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Aujourd’hui, on se penche sur une nouvelle bataille dans le monde du cloud computing. Google vient de déposer une plainte la semaine dernière contre Microsoft devant la Commission européenne. Et cette action risque de faire beaucoup de bruit. Google accuse Microsoft de pratiques anticoncurrentielles, en poussant ses clients à utiliser son service cloud Azure. Et ce au détriment des plateformes concurrentes comme Google Cloud ou AWS, le cloud d’Amazon.
Que reproche exactement Google à Microsoft ?
Premièrement, il y a les conditions de licences logicielles. Selon Google, les entreprises qui utilisent des logiciels comme Windows Server doivent payer jusqu’à 400% de plus si elles choisissent de les héberger sur un cloud concurrent d’Azure.
Et ça ne s’arrête pas là. Ces entreprises seraient également confrontées à des limitations importantes, notamment en termes de correctifs de sécurité.
En gros, selon Google, Microsoft aurait tout fait pour rendre difficile, voire impossible, le passage d’Azure à une autre plateforme, créant ainsi un verrouillage des clients.
La question des "barrières d’interopérabilité"
Depuis 2019, Microsoft aurait mis en place de nombreuses restrictions pour rendre l’utilisation de ses logiciels sur des plateformes autres que la sienne de plus en plus compliquée.
Un exemple ? Imaginons une entreprise qui utilise Google Cloud pour héberger ses données mais qui a besoin d’utiliser des services Microsoft comme Office ou Windows Server. Eh bien, cette entreprise pourrait se retrouver avec des coûts supplémentaires et des problèmes techniques liés à cette interopérabilité limitée.
Enfin, il faut rappeler que cette bataille entre Google et Microsoft ne date pas d’hier.
Les deux géants se livrent une guerre sur le terrain de la concurrence depuis plusieurs années. Microsoft avait même témoigné contre Google aux États-Unis, l’accusant d’avoir bloqué l’essor de moteurs de recherche concurrents.
Et on se souvient aussi des amendes infligées à Google par l’Union européenne dans les années 2010 pour abus de position dominante dans la recherche en ligne.
"Activisme judiciaire"
Pour Microsoft, cette plainte n’est rien d’autre que de "l’activisme judiciaire".
Le groupe assure qu’il a déjà trouvé des accords avec des fournisseurs de cloud européens sur des questions similaires. Mais Google semble bien décidé à aller au fond des choses.
A noter que l'Europe enquête déjà sur Microsoft concernant d’autres pratiques, notamment l’intégration de Teams dans ses logiciels de bureautique.
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