- Speaker #0
Bienvenue dans cet épisode de Zéro Filtre. Aujourd'hui, nous allons discuter de ce moment où tout bascule, de ce déclencheur qui peut chambouler nos vies, ainsi que des émotions qui les accompagnent. Comment oser sortir des sentiers battus ? Qu'est-ce qu'on fait si un matin on se réveille dans une vie qui ne correspond plus ? Quel est le secret pour oser ses rêves ? C'est ce que Marion va partager avec nous. Prépare-toi à une conversation enrichissante et inspirante qui pourrait bien t'encourager à sortir de ta zone de confort et à oser davantage dans ta propre vie. Allez, c'est parti ! C'est une femme,
- Speaker #1
c'est terriblement compliqué. Les hommes et les femmes devraient avoir les mêmes droits. C'est un podcast qui t'invite à explorer des sujets dits tabous en toute simplicité. Le jour où les femmes diront la vérité, les jours où elles n'auront pas la même saveur. Pour chaque épisode, plongez dans des témoignages honnêtes, de la confiance en soi à la maternité. J'ai une vraie plateforme. Ce que tu dis a de l'importance. Je ne me suis jamais permis de souffler, ne serait-ce que 15 jours ! Votre capacité à changer tout ce qui est, démarre. Bonjour Marion ! Salut Isaline !
- Speaker #0
Pour commencer, j'aimerais bien te présenter...
- Speaker #1
Ok, ça marche. Ça marche,
- Speaker #0
comme ça c'est moi qui ai la parole, ça te permet de te poser un petit peu.
- Speaker #1
Faire descendre le track.
- Speaker #0
Donc Marion, avant de te connaître, pour moi t'étais la Marie Kondo nationale. Depuis 2018, tu es la fondatrice d'Eazen, c'est comme ça ? Oui. Une entreprise dédiée au home organizing, tu aides les gens à désencombrer et organiser leur intérieur pour retrouver équilibre et harmonie dans leur vie.
- Speaker #1
Oui, c'est juste.
- Speaker #0
Ta passion pour l'organisation t'a même amené à former des personnes. à ce fabuleux métier. Mais en
- Speaker #1
2022, tout a basculé pour toi.
- Speaker #0
Tu as décidé de sortir de ton moule et aujourd'hui, même si tu détestes les étiquettes, on peut lire sur ton Instagram que tu es coach en écologie intérieure.
- Speaker #1
Ça,
- Speaker #0
on va en parler après. Tu dis d'ailleurs que tu remets les gens en mouvement. Alors aujourd'hui, en 2024, tu continues à aider les gens à désencombrer et organiser leur intérieur tant au sens propre qu'en figuré. pour retrouver équilibre et harmonie dans leur vie. Et tu le fais notamment au travers de tes ateliers et si quoi. Marion, je te vois comme une femme pétillante, avec des valeurs auxquelles tu ne déroges pas, fonceuse, brillante et profondément engagée pour l'environnement. Tu es de celles qui font bouger les lignes sans langue de bois. Merci Céline,
- Speaker #1
je crois que je vais déjà commencer à pleurer Non merci, merci pour cette présentation C'est très juste, c'est très bien présenté Parce que je dois dire que comme j'aime pas Entrer dans le cadre J'aime pas trop dans ce fameux moule Que je rejette un petit peu Je pense que c'est même une déformation professionnelle Tu sais j'ai passé 6 ans à mettre des choses Dans des boîtes, à organiser, à mettre des étiquettes Alors que ça fait 2 ans Que je supporte plus ça, je suis même en rejet total Un peu de ce moule et tout Et j'ai du mal des fois à me définir, tu vois, en société... Genre tu fais quoi ? J'en reste un petit peu sur EZEN parce que c'est plus facile et puis c'était initialement ce que j'ai monté, les formations et tout. Et quand je commence après à parler de tout ce que je fais, je me dis bon allez, je vais en rester là parce que j'ai du mal à me définir des fois. Donc merci, c'est très bien présent. Écoute,
- Speaker #0
normalement j'aime bien en atelier, quand les gens viennent me voir, leur demander, surtout aux femmes, de se définir sans rôle. Alors j'aimerais bien savoir Marion, qui es-tu sans rôle ni casquette justement ?
- Speaker #1
Je crois que tu l'as très bien dit. Je suis quelqu'un d'engagée, de passionnée. Je suis quelqu'un d'assez joyeuse de manière générale. Ce n'est pas tous les jours la loi, mais je crois que c'est en tout cas ce qui m'inspire. J'ai besoin d'être passionnée. J'ai besoin que les choses vibrent. J'ai besoin de faire des choses qui ont du sens, c'est pour ça qu'à un moment donné d'ailleurs je suis aussi partie dans l'entrepreneuriat, j'ai lâché cette vie d'avant, d'entreprise et tout, qui n'avait plus du tout de sens pour moi il y a quelques années. Et j'aime me laisser porter de plus en plus aussi par la vie. Justement moi qui ai été beaucoup dans le contrôle, dans cet orga, tu vois. Quand j'ai lancé Izen il y a six ans, ça me correspondait tellement en même temps aussi à qui j'étais. Et c'est pas que ça ne me correspond plus aujourd'hui parce que ça fait partie de moi, on est plusieurs choses. Mais j'évolue vers aussi un peu d'autres facettes de moi qui étaient un peu plus enfouies. Et j'aime me laisser beaucoup plus porter, faire confiance à la vie. Et c'est un mélange de tout ça.
- Speaker #0
Ça me fait penser à ton nouveau adjectif que j'ai pu lire sur ton compte qui est Flo. On va revenir un peu plus dans quelques instants dans l'interview. Mais ça me fait penser aussi à ton partage, à ce que moi j'ai vécu, comme déconstruction, comme aussi reconnexion à qui on est vraiment. Tu vois, quand tu me dis le mot passion. Et puis toutes les facettes de toi que tu voudrais laisser parler. Ça me parle beaucoup parce que j'étais aussi beaucoup dans le contrôle quand j'ai été maman. Et c'est pour ça qu'aujourd'hui, je suis contente que tu sois là. Parce que dans ton témoignage, il y a des échos avec le mien. Et puis, je trouve intéressant que tu viennes partager justement qu'est-ce qui t'a fait basculer. Qu'est-ce qui s'est passé en 2022 ? C'est que déclencheur, alors raconte-nous.
- Speaker #1
Oui, alors en 2022, ce qui s'est passé, en gros, quand je parle un peu de cet échec, c'est vrai que... Je parle de ce fameux échec, mais je n'en ai pas de temps à parler que ça. J'ai été prise sur, en fait, on m'a contactée pour un casting, pour une émission TF1 qui s'appelle, on va le dire, c'est Détox ta maison. Et puis, si tu veux, au début, t'es contactée en disant ce que vous voulez participer. Tu dis, bien sûr, parce que tu vois, c'est un peu le Graal. Ça fait des années que t'es dans l'organisation de maison. Tu dis TF1 de contact. Je trouvais ça super cool et tout. Puis je suis rentrée dans un processus de casting, c'était la première fois de ma vie que je faisais ça, si tu veux, donc c'était quand même assez stressant. J'ai fait des allers-retours à Paris dans la journée, donc tu vois, de Lausanne, 8h de train, on te met en condition dans des appartements réels et tout, bref. Et puis c'est vrai qu'on te refait faire les prises plusieurs fois, Allez, plus peu chier,
- Speaker #0
allez, vas-y,
- Speaker #1
refais, allez tu vois, tu dis Ok, d'accord C'est là qu'on disait, on parlait des médias, la télé c'est vraiment quelque chose, quoi. Et puis, je ne sais pas, au début, on est 20. Et puis le processus, je vais la faire courte, mais le processus avance et d'un second, il n'y a plus que deux. Et je suis en finale. Et quand tu es en finale, si tu veux, tu as la prod qui t'appelle, qui te projette. Genre, bon, alors voilà, on voulait vous dire. Donc, les semaines de tournage, ça va être ça. Donc, j'avais quatre semaines de tournage avec des pauses entre les deux. Est-ce que vous voulez venir avec votre équipe ? Vous allez pouvoir être logés sur place ? Tu vois, il dit, ben voilà, on vous met en condition comme si vous l'avez. Et donc là, je me monte un... Un fil, tu vois, un monde un peu, tu vois, de dire waouh et tout. Être reconnu dans la rue, est-ce que c'est OK pour vous ? Enfin bon, bref. Et un jour, on t'appelle et en fait, on te dit, en fait, c'est pas vous. Alors, rien contre vous, mais c'est pas vous. Voilà, bonne journée. Waouh. Et en fait, tu te prépares quand même. À l'époque, mon mari me disait, prépare-toi à ce que ça ne le fasse pas parce que tu vas peut-être un petit peu, tu vas tomber et puis ça va être dur. Et clairement, ça a été super dur. En fait, quand on m'a appelée, j'étais ah ok, pas de souci. Mais en fait, ça m'a mis vraiment down. Et sur le coup, je me suis dit c'est l'ego qui parle. Parce que je trouvais ça cool. Et puis qu'on aurait pu faire de la pub pour Isen. Je voyais le côté business, si tu veux. Oui,
- Speaker #0
puis t'as raison de relever que ça peut être l'ego. Après, il y a d'autres choses qui peuvent te mettre down comme ça aussi.
- Speaker #1
Oui, alors après, j'ai creusé. C'est là qu'en fait, j'ai creusé. C'est qu'en fait, ça m'a mis down, mais vraiment. très, très mal. Mais pendant, ça durait, en fait. Et je ne m'en remettais pas. Et vraiment, je ne m'en remettais pas. Et je me disais, mais attends, ça va, c'est qu'une émission. Enfin, je veux dire, passe à autre chose. Il y a des choses plus importantes dans la vie. Et en fait, je me suis rendue compte que je ne m'en remettais pas parce que je m'étais justement créée tout un monde, que je m'étais dit en fait, dans mon histoire, je vais monter à Paris pendant quelques semaines, tu vois. Et du coup, j'allais retrouver ma vie parisienne, ma vie d'avant. Et ça, c'était le mois d'avant, la vingtaine. Moi je suis arrivée en Suisse en 2008, mais j'ai eu un peu cette vie un peu folle parisienne dans ma vingtaine. Après mes études, j'ai commencé ma carrière à Paris, je sortais beaucoup, j'étais libre, j'avais pas d'enfants, j'étais seule, célibataire. Et je me suis dit, ça va être mes petits moments d'escapade, mes petites fugues comme ça, où je vais me retrouver en tournage dans un nouveau monde, mon projet, je vais voir mes copines, je vais être sans enfants, sans vie de famille. Trop bien quoi ! Et en fait, je me suis rendu compte, trop bien, mais trop bien, pourquoi ? Mais pourquoi j'ai envie de... Et là, je me suis rendu compte que j'avais vraiment envie de partir, en fait. En fait, ce qui me faisait chier vraiment dans le fait de ne pas l'avoir, c'est que je n'allais pas pouvoir partir et m'échapper de ma vie. Donc en fait,
- Speaker #0
c'est ça, c'est que tu as réalisé qu'il y avait ta vie que tu avais construite avec tes enfants, tu as deux enfants à l'époque, 2022, et ce rêve qui pouvait être accessible, il y avait une dissonance, en fait, entre les deux.
- Speaker #1
Ouais, c'est qu'en fait, je me suis rendu compte que j'étais hyper contente de pouvoir fuir ma vie pour revivre une forme de liberté.
- Speaker #0
Donc il te manquait cette liberté au quotidien.
- Speaker #1
Oui, exactement. Et donc quand j'ai creusé justement de comprendre vraiment pourquoi ça me mettait autant mal, c'était une fois que j'avais passé un peu la couche égaux, c'est de se dire qu'en fait, j'avais envie de vivre ma vie. Vraiment, j'ai réalisé d'un coup, j'ai dit mais en fait, j'ai besoin de liberté, je me fais chier en fait. Et que là, c'était beaucoup plus fun, tu vois, j'allais un peu m'amuser, sortir, rencontrer du monde et tout. Et du coup, j'ai décidé de partir. C'était la première fois de ma vie en fait que je faisais mes bagages pour partir, mais partir seule. Pas partir justement pour un week-end yoga et encore rencontrer des gens. Je ne voulais parler à personne. J'ai même des amis proches qui m'ont dit je sais ce qu'il te faudrait, viens on se prend un petit riado au Maroc En fait je leur ai dit non, tu n'as pas compris, je t'adore mais en fait je n'ai pas envie de te parler J'étais pas bien, pas bien. Et je me suis dit je veux juste être toute seule Je suis allée en Italie, il y avait un espèce de fantasme un peu à la manche prième de Julia Roberts. Je me suis dit, bon, pas loin et tout. J'ai pris un Airbnb. Et en fait, franchement, je suis restée enfermée quasiment toute la semaine. Je sortais en fin de journée pour aller à la plage un peu, parce qu'il faisait beau. Mais je ne voulais pas qu'on me parle. Vraiment.
- Speaker #0
Et comment ça s'est passé ? Alors, avant qu'on parle de ce séjour où tu as été un peu ermite,
- Speaker #1
n'est-ce pas ? Totalement.
- Speaker #0
Comment ça a été accueilli ? Enfin, comment tu as fait ? Parce que contrairement, je pense qu'il y a des femmes qui vont nous écouter là, qui ont peut-être envie de partir aussi. Tu as dit je pars ? Comment ça a été accueilli ?
- Speaker #1
C'est un peu un mélange d'une discussion. Je pense qu'à l'époque, mon mari me voyait tellement mal. Il m'a dit tu as besoin d'air. Je pense qu'il était en incompréhension. Je lui ai dit maintenant que tu le dis, ça fait quelques jours que j'y réfléchis, j'aimerais partir. Il m'a dit il n'y a pas de souci, si tu veux même prendre une semaine. C'était un échange. Ce n'était pas au point de... Salut les gars, je prends ma valise. Ça a été beaucoup fait dans la compréhension, donc ça c'est très très chouette. Et je suis partie, voilà.
- Speaker #0
Alors qu'est-ce que ce voyage t'a apporté d'Hermite ?
- Speaker #1
En fait, je pense que c'est la première fois de ma vie que je me mettais vraiment en introspection. T'as pas ? Non, je crois qu'avant, ça fait des années, depuis le début de la trentaine, que je suis un peu dans toute cette mouvance, développement personnel, je sais que t'aimes pas non plus trop ce terme. On pourra faire un autre épisode sur le développement personnel. Mais en gros, ça fait dix ans que je dis beaucoup tout ça, que je me suis mise à la méditation, mais toujours à travers des activités. On va dire un peu, tu vois, j'ai pris des cours de méditation pour apprendre vraiment ce que c'était, parce que je ne comprenais pas ce que c'était. Du yoga, des choses comme ça qui ont été des outils et qui sont encore des outils qui me font du bien. Mais vraiment juste être moi, toute seule, enfermée pendant une semaine à réfléchir et à écrire. Du coup, il fallait que ça sorte. Donc, je me suis mise à beaucoup écrire. j'ai fait aussi beaucoup de Netflix, j'ai aussi posé beaucoup mon cerveau, on va pas se mentir d'ailleurs mon mari à l'époque m'avait dit pourquoi t'es partie en Italie pour regarder des séries j'avais besoin j'ai beaucoup écrit et c'est là qu'effectivement j'ai commencé à écrire beaucoup sur en fait j'ai commencé à réfléchir à ma condition ma condition de femme de 40 ans ma vie de famille et de voir qu'en fait j'ai peut-être pas des fois réfléchi à tout s'être enchaîné très très vite dans ma vie En fait, je trouve que tu arrives un peu début trentaine. En tout cas, moi, c'est ce qui s'est passé. J'ai toujours dit, en fait, avant, moi, j'étais la nana qui disait dans la vingtaine, alors non, mais moi, les balades avec le landau, les enfants et le chien au bord du lac, c'est pas du tout moi. Moi, je me marierai jamais. Puis d'un seul coup, en fait, début trentaine, tu te fais happer un peu par ce truc, parce qu'aussi, autour de toi, c'est comme ça que ça se passe. Parce que c'est le modèle aussi que tu as eu. Donc, en fait, il y a un moment donné, tu te dis, bon, ben, voilà, je vais le faire. En fait, c'est inconscient. Je ne me suis pas dit un matin, je me dis, tiens, je vais le faire. Moi aussi, je veux rentrer dans tous ces trucs. Et là, je réalisais que je me réveillais comme ça, en me disant, mais attends, je veux fuir ma vie. Donc, en fait, je ne suis pas satisfaite de ma vie. Pourtant, j'adore mes enfants. Enfin, je veux dire, voilà, je les aime énormément. Mais quand même, il y a quelque chose qui ne va pas. J'ai perdu ma liberté et tout. J'ai coché toutes les cases. Tu as le syndrome de la fille, enfin, vu de l'extérieur, parce qu'en plus, les réseaux sociaux, on montre que bien ce qu'on veut, tu vois. Mais en fait, je me dis, non, en fait, moi, je ne vais pas bien. Et je regarde, j'ai coché les cases et je me dis, mais est-ce que j'ai vraiment voulu tout ça ? C'est hyper important ce que tu dis,
- Speaker #0
parce qu'on a beau... sembler d'extérieur avoir tout ce qu'il faut pour être heureux. Si on ne... Comment je vais l'exprimer ? Si on ne remplit pas ce que nous, nous, on a besoin personnellement, ça ne va pas, ça ne joue pas quand même. Non, c'était tes besoins à toi qui n'étaient pas remplis.
- Speaker #1
Oui. C'est marrant parce que ça, c'est après des choses que j'ai travaillées avec mon coach aussi, sur mes besoins, mes valeurs, comment je pouvais avoir ça. Et puis se dire, est-ce que tous les jours, je suis là-dedans ? qu'est-ce qui fait que tu les as oubliés tu sais les besoins et ses valeurs en fait est-ce que je les connaissais je sais pas trop si je les connaissais au final je crois que je les connaissais pas en fait tu dis moi avant j'étais dans vraiment dans la vingtaine tu dis le début de la c'était la carrière sortir les copines et tout après tu dis début de trentaine il y a une forme de maturité qui arrive, j'aimerais bien rencontrer quelqu'un j'aimerais bien me poser bah oui après on parle... En fait, tu fais des choses un peu, cette espèce de to-do liste un peu inconsciente, tu coches un peu tes castes, t'avances, mais tu t'es jamais vraiment posée. Et donc, c'était la première fois que je me posais en me disant Mais en fait, je l'ai fait, mais j'ai juste répété des schémas. Et en fait, je me rends compte que j'ai répété des schémas et que c'est peut-être pas forcément ce que je voulais. Et c'est très dur parce qu'en fait, tu te dis Bah, et en même temps, moi, je suis quelqu'un... J'aime pas trop la victimisation. Je suis pas victime de tout ça. Tu te dis À un moment donné, j'ai fait des choix et je dois les assumer. Je suis quelqu'un de très responsable. et de me dire Ah merde, je voulais pas ça. Bon, bah j'arrive à...
- Speaker #0
Une fois que t'as fait ce constat-là, justement, dans quelle émotion tu es ? Qu'est-ce que tu fais ?
- Speaker #1
Justement, c'est un peu se dire Ok, bah écoute, ma grande, maintenant, va falloir se dire comment tu peux combiner avec ça. Comment tu peux vivre avec ça, parce qu'en même temps, c'est là, t'en es responsable, t'as fait tes choix. et comment tu peux vivre au mieux. Donc après, quand je suis rentrée, je me suis dit, je vais commencer une thérapie. Je suis allée chez une psy et je me souviens, effectivement, quand je suis arrivée chez ma psy, je lui ai dit, je me fais chier dans ma vie, en fait. Je me fais chier, ça ne va pas. Et au fil du temps, après, elle me disait, mais qu'est-ce que vous pouvez faire, justement, pour que ça aille mieux ? Parce qu'en fait, du coup, c'est là que tu dis, je peux aussi, je suis aussi responsable de dire, finalement, ce n'est pas de leur faute. Ni mon mari, ni mes enfants, ce n'est pas de leur faute. C'est moi, c'est ma perception de ma vie, c'est la perception de mon monde. qui a peut-être évolué, voilà. C'est une prise de conscience, un déclic. Et tu te dis, en fait, je peux déjà instaurer d'avoir plus de fun. C'est à moi de le faire dans ma vie au quotidien, sans tout péter. Parce qu'alors, moi, il faut que je fasse gaffe, j'ai un caractère très tranché.
- Speaker #0
Ça serait tout ou rien ?
- Speaker #1
Ah voilà. T'as eu envie de tout ou rien ? Ah bah oui, forcément. Et en même temps, mon coach, il me le dit tout le temps. Il me dit, t'as un peu trop dans ton cerveau reptilien. Je suis très dans les émotions. C'est pour ça que la méditation me fait du bien. Des fois, ça me manquerait, ça me ramène. Ouais, il faut que je fasse gaffe à ça parce que je suis quelqu'un de très émotionnel, donc je peux prendre des décisions un peu hâtives. Donc maintenant, j'ai appris avec le temps à me poser, prendre du recul et tout. Donc comment je peux faire pour que dans le quotidien, finalement, je ramène un peu plus de fun ? J'ai vraiment cette sensation qu'en fait, j'étais devenue quelqu'un d'hyper sérieux, chiant aussi. Tu vois, je suis mère de famille, j'ai des responsabilités, j'ai des routines. En plus, je suis dans l'organisation.
- Speaker #0
C'est ce que j'allais dire. En plus, tu as choisi un métier hyper structuré,
- Speaker #1
hyper...
- Speaker #0
J'ai osé le mot rigide,
- Speaker #1
tu me dis. Bien sûr, rigide. Et même, j'en arrivais à un stade où tu sais, moi, je suis beaucoup de contes. Je suis beaucoup de contes dans ce métier-là, forcément, parce que ça m'inspirait aussi. Je ne pouvais plus regarder même des contes. Je me dis, putain, mais les home organizers, on a... Tu sais qu'il y a plein de femmes qui ne nous aiment pas parce que justement, en plus, on a cette image de la femme un peu parfaite, qui tient son intérieur parfaitement, qui a ses routines parfaites. Et je le comprends. En fait, même moi, je regardais d'autres home organizers, je me disais, c'est hyper chiant comme contenu. Et à la fois, j'adorais ce que je faisais. J'étais en dissonance totale. Je me dis, j'adore mon métier, j'adore aider les gens, j'adore ce que je fais, mais je trouve ça monstre chiant. Heureusement qu'on a tous des dissonances et on doit vivre avec. Des fois, ce n'est pas facile. Parce que des fois aussi, les gens te le rappellent. Ah, mais tu as dit ça ? Alors qu'en fait, tu es comme ça ? Bah oui, je suis comme ça, j'ai mes dissonances, c'est comme ça.
- Speaker #0
Et du coup, qu'est-ce que tu as mis en place alors que tu es allée voir une thérapeute ?
- Speaker #1
Oui, j'ai été voir une thérapeute. J'avais besoin de... tourner un peu dans le passé sur des choses et tout, ça m'a fait du bien. Puis après, j'ai vite switché finalement sur du coaching. Ça me correspond plus peut-être dans l'action. C'est une autre dynamique. On arrête de remuer le passé. À un moment, c'est un peu move on. Qu'est-ce que tu veux dans ta vie ? Et tout. En fait, je me suis posé cette question. Ok, prise de conscience, des clics, KO. C'est un peu les mots-clés de 2022. Qu'est-ce que j'en fais de tout ça ? Et tu dis, après, je suis quelqu'un d'action. Si tu veux... c'est quand même une chance parce qu'après, on ne réagit pas tous pareil, finalement, aux événements. Il y a des gens, peut-être que ça va les plomber très longtemps. Et c'est que moi, au bout d'un moment, j'agis. Je suis quelqu'un, comme je disais, plutôt d'émotion, peut-être brûlée. Je vais dire, à un moment donné, je me lève et je me dis quelle personne j'ai envie d'être ? Comment je me vois ? C'est quoi ma vie idéale ? Et puis, ça va être des trucs tout bêtes comme... En fait... Et c'est là où la danse et le mouvement sont très importants. Dans cette histoire, typiquement, tu te dis, OK, je fais du home organizing. Donc effectivement, comme tu dis, c'est un peu rigide, c'est très... tac, tac, tac, tu vois, carré. Je faisais de la danse classique. Et la danse classique, ça me renvoyait aussi cette image de perfection. Moi, j'étais la petite fille parfaite. Ah, mais moi,
- Speaker #0
j'en ai fait de la... Tu vois ? Je vais revenir à Témarion, petite, justement. Est-ce que...
- Speaker #1
Ah, mais moi, j'étais parfaite. La perfection n'existe pas, si si je vous assure je l'étais.
- Speaker #0
Mais alors justement comment se construit adulte quand on a été une petite fille parfaite ?
- Speaker #1
Et bah c'est pas facile, alors moi j'étais parfaite et timide tu vois.
- Speaker #0
Oh mais alors j'ai pas du tout la même marque.
- Speaker #1
Ultra timide, ultra timide mais maladif hein, vraiment. Et donc parfaite, alors la danse classique, le piano, j'ai eu de la chance quoi, j'avais vraiment une éducation, on m'a offert beaucoup d'activités, c'était très très chouette. Mais il avait bon à l'école. Après l'adolescence, c'est parti un peu en vrille quand même. Parce que justement, j'ai fait une méga grosse crise d'adolescence. Je ne souhaite pas d'avoir une adolescente comme moi. Mes parents ont dû subir les pauvres. Neurexie, tout ça. Enfin la totale, en plus maladie psychologique. Allez, on a été à fond.
- Speaker #0
Tu voulais sortir du cadre.
- Speaker #1
Ouais, ouais. J'ai ce côté un petit peu rebelle aussi. Donc là, je me suis pas mal rebellée. Et en fait, je crois que j'ai eu de la chance dans mon parcours, dans les choix que j'ai faits de parcours d'études, c'est que je me suis mise... Au début, je suis partie à la fac. Et puis, je n'ai pas du tout aimé la fac. Je trouvais ça très impersonnel. Je n'arrivais pas à fit avec les gens et tout. J'ai besoin de beaucoup de connexion avec les gens. Et après, je suis partie dans tout ce qui est alternance. Et l'alternance m'a fait du bien parce que je suis arrivée dans le monde du travail. J'étais hyper jeune. Et en fait, j'ai dû un peu, si j'ose dire vulgairement, me sortir les doigts du cul parce que c'est un monde qui était très actif, très rapide. Et moi, mon boss, il me disait va voir un tel, tu lui dis ça Je comprenais la moitié de ce qu'il m'avait dit. Comme je n'osais pas et que j'étais timide, je n'osais même pas lui faire répéter ce qu'il m'avait demandé. Je me suis retrouvée dans des situations tellement cocasses à devoir tout le temps sortir de ma zone de confort à 19 ans, parce que je suis arrivée dans un monde d'entreprise à 19 ans. Mais ça m'a fait le plus grand bien et j'ai rencontré des gens beaucoup plus âgés, qui avaient la trentaine. Et beaucoup, en fait, m'ont pris aussi sous leurs ailes et m'ont fait grandir. Et ça, ça a été une chance incroyable. J'ai rencontré des gens dans mon parcours. Par contre, j'ai eu une chance de dingue.
- Speaker #0
Donc, ton chemin, tu étais une enfant plutôt timide et la bonne élève, quoi. Bonne petite fille parfaite et qui s'est finalement déconstruite au fil de ta vie.
- Speaker #1
Exactement. Par étapes. Exactement. Mais moi, je me donnais des challenges, tu vois. Mais genre, mes défis dans la vingtaine, quand j'étais dans le monde de l'entreprise, ça a commencé comme ça. Après, tu vois, moi, je pense que je suis sortie. Quand on parle de zone de confort et de se dire... Comment au quotidien, même, on peut faire des petites choses, faire des grands changements ? Parce que quand on parle de changement, on a toujours l'impression...
- Speaker #0
Il faut se couper les cheveux, par exemple, extrêmement court, et puis partir à l'autre bout du monde.
- Speaker #1
Exactement.
- Speaker #0
Il faut être drastique.
- Speaker #1
Exactement. Et je pourrais, des fois, être comme ça, mais tu vois... Et en fait, j'ai réalisé avec le temps que ça peut être des petites choses. Et même, tu vois, moi, au tout début, pour avoir... Genre, j'étais en réunion. En plus, attends, j'ai commencé mon parcours professionnel dans les télécoms, donc un monde d'ingénieurs et d'hommes. Donc t'imagines, moi, je suis une nana, j'ai 19 ans, je ne suis pas ingénieure. Et en fait, je n'osais pas parler. Et en fait, tu vois, le seul truc des fois que je me disais, c'est il faut que je dise un truc pendant la réunion. Mais même si c'est con, il faut que je dise un truc, il faut que j'ouvre la bouche, tu vois, au lieu d'être la plante ici, tu vois. Et c'est commencer sur des trucs un peu débiles comme ça. Et puis après, au bout d'un moment, tu prends confiance en toi. Et puis, ce n'est plus un mot, mais c'est une phrase, tu vois. Puis tu te dis trop bien, j'ai dit une phrase d'aujourd'hui, quoi C'était intelligent. En plus, c'était intelligent aujourd'hui. Non, mais tu vois, et donc voilà. Donc,
- Speaker #0
oser des petits changements.
- Speaker #1
Oser des petits changements. Et si on en revient un peu aussi, tu vois, dans ma crise de 2022, c'est que la rigidité du home organizing, je faisais de la danse classique, parce que je n'ai jamais trop lâché, ça a été un peu mes premiers amours, et j'ai toujours fait de la danse classique. Et j'en avais marre, en fait, aussi. En fait, j'ai eu cette envie un peu de défaire le chignon, et de te dire aussi, je me remets à la danse moderne jazz, parce que j'en avais fait aussi quand j'étais ado. Et donc, je me dis, OK, comment je peux ramener du fun dans ma vie ? Vas-y, déjà, je vais faire de la danse un peu plus fun que de la danse classique. Et puis, je vais ramener aussi la danse dans mon quotidien, chez moi, mettre beaucoup plus la musique à fond, danser avec les gamins, parce que j'adore ça, parce que je ne me l'autorise pas, parce qu'il y a tout le temps des horaires à respecter. Et en fait, je me suis dit, mais tu vois, quand on dit ça ne va pas, moi, je fais partie de ces gens qui disent OK, mais qu'est-ce que finalement, j'ai compris ça. C'est-à-dire, c'est ta perception. Si ça ne va pas, fais quelque chose pour bouger, en fait. Arrête de dire que ça ne va pas. Moi, je suis un peu de cette.
- Speaker #0
Et puis là, c'est de ramener la joie. C'est un de tes outils.
- Speaker #1
Ramener la joie. J'avais perdu ça. J'avais vraiment perdu ça. Je suis devenue maman.
- Speaker #0
Ça me donne les frissons. Je pense qu'il y a beaucoup d'adultes qui ont perdu la joie à mon âge.
- Speaker #1
Non, parce que c'est vrai que ce n'est pas si simple dans nos quotidiens. En fait, il y a beaucoup de trucs logistiques à gérer. Mais nous, on s'était dit, quand on s'est rencontrés avec mon mari, on n'aura jamais de discussion logistique comme tous ces gens. Bien sûr que si, en fait, tu es obligée. Surtout quand tu as des enfants, tu n'as pas le choix.
- Speaker #0
Justement parce que je pense que... Une partie de ta vie qui a changé dans ton chaos, ça a été, peut-être je me trompe, tu me corrigeras, toute la remise en question de ton organisation, justement, ou bien ?
- Speaker #1
Oui, oui, l'organisation, tout à fait, du quotidien. Donc, justement,
- Speaker #0
de parler de logistique. Exactement. La loi, voilà.
- Speaker #1
C'est faire croire bien, un peu, justement. Tu vois, tu dis, moi, je suis quelqu'un qui prône les routines parce que c'est vrai que ça aide. Et là, c'était devenu aussi beaucoup trop. Et tout était carré et tout, alors que... Si tu demandes vraiment à mes potes et tout, Marion, elle est comment ? Un des premiers mots qui sort, c'est Mais Marion, c'est la fêtarde de service. Moi, j'ai toujours amusé à la galerie, j'ai la nana qui monte sur le bar à 4h du mat.
- Speaker #0
Mais en 2022, plus du coup.
- Speaker #1
Mais là, plus du tout. J'ai même une copine qui m'a dit, elle me dit, Waouh ! Elle m'avait dit, Qu'est-ce qui s'est passé ? Même quand elle venait manger à la maison, j'étais dans...
- Speaker #0
Qu'est-ce que ça t'a apporté peut-être dans ce tac, tac, tac, tac, tac ?
- Speaker #1
Est-ce que ça m'a apporté quelque chose ? Je ne sais pas. Oui, comme je te dis quand même, les routines, j'y crois quand même. Je ne suis pas en train de te dire, n'ayez pas de routine, c'est hyper chiant. Non, je suis la première à dire que quand on a des routines, quand on a des automatismes, c'est quand même bien parce que ça tourne et ça permet justement d'être plus cool sur d'autres choses. Mais moi, j'avais besoin, moi c'était trop et j'ai eu besoin de ramener du flow. J'ai eu besoin de ramener. Du lâcher prise, alors attend d'ailleurs, le lâcher prise c'est un sujet, parce qu'une fois j'en ai fait une vidéo, mais moi je comprenais même pas ce mot, mais il y avait des gens qui me disaient, faut que tu lâches prise. Mais j'aimerais bien les gars. Ça veut dire quoi ? Comment on fait ? Et donc, j'ai juste ramené le plus de spontanéité et de me dire des fois en fait, on s'en fout, vas-y, on se lave pas, ce soir on s'en fout de ce qu'on mange parce que, tu vois, c'est vrai qu'il y a plein de choses qui, d'un seul coup, j'ai mis en place dans ma vie. J'aime avoir une routine équilibrée, bien manger, je voulais que mes enfants mangent bien. Tu dis, si c'est des lasagnes dégueux fin d'us ce soir, ça ira parce qu'en même temps, je vais être joyeuse et est-ce que c'est ça qui prime plutôt que ce qu'on mange, tu vois ? C'est ça,
- Speaker #0
du coup. qu'est-ce qui s'est passé en 2022 après dans le chaos ? Tu avais des nouveaux besoins. Comment tu les as fait cohabiter avec ces routines, avec ce côté très rigide que tu as en toi ?
- Speaker #1
Je pense que tout est parti de se dire, OK, maintenant, pour moi, quand tu as une espèce de chaos comme ça et que tu veux changer, la première chose à se dire, c'est OK, qu'est-ce que je veux ? C'est quoi mon objectif, en fait ? Tu vois ? Ça commence un peu par là, sans prendre une feuille pour mettre objectif 1, 2, ne pas retourner dans cette rigidité. C'est-à-dire, C'est vraiment pour moi quelle personne j'ai envie d'être, et comment le soir je peux me coucher si tu veux me dire Ah c'était cool aujourd'hui Tout n'était pas cool, parce qu'il y a des imprévus dans la vie, parce qu'il y a quand même des fois où tu te lèves et t'es pas bien, mais ce soir je me suis couché et je me suis dit Ah, si ça se terminait en la nuit, c'était cool Et en fait c'est un peu mon mode de fonctionnement maintenant, c'est de me dire comment ça peut être au maximum sympa, tu vois.
- Speaker #0
Je m'assure que tu as laissé parler pendant longtemps tout le côté mental. Oui. Et que là, maintenant, il y a comme une ouverture du cœur qui... Enfin, comme si maintenant, Marion, elle avait envie de... C'est vrai,
- Speaker #1
parce que ça me fait des frissons ce que tu dis. C'est ça, c'est ça. Exactement, exactement. C'est marrant que tu dis ça, parce que quand je suis arrivée en cours de danse, quand j'ai repris les cours de danse modernes de jazz, c'est là que j'ai rencontré Audrey, avec qui je fais les ateliers, qui est une rencontre extraordinaire pour moi dans ma vie. C'est une prof de danse incroyable qui me lie, mais comme rarement des... Moi, j'ai quand même... Mon prof, parce que j'ai repris des études en psychologie, mon prof m'a dit... J'ai quand même fait des études avec lui. C'est une petite formation. Je ne suis pas retournée sur les bancs de l'Unil. J'ai fait une formation d'un an et demi. Mon prof m'a quand même dit à la fin, je n'arrive pas à te cerner. Je me suis dit, bon, OK, mon prof de psycho. Et Audrey me lit très bien. Et Audrey, à chaque fois, en cours ou machin, où les exercices qu'elle me donnait, c'était l'ouverture ici du chakra et tout. Et elle me dit, mais t'es tellement verrouillée là.
- Speaker #0
Qu'est-ce que ça fait pour être verrouillée comme ça ? Qu'est-ce qui fait que ça s'est débloqué ?
- Speaker #1
Ce qui a débloqué, c'est plein de choses. C'est que, je pense, c'est la volonté de changer. C'est ce que j'ai commencé à mettre en place au quotidien. C'était ce changement juste de changer de danse. Et une danse déjà qui bouge beaucoup plus, où je vais m'exprimer, me libérer. Je n'en ai pas encore parlé, mais je me suis mise au théâtre d'impro. Tu sais qu'à la base, je suis allée faire du théâtre d'impro pendant le casting. Parce qu'en fait, je me suis dit, ça va m'aider pour la télé. Si jamais j'ai... Voilà, à la base, c'était ça. Tu dis finalement... L'un dans l'autre, ça n'a pas servi à rien. Et c'est là où, finalement, chaque moment de vie, même difficile, chaque crise est une opportunité. Finalement, c'était une méga opportunité. Peut-être que je ne me serais jamais mise à ce théâtre d'impro des années que j'y pensais. Je me disais, j'adore le théâtre, j'aurais voulu faire du théâtre. J'utilisais toujours ça. Et puis là, je me disais, ça va t'aider pour le casting. En l'occurrence, ça n'a pas été plus loin. Et j'ai juste une parenthèse sur ce fameux crise-opportunité. C'est mon premier tatouage. en fait j'ai lu le livre d'ailleurs que je conseille fortement de Bertrand Piccard qui est quand même psychiatre et aventurier explorateur un des premiers livres de développement personnel que j'ai lu au début trentaine et ce livre est incroyable ça part beaucoup de lâcher prise, il a quand même fait le tour du monde il part de son tour du monde avec cet avion Solar Impulse chargé au soleil, il lui est arrivé des galères et tout, donc il faut lâcher prise une confiance dans la vie Il faut s'adapter aux imprévus et tout. Et à un moment donné, il parle du Weishi. Donc, c'est un signe chinois. Et ce signe veut dire à la fois crise et opportunité. Et ça m'a frappée. J'ai adoré. Je le trouvais joli. Et je me suis dit, mais c'est fou parce que c'est ça. C'est que dans chaque crise, chaque chaos, chaque moment de vie difficile, il y a toujours une opportunité de faire différemment, de voir les choses différemment.
- Speaker #0
J'appelle ça les cadeaux cachés.
- Speaker #1
Les cadeaux cachés ?
- Speaker #0
Oui, parce qu'en fait, tu ne les vois pas tout de suite. Et quand tu as passé la crise et que... Tu reviens en arrêt et tu te dis, en fait, c'était ça. C'est ce déclencheur-là qui a créé tout le reste.
- Speaker #1
Exactement. Et en fait,
- Speaker #0
c'est génial. Exactement. Aujourd'hui, si je te demande, est-ce que tu reviendrais à ta crise de 2022 ?
- Speaker #1
Carrément. Voilà. Carrément. Et en fait, du coup, avec leur culte, quand t'es dedans et tout, ça a tellement été dramatique de ne pas l'avoir pour moi. Maintenant, je me dis, mais c'est génial. C'est génial parce qu'effectivement, peut-être que j'aurais mis plus de temps à prendre conscience qu'il fallait que je change des trucs dans ma vie. Que y'a des choses qui allaient pas, je me serais pas mise au théâtre, d'un pro et tout, qui m'a tellement aidée à me libérer aussi, parce qu'en fait, c'est un exutoire le théâtre. Tu joues des émotions. Et en fait, tu mets toujours un peu une part de toi.
- Speaker #0
Mais ça, tu vois, je te coupe parce que... typiquement, comment tu peux aider les autres ? Qu'est-ce que tu pourrais dire à nos auditeurs, auditrices, pour que celle qui a envie, elle a envie d'aller faire le théâtre d'un groupe, ou elle a envie d'aller danser. En fait, elle avance les boules, parce qu'elle n'a jamais fait ça de sa vie, et elle est hyper comme toi, on va dire, dans ce moment où elle a envie de contrôler. Donc, quelqu'un qui a envie de contrôler, oublie d'aller quelque part où elle ne connaît pas, c'est difficile. Comment on peut aider les gens à faire ce pas, puis de dire, allez, j'y vais quand même ? C'est quoi le secret ?
- Speaker #1
Je ne sais pas si tu peux, parce que j'aimerais pouvoir dire, il y a un secret, mais c'est tellement aussi personnel dans ton chemin de te dire, il faut que les gens aient un déclic, une volonté de changer. Il y a plein de gens, là c'est ce que tu dis, qui disent j'aimerais bien, j'aimerais tant. Je l'entends tout le temps, même chez mes clients. J'aurais voulu, j'aimerais tant. Et je ne te cache pas, je vais être à la fois trash et bienveillante, Bah vas-y, fais-le, je comprends pas les gens qui disent ça moi. Fais-le quoi. Fais-le en fait. Pourquoi ? Enfin je veux dire, donc fais-le et après je sais, et à la fois, c'est pour ça que je vais être trash et bienveillante, c'est à la fois je sais qu'on n'a pas tous la même capacité de se mettre en mouvement. En fait, tu sais, il y a un truc qui m'a marquée, j'avais vu une conférence de Mike Horn, et le gars en fait, il met, en gros, la moyenne d'âge c'est 82 ans, 82 ans, fois 365 jours, tu sais combien ça fait ? Ça fait 30 000 et quelques. 30 000 unités. Ça, c'est ta vie. Et là, tu dis, à 40, on a la moitié. Donc aujourd'hui, il me reste 14 000 jours. 14 000 jours. Moi, ça m'a frappée parce qu'en fait, j'ai mis ça en unité, en bouteille d'eau. Tu vois ce que je veux dire ? Je me dis, là, 14 000 bouteilles d'eau, elles tiennent dans cette salle, si on les entrepose correctement. Et tu dis ça, c'est ce qui me reste. Et tu vois, des fois, j'ai envie de dire... Moi,
- Speaker #0
ça m'angoisse,
- Speaker #1
personnellement. Oui, c'est angoissant, mais tant mieux. Parce que, tu vois, du coup, il y a un peu... Enfin, en tout cas, moi, j'ai cette urgence à vivre de se dire... Bien sûr qu'on ne peut pas kiffer tous les jours et faire tout ce qu'on veut. Il y a des limites aussi, il peut y avoir l'argent. On peut vouloir faire des activités, mais on ne peut pas parce que financièrement on n'y arrive pas. Mais ça peut juste se décaler. Par contre, tu te dis que ça peut être un projet. Si j'ai vraiment envie de le faire, si tu as vraiment envie de faire un truc, tu trouves les moyens de le faire. Moi, je fais partie un peu de cette team, on va dire.
- Speaker #0
Et tes ateliers ici, quoi alors ?
- Speaker #1
Dans quelle optique ? Ils sont développés. Ici, quoi ? Déjà, avant que ça ne s'y aille, ici, quoi ? Ça s'appelait Kao, donc j'ai dû le renommer. parce que là...
- Speaker #0
C'était K.O. au début.
- Speaker #1
Bah ouais, mais en fait, tu vois, j'ai eu un parti pris très... J'en ai discuté avec un pote la dernière fois, il me dit, ah ouais, mais bon, quand même, il me dit... Il n'avait pas trop su l'évolution. J'avais quand même marqué sur mon site, si tu n'as pas envie de sortir de ta zone de confort, ne viens pas. Donc, c'était un espèce de marketing très tranché. Oui, mais alors, écoute,
- Speaker #0
avant que tu me dises, je ne sais pas où c'est que tu vas nous emmener, mais ça me fait beaucoup penser à moi, à mes retraites et à la nomination que j'ai envie de les donner. Et j'ai eu cette réflexion et... J'ai aussi eu appelé mes retours métamorphoses. Il y a pas mal de femmes qui m'ont écrit, mais moi, j'ai pas envie de venir. Rien que le titre me fait peur, en fait. Et mon associée avec qui je travaillais, elle m'a dit, mais en fait, on peut pas sauver tout le monde. Si les gens veulent pas venir, pas se mettre en danger, c'est pas à nous d'adapter notre titre. Donc, c'est un peu intéressant. Vas-y, amène-moi une réflexion.
- Speaker #1
Non, mais en fait, je suis rentrée un peu dans la même... Enfin, j'étais dans la même démarche. C'est-à-dire que chaos, pour moi, c'est que si tu veux, pour en revenir au changement, souvent, moi, en tout cas, je l'ai vécu comme ça. J'ai l'impression que le changement, il vient souvent d'une crise, d'un chaos. Et malheureusement, ça passe toujours par là. Des fois, tu dis malheureusement ou pas, c'est comme ça. C'est qu'à un moment donné, ça va tellement mal que tu te dis, il faut que ça change. Il faut que je change ou il faut que ça change. Et du coup, c'est de là qu'on construit. Et je reprenais mon jargon aussi du home organizer, c'est quand on fout encore plus le bordel qu'on peut organiser.
- Speaker #0
Quand tu arrives dans une maison, toi,
- Speaker #1
tu... Moi, je mets la zone chaos. Et ça va être encore pire. Je leur dis, attention, ça va être encore pire. Mais c'est de là qu'on construit. Comme ce fameux phénix qui renaît de ses sangles. Il va escoter un peu. Mais K.O., tellement de gens m'ont dit que ça fait peur, que je n'ai pas du tout envie. Et en fait, c'est vrai que moi, il y a des potes, des gens dans mon entourage qui m'ont dit Oui, toi, ça te parle parce que tu es câblée comme ça. Et c'est vrai que moi, comme je disais, je suis tête brûlée, j'ai tout le temps envie d'apprendre, j'ai tout le temps envie de me nourrir, j'ai tout le temps envie de me sortir de ma zone de confort. Je suis accro, je crois que je suis addict au changement.
- Speaker #0
T'es addict à cette sensation de nouveauté ?
- Speaker #1
Tout le temps.
- Speaker #0
Mais comment tu as appris à te faire confiance ?
- Speaker #1
C'est une bonne question. Je pense que c'est plein d'étapes. C'est compliqué de le présumer.
- Speaker #0
Comment tu le vis ? Tu le ressens physiquement ? Ou c'est que tu le sais dans tout ?
- Speaker #1
En fait, je suis accro à cette adrénaline de j'ai peur d'aller à un endroit où je vais avoir peur. Je sais que je vais la... C'est hyper intéressant. j'ai peur tout le temps
- Speaker #0
T'es accro à cette sensation ?
- Speaker #1
Oui, alors après, ça dépend des peurs. J'ai encore des peurs sur certaines choses où je sais que je ne suis pas encore en capacité d'aller dans cette peur. Par exemple, mon rêve, c'est d'aller faire du stand-up. Juste d'aller me tester. Je ne veux pas du tout faire une carrière dans le stand-up. Mais juste d'aller me tester un jour en stand-up. J'ai une grosse appréhension. J'imagine cette montée sur scène où je suis dans les coulisses et j'ai envie de crever. Et là, tu te dis, une fois que tu la passes... Mais ça te donne... En fait, je suis accro au changement parce qu'une fois que tu as passé ta peur, c'est l'énergie que ça te procure. Oui,
- Speaker #0
c'est le fait que quand tu as passé cette étape, que ça t'ouvre, en fait.
- Speaker #1
Mais c'est le champ impossible. Tu te sens invincible. Tu vois, je pense que la confiance, elle a grandi au fil du temps où à chaque fois, j'ai eu des étapes dans ma vie où je me suis dit, mais je l'ai fait, quoi.
- Speaker #0
Donc, en fait, c'est ça qu'on pourrait dire. Comment tu te fais confiance ? C'est que tu as dans ton cheminement des jalons qui te prouvent que tu as pu le faire et du coup, ça te donne l'énergie pour aller... en avant.
- Speaker #1
Exactement, c'est qu'à chaque fois... Je repensais à un truc où je me suis retrouvée l'année dernière. La danse, j'en ai toujours fait, si tu veux, mais je n'ai jamais fait de contemporain. Et puis, il y avait la compagnie Linga, qui est une grande compagnie ici de contemporains, qui ouvrait un peu son école et qui invitait un chorégraphe de contemporains méga connu. Mais ils disent dans leur email, donc je reçois cet email... genre accessible tout niveau et tout. J'appelle quand même, je leur dis accessible tout niveau, vraiment. Elle me dit oui, oui et tout. Non mais Isaline, je m'inscris. Donc quatre heures de workshop contemporain. Je me retrouve donc déjà la seule meuf de 43 ans. Ils ont tous 19 et 20 ans. Et puis on se regarde ainsi.
- Speaker #0
Ouais,
- Speaker #1
déjà tu te dis, ok, donc physiquement, ça va être pareil. En plus, moi, je fais aller, c'est une heure et demie de danse par semaine. Mais tu vois, je ne suis pas en carrière pro. Ils étaient tous en carrière pro. I come from New York company. Ah maintenant tu vois ! Tu es allée ? J'y suis allée ! Et après quand toi tu te présentes à un bon jour. Je m'appelle Marion, j'ai 43 ans, je suis mère de 200 ans, je fais de la danse au jazz, mais j'ai quand même toujours fait de la danse dans ma vie. Mais comme je te dis que j'ai eu des courbatures pendant une semaine, je ne pouvais plus marcher, et qu'en même temps, j'étais là, sur place, je suis arrivée, je me suis dit qu'est-ce que je fous là ? Mais toutes les demi, je me suis dit qu'est-ce que je fous là ? Il nous faisait faire des trucs, même physiquement, mais tellement durs physiquement. Je me disais, mais qu'est-ce que je fous là ? Qu'est-ce que je fous là ? Et j'ai été jusqu'au bout. Et je me dis, tu lâches pas, tu restes, t'es là. Et après coup, je me suis dit, putain, je suis hyper fière. Quand tu sortes,
- Speaker #0
t'étais hyper fière de toi.
- Speaker #1
Mais ouais, j'en ai essayé. Ça a été douloureux un peu. Mais tu dis, mais pourquoi des fois se mettre dans la douleur ? Mais en fait, tu dis, parce que je suis hyper fière de moi.
- Speaker #0
Mais en quoi l'audace, tu penses, ça peut changer la vie d'une femme ?
- Speaker #1
Bah pour ça, pour cette confiance en fait, parce que je trouve que les femmes, tu le sais aussi, mais chez les femmes, il y a un gros problème de confiance en soi. On n'est pas du tout éduquées en mode power, allez les filles.
- Speaker #0
J'espère que ça changera, parce qu'on a éduqué des filles un peu différemment,
- Speaker #1
mais oui. Oui, mais on n'est pas du tout en mode, allez les filles, go, non, non. On n'est pas élevées dans l'action comme les hommes.
- Speaker #0
Non,
- Speaker #1
ça c'est vrai. On est vraiment élevées quand même. Et puis, je pense que c'est vraiment transgénérationnel, c'est des choses qu'on s'est aussi transmises d'autres générations. Non, la femme, c'est la mère de famille. Si t'as pas réussi ta vie, si t'as pas d'enfant. C'est un peu ça, quand même. Est-ce que, du coup,
- Speaker #0
tu penses que l'audace, ça favoriserait à se reconnecter à ses propres besoins ? Tout à fait. Ce que nous, on doit déconstruire à 40 ans, est-ce que d'être un peu plus audacieuse plus vite, ça nous permettrait pas d'éviter cette crise-là ?
- Speaker #1
Peut-être, ouais. Mais d'oser, en tout cas, aussi, effectivement, comme tu dis, se connecter... T'es à ses besoins de savoir ce qu'on veut et juste d'être alignée avec ce qu'on veut. C'est-à-dire que ça, ça ne me convient pas, non, en fait. Apprendre à dire non, aussi, tu vois. Tout ça, c'est vachement lié.
- Speaker #0
Ouais, d'apprendre à dire non, c'est des choses que je développe moi en retraite et que je vois que c'est incroyable.
- Speaker #1
C'est basique,
- Speaker #0
pardon. Et le stop et le non, on fait un exercice, il n'y en a pas une qui le prononce. Et quand je leur dis, à un moment donné, je dis, vous vous rendez compte, ça fait cinq minutes qu'on fait l'exercice où je les confronte quand même, où je viens les pousser. Et maintenant... pas une qui dit verbalement non ou stop. Et je trouve que c'est vraiment comme tu dis, synonyme que nous, on est en tant que femmes.
- Speaker #1
C'est très lié quand même aux femmes. Oui, je te rejoins. Et en plus, c'est marrant parce que nous aussi, on le travaille un peu, mais je vois aussi que quand elle s'autorise à dire non, c'est communiqué dans l'énervement et la frustration. Et en fait, ça aussi, je crois que tu dois apprendre à dire non en disant, oui, ça non. Mais que le non en fait, on ne le dit pas parce qu'en fait, on a l'impression qu'on dit un gros mot, on a l'impression qu'on va faire mal à l'autre. Et tu te dis mais en fait, non, j'ai juste le droit de dire Non, mais de manière gentille.
- Speaker #0
J'imagine, c'est mon hypothèse en tout cas, que c'est associé au fait aussi de... Tu vois, on a envie d'être aimée en tant que femme. Et éduquer là-dedans. Et le non, c'est pour accepter le fait de peut-être...
- Speaker #1
D'être aimée. Oui, d'accord.
- Speaker #0
Mais c'est bien que tu reviennes à tes ateliers. J'aimerais bien que tu nous en parles. Parce qu'ils nous ont dit que tu es passée de chaos à ici quoi.
- Speaker #1
Alors, dénonce-toi un petit peu.
- Speaker #0
Qu'est-ce qu'on fait dans les ateliers ici quoi pour un peu rassurer les gens peut-être qui auraient envie de venir ?
- Speaker #1
et oser le faire ouais alors tu peux pas tout dire non plus parce que là on peut pas donner le programme mais en tout cas on utilise le théâtre d'impro et on utilise la danse parce que pour moi si tu veux pour se reconnecter à soi ça passe par le corps les émotions c'est le corps les émotions c'est je suis trop convaincue au niveau comment dire mental système nerveux ça va s'activer dans le cerveau mais les émotions elles sont dans le corps oui et la plupart des gens mais j'ai envie de te dire moi aussi en fait je crois qu'avant d'avoir des enfants et avant de lire des bouquins sur les émotions à mes enfants Ah tiens, c'est intéressant, parce que moi, je ne voulais jamais travailler sur mes émotions. Et à l'époque, dans notre éducation, on ne travaillait pas à ça. Et du coup, tu dis, mais en fait, il faut revenir un peu à son corps, s'écouter, comprendre où ça se passe et tout. Donc, c'est pour ça qu'on a mélangé à la fois la danse et le théâtre d'impro, parce que le théâtre d'impro permet de jouer un personnage, comme tu disais, c'est aussi un exutoire pour faire passer des choses, pour se lâcher. Et l'idée, c'est vraiment la confiance en soi. Pour moi, elle passe beaucoup par ce lâcher prise aussi, tu vois, d'extérioriser des choses. Et voilà, c'est ça qu'on travaille avec différents exercices. Il y a une combinaison des deux. Il y a un peu d'introspection. Il y a du travail à faire en amont avant de venir.
- Speaker #0
Il peut-être que tu paies les gens quand ils repartent pour qu'ils osent plus alors.
- Speaker #1
Exactement. Pour qu'à la fin, ils soient plus comme ils ont envie d'être. Merde.
- Speaker #0
Qu'est-ce que tu aimerais que retiennent nos auditeurs, auditrices ? Est-ce qu'il y a deux ou trois choses que tu aimerais...
- Speaker #1
Bah moi j'ai envie de dire déjà Faut arrêter de se prendre au sérieux C'est ce que je disais, moi je me suis trop prise au sérieux Ça devient vite hyper chiant en fait Il faut surtout ramener un peu de fun dans tout ça Parce que la vie est pas si drôle C'est vrai, on est dans une ère qui est pas très drôle Mais à un moment donné tu te dis Bah il faut aussi essayer de kiffer Donc pas se prendre trop au sérieux Toujours rester dans le mouvement Forcément ça Et puis moi ça me parle avec mon métier parce que J'ai vu vraiment des gens qui sont figés chez eux depuis des années. Donc moi, je les aide à se remettre en mouvement aussi à travers le home organizing, si tu veux. Même si ça ne va pas, je pense qu'il faut toujours garder. Parce que quand tu t'arrêtes et que tu te figes, c'est très compliqué de repartir. Donc toujours rester dans le mouvement. Et puis apprendre la résilience, je dirais. Parce que la résilience aussi, ça peut... Enfin, est-ce que c'est la résilience ? Mais c'est surtout cette phrase de Marc Aurel qui est un peu... Il y a des choses sur lesquelles tu peux te battre, des choses sur lesquelles tu ne peux pas te battre. En fait, c'est s'adapter à la vie. C'est qu'il y a des combats à choisir. Tu ne peux pas être dans tout. Ce flot, tu vois, se mettre dans le flot, en fait.
- Speaker #0
Je suis une vague, tu as dit.
- Speaker #1
Je ne sais plus comment ça arrive. À un moment, ma thérapeute, j'ai dit... Elle m'a posé une question, je ne sais plus. Puis je lui ai dit, mais en fait, je crois que je suis une vague. Et elle m'a dit, une vague ? Oui. Je suis comme ça, moi. Et tu sais, des fois, je me dis, l'histoire de ma vie, c'est de trouver l'équilibre. Parce que je me suis dit, je suis quelqu'un d'un peu d'extrême. En fait, des fois, je me dis, mais est-ce que j'ai vraiment envie de trouver l'équilibre ? Parce que pour moi, l'équilibre, c'est l'électroencéphalone plat. Et j'allais... J'arrive pas à le dire. Non, c'est juste,
- Speaker #0
j'allais rebondir sur ça. J'allais dire, mais la seule fois où on est en parfait équilibre, où c'est tout plat, c'est quand on est mort, en fait. Exactement. C'est la ligne.
- Speaker #1
Exactement. Exactement. Donc,
- Speaker #0
en fait, c'est un peu... Je trouve...
- Speaker #1
Et en fait, je crois que j'ai pas trop envie, des fois. J'aime vivre intensément, des fois, dans tout. C'est au débat. Tu vois, je te dis, je suis beaucoup dans la joie, mais je suis aussi beaucoup... beaucoup dans la tristesse. Mais ça, tu vois, ça va plutôt en exutoire dans le théâtre, les choses comme ça. Et je les aime les deux. Donc, en fait,
- Speaker #0
tu conseilles aux gens d'accepter ces aléas, ces vagues de la vie. Une fois, on est en haut, une fois, on est en bas.
- Speaker #1
Et puis, c'est comme ça. Et puis, c'est pas grave, en fait. Et puis, voilà. Donc, ouais, voilà. La résilience, c'est ça. Quand je dis la résilience, c'est plus accepter les choses et puis, justement, plus être dans le contrôle. Tu vois, là, les choses que je te dis, c'est vraiment des choses qui sont liées à mon histoire. Pas se prendre au sérieux. éviter le contrôle et tout.
- Speaker #0
Et s'il y a une femme qui nous écoute qui est à ce point de rupture où tu étais, où je me reconnais aussi, je l'ai vécu aussi, où elle a envie de tout plaquer, elle ne se reconnaît plus dans sa vie,
- Speaker #1
est-ce que tu lui dis ça ? Je lui dirais de peut-être quand même pas tout plaquer justement, parce que des fois il faut juste un petit peu respirer, il faut juste qu'elle reprenne soin d'elle en fait, qu'elle se reconnecte à elle et qu'elle se fasse accompagner. Ça c'est peut-être un truc que je n'ai pas trop dit. Mais moi, je me fais tellement accompagnée depuis des années. Moi,
- Speaker #0
je pense que toute seule, on n'y arrive quand même pas au bout d'un moment.
- Speaker #1
Non, mais moi, j'ai investi et j'ai toujours investi en moi. C'est ma priorité absolue. Quand on en revient même aux ateliers, des gens qui disent peut-être que c'est trop cher et tout, je peux l'entendre. Mais en fait, moi, jamais je me dirais que c'est trop cher d'investir en moi. Mais ça, c'est comme ça que je le...
- Speaker #0
Donne un conseil à ton toi, du coup, d'Ilias. Je sais pas, 6 ans, 10 ans, qu'est-ce que t'aimerais lui dire ? Je pense que c'est avant.
- Speaker #1
Je pense que c'est à l'adolescence. Tu vois, où j'avais pas confiance en moi, où j'étais un peu paumée, en rébellion. Je dis rien, je crois d'avoir confiance. Confiance en moi, confiance en la vie, et que je suis plus forte que ce que je croyais à l'époque. Des fois, il y a des trucs qui me paraissaient des montagnes, et je me dis, j'ai fait tellement de trucs, que j'ai voulu faire, et je me suis juste donné les moyens de les faire. Donc confiance et force, c'est OK.
- Speaker #0
Confiance et force. Est-ce qu'il y a des podcasts, des livres que tu aimerais recommander ?
- Speaker #1
Tu en as un. Oui, c'est vrai, le livre Changer d'altitude de Bertrand Piccard. J'adorais l'Ikigai. À l'époque, on m'a beaucoup aidé aussi. Je ne sais pas si tu connais ce concept japonais pour trouver un peu sa voix. Sa mission de vie. Sa mission de vie, exactement. Un podcast, j'adore In Power de Louis Aubry. Et j'adore... J'adore les déviations. C'est aussi un podcast, des vidéos. Ils en ont fait aussi des bouquins. C'est que des histoires de gens qui ont changé de vie. Je suis accro. Je suis totalement accro à ces histoires. Et depuis toujours, les gens qui me disaient revirement, tu sais, à 360. 360. L'image, c'est toujours, je suis partie, j'ai pris des chèvres dans l'Arzac et une ferme. Celle-ci, c'est mon rêve, les chèvres. Mais en fait, tu te dis, tu étais trader à Londres et t'es partie élever des chèvres. Mais qu'est-ce qu'il s'est passé, tu vois ? Moi, j'ai trop envie de creuser. Les gens qui font ça, ils me fascinent. Ils m'ont toujours fascinée. Je suis accro. Donc, les déviations, c'est incroyable.
- Speaker #0
Je retiens.
- Speaker #1
Et après, il y a des films un peu aussi comme Yes Man. Moi, je conseille aussi aux gens d'être en mode Yes Man, parce qu'ils t'arrivent de l'inattendu et c'est comme ça qu'on vit mieux.
- Speaker #0
Ça, c'est vrai. Moi, au début, quand j'ai commencé, je dis oui à tout, en fait. Je dis là, mais il ne faut pas trop se poser de questions.
- Speaker #1
Parce qu'on t'apprend aussi, tu sais, à dire il faut focaliser son énergie, ce qui est vrai aussi de temps en temps. Mais se disperser, c'est aussi bien, en fait. Faire plein de trucs, plein de trucs pour la première fois. Tester plein de trucs. Et puis après, tu t'ajustes, tu vois. Il y a Yes Man et puis, tu sais, il y a la vie rêvée de... Ah, Meaty, là. Comment ça s'appelle ? Walter. Walter Meaty. Et j'adore aussi ça parce qu'en fait, tu vois, c'est un gars, il rêve sa vie jusqu'au jour, à un moment donné, où il vit. Donc, à un moment donné, quand je dis qu'il faut être dans l'action et le mouvement, il faut arrêter de rêver, il faut arrêter de dire. Il faut vivre, en fait, tout simplement. Parce que 14 000 jours, quoi. En tout cas, pour moi, vu que 43 ans. Peut-être qu'il y a des gens qui en ont plus.
- Speaker #0
Oui. Est-ce que tu as envie de partager encore une dernière chose avant que je te libère ?
- Speaker #1
Non, je pense qu'on pourrait rester des heures à parler de changement, oser, tout ça. C'est quand même des grosses thématiques. C'est qu'après, chacun doit faire son chemin. Moi, c'est ma perception que j'ai donné des choses. Je peux être très catégorique, mais bien évidemment, comme je te disais, je sais qu'on n'a pas tous des fois la même capacité. Et que chacun a son chemin, tout simplement. En tout cas, il faut toujours... Moi, je me dis, faites un pas. Un pas. Déjà, un pas. C'est tout. Et puis après, tu fais un autre pas et un troisième pas. Il faut commencer par un pas, c'est tout.
- Speaker #0
J'avais encore une question qui m'est restée, que j'ai envie de te poser. Qu'est-ce qui a changé maintenant, on est en 2024, dans ton quotidien ?
- Speaker #1
Je suis beaucoup plus légère. J'ai lâché prise sur mes routines. Après, ça revient des fois. Il y a quand même des fois où je suis un peu agacée parce que ça va pas comme je veux. Non, mais je suis beaucoup plus légère. Même des conneries sur le ménage, je lâche prise. Sur le bordel, je lâche prise. Des fois, il y a du bordel chez moi. C'est de la thérapie pour moi, je me dis ça va, je vais tenir. Et là,
- Speaker #0
t'as osé dire dans un micro qu'il y a du bordel chez toi.
- Speaker #1
Ouais, la home organizer, ouais, ouais, ouais, non mais c'est clair. Je vis beaucoup plus légèrement, beaucoup plus légèrement, mais j'ai encore du chemin. Parce que, attends, moi je suis une fric contrôle à la base, donc c'est pas encore gagné tous les jours, mais je me sens beaucoup plus alignée avec mes choix, je suis beaucoup plus libre aussi. J'ai instauré aussi, tu n'en as pas entendu parler, mais dans mon couple, beaucoup plus de liberté. Parce que je dis c'est trop important pour moi et je ne peux pas vivre comme ça. c'était trop cadré la vie c'est trop cadré pour moi la vie de famille voilà j'ai envie de rebondir mais je vais arrêter dans une heure de discussion merci d'être venue Marion d'avoir partagé un bout de ce changement où
- Speaker #0
c'est qu'on peut te retrouver ?
- Speaker #1
sur les réseaux sociaux principalement je suis active sur Flo by Marion Flo underscore by underscore Marion qui est un peu le nouveau nom et Et puis, sur mon site internet, izen.ch quand même, parce que je suis toujours active là-dedans.
- Speaker #0
Tu donnes toujours des cours ?
- Speaker #1
Oui, plus que jamais. J'adore transmettre. Ça, c'est un truc où je m'éclate. Il y a un côté un peu théâtral, tu sais, quand tu donnes des cours.
- Speaker #0
Et si on a envie de changer, il y a les ateliers ici.
- Speaker #1
Et voilà, il y a les ateliers ici. Là, je suis en train de refaire un petit peu le site. On est en train de remanier un peu les choses. Bien évidemment, oui. Mais on trouve ça sur mon compte Insta.
- Speaker #0
Si vous avez aimé cet épisode, n'hésitez pas à le liker, à le partager. On se retrouve bientôt pour un nouvel épisode. Merci Marie !