undefined cover
undefined cover
Ep 71 _ Histoires vraies, problème de famille et comment faire une série cover
Ep 71 _ Histoires vraies, problème de famille et comment faire une série cover
7/ Semaine

Ep 71 _ Histoires vraies, problème de famille et comment faire une série

Ep 71 _ Histoires vraies, problème de famille et comment faire une série

13min |31/03/2025
Play
undefined cover
undefined cover
Ep 71 _ Histoires vraies, problème de famille et comment faire une série cover
Ep 71 _ Histoires vraies, problème de famille et comment faire une série cover
7/ Semaine

Ep 71 _ Histoires vraies, problème de famille et comment faire une série

Ep 71 _ Histoires vraies, problème de famille et comment faire une série

13min |31/03/2025
Play

Description

Au programme de cette semaine :



~*~ 

Le compte instagram :

https://www.instagram.com/7_semaine_podcast/

Pour écouter Adaptator et à Travers :

https://smartlink.ausha.co/adaptator-et-a-travers

Pour me soutenir :
https://fr.tipeee.com/audreyp/ 



Musique :

Titre: Synthwave Vibe

Auteur: Meydän

Source: https://meydan.bandcamp.com

Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/3.0/deed.fr

Téléchargement: https://www.auboutdufil.com


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, bonsoir, bonne nuit. Bienvenue dans ce nouvel épisode de cette semaine, le podcast qui vous donne 7 gros cultures par semaine. Enfin, plus vraiment, parce que je pense vraiment qu'à partir de maintenant, ce ne sera qu'un épisode toutes les deux semaines. Ça me permet vraiment de mieux m'organiser, d'être un petit peu moins dans le rush, même si j'ai fini d'écrire cet épisode il y a moins de 20 minutes. Voilà, jusqu'à preuve du contraire, on part sur une publication bimensuelle, avec juste un épisode tous les 15 jours. Et on commence tout de suite avec 3 km jusqu'à la fin du monde d'Emmanuel Parvoo, avec Cyprian et Chiou Djea, Bogdan Dimitrace, Laura Vassiliou, Valeria Andriuta et Gréd Mikou. Adi, 17 ans, passe l'été dans son village natal niché dans le delta du Danube. Un soir, il est violemment agressé dans la rue. Le lendemain, son monde est entièrement bouleversé, ses parents ne le regardent plus comme avant, et l'apparente qui-tude du village commence à se fissurer. Car ce qu'a vécu Adi est une agression homophobe, assumée, revendiquée, Immédiatement, Adi comprend que pour le village, le vrai coupable, c'est lui. C'est un film très oppressant, les plans sont serrés, la caméra est toujours très proche des acteurs et tout est assez terne. Les seuls moments où on aura l'occasion de respirer un peu sont les rares moments où Adi est seul à l'extérieur. Ça fonctionne vraiment bien pour réussir à faire passer le message et à raconter cette histoire inspirée d'un vrai drame survenu en Roumanie. Il y a des scènes difficiles à regarder, notamment celle avec le prêtre, scène où on comprend qu'Adi ne sera plus jamais tranquille dans son village, ni au sein de sa propre famille. C'est un film où il n'y a quasiment pas de musique, et cela participe vraiment à cette ambiance anxiogène et âpre. Le danger peut survenir à tout moment, on ne l'entendra pas arriver. Tous les acteurs sont très justes dans leur rôle. Adi qui s'isole de plus en plus pour se protéger. Sa mère qui veut aussi protéger son fils, mais qui considère son orientation sexuelle comme une maladie dont elle doit le guérir. Le chef de la police pour qui la culpabilité d'Adi ne fait aucun doute. Rendez-vous compte, il a existé dans l'espace public. J'ai vraiment beaucoup aimé ce film, même si je ne l'ai pas vu dans les meilleures conditions, car c'est un film que j'ai vu dans l'avion. mais je suis pleinement rentré dedans. J'ai eu peur pour Adi, j'ai espéré au moment où le film nous dit qu'il y a peut-être une petite bouffée d'air et d'espoir. J'ai retenu mon souffle quand je le sentais en danger. C'est une très grande réussite que nous livre Emmanuel Parvou, c'est son troisième film et je vais essayer de rattraper les deux autres très rapidement. 3 km jusqu'à la fin du monde dure 2 heures et est disponible sur RTVOD. Emma aime Samy qui aime Cyril, qui l'aime aussi. Ce qui aurait pu être un mari-vaudage amoureux classique à la fin du siècle dernier va être dynamité par l'arrivée du sida. Comment affronter alors la maladie, les doutes, la culpabilité et le ressentiment quand il faut en parallèle se battre pour sa survie ? C'est le résumé de Vivre, mourir, renaître, de Gaëlle Morel avec Lou Lampos, Théo Christine et Victor Belmondo. C'est un vrai film d'amour, intense, puissant et tragique, mais jamais fataliste, mais comme leur principale caractéristique n'est pas d'être des bourgeois, on n'est pas dans le cinéma de Christophe Honoré. C'est un cinéma que j'aime bien par ailleurs, mais là n'est pas la question. On est vraiment un petit peu dans l'univers de Christophe Honoré, mais... avec quelque chose de beaucoup plus viscéral, qui est apporté par les personnages. Je n'arrive pas vraiment à mettre le doigt dessus, sur ce qui change autant entre ces deux styles de cinéma. Je ne pense pas que ce soit le fait que chez Honoré, on est toujours dans des grands appartements parisiens et bourgeois. Je pense qu'il y a autre chose que ça, et je n'arrive pas encore à conscientiser la chose. Les personnages sont tellement pleins d'amour et de tendresse les uns pour les autres, que même lorsqu'ils s'engueulent, il n'y a pas de violence. La douceur prend toujours le dessus, et pourtant, on comprendrait que les personnages, surtout celui d'Emma, soient en colère après Samy. Son insouciance va avoir de graves conséquences. C'est malgré tout le personnage d'Emma que j'aime le moins de ce trio, sans raison particulière. Elle n'a pas un rôle facile et doit prendre des décisions terribles sans flancher. Elle n'a pas le choix que de prendre ses décisions, elle n'a pas le droit de se laisser dicter sa conduite par ses peurs et doit faire face à ce que le trio va traverser. Le film a quelques aspects un peu trop sirupeux, mais je trouve son traitement de la maladie très respectueux et distancié. On voit l'état de santé d'un des personnages rapidement se détériorer, mais sans voyeurisme aucun. On échappe au gros plan sur son visage, sur son corps qui s'amégrit. La caméra nous laisse à une certaine distance de la maladie, et j'ai trouvé ça très intéressant que ce soit un des sujets principaux de l'histoire, mais qu'on la traite en second plan. Ce qui compte ici encore une fois, c'est l'amour. Gaël Morel a cette idée de film depuis les années 90, où il pensait en faire un documentaire sur les personnes touchées de plein fouet par l'épidémie, sauvées in extremis par l'arrivée des trithérapies. Il va mettre 30 ans à finaliser son projet, en y insufflant des souvenirs et des références à des personnes qu'il a connues, car étant né en 1972, il a vécu de près ce qu'il décrit. Je ne sais pas à quel point il a été touché personnellement par ces histoires, ou si c'est vraiment juste par des gens qu'il connaissait, j'ai pas réussi à trouver l'information, mais on sent que c'est un sujet qu'il connaît et qu'il a... et qui lui tient à cœur. Vivre, mourir, renaître est un film que j'ai beaucoup aimé et qui, contrairement à ce qu'on pourrait croire, n'est ni triste ni morose, mais c'est un film qui apporte beaucoup de lumière et de douceur. Il dure 1h49 et lui aussi est dispo sur RTVOD. J'ai aussi vu Les 7 de Chicago sur Netflix. Film sorti en 2020 réalisé par Aaron Sorkin à qui on doit aussi le scénario de The Social Network, Steve Jobs et sa série Newsroom. La Convention nationale démocrate de 1968 se déroule à Chicago. Elle doit désigner le candidat démocrate à l'élection présidentielle de 68. De nombreuses manifestations ont alors lieu en ville, notamment pour protester contre la guerre du Vietnam et contre la politique du président Lyndon Johnson. La répression policière est forte, sous l'impulsion du maire Richard Daley. En 1969, sept organisateurs de la manifestation, surnommés les Chicago Seven, Abby Hoffman, Jerry Rubin, David Dellinger, Tom Hayden, René Davis, John Freunds... et Lee Weiner sont poursuivis par le gouvernement fédéral, notamment pour Conspiration. Au casting, on retrouve Eddie Reynemeyn, Sacha Baron Cohen, Yaya Abdul-Mateen, Jeremy Strong, Alex Sharp, Noah Robbins et Daniel Flaherty. Ce film est la preuve qu'on peut écrire de super scénarios, mais être un metteur en scène peut inspirer. C'est un film très classique et il n'y a rien de très inventif dans la mise en scène. Bon, en même temps, un film de procès qui ressemble à un film de procès, ce n'est pas si grave, et vu que le scénario est bien écrit, ça fonctionne quand même très bien. Tous les acteurs ne sont pas tous auto-investis dans leur rôle, mais surtout Sacha Baron Cohen et Eddie Reynman qui interprète Abby Hoffman et Jerry Rubin sont mis en avant et les autres ont un petit peu de mal à exister. J'aime beaucoup le personnage de Joseph Gordon-Levitt aussi, qui joue le procureur général, qui est un personnage un petit peu trouble, parce que dès le début on nous montre qu'il est très investi à faire son travail correctement et qu'il faut défendre les valeurs américaines à tout prix, mais qu'en même temps les faits ne sont pas très glorieux pour l'image de la nation, et on le sent un petit peu partagé entre poursuivre ses gens parce qu'ils auraient fait quelque chose d'illégal, et en même temps dire que même s'ils avaient fait quelque chose d'illégal, ils avaient raison de le faire. J'ai surtout aimé la scène de fin, qui est vraiment une scène très émouvante, et qui met un très joli point final à cette histoire. Histoire qui est passionnante, je ne connaissais ce fait divers que de loin, mais le film permet de mettre en lumière toute cette affaire de corruption de la justice à des fins politiques. Déjà en 1969, quand vous avez des preuves que c'est la police qui a déclenché les hostilités, et que vous avez des images et des enregistrements, Personne ne voudra vous écouter pour peu que vous soyez noir ou considéré comme un hippie. Je m'arrête ici pour ce film avant de trop parler politique. Le film est dispo sur Netflix et dure 2 heures. Bon, je parle encore un tout petit peu politique mais promis ça ne dure pas longtemps. Depuis 2015, Shiori Ito défie les archaïsmes de la société japonaise suite à son agression sexuelle par un homme puissant proche du Premier ministre. Seul contre tout, c'est confronté aux failles du système médiatico-judiciaire. La journaliste mène sa propre enquête, prête à tout pour briser le silence et faire éclater la vérité. Black Box Diaries, actuellement en salle, réalisée par Shiori Ito avec elle-même, revient sur toute son enquête. Quelques jours après son agression, alors qu'elle essuie déjà un refus de la police de Tokyo, elle décide d'enregistrer ses conversations et gardera le procédé jusqu'à la fin du procès en 2019. Rapidement, un policier se dit prêt à l'aider, mais il est alors écarté du dossier. Il ne cessera de l'appeler pendant ces longues années pour lui apporter un soutien émotionnel dont elle a bien besoin, alors que son pays, sa profession et même sa famille lui tournent le dos. Endossant le rôle de victime malgré elle, elle tente de surnager au milieu de tout ça, dans un moment où des députés tentent de faire changer la loi. Car en 2015 au Japon, la majorité sexuelle est fixée à 13 ans, et les critères pour définir un viol sont très stricts, d'après une loi qui n'avait pas évolué depuis 1907. Au-delà du sujet très intéressant, j'ai beaucoup aimé la réalisation. Quand il s'agit d'enregistrements téléphoniques diffusés, Shiori Ito met des scènes abstraites à l'image ou des images de tunnels qui défilent, ce qui illustre bien l'état d'esprit dans lequel elle se trouve à ce moment-là. Et plutôt que d'avoir des cartons de texte classiques, on aura ses notes manuscrites, ce qui amène un petit peu de dynamisme. Il s'agit de l'adaptation de son livre du même nom, sorti peu avant le procès au moment où l'affaire Weinstein et le hashtag MeToo font leur apparition dans les médias. C'est actuellement en salle et ça dure 1h42. Pendant ce temps sur Terre est un film de Jérémy Clapin sorti en 2024 avec Mégane Northam, Sophia Le Saffre, Nicolas Avinet et Sam Louvic. Elsa, 23 ans, a toujours été proche de son frère aîné Frank. Spationaut disparut mystérieusement trois ans plus tôt au cours d'une mission spatiale. Un jour, elle est contactée depuis l'espace par une forme de vie inconnue qui prétend pouvoir ramener son frère sur Terre. Mais il y a un prix à payer. J'ai beaucoup aimé ce film, même si pour moi il a un défaut majeur, il est beaucoup trop court. Tout va très vite, trop vite, ça aurait été plus intéressant selon moi de prendre au moins 20 minutes de plus pour poser davantage les enjeux, surtout que le film s'attarde sur des choses qui ne reviendront pas par la suite, alors que ça nous semble évident que ça va arriver, et c'est cool de jouer avec nos attentes, c'est pas le problème, mais il y a d'autres choses qui ne sont pas expliquées ou juste superficiellement, et je trouve ça un peu dommage. Le concept est très bon, et je crois que je n'avais jamais vu ça auparavant. Je retrouvais un proche disparu dans l'espace qui a été pris en charge par une entité extraterrestre, prête à ramener l'individu sur Terre en échange d'un service. C'est un thème qui est cher au réalisateur, car c'est lui qui en 2019 nous proposait le film d'animation « J'ai perdu mon corps » où là aussi je crois qu'il est question de corps altéré. Les acteurs se débrouillent bien, mais la direction d'acteur n'est pas très poussée non plus. On sent une urgence chez Jérémy Clapin, et j'ai presque l'impression qu'il a sorti son film trop rapidement, pressé par le fait d'avoir tous les feveurs pour la production et la réalisation. Je ne connais pas la genèse du film, mais c'est l'impression que j'ai, et peut-être que le film aurait gagné à être un petit peu plus travaillé et à prendre son temps davantage. J'aime assez la photo, même si mes souvenirs sont déjà un peu flous, car comme pour 3 km jusqu'à la fin du monde, c'est un film que j'ai vu dans l'avion, et donc je n'ai pas eu la meilleure expérience. Il est dispo sur RTVOD et dure 90 minutes. Dernier film pour cette sélection, avec Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan de Ken Scott, avec Leïla Bechtier, Jonathan Cohen, Joséphine Jappy et Sylvie Vartan. En 1963, Esther met au monde Roland, petit dernier d'une famille nombreuse. Roland naît avec un pied beau qui l'empêche de se tenir debout. Contre la vie de tous, elle promet à son fils qu'il marchera comme les autres et qu'il aura une vie fabuleuse. Dès lors, Esther n'aura de cesse de tout mettre en œuvre pour tenir cette promesse. À travers des décennies d'épreuves et de miracles de la vie, ce film est le récit d'une histoire vraie, drôle et bouleversante. Celle d'un destin incroyable, adaptation du roman du même nom de Roland Pérez, j'ai beaucoup aimé cette comédie familiale très tendre qui revient sur la vie de l'avocat. Une scène d'interview avec un deepfake de Sylvie Vartan est tout bonnement atroce, mais c'est le seul vrai défaut que je trouve au film, donc je lui passe volontiers. J'aime beaucoup l'alchimie entre les acteurs, mais aussi leur jeu individuel. Ça fait plaisir de voir Jonathan Cohen dans autre chose que ses rôles habituels, dont je me suis un petit peu lassée dernièrement. Ici, on a l'impression de le redécouvrir et c'est très plaisant. J'aime beaucoup la reconstitution des années 60 et des appartements de la rue de Choisy que pour le coup je connais plutôt bien. Les tenues sont très bien travaillées et il est un peu tôt pour parler de la prochaine cérémonie des Césars mais trouver ce film pour les décors, les costumes et les prix d'interprétation n'aurait rien de surprenant. Le film n'a rien des clichés habituels du cinéma français, notamment quand il s'agit de comédie familiale et ça tient du fait que le réalisateur Ken Scott est en réalité canadien. Celui qui a entre autres réalisé Starbucks il y a quelques années. Oui, le vrai Starbucks, pas le remake moisi avec José Garcia. Ken Scott amène quelque chose du cinéma canadien dans ce film, et vous savez que j'aime beaucoup le cinéma canadien, donc pour moi c'est un très gros point fort. Il dure 1h42 et c'est actuellement en salle. Est-ce que vous regardez des séries télé ? Est-ce que vous vous êtes déjà posé la question de comment on fabriquait une série ? C'est ce que nous propose de découvrir Pierre Langlais, journaliste spécialisé dans les séries, avec un triptyque de livres. Créer, réaliser et incarner une série. Et aujourd'hui je vous parle du premier tome, Créer une série. Avant d'arriver sur nos écrans, une série est le fruit d'un long chemin de création collective. Née d'une idée souvent personnelle, elle s'épanouit dans l'esprit de ses créateurs, se nourrit de leurs accords et désaccords, franchit nombre d'étapes et d'obstacles jusqu'à sa conclusion. Dans ce livre, Pierre Langlaire relate chaque épisode de la vie des séries, de la première étincelle à la diffusion, de l'ultime saison, à travers le regard et les témoignages de leurs auteurs. Des confidences intimes et des secrets de fabrication qui nous éclairent sur leurs inspirations, leurs recherches, leurs plaisirs d'écrire, leurs routines, leurs joies et leurs déceptions. en un mot, sur tout ce qu'elles et ils affrontent durant le processus de création. Un récit vivant et riche d'enseignements pour tous les passionnés de séries, et celles et ceux qui les imaginent. Parmi les personnes interrogées, on trouve les gens derrière 10%, Skins, Oz, May I Destroy You, ou encore Engrenage, et tous se sont pliés à l'exercice de révéler leurs petits secrets et leurs petites manies, pour avoir des idées, et comment la travailler jusqu'à ce qu'un diffuseur vous mette le grappin dessus. Moi qui aime comprendre comment fonctionnent les choses, c'est un film que j'ai trouvé passionnant, très bien structuré et bien fourni. On a même pu échanger autour de la question avec Pierre Langlais lui-même lors d'une rencontre à la médiathèque de ma ville il y a quelques semaines et c'était passionnant. J'ai déjà hâte de me plonger dans les deux opus suivants. Les intervenants changent à chaque tome pour être sûr d'avoir les gens les plus pertinents possibles à interviewer. C'est paru chez Armand Collin et après ça, la série est un média qui n'aura plus de secret pour vous. C'est la fin de cet épisode, merci de m'avoir écouté. Les liens sont dans la description comme d'habitude. Bonne semaine, à dans 15 jours.

Description

Au programme de cette semaine :



~*~ 

Le compte instagram :

https://www.instagram.com/7_semaine_podcast/

Pour écouter Adaptator et à Travers :

https://smartlink.ausha.co/adaptator-et-a-travers

Pour me soutenir :
https://fr.tipeee.com/audreyp/ 



Musique :

Titre: Synthwave Vibe

Auteur: Meydän

Source: https://meydan.bandcamp.com

Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/3.0/deed.fr

Téléchargement: https://www.auboutdufil.com


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, bonsoir, bonne nuit. Bienvenue dans ce nouvel épisode de cette semaine, le podcast qui vous donne 7 gros cultures par semaine. Enfin, plus vraiment, parce que je pense vraiment qu'à partir de maintenant, ce ne sera qu'un épisode toutes les deux semaines. Ça me permet vraiment de mieux m'organiser, d'être un petit peu moins dans le rush, même si j'ai fini d'écrire cet épisode il y a moins de 20 minutes. Voilà, jusqu'à preuve du contraire, on part sur une publication bimensuelle, avec juste un épisode tous les 15 jours. Et on commence tout de suite avec 3 km jusqu'à la fin du monde d'Emmanuel Parvoo, avec Cyprian et Chiou Djea, Bogdan Dimitrace, Laura Vassiliou, Valeria Andriuta et Gréd Mikou. Adi, 17 ans, passe l'été dans son village natal niché dans le delta du Danube. Un soir, il est violemment agressé dans la rue. Le lendemain, son monde est entièrement bouleversé, ses parents ne le regardent plus comme avant, et l'apparente qui-tude du village commence à se fissurer. Car ce qu'a vécu Adi est une agression homophobe, assumée, revendiquée, Immédiatement, Adi comprend que pour le village, le vrai coupable, c'est lui. C'est un film très oppressant, les plans sont serrés, la caméra est toujours très proche des acteurs et tout est assez terne. Les seuls moments où on aura l'occasion de respirer un peu sont les rares moments où Adi est seul à l'extérieur. Ça fonctionne vraiment bien pour réussir à faire passer le message et à raconter cette histoire inspirée d'un vrai drame survenu en Roumanie. Il y a des scènes difficiles à regarder, notamment celle avec le prêtre, scène où on comprend qu'Adi ne sera plus jamais tranquille dans son village, ni au sein de sa propre famille. C'est un film où il n'y a quasiment pas de musique, et cela participe vraiment à cette ambiance anxiogène et âpre. Le danger peut survenir à tout moment, on ne l'entendra pas arriver. Tous les acteurs sont très justes dans leur rôle. Adi qui s'isole de plus en plus pour se protéger. Sa mère qui veut aussi protéger son fils, mais qui considère son orientation sexuelle comme une maladie dont elle doit le guérir. Le chef de la police pour qui la culpabilité d'Adi ne fait aucun doute. Rendez-vous compte, il a existé dans l'espace public. J'ai vraiment beaucoup aimé ce film, même si je ne l'ai pas vu dans les meilleures conditions, car c'est un film que j'ai vu dans l'avion. mais je suis pleinement rentré dedans. J'ai eu peur pour Adi, j'ai espéré au moment où le film nous dit qu'il y a peut-être une petite bouffée d'air et d'espoir. J'ai retenu mon souffle quand je le sentais en danger. C'est une très grande réussite que nous livre Emmanuel Parvou, c'est son troisième film et je vais essayer de rattraper les deux autres très rapidement. 3 km jusqu'à la fin du monde dure 2 heures et est disponible sur RTVOD. Emma aime Samy qui aime Cyril, qui l'aime aussi. Ce qui aurait pu être un mari-vaudage amoureux classique à la fin du siècle dernier va être dynamité par l'arrivée du sida. Comment affronter alors la maladie, les doutes, la culpabilité et le ressentiment quand il faut en parallèle se battre pour sa survie ? C'est le résumé de Vivre, mourir, renaître, de Gaëlle Morel avec Lou Lampos, Théo Christine et Victor Belmondo. C'est un vrai film d'amour, intense, puissant et tragique, mais jamais fataliste, mais comme leur principale caractéristique n'est pas d'être des bourgeois, on n'est pas dans le cinéma de Christophe Honoré. C'est un cinéma que j'aime bien par ailleurs, mais là n'est pas la question. On est vraiment un petit peu dans l'univers de Christophe Honoré, mais... avec quelque chose de beaucoup plus viscéral, qui est apporté par les personnages. Je n'arrive pas vraiment à mettre le doigt dessus, sur ce qui change autant entre ces deux styles de cinéma. Je ne pense pas que ce soit le fait que chez Honoré, on est toujours dans des grands appartements parisiens et bourgeois. Je pense qu'il y a autre chose que ça, et je n'arrive pas encore à conscientiser la chose. Les personnages sont tellement pleins d'amour et de tendresse les uns pour les autres, que même lorsqu'ils s'engueulent, il n'y a pas de violence. La douceur prend toujours le dessus, et pourtant, on comprendrait que les personnages, surtout celui d'Emma, soient en colère après Samy. Son insouciance va avoir de graves conséquences. C'est malgré tout le personnage d'Emma que j'aime le moins de ce trio, sans raison particulière. Elle n'a pas un rôle facile et doit prendre des décisions terribles sans flancher. Elle n'a pas le choix que de prendre ses décisions, elle n'a pas le droit de se laisser dicter sa conduite par ses peurs et doit faire face à ce que le trio va traverser. Le film a quelques aspects un peu trop sirupeux, mais je trouve son traitement de la maladie très respectueux et distancié. On voit l'état de santé d'un des personnages rapidement se détériorer, mais sans voyeurisme aucun. On échappe au gros plan sur son visage, sur son corps qui s'amégrit. La caméra nous laisse à une certaine distance de la maladie, et j'ai trouvé ça très intéressant que ce soit un des sujets principaux de l'histoire, mais qu'on la traite en second plan. Ce qui compte ici encore une fois, c'est l'amour. Gaël Morel a cette idée de film depuis les années 90, où il pensait en faire un documentaire sur les personnes touchées de plein fouet par l'épidémie, sauvées in extremis par l'arrivée des trithérapies. Il va mettre 30 ans à finaliser son projet, en y insufflant des souvenirs et des références à des personnes qu'il a connues, car étant né en 1972, il a vécu de près ce qu'il décrit. Je ne sais pas à quel point il a été touché personnellement par ces histoires, ou si c'est vraiment juste par des gens qu'il connaissait, j'ai pas réussi à trouver l'information, mais on sent que c'est un sujet qu'il connaît et qu'il a... et qui lui tient à cœur. Vivre, mourir, renaître est un film que j'ai beaucoup aimé et qui, contrairement à ce qu'on pourrait croire, n'est ni triste ni morose, mais c'est un film qui apporte beaucoup de lumière et de douceur. Il dure 1h49 et lui aussi est dispo sur RTVOD. J'ai aussi vu Les 7 de Chicago sur Netflix. Film sorti en 2020 réalisé par Aaron Sorkin à qui on doit aussi le scénario de The Social Network, Steve Jobs et sa série Newsroom. La Convention nationale démocrate de 1968 se déroule à Chicago. Elle doit désigner le candidat démocrate à l'élection présidentielle de 68. De nombreuses manifestations ont alors lieu en ville, notamment pour protester contre la guerre du Vietnam et contre la politique du président Lyndon Johnson. La répression policière est forte, sous l'impulsion du maire Richard Daley. En 1969, sept organisateurs de la manifestation, surnommés les Chicago Seven, Abby Hoffman, Jerry Rubin, David Dellinger, Tom Hayden, René Davis, John Freunds... et Lee Weiner sont poursuivis par le gouvernement fédéral, notamment pour Conspiration. Au casting, on retrouve Eddie Reynemeyn, Sacha Baron Cohen, Yaya Abdul-Mateen, Jeremy Strong, Alex Sharp, Noah Robbins et Daniel Flaherty. Ce film est la preuve qu'on peut écrire de super scénarios, mais être un metteur en scène peut inspirer. C'est un film très classique et il n'y a rien de très inventif dans la mise en scène. Bon, en même temps, un film de procès qui ressemble à un film de procès, ce n'est pas si grave, et vu que le scénario est bien écrit, ça fonctionne quand même très bien. Tous les acteurs ne sont pas tous auto-investis dans leur rôle, mais surtout Sacha Baron Cohen et Eddie Reynman qui interprète Abby Hoffman et Jerry Rubin sont mis en avant et les autres ont un petit peu de mal à exister. J'aime beaucoup le personnage de Joseph Gordon-Levitt aussi, qui joue le procureur général, qui est un personnage un petit peu trouble, parce que dès le début on nous montre qu'il est très investi à faire son travail correctement et qu'il faut défendre les valeurs américaines à tout prix, mais qu'en même temps les faits ne sont pas très glorieux pour l'image de la nation, et on le sent un petit peu partagé entre poursuivre ses gens parce qu'ils auraient fait quelque chose d'illégal, et en même temps dire que même s'ils avaient fait quelque chose d'illégal, ils avaient raison de le faire. J'ai surtout aimé la scène de fin, qui est vraiment une scène très émouvante, et qui met un très joli point final à cette histoire. Histoire qui est passionnante, je ne connaissais ce fait divers que de loin, mais le film permet de mettre en lumière toute cette affaire de corruption de la justice à des fins politiques. Déjà en 1969, quand vous avez des preuves que c'est la police qui a déclenché les hostilités, et que vous avez des images et des enregistrements, Personne ne voudra vous écouter pour peu que vous soyez noir ou considéré comme un hippie. Je m'arrête ici pour ce film avant de trop parler politique. Le film est dispo sur Netflix et dure 2 heures. Bon, je parle encore un tout petit peu politique mais promis ça ne dure pas longtemps. Depuis 2015, Shiori Ito défie les archaïsmes de la société japonaise suite à son agression sexuelle par un homme puissant proche du Premier ministre. Seul contre tout, c'est confronté aux failles du système médiatico-judiciaire. La journaliste mène sa propre enquête, prête à tout pour briser le silence et faire éclater la vérité. Black Box Diaries, actuellement en salle, réalisée par Shiori Ito avec elle-même, revient sur toute son enquête. Quelques jours après son agression, alors qu'elle essuie déjà un refus de la police de Tokyo, elle décide d'enregistrer ses conversations et gardera le procédé jusqu'à la fin du procès en 2019. Rapidement, un policier se dit prêt à l'aider, mais il est alors écarté du dossier. Il ne cessera de l'appeler pendant ces longues années pour lui apporter un soutien émotionnel dont elle a bien besoin, alors que son pays, sa profession et même sa famille lui tournent le dos. Endossant le rôle de victime malgré elle, elle tente de surnager au milieu de tout ça, dans un moment où des députés tentent de faire changer la loi. Car en 2015 au Japon, la majorité sexuelle est fixée à 13 ans, et les critères pour définir un viol sont très stricts, d'après une loi qui n'avait pas évolué depuis 1907. Au-delà du sujet très intéressant, j'ai beaucoup aimé la réalisation. Quand il s'agit d'enregistrements téléphoniques diffusés, Shiori Ito met des scènes abstraites à l'image ou des images de tunnels qui défilent, ce qui illustre bien l'état d'esprit dans lequel elle se trouve à ce moment-là. Et plutôt que d'avoir des cartons de texte classiques, on aura ses notes manuscrites, ce qui amène un petit peu de dynamisme. Il s'agit de l'adaptation de son livre du même nom, sorti peu avant le procès au moment où l'affaire Weinstein et le hashtag MeToo font leur apparition dans les médias. C'est actuellement en salle et ça dure 1h42. Pendant ce temps sur Terre est un film de Jérémy Clapin sorti en 2024 avec Mégane Northam, Sophia Le Saffre, Nicolas Avinet et Sam Louvic. Elsa, 23 ans, a toujours été proche de son frère aîné Frank. Spationaut disparut mystérieusement trois ans plus tôt au cours d'une mission spatiale. Un jour, elle est contactée depuis l'espace par une forme de vie inconnue qui prétend pouvoir ramener son frère sur Terre. Mais il y a un prix à payer. J'ai beaucoup aimé ce film, même si pour moi il a un défaut majeur, il est beaucoup trop court. Tout va très vite, trop vite, ça aurait été plus intéressant selon moi de prendre au moins 20 minutes de plus pour poser davantage les enjeux, surtout que le film s'attarde sur des choses qui ne reviendront pas par la suite, alors que ça nous semble évident que ça va arriver, et c'est cool de jouer avec nos attentes, c'est pas le problème, mais il y a d'autres choses qui ne sont pas expliquées ou juste superficiellement, et je trouve ça un peu dommage. Le concept est très bon, et je crois que je n'avais jamais vu ça auparavant. Je retrouvais un proche disparu dans l'espace qui a été pris en charge par une entité extraterrestre, prête à ramener l'individu sur Terre en échange d'un service. C'est un thème qui est cher au réalisateur, car c'est lui qui en 2019 nous proposait le film d'animation « J'ai perdu mon corps » où là aussi je crois qu'il est question de corps altéré. Les acteurs se débrouillent bien, mais la direction d'acteur n'est pas très poussée non plus. On sent une urgence chez Jérémy Clapin, et j'ai presque l'impression qu'il a sorti son film trop rapidement, pressé par le fait d'avoir tous les feveurs pour la production et la réalisation. Je ne connais pas la genèse du film, mais c'est l'impression que j'ai, et peut-être que le film aurait gagné à être un petit peu plus travaillé et à prendre son temps davantage. J'aime assez la photo, même si mes souvenirs sont déjà un peu flous, car comme pour 3 km jusqu'à la fin du monde, c'est un film que j'ai vu dans l'avion, et donc je n'ai pas eu la meilleure expérience. Il est dispo sur RTVOD et dure 90 minutes. Dernier film pour cette sélection, avec Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan de Ken Scott, avec Leïla Bechtier, Jonathan Cohen, Joséphine Jappy et Sylvie Vartan. En 1963, Esther met au monde Roland, petit dernier d'une famille nombreuse. Roland naît avec un pied beau qui l'empêche de se tenir debout. Contre la vie de tous, elle promet à son fils qu'il marchera comme les autres et qu'il aura une vie fabuleuse. Dès lors, Esther n'aura de cesse de tout mettre en œuvre pour tenir cette promesse. À travers des décennies d'épreuves et de miracles de la vie, ce film est le récit d'une histoire vraie, drôle et bouleversante. Celle d'un destin incroyable, adaptation du roman du même nom de Roland Pérez, j'ai beaucoup aimé cette comédie familiale très tendre qui revient sur la vie de l'avocat. Une scène d'interview avec un deepfake de Sylvie Vartan est tout bonnement atroce, mais c'est le seul vrai défaut que je trouve au film, donc je lui passe volontiers. J'aime beaucoup l'alchimie entre les acteurs, mais aussi leur jeu individuel. Ça fait plaisir de voir Jonathan Cohen dans autre chose que ses rôles habituels, dont je me suis un petit peu lassée dernièrement. Ici, on a l'impression de le redécouvrir et c'est très plaisant. J'aime beaucoup la reconstitution des années 60 et des appartements de la rue de Choisy que pour le coup je connais plutôt bien. Les tenues sont très bien travaillées et il est un peu tôt pour parler de la prochaine cérémonie des Césars mais trouver ce film pour les décors, les costumes et les prix d'interprétation n'aurait rien de surprenant. Le film n'a rien des clichés habituels du cinéma français, notamment quand il s'agit de comédie familiale et ça tient du fait que le réalisateur Ken Scott est en réalité canadien. Celui qui a entre autres réalisé Starbucks il y a quelques années. Oui, le vrai Starbucks, pas le remake moisi avec José Garcia. Ken Scott amène quelque chose du cinéma canadien dans ce film, et vous savez que j'aime beaucoup le cinéma canadien, donc pour moi c'est un très gros point fort. Il dure 1h42 et c'est actuellement en salle. Est-ce que vous regardez des séries télé ? Est-ce que vous vous êtes déjà posé la question de comment on fabriquait une série ? C'est ce que nous propose de découvrir Pierre Langlais, journaliste spécialisé dans les séries, avec un triptyque de livres. Créer, réaliser et incarner une série. Et aujourd'hui je vous parle du premier tome, Créer une série. Avant d'arriver sur nos écrans, une série est le fruit d'un long chemin de création collective. Née d'une idée souvent personnelle, elle s'épanouit dans l'esprit de ses créateurs, se nourrit de leurs accords et désaccords, franchit nombre d'étapes et d'obstacles jusqu'à sa conclusion. Dans ce livre, Pierre Langlaire relate chaque épisode de la vie des séries, de la première étincelle à la diffusion, de l'ultime saison, à travers le regard et les témoignages de leurs auteurs. Des confidences intimes et des secrets de fabrication qui nous éclairent sur leurs inspirations, leurs recherches, leurs plaisirs d'écrire, leurs routines, leurs joies et leurs déceptions. en un mot, sur tout ce qu'elles et ils affrontent durant le processus de création. Un récit vivant et riche d'enseignements pour tous les passionnés de séries, et celles et ceux qui les imaginent. Parmi les personnes interrogées, on trouve les gens derrière 10%, Skins, Oz, May I Destroy You, ou encore Engrenage, et tous se sont pliés à l'exercice de révéler leurs petits secrets et leurs petites manies, pour avoir des idées, et comment la travailler jusqu'à ce qu'un diffuseur vous mette le grappin dessus. Moi qui aime comprendre comment fonctionnent les choses, c'est un film que j'ai trouvé passionnant, très bien structuré et bien fourni. On a même pu échanger autour de la question avec Pierre Langlais lui-même lors d'une rencontre à la médiathèque de ma ville il y a quelques semaines et c'était passionnant. J'ai déjà hâte de me plonger dans les deux opus suivants. Les intervenants changent à chaque tome pour être sûr d'avoir les gens les plus pertinents possibles à interviewer. C'est paru chez Armand Collin et après ça, la série est un média qui n'aura plus de secret pour vous. C'est la fin de cet épisode, merci de m'avoir écouté. Les liens sont dans la description comme d'habitude. Bonne semaine, à dans 15 jours.

Share

Embed

You may also like

Description

Au programme de cette semaine :



~*~ 

Le compte instagram :

https://www.instagram.com/7_semaine_podcast/

Pour écouter Adaptator et à Travers :

https://smartlink.ausha.co/adaptator-et-a-travers

Pour me soutenir :
https://fr.tipeee.com/audreyp/ 



Musique :

Titre: Synthwave Vibe

Auteur: Meydän

Source: https://meydan.bandcamp.com

Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/3.0/deed.fr

Téléchargement: https://www.auboutdufil.com


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, bonsoir, bonne nuit. Bienvenue dans ce nouvel épisode de cette semaine, le podcast qui vous donne 7 gros cultures par semaine. Enfin, plus vraiment, parce que je pense vraiment qu'à partir de maintenant, ce ne sera qu'un épisode toutes les deux semaines. Ça me permet vraiment de mieux m'organiser, d'être un petit peu moins dans le rush, même si j'ai fini d'écrire cet épisode il y a moins de 20 minutes. Voilà, jusqu'à preuve du contraire, on part sur une publication bimensuelle, avec juste un épisode tous les 15 jours. Et on commence tout de suite avec 3 km jusqu'à la fin du monde d'Emmanuel Parvoo, avec Cyprian et Chiou Djea, Bogdan Dimitrace, Laura Vassiliou, Valeria Andriuta et Gréd Mikou. Adi, 17 ans, passe l'été dans son village natal niché dans le delta du Danube. Un soir, il est violemment agressé dans la rue. Le lendemain, son monde est entièrement bouleversé, ses parents ne le regardent plus comme avant, et l'apparente qui-tude du village commence à se fissurer. Car ce qu'a vécu Adi est une agression homophobe, assumée, revendiquée, Immédiatement, Adi comprend que pour le village, le vrai coupable, c'est lui. C'est un film très oppressant, les plans sont serrés, la caméra est toujours très proche des acteurs et tout est assez terne. Les seuls moments où on aura l'occasion de respirer un peu sont les rares moments où Adi est seul à l'extérieur. Ça fonctionne vraiment bien pour réussir à faire passer le message et à raconter cette histoire inspirée d'un vrai drame survenu en Roumanie. Il y a des scènes difficiles à regarder, notamment celle avec le prêtre, scène où on comprend qu'Adi ne sera plus jamais tranquille dans son village, ni au sein de sa propre famille. C'est un film où il n'y a quasiment pas de musique, et cela participe vraiment à cette ambiance anxiogène et âpre. Le danger peut survenir à tout moment, on ne l'entendra pas arriver. Tous les acteurs sont très justes dans leur rôle. Adi qui s'isole de plus en plus pour se protéger. Sa mère qui veut aussi protéger son fils, mais qui considère son orientation sexuelle comme une maladie dont elle doit le guérir. Le chef de la police pour qui la culpabilité d'Adi ne fait aucun doute. Rendez-vous compte, il a existé dans l'espace public. J'ai vraiment beaucoup aimé ce film, même si je ne l'ai pas vu dans les meilleures conditions, car c'est un film que j'ai vu dans l'avion. mais je suis pleinement rentré dedans. J'ai eu peur pour Adi, j'ai espéré au moment où le film nous dit qu'il y a peut-être une petite bouffée d'air et d'espoir. J'ai retenu mon souffle quand je le sentais en danger. C'est une très grande réussite que nous livre Emmanuel Parvou, c'est son troisième film et je vais essayer de rattraper les deux autres très rapidement. 3 km jusqu'à la fin du monde dure 2 heures et est disponible sur RTVOD. Emma aime Samy qui aime Cyril, qui l'aime aussi. Ce qui aurait pu être un mari-vaudage amoureux classique à la fin du siècle dernier va être dynamité par l'arrivée du sida. Comment affronter alors la maladie, les doutes, la culpabilité et le ressentiment quand il faut en parallèle se battre pour sa survie ? C'est le résumé de Vivre, mourir, renaître, de Gaëlle Morel avec Lou Lampos, Théo Christine et Victor Belmondo. C'est un vrai film d'amour, intense, puissant et tragique, mais jamais fataliste, mais comme leur principale caractéristique n'est pas d'être des bourgeois, on n'est pas dans le cinéma de Christophe Honoré. C'est un cinéma que j'aime bien par ailleurs, mais là n'est pas la question. On est vraiment un petit peu dans l'univers de Christophe Honoré, mais... avec quelque chose de beaucoup plus viscéral, qui est apporté par les personnages. Je n'arrive pas vraiment à mettre le doigt dessus, sur ce qui change autant entre ces deux styles de cinéma. Je ne pense pas que ce soit le fait que chez Honoré, on est toujours dans des grands appartements parisiens et bourgeois. Je pense qu'il y a autre chose que ça, et je n'arrive pas encore à conscientiser la chose. Les personnages sont tellement pleins d'amour et de tendresse les uns pour les autres, que même lorsqu'ils s'engueulent, il n'y a pas de violence. La douceur prend toujours le dessus, et pourtant, on comprendrait que les personnages, surtout celui d'Emma, soient en colère après Samy. Son insouciance va avoir de graves conséquences. C'est malgré tout le personnage d'Emma que j'aime le moins de ce trio, sans raison particulière. Elle n'a pas un rôle facile et doit prendre des décisions terribles sans flancher. Elle n'a pas le choix que de prendre ses décisions, elle n'a pas le droit de se laisser dicter sa conduite par ses peurs et doit faire face à ce que le trio va traverser. Le film a quelques aspects un peu trop sirupeux, mais je trouve son traitement de la maladie très respectueux et distancié. On voit l'état de santé d'un des personnages rapidement se détériorer, mais sans voyeurisme aucun. On échappe au gros plan sur son visage, sur son corps qui s'amégrit. La caméra nous laisse à une certaine distance de la maladie, et j'ai trouvé ça très intéressant que ce soit un des sujets principaux de l'histoire, mais qu'on la traite en second plan. Ce qui compte ici encore une fois, c'est l'amour. Gaël Morel a cette idée de film depuis les années 90, où il pensait en faire un documentaire sur les personnes touchées de plein fouet par l'épidémie, sauvées in extremis par l'arrivée des trithérapies. Il va mettre 30 ans à finaliser son projet, en y insufflant des souvenirs et des références à des personnes qu'il a connues, car étant né en 1972, il a vécu de près ce qu'il décrit. Je ne sais pas à quel point il a été touché personnellement par ces histoires, ou si c'est vraiment juste par des gens qu'il connaissait, j'ai pas réussi à trouver l'information, mais on sent que c'est un sujet qu'il connaît et qu'il a... et qui lui tient à cœur. Vivre, mourir, renaître est un film que j'ai beaucoup aimé et qui, contrairement à ce qu'on pourrait croire, n'est ni triste ni morose, mais c'est un film qui apporte beaucoup de lumière et de douceur. Il dure 1h49 et lui aussi est dispo sur RTVOD. J'ai aussi vu Les 7 de Chicago sur Netflix. Film sorti en 2020 réalisé par Aaron Sorkin à qui on doit aussi le scénario de The Social Network, Steve Jobs et sa série Newsroom. La Convention nationale démocrate de 1968 se déroule à Chicago. Elle doit désigner le candidat démocrate à l'élection présidentielle de 68. De nombreuses manifestations ont alors lieu en ville, notamment pour protester contre la guerre du Vietnam et contre la politique du président Lyndon Johnson. La répression policière est forte, sous l'impulsion du maire Richard Daley. En 1969, sept organisateurs de la manifestation, surnommés les Chicago Seven, Abby Hoffman, Jerry Rubin, David Dellinger, Tom Hayden, René Davis, John Freunds... et Lee Weiner sont poursuivis par le gouvernement fédéral, notamment pour Conspiration. Au casting, on retrouve Eddie Reynemeyn, Sacha Baron Cohen, Yaya Abdul-Mateen, Jeremy Strong, Alex Sharp, Noah Robbins et Daniel Flaherty. Ce film est la preuve qu'on peut écrire de super scénarios, mais être un metteur en scène peut inspirer. C'est un film très classique et il n'y a rien de très inventif dans la mise en scène. Bon, en même temps, un film de procès qui ressemble à un film de procès, ce n'est pas si grave, et vu que le scénario est bien écrit, ça fonctionne quand même très bien. Tous les acteurs ne sont pas tous auto-investis dans leur rôle, mais surtout Sacha Baron Cohen et Eddie Reynman qui interprète Abby Hoffman et Jerry Rubin sont mis en avant et les autres ont un petit peu de mal à exister. J'aime beaucoup le personnage de Joseph Gordon-Levitt aussi, qui joue le procureur général, qui est un personnage un petit peu trouble, parce que dès le début on nous montre qu'il est très investi à faire son travail correctement et qu'il faut défendre les valeurs américaines à tout prix, mais qu'en même temps les faits ne sont pas très glorieux pour l'image de la nation, et on le sent un petit peu partagé entre poursuivre ses gens parce qu'ils auraient fait quelque chose d'illégal, et en même temps dire que même s'ils avaient fait quelque chose d'illégal, ils avaient raison de le faire. J'ai surtout aimé la scène de fin, qui est vraiment une scène très émouvante, et qui met un très joli point final à cette histoire. Histoire qui est passionnante, je ne connaissais ce fait divers que de loin, mais le film permet de mettre en lumière toute cette affaire de corruption de la justice à des fins politiques. Déjà en 1969, quand vous avez des preuves que c'est la police qui a déclenché les hostilités, et que vous avez des images et des enregistrements, Personne ne voudra vous écouter pour peu que vous soyez noir ou considéré comme un hippie. Je m'arrête ici pour ce film avant de trop parler politique. Le film est dispo sur Netflix et dure 2 heures. Bon, je parle encore un tout petit peu politique mais promis ça ne dure pas longtemps. Depuis 2015, Shiori Ito défie les archaïsmes de la société japonaise suite à son agression sexuelle par un homme puissant proche du Premier ministre. Seul contre tout, c'est confronté aux failles du système médiatico-judiciaire. La journaliste mène sa propre enquête, prête à tout pour briser le silence et faire éclater la vérité. Black Box Diaries, actuellement en salle, réalisée par Shiori Ito avec elle-même, revient sur toute son enquête. Quelques jours après son agression, alors qu'elle essuie déjà un refus de la police de Tokyo, elle décide d'enregistrer ses conversations et gardera le procédé jusqu'à la fin du procès en 2019. Rapidement, un policier se dit prêt à l'aider, mais il est alors écarté du dossier. Il ne cessera de l'appeler pendant ces longues années pour lui apporter un soutien émotionnel dont elle a bien besoin, alors que son pays, sa profession et même sa famille lui tournent le dos. Endossant le rôle de victime malgré elle, elle tente de surnager au milieu de tout ça, dans un moment où des députés tentent de faire changer la loi. Car en 2015 au Japon, la majorité sexuelle est fixée à 13 ans, et les critères pour définir un viol sont très stricts, d'après une loi qui n'avait pas évolué depuis 1907. Au-delà du sujet très intéressant, j'ai beaucoup aimé la réalisation. Quand il s'agit d'enregistrements téléphoniques diffusés, Shiori Ito met des scènes abstraites à l'image ou des images de tunnels qui défilent, ce qui illustre bien l'état d'esprit dans lequel elle se trouve à ce moment-là. Et plutôt que d'avoir des cartons de texte classiques, on aura ses notes manuscrites, ce qui amène un petit peu de dynamisme. Il s'agit de l'adaptation de son livre du même nom, sorti peu avant le procès au moment où l'affaire Weinstein et le hashtag MeToo font leur apparition dans les médias. C'est actuellement en salle et ça dure 1h42. Pendant ce temps sur Terre est un film de Jérémy Clapin sorti en 2024 avec Mégane Northam, Sophia Le Saffre, Nicolas Avinet et Sam Louvic. Elsa, 23 ans, a toujours été proche de son frère aîné Frank. Spationaut disparut mystérieusement trois ans plus tôt au cours d'une mission spatiale. Un jour, elle est contactée depuis l'espace par une forme de vie inconnue qui prétend pouvoir ramener son frère sur Terre. Mais il y a un prix à payer. J'ai beaucoup aimé ce film, même si pour moi il a un défaut majeur, il est beaucoup trop court. Tout va très vite, trop vite, ça aurait été plus intéressant selon moi de prendre au moins 20 minutes de plus pour poser davantage les enjeux, surtout que le film s'attarde sur des choses qui ne reviendront pas par la suite, alors que ça nous semble évident que ça va arriver, et c'est cool de jouer avec nos attentes, c'est pas le problème, mais il y a d'autres choses qui ne sont pas expliquées ou juste superficiellement, et je trouve ça un peu dommage. Le concept est très bon, et je crois que je n'avais jamais vu ça auparavant. Je retrouvais un proche disparu dans l'espace qui a été pris en charge par une entité extraterrestre, prête à ramener l'individu sur Terre en échange d'un service. C'est un thème qui est cher au réalisateur, car c'est lui qui en 2019 nous proposait le film d'animation « J'ai perdu mon corps » où là aussi je crois qu'il est question de corps altéré. Les acteurs se débrouillent bien, mais la direction d'acteur n'est pas très poussée non plus. On sent une urgence chez Jérémy Clapin, et j'ai presque l'impression qu'il a sorti son film trop rapidement, pressé par le fait d'avoir tous les feveurs pour la production et la réalisation. Je ne connais pas la genèse du film, mais c'est l'impression que j'ai, et peut-être que le film aurait gagné à être un petit peu plus travaillé et à prendre son temps davantage. J'aime assez la photo, même si mes souvenirs sont déjà un peu flous, car comme pour 3 km jusqu'à la fin du monde, c'est un film que j'ai vu dans l'avion, et donc je n'ai pas eu la meilleure expérience. Il est dispo sur RTVOD et dure 90 minutes. Dernier film pour cette sélection, avec Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan de Ken Scott, avec Leïla Bechtier, Jonathan Cohen, Joséphine Jappy et Sylvie Vartan. En 1963, Esther met au monde Roland, petit dernier d'une famille nombreuse. Roland naît avec un pied beau qui l'empêche de se tenir debout. Contre la vie de tous, elle promet à son fils qu'il marchera comme les autres et qu'il aura une vie fabuleuse. Dès lors, Esther n'aura de cesse de tout mettre en œuvre pour tenir cette promesse. À travers des décennies d'épreuves et de miracles de la vie, ce film est le récit d'une histoire vraie, drôle et bouleversante. Celle d'un destin incroyable, adaptation du roman du même nom de Roland Pérez, j'ai beaucoup aimé cette comédie familiale très tendre qui revient sur la vie de l'avocat. Une scène d'interview avec un deepfake de Sylvie Vartan est tout bonnement atroce, mais c'est le seul vrai défaut que je trouve au film, donc je lui passe volontiers. J'aime beaucoup l'alchimie entre les acteurs, mais aussi leur jeu individuel. Ça fait plaisir de voir Jonathan Cohen dans autre chose que ses rôles habituels, dont je me suis un petit peu lassée dernièrement. Ici, on a l'impression de le redécouvrir et c'est très plaisant. J'aime beaucoup la reconstitution des années 60 et des appartements de la rue de Choisy que pour le coup je connais plutôt bien. Les tenues sont très bien travaillées et il est un peu tôt pour parler de la prochaine cérémonie des Césars mais trouver ce film pour les décors, les costumes et les prix d'interprétation n'aurait rien de surprenant. Le film n'a rien des clichés habituels du cinéma français, notamment quand il s'agit de comédie familiale et ça tient du fait que le réalisateur Ken Scott est en réalité canadien. Celui qui a entre autres réalisé Starbucks il y a quelques années. Oui, le vrai Starbucks, pas le remake moisi avec José Garcia. Ken Scott amène quelque chose du cinéma canadien dans ce film, et vous savez que j'aime beaucoup le cinéma canadien, donc pour moi c'est un très gros point fort. Il dure 1h42 et c'est actuellement en salle. Est-ce que vous regardez des séries télé ? Est-ce que vous vous êtes déjà posé la question de comment on fabriquait une série ? C'est ce que nous propose de découvrir Pierre Langlais, journaliste spécialisé dans les séries, avec un triptyque de livres. Créer, réaliser et incarner une série. Et aujourd'hui je vous parle du premier tome, Créer une série. Avant d'arriver sur nos écrans, une série est le fruit d'un long chemin de création collective. Née d'une idée souvent personnelle, elle s'épanouit dans l'esprit de ses créateurs, se nourrit de leurs accords et désaccords, franchit nombre d'étapes et d'obstacles jusqu'à sa conclusion. Dans ce livre, Pierre Langlaire relate chaque épisode de la vie des séries, de la première étincelle à la diffusion, de l'ultime saison, à travers le regard et les témoignages de leurs auteurs. Des confidences intimes et des secrets de fabrication qui nous éclairent sur leurs inspirations, leurs recherches, leurs plaisirs d'écrire, leurs routines, leurs joies et leurs déceptions. en un mot, sur tout ce qu'elles et ils affrontent durant le processus de création. Un récit vivant et riche d'enseignements pour tous les passionnés de séries, et celles et ceux qui les imaginent. Parmi les personnes interrogées, on trouve les gens derrière 10%, Skins, Oz, May I Destroy You, ou encore Engrenage, et tous se sont pliés à l'exercice de révéler leurs petits secrets et leurs petites manies, pour avoir des idées, et comment la travailler jusqu'à ce qu'un diffuseur vous mette le grappin dessus. Moi qui aime comprendre comment fonctionnent les choses, c'est un film que j'ai trouvé passionnant, très bien structuré et bien fourni. On a même pu échanger autour de la question avec Pierre Langlais lui-même lors d'une rencontre à la médiathèque de ma ville il y a quelques semaines et c'était passionnant. J'ai déjà hâte de me plonger dans les deux opus suivants. Les intervenants changent à chaque tome pour être sûr d'avoir les gens les plus pertinents possibles à interviewer. C'est paru chez Armand Collin et après ça, la série est un média qui n'aura plus de secret pour vous. C'est la fin de cet épisode, merci de m'avoir écouté. Les liens sont dans la description comme d'habitude. Bonne semaine, à dans 15 jours.

Description

Au programme de cette semaine :



~*~ 

Le compte instagram :

https://www.instagram.com/7_semaine_podcast/

Pour écouter Adaptator et à Travers :

https://smartlink.ausha.co/adaptator-et-a-travers

Pour me soutenir :
https://fr.tipeee.com/audreyp/ 



Musique :

Titre: Synthwave Vibe

Auteur: Meydän

Source: https://meydan.bandcamp.com

Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/3.0/deed.fr

Téléchargement: https://www.auboutdufil.com


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, bonsoir, bonne nuit. Bienvenue dans ce nouvel épisode de cette semaine, le podcast qui vous donne 7 gros cultures par semaine. Enfin, plus vraiment, parce que je pense vraiment qu'à partir de maintenant, ce ne sera qu'un épisode toutes les deux semaines. Ça me permet vraiment de mieux m'organiser, d'être un petit peu moins dans le rush, même si j'ai fini d'écrire cet épisode il y a moins de 20 minutes. Voilà, jusqu'à preuve du contraire, on part sur une publication bimensuelle, avec juste un épisode tous les 15 jours. Et on commence tout de suite avec 3 km jusqu'à la fin du monde d'Emmanuel Parvoo, avec Cyprian et Chiou Djea, Bogdan Dimitrace, Laura Vassiliou, Valeria Andriuta et Gréd Mikou. Adi, 17 ans, passe l'été dans son village natal niché dans le delta du Danube. Un soir, il est violemment agressé dans la rue. Le lendemain, son monde est entièrement bouleversé, ses parents ne le regardent plus comme avant, et l'apparente qui-tude du village commence à se fissurer. Car ce qu'a vécu Adi est une agression homophobe, assumée, revendiquée, Immédiatement, Adi comprend que pour le village, le vrai coupable, c'est lui. C'est un film très oppressant, les plans sont serrés, la caméra est toujours très proche des acteurs et tout est assez terne. Les seuls moments où on aura l'occasion de respirer un peu sont les rares moments où Adi est seul à l'extérieur. Ça fonctionne vraiment bien pour réussir à faire passer le message et à raconter cette histoire inspirée d'un vrai drame survenu en Roumanie. Il y a des scènes difficiles à regarder, notamment celle avec le prêtre, scène où on comprend qu'Adi ne sera plus jamais tranquille dans son village, ni au sein de sa propre famille. C'est un film où il n'y a quasiment pas de musique, et cela participe vraiment à cette ambiance anxiogène et âpre. Le danger peut survenir à tout moment, on ne l'entendra pas arriver. Tous les acteurs sont très justes dans leur rôle. Adi qui s'isole de plus en plus pour se protéger. Sa mère qui veut aussi protéger son fils, mais qui considère son orientation sexuelle comme une maladie dont elle doit le guérir. Le chef de la police pour qui la culpabilité d'Adi ne fait aucun doute. Rendez-vous compte, il a existé dans l'espace public. J'ai vraiment beaucoup aimé ce film, même si je ne l'ai pas vu dans les meilleures conditions, car c'est un film que j'ai vu dans l'avion. mais je suis pleinement rentré dedans. J'ai eu peur pour Adi, j'ai espéré au moment où le film nous dit qu'il y a peut-être une petite bouffée d'air et d'espoir. J'ai retenu mon souffle quand je le sentais en danger. C'est une très grande réussite que nous livre Emmanuel Parvou, c'est son troisième film et je vais essayer de rattraper les deux autres très rapidement. 3 km jusqu'à la fin du monde dure 2 heures et est disponible sur RTVOD. Emma aime Samy qui aime Cyril, qui l'aime aussi. Ce qui aurait pu être un mari-vaudage amoureux classique à la fin du siècle dernier va être dynamité par l'arrivée du sida. Comment affronter alors la maladie, les doutes, la culpabilité et le ressentiment quand il faut en parallèle se battre pour sa survie ? C'est le résumé de Vivre, mourir, renaître, de Gaëlle Morel avec Lou Lampos, Théo Christine et Victor Belmondo. C'est un vrai film d'amour, intense, puissant et tragique, mais jamais fataliste, mais comme leur principale caractéristique n'est pas d'être des bourgeois, on n'est pas dans le cinéma de Christophe Honoré. C'est un cinéma que j'aime bien par ailleurs, mais là n'est pas la question. On est vraiment un petit peu dans l'univers de Christophe Honoré, mais... avec quelque chose de beaucoup plus viscéral, qui est apporté par les personnages. Je n'arrive pas vraiment à mettre le doigt dessus, sur ce qui change autant entre ces deux styles de cinéma. Je ne pense pas que ce soit le fait que chez Honoré, on est toujours dans des grands appartements parisiens et bourgeois. Je pense qu'il y a autre chose que ça, et je n'arrive pas encore à conscientiser la chose. Les personnages sont tellement pleins d'amour et de tendresse les uns pour les autres, que même lorsqu'ils s'engueulent, il n'y a pas de violence. La douceur prend toujours le dessus, et pourtant, on comprendrait que les personnages, surtout celui d'Emma, soient en colère après Samy. Son insouciance va avoir de graves conséquences. C'est malgré tout le personnage d'Emma que j'aime le moins de ce trio, sans raison particulière. Elle n'a pas un rôle facile et doit prendre des décisions terribles sans flancher. Elle n'a pas le choix que de prendre ses décisions, elle n'a pas le droit de se laisser dicter sa conduite par ses peurs et doit faire face à ce que le trio va traverser. Le film a quelques aspects un peu trop sirupeux, mais je trouve son traitement de la maladie très respectueux et distancié. On voit l'état de santé d'un des personnages rapidement se détériorer, mais sans voyeurisme aucun. On échappe au gros plan sur son visage, sur son corps qui s'amégrit. La caméra nous laisse à une certaine distance de la maladie, et j'ai trouvé ça très intéressant que ce soit un des sujets principaux de l'histoire, mais qu'on la traite en second plan. Ce qui compte ici encore une fois, c'est l'amour. Gaël Morel a cette idée de film depuis les années 90, où il pensait en faire un documentaire sur les personnes touchées de plein fouet par l'épidémie, sauvées in extremis par l'arrivée des trithérapies. Il va mettre 30 ans à finaliser son projet, en y insufflant des souvenirs et des références à des personnes qu'il a connues, car étant né en 1972, il a vécu de près ce qu'il décrit. Je ne sais pas à quel point il a été touché personnellement par ces histoires, ou si c'est vraiment juste par des gens qu'il connaissait, j'ai pas réussi à trouver l'information, mais on sent que c'est un sujet qu'il connaît et qu'il a... et qui lui tient à cœur. Vivre, mourir, renaître est un film que j'ai beaucoup aimé et qui, contrairement à ce qu'on pourrait croire, n'est ni triste ni morose, mais c'est un film qui apporte beaucoup de lumière et de douceur. Il dure 1h49 et lui aussi est dispo sur RTVOD. J'ai aussi vu Les 7 de Chicago sur Netflix. Film sorti en 2020 réalisé par Aaron Sorkin à qui on doit aussi le scénario de The Social Network, Steve Jobs et sa série Newsroom. La Convention nationale démocrate de 1968 se déroule à Chicago. Elle doit désigner le candidat démocrate à l'élection présidentielle de 68. De nombreuses manifestations ont alors lieu en ville, notamment pour protester contre la guerre du Vietnam et contre la politique du président Lyndon Johnson. La répression policière est forte, sous l'impulsion du maire Richard Daley. En 1969, sept organisateurs de la manifestation, surnommés les Chicago Seven, Abby Hoffman, Jerry Rubin, David Dellinger, Tom Hayden, René Davis, John Freunds... et Lee Weiner sont poursuivis par le gouvernement fédéral, notamment pour Conspiration. Au casting, on retrouve Eddie Reynemeyn, Sacha Baron Cohen, Yaya Abdul-Mateen, Jeremy Strong, Alex Sharp, Noah Robbins et Daniel Flaherty. Ce film est la preuve qu'on peut écrire de super scénarios, mais être un metteur en scène peut inspirer. C'est un film très classique et il n'y a rien de très inventif dans la mise en scène. Bon, en même temps, un film de procès qui ressemble à un film de procès, ce n'est pas si grave, et vu que le scénario est bien écrit, ça fonctionne quand même très bien. Tous les acteurs ne sont pas tous auto-investis dans leur rôle, mais surtout Sacha Baron Cohen et Eddie Reynman qui interprète Abby Hoffman et Jerry Rubin sont mis en avant et les autres ont un petit peu de mal à exister. J'aime beaucoup le personnage de Joseph Gordon-Levitt aussi, qui joue le procureur général, qui est un personnage un petit peu trouble, parce que dès le début on nous montre qu'il est très investi à faire son travail correctement et qu'il faut défendre les valeurs américaines à tout prix, mais qu'en même temps les faits ne sont pas très glorieux pour l'image de la nation, et on le sent un petit peu partagé entre poursuivre ses gens parce qu'ils auraient fait quelque chose d'illégal, et en même temps dire que même s'ils avaient fait quelque chose d'illégal, ils avaient raison de le faire. J'ai surtout aimé la scène de fin, qui est vraiment une scène très émouvante, et qui met un très joli point final à cette histoire. Histoire qui est passionnante, je ne connaissais ce fait divers que de loin, mais le film permet de mettre en lumière toute cette affaire de corruption de la justice à des fins politiques. Déjà en 1969, quand vous avez des preuves que c'est la police qui a déclenché les hostilités, et que vous avez des images et des enregistrements, Personne ne voudra vous écouter pour peu que vous soyez noir ou considéré comme un hippie. Je m'arrête ici pour ce film avant de trop parler politique. Le film est dispo sur Netflix et dure 2 heures. Bon, je parle encore un tout petit peu politique mais promis ça ne dure pas longtemps. Depuis 2015, Shiori Ito défie les archaïsmes de la société japonaise suite à son agression sexuelle par un homme puissant proche du Premier ministre. Seul contre tout, c'est confronté aux failles du système médiatico-judiciaire. La journaliste mène sa propre enquête, prête à tout pour briser le silence et faire éclater la vérité. Black Box Diaries, actuellement en salle, réalisée par Shiori Ito avec elle-même, revient sur toute son enquête. Quelques jours après son agression, alors qu'elle essuie déjà un refus de la police de Tokyo, elle décide d'enregistrer ses conversations et gardera le procédé jusqu'à la fin du procès en 2019. Rapidement, un policier se dit prêt à l'aider, mais il est alors écarté du dossier. Il ne cessera de l'appeler pendant ces longues années pour lui apporter un soutien émotionnel dont elle a bien besoin, alors que son pays, sa profession et même sa famille lui tournent le dos. Endossant le rôle de victime malgré elle, elle tente de surnager au milieu de tout ça, dans un moment où des députés tentent de faire changer la loi. Car en 2015 au Japon, la majorité sexuelle est fixée à 13 ans, et les critères pour définir un viol sont très stricts, d'après une loi qui n'avait pas évolué depuis 1907. Au-delà du sujet très intéressant, j'ai beaucoup aimé la réalisation. Quand il s'agit d'enregistrements téléphoniques diffusés, Shiori Ito met des scènes abstraites à l'image ou des images de tunnels qui défilent, ce qui illustre bien l'état d'esprit dans lequel elle se trouve à ce moment-là. Et plutôt que d'avoir des cartons de texte classiques, on aura ses notes manuscrites, ce qui amène un petit peu de dynamisme. Il s'agit de l'adaptation de son livre du même nom, sorti peu avant le procès au moment où l'affaire Weinstein et le hashtag MeToo font leur apparition dans les médias. C'est actuellement en salle et ça dure 1h42. Pendant ce temps sur Terre est un film de Jérémy Clapin sorti en 2024 avec Mégane Northam, Sophia Le Saffre, Nicolas Avinet et Sam Louvic. Elsa, 23 ans, a toujours été proche de son frère aîné Frank. Spationaut disparut mystérieusement trois ans plus tôt au cours d'une mission spatiale. Un jour, elle est contactée depuis l'espace par une forme de vie inconnue qui prétend pouvoir ramener son frère sur Terre. Mais il y a un prix à payer. J'ai beaucoup aimé ce film, même si pour moi il a un défaut majeur, il est beaucoup trop court. Tout va très vite, trop vite, ça aurait été plus intéressant selon moi de prendre au moins 20 minutes de plus pour poser davantage les enjeux, surtout que le film s'attarde sur des choses qui ne reviendront pas par la suite, alors que ça nous semble évident que ça va arriver, et c'est cool de jouer avec nos attentes, c'est pas le problème, mais il y a d'autres choses qui ne sont pas expliquées ou juste superficiellement, et je trouve ça un peu dommage. Le concept est très bon, et je crois que je n'avais jamais vu ça auparavant. Je retrouvais un proche disparu dans l'espace qui a été pris en charge par une entité extraterrestre, prête à ramener l'individu sur Terre en échange d'un service. C'est un thème qui est cher au réalisateur, car c'est lui qui en 2019 nous proposait le film d'animation « J'ai perdu mon corps » où là aussi je crois qu'il est question de corps altéré. Les acteurs se débrouillent bien, mais la direction d'acteur n'est pas très poussée non plus. On sent une urgence chez Jérémy Clapin, et j'ai presque l'impression qu'il a sorti son film trop rapidement, pressé par le fait d'avoir tous les feveurs pour la production et la réalisation. Je ne connais pas la genèse du film, mais c'est l'impression que j'ai, et peut-être que le film aurait gagné à être un petit peu plus travaillé et à prendre son temps davantage. J'aime assez la photo, même si mes souvenirs sont déjà un peu flous, car comme pour 3 km jusqu'à la fin du monde, c'est un film que j'ai vu dans l'avion, et donc je n'ai pas eu la meilleure expérience. Il est dispo sur RTVOD et dure 90 minutes. Dernier film pour cette sélection, avec Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan de Ken Scott, avec Leïla Bechtier, Jonathan Cohen, Joséphine Jappy et Sylvie Vartan. En 1963, Esther met au monde Roland, petit dernier d'une famille nombreuse. Roland naît avec un pied beau qui l'empêche de se tenir debout. Contre la vie de tous, elle promet à son fils qu'il marchera comme les autres et qu'il aura une vie fabuleuse. Dès lors, Esther n'aura de cesse de tout mettre en œuvre pour tenir cette promesse. À travers des décennies d'épreuves et de miracles de la vie, ce film est le récit d'une histoire vraie, drôle et bouleversante. Celle d'un destin incroyable, adaptation du roman du même nom de Roland Pérez, j'ai beaucoup aimé cette comédie familiale très tendre qui revient sur la vie de l'avocat. Une scène d'interview avec un deepfake de Sylvie Vartan est tout bonnement atroce, mais c'est le seul vrai défaut que je trouve au film, donc je lui passe volontiers. J'aime beaucoup l'alchimie entre les acteurs, mais aussi leur jeu individuel. Ça fait plaisir de voir Jonathan Cohen dans autre chose que ses rôles habituels, dont je me suis un petit peu lassée dernièrement. Ici, on a l'impression de le redécouvrir et c'est très plaisant. J'aime beaucoup la reconstitution des années 60 et des appartements de la rue de Choisy que pour le coup je connais plutôt bien. Les tenues sont très bien travaillées et il est un peu tôt pour parler de la prochaine cérémonie des Césars mais trouver ce film pour les décors, les costumes et les prix d'interprétation n'aurait rien de surprenant. Le film n'a rien des clichés habituels du cinéma français, notamment quand il s'agit de comédie familiale et ça tient du fait que le réalisateur Ken Scott est en réalité canadien. Celui qui a entre autres réalisé Starbucks il y a quelques années. Oui, le vrai Starbucks, pas le remake moisi avec José Garcia. Ken Scott amène quelque chose du cinéma canadien dans ce film, et vous savez que j'aime beaucoup le cinéma canadien, donc pour moi c'est un très gros point fort. Il dure 1h42 et c'est actuellement en salle. Est-ce que vous regardez des séries télé ? Est-ce que vous vous êtes déjà posé la question de comment on fabriquait une série ? C'est ce que nous propose de découvrir Pierre Langlais, journaliste spécialisé dans les séries, avec un triptyque de livres. Créer, réaliser et incarner une série. Et aujourd'hui je vous parle du premier tome, Créer une série. Avant d'arriver sur nos écrans, une série est le fruit d'un long chemin de création collective. Née d'une idée souvent personnelle, elle s'épanouit dans l'esprit de ses créateurs, se nourrit de leurs accords et désaccords, franchit nombre d'étapes et d'obstacles jusqu'à sa conclusion. Dans ce livre, Pierre Langlaire relate chaque épisode de la vie des séries, de la première étincelle à la diffusion, de l'ultime saison, à travers le regard et les témoignages de leurs auteurs. Des confidences intimes et des secrets de fabrication qui nous éclairent sur leurs inspirations, leurs recherches, leurs plaisirs d'écrire, leurs routines, leurs joies et leurs déceptions. en un mot, sur tout ce qu'elles et ils affrontent durant le processus de création. Un récit vivant et riche d'enseignements pour tous les passionnés de séries, et celles et ceux qui les imaginent. Parmi les personnes interrogées, on trouve les gens derrière 10%, Skins, Oz, May I Destroy You, ou encore Engrenage, et tous se sont pliés à l'exercice de révéler leurs petits secrets et leurs petites manies, pour avoir des idées, et comment la travailler jusqu'à ce qu'un diffuseur vous mette le grappin dessus. Moi qui aime comprendre comment fonctionnent les choses, c'est un film que j'ai trouvé passionnant, très bien structuré et bien fourni. On a même pu échanger autour de la question avec Pierre Langlais lui-même lors d'une rencontre à la médiathèque de ma ville il y a quelques semaines et c'était passionnant. J'ai déjà hâte de me plonger dans les deux opus suivants. Les intervenants changent à chaque tome pour être sûr d'avoir les gens les plus pertinents possibles à interviewer. C'est paru chez Armand Collin et après ça, la série est un média qui n'aura plus de secret pour vous. C'est la fin de cet épisode, merci de m'avoir écouté. Les liens sont dans la description comme d'habitude. Bonne semaine, à dans 15 jours.

Share

Embed

You may also like