Description
Aujourd'hui, on s'intéresse à une annonce stratégique de l'entreprise chinoise Huawei.
Elle s'apprête à lancer ses propres alternatives aux cartes graphiques de Nvidia pour alimenter les infrastructures d'IA.
Le travail de Huawei est fait sous contrainte
D'abord, il faut bien comprendre que le travail de Huawei est fait sous contrainte. De nombreuses entreprises internationales subissent en effet des restrictions imposées par les Etats-Unis contre le marché chinois.
Par exemple, le géant de l'infrastructure d'IA Nvidia ne peut pas véritablement vendre ses puces d'IA en Chine. C'est dans ce contexte que Huawei riposte.
Dès ce mois de mai, l'entreprise lance ses propres serveurs et cartes équipés du processeur maison Ascend 910C.
Cette puce est moins puissante que la puce H100 de Nvidia, donc la commercialisation est interdite en Chine par les Etats-Unis.
Mais intégré dans des superclusters de calcul, ces puces sont capables de dépasser les performances des derniers modèles de Nvidia.
Mieux, cet été, Huawei prévoit de frapper encore plus fort avec une nouvelle puce, nommée Ascend 920. Et cette puce est censée rivaliser directement avec le célèbre H100 de Nvidia.
Des performances impressionnantes. mais une consommation élevée
Second point, il faut noter que la puce Ascend 910C propose des performances impressionnantes. Mais sa consommation est élevée.
Le GPU Ascend 910C atteint une puissance de 780 TeraFLOPS. C’est environ 60 % des capacités d'une puce H100. Mais Huawei compense en multipliant le nombre de processeurs dans ses serveurs AI CloudMatrix 384. Résultat : une vitesse de calcul 1,7 fois supérieure au dernier cluster Nvidia !
Petit bémol, la consommation électrique explose, avec 559 kilowatt heure, contre seulement 145 pour Nvidia.
Le mystère de la fabrication
Enfin, il faut noter que la manière dont Huawei est parvenu à fabriquer cette nouvelle puce est un mystère.
En effet, une question intrigue. Comment Huawei parvient-il à produire des puces aussi avancées malgré l'embargo imposé par les américains sur les équipements européens de fabrication de puces, dont le néerlandais ASML.
Une enquête révèle que des circuits auraient été fabriqués en secret via l'entreprise TSMC, à Taïwan, à travers un réseau complexe de courtiers et d'intermédiaires. Washington menace même TSMC d'une amende record de 1 milliard de dollars pour avoir indirectement travaillé pour Huawei.
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