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Ep 72 - Vieille dama badass, musique mortelle et Marquis de Sade cover
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7/ Semaine

Ep 72 - Vieille dama badass, musique mortelle et Marquis de Sade

Ep 72 - Vieille dama badass, musique mortelle et Marquis de Sade

15min |14/04/2025
Play
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Description

Au programme de cette semaine :




~*~ 

Le compte instagram :

https://www.instagram.com/7_semaine_podcast/

Pour écouter Adaptator et à Travers :

https://smartlink.ausha.co/adaptator-et-a-travers

Pour me soutenir :
https://fr.tipeee.com/audreyp/ 



Musique :

Titre: Synthwave Vibe

Auteur: Meydän

Source: https://meydan.bandcamp.com

Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/3.0/deed.fr

Téléchargement: https://www.auboutdufil.com


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, bonsoir, bonne nuit, nous sommes dans un nouvel épisode de cette semaine, le podcast qui vous donne 7 recouvultures par quinzaine. On commence avec Mamie Luger de Benoît Philippon. 6h du matin, Berthe, 102 ans, canard de l'escouade de flics qui a pris d'assaut sa chômeur au Verniat. 8h, l'inspecteur Ventura entame la garde à vue la plus ahurissante de sa carrière. La grand-mère au Luger vide son sac, et le récit de sa vie est un feu d'artifice. Il y est question de meurtriers en cavale, de veuves noires et d'un nazi enterré dans sa cave. Alors, aveu, confession ou règlement de compte ? Ventura ne sait pas à quel jeu de dupe joue la vieille édentée, mais il sent qu'il va falloir creuser. Et pas qu'un peu. C'est un roman aussi drôle qu'il est tragique, car cette grand-mère faussement gâteuse cache en réalité une redoutable tireuse. Elle préférerait ne pas avoir à se servir de son arme, mais la réalité des choses, la pression de la société, la méchanceté et la bêtise des hommes qui croiseront son chemin et des mariages malheureux font qu'elle n'a jamais eu d'autre choix. Et pourtant, Berthe restera droite durant l'interrogatoire, jamais elle ne fléchira. Oui, elle se sent coupable, mais c'était où elle, et elle avait déjà trop souffert pour se laisser marcher dessus sans jamais riposter. Peu à peu, elle devient l'attraction du commissariat, et ses passages en cellule donnent des moments souvent très drôles. Même si Philippon insiste beaucoup sur la fracture sociale entre la centenaire et les autres gardées à vue, tout juste sortie de l'adolescence, ça aurait pu être fait de manière un petit peu moins grossière, mais ça n'est que quelques pages sur les 380 que compte le roman, alors on lui pardonne. J'aime aussi beaucoup le personnage de Ventura qui va de surprise en surprise au fil des révélations de Berthe et de ce que ses collègues trouvent sous son sous-sol. S'il a envie de la traiter comme n'importe quel autre suspect, quand ses collègues manquent de respect à la vieille dame, il n'hésite pas à leur rentrer dedans car le respect des anciens c'est une valeur importante à ses yeux. Quand bien même les anciens sont de terribles grands-mères qui n'ont plus d'entour dans leur sac. Mamie Luger est sortie en 2018 aux arènes et en 2020 au livre de poche. J'ai ensuite découvert l'avant-dernière sortie d'Aurélie Wellenstein, la harpiste des terres rouges. À l'ouest s'ouvre un nouveau monde. Nakarat est un vaste territoire rouge, aussi riche que dangereux. Les colons y rêvent d'or et de magie, tandis que les chasseurs de primes tuent des monstres pour revendre leurs organes. Se greffer, c'est acquérir un pouvoir aléatoire aux effets parfois dévasteurs. Mais au cœur de ces nouveaux états subsiste une région inexplorée. Symphonie est le domaine de la harpiste, une créature de cauchemar qui soumet ses adversaires par la musique. Elle fait de la mort et de l'asservissement des spectacles dont elle se délecte. Abraham sait qu'elle retient son frère, parti quelques années plus tôt tenter sa chance dans le nouveau monde. Sur les traces de son aîné, il s'enfonce à son tour d'un symphonie. Le temps presse, le pistolero va devoir se faire des alliés de taille s'il veut espérer revoir Jarod vivant. Ce qui est toujours efficace avec Orly Wallenstein, c'est qu'il ne lui faut que quelques pages pour planter son décor, présenter ses personnages et l'enjeu narratif majeur. Dans les 20 premières pages, on a tout notre cadre qui est posé, et il nous reste 300 pages pour se faire plaisir dans ce monde dévasté où la musique est une arme de destruction. C'est une idée que j'aime beaucoup d'ailleurs. J'aime aussi le fait que, d'une certaine manière, la nature soit le vrai antagoniste de l'histoire. La nature veut se venger des mauvais traitements qu'on lui a fait subir, et elle est assez sadique dans sa réalisation. J'aurais bien aimé qu'on en sache un petit peu plus sur la magie à laquelle l'autrice nous confronte, ce principe de greffe à partir de monstres... A partir des monstres que l'on trouve sur le territoire est plutôt bien trouvé, mais j'aurais voulu en savoir un petit peu plus sur son fonctionnement et le principe de revers. Car oui, la greffe n'a pas que des bons côtés, et la nuit, le revers arrive. Le revers, c'est un super pouvoir maléfique que vous ne pouvez pas contrôler. Ce qui fonctionne aussi très bien, c'est l'ambiance western du récit, ça amène une identité très forte. Par certains aspects, ça m'a rappelé l'ordre du contre-vent, sur les relations des personnages à la nature, sur les relations entre l'équipe, j'étais évidemment conquise. Le seul point un peu négatif, j'ai trouvé, c'est sur l'écriture des personnages secondaires. À part Abraham, Amy et Belle, on ne s'intéresse pas assez aux autres protagonistes et on n'aura pas de détails sur leur passé, sur les conditions de leur greffe et sur les capacités qu'ils arrivent à trouver avec leur revers. J'aurais voulu en savoir un petit peu plus, mais ça reste un très chouette roman que je vous conseille vivement. La Harpiste des Terres Rouges est parue chez Outre-Fleuve pour un total de 350 pages. On passe au cinéma avec mon premier film des Dardennes, La Fille Inconnue avec Adèle Haenel, Olivier Bonneau, Jérémy Régnier, Nadej Wadraogo et Olivier Gourmet. Jenny, jeune médecin généraliste, termine une longue journée avec son stagiaire quand on sonne à la porte. Il est près de 20h, alors elle n'ouvre pas la porte. Le lendemain, la police vient l'interroger, car la jeune fille en question a été retrouvée morte non loin de là. Rongée par la culpabilité et apprenant par la police qu'ils n'ont aucun moyen de l'identifier, Jenny n'a qu'un seul but, trouver le nom de cet inconnu pour ne pas qu'il disparaisse. Je ne comprends pas pourquoi les Dardenne ont autant de prix à chaque film. Certes je n'ai vu que celui-là, mais je ne pense pas que ce soit le seul dans lequel il n'y ait aucun effort de mise en scène. L'image est jolie, mais pour le reste c'est plutôt filmé comme un téléfilm. Et encore, on verra par la suite que les téléfilms parfois ça peut être beau et inventif. Là, pas vraiment. La Belgique est surnommée le plat pays, mais je viens de comprendre que ce n'est pas à cause de son relief géographique, c'est en fait à cause de la filmo des Dardennes, ça y est j'ai compris. Pardon s'il y a des liégeois qui m'écoutent, mais c'est vrai que sur mes nombreux passages en Belgique, Liège est plutôt dans le bas du classement, c'est vraiment une ville avec laquelle j'ai du mal. Malgré tout, je n'ai pas passé un mauvais moment devant ce film, j'ai aimé la construction de Jenny, même si elle est très clichée. Et puis Adèle et Nella à l'écran, forcément ça fonctionne bien et ça m'intéresse. Elle manque au cinéma et j'ai hâte de pouvoir aller la voir à sa prochaine pièce. Le côté thriller fonctionne bien aussi, on a envie de savoir qui est cette inconnue et comment elle est morte. Et le fait qu'un médecin ait autant de temps libre pour enquêter, c'est moyen crédible, mais passons. Olivier Gourmet fait un très bon grand méchant aussi. La fille inconnue dure 1h40 et s'est dispo sur Mubi. Le prochain film est décrit un peu partout comme un court métrage, voire un moyen métrage, mais il dure plus de 60 minutes, donc d'après les définitions légales, c'est un long métrage. Moins de 60 minutes, c'est un court, au-delà c'est un long, et l'appellation moyen métrage n'existe pas. Pardon, je pliais sur des détails, mais ça m'agace très fort. Hérésie de Didier Konings dure 61 minutes, donc c'est un long métrage. Un téléfilm plus précisément, car il a été financé pour le compte d'une chaîne de télé néerlandaise, ce qui explique son timing si serré. Les cases de télévision sont très formatées et il n'est pas possible d'en déborder. Au Moyen-Âge, dans un village très pieux de Hollande, Frida tente d'avoir un enfant avec son mari. Malheureusement, elle n'y parvient pas. Alors naturellement, le mari rejette la faute sur elle, et le village commence à penser que c'est parce qu'elle a conclu un pacte avec le diable qui rôde dans les bois alentours. Côté casting, on retrouve Anneke Sluiter, Lenne-Léo Vincent et Raynaud de Busmaker. C'est le premier film de son réalisateur qui est officié jusque-là comme concept artiste et créateur de made painting. La photo de ce film est sublime, c'est extrêmement plaisant. Les maquillages sont très réussis aussi, notamment dans les scènes de body horror. Chaque plan est parfaitement cadré et travaillé et chaque arrêt sur image donne un tableau parfait. Le film traite d'un élément du folklore néerlandais, la vie de Viven, la dame blanche, que l'on peut aussi traduire par femme sage, savante. Celle qui connaît l'herbologie et plein de secrets pour aider qui en a besoin. Une sorcière, quoi. Il traite aussi de comment l'arrivée du christianisme a fait disparaître les traditions orales et les contes. Les histoires se perdent et les sorcières aidant les égarés sont maintenant considérées comme des diables qu'il faut combattre. On est sur un film de folk-horreur qui coche avec succès toutes les cases du genre. C'est une très bonne porte d'entrée si c'est un genre duquel vous n'êtes pas familier. Les thématiques sont globalement les mêmes qu'avec ses frères du genre, comme par exemple The Witch, qui a un petit peu les mêmes thématiques, mais en s'en éloignant quand même un petit peu. Mais voilà, les thématiques de The Wicker Man aussi, par exemple, tous les grands noms du folk horror. The Village aussi, ça ressemble un petit peu au film de Shyamalan, qui est un film que j'aime beaucoup et que je défendrai toujours malgré tous ses défauts. Visuellement, ça fonctionne très bien, et on n'a pas ce côté contemplatif qui peut parfois me déranger dans le folk-horror plus traditionnel. Et heureusement, parce qu'avec une heure de film, ça aurait été dommage de s'apesantir sur une ambiance alors que l'histoire est toute pressée. C'est un gros coup de cœur, et je suis curieuse de savoir ce que Didier Koenigs va nous réserver pour la suite de sa carrière de réalisateur. C'est dispo sur la plateforme Shadows. On attendait de le voir dans de bonnes conditions depuis des années, et grâce au podcast Caméflex qui s'est lancé dans la distribution physique, c'est enfin possible de voir Marquis, de Henrik Zoneux, en plus restauré en HD. « Marquis » , c'est l'histoire du marquis de Sade, version chien, emprisonné à la Bastille pour ses actes immoraux. Il n'a pour seule compagnie que Colin, sa verge, doté d'une conscience propre avec qui il discute toute la journée. On suit aussi le reste de la prison, notamment Justine, une jeune vache enceinte du roi qui va tomber amoureuse de l'écriture de Sade, alors qu'en toile de fond se prépare doucement la révolution de 1789. Vous l'aurez compris à ce résumé, Marquis est un ovni cinématographique total. Et encore, ce n'est pas tout. Car Henri Xoneux est une fois de plus associé à la direction artistique de Roland Tauport. Et peut-être que ces noms vous disent quelque chose si vous avez mon âge. Xoneux Tauport, c'est le duo derrière Téléchat, série d'animation jeunesse absolument terrifiante avec des visages humains incrustés dans des objets du quotidien, comme un téléphone ou un fer à repasser. Si vous êtes bien accrochés et que vous ne connaissez pas, vous pouvez chercher Téléchat sur Google Images et... accrochez-vous à votre siège. Ici donc, on a des acteurs avec des têtes d'animaux dans le style visuel si particulier qu'on avait déjà sur Téléchat. C'est vraiment un film fou. J'aime tout. J'aime tous les petits détails visuels, les décors, les personnages, l'histoire aussi, l'histoire qu'ils ont été chercher en modifiant un petit peu les écrits de Saad et le lancement de la révolution, c'est vraiment... C'est vraiment parfait et ça m'a vraiment énormément plu. C'est du cinéma de Maison de Poupées. Maison de Poupées flippante, mais c'est ce que je venais chercher. Et comme en plus, comme dit, je suis fan des écrits du marquis de Sade, et dans une moindre mesure de l'homme, ça ne pouvait que me plaire. J'aime vraiment énormément l'écriture du film. Il y a des moments assez grivois, nous ne l'aurons pas avec un thème comme Sade, c'était la moindre des choses. Mais Xoneux arrive aussi à rendre toute la finesse de la pensée de Sade et le grondement parisien de l'été 89 suite aux agissements du roi. C'est vraiment un petit bijou et je remercie encore les équipes de Caméflex pour cette très belle sortie. Je vous encourage à jeter un oeil, ne serait-ce qu'à la bande-annonce qui est dispo sur YouTube, pour découvrir cette esthétique particulière. Marquis dure 83 minutes et est dispo seulement en Blu-ray via le site de Caméflex. Et ceci n'est pas un placement de produit. Du coup, j'en profite aussi pour vous dire d'écouter Caméflex. C'est un podcast que j'écoute depuis deux jours, donc j'ai écouté que quelques épisodes. Mais voilà, j'aime vraiment bien. Ils reviennent tous les jeudis sur les sorties de la semaine. Et ça a l'air d'être une très chouette équipe. Pour se battre autant, pour ressortir marqués dans de telles conditions, c'est forcément des chouettes types. Île du Toya, Norvège, 22 juillet 2011. Dans un camp d'été organisé par la Ligue des Jeunes Travaillistes, un homme de 32 ans ouvre le feu. Cet homme, c'est Anders Breivik, terroriste d'extrême droite qui, après avoir fait sauter une bombe près des bureaux du ministre d'État, se rend sur l'île du Toya et tue plus de 60 personnes en une heure, faisant de cet événement la plus grande tuerie sur le sol norvégien depuis la Seconde Guerre mondiale. Ce film, c'est un 22 juillet réalisé par Paul Greengrass en 2018, adaptation de l'ouvrage « En avos, dos neus neier stad » qui revient sur cette terrible journée. Paul Greengrass décide de raconter en simultané le point de vue des adolescents sur l'île, de leurs parents restés à Oslo et de Breivik lui-même pendant les attaques, puis les interrogatoires, la reconstruction, le procès et la lourde convalescence des victimes. En termes de mise en scène, il n'y a rien de très innovant. C'est bien fait mais sans plus. J'ai l'impression que c'est assez symptomatique du cinéma de Paul Greengrass, mais là ça fonctionne plutôt bien. Au casting, on retrouve Anders Danielsen-Lee, John O'Rourke-Arden, Thorbjorn Haar, Jonas Strand Gravely et Isak Baklielgen. Ils s'en sortent vraiment tous très bien, surtout qu'ils jouent en anglais, ce qui n'est pas leur langue maternelle. Le film est assez dense et intense, il rassemble près d'un an d'histoire en 2h23, donc il faut vraiment tout resserrer, tout compenser, il faut vraiment tout resserrer, tout condenser, et faire en sorte que ça se tienne quand même très bien. On passe surtout du temps avec Villiard, jeune adolescent qui a été grièvement blessé pendant cette attaque, touché de plusieurs balles et qui a dû faire de longs mois de rééducation pour parler et marcher à nouveau normalement, sans trop de difficultés. On va suivre sa colère, de devoir autant se battre pour retrouver sa vie d'avant. Son syndrome du survivant, alors que ses deux meilleurs amis ont été tués. L'incompréhension, quand Breivik veut plaider l'instabilité mentale pour ne pas être emprisonné. Mais on suivra aussi le point de vue de son frère, qui lui n'a pas été blessé physiquement dans l'attaque, et qui a l'impression de ce fait que son ressenti n'est pas légitime, alors qu'il a été profondément choqué par cette attaque. Ça aurait pu avoir un peu plus de place dans le récit, mais comme dit, le film est déjà très dense et je comprends que le réalisateur n'ait pas voulu tout caser. Il y a aussi un film norvégien, Utoya 22, qui lui aussi est sorti en 2018 et qui revient sur les mêmes événements, mais je ne l'ai pas vu donc je ne peux pas faire plus de comparaisons. Un 22 juillet disponible sur Netflix. Enfin, pour terminer, je me suis rendue au Centre Pompidou pour voir l'exposition consacrée à Suzanne Valadon, peintre française dont le travail s'inscrit dans le mouvement post-impressionnisme. Ici, pour certains, elle était surtout « Femme de » et « Mère de » , comme on peut le voir dans un document exposé, un article de journal paru à sa mort, où il n'est pas fait mention de son succès, mais seulement de sa famille. Car oui, son mari et son fils sont aussi connus, mais ce n'est pas notre sujet. C'est une exposition que j'ai beaucoup aimée, en partie parce que j'étais très bien accompagnée. Coucou Claudine, si tu passes par là. Mais c'est une exposition avec laquelle j'ai rencontré un problème auquel je n'avais jamais été confrontée jusque-là. À chaque fois que je trouvais un tableau particulièrement à mon goût et touchant, à chaque fois que je trouvais un tableau particulièrement à mon goût, en me rapprochant pour connaître les détails, je constatais à chaque fois que ce n'était pas un de ces tableaux. Parce que c'est une exposition où il n'y a pas que des travaux de Suzanne Valadon, il y a des travaux d'autres peintres qu'elle côtoyait à cette époque-là, notamment Toulouse-Lautrec, à qui elle doit son prénom Suzanne, puisque c'est le surnom qu'il lui avait donné au début. Mais ouais, c'est la première fois qu'à chaque fois que je vais voir un tableau, c'est pas un tableau de l'artiste à qui est consacré l'exposition, c'était un petit peu perturbant. Je reconnais que son travail est intéressant. Elle a notamment une palette de couleurs particulièrement intense et travaillée pour représenter les peaux. Et comme une grande partie de son travail concerne le nu, masculin comme féminin, la peau a une place très importante. Son travail de peindre le réel s'inscrit en opposition au mouvement en vogue chez les contemporains de Valadon, l'art abstrait et le cubisme. Parmi ses tableaux les plus célèbres, On trouve la chambre bleue, la poupée délaissée, Vénus noire, le lancement du filet ou encore la joie de vivre. Elle a beaucoup travaillé avec des modèles et savait comment les placer, car sa carrière dans la peinture a commencé en qualité de modèle, donc elle sait comment rendre une position confortable et naturelle, et ça amène quelque chose de très dynamique à ses tableaux. Ça, je dois bien le reconnaître. L'exposition se tient jusqu'au 26 mai 2025 au Centre Pompidou à Paris. A noter aussi que sur le site du Centre Pompidou, vous trouverez un podcast revenant sur l'exposition. pour lequel vous pouvez télécharger une transcription écrite du podcast si c'est quelque chose qui est plus confortable pour vous. C'est la fin de cet épisode, merci de m'avoir écouté. Comme d'habitude, les liens sont dans la description. Bonne semaine, à dans 15 jours.

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Au programme de cette semaine :




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Pour écouter Adaptator et à Travers :

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Musique :

Titre: Synthwave Vibe

Auteur: Meydän

Source: https://meydan.bandcamp.com

Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/3.0/deed.fr

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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, bonsoir, bonne nuit, nous sommes dans un nouvel épisode de cette semaine, le podcast qui vous donne 7 recouvultures par quinzaine. On commence avec Mamie Luger de Benoît Philippon. 6h du matin, Berthe, 102 ans, canard de l'escouade de flics qui a pris d'assaut sa chômeur au Verniat. 8h, l'inspecteur Ventura entame la garde à vue la plus ahurissante de sa carrière. La grand-mère au Luger vide son sac, et le récit de sa vie est un feu d'artifice. Il y est question de meurtriers en cavale, de veuves noires et d'un nazi enterré dans sa cave. Alors, aveu, confession ou règlement de compte ? Ventura ne sait pas à quel jeu de dupe joue la vieille édentée, mais il sent qu'il va falloir creuser. Et pas qu'un peu. C'est un roman aussi drôle qu'il est tragique, car cette grand-mère faussement gâteuse cache en réalité une redoutable tireuse. Elle préférerait ne pas avoir à se servir de son arme, mais la réalité des choses, la pression de la société, la méchanceté et la bêtise des hommes qui croiseront son chemin et des mariages malheureux font qu'elle n'a jamais eu d'autre choix. Et pourtant, Berthe restera droite durant l'interrogatoire, jamais elle ne fléchira. Oui, elle se sent coupable, mais c'était où elle, et elle avait déjà trop souffert pour se laisser marcher dessus sans jamais riposter. Peu à peu, elle devient l'attraction du commissariat, et ses passages en cellule donnent des moments souvent très drôles. Même si Philippon insiste beaucoup sur la fracture sociale entre la centenaire et les autres gardées à vue, tout juste sortie de l'adolescence, ça aurait pu être fait de manière un petit peu moins grossière, mais ça n'est que quelques pages sur les 380 que compte le roman, alors on lui pardonne. J'aime aussi beaucoup le personnage de Ventura qui va de surprise en surprise au fil des révélations de Berthe et de ce que ses collègues trouvent sous son sous-sol. S'il a envie de la traiter comme n'importe quel autre suspect, quand ses collègues manquent de respect à la vieille dame, il n'hésite pas à leur rentrer dedans car le respect des anciens c'est une valeur importante à ses yeux. Quand bien même les anciens sont de terribles grands-mères qui n'ont plus d'entour dans leur sac. Mamie Luger est sortie en 2018 aux arènes et en 2020 au livre de poche. J'ai ensuite découvert l'avant-dernière sortie d'Aurélie Wellenstein, la harpiste des terres rouges. À l'ouest s'ouvre un nouveau monde. Nakarat est un vaste territoire rouge, aussi riche que dangereux. Les colons y rêvent d'or et de magie, tandis que les chasseurs de primes tuent des monstres pour revendre leurs organes. Se greffer, c'est acquérir un pouvoir aléatoire aux effets parfois dévasteurs. Mais au cœur de ces nouveaux états subsiste une région inexplorée. Symphonie est le domaine de la harpiste, une créature de cauchemar qui soumet ses adversaires par la musique. Elle fait de la mort et de l'asservissement des spectacles dont elle se délecte. Abraham sait qu'elle retient son frère, parti quelques années plus tôt tenter sa chance dans le nouveau monde. Sur les traces de son aîné, il s'enfonce à son tour d'un symphonie. Le temps presse, le pistolero va devoir se faire des alliés de taille s'il veut espérer revoir Jarod vivant. Ce qui est toujours efficace avec Orly Wallenstein, c'est qu'il ne lui faut que quelques pages pour planter son décor, présenter ses personnages et l'enjeu narratif majeur. Dans les 20 premières pages, on a tout notre cadre qui est posé, et il nous reste 300 pages pour se faire plaisir dans ce monde dévasté où la musique est une arme de destruction. C'est une idée que j'aime beaucoup d'ailleurs. J'aime aussi le fait que, d'une certaine manière, la nature soit le vrai antagoniste de l'histoire. La nature veut se venger des mauvais traitements qu'on lui a fait subir, et elle est assez sadique dans sa réalisation. J'aurais bien aimé qu'on en sache un petit peu plus sur la magie à laquelle l'autrice nous confronte, ce principe de greffe à partir de monstres... A partir des monstres que l'on trouve sur le territoire est plutôt bien trouvé, mais j'aurais voulu en savoir un petit peu plus sur son fonctionnement et le principe de revers. Car oui, la greffe n'a pas que des bons côtés, et la nuit, le revers arrive. Le revers, c'est un super pouvoir maléfique que vous ne pouvez pas contrôler. Ce qui fonctionne aussi très bien, c'est l'ambiance western du récit, ça amène une identité très forte. Par certains aspects, ça m'a rappelé l'ordre du contre-vent, sur les relations des personnages à la nature, sur les relations entre l'équipe, j'étais évidemment conquise. Le seul point un peu négatif, j'ai trouvé, c'est sur l'écriture des personnages secondaires. À part Abraham, Amy et Belle, on ne s'intéresse pas assez aux autres protagonistes et on n'aura pas de détails sur leur passé, sur les conditions de leur greffe et sur les capacités qu'ils arrivent à trouver avec leur revers. J'aurais voulu en savoir un petit peu plus, mais ça reste un très chouette roman que je vous conseille vivement. La Harpiste des Terres Rouges est parue chez Outre-Fleuve pour un total de 350 pages. On passe au cinéma avec mon premier film des Dardennes, La Fille Inconnue avec Adèle Haenel, Olivier Bonneau, Jérémy Régnier, Nadej Wadraogo et Olivier Gourmet. Jenny, jeune médecin généraliste, termine une longue journée avec son stagiaire quand on sonne à la porte. Il est près de 20h, alors elle n'ouvre pas la porte. Le lendemain, la police vient l'interroger, car la jeune fille en question a été retrouvée morte non loin de là. Rongée par la culpabilité et apprenant par la police qu'ils n'ont aucun moyen de l'identifier, Jenny n'a qu'un seul but, trouver le nom de cet inconnu pour ne pas qu'il disparaisse. Je ne comprends pas pourquoi les Dardenne ont autant de prix à chaque film. Certes je n'ai vu que celui-là, mais je ne pense pas que ce soit le seul dans lequel il n'y ait aucun effort de mise en scène. L'image est jolie, mais pour le reste c'est plutôt filmé comme un téléfilm. Et encore, on verra par la suite que les téléfilms parfois ça peut être beau et inventif. Là, pas vraiment. La Belgique est surnommée le plat pays, mais je viens de comprendre que ce n'est pas à cause de son relief géographique, c'est en fait à cause de la filmo des Dardennes, ça y est j'ai compris. Pardon s'il y a des liégeois qui m'écoutent, mais c'est vrai que sur mes nombreux passages en Belgique, Liège est plutôt dans le bas du classement, c'est vraiment une ville avec laquelle j'ai du mal. Malgré tout, je n'ai pas passé un mauvais moment devant ce film, j'ai aimé la construction de Jenny, même si elle est très clichée. Et puis Adèle et Nella à l'écran, forcément ça fonctionne bien et ça m'intéresse. Elle manque au cinéma et j'ai hâte de pouvoir aller la voir à sa prochaine pièce. Le côté thriller fonctionne bien aussi, on a envie de savoir qui est cette inconnue et comment elle est morte. Et le fait qu'un médecin ait autant de temps libre pour enquêter, c'est moyen crédible, mais passons. Olivier Gourmet fait un très bon grand méchant aussi. La fille inconnue dure 1h40 et s'est dispo sur Mubi. Le prochain film est décrit un peu partout comme un court métrage, voire un moyen métrage, mais il dure plus de 60 minutes, donc d'après les définitions légales, c'est un long métrage. Moins de 60 minutes, c'est un court, au-delà c'est un long, et l'appellation moyen métrage n'existe pas. Pardon, je pliais sur des détails, mais ça m'agace très fort. Hérésie de Didier Konings dure 61 minutes, donc c'est un long métrage. Un téléfilm plus précisément, car il a été financé pour le compte d'une chaîne de télé néerlandaise, ce qui explique son timing si serré. Les cases de télévision sont très formatées et il n'est pas possible d'en déborder. Au Moyen-Âge, dans un village très pieux de Hollande, Frida tente d'avoir un enfant avec son mari. Malheureusement, elle n'y parvient pas. Alors naturellement, le mari rejette la faute sur elle, et le village commence à penser que c'est parce qu'elle a conclu un pacte avec le diable qui rôde dans les bois alentours. Côté casting, on retrouve Anneke Sluiter, Lenne-Léo Vincent et Raynaud de Busmaker. C'est le premier film de son réalisateur qui est officié jusque-là comme concept artiste et créateur de made painting. La photo de ce film est sublime, c'est extrêmement plaisant. Les maquillages sont très réussis aussi, notamment dans les scènes de body horror. Chaque plan est parfaitement cadré et travaillé et chaque arrêt sur image donne un tableau parfait. Le film traite d'un élément du folklore néerlandais, la vie de Viven, la dame blanche, que l'on peut aussi traduire par femme sage, savante. Celle qui connaît l'herbologie et plein de secrets pour aider qui en a besoin. Une sorcière, quoi. Il traite aussi de comment l'arrivée du christianisme a fait disparaître les traditions orales et les contes. Les histoires se perdent et les sorcières aidant les égarés sont maintenant considérées comme des diables qu'il faut combattre. On est sur un film de folk-horreur qui coche avec succès toutes les cases du genre. C'est une très bonne porte d'entrée si c'est un genre duquel vous n'êtes pas familier. Les thématiques sont globalement les mêmes qu'avec ses frères du genre, comme par exemple The Witch, qui a un petit peu les mêmes thématiques, mais en s'en éloignant quand même un petit peu. Mais voilà, les thématiques de The Wicker Man aussi, par exemple, tous les grands noms du folk horror. The Village aussi, ça ressemble un petit peu au film de Shyamalan, qui est un film que j'aime beaucoup et que je défendrai toujours malgré tous ses défauts. Visuellement, ça fonctionne très bien, et on n'a pas ce côté contemplatif qui peut parfois me déranger dans le folk-horror plus traditionnel. Et heureusement, parce qu'avec une heure de film, ça aurait été dommage de s'apesantir sur une ambiance alors que l'histoire est toute pressée. C'est un gros coup de cœur, et je suis curieuse de savoir ce que Didier Koenigs va nous réserver pour la suite de sa carrière de réalisateur. C'est dispo sur la plateforme Shadows. On attendait de le voir dans de bonnes conditions depuis des années, et grâce au podcast Caméflex qui s'est lancé dans la distribution physique, c'est enfin possible de voir Marquis, de Henrik Zoneux, en plus restauré en HD. « Marquis » , c'est l'histoire du marquis de Sade, version chien, emprisonné à la Bastille pour ses actes immoraux. Il n'a pour seule compagnie que Colin, sa verge, doté d'une conscience propre avec qui il discute toute la journée. On suit aussi le reste de la prison, notamment Justine, une jeune vache enceinte du roi qui va tomber amoureuse de l'écriture de Sade, alors qu'en toile de fond se prépare doucement la révolution de 1789. Vous l'aurez compris à ce résumé, Marquis est un ovni cinématographique total. Et encore, ce n'est pas tout. Car Henri Xoneux est une fois de plus associé à la direction artistique de Roland Tauport. Et peut-être que ces noms vous disent quelque chose si vous avez mon âge. Xoneux Tauport, c'est le duo derrière Téléchat, série d'animation jeunesse absolument terrifiante avec des visages humains incrustés dans des objets du quotidien, comme un téléphone ou un fer à repasser. Si vous êtes bien accrochés et que vous ne connaissez pas, vous pouvez chercher Téléchat sur Google Images et... accrochez-vous à votre siège. Ici donc, on a des acteurs avec des têtes d'animaux dans le style visuel si particulier qu'on avait déjà sur Téléchat. C'est vraiment un film fou. J'aime tout. J'aime tous les petits détails visuels, les décors, les personnages, l'histoire aussi, l'histoire qu'ils ont été chercher en modifiant un petit peu les écrits de Saad et le lancement de la révolution, c'est vraiment... C'est vraiment parfait et ça m'a vraiment énormément plu. C'est du cinéma de Maison de Poupées. Maison de Poupées flippante, mais c'est ce que je venais chercher. Et comme en plus, comme dit, je suis fan des écrits du marquis de Sade, et dans une moindre mesure de l'homme, ça ne pouvait que me plaire. J'aime vraiment énormément l'écriture du film. Il y a des moments assez grivois, nous ne l'aurons pas avec un thème comme Sade, c'était la moindre des choses. Mais Xoneux arrive aussi à rendre toute la finesse de la pensée de Sade et le grondement parisien de l'été 89 suite aux agissements du roi. C'est vraiment un petit bijou et je remercie encore les équipes de Caméflex pour cette très belle sortie. Je vous encourage à jeter un oeil, ne serait-ce qu'à la bande-annonce qui est dispo sur YouTube, pour découvrir cette esthétique particulière. Marquis dure 83 minutes et est dispo seulement en Blu-ray via le site de Caméflex. Et ceci n'est pas un placement de produit. Du coup, j'en profite aussi pour vous dire d'écouter Caméflex. C'est un podcast que j'écoute depuis deux jours, donc j'ai écouté que quelques épisodes. Mais voilà, j'aime vraiment bien. Ils reviennent tous les jeudis sur les sorties de la semaine. Et ça a l'air d'être une très chouette équipe. Pour se battre autant, pour ressortir marqués dans de telles conditions, c'est forcément des chouettes types. Île du Toya, Norvège, 22 juillet 2011. Dans un camp d'été organisé par la Ligue des Jeunes Travaillistes, un homme de 32 ans ouvre le feu. Cet homme, c'est Anders Breivik, terroriste d'extrême droite qui, après avoir fait sauter une bombe près des bureaux du ministre d'État, se rend sur l'île du Toya et tue plus de 60 personnes en une heure, faisant de cet événement la plus grande tuerie sur le sol norvégien depuis la Seconde Guerre mondiale. Ce film, c'est un 22 juillet réalisé par Paul Greengrass en 2018, adaptation de l'ouvrage « En avos, dos neus neier stad » qui revient sur cette terrible journée. Paul Greengrass décide de raconter en simultané le point de vue des adolescents sur l'île, de leurs parents restés à Oslo et de Breivik lui-même pendant les attaques, puis les interrogatoires, la reconstruction, le procès et la lourde convalescence des victimes. En termes de mise en scène, il n'y a rien de très innovant. C'est bien fait mais sans plus. J'ai l'impression que c'est assez symptomatique du cinéma de Paul Greengrass, mais là ça fonctionne plutôt bien. Au casting, on retrouve Anders Danielsen-Lee, John O'Rourke-Arden, Thorbjorn Haar, Jonas Strand Gravely et Isak Baklielgen. Ils s'en sortent vraiment tous très bien, surtout qu'ils jouent en anglais, ce qui n'est pas leur langue maternelle. Le film est assez dense et intense, il rassemble près d'un an d'histoire en 2h23, donc il faut vraiment tout resserrer, tout compenser, il faut vraiment tout resserrer, tout condenser, et faire en sorte que ça se tienne quand même très bien. On passe surtout du temps avec Villiard, jeune adolescent qui a été grièvement blessé pendant cette attaque, touché de plusieurs balles et qui a dû faire de longs mois de rééducation pour parler et marcher à nouveau normalement, sans trop de difficultés. On va suivre sa colère, de devoir autant se battre pour retrouver sa vie d'avant. Son syndrome du survivant, alors que ses deux meilleurs amis ont été tués. L'incompréhension, quand Breivik veut plaider l'instabilité mentale pour ne pas être emprisonné. Mais on suivra aussi le point de vue de son frère, qui lui n'a pas été blessé physiquement dans l'attaque, et qui a l'impression de ce fait que son ressenti n'est pas légitime, alors qu'il a été profondément choqué par cette attaque. Ça aurait pu avoir un peu plus de place dans le récit, mais comme dit, le film est déjà très dense et je comprends que le réalisateur n'ait pas voulu tout caser. Il y a aussi un film norvégien, Utoya 22, qui lui aussi est sorti en 2018 et qui revient sur les mêmes événements, mais je ne l'ai pas vu donc je ne peux pas faire plus de comparaisons. Un 22 juillet disponible sur Netflix. Enfin, pour terminer, je me suis rendue au Centre Pompidou pour voir l'exposition consacrée à Suzanne Valadon, peintre française dont le travail s'inscrit dans le mouvement post-impressionnisme. Ici, pour certains, elle était surtout « Femme de » et « Mère de » , comme on peut le voir dans un document exposé, un article de journal paru à sa mort, où il n'est pas fait mention de son succès, mais seulement de sa famille. Car oui, son mari et son fils sont aussi connus, mais ce n'est pas notre sujet. C'est une exposition que j'ai beaucoup aimée, en partie parce que j'étais très bien accompagnée. Coucou Claudine, si tu passes par là. Mais c'est une exposition avec laquelle j'ai rencontré un problème auquel je n'avais jamais été confrontée jusque-là. À chaque fois que je trouvais un tableau particulièrement à mon goût et touchant, à chaque fois que je trouvais un tableau particulièrement à mon goût, en me rapprochant pour connaître les détails, je constatais à chaque fois que ce n'était pas un de ces tableaux. Parce que c'est une exposition où il n'y a pas que des travaux de Suzanne Valadon, il y a des travaux d'autres peintres qu'elle côtoyait à cette époque-là, notamment Toulouse-Lautrec, à qui elle doit son prénom Suzanne, puisque c'est le surnom qu'il lui avait donné au début. Mais ouais, c'est la première fois qu'à chaque fois que je vais voir un tableau, c'est pas un tableau de l'artiste à qui est consacré l'exposition, c'était un petit peu perturbant. Je reconnais que son travail est intéressant. Elle a notamment une palette de couleurs particulièrement intense et travaillée pour représenter les peaux. Et comme une grande partie de son travail concerne le nu, masculin comme féminin, la peau a une place très importante. Son travail de peindre le réel s'inscrit en opposition au mouvement en vogue chez les contemporains de Valadon, l'art abstrait et le cubisme. Parmi ses tableaux les plus célèbres, On trouve la chambre bleue, la poupée délaissée, Vénus noire, le lancement du filet ou encore la joie de vivre. Elle a beaucoup travaillé avec des modèles et savait comment les placer, car sa carrière dans la peinture a commencé en qualité de modèle, donc elle sait comment rendre une position confortable et naturelle, et ça amène quelque chose de très dynamique à ses tableaux. Ça, je dois bien le reconnaître. L'exposition se tient jusqu'au 26 mai 2025 au Centre Pompidou à Paris. A noter aussi que sur le site du Centre Pompidou, vous trouverez un podcast revenant sur l'exposition. pour lequel vous pouvez télécharger une transcription écrite du podcast si c'est quelque chose qui est plus confortable pour vous. C'est la fin de cet épisode, merci de m'avoir écouté. Comme d'habitude, les liens sont dans la description. Bonne semaine, à dans 15 jours.

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Pour écouter Adaptator et à Travers :

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Musique :

Titre: Synthwave Vibe

Auteur: Meydän

Source: https://meydan.bandcamp.com

Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/3.0/deed.fr

Téléchargement: https://www.auboutdufil.com


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, bonsoir, bonne nuit, nous sommes dans un nouvel épisode de cette semaine, le podcast qui vous donne 7 recouvultures par quinzaine. On commence avec Mamie Luger de Benoît Philippon. 6h du matin, Berthe, 102 ans, canard de l'escouade de flics qui a pris d'assaut sa chômeur au Verniat. 8h, l'inspecteur Ventura entame la garde à vue la plus ahurissante de sa carrière. La grand-mère au Luger vide son sac, et le récit de sa vie est un feu d'artifice. Il y est question de meurtriers en cavale, de veuves noires et d'un nazi enterré dans sa cave. Alors, aveu, confession ou règlement de compte ? Ventura ne sait pas à quel jeu de dupe joue la vieille édentée, mais il sent qu'il va falloir creuser. Et pas qu'un peu. C'est un roman aussi drôle qu'il est tragique, car cette grand-mère faussement gâteuse cache en réalité une redoutable tireuse. Elle préférerait ne pas avoir à se servir de son arme, mais la réalité des choses, la pression de la société, la méchanceté et la bêtise des hommes qui croiseront son chemin et des mariages malheureux font qu'elle n'a jamais eu d'autre choix. Et pourtant, Berthe restera droite durant l'interrogatoire, jamais elle ne fléchira. Oui, elle se sent coupable, mais c'était où elle, et elle avait déjà trop souffert pour se laisser marcher dessus sans jamais riposter. Peu à peu, elle devient l'attraction du commissariat, et ses passages en cellule donnent des moments souvent très drôles. Même si Philippon insiste beaucoup sur la fracture sociale entre la centenaire et les autres gardées à vue, tout juste sortie de l'adolescence, ça aurait pu être fait de manière un petit peu moins grossière, mais ça n'est que quelques pages sur les 380 que compte le roman, alors on lui pardonne. J'aime aussi beaucoup le personnage de Ventura qui va de surprise en surprise au fil des révélations de Berthe et de ce que ses collègues trouvent sous son sous-sol. S'il a envie de la traiter comme n'importe quel autre suspect, quand ses collègues manquent de respect à la vieille dame, il n'hésite pas à leur rentrer dedans car le respect des anciens c'est une valeur importante à ses yeux. Quand bien même les anciens sont de terribles grands-mères qui n'ont plus d'entour dans leur sac. Mamie Luger est sortie en 2018 aux arènes et en 2020 au livre de poche. J'ai ensuite découvert l'avant-dernière sortie d'Aurélie Wellenstein, la harpiste des terres rouges. À l'ouest s'ouvre un nouveau monde. Nakarat est un vaste territoire rouge, aussi riche que dangereux. Les colons y rêvent d'or et de magie, tandis que les chasseurs de primes tuent des monstres pour revendre leurs organes. Se greffer, c'est acquérir un pouvoir aléatoire aux effets parfois dévasteurs. Mais au cœur de ces nouveaux états subsiste une région inexplorée. Symphonie est le domaine de la harpiste, une créature de cauchemar qui soumet ses adversaires par la musique. Elle fait de la mort et de l'asservissement des spectacles dont elle se délecte. Abraham sait qu'elle retient son frère, parti quelques années plus tôt tenter sa chance dans le nouveau monde. Sur les traces de son aîné, il s'enfonce à son tour d'un symphonie. Le temps presse, le pistolero va devoir se faire des alliés de taille s'il veut espérer revoir Jarod vivant. Ce qui est toujours efficace avec Orly Wallenstein, c'est qu'il ne lui faut que quelques pages pour planter son décor, présenter ses personnages et l'enjeu narratif majeur. Dans les 20 premières pages, on a tout notre cadre qui est posé, et il nous reste 300 pages pour se faire plaisir dans ce monde dévasté où la musique est une arme de destruction. C'est une idée que j'aime beaucoup d'ailleurs. J'aime aussi le fait que, d'une certaine manière, la nature soit le vrai antagoniste de l'histoire. La nature veut se venger des mauvais traitements qu'on lui a fait subir, et elle est assez sadique dans sa réalisation. J'aurais bien aimé qu'on en sache un petit peu plus sur la magie à laquelle l'autrice nous confronte, ce principe de greffe à partir de monstres... A partir des monstres que l'on trouve sur le territoire est plutôt bien trouvé, mais j'aurais voulu en savoir un petit peu plus sur son fonctionnement et le principe de revers. Car oui, la greffe n'a pas que des bons côtés, et la nuit, le revers arrive. Le revers, c'est un super pouvoir maléfique que vous ne pouvez pas contrôler. Ce qui fonctionne aussi très bien, c'est l'ambiance western du récit, ça amène une identité très forte. Par certains aspects, ça m'a rappelé l'ordre du contre-vent, sur les relations des personnages à la nature, sur les relations entre l'équipe, j'étais évidemment conquise. Le seul point un peu négatif, j'ai trouvé, c'est sur l'écriture des personnages secondaires. À part Abraham, Amy et Belle, on ne s'intéresse pas assez aux autres protagonistes et on n'aura pas de détails sur leur passé, sur les conditions de leur greffe et sur les capacités qu'ils arrivent à trouver avec leur revers. J'aurais voulu en savoir un petit peu plus, mais ça reste un très chouette roman que je vous conseille vivement. La Harpiste des Terres Rouges est parue chez Outre-Fleuve pour un total de 350 pages. On passe au cinéma avec mon premier film des Dardennes, La Fille Inconnue avec Adèle Haenel, Olivier Bonneau, Jérémy Régnier, Nadej Wadraogo et Olivier Gourmet. Jenny, jeune médecin généraliste, termine une longue journée avec son stagiaire quand on sonne à la porte. Il est près de 20h, alors elle n'ouvre pas la porte. Le lendemain, la police vient l'interroger, car la jeune fille en question a été retrouvée morte non loin de là. Rongée par la culpabilité et apprenant par la police qu'ils n'ont aucun moyen de l'identifier, Jenny n'a qu'un seul but, trouver le nom de cet inconnu pour ne pas qu'il disparaisse. Je ne comprends pas pourquoi les Dardenne ont autant de prix à chaque film. Certes je n'ai vu que celui-là, mais je ne pense pas que ce soit le seul dans lequel il n'y ait aucun effort de mise en scène. L'image est jolie, mais pour le reste c'est plutôt filmé comme un téléfilm. Et encore, on verra par la suite que les téléfilms parfois ça peut être beau et inventif. Là, pas vraiment. La Belgique est surnommée le plat pays, mais je viens de comprendre que ce n'est pas à cause de son relief géographique, c'est en fait à cause de la filmo des Dardennes, ça y est j'ai compris. Pardon s'il y a des liégeois qui m'écoutent, mais c'est vrai que sur mes nombreux passages en Belgique, Liège est plutôt dans le bas du classement, c'est vraiment une ville avec laquelle j'ai du mal. Malgré tout, je n'ai pas passé un mauvais moment devant ce film, j'ai aimé la construction de Jenny, même si elle est très clichée. Et puis Adèle et Nella à l'écran, forcément ça fonctionne bien et ça m'intéresse. Elle manque au cinéma et j'ai hâte de pouvoir aller la voir à sa prochaine pièce. Le côté thriller fonctionne bien aussi, on a envie de savoir qui est cette inconnue et comment elle est morte. Et le fait qu'un médecin ait autant de temps libre pour enquêter, c'est moyen crédible, mais passons. Olivier Gourmet fait un très bon grand méchant aussi. La fille inconnue dure 1h40 et s'est dispo sur Mubi. Le prochain film est décrit un peu partout comme un court métrage, voire un moyen métrage, mais il dure plus de 60 minutes, donc d'après les définitions légales, c'est un long métrage. Moins de 60 minutes, c'est un court, au-delà c'est un long, et l'appellation moyen métrage n'existe pas. Pardon, je pliais sur des détails, mais ça m'agace très fort. Hérésie de Didier Konings dure 61 minutes, donc c'est un long métrage. Un téléfilm plus précisément, car il a été financé pour le compte d'une chaîne de télé néerlandaise, ce qui explique son timing si serré. Les cases de télévision sont très formatées et il n'est pas possible d'en déborder. Au Moyen-Âge, dans un village très pieux de Hollande, Frida tente d'avoir un enfant avec son mari. Malheureusement, elle n'y parvient pas. Alors naturellement, le mari rejette la faute sur elle, et le village commence à penser que c'est parce qu'elle a conclu un pacte avec le diable qui rôde dans les bois alentours. Côté casting, on retrouve Anneke Sluiter, Lenne-Léo Vincent et Raynaud de Busmaker. C'est le premier film de son réalisateur qui est officié jusque-là comme concept artiste et créateur de made painting. La photo de ce film est sublime, c'est extrêmement plaisant. Les maquillages sont très réussis aussi, notamment dans les scènes de body horror. Chaque plan est parfaitement cadré et travaillé et chaque arrêt sur image donne un tableau parfait. Le film traite d'un élément du folklore néerlandais, la vie de Viven, la dame blanche, que l'on peut aussi traduire par femme sage, savante. Celle qui connaît l'herbologie et plein de secrets pour aider qui en a besoin. Une sorcière, quoi. Il traite aussi de comment l'arrivée du christianisme a fait disparaître les traditions orales et les contes. Les histoires se perdent et les sorcières aidant les égarés sont maintenant considérées comme des diables qu'il faut combattre. On est sur un film de folk-horreur qui coche avec succès toutes les cases du genre. C'est une très bonne porte d'entrée si c'est un genre duquel vous n'êtes pas familier. Les thématiques sont globalement les mêmes qu'avec ses frères du genre, comme par exemple The Witch, qui a un petit peu les mêmes thématiques, mais en s'en éloignant quand même un petit peu. Mais voilà, les thématiques de The Wicker Man aussi, par exemple, tous les grands noms du folk horror. The Village aussi, ça ressemble un petit peu au film de Shyamalan, qui est un film que j'aime beaucoup et que je défendrai toujours malgré tous ses défauts. Visuellement, ça fonctionne très bien, et on n'a pas ce côté contemplatif qui peut parfois me déranger dans le folk-horror plus traditionnel. Et heureusement, parce qu'avec une heure de film, ça aurait été dommage de s'apesantir sur une ambiance alors que l'histoire est toute pressée. C'est un gros coup de cœur, et je suis curieuse de savoir ce que Didier Koenigs va nous réserver pour la suite de sa carrière de réalisateur. C'est dispo sur la plateforme Shadows. On attendait de le voir dans de bonnes conditions depuis des années, et grâce au podcast Caméflex qui s'est lancé dans la distribution physique, c'est enfin possible de voir Marquis, de Henrik Zoneux, en plus restauré en HD. « Marquis » , c'est l'histoire du marquis de Sade, version chien, emprisonné à la Bastille pour ses actes immoraux. Il n'a pour seule compagnie que Colin, sa verge, doté d'une conscience propre avec qui il discute toute la journée. On suit aussi le reste de la prison, notamment Justine, une jeune vache enceinte du roi qui va tomber amoureuse de l'écriture de Sade, alors qu'en toile de fond se prépare doucement la révolution de 1789. Vous l'aurez compris à ce résumé, Marquis est un ovni cinématographique total. Et encore, ce n'est pas tout. Car Henri Xoneux est une fois de plus associé à la direction artistique de Roland Tauport. Et peut-être que ces noms vous disent quelque chose si vous avez mon âge. Xoneux Tauport, c'est le duo derrière Téléchat, série d'animation jeunesse absolument terrifiante avec des visages humains incrustés dans des objets du quotidien, comme un téléphone ou un fer à repasser. Si vous êtes bien accrochés et que vous ne connaissez pas, vous pouvez chercher Téléchat sur Google Images et... accrochez-vous à votre siège. Ici donc, on a des acteurs avec des têtes d'animaux dans le style visuel si particulier qu'on avait déjà sur Téléchat. C'est vraiment un film fou. J'aime tout. J'aime tous les petits détails visuels, les décors, les personnages, l'histoire aussi, l'histoire qu'ils ont été chercher en modifiant un petit peu les écrits de Saad et le lancement de la révolution, c'est vraiment... C'est vraiment parfait et ça m'a vraiment énormément plu. C'est du cinéma de Maison de Poupées. Maison de Poupées flippante, mais c'est ce que je venais chercher. Et comme en plus, comme dit, je suis fan des écrits du marquis de Sade, et dans une moindre mesure de l'homme, ça ne pouvait que me plaire. J'aime vraiment énormément l'écriture du film. Il y a des moments assez grivois, nous ne l'aurons pas avec un thème comme Sade, c'était la moindre des choses. Mais Xoneux arrive aussi à rendre toute la finesse de la pensée de Sade et le grondement parisien de l'été 89 suite aux agissements du roi. C'est vraiment un petit bijou et je remercie encore les équipes de Caméflex pour cette très belle sortie. Je vous encourage à jeter un oeil, ne serait-ce qu'à la bande-annonce qui est dispo sur YouTube, pour découvrir cette esthétique particulière. Marquis dure 83 minutes et est dispo seulement en Blu-ray via le site de Caméflex. Et ceci n'est pas un placement de produit. Du coup, j'en profite aussi pour vous dire d'écouter Caméflex. C'est un podcast que j'écoute depuis deux jours, donc j'ai écouté que quelques épisodes. Mais voilà, j'aime vraiment bien. Ils reviennent tous les jeudis sur les sorties de la semaine. Et ça a l'air d'être une très chouette équipe. Pour se battre autant, pour ressortir marqués dans de telles conditions, c'est forcément des chouettes types. Île du Toya, Norvège, 22 juillet 2011. Dans un camp d'été organisé par la Ligue des Jeunes Travaillistes, un homme de 32 ans ouvre le feu. Cet homme, c'est Anders Breivik, terroriste d'extrême droite qui, après avoir fait sauter une bombe près des bureaux du ministre d'État, se rend sur l'île du Toya et tue plus de 60 personnes en une heure, faisant de cet événement la plus grande tuerie sur le sol norvégien depuis la Seconde Guerre mondiale. Ce film, c'est un 22 juillet réalisé par Paul Greengrass en 2018, adaptation de l'ouvrage « En avos, dos neus neier stad » qui revient sur cette terrible journée. Paul Greengrass décide de raconter en simultané le point de vue des adolescents sur l'île, de leurs parents restés à Oslo et de Breivik lui-même pendant les attaques, puis les interrogatoires, la reconstruction, le procès et la lourde convalescence des victimes. En termes de mise en scène, il n'y a rien de très innovant. C'est bien fait mais sans plus. J'ai l'impression que c'est assez symptomatique du cinéma de Paul Greengrass, mais là ça fonctionne plutôt bien. Au casting, on retrouve Anders Danielsen-Lee, John O'Rourke-Arden, Thorbjorn Haar, Jonas Strand Gravely et Isak Baklielgen. Ils s'en sortent vraiment tous très bien, surtout qu'ils jouent en anglais, ce qui n'est pas leur langue maternelle. Le film est assez dense et intense, il rassemble près d'un an d'histoire en 2h23, donc il faut vraiment tout resserrer, tout compenser, il faut vraiment tout resserrer, tout condenser, et faire en sorte que ça se tienne quand même très bien. On passe surtout du temps avec Villiard, jeune adolescent qui a été grièvement blessé pendant cette attaque, touché de plusieurs balles et qui a dû faire de longs mois de rééducation pour parler et marcher à nouveau normalement, sans trop de difficultés. On va suivre sa colère, de devoir autant se battre pour retrouver sa vie d'avant. Son syndrome du survivant, alors que ses deux meilleurs amis ont été tués. L'incompréhension, quand Breivik veut plaider l'instabilité mentale pour ne pas être emprisonné. Mais on suivra aussi le point de vue de son frère, qui lui n'a pas été blessé physiquement dans l'attaque, et qui a l'impression de ce fait que son ressenti n'est pas légitime, alors qu'il a été profondément choqué par cette attaque. Ça aurait pu avoir un peu plus de place dans le récit, mais comme dit, le film est déjà très dense et je comprends que le réalisateur n'ait pas voulu tout caser. Il y a aussi un film norvégien, Utoya 22, qui lui aussi est sorti en 2018 et qui revient sur les mêmes événements, mais je ne l'ai pas vu donc je ne peux pas faire plus de comparaisons. Un 22 juillet disponible sur Netflix. Enfin, pour terminer, je me suis rendue au Centre Pompidou pour voir l'exposition consacrée à Suzanne Valadon, peintre française dont le travail s'inscrit dans le mouvement post-impressionnisme. Ici, pour certains, elle était surtout « Femme de » et « Mère de » , comme on peut le voir dans un document exposé, un article de journal paru à sa mort, où il n'est pas fait mention de son succès, mais seulement de sa famille. Car oui, son mari et son fils sont aussi connus, mais ce n'est pas notre sujet. C'est une exposition que j'ai beaucoup aimée, en partie parce que j'étais très bien accompagnée. Coucou Claudine, si tu passes par là. Mais c'est une exposition avec laquelle j'ai rencontré un problème auquel je n'avais jamais été confrontée jusque-là. À chaque fois que je trouvais un tableau particulièrement à mon goût et touchant, à chaque fois que je trouvais un tableau particulièrement à mon goût, en me rapprochant pour connaître les détails, je constatais à chaque fois que ce n'était pas un de ces tableaux. Parce que c'est une exposition où il n'y a pas que des travaux de Suzanne Valadon, il y a des travaux d'autres peintres qu'elle côtoyait à cette époque-là, notamment Toulouse-Lautrec, à qui elle doit son prénom Suzanne, puisque c'est le surnom qu'il lui avait donné au début. Mais ouais, c'est la première fois qu'à chaque fois que je vais voir un tableau, c'est pas un tableau de l'artiste à qui est consacré l'exposition, c'était un petit peu perturbant. Je reconnais que son travail est intéressant. Elle a notamment une palette de couleurs particulièrement intense et travaillée pour représenter les peaux. Et comme une grande partie de son travail concerne le nu, masculin comme féminin, la peau a une place très importante. Son travail de peindre le réel s'inscrit en opposition au mouvement en vogue chez les contemporains de Valadon, l'art abstrait et le cubisme. Parmi ses tableaux les plus célèbres, On trouve la chambre bleue, la poupée délaissée, Vénus noire, le lancement du filet ou encore la joie de vivre. Elle a beaucoup travaillé avec des modèles et savait comment les placer, car sa carrière dans la peinture a commencé en qualité de modèle, donc elle sait comment rendre une position confortable et naturelle, et ça amène quelque chose de très dynamique à ses tableaux. Ça, je dois bien le reconnaître. L'exposition se tient jusqu'au 26 mai 2025 au Centre Pompidou à Paris. A noter aussi que sur le site du Centre Pompidou, vous trouverez un podcast revenant sur l'exposition. pour lequel vous pouvez télécharger une transcription écrite du podcast si c'est quelque chose qui est plus confortable pour vous. C'est la fin de cet épisode, merci de m'avoir écouté. 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Titre: Synthwave Vibe

Auteur: Meydän

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    Bonjour, bonsoir, bonne nuit, nous sommes dans un nouvel épisode de cette semaine, le podcast qui vous donne 7 recouvultures par quinzaine. On commence avec Mamie Luger de Benoît Philippon. 6h du matin, Berthe, 102 ans, canard de l'escouade de flics qui a pris d'assaut sa chômeur au Verniat. 8h, l'inspecteur Ventura entame la garde à vue la plus ahurissante de sa carrière. La grand-mère au Luger vide son sac, et le récit de sa vie est un feu d'artifice. Il y est question de meurtriers en cavale, de veuves noires et d'un nazi enterré dans sa cave. Alors, aveu, confession ou règlement de compte ? Ventura ne sait pas à quel jeu de dupe joue la vieille édentée, mais il sent qu'il va falloir creuser. Et pas qu'un peu. C'est un roman aussi drôle qu'il est tragique, car cette grand-mère faussement gâteuse cache en réalité une redoutable tireuse. Elle préférerait ne pas avoir à se servir de son arme, mais la réalité des choses, la pression de la société, la méchanceté et la bêtise des hommes qui croiseront son chemin et des mariages malheureux font qu'elle n'a jamais eu d'autre choix. Et pourtant, Berthe restera droite durant l'interrogatoire, jamais elle ne fléchira. Oui, elle se sent coupable, mais c'était où elle, et elle avait déjà trop souffert pour se laisser marcher dessus sans jamais riposter. Peu à peu, elle devient l'attraction du commissariat, et ses passages en cellule donnent des moments souvent très drôles. Même si Philippon insiste beaucoup sur la fracture sociale entre la centenaire et les autres gardées à vue, tout juste sortie de l'adolescence, ça aurait pu être fait de manière un petit peu moins grossière, mais ça n'est que quelques pages sur les 380 que compte le roman, alors on lui pardonne. J'aime aussi beaucoup le personnage de Ventura qui va de surprise en surprise au fil des révélations de Berthe et de ce que ses collègues trouvent sous son sous-sol. S'il a envie de la traiter comme n'importe quel autre suspect, quand ses collègues manquent de respect à la vieille dame, il n'hésite pas à leur rentrer dedans car le respect des anciens c'est une valeur importante à ses yeux. Quand bien même les anciens sont de terribles grands-mères qui n'ont plus d'entour dans leur sac. Mamie Luger est sortie en 2018 aux arènes et en 2020 au livre de poche. J'ai ensuite découvert l'avant-dernière sortie d'Aurélie Wellenstein, la harpiste des terres rouges. À l'ouest s'ouvre un nouveau monde. Nakarat est un vaste territoire rouge, aussi riche que dangereux. Les colons y rêvent d'or et de magie, tandis que les chasseurs de primes tuent des monstres pour revendre leurs organes. Se greffer, c'est acquérir un pouvoir aléatoire aux effets parfois dévasteurs. Mais au cœur de ces nouveaux états subsiste une région inexplorée. Symphonie est le domaine de la harpiste, une créature de cauchemar qui soumet ses adversaires par la musique. Elle fait de la mort et de l'asservissement des spectacles dont elle se délecte. Abraham sait qu'elle retient son frère, parti quelques années plus tôt tenter sa chance dans le nouveau monde. Sur les traces de son aîné, il s'enfonce à son tour d'un symphonie. Le temps presse, le pistolero va devoir se faire des alliés de taille s'il veut espérer revoir Jarod vivant. Ce qui est toujours efficace avec Orly Wallenstein, c'est qu'il ne lui faut que quelques pages pour planter son décor, présenter ses personnages et l'enjeu narratif majeur. Dans les 20 premières pages, on a tout notre cadre qui est posé, et il nous reste 300 pages pour se faire plaisir dans ce monde dévasté où la musique est une arme de destruction. C'est une idée que j'aime beaucoup d'ailleurs. J'aime aussi le fait que, d'une certaine manière, la nature soit le vrai antagoniste de l'histoire. La nature veut se venger des mauvais traitements qu'on lui a fait subir, et elle est assez sadique dans sa réalisation. J'aurais bien aimé qu'on en sache un petit peu plus sur la magie à laquelle l'autrice nous confronte, ce principe de greffe à partir de monstres... A partir des monstres que l'on trouve sur le territoire est plutôt bien trouvé, mais j'aurais voulu en savoir un petit peu plus sur son fonctionnement et le principe de revers. Car oui, la greffe n'a pas que des bons côtés, et la nuit, le revers arrive. Le revers, c'est un super pouvoir maléfique que vous ne pouvez pas contrôler. Ce qui fonctionne aussi très bien, c'est l'ambiance western du récit, ça amène une identité très forte. Par certains aspects, ça m'a rappelé l'ordre du contre-vent, sur les relations des personnages à la nature, sur les relations entre l'équipe, j'étais évidemment conquise. Le seul point un peu négatif, j'ai trouvé, c'est sur l'écriture des personnages secondaires. À part Abraham, Amy et Belle, on ne s'intéresse pas assez aux autres protagonistes et on n'aura pas de détails sur leur passé, sur les conditions de leur greffe et sur les capacités qu'ils arrivent à trouver avec leur revers. J'aurais voulu en savoir un petit peu plus, mais ça reste un très chouette roman que je vous conseille vivement. La Harpiste des Terres Rouges est parue chez Outre-Fleuve pour un total de 350 pages. On passe au cinéma avec mon premier film des Dardennes, La Fille Inconnue avec Adèle Haenel, Olivier Bonneau, Jérémy Régnier, Nadej Wadraogo et Olivier Gourmet. Jenny, jeune médecin généraliste, termine une longue journée avec son stagiaire quand on sonne à la porte. Il est près de 20h, alors elle n'ouvre pas la porte. Le lendemain, la police vient l'interroger, car la jeune fille en question a été retrouvée morte non loin de là. Rongée par la culpabilité et apprenant par la police qu'ils n'ont aucun moyen de l'identifier, Jenny n'a qu'un seul but, trouver le nom de cet inconnu pour ne pas qu'il disparaisse. Je ne comprends pas pourquoi les Dardenne ont autant de prix à chaque film. Certes je n'ai vu que celui-là, mais je ne pense pas que ce soit le seul dans lequel il n'y ait aucun effort de mise en scène. L'image est jolie, mais pour le reste c'est plutôt filmé comme un téléfilm. Et encore, on verra par la suite que les téléfilms parfois ça peut être beau et inventif. Là, pas vraiment. La Belgique est surnommée le plat pays, mais je viens de comprendre que ce n'est pas à cause de son relief géographique, c'est en fait à cause de la filmo des Dardennes, ça y est j'ai compris. Pardon s'il y a des liégeois qui m'écoutent, mais c'est vrai que sur mes nombreux passages en Belgique, Liège est plutôt dans le bas du classement, c'est vraiment une ville avec laquelle j'ai du mal. Malgré tout, je n'ai pas passé un mauvais moment devant ce film, j'ai aimé la construction de Jenny, même si elle est très clichée. Et puis Adèle et Nella à l'écran, forcément ça fonctionne bien et ça m'intéresse. Elle manque au cinéma et j'ai hâte de pouvoir aller la voir à sa prochaine pièce. Le côté thriller fonctionne bien aussi, on a envie de savoir qui est cette inconnue et comment elle est morte. Et le fait qu'un médecin ait autant de temps libre pour enquêter, c'est moyen crédible, mais passons. Olivier Gourmet fait un très bon grand méchant aussi. La fille inconnue dure 1h40 et s'est dispo sur Mubi. Le prochain film est décrit un peu partout comme un court métrage, voire un moyen métrage, mais il dure plus de 60 minutes, donc d'après les définitions légales, c'est un long métrage. Moins de 60 minutes, c'est un court, au-delà c'est un long, et l'appellation moyen métrage n'existe pas. Pardon, je pliais sur des détails, mais ça m'agace très fort. Hérésie de Didier Konings dure 61 minutes, donc c'est un long métrage. Un téléfilm plus précisément, car il a été financé pour le compte d'une chaîne de télé néerlandaise, ce qui explique son timing si serré. Les cases de télévision sont très formatées et il n'est pas possible d'en déborder. Au Moyen-Âge, dans un village très pieux de Hollande, Frida tente d'avoir un enfant avec son mari. Malheureusement, elle n'y parvient pas. Alors naturellement, le mari rejette la faute sur elle, et le village commence à penser que c'est parce qu'elle a conclu un pacte avec le diable qui rôde dans les bois alentours. Côté casting, on retrouve Anneke Sluiter, Lenne-Léo Vincent et Raynaud de Busmaker. C'est le premier film de son réalisateur qui est officié jusque-là comme concept artiste et créateur de made painting. La photo de ce film est sublime, c'est extrêmement plaisant. Les maquillages sont très réussis aussi, notamment dans les scènes de body horror. Chaque plan est parfaitement cadré et travaillé et chaque arrêt sur image donne un tableau parfait. Le film traite d'un élément du folklore néerlandais, la vie de Viven, la dame blanche, que l'on peut aussi traduire par femme sage, savante. Celle qui connaît l'herbologie et plein de secrets pour aider qui en a besoin. Une sorcière, quoi. Il traite aussi de comment l'arrivée du christianisme a fait disparaître les traditions orales et les contes. Les histoires se perdent et les sorcières aidant les égarés sont maintenant considérées comme des diables qu'il faut combattre. On est sur un film de folk-horreur qui coche avec succès toutes les cases du genre. C'est une très bonne porte d'entrée si c'est un genre duquel vous n'êtes pas familier. Les thématiques sont globalement les mêmes qu'avec ses frères du genre, comme par exemple The Witch, qui a un petit peu les mêmes thématiques, mais en s'en éloignant quand même un petit peu. Mais voilà, les thématiques de The Wicker Man aussi, par exemple, tous les grands noms du folk horror. The Village aussi, ça ressemble un petit peu au film de Shyamalan, qui est un film que j'aime beaucoup et que je défendrai toujours malgré tous ses défauts. Visuellement, ça fonctionne très bien, et on n'a pas ce côté contemplatif qui peut parfois me déranger dans le folk-horror plus traditionnel. Et heureusement, parce qu'avec une heure de film, ça aurait été dommage de s'apesantir sur une ambiance alors que l'histoire est toute pressée. C'est un gros coup de cœur, et je suis curieuse de savoir ce que Didier Koenigs va nous réserver pour la suite de sa carrière de réalisateur. C'est dispo sur la plateforme Shadows. On attendait de le voir dans de bonnes conditions depuis des années, et grâce au podcast Caméflex qui s'est lancé dans la distribution physique, c'est enfin possible de voir Marquis, de Henrik Zoneux, en plus restauré en HD. « Marquis » , c'est l'histoire du marquis de Sade, version chien, emprisonné à la Bastille pour ses actes immoraux. Il n'a pour seule compagnie que Colin, sa verge, doté d'une conscience propre avec qui il discute toute la journée. On suit aussi le reste de la prison, notamment Justine, une jeune vache enceinte du roi qui va tomber amoureuse de l'écriture de Sade, alors qu'en toile de fond se prépare doucement la révolution de 1789. Vous l'aurez compris à ce résumé, Marquis est un ovni cinématographique total. Et encore, ce n'est pas tout. Car Henri Xoneux est une fois de plus associé à la direction artistique de Roland Tauport. Et peut-être que ces noms vous disent quelque chose si vous avez mon âge. Xoneux Tauport, c'est le duo derrière Téléchat, série d'animation jeunesse absolument terrifiante avec des visages humains incrustés dans des objets du quotidien, comme un téléphone ou un fer à repasser. Si vous êtes bien accrochés et que vous ne connaissez pas, vous pouvez chercher Téléchat sur Google Images et... accrochez-vous à votre siège. Ici donc, on a des acteurs avec des têtes d'animaux dans le style visuel si particulier qu'on avait déjà sur Téléchat. C'est vraiment un film fou. J'aime tout. J'aime tous les petits détails visuels, les décors, les personnages, l'histoire aussi, l'histoire qu'ils ont été chercher en modifiant un petit peu les écrits de Saad et le lancement de la révolution, c'est vraiment... C'est vraiment parfait et ça m'a vraiment énormément plu. C'est du cinéma de Maison de Poupées. Maison de Poupées flippante, mais c'est ce que je venais chercher. Et comme en plus, comme dit, je suis fan des écrits du marquis de Sade, et dans une moindre mesure de l'homme, ça ne pouvait que me plaire. J'aime vraiment énormément l'écriture du film. Il y a des moments assez grivois, nous ne l'aurons pas avec un thème comme Sade, c'était la moindre des choses. Mais Xoneux arrive aussi à rendre toute la finesse de la pensée de Sade et le grondement parisien de l'été 89 suite aux agissements du roi. C'est vraiment un petit bijou et je remercie encore les équipes de Caméflex pour cette très belle sortie. Je vous encourage à jeter un oeil, ne serait-ce qu'à la bande-annonce qui est dispo sur YouTube, pour découvrir cette esthétique particulière. Marquis dure 83 minutes et est dispo seulement en Blu-ray via le site de Caméflex. Et ceci n'est pas un placement de produit. Du coup, j'en profite aussi pour vous dire d'écouter Caméflex. C'est un podcast que j'écoute depuis deux jours, donc j'ai écouté que quelques épisodes. Mais voilà, j'aime vraiment bien. Ils reviennent tous les jeudis sur les sorties de la semaine. Et ça a l'air d'être une très chouette équipe. Pour se battre autant, pour ressortir marqués dans de telles conditions, c'est forcément des chouettes types. Île du Toya, Norvège, 22 juillet 2011. Dans un camp d'été organisé par la Ligue des Jeunes Travaillistes, un homme de 32 ans ouvre le feu. Cet homme, c'est Anders Breivik, terroriste d'extrême droite qui, après avoir fait sauter une bombe près des bureaux du ministre d'État, se rend sur l'île du Toya et tue plus de 60 personnes en une heure, faisant de cet événement la plus grande tuerie sur le sol norvégien depuis la Seconde Guerre mondiale. Ce film, c'est un 22 juillet réalisé par Paul Greengrass en 2018, adaptation de l'ouvrage « En avos, dos neus neier stad » qui revient sur cette terrible journée. Paul Greengrass décide de raconter en simultané le point de vue des adolescents sur l'île, de leurs parents restés à Oslo et de Breivik lui-même pendant les attaques, puis les interrogatoires, la reconstruction, le procès et la lourde convalescence des victimes. En termes de mise en scène, il n'y a rien de très innovant. C'est bien fait mais sans plus. J'ai l'impression que c'est assez symptomatique du cinéma de Paul Greengrass, mais là ça fonctionne plutôt bien. Au casting, on retrouve Anders Danielsen-Lee, John O'Rourke-Arden, Thorbjorn Haar, Jonas Strand Gravely et Isak Baklielgen. Ils s'en sortent vraiment tous très bien, surtout qu'ils jouent en anglais, ce qui n'est pas leur langue maternelle. Le film est assez dense et intense, il rassemble près d'un an d'histoire en 2h23, donc il faut vraiment tout resserrer, tout compenser, il faut vraiment tout resserrer, tout condenser, et faire en sorte que ça se tienne quand même très bien. On passe surtout du temps avec Villiard, jeune adolescent qui a été grièvement blessé pendant cette attaque, touché de plusieurs balles et qui a dû faire de longs mois de rééducation pour parler et marcher à nouveau normalement, sans trop de difficultés. On va suivre sa colère, de devoir autant se battre pour retrouver sa vie d'avant. Son syndrome du survivant, alors que ses deux meilleurs amis ont été tués. L'incompréhension, quand Breivik veut plaider l'instabilité mentale pour ne pas être emprisonné. Mais on suivra aussi le point de vue de son frère, qui lui n'a pas été blessé physiquement dans l'attaque, et qui a l'impression de ce fait que son ressenti n'est pas légitime, alors qu'il a été profondément choqué par cette attaque. Ça aurait pu avoir un peu plus de place dans le récit, mais comme dit, le film est déjà très dense et je comprends que le réalisateur n'ait pas voulu tout caser. Il y a aussi un film norvégien, Utoya 22, qui lui aussi est sorti en 2018 et qui revient sur les mêmes événements, mais je ne l'ai pas vu donc je ne peux pas faire plus de comparaisons. Un 22 juillet disponible sur Netflix. Enfin, pour terminer, je me suis rendue au Centre Pompidou pour voir l'exposition consacrée à Suzanne Valadon, peintre française dont le travail s'inscrit dans le mouvement post-impressionnisme. Ici, pour certains, elle était surtout « Femme de » et « Mère de » , comme on peut le voir dans un document exposé, un article de journal paru à sa mort, où il n'est pas fait mention de son succès, mais seulement de sa famille. Car oui, son mari et son fils sont aussi connus, mais ce n'est pas notre sujet. C'est une exposition que j'ai beaucoup aimée, en partie parce que j'étais très bien accompagnée. Coucou Claudine, si tu passes par là. Mais c'est une exposition avec laquelle j'ai rencontré un problème auquel je n'avais jamais été confrontée jusque-là. À chaque fois que je trouvais un tableau particulièrement à mon goût et touchant, à chaque fois que je trouvais un tableau particulièrement à mon goût, en me rapprochant pour connaître les détails, je constatais à chaque fois que ce n'était pas un de ces tableaux. Parce que c'est une exposition où il n'y a pas que des travaux de Suzanne Valadon, il y a des travaux d'autres peintres qu'elle côtoyait à cette époque-là, notamment Toulouse-Lautrec, à qui elle doit son prénom Suzanne, puisque c'est le surnom qu'il lui avait donné au début. Mais ouais, c'est la première fois qu'à chaque fois que je vais voir un tableau, c'est pas un tableau de l'artiste à qui est consacré l'exposition, c'était un petit peu perturbant. Je reconnais que son travail est intéressant. Elle a notamment une palette de couleurs particulièrement intense et travaillée pour représenter les peaux. Et comme une grande partie de son travail concerne le nu, masculin comme féminin, la peau a une place très importante. Son travail de peindre le réel s'inscrit en opposition au mouvement en vogue chez les contemporains de Valadon, l'art abstrait et le cubisme. Parmi ses tableaux les plus célèbres, On trouve la chambre bleue, la poupée délaissée, Vénus noire, le lancement du filet ou encore la joie de vivre. Elle a beaucoup travaillé avec des modèles et savait comment les placer, car sa carrière dans la peinture a commencé en qualité de modèle, donc elle sait comment rendre une position confortable et naturelle, et ça amène quelque chose de très dynamique à ses tableaux. Ça, je dois bien le reconnaître. L'exposition se tient jusqu'au 26 mai 2025 au Centre Pompidou à Paris. A noter aussi que sur le site du Centre Pompidou, vous trouverez un podcast revenant sur l'exposition. pour lequel vous pouvez télécharger une transcription écrite du podcast si c'est quelque chose qui est plus confortable pour vous. C'est la fin de cet épisode, merci de m'avoir écouté. Comme d'habitude, les liens sont dans la description. Bonne semaine, à dans 15 jours.

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