- Speaker #0
Salut ! Bienvenue sur le podcast de Anoudeux ! J'ai toujours eu un regard plutôt critique sur le monde de la mode. J'ai toujours trouvé ce milieu très superficiel, fait de faux-semblants et de jet-sets. Je n'ai jamais regardé un défilé par exemple. Cependant, en grandissant, je me rends compte que la mode est finalement partout dans notre quotidien. Que le prêt-à-porter, c'est aussi de la mode. Pour moi, il faut s'habiller car il ne faut pas être nu. Mais finalement, j'aime bien certains vêtements, ça m'aide à me sentir jolie, à me sentir bien ou mieux. A contrario, lorsque je suis dans un état plus décontracté, je vais apprécier d'être habillée plus large, souple, d'une autre manière. Après avoir vu une interview de Lena Mafou sur le sujet de la mode, mon regard a encore plus évolué sur le sujet et j'ai décidé d'en parler avec Camille. Salut à tous ! Aujourd'hui je suis très contente de vous retrouver parce que je suis accompagnée d'une grenobloise, d'une créatrice de contenu grenobloise que j'ai découvert il n'y a pas longtemps. et que je suis hyper contente d'accueillir. Merci Camille d'être avec nous sur le sujet de la mode et surtout sur les préjugés qu'on peut avoir sur les vêtements, sur la mode en général, sur le fait que ça puisse être superficiel.
- Speaker #1
De rien, j'ai trop content d'être là !
- Speaker #0
Je vais direct aller à l'essentiel et te demander, toi, quel est ton rapport aux vêtements ? Sachant qu'en plus, on s'est mis d'accord sur ce sujet d'épisode parce que tu as un compte qui est très tourné sur la mode, les vêtements, surtout les vêtements. colorée. Donc, je me suis dit que tu étais vraiment l'invité parfaite pour ça. Mais toi, du coup, c'est quoi ton rapport aux vêtements aujourd'hui ?
- Speaker #1
Oh là, c'est une question ! Une super question ! Quel est mon rapport aux vêtements ? Alors déjà, bonjour ! Je suis trop contente d'être là. Quel est mon rapport aux vêtements ? J'adore les vêtements. J'adore les vêtements. C'est un peu des doudous. Tu vois, c'est un peu des doudous pour moi. Mais j'ai presque aussi envie de dire qu'il y a une relation amour-haine.
- Speaker #0
Je vois.
- Speaker #1
Il y a une relation amour-haine avec mes vêtements et parfois qui est presque toxique parce que je consomme beaucoup de vêtements. Mais au fil du temps, j'ai enlevé ce côté un peu toxique et je suis plutôt allée vers le vêtement, une relation qui est plus apaisée. et qui m'aide à me sentir bien. Et quand ça ne va pas trop, à me sentir bien dans mon corps et à me dire, OK, là, je me sens trop bien. J'adore cette pièce, elle est géniale. Voilà, c'est un peu complexe. Je ne saurais pas expliquer là très clairement mon rapport au vêtement, mais c'est quelque chose, en tout cas, qui fait entièrement partie de ma vie et le vêtement fait entièrement partie de ma vie. Je le regarde tout le temps là parce que je les regarde où, en fait ? Il y a une relation d'amour et presque des... ... Parfois, des fois, un peu de haine. En mode, genre, putain, j'en consomme trop.
- Speaker #0
En plus, dans cette culpabilité de te dire, oh là là, purée, j'en ai trop.
- Speaker #1
Oui, c'est ça.
- Speaker #0
Parce que tu vois, tu pourrais aussi avoir ce rapport de haine. Alors moi, ce qui est mon cas, de se dire, je les haine et je les déteste parce que les vêtements sont là pour couvrir mon corps, avec lesquels je ne suis pas forcément à l'aise tout le temps. Et pareil, il y a ce truc de... Ah bah là, j'ai mis cette couleur et cette forme de vêtements et du coup, je me sens trop bien, je me sens trop belle, je me sens à l'aise et tout. Et parfois, tu vois un truc sur le cintre ou sur un mannequin et tu te dis incroyable, je le veux. Et tu le mets et t'es un boudin.
- Speaker #1
Mais alors ça...
- Speaker #0
Alors qu'il y a peut-être un joli boudin. Mais du coup, ça ne plaît pas. Enfin, tu vois, ce n'est pas l'image que tu t'en étais fait. Et du coup, j'ai aussi ce rapport de haine avec les fringues par rapport à ça. Ouais,
- Speaker #1
bah déjà, je voulais te dire, je suis désolée que tu ressentes ça. Parce que vraiment, c'est quelque chose qui est extrêmement difficile à ressentir. et à vivre en fait. Et moi, tu vois, sur ce côté-là, je ne le ressens plus aujourd'hui parce que j'ai fait le chemin de comprendre comment était structuré mon corps, comment quelle coupe m'allait le mieux, quelle coupe me mettait le plus en valeur et surtout, j'ai découvert le pouvoir des couleurs en fait. Vraiment de porter beaucoup de couleurs et de porter ce qui me fait plaisir. Mais je comprends ce que tu ressens et ce que tu dis parce que je l'ai... beaucoup ressenti jusqu'à il y a 4 ans, je dirais. Où vraiment, moi, je ne comprenais pas, je n'arrivais pas trop à comprendre mon corps, comment est-ce qu'il fonctionnait. J'ai pris beaucoup de poids ces dernières années dû au syndrome des ovaires polycystiques.
- Speaker #0
Le STK, on l'adore. Il y a un épisode sur ce sujet-là. D'ailleurs, si ça vous intéresse, n'hésitez pas à aller l'écouter. On en dit tout tous les jours.
- Speaker #1
Il est absolument génial. C'est bref. Mais du coup... En fait, je ne comprenais pas comment fonctionnait mon corps. Je ne comprenais pas aussi, moi, ce que j'aimais aussi. J'avais envie de... J'ai toujours eu ce truc de... j'ai pas envie de ressembler aux autres, mais j'ai besoin de rentrer dans le moule. Je sais pas si tu vois ce que je veux dire.
- Speaker #0
Ouais, voilà, je vois complètement.
- Speaker #1
Voilà, tu vois, donc j'ai envie de sortir du lot, j'ai envie de porter des choses qui sont trop cool, j'ai envie qu'on me remarque, et en même temps, j'ai pas envie qu'on me remarque. C'est complètement paradoxal. Mais bref, du coup, à ce moment-là, en fait, ça fait quatre ans que j'ai vraiment travaillé sur mon rapport au corps. J'ai pas fini, et je finirai jamais de toute ma vie, parce que c'est quelque chose de... De pas évident, surtout quand on fait 44, 46, voilà.
- Speaker #0
Oui, et puis en plus, c'est mouvant, le corps, ça change tout de suite. Exactement. En plus, ça veut dire qu'il faut tout le temps se réadapter.
- Speaker #1
Oui, ce rapport de haine, moi, c'est plus je consomme trop de vêtements, j'ai conscience de l'impact que ça a, l'impact écologique et tout ça. J'ai trop de vêtements pour une seule personne. Et c'est plus, par contre, ce truc de... « Ok, je me sens horrible dans les vêtements, je ne sais pas ce qui me va, je ne sais plus comment m'habiller, comment me mettre en valeur et tout ça. »
- Speaker #0
Et ça a toujours été cette appétence pour les fringues ? Genre depuis petite, tu adores ça ? Ou est-ce que ça en grandissant, à un moment particulier, tu as senti qu'il y a eu un switch en mode « J'adore les fringues, j'adore les accessoires. » Parce qu'on parle vêtements, mais pour moi, dans le vêtement, il y a aussi les sacs, les bijoux, tout ce qui est accessoire.
- Speaker #1
Alors, ça fait quelques temps que je réfléchis à ce point-là. Et je crois que ça... Je n'ai pas eu une appétence pour la mode depuis toute petite. Vraiment, quand j'étais petite, moi, c'était les livres, les chevaux, les orques, les dauphins, les lapins, tout ça. Mais par contre, quand je suis arrivée au collège, il y avait ce besoin, comme beaucoup de collégiens, de rentrer dans le moule, de porter les mêmes chaussures et tout ça. Donc, c'est là où j'ai vraiment commencé à porter attention, notamment aux marques de fringues. Moi, je viens d'un milieu qui est modeste, voire très modeste. Et du coup, mes parents n'avaient pas forcément les moyens de m'acheter des TN. À l'époque, c'était les TN, la mode. Les TN, les Air Max, les choses comme ça. Et je crois que c'est vraiment au collège où j'ai commencé à apporter attention à la mode. Parce que j'ai capté au collège que quand t'es en fonction de comment tu t'habilles, tu peux rentrer dans un cercle ou pas. On peut te démolir la tronche ou pas. Voilà. Et après... c'est au lycée où j'ai commencé à avoir une petite conscience de la mode et où je... Mais pareil, toujours dans ce rapport à la popularité et au fait d'appartenir à un groupe. Moi, j'avais envie de ressembler aux filles populaires qui étaient à l'époque habillées avec leur jean levis, les trucs vintage, tu vois, les fringues de leur mère. L'époque, c'était la mode des Ben Simon aussi, tu vois, et moi, j'avais pas tout ça, quoi. J'avais des fringues, bon... Parce qu'il fallait s'habiller, parce qu'il fallait pas être tout nu, quoi. Parce que mes parents n'avaient pas les moyens. Et après, quand j'ai commencé à toucher mes premiers salaires, eh ben là, ça a été la débandade. Ça a été vraiment...
- Speaker #0
Elle a jeté ses billets dans les magasins.
- Speaker #1
Oui, c'est ça, c'est ça, c'est ça. Mais tu vois, je crois vraiment que mon appétence pour la mode, elle est arrivée au moment du confinement, où justement, je me souviens de scroller sur Pinterest et de me dire, waouh, c'est trop beau. Ce top-là, avec toutes ces imprimés, ces trucs comme ça. Sur TikTok, à l'époque, j'étais sur TikTok, je regardais des vidéos TikTok, et il y avait l'influenceuse Colline.
- Speaker #0
Je ne sais pas si ça te parle de « Et pourquoi pas Colline ? » À l'époque, ça fait « Et pourquoi pas Colline ? » Bien sûr, je l'adore.
- Speaker #1
Et je ne sais pas si tu avais vu, sur TikTok, à un moment, elle faisait plein de looks. Tous les jours, elle sortait un look. C'est là où j'ai commencé à vraiment m'intéresser à la mode, à la couleur. Et c'est... En partie, elle n'entendra jamais ce que je dis là et je l'enverrai dans les fesses.
- Speaker #0
Excuse-moi, mais on ne sait jamais.
- Speaker #1
On ne sait jamais. Tiens, surtout, Nico. Si tu passes par là, vraiment, c'est grâce à toi que j'ai osé porter plus de couleurs et que je me suis vraiment intéressée à la mode. En fait, Colline, elle avait vraiment ce truc de j'en ai rien à foutre de ce que les gens y pensent et je m'habille pour moi. Et à partir de là, mon mood, il a un peu commencé à shifter. J'ai arrêté de voir les vêtements comme... un moyen d'appartenir à un groupe, vraiment de ne pas être rejeté, presque, parce que j'ai des grosses blessures d'abandon, de rejet, etc. Je l'ai plus vu comme un moyen d'exprimer son originalité, d'exprimer toute sa personnalité. Du coup, je crois que ça a vraiment commencé il y a 5 ans, mais ça a toujours été un peu sous-jacent, mais pas pour les mêmes raisons.
- Speaker #0
Je comprends. Mais ce que tu dis par rapport à l'appartenance, je trouve que c'est hyper intéressant. Et très sociale, en fait, finalement, parce qu'effectivement, quand tu es au collège, si tu ne t'habilles pas comme tout le monde parce que tu n'as pas les moyens ou parce que tu n'as pas envie, effectivement, tu vas être souvent moqué, rejeté parce que quand on est enfant, on est horrible. Au lycée, pareil, tu as envie parfois d'appartenir à un groupe. Je ne sais pas trop de quelle année tu es. Moi, je suis des années 90. 94 ans. On est de la même époque, tu vois, mais moi, à mon époque, au lycée, il y avait vraiment le groupe avec... En plus, il y avait la période emo, mais il y avait les emo, les gothiques, il y avait ceux qui étaient un peu plus baba cool, il y avait ceux qui étaient plus style skater, tu vois. Et du coup, quand je suis arrivée au lycée, j'étais en mode... Je me mets ouf ! Moi, je me sens quoi, tu vois ? Parce que je me sens quoi, mais aussi, c'est lesquels que je trouve cool et à qui je veux ressembler pour me sentir cool et qu'ils me remarquent et qu'on soit cool ensemble. Et il y avait vraiment ce truc d'appartenance. Et c'est un peu... J'ai l'impression qu'en grandissant, ça passe. Même s'il y a encore des tendances. Tu sais, ces trucs un peu de clean girl, les nanas qui... Et c'est pas un jugement, je trouve ça très beau aussi. Mais juste, ça me correspond zéro. Mais voilà, tous ces trucs de clean girl, des nanas qui portent du blanc et du beige tout le temps, toute leur vie. C'est le seul truc qui me vient en tête. de mouvement, un peu de mode. Mais il y en a certainement d'autres, c'est juste que je n'ai aucune connaissance là-dedans. Mais tout ça pour dire que ce truc d'appartenance, je trouve qu'il est très présent et il peut aussi être très minimisant, j'ai envie de dire.
- Speaker #1
Oui, carrément. De s'enfermer dans ce truc. Je suis vraiment d'accord avec toi. Aujourd'hui, c'est marrant, comme tu dis, ça passe, c'est vrai que ça passe ce truc de vouloir forcément appartenir à un groupe parce qu'on n'a pas envie d'être seule, d'être le paumé comme on disait dans mon lycée c'est horrible d'ailleurs parce que vraiment j'ai participé aussi des fois à stigmatiser des gens parce que moi j'avais tellement peur d'être seule, bref mais du coup aujourd'hui pour le coup ce qui est vraiment marrant c'est que j'ai pris complètement l'inverse je suis là genre je ne veux ressembler à personne, vraiment Je porte les fringues, en fait, c'est presque des fois, je porte les fringues que personne n'ose porter. Pas personne n'ose porter, mais que beaucoup de gens se refusent en mode genre non, mais il faut rester discrète. Notamment quand on est des femmes, il faut rester discrète, il ne faut pas porter trop de couleurs, il ne faut pas trop qu'on te voit et tout. Mais en fait, moi, j'aime ce côté très original et ce côté où, tu vois, si typiquement je croise une personne dans la rue qui est habillée de manière un peu... de manière très colorée, qui sort complètement du lot, franchement, moi, j'ai tout de suite envie d'aller parler à cette personne parce que je trouve que c'est génial de laisser sa personnalité s'exprimer à travers le vêtement. Pour moi, le vêtement et les couleurs et la manière d'agencer le vêtement, c'est de l'art, en fait, pour moi. Et du coup, entre personnes artistiques dans la rue qui jouent avec les vêtements, il n'y a qu'une manière de jouer avec les vêtements. Ça peut être jouer avec les couleurs, ça peut être jouer avec les formes, les motifs. ça peut être boué avec les styles aussi tu vois, enfin et c'est vrai que ouais, ce truc d'appartenance aujourd'hui moi je l'ai envoyé mais parce que j'ai aussi pris confiance en moi et que j'ai compris aussi comment utiliser les vêtements pour me, pas pour me soutenir mais pour presque me protéger en fait tu vois comme était un peu la thérapie de...
- Speaker #0
De pouvoir t'exprimer comme ça, mais aussi pour te montrer et dire, moi, je suis comme ça. En fait, ça, c'est moi. Ça, c'est Camille. Et en fait, c'est comme ça. Et c'est aussi un peu un bouclier, peut-être, de voir ce truc, de dire, ça, c'est moi. Qu'est-ce que tu vas faire maintenant ?
- Speaker #1
C'est ça. En fait, il y a vraiment cette histoire de bouclier qui est importante, parce que pour protéger mon corps et pour qu'on ne me fasse pas de réflexion sur mon corps, notamment de la part de ma famille. Voilà. J'ai eu une relation assez conflictuelle avec ma maman par rapport au poids, par rapport à mon corps, etc. Et depuis, déjà, ça a bien clashé entre nous. On a mis les choses au point en mode « Stop, c'est bon, les défiler en sous-vêtements et me dire que je serais plus belle si j'avais 10 kilos en moins. » Et en fait, le fait de porter des couleurs et de vraiment porter que ce que moi j'ai envie et pas pour faire... plaisir à la société, du coup, ça m'a permis d'affirmer ma personnalité et qu'on ne puisse plus me dire « là, t'es grosse » ou « là, t'as grossi » ou quoi. C'est presque, tu vois, une forme de... Je dirais pas quelque chose pour se cacher, mais en fait, on voit mes vêtements avant de voir mon corps et moi, ça me va très bien, tu vois. C'est pour ça que je pense que le rapport au corps, moi, j'ai bien avancé dessus. Mais il y a quand même plein de choses à déconstruire encore et encore.
- Speaker #0
De toute façon, comme tu le disais au tout début, c'est un long chemin qui n'est pas évident déjà. Et déjà, de l'avoir entamé, je trouve ça génial. Et que si pour toi, le chemin qui fonctionne, c'est d'adapter tes vêtements à ta morphologie pour te sentir bien, pour te sentir mieux, pour te sentir belle. Et en fait, tu l'es tout simplement. J'ai envie de dire que ça t'appartient et c'est ton chemin. donc Chacun prend le chemin qu'il veut et qui lui fait du bien en fait. Je pense que c'est le plus important.
- Speaker #1
Oui, c'est le plus important. Et tu vois, je trouve que c'est... Moi, typiquement, j'adore porter de la couleur parce que c'est vraiment quelque chose qui me fait du bien. Je n'ai pas beaucoup de noir dans mon dressing, mais en fait, pour moi, c'est important de porter des vêtements colorés parce que ça fait partie de ma personnalité. J'adore les couleurs, ça m'amène du soleil, ça m'amène de la joie, etc. Mais je conçois aussi complètement que en fait, il y a des gens pour qui les couleurs, c'est trop et qu'il y a besoin d'être... en noir parce que ça les rassure ou parce qu'ils adorent le noir parce que voilà, en fait c'est chacun le vêtement pour moi c'est vraiment un moyen de s'exprimer d'exprimer ce qu'on a envie de dire ou ce qu'on a pas envie de dire en fait et je trouve que c'est hyper important de de porter ce qui nous fait plaisir à nous et même si c'est si ça nous fait un peu plaisir mais que c'est surtout pour faire plaisir à la société en fait c'est ok tu vois, pour moi on doit chacun porte ce qu'il veut, chacun fait ce qu'il veut tu vois Oui.
- Speaker #0
L'important, c'est qu'il se sente bien avec son corps et avec son corps dans des vêtements. C'est pas toujours un chemin évident.
- Speaker #1
Non, non, non, pas du tout.
- Speaker #0
Tu disais que tu avais mis plusieurs choses en place justement à partir du confinement, avec des inspirations diverses que tu as pu avoir. Comment est-ce que tu as mis ça en place ? Je dis des bêtises peut-être, mais est-ce que tu as fait beaucoup de shopping ? Est-ce que tu as fait une formation dans de la mode ? Tu t'es retournée sur Vinted en mode « Allez, prends mon argent Vinted, on y va ! » C'est dur de faire un truc imagé à l'oral, mais j'espère que les auditeurs ont compris ce qu'on faisait. Mais tu vois, comment est-ce que t'as fondé la Camille d'aujourd'hui dans ses vêtements colorés ?
- Speaker #1
Alors, déjà, en fait, ce qui est hyper important pour moi de préciser, c'est qu'au moment du confinement, j'ai fait une grosse dépression. Et juste après ça, j'ai fait une grosse dépression avec des pensées, je ne sais pas si on peut dire le mot, des pensées noires, pensées suicidaires. Parce que le confinement, tout ça, j'avais beaucoup d'anxiété et je me suis retrouvée un peu... Je n'avais pas de boulot à ce moment-là, j'habitais avec mon copain, mais du coup, j'étais toute seule, vraiment face à mes pensées, dans un monde qui s'est arrêté et qui ne fait plus de bruit. en fait et du coup là, enfin... Mon anxiété, rien que d'en reparler, tu vois, ça me prend là, quoi. Donc déjà, en fait, ce qui m'a déjà aidée, c'est quand même de faire une thérapie. Pas par rapport aux vêtements ou quoi, mais vraiment pour comprendre aussi qui j'étais, comment je fonctionnais. J'ai des médicaments toujours aujourd'hui. Et en fait, ce qui m'a aidée, bon alors évidemment, j'ai lâché de la thune à Vinted, mais ce qui m'a aidée, c'était vraiment, ça tu vois, j'aimerais déjà en parler dans un futur contenu sur mon compte, c'est vraiment... arrêter sur les réseaux, sur YouTube, sur Facebook et tout ça, parce que moi, je ne sais pas si toi, c'est la même chose peut-être aujourd'hui, mais pour moi, vraiment, ce qui me faisait le plus mal, c'est de me comparer aux autres, de comparer mon corps aux autres. Et du coup, j'ai arrêté de suivre des personnes que ça me faisait mal de suivre, tu vois. Et j'ai commencé à suivre des contes de femmes dont le corps me ressemblait. Déjà ça, et... J'ai commencé notamment à suivre Colline. Bon, Colline n'a pas un corps qui ressemble au mien, mais j'adore la manière dont elle s'habille. Je trouve que c'est vraiment... Enfin, c'est 100% elle, quoi. C'est vraiment cool. Et je suis tombée... Je ne sais pas si tu suis Yasmine de Éliquileuse, du compte Éliquileuse.
- Speaker #0
Pas du tout, je ne connais pas.
- Speaker #1
Eh bien, c'est une influenceuse que je suivais depuis quelques années déjà. Et en fait, en 2021, elle a entamé une reconversion. Elle a eu un enfant. Elle a entamé une reconversion pour être coach en images. Et en fait, elle a parlé un peu de tout son parcours et elle a ouvert son deuxième compte qui s'appelle Seyas Conseil. Et en fait, quand je suis tombée dessus, ça a un peu fait tilt, tu vois, où je me suis dit, OK, le vêtement, c'est porteur de plein de choses, de plein de messages. On peut dire plein, plein de choses avec notre vêtement, mais on peut aussi comprendre comment est-ce que notre corps, il est agencé, comment notre corps, il fonctionne pour porter le bon vêtement qui va nous faire nous sentir bien, tu vois. Et c'est là où j'ai commencé vraiment à mettre en place, à suivre Yasmine. Après, j'ai suivi Lorraine. Donc, Lorraine Fascianel, c'est la coach en images. Je suis vraiment tombée dans le truc du conseil en images. Et donc là, je vais faire une formation de conseil en images en septembre. Pour toi-même, tu vas devenir... Ouais, pour moi-même devenir coach en images. Et en fait, j'ai déjà suivi une première formation de janvier à maintenant. Mais je ne vais plus en cours parce que vraiment... tout... ce qu'on a appris en cours vraiment c'était de pour perpétrer les... Qu'on appelle ça ?
- Speaker #0
Les préjugés ?
- Speaker #1
Voilà, les préjugés, les injonctions à la beauté, les injonctions à avoir un corps en X.
- Speaker #0
À l'ancienne, quoi. Pas du tout inclusif.
- Speaker #1
Exactement. Et moi, je trouve que j'ai... Ouais, carrément. Ah bah, j'ai claqué mon CPF pour ça, donc j'ai un peu les boules, mais bon, c'est pas grave. Mais du coup, ouais. Donc, les petites astuces que j'ai mises en place, ça a été d'aller voir une thérapeute pour... commencer à comprendre mon rapport au corps et à commencer à guérir ça. Et puis après, par rapport aux vêtements, de suivre des personnes sur Instagram qui avaient le même corps que moi et qui s'habillaient de manière très colorée. Suivre tout ce truc-là de conseils en images, où vraiment je me suis vraiment intéressée à ça pour comprendre comment mon corps fonctionnait. Et aussi tester, tout simplement. Où je me suis dit, ok, là, il y a un truc sur cette personne qui me plaît trop. C'est à partir de là où j'ai commencé à devenir experte Vinted pour trouver des trucs sur Vinted. Et j'ai commencé en fait à tester, à acheter des vêtements pas chers pour le coup sur Vinted pour tester, voir si ça m'allait, comment je me sentais dedans. Et c'est comme ça que j'ai vraiment amené beaucoup de couleurs dans mon dressing.
- Speaker #0
Ok. Non mais trop bien comme parcours. Enfin trop bien. Non, non, c'est pas trop bien. C'est la partie dépression. Je suis désolée.
- Speaker #1
C'est pas trop bien. C'est pas trop bien.
- Speaker #0
On va dire que c'est... un déclencheur pas très... En tout cas, je suis contente de savoir que ça va mieux aujourd'hui. C'est déjà très important. Mais par contre, je suis un peu choquée, c'est un grand mot, mais surprise que tu dises que tu as fait une formation et que dans les formations en 2025, ils soient encore en train de dire « Coucou, ah là là, les gens gros, vous, vous ne pouvez pas vous habiller, il faut faire un 38. » Ah, et 38 encore, c'est gros !
- Speaker #1
Voilà, voilà, voilà. Donc en fait, moi, j'ai vraiment fait un énorme blocage avec cette formation. On a commencé par le module colorimétrie, donc du coup, pour apprendre à voir les couleurs qui vont le mieux au visage. Et la formation sur la colorimétrie, bien que je ne l'ai trouvée pas très complète, j'étais là, ok, bon, je pourrais agrémenter, ça me va comme base, je vais apprendre de mon côté, pas de souci. Mais alors, purée, je vais dire putain. Mais alors, par contre... Je peux. Mais putain, quand j'ai découvert ce truc de... On avait des cours sur une plateforme. Et alors, au-delà du fait que la personne, qui c'était une vidéo préenregistrée, la personne qui lisait le cours, comme quand t'es à la fac, tu sais que t'es là, genre sur ton banc et que tu te fais chier, t'es là genre, mec ou meuf, tu lis ton cours. En fait, je pouvais le faire moi-même. Il y avait vraiment ce truc de... Toutes les morphologies, donc la morphologie en V, la morphologie en H, la morphologie en X, etc. Pour terminer, évidemment, par la morphologie en O. Voilà, et la morphologie en O, évidemment, pour classer les personnes grosses. Alors qu'en fait, les personnes grosses, la morphologie en O n'existe pas. La morphologie en O n'existe pas. Les personnes qui sont grosses, elles ont une morphologie comme tout le monde. et en fait, elles ont des choses qui sont Mais comme les personnes très maigres, en fait, il n'y a pas une morphologie en I. Il y a une morphologie en O, mais il n'y a pas de morphologie en I, tu vois. Enfin, je ne sais pas, c'est hyper délicat.
- Speaker #0
C'est vrai, je ne me l'étais jamais dit, mais là que tu le dis, je me dis, ben oui, en fait, oui. Pourquoi est-ce qu'on est gros avec la catégorie des O ? Et d'ailleurs, pour les personnes maigres, elles n'ont pas de catégorie. Ben non, parce que la société les accepte.
- Speaker #1
Mais voilà, c'est ça. Donc, en fait, à partir de ce moment-là, j'ai dit stop, c'est bon, je ne veux plus. J'ai fait un énorme blocage et moi, vraiment, je n'ai pas réussi à mettre de la nuance et à me dire, bon, je prends le cours. Et non, vraiment,
- Speaker #0
j'ai dit à apprendre.
- Speaker #1
Voilà, la formation que je vais commencer à suivre, là, c'est vraiment une formation qui est beaucoup plus inclusive et où c'est vraiment, on ne va pas faire du conseil en image, de donner des conseils pour mieux t'habiller. Ça va vraiment être du coaching en image et le coaching en image, du coup, ça va être, on part de toi, de... quoi est-ce que tu as besoin, comment est-ce que tu te sens. Et en fait, on s'en fiche de la morphologie que tu as. L'important, c'est toi. Et on peut explorer plein de choses avec toi.
- Speaker #0
Ça a l'air un petit peu plus, si je peux me permettre.
- Speaker #1
Tout à fait.
- Speaker #0
Mais je trouve que c'est une très bonne transition, ce que tu viens de nous raconter, sur le fait que moi, personnellement, et encore aujourd'hui, j'ai un peu une image de la mode négative. Dans le sens où, effectivement, pour moi, la mode... Et la mode, je ne parle pas de Dior, de Yves Saint Laurent, de tous ces gens-là. Je parle aussi de la mode du prêt-à-porter en général, du quotidien. Je trouve qu'elle est assez élitiste, dans le sens où, effectivement, pour moi, les vêtements sont réservés à des personnes qui font maximum 1,44. Et je précise, des beaux vêtements. Bon, après, tout est subjectif. Ce que je vais trouver beau, ce sera moche pour quelqu'un. Mais voilà, c'est pour donner un peu l'idée que j'ai dans ma tête. Et du coup, j'ai vachement ce truc de me dire... Alors moi, je porte... Enfin, je fais du 46-48. donc bah Déjà, je ne trouve pas beaucoup d'enseignes qui proposent ces tailles-là. Donc, très clairement, je vais dans des enseignes « cracras » . Moi, je vais souvent beaucoup m'habiller genre à qui habille, parce que je sais qu'ils font mes tailles. Mais par contre, derrière, je sais que l'éthique est nulle, que écologiquement, c'est de la merde. J'ai vraiment confiance de ça. Mais bon, à un moment, je ne sais pas où m'habiller avec ma taille.
- Speaker #1
Il y a un moment où tu es bien obligée de t'habiller.
- Speaker #0
Il y a un moment où je ne serais pas à l'aise toute nue non plus. Donc bon,
- Speaker #1
voilà.
- Speaker #0
Mais tu vois, il y a peu de... Par contre, pourtant, je passe devant plein de magasins où je vois des vêtements et je me dis, waouh, trop beau, mais je rentre même pas dedans parce que je sais qu'ils auront jamais ma taille. Et c'est en ça que je dis que je trouve que la mode et le prêt-à-porter et les vêtements, c'est un monde que je trouve très superficiel et élitiste, du coup. Parce que j'ai l'impression que tout le monde ne peut pas y être, tout le monde ne sera pas admis.
- Speaker #1
Je suis un peu d'accord avec ce que tu dis. Je suis vraiment genre... ça m'atterre qu'aujourd'hui... Sachant que la taille moyenne des femmes en France, c'est du 44, qu'aujourd'hui, ce soit plus galère de trouver, mais même pour moi, moi qui fais du 44, voire du 46, mais même pour moi, trouver du 44 en magasin, c'est galère. Non mais alors que c'est la taille...
- Speaker #0
Je fais une parenthèse, mais dans l'épisode sur les personnes grosses qu'on a fait avec Daphné, elle le dit, elle donne un ratio. Donc là, je ne l'ai plus en tête, mais elle donne un ratio très juste. De dire, une taille 38, vous allez en trouver 100 en magasin. Une taille 40, vous allez en trouver 70. Une taille 44, vous allez en trouver 30. Et en fait, plus t'augmentes. Pourtant, effectivement, c'est la taille moyenne, le 44. T'en trouveras moins qu'une taille 38.
- Speaker #1
Et oui. Moi, ce qui m'avait butée un jour, c'était une vidéo que j'avais vue de Zara. Zara, tu sais qu'ils sont... Pour le coup, les grandes tailles chez eux, ça n'existe pas. Et parce qu'en fait, ils ne veulent pas que les personnes grosses... entachent leur... leur... Et t'es là genre, mais... J'ai même pas les mots en fait. Tu vois, je m'habille plus chez Zara depuis longtemps. J'ai quelques pièces, mais ça fait longtemps que j'ai pas... Enfin, que j'ai trouvé sur Vinted, tu vois vraiment quand j'ai un coup de coeur, je peux acheter du Zara, mais j'ai vraiment un truc derrière qui est là genre j'ai vraiment du mal quoi. J'ai vraiment du mal, mais je... Tu vois, aujourd'hui moi, j'ai trouvé... Je sais pas si toi c'est pareil mais j'ai Je m'habille plus que dans quelques marques, parce que je sais que je rentre dans les pièces et que je sais que ça me va, c'est pro-mode, du coup. Ou je sais que les pantalons me vont bien, il n'y a pas de soucis et tout ça, et make my lemonade. Et après, le reste... J'ai un peu du mal maintenant à me diriger vers d'autres marques, parce que ces deux-là, je les connais par cœur. Je sais qu'en plus... Enfin, en tout cas... derrière Make My Lemonade parce que ProMod, c'est quand même de la fast fashion. Make My Lemonade, même si la cadence de fabrication des vêtements, ça s'est un peu accéléré ces derniers temps. En fait, je connais l'éthique de la marque et je sais que, voilà. Mais déjà, ce n'est pas accessible à tous les budgets.
- Speaker #0
C'est exactement ce que j'allais dire. C'est que Make My Lemonade, j'ai déjà regardé. J'adore aussi. Ils sont inclusifs de fond. C'est génial. J'adore leur éthique, etc. mais Il y a aussi ça souvent, c'est que quand on dit éthique, il dit que le prix ne va pas être les mêmes. Mais tu vois, le coût des vêtements, c'est un sujet aussi parce que, comme je disais, plus c'est éthique, plus c'est propre, plus c'est cher, ce qui est normal. mais alors bon ça je pense que c'est aussi personnel à moi même moi j'ai du mal à mettre de l'argent dans les vêtements parce que pour moi un vêtement entre guillemets est éphémère mais parce que aussi je pense que j'ai toujours consommé comme ça parce que j'ai jamais eu de vêtements de... de grandes marques ou même de luxe, tu vois. Et que aussi, alors, bon, ça va pas dans le bon sens, ce que je vais dire, mais j'ai des vêtements Kiabi que j'ai depuis dix ans et qui vont très bien, tu vois. Donc, on crache beaucoup sur la fast fashion, sur ces marques-là, etc., mais mine de rien, j'ai plein de vêtements que j'ai achetés à Kiabi que j'ai depuis des années et des années, et tout va bien. Et aussi parce que je n'ai pas cette consommation à aller faire du shopping tous les mois, voire même tous les deux mois. Moi, franchement, je dois faire deux, trois sessions shopping dans l'année. Et ça me va, tu vois. Même si j'aimerais bien m'habiller autrement et savoir peut-être mieux m'habiller par rapport à mon corps. Mais bon, ça, c'est encore autre chose. Tu pourras peut-être me conseiller là-dessus plus. Oui,
- Speaker #1
avec grand plaisir.
- Speaker #0
Mais voilà tout ça pour dire que du coup, j'ai du mal à mettre de la thune dans des vêtements. Et même parfois, j'en suis à trouver ça... étonnant, des personnes qui vont mettre beaucoup d'argent dans des pièces, que ce soit des chaussures ou un sac ou des vêtements en eux-mêmes. C'est vrai que moi, c'est quelque chose, ça, j'ai... C'est pas que j'ai du mal à comprendre, mais avec mes yeux, je me dis, bon, moi, j'aurais pas mis mon argent là-dedans, quoi. Mais bon, c'est pas mon argent, c'est le leur. Mais tu vois ce que je veux dire ? C'est que du coup, le coût de la mode, je pense, a aussi son rôle à jouer dans la façon de s'habiller.
- Speaker #1
Oui, oui, c'est sûr. Mais après, tu vois, aujourd'hui, Donc effectivement, je suis d'accord avec toi, le coût de la mode... Moi, tu vois, je fais partie vraiment de ces personnes, moi je fonctionne au coup de cœur. Et alors, j'achète jamais des pièces. La pièce la plus chère que je dois avoir dans mon dressing, c'est un trench de Make My Lemonade de 250 euros. Effectivement, ça peut paraître énorme et tu vois, je le conçois. Parce que c'est vrai que moi, j'ai cette même chose que toi, mais avec des gens qui peuvent mettre genre 1000 balles dans un sac. Ça, je comprends pas. Vraiment, ça, je comprends pas. Mais pour les vêtements d'une marque que j'adore comme cette marque-là, c'est moins un problème. Alors, je ne sais pas trop pourquoi. Des fois, j'aime bien que ce soit un problème.
- Speaker #0
Oui, mais peut-être qu'aussi, vu que tu connais la marque, tu connais l'éthique, tu sais un petit peu ce qu'il y a derrière et tout, c'est vrai que Mac... Je n'arrive plus à dire. Mac My Lemon. Coupé au montage. Elle a vraiment eu ce truc de présenter de A à Z. Il y a eu tout ce truc où je pense qu'on a... Toutes eu l'impression de participer à la création de cette marque, tu vois.
- Speaker #1
Et du coup,
- Speaker #0
tu as peut-être moins de mal à mettre tant d'argent, je mets des guillemets, c'est proportionnel à chacun, mais tant d'argent dans une pièce parce que tu te dis, je sais à qui je le donne.
- Speaker #1
Oui, et puis après aussi, je pense qu'il y a de ça, parce que je n'ai pas envie de donner mon argent à Zara, même si je l'ai fait. Après, tu vois, je dis ça, mais en même temps, je suis d'accord avec toi sur le fait que j'ai des pièces de chez Kiyabi. J'ai un short, notamment, que j'ai acheté il y a trois mois. Je le porte tout le temps. Je le porte au moins deux ou trois fois par semaine. Et il est nickel. Il n'a pas bougé. Il m'a coûté 10 euros. Et tu vois, il y a des pièces de fast fashion. Je me rappelle aussi, pareil, j'ai une chemise de chez H&M que j'ai achetée il y a cinq ans. Elle est en 100% coton. Pareil, j'ai dû la payer 20 balles. La qualité, elle est nickel, tu vois. Et dans les pièces de fast fashion, il y a des pièces qu'on peut trouver. qui sont presque moins cracras que des pièces de marque éthiques, entre guillemets. Si tu prends Cézanne, par exemple, Cézanne, il y a deux, trois pièces où t'es là, genre, bon, là, on nous fait payer l'image de marque, on nous fait pas payer les matières, quoi. Parce que du 100% polyester, bon, à 130 euros, voilà, quoi. Ah ouais. Mais bref, je comprends ce truc de... Bah que toi... Ton argent, finalement, tu n'as pas envie de le mettre dans les vêtements parce que peut-être que tu ne vois pas l'intérêt, en fait.
- Speaker #0
Il y a un peu de ça et puis il y a un peu aussi, comme je disais, je pense que je n'arrive pas à m'habiller comme j'aimerais. Je n'ai pas trouvé mon style, entre guillemets. Parfois, je mets des trucs et je me dis ça, j'aime trop et tout, mais ça va être très isolé. Je ne sais pas si tu vois ce que je veux dire. Du coup, la plupart du temps, je m'habille, mais sans me dire je suis jolie ou j'aime bien comment je suis habillée. Donc, il y a peut-être aussi pour ça que je n'ai pas cette appétence, justement, aux fringues.
- Speaker #1
Oui, c'est vrai que moi, comme je te disais tout à l'heure, quand j'ai eu mes premiers salaires, j'ai tout de suite commencé à beaucoup dépenser dans les fringues. J'ai toujours eu beaucoup de fringues. Je pense par frustration de ne pas avoir, de ne pas avoir pu avoir ce que j'avais envie d'avoir quand j'étais ado. Et puis aussi, ma mère, elle est comme ça aussi. donc j'ai pas Le rapport à l'argent, etc. Même si ce n'est pas trop dans le lien avec la mode et tout ça. Mais bref. Mais l'argent est partout,
- Speaker #0
donc forcément...
- Speaker #1
Voilà, c'est ça. J'ai toujours beaucoup consommé de la mode. Mais c'est vrai que depuis que j'ai compris ce que j'aimais... En fait, comme toi, tu vois tout à l'heure ce que tu disais. Il y a des pièces que tu aimes porter, mais qui sont de manière isolée. Où tu ne vas pas te dire tout le temps, genre, waouh, j'adore. Moi, en fait, à partir du moment, j'avais ce truc-là aussi de... Ah, ce que j'adore. Enfin, j'adore ce truc, mais c'est vraiment... isolé, comment est-ce que je fais pour le mixer avec d'autres choses, comment est-ce que je fais pour oser le mixer avec d'autres choses aussi tu vois parce qu'il y a comment on fait pour techniquement mixer un top avec un pantalon, il y a la compétence de mixer le pantalon avec le top mais il y a aussi le fait d'oser mixer le top avec le pantalon, bref et bah du coup à partir du moment où j'ai fait péter ces barrières là bah en fait ça a été genre la débandade donc bon bref c'est pas une... C'est pas une très bonne chose et je travaille sur ça aussi. Parce que dans ton mail, tu m'as posé la question, tu posais la question comment est-ce que tu consommes les fringues. Et du coup, il y a aussi cette part-là, tu vois, ce que je disais tout à l'heure de amour-haine. La haine, c'est pas vous me rendez pas belle, c'est j'en ai trop et je sais que je vous consomme trop et je vous aime pas à votre juste valeur, en fait, tu vois. Ah,
- Speaker #0
ok.
- Speaker #1
C'est ce truc-là un peu. Moi, je consomme beaucoup, beaucoup de vêtements et j'ai l'impression de... Enfin, j'aurai jamais assez de jours pour tous les porter. Tu vois ce que je veux dire ? Mais comme je fonctionne vraiment au coup de cœur, quand je vois une pièce très colorée, tout de suite, ça m'attire et j'ai envie de l'acheter. Il y a aussi une part de moi, pour refaire un peu le lien avec ce qu'on s'était dit au début de l'épisode, qui a envie de me démarquer et qu'on me voit et qu'on se dise genre « Ouais, Camille, elle est trop cool et tout » . Du coup, ces pièces-là, elles me donnent envie pour ça, pour plaire aux autres, presque avant de me plaire à moi-même. Donc, c'est quand même un peu... C'est trop cool d'avoir déconstruit plein de trucs par rapport à la mode. Et en même temps, il y a encore des choses derrière, des choses qui... Il y a des failles derrière. Pourquoi je consomme la mode comme ça ? Pourquoi j'ai une consommation presque compulsive de vêtements ? Il y a des failles qui sont derrière. et que j'essaye de réparer à travers mon compte Instagram, à travers le fait de devenir coach en images. Parce que pour moi, la mode, c'est vraiment un super moyen de s'exprimer, en fait. Et comme j'ai plein de choses à dire, c'est peut-être pour ça que j'achète tout le temps des fringues.
- Speaker #0
C'est ce que j'allais dire. C'est vrai que tout à l'heure, tu l'as dit. Tu as dit, pour moi, la mode, c'est vraiment un super moyen d'expression. Et en vrai, je trouve ça très chouette et très parlant parce que c'est visuel. mais c'est vrai que quand on te voit Enfin, même juste de te suivre sur ton compte Insta, je parle pas de devoir là maintenant, mais juste de te suivre. Bon, alors ça reste les réseaux, on ne sait pas ce qu'il y a derrière, etc. On prend des pincettes, toujours. On ne sait pas si c'est la vraie vie des gens. Mais en tout cas, de ce que tu dégages, c'est vrai qu'on se dit, la nana, elle est solaire, elle est pétillante, elle est joyeuse. Mais parce que tu portes tout le temps plein de vêtements. Mais du coup, ma question est,
- Speaker #1
quand ça ne va pas,
- Speaker #0
tu mets aussi des vêtements colorés ou pas ? Oui. Ok. Oui,
- Speaker #1
oui, oui. Oui, oui, quand ça ne va pas, je mets aussi des vêtements colorés. j'ai un survêtement violet voilà par contre c'est la meilleure couleur le violet c'est ta couleur oui c'est très beau c'est pas ma prêche, moi ma prêche c'est le rose voilà mais j'ai des vêtements noirs notamment des survêtements des choses comme ça j'ai un survêtement de couleur aussi mais quand ça va pas trop en fait comme j'ai pas beaucoup de fringues noires je suis au obligé entre guillemets de porter de la couleur mais vraiment ce qui est dans mon dressing le point commun entre toutes les pièces qui sont dans mon dressing c'est que c'est le confort le confort, le confort, le confort et tu vois ça pourrait très bien ne pas aller et porter le pantalon que je porte aujourd'hui tu vois c'est un pantalon large avec la taille élastiquée dans lequel j'ai mon ventre qui peut prendre sa place Mon débardeur, il est parfait, il n'est pas trop chaud, il n'est pas trop petit, pas trop serré et tout. Je pourrais très bien passer ma journée où ça ne va pas habillé comme ça, en fait, tu vois. Et c'est vrai que quand ça ne va pas, pour moi, c'est quand même important de porter de la couleur parce que le noir, ça éteint, en fait. Vraiment, je ne sais pas si tu regardes les gens dans la rue. Moi, ce que j'adore, des fois, c'est me poser, tu sais, quand tu attends quelqu'un, quand tu vas boire un café et tout ça en terrasse. Tu regardes les gens et tu regardes à quel point les gens en noir, parfois ça peut les éteindre. En fait, on peut presque ne pas les voir, ne pas regarder leur visage. Ou alors peut-être... C'est vraiment impressionnant l'effet que le noir... Le noir, d'ailleurs, dans le spectre des couleurs, le noir, c'est la couleur qui absorbe toutes les lumières. Donc c'est vraiment la couleur qui éteint les autres. Et tu vois, le noir,
- Speaker #0
c'est une couleur qui coupe.
- Speaker #1
Et après... Il y a plein de gens qui adorent le noir, parce que le noir, il y a cette connotation très classe, il y a cette connotation professionnelle, etc. Mais le noir, c'est là ce qui fait le plus de liens avec les autres.
- Speaker #0
C'est marrant.
- Speaker #1
Je ne sais pas si tu as déjà expérimenté ça.
- Speaker #0
Oui, j'ai déjà expérimenté et je vais contredire entre guillemets ce que tu dis, parce que je pense que tout dépend de comment est portée cette couleur noire. Moi, j'ai eu des copines qui ne portent que du noir. Mais putain, je peux te dire que quand tu les vois dans la rue, tu ne te dis pas aller triste. Parce que c'est en mode avec des big talons, hyper accessoirisés, avec justement des matières différentes et tout. Et tu te dis, mais elle, elle passe pas inaperçue. Mais je vois très bien aussi de quoi tu parles avec ce noir triste. Et tu vois, quand j'ai un peu cette personne avec du noir triste, j'imagine un mec avec son costard qui est un peu trop grand pour lui, tu vois, et sa petite mallette et dans la robe comme ça. Et puis là, il y a la pluie qui tombe, tu te dis, oh non, plus cher.
- Speaker #1
oui mais t'as raison t'as carrément raison sur ce truc de C'est pour ça qu'au début... Voilà, exactement. C'est pour ça que je disais au début du podcast, on peut très bien aimer le noir. L'important, tu vois, c'est comment l'intention que tu mets derrière. Si tu adores le noir, ma sœur, elle adore le noir typiquement. Elle décanone dans ses robes noires, dans ses trucs. Moi, c'est vrai que ce n'est pas du tout mon truc parce que je trouve que le noir, ça éteint en fait. Et tu vois, je te parlais de lien avec les gens. Depuis que je mets de la couleur, j'ai une doudoune. Je ne sais pas si tu es remonté dans mes vidéos jusqu'à l'hiver. J'ai une doudoune longue rouge et rose. Et cette doudoune-là, parce qu'en fait, en hiver, tu sais, c'est vraiment le moment où on ne met pas beaucoup de couleurs, où il y a du noir, du bleu, du gris et tout. Et moi, j'ai cette doudoune-là, rouge et rose. Et en fait, il y a plein de gens qui m'arrêtent dans la rue pour parler avec moi. Et pour me dire, j'adore votre tenue, j'aime trop les couleurs que vous portez, ça fait du bien de voir des couleurs. Et en fait, j'ai vraiment constaté ce truc-là quand je suis passée. Parce qu'avant de m'habiller colorée, je m'habillais de manière très sobre, tu vois. J'avais des boucles d'oreilles, des créoles normales, des petites créoles toutes simples. J'avais des vêtements noirs, pas trop de couleurs. Et en fait, je ne connectais pas forcément avec les gens de la même manière que je le fais aujourd'hui. Je pense qu'il y a toujours eu ce truc, chez moi en tout cas, un peu solaire, un peu qui aime bien les gens et tout ça. Mais depuis qu'il y a de la couleur, c'est comme si la couleur était facilitatrice. Tu vois, d'aller vers les autres ou de laisser les autres venir vers toi. C'est comme si la couleur, ça disait « Coucou, je suis accessible, venez me parler. »
- Speaker #0
Tu m'as enlevé les mots de la bouche, j'allais dire. Ça te rend accessible, en fait. On se dit, quelqu'un qui porte des couleurs comme ça, elle ne va forcément pas m'envoyer chier si j'ai envie de parler avec elle, tu vois.
- Speaker #1
Oui, c'est ça. Alors qu'en fait, ça se trouve, je t'envoie chier. Je rigole.
- Speaker #0
C'est vrai, elle m'envoyait chier,
- Speaker #1
c'est vrai.
- Speaker #0
Pas du tout,
- Speaker #1
au contraire. Mais oui, c'est vrai que la couleur... Moi, aujourd'hui, ça fait partie intégrante de ma vie, de mon dressing et puis de la manière dont je vois la vie, en fait. Et aujourd'hui, tu vois, les couleurs, je les vois partout. Maintenant que j'ai l'œil affûté par le conseil en images, par la colorimétrie et tout, maintenant, je regarde les nuances de bleu. Tu vois, le ciel, là, en ce moment, il est plutôt bleu froid, plutôt bleu pastel. Maintenant, j'arrive à voir les nuances et tout. Et c'est trop cool. Mais ce qui est vraiment chouette aussi, c'est que depuis que j'ai en salut avec Ami, donc mon compte Instagram, J'ai vraiment vu l'évolution, il y a eu une évolution de mon style hyper marquée l'été dernier, en août 2024, quand j'ai vraiment pris la décision de me consacrer 100% à l'influence, à essayer de développer mes réseaux et à devenir coach en images. où avant j'étais habillée de manière colorée mais plus sobre. Et là j'ai vraiment pris la voie du... Ça s'appelle le dopamine dressing, donc la dopamine... Enfin dopamine, voilà, ça veut tout dire. Les couleurs qui t'amènent de la joie, qui t'amènent vraiment des émotions très positives. Et j'ai vraiment pris ce pli-là parce que ça m'a permis de... Ça m'éclate, c'est vraiment trop cool. Mais voilà, les couleurs font partie de ma vie.
- Speaker #0
Et ça t'a aidé au niveau de ta dépression, à te sortir un petit peu de ton état dépressif, de t'habiller plus coloré. Alors, hormis le fait où tu devais te sentir déjà mieux dans ta peau, dans tes vêtements, etc. Mais est-ce que... Enfin, tu le disais un petit peu tout à l'heure, en vrai, que c'était aussi un peu thérapeutique, finalement, de t'habiller aussi colorée. Mais maintenant que tu es un peu plus sortie de ta dépression et que ça va mieux, est-ce que tu sens que tu en as besoin ?
- Speaker #1
De porter des vêtements colorés ? Ouais. Ouais, ouais, carrément. En fait, tu vois, tout à l'heure, tu disais... La dépression, moi, je suis... C'est triste qu'elle ait été là, elle était sous-jacente depuis quelques années déjà, et en même temps, elle m'a permis de faire un truc vraiment cool, c'est-à-dire de me propulser vers ce que j'aime depuis que je suis petite, mais que je n'avais pas conscience d'aimer. Enfin, c'est pas que je n'avais pas conscience d'aimer, mais que j'avais peur d'aimer, parce que depuis que je suis petite, on m'a toujours fait comprendre que la mode, c'était superficiel. Et que quand tu fais du shopping, faire du shopping, c'est une activité nulle comparée à la lecture, par exemple. Tu vois ?
- Speaker #0
Exactement. C'est parfait que tu en viennes à là.
- Speaker #1
Voilà, la lecture. J'en ai parlé à la psy, j'en ai parlé à ma psy il y a un mois de ça, où vraiment, tu vois, on a mis la mode et le livre, la lecture, la culture vraiment sur... De la culture, c'est vraiment ce qui va te permettre de t'aider socialement, c'est ce qui va te permettre de faire des études, de gagner un bon salaire et tout, machin, nanani, nanana. Et par contre, si tu fais du shopping, ça veut dire que t'es une personne superficielle et que tu réussiras jamais dans la vie, en tout cas. Oui,
- Speaker #0
mais en même temps, on a toujours montré cette image dans les films, dans les ciné. Ben oui. C'est toujours, alors désolé, je les mets dans une case, mais c'est toujours les pain-bêches copines méchantes. Mais bien sûr. Souvent. Qui vont faire du shopping, machin, gna gna, et qui vont se foutre de la gueule de celles qui l'y délivrent, d'ailleurs.
- Speaker #1
C'est ça, les greluches qui vont faire du shopping et tout. Tu vois, là, j'ai une image en tête. Tu regardes Stranger Things ou pas ? Oui. Tu sais, dans la saison 3, quand elle et Max vont faire du shopping, tu les vois comme elles s'éclatent, en fait, et comme ce moment, c'est pas du tout vu comme quelque chose de superficiel, mais c'est vraiment quelque chose où elles passent... un super beau moment et c'est un moment qui les lie toutes les deux, tu vois.
- Speaker #0
Et qui est écrite dans leur quotidien compliqué.
- Speaker #1
Exactement. Et quand... Attends, t'as vu la saison 4 ? T'as tout vu,
- Speaker #0
hein ? J'ai tout vu.
- Speaker #1
Oh oui, super. Et tu sais, quand Max, à la fin de la saison 4, il se passe ce qui se passe. Je veux pas spoiler parce que peut-être que des gens ne l'auraient pas vu.
- Speaker #0
Franchement, les gars, allez-y, la prescription, là.
- Speaker #1
Mais tu vois, elle, elle le... Enfin, non, c'est Max qui pense à des souvenirs, et notamment ce souvenir avec elle, où elles sont en train de faire du shopping, et où elles sont en train d'essayer plein de vêtements colorés, de s'amuser et tout. Et je trouve que c'est ça, ça c'est trop beau comme moment, tu vois, par rapport à la mode, parce que la mode, ça peut être vecteur de... On peut se connecter, mais carrément, en fait, tu vois. Et c'est vrai que... Enfin, moi, je sais pas toi, mais moi, j'ai vraiment grandi dans ce truc de... Tu es intelligente, ma fille, lis des livres plutôt que de t'habiller en fait.
- Speaker #0
Et je vais faire un brader encore plus loin, tu ne peux pas être jolie et intelligente.
- Speaker #1
Oh là là !
- Speaker #0
Il y a un peu ce truc aussi, tu vois, de se dire, ah bah, tu ne peux pas, bah non, tu vois, c'est un peu bizarre.
- Speaker #1
Tu fais des grandes études,
- Speaker #0
tu ne devrais pas être très jolie.
- Speaker #1
Ouais, c'est ça.
- Speaker #0
Si tu es très jolie, par contre, tu es forcément superficielle.
- Speaker #1
Exactement. Exactement ! Alors que tu vois, j'ai fait un bac plus 5. J'ai fait un bac plus 5 et aujourd'hui, mon bac plus 5 ne me sert à rien. Il ne me servira plus parce que je n'ai plus envie de bosser là-dedans. Mais du coup, j'ai eu du mal à assumer ce truc que j'aime la mode. Parce que pour moi, c'était superficiel. Je travaille encore dessus aujourd'hui parce que, comme je te disais, je dépense beaucoup d'argent. Je dépense trop d'argent dans les vêtements. Donc là, je suis en train d'essayer de ralentir. Mais en fait, il y a aussi... Déjà, c'est mon métier.
- Speaker #0
C'est ce que j'allais dire, ça doit être difficile parce que tu dois aussi, vu que t'es dans l'influence et que ton compte Insta est là-dessus, tu dois aussi toujours avoir envie de te dire, je vais pas encore leur montrer ce truc, ils l'ont déjà vu au moins 5-6 fois.
- Speaker #1
Et bien en fait, il y a plein de gens qui me disent, c'est trop cool parce que tu portes très souvent les mêmes vêtements et du coup ça ramène quelque chose de très authentique.
- Speaker #0
Moi j'adore, je préfère ça plutôt que quelqu'un qui me montre un nouveau truc tous les jours. Ouais, ouais. Je parle en tant que créateur, tu sais, tu dois dire, il faut bien que je me renouvelle. Du coup, comme tu dis, ça fait partie de ton métier aussi, quoi.
- Speaker #1
Et oui, mais tu peux te renouveler avec ce qu'il y a dans ton dressing. Et ça, tu vois, c'est ce que... Bon, c'est vrai que je consomme quand même vraiment beaucoup plus de vêtements que la normale, que la moyenne. Mais j'essaye quand même, justement, pour pas saouler ma communauté. Parce que moi, je sais que typiquement, là, je suivais une créatrice. et en fait ça a été... haul sur haul sur haul sur haul. Donc vraiment, je déballe des vêtements. Ah, j'ai reçu ça tous les jours en story. J'ai reçu ça, j'ai reçu ça. Et au bout d'un moment, t'es là genre, stop, c'est bon en fait. Enfin, moi, ça m'oppresse. Donc j'essaye de pas trop le faire avec mes abonnés. Tu vois, là, j'ai reçu... Enfin, vraiment, les hauls ou les vidéos où on déballe des vêtements, c'est les vidéos qui marchent le mieux sur les réseaux sociaux quand t'es dans l'influence sur la mode. Et donc, c'est peut-être pour ça que mon compte Instagram est en train de stagner en ce moment parce que j'ai plus très envie d'en faire. Parce que j'ai pas envie de pousser à la conso. Ouais, même si c'est mon métier, tu vois. Et même si je consomme beaucoup de vêtements, pousser à la conso, pour moi, j'ai un petit peu du mal. J'ai un peu du mal. Il y a plein de gens qui se posent pas la question. Et tant mieux pour eux. C'est vrai que moi, je me pose des questions. Tu vois, j'ai fait des commandes sur Vinted récemment. J'hésite à les montrer parce que je me dis OK, ça va peut-être faire trop, en fait.
- Speaker #0
Que oui, je pense que c'est dur aussi de faire la part des choses quand maintenant, c'est ton métier. maintenant t'es dedans quoi ouais Tu fais partie de cet écosystème de la mode parce que tu montres comment tu t'habilles. Donc forcément, tu inspires aussi, tu rassures, tu donnes envie. Même si c'est des vêtements que tu as depuis dix ans et que tu les renouvelles sans cesse avec des nouveaux accessoires.
- Speaker #1
Oui, de nouvelles associations. Associations !
- Speaker #0
C'était ça le mot. Voilà, tu participes quand même, tu vois, parce qu'il y a des personnes qui vont se dire « Ah bah ça, ça me plaît, je vais essayer de trouver quelle... » Ce débardeur qui n'existe plus, parce que la collection est passée, mais il y a un équivalent, etc. Il y a ça aussi, c'est que maintenant... t'es dedans quoi, donc faire la part je trouve ça super que tu te poses la question et que tu te dis attends, est-ce que du coup je suis en accord aussi avec les valeurs et tout et tout tu vois, mais en même temps maintenant c'est ton taf quoi et c'est ta passion aussi, au delà du travail c'est que c'est ta passion oui,
- Speaker #1
mais du coup tu vois, j'essaye de presque mettre, alors ça fait très développement personnel et tout ça, mais j'aimerais bien arriver à mettre plus de conscience sur mes vêtements tu vois, et me dire genre ah bah j'adore cette pièce, je suis trop contente de Merci. Même si j'adore toutes les pièces dans mon dressing, à chaque fois, des fois, je regarde des looks, je suis là genre « Waouh, putain, c'est trop beau, j'aime trop » . J'aimerais bien essayer de mettre plus d'amour et plus de conscience dans les vêtements que j'ai pour du coup me dire « Ah bah là, j'ai vu ce top-là, il est trop beau. » Oui, mais j'ai déjà celui-là que j'aime beaucoup, tu vois. J'aimerais bien arriver à faire ça.
- Speaker #0
Et en plus, peut-être que ça pourrait t'aider. Tout à l'heure, tu disais, j'ai l'impression de... pas leur rendre...
- Speaker #1
Oui, de ne pas leur rendre presque hommage.
- Speaker #0
Il faut casser ça, de ne pas les porter à leur juste valeur et à ce qu'ils héritent, etc. Et d'ailleurs, c'est marrant de parler de vêtements comme ça, comme si c'était vraiment des tierces personnes. Mais j'adore.
- Speaker #1
Pour moi, c'est des tierces personnes, vraiment.
- Speaker #0
Et du coup, peut-être de plus conscientiser, comme tu dis, ça pourrait peut-être t'aider à te dire « Ah bah, alors, cette petite blouse-là, ça fait longtemps que je ne l'ai pas mise, allez,
- Speaker #1
viens avec moi. » Il y a vraiment des pièces dans mon dressing dont j'arrive à me séparer très facilement et d'autres où il y a vraiment un affect derrière et où je me dis genre non, cette pièce-là, même si elle me va plus, même si c'est trop... Enfin, si c'est plus mon style ou quoi, je la garde parce que ça fait... Ça fait 15 ans que j'ai le même pull gap dans mon dressing parce que c'est un souvenir, c'est ma mère qui me l'a offert. C'était un souvenir de moi à l'adolescence, quoi, tu vois. Mais c'est vrai qu'il y a des vêtements dont c'est plus facile de me séparer. Mais tu vois, je ressens... Tout à l'heure, on disait parler des vêtements comme une tierce personne. Il y a des fois, je ressens, je te jure Pauline, de la culpabilité en regardant les vêtements. Je suis genre, non mais regarde pas comme ça, je t'en supplie.
- Speaker #0
Arrête de me juger.
- Speaker #1
Donne un, je te le mets. Donne un, ok ? Ouais, c'est ça. Et du coup, c'est pour ça que j'aimerais bien arriver à plus de conscience sur mes vêtements et à me dire, ben... Ok, j'ai tel le vêtement que j'aimerais bien porter plus, il faudrait que je porte plus ce vêtement. Et c'est ça aussi que j'aimerais véhiculer avec ma communauté. Moi, je ne suis vraiment pas pour ce qui est paradoxal. Encore une fois, parce que c'est mon job et parce que je consomme beaucoup. Mais quand tu vois les meufs qui font des hauls, qui achètent pour 1000 balles de vêtements sur Shein, t'es là, mais stop en fait. Moi, il y a vraiment cette valeur-là de l'écologie derrière et que l'industrie du textile, l'industrie de la mode, c'est une des industries les plus polluantes au monde. Et moi, j'ai toujours ce truc-là quand j'achète un vêtement, ce qui est dur pour moi parce que comme je ne fonctionne au cul-de-coeur et que j'achète beaucoup de vêtements, mais à chaque fois, je me dis « putain, mais genre là, tu pollues, meuf » . Et ça, c'est dur, tu vois.
- Speaker #0
Ça, c'est la conscience écologique et il y a un épisode qui va sortir là-dessus. Sur un podcast, parce que tous les sujets sont touchés par cette conscience écologique sur ce que tu vas manger, sur quand tu veux voyager, partir en vacances, sur ta manière de t'habiller, de consommer les fringues, l'électroménage, tout. Et c'est vrai qu'aujourd'hui, on sait qu'on détruit notre planète. Et le but du jeu, je pense qu'à notre échelle d'êtres humains lambda, qui ne sommes pas des entreprises en surproduction, C'est d'essayer de faire notre maximum selon ce qu'on peut et ce qu'on veut aussi. Et le maximum, on n'a pas le même barème pour chacun.
- Speaker #1
Oui, tout à fait.
- Speaker #0
Mais c'est très dur. Enfin, je comprends complètement. Parce que pas trop sur la mode, même si, de temps en temps, j'achète à Kiabi et je sais que c'est de la merde et que c'est nul, que ce soit humainement et écologiquement parlant. Encore une fois, j'en ai bien conscience.
- Speaker #1
Oui, mais après, attends, je me permets, mais tu vois, Kiabi t'achète combien de fois par an chez eux ?
- Speaker #0
Franchement, je pense que j'y vais 4-5 fois dans l'année.
- Speaker #1
Voilà. Tu vois, c'est pas comme si tu faisais des radias. Moi, qui habite, je travaille avec eux en affiliation. Mais depuis que je travaille avec eux, j'ai acheté 3 pièces chez eux et je les porte tout le temps, tout le temps, tout le temps. Mais c'est pas comme si tu y allais toutes les semaines. Tu vois ? Si tu faisais des...
- Speaker #0
C'est ça aussi qui fait que c'est raisonné, tu vois ? Mais il y a d'autres choses pour lesquelles je suis moins raisonnée. Par exemple, les livres. Alors les livres, bien sûr, ça pollue moins. que l'industrie textile, mais ça vaut lui quand même. Et bon, c'est pas mieux, mais là-dessus, sur les livres, tu vois, je suis en train de regarder ma bibliothèque et je suis en mode...
- Speaker #1
Je comprends, j'adore lire.
- Speaker #0
Ça va, les livres,
- Speaker #1
moi, j'ai réussi à me restreindre du coup, j'ai réussi à me restreindre parce qu'en fait, je lis doucement, donc voilà.
- Speaker #0
En plus, je ne veux pas acheter d'occasion parce que je suis une princesse des livres et je ne veux que mes livres à moi qui sont neuf personnes les accruter à part pointe.
- Speaker #1
Moi aussi.
- Speaker #0
Psychopathe.
- Speaker #1
Je ne peux pas les revendre,
- Speaker #0
moi,
- Speaker #1
c'est mes livres, c'est à moi !
- Speaker #0
Je suis en train de trouver quelqu'un qui a le même problème !
- Speaker #1
Voilà, c'est là, tu vois, je dois me séparer d'une trentaine de livres parce que ma bibliothèque, elle est trop remplie. Je les ai choisis, j'ai mis longtemps à choisir.
- Speaker #0
C'est pas du tout facile.
- Speaker #1
Non, du coup, je les donne à des personnes que j'aime.
- Speaker #0
Bon, c'est bien. Ça m'a un petit pansement.
- Speaker #1
Oui, c'est ça.
- Speaker #0
Je pense qu'on va arriver sur la fin de l'épisode. J'ai abordé tous les sujets que je voulais qu'on aborde, mais est-ce que toi, tu as quelque chose que tu voudrais rajouter ?
- Speaker #1
Non, pas spécialement, à part que la couleur, c'est cool.
- Speaker #0
C'est un bon mot de life.
- Speaker #1
Oui, c'est ça. Et que la couleur, ça peut nous aider à aller mieux.
- Speaker #0
Merci beaucoup,
- Speaker #1
Camille. Merci à toi, c'était trop cool.
- Speaker #0
Je suis super contente. De toute façon, il y aura tes réseaux qui seront indiqués dans les descriptions de l'épisode, comme ça, s'il y a des personnes qui ont besoin d'une coach pour s'habiller, se sentir bien dans sa peau, etc. Ils pourront me contacter. Oui, merci, Pauline. Allez, je vous dis à très bientôt. Merci d'avoir partagé ce moment avec nous. Si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à en parler autour de vous et sur les réseaux sociaux. Et pour rappel, le podcast à nous deux, c'est un mardi sur deux.