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weTalk le podcast

De l'hypersensibilité à la force : Jonathan Kiakuba parle de guérison émotionnelle

De l'hypersensibilité à la force : Jonathan Kiakuba parle de guérison émotionnelle

1h12 |11/05/2025
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Description


Cher. e Talker,


As-tu déjà ressenti que tes échecs pouvaient devenir des tremplins vers ta réussite ?


Dans cet épisode captivant de weTalk le podcast, Nicole Ewek reçoit Jonathan Kiakuba, un coach et thérapeute au parcours extraordinaire.

Jonathan nous ouvre les portes de son enfance en Normandie, où son hypersensibilité et son sentiment d'échec après un bac raté ont façonné sa vision du monde. Il nous raconte comment il a su transformer ces moments difficiles en véritables opportunités de croissance personnelle.


Au fil de la conversation, Nicole et Jonathan plongent dans l'importance cruciale de reconnaître nos blessures émotionnelles. Ils nous rappellent que la guérison de ces blessures est essentielle pour avancer dans la vie. Jonathan aborde également des thèmes profonds comme la dépendance affective et l'amour de soi, soulignant que l'échec n'est pas une fin en soi, mais plutôt une étape intégrante du processus de réussite. Cette perspective audacieuse est un véritable appel à l'action pour tous ceux qui se sentent bloqués par leurs peurs.


En écoutant weTalk le podcast, tu découvriras des conseils pratiques et inspirants pour t'aider à oser te lancer, à dépasser tes peurs et à prendre des risques calculés pour réaliser tes objectifs. Jonathan encourage chacun d'entre nous à embrasser notre vulnérabilité et à utiliser nos émotions comme des forces motrices. Cet épisode est un véritable guide pour ceux qui se sentent perdus ou en difficulté, offrant des clés pour transformer la douleur en puissance.


Ne manque pas cette occasion d'apprendre à valoriser tes émotions et à les utiliser pour construire la vie que tu désires. Rejoins-nous pour un échange riche et inspirant qui te motivera à prendre les rênes de ton destin. N'hésite pas à écouter cet épisode de weTalk le podcast et à partager cette expérience avec tes amis et ta famille.


Si tu as aimé cet épisode, laisse des étoiles, commente et rejoins la communauté weTalk sur LinkedIn et Instagram


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et à tous, je suis Nicole Ewek et tu écoutes WeTalk, le podcast qui transforme l'échec en réussite. Pourquoi j'ai décidé de faire un podcast sur l'échec ? Tout simplement parce que j'ai constaté, comme beaucoup d'autres, qu'en France, on n'a pas droit à l'erreur. Et pourtant, dans certains pays comme les Etats-Unis ou l'Angleterre, c'est un concept qui est complètement vulgarisé. Échouer, cela veut dire qu'on a essayé. Et quoi de plus beau dans la vie que d'essayer ? C'est la raison pour laquelle, avec WeTalk, je prends les choses un petit peu à rebours. Je donne la parole à des personnes au parcours authentique. atypiques qui viennent me dire et vous dire aussi fièrement comment ils ont transformé les épreuves, les difficultés, les défis de leur vie en opportunités pour réussir. Car qu'est-ce que la réussite ? Si ce n'est le fait de se relever quand on tombe et de rester en mouvement quoi qu'il arrive. Tu souhaites rejoindre la communauté WeTalk, ça se passe sur Instagram, LinkedIn et TikTok. Écris-moi, ça me fera tellement plaisir de te lire. Mon invité du jour, c'est un coach, un thérapeute, il s'appelle Jonathan Kiyakuba. Comment tu vas Jonathan ?

  • Speaker #1

    Très bien, très bien. Ça me fait plaisir d'être là avec toi aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Je te remercie d'avoir accepté mon invitation.

  • Speaker #1

    Très bien, merci. Merci à toi.

  • Speaker #0

    En tout cas, je sais que tu as eu un parcours un peu folklore pour arriver jusqu'ici.

  • Speaker #1

    C'est ça, là je suis encore le cœur qui bat.

  • Speaker #0

    Ça redescend parce que moi aussi, j'ai eu une journée très atypique aujourd'hui. J'ai eu des problèmes de transport, de PC oublié. Enfin bref, je ne vais pas raconter ma vie. Ah oui, toi, il y a, avant que je te présente complètement officiellement ou que tu te présentes officiellement, Il y a un passage obligatoire, c'est que je présente mes invités à mes auditeurs à travers un conte dont ils sont les héros. Est-ce que tu es prêt à écouter ton conte à toi ? Je suis prêt. À vous ? D'accord.

  • Speaker #1

    C'est la première fois qu'on me fait ça, donc...

  • Speaker #0

    Tu es prêt pour ton conte Disney ?

  • Speaker #1

    On va voir ça.

  • Speaker #0

    Made in We Talk. Alors, il était une fois un garçon timide, réservé, qui posait sur le monde un regard différent. Jonathan Kiyakuba naît et grandit en Normandie, au nord de la France. Dès son plus jeune âge, il comprend qu'il n'est pas tout à fait comme les autres. Là où les enfants autour de lui courent, jouent, rient sans se poser de questions, Jonathan, lui, s'arrête. Il observe. Il ressent chaque sourire, chaque silence, chaque larme semble laisser en lui une empreinte. Il capte les émotions des autres comme un écho amplifié. C'est une bénédiction, mais c'est aussi une tempête qu'il ne sait pas vraiment maîtriser. À la maison, ses parents l'aiment profondément, mais... Son hypersensibilité les déroute. Pourquoi leur fils pleure-t-il soudainement sans qu'il puisse comprendre ce qui l'a touché ? Pourquoi pose-t-il des questions auxquelles ils n'ont pas de réponse ? Ils voudraient l'aider, mais ils se sentent maladroits, impuissants parfois. Ils espèrent que l'école lui offrira une structure, des repères, des amitiés qui calmeront son agitation intérieure. Mais l'école n'apporte pas la délivrance attendue. Bien au contraire, les bruits des classes, les règles inflexibles, les attentes rigides... Tout devient une agression pour Jonathan. Sa curiosité naturelle et son envie d'apprendre différemment sont perçus comme de l'indiscipline. « D'où lui viennent toutes ces questions ? » pense ses professeurs. « Pourquoi ne peut-il pas juste se conformer ? » Alors on le punit. On l'étiquette. À leurs yeux, il devient ce garçon turbulent et insolent, incapable de s'intégrer. Rapidement, Jonathan entre dans une spirale. Malgré son intelligence évidente, ses résultats scolaires ne suivent pas. Il décroche un peu plus chaque jour. À la maison, ses parents s'inquiètent, mais ils n'ont pas les outils pour l'aider. Comment soutenir un enfant qu'ils peinent eux-mêmes à comprendre ? Ils le veulent fort, mais ils ne savent pas voir la force qui grandit déjà en lui, en silence. Le jour où Jonathan échoua son bac, le poids de toutes ses attentes devient insupportable. Il se sent invisible, enfermé dans une cage construite par les jugements des autres. « Je suis un échec » , se répète-t-il. Et si tout ce qu'ils disent de moi était vrai, il est perdu, sans boussole. incapable de se reconnaître dans le reflet que lui renvoient les autres. Mais parfois, c'est au fond du désert qu'on entend les voix les plus claires. Pour Jonathan, cette voix vient de l'intérieur. Elle est faible au début, mais elle persiste. Elle lui dit qu'il n'est pas une erreur, qu'il n'a pas besoin de devenir ce qu'on attend de lui. Peu à peu, il commence à regarder son hypersensibilité sous un nouvel angle. Et si ce n'était pas une faiblesse, mais une force ? Et si cette capacité à ressentir... intensément était un trésor qu'il n'avait pas encore appris à exploiter. Alors il décide de se relever, pas pour prouver quoi que ce soit aux autres, mais pour lui. Il lit, il apprend, il travaille sans relâche. Chaque jour, il construit une version de lui-même qui lui ressemble davantage. Il comprend que ses émotions et son empathie sont des outils puissants. Il réalise que les autres sont des miroirs de lui-même. En écoutant leurs souffrances, il découvre les siennes. En les aidant à guérir, il s'apaise. Aujourd'hui, Jonathan est devenu un Un bâtisseur d'espoir, coach, auteur, éclaireur, il accompagne ceux qui, comme lui, se sentent perdus dans un monde qui ne les comprend pas. Il leur montre que leurs failles sont des forces et que leurs sensibilités sont des super-pouvoirs. À travers ses mots et ses actions, il leur apprend à se reconnecter à eux-mêmes et à voir enfin la lumière en eux.

  • Speaker #1

    Comment t'as fait ça ?

  • Speaker #0

    Ma petite magie !

  • Speaker #1

    Il y a des trucs que je ne t'ai jamais dit, je ne sais pas comment t'as trouvé tout ça. alors c'est la magie de Nicole franchement c'est beau, c'est bien écrit et en plus de ça c'est bien trouvé parce que il y a beaucoup de choses que même moi-même je n'ai jamais parlé dans ce que tu as dit donc je ne sais pas comment tu as fait peut-être on va essayer d'en savoir plus un peu on va en parler en off on

  • Speaker #0

    va dire que c'est mes super pouvoirs non mais en fait j'aime bien m'intéresser aux gens en général avant d'enregistrer un épisode ... Et on va dire que c'est une capacité, une empathie. On va dire que j'ai une très, très, très grande empathie. C'est-à-dire que j'ai la capacité à rentrer dans les chaussures des autres et à ressentir ce qu'ils ressentent. Donc, c'est un peu plus simple après pour moi d'écrire.

  • Speaker #1

    Ok. En tout cas, je me suis bien reconnu dans ce texte. Merci, parce que c'est rare de se faire décortiquer. J'ai l'habitude de moins le faire.

  • Speaker #0

    Oui. Bon, écoute, on va faire. On va commencer dans le vif du sujet. Est-ce que toi, tu peux te présenter ? Moi, j'ai dit, je t'ai offert ce... ce cadeau, un peu comme une espèce de tableau, une vision de moi que j'ai perçue de toi. Toi, qu'est-ce que tu dis de toi ?

  • Speaker #1

    Moi, en général, quand je parle de moi, les gens me connaissent sur la casquette coach, thérapeute, etc. Mais quand je parle de moi, je ne peux pas dissocier ma famille. C'est-à-dire que je suis, au-delà de ce que je suis et qu'on connaît, je suis aussi un père de famille. J'ai quatre enfants, j'ai une femme avec qui je suis depuis dix ans.

  • Speaker #0

    Tu es à quel âge, sans indiscrétion ?

  • Speaker #1

    33 ans.

  • Speaker #0

    Tu as quatre enfants ?

  • Speaker #1

    Déjà, on a toujours du mal à croire mon âge, mais j'ai 33 ans. Et du coup, j'ai quatre enfants, une femme avec qui je suis depuis dix ans. Donc, je trouve que c'est ce qui me correspond le plus pour me caractériser. Après, il y a la casquette coach, thérapeute, auteur, tout ça. Mais ça, c'est un peu le superflu.

  • Speaker #0

    D'accord. On va essayer de mettre quand même le contexte pour que les gens comprennent qui tu es. Tu es un enfant hypersensible, enfin, surdoué. En général, pour faire ce type de diagnostic, il y a une vraie errance médicale. À quel moment, toi, on t'a diagnostiqué, on va dire officiellement, enfant hypersensible ou surdoué ? Est-ce que tu as été suivi par un psy ?

  • Speaker #1

    En fait, moi, on ne m'a pas forcément diagnostiqué. Ce qui s'est passé, c'est que, toujours depuis petit, j'ai toujours eu cette longueur d'avance. En fait, j'arrivais à comprendre les choses, à voir les choses plus rapidement que les autres. Et un jour, en fait, j'ai un souvenir, c'était, je crois, c'est en CE1. On fait un test avec toutes les académies. Donc j'ai grandi en région parisienne de ma naissance jusqu'à mes 10 ans, avant d'aller en Normandie. Et du coup, il y avait un test sur l'Académie de Paris pour apprendre les compétences. Et sur toute l'académie, la mienne, j'étais le seul à avoir réussi les divisions en CE1. Donc du coup, ils m'ont convoqué mes parents. Ils ont demandé à mes parents comment ça se fait qu'ils aient réussi les divisions. Du coup, on m'a posé des questions. J'ai dit, je ne sais pas, j'ai trouvé ça logique. Je me suis dit, si on fait ça comme ça, comme ça, c'est logique. Donc du coup, à partir de ce moment-là, on a commencé à se poser des questions si j'étais surdoué ou si j'avais des capacités supérieures à la moyenne. Je me rappelle de ce maître qui m'a dit une phrase qui, je pense, a été une phrase qui m'a beaucoup impacté dans ma vie, aussi bien positivement que négativement. C'est qu'il m'a dit, ce garçon-là, s'il continue comme ça, il va tout réussir dans la vie. Et en fait, à la fois, ça a été une bonne chose parce que ça m'a permis de prendre confiance, mais à la fois, ça a été le début de ma chute. Parce que je me suis dit, en fait, j'ai rien à faire, moi. Je suis déjà en avance, les gens, ils voient quelqu'un comme quelqu'un d'intelligent. Du coup, j'ai rien à faire. Et en fait, de ce jour-là, on a commencé à me coller l'étiquette du surdoué. Donc, j'ai sauté une classe, j'ai avancé, j'étais toujours premier, toujours en avance sur les autres. Et du coup, à partir de ce moment-là, j'ai eu cette étiquette de la personne qui va toujours tout réussir. Donc, on n'a pas fait de diagnostic clair, mais on a eu cette vision-là. un avantage, une avance que les autres n'auront pas. Parce que, par exemple, je me rappelle que j'ai appris à lire et écrire tout seul, entre guillemets. C'est-à-dire, quand j'avais 4 ans, je m'amusais à essayer de lire et puis ma mère me disait « Mais non, tu ne peux pas, tu ne peux pas » . Du coup, je me suis dit « Attends, je vais prouver que je peux » . Et comme je ne sais pas, comme disait papa, je me disais « J'entends le P, le A » . Et du coup, j'ai réussi un peu à lire tout seul à 4 ans, avant même de rentrer en CP. Du coup, c'est ce genre de choses qui ont fait dire aux gens que j'étais sûrement surdoué. Dans ma tête, je me suis dit que je n'ai pas besoin de diagnostic pour savoir que j'ai un avantage en avance sur les autres. Donc, c'est plutôt comme ça que mon histoire s'est créée à ce niveau-là.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc, en fait, finalement, c'est des paroles positives. qu'on t'a dites qui ont entraîné ta chute enfin, permets-moi de comprendre c'est-à-dire que tu as pris la confiance et personne ne t'a fait comprendre que là mon cher,

  • Speaker #1

    pour réussir il faut travailler dur en fait c'est ça quand j'ai entendu cette phrase-là je me suis dit, en fait ça veut dire que moi j'ai rien à faire c'est-à-dire que si on me dit qu'en fait ce garçon il va tout réussir ça veut dire que j'ai rien à faire pour réussir c'est ce que je me suis dit en grandissant donc je me suis arrêté à cette idée-là Et en plus de ça, comme tu as parlé de l'hypersensibilité, j'avais en moi un sentiment où tout ce que je voyais autour de moi, je le captais, je le ressentais. Ça veut dire que si quelqu'un croit en moi, je le ressens. Si quelqu'un est triste, je le ressens. Et ce don que j'appelle l'ultra-empathie, ça veut dire être capable de vraiment ressentir les gens et me mettre, comme tu as dit tout à l'heure, là je me suis reconnu un petit peu dans ce que tu as dit, de se mettre dans les baskets des gens. Et ça, c'est quelque chose que j'ai eu depuis petit. et quant à cette capacité-là... En plus de ça, tu as une intelligence peut-être développée, surdéveloppée. Ton cerveau, il a du mal à se canaliser.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Du coup, forcément, quand j'entreprends quelque chose, je réussis, tout va bien. Mais quand je ne réussis pas, tout va mal.

  • Speaker #0

    D'accord. C'est-à-dire que ça veut dire que quand tu rates quelque chose, c'est comme une espèce de tempête à l'intérieur de toi ?

  • Speaker #1

    À la base, quand j'étais plus jeune maintenant, je canalisais ça. Quand j'étais plus jeune, c'est vraiment... L'échec, pour moi, était perçu comme... C'est pas possible. Moi, je ne suis pas censé échouer.

  • Speaker #0

    Ah, waouh ! Et c'était toi-même qui t'étais mis cette pression-là tout seul ?

  • Speaker #1

    Je pense que c'est un peu de l'environnement. Tu sais, on est des Africains. Ça veut dire qu'on a des parents qui sont toujours durs, en général, et qui nous mettent surtout une pression au niveau de l'école, de la réussite. Donc, j'avais cette pression-là déjà de base. En plus de moi, ce ressenti-là. Donc, du coup, j'avais cette pression naturelle.

  • Speaker #0

    D'accord, ok. Et aujourd'hui, comment tu vis ? Comment tu ressens ton... Comment tu maîtrises ? ton hypersensibilité, aujourd'hui en tant qu'adulte ?

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, c'est devenu pour moi un don et maintenant, je suis vraiment light avec ça. C'est-à-dire, c'est léger, c'est calme. C'est quand je veux ressentir, je ressens. Quand je ne veux pas, je ne veux pas.

  • Speaker #0

    Comment on fait ?

  • Speaker #1

    Parce qu'en fait, le problème, c'est comment on fait ?

  • Speaker #0

    Parce que moi, je suis une hypersensible.

  • Speaker #1

    Moi, j'ai eu un problème, et j'en parlais la dernière fois avec quelqu'un, c'est qu'à force d'être trop hypersensible, je suis devenu hyposensible. c'est à dire qu'en fait je me suis tellement forgé une carapace que j'ai malgré moi J'ai fermé les valles de mes sentiments et mes émotions. Du coup, j'ai « tais » mes émotions à moi pour ne pas ressentir celles des autres. Donc c'est devenu un fardeau inverse. Et aujourd'hui, je suis un petit peu dans une sorte de thérapie personnelle pour retrouver cette sensibilité envers moi-même, mais tout en gardant le côté où j'arrive à ne pas ressentir trop les autres.

  • Speaker #0

    D'accord, en fait, tu te protèges. Parce que cette vague d'émotions, c'était devenu ingérable ?

  • Speaker #1

    C'était ingérable. Quand j'étais jeune, je pleurais beaucoup, par exemple. Aujourd'hui, quand je dis ça, les gens qui me disent « moi, pleurer » , dans leur image, c'est quelqu'un de dur, de froid, d'insensible. Donc ils me voient comme quelqu'un, c'est impossible. Quand il arrive un truc, je rebondis toujours. En fait, j'ai cette image aujourd'hui d'homme à qui il ne peut rien arriver. Mais parce qu'avant ça, j'ai beaucoup pleuré, j'ai beaucoup été seul dans ma chambre.

  • Speaker #0

    Tes parents étaient au courant de ça ? Que tu pleurais beaucoup ?

  • Speaker #1

    Oui et non. C'est-à-dire que, comme on nous dit chez nous, il faut être fort.

  • Speaker #0

    Surtout en homme.

  • Speaker #1

    Voilà, il faut être dur. C'est-à-dire que si je pleure... Mes parents n'ont jamais eu le rôle de « non, il ne faut pas pleurer » . Mais c'était plus « non, sois courageux, sois fort, sois dur » , etc. Donc du coup, cette partie-là de moi, il l'a rejetée un peu. Sans forcément dire que c'est mauvais de leur part, parce qu'au final, ils n'ont fait que ce qu'on leur a appris eux-mêmes. mais il le rejetait un peu du coup j'ai appris à moi rejeter cette partie de moi

  • Speaker #0

    Et aujourd'hui, qu'est-ce que tu dis à tes enfants ?

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, moi, je m'efforce de leur dire d'être libre dans leurs émotions, de ressentir les choses, mais des fois, on est forcément pris par nos propres blessures. C'est-à-dire que pour moi, c'est un combat avec mes enfants, de les voir grandir et de les laisser respirer là-dessus. Il faut dire la vérité. J'ai beau essayer de grandir, d'apprendre et de comprendre, mais des fois, c'est quand même compliqué.

  • Speaker #0

    Ok. Et est-ce que tu as un enfant qui te ressemble, toi ? Est-ce que quand tu en vois un, tu te dis « Waouh, c'est moi quand j'étais petit » .

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y en a un qui est comme toi ? En fait, il y a la plus grande. Elle, c'est ma belle-fille. C'est-à-dire que quand j'ai rencontré ma femme, elle avait déjà un enfant. Je l'ai rencontrée, elle avait peut-être 3 ou 4 ans. Aujourd'hui, elle en a 14. Et en fait, notre lien s'est fait de manière forte parce qu'elle me ressemblait plus à moi qu'à son père dans le comportement, dans le caractère. Du coup, je me suis facilement identifié à elle.

  • Speaker #0

    Comment ça se fait ?

  • Speaker #1

    Je ne sais pas, c'est comme ça. Elle avait un caractère qui était similaire au mien. Parce que je m'étais toujours dit moi jamais je serai beau-père, jamais. C'était une base, je m'étais dit c'est impossible parce que j'ai eu un beau-père et je n'avais pas du tout aimé le rôle que j'avais avec lui. Du coup, je ne m'étais dit jamais. En fait, quand j'ai rencontré sa mère... Ça a été un frein, jusqu'à ce que je rencontre sa fille. Et quand j'ai rencontré sa fille, en fait, je me suis connecté à elle. J'ai vu, elle avait la même vie que moi, ses parents sont séparés, du coup, elle devait apprendre à vivre avec un beau-père. Et c'est comme si, moi, je devais faire mieux que ce que mon beau-père avait fait.

  • Speaker #0

    Alors, si je comprends bien, quand tu as rencontré sa mère, avec sa mère, tu ne te sentais pas forcément de t'engager avec elle, jusqu'au jour où elle te présente sa fille, et là, finalement... Tu décides, ça te donne envie de t'engager avec sa mère ?

  • Speaker #1

    En fait, c'est comme un coup de cœur. Comme si la fille m'a choisi. C'est bizarre cette sensation-là. Jusqu'à aujourd'hui, on est très proches et fusionnels. Pour moi, c'est comme ma fille. Ce lien-là, on l'a eu d'entrée. Je me suis vu en elle parce que le caractère, elle est têtue, elle est bornée comme moi. Elle a aussi cette intelligence surdéveloppée où elle comprend vite les choses, elle est rapide, elle est empathique. Et d'ailleurs... Merci. Elle est aussi dans le développement personnel, elle m'aide beaucoup. C'est aussi une ambition qu'elle aimerait suivre mes traces. Donc on a vraiment ce lien depuis petit où on se suit et ce côté où elle est proche de moi sur ça.

  • Speaker #0

    Donc l'enfant qui te ressemble le plus, c'est l'enfant avec qui tu n'as pas de lien de sang.

  • Speaker #1

    Voilà. Après les autres, ils sont encore petits. Mais je vois aussi beaucoup de choses. Ma fille à moi, la première à moi, elle a beaucoup de similitudes avec celui que j'étais avant, c'est-à-dire très sensible. très à l'écoute, très hypersensible, c'est-à-dire qu'elle ressent vraiment les émotions elle ressent vraiment les choses et du coup elle est souvent en train de pleurer, souvent en mal parce qu'elle a beaucoup de questions existentielles la mort, la vie et du coup je me vois beaucoup en elle et je pensais que ça allait être plus facile du coup, mais c'est le plus dur parce que c'est essayer de la protéger sans la brider de la protéger,

  • Speaker #0

    protéger dans quel sens ?

  • Speaker #1

    protéger sur Parce qu'en fait, l'avoir souffrir de ce que j'ai souffert, j'ai envie de la protéger de ça.

  • Speaker #0

    Alors, est-ce que c'est pour la protéger du regard des autres, la protéger de ses propres émotions ?

  • Speaker #1

    C'est la protéger, en fait, du comment elle vit les émotions des autres.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Parce que je sais qu'elle, par exemple, si moi je ne suis pas bien, je peux le cacher, ça ne sert à rien. Elle va le ressentir. Et même si je vais jouer avec elle et je vais rigoler, et va ressentir et du coup, Elle va me poser beaucoup de questions. Oui, qu'est-ce qu'il y a ? Elle va vouloir me faire des câlins, elle va vouloir être proche de moi. Et du coup, avec n'importe quelle personne qu'elle croise, elle est comme ça.

  • Speaker #0

    Waouh ! Et comment on fait pour élever ce genre d'enfant ? Je veux dire, il faut la préparer au monde de demain, quand elle sera adulte, parce qu'un enfant ne reste pas petit. Et qu'est-ce qu'on dit à un enfant à ce moment-là ? Comment est-ce qu'on le prépare ?

  • Speaker #1

    Je lui dis, je te comprends. En fait, essaye vraiment d'être dans l'écoute, je te comprends, c'est difficile. Mais il faut que tu sois forte, parce que la vie, elle ne va pas t'attendre, la vie ne va pas te donner de cadeaux. Donc des fois, elle vient me voir à l'école, oui, on m'embête, oui, c'est compliqué. Je lui dis, je comprends que ce soit compliqué, mais moi, je ne peux pas t'aider. C'est-à-dire, je ne veux pas toujours être là. Donc il faut que tu forges ton caractère pour essayer de combattre les gens qui vont essayer de te combattre.

  • Speaker #0

    En faisant quoi ?

  • Speaker #1

    En s'affirmant, en montrant sa personnalité, en étant sûr d'elle. je lui dis souvent il faut que tu sois fière de toi que tu te sentes belle, que tu te sentes courageuse parce que Moi, j'ai quitté la région parisienne à la base, je suis allé en Normandie avec ma mère. On était dans la ville, une grande ville, c'est-à-dire Caen, c'est une ville où il y a beaucoup de gens, beaucoup de cultures différentes. Et après, ma situation s'est améliorée, du coup, on a voulu partir plus près de la mer. En allant près de la mer, forcément, il y a moins de diversité. Du coup, elle arrive dans un endroit où c'est la seule métisse, pratiquement, avec son frère. Et donc, là, on arrive dans un monde où... Il faut se battre encore plus. Donc je lui dis à chaque fois, sois fier de toi. Oui, mais mes cheveux sont... Non, tes cheveux, appréciez-les, aime-les, aime-toi, laisse pas les gens. Et c'est dur, franchement. Mais j'essaie vraiment de la forger là-dessus. Ou au contraire, où son frère, lui, du tout, lui, il est le mectile, comme on dit. Il vit la vie tranquille, il se prend pas la tête avec ce qu'on lui dit et il est déjà...

  • Speaker #0

    C'est lui qui ressemble à maman.

  • Speaker #1

    Voilà, lui, il est plus costaud, il est plus...

  • Speaker #0

    À ton avis, quel est le plus gros mensonge que la société Merci. aient pu formuler vis-à-vis des personnes hypersensibles, toi, aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Moi, je trouve que, déjà, le mensonge, c'est de les mettre dans des cases. D'accord. Ça veut dire qu'en fait, moi, je dis toujours avoir de l'hypersensibilité, pas être hypersensible. Parce que quand on te dit être hypersensible, t'es directement casé dans je suis comme ça, je suis comme ça, je suis comme ça, et tu peux pas sortir de là. Donc, avoir l'hypersensibilité, c'est se dire que t'as des émotions qui sont décuplées, mais... Tu as un moyen de réussir en disant que juste je l'ai, je l'ai, donc comme je l'ai, c'est ma possession, je peux en faire ce que je veux. Si tu te dis que je suis, ça fait partie de toi, tu ne veux plus t'en sortir de ça. donc de fait rien que de te dire avoir de l'hypersensibilité ça te permet de pouvoir te dire que j'ai un contrôle dessus

  • Speaker #0

    D'accord, ok. C'est-à-dire que tu décides que tu prends de la distance en disant j'ai de l'hypersensibilité, pas je suis hypersensible. Ça te permet de prendre de la distance avec finalement cette capacité que tu as. Et donc quand on prend de la distance, ça te permet un peu de se regarder soi-même, de se regarder un petit peu de loin avec du recul et se dire ok c'est comme une espèce de bolide, maintenant comment est-ce que je fais pour le diriger ? C'est ça,

  • Speaker #1

    parce qu'en soi pour moi c'est un pouvoir, c'est pas un fardeau. Mais à la base, c'est un fardeau parce qu'on ne sait pas comment gérer ça. Mais quand on arrive à cerner le pouvoir que ça a, on est capable de... En fait, dans la vie, on ne peut pas se faire avoir. Parce que quelqu'un vient te parler, tu comprends directement ses intentions parce que ton hypersensibilité, tu as mis sur la même fréquence que lui. Donc ça, pour moi, c'est... Aujourd'hui, pour moi, c'est devenu un pouvoir. Mais comme je dis, j'ai le revers de la médaille, c'est que la connexion avec moi-même, des fois, elle est cassée à cause de cette distance que j'ai trop mise face à ce pouvoir-là.

  • Speaker #0

    D'accord, ok. En tout cas, merci beaucoup pour ces explications qui, pour moi, sont beaucoup plus claires. À We Talk, on parle d'échecs, on parle de la capacité que l'on a justement à rebondir sur ces échecs. Toi, quelle est ta définition de l'échec ?

  • Speaker #1

    L'échec, pour moi, c'est le processus de la réussite. En fait, c'est simple, le processus de la réussite. C'est grâce aux échecs qu'on arrive au chemin auquel on veut arriver. Et moi, je prends toujours des exemples de Michael Jordan qui dit qu'il a loupé 1000 paniers, mais il en a mis combien qui ont fait gagner les championnats ? Il en a mis plusieurs. Et aussi, je ne sais pas, il y a par exemple la personne qui a créé la lumière. C'est qui déjà ? Edison. Edison. Il disait qu'il a tenté 1000 fois de le faire et c'est la mille et une fois qu'il a marché.

  • Speaker #0

    Donc,

  • Speaker #1

    en fait, si on s'arrête sur l'échec en se disant que c'est une finalité. On n'arrive jamais au bout de ce qu'aurait pu être la finalité réelle. Donc pour moi, en fait, le seul échec, c'est l'abandon. Après, c'est une phrase bâton, on ressort tout le temps. Mais le seul échec, c'est l'abandon. Et moi, c'est ça le message que j'ai envie de véhiculer, surtout à mes enfants. C'est qu'aujourd'hui, je suis là. Souvent, les gens, ils ont cette image-là de lui, il est là. C'est un petit peu un privilégié. Il a réussi certaines choses. Mais avant de réussir à arriver là où j'en suis, je suis passé par énormément de choses, énormément de galères, énormément de remises en question. énormément de dévalorisation. Et c'est grâce à ça que j'en suis où j'en suis.

  • Speaker #0

    Justement, en termes de galères, quel est le plus gros échec que toi tu as vécu ? Et comment est-ce que tu as rebondi derrière ?

  • Speaker #1

    Moi, je dirais, déjà, les galères que j'ai subies, pour moi, c'est... C'est au niveau de l'image de moi que j'ai dû forger. Ça veut dire que quand on est hypersensible, quand on vient d'un milieu pas forcément aisé, par exemple, on arrive en Normandie. Je suis arrivé en Normandie, j'avais 12 ans. J'avais sauté une classe, donc j'étais le plus petit. J'étais le seul noir. Il y en avait, ils n'avaient jamais vu de noir dans leur vie. Ça veut dire que j'arrive dans un milieu où je suis étranger, je suis bizarre pour les gens et je dois faire ma place. Je me rappelle que pour eux, je ne suis pas normal. Donc, ça commence à essayer de m'analyser, de me chercher des problèmes et d'essayer de me stigmatiser. Donc, j'ai dû franchir ces... Enfin, essayer de devenir quelqu'un dans un milieu comme ça. Je me rappelle que, par exemple, ils avaient décidé que je m'appellerais Mamadou. Je ne m'appellerais plus Jonathan. Mon prénom sera Mamadou à partir d'un moment. Et puis, en fait, je devais vivre avec ça 12 ans et me dire qu'est-ce que je fais ? J'accepte ou je n'accepte pas ça ?

  • Speaker #0

    Et t'en rebaptisais Mamadou ?

  • Speaker #1

    C'était mon prénom. Je vivais avec ce nom-là, en me disant que c'était comme ça. Et le plus dur, ce n'est pas forcément ce qu'eux, ils disaient. C'est que personne autour disait quoi que ce soit. C'est-à-dire que les professeurs, rien, tout le monde m'appelait. Ils disaient, allez, laissez-le tranquille, mais c'était tout. J'avais même subi du racisme des professeurs. Par exemple, j'ai une anecdote dont je me rappelle. C'est qu'on était à la piscine. et nous tu sais quand on est à À Paris, on n'a pas forcément la piscine, on ne fait pas forcément la piscine avec l'école. Du coup, quand j'arrivais là-bas, ils allaient à la piscine depuis le CP. Donc moi, je ne fais pas forcément nager. Et je suis allé dans le groupe des gens qui ne savent pas nager. Et la prof de sport, elle commence à dire, s'il n'arrive pas à nager, c'est normal. Parce que les Noirs, ils ont une musculature qui est différente, qui font qu'ils ne peuvent pas nager, etc. Donc moi déjà, j'étais tout petit, tout frêle, j'ai dit, quelle musculature ? Elle dit, regardez, par exemple, elle me prend, elle me dit saute. dans le grand bassin. Je lui ai dit, je ne peux pas, je ne sais pas nager. Il m'a dit, vas-y, t'inquiète, saute. Je saute comme ça, parce que forcément, comme on dit, t'as un professeur, t'as une entité supérieure qui te demande de le faire, t'y vas, je saute Et puis je commence à couler. Et puis elle dit, regardez, vous voyez, il ne peut pas nager parce que sa musculature est comme ça. Et puis elle me laisse couler comme ça dans l'eau. Et puis après, elle me rattrape et dit, voilà, elle explique à tout le monde. Donc tout le monde, après, commence à rigoler, à se moquer de moi. En fait, quand tu vis ça, pour construire ton image et construire en tant qu'homme, c'est compliqué. Donc j'ai vécu beaucoup de difficultés à ce moment-là dans ma vie. Et j'ai eu qu'une seule solution dans ma tête, c'est en fait, je dois me battre. Je dois me défendre. Donc à un moment donné, je me suis dit, je vais choisir, grâce à mon hypersensibilité, le plus gros caïd, mais qui est caïd parce que c'est un menteur. J'ai analysé chaque personne et je me suis dit, lui en fait c'est un caïd parce que c'est pour cacher sa faiblesse, sa vulnérabilité. Donc je suis allé le voir au hasard et puis devant tout le monde, il ne faut pas le faire, mais je l'ai massacré en gros. Parce que je savais qu'il ne répondrait pas parce qu'au fond, il était un caïd juste parce qu'il voulait montrer aux autres qu'il était plus fort que les autres, mais finalement il ne l'était pas. C'était un masque.

  • Speaker #0

    C'était lui qui se moquait le plus de toi, c'est ça ?

  • Speaker #1

    C'est lui qui se moquait le plus de moi et des autres. Mais c'était une carapace qu'il avait parce que chez lui, il se faisait massacrer par son père. Moi, je l'ai vu et je l'ai senti grâce à mon hypersensibilité. J'ai vu qu'il avait des failles. Et du coup, en faisant ça, j'ai gagné le respect de tout le monde. Mais ça ne les a pas empêchés de continuer parce que forcément, pour eux, j'étais différent. Après, encore aujourd'hui, je dis tout ça, mais je ne leur en veux pas parce que c'est la vie qu'on leur a appris. moi j'en veux plus aux adultes qui deviennent si eux ils ont continué à faire ce chemin là mais quand t'es enfant t'es simplement là pour suivre ce qu'on t'a appris bien sûr donc me construire avec ça c'était compliqué c'est quand même,

  • Speaker #0

    quelle histoire c'est choquant ton histoire quand j'en parle,

  • Speaker #1

    surtout en 2025 c'est à dire que aujourd'hui quand tu parles de ça ça fait scandale, ça va sur TikTok ça explose etc moi à mon époque c'était normal c'est normal de vivre ça et Le racisme était mon écourant, c'est pour ça que je te dis, même les professeurs, pour eux, c'était normal. Et je ne prenais même pas la peine d'en parler à mes parents parce que c'est comme si pour moi c'était une base. Mes parents m'avaient toujours dit, de toute façon, t'es noir, c'est-à-dire fais deux fois plus que les autres. Mon deux fois plus, t'es obligé, c'est comme ça. C'est dans la vie, t'es obligé.

  • Speaker #0

    Est-ce que t'es normal que nous, les Noirs, on se répète, il faut faire deux fois plus que les autres ? Pourquoi ? Est-ce que c'est normal ?

  • Speaker #1

    Mais ce n'est pas normal. Ce n'est pas normal. Et tu sais pourquoi ce n'est pas normal ? Parce qu'entre nous, on ne s'entraide pas assez. Si on s'entraidait plus, on n'aurait pas besoin de faire deux fois plus que les autres. Parce que quand il y aurait un business à faire, on demande à l'autre pote noir quand il y a un truc à faire. Et en fait, c'est juste le problème, c'est qu'on est dans une société, ici, voie de privilège, compagnie. Et au lieu d'agir contre ça en créant nous notre dynastie, soit on suit le chemin des Blancs sans vouloir les stigmatiser ou les critiquer, mais on n'impose pas assez notre chemin à nous. Et on ne s'aide pas assez, nous, en tant que personnes noires, à grandir dans ce chemin-là. Et moi, encore une fois, je ne jette la pierre à personne parce que moi-même, le premier, des fois, je trouve que je pourrais plus faire pour la cause. Je ne le fais pas forcément. Et c'est quelque chose qui est ancré dans notre conscience où des fois, on n'est pas assez dans ce militantisme. Même s'il y en a beaucoup qui y sont, mais je trouve qu'on ne devrait plus s'y être et plus se souder entre nous. Et du coup, on reste dans cette démarche de faire deux fois plus que les autres.

  • Speaker #0

    Parce que oui, de toute façon, si on ne le fait pas deux fois plus, on ne va pas y arriver. J'aime dire qu'on ne se fait pas tout seul. Parce que je laisse là la méditation, c'est comme chacun prend ce qu'il veut et il va réfléchir. J'aime dire qu'on ne se fait pas tout seul et que dans notre parcours, il y a des détracteurs, il y a des personnes qui nous poussent dans nos retranchements. finalement, c'est parce qu'il y a l'adversité qu'on arrive aussi à grandir et à se dépasser, à dépasser ses propres limites. Il y a la rencontre fortuite, c'est-à-dire, ça peut être une personne, des personnes, une situation, que l'on vit, quelqu'un avec qui on discute et il ne s'en rend même pas compte. Mais cette conversation, cette situation fait que notre destin change un petit peu son cours. Et puis, il y a la personne Providence, c'est la personne qui croit en nous, plus que parfois nous-mêmes et qui nous ouvre la porte là où personne... d'autres ne l'auraient fait. Quelle est la pire situation ? Je ne sais pas si c'est la situation dont tu viens de parler, mais la pire situation dans laquelle un détracteur ou des détracteurs t'ont mise ?

  • Speaker #1

    La pire situation où on m'a mise dans ma tête, j'ai plein de moments où je me sentis rabaissé ou pas bien.

  • Speaker #0

    Je me rappelle d'une phrase que pareil, un professeur m'a dit et qui a été un déclencheur pour moi, pour là où j'en suis. C'était en prof de physique, il me semble, en seconde. Et je ne sais plus, comme d'hab, plus concentré. Moi, à l'école, à la fin, c'était juste pour rigoler avec les copains, etc. Je n'avais plus forcément cette idée de réussite. Et en fait, ce professeur-là, à un moment, il m'a dit, toi, dans tous les cas, au vu de comment t'es... ça n'a rien à voir avec aller plus loin, tu peux déjà postuler au chômage. En plein cours comme ça. Et en fait, aussi bien ce qu'on m'avait dit en CE1, ça a eu un impact pour me dire que je n'ai rien à faire, aussi bien cette phrase-là, quand il m'a dit ça, limite j'étais prêt à lui jeter ma chaise dessus. Dans ma tête, je me suis dit, mais tu te prends pour qui pour te permettre de juger mon avenir comme ça ? Et cette phrase-là, elle m'a hanté tout le temps. C'est-à-dire qu'au début, ça m'a fait mal. C'est-à-dire que quand j'ai commencé à faire des choses, j'ai échoué. Et c'est comme si ça confirmait ce que la personne disait. C'est-à-dire que j'ai passé mon bac dans des conditions difficiles. Parce que chez moi, c'était difficile. J'avais du mal, je ne m'entendais pas avec mon beau-père. Ma mère n'était pas souvent là parce qu'elle bossait encore à Paris. C'est-à-dire qu'elle faisait des allers-retours tout le temps. Donc c'était difficile. Donc le bac, je l'ai passé dans des conditions où c'était très conflictuel dans mon foyer. Donc je l'ai loupé. Première fois, je l'ai repassé, je l'ai loupé une deuxième fois. Du coup, ça a confirmé tout ce que les gens disaient sur moi. Après, je l'ai repassé une troisième fois, je l'ai eu. Pareil, dans des situations, c'était difficile aussi de l'avoir. Et à un moment donné, je me suis dit, je ne peux pas laisser tous ces gens qui ont dit ça de moi confirmer quelque chose que je n'ai jamais cru. En fait, moi, depuis que je suis petit, j'ai toujours cette image. J'ai toujours dit à ma mère, j'ai l'impression que je suis... Un géant dans un costume de nain. Je disais ça, c'est comme si les gens venaient me dire que je suis un nain, alors que je me vois comme un géant. Je ne comprends pas, je me dis, mais pourquoi ? Moi, je me vois grand et les gens me voient petit. Je ne comprenais pas ça. En plus de ça, en fait, quand j'étais enfant, j'étais toujours tout petit. Donc là, aujourd'hui, on me voit, je fais 1m91. Donc, on me voit comme quelqu'un de grand. Mais j'ai plus été petit dans ma vie. Ça veut dire que, quand j'étais jeune, j'avais un retard de croissance. On m'appelait Kirikou d'ailleurs, ça les amusait. Et puis moi je disais, vous verrez, comme Kirikou, un jour je serai plus grand que vous. Mais j'avais aucune certitude de ça en fait. Parce que ma mère elle est petite et mon père il n'est pas très grand. Mais je ne sais pas pourquoi j'avais cette conviction-là. Je me disais, vous verrez, un jour je serai plus grand. Et j'ai l'impression qu'en fait c'est comme si cette croyance avait conditionné le fait qu'un jour je grandisse. et du coup j'ai eu un moment un événement c'est que je me suis cassé le poignet à 16 ans Et je suis allé chez le médecin, le médecin m'a dit « Mais t'as quel âge ? » Je lui ai dit « J'ai 16 ans » . Il m'a dit « C'est bizarre, t'as les os de quelqu'un de 12 ans » . Il me dit « Mais là, à mon avis, d'ici quelques années, tu vas prendre 15 cm, 10-15 cm. » Là, je faisais 1m60, donc je me dis « Ouais, c'est bien, je vais faire 1m75, 1m80. » J'étais content, moi, je me disais « Enfin ! » Et après, en fait, à partir de ce jour-là, juste pendant 3 ans j'ai pris 30 cm et j'ai dépassé tout le monde Et dans ma tête, c'est ces événements-là qui m'ont fait croire au fait que toutes les phrases qu'on m'a sorties, « tu vas finir au chômage » ou « t'es un moins que rien, t'es un bon à rien » , je me suis dit en fait, regarde, quand je veux croire en moi, il n'y a personne qui peut m'arrêter. Même sur un truc au final qui n'est pas possible. Je ne veux pas grandir de mes propres moyens, j'ai réussi à le faire. Donc ce jour-là, je me suis dit, plus rien ne peut m'arrêter.

  • Speaker #1

    Et bien, donc finalement, pour conjurer le sort, c'est venu de... d'un médecin. En fait, c'est ta rencontre fortuite.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ma rencontre fortuite. J'ai eu ce déclic. Il y a eu les moments, les phrases négatives qui ont conditionné mon acharnement. Il y a eu cette phrase positive qui m'a fait croire en un avenir meilleur. Et quand j'ai accompli ça, c'est comme si je me suis dit que je suis capable de tout, en fait. Si même je peux défier la science ou la génétique, je peux tout réussir.

  • Speaker #1

    Oh, wow. Et c'est extraordinaire. et la personne Providence parce que du coup c'est la rencontre fortuite c'est donc ce médecin qui te dit cette phrase, il ne s'en rend même pas compte il ne sait même pas mais ça déclenche quelque chose d'extraordinaire dans ta vie et qui se réalise du coup c'est comme une espèce de prophétie autoréalisatrice qui s'est réalisée et la personne Providence je dirais moi c'est le moment où j'ai rencontré ma femme,

  • Speaker #0

    c'est elle qui a été le déclic de tout ça veut dire qu'en fait c'est la La première personne qui m'a vu, il m'a pris déjà comme j'étais. C'est-à-dire que j'avais rien, j'avais 22 ans, j'étais à la fac, mais j'y allais sans y aller. J'étais un garçon pas très fréquentable. J'étais pas très sérieux comme garçon. Et malgré ça, elle m'a pris comme j'étais, elle m'a accepté. Je n'avais pas d'argent. Je me rappelle d'ailleurs une anecdote, on en parlait il n'y a pas longtemps avec elle. Un jour, je lui avais dit, tiens, j'ai trouvé 10 euros dans ma poche, on va se faire un McDon, on va se le partager à deux. Et du coup, elle me dit, pas de souci. Et rien que le fait qu'elle ne me dise pas de souci et qu'elle accepte ça, alors que je me dis, les femmes, elles ont besoin qu'on leur montre qu'on est là, qu'on fait des choses pour elles. Je me disais ça à cette époque-là. Et j'en étais au McDo à manger notre McDo à deux et je la regardais et je lui dis franchement merci et je te promets qu'un jour l'argent ne sera plus un souci pour nous. Je lui dis cette phrase là et la dernière fois je lui disais regarde maintenant tu vois on a une maison, on est au bord de la mer et il te rappelle ce que je t'avais dit à l'époque, l'argent ne sera plus un souci pour nous. Et du coup j'ai réalisé ça. Et tous ces moments là, toutes ces personnes là et en particulier ma femme. Ça a été un levier pour moi pour me dire, en fait, dès que j'ai un objectif, il faut que je l'accomplisse et que je le réalise. Et c'est comme si, en fait, j'avais en moi la certitude que mon avenir était tracé, en fait. Donc, à chaque fois que j'avais une idée en tête, je me disais, si cette idée-là est dans ma tête, c'est que je peux réussir. Donc, je dois trouver juste le moyen de réussir.

  • Speaker #1

    En tout cas, c'est une bonne manière de voir les choses. C'est une bonne manière de s'auto-motiver, de s'auto-coacher et de se dire que... de prendre ce qu'il y a de positif, les choses positives qui nous arrivent, de les capitaliser de cette manière pour pouvoir se forger son mindset. C'est-à-dire que même si on t'a dit des choses négatives, il y a aussi du positif. Il y a des gens qui te croisent ton chemin, te disent quelque chose de positif. Ce sont des graines que l'on plante, que l'on sème dans ton subconscient. Prends-en conscience et puis essaie de grandir et d'aller le plus loin possible. Tu es coach sur des relations amoureuses. Côte de vie, j'attendais cette partie. Tu as rencontré la femme de ta vie. Malheureusement, il y a des gens, parfois, cependant, forcément malheureusement, il y a des gens qui se disent parfois qu'ils ont rencontré l'homme de leur vie, la femme de leur vie, mais qui, après, déchantent, pour x ou y raison, mais qui tombent dans une forme de dépendance affective. C'est-à-dire que... Tu te dis que tu as rencontré la personne que tu attendais, ton âme sœur, j'en sais rien moi, et tu te donnes à fond, jusqu'à ce qu'à un moment finalement, peut-être cette personne s'en va, ne te donne pas autant d'amour, d'affection que tu souhaiterais. Il y a une forme de dépendance affective qui se crée. Quels sont les conseils que tu peux donner ? Est-ce que tu accompagnes ce genre de personnes ? Bien sûr,

  • Speaker #0

    c'est les gens que j'accompagne le plus d'ailleurs.

  • Speaker #1

    Et ça vient d'où, la dépendance affective ?

  • Speaker #0

    Déjà, pour répondre à tout. Ta première question, moi je dirais qu'en fait, on ne déchante pas avec les gens, on déchante avec nous-mêmes.

  • Speaker #1

    Ah oui ? Vas-y,

  • Speaker #0

    explique-moi. Ça veut dire qu'en fait, on pense que c'est les gens qui nous font déchanter, mais les gens sont juste là pour nous porter un message. Ça veut dire que quand tu rencontres quelqu'un, cette personne-là, elle a été là pour te montrer ce qui n'allait pas chez toi. Et malheureusement, en fait, les gens n'ont pas compris que la dépendance affective était le message qu'on avait quelque chose à combler. Et comme on avait un manque à combler, on allait s'orienter vers une personne qui n'allait pas combler ce manque.

  • Speaker #1

    Tu veux dire qu'on choisit la personne ? Comment on sait qu'on...

  • Speaker #0

    En fait, je vais tout reprendre, déjà de base. C'est-à-dire qu'en fait, la dépendance affective, elle naît de blessures. Cette blessure-là, elle a été caractérisée par le lien que tu avais avec tes parents. Ça veut dire que si tu as eu un parent qui était absent émotionnellement, tu vas créer une blessure qu'on appelle la blessure de l'abandon. De cette blessure de l'abandon, tu vas naître la dépendance. Et du coup, pour... te mettre face à ton problème de dépendance, tu vas t'orienter vers des personnes qui vont te faire revivre la dépendance pour la guérir. C'est comme, par exemple, je ne sais pas, tu fais du vélo, tu tombes de ton vélo, tu t'ouvres le genou et tu vas avoir mal. La douleur, à chaque fois que tu vas faire un mouvement, la douleur va te rappeler que tu as un problème. Du coup, pour que tu le soignes, la dépendance éphémérale, c'est la même chose. Et pourquoi les gens ont du mal à croire ça ? Parce qu'ils n'ont pas conscience de la puissance du cerveau. Parce qu'en fait, ton cerveau, il va capter chez les autres. tout ce que tu as besoin de guérir. Par exemple, quand tu vas voir un homme, tu vas t'orienter vers lui parce que il a des caractéristiques qui vont te faire révéler tes blessures. Ça veut dire que si tu regardes bien dans tes relations, tu trouveras des hommes qui ont des similitudes, non seulement entre eux, mais en plus de ça, avec ton père ou avec ta mère, tu vois ? Parce qu'en fait, ton subconscient veut reproduire les schémas pour les guérir. Donc, les gens me disent « Mais comment ça se fait que moi j'ai pas choisi ? » ou « Le mec il est rentré dans ma vie. » Et je leur dis, mais regarde, sur les 100 mecs qui sont venus vers toi, il n'y en a qu'un que tu as choisi. Pourquoi tu l'as choisi lui à ton avis ? Parce que ton cerveau a capté que lui, il correspondait à ton schéma, tu vois ? Et comment ton cerveau capte ? Je vais te donner un exemple simple. Des fois, tu marches dans la rue, tu croises une personne et tu dis « je sais pas pourquoi je le sens pas » . Pourquoi tu le sens pas ? Parce que tu as capté dans son attitude des codes qui ne te reviennent pas. C'est pareil avec la personne. Quand tu le vois, dans son langage corporel, tu captes des attitudes qui te montrent que lui, il va réaliser ton schéma. Et ça vient d'une chose, c'est qu'en fait, tu sais, ton conscient, c'est-à-dire que là, toi et moi, on a conscience. Il capte 2000 bits d'informations par seconde. Ça veut dire que là, on peut voir la lumière, on peut voir toi et moi, on se voit. Ton inconscient, il capte 4 milliards de bits d'informations par seconde. C'est-à-dire que toi, tu n'as pas capté que cet homme-là, il était fait pour révéler ton schéma de manière consciente, mais ton inconscient, il l'a capté. Du coup, il va vers lui ou il accepte qu'il vienne vers toi parce qu'il veut te mettre face à cette blessure.

  • Speaker #1

    Et comment on fait donc pour... Pour sortir ou pour éviter ces schémas-là ?

  • Speaker #0

    C'est exactement là où j'allais en venir. C'est que, du coup, déjà, comprends ça. C'est-à-dire qu'il y en a plein, ils sont là, ils ont répété dix fois cette même relation. Dix fois, ils ont eu la dépendance affective. L'autre, il est parti ou il a trompé, il a machin. Et il se concentre encore toujours sur les hommes. Les hommes sont comme ci, les hommes sont comme ça. Mais non, regarde, à chaque fois que tu rentres dans une relation, tu vis la même chose. tu fais la même chose parce que c'est comme quand j'ai dit tout à l'heure t'as une blessure au genou, à chaque fois que tu te lèves tu ressens ta blessure parce que ton corps veut te montrer que tu dois guérir ta blessure quand tu rencontres un homme qui est comme ça c'est pour te rendre compte que tu as une blessure si tu te concentres sur les hommes tu vas répéter ça tout le temps d'accord en fait ça t'aide à prendre ta part de responsabilité et à te dire mais en fait soigne

  • Speaker #1

    d'abord tes propres blessures une fois que tu as guéri maintenant tu peux t'ouvrir aux relations avec les autres et cette blessure là comme je l'ai dit quand je reprends au début ça vient de la blessure d'abandon et d'un manque affectif Merci.

  • Speaker #0

    émotionnelle ou de manière présentielle d'un de tes parents qui t'a créé cette blessure-là. Donc, ce que tu as à faire, c'est te donner à toi le manque que ton parent t'a pas donné. Parce que si tu attends que ton parent te redonne ce manque-là, il suffit qu'il soit décédé ou qu'il soit aborné, il va pas te le donner. Donc, il faut que tu arrives dans tes ressources à trouver la capacité de te donner cet amour-là, en t'apportant de la présence, de l'amour, du réconfort. Et quand tu feras ça... En fait, tu n'auras plus besoin des miettes de l'autre.

  • Speaker #1

    Et comment on fait pour apprendre à s'aimer soi-même ? Est-ce qu'il faut se répéter des mantras ? Je suis belle, je suis beau, je suis intelligent. Comment on développe l'amour de soi ?

  • Speaker #0

    Déjà, les mantras, ça ne fonctionne que si tu y crois. C'est-à-dire que si tu dis je suis belle, mais tu ne te trouves pas belle, ça ne marchera jamais. Et souvent, ce qu'on voit aujourd'hui sur les réseaux sociaux, les coachs, ils vont toujours te dire répétez-vous, faites-vous des phrases motivantes, mais ça ne sert à rien. Ça ne sert à rien. C'est comme si moi, je dis, je suis millionnaire, je suis millionnaire, je suis millionnaire, je ne vais pas le devenir. Mais c'est quand tu vas croire une chose. Déjà, il faut croire. Je suis belle, crois-y d'abord en faisant des choses pour te rendre belle. Je ne sais pas, on peut faire des séances photo pour se trouver belle dans certaines circonstances. Essayer de se regarder plus souvent, de faire des coiffures qu'on aime, un style qu'on aime. Et quand on va s'imprégner de ça, on peut commencer à avoir des phrases positives et se dire qu'on est belle. Mais pour moi, la base de la base de... Se valoriser, ça passe par se connaître. Quand on connaît ce qu'on aime, ce que l'on veut, ce dont on a besoin, on va petit à petit commencer à se donner de l'amour. Parce que par exemple, je ne sais pas, on va dire que tu as un travail où tu ne te sens pas bien. Tu restes. Du coup, ton cerveau comprend que tu ne t'aimes pas assez pour partir. Du coup, tu ne peux pas t'aimer. Donc des fois, il faut faire l'action qui va te permettre de t'aimer. C'est-à-dire, tant pis, même si je me retrouve en galère, je m'en vais. et là ton cerveau il enregistre ok Elle a compris un truc. Du coup, je lui donne un peu plus de capacité d'amour. Le cerveau, c'est comme un gros ordinateur. En fait, il fonctionne juste pour notre bien.

  • Speaker #1

    D'accord. Donc, en fait, puisque tu nourris ton cerveau avec des choses, avec des actions qui vont te permettre de t'aimer, des choix que tu poses, par exemple, tu n'aimes pas ton boulot, tu es dans un travail où tu te fais humilier, etc. Et tu restes. Il enregistre que tu aimes te retrouver dans des situations pareilles. Mais le jour où tu prends la décision de partir parce que tu te respectes et que tu estimes que tu es digne d'être respecté, il enregistre aussi que maintenant tu es digne de respect et il va t'amener progressivement à aller vers des situations où en tout cas tu vas être valorisé. Est-ce que c'est ça, c'est de cette manière qu'on prend confiance ? Parce que la confiance, ce n'est pas un interrupteur sur lequel on a envie.

  • Speaker #0

    C'est exactement ça. C'est exactement ça. si on fait ci. en faisant des actions envers nous, on prend confiance en nous. Et là, tu vois, tout ce que je te dis, en fait... Je trouve ça alarmant et dommage qu'en fait, on pose encore la question. C'est-à-dire qu'en fait, on n'est pas éduqué là-dessus. En fait, là, j'ai dit simplement 10% de ce que je pourrais dire sur le sujet, parce que c'est comme si je te parle de maths, de finances, d'immobilier. En fait, malheureusement, on n'apprend pas tout ça. Et moi-même, je l'ai appris à mes dépens. C'est-à-dire que j'ai dû me rechercher, j'ai dû apprendre pour réussir à construire tout ça. C'est des choses qui devraient être enseignées partout. Sans cette connaissance-là, en fait, on est voué à l'échec. Parce que si tu n'as pas conscience que c'est tes blessures qui conditionnent toute ta vie, tous tes choix amoureux, tous tes choix, peu importe tes choix, tu ne pourras jamais réussir à les résoudre et aller mieux dans ta vie. Et ça passe par la quête de sa valeur. Et la quête de sa valeur, ça passe par se dire, qu'est-ce que je veux faire pour moi ? Qu'est-ce que j'aime ? Qu'est-ce que j'ai besoin de quoi ? Je désire quoi ? Et malheureusement, souvent, à faire passer nos besoins en retrait. au profit d'un patron, au profit d'un mari, d'amis, même d'enfants. Alors que peu importe ce qu'on donne aux autres, on doit toujours se donner un peu plus, un peu plus. Et c'est comme ça qu'on arrive à l'amour de soi et à la confiance en soi.

  • Speaker #1

    Écoute, je le prends pour moi aussi. Merci pour ces conseils. D'ailleurs, tu sais, il y a eu cette affaire-là, pour rebondir un petit peu sur l'actualité, de cette dame qui a cru à un moment... entretenir une relation avec Brad Pitt. Toi, tu en as pensé quoi ? Alors que finalement, c'était juste un gros scam qui a permis, en fait, dans lequel elle a perdu 800 000 euros. Toi, qu'est-ce que tu en as pensé en tant que coach ?

  • Speaker #0

    Déjà, moi, ce que j'en ai pensé, c'est qu'il ne faut pas lutter la pierre parce que en fait, des femmes comme elle, même des hommes comme elle, il y en a des centaines. Elle s'est fait arnaquer 800 000, mais il y en a qui se font arnaquer. Un appartement, un prêt, une voiture, etc. Et en fait, ce que j'en ai pensé simplement, c'est qu'elle avait un manque à combler. J'ai fait une vidéo d'ailleurs dessus, où elle avait un manque à combler. Et ce manque-là, elle a voulu le combler avec quelqu'un qui lui donnait ce qu'elle n'avait jamais eu. En fait, quand on est dans la dépendance affective ou dans le manque affectif, on a l'habitude d'avoir les miettes. Les miettes tout le temps, qu'on nous donne des miettes et on est content parce qu'on n'a tellement pas l'habitude de manger que quand on a des miettes, on les prend. Maintenant, quand tu as quelqu'un qui ne te donne même pas des miettes, c'est qu'il te donne un buffet. Tu vois, tu te dis, attends, le buffet, je vais le prendre, forcément. Il me donne des choses. En plus de ça, il est célèbre, il est connu. Moi, j'ai ce besoin-là. J'ai un mari qui est millionnaire, qui, lui, ne me calcule pas, il ne me regarde même pas. Et j'ai l'autre qui m'envoie des poèmes et qui me fait des phrases. En plus de ça, c'est une grande star. Et en fait, on vit dans l'utopie. Elle vit dans l'idylle. Dans le fond, elle savait que ce n'était pas vrai.

  • Speaker #1

    Tu crois qu'elle savait que ce n'était pas vrai ?

  • Speaker #0

    Je pense qu'elle savait que ce n'était pas vrai, mais elle nourrissait l'espoir que ce soit vrai. Elle nourrissait l'espoir que ce soit vrai. Et du coup, elle s'abandonnait à ça. Elle prenait plaisir à... à vivre avec ça, et à un moment donné, elle s'est laissée dépasser par la situation. Ça veut dire qu'en fait, elle ne payait pas pour Brad Pitt. Elle payait pour ce que Brad Pitt lui donnait. C'est différent, tu vois ? Ça veut dire qu'à un moment donné, le brouteur, il leur peut dire, en fait, je ne suis pas Brad Pitt, je suis une autre personne, montrer un autre visage, parce qu'il lui donnait quelque chose qu'elle n'avait pas, elle était prête à payer pour ça. C'est pour ça que dans le fond, cette arnaque-là, les gens en rigolent parce que c'est gros, c'est bête.

  • Speaker #1

    Ça a l'air gros, oui.

  • Speaker #0

    Mais au final... Des filles comme elle, il y en a des milliers, des hommes comme elle, il y en a des milliers. Sauf que c'est sur d'autres sujets. Moi j'entends des histoires tous les jours de femmes et d'hommes qui se font avoir sur des trucs, sauf qu'ils n'ont pas 800 000 euros à dépenser, ils n'ont pas 800 000 euros à donner. Mais j'ai déjà vu des « oui, j'ai prêté 30 000 euros, j'ai fait un crédit pour lui, j'ai acheté une voiture pour elle » . Il y en a tout le temps. Mais maintenant, elle, ça a été médiatisé, elle a voulu se mettre sur la place publique. maintenant les gens rigolent mais les gens qui en rigolent ils vont le vivre aussi je le pense

  • Speaker #1

    où ils l'ont vécu et ils se disent que eux ce n'est pas une vraie arnaque alors que parfois la vraie arnaque c'est être avec quelqu'un qui te dit je vais changer alors que cette personne ne change pas mais c'est pire que tout parce que cette personne elle te prend quelque chose qui est plus précieux, c'est le temps et là au moins c'est de l'argent mais c'est du temps et moi ça m'a un peu scandalisé cette histoire parce que je sais ce que c'est que être sous l'emprise de quelqu'un, je sais ce que c'est que Euh... Je sais ce que c'est que se sentir plus rabaissé, plus bas que terre. Et quand j'ai vu les moqueries, les gens qui rigolent sur Internet, je me dis mais personne n'est à l'abri.

  • Speaker #0

    C'est la société d'aujourd'hui maintenant. Tout le monde a envie de rigoler de tout le monde parce que personne n'est bien avec soi. Comme tu n'es pas bien avec toi, tu as besoin de rire du malheur des autres.

  • Speaker #1

    Mais pourquoi on se retrouve dans ce genre de schéma ?

  • Speaker #0

    On se retrouve dans ce genre de schéma parce que, comme je l'ai dit tout à l'heure, tout ce que je viens d'apprendre là, que je viens d'éduquer. sur l'indépendance, sur l'amour de soi, sur les blessures, on la prend nulle part. Moi, pour te le dire, j'ai dû l'apprendre, j'ai dû chercher, j'ai dû creuser. Et comme on l'apprend nulle part, on est en train de créer une société qui perd toutes ces valeurs-là. Avant, on avait d'autres codes, d'autres dogmes et d'autres valeurs qui faisaient que, en fait, peu importe, même si tu souffrais, on créait des familles quand même. Ce n'était pas de consommation. Maintenant, avec les réseaux sociaux, tout ce qui se passe sur d'autres choses, il y a des plateformes, etc., il y a des trucs, il y a de l'argent facile. Maintenant, on a créé... L'amour comme du business, les relations comme du business.

  • Speaker #1

    D'ailleurs toi en tant que coach, tu penses quoi des sites de rencontres ?

  • Speaker #0

    Les sites de rencontres, j'ai toujours proscrit moi.

  • Speaker #1

    Ah bon ? Pourquoi ?

  • Speaker #0

    J'ai toujours proscrit parce que déjà il y a des études qui montrent que déjà j'avais vu quoi déjà ? Une relation sur deux, c'est un échec. Un truc comme ça, même plus. Je ne sais plus c'est quoi les stats, il faudrait qu'ils les retrouvent. Mais en gros... C'est impossible de trouver l'amour sur les sites de rencontre. C'est-à-dire, ceux qui le trouvent, c'est très rare. Maintenant, dans ceux qui le trouvent et qui se marient, le taux de divorce, il est énorme. Et en fait, j'avais vu une émission là-dessus qui montrait qu'en fait, leur but à eux, ce n'était pas de faire des couples, c'était juste de créer des interactions. Ça veut dire qu'ils poussent à l'interaction, ils poussent à la consommation, ils poussent à ce que tu reviennes à chaque fois. et donc en fait c'est pas un but de vouloir créer des relations c'est un but, le but de vouloir alimenter leur business.

  • Speaker #1

    En fait, finalement, ils créent aussi... Ils alimentent leur business sur la dépendance, enfin, le besoin d'affection des gens, enfin, la dépendance affective, entre guillemets, parce que là, on cherche juste de l'affection, on cherche quelqu'un qui va partager sa vie, son quotidien.

  • Speaker #0

    Après, il y en a pour qui ça marche, mais en général, c'est très compromis. En parlant de ça, d'ailleurs, j'ai vu une stat qui disait que là, on pouvait plus trouver l'amour, c'est... de connaissance, c'est-à-dire l'ami d'un ami. Parce que du coup, comme il y a une personne au milieu, ça donne un engagement vers cette personne et la personne à qui t'es. Mais toutes les relations autres, par exemple les collègues, ça peut être compliqué. C'est de rencontre, c'est vraiment l'endroit où c'est le moins fiable au niveau de la réussite du couple.

  • Speaker #1

    D'accord. Toi, dans ta vie de couple, on va peut-être un peu plus maintenant personnaliser, qu'est-ce que tu as le plus réussi et qu'est-ce que tu as le plus raté ?

  • Speaker #0

    Moi, pour moi, et je le répète à chaque fois que j'en parle, c'est parce que j'ai raté ma relation que je l'ai réussi.

  • Speaker #1

    Oh, vas-y, explique-moi.

  • Speaker #0

    Ce que je dis, c'est qu'en fait, quand je suis entré dans cette relation-là, comme je l'ai dit, moi, j'étais le genre de garçon qui disait, moi, l'amour, c'est mort. Voilà, moi, je préfère m'amuser, je préfère rigoler. Je n'ai pas envie de ça. et comme en plus de ça j'avais ce côté émotionnel où j'étais hyper sensible, que j'avais réussi à sortir de là et que maintenant je m'attachais plus aux gens, j'avais aucune envie de m'attacher. Donc quand je rentre dans la relation, je n'y croyais pas. On y est, on y est, on n'y est pas, on n'y est pas. Et en fait, au fur et à mesure que la relation avançait, elle a recommencé à me convaincre. Par sa personnalité, par ce qu'elle était, par ce qu'elle dégageait. Et à un moment donné, j'étais pris à mon propre piège de me dire, mais moi je ne suis pas là pour... m'installer dans une relation concrète, mais elle a toutes les caractéristiques pour que je suis, comment je fais. Donc mon cerveau, il a tourné, tourné, tourné, puis à un moment donné, je me suis dit, bon, on va essayer de faire les choses sérieusement, de faire en sorte que la relation marche sincèrement. Du coup, on a commencé à mettre des choses en place, à réfléchir à comment on pouvait améliorer notre relation, parce que elle avait ce côté un peu plus dépendant aussi, et moi j'ai ce côté un peu plus évitant. La dynamique, elle est toujours comme ça, en fait.

  • Speaker #1

    Mais parle-moi de ça, justement. Il y a des couples, enfin, il y a des gens qui se rencontrent. Il y a quelqu'un qui est plus engagé que l'autre. Et l'autre qui est, justement, dans un comportement évitant. Comment on fait pour... Est-ce que tu conseillerais aujourd'hui à quelqu'un de rester dans ce type de relation ? Ou est-ce que tu... Qu'est-ce que tu donnes comme conseil ?

  • Speaker #0

    Moi, je dis... Moi, c'est ce que j'ai vécu comme schéma. Pour moi, il n'y a que l'apprentissage et le travail qui te permet de sortir de là. Mais ce qu'il faut comprendre, c'est que le dépendant sera toujours attiré par l'évitant. Et l'évitant sera toujours attiré par le dépendant. Pourquoi ? Parce que, comme je l'ai dit au début, c'est un message. Tu veux comprendre que tu as un problème. Et souvent, je prends la métaphore de quand tu es en voiture, que tu ne mets pas ta ceinture, ça sonne. Et si tu te concentres sur le bruit et tu dis « ça me saoule, ça sonne » , qu'est-ce que tu fais ? Tu descends de la voiture. et quand tu remontes dans la voiture, ça ressonne. Alors qu'en fait, tu as juste une chose à se concentrer, Mais toi, comme tu ne réfléchis pas, tu te concentres que sur le bruit qui sonne. C'est pareil en fait. Quand tu es dans une attitude d'attachement où tu es dépendant, si tu te concentres sur l'évitant qui te saoule à chaque fois. ou de te concentrer sur le problème qui vient de ton envie d'arriver vers les évitants, tu t'en sors pas. Faut pas se concentrer sur la personne qu'il y a en face, parce que tu peux lui dire « Ah c'est bon, lui j'en ai marre, je le dégage » . Il y a un mec qui va arriver, il va arriver tout beau, tout joli, lui il va être différent, il va être « Ah ben c'est bon, j'ai trouvé » . Tu vas être bien avec lui, tu vas t'avancer. Et après, au bout de X temps, quand tu vas rentrer ton cœur, changement, tu vas pas comprendre. Parce qu'encore une fois, t'es rentré dans la voiture, et t'as roulé sans ceinture.

  • Speaker #1

    D'accord. Et toi, comment tu as fait pour... Toi, en tant qu'évitant, qu'est-ce qui s'est passé ?

  • Speaker #0

    Moi, j'ai compris que aussi bien le dépendant que l'évitant, ils sont sur la même fréquence. Ça veut dire que le dépendant, il a un manque affectif qu'il veut combler. L'évitant, il a un manque affectif qu'il veut éviter. Ça veut dire que l'évitant, en fait, il a peur de s'attacher parce qu'il a peur d'être abandonné. Donc, il ne veut pas s'attacher. Donc, plus l'évitant et plus le dépendant vont le coller, plus il va fuir. Parce qu'il va se dire, il ne faut pas que je m'attache. et quand il voit que le dépendant s'en va, il veut revenir. Parce que du coup, c'est comme une prophétie qui se réalise. Il dit, voilà, elle m'abandonne, donc il faut que je revienne. En fait, ils jouent au « fuis-moi, je te suis, fuis-moi, je te fuis, fuis-moi, je te suis » . Parce qu'en fait, ils ont tous les deux le même message. Sauf qu'il y en a un qui va être dans la dépendance et qui va avoir ce rôle souvent. L'autre qui va être dans l'évitement et qui va avoir ce rôle souvent. Mais en fait, ils ont le même parcours de vie, les deux. donc en fait la base c'est de se dire que on a tous les deux un problème, quel est-il et comment le solutionner et ça passe par comme je l'ai dit à aller comprendre l'origine de ce problème-là. Et en général, c'est un parent qui n'a pas été présent. Et encore une fois, il faut réussir à comprendre comment ce parent n'a pas été présent et comment combler le manque affectif de ce parent-là. Donc moi, ça passe dans toutes les thérapies que j'ai créées. Là, on n'en a pas parlé encore, mais sur mon livre où j'ai écrit vraiment la dynamique de comment réussir à changer ces schémas, quitter la dépendance affective, à travers mon histoire à moi, comment dans ma relation de couple, moi, en 10 ans, j'ai réussi à casser ce schéma-là.

  • Speaker #1

    D'accord, d'ailleurs ton livre il sort quand ?

  • Speaker #0

    Il sort du coup, là, normalement, sorti, c'est mars.

  • Speaker #1

    D'accord, très bientôt. Donc, bientôt, à la FNAC, courrez. Et c'est quoi le titre du bouquin ?

  • Speaker #0

    Harmonie, la cicatrisation des blessures.

  • Speaker #1

    Ah, waouh, c'est un promet. Donc, tu lui donnes là des recettes, des clés.

  • Speaker #0

    Voilà. En fait, j'explique vraiment, j'explique tout le concept des blessures, qui est déjà connu par beaucoup. Et j'ai ajouté mes concepts à moi, notamment les pansements, où j'explique comment penser les blessures qui ont été créées. Et après, comment les cicatriser ? Et donc, dans cette histoire-là, je parle de moi, comment j'ai fait, la dynamique de couple que j'ai eue, comment j'ai réussi à franchir les choses, comment le lien de mes parents a eu une incidence là-dessus. Et par la même occasion, pour ne pas que ça ne concerne que moi, j'ai créé des personnages fictifs pour que chacun puisse identifier à quelqu'un et comprendre à travers lui comment il a vécu. Et après, j'ai parlé d'autres sujets comme par exemple les traumatismes, comme il peut y avoir, je ne sais pas, la maltraitance, les agressions. la perversion et la perverse artistique et comment réussir à vaincre ces problématiques-là.

  • Speaker #1

    Ah oui, ça promet. J'espère que tu vas me dédicacer mon bouquin. J'ai hâte qu'il sorte et que je puisse le dire. Si aujourd'hui, on veut se faire coacher par toi, ton domaine d'expertise, c'est les relations amoureuses, les blessures d'enfance, tu as dit. Et si on veut se faire coacher par toi, comment ça se passe ?

  • Speaker #0

    C'est simple, soit on va sur mon site internet, peu importe, on m'écrit. Soit on m'écrit, soit on prend rendez-vous directement sur mes pages, il y a tous mes liens possibles. En général, ce que je fais, c'est soit tu fais une séance découverte, c'est-à-dire qu'on se voit pour 30-45 minutes, on discute. Ou soit on fait une séance classique d'une heure et là, on part plus en profondeur. Et en général, les gens sont toujours surpris parce que, comme je l'ai dit, moi, le pouvoir que j'ai d'empathie fait que... Première séance, j'ai déjà cerné la personne et ils me disent comment t'as fait pour me comprendre, me connaître alors que tu ne me connais pas. Parce que j'ai appris avec le temps à cerner toutes les petites choses qui ont été créées par l'enfance et comment les personnes, de par leur position, leur posture et la façon dont ils me disent les choses, ce qu'ils ont vécu. Donc en général, la première séance est assez impressionnante.

  • Speaker #1

    D'accord, ok. Et pour toi, c'est quoi un bon coach ?

  • Speaker #0

    Moi, c'est un bon accompagnateur déjà. parce que moi j'ai commencé en tant que coach parce que j'avais pas forcément de certification j'ai fait une licence de psychologie et puis comme les études c'est pas fait pour moi j'ai stoppé et donc du coup quand tu fais, t'as pas forcément le diplôme, t'es simplement coach c'est à dire n'importe qui peut être coach, aujourd'hui on en voit partout des coachs donc j'ai commencé comme ça mais ensuite pour avoir le en fait j'avais envie de me dire que j'ai pas envie que les gens me posent la question qu'est-ce que je fais ou que je mets mes certifications mais je me suis dit il faut que Je me mets tellement à la passe sur les choses qu'on n'est même pas à me demander. D'accord. J'ai commencé à me former partout, j'ai commencé à faire des certifications avec des écoles de coaching, etc. Et à un moment donné, maintenant, je suis devenu plus thérapeute que coach. Parce que j'ai créé des thérapies brèves qui permettent de solutionner ces problèmes-là. Le coach, il va t'accompagner et le thérapeute, il va créer des outils nécessaires pour t'accompagner.

  • Speaker #1

    D'accord. Ah oui, d'accord. Merci pour la nuance, de m'apporter la nuance. S'il fallait donner un mot... ou Jonathan qui avait raté son bac ? Qu'est-ce que tu lui dirais, aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    En fait, tu sais, c'est marrant parce qu'il n'y a pas longtemps, j'ai vu une vidéo qui disait le passé il existera toujours et le futur il existe, il existe, il a toujours existé. Il a toujours existé, pourquoi ? Parce que le présent n'existe pas. Chaque fois qu'on est dans le présent, c'est le futur. Toujours le futur. En fait, à chaque fois qu'on avance, on est toujours dans le futur. Donc en fait, le fixure, il a toujours existé. Et moi, je dis toujours que l'homme que je suis aujourd'hui, le Jonathan que je suis aujourd'hui, c'est lui qui a donné la force au Jonathan que j'étais avant. Ça veut dire que c'est comme si quand j'étais... J'ai loupé mon bac, j'ai tout loupé. Celui que je suis aujourd'hui, il disait déjà aux petits, t'inquiète pas, on va y arriver. On va y arriver, donc c'est pas grave, tu loupes, tu loupes. Parce qu'à l'intérieur de moi, je me dis, mais pourquoi ? J'ai loupé tout, mais j'ai l'impression que je vais réussir. Et en fait, je me suis dit, c'est parce que... Le futur, il a toujours existé. C'est-à-dire qu'en fait, moi, j'étais déjà en train de donner la force à ce petit-là. C'est comme si, en fait, on est connecté tout le temps. On est toujours connecté. Et c'est comme si, moi, en fait, là, aujourd'hui, à 30 ans, j'ai l'image de moi à 40 ans. Et cette image-là de moi, elle me donne cette énergie d'aller, d'atteindre ce cap-là. Donc forcément, même si l'avenir n'existe pas encore, j'ai l'image de ce que je veux être. et c'est cette image-là qui me permet de faire en sorte d'aller vers ce chemin-là. Donc quand j'avais 18 ans, 19 ans, que je loupais... À l'intérieur de moi, je savais que j'allais réussir quelque chose. Donc même si je loupais, je me donnais la force de me dire que je ne sais pas pourquoi. C'était une force qui m'habitait, mais je ne pouvais pas l'expliquer. C'était en moi. Je savais que j'allais réussir. Donc moi, je n'ai rien à lui dire à ce Jonathan-là, parce qu'en fait, il savait déjà.

  • Speaker #1

    Wow. Mais en fait, je vais te poser une question, parce que j'ai eu une conversation avec mon père ce week-end, et on parlait du libre-arbitre. Tu penses, avec ce que tu viens de dire, que finalement, l'être humain, il a le libre-arbitre.

  • Speaker #0

    Mais moi, je pense qu'il y a le libre-arbitre, mais je dis toujours qu'en fait, moi, il y a deux options. Soit je ressens, comme j'ai dit il y a 18 ans, ce que j'ai et j'y vais, soit je ressens mais je n'y vais pas. Moi, j'ai choisi d'y aller. Ça, c'est mon libre-arbitre. Mais il y en a plein qui, eux, ont ressenti la même chose que moi, mais qui ne s'y sont pas allés. D'accord. Ça veut dire qu'en fait, entre guillemets, c'est écrit, mais ce n'est pas dit que tu vas y aller. c'est à dire qu'en fait c'est comme si t'as la possibilité, moi mon max c'est ça Si je donne tout, j'ai ça. Mais si je donne pas tout, j'ai pas ça. J'ai rien. Donc au final, le libre-arbitre, il existe. Le destin, il existe aussi. Mais le destin, c'est comment tu vas réussir avec ton libre-arbitre au maximum de ce que tu peux avoir. Et ça se trouve que là, moi, je me sens bien, mais c'est pas mon maximum de ce que j'aurais pu avoir à 33 ans aujourd'hui. Donc c'est l'énergie que moi, j'ai mis. J'ai donné de l'énergie pour essayer d'arriver là où j'en suis. Mais je sais qu'il y en a plein d'autres. Ils ont cette même voix en eux qui leur dit tu peux réussir, mais il n'écoute pas. Donc leur libre-habit les a freinés, entre guillemets, parce qu'ils n'ont pas les ressources nécessaires pour aller au chemin où ils voulaient aller.

  • Speaker #1

    D'accord, c'est plein de philosophie. Je prends ça et je vais aller écrire une rédaction. Je vais continuer avec mon père là-dessus. Parce que pour mon père et moi, on se disait, il n'existe pas de libre-habit. Il n'existe pas de libre-habit parce que, en tout cas, j'ai le sentiment que pour certaines personnes, ça n'existe pas. Justement, quand tu dis, je vois, j'avais 19 ans, même si on m'avait dit oui, tu vas pointer au chômage, la force de la visualisation, moi je ne sais pas d'où elle venait, tu aurais aussi très bien pu ne pas y aller. Mais cette force-là, cette voix-là parlait suffisamment fort en toi pour que finalement tu ailles vers le Jonathan que tu es aujourd'hui. Et celui de 40 ans te parle suffisamment pour que tu marches vers lui. C'est-à-dire que pour moi, c'est un peu biaisé.

  • Speaker #0

    Ils avaient des potentiels, ne pas accomplir leurs potentiels. Alors qu'ils avaient autant de feu en eux pour y arriver. Moi, tu vois, pour te donner... Pour moi, d'où ça me vient ? Ça vient d'un truc, c'est que mon arrière-grand-père, ma mère m'a raconté, avant que ma mère quitte le Congo, il lui avait dit, c'est un peu... En Afrique, c'est toujours un petit peu de spiritualité, de machin, etc. Et lui, il avait dit, je ressens que tu auras un fils. qui va changer le monde. Et du coup, ma mère m'a élevé avec cette idée-là. Mon grand-père m'avait dit que j'aurais un fils qui changeait le monde. Elle m'a dit ça petit. Il y a eu un événement, en fait, quand j'avais 2-3 ans, qui m'a raconté On était à une fête, tous ensemble, et à un moment donné, il y avait une poutre qui était en haut, qui est tombée. Et en fait, elle m'est tombée sur la tête et moi, je l'ai attrapée comme ça, en fait, à 2-3 ans, tu vois. Et on me dit, mais cette poutre-là, elle faisait quasiment ton poids, tu l'as attrapée sur ta tête et tout le monde se posait la question, mais comment t'as réussi à faire ça ? Elle me disait, et du coup, elle, elle s'est convaincue dans son esprit que c'est parce que son grand-père lui avait dit que lui, elle réalisait de grandes choses, donc il ne pouvait rien lui arriver. Quand elle me dit ça, en fait, moi, quand je suis petit et que j'entends ça, dans mon esprit, je suis obligé de réussir parce que je suis quelqu'un qui est touché par une prophétie dans mon esprit. Et donc, cette voix-là que j'avais en moi, plus que ma mère me disait sur ce que je vivais, forcément, ça m'a conditionné à toujours me dire que, de toute façon, dans tous les cas, je vais y arriver. Donc, c'est cet événement-là qui, pour moi, a conditionné la suite. Et même, j'ai une autre anecdote qui me vient aussi, c'est... Je me rappelle quand j'avais 16 ans, je crois, le jour où j'ai dit que je m'étais cassé les poignets. Quand j'ai dit que je m'étais cassé les poignets, le médecin m'avait dit que j'allais grandir, etc. Comment je me suis cassé les poignets ? C'est que chaque matin quand j'allais à l'école, c'était à la campagne, c'est-à-dire qu'il n'y avait pas de trottoir. On marche sur l'herbe, etc. Et puis il y a une route qui passe 90 km heure, les gens y passent à fond comme ça. Et c'était un matin, il y avait du brouillard. Il faisait noir. et il y avait un chien tous les matins qui était côté de sa barrière et moi je l'embêtais tous les matins un gros staff énorme et ce jour-là je passe et le gros staff il est énervé trop énervé du coup il a cassé la barrière il a couru vers moi prêt à me bouffer et en fait son maître il l'a rattrapé à temps pour m'empêcher de le bouffer sauf que moi je suis tombé les deux mains comme ça au milieu de la route Il y avait du brouillard, la route comme ça qui passe, c'est-à-dire que les voitures passent tout le temps. Et moi j'étais choqué, donc du coup je suis un peu dans le gaz. Et tout d'un coup je me rends compte que sur la route, je me lève comme ça, un peu dans le brouillard, je passe et là une voiture qui passe, 90, derrière moi. Donc je me dis en fait, je suis passé à deux secondes de me faire renverser. Et ça encore, ça m'a reconditionné à me dire en fait, moi, il ne peut rien m'arriver. Il ne peut rien m'arriver. Cet événement-là, c'est ça qui m'a fait dire, fais les choses dans tous les cas, y'a pas de soucis. Et ça c'est un truc de, je crois, c'est les croyances que tu te mets dans la tête et au final...

  • Speaker #1

    Au final c'est ce que tes parents te disent. Finalement, c'est la parole que t'as, quand t'es un souffle, c'est ce que tes parents te disent de toi. Tu te construis avec cette idée-là, d'où l'importance de... de l'image que le parent a de son enfant, qu'il lui dise des paroles positives pour que demain, l'enfant prenne confiance en lui et qu'il se dise, quoi qu'il arrive, qu'il va y arriver.

  • Speaker #0

    Et combien n'ont pas eu ça et auraient pu accomplir ? C'est pour ça que moi, je crois en ce libre-arbitre-là. Parce qu'au final, si mes parents m'avaient descendu, humilié, est-ce que j'aurais fait ce que j'ai fait aujourd'hui ? Je ne sais pas.

  • Speaker #1

    En tout cas, tu n'as pas choisi. Tu n'as pas choisi tes parents, Tu n'as pas choisi le fait que vous alliez te dire. En tout cas, c'est un débat. On laisse les auditeurs avec ça. On leur dit, allez, rédaction, envoyez-nous vos réponses, dites-nous ce que vous en pensez, parce que c'est très intéressant. En tout cas, Jonathan, on arrive à la toute fin de ce podcast. Quel est le mot de la fin ? Qu'est-ce que tu donnes comme conseil à ceux qui ont eu ton parcours, à des gens qui, à des jeunes aujourd'hui qui sont dans cette situation un petit peu d'hypersensibilité et qui... et qui ne savent pas comment gérer ça, qu'est-ce que tu leur dis ?

  • Speaker #0

    Moi, je leur dis, faites. Ça veut dire que même si on ne croit pas aux choses, faites quand même. Essayez et lancez-vous. Parce que, comme on l'a dit tout à l'heure, l'échec, c'est un processus. Moi, là, je vous parle devant la caméra, etc. Et souvent, je donne cette anecdote-là, c'est qu'il y a quatre ans, j'ai appelé ma banquière au téléphone, je n'arrivais pas. Ça veut dire que j'étais toujours mal à l'aise de parler aux gens au téléphone, de parler, etc. Donc à un moment donné, je me suis dit, si je veux faire ce que je veux faire, je suis obligé de dépasser cette peur-là. Et du coup, je me suis dit, quand j'ai commencé les vidéos, je fais une vidéo, je ne la regarde pas, je la poste. Et puis après, on verra. Après 2, 3, 4, 5, et j'ai réussi à en faire plusieurs. Donc en fait, même si on est bloqué par l'image, par les mots des gens, la seule chose à faire, c'est faire. Et en faisant, c'est comme ça qu'on va réussir à accomplir. Et si je peux donner un autre exemple, pour terminer. Le jour où, par exemple, toi et moi on s'est rencontrés, je faisais un podcast, etc. Et avant le podcast, je m'étais dit, à chaque fois que tu vas quelque part... Tu parles jamais aux gens, en fait. T'es toujours dans ton coin, etc. Essaye de sortir de ça un petit peu, ouvre-toi aux gens, parce que t'es... En fait, ça te fait perdre des opportunités, de pas oser aller vers les gens. Je me suis dit, vas-y, tiens, il y a quelqu'un, je veux parler comme ça. Je teste, en fait, pour une fois, je teste, je tente. Et après, du coup, le feeling est passé, ça a accroché, etc. Et c'est pour te dire qu'en fait, au final, si t'es resté bloqué dans ma croyance, je serais pas là devant toi. Non. Tu vois ? Et c'est ça le plus important, c'est que j'ai fait une vidéo alors que je n'étais pas capable de le faire à la base. ce qui m'a emmené à faire des podcasts, je me suis dépassé en voulant te parler, ce qui m'a emmené à être là devant toi. Donc, il n'y a qu'une chose à faire, c'est faire. Ça se trouve, tu aurais pu me dire, le feeling ne passe pas et puis on ne fait rien. Mais si je n'avais pas osé, je ne l'aurais jamais su.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Et même si j'avais échoué, ça se trouve, la fois d'après, je serais tombé sur quelqu'un d'autre et ça aurait marché.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Voilà le message que je dirais pour la fin.

  • Speaker #1

    Et à tous ceux qui veulent réussir une vie de couple épanouie, harmonieuse,

  • Speaker #0

    dans un premier temps, à lire mon livre dans un deuxième temps. Mais plus sérieusement, je vous dirais, avant de vouloir être heureux avec quelqu'un, soyez heureux avec vous-même. Ça veut dire, apprenez à vous connaître, apprenez à connaître votre histoire, à vous estimer et à comprendre les messages derrière ce qui vous arrive. La responsabilité, moi, je parle toujours de ça. Quand quelqu'un te fait du mal, tu n'es jamais coupable. Par contre... T'es responsable de comprendre pourquoi on t'a fait du mal. Est-ce que t'as accepté trop de choses ? Est-ce que t'as laissé la situation s'envenimer ? Est-ce que t'aurais pu peut-être partir avant ? Est-ce qu'en fait, il y a beaucoup de choses. Sans vouloir mettre la culpabilité sur les gens. On n'a pas de culpabilité dans le mal qu'on nous fait. On a la responsabilité de comprendre qu'est-ce qui nous est arrivé. Donc voilà ce que je dirais aux gens.

  • Speaker #1

    C'est vraiment le mot parfait pour la fin. On est responsable que de la manière avec laquelle on gère ce qu'on nous a fait. et d'aller creuser, en tout cas, c'est ce que je retiens, d'aller creuser les raisons pour lesquelles on est souvent dans certains schémas.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    C'est aussi ça que je comprends.

  • Speaker #0

    Il faut bien retenir la métaphore de la ceinture dont j'ai parlé.

  • Speaker #1

    Oui, on entend le bruit, ça fait le bruit, on se concentre sur le bruit au lieu simplement de mettre la ceinture.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    C'était le mot de la fin. Pourquoi, alors, pour quelle raison est-ce que on écouterait cet épisode ?

  • Speaker #0

    Parce qu'il y a beaucoup de clés, et pour la première fois, je pense, je parle de moi et je me confie. Et pour ceux qui me suivent, je pense qu'il y a plein de gens qui me disent, toi, tu ne parles pas assez de toi, etc. Donc là, j'ai beaucoup parlé de moi, j'ai expliqué mon parcours, mais je pense que même au niveau des gens qui ne me connaissent pas, apprendre sur ce que j'ai dit, qu'on devrait tout savoir, les relations, les schémas, les blessures qui sont là pour nous conditionner, tout le monde devait l'apprendre.

  • Speaker #1

    Et je retiens que tu étais un évitant.

  • Speaker #0

    Voilà,

  • Speaker #1

    j'ai été un évitant. Et tu es devenu un mari stable, équilibré.

  • Speaker #0

    C'est possible, c'est possible.

  • Speaker #1

    Donc c'est possible pour ça. C'est pour ceux qui sont dans des relations avec des évitants.

  • Speaker #0

    Donc pour ça, je vous invite à lire mon livre aussi. C'est important parce que dans mon livre, j'ai mis toutes les clés dedans.

  • Speaker #1

    D'accord. Écoutez, c'est le mot de la fin. On vous laisse là-dessus. Cet épisode est à retrouver sur toutes les plateformes d'écoute de podcast. Spotify, Deezer, Apple Podcast, Apple Addict, YouTube pour la version filmée. Et bien sûr, rejoignez la communauté WeTalk sur Instagram, LinkedIn et TikTok. Je vous souhaite une très bonne journée ou soirée. En tout cas, portez-vous bien et à très bientôt. Bye bye.

Chapters

  • Introduction au thème de l'échec et de la réussite

    00:07

  • Présentation de Jonathan Kiyakuba et de son parcours

    00:58

  • Le conte de Jonathan : son enfance et ses défis

    01:51

  • Transformation de l'échec en force et en opportunité

    04:58

  • Discussion sur l'hypersensibilité et l'empathie

    05:20

  • Définition de l'échec et son importance dans la réussite

    21:13

  • Les plus gros échecs et comment rebondir

    22:29

  • La dépendance affective et ses conséquences

    29:24

  • Conseils pour sortir de la dépendance affective

    36:34

  • Conclusion et conseils pour l'avenir

    46:02

Description


Cher. e Talker,


As-tu déjà ressenti que tes échecs pouvaient devenir des tremplins vers ta réussite ?


Dans cet épisode captivant de weTalk le podcast, Nicole Ewek reçoit Jonathan Kiakuba, un coach et thérapeute au parcours extraordinaire.

Jonathan nous ouvre les portes de son enfance en Normandie, où son hypersensibilité et son sentiment d'échec après un bac raté ont façonné sa vision du monde. Il nous raconte comment il a su transformer ces moments difficiles en véritables opportunités de croissance personnelle.


Au fil de la conversation, Nicole et Jonathan plongent dans l'importance cruciale de reconnaître nos blessures émotionnelles. Ils nous rappellent que la guérison de ces blessures est essentielle pour avancer dans la vie. Jonathan aborde également des thèmes profonds comme la dépendance affective et l'amour de soi, soulignant que l'échec n'est pas une fin en soi, mais plutôt une étape intégrante du processus de réussite. Cette perspective audacieuse est un véritable appel à l'action pour tous ceux qui se sentent bloqués par leurs peurs.


En écoutant weTalk le podcast, tu découvriras des conseils pratiques et inspirants pour t'aider à oser te lancer, à dépasser tes peurs et à prendre des risques calculés pour réaliser tes objectifs. Jonathan encourage chacun d'entre nous à embrasser notre vulnérabilité et à utiliser nos émotions comme des forces motrices. Cet épisode est un véritable guide pour ceux qui se sentent perdus ou en difficulté, offrant des clés pour transformer la douleur en puissance.


Ne manque pas cette occasion d'apprendre à valoriser tes émotions et à les utiliser pour construire la vie que tu désires. Rejoins-nous pour un échange riche et inspirant qui te motivera à prendre les rênes de ton destin. N'hésite pas à écouter cet épisode de weTalk le podcast et à partager cette expérience avec tes amis et ta famille.


Si tu as aimé cet épisode, laisse des étoiles, commente et rejoins la communauté weTalk sur LinkedIn et Instagram


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et à tous, je suis Nicole Ewek et tu écoutes WeTalk, le podcast qui transforme l'échec en réussite. Pourquoi j'ai décidé de faire un podcast sur l'échec ? Tout simplement parce que j'ai constaté, comme beaucoup d'autres, qu'en France, on n'a pas droit à l'erreur. Et pourtant, dans certains pays comme les Etats-Unis ou l'Angleterre, c'est un concept qui est complètement vulgarisé. Échouer, cela veut dire qu'on a essayé. Et quoi de plus beau dans la vie que d'essayer ? C'est la raison pour laquelle, avec WeTalk, je prends les choses un petit peu à rebours. Je donne la parole à des personnes au parcours authentique. atypiques qui viennent me dire et vous dire aussi fièrement comment ils ont transformé les épreuves, les difficultés, les défis de leur vie en opportunités pour réussir. Car qu'est-ce que la réussite ? Si ce n'est le fait de se relever quand on tombe et de rester en mouvement quoi qu'il arrive. Tu souhaites rejoindre la communauté WeTalk, ça se passe sur Instagram, LinkedIn et TikTok. Écris-moi, ça me fera tellement plaisir de te lire. Mon invité du jour, c'est un coach, un thérapeute, il s'appelle Jonathan Kiyakuba. Comment tu vas Jonathan ?

  • Speaker #1

    Très bien, très bien. Ça me fait plaisir d'être là avec toi aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Je te remercie d'avoir accepté mon invitation.

  • Speaker #1

    Très bien, merci. Merci à toi.

  • Speaker #0

    En tout cas, je sais que tu as eu un parcours un peu folklore pour arriver jusqu'ici.

  • Speaker #1

    C'est ça, là je suis encore le cœur qui bat.

  • Speaker #0

    Ça redescend parce que moi aussi, j'ai eu une journée très atypique aujourd'hui. J'ai eu des problèmes de transport, de PC oublié. Enfin bref, je ne vais pas raconter ma vie. Ah oui, toi, il y a, avant que je te présente complètement officiellement ou que tu te présentes officiellement, Il y a un passage obligatoire, c'est que je présente mes invités à mes auditeurs à travers un conte dont ils sont les héros. Est-ce que tu es prêt à écouter ton conte à toi ? Je suis prêt. À vous ? D'accord.

  • Speaker #1

    C'est la première fois qu'on me fait ça, donc...

  • Speaker #0

    Tu es prêt pour ton conte Disney ?

  • Speaker #1

    On va voir ça.

  • Speaker #0

    Made in We Talk. Alors, il était une fois un garçon timide, réservé, qui posait sur le monde un regard différent. Jonathan Kiyakuba naît et grandit en Normandie, au nord de la France. Dès son plus jeune âge, il comprend qu'il n'est pas tout à fait comme les autres. Là où les enfants autour de lui courent, jouent, rient sans se poser de questions, Jonathan, lui, s'arrête. Il observe. Il ressent chaque sourire, chaque silence, chaque larme semble laisser en lui une empreinte. Il capte les émotions des autres comme un écho amplifié. C'est une bénédiction, mais c'est aussi une tempête qu'il ne sait pas vraiment maîtriser. À la maison, ses parents l'aiment profondément, mais... Son hypersensibilité les déroute. Pourquoi leur fils pleure-t-il soudainement sans qu'il puisse comprendre ce qui l'a touché ? Pourquoi pose-t-il des questions auxquelles ils n'ont pas de réponse ? Ils voudraient l'aider, mais ils se sentent maladroits, impuissants parfois. Ils espèrent que l'école lui offrira une structure, des repères, des amitiés qui calmeront son agitation intérieure. Mais l'école n'apporte pas la délivrance attendue. Bien au contraire, les bruits des classes, les règles inflexibles, les attentes rigides... Tout devient une agression pour Jonathan. Sa curiosité naturelle et son envie d'apprendre différemment sont perçus comme de l'indiscipline. « D'où lui viennent toutes ces questions ? » pense ses professeurs. « Pourquoi ne peut-il pas juste se conformer ? » Alors on le punit. On l'étiquette. À leurs yeux, il devient ce garçon turbulent et insolent, incapable de s'intégrer. Rapidement, Jonathan entre dans une spirale. Malgré son intelligence évidente, ses résultats scolaires ne suivent pas. Il décroche un peu plus chaque jour. À la maison, ses parents s'inquiètent, mais ils n'ont pas les outils pour l'aider. Comment soutenir un enfant qu'ils peinent eux-mêmes à comprendre ? Ils le veulent fort, mais ils ne savent pas voir la force qui grandit déjà en lui, en silence. Le jour où Jonathan échoua son bac, le poids de toutes ses attentes devient insupportable. Il se sent invisible, enfermé dans une cage construite par les jugements des autres. « Je suis un échec » , se répète-t-il. Et si tout ce qu'ils disent de moi était vrai, il est perdu, sans boussole. incapable de se reconnaître dans le reflet que lui renvoient les autres. Mais parfois, c'est au fond du désert qu'on entend les voix les plus claires. Pour Jonathan, cette voix vient de l'intérieur. Elle est faible au début, mais elle persiste. Elle lui dit qu'il n'est pas une erreur, qu'il n'a pas besoin de devenir ce qu'on attend de lui. Peu à peu, il commence à regarder son hypersensibilité sous un nouvel angle. Et si ce n'était pas une faiblesse, mais une force ? Et si cette capacité à ressentir... intensément était un trésor qu'il n'avait pas encore appris à exploiter. Alors il décide de se relever, pas pour prouver quoi que ce soit aux autres, mais pour lui. Il lit, il apprend, il travaille sans relâche. Chaque jour, il construit une version de lui-même qui lui ressemble davantage. Il comprend que ses émotions et son empathie sont des outils puissants. Il réalise que les autres sont des miroirs de lui-même. En écoutant leurs souffrances, il découvre les siennes. En les aidant à guérir, il s'apaise. Aujourd'hui, Jonathan est devenu un Un bâtisseur d'espoir, coach, auteur, éclaireur, il accompagne ceux qui, comme lui, se sentent perdus dans un monde qui ne les comprend pas. Il leur montre que leurs failles sont des forces et que leurs sensibilités sont des super-pouvoirs. À travers ses mots et ses actions, il leur apprend à se reconnecter à eux-mêmes et à voir enfin la lumière en eux.

  • Speaker #1

    Comment t'as fait ça ?

  • Speaker #0

    Ma petite magie !

  • Speaker #1

    Il y a des trucs que je ne t'ai jamais dit, je ne sais pas comment t'as trouvé tout ça. alors c'est la magie de Nicole franchement c'est beau, c'est bien écrit et en plus de ça c'est bien trouvé parce que il y a beaucoup de choses que même moi-même je n'ai jamais parlé dans ce que tu as dit donc je ne sais pas comment tu as fait peut-être on va essayer d'en savoir plus un peu on va en parler en off on

  • Speaker #0

    va dire que c'est mes super pouvoirs non mais en fait j'aime bien m'intéresser aux gens en général avant d'enregistrer un épisode ... Et on va dire que c'est une capacité, une empathie. On va dire que j'ai une très, très, très grande empathie. C'est-à-dire que j'ai la capacité à rentrer dans les chaussures des autres et à ressentir ce qu'ils ressentent. Donc, c'est un peu plus simple après pour moi d'écrire.

  • Speaker #1

    Ok. En tout cas, je me suis bien reconnu dans ce texte. Merci, parce que c'est rare de se faire décortiquer. J'ai l'habitude de moins le faire.

  • Speaker #0

    Oui. Bon, écoute, on va faire. On va commencer dans le vif du sujet. Est-ce que toi, tu peux te présenter ? Moi, j'ai dit, je t'ai offert ce... ce cadeau, un peu comme une espèce de tableau, une vision de moi que j'ai perçue de toi. Toi, qu'est-ce que tu dis de toi ?

  • Speaker #1

    Moi, en général, quand je parle de moi, les gens me connaissent sur la casquette coach, thérapeute, etc. Mais quand je parle de moi, je ne peux pas dissocier ma famille. C'est-à-dire que je suis, au-delà de ce que je suis et qu'on connaît, je suis aussi un père de famille. J'ai quatre enfants, j'ai une femme avec qui je suis depuis dix ans.

  • Speaker #0

    Tu es à quel âge, sans indiscrétion ?

  • Speaker #1

    33 ans.

  • Speaker #0

    Tu as quatre enfants ?

  • Speaker #1

    Déjà, on a toujours du mal à croire mon âge, mais j'ai 33 ans. Et du coup, j'ai quatre enfants, une femme avec qui je suis depuis dix ans. Donc, je trouve que c'est ce qui me correspond le plus pour me caractériser. Après, il y a la casquette coach, thérapeute, auteur, tout ça. Mais ça, c'est un peu le superflu.

  • Speaker #0

    D'accord. On va essayer de mettre quand même le contexte pour que les gens comprennent qui tu es. Tu es un enfant hypersensible, enfin, surdoué. En général, pour faire ce type de diagnostic, il y a une vraie errance médicale. À quel moment, toi, on t'a diagnostiqué, on va dire officiellement, enfant hypersensible ou surdoué ? Est-ce que tu as été suivi par un psy ?

  • Speaker #1

    En fait, moi, on ne m'a pas forcément diagnostiqué. Ce qui s'est passé, c'est que, toujours depuis petit, j'ai toujours eu cette longueur d'avance. En fait, j'arrivais à comprendre les choses, à voir les choses plus rapidement que les autres. Et un jour, en fait, j'ai un souvenir, c'était, je crois, c'est en CE1. On fait un test avec toutes les académies. Donc j'ai grandi en région parisienne de ma naissance jusqu'à mes 10 ans, avant d'aller en Normandie. Et du coup, il y avait un test sur l'Académie de Paris pour apprendre les compétences. Et sur toute l'académie, la mienne, j'étais le seul à avoir réussi les divisions en CE1. Donc du coup, ils m'ont convoqué mes parents. Ils ont demandé à mes parents comment ça se fait qu'ils aient réussi les divisions. Du coup, on m'a posé des questions. J'ai dit, je ne sais pas, j'ai trouvé ça logique. Je me suis dit, si on fait ça comme ça, comme ça, c'est logique. Donc du coup, à partir de ce moment-là, on a commencé à se poser des questions si j'étais surdoué ou si j'avais des capacités supérieures à la moyenne. Je me rappelle de ce maître qui m'a dit une phrase qui, je pense, a été une phrase qui m'a beaucoup impacté dans ma vie, aussi bien positivement que négativement. C'est qu'il m'a dit, ce garçon-là, s'il continue comme ça, il va tout réussir dans la vie. Et en fait, à la fois, ça a été une bonne chose parce que ça m'a permis de prendre confiance, mais à la fois, ça a été le début de ma chute. Parce que je me suis dit, en fait, j'ai rien à faire, moi. Je suis déjà en avance, les gens, ils voient quelqu'un comme quelqu'un d'intelligent. Du coup, j'ai rien à faire. Et en fait, de ce jour-là, on a commencé à me coller l'étiquette du surdoué. Donc, j'ai sauté une classe, j'ai avancé, j'étais toujours premier, toujours en avance sur les autres. Et du coup, à partir de ce moment-là, j'ai eu cette étiquette de la personne qui va toujours tout réussir. Donc, on n'a pas fait de diagnostic clair, mais on a eu cette vision-là. un avantage, une avance que les autres n'auront pas. Parce que, par exemple, je me rappelle que j'ai appris à lire et écrire tout seul, entre guillemets. C'est-à-dire, quand j'avais 4 ans, je m'amusais à essayer de lire et puis ma mère me disait « Mais non, tu ne peux pas, tu ne peux pas » . Du coup, je me suis dit « Attends, je vais prouver que je peux » . Et comme je ne sais pas, comme disait papa, je me disais « J'entends le P, le A » . Et du coup, j'ai réussi un peu à lire tout seul à 4 ans, avant même de rentrer en CP. Du coup, c'est ce genre de choses qui ont fait dire aux gens que j'étais sûrement surdoué. Dans ma tête, je me suis dit que je n'ai pas besoin de diagnostic pour savoir que j'ai un avantage en avance sur les autres. Donc, c'est plutôt comme ça que mon histoire s'est créée à ce niveau-là.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc, en fait, finalement, c'est des paroles positives. qu'on t'a dites qui ont entraîné ta chute enfin, permets-moi de comprendre c'est-à-dire que tu as pris la confiance et personne ne t'a fait comprendre que là mon cher,

  • Speaker #1

    pour réussir il faut travailler dur en fait c'est ça quand j'ai entendu cette phrase-là je me suis dit, en fait ça veut dire que moi j'ai rien à faire c'est-à-dire que si on me dit qu'en fait ce garçon il va tout réussir ça veut dire que j'ai rien à faire pour réussir c'est ce que je me suis dit en grandissant donc je me suis arrêté à cette idée-là Et en plus de ça, comme tu as parlé de l'hypersensibilité, j'avais en moi un sentiment où tout ce que je voyais autour de moi, je le captais, je le ressentais. Ça veut dire que si quelqu'un croit en moi, je le ressens. Si quelqu'un est triste, je le ressens. Et ce don que j'appelle l'ultra-empathie, ça veut dire être capable de vraiment ressentir les gens et me mettre, comme tu as dit tout à l'heure, là je me suis reconnu un petit peu dans ce que tu as dit, de se mettre dans les baskets des gens. Et ça, c'est quelque chose que j'ai eu depuis petit. et quant à cette capacité-là... En plus de ça, tu as une intelligence peut-être développée, surdéveloppée. Ton cerveau, il a du mal à se canaliser.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Du coup, forcément, quand j'entreprends quelque chose, je réussis, tout va bien. Mais quand je ne réussis pas, tout va mal.

  • Speaker #0

    D'accord. C'est-à-dire que ça veut dire que quand tu rates quelque chose, c'est comme une espèce de tempête à l'intérieur de toi ?

  • Speaker #1

    À la base, quand j'étais plus jeune maintenant, je canalisais ça. Quand j'étais plus jeune, c'est vraiment... L'échec, pour moi, était perçu comme... C'est pas possible. Moi, je ne suis pas censé échouer.

  • Speaker #0

    Ah, waouh ! Et c'était toi-même qui t'étais mis cette pression-là tout seul ?

  • Speaker #1

    Je pense que c'est un peu de l'environnement. Tu sais, on est des Africains. Ça veut dire qu'on a des parents qui sont toujours durs, en général, et qui nous mettent surtout une pression au niveau de l'école, de la réussite. Donc, j'avais cette pression-là déjà de base. En plus de moi, ce ressenti-là. Donc, du coup, j'avais cette pression naturelle.

  • Speaker #0

    D'accord, ok. Et aujourd'hui, comment tu vis ? Comment tu ressens ton... Comment tu maîtrises ? ton hypersensibilité, aujourd'hui en tant qu'adulte ?

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, c'est devenu pour moi un don et maintenant, je suis vraiment light avec ça. C'est-à-dire, c'est léger, c'est calme. C'est quand je veux ressentir, je ressens. Quand je ne veux pas, je ne veux pas.

  • Speaker #0

    Comment on fait ?

  • Speaker #1

    Parce qu'en fait, le problème, c'est comment on fait ?

  • Speaker #0

    Parce que moi, je suis une hypersensible.

  • Speaker #1

    Moi, j'ai eu un problème, et j'en parlais la dernière fois avec quelqu'un, c'est qu'à force d'être trop hypersensible, je suis devenu hyposensible. c'est à dire qu'en fait je me suis tellement forgé une carapace que j'ai malgré moi J'ai fermé les valles de mes sentiments et mes émotions. Du coup, j'ai « tais » mes émotions à moi pour ne pas ressentir celles des autres. Donc c'est devenu un fardeau inverse. Et aujourd'hui, je suis un petit peu dans une sorte de thérapie personnelle pour retrouver cette sensibilité envers moi-même, mais tout en gardant le côté où j'arrive à ne pas ressentir trop les autres.

  • Speaker #0

    D'accord, en fait, tu te protèges. Parce que cette vague d'émotions, c'était devenu ingérable ?

  • Speaker #1

    C'était ingérable. Quand j'étais jeune, je pleurais beaucoup, par exemple. Aujourd'hui, quand je dis ça, les gens qui me disent « moi, pleurer » , dans leur image, c'est quelqu'un de dur, de froid, d'insensible. Donc ils me voient comme quelqu'un, c'est impossible. Quand il arrive un truc, je rebondis toujours. En fait, j'ai cette image aujourd'hui d'homme à qui il ne peut rien arriver. Mais parce qu'avant ça, j'ai beaucoup pleuré, j'ai beaucoup été seul dans ma chambre.

  • Speaker #0

    Tes parents étaient au courant de ça ? Que tu pleurais beaucoup ?

  • Speaker #1

    Oui et non. C'est-à-dire que, comme on nous dit chez nous, il faut être fort.

  • Speaker #0

    Surtout en homme.

  • Speaker #1

    Voilà, il faut être dur. C'est-à-dire que si je pleure... Mes parents n'ont jamais eu le rôle de « non, il ne faut pas pleurer » . Mais c'était plus « non, sois courageux, sois fort, sois dur » , etc. Donc du coup, cette partie-là de moi, il l'a rejetée un peu. Sans forcément dire que c'est mauvais de leur part, parce qu'au final, ils n'ont fait que ce qu'on leur a appris eux-mêmes. mais il le rejetait un peu du coup j'ai appris à moi rejeter cette partie de moi

  • Speaker #0

    Et aujourd'hui, qu'est-ce que tu dis à tes enfants ?

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, moi, je m'efforce de leur dire d'être libre dans leurs émotions, de ressentir les choses, mais des fois, on est forcément pris par nos propres blessures. C'est-à-dire que pour moi, c'est un combat avec mes enfants, de les voir grandir et de les laisser respirer là-dessus. Il faut dire la vérité. J'ai beau essayer de grandir, d'apprendre et de comprendre, mais des fois, c'est quand même compliqué.

  • Speaker #0

    Ok. Et est-ce que tu as un enfant qui te ressemble, toi ? Est-ce que quand tu en vois un, tu te dis « Waouh, c'est moi quand j'étais petit » .

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y en a un qui est comme toi ? En fait, il y a la plus grande. Elle, c'est ma belle-fille. C'est-à-dire que quand j'ai rencontré ma femme, elle avait déjà un enfant. Je l'ai rencontrée, elle avait peut-être 3 ou 4 ans. Aujourd'hui, elle en a 14. Et en fait, notre lien s'est fait de manière forte parce qu'elle me ressemblait plus à moi qu'à son père dans le comportement, dans le caractère. Du coup, je me suis facilement identifié à elle.

  • Speaker #0

    Comment ça se fait ?

  • Speaker #1

    Je ne sais pas, c'est comme ça. Elle avait un caractère qui était similaire au mien. Parce que je m'étais toujours dit moi jamais je serai beau-père, jamais. C'était une base, je m'étais dit c'est impossible parce que j'ai eu un beau-père et je n'avais pas du tout aimé le rôle que j'avais avec lui. Du coup, je ne m'étais dit jamais. En fait, quand j'ai rencontré sa mère... Ça a été un frein, jusqu'à ce que je rencontre sa fille. Et quand j'ai rencontré sa fille, en fait, je me suis connecté à elle. J'ai vu, elle avait la même vie que moi, ses parents sont séparés, du coup, elle devait apprendre à vivre avec un beau-père. Et c'est comme si, moi, je devais faire mieux que ce que mon beau-père avait fait.

  • Speaker #0

    Alors, si je comprends bien, quand tu as rencontré sa mère, avec sa mère, tu ne te sentais pas forcément de t'engager avec elle, jusqu'au jour où elle te présente sa fille, et là, finalement... Tu décides, ça te donne envie de t'engager avec sa mère ?

  • Speaker #1

    En fait, c'est comme un coup de cœur. Comme si la fille m'a choisi. C'est bizarre cette sensation-là. Jusqu'à aujourd'hui, on est très proches et fusionnels. Pour moi, c'est comme ma fille. Ce lien-là, on l'a eu d'entrée. Je me suis vu en elle parce que le caractère, elle est têtue, elle est bornée comme moi. Elle a aussi cette intelligence surdéveloppée où elle comprend vite les choses, elle est rapide, elle est empathique. Et d'ailleurs... Merci. Elle est aussi dans le développement personnel, elle m'aide beaucoup. C'est aussi une ambition qu'elle aimerait suivre mes traces. Donc on a vraiment ce lien depuis petit où on se suit et ce côté où elle est proche de moi sur ça.

  • Speaker #0

    Donc l'enfant qui te ressemble le plus, c'est l'enfant avec qui tu n'as pas de lien de sang.

  • Speaker #1

    Voilà. Après les autres, ils sont encore petits. Mais je vois aussi beaucoup de choses. Ma fille à moi, la première à moi, elle a beaucoup de similitudes avec celui que j'étais avant, c'est-à-dire très sensible. très à l'écoute, très hypersensible, c'est-à-dire qu'elle ressent vraiment les émotions elle ressent vraiment les choses et du coup elle est souvent en train de pleurer, souvent en mal parce qu'elle a beaucoup de questions existentielles la mort, la vie et du coup je me vois beaucoup en elle et je pensais que ça allait être plus facile du coup, mais c'est le plus dur parce que c'est essayer de la protéger sans la brider de la protéger,

  • Speaker #0

    protéger dans quel sens ?

  • Speaker #1

    protéger sur Parce qu'en fait, l'avoir souffrir de ce que j'ai souffert, j'ai envie de la protéger de ça.

  • Speaker #0

    Alors, est-ce que c'est pour la protéger du regard des autres, la protéger de ses propres émotions ?

  • Speaker #1

    C'est la protéger, en fait, du comment elle vit les émotions des autres.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Parce que je sais qu'elle, par exemple, si moi je ne suis pas bien, je peux le cacher, ça ne sert à rien. Elle va le ressentir. Et même si je vais jouer avec elle et je vais rigoler, et va ressentir et du coup, Elle va me poser beaucoup de questions. Oui, qu'est-ce qu'il y a ? Elle va vouloir me faire des câlins, elle va vouloir être proche de moi. Et du coup, avec n'importe quelle personne qu'elle croise, elle est comme ça.

  • Speaker #0

    Waouh ! Et comment on fait pour élever ce genre d'enfant ? Je veux dire, il faut la préparer au monde de demain, quand elle sera adulte, parce qu'un enfant ne reste pas petit. Et qu'est-ce qu'on dit à un enfant à ce moment-là ? Comment est-ce qu'on le prépare ?

  • Speaker #1

    Je lui dis, je te comprends. En fait, essaye vraiment d'être dans l'écoute, je te comprends, c'est difficile. Mais il faut que tu sois forte, parce que la vie, elle ne va pas t'attendre, la vie ne va pas te donner de cadeaux. Donc des fois, elle vient me voir à l'école, oui, on m'embête, oui, c'est compliqué. Je lui dis, je comprends que ce soit compliqué, mais moi, je ne peux pas t'aider. C'est-à-dire, je ne veux pas toujours être là. Donc il faut que tu forges ton caractère pour essayer de combattre les gens qui vont essayer de te combattre.

  • Speaker #0

    En faisant quoi ?

  • Speaker #1

    En s'affirmant, en montrant sa personnalité, en étant sûr d'elle. je lui dis souvent il faut que tu sois fière de toi que tu te sentes belle, que tu te sentes courageuse parce que Moi, j'ai quitté la région parisienne à la base, je suis allé en Normandie avec ma mère. On était dans la ville, une grande ville, c'est-à-dire Caen, c'est une ville où il y a beaucoup de gens, beaucoup de cultures différentes. Et après, ma situation s'est améliorée, du coup, on a voulu partir plus près de la mer. En allant près de la mer, forcément, il y a moins de diversité. Du coup, elle arrive dans un endroit où c'est la seule métisse, pratiquement, avec son frère. Et donc, là, on arrive dans un monde où... Il faut se battre encore plus. Donc je lui dis à chaque fois, sois fier de toi. Oui, mais mes cheveux sont... Non, tes cheveux, appréciez-les, aime-les, aime-toi, laisse pas les gens. Et c'est dur, franchement. Mais j'essaie vraiment de la forger là-dessus. Ou au contraire, où son frère, lui, du tout, lui, il est le mectile, comme on dit. Il vit la vie tranquille, il se prend pas la tête avec ce qu'on lui dit et il est déjà...

  • Speaker #0

    C'est lui qui ressemble à maman.

  • Speaker #1

    Voilà, lui, il est plus costaud, il est plus...

  • Speaker #0

    À ton avis, quel est le plus gros mensonge que la société Merci. aient pu formuler vis-à-vis des personnes hypersensibles, toi, aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Moi, je trouve que, déjà, le mensonge, c'est de les mettre dans des cases. D'accord. Ça veut dire qu'en fait, moi, je dis toujours avoir de l'hypersensibilité, pas être hypersensible. Parce que quand on te dit être hypersensible, t'es directement casé dans je suis comme ça, je suis comme ça, je suis comme ça, et tu peux pas sortir de là. Donc, avoir l'hypersensibilité, c'est se dire que t'as des émotions qui sont décuplées, mais... Tu as un moyen de réussir en disant que juste je l'ai, je l'ai, donc comme je l'ai, c'est ma possession, je peux en faire ce que je veux. Si tu te dis que je suis, ça fait partie de toi, tu ne veux plus t'en sortir de ça. donc de fait rien que de te dire avoir de l'hypersensibilité ça te permet de pouvoir te dire que j'ai un contrôle dessus

  • Speaker #0

    D'accord, ok. C'est-à-dire que tu décides que tu prends de la distance en disant j'ai de l'hypersensibilité, pas je suis hypersensible. Ça te permet de prendre de la distance avec finalement cette capacité que tu as. Et donc quand on prend de la distance, ça te permet un peu de se regarder soi-même, de se regarder un petit peu de loin avec du recul et se dire ok c'est comme une espèce de bolide, maintenant comment est-ce que je fais pour le diriger ? C'est ça,

  • Speaker #1

    parce qu'en soi pour moi c'est un pouvoir, c'est pas un fardeau. Mais à la base, c'est un fardeau parce qu'on ne sait pas comment gérer ça. Mais quand on arrive à cerner le pouvoir que ça a, on est capable de... En fait, dans la vie, on ne peut pas se faire avoir. Parce que quelqu'un vient te parler, tu comprends directement ses intentions parce que ton hypersensibilité, tu as mis sur la même fréquence que lui. Donc ça, pour moi, c'est... Aujourd'hui, pour moi, c'est devenu un pouvoir. Mais comme je dis, j'ai le revers de la médaille, c'est que la connexion avec moi-même, des fois, elle est cassée à cause de cette distance que j'ai trop mise face à ce pouvoir-là.

  • Speaker #0

    D'accord, ok. En tout cas, merci beaucoup pour ces explications qui, pour moi, sont beaucoup plus claires. À We Talk, on parle d'échecs, on parle de la capacité que l'on a justement à rebondir sur ces échecs. Toi, quelle est ta définition de l'échec ?

  • Speaker #1

    L'échec, pour moi, c'est le processus de la réussite. En fait, c'est simple, le processus de la réussite. C'est grâce aux échecs qu'on arrive au chemin auquel on veut arriver. Et moi, je prends toujours des exemples de Michael Jordan qui dit qu'il a loupé 1000 paniers, mais il en a mis combien qui ont fait gagner les championnats ? Il en a mis plusieurs. Et aussi, je ne sais pas, il y a par exemple la personne qui a créé la lumière. C'est qui déjà ? Edison. Edison. Il disait qu'il a tenté 1000 fois de le faire et c'est la mille et une fois qu'il a marché.

  • Speaker #0

    Donc,

  • Speaker #1

    en fait, si on s'arrête sur l'échec en se disant que c'est une finalité. On n'arrive jamais au bout de ce qu'aurait pu être la finalité réelle. Donc pour moi, en fait, le seul échec, c'est l'abandon. Après, c'est une phrase bâton, on ressort tout le temps. Mais le seul échec, c'est l'abandon. Et moi, c'est ça le message que j'ai envie de véhiculer, surtout à mes enfants. C'est qu'aujourd'hui, je suis là. Souvent, les gens, ils ont cette image-là de lui, il est là. C'est un petit peu un privilégié. Il a réussi certaines choses. Mais avant de réussir à arriver là où j'en suis, je suis passé par énormément de choses, énormément de galères, énormément de remises en question. énormément de dévalorisation. Et c'est grâce à ça que j'en suis où j'en suis.

  • Speaker #0

    Justement, en termes de galères, quel est le plus gros échec que toi tu as vécu ? Et comment est-ce que tu as rebondi derrière ?

  • Speaker #1

    Moi, je dirais, déjà, les galères que j'ai subies, pour moi, c'est... C'est au niveau de l'image de moi que j'ai dû forger. Ça veut dire que quand on est hypersensible, quand on vient d'un milieu pas forcément aisé, par exemple, on arrive en Normandie. Je suis arrivé en Normandie, j'avais 12 ans. J'avais sauté une classe, donc j'étais le plus petit. J'étais le seul noir. Il y en avait, ils n'avaient jamais vu de noir dans leur vie. Ça veut dire que j'arrive dans un milieu où je suis étranger, je suis bizarre pour les gens et je dois faire ma place. Je me rappelle que pour eux, je ne suis pas normal. Donc, ça commence à essayer de m'analyser, de me chercher des problèmes et d'essayer de me stigmatiser. Donc, j'ai dû franchir ces... Enfin, essayer de devenir quelqu'un dans un milieu comme ça. Je me rappelle que, par exemple, ils avaient décidé que je m'appellerais Mamadou. Je ne m'appellerais plus Jonathan. Mon prénom sera Mamadou à partir d'un moment. Et puis, en fait, je devais vivre avec ça 12 ans et me dire qu'est-ce que je fais ? J'accepte ou je n'accepte pas ça ?

  • Speaker #0

    Et t'en rebaptisais Mamadou ?

  • Speaker #1

    C'était mon prénom. Je vivais avec ce nom-là, en me disant que c'était comme ça. Et le plus dur, ce n'est pas forcément ce qu'eux, ils disaient. C'est que personne autour disait quoi que ce soit. C'est-à-dire que les professeurs, rien, tout le monde m'appelait. Ils disaient, allez, laissez-le tranquille, mais c'était tout. J'avais même subi du racisme des professeurs. Par exemple, j'ai une anecdote dont je me rappelle. C'est qu'on était à la piscine. et nous tu sais quand on est à À Paris, on n'a pas forcément la piscine, on ne fait pas forcément la piscine avec l'école. Du coup, quand j'arrivais là-bas, ils allaient à la piscine depuis le CP. Donc moi, je ne fais pas forcément nager. Et je suis allé dans le groupe des gens qui ne savent pas nager. Et la prof de sport, elle commence à dire, s'il n'arrive pas à nager, c'est normal. Parce que les Noirs, ils ont une musculature qui est différente, qui font qu'ils ne peuvent pas nager, etc. Donc moi déjà, j'étais tout petit, tout frêle, j'ai dit, quelle musculature ? Elle dit, regardez, par exemple, elle me prend, elle me dit saute. dans le grand bassin. Je lui ai dit, je ne peux pas, je ne sais pas nager. Il m'a dit, vas-y, t'inquiète, saute. Je saute comme ça, parce que forcément, comme on dit, t'as un professeur, t'as une entité supérieure qui te demande de le faire, t'y vas, je saute Et puis je commence à couler. Et puis elle dit, regardez, vous voyez, il ne peut pas nager parce que sa musculature est comme ça. Et puis elle me laisse couler comme ça dans l'eau. Et puis après, elle me rattrape et dit, voilà, elle explique à tout le monde. Donc tout le monde, après, commence à rigoler, à se moquer de moi. En fait, quand tu vis ça, pour construire ton image et construire en tant qu'homme, c'est compliqué. Donc j'ai vécu beaucoup de difficultés à ce moment-là dans ma vie. Et j'ai eu qu'une seule solution dans ma tête, c'est en fait, je dois me battre. Je dois me défendre. Donc à un moment donné, je me suis dit, je vais choisir, grâce à mon hypersensibilité, le plus gros caïd, mais qui est caïd parce que c'est un menteur. J'ai analysé chaque personne et je me suis dit, lui en fait c'est un caïd parce que c'est pour cacher sa faiblesse, sa vulnérabilité. Donc je suis allé le voir au hasard et puis devant tout le monde, il ne faut pas le faire, mais je l'ai massacré en gros. Parce que je savais qu'il ne répondrait pas parce qu'au fond, il était un caïd juste parce qu'il voulait montrer aux autres qu'il était plus fort que les autres, mais finalement il ne l'était pas. C'était un masque.

  • Speaker #0

    C'était lui qui se moquait le plus de toi, c'est ça ?

  • Speaker #1

    C'est lui qui se moquait le plus de moi et des autres. Mais c'était une carapace qu'il avait parce que chez lui, il se faisait massacrer par son père. Moi, je l'ai vu et je l'ai senti grâce à mon hypersensibilité. J'ai vu qu'il avait des failles. Et du coup, en faisant ça, j'ai gagné le respect de tout le monde. Mais ça ne les a pas empêchés de continuer parce que forcément, pour eux, j'étais différent. Après, encore aujourd'hui, je dis tout ça, mais je ne leur en veux pas parce que c'est la vie qu'on leur a appris. moi j'en veux plus aux adultes qui deviennent si eux ils ont continué à faire ce chemin là mais quand t'es enfant t'es simplement là pour suivre ce qu'on t'a appris bien sûr donc me construire avec ça c'était compliqué c'est quand même,

  • Speaker #0

    quelle histoire c'est choquant ton histoire quand j'en parle,

  • Speaker #1

    surtout en 2025 c'est à dire que aujourd'hui quand tu parles de ça ça fait scandale, ça va sur TikTok ça explose etc moi à mon époque c'était normal c'est normal de vivre ça et Le racisme était mon écourant, c'est pour ça que je te dis, même les professeurs, pour eux, c'était normal. Et je ne prenais même pas la peine d'en parler à mes parents parce que c'est comme si pour moi c'était une base. Mes parents m'avaient toujours dit, de toute façon, t'es noir, c'est-à-dire fais deux fois plus que les autres. Mon deux fois plus, t'es obligé, c'est comme ça. C'est dans la vie, t'es obligé.

  • Speaker #0

    Est-ce que t'es normal que nous, les Noirs, on se répète, il faut faire deux fois plus que les autres ? Pourquoi ? Est-ce que c'est normal ?

  • Speaker #1

    Mais ce n'est pas normal. Ce n'est pas normal. Et tu sais pourquoi ce n'est pas normal ? Parce qu'entre nous, on ne s'entraide pas assez. Si on s'entraidait plus, on n'aurait pas besoin de faire deux fois plus que les autres. Parce que quand il y aurait un business à faire, on demande à l'autre pote noir quand il y a un truc à faire. Et en fait, c'est juste le problème, c'est qu'on est dans une société, ici, voie de privilège, compagnie. Et au lieu d'agir contre ça en créant nous notre dynastie, soit on suit le chemin des Blancs sans vouloir les stigmatiser ou les critiquer, mais on n'impose pas assez notre chemin à nous. Et on ne s'aide pas assez, nous, en tant que personnes noires, à grandir dans ce chemin-là. Et moi, encore une fois, je ne jette la pierre à personne parce que moi-même, le premier, des fois, je trouve que je pourrais plus faire pour la cause. Je ne le fais pas forcément. Et c'est quelque chose qui est ancré dans notre conscience où des fois, on n'est pas assez dans ce militantisme. Même s'il y en a beaucoup qui y sont, mais je trouve qu'on ne devrait plus s'y être et plus se souder entre nous. Et du coup, on reste dans cette démarche de faire deux fois plus que les autres.

  • Speaker #0

    Parce que oui, de toute façon, si on ne le fait pas deux fois plus, on ne va pas y arriver. J'aime dire qu'on ne se fait pas tout seul. Parce que je laisse là la méditation, c'est comme chacun prend ce qu'il veut et il va réfléchir. J'aime dire qu'on ne se fait pas tout seul et que dans notre parcours, il y a des détracteurs, il y a des personnes qui nous poussent dans nos retranchements. finalement, c'est parce qu'il y a l'adversité qu'on arrive aussi à grandir et à se dépasser, à dépasser ses propres limites. Il y a la rencontre fortuite, c'est-à-dire, ça peut être une personne, des personnes, une situation, que l'on vit, quelqu'un avec qui on discute et il ne s'en rend même pas compte. Mais cette conversation, cette situation fait que notre destin change un petit peu son cours. Et puis, il y a la personne Providence, c'est la personne qui croit en nous, plus que parfois nous-mêmes et qui nous ouvre la porte là où personne... d'autres ne l'auraient fait. Quelle est la pire situation ? Je ne sais pas si c'est la situation dont tu viens de parler, mais la pire situation dans laquelle un détracteur ou des détracteurs t'ont mise ?

  • Speaker #1

    La pire situation où on m'a mise dans ma tête, j'ai plein de moments où je me sentis rabaissé ou pas bien.

  • Speaker #0

    Je me rappelle d'une phrase que pareil, un professeur m'a dit et qui a été un déclencheur pour moi, pour là où j'en suis. C'était en prof de physique, il me semble, en seconde. Et je ne sais plus, comme d'hab, plus concentré. Moi, à l'école, à la fin, c'était juste pour rigoler avec les copains, etc. Je n'avais plus forcément cette idée de réussite. Et en fait, ce professeur-là, à un moment, il m'a dit, toi, dans tous les cas, au vu de comment t'es... ça n'a rien à voir avec aller plus loin, tu peux déjà postuler au chômage. En plein cours comme ça. Et en fait, aussi bien ce qu'on m'avait dit en CE1, ça a eu un impact pour me dire que je n'ai rien à faire, aussi bien cette phrase-là, quand il m'a dit ça, limite j'étais prêt à lui jeter ma chaise dessus. Dans ma tête, je me suis dit, mais tu te prends pour qui pour te permettre de juger mon avenir comme ça ? Et cette phrase-là, elle m'a hanté tout le temps. C'est-à-dire qu'au début, ça m'a fait mal. C'est-à-dire que quand j'ai commencé à faire des choses, j'ai échoué. Et c'est comme si ça confirmait ce que la personne disait. C'est-à-dire que j'ai passé mon bac dans des conditions difficiles. Parce que chez moi, c'était difficile. J'avais du mal, je ne m'entendais pas avec mon beau-père. Ma mère n'était pas souvent là parce qu'elle bossait encore à Paris. C'est-à-dire qu'elle faisait des allers-retours tout le temps. Donc c'était difficile. Donc le bac, je l'ai passé dans des conditions où c'était très conflictuel dans mon foyer. Donc je l'ai loupé. Première fois, je l'ai repassé, je l'ai loupé une deuxième fois. Du coup, ça a confirmé tout ce que les gens disaient sur moi. Après, je l'ai repassé une troisième fois, je l'ai eu. Pareil, dans des situations, c'était difficile aussi de l'avoir. Et à un moment donné, je me suis dit, je ne peux pas laisser tous ces gens qui ont dit ça de moi confirmer quelque chose que je n'ai jamais cru. En fait, moi, depuis que je suis petit, j'ai toujours cette image. J'ai toujours dit à ma mère, j'ai l'impression que je suis... Un géant dans un costume de nain. Je disais ça, c'est comme si les gens venaient me dire que je suis un nain, alors que je me vois comme un géant. Je ne comprends pas, je me dis, mais pourquoi ? Moi, je me vois grand et les gens me voient petit. Je ne comprenais pas ça. En plus de ça, en fait, quand j'étais enfant, j'étais toujours tout petit. Donc là, aujourd'hui, on me voit, je fais 1m91. Donc, on me voit comme quelqu'un de grand. Mais j'ai plus été petit dans ma vie. Ça veut dire que, quand j'étais jeune, j'avais un retard de croissance. On m'appelait Kirikou d'ailleurs, ça les amusait. Et puis moi je disais, vous verrez, comme Kirikou, un jour je serai plus grand que vous. Mais j'avais aucune certitude de ça en fait. Parce que ma mère elle est petite et mon père il n'est pas très grand. Mais je ne sais pas pourquoi j'avais cette conviction-là. Je me disais, vous verrez, un jour je serai plus grand. Et j'ai l'impression qu'en fait c'est comme si cette croyance avait conditionné le fait qu'un jour je grandisse. et du coup j'ai eu un moment un événement c'est que je me suis cassé le poignet à 16 ans Et je suis allé chez le médecin, le médecin m'a dit « Mais t'as quel âge ? » Je lui ai dit « J'ai 16 ans » . Il m'a dit « C'est bizarre, t'as les os de quelqu'un de 12 ans » . Il me dit « Mais là, à mon avis, d'ici quelques années, tu vas prendre 15 cm, 10-15 cm. » Là, je faisais 1m60, donc je me dis « Ouais, c'est bien, je vais faire 1m75, 1m80. » J'étais content, moi, je me disais « Enfin ! » Et après, en fait, à partir de ce jour-là, juste pendant 3 ans j'ai pris 30 cm et j'ai dépassé tout le monde Et dans ma tête, c'est ces événements-là qui m'ont fait croire au fait que toutes les phrases qu'on m'a sorties, « tu vas finir au chômage » ou « t'es un moins que rien, t'es un bon à rien » , je me suis dit en fait, regarde, quand je veux croire en moi, il n'y a personne qui peut m'arrêter. Même sur un truc au final qui n'est pas possible. Je ne veux pas grandir de mes propres moyens, j'ai réussi à le faire. Donc ce jour-là, je me suis dit, plus rien ne peut m'arrêter.

  • Speaker #1

    Et bien, donc finalement, pour conjurer le sort, c'est venu de... d'un médecin. En fait, c'est ta rencontre fortuite.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ma rencontre fortuite. J'ai eu ce déclic. Il y a eu les moments, les phrases négatives qui ont conditionné mon acharnement. Il y a eu cette phrase positive qui m'a fait croire en un avenir meilleur. Et quand j'ai accompli ça, c'est comme si je me suis dit que je suis capable de tout, en fait. Si même je peux défier la science ou la génétique, je peux tout réussir.

  • Speaker #1

    Oh, wow. Et c'est extraordinaire. et la personne Providence parce que du coup c'est la rencontre fortuite c'est donc ce médecin qui te dit cette phrase, il ne s'en rend même pas compte il ne sait même pas mais ça déclenche quelque chose d'extraordinaire dans ta vie et qui se réalise du coup c'est comme une espèce de prophétie autoréalisatrice qui s'est réalisée et la personne Providence je dirais moi c'est le moment où j'ai rencontré ma femme,

  • Speaker #0

    c'est elle qui a été le déclic de tout ça veut dire qu'en fait c'est la La première personne qui m'a vu, il m'a pris déjà comme j'étais. C'est-à-dire que j'avais rien, j'avais 22 ans, j'étais à la fac, mais j'y allais sans y aller. J'étais un garçon pas très fréquentable. J'étais pas très sérieux comme garçon. Et malgré ça, elle m'a pris comme j'étais, elle m'a accepté. Je n'avais pas d'argent. Je me rappelle d'ailleurs une anecdote, on en parlait il n'y a pas longtemps avec elle. Un jour, je lui avais dit, tiens, j'ai trouvé 10 euros dans ma poche, on va se faire un McDon, on va se le partager à deux. Et du coup, elle me dit, pas de souci. Et rien que le fait qu'elle ne me dise pas de souci et qu'elle accepte ça, alors que je me dis, les femmes, elles ont besoin qu'on leur montre qu'on est là, qu'on fait des choses pour elles. Je me disais ça à cette époque-là. Et j'en étais au McDo à manger notre McDo à deux et je la regardais et je lui dis franchement merci et je te promets qu'un jour l'argent ne sera plus un souci pour nous. Je lui dis cette phrase là et la dernière fois je lui disais regarde maintenant tu vois on a une maison, on est au bord de la mer et il te rappelle ce que je t'avais dit à l'époque, l'argent ne sera plus un souci pour nous. Et du coup j'ai réalisé ça. Et tous ces moments là, toutes ces personnes là et en particulier ma femme. Ça a été un levier pour moi pour me dire, en fait, dès que j'ai un objectif, il faut que je l'accomplisse et que je le réalise. Et c'est comme si, en fait, j'avais en moi la certitude que mon avenir était tracé, en fait. Donc, à chaque fois que j'avais une idée en tête, je me disais, si cette idée-là est dans ma tête, c'est que je peux réussir. Donc, je dois trouver juste le moyen de réussir.

  • Speaker #1

    En tout cas, c'est une bonne manière de voir les choses. C'est une bonne manière de s'auto-motiver, de s'auto-coacher et de se dire que... de prendre ce qu'il y a de positif, les choses positives qui nous arrivent, de les capitaliser de cette manière pour pouvoir se forger son mindset. C'est-à-dire que même si on t'a dit des choses négatives, il y a aussi du positif. Il y a des gens qui te croisent ton chemin, te disent quelque chose de positif. Ce sont des graines que l'on plante, que l'on sème dans ton subconscient. Prends-en conscience et puis essaie de grandir et d'aller le plus loin possible. Tu es coach sur des relations amoureuses. Côte de vie, j'attendais cette partie. Tu as rencontré la femme de ta vie. Malheureusement, il y a des gens, parfois, cependant, forcément malheureusement, il y a des gens qui se disent parfois qu'ils ont rencontré l'homme de leur vie, la femme de leur vie, mais qui, après, déchantent, pour x ou y raison, mais qui tombent dans une forme de dépendance affective. C'est-à-dire que... Tu te dis que tu as rencontré la personne que tu attendais, ton âme sœur, j'en sais rien moi, et tu te donnes à fond, jusqu'à ce qu'à un moment finalement, peut-être cette personne s'en va, ne te donne pas autant d'amour, d'affection que tu souhaiterais. Il y a une forme de dépendance affective qui se crée. Quels sont les conseils que tu peux donner ? Est-ce que tu accompagnes ce genre de personnes ? Bien sûr,

  • Speaker #0

    c'est les gens que j'accompagne le plus d'ailleurs.

  • Speaker #1

    Et ça vient d'où, la dépendance affective ?

  • Speaker #0

    Déjà, pour répondre à tout. Ta première question, moi je dirais qu'en fait, on ne déchante pas avec les gens, on déchante avec nous-mêmes.

  • Speaker #1

    Ah oui ? Vas-y,

  • Speaker #0

    explique-moi. Ça veut dire qu'en fait, on pense que c'est les gens qui nous font déchanter, mais les gens sont juste là pour nous porter un message. Ça veut dire que quand tu rencontres quelqu'un, cette personne-là, elle a été là pour te montrer ce qui n'allait pas chez toi. Et malheureusement, en fait, les gens n'ont pas compris que la dépendance affective était le message qu'on avait quelque chose à combler. Et comme on avait un manque à combler, on allait s'orienter vers une personne qui n'allait pas combler ce manque.

  • Speaker #1

    Tu veux dire qu'on choisit la personne ? Comment on sait qu'on...

  • Speaker #0

    En fait, je vais tout reprendre, déjà de base. C'est-à-dire qu'en fait, la dépendance affective, elle naît de blessures. Cette blessure-là, elle a été caractérisée par le lien que tu avais avec tes parents. Ça veut dire que si tu as eu un parent qui était absent émotionnellement, tu vas créer une blessure qu'on appelle la blessure de l'abandon. De cette blessure de l'abandon, tu vas naître la dépendance. Et du coup, pour... te mettre face à ton problème de dépendance, tu vas t'orienter vers des personnes qui vont te faire revivre la dépendance pour la guérir. C'est comme, par exemple, je ne sais pas, tu fais du vélo, tu tombes de ton vélo, tu t'ouvres le genou et tu vas avoir mal. La douleur, à chaque fois que tu vas faire un mouvement, la douleur va te rappeler que tu as un problème. Du coup, pour que tu le soignes, la dépendance éphémérale, c'est la même chose. Et pourquoi les gens ont du mal à croire ça ? Parce qu'ils n'ont pas conscience de la puissance du cerveau. Parce qu'en fait, ton cerveau, il va capter chez les autres. tout ce que tu as besoin de guérir. Par exemple, quand tu vas voir un homme, tu vas t'orienter vers lui parce que il a des caractéristiques qui vont te faire révéler tes blessures. Ça veut dire que si tu regardes bien dans tes relations, tu trouveras des hommes qui ont des similitudes, non seulement entre eux, mais en plus de ça, avec ton père ou avec ta mère, tu vois ? Parce qu'en fait, ton subconscient veut reproduire les schémas pour les guérir. Donc, les gens me disent « Mais comment ça se fait que moi j'ai pas choisi ? » ou « Le mec il est rentré dans ma vie. » Et je leur dis, mais regarde, sur les 100 mecs qui sont venus vers toi, il n'y en a qu'un que tu as choisi. Pourquoi tu l'as choisi lui à ton avis ? Parce que ton cerveau a capté que lui, il correspondait à ton schéma, tu vois ? Et comment ton cerveau capte ? Je vais te donner un exemple simple. Des fois, tu marches dans la rue, tu croises une personne et tu dis « je sais pas pourquoi je le sens pas » . Pourquoi tu le sens pas ? Parce que tu as capté dans son attitude des codes qui ne te reviennent pas. C'est pareil avec la personne. Quand tu le vois, dans son langage corporel, tu captes des attitudes qui te montrent que lui, il va réaliser ton schéma. Et ça vient d'une chose, c'est qu'en fait, tu sais, ton conscient, c'est-à-dire que là, toi et moi, on a conscience. Il capte 2000 bits d'informations par seconde. Ça veut dire que là, on peut voir la lumière, on peut voir toi et moi, on se voit. Ton inconscient, il capte 4 milliards de bits d'informations par seconde. C'est-à-dire que toi, tu n'as pas capté que cet homme-là, il était fait pour révéler ton schéma de manière consciente, mais ton inconscient, il l'a capté. Du coup, il va vers lui ou il accepte qu'il vienne vers toi parce qu'il veut te mettre face à cette blessure.

  • Speaker #1

    Et comment on fait donc pour... Pour sortir ou pour éviter ces schémas-là ?

  • Speaker #0

    C'est exactement là où j'allais en venir. C'est que, du coup, déjà, comprends ça. C'est-à-dire qu'il y en a plein, ils sont là, ils ont répété dix fois cette même relation. Dix fois, ils ont eu la dépendance affective. L'autre, il est parti ou il a trompé, il a machin. Et il se concentre encore toujours sur les hommes. Les hommes sont comme ci, les hommes sont comme ça. Mais non, regarde, à chaque fois que tu rentres dans une relation, tu vis la même chose. tu fais la même chose parce que c'est comme quand j'ai dit tout à l'heure t'as une blessure au genou, à chaque fois que tu te lèves tu ressens ta blessure parce que ton corps veut te montrer que tu dois guérir ta blessure quand tu rencontres un homme qui est comme ça c'est pour te rendre compte que tu as une blessure si tu te concentres sur les hommes tu vas répéter ça tout le temps d'accord en fait ça t'aide à prendre ta part de responsabilité et à te dire mais en fait soigne

  • Speaker #1

    d'abord tes propres blessures une fois que tu as guéri maintenant tu peux t'ouvrir aux relations avec les autres et cette blessure là comme je l'ai dit quand je reprends au début ça vient de la blessure d'abandon et d'un manque affectif Merci.

  • Speaker #0

    émotionnelle ou de manière présentielle d'un de tes parents qui t'a créé cette blessure-là. Donc, ce que tu as à faire, c'est te donner à toi le manque que ton parent t'a pas donné. Parce que si tu attends que ton parent te redonne ce manque-là, il suffit qu'il soit décédé ou qu'il soit aborné, il va pas te le donner. Donc, il faut que tu arrives dans tes ressources à trouver la capacité de te donner cet amour-là, en t'apportant de la présence, de l'amour, du réconfort. Et quand tu feras ça... En fait, tu n'auras plus besoin des miettes de l'autre.

  • Speaker #1

    Et comment on fait pour apprendre à s'aimer soi-même ? Est-ce qu'il faut se répéter des mantras ? Je suis belle, je suis beau, je suis intelligent. Comment on développe l'amour de soi ?

  • Speaker #0

    Déjà, les mantras, ça ne fonctionne que si tu y crois. C'est-à-dire que si tu dis je suis belle, mais tu ne te trouves pas belle, ça ne marchera jamais. Et souvent, ce qu'on voit aujourd'hui sur les réseaux sociaux, les coachs, ils vont toujours te dire répétez-vous, faites-vous des phrases motivantes, mais ça ne sert à rien. Ça ne sert à rien. C'est comme si moi, je dis, je suis millionnaire, je suis millionnaire, je suis millionnaire, je ne vais pas le devenir. Mais c'est quand tu vas croire une chose. Déjà, il faut croire. Je suis belle, crois-y d'abord en faisant des choses pour te rendre belle. Je ne sais pas, on peut faire des séances photo pour se trouver belle dans certaines circonstances. Essayer de se regarder plus souvent, de faire des coiffures qu'on aime, un style qu'on aime. Et quand on va s'imprégner de ça, on peut commencer à avoir des phrases positives et se dire qu'on est belle. Mais pour moi, la base de la base de... Se valoriser, ça passe par se connaître. Quand on connaît ce qu'on aime, ce que l'on veut, ce dont on a besoin, on va petit à petit commencer à se donner de l'amour. Parce que par exemple, je ne sais pas, on va dire que tu as un travail où tu ne te sens pas bien. Tu restes. Du coup, ton cerveau comprend que tu ne t'aimes pas assez pour partir. Du coup, tu ne peux pas t'aimer. Donc des fois, il faut faire l'action qui va te permettre de t'aimer. C'est-à-dire, tant pis, même si je me retrouve en galère, je m'en vais. et là ton cerveau il enregistre ok Elle a compris un truc. Du coup, je lui donne un peu plus de capacité d'amour. Le cerveau, c'est comme un gros ordinateur. En fait, il fonctionne juste pour notre bien.

  • Speaker #1

    D'accord. Donc, en fait, puisque tu nourris ton cerveau avec des choses, avec des actions qui vont te permettre de t'aimer, des choix que tu poses, par exemple, tu n'aimes pas ton boulot, tu es dans un travail où tu te fais humilier, etc. Et tu restes. Il enregistre que tu aimes te retrouver dans des situations pareilles. Mais le jour où tu prends la décision de partir parce que tu te respectes et que tu estimes que tu es digne d'être respecté, il enregistre aussi que maintenant tu es digne de respect et il va t'amener progressivement à aller vers des situations où en tout cas tu vas être valorisé. Est-ce que c'est ça, c'est de cette manière qu'on prend confiance ? Parce que la confiance, ce n'est pas un interrupteur sur lequel on a envie.

  • Speaker #0

    C'est exactement ça. C'est exactement ça. si on fait ci. en faisant des actions envers nous, on prend confiance en nous. Et là, tu vois, tout ce que je te dis, en fait... Je trouve ça alarmant et dommage qu'en fait, on pose encore la question. C'est-à-dire qu'en fait, on n'est pas éduqué là-dessus. En fait, là, j'ai dit simplement 10% de ce que je pourrais dire sur le sujet, parce que c'est comme si je te parle de maths, de finances, d'immobilier. En fait, malheureusement, on n'apprend pas tout ça. Et moi-même, je l'ai appris à mes dépens. C'est-à-dire que j'ai dû me rechercher, j'ai dû apprendre pour réussir à construire tout ça. C'est des choses qui devraient être enseignées partout. Sans cette connaissance-là, en fait, on est voué à l'échec. Parce que si tu n'as pas conscience que c'est tes blessures qui conditionnent toute ta vie, tous tes choix amoureux, tous tes choix, peu importe tes choix, tu ne pourras jamais réussir à les résoudre et aller mieux dans ta vie. Et ça passe par la quête de sa valeur. Et la quête de sa valeur, ça passe par se dire, qu'est-ce que je veux faire pour moi ? Qu'est-ce que j'aime ? Qu'est-ce que j'ai besoin de quoi ? Je désire quoi ? Et malheureusement, souvent, à faire passer nos besoins en retrait. au profit d'un patron, au profit d'un mari, d'amis, même d'enfants. Alors que peu importe ce qu'on donne aux autres, on doit toujours se donner un peu plus, un peu plus. Et c'est comme ça qu'on arrive à l'amour de soi et à la confiance en soi.

  • Speaker #1

    Écoute, je le prends pour moi aussi. Merci pour ces conseils. D'ailleurs, tu sais, il y a eu cette affaire-là, pour rebondir un petit peu sur l'actualité, de cette dame qui a cru à un moment... entretenir une relation avec Brad Pitt. Toi, tu en as pensé quoi ? Alors que finalement, c'était juste un gros scam qui a permis, en fait, dans lequel elle a perdu 800 000 euros. Toi, qu'est-ce que tu en as pensé en tant que coach ?

  • Speaker #0

    Déjà, moi, ce que j'en ai pensé, c'est qu'il ne faut pas lutter la pierre parce que en fait, des femmes comme elle, même des hommes comme elle, il y en a des centaines. Elle s'est fait arnaquer 800 000, mais il y en a qui se font arnaquer. Un appartement, un prêt, une voiture, etc. Et en fait, ce que j'en ai pensé simplement, c'est qu'elle avait un manque à combler. J'ai fait une vidéo d'ailleurs dessus, où elle avait un manque à combler. Et ce manque-là, elle a voulu le combler avec quelqu'un qui lui donnait ce qu'elle n'avait jamais eu. En fait, quand on est dans la dépendance affective ou dans le manque affectif, on a l'habitude d'avoir les miettes. Les miettes tout le temps, qu'on nous donne des miettes et on est content parce qu'on n'a tellement pas l'habitude de manger que quand on a des miettes, on les prend. Maintenant, quand tu as quelqu'un qui ne te donne même pas des miettes, c'est qu'il te donne un buffet. Tu vois, tu te dis, attends, le buffet, je vais le prendre, forcément. Il me donne des choses. En plus de ça, il est célèbre, il est connu. Moi, j'ai ce besoin-là. J'ai un mari qui est millionnaire, qui, lui, ne me calcule pas, il ne me regarde même pas. Et j'ai l'autre qui m'envoie des poèmes et qui me fait des phrases. En plus de ça, c'est une grande star. Et en fait, on vit dans l'utopie. Elle vit dans l'idylle. Dans le fond, elle savait que ce n'était pas vrai.

  • Speaker #1

    Tu crois qu'elle savait que ce n'était pas vrai ?

  • Speaker #0

    Je pense qu'elle savait que ce n'était pas vrai, mais elle nourrissait l'espoir que ce soit vrai. Elle nourrissait l'espoir que ce soit vrai. Et du coup, elle s'abandonnait à ça. Elle prenait plaisir à... à vivre avec ça, et à un moment donné, elle s'est laissée dépasser par la situation. Ça veut dire qu'en fait, elle ne payait pas pour Brad Pitt. Elle payait pour ce que Brad Pitt lui donnait. C'est différent, tu vois ? Ça veut dire qu'à un moment donné, le brouteur, il leur peut dire, en fait, je ne suis pas Brad Pitt, je suis une autre personne, montrer un autre visage, parce qu'il lui donnait quelque chose qu'elle n'avait pas, elle était prête à payer pour ça. C'est pour ça que dans le fond, cette arnaque-là, les gens en rigolent parce que c'est gros, c'est bête.

  • Speaker #1

    Ça a l'air gros, oui.

  • Speaker #0

    Mais au final... Des filles comme elle, il y en a des milliers, des hommes comme elle, il y en a des milliers. Sauf que c'est sur d'autres sujets. Moi j'entends des histoires tous les jours de femmes et d'hommes qui se font avoir sur des trucs, sauf qu'ils n'ont pas 800 000 euros à dépenser, ils n'ont pas 800 000 euros à donner. Mais j'ai déjà vu des « oui, j'ai prêté 30 000 euros, j'ai fait un crédit pour lui, j'ai acheté une voiture pour elle » . Il y en a tout le temps. Mais maintenant, elle, ça a été médiatisé, elle a voulu se mettre sur la place publique. maintenant les gens rigolent mais les gens qui en rigolent ils vont le vivre aussi je le pense

  • Speaker #1

    où ils l'ont vécu et ils se disent que eux ce n'est pas une vraie arnaque alors que parfois la vraie arnaque c'est être avec quelqu'un qui te dit je vais changer alors que cette personne ne change pas mais c'est pire que tout parce que cette personne elle te prend quelque chose qui est plus précieux, c'est le temps et là au moins c'est de l'argent mais c'est du temps et moi ça m'a un peu scandalisé cette histoire parce que je sais ce que c'est que être sous l'emprise de quelqu'un, je sais ce que c'est que Euh... Je sais ce que c'est que se sentir plus rabaissé, plus bas que terre. Et quand j'ai vu les moqueries, les gens qui rigolent sur Internet, je me dis mais personne n'est à l'abri.

  • Speaker #0

    C'est la société d'aujourd'hui maintenant. Tout le monde a envie de rigoler de tout le monde parce que personne n'est bien avec soi. Comme tu n'es pas bien avec toi, tu as besoin de rire du malheur des autres.

  • Speaker #1

    Mais pourquoi on se retrouve dans ce genre de schéma ?

  • Speaker #0

    On se retrouve dans ce genre de schéma parce que, comme je l'ai dit tout à l'heure, tout ce que je viens d'apprendre là, que je viens d'éduquer. sur l'indépendance, sur l'amour de soi, sur les blessures, on la prend nulle part. Moi, pour te le dire, j'ai dû l'apprendre, j'ai dû chercher, j'ai dû creuser. Et comme on l'apprend nulle part, on est en train de créer une société qui perd toutes ces valeurs-là. Avant, on avait d'autres codes, d'autres dogmes et d'autres valeurs qui faisaient que, en fait, peu importe, même si tu souffrais, on créait des familles quand même. Ce n'était pas de consommation. Maintenant, avec les réseaux sociaux, tout ce qui se passe sur d'autres choses, il y a des plateformes, etc., il y a des trucs, il y a de l'argent facile. Maintenant, on a créé... L'amour comme du business, les relations comme du business.

  • Speaker #1

    D'ailleurs toi en tant que coach, tu penses quoi des sites de rencontres ?

  • Speaker #0

    Les sites de rencontres, j'ai toujours proscrit moi.

  • Speaker #1

    Ah bon ? Pourquoi ?

  • Speaker #0

    J'ai toujours proscrit parce que déjà il y a des études qui montrent que déjà j'avais vu quoi déjà ? Une relation sur deux, c'est un échec. Un truc comme ça, même plus. Je ne sais plus c'est quoi les stats, il faudrait qu'ils les retrouvent. Mais en gros... C'est impossible de trouver l'amour sur les sites de rencontre. C'est-à-dire, ceux qui le trouvent, c'est très rare. Maintenant, dans ceux qui le trouvent et qui se marient, le taux de divorce, il est énorme. Et en fait, j'avais vu une émission là-dessus qui montrait qu'en fait, leur but à eux, ce n'était pas de faire des couples, c'était juste de créer des interactions. Ça veut dire qu'ils poussent à l'interaction, ils poussent à la consommation, ils poussent à ce que tu reviennes à chaque fois. et donc en fait c'est pas un but de vouloir créer des relations c'est un but, le but de vouloir alimenter leur business.

  • Speaker #1

    En fait, finalement, ils créent aussi... Ils alimentent leur business sur la dépendance, enfin, le besoin d'affection des gens, enfin, la dépendance affective, entre guillemets, parce que là, on cherche juste de l'affection, on cherche quelqu'un qui va partager sa vie, son quotidien.

  • Speaker #0

    Après, il y en a pour qui ça marche, mais en général, c'est très compromis. En parlant de ça, d'ailleurs, j'ai vu une stat qui disait que là, on pouvait plus trouver l'amour, c'est... de connaissance, c'est-à-dire l'ami d'un ami. Parce que du coup, comme il y a une personne au milieu, ça donne un engagement vers cette personne et la personne à qui t'es. Mais toutes les relations autres, par exemple les collègues, ça peut être compliqué. C'est de rencontre, c'est vraiment l'endroit où c'est le moins fiable au niveau de la réussite du couple.

  • Speaker #1

    D'accord. Toi, dans ta vie de couple, on va peut-être un peu plus maintenant personnaliser, qu'est-ce que tu as le plus réussi et qu'est-ce que tu as le plus raté ?

  • Speaker #0

    Moi, pour moi, et je le répète à chaque fois que j'en parle, c'est parce que j'ai raté ma relation que je l'ai réussi.

  • Speaker #1

    Oh, vas-y, explique-moi.

  • Speaker #0

    Ce que je dis, c'est qu'en fait, quand je suis entré dans cette relation-là, comme je l'ai dit, moi, j'étais le genre de garçon qui disait, moi, l'amour, c'est mort. Voilà, moi, je préfère m'amuser, je préfère rigoler. Je n'ai pas envie de ça. et comme en plus de ça j'avais ce côté émotionnel où j'étais hyper sensible, que j'avais réussi à sortir de là et que maintenant je m'attachais plus aux gens, j'avais aucune envie de m'attacher. Donc quand je rentre dans la relation, je n'y croyais pas. On y est, on y est, on n'y est pas, on n'y est pas. Et en fait, au fur et à mesure que la relation avançait, elle a recommencé à me convaincre. Par sa personnalité, par ce qu'elle était, par ce qu'elle dégageait. Et à un moment donné, j'étais pris à mon propre piège de me dire, mais moi je ne suis pas là pour... m'installer dans une relation concrète, mais elle a toutes les caractéristiques pour que je suis, comment je fais. Donc mon cerveau, il a tourné, tourné, tourné, puis à un moment donné, je me suis dit, bon, on va essayer de faire les choses sérieusement, de faire en sorte que la relation marche sincèrement. Du coup, on a commencé à mettre des choses en place, à réfléchir à comment on pouvait améliorer notre relation, parce que elle avait ce côté un peu plus dépendant aussi, et moi j'ai ce côté un peu plus évitant. La dynamique, elle est toujours comme ça, en fait.

  • Speaker #1

    Mais parle-moi de ça, justement. Il y a des couples, enfin, il y a des gens qui se rencontrent. Il y a quelqu'un qui est plus engagé que l'autre. Et l'autre qui est, justement, dans un comportement évitant. Comment on fait pour... Est-ce que tu conseillerais aujourd'hui à quelqu'un de rester dans ce type de relation ? Ou est-ce que tu... Qu'est-ce que tu donnes comme conseil ?

  • Speaker #0

    Moi, je dis... Moi, c'est ce que j'ai vécu comme schéma. Pour moi, il n'y a que l'apprentissage et le travail qui te permet de sortir de là. Mais ce qu'il faut comprendre, c'est que le dépendant sera toujours attiré par l'évitant. Et l'évitant sera toujours attiré par le dépendant. Pourquoi ? Parce que, comme je l'ai dit au début, c'est un message. Tu veux comprendre que tu as un problème. Et souvent, je prends la métaphore de quand tu es en voiture, que tu ne mets pas ta ceinture, ça sonne. Et si tu te concentres sur le bruit et tu dis « ça me saoule, ça sonne » , qu'est-ce que tu fais ? Tu descends de la voiture. et quand tu remontes dans la voiture, ça ressonne. Alors qu'en fait, tu as juste une chose à se concentrer, Mais toi, comme tu ne réfléchis pas, tu te concentres que sur le bruit qui sonne. C'est pareil en fait. Quand tu es dans une attitude d'attachement où tu es dépendant, si tu te concentres sur l'évitant qui te saoule à chaque fois. ou de te concentrer sur le problème qui vient de ton envie d'arriver vers les évitants, tu t'en sors pas. Faut pas se concentrer sur la personne qu'il y a en face, parce que tu peux lui dire « Ah c'est bon, lui j'en ai marre, je le dégage » . Il y a un mec qui va arriver, il va arriver tout beau, tout joli, lui il va être différent, il va être « Ah ben c'est bon, j'ai trouvé » . Tu vas être bien avec lui, tu vas t'avancer. Et après, au bout de X temps, quand tu vas rentrer ton cœur, changement, tu vas pas comprendre. Parce qu'encore une fois, t'es rentré dans la voiture, et t'as roulé sans ceinture.

  • Speaker #1

    D'accord. Et toi, comment tu as fait pour... Toi, en tant qu'évitant, qu'est-ce qui s'est passé ?

  • Speaker #0

    Moi, j'ai compris que aussi bien le dépendant que l'évitant, ils sont sur la même fréquence. Ça veut dire que le dépendant, il a un manque affectif qu'il veut combler. L'évitant, il a un manque affectif qu'il veut éviter. Ça veut dire que l'évitant, en fait, il a peur de s'attacher parce qu'il a peur d'être abandonné. Donc, il ne veut pas s'attacher. Donc, plus l'évitant et plus le dépendant vont le coller, plus il va fuir. Parce qu'il va se dire, il ne faut pas que je m'attache. et quand il voit que le dépendant s'en va, il veut revenir. Parce que du coup, c'est comme une prophétie qui se réalise. Il dit, voilà, elle m'abandonne, donc il faut que je revienne. En fait, ils jouent au « fuis-moi, je te suis, fuis-moi, je te fuis, fuis-moi, je te suis » . Parce qu'en fait, ils ont tous les deux le même message. Sauf qu'il y en a un qui va être dans la dépendance et qui va avoir ce rôle souvent. L'autre qui va être dans l'évitement et qui va avoir ce rôle souvent. Mais en fait, ils ont le même parcours de vie, les deux. donc en fait la base c'est de se dire que on a tous les deux un problème, quel est-il et comment le solutionner et ça passe par comme je l'ai dit à aller comprendre l'origine de ce problème-là. Et en général, c'est un parent qui n'a pas été présent. Et encore une fois, il faut réussir à comprendre comment ce parent n'a pas été présent et comment combler le manque affectif de ce parent-là. Donc moi, ça passe dans toutes les thérapies que j'ai créées. Là, on n'en a pas parlé encore, mais sur mon livre où j'ai écrit vraiment la dynamique de comment réussir à changer ces schémas, quitter la dépendance affective, à travers mon histoire à moi, comment dans ma relation de couple, moi, en 10 ans, j'ai réussi à casser ce schéma-là.

  • Speaker #1

    D'accord, d'ailleurs ton livre il sort quand ?

  • Speaker #0

    Il sort du coup, là, normalement, sorti, c'est mars.

  • Speaker #1

    D'accord, très bientôt. Donc, bientôt, à la FNAC, courrez. Et c'est quoi le titre du bouquin ?

  • Speaker #0

    Harmonie, la cicatrisation des blessures.

  • Speaker #1

    Ah, waouh, c'est un promet. Donc, tu lui donnes là des recettes, des clés.

  • Speaker #0

    Voilà. En fait, j'explique vraiment, j'explique tout le concept des blessures, qui est déjà connu par beaucoup. Et j'ai ajouté mes concepts à moi, notamment les pansements, où j'explique comment penser les blessures qui ont été créées. Et après, comment les cicatriser ? Et donc, dans cette histoire-là, je parle de moi, comment j'ai fait, la dynamique de couple que j'ai eue, comment j'ai réussi à franchir les choses, comment le lien de mes parents a eu une incidence là-dessus. Et par la même occasion, pour ne pas que ça ne concerne que moi, j'ai créé des personnages fictifs pour que chacun puisse identifier à quelqu'un et comprendre à travers lui comment il a vécu. Et après, j'ai parlé d'autres sujets comme par exemple les traumatismes, comme il peut y avoir, je ne sais pas, la maltraitance, les agressions. la perversion et la perverse artistique et comment réussir à vaincre ces problématiques-là.

  • Speaker #1

    Ah oui, ça promet. J'espère que tu vas me dédicacer mon bouquin. J'ai hâte qu'il sorte et que je puisse le dire. Si aujourd'hui, on veut se faire coacher par toi, ton domaine d'expertise, c'est les relations amoureuses, les blessures d'enfance, tu as dit. Et si on veut se faire coacher par toi, comment ça se passe ?

  • Speaker #0

    C'est simple, soit on va sur mon site internet, peu importe, on m'écrit. Soit on m'écrit, soit on prend rendez-vous directement sur mes pages, il y a tous mes liens possibles. En général, ce que je fais, c'est soit tu fais une séance découverte, c'est-à-dire qu'on se voit pour 30-45 minutes, on discute. Ou soit on fait une séance classique d'une heure et là, on part plus en profondeur. Et en général, les gens sont toujours surpris parce que, comme je l'ai dit, moi, le pouvoir que j'ai d'empathie fait que... Première séance, j'ai déjà cerné la personne et ils me disent comment t'as fait pour me comprendre, me connaître alors que tu ne me connais pas. Parce que j'ai appris avec le temps à cerner toutes les petites choses qui ont été créées par l'enfance et comment les personnes, de par leur position, leur posture et la façon dont ils me disent les choses, ce qu'ils ont vécu. Donc en général, la première séance est assez impressionnante.

  • Speaker #1

    D'accord, ok. Et pour toi, c'est quoi un bon coach ?

  • Speaker #0

    Moi, c'est un bon accompagnateur déjà. parce que moi j'ai commencé en tant que coach parce que j'avais pas forcément de certification j'ai fait une licence de psychologie et puis comme les études c'est pas fait pour moi j'ai stoppé et donc du coup quand tu fais, t'as pas forcément le diplôme, t'es simplement coach c'est à dire n'importe qui peut être coach, aujourd'hui on en voit partout des coachs donc j'ai commencé comme ça mais ensuite pour avoir le en fait j'avais envie de me dire que j'ai pas envie que les gens me posent la question qu'est-ce que je fais ou que je mets mes certifications mais je me suis dit il faut que Je me mets tellement à la passe sur les choses qu'on n'est même pas à me demander. D'accord. J'ai commencé à me former partout, j'ai commencé à faire des certifications avec des écoles de coaching, etc. Et à un moment donné, maintenant, je suis devenu plus thérapeute que coach. Parce que j'ai créé des thérapies brèves qui permettent de solutionner ces problèmes-là. Le coach, il va t'accompagner et le thérapeute, il va créer des outils nécessaires pour t'accompagner.

  • Speaker #1

    D'accord. Ah oui, d'accord. Merci pour la nuance, de m'apporter la nuance. S'il fallait donner un mot... ou Jonathan qui avait raté son bac ? Qu'est-ce que tu lui dirais, aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    En fait, tu sais, c'est marrant parce qu'il n'y a pas longtemps, j'ai vu une vidéo qui disait le passé il existera toujours et le futur il existe, il existe, il a toujours existé. Il a toujours existé, pourquoi ? Parce que le présent n'existe pas. Chaque fois qu'on est dans le présent, c'est le futur. Toujours le futur. En fait, à chaque fois qu'on avance, on est toujours dans le futur. Donc en fait, le fixure, il a toujours existé. Et moi, je dis toujours que l'homme que je suis aujourd'hui, le Jonathan que je suis aujourd'hui, c'est lui qui a donné la force au Jonathan que j'étais avant. Ça veut dire que c'est comme si quand j'étais... J'ai loupé mon bac, j'ai tout loupé. Celui que je suis aujourd'hui, il disait déjà aux petits, t'inquiète pas, on va y arriver. On va y arriver, donc c'est pas grave, tu loupes, tu loupes. Parce qu'à l'intérieur de moi, je me dis, mais pourquoi ? J'ai loupé tout, mais j'ai l'impression que je vais réussir. Et en fait, je me suis dit, c'est parce que... Le futur, il a toujours existé. C'est-à-dire qu'en fait, moi, j'étais déjà en train de donner la force à ce petit-là. C'est comme si, en fait, on est connecté tout le temps. On est toujours connecté. Et c'est comme si, moi, en fait, là, aujourd'hui, à 30 ans, j'ai l'image de moi à 40 ans. Et cette image-là de moi, elle me donne cette énergie d'aller, d'atteindre ce cap-là. Donc forcément, même si l'avenir n'existe pas encore, j'ai l'image de ce que je veux être. et c'est cette image-là qui me permet de faire en sorte d'aller vers ce chemin-là. Donc quand j'avais 18 ans, 19 ans, que je loupais... À l'intérieur de moi, je savais que j'allais réussir quelque chose. Donc même si je loupais, je me donnais la force de me dire que je ne sais pas pourquoi. C'était une force qui m'habitait, mais je ne pouvais pas l'expliquer. C'était en moi. Je savais que j'allais réussir. Donc moi, je n'ai rien à lui dire à ce Jonathan-là, parce qu'en fait, il savait déjà.

  • Speaker #1

    Wow. Mais en fait, je vais te poser une question, parce que j'ai eu une conversation avec mon père ce week-end, et on parlait du libre-arbitre. Tu penses, avec ce que tu viens de dire, que finalement, l'être humain, il a le libre-arbitre.

  • Speaker #0

    Mais moi, je pense qu'il y a le libre-arbitre, mais je dis toujours qu'en fait, moi, il y a deux options. Soit je ressens, comme j'ai dit il y a 18 ans, ce que j'ai et j'y vais, soit je ressens mais je n'y vais pas. Moi, j'ai choisi d'y aller. Ça, c'est mon libre-arbitre. Mais il y en a plein qui, eux, ont ressenti la même chose que moi, mais qui ne s'y sont pas allés. D'accord. Ça veut dire qu'en fait, entre guillemets, c'est écrit, mais ce n'est pas dit que tu vas y aller. c'est à dire qu'en fait c'est comme si t'as la possibilité, moi mon max c'est ça Si je donne tout, j'ai ça. Mais si je donne pas tout, j'ai pas ça. J'ai rien. Donc au final, le libre-arbitre, il existe. Le destin, il existe aussi. Mais le destin, c'est comment tu vas réussir avec ton libre-arbitre au maximum de ce que tu peux avoir. Et ça se trouve que là, moi, je me sens bien, mais c'est pas mon maximum de ce que j'aurais pu avoir à 33 ans aujourd'hui. Donc c'est l'énergie que moi, j'ai mis. J'ai donné de l'énergie pour essayer d'arriver là où j'en suis. Mais je sais qu'il y en a plein d'autres. Ils ont cette même voix en eux qui leur dit tu peux réussir, mais il n'écoute pas. Donc leur libre-habit les a freinés, entre guillemets, parce qu'ils n'ont pas les ressources nécessaires pour aller au chemin où ils voulaient aller.

  • Speaker #1

    D'accord, c'est plein de philosophie. Je prends ça et je vais aller écrire une rédaction. Je vais continuer avec mon père là-dessus. Parce que pour mon père et moi, on se disait, il n'existe pas de libre-habit. Il n'existe pas de libre-habit parce que, en tout cas, j'ai le sentiment que pour certaines personnes, ça n'existe pas. Justement, quand tu dis, je vois, j'avais 19 ans, même si on m'avait dit oui, tu vas pointer au chômage, la force de la visualisation, moi je ne sais pas d'où elle venait, tu aurais aussi très bien pu ne pas y aller. Mais cette force-là, cette voix-là parlait suffisamment fort en toi pour que finalement tu ailles vers le Jonathan que tu es aujourd'hui. Et celui de 40 ans te parle suffisamment pour que tu marches vers lui. C'est-à-dire que pour moi, c'est un peu biaisé.

  • Speaker #0

    Ils avaient des potentiels, ne pas accomplir leurs potentiels. Alors qu'ils avaient autant de feu en eux pour y arriver. Moi, tu vois, pour te donner... Pour moi, d'où ça me vient ? Ça vient d'un truc, c'est que mon arrière-grand-père, ma mère m'a raconté, avant que ma mère quitte le Congo, il lui avait dit, c'est un peu... En Afrique, c'est toujours un petit peu de spiritualité, de machin, etc. Et lui, il avait dit, je ressens que tu auras un fils. qui va changer le monde. Et du coup, ma mère m'a élevé avec cette idée-là. Mon grand-père m'avait dit que j'aurais un fils qui changeait le monde. Elle m'a dit ça petit. Il y a eu un événement, en fait, quand j'avais 2-3 ans, qui m'a raconté On était à une fête, tous ensemble, et à un moment donné, il y avait une poutre qui était en haut, qui est tombée. Et en fait, elle m'est tombée sur la tête et moi, je l'ai attrapée comme ça, en fait, à 2-3 ans, tu vois. Et on me dit, mais cette poutre-là, elle faisait quasiment ton poids, tu l'as attrapée sur ta tête et tout le monde se posait la question, mais comment t'as réussi à faire ça ? Elle me disait, et du coup, elle, elle s'est convaincue dans son esprit que c'est parce que son grand-père lui avait dit que lui, elle réalisait de grandes choses, donc il ne pouvait rien lui arriver. Quand elle me dit ça, en fait, moi, quand je suis petit et que j'entends ça, dans mon esprit, je suis obligé de réussir parce que je suis quelqu'un qui est touché par une prophétie dans mon esprit. Et donc, cette voix-là que j'avais en moi, plus que ma mère me disait sur ce que je vivais, forcément, ça m'a conditionné à toujours me dire que, de toute façon, dans tous les cas, je vais y arriver. Donc, c'est cet événement-là qui, pour moi, a conditionné la suite. Et même, j'ai une autre anecdote qui me vient aussi, c'est... Je me rappelle quand j'avais 16 ans, je crois, le jour où j'ai dit que je m'étais cassé les poignets. Quand j'ai dit que je m'étais cassé les poignets, le médecin m'avait dit que j'allais grandir, etc. Comment je me suis cassé les poignets ? C'est que chaque matin quand j'allais à l'école, c'était à la campagne, c'est-à-dire qu'il n'y avait pas de trottoir. On marche sur l'herbe, etc. Et puis il y a une route qui passe 90 km heure, les gens y passent à fond comme ça. Et c'était un matin, il y avait du brouillard. Il faisait noir. et il y avait un chien tous les matins qui était côté de sa barrière et moi je l'embêtais tous les matins un gros staff énorme et ce jour-là je passe et le gros staff il est énervé trop énervé du coup il a cassé la barrière il a couru vers moi prêt à me bouffer et en fait son maître il l'a rattrapé à temps pour m'empêcher de le bouffer sauf que moi je suis tombé les deux mains comme ça au milieu de la route Il y avait du brouillard, la route comme ça qui passe, c'est-à-dire que les voitures passent tout le temps. Et moi j'étais choqué, donc du coup je suis un peu dans le gaz. Et tout d'un coup je me rends compte que sur la route, je me lève comme ça, un peu dans le brouillard, je passe et là une voiture qui passe, 90, derrière moi. Donc je me dis en fait, je suis passé à deux secondes de me faire renverser. Et ça encore, ça m'a reconditionné à me dire en fait, moi, il ne peut rien m'arriver. Il ne peut rien m'arriver. Cet événement-là, c'est ça qui m'a fait dire, fais les choses dans tous les cas, y'a pas de soucis. Et ça c'est un truc de, je crois, c'est les croyances que tu te mets dans la tête et au final...

  • Speaker #1

    Au final c'est ce que tes parents te disent. Finalement, c'est la parole que t'as, quand t'es un souffle, c'est ce que tes parents te disent de toi. Tu te construis avec cette idée-là, d'où l'importance de... de l'image que le parent a de son enfant, qu'il lui dise des paroles positives pour que demain, l'enfant prenne confiance en lui et qu'il se dise, quoi qu'il arrive, qu'il va y arriver.

  • Speaker #0

    Et combien n'ont pas eu ça et auraient pu accomplir ? C'est pour ça que moi, je crois en ce libre-arbitre-là. Parce qu'au final, si mes parents m'avaient descendu, humilié, est-ce que j'aurais fait ce que j'ai fait aujourd'hui ? Je ne sais pas.

  • Speaker #1

    En tout cas, tu n'as pas choisi. Tu n'as pas choisi tes parents, Tu n'as pas choisi le fait que vous alliez te dire. En tout cas, c'est un débat. On laisse les auditeurs avec ça. On leur dit, allez, rédaction, envoyez-nous vos réponses, dites-nous ce que vous en pensez, parce que c'est très intéressant. En tout cas, Jonathan, on arrive à la toute fin de ce podcast. Quel est le mot de la fin ? Qu'est-ce que tu donnes comme conseil à ceux qui ont eu ton parcours, à des gens qui, à des jeunes aujourd'hui qui sont dans cette situation un petit peu d'hypersensibilité et qui... et qui ne savent pas comment gérer ça, qu'est-ce que tu leur dis ?

  • Speaker #0

    Moi, je leur dis, faites. Ça veut dire que même si on ne croit pas aux choses, faites quand même. Essayez et lancez-vous. Parce que, comme on l'a dit tout à l'heure, l'échec, c'est un processus. Moi, là, je vous parle devant la caméra, etc. Et souvent, je donne cette anecdote-là, c'est qu'il y a quatre ans, j'ai appelé ma banquière au téléphone, je n'arrivais pas. Ça veut dire que j'étais toujours mal à l'aise de parler aux gens au téléphone, de parler, etc. Donc à un moment donné, je me suis dit, si je veux faire ce que je veux faire, je suis obligé de dépasser cette peur-là. Et du coup, je me suis dit, quand j'ai commencé les vidéos, je fais une vidéo, je ne la regarde pas, je la poste. Et puis après, on verra. Après 2, 3, 4, 5, et j'ai réussi à en faire plusieurs. Donc en fait, même si on est bloqué par l'image, par les mots des gens, la seule chose à faire, c'est faire. Et en faisant, c'est comme ça qu'on va réussir à accomplir. Et si je peux donner un autre exemple, pour terminer. Le jour où, par exemple, toi et moi on s'est rencontrés, je faisais un podcast, etc. Et avant le podcast, je m'étais dit, à chaque fois que tu vas quelque part... Tu parles jamais aux gens, en fait. T'es toujours dans ton coin, etc. Essaye de sortir de ça un petit peu, ouvre-toi aux gens, parce que t'es... En fait, ça te fait perdre des opportunités, de pas oser aller vers les gens. Je me suis dit, vas-y, tiens, il y a quelqu'un, je veux parler comme ça. Je teste, en fait, pour une fois, je teste, je tente. Et après, du coup, le feeling est passé, ça a accroché, etc. Et c'est pour te dire qu'en fait, au final, si t'es resté bloqué dans ma croyance, je serais pas là devant toi. Non. Tu vois ? Et c'est ça le plus important, c'est que j'ai fait une vidéo alors que je n'étais pas capable de le faire à la base. ce qui m'a emmené à faire des podcasts, je me suis dépassé en voulant te parler, ce qui m'a emmené à être là devant toi. Donc, il n'y a qu'une chose à faire, c'est faire. Ça se trouve, tu aurais pu me dire, le feeling ne passe pas et puis on ne fait rien. Mais si je n'avais pas osé, je ne l'aurais jamais su.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Et même si j'avais échoué, ça se trouve, la fois d'après, je serais tombé sur quelqu'un d'autre et ça aurait marché.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Voilà le message que je dirais pour la fin.

  • Speaker #1

    Et à tous ceux qui veulent réussir une vie de couple épanouie, harmonieuse,

  • Speaker #0

    dans un premier temps, à lire mon livre dans un deuxième temps. Mais plus sérieusement, je vous dirais, avant de vouloir être heureux avec quelqu'un, soyez heureux avec vous-même. Ça veut dire, apprenez à vous connaître, apprenez à connaître votre histoire, à vous estimer et à comprendre les messages derrière ce qui vous arrive. La responsabilité, moi, je parle toujours de ça. Quand quelqu'un te fait du mal, tu n'es jamais coupable. Par contre... T'es responsable de comprendre pourquoi on t'a fait du mal. Est-ce que t'as accepté trop de choses ? Est-ce que t'as laissé la situation s'envenimer ? Est-ce que t'aurais pu peut-être partir avant ? Est-ce qu'en fait, il y a beaucoup de choses. Sans vouloir mettre la culpabilité sur les gens. On n'a pas de culpabilité dans le mal qu'on nous fait. On a la responsabilité de comprendre qu'est-ce qui nous est arrivé. Donc voilà ce que je dirais aux gens.

  • Speaker #1

    C'est vraiment le mot parfait pour la fin. On est responsable que de la manière avec laquelle on gère ce qu'on nous a fait. et d'aller creuser, en tout cas, c'est ce que je retiens, d'aller creuser les raisons pour lesquelles on est souvent dans certains schémas.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    C'est aussi ça que je comprends.

  • Speaker #0

    Il faut bien retenir la métaphore de la ceinture dont j'ai parlé.

  • Speaker #1

    Oui, on entend le bruit, ça fait le bruit, on se concentre sur le bruit au lieu simplement de mettre la ceinture.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    C'était le mot de la fin. Pourquoi, alors, pour quelle raison est-ce que on écouterait cet épisode ?

  • Speaker #0

    Parce qu'il y a beaucoup de clés, et pour la première fois, je pense, je parle de moi et je me confie. Et pour ceux qui me suivent, je pense qu'il y a plein de gens qui me disent, toi, tu ne parles pas assez de toi, etc. Donc là, j'ai beaucoup parlé de moi, j'ai expliqué mon parcours, mais je pense que même au niveau des gens qui ne me connaissent pas, apprendre sur ce que j'ai dit, qu'on devrait tout savoir, les relations, les schémas, les blessures qui sont là pour nous conditionner, tout le monde devait l'apprendre.

  • Speaker #1

    Et je retiens que tu étais un évitant.

  • Speaker #0

    Voilà,

  • Speaker #1

    j'ai été un évitant. Et tu es devenu un mari stable, équilibré.

  • Speaker #0

    C'est possible, c'est possible.

  • Speaker #1

    Donc c'est possible pour ça. C'est pour ceux qui sont dans des relations avec des évitants.

  • Speaker #0

    Donc pour ça, je vous invite à lire mon livre aussi. C'est important parce que dans mon livre, j'ai mis toutes les clés dedans.

  • Speaker #1

    D'accord. Écoutez, c'est le mot de la fin. On vous laisse là-dessus. Cet épisode est à retrouver sur toutes les plateformes d'écoute de podcast. Spotify, Deezer, Apple Podcast, Apple Addict, YouTube pour la version filmée. Et bien sûr, rejoignez la communauté WeTalk sur Instagram, LinkedIn et TikTok. Je vous souhaite une très bonne journée ou soirée. En tout cas, portez-vous bien et à très bientôt. Bye bye.

Chapters

  • Introduction au thème de l'échec et de la réussite

    00:07

  • Présentation de Jonathan Kiyakuba et de son parcours

    00:58

  • Le conte de Jonathan : son enfance et ses défis

    01:51

  • Transformation de l'échec en force et en opportunité

    04:58

  • Discussion sur l'hypersensibilité et l'empathie

    05:20

  • Définition de l'échec et son importance dans la réussite

    21:13

  • Les plus gros échecs et comment rebondir

    22:29

  • La dépendance affective et ses conséquences

    29:24

  • Conseils pour sortir de la dépendance affective

    36:34

  • Conclusion et conseils pour l'avenir

    46:02

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Description


Cher. e Talker,


As-tu déjà ressenti que tes échecs pouvaient devenir des tremplins vers ta réussite ?


Dans cet épisode captivant de weTalk le podcast, Nicole Ewek reçoit Jonathan Kiakuba, un coach et thérapeute au parcours extraordinaire.

Jonathan nous ouvre les portes de son enfance en Normandie, où son hypersensibilité et son sentiment d'échec après un bac raté ont façonné sa vision du monde. Il nous raconte comment il a su transformer ces moments difficiles en véritables opportunités de croissance personnelle.


Au fil de la conversation, Nicole et Jonathan plongent dans l'importance cruciale de reconnaître nos blessures émotionnelles. Ils nous rappellent que la guérison de ces blessures est essentielle pour avancer dans la vie. Jonathan aborde également des thèmes profonds comme la dépendance affective et l'amour de soi, soulignant que l'échec n'est pas une fin en soi, mais plutôt une étape intégrante du processus de réussite. Cette perspective audacieuse est un véritable appel à l'action pour tous ceux qui se sentent bloqués par leurs peurs.


En écoutant weTalk le podcast, tu découvriras des conseils pratiques et inspirants pour t'aider à oser te lancer, à dépasser tes peurs et à prendre des risques calculés pour réaliser tes objectifs. Jonathan encourage chacun d'entre nous à embrasser notre vulnérabilité et à utiliser nos émotions comme des forces motrices. Cet épisode est un véritable guide pour ceux qui se sentent perdus ou en difficulté, offrant des clés pour transformer la douleur en puissance.


Ne manque pas cette occasion d'apprendre à valoriser tes émotions et à les utiliser pour construire la vie que tu désires. Rejoins-nous pour un échange riche et inspirant qui te motivera à prendre les rênes de ton destin. N'hésite pas à écouter cet épisode de weTalk le podcast et à partager cette expérience avec tes amis et ta famille.


Si tu as aimé cet épisode, laisse des étoiles, commente et rejoins la communauté weTalk sur LinkedIn et Instagram


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et à tous, je suis Nicole Ewek et tu écoutes WeTalk, le podcast qui transforme l'échec en réussite. Pourquoi j'ai décidé de faire un podcast sur l'échec ? Tout simplement parce que j'ai constaté, comme beaucoup d'autres, qu'en France, on n'a pas droit à l'erreur. Et pourtant, dans certains pays comme les Etats-Unis ou l'Angleterre, c'est un concept qui est complètement vulgarisé. Échouer, cela veut dire qu'on a essayé. Et quoi de plus beau dans la vie que d'essayer ? C'est la raison pour laquelle, avec WeTalk, je prends les choses un petit peu à rebours. Je donne la parole à des personnes au parcours authentique. atypiques qui viennent me dire et vous dire aussi fièrement comment ils ont transformé les épreuves, les difficultés, les défis de leur vie en opportunités pour réussir. Car qu'est-ce que la réussite ? Si ce n'est le fait de se relever quand on tombe et de rester en mouvement quoi qu'il arrive. Tu souhaites rejoindre la communauté WeTalk, ça se passe sur Instagram, LinkedIn et TikTok. Écris-moi, ça me fera tellement plaisir de te lire. Mon invité du jour, c'est un coach, un thérapeute, il s'appelle Jonathan Kiyakuba. Comment tu vas Jonathan ?

  • Speaker #1

    Très bien, très bien. Ça me fait plaisir d'être là avec toi aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Je te remercie d'avoir accepté mon invitation.

  • Speaker #1

    Très bien, merci. Merci à toi.

  • Speaker #0

    En tout cas, je sais que tu as eu un parcours un peu folklore pour arriver jusqu'ici.

  • Speaker #1

    C'est ça, là je suis encore le cœur qui bat.

  • Speaker #0

    Ça redescend parce que moi aussi, j'ai eu une journée très atypique aujourd'hui. J'ai eu des problèmes de transport, de PC oublié. Enfin bref, je ne vais pas raconter ma vie. Ah oui, toi, il y a, avant que je te présente complètement officiellement ou que tu te présentes officiellement, Il y a un passage obligatoire, c'est que je présente mes invités à mes auditeurs à travers un conte dont ils sont les héros. Est-ce que tu es prêt à écouter ton conte à toi ? Je suis prêt. À vous ? D'accord.

  • Speaker #1

    C'est la première fois qu'on me fait ça, donc...

  • Speaker #0

    Tu es prêt pour ton conte Disney ?

  • Speaker #1

    On va voir ça.

  • Speaker #0

    Made in We Talk. Alors, il était une fois un garçon timide, réservé, qui posait sur le monde un regard différent. Jonathan Kiyakuba naît et grandit en Normandie, au nord de la France. Dès son plus jeune âge, il comprend qu'il n'est pas tout à fait comme les autres. Là où les enfants autour de lui courent, jouent, rient sans se poser de questions, Jonathan, lui, s'arrête. Il observe. Il ressent chaque sourire, chaque silence, chaque larme semble laisser en lui une empreinte. Il capte les émotions des autres comme un écho amplifié. C'est une bénédiction, mais c'est aussi une tempête qu'il ne sait pas vraiment maîtriser. À la maison, ses parents l'aiment profondément, mais... Son hypersensibilité les déroute. Pourquoi leur fils pleure-t-il soudainement sans qu'il puisse comprendre ce qui l'a touché ? Pourquoi pose-t-il des questions auxquelles ils n'ont pas de réponse ? Ils voudraient l'aider, mais ils se sentent maladroits, impuissants parfois. Ils espèrent que l'école lui offrira une structure, des repères, des amitiés qui calmeront son agitation intérieure. Mais l'école n'apporte pas la délivrance attendue. Bien au contraire, les bruits des classes, les règles inflexibles, les attentes rigides... Tout devient une agression pour Jonathan. Sa curiosité naturelle et son envie d'apprendre différemment sont perçus comme de l'indiscipline. « D'où lui viennent toutes ces questions ? » pense ses professeurs. « Pourquoi ne peut-il pas juste se conformer ? » Alors on le punit. On l'étiquette. À leurs yeux, il devient ce garçon turbulent et insolent, incapable de s'intégrer. Rapidement, Jonathan entre dans une spirale. Malgré son intelligence évidente, ses résultats scolaires ne suivent pas. Il décroche un peu plus chaque jour. À la maison, ses parents s'inquiètent, mais ils n'ont pas les outils pour l'aider. Comment soutenir un enfant qu'ils peinent eux-mêmes à comprendre ? Ils le veulent fort, mais ils ne savent pas voir la force qui grandit déjà en lui, en silence. Le jour où Jonathan échoua son bac, le poids de toutes ses attentes devient insupportable. Il se sent invisible, enfermé dans une cage construite par les jugements des autres. « Je suis un échec » , se répète-t-il. Et si tout ce qu'ils disent de moi était vrai, il est perdu, sans boussole. incapable de se reconnaître dans le reflet que lui renvoient les autres. Mais parfois, c'est au fond du désert qu'on entend les voix les plus claires. Pour Jonathan, cette voix vient de l'intérieur. Elle est faible au début, mais elle persiste. Elle lui dit qu'il n'est pas une erreur, qu'il n'a pas besoin de devenir ce qu'on attend de lui. Peu à peu, il commence à regarder son hypersensibilité sous un nouvel angle. Et si ce n'était pas une faiblesse, mais une force ? Et si cette capacité à ressentir... intensément était un trésor qu'il n'avait pas encore appris à exploiter. Alors il décide de se relever, pas pour prouver quoi que ce soit aux autres, mais pour lui. Il lit, il apprend, il travaille sans relâche. Chaque jour, il construit une version de lui-même qui lui ressemble davantage. Il comprend que ses émotions et son empathie sont des outils puissants. Il réalise que les autres sont des miroirs de lui-même. En écoutant leurs souffrances, il découvre les siennes. En les aidant à guérir, il s'apaise. Aujourd'hui, Jonathan est devenu un Un bâtisseur d'espoir, coach, auteur, éclaireur, il accompagne ceux qui, comme lui, se sentent perdus dans un monde qui ne les comprend pas. Il leur montre que leurs failles sont des forces et que leurs sensibilités sont des super-pouvoirs. À travers ses mots et ses actions, il leur apprend à se reconnecter à eux-mêmes et à voir enfin la lumière en eux.

  • Speaker #1

    Comment t'as fait ça ?

  • Speaker #0

    Ma petite magie !

  • Speaker #1

    Il y a des trucs que je ne t'ai jamais dit, je ne sais pas comment t'as trouvé tout ça. alors c'est la magie de Nicole franchement c'est beau, c'est bien écrit et en plus de ça c'est bien trouvé parce que il y a beaucoup de choses que même moi-même je n'ai jamais parlé dans ce que tu as dit donc je ne sais pas comment tu as fait peut-être on va essayer d'en savoir plus un peu on va en parler en off on

  • Speaker #0

    va dire que c'est mes super pouvoirs non mais en fait j'aime bien m'intéresser aux gens en général avant d'enregistrer un épisode ... Et on va dire que c'est une capacité, une empathie. On va dire que j'ai une très, très, très grande empathie. C'est-à-dire que j'ai la capacité à rentrer dans les chaussures des autres et à ressentir ce qu'ils ressentent. Donc, c'est un peu plus simple après pour moi d'écrire.

  • Speaker #1

    Ok. En tout cas, je me suis bien reconnu dans ce texte. Merci, parce que c'est rare de se faire décortiquer. J'ai l'habitude de moins le faire.

  • Speaker #0

    Oui. Bon, écoute, on va faire. On va commencer dans le vif du sujet. Est-ce que toi, tu peux te présenter ? Moi, j'ai dit, je t'ai offert ce... ce cadeau, un peu comme une espèce de tableau, une vision de moi que j'ai perçue de toi. Toi, qu'est-ce que tu dis de toi ?

  • Speaker #1

    Moi, en général, quand je parle de moi, les gens me connaissent sur la casquette coach, thérapeute, etc. Mais quand je parle de moi, je ne peux pas dissocier ma famille. C'est-à-dire que je suis, au-delà de ce que je suis et qu'on connaît, je suis aussi un père de famille. J'ai quatre enfants, j'ai une femme avec qui je suis depuis dix ans.

  • Speaker #0

    Tu es à quel âge, sans indiscrétion ?

  • Speaker #1

    33 ans.

  • Speaker #0

    Tu as quatre enfants ?

  • Speaker #1

    Déjà, on a toujours du mal à croire mon âge, mais j'ai 33 ans. Et du coup, j'ai quatre enfants, une femme avec qui je suis depuis dix ans. Donc, je trouve que c'est ce qui me correspond le plus pour me caractériser. Après, il y a la casquette coach, thérapeute, auteur, tout ça. Mais ça, c'est un peu le superflu.

  • Speaker #0

    D'accord. On va essayer de mettre quand même le contexte pour que les gens comprennent qui tu es. Tu es un enfant hypersensible, enfin, surdoué. En général, pour faire ce type de diagnostic, il y a une vraie errance médicale. À quel moment, toi, on t'a diagnostiqué, on va dire officiellement, enfant hypersensible ou surdoué ? Est-ce que tu as été suivi par un psy ?

  • Speaker #1

    En fait, moi, on ne m'a pas forcément diagnostiqué. Ce qui s'est passé, c'est que, toujours depuis petit, j'ai toujours eu cette longueur d'avance. En fait, j'arrivais à comprendre les choses, à voir les choses plus rapidement que les autres. Et un jour, en fait, j'ai un souvenir, c'était, je crois, c'est en CE1. On fait un test avec toutes les académies. Donc j'ai grandi en région parisienne de ma naissance jusqu'à mes 10 ans, avant d'aller en Normandie. Et du coup, il y avait un test sur l'Académie de Paris pour apprendre les compétences. Et sur toute l'académie, la mienne, j'étais le seul à avoir réussi les divisions en CE1. Donc du coup, ils m'ont convoqué mes parents. Ils ont demandé à mes parents comment ça se fait qu'ils aient réussi les divisions. Du coup, on m'a posé des questions. J'ai dit, je ne sais pas, j'ai trouvé ça logique. Je me suis dit, si on fait ça comme ça, comme ça, c'est logique. Donc du coup, à partir de ce moment-là, on a commencé à se poser des questions si j'étais surdoué ou si j'avais des capacités supérieures à la moyenne. Je me rappelle de ce maître qui m'a dit une phrase qui, je pense, a été une phrase qui m'a beaucoup impacté dans ma vie, aussi bien positivement que négativement. C'est qu'il m'a dit, ce garçon-là, s'il continue comme ça, il va tout réussir dans la vie. Et en fait, à la fois, ça a été une bonne chose parce que ça m'a permis de prendre confiance, mais à la fois, ça a été le début de ma chute. Parce que je me suis dit, en fait, j'ai rien à faire, moi. Je suis déjà en avance, les gens, ils voient quelqu'un comme quelqu'un d'intelligent. Du coup, j'ai rien à faire. Et en fait, de ce jour-là, on a commencé à me coller l'étiquette du surdoué. Donc, j'ai sauté une classe, j'ai avancé, j'étais toujours premier, toujours en avance sur les autres. Et du coup, à partir de ce moment-là, j'ai eu cette étiquette de la personne qui va toujours tout réussir. Donc, on n'a pas fait de diagnostic clair, mais on a eu cette vision-là. un avantage, une avance que les autres n'auront pas. Parce que, par exemple, je me rappelle que j'ai appris à lire et écrire tout seul, entre guillemets. C'est-à-dire, quand j'avais 4 ans, je m'amusais à essayer de lire et puis ma mère me disait « Mais non, tu ne peux pas, tu ne peux pas » . Du coup, je me suis dit « Attends, je vais prouver que je peux » . Et comme je ne sais pas, comme disait papa, je me disais « J'entends le P, le A » . Et du coup, j'ai réussi un peu à lire tout seul à 4 ans, avant même de rentrer en CP. Du coup, c'est ce genre de choses qui ont fait dire aux gens que j'étais sûrement surdoué. Dans ma tête, je me suis dit que je n'ai pas besoin de diagnostic pour savoir que j'ai un avantage en avance sur les autres. Donc, c'est plutôt comme ça que mon histoire s'est créée à ce niveau-là.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc, en fait, finalement, c'est des paroles positives. qu'on t'a dites qui ont entraîné ta chute enfin, permets-moi de comprendre c'est-à-dire que tu as pris la confiance et personne ne t'a fait comprendre que là mon cher,

  • Speaker #1

    pour réussir il faut travailler dur en fait c'est ça quand j'ai entendu cette phrase-là je me suis dit, en fait ça veut dire que moi j'ai rien à faire c'est-à-dire que si on me dit qu'en fait ce garçon il va tout réussir ça veut dire que j'ai rien à faire pour réussir c'est ce que je me suis dit en grandissant donc je me suis arrêté à cette idée-là Et en plus de ça, comme tu as parlé de l'hypersensibilité, j'avais en moi un sentiment où tout ce que je voyais autour de moi, je le captais, je le ressentais. Ça veut dire que si quelqu'un croit en moi, je le ressens. Si quelqu'un est triste, je le ressens. Et ce don que j'appelle l'ultra-empathie, ça veut dire être capable de vraiment ressentir les gens et me mettre, comme tu as dit tout à l'heure, là je me suis reconnu un petit peu dans ce que tu as dit, de se mettre dans les baskets des gens. Et ça, c'est quelque chose que j'ai eu depuis petit. et quant à cette capacité-là... En plus de ça, tu as une intelligence peut-être développée, surdéveloppée. Ton cerveau, il a du mal à se canaliser.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Du coup, forcément, quand j'entreprends quelque chose, je réussis, tout va bien. Mais quand je ne réussis pas, tout va mal.

  • Speaker #0

    D'accord. C'est-à-dire que ça veut dire que quand tu rates quelque chose, c'est comme une espèce de tempête à l'intérieur de toi ?

  • Speaker #1

    À la base, quand j'étais plus jeune maintenant, je canalisais ça. Quand j'étais plus jeune, c'est vraiment... L'échec, pour moi, était perçu comme... C'est pas possible. Moi, je ne suis pas censé échouer.

  • Speaker #0

    Ah, waouh ! Et c'était toi-même qui t'étais mis cette pression-là tout seul ?

  • Speaker #1

    Je pense que c'est un peu de l'environnement. Tu sais, on est des Africains. Ça veut dire qu'on a des parents qui sont toujours durs, en général, et qui nous mettent surtout une pression au niveau de l'école, de la réussite. Donc, j'avais cette pression-là déjà de base. En plus de moi, ce ressenti-là. Donc, du coup, j'avais cette pression naturelle.

  • Speaker #0

    D'accord, ok. Et aujourd'hui, comment tu vis ? Comment tu ressens ton... Comment tu maîtrises ? ton hypersensibilité, aujourd'hui en tant qu'adulte ?

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, c'est devenu pour moi un don et maintenant, je suis vraiment light avec ça. C'est-à-dire, c'est léger, c'est calme. C'est quand je veux ressentir, je ressens. Quand je ne veux pas, je ne veux pas.

  • Speaker #0

    Comment on fait ?

  • Speaker #1

    Parce qu'en fait, le problème, c'est comment on fait ?

  • Speaker #0

    Parce que moi, je suis une hypersensible.

  • Speaker #1

    Moi, j'ai eu un problème, et j'en parlais la dernière fois avec quelqu'un, c'est qu'à force d'être trop hypersensible, je suis devenu hyposensible. c'est à dire qu'en fait je me suis tellement forgé une carapace que j'ai malgré moi J'ai fermé les valles de mes sentiments et mes émotions. Du coup, j'ai « tais » mes émotions à moi pour ne pas ressentir celles des autres. Donc c'est devenu un fardeau inverse. Et aujourd'hui, je suis un petit peu dans une sorte de thérapie personnelle pour retrouver cette sensibilité envers moi-même, mais tout en gardant le côté où j'arrive à ne pas ressentir trop les autres.

  • Speaker #0

    D'accord, en fait, tu te protèges. Parce que cette vague d'émotions, c'était devenu ingérable ?

  • Speaker #1

    C'était ingérable. Quand j'étais jeune, je pleurais beaucoup, par exemple. Aujourd'hui, quand je dis ça, les gens qui me disent « moi, pleurer » , dans leur image, c'est quelqu'un de dur, de froid, d'insensible. Donc ils me voient comme quelqu'un, c'est impossible. Quand il arrive un truc, je rebondis toujours. En fait, j'ai cette image aujourd'hui d'homme à qui il ne peut rien arriver. Mais parce qu'avant ça, j'ai beaucoup pleuré, j'ai beaucoup été seul dans ma chambre.

  • Speaker #0

    Tes parents étaient au courant de ça ? Que tu pleurais beaucoup ?

  • Speaker #1

    Oui et non. C'est-à-dire que, comme on nous dit chez nous, il faut être fort.

  • Speaker #0

    Surtout en homme.

  • Speaker #1

    Voilà, il faut être dur. C'est-à-dire que si je pleure... Mes parents n'ont jamais eu le rôle de « non, il ne faut pas pleurer » . Mais c'était plus « non, sois courageux, sois fort, sois dur » , etc. Donc du coup, cette partie-là de moi, il l'a rejetée un peu. Sans forcément dire que c'est mauvais de leur part, parce qu'au final, ils n'ont fait que ce qu'on leur a appris eux-mêmes. mais il le rejetait un peu du coup j'ai appris à moi rejeter cette partie de moi

  • Speaker #0

    Et aujourd'hui, qu'est-ce que tu dis à tes enfants ?

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, moi, je m'efforce de leur dire d'être libre dans leurs émotions, de ressentir les choses, mais des fois, on est forcément pris par nos propres blessures. C'est-à-dire que pour moi, c'est un combat avec mes enfants, de les voir grandir et de les laisser respirer là-dessus. Il faut dire la vérité. J'ai beau essayer de grandir, d'apprendre et de comprendre, mais des fois, c'est quand même compliqué.

  • Speaker #0

    Ok. Et est-ce que tu as un enfant qui te ressemble, toi ? Est-ce que quand tu en vois un, tu te dis « Waouh, c'est moi quand j'étais petit » .

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y en a un qui est comme toi ? En fait, il y a la plus grande. Elle, c'est ma belle-fille. C'est-à-dire que quand j'ai rencontré ma femme, elle avait déjà un enfant. Je l'ai rencontrée, elle avait peut-être 3 ou 4 ans. Aujourd'hui, elle en a 14. Et en fait, notre lien s'est fait de manière forte parce qu'elle me ressemblait plus à moi qu'à son père dans le comportement, dans le caractère. Du coup, je me suis facilement identifié à elle.

  • Speaker #0

    Comment ça se fait ?

  • Speaker #1

    Je ne sais pas, c'est comme ça. Elle avait un caractère qui était similaire au mien. Parce que je m'étais toujours dit moi jamais je serai beau-père, jamais. C'était une base, je m'étais dit c'est impossible parce que j'ai eu un beau-père et je n'avais pas du tout aimé le rôle que j'avais avec lui. Du coup, je ne m'étais dit jamais. En fait, quand j'ai rencontré sa mère... Ça a été un frein, jusqu'à ce que je rencontre sa fille. Et quand j'ai rencontré sa fille, en fait, je me suis connecté à elle. J'ai vu, elle avait la même vie que moi, ses parents sont séparés, du coup, elle devait apprendre à vivre avec un beau-père. Et c'est comme si, moi, je devais faire mieux que ce que mon beau-père avait fait.

  • Speaker #0

    Alors, si je comprends bien, quand tu as rencontré sa mère, avec sa mère, tu ne te sentais pas forcément de t'engager avec elle, jusqu'au jour où elle te présente sa fille, et là, finalement... Tu décides, ça te donne envie de t'engager avec sa mère ?

  • Speaker #1

    En fait, c'est comme un coup de cœur. Comme si la fille m'a choisi. C'est bizarre cette sensation-là. Jusqu'à aujourd'hui, on est très proches et fusionnels. Pour moi, c'est comme ma fille. Ce lien-là, on l'a eu d'entrée. Je me suis vu en elle parce que le caractère, elle est têtue, elle est bornée comme moi. Elle a aussi cette intelligence surdéveloppée où elle comprend vite les choses, elle est rapide, elle est empathique. Et d'ailleurs... Merci. Elle est aussi dans le développement personnel, elle m'aide beaucoup. C'est aussi une ambition qu'elle aimerait suivre mes traces. Donc on a vraiment ce lien depuis petit où on se suit et ce côté où elle est proche de moi sur ça.

  • Speaker #0

    Donc l'enfant qui te ressemble le plus, c'est l'enfant avec qui tu n'as pas de lien de sang.

  • Speaker #1

    Voilà. Après les autres, ils sont encore petits. Mais je vois aussi beaucoup de choses. Ma fille à moi, la première à moi, elle a beaucoup de similitudes avec celui que j'étais avant, c'est-à-dire très sensible. très à l'écoute, très hypersensible, c'est-à-dire qu'elle ressent vraiment les émotions elle ressent vraiment les choses et du coup elle est souvent en train de pleurer, souvent en mal parce qu'elle a beaucoup de questions existentielles la mort, la vie et du coup je me vois beaucoup en elle et je pensais que ça allait être plus facile du coup, mais c'est le plus dur parce que c'est essayer de la protéger sans la brider de la protéger,

  • Speaker #0

    protéger dans quel sens ?

  • Speaker #1

    protéger sur Parce qu'en fait, l'avoir souffrir de ce que j'ai souffert, j'ai envie de la protéger de ça.

  • Speaker #0

    Alors, est-ce que c'est pour la protéger du regard des autres, la protéger de ses propres émotions ?

  • Speaker #1

    C'est la protéger, en fait, du comment elle vit les émotions des autres.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Parce que je sais qu'elle, par exemple, si moi je ne suis pas bien, je peux le cacher, ça ne sert à rien. Elle va le ressentir. Et même si je vais jouer avec elle et je vais rigoler, et va ressentir et du coup, Elle va me poser beaucoup de questions. Oui, qu'est-ce qu'il y a ? Elle va vouloir me faire des câlins, elle va vouloir être proche de moi. Et du coup, avec n'importe quelle personne qu'elle croise, elle est comme ça.

  • Speaker #0

    Waouh ! Et comment on fait pour élever ce genre d'enfant ? Je veux dire, il faut la préparer au monde de demain, quand elle sera adulte, parce qu'un enfant ne reste pas petit. Et qu'est-ce qu'on dit à un enfant à ce moment-là ? Comment est-ce qu'on le prépare ?

  • Speaker #1

    Je lui dis, je te comprends. En fait, essaye vraiment d'être dans l'écoute, je te comprends, c'est difficile. Mais il faut que tu sois forte, parce que la vie, elle ne va pas t'attendre, la vie ne va pas te donner de cadeaux. Donc des fois, elle vient me voir à l'école, oui, on m'embête, oui, c'est compliqué. Je lui dis, je comprends que ce soit compliqué, mais moi, je ne peux pas t'aider. C'est-à-dire, je ne veux pas toujours être là. Donc il faut que tu forges ton caractère pour essayer de combattre les gens qui vont essayer de te combattre.

  • Speaker #0

    En faisant quoi ?

  • Speaker #1

    En s'affirmant, en montrant sa personnalité, en étant sûr d'elle. je lui dis souvent il faut que tu sois fière de toi que tu te sentes belle, que tu te sentes courageuse parce que Moi, j'ai quitté la région parisienne à la base, je suis allé en Normandie avec ma mère. On était dans la ville, une grande ville, c'est-à-dire Caen, c'est une ville où il y a beaucoup de gens, beaucoup de cultures différentes. Et après, ma situation s'est améliorée, du coup, on a voulu partir plus près de la mer. En allant près de la mer, forcément, il y a moins de diversité. Du coup, elle arrive dans un endroit où c'est la seule métisse, pratiquement, avec son frère. Et donc, là, on arrive dans un monde où... Il faut se battre encore plus. Donc je lui dis à chaque fois, sois fier de toi. Oui, mais mes cheveux sont... Non, tes cheveux, appréciez-les, aime-les, aime-toi, laisse pas les gens. Et c'est dur, franchement. Mais j'essaie vraiment de la forger là-dessus. Ou au contraire, où son frère, lui, du tout, lui, il est le mectile, comme on dit. Il vit la vie tranquille, il se prend pas la tête avec ce qu'on lui dit et il est déjà...

  • Speaker #0

    C'est lui qui ressemble à maman.

  • Speaker #1

    Voilà, lui, il est plus costaud, il est plus...

  • Speaker #0

    À ton avis, quel est le plus gros mensonge que la société Merci. aient pu formuler vis-à-vis des personnes hypersensibles, toi, aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Moi, je trouve que, déjà, le mensonge, c'est de les mettre dans des cases. D'accord. Ça veut dire qu'en fait, moi, je dis toujours avoir de l'hypersensibilité, pas être hypersensible. Parce que quand on te dit être hypersensible, t'es directement casé dans je suis comme ça, je suis comme ça, je suis comme ça, et tu peux pas sortir de là. Donc, avoir l'hypersensibilité, c'est se dire que t'as des émotions qui sont décuplées, mais... Tu as un moyen de réussir en disant que juste je l'ai, je l'ai, donc comme je l'ai, c'est ma possession, je peux en faire ce que je veux. Si tu te dis que je suis, ça fait partie de toi, tu ne veux plus t'en sortir de ça. donc de fait rien que de te dire avoir de l'hypersensibilité ça te permet de pouvoir te dire que j'ai un contrôle dessus

  • Speaker #0

    D'accord, ok. C'est-à-dire que tu décides que tu prends de la distance en disant j'ai de l'hypersensibilité, pas je suis hypersensible. Ça te permet de prendre de la distance avec finalement cette capacité que tu as. Et donc quand on prend de la distance, ça te permet un peu de se regarder soi-même, de se regarder un petit peu de loin avec du recul et se dire ok c'est comme une espèce de bolide, maintenant comment est-ce que je fais pour le diriger ? C'est ça,

  • Speaker #1

    parce qu'en soi pour moi c'est un pouvoir, c'est pas un fardeau. Mais à la base, c'est un fardeau parce qu'on ne sait pas comment gérer ça. Mais quand on arrive à cerner le pouvoir que ça a, on est capable de... En fait, dans la vie, on ne peut pas se faire avoir. Parce que quelqu'un vient te parler, tu comprends directement ses intentions parce que ton hypersensibilité, tu as mis sur la même fréquence que lui. Donc ça, pour moi, c'est... Aujourd'hui, pour moi, c'est devenu un pouvoir. Mais comme je dis, j'ai le revers de la médaille, c'est que la connexion avec moi-même, des fois, elle est cassée à cause de cette distance que j'ai trop mise face à ce pouvoir-là.

  • Speaker #0

    D'accord, ok. En tout cas, merci beaucoup pour ces explications qui, pour moi, sont beaucoup plus claires. À We Talk, on parle d'échecs, on parle de la capacité que l'on a justement à rebondir sur ces échecs. Toi, quelle est ta définition de l'échec ?

  • Speaker #1

    L'échec, pour moi, c'est le processus de la réussite. En fait, c'est simple, le processus de la réussite. C'est grâce aux échecs qu'on arrive au chemin auquel on veut arriver. Et moi, je prends toujours des exemples de Michael Jordan qui dit qu'il a loupé 1000 paniers, mais il en a mis combien qui ont fait gagner les championnats ? Il en a mis plusieurs. Et aussi, je ne sais pas, il y a par exemple la personne qui a créé la lumière. C'est qui déjà ? Edison. Edison. Il disait qu'il a tenté 1000 fois de le faire et c'est la mille et une fois qu'il a marché.

  • Speaker #0

    Donc,

  • Speaker #1

    en fait, si on s'arrête sur l'échec en se disant que c'est une finalité. On n'arrive jamais au bout de ce qu'aurait pu être la finalité réelle. Donc pour moi, en fait, le seul échec, c'est l'abandon. Après, c'est une phrase bâton, on ressort tout le temps. Mais le seul échec, c'est l'abandon. Et moi, c'est ça le message que j'ai envie de véhiculer, surtout à mes enfants. C'est qu'aujourd'hui, je suis là. Souvent, les gens, ils ont cette image-là de lui, il est là. C'est un petit peu un privilégié. Il a réussi certaines choses. Mais avant de réussir à arriver là où j'en suis, je suis passé par énormément de choses, énormément de galères, énormément de remises en question. énormément de dévalorisation. Et c'est grâce à ça que j'en suis où j'en suis.

  • Speaker #0

    Justement, en termes de galères, quel est le plus gros échec que toi tu as vécu ? Et comment est-ce que tu as rebondi derrière ?

  • Speaker #1

    Moi, je dirais, déjà, les galères que j'ai subies, pour moi, c'est... C'est au niveau de l'image de moi que j'ai dû forger. Ça veut dire que quand on est hypersensible, quand on vient d'un milieu pas forcément aisé, par exemple, on arrive en Normandie. Je suis arrivé en Normandie, j'avais 12 ans. J'avais sauté une classe, donc j'étais le plus petit. J'étais le seul noir. Il y en avait, ils n'avaient jamais vu de noir dans leur vie. Ça veut dire que j'arrive dans un milieu où je suis étranger, je suis bizarre pour les gens et je dois faire ma place. Je me rappelle que pour eux, je ne suis pas normal. Donc, ça commence à essayer de m'analyser, de me chercher des problèmes et d'essayer de me stigmatiser. Donc, j'ai dû franchir ces... Enfin, essayer de devenir quelqu'un dans un milieu comme ça. Je me rappelle que, par exemple, ils avaient décidé que je m'appellerais Mamadou. Je ne m'appellerais plus Jonathan. Mon prénom sera Mamadou à partir d'un moment. Et puis, en fait, je devais vivre avec ça 12 ans et me dire qu'est-ce que je fais ? J'accepte ou je n'accepte pas ça ?

  • Speaker #0

    Et t'en rebaptisais Mamadou ?

  • Speaker #1

    C'était mon prénom. Je vivais avec ce nom-là, en me disant que c'était comme ça. Et le plus dur, ce n'est pas forcément ce qu'eux, ils disaient. C'est que personne autour disait quoi que ce soit. C'est-à-dire que les professeurs, rien, tout le monde m'appelait. Ils disaient, allez, laissez-le tranquille, mais c'était tout. J'avais même subi du racisme des professeurs. Par exemple, j'ai une anecdote dont je me rappelle. C'est qu'on était à la piscine. et nous tu sais quand on est à À Paris, on n'a pas forcément la piscine, on ne fait pas forcément la piscine avec l'école. Du coup, quand j'arrivais là-bas, ils allaient à la piscine depuis le CP. Donc moi, je ne fais pas forcément nager. Et je suis allé dans le groupe des gens qui ne savent pas nager. Et la prof de sport, elle commence à dire, s'il n'arrive pas à nager, c'est normal. Parce que les Noirs, ils ont une musculature qui est différente, qui font qu'ils ne peuvent pas nager, etc. Donc moi déjà, j'étais tout petit, tout frêle, j'ai dit, quelle musculature ? Elle dit, regardez, par exemple, elle me prend, elle me dit saute. dans le grand bassin. Je lui ai dit, je ne peux pas, je ne sais pas nager. Il m'a dit, vas-y, t'inquiète, saute. Je saute comme ça, parce que forcément, comme on dit, t'as un professeur, t'as une entité supérieure qui te demande de le faire, t'y vas, je saute Et puis je commence à couler. Et puis elle dit, regardez, vous voyez, il ne peut pas nager parce que sa musculature est comme ça. Et puis elle me laisse couler comme ça dans l'eau. Et puis après, elle me rattrape et dit, voilà, elle explique à tout le monde. Donc tout le monde, après, commence à rigoler, à se moquer de moi. En fait, quand tu vis ça, pour construire ton image et construire en tant qu'homme, c'est compliqué. Donc j'ai vécu beaucoup de difficultés à ce moment-là dans ma vie. Et j'ai eu qu'une seule solution dans ma tête, c'est en fait, je dois me battre. Je dois me défendre. Donc à un moment donné, je me suis dit, je vais choisir, grâce à mon hypersensibilité, le plus gros caïd, mais qui est caïd parce que c'est un menteur. J'ai analysé chaque personne et je me suis dit, lui en fait c'est un caïd parce que c'est pour cacher sa faiblesse, sa vulnérabilité. Donc je suis allé le voir au hasard et puis devant tout le monde, il ne faut pas le faire, mais je l'ai massacré en gros. Parce que je savais qu'il ne répondrait pas parce qu'au fond, il était un caïd juste parce qu'il voulait montrer aux autres qu'il était plus fort que les autres, mais finalement il ne l'était pas. C'était un masque.

  • Speaker #0

    C'était lui qui se moquait le plus de toi, c'est ça ?

  • Speaker #1

    C'est lui qui se moquait le plus de moi et des autres. Mais c'était une carapace qu'il avait parce que chez lui, il se faisait massacrer par son père. Moi, je l'ai vu et je l'ai senti grâce à mon hypersensibilité. J'ai vu qu'il avait des failles. Et du coup, en faisant ça, j'ai gagné le respect de tout le monde. Mais ça ne les a pas empêchés de continuer parce que forcément, pour eux, j'étais différent. Après, encore aujourd'hui, je dis tout ça, mais je ne leur en veux pas parce que c'est la vie qu'on leur a appris. moi j'en veux plus aux adultes qui deviennent si eux ils ont continué à faire ce chemin là mais quand t'es enfant t'es simplement là pour suivre ce qu'on t'a appris bien sûr donc me construire avec ça c'était compliqué c'est quand même,

  • Speaker #0

    quelle histoire c'est choquant ton histoire quand j'en parle,

  • Speaker #1

    surtout en 2025 c'est à dire que aujourd'hui quand tu parles de ça ça fait scandale, ça va sur TikTok ça explose etc moi à mon époque c'était normal c'est normal de vivre ça et Le racisme était mon écourant, c'est pour ça que je te dis, même les professeurs, pour eux, c'était normal. Et je ne prenais même pas la peine d'en parler à mes parents parce que c'est comme si pour moi c'était une base. Mes parents m'avaient toujours dit, de toute façon, t'es noir, c'est-à-dire fais deux fois plus que les autres. Mon deux fois plus, t'es obligé, c'est comme ça. C'est dans la vie, t'es obligé.

  • Speaker #0

    Est-ce que t'es normal que nous, les Noirs, on se répète, il faut faire deux fois plus que les autres ? Pourquoi ? Est-ce que c'est normal ?

  • Speaker #1

    Mais ce n'est pas normal. Ce n'est pas normal. Et tu sais pourquoi ce n'est pas normal ? Parce qu'entre nous, on ne s'entraide pas assez. Si on s'entraidait plus, on n'aurait pas besoin de faire deux fois plus que les autres. Parce que quand il y aurait un business à faire, on demande à l'autre pote noir quand il y a un truc à faire. Et en fait, c'est juste le problème, c'est qu'on est dans une société, ici, voie de privilège, compagnie. Et au lieu d'agir contre ça en créant nous notre dynastie, soit on suit le chemin des Blancs sans vouloir les stigmatiser ou les critiquer, mais on n'impose pas assez notre chemin à nous. Et on ne s'aide pas assez, nous, en tant que personnes noires, à grandir dans ce chemin-là. Et moi, encore une fois, je ne jette la pierre à personne parce que moi-même, le premier, des fois, je trouve que je pourrais plus faire pour la cause. Je ne le fais pas forcément. Et c'est quelque chose qui est ancré dans notre conscience où des fois, on n'est pas assez dans ce militantisme. Même s'il y en a beaucoup qui y sont, mais je trouve qu'on ne devrait plus s'y être et plus se souder entre nous. Et du coup, on reste dans cette démarche de faire deux fois plus que les autres.

  • Speaker #0

    Parce que oui, de toute façon, si on ne le fait pas deux fois plus, on ne va pas y arriver. J'aime dire qu'on ne se fait pas tout seul. Parce que je laisse là la méditation, c'est comme chacun prend ce qu'il veut et il va réfléchir. J'aime dire qu'on ne se fait pas tout seul et que dans notre parcours, il y a des détracteurs, il y a des personnes qui nous poussent dans nos retranchements. finalement, c'est parce qu'il y a l'adversité qu'on arrive aussi à grandir et à se dépasser, à dépasser ses propres limites. Il y a la rencontre fortuite, c'est-à-dire, ça peut être une personne, des personnes, une situation, que l'on vit, quelqu'un avec qui on discute et il ne s'en rend même pas compte. Mais cette conversation, cette situation fait que notre destin change un petit peu son cours. Et puis, il y a la personne Providence, c'est la personne qui croit en nous, plus que parfois nous-mêmes et qui nous ouvre la porte là où personne... d'autres ne l'auraient fait. Quelle est la pire situation ? Je ne sais pas si c'est la situation dont tu viens de parler, mais la pire situation dans laquelle un détracteur ou des détracteurs t'ont mise ?

  • Speaker #1

    La pire situation où on m'a mise dans ma tête, j'ai plein de moments où je me sentis rabaissé ou pas bien.

  • Speaker #0

    Je me rappelle d'une phrase que pareil, un professeur m'a dit et qui a été un déclencheur pour moi, pour là où j'en suis. C'était en prof de physique, il me semble, en seconde. Et je ne sais plus, comme d'hab, plus concentré. Moi, à l'école, à la fin, c'était juste pour rigoler avec les copains, etc. Je n'avais plus forcément cette idée de réussite. Et en fait, ce professeur-là, à un moment, il m'a dit, toi, dans tous les cas, au vu de comment t'es... ça n'a rien à voir avec aller plus loin, tu peux déjà postuler au chômage. En plein cours comme ça. Et en fait, aussi bien ce qu'on m'avait dit en CE1, ça a eu un impact pour me dire que je n'ai rien à faire, aussi bien cette phrase-là, quand il m'a dit ça, limite j'étais prêt à lui jeter ma chaise dessus. Dans ma tête, je me suis dit, mais tu te prends pour qui pour te permettre de juger mon avenir comme ça ? Et cette phrase-là, elle m'a hanté tout le temps. C'est-à-dire qu'au début, ça m'a fait mal. C'est-à-dire que quand j'ai commencé à faire des choses, j'ai échoué. Et c'est comme si ça confirmait ce que la personne disait. C'est-à-dire que j'ai passé mon bac dans des conditions difficiles. Parce que chez moi, c'était difficile. J'avais du mal, je ne m'entendais pas avec mon beau-père. Ma mère n'était pas souvent là parce qu'elle bossait encore à Paris. C'est-à-dire qu'elle faisait des allers-retours tout le temps. Donc c'était difficile. Donc le bac, je l'ai passé dans des conditions où c'était très conflictuel dans mon foyer. Donc je l'ai loupé. Première fois, je l'ai repassé, je l'ai loupé une deuxième fois. Du coup, ça a confirmé tout ce que les gens disaient sur moi. Après, je l'ai repassé une troisième fois, je l'ai eu. Pareil, dans des situations, c'était difficile aussi de l'avoir. Et à un moment donné, je me suis dit, je ne peux pas laisser tous ces gens qui ont dit ça de moi confirmer quelque chose que je n'ai jamais cru. En fait, moi, depuis que je suis petit, j'ai toujours cette image. J'ai toujours dit à ma mère, j'ai l'impression que je suis... Un géant dans un costume de nain. Je disais ça, c'est comme si les gens venaient me dire que je suis un nain, alors que je me vois comme un géant. Je ne comprends pas, je me dis, mais pourquoi ? Moi, je me vois grand et les gens me voient petit. Je ne comprenais pas ça. En plus de ça, en fait, quand j'étais enfant, j'étais toujours tout petit. Donc là, aujourd'hui, on me voit, je fais 1m91. Donc, on me voit comme quelqu'un de grand. Mais j'ai plus été petit dans ma vie. Ça veut dire que, quand j'étais jeune, j'avais un retard de croissance. On m'appelait Kirikou d'ailleurs, ça les amusait. Et puis moi je disais, vous verrez, comme Kirikou, un jour je serai plus grand que vous. Mais j'avais aucune certitude de ça en fait. Parce que ma mère elle est petite et mon père il n'est pas très grand. Mais je ne sais pas pourquoi j'avais cette conviction-là. Je me disais, vous verrez, un jour je serai plus grand. Et j'ai l'impression qu'en fait c'est comme si cette croyance avait conditionné le fait qu'un jour je grandisse. et du coup j'ai eu un moment un événement c'est que je me suis cassé le poignet à 16 ans Et je suis allé chez le médecin, le médecin m'a dit « Mais t'as quel âge ? » Je lui ai dit « J'ai 16 ans » . Il m'a dit « C'est bizarre, t'as les os de quelqu'un de 12 ans » . Il me dit « Mais là, à mon avis, d'ici quelques années, tu vas prendre 15 cm, 10-15 cm. » Là, je faisais 1m60, donc je me dis « Ouais, c'est bien, je vais faire 1m75, 1m80. » J'étais content, moi, je me disais « Enfin ! » Et après, en fait, à partir de ce jour-là, juste pendant 3 ans j'ai pris 30 cm et j'ai dépassé tout le monde Et dans ma tête, c'est ces événements-là qui m'ont fait croire au fait que toutes les phrases qu'on m'a sorties, « tu vas finir au chômage » ou « t'es un moins que rien, t'es un bon à rien » , je me suis dit en fait, regarde, quand je veux croire en moi, il n'y a personne qui peut m'arrêter. Même sur un truc au final qui n'est pas possible. Je ne veux pas grandir de mes propres moyens, j'ai réussi à le faire. Donc ce jour-là, je me suis dit, plus rien ne peut m'arrêter.

  • Speaker #1

    Et bien, donc finalement, pour conjurer le sort, c'est venu de... d'un médecin. En fait, c'est ta rencontre fortuite.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ma rencontre fortuite. J'ai eu ce déclic. Il y a eu les moments, les phrases négatives qui ont conditionné mon acharnement. Il y a eu cette phrase positive qui m'a fait croire en un avenir meilleur. Et quand j'ai accompli ça, c'est comme si je me suis dit que je suis capable de tout, en fait. Si même je peux défier la science ou la génétique, je peux tout réussir.

  • Speaker #1

    Oh, wow. Et c'est extraordinaire. et la personne Providence parce que du coup c'est la rencontre fortuite c'est donc ce médecin qui te dit cette phrase, il ne s'en rend même pas compte il ne sait même pas mais ça déclenche quelque chose d'extraordinaire dans ta vie et qui se réalise du coup c'est comme une espèce de prophétie autoréalisatrice qui s'est réalisée et la personne Providence je dirais moi c'est le moment où j'ai rencontré ma femme,

  • Speaker #0

    c'est elle qui a été le déclic de tout ça veut dire qu'en fait c'est la La première personne qui m'a vu, il m'a pris déjà comme j'étais. C'est-à-dire que j'avais rien, j'avais 22 ans, j'étais à la fac, mais j'y allais sans y aller. J'étais un garçon pas très fréquentable. J'étais pas très sérieux comme garçon. Et malgré ça, elle m'a pris comme j'étais, elle m'a accepté. Je n'avais pas d'argent. Je me rappelle d'ailleurs une anecdote, on en parlait il n'y a pas longtemps avec elle. Un jour, je lui avais dit, tiens, j'ai trouvé 10 euros dans ma poche, on va se faire un McDon, on va se le partager à deux. Et du coup, elle me dit, pas de souci. Et rien que le fait qu'elle ne me dise pas de souci et qu'elle accepte ça, alors que je me dis, les femmes, elles ont besoin qu'on leur montre qu'on est là, qu'on fait des choses pour elles. Je me disais ça à cette époque-là. Et j'en étais au McDo à manger notre McDo à deux et je la regardais et je lui dis franchement merci et je te promets qu'un jour l'argent ne sera plus un souci pour nous. Je lui dis cette phrase là et la dernière fois je lui disais regarde maintenant tu vois on a une maison, on est au bord de la mer et il te rappelle ce que je t'avais dit à l'époque, l'argent ne sera plus un souci pour nous. Et du coup j'ai réalisé ça. Et tous ces moments là, toutes ces personnes là et en particulier ma femme. Ça a été un levier pour moi pour me dire, en fait, dès que j'ai un objectif, il faut que je l'accomplisse et que je le réalise. Et c'est comme si, en fait, j'avais en moi la certitude que mon avenir était tracé, en fait. Donc, à chaque fois que j'avais une idée en tête, je me disais, si cette idée-là est dans ma tête, c'est que je peux réussir. Donc, je dois trouver juste le moyen de réussir.

  • Speaker #1

    En tout cas, c'est une bonne manière de voir les choses. C'est une bonne manière de s'auto-motiver, de s'auto-coacher et de se dire que... de prendre ce qu'il y a de positif, les choses positives qui nous arrivent, de les capitaliser de cette manière pour pouvoir se forger son mindset. C'est-à-dire que même si on t'a dit des choses négatives, il y a aussi du positif. Il y a des gens qui te croisent ton chemin, te disent quelque chose de positif. Ce sont des graines que l'on plante, que l'on sème dans ton subconscient. Prends-en conscience et puis essaie de grandir et d'aller le plus loin possible. Tu es coach sur des relations amoureuses. Côte de vie, j'attendais cette partie. Tu as rencontré la femme de ta vie. Malheureusement, il y a des gens, parfois, cependant, forcément malheureusement, il y a des gens qui se disent parfois qu'ils ont rencontré l'homme de leur vie, la femme de leur vie, mais qui, après, déchantent, pour x ou y raison, mais qui tombent dans une forme de dépendance affective. C'est-à-dire que... Tu te dis que tu as rencontré la personne que tu attendais, ton âme sœur, j'en sais rien moi, et tu te donnes à fond, jusqu'à ce qu'à un moment finalement, peut-être cette personne s'en va, ne te donne pas autant d'amour, d'affection que tu souhaiterais. Il y a une forme de dépendance affective qui se crée. Quels sont les conseils que tu peux donner ? Est-ce que tu accompagnes ce genre de personnes ? Bien sûr,

  • Speaker #0

    c'est les gens que j'accompagne le plus d'ailleurs.

  • Speaker #1

    Et ça vient d'où, la dépendance affective ?

  • Speaker #0

    Déjà, pour répondre à tout. Ta première question, moi je dirais qu'en fait, on ne déchante pas avec les gens, on déchante avec nous-mêmes.

  • Speaker #1

    Ah oui ? Vas-y,

  • Speaker #0

    explique-moi. Ça veut dire qu'en fait, on pense que c'est les gens qui nous font déchanter, mais les gens sont juste là pour nous porter un message. Ça veut dire que quand tu rencontres quelqu'un, cette personne-là, elle a été là pour te montrer ce qui n'allait pas chez toi. Et malheureusement, en fait, les gens n'ont pas compris que la dépendance affective était le message qu'on avait quelque chose à combler. Et comme on avait un manque à combler, on allait s'orienter vers une personne qui n'allait pas combler ce manque.

  • Speaker #1

    Tu veux dire qu'on choisit la personne ? Comment on sait qu'on...

  • Speaker #0

    En fait, je vais tout reprendre, déjà de base. C'est-à-dire qu'en fait, la dépendance affective, elle naît de blessures. Cette blessure-là, elle a été caractérisée par le lien que tu avais avec tes parents. Ça veut dire que si tu as eu un parent qui était absent émotionnellement, tu vas créer une blessure qu'on appelle la blessure de l'abandon. De cette blessure de l'abandon, tu vas naître la dépendance. Et du coup, pour... te mettre face à ton problème de dépendance, tu vas t'orienter vers des personnes qui vont te faire revivre la dépendance pour la guérir. C'est comme, par exemple, je ne sais pas, tu fais du vélo, tu tombes de ton vélo, tu t'ouvres le genou et tu vas avoir mal. La douleur, à chaque fois que tu vas faire un mouvement, la douleur va te rappeler que tu as un problème. Du coup, pour que tu le soignes, la dépendance éphémérale, c'est la même chose. Et pourquoi les gens ont du mal à croire ça ? Parce qu'ils n'ont pas conscience de la puissance du cerveau. Parce qu'en fait, ton cerveau, il va capter chez les autres. tout ce que tu as besoin de guérir. Par exemple, quand tu vas voir un homme, tu vas t'orienter vers lui parce que il a des caractéristiques qui vont te faire révéler tes blessures. Ça veut dire que si tu regardes bien dans tes relations, tu trouveras des hommes qui ont des similitudes, non seulement entre eux, mais en plus de ça, avec ton père ou avec ta mère, tu vois ? Parce qu'en fait, ton subconscient veut reproduire les schémas pour les guérir. Donc, les gens me disent « Mais comment ça se fait que moi j'ai pas choisi ? » ou « Le mec il est rentré dans ma vie. » Et je leur dis, mais regarde, sur les 100 mecs qui sont venus vers toi, il n'y en a qu'un que tu as choisi. Pourquoi tu l'as choisi lui à ton avis ? Parce que ton cerveau a capté que lui, il correspondait à ton schéma, tu vois ? Et comment ton cerveau capte ? Je vais te donner un exemple simple. Des fois, tu marches dans la rue, tu croises une personne et tu dis « je sais pas pourquoi je le sens pas » . Pourquoi tu le sens pas ? Parce que tu as capté dans son attitude des codes qui ne te reviennent pas. C'est pareil avec la personne. Quand tu le vois, dans son langage corporel, tu captes des attitudes qui te montrent que lui, il va réaliser ton schéma. Et ça vient d'une chose, c'est qu'en fait, tu sais, ton conscient, c'est-à-dire que là, toi et moi, on a conscience. Il capte 2000 bits d'informations par seconde. Ça veut dire que là, on peut voir la lumière, on peut voir toi et moi, on se voit. Ton inconscient, il capte 4 milliards de bits d'informations par seconde. C'est-à-dire que toi, tu n'as pas capté que cet homme-là, il était fait pour révéler ton schéma de manière consciente, mais ton inconscient, il l'a capté. Du coup, il va vers lui ou il accepte qu'il vienne vers toi parce qu'il veut te mettre face à cette blessure.

  • Speaker #1

    Et comment on fait donc pour... Pour sortir ou pour éviter ces schémas-là ?

  • Speaker #0

    C'est exactement là où j'allais en venir. C'est que, du coup, déjà, comprends ça. C'est-à-dire qu'il y en a plein, ils sont là, ils ont répété dix fois cette même relation. Dix fois, ils ont eu la dépendance affective. L'autre, il est parti ou il a trompé, il a machin. Et il se concentre encore toujours sur les hommes. Les hommes sont comme ci, les hommes sont comme ça. Mais non, regarde, à chaque fois que tu rentres dans une relation, tu vis la même chose. tu fais la même chose parce que c'est comme quand j'ai dit tout à l'heure t'as une blessure au genou, à chaque fois que tu te lèves tu ressens ta blessure parce que ton corps veut te montrer que tu dois guérir ta blessure quand tu rencontres un homme qui est comme ça c'est pour te rendre compte que tu as une blessure si tu te concentres sur les hommes tu vas répéter ça tout le temps d'accord en fait ça t'aide à prendre ta part de responsabilité et à te dire mais en fait soigne

  • Speaker #1

    d'abord tes propres blessures une fois que tu as guéri maintenant tu peux t'ouvrir aux relations avec les autres et cette blessure là comme je l'ai dit quand je reprends au début ça vient de la blessure d'abandon et d'un manque affectif Merci.

  • Speaker #0

    émotionnelle ou de manière présentielle d'un de tes parents qui t'a créé cette blessure-là. Donc, ce que tu as à faire, c'est te donner à toi le manque que ton parent t'a pas donné. Parce que si tu attends que ton parent te redonne ce manque-là, il suffit qu'il soit décédé ou qu'il soit aborné, il va pas te le donner. Donc, il faut que tu arrives dans tes ressources à trouver la capacité de te donner cet amour-là, en t'apportant de la présence, de l'amour, du réconfort. Et quand tu feras ça... En fait, tu n'auras plus besoin des miettes de l'autre.

  • Speaker #1

    Et comment on fait pour apprendre à s'aimer soi-même ? Est-ce qu'il faut se répéter des mantras ? Je suis belle, je suis beau, je suis intelligent. Comment on développe l'amour de soi ?

  • Speaker #0

    Déjà, les mantras, ça ne fonctionne que si tu y crois. C'est-à-dire que si tu dis je suis belle, mais tu ne te trouves pas belle, ça ne marchera jamais. Et souvent, ce qu'on voit aujourd'hui sur les réseaux sociaux, les coachs, ils vont toujours te dire répétez-vous, faites-vous des phrases motivantes, mais ça ne sert à rien. Ça ne sert à rien. C'est comme si moi, je dis, je suis millionnaire, je suis millionnaire, je suis millionnaire, je ne vais pas le devenir. Mais c'est quand tu vas croire une chose. Déjà, il faut croire. Je suis belle, crois-y d'abord en faisant des choses pour te rendre belle. Je ne sais pas, on peut faire des séances photo pour se trouver belle dans certaines circonstances. Essayer de se regarder plus souvent, de faire des coiffures qu'on aime, un style qu'on aime. Et quand on va s'imprégner de ça, on peut commencer à avoir des phrases positives et se dire qu'on est belle. Mais pour moi, la base de la base de... Se valoriser, ça passe par se connaître. Quand on connaît ce qu'on aime, ce que l'on veut, ce dont on a besoin, on va petit à petit commencer à se donner de l'amour. Parce que par exemple, je ne sais pas, on va dire que tu as un travail où tu ne te sens pas bien. Tu restes. Du coup, ton cerveau comprend que tu ne t'aimes pas assez pour partir. Du coup, tu ne peux pas t'aimer. Donc des fois, il faut faire l'action qui va te permettre de t'aimer. C'est-à-dire, tant pis, même si je me retrouve en galère, je m'en vais. et là ton cerveau il enregistre ok Elle a compris un truc. Du coup, je lui donne un peu plus de capacité d'amour. Le cerveau, c'est comme un gros ordinateur. En fait, il fonctionne juste pour notre bien.

  • Speaker #1

    D'accord. Donc, en fait, puisque tu nourris ton cerveau avec des choses, avec des actions qui vont te permettre de t'aimer, des choix que tu poses, par exemple, tu n'aimes pas ton boulot, tu es dans un travail où tu te fais humilier, etc. Et tu restes. Il enregistre que tu aimes te retrouver dans des situations pareilles. Mais le jour où tu prends la décision de partir parce que tu te respectes et que tu estimes que tu es digne d'être respecté, il enregistre aussi que maintenant tu es digne de respect et il va t'amener progressivement à aller vers des situations où en tout cas tu vas être valorisé. Est-ce que c'est ça, c'est de cette manière qu'on prend confiance ? Parce que la confiance, ce n'est pas un interrupteur sur lequel on a envie.

  • Speaker #0

    C'est exactement ça. C'est exactement ça. si on fait ci. en faisant des actions envers nous, on prend confiance en nous. Et là, tu vois, tout ce que je te dis, en fait... Je trouve ça alarmant et dommage qu'en fait, on pose encore la question. C'est-à-dire qu'en fait, on n'est pas éduqué là-dessus. En fait, là, j'ai dit simplement 10% de ce que je pourrais dire sur le sujet, parce que c'est comme si je te parle de maths, de finances, d'immobilier. En fait, malheureusement, on n'apprend pas tout ça. Et moi-même, je l'ai appris à mes dépens. C'est-à-dire que j'ai dû me rechercher, j'ai dû apprendre pour réussir à construire tout ça. C'est des choses qui devraient être enseignées partout. Sans cette connaissance-là, en fait, on est voué à l'échec. Parce que si tu n'as pas conscience que c'est tes blessures qui conditionnent toute ta vie, tous tes choix amoureux, tous tes choix, peu importe tes choix, tu ne pourras jamais réussir à les résoudre et aller mieux dans ta vie. Et ça passe par la quête de sa valeur. Et la quête de sa valeur, ça passe par se dire, qu'est-ce que je veux faire pour moi ? Qu'est-ce que j'aime ? Qu'est-ce que j'ai besoin de quoi ? Je désire quoi ? Et malheureusement, souvent, à faire passer nos besoins en retrait. au profit d'un patron, au profit d'un mari, d'amis, même d'enfants. Alors que peu importe ce qu'on donne aux autres, on doit toujours se donner un peu plus, un peu plus. Et c'est comme ça qu'on arrive à l'amour de soi et à la confiance en soi.

  • Speaker #1

    Écoute, je le prends pour moi aussi. Merci pour ces conseils. D'ailleurs, tu sais, il y a eu cette affaire-là, pour rebondir un petit peu sur l'actualité, de cette dame qui a cru à un moment... entretenir une relation avec Brad Pitt. Toi, tu en as pensé quoi ? Alors que finalement, c'était juste un gros scam qui a permis, en fait, dans lequel elle a perdu 800 000 euros. Toi, qu'est-ce que tu en as pensé en tant que coach ?

  • Speaker #0

    Déjà, moi, ce que j'en ai pensé, c'est qu'il ne faut pas lutter la pierre parce que en fait, des femmes comme elle, même des hommes comme elle, il y en a des centaines. Elle s'est fait arnaquer 800 000, mais il y en a qui se font arnaquer. Un appartement, un prêt, une voiture, etc. Et en fait, ce que j'en ai pensé simplement, c'est qu'elle avait un manque à combler. J'ai fait une vidéo d'ailleurs dessus, où elle avait un manque à combler. Et ce manque-là, elle a voulu le combler avec quelqu'un qui lui donnait ce qu'elle n'avait jamais eu. En fait, quand on est dans la dépendance affective ou dans le manque affectif, on a l'habitude d'avoir les miettes. Les miettes tout le temps, qu'on nous donne des miettes et on est content parce qu'on n'a tellement pas l'habitude de manger que quand on a des miettes, on les prend. Maintenant, quand tu as quelqu'un qui ne te donne même pas des miettes, c'est qu'il te donne un buffet. Tu vois, tu te dis, attends, le buffet, je vais le prendre, forcément. Il me donne des choses. En plus de ça, il est célèbre, il est connu. Moi, j'ai ce besoin-là. J'ai un mari qui est millionnaire, qui, lui, ne me calcule pas, il ne me regarde même pas. Et j'ai l'autre qui m'envoie des poèmes et qui me fait des phrases. En plus de ça, c'est une grande star. Et en fait, on vit dans l'utopie. Elle vit dans l'idylle. Dans le fond, elle savait que ce n'était pas vrai.

  • Speaker #1

    Tu crois qu'elle savait que ce n'était pas vrai ?

  • Speaker #0

    Je pense qu'elle savait que ce n'était pas vrai, mais elle nourrissait l'espoir que ce soit vrai. Elle nourrissait l'espoir que ce soit vrai. Et du coup, elle s'abandonnait à ça. Elle prenait plaisir à... à vivre avec ça, et à un moment donné, elle s'est laissée dépasser par la situation. Ça veut dire qu'en fait, elle ne payait pas pour Brad Pitt. Elle payait pour ce que Brad Pitt lui donnait. C'est différent, tu vois ? Ça veut dire qu'à un moment donné, le brouteur, il leur peut dire, en fait, je ne suis pas Brad Pitt, je suis une autre personne, montrer un autre visage, parce qu'il lui donnait quelque chose qu'elle n'avait pas, elle était prête à payer pour ça. C'est pour ça que dans le fond, cette arnaque-là, les gens en rigolent parce que c'est gros, c'est bête.

  • Speaker #1

    Ça a l'air gros, oui.

  • Speaker #0

    Mais au final... Des filles comme elle, il y en a des milliers, des hommes comme elle, il y en a des milliers. Sauf que c'est sur d'autres sujets. Moi j'entends des histoires tous les jours de femmes et d'hommes qui se font avoir sur des trucs, sauf qu'ils n'ont pas 800 000 euros à dépenser, ils n'ont pas 800 000 euros à donner. Mais j'ai déjà vu des « oui, j'ai prêté 30 000 euros, j'ai fait un crédit pour lui, j'ai acheté une voiture pour elle » . Il y en a tout le temps. Mais maintenant, elle, ça a été médiatisé, elle a voulu se mettre sur la place publique. maintenant les gens rigolent mais les gens qui en rigolent ils vont le vivre aussi je le pense

  • Speaker #1

    où ils l'ont vécu et ils se disent que eux ce n'est pas une vraie arnaque alors que parfois la vraie arnaque c'est être avec quelqu'un qui te dit je vais changer alors que cette personne ne change pas mais c'est pire que tout parce que cette personne elle te prend quelque chose qui est plus précieux, c'est le temps et là au moins c'est de l'argent mais c'est du temps et moi ça m'a un peu scandalisé cette histoire parce que je sais ce que c'est que être sous l'emprise de quelqu'un, je sais ce que c'est que Euh... Je sais ce que c'est que se sentir plus rabaissé, plus bas que terre. Et quand j'ai vu les moqueries, les gens qui rigolent sur Internet, je me dis mais personne n'est à l'abri.

  • Speaker #0

    C'est la société d'aujourd'hui maintenant. Tout le monde a envie de rigoler de tout le monde parce que personne n'est bien avec soi. Comme tu n'es pas bien avec toi, tu as besoin de rire du malheur des autres.

  • Speaker #1

    Mais pourquoi on se retrouve dans ce genre de schéma ?

  • Speaker #0

    On se retrouve dans ce genre de schéma parce que, comme je l'ai dit tout à l'heure, tout ce que je viens d'apprendre là, que je viens d'éduquer. sur l'indépendance, sur l'amour de soi, sur les blessures, on la prend nulle part. Moi, pour te le dire, j'ai dû l'apprendre, j'ai dû chercher, j'ai dû creuser. Et comme on l'apprend nulle part, on est en train de créer une société qui perd toutes ces valeurs-là. Avant, on avait d'autres codes, d'autres dogmes et d'autres valeurs qui faisaient que, en fait, peu importe, même si tu souffrais, on créait des familles quand même. Ce n'était pas de consommation. Maintenant, avec les réseaux sociaux, tout ce qui se passe sur d'autres choses, il y a des plateformes, etc., il y a des trucs, il y a de l'argent facile. Maintenant, on a créé... L'amour comme du business, les relations comme du business.

  • Speaker #1

    D'ailleurs toi en tant que coach, tu penses quoi des sites de rencontres ?

  • Speaker #0

    Les sites de rencontres, j'ai toujours proscrit moi.

  • Speaker #1

    Ah bon ? Pourquoi ?

  • Speaker #0

    J'ai toujours proscrit parce que déjà il y a des études qui montrent que déjà j'avais vu quoi déjà ? Une relation sur deux, c'est un échec. Un truc comme ça, même plus. Je ne sais plus c'est quoi les stats, il faudrait qu'ils les retrouvent. Mais en gros... C'est impossible de trouver l'amour sur les sites de rencontre. C'est-à-dire, ceux qui le trouvent, c'est très rare. Maintenant, dans ceux qui le trouvent et qui se marient, le taux de divorce, il est énorme. Et en fait, j'avais vu une émission là-dessus qui montrait qu'en fait, leur but à eux, ce n'était pas de faire des couples, c'était juste de créer des interactions. Ça veut dire qu'ils poussent à l'interaction, ils poussent à la consommation, ils poussent à ce que tu reviennes à chaque fois. et donc en fait c'est pas un but de vouloir créer des relations c'est un but, le but de vouloir alimenter leur business.

  • Speaker #1

    En fait, finalement, ils créent aussi... Ils alimentent leur business sur la dépendance, enfin, le besoin d'affection des gens, enfin, la dépendance affective, entre guillemets, parce que là, on cherche juste de l'affection, on cherche quelqu'un qui va partager sa vie, son quotidien.

  • Speaker #0

    Après, il y en a pour qui ça marche, mais en général, c'est très compromis. En parlant de ça, d'ailleurs, j'ai vu une stat qui disait que là, on pouvait plus trouver l'amour, c'est... de connaissance, c'est-à-dire l'ami d'un ami. Parce que du coup, comme il y a une personne au milieu, ça donne un engagement vers cette personne et la personne à qui t'es. Mais toutes les relations autres, par exemple les collègues, ça peut être compliqué. C'est de rencontre, c'est vraiment l'endroit où c'est le moins fiable au niveau de la réussite du couple.

  • Speaker #1

    D'accord. Toi, dans ta vie de couple, on va peut-être un peu plus maintenant personnaliser, qu'est-ce que tu as le plus réussi et qu'est-ce que tu as le plus raté ?

  • Speaker #0

    Moi, pour moi, et je le répète à chaque fois que j'en parle, c'est parce que j'ai raté ma relation que je l'ai réussi.

  • Speaker #1

    Oh, vas-y, explique-moi.

  • Speaker #0

    Ce que je dis, c'est qu'en fait, quand je suis entré dans cette relation-là, comme je l'ai dit, moi, j'étais le genre de garçon qui disait, moi, l'amour, c'est mort. Voilà, moi, je préfère m'amuser, je préfère rigoler. Je n'ai pas envie de ça. et comme en plus de ça j'avais ce côté émotionnel où j'étais hyper sensible, que j'avais réussi à sortir de là et que maintenant je m'attachais plus aux gens, j'avais aucune envie de m'attacher. Donc quand je rentre dans la relation, je n'y croyais pas. On y est, on y est, on n'y est pas, on n'y est pas. Et en fait, au fur et à mesure que la relation avançait, elle a recommencé à me convaincre. Par sa personnalité, par ce qu'elle était, par ce qu'elle dégageait. Et à un moment donné, j'étais pris à mon propre piège de me dire, mais moi je ne suis pas là pour... m'installer dans une relation concrète, mais elle a toutes les caractéristiques pour que je suis, comment je fais. Donc mon cerveau, il a tourné, tourné, tourné, puis à un moment donné, je me suis dit, bon, on va essayer de faire les choses sérieusement, de faire en sorte que la relation marche sincèrement. Du coup, on a commencé à mettre des choses en place, à réfléchir à comment on pouvait améliorer notre relation, parce que elle avait ce côté un peu plus dépendant aussi, et moi j'ai ce côté un peu plus évitant. La dynamique, elle est toujours comme ça, en fait.

  • Speaker #1

    Mais parle-moi de ça, justement. Il y a des couples, enfin, il y a des gens qui se rencontrent. Il y a quelqu'un qui est plus engagé que l'autre. Et l'autre qui est, justement, dans un comportement évitant. Comment on fait pour... Est-ce que tu conseillerais aujourd'hui à quelqu'un de rester dans ce type de relation ? Ou est-ce que tu... Qu'est-ce que tu donnes comme conseil ?

  • Speaker #0

    Moi, je dis... Moi, c'est ce que j'ai vécu comme schéma. Pour moi, il n'y a que l'apprentissage et le travail qui te permet de sortir de là. Mais ce qu'il faut comprendre, c'est que le dépendant sera toujours attiré par l'évitant. Et l'évitant sera toujours attiré par le dépendant. Pourquoi ? Parce que, comme je l'ai dit au début, c'est un message. Tu veux comprendre que tu as un problème. Et souvent, je prends la métaphore de quand tu es en voiture, que tu ne mets pas ta ceinture, ça sonne. Et si tu te concentres sur le bruit et tu dis « ça me saoule, ça sonne » , qu'est-ce que tu fais ? Tu descends de la voiture. et quand tu remontes dans la voiture, ça ressonne. Alors qu'en fait, tu as juste une chose à se concentrer, Mais toi, comme tu ne réfléchis pas, tu te concentres que sur le bruit qui sonne. C'est pareil en fait. Quand tu es dans une attitude d'attachement où tu es dépendant, si tu te concentres sur l'évitant qui te saoule à chaque fois. ou de te concentrer sur le problème qui vient de ton envie d'arriver vers les évitants, tu t'en sors pas. Faut pas se concentrer sur la personne qu'il y a en face, parce que tu peux lui dire « Ah c'est bon, lui j'en ai marre, je le dégage » . Il y a un mec qui va arriver, il va arriver tout beau, tout joli, lui il va être différent, il va être « Ah ben c'est bon, j'ai trouvé » . Tu vas être bien avec lui, tu vas t'avancer. Et après, au bout de X temps, quand tu vas rentrer ton cœur, changement, tu vas pas comprendre. Parce qu'encore une fois, t'es rentré dans la voiture, et t'as roulé sans ceinture.

  • Speaker #1

    D'accord. Et toi, comment tu as fait pour... Toi, en tant qu'évitant, qu'est-ce qui s'est passé ?

  • Speaker #0

    Moi, j'ai compris que aussi bien le dépendant que l'évitant, ils sont sur la même fréquence. Ça veut dire que le dépendant, il a un manque affectif qu'il veut combler. L'évitant, il a un manque affectif qu'il veut éviter. Ça veut dire que l'évitant, en fait, il a peur de s'attacher parce qu'il a peur d'être abandonné. Donc, il ne veut pas s'attacher. Donc, plus l'évitant et plus le dépendant vont le coller, plus il va fuir. Parce qu'il va se dire, il ne faut pas que je m'attache. et quand il voit que le dépendant s'en va, il veut revenir. Parce que du coup, c'est comme une prophétie qui se réalise. Il dit, voilà, elle m'abandonne, donc il faut que je revienne. En fait, ils jouent au « fuis-moi, je te suis, fuis-moi, je te fuis, fuis-moi, je te suis » . Parce qu'en fait, ils ont tous les deux le même message. Sauf qu'il y en a un qui va être dans la dépendance et qui va avoir ce rôle souvent. L'autre qui va être dans l'évitement et qui va avoir ce rôle souvent. Mais en fait, ils ont le même parcours de vie, les deux. donc en fait la base c'est de se dire que on a tous les deux un problème, quel est-il et comment le solutionner et ça passe par comme je l'ai dit à aller comprendre l'origine de ce problème-là. Et en général, c'est un parent qui n'a pas été présent. Et encore une fois, il faut réussir à comprendre comment ce parent n'a pas été présent et comment combler le manque affectif de ce parent-là. Donc moi, ça passe dans toutes les thérapies que j'ai créées. Là, on n'en a pas parlé encore, mais sur mon livre où j'ai écrit vraiment la dynamique de comment réussir à changer ces schémas, quitter la dépendance affective, à travers mon histoire à moi, comment dans ma relation de couple, moi, en 10 ans, j'ai réussi à casser ce schéma-là.

  • Speaker #1

    D'accord, d'ailleurs ton livre il sort quand ?

  • Speaker #0

    Il sort du coup, là, normalement, sorti, c'est mars.

  • Speaker #1

    D'accord, très bientôt. Donc, bientôt, à la FNAC, courrez. Et c'est quoi le titre du bouquin ?

  • Speaker #0

    Harmonie, la cicatrisation des blessures.

  • Speaker #1

    Ah, waouh, c'est un promet. Donc, tu lui donnes là des recettes, des clés.

  • Speaker #0

    Voilà. En fait, j'explique vraiment, j'explique tout le concept des blessures, qui est déjà connu par beaucoup. Et j'ai ajouté mes concepts à moi, notamment les pansements, où j'explique comment penser les blessures qui ont été créées. Et après, comment les cicatriser ? Et donc, dans cette histoire-là, je parle de moi, comment j'ai fait, la dynamique de couple que j'ai eue, comment j'ai réussi à franchir les choses, comment le lien de mes parents a eu une incidence là-dessus. Et par la même occasion, pour ne pas que ça ne concerne que moi, j'ai créé des personnages fictifs pour que chacun puisse identifier à quelqu'un et comprendre à travers lui comment il a vécu. Et après, j'ai parlé d'autres sujets comme par exemple les traumatismes, comme il peut y avoir, je ne sais pas, la maltraitance, les agressions. la perversion et la perverse artistique et comment réussir à vaincre ces problématiques-là.

  • Speaker #1

    Ah oui, ça promet. J'espère que tu vas me dédicacer mon bouquin. J'ai hâte qu'il sorte et que je puisse le dire. Si aujourd'hui, on veut se faire coacher par toi, ton domaine d'expertise, c'est les relations amoureuses, les blessures d'enfance, tu as dit. Et si on veut se faire coacher par toi, comment ça se passe ?

  • Speaker #0

    C'est simple, soit on va sur mon site internet, peu importe, on m'écrit. Soit on m'écrit, soit on prend rendez-vous directement sur mes pages, il y a tous mes liens possibles. En général, ce que je fais, c'est soit tu fais une séance découverte, c'est-à-dire qu'on se voit pour 30-45 minutes, on discute. Ou soit on fait une séance classique d'une heure et là, on part plus en profondeur. Et en général, les gens sont toujours surpris parce que, comme je l'ai dit, moi, le pouvoir que j'ai d'empathie fait que... Première séance, j'ai déjà cerné la personne et ils me disent comment t'as fait pour me comprendre, me connaître alors que tu ne me connais pas. Parce que j'ai appris avec le temps à cerner toutes les petites choses qui ont été créées par l'enfance et comment les personnes, de par leur position, leur posture et la façon dont ils me disent les choses, ce qu'ils ont vécu. Donc en général, la première séance est assez impressionnante.

  • Speaker #1

    D'accord, ok. Et pour toi, c'est quoi un bon coach ?

  • Speaker #0

    Moi, c'est un bon accompagnateur déjà. parce que moi j'ai commencé en tant que coach parce que j'avais pas forcément de certification j'ai fait une licence de psychologie et puis comme les études c'est pas fait pour moi j'ai stoppé et donc du coup quand tu fais, t'as pas forcément le diplôme, t'es simplement coach c'est à dire n'importe qui peut être coach, aujourd'hui on en voit partout des coachs donc j'ai commencé comme ça mais ensuite pour avoir le en fait j'avais envie de me dire que j'ai pas envie que les gens me posent la question qu'est-ce que je fais ou que je mets mes certifications mais je me suis dit il faut que Je me mets tellement à la passe sur les choses qu'on n'est même pas à me demander. D'accord. J'ai commencé à me former partout, j'ai commencé à faire des certifications avec des écoles de coaching, etc. Et à un moment donné, maintenant, je suis devenu plus thérapeute que coach. Parce que j'ai créé des thérapies brèves qui permettent de solutionner ces problèmes-là. Le coach, il va t'accompagner et le thérapeute, il va créer des outils nécessaires pour t'accompagner.

  • Speaker #1

    D'accord. Ah oui, d'accord. Merci pour la nuance, de m'apporter la nuance. S'il fallait donner un mot... ou Jonathan qui avait raté son bac ? Qu'est-ce que tu lui dirais, aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    En fait, tu sais, c'est marrant parce qu'il n'y a pas longtemps, j'ai vu une vidéo qui disait le passé il existera toujours et le futur il existe, il existe, il a toujours existé. Il a toujours existé, pourquoi ? Parce que le présent n'existe pas. Chaque fois qu'on est dans le présent, c'est le futur. Toujours le futur. En fait, à chaque fois qu'on avance, on est toujours dans le futur. Donc en fait, le fixure, il a toujours existé. Et moi, je dis toujours que l'homme que je suis aujourd'hui, le Jonathan que je suis aujourd'hui, c'est lui qui a donné la force au Jonathan que j'étais avant. Ça veut dire que c'est comme si quand j'étais... J'ai loupé mon bac, j'ai tout loupé. Celui que je suis aujourd'hui, il disait déjà aux petits, t'inquiète pas, on va y arriver. On va y arriver, donc c'est pas grave, tu loupes, tu loupes. Parce qu'à l'intérieur de moi, je me dis, mais pourquoi ? J'ai loupé tout, mais j'ai l'impression que je vais réussir. Et en fait, je me suis dit, c'est parce que... Le futur, il a toujours existé. C'est-à-dire qu'en fait, moi, j'étais déjà en train de donner la force à ce petit-là. C'est comme si, en fait, on est connecté tout le temps. On est toujours connecté. Et c'est comme si, moi, en fait, là, aujourd'hui, à 30 ans, j'ai l'image de moi à 40 ans. Et cette image-là de moi, elle me donne cette énergie d'aller, d'atteindre ce cap-là. Donc forcément, même si l'avenir n'existe pas encore, j'ai l'image de ce que je veux être. et c'est cette image-là qui me permet de faire en sorte d'aller vers ce chemin-là. Donc quand j'avais 18 ans, 19 ans, que je loupais... À l'intérieur de moi, je savais que j'allais réussir quelque chose. Donc même si je loupais, je me donnais la force de me dire que je ne sais pas pourquoi. C'était une force qui m'habitait, mais je ne pouvais pas l'expliquer. C'était en moi. Je savais que j'allais réussir. Donc moi, je n'ai rien à lui dire à ce Jonathan-là, parce qu'en fait, il savait déjà.

  • Speaker #1

    Wow. Mais en fait, je vais te poser une question, parce que j'ai eu une conversation avec mon père ce week-end, et on parlait du libre-arbitre. Tu penses, avec ce que tu viens de dire, que finalement, l'être humain, il a le libre-arbitre.

  • Speaker #0

    Mais moi, je pense qu'il y a le libre-arbitre, mais je dis toujours qu'en fait, moi, il y a deux options. Soit je ressens, comme j'ai dit il y a 18 ans, ce que j'ai et j'y vais, soit je ressens mais je n'y vais pas. Moi, j'ai choisi d'y aller. Ça, c'est mon libre-arbitre. Mais il y en a plein qui, eux, ont ressenti la même chose que moi, mais qui ne s'y sont pas allés. D'accord. Ça veut dire qu'en fait, entre guillemets, c'est écrit, mais ce n'est pas dit que tu vas y aller. c'est à dire qu'en fait c'est comme si t'as la possibilité, moi mon max c'est ça Si je donne tout, j'ai ça. Mais si je donne pas tout, j'ai pas ça. J'ai rien. Donc au final, le libre-arbitre, il existe. Le destin, il existe aussi. Mais le destin, c'est comment tu vas réussir avec ton libre-arbitre au maximum de ce que tu peux avoir. Et ça se trouve que là, moi, je me sens bien, mais c'est pas mon maximum de ce que j'aurais pu avoir à 33 ans aujourd'hui. Donc c'est l'énergie que moi, j'ai mis. J'ai donné de l'énergie pour essayer d'arriver là où j'en suis. Mais je sais qu'il y en a plein d'autres. Ils ont cette même voix en eux qui leur dit tu peux réussir, mais il n'écoute pas. Donc leur libre-habit les a freinés, entre guillemets, parce qu'ils n'ont pas les ressources nécessaires pour aller au chemin où ils voulaient aller.

  • Speaker #1

    D'accord, c'est plein de philosophie. Je prends ça et je vais aller écrire une rédaction. Je vais continuer avec mon père là-dessus. Parce que pour mon père et moi, on se disait, il n'existe pas de libre-habit. Il n'existe pas de libre-habit parce que, en tout cas, j'ai le sentiment que pour certaines personnes, ça n'existe pas. Justement, quand tu dis, je vois, j'avais 19 ans, même si on m'avait dit oui, tu vas pointer au chômage, la force de la visualisation, moi je ne sais pas d'où elle venait, tu aurais aussi très bien pu ne pas y aller. Mais cette force-là, cette voix-là parlait suffisamment fort en toi pour que finalement tu ailles vers le Jonathan que tu es aujourd'hui. Et celui de 40 ans te parle suffisamment pour que tu marches vers lui. C'est-à-dire que pour moi, c'est un peu biaisé.

  • Speaker #0

    Ils avaient des potentiels, ne pas accomplir leurs potentiels. Alors qu'ils avaient autant de feu en eux pour y arriver. Moi, tu vois, pour te donner... Pour moi, d'où ça me vient ? Ça vient d'un truc, c'est que mon arrière-grand-père, ma mère m'a raconté, avant que ma mère quitte le Congo, il lui avait dit, c'est un peu... En Afrique, c'est toujours un petit peu de spiritualité, de machin, etc. Et lui, il avait dit, je ressens que tu auras un fils. qui va changer le monde. Et du coup, ma mère m'a élevé avec cette idée-là. Mon grand-père m'avait dit que j'aurais un fils qui changeait le monde. Elle m'a dit ça petit. Il y a eu un événement, en fait, quand j'avais 2-3 ans, qui m'a raconté On était à une fête, tous ensemble, et à un moment donné, il y avait une poutre qui était en haut, qui est tombée. Et en fait, elle m'est tombée sur la tête et moi, je l'ai attrapée comme ça, en fait, à 2-3 ans, tu vois. Et on me dit, mais cette poutre-là, elle faisait quasiment ton poids, tu l'as attrapée sur ta tête et tout le monde se posait la question, mais comment t'as réussi à faire ça ? Elle me disait, et du coup, elle, elle s'est convaincue dans son esprit que c'est parce que son grand-père lui avait dit que lui, elle réalisait de grandes choses, donc il ne pouvait rien lui arriver. Quand elle me dit ça, en fait, moi, quand je suis petit et que j'entends ça, dans mon esprit, je suis obligé de réussir parce que je suis quelqu'un qui est touché par une prophétie dans mon esprit. Et donc, cette voix-là que j'avais en moi, plus que ma mère me disait sur ce que je vivais, forcément, ça m'a conditionné à toujours me dire que, de toute façon, dans tous les cas, je vais y arriver. Donc, c'est cet événement-là qui, pour moi, a conditionné la suite. Et même, j'ai une autre anecdote qui me vient aussi, c'est... Je me rappelle quand j'avais 16 ans, je crois, le jour où j'ai dit que je m'étais cassé les poignets. Quand j'ai dit que je m'étais cassé les poignets, le médecin m'avait dit que j'allais grandir, etc. Comment je me suis cassé les poignets ? C'est que chaque matin quand j'allais à l'école, c'était à la campagne, c'est-à-dire qu'il n'y avait pas de trottoir. On marche sur l'herbe, etc. Et puis il y a une route qui passe 90 km heure, les gens y passent à fond comme ça. Et c'était un matin, il y avait du brouillard. Il faisait noir. et il y avait un chien tous les matins qui était côté de sa barrière et moi je l'embêtais tous les matins un gros staff énorme et ce jour-là je passe et le gros staff il est énervé trop énervé du coup il a cassé la barrière il a couru vers moi prêt à me bouffer et en fait son maître il l'a rattrapé à temps pour m'empêcher de le bouffer sauf que moi je suis tombé les deux mains comme ça au milieu de la route Il y avait du brouillard, la route comme ça qui passe, c'est-à-dire que les voitures passent tout le temps. Et moi j'étais choqué, donc du coup je suis un peu dans le gaz. Et tout d'un coup je me rends compte que sur la route, je me lève comme ça, un peu dans le brouillard, je passe et là une voiture qui passe, 90, derrière moi. Donc je me dis en fait, je suis passé à deux secondes de me faire renverser. Et ça encore, ça m'a reconditionné à me dire en fait, moi, il ne peut rien m'arriver. Il ne peut rien m'arriver. Cet événement-là, c'est ça qui m'a fait dire, fais les choses dans tous les cas, y'a pas de soucis. Et ça c'est un truc de, je crois, c'est les croyances que tu te mets dans la tête et au final...

  • Speaker #1

    Au final c'est ce que tes parents te disent. Finalement, c'est la parole que t'as, quand t'es un souffle, c'est ce que tes parents te disent de toi. Tu te construis avec cette idée-là, d'où l'importance de... de l'image que le parent a de son enfant, qu'il lui dise des paroles positives pour que demain, l'enfant prenne confiance en lui et qu'il se dise, quoi qu'il arrive, qu'il va y arriver.

  • Speaker #0

    Et combien n'ont pas eu ça et auraient pu accomplir ? C'est pour ça que moi, je crois en ce libre-arbitre-là. Parce qu'au final, si mes parents m'avaient descendu, humilié, est-ce que j'aurais fait ce que j'ai fait aujourd'hui ? Je ne sais pas.

  • Speaker #1

    En tout cas, tu n'as pas choisi. Tu n'as pas choisi tes parents, Tu n'as pas choisi le fait que vous alliez te dire. En tout cas, c'est un débat. On laisse les auditeurs avec ça. On leur dit, allez, rédaction, envoyez-nous vos réponses, dites-nous ce que vous en pensez, parce que c'est très intéressant. En tout cas, Jonathan, on arrive à la toute fin de ce podcast. Quel est le mot de la fin ? Qu'est-ce que tu donnes comme conseil à ceux qui ont eu ton parcours, à des gens qui, à des jeunes aujourd'hui qui sont dans cette situation un petit peu d'hypersensibilité et qui... et qui ne savent pas comment gérer ça, qu'est-ce que tu leur dis ?

  • Speaker #0

    Moi, je leur dis, faites. Ça veut dire que même si on ne croit pas aux choses, faites quand même. Essayez et lancez-vous. Parce que, comme on l'a dit tout à l'heure, l'échec, c'est un processus. Moi, là, je vous parle devant la caméra, etc. Et souvent, je donne cette anecdote-là, c'est qu'il y a quatre ans, j'ai appelé ma banquière au téléphone, je n'arrivais pas. Ça veut dire que j'étais toujours mal à l'aise de parler aux gens au téléphone, de parler, etc. Donc à un moment donné, je me suis dit, si je veux faire ce que je veux faire, je suis obligé de dépasser cette peur-là. Et du coup, je me suis dit, quand j'ai commencé les vidéos, je fais une vidéo, je ne la regarde pas, je la poste. Et puis après, on verra. Après 2, 3, 4, 5, et j'ai réussi à en faire plusieurs. Donc en fait, même si on est bloqué par l'image, par les mots des gens, la seule chose à faire, c'est faire. Et en faisant, c'est comme ça qu'on va réussir à accomplir. Et si je peux donner un autre exemple, pour terminer. Le jour où, par exemple, toi et moi on s'est rencontrés, je faisais un podcast, etc. Et avant le podcast, je m'étais dit, à chaque fois que tu vas quelque part... Tu parles jamais aux gens, en fait. T'es toujours dans ton coin, etc. Essaye de sortir de ça un petit peu, ouvre-toi aux gens, parce que t'es... En fait, ça te fait perdre des opportunités, de pas oser aller vers les gens. Je me suis dit, vas-y, tiens, il y a quelqu'un, je veux parler comme ça. Je teste, en fait, pour une fois, je teste, je tente. Et après, du coup, le feeling est passé, ça a accroché, etc. Et c'est pour te dire qu'en fait, au final, si t'es resté bloqué dans ma croyance, je serais pas là devant toi. Non. Tu vois ? Et c'est ça le plus important, c'est que j'ai fait une vidéo alors que je n'étais pas capable de le faire à la base. ce qui m'a emmené à faire des podcasts, je me suis dépassé en voulant te parler, ce qui m'a emmené à être là devant toi. Donc, il n'y a qu'une chose à faire, c'est faire. Ça se trouve, tu aurais pu me dire, le feeling ne passe pas et puis on ne fait rien. Mais si je n'avais pas osé, je ne l'aurais jamais su.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Et même si j'avais échoué, ça se trouve, la fois d'après, je serais tombé sur quelqu'un d'autre et ça aurait marché.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Voilà le message que je dirais pour la fin.

  • Speaker #1

    Et à tous ceux qui veulent réussir une vie de couple épanouie, harmonieuse,

  • Speaker #0

    dans un premier temps, à lire mon livre dans un deuxième temps. Mais plus sérieusement, je vous dirais, avant de vouloir être heureux avec quelqu'un, soyez heureux avec vous-même. Ça veut dire, apprenez à vous connaître, apprenez à connaître votre histoire, à vous estimer et à comprendre les messages derrière ce qui vous arrive. La responsabilité, moi, je parle toujours de ça. Quand quelqu'un te fait du mal, tu n'es jamais coupable. Par contre... T'es responsable de comprendre pourquoi on t'a fait du mal. Est-ce que t'as accepté trop de choses ? Est-ce que t'as laissé la situation s'envenimer ? Est-ce que t'aurais pu peut-être partir avant ? Est-ce qu'en fait, il y a beaucoup de choses. Sans vouloir mettre la culpabilité sur les gens. On n'a pas de culpabilité dans le mal qu'on nous fait. On a la responsabilité de comprendre qu'est-ce qui nous est arrivé. Donc voilà ce que je dirais aux gens.

  • Speaker #1

    C'est vraiment le mot parfait pour la fin. On est responsable que de la manière avec laquelle on gère ce qu'on nous a fait. et d'aller creuser, en tout cas, c'est ce que je retiens, d'aller creuser les raisons pour lesquelles on est souvent dans certains schémas.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    C'est aussi ça que je comprends.

  • Speaker #0

    Il faut bien retenir la métaphore de la ceinture dont j'ai parlé.

  • Speaker #1

    Oui, on entend le bruit, ça fait le bruit, on se concentre sur le bruit au lieu simplement de mettre la ceinture.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    C'était le mot de la fin. Pourquoi, alors, pour quelle raison est-ce que on écouterait cet épisode ?

  • Speaker #0

    Parce qu'il y a beaucoup de clés, et pour la première fois, je pense, je parle de moi et je me confie. Et pour ceux qui me suivent, je pense qu'il y a plein de gens qui me disent, toi, tu ne parles pas assez de toi, etc. Donc là, j'ai beaucoup parlé de moi, j'ai expliqué mon parcours, mais je pense que même au niveau des gens qui ne me connaissent pas, apprendre sur ce que j'ai dit, qu'on devrait tout savoir, les relations, les schémas, les blessures qui sont là pour nous conditionner, tout le monde devait l'apprendre.

  • Speaker #1

    Et je retiens que tu étais un évitant.

  • Speaker #0

    Voilà,

  • Speaker #1

    j'ai été un évitant. Et tu es devenu un mari stable, équilibré.

  • Speaker #0

    C'est possible, c'est possible.

  • Speaker #1

    Donc c'est possible pour ça. C'est pour ceux qui sont dans des relations avec des évitants.

  • Speaker #0

    Donc pour ça, je vous invite à lire mon livre aussi. C'est important parce que dans mon livre, j'ai mis toutes les clés dedans.

  • Speaker #1

    D'accord. Écoutez, c'est le mot de la fin. On vous laisse là-dessus. Cet épisode est à retrouver sur toutes les plateformes d'écoute de podcast. Spotify, Deezer, Apple Podcast, Apple Addict, YouTube pour la version filmée. Et bien sûr, rejoignez la communauté WeTalk sur Instagram, LinkedIn et TikTok. Je vous souhaite une très bonne journée ou soirée. En tout cas, portez-vous bien et à très bientôt. Bye bye.

Chapters

  • Introduction au thème de l'échec et de la réussite

    00:07

  • Présentation de Jonathan Kiyakuba et de son parcours

    00:58

  • Le conte de Jonathan : son enfance et ses défis

    01:51

  • Transformation de l'échec en force et en opportunité

    04:58

  • Discussion sur l'hypersensibilité et l'empathie

    05:20

  • Définition de l'échec et son importance dans la réussite

    21:13

  • Les plus gros échecs et comment rebondir

    22:29

  • La dépendance affective et ses conséquences

    29:24

  • Conseils pour sortir de la dépendance affective

    36:34

  • Conclusion et conseils pour l'avenir

    46:02

Description


Cher. e Talker,


As-tu déjà ressenti que tes échecs pouvaient devenir des tremplins vers ta réussite ?


Dans cet épisode captivant de weTalk le podcast, Nicole Ewek reçoit Jonathan Kiakuba, un coach et thérapeute au parcours extraordinaire.

Jonathan nous ouvre les portes de son enfance en Normandie, où son hypersensibilité et son sentiment d'échec après un bac raté ont façonné sa vision du monde. Il nous raconte comment il a su transformer ces moments difficiles en véritables opportunités de croissance personnelle.


Au fil de la conversation, Nicole et Jonathan plongent dans l'importance cruciale de reconnaître nos blessures émotionnelles. Ils nous rappellent que la guérison de ces blessures est essentielle pour avancer dans la vie. Jonathan aborde également des thèmes profonds comme la dépendance affective et l'amour de soi, soulignant que l'échec n'est pas une fin en soi, mais plutôt une étape intégrante du processus de réussite. Cette perspective audacieuse est un véritable appel à l'action pour tous ceux qui se sentent bloqués par leurs peurs.


En écoutant weTalk le podcast, tu découvriras des conseils pratiques et inspirants pour t'aider à oser te lancer, à dépasser tes peurs et à prendre des risques calculés pour réaliser tes objectifs. Jonathan encourage chacun d'entre nous à embrasser notre vulnérabilité et à utiliser nos émotions comme des forces motrices. Cet épisode est un véritable guide pour ceux qui se sentent perdus ou en difficulté, offrant des clés pour transformer la douleur en puissance.


Ne manque pas cette occasion d'apprendre à valoriser tes émotions et à les utiliser pour construire la vie que tu désires. Rejoins-nous pour un échange riche et inspirant qui te motivera à prendre les rênes de ton destin. N'hésite pas à écouter cet épisode de weTalk le podcast et à partager cette expérience avec tes amis et ta famille.


Si tu as aimé cet épisode, laisse des étoiles, commente et rejoins la communauté weTalk sur LinkedIn et Instagram


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et à tous, je suis Nicole Ewek et tu écoutes WeTalk, le podcast qui transforme l'échec en réussite. Pourquoi j'ai décidé de faire un podcast sur l'échec ? Tout simplement parce que j'ai constaté, comme beaucoup d'autres, qu'en France, on n'a pas droit à l'erreur. Et pourtant, dans certains pays comme les Etats-Unis ou l'Angleterre, c'est un concept qui est complètement vulgarisé. Échouer, cela veut dire qu'on a essayé. Et quoi de plus beau dans la vie que d'essayer ? C'est la raison pour laquelle, avec WeTalk, je prends les choses un petit peu à rebours. Je donne la parole à des personnes au parcours authentique. atypiques qui viennent me dire et vous dire aussi fièrement comment ils ont transformé les épreuves, les difficultés, les défis de leur vie en opportunités pour réussir. Car qu'est-ce que la réussite ? Si ce n'est le fait de se relever quand on tombe et de rester en mouvement quoi qu'il arrive. Tu souhaites rejoindre la communauté WeTalk, ça se passe sur Instagram, LinkedIn et TikTok. Écris-moi, ça me fera tellement plaisir de te lire. Mon invité du jour, c'est un coach, un thérapeute, il s'appelle Jonathan Kiyakuba. Comment tu vas Jonathan ?

  • Speaker #1

    Très bien, très bien. Ça me fait plaisir d'être là avec toi aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Je te remercie d'avoir accepté mon invitation.

  • Speaker #1

    Très bien, merci. Merci à toi.

  • Speaker #0

    En tout cas, je sais que tu as eu un parcours un peu folklore pour arriver jusqu'ici.

  • Speaker #1

    C'est ça, là je suis encore le cœur qui bat.

  • Speaker #0

    Ça redescend parce que moi aussi, j'ai eu une journée très atypique aujourd'hui. J'ai eu des problèmes de transport, de PC oublié. Enfin bref, je ne vais pas raconter ma vie. Ah oui, toi, il y a, avant que je te présente complètement officiellement ou que tu te présentes officiellement, Il y a un passage obligatoire, c'est que je présente mes invités à mes auditeurs à travers un conte dont ils sont les héros. Est-ce que tu es prêt à écouter ton conte à toi ? Je suis prêt. À vous ? D'accord.

  • Speaker #1

    C'est la première fois qu'on me fait ça, donc...

  • Speaker #0

    Tu es prêt pour ton conte Disney ?

  • Speaker #1

    On va voir ça.

  • Speaker #0

    Made in We Talk. Alors, il était une fois un garçon timide, réservé, qui posait sur le monde un regard différent. Jonathan Kiyakuba naît et grandit en Normandie, au nord de la France. Dès son plus jeune âge, il comprend qu'il n'est pas tout à fait comme les autres. Là où les enfants autour de lui courent, jouent, rient sans se poser de questions, Jonathan, lui, s'arrête. Il observe. Il ressent chaque sourire, chaque silence, chaque larme semble laisser en lui une empreinte. Il capte les émotions des autres comme un écho amplifié. C'est une bénédiction, mais c'est aussi une tempête qu'il ne sait pas vraiment maîtriser. À la maison, ses parents l'aiment profondément, mais... Son hypersensibilité les déroute. Pourquoi leur fils pleure-t-il soudainement sans qu'il puisse comprendre ce qui l'a touché ? Pourquoi pose-t-il des questions auxquelles ils n'ont pas de réponse ? Ils voudraient l'aider, mais ils se sentent maladroits, impuissants parfois. Ils espèrent que l'école lui offrira une structure, des repères, des amitiés qui calmeront son agitation intérieure. Mais l'école n'apporte pas la délivrance attendue. Bien au contraire, les bruits des classes, les règles inflexibles, les attentes rigides... Tout devient une agression pour Jonathan. Sa curiosité naturelle et son envie d'apprendre différemment sont perçus comme de l'indiscipline. « D'où lui viennent toutes ces questions ? » pense ses professeurs. « Pourquoi ne peut-il pas juste se conformer ? » Alors on le punit. On l'étiquette. À leurs yeux, il devient ce garçon turbulent et insolent, incapable de s'intégrer. Rapidement, Jonathan entre dans une spirale. Malgré son intelligence évidente, ses résultats scolaires ne suivent pas. Il décroche un peu plus chaque jour. À la maison, ses parents s'inquiètent, mais ils n'ont pas les outils pour l'aider. Comment soutenir un enfant qu'ils peinent eux-mêmes à comprendre ? Ils le veulent fort, mais ils ne savent pas voir la force qui grandit déjà en lui, en silence. Le jour où Jonathan échoua son bac, le poids de toutes ses attentes devient insupportable. Il se sent invisible, enfermé dans une cage construite par les jugements des autres. « Je suis un échec » , se répète-t-il. Et si tout ce qu'ils disent de moi était vrai, il est perdu, sans boussole. incapable de se reconnaître dans le reflet que lui renvoient les autres. Mais parfois, c'est au fond du désert qu'on entend les voix les plus claires. Pour Jonathan, cette voix vient de l'intérieur. Elle est faible au début, mais elle persiste. Elle lui dit qu'il n'est pas une erreur, qu'il n'a pas besoin de devenir ce qu'on attend de lui. Peu à peu, il commence à regarder son hypersensibilité sous un nouvel angle. Et si ce n'était pas une faiblesse, mais une force ? Et si cette capacité à ressentir... intensément était un trésor qu'il n'avait pas encore appris à exploiter. Alors il décide de se relever, pas pour prouver quoi que ce soit aux autres, mais pour lui. Il lit, il apprend, il travaille sans relâche. Chaque jour, il construit une version de lui-même qui lui ressemble davantage. Il comprend que ses émotions et son empathie sont des outils puissants. Il réalise que les autres sont des miroirs de lui-même. En écoutant leurs souffrances, il découvre les siennes. En les aidant à guérir, il s'apaise. Aujourd'hui, Jonathan est devenu un Un bâtisseur d'espoir, coach, auteur, éclaireur, il accompagne ceux qui, comme lui, se sentent perdus dans un monde qui ne les comprend pas. Il leur montre que leurs failles sont des forces et que leurs sensibilités sont des super-pouvoirs. À travers ses mots et ses actions, il leur apprend à se reconnecter à eux-mêmes et à voir enfin la lumière en eux.

  • Speaker #1

    Comment t'as fait ça ?

  • Speaker #0

    Ma petite magie !

  • Speaker #1

    Il y a des trucs que je ne t'ai jamais dit, je ne sais pas comment t'as trouvé tout ça. alors c'est la magie de Nicole franchement c'est beau, c'est bien écrit et en plus de ça c'est bien trouvé parce que il y a beaucoup de choses que même moi-même je n'ai jamais parlé dans ce que tu as dit donc je ne sais pas comment tu as fait peut-être on va essayer d'en savoir plus un peu on va en parler en off on

  • Speaker #0

    va dire que c'est mes super pouvoirs non mais en fait j'aime bien m'intéresser aux gens en général avant d'enregistrer un épisode ... Et on va dire que c'est une capacité, une empathie. On va dire que j'ai une très, très, très grande empathie. C'est-à-dire que j'ai la capacité à rentrer dans les chaussures des autres et à ressentir ce qu'ils ressentent. Donc, c'est un peu plus simple après pour moi d'écrire.

  • Speaker #1

    Ok. En tout cas, je me suis bien reconnu dans ce texte. Merci, parce que c'est rare de se faire décortiquer. J'ai l'habitude de moins le faire.

  • Speaker #0

    Oui. Bon, écoute, on va faire. On va commencer dans le vif du sujet. Est-ce que toi, tu peux te présenter ? Moi, j'ai dit, je t'ai offert ce... ce cadeau, un peu comme une espèce de tableau, une vision de moi que j'ai perçue de toi. Toi, qu'est-ce que tu dis de toi ?

  • Speaker #1

    Moi, en général, quand je parle de moi, les gens me connaissent sur la casquette coach, thérapeute, etc. Mais quand je parle de moi, je ne peux pas dissocier ma famille. C'est-à-dire que je suis, au-delà de ce que je suis et qu'on connaît, je suis aussi un père de famille. J'ai quatre enfants, j'ai une femme avec qui je suis depuis dix ans.

  • Speaker #0

    Tu es à quel âge, sans indiscrétion ?

  • Speaker #1

    33 ans.

  • Speaker #0

    Tu as quatre enfants ?

  • Speaker #1

    Déjà, on a toujours du mal à croire mon âge, mais j'ai 33 ans. Et du coup, j'ai quatre enfants, une femme avec qui je suis depuis dix ans. Donc, je trouve que c'est ce qui me correspond le plus pour me caractériser. Après, il y a la casquette coach, thérapeute, auteur, tout ça. Mais ça, c'est un peu le superflu.

  • Speaker #0

    D'accord. On va essayer de mettre quand même le contexte pour que les gens comprennent qui tu es. Tu es un enfant hypersensible, enfin, surdoué. En général, pour faire ce type de diagnostic, il y a une vraie errance médicale. À quel moment, toi, on t'a diagnostiqué, on va dire officiellement, enfant hypersensible ou surdoué ? Est-ce que tu as été suivi par un psy ?

  • Speaker #1

    En fait, moi, on ne m'a pas forcément diagnostiqué. Ce qui s'est passé, c'est que, toujours depuis petit, j'ai toujours eu cette longueur d'avance. En fait, j'arrivais à comprendre les choses, à voir les choses plus rapidement que les autres. Et un jour, en fait, j'ai un souvenir, c'était, je crois, c'est en CE1. On fait un test avec toutes les académies. Donc j'ai grandi en région parisienne de ma naissance jusqu'à mes 10 ans, avant d'aller en Normandie. Et du coup, il y avait un test sur l'Académie de Paris pour apprendre les compétences. Et sur toute l'académie, la mienne, j'étais le seul à avoir réussi les divisions en CE1. Donc du coup, ils m'ont convoqué mes parents. Ils ont demandé à mes parents comment ça se fait qu'ils aient réussi les divisions. Du coup, on m'a posé des questions. J'ai dit, je ne sais pas, j'ai trouvé ça logique. Je me suis dit, si on fait ça comme ça, comme ça, c'est logique. Donc du coup, à partir de ce moment-là, on a commencé à se poser des questions si j'étais surdoué ou si j'avais des capacités supérieures à la moyenne. Je me rappelle de ce maître qui m'a dit une phrase qui, je pense, a été une phrase qui m'a beaucoup impacté dans ma vie, aussi bien positivement que négativement. C'est qu'il m'a dit, ce garçon-là, s'il continue comme ça, il va tout réussir dans la vie. Et en fait, à la fois, ça a été une bonne chose parce que ça m'a permis de prendre confiance, mais à la fois, ça a été le début de ma chute. Parce que je me suis dit, en fait, j'ai rien à faire, moi. Je suis déjà en avance, les gens, ils voient quelqu'un comme quelqu'un d'intelligent. Du coup, j'ai rien à faire. Et en fait, de ce jour-là, on a commencé à me coller l'étiquette du surdoué. Donc, j'ai sauté une classe, j'ai avancé, j'étais toujours premier, toujours en avance sur les autres. Et du coup, à partir de ce moment-là, j'ai eu cette étiquette de la personne qui va toujours tout réussir. Donc, on n'a pas fait de diagnostic clair, mais on a eu cette vision-là. un avantage, une avance que les autres n'auront pas. Parce que, par exemple, je me rappelle que j'ai appris à lire et écrire tout seul, entre guillemets. C'est-à-dire, quand j'avais 4 ans, je m'amusais à essayer de lire et puis ma mère me disait « Mais non, tu ne peux pas, tu ne peux pas » . Du coup, je me suis dit « Attends, je vais prouver que je peux » . Et comme je ne sais pas, comme disait papa, je me disais « J'entends le P, le A » . Et du coup, j'ai réussi un peu à lire tout seul à 4 ans, avant même de rentrer en CP. Du coup, c'est ce genre de choses qui ont fait dire aux gens que j'étais sûrement surdoué. Dans ma tête, je me suis dit que je n'ai pas besoin de diagnostic pour savoir que j'ai un avantage en avance sur les autres. Donc, c'est plutôt comme ça que mon histoire s'est créée à ce niveau-là.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc, en fait, finalement, c'est des paroles positives. qu'on t'a dites qui ont entraîné ta chute enfin, permets-moi de comprendre c'est-à-dire que tu as pris la confiance et personne ne t'a fait comprendre que là mon cher,

  • Speaker #1

    pour réussir il faut travailler dur en fait c'est ça quand j'ai entendu cette phrase-là je me suis dit, en fait ça veut dire que moi j'ai rien à faire c'est-à-dire que si on me dit qu'en fait ce garçon il va tout réussir ça veut dire que j'ai rien à faire pour réussir c'est ce que je me suis dit en grandissant donc je me suis arrêté à cette idée-là Et en plus de ça, comme tu as parlé de l'hypersensibilité, j'avais en moi un sentiment où tout ce que je voyais autour de moi, je le captais, je le ressentais. Ça veut dire que si quelqu'un croit en moi, je le ressens. Si quelqu'un est triste, je le ressens. Et ce don que j'appelle l'ultra-empathie, ça veut dire être capable de vraiment ressentir les gens et me mettre, comme tu as dit tout à l'heure, là je me suis reconnu un petit peu dans ce que tu as dit, de se mettre dans les baskets des gens. Et ça, c'est quelque chose que j'ai eu depuis petit. et quant à cette capacité-là... En plus de ça, tu as une intelligence peut-être développée, surdéveloppée. Ton cerveau, il a du mal à se canaliser.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Du coup, forcément, quand j'entreprends quelque chose, je réussis, tout va bien. Mais quand je ne réussis pas, tout va mal.

  • Speaker #0

    D'accord. C'est-à-dire que ça veut dire que quand tu rates quelque chose, c'est comme une espèce de tempête à l'intérieur de toi ?

  • Speaker #1

    À la base, quand j'étais plus jeune maintenant, je canalisais ça. Quand j'étais plus jeune, c'est vraiment... L'échec, pour moi, était perçu comme... C'est pas possible. Moi, je ne suis pas censé échouer.

  • Speaker #0

    Ah, waouh ! Et c'était toi-même qui t'étais mis cette pression-là tout seul ?

  • Speaker #1

    Je pense que c'est un peu de l'environnement. Tu sais, on est des Africains. Ça veut dire qu'on a des parents qui sont toujours durs, en général, et qui nous mettent surtout une pression au niveau de l'école, de la réussite. Donc, j'avais cette pression-là déjà de base. En plus de moi, ce ressenti-là. Donc, du coup, j'avais cette pression naturelle.

  • Speaker #0

    D'accord, ok. Et aujourd'hui, comment tu vis ? Comment tu ressens ton... Comment tu maîtrises ? ton hypersensibilité, aujourd'hui en tant qu'adulte ?

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, c'est devenu pour moi un don et maintenant, je suis vraiment light avec ça. C'est-à-dire, c'est léger, c'est calme. C'est quand je veux ressentir, je ressens. Quand je ne veux pas, je ne veux pas.

  • Speaker #0

    Comment on fait ?

  • Speaker #1

    Parce qu'en fait, le problème, c'est comment on fait ?

  • Speaker #0

    Parce que moi, je suis une hypersensible.

  • Speaker #1

    Moi, j'ai eu un problème, et j'en parlais la dernière fois avec quelqu'un, c'est qu'à force d'être trop hypersensible, je suis devenu hyposensible. c'est à dire qu'en fait je me suis tellement forgé une carapace que j'ai malgré moi J'ai fermé les valles de mes sentiments et mes émotions. Du coup, j'ai « tais » mes émotions à moi pour ne pas ressentir celles des autres. Donc c'est devenu un fardeau inverse. Et aujourd'hui, je suis un petit peu dans une sorte de thérapie personnelle pour retrouver cette sensibilité envers moi-même, mais tout en gardant le côté où j'arrive à ne pas ressentir trop les autres.

  • Speaker #0

    D'accord, en fait, tu te protèges. Parce que cette vague d'émotions, c'était devenu ingérable ?

  • Speaker #1

    C'était ingérable. Quand j'étais jeune, je pleurais beaucoup, par exemple. Aujourd'hui, quand je dis ça, les gens qui me disent « moi, pleurer » , dans leur image, c'est quelqu'un de dur, de froid, d'insensible. Donc ils me voient comme quelqu'un, c'est impossible. Quand il arrive un truc, je rebondis toujours. En fait, j'ai cette image aujourd'hui d'homme à qui il ne peut rien arriver. Mais parce qu'avant ça, j'ai beaucoup pleuré, j'ai beaucoup été seul dans ma chambre.

  • Speaker #0

    Tes parents étaient au courant de ça ? Que tu pleurais beaucoup ?

  • Speaker #1

    Oui et non. C'est-à-dire que, comme on nous dit chez nous, il faut être fort.

  • Speaker #0

    Surtout en homme.

  • Speaker #1

    Voilà, il faut être dur. C'est-à-dire que si je pleure... Mes parents n'ont jamais eu le rôle de « non, il ne faut pas pleurer » . Mais c'était plus « non, sois courageux, sois fort, sois dur » , etc. Donc du coup, cette partie-là de moi, il l'a rejetée un peu. Sans forcément dire que c'est mauvais de leur part, parce qu'au final, ils n'ont fait que ce qu'on leur a appris eux-mêmes. mais il le rejetait un peu du coup j'ai appris à moi rejeter cette partie de moi

  • Speaker #0

    Et aujourd'hui, qu'est-ce que tu dis à tes enfants ?

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, moi, je m'efforce de leur dire d'être libre dans leurs émotions, de ressentir les choses, mais des fois, on est forcément pris par nos propres blessures. C'est-à-dire que pour moi, c'est un combat avec mes enfants, de les voir grandir et de les laisser respirer là-dessus. Il faut dire la vérité. J'ai beau essayer de grandir, d'apprendre et de comprendre, mais des fois, c'est quand même compliqué.

  • Speaker #0

    Ok. Et est-ce que tu as un enfant qui te ressemble, toi ? Est-ce que quand tu en vois un, tu te dis « Waouh, c'est moi quand j'étais petit » .

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y en a un qui est comme toi ? En fait, il y a la plus grande. Elle, c'est ma belle-fille. C'est-à-dire que quand j'ai rencontré ma femme, elle avait déjà un enfant. Je l'ai rencontrée, elle avait peut-être 3 ou 4 ans. Aujourd'hui, elle en a 14. Et en fait, notre lien s'est fait de manière forte parce qu'elle me ressemblait plus à moi qu'à son père dans le comportement, dans le caractère. Du coup, je me suis facilement identifié à elle.

  • Speaker #0

    Comment ça se fait ?

  • Speaker #1

    Je ne sais pas, c'est comme ça. Elle avait un caractère qui était similaire au mien. Parce que je m'étais toujours dit moi jamais je serai beau-père, jamais. C'était une base, je m'étais dit c'est impossible parce que j'ai eu un beau-père et je n'avais pas du tout aimé le rôle que j'avais avec lui. Du coup, je ne m'étais dit jamais. En fait, quand j'ai rencontré sa mère... Ça a été un frein, jusqu'à ce que je rencontre sa fille. Et quand j'ai rencontré sa fille, en fait, je me suis connecté à elle. J'ai vu, elle avait la même vie que moi, ses parents sont séparés, du coup, elle devait apprendre à vivre avec un beau-père. Et c'est comme si, moi, je devais faire mieux que ce que mon beau-père avait fait.

  • Speaker #0

    Alors, si je comprends bien, quand tu as rencontré sa mère, avec sa mère, tu ne te sentais pas forcément de t'engager avec elle, jusqu'au jour où elle te présente sa fille, et là, finalement... Tu décides, ça te donne envie de t'engager avec sa mère ?

  • Speaker #1

    En fait, c'est comme un coup de cœur. Comme si la fille m'a choisi. C'est bizarre cette sensation-là. Jusqu'à aujourd'hui, on est très proches et fusionnels. Pour moi, c'est comme ma fille. Ce lien-là, on l'a eu d'entrée. Je me suis vu en elle parce que le caractère, elle est têtue, elle est bornée comme moi. Elle a aussi cette intelligence surdéveloppée où elle comprend vite les choses, elle est rapide, elle est empathique. Et d'ailleurs... Merci. Elle est aussi dans le développement personnel, elle m'aide beaucoup. C'est aussi une ambition qu'elle aimerait suivre mes traces. Donc on a vraiment ce lien depuis petit où on se suit et ce côté où elle est proche de moi sur ça.

  • Speaker #0

    Donc l'enfant qui te ressemble le plus, c'est l'enfant avec qui tu n'as pas de lien de sang.

  • Speaker #1

    Voilà. Après les autres, ils sont encore petits. Mais je vois aussi beaucoup de choses. Ma fille à moi, la première à moi, elle a beaucoup de similitudes avec celui que j'étais avant, c'est-à-dire très sensible. très à l'écoute, très hypersensible, c'est-à-dire qu'elle ressent vraiment les émotions elle ressent vraiment les choses et du coup elle est souvent en train de pleurer, souvent en mal parce qu'elle a beaucoup de questions existentielles la mort, la vie et du coup je me vois beaucoup en elle et je pensais que ça allait être plus facile du coup, mais c'est le plus dur parce que c'est essayer de la protéger sans la brider de la protéger,

  • Speaker #0

    protéger dans quel sens ?

  • Speaker #1

    protéger sur Parce qu'en fait, l'avoir souffrir de ce que j'ai souffert, j'ai envie de la protéger de ça.

  • Speaker #0

    Alors, est-ce que c'est pour la protéger du regard des autres, la protéger de ses propres émotions ?

  • Speaker #1

    C'est la protéger, en fait, du comment elle vit les émotions des autres.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Parce que je sais qu'elle, par exemple, si moi je ne suis pas bien, je peux le cacher, ça ne sert à rien. Elle va le ressentir. Et même si je vais jouer avec elle et je vais rigoler, et va ressentir et du coup, Elle va me poser beaucoup de questions. Oui, qu'est-ce qu'il y a ? Elle va vouloir me faire des câlins, elle va vouloir être proche de moi. Et du coup, avec n'importe quelle personne qu'elle croise, elle est comme ça.

  • Speaker #0

    Waouh ! Et comment on fait pour élever ce genre d'enfant ? Je veux dire, il faut la préparer au monde de demain, quand elle sera adulte, parce qu'un enfant ne reste pas petit. Et qu'est-ce qu'on dit à un enfant à ce moment-là ? Comment est-ce qu'on le prépare ?

  • Speaker #1

    Je lui dis, je te comprends. En fait, essaye vraiment d'être dans l'écoute, je te comprends, c'est difficile. Mais il faut que tu sois forte, parce que la vie, elle ne va pas t'attendre, la vie ne va pas te donner de cadeaux. Donc des fois, elle vient me voir à l'école, oui, on m'embête, oui, c'est compliqué. Je lui dis, je comprends que ce soit compliqué, mais moi, je ne peux pas t'aider. C'est-à-dire, je ne veux pas toujours être là. Donc il faut que tu forges ton caractère pour essayer de combattre les gens qui vont essayer de te combattre.

  • Speaker #0

    En faisant quoi ?

  • Speaker #1

    En s'affirmant, en montrant sa personnalité, en étant sûr d'elle. je lui dis souvent il faut que tu sois fière de toi que tu te sentes belle, que tu te sentes courageuse parce que Moi, j'ai quitté la région parisienne à la base, je suis allé en Normandie avec ma mère. On était dans la ville, une grande ville, c'est-à-dire Caen, c'est une ville où il y a beaucoup de gens, beaucoup de cultures différentes. Et après, ma situation s'est améliorée, du coup, on a voulu partir plus près de la mer. En allant près de la mer, forcément, il y a moins de diversité. Du coup, elle arrive dans un endroit où c'est la seule métisse, pratiquement, avec son frère. Et donc, là, on arrive dans un monde où... Il faut se battre encore plus. Donc je lui dis à chaque fois, sois fier de toi. Oui, mais mes cheveux sont... Non, tes cheveux, appréciez-les, aime-les, aime-toi, laisse pas les gens. Et c'est dur, franchement. Mais j'essaie vraiment de la forger là-dessus. Ou au contraire, où son frère, lui, du tout, lui, il est le mectile, comme on dit. Il vit la vie tranquille, il se prend pas la tête avec ce qu'on lui dit et il est déjà...

  • Speaker #0

    C'est lui qui ressemble à maman.

  • Speaker #1

    Voilà, lui, il est plus costaud, il est plus...

  • Speaker #0

    À ton avis, quel est le plus gros mensonge que la société Merci. aient pu formuler vis-à-vis des personnes hypersensibles, toi, aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Moi, je trouve que, déjà, le mensonge, c'est de les mettre dans des cases. D'accord. Ça veut dire qu'en fait, moi, je dis toujours avoir de l'hypersensibilité, pas être hypersensible. Parce que quand on te dit être hypersensible, t'es directement casé dans je suis comme ça, je suis comme ça, je suis comme ça, et tu peux pas sortir de là. Donc, avoir l'hypersensibilité, c'est se dire que t'as des émotions qui sont décuplées, mais... Tu as un moyen de réussir en disant que juste je l'ai, je l'ai, donc comme je l'ai, c'est ma possession, je peux en faire ce que je veux. Si tu te dis que je suis, ça fait partie de toi, tu ne veux plus t'en sortir de ça. donc de fait rien que de te dire avoir de l'hypersensibilité ça te permet de pouvoir te dire que j'ai un contrôle dessus

  • Speaker #0

    D'accord, ok. C'est-à-dire que tu décides que tu prends de la distance en disant j'ai de l'hypersensibilité, pas je suis hypersensible. Ça te permet de prendre de la distance avec finalement cette capacité que tu as. Et donc quand on prend de la distance, ça te permet un peu de se regarder soi-même, de se regarder un petit peu de loin avec du recul et se dire ok c'est comme une espèce de bolide, maintenant comment est-ce que je fais pour le diriger ? C'est ça,

  • Speaker #1

    parce qu'en soi pour moi c'est un pouvoir, c'est pas un fardeau. Mais à la base, c'est un fardeau parce qu'on ne sait pas comment gérer ça. Mais quand on arrive à cerner le pouvoir que ça a, on est capable de... En fait, dans la vie, on ne peut pas se faire avoir. Parce que quelqu'un vient te parler, tu comprends directement ses intentions parce que ton hypersensibilité, tu as mis sur la même fréquence que lui. Donc ça, pour moi, c'est... Aujourd'hui, pour moi, c'est devenu un pouvoir. Mais comme je dis, j'ai le revers de la médaille, c'est que la connexion avec moi-même, des fois, elle est cassée à cause de cette distance que j'ai trop mise face à ce pouvoir-là.

  • Speaker #0

    D'accord, ok. En tout cas, merci beaucoup pour ces explications qui, pour moi, sont beaucoup plus claires. À We Talk, on parle d'échecs, on parle de la capacité que l'on a justement à rebondir sur ces échecs. Toi, quelle est ta définition de l'échec ?

  • Speaker #1

    L'échec, pour moi, c'est le processus de la réussite. En fait, c'est simple, le processus de la réussite. C'est grâce aux échecs qu'on arrive au chemin auquel on veut arriver. Et moi, je prends toujours des exemples de Michael Jordan qui dit qu'il a loupé 1000 paniers, mais il en a mis combien qui ont fait gagner les championnats ? Il en a mis plusieurs. Et aussi, je ne sais pas, il y a par exemple la personne qui a créé la lumière. C'est qui déjà ? Edison. Edison. Il disait qu'il a tenté 1000 fois de le faire et c'est la mille et une fois qu'il a marché.

  • Speaker #0

    Donc,

  • Speaker #1

    en fait, si on s'arrête sur l'échec en se disant que c'est une finalité. On n'arrive jamais au bout de ce qu'aurait pu être la finalité réelle. Donc pour moi, en fait, le seul échec, c'est l'abandon. Après, c'est une phrase bâton, on ressort tout le temps. Mais le seul échec, c'est l'abandon. Et moi, c'est ça le message que j'ai envie de véhiculer, surtout à mes enfants. C'est qu'aujourd'hui, je suis là. Souvent, les gens, ils ont cette image-là de lui, il est là. C'est un petit peu un privilégié. Il a réussi certaines choses. Mais avant de réussir à arriver là où j'en suis, je suis passé par énormément de choses, énormément de galères, énormément de remises en question. énormément de dévalorisation. Et c'est grâce à ça que j'en suis où j'en suis.

  • Speaker #0

    Justement, en termes de galères, quel est le plus gros échec que toi tu as vécu ? Et comment est-ce que tu as rebondi derrière ?

  • Speaker #1

    Moi, je dirais, déjà, les galères que j'ai subies, pour moi, c'est... C'est au niveau de l'image de moi que j'ai dû forger. Ça veut dire que quand on est hypersensible, quand on vient d'un milieu pas forcément aisé, par exemple, on arrive en Normandie. Je suis arrivé en Normandie, j'avais 12 ans. J'avais sauté une classe, donc j'étais le plus petit. J'étais le seul noir. Il y en avait, ils n'avaient jamais vu de noir dans leur vie. Ça veut dire que j'arrive dans un milieu où je suis étranger, je suis bizarre pour les gens et je dois faire ma place. Je me rappelle que pour eux, je ne suis pas normal. Donc, ça commence à essayer de m'analyser, de me chercher des problèmes et d'essayer de me stigmatiser. Donc, j'ai dû franchir ces... Enfin, essayer de devenir quelqu'un dans un milieu comme ça. Je me rappelle que, par exemple, ils avaient décidé que je m'appellerais Mamadou. Je ne m'appellerais plus Jonathan. Mon prénom sera Mamadou à partir d'un moment. Et puis, en fait, je devais vivre avec ça 12 ans et me dire qu'est-ce que je fais ? J'accepte ou je n'accepte pas ça ?

  • Speaker #0

    Et t'en rebaptisais Mamadou ?

  • Speaker #1

    C'était mon prénom. Je vivais avec ce nom-là, en me disant que c'était comme ça. Et le plus dur, ce n'est pas forcément ce qu'eux, ils disaient. C'est que personne autour disait quoi que ce soit. C'est-à-dire que les professeurs, rien, tout le monde m'appelait. Ils disaient, allez, laissez-le tranquille, mais c'était tout. J'avais même subi du racisme des professeurs. Par exemple, j'ai une anecdote dont je me rappelle. C'est qu'on était à la piscine. et nous tu sais quand on est à À Paris, on n'a pas forcément la piscine, on ne fait pas forcément la piscine avec l'école. Du coup, quand j'arrivais là-bas, ils allaient à la piscine depuis le CP. Donc moi, je ne fais pas forcément nager. Et je suis allé dans le groupe des gens qui ne savent pas nager. Et la prof de sport, elle commence à dire, s'il n'arrive pas à nager, c'est normal. Parce que les Noirs, ils ont une musculature qui est différente, qui font qu'ils ne peuvent pas nager, etc. Donc moi déjà, j'étais tout petit, tout frêle, j'ai dit, quelle musculature ? Elle dit, regardez, par exemple, elle me prend, elle me dit saute. dans le grand bassin. Je lui ai dit, je ne peux pas, je ne sais pas nager. Il m'a dit, vas-y, t'inquiète, saute. Je saute comme ça, parce que forcément, comme on dit, t'as un professeur, t'as une entité supérieure qui te demande de le faire, t'y vas, je saute Et puis je commence à couler. Et puis elle dit, regardez, vous voyez, il ne peut pas nager parce que sa musculature est comme ça. Et puis elle me laisse couler comme ça dans l'eau. Et puis après, elle me rattrape et dit, voilà, elle explique à tout le monde. Donc tout le monde, après, commence à rigoler, à se moquer de moi. En fait, quand tu vis ça, pour construire ton image et construire en tant qu'homme, c'est compliqué. Donc j'ai vécu beaucoup de difficultés à ce moment-là dans ma vie. Et j'ai eu qu'une seule solution dans ma tête, c'est en fait, je dois me battre. Je dois me défendre. Donc à un moment donné, je me suis dit, je vais choisir, grâce à mon hypersensibilité, le plus gros caïd, mais qui est caïd parce que c'est un menteur. J'ai analysé chaque personne et je me suis dit, lui en fait c'est un caïd parce que c'est pour cacher sa faiblesse, sa vulnérabilité. Donc je suis allé le voir au hasard et puis devant tout le monde, il ne faut pas le faire, mais je l'ai massacré en gros. Parce que je savais qu'il ne répondrait pas parce qu'au fond, il était un caïd juste parce qu'il voulait montrer aux autres qu'il était plus fort que les autres, mais finalement il ne l'était pas. C'était un masque.

  • Speaker #0

    C'était lui qui se moquait le plus de toi, c'est ça ?

  • Speaker #1

    C'est lui qui se moquait le plus de moi et des autres. Mais c'était une carapace qu'il avait parce que chez lui, il se faisait massacrer par son père. Moi, je l'ai vu et je l'ai senti grâce à mon hypersensibilité. J'ai vu qu'il avait des failles. Et du coup, en faisant ça, j'ai gagné le respect de tout le monde. Mais ça ne les a pas empêchés de continuer parce que forcément, pour eux, j'étais différent. Après, encore aujourd'hui, je dis tout ça, mais je ne leur en veux pas parce que c'est la vie qu'on leur a appris. moi j'en veux plus aux adultes qui deviennent si eux ils ont continué à faire ce chemin là mais quand t'es enfant t'es simplement là pour suivre ce qu'on t'a appris bien sûr donc me construire avec ça c'était compliqué c'est quand même,

  • Speaker #0

    quelle histoire c'est choquant ton histoire quand j'en parle,

  • Speaker #1

    surtout en 2025 c'est à dire que aujourd'hui quand tu parles de ça ça fait scandale, ça va sur TikTok ça explose etc moi à mon époque c'était normal c'est normal de vivre ça et Le racisme était mon écourant, c'est pour ça que je te dis, même les professeurs, pour eux, c'était normal. Et je ne prenais même pas la peine d'en parler à mes parents parce que c'est comme si pour moi c'était une base. Mes parents m'avaient toujours dit, de toute façon, t'es noir, c'est-à-dire fais deux fois plus que les autres. Mon deux fois plus, t'es obligé, c'est comme ça. C'est dans la vie, t'es obligé.

  • Speaker #0

    Est-ce que t'es normal que nous, les Noirs, on se répète, il faut faire deux fois plus que les autres ? Pourquoi ? Est-ce que c'est normal ?

  • Speaker #1

    Mais ce n'est pas normal. Ce n'est pas normal. Et tu sais pourquoi ce n'est pas normal ? Parce qu'entre nous, on ne s'entraide pas assez. Si on s'entraidait plus, on n'aurait pas besoin de faire deux fois plus que les autres. Parce que quand il y aurait un business à faire, on demande à l'autre pote noir quand il y a un truc à faire. Et en fait, c'est juste le problème, c'est qu'on est dans une société, ici, voie de privilège, compagnie. Et au lieu d'agir contre ça en créant nous notre dynastie, soit on suit le chemin des Blancs sans vouloir les stigmatiser ou les critiquer, mais on n'impose pas assez notre chemin à nous. Et on ne s'aide pas assez, nous, en tant que personnes noires, à grandir dans ce chemin-là. Et moi, encore une fois, je ne jette la pierre à personne parce que moi-même, le premier, des fois, je trouve que je pourrais plus faire pour la cause. Je ne le fais pas forcément. Et c'est quelque chose qui est ancré dans notre conscience où des fois, on n'est pas assez dans ce militantisme. Même s'il y en a beaucoup qui y sont, mais je trouve qu'on ne devrait plus s'y être et plus se souder entre nous. Et du coup, on reste dans cette démarche de faire deux fois plus que les autres.

  • Speaker #0

    Parce que oui, de toute façon, si on ne le fait pas deux fois plus, on ne va pas y arriver. J'aime dire qu'on ne se fait pas tout seul. Parce que je laisse là la méditation, c'est comme chacun prend ce qu'il veut et il va réfléchir. J'aime dire qu'on ne se fait pas tout seul et que dans notre parcours, il y a des détracteurs, il y a des personnes qui nous poussent dans nos retranchements. finalement, c'est parce qu'il y a l'adversité qu'on arrive aussi à grandir et à se dépasser, à dépasser ses propres limites. Il y a la rencontre fortuite, c'est-à-dire, ça peut être une personne, des personnes, une situation, que l'on vit, quelqu'un avec qui on discute et il ne s'en rend même pas compte. Mais cette conversation, cette situation fait que notre destin change un petit peu son cours. Et puis, il y a la personne Providence, c'est la personne qui croit en nous, plus que parfois nous-mêmes et qui nous ouvre la porte là où personne... d'autres ne l'auraient fait. Quelle est la pire situation ? Je ne sais pas si c'est la situation dont tu viens de parler, mais la pire situation dans laquelle un détracteur ou des détracteurs t'ont mise ?

  • Speaker #1

    La pire situation où on m'a mise dans ma tête, j'ai plein de moments où je me sentis rabaissé ou pas bien.

  • Speaker #0

    Je me rappelle d'une phrase que pareil, un professeur m'a dit et qui a été un déclencheur pour moi, pour là où j'en suis. C'était en prof de physique, il me semble, en seconde. Et je ne sais plus, comme d'hab, plus concentré. Moi, à l'école, à la fin, c'était juste pour rigoler avec les copains, etc. Je n'avais plus forcément cette idée de réussite. Et en fait, ce professeur-là, à un moment, il m'a dit, toi, dans tous les cas, au vu de comment t'es... ça n'a rien à voir avec aller plus loin, tu peux déjà postuler au chômage. En plein cours comme ça. Et en fait, aussi bien ce qu'on m'avait dit en CE1, ça a eu un impact pour me dire que je n'ai rien à faire, aussi bien cette phrase-là, quand il m'a dit ça, limite j'étais prêt à lui jeter ma chaise dessus. Dans ma tête, je me suis dit, mais tu te prends pour qui pour te permettre de juger mon avenir comme ça ? Et cette phrase-là, elle m'a hanté tout le temps. C'est-à-dire qu'au début, ça m'a fait mal. C'est-à-dire que quand j'ai commencé à faire des choses, j'ai échoué. Et c'est comme si ça confirmait ce que la personne disait. C'est-à-dire que j'ai passé mon bac dans des conditions difficiles. Parce que chez moi, c'était difficile. J'avais du mal, je ne m'entendais pas avec mon beau-père. Ma mère n'était pas souvent là parce qu'elle bossait encore à Paris. C'est-à-dire qu'elle faisait des allers-retours tout le temps. Donc c'était difficile. Donc le bac, je l'ai passé dans des conditions où c'était très conflictuel dans mon foyer. Donc je l'ai loupé. Première fois, je l'ai repassé, je l'ai loupé une deuxième fois. Du coup, ça a confirmé tout ce que les gens disaient sur moi. Après, je l'ai repassé une troisième fois, je l'ai eu. Pareil, dans des situations, c'était difficile aussi de l'avoir. Et à un moment donné, je me suis dit, je ne peux pas laisser tous ces gens qui ont dit ça de moi confirmer quelque chose que je n'ai jamais cru. En fait, moi, depuis que je suis petit, j'ai toujours cette image. J'ai toujours dit à ma mère, j'ai l'impression que je suis... Un géant dans un costume de nain. Je disais ça, c'est comme si les gens venaient me dire que je suis un nain, alors que je me vois comme un géant. Je ne comprends pas, je me dis, mais pourquoi ? Moi, je me vois grand et les gens me voient petit. Je ne comprenais pas ça. En plus de ça, en fait, quand j'étais enfant, j'étais toujours tout petit. Donc là, aujourd'hui, on me voit, je fais 1m91. Donc, on me voit comme quelqu'un de grand. Mais j'ai plus été petit dans ma vie. Ça veut dire que, quand j'étais jeune, j'avais un retard de croissance. On m'appelait Kirikou d'ailleurs, ça les amusait. Et puis moi je disais, vous verrez, comme Kirikou, un jour je serai plus grand que vous. Mais j'avais aucune certitude de ça en fait. Parce que ma mère elle est petite et mon père il n'est pas très grand. Mais je ne sais pas pourquoi j'avais cette conviction-là. Je me disais, vous verrez, un jour je serai plus grand. Et j'ai l'impression qu'en fait c'est comme si cette croyance avait conditionné le fait qu'un jour je grandisse. et du coup j'ai eu un moment un événement c'est que je me suis cassé le poignet à 16 ans Et je suis allé chez le médecin, le médecin m'a dit « Mais t'as quel âge ? » Je lui ai dit « J'ai 16 ans » . Il m'a dit « C'est bizarre, t'as les os de quelqu'un de 12 ans » . Il me dit « Mais là, à mon avis, d'ici quelques années, tu vas prendre 15 cm, 10-15 cm. » Là, je faisais 1m60, donc je me dis « Ouais, c'est bien, je vais faire 1m75, 1m80. » J'étais content, moi, je me disais « Enfin ! » Et après, en fait, à partir de ce jour-là, juste pendant 3 ans j'ai pris 30 cm et j'ai dépassé tout le monde Et dans ma tête, c'est ces événements-là qui m'ont fait croire au fait que toutes les phrases qu'on m'a sorties, « tu vas finir au chômage » ou « t'es un moins que rien, t'es un bon à rien » , je me suis dit en fait, regarde, quand je veux croire en moi, il n'y a personne qui peut m'arrêter. Même sur un truc au final qui n'est pas possible. Je ne veux pas grandir de mes propres moyens, j'ai réussi à le faire. Donc ce jour-là, je me suis dit, plus rien ne peut m'arrêter.

  • Speaker #1

    Et bien, donc finalement, pour conjurer le sort, c'est venu de... d'un médecin. En fait, c'est ta rencontre fortuite.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ma rencontre fortuite. J'ai eu ce déclic. Il y a eu les moments, les phrases négatives qui ont conditionné mon acharnement. Il y a eu cette phrase positive qui m'a fait croire en un avenir meilleur. Et quand j'ai accompli ça, c'est comme si je me suis dit que je suis capable de tout, en fait. Si même je peux défier la science ou la génétique, je peux tout réussir.

  • Speaker #1

    Oh, wow. Et c'est extraordinaire. et la personne Providence parce que du coup c'est la rencontre fortuite c'est donc ce médecin qui te dit cette phrase, il ne s'en rend même pas compte il ne sait même pas mais ça déclenche quelque chose d'extraordinaire dans ta vie et qui se réalise du coup c'est comme une espèce de prophétie autoréalisatrice qui s'est réalisée et la personne Providence je dirais moi c'est le moment où j'ai rencontré ma femme,

  • Speaker #0

    c'est elle qui a été le déclic de tout ça veut dire qu'en fait c'est la La première personne qui m'a vu, il m'a pris déjà comme j'étais. C'est-à-dire que j'avais rien, j'avais 22 ans, j'étais à la fac, mais j'y allais sans y aller. J'étais un garçon pas très fréquentable. J'étais pas très sérieux comme garçon. Et malgré ça, elle m'a pris comme j'étais, elle m'a accepté. Je n'avais pas d'argent. Je me rappelle d'ailleurs une anecdote, on en parlait il n'y a pas longtemps avec elle. Un jour, je lui avais dit, tiens, j'ai trouvé 10 euros dans ma poche, on va se faire un McDon, on va se le partager à deux. Et du coup, elle me dit, pas de souci. Et rien que le fait qu'elle ne me dise pas de souci et qu'elle accepte ça, alors que je me dis, les femmes, elles ont besoin qu'on leur montre qu'on est là, qu'on fait des choses pour elles. Je me disais ça à cette époque-là. Et j'en étais au McDo à manger notre McDo à deux et je la regardais et je lui dis franchement merci et je te promets qu'un jour l'argent ne sera plus un souci pour nous. Je lui dis cette phrase là et la dernière fois je lui disais regarde maintenant tu vois on a une maison, on est au bord de la mer et il te rappelle ce que je t'avais dit à l'époque, l'argent ne sera plus un souci pour nous. Et du coup j'ai réalisé ça. Et tous ces moments là, toutes ces personnes là et en particulier ma femme. Ça a été un levier pour moi pour me dire, en fait, dès que j'ai un objectif, il faut que je l'accomplisse et que je le réalise. Et c'est comme si, en fait, j'avais en moi la certitude que mon avenir était tracé, en fait. Donc, à chaque fois que j'avais une idée en tête, je me disais, si cette idée-là est dans ma tête, c'est que je peux réussir. Donc, je dois trouver juste le moyen de réussir.

  • Speaker #1

    En tout cas, c'est une bonne manière de voir les choses. C'est une bonne manière de s'auto-motiver, de s'auto-coacher et de se dire que... de prendre ce qu'il y a de positif, les choses positives qui nous arrivent, de les capitaliser de cette manière pour pouvoir se forger son mindset. C'est-à-dire que même si on t'a dit des choses négatives, il y a aussi du positif. Il y a des gens qui te croisent ton chemin, te disent quelque chose de positif. Ce sont des graines que l'on plante, que l'on sème dans ton subconscient. Prends-en conscience et puis essaie de grandir et d'aller le plus loin possible. Tu es coach sur des relations amoureuses. Côte de vie, j'attendais cette partie. Tu as rencontré la femme de ta vie. Malheureusement, il y a des gens, parfois, cependant, forcément malheureusement, il y a des gens qui se disent parfois qu'ils ont rencontré l'homme de leur vie, la femme de leur vie, mais qui, après, déchantent, pour x ou y raison, mais qui tombent dans une forme de dépendance affective. C'est-à-dire que... Tu te dis que tu as rencontré la personne que tu attendais, ton âme sœur, j'en sais rien moi, et tu te donnes à fond, jusqu'à ce qu'à un moment finalement, peut-être cette personne s'en va, ne te donne pas autant d'amour, d'affection que tu souhaiterais. Il y a une forme de dépendance affective qui se crée. Quels sont les conseils que tu peux donner ? Est-ce que tu accompagnes ce genre de personnes ? Bien sûr,

  • Speaker #0

    c'est les gens que j'accompagne le plus d'ailleurs.

  • Speaker #1

    Et ça vient d'où, la dépendance affective ?

  • Speaker #0

    Déjà, pour répondre à tout. Ta première question, moi je dirais qu'en fait, on ne déchante pas avec les gens, on déchante avec nous-mêmes.

  • Speaker #1

    Ah oui ? Vas-y,

  • Speaker #0

    explique-moi. Ça veut dire qu'en fait, on pense que c'est les gens qui nous font déchanter, mais les gens sont juste là pour nous porter un message. Ça veut dire que quand tu rencontres quelqu'un, cette personne-là, elle a été là pour te montrer ce qui n'allait pas chez toi. Et malheureusement, en fait, les gens n'ont pas compris que la dépendance affective était le message qu'on avait quelque chose à combler. Et comme on avait un manque à combler, on allait s'orienter vers une personne qui n'allait pas combler ce manque.

  • Speaker #1

    Tu veux dire qu'on choisit la personne ? Comment on sait qu'on...

  • Speaker #0

    En fait, je vais tout reprendre, déjà de base. C'est-à-dire qu'en fait, la dépendance affective, elle naît de blessures. Cette blessure-là, elle a été caractérisée par le lien que tu avais avec tes parents. Ça veut dire que si tu as eu un parent qui était absent émotionnellement, tu vas créer une blessure qu'on appelle la blessure de l'abandon. De cette blessure de l'abandon, tu vas naître la dépendance. Et du coup, pour... te mettre face à ton problème de dépendance, tu vas t'orienter vers des personnes qui vont te faire revivre la dépendance pour la guérir. C'est comme, par exemple, je ne sais pas, tu fais du vélo, tu tombes de ton vélo, tu t'ouvres le genou et tu vas avoir mal. La douleur, à chaque fois que tu vas faire un mouvement, la douleur va te rappeler que tu as un problème. Du coup, pour que tu le soignes, la dépendance éphémérale, c'est la même chose. Et pourquoi les gens ont du mal à croire ça ? Parce qu'ils n'ont pas conscience de la puissance du cerveau. Parce qu'en fait, ton cerveau, il va capter chez les autres. tout ce que tu as besoin de guérir. Par exemple, quand tu vas voir un homme, tu vas t'orienter vers lui parce que il a des caractéristiques qui vont te faire révéler tes blessures. Ça veut dire que si tu regardes bien dans tes relations, tu trouveras des hommes qui ont des similitudes, non seulement entre eux, mais en plus de ça, avec ton père ou avec ta mère, tu vois ? Parce qu'en fait, ton subconscient veut reproduire les schémas pour les guérir. Donc, les gens me disent « Mais comment ça se fait que moi j'ai pas choisi ? » ou « Le mec il est rentré dans ma vie. » Et je leur dis, mais regarde, sur les 100 mecs qui sont venus vers toi, il n'y en a qu'un que tu as choisi. Pourquoi tu l'as choisi lui à ton avis ? Parce que ton cerveau a capté que lui, il correspondait à ton schéma, tu vois ? Et comment ton cerveau capte ? Je vais te donner un exemple simple. Des fois, tu marches dans la rue, tu croises une personne et tu dis « je sais pas pourquoi je le sens pas » . Pourquoi tu le sens pas ? Parce que tu as capté dans son attitude des codes qui ne te reviennent pas. C'est pareil avec la personne. Quand tu le vois, dans son langage corporel, tu captes des attitudes qui te montrent que lui, il va réaliser ton schéma. Et ça vient d'une chose, c'est qu'en fait, tu sais, ton conscient, c'est-à-dire que là, toi et moi, on a conscience. Il capte 2000 bits d'informations par seconde. Ça veut dire que là, on peut voir la lumière, on peut voir toi et moi, on se voit. Ton inconscient, il capte 4 milliards de bits d'informations par seconde. C'est-à-dire que toi, tu n'as pas capté que cet homme-là, il était fait pour révéler ton schéma de manière consciente, mais ton inconscient, il l'a capté. Du coup, il va vers lui ou il accepte qu'il vienne vers toi parce qu'il veut te mettre face à cette blessure.

  • Speaker #1

    Et comment on fait donc pour... Pour sortir ou pour éviter ces schémas-là ?

  • Speaker #0

    C'est exactement là où j'allais en venir. C'est que, du coup, déjà, comprends ça. C'est-à-dire qu'il y en a plein, ils sont là, ils ont répété dix fois cette même relation. Dix fois, ils ont eu la dépendance affective. L'autre, il est parti ou il a trompé, il a machin. Et il se concentre encore toujours sur les hommes. Les hommes sont comme ci, les hommes sont comme ça. Mais non, regarde, à chaque fois que tu rentres dans une relation, tu vis la même chose. tu fais la même chose parce que c'est comme quand j'ai dit tout à l'heure t'as une blessure au genou, à chaque fois que tu te lèves tu ressens ta blessure parce que ton corps veut te montrer que tu dois guérir ta blessure quand tu rencontres un homme qui est comme ça c'est pour te rendre compte que tu as une blessure si tu te concentres sur les hommes tu vas répéter ça tout le temps d'accord en fait ça t'aide à prendre ta part de responsabilité et à te dire mais en fait soigne

  • Speaker #1

    d'abord tes propres blessures une fois que tu as guéri maintenant tu peux t'ouvrir aux relations avec les autres et cette blessure là comme je l'ai dit quand je reprends au début ça vient de la blessure d'abandon et d'un manque affectif Merci.

  • Speaker #0

    émotionnelle ou de manière présentielle d'un de tes parents qui t'a créé cette blessure-là. Donc, ce que tu as à faire, c'est te donner à toi le manque que ton parent t'a pas donné. Parce que si tu attends que ton parent te redonne ce manque-là, il suffit qu'il soit décédé ou qu'il soit aborné, il va pas te le donner. Donc, il faut que tu arrives dans tes ressources à trouver la capacité de te donner cet amour-là, en t'apportant de la présence, de l'amour, du réconfort. Et quand tu feras ça... En fait, tu n'auras plus besoin des miettes de l'autre.

  • Speaker #1

    Et comment on fait pour apprendre à s'aimer soi-même ? Est-ce qu'il faut se répéter des mantras ? Je suis belle, je suis beau, je suis intelligent. Comment on développe l'amour de soi ?

  • Speaker #0

    Déjà, les mantras, ça ne fonctionne que si tu y crois. C'est-à-dire que si tu dis je suis belle, mais tu ne te trouves pas belle, ça ne marchera jamais. Et souvent, ce qu'on voit aujourd'hui sur les réseaux sociaux, les coachs, ils vont toujours te dire répétez-vous, faites-vous des phrases motivantes, mais ça ne sert à rien. Ça ne sert à rien. C'est comme si moi, je dis, je suis millionnaire, je suis millionnaire, je suis millionnaire, je ne vais pas le devenir. Mais c'est quand tu vas croire une chose. Déjà, il faut croire. Je suis belle, crois-y d'abord en faisant des choses pour te rendre belle. Je ne sais pas, on peut faire des séances photo pour se trouver belle dans certaines circonstances. Essayer de se regarder plus souvent, de faire des coiffures qu'on aime, un style qu'on aime. Et quand on va s'imprégner de ça, on peut commencer à avoir des phrases positives et se dire qu'on est belle. Mais pour moi, la base de la base de... Se valoriser, ça passe par se connaître. Quand on connaît ce qu'on aime, ce que l'on veut, ce dont on a besoin, on va petit à petit commencer à se donner de l'amour. Parce que par exemple, je ne sais pas, on va dire que tu as un travail où tu ne te sens pas bien. Tu restes. Du coup, ton cerveau comprend que tu ne t'aimes pas assez pour partir. Du coup, tu ne peux pas t'aimer. Donc des fois, il faut faire l'action qui va te permettre de t'aimer. C'est-à-dire, tant pis, même si je me retrouve en galère, je m'en vais. et là ton cerveau il enregistre ok Elle a compris un truc. Du coup, je lui donne un peu plus de capacité d'amour. Le cerveau, c'est comme un gros ordinateur. En fait, il fonctionne juste pour notre bien.

  • Speaker #1

    D'accord. Donc, en fait, puisque tu nourris ton cerveau avec des choses, avec des actions qui vont te permettre de t'aimer, des choix que tu poses, par exemple, tu n'aimes pas ton boulot, tu es dans un travail où tu te fais humilier, etc. Et tu restes. Il enregistre que tu aimes te retrouver dans des situations pareilles. Mais le jour où tu prends la décision de partir parce que tu te respectes et que tu estimes que tu es digne d'être respecté, il enregistre aussi que maintenant tu es digne de respect et il va t'amener progressivement à aller vers des situations où en tout cas tu vas être valorisé. Est-ce que c'est ça, c'est de cette manière qu'on prend confiance ? Parce que la confiance, ce n'est pas un interrupteur sur lequel on a envie.

  • Speaker #0

    C'est exactement ça. C'est exactement ça. si on fait ci. en faisant des actions envers nous, on prend confiance en nous. Et là, tu vois, tout ce que je te dis, en fait... Je trouve ça alarmant et dommage qu'en fait, on pose encore la question. C'est-à-dire qu'en fait, on n'est pas éduqué là-dessus. En fait, là, j'ai dit simplement 10% de ce que je pourrais dire sur le sujet, parce que c'est comme si je te parle de maths, de finances, d'immobilier. En fait, malheureusement, on n'apprend pas tout ça. Et moi-même, je l'ai appris à mes dépens. C'est-à-dire que j'ai dû me rechercher, j'ai dû apprendre pour réussir à construire tout ça. C'est des choses qui devraient être enseignées partout. Sans cette connaissance-là, en fait, on est voué à l'échec. Parce que si tu n'as pas conscience que c'est tes blessures qui conditionnent toute ta vie, tous tes choix amoureux, tous tes choix, peu importe tes choix, tu ne pourras jamais réussir à les résoudre et aller mieux dans ta vie. Et ça passe par la quête de sa valeur. Et la quête de sa valeur, ça passe par se dire, qu'est-ce que je veux faire pour moi ? Qu'est-ce que j'aime ? Qu'est-ce que j'ai besoin de quoi ? Je désire quoi ? Et malheureusement, souvent, à faire passer nos besoins en retrait. au profit d'un patron, au profit d'un mari, d'amis, même d'enfants. Alors que peu importe ce qu'on donne aux autres, on doit toujours se donner un peu plus, un peu plus. Et c'est comme ça qu'on arrive à l'amour de soi et à la confiance en soi.

  • Speaker #1

    Écoute, je le prends pour moi aussi. Merci pour ces conseils. D'ailleurs, tu sais, il y a eu cette affaire-là, pour rebondir un petit peu sur l'actualité, de cette dame qui a cru à un moment... entretenir une relation avec Brad Pitt. Toi, tu en as pensé quoi ? Alors que finalement, c'était juste un gros scam qui a permis, en fait, dans lequel elle a perdu 800 000 euros. Toi, qu'est-ce que tu en as pensé en tant que coach ?

  • Speaker #0

    Déjà, moi, ce que j'en ai pensé, c'est qu'il ne faut pas lutter la pierre parce que en fait, des femmes comme elle, même des hommes comme elle, il y en a des centaines. Elle s'est fait arnaquer 800 000, mais il y en a qui se font arnaquer. Un appartement, un prêt, une voiture, etc. Et en fait, ce que j'en ai pensé simplement, c'est qu'elle avait un manque à combler. J'ai fait une vidéo d'ailleurs dessus, où elle avait un manque à combler. Et ce manque-là, elle a voulu le combler avec quelqu'un qui lui donnait ce qu'elle n'avait jamais eu. En fait, quand on est dans la dépendance affective ou dans le manque affectif, on a l'habitude d'avoir les miettes. Les miettes tout le temps, qu'on nous donne des miettes et on est content parce qu'on n'a tellement pas l'habitude de manger que quand on a des miettes, on les prend. Maintenant, quand tu as quelqu'un qui ne te donne même pas des miettes, c'est qu'il te donne un buffet. Tu vois, tu te dis, attends, le buffet, je vais le prendre, forcément. Il me donne des choses. En plus de ça, il est célèbre, il est connu. Moi, j'ai ce besoin-là. J'ai un mari qui est millionnaire, qui, lui, ne me calcule pas, il ne me regarde même pas. Et j'ai l'autre qui m'envoie des poèmes et qui me fait des phrases. En plus de ça, c'est une grande star. Et en fait, on vit dans l'utopie. Elle vit dans l'idylle. Dans le fond, elle savait que ce n'était pas vrai.

  • Speaker #1

    Tu crois qu'elle savait que ce n'était pas vrai ?

  • Speaker #0

    Je pense qu'elle savait que ce n'était pas vrai, mais elle nourrissait l'espoir que ce soit vrai. Elle nourrissait l'espoir que ce soit vrai. Et du coup, elle s'abandonnait à ça. Elle prenait plaisir à... à vivre avec ça, et à un moment donné, elle s'est laissée dépasser par la situation. Ça veut dire qu'en fait, elle ne payait pas pour Brad Pitt. Elle payait pour ce que Brad Pitt lui donnait. C'est différent, tu vois ? Ça veut dire qu'à un moment donné, le brouteur, il leur peut dire, en fait, je ne suis pas Brad Pitt, je suis une autre personne, montrer un autre visage, parce qu'il lui donnait quelque chose qu'elle n'avait pas, elle était prête à payer pour ça. C'est pour ça que dans le fond, cette arnaque-là, les gens en rigolent parce que c'est gros, c'est bête.

  • Speaker #1

    Ça a l'air gros, oui.

  • Speaker #0

    Mais au final... Des filles comme elle, il y en a des milliers, des hommes comme elle, il y en a des milliers. Sauf que c'est sur d'autres sujets. Moi j'entends des histoires tous les jours de femmes et d'hommes qui se font avoir sur des trucs, sauf qu'ils n'ont pas 800 000 euros à dépenser, ils n'ont pas 800 000 euros à donner. Mais j'ai déjà vu des « oui, j'ai prêté 30 000 euros, j'ai fait un crédit pour lui, j'ai acheté une voiture pour elle » . Il y en a tout le temps. Mais maintenant, elle, ça a été médiatisé, elle a voulu se mettre sur la place publique. maintenant les gens rigolent mais les gens qui en rigolent ils vont le vivre aussi je le pense

  • Speaker #1

    où ils l'ont vécu et ils se disent que eux ce n'est pas une vraie arnaque alors que parfois la vraie arnaque c'est être avec quelqu'un qui te dit je vais changer alors que cette personne ne change pas mais c'est pire que tout parce que cette personne elle te prend quelque chose qui est plus précieux, c'est le temps et là au moins c'est de l'argent mais c'est du temps et moi ça m'a un peu scandalisé cette histoire parce que je sais ce que c'est que être sous l'emprise de quelqu'un, je sais ce que c'est que Euh... Je sais ce que c'est que se sentir plus rabaissé, plus bas que terre. Et quand j'ai vu les moqueries, les gens qui rigolent sur Internet, je me dis mais personne n'est à l'abri.

  • Speaker #0

    C'est la société d'aujourd'hui maintenant. Tout le monde a envie de rigoler de tout le monde parce que personne n'est bien avec soi. Comme tu n'es pas bien avec toi, tu as besoin de rire du malheur des autres.

  • Speaker #1

    Mais pourquoi on se retrouve dans ce genre de schéma ?

  • Speaker #0

    On se retrouve dans ce genre de schéma parce que, comme je l'ai dit tout à l'heure, tout ce que je viens d'apprendre là, que je viens d'éduquer. sur l'indépendance, sur l'amour de soi, sur les blessures, on la prend nulle part. Moi, pour te le dire, j'ai dû l'apprendre, j'ai dû chercher, j'ai dû creuser. Et comme on l'apprend nulle part, on est en train de créer une société qui perd toutes ces valeurs-là. Avant, on avait d'autres codes, d'autres dogmes et d'autres valeurs qui faisaient que, en fait, peu importe, même si tu souffrais, on créait des familles quand même. Ce n'était pas de consommation. Maintenant, avec les réseaux sociaux, tout ce qui se passe sur d'autres choses, il y a des plateformes, etc., il y a des trucs, il y a de l'argent facile. Maintenant, on a créé... L'amour comme du business, les relations comme du business.

  • Speaker #1

    D'ailleurs toi en tant que coach, tu penses quoi des sites de rencontres ?

  • Speaker #0

    Les sites de rencontres, j'ai toujours proscrit moi.

  • Speaker #1

    Ah bon ? Pourquoi ?

  • Speaker #0

    J'ai toujours proscrit parce que déjà il y a des études qui montrent que déjà j'avais vu quoi déjà ? Une relation sur deux, c'est un échec. Un truc comme ça, même plus. Je ne sais plus c'est quoi les stats, il faudrait qu'ils les retrouvent. Mais en gros... C'est impossible de trouver l'amour sur les sites de rencontre. C'est-à-dire, ceux qui le trouvent, c'est très rare. Maintenant, dans ceux qui le trouvent et qui se marient, le taux de divorce, il est énorme. Et en fait, j'avais vu une émission là-dessus qui montrait qu'en fait, leur but à eux, ce n'était pas de faire des couples, c'était juste de créer des interactions. Ça veut dire qu'ils poussent à l'interaction, ils poussent à la consommation, ils poussent à ce que tu reviennes à chaque fois. et donc en fait c'est pas un but de vouloir créer des relations c'est un but, le but de vouloir alimenter leur business.

  • Speaker #1

    En fait, finalement, ils créent aussi... Ils alimentent leur business sur la dépendance, enfin, le besoin d'affection des gens, enfin, la dépendance affective, entre guillemets, parce que là, on cherche juste de l'affection, on cherche quelqu'un qui va partager sa vie, son quotidien.

  • Speaker #0

    Après, il y en a pour qui ça marche, mais en général, c'est très compromis. En parlant de ça, d'ailleurs, j'ai vu une stat qui disait que là, on pouvait plus trouver l'amour, c'est... de connaissance, c'est-à-dire l'ami d'un ami. Parce que du coup, comme il y a une personne au milieu, ça donne un engagement vers cette personne et la personne à qui t'es. Mais toutes les relations autres, par exemple les collègues, ça peut être compliqué. C'est de rencontre, c'est vraiment l'endroit où c'est le moins fiable au niveau de la réussite du couple.

  • Speaker #1

    D'accord. Toi, dans ta vie de couple, on va peut-être un peu plus maintenant personnaliser, qu'est-ce que tu as le plus réussi et qu'est-ce que tu as le plus raté ?

  • Speaker #0

    Moi, pour moi, et je le répète à chaque fois que j'en parle, c'est parce que j'ai raté ma relation que je l'ai réussi.

  • Speaker #1

    Oh, vas-y, explique-moi.

  • Speaker #0

    Ce que je dis, c'est qu'en fait, quand je suis entré dans cette relation-là, comme je l'ai dit, moi, j'étais le genre de garçon qui disait, moi, l'amour, c'est mort. Voilà, moi, je préfère m'amuser, je préfère rigoler. Je n'ai pas envie de ça. et comme en plus de ça j'avais ce côté émotionnel où j'étais hyper sensible, que j'avais réussi à sortir de là et que maintenant je m'attachais plus aux gens, j'avais aucune envie de m'attacher. Donc quand je rentre dans la relation, je n'y croyais pas. On y est, on y est, on n'y est pas, on n'y est pas. Et en fait, au fur et à mesure que la relation avançait, elle a recommencé à me convaincre. Par sa personnalité, par ce qu'elle était, par ce qu'elle dégageait. Et à un moment donné, j'étais pris à mon propre piège de me dire, mais moi je ne suis pas là pour... m'installer dans une relation concrète, mais elle a toutes les caractéristiques pour que je suis, comment je fais. Donc mon cerveau, il a tourné, tourné, tourné, puis à un moment donné, je me suis dit, bon, on va essayer de faire les choses sérieusement, de faire en sorte que la relation marche sincèrement. Du coup, on a commencé à mettre des choses en place, à réfléchir à comment on pouvait améliorer notre relation, parce que elle avait ce côté un peu plus dépendant aussi, et moi j'ai ce côté un peu plus évitant. La dynamique, elle est toujours comme ça, en fait.

  • Speaker #1

    Mais parle-moi de ça, justement. Il y a des couples, enfin, il y a des gens qui se rencontrent. Il y a quelqu'un qui est plus engagé que l'autre. Et l'autre qui est, justement, dans un comportement évitant. Comment on fait pour... Est-ce que tu conseillerais aujourd'hui à quelqu'un de rester dans ce type de relation ? Ou est-ce que tu... Qu'est-ce que tu donnes comme conseil ?

  • Speaker #0

    Moi, je dis... Moi, c'est ce que j'ai vécu comme schéma. Pour moi, il n'y a que l'apprentissage et le travail qui te permet de sortir de là. Mais ce qu'il faut comprendre, c'est que le dépendant sera toujours attiré par l'évitant. Et l'évitant sera toujours attiré par le dépendant. Pourquoi ? Parce que, comme je l'ai dit au début, c'est un message. Tu veux comprendre que tu as un problème. Et souvent, je prends la métaphore de quand tu es en voiture, que tu ne mets pas ta ceinture, ça sonne. Et si tu te concentres sur le bruit et tu dis « ça me saoule, ça sonne » , qu'est-ce que tu fais ? Tu descends de la voiture. et quand tu remontes dans la voiture, ça ressonne. Alors qu'en fait, tu as juste une chose à se concentrer, Mais toi, comme tu ne réfléchis pas, tu te concentres que sur le bruit qui sonne. C'est pareil en fait. Quand tu es dans une attitude d'attachement où tu es dépendant, si tu te concentres sur l'évitant qui te saoule à chaque fois. ou de te concentrer sur le problème qui vient de ton envie d'arriver vers les évitants, tu t'en sors pas. Faut pas se concentrer sur la personne qu'il y a en face, parce que tu peux lui dire « Ah c'est bon, lui j'en ai marre, je le dégage » . Il y a un mec qui va arriver, il va arriver tout beau, tout joli, lui il va être différent, il va être « Ah ben c'est bon, j'ai trouvé » . Tu vas être bien avec lui, tu vas t'avancer. Et après, au bout de X temps, quand tu vas rentrer ton cœur, changement, tu vas pas comprendre. Parce qu'encore une fois, t'es rentré dans la voiture, et t'as roulé sans ceinture.

  • Speaker #1

    D'accord. Et toi, comment tu as fait pour... Toi, en tant qu'évitant, qu'est-ce qui s'est passé ?

  • Speaker #0

    Moi, j'ai compris que aussi bien le dépendant que l'évitant, ils sont sur la même fréquence. Ça veut dire que le dépendant, il a un manque affectif qu'il veut combler. L'évitant, il a un manque affectif qu'il veut éviter. Ça veut dire que l'évitant, en fait, il a peur de s'attacher parce qu'il a peur d'être abandonné. Donc, il ne veut pas s'attacher. Donc, plus l'évitant et plus le dépendant vont le coller, plus il va fuir. Parce qu'il va se dire, il ne faut pas que je m'attache. et quand il voit que le dépendant s'en va, il veut revenir. Parce que du coup, c'est comme une prophétie qui se réalise. Il dit, voilà, elle m'abandonne, donc il faut que je revienne. En fait, ils jouent au « fuis-moi, je te suis, fuis-moi, je te fuis, fuis-moi, je te suis » . Parce qu'en fait, ils ont tous les deux le même message. Sauf qu'il y en a un qui va être dans la dépendance et qui va avoir ce rôle souvent. L'autre qui va être dans l'évitement et qui va avoir ce rôle souvent. Mais en fait, ils ont le même parcours de vie, les deux. donc en fait la base c'est de se dire que on a tous les deux un problème, quel est-il et comment le solutionner et ça passe par comme je l'ai dit à aller comprendre l'origine de ce problème-là. Et en général, c'est un parent qui n'a pas été présent. Et encore une fois, il faut réussir à comprendre comment ce parent n'a pas été présent et comment combler le manque affectif de ce parent-là. Donc moi, ça passe dans toutes les thérapies que j'ai créées. Là, on n'en a pas parlé encore, mais sur mon livre où j'ai écrit vraiment la dynamique de comment réussir à changer ces schémas, quitter la dépendance affective, à travers mon histoire à moi, comment dans ma relation de couple, moi, en 10 ans, j'ai réussi à casser ce schéma-là.

  • Speaker #1

    D'accord, d'ailleurs ton livre il sort quand ?

  • Speaker #0

    Il sort du coup, là, normalement, sorti, c'est mars.

  • Speaker #1

    D'accord, très bientôt. Donc, bientôt, à la FNAC, courrez. Et c'est quoi le titre du bouquin ?

  • Speaker #0

    Harmonie, la cicatrisation des blessures.

  • Speaker #1

    Ah, waouh, c'est un promet. Donc, tu lui donnes là des recettes, des clés.

  • Speaker #0

    Voilà. En fait, j'explique vraiment, j'explique tout le concept des blessures, qui est déjà connu par beaucoup. Et j'ai ajouté mes concepts à moi, notamment les pansements, où j'explique comment penser les blessures qui ont été créées. Et après, comment les cicatriser ? Et donc, dans cette histoire-là, je parle de moi, comment j'ai fait, la dynamique de couple que j'ai eue, comment j'ai réussi à franchir les choses, comment le lien de mes parents a eu une incidence là-dessus. Et par la même occasion, pour ne pas que ça ne concerne que moi, j'ai créé des personnages fictifs pour que chacun puisse identifier à quelqu'un et comprendre à travers lui comment il a vécu. Et après, j'ai parlé d'autres sujets comme par exemple les traumatismes, comme il peut y avoir, je ne sais pas, la maltraitance, les agressions. la perversion et la perverse artistique et comment réussir à vaincre ces problématiques-là.

  • Speaker #1

    Ah oui, ça promet. J'espère que tu vas me dédicacer mon bouquin. J'ai hâte qu'il sorte et que je puisse le dire. Si aujourd'hui, on veut se faire coacher par toi, ton domaine d'expertise, c'est les relations amoureuses, les blessures d'enfance, tu as dit. Et si on veut se faire coacher par toi, comment ça se passe ?

  • Speaker #0

    C'est simple, soit on va sur mon site internet, peu importe, on m'écrit. Soit on m'écrit, soit on prend rendez-vous directement sur mes pages, il y a tous mes liens possibles. En général, ce que je fais, c'est soit tu fais une séance découverte, c'est-à-dire qu'on se voit pour 30-45 minutes, on discute. Ou soit on fait une séance classique d'une heure et là, on part plus en profondeur. Et en général, les gens sont toujours surpris parce que, comme je l'ai dit, moi, le pouvoir que j'ai d'empathie fait que... Première séance, j'ai déjà cerné la personne et ils me disent comment t'as fait pour me comprendre, me connaître alors que tu ne me connais pas. Parce que j'ai appris avec le temps à cerner toutes les petites choses qui ont été créées par l'enfance et comment les personnes, de par leur position, leur posture et la façon dont ils me disent les choses, ce qu'ils ont vécu. Donc en général, la première séance est assez impressionnante.

  • Speaker #1

    D'accord, ok. Et pour toi, c'est quoi un bon coach ?

  • Speaker #0

    Moi, c'est un bon accompagnateur déjà. parce que moi j'ai commencé en tant que coach parce que j'avais pas forcément de certification j'ai fait une licence de psychologie et puis comme les études c'est pas fait pour moi j'ai stoppé et donc du coup quand tu fais, t'as pas forcément le diplôme, t'es simplement coach c'est à dire n'importe qui peut être coach, aujourd'hui on en voit partout des coachs donc j'ai commencé comme ça mais ensuite pour avoir le en fait j'avais envie de me dire que j'ai pas envie que les gens me posent la question qu'est-ce que je fais ou que je mets mes certifications mais je me suis dit il faut que Je me mets tellement à la passe sur les choses qu'on n'est même pas à me demander. D'accord. J'ai commencé à me former partout, j'ai commencé à faire des certifications avec des écoles de coaching, etc. Et à un moment donné, maintenant, je suis devenu plus thérapeute que coach. Parce que j'ai créé des thérapies brèves qui permettent de solutionner ces problèmes-là. Le coach, il va t'accompagner et le thérapeute, il va créer des outils nécessaires pour t'accompagner.

  • Speaker #1

    D'accord. Ah oui, d'accord. Merci pour la nuance, de m'apporter la nuance. S'il fallait donner un mot... ou Jonathan qui avait raté son bac ? Qu'est-ce que tu lui dirais, aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    En fait, tu sais, c'est marrant parce qu'il n'y a pas longtemps, j'ai vu une vidéo qui disait le passé il existera toujours et le futur il existe, il existe, il a toujours existé. Il a toujours existé, pourquoi ? Parce que le présent n'existe pas. Chaque fois qu'on est dans le présent, c'est le futur. Toujours le futur. En fait, à chaque fois qu'on avance, on est toujours dans le futur. Donc en fait, le fixure, il a toujours existé. Et moi, je dis toujours que l'homme que je suis aujourd'hui, le Jonathan que je suis aujourd'hui, c'est lui qui a donné la force au Jonathan que j'étais avant. Ça veut dire que c'est comme si quand j'étais... J'ai loupé mon bac, j'ai tout loupé. Celui que je suis aujourd'hui, il disait déjà aux petits, t'inquiète pas, on va y arriver. On va y arriver, donc c'est pas grave, tu loupes, tu loupes. Parce qu'à l'intérieur de moi, je me dis, mais pourquoi ? J'ai loupé tout, mais j'ai l'impression que je vais réussir. Et en fait, je me suis dit, c'est parce que... Le futur, il a toujours existé. C'est-à-dire qu'en fait, moi, j'étais déjà en train de donner la force à ce petit-là. C'est comme si, en fait, on est connecté tout le temps. On est toujours connecté. Et c'est comme si, moi, en fait, là, aujourd'hui, à 30 ans, j'ai l'image de moi à 40 ans. Et cette image-là de moi, elle me donne cette énergie d'aller, d'atteindre ce cap-là. Donc forcément, même si l'avenir n'existe pas encore, j'ai l'image de ce que je veux être. et c'est cette image-là qui me permet de faire en sorte d'aller vers ce chemin-là. Donc quand j'avais 18 ans, 19 ans, que je loupais... À l'intérieur de moi, je savais que j'allais réussir quelque chose. Donc même si je loupais, je me donnais la force de me dire que je ne sais pas pourquoi. C'était une force qui m'habitait, mais je ne pouvais pas l'expliquer. C'était en moi. Je savais que j'allais réussir. Donc moi, je n'ai rien à lui dire à ce Jonathan-là, parce qu'en fait, il savait déjà.

  • Speaker #1

    Wow. Mais en fait, je vais te poser une question, parce que j'ai eu une conversation avec mon père ce week-end, et on parlait du libre-arbitre. Tu penses, avec ce que tu viens de dire, que finalement, l'être humain, il a le libre-arbitre.

  • Speaker #0

    Mais moi, je pense qu'il y a le libre-arbitre, mais je dis toujours qu'en fait, moi, il y a deux options. Soit je ressens, comme j'ai dit il y a 18 ans, ce que j'ai et j'y vais, soit je ressens mais je n'y vais pas. Moi, j'ai choisi d'y aller. Ça, c'est mon libre-arbitre. Mais il y en a plein qui, eux, ont ressenti la même chose que moi, mais qui ne s'y sont pas allés. D'accord. Ça veut dire qu'en fait, entre guillemets, c'est écrit, mais ce n'est pas dit que tu vas y aller. c'est à dire qu'en fait c'est comme si t'as la possibilité, moi mon max c'est ça Si je donne tout, j'ai ça. Mais si je donne pas tout, j'ai pas ça. J'ai rien. Donc au final, le libre-arbitre, il existe. Le destin, il existe aussi. Mais le destin, c'est comment tu vas réussir avec ton libre-arbitre au maximum de ce que tu peux avoir. Et ça se trouve que là, moi, je me sens bien, mais c'est pas mon maximum de ce que j'aurais pu avoir à 33 ans aujourd'hui. Donc c'est l'énergie que moi, j'ai mis. J'ai donné de l'énergie pour essayer d'arriver là où j'en suis. Mais je sais qu'il y en a plein d'autres. Ils ont cette même voix en eux qui leur dit tu peux réussir, mais il n'écoute pas. Donc leur libre-habit les a freinés, entre guillemets, parce qu'ils n'ont pas les ressources nécessaires pour aller au chemin où ils voulaient aller.

  • Speaker #1

    D'accord, c'est plein de philosophie. Je prends ça et je vais aller écrire une rédaction. Je vais continuer avec mon père là-dessus. Parce que pour mon père et moi, on se disait, il n'existe pas de libre-habit. Il n'existe pas de libre-habit parce que, en tout cas, j'ai le sentiment que pour certaines personnes, ça n'existe pas. Justement, quand tu dis, je vois, j'avais 19 ans, même si on m'avait dit oui, tu vas pointer au chômage, la force de la visualisation, moi je ne sais pas d'où elle venait, tu aurais aussi très bien pu ne pas y aller. Mais cette force-là, cette voix-là parlait suffisamment fort en toi pour que finalement tu ailles vers le Jonathan que tu es aujourd'hui. Et celui de 40 ans te parle suffisamment pour que tu marches vers lui. C'est-à-dire que pour moi, c'est un peu biaisé.

  • Speaker #0

    Ils avaient des potentiels, ne pas accomplir leurs potentiels. Alors qu'ils avaient autant de feu en eux pour y arriver. Moi, tu vois, pour te donner... Pour moi, d'où ça me vient ? Ça vient d'un truc, c'est que mon arrière-grand-père, ma mère m'a raconté, avant que ma mère quitte le Congo, il lui avait dit, c'est un peu... En Afrique, c'est toujours un petit peu de spiritualité, de machin, etc. Et lui, il avait dit, je ressens que tu auras un fils. qui va changer le monde. Et du coup, ma mère m'a élevé avec cette idée-là. Mon grand-père m'avait dit que j'aurais un fils qui changeait le monde. Elle m'a dit ça petit. Il y a eu un événement, en fait, quand j'avais 2-3 ans, qui m'a raconté On était à une fête, tous ensemble, et à un moment donné, il y avait une poutre qui était en haut, qui est tombée. Et en fait, elle m'est tombée sur la tête et moi, je l'ai attrapée comme ça, en fait, à 2-3 ans, tu vois. Et on me dit, mais cette poutre-là, elle faisait quasiment ton poids, tu l'as attrapée sur ta tête et tout le monde se posait la question, mais comment t'as réussi à faire ça ? Elle me disait, et du coup, elle, elle s'est convaincue dans son esprit que c'est parce que son grand-père lui avait dit que lui, elle réalisait de grandes choses, donc il ne pouvait rien lui arriver. Quand elle me dit ça, en fait, moi, quand je suis petit et que j'entends ça, dans mon esprit, je suis obligé de réussir parce que je suis quelqu'un qui est touché par une prophétie dans mon esprit. Et donc, cette voix-là que j'avais en moi, plus que ma mère me disait sur ce que je vivais, forcément, ça m'a conditionné à toujours me dire que, de toute façon, dans tous les cas, je vais y arriver. Donc, c'est cet événement-là qui, pour moi, a conditionné la suite. Et même, j'ai une autre anecdote qui me vient aussi, c'est... Je me rappelle quand j'avais 16 ans, je crois, le jour où j'ai dit que je m'étais cassé les poignets. Quand j'ai dit que je m'étais cassé les poignets, le médecin m'avait dit que j'allais grandir, etc. Comment je me suis cassé les poignets ? C'est que chaque matin quand j'allais à l'école, c'était à la campagne, c'est-à-dire qu'il n'y avait pas de trottoir. On marche sur l'herbe, etc. Et puis il y a une route qui passe 90 km heure, les gens y passent à fond comme ça. Et c'était un matin, il y avait du brouillard. Il faisait noir. et il y avait un chien tous les matins qui était côté de sa barrière et moi je l'embêtais tous les matins un gros staff énorme et ce jour-là je passe et le gros staff il est énervé trop énervé du coup il a cassé la barrière il a couru vers moi prêt à me bouffer et en fait son maître il l'a rattrapé à temps pour m'empêcher de le bouffer sauf que moi je suis tombé les deux mains comme ça au milieu de la route Il y avait du brouillard, la route comme ça qui passe, c'est-à-dire que les voitures passent tout le temps. Et moi j'étais choqué, donc du coup je suis un peu dans le gaz. Et tout d'un coup je me rends compte que sur la route, je me lève comme ça, un peu dans le brouillard, je passe et là une voiture qui passe, 90, derrière moi. Donc je me dis en fait, je suis passé à deux secondes de me faire renverser. Et ça encore, ça m'a reconditionné à me dire en fait, moi, il ne peut rien m'arriver. Il ne peut rien m'arriver. Cet événement-là, c'est ça qui m'a fait dire, fais les choses dans tous les cas, y'a pas de soucis. Et ça c'est un truc de, je crois, c'est les croyances que tu te mets dans la tête et au final...

  • Speaker #1

    Au final c'est ce que tes parents te disent. Finalement, c'est la parole que t'as, quand t'es un souffle, c'est ce que tes parents te disent de toi. Tu te construis avec cette idée-là, d'où l'importance de... de l'image que le parent a de son enfant, qu'il lui dise des paroles positives pour que demain, l'enfant prenne confiance en lui et qu'il se dise, quoi qu'il arrive, qu'il va y arriver.

  • Speaker #0

    Et combien n'ont pas eu ça et auraient pu accomplir ? C'est pour ça que moi, je crois en ce libre-arbitre-là. Parce qu'au final, si mes parents m'avaient descendu, humilié, est-ce que j'aurais fait ce que j'ai fait aujourd'hui ? Je ne sais pas.

  • Speaker #1

    En tout cas, tu n'as pas choisi. Tu n'as pas choisi tes parents, Tu n'as pas choisi le fait que vous alliez te dire. En tout cas, c'est un débat. On laisse les auditeurs avec ça. On leur dit, allez, rédaction, envoyez-nous vos réponses, dites-nous ce que vous en pensez, parce que c'est très intéressant. En tout cas, Jonathan, on arrive à la toute fin de ce podcast. Quel est le mot de la fin ? Qu'est-ce que tu donnes comme conseil à ceux qui ont eu ton parcours, à des gens qui, à des jeunes aujourd'hui qui sont dans cette situation un petit peu d'hypersensibilité et qui... et qui ne savent pas comment gérer ça, qu'est-ce que tu leur dis ?

  • Speaker #0

    Moi, je leur dis, faites. Ça veut dire que même si on ne croit pas aux choses, faites quand même. Essayez et lancez-vous. Parce que, comme on l'a dit tout à l'heure, l'échec, c'est un processus. Moi, là, je vous parle devant la caméra, etc. Et souvent, je donne cette anecdote-là, c'est qu'il y a quatre ans, j'ai appelé ma banquière au téléphone, je n'arrivais pas. Ça veut dire que j'étais toujours mal à l'aise de parler aux gens au téléphone, de parler, etc. Donc à un moment donné, je me suis dit, si je veux faire ce que je veux faire, je suis obligé de dépasser cette peur-là. Et du coup, je me suis dit, quand j'ai commencé les vidéos, je fais une vidéo, je ne la regarde pas, je la poste. Et puis après, on verra. Après 2, 3, 4, 5, et j'ai réussi à en faire plusieurs. Donc en fait, même si on est bloqué par l'image, par les mots des gens, la seule chose à faire, c'est faire. Et en faisant, c'est comme ça qu'on va réussir à accomplir. Et si je peux donner un autre exemple, pour terminer. Le jour où, par exemple, toi et moi on s'est rencontrés, je faisais un podcast, etc. Et avant le podcast, je m'étais dit, à chaque fois que tu vas quelque part... Tu parles jamais aux gens, en fait. T'es toujours dans ton coin, etc. Essaye de sortir de ça un petit peu, ouvre-toi aux gens, parce que t'es... En fait, ça te fait perdre des opportunités, de pas oser aller vers les gens. Je me suis dit, vas-y, tiens, il y a quelqu'un, je veux parler comme ça. Je teste, en fait, pour une fois, je teste, je tente. Et après, du coup, le feeling est passé, ça a accroché, etc. Et c'est pour te dire qu'en fait, au final, si t'es resté bloqué dans ma croyance, je serais pas là devant toi. Non. Tu vois ? Et c'est ça le plus important, c'est que j'ai fait une vidéo alors que je n'étais pas capable de le faire à la base. ce qui m'a emmené à faire des podcasts, je me suis dépassé en voulant te parler, ce qui m'a emmené à être là devant toi. Donc, il n'y a qu'une chose à faire, c'est faire. Ça se trouve, tu aurais pu me dire, le feeling ne passe pas et puis on ne fait rien. Mais si je n'avais pas osé, je ne l'aurais jamais su.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Et même si j'avais échoué, ça se trouve, la fois d'après, je serais tombé sur quelqu'un d'autre et ça aurait marché.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Voilà le message que je dirais pour la fin.

  • Speaker #1

    Et à tous ceux qui veulent réussir une vie de couple épanouie, harmonieuse,

  • Speaker #0

    dans un premier temps, à lire mon livre dans un deuxième temps. Mais plus sérieusement, je vous dirais, avant de vouloir être heureux avec quelqu'un, soyez heureux avec vous-même. Ça veut dire, apprenez à vous connaître, apprenez à connaître votre histoire, à vous estimer et à comprendre les messages derrière ce qui vous arrive. La responsabilité, moi, je parle toujours de ça. Quand quelqu'un te fait du mal, tu n'es jamais coupable. Par contre... T'es responsable de comprendre pourquoi on t'a fait du mal. Est-ce que t'as accepté trop de choses ? Est-ce que t'as laissé la situation s'envenimer ? Est-ce que t'aurais pu peut-être partir avant ? Est-ce qu'en fait, il y a beaucoup de choses. Sans vouloir mettre la culpabilité sur les gens. On n'a pas de culpabilité dans le mal qu'on nous fait. On a la responsabilité de comprendre qu'est-ce qui nous est arrivé. Donc voilà ce que je dirais aux gens.

  • Speaker #1

    C'est vraiment le mot parfait pour la fin. On est responsable que de la manière avec laquelle on gère ce qu'on nous a fait. et d'aller creuser, en tout cas, c'est ce que je retiens, d'aller creuser les raisons pour lesquelles on est souvent dans certains schémas.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    C'est aussi ça que je comprends.

  • Speaker #0

    Il faut bien retenir la métaphore de la ceinture dont j'ai parlé.

  • Speaker #1

    Oui, on entend le bruit, ça fait le bruit, on se concentre sur le bruit au lieu simplement de mettre la ceinture.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    C'était le mot de la fin. Pourquoi, alors, pour quelle raison est-ce que on écouterait cet épisode ?

  • Speaker #0

    Parce qu'il y a beaucoup de clés, et pour la première fois, je pense, je parle de moi et je me confie. Et pour ceux qui me suivent, je pense qu'il y a plein de gens qui me disent, toi, tu ne parles pas assez de toi, etc. Donc là, j'ai beaucoup parlé de moi, j'ai expliqué mon parcours, mais je pense que même au niveau des gens qui ne me connaissent pas, apprendre sur ce que j'ai dit, qu'on devrait tout savoir, les relations, les schémas, les blessures qui sont là pour nous conditionner, tout le monde devait l'apprendre.

  • Speaker #1

    Et je retiens que tu étais un évitant.

  • Speaker #0

    Voilà,

  • Speaker #1

    j'ai été un évitant. Et tu es devenu un mari stable, équilibré.

  • Speaker #0

    C'est possible, c'est possible.

  • Speaker #1

    Donc c'est possible pour ça. C'est pour ceux qui sont dans des relations avec des évitants.

  • Speaker #0

    Donc pour ça, je vous invite à lire mon livre aussi. C'est important parce que dans mon livre, j'ai mis toutes les clés dedans.

  • Speaker #1

    D'accord. Écoutez, c'est le mot de la fin. On vous laisse là-dessus. Cet épisode est à retrouver sur toutes les plateformes d'écoute de podcast. Spotify, Deezer, Apple Podcast, Apple Addict, YouTube pour la version filmée. Et bien sûr, rejoignez la communauté WeTalk sur Instagram, LinkedIn et TikTok. Je vous souhaite une très bonne journée ou soirée. En tout cas, portez-vous bien et à très bientôt. Bye bye.

Chapters

  • Introduction au thème de l'échec et de la réussite

    00:07

  • Présentation de Jonathan Kiyakuba et de son parcours

    00:58

  • Le conte de Jonathan : son enfance et ses défis

    01:51

  • Transformation de l'échec en force et en opportunité

    04:58

  • Discussion sur l'hypersensibilité et l'empathie

    05:20

  • Définition de l'échec et son importance dans la réussite

    21:13

  • Les plus gros échecs et comment rebondir

    22:29

  • La dépendance affective et ses conséquences

    29:24

  • Conseils pour sortir de la dépendance affective

    36:34

  • Conclusion et conseils pour l'avenir

    46:02

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