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Episode 32 - C'est quoi ton rapport aux réseaux sociaux ? (Avec Célia) cover
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A Nous Deux

Episode 32 - C'est quoi ton rapport aux réseaux sociaux ? (Avec Célia)

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53min |14/01/2025
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53min |14/01/2025
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Description

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Aujourd’hui avec Celia on discute de notre rapport aux réseaux sociaux 🥹

On ne va pas se mentir que ce soit Celia, moi et sûrement vous on en utilise tous au moins un ☎ Instagram, Snapchat, Facebook, Tiktok et j'en passe ...

Quel impact ça a sur notre vie et notre quotidien ? Pourquoi on les utilise ? Comment c’est devenu presque indispensable pour nous que ce soit personnellement comme professionnellement ? 📱


Pauline ✨


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Salut ! Bienvenue sur le podcast de à nous deux. Aujourd'hui, quoi qu'on en dise, pour beaucoup on est hyper connecté. Alors qu'au départ, les réseaux sociaux tournaient autour des blogs, Facebook ou MySpace, tout a vite pris de l'ampleur. Pour la plupart, Instagram, Snapchat, TikTok, X et Jean Passe font partie de notre quotidien. Comment est-ce qu'on le vit au final ? Comment est-ce qu'on gère ça ? Addiction, habitude, dérive et bénéfice ? On en discute avec Célia. Salut à tous, bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast. Aujourd'hui, comme vous l'avez entendu dans l'introduction, je suis avec Célia. Et on a voulu parler un petit peu de notre relation et de la relation en général avec les réseaux sociaux. Toi, Célia, à partir de quel âge, entre guillemets, t'as commencé à avoir des réseaux sociaux ? Sachant qu'on est à peu près dans la même tranche d'âge.

  • Speaker #1

    J'allais te demander justement de quelle année t'es.

  • Speaker #0

    Moi, je suis de 90.

  • Speaker #1

    Eh ben, pareil.

  • Speaker #0

    Excellent.

  • Speaker #1

    Alors, du coup, tu as connu, moi, j'ai commencé les médecines, quoi. Avec les Ouïs et les Bisoulés.

  • Speaker #0

    Donc peut-être que là, on va parler d'un temps que le monde 20 ans ne connaisse pas.

  • Speaker #1

    Ah oui, oui, oui. Non, mais moi, j'ai commencé les réseaux. On devait brancher l'ADSL pour avoir,

  • Speaker #0

    tu sais, le temps. Et t'as fait un temps ? Ouais.

  • Speaker #1

    Ça faisait du bruit si on voulait téléphoner en même temps.

  • Speaker #0

    Tu pouvais pas tout faire en même temps. C'était long. Tu mettais 10 minutes à charger une page. C'est ça. Il y avait des Ausha,

  • Speaker #1

    il y avait des musiques. Et où ? On mettait une heure.

  • Speaker #0

    Non, mais il n'y avait pas tout ce qu'il y avait aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Complètement. Donc ouais, moi, j'ai commencé. Voilà, c'était MSN. Je crois que c'était que ça. Et les blogs, bien sûr. Les skyblogs de la base. Avec toutes nos photos. Bref, donc ouais, j'ai commencé comme ça. Et puis après, je pense comme tout le monde, je crois que le premier truc a dû être Facebook.

  • Speaker #0

    Moi, je ne sais plus si c'est Facebook ou MySpace.

  • Speaker #1

    Alors MySpace, moi, ça ne me dit rien. Je crois que je n'ai jamais eu...

  • Speaker #0

    Moi, je crois que j'avais créé un MySpace avec une copine. C'était un truc un peu musique. Et comme elle a joué de la guitare et que moi, je chantais, je ne sais plus qu'est-ce que j'ai fait en premier, si c'était un MySpace ou un Facebook. Mais je crois que mon Facebook, je l'avais écrit, je devais avoir 16 ou 17 ans. Oui,

  • Speaker #1

    je pense que c'était dans ces Ausha.

  • Speaker #0

    Mon frère s'était inscrit, il m'a dit Ah, vas-y, c'est super, fais-le ! Et je suis genre Ok, faisons ça !

  • Speaker #1

    Mais ouais, ça a été Facebook, comme tu dis, peut-être qu'on avait ça, 16-17 ans.

  • Speaker #0

    Et pour le coup,

  • Speaker #1

    moi, je suis arrivée un peu sur le tard sur Instagram. J'ai déjà depuis un moment, même mes nièces... Tata, mais tu connais pas Instagram ? Bah non.

  • Speaker #0

    Désolée.

  • Speaker #1

    Désolée, mais non. Et du coup, j'ai commencé à m'y mettre un peu sur le tas. Je pense que ça devait être... Il me semble bien que quand j'ai commencé, enfin que j'ai lancé mon entreprise, je commençais tout juste à me dire comment ça marche, faire des stories, des modules,

  • Speaker #0

    du contenu. Attends, les stories, ça n'existait même pas à l'époque. Ah ouais ? Ouais. Instagram, moi, pareil, j'ai commencé Instagram, ça existait déjà depuis quelques années. Mais je pense que ma première photo Insta, ça devait être en 2013, un truc comme ça. Et il n'y avait pas de story à l'époque.

  • Speaker #1

    Moi, c'était plus tard. Je pense que quand j'ai commencé, moi, je me suis lancée en 2018. Et tu vois, je commençais tout juste à découvrir un peu.

  • Speaker #0

    Il y avait les stories.

  • Speaker #1

    Oui, il y avait les stories. Oui, je me rappelle, parce que j'avais, je crois, mis en story mes cartes de visite. Donc, ouais, ouais. Mais en tout cas, j'étais quand même un peu à la bourre, entre guillemets, sur ce qui se faisait déjà bien sur Instagram. On prend vite le truc.

  • Speaker #0

    T'as l'impression qu'on est fait pour ça.

  • Speaker #1

    Mais des fois, je regrette parce que je me dis maintenant... tant que... Ça me prend trop de temps, en fait.

  • Speaker #0

    Mais oui, au tout départ, Instagram, c'était que des photos. D'accord. Genre, tu pouvais mettre que ça.

  • Speaker #1

    Sur ton feed, ouais.

  • Speaker #0

    C'était que des photos. Il n'y avait pas de vidéos. Genre, tu ne pouvais même pas poster une vidéo. Il n'y avait pas les reels, il n'y avait pas de story. Enfin, il n'y avait rien de tout ça. Et genre, c'était un peu comme Facebook, mais que pour les photos. Alors que sur Facebook, moi, je sais que quand j'étais ado, je partageais toute ma vie dessus. Enfin... Avec le recul aujourd'hui, je me dis mais c'était hyper dangereux parce que dans mes amis Facebook, j'avais des gens que je connaissais à peine. Alors qu'avec mes potes, genre sur nos statuts, on se disait rendez-vous à 15h au bar, machin.

  • Speaker #1

    Et puis en plus, t'as des trucs que tu pouvais mettre public. Moi, je sais qu'après coup, je me suis rendu compte que j'avais plein de choses pareilles ouvertes. Et en fait, juste en tapant mon nom, prénom sur Google, il y a tout qui ressort. Donc ouais, ça peut quand même avoir des délivres.

  • Speaker #0

    Avec le recul, quand je me suis rendue compte de ça, j'étais en mode Waouh, on n'avait pas peur ! Mais en même temps, on n'avait pas les smartphones.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est vrai.

  • Speaker #0

    Donc en fait, il n'y avait que ce moment où tu étais sur ton PC que tu pouvais passer des messages, etc. Parce qu'on avait un portable.

  • Speaker #1

    Mais si, souvent. Attends, mais moi, t'as dû connaître, moi j'ai connu portable. On écrivait en texto, là, pas faire de MMS, et que ça te prenne quatre textos au lieu d'un.

  • Speaker #0

    Mais oui, oui.

  • Speaker #1

    Sinon, si tu voyais sur ton forfait, après, je me faisais engueuler par mes parents.

  • Speaker #0

    C'est un épisode nostalgieux, en fait. T'avais ta bobicarte, 10 euros, avec genre 30 SMS inclus dans le mois,

  • Speaker #1

    et une heure de communication, pas une minute de plus. Et quand tu faisais de leur forfait, moi je me faisais lyncher sévère. Si c'est comme ça,

  • Speaker #0

    t'auras plus de portable ! Et du coup, y'avait pas internet dessus. Enfin, nous on a eu des téléphones, mais c'était vraiment que pour appeler et faire des textos.

  • Speaker #1

    On télécharge une estonnerie.

  • Speaker #0

    On télécharge... C'est dans les magazines, tu sais, le 3970.

  • Speaker #1

    On veut au Snake.

  • Speaker #0

    Ouais, aussi. Mais du coup, y'avait pas tout ça, y'avait pas les smartphones. Et en fait, t'étais obligée d'avoir ton PC, qui était souvent le PC familial d'ailleurs. Ah !

  • Speaker #1

    Voilà ! Tout le monde avait son temps !

  • Speaker #0

    Pour de 19h à 19h30, y'a pas de film.

  • Speaker #1

    Mais oui, c'était exactement ça. Moi, j'ai connu la même chose que toi, de toute façon, les mêmes années. Obligée de brancher, ça coupait en plus souvent la ligne de téléphone, donc il ne fallait pas rester trop longtemps.

  • Speaker #0

    Non, parce qu'on ne pouvait plus appeler ou on ne pouvait plus t'appeler non plus. Tout était bloqué.

  • Speaker #1

    Moi, à cette époque, je sais que mes parents n'avaient pas de portable, donc en fait, s'ils n'étaient pas joignables sur le fixe, ils n'étaient pas joignables.

  • Speaker #0

    La scène pouvaient les joindre. Et toi, tu étais en mode, je m'en fous si tu aurais mes scènes. Moi, je parle avec mes potes. Ouais, tu es Louise.

  • Speaker #1

    Ça me paraît d'être une autre époque. ça a évolué tellement vite et ça évolue tellement vite ça fait un peu flipper quand même quand tu repenses à tout ça moi en tout cas aujourd'hui que ce soit pro ou perso d'ailleurs j'utilise je crois plus qu'Instagram Facebook j'ai l'impression que ça se perd un peu clairement

  • Speaker #0

    je n'utilise plus du tout moi non plus sauf pour avoir Messenger en fait où je discute dessus et encore maintenant il y a WhatsApp, il y a Bidule en vrai moi je crois qu'il y a il y a qu'avec ma famille où je parle sur Messenger. En fait, on avait fait un groupe avec ma mère, mon frère, ma soeur sur Messenger. Et puis, en fait, c'est resté comme ça. Mais c'est les seules personnes avec qui je parle sur Messenger.

  • Speaker #1

    Oui, sinon, c'est assez rare. Moi, d'ailleurs, j'aime pas le Facebook Pro, d'ailleurs, qu'on parlait de ça. Parce qu'en fait, ça m'ouvre, si tu veux, sur un... C'est mon compte qui est quand même rattaché, du coup, à mon compte perso. Oui. Mais du coup, en fait, quand des personnes m'écrivent sur Messenger, sur mon compte pro, ça m'ouvre dans une autre discussion. En fait, souvent, je ne vois pas mes messages parce que ça ne me les notifie pas. Donc, des fois, je me rends compte que j'ai un message depuis deux semaines et que je ne l'ai pas vu. Et pareil, des fois, d'ailleurs, même sur Instagram, j'ai des messages qui se mettent dans les demandes. Et du coup, tu passes à côté. Donc, à force d'avoir 10 000 réseaux, des fois... C'est assez perdu un peu quand même.

  • Speaker #0

    Je suis d'accord que c'est plus simple de tout entrer à un endroit. Mais bon, après, ce n'est pas toujours facile parce que toi, tu as ça, mais les autres ne vont pas forcément l'avoir. Ils vont te dire, mais du coup, tu n'es pas sur le machin.

  • Speaker #1

    Oui, c'est sûr. Et même moi, dans ma profession, quand je demande, par exemple, je propose mes dates tous les mois, mensuelles, etc., que je dis aux personnes, essayez de ne me contacter que par SMS pour essayer justement de centraliser, de ne pas se perdre. Il y a une personne sur trois forcément qui va écrire via Insta ou me faire un mail ou un bidule. Et du coup, c'est sûr que c'est quand même une perte de temps quand tu ajoutes tout ça. Parce qu'il faut aller checker, est-ce que j'ai pas loupé un message ?

  • Speaker #0

    Après, je précise, parce qu'on l'a pas dit dans cet épisode, mais t'es éducatrice canin. Donc forcément, ton boulot passe aussi par la communication sur Insta, etc. Et en fait, je pense que les gens sont aussi tellement dans l'instantané qu'eux, ils voient l'information sur Insta, donc ils t'écrivent sur Insta. Ils ne se disent même pas Ah ben non, je veux un SMS C'est aussi une dérive du portable, des réseaux sociaux et tout. On est tellement dans l'instant qu'en fait, on fait tellement les choses automatiquement. Ça paraît tellement tout naturel de passer par Instagram, si on est beaucoup sur Instagram ou quoi, des trucs comme ça. Moi, je crois que je ne suis pas trop de cette génération, mais j'en vois plein qui discutent sur Snapchat.

  • Speaker #1

    Ah ouais, c'est un peu pareil. J'ai jamais vraiment eu leur WhatsApp.

  • Speaker #0

    C'est Snapchat, quoi. C'est un truc de fou. C'est vrai.

  • Speaker #1

    Je sais pas, moi j'ai l'impression que c'est plus des personnes plus jeunes, en tout cas, que nous. Je trouve qu'ils sont plus sur Snap. Enfin, en tout cas, c'est ce que je vois, moi, juste autour de moi. Mais effectivement, ouais, ils utilisent les Snap comme un WhatsApp.

  • Speaker #0

    Moi, j'ai une copine qui vient d'avoir 25 ans et je vois avec son mec, elle ne parle que sur Snap. Tout le temps, tout le temps, tout le temps. C'est vraiment sans application,

  • Speaker #1

    moi. Moi non plus. Je me dis que c'est une en moins. Je passe déjà suffisamment de temps sur mon portable.

  • Speaker #0

    Mais ouais, moi quand je vois l'évolution déjà d'utiliser... Enfin, l'évolution des réseaux sociaux en général, mais de notre utilisation, enfin... Sur Facebook, avant, je partageais toute ma life. Et aujourd'hui, bah non, pas du tout. Bon déjà, Facebook, comme on disait, s'est passé à l'as. C'est plus trop, ouais. Instagram, j'aime bien partager des trucs, mais c'est des trucs vraiment choisis. C'est pas que je fais attention à l'image, mais en fait, j'ai pas envie de mettre tout et trop de trucs perso. Par exemple, on n'a jamais vu la tête de mon mec sur Instagram. Mais parce qu'aussi, lui, il aime pas et il aime pas son truc, moi je respecte. Bien sûr. Voilà, moi, une personne qui me dit non, j'aime pas les photos et tout, bah je veux pas l'afficher sur les réseaux.

  • Speaker #1

    Bah oui, bien sûr. Ça a du sens, quoi.

  • Speaker #0

    On part du principe qu'on va respecter l'autre.

  • Speaker #1

    Eh ouais,

  • Speaker #0

    ça,

  • Speaker #1

    on est quand même dans la bienveillance.

  • Speaker #0

    On y meut, on essaye. Mais par contre, je vois des gens qui mettent vraiment toute leur life sur Insta, qui passent leur journée à faire des stories, à montrer tout ce qu'ils font, etc. J'ai eu un peu une période comme ça il y a quelques années.

  • Speaker #1

    C'est par vagues des fois.

  • Speaker #0

    C'est ça aussi. J'ai l'impression qu'il y a des moments.

  • Speaker #1

    Il y a des moments. Et du coup, je trouve que ce serait intéressant de creuser le pourquoi du comment. Pourquoi il y a des moments ? Je ne sais pas. Moi, je le ressens vraiment, j'ai l'impression que je m'enferme plus là-dedans. Et du coup, j'ai l'impression de me faire aspirer, quoi, vraiment. Des fois, c'est trop, ça en devient anxiogène. Mais même sur mon compte pro, où je me dis des fois, oh là là, putain, j'ai pas publié ça, j'ai pas parlé de ci, j'ai pas... Par exemple, je prends du recul par rapport à ça.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est ça. Après, je pense aussi qu'il y a une grosse diff entre ton compte pro, ton compte perso. Enfin, moi, je le vois avec le podcast. J'ai un compte, du coup, pour le podcast. N'hésitez pas à aller sur. Et je le vois, je me mets une pression, je mets des guillemets, parce que ça va, je ne vais pas faire un down-out dessus. Oui, bien sûr. Mais je me mets quand même une pression en me disant, il faut quand même que tu sois régulière, parce que les gens, s'il n'y a pas des trucs, ils ne vont pas venir, ils vont partir, et puis il faut faire venir des nouveaux gens, et créer de l'actualité, et puis ça. Donc il y a quand même une pression que, du coup, sur mon compte perso, je n'ai pas du tout. Moi, je m'en fous, quoi.

  • Speaker #1

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    Mais tu vois, ce que tu disais de ces parvagues, que tu as envie de partager des trucs sur le plus perso, je le ressens aussi. Parce que parfois, si je suis en vacances et que je visite un lieu cool, je vais avoir envie de le partager.

  • Speaker #1

    Et moi, j'ai vraiment l'impression que par moments, je pense qu'on peut parler clairement d'addiction sur certains trucs, comme si c'était une obligation, alors que personne ne m'oublie.

  • Speaker #0

    Et personne n'attend.

  • Speaker #1

    Et personne n'attend que je publie une story. Mais que si je le fais pas, ça va me déranger, ça peut me déranger.

  • Speaker #0

    Ouais, ça crée un truc.

  • Speaker #1

    Ça crée un truc. Et ça, je me déteste quand je ressens ce truc-là. Je me dis, mais punaise. Et pareil, du coup, des fois, je me force à me dire, mon coco, aujourd'hui, tu vas rester dans un placard ou je n'en sais rien, par exemple, en vacances, tu prends l'exemple des vacances, à l'hôtel, je ne te prends pas de la journée. Mais je trouve ça quand même très triste.

  • Speaker #0

    Parce que je me dis,

  • Speaker #1

    je suis obligée de laisser mon portable à un endroit sans qu'il soit avec moi pour me déconnecter totalement du truc. Sinon, des fois, j'y arrive pas.

  • Speaker #0

    Ouais, et puis tu vis pas ta journée de la même manière. Complètement. Je l'ai fait cet été, où vraiment, j'ai dit, là, la journée, mon téléphone, ça dégage, je l'utilise pas, je veux pas en entendre parler. Et en fait, je me suis sentie soulagée.

  • Speaker #1

    Mais c'est ça, ce sentiment où tu te dis... Et je me suis sentie libre. Ouais, ouais.

  • Speaker #0

    Parce que, bah... En fait, quand des fois, t'as un poids qui s'enlève, c'est parce qu'au final, tu te dis, personne peut le joindre. En fait, je suis tranquille. Parce que aussi, j'ai ce truc, je sais pas si tu l'as, ou quand je reçois un message, bon là, c'est un peu hors réseau social, mais... Quand je reçois un message, j'ai tout de suite envie de le lire et d'y répondre.

  • Speaker #1

    Et même si je réponds pas, moi ça reste dans un coin de tête. Exactement. Et du coup, c'est une charge mentale que j'aurais aimé ne pas avoir.

  • Speaker #0

    Exactement. Et du coup, en fait, tu te dis, mais purée, en fait, sans le téléphone, ça fait du bien. Et en même temps, je suis contente de le retrouver. Mais c'est là où parfois je me dis, et j'arrive pas du tout encore à le faire, c'est, en fait, garde-toi, je sais pas, genre 30 minutes dans ta journée pour répondre à tous tes messages, regarder tes réseaux et te faire plaisir. Et en fait, que ça soit un plaisir, justement. et plus une habitude qui au final te pèse.

  • Speaker #1

    Qui est un peu malsaine. Ouais,

  • Speaker #0

    mais pourtant on le fait. C'est une relation toxique. Ah mais... Ce téléphone, cette porte-leine-là.

  • Speaker #1

    Et en même temps, faire sans, ça me paraît complètement impossible. Mais même pour plein de choses,

  • Speaker #0

    tout passe par...

  • Speaker #1

    La société veut que tout passe par là aussi. Je veux dire, c'est quelque chose au-delà de... Oui,

  • Speaker #0

    de nos vies personnelles. Mais c'est vrai ce que tu dis, parce que moi je regarde. pas la télé. Enfin, je regarde la télé, mais genre Netflix et tout, mais je regarde pas les chaînes traditionnelles, les infos et tout. Moi, les infos, c'est sur Instagram. Je suis abonnée à Hugo Décrypte et ça me suffit, en fait. Donc, je me dis même si j'ai plus ça, comment est-ce que je vais m'informer ? Parce que j'ai pas envie d'aller à droite à gauche, moi j'ai trouvé mon canal d'infos qui me convient, le format qui me convient, ça va vite, j'ai ce qu'il faut. Et ça te suffit ? Et ça me suffit, et c'est pareil. Dans la journée, quand il se passe un truc dans le monde, tout de suite t'as l'information, tout de suite tu le sais. Alors que bon, si j'avais pas mon téléphone, comme je regarde pas la télé, je lis pas les journaux...

  • Speaker #1

    T'as peut-être que tu le serais en parlant à une personne en disant plus de temps avec de l'humain sur une terrasse d'un café. Et vous avez appris la nouvelle ? Non, mais on rigole, mais du coup, n'empêche que ça aussi, ça en prend un coup. Je pense que c'est une relation humaine.

  • Speaker #0

    Oui et non, je trouve. Moi, j'ai l'impression que ça a évolué. Je sais pas toi, mais moi, mes parents, tu vois, quand j'avais la vingtaine et tout, ils crachaient vraiment à fond, tu vois, sur le téléphone. Ah, mais vous vous parlez que par message, vous vous voyez plus et tout. Et à un moment, je leur ai dit, oui, mais est-ce qu'il vaut mieux pas ça que de pas se voir du tout aussi ? Tu vois, parce que quand t'as des personnes qui habitent loin, et on est aussi une génération où je trouve qu'on vit vraiment à mille à l'heure, tu vois, on fait tout... le temps partout, on s'arrête jamais. Donc est-ce qu'il vaut mieux pas quand même garder contact, même si c'est par message, et à distance, et se partager des photos, et quand même se partager notre vie, plutôt que de rien faire ou de se voir deux fois dans l'année autour d'un café ? Il y a de quoi de mesure. Mais bien sûr,

  • Speaker #1

    il y a de quoi se poser la question en tout cas.

  • Speaker #0

    Même si, bah oui, le lien social, physique, il est important. De toute façon, je pense que l'humain est un animal social. et qu'on en a tous besoin à minima, même si juste vivre avec ton ou ta compagne, ça suffit. Mais on a quand même besoin d'un contact.

  • Speaker #1

    C'est sûr. Mais tu vois, pour rebondir sur ce que tu dis, là où je trouve que les réseaux sociaux peuvent prendre trop une grande place, réseaux sociaux ou même SMS,

  • Speaker #0

    le portable,

  • Speaker #1

    le téléphone en tout cas, c'est de se dire peut-être qu'avec cette personne qui a 10 000 bornes, du coup, tu entretiens une relation qui peut être vachement fusionnelle et hyper proche parce qu'on s'écrit tous les jours, on partage. Mais du coup, au détriment peut-être de la personne qui vit en physique là à côté de toi. Enfin, tu vois ce que je veux dire ?

  • Speaker #0

    Oui, je comprends.

  • Speaker #1

    Et c'est ça qui, des fois, peut être paradoxal. Te dire, je suis là, sur mon écran, à vivre un truc vachement virtuel. Et en fait, potentiellement, je suis en train de boire un café ou un canon avec des potes. Et ce moment-là, je ne le passe pas réellement. Mais comme on parlait avec les chiens tout à l'heure. de pas vivre vraiment le moment présent avec les personnes en physique, etc.

  • Speaker #0

    Ça, c'est un truc que je me force à faire depuis quelques années maintenant où quand je suis avec quelqu'un, genre on boit un verre, on mange ensemble et tout, j'essaie vraiment de pas avoir mon téléphone, de le mettre dans mon sac ou à côté, tu vois, et de pas le regarder parce que moi, personnellement, je trouve ça hyper désagréable quand t'es à table avec quelqu'un ou en train de partager un moment justement convivial, de voir la personne qui est sur son téléphone ou en train de faire des photos à droite à gauche, je t'en veux dire, oh ! reviens avec moi tu vois j'ai fait un mariage cet été d'une copine et bon bah forcément un mariage t'es bien habillée t'es content, le lieu il est beau et tout donc forcément on fait des photos mais au bout d'un moment je m'avais ras le bain ça ne s'arrêtait pas et à un moment vraiment je me suis écartée du truc en mode c'est bon on en a une cinquantaine de photos tu vois c'est bon venez on va profiter on va parler avec des gens et tout discuter parce qu'en fait ouais oui ok tu veux faire des photos pour Insta parce qu'en plus c'est ça faire des photos pour Insta bon

  • Speaker #1

    C'est pas juste avoir des souvenirs avec ma pote.

  • Speaker #0

    Ouais, ça, bon, j'ai un petit peu de mâche. Je trouve ça...

  • Speaker #1

    Mais c'est là que je trouve mon ciel. Ouais, puis on tend vers un truc qui devient pas très sain, vraiment.

  • Speaker #0

    Bah, ouais.

  • Speaker #1

    Et sur une sorte d'addiction, quoi.

  • Speaker #0

    Pourquoi faire ? Pour montrer que t'étais à un mariage et que t'étais bien habillée. En fait, qu'est-ce qui est le plus important ? C'est de montrer au monde que t'étais bien habillée ou être au mariage de ta pote, en fait.

  • Speaker #1

    Et de vivre l'instant présent pour de vrai. Ouais. Non, mais c'est vrai. Tu vois, moi cet été, je prenais le temps, enfin avec Pierre du coup, parce qu'on se faisait des restos tous les jours, de regarder un peu les tables et tout. Et quand tu prends le temps d'observer, tu te dis mais... Sur les réseaux, moi je ne suis pas anti-réseau. Moi non plus. Je suis la première dessus. Mais je trouve quand même que c'est un peu la maladie du ciel. Là, tu observes des gens qui sont en vacances, mais le nombre de personnes, de couples que j'ai vus ne pas s'adresser un mot pendant tout leur repas et être sur leur téléphone.

  • Speaker #0

    Moi aussi, ça me fait une peine.

  • Speaker #1

    Mais je suis envahie d'une tristesse et je me dis comment on en est arrivé là en fait tu vois.

  • Speaker #0

    Mais aussi j'ai l'impression que comme on est dans un truc où ça va tout le temps vite, il y a toujours des infos, il y a toujours de l'interaction. Quand tu as un échange avec une personne, tu n'acceptes plus les blancs. Tu t'ennuies.

  • Speaker #1

    J'ai vu la vidéo d'un mec l'autre jour sur Insta qui parlait de ça. C'était très très intéressant, ça m'a tellement parlé. On entraîne notre cerveau à avoir beaucoup trop de stimulation en même temps. Lire un truc avant le portable, parler, etc. Enfin, en tout cas, faire différentes choses. Qu'en fait, ton cerveau se conditionne et s'emmerde quand il n'a plus qu'une ressource. Et moi, ça, je le vois comme si c'était un réflexe. Quand je me mets devant la télé, pourtant on va regarder un film.

  • Speaker #0

    Tu regardes ton téléphone. Je prends mon portable.

  • Speaker #1

    Et Pierre me fait des queques, il va me dire pose ton téléphone Alors je crois que c'était masculin,

  • Speaker #0

    il y a un truc masculin-féminin j'ai l'impression, parce que mon mec il est pareil. Bon après lui il n'est pas très téléphone, il a aucun réseau et tout. Pierre c'est un peu pareil. Bon voilà, donc il y a peut-être aussi de ça, mais c'est pareil moi quand je suis devant un film, si je commence un peu à m'ennuyer, hop, Instagram, et je sors le, et c'est ça.

  • Speaker #1

    Ah oui mais moi je me fais aspirer. Avec ces trucs-là, en plus, en vrai, ça ne m'apprend rien.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu es à TikTok ? Non. Non, mais n'installe pas. Moi, j'ai fait l'erreur de l'installer. J'ai attendu très longtemps avant de l'installer. Je l'ai installé, mais c'est fini. J'ai dû mettre sur mon téléphone, tu peux dire au bout d'une heure, tu me fermes l'application. J'ai mis une heure par jour. C'est déjà énorme, une heure par jour. Tous les jours, je l'attends. Quasiment tous les jours. Et là, je me dis, putain, mais Pauline, tu as perdu une heure à faire comme ça. Mais tu sais,

  • Speaker #1

    depuis qu'elle s'est... C'est Cyril, moi, je perds un temps. Je perds du temps. Parce qu'en fait, bon, alors des fois, je me tape des barres de rire toute seule. Non,

  • Speaker #0

    mais c'est pas trop bien.

  • Speaker #1

    Parce que vraiment, du coup, je réfléchis pas du tout. Ouais, c'est divertissant. Mais par contre, quand des fois, je regarde l'heure et qu'en fait, sans m'en rendre compte, ça fait 40 minutes que je regarde des trucs à faire.

  • Speaker #0

    C'est ça qui fait flipper.

  • Speaker #1

    C'est de la... Arrête.

  • Speaker #0

    Moi, il y a plein de fois, et là, il faut vraiment que je... Enfin, ça fait plusieurs fois que je me dis, il faut que tu travailles là-dessus, Pauline. Parce que genre, moi, vraiment, je suis une mamie. À 21h, je vais dans mon lit en me disant, je vais lire pendant une heure. Ben non, parce que je prends mon téléphone. Et TikTok, et TikTok, et TikTok. Alors ouais, je me fends la poire. J'apprends des trucs, franchement. Oui, il y a des trucs. Moi, TikTok, j'aime bien dans le sens où j'apprends vraiment des trucs. Il y a des trucs drôles, il y a des trucs c'est nul, voilà. Mais là, je regarde l'horloge et je vois 21h50. Et je fais, meuf, ça fait 50 minutes que tu es rivée sur ton écran. Alors, tu t'es dit, vas-y, je vais lire. C'est ma passion.

  • Speaker #1

    Et d'ailleurs, en plus, en parlant de ça, c'est que t'as des répercussions, enfin moi en tout cas je le vois, je sais pas toi, mais sur après l'endormissement, etc. Si je regarde mon écran, c'est une réalité qui n'est pas du tout la même. Si je prends mon bouquin et que je le lis, je vais m'endormir de façon hyper apaisée. Si j'ai le malheur de regarder mon portable, surtout quand tu vois, genre je me suis endormie sur le canap', t'as commencé à avoir ton... Et là, pourquoi je prends mon portable et je me perds ?

  • Speaker #0

    Deux arbres, je peux rester deux arbres. Mais c'est l'impression que ton cerveau, il réappelle de l'interaction.

  • Speaker #1

    C'est là que je pense qu'on peut parler d'addiction. Vraiment à ça.

  • Speaker #0

    Oui, je pense.

  • Speaker #1

    Et je crois qu'on est bien un grand nombre à l'être. Malheureusement, d'ailleurs.

  • Speaker #0

    Il y a des côtés positifs, tu vois, aussi, à tout ça. D'accord. Mais effectivement, je pense que c'est trop. Cette phase d'addiction.

  • Speaker #1

    C'est trop. C'est trop. Et puis l'impression, moi, pour en revenir quand même plus sur le côté professionnel, ou l'impression de te mettre... toute seule, parce que personne me la met au final. Mais bon, c'est le réseau, en tout cas.

  • Speaker #0

    C'est le système. C'est le système de me dire,

  • Speaker #1

    ah, il y a Pierre-Paul-Jacques qui fait vachement de contenu, qui fait de trucs. Oh là là, moi, je suis à la ramasse. Là, je n'ai pas publié un truc depuis super longtemps. Et ça, ça trotte toute la journée dans ta tête. Et au final, tu rentres, il est 18h. Bon, bah ouais, tu retrouves ton mec. Tu n'as peut-être pas envie de passer une heure à écrire un article sur un sujet qu'on a peut-être parlé déjà 15 fois. Mais n'empêche que du coup, ça crée quand même une petite culpabilité.

  • Speaker #0

    ça te met une petite compète aussi je pense avec d'autres personnes qui sont dans ton secteur d'activité où tu te dis mais vas-y mais lui pourquoi est-ce qu'il a 500 000 abonnés et moi non ah bah oui il publie des trucs tous les jours c'est hyper interactif mais est-ce que moi j'ai envie, est-ce que j'ai le temps,

  • Speaker #1

    est-ce que j'ai l'énergie bah voilà exactement et en fait moi quand je me pose toutes ces questions je me dis bon Sylvia arrête tu fais ce que tu dois, tu fais ce que tu peux tu donnes suffisamment ta personne, enfin ce travail là est déjà suffisamment prenant, tant pis tant pis C'est comme mon site internet, moi au début je m'étais dit Tous les mois, tu te fais un article, ça va être mensuel, machin. Rien du tout. Rien du tout, j'ai complètement haché. Et en fait, ouais, j'ai même pas envie. J'arrive pas à trouver le temps. Ou en tout cas, le temps que je pourrais trouver à ça, j'ai envie de le passer à faire autre chose. Donc après, bon...

  • Speaker #0

    C'est des choix aussi. C'est clairement des choix. J'ai une copine, c'est pareil, les réseaux alliés... plus par interaction sociale, tu vois, pour discuter un peu à droite à gauche. Elle n'y est pas beaucoup dans la journée. Et elle me disait, mais oh là là, moi, je ne sais même pas faire une story. Et puis, je m'en fous de ne pas savoir faire. Vraiment, elle s'en bat les steaks. Elle me dit, mais heure toi, quand je vois tous les jours, tu mets des trucs sur ton compte du podcast et tout. Qu'est-ce que ça doit te prendre la tête ? Ça ne te saoule pas ? Et non, parce qu'en fait, j'aime bien. Oui, tu vois, j'aime bien faire ça. J'aime bien le côté communication, marketing et tout. J'adore ça. Mais oui, il y a des jours, quand je n'ai pas envie, En fait, je le fais pas. Bah oui, c'est ça. C'est juste que j'ai appris à m'écouter, à me dire, aujourd'hui, j'ai pas mis story. Vas-y, en fait, c'est pas grave.

  • Speaker #1

    Mais c'est encore une question de lâcher prise. Clairement, qui se sent de lâcher prise et de se dire, non, ça va. Au pire, je publierai demain, en fait, ce que j'ai pas publié.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Mais moi, pareil, je prends du plaisir à faire toutes ces stories que je fais tous les jours. Quel chien j'ai vu ? Qu'est-ce qu'on bosse ? Comment ? Etc. Et surtout, c'est hyper plaisant quand t'as des retours. Des fois, j'ai des personnes qui m'écrivent du far-front de la France. à me dire, c'est super, des personnes que je ne verrai jamais, qui me disent, j'ai appris des choses en lisant cette story. Déjà, tu te dis, je ne le fais pas pour rien, mais en plus, je ferai du plaisir à le faire quand même. Même si tu as des jours où tu es plus fatiguée, tu n'as pas envie.

  • Speaker #0

    Bien sûr, mais après, c'est aussi cette notion de plaisir, pression de le faire, où l'équilibre n'est pas toujours...

  • Speaker #1

    Oui, c'est un peu bancal des fois. Mais bon,

  • Speaker #0

    il y a des périodes aussi où tu as plus envie, tu es plus motivée aussi. Et puis moi, je trouve que plus tu as d'interactions, plus les gens réagissent à ce que tu publies et plus ça te motive. Est-ce que le podcast, c'est encore un bébé ? Est-ce que ça ne valente pas grand-chose ? Et oui, parfois, je suis hyper démotivée. Et il me suffit d'un commentaire ou d'un message. Et là, allez, je t'apprécie pour 15 jours. Non,

  • Speaker #1

    mais complètement. Ça fait vite et fit boule de neige aussi.

  • Speaker #0

    Mais parfois, je me dis, est-ce que l'addiction ne vient pas de là ? Est-ce que tu n'es pas aussi toujours en mode... j'en veux toujours plus parce que quand je vois... Bon là on va vraiment parler d'influenceurs, tu vois, et des personnes qui ont des millions d'abonnés et qui parlent encore de oui bah abonnez-vous, qu'est ce que ça m'aide et tout, tu te dis mais... Pourquoi ? Pourquoi est-ce qu'ils t'en font encore plus ? Après, je pense que c'est humain. Et puis bon, c'est leur taf aussi. Oui, ils gagnent leur vie comme ça.

  • Speaker #1

    Après, comme tu dis, il y a aussi l'esprit, je pense, de compétition qui rentre en ligne de compte, à la course aux abonnés. Plus t'en as et mieux ça fait, en fait.

  • Speaker #0

    Il y a de ça aussi. Et puis, il y a aussi ce truc, plus t'en as et plus t'as de retour et du coup, plus ça marche et tout ça.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui, oui. Non, mais bien sûr, c'est complètement lié, c'est clair. C'est clair. Mais par contre, oui, moi, je pense qu'il y a vraiment quand même un effet positif, en tout cas sur Instagram, parce que c'est principalement de là de ce qu'on parle. Et je pense que c'est peut-être le réseau. Enfin, j'en sais rien si c'est le plus utilisé ou pas aujourd'hui. Mais en tout cas, moi, pour le pro, déjà d'une, ça m'a apporté quand même des clients et ça m'en apporte encore de façon quand même plutôt régulière. Et je trouve assez chouette aussi le réseau que ça peut créer entre les clients, les messages qu'on peut faire passer. Ça fait un peu comme un noyau même de tous les consœurs et confrères qui sont dans la même éthique de travail que moi concernant les chiens. Et c'est assez chouette, cet échange-là qu'on peut avoir. Et que s'il n'y avait pas ça, on aurait quand même peut-être un manque à ce niveau-là.

  • Speaker #0

    Oui, moi, je trouve que... On parle vraiment de communauté. Enfin, moi, je trouve que les réseaux sociaux peuvent vraiment être à l'image que tu as envie d'en faire. Tu peux avoir... À une période, il y a quelques années, je trouve, on parlait vachement de ouais, mais sur les réseaux, on voit que ci, on voit que ça, que des filles minces, que des machins et tout. Et en fait, oui, mais tu peux créer ton réseau social avec ce que tu as envie. Enfin, si tu n'as pas envie de voir des nanas, filles de girls, des machins... Tu peux ne pas les voir. Tu peux ne pas les voir, en fait. Juste, ne t'abonne pas, arrête de regarder des trucs comme ça. Et l'algorithme, en fait, il va te comprendre que c'est non. Moi, je sais qu'aujourd'hui, mon Insta, genre, je me sens bien... C'est bizarre de dire ça. Mais pour moi, je m'y sens bien parce qu'il n'y a que des personnes... Oui, parce qu'elle te correspond. Oui, il n'y a que des personnes qui me ressemblent. Et du coup, l'algorithme aussi va me proposer que des personnes qui ont cette vibe-là, etc. Et tu peux vraiment te créer ton réseau. Tu n'es pas obligé d'avoir des gens que tu n'as pas envie de voir. Et de temps en temps, ça m'arrive franchement. Plusieurs fois dans l'année, régulièrement, je vais dans mes abonnements et je fais du tri. En me disant, non, mais ça, ça ne m'intéresse plus. J'arrête. Ça,

  • Speaker #1

    je ne l'ai jamais fait. Mais par contre, comme toi, je choisis qui je vais suivre. Qu'est-ce que ça va générer derrière avec l'algorithme qui sait que ça, tu ne peux pas vraiment le... Toi,

  • Speaker #0

    tu peux pas le contrôler.

  • Speaker #1

    Ouais, tu peux pas forcément le contrôler. Mais du coup, de suivre ces personnes-là qui vont te faire suivre d'autres personnes. Et au final, en tout cas, quand je reviens par rapport aux chiens, tout ce qu'on peut entendre, les éducs, machin, les mecs pas très bienveillants, moi, toutes ces personnes-là, je ne les vois jamais sur mon compte. Parce que je suis jamais allée, ni je suis leur compte, je suis jamais allée voir une de leurs soins parce que ça ne m'intéresse pas. Et je veux pas que ça vienne me pourrir, justement, ma journée. De voir des chiens étranglés au bout d'une laisse, pendus, ou se prendre des coups de pieds.

  • Speaker #0

    Moi, j'entends régulièrement quand même des gens se plaindre des réseaux sociaux en disant ouais, mais je vois des choses que j'ai pas envie de voir Mais en fait, arrête d'aller les voir parce que t'es la première à partager ça en story. Et ça, moi, c'est un truc, c'est pareil. Notamment sur la cause animale où je suis hyper méga sensible là-dessus. Moi, quand je vois des gens en story partager des trucs de actions protection animale, là... C'est super ce qu'ils font, il n'y a pas de souci, mais leurs photos, elles sont hyper chopantes. C'est bien de le montrer parce qu'il y a des personnes qui ont besoin de se rendre compte que malheureusement, ça existe.

  • Speaker #1

    Et ça peut être.

  • Speaker #0

    Mais quand toi, tu n'as pas cherché à avoir ça, c'est hyper violent. Et j'en parlais dans un épisode sur l'hypersensibilité, où moi, je vois une image comme ça, mais ça me flingue pour la journée. Et genre, ça tourne dans ma tête et je pense qu'il y a ça et c'est horrible. Et ça, c'est un versant que je n'aime pas. C'est ouais, mais on voit des trucs horribles. Arrête de les partager, en fait. Ou alors, on met un warning en mode... Cliquez dessus si vous voulez voir. Ça va être chaud.

  • Speaker #1

    Oui, pour préserver les personnes le matin.

  • Speaker #0

    Moi, personnellement, je suis au courant de comment on peut traiter des animaux. Je n'ai pas envie d'en voir plus. Je n'ai pas besoin de ça pour me rendre compte que ça existe. Ou des trucs d'abattoir, ou des machins comme ça. Pourtant, j'aimerais les suivre tous ces comptes parce que je trouve ça super de montrer la réalité. Oui, parce que tu sais dénoncer, etc. Mais je ne les suivrai pas parce que je n'ai pas envie de voir ça.

  • Speaker #1

    Mais moi, je te rejoins un peu là-dessus. C'est vrai que même un poste, quelque chose peut me flinguer, me déprimer pour la journée. Et ça peut tourner en boucle.

  • Speaker #0

    Après, je me dis que même sans ça, même si on suivait des informations traditionnelles, on pourrait aussi être heurté de cette manière-là avec des infos traditionnelles. Je ne trouve pas que ça soit un truc... particulier des réseaux sociaux, mais on l'a sur notre télé. Il y a des moments où on n'a pas forcément choisi d'avoir une info. En fait, on a la facilité de la voir tout de suite, comme ça, sur ton écran, alors que le truc qui passe à la télé, il faut quand même te mettre devant ton canapé, allumer ta télé.

  • Speaker #1

    Tu sais à quelle heure ça passe, les infos...

  • Speaker #0

    Alors qu'il est vrai que tu peux avoir des trucs qui te viennent comme ça, là, sur la tronche, alors que t'es en train de regarder un truc et tu te dis ouah, non, je voulais pas voir ça, mais du coup, trop tard,

  • Speaker #1

    je l'ai vu Voilà, maintenant, c'est là.

  • Speaker #0

    C'est là, c'est dans ma tête. Mais ouais, en même temps, on peut pas tout contrôler non plus. Mais du coup, il y a quand même, je pense, la juste mesure et vraiment du positif. et quand même aussi du négatif. On se fait dire, il n'y a pas que du positif. Mais moi, je ne suis pas là non plus à cracher comme certains. Mais après, chacun a sa vie.

  • Speaker #1

    Après, je trouve aussi que... Ouais, c'est ça. Après, Instagram... Instagram, je trouve que ça reste un réseau assez gentil, entre guillemets. Parce que j'ai l'impression que sur Twitter, ça a l'air horrible. Moi, j'ai été sur Twitter, mais il y a 15 ans, peut-être. J'ai vu que c'était un peu les débuts et tout. Je suis vite partie parce que les gens sont haineux. Je trouve vraiment que c'est un réseau social où les gens...

  • Speaker #0

    Je ne sais même pas en quoi ça consiste. C'est juste que tu publies des...

  • Speaker #1

    Des mini-arts publics. À l'époque, c'était genre 150 caractères. Donc vraiment, tu mettais juste une phrase soit très piquante, soit une jolie phrase. Il y avait tout un truc comme ça. D'accord. Maintenant, ça a évolué. Je crois que tu peux mettre vraiment bien plus que 150 caractères. Mais voilà, le but, c'est d'avoir une phrase impactante, soit positive, soit négative, soit parler d'un sujet. En fait, les gens peuvent se répondre, retweeter sur leur machin en mettant un commentaire et tout. En tout cas, moi, l'image que j'ai aujourd'hui de X, c'est... Les gens sont virulents, je trouve. En fait, ils ont le clash facile. En fait, j'ai vraiment l'impression que c'est un réseau social de clash.

  • Speaker #0

    D'accord. Ouais, tu y vas pour ça.

  • Speaker #1

    J'ai l'impression. Tu vas pour tout de suite dénoncer un truc, être dans le clash, dans la virulence. Après, je prends des exemples de grands influenceurs, genre EnjoyPhoenix et tout. C'est la première à dire moi, je suis partie de là-bas parce qu'en fait, elle se fait bâcher toute la journée sur ce genre de réseau. Et genre vraiment, elle s'en prend de plein la gueule.

  • Speaker #0

    C'est vrai que quand tu regardes, moi par exemple, je regarde beaucoup le quotidien. Dès que ça parle de clash, c'est Twitter en fait, c'est pas Instagram. Si, Instagram, des fois, tu as des vidéos qui sont publiées, tu peux être un peu choquant ou de dossier, mais... Mais c'est souvent Twitter qui revient à chaque fois avec des phrases potentiellement plus ouverte.

  • Speaker #1

    Ouais, et puis en plus, il y a plein de gens qui étaient à l'époque sur Twitter, genre vraiment à l'époque, qui ont dit des dingueries. Et aujourd'hui, ça ressort, 20 ans après, des trucs qui ressortent. Et là, tu te dis, ah bah ouais, Internet n'oublie rien. Et là, c'est un petit mot qui recourne, qui fait un peu flipper quand même. C'est que ça va vite et Internet n'oublie rien, quoi.

  • Speaker #0

    Ça va vite et puis tu ne peux pas avoir la main dessus, en fait. C'est ingérable. T'as l'impression, on a l'impression d'avoir la main sur notre compte, mais...

  • Speaker #1

    Mais non, déjà, ça ne t'appartient pas. Non. C'est pas à toi. C'est ça. Et puis, tout le monde peut en faire ce qu'il veut. Ça peut être détourné dans tous les sens.

  • Speaker #0

    Après, toi, je ne sais pas si tu l'as avec ton podcast, avec la page que tu as créée, mais moi, je sais qu'avec mon compte pro, vu qu'il est rattaché à mon compte perso Insta, et d'ailleurs qu'il est rattaché aussi à Facebook, enfin, tout est rattaché ensemble, du coup, je suis en public. Mais en même temps, je ne peux pas me mettre en privé en ayant une page pro, tu vois. Et ça, c'est le petit côté qui peut être quand même aussi dérangeant.

  • Speaker #1

    Ouais, je comprends. Tu peux avoir des pertes.

  • Speaker #0

    Parce que je crois que mon perso est du coup en public, il me semble. Et je ne suis pas sûre qu'il faudrait que je re-regarde.

  • Speaker #1

    Ouais, il faudrait peut-être regarder les paramètres. Après, moi, je sais que pour le podcast, j'avais écrit une autre adresse mail spécifique. Justement parce que je ne voulais pas allier avec deux personnes. En me disant, bon, je n'ai pas non plus mon nom de famille. Si on cherche, on le trouve. Oui. Voilà, ce n'est pas trop compliqué. Mais je me suis dit, bon... Celui qui veut chercher, il cherchera, mais je n'ai pas non plus envie que ce soit à la vue de tout le monde. C'est anodin, c'est juste mon nom de famille, mais on va partir du principe que...

  • Speaker #0

    Si c'était à refaire, je pense que je séparerais vraiment plus de façon distincte le pro et le perso. Je me suis lancée sur Insta.

  • Speaker #1

    Mais c'est ça qui est compliqué avec les réseaux sociaux, c'est que ton perso devient complètement public. C'est ce qu'on disait tout à l'heure, les gens qui passent leur vie à... tout mettre sur les réseaux. Pourtant, ils ne sont pas influenceurs, ils ne gagnent pas leur vie avec ça et tout. Il y a vraiment des moments où, justement avec ma copine qui n'est pas trop réseau, on se pose la question de se dire il est où l'intérêt ? Pourquoi est-ce que tu te sens obligée, même si tu ne te sens pas obligée, mais pourquoi est-ce que tu le fais ? Pourquoi ? Pourquoi est-ce qu'il faut que tu montres j'ai mangé dans tel resto, et puis après j'ai vu ci, et puis après... Tu as quoi à prouver en fait ? C'est un peu jugeant ce que je dirais.

  • Speaker #0

    Oui, mais bon, moi, je suis complètement dedans. Et je me dis, est-ce qu'en fait, on a vraiment les réponses ? Je ne crois pas.

  • Speaker #1

    Mais en attendant, je le fais aussi. Genre quand j'ai fait une randonnée et que j'ai marché 20 km, j'étais tellement fière de moi que la première chose que j'ai fait, c'est que je l'ai mise sur Insta. Parce qu'après, tout le monde était en mode waouh, mais tu vas voir ! J'étais genre ouais, je suis contente, ouais.

  • Speaker #0

    Après, moi, je suis contente aussi sur mon perso. Tu vois, je suis en vacances, je suis toujours en train de partager 10 000 photos de ce que je fais, etc. Et parce que j'ai ma famille qui suit ou même des potes qui me disent franchement, c'est trop cool, t'es limite ma guide touristique, ça fait plaisir en fait. Mais c'est vrai que tu te dis pourquoi ? Pourquoi j'en ressens autant de besoin ? Bon, après, je pense que ça dépend aussi de ton level d'addiction. Je n'ai pas mon portable, je ne l'ai pas. Ce n'est pas pour autant que je me dis, mon Dieu, j'ai six stories en retard. Je ne peux pas publier ça. Je n'en suis pas là, mais ça peut vite arriver, je pense.

  • Speaker #1

    Ça peut arriver. Après, dans le perso, moi, c'est vrai que je m'en fous. Je partage vraiment sur l'instant et ça va être des trucs anecdotiques. J'ai fait une grosse rando, je suis fière de moi, je le partage. Je vois un paysage de ouf, je le partage, mais c'est plus quotidien comme je pouvais le faire avant. Avant, c'est vrai que c'était tout le temps. Et à un moment, je me suis dit, mais pourquoi ? Tu cherches quoi, en fait ? Et oui, je pense que vraiment, au fond, c'est de l'attention, c'est de l'interaction, c'est montrer que moi aussi, je fais ça.

  • Speaker #0

    Non, mais il y a forcément une petite question derrière ces comportements. Après, lesquels ? Pourquoi ? Là encore, du coup, on vient un peu creuser sur l'humain, sur soi-même. Pourquoi on fait ça ? Mais moi, je trouve qu'il y a des phases aussi quand même. En tout cas, chez moi, il y a vachement des moments. Après, moi, j'ai ce côté aussi là où quand je bosse, je suis quasi que sur mon pro. Je vais en fait jamais sur mon perso. Et du coup, dès que je suis en vacances et que je suis off, pouf,

  • Speaker #1

    je bascule sur mon perso.

  • Speaker #0

    Mais du coup, je peux me perdre et perdre vachement de temps. Parce que quand même, je trouve que je le vois un peu comme une perte de temps à publier des trucs. Mais peut-être parce que je prends aussi trop l'habitude d'être sur ce réseau-là avec mon pro, tu vois.

  • Speaker #1

    Il y a peut-être de ça, mais il y a aussi peut-être juste l'habitude de tout le temps avoir le téléphone. Parfois, je me dis que c'est que ça. Enfin, je ne sais pas si toi, ça t'arrive, mais je sais que tu aimes bien lire aussi. Parfois, je suis en train de lire et puis d'un seul coup, je ne sais pas pourquoi, je prends mon téléphone. Juste pour regarder. Est-ce que je n'ai pas une notif ?

  • Speaker #0

    Non, mais moi, des fois, je le prends et c'est limite si mon cerveau a conscientisé que je le prends, comme si c'était quelque chose d'inconscient.

  • Speaker #1

    Instinctif.

  • Speaker #0

    Voilà, instinctif. C'est quand même triste de se dire que ça, c'est devenu... C'est pas censé être un truc...

  • Speaker #1

    Non, pas du tout.

  • Speaker #0

    Et des fois, moi, ça m'arrive et je... Tu sais, comme si mon cerveau se rebranchait et je suis là et je me dis...

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu fais ?

  • Speaker #0

    En fait, de base, pourquoi t'as pris ton portable ? Ou alors, je le prenais... Alors ça, comme ça, on le fait tellement de fois. Je le prenais pour écrire sur une cliente, je partais sur un truc et je me laisse emporter.

  • Speaker #1

    Et t'as même pas fait ce que je devais faire.

  • Speaker #0

    Et je n'ai même pas fait ce que je devais faire. Et des fois, je ne sais même plus ce que je devais faire. Et là, je me dis... Cocotte, tu vas le poser un peu là.

  • Speaker #1

    Tu vas le concentrer, tu vas le concentrer sur toi-même.

  • Speaker #0

    Va lire un bouquin. Mets-toi une playlist Reiki. Non, mais c'est trop. Franchement, c'est trop.

  • Speaker #1

    Mais là aussi où je me suis dit que c'était trop, c'est que même nos propres téléphones, genre les ingénieurs qui ont fait le téléphone, se sont dit, attendez, alors, vu que les gens sont trop accros à ce qu'on fabrique, on va leur mettre la possibilité de mettre des limites d'utilisation des applications. On va leur permettre de mettre... Un espèce de warning avant d'ouvrir l'application, genre est-ce que vraiment vous voulez aller dessus ? Enfin vraiment, je sais pas sur le tir, mais sur les iPhones ça existe. Si, si,

  • Speaker #0

    mais alors si, moi aussi pareil, j'ai surtout le truc où, et j'y vais jamais parce que ça me déprime.

  • Speaker #1

    Le temps des gants. Non, j'étais sûre que t'allais parler de ça. C'est aberrant. Moi c'est pareil, je veux plus le regarder parce que c'est abruti, mais meuf.

  • Speaker #0

    Ah ouais, des fois je me dis, il y a un souci là, il faudrait que t'ailles faire une cure chez les moines sans rien pendant un matin.

  • Speaker #1

    C'est que c'est ça la solution. Tu sais que des fous, ils ont envie de le faire. Mais attends, il y a ça aussi qui est... On dérive un petit peu du sujet, mais c'est pas grave. Mais il y a ça aussi. Genre maintenant, on parle de détox digital. On est vraiment dans une société, mais on n'a que ça. Mais en même temps, on passe notre temps sur les ordinateurs, sur Internet, sur nos téléphones, nos réseaux, machin. Bien sûr, notre quotidien maintenant est fait de ça, mais on en vient à faire des détox digitales.

  • Speaker #0

    C'est quand même fort. C'est ouf,

  • Speaker #1

    et ça te fait du bien. Même nous, tu vois, on disait tout à l'heure, une journée, parfois, je lâche mon téléphone, ça me fait du bien. C'est incroyable,

  • Speaker #0

    quand même. C'est fou de devoir en arriver là.

  • Speaker #1

    Oui, mais c'est notre quotidien aujourd'hui. Bon, après, on vit comme ça et on vit avec. Mais en fait, ça s'est insinué si fort, si vite.

  • Speaker #0

    C'est ça, je crois, qu'on n'a pas trop vu venir.

  • Speaker #1

    Notre période des mécènes, à quel moment on a pensé qu'on allait avoir Facebook sur notre téléphone ? Et même encore plus, on ne savait même pas que ça allait exister.

  • Speaker #0

    Tu vois, je vois des... Des docs, des documentaires, des interviews des gens dans les années 90, vous savez ce que c'est Internet ? C'est les commençants. Il paraît que c'est quelque chose où on peut avoir une base de données, avoir des infos, et je me dis, mais what ? Et aujourd'hui, où on en est ? C'est allé trop, trop vite, et je crois que ça nous dépasse un peu quand même. Moi, des fois, j'ai l'impression que ça me dépasse un peu. Et ça a un petit côté qui est déprimant. Tu sais, quand tu vas dans des lieux publics, des fois, moi, je m'amuse vraiment à observer les gens, même les gosses à table avec leurs parents. et qui ont la tablette et qui ont le bidulet. Oh là là, mais ça me crie quand même, un peu comme je peux me prendre une boule au ventre, alors que bon, c'est pas censé m'atteindre, c'est pas moi. Je me dis, mais j'ai l'impression d'être dans un... Des fois, tu sais, avec des ovnis, quoi. T'es pas vraiment avec des êtres humains, tout le monde est là. Mais moi, la première des mondes, t'es faxée sur ton truc. D'ailleurs, rien à voir, pareil, ça n'a rien à voir, mais j'ai fait plusieurs festoches cet été, et je crois que c'est une des premières à nous, j'entends ça, des artistes qui disent posez vos portails

  • Speaker #1

    De plus en plus.

  • Speaker #0

    Et profitez de l'instant présent avec nous. Arrêtez de prendre 10 000 vidéos, parce qu'au final, oui, t'es pas dans ton...

  • Speaker #1

    En vrai, tu vois que tu prennes une ou deux vidéos de 10, 20 secondes... Allez, maintenant, je le... Je le pose et je vis rien qu'à 100%. L'année dernière, ou il y a deux ans, je ne sais plus, le temps passe trop vite, on était allé voir Orelsan en concert avec mon mec. Je crois que la personne devant moi, j'ai vécu le concert avec son téléphone. Tellement, il avait son téléphone devant moi. Ça,

  • Speaker #0

    ça peut être moi. Ça me dérange.

  • Speaker #1

    Ça me saoule en fait. Que tu prennes deux, trois photos pour te souvenir et tout. Franchement, il n'y a pas de souci et c'est normal. Mais il y a des gens, ils passent leur concert sur le téléphone et tu dis, mais en fait... Ton artiste, il est là, t'as payé ta place 70 balles. En fait, pose-le, profite, tu vois.

  • Speaker #0

    Regarde-le pour de vrai, tu es devant tes yeux, on passe déjà notre vie à regarder des vidéos.

  • Speaker #1

    T'as déjà bien l'habitude de le voir sur Internet. C'est clair. Ah ouais, ouais, non, je trouve ça... Là, tu dis que des fois, je trouve ça... Là, c'est de l'extrême. Je trouve ça dommage, en fait, t'es en train de vivre un truc de fou.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Par exemple, je trouve que c'est génial de voir un artiste que t'aimes en live. En plus, ils partagent les apports. Et le fracas, c'est un peu... Mais oui, j'ai entendu qu'il y avait de plus en plus d'artistes qui...

  • Speaker #0

    Ça m'a surpris d'entendre. Oui,

  • Speaker #1

    ça a été trop chouette. Je ne sais plus quel artiste avait fait ça, mais ça avait fait jaser un petit peu, qui faisait mettre des ondes dans la salle de congare pour couper les téléphones. Je trouve ça très bien. Mais en fait, oui. Arrêtons.

  • Speaker #0

    Bon, tu te dis que c'est un peu triste d'en arriver là pour forcer les gens. Et en même temps,

  • Speaker #1

    ça peut justement... Ça peut aussi peut-être faire des déclics, tu vois, de dire, bah ouais, en fait, là, j'ai vécu différemment le moment. Et ouais, en fait, c'est peut-être ça.

  • Speaker #0

    Mais tu vis complètement différemment le moment. Enfin, quand tu prends une vidéo et quand t'as pas ton portal, c'est pas... Pour moi, c'est pas le même moment, quoi. Tu vis le truc.

  • Speaker #1

    Bah, il y a un juste milieu à avoir. Mais je pense que là, on est dans un moment où on est tous trop sur notre téléphone, tu vois. On est peut-être dans une décennie où... Ou quoi, où on est vachement dessus et où on va peut-être aussi un peu prendre conscience que faut lâcher un peu le truc. Après, c'est nouveau aussi, c'est la nouveauté, tu vois. Ouais, ouais,

  • Speaker #0

    il y a de ça. Puis je sais pas, cette volonté, moi la première de... Alors je trouve ça trop chouette de faire des vidéos, des photos, parce que moi je suis trop contente de les revoir, de me souvenir que j'ai capturées. Et en même temps, des fois, pareil, ça va dans le trou de tout voir stocky, pourquoi vouloir autant de... De donner de mémoire.

  • Speaker #1

    Ouais,

  • Speaker #0

    de mémoire, tu l'as dans ta tête aussi.

  • Speaker #1

    Ouais, mais après, je me dis, l'époque de nos parents, de nos grands-parents, il y en avait toujours un dans la famille qui avait toujours son appareil photo et à qui on disait, arrête avec tes photos, viens vivre le magasin.

  • Speaker #0

    Je m'en comptais, on va retrouver les albums.

  • Speaker #1

    Quelque part, je pense que ça se joue tout ça. C'est juste que c'est peut-être une évolution et j'ai l'impression qu'à chaque génération, il y a un truc à critiquer là-dessus.

  • Speaker #0

    C'est sûr. C'est sûr, mais je pense quand même qu'il y a un curseur à bien placer et de garder un équilibre et qui est souvent pas forcément facile.

  • Speaker #1

    C'est surtout la haine que ça peut engendrer parce qu'on n'en a pas parlé, mais le harcèlement sur les réseaux, c'est un délire quand même. Parce que l'anonymat, ça fait permettre beaucoup de choses à certains.

  • Speaker #0

    Ouais, ça, c'est vraiment le côté...

  • Speaker #1

    Et ça,

  • Speaker #0

    c'est un très,

  • Speaker #1

    très, très gros problème.

  • Speaker #0

    Ah, mais complètement.

  • Speaker #1

    Et ça, par contre, c'est quelque chose qu'avant, tu ne connaissais pas. Et je parle d'avant, génération sans téléphone, sans Internet, sans tout ça. Oui, tu pouvais vivre du harcèlement, mais bien sûr, sous une autre... Enfin, tu n'étais pas autant, quoi.

  • Speaker #0

    Non, mais complètement. Oui, l'harcèlement n'est pas né avec les réseaux. Ça a toujours été là.

  • Speaker #1

    C'est juste la masse,

  • Speaker #0

    quoi. Oui. Et puis l'importance, l'ampleur que ça peut prendre. Et d'ailleurs, ça prend déjà suffisamment d'ampleur. Je ne sais pas si toi, tu as un peu des enfants dans ton entourage, mais... Moi, du coup, je suis à ta quatre fois de quatre filles. Je vois les deux dernières, la dernière qui a quand même sept ans, qui a eu un peu, on ne peut pas dire du harcèlement, mais en tout cas, qui a eu des petites embrouilles, mais qui peut prendre déjà tellement d'importance. Et pourtant, il n'y a pas de portable, il n'y a pas d'Insta, il n'y a pas de réseau, il n'y a rien. Mais déjà,

  • Speaker #1

    c'est là.

  • Speaker #0

    Et tu te dis, ça peut faire flipper. Mais alors qu'en plus de ça, tu as des vidéos qui peuvent circuler, des images avec tout ce qu'il y a de l'intelligence artificielle, ce qu'on peut faire, c'est... Moi, ce côté-là me fait vraiment flipper de ouf. Et ma plus grande nièce, qui a que 11 ans, pour moi, qui reste un bébé, elle rentre tout juste dans l'adolescence, elle est complètement à la rue comparée à d'autres gosses, parce que toutes les filles me disent Mais attends, mais t'es pas sur Insta, t'es pas sur TikTok. Ben non, en fait, elle a 11 ans, quoi ! Déjà, elle est importable. Je suis trop jeune comparé à nous. Je crois que chez moi, je ne sais pas à quel âge tu as eu, mais moi, j'ai eu un rempart.

  • Speaker #1

    Moi, j'en ai eu hyper tôt. Ah ouais, un très mauvais épingle. C'est mes parents, mais je suis un mauvais épingle.

  • Speaker #0

    Je crois que je suis en quatrième quand j'ai eu. Ou peut-être cinquième.

  • Speaker #1

    Je crois qu'en sixième, j'avais déjà. En plus,

  • Speaker #0

    il y avait des plus grands aussi. Moi aussi, ma sœur avait deux ans de plus. Donc, quand elle avait un truc, je l'avais en même temps. Donc, je l'avais deux ans en avance.

  • Speaker #1

    J'ai gagné deux ans.

  • Speaker #0

    C'était source de querelles un peu. Mais c'est dégueulasse, pourquoi ? Elle a deux ans, elle a le Game Boy, le portable, tout. Ah ouais, mais bon, c'était pour pas qu'elle est jaloux. Si ta soeur a un, toi aussi tu auras. Moi, ça m'allait bien. Mais du coup, potentiellement, deux ans avant,

  • Speaker #1

    ça... Moi, je l'avais eu tôt, mais parce que j'allais à l'école à pied. Et donc, mes parents étaient quand même un peu en clivette. Oui, c'est un dilemme. Donc, j'allais à l'école toute seule à pied et tout. Mais bon, c'était un téléphone. Un téléphone ? Oui.

  • Speaker #0

    Je pouvais envoyer deux SMS,

  • Speaker #1

    j'avais une mobicarte 5 euros par mois, histoire de dire, je peux les appeler et envoyer un texto. Ouais, ouais, ouais.

  • Speaker #0

    Non,

  • Speaker #1

    mais c'est sûr. À ma sœur ou à mon père, voilà. Mais ouais, par contre, pour en revenir à TikTok, je trouve que c'est ouf. Et là, en fait, je vais au boulot à vélo, et tous les matins, je passe devant école primaire et un collège lycée, je crois. quasiment tous les matins, je vois une gamine, c'est jamais la même, mais il y a toujours un gamin ou une gamine où je les vois en train de chanter devant leur téléphone et je me dis, purée, ils sont en train de faire un TikTok. Et en fait, leur occupation, c'est devenu ça. Alors, est-ce que c'est bien, pas bien ? C'est pas ça le sujet, mais tu te dis, ça fait une place.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #1

    Ça fait une place dans leur vie d'ado. Et puis bon, je pense que c'est des gamins parce qu'ils doivent avoir 14, 15 ans, tu vois. Et tu les vois, soit danser en groupe et tout. Donc après, ça crée quand même de l'interaction sociale entre eux et physique. Oui, tout à fait. Et voilà. Mais quand même, c'est particulier.

  • Speaker #0

    C'est particulier, ouais. Et du coup, fortement, nous qui sommes de la génération 90, comme tu dis, à cette époque-là, nous, on n'avait pas tout ça. Et du coup, des fois, j'essayais de me rappeler, nous, qu'est-ce qu'on faisait ? Tu vois, comment on s'occupait ? On n'avait pas accès à ça aussi facilement. Donc forcément, c'était différent. Après, encore une fois, bien ou moins bien, j'en sais rien.

  • Speaker #1

    Oui, c'est pas le débat du c'était mieux avant.

  • Speaker #0

    Oui, c'était mieux avant.

  • Speaker #1

    C'était différent.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est ça, surtout, c'était différent. Moi, je vois mes nièces, ça fait deux, trois ans qu'elles sont là avec leurs petits doigts. C'est limite, elles savent pas parler, par contre, elles savent déverrouiller.

  • Speaker #1

    Ouais, elles savent déverrouiller,

  • Speaker #0

    ouais. Enfin, tu sais.

  • Speaker #1

    Ouais. Quand ma nièce... Un moment. Mais quand ma première nièce avait, ouais, deux ans, je pense. Elle prenait déjà mon portable et elle avait déjà le geste déverrouillé. Exactement. Et je regarde ma sœur, elle me dit, bah oui, mais elle nous voit faire toute la journée. Et je fais, wow. Bah oui. Mais forcément, c'est du mimétisme. Elle sait même pas ce qu'elle fait, tu vois.

  • Speaker #0

    Mais elle comprend bien qu'en faisant ce mouvement-là, les transacres...

  • Speaker #1

    Il se passe qu'à lui,

  • Speaker #0

    moi. Il se passe quelque chose. Ah ouais, non, mais je te dis, bah nous, à deux ans...

  • Speaker #1

    Non, c'est pas sûr.

  • Speaker #0

    Je pense qu'on jouait avec je sais pas quoi, d'ailleurs. Non, j'allais dire les bides, ça c'était après.

  • Speaker #1

    Ah ouais. Les barbies,

  • Speaker #0

    les polypockets.

  • Speaker #1

    Les polypockets,

  • Speaker #0

    tout ça. Ah, tout ça. Ouais, mais tu vois, ça, ils n'y ont plus forcément. Non,

  • Speaker #1

    mais bon, ils ont autre chose. Et puis, tu vois, c'est ce que je me dis, c'est que dans 30 ans, il y aura encore autre chose et on ne sait même pas ce que ça sera et comment ça sera. Et bon, c'est ça aussi qui est cool, c'est de te dire que c'est l'évolution.

  • Speaker #0

    C'est l'évolution, mais... C'est vrai que je pense que quand tu as connu vraiment autre chose, moi, des fois, j'ai ce sentiment de me dire que c'était mieux avant de notre époque. Mais c'est normal. C'est aussi de l'enfance, de ce qu'on a connu. Mais parce que quand même, le digital peut avoir une tendance... Bon, comme tu dis, tu vois, ces gosses que tu vois, ça rassemble, ils font un truc. Et c'est quand même sur beaucoup de points où ça désassemble, je trouve, quoi. Où t'es quand même sur ton truc, avec ton écran, tu vois.

  • Speaker #1

    T'es tout seul en train de faire ton truc, c'est vrai. Mais tu vois, quand moi, j'étais ado, avec mon cousin, il jouait beaucoup aux jeux vidéo, lui. Genre, vraiment beaucoup. Et j'entendais toujours sa mère dire Ah, mais tu sors pas, tu vois personne et tout. Mais en fait... Tous ses potes venaient à la Légion pour jouer aux jeux vidéo. Donc au final, en fait, on était tous ensemble, tu vois. C'est juste qu'il babine un truc, mais c'était différent de, elle, sa génération, où on sortait dehors pour jouer au basket. Ouais,

  • Speaker #0

    ouais, ouais.

  • Speaker #1

    Tu vois ce que je veux dire ? Et je pense que vraiment, on a tous ce truc de c'était mieux avant. Et moi, la première, tu vois, je me dis mais purée, les pocket-pockets, c'était super. Mais tu sais,

  • Speaker #0

    quand il pense à un ordinateur, ça nous moque. On a limite envie de rejouer. On jouait des journées entières. Oui, on jouait des journées entières. Mais comme on pouvait passer des journées entières dans la PlayStation, on s'amusait comme des fois l'autre.

  • Speaker #1

    Mais c'est ça. Moi, j'ai passé des heures à jouer aux Sims. Et oui, j'ai passé des étés. Enfin, un été entier, vraiment. Mes deux mois d'été de vacances à jouer aux Sims. Mais c'était trop bien. C'est le truc. Et puis, t'invitais tes copines, machin. Enfin... Et c'est des super souvenirs. Et pourtant, tu te dis pareil. Ouais, mais t'étais le cul sur ta cheville derrière ton écran. Ouais, mais j'ai passé un été de vif.

  • Speaker #0

    Non, mais c'est vrai qu'il y a des choses, même si c'est derrière un écran, bah ça rassemble quoi. Comme il y a des fois, je suis là à me perdre derrière mes vidéos, je suis avec mes nièces et on se tape des barres de rire sur des trucs rigolos, on se tape des fous rires. Bon bah, est-ce que c'est bien, moins bien ? Est-ce que c'est mieux de se taper un faux rire de façon naturelle, sans écran ? Peut-être,

  • Speaker #1

    je sais pas. Je pense que ce qui est le mieux, c'est de pouvoir s'en taper devant l'écran et aussi en vrai, en fait, de réussir à... De ne pas s'attendre à ça,

  • Speaker #0

    en tout cas.

  • Speaker #1

    C'est ça, de toujours arriver à se créer des moments dans la vie réelle, mais aussi, bah voilà, sur la vie virtuelle. Complètement,

  • Speaker #0

    complètement.

  • Speaker #1

    Peut-être que le juste milieu, en fait, c'est ça, c'est de ne pas être à 100% ni d'un côté ni de l'autre, et puis de... C'est ça. Faire ce qu'on aime et juste de rester ouvert avec les gens. Oui,

  • Speaker #0

    et puis de faire des choses qui nous parlent à nous, en tout cas, parce qu'on est quand même tous différents vis-à-vis de ça aussi.

  • Speaker #1

    Oui, puis je pense qu'il y a des personnes aussi qui sont très réservées, très timides. Et le fait de discuter sur Insta ou sur TikTok et tout, ça leur fait du bien. Et au moins, ils se font des amis. Même si c'est virtuel, ça reste des vrais amis sur qui tu peux compter. Quand ça ne va pas, tu vas leur parler.

  • Speaker #0

    Ou là où la présence d'un chat peut aussi être bête.

  • Speaker #1

    Aider, c'est une perfection. Oui, carrément. Moi, je me suis fait plein d'amis parce que j'ai eu Batman aussi.

  • Speaker #0

    Ça t'ouvre à un monde. Je ne sais pas si on peut dire un monde, mais en tout cas, ça crée un relationnel que tu n'aurais pas forcément eu sans le chien, particulièrement.

  • Speaker #1

    Et puis en plus, suivant tes heures de balade, tu vas croiser toujours les mêmes gens. Et si un jour, tu changes d'heure de balade, tu vas découvrir d'autres personnes, tu vas te dire, mais dans mon quartier. On ne se connaît pas,

  • Speaker #0

    nous. Non, non,

  • Speaker #1

    c'est le réseau social canon, ça.

  • Speaker #0

    Il est génial, c'est le meilleur. Et les réseaux, d'ailleurs, sont grandement favorables à ça aussi.

  • Speaker #1

    Oui, carrément. Combien de personnes ont un compte dédié à leur chien ? Et du coup, tu connais plein de gens qui ont des chiens et tu fais des rencontres dans ta région. Moi, j'ai un compte pour Batman. Je l'utilise quasiment pas. Je ne prends pas du tout le temps de lui analyser. Mais j'ai rencontré plein de gens grâce à ça. Parce que tu as un chien, tu es de Grenoble, tu es de Zou.

  • Speaker #0

    Les gens qui ne sont pas du tout dedans, moi, quand je leur dis Instagram pour les chiens, c'est comme pour les chiens. J'appelle comme ça, mais c'est vrai parce que la plupart de mes clients, de mes clientes, ont un Insta pour leur chien. Les gens, ça les fait rire. Même mes potes qui ne sont pas du tout... Ah bon, mais du coup, genre... C'est le chien au virtuel, oui. Bon, c'est le mien qui est derrière, mais en tout cas, c'est son compte.

  • Speaker #1

    C'est son compte, OK. C'est lui. Et on suit que des comptes de chien et que des comptes d'accès soit pour chien et d'éducateur et tout.

  • Speaker #0

    Oui, c'est chouette.

  • Speaker #1

    C'est chouette, on a le choix. Comme on disait tout à l'heure, c'est se créer aussi le réseau que tu veux. Et là, pour mon chien, oui, j'ai un réseau vraiment que ciblé par rapport à lui. Que sur des friandises que j'aime bien, des éducateurs que j'aime bien, des autres chiens avec des humains qui sont dans la même baille que moi. Est-ce que tu avais d'autres choses à rajouter de ton côté ?

  • Speaker #0

    Non, je crois qu'on a pas mal blablaté sur ces réseaux-là.

  • Speaker #1

    Oui, c'est un gros sujet.

  • Speaker #0

    Oui, c'est quand même un gros sujet, mais super intéressant.

  • Speaker #1

    Je te remercie de l'avoir partagé avec moi.

  • Speaker #0

    Merci à toi de l'avoir invité.

  • Speaker #1

    Et puis, comme on disait tout à l'heure, n'hésitez pas à venir suivre le podcast sur Instagram.

  • Speaker #0

    Parce que je le repartagerai en masse.

  • Speaker #1

    Parce que quand on a un petit compte, ça crée pas. Mais voilà, je pense que la conclusion de notre échange, c'est de trouver l'équilibre et de ne pas tomber dans le trop, ni d'un côté, ni de l'autre, et de se créer ses propres réseaux, comme on a envie de le faire, en tout cas.

  • Speaker #0

    Tout à fait, à notre image. de suivre ce qui nous plaît réellement.

  • Speaker #1

    Exactement. En tout cas, prenez soin de vous et on se dit à tout bientôt. Merci d'avoir partagé ce moment avec nous. Si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à en parler autour de vous et sur les réseaux sociaux. Et pour rappel, le podcast à nous deux, c'est un mardi sur deux.

Description

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Aujourd’hui avec Celia on discute de notre rapport aux réseaux sociaux 🥹

On ne va pas se mentir que ce soit Celia, moi et sûrement vous on en utilise tous au moins un ☎ Instagram, Snapchat, Facebook, Tiktok et j'en passe ...

Quel impact ça a sur notre vie et notre quotidien ? Pourquoi on les utilise ? Comment c’est devenu presque indispensable pour nous que ce soit personnellement comme professionnellement ? 📱


Pauline ✨


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Salut ! Bienvenue sur le podcast de à nous deux. Aujourd'hui, quoi qu'on en dise, pour beaucoup on est hyper connecté. Alors qu'au départ, les réseaux sociaux tournaient autour des blogs, Facebook ou MySpace, tout a vite pris de l'ampleur. Pour la plupart, Instagram, Snapchat, TikTok, X et Jean Passe font partie de notre quotidien. Comment est-ce qu'on le vit au final ? Comment est-ce qu'on gère ça ? Addiction, habitude, dérive et bénéfice ? On en discute avec Célia. Salut à tous, bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast. Aujourd'hui, comme vous l'avez entendu dans l'introduction, je suis avec Célia. Et on a voulu parler un petit peu de notre relation et de la relation en général avec les réseaux sociaux. Toi, Célia, à partir de quel âge, entre guillemets, t'as commencé à avoir des réseaux sociaux ? Sachant qu'on est à peu près dans la même tranche d'âge.

  • Speaker #1

    J'allais te demander justement de quelle année t'es.

  • Speaker #0

    Moi, je suis de 90.

  • Speaker #1

    Eh ben, pareil.

  • Speaker #0

    Excellent.

  • Speaker #1

    Alors, du coup, tu as connu, moi, j'ai commencé les médecines, quoi. Avec les Ouïs et les Bisoulés.

  • Speaker #0

    Donc peut-être que là, on va parler d'un temps que le monde 20 ans ne connaisse pas.

  • Speaker #1

    Ah oui, oui, oui. Non, mais moi, j'ai commencé les réseaux. On devait brancher l'ADSL pour avoir,

  • Speaker #0

    tu sais, le temps. Et t'as fait un temps ? Ouais.

  • Speaker #1

    Ça faisait du bruit si on voulait téléphoner en même temps.

  • Speaker #0

    Tu pouvais pas tout faire en même temps. C'était long. Tu mettais 10 minutes à charger une page. C'est ça. Il y avait des Ausha,

  • Speaker #1

    il y avait des musiques. Et où ? On mettait une heure.

  • Speaker #0

    Non, mais il n'y avait pas tout ce qu'il y avait aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Complètement. Donc ouais, moi, j'ai commencé. Voilà, c'était MSN. Je crois que c'était que ça. Et les blogs, bien sûr. Les skyblogs de la base. Avec toutes nos photos. Bref, donc ouais, j'ai commencé comme ça. Et puis après, je pense comme tout le monde, je crois que le premier truc a dû être Facebook.

  • Speaker #0

    Moi, je ne sais plus si c'est Facebook ou MySpace.

  • Speaker #1

    Alors MySpace, moi, ça ne me dit rien. Je crois que je n'ai jamais eu...

  • Speaker #0

    Moi, je crois que j'avais créé un MySpace avec une copine. C'était un truc un peu musique. Et comme elle a joué de la guitare et que moi, je chantais, je ne sais plus qu'est-ce que j'ai fait en premier, si c'était un MySpace ou un Facebook. Mais je crois que mon Facebook, je l'avais écrit, je devais avoir 16 ou 17 ans. Oui,

  • Speaker #1

    je pense que c'était dans ces Ausha.

  • Speaker #0

    Mon frère s'était inscrit, il m'a dit Ah, vas-y, c'est super, fais-le ! Et je suis genre Ok, faisons ça !

  • Speaker #1

    Mais ouais, ça a été Facebook, comme tu dis, peut-être qu'on avait ça, 16-17 ans.

  • Speaker #0

    Et pour le coup,

  • Speaker #1

    moi, je suis arrivée un peu sur le tard sur Instagram. J'ai déjà depuis un moment, même mes nièces... Tata, mais tu connais pas Instagram ? Bah non.

  • Speaker #0

    Désolée.

  • Speaker #1

    Désolée, mais non. Et du coup, j'ai commencé à m'y mettre un peu sur le tas. Je pense que ça devait être... Il me semble bien que quand j'ai commencé, enfin que j'ai lancé mon entreprise, je commençais tout juste à me dire comment ça marche, faire des stories, des modules,

  • Speaker #0

    du contenu. Attends, les stories, ça n'existait même pas à l'époque. Ah ouais ? Ouais. Instagram, moi, pareil, j'ai commencé Instagram, ça existait déjà depuis quelques années. Mais je pense que ma première photo Insta, ça devait être en 2013, un truc comme ça. Et il n'y avait pas de story à l'époque.

  • Speaker #1

    Moi, c'était plus tard. Je pense que quand j'ai commencé, moi, je me suis lancée en 2018. Et tu vois, je commençais tout juste à découvrir un peu.

  • Speaker #0

    Il y avait les stories.

  • Speaker #1

    Oui, il y avait les stories. Oui, je me rappelle, parce que j'avais, je crois, mis en story mes cartes de visite. Donc, ouais, ouais. Mais en tout cas, j'étais quand même un peu à la bourre, entre guillemets, sur ce qui se faisait déjà bien sur Instagram. On prend vite le truc.

  • Speaker #0

    T'as l'impression qu'on est fait pour ça.

  • Speaker #1

    Mais des fois, je regrette parce que je me dis maintenant... tant que... Ça me prend trop de temps, en fait.

  • Speaker #0

    Mais oui, au tout départ, Instagram, c'était que des photos. D'accord. Genre, tu pouvais mettre que ça.

  • Speaker #1

    Sur ton feed, ouais.

  • Speaker #0

    C'était que des photos. Il n'y avait pas de vidéos. Genre, tu ne pouvais même pas poster une vidéo. Il n'y avait pas les reels, il n'y avait pas de story. Enfin, il n'y avait rien de tout ça. Et genre, c'était un peu comme Facebook, mais que pour les photos. Alors que sur Facebook, moi, je sais que quand j'étais ado, je partageais toute ma vie dessus. Enfin... Avec le recul aujourd'hui, je me dis mais c'était hyper dangereux parce que dans mes amis Facebook, j'avais des gens que je connaissais à peine. Alors qu'avec mes potes, genre sur nos statuts, on se disait rendez-vous à 15h au bar, machin.

  • Speaker #1

    Et puis en plus, t'as des trucs que tu pouvais mettre public. Moi, je sais qu'après coup, je me suis rendu compte que j'avais plein de choses pareilles ouvertes. Et en fait, juste en tapant mon nom, prénom sur Google, il y a tout qui ressort. Donc ouais, ça peut quand même avoir des délivres.

  • Speaker #0

    Avec le recul, quand je me suis rendue compte de ça, j'étais en mode Waouh, on n'avait pas peur ! Mais en même temps, on n'avait pas les smartphones.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est vrai.

  • Speaker #0

    Donc en fait, il n'y avait que ce moment où tu étais sur ton PC que tu pouvais passer des messages, etc. Parce qu'on avait un portable.

  • Speaker #1

    Mais si, souvent. Attends, mais moi, t'as dû connaître, moi j'ai connu portable. On écrivait en texto, là, pas faire de MMS, et que ça te prenne quatre textos au lieu d'un.

  • Speaker #0

    Mais oui, oui.

  • Speaker #1

    Sinon, si tu voyais sur ton forfait, après, je me faisais engueuler par mes parents.

  • Speaker #0

    C'est un épisode nostalgieux, en fait. T'avais ta bobicarte, 10 euros, avec genre 30 SMS inclus dans le mois,

  • Speaker #1

    et une heure de communication, pas une minute de plus. Et quand tu faisais de leur forfait, moi je me faisais lyncher sévère. Si c'est comme ça,

  • Speaker #0

    t'auras plus de portable ! Et du coup, y'avait pas internet dessus. Enfin, nous on a eu des téléphones, mais c'était vraiment que pour appeler et faire des textos.

  • Speaker #1

    On télécharge une estonnerie.

  • Speaker #0

    On télécharge... C'est dans les magazines, tu sais, le 3970.

  • Speaker #1

    On veut au Snake.

  • Speaker #0

    Ouais, aussi. Mais du coup, y'avait pas tout ça, y'avait pas les smartphones. Et en fait, t'étais obligée d'avoir ton PC, qui était souvent le PC familial d'ailleurs. Ah !

  • Speaker #1

    Voilà ! Tout le monde avait son temps !

  • Speaker #0

    Pour de 19h à 19h30, y'a pas de film.

  • Speaker #1

    Mais oui, c'était exactement ça. Moi, j'ai connu la même chose que toi, de toute façon, les mêmes années. Obligée de brancher, ça coupait en plus souvent la ligne de téléphone, donc il ne fallait pas rester trop longtemps.

  • Speaker #0

    Non, parce qu'on ne pouvait plus appeler ou on ne pouvait plus t'appeler non plus. Tout était bloqué.

  • Speaker #1

    Moi, à cette époque, je sais que mes parents n'avaient pas de portable, donc en fait, s'ils n'étaient pas joignables sur le fixe, ils n'étaient pas joignables.

  • Speaker #0

    La scène pouvaient les joindre. Et toi, tu étais en mode, je m'en fous si tu aurais mes scènes. Moi, je parle avec mes potes. Ouais, tu es Louise.

  • Speaker #1

    Ça me paraît d'être une autre époque. ça a évolué tellement vite et ça évolue tellement vite ça fait un peu flipper quand même quand tu repenses à tout ça moi en tout cas aujourd'hui que ce soit pro ou perso d'ailleurs j'utilise je crois plus qu'Instagram Facebook j'ai l'impression que ça se perd un peu clairement

  • Speaker #0

    je n'utilise plus du tout moi non plus sauf pour avoir Messenger en fait où je discute dessus et encore maintenant il y a WhatsApp, il y a Bidule en vrai moi je crois qu'il y a il y a qu'avec ma famille où je parle sur Messenger. En fait, on avait fait un groupe avec ma mère, mon frère, ma soeur sur Messenger. Et puis, en fait, c'est resté comme ça. Mais c'est les seules personnes avec qui je parle sur Messenger.

  • Speaker #1

    Oui, sinon, c'est assez rare. Moi, d'ailleurs, j'aime pas le Facebook Pro, d'ailleurs, qu'on parlait de ça. Parce qu'en fait, ça m'ouvre, si tu veux, sur un... C'est mon compte qui est quand même rattaché, du coup, à mon compte perso. Oui. Mais du coup, en fait, quand des personnes m'écrivent sur Messenger, sur mon compte pro, ça m'ouvre dans une autre discussion. En fait, souvent, je ne vois pas mes messages parce que ça ne me les notifie pas. Donc, des fois, je me rends compte que j'ai un message depuis deux semaines et que je ne l'ai pas vu. Et pareil, des fois, d'ailleurs, même sur Instagram, j'ai des messages qui se mettent dans les demandes. Et du coup, tu passes à côté. Donc, à force d'avoir 10 000 réseaux, des fois... C'est assez perdu un peu quand même.

  • Speaker #0

    Je suis d'accord que c'est plus simple de tout entrer à un endroit. Mais bon, après, ce n'est pas toujours facile parce que toi, tu as ça, mais les autres ne vont pas forcément l'avoir. Ils vont te dire, mais du coup, tu n'es pas sur le machin.

  • Speaker #1

    Oui, c'est sûr. Et même moi, dans ma profession, quand je demande, par exemple, je propose mes dates tous les mois, mensuelles, etc., que je dis aux personnes, essayez de ne me contacter que par SMS pour essayer justement de centraliser, de ne pas se perdre. Il y a une personne sur trois forcément qui va écrire via Insta ou me faire un mail ou un bidule. Et du coup, c'est sûr que c'est quand même une perte de temps quand tu ajoutes tout ça. Parce qu'il faut aller checker, est-ce que j'ai pas loupé un message ?

  • Speaker #0

    Après, je précise, parce qu'on l'a pas dit dans cet épisode, mais t'es éducatrice canin. Donc forcément, ton boulot passe aussi par la communication sur Insta, etc. Et en fait, je pense que les gens sont aussi tellement dans l'instantané qu'eux, ils voient l'information sur Insta, donc ils t'écrivent sur Insta. Ils ne se disent même pas Ah ben non, je veux un SMS C'est aussi une dérive du portable, des réseaux sociaux et tout. On est tellement dans l'instant qu'en fait, on fait tellement les choses automatiquement. Ça paraît tellement tout naturel de passer par Instagram, si on est beaucoup sur Instagram ou quoi, des trucs comme ça. Moi, je crois que je ne suis pas trop de cette génération, mais j'en vois plein qui discutent sur Snapchat.

  • Speaker #1

    Ah ouais, c'est un peu pareil. J'ai jamais vraiment eu leur WhatsApp.

  • Speaker #0

    C'est Snapchat, quoi. C'est un truc de fou. C'est vrai.

  • Speaker #1

    Je sais pas, moi j'ai l'impression que c'est plus des personnes plus jeunes, en tout cas, que nous. Je trouve qu'ils sont plus sur Snap. Enfin, en tout cas, c'est ce que je vois, moi, juste autour de moi. Mais effectivement, ouais, ils utilisent les Snap comme un WhatsApp.

  • Speaker #0

    Moi, j'ai une copine qui vient d'avoir 25 ans et je vois avec son mec, elle ne parle que sur Snap. Tout le temps, tout le temps, tout le temps. C'est vraiment sans application,

  • Speaker #1

    moi. Moi non plus. Je me dis que c'est une en moins. Je passe déjà suffisamment de temps sur mon portable.

  • Speaker #0

    Mais ouais, moi quand je vois l'évolution déjà d'utiliser... Enfin, l'évolution des réseaux sociaux en général, mais de notre utilisation, enfin... Sur Facebook, avant, je partageais toute ma life. Et aujourd'hui, bah non, pas du tout. Bon déjà, Facebook, comme on disait, s'est passé à l'as. C'est plus trop, ouais. Instagram, j'aime bien partager des trucs, mais c'est des trucs vraiment choisis. C'est pas que je fais attention à l'image, mais en fait, j'ai pas envie de mettre tout et trop de trucs perso. Par exemple, on n'a jamais vu la tête de mon mec sur Instagram. Mais parce qu'aussi, lui, il aime pas et il aime pas son truc, moi je respecte. Bien sûr. Voilà, moi, une personne qui me dit non, j'aime pas les photos et tout, bah je veux pas l'afficher sur les réseaux.

  • Speaker #1

    Bah oui, bien sûr. Ça a du sens, quoi.

  • Speaker #0

    On part du principe qu'on va respecter l'autre.

  • Speaker #1

    Eh ouais,

  • Speaker #0

    ça,

  • Speaker #1

    on est quand même dans la bienveillance.

  • Speaker #0

    On y meut, on essaye. Mais par contre, je vois des gens qui mettent vraiment toute leur life sur Insta, qui passent leur journée à faire des stories, à montrer tout ce qu'ils font, etc. J'ai eu un peu une période comme ça il y a quelques années.

  • Speaker #1

    C'est par vagues des fois.

  • Speaker #0

    C'est ça aussi. J'ai l'impression qu'il y a des moments.

  • Speaker #1

    Il y a des moments. Et du coup, je trouve que ce serait intéressant de creuser le pourquoi du comment. Pourquoi il y a des moments ? Je ne sais pas. Moi, je le ressens vraiment, j'ai l'impression que je m'enferme plus là-dedans. Et du coup, j'ai l'impression de me faire aspirer, quoi, vraiment. Des fois, c'est trop, ça en devient anxiogène. Mais même sur mon compte pro, où je me dis des fois, oh là là, putain, j'ai pas publié ça, j'ai pas parlé de ci, j'ai pas... Par exemple, je prends du recul par rapport à ça.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est ça. Après, je pense aussi qu'il y a une grosse diff entre ton compte pro, ton compte perso. Enfin, moi, je le vois avec le podcast. J'ai un compte, du coup, pour le podcast. N'hésitez pas à aller sur. Et je le vois, je me mets une pression, je mets des guillemets, parce que ça va, je ne vais pas faire un down-out dessus. Oui, bien sûr. Mais je me mets quand même une pression en me disant, il faut quand même que tu sois régulière, parce que les gens, s'il n'y a pas des trucs, ils ne vont pas venir, ils vont partir, et puis il faut faire venir des nouveaux gens, et créer de l'actualité, et puis ça. Donc il y a quand même une pression que, du coup, sur mon compte perso, je n'ai pas du tout. Moi, je m'en fous, quoi.

  • Speaker #1

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    Mais tu vois, ce que tu disais de ces parvagues, que tu as envie de partager des trucs sur le plus perso, je le ressens aussi. Parce que parfois, si je suis en vacances et que je visite un lieu cool, je vais avoir envie de le partager.

  • Speaker #1

    Et moi, j'ai vraiment l'impression que par moments, je pense qu'on peut parler clairement d'addiction sur certains trucs, comme si c'était une obligation, alors que personne ne m'oublie.

  • Speaker #0

    Et personne n'attend.

  • Speaker #1

    Et personne n'attend que je publie une story. Mais que si je le fais pas, ça va me déranger, ça peut me déranger.

  • Speaker #0

    Ouais, ça crée un truc.

  • Speaker #1

    Ça crée un truc. Et ça, je me déteste quand je ressens ce truc-là. Je me dis, mais punaise. Et pareil, du coup, des fois, je me force à me dire, mon coco, aujourd'hui, tu vas rester dans un placard ou je n'en sais rien, par exemple, en vacances, tu prends l'exemple des vacances, à l'hôtel, je ne te prends pas de la journée. Mais je trouve ça quand même très triste.

  • Speaker #0

    Parce que je me dis,

  • Speaker #1

    je suis obligée de laisser mon portable à un endroit sans qu'il soit avec moi pour me déconnecter totalement du truc. Sinon, des fois, j'y arrive pas.

  • Speaker #0

    Ouais, et puis tu vis pas ta journée de la même manière. Complètement. Je l'ai fait cet été, où vraiment, j'ai dit, là, la journée, mon téléphone, ça dégage, je l'utilise pas, je veux pas en entendre parler. Et en fait, je me suis sentie soulagée.

  • Speaker #1

    Mais c'est ça, ce sentiment où tu te dis... Et je me suis sentie libre. Ouais, ouais.

  • Speaker #0

    Parce que, bah... En fait, quand des fois, t'as un poids qui s'enlève, c'est parce qu'au final, tu te dis, personne peut le joindre. En fait, je suis tranquille. Parce que aussi, j'ai ce truc, je sais pas si tu l'as, ou quand je reçois un message, bon là, c'est un peu hors réseau social, mais... Quand je reçois un message, j'ai tout de suite envie de le lire et d'y répondre.

  • Speaker #1

    Et même si je réponds pas, moi ça reste dans un coin de tête. Exactement. Et du coup, c'est une charge mentale que j'aurais aimé ne pas avoir.

  • Speaker #0

    Exactement. Et du coup, en fait, tu te dis, mais purée, en fait, sans le téléphone, ça fait du bien. Et en même temps, je suis contente de le retrouver. Mais c'est là où parfois je me dis, et j'arrive pas du tout encore à le faire, c'est, en fait, garde-toi, je sais pas, genre 30 minutes dans ta journée pour répondre à tous tes messages, regarder tes réseaux et te faire plaisir. Et en fait, que ça soit un plaisir, justement. et plus une habitude qui au final te pèse.

  • Speaker #1

    Qui est un peu malsaine. Ouais,

  • Speaker #0

    mais pourtant on le fait. C'est une relation toxique. Ah mais... Ce téléphone, cette porte-leine-là.

  • Speaker #1

    Et en même temps, faire sans, ça me paraît complètement impossible. Mais même pour plein de choses,

  • Speaker #0

    tout passe par...

  • Speaker #1

    La société veut que tout passe par là aussi. Je veux dire, c'est quelque chose au-delà de... Oui,

  • Speaker #0

    de nos vies personnelles. Mais c'est vrai ce que tu dis, parce que moi je regarde. pas la télé. Enfin, je regarde la télé, mais genre Netflix et tout, mais je regarde pas les chaînes traditionnelles, les infos et tout. Moi, les infos, c'est sur Instagram. Je suis abonnée à Hugo Décrypte et ça me suffit, en fait. Donc, je me dis même si j'ai plus ça, comment est-ce que je vais m'informer ? Parce que j'ai pas envie d'aller à droite à gauche, moi j'ai trouvé mon canal d'infos qui me convient, le format qui me convient, ça va vite, j'ai ce qu'il faut. Et ça te suffit ? Et ça me suffit, et c'est pareil. Dans la journée, quand il se passe un truc dans le monde, tout de suite t'as l'information, tout de suite tu le sais. Alors que bon, si j'avais pas mon téléphone, comme je regarde pas la télé, je lis pas les journaux...

  • Speaker #1

    T'as peut-être que tu le serais en parlant à une personne en disant plus de temps avec de l'humain sur une terrasse d'un café. Et vous avez appris la nouvelle ? Non, mais on rigole, mais du coup, n'empêche que ça aussi, ça en prend un coup. Je pense que c'est une relation humaine.

  • Speaker #0

    Oui et non, je trouve. Moi, j'ai l'impression que ça a évolué. Je sais pas toi, mais moi, mes parents, tu vois, quand j'avais la vingtaine et tout, ils crachaient vraiment à fond, tu vois, sur le téléphone. Ah, mais vous vous parlez que par message, vous vous voyez plus et tout. Et à un moment, je leur ai dit, oui, mais est-ce qu'il vaut mieux pas ça que de pas se voir du tout aussi ? Tu vois, parce que quand t'as des personnes qui habitent loin, et on est aussi une génération où je trouve qu'on vit vraiment à mille à l'heure, tu vois, on fait tout... le temps partout, on s'arrête jamais. Donc est-ce qu'il vaut mieux pas quand même garder contact, même si c'est par message, et à distance, et se partager des photos, et quand même se partager notre vie, plutôt que de rien faire ou de se voir deux fois dans l'année autour d'un café ? Il y a de quoi de mesure. Mais bien sûr,

  • Speaker #1

    il y a de quoi se poser la question en tout cas.

  • Speaker #0

    Même si, bah oui, le lien social, physique, il est important. De toute façon, je pense que l'humain est un animal social. et qu'on en a tous besoin à minima, même si juste vivre avec ton ou ta compagne, ça suffit. Mais on a quand même besoin d'un contact.

  • Speaker #1

    C'est sûr. Mais tu vois, pour rebondir sur ce que tu dis, là où je trouve que les réseaux sociaux peuvent prendre trop une grande place, réseaux sociaux ou même SMS,

  • Speaker #0

    le portable,

  • Speaker #1

    le téléphone en tout cas, c'est de se dire peut-être qu'avec cette personne qui a 10 000 bornes, du coup, tu entretiens une relation qui peut être vachement fusionnelle et hyper proche parce qu'on s'écrit tous les jours, on partage. Mais du coup, au détriment peut-être de la personne qui vit en physique là à côté de toi. Enfin, tu vois ce que je veux dire ?

  • Speaker #0

    Oui, je comprends.

  • Speaker #1

    Et c'est ça qui, des fois, peut être paradoxal. Te dire, je suis là, sur mon écran, à vivre un truc vachement virtuel. Et en fait, potentiellement, je suis en train de boire un café ou un canon avec des potes. Et ce moment-là, je ne le passe pas réellement. Mais comme on parlait avec les chiens tout à l'heure. de pas vivre vraiment le moment présent avec les personnes en physique, etc.

  • Speaker #0

    Ça, c'est un truc que je me force à faire depuis quelques années maintenant où quand je suis avec quelqu'un, genre on boit un verre, on mange ensemble et tout, j'essaie vraiment de pas avoir mon téléphone, de le mettre dans mon sac ou à côté, tu vois, et de pas le regarder parce que moi, personnellement, je trouve ça hyper désagréable quand t'es à table avec quelqu'un ou en train de partager un moment justement convivial, de voir la personne qui est sur son téléphone ou en train de faire des photos à droite à gauche, je t'en veux dire, oh ! reviens avec moi tu vois j'ai fait un mariage cet été d'une copine et bon bah forcément un mariage t'es bien habillée t'es content, le lieu il est beau et tout donc forcément on fait des photos mais au bout d'un moment je m'avais ras le bain ça ne s'arrêtait pas et à un moment vraiment je me suis écartée du truc en mode c'est bon on en a une cinquantaine de photos tu vois c'est bon venez on va profiter on va parler avec des gens et tout discuter parce qu'en fait ouais oui ok tu veux faire des photos pour Insta parce qu'en plus c'est ça faire des photos pour Insta bon

  • Speaker #1

    C'est pas juste avoir des souvenirs avec ma pote.

  • Speaker #0

    Ouais, ça, bon, j'ai un petit peu de mâche. Je trouve ça...

  • Speaker #1

    Mais c'est là que je trouve mon ciel. Ouais, puis on tend vers un truc qui devient pas très sain, vraiment.

  • Speaker #0

    Bah, ouais.

  • Speaker #1

    Et sur une sorte d'addiction, quoi.

  • Speaker #0

    Pourquoi faire ? Pour montrer que t'étais à un mariage et que t'étais bien habillée. En fait, qu'est-ce qui est le plus important ? C'est de montrer au monde que t'étais bien habillée ou être au mariage de ta pote, en fait.

  • Speaker #1

    Et de vivre l'instant présent pour de vrai. Ouais. Non, mais c'est vrai. Tu vois, moi cet été, je prenais le temps, enfin avec Pierre du coup, parce qu'on se faisait des restos tous les jours, de regarder un peu les tables et tout. Et quand tu prends le temps d'observer, tu te dis mais... Sur les réseaux, moi je ne suis pas anti-réseau. Moi non plus. Je suis la première dessus. Mais je trouve quand même que c'est un peu la maladie du ciel. Là, tu observes des gens qui sont en vacances, mais le nombre de personnes, de couples que j'ai vus ne pas s'adresser un mot pendant tout leur repas et être sur leur téléphone.

  • Speaker #0

    Moi aussi, ça me fait une peine.

  • Speaker #1

    Mais je suis envahie d'une tristesse et je me dis comment on en est arrivé là en fait tu vois.

  • Speaker #0

    Mais aussi j'ai l'impression que comme on est dans un truc où ça va tout le temps vite, il y a toujours des infos, il y a toujours de l'interaction. Quand tu as un échange avec une personne, tu n'acceptes plus les blancs. Tu t'ennuies.

  • Speaker #1

    J'ai vu la vidéo d'un mec l'autre jour sur Insta qui parlait de ça. C'était très très intéressant, ça m'a tellement parlé. On entraîne notre cerveau à avoir beaucoup trop de stimulation en même temps. Lire un truc avant le portable, parler, etc. Enfin, en tout cas, faire différentes choses. Qu'en fait, ton cerveau se conditionne et s'emmerde quand il n'a plus qu'une ressource. Et moi, ça, je le vois comme si c'était un réflexe. Quand je me mets devant la télé, pourtant on va regarder un film.

  • Speaker #0

    Tu regardes ton téléphone. Je prends mon portable.

  • Speaker #1

    Et Pierre me fait des queques, il va me dire pose ton téléphone Alors je crois que c'était masculin,

  • Speaker #0

    il y a un truc masculin-féminin j'ai l'impression, parce que mon mec il est pareil. Bon après lui il n'est pas très téléphone, il a aucun réseau et tout. Pierre c'est un peu pareil. Bon voilà, donc il y a peut-être aussi de ça, mais c'est pareil moi quand je suis devant un film, si je commence un peu à m'ennuyer, hop, Instagram, et je sors le, et c'est ça.

  • Speaker #1

    Ah oui mais moi je me fais aspirer. Avec ces trucs-là, en plus, en vrai, ça ne m'apprend rien.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu es à TikTok ? Non. Non, mais n'installe pas. Moi, j'ai fait l'erreur de l'installer. J'ai attendu très longtemps avant de l'installer. Je l'ai installé, mais c'est fini. J'ai dû mettre sur mon téléphone, tu peux dire au bout d'une heure, tu me fermes l'application. J'ai mis une heure par jour. C'est déjà énorme, une heure par jour. Tous les jours, je l'attends. Quasiment tous les jours. Et là, je me dis, putain, mais Pauline, tu as perdu une heure à faire comme ça. Mais tu sais,

  • Speaker #1

    depuis qu'elle s'est... C'est Cyril, moi, je perds un temps. Je perds du temps. Parce qu'en fait, bon, alors des fois, je me tape des barres de rire toute seule. Non,

  • Speaker #0

    mais c'est pas trop bien.

  • Speaker #1

    Parce que vraiment, du coup, je réfléchis pas du tout. Ouais, c'est divertissant. Mais par contre, quand des fois, je regarde l'heure et qu'en fait, sans m'en rendre compte, ça fait 40 minutes que je regarde des trucs à faire.

  • Speaker #0

    C'est ça qui fait flipper.

  • Speaker #1

    C'est de la... Arrête.

  • Speaker #0

    Moi, il y a plein de fois, et là, il faut vraiment que je... Enfin, ça fait plusieurs fois que je me dis, il faut que tu travailles là-dessus, Pauline. Parce que genre, moi, vraiment, je suis une mamie. À 21h, je vais dans mon lit en me disant, je vais lire pendant une heure. Ben non, parce que je prends mon téléphone. Et TikTok, et TikTok, et TikTok. Alors ouais, je me fends la poire. J'apprends des trucs, franchement. Oui, il y a des trucs. Moi, TikTok, j'aime bien dans le sens où j'apprends vraiment des trucs. Il y a des trucs drôles, il y a des trucs c'est nul, voilà. Mais là, je regarde l'horloge et je vois 21h50. Et je fais, meuf, ça fait 50 minutes que tu es rivée sur ton écran. Alors, tu t'es dit, vas-y, je vais lire. C'est ma passion.

  • Speaker #1

    Et d'ailleurs, en plus, en parlant de ça, c'est que t'as des répercussions, enfin moi en tout cas je le vois, je sais pas toi, mais sur après l'endormissement, etc. Si je regarde mon écran, c'est une réalité qui n'est pas du tout la même. Si je prends mon bouquin et que je le lis, je vais m'endormir de façon hyper apaisée. Si j'ai le malheur de regarder mon portable, surtout quand tu vois, genre je me suis endormie sur le canap', t'as commencé à avoir ton... Et là, pourquoi je prends mon portable et je me perds ?

  • Speaker #0

    Deux arbres, je peux rester deux arbres. Mais c'est l'impression que ton cerveau, il réappelle de l'interaction.

  • Speaker #1

    C'est là que je pense qu'on peut parler d'addiction. Vraiment à ça.

  • Speaker #0

    Oui, je pense.

  • Speaker #1

    Et je crois qu'on est bien un grand nombre à l'être. Malheureusement, d'ailleurs.

  • Speaker #0

    Il y a des côtés positifs, tu vois, aussi, à tout ça. D'accord. Mais effectivement, je pense que c'est trop. Cette phase d'addiction.

  • Speaker #1

    C'est trop. C'est trop. Et puis l'impression, moi, pour en revenir quand même plus sur le côté professionnel, ou l'impression de te mettre... toute seule, parce que personne me la met au final. Mais bon, c'est le réseau, en tout cas.

  • Speaker #0

    C'est le système. C'est le système de me dire,

  • Speaker #1

    ah, il y a Pierre-Paul-Jacques qui fait vachement de contenu, qui fait de trucs. Oh là là, moi, je suis à la ramasse. Là, je n'ai pas publié un truc depuis super longtemps. Et ça, ça trotte toute la journée dans ta tête. Et au final, tu rentres, il est 18h. Bon, bah ouais, tu retrouves ton mec. Tu n'as peut-être pas envie de passer une heure à écrire un article sur un sujet qu'on a peut-être parlé déjà 15 fois. Mais n'empêche que du coup, ça crée quand même une petite culpabilité.

  • Speaker #0

    ça te met une petite compète aussi je pense avec d'autres personnes qui sont dans ton secteur d'activité où tu te dis mais vas-y mais lui pourquoi est-ce qu'il a 500 000 abonnés et moi non ah bah oui il publie des trucs tous les jours c'est hyper interactif mais est-ce que moi j'ai envie, est-ce que j'ai le temps,

  • Speaker #1

    est-ce que j'ai l'énergie bah voilà exactement et en fait moi quand je me pose toutes ces questions je me dis bon Sylvia arrête tu fais ce que tu dois, tu fais ce que tu peux tu donnes suffisamment ta personne, enfin ce travail là est déjà suffisamment prenant, tant pis tant pis C'est comme mon site internet, moi au début je m'étais dit Tous les mois, tu te fais un article, ça va être mensuel, machin. Rien du tout. Rien du tout, j'ai complètement haché. Et en fait, ouais, j'ai même pas envie. J'arrive pas à trouver le temps. Ou en tout cas, le temps que je pourrais trouver à ça, j'ai envie de le passer à faire autre chose. Donc après, bon...

  • Speaker #0

    C'est des choix aussi. C'est clairement des choix. J'ai une copine, c'est pareil, les réseaux alliés... plus par interaction sociale, tu vois, pour discuter un peu à droite à gauche. Elle n'y est pas beaucoup dans la journée. Et elle me disait, mais oh là là, moi, je ne sais même pas faire une story. Et puis, je m'en fous de ne pas savoir faire. Vraiment, elle s'en bat les steaks. Elle me dit, mais heure toi, quand je vois tous les jours, tu mets des trucs sur ton compte du podcast et tout. Qu'est-ce que ça doit te prendre la tête ? Ça ne te saoule pas ? Et non, parce qu'en fait, j'aime bien. Oui, tu vois, j'aime bien faire ça. J'aime bien le côté communication, marketing et tout. J'adore ça. Mais oui, il y a des jours, quand je n'ai pas envie, En fait, je le fais pas. Bah oui, c'est ça. C'est juste que j'ai appris à m'écouter, à me dire, aujourd'hui, j'ai pas mis story. Vas-y, en fait, c'est pas grave.

  • Speaker #1

    Mais c'est encore une question de lâcher prise. Clairement, qui se sent de lâcher prise et de se dire, non, ça va. Au pire, je publierai demain, en fait, ce que j'ai pas publié.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Mais moi, pareil, je prends du plaisir à faire toutes ces stories que je fais tous les jours. Quel chien j'ai vu ? Qu'est-ce qu'on bosse ? Comment ? Etc. Et surtout, c'est hyper plaisant quand t'as des retours. Des fois, j'ai des personnes qui m'écrivent du far-front de la France. à me dire, c'est super, des personnes que je ne verrai jamais, qui me disent, j'ai appris des choses en lisant cette story. Déjà, tu te dis, je ne le fais pas pour rien, mais en plus, je ferai du plaisir à le faire quand même. Même si tu as des jours où tu es plus fatiguée, tu n'as pas envie.

  • Speaker #0

    Bien sûr, mais après, c'est aussi cette notion de plaisir, pression de le faire, où l'équilibre n'est pas toujours...

  • Speaker #1

    Oui, c'est un peu bancal des fois. Mais bon,

  • Speaker #0

    il y a des périodes aussi où tu as plus envie, tu es plus motivée aussi. Et puis moi, je trouve que plus tu as d'interactions, plus les gens réagissent à ce que tu publies et plus ça te motive. Est-ce que le podcast, c'est encore un bébé ? Est-ce que ça ne valente pas grand-chose ? Et oui, parfois, je suis hyper démotivée. Et il me suffit d'un commentaire ou d'un message. Et là, allez, je t'apprécie pour 15 jours. Non,

  • Speaker #1

    mais complètement. Ça fait vite et fit boule de neige aussi.

  • Speaker #0

    Mais parfois, je me dis, est-ce que l'addiction ne vient pas de là ? Est-ce que tu n'es pas aussi toujours en mode... j'en veux toujours plus parce que quand je vois... Bon là on va vraiment parler d'influenceurs, tu vois, et des personnes qui ont des millions d'abonnés et qui parlent encore de oui bah abonnez-vous, qu'est ce que ça m'aide et tout, tu te dis mais... Pourquoi ? Pourquoi est-ce qu'ils t'en font encore plus ? Après, je pense que c'est humain. Et puis bon, c'est leur taf aussi. Oui, ils gagnent leur vie comme ça.

  • Speaker #1

    Après, comme tu dis, il y a aussi l'esprit, je pense, de compétition qui rentre en ligne de compte, à la course aux abonnés. Plus t'en as et mieux ça fait, en fait.

  • Speaker #0

    Il y a de ça aussi. Et puis, il y a aussi ce truc, plus t'en as et plus t'as de retour et du coup, plus ça marche et tout ça.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui, oui. Non, mais bien sûr, c'est complètement lié, c'est clair. C'est clair. Mais par contre, oui, moi, je pense qu'il y a vraiment quand même un effet positif, en tout cas sur Instagram, parce que c'est principalement de là de ce qu'on parle. Et je pense que c'est peut-être le réseau. Enfin, j'en sais rien si c'est le plus utilisé ou pas aujourd'hui. Mais en tout cas, moi, pour le pro, déjà d'une, ça m'a apporté quand même des clients et ça m'en apporte encore de façon quand même plutôt régulière. Et je trouve assez chouette aussi le réseau que ça peut créer entre les clients, les messages qu'on peut faire passer. Ça fait un peu comme un noyau même de tous les consœurs et confrères qui sont dans la même éthique de travail que moi concernant les chiens. Et c'est assez chouette, cet échange-là qu'on peut avoir. Et que s'il n'y avait pas ça, on aurait quand même peut-être un manque à ce niveau-là.

  • Speaker #0

    Oui, moi, je trouve que... On parle vraiment de communauté. Enfin, moi, je trouve que les réseaux sociaux peuvent vraiment être à l'image que tu as envie d'en faire. Tu peux avoir... À une période, il y a quelques années, je trouve, on parlait vachement de ouais, mais sur les réseaux, on voit que ci, on voit que ça, que des filles minces, que des machins et tout. Et en fait, oui, mais tu peux créer ton réseau social avec ce que tu as envie. Enfin, si tu n'as pas envie de voir des nanas, filles de girls, des machins... Tu peux ne pas les voir. Tu peux ne pas les voir, en fait. Juste, ne t'abonne pas, arrête de regarder des trucs comme ça. Et l'algorithme, en fait, il va te comprendre que c'est non. Moi, je sais qu'aujourd'hui, mon Insta, genre, je me sens bien... C'est bizarre de dire ça. Mais pour moi, je m'y sens bien parce qu'il n'y a que des personnes... Oui, parce qu'elle te correspond. Oui, il n'y a que des personnes qui me ressemblent. Et du coup, l'algorithme aussi va me proposer que des personnes qui ont cette vibe-là, etc. Et tu peux vraiment te créer ton réseau. Tu n'es pas obligé d'avoir des gens que tu n'as pas envie de voir. Et de temps en temps, ça m'arrive franchement. Plusieurs fois dans l'année, régulièrement, je vais dans mes abonnements et je fais du tri. En me disant, non, mais ça, ça ne m'intéresse plus. J'arrête. Ça,

  • Speaker #1

    je ne l'ai jamais fait. Mais par contre, comme toi, je choisis qui je vais suivre. Qu'est-ce que ça va générer derrière avec l'algorithme qui sait que ça, tu ne peux pas vraiment le... Toi,

  • Speaker #0

    tu peux pas le contrôler.

  • Speaker #1

    Ouais, tu peux pas forcément le contrôler. Mais du coup, de suivre ces personnes-là qui vont te faire suivre d'autres personnes. Et au final, en tout cas, quand je reviens par rapport aux chiens, tout ce qu'on peut entendre, les éducs, machin, les mecs pas très bienveillants, moi, toutes ces personnes-là, je ne les vois jamais sur mon compte. Parce que je suis jamais allée, ni je suis leur compte, je suis jamais allée voir une de leurs soins parce que ça ne m'intéresse pas. Et je veux pas que ça vienne me pourrir, justement, ma journée. De voir des chiens étranglés au bout d'une laisse, pendus, ou se prendre des coups de pieds.

  • Speaker #0

    Moi, j'entends régulièrement quand même des gens se plaindre des réseaux sociaux en disant ouais, mais je vois des choses que j'ai pas envie de voir Mais en fait, arrête d'aller les voir parce que t'es la première à partager ça en story. Et ça, moi, c'est un truc, c'est pareil. Notamment sur la cause animale où je suis hyper méga sensible là-dessus. Moi, quand je vois des gens en story partager des trucs de actions protection animale, là... C'est super ce qu'ils font, il n'y a pas de souci, mais leurs photos, elles sont hyper chopantes. C'est bien de le montrer parce qu'il y a des personnes qui ont besoin de se rendre compte que malheureusement, ça existe.

  • Speaker #1

    Et ça peut être.

  • Speaker #0

    Mais quand toi, tu n'as pas cherché à avoir ça, c'est hyper violent. Et j'en parlais dans un épisode sur l'hypersensibilité, où moi, je vois une image comme ça, mais ça me flingue pour la journée. Et genre, ça tourne dans ma tête et je pense qu'il y a ça et c'est horrible. Et ça, c'est un versant que je n'aime pas. C'est ouais, mais on voit des trucs horribles. Arrête de les partager, en fait. Ou alors, on met un warning en mode... Cliquez dessus si vous voulez voir. Ça va être chaud.

  • Speaker #1

    Oui, pour préserver les personnes le matin.

  • Speaker #0

    Moi, personnellement, je suis au courant de comment on peut traiter des animaux. Je n'ai pas envie d'en voir plus. Je n'ai pas besoin de ça pour me rendre compte que ça existe. Ou des trucs d'abattoir, ou des machins comme ça. Pourtant, j'aimerais les suivre tous ces comptes parce que je trouve ça super de montrer la réalité. Oui, parce que tu sais dénoncer, etc. Mais je ne les suivrai pas parce que je n'ai pas envie de voir ça.

  • Speaker #1

    Mais moi, je te rejoins un peu là-dessus. C'est vrai que même un poste, quelque chose peut me flinguer, me déprimer pour la journée. Et ça peut tourner en boucle.

  • Speaker #0

    Après, je me dis que même sans ça, même si on suivait des informations traditionnelles, on pourrait aussi être heurté de cette manière-là avec des infos traditionnelles. Je ne trouve pas que ça soit un truc... particulier des réseaux sociaux, mais on l'a sur notre télé. Il y a des moments où on n'a pas forcément choisi d'avoir une info. En fait, on a la facilité de la voir tout de suite, comme ça, sur ton écran, alors que le truc qui passe à la télé, il faut quand même te mettre devant ton canapé, allumer ta télé.

  • Speaker #1

    Tu sais à quelle heure ça passe, les infos...

  • Speaker #0

    Alors qu'il est vrai que tu peux avoir des trucs qui te viennent comme ça, là, sur la tronche, alors que t'es en train de regarder un truc et tu te dis ouah, non, je voulais pas voir ça, mais du coup, trop tard,

  • Speaker #1

    je l'ai vu Voilà, maintenant, c'est là.

  • Speaker #0

    C'est là, c'est dans ma tête. Mais ouais, en même temps, on peut pas tout contrôler non plus. Mais du coup, il y a quand même, je pense, la juste mesure et vraiment du positif. et quand même aussi du négatif. On se fait dire, il n'y a pas que du positif. Mais moi, je ne suis pas là non plus à cracher comme certains. Mais après, chacun a sa vie.

  • Speaker #1

    Après, je trouve aussi que... Ouais, c'est ça. Après, Instagram... Instagram, je trouve que ça reste un réseau assez gentil, entre guillemets. Parce que j'ai l'impression que sur Twitter, ça a l'air horrible. Moi, j'ai été sur Twitter, mais il y a 15 ans, peut-être. J'ai vu que c'était un peu les débuts et tout. Je suis vite partie parce que les gens sont haineux. Je trouve vraiment que c'est un réseau social où les gens...

  • Speaker #0

    Je ne sais même pas en quoi ça consiste. C'est juste que tu publies des...

  • Speaker #1

    Des mini-arts publics. À l'époque, c'était genre 150 caractères. Donc vraiment, tu mettais juste une phrase soit très piquante, soit une jolie phrase. Il y avait tout un truc comme ça. D'accord. Maintenant, ça a évolué. Je crois que tu peux mettre vraiment bien plus que 150 caractères. Mais voilà, le but, c'est d'avoir une phrase impactante, soit positive, soit négative, soit parler d'un sujet. En fait, les gens peuvent se répondre, retweeter sur leur machin en mettant un commentaire et tout. En tout cas, moi, l'image que j'ai aujourd'hui de X, c'est... Les gens sont virulents, je trouve. En fait, ils ont le clash facile. En fait, j'ai vraiment l'impression que c'est un réseau social de clash.

  • Speaker #0

    D'accord. Ouais, tu y vas pour ça.

  • Speaker #1

    J'ai l'impression. Tu vas pour tout de suite dénoncer un truc, être dans le clash, dans la virulence. Après, je prends des exemples de grands influenceurs, genre EnjoyPhoenix et tout. C'est la première à dire moi, je suis partie de là-bas parce qu'en fait, elle se fait bâcher toute la journée sur ce genre de réseau. Et genre vraiment, elle s'en prend de plein la gueule.

  • Speaker #0

    C'est vrai que quand tu regardes, moi par exemple, je regarde beaucoup le quotidien. Dès que ça parle de clash, c'est Twitter en fait, c'est pas Instagram. Si, Instagram, des fois, tu as des vidéos qui sont publiées, tu peux être un peu choquant ou de dossier, mais... Mais c'est souvent Twitter qui revient à chaque fois avec des phrases potentiellement plus ouverte.

  • Speaker #1

    Ouais, et puis en plus, il y a plein de gens qui étaient à l'époque sur Twitter, genre vraiment à l'époque, qui ont dit des dingueries. Et aujourd'hui, ça ressort, 20 ans après, des trucs qui ressortent. Et là, tu te dis, ah bah ouais, Internet n'oublie rien. Et là, c'est un petit mot qui recourne, qui fait un peu flipper quand même. C'est que ça va vite et Internet n'oublie rien, quoi.

  • Speaker #0

    Ça va vite et puis tu ne peux pas avoir la main dessus, en fait. C'est ingérable. T'as l'impression, on a l'impression d'avoir la main sur notre compte, mais...

  • Speaker #1

    Mais non, déjà, ça ne t'appartient pas. Non. C'est pas à toi. C'est ça. Et puis, tout le monde peut en faire ce qu'il veut. Ça peut être détourné dans tous les sens.

  • Speaker #0

    Après, toi, je ne sais pas si tu l'as avec ton podcast, avec la page que tu as créée, mais moi, je sais qu'avec mon compte pro, vu qu'il est rattaché à mon compte perso Insta, et d'ailleurs qu'il est rattaché aussi à Facebook, enfin, tout est rattaché ensemble, du coup, je suis en public. Mais en même temps, je ne peux pas me mettre en privé en ayant une page pro, tu vois. Et ça, c'est le petit côté qui peut être quand même aussi dérangeant.

  • Speaker #1

    Ouais, je comprends. Tu peux avoir des pertes.

  • Speaker #0

    Parce que je crois que mon perso est du coup en public, il me semble. Et je ne suis pas sûre qu'il faudrait que je re-regarde.

  • Speaker #1

    Ouais, il faudrait peut-être regarder les paramètres. Après, moi, je sais que pour le podcast, j'avais écrit une autre adresse mail spécifique. Justement parce que je ne voulais pas allier avec deux personnes. En me disant, bon, je n'ai pas non plus mon nom de famille. Si on cherche, on le trouve. Oui. Voilà, ce n'est pas trop compliqué. Mais je me suis dit, bon... Celui qui veut chercher, il cherchera, mais je n'ai pas non plus envie que ce soit à la vue de tout le monde. C'est anodin, c'est juste mon nom de famille, mais on va partir du principe que...

  • Speaker #0

    Si c'était à refaire, je pense que je séparerais vraiment plus de façon distincte le pro et le perso. Je me suis lancée sur Insta.

  • Speaker #1

    Mais c'est ça qui est compliqué avec les réseaux sociaux, c'est que ton perso devient complètement public. C'est ce qu'on disait tout à l'heure, les gens qui passent leur vie à... tout mettre sur les réseaux. Pourtant, ils ne sont pas influenceurs, ils ne gagnent pas leur vie avec ça et tout. Il y a vraiment des moments où, justement avec ma copine qui n'est pas trop réseau, on se pose la question de se dire il est où l'intérêt ? Pourquoi est-ce que tu te sens obligée, même si tu ne te sens pas obligée, mais pourquoi est-ce que tu le fais ? Pourquoi ? Pourquoi est-ce qu'il faut que tu montres j'ai mangé dans tel resto, et puis après j'ai vu ci, et puis après... Tu as quoi à prouver en fait ? C'est un peu jugeant ce que je dirais.

  • Speaker #0

    Oui, mais bon, moi, je suis complètement dedans. Et je me dis, est-ce qu'en fait, on a vraiment les réponses ? Je ne crois pas.

  • Speaker #1

    Mais en attendant, je le fais aussi. Genre quand j'ai fait une randonnée et que j'ai marché 20 km, j'étais tellement fière de moi que la première chose que j'ai fait, c'est que je l'ai mise sur Insta. Parce qu'après, tout le monde était en mode waouh, mais tu vas voir ! J'étais genre ouais, je suis contente, ouais.

  • Speaker #0

    Après, moi, je suis contente aussi sur mon perso. Tu vois, je suis en vacances, je suis toujours en train de partager 10 000 photos de ce que je fais, etc. Et parce que j'ai ma famille qui suit ou même des potes qui me disent franchement, c'est trop cool, t'es limite ma guide touristique, ça fait plaisir en fait. Mais c'est vrai que tu te dis pourquoi ? Pourquoi j'en ressens autant de besoin ? Bon, après, je pense que ça dépend aussi de ton level d'addiction. Je n'ai pas mon portable, je ne l'ai pas. Ce n'est pas pour autant que je me dis, mon Dieu, j'ai six stories en retard. Je ne peux pas publier ça. Je n'en suis pas là, mais ça peut vite arriver, je pense.

  • Speaker #1

    Ça peut arriver. Après, dans le perso, moi, c'est vrai que je m'en fous. Je partage vraiment sur l'instant et ça va être des trucs anecdotiques. J'ai fait une grosse rando, je suis fière de moi, je le partage. Je vois un paysage de ouf, je le partage, mais c'est plus quotidien comme je pouvais le faire avant. Avant, c'est vrai que c'était tout le temps. Et à un moment, je me suis dit, mais pourquoi ? Tu cherches quoi, en fait ? Et oui, je pense que vraiment, au fond, c'est de l'attention, c'est de l'interaction, c'est montrer que moi aussi, je fais ça.

  • Speaker #0

    Non, mais il y a forcément une petite question derrière ces comportements. Après, lesquels ? Pourquoi ? Là encore, du coup, on vient un peu creuser sur l'humain, sur soi-même. Pourquoi on fait ça ? Mais moi, je trouve qu'il y a des phases aussi quand même. En tout cas, chez moi, il y a vachement des moments. Après, moi, j'ai ce côté aussi là où quand je bosse, je suis quasi que sur mon pro. Je vais en fait jamais sur mon perso. Et du coup, dès que je suis en vacances et que je suis off, pouf,

  • Speaker #1

    je bascule sur mon perso.

  • Speaker #0

    Mais du coup, je peux me perdre et perdre vachement de temps. Parce que quand même, je trouve que je le vois un peu comme une perte de temps à publier des trucs. Mais peut-être parce que je prends aussi trop l'habitude d'être sur ce réseau-là avec mon pro, tu vois.

  • Speaker #1

    Il y a peut-être de ça, mais il y a aussi peut-être juste l'habitude de tout le temps avoir le téléphone. Parfois, je me dis que c'est que ça. Enfin, je ne sais pas si toi, ça t'arrive, mais je sais que tu aimes bien lire aussi. Parfois, je suis en train de lire et puis d'un seul coup, je ne sais pas pourquoi, je prends mon téléphone. Juste pour regarder. Est-ce que je n'ai pas une notif ?

  • Speaker #0

    Non, mais moi, des fois, je le prends et c'est limite si mon cerveau a conscientisé que je le prends, comme si c'était quelque chose d'inconscient.

  • Speaker #1

    Instinctif.

  • Speaker #0

    Voilà, instinctif. C'est quand même triste de se dire que ça, c'est devenu... C'est pas censé être un truc...

  • Speaker #1

    Non, pas du tout.

  • Speaker #0

    Et des fois, moi, ça m'arrive et je... Tu sais, comme si mon cerveau se rebranchait et je suis là et je me dis...

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu fais ?

  • Speaker #0

    En fait, de base, pourquoi t'as pris ton portable ? Ou alors, je le prenais... Alors ça, comme ça, on le fait tellement de fois. Je le prenais pour écrire sur une cliente, je partais sur un truc et je me laisse emporter.

  • Speaker #1

    Et t'as même pas fait ce que je devais faire.

  • Speaker #0

    Et je n'ai même pas fait ce que je devais faire. Et des fois, je ne sais même plus ce que je devais faire. Et là, je me dis... Cocotte, tu vas le poser un peu là.

  • Speaker #1

    Tu vas le concentrer, tu vas le concentrer sur toi-même.

  • Speaker #0

    Va lire un bouquin. Mets-toi une playlist Reiki. Non, mais c'est trop. Franchement, c'est trop.

  • Speaker #1

    Mais là aussi où je me suis dit que c'était trop, c'est que même nos propres téléphones, genre les ingénieurs qui ont fait le téléphone, se sont dit, attendez, alors, vu que les gens sont trop accros à ce qu'on fabrique, on va leur mettre la possibilité de mettre des limites d'utilisation des applications. On va leur permettre de mettre... Un espèce de warning avant d'ouvrir l'application, genre est-ce que vraiment vous voulez aller dessus ? Enfin vraiment, je sais pas sur le tir, mais sur les iPhones ça existe. Si, si,

  • Speaker #0

    mais alors si, moi aussi pareil, j'ai surtout le truc où, et j'y vais jamais parce que ça me déprime.

  • Speaker #1

    Le temps des gants. Non, j'étais sûre que t'allais parler de ça. C'est aberrant. Moi c'est pareil, je veux plus le regarder parce que c'est abruti, mais meuf.

  • Speaker #0

    Ah ouais, des fois je me dis, il y a un souci là, il faudrait que t'ailles faire une cure chez les moines sans rien pendant un matin.

  • Speaker #1

    C'est que c'est ça la solution. Tu sais que des fous, ils ont envie de le faire. Mais attends, il y a ça aussi qui est... On dérive un petit peu du sujet, mais c'est pas grave. Mais il y a ça aussi. Genre maintenant, on parle de détox digital. On est vraiment dans une société, mais on n'a que ça. Mais en même temps, on passe notre temps sur les ordinateurs, sur Internet, sur nos téléphones, nos réseaux, machin. Bien sûr, notre quotidien maintenant est fait de ça, mais on en vient à faire des détox digitales.

  • Speaker #0

    C'est quand même fort. C'est ouf,

  • Speaker #1

    et ça te fait du bien. Même nous, tu vois, on disait tout à l'heure, une journée, parfois, je lâche mon téléphone, ça me fait du bien. C'est incroyable,

  • Speaker #0

    quand même. C'est fou de devoir en arriver là.

  • Speaker #1

    Oui, mais c'est notre quotidien aujourd'hui. Bon, après, on vit comme ça et on vit avec. Mais en fait, ça s'est insinué si fort, si vite.

  • Speaker #0

    C'est ça, je crois, qu'on n'a pas trop vu venir.

  • Speaker #1

    Notre période des mécènes, à quel moment on a pensé qu'on allait avoir Facebook sur notre téléphone ? Et même encore plus, on ne savait même pas que ça allait exister.

  • Speaker #0

    Tu vois, je vois des... Des docs, des documentaires, des interviews des gens dans les années 90, vous savez ce que c'est Internet ? C'est les commençants. Il paraît que c'est quelque chose où on peut avoir une base de données, avoir des infos, et je me dis, mais what ? Et aujourd'hui, où on en est ? C'est allé trop, trop vite, et je crois que ça nous dépasse un peu quand même. Moi, des fois, j'ai l'impression que ça me dépasse un peu. Et ça a un petit côté qui est déprimant. Tu sais, quand tu vas dans des lieux publics, des fois, moi, je m'amuse vraiment à observer les gens, même les gosses à table avec leurs parents. et qui ont la tablette et qui ont le bidulet. Oh là là, mais ça me crie quand même, un peu comme je peux me prendre une boule au ventre, alors que bon, c'est pas censé m'atteindre, c'est pas moi. Je me dis, mais j'ai l'impression d'être dans un... Des fois, tu sais, avec des ovnis, quoi. T'es pas vraiment avec des êtres humains, tout le monde est là. Mais moi, la première des mondes, t'es faxée sur ton truc. D'ailleurs, rien à voir, pareil, ça n'a rien à voir, mais j'ai fait plusieurs festoches cet été, et je crois que c'est une des premières à nous, j'entends ça, des artistes qui disent posez vos portails

  • Speaker #1

    De plus en plus.

  • Speaker #0

    Et profitez de l'instant présent avec nous. Arrêtez de prendre 10 000 vidéos, parce qu'au final, oui, t'es pas dans ton...

  • Speaker #1

    En vrai, tu vois que tu prennes une ou deux vidéos de 10, 20 secondes... Allez, maintenant, je le... Je le pose et je vis rien qu'à 100%. L'année dernière, ou il y a deux ans, je ne sais plus, le temps passe trop vite, on était allé voir Orelsan en concert avec mon mec. Je crois que la personne devant moi, j'ai vécu le concert avec son téléphone. Tellement, il avait son téléphone devant moi. Ça,

  • Speaker #0

    ça peut être moi. Ça me dérange.

  • Speaker #1

    Ça me saoule en fait. Que tu prennes deux, trois photos pour te souvenir et tout. Franchement, il n'y a pas de souci et c'est normal. Mais il y a des gens, ils passent leur concert sur le téléphone et tu dis, mais en fait... Ton artiste, il est là, t'as payé ta place 70 balles. En fait, pose-le, profite, tu vois.

  • Speaker #0

    Regarde-le pour de vrai, tu es devant tes yeux, on passe déjà notre vie à regarder des vidéos.

  • Speaker #1

    T'as déjà bien l'habitude de le voir sur Internet. C'est clair. Ah ouais, ouais, non, je trouve ça... Là, tu dis que des fois, je trouve ça... Là, c'est de l'extrême. Je trouve ça dommage, en fait, t'es en train de vivre un truc de fou.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Par exemple, je trouve que c'est génial de voir un artiste que t'aimes en live. En plus, ils partagent les apports. Et le fracas, c'est un peu... Mais oui, j'ai entendu qu'il y avait de plus en plus d'artistes qui...

  • Speaker #0

    Ça m'a surpris d'entendre. Oui,

  • Speaker #1

    ça a été trop chouette. Je ne sais plus quel artiste avait fait ça, mais ça avait fait jaser un petit peu, qui faisait mettre des ondes dans la salle de congare pour couper les téléphones. Je trouve ça très bien. Mais en fait, oui. Arrêtons.

  • Speaker #0

    Bon, tu te dis que c'est un peu triste d'en arriver là pour forcer les gens. Et en même temps,

  • Speaker #1

    ça peut justement... Ça peut aussi peut-être faire des déclics, tu vois, de dire, bah ouais, en fait, là, j'ai vécu différemment le moment. Et ouais, en fait, c'est peut-être ça.

  • Speaker #0

    Mais tu vis complètement différemment le moment. Enfin, quand tu prends une vidéo et quand t'as pas ton portal, c'est pas... Pour moi, c'est pas le même moment, quoi. Tu vis le truc.

  • Speaker #1

    Bah, il y a un juste milieu à avoir. Mais je pense que là, on est dans un moment où on est tous trop sur notre téléphone, tu vois. On est peut-être dans une décennie où... Ou quoi, où on est vachement dessus et où on va peut-être aussi un peu prendre conscience que faut lâcher un peu le truc. Après, c'est nouveau aussi, c'est la nouveauté, tu vois. Ouais, ouais,

  • Speaker #0

    il y a de ça. Puis je sais pas, cette volonté, moi la première de... Alors je trouve ça trop chouette de faire des vidéos, des photos, parce que moi je suis trop contente de les revoir, de me souvenir que j'ai capturées. Et en même temps, des fois, pareil, ça va dans le trou de tout voir stocky, pourquoi vouloir autant de... De donner de mémoire.

  • Speaker #1

    Ouais,

  • Speaker #0

    de mémoire, tu l'as dans ta tête aussi.

  • Speaker #1

    Ouais, mais après, je me dis, l'époque de nos parents, de nos grands-parents, il y en avait toujours un dans la famille qui avait toujours son appareil photo et à qui on disait, arrête avec tes photos, viens vivre le magasin.

  • Speaker #0

    Je m'en comptais, on va retrouver les albums.

  • Speaker #1

    Quelque part, je pense que ça se joue tout ça. C'est juste que c'est peut-être une évolution et j'ai l'impression qu'à chaque génération, il y a un truc à critiquer là-dessus.

  • Speaker #0

    C'est sûr. C'est sûr, mais je pense quand même qu'il y a un curseur à bien placer et de garder un équilibre et qui est souvent pas forcément facile.

  • Speaker #1

    C'est surtout la haine que ça peut engendrer parce qu'on n'en a pas parlé, mais le harcèlement sur les réseaux, c'est un délire quand même. Parce que l'anonymat, ça fait permettre beaucoup de choses à certains.

  • Speaker #0

    Ouais, ça, c'est vraiment le côté...

  • Speaker #1

    Et ça,

  • Speaker #0

    c'est un très,

  • Speaker #1

    très, très gros problème.

  • Speaker #0

    Ah, mais complètement.

  • Speaker #1

    Et ça, par contre, c'est quelque chose qu'avant, tu ne connaissais pas. Et je parle d'avant, génération sans téléphone, sans Internet, sans tout ça. Oui, tu pouvais vivre du harcèlement, mais bien sûr, sous une autre... Enfin, tu n'étais pas autant, quoi.

  • Speaker #0

    Non, mais complètement. Oui, l'harcèlement n'est pas né avec les réseaux. Ça a toujours été là.

  • Speaker #1

    C'est juste la masse,

  • Speaker #0

    quoi. Oui. Et puis l'importance, l'ampleur que ça peut prendre. Et d'ailleurs, ça prend déjà suffisamment d'ampleur. Je ne sais pas si toi, tu as un peu des enfants dans ton entourage, mais... Moi, du coup, je suis à ta quatre fois de quatre filles. Je vois les deux dernières, la dernière qui a quand même sept ans, qui a eu un peu, on ne peut pas dire du harcèlement, mais en tout cas, qui a eu des petites embrouilles, mais qui peut prendre déjà tellement d'importance. Et pourtant, il n'y a pas de portable, il n'y a pas d'Insta, il n'y a pas de réseau, il n'y a rien. Mais déjà,

  • Speaker #1

    c'est là.

  • Speaker #0

    Et tu te dis, ça peut faire flipper. Mais alors qu'en plus de ça, tu as des vidéos qui peuvent circuler, des images avec tout ce qu'il y a de l'intelligence artificielle, ce qu'on peut faire, c'est... Moi, ce côté-là me fait vraiment flipper de ouf. Et ma plus grande nièce, qui a que 11 ans, pour moi, qui reste un bébé, elle rentre tout juste dans l'adolescence, elle est complètement à la rue comparée à d'autres gosses, parce que toutes les filles me disent Mais attends, mais t'es pas sur Insta, t'es pas sur TikTok. Ben non, en fait, elle a 11 ans, quoi ! Déjà, elle est importable. Je suis trop jeune comparé à nous. Je crois que chez moi, je ne sais pas à quel âge tu as eu, mais moi, j'ai eu un rempart.

  • Speaker #1

    Moi, j'en ai eu hyper tôt. Ah ouais, un très mauvais épingle. C'est mes parents, mais je suis un mauvais épingle.

  • Speaker #0

    Je crois que je suis en quatrième quand j'ai eu. Ou peut-être cinquième.

  • Speaker #1

    Je crois qu'en sixième, j'avais déjà. En plus,

  • Speaker #0

    il y avait des plus grands aussi. Moi aussi, ma sœur avait deux ans de plus. Donc, quand elle avait un truc, je l'avais en même temps. Donc, je l'avais deux ans en avance.

  • Speaker #1

    J'ai gagné deux ans.

  • Speaker #0

    C'était source de querelles un peu. Mais c'est dégueulasse, pourquoi ? Elle a deux ans, elle a le Game Boy, le portable, tout. Ah ouais, mais bon, c'était pour pas qu'elle est jaloux. Si ta soeur a un, toi aussi tu auras. Moi, ça m'allait bien. Mais du coup, potentiellement, deux ans avant,

  • Speaker #1

    ça... Moi, je l'avais eu tôt, mais parce que j'allais à l'école à pied. Et donc, mes parents étaient quand même un peu en clivette. Oui, c'est un dilemme. Donc, j'allais à l'école toute seule à pied et tout. Mais bon, c'était un téléphone. Un téléphone ? Oui.

  • Speaker #0

    Je pouvais envoyer deux SMS,

  • Speaker #1

    j'avais une mobicarte 5 euros par mois, histoire de dire, je peux les appeler et envoyer un texto. Ouais, ouais, ouais.

  • Speaker #0

    Non,

  • Speaker #1

    mais c'est sûr. À ma sœur ou à mon père, voilà. Mais ouais, par contre, pour en revenir à TikTok, je trouve que c'est ouf. Et là, en fait, je vais au boulot à vélo, et tous les matins, je passe devant école primaire et un collège lycée, je crois. quasiment tous les matins, je vois une gamine, c'est jamais la même, mais il y a toujours un gamin ou une gamine où je les vois en train de chanter devant leur téléphone et je me dis, purée, ils sont en train de faire un TikTok. Et en fait, leur occupation, c'est devenu ça. Alors, est-ce que c'est bien, pas bien ? C'est pas ça le sujet, mais tu te dis, ça fait une place.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #1

    Ça fait une place dans leur vie d'ado. Et puis bon, je pense que c'est des gamins parce qu'ils doivent avoir 14, 15 ans, tu vois. Et tu les vois, soit danser en groupe et tout. Donc après, ça crée quand même de l'interaction sociale entre eux et physique. Oui, tout à fait. Et voilà. Mais quand même, c'est particulier.

  • Speaker #0

    C'est particulier, ouais. Et du coup, fortement, nous qui sommes de la génération 90, comme tu dis, à cette époque-là, nous, on n'avait pas tout ça. Et du coup, des fois, j'essayais de me rappeler, nous, qu'est-ce qu'on faisait ? Tu vois, comment on s'occupait ? On n'avait pas accès à ça aussi facilement. Donc forcément, c'était différent. Après, encore une fois, bien ou moins bien, j'en sais rien.

  • Speaker #1

    Oui, c'est pas le débat du c'était mieux avant.

  • Speaker #0

    Oui, c'était mieux avant.

  • Speaker #1

    C'était différent.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est ça, surtout, c'était différent. Moi, je vois mes nièces, ça fait deux, trois ans qu'elles sont là avec leurs petits doigts. C'est limite, elles savent pas parler, par contre, elles savent déverrouiller.

  • Speaker #1

    Ouais, elles savent déverrouiller,

  • Speaker #0

    ouais. Enfin, tu sais.

  • Speaker #1

    Ouais. Quand ma nièce... Un moment. Mais quand ma première nièce avait, ouais, deux ans, je pense. Elle prenait déjà mon portable et elle avait déjà le geste déverrouillé. Exactement. Et je regarde ma sœur, elle me dit, bah oui, mais elle nous voit faire toute la journée. Et je fais, wow. Bah oui. Mais forcément, c'est du mimétisme. Elle sait même pas ce qu'elle fait, tu vois.

  • Speaker #0

    Mais elle comprend bien qu'en faisant ce mouvement-là, les transacres...

  • Speaker #1

    Il se passe qu'à lui,

  • Speaker #0

    moi. Il se passe quelque chose. Ah ouais, non, mais je te dis, bah nous, à deux ans...

  • Speaker #1

    Non, c'est pas sûr.

  • Speaker #0

    Je pense qu'on jouait avec je sais pas quoi, d'ailleurs. Non, j'allais dire les bides, ça c'était après.

  • Speaker #1

    Ah ouais. Les barbies,

  • Speaker #0

    les polypockets.

  • Speaker #1

    Les polypockets,

  • Speaker #0

    tout ça. Ah, tout ça. Ouais, mais tu vois, ça, ils n'y ont plus forcément. Non,

  • Speaker #1

    mais bon, ils ont autre chose. Et puis, tu vois, c'est ce que je me dis, c'est que dans 30 ans, il y aura encore autre chose et on ne sait même pas ce que ça sera et comment ça sera. Et bon, c'est ça aussi qui est cool, c'est de te dire que c'est l'évolution.

  • Speaker #0

    C'est l'évolution, mais... C'est vrai que je pense que quand tu as connu vraiment autre chose, moi, des fois, j'ai ce sentiment de me dire que c'était mieux avant de notre époque. Mais c'est normal. C'est aussi de l'enfance, de ce qu'on a connu. Mais parce que quand même, le digital peut avoir une tendance... Bon, comme tu dis, tu vois, ces gosses que tu vois, ça rassemble, ils font un truc. Et c'est quand même sur beaucoup de points où ça désassemble, je trouve, quoi. Où t'es quand même sur ton truc, avec ton écran, tu vois.

  • Speaker #1

    T'es tout seul en train de faire ton truc, c'est vrai. Mais tu vois, quand moi, j'étais ado, avec mon cousin, il jouait beaucoup aux jeux vidéo, lui. Genre, vraiment beaucoup. Et j'entendais toujours sa mère dire Ah, mais tu sors pas, tu vois personne et tout. Mais en fait... Tous ses potes venaient à la Légion pour jouer aux jeux vidéo. Donc au final, en fait, on était tous ensemble, tu vois. C'est juste qu'il babine un truc, mais c'était différent de, elle, sa génération, où on sortait dehors pour jouer au basket. Ouais,

  • Speaker #0

    ouais, ouais.

  • Speaker #1

    Tu vois ce que je veux dire ? Et je pense que vraiment, on a tous ce truc de c'était mieux avant. Et moi, la première, tu vois, je me dis mais purée, les pocket-pockets, c'était super. Mais tu sais,

  • Speaker #0

    quand il pense à un ordinateur, ça nous moque. On a limite envie de rejouer. On jouait des journées entières. Oui, on jouait des journées entières. Mais comme on pouvait passer des journées entières dans la PlayStation, on s'amusait comme des fois l'autre.

  • Speaker #1

    Mais c'est ça. Moi, j'ai passé des heures à jouer aux Sims. Et oui, j'ai passé des étés. Enfin, un été entier, vraiment. Mes deux mois d'été de vacances à jouer aux Sims. Mais c'était trop bien. C'est le truc. Et puis, t'invitais tes copines, machin. Enfin... Et c'est des super souvenirs. Et pourtant, tu te dis pareil. Ouais, mais t'étais le cul sur ta cheville derrière ton écran. Ouais, mais j'ai passé un été de vif.

  • Speaker #0

    Non, mais c'est vrai qu'il y a des choses, même si c'est derrière un écran, bah ça rassemble quoi. Comme il y a des fois, je suis là à me perdre derrière mes vidéos, je suis avec mes nièces et on se tape des barres de rire sur des trucs rigolos, on se tape des fous rires. Bon bah, est-ce que c'est bien, moins bien ? Est-ce que c'est mieux de se taper un faux rire de façon naturelle, sans écran ? Peut-être,

  • Speaker #1

    je sais pas. Je pense que ce qui est le mieux, c'est de pouvoir s'en taper devant l'écran et aussi en vrai, en fait, de réussir à... De ne pas s'attendre à ça,

  • Speaker #0

    en tout cas.

  • Speaker #1

    C'est ça, de toujours arriver à se créer des moments dans la vie réelle, mais aussi, bah voilà, sur la vie virtuelle. Complètement,

  • Speaker #0

    complètement.

  • Speaker #1

    Peut-être que le juste milieu, en fait, c'est ça, c'est de ne pas être à 100% ni d'un côté ni de l'autre, et puis de... C'est ça. Faire ce qu'on aime et juste de rester ouvert avec les gens. Oui,

  • Speaker #0

    et puis de faire des choses qui nous parlent à nous, en tout cas, parce qu'on est quand même tous différents vis-à-vis de ça aussi.

  • Speaker #1

    Oui, puis je pense qu'il y a des personnes aussi qui sont très réservées, très timides. Et le fait de discuter sur Insta ou sur TikTok et tout, ça leur fait du bien. Et au moins, ils se font des amis. Même si c'est virtuel, ça reste des vrais amis sur qui tu peux compter. Quand ça ne va pas, tu vas leur parler.

  • Speaker #0

    Ou là où la présence d'un chat peut aussi être bête.

  • Speaker #1

    Aider, c'est une perfection. Oui, carrément. Moi, je me suis fait plein d'amis parce que j'ai eu Batman aussi.

  • Speaker #0

    Ça t'ouvre à un monde. Je ne sais pas si on peut dire un monde, mais en tout cas, ça crée un relationnel que tu n'aurais pas forcément eu sans le chien, particulièrement.

  • Speaker #1

    Et puis en plus, suivant tes heures de balade, tu vas croiser toujours les mêmes gens. Et si un jour, tu changes d'heure de balade, tu vas découvrir d'autres personnes, tu vas te dire, mais dans mon quartier. On ne se connaît pas,

  • Speaker #0

    nous. Non, non,

  • Speaker #1

    c'est le réseau social canon, ça.

  • Speaker #0

    Il est génial, c'est le meilleur. Et les réseaux, d'ailleurs, sont grandement favorables à ça aussi.

  • Speaker #1

    Oui, carrément. Combien de personnes ont un compte dédié à leur chien ? Et du coup, tu connais plein de gens qui ont des chiens et tu fais des rencontres dans ta région. Moi, j'ai un compte pour Batman. Je l'utilise quasiment pas. Je ne prends pas du tout le temps de lui analyser. Mais j'ai rencontré plein de gens grâce à ça. Parce que tu as un chien, tu es de Grenoble, tu es de Zou.

  • Speaker #0

    Les gens qui ne sont pas du tout dedans, moi, quand je leur dis Instagram pour les chiens, c'est comme pour les chiens. J'appelle comme ça, mais c'est vrai parce que la plupart de mes clients, de mes clientes, ont un Insta pour leur chien. Les gens, ça les fait rire. Même mes potes qui ne sont pas du tout... Ah bon, mais du coup, genre... C'est le chien au virtuel, oui. Bon, c'est le mien qui est derrière, mais en tout cas, c'est son compte.

  • Speaker #1

    C'est son compte, OK. C'est lui. Et on suit que des comptes de chien et que des comptes d'accès soit pour chien et d'éducateur et tout.

  • Speaker #0

    Oui, c'est chouette.

  • Speaker #1

    C'est chouette, on a le choix. Comme on disait tout à l'heure, c'est se créer aussi le réseau que tu veux. Et là, pour mon chien, oui, j'ai un réseau vraiment que ciblé par rapport à lui. Que sur des friandises que j'aime bien, des éducateurs que j'aime bien, des autres chiens avec des humains qui sont dans la même baille que moi. Est-ce que tu avais d'autres choses à rajouter de ton côté ?

  • Speaker #0

    Non, je crois qu'on a pas mal blablaté sur ces réseaux-là.

  • Speaker #1

    Oui, c'est un gros sujet.

  • Speaker #0

    Oui, c'est quand même un gros sujet, mais super intéressant.

  • Speaker #1

    Je te remercie de l'avoir partagé avec moi.

  • Speaker #0

    Merci à toi de l'avoir invité.

  • Speaker #1

    Et puis, comme on disait tout à l'heure, n'hésitez pas à venir suivre le podcast sur Instagram.

  • Speaker #0

    Parce que je le repartagerai en masse.

  • Speaker #1

    Parce que quand on a un petit compte, ça crée pas. Mais voilà, je pense que la conclusion de notre échange, c'est de trouver l'équilibre et de ne pas tomber dans le trop, ni d'un côté, ni de l'autre, et de se créer ses propres réseaux, comme on a envie de le faire, en tout cas.

  • Speaker #0

    Tout à fait, à notre image. de suivre ce qui nous plaît réellement.

  • Speaker #1

    Exactement. En tout cas, prenez soin de vous et on se dit à tout bientôt. Merci d'avoir partagé ce moment avec nous. Si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à en parler autour de vous et sur les réseaux sociaux. Et pour rappel, le podcast à nous deux, c'est un mardi sur deux.

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Description

‼ Venez suivre toutes les actualités du podcast sur le compte Instagram


Aujourd’hui avec Celia on discute de notre rapport aux réseaux sociaux 🥹

On ne va pas se mentir que ce soit Celia, moi et sûrement vous on en utilise tous au moins un ☎ Instagram, Snapchat, Facebook, Tiktok et j'en passe ...

Quel impact ça a sur notre vie et notre quotidien ? Pourquoi on les utilise ? Comment c’est devenu presque indispensable pour nous que ce soit personnellement comme professionnellement ? 📱


Pauline ✨


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Salut ! Bienvenue sur le podcast de à nous deux. Aujourd'hui, quoi qu'on en dise, pour beaucoup on est hyper connecté. Alors qu'au départ, les réseaux sociaux tournaient autour des blogs, Facebook ou MySpace, tout a vite pris de l'ampleur. Pour la plupart, Instagram, Snapchat, TikTok, X et Jean Passe font partie de notre quotidien. Comment est-ce qu'on le vit au final ? Comment est-ce qu'on gère ça ? Addiction, habitude, dérive et bénéfice ? On en discute avec Célia. Salut à tous, bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast. Aujourd'hui, comme vous l'avez entendu dans l'introduction, je suis avec Célia. Et on a voulu parler un petit peu de notre relation et de la relation en général avec les réseaux sociaux. Toi, Célia, à partir de quel âge, entre guillemets, t'as commencé à avoir des réseaux sociaux ? Sachant qu'on est à peu près dans la même tranche d'âge.

  • Speaker #1

    J'allais te demander justement de quelle année t'es.

  • Speaker #0

    Moi, je suis de 90.

  • Speaker #1

    Eh ben, pareil.

  • Speaker #0

    Excellent.

  • Speaker #1

    Alors, du coup, tu as connu, moi, j'ai commencé les médecines, quoi. Avec les Ouïs et les Bisoulés.

  • Speaker #0

    Donc peut-être que là, on va parler d'un temps que le monde 20 ans ne connaisse pas.

  • Speaker #1

    Ah oui, oui, oui. Non, mais moi, j'ai commencé les réseaux. On devait brancher l'ADSL pour avoir,

  • Speaker #0

    tu sais, le temps. Et t'as fait un temps ? Ouais.

  • Speaker #1

    Ça faisait du bruit si on voulait téléphoner en même temps.

  • Speaker #0

    Tu pouvais pas tout faire en même temps. C'était long. Tu mettais 10 minutes à charger une page. C'est ça. Il y avait des Ausha,

  • Speaker #1

    il y avait des musiques. Et où ? On mettait une heure.

  • Speaker #0

    Non, mais il n'y avait pas tout ce qu'il y avait aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Complètement. Donc ouais, moi, j'ai commencé. Voilà, c'était MSN. Je crois que c'était que ça. Et les blogs, bien sûr. Les skyblogs de la base. Avec toutes nos photos. Bref, donc ouais, j'ai commencé comme ça. Et puis après, je pense comme tout le monde, je crois que le premier truc a dû être Facebook.

  • Speaker #0

    Moi, je ne sais plus si c'est Facebook ou MySpace.

  • Speaker #1

    Alors MySpace, moi, ça ne me dit rien. Je crois que je n'ai jamais eu...

  • Speaker #0

    Moi, je crois que j'avais créé un MySpace avec une copine. C'était un truc un peu musique. Et comme elle a joué de la guitare et que moi, je chantais, je ne sais plus qu'est-ce que j'ai fait en premier, si c'était un MySpace ou un Facebook. Mais je crois que mon Facebook, je l'avais écrit, je devais avoir 16 ou 17 ans. Oui,

  • Speaker #1

    je pense que c'était dans ces Ausha.

  • Speaker #0

    Mon frère s'était inscrit, il m'a dit Ah, vas-y, c'est super, fais-le ! Et je suis genre Ok, faisons ça !

  • Speaker #1

    Mais ouais, ça a été Facebook, comme tu dis, peut-être qu'on avait ça, 16-17 ans.

  • Speaker #0

    Et pour le coup,

  • Speaker #1

    moi, je suis arrivée un peu sur le tard sur Instagram. J'ai déjà depuis un moment, même mes nièces... Tata, mais tu connais pas Instagram ? Bah non.

  • Speaker #0

    Désolée.

  • Speaker #1

    Désolée, mais non. Et du coup, j'ai commencé à m'y mettre un peu sur le tas. Je pense que ça devait être... Il me semble bien que quand j'ai commencé, enfin que j'ai lancé mon entreprise, je commençais tout juste à me dire comment ça marche, faire des stories, des modules,

  • Speaker #0

    du contenu. Attends, les stories, ça n'existait même pas à l'époque. Ah ouais ? Ouais. Instagram, moi, pareil, j'ai commencé Instagram, ça existait déjà depuis quelques années. Mais je pense que ma première photo Insta, ça devait être en 2013, un truc comme ça. Et il n'y avait pas de story à l'époque.

  • Speaker #1

    Moi, c'était plus tard. Je pense que quand j'ai commencé, moi, je me suis lancée en 2018. Et tu vois, je commençais tout juste à découvrir un peu.

  • Speaker #0

    Il y avait les stories.

  • Speaker #1

    Oui, il y avait les stories. Oui, je me rappelle, parce que j'avais, je crois, mis en story mes cartes de visite. Donc, ouais, ouais. Mais en tout cas, j'étais quand même un peu à la bourre, entre guillemets, sur ce qui se faisait déjà bien sur Instagram. On prend vite le truc.

  • Speaker #0

    T'as l'impression qu'on est fait pour ça.

  • Speaker #1

    Mais des fois, je regrette parce que je me dis maintenant... tant que... Ça me prend trop de temps, en fait.

  • Speaker #0

    Mais oui, au tout départ, Instagram, c'était que des photos. D'accord. Genre, tu pouvais mettre que ça.

  • Speaker #1

    Sur ton feed, ouais.

  • Speaker #0

    C'était que des photos. Il n'y avait pas de vidéos. Genre, tu ne pouvais même pas poster une vidéo. Il n'y avait pas les reels, il n'y avait pas de story. Enfin, il n'y avait rien de tout ça. Et genre, c'était un peu comme Facebook, mais que pour les photos. Alors que sur Facebook, moi, je sais que quand j'étais ado, je partageais toute ma vie dessus. Enfin... Avec le recul aujourd'hui, je me dis mais c'était hyper dangereux parce que dans mes amis Facebook, j'avais des gens que je connaissais à peine. Alors qu'avec mes potes, genre sur nos statuts, on se disait rendez-vous à 15h au bar, machin.

  • Speaker #1

    Et puis en plus, t'as des trucs que tu pouvais mettre public. Moi, je sais qu'après coup, je me suis rendu compte que j'avais plein de choses pareilles ouvertes. Et en fait, juste en tapant mon nom, prénom sur Google, il y a tout qui ressort. Donc ouais, ça peut quand même avoir des délivres.

  • Speaker #0

    Avec le recul, quand je me suis rendue compte de ça, j'étais en mode Waouh, on n'avait pas peur ! Mais en même temps, on n'avait pas les smartphones.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est vrai.

  • Speaker #0

    Donc en fait, il n'y avait que ce moment où tu étais sur ton PC que tu pouvais passer des messages, etc. Parce qu'on avait un portable.

  • Speaker #1

    Mais si, souvent. Attends, mais moi, t'as dû connaître, moi j'ai connu portable. On écrivait en texto, là, pas faire de MMS, et que ça te prenne quatre textos au lieu d'un.

  • Speaker #0

    Mais oui, oui.

  • Speaker #1

    Sinon, si tu voyais sur ton forfait, après, je me faisais engueuler par mes parents.

  • Speaker #0

    C'est un épisode nostalgieux, en fait. T'avais ta bobicarte, 10 euros, avec genre 30 SMS inclus dans le mois,

  • Speaker #1

    et une heure de communication, pas une minute de plus. Et quand tu faisais de leur forfait, moi je me faisais lyncher sévère. Si c'est comme ça,

  • Speaker #0

    t'auras plus de portable ! Et du coup, y'avait pas internet dessus. Enfin, nous on a eu des téléphones, mais c'était vraiment que pour appeler et faire des textos.

  • Speaker #1

    On télécharge une estonnerie.

  • Speaker #0

    On télécharge... C'est dans les magazines, tu sais, le 3970.

  • Speaker #1

    On veut au Snake.

  • Speaker #0

    Ouais, aussi. Mais du coup, y'avait pas tout ça, y'avait pas les smartphones. Et en fait, t'étais obligée d'avoir ton PC, qui était souvent le PC familial d'ailleurs. Ah !

  • Speaker #1

    Voilà ! Tout le monde avait son temps !

  • Speaker #0

    Pour de 19h à 19h30, y'a pas de film.

  • Speaker #1

    Mais oui, c'était exactement ça. Moi, j'ai connu la même chose que toi, de toute façon, les mêmes années. Obligée de brancher, ça coupait en plus souvent la ligne de téléphone, donc il ne fallait pas rester trop longtemps.

  • Speaker #0

    Non, parce qu'on ne pouvait plus appeler ou on ne pouvait plus t'appeler non plus. Tout était bloqué.

  • Speaker #1

    Moi, à cette époque, je sais que mes parents n'avaient pas de portable, donc en fait, s'ils n'étaient pas joignables sur le fixe, ils n'étaient pas joignables.

  • Speaker #0

    La scène pouvaient les joindre. Et toi, tu étais en mode, je m'en fous si tu aurais mes scènes. Moi, je parle avec mes potes. Ouais, tu es Louise.

  • Speaker #1

    Ça me paraît d'être une autre époque. ça a évolué tellement vite et ça évolue tellement vite ça fait un peu flipper quand même quand tu repenses à tout ça moi en tout cas aujourd'hui que ce soit pro ou perso d'ailleurs j'utilise je crois plus qu'Instagram Facebook j'ai l'impression que ça se perd un peu clairement

  • Speaker #0

    je n'utilise plus du tout moi non plus sauf pour avoir Messenger en fait où je discute dessus et encore maintenant il y a WhatsApp, il y a Bidule en vrai moi je crois qu'il y a il y a qu'avec ma famille où je parle sur Messenger. En fait, on avait fait un groupe avec ma mère, mon frère, ma soeur sur Messenger. Et puis, en fait, c'est resté comme ça. Mais c'est les seules personnes avec qui je parle sur Messenger.

  • Speaker #1

    Oui, sinon, c'est assez rare. Moi, d'ailleurs, j'aime pas le Facebook Pro, d'ailleurs, qu'on parlait de ça. Parce qu'en fait, ça m'ouvre, si tu veux, sur un... C'est mon compte qui est quand même rattaché, du coup, à mon compte perso. Oui. Mais du coup, en fait, quand des personnes m'écrivent sur Messenger, sur mon compte pro, ça m'ouvre dans une autre discussion. En fait, souvent, je ne vois pas mes messages parce que ça ne me les notifie pas. Donc, des fois, je me rends compte que j'ai un message depuis deux semaines et que je ne l'ai pas vu. Et pareil, des fois, d'ailleurs, même sur Instagram, j'ai des messages qui se mettent dans les demandes. Et du coup, tu passes à côté. Donc, à force d'avoir 10 000 réseaux, des fois... C'est assez perdu un peu quand même.

  • Speaker #0

    Je suis d'accord que c'est plus simple de tout entrer à un endroit. Mais bon, après, ce n'est pas toujours facile parce que toi, tu as ça, mais les autres ne vont pas forcément l'avoir. Ils vont te dire, mais du coup, tu n'es pas sur le machin.

  • Speaker #1

    Oui, c'est sûr. Et même moi, dans ma profession, quand je demande, par exemple, je propose mes dates tous les mois, mensuelles, etc., que je dis aux personnes, essayez de ne me contacter que par SMS pour essayer justement de centraliser, de ne pas se perdre. Il y a une personne sur trois forcément qui va écrire via Insta ou me faire un mail ou un bidule. Et du coup, c'est sûr que c'est quand même une perte de temps quand tu ajoutes tout ça. Parce qu'il faut aller checker, est-ce que j'ai pas loupé un message ?

  • Speaker #0

    Après, je précise, parce qu'on l'a pas dit dans cet épisode, mais t'es éducatrice canin. Donc forcément, ton boulot passe aussi par la communication sur Insta, etc. Et en fait, je pense que les gens sont aussi tellement dans l'instantané qu'eux, ils voient l'information sur Insta, donc ils t'écrivent sur Insta. Ils ne se disent même pas Ah ben non, je veux un SMS C'est aussi une dérive du portable, des réseaux sociaux et tout. On est tellement dans l'instant qu'en fait, on fait tellement les choses automatiquement. Ça paraît tellement tout naturel de passer par Instagram, si on est beaucoup sur Instagram ou quoi, des trucs comme ça. Moi, je crois que je ne suis pas trop de cette génération, mais j'en vois plein qui discutent sur Snapchat.

  • Speaker #1

    Ah ouais, c'est un peu pareil. J'ai jamais vraiment eu leur WhatsApp.

  • Speaker #0

    C'est Snapchat, quoi. C'est un truc de fou. C'est vrai.

  • Speaker #1

    Je sais pas, moi j'ai l'impression que c'est plus des personnes plus jeunes, en tout cas, que nous. Je trouve qu'ils sont plus sur Snap. Enfin, en tout cas, c'est ce que je vois, moi, juste autour de moi. Mais effectivement, ouais, ils utilisent les Snap comme un WhatsApp.

  • Speaker #0

    Moi, j'ai une copine qui vient d'avoir 25 ans et je vois avec son mec, elle ne parle que sur Snap. Tout le temps, tout le temps, tout le temps. C'est vraiment sans application,

  • Speaker #1

    moi. Moi non plus. Je me dis que c'est une en moins. Je passe déjà suffisamment de temps sur mon portable.

  • Speaker #0

    Mais ouais, moi quand je vois l'évolution déjà d'utiliser... Enfin, l'évolution des réseaux sociaux en général, mais de notre utilisation, enfin... Sur Facebook, avant, je partageais toute ma life. Et aujourd'hui, bah non, pas du tout. Bon déjà, Facebook, comme on disait, s'est passé à l'as. C'est plus trop, ouais. Instagram, j'aime bien partager des trucs, mais c'est des trucs vraiment choisis. C'est pas que je fais attention à l'image, mais en fait, j'ai pas envie de mettre tout et trop de trucs perso. Par exemple, on n'a jamais vu la tête de mon mec sur Instagram. Mais parce qu'aussi, lui, il aime pas et il aime pas son truc, moi je respecte. Bien sûr. Voilà, moi, une personne qui me dit non, j'aime pas les photos et tout, bah je veux pas l'afficher sur les réseaux.

  • Speaker #1

    Bah oui, bien sûr. Ça a du sens, quoi.

  • Speaker #0

    On part du principe qu'on va respecter l'autre.

  • Speaker #1

    Eh ouais,

  • Speaker #0

    ça,

  • Speaker #1

    on est quand même dans la bienveillance.

  • Speaker #0

    On y meut, on essaye. Mais par contre, je vois des gens qui mettent vraiment toute leur life sur Insta, qui passent leur journée à faire des stories, à montrer tout ce qu'ils font, etc. J'ai eu un peu une période comme ça il y a quelques années.

  • Speaker #1

    C'est par vagues des fois.

  • Speaker #0

    C'est ça aussi. J'ai l'impression qu'il y a des moments.

  • Speaker #1

    Il y a des moments. Et du coup, je trouve que ce serait intéressant de creuser le pourquoi du comment. Pourquoi il y a des moments ? Je ne sais pas. Moi, je le ressens vraiment, j'ai l'impression que je m'enferme plus là-dedans. Et du coup, j'ai l'impression de me faire aspirer, quoi, vraiment. Des fois, c'est trop, ça en devient anxiogène. Mais même sur mon compte pro, où je me dis des fois, oh là là, putain, j'ai pas publié ça, j'ai pas parlé de ci, j'ai pas... Par exemple, je prends du recul par rapport à ça.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est ça. Après, je pense aussi qu'il y a une grosse diff entre ton compte pro, ton compte perso. Enfin, moi, je le vois avec le podcast. J'ai un compte, du coup, pour le podcast. N'hésitez pas à aller sur. Et je le vois, je me mets une pression, je mets des guillemets, parce que ça va, je ne vais pas faire un down-out dessus. Oui, bien sûr. Mais je me mets quand même une pression en me disant, il faut quand même que tu sois régulière, parce que les gens, s'il n'y a pas des trucs, ils ne vont pas venir, ils vont partir, et puis il faut faire venir des nouveaux gens, et créer de l'actualité, et puis ça. Donc il y a quand même une pression que, du coup, sur mon compte perso, je n'ai pas du tout. Moi, je m'en fous, quoi.

  • Speaker #1

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    Mais tu vois, ce que tu disais de ces parvagues, que tu as envie de partager des trucs sur le plus perso, je le ressens aussi. Parce que parfois, si je suis en vacances et que je visite un lieu cool, je vais avoir envie de le partager.

  • Speaker #1

    Et moi, j'ai vraiment l'impression que par moments, je pense qu'on peut parler clairement d'addiction sur certains trucs, comme si c'était une obligation, alors que personne ne m'oublie.

  • Speaker #0

    Et personne n'attend.

  • Speaker #1

    Et personne n'attend que je publie une story. Mais que si je le fais pas, ça va me déranger, ça peut me déranger.

  • Speaker #0

    Ouais, ça crée un truc.

  • Speaker #1

    Ça crée un truc. Et ça, je me déteste quand je ressens ce truc-là. Je me dis, mais punaise. Et pareil, du coup, des fois, je me force à me dire, mon coco, aujourd'hui, tu vas rester dans un placard ou je n'en sais rien, par exemple, en vacances, tu prends l'exemple des vacances, à l'hôtel, je ne te prends pas de la journée. Mais je trouve ça quand même très triste.

  • Speaker #0

    Parce que je me dis,

  • Speaker #1

    je suis obligée de laisser mon portable à un endroit sans qu'il soit avec moi pour me déconnecter totalement du truc. Sinon, des fois, j'y arrive pas.

  • Speaker #0

    Ouais, et puis tu vis pas ta journée de la même manière. Complètement. Je l'ai fait cet été, où vraiment, j'ai dit, là, la journée, mon téléphone, ça dégage, je l'utilise pas, je veux pas en entendre parler. Et en fait, je me suis sentie soulagée.

  • Speaker #1

    Mais c'est ça, ce sentiment où tu te dis... Et je me suis sentie libre. Ouais, ouais.

  • Speaker #0

    Parce que, bah... En fait, quand des fois, t'as un poids qui s'enlève, c'est parce qu'au final, tu te dis, personne peut le joindre. En fait, je suis tranquille. Parce que aussi, j'ai ce truc, je sais pas si tu l'as, ou quand je reçois un message, bon là, c'est un peu hors réseau social, mais... Quand je reçois un message, j'ai tout de suite envie de le lire et d'y répondre.

  • Speaker #1

    Et même si je réponds pas, moi ça reste dans un coin de tête. Exactement. Et du coup, c'est une charge mentale que j'aurais aimé ne pas avoir.

  • Speaker #0

    Exactement. Et du coup, en fait, tu te dis, mais purée, en fait, sans le téléphone, ça fait du bien. Et en même temps, je suis contente de le retrouver. Mais c'est là où parfois je me dis, et j'arrive pas du tout encore à le faire, c'est, en fait, garde-toi, je sais pas, genre 30 minutes dans ta journée pour répondre à tous tes messages, regarder tes réseaux et te faire plaisir. Et en fait, que ça soit un plaisir, justement. et plus une habitude qui au final te pèse.

  • Speaker #1

    Qui est un peu malsaine. Ouais,

  • Speaker #0

    mais pourtant on le fait. C'est une relation toxique. Ah mais... Ce téléphone, cette porte-leine-là.

  • Speaker #1

    Et en même temps, faire sans, ça me paraît complètement impossible. Mais même pour plein de choses,

  • Speaker #0

    tout passe par...

  • Speaker #1

    La société veut que tout passe par là aussi. Je veux dire, c'est quelque chose au-delà de... Oui,

  • Speaker #0

    de nos vies personnelles. Mais c'est vrai ce que tu dis, parce que moi je regarde. pas la télé. Enfin, je regarde la télé, mais genre Netflix et tout, mais je regarde pas les chaînes traditionnelles, les infos et tout. Moi, les infos, c'est sur Instagram. Je suis abonnée à Hugo Décrypte et ça me suffit, en fait. Donc, je me dis même si j'ai plus ça, comment est-ce que je vais m'informer ? Parce que j'ai pas envie d'aller à droite à gauche, moi j'ai trouvé mon canal d'infos qui me convient, le format qui me convient, ça va vite, j'ai ce qu'il faut. Et ça te suffit ? Et ça me suffit, et c'est pareil. Dans la journée, quand il se passe un truc dans le monde, tout de suite t'as l'information, tout de suite tu le sais. Alors que bon, si j'avais pas mon téléphone, comme je regarde pas la télé, je lis pas les journaux...

  • Speaker #1

    T'as peut-être que tu le serais en parlant à une personne en disant plus de temps avec de l'humain sur une terrasse d'un café. Et vous avez appris la nouvelle ? Non, mais on rigole, mais du coup, n'empêche que ça aussi, ça en prend un coup. Je pense que c'est une relation humaine.

  • Speaker #0

    Oui et non, je trouve. Moi, j'ai l'impression que ça a évolué. Je sais pas toi, mais moi, mes parents, tu vois, quand j'avais la vingtaine et tout, ils crachaient vraiment à fond, tu vois, sur le téléphone. Ah, mais vous vous parlez que par message, vous vous voyez plus et tout. Et à un moment, je leur ai dit, oui, mais est-ce qu'il vaut mieux pas ça que de pas se voir du tout aussi ? Tu vois, parce que quand t'as des personnes qui habitent loin, et on est aussi une génération où je trouve qu'on vit vraiment à mille à l'heure, tu vois, on fait tout... le temps partout, on s'arrête jamais. Donc est-ce qu'il vaut mieux pas quand même garder contact, même si c'est par message, et à distance, et se partager des photos, et quand même se partager notre vie, plutôt que de rien faire ou de se voir deux fois dans l'année autour d'un café ? Il y a de quoi de mesure. Mais bien sûr,

  • Speaker #1

    il y a de quoi se poser la question en tout cas.

  • Speaker #0

    Même si, bah oui, le lien social, physique, il est important. De toute façon, je pense que l'humain est un animal social. et qu'on en a tous besoin à minima, même si juste vivre avec ton ou ta compagne, ça suffit. Mais on a quand même besoin d'un contact.

  • Speaker #1

    C'est sûr. Mais tu vois, pour rebondir sur ce que tu dis, là où je trouve que les réseaux sociaux peuvent prendre trop une grande place, réseaux sociaux ou même SMS,

  • Speaker #0

    le portable,

  • Speaker #1

    le téléphone en tout cas, c'est de se dire peut-être qu'avec cette personne qui a 10 000 bornes, du coup, tu entretiens une relation qui peut être vachement fusionnelle et hyper proche parce qu'on s'écrit tous les jours, on partage. Mais du coup, au détriment peut-être de la personne qui vit en physique là à côté de toi. Enfin, tu vois ce que je veux dire ?

  • Speaker #0

    Oui, je comprends.

  • Speaker #1

    Et c'est ça qui, des fois, peut être paradoxal. Te dire, je suis là, sur mon écran, à vivre un truc vachement virtuel. Et en fait, potentiellement, je suis en train de boire un café ou un canon avec des potes. Et ce moment-là, je ne le passe pas réellement. Mais comme on parlait avec les chiens tout à l'heure. de pas vivre vraiment le moment présent avec les personnes en physique, etc.

  • Speaker #0

    Ça, c'est un truc que je me force à faire depuis quelques années maintenant où quand je suis avec quelqu'un, genre on boit un verre, on mange ensemble et tout, j'essaie vraiment de pas avoir mon téléphone, de le mettre dans mon sac ou à côté, tu vois, et de pas le regarder parce que moi, personnellement, je trouve ça hyper désagréable quand t'es à table avec quelqu'un ou en train de partager un moment justement convivial, de voir la personne qui est sur son téléphone ou en train de faire des photos à droite à gauche, je t'en veux dire, oh ! reviens avec moi tu vois j'ai fait un mariage cet été d'une copine et bon bah forcément un mariage t'es bien habillée t'es content, le lieu il est beau et tout donc forcément on fait des photos mais au bout d'un moment je m'avais ras le bain ça ne s'arrêtait pas et à un moment vraiment je me suis écartée du truc en mode c'est bon on en a une cinquantaine de photos tu vois c'est bon venez on va profiter on va parler avec des gens et tout discuter parce qu'en fait ouais oui ok tu veux faire des photos pour Insta parce qu'en plus c'est ça faire des photos pour Insta bon

  • Speaker #1

    C'est pas juste avoir des souvenirs avec ma pote.

  • Speaker #0

    Ouais, ça, bon, j'ai un petit peu de mâche. Je trouve ça...

  • Speaker #1

    Mais c'est là que je trouve mon ciel. Ouais, puis on tend vers un truc qui devient pas très sain, vraiment.

  • Speaker #0

    Bah, ouais.

  • Speaker #1

    Et sur une sorte d'addiction, quoi.

  • Speaker #0

    Pourquoi faire ? Pour montrer que t'étais à un mariage et que t'étais bien habillée. En fait, qu'est-ce qui est le plus important ? C'est de montrer au monde que t'étais bien habillée ou être au mariage de ta pote, en fait.

  • Speaker #1

    Et de vivre l'instant présent pour de vrai. Ouais. Non, mais c'est vrai. Tu vois, moi cet été, je prenais le temps, enfin avec Pierre du coup, parce qu'on se faisait des restos tous les jours, de regarder un peu les tables et tout. Et quand tu prends le temps d'observer, tu te dis mais... Sur les réseaux, moi je ne suis pas anti-réseau. Moi non plus. Je suis la première dessus. Mais je trouve quand même que c'est un peu la maladie du ciel. Là, tu observes des gens qui sont en vacances, mais le nombre de personnes, de couples que j'ai vus ne pas s'adresser un mot pendant tout leur repas et être sur leur téléphone.

  • Speaker #0

    Moi aussi, ça me fait une peine.

  • Speaker #1

    Mais je suis envahie d'une tristesse et je me dis comment on en est arrivé là en fait tu vois.

  • Speaker #0

    Mais aussi j'ai l'impression que comme on est dans un truc où ça va tout le temps vite, il y a toujours des infos, il y a toujours de l'interaction. Quand tu as un échange avec une personne, tu n'acceptes plus les blancs. Tu t'ennuies.

  • Speaker #1

    J'ai vu la vidéo d'un mec l'autre jour sur Insta qui parlait de ça. C'était très très intéressant, ça m'a tellement parlé. On entraîne notre cerveau à avoir beaucoup trop de stimulation en même temps. Lire un truc avant le portable, parler, etc. Enfin, en tout cas, faire différentes choses. Qu'en fait, ton cerveau se conditionne et s'emmerde quand il n'a plus qu'une ressource. Et moi, ça, je le vois comme si c'était un réflexe. Quand je me mets devant la télé, pourtant on va regarder un film.

  • Speaker #0

    Tu regardes ton téléphone. Je prends mon portable.

  • Speaker #1

    Et Pierre me fait des queques, il va me dire pose ton téléphone Alors je crois que c'était masculin,

  • Speaker #0

    il y a un truc masculin-féminin j'ai l'impression, parce que mon mec il est pareil. Bon après lui il n'est pas très téléphone, il a aucun réseau et tout. Pierre c'est un peu pareil. Bon voilà, donc il y a peut-être aussi de ça, mais c'est pareil moi quand je suis devant un film, si je commence un peu à m'ennuyer, hop, Instagram, et je sors le, et c'est ça.

  • Speaker #1

    Ah oui mais moi je me fais aspirer. Avec ces trucs-là, en plus, en vrai, ça ne m'apprend rien.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu es à TikTok ? Non. Non, mais n'installe pas. Moi, j'ai fait l'erreur de l'installer. J'ai attendu très longtemps avant de l'installer. Je l'ai installé, mais c'est fini. J'ai dû mettre sur mon téléphone, tu peux dire au bout d'une heure, tu me fermes l'application. J'ai mis une heure par jour. C'est déjà énorme, une heure par jour. Tous les jours, je l'attends. Quasiment tous les jours. Et là, je me dis, putain, mais Pauline, tu as perdu une heure à faire comme ça. Mais tu sais,

  • Speaker #1

    depuis qu'elle s'est... C'est Cyril, moi, je perds un temps. Je perds du temps. Parce qu'en fait, bon, alors des fois, je me tape des barres de rire toute seule. Non,

  • Speaker #0

    mais c'est pas trop bien.

  • Speaker #1

    Parce que vraiment, du coup, je réfléchis pas du tout. Ouais, c'est divertissant. Mais par contre, quand des fois, je regarde l'heure et qu'en fait, sans m'en rendre compte, ça fait 40 minutes que je regarde des trucs à faire.

  • Speaker #0

    C'est ça qui fait flipper.

  • Speaker #1

    C'est de la... Arrête.

  • Speaker #0

    Moi, il y a plein de fois, et là, il faut vraiment que je... Enfin, ça fait plusieurs fois que je me dis, il faut que tu travailles là-dessus, Pauline. Parce que genre, moi, vraiment, je suis une mamie. À 21h, je vais dans mon lit en me disant, je vais lire pendant une heure. Ben non, parce que je prends mon téléphone. Et TikTok, et TikTok, et TikTok. Alors ouais, je me fends la poire. J'apprends des trucs, franchement. Oui, il y a des trucs. Moi, TikTok, j'aime bien dans le sens où j'apprends vraiment des trucs. Il y a des trucs drôles, il y a des trucs c'est nul, voilà. Mais là, je regarde l'horloge et je vois 21h50. Et je fais, meuf, ça fait 50 minutes que tu es rivée sur ton écran. Alors, tu t'es dit, vas-y, je vais lire. C'est ma passion.

  • Speaker #1

    Et d'ailleurs, en plus, en parlant de ça, c'est que t'as des répercussions, enfin moi en tout cas je le vois, je sais pas toi, mais sur après l'endormissement, etc. Si je regarde mon écran, c'est une réalité qui n'est pas du tout la même. Si je prends mon bouquin et que je le lis, je vais m'endormir de façon hyper apaisée. Si j'ai le malheur de regarder mon portable, surtout quand tu vois, genre je me suis endormie sur le canap', t'as commencé à avoir ton... Et là, pourquoi je prends mon portable et je me perds ?

  • Speaker #0

    Deux arbres, je peux rester deux arbres. Mais c'est l'impression que ton cerveau, il réappelle de l'interaction.

  • Speaker #1

    C'est là que je pense qu'on peut parler d'addiction. Vraiment à ça.

  • Speaker #0

    Oui, je pense.

  • Speaker #1

    Et je crois qu'on est bien un grand nombre à l'être. Malheureusement, d'ailleurs.

  • Speaker #0

    Il y a des côtés positifs, tu vois, aussi, à tout ça. D'accord. Mais effectivement, je pense que c'est trop. Cette phase d'addiction.

  • Speaker #1

    C'est trop. C'est trop. Et puis l'impression, moi, pour en revenir quand même plus sur le côté professionnel, ou l'impression de te mettre... toute seule, parce que personne me la met au final. Mais bon, c'est le réseau, en tout cas.

  • Speaker #0

    C'est le système. C'est le système de me dire,

  • Speaker #1

    ah, il y a Pierre-Paul-Jacques qui fait vachement de contenu, qui fait de trucs. Oh là là, moi, je suis à la ramasse. Là, je n'ai pas publié un truc depuis super longtemps. Et ça, ça trotte toute la journée dans ta tête. Et au final, tu rentres, il est 18h. Bon, bah ouais, tu retrouves ton mec. Tu n'as peut-être pas envie de passer une heure à écrire un article sur un sujet qu'on a peut-être parlé déjà 15 fois. Mais n'empêche que du coup, ça crée quand même une petite culpabilité.

  • Speaker #0

    ça te met une petite compète aussi je pense avec d'autres personnes qui sont dans ton secteur d'activité où tu te dis mais vas-y mais lui pourquoi est-ce qu'il a 500 000 abonnés et moi non ah bah oui il publie des trucs tous les jours c'est hyper interactif mais est-ce que moi j'ai envie, est-ce que j'ai le temps,

  • Speaker #1

    est-ce que j'ai l'énergie bah voilà exactement et en fait moi quand je me pose toutes ces questions je me dis bon Sylvia arrête tu fais ce que tu dois, tu fais ce que tu peux tu donnes suffisamment ta personne, enfin ce travail là est déjà suffisamment prenant, tant pis tant pis C'est comme mon site internet, moi au début je m'étais dit Tous les mois, tu te fais un article, ça va être mensuel, machin. Rien du tout. Rien du tout, j'ai complètement haché. Et en fait, ouais, j'ai même pas envie. J'arrive pas à trouver le temps. Ou en tout cas, le temps que je pourrais trouver à ça, j'ai envie de le passer à faire autre chose. Donc après, bon...

  • Speaker #0

    C'est des choix aussi. C'est clairement des choix. J'ai une copine, c'est pareil, les réseaux alliés... plus par interaction sociale, tu vois, pour discuter un peu à droite à gauche. Elle n'y est pas beaucoup dans la journée. Et elle me disait, mais oh là là, moi, je ne sais même pas faire une story. Et puis, je m'en fous de ne pas savoir faire. Vraiment, elle s'en bat les steaks. Elle me dit, mais heure toi, quand je vois tous les jours, tu mets des trucs sur ton compte du podcast et tout. Qu'est-ce que ça doit te prendre la tête ? Ça ne te saoule pas ? Et non, parce qu'en fait, j'aime bien. Oui, tu vois, j'aime bien faire ça. J'aime bien le côté communication, marketing et tout. J'adore ça. Mais oui, il y a des jours, quand je n'ai pas envie, En fait, je le fais pas. Bah oui, c'est ça. C'est juste que j'ai appris à m'écouter, à me dire, aujourd'hui, j'ai pas mis story. Vas-y, en fait, c'est pas grave.

  • Speaker #1

    Mais c'est encore une question de lâcher prise. Clairement, qui se sent de lâcher prise et de se dire, non, ça va. Au pire, je publierai demain, en fait, ce que j'ai pas publié.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Mais moi, pareil, je prends du plaisir à faire toutes ces stories que je fais tous les jours. Quel chien j'ai vu ? Qu'est-ce qu'on bosse ? Comment ? Etc. Et surtout, c'est hyper plaisant quand t'as des retours. Des fois, j'ai des personnes qui m'écrivent du far-front de la France. à me dire, c'est super, des personnes que je ne verrai jamais, qui me disent, j'ai appris des choses en lisant cette story. Déjà, tu te dis, je ne le fais pas pour rien, mais en plus, je ferai du plaisir à le faire quand même. Même si tu as des jours où tu es plus fatiguée, tu n'as pas envie.

  • Speaker #0

    Bien sûr, mais après, c'est aussi cette notion de plaisir, pression de le faire, où l'équilibre n'est pas toujours...

  • Speaker #1

    Oui, c'est un peu bancal des fois. Mais bon,

  • Speaker #0

    il y a des périodes aussi où tu as plus envie, tu es plus motivée aussi. Et puis moi, je trouve que plus tu as d'interactions, plus les gens réagissent à ce que tu publies et plus ça te motive. Est-ce que le podcast, c'est encore un bébé ? Est-ce que ça ne valente pas grand-chose ? Et oui, parfois, je suis hyper démotivée. Et il me suffit d'un commentaire ou d'un message. Et là, allez, je t'apprécie pour 15 jours. Non,

  • Speaker #1

    mais complètement. Ça fait vite et fit boule de neige aussi.

  • Speaker #0

    Mais parfois, je me dis, est-ce que l'addiction ne vient pas de là ? Est-ce que tu n'es pas aussi toujours en mode... j'en veux toujours plus parce que quand je vois... Bon là on va vraiment parler d'influenceurs, tu vois, et des personnes qui ont des millions d'abonnés et qui parlent encore de oui bah abonnez-vous, qu'est ce que ça m'aide et tout, tu te dis mais... Pourquoi ? Pourquoi est-ce qu'ils t'en font encore plus ? Après, je pense que c'est humain. Et puis bon, c'est leur taf aussi. Oui, ils gagnent leur vie comme ça.

  • Speaker #1

    Après, comme tu dis, il y a aussi l'esprit, je pense, de compétition qui rentre en ligne de compte, à la course aux abonnés. Plus t'en as et mieux ça fait, en fait.

  • Speaker #0

    Il y a de ça aussi. Et puis, il y a aussi ce truc, plus t'en as et plus t'as de retour et du coup, plus ça marche et tout ça.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui, oui. Non, mais bien sûr, c'est complètement lié, c'est clair. C'est clair. Mais par contre, oui, moi, je pense qu'il y a vraiment quand même un effet positif, en tout cas sur Instagram, parce que c'est principalement de là de ce qu'on parle. Et je pense que c'est peut-être le réseau. Enfin, j'en sais rien si c'est le plus utilisé ou pas aujourd'hui. Mais en tout cas, moi, pour le pro, déjà d'une, ça m'a apporté quand même des clients et ça m'en apporte encore de façon quand même plutôt régulière. Et je trouve assez chouette aussi le réseau que ça peut créer entre les clients, les messages qu'on peut faire passer. Ça fait un peu comme un noyau même de tous les consœurs et confrères qui sont dans la même éthique de travail que moi concernant les chiens. Et c'est assez chouette, cet échange-là qu'on peut avoir. Et que s'il n'y avait pas ça, on aurait quand même peut-être un manque à ce niveau-là.

  • Speaker #0

    Oui, moi, je trouve que... On parle vraiment de communauté. Enfin, moi, je trouve que les réseaux sociaux peuvent vraiment être à l'image que tu as envie d'en faire. Tu peux avoir... À une période, il y a quelques années, je trouve, on parlait vachement de ouais, mais sur les réseaux, on voit que ci, on voit que ça, que des filles minces, que des machins et tout. Et en fait, oui, mais tu peux créer ton réseau social avec ce que tu as envie. Enfin, si tu n'as pas envie de voir des nanas, filles de girls, des machins... Tu peux ne pas les voir. Tu peux ne pas les voir, en fait. Juste, ne t'abonne pas, arrête de regarder des trucs comme ça. Et l'algorithme, en fait, il va te comprendre que c'est non. Moi, je sais qu'aujourd'hui, mon Insta, genre, je me sens bien... C'est bizarre de dire ça. Mais pour moi, je m'y sens bien parce qu'il n'y a que des personnes... Oui, parce qu'elle te correspond. Oui, il n'y a que des personnes qui me ressemblent. Et du coup, l'algorithme aussi va me proposer que des personnes qui ont cette vibe-là, etc. Et tu peux vraiment te créer ton réseau. Tu n'es pas obligé d'avoir des gens que tu n'as pas envie de voir. Et de temps en temps, ça m'arrive franchement. Plusieurs fois dans l'année, régulièrement, je vais dans mes abonnements et je fais du tri. En me disant, non, mais ça, ça ne m'intéresse plus. J'arrête. Ça,

  • Speaker #1

    je ne l'ai jamais fait. Mais par contre, comme toi, je choisis qui je vais suivre. Qu'est-ce que ça va générer derrière avec l'algorithme qui sait que ça, tu ne peux pas vraiment le... Toi,

  • Speaker #0

    tu peux pas le contrôler.

  • Speaker #1

    Ouais, tu peux pas forcément le contrôler. Mais du coup, de suivre ces personnes-là qui vont te faire suivre d'autres personnes. Et au final, en tout cas, quand je reviens par rapport aux chiens, tout ce qu'on peut entendre, les éducs, machin, les mecs pas très bienveillants, moi, toutes ces personnes-là, je ne les vois jamais sur mon compte. Parce que je suis jamais allée, ni je suis leur compte, je suis jamais allée voir une de leurs soins parce que ça ne m'intéresse pas. Et je veux pas que ça vienne me pourrir, justement, ma journée. De voir des chiens étranglés au bout d'une laisse, pendus, ou se prendre des coups de pieds.

  • Speaker #0

    Moi, j'entends régulièrement quand même des gens se plaindre des réseaux sociaux en disant ouais, mais je vois des choses que j'ai pas envie de voir Mais en fait, arrête d'aller les voir parce que t'es la première à partager ça en story. Et ça, moi, c'est un truc, c'est pareil. Notamment sur la cause animale où je suis hyper méga sensible là-dessus. Moi, quand je vois des gens en story partager des trucs de actions protection animale, là... C'est super ce qu'ils font, il n'y a pas de souci, mais leurs photos, elles sont hyper chopantes. C'est bien de le montrer parce qu'il y a des personnes qui ont besoin de se rendre compte que malheureusement, ça existe.

  • Speaker #1

    Et ça peut être.

  • Speaker #0

    Mais quand toi, tu n'as pas cherché à avoir ça, c'est hyper violent. Et j'en parlais dans un épisode sur l'hypersensibilité, où moi, je vois une image comme ça, mais ça me flingue pour la journée. Et genre, ça tourne dans ma tête et je pense qu'il y a ça et c'est horrible. Et ça, c'est un versant que je n'aime pas. C'est ouais, mais on voit des trucs horribles. Arrête de les partager, en fait. Ou alors, on met un warning en mode... Cliquez dessus si vous voulez voir. Ça va être chaud.

  • Speaker #1

    Oui, pour préserver les personnes le matin.

  • Speaker #0

    Moi, personnellement, je suis au courant de comment on peut traiter des animaux. Je n'ai pas envie d'en voir plus. Je n'ai pas besoin de ça pour me rendre compte que ça existe. Ou des trucs d'abattoir, ou des machins comme ça. Pourtant, j'aimerais les suivre tous ces comptes parce que je trouve ça super de montrer la réalité. Oui, parce que tu sais dénoncer, etc. Mais je ne les suivrai pas parce que je n'ai pas envie de voir ça.

  • Speaker #1

    Mais moi, je te rejoins un peu là-dessus. C'est vrai que même un poste, quelque chose peut me flinguer, me déprimer pour la journée. Et ça peut tourner en boucle.

  • Speaker #0

    Après, je me dis que même sans ça, même si on suivait des informations traditionnelles, on pourrait aussi être heurté de cette manière-là avec des infos traditionnelles. Je ne trouve pas que ça soit un truc... particulier des réseaux sociaux, mais on l'a sur notre télé. Il y a des moments où on n'a pas forcément choisi d'avoir une info. En fait, on a la facilité de la voir tout de suite, comme ça, sur ton écran, alors que le truc qui passe à la télé, il faut quand même te mettre devant ton canapé, allumer ta télé.

  • Speaker #1

    Tu sais à quelle heure ça passe, les infos...

  • Speaker #0

    Alors qu'il est vrai que tu peux avoir des trucs qui te viennent comme ça, là, sur la tronche, alors que t'es en train de regarder un truc et tu te dis ouah, non, je voulais pas voir ça, mais du coup, trop tard,

  • Speaker #1

    je l'ai vu Voilà, maintenant, c'est là.

  • Speaker #0

    C'est là, c'est dans ma tête. Mais ouais, en même temps, on peut pas tout contrôler non plus. Mais du coup, il y a quand même, je pense, la juste mesure et vraiment du positif. et quand même aussi du négatif. On se fait dire, il n'y a pas que du positif. Mais moi, je ne suis pas là non plus à cracher comme certains. Mais après, chacun a sa vie.

  • Speaker #1

    Après, je trouve aussi que... Ouais, c'est ça. Après, Instagram... Instagram, je trouve que ça reste un réseau assez gentil, entre guillemets. Parce que j'ai l'impression que sur Twitter, ça a l'air horrible. Moi, j'ai été sur Twitter, mais il y a 15 ans, peut-être. J'ai vu que c'était un peu les débuts et tout. Je suis vite partie parce que les gens sont haineux. Je trouve vraiment que c'est un réseau social où les gens...

  • Speaker #0

    Je ne sais même pas en quoi ça consiste. C'est juste que tu publies des...

  • Speaker #1

    Des mini-arts publics. À l'époque, c'était genre 150 caractères. Donc vraiment, tu mettais juste une phrase soit très piquante, soit une jolie phrase. Il y avait tout un truc comme ça. D'accord. Maintenant, ça a évolué. Je crois que tu peux mettre vraiment bien plus que 150 caractères. Mais voilà, le but, c'est d'avoir une phrase impactante, soit positive, soit négative, soit parler d'un sujet. En fait, les gens peuvent se répondre, retweeter sur leur machin en mettant un commentaire et tout. En tout cas, moi, l'image que j'ai aujourd'hui de X, c'est... Les gens sont virulents, je trouve. En fait, ils ont le clash facile. En fait, j'ai vraiment l'impression que c'est un réseau social de clash.

  • Speaker #0

    D'accord. Ouais, tu y vas pour ça.

  • Speaker #1

    J'ai l'impression. Tu vas pour tout de suite dénoncer un truc, être dans le clash, dans la virulence. Après, je prends des exemples de grands influenceurs, genre EnjoyPhoenix et tout. C'est la première à dire moi, je suis partie de là-bas parce qu'en fait, elle se fait bâcher toute la journée sur ce genre de réseau. Et genre vraiment, elle s'en prend de plein la gueule.

  • Speaker #0

    C'est vrai que quand tu regardes, moi par exemple, je regarde beaucoup le quotidien. Dès que ça parle de clash, c'est Twitter en fait, c'est pas Instagram. Si, Instagram, des fois, tu as des vidéos qui sont publiées, tu peux être un peu choquant ou de dossier, mais... Mais c'est souvent Twitter qui revient à chaque fois avec des phrases potentiellement plus ouverte.

  • Speaker #1

    Ouais, et puis en plus, il y a plein de gens qui étaient à l'époque sur Twitter, genre vraiment à l'époque, qui ont dit des dingueries. Et aujourd'hui, ça ressort, 20 ans après, des trucs qui ressortent. Et là, tu te dis, ah bah ouais, Internet n'oublie rien. Et là, c'est un petit mot qui recourne, qui fait un peu flipper quand même. C'est que ça va vite et Internet n'oublie rien, quoi.

  • Speaker #0

    Ça va vite et puis tu ne peux pas avoir la main dessus, en fait. C'est ingérable. T'as l'impression, on a l'impression d'avoir la main sur notre compte, mais...

  • Speaker #1

    Mais non, déjà, ça ne t'appartient pas. Non. C'est pas à toi. C'est ça. Et puis, tout le monde peut en faire ce qu'il veut. Ça peut être détourné dans tous les sens.

  • Speaker #0

    Après, toi, je ne sais pas si tu l'as avec ton podcast, avec la page que tu as créée, mais moi, je sais qu'avec mon compte pro, vu qu'il est rattaché à mon compte perso Insta, et d'ailleurs qu'il est rattaché aussi à Facebook, enfin, tout est rattaché ensemble, du coup, je suis en public. Mais en même temps, je ne peux pas me mettre en privé en ayant une page pro, tu vois. Et ça, c'est le petit côté qui peut être quand même aussi dérangeant.

  • Speaker #1

    Ouais, je comprends. Tu peux avoir des pertes.

  • Speaker #0

    Parce que je crois que mon perso est du coup en public, il me semble. Et je ne suis pas sûre qu'il faudrait que je re-regarde.

  • Speaker #1

    Ouais, il faudrait peut-être regarder les paramètres. Après, moi, je sais que pour le podcast, j'avais écrit une autre adresse mail spécifique. Justement parce que je ne voulais pas allier avec deux personnes. En me disant, bon, je n'ai pas non plus mon nom de famille. Si on cherche, on le trouve. Oui. Voilà, ce n'est pas trop compliqué. Mais je me suis dit, bon... Celui qui veut chercher, il cherchera, mais je n'ai pas non plus envie que ce soit à la vue de tout le monde. C'est anodin, c'est juste mon nom de famille, mais on va partir du principe que...

  • Speaker #0

    Si c'était à refaire, je pense que je séparerais vraiment plus de façon distincte le pro et le perso. Je me suis lancée sur Insta.

  • Speaker #1

    Mais c'est ça qui est compliqué avec les réseaux sociaux, c'est que ton perso devient complètement public. C'est ce qu'on disait tout à l'heure, les gens qui passent leur vie à... tout mettre sur les réseaux. Pourtant, ils ne sont pas influenceurs, ils ne gagnent pas leur vie avec ça et tout. Il y a vraiment des moments où, justement avec ma copine qui n'est pas trop réseau, on se pose la question de se dire il est où l'intérêt ? Pourquoi est-ce que tu te sens obligée, même si tu ne te sens pas obligée, mais pourquoi est-ce que tu le fais ? Pourquoi ? Pourquoi est-ce qu'il faut que tu montres j'ai mangé dans tel resto, et puis après j'ai vu ci, et puis après... Tu as quoi à prouver en fait ? C'est un peu jugeant ce que je dirais.

  • Speaker #0

    Oui, mais bon, moi, je suis complètement dedans. Et je me dis, est-ce qu'en fait, on a vraiment les réponses ? Je ne crois pas.

  • Speaker #1

    Mais en attendant, je le fais aussi. Genre quand j'ai fait une randonnée et que j'ai marché 20 km, j'étais tellement fière de moi que la première chose que j'ai fait, c'est que je l'ai mise sur Insta. Parce qu'après, tout le monde était en mode waouh, mais tu vas voir ! J'étais genre ouais, je suis contente, ouais.

  • Speaker #0

    Après, moi, je suis contente aussi sur mon perso. Tu vois, je suis en vacances, je suis toujours en train de partager 10 000 photos de ce que je fais, etc. Et parce que j'ai ma famille qui suit ou même des potes qui me disent franchement, c'est trop cool, t'es limite ma guide touristique, ça fait plaisir en fait. Mais c'est vrai que tu te dis pourquoi ? Pourquoi j'en ressens autant de besoin ? Bon, après, je pense que ça dépend aussi de ton level d'addiction. Je n'ai pas mon portable, je ne l'ai pas. Ce n'est pas pour autant que je me dis, mon Dieu, j'ai six stories en retard. Je ne peux pas publier ça. Je n'en suis pas là, mais ça peut vite arriver, je pense.

  • Speaker #1

    Ça peut arriver. Après, dans le perso, moi, c'est vrai que je m'en fous. Je partage vraiment sur l'instant et ça va être des trucs anecdotiques. J'ai fait une grosse rando, je suis fière de moi, je le partage. Je vois un paysage de ouf, je le partage, mais c'est plus quotidien comme je pouvais le faire avant. Avant, c'est vrai que c'était tout le temps. Et à un moment, je me suis dit, mais pourquoi ? Tu cherches quoi, en fait ? Et oui, je pense que vraiment, au fond, c'est de l'attention, c'est de l'interaction, c'est montrer que moi aussi, je fais ça.

  • Speaker #0

    Non, mais il y a forcément une petite question derrière ces comportements. Après, lesquels ? Pourquoi ? Là encore, du coup, on vient un peu creuser sur l'humain, sur soi-même. Pourquoi on fait ça ? Mais moi, je trouve qu'il y a des phases aussi quand même. En tout cas, chez moi, il y a vachement des moments. Après, moi, j'ai ce côté aussi là où quand je bosse, je suis quasi que sur mon pro. Je vais en fait jamais sur mon perso. Et du coup, dès que je suis en vacances et que je suis off, pouf,

  • Speaker #1

    je bascule sur mon perso.

  • Speaker #0

    Mais du coup, je peux me perdre et perdre vachement de temps. Parce que quand même, je trouve que je le vois un peu comme une perte de temps à publier des trucs. Mais peut-être parce que je prends aussi trop l'habitude d'être sur ce réseau-là avec mon pro, tu vois.

  • Speaker #1

    Il y a peut-être de ça, mais il y a aussi peut-être juste l'habitude de tout le temps avoir le téléphone. Parfois, je me dis que c'est que ça. Enfin, je ne sais pas si toi, ça t'arrive, mais je sais que tu aimes bien lire aussi. Parfois, je suis en train de lire et puis d'un seul coup, je ne sais pas pourquoi, je prends mon téléphone. Juste pour regarder. Est-ce que je n'ai pas une notif ?

  • Speaker #0

    Non, mais moi, des fois, je le prends et c'est limite si mon cerveau a conscientisé que je le prends, comme si c'était quelque chose d'inconscient.

  • Speaker #1

    Instinctif.

  • Speaker #0

    Voilà, instinctif. C'est quand même triste de se dire que ça, c'est devenu... C'est pas censé être un truc...

  • Speaker #1

    Non, pas du tout.

  • Speaker #0

    Et des fois, moi, ça m'arrive et je... Tu sais, comme si mon cerveau se rebranchait et je suis là et je me dis...

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu fais ?

  • Speaker #0

    En fait, de base, pourquoi t'as pris ton portable ? Ou alors, je le prenais... Alors ça, comme ça, on le fait tellement de fois. Je le prenais pour écrire sur une cliente, je partais sur un truc et je me laisse emporter.

  • Speaker #1

    Et t'as même pas fait ce que je devais faire.

  • Speaker #0

    Et je n'ai même pas fait ce que je devais faire. Et des fois, je ne sais même plus ce que je devais faire. Et là, je me dis... Cocotte, tu vas le poser un peu là.

  • Speaker #1

    Tu vas le concentrer, tu vas le concentrer sur toi-même.

  • Speaker #0

    Va lire un bouquin. Mets-toi une playlist Reiki. Non, mais c'est trop. Franchement, c'est trop.

  • Speaker #1

    Mais là aussi où je me suis dit que c'était trop, c'est que même nos propres téléphones, genre les ingénieurs qui ont fait le téléphone, se sont dit, attendez, alors, vu que les gens sont trop accros à ce qu'on fabrique, on va leur mettre la possibilité de mettre des limites d'utilisation des applications. On va leur permettre de mettre... Un espèce de warning avant d'ouvrir l'application, genre est-ce que vraiment vous voulez aller dessus ? Enfin vraiment, je sais pas sur le tir, mais sur les iPhones ça existe. Si, si,

  • Speaker #0

    mais alors si, moi aussi pareil, j'ai surtout le truc où, et j'y vais jamais parce que ça me déprime.

  • Speaker #1

    Le temps des gants. Non, j'étais sûre que t'allais parler de ça. C'est aberrant. Moi c'est pareil, je veux plus le regarder parce que c'est abruti, mais meuf.

  • Speaker #0

    Ah ouais, des fois je me dis, il y a un souci là, il faudrait que t'ailles faire une cure chez les moines sans rien pendant un matin.

  • Speaker #1

    C'est que c'est ça la solution. Tu sais que des fous, ils ont envie de le faire. Mais attends, il y a ça aussi qui est... On dérive un petit peu du sujet, mais c'est pas grave. Mais il y a ça aussi. Genre maintenant, on parle de détox digital. On est vraiment dans une société, mais on n'a que ça. Mais en même temps, on passe notre temps sur les ordinateurs, sur Internet, sur nos téléphones, nos réseaux, machin. Bien sûr, notre quotidien maintenant est fait de ça, mais on en vient à faire des détox digitales.

  • Speaker #0

    C'est quand même fort. C'est ouf,

  • Speaker #1

    et ça te fait du bien. Même nous, tu vois, on disait tout à l'heure, une journée, parfois, je lâche mon téléphone, ça me fait du bien. C'est incroyable,

  • Speaker #0

    quand même. C'est fou de devoir en arriver là.

  • Speaker #1

    Oui, mais c'est notre quotidien aujourd'hui. Bon, après, on vit comme ça et on vit avec. Mais en fait, ça s'est insinué si fort, si vite.

  • Speaker #0

    C'est ça, je crois, qu'on n'a pas trop vu venir.

  • Speaker #1

    Notre période des mécènes, à quel moment on a pensé qu'on allait avoir Facebook sur notre téléphone ? Et même encore plus, on ne savait même pas que ça allait exister.

  • Speaker #0

    Tu vois, je vois des... Des docs, des documentaires, des interviews des gens dans les années 90, vous savez ce que c'est Internet ? C'est les commençants. Il paraît que c'est quelque chose où on peut avoir une base de données, avoir des infos, et je me dis, mais what ? Et aujourd'hui, où on en est ? C'est allé trop, trop vite, et je crois que ça nous dépasse un peu quand même. Moi, des fois, j'ai l'impression que ça me dépasse un peu. Et ça a un petit côté qui est déprimant. Tu sais, quand tu vas dans des lieux publics, des fois, moi, je m'amuse vraiment à observer les gens, même les gosses à table avec leurs parents. et qui ont la tablette et qui ont le bidulet. Oh là là, mais ça me crie quand même, un peu comme je peux me prendre une boule au ventre, alors que bon, c'est pas censé m'atteindre, c'est pas moi. Je me dis, mais j'ai l'impression d'être dans un... Des fois, tu sais, avec des ovnis, quoi. T'es pas vraiment avec des êtres humains, tout le monde est là. Mais moi, la première des mondes, t'es faxée sur ton truc. D'ailleurs, rien à voir, pareil, ça n'a rien à voir, mais j'ai fait plusieurs festoches cet été, et je crois que c'est une des premières à nous, j'entends ça, des artistes qui disent posez vos portails

  • Speaker #1

    De plus en plus.

  • Speaker #0

    Et profitez de l'instant présent avec nous. Arrêtez de prendre 10 000 vidéos, parce qu'au final, oui, t'es pas dans ton...

  • Speaker #1

    En vrai, tu vois que tu prennes une ou deux vidéos de 10, 20 secondes... Allez, maintenant, je le... Je le pose et je vis rien qu'à 100%. L'année dernière, ou il y a deux ans, je ne sais plus, le temps passe trop vite, on était allé voir Orelsan en concert avec mon mec. Je crois que la personne devant moi, j'ai vécu le concert avec son téléphone. Tellement, il avait son téléphone devant moi. Ça,

  • Speaker #0

    ça peut être moi. Ça me dérange.

  • Speaker #1

    Ça me saoule en fait. Que tu prennes deux, trois photos pour te souvenir et tout. Franchement, il n'y a pas de souci et c'est normal. Mais il y a des gens, ils passent leur concert sur le téléphone et tu dis, mais en fait... Ton artiste, il est là, t'as payé ta place 70 balles. En fait, pose-le, profite, tu vois.

  • Speaker #0

    Regarde-le pour de vrai, tu es devant tes yeux, on passe déjà notre vie à regarder des vidéos.

  • Speaker #1

    T'as déjà bien l'habitude de le voir sur Internet. C'est clair. Ah ouais, ouais, non, je trouve ça... Là, tu dis que des fois, je trouve ça... Là, c'est de l'extrême. Je trouve ça dommage, en fait, t'es en train de vivre un truc de fou.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Par exemple, je trouve que c'est génial de voir un artiste que t'aimes en live. En plus, ils partagent les apports. Et le fracas, c'est un peu... Mais oui, j'ai entendu qu'il y avait de plus en plus d'artistes qui...

  • Speaker #0

    Ça m'a surpris d'entendre. Oui,

  • Speaker #1

    ça a été trop chouette. Je ne sais plus quel artiste avait fait ça, mais ça avait fait jaser un petit peu, qui faisait mettre des ondes dans la salle de congare pour couper les téléphones. Je trouve ça très bien. Mais en fait, oui. Arrêtons.

  • Speaker #0

    Bon, tu te dis que c'est un peu triste d'en arriver là pour forcer les gens. Et en même temps,

  • Speaker #1

    ça peut justement... Ça peut aussi peut-être faire des déclics, tu vois, de dire, bah ouais, en fait, là, j'ai vécu différemment le moment. Et ouais, en fait, c'est peut-être ça.

  • Speaker #0

    Mais tu vis complètement différemment le moment. Enfin, quand tu prends une vidéo et quand t'as pas ton portal, c'est pas... Pour moi, c'est pas le même moment, quoi. Tu vis le truc.

  • Speaker #1

    Bah, il y a un juste milieu à avoir. Mais je pense que là, on est dans un moment où on est tous trop sur notre téléphone, tu vois. On est peut-être dans une décennie où... Ou quoi, où on est vachement dessus et où on va peut-être aussi un peu prendre conscience que faut lâcher un peu le truc. Après, c'est nouveau aussi, c'est la nouveauté, tu vois. Ouais, ouais,

  • Speaker #0

    il y a de ça. Puis je sais pas, cette volonté, moi la première de... Alors je trouve ça trop chouette de faire des vidéos, des photos, parce que moi je suis trop contente de les revoir, de me souvenir que j'ai capturées. Et en même temps, des fois, pareil, ça va dans le trou de tout voir stocky, pourquoi vouloir autant de... De donner de mémoire.

  • Speaker #1

    Ouais,

  • Speaker #0

    de mémoire, tu l'as dans ta tête aussi.

  • Speaker #1

    Ouais, mais après, je me dis, l'époque de nos parents, de nos grands-parents, il y en avait toujours un dans la famille qui avait toujours son appareil photo et à qui on disait, arrête avec tes photos, viens vivre le magasin.

  • Speaker #0

    Je m'en comptais, on va retrouver les albums.

  • Speaker #1

    Quelque part, je pense que ça se joue tout ça. C'est juste que c'est peut-être une évolution et j'ai l'impression qu'à chaque génération, il y a un truc à critiquer là-dessus.

  • Speaker #0

    C'est sûr. C'est sûr, mais je pense quand même qu'il y a un curseur à bien placer et de garder un équilibre et qui est souvent pas forcément facile.

  • Speaker #1

    C'est surtout la haine que ça peut engendrer parce qu'on n'en a pas parlé, mais le harcèlement sur les réseaux, c'est un délire quand même. Parce que l'anonymat, ça fait permettre beaucoup de choses à certains.

  • Speaker #0

    Ouais, ça, c'est vraiment le côté...

  • Speaker #1

    Et ça,

  • Speaker #0

    c'est un très,

  • Speaker #1

    très, très gros problème.

  • Speaker #0

    Ah, mais complètement.

  • Speaker #1

    Et ça, par contre, c'est quelque chose qu'avant, tu ne connaissais pas. Et je parle d'avant, génération sans téléphone, sans Internet, sans tout ça. Oui, tu pouvais vivre du harcèlement, mais bien sûr, sous une autre... Enfin, tu n'étais pas autant, quoi.

  • Speaker #0

    Non, mais complètement. Oui, l'harcèlement n'est pas né avec les réseaux. Ça a toujours été là.

  • Speaker #1

    C'est juste la masse,

  • Speaker #0

    quoi. Oui. Et puis l'importance, l'ampleur que ça peut prendre. Et d'ailleurs, ça prend déjà suffisamment d'ampleur. Je ne sais pas si toi, tu as un peu des enfants dans ton entourage, mais... Moi, du coup, je suis à ta quatre fois de quatre filles. Je vois les deux dernières, la dernière qui a quand même sept ans, qui a eu un peu, on ne peut pas dire du harcèlement, mais en tout cas, qui a eu des petites embrouilles, mais qui peut prendre déjà tellement d'importance. Et pourtant, il n'y a pas de portable, il n'y a pas d'Insta, il n'y a pas de réseau, il n'y a rien. Mais déjà,

  • Speaker #1

    c'est là.

  • Speaker #0

    Et tu te dis, ça peut faire flipper. Mais alors qu'en plus de ça, tu as des vidéos qui peuvent circuler, des images avec tout ce qu'il y a de l'intelligence artificielle, ce qu'on peut faire, c'est... Moi, ce côté-là me fait vraiment flipper de ouf. Et ma plus grande nièce, qui a que 11 ans, pour moi, qui reste un bébé, elle rentre tout juste dans l'adolescence, elle est complètement à la rue comparée à d'autres gosses, parce que toutes les filles me disent Mais attends, mais t'es pas sur Insta, t'es pas sur TikTok. Ben non, en fait, elle a 11 ans, quoi ! Déjà, elle est importable. Je suis trop jeune comparé à nous. Je crois que chez moi, je ne sais pas à quel âge tu as eu, mais moi, j'ai eu un rempart.

  • Speaker #1

    Moi, j'en ai eu hyper tôt. Ah ouais, un très mauvais épingle. C'est mes parents, mais je suis un mauvais épingle.

  • Speaker #0

    Je crois que je suis en quatrième quand j'ai eu. Ou peut-être cinquième.

  • Speaker #1

    Je crois qu'en sixième, j'avais déjà. En plus,

  • Speaker #0

    il y avait des plus grands aussi. Moi aussi, ma sœur avait deux ans de plus. Donc, quand elle avait un truc, je l'avais en même temps. Donc, je l'avais deux ans en avance.

  • Speaker #1

    J'ai gagné deux ans.

  • Speaker #0

    C'était source de querelles un peu. Mais c'est dégueulasse, pourquoi ? Elle a deux ans, elle a le Game Boy, le portable, tout. Ah ouais, mais bon, c'était pour pas qu'elle est jaloux. Si ta soeur a un, toi aussi tu auras. Moi, ça m'allait bien. Mais du coup, potentiellement, deux ans avant,

  • Speaker #1

    ça... Moi, je l'avais eu tôt, mais parce que j'allais à l'école à pied. Et donc, mes parents étaient quand même un peu en clivette. Oui, c'est un dilemme. Donc, j'allais à l'école toute seule à pied et tout. Mais bon, c'était un téléphone. Un téléphone ? Oui.

  • Speaker #0

    Je pouvais envoyer deux SMS,

  • Speaker #1

    j'avais une mobicarte 5 euros par mois, histoire de dire, je peux les appeler et envoyer un texto. Ouais, ouais, ouais.

  • Speaker #0

    Non,

  • Speaker #1

    mais c'est sûr. À ma sœur ou à mon père, voilà. Mais ouais, par contre, pour en revenir à TikTok, je trouve que c'est ouf. Et là, en fait, je vais au boulot à vélo, et tous les matins, je passe devant école primaire et un collège lycée, je crois. quasiment tous les matins, je vois une gamine, c'est jamais la même, mais il y a toujours un gamin ou une gamine où je les vois en train de chanter devant leur téléphone et je me dis, purée, ils sont en train de faire un TikTok. Et en fait, leur occupation, c'est devenu ça. Alors, est-ce que c'est bien, pas bien ? C'est pas ça le sujet, mais tu te dis, ça fait une place.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #1

    Ça fait une place dans leur vie d'ado. Et puis bon, je pense que c'est des gamins parce qu'ils doivent avoir 14, 15 ans, tu vois. Et tu les vois, soit danser en groupe et tout. Donc après, ça crée quand même de l'interaction sociale entre eux et physique. Oui, tout à fait. Et voilà. Mais quand même, c'est particulier.

  • Speaker #0

    C'est particulier, ouais. Et du coup, fortement, nous qui sommes de la génération 90, comme tu dis, à cette époque-là, nous, on n'avait pas tout ça. Et du coup, des fois, j'essayais de me rappeler, nous, qu'est-ce qu'on faisait ? Tu vois, comment on s'occupait ? On n'avait pas accès à ça aussi facilement. Donc forcément, c'était différent. Après, encore une fois, bien ou moins bien, j'en sais rien.

  • Speaker #1

    Oui, c'est pas le débat du c'était mieux avant.

  • Speaker #0

    Oui, c'était mieux avant.

  • Speaker #1

    C'était différent.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est ça, surtout, c'était différent. Moi, je vois mes nièces, ça fait deux, trois ans qu'elles sont là avec leurs petits doigts. C'est limite, elles savent pas parler, par contre, elles savent déverrouiller.

  • Speaker #1

    Ouais, elles savent déverrouiller,

  • Speaker #0

    ouais. Enfin, tu sais.

  • Speaker #1

    Ouais. Quand ma nièce... Un moment. Mais quand ma première nièce avait, ouais, deux ans, je pense. Elle prenait déjà mon portable et elle avait déjà le geste déverrouillé. Exactement. Et je regarde ma sœur, elle me dit, bah oui, mais elle nous voit faire toute la journée. Et je fais, wow. Bah oui. Mais forcément, c'est du mimétisme. Elle sait même pas ce qu'elle fait, tu vois.

  • Speaker #0

    Mais elle comprend bien qu'en faisant ce mouvement-là, les transacres...

  • Speaker #1

    Il se passe qu'à lui,

  • Speaker #0

    moi. Il se passe quelque chose. Ah ouais, non, mais je te dis, bah nous, à deux ans...

  • Speaker #1

    Non, c'est pas sûr.

  • Speaker #0

    Je pense qu'on jouait avec je sais pas quoi, d'ailleurs. Non, j'allais dire les bides, ça c'était après.

  • Speaker #1

    Ah ouais. Les barbies,

  • Speaker #0

    les polypockets.

  • Speaker #1

    Les polypockets,

  • Speaker #0

    tout ça. Ah, tout ça. Ouais, mais tu vois, ça, ils n'y ont plus forcément. Non,

  • Speaker #1

    mais bon, ils ont autre chose. Et puis, tu vois, c'est ce que je me dis, c'est que dans 30 ans, il y aura encore autre chose et on ne sait même pas ce que ça sera et comment ça sera. Et bon, c'est ça aussi qui est cool, c'est de te dire que c'est l'évolution.

  • Speaker #0

    C'est l'évolution, mais... C'est vrai que je pense que quand tu as connu vraiment autre chose, moi, des fois, j'ai ce sentiment de me dire que c'était mieux avant de notre époque. Mais c'est normal. C'est aussi de l'enfance, de ce qu'on a connu. Mais parce que quand même, le digital peut avoir une tendance... Bon, comme tu dis, tu vois, ces gosses que tu vois, ça rassemble, ils font un truc. Et c'est quand même sur beaucoup de points où ça désassemble, je trouve, quoi. Où t'es quand même sur ton truc, avec ton écran, tu vois.

  • Speaker #1

    T'es tout seul en train de faire ton truc, c'est vrai. Mais tu vois, quand moi, j'étais ado, avec mon cousin, il jouait beaucoup aux jeux vidéo, lui. Genre, vraiment beaucoup. Et j'entendais toujours sa mère dire Ah, mais tu sors pas, tu vois personne et tout. Mais en fait... Tous ses potes venaient à la Légion pour jouer aux jeux vidéo. Donc au final, en fait, on était tous ensemble, tu vois. C'est juste qu'il babine un truc, mais c'était différent de, elle, sa génération, où on sortait dehors pour jouer au basket. Ouais,

  • Speaker #0

    ouais, ouais.

  • Speaker #1

    Tu vois ce que je veux dire ? Et je pense que vraiment, on a tous ce truc de c'était mieux avant. Et moi, la première, tu vois, je me dis mais purée, les pocket-pockets, c'était super. Mais tu sais,

  • Speaker #0

    quand il pense à un ordinateur, ça nous moque. On a limite envie de rejouer. On jouait des journées entières. Oui, on jouait des journées entières. Mais comme on pouvait passer des journées entières dans la PlayStation, on s'amusait comme des fois l'autre.

  • Speaker #1

    Mais c'est ça. Moi, j'ai passé des heures à jouer aux Sims. Et oui, j'ai passé des étés. Enfin, un été entier, vraiment. Mes deux mois d'été de vacances à jouer aux Sims. Mais c'était trop bien. C'est le truc. Et puis, t'invitais tes copines, machin. Enfin... Et c'est des super souvenirs. Et pourtant, tu te dis pareil. Ouais, mais t'étais le cul sur ta cheville derrière ton écran. Ouais, mais j'ai passé un été de vif.

  • Speaker #0

    Non, mais c'est vrai qu'il y a des choses, même si c'est derrière un écran, bah ça rassemble quoi. Comme il y a des fois, je suis là à me perdre derrière mes vidéos, je suis avec mes nièces et on se tape des barres de rire sur des trucs rigolos, on se tape des fous rires. Bon bah, est-ce que c'est bien, moins bien ? Est-ce que c'est mieux de se taper un faux rire de façon naturelle, sans écran ? Peut-être,

  • Speaker #1

    je sais pas. Je pense que ce qui est le mieux, c'est de pouvoir s'en taper devant l'écran et aussi en vrai, en fait, de réussir à... De ne pas s'attendre à ça,

  • Speaker #0

    en tout cas.

  • Speaker #1

    C'est ça, de toujours arriver à se créer des moments dans la vie réelle, mais aussi, bah voilà, sur la vie virtuelle. Complètement,

  • Speaker #0

    complètement.

  • Speaker #1

    Peut-être que le juste milieu, en fait, c'est ça, c'est de ne pas être à 100% ni d'un côté ni de l'autre, et puis de... C'est ça. Faire ce qu'on aime et juste de rester ouvert avec les gens. Oui,

  • Speaker #0

    et puis de faire des choses qui nous parlent à nous, en tout cas, parce qu'on est quand même tous différents vis-à-vis de ça aussi.

  • Speaker #1

    Oui, puis je pense qu'il y a des personnes aussi qui sont très réservées, très timides. Et le fait de discuter sur Insta ou sur TikTok et tout, ça leur fait du bien. Et au moins, ils se font des amis. Même si c'est virtuel, ça reste des vrais amis sur qui tu peux compter. Quand ça ne va pas, tu vas leur parler.

  • Speaker #0

    Ou là où la présence d'un chat peut aussi être bête.

  • Speaker #1

    Aider, c'est une perfection. Oui, carrément. Moi, je me suis fait plein d'amis parce que j'ai eu Batman aussi.

  • Speaker #0

    Ça t'ouvre à un monde. Je ne sais pas si on peut dire un monde, mais en tout cas, ça crée un relationnel que tu n'aurais pas forcément eu sans le chien, particulièrement.

  • Speaker #1

    Et puis en plus, suivant tes heures de balade, tu vas croiser toujours les mêmes gens. Et si un jour, tu changes d'heure de balade, tu vas découvrir d'autres personnes, tu vas te dire, mais dans mon quartier. On ne se connaît pas,

  • Speaker #0

    nous. Non, non,

  • Speaker #1

    c'est le réseau social canon, ça.

  • Speaker #0

    Il est génial, c'est le meilleur. Et les réseaux, d'ailleurs, sont grandement favorables à ça aussi.

  • Speaker #1

    Oui, carrément. Combien de personnes ont un compte dédié à leur chien ? Et du coup, tu connais plein de gens qui ont des chiens et tu fais des rencontres dans ta région. Moi, j'ai un compte pour Batman. Je l'utilise quasiment pas. Je ne prends pas du tout le temps de lui analyser. Mais j'ai rencontré plein de gens grâce à ça. Parce que tu as un chien, tu es de Grenoble, tu es de Zou.

  • Speaker #0

    Les gens qui ne sont pas du tout dedans, moi, quand je leur dis Instagram pour les chiens, c'est comme pour les chiens. J'appelle comme ça, mais c'est vrai parce que la plupart de mes clients, de mes clientes, ont un Insta pour leur chien. Les gens, ça les fait rire. Même mes potes qui ne sont pas du tout... Ah bon, mais du coup, genre... C'est le chien au virtuel, oui. Bon, c'est le mien qui est derrière, mais en tout cas, c'est son compte.

  • Speaker #1

    C'est son compte, OK. C'est lui. Et on suit que des comptes de chien et que des comptes d'accès soit pour chien et d'éducateur et tout.

  • Speaker #0

    Oui, c'est chouette.

  • Speaker #1

    C'est chouette, on a le choix. Comme on disait tout à l'heure, c'est se créer aussi le réseau que tu veux. Et là, pour mon chien, oui, j'ai un réseau vraiment que ciblé par rapport à lui. Que sur des friandises que j'aime bien, des éducateurs que j'aime bien, des autres chiens avec des humains qui sont dans la même baille que moi. Est-ce que tu avais d'autres choses à rajouter de ton côté ?

  • Speaker #0

    Non, je crois qu'on a pas mal blablaté sur ces réseaux-là.

  • Speaker #1

    Oui, c'est un gros sujet.

  • Speaker #0

    Oui, c'est quand même un gros sujet, mais super intéressant.

  • Speaker #1

    Je te remercie de l'avoir partagé avec moi.

  • Speaker #0

    Merci à toi de l'avoir invité.

  • Speaker #1

    Et puis, comme on disait tout à l'heure, n'hésitez pas à venir suivre le podcast sur Instagram.

  • Speaker #0

    Parce que je le repartagerai en masse.

  • Speaker #1

    Parce que quand on a un petit compte, ça crée pas. Mais voilà, je pense que la conclusion de notre échange, c'est de trouver l'équilibre et de ne pas tomber dans le trop, ni d'un côté, ni de l'autre, et de se créer ses propres réseaux, comme on a envie de le faire, en tout cas.

  • Speaker #0

    Tout à fait, à notre image. de suivre ce qui nous plaît réellement.

  • Speaker #1

    Exactement. En tout cas, prenez soin de vous et on se dit à tout bientôt. Merci d'avoir partagé ce moment avec nous. Si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à en parler autour de vous et sur les réseaux sociaux. Et pour rappel, le podcast à nous deux, c'est un mardi sur deux.

Description

‼ Venez suivre toutes les actualités du podcast sur le compte Instagram


Aujourd’hui avec Celia on discute de notre rapport aux réseaux sociaux 🥹

On ne va pas se mentir que ce soit Celia, moi et sûrement vous on en utilise tous au moins un ☎ Instagram, Snapchat, Facebook, Tiktok et j'en passe ...

Quel impact ça a sur notre vie et notre quotidien ? Pourquoi on les utilise ? Comment c’est devenu presque indispensable pour nous que ce soit personnellement comme professionnellement ? 📱


Pauline ✨


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Salut ! Bienvenue sur le podcast de à nous deux. Aujourd'hui, quoi qu'on en dise, pour beaucoup on est hyper connecté. Alors qu'au départ, les réseaux sociaux tournaient autour des blogs, Facebook ou MySpace, tout a vite pris de l'ampleur. Pour la plupart, Instagram, Snapchat, TikTok, X et Jean Passe font partie de notre quotidien. Comment est-ce qu'on le vit au final ? Comment est-ce qu'on gère ça ? Addiction, habitude, dérive et bénéfice ? On en discute avec Célia. Salut à tous, bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast. Aujourd'hui, comme vous l'avez entendu dans l'introduction, je suis avec Célia. Et on a voulu parler un petit peu de notre relation et de la relation en général avec les réseaux sociaux. Toi, Célia, à partir de quel âge, entre guillemets, t'as commencé à avoir des réseaux sociaux ? Sachant qu'on est à peu près dans la même tranche d'âge.

  • Speaker #1

    J'allais te demander justement de quelle année t'es.

  • Speaker #0

    Moi, je suis de 90.

  • Speaker #1

    Eh ben, pareil.

  • Speaker #0

    Excellent.

  • Speaker #1

    Alors, du coup, tu as connu, moi, j'ai commencé les médecines, quoi. Avec les Ouïs et les Bisoulés.

  • Speaker #0

    Donc peut-être que là, on va parler d'un temps que le monde 20 ans ne connaisse pas.

  • Speaker #1

    Ah oui, oui, oui. Non, mais moi, j'ai commencé les réseaux. On devait brancher l'ADSL pour avoir,

  • Speaker #0

    tu sais, le temps. Et t'as fait un temps ? Ouais.

  • Speaker #1

    Ça faisait du bruit si on voulait téléphoner en même temps.

  • Speaker #0

    Tu pouvais pas tout faire en même temps. C'était long. Tu mettais 10 minutes à charger une page. C'est ça. Il y avait des Ausha,

  • Speaker #1

    il y avait des musiques. Et où ? On mettait une heure.

  • Speaker #0

    Non, mais il n'y avait pas tout ce qu'il y avait aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Complètement. Donc ouais, moi, j'ai commencé. Voilà, c'était MSN. Je crois que c'était que ça. Et les blogs, bien sûr. Les skyblogs de la base. Avec toutes nos photos. Bref, donc ouais, j'ai commencé comme ça. Et puis après, je pense comme tout le monde, je crois que le premier truc a dû être Facebook.

  • Speaker #0

    Moi, je ne sais plus si c'est Facebook ou MySpace.

  • Speaker #1

    Alors MySpace, moi, ça ne me dit rien. Je crois que je n'ai jamais eu...

  • Speaker #0

    Moi, je crois que j'avais créé un MySpace avec une copine. C'était un truc un peu musique. Et comme elle a joué de la guitare et que moi, je chantais, je ne sais plus qu'est-ce que j'ai fait en premier, si c'était un MySpace ou un Facebook. Mais je crois que mon Facebook, je l'avais écrit, je devais avoir 16 ou 17 ans. Oui,

  • Speaker #1

    je pense que c'était dans ces Ausha.

  • Speaker #0

    Mon frère s'était inscrit, il m'a dit Ah, vas-y, c'est super, fais-le ! Et je suis genre Ok, faisons ça !

  • Speaker #1

    Mais ouais, ça a été Facebook, comme tu dis, peut-être qu'on avait ça, 16-17 ans.

  • Speaker #0

    Et pour le coup,

  • Speaker #1

    moi, je suis arrivée un peu sur le tard sur Instagram. J'ai déjà depuis un moment, même mes nièces... Tata, mais tu connais pas Instagram ? Bah non.

  • Speaker #0

    Désolée.

  • Speaker #1

    Désolée, mais non. Et du coup, j'ai commencé à m'y mettre un peu sur le tas. Je pense que ça devait être... Il me semble bien que quand j'ai commencé, enfin que j'ai lancé mon entreprise, je commençais tout juste à me dire comment ça marche, faire des stories, des modules,

  • Speaker #0

    du contenu. Attends, les stories, ça n'existait même pas à l'époque. Ah ouais ? Ouais. Instagram, moi, pareil, j'ai commencé Instagram, ça existait déjà depuis quelques années. Mais je pense que ma première photo Insta, ça devait être en 2013, un truc comme ça. Et il n'y avait pas de story à l'époque.

  • Speaker #1

    Moi, c'était plus tard. Je pense que quand j'ai commencé, moi, je me suis lancée en 2018. Et tu vois, je commençais tout juste à découvrir un peu.

  • Speaker #0

    Il y avait les stories.

  • Speaker #1

    Oui, il y avait les stories. Oui, je me rappelle, parce que j'avais, je crois, mis en story mes cartes de visite. Donc, ouais, ouais. Mais en tout cas, j'étais quand même un peu à la bourre, entre guillemets, sur ce qui se faisait déjà bien sur Instagram. On prend vite le truc.

  • Speaker #0

    T'as l'impression qu'on est fait pour ça.

  • Speaker #1

    Mais des fois, je regrette parce que je me dis maintenant... tant que... Ça me prend trop de temps, en fait.

  • Speaker #0

    Mais oui, au tout départ, Instagram, c'était que des photos. D'accord. Genre, tu pouvais mettre que ça.

  • Speaker #1

    Sur ton feed, ouais.

  • Speaker #0

    C'était que des photos. Il n'y avait pas de vidéos. Genre, tu ne pouvais même pas poster une vidéo. Il n'y avait pas les reels, il n'y avait pas de story. Enfin, il n'y avait rien de tout ça. Et genre, c'était un peu comme Facebook, mais que pour les photos. Alors que sur Facebook, moi, je sais que quand j'étais ado, je partageais toute ma vie dessus. Enfin... Avec le recul aujourd'hui, je me dis mais c'était hyper dangereux parce que dans mes amis Facebook, j'avais des gens que je connaissais à peine. Alors qu'avec mes potes, genre sur nos statuts, on se disait rendez-vous à 15h au bar, machin.

  • Speaker #1

    Et puis en plus, t'as des trucs que tu pouvais mettre public. Moi, je sais qu'après coup, je me suis rendu compte que j'avais plein de choses pareilles ouvertes. Et en fait, juste en tapant mon nom, prénom sur Google, il y a tout qui ressort. Donc ouais, ça peut quand même avoir des délivres.

  • Speaker #0

    Avec le recul, quand je me suis rendue compte de ça, j'étais en mode Waouh, on n'avait pas peur ! Mais en même temps, on n'avait pas les smartphones.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est vrai.

  • Speaker #0

    Donc en fait, il n'y avait que ce moment où tu étais sur ton PC que tu pouvais passer des messages, etc. Parce qu'on avait un portable.

  • Speaker #1

    Mais si, souvent. Attends, mais moi, t'as dû connaître, moi j'ai connu portable. On écrivait en texto, là, pas faire de MMS, et que ça te prenne quatre textos au lieu d'un.

  • Speaker #0

    Mais oui, oui.

  • Speaker #1

    Sinon, si tu voyais sur ton forfait, après, je me faisais engueuler par mes parents.

  • Speaker #0

    C'est un épisode nostalgieux, en fait. T'avais ta bobicarte, 10 euros, avec genre 30 SMS inclus dans le mois,

  • Speaker #1

    et une heure de communication, pas une minute de plus. Et quand tu faisais de leur forfait, moi je me faisais lyncher sévère. Si c'est comme ça,

  • Speaker #0

    t'auras plus de portable ! Et du coup, y'avait pas internet dessus. Enfin, nous on a eu des téléphones, mais c'était vraiment que pour appeler et faire des textos.

  • Speaker #1

    On télécharge une estonnerie.

  • Speaker #0

    On télécharge... C'est dans les magazines, tu sais, le 3970.

  • Speaker #1

    On veut au Snake.

  • Speaker #0

    Ouais, aussi. Mais du coup, y'avait pas tout ça, y'avait pas les smartphones. Et en fait, t'étais obligée d'avoir ton PC, qui était souvent le PC familial d'ailleurs. Ah !

  • Speaker #1

    Voilà ! Tout le monde avait son temps !

  • Speaker #0

    Pour de 19h à 19h30, y'a pas de film.

  • Speaker #1

    Mais oui, c'était exactement ça. Moi, j'ai connu la même chose que toi, de toute façon, les mêmes années. Obligée de brancher, ça coupait en plus souvent la ligne de téléphone, donc il ne fallait pas rester trop longtemps.

  • Speaker #0

    Non, parce qu'on ne pouvait plus appeler ou on ne pouvait plus t'appeler non plus. Tout était bloqué.

  • Speaker #1

    Moi, à cette époque, je sais que mes parents n'avaient pas de portable, donc en fait, s'ils n'étaient pas joignables sur le fixe, ils n'étaient pas joignables.

  • Speaker #0

    La scène pouvaient les joindre. Et toi, tu étais en mode, je m'en fous si tu aurais mes scènes. Moi, je parle avec mes potes. Ouais, tu es Louise.

  • Speaker #1

    Ça me paraît d'être une autre époque. ça a évolué tellement vite et ça évolue tellement vite ça fait un peu flipper quand même quand tu repenses à tout ça moi en tout cas aujourd'hui que ce soit pro ou perso d'ailleurs j'utilise je crois plus qu'Instagram Facebook j'ai l'impression que ça se perd un peu clairement

  • Speaker #0

    je n'utilise plus du tout moi non plus sauf pour avoir Messenger en fait où je discute dessus et encore maintenant il y a WhatsApp, il y a Bidule en vrai moi je crois qu'il y a il y a qu'avec ma famille où je parle sur Messenger. En fait, on avait fait un groupe avec ma mère, mon frère, ma soeur sur Messenger. Et puis, en fait, c'est resté comme ça. Mais c'est les seules personnes avec qui je parle sur Messenger.

  • Speaker #1

    Oui, sinon, c'est assez rare. Moi, d'ailleurs, j'aime pas le Facebook Pro, d'ailleurs, qu'on parlait de ça. Parce qu'en fait, ça m'ouvre, si tu veux, sur un... C'est mon compte qui est quand même rattaché, du coup, à mon compte perso. Oui. Mais du coup, en fait, quand des personnes m'écrivent sur Messenger, sur mon compte pro, ça m'ouvre dans une autre discussion. En fait, souvent, je ne vois pas mes messages parce que ça ne me les notifie pas. Donc, des fois, je me rends compte que j'ai un message depuis deux semaines et que je ne l'ai pas vu. Et pareil, des fois, d'ailleurs, même sur Instagram, j'ai des messages qui se mettent dans les demandes. Et du coup, tu passes à côté. Donc, à force d'avoir 10 000 réseaux, des fois... C'est assez perdu un peu quand même.

  • Speaker #0

    Je suis d'accord que c'est plus simple de tout entrer à un endroit. Mais bon, après, ce n'est pas toujours facile parce que toi, tu as ça, mais les autres ne vont pas forcément l'avoir. Ils vont te dire, mais du coup, tu n'es pas sur le machin.

  • Speaker #1

    Oui, c'est sûr. Et même moi, dans ma profession, quand je demande, par exemple, je propose mes dates tous les mois, mensuelles, etc., que je dis aux personnes, essayez de ne me contacter que par SMS pour essayer justement de centraliser, de ne pas se perdre. Il y a une personne sur trois forcément qui va écrire via Insta ou me faire un mail ou un bidule. Et du coup, c'est sûr que c'est quand même une perte de temps quand tu ajoutes tout ça. Parce qu'il faut aller checker, est-ce que j'ai pas loupé un message ?

  • Speaker #0

    Après, je précise, parce qu'on l'a pas dit dans cet épisode, mais t'es éducatrice canin. Donc forcément, ton boulot passe aussi par la communication sur Insta, etc. Et en fait, je pense que les gens sont aussi tellement dans l'instantané qu'eux, ils voient l'information sur Insta, donc ils t'écrivent sur Insta. Ils ne se disent même pas Ah ben non, je veux un SMS C'est aussi une dérive du portable, des réseaux sociaux et tout. On est tellement dans l'instant qu'en fait, on fait tellement les choses automatiquement. Ça paraît tellement tout naturel de passer par Instagram, si on est beaucoup sur Instagram ou quoi, des trucs comme ça. Moi, je crois que je ne suis pas trop de cette génération, mais j'en vois plein qui discutent sur Snapchat.

  • Speaker #1

    Ah ouais, c'est un peu pareil. J'ai jamais vraiment eu leur WhatsApp.

  • Speaker #0

    C'est Snapchat, quoi. C'est un truc de fou. C'est vrai.

  • Speaker #1

    Je sais pas, moi j'ai l'impression que c'est plus des personnes plus jeunes, en tout cas, que nous. Je trouve qu'ils sont plus sur Snap. Enfin, en tout cas, c'est ce que je vois, moi, juste autour de moi. Mais effectivement, ouais, ils utilisent les Snap comme un WhatsApp.

  • Speaker #0

    Moi, j'ai une copine qui vient d'avoir 25 ans et je vois avec son mec, elle ne parle que sur Snap. Tout le temps, tout le temps, tout le temps. C'est vraiment sans application,

  • Speaker #1

    moi. Moi non plus. Je me dis que c'est une en moins. Je passe déjà suffisamment de temps sur mon portable.

  • Speaker #0

    Mais ouais, moi quand je vois l'évolution déjà d'utiliser... Enfin, l'évolution des réseaux sociaux en général, mais de notre utilisation, enfin... Sur Facebook, avant, je partageais toute ma life. Et aujourd'hui, bah non, pas du tout. Bon déjà, Facebook, comme on disait, s'est passé à l'as. C'est plus trop, ouais. Instagram, j'aime bien partager des trucs, mais c'est des trucs vraiment choisis. C'est pas que je fais attention à l'image, mais en fait, j'ai pas envie de mettre tout et trop de trucs perso. Par exemple, on n'a jamais vu la tête de mon mec sur Instagram. Mais parce qu'aussi, lui, il aime pas et il aime pas son truc, moi je respecte. Bien sûr. Voilà, moi, une personne qui me dit non, j'aime pas les photos et tout, bah je veux pas l'afficher sur les réseaux.

  • Speaker #1

    Bah oui, bien sûr. Ça a du sens, quoi.

  • Speaker #0

    On part du principe qu'on va respecter l'autre.

  • Speaker #1

    Eh ouais,

  • Speaker #0

    ça,

  • Speaker #1

    on est quand même dans la bienveillance.

  • Speaker #0

    On y meut, on essaye. Mais par contre, je vois des gens qui mettent vraiment toute leur life sur Insta, qui passent leur journée à faire des stories, à montrer tout ce qu'ils font, etc. J'ai eu un peu une période comme ça il y a quelques années.

  • Speaker #1

    C'est par vagues des fois.

  • Speaker #0

    C'est ça aussi. J'ai l'impression qu'il y a des moments.

  • Speaker #1

    Il y a des moments. Et du coup, je trouve que ce serait intéressant de creuser le pourquoi du comment. Pourquoi il y a des moments ? Je ne sais pas. Moi, je le ressens vraiment, j'ai l'impression que je m'enferme plus là-dedans. Et du coup, j'ai l'impression de me faire aspirer, quoi, vraiment. Des fois, c'est trop, ça en devient anxiogène. Mais même sur mon compte pro, où je me dis des fois, oh là là, putain, j'ai pas publié ça, j'ai pas parlé de ci, j'ai pas... Par exemple, je prends du recul par rapport à ça.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est ça. Après, je pense aussi qu'il y a une grosse diff entre ton compte pro, ton compte perso. Enfin, moi, je le vois avec le podcast. J'ai un compte, du coup, pour le podcast. N'hésitez pas à aller sur. Et je le vois, je me mets une pression, je mets des guillemets, parce que ça va, je ne vais pas faire un down-out dessus. Oui, bien sûr. Mais je me mets quand même une pression en me disant, il faut quand même que tu sois régulière, parce que les gens, s'il n'y a pas des trucs, ils ne vont pas venir, ils vont partir, et puis il faut faire venir des nouveaux gens, et créer de l'actualité, et puis ça. Donc il y a quand même une pression que, du coup, sur mon compte perso, je n'ai pas du tout. Moi, je m'en fous, quoi.

  • Speaker #1

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    Mais tu vois, ce que tu disais de ces parvagues, que tu as envie de partager des trucs sur le plus perso, je le ressens aussi. Parce que parfois, si je suis en vacances et que je visite un lieu cool, je vais avoir envie de le partager.

  • Speaker #1

    Et moi, j'ai vraiment l'impression que par moments, je pense qu'on peut parler clairement d'addiction sur certains trucs, comme si c'était une obligation, alors que personne ne m'oublie.

  • Speaker #0

    Et personne n'attend.

  • Speaker #1

    Et personne n'attend que je publie une story. Mais que si je le fais pas, ça va me déranger, ça peut me déranger.

  • Speaker #0

    Ouais, ça crée un truc.

  • Speaker #1

    Ça crée un truc. Et ça, je me déteste quand je ressens ce truc-là. Je me dis, mais punaise. Et pareil, du coup, des fois, je me force à me dire, mon coco, aujourd'hui, tu vas rester dans un placard ou je n'en sais rien, par exemple, en vacances, tu prends l'exemple des vacances, à l'hôtel, je ne te prends pas de la journée. Mais je trouve ça quand même très triste.

  • Speaker #0

    Parce que je me dis,

  • Speaker #1

    je suis obligée de laisser mon portable à un endroit sans qu'il soit avec moi pour me déconnecter totalement du truc. Sinon, des fois, j'y arrive pas.

  • Speaker #0

    Ouais, et puis tu vis pas ta journée de la même manière. Complètement. Je l'ai fait cet été, où vraiment, j'ai dit, là, la journée, mon téléphone, ça dégage, je l'utilise pas, je veux pas en entendre parler. Et en fait, je me suis sentie soulagée.

  • Speaker #1

    Mais c'est ça, ce sentiment où tu te dis... Et je me suis sentie libre. Ouais, ouais.

  • Speaker #0

    Parce que, bah... En fait, quand des fois, t'as un poids qui s'enlève, c'est parce qu'au final, tu te dis, personne peut le joindre. En fait, je suis tranquille. Parce que aussi, j'ai ce truc, je sais pas si tu l'as, ou quand je reçois un message, bon là, c'est un peu hors réseau social, mais... Quand je reçois un message, j'ai tout de suite envie de le lire et d'y répondre.

  • Speaker #1

    Et même si je réponds pas, moi ça reste dans un coin de tête. Exactement. Et du coup, c'est une charge mentale que j'aurais aimé ne pas avoir.

  • Speaker #0

    Exactement. Et du coup, en fait, tu te dis, mais purée, en fait, sans le téléphone, ça fait du bien. Et en même temps, je suis contente de le retrouver. Mais c'est là où parfois je me dis, et j'arrive pas du tout encore à le faire, c'est, en fait, garde-toi, je sais pas, genre 30 minutes dans ta journée pour répondre à tous tes messages, regarder tes réseaux et te faire plaisir. Et en fait, que ça soit un plaisir, justement. et plus une habitude qui au final te pèse.

  • Speaker #1

    Qui est un peu malsaine. Ouais,

  • Speaker #0

    mais pourtant on le fait. C'est une relation toxique. Ah mais... Ce téléphone, cette porte-leine-là.

  • Speaker #1

    Et en même temps, faire sans, ça me paraît complètement impossible. Mais même pour plein de choses,

  • Speaker #0

    tout passe par...

  • Speaker #1

    La société veut que tout passe par là aussi. Je veux dire, c'est quelque chose au-delà de... Oui,

  • Speaker #0

    de nos vies personnelles. Mais c'est vrai ce que tu dis, parce que moi je regarde. pas la télé. Enfin, je regarde la télé, mais genre Netflix et tout, mais je regarde pas les chaînes traditionnelles, les infos et tout. Moi, les infos, c'est sur Instagram. Je suis abonnée à Hugo Décrypte et ça me suffit, en fait. Donc, je me dis même si j'ai plus ça, comment est-ce que je vais m'informer ? Parce que j'ai pas envie d'aller à droite à gauche, moi j'ai trouvé mon canal d'infos qui me convient, le format qui me convient, ça va vite, j'ai ce qu'il faut. Et ça te suffit ? Et ça me suffit, et c'est pareil. Dans la journée, quand il se passe un truc dans le monde, tout de suite t'as l'information, tout de suite tu le sais. Alors que bon, si j'avais pas mon téléphone, comme je regarde pas la télé, je lis pas les journaux...

  • Speaker #1

    T'as peut-être que tu le serais en parlant à une personne en disant plus de temps avec de l'humain sur une terrasse d'un café. Et vous avez appris la nouvelle ? Non, mais on rigole, mais du coup, n'empêche que ça aussi, ça en prend un coup. Je pense que c'est une relation humaine.

  • Speaker #0

    Oui et non, je trouve. Moi, j'ai l'impression que ça a évolué. Je sais pas toi, mais moi, mes parents, tu vois, quand j'avais la vingtaine et tout, ils crachaient vraiment à fond, tu vois, sur le téléphone. Ah, mais vous vous parlez que par message, vous vous voyez plus et tout. Et à un moment, je leur ai dit, oui, mais est-ce qu'il vaut mieux pas ça que de pas se voir du tout aussi ? Tu vois, parce que quand t'as des personnes qui habitent loin, et on est aussi une génération où je trouve qu'on vit vraiment à mille à l'heure, tu vois, on fait tout... le temps partout, on s'arrête jamais. Donc est-ce qu'il vaut mieux pas quand même garder contact, même si c'est par message, et à distance, et se partager des photos, et quand même se partager notre vie, plutôt que de rien faire ou de se voir deux fois dans l'année autour d'un café ? Il y a de quoi de mesure. Mais bien sûr,

  • Speaker #1

    il y a de quoi se poser la question en tout cas.

  • Speaker #0

    Même si, bah oui, le lien social, physique, il est important. De toute façon, je pense que l'humain est un animal social. et qu'on en a tous besoin à minima, même si juste vivre avec ton ou ta compagne, ça suffit. Mais on a quand même besoin d'un contact.

  • Speaker #1

    C'est sûr. Mais tu vois, pour rebondir sur ce que tu dis, là où je trouve que les réseaux sociaux peuvent prendre trop une grande place, réseaux sociaux ou même SMS,

  • Speaker #0

    le portable,

  • Speaker #1

    le téléphone en tout cas, c'est de se dire peut-être qu'avec cette personne qui a 10 000 bornes, du coup, tu entretiens une relation qui peut être vachement fusionnelle et hyper proche parce qu'on s'écrit tous les jours, on partage. Mais du coup, au détriment peut-être de la personne qui vit en physique là à côté de toi. Enfin, tu vois ce que je veux dire ?

  • Speaker #0

    Oui, je comprends.

  • Speaker #1

    Et c'est ça qui, des fois, peut être paradoxal. Te dire, je suis là, sur mon écran, à vivre un truc vachement virtuel. Et en fait, potentiellement, je suis en train de boire un café ou un canon avec des potes. Et ce moment-là, je ne le passe pas réellement. Mais comme on parlait avec les chiens tout à l'heure. de pas vivre vraiment le moment présent avec les personnes en physique, etc.

  • Speaker #0

    Ça, c'est un truc que je me force à faire depuis quelques années maintenant où quand je suis avec quelqu'un, genre on boit un verre, on mange ensemble et tout, j'essaie vraiment de pas avoir mon téléphone, de le mettre dans mon sac ou à côté, tu vois, et de pas le regarder parce que moi, personnellement, je trouve ça hyper désagréable quand t'es à table avec quelqu'un ou en train de partager un moment justement convivial, de voir la personne qui est sur son téléphone ou en train de faire des photos à droite à gauche, je t'en veux dire, oh ! reviens avec moi tu vois j'ai fait un mariage cet été d'une copine et bon bah forcément un mariage t'es bien habillée t'es content, le lieu il est beau et tout donc forcément on fait des photos mais au bout d'un moment je m'avais ras le bain ça ne s'arrêtait pas et à un moment vraiment je me suis écartée du truc en mode c'est bon on en a une cinquantaine de photos tu vois c'est bon venez on va profiter on va parler avec des gens et tout discuter parce qu'en fait ouais oui ok tu veux faire des photos pour Insta parce qu'en plus c'est ça faire des photos pour Insta bon

  • Speaker #1

    C'est pas juste avoir des souvenirs avec ma pote.

  • Speaker #0

    Ouais, ça, bon, j'ai un petit peu de mâche. Je trouve ça...

  • Speaker #1

    Mais c'est là que je trouve mon ciel. Ouais, puis on tend vers un truc qui devient pas très sain, vraiment.

  • Speaker #0

    Bah, ouais.

  • Speaker #1

    Et sur une sorte d'addiction, quoi.

  • Speaker #0

    Pourquoi faire ? Pour montrer que t'étais à un mariage et que t'étais bien habillée. En fait, qu'est-ce qui est le plus important ? C'est de montrer au monde que t'étais bien habillée ou être au mariage de ta pote, en fait.

  • Speaker #1

    Et de vivre l'instant présent pour de vrai. Ouais. Non, mais c'est vrai. Tu vois, moi cet été, je prenais le temps, enfin avec Pierre du coup, parce qu'on se faisait des restos tous les jours, de regarder un peu les tables et tout. Et quand tu prends le temps d'observer, tu te dis mais... Sur les réseaux, moi je ne suis pas anti-réseau. Moi non plus. Je suis la première dessus. Mais je trouve quand même que c'est un peu la maladie du ciel. Là, tu observes des gens qui sont en vacances, mais le nombre de personnes, de couples que j'ai vus ne pas s'adresser un mot pendant tout leur repas et être sur leur téléphone.

  • Speaker #0

    Moi aussi, ça me fait une peine.

  • Speaker #1

    Mais je suis envahie d'une tristesse et je me dis comment on en est arrivé là en fait tu vois.

  • Speaker #0

    Mais aussi j'ai l'impression que comme on est dans un truc où ça va tout le temps vite, il y a toujours des infos, il y a toujours de l'interaction. Quand tu as un échange avec une personne, tu n'acceptes plus les blancs. Tu t'ennuies.

  • Speaker #1

    J'ai vu la vidéo d'un mec l'autre jour sur Insta qui parlait de ça. C'était très très intéressant, ça m'a tellement parlé. On entraîne notre cerveau à avoir beaucoup trop de stimulation en même temps. Lire un truc avant le portable, parler, etc. Enfin, en tout cas, faire différentes choses. Qu'en fait, ton cerveau se conditionne et s'emmerde quand il n'a plus qu'une ressource. Et moi, ça, je le vois comme si c'était un réflexe. Quand je me mets devant la télé, pourtant on va regarder un film.

  • Speaker #0

    Tu regardes ton téléphone. Je prends mon portable.

  • Speaker #1

    Et Pierre me fait des queques, il va me dire pose ton téléphone Alors je crois que c'était masculin,

  • Speaker #0

    il y a un truc masculin-féminin j'ai l'impression, parce que mon mec il est pareil. Bon après lui il n'est pas très téléphone, il a aucun réseau et tout. Pierre c'est un peu pareil. Bon voilà, donc il y a peut-être aussi de ça, mais c'est pareil moi quand je suis devant un film, si je commence un peu à m'ennuyer, hop, Instagram, et je sors le, et c'est ça.

  • Speaker #1

    Ah oui mais moi je me fais aspirer. Avec ces trucs-là, en plus, en vrai, ça ne m'apprend rien.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu es à TikTok ? Non. Non, mais n'installe pas. Moi, j'ai fait l'erreur de l'installer. J'ai attendu très longtemps avant de l'installer. Je l'ai installé, mais c'est fini. J'ai dû mettre sur mon téléphone, tu peux dire au bout d'une heure, tu me fermes l'application. J'ai mis une heure par jour. C'est déjà énorme, une heure par jour. Tous les jours, je l'attends. Quasiment tous les jours. Et là, je me dis, putain, mais Pauline, tu as perdu une heure à faire comme ça. Mais tu sais,

  • Speaker #1

    depuis qu'elle s'est... C'est Cyril, moi, je perds un temps. Je perds du temps. Parce qu'en fait, bon, alors des fois, je me tape des barres de rire toute seule. Non,

  • Speaker #0

    mais c'est pas trop bien.

  • Speaker #1

    Parce que vraiment, du coup, je réfléchis pas du tout. Ouais, c'est divertissant. Mais par contre, quand des fois, je regarde l'heure et qu'en fait, sans m'en rendre compte, ça fait 40 minutes que je regarde des trucs à faire.

  • Speaker #0

    C'est ça qui fait flipper.

  • Speaker #1

    C'est de la... Arrête.

  • Speaker #0

    Moi, il y a plein de fois, et là, il faut vraiment que je... Enfin, ça fait plusieurs fois que je me dis, il faut que tu travailles là-dessus, Pauline. Parce que genre, moi, vraiment, je suis une mamie. À 21h, je vais dans mon lit en me disant, je vais lire pendant une heure. Ben non, parce que je prends mon téléphone. Et TikTok, et TikTok, et TikTok. Alors ouais, je me fends la poire. J'apprends des trucs, franchement. Oui, il y a des trucs. Moi, TikTok, j'aime bien dans le sens où j'apprends vraiment des trucs. Il y a des trucs drôles, il y a des trucs c'est nul, voilà. Mais là, je regarde l'horloge et je vois 21h50. Et je fais, meuf, ça fait 50 minutes que tu es rivée sur ton écran. Alors, tu t'es dit, vas-y, je vais lire. C'est ma passion.

  • Speaker #1

    Et d'ailleurs, en plus, en parlant de ça, c'est que t'as des répercussions, enfin moi en tout cas je le vois, je sais pas toi, mais sur après l'endormissement, etc. Si je regarde mon écran, c'est une réalité qui n'est pas du tout la même. Si je prends mon bouquin et que je le lis, je vais m'endormir de façon hyper apaisée. Si j'ai le malheur de regarder mon portable, surtout quand tu vois, genre je me suis endormie sur le canap', t'as commencé à avoir ton... Et là, pourquoi je prends mon portable et je me perds ?

  • Speaker #0

    Deux arbres, je peux rester deux arbres. Mais c'est l'impression que ton cerveau, il réappelle de l'interaction.

  • Speaker #1

    C'est là que je pense qu'on peut parler d'addiction. Vraiment à ça.

  • Speaker #0

    Oui, je pense.

  • Speaker #1

    Et je crois qu'on est bien un grand nombre à l'être. Malheureusement, d'ailleurs.

  • Speaker #0

    Il y a des côtés positifs, tu vois, aussi, à tout ça. D'accord. Mais effectivement, je pense que c'est trop. Cette phase d'addiction.

  • Speaker #1

    C'est trop. C'est trop. Et puis l'impression, moi, pour en revenir quand même plus sur le côté professionnel, ou l'impression de te mettre... toute seule, parce que personne me la met au final. Mais bon, c'est le réseau, en tout cas.

  • Speaker #0

    C'est le système. C'est le système de me dire,

  • Speaker #1

    ah, il y a Pierre-Paul-Jacques qui fait vachement de contenu, qui fait de trucs. Oh là là, moi, je suis à la ramasse. Là, je n'ai pas publié un truc depuis super longtemps. Et ça, ça trotte toute la journée dans ta tête. Et au final, tu rentres, il est 18h. Bon, bah ouais, tu retrouves ton mec. Tu n'as peut-être pas envie de passer une heure à écrire un article sur un sujet qu'on a peut-être parlé déjà 15 fois. Mais n'empêche que du coup, ça crée quand même une petite culpabilité.

  • Speaker #0

    ça te met une petite compète aussi je pense avec d'autres personnes qui sont dans ton secteur d'activité où tu te dis mais vas-y mais lui pourquoi est-ce qu'il a 500 000 abonnés et moi non ah bah oui il publie des trucs tous les jours c'est hyper interactif mais est-ce que moi j'ai envie, est-ce que j'ai le temps,

  • Speaker #1

    est-ce que j'ai l'énergie bah voilà exactement et en fait moi quand je me pose toutes ces questions je me dis bon Sylvia arrête tu fais ce que tu dois, tu fais ce que tu peux tu donnes suffisamment ta personne, enfin ce travail là est déjà suffisamment prenant, tant pis tant pis C'est comme mon site internet, moi au début je m'étais dit Tous les mois, tu te fais un article, ça va être mensuel, machin. Rien du tout. Rien du tout, j'ai complètement haché. Et en fait, ouais, j'ai même pas envie. J'arrive pas à trouver le temps. Ou en tout cas, le temps que je pourrais trouver à ça, j'ai envie de le passer à faire autre chose. Donc après, bon...

  • Speaker #0

    C'est des choix aussi. C'est clairement des choix. J'ai une copine, c'est pareil, les réseaux alliés... plus par interaction sociale, tu vois, pour discuter un peu à droite à gauche. Elle n'y est pas beaucoup dans la journée. Et elle me disait, mais oh là là, moi, je ne sais même pas faire une story. Et puis, je m'en fous de ne pas savoir faire. Vraiment, elle s'en bat les steaks. Elle me dit, mais heure toi, quand je vois tous les jours, tu mets des trucs sur ton compte du podcast et tout. Qu'est-ce que ça doit te prendre la tête ? Ça ne te saoule pas ? Et non, parce qu'en fait, j'aime bien. Oui, tu vois, j'aime bien faire ça. J'aime bien le côté communication, marketing et tout. J'adore ça. Mais oui, il y a des jours, quand je n'ai pas envie, En fait, je le fais pas. Bah oui, c'est ça. C'est juste que j'ai appris à m'écouter, à me dire, aujourd'hui, j'ai pas mis story. Vas-y, en fait, c'est pas grave.

  • Speaker #1

    Mais c'est encore une question de lâcher prise. Clairement, qui se sent de lâcher prise et de se dire, non, ça va. Au pire, je publierai demain, en fait, ce que j'ai pas publié.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Mais moi, pareil, je prends du plaisir à faire toutes ces stories que je fais tous les jours. Quel chien j'ai vu ? Qu'est-ce qu'on bosse ? Comment ? Etc. Et surtout, c'est hyper plaisant quand t'as des retours. Des fois, j'ai des personnes qui m'écrivent du far-front de la France. à me dire, c'est super, des personnes que je ne verrai jamais, qui me disent, j'ai appris des choses en lisant cette story. Déjà, tu te dis, je ne le fais pas pour rien, mais en plus, je ferai du plaisir à le faire quand même. Même si tu as des jours où tu es plus fatiguée, tu n'as pas envie.

  • Speaker #0

    Bien sûr, mais après, c'est aussi cette notion de plaisir, pression de le faire, où l'équilibre n'est pas toujours...

  • Speaker #1

    Oui, c'est un peu bancal des fois. Mais bon,

  • Speaker #0

    il y a des périodes aussi où tu as plus envie, tu es plus motivée aussi. Et puis moi, je trouve que plus tu as d'interactions, plus les gens réagissent à ce que tu publies et plus ça te motive. Est-ce que le podcast, c'est encore un bébé ? Est-ce que ça ne valente pas grand-chose ? Et oui, parfois, je suis hyper démotivée. Et il me suffit d'un commentaire ou d'un message. Et là, allez, je t'apprécie pour 15 jours. Non,

  • Speaker #1

    mais complètement. Ça fait vite et fit boule de neige aussi.

  • Speaker #0

    Mais parfois, je me dis, est-ce que l'addiction ne vient pas de là ? Est-ce que tu n'es pas aussi toujours en mode... j'en veux toujours plus parce que quand je vois... Bon là on va vraiment parler d'influenceurs, tu vois, et des personnes qui ont des millions d'abonnés et qui parlent encore de oui bah abonnez-vous, qu'est ce que ça m'aide et tout, tu te dis mais... Pourquoi ? Pourquoi est-ce qu'ils t'en font encore plus ? Après, je pense que c'est humain. Et puis bon, c'est leur taf aussi. Oui, ils gagnent leur vie comme ça.

  • Speaker #1

    Après, comme tu dis, il y a aussi l'esprit, je pense, de compétition qui rentre en ligne de compte, à la course aux abonnés. Plus t'en as et mieux ça fait, en fait.

  • Speaker #0

    Il y a de ça aussi. Et puis, il y a aussi ce truc, plus t'en as et plus t'as de retour et du coup, plus ça marche et tout ça.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui, oui. Non, mais bien sûr, c'est complètement lié, c'est clair. C'est clair. Mais par contre, oui, moi, je pense qu'il y a vraiment quand même un effet positif, en tout cas sur Instagram, parce que c'est principalement de là de ce qu'on parle. Et je pense que c'est peut-être le réseau. Enfin, j'en sais rien si c'est le plus utilisé ou pas aujourd'hui. Mais en tout cas, moi, pour le pro, déjà d'une, ça m'a apporté quand même des clients et ça m'en apporte encore de façon quand même plutôt régulière. Et je trouve assez chouette aussi le réseau que ça peut créer entre les clients, les messages qu'on peut faire passer. Ça fait un peu comme un noyau même de tous les consœurs et confrères qui sont dans la même éthique de travail que moi concernant les chiens. Et c'est assez chouette, cet échange-là qu'on peut avoir. Et que s'il n'y avait pas ça, on aurait quand même peut-être un manque à ce niveau-là.

  • Speaker #0

    Oui, moi, je trouve que... On parle vraiment de communauté. Enfin, moi, je trouve que les réseaux sociaux peuvent vraiment être à l'image que tu as envie d'en faire. Tu peux avoir... À une période, il y a quelques années, je trouve, on parlait vachement de ouais, mais sur les réseaux, on voit que ci, on voit que ça, que des filles minces, que des machins et tout. Et en fait, oui, mais tu peux créer ton réseau social avec ce que tu as envie. Enfin, si tu n'as pas envie de voir des nanas, filles de girls, des machins... Tu peux ne pas les voir. Tu peux ne pas les voir, en fait. Juste, ne t'abonne pas, arrête de regarder des trucs comme ça. Et l'algorithme, en fait, il va te comprendre que c'est non. Moi, je sais qu'aujourd'hui, mon Insta, genre, je me sens bien... C'est bizarre de dire ça. Mais pour moi, je m'y sens bien parce qu'il n'y a que des personnes... Oui, parce qu'elle te correspond. Oui, il n'y a que des personnes qui me ressemblent. Et du coup, l'algorithme aussi va me proposer que des personnes qui ont cette vibe-là, etc. Et tu peux vraiment te créer ton réseau. Tu n'es pas obligé d'avoir des gens que tu n'as pas envie de voir. Et de temps en temps, ça m'arrive franchement. Plusieurs fois dans l'année, régulièrement, je vais dans mes abonnements et je fais du tri. En me disant, non, mais ça, ça ne m'intéresse plus. J'arrête. Ça,

  • Speaker #1

    je ne l'ai jamais fait. Mais par contre, comme toi, je choisis qui je vais suivre. Qu'est-ce que ça va générer derrière avec l'algorithme qui sait que ça, tu ne peux pas vraiment le... Toi,

  • Speaker #0

    tu peux pas le contrôler.

  • Speaker #1

    Ouais, tu peux pas forcément le contrôler. Mais du coup, de suivre ces personnes-là qui vont te faire suivre d'autres personnes. Et au final, en tout cas, quand je reviens par rapport aux chiens, tout ce qu'on peut entendre, les éducs, machin, les mecs pas très bienveillants, moi, toutes ces personnes-là, je ne les vois jamais sur mon compte. Parce que je suis jamais allée, ni je suis leur compte, je suis jamais allée voir une de leurs soins parce que ça ne m'intéresse pas. Et je veux pas que ça vienne me pourrir, justement, ma journée. De voir des chiens étranglés au bout d'une laisse, pendus, ou se prendre des coups de pieds.

  • Speaker #0

    Moi, j'entends régulièrement quand même des gens se plaindre des réseaux sociaux en disant ouais, mais je vois des choses que j'ai pas envie de voir Mais en fait, arrête d'aller les voir parce que t'es la première à partager ça en story. Et ça, moi, c'est un truc, c'est pareil. Notamment sur la cause animale où je suis hyper méga sensible là-dessus. Moi, quand je vois des gens en story partager des trucs de actions protection animale, là... C'est super ce qu'ils font, il n'y a pas de souci, mais leurs photos, elles sont hyper chopantes. C'est bien de le montrer parce qu'il y a des personnes qui ont besoin de se rendre compte que malheureusement, ça existe.

  • Speaker #1

    Et ça peut être.

  • Speaker #0

    Mais quand toi, tu n'as pas cherché à avoir ça, c'est hyper violent. Et j'en parlais dans un épisode sur l'hypersensibilité, où moi, je vois une image comme ça, mais ça me flingue pour la journée. Et genre, ça tourne dans ma tête et je pense qu'il y a ça et c'est horrible. Et ça, c'est un versant que je n'aime pas. C'est ouais, mais on voit des trucs horribles. Arrête de les partager, en fait. Ou alors, on met un warning en mode... Cliquez dessus si vous voulez voir. Ça va être chaud.

  • Speaker #1

    Oui, pour préserver les personnes le matin.

  • Speaker #0

    Moi, personnellement, je suis au courant de comment on peut traiter des animaux. Je n'ai pas envie d'en voir plus. Je n'ai pas besoin de ça pour me rendre compte que ça existe. Ou des trucs d'abattoir, ou des machins comme ça. Pourtant, j'aimerais les suivre tous ces comptes parce que je trouve ça super de montrer la réalité. Oui, parce que tu sais dénoncer, etc. Mais je ne les suivrai pas parce que je n'ai pas envie de voir ça.

  • Speaker #1

    Mais moi, je te rejoins un peu là-dessus. C'est vrai que même un poste, quelque chose peut me flinguer, me déprimer pour la journée. Et ça peut tourner en boucle.

  • Speaker #0

    Après, je me dis que même sans ça, même si on suivait des informations traditionnelles, on pourrait aussi être heurté de cette manière-là avec des infos traditionnelles. Je ne trouve pas que ça soit un truc... particulier des réseaux sociaux, mais on l'a sur notre télé. Il y a des moments où on n'a pas forcément choisi d'avoir une info. En fait, on a la facilité de la voir tout de suite, comme ça, sur ton écran, alors que le truc qui passe à la télé, il faut quand même te mettre devant ton canapé, allumer ta télé.

  • Speaker #1

    Tu sais à quelle heure ça passe, les infos...

  • Speaker #0

    Alors qu'il est vrai que tu peux avoir des trucs qui te viennent comme ça, là, sur la tronche, alors que t'es en train de regarder un truc et tu te dis ouah, non, je voulais pas voir ça, mais du coup, trop tard,

  • Speaker #1

    je l'ai vu Voilà, maintenant, c'est là.

  • Speaker #0

    C'est là, c'est dans ma tête. Mais ouais, en même temps, on peut pas tout contrôler non plus. Mais du coup, il y a quand même, je pense, la juste mesure et vraiment du positif. et quand même aussi du négatif. On se fait dire, il n'y a pas que du positif. Mais moi, je ne suis pas là non plus à cracher comme certains. Mais après, chacun a sa vie.

  • Speaker #1

    Après, je trouve aussi que... Ouais, c'est ça. Après, Instagram... Instagram, je trouve que ça reste un réseau assez gentil, entre guillemets. Parce que j'ai l'impression que sur Twitter, ça a l'air horrible. Moi, j'ai été sur Twitter, mais il y a 15 ans, peut-être. J'ai vu que c'était un peu les débuts et tout. Je suis vite partie parce que les gens sont haineux. Je trouve vraiment que c'est un réseau social où les gens...

  • Speaker #0

    Je ne sais même pas en quoi ça consiste. C'est juste que tu publies des...

  • Speaker #1

    Des mini-arts publics. À l'époque, c'était genre 150 caractères. Donc vraiment, tu mettais juste une phrase soit très piquante, soit une jolie phrase. Il y avait tout un truc comme ça. D'accord. Maintenant, ça a évolué. Je crois que tu peux mettre vraiment bien plus que 150 caractères. Mais voilà, le but, c'est d'avoir une phrase impactante, soit positive, soit négative, soit parler d'un sujet. En fait, les gens peuvent se répondre, retweeter sur leur machin en mettant un commentaire et tout. En tout cas, moi, l'image que j'ai aujourd'hui de X, c'est... Les gens sont virulents, je trouve. En fait, ils ont le clash facile. En fait, j'ai vraiment l'impression que c'est un réseau social de clash.

  • Speaker #0

    D'accord. Ouais, tu y vas pour ça.

  • Speaker #1

    J'ai l'impression. Tu vas pour tout de suite dénoncer un truc, être dans le clash, dans la virulence. Après, je prends des exemples de grands influenceurs, genre EnjoyPhoenix et tout. C'est la première à dire moi, je suis partie de là-bas parce qu'en fait, elle se fait bâcher toute la journée sur ce genre de réseau. Et genre vraiment, elle s'en prend de plein la gueule.

  • Speaker #0

    C'est vrai que quand tu regardes, moi par exemple, je regarde beaucoup le quotidien. Dès que ça parle de clash, c'est Twitter en fait, c'est pas Instagram. Si, Instagram, des fois, tu as des vidéos qui sont publiées, tu peux être un peu choquant ou de dossier, mais... Mais c'est souvent Twitter qui revient à chaque fois avec des phrases potentiellement plus ouverte.

  • Speaker #1

    Ouais, et puis en plus, il y a plein de gens qui étaient à l'époque sur Twitter, genre vraiment à l'époque, qui ont dit des dingueries. Et aujourd'hui, ça ressort, 20 ans après, des trucs qui ressortent. Et là, tu te dis, ah bah ouais, Internet n'oublie rien. Et là, c'est un petit mot qui recourne, qui fait un peu flipper quand même. C'est que ça va vite et Internet n'oublie rien, quoi.

  • Speaker #0

    Ça va vite et puis tu ne peux pas avoir la main dessus, en fait. C'est ingérable. T'as l'impression, on a l'impression d'avoir la main sur notre compte, mais...

  • Speaker #1

    Mais non, déjà, ça ne t'appartient pas. Non. C'est pas à toi. C'est ça. Et puis, tout le monde peut en faire ce qu'il veut. Ça peut être détourné dans tous les sens.

  • Speaker #0

    Après, toi, je ne sais pas si tu l'as avec ton podcast, avec la page que tu as créée, mais moi, je sais qu'avec mon compte pro, vu qu'il est rattaché à mon compte perso Insta, et d'ailleurs qu'il est rattaché aussi à Facebook, enfin, tout est rattaché ensemble, du coup, je suis en public. Mais en même temps, je ne peux pas me mettre en privé en ayant une page pro, tu vois. Et ça, c'est le petit côté qui peut être quand même aussi dérangeant.

  • Speaker #1

    Ouais, je comprends. Tu peux avoir des pertes.

  • Speaker #0

    Parce que je crois que mon perso est du coup en public, il me semble. Et je ne suis pas sûre qu'il faudrait que je re-regarde.

  • Speaker #1

    Ouais, il faudrait peut-être regarder les paramètres. Après, moi, je sais que pour le podcast, j'avais écrit une autre adresse mail spécifique. Justement parce que je ne voulais pas allier avec deux personnes. En me disant, bon, je n'ai pas non plus mon nom de famille. Si on cherche, on le trouve. Oui. Voilà, ce n'est pas trop compliqué. Mais je me suis dit, bon... Celui qui veut chercher, il cherchera, mais je n'ai pas non plus envie que ce soit à la vue de tout le monde. C'est anodin, c'est juste mon nom de famille, mais on va partir du principe que...

  • Speaker #0

    Si c'était à refaire, je pense que je séparerais vraiment plus de façon distincte le pro et le perso. Je me suis lancée sur Insta.

  • Speaker #1

    Mais c'est ça qui est compliqué avec les réseaux sociaux, c'est que ton perso devient complètement public. C'est ce qu'on disait tout à l'heure, les gens qui passent leur vie à... tout mettre sur les réseaux. Pourtant, ils ne sont pas influenceurs, ils ne gagnent pas leur vie avec ça et tout. Il y a vraiment des moments où, justement avec ma copine qui n'est pas trop réseau, on se pose la question de se dire il est où l'intérêt ? Pourquoi est-ce que tu te sens obligée, même si tu ne te sens pas obligée, mais pourquoi est-ce que tu le fais ? Pourquoi ? Pourquoi est-ce qu'il faut que tu montres j'ai mangé dans tel resto, et puis après j'ai vu ci, et puis après... Tu as quoi à prouver en fait ? C'est un peu jugeant ce que je dirais.

  • Speaker #0

    Oui, mais bon, moi, je suis complètement dedans. Et je me dis, est-ce qu'en fait, on a vraiment les réponses ? Je ne crois pas.

  • Speaker #1

    Mais en attendant, je le fais aussi. Genre quand j'ai fait une randonnée et que j'ai marché 20 km, j'étais tellement fière de moi que la première chose que j'ai fait, c'est que je l'ai mise sur Insta. Parce qu'après, tout le monde était en mode waouh, mais tu vas voir ! J'étais genre ouais, je suis contente, ouais.

  • Speaker #0

    Après, moi, je suis contente aussi sur mon perso. Tu vois, je suis en vacances, je suis toujours en train de partager 10 000 photos de ce que je fais, etc. Et parce que j'ai ma famille qui suit ou même des potes qui me disent franchement, c'est trop cool, t'es limite ma guide touristique, ça fait plaisir en fait. Mais c'est vrai que tu te dis pourquoi ? Pourquoi j'en ressens autant de besoin ? Bon, après, je pense que ça dépend aussi de ton level d'addiction. Je n'ai pas mon portable, je ne l'ai pas. Ce n'est pas pour autant que je me dis, mon Dieu, j'ai six stories en retard. Je ne peux pas publier ça. Je n'en suis pas là, mais ça peut vite arriver, je pense.

  • Speaker #1

    Ça peut arriver. Après, dans le perso, moi, c'est vrai que je m'en fous. Je partage vraiment sur l'instant et ça va être des trucs anecdotiques. J'ai fait une grosse rando, je suis fière de moi, je le partage. Je vois un paysage de ouf, je le partage, mais c'est plus quotidien comme je pouvais le faire avant. Avant, c'est vrai que c'était tout le temps. Et à un moment, je me suis dit, mais pourquoi ? Tu cherches quoi, en fait ? Et oui, je pense que vraiment, au fond, c'est de l'attention, c'est de l'interaction, c'est montrer que moi aussi, je fais ça.

  • Speaker #0

    Non, mais il y a forcément une petite question derrière ces comportements. Après, lesquels ? Pourquoi ? Là encore, du coup, on vient un peu creuser sur l'humain, sur soi-même. Pourquoi on fait ça ? Mais moi, je trouve qu'il y a des phases aussi quand même. En tout cas, chez moi, il y a vachement des moments. Après, moi, j'ai ce côté aussi là où quand je bosse, je suis quasi que sur mon pro. Je vais en fait jamais sur mon perso. Et du coup, dès que je suis en vacances et que je suis off, pouf,

  • Speaker #1

    je bascule sur mon perso.

  • Speaker #0

    Mais du coup, je peux me perdre et perdre vachement de temps. Parce que quand même, je trouve que je le vois un peu comme une perte de temps à publier des trucs. Mais peut-être parce que je prends aussi trop l'habitude d'être sur ce réseau-là avec mon pro, tu vois.

  • Speaker #1

    Il y a peut-être de ça, mais il y a aussi peut-être juste l'habitude de tout le temps avoir le téléphone. Parfois, je me dis que c'est que ça. Enfin, je ne sais pas si toi, ça t'arrive, mais je sais que tu aimes bien lire aussi. Parfois, je suis en train de lire et puis d'un seul coup, je ne sais pas pourquoi, je prends mon téléphone. Juste pour regarder. Est-ce que je n'ai pas une notif ?

  • Speaker #0

    Non, mais moi, des fois, je le prends et c'est limite si mon cerveau a conscientisé que je le prends, comme si c'était quelque chose d'inconscient.

  • Speaker #1

    Instinctif.

  • Speaker #0

    Voilà, instinctif. C'est quand même triste de se dire que ça, c'est devenu... C'est pas censé être un truc...

  • Speaker #1

    Non, pas du tout.

  • Speaker #0

    Et des fois, moi, ça m'arrive et je... Tu sais, comme si mon cerveau se rebranchait et je suis là et je me dis...

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu fais ?

  • Speaker #0

    En fait, de base, pourquoi t'as pris ton portable ? Ou alors, je le prenais... Alors ça, comme ça, on le fait tellement de fois. Je le prenais pour écrire sur une cliente, je partais sur un truc et je me laisse emporter.

  • Speaker #1

    Et t'as même pas fait ce que je devais faire.

  • Speaker #0

    Et je n'ai même pas fait ce que je devais faire. Et des fois, je ne sais même plus ce que je devais faire. Et là, je me dis... Cocotte, tu vas le poser un peu là.

  • Speaker #1

    Tu vas le concentrer, tu vas le concentrer sur toi-même.

  • Speaker #0

    Va lire un bouquin. Mets-toi une playlist Reiki. Non, mais c'est trop. Franchement, c'est trop.

  • Speaker #1

    Mais là aussi où je me suis dit que c'était trop, c'est que même nos propres téléphones, genre les ingénieurs qui ont fait le téléphone, se sont dit, attendez, alors, vu que les gens sont trop accros à ce qu'on fabrique, on va leur mettre la possibilité de mettre des limites d'utilisation des applications. On va leur permettre de mettre... Un espèce de warning avant d'ouvrir l'application, genre est-ce que vraiment vous voulez aller dessus ? Enfin vraiment, je sais pas sur le tir, mais sur les iPhones ça existe. Si, si,

  • Speaker #0

    mais alors si, moi aussi pareil, j'ai surtout le truc où, et j'y vais jamais parce que ça me déprime.

  • Speaker #1

    Le temps des gants. Non, j'étais sûre que t'allais parler de ça. C'est aberrant. Moi c'est pareil, je veux plus le regarder parce que c'est abruti, mais meuf.

  • Speaker #0

    Ah ouais, des fois je me dis, il y a un souci là, il faudrait que t'ailles faire une cure chez les moines sans rien pendant un matin.

  • Speaker #1

    C'est que c'est ça la solution. Tu sais que des fous, ils ont envie de le faire. Mais attends, il y a ça aussi qui est... On dérive un petit peu du sujet, mais c'est pas grave. Mais il y a ça aussi. Genre maintenant, on parle de détox digital. On est vraiment dans une société, mais on n'a que ça. Mais en même temps, on passe notre temps sur les ordinateurs, sur Internet, sur nos téléphones, nos réseaux, machin. Bien sûr, notre quotidien maintenant est fait de ça, mais on en vient à faire des détox digitales.

  • Speaker #0

    C'est quand même fort. C'est ouf,

  • Speaker #1

    et ça te fait du bien. Même nous, tu vois, on disait tout à l'heure, une journée, parfois, je lâche mon téléphone, ça me fait du bien. C'est incroyable,

  • Speaker #0

    quand même. C'est fou de devoir en arriver là.

  • Speaker #1

    Oui, mais c'est notre quotidien aujourd'hui. Bon, après, on vit comme ça et on vit avec. Mais en fait, ça s'est insinué si fort, si vite.

  • Speaker #0

    C'est ça, je crois, qu'on n'a pas trop vu venir.

  • Speaker #1

    Notre période des mécènes, à quel moment on a pensé qu'on allait avoir Facebook sur notre téléphone ? Et même encore plus, on ne savait même pas que ça allait exister.

  • Speaker #0

    Tu vois, je vois des... Des docs, des documentaires, des interviews des gens dans les années 90, vous savez ce que c'est Internet ? C'est les commençants. Il paraît que c'est quelque chose où on peut avoir une base de données, avoir des infos, et je me dis, mais what ? Et aujourd'hui, où on en est ? C'est allé trop, trop vite, et je crois que ça nous dépasse un peu quand même. Moi, des fois, j'ai l'impression que ça me dépasse un peu. Et ça a un petit côté qui est déprimant. Tu sais, quand tu vas dans des lieux publics, des fois, moi, je m'amuse vraiment à observer les gens, même les gosses à table avec leurs parents. et qui ont la tablette et qui ont le bidulet. Oh là là, mais ça me crie quand même, un peu comme je peux me prendre une boule au ventre, alors que bon, c'est pas censé m'atteindre, c'est pas moi. Je me dis, mais j'ai l'impression d'être dans un... Des fois, tu sais, avec des ovnis, quoi. T'es pas vraiment avec des êtres humains, tout le monde est là. Mais moi, la première des mondes, t'es faxée sur ton truc. D'ailleurs, rien à voir, pareil, ça n'a rien à voir, mais j'ai fait plusieurs festoches cet été, et je crois que c'est une des premières à nous, j'entends ça, des artistes qui disent posez vos portails

  • Speaker #1

    De plus en plus.

  • Speaker #0

    Et profitez de l'instant présent avec nous. Arrêtez de prendre 10 000 vidéos, parce qu'au final, oui, t'es pas dans ton...

  • Speaker #1

    En vrai, tu vois que tu prennes une ou deux vidéos de 10, 20 secondes... Allez, maintenant, je le... Je le pose et je vis rien qu'à 100%. L'année dernière, ou il y a deux ans, je ne sais plus, le temps passe trop vite, on était allé voir Orelsan en concert avec mon mec. Je crois que la personne devant moi, j'ai vécu le concert avec son téléphone. Tellement, il avait son téléphone devant moi. Ça,

  • Speaker #0

    ça peut être moi. Ça me dérange.

  • Speaker #1

    Ça me saoule en fait. Que tu prennes deux, trois photos pour te souvenir et tout. Franchement, il n'y a pas de souci et c'est normal. Mais il y a des gens, ils passent leur concert sur le téléphone et tu dis, mais en fait... Ton artiste, il est là, t'as payé ta place 70 balles. En fait, pose-le, profite, tu vois.

  • Speaker #0

    Regarde-le pour de vrai, tu es devant tes yeux, on passe déjà notre vie à regarder des vidéos.

  • Speaker #1

    T'as déjà bien l'habitude de le voir sur Internet. C'est clair. Ah ouais, ouais, non, je trouve ça... Là, tu dis que des fois, je trouve ça... Là, c'est de l'extrême. Je trouve ça dommage, en fait, t'es en train de vivre un truc de fou.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Par exemple, je trouve que c'est génial de voir un artiste que t'aimes en live. En plus, ils partagent les apports. Et le fracas, c'est un peu... Mais oui, j'ai entendu qu'il y avait de plus en plus d'artistes qui...

  • Speaker #0

    Ça m'a surpris d'entendre. Oui,

  • Speaker #1

    ça a été trop chouette. Je ne sais plus quel artiste avait fait ça, mais ça avait fait jaser un petit peu, qui faisait mettre des ondes dans la salle de congare pour couper les téléphones. Je trouve ça très bien. Mais en fait, oui. Arrêtons.

  • Speaker #0

    Bon, tu te dis que c'est un peu triste d'en arriver là pour forcer les gens. Et en même temps,

  • Speaker #1

    ça peut justement... Ça peut aussi peut-être faire des déclics, tu vois, de dire, bah ouais, en fait, là, j'ai vécu différemment le moment. Et ouais, en fait, c'est peut-être ça.

  • Speaker #0

    Mais tu vis complètement différemment le moment. Enfin, quand tu prends une vidéo et quand t'as pas ton portal, c'est pas... Pour moi, c'est pas le même moment, quoi. Tu vis le truc.

  • Speaker #1

    Bah, il y a un juste milieu à avoir. Mais je pense que là, on est dans un moment où on est tous trop sur notre téléphone, tu vois. On est peut-être dans une décennie où... Ou quoi, où on est vachement dessus et où on va peut-être aussi un peu prendre conscience que faut lâcher un peu le truc. Après, c'est nouveau aussi, c'est la nouveauté, tu vois. Ouais, ouais,

  • Speaker #0

    il y a de ça. Puis je sais pas, cette volonté, moi la première de... Alors je trouve ça trop chouette de faire des vidéos, des photos, parce que moi je suis trop contente de les revoir, de me souvenir que j'ai capturées. Et en même temps, des fois, pareil, ça va dans le trou de tout voir stocky, pourquoi vouloir autant de... De donner de mémoire.

  • Speaker #1

    Ouais,

  • Speaker #0

    de mémoire, tu l'as dans ta tête aussi.

  • Speaker #1

    Ouais, mais après, je me dis, l'époque de nos parents, de nos grands-parents, il y en avait toujours un dans la famille qui avait toujours son appareil photo et à qui on disait, arrête avec tes photos, viens vivre le magasin.

  • Speaker #0

    Je m'en comptais, on va retrouver les albums.

  • Speaker #1

    Quelque part, je pense que ça se joue tout ça. C'est juste que c'est peut-être une évolution et j'ai l'impression qu'à chaque génération, il y a un truc à critiquer là-dessus.

  • Speaker #0

    C'est sûr. C'est sûr, mais je pense quand même qu'il y a un curseur à bien placer et de garder un équilibre et qui est souvent pas forcément facile.

  • Speaker #1

    C'est surtout la haine que ça peut engendrer parce qu'on n'en a pas parlé, mais le harcèlement sur les réseaux, c'est un délire quand même. Parce que l'anonymat, ça fait permettre beaucoup de choses à certains.

  • Speaker #0

    Ouais, ça, c'est vraiment le côté...

  • Speaker #1

    Et ça,

  • Speaker #0

    c'est un très,

  • Speaker #1

    très, très gros problème.

  • Speaker #0

    Ah, mais complètement.

  • Speaker #1

    Et ça, par contre, c'est quelque chose qu'avant, tu ne connaissais pas. Et je parle d'avant, génération sans téléphone, sans Internet, sans tout ça. Oui, tu pouvais vivre du harcèlement, mais bien sûr, sous une autre... Enfin, tu n'étais pas autant, quoi.

  • Speaker #0

    Non, mais complètement. Oui, l'harcèlement n'est pas né avec les réseaux. Ça a toujours été là.

  • Speaker #1

    C'est juste la masse,

  • Speaker #0

    quoi. Oui. Et puis l'importance, l'ampleur que ça peut prendre. Et d'ailleurs, ça prend déjà suffisamment d'ampleur. Je ne sais pas si toi, tu as un peu des enfants dans ton entourage, mais... Moi, du coup, je suis à ta quatre fois de quatre filles. Je vois les deux dernières, la dernière qui a quand même sept ans, qui a eu un peu, on ne peut pas dire du harcèlement, mais en tout cas, qui a eu des petites embrouilles, mais qui peut prendre déjà tellement d'importance. Et pourtant, il n'y a pas de portable, il n'y a pas d'Insta, il n'y a pas de réseau, il n'y a rien. Mais déjà,

  • Speaker #1

    c'est là.

  • Speaker #0

    Et tu te dis, ça peut faire flipper. Mais alors qu'en plus de ça, tu as des vidéos qui peuvent circuler, des images avec tout ce qu'il y a de l'intelligence artificielle, ce qu'on peut faire, c'est... Moi, ce côté-là me fait vraiment flipper de ouf. Et ma plus grande nièce, qui a que 11 ans, pour moi, qui reste un bébé, elle rentre tout juste dans l'adolescence, elle est complètement à la rue comparée à d'autres gosses, parce que toutes les filles me disent Mais attends, mais t'es pas sur Insta, t'es pas sur TikTok. Ben non, en fait, elle a 11 ans, quoi ! Déjà, elle est importable. Je suis trop jeune comparé à nous. Je crois que chez moi, je ne sais pas à quel âge tu as eu, mais moi, j'ai eu un rempart.

  • Speaker #1

    Moi, j'en ai eu hyper tôt. Ah ouais, un très mauvais épingle. C'est mes parents, mais je suis un mauvais épingle.

  • Speaker #0

    Je crois que je suis en quatrième quand j'ai eu. Ou peut-être cinquième.

  • Speaker #1

    Je crois qu'en sixième, j'avais déjà. En plus,

  • Speaker #0

    il y avait des plus grands aussi. Moi aussi, ma sœur avait deux ans de plus. Donc, quand elle avait un truc, je l'avais en même temps. Donc, je l'avais deux ans en avance.

  • Speaker #1

    J'ai gagné deux ans.

  • Speaker #0

    C'était source de querelles un peu. Mais c'est dégueulasse, pourquoi ? Elle a deux ans, elle a le Game Boy, le portable, tout. Ah ouais, mais bon, c'était pour pas qu'elle est jaloux. Si ta soeur a un, toi aussi tu auras. Moi, ça m'allait bien. Mais du coup, potentiellement, deux ans avant,

  • Speaker #1

    ça... Moi, je l'avais eu tôt, mais parce que j'allais à l'école à pied. Et donc, mes parents étaient quand même un peu en clivette. Oui, c'est un dilemme. Donc, j'allais à l'école toute seule à pied et tout. Mais bon, c'était un téléphone. Un téléphone ? Oui.

  • Speaker #0

    Je pouvais envoyer deux SMS,

  • Speaker #1

    j'avais une mobicarte 5 euros par mois, histoire de dire, je peux les appeler et envoyer un texto. Ouais, ouais, ouais.

  • Speaker #0

    Non,

  • Speaker #1

    mais c'est sûr. À ma sœur ou à mon père, voilà. Mais ouais, par contre, pour en revenir à TikTok, je trouve que c'est ouf. Et là, en fait, je vais au boulot à vélo, et tous les matins, je passe devant école primaire et un collège lycée, je crois. quasiment tous les matins, je vois une gamine, c'est jamais la même, mais il y a toujours un gamin ou une gamine où je les vois en train de chanter devant leur téléphone et je me dis, purée, ils sont en train de faire un TikTok. Et en fait, leur occupation, c'est devenu ça. Alors, est-ce que c'est bien, pas bien ? C'est pas ça le sujet, mais tu te dis, ça fait une place.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #1

    Ça fait une place dans leur vie d'ado. Et puis bon, je pense que c'est des gamins parce qu'ils doivent avoir 14, 15 ans, tu vois. Et tu les vois, soit danser en groupe et tout. Donc après, ça crée quand même de l'interaction sociale entre eux et physique. Oui, tout à fait. Et voilà. Mais quand même, c'est particulier.

  • Speaker #0

    C'est particulier, ouais. Et du coup, fortement, nous qui sommes de la génération 90, comme tu dis, à cette époque-là, nous, on n'avait pas tout ça. Et du coup, des fois, j'essayais de me rappeler, nous, qu'est-ce qu'on faisait ? Tu vois, comment on s'occupait ? On n'avait pas accès à ça aussi facilement. Donc forcément, c'était différent. Après, encore une fois, bien ou moins bien, j'en sais rien.

  • Speaker #1

    Oui, c'est pas le débat du c'était mieux avant.

  • Speaker #0

    Oui, c'était mieux avant.

  • Speaker #1

    C'était différent.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est ça, surtout, c'était différent. Moi, je vois mes nièces, ça fait deux, trois ans qu'elles sont là avec leurs petits doigts. C'est limite, elles savent pas parler, par contre, elles savent déverrouiller.

  • Speaker #1

    Ouais, elles savent déverrouiller,

  • Speaker #0

    ouais. Enfin, tu sais.

  • Speaker #1

    Ouais. Quand ma nièce... Un moment. Mais quand ma première nièce avait, ouais, deux ans, je pense. Elle prenait déjà mon portable et elle avait déjà le geste déverrouillé. Exactement. Et je regarde ma sœur, elle me dit, bah oui, mais elle nous voit faire toute la journée. Et je fais, wow. Bah oui. Mais forcément, c'est du mimétisme. Elle sait même pas ce qu'elle fait, tu vois.

  • Speaker #0

    Mais elle comprend bien qu'en faisant ce mouvement-là, les transacres...

  • Speaker #1

    Il se passe qu'à lui,

  • Speaker #0

    moi. Il se passe quelque chose. Ah ouais, non, mais je te dis, bah nous, à deux ans...

  • Speaker #1

    Non, c'est pas sûr.

  • Speaker #0

    Je pense qu'on jouait avec je sais pas quoi, d'ailleurs. Non, j'allais dire les bides, ça c'était après.

  • Speaker #1

    Ah ouais. Les barbies,

  • Speaker #0

    les polypockets.

  • Speaker #1

    Les polypockets,

  • Speaker #0

    tout ça. Ah, tout ça. Ouais, mais tu vois, ça, ils n'y ont plus forcément. Non,

  • Speaker #1

    mais bon, ils ont autre chose. Et puis, tu vois, c'est ce que je me dis, c'est que dans 30 ans, il y aura encore autre chose et on ne sait même pas ce que ça sera et comment ça sera. Et bon, c'est ça aussi qui est cool, c'est de te dire que c'est l'évolution.

  • Speaker #0

    C'est l'évolution, mais... C'est vrai que je pense que quand tu as connu vraiment autre chose, moi, des fois, j'ai ce sentiment de me dire que c'était mieux avant de notre époque. Mais c'est normal. C'est aussi de l'enfance, de ce qu'on a connu. Mais parce que quand même, le digital peut avoir une tendance... Bon, comme tu dis, tu vois, ces gosses que tu vois, ça rassemble, ils font un truc. Et c'est quand même sur beaucoup de points où ça désassemble, je trouve, quoi. Où t'es quand même sur ton truc, avec ton écran, tu vois.

  • Speaker #1

    T'es tout seul en train de faire ton truc, c'est vrai. Mais tu vois, quand moi, j'étais ado, avec mon cousin, il jouait beaucoup aux jeux vidéo, lui. Genre, vraiment beaucoup. Et j'entendais toujours sa mère dire Ah, mais tu sors pas, tu vois personne et tout. Mais en fait... Tous ses potes venaient à la Légion pour jouer aux jeux vidéo. Donc au final, en fait, on était tous ensemble, tu vois. C'est juste qu'il babine un truc, mais c'était différent de, elle, sa génération, où on sortait dehors pour jouer au basket. Ouais,

  • Speaker #0

    ouais, ouais.

  • Speaker #1

    Tu vois ce que je veux dire ? Et je pense que vraiment, on a tous ce truc de c'était mieux avant. Et moi, la première, tu vois, je me dis mais purée, les pocket-pockets, c'était super. Mais tu sais,

  • Speaker #0

    quand il pense à un ordinateur, ça nous moque. On a limite envie de rejouer. On jouait des journées entières. Oui, on jouait des journées entières. Mais comme on pouvait passer des journées entières dans la PlayStation, on s'amusait comme des fois l'autre.

  • Speaker #1

    Mais c'est ça. Moi, j'ai passé des heures à jouer aux Sims. Et oui, j'ai passé des étés. Enfin, un été entier, vraiment. Mes deux mois d'été de vacances à jouer aux Sims. Mais c'était trop bien. C'est le truc. Et puis, t'invitais tes copines, machin. Enfin... Et c'est des super souvenirs. Et pourtant, tu te dis pareil. Ouais, mais t'étais le cul sur ta cheville derrière ton écran. Ouais, mais j'ai passé un été de vif.

  • Speaker #0

    Non, mais c'est vrai qu'il y a des choses, même si c'est derrière un écran, bah ça rassemble quoi. Comme il y a des fois, je suis là à me perdre derrière mes vidéos, je suis avec mes nièces et on se tape des barres de rire sur des trucs rigolos, on se tape des fous rires. Bon bah, est-ce que c'est bien, moins bien ? Est-ce que c'est mieux de se taper un faux rire de façon naturelle, sans écran ? Peut-être,

  • Speaker #1

    je sais pas. Je pense que ce qui est le mieux, c'est de pouvoir s'en taper devant l'écran et aussi en vrai, en fait, de réussir à... De ne pas s'attendre à ça,

  • Speaker #0

    en tout cas.

  • Speaker #1

    C'est ça, de toujours arriver à se créer des moments dans la vie réelle, mais aussi, bah voilà, sur la vie virtuelle. Complètement,

  • Speaker #0

    complètement.

  • Speaker #1

    Peut-être que le juste milieu, en fait, c'est ça, c'est de ne pas être à 100% ni d'un côté ni de l'autre, et puis de... C'est ça. Faire ce qu'on aime et juste de rester ouvert avec les gens. Oui,

  • Speaker #0

    et puis de faire des choses qui nous parlent à nous, en tout cas, parce qu'on est quand même tous différents vis-à-vis de ça aussi.

  • Speaker #1

    Oui, puis je pense qu'il y a des personnes aussi qui sont très réservées, très timides. Et le fait de discuter sur Insta ou sur TikTok et tout, ça leur fait du bien. Et au moins, ils se font des amis. Même si c'est virtuel, ça reste des vrais amis sur qui tu peux compter. Quand ça ne va pas, tu vas leur parler.

  • Speaker #0

    Ou là où la présence d'un chat peut aussi être bête.

  • Speaker #1

    Aider, c'est une perfection. Oui, carrément. Moi, je me suis fait plein d'amis parce que j'ai eu Batman aussi.

  • Speaker #0

    Ça t'ouvre à un monde. Je ne sais pas si on peut dire un monde, mais en tout cas, ça crée un relationnel que tu n'aurais pas forcément eu sans le chien, particulièrement.

  • Speaker #1

    Et puis en plus, suivant tes heures de balade, tu vas croiser toujours les mêmes gens. Et si un jour, tu changes d'heure de balade, tu vas découvrir d'autres personnes, tu vas te dire, mais dans mon quartier. On ne se connaît pas,

  • Speaker #0

    nous. Non, non,

  • Speaker #1

    c'est le réseau social canon, ça.

  • Speaker #0

    Il est génial, c'est le meilleur. Et les réseaux, d'ailleurs, sont grandement favorables à ça aussi.

  • Speaker #1

    Oui, carrément. Combien de personnes ont un compte dédié à leur chien ? Et du coup, tu connais plein de gens qui ont des chiens et tu fais des rencontres dans ta région. Moi, j'ai un compte pour Batman. Je l'utilise quasiment pas. Je ne prends pas du tout le temps de lui analyser. Mais j'ai rencontré plein de gens grâce à ça. Parce que tu as un chien, tu es de Grenoble, tu es de Zou.

  • Speaker #0

    Les gens qui ne sont pas du tout dedans, moi, quand je leur dis Instagram pour les chiens, c'est comme pour les chiens. J'appelle comme ça, mais c'est vrai parce que la plupart de mes clients, de mes clientes, ont un Insta pour leur chien. Les gens, ça les fait rire. Même mes potes qui ne sont pas du tout... Ah bon, mais du coup, genre... C'est le chien au virtuel, oui. Bon, c'est le mien qui est derrière, mais en tout cas, c'est son compte.

  • Speaker #1

    C'est son compte, OK. C'est lui. Et on suit que des comptes de chien et que des comptes d'accès soit pour chien et d'éducateur et tout.

  • Speaker #0

    Oui, c'est chouette.

  • Speaker #1

    C'est chouette, on a le choix. Comme on disait tout à l'heure, c'est se créer aussi le réseau que tu veux. Et là, pour mon chien, oui, j'ai un réseau vraiment que ciblé par rapport à lui. Que sur des friandises que j'aime bien, des éducateurs que j'aime bien, des autres chiens avec des humains qui sont dans la même baille que moi. Est-ce que tu avais d'autres choses à rajouter de ton côté ?

  • Speaker #0

    Non, je crois qu'on a pas mal blablaté sur ces réseaux-là.

  • Speaker #1

    Oui, c'est un gros sujet.

  • Speaker #0

    Oui, c'est quand même un gros sujet, mais super intéressant.

  • Speaker #1

    Je te remercie de l'avoir partagé avec moi.

  • Speaker #0

    Merci à toi de l'avoir invité.

  • Speaker #1

    Et puis, comme on disait tout à l'heure, n'hésitez pas à venir suivre le podcast sur Instagram.

  • Speaker #0

    Parce que je le repartagerai en masse.

  • Speaker #1

    Parce que quand on a un petit compte, ça crée pas. Mais voilà, je pense que la conclusion de notre échange, c'est de trouver l'équilibre et de ne pas tomber dans le trop, ni d'un côté, ni de l'autre, et de se créer ses propres réseaux, comme on a envie de le faire, en tout cas.

  • Speaker #0

    Tout à fait, à notre image. de suivre ce qui nous plaît réellement.

  • Speaker #1

    Exactement. En tout cas, prenez soin de vous et on se dit à tout bientôt. Merci d'avoir partagé ce moment avec nous. Si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à en parler autour de vous et sur les réseaux sociaux. Et pour rappel, le podcast à nous deux, c'est un mardi sur deux.

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