est possible. Mais en tout cas, c'est un chapitre que je ferme avec beaucoup de gratitude, beaucoup de joie. Parce que j'ai réussi à faire découvrir beaucoup d'histoires humaines qu'il y avait derrière les marques. J'ai l'impression en effet d'avoir créé des ponts. entre des communautés du nord et du sud du pays. J'ai l'impression, j'ai rencontré des personnes incroyables. J'ai pu échanger des idées, partager des parcours sincères. Et donc moi, j'ai juste envie de dire merci. Merci à ceux qui écoutent. Merci à toutes celles et ceux qui ont partagé leur histoire avec moi. Et donc voilà, un grand, grand merci. À tous, merci à toi de me poser ces questions,
- Speaker #1
de me permettre de délivrer ce message.
- Speaker #0
Oui, en fait,
- Speaker #1
j'ai hâte. Tu as aussi ta place, elle-là.
- Speaker #0
Et en fait, moi aussi, il est temps peut-être de prendre ma place. Peut-être que j'ai essayé de la donner aux autres.
- Speaker #1
Oui,
- Speaker #0
de me cacher derrière le micro que je tendais aux autres. Et là, peut-être qu'il est temps de me dire, j'ai quelque chose à dire, je prends le micro, je vais le dire. Et puis, ça résonnera. à ceux pour qui ça résonnera. Mais c'est ça mon next step en 2026.
- Speaker #1
Excellent. Trop bien. Fantastique, Astrid. Est-ce que tu as envie de rajouter quelque chose ? Je fais un peu comme toi. Je me trouve un peu Astrid Lefebvre interview.
- Speaker #0
Eh bien, suivez-moi sur Instagram. Franchement, contactez-moi parce qu'en fait, moi, j'adore rencontrer, échanger, transmettre. Je suis hyper généreuse de mes appels découvertes parce qu'ils me nourrissent aussi. Donc, n'hésitez pas. Vous pouvez aussi vous inscrire à mes newsletters. Qui sont super. Ah, merci.
- Speaker #1
Très, très chouette.
- Speaker #0
Qui s'appellent les M Vendre Letters. Et qui est un safe space, moi aussi, je trouve, cette newsletter, pour parler un peu plus de choses que je ne raconterai pas sur Instagram. Voilà, j'ai déjà parlé, justement, des petites bosses sur la route, des difficultés rencontrées. Donc, j'aime bien cet espace de partage. Il a pour but aussi d'apporter de la valeur ce format. Donc voilà, n'hésitez pas vraiment à me contacter via Instagram ou via mon mail astrid.lefevre.com pour échanger, pour qu'on se planifie une petite visio. Et je trouve que c'est toujours intéressant. Et moi, j'ai envie d'accompagner plein de projets, plein de produits, plein de services. Plein de femmes extraordinaires. Je vois bien qu'il y a des sujets sur lesquels je peux vraiment apporter beaucoup de valeur. Et donc, du coup, c'est vraiment ça ma mission. Et puis, garder l'angle du micro, en tout cas l'angle de la prise de parole pour ces sujets-là. C'est ce qui va m'animer sur 2026.
- Speaker #1
Excellent. Bravo. Trop bien. Bon, je te laisse clôturer pour de vrai.
- Speaker #0
Merci. Franchement, gratitude. Love Love sur Lean, sur Fashion Fever. Suivez-la et continuez à écouter et à faire progresser votre néerlandais en écoutant ces épisodes. Et puis restons en contact. Et merci la vie. Merci l'audace, parce que c'était un vrai sujet d'audace, ce podcast. Donc moi, je me suis aussi beaucoup réalisée personnellement avec ce podcast. Et c'est sans aucune amertume que je clôt ce chapitre. Je vois bien qu'il en ouvre d'autres.
- Speaker #1
Claro. Ciao Astrid. Ciao.
- Speaker #0
Merci beaucoup d'avoir écouté jusqu'au bout. J'espère que cet épisode vous a plu et si c'est le cas, je vous invite à le partager et à lui mettre 5 étoiles. Ça nous aide beaucoup. Ensemble, diffusons les histoires inspirantes et les conseils précieux des entrepreneurs de la mode belge. Et puis, rejoignons-nous sur Instagram et sur nos pages et sur nos pages et sur nos pages et sur nos pages et sur nos pages et sur nos pages Astrid.lefebvre et Lune de Gromme. À dans 15 jours.