- Speaker #0
Bonjour à toutes et à tous, je suis Nicole Ewek et tu es avec WeTalk, le podcast qui transforme l'échec en réussite. Ce nouvel épisode, c'est la continuité du précédent, c'est la deuxième partie avec mon invité Stéphane Tiki. Stéphane Tiki, merci d'être revenu à WeTalk, qu'on puisse parler de ton parcours juste extraordinaire.
- Speaker #1
Nicole, j'avais fait une promesse tout à l'heure en terminant le premier épisode. On avait dit qu'on ferait un deuxième épisode et j'avais promis aux gens que je serais là. C'est important aussi dans notre nouvelle génération de dire ce qu'on fait, de faire ce qu'on dit. Donc, je suis content d'être là.
- Speaker #0
En tout cas, tu es un homme de parole et d'action. Et tu fais ce que tu dis et tu dis ce que tu fais. Stéphane, j'ai une question. C'est pour ça qu'on ne pouvait pas rester comme ça sur notre fin, sur le premier épisode. C'est, tu as été président des jeunes de l'UMP. Rappelons que tu es noir, que tu es camerounais, que tu es venu faire tes études en France, que tu n'as pas de relation ou tu ne connais pas. En gros, tu viens de... nulle part. Comment est-ce qu'on devient président des jeunes de l'UMP ? Qui aujourd'hui, nous sommes pas les républicains.
- Speaker #1
Je rigole d'avance parce que les gens, souvent, ils disent c'est le continent, non ?
- Speaker #0
Je vais éviter de prendre l'accent !
- Speaker #1
Non, voilà, souvent les gens... Moi j'aime les deux, je l'ai dit déjà, j'aime l'Afrique, j'aime la France, donc mélanger mon accent français avec mon accent africain, pour moi c'est naturel, c'est comme mon père et ma mère. Non mais je rigole parce que... Souvent, on dit que quand on est originaire du Cameroun, rien ne peut nous dépasser. Et c'est vrai que cette histoire est très belle, je le confirme. Mais quand tu regardes aussi, parce que moi, j'aime beaucoup les histoires des gens à côté qui sont aussi des histoires inspirantes. Quand tu regardes, par exemple, un autre Camerounais qui s'appelle Francis Nganou et qui portait le bois, lui, et qui a fini aujourd'hui là où il en est, un des meilleurs de l'histoire, inspirant. Quand tu regardes un chanteur que je connais aussi et que je fréquente beaucoup en ce moment, c'est... C'est Taïk, que je connais très très bien. Quand tu vois d'où il est parti à devenir Taïk, tu te dis quand même que c'est inspirant. Quand tu regardes Audrey Tcheméo, la judokette, qui a fini championne du monde, championne olympique de judo. Quand tu regardes Samuel Eto'o, de là où il est parti à devenir l'un des meilleurs joueurs de l'histoire de la planète. Je pense qu'on a aussi autour de nous ces histoires inspirantes de gens qui sont comme nous, partis du Cameroun. aller seuls, écrire leur histoire. Et je pense qu'on a tous, d'ailleurs, ce point commun là. D'abord, c'est le travail, le travail, le travail, le travail. Ensuite, la compréhension du fait que quand on doit travailler, on doit travailler deux fois plus que les autres. Mais il ne faut pas lutter, il faut l'accepter. C'est comme ça. Ça ne sert à rien de faire oui, mais moi, je suis pour. C'est comme ça. Si tu veux gagner, il faut travailler deux fois plus que les autres parce que le système est comme ça.
- Speaker #0
Est-ce que tu t'es installé une routine ?
- Speaker #1
Et attends, les derniers points, c'est aussi... Alors moi, les sportifs disent souvent ça, j'avais vu ça chez Roger Federer, que j'aime beaucoup, qui disait que lui, il avait l'amour de la victoire et la haine de l'échec. Je pense que c'est aussi un point commun qu'on a réussi à développer, qui fait que quand tu as l'amour de la victoire et la haine de l'échec, tu deviens perfectionniste et que tu fais tout pour gagner. Et tu te construis pour gagner. Et même quand tu perds, c'est une défaite qui te mène dans la route de la victoire. Et ça, je pense que ça doit rentrer dans nos têtes aussi. Et après... En vrai, quand tu fais ça, moi, par exemple, tout le monde se moque de moi, mais j'avais fait 550 déplacements dans le reste de la France. 550, pas 10, pas 20, pas 100, pas 200, 550. Voilà, et j'allais partout, dans la Nièvre, dans les villages, dans l'Allier, dans la Corrèze, dans la Creuse, dans les grandes villes, en allant faire des meetings, des meetings, des meetings, avec les militants, les militants, les militants. Et à la fin, quand tu es candidat, dans la tête des gens, en réalité, tu as tellement fait ça. Et en fait, le président Sarkozy avait une belle phrase qu'il m'avait dite une fois. Il m'avait dit, quand tu as l'ambition de faire quelque chose, il faut porter le costume. Et derrière, quand tu le portes, les gens disent, ah, lui, il pourrait être ça. En réalité, avant même que je sois élu président des jeunes de l'UMP, je faisais tellement de déplacements que j'en disais, lui, s'il est candidat un jour, il a tout à fait le costume et les épaules pour occuper le poste.
- Speaker #0
Parce qu'en fait, tu occupais déjà, d'une certaine manière, cet espace-là. Oui,
- Speaker #1
c'est-à-dire que si tu appelles à faire quelque chose, tu dois te mettre... Je prends un exemple, si tu veux être footballeur demain et que tu veux devenir Kylian Mbappé, il faut que tu arrives le matin, le premier à l'entraînement, que tu sois meilleur que les autres, tu marques toujours des buts, des buts, des buts. Et à la fin, les gens vont dire, mais attends, lui, peut-être qu'il doit mériter une poste de capitaine ou un titulaire en équipe, parce que de toute façon, en vrai, ce travail ingrat, qui fait que... Non, mais c'est vrai, c'est un travail ingrat, qui fait que pendant que toi, tu vas en boîte de nuit, toi tu vas en soirée Moi je suis au meeting À nos gens sur Marne. Moi, je suis dans la Nièvre, dans l'Allier. Toi, tu penses que tu vis ta meilleure vie, mais moi, je suis focus sur mon objectif. Et au final, quand on arrive au milieu de la route, on dit, bon,
- Speaker #0
lui,
- Speaker #1
il était un peu dans l'amusement, la vie, et l'autre, il était concentré. Et entre les deux, on choisit toujours le gars qui est concentré.
- Speaker #0
Il faut rester concentré, rester sûr.
- Speaker #1
Moi, je dis aux gens, les amis, il y a un mot. Est-ce que tu es déterminé ?
- Speaker #0
Déterminé.
- Speaker #1
Déterminé, concentré et passionné. Parce qu'après, moi, pour que les gens soient compris. à l'aise aussi. Moi, c'était un métier passion. En fait, franchement, j'imagine que si tu fais un truc dans ta vie qui est un truc professionnel et que tu ne prends aucun plaisir à le faire et que tu fais 23 heures sur 24 dessus dans une journée, moi, c'était quelque chose de passionnant. J'adorais le faire. Et puis, je reprends mon accent du continent, mais tu sais, Nicole, en vrai, est-ce que cette route... Elle m'était prédestinée. Non. Est-ce qu'on m'a donné la main ? Non. Est-ce qu'on a cru en moi ? Non.
- Speaker #0
Donc, finalement... Tu as arraché ta place ? Non,
- Speaker #1
mais finalement, moi, j'ai toujours vu, et je te le dis encore aujourd'hui, d'abord parce que j'ai toujours eu un peu le théorème de l'imposteur, et tu vois, moi, je le dis, il n'y a pas de honte à le dire. Mais deuxièmement, j'ai toujours vu les choses en me disant que comme je ne suis pas né ici, je ne suis pas de ce système-là, tout ce que tu me donnes c'est un complément, un bonus.
- Speaker #0
Donc tu es dans la gratitude.
- Speaker #1
Donc en vérité, rien que déjà d'être là, d'arriver à être au bureau national des jeunes, au bureau politique du parti, connaître le président de la république,
- Speaker #0
c'est déjà bien. C'est déjà bien.
- Speaker #1
J'avoue que je fais un truc en plus, que je gagne en plus, c'est un plus de ce que j'avais au départ. Mais dans tous les cas, moi, enfant né à Yaoundé, j'aurais jamais pu imaginer ça. J'ai une phrase que j'ai toujours, c'est « je rêve ma vie et je vis mes rêves » .
- Speaker #0
C'est ce qu'on entend.
- Speaker #1
C'est ce que je dis toujours. Mais la réalité, c'est que quelques fois, même des choses que je n'ai pas pu rêver, elles sont arrivées. Donc voilà, je te dis tout à l'heure, aujourd'hui, il y en a certainement d'autres que moi, mais moi, j'ai quand même rencontré le président Chirac, le président Sarkozy, le président Hollande, le président Macron. Dans l'histoire de la Cinquième République, tu vois quand même que... Les autres, je ne les ai pas connus puisque je n'étais pas né. Parce que François Mitterrand, c'était 1981-1995. Moi, en 1995, j'étais à Yaoundé. Mais à partir du moment où je suis arrivé en France en 2005, tous ceux qui ont été présents dans la République, je les ai au moins déjà rencontrés au moins une fois. Est-ce que j'aurais pu rêver ça ? Jamais. Jamais, jamais. C'était déjà...
- Speaker #0
Et quel est le conseil que tu donnes aujourd'hui à ceux qui ont des rêves, mais qui se disent que ce n'est pas à eux et que ce n'est pas à leur place ? Tu leur dis quoi ?
- Speaker #1
Moi je vous dirais tout simplement, si vous avez un rêve c'est que c'est votre... de place. C'est pas compliqué. Le rêve que tu détermines, le rêve part d'un sentiment que tu as à l'intérieur de toi que tu extériorises dans ta pensée. Donc c'est ça le rêve. Donc si tu as pensé à un moment que tu étais à cette place, c'est que c'est ta place. Maintenant la question que tu dois te poser c'est pas est-ce que c'est ta place, c'est est-ce que tu vas te donner les moyens pour être à cette place. Voilà. Moi je me suis toujours dit si c'est ma place, je vais tout donner pour être prépéré ma place parce que c'est ma place. Donc maintenant, est-ce que... Et c'est pas, encore je répète, la vie c'est pas une course de vitesse, c'est une course de longue durée. Quand tu quittes ta journée et que tu passes de 0 à 1, c'est déjà une victoire. Quand tu passes de 1 à 1,5, c'est déjà une victoire. C'est pas je suis passé de 0, je vais arriver à 20 demain, non. Et la vie en fait c'est des étapes, c'est comme un escalier. Chaque marche que tu fais va te rapprocher. Et tu sais, alors moi je le dis allègrement, tu peux monter une marche, mais le lendemain tu retombes d'une marche. où tu retombes de deux marches. Et laissons-leur demain, tu remontes ta marche.
- Speaker #0
Mais tu gères l'entre-deux, c'est-à-dire tu montes et après, un moment, tu redescends. Comment on gère cette partie-là ? Parce que c'est ça, souvent, qui fait qu'on se dit on a échoué, on ne va jamais y arriver, c'est pas fait pour nous.
- Speaker #1
Je vais te reciter Nelson Mandela. « Pour la victoire, tu mesures la qualité de tes amis et dans l'échec, tu mesures la quantité de tes amis. » Voilà. C'est-à-dire que quand tu gagnes, dans tous les cas, demain, tu deviens... championne du monde. Même le garçon qui était avec toi à l'école primaire, il va dire, Nicole, c'était ma copine. Même le gardien qui était à ton portail, qui t'accompagnait à l'école, il va dire, mais Nicole, là, on marche ensemble tous les jours. Donc, quand tu réussis, tu as toujours, comme disait Nelson Mandela, la quantité de tes amis. Parce que même la fille à qui tu passes... Qui te prouvaient ton goûter tous les matins en CE1 là ? Demain tes ministres, elle dit Nicole, mais j'ai toujours cru en elle ! Parce que la victoire est toujours collective. L'échec est toujours individuel. Donc dans la victoire, tu dois mesurer la quantité de tes amis. Et dans la difficulté, moi je n'appelle pas ça échec, c'est la difficulté. Ce n'est pas un échec, c'est un truc que tu as moins bien fait, qui a moins réussi que les autres. Tu mesures la qualité de tes amis parce qu'il faut t'entourer de gens qui croient en toi. Et c'est pour ça que je dis toujours aux gens, l'environnement est important. Vous allez vous marier, aimer des gens, être amis avec des gens qui ne croient pas en vous. Déjà la route, elle est compliquée. entourez-vous de gens qui veulent votre bien, qui croient en vous et qui vont vous dire que là, c'est pas un échec c'est une étape donc tu dois pas te dire c'est terminé, la route s'arrête c'est-à-dire comment je reprends le chemin demain et comment, et avec qui et entourez-vous de gens qui vous inspirent moi je... franchement il y a des gens c'est bizarre parce que je les vois tout le temps et on est censé être même là je me stream pas bien j'allais te dire on est censé être amis mais pas qu'on est censé on est amis mais je vais te citer un exemple Elisabeth Moreno, c'est mon amie c'est ma grande soeur c'est mon amie depuis 10 ans mais chaque fois que j'avoue une prise de parole, enfin là cette année on a fait des choses, on a rencontré on a réalisé un de mes rêves, on a rencontré le président Barack Obama cette année mais quand je vois le parcours qu'elle a en tant que femme d'où vient sa famille ton histoire qui est très profonde. De là où elle en est arrivée aujourd'hui, waouh, je t'admire, ma Elisabeth. Waouh, waouh, waouh. Et quand je suis fatiguée, et que je vois des gens comme ça à côté, je me dis, mais attends, tu ne peux pas te peindre quand tu es fatiguée. Quand je vois Rachida Detsi, waouh, quelle route, quel parcours. Garde-dessous de la République française, incroyable. Mise à culture aujourd'hui, incroyable. Quelle inspiration.
- Speaker #0
Tu dirais que c'est important d'avoir...
- Speaker #1
Elizabeth Chongi qui est directrice en soins du RSE du groupe Orange je cite des femmes là inspirantes je peux citer aussi des garçons mon ami Teddy Riner quand je vois comment il était passé d'un SGO ce qu'il avait fait avant où il termine 3ème et tout le monde pense que pour lui c'est foutu qu'on dit qu'il faut qu'il retourne à la retraite et que là il gagne en simple il gagne en double il vient de nous dire comment il a fait pour passer de
- Speaker #0
il est...
- Speaker #1
Gaut, meilleur judoka de l'histoire du jeu. Waouh, inspirant. Franchement, voilà, quand j'ai échangé avec Kylian Mbappé avant qu'il parte au Cameroun. Waouh.
- Speaker #0
En fait, tu n'as que des exemples.
- Speaker #1
Inspirant. Et donc,
- Speaker #0
je me suis dit,
- Speaker #1
mais attends, si tu vois des gens qui font des... Mais même, tu sais, je te raconte ma vie, mais c'est un peu le dépôt. C'est butant,
- Speaker #0
on parle.
- Speaker #1
Non, mais... J'ai regardé un reportage que vous encourage à reporter. Il y en a deux qui m'ont beaucoup marqué. Il y en a un sur un gars que j'admire énormément et qui est pour moi un exemple, c'est Roger Federer. Je l'ai cité déjà dans la partie précédente. Je voyais les sportifs quand ils gagnent des tournois, derrière, souvent, ils ont des blessures. Roger Federer expliquait qu'à la fin, un peu avant qu'ils prennent sa retraite, ils ne pouvaient même plus marcher. Quand tu as quelqu'un qui a les genoux à cause de l'intensité, de l'effort, tout ça, foutu. Et que derrière... Tu ne sais même pas comment il fait. Il arrive à revenir à un tournoi et il le gagne. Mais lui, il ne sait pas qu'il est fatigué. Il ne peut même plus marcher après. Rafael Nadal, c'est pareil. C'est wow. Michael Jordan, quand je me rends compte quand même que je crois que c'est la sixième bague qu'il a ou la septième, en tout cas la dernière, la finale, le dernier match qu'il joue, c'est le jour où il apprend que son père est décédé. C'est incroyable. Le gars, avant le match, il pleure son père. Son père est mort. Le gars, il... En fait, je vous assure qu'on n'est pas comme tout le monde. On ne peut pas dire qu'on est tous pareils. Il y a un truc que tu as de différent des autres. Tu perds ton père. Comment tu perds en général, toi ? Tu perds ton père, tu pleures, tu restes à la maison. Lui, son père est mort. Il va jouer le match le plus important de sa vie. Il le gagne. Tout le monde fête le titre, il pleure. Parce qu'une fois qu'il a... Parce qu'en fait, je pense qu'on est des guerriers. Donc, quand tu rentres dans l'arène, tu combats. Mais quand tu as gagné, tu reviens un homme normal. Et là, les émotions normales reviennent. Mais c'est inspirant. Kobe Bryant, la Mamba Mentality. Un gars, il va shooter. Il a quand même les ligaments croisés du genou. Il ne peut même pas poser un pied par terre. Toi, tu as un cheville qui tombe, tu pleures, tu appelles comme NTD.
- Speaker #0
Tu dis que tu as failli être footballeur.
- Speaker #1
Lui, il a les ligaments, les genoux, il continue. Moi, je vois ça, je dis, mais attends, moi, tous ces gens-là, mais ils m'inspirent. Même, je te disais tout à l'heure, mais Nicolas Sarkozy, tout ce qu'il a vécu avant d'être président de la République. L'été 1995, Chirac baladure. 2005, Deville Peint, Kélestri, mes affaires et tout. Le gars, il devient président de la République. Incroyable. En fait, le mot qu'on va garder dans ce podcast, c'est la résilience. Et en fait, je me dis, mais tous ces gens-là, ils ont un truc incroyable. Ils n'ont jamais rien lâché. Pas une fois, pas deux fois, jamais. avec toujours une ambition, concentré dans l'objectif, en gardant le même cap, en disant les gars, on y va, on reste concentré. C'est dur, c'est pas grave, on tombe, on se fait mal, on se relève, on continue. Et j'ai une métaphore dessus. C'est comme les bébés. Les bébés, ils n'est pas en sachant marcher. Ils mettent un pied, un autre pied, ils font un pas, ils tombent, ils pleurent. Tu lui mets un pied, un autre pas, ils continuent. Après, une fois qu'il sait marcher, qu'est-ce qu'il fait ? Il apprend à courir, il retombe, il se relève, il court. C'est ça la vie, les amis. C'est ça l'échec. C'est ça la réussite. Dans tous les cas, on sait qu'on va tomber. On part du principe que la route, elle est faite pour qu'à un moment, on tombe. Mais il faut dans sa tête se préparer à se dire « Eh, je vais tomber. Quand je vais tomber, comment je fais ? Je m'entoure de gens qui vont me relever pour que je ne reste pas à terre et pour que je reste debout. Et demain, quand eux, ils vont tomber, c'est moi qui vais les relever pour qu'ils ne restent pas à terre et qu'ils restent debout. et la route qu'il faut qu'on la fasse. Ceux qui vous disent entrepreneuriat... c'est quelque chose qu'on fait tout seul. C'est faux, on ne vous dit pas la vérité, on vous ment. L'entrepreneuriat, c'est une idée, un projet, une équipe, un collectif. Adams-Messi disait, entoure-toi de ceux dans quoi tu es moins bon. Je n'ai pas dit ceux dans quoi tu es mauvais, ceux dans quoi tu es moins bon. Et toi, spécialise-toi dans ceux dans quoi tu excelles. C'est ça la vie. Et donc, quand tu sens que tu es sur la route, l'échec peut arriver. Entoure-toi de ceux dans quoi tu es moins bon, avec des gens qui sont dans cette qualité-là. Et derrière... Une fois qu'ils sont avec toi, tu te concentres dans ce dans quoi tu es fort. Tout simple. La route, elle est claire.
- Speaker #0
Waouh. Ça, c'est une... Si tu étais un pasteur, je pense que tout le monde aurait dit « Amen » .
- Speaker #1
T'as commencé à m'appeler Martin Luther King. Je crois que là,
- Speaker #0
on aurait fait « Amen » . Voilà. Parce que c'est puissant ce que tu viens de dire. Au final, il faudrait se dire que, quel que soit ce que l'on fait, que l'on soit entrepreneur ou pas, de toute façon, on est tous plus ou moins entrepreneurs de sa vie. Même si on n'a pas le numéro 6, on entreprend pour sa vie. Il faut se dire que quoi qu'il arrive, on va tomber. Donc la leçon que tu nous donnes, ce que tu veux qu'on retienne, c'est la résilience.
- Speaker #1
Oui, moi ce que je dis toujours, c'est que souvent les gens me disent comment je fais pour être entrepreneur. Et moi j'ai même un truc encore plus simple pour toi, devenir entrepreneur dans ta vie.
- Speaker #0
C'est déjà très très bien.
- Speaker #1
Si tu arrives à être entrepreneur dans ta vie, avec la route que tu prends, les gens avec qui tu t'entoures et l'objectif dans lequel tu es, objectif résultat toujours. pour savoir où est-ce que tu vas aller. Et souvent, les gens qui partent dans une route, ils disent « Oui, mais moi, je veux aller là-bas. » Non, mais attends, avant de savoir où est-ce que tu vas aller, il faut savoir d'où tu viens. C'est parce que tu sais d'où tu viens que tu sais où est-ce que tu vas aller. Et après, il faut rester concentré dans ta route. Et pour moi, en fait, la route, bien sûr, la vie n'est pas facile. Là, nous, tu vois, on est à Paris. On monte dans ce podcast. On est à l'automne, bientôt l'hiver. il fait froid, tu te réveilles le matin, il fait nuit. Tu crois que c'est quoi, il fait nuit ? Non, mais on a grandi dans un univers où nous, on se réveille avec le soleil, il faisait beau, l'environnement est stable, on a toujours quelqu'un pour nous accompagner, on s'occupe de nous. Bon, là, ici, personne ne s'occupe de toi. Tu te réveilles le matin, tu es tout seul, il fait nuit, il fait froid. Tu dois aller à l'école, tu dois faire ci, tu dois faire ça. Tu fais un truc, il y a les impôts, il y a des combats, il y a des haters. La vie, elle est compliquée. Donc, par du principe que dans tous les cas, c'est compliqué. Mais pour éviter la complication, entre toi de gens qui vont t'apporter la simplicité. Pas de mots de tête, pas de gens compliqués. Et avec qui on est complémentaires. Moi, je suis fort dans ça. Toi, t'es fort dans ça. Eh bien, on met nos énergies en commun et après, on fait la route ensemble. Et tu sais, même, tu parlais de tomber. Bien sûr que je t'ai dit notre seul mandela, je ne perds jamais sur la pensée où je gagne. Mais surtout, ça fait quand même moins mal quand on tombe ensemble que quand tu tombes tout seul. Voilà. Donc quand tu tombes ensemble et que les gens sont là et qu'on est ensemble dans les moments difficiles quand il pleut et qu'on s'abrite, derrière on sort ensemble pour faire un soleil. Moi je suis un amoureux du collectif, toujours en équipe, là avec mes équipes, tout à l'heure on va à un événement, on va en Afrique ensemble, on oeuvre avec les compétences de chacun. Et moi je mets tout le monde en avant, personne ne prend la place de personne, chacun a sa place et que chacun doit trouver son espace, son soleil, son destin. Moi les gens qui sont avec moi, tout le monde a la lumière. Parce que de toute façon, chacun crée sa propre lumière pour qu'on puisse faire la route ensemble. Et quand il y a quelqu'un de mon équipe qui a la lumière, et en réalité, c'est moi qui ai la lumière, parce qu'il est d'abord dans mon équipe, donc je suis très heureux et très fier. Pas souvent, on dit que non, mais attends, si moi, je prends la lumière, il faut que tout le monde soit état. C'est moi le seul. Non, les gars, on partage. Donc le plus important en fait, cher Nicole, c'est une chose, c'est d'abord... Pardon de commencer comme ça. Se spécialiser dans ce dans quoi tu es bien. Pour ça, il faut d'abord te connaître toi-même.
- Speaker #0
La zone du génie. Oui,
- Speaker #1
il faut savoir. Et en fait, souvent, tout le monde ne doit pas faire la même route. Chacun doit faire la route dans la ville. Si toi, tu me dis que moi, je suis quelqu'un qui a la capacité d'allumer la lumière et je suis le meilleur éclaireur de la planète. Écoute, reste le meilleur éclaireur de la planète. Ne dis pas, je vais être footballeur. Reste éclaireur. Spécialise-toi dans ce dans quoi tu es bien. Et autour de toi, les gens vont t'aider à construire le reste de la route. chacun doit savoir pouvoir par contre se connaître soi-même pour dénicher quelle est sa graine de talent et son grain de potentiel. Et à partir de là, le potentiel, quand on l'a, c'est déjà une bonne chose, mais il faut le travailler. C'est pas, oui, j'ai un talent, j'ai une qualité, bon, ben voilà, je reste là et ça va venir. Non, il faut travailler, il faut travailler, il faut travailler. Prendre du plaisir avec les gens qui t'entourent aussi, puisque les moments passés ensemble sont importants. Et derrière, après, tu fais la route. Et une fois que tu fais la route, dans tous les cas, tu sais que, bon... Moi, une métaphore pour que vous rigoliez un peu, pour moi, échec et réussite, j'amène la même phrase que soleil et pluie. De toute façon, ma chère Nicole, il n'y a aucun pays dans lequel tu habites dans lequel il ne va pas pleuvoir. Et quand il pleut, tu n'es pas au courant qu'il va pleuvoir. La pluie te frappe. Tu regardes la météo, tu prends un parapluie. Même quand tu prends le parapluie, il pleut toujours. Et quand il fait beau, tu sors, il y a le soleil. Donc, la règle, c'est que quand il pleut, tu t'abrites, il y a la pluie. Mais tu continues à avancer, entouré de gens qui tiennent avec toi le parapluie pour t'ouvrir la route. Et quand il fait soleil, tu ranges le parapluie, mais tu continues la route, toujours entouré de gens qui croient en toi. Parce que ce n'est pas seulement que tu as besoin d'eux quand il pleut. Et que quand il fait soleil, tu dis non les gars, c'est moi. Non, quand il fait soleil, tu reçois les mêmes personnes. Toujours après, à continuer ta route, dans tes ambitions, avec ton objectif, ton ambition de résultat. Et n'aie pas peur d'avoir deux mots aussi importants, l'ambition de l'excellence. mais avec eux, au moins, tu sais que peu importe qu'il neige ou qu'il pleuve. Vous êtes ensemble et c'est ensemble que vous affrontez la complication. Donc, il ne faut pas le prendre comme « Ah, mais l'échec, oui, ça peut arriver. » Voilà. Et si ça arrive, tant mieux. Et si ça n'arrive pas, le plus tard,
- Speaker #0
quoi qu'il en soit, on a la raison pour laquelle on est tombé pour pouvoir faire mieux.
- Speaker #1
Tu vois, je pense à un truc, mais je reprends, je suis passionné par le sport, mais Zinedine Zidane, en 98, il donnait la Coupe du Monde à la France. Moment merveilleux. Il y a d'ailleurs, je crois... Arc de Triomphe, la fameuse photo avec Marquis Zidane président, en 2006. C'est lui qui met le coup de boule et qui fait que derrière, la France perd. Mais n'empêche, c'est toujours Zidane. De toute façon, c'est grâce à lui que tu as gagné 98.
- Speaker #0
C'est ce que l'histoire retiendra.
- Speaker #1
On en revient au...
- Speaker #0
Voilà !
- Speaker #1
J'étais un très bon dans le podcast. C'est que toi-même, tu as suivi la route du podcast. Je suis content. Mais c'est pour te montrer que... Est-ce que tu rencontres des gens qui vont dire « Ah, Zidane, c'est à cause de lui ! »
- Speaker #0
Certainement.
- Speaker #1
Les gens disent « Zidane, c'est la légende » . Et d'ailleurs, sans faire de polémique, il y a un président de la Fédération du football français qui a critiqué à un moment Zidane. Deux jours après, il n'était plus là. Donc, en fait, ce qui s'est passé de moins bien... C'est toujours moins fort que ce qui s'est passé de bien, parce que ce qui s'est passé de bien, c'est ce que tu as fait pour écrire l'histoire.
- Speaker #0
Et ce sera notre mot de la fin. Est-ce que tu as un rêve, juste avant de conclure ?
- Speaker #1
Est-ce que j'ai un rêve ? Oui. Moi, j'ai des rêves tous les jours. Tous les jours, des nouveaux rêves.
- Speaker #0
Ton plus grand rêve ?
- Speaker #1
Non, mais en vrai, moi, je n'ai pas de plus grand rêve en particulier. Je suis déjà heureux de ce que j'ai là, d'avoir une famille en bonne santé. C'est déjà un rêve aussi. On n'en parle pas assez, mais... que mes parents restent en bonne santé le plus longtemps possible. J'ai une jeune sœur de 4 ans, des Macadettes, qui est aussi en bonne santé et qui fait son métier avec passion. C'est déjà aussi un rêve que ça continue à bien se passer. Et après, moi, j'ai mes rêves individuels, à travers ce qu'on porte sur le groupement du patronat francophone, à travers ce que je porte aussi avec ma boîte, Chabat Consulting Group, pour accompagner les porteurs de projets qui veulent s'installer en Afrique. Et puis, mon rêve, c'est vraiment le... C'est comme les Américains appellent ça le give-back, mais voilà, dans chaque pays dans lequel je vais, L'instar Bidjon 650 personnes, étudiants dans une école, transmettre, partager aider, accompagner et faire des choses qu'on traite, accompagner des boîtes qui veulent créer de l'emploi développer l'agriculture, développer le commerce développer le numérique, développer la culture développer le sport, voilà avec toute cette énergie que j'ai et cette passion je pense que vous avez compris, moi mon rêve c'est surtout d'œuvrer ensemble les uns avec les autres à développer économiquement le continent voilà, et après le reste de... Je l'ai dit tout à l'heure, pour moi, c'est que du bonus. J'ai une année... Je ne pensais pas rencontrer cette année le président Barack Obama. C'est fait. Je ne pensais pas un jour monter les marches du Festival de Cannes. C'est fait.
- Speaker #0
Pas peur de t'ennuyer un jour ? Avec tous ces réflexes que tu as checkés ?
- Speaker #1
Non, mais la tout doux, elle check, et derrière, il y a une nouvelle tout doux, une nouvelle tout doux, une nouvelle tout doux. Et puis non, mais en vrai, quand j'aurai, dans un futur lointain, réalisé tous mes rêves, je trouve que... Tu vois, par exemple, quand je vais au Cameroun, j'ai des filles, des neveux et des nièces, et le simple fait de les accompagner à l'école, c'est un rêve de partager, de leur transmettre récemment. au Cameroun et en Côte d'Ivoire, il y a eu un reportage, un peu mini-film sur mon parcours, leur montrer le film, partager avec eux, leur montrer que leur tonton, leur parrain a réussi à faire ça. Pas pour dire j'ai réussi, c'est pas pour ça. C'est pour que dans leur tête, ils voient que aujourd'hui, ils vont à l'école, pas à l'école pour aller à l'école, mais pour avoir des connaissances, un savoir-faire et pour leur dire que derrière ça, il n'y a aucune barrière, il n'y a aucune limite. Teddy Riner a cette phrase que j'aime beaucoup. Il dit, tu dois être le champion que tu décides d'être. Voilà. Et c'est la limite, c'est là. Il n'y a qu'une seule limite. Comme les Américains, c'est sky is the only limit. Voilà, c'est Dieu, seule limite. Tout le reste là. Tu peux être un gars qui porte les grumes et les bois et qui finit Francis Gannou. Tu peux être un gars dont on a dit que tu étais sans papier, mais tu finis présent des jeunes de l'UMP. Tout est possible, les amis. Non ! c'est vrai tout est possible en tout cas si on est là c'est que c'est pas une légende qu'on a dit qu'il paraît que possiblement est-ce que on est là donc c'est possible et voilà et après tu vois on se retrouve dans des bouquins dans les mêmes bouquins que Tony Parker rêve ou pas rêve ben rêve non mais Tony Parker moi je suis fan de basket j'ai vu la NBA au sein de nos Spurs écrire l'histoire de MVP, gagner des bagues et tout ça. Au final, on fait les bouquins, on est tous les deux dans le même livre. D'égal à égal, chacun écrit l'histoire de son côté. Mais est-ce que quand j'étais à Yaoundé, que je voyais Tony Parker à la télévision un jour, j'aurais pu me dire qu'on va faire un bouquin et lui et moi, on est dans le même livre ? Impossible. Mais c'est pour te montrer que les gens se regardent toujours sur les routes des autres. En fait, les gars, concentrez-vous sur votre propre route. C'est tout simple. Ah, mais t'as vu, lui, il a fait ça. Ah mais elle, elle a fait ça. Frère, frère, le mot de départ, reste concentré. Ta route à toi, ton équipe, ton projet, ta détermination. Et d'ailleurs, si tu fais les choses, voilà, moi, maintenant, Tony, c'est un copain. Voilà, mais par contre, moi, tu vois, j'ai cette facilité. Quand on était ensemble, Tony et moi, à Marseille, j'ai couru d'ailleurs avec lui quand il portait la torche olympique pour les Jeux. Et je lui disais, mais moi, j'assume, et je pense que c'est une de mes qualités d'être authentique, je lui dis, tu sais, moi, j'étais fan de toi. Et quand la première fois que j'ai rencontré Taïk après un de ses concerts et qu'on n'a pas suivi tout ensemble, il me dit, mais tu connais mes chansons ? J'ai dit, toutes, j'adore. Taïki de Taïki, bien sûr. Mais il me dit, bien sûr, je suis fan. Moi, je suis fan de l'excellence. Je suis fan de l'excellence. Je vois des gars qui sont dans le domaine. dans des trucs que moi je ne sais pas faire. En plus, je vois des gens qui s'en sortent, je me dis mais waouh ! La dernière fois, j'ai rencontré le chef Christian Abégan, qui est l'un des premiers chefs africains qui a travaillé à l'Élysée, qui est maintenant chef pour tous les grands présidents des présidents africains. Je me dis ouais, mais frère, on est en 1960, moi je suis né en 1987. C'est justement parce qu'il y a des gens comme ça qui ont ouvert la route que l'on est là aujourd'hui. C'est eux qui ont porté l'excellence que nous, on essaie d'incarner aujourd'hui. En tant qu'on est fier d'être africain et qu'on a cette ambition de l'excellence. Moi, il ne faut pas avoir honte. Souvent, les nôtres, ils ont l'ego. Ah, tu es fan de lui ? Non, moi, je suis fan de moi-même. Non, moi, je suis fan de tous les gens. Même, je vais même te dire un truc, moi, je suis même fan de mon équipe. Tous les gars qui sont avec moi à chaque fois. Mais c'est très bien. Non, mais c'est les gens qui sont autour de moi. Non,
- Speaker #0
je dis toujours,
- Speaker #1
moi je suis fan de vous les gars. Franchement. Déjà, c'est pour ça au quotidien. C'est déjà un exercice un peu difficile. Non, mais finalement, dans leurs compétences, chacun. Et dès que je peux mettre en avant, à la fois, je fais une passe pour que j'aie un regard de mon équipe qui est la une d'un journal. Voilà, je suis fan d'eux. Parce que chacun fait sa route et on crée une route. En fait, on a une route individuelle au service d'un collectif. Donc moi, je suis fan de la route collective, mais aussi d'abord de la route individuelle. Donc moi, oui, il ne faut pas avoir peur de dire qu'on était fan de quelqu'un. de dire qu'on admirait quelqu'un. Voilà, la première fois que j'ai rencontré Nicolas Sarkozy, en rendez-vous, je n'arrivais même pas à le regarder dans les yeux. Il m'a dit, mais comment ça ? Je lui ai dit, vous savez, en 2007, J'avais des photos de vous dans mon placard.
- Speaker #0
Les photos du placard, jusqu'à ce que...
- Speaker #1
Et d'ailleurs, dans mon placard aujourd'hui...
- Speaker #0
C'est un ami.
- Speaker #1
Non, ce ne sera jamais un ami. C'est un mentor, c'est un rôle modèle.
- Speaker #0
Tout le monde n'a pas la possibilité d'avoir un chef d'État comme mentor.
- Speaker #1
C'est comme on dit chez nous. A chacun sa chance. Voilà. Il faut créer sa propre chance. Tu vois, tu dis ça. Si j'étais dans l'opposition du débat et qu'on débattait ensemble, je te dirais, oui, certainement, il faut avoir la... Tout le monde n'a pas cette chance-là. Mais enfin, moi, j'ai commencé la route, ce n'était pas mon mentor. Donc, je me suis battu pour acquérir cette chance que j'ai récupérée, qui fait que le résultat, ça l'est. Mais quand j'ai commencé la route... Donc, c'est pour montrer que tout est possible. Mais avec un peu du monde dont je te disais, vraiment, non. Chacun doit avoir un peu de chance. Il y a beaucoup de travail, de passion. Et je pense qu'au-dessus de nous, la vie te met un petit peu de bonheur, la chance. qui te permet de... Mais sache que la chance, elle frappe à ta porte. Elle frappera pas deux fois ou trois fois. Quand ça frappe, souvent tu te dis, ah mais bon, t'inquiète. Non, il faut y aller. Juste une anecdote rapide. Moi, j'avais été candidat pour être responsable des jeunes de la compétition de Nicolas Sarkozy en 2012, alors que je n'avais jamais rencontré. J'ai été recalé. J'ai pleuré. J'ai appelé mes parents. J'ai dit, ouais, 2007, j'ai rêvé. de faire 2012. Malgré tout ce travail, on a pris quelqu'un qui faisait meilleur que moi. Je ne trouvais pas à l'époque. Pas plus aujourd'hui. C'est une décision. Quand on te dit, tu acceptes. Et là, j'ai dit à mon père, j'ai besoin que tu m'envoies à Western Union. Je n'ai pas les sous pour prendre un billet de train Paris-Marseille. Mon père m'a dit, il y a quoi à Marseille ? j'ai dit... Il y a le premier meeting de campagne de Nicolas Sarkozy. Et ma mère, elle a dit, mais pourquoi tu veux aller à Marseille puisqu'ils ne t'ont pas pris ? J'ai dit, je ne sais pas, mais je sais que je ne peux pas être un remplaçant et regarder Marseille devant la télé. J'ai fait sept ans là-dedans, mais il faut que je sois à Marseille. Et mon père, il a dit, je ne comprends pas trop ce qu'il nous fait. Ma mère, elle a dit, salut le West End quand même. S'il dit qu'il doit aller, on ne comprend pas toujours. de toute façon mes parents ne comprenaient pas la politique mais ils ont dit bon allez
- Speaker #0
En tout cas, ils ont...
- Speaker #1
Des chalets à Marseille. Et comme par hasard, il manquait quelqu'un pour animer les jeunes, c'est moi qui les ai animés. Et à la fin, le directeur de campagne...
- Speaker #0
Il a finalement créé sa chance.
- Speaker #1
Et le directeur de campagne, il a dit, c'est qui le gars là-bas, un peu rare, avec les cheveux un peu... On dit, je ne connais pas. On dit, on ne connaît pas. On dit, viens, viens, viens. Bonjour, ça va ? Ça va et toi ? Merci pour le job. Je vous en prie. Alors toi, tu joues quel rôle dans l'équipe ? En fait, je ne suis pas dans l'équipe. Et comment ça, tu n'es pas dans l'équipe ? Je ne suis pas dans l'équipe. Mais du coup, tu es venu de chez toi, tout seul, dans une ville que tu ne connais pas, pour venir en aller-retour, un meeting qui dure deux heures ? Oui. Parce que j'avais dit que je ne peux pas ne pas être Rizal Amin. Il a dit, non, lui, il doit être dans l'équipe. Un gars qui vient tout seul, qui paye son billet, qui paye un aller-retour pour entre deux heures, pour venir, et en plus, qui vient faire le travail de gens qui sont payés, que lui, il est gratuit ? Non. tu peux pas ne pas faire la route Nadine en lui doit être dans l'équipe et c'est comme ça qu'on te fait rentrer dans le train voilà mais si je prends pas le train pour aller à Marseille que mes parents me financent pas le train pour aller à Marseille peut-être que l'histoire elle est pas la même donc la vie est une voilà c'est une succession de ben oui je vais te laisser le mot de l'heure Alors, le mot de la fin, j'ai déjà été très bavard, donc il ne va pas être très très long. Et je pense qu'on pourrait parler comme ça des heures, mais encore une fois, je voudrais rendre hommage à Nicole, Adèle et toute l'équipe pour ce beau podcast qui s'appelle We Talk. C'est important de parler, de partager. J'espère que vous allez regarder ce podcast, non pas avec passion, mais avec raison, de ne pas chercher ce qui va ou ce qui ne va pas, mais vous dire que peu importe la route que vous décidez de prendre, Vous avez les uns et les autres une route, parce que tout le monde a un talent, tout le monde a un destin, tout le monde a une histoire à écrire. Maintenant, il faut prendre le stylo, retrousser les manches, travailler, travailler, travailler, mettre de la passion, de la détermination, tomber, savoir se relever. Et se dire que quand c'est votre route, je disais ça tout à l'heure, c'est comme la pluie et le soleil. Quand il pleut, vous vous abritez avec les gens qui veulent votre bien, parce que ce groupe d'amitié que vous avez, c'est ceux qui sont là quand il pleut. Et d'ailleurs, quand la pluie passe, vous ressentez le torse trop fort. La tête bombée avec justement ces gens-là qui sont autour de vous. Donc, entourez-vous de gens qui croient en vous, de gens qui veulent votre bien. Soyez concentrés et déterminés dans vos rêves et vos passions. Et voilà, la victoire, c'est quand tu passes de 0 à 1. Ce n'est pas de 0 à 20. Quand tu passes de 1 à 2, et si d'un moment, entre les deux, tu tombes de 1 à 0, ne t'inquiète pas, si tu as fait la route pour faire de 0 à 1, tu pourras la faire de 1 à 2. Mais le tout, c'est vraiment rester en étant comme nous ici avec Nicole, dans la solidarité. comme nous avec Adèle, dans la passion, comme nous tous ensemble, en se disant, les amis, on a tous un seul objectif, se faire confiance les uns avec les autres et se décider à tracer une route individuelle, notre route, derrière une route collective. Parce qu'une victoire pour elle, Nicole, c'est aussi une victoire pour moi. Et une victoire pour moi, c'est aussi une victoire pour Nicole. Voilà. Merci à tous de nous avoir écoutés. Soyez encore de plus en plus, en plus nombreux à rejoindre We Talk. Parce que si vous dites que vous n'avez pas la chance dans votre vie et que vous n'écoutez pas We Talk, c'est que ce n'est pas qu'on ne vous donne pas la chance, c'est vous qui ne savez pas la saisir. Donc, profitez du fait que Nicole soit là, avec Adèle, avec l'équipe de We Talk, pour pouvoir avoir l'opportunité. Parce que si elle n'avait pas eu son moment avec Nicole, moi, je ne me serais jamais peut-être livré comme ça en interview traditionnelle. Mais au final, dans un podcast, on donne plus. Donc, saisissez cette chance, écoutez We Talk et surtout, croyez en vous, en votre destin et vous êtes... pas des capitaines d'un autre navire. Vous êtes des capitaines de votre vie et des entrepreneurs de vos vies et de vos rêves. Je termine par cette citation qui est la mienne. Vous devez rêver votre vie le soir. Vous rêvez sans que vous aspirez. Et le matin, vous donnez tout avec passion et détermination pour réaliser vos rêves.
- Speaker #0
Waouh ! Eh mais j'aurais pas pu... Je n'ai rien de plus à rajouter. Et je te dis merci Stéphane d'être venu.
- Speaker #1
C'est un plaisir.
- Speaker #0
Je veux partager ces moments si forts. Mais franchement, c'est un plaisir de t'écouter. C'est un plaisir. de saisir ce que tu dis. Je retiens trois choses. Confiance, concentration et résilience. Et même savoir s'entourer. Je vous remercie d'avoir écouté, partagé cet épisode. Parce que franchement, il n'y a que des clés. Il n'y a que des clés. Et bien sûr, retrouvez cet épisode sur Apple Podcasts, YouTube, Deezer, sur toutes les plateformes d'écoute de podcast. Rejoignez-nous, la communauté WeTalk, sur Instagram, sur LinkedIn, sur TikTok. Laissez-moi des commentaires, ça me fera énormément plaisir de vous... Je vous dis à très vite.