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Atos mis en cause dans le retard d'un projet majeur aux frontières européennes

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03min |04/12/2024
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Il s'agit d'un système biométrique européen pour les frontières, nommé EES pour Entry Exit System. Il doit être déployé par un consortium mené par l'ESN française Atos. Et ce déploiement rencontre de gros problèmes. Ce projet ambitieux a été retardé de trois ans.

L’EES est un système informatique que l’Union européenne veut déployer pour améliorer la gestion des frontières de l'Union. En utilisant les technologies de reconnaissance faciale et d'empreintes digitales, ce système doit remplacer les traditionnels tampons sur les passeports pour mieux suivre les entrées et sorties des voyageurs étrangers.

C'est un projet prioritaire puisque à date, il n'est pas possible de suivre les mouvements transfrontaliers.

Retard et coût supplémentaire

Initialement prévu pour 2022, le projet a déjà connu quatre retards majeurs. Il ne devrait pas voir le jour avant 2025.

En cause, un consortium mené par Atos qui n’a pas su tenir ses engagements. Car oui, Atos, confronté par ailleurs à de multiples problèmes, est aujourd'hui au cœur des critiques. En partenariat avec IBM et Leonardo, l'entreprise a signé un contrat de 142 millions d’euros pour mener à bien ce projet.

Mais selon des sources internes mentionnées par Bloomberg, la société française a accumulé les erreurs. Et de citer à titre d'exemple des équipements incomplets, ou encore des équipes sous-qualifiées et enfin des délais non respectés. Résultat, des coûts supplémentaires de 20 millions d’euros pour l’Union européenne.

Un enjeu technologique et politique

Reste que ce projet EES n'est pas seulement un enjeu technologique.

Car au-delà des problèmes techniques, ce projet est hautement symbolique. En intégrant pour la première fois les systèmes d'immigration des 29 pays de l'espace Schengen sous un parapluie technologique commun, il transformera le contrôle des frontières d'une question nationale en une question européenne. De quoi empêcher les gouvernements nationaux de mettre en œuvre leurs propres politiques protectionnistes de gestion des frontières.

Pour éviter le chaos aux frontières, l'Union prévoit désormais un lancement progressif, pays par pays.

Echecs en série

Et cet échec alimente aussi les critiques sur la capacité de l’Europe à mener de grands projets technologiques.

Hormis l'ESS, l'UE a déjà trébuché sur une initiative de modernisation des opérations douanières en 2020.

Et Gaïa-X, une plateforme de cloud computing européenne destinée à lutter contre la domination de Microsoft, Google et Amazon sur le secteur, n'a jamais réussi à prendre de l'ampleur.

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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Il s'agit d'un système biométrique européen pour les frontières, nommé EES pour Entry Exit System. Il doit être déployé par un consortium mené par l'ESN française Atos. Et ce déploiement rencontre de gros problèmes. Ce projet ambitieux a été retardé de trois ans.

L’EES est un système informatique que l’Union européenne veut déployer pour améliorer la gestion des frontières de l'Union. En utilisant les technologies de reconnaissance faciale et d'empreintes digitales, ce système doit remplacer les traditionnels tampons sur les passeports pour mieux suivre les entrées et sorties des voyageurs étrangers.

C'est un projet prioritaire puisque à date, il n'est pas possible de suivre les mouvements transfrontaliers.

Retard et coût supplémentaire

Initialement prévu pour 2022, le projet a déjà connu quatre retards majeurs. Il ne devrait pas voir le jour avant 2025.

En cause, un consortium mené par Atos qui n’a pas su tenir ses engagements. Car oui, Atos, confronté par ailleurs à de multiples problèmes, est aujourd'hui au cœur des critiques. En partenariat avec IBM et Leonardo, l'entreprise a signé un contrat de 142 millions d’euros pour mener à bien ce projet.

Mais selon des sources internes mentionnées par Bloomberg, la société française a accumulé les erreurs. Et de citer à titre d'exemple des équipements incomplets, ou encore des équipes sous-qualifiées et enfin des délais non respectés. Résultat, des coûts supplémentaires de 20 millions d’euros pour l’Union européenne.

Un enjeu technologique et politique

Reste que ce projet EES n'est pas seulement un enjeu technologique.

Car au-delà des problèmes techniques, ce projet est hautement symbolique. En intégrant pour la première fois les systèmes d'immigration des 29 pays de l'espace Schengen sous un parapluie technologique commun, il transformera le contrôle des frontières d'une question nationale en une question européenne. De quoi empêcher les gouvernements nationaux de mettre en œuvre leurs propres politiques protectionnistes de gestion des frontières.

Pour éviter le chaos aux frontières, l'Union prévoit désormais un lancement progressif, pays par pays.

Echecs en série

Et cet échec alimente aussi les critiques sur la capacité de l’Europe à mener de grands projets technologiques.

Hormis l'ESS, l'UE a déjà trébuché sur une initiative de modernisation des opérations douanières en 2020.

Et Gaïa-X, une plateforme de cloud computing européenne destinée à lutter contre la domination de Microsoft, Google et Amazon sur le secteur, n'a jamais réussi à prendre de l'ampleur.

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Il s'agit d'un système biométrique européen pour les frontières, nommé EES pour Entry Exit System. Il doit être déployé par un consortium mené par l'ESN française Atos. Et ce déploiement rencontre de gros problèmes. Ce projet ambitieux a été retardé de trois ans.

L’EES est un système informatique que l’Union européenne veut déployer pour améliorer la gestion des frontières de l'Union. En utilisant les technologies de reconnaissance faciale et d'empreintes digitales, ce système doit remplacer les traditionnels tampons sur les passeports pour mieux suivre les entrées et sorties des voyageurs étrangers.

C'est un projet prioritaire puisque à date, il n'est pas possible de suivre les mouvements transfrontaliers.

Retard et coût supplémentaire

Initialement prévu pour 2022, le projet a déjà connu quatre retards majeurs. Il ne devrait pas voir le jour avant 2025.

En cause, un consortium mené par Atos qui n’a pas su tenir ses engagements. Car oui, Atos, confronté par ailleurs à de multiples problèmes, est aujourd'hui au cœur des critiques. En partenariat avec IBM et Leonardo, l'entreprise a signé un contrat de 142 millions d’euros pour mener à bien ce projet.

Mais selon des sources internes mentionnées par Bloomberg, la société française a accumulé les erreurs. Et de citer à titre d'exemple des équipements incomplets, ou encore des équipes sous-qualifiées et enfin des délais non respectés. Résultat, des coûts supplémentaires de 20 millions d’euros pour l’Union européenne.

Un enjeu technologique et politique

Reste que ce projet EES n'est pas seulement un enjeu technologique.

Car au-delà des problèmes techniques, ce projet est hautement symbolique. En intégrant pour la première fois les systèmes d'immigration des 29 pays de l'espace Schengen sous un parapluie technologique commun, il transformera le contrôle des frontières d'une question nationale en une question européenne. De quoi empêcher les gouvernements nationaux de mettre en œuvre leurs propres politiques protectionnistes de gestion des frontières.

Pour éviter le chaos aux frontières, l'Union prévoit désormais un lancement progressif, pays par pays.

Echecs en série

Et cet échec alimente aussi les critiques sur la capacité de l’Europe à mener de grands projets technologiques.

Hormis l'ESS, l'UE a déjà trébuché sur une initiative de modernisation des opérations douanières en 2020.

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L’EES est un système informatique que l’Union européenne veut déployer pour améliorer la gestion des frontières de l'Union. En utilisant les technologies de reconnaissance faciale et d'empreintes digitales, ce système doit remplacer les traditionnels tampons sur les passeports pour mieux suivre les entrées et sorties des voyageurs étrangers.

C'est un projet prioritaire puisque à date, il n'est pas possible de suivre les mouvements transfrontaliers.

Retard et coût supplémentaire

Initialement prévu pour 2022, le projet a déjà connu quatre retards majeurs. Il ne devrait pas voir le jour avant 2025.

En cause, un consortium mené par Atos qui n’a pas su tenir ses engagements. Car oui, Atos, confronté par ailleurs à de multiples problèmes, est aujourd'hui au cœur des critiques. En partenariat avec IBM et Leonardo, l'entreprise a signé un contrat de 142 millions d’euros pour mener à bien ce projet.

Mais selon des sources internes mentionnées par Bloomberg, la société française a accumulé les erreurs. Et de citer à titre d'exemple des équipements incomplets, ou encore des équipes sous-qualifiées et enfin des délais non respectés. Résultat, des coûts supplémentaires de 20 millions d’euros pour l’Union européenne.

Un enjeu technologique et politique

Reste que ce projet EES n'est pas seulement un enjeu technologique.

Car au-delà des problèmes techniques, ce projet est hautement symbolique. En intégrant pour la première fois les systèmes d'immigration des 29 pays de l'espace Schengen sous un parapluie technologique commun, il transformera le contrôle des frontières d'une question nationale en une question européenne. De quoi empêcher les gouvernements nationaux de mettre en œuvre leurs propres politiques protectionnistes de gestion des frontières.

Pour éviter le chaos aux frontières, l'Union prévoit désormais un lancement progressif, pays par pays.

Echecs en série

Et cet échec alimente aussi les critiques sur la capacité de l’Europe à mener de grands projets technologiques.

Hormis l'ESS, l'UE a déjà trébuché sur une initiative de modernisation des opérations douanières en 2020.

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