140 - Surcharge mentale, fatigue décisionnelle : réguler ton système nerveux avec Stéphanie Saincy cover
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Work in process - Conseils en organisation et croissance d'entreprise

140 - Surcharge mentale, fatigue décisionnelle : réguler ton système nerveux avec Stéphanie Saincy

140 - Surcharge mentale, fatigue décisionnelle : réguler ton système nerveux avec Stéphanie Saincy

34min |22/10/2025
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Description

Tu te sens parfois au bout du rouleau, sans vraiment comprendre pourquoi ?


Tu as l’impression que ton cerveau est en “mode brouillard” et que tu n’arrives plus à décider, ni avancer sereinement dans ton business ?


Dans cet épisode, je reçois Stéphanie Saincy, coach, formatrice et conférencière, pour parler du lien entre le système nerveux, le stress et la charge mentale – et surtout, comment réguler tout ça quand on est une femme entrepreneure en quête d’équilibre.


✨ Au programme :


  • Les signaux que ton système nerveux t’envoie (et qu’on ignore souvent)

  • La fatigue décisionnelle : comment elle te vide sans que tu t’en rendes compte

  • Des clés simples et concrètes pour sortir du mode survie

  • Ce que tu peux mettre en place dès aujourd’hui pour retrouver de l’espace mental


Un échange vivant, profond et hyper utile pour retrouver clarté, énergie… et un peu plus de douceur dans ta façon d’entreprendre.


🎧 Bonne écoute ! Et si l’épisode t’a plu, pense à t’abonner ou à le partager à une amie qui en aurait besoin.


Tu peux retrouver Stéphanie sur :

➡ Linkedin : https://www.linkedin.com/in/stéphanie-saincy/

➡ Instagram : https://www.instagram.com/stephanie_saincy/



Tu veux faire grandir ton business sans t’épuiser ni t’oublier en chemin ?


Bienvenue dans Work in Process, le podcast qui casse les règles du “toujours plus” pour construire un entrepreneuriat plus humain.


Chaque semaine, je te partage des outils, des réflexions et des process concrets pour développer ton activité en respectant qui tu es.

On parle stratégie, santé mentale, organisation, mais aussi transformation profonde et leadership aligné.


🎧 Si tu veux faire évoluer ton business sans sacrifier ton énergie mentale, abonne-toi dès maintenant.


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Ensemble, on casse les codes et on construit un entrepreneuriat plus humain, plus durable, sans s'oublier.



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Merci d'être là et à très vite !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Work in Process, le podcast pour les entrepreneurs qui veulent développer un business qui leur ressemble sans s'épuiser ni s'oublier en cours de route. Ici, on casse les règles du toujours plus pour explorer un entrepreneuriat plus humain, plus conscient et plus aligné. Chaque semaine, je te partage des réflexions, des outils et des process pour faire grandir ton business sans sacrifier ton énergie mentale. Je suis Marine Aubaret et j'ai créé ce podcast pour t'aider à transformer ton quotidien pro, pas à pas, dans le respect de qui tu es. Si ça te parle, abonne-toi et installe-toi bien, l'épisode commence. Est-ce que tu t'es déjà sentie totalement vidée alors que ta journée n'était même pas si chargée que ça ? Ou ce moment où tu n'arrives plus à prendre la moindre décision, même la plus simple ? C'est pas juste une question de volonté ou même d'organisation, là c'est ton système nerveux qui parle. Et aujourd'hui, j'ai le plaisir... d'inviter Stéphanie Saint-Cy qui est coach, formatrice et conférencière pour nous aider à comprendre ce qui se passe dans notre corps et dans notre tête. Et surtout, on va voir comment on peut reprendre le pouvoir tout en douceur. On va parler de surcharge mentale, de fatigue décisionnelle, de stress, mais surtout de régulation, de petits gestes du quotidien et de comment on peut retrouver de l'élan, de l'énergie, de la clarté. Donc c'est un épisode à écouter si tu veux sortir du mode survie et si tu veux retrouver un petit peu plus d'énergie sans t'ajouter de la charge en plus. Bonne écoute ! Bonjour Stéphanie, comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Bonjour Marine, ça va très bien et toi ?

  • Speaker #0

    Ça va bien, je suis ravie de passer ce moment avec toi. Et avant qu'on rentre dans le vif du sujet, j'avais une question pour toi Stéphanie. Est-ce que tu te souviens d'un moment où ton système nerveux t'a dit stop, mais que tu as fait comme si de rien n'était ?

  • Speaker #1

    J'en ai même plusieurs, c'est-à-dire que ce n'est pas pour rien que c'est mon sujet. En fait, j'ai fait un burn-out il y a cinq ans. C'est ce moment où tu fonces, la tête dans le guidon. Je me suis pris le mur. Je me suis pris de façon très violente parce que j'ai quand même été hospitalisée 15 jours. J'ai perdu 10 kilos en 15 jours. Donc, ça a été une grosse claque. Mais ça ne m'a pas suffi a priori parce que tu sais, quand on est dans des schémas qui sont bien ancrés, si on ne va pas justement les travailler et aller justement dans cette régulation du système nerveux, Et en fait, on refait les mêmes choses. Et ça n'a pas loupé, si tu veux. Même si j'ai mis deux ans à m'en remettre, finalement, au bout de quatre ans, mes schémas de base étaient revenus les mêmes. Et du coup, je me retrouvais à nouveau avec cette volonté de toujours en faire plus, d'être dans le perfectionnisme, de me challenger en permanence et du coup, d'être plutôt dans ce mode survie que dans ce mode leadership qui me tient à cœur. Et donc, c'est là que je me suis dit qu'il y a un truc à aller creuser beaucoup plus profond. que juste les croyances limitantes et tout ce qui va se passer dans notre tête, il y a un moment où c'est important de revenir au corps.

  • Speaker #0

    Et tu sais, en préparant cet épisode, je scrollais sur Instagram, j'ai vu pas mal de posts qui parlaient de système nerveux. Mais dans la vraie vie, je me suis aperçue que pour beaucoup de personnes, ça reste quelque chose de flou. Donc si toi, tu devais nous l'expliquer avec tes mots, à ta façon, de façon simple, tu dirais que c'est quoi finalement le système nerveux ?

  • Speaker #1

    Le système nerveux, c'est... un ensemble, c'est-à-dire que tu as effectivement le cerveau, qui fait partie du système nerveux, qui va entraîner tout un tas de régulations au niveau du corps, mais ce qu'on oublie au-delà de ce cerveau, c'est vraiment toute la partie nerveuse, qui va justement réguler les organes, réguler le sommeil, réguler l'appétit, réguler le rythme cardiaque, etc. Donc le système nerveux, c'est le cerveau et tout ce qui est dans la moelle épinière. Et à partir de la moelle épinière, tous les nerfs qui vont justement sur le système digestif, sur le système cardiovasculaire et bien sûr tu as les fonctions motrices, mais on fait la différence entre justement toute cette partie motrice et cette partie sensitive. Et en fait le système nerveux c'est beaucoup plus large que juste le cerveau et malheureusement on revient beaucoup sur ce cerveau, comme ça on est quand même dans un système où on a beaucoup valorisé le mental et je l'ai fait aussi pendant très longtemps, on a gardé le contrôle je pense en tant qu'être humain. Sauf qu'en fait, ce qu'on comprend aujourd'hui, notamment avec toute la partie sur le système nerveux et la théorie polyvagale, c'est que 80% des informations viennent du corps. Et quand tu oublies ton corps, tu oublies 80% de tes biais de décision. Donc si tu ne fais pas ami-ami avec ton système digestif, avec ton système cardiovasculaire, avec ton sommeil, ton alimentation, etc., tu vas passer en force et ça, ça ne tiendra qu'un temps. Donc oui sur le travail. des croyances indépendantes sur tout la partie coaching, développement personnel, ça c'est mon dada. Mais à la base, j'étais aussi ostéo. Ok. Le corps. Je sais combien on peut emprisonner les émotions, les non-dits, les frustrations. Et en fait, plutôt que de travailler uniquement sur les 20% de mental, je trouve qu'il y a un levier hyper important, c'est de revenir dans ces 80% de corps et de système nerveux pour aller encore plus loin et pour ne pas juste se dire j'ai fait un coaching ou une formation et ça m'a débloqué un temps, mais je ne suis pas allée jusqu'au bout. On perd nos habitudes, etc. Donc, recréer tous ces circuits neuronaux. et aller chercher l'essence même en travaillant avec le corps et pas contre lui, je trouve que ça fait une vraie différence.

  • Speaker #0

    Oui, c'est clair. Donc là, quand on va parler tout au long de l'épisode de système nerveux, j'insiste bien là-dessus, on ne va pas parler que de notre cerveau, même s'il fait partie du package, mais on parle vraiment de tout ce qui va se passer un peu dans notre corps, que ce soit volontaire ou pas d'ailleurs. Et dans ton expérience, Stéphanie, c'est quoi les signaux les plus fréquents que notre système nerveux nous envoie quand il est saturé et qu'on a tendance à ignorer ?

  • Speaker #1

    Je dirais que le premier et le plus classique, c'est les douleurs. Tu sais, c'est ce mal de dos. On se dit « Ah, ça pince, j'ai plus envie, je suis rouillée au réveil. » C'est les tensions dans les trapèzes. On se dit que c'est l'ordinateur, c'est les cervicales, les maux de tête, les problèmes digestifs, tu vois, tout ça. C'est le corps qui déjà s'exprime et qu'on écoute ou qu'on n'écoute pas. Ensuite, je dirais du coup la fatigue aussi beaucoup. On va sentir l'ensinante qui va revenir malgré le fait qu'on dorme, qu'on fasse des siestes, même quand on revient de vacances et qu'on est à nouveau crevé. Les pertes de motivation aussi vont parler pas mal du corps. Et puis, ce qu'on sait moins, c'est toute la partie brouillard mental. Ce moment où finalement, tu ne sais plus trop où tu dois aller, tu as du mal à décider, où tu manques d'élan, d'entrain. Ce brouillard mental, c'est aussi un signe que ton corps est dans un brouillard généralisé et qu'il est temps de remettre les compteurs à zéro.

  • Speaker #0

    C'est pas pour rien qu'avant, il y avait des expressions comme « j'en ai plein le dos » .

  • Speaker #1

    Exactement. « J'en ai plein le dos » , « ça me prend la tête » , « j'ai une boule au ventre » , tu vois, ou « j'arrive pas à digérer telle situation » . Bien sûr, c'est ça. « Ça me met la rate au courbouillon » , tu vois, « ça me prend aux tripes » . Tout ça, c'est des vraies expressions qui sont pas... qui ont été banalisées, mais qui ont un vrai message derrière. Parce qu'en fait, finalement, quand tu sens des tensions dans ton corps, c'est un message. Mais soit tu te dis... que mon corps me soule, ce que moi, j'ai fait pendant longtemps, c'est pour ça que j'ai terminé en verdun, je me soule, je n'ai pas envie d'écouter, je vais plutôt choisir avec ma tête, et bien en fait, du coup, tu passes en force et du coup, tu augmentes ton stress et du coup, tu augmentes les tensions et en fait, le stress, c'est quelque chose de bon mais à court terme. Donc, Si tu n'écoutes pas ces pensions du corps, en fait, ça va venir grignoter. justement, ta clarté mentale, tes capacités cognitives, et ça va être mieux.

  • Speaker #0

    Oui, et puis on finit par accumuler de la frustration, justement, ces douleurs, etc., et ça peut même finir par devenir quelque chose de chronique, au final.

  • Speaker #1

    Exactement. Au départ, si tu veux, le stress, c'est vraiment une réaction physiologique, c'est-à-dire que c'est une réaction normale du corps. Il est là pour nous protéger. Notre système nerveux est là pour nous protéger. C'est vraiment ça, son but principal. Disons qu'on a la même décharge d'hormones aujourd'hui dans notre... notre société occidentale où il n'y a pas de danger de mort normalement, qu'à l'ère où il y avait des prédateurs, où on était vraiment en mode survie. Donc en fait, on a la même décharge, sauf que le cerveau ne prend plus de recul, il n'y a plus de pause. C'est-à-dire qu'on est en train de courir après le micro, on est en train de courir derrière un nouvel objectif, et on va se flageller au passage à la moindre erreur. Donc on s'en demande beaucoup. Et en fait, à chaque fois, au lieu de se dire c'est bon, j'ai accéléré. Je suis passée en mode attaque parce qu'il y avait un dossier qui était important, parce qu'il y avait un client que je voulais avoir. Et ensuite de redescendre, on n'a plus cette phase de descente. Donc du coup, on reste toujours dans ce mode combat-suite et la vie devient une lutte. Le corps va tenir un temps parce qu'il est sympa, mais en fait, le risque, c'est qu'effectivement, ça dure trop longtemps et qu'il n'y ait plus cette phase de décharge, de détente qui est nécessaire pour reconnecter aux capacités cognitives et pour que le corps se régénère, parce que c'est ça le danger. Si on est trop sous stress, en fait, le corps file dans ses réserves. Et au bout d'un moment, c'est pour ça que le barnaque tue. Un jour, tu te lèves.

  • Speaker #0

    Et tout à l'heure, tu as mentionné une expression que j'ai trouvée hyper intéressante. Tu as parlé de la différence entre le stress normal et la survie. Est-ce que tu peux nous aider à faire mieux cette distinction ? Parce que parfois, on croit que, comme tu disais, on est un peu tendu, juste un petit peu fatigué. Alors que si ça se trouve... à l'intérieur, on est déjà en train de cramer la chandelle par les deux bouts.

  • Speaker #1

    Disons qu'une émotion, parce qu'en fait, le stress, c'est aussi une accumulation d'émotions, comme tu disais, de frustration, mais de colère, de peur, de tristesse. Une émotion, c'est 90 secondes. Donc, normalement, tu as ce stimuli extérieur qui va générer une réaction à l'intérieur. Tu vois, typiquement, je ne sais pas, je vais prendre un exemple. J'ai peur d'où des araignées. Je vois une araignée. Tout mon corps va se crister. C'est vraiment ça qui va se passer. Ça va me déclencher, du coup, une émotion, un stress. Je vais être ce qu'on appelle en charge. C'est-à-dire que progressivement, ça va créer de la tension dans mon corps. Mais dès que je l'ai sortie, je l'ai mise dehors, parce que j'ai envie de les écraser quand même, du coup, je peux redescendre. Donc là, c'est une phase, si tu veux, d'alarme du corps. Le stress a été efficace. J'ai mobilisé des grandes énergies. pour sortir cette araignée et ensuite, je peux me détendre. Le problème, c'est qu'aujourd'hui, on n'a pas cette phase de détente. Donc du coup, on enchaîne les stress et au lieu d'avoir une montée, une descente, en fait, on a une montée, une mini-descente, une montée, une mini-descente, une montée et là, on accumule. Et donc en fait, au lieu d'être sur une phase d'alarme et de redescente, on est plutôt en phase d'alarme, ça monte. de résistance, je tiens, je tiens, je tiens, je tiens, je tiens, et puis finalement, le burn-out, c'est je m'écroule et je m'effondre.

  • Speaker #0

    Parce qu'on a tenu trop longtemps.

  • Speaker #1

    Exactement. On peut tenir quelques heures, quelques semaines. Ce qui est important, c'est vraiment de se dire, c'est quand la dernière fois qu'à nouveau je me suis sentie calme et en sécurité ? Et quand tu te sens calme et en sécurité, c'est le moment où tu es sortie du mode surmise. La régulation du système nerveux, ce n'est pas se dire, je vais toujours… être zen, être détendu, moi je ne brûle pas de la sauge chez moi dans des incantations au soleil, c'est un côté très cartésien et très pragmatique. On a ces réactions, on aura toujours ces réactions de combat, de fuite, d'immobilisation, des moments où on est pétrifié, on va profiter. Ce n'est pas grave en soi, ce qui est important c'est d'alterner dans les différents états, c'est-à-dire ok, je peux attaquer, il y a des moments où c'est un peu fou de pouvoir partir en courant, de pouvoir défendre son point de vue, il y a des moments C'est bien de fuir aussi parce qu'il y a des conflits qui sont inutiles. Il y a d'autres moments où on va être figé et ça va nous protéger aussi. Et puis d'autres, et c'est ça qu'on oublie, c'est des moments où on va être juste calme, connecté à soi, connecté aux autres. Et là, justement, on est dans l'état du système nerveux qui est apaisé. Et ça ne veut pas dire qu'on n'aura pas les autres. Ça veut dire qu'on est capable de refaire ce calme en soi et c'est ça qui fait le différence.

  • Speaker #0

    Il y a une phrase à laquelle ça m'a fait penser, que j'ai tendance à dire, mais que je vois aussi beaucoup chez les femmes que j'accompagne. Et cette phrase, c'est « j'ai rien fait de spécial aujourd'hui et pourtant je suis totalement rincée » . Je suis sûre que tu l'as déjà entendue, peut-être même que tu l'as déjà dit. Ah oui,

  • Speaker #1

    oui, tout à fait.

  • Speaker #0

    À ton avis, ça tient à quoi cette sensation d'épuisement sans raison apparente ? Parce que même si on n'a pas nos journées hyper chargées, moi c'est ce que je travaille aussi beaucoup. beaucoup avec mes clientes, c'est de créer de l'espace, créer du vide pour accueillir ce qui a besoin d'être accueilli. Mais l'épuisement, il reste là. Ton avis, ça vient de quoi ?

  • Speaker #1

    Alors, ça peut venir de plusieurs choses, mais souvent, quand l'épuisement est là, malgré le fait qu'on ne fait pas grand-chose, ça peut être parce que les batteries sont déjà à plat. En fait, quand on s'autorise à ralentir, d'abord, ça met le challenge, parce que le cerveau, il est câblé pour l'économie d'énergie. C'est-à-dire que quand on est en mode proactif tout le temps, se dire je vais ralentir ça devient challenge. Même si c'est bon pour soi, comme on ne connaît pas cette sensation de c'est bon pour moi, ça devient activer des peurs, ça devient activer du stress, ce qui est paradoxal, parce qu'on va chercher à se détendre, à prendre soin de soi, mais intérieurement, comme on ne connaît pas cette sensation, c'est difficile. Donc je dirais que c'est à la fois le changement de posture qui devient challenge et encore génère un petit peu de stress, et c'est aussi un moment où le corps se dit « elle me fout la paix » . je vais en profiter pour vraiment descendre à bas régime. Et honnêtement, quand tu as tenu sous stress pendant des semaines ou des mois, et c'est typiquement, tu vois, les personnes qui partent en vacances et qui tombent malades, c'est ça en fait, j'ai tenu sous stress, donc mon corps était bien, et dès que je lui laisse un petit peu de marge, du coup, il en profite pour récupérer. Et honnêtement, le temps peut être aussi long de récupération que le temps qu'on l'a stressé. Donc, c'est une étape inconfortable. Parce qu'on dit, je me repose, ça devrait aller mieux. Ben non, parce que le corps, c'est le moment où il doit se régénérer aussi.

  • Speaker #0

    Pour les personnes qui sont parties en vacances ou qui vont partir en vacances et qui ne sont peut-être pas très en forme au début de leur vacances, voyez ça comme quelque chose de positif finalement. C'est qu'en fait, votre corps est en train de récupérer. Et c'est un bon indicateur, je pense, pour la suite aussi. C'est-à-dire qu'à un moment, vous avez peut-être tenu trop longtemps sur peut-être trop de choses et que c'est peut-être l'occasion de faire un point justement sur... votre business, sur vos habitudes, etc. Pour justement réamener de l'espace et réamener de la sérénité, comme tu disais tout à l'heure, de la sécurité.

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'en fait, souvent, je pense que quand on dit « c'est pas vrai, je suis crevée, c'est pas vrai, je suis crevée, non mais je me recouille, mais je suis crevée » , ce que j'ai pu me dire aussi, je ne sais pas dire à personne, je pense que c'est parce qu'on a cette frénésie, cette envie d'avancer. Mais je trouve ça intéressant de se poser la question, après quoi je cours en fait ? Qu'est-ce que j'aurais derrière que je crois être mieux que ma sérénité du moment ? Et comme je te le disais, tu vois, j'avais fait un burn-out, j'ai failli en refaire un deuxième. Je me disais, non mais j'ai envie d'avancer, tu vois, je suis très ambitieuse, j'aime quand les choses vont vite. Parce que mon système nerveux est habitué à ça. Et ralentir est challengeant, mais c'est aussi se dire, voilà, si je m'écoute, en fait je prends soin de moi. Tu sais, ça me fait penser à cette phrase, qui veut aller loin ménage sa monture. C'est ça, c'est de se dire, si on veut que son entreprise aille loin, si on veut que nos projets aboutissent, ça ne doit pas être au détriment de soi. Et accepter que de façon momentanée, que c'est-à-dire pendant une semaine, quinze jours, un mois, on soit un peu plus au ralenti, c'est se donner la possibilité d'aller plus loin derrière. Et donc, c'est revenir à une pensée plutôt moyen ou long terme, plutôt que de rester sous stress et de penser court terme. Parce qu'en fait, souvent, c'est ça, dans le stress, on n'est que dans cette... pensée court terme et on se dit « ah, si je suis fatiguée, ça ne va jamais avancer, puis je vais rester fatiguée, ça va être la panique » . Alors qu'en fait, non. C'est à cet instant-là, je vais me respecter, je comprends que mon corps n'est pas fatigué, du coup, je ne lui en demande pas plus. Donc, je m'apporte de la douceur. Ça peut être nouveau de s'apporter de la douceur, ça peut être nouveau de réorienter, mais je vais lui donner ce dont il a besoin. C'est comme si tu prends ta voiture, tu te dis « tiens, moi, j'ai de temps en Réunion parisienne, je me dis je vais à Bordeaux. Ah non, mais j'ai la flemme de mettre de l'essence, je ferai ça quand j'arriverai. Je vais finir par la pousser de ma voiture. Et ça va être beaucoup plus dur, beaucoup plus compliqué d'avancer. Donc, c'est de se dire, OK, là, mon corps, il a besoin du bon carburant, du repos, de la détente, de l'humain social. Peu importe, c'est aussi, tu vas connaître son système nerveux, c'est savoir ce qui nous fait bien. Tu vois, tu me parlais tout à l'heure d'un outil qui pourrait être simple. Eh bien, c'est lister, tu vois, quelles sont mes ressources ? Est-ce que c'est faire un câlin à mon chat, à mes enfants ? Est-ce que c'est écouter une musique, prendre un bain ? Tu vois, et se dire, OK. Je suis crevée, au lieu de me fouetter, de me flageller parce que je me posais des questions sur pourquoi je suis fatiguée, quand je suis fatiguée, qu'est-ce qui me fait vivre ?

  • Speaker #0

    Et puis, ce n'est pas forcément aller toujours creuser, de se dire, si par exemple je ralentis sur mon projet, ma communication, mon business, qu'est-ce que les autres vont penser ? Qu'est-ce que ça veut dire de moi que je suis fatiguée ? Est-ce que ça veut dire que je suis moins capable ? Est-ce que je ne suis pas une bonne entrepreneur ? Et ainsi de suite, c'est vraiment sortir de cette espèce de... de roue infernale, en fait, de pensée critique et de se dire, effectivement, j'ai besoin de quoi ? Et c'est OK d'avoir besoin de chiller, par exemple, sur son canapé. C'est OK d'avoir besoin d'aller prendre l'air parce qu'on oublie souvent que dans nos business, et d'autant plus quand on est solopreneur, notre business, il tient beaucoup à l'humain. Mais l'humain, si on n'en prend pas soin, ça devient compliqué tout de suite.

  • Speaker #1

    Oui, exactement. Je pense que vous venez... beaucoup à être notre pire patron. Et en fait, ça, c'est vraiment préjudiciable parce que ça va tenir, effectivement, comme tu as dit, dans la phase de stress. Dès qu'on termine en termes, ça va tenir. Le problème, tu vois, quand je te parlais de mon burn-out il y a cinq ans, au moins, ça fait 17 ans que je suis à mon compte. Donc, il y a cinq ans, j'étais déjà à mon compte. J'étais en arrêt 100% pendant six mois. Et j'ai eu ensuite, tu vois, un an de mi-temps thérapeutique. Je ne m'étais jamais arrêtée un seul jour. Pour te dire que j'ai cru que j'allais aller plus vite, C'est une grosse hérésie, c'est que j'ai perdu six mois. j'ai dû me reconstruire et j'ai mis une année complète à comprendre que je construisais ma réussite à l'envers et que je ne pouvais pas aller contre moi c'était vraiment se dire voilà comment je vais faire pour durer dans le temps comment je vais avoir mes meilleures idées et bien c'est pas sous stress qu'on a les meilleures idées c'est pas pour rien qu'on les a en vacances quand on va faire un footing sous la douche après une bonne nuit de sommeil donc c'est se dire tu vois tous les jours comment je me motive cet état où je me sens bien comment je ouais en fait la question centrale je crois c'est Comment j'arrête de me faire violence et je m'apporte plutôt de la douceur et de l'énergie.

  • Speaker #0

    Et comment aussi est-ce qu'on arrive à sortir de cette fatigue décisionnelle ? Moi, je la vois souvent sur les entrepreneurs qui sont autour de moi. J'ai du mal à comprendre comment est-ce qu'elle fonctionne parce que d'une part, je me dis, il y a ce qui est branché à l'extérieur, les injonctions. l'image qu'on peut avoir que les autres ont de nous, mais il y a aussi tout un scénario interne ou plusieurs mêmes scénarios internes et le tout mélangé, je me dis que c'est peut-être ça qui fait la fatigue décisionnelle.

  • Speaker #1

    La fatigue décisionnelle, pour moi, c'est l'accumulation de décisions qu'on prend et en fait, on a un nombre de décisions possibles par jour. Donc, tu vois, dans le principe de créer des process, c'est aussi ça. C'est comment je vais simplifier mes décisions. C'est l'extrême, il y a des entrepreneurs qui s'allient tous les jours de la même façon parce que du coup, ils enlèvent une décision qui est anodine pour garder du temps sur des décisions qui sont importantes. C'est pour ça que tout ce qui est process, automatisation, routine, rituel, c'est quelque chose qui va être structurant pour le corps, pour le cerveau, pour son entreprise, et qui va diminuer tout ce qui est décision inutile. Ressasser systématiquement, passer dix minutes à choisir sa tenue de matin, se dire qu'est-ce que je vais manger, bon alors attends, du coup, sur Canva, qu'est-ce que je voulais faire, c'est quoi le format, le machin, plus tu vas automatiser ces tâches anodines, plus tu gardes du temps pour les décisions qui comptent. et plus tu sors de cette pratique décisionnelle. C'est vraiment se dire, je crée des routines et des rituels et des process. Et aussi, je me souviens que j'ai un nombre de décisions dans la journée. Donc, mes décisions importantes, je les prends le matin parce que le soir, j'en aurais déjà plein qui sont à midi. Donc, si je peux les diminuer, tant mieux. Mais surtout, j'en ai celles qui sont majeures le matin.

  • Speaker #0

    Ça veut dire qu'on a tous un quota qui va être différent, bien évidemment, en fonction de notre contexte, etc. Mais ce que je trouve... hyper intéressant, c'est en fait de prendre conscience de justement, tu parlais de nos propres limites tout à l'heure, c'est de prendre conscience de nos limites en termes de capacité décisionnelle et de se dire sur quoi j'ai envie entre guillemets de me prendre la tête et sur quoi je lâche prise. Moi, il y a un exemple que j'aime beaucoup, c'est quand tu vas sortir dans un bar ou dans un restaurant, tu as une carte plus ou moins remplie et tu vas avoir deux types de personnes. La première personne, elle ouvre la carte, elle regarde, elle referme, elle sait ce qu'elle va prendre. Et puis, tu en as une autre qui va mettre peut-être 40 minutes à tout décortiquer, à se dire, mais si je prends ça, est-ce que ça va être le bon choix pour le reste de ma soirée, etc. Et cet exemple, moi, il me fait toujours sourire parce que je suis passée du deuxième cas au premier en me disant qu'en fait, il y a des décisions, comme tu disais, qui sont anodines, qui ne sont pas graves, même si on se trompe en fait que notre plat ou que notre verre n'est pas bon. Ce n'est pas grave, ce n'est pas ça qui est vraiment important. et c'est de remettre de l'intention et de l'attention sur ce qui compte vraiment pour nous. Mais du coup, c'est aussi une question de priorité.

  • Speaker #1

    Oui, et alors c'est super intéressant ce que tu dis, parce que tu dis il faut remettre de l'attention et de l'intention. Et effectivement, c'est de se dire, moi j'aime bien me poser la question de, ok, j'ai toujours des pouvoirs à l'ange, comme beaucoup de personnes, je dis, qu'est-ce qui va faire la différence aujourd'hui ? Qu'est-ce qui mérite que j'y accorde du temps, vraiment, par rapport aux objectifs que je me suis fixés ? Ça, je dirais, c'est l'intention que je pose. Et l'attention, parce que souvent, ce qui fait qu'on retarde les décisions ou que ça nous ponde de l'énergie, c'est qu'on doute. Et du coup, c'est justement là intéressant de revenir au corps. Qu'est-ce que ton corps, en fait, il sait toujours ? Quelle est la bonne décision pour toi ? Ce qu'on essaye de mettre dans le mental, c'est de se dire, est-ce que c'est la bonne décision ? En fait, il n'y a pas pour moi de bonne ou de mauvaise décision. Il y a une décision qui est juste à un instant. À partir du moment où tu vas écouter les signaux de ton corps, et toi, ça se fait tout à l'heure sur... ça me fait une boucle dans la gorge, ça me fait une boucle au ventre, ou je sens que ça me crisse les mâchoires, je commence à avoir mal à la tête, là, tu sais que tu fonces dans le mur. Donc, quand tu as un choix à faire, une décision à prendre, c'est de se dire comment ça résonne dans mon corps, les deux options que j'ai. Là, je signe avec ce client, comment, quand je le visualise, ça se passe dans mon corps ? Est-ce que c'est fluide ? Est-ce que c'est léger ? Est-ce que je me sens en énergie ? Ou est-ce qu'à l'inverse, si je pense à ce client-là, je commence à avoir les sourcils qui se froncent, le mâchoire qui sert. Je me dis « Ah ouais, j'ai envie d'y aller parce que ça me perd de l'argent. » Mais au final, je sens dans mes pieds que je n'ai pas intérêt à y aller. Et c'est là où tu vois, je trouve que revenir dans le corps, c'est aussi mettre l'intuition, si tu veux. Il y a un moment, tu le sais en fait. Quand tu n'as pas envie de l'écouter, ça s'entend. Moi, je l'ai fait pendant longtemps aussi. Mais en fait, quand tu es dans quelque chose de juste pour toi, tu fermes la porte à quelque chose qui ne te va pas, mais tu ouvres surtout la possibilité que ce qui te convienne, vienne à toi. et c'est ça la tuer par le jour Si on doit sortir du stress, c'est aller écouter les signaux du corps. Est-ce que mon corps a envie d'y aller ? Oui ou non ? Comment je le sens ? Qu'est-ce qui est possible ? Et ça ne veut pas dire qu'on ne doit jamais se challenger. Je pense que c'est intéressant de changer ses réflexes, mais c'est intéressant de le faire par étapes. Moi, ce qui fait que j'ai fait un burn-out, c'est aussi que j'ai fait des grosses étapes, parce que j'étais pressée, parce que j'étais dans ce flot et dans cette pensée de « c'est une perversion, ça peut être tout de suite, ça peut être même une bière » . C'est de se dire, en fait, le cerveau, il n'aime pas le changement. Donc, il va toujours créer des résistances. Donc, se dire, OK, là, par exemple, je prends l'exemple du client. Est-ce que je me sens bien ? J'y vais. Est-ce que je ne me sens pas bien ? OK, qu'est-ce qui fait que je ne me sens pas bien ? Est-ce que c'est un trop gros challenge pour aujourd'hui ? Est-ce qu'il y a des ondes de flou ? Quelle information je vais mettre pour me rassurer ? Et est-ce qu'une fois que je les ai, mon corps, il est détendu ? Si, quand j'ai ces informations, je suis détendue, du coup, j'y vais. Mais si, il y a un truc. que je n'arrive pas à expliquer et qui reste crispée à l'intérieur de moi. Et du coup, c'est important de sortir de la peur du manque et d'avoir confiance que si ça ne s'avère pas, si ça ne s'apprend pas, il y aura autre chose qui va arriver. Oui.

  • Speaker #0

    L'univers n'aime pas le vide de toute façon. Il remplit de multiples façons les choses de la vie. Moi, il y a quelque chose qui m'aide beaucoup et c'est une astuce que vous pouvez récupérer pour votre quotidien aussi. C'est quand je ne sais pas si là je suis dans mon corps ou si je suis dans mon mental en termes de prise de décision, ce que je fais, c'est très simple. J'essaie de me mettre dans un endroit calme quand c'est possible. je ferme les yeux et je pense à la question qui me met en difficulté. Donc, on prend l'exemple du client. Est-ce que j'accepte cette collaboration ou pas ? C'est assez simple. Le corps, il va me donner une réponse tout de suite, comme si c'était une sorte d'impulsion, vraiment quelque chose d'électrique. Tandis que le mental, pour moi en tout cas, ça va être beaucoup plus lent. Et puis, il va tourner sur lui-même jusqu'à faire une espèce de grosse pelote. Et c'est comme ça que je sais quand je suis dans le mental. quand je suis dans le corps. Dans le corps, c'est immédiat quasiment. Dans le mental, ça prend du temps et puis ça prend de la place et ça ressasse, etc. Donc, je ne sais pas si toi, tu connaissais cette astuce, mais moi, c'est quelque chose qui m'aide bien pour savoir justement, est-ce que là, je prends une décision avec mon mental ou avec autre chose ?

  • Speaker #1

    Mais tu as raison. Moi, ce que j'aime bien, c'est que l'émotion, elle va précéder la décision. Et en fait, quand je te disais que tu as 80 % des informations qui viennent du corps, En fait, c'est d'abord ton corps sait. Ça remonte l'information au cerveau et lui, il va tenter la négocier. Et lui, il va créer une histoire autour de ce que tu ressembles dans ton corps. Donc, soit tu écoutes l'histoire et tu te dis « j'y vais, j'y vais pas » , soit du coup, tu rentres en négociation en disant « non, mais attends, peut-être que s'il y a six » . Et là, tu es en débat intérieur. Moi, je prends beaucoup la simplification et de se dire « tu vas simplifier quand tu vas écouter ton corps » . Et quand tu écoutes ton corps, tu restes en énergie haute et tu vas rester justement dans tes capacités cognitives fortes. Et ça, on en a besoin pour le recul stratégique, on en a besoin pour la gestion de nos émotions, pour le relationnel, pour la capacité qu'on a à innover, à être créatif. Dans l'entrepreneuriat, il ne faut pas me rebondir tout le temps. Donc du coup, c'est ça, c'est de se dire comment, je pense que la question centrale, c'est ça, c'est comment je suis dans un espace de sécurité et de calme et comment je reste en énergie haute. Est-ce que ça m'accorde de l'énergie ou est-ce que ça m'en prend ? Et est-ce que ça m'accorde de la sérénité ou au contraire, est-ce que ça… ça augmente mon anxiété.

  • Speaker #0

    Et ça, on peut le faire sur une prise de décision immédiate, mais on peut même auditer tout son quotidien et son business comme ça. C'est comme ça que moi, en partie, je crée de l'espace chez mes clientes. Ce que tu fais concrètement, c'est de prendre de l'énergie ou pas. Est-ce que ça t'apporte des résultats ou pas ? Et en fonction des réponses, on élague plus ou moins de choses. Et je trouve que c'est hyper intéressant de se dire, on peut l'appliquer dans plein de contextes. Soit on est en urgence, on doit prendre une décision maintenant.

  • Speaker #1

    soit on a un petit peu plus de temps et là on va aller creuser sur des choses un petit peu plus de fond il y a une chose que je tu vois ce phénomène d'urgence je pense que dans une société où tout va vite, où les choses s'accélèrent et pour moi on comprend aussi beaucoup vitesse et précipitation on n'est quand même pas en train de faire une opération à coeur ouvert, en vrai la décision elle est jamais à 5 ou 10 minutes de régulation de ton système nerveux donc Quand on sent, tu vois, les moments où je sens que j'ai des nerfs sur mon ordi, qu'il y a un truc qui me résiste, je sais que mon premier réflexe, c'est de dire, OK, stop, je ferme tout, je vais faire le tour du platin de maison, ou je m'allonge sur mon lit, sur mon canapé, et je pose mon corps. Comme je pose mon corps, du coup, je retrouve cette calcacité de connexion logique. Je ne suis plus dans l'émotion, parce que l'émotion crée des biais cognitifs, je reviens vraiment à ce côté logique parce que j'ai calme. Et tu vois, je trouve que, voilà, pour moi, le... Il y a des différences entre la vitesse, la précipitation et entre les avancées et l'agitation. Et c'est vraiment de se dire comment je crée de l'espace mental, du recul, de la confiance, de la sécurité, pour ensuite bien décider en conscience.

  • Speaker #0

    J'aime bien la routine que tu as partagée. Est-ce que tu aurais un autre geste refus, par exemple, qui te sauve la mise quand tu sens justement que ton corps est en alerte et que ton système nerveux dit « là, j'ai besoin que tu t'occupes de moi » .

  • Speaker #1

    Et bien justement, tu vois, pour sortir du mental... Ce que j'aime bien, c'est utiliser mes sens. Est-ce qu'autour de moi, il y a cinq choses que je vois ? Mon ordinateur, ma table, ma chaise, mon stylo. Tu vois, vraiment aller chercher le champ visuel, vraiment mon corps. Je vais me toucher. Je vais me toucher la main, mais je vais sentir par exemple que ma jambe, elle est posée sur le tissu de mon fauteuil. Donc, je remets le toucher. Tu peux en faire trois à cinq comme ça.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a des odeurs que je sens là en ce moment ? Et aller chercher, simuler toute cette partie-là. Pareil sur le goût, ça ne veut pas dire qu'il faut manger des gâteaux pour revenir au corps. Même si parfois ça peut être fatigue. Et qu'est-ce que j'ai oublié ? Attends, j'ai fait la vue. Loïc. Et revenir au sensoriel, ça coupe le mental et du coup tu reconnectes automatiquement à ton corps. Ça peut être plus facile pour des personnes qui sont très… c'est-à-dire anxieux, ambitieux, c'est-à-dire qu'ils vont très vite. Plutôt que de te dire je m'allonge pendant 5 minutes, ça peut être crispant, de revenir justement à ces sensations, franchement, ne sens que me toucher. À un moment, tu vois, je vais me toucher juste centièmement le mouvement et je ne suis concentrée que sur ça. Et tout de suite, ça, tu reviens dans le poids.

  • Speaker #1

    Il y a un autre truc qui aide bien, c'est si vous avez des animaux, des Ausha, des chiens, une bestiole avec de la fourrure, ça calme, c'est impressionnant. Moi, j'ai un chat et un chien et je sais que dès que je suis en stress, ils le sentent. Ils viennent sur mes genoux, on se fait des petits câlins et d'un coup, tous les deux, on va mieux.

  • Speaker #0

    Oui, exactement. Et c'est ce que j'ai remarqué aussi, parce que moi, j'ai un chat. Au-delà du fait qu'il perd ses poils à chaque fois que je le caresse, donc après, il passe la spie. Ça n'empêche que quand il vient à moi, si je le repousse, je me dis, c'est rien. Je me vois le repousser en maintenant. Je suis pressée et je me dis, ce n'est pas juste. C'est que justement, il vient te dire, il est temps de ralentir. Tu vas me faire un câlin, tu crois que c'est pour moi, mais en fait, c'est pour toi. C'est hyper intéressant. Quand je suis agacée par lui, je lui dis non.

  • Speaker #1

    c'est que tu étais trop dans le côté sympathique et du coup combat-fuit et tu viens de bon parce qu'en fait la vie elle est trop courte pour être toujours dans cette urgence je comprends s'il y avait une seule idée un seul message que tu avais envie de laisser aux personnes qui sont en train de nous écouter qui justement peut-être se reconnaissent dans tout ce qu'on a partagé ça serait quoi cette idée, ce message ?

  • Speaker #0

    je pense que le message principal ce serait de dire que le corps c'est le levier le plus important du cerveau. Et que si vous voulez soutenir votre mental, vos ambitions, vos réalisations, vos objectifs, faire allier avec votre corps, c'est ce qui fera la différence. Aussi bien sur la gestion du stress, que prendre en compte votre sommeil, votre alimentation, la sédentarité ou le sport que vous faites, l'hydratation même, mais revenir au basico-basique, c'est-à-dire je traite bien ma voiture, je lui fais faire un contrôle technique, je l'amène à la pompe à essence. En fait, votre corps, c'est lui qui va porter vos ambitions. Et si vous l'oubliez, vous allez vous réclamer ou perdre du temps.

  • Speaker #1

    Je n'aurais pas pu dire mieux. Donc, essayez de vous amener de la douceur. Vous n'êtes pas obligés de tout faire, tout ce qu'on a dit aujourd'hui. Mais commencez par regarder ce qui est accessible pour vous. Et puis, je vous spoil un petit peu, mais une fois que vous aurez commencé à vous amener de la douceur, vous y prendrez goût et vous ne pourrez plus vous en passer.

  • Speaker #0

    C'est vrai, tu as raison. Et c'est vrai que comme le serre-roue a toujours des résistances sur le changement, tu as raison aussi de dire que c'est des minipas. Et que si juste là, vous êtes toujours en roue, comme le serre dans la roue, c'est juste de dire, OK, il y a un moment, je vais juste prendre cinq minutes et je ne fais rien, je regarde dehors, je respire, je chante. Mais même juste ces cinq minutes tous les jours, si vous faites ça, après vous allez effectivement pouvoir passer à l'étape suivante. Mais déjà, ça m'a changé parce que ce sera sans doute plus clair.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Stéphanie pour cet épisode. J'ai vraiment adoré l'enregistrer avec toi. Pour celles et ceux qui ont envie de te suivre, de te découvrir un petit peu plus, tu leur conseilles d'aller où en premier ?

  • Speaker #0

    Sur LinkedIn, je pense. C'est là où je publie le plus souvent. Sur Instagram, je ne suis pas trop, même si je republie. Je dirais sur LinkedIn en tapant Stéphanie Saincy pour trouver toutes les infos.

  • Speaker #1

    Super. Le lien de ton profil, comme tous les épisodes, sera dans la description. En tout cas... Merci encore mille fois pour tout ce que tu as partagé avec nous. Merci aussi à toi qui es en train d'écouter encore l'épisode. Si cet échange t'a parlé, pense à t'abonner au podcast, à suivre Stéphanie sur LinkedIn et puis surtout, partage-le autour de toi parce qu'on est nombreux et nombreuses à avoir besoin d'entendre ce qu'on a évoqué aujourd'hui avec Stéphanie. Et puis, pourquoi pas, viens nous dire ce que tu retiens de l'épisode. Stéphanie, moi, je sais que j'adore lire vos retours et je suis persuadée que Stéphanie va adorer aussi recevoir vos messages.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Merci beaucoup, Marie, pour ce temps et cet échange.

  • Speaker #1

    Je t'en prie, merci. Et puis, à très bientôt dans un nouvel épisode de Work in Process.

  • Speaker #2

    Merci d'avoir écouté Work in Process. Si l'épisode t'a parlé, pense à t'abonner pour ne rien manquer.

  • Speaker #1

    Et si tu veux aller plus loin,

  • Speaker #2

    rejoins ma newsletter. Je t'y partage chaque semaine des ressources pour construire un business durable sans oublier. Tous les liens sont en description. A très vite !

Description

Tu te sens parfois au bout du rouleau, sans vraiment comprendre pourquoi ?


Tu as l’impression que ton cerveau est en “mode brouillard” et que tu n’arrives plus à décider, ni avancer sereinement dans ton business ?


Dans cet épisode, je reçois Stéphanie Saincy, coach, formatrice et conférencière, pour parler du lien entre le système nerveux, le stress et la charge mentale – et surtout, comment réguler tout ça quand on est une femme entrepreneure en quête d’équilibre.


✨ Au programme :


  • Les signaux que ton système nerveux t’envoie (et qu’on ignore souvent)

  • La fatigue décisionnelle : comment elle te vide sans que tu t’en rendes compte

  • Des clés simples et concrètes pour sortir du mode survie

  • Ce que tu peux mettre en place dès aujourd’hui pour retrouver de l’espace mental


Un échange vivant, profond et hyper utile pour retrouver clarté, énergie… et un peu plus de douceur dans ta façon d’entreprendre.


🎧 Bonne écoute ! Et si l’épisode t’a plu, pense à t’abonner ou à le partager à une amie qui en aurait besoin.


Tu peux retrouver Stéphanie sur :

➡ Linkedin : https://www.linkedin.com/in/stéphanie-saincy/

➡ Instagram : https://www.instagram.com/stephanie_saincy/



Tu veux faire grandir ton business sans t’épuiser ni t’oublier en chemin ?


Bienvenue dans Work in Process, le podcast qui casse les règles du “toujours plus” pour construire un entrepreneuriat plus humain.


Chaque semaine, je te partage des outils, des réflexions et des process concrets pour développer ton activité en respectant qui tu es.

On parle stratégie, santé mentale, organisation, mais aussi transformation profonde et leadership aligné.


🎧 Si tu veux faire évoluer ton business sans sacrifier ton énergie mentale, abonne-toi dès maintenant.


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Ensemble, on casse les codes et on construit un entrepreneuriat plus humain, plus durable, sans s'oublier.



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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Work in Process, le podcast pour les entrepreneurs qui veulent développer un business qui leur ressemble sans s'épuiser ni s'oublier en cours de route. Ici, on casse les règles du toujours plus pour explorer un entrepreneuriat plus humain, plus conscient et plus aligné. Chaque semaine, je te partage des réflexions, des outils et des process pour faire grandir ton business sans sacrifier ton énergie mentale. Je suis Marine Aubaret et j'ai créé ce podcast pour t'aider à transformer ton quotidien pro, pas à pas, dans le respect de qui tu es. Si ça te parle, abonne-toi et installe-toi bien, l'épisode commence. Est-ce que tu t'es déjà sentie totalement vidée alors que ta journée n'était même pas si chargée que ça ? Ou ce moment où tu n'arrives plus à prendre la moindre décision, même la plus simple ? C'est pas juste une question de volonté ou même d'organisation, là c'est ton système nerveux qui parle. Et aujourd'hui, j'ai le plaisir... d'inviter Stéphanie Saint-Cy qui est coach, formatrice et conférencière pour nous aider à comprendre ce qui se passe dans notre corps et dans notre tête. Et surtout, on va voir comment on peut reprendre le pouvoir tout en douceur. On va parler de surcharge mentale, de fatigue décisionnelle, de stress, mais surtout de régulation, de petits gestes du quotidien et de comment on peut retrouver de l'élan, de l'énergie, de la clarté. Donc c'est un épisode à écouter si tu veux sortir du mode survie et si tu veux retrouver un petit peu plus d'énergie sans t'ajouter de la charge en plus. Bonne écoute ! Bonjour Stéphanie, comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Bonjour Marine, ça va très bien et toi ?

  • Speaker #0

    Ça va bien, je suis ravie de passer ce moment avec toi. Et avant qu'on rentre dans le vif du sujet, j'avais une question pour toi Stéphanie. Est-ce que tu te souviens d'un moment où ton système nerveux t'a dit stop, mais que tu as fait comme si de rien n'était ?

  • Speaker #1

    J'en ai même plusieurs, c'est-à-dire que ce n'est pas pour rien que c'est mon sujet. En fait, j'ai fait un burn-out il y a cinq ans. C'est ce moment où tu fonces, la tête dans le guidon. Je me suis pris le mur. Je me suis pris de façon très violente parce que j'ai quand même été hospitalisée 15 jours. J'ai perdu 10 kilos en 15 jours. Donc, ça a été une grosse claque. Mais ça ne m'a pas suffi a priori parce que tu sais, quand on est dans des schémas qui sont bien ancrés, si on ne va pas justement les travailler et aller justement dans cette régulation du système nerveux, Et en fait, on refait les mêmes choses. Et ça n'a pas loupé, si tu veux. Même si j'ai mis deux ans à m'en remettre, finalement, au bout de quatre ans, mes schémas de base étaient revenus les mêmes. Et du coup, je me retrouvais à nouveau avec cette volonté de toujours en faire plus, d'être dans le perfectionnisme, de me challenger en permanence et du coup, d'être plutôt dans ce mode survie que dans ce mode leadership qui me tient à cœur. Et donc, c'est là que je me suis dit qu'il y a un truc à aller creuser beaucoup plus profond. que juste les croyances limitantes et tout ce qui va se passer dans notre tête, il y a un moment où c'est important de revenir au corps.

  • Speaker #0

    Et tu sais, en préparant cet épisode, je scrollais sur Instagram, j'ai vu pas mal de posts qui parlaient de système nerveux. Mais dans la vraie vie, je me suis aperçue que pour beaucoup de personnes, ça reste quelque chose de flou. Donc si toi, tu devais nous l'expliquer avec tes mots, à ta façon, de façon simple, tu dirais que c'est quoi finalement le système nerveux ?

  • Speaker #1

    Le système nerveux, c'est... un ensemble, c'est-à-dire que tu as effectivement le cerveau, qui fait partie du système nerveux, qui va entraîner tout un tas de régulations au niveau du corps, mais ce qu'on oublie au-delà de ce cerveau, c'est vraiment toute la partie nerveuse, qui va justement réguler les organes, réguler le sommeil, réguler l'appétit, réguler le rythme cardiaque, etc. Donc le système nerveux, c'est le cerveau et tout ce qui est dans la moelle épinière. Et à partir de la moelle épinière, tous les nerfs qui vont justement sur le système digestif, sur le système cardiovasculaire et bien sûr tu as les fonctions motrices, mais on fait la différence entre justement toute cette partie motrice et cette partie sensitive. Et en fait le système nerveux c'est beaucoup plus large que juste le cerveau et malheureusement on revient beaucoup sur ce cerveau, comme ça on est quand même dans un système où on a beaucoup valorisé le mental et je l'ai fait aussi pendant très longtemps, on a gardé le contrôle je pense en tant qu'être humain. Sauf qu'en fait, ce qu'on comprend aujourd'hui, notamment avec toute la partie sur le système nerveux et la théorie polyvagale, c'est que 80% des informations viennent du corps. Et quand tu oublies ton corps, tu oublies 80% de tes biais de décision. Donc si tu ne fais pas ami-ami avec ton système digestif, avec ton système cardiovasculaire, avec ton sommeil, ton alimentation, etc., tu vas passer en force et ça, ça ne tiendra qu'un temps. Donc oui sur le travail. des croyances indépendantes sur tout la partie coaching, développement personnel, ça c'est mon dada. Mais à la base, j'étais aussi ostéo. Ok. Le corps. Je sais combien on peut emprisonner les émotions, les non-dits, les frustrations. Et en fait, plutôt que de travailler uniquement sur les 20% de mental, je trouve qu'il y a un levier hyper important, c'est de revenir dans ces 80% de corps et de système nerveux pour aller encore plus loin et pour ne pas juste se dire j'ai fait un coaching ou une formation et ça m'a débloqué un temps, mais je ne suis pas allée jusqu'au bout. On perd nos habitudes, etc. Donc, recréer tous ces circuits neuronaux. et aller chercher l'essence même en travaillant avec le corps et pas contre lui, je trouve que ça fait une vraie différence.

  • Speaker #0

    Oui, c'est clair. Donc là, quand on va parler tout au long de l'épisode de système nerveux, j'insiste bien là-dessus, on ne va pas parler que de notre cerveau, même s'il fait partie du package, mais on parle vraiment de tout ce qui va se passer un peu dans notre corps, que ce soit volontaire ou pas d'ailleurs. Et dans ton expérience, Stéphanie, c'est quoi les signaux les plus fréquents que notre système nerveux nous envoie quand il est saturé et qu'on a tendance à ignorer ?

  • Speaker #1

    Je dirais que le premier et le plus classique, c'est les douleurs. Tu sais, c'est ce mal de dos. On se dit « Ah, ça pince, j'ai plus envie, je suis rouillée au réveil. » C'est les tensions dans les trapèzes. On se dit que c'est l'ordinateur, c'est les cervicales, les maux de tête, les problèmes digestifs, tu vois, tout ça. C'est le corps qui déjà s'exprime et qu'on écoute ou qu'on n'écoute pas. Ensuite, je dirais du coup la fatigue aussi beaucoup. On va sentir l'ensinante qui va revenir malgré le fait qu'on dorme, qu'on fasse des siestes, même quand on revient de vacances et qu'on est à nouveau crevé. Les pertes de motivation aussi vont parler pas mal du corps. Et puis, ce qu'on sait moins, c'est toute la partie brouillard mental. Ce moment où finalement, tu ne sais plus trop où tu dois aller, tu as du mal à décider, où tu manques d'élan, d'entrain. Ce brouillard mental, c'est aussi un signe que ton corps est dans un brouillard généralisé et qu'il est temps de remettre les compteurs à zéro.

  • Speaker #0

    C'est pas pour rien qu'avant, il y avait des expressions comme « j'en ai plein le dos » .

  • Speaker #1

    Exactement. « J'en ai plein le dos » , « ça me prend la tête » , « j'ai une boule au ventre » , tu vois, ou « j'arrive pas à digérer telle situation » . Bien sûr, c'est ça. « Ça me met la rate au courbouillon » , tu vois, « ça me prend aux tripes » . Tout ça, c'est des vraies expressions qui sont pas... qui ont été banalisées, mais qui ont un vrai message derrière. Parce qu'en fait, finalement, quand tu sens des tensions dans ton corps, c'est un message. Mais soit tu te dis... que mon corps me soule, ce que moi, j'ai fait pendant longtemps, c'est pour ça que j'ai terminé en verdun, je me soule, je n'ai pas envie d'écouter, je vais plutôt choisir avec ma tête, et bien en fait, du coup, tu passes en force et du coup, tu augmentes ton stress et du coup, tu augmentes les tensions et en fait, le stress, c'est quelque chose de bon mais à court terme. Donc, Si tu n'écoutes pas ces pensions du corps, en fait, ça va venir grignoter. justement, ta clarté mentale, tes capacités cognitives, et ça va être mieux.

  • Speaker #0

    Oui, et puis on finit par accumuler de la frustration, justement, ces douleurs, etc., et ça peut même finir par devenir quelque chose de chronique, au final.

  • Speaker #1

    Exactement. Au départ, si tu veux, le stress, c'est vraiment une réaction physiologique, c'est-à-dire que c'est une réaction normale du corps. Il est là pour nous protéger. Notre système nerveux est là pour nous protéger. C'est vraiment ça, son but principal. Disons qu'on a la même décharge d'hormones aujourd'hui dans notre... notre société occidentale où il n'y a pas de danger de mort normalement, qu'à l'ère où il y avait des prédateurs, où on était vraiment en mode survie. Donc en fait, on a la même décharge, sauf que le cerveau ne prend plus de recul, il n'y a plus de pause. C'est-à-dire qu'on est en train de courir après le micro, on est en train de courir derrière un nouvel objectif, et on va se flageller au passage à la moindre erreur. Donc on s'en demande beaucoup. Et en fait, à chaque fois, au lieu de se dire c'est bon, j'ai accéléré. Je suis passée en mode attaque parce qu'il y avait un dossier qui était important, parce qu'il y avait un client que je voulais avoir. Et ensuite de redescendre, on n'a plus cette phase de descente. Donc du coup, on reste toujours dans ce mode combat-suite et la vie devient une lutte. Le corps va tenir un temps parce qu'il est sympa, mais en fait, le risque, c'est qu'effectivement, ça dure trop longtemps et qu'il n'y ait plus cette phase de décharge, de détente qui est nécessaire pour reconnecter aux capacités cognitives et pour que le corps se régénère, parce que c'est ça le danger. Si on est trop sous stress, en fait, le corps file dans ses réserves. Et au bout d'un moment, c'est pour ça que le barnaque tue. Un jour, tu te lèves.

  • Speaker #0

    Et tout à l'heure, tu as mentionné une expression que j'ai trouvée hyper intéressante. Tu as parlé de la différence entre le stress normal et la survie. Est-ce que tu peux nous aider à faire mieux cette distinction ? Parce que parfois, on croit que, comme tu disais, on est un peu tendu, juste un petit peu fatigué. Alors que si ça se trouve... à l'intérieur, on est déjà en train de cramer la chandelle par les deux bouts.

  • Speaker #1

    Disons qu'une émotion, parce qu'en fait, le stress, c'est aussi une accumulation d'émotions, comme tu disais, de frustration, mais de colère, de peur, de tristesse. Une émotion, c'est 90 secondes. Donc, normalement, tu as ce stimuli extérieur qui va générer une réaction à l'intérieur. Tu vois, typiquement, je ne sais pas, je vais prendre un exemple. J'ai peur d'où des araignées. Je vois une araignée. Tout mon corps va se crister. C'est vraiment ça qui va se passer. Ça va me déclencher, du coup, une émotion, un stress. Je vais être ce qu'on appelle en charge. C'est-à-dire que progressivement, ça va créer de la tension dans mon corps. Mais dès que je l'ai sortie, je l'ai mise dehors, parce que j'ai envie de les écraser quand même, du coup, je peux redescendre. Donc là, c'est une phase, si tu veux, d'alarme du corps. Le stress a été efficace. J'ai mobilisé des grandes énergies. pour sortir cette araignée et ensuite, je peux me détendre. Le problème, c'est qu'aujourd'hui, on n'a pas cette phase de détente. Donc du coup, on enchaîne les stress et au lieu d'avoir une montée, une descente, en fait, on a une montée, une mini-descente, une montée, une mini-descente, une montée et là, on accumule. Et donc en fait, au lieu d'être sur une phase d'alarme et de redescente, on est plutôt en phase d'alarme, ça monte. de résistance, je tiens, je tiens, je tiens, je tiens, je tiens, et puis finalement, le burn-out, c'est je m'écroule et je m'effondre.

  • Speaker #0

    Parce qu'on a tenu trop longtemps.

  • Speaker #1

    Exactement. On peut tenir quelques heures, quelques semaines. Ce qui est important, c'est vraiment de se dire, c'est quand la dernière fois qu'à nouveau je me suis sentie calme et en sécurité ? Et quand tu te sens calme et en sécurité, c'est le moment où tu es sortie du mode surmise. La régulation du système nerveux, ce n'est pas se dire, je vais toujours… être zen, être détendu, moi je ne brûle pas de la sauge chez moi dans des incantations au soleil, c'est un côté très cartésien et très pragmatique. On a ces réactions, on aura toujours ces réactions de combat, de fuite, d'immobilisation, des moments où on est pétrifié, on va profiter. Ce n'est pas grave en soi, ce qui est important c'est d'alterner dans les différents états, c'est-à-dire ok, je peux attaquer, il y a des moments où c'est un peu fou de pouvoir partir en courant, de pouvoir défendre son point de vue, il y a des moments C'est bien de fuir aussi parce qu'il y a des conflits qui sont inutiles. Il y a d'autres moments où on va être figé et ça va nous protéger aussi. Et puis d'autres, et c'est ça qu'on oublie, c'est des moments où on va être juste calme, connecté à soi, connecté aux autres. Et là, justement, on est dans l'état du système nerveux qui est apaisé. Et ça ne veut pas dire qu'on n'aura pas les autres. Ça veut dire qu'on est capable de refaire ce calme en soi et c'est ça qui fait le différence.

  • Speaker #0

    Il y a une phrase à laquelle ça m'a fait penser, que j'ai tendance à dire, mais que je vois aussi beaucoup chez les femmes que j'accompagne. Et cette phrase, c'est « j'ai rien fait de spécial aujourd'hui et pourtant je suis totalement rincée » . Je suis sûre que tu l'as déjà entendue, peut-être même que tu l'as déjà dit. Ah oui,

  • Speaker #1

    oui, tout à fait.

  • Speaker #0

    À ton avis, ça tient à quoi cette sensation d'épuisement sans raison apparente ? Parce que même si on n'a pas nos journées hyper chargées, moi c'est ce que je travaille aussi beaucoup. beaucoup avec mes clientes, c'est de créer de l'espace, créer du vide pour accueillir ce qui a besoin d'être accueilli. Mais l'épuisement, il reste là. Ton avis, ça vient de quoi ?

  • Speaker #1

    Alors, ça peut venir de plusieurs choses, mais souvent, quand l'épuisement est là, malgré le fait qu'on ne fait pas grand-chose, ça peut être parce que les batteries sont déjà à plat. En fait, quand on s'autorise à ralentir, d'abord, ça met le challenge, parce que le cerveau, il est câblé pour l'économie d'énergie. C'est-à-dire que quand on est en mode proactif tout le temps, se dire je vais ralentir ça devient challenge. Même si c'est bon pour soi, comme on ne connaît pas cette sensation de c'est bon pour moi, ça devient activer des peurs, ça devient activer du stress, ce qui est paradoxal, parce qu'on va chercher à se détendre, à prendre soin de soi, mais intérieurement, comme on ne connaît pas cette sensation, c'est difficile. Donc je dirais que c'est à la fois le changement de posture qui devient challenge et encore génère un petit peu de stress, et c'est aussi un moment où le corps se dit « elle me fout la paix » . je vais en profiter pour vraiment descendre à bas régime. Et honnêtement, quand tu as tenu sous stress pendant des semaines ou des mois, et c'est typiquement, tu vois, les personnes qui partent en vacances et qui tombent malades, c'est ça en fait, j'ai tenu sous stress, donc mon corps était bien, et dès que je lui laisse un petit peu de marge, du coup, il en profite pour récupérer. Et honnêtement, le temps peut être aussi long de récupération que le temps qu'on l'a stressé. Donc, c'est une étape inconfortable. Parce qu'on dit, je me repose, ça devrait aller mieux. Ben non, parce que le corps, c'est le moment où il doit se régénérer aussi.

  • Speaker #0

    Pour les personnes qui sont parties en vacances ou qui vont partir en vacances et qui ne sont peut-être pas très en forme au début de leur vacances, voyez ça comme quelque chose de positif finalement. C'est qu'en fait, votre corps est en train de récupérer. Et c'est un bon indicateur, je pense, pour la suite aussi. C'est-à-dire qu'à un moment, vous avez peut-être tenu trop longtemps sur peut-être trop de choses et que c'est peut-être l'occasion de faire un point justement sur... votre business, sur vos habitudes, etc. Pour justement réamener de l'espace et réamener de la sérénité, comme tu disais tout à l'heure, de la sécurité.

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'en fait, souvent, je pense que quand on dit « c'est pas vrai, je suis crevée, c'est pas vrai, je suis crevée, non mais je me recouille, mais je suis crevée » , ce que j'ai pu me dire aussi, je ne sais pas dire à personne, je pense que c'est parce qu'on a cette frénésie, cette envie d'avancer. Mais je trouve ça intéressant de se poser la question, après quoi je cours en fait ? Qu'est-ce que j'aurais derrière que je crois être mieux que ma sérénité du moment ? Et comme je te le disais, tu vois, j'avais fait un burn-out, j'ai failli en refaire un deuxième. Je me disais, non mais j'ai envie d'avancer, tu vois, je suis très ambitieuse, j'aime quand les choses vont vite. Parce que mon système nerveux est habitué à ça. Et ralentir est challengeant, mais c'est aussi se dire, voilà, si je m'écoute, en fait je prends soin de moi. Tu sais, ça me fait penser à cette phrase, qui veut aller loin ménage sa monture. C'est ça, c'est de se dire, si on veut que son entreprise aille loin, si on veut que nos projets aboutissent, ça ne doit pas être au détriment de soi. Et accepter que de façon momentanée, que c'est-à-dire pendant une semaine, quinze jours, un mois, on soit un peu plus au ralenti, c'est se donner la possibilité d'aller plus loin derrière. Et donc, c'est revenir à une pensée plutôt moyen ou long terme, plutôt que de rester sous stress et de penser court terme. Parce qu'en fait, souvent, c'est ça, dans le stress, on n'est que dans cette... pensée court terme et on se dit « ah, si je suis fatiguée, ça ne va jamais avancer, puis je vais rester fatiguée, ça va être la panique » . Alors qu'en fait, non. C'est à cet instant-là, je vais me respecter, je comprends que mon corps n'est pas fatigué, du coup, je ne lui en demande pas plus. Donc, je m'apporte de la douceur. Ça peut être nouveau de s'apporter de la douceur, ça peut être nouveau de réorienter, mais je vais lui donner ce dont il a besoin. C'est comme si tu prends ta voiture, tu te dis « tiens, moi, j'ai de temps en Réunion parisienne, je me dis je vais à Bordeaux. Ah non, mais j'ai la flemme de mettre de l'essence, je ferai ça quand j'arriverai. Je vais finir par la pousser de ma voiture. Et ça va être beaucoup plus dur, beaucoup plus compliqué d'avancer. Donc, c'est de se dire, OK, là, mon corps, il a besoin du bon carburant, du repos, de la détente, de l'humain social. Peu importe, c'est aussi, tu vas connaître son système nerveux, c'est savoir ce qui nous fait bien. Tu vois, tu me parlais tout à l'heure d'un outil qui pourrait être simple. Eh bien, c'est lister, tu vois, quelles sont mes ressources ? Est-ce que c'est faire un câlin à mon chat, à mes enfants ? Est-ce que c'est écouter une musique, prendre un bain ? Tu vois, et se dire, OK. Je suis crevée, au lieu de me fouetter, de me flageller parce que je me posais des questions sur pourquoi je suis fatiguée, quand je suis fatiguée, qu'est-ce qui me fait vivre ?

  • Speaker #0

    Et puis, ce n'est pas forcément aller toujours creuser, de se dire, si par exemple je ralentis sur mon projet, ma communication, mon business, qu'est-ce que les autres vont penser ? Qu'est-ce que ça veut dire de moi que je suis fatiguée ? Est-ce que ça veut dire que je suis moins capable ? Est-ce que je ne suis pas une bonne entrepreneur ? Et ainsi de suite, c'est vraiment sortir de cette espèce de... de roue infernale, en fait, de pensée critique et de se dire, effectivement, j'ai besoin de quoi ? Et c'est OK d'avoir besoin de chiller, par exemple, sur son canapé. C'est OK d'avoir besoin d'aller prendre l'air parce qu'on oublie souvent que dans nos business, et d'autant plus quand on est solopreneur, notre business, il tient beaucoup à l'humain. Mais l'humain, si on n'en prend pas soin, ça devient compliqué tout de suite.

  • Speaker #1

    Oui, exactement. Je pense que vous venez... beaucoup à être notre pire patron. Et en fait, ça, c'est vraiment préjudiciable parce que ça va tenir, effectivement, comme tu as dit, dans la phase de stress. Dès qu'on termine en termes, ça va tenir. Le problème, tu vois, quand je te parlais de mon burn-out il y a cinq ans, au moins, ça fait 17 ans que je suis à mon compte. Donc, il y a cinq ans, j'étais déjà à mon compte. J'étais en arrêt 100% pendant six mois. Et j'ai eu ensuite, tu vois, un an de mi-temps thérapeutique. Je ne m'étais jamais arrêtée un seul jour. Pour te dire que j'ai cru que j'allais aller plus vite, C'est une grosse hérésie, c'est que j'ai perdu six mois. j'ai dû me reconstruire et j'ai mis une année complète à comprendre que je construisais ma réussite à l'envers et que je ne pouvais pas aller contre moi c'était vraiment se dire voilà comment je vais faire pour durer dans le temps comment je vais avoir mes meilleures idées et bien c'est pas sous stress qu'on a les meilleures idées c'est pas pour rien qu'on les a en vacances quand on va faire un footing sous la douche après une bonne nuit de sommeil donc c'est se dire tu vois tous les jours comment je me motive cet état où je me sens bien comment je ouais en fait la question centrale je crois c'est Comment j'arrête de me faire violence et je m'apporte plutôt de la douceur et de l'énergie.

  • Speaker #0

    Et comment aussi est-ce qu'on arrive à sortir de cette fatigue décisionnelle ? Moi, je la vois souvent sur les entrepreneurs qui sont autour de moi. J'ai du mal à comprendre comment est-ce qu'elle fonctionne parce que d'une part, je me dis, il y a ce qui est branché à l'extérieur, les injonctions. l'image qu'on peut avoir que les autres ont de nous, mais il y a aussi tout un scénario interne ou plusieurs mêmes scénarios internes et le tout mélangé, je me dis que c'est peut-être ça qui fait la fatigue décisionnelle.

  • Speaker #1

    La fatigue décisionnelle, pour moi, c'est l'accumulation de décisions qu'on prend et en fait, on a un nombre de décisions possibles par jour. Donc, tu vois, dans le principe de créer des process, c'est aussi ça. C'est comment je vais simplifier mes décisions. C'est l'extrême, il y a des entrepreneurs qui s'allient tous les jours de la même façon parce que du coup, ils enlèvent une décision qui est anodine pour garder du temps sur des décisions qui sont importantes. C'est pour ça que tout ce qui est process, automatisation, routine, rituel, c'est quelque chose qui va être structurant pour le corps, pour le cerveau, pour son entreprise, et qui va diminuer tout ce qui est décision inutile. Ressasser systématiquement, passer dix minutes à choisir sa tenue de matin, se dire qu'est-ce que je vais manger, bon alors attends, du coup, sur Canva, qu'est-ce que je voulais faire, c'est quoi le format, le machin, plus tu vas automatiser ces tâches anodines, plus tu gardes du temps pour les décisions qui comptent. et plus tu sors de cette pratique décisionnelle. C'est vraiment se dire, je crée des routines et des rituels et des process. Et aussi, je me souviens que j'ai un nombre de décisions dans la journée. Donc, mes décisions importantes, je les prends le matin parce que le soir, j'en aurais déjà plein qui sont à midi. Donc, si je peux les diminuer, tant mieux. Mais surtout, j'en ai celles qui sont majeures le matin.

  • Speaker #0

    Ça veut dire qu'on a tous un quota qui va être différent, bien évidemment, en fonction de notre contexte, etc. Mais ce que je trouve... hyper intéressant, c'est en fait de prendre conscience de justement, tu parlais de nos propres limites tout à l'heure, c'est de prendre conscience de nos limites en termes de capacité décisionnelle et de se dire sur quoi j'ai envie entre guillemets de me prendre la tête et sur quoi je lâche prise. Moi, il y a un exemple que j'aime beaucoup, c'est quand tu vas sortir dans un bar ou dans un restaurant, tu as une carte plus ou moins remplie et tu vas avoir deux types de personnes. La première personne, elle ouvre la carte, elle regarde, elle referme, elle sait ce qu'elle va prendre. Et puis, tu en as une autre qui va mettre peut-être 40 minutes à tout décortiquer, à se dire, mais si je prends ça, est-ce que ça va être le bon choix pour le reste de ma soirée, etc. Et cet exemple, moi, il me fait toujours sourire parce que je suis passée du deuxième cas au premier en me disant qu'en fait, il y a des décisions, comme tu disais, qui sont anodines, qui ne sont pas graves, même si on se trompe en fait que notre plat ou que notre verre n'est pas bon. Ce n'est pas grave, ce n'est pas ça qui est vraiment important. et c'est de remettre de l'intention et de l'attention sur ce qui compte vraiment pour nous. Mais du coup, c'est aussi une question de priorité.

  • Speaker #1

    Oui, et alors c'est super intéressant ce que tu dis, parce que tu dis il faut remettre de l'attention et de l'intention. Et effectivement, c'est de se dire, moi j'aime bien me poser la question de, ok, j'ai toujours des pouvoirs à l'ange, comme beaucoup de personnes, je dis, qu'est-ce qui va faire la différence aujourd'hui ? Qu'est-ce qui mérite que j'y accorde du temps, vraiment, par rapport aux objectifs que je me suis fixés ? Ça, je dirais, c'est l'intention que je pose. Et l'attention, parce que souvent, ce qui fait qu'on retarde les décisions ou que ça nous ponde de l'énergie, c'est qu'on doute. Et du coup, c'est justement là intéressant de revenir au corps. Qu'est-ce que ton corps, en fait, il sait toujours ? Quelle est la bonne décision pour toi ? Ce qu'on essaye de mettre dans le mental, c'est de se dire, est-ce que c'est la bonne décision ? En fait, il n'y a pas pour moi de bonne ou de mauvaise décision. Il y a une décision qui est juste à un instant. À partir du moment où tu vas écouter les signaux de ton corps, et toi, ça se fait tout à l'heure sur... ça me fait une boucle dans la gorge, ça me fait une boucle au ventre, ou je sens que ça me crisse les mâchoires, je commence à avoir mal à la tête, là, tu sais que tu fonces dans le mur. Donc, quand tu as un choix à faire, une décision à prendre, c'est de se dire comment ça résonne dans mon corps, les deux options que j'ai. Là, je signe avec ce client, comment, quand je le visualise, ça se passe dans mon corps ? Est-ce que c'est fluide ? Est-ce que c'est léger ? Est-ce que je me sens en énergie ? Ou est-ce qu'à l'inverse, si je pense à ce client-là, je commence à avoir les sourcils qui se froncent, le mâchoire qui sert. Je me dis « Ah ouais, j'ai envie d'y aller parce que ça me perd de l'argent. » Mais au final, je sens dans mes pieds que je n'ai pas intérêt à y aller. Et c'est là où tu vois, je trouve que revenir dans le corps, c'est aussi mettre l'intuition, si tu veux. Il y a un moment, tu le sais en fait. Quand tu n'as pas envie de l'écouter, ça s'entend. Moi, je l'ai fait pendant longtemps aussi. Mais en fait, quand tu es dans quelque chose de juste pour toi, tu fermes la porte à quelque chose qui ne te va pas, mais tu ouvres surtout la possibilité que ce qui te convienne, vienne à toi. et c'est ça la tuer par le jour Si on doit sortir du stress, c'est aller écouter les signaux du corps. Est-ce que mon corps a envie d'y aller ? Oui ou non ? Comment je le sens ? Qu'est-ce qui est possible ? Et ça ne veut pas dire qu'on ne doit jamais se challenger. Je pense que c'est intéressant de changer ses réflexes, mais c'est intéressant de le faire par étapes. Moi, ce qui fait que j'ai fait un burn-out, c'est aussi que j'ai fait des grosses étapes, parce que j'étais pressée, parce que j'étais dans ce flot et dans cette pensée de « c'est une perversion, ça peut être tout de suite, ça peut être même une bière » . C'est de se dire, en fait, le cerveau, il n'aime pas le changement. Donc, il va toujours créer des résistances. Donc, se dire, OK, là, par exemple, je prends l'exemple du client. Est-ce que je me sens bien ? J'y vais. Est-ce que je ne me sens pas bien ? OK, qu'est-ce qui fait que je ne me sens pas bien ? Est-ce que c'est un trop gros challenge pour aujourd'hui ? Est-ce qu'il y a des ondes de flou ? Quelle information je vais mettre pour me rassurer ? Et est-ce qu'une fois que je les ai, mon corps, il est détendu ? Si, quand j'ai ces informations, je suis détendue, du coup, j'y vais. Mais si, il y a un truc. que je n'arrive pas à expliquer et qui reste crispée à l'intérieur de moi. Et du coup, c'est important de sortir de la peur du manque et d'avoir confiance que si ça ne s'avère pas, si ça ne s'apprend pas, il y aura autre chose qui va arriver. Oui.

  • Speaker #0

    L'univers n'aime pas le vide de toute façon. Il remplit de multiples façons les choses de la vie. Moi, il y a quelque chose qui m'aide beaucoup et c'est une astuce que vous pouvez récupérer pour votre quotidien aussi. C'est quand je ne sais pas si là je suis dans mon corps ou si je suis dans mon mental en termes de prise de décision, ce que je fais, c'est très simple. J'essaie de me mettre dans un endroit calme quand c'est possible. je ferme les yeux et je pense à la question qui me met en difficulté. Donc, on prend l'exemple du client. Est-ce que j'accepte cette collaboration ou pas ? C'est assez simple. Le corps, il va me donner une réponse tout de suite, comme si c'était une sorte d'impulsion, vraiment quelque chose d'électrique. Tandis que le mental, pour moi en tout cas, ça va être beaucoup plus lent. Et puis, il va tourner sur lui-même jusqu'à faire une espèce de grosse pelote. Et c'est comme ça que je sais quand je suis dans le mental. quand je suis dans le corps. Dans le corps, c'est immédiat quasiment. Dans le mental, ça prend du temps et puis ça prend de la place et ça ressasse, etc. Donc, je ne sais pas si toi, tu connaissais cette astuce, mais moi, c'est quelque chose qui m'aide bien pour savoir justement, est-ce que là, je prends une décision avec mon mental ou avec autre chose ?

  • Speaker #1

    Mais tu as raison. Moi, ce que j'aime bien, c'est que l'émotion, elle va précéder la décision. Et en fait, quand je te disais que tu as 80 % des informations qui viennent du corps, En fait, c'est d'abord ton corps sait. Ça remonte l'information au cerveau et lui, il va tenter la négocier. Et lui, il va créer une histoire autour de ce que tu ressembles dans ton corps. Donc, soit tu écoutes l'histoire et tu te dis « j'y vais, j'y vais pas » , soit du coup, tu rentres en négociation en disant « non, mais attends, peut-être que s'il y a six » . Et là, tu es en débat intérieur. Moi, je prends beaucoup la simplification et de se dire « tu vas simplifier quand tu vas écouter ton corps » . Et quand tu écoutes ton corps, tu restes en énergie haute et tu vas rester justement dans tes capacités cognitives fortes. Et ça, on en a besoin pour le recul stratégique, on en a besoin pour la gestion de nos émotions, pour le relationnel, pour la capacité qu'on a à innover, à être créatif. Dans l'entrepreneuriat, il ne faut pas me rebondir tout le temps. Donc du coup, c'est ça, c'est de se dire comment, je pense que la question centrale, c'est ça, c'est comment je suis dans un espace de sécurité et de calme et comment je reste en énergie haute. Est-ce que ça m'accorde de l'énergie ou est-ce que ça m'en prend ? Et est-ce que ça m'accorde de la sérénité ou au contraire, est-ce que ça… ça augmente mon anxiété.

  • Speaker #0

    Et ça, on peut le faire sur une prise de décision immédiate, mais on peut même auditer tout son quotidien et son business comme ça. C'est comme ça que moi, en partie, je crée de l'espace chez mes clientes. Ce que tu fais concrètement, c'est de prendre de l'énergie ou pas. Est-ce que ça t'apporte des résultats ou pas ? Et en fonction des réponses, on élague plus ou moins de choses. Et je trouve que c'est hyper intéressant de se dire, on peut l'appliquer dans plein de contextes. Soit on est en urgence, on doit prendre une décision maintenant.

  • Speaker #1

    soit on a un petit peu plus de temps et là on va aller creuser sur des choses un petit peu plus de fond il y a une chose que je tu vois ce phénomène d'urgence je pense que dans une société où tout va vite, où les choses s'accélèrent et pour moi on comprend aussi beaucoup vitesse et précipitation on n'est quand même pas en train de faire une opération à coeur ouvert, en vrai la décision elle est jamais à 5 ou 10 minutes de régulation de ton système nerveux donc Quand on sent, tu vois, les moments où je sens que j'ai des nerfs sur mon ordi, qu'il y a un truc qui me résiste, je sais que mon premier réflexe, c'est de dire, OK, stop, je ferme tout, je vais faire le tour du platin de maison, ou je m'allonge sur mon lit, sur mon canapé, et je pose mon corps. Comme je pose mon corps, du coup, je retrouve cette calcacité de connexion logique. Je ne suis plus dans l'émotion, parce que l'émotion crée des biais cognitifs, je reviens vraiment à ce côté logique parce que j'ai calme. Et tu vois, je trouve que, voilà, pour moi, le... Il y a des différences entre la vitesse, la précipitation et entre les avancées et l'agitation. Et c'est vraiment de se dire comment je crée de l'espace mental, du recul, de la confiance, de la sécurité, pour ensuite bien décider en conscience.

  • Speaker #0

    J'aime bien la routine que tu as partagée. Est-ce que tu aurais un autre geste refus, par exemple, qui te sauve la mise quand tu sens justement que ton corps est en alerte et que ton système nerveux dit « là, j'ai besoin que tu t'occupes de moi » .

  • Speaker #1

    Et bien justement, tu vois, pour sortir du mental... Ce que j'aime bien, c'est utiliser mes sens. Est-ce qu'autour de moi, il y a cinq choses que je vois ? Mon ordinateur, ma table, ma chaise, mon stylo. Tu vois, vraiment aller chercher le champ visuel, vraiment mon corps. Je vais me toucher. Je vais me toucher la main, mais je vais sentir par exemple que ma jambe, elle est posée sur le tissu de mon fauteuil. Donc, je remets le toucher. Tu peux en faire trois à cinq comme ça.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a des odeurs que je sens là en ce moment ? Et aller chercher, simuler toute cette partie-là. Pareil sur le goût, ça ne veut pas dire qu'il faut manger des gâteaux pour revenir au corps. Même si parfois ça peut être fatigue. Et qu'est-ce que j'ai oublié ? Attends, j'ai fait la vue. Loïc. Et revenir au sensoriel, ça coupe le mental et du coup tu reconnectes automatiquement à ton corps. Ça peut être plus facile pour des personnes qui sont très… c'est-à-dire anxieux, ambitieux, c'est-à-dire qu'ils vont très vite. Plutôt que de te dire je m'allonge pendant 5 minutes, ça peut être crispant, de revenir justement à ces sensations, franchement, ne sens que me toucher. À un moment, tu vois, je vais me toucher juste centièmement le mouvement et je ne suis concentrée que sur ça. Et tout de suite, ça, tu reviens dans le poids.

  • Speaker #1

    Il y a un autre truc qui aide bien, c'est si vous avez des animaux, des Ausha, des chiens, une bestiole avec de la fourrure, ça calme, c'est impressionnant. Moi, j'ai un chat et un chien et je sais que dès que je suis en stress, ils le sentent. Ils viennent sur mes genoux, on se fait des petits câlins et d'un coup, tous les deux, on va mieux.

  • Speaker #0

    Oui, exactement. Et c'est ce que j'ai remarqué aussi, parce que moi, j'ai un chat. Au-delà du fait qu'il perd ses poils à chaque fois que je le caresse, donc après, il passe la spie. Ça n'empêche que quand il vient à moi, si je le repousse, je me dis, c'est rien. Je me vois le repousser en maintenant. Je suis pressée et je me dis, ce n'est pas juste. C'est que justement, il vient te dire, il est temps de ralentir. Tu vas me faire un câlin, tu crois que c'est pour moi, mais en fait, c'est pour toi. C'est hyper intéressant. Quand je suis agacée par lui, je lui dis non.

  • Speaker #1

    c'est que tu étais trop dans le côté sympathique et du coup combat-fuit et tu viens de bon parce qu'en fait la vie elle est trop courte pour être toujours dans cette urgence je comprends s'il y avait une seule idée un seul message que tu avais envie de laisser aux personnes qui sont en train de nous écouter qui justement peut-être se reconnaissent dans tout ce qu'on a partagé ça serait quoi cette idée, ce message ?

  • Speaker #0

    je pense que le message principal ce serait de dire que le corps c'est le levier le plus important du cerveau. Et que si vous voulez soutenir votre mental, vos ambitions, vos réalisations, vos objectifs, faire allier avec votre corps, c'est ce qui fera la différence. Aussi bien sur la gestion du stress, que prendre en compte votre sommeil, votre alimentation, la sédentarité ou le sport que vous faites, l'hydratation même, mais revenir au basico-basique, c'est-à-dire je traite bien ma voiture, je lui fais faire un contrôle technique, je l'amène à la pompe à essence. En fait, votre corps, c'est lui qui va porter vos ambitions. Et si vous l'oubliez, vous allez vous réclamer ou perdre du temps.

  • Speaker #1

    Je n'aurais pas pu dire mieux. Donc, essayez de vous amener de la douceur. Vous n'êtes pas obligés de tout faire, tout ce qu'on a dit aujourd'hui. Mais commencez par regarder ce qui est accessible pour vous. Et puis, je vous spoil un petit peu, mais une fois que vous aurez commencé à vous amener de la douceur, vous y prendrez goût et vous ne pourrez plus vous en passer.

  • Speaker #0

    C'est vrai, tu as raison. Et c'est vrai que comme le serre-roue a toujours des résistances sur le changement, tu as raison aussi de dire que c'est des minipas. Et que si juste là, vous êtes toujours en roue, comme le serre dans la roue, c'est juste de dire, OK, il y a un moment, je vais juste prendre cinq minutes et je ne fais rien, je regarde dehors, je respire, je chante. Mais même juste ces cinq minutes tous les jours, si vous faites ça, après vous allez effectivement pouvoir passer à l'étape suivante. Mais déjà, ça m'a changé parce que ce sera sans doute plus clair.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Stéphanie pour cet épisode. J'ai vraiment adoré l'enregistrer avec toi. Pour celles et ceux qui ont envie de te suivre, de te découvrir un petit peu plus, tu leur conseilles d'aller où en premier ?

  • Speaker #0

    Sur LinkedIn, je pense. C'est là où je publie le plus souvent. Sur Instagram, je ne suis pas trop, même si je republie. Je dirais sur LinkedIn en tapant Stéphanie Saincy pour trouver toutes les infos.

  • Speaker #1

    Super. Le lien de ton profil, comme tous les épisodes, sera dans la description. En tout cas... Merci encore mille fois pour tout ce que tu as partagé avec nous. Merci aussi à toi qui es en train d'écouter encore l'épisode. Si cet échange t'a parlé, pense à t'abonner au podcast, à suivre Stéphanie sur LinkedIn et puis surtout, partage-le autour de toi parce qu'on est nombreux et nombreuses à avoir besoin d'entendre ce qu'on a évoqué aujourd'hui avec Stéphanie. Et puis, pourquoi pas, viens nous dire ce que tu retiens de l'épisode. Stéphanie, moi, je sais que j'adore lire vos retours et je suis persuadée que Stéphanie va adorer aussi recevoir vos messages.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Merci beaucoup, Marie, pour ce temps et cet échange.

  • Speaker #1

    Je t'en prie, merci. Et puis, à très bientôt dans un nouvel épisode de Work in Process.

  • Speaker #2

    Merci d'avoir écouté Work in Process. Si l'épisode t'a parlé, pense à t'abonner pour ne rien manquer.

  • Speaker #1

    Et si tu veux aller plus loin,

  • Speaker #2

    rejoins ma newsletter. Je t'y partage chaque semaine des ressources pour construire un business durable sans oublier. Tous les liens sont en description. A très vite !

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Tu te sens parfois au bout du rouleau, sans vraiment comprendre pourquoi ?


Tu as l’impression que ton cerveau est en “mode brouillard” et que tu n’arrives plus à décider, ni avancer sereinement dans ton business ?


Dans cet épisode, je reçois Stéphanie Saincy, coach, formatrice et conférencière, pour parler du lien entre le système nerveux, le stress et la charge mentale – et surtout, comment réguler tout ça quand on est une femme entrepreneure en quête d’équilibre.


✨ Au programme :


  • Les signaux que ton système nerveux t’envoie (et qu’on ignore souvent)

  • La fatigue décisionnelle : comment elle te vide sans que tu t’en rendes compte

  • Des clés simples et concrètes pour sortir du mode survie

  • Ce que tu peux mettre en place dès aujourd’hui pour retrouver de l’espace mental


Un échange vivant, profond et hyper utile pour retrouver clarté, énergie… et un peu plus de douceur dans ta façon d’entreprendre.


🎧 Bonne écoute ! Et si l’épisode t’a plu, pense à t’abonner ou à le partager à une amie qui en aurait besoin.


Tu peux retrouver Stéphanie sur :

➡ Linkedin : https://www.linkedin.com/in/stéphanie-saincy/

➡ Instagram : https://www.instagram.com/stephanie_saincy/



Tu veux faire grandir ton business sans t’épuiser ni t’oublier en chemin ?


Bienvenue dans Work in Process, le podcast qui casse les règles du “toujours plus” pour construire un entrepreneuriat plus humain.


Chaque semaine, je te partage des outils, des réflexions et des process concrets pour développer ton activité en respectant qui tu es.

On parle stratégie, santé mentale, organisation, mais aussi transformation profonde et leadership aligné.


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Work in Process, le podcast pour les entrepreneurs qui veulent développer un business qui leur ressemble sans s'épuiser ni s'oublier en cours de route. Ici, on casse les règles du toujours plus pour explorer un entrepreneuriat plus humain, plus conscient et plus aligné. Chaque semaine, je te partage des réflexions, des outils et des process pour faire grandir ton business sans sacrifier ton énergie mentale. Je suis Marine Aubaret et j'ai créé ce podcast pour t'aider à transformer ton quotidien pro, pas à pas, dans le respect de qui tu es. Si ça te parle, abonne-toi et installe-toi bien, l'épisode commence. Est-ce que tu t'es déjà sentie totalement vidée alors que ta journée n'était même pas si chargée que ça ? Ou ce moment où tu n'arrives plus à prendre la moindre décision, même la plus simple ? C'est pas juste une question de volonté ou même d'organisation, là c'est ton système nerveux qui parle. Et aujourd'hui, j'ai le plaisir... d'inviter Stéphanie Saint-Cy qui est coach, formatrice et conférencière pour nous aider à comprendre ce qui se passe dans notre corps et dans notre tête. Et surtout, on va voir comment on peut reprendre le pouvoir tout en douceur. On va parler de surcharge mentale, de fatigue décisionnelle, de stress, mais surtout de régulation, de petits gestes du quotidien et de comment on peut retrouver de l'élan, de l'énergie, de la clarté. Donc c'est un épisode à écouter si tu veux sortir du mode survie et si tu veux retrouver un petit peu plus d'énergie sans t'ajouter de la charge en plus. Bonne écoute ! Bonjour Stéphanie, comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Bonjour Marine, ça va très bien et toi ?

  • Speaker #0

    Ça va bien, je suis ravie de passer ce moment avec toi. Et avant qu'on rentre dans le vif du sujet, j'avais une question pour toi Stéphanie. Est-ce que tu te souviens d'un moment où ton système nerveux t'a dit stop, mais que tu as fait comme si de rien n'était ?

  • Speaker #1

    J'en ai même plusieurs, c'est-à-dire que ce n'est pas pour rien que c'est mon sujet. En fait, j'ai fait un burn-out il y a cinq ans. C'est ce moment où tu fonces, la tête dans le guidon. Je me suis pris le mur. Je me suis pris de façon très violente parce que j'ai quand même été hospitalisée 15 jours. J'ai perdu 10 kilos en 15 jours. Donc, ça a été une grosse claque. Mais ça ne m'a pas suffi a priori parce que tu sais, quand on est dans des schémas qui sont bien ancrés, si on ne va pas justement les travailler et aller justement dans cette régulation du système nerveux, Et en fait, on refait les mêmes choses. Et ça n'a pas loupé, si tu veux. Même si j'ai mis deux ans à m'en remettre, finalement, au bout de quatre ans, mes schémas de base étaient revenus les mêmes. Et du coup, je me retrouvais à nouveau avec cette volonté de toujours en faire plus, d'être dans le perfectionnisme, de me challenger en permanence et du coup, d'être plutôt dans ce mode survie que dans ce mode leadership qui me tient à cœur. Et donc, c'est là que je me suis dit qu'il y a un truc à aller creuser beaucoup plus profond. que juste les croyances limitantes et tout ce qui va se passer dans notre tête, il y a un moment où c'est important de revenir au corps.

  • Speaker #0

    Et tu sais, en préparant cet épisode, je scrollais sur Instagram, j'ai vu pas mal de posts qui parlaient de système nerveux. Mais dans la vraie vie, je me suis aperçue que pour beaucoup de personnes, ça reste quelque chose de flou. Donc si toi, tu devais nous l'expliquer avec tes mots, à ta façon, de façon simple, tu dirais que c'est quoi finalement le système nerveux ?

  • Speaker #1

    Le système nerveux, c'est... un ensemble, c'est-à-dire que tu as effectivement le cerveau, qui fait partie du système nerveux, qui va entraîner tout un tas de régulations au niveau du corps, mais ce qu'on oublie au-delà de ce cerveau, c'est vraiment toute la partie nerveuse, qui va justement réguler les organes, réguler le sommeil, réguler l'appétit, réguler le rythme cardiaque, etc. Donc le système nerveux, c'est le cerveau et tout ce qui est dans la moelle épinière. Et à partir de la moelle épinière, tous les nerfs qui vont justement sur le système digestif, sur le système cardiovasculaire et bien sûr tu as les fonctions motrices, mais on fait la différence entre justement toute cette partie motrice et cette partie sensitive. Et en fait le système nerveux c'est beaucoup plus large que juste le cerveau et malheureusement on revient beaucoup sur ce cerveau, comme ça on est quand même dans un système où on a beaucoup valorisé le mental et je l'ai fait aussi pendant très longtemps, on a gardé le contrôle je pense en tant qu'être humain. Sauf qu'en fait, ce qu'on comprend aujourd'hui, notamment avec toute la partie sur le système nerveux et la théorie polyvagale, c'est que 80% des informations viennent du corps. Et quand tu oublies ton corps, tu oublies 80% de tes biais de décision. Donc si tu ne fais pas ami-ami avec ton système digestif, avec ton système cardiovasculaire, avec ton sommeil, ton alimentation, etc., tu vas passer en force et ça, ça ne tiendra qu'un temps. Donc oui sur le travail. des croyances indépendantes sur tout la partie coaching, développement personnel, ça c'est mon dada. Mais à la base, j'étais aussi ostéo. Ok. Le corps. Je sais combien on peut emprisonner les émotions, les non-dits, les frustrations. Et en fait, plutôt que de travailler uniquement sur les 20% de mental, je trouve qu'il y a un levier hyper important, c'est de revenir dans ces 80% de corps et de système nerveux pour aller encore plus loin et pour ne pas juste se dire j'ai fait un coaching ou une formation et ça m'a débloqué un temps, mais je ne suis pas allée jusqu'au bout. On perd nos habitudes, etc. Donc, recréer tous ces circuits neuronaux. et aller chercher l'essence même en travaillant avec le corps et pas contre lui, je trouve que ça fait une vraie différence.

  • Speaker #0

    Oui, c'est clair. Donc là, quand on va parler tout au long de l'épisode de système nerveux, j'insiste bien là-dessus, on ne va pas parler que de notre cerveau, même s'il fait partie du package, mais on parle vraiment de tout ce qui va se passer un peu dans notre corps, que ce soit volontaire ou pas d'ailleurs. Et dans ton expérience, Stéphanie, c'est quoi les signaux les plus fréquents que notre système nerveux nous envoie quand il est saturé et qu'on a tendance à ignorer ?

  • Speaker #1

    Je dirais que le premier et le plus classique, c'est les douleurs. Tu sais, c'est ce mal de dos. On se dit « Ah, ça pince, j'ai plus envie, je suis rouillée au réveil. » C'est les tensions dans les trapèzes. On se dit que c'est l'ordinateur, c'est les cervicales, les maux de tête, les problèmes digestifs, tu vois, tout ça. C'est le corps qui déjà s'exprime et qu'on écoute ou qu'on n'écoute pas. Ensuite, je dirais du coup la fatigue aussi beaucoup. On va sentir l'ensinante qui va revenir malgré le fait qu'on dorme, qu'on fasse des siestes, même quand on revient de vacances et qu'on est à nouveau crevé. Les pertes de motivation aussi vont parler pas mal du corps. Et puis, ce qu'on sait moins, c'est toute la partie brouillard mental. Ce moment où finalement, tu ne sais plus trop où tu dois aller, tu as du mal à décider, où tu manques d'élan, d'entrain. Ce brouillard mental, c'est aussi un signe que ton corps est dans un brouillard généralisé et qu'il est temps de remettre les compteurs à zéro.

  • Speaker #0

    C'est pas pour rien qu'avant, il y avait des expressions comme « j'en ai plein le dos » .

  • Speaker #1

    Exactement. « J'en ai plein le dos » , « ça me prend la tête » , « j'ai une boule au ventre » , tu vois, ou « j'arrive pas à digérer telle situation » . Bien sûr, c'est ça. « Ça me met la rate au courbouillon » , tu vois, « ça me prend aux tripes » . Tout ça, c'est des vraies expressions qui sont pas... qui ont été banalisées, mais qui ont un vrai message derrière. Parce qu'en fait, finalement, quand tu sens des tensions dans ton corps, c'est un message. Mais soit tu te dis... que mon corps me soule, ce que moi, j'ai fait pendant longtemps, c'est pour ça que j'ai terminé en verdun, je me soule, je n'ai pas envie d'écouter, je vais plutôt choisir avec ma tête, et bien en fait, du coup, tu passes en force et du coup, tu augmentes ton stress et du coup, tu augmentes les tensions et en fait, le stress, c'est quelque chose de bon mais à court terme. Donc, Si tu n'écoutes pas ces pensions du corps, en fait, ça va venir grignoter. justement, ta clarté mentale, tes capacités cognitives, et ça va être mieux.

  • Speaker #0

    Oui, et puis on finit par accumuler de la frustration, justement, ces douleurs, etc., et ça peut même finir par devenir quelque chose de chronique, au final.

  • Speaker #1

    Exactement. Au départ, si tu veux, le stress, c'est vraiment une réaction physiologique, c'est-à-dire que c'est une réaction normale du corps. Il est là pour nous protéger. Notre système nerveux est là pour nous protéger. C'est vraiment ça, son but principal. Disons qu'on a la même décharge d'hormones aujourd'hui dans notre... notre société occidentale où il n'y a pas de danger de mort normalement, qu'à l'ère où il y avait des prédateurs, où on était vraiment en mode survie. Donc en fait, on a la même décharge, sauf que le cerveau ne prend plus de recul, il n'y a plus de pause. C'est-à-dire qu'on est en train de courir après le micro, on est en train de courir derrière un nouvel objectif, et on va se flageller au passage à la moindre erreur. Donc on s'en demande beaucoup. Et en fait, à chaque fois, au lieu de se dire c'est bon, j'ai accéléré. Je suis passée en mode attaque parce qu'il y avait un dossier qui était important, parce qu'il y avait un client que je voulais avoir. Et ensuite de redescendre, on n'a plus cette phase de descente. Donc du coup, on reste toujours dans ce mode combat-suite et la vie devient une lutte. Le corps va tenir un temps parce qu'il est sympa, mais en fait, le risque, c'est qu'effectivement, ça dure trop longtemps et qu'il n'y ait plus cette phase de décharge, de détente qui est nécessaire pour reconnecter aux capacités cognitives et pour que le corps se régénère, parce que c'est ça le danger. Si on est trop sous stress, en fait, le corps file dans ses réserves. Et au bout d'un moment, c'est pour ça que le barnaque tue. Un jour, tu te lèves.

  • Speaker #0

    Et tout à l'heure, tu as mentionné une expression que j'ai trouvée hyper intéressante. Tu as parlé de la différence entre le stress normal et la survie. Est-ce que tu peux nous aider à faire mieux cette distinction ? Parce que parfois, on croit que, comme tu disais, on est un peu tendu, juste un petit peu fatigué. Alors que si ça se trouve... à l'intérieur, on est déjà en train de cramer la chandelle par les deux bouts.

  • Speaker #1

    Disons qu'une émotion, parce qu'en fait, le stress, c'est aussi une accumulation d'émotions, comme tu disais, de frustration, mais de colère, de peur, de tristesse. Une émotion, c'est 90 secondes. Donc, normalement, tu as ce stimuli extérieur qui va générer une réaction à l'intérieur. Tu vois, typiquement, je ne sais pas, je vais prendre un exemple. J'ai peur d'où des araignées. Je vois une araignée. Tout mon corps va se crister. C'est vraiment ça qui va se passer. Ça va me déclencher, du coup, une émotion, un stress. Je vais être ce qu'on appelle en charge. C'est-à-dire que progressivement, ça va créer de la tension dans mon corps. Mais dès que je l'ai sortie, je l'ai mise dehors, parce que j'ai envie de les écraser quand même, du coup, je peux redescendre. Donc là, c'est une phase, si tu veux, d'alarme du corps. Le stress a été efficace. J'ai mobilisé des grandes énergies. pour sortir cette araignée et ensuite, je peux me détendre. Le problème, c'est qu'aujourd'hui, on n'a pas cette phase de détente. Donc du coup, on enchaîne les stress et au lieu d'avoir une montée, une descente, en fait, on a une montée, une mini-descente, une montée, une mini-descente, une montée et là, on accumule. Et donc en fait, au lieu d'être sur une phase d'alarme et de redescente, on est plutôt en phase d'alarme, ça monte. de résistance, je tiens, je tiens, je tiens, je tiens, je tiens, et puis finalement, le burn-out, c'est je m'écroule et je m'effondre.

  • Speaker #0

    Parce qu'on a tenu trop longtemps.

  • Speaker #1

    Exactement. On peut tenir quelques heures, quelques semaines. Ce qui est important, c'est vraiment de se dire, c'est quand la dernière fois qu'à nouveau je me suis sentie calme et en sécurité ? Et quand tu te sens calme et en sécurité, c'est le moment où tu es sortie du mode surmise. La régulation du système nerveux, ce n'est pas se dire, je vais toujours… être zen, être détendu, moi je ne brûle pas de la sauge chez moi dans des incantations au soleil, c'est un côté très cartésien et très pragmatique. On a ces réactions, on aura toujours ces réactions de combat, de fuite, d'immobilisation, des moments où on est pétrifié, on va profiter. Ce n'est pas grave en soi, ce qui est important c'est d'alterner dans les différents états, c'est-à-dire ok, je peux attaquer, il y a des moments où c'est un peu fou de pouvoir partir en courant, de pouvoir défendre son point de vue, il y a des moments C'est bien de fuir aussi parce qu'il y a des conflits qui sont inutiles. Il y a d'autres moments où on va être figé et ça va nous protéger aussi. Et puis d'autres, et c'est ça qu'on oublie, c'est des moments où on va être juste calme, connecté à soi, connecté aux autres. Et là, justement, on est dans l'état du système nerveux qui est apaisé. Et ça ne veut pas dire qu'on n'aura pas les autres. Ça veut dire qu'on est capable de refaire ce calme en soi et c'est ça qui fait le différence.

  • Speaker #0

    Il y a une phrase à laquelle ça m'a fait penser, que j'ai tendance à dire, mais que je vois aussi beaucoup chez les femmes que j'accompagne. Et cette phrase, c'est « j'ai rien fait de spécial aujourd'hui et pourtant je suis totalement rincée » . Je suis sûre que tu l'as déjà entendue, peut-être même que tu l'as déjà dit. Ah oui,

  • Speaker #1

    oui, tout à fait.

  • Speaker #0

    À ton avis, ça tient à quoi cette sensation d'épuisement sans raison apparente ? Parce que même si on n'a pas nos journées hyper chargées, moi c'est ce que je travaille aussi beaucoup. beaucoup avec mes clientes, c'est de créer de l'espace, créer du vide pour accueillir ce qui a besoin d'être accueilli. Mais l'épuisement, il reste là. Ton avis, ça vient de quoi ?

  • Speaker #1

    Alors, ça peut venir de plusieurs choses, mais souvent, quand l'épuisement est là, malgré le fait qu'on ne fait pas grand-chose, ça peut être parce que les batteries sont déjà à plat. En fait, quand on s'autorise à ralentir, d'abord, ça met le challenge, parce que le cerveau, il est câblé pour l'économie d'énergie. C'est-à-dire que quand on est en mode proactif tout le temps, se dire je vais ralentir ça devient challenge. Même si c'est bon pour soi, comme on ne connaît pas cette sensation de c'est bon pour moi, ça devient activer des peurs, ça devient activer du stress, ce qui est paradoxal, parce qu'on va chercher à se détendre, à prendre soin de soi, mais intérieurement, comme on ne connaît pas cette sensation, c'est difficile. Donc je dirais que c'est à la fois le changement de posture qui devient challenge et encore génère un petit peu de stress, et c'est aussi un moment où le corps se dit « elle me fout la paix » . je vais en profiter pour vraiment descendre à bas régime. Et honnêtement, quand tu as tenu sous stress pendant des semaines ou des mois, et c'est typiquement, tu vois, les personnes qui partent en vacances et qui tombent malades, c'est ça en fait, j'ai tenu sous stress, donc mon corps était bien, et dès que je lui laisse un petit peu de marge, du coup, il en profite pour récupérer. Et honnêtement, le temps peut être aussi long de récupération que le temps qu'on l'a stressé. Donc, c'est une étape inconfortable. Parce qu'on dit, je me repose, ça devrait aller mieux. Ben non, parce que le corps, c'est le moment où il doit se régénérer aussi.

  • Speaker #0

    Pour les personnes qui sont parties en vacances ou qui vont partir en vacances et qui ne sont peut-être pas très en forme au début de leur vacances, voyez ça comme quelque chose de positif finalement. C'est qu'en fait, votre corps est en train de récupérer. Et c'est un bon indicateur, je pense, pour la suite aussi. C'est-à-dire qu'à un moment, vous avez peut-être tenu trop longtemps sur peut-être trop de choses et que c'est peut-être l'occasion de faire un point justement sur... votre business, sur vos habitudes, etc. Pour justement réamener de l'espace et réamener de la sérénité, comme tu disais tout à l'heure, de la sécurité.

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'en fait, souvent, je pense que quand on dit « c'est pas vrai, je suis crevée, c'est pas vrai, je suis crevée, non mais je me recouille, mais je suis crevée » , ce que j'ai pu me dire aussi, je ne sais pas dire à personne, je pense que c'est parce qu'on a cette frénésie, cette envie d'avancer. Mais je trouve ça intéressant de se poser la question, après quoi je cours en fait ? Qu'est-ce que j'aurais derrière que je crois être mieux que ma sérénité du moment ? Et comme je te le disais, tu vois, j'avais fait un burn-out, j'ai failli en refaire un deuxième. Je me disais, non mais j'ai envie d'avancer, tu vois, je suis très ambitieuse, j'aime quand les choses vont vite. Parce que mon système nerveux est habitué à ça. Et ralentir est challengeant, mais c'est aussi se dire, voilà, si je m'écoute, en fait je prends soin de moi. Tu sais, ça me fait penser à cette phrase, qui veut aller loin ménage sa monture. C'est ça, c'est de se dire, si on veut que son entreprise aille loin, si on veut que nos projets aboutissent, ça ne doit pas être au détriment de soi. Et accepter que de façon momentanée, que c'est-à-dire pendant une semaine, quinze jours, un mois, on soit un peu plus au ralenti, c'est se donner la possibilité d'aller plus loin derrière. Et donc, c'est revenir à une pensée plutôt moyen ou long terme, plutôt que de rester sous stress et de penser court terme. Parce qu'en fait, souvent, c'est ça, dans le stress, on n'est que dans cette... pensée court terme et on se dit « ah, si je suis fatiguée, ça ne va jamais avancer, puis je vais rester fatiguée, ça va être la panique » . Alors qu'en fait, non. C'est à cet instant-là, je vais me respecter, je comprends que mon corps n'est pas fatigué, du coup, je ne lui en demande pas plus. Donc, je m'apporte de la douceur. Ça peut être nouveau de s'apporter de la douceur, ça peut être nouveau de réorienter, mais je vais lui donner ce dont il a besoin. C'est comme si tu prends ta voiture, tu te dis « tiens, moi, j'ai de temps en Réunion parisienne, je me dis je vais à Bordeaux. Ah non, mais j'ai la flemme de mettre de l'essence, je ferai ça quand j'arriverai. Je vais finir par la pousser de ma voiture. Et ça va être beaucoup plus dur, beaucoup plus compliqué d'avancer. Donc, c'est de se dire, OK, là, mon corps, il a besoin du bon carburant, du repos, de la détente, de l'humain social. Peu importe, c'est aussi, tu vas connaître son système nerveux, c'est savoir ce qui nous fait bien. Tu vois, tu me parlais tout à l'heure d'un outil qui pourrait être simple. Eh bien, c'est lister, tu vois, quelles sont mes ressources ? Est-ce que c'est faire un câlin à mon chat, à mes enfants ? Est-ce que c'est écouter une musique, prendre un bain ? Tu vois, et se dire, OK. Je suis crevée, au lieu de me fouetter, de me flageller parce que je me posais des questions sur pourquoi je suis fatiguée, quand je suis fatiguée, qu'est-ce qui me fait vivre ?

  • Speaker #0

    Et puis, ce n'est pas forcément aller toujours creuser, de se dire, si par exemple je ralentis sur mon projet, ma communication, mon business, qu'est-ce que les autres vont penser ? Qu'est-ce que ça veut dire de moi que je suis fatiguée ? Est-ce que ça veut dire que je suis moins capable ? Est-ce que je ne suis pas une bonne entrepreneur ? Et ainsi de suite, c'est vraiment sortir de cette espèce de... de roue infernale, en fait, de pensée critique et de se dire, effectivement, j'ai besoin de quoi ? Et c'est OK d'avoir besoin de chiller, par exemple, sur son canapé. C'est OK d'avoir besoin d'aller prendre l'air parce qu'on oublie souvent que dans nos business, et d'autant plus quand on est solopreneur, notre business, il tient beaucoup à l'humain. Mais l'humain, si on n'en prend pas soin, ça devient compliqué tout de suite.

  • Speaker #1

    Oui, exactement. Je pense que vous venez... beaucoup à être notre pire patron. Et en fait, ça, c'est vraiment préjudiciable parce que ça va tenir, effectivement, comme tu as dit, dans la phase de stress. Dès qu'on termine en termes, ça va tenir. Le problème, tu vois, quand je te parlais de mon burn-out il y a cinq ans, au moins, ça fait 17 ans que je suis à mon compte. Donc, il y a cinq ans, j'étais déjà à mon compte. J'étais en arrêt 100% pendant six mois. Et j'ai eu ensuite, tu vois, un an de mi-temps thérapeutique. Je ne m'étais jamais arrêtée un seul jour. Pour te dire que j'ai cru que j'allais aller plus vite, C'est une grosse hérésie, c'est que j'ai perdu six mois. j'ai dû me reconstruire et j'ai mis une année complète à comprendre que je construisais ma réussite à l'envers et que je ne pouvais pas aller contre moi c'était vraiment se dire voilà comment je vais faire pour durer dans le temps comment je vais avoir mes meilleures idées et bien c'est pas sous stress qu'on a les meilleures idées c'est pas pour rien qu'on les a en vacances quand on va faire un footing sous la douche après une bonne nuit de sommeil donc c'est se dire tu vois tous les jours comment je me motive cet état où je me sens bien comment je ouais en fait la question centrale je crois c'est Comment j'arrête de me faire violence et je m'apporte plutôt de la douceur et de l'énergie.

  • Speaker #0

    Et comment aussi est-ce qu'on arrive à sortir de cette fatigue décisionnelle ? Moi, je la vois souvent sur les entrepreneurs qui sont autour de moi. J'ai du mal à comprendre comment est-ce qu'elle fonctionne parce que d'une part, je me dis, il y a ce qui est branché à l'extérieur, les injonctions. l'image qu'on peut avoir que les autres ont de nous, mais il y a aussi tout un scénario interne ou plusieurs mêmes scénarios internes et le tout mélangé, je me dis que c'est peut-être ça qui fait la fatigue décisionnelle.

  • Speaker #1

    La fatigue décisionnelle, pour moi, c'est l'accumulation de décisions qu'on prend et en fait, on a un nombre de décisions possibles par jour. Donc, tu vois, dans le principe de créer des process, c'est aussi ça. C'est comment je vais simplifier mes décisions. C'est l'extrême, il y a des entrepreneurs qui s'allient tous les jours de la même façon parce que du coup, ils enlèvent une décision qui est anodine pour garder du temps sur des décisions qui sont importantes. C'est pour ça que tout ce qui est process, automatisation, routine, rituel, c'est quelque chose qui va être structurant pour le corps, pour le cerveau, pour son entreprise, et qui va diminuer tout ce qui est décision inutile. Ressasser systématiquement, passer dix minutes à choisir sa tenue de matin, se dire qu'est-ce que je vais manger, bon alors attends, du coup, sur Canva, qu'est-ce que je voulais faire, c'est quoi le format, le machin, plus tu vas automatiser ces tâches anodines, plus tu gardes du temps pour les décisions qui comptent. et plus tu sors de cette pratique décisionnelle. C'est vraiment se dire, je crée des routines et des rituels et des process. Et aussi, je me souviens que j'ai un nombre de décisions dans la journée. Donc, mes décisions importantes, je les prends le matin parce que le soir, j'en aurais déjà plein qui sont à midi. Donc, si je peux les diminuer, tant mieux. Mais surtout, j'en ai celles qui sont majeures le matin.

  • Speaker #0

    Ça veut dire qu'on a tous un quota qui va être différent, bien évidemment, en fonction de notre contexte, etc. Mais ce que je trouve... hyper intéressant, c'est en fait de prendre conscience de justement, tu parlais de nos propres limites tout à l'heure, c'est de prendre conscience de nos limites en termes de capacité décisionnelle et de se dire sur quoi j'ai envie entre guillemets de me prendre la tête et sur quoi je lâche prise. Moi, il y a un exemple que j'aime beaucoup, c'est quand tu vas sortir dans un bar ou dans un restaurant, tu as une carte plus ou moins remplie et tu vas avoir deux types de personnes. La première personne, elle ouvre la carte, elle regarde, elle referme, elle sait ce qu'elle va prendre. Et puis, tu en as une autre qui va mettre peut-être 40 minutes à tout décortiquer, à se dire, mais si je prends ça, est-ce que ça va être le bon choix pour le reste de ma soirée, etc. Et cet exemple, moi, il me fait toujours sourire parce que je suis passée du deuxième cas au premier en me disant qu'en fait, il y a des décisions, comme tu disais, qui sont anodines, qui ne sont pas graves, même si on se trompe en fait que notre plat ou que notre verre n'est pas bon. Ce n'est pas grave, ce n'est pas ça qui est vraiment important. et c'est de remettre de l'intention et de l'attention sur ce qui compte vraiment pour nous. Mais du coup, c'est aussi une question de priorité.

  • Speaker #1

    Oui, et alors c'est super intéressant ce que tu dis, parce que tu dis il faut remettre de l'attention et de l'intention. Et effectivement, c'est de se dire, moi j'aime bien me poser la question de, ok, j'ai toujours des pouvoirs à l'ange, comme beaucoup de personnes, je dis, qu'est-ce qui va faire la différence aujourd'hui ? Qu'est-ce qui mérite que j'y accorde du temps, vraiment, par rapport aux objectifs que je me suis fixés ? Ça, je dirais, c'est l'intention que je pose. Et l'attention, parce que souvent, ce qui fait qu'on retarde les décisions ou que ça nous ponde de l'énergie, c'est qu'on doute. Et du coup, c'est justement là intéressant de revenir au corps. Qu'est-ce que ton corps, en fait, il sait toujours ? Quelle est la bonne décision pour toi ? Ce qu'on essaye de mettre dans le mental, c'est de se dire, est-ce que c'est la bonne décision ? En fait, il n'y a pas pour moi de bonne ou de mauvaise décision. Il y a une décision qui est juste à un instant. À partir du moment où tu vas écouter les signaux de ton corps, et toi, ça se fait tout à l'heure sur... ça me fait une boucle dans la gorge, ça me fait une boucle au ventre, ou je sens que ça me crisse les mâchoires, je commence à avoir mal à la tête, là, tu sais que tu fonces dans le mur. Donc, quand tu as un choix à faire, une décision à prendre, c'est de se dire comment ça résonne dans mon corps, les deux options que j'ai. Là, je signe avec ce client, comment, quand je le visualise, ça se passe dans mon corps ? Est-ce que c'est fluide ? Est-ce que c'est léger ? Est-ce que je me sens en énergie ? Ou est-ce qu'à l'inverse, si je pense à ce client-là, je commence à avoir les sourcils qui se froncent, le mâchoire qui sert. Je me dis « Ah ouais, j'ai envie d'y aller parce que ça me perd de l'argent. » Mais au final, je sens dans mes pieds que je n'ai pas intérêt à y aller. Et c'est là où tu vois, je trouve que revenir dans le corps, c'est aussi mettre l'intuition, si tu veux. Il y a un moment, tu le sais en fait. Quand tu n'as pas envie de l'écouter, ça s'entend. Moi, je l'ai fait pendant longtemps aussi. Mais en fait, quand tu es dans quelque chose de juste pour toi, tu fermes la porte à quelque chose qui ne te va pas, mais tu ouvres surtout la possibilité que ce qui te convienne, vienne à toi. et c'est ça la tuer par le jour Si on doit sortir du stress, c'est aller écouter les signaux du corps. Est-ce que mon corps a envie d'y aller ? Oui ou non ? Comment je le sens ? Qu'est-ce qui est possible ? Et ça ne veut pas dire qu'on ne doit jamais se challenger. Je pense que c'est intéressant de changer ses réflexes, mais c'est intéressant de le faire par étapes. Moi, ce qui fait que j'ai fait un burn-out, c'est aussi que j'ai fait des grosses étapes, parce que j'étais pressée, parce que j'étais dans ce flot et dans cette pensée de « c'est une perversion, ça peut être tout de suite, ça peut être même une bière » . C'est de se dire, en fait, le cerveau, il n'aime pas le changement. Donc, il va toujours créer des résistances. Donc, se dire, OK, là, par exemple, je prends l'exemple du client. Est-ce que je me sens bien ? J'y vais. Est-ce que je ne me sens pas bien ? OK, qu'est-ce qui fait que je ne me sens pas bien ? Est-ce que c'est un trop gros challenge pour aujourd'hui ? Est-ce qu'il y a des ondes de flou ? Quelle information je vais mettre pour me rassurer ? Et est-ce qu'une fois que je les ai, mon corps, il est détendu ? Si, quand j'ai ces informations, je suis détendue, du coup, j'y vais. Mais si, il y a un truc. que je n'arrive pas à expliquer et qui reste crispée à l'intérieur de moi. Et du coup, c'est important de sortir de la peur du manque et d'avoir confiance que si ça ne s'avère pas, si ça ne s'apprend pas, il y aura autre chose qui va arriver. Oui.

  • Speaker #0

    L'univers n'aime pas le vide de toute façon. Il remplit de multiples façons les choses de la vie. Moi, il y a quelque chose qui m'aide beaucoup et c'est une astuce que vous pouvez récupérer pour votre quotidien aussi. C'est quand je ne sais pas si là je suis dans mon corps ou si je suis dans mon mental en termes de prise de décision, ce que je fais, c'est très simple. J'essaie de me mettre dans un endroit calme quand c'est possible. je ferme les yeux et je pense à la question qui me met en difficulté. Donc, on prend l'exemple du client. Est-ce que j'accepte cette collaboration ou pas ? C'est assez simple. Le corps, il va me donner une réponse tout de suite, comme si c'était une sorte d'impulsion, vraiment quelque chose d'électrique. Tandis que le mental, pour moi en tout cas, ça va être beaucoup plus lent. Et puis, il va tourner sur lui-même jusqu'à faire une espèce de grosse pelote. Et c'est comme ça que je sais quand je suis dans le mental. quand je suis dans le corps. Dans le corps, c'est immédiat quasiment. Dans le mental, ça prend du temps et puis ça prend de la place et ça ressasse, etc. Donc, je ne sais pas si toi, tu connaissais cette astuce, mais moi, c'est quelque chose qui m'aide bien pour savoir justement, est-ce que là, je prends une décision avec mon mental ou avec autre chose ?

  • Speaker #1

    Mais tu as raison. Moi, ce que j'aime bien, c'est que l'émotion, elle va précéder la décision. Et en fait, quand je te disais que tu as 80 % des informations qui viennent du corps, En fait, c'est d'abord ton corps sait. Ça remonte l'information au cerveau et lui, il va tenter la négocier. Et lui, il va créer une histoire autour de ce que tu ressembles dans ton corps. Donc, soit tu écoutes l'histoire et tu te dis « j'y vais, j'y vais pas » , soit du coup, tu rentres en négociation en disant « non, mais attends, peut-être que s'il y a six » . Et là, tu es en débat intérieur. Moi, je prends beaucoup la simplification et de se dire « tu vas simplifier quand tu vas écouter ton corps » . Et quand tu écoutes ton corps, tu restes en énergie haute et tu vas rester justement dans tes capacités cognitives fortes. Et ça, on en a besoin pour le recul stratégique, on en a besoin pour la gestion de nos émotions, pour le relationnel, pour la capacité qu'on a à innover, à être créatif. Dans l'entrepreneuriat, il ne faut pas me rebondir tout le temps. Donc du coup, c'est ça, c'est de se dire comment, je pense que la question centrale, c'est ça, c'est comment je suis dans un espace de sécurité et de calme et comment je reste en énergie haute. Est-ce que ça m'accorde de l'énergie ou est-ce que ça m'en prend ? Et est-ce que ça m'accorde de la sérénité ou au contraire, est-ce que ça… ça augmente mon anxiété.

  • Speaker #0

    Et ça, on peut le faire sur une prise de décision immédiate, mais on peut même auditer tout son quotidien et son business comme ça. C'est comme ça que moi, en partie, je crée de l'espace chez mes clientes. Ce que tu fais concrètement, c'est de prendre de l'énergie ou pas. Est-ce que ça t'apporte des résultats ou pas ? Et en fonction des réponses, on élague plus ou moins de choses. Et je trouve que c'est hyper intéressant de se dire, on peut l'appliquer dans plein de contextes. Soit on est en urgence, on doit prendre une décision maintenant.

  • Speaker #1

    soit on a un petit peu plus de temps et là on va aller creuser sur des choses un petit peu plus de fond il y a une chose que je tu vois ce phénomène d'urgence je pense que dans une société où tout va vite, où les choses s'accélèrent et pour moi on comprend aussi beaucoup vitesse et précipitation on n'est quand même pas en train de faire une opération à coeur ouvert, en vrai la décision elle est jamais à 5 ou 10 minutes de régulation de ton système nerveux donc Quand on sent, tu vois, les moments où je sens que j'ai des nerfs sur mon ordi, qu'il y a un truc qui me résiste, je sais que mon premier réflexe, c'est de dire, OK, stop, je ferme tout, je vais faire le tour du platin de maison, ou je m'allonge sur mon lit, sur mon canapé, et je pose mon corps. Comme je pose mon corps, du coup, je retrouve cette calcacité de connexion logique. Je ne suis plus dans l'émotion, parce que l'émotion crée des biais cognitifs, je reviens vraiment à ce côté logique parce que j'ai calme. Et tu vois, je trouve que, voilà, pour moi, le... Il y a des différences entre la vitesse, la précipitation et entre les avancées et l'agitation. Et c'est vraiment de se dire comment je crée de l'espace mental, du recul, de la confiance, de la sécurité, pour ensuite bien décider en conscience.

  • Speaker #0

    J'aime bien la routine que tu as partagée. Est-ce que tu aurais un autre geste refus, par exemple, qui te sauve la mise quand tu sens justement que ton corps est en alerte et que ton système nerveux dit « là, j'ai besoin que tu t'occupes de moi » .

  • Speaker #1

    Et bien justement, tu vois, pour sortir du mental... Ce que j'aime bien, c'est utiliser mes sens. Est-ce qu'autour de moi, il y a cinq choses que je vois ? Mon ordinateur, ma table, ma chaise, mon stylo. Tu vois, vraiment aller chercher le champ visuel, vraiment mon corps. Je vais me toucher. Je vais me toucher la main, mais je vais sentir par exemple que ma jambe, elle est posée sur le tissu de mon fauteuil. Donc, je remets le toucher. Tu peux en faire trois à cinq comme ça.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a des odeurs que je sens là en ce moment ? Et aller chercher, simuler toute cette partie-là. Pareil sur le goût, ça ne veut pas dire qu'il faut manger des gâteaux pour revenir au corps. Même si parfois ça peut être fatigue. Et qu'est-ce que j'ai oublié ? Attends, j'ai fait la vue. Loïc. Et revenir au sensoriel, ça coupe le mental et du coup tu reconnectes automatiquement à ton corps. Ça peut être plus facile pour des personnes qui sont très… c'est-à-dire anxieux, ambitieux, c'est-à-dire qu'ils vont très vite. Plutôt que de te dire je m'allonge pendant 5 minutes, ça peut être crispant, de revenir justement à ces sensations, franchement, ne sens que me toucher. À un moment, tu vois, je vais me toucher juste centièmement le mouvement et je ne suis concentrée que sur ça. Et tout de suite, ça, tu reviens dans le poids.

  • Speaker #1

    Il y a un autre truc qui aide bien, c'est si vous avez des animaux, des Ausha, des chiens, une bestiole avec de la fourrure, ça calme, c'est impressionnant. Moi, j'ai un chat et un chien et je sais que dès que je suis en stress, ils le sentent. Ils viennent sur mes genoux, on se fait des petits câlins et d'un coup, tous les deux, on va mieux.

  • Speaker #0

    Oui, exactement. Et c'est ce que j'ai remarqué aussi, parce que moi, j'ai un chat. Au-delà du fait qu'il perd ses poils à chaque fois que je le caresse, donc après, il passe la spie. Ça n'empêche que quand il vient à moi, si je le repousse, je me dis, c'est rien. Je me vois le repousser en maintenant. Je suis pressée et je me dis, ce n'est pas juste. C'est que justement, il vient te dire, il est temps de ralentir. Tu vas me faire un câlin, tu crois que c'est pour moi, mais en fait, c'est pour toi. C'est hyper intéressant. Quand je suis agacée par lui, je lui dis non.

  • Speaker #1

    c'est que tu étais trop dans le côté sympathique et du coup combat-fuit et tu viens de bon parce qu'en fait la vie elle est trop courte pour être toujours dans cette urgence je comprends s'il y avait une seule idée un seul message que tu avais envie de laisser aux personnes qui sont en train de nous écouter qui justement peut-être se reconnaissent dans tout ce qu'on a partagé ça serait quoi cette idée, ce message ?

  • Speaker #0

    je pense que le message principal ce serait de dire que le corps c'est le levier le plus important du cerveau. Et que si vous voulez soutenir votre mental, vos ambitions, vos réalisations, vos objectifs, faire allier avec votre corps, c'est ce qui fera la différence. Aussi bien sur la gestion du stress, que prendre en compte votre sommeil, votre alimentation, la sédentarité ou le sport que vous faites, l'hydratation même, mais revenir au basico-basique, c'est-à-dire je traite bien ma voiture, je lui fais faire un contrôle technique, je l'amène à la pompe à essence. En fait, votre corps, c'est lui qui va porter vos ambitions. Et si vous l'oubliez, vous allez vous réclamer ou perdre du temps.

  • Speaker #1

    Je n'aurais pas pu dire mieux. Donc, essayez de vous amener de la douceur. Vous n'êtes pas obligés de tout faire, tout ce qu'on a dit aujourd'hui. Mais commencez par regarder ce qui est accessible pour vous. Et puis, je vous spoil un petit peu, mais une fois que vous aurez commencé à vous amener de la douceur, vous y prendrez goût et vous ne pourrez plus vous en passer.

  • Speaker #0

    C'est vrai, tu as raison. Et c'est vrai que comme le serre-roue a toujours des résistances sur le changement, tu as raison aussi de dire que c'est des minipas. Et que si juste là, vous êtes toujours en roue, comme le serre dans la roue, c'est juste de dire, OK, il y a un moment, je vais juste prendre cinq minutes et je ne fais rien, je regarde dehors, je respire, je chante. Mais même juste ces cinq minutes tous les jours, si vous faites ça, après vous allez effectivement pouvoir passer à l'étape suivante. Mais déjà, ça m'a changé parce que ce sera sans doute plus clair.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Stéphanie pour cet épisode. J'ai vraiment adoré l'enregistrer avec toi. Pour celles et ceux qui ont envie de te suivre, de te découvrir un petit peu plus, tu leur conseilles d'aller où en premier ?

  • Speaker #0

    Sur LinkedIn, je pense. C'est là où je publie le plus souvent. Sur Instagram, je ne suis pas trop, même si je republie. Je dirais sur LinkedIn en tapant Stéphanie Saincy pour trouver toutes les infos.

  • Speaker #1

    Super. Le lien de ton profil, comme tous les épisodes, sera dans la description. En tout cas... Merci encore mille fois pour tout ce que tu as partagé avec nous. Merci aussi à toi qui es en train d'écouter encore l'épisode. Si cet échange t'a parlé, pense à t'abonner au podcast, à suivre Stéphanie sur LinkedIn et puis surtout, partage-le autour de toi parce qu'on est nombreux et nombreuses à avoir besoin d'entendre ce qu'on a évoqué aujourd'hui avec Stéphanie. Et puis, pourquoi pas, viens nous dire ce que tu retiens de l'épisode. Stéphanie, moi, je sais que j'adore lire vos retours et je suis persuadée que Stéphanie va adorer aussi recevoir vos messages.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Merci beaucoup, Marie, pour ce temps et cet échange.

  • Speaker #1

    Je t'en prie, merci. Et puis, à très bientôt dans un nouvel épisode de Work in Process.

  • Speaker #2

    Merci d'avoir écouté Work in Process. Si l'épisode t'a parlé, pense à t'abonner pour ne rien manquer.

  • Speaker #1

    Et si tu veux aller plus loin,

  • Speaker #2

    rejoins ma newsletter. Je t'y partage chaque semaine des ressources pour construire un business durable sans oublier. Tous les liens sont en description. A très vite !

Description

Tu te sens parfois au bout du rouleau, sans vraiment comprendre pourquoi ?


Tu as l’impression que ton cerveau est en “mode brouillard” et que tu n’arrives plus à décider, ni avancer sereinement dans ton business ?


Dans cet épisode, je reçois Stéphanie Saincy, coach, formatrice et conférencière, pour parler du lien entre le système nerveux, le stress et la charge mentale – et surtout, comment réguler tout ça quand on est une femme entrepreneure en quête d’équilibre.


✨ Au programme :


  • Les signaux que ton système nerveux t’envoie (et qu’on ignore souvent)

  • La fatigue décisionnelle : comment elle te vide sans que tu t’en rendes compte

  • Des clés simples et concrètes pour sortir du mode survie

  • Ce que tu peux mettre en place dès aujourd’hui pour retrouver de l’espace mental


Un échange vivant, profond et hyper utile pour retrouver clarté, énergie… et un peu plus de douceur dans ta façon d’entreprendre.


🎧 Bonne écoute ! Et si l’épisode t’a plu, pense à t’abonner ou à le partager à une amie qui en aurait besoin.


Tu peux retrouver Stéphanie sur :

➡ Linkedin : https://www.linkedin.com/in/stéphanie-saincy/

➡ Instagram : https://www.instagram.com/stephanie_saincy/



Tu veux faire grandir ton business sans t’épuiser ni t’oublier en chemin ?


Bienvenue dans Work in Process, le podcast qui casse les règles du “toujours plus” pour construire un entrepreneuriat plus humain.


Chaque semaine, je te partage des outils, des réflexions et des process concrets pour développer ton activité en respectant qui tu es.

On parle stratégie, santé mentale, organisation, mais aussi transformation profonde et leadership aligné.


🎧 Si tu veux faire évoluer ton business sans sacrifier ton énergie mentale, abonne-toi dès maintenant.


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Ensemble, on casse les codes et on construit un entrepreneuriat plus humain, plus durable, sans s'oublier.



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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Work in Process, le podcast pour les entrepreneurs qui veulent développer un business qui leur ressemble sans s'épuiser ni s'oublier en cours de route. Ici, on casse les règles du toujours plus pour explorer un entrepreneuriat plus humain, plus conscient et plus aligné. Chaque semaine, je te partage des réflexions, des outils et des process pour faire grandir ton business sans sacrifier ton énergie mentale. Je suis Marine Aubaret et j'ai créé ce podcast pour t'aider à transformer ton quotidien pro, pas à pas, dans le respect de qui tu es. Si ça te parle, abonne-toi et installe-toi bien, l'épisode commence. Est-ce que tu t'es déjà sentie totalement vidée alors que ta journée n'était même pas si chargée que ça ? Ou ce moment où tu n'arrives plus à prendre la moindre décision, même la plus simple ? C'est pas juste une question de volonté ou même d'organisation, là c'est ton système nerveux qui parle. Et aujourd'hui, j'ai le plaisir... d'inviter Stéphanie Saint-Cy qui est coach, formatrice et conférencière pour nous aider à comprendre ce qui se passe dans notre corps et dans notre tête. Et surtout, on va voir comment on peut reprendre le pouvoir tout en douceur. On va parler de surcharge mentale, de fatigue décisionnelle, de stress, mais surtout de régulation, de petits gestes du quotidien et de comment on peut retrouver de l'élan, de l'énergie, de la clarté. Donc c'est un épisode à écouter si tu veux sortir du mode survie et si tu veux retrouver un petit peu plus d'énergie sans t'ajouter de la charge en plus. Bonne écoute ! Bonjour Stéphanie, comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Bonjour Marine, ça va très bien et toi ?

  • Speaker #0

    Ça va bien, je suis ravie de passer ce moment avec toi. Et avant qu'on rentre dans le vif du sujet, j'avais une question pour toi Stéphanie. Est-ce que tu te souviens d'un moment où ton système nerveux t'a dit stop, mais que tu as fait comme si de rien n'était ?

  • Speaker #1

    J'en ai même plusieurs, c'est-à-dire que ce n'est pas pour rien que c'est mon sujet. En fait, j'ai fait un burn-out il y a cinq ans. C'est ce moment où tu fonces, la tête dans le guidon. Je me suis pris le mur. Je me suis pris de façon très violente parce que j'ai quand même été hospitalisée 15 jours. J'ai perdu 10 kilos en 15 jours. Donc, ça a été une grosse claque. Mais ça ne m'a pas suffi a priori parce que tu sais, quand on est dans des schémas qui sont bien ancrés, si on ne va pas justement les travailler et aller justement dans cette régulation du système nerveux, Et en fait, on refait les mêmes choses. Et ça n'a pas loupé, si tu veux. Même si j'ai mis deux ans à m'en remettre, finalement, au bout de quatre ans, mes schémas de base étaient revenus les mêmes. Et du coup, je me retrouvais à nouveau avec cette volonté de toujours en faire plus, d'être dans le perfectionnisme, de me challenger en permanence et du coup, d'être plutôt dans ce mode survie que dans ce mode leadership qui me tient à cœur. Et donc, c'est là que je me suis dit qu'il y a un truc à aller creuser beaucoup plus profond. que juste les croyances limitantes et tout ce qui va se passer dans notre tête, il y a un moment où c'est important de revenir au corps.

  • Speaker #0

    Et tu sais, en préparant cet épisode, je scrollais sur Instagram, j'ai vu pas mal de posts qui parlaient de système nerveux. Mais dans la vraie vie, je me suis aperçue que pour beaucoup de personnes, ça reste quelque chose de flou. Donc si toi, tu devais nous l'expliquer avec tes mots, à ta façon, de façon simple, tu dirais que c'est quoi finalement le système nerveux ?

  • Speaker #1

    Le système nerveux, c'est... un ensemble, c'est-à-dire que tu as effectivement le cerveau, qui fait partie du système nerveux, qui va entraîner tout un tas de régulations au niveau du corps, mais ce qu'on oublie au-delà de ce cerveau, c'est vraiment toute la partie nerveuse, qui va justement réguler les organes, réguler le sommeil, réguler l'appétit, réguler le rythme cardiaque, etc. Donc le système nerveux, c'est le cerveau et tout ce qui est dans la moelle épinière. Et à partir de la moelle épinière, tous les nerfs qui vont justement sur le système digestif, sur le système cardiovasculaire et bien sûr tu as les fonctions motrices, mais on fait la différence entre justement toute cette partie motrice et cette partie sensitive. Et en fait le système nerveux c'est beaucoup plus large que juste le cerveau et malheureusement on revient beaucoup sur ce cerveau, comme ça on est quand même dans un système où on a beaucoup valorisé le mental et je l'ai fait aussi pendant très longtemps, on a gardé le contrôle je pense en tant qu'être humain. Sauf qu'en fait, ce qu'on comprend aujourd'hui, notamment avec toute la partie sur le système nerveux et la théorie polyvagale, c'est que 80% des informations viennent du corps. Et quand tu oublies ton corps, tu oublies 80% de tes biais de décision. Donc si tu ne fais pas ami-ami avec ton système digestif, avec ton système cardiovasculaire, avec ton sommeil, ton alimentation, etc., tu vas passer en force et ça, ça ne tiendra qu'un temps. Donc oui sur le travail. des croyances indépendantes sur tout la partie coaching, développement personnel, ça c'est mon dada. Mais à la base, j'étais aussi ostéo. Ok. Le corps. Je sais combien on peut emprisonner les émotions, les non-dits, les frustrations. Et en fait, plutôt que de travailler uniquement sur les 20% de mental, je trouve qu'il y a un levier hyper important, c'est de revenir dans ces 80% de corps et de système nerveux pour aller encore plus loin et pour ne pas juste se dire j'ai fait un coaching ou une formation et ça m'a débloqué un temps, mais je ne suis pas allée jusqu'au bout. On perd nos habitudes, etc. Donc, recréer tous ces circuits neuronaux. et aller chercher l'essence même en travaillant avec le corps et pas contre lui, je trouve que ça fait une vraie différence.

  • Speaker #0

    Oui, c'est clair. Donc là, quand on va parler tout au long de l'épisode de système nerveux, j'insiste bien là-dessus, on ne va pas parler que de notre cerveau, même s'il fait partie du package, mais on parle vraiment de tout ce qui va se passer un peu dans notre corps, que ce soit volontaire ou pas d'ailleurs. Et dans ton expérience, Stéphanie, c'est quoi les signaux les plus fréquents que notre système nerveux nous envoie quand il est saturé et qu'on a tendance à ignorer ?

  • Speaker #1

    Je dirais que le premier et le plus classique, c'est les douleurs. Tu sais, c'est ce mal de dos. On se dit « Ah, ça pince, j'ai plus envie, je suis rouillée au réveil. » C'est les tensions dans les trapèzes. On se dit que c'est l'ordinateur, c'est les cervicales, les maux de tête, les problèmes digestifs, tu vois, tout ça. C'est le corps qui déjà s'exprime et qu'on écoute ou qu'on n'écoute pas. Ensuite, je dirais du coup la fatigue aussi beaucoup. On va sentir l'ensinante qui va revenir malgré le fait qu'on dorme, qu'on fasse des siestes, même quand on revient de vacances et qu'on est à nouveau crevé. Les pertes de motivation aussi vont parler pas mal du corps. Et puis, ce qu'on sait moins, c'est toute la partie brouillard mental. Ce moment où finalement, tu ne sais plus trop où tu dois aller, tu as du mal à décider, où tu manques d'élan, d'entrain. Ce brouillard mental, c'est aussi un signe que ton corps est dans un brouillard généralisé et qu'il est temps de remettre les compteurs à zéro.

  • Speaker #0

    C'est pas pour rien qu'avant, il y avait des expressions comme « j'en ai plein le dos » .

  • Speaker #1

    Exactement. « J'en ai plein le dos » , « ça me prend la tête » , « j'ai une boule au ventre » , tu vois, ou « j'arrive pas à digérer telle situation » . Bien sûr, c'est ça. « Ça me met la rate au courbouillon » , tu vois, « ça me prend aux tripes » . Tout ça, c'est des vraies expressions qui sont pas... qui ont été banalisées, mais qui ont un vrai message derrière. Parce qu'en fait, finalement, quand tu sens des tensions dans ton corps, c'est un message. Mais soit tu te dis... que mon corps me soule, ce que moi, j'ai fait pendant longtemps, c'est pour ça que j'ai terminé en verdun, je me soule, je n'ai pas envie d'écouter, je vais plutôt choisir avec ma tête, et bien en fait, du coup, tu passes en force et du coup, tu augmentes ton stress et du coup, tu augmentes les tensions et en fait, le stress, c'est quelque chose de bon mais à court terme. Donc, Si tu n'écoutes pas ces pensions du corps, en fait, ça va venir grignoter. justement, ta clarté mentale, tes capacités cognitives, et ça va être mieux.

  • Speaker #0

    Oui, et puis on finit par accumuler de la frustration, justement, ces douleurs, etc., et ça peut même finir par devenir quelque chose de chronique, au final.

  • Speaker #1

    Exactement. Au départ, si tu veux, le stress, c'est vraiment une réaction physiologique, c'est-à-dire que c'est une réaction normale du corps. Il est là pour nous protéger. Notre système nerveux est là pour nous protéger. C'est vraiment ça, son but principal. Disons qu'on a la même décharge d'hormones aujourd'hui dans notre... notre société occidentale où il n'y a pas de danger de mort normalement, qu'à l'ère où il y avait des prédateurs, où on était vraiment en mode survie. Donc en fait, on a la même décharge, sauf que le cerveau ne prend plus de recul, il n'y a plus de pause. C'est-à-dire qu'on est en train de courir après le micro, on est en train de courir derrière un nouvel objectif, et on va se flageller au passage à la moindre erreur. Donc on s'en demande beaucoup. Et en fait, à chaque fois, au lieu de se dire c'est bon, j'ai accéléré. Je suis passée en mode attaque parce qu'il y avait un dossier qui était important, parce qu'il y avait un client que je voulais avoir. Et ensuite de redescendre, on n'a plus cette phase de descente. Donc du coup, on reste toujours dans ce mode combat-suite et la vie devient une lutte. Le corps va tenir un temps parce qu'il est sympa, mais en fait, le risque, c'est qu'effectivement, ça dure trop longtemps et qu'il n'y ait plus cette phase de décharge, de détente qui est nécessaire pour reconnecter aux capacités cognitives et pour que le corps se régénère, parce que c'est ça le danger. Si on est trop sous stress, en fait, le corps file dans ses réserves. Et au bout d'un moment, c'est pour ça que le barnaque tue. Un jour, tu te lèves.

  • Speaker #0

    Et tout à l'heure, tu as mentionné une expression que j'ai trouvée hyper intéressante. Tu as parlé de la différence entre le stress normal et la survie. Est-ce que tu peux nous aider à faire mieux cette distinction ? Parce que parfois, on croit que, comme tu disais, on est un peu tendu, juste un petit peu fatigué. Alors que si ça se trouve... à l'intérieur, on est déjà en train de cramer la chandelle par les deux bouts.

  • Speaker #1

    Disons qu'une émotion, parce qu'en fait, le stress, c'est aussi une accumulation d'émotions, comme tu disais, de frustration, mais de colère, de peur, de tristesse. Une émotion, c'est 90 secondes. Donc, normalement, tu as ce stimuli extérieur qui va générer une réaction à l'intérieur. Tu vois, typiquement, je ne sais pas, je vais prendre un exemple. J'ai peur d'où des araignées. Je vois une araignée. Tout mon corps va se crister. C'est vraiment ça qui va se passer. Ça va me déclencher, du coup, une émotion, un stress. Je vais être ce qu'on appelle en charge. C'est-à-dire que progressivement, ça va créer de la tension dans mon corps. Mais dès que je l'ai sortie, je l'ai mise dehors, parce que j'ai envie de les écraser quand même, du coup, je peux redescendre. Donc là, c'est une phase, si tu veux, d'alarme du corps. Le stress a été efficace. J'ai mobilisé des grandes énergies. pour sortir cette araignée et ensuite, je peux me détendre. Le problème, c'est qu'aujourd'hui, on n'a pas cette phase de détente. Donc du coup, on enchaîne les stress et au lieu d'avoir une montée, une descente, en fait, on a une montée, une mini-descente, une montée, une mini-descente, une montée et là, on accumule. Et donc en fait, au lieu d'être sur une phase d'alarme et de redescente, on est plutôt en phase d'alarme, ça monte. de résistance, je tiens, je tiens, je tiens, je tiens, je tiens, et puis finalement, le burn-out, c'est je m'écroule et je m'effondre.

  • Speaker #0

    Parce qu'on a tenu trop longtemps.

  • Speaker #1

    Exactement. On peut tenir quelques heures, quelques semaines. Ce qui est important, c'est vraiment de se dire, c'est quand la dernière fois qu'à nouveau je me suis sentie calme et en sécurité ? Et quand tu te sens calme et en sécurité, c'est le moment où tu es sortie du mode surmise. La régulation du système nerveux, ce n'est pas se dire, je vais toujours… être zen, être détendu, moi je ne brûle pas de la sauge chez moi dans des incantations au soleil, c'est un côté très cartésien et très pragmatique. On a ces réactions, on aura toujours ces réactions de combat, de fuite, d'immobilisation, des moments où on est pétrifié, on va profiter. Ce n'est pas grave en soi, ce qui est important c'est d'alterner dans les différents états, c'est-à-dire ok, je peux attaquer, il y a des moments où c'est un peu fou de pouvoir partir en courant, de pouvoir défendre son point de vue, il y a des moments C'est bien de fuir aussi parce qu'il y a des conflits qui sont inutiles. Il y a d'autres moments où on va être figé et ça va nous protéger aussi. Et puis d'autres, et c'est ça qu'on oublie, c'est des moments où on va être juste calme, connecté à soi, connecté aux autres. Et là, justement, on est dans l'état du système nerveux qui est apaisé. Et ça ne veut pas dire qu'on n'aura pas les autres. Ça veut dire qu'on est capable de refaire ce calme en soi et c'est ça qui fait le différence.

  • Speaker #0

    Il y a une phrase à laquelle ça m'a fait penser, que j'ai tendance à dire, mais que je vois aussi beaucoup chez les femmes que j'accompagne. Et cette phrase, c'est « j'ai rien fait de spécial aujourd'hui et pourtant je suis totalement rincée » . Je suis sûre que tu l'as déjà entendue, peut-être même que tu l'as déjà dit. Ah oui,

  • Speaker #1

    oui, tout à fait.

  • Speaker #0

    À ton avis, ça tient à quoi cette sensation d'épuisement sans raison apparente ? Parce que même si on n'a pas nos journées hyper chargées, moi c'est ce que je travaille aussi beaucoup. beaucoup avec mes clientes, c'est de créer de l'espace, créer du vide pour accueillir ce qui a besoin d'être accueilli. Mais l'épuisement, il reste là. Ton avis, ça vient de quoi ?

  • Speaker #1

    Alors, ça peut venir de plusieurs choses, mais souvent, quand l'épuisement est là, malgré le fait qu'on ne fait pas grand-chose, ça peut être parce que les batteries sont déjà à plat. En fait, quand on s'autorise à ralentir, d'abord, ça met le challenge, parce que le cerveau, il est câblé pour l'économie d'énergie. C'est-à-dire que quand on est en mode proactif tout le temps, se dire je vais ralentir ça devient challenge. Même si c'est bon pour soi, comme on ne connaît pas cette sensation de c'est bon pour moi, ça devient activer des peurs, ça devient activer du stress, ce qui est paradoxal, parce qu'on va chercher à se détendre, à prendre soin de soi, mais intérieurement, comme on ne connaît pas cette sensation, c'est difficile. Donc je dirais que c'est à la fois le changement de posture qui devient challenge et encore génère un petit peu de stress, et c'est aussi un moment où le corps se dit « elle me fout la paix » . je vais en profiter pour vraiment descendre à bas régime. Et honnêtement, quand tu as tenu sous stress pendant des semaines ou des mois, et c'est typiquement, tu vois, les personnes qui partent en vacances et qui tombent malades, c'est ça en fait, j'ai tenu sous stress, donc mon corps était bien, et dès que je lui laisse un petit peu de marge, du coup, il en profite pour récupérer. Et honnêtement, le temps peut être aussi long de récupération que le temps qu'on l'a stressé. Donc, c'est une étape inconfortable. Parce qu'on dit, je me repose, ça devrait aller mieux. Ben non, parce que le corps, c'est le moment où il doit se régénérer aussi.

  • Speaker #0

    Pour les personnes qui sont parties en vacances ou qui vont partir en vacances et qui ne sont peut-être pas très en forme au début de leur vacances, voyez ça comme quelque chose de positif finalement. C'est qu'en fait, votre corps est en train de récupérer. Et c'est un bon indicateur, je pense, pour la suite aussi. C'est-à-dire qu'à un moment, vous avez peut-être tenu trop longtemps sur peut-être trop de choses et que c'est peut-être l'occasion de faire un point justement sur... votre business, sur vos habitudes, etc. Pour justement réamener de l'espace et réamener de la sérénité, comme tu disais tout à l'heure, de la sécurité.

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'en fait, souvent, je pense que quand on dit « c'est pas vrai, je suis crevée, c'est pas vrai, je suis crevée, non mais je me recouille, mais je suis crevée » , ce que j'ai pu me dire aussi, je ne sais pas dire à personne, je pense que c'est parce qu'on a cette frénésie, cette envie d'avancer. Mais je trouve ça intéressant de se poser la question, après quoi je cours en fait ? Qu'est-ce que j'aurais derrière que je crois être mieux que ma sérénité du moment ? Et comme je te le disais, tu vois, j'avais fait un burn-out, j'ai failli en refaire un deuxième. Je me disais, non mais j'ai envie d'avancer, tu vois, je suis très ambitieuse, j'aime quand les choses vont vite. Parce que mon système nerveux est habitué à ça. Et ralentir est challengeant, mais c'est aussi se dire, voilà, si je m'écoute, en fait je prends soin de moi. Tu sais, ça me fait penser à cette phrase, qui veut aller loin ménage sa monture. C'est ça, c'est de se dire, si on veut que son entreprise aille loin, si on veut que nos projets aboutissent, ça ne doit pas être au détriment de soi. Et accepter que de façon momentanée, que c'est-à-dire pendant une semaine, quinze jours, un mois, on soit un peu plus au ralenti, c'est se donner la possibilité d'aller plus loin derrière. Et donc, c'est revenir à une pensée plutôt moyen ou long terme, plutôt que de rester sous stress et de penser court terme. Parce qu'en fait, souvent, c'est ça, dans le stress, on n'est que dans cette... pensée court terme et on se dit « ah, si je suis fatiguée, ça ne va jamais avancer, puis je vais rester fatiguée, ça va être la panique » . Alors qu'en fait, non. C'est à cet instant-là, je vais me respecter, je comprends que mon corps n'est pas fatigué, du coup, je ne lui en demande pas plus. Donc, je m'apporte de la douceur. Ça peut être nouveau de s'apporter de la douceur, ça peut être nouveau de réorienter, mais je vais lui donner ce dont il a besoin. C'est comme si tu prends ta voiture, tu te dis « tiens, moi, j'ai de temps en Réunion parisienne, je me dis je vais à Bordeaux. Ah non, mais j'ai la flemme de mettre de l'essence, je ferai ça quand j'arriverai. Je vais finir par la pousser de ma voiture. Et ça va être beaucoup plus dur, beaucoup plus compliqué d'avancer. Donc, c'est de se dire, OK, là, mon corps, il a besoin du bon carburant, du repos, de la détente, de l'humain social. Peu importe, c'est aussi, tu vas connaître son système nerveux, c'est savoir ce qui nous fait bien. Tu vois, tu me parlais tout à l'heure d'un outil qui pourrait être simple. Eh bien, c'est lister, tu vois, quelles sont mes ressources ? Est-ce que c'est faire un câlin à mon chat, à mes enfants ? Est-ce que c'est écouter une musique, prendre un bain ? Tu vois, et se dire, OK. Je suis crevée, au lieu de me fouetter, de me flageller parce que je me posais des questions sur pourquoi je suis fatiguée, quand je suis fatiguée, qu'est-ce qui me fait vivre ?

  • Speaker #0

    Et puis, ce n'est pas forcément aller toujours creuser, de se dire, si par exemple je ralentis sur mon projet, ma communication, mon business, qu'est-ce que les autres vont penser ? Qu'est-ce que ça veut dire de moi que je suis fatiguée ? Est-ce que ça veut dire que je suis moins capable ? Est-ce que je ne suis pas une bonne entrepreneur ? Et ainsi de suite, c'est vraiment sortir de cette espèce de... de roue infernale, en fait, de pensée critique et de se dire, effectivement, j'ai besoin de quoi ? Et c'est OK d'avoir besoin de chiller, par exemple, sur son canapé. C'est OK d'avoir besoin d'aller prendre l'air parce qu'on oublie souvent que dans nos business, et d'autant plus quand on est solopreneur, notre business, il tient beaucoup à l'humain. Mais l'humain, si on n'en prend pas soin, ça devient compliqué tout de suite.

  • Speaker #1

    Oui, exactement. Je pense que vous venez... beaucoup à être notre pire patron. Et en fait, ça, c'est vraiment préjudiciable parce que ça va tenir, effectivement, comme tu as dit, dans la phase de stress. Dès qu'on termine en termes, ça va tenir. Le problème, tu vois, quand je te parlais de mon burn-out il y a cinq ans, au moins, ça fait 17 ans que je suis à mon compte. Donc, il y a cinq ans, j'étais déjà à mon compte. J'étais en arrêt 100% pendant six mois. Et j'ai eu ensuite, tu vois, un an de mi-temps thérapeutique. Je ne m'étais jamais arrêtée un seul jour. Pour te dire que j'ai cru que j'allais aller plus vite, C'est une grosse hérésie, c'est que j'ai perdu six mois. j'ai dû me reconstruire et j'ai mis une année complète à comprendre que je construisais ma réussite à l'envers et que je ne pouvais pas aller contre moi c'était vraiment se dire voilà comment je vais faire pour durer dans le temps comment je vais avoir mes meilleures idées et bien c'est pas sous stress qu'on a les meilleures idées c'est pas pour rien qu'on les a en vacances quand on va faire un footing sous la douche après une bonne nuit de sommeil donc c'est se dire tu vois tous les jours comment je me motive cet état où je me sens bien comment je ouais en fait la question centrale je crois c'est Comment j'arrête de me faire violence et je m'apporte plutôt de la douceur et de l'énergie.

  • Speaker #0

    Et comment aussi est-ce qu'on arrive à sortir de cette fatigue décisionnelle ? Moi, je la vois souvent sur les entrepreneurs qui sont autour de moi. J'ai du mal à comprendre comment est-ce qu'elle fonctionne parce que d'une part, je me dis, il y a ce qui est branché à l'extérieur, les injonctions. l'image qu'on peut avoir que les autres ont de nous, mais il y a aussi tout un scénario interne ou plusieurs mêmes scénarios internes et le tout mélangé, je me dis que c'est peut-être ça qui fait la fatigue décisionnelle.

  • Speaker #1

    La fatigue décisionnelle, pour moi, c'est l'accumulation de décisions qu'on prend et en fait, on a un nombre de décisions possibles par jour. Donc, tu vois, dans le principe de créer des process, c'est aussi ça. C'est comment je vais simplifier mes décisions. C'est l'extrême, il y a des entrepreneurs qui s'allient tous les jours de la même façon parce que du coup, ils enlèvent une décision qui est anodine pour garder du temps sur des décisions qui sont importantes. C'est pour ça que tout ce qui est process, automatisation, routine, rituel, c'est quelque chose qui va être structurant pour le corps, pour le cerveau, pour son entreprise, et qui va diminuer tout ce qui est décision inutile. Ressasser systématiquement, passer dix minutes à choisir sa tenue de matin, se dire qu'est-ce que je vais manger, bon alors attends, du coup, sur Canva, qu'est-ce que je voulais faire, c'est quoi le format, le machin, plus tu vas automatiser ces tâches anodines, plus tu gardes du temps pour les décisions qui comptent. et plus tu sors de cette pratique décisionnelle. C'est vraiment se dire, je crée des routines et des rituels et des process. Et aussi, je me souviens que j'ai un nombre de décisions dans la journée. Donc, mes décisions importantes, je les prends le matin parce que le soir, j'en aurais déjà plein qui sont à midi. Donc, si je peux les diminuer, tant mieux. Mais surtout, j'en ai celles qui sont majeures le matin.

  • Speaker #0

    Ça veut dire qu'on a tous un quota qui va être différent, bien évidemment, en fonction de notre contexte, etc. Mais ce que je trouve... hyper intéressant, c'est en fait de prendre conscience de justement, tu parlais de nos propres limites tout à l'heure, c'est de prendre conscience de nos limites en termes de capacité décisionnelle et de se dire sur quoi j'ai envie entre guillemets de me prendre la tête et sur quoi je lâche prise. Moi, il y a un exemple que j'aime beaucoup, c'est quand tu vas sortir dans un bar ou dans un restaurant, tu as une carte plus ou moins remplie et tu vas avoir deux types de personnes. La première personne, elle ouvre la carte, elle regarde, elle referme, elle sait ce qu'elle va prendre. Et puis, tu en as une autre qui va mettre peut-être 40 minutes à tout décortiquer, à se dire, mais si je prends ça, est-ce que ça va être le bon choix pour le reste de ma soirée, etc. Et cet exemple, moi, il me fait toujours sourire parce que je suis passée du deuxième cas au premier en me disant qu'en fait, il y a des décisions, comme tu disais, qui sont anodines, qui ne sont pas graves, même si on se trompe en fait que notre plat ou que notre verre n'est pas bon. Ce n'est pas grave, ce n'est pas ça qui est vraiment important. et c'est de remettre de l'intention et de l'attention sur ce qui compte vraiment pour nous. Mais du coup, c'est aussi une question de priorité.

  • Speaker #1

    Oui, et alors c'est super intéressant ce que tu dis, parce que tu dis il faut remettre de l'attention et de l'intention. Et effectivement, c'est de se dire, moi j'aime bien me poser la question de, ok, j'ai toujours des pouvoirs à l'ange, comme beaucoup de personnes, je dis, qu'est-ce qui va faire la différence aujourd'hui ? Qu'est-ce qui mérite que j'y accorde du temps, vraiment, par rapport aux objectifs que je me suis fixés ? Ça, je dirais, c'est l'intention que je pose. Et l'attention, parce que souvent, ce qui fait qu'on retarde les décisions ou que ça nous ponde de l'énergie, c'est qu'on doute. Et du coup, c'est justement là intéressant de revenir au corps. Qu'est-ce que ton corps, en fait, il sait toujours ? Quelle est la bonne décision pour toi ? Ce qu'on essaye de mettre dans le mental, c'est de se dire, est-ce que c'est la bonne décision ? En fait, il n'y a pas pour moi de bonne ou de mauvaise décision. Il y a une décision qui est juste à un instant. À partir du moment où tu vas écouter les signaux de ton corps, et toi, ça se fait tout à l'heure sur... ça me fait une boucle dans la gorge, ça me fait une boucle au ventre, ou je sens que ça me crisse les mâchoires, je commence à avoir mal à la tête, là, tu sais que tu fonces dans le mur. Donc, quand tu as un choix à faire, une décision à prendre, c'est de se dire comment ça résonne dans mon corps, les deux options que j'ai. Là, je signe avec ce client, comment, quand je le visualise, ça se passe dans mon corps ? Est-ce que c'est fluide ? Est-ce que c'est léger ? Est-ce que je me sens en énergie ? Ou est-ce qu'à l'inverse, si je pense à ce client-là, je commence à avoir les sourcils qui se froncent, le mâchoire qui sert. Je me dis « Ah ouais, j'ai envie d'y aller parce que ça me perd de l'argent. » Mais au final, je sens dans mes pieds que je n'ai pas intérêt à y aller. Et c'est là où tu vois, je trouve que revenir dans le corps, c'est aussi mettre l'intuition, si tu veux. Il y a un moment, tu le sais en fait. Quand tu n'as pas envie de l'écouter, ça s'entend. Moi, je l'ai fait pendant longtemps aussi. Mais en fait, quand tu es dans quelque chose de juste pour toi, tu fermes la porte à quelque chose qui ne te va pas, mais tu ouvres surtout la possibilité que ce qui te convienne, vienne à toi. et c'est ça la tuer par le jour Si on doit sortir du stress, c'est aller écouter les signaux du corps. Est-ce que mon corps a envie d'y aller ? Oui ou non ? Comment je le sens ? Qu'est-ce qui est possible ? Et ça ne veut pas dire qu'on ne doit jamais se challenger. Je pense que c'est intéressant de changer ses réflexes, mais c'est intéressant de le faire par étapes. Moi, ce qui fait que j'ai fait un burn-out, c'est aussi que j'ai fait des grosses étapes, parce que j'étais pressée, parce que j'étais dans ce flot et dans cette pensée de « c'est une perversion, ça peut être tout de suite, ça peut être même une bière » . C'est de se dire, en fait, le cerveau, il n'aime pas le changement. Donc, il va toujours créer des résistances. Donc, se dire, OK, là, par exemple, je prends l'exemple du client. Est-ce que je me sens bien ? J'y vais. Est-ce que je ne me sens pas bien ? OK, qu'est-ce qui fait que je ne me sens pas bien ? Est-ce que c'est un trop gros challenge pour aujourd'hui ? Est-ce qu'il y a des ondes de flou ? Quelle information je vais mettre pour me rassurer ? Et est-ce qu'une fois que je les ai, mon corps, il est détendu ? Si, quand j'ai ces informations, je suis détendue, du coup, j'y vais. Mais si, il y a un truc. que je n'arrive pas à expliquer et qui reste crispée à l'intérieur de moi. Et du coup, c'est important de sortir de la peur du manque et d'avoir confiance que si ça ne s'avère pas, si ça ne s'apprend pas, il y aura autre chose qui va arriver. Oui.

  • Speaker #0

    L'univers n'aime pas le vide de toute façon. Il remplit de multiples façons les choses de la vie. Moi, il y a quelque chose qui m'aide beaucoup et c'est une astuce que vous pouvez récupérer pour votre quotidien aussi. C'est quand je ne sais pas si là je suis dans mon corps ou si je suis dans mon mental en termes de prise de décision, ce que je fais, c'est très simple. J'essaie de me mettre dans un endroit calme quand c'est possible. je ferme les yeux et je pense à la question qui me met en difficulté. Donc, on prend l'exemple du client. Est-ce que j'accepte cette collaboration ou pas ? C'est assez simple. Le corps, il va me donner une réponse tout de suite, comme si c'était une sorte d'impulsion, vraiment quelque chose d'électrique. Tandis que le mental, pour moi en tout cas, ça va être beaucoup plus lent. Et puis, il va tourner sur lui-même jusqu'à faire une espèce de grosse pelote. Et c'est comme ça que je sais quand je suis dans le mental. quand je suis dans le corps. Dans le corps, c'est immédiat quasiment. Dans le mental, ça prend du temps et puis ça prend de la place et ça ressasse, etc. Donc, je ne sais pas si toi, tu connaissais cette astuce, mais moi, c'est quelque chose qui m'aide bien pour savoir justement, est-ce que là, je prends une décision avec mon mental ou avec autre chose ?

  • Speaker #1

    Mais tu as raison. Moi, ce que j'aime bien, c'est que l'émotion, elle va précéder la décision. Et en fait, quand je te disais que tu as 80 % des informations qui viennent du corps, En fait, c'est d'abord ton corps sait. Ça remonte l'information au cerveau et lui, il va tenter la négocier. Et lui, il va créer une histoire autour de ce que tu ressembles dans ton corps. Donc, soit tu écoutes l'histoire et tu te dis « j'y vais, j'y vais pas » , soit du coup, tu rentres en négociation en disant « non, mais attends, peut-être que s'il y a six » . Et là, tu es en débat intérieur. Moi, je prends beaucoup la simplification et de se dire « tu vas simplifier quand tu vas écouter ton corps » . Et quand tu écoutes ton corps, tu restes en énergie haute et tu vas rester justement dans tes capacités cognitives fortes. Et ça, on en a besoin pour le recul stratégique, on en a besoin pour la gestion de nos émotions, pour le relationnel, pour la capacité qu'on a à innover, à être créatif. Dans l'entrepreneuriat, il ne faut pas me rebondir tout le temps. Donc du coup, c'est ça, c'est de se dire comment, je pense que la question centrale, c'est ça, c'est comment je suis dans un espace de sécurité et de calme et comment je reste en énergie haute. Est-ce que ça m'accorde de l'énergie ou est-ce que ça m'en prend ? Et est-ce que ça m'accorde de la sérénité ou au contraire, est-ce que ça… ça augmente mon anxiété.

  • Speaker #0

    Et ça, on peut le faire sur une prise de décision immédiate, mais on peut même auditer tout son quotidien et son business comme ça. C'est comme ça que moi, en partie, je crée de l'espace chez mes clientes. Ce que tu fais concrètement, c'est de prendre de l'énergie ou pas. Est-ce que ça t'apporte des résultats ou pas ? Et en fonction des réponses, on élague plus ou moins de choses. Et je trouve que c'est hyper intéressant de se dire, on peut l'appliquer dans plein de contextes. Soit on est en urgence, on doit prendre une décision maintenant.

  • Speaker #1

    soit on a un petit peu plus de temps et là on va aller creuser sur des choses un petit peu plus de fond il y a une chose que je tu vois ce phénomène d'urgence je pense que dans une société où tout va vite, où les choses s'accélèrent et pour moi on comprend aussi beaucoup vitesse et précipitation on n'est quand même pas en train de faire une opération à coeur ouvert, en vrai la décision elle est jamais à 5 ou 10 minutes de régulation de ton système nerveux donc Quand on sent, tu vois, les moments où je sens que j'ai des nerfs sur mon ordi, qu'il y a un truc qui me résiste, je sais que mon premier réflexe, c'est de dire, OK, stop, je ferme tout, je vais faire le tour du platin de maison, ou je m'allonge sur mon lit, sur mon canapé, et je pose mon corps. Comme je pose mon corps, du coup, je retrouve cette calcacité de connexion logique. Je ne suis plus dans l'émotion, parce que l'émotion crée des biais cognitifs, je reviens vraiment à ce côté logique parce que j'ai calme. Et tu vois, je trouve que, voilà, pour moi, le... Il y a des différences entre la vitesse, la précipitation et entre les avancées et l'agitation. Et c'est vraiment de se dire comment je crée de l'espace mental, du recul, de la confiance, de la sécurité, pour ensuite bien décider en conscience.

  • Speaker #0

    J'aime bien la routine que tu as partagée. Est-ce que tu aurais un autre geste refus, par exemple, qui te sauve la mise quand tu sens justement que ton corps est en alerte et que ton système nerveux dit « là, j'ai besoin que tu t'occupes de moi » .

  • Speaker #1

    Et bien justement, tu vois, pour sortir du mental... Ce que j'aime bien, c'est utiliser mes sens. Est-ce qu'autour de moi, il y a cinq choses que je vois ? Mon ordinateur, ma table, ma chaise, mon stylo. Tu vois, vraiment aller chercher le champ visuel, vraiment mon corps. Je vais me toucher. Je vais me toucher la main, mais je vais sentir par exemple que ma jambe, elle est posée sur le tissu de mon fauteuil. Donc, je remets le toucher. Tu peux en faire trois à cinq comme ça.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a des odeurs que je sens là en ce moment ? Et aller chercher, simuler toute cette partie-là. Pareil sur le goût, ça ne veut pas dire qu'il faut manger des gâteaux pour revenir au corps. Même si parfois ça peut être fatigue. Et qu'est-ce que j'ai oublié ? Attends, j'ai fait la vue. Loïc. Et revenir au sensoriel, ça coupe le mental et du coup tu reconnectes automatiquement à ton corps. Ça peut être plus facile pour des personnes qui sont très… c'est-à-dire anxieux, ambitieux, c'est-à-dire qu'ils vont très vite. Plutôt que de te dire je m'allonge pendant 5 minutes, ça peut être crispant, de revenir justement à ces sensations, franchement, ne sens que me toucher. À un moment, tu vois, je vais me toucher juste centièmement le mouvement et je ne suis concentrée que sur ça. Et tout de suite, ça, tu reviens dans le poids.

  • Speaker #1

    Il y a un autre truc qui aide bien, c'est si vous avez des animaux, des Ausha, des chiens, une bestiole avec de la fourrure, ça calme, c'est impressionnant. Moi, j'ai un chat et un chien et je sais que dès que je suis en stress, ils le sentent. Ils viennent sur mes genoux, on se fait des petits câlins et d'un coup, tous les deux, on va mieux.

  • Speaker #0

    Oui, exactement. Et c'est ce que j'ai remarqué aussi, parce que moi, j'ai un chat. Au-delà du fait qu'il perd ses poils à chaque fois que je le caresse, donc après, il passe la spie. Ça n'empêche que quand il vient à moi, si je le repousse, je me dis, c'est rien. Je me vois le repousser en maintenant. Je suis pressée et je me dis, ce n'est pas juste. C'est que justement, il vient te dire, il est temps de ralentir. Tu vas me faire un câlin, tu crois que c'est pour moi, mais en fait, c'est pour toi. C'est hyper intéressant. Quand je suis agacée par lui, je lui dis non.

  • Speaker #1

    c'est que tu étais trop dans le côté sympathique et du coup combat-fuit et tu viens de bon parce qu'en fait la vie elle est trop courte pour être toujours dans cette urgence je comprends s'il y avait une seule idée un seul message que tu avais envie de laisser aux personnes qui sont en train de nous écouter qui justement peut-être se reconnaissent dans tout ce qu'on a partagé ça serait quoi cette idée, ce message ?

  • Speaker #0

    je pense que le message principal ce serait de dire que le corps c'est le levier le plus important du cerveau. Et que si vous voulez soutenir votre mental, vos ambitions, vos réalisations, vos objectifs, faire allier avec votre corps, c'est ce qui fera la différence. Aussi bien sur la gestion du stress, que prendre en compte votre sommeil, votre alimentation, la sédentarité ou le sport que vous faites, l'hydratation même, mais revenir au basico-basique, c'est-à-dire je traite bien ma voiture, je lui fais faire un contrôle technique, je l'amène à la pompe à essence. En fait, votre corps, c'est lui qui va porter vos ambitions. Et si vous l'oubliez, vous allez vous réclamer ou perdre du temps.

  • Speaker #1

    Je n'aurais pas pu dire mieux. Donc, essayez de vous amener de la douceur. Vous n'êtes pas obligés de tout faire, tout ce qu'on a dit aujourd'hui. Mais commencez par regarder ce qui est accessible pour vous. Et puis, je vous spoil un petit peu, mais une fois que vous aurez commencé à vous amener de la douceur, vous y prendrez goût et vous ne pourrez plus vous en passer.

  • Speaker #0

    C'est vrai, tu as raison. Et c'est vrai que comme le serre-roue a toujours des résistances sur le changement, tu as raison aussi de dire que c'est des minipas. Et que si juste là, vous êtes toujours en roue, comme le serre dans la roue, c'est juste de dire, OK, il y a un moment, je vais juste prendre cinq minutes et je ne fais rien, je regarde dehors, je respire, je chante. Mais même juste ces cinq minutes tous les jours, si vous faites ça, après vous allez effectivement pouvoir passer à l'étape suivante. Mais déjà, ça m'a changé parce que ce sera sans doute plus clair.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Stéphanie pour cet épisode. J'ai vraiment adoré l'enregistrer avec toi. Pour celles et ceux qui ont envie de te suivre, de te découvrir un petit peu plus, tu leur conseilles d'aller où en premier ?

  • Speaker #0

    Sur LinkedIn, je pense. C'est là où je publie le plus souvent. Sur Instagram, je ne suis pas trop, même si je republie. Je dirais sur LinkedIn en tapant Stéphanie Saincy pour trouver toutes les infos.

  • Speaker #1

    Super. Le lien de ton profil, comme tous les épisodes, sera dans la description. En tout cas... Merci encore mille fois pour tout ce que tu as partagé avec nous. Merci aussi à toi qui es en train d'écouter encore l'épisode. Si cet échange t'a parlé, pense à t'abonner au podcast, à suivre Stéphanie sur LinkedIn et puis surtout, partage-le autour de toi parce qu'on est nombreux et nombreuses à avoir besoin d'entendre ce qu'on a évoqué aujourd'hui avec Stéphanie. Et puis, pourquoi pas, viens nous dire ce que tu retiens de l'épisode. Stéphanie, moi, je sais que j'adore lire vos retours et je suis persuadée que Stéphanie va adorer aussi recevoir vos messages.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Merci beaucoup, Marie, pour ce temps et cet échange.

  • Speaker #1

    Je t'en prie, merci. Et puis, à très bientôt dans un nouvel épisode de Work in Process.

  • Speaker #2

    Merci d'avoir écouté Work in Process. Si l'épisode t'a parlé, pense à t'abonner pour ne rien manquer.

  • Speaker #1

    Et si tu veux aller plus loin,

  • Speaker #2

    rejoins ma newsletter. Je t'y partage chaque semaine des ressources pour construire un business durable sans oublier. Tous les liens sont en description. A très vite !

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