- Speaker #0
Bonjour à toutes et à tous, je suis Nicole Ewek et tu écoutes WeTalk, le podcast qui transforme l'échec en réussite. Pourquoi un thème sur l'échec ? Tout simplement parce que j'ai fait un constat, en France, on n'a pas le droit d'erreur. Et pourtant aux Etats-Unis et en Angleterre, c'est un concept qui est complètement vulgarisé. Échouer veut dire que l'on a osé. Et quoi de plus beau que l'audace ? C'est la raison pour laquelle avec We Talk, j'ai décidé de prendre les choses un petit peu à rebours. Je donne la parole à des personnes au parcours atypique et authentique qui viennent me dire fièrement Comment ils ont transformé les échecs, les erreurs, les épreuves de leur vie en opportunités pour réussir ? Qu'est-ce que c'est que la réussite au final ? Parce qu'on se questionne là-dessus. Ce n'est le fait de se relever quand on est tombé et de rester en mouvement quoi qu'il arrive. Cet épisode de We Talk est à retrouver sur toutes les plateformes d'écoute de podcast, Deezer, Spotify, Apple, YouTube pour la version filmée. Et bien sûr, je vous invite à rejoindre, je t'invite à rejoindre la communauté We Talk sur Instagram, sur LinkedIn et sur TikTok. Mon invité du jour C'est une femme, je l'appelle un petit peu, j'ai surnommé la prêtresse, la guérisseuse, la prophéteste du bonheur.
- Speaker #1
Absolument.
- Speaker #0
Christine Delmar, je te remercie d'avoir accepté mon invitation à venir au WeTalk. Merci d'être là.
- Speaker #1
Moi, je suis très heureuse d'être là.
- Speaker #0
En tout cas, le bonheur est partagé.
- Speaker #1
On va parler de ce beau sujet. Très contente.
- Speaker #0
On va parler de bonheur et comment est-ce que le bonheur... Ta définition est la vision du bonheur et comment on devrait l'appréhender. Mais avant ça, il y a un passage obligatoire quand on arrive à WeTalk. C'est que je présente mon invité à travers un compte. C'est une photo. C'est ce que moi, j'ai compris en tout cas du parcours, du pourquoi, du comment de mon invité. Est-ce que tu es prête à écouter ton compte à toi ?
- Speaker #1
J'adore l'idée. J'adore l'idée parce que je travaille sur les comptes de fées. Oh,
- Speaker #0
et moi j'adore.
- Speaker #1
Alors voilà, c'est merveilleux. Du coup, je fais partie maintenant d'un conte de fées,
- Speaker #0
grâce à toi. Tu es l'héroïne d'un conte de fées. Et donc, il était une fois... Il était une fois une druide des temps modernes, une prêtresse qui insuffle à ceux qui le souhaitent la recette du bonheur, un savant mélange d'amour et de foi saupoudré d'un zeste de joie. Et pourtant, la vie de Christine Delmar commence de manière plutôt classique. Comme tant d'autres, elle est diplômée d'une école de commerce, puis embrasse une carrière de journaliste. La façade est lisse, elle fait envie. Qui aurait pu croire qu'en elle s'obéit ce pouvoir de guérison ? Personne, et encore moins elle. Mais la vie a ses propres plans, ses détours inattendus. Après une épreuve bouleversante, Christine remet en question son mode de vie. Elle prend une décision qui en apparence semble folle. S'exiler, se retirer loin du monde, dans les montagnes sacrées. du Pérou. Là, coupée de tout, elle espère retrouver ce qu'elle a perdu. Sa boussole intérieure, ce sens profond qu'elle cherche désespérément. C'est dans ce cadre, austère mais majestueux, en plein cœur d'un monastère silencieux qu'elle fait une rencontre qui viendra bouleverser son existence. Un jeune homme à peine âgé, de 21 ans, beau, lumineux, mais marqué par la maladie. Un cancer en phase terminale. Lui aussi est là en quête de réponse, face à cette question obsédante. Pourquoi si jeune, au moment où la vie devrait s'épanouir, est-il sur le point de la quitter ? Christine l'écoute sans jugement, sans peur. Elle accueille sa souffrance. Et ce qui se produit est miraculeux. Ses mots doux et pleins de compassion trouvent une résonance en lui. Il se sent apaisé, soulagé. Pour un instant, la rémission semble même possible, mais la vie en décide autrement et vient la fin. Une fin pourtant empreinte de paix. Dans ce moment de catharsis, Merci. Christine découvre sa véritable mission sur Terre. Elle n'est plus seulement cette femme qui gravit les échelons de sa carrière, mais celle qui insuffle la sérénité, la joie là où ne restent que les désespoirs. Elle devient guérisseuse des âmes meurtries, celle qui murmure à l'oreille de ceux qui ont perdu leur chemin, leurs rêves ou leurs espoirs. Aujourd'hui, Christine partage cette lumière dans les entreprises et avec toutes celles et ceux qui ont oublié qu'ils méritaient encore d'être heureux. Elle leur montre qu'au-delà des épreuves, la vie peut encore surprendre et que le bonheur, malgré tout, reste à porter demain.
- Speaker #1
C'est magnifique. C'est absolument magnifique. Ça me touche beaucoup.
- Speaker #0
Merci.
- Speaker #1
Vraiment, ça me touche beaucoup. Alors, ça me touche pour deux raisons. D'abord, parce que quand c'est transformé en conte, on est un peu déconnecté de sa vie. Ça, c'est la première chose. Il y a tout l'imaginaire qui rentre en ligne de conte. Et l'imaginaire est très important pour nous, les êtres humains. Et la deuxième raison, c'est parce que l'histoire que tu racontes est une histoire vraie, puisque c'est l'histoire d'Elias, que j'ai rencontré non pas au Pérou, mais en Inde. dans un ashram et le comte raconte ce qu'il a envie de raconter. Et l'histoire est la suivante, je vais la faire très courte parce que c'est une longue histoire. Je pars en Inde méditer, apprendre à méditer dans un ashram parce que je suis en grande souffrance à ce moment-là, grand chagrin d'amour. Et j'ai besoin de rentrer à l'intérieur de moi, de m'apaiser énormément. Donc je pars méditer avec un maître hindou, indien. que j'ai rencontré à Aix-en-Provence quelques années auparavant. Et je sais par expérience qu'en un jour et demi, d'une situation limite burn-out dans laquelle j'étais, j'ai pu me reconstruire. Grâce à ce... Il s'appelle Ritodgata, grâce à ce moine. Et donc à ce moment-là, je suis en grande souffrance, je me dis, la méditation est sûrement... Une solution pour moi, ça fait longtemps que j'ai envie d'apprendre la méditation, allons-y. Et je me retrouve dans cet ashram, et en fait dans les ashrams en Inde, la plupart du temps ce sont des femmes que l'on rencontre, grosso modo de mon âge, de l'époque, une cinquantaine d'années. Sauf que là, il y a ce jeune homme qui est effectivement absolument radieux, très beau, rayonnant, sauf qu'il lui manque la moitié d'une jambe. Et quand je le rencontre, je me dis, oh là là ! de la souffrance encore, non, non, c'est bon, j'ai mon paquet, il est plein, ouf, tenons-le loin de moi, parce que je suis très empathique, très dans le cœur, donc j'ai toujours envie d'aller vers les gens qui souffrent, mais là, pas du tout. Et en fait, la vie en a décidé autrement, je me retrouve le soir, en fait, à sa table, en face de lui, donc je fais un peu la conversation, je lui dis, mais pourquoi tu es là ? Il me dit, parce que j'ai un cancer généralisé, que la médecine française ne peut plus rien pour moi. Et donc, je viens essayer la Ayurveda, qui est la médecine indienne. Évidemment, je suis extrêmement touchée. Ça me coupe un peu l'appétit. Il faut dire les choses comme elles sont. Et puis, petit à petit, du coup, voilà, un peu à distance quand même, mais on devient, on s'apprivoise, je dirais. Et j'étais journaliste. Il y a une femme qui travaille dans l'audiovisuel. Et on se dit, tiens, on devrait monter un reportage audiovisuel, un documentaire. tous les occidentaux qui viennent en Inde, soit de faire du yoga, de l'ayurveda ou de la méditation. Et on se dit tiens, prenons Elias, qui est un très bel exemple de parcours, à la fois, comment dire, humain et spirituel. Et donc, je commence à interviewer Elias en France. Il me raconte toute sa souffrance. C'est très lourd. J'interview aussi ses parents, sa sœur, son frère. C'est très lourd. Il y a beaucoup de souffrance parce que ça fait sept ans. Il attend qu'il ait un concert avec des rechutes successives. Et puis, on commence à filmer chez moi, en Provence à l'époque, pendant l'été. Et je comprends rapidement qu'en fait, le problème n'est pas du tout de faire un film. La question est de l'accompagner sur ce chemin-là. Moi, je crois fermement, je suis quelqu'un d'extrêmement optimiste, je crois que c'est le chemin de la rémission. Le chemin de la guérison même. Et je l'accompagne en Inde, alors qu'il fait donc une cure ayurvédique. Et je me rends compte très bien que ce que j'ai à lui apprendre, c'est la confiance. Parce que quand on est en grande souffrance, ce qui se passe la plupart du temps, c'est qu'on se replie sur soi-même. On a du mal à exprimer ce que l'on vit parce que les autres ne le vivent pas et ne le comprennent pas. En plus, la famille proche en souffre aussi, évidemment. Donc, ça fait beaucoup de souffrance rajoutée. Elias était très discret, en fait, sur sa maladie et sur ce qu'il vivait. C'était très difficile. Il avait 21 ans. Son cancer a commencé à 15 ans. Attention, c'est des années de jeunesse très difficiles. Et je me rends compte qu'il faut que je l'aide à avancer sur cette confiance. Parce que... La confiance, c'est un état d'ouverture.
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
Ce qui est vraiment très important quand, comment dire, déjà on veut guérir. Et quand on est en Inde, dans un pays extrêmement spirituel, l'ouverture est essentielle. Donc petit à petit, par des conversations quotidiennes, des questions que je lui posais chaque jour, il s'ouvre petit à petit, petit à petit. Et en fait, l'objectif, je l'ai compris que plus tard, C'est quand on est arrivé au dernier jour de sa vie, la question était plus que la confiance, la question est l'abandon. Parce qu'il faut s'abandonner devant la mort.
- Speaker #0
La confiance, la confiance en quoi ? En qui ?
- Speaker #1
La confiance générale, comme je te le dis, en fait, c'est la confiance, c'est une ouverture, une ouverture à la fois dans la libération de la parole, c'est une ouverture de cœur, c'est une ouverture d'esprit. C'est avoir confiance dans le chemin sur lequel on est, dans lequel on s'inscrit et qu'on ne décide pas toujours. Et lui, en l'occurrence, c'était son cas, puisque la maladie ne l'a pas choisi. Et c'était donc la confiance et aussi un travail d'acceptation. de ce qui est, de la réalité, et qu'est-ce que j'en fais. Donc c'était aussi une question de confiance vis-à-vis des autres, parce que comme je te le disais, quand on est en souffrance, il y a vraiment ce côté repli sur soi-même, rétractation, et on est beaucoup moins en contact avec les autres. Donc il y avait tout ce travail à faire qu'on faisait tous les jours, il était brillantissime et très rapide, donc ça allait vite, et heureusement, parce que le temps était très compté, ce que je ne savais pas. Et du coup, le dernier jour, on s'est retrouvés, parce que c'est moi qui l'ai amené, on s'est retrouvés dans l'hôpital classique, après avoir fait l'hôpital ayurvédique, l'hôpital classique de Coimbatore en Inde. Et là, la question, c'était la confiance totale qui est la foi et l'abandon. Sur son lit d'hôpital, sachant qu'il allait mourir. Il m'a demandé, Christine, est-ce que la mer divine sera là, de l'autre côté ?
- Speaker #0
Qui est la mer divine ?
- Speaker #1
Alors, la mer divine, pour les Indiens, c'est Dieu. Ils ont plusieurs dieux, plusieurs déesses en Inde, mais ils ont cette conception de la mer divine, qui est comme Dieu, en fait, chez nous. Et donc, moi, j'ai une foi extrêmement profonde. Donc, je lui ai dit, mais bien sûr, Elias, en fait, elle est de l'autre côté, mais elle est ici. partout, enfin, Elias. Et je crois que ça l'a beaucoup touché, beaucoup rassuré pour lâcher prise. Parce qu'à 21 ans, lâcher la vie, c'est pas simple. Et lui, il l'a fait de manière extrêmement consciente. Ce qui est très intéressant, c'est que j'avais eu une vision pour lui pendant notre séjour à l'Hachram, où je l'avais vu marcher tranquillement. Et être suivi par des tas de personnes, un peu comme Jésus, avec les disciples derrière. C'était un peu l'image qui m'était venue. Je ne comprenais pas du tout pourquoi. Voilà, Elias, c'est un jeune garçon. Et en fait, c'est exactement ce qui s'est passé. Il s'est passé qu'il a marché tranquillement vers la mort, en toute conscience, en pleine conscience. Et il était suivi par, en fait, tous ses amis en France. tous les amis de ses parents, mes propres amis, puisque j'étais dans le tableau. Et donc, il était aussi un peu comme porté dans ce passage, en fait, vers la mort. Et ce qui est vraiment extraordinaire, c'est que notre maître indien, donc Reto Dgata, est venu lui rendre visite, juste avant sa mort et après sa mort aussi. Et il a dit, ah mais c'était quelqu'un de très spirituel malgré son jeune âge. parce que quand il lui a soulevé la tête, il a pu le faire. Normalement, quand un mort, un mort, c'est comme un bout de bois au niveau corporel. Et là, en fait, il a pu soulever la tête. Il a dit que son âme est partie soit par le troisième œil, soit par le chakra coronal, ce qui est le summum pour les Indiens.
- Speaker #0
Toi, Christine, cette histoire est puissante, elle est très forte, elle me touche. Comment est-ce que... Déjà, les mots que tu as pu lui donner pour le réconforter, l'accompagnement, est-ce que c'était instinctif ? Est-ce que tu as eu du mal à trouver ? C'était juste instinctif pour toi ? C'était quelque chose que tu pouvais faire naturellement ?
- Speaker #1
C'était complètement naturel. C'était totalement intuitif. Il faut dire que je suis très connectée. Je n'étais pas coach à cette époque-là. Voilà, puisque c'est arrivé après, après avoir accompagné Elias jusqu'à la mort. D'accord. Et ça venait, chaque jour, ça venait. Il y avait une question qu'il fallait qu'on traite. Il y avait une conversation qu'on devait avoir. Et ça ne prenait pas beaucoup de temps, parce qu'en plus, il était très fatigué. Mais voilà, ça suffisait. Le déclic était enclenché. Il avait compris, on pouvait passer à l'étape suivante.
- Speaker #0
Et comment ces moments-là t'ont permis de mieux appréhender, finalement, l'impermanence de la vie ? Comment est-ce que tu as pu trouver ? finalement le beau, le bonheur dans ces instants où la vie est si fragile ?
- Speaker #1
Alors c'est une question comment dire... J'allais dire un peu difficile parce qu'en fait, il y a deux niveaux. Sur le plan humain, je suis encore très touchée par cette histoire parce que ce qu'on a vécu avec Elias, c'est une relation qui ne rentre dans aucune case. C'était vraiment quelque chose d'extraordinaire. Donc, sur le plan humain, quelque part, je regrette. Je regrette nos conversations. J'aimerais qu'il soit là pour ça, pour échanger avec lui. Il y a encore de la tristesse quelque part chez moi. Et en même temps, j'ai beaucoup de joie, une profonde joie, parce qu'Elias m'avait confié qu'il cherchait l'illumination. Et en fait, il l'a trouvée dans la mort. Donc, la question de l'échec, puisque c'est la question du jour, de l'échec et de la réussite, on peut dire que c'est très triste de mourir à 21 ans, bien sûr. C'est tragique. On ne le souhaite à personne. Et en même temps, il a vraiment réussi sa vie. Une vie très courte, mais il a réussi sa vie parce qu'il a atteint son objectif. On vient tous et toutes avec un objectif plus ou moins clair, que l'on connaît ou que l'on ne connaît pas dans cette vie-ci. Moi, par exemple, depuis mon enfance, je sais que ce que je cherche à atteindre dans cette vie-ci, c'est la paix de l'âme. D'accord. Pas simple du tout, la paix de l'âme. Déjà, la paix de l'esprit, c'est une chose, la paix du cœur en est une autre, mais la paix de l'âme, c'est très complexe. Et moi, j'ai eu vraiment, je me souviens, je devais avoir à peu près 12-13 ans à cette époque-là, j'étais dans ma chambre, et à un moment, c'est comme si le temps s'était arrêté. Et là, j'ai entendu « je cherche la paix de l'âme » . Évidemment, à cette époque-là, je ne savais pas ce que c'était que l'âme, c'est une question extrêmement complexe Moi, j'étais très, très heureuse dans mon enfance. Où est le problème ? Mais quand il nous arrive ce genre de flash, on ne peut jamais oublier. Comme quand il nous arrive une vision, on ne peut jamais oublier.
- Speaker #0
Et justement, tu avais une carrière de journaliste à ce moment-là. Et ensuite, tu décides de t'orienter vers un chemin plus spirituel, axé sur le bien-être. Comment est-ce que tu as fait pour gérer ? J'ai envie de dire la pression peut-être sociale, professionnelle, l'incompréhension même peut-être. Des gens se disent mais tu as une carrière de journaliste.
- Speaker #1
J'ai beaucoup de chance parce que je bénéficie de la confiance des autres, du crédit j'allais dire aussi. Pour une raison bien particulière, c'est que je suis très terre-à-terre. Bien que très... Rituel, je suis très terre à terre.
- Speaker #0
Explique-moi tout.
- Speaker #1
Ça veut dire que je passe à travers mon propre filtre, à travers ma propre vie, ma propre expérience, les enseignements. Donc je ne prends rien argent comptant. La théorie ne m'intéresse pas tant que je ne l'ai pas passée, comme je dis, par mon propre filtre, pour savoir si pour moi c'est valable ou pas. Et donc, ce côté-là, moi, je suis extrêmement... Je suis une bonne vivante. J'adore la vie. Donc, je ne suis pas du tout quelqu'un de perché, comme on ne dit pas du tout. Mais je suis très spirituelle. Je suis sur un chemin spirituel. Ça, c'est extrêmement clair. Et c'est pour ça que je m'occupe du bonheur. Dans ce sens-là, c'est pas du tout... La question n'est pas d'avoir une grosse voiture, une très belle barrière. Ça peut être le cas pour certains. Mais c'est un bonheur très matériel. qui peut nous être enlevé à tout moment. Le vrai bonheur, il est intérieur. Et c'est le seul qui soit permanent, justement.
- Speaker #0
Et est-ce que tu l'as trouvé, ce bonheur, toi, Christine ?
- Speaker #1
Moi, je l'ai beaucoup, j'ai beaucoup travaillé. Ces dix dernières années, j'ai énormément travaillé, justement, pour ancrer ce bonheur en moi. Et moi, je le décris comme cela. C'est un état de paix intérieure. Et sur cette paix-là... qui est vraiment à l'intérieur, même moi je la sens à l'intérieur de mon corps, sur cet état de paix, en fait on ne peut même pas, la joie émerge. Et du coup, moi j'ai cette capacité, parce que j'ai beaucoup travaillé sur ces questions-là, de retourner à ma paix intérieure quand je suis un peu agitée, ou que la vie m'agite aussi un peu. Donc je suis capable de retourner à cette paix intérieure qui est maintenant très ancrée en moi et je suis capable... aussi de réactiver ma joie. Et j'utilise en fait maintenant ce socle qui est en moi pour aussi aider les autres. Parce que je peux transmettre la paix juste en posant mes mains sur les mains de quelqu'un. Je peux lui transmettre la paix et lui faire vivre la paix dans son corps. Là, on parle de choses très physiques, de vrais ressentis. Et la joie, c'est pareil.
- Speaker #0
Tu m'as captivée. Est-ce que tu as dû suivre une formation pour en arriver à cet état, finalement, de... Est-ce que tu estimes que tu es une magicienne du bonheur ? Parce que si tu mets tes mains, si tu touches et que tu connectes avec la personne et que tu peux lui insuffler de la joie de la paix, est-ce que ça nécessite d'être formée ?
- Speaker #1
Alors moi, tu l'as dit, j'ai fait de très bonnes études quand j'étais jeune, mais après, je suis une autodidacte, puisque je dois apprendre par moi-même. D'abord, j'étais, parce que je suis en train de changer, j'étais un peu comme un samouraï. donc devoir faire mes expériences toute seule, c'est une question de personnalité, d'autres suivront des maîtres moi j'ai suivi des maîtres mais ponctuellement pour un enseignement ponctuel, mais je fais mes expériences toute seule, donc non je n'ai pas suivi de formation, c'est venu à moi, beaucoup de dons enfin tous les dons que j'ai aujourd'hui, les dons même en matière de médiumnité, etc sont des dons qui sont arrivés que je n'ai pas demandé Merci à vous. du tout le don d'apaiser non plus c'est venu à moi, j'ai une fois posé les mains j'ai vu ce qui se passait j'ai été évidemment confirmée par la personne et puis par d'autres voilà je crois que c'est vraiment tout un travail sur soi quand on l'a vraiment en soi on peut le transmettre et il faut en avoir envie aussi de le transmettre bien évidemment mais moi ma quête du bonheur elle était évidemment pour moi mais bien plus que pour moi parce que si moi je suis heureuse toute seule quel intérêt moi j'ai un grand coeur c'est comme ça je suis venue avec j'ai pas de mérite mais du coup le bonheur des autres pour moi il est super important j'aime les autres et je veux transmettre aux autres
- Speaker #0
Est-ce qu'il t'est pas arrivé des moments où justement le fait d'une certaine manière aujourd'hui tu as dédié ta vie à donner, à aider les autres à les accompagner vers le chemin du bonheur est-ce que tu n'as pas eu des moments où Je te perdais là-dedans. Est-ce que tu n'étais pas perdue ? Comment tu arrives à trouver l'équilibre entre ce que tu fais, comment tu te ressources et la part que tu donnes à l'autre ?
- Speaker #1
Alors, c'est une très bonne question. Non, je ne me suis jamais perdue, mais c'était tout un travail. Moi, j'ai 20 ans de pratique d'art énergétique derrière moi. Ça a beaucoup compté pour moi. J'ai fait du Qigong, du Kyrgyz et je continue. Donc maintenant, la méditation, ça fait un moment. Et on apprend en fait à se détacher de l'autre. Parce que le problème, quand on a effectivement un grand cœur, quand on a une âme de sauveuse ou de sauveur, on est souvent trop sur la personne et on s'oublie soi. Et en fait, il faut vraiment avoir une attitude très juste, être extrêmement conscient ou consciente de soi et de l'autre. Il y a la distance qui est une distance de détachement, c'est une distance de respect et de confiance. Je m'explique. Je n'ai pas les solutions pour toi, tu as les solutions pour toi-même. Moi, je suis juste là pour t'éclairer, te guider, t'aider à aller plus vite sur le chemin parce que je l'ai parcouru. Donc évidemment, ce sont toujours des personnes que tu peux aider qui viennent à toi. Et donc, tu es juste là un peu comme pour tenir la main à la personne, pour marcher un peu devant elle, pour lui montrer le chemin, tu vois, pour lui expliquer un peu les choses, l'éclairer quand c'est tout noir. C'est un peu ce travail-là. Donc non, je ne m'oublie jamais. Parce qu'en fait, dans l'amour de l'autre, il ne peut pas y avoir d'amour de l'autre sans amour de soi. J'ai beaucoup travaillé sur l'amour de moi-même. Parce qu'évidemment, dans cette société dans laquelle on est, on ne nous apprend jamais à nous aimer. Et c'est un énorme travail que d'avoir cet amour inconditionnel pour soi. Ce qui veut dire, c'est que je m'accepte comme je suis. avec mes fautes, mes échecs, mes réussites, mes petitesses, mes grandeurs, mes défauts, mes qualités. Je m'accepte complètement telle que je suis. Et à partir de là, on est super tranquille avec soi-même. Et on est super tranquille avec les autres, parce que du coup, on est extrêmement tolérant vis-à-vis des erreurs des autres. Parce qu'on sait et on comprend. que chacun, chacune, on fait juste ce qu'on peut. On ne peut pas faire plus que ce qu'on a fait, parce que si on avait su plus de choses, si on avait plus évolué, on aurait fait différemment. Donc ça apporte beaucoup de tolérance, de compassion aussi vis-à-vis des autres.
- Speaker #0
Wow, écoute, je viens de boire tes paroles, ça me fait tellement de bien. On a We Talk, on parle d'échec, on va rebondir encore un petit peu là-dessus. Tu as donné un petit peu ta définition de l'échec tout à l'heure, est-ce que tu peux la redonner ? Oui,
- Speaker #1
alors moi d'abord, il faut comprendre une chose en ce qui concerne l'échec. c'est que c'est normal. L'échec est normal.
- Speaker #0
L'échec est normal.
- Speaker #1
L'échec est normal. Ça fait partie de la vie. C'est comme il y a des jours où il fait beau, il y a des jours où il pleut. C'est normal. C'est comme ça. Les sportifs le savent. Ils perdent tout le temps. Moi, j'aime beaucoup Michael Jordan, qui est évidemment une star du basket. Et quand on voit les résultats, qu'il a raté 9000 tirs, 9000 paniers dans sa grande, immense carrière. Tu te dis, moi, avec ma petite carrière, je peux aussi rater pas mal de choses. Il a raté aussi des tirs dans des matchs super importants, au moment crucial. Le grand Michael Jordan. Tu vois, donc il faut avoir beaucoup de... C'est bien dans ces cas-là de se comparer, parce qu'il faut voir la réalité. On ne voit souvent que le succès, mais il y a eu beaucoup d'échecs avant. Et en fait, ces échecs-là, ils permettent le succès. Ce sont vraiment des étapes. vers le succès. J'aime beaucoup la phrase d'Edison qui était donc cet inventeur américain, la générale électrique, et qui disait en fait j'ai réussi des milliers de tentatives qui ont échoué. Et je crois que c'est super important parce que ce mot d'échec est très fort, il y a une connotation terrible. Je pense qu'il faut déjà éviter peut-être de parler d'échec, dire non réussite ou... tentatives, échouer, ça enlève beaucoup de pression sur nos épaules. Parce que voilà, il y a des images très fortes. Ça, c'est l'échec. Et pourquoi est-ce qu'on a peur de l'échec ? On a peur de l'échec parce que ça remet en cause, ça risque de remettre en cause l'image que l'on a de nous-mêmes. Donc du coup, l'amour que l'on se porte à nous-mêmes, estime de soi, c'est ça. Au final, ça revient à l'amour, tu sais. En fait, dans la vie, c'est assez simple. Ou c'est la peur ou c'est l'amour. C'est très, très, très rapide, en fait. Mais tu verras, après, quand tu commences à relire l'histoire, la vie des gens, ta propre vie, à partir de cette donnée-là, c'est ou la peur ou l'amour. En fait, quand tu as peur de l'échec, tu as peur de perdre l'amour de toi-même et l'amour des autres. Parce que si tu échoues, tu échoues publiquement, tu vois. Est-ce que les autres vont encore m'aimer ? C'est ça qu'il y a derrière. Est-ce qu'ils vont encore m'apprécier ? Est-ce qu'ils vont encore me penser que je suis quelqu'un de bien ? Et donc, est-ce qu'ils vont m'aimer à la fin ? Est-ce qu'ils vont encore m'aimer ?
- Speaker #0
Ou alors, est-ce que je vais encore moi-même m'aimer ?
- Speaker #1
Exactement, c'est la première chose. Est-ce que je vais pouvoir m'aimer ? Oui. Tu vois ? Et justement, c'est apprendre ça, à s'aimer dans tout ce qu'on fait. Quand on a fait du mieux qu'on peut, on n'a rien à se reprocher.
- Speaker #0
Et toi, Christine, quel est ton plus grand échec ? Mon plus grand échec ? tant à Dieu, avant la réussite.
- Speaker #1
Alors, je vais te raconter une histoire qui est aussi incroyable. Parce qu'en fait, des grands échecs, j'en ai pas, je peux citer des petits échecs qui m'ont permis de rebondir. Mais là, c'est une histoire qui me touche encore beaucoup. C'était une période encore là aussi, j'étais encore dans ma période difficile. C'était en France, cette fois-ci. Et je donnais une conférence. au printemps de l'optimisme sur les stéréotypes de genre via les contes de fées. Ce que je te disais que c'est pour moi un sujet très cher, les contes de fées, parce que c'est bourré de stéréotypes de genre. Et donc, j'ai eu l'accord des organisateurs sur ma conférence. Mais j'étais hyper stressée. Pas seulement à cause de ça. C'était vraiment une période très difficile pour moi. Et je vais donc, j'arrive de Provence, j'arrive au printemps de l'optimisme la veille, et là je me rends compte que je suis hors sujet avec ce sujet-là. Parce que tout le monde raconte qu'on n'est que dans la psychologie positive, on n'est que dans le renforcement positif, on n'est pas dans une vraie question. Les stéréotypes de genre, regardez comme ça vous enlève de la liberté. D'accord ? Et je me rends compte que je vais me planter demain. Le lendemain, je vais me planter.
- Speaker #0
Pas facile, j'ai pas dormi de la nuit. Et donc, le lendemain matin, je me dis, Christine, tu ne peux pas aller...
- Speaker #1
Tu n'essaies pas de changer de sujet,
- Speaker #0
non ? Non, je ne pouvais pas changer de sujet. Et donc, je me dis, Christine, tu ne peux pas aller à la conférence avec les cernes que tu as. Donc, je vais vite acheter dans un magasin, donc un anti-cerne. Et sur le chemin, dans cette rue piétonne, la rue Claire, en l'occurrence à Paris... Il y a une femme qui a un petit panier comme ça. Et je me dis, oh là là, j'ai pas le temps. C'est comme avec Elias. Non, non, j'ai pas le temps. Je ne suis pas disponible. Mais elle me dit, mais ne vous inquiétez pas, il n'y a pas de problème. Je veux juste vous donner quelque chose. Parce que je me disais, bon, elle fait la quête pour une cause. Et j'avais vraiment pas le temps et pas la disponibilité d'esprit. Et donc, elle m'a dit, mais non, mais non, prenez, je vous donne. Et en fait, c'est un petit papier. Bon, je retourne le petit papier. Et ça me touche tellement que du coup, je ne sais plus exactement ce qu'il y a écrit sur mon papier, mais il est sur mon téléphone. Et grosso modo, non, je sais maintenant. Il me dit, le papier dit, n'aie pas peur, Dieu est avec toi. Donc, je vais acheter mon anti-cerne, je mets mon anti-cerne, je vais à la conférence et tout se passe mal à la conférence. Mon PowerPoint, ce n'était pas la dernière version. Donc j'avais fait une version plus positive, elle n'y était pas. C'était l'ancienne version. L'organisatrice doit venir me présenter, elle n'est pas là. Donc je me retrouve seule sur la scène, ne sachant pas trop que faire. La personne avant moi qui intervenait était géniale, jolie, sympa, intéressante, cool, enfin parfaite quoi. Et moi j'arrivais avec les problèmes, des stéréotypes de genre derrière. Enfin, tout allait mal. Tout était difficile, mais j'avais mon petit papier qui me disait « N'aie pas peur, Dieu est avec toi » . Et donc, à ce moment-là, il faut du courage. Il faut du courage pour aller sur scène, quand même, expliquer ce qu'on a envie d'expliquer, ce qui est important pour soi, mais qui va tomber à côté. Et voilà, il faut du courage et puis il faut de la foi pour ce qui est... Voilà, et un coup de pouce du ciel.
- Speaker #1
Et tu as quand même fait cette conférence, tu as dit ce que tu avais à dire. Et au final, c'était si mauvais que ça.
- Speaker #0
C'est pas que c'était mauvais, c'était hors sujet.
- Speaker #1
Et la réaction des gens ?
- Speaker #0
La réaction des gens, c'est, tu sais, parfois, beaucoup de personnes ne veulent pas se poser de questions, parce que quand on commence à se poser des questions, ça devient difficile parfois de trouver les réponses. Et d'être face à soi-même, face à la société, qui est une société inégalitaire, c'est pas toujours facile. Et les gens venaient au printemps de l'optimisme. puiser de l'énergie optimiste. Donc, évidemment, j'étais au sujet. Mais les organisateurs m'avaient invité, tu vois, et savaient de quoi j'allais parler. En fait, qu'est-ce que j'ai retiré de cette expérience, hormis ce petit papier que je garde sur moi et qui me rappelle que je ne dois pas avoir peur parce que Dieu est là ? Ça m'a appris que... Ça m'a appris le courage. Et le courage, il donne beaucoup de force. Et une fois que tu as dépassé, justement... Enfin, que tu as vécu un échec, on va dire des choses comme ça, et que tu l'as vécu en pleine conscience, quelque part, pleinement, tu as beaucoup moins de peur après ça.
- Speaker #1
Justement, j'allais te poser une question. C'est une victoire, une réussite qui vient juste après un échec. On ne le vit pas de la même manière, justement. Quelle est ta définition de la réussite aujourd'hui ? Comment tu la perçois après tout ton parcours ?
- Speaker #0
Je crois que chacun... Un peu comme pour le bonheur, chacun a sa définition de la réussite. Ça dépend aussi sur quel plan on se pose, on se place. La réussite peut être sociale, elle peut être financière, elle peut être amoureuse, elle peut être spirituelle. Ça dépend où tu te places. Donc il faut que ça corresponde à ce qui est important pour toi. Et vraiment, je pense, pour juger de la réussite, il faut se dire... est-ce que quand je serai sur mon lit de mort, le dernier jour de ma vie, et que je vais regarder toute ma vie, qu'est-ce qui est important pour moi ? Qu'est-ce que je devais réussir justement ?
- Speaker #1
Tu vois ?
- Speaker #0
Donc c'est bien plus que nos petites réussites au quotidien, c'est ne pas perdre son temps, ne pas se tromper de chemin non plus, ne pas se... perdre dans le superflu, le superficiel, qu'est-ce qui compte vraiment pour toi ? Et d'ailleurs, je te pose la question.
- Speaker #1
Pour moi ? C'est inédit ça. Qu'est-ce qui compte vraiment pour moi ?
- Speaker #0
Tu travailles sur l'échec, la réussite. Je travaille sur l'échec. Vraiment pour toi.
- Speaker #1
C'est que mon père soit fier de moi.
- Speaker #0
Voilà.
- Speaker #1
Chaque jour.
- Speaker #0
Tu as ton moteur, comme ça.
- Speaker #1
Et depuis qu'il me le dit, je me sens pousser des ailes.
- Speaker #0
Merveilleux, je les vois tes ailes, elles sont magnifiques.
- Speaker #1
Parce que tous les jours il me le dit, il est fier de moi. On va dire que oui, rien que pour ça. je pense que j'ai réussi.
- Speaker #0
Et toi, est-ce que tu es fière de toi ?
- Speaker #1
Chaque jour, un peu plus. J'apprends à m'aimer. J'apprends à accepter mon parcours. J'apprends à ne plus avoir honte parce que c'est un mot que j'ai souvent mis sur mon parcours. Je dis toujours, sur la première saison de We Talk, je disais les 15 dernières années de ma vie sont une ode à l'échec et je n'ai eu que de la honte. La honte, la culpabilité, alors qu'avec du recul, je me dis, mais quand j'essaie de regarder vraiment dans la glace, je me dis, mais de quoi tu as honte en fait ? Est-ce que ça, tu es responsable de ça ? Quelle est ta part de responsabilité ? Et puis, tu te connais, pourquoi tu as honte ?
- Speaker #0
Alors, c'est vraiment deux points importants. Un, ne pas s'arrêter à l'instantané de l'instant T. Parce que c'est ça qui se passe quand on juge, ah, c'est un échec, on le juge à l'instant T. Sauf que quand tu regardes sur une vie entière, ça a eu sa raison d'être. Ça t'a permis d'aller ailleurs, de faire autre chose, d'apprendre quelque chose. Merci l'échec. Oui. Merci l'échec. Et l'autre chose que je voulais dire, je ne sais plus. Non, ça c'est vraiment important de ne pas s'arrêter à l'instant T, de ne pas porter un jugement qui est un jugement couperé. Oui. Parce que la honte, c'est très fort comme sentiment. Cette notion d'échec, c'est comme un coup près. On nous coupe la tête, on se coupe la tête soi-même parce qu'on n'a pas réussi comme on aurait dû réussir. Qui définit les critères ? On ne sait pas bien. Et il faut voir avec un peu plus de recul.
- Speaker #1
En tout cas, c'est ce que j'essaye de faire chaque jour. Christine, j'aime dire qu'on ne se fait pas tout seul, justement. Et que dans notre parcours, on a des détracteurs qui nous poussent dans nos retranchements. pousse à nous challenger nous-mêmes sur le choix que l'on a fait de notre vie. Et puis, il y a des rencontres fortes, des gens qui nous disent quelque chose et ils ne s'en rendent même pas compte, mais grâce à cette phrase, à cette situation, on change quasiment le cours de notre vie. Et il y a la personne de Providence qui arrive là et qui nous ouvre la porte là où personne ne l'aurait fait. Quelle est la pire situation dans laquelle un ou des détracteurs t'ont mise ?
- Speaker #0
Alors, c'était le deuxième point que je voulais traiter, c'est qu'en fait il faut aussi comprendre une chose. Et rester très humble, c'est qu'en fait, on n'est pas maître de tout. Il y a beaucoup de choses qui nous arrivent dans la vie. Un succès ou un échec ne dépend pas que de nous. C'est différents éléments qui viennent se mettre en marche ensemble pour nous donner un résultat plus ou moins positif. Donc, il faut rester humble en la matière et se dire que notre réussite, certes, on a travaillé pour ça, mais on a quand même eu... de l'aide extérieure visible et invisible. Et pour l'échec, c'est qu'il y avait une raison pour cela. Alors, est-ce que j'ai eu des détracteurs ? Comme je te disais tout à l'heure, j'en ai jamais eu, en fait. Je n'ai jamais eu personne qui m'ait critiqué sur mes choix de vie, sur mon parcours spirituel, jamais. Wow,
- Speaker #1
c'est extraordinaire. Oui,
- Speaker #0
j'ai beaucoup de chance.
- Speaker #1
D'accord.
- Speaker #0
J'ai beaucoup de chance, j'y pense souvent à ça. Et comme je te le disais au début, je pense que c'est parce que je suis d'abord, c'est vrai que je pense que j'ai une forte personnalité, donc quand j'affirme quelque chose, je l'affirme et je sais pourquoi je l'affirme. Et aussi parce que je suis quelqu'un digne de confiance aussi.
- Speaker #1
Est-ce que tu as travaillé pour être digne de confiance ou c'est quelque chose qui est naturel ? Non,
- Speaker #0
je pense que tu sais, moi je suis extrêmement transparente, je ne cache rien. je suis cash donc ce que je suis je suis, alors on aime ou on n'aime pas ça c'est le droit de chacun mais voilà non je n'ai jamais rencontré dans ma famille, dans mes proches jamais,
- Speaker #1
jamais une rencontre fortuite,
- Speaker #0
là je suis sûre que tu en as une rencontre fortuite mais tout le temps non mais j'adore parce que c'est ce qui est extraordinaire je vais te dire c'est comme avec toi, on s'est parlé, c'est comme si on se connaissait depuis toujours Oui. Et moi, j'adore ces rencontres-là. C'est vrai que... que c'est souvent avec des femmes, mais ça peut être avec des hommes aussi. Et c'est vraiment aussi, ça existe avec des hommes, je l'ai expérimenté. Et c'est magique parce que du coup, il n'y a plus besoin de toute la présentation sociale, qui je suis, qu'est-ce que je fais dans la vie, blablabla. C'est vraiment une rencontre immédiate, de cœur à cœur, d'âme à âme. On va direct. On n'a plus besoin d'enlever un masque, puis un deuxième, puis un troisième. Non, c'est du direct. Et c'est délicieux à vivre.
- Speaker #1
C'est si bien dit. Et la personne de Providence, est-ce qu'il y en a eu une ? Parce que vu ton parcours, je me dis, au final, autant les personnes fortuites sont aussi des personnes de Providence, c'est-à-dire qu'au final, quelqu'un qui t'a ouvert la porte, qui t'ouvre la porte.
- Speaker #0
je n'ai pas de sauveur ou de sauveuse dans ma vie bien sûr que chaque personne que j'ai rencontrée m'a fait faire un pas dans une direction m'a quelque part portée sur mon chemin aussi, chaque personne que j'ai rencontrée. Mais je ne suis pas du genre à m'accrocher à une personne. Je suis extrêmement indépendante, extrêmement attachée à la liberté. Donc, quand je vais chercher un enseignement ou je vais chercher un boulot, ou je vais chercher essentiellement un enseignement, un apprentissage, un boulot. Voilà, je vais chercher, je fais le job. Une fois que j'ai appris, je passe à autre chose.
- Speaker #1
Tu sais à quoi ça me fait penser, Christine ? En général, quand des gens sont dans une quête spirituelle et qu'ils vont chercher justement l'enseignement, il s'avère que facilement après, ils tombent un peu dans un rapport de gourou à gouroutiser. Je ne sais pas comment utiliser le terme. Comment toi, quel est le conseil que tu peux donner justement à ces personnes qui sont... peut-être influençables, qui sont dans une situation à ce moment-là peut-être de grande faiblesse, qui écoutent des gens, qui ont l'enseignement. Comment faire pour ne pas tomber dans ce rapport, finalement, de dominant à dominer ? Parce que la frontière est extrêmement ténue.
- Speaker #0
C'est une très bonne question. Alors moi, cette question ne s'est jamais posée à moi parce que je suis très libre, très indépendante et que je garde toujours, comme j'ai été journaliste, 5% de points d'interrogation sur quelqu'un, sur une situation. C'est ce côté critique. Pas critique, je critique quelqu'un, je dis du mal de... Non. Critique, c'est-à-dire, je m'interroge quand même et je garde toujours 5% de, ok, on regarde quand même. On ne donne pas une confiance 100%, on regarde. On regarde, cette personne, elle est peut-être là bien pour toi à ce moment-là, mais elle ne sera peut-être pas bien pour toi dans un an, dans deux ans, parce que tu auras fait le chemin. Voilà, c'est-à-dire que... C'est un peu terrible ce que je vais dire, mais moi, je fais un peu comme mon marché. Je vais toujours chercher les personnes qui vont m'apprendre ce dont j'ai besoin.
- Speaker #1
Tu n'as pas peur qu'on te traite d'égoïste ?
- Speaker #0
Non, ce n'est pas du tout de l'égoïsme. C'est quand tu es en apprentissage, il faut que tu rencontres les personnes qui vont t'enseigner ce dont tu as besoin. Pas du tout. Je ne les jette pas après du tout. Vraiment, j'ai une reconnaissance à vie pour toutes les personnes qui m'ont tendu la main, qui m'ont... enseigner leur art, notamment les arts énergétiques, ou qui ont été sympas avec moi à un moment, qui m'ont témoigné de l'amour. Non, mais toutes ces personnes-là, elles sont dans mon cœur. J'ai beaucoup, beaucoup de personnes dans mon cœur et je les aime. Et le premier acte de gratitude auquel je peux penser, j'avais 17 ans et c'était aux États-Unis d'une famille américaine qui m'a reçue. Voilà, j'en ai 60 aujourd'hui, la gratitude est toujours là. Donc je suis pleine de cette gratitude. Donc il n'y a pas du tout... Non, non, ce n'est pas égoïste, mais le chemin doit être parcouru. Et moi, j'enseigne aux autres, tu vois. Donc autant que je peux donner, je le donne aussi.
- Speaker #1
En tout cas, il faut garder l'esprit critique. Moi, c'est ce que je retiens de cette histoire. Un petit peu, tu vois. 5%.
- Speaker #0
Moi, je garde 5%. Moi, je me dis 5%.
- Speaker #1
C'est très bien pour ne pas tomber...
- Speaker #0
C'est le détachement nécessaire, tu vois, le 5%. Oui.
- Speaker #1
Oui, je dis ça parce que je sais que j'ai traversé des moments difficiles et ça s'apparentait quasiment à ça. Des gens qui ont eu une emprise sur moi, sur ma vie. Et si j'avais eu ces fameux 5% d'esprit critique, ou en tout cas si je ne m'étais pas un petit peu étante à moi-même, parce que face à la violence de la situation, moi j'ai tendance plutôt à presque m'échapper de mon propre corps, peut-être que ça aurait mis moins long. Voilà.
- Speaker #0
Et l'autre chose aussi, c'est que moi, je teste les personnes qui sont mes enseignants d'une manière générale. Je sais que moi, j'ai fait dix ans de psychanalyse il y a fort longtemps de ça et je le testais. C'est-à-dire que je le mettais un peu comme des pots de bananes sur son chemin, enfin oralement, symboliquement, pour voir s'il allait fauter. Et il ne l'a jamais fauté, mon psychanalyste. Il était très bon. Je ne sais pas si tu comprends ce que je veux dire. C'est-à-dire qu'il y a des choses... J'ai conscience des limites, tu vois. Il faut connaître les limites. Et du coup, tu pousses un peu tes enseignants sur la barrière pour voir s'ils vont dépasser les limites ou pas. S'ils ne les dépassent pas, c'est qu'ils sont vraiment des gens bien. Ils savent ce qu'ils font. Voilà, ils sont irréprochables.
- Speaker #1
Wow. Sur ton parcours, tu as certainement dû... déconstruire des croyances et des pensées d'imitantes. Qu'est-ce que c'était ?
- Speaker #0
Alors, on a parlé des stéréotypes de genre tout à l'heure. Moi, je suis féministe depuis mon adolescence parce que, justement, je suis quelqu'un de très libre et je ne voulais pas rentrer dans les cases toutes faites pour les femmes. C'était juste impossible pour moi. Je n'ai pas souffert du sexisme dans ma famille. Mais j'avais cette conscience que ça allait me renier les ailes de rentrer dans ces cases toutes faites pour moi. Et moi, j'étais en quête de l'enquête du soi. Donc, c'est une quête de liberté. Donc, j'ai dû déconstruire et je continue à déconstruire tous les stéréotypes de genre. Et Dieu sait s'il y en a. C'est un travail sans fin. Les stéréotypes de race aussi, bien évidemment. Moi, je suis blanche. je me rends je prend conscience aujourd'hui de ma blancheur, en fait. C'est très intéressant pour moi, cette expérience. À l'heure actuelle, je l'ai faite déjà aux États-Unis avec les Lakotas, qu'on appelait les Sioux, parce qu'ils ont cette dichotomie. Soit on est Lakota, ça veut dire amis, alliés dans leur langue. Soit on est blanc, Washichu. Et moi, je suis Washichu, je suis blanche. Donc même si je suis très proche d'eux, je suis blanche. Avec des Noirs, je suis blanche. Et je découvre ça, c'est très intéressant pour moi parce qu'évidemment, quelque part, moi je suis du côté des dominants en étant blanche française. Et je crois, je n'ai aucune responsabilité là-dedans personnelle, mais j'ai une responsabilité collective quelque part. Et donc je pense que c'est très important de déconstruire toute idée de hiérarchie. Il n'y a pas de dominant, il n'y a pas de dominé dans l'être. Nous sommes tous égaux dans l'être. Nous sommes tous des êtres humains sur Terre, essayant de faire du mieux que l'on peut pour être heureux. Nous sommes tous égaux. Et ce n'est pas une valeur seulement, comme c'est une valeur très importante de notre République française, et je suis très attachée à notre devise républicaine. qui pour moi dit tout, mais dans la réalité, chaque être humain est égal à un autre humain, chaque être humain est unique, doit apporter quelque chose d'unique sur cette terre, chaque personne est absolument essentielle à l'humanité. Donc il faut déconstruire cette idée de hiérarchie, de... dominant, dominé. On a le sexe faible, le sexe fort, toutes ces bêtises qui sont des inepties intellectuelles.
- Speaker #1
Et complètement sur le quotidien, ça se traduit par quoi dans cette déconstruction ? Pour une femme blanche, justement.
- Speaker #0
Je suis très intéressée à l'heure actuelle de me vivre en tant que diversité. Parce que je fréquente beaucoup de Noirs et du coup je suis la diversité dans cette communauté-là.
- Speaker #1
D'accord.
- Speaker #0
Donc c'est inversé. Je pense que c'est très intéressant de vivre ce que vivent les autres pour comprendre. Et donc quand les hommes se retrouvent seuls dans une réunion de femmes, ils voient bien que ce n'est pas toujours simple, c'est un peu inconfortable. Et bien c'est ce que souvent les femmes vivent en entreprise, où elles se retrouvent quand elles sont managers, directrices, elles se retrouvent souvent seules avec des hommes. Ce n'est pas simple parce qu'on a été éduquées tellement de manière différente qu'on est différent du coup. Et donc, cette émission de VitaVie, c'était ça. Donc, de vivre la vie de l'autre, de se mettre à sa place, ça apporte, pour moi, ça ouvre d'abord des champs, des possibles, mais incroyables, et une compréhension de notre vie humaine incroyable. Et ça permet de rabattre un peu son propre caquet, d'être un peu moins arrogant ou arrogante. Sous Et c'est vraiment aussi important d'être en lien avec la souffrance de l'autre. Et c'est ça la compassion, c'est qu'on a sa souffrance, l'autre a sa souffrance. Tout le monde souffre sur Terre, tout le monde. Ça fait partie de notre vie humaine, on est dans la souffrance. Et quand on se retrouve à ce niveau-là, on n'est plus juste deux êtres humains face à face, en souffrance ou s'aimant, tout le reste n'a plus aucun sens. aucune importance. Être blanc, noir, avoir les yeux bleus, être fin. Ce ne sont que des caractéristiques. Ce n'est pas l'essence de l'être.
- Speaker #1
Je n'aurais pas pu mieux dire, Christine. C'est... On arrive... Waouh ! Ça, c'est un épisode que j'ai énormément appris. Je n'ai beaucoup absorbé. J'ai été enseignée, là, pour le coup, tout le long. Quel est ton plus grand rêve, aujourd'hui ? dernière question que je te pose, après je vais te donner le mot de la fin, ton plus grand rêve ?
- Speaker #0
Alors en fait, je ne rêve plus. Je n'ai pas de rêve. Au contraire, maintenant, je suis très ancrée dans la vie et je veux que le travail que je suis en train de faire en ce moment, c'est d'incarner la spiritualité, de faire rentrer l'esprit dans la matière. Donc, je n'ai pas de rêve. Je vis pleinement ce qui est là. Maintenant, j'ai un objectif de vie. Je l'ai dit tout à l'heure, c'est la paix de l'âme. C'est beaucoup de travail.
- Speaker #1
Et quel conseil tu donnes aujourd'hui à des femmes comme moi qui continuons de nous chercher et de trouver cette fameuse paix de l'âme ? Qu'est-ce qui est essentiel, finalement ? Je ne vais pas m'empêcher de poser une autre question. Non,
- Speaker #0
mais il y a, en fait, quand on est chercheur ou chercheuse spirituelle, c'est comme ça. C'est une nature. Il faut faire le chemin. Et oui, c'est un chemin difficile. Ça, je le confirme. Vraiment difficile. Moi, je sais que les dix dernières années ont été les années les plus difficiles de ma vie. Vraiment très difficiles. Mais les plus riches de ma vie. J'ai vécu mes 48. mais vraiment d'une profondeur, d'une richesse, mais incomparable. J'aurais recommencé, je recommencerais pareil tellement c'était formidable. Et en fait, ce que je suis aujourd'hui est le fruit de tous ces moments-là. Donc, la paix est vraiment essentielle pour répondre spécifiquement à ta question. Chercher sa paix intérieure. Et la paix intérieure, elle n'est pas... Aller vraiment à l'intérieur de soi, c'est comme si on avait à l'intérieur de soi, de son corps, une boîte. On va dire que c'est une boîte, ou une boîte à trésors, ou une boîte à bijoux, ça pourrait être ça aussi, où il y a la paix. Donc il faut aller la chercher en soi, la découvrir. C'est vrai que la méditation aide, mais il y a d'autres techniques aussi, la marche, d'autres. Chacun jardiner, cuisiner pour certains. Chercher la paix à l'intérieur de soi, c'est vraiment la base. Parce que du coup, quand il y a une agitation à l'extérieur, quand la vie devient plus difficile, tu as ce refuge à l'intérieur de toi. Donc tu n'as besoin de personne en fait. Tu retournes à l'intérieur de toi et tu vas réactiver, tu vas ressentir déjà la paix intérieure et la réactiver.
- Speaker #1
Wow, je vais dire amen. Un mot pour la fin. Pourquoi est-ce qu'on écouterait cet épisode de We Talk avec toi, Christine Delmar ?
- Speaker #0
Parce que tu m'as choisie.
- Speaker #1
Wow. J'en perds mes mots. Là, tu m'as...
- Speaker #0
Oui, c'est toi qui as décidé. C'est parce que tu m'as choisie.
- Speaker #1
Bon.
- Speaker #0
Parce qu'on devait se rencontrer.
- Speaker #1
Oui, parce qu'on devait se rencontrer, certainement.
- Speaker #0
Et parce que... Peut-être que ce que j'ai dit devait être dit.
- Speaker #1
Il n'y a pas meilleur mot pour la fin. En tout cas, merci Christine pour ce partage si édifiant. On en sort grandi, moi j'en sors grandi, et rechercher ma paix. Je pense qu'aujourd'hui, je sais que je rends mon père fier, et je peux avoir maintenant cette nouvelle quête, de chercher et trouver ma paix, et la garder précieusement. Merci beaucoup d'avoir été là, sur le plateau de We Talk. C'est la fin. Je vais me diriger vers la caméra de fin. Merci d'avoir écouté, vous, cet épisode de We Talk. Il a retrouvé sur toutes les plateformes d'écoute de podcast. Spotify, Deezer, Apple Podcasts, YouTube pour la version filmée. Et bien sûr, rejoignez la communauté We Talk sur Instagram, sur LinkedIn et sur TikTok. Je vous souhaite de passer de très très bons moments et surtout, cherchez votre paix. Bye bye.