- Speaker #0
Salut Mélissa, je suis très contente de te recevoir aujourd'hui.
- Speaker #1
Coucou Florence, moi aussi je suis trop heureuse.
- Speaker #0
On est en direct de Philippe Island à 8h de décalage horaire toutes les deux. Moi j'ai découvert ton compte sur Instagram et j'avais très très envie d'écouter ton parcours et ta philosophie. Et donc je suis sûre que les auditeurs vont adorer aussi ton histoire. Est-ce que pour démarrer... cette interview, tu peux nous dire qu'est-ce qui se cache derrière le compte des rêves de Mélie ?
- Speaker #1
Avec plaisir, déjà merci pour l'invitation. Donc pour le faire assez court, moi du coup j'ai 26 ans et je suis partie de France il y a un peu plus de 3 ans maintenant avec mon sac à dos et l'idée à l'époque c'était de partir... rencontrer les acteurs du changement, des gens qui s'étaient déjà mis en marche pour construire un monde plus juste et plus durable et de tester un peu tous les métiers qui me faisaient grave rêver et dont j'avais aucune compétence. Donc l'idée c'était un peu ça, d'aller partir à la conquête de tous ces rêves de métiers, de tous ces imaginaires qui me tentaient jusque là.
- Speaker #0
Un post que j'ai vu et un livre, La liste de mes rêves, est-ce que ça a été aussi un petit déclencheur ?
- Speaker #1
Alors, pardon, le livre, c'est un livre qui s'appelle La liste de mes rêves ou c'est moi qui ai fait La liste de mes rêves ?
- Speaker #0
Non, c'est un livre que tu as lu, tu as dit justement que tu l'avais lu et que ça t'avait écrit justement. La liste de mes envies, pardon.
- Speaker #1
D'accord, alors... je ne sais pas si c'était un livre que j'avais lu mais effectivement je me rappelle juste avant le départ j'avais vraiment fait un petit peu cette liste c'est drôle parce qu'en fait moi je parle beaucoup des rêves et je me rends compte qu'il y a plein de gens qui ont du mal à identifier leurs rêves et pour qui c'est un exercice très difficile moi j'ai l'impression que ça a toujours été assez simple j'ai toujours eu plein d'idées et des rêves hyper gros comme faire le tour du monde ou traverser un océan en voilier mais il y a aussi des trucs pas tout petits mais apprendre à faire du ukulélé je crois que j'avais noté apprendre à danser la samba dans une rue en Amérique latine c'est vraiment des petites images que j'avais dans ma tête où je me disais mais en fait qu'est-ce qui se passerait si je vivais ça c'est juste vraiment des images mentales... Et vraiment, ça me suffit à littéralement tout quitter. Pour la petite anecdote, un jour, avant le départ, je me suis réveillée, j'avais fait un rêve où j'avais une toute petite cahute en bois sur la plage au Brésil. Et c'est en vrai ce rêve qui a motivé ce départ, qui est un peu une raison pour laquelle je suis en route, parce que je me suis dit, j'adorerais aller au Brésil, j'ai l'impression qu'il faut que j'y aille. Et du coup, le lendemain, j'étais sur Duolingo et j'apprenais le portugais. Et vraiment une semaine plus tard, je disais à ma famille, bon, ben voilà, je pars. Et aujourd'hui, je demande un peu dans combien de temps tu rentres, etc. Et pour moi, je n'ai vraiment aucune idée de cette temporalité. Je ne sais pas, pour le moment, je me vois encore plusieurs années sur la route. Mais j'ai un peu cette idée en tête de me dire, tant que je ne suis pas arrivée au Brésil, pour moi, le voyage ne peut pas être terminé parce que j'ai vraiment encore cette imaginaire. Et je rencontre plein de gens sur la route qui me disent, Ah, euh... c'est brésilienne ou tu as des origines brésiliennes ou tu adorais le Brésil, avant même que je leur parle de ce rêve-là. Et du coup, ça m'anime en quelque chose. Je me dis, j'ai vraiment quelque chose à vivre là-bas.
- Speaker #0
J'adore l'idée en tout cas d'aller comme ça chercher un rêve, comme tu dis, qui peut-être prémonitoire ou pas, mais j'adore l'idée. Du coup, tu prends ton sac à dos et tu dis à tes parents, je me casse. Mais donc, ça s'est fait quoi en quelques semaines ?
- Speaker #1
Non, alors... J'ai eu cette idée-là, donc c'était en plein temps de Covid. Et du coup, il me restait une année d'études où j'étais en alternance. Donc, je me suis dit, en fait, cette dernière année-là, je vais économiser le plus de sous possible. Comme ça, dès que j'ai fini mon alternance, je prends ça et je pars. Et donc, en vrai, j'ai laissé à peu près un an. Il y avait eu à peu près un an de préparation, à la fois pour moi et pour mes parents. Je crois que pour être très honnête, ils ne pensaient pas vraiment que j'allais partir jusqu'en septembre. Je les ai un peu convoqués. J'ai dit bon vraiment, je pars le mois prochain. Donc est-ce que tout le monde est conscient de ça ? Parce que j'ai beaucoup de rêves et beaucoup de projets tout le temps. Donc je pense que celui-là, ils se sont dit peut-être qu'à un moment, elle va abandonner. Et oui, en octobre 2021, j'étais partie.
- Speaker #0
Partie où, pourquoi ?
- Speaker #1
Alors, donc à l'époque on est en plein contexte Covid, donc j'avais déjà, enfin pour moi ça ne faisait pas beaucoup sens de partir, non c'est pas comme ça. En gros j'avais, au fur et à mesure de mes études etc, j'ai commencé à entendre parler du réchauffement climatique de manière très sérieuse et très concrète. Donc j'avais très envie de faire un voyage qui se veuille responsable et engagé, mais on était toujours en plein Covid, toutes les frontières étaient gelées, et un peu égoïstement, je vais me l'avouer, je n'avais pas du tout envie d'attendre plus longtemps, parce que j'avais peur de rentrer, d'avoir un premier job, et que ça allait être beaucoup plus compliqué pour moi de m'extirper un peu de ce train en marche. J'avais vraiment peur d'être dans la machine. Je me suis dit ok on part maintenant et donc j'ai pris l'avion pour le seul pays qui était ouvert à l'époque qui était le Népal. Et donc j'ai passé trois mois là-bas où j'ai rencontré... En fait je suis devenue très amie avec le guide de haute montagne avec qui j'ai fait un trek et avec qui j'ai vécu pendant trois mois. Il m'a emmenée... Il m'a invitée au mariage de sa sœur dans les montagnes et ensuite c'est avec lui que j'ai fait mon premier volontariat dans l'école de son enfance. C'était vraiment un début de voyage très intense et très particulier. Je me souviendrai toute ma vie.
- Speaker #0
C'est-à-dire que là, tu n'en attendais rien. Tu as commencé par un trek en disant on va aller découvrir un peu le Népal et tu t'es laissée aller déjà sur la première rencontre.
- Speaker #1
Ouais, exactement. Alors, pour être très honnête, c'est même, j'avais... Le premier jour où je suis arrivée au Népal, je me suis un peu dit, bon, qu'est-ce que je fais là ? Est-ce que j'ai pas fait n'importe quoi en étant là ? Et j'ai rencontré un Suisse qui était très beau et qui me dit, je pars demain sur un trek, est-ce que tu veux venir ? Et ça a suffi pour me convaincre, je suis partie. Et il avait choisi en plus un trek qui était super cher, qui n'était pas du tout dans mon budget, mais à l'époque, j'avais jamais mis autant de... côté donc je m'étais dit bon vas-y on y va et on rencontre du coup Wang Da qui était notre guide pour deux du coup et on était parti avec d'autres népalais qui faisaient aussi le trek et moi oui vraiment ce début de voyage j'avais absolument aucun aucune attente rien de très précis même sur les projets le type de projet que je voulais rejoindre etc et vraiment au bout du troisième jour de trek Wang Da qui me dit écoute J'ai douze frères et sœurs. Il y en a une qui se marie dans un mois. Est-ce que tu veux venir ? Et ça suffit pour tracer mes deux prochains mois avec lui.
- Speaker #0
Magnifique. Du coup, par rapport à cette première expérience, qu'est-ce qui te donne à chaque fois un début et une fin dans ce volontariat ? Qu'est-ce qui dit à un moment donné, j'arrête et je reprends la route ?
- Speaker #1
Alors... Pour ce volontariat, c'était un petit peu particulier parce que moi, c'était... En partant, j'avais déjà énormément de conscience de... Enfin, j'avais déjà conscience de tous les enjeux liés au volontourisme et au dérive du volontariat. Et j'avais vraiment envie de faire attention dans la façon dont je choisissais mes projets. Et je n'avais pas du tout envie d'être cette petite Européenne qui veuille sauver le monde et qui ait finalement un impact bien plus terrible que ce que je voulais, quoi. Et donc, tous les sujets à l'éducation, pour moi, c'était un peu un red flag. Je ne suis pas prof, je n'ai pas une formation particulière, donc je n'avais pas du tout envie d'être telle qui aille justement dans les écoles et qui reste deux semaines pour partir après. Et finalement, en fait, quand on me dit du coup, il me dit, il savait que je voulais rejoindre un projet, c'était à lui en fait que j'avais demandé. Je lui avais dit, est-ce que tu ne connais pas des projets qui ont besoin d'un petit coup de main ou juste assister ? Il m'avait dit, écoute, dans l'école où je suis allée quand j'étais tout petite, ils ont besoin de quelqu'un pour donner des petits cours d'anglais mais t'inquiète pas il y aura un prof, toi c'est vraiment juste pour que les enfants aient l'accent etc. Et en fait quand je suis arrivée là-bas, les enfants n'avaient pas eu de prof depuis six mois et parce que c'était un endroit hyper remote et du coup je me suis dit ben, comme c'était un milieu très rural et si les enfants n'apprennent pas l'anglais, il y a très peu de chances pour qu'ils puissent sortir et aller en ville, ils ont un peu... moins de choix en fait en termes de choix de carrière de vie et du coup je me suis dit bon vas-y on y va sauf que c'était être prof c'est un métier en soi Et donc c'était une expérience de grande humilité. J'avais des classes de 5 ans à 12 ans. Non, de 5 ans à 17 ans. Et c'était assez éprouvant physiquement. J'avais 3 heures de marche tous les jours. Mais moi je marchais avec les enfants qui faisaient ça depuis des années. Et il n'y avait pas de route. Donc c'était vraiment un trek tous les matins, tous les soirs. Donc au bout d'un mois, j'étais un petit peu à bout de mes ressources. Et j'avais aussi conscience que... j'étais pas sûre de pouvoir leur apporter plus. Donc ça a été beaucoup ça en fait. Pendant très longtemps sur les projets, j'avais du mal à partir quand ça allait toujours bien et j'avais tendance à partir quand j'étais vraiment lessivée et dans tous les projets à force dynamique sociale ou environnementale, on met beaucoup de soi dedans et c'est dur souvent je trouve de partir en ayant l'impression d'avoir fait sa part. Donc moi, j'avais tendance à laisser tirer un petit peu. Et donc, je suis partie au bout d'un mois.
- Speaker #0
Et la seconde étape, est-ce que c'est encore une rencontre ? Qu'est-ce qui a fait que tu t'es dit je change d'endroit ?
- Speaker #1
Donc à ce moment-là, je savais que j'avais besoin de retourner dans un mode de vie un peu plus citadin parce qu'on était vraiment en Tagne. Et la Thaïlande venait d'ouvrir ses frontières. Donc on était sur le deuxième pays d'Asie. qui avait ouvert. Et du coup, voilà, j'ai juste... Oui, et donc, ces deux pays qui n'ont pas de frontières terrestres communes, et en fait, c'est vraiment au moment où j'ai booké mon billet d'avion que je me suis rendue compte que c'était un non-sens pour moi de vouloir autant m'engager sur le plan environnemental, alors que, finalement, mon empreinte carbone, elle était... élevé en prenant l'avion donc ça m'a fait un petit peu un électrochoc de me dire bon bah à partir de maintenant on va vraiment faire attention en espérant que le Covid, la situation avec le Covid s'arrange au niveau des frontières on va vraiment essayer de traverser les frontières par voie terrestre et montrer aussi que c'est possible et donc à partir de la Thaïlande ça s'est fait beaucoup plus au fil des frontières, au fil du tracé géographique Voilà
- Speaker #0
Ça veut dire qu'il y a une grosse évolution qui s'est faite déjà les six premiers mois de ton voyage, entre ce que tu avais envie, la philosophie, et la mise en place sur le terrain.
- Speaker #1
Exactement, oui. Et après, en fait, il y a eu aussi… Moi, j'avais beaucoup… J'ai l'impression d'être partie parce que j'avais vraiment cette interrogation de… Ok, il y a l'urgence climatique et des gros enjeux de justice sociale partis dans le monde, mais comment est-ce que je peux faire pour que moi, à mon échelle, j'ai un impact positif ? Et du coup, je l'ai pris un peu comme un jeu de se dire, on va tester plein de métiers et voir ce qui me plaît, et voir où est-ce que je suis à la fois douée, passionnée, intéressée, inspirée, etc. Et du coup, avec cette première expérience, je le voyais vraiment comme un entonnoir. Cette première expérience, je me suis rendue compte, ok, en fait, tous les enjeux liés à l'éducation, je n'ai pas l'impression que ce soit là où je suis la plus douée ou du moins la plus à l'aise. Et donc très vite, il y a toute cette thématique autour des animaux qui est sortie. Et donc la Thaïlande, ça a été le premier point un petit peu pour moi, pour mettre le pied là-dedans. Donc j'ai travaillé dans un refuge pour chiens. Et ça a été une expérience absolument folle, puisque au bout de quelques semaines, je me suis retrouvée manager du refuge, avec des responsabilités à la fois au niveau des animaux, mais aussi gérer les volontaires qui étaient là. Et c'est quelque chose qui a pris énormément de place dans mon cœur. J'avais vraiment l'impression d'être à ma place, et d'avoir quelque chose qui m'animait vraiment. Et du coup, après, j'étais un petit peu en questionnement. Je me disais, ok, c'est trop chouette d'avoir fait cette expérience-là. J'aimerais un petit peu plus explorer tout ce qui est faune sauvage. Donc, on va aller un petit peu... Le prochain projet, c'était lié à la faune sauvage. Ensuite, j'étais en mode, ah oui, mais en fait, la captivité, ce n'est pas vraiment ce qui m'anime. Est-ce que je peux essayer plutôt l'océan ? Parce qu'en fait, c'est des animaux qui sont en liberté et plutôt s'attaquer à comment est-ce qu'on peut faire pour les protéger avant qu'ils soient en captivité ou morts. Donc, ça a été vraiment un petit peu le fil rouge, c'était cette exploration d'abord des métiers finalement.
- Speaker #0
Et qu'est-ce que tu retiens justement dans toutes ces expériences ? Là, tu nous en as déjà cité deux. Est-ce qu'il y en a d'autres qui ont été très fortes ?
- Speaker #1
Alors, je dirais que vraiment, elles ont été toutes... Vraiment, je n'aurais pas pu écrire le scénario avant, puisque c'était vraiment... C'était des expériences extrêmement intenses. La raison aussi pour laquelle j'adore faire du volontariat, c'est que... parce que généralement les structures n'ont pas beaucoup de moyens, on a vite des responsabilités et du coup il se passe vite des choses assez folles. Une dont j'aime bien parler c'est quand je travaillais pour la faune sauvage, donc j'étais dans un centre qui réhabilitait des animaux qui venaient du marché noir, et moi j'étais la seule volontaire et le patron s'est fait arrêter par la police un jour au déjeuner. Et du coup, je me suis retrouvée à gérer un refuge avec 100 animaux, des ours, des singes, des chaleopards, alors que moi, je n'avais vraiment aucune expérience en faune sauvage. Et du coup, évidemment, ça a un peu aussi transformé beaucoup de choses. Ça m'a fait grandir sur plein d'aspects. Mais un projet, mon projet de cœur, c'est le projet que j'ai quitté il n'y a pas très longtemps, que j'ai rejoint en Indonésie, qui s'appelle Coral Catch. Je l'ai rejoint en août. À la base, j'étais censée rester pendant six semaines pour être formée en plongée scientifique parce que j'avais un peu justement ce rêve. Je me disais, plongée pour la science, c'est une expérience absolument folle. Ça fait beaucoup sens, etc. Et je n'avais jamais plongé de ma vie. Donc, je m'étais dit, pourquoi pas tenter le coup et carrément travailler sous l'eau. Et en fait, au lieu de rester six semaines, je suis restée plus de six mois. pour travailler pour ce projet qui formait les femmes indonésiennes à restaurer les coraux du pays. Et c'était un projet absolument fou, non seulement de conservation marine, mais aussi travailler vraiment sur les enjeux liés à l'équité dans la conservation marine et dans la plongée, et faire en sorte que ces femmes se sentent suffisamment en confiance et suffisamment... fortes elles le sont déjà tellement, mais suffisamment en pouvoir quoi, pour pouvoir ensuite être des leaders dans la conservation marine. Donc c'était quelque chose qui a vraiment résonné dans mon cœur à ce niveau-là.
- Speaker #0
Pourquoi les femmes ?
- Speaker #1
Comme dans beaucoup de... d'industrie notamment dans la conservation marine et dans la plongée il y a encore énormément de barrières qui empêchent les femmes d'avoir des postes à responsabilité et pourtant c'est les premières elles sont en première ligne quand il y a des catastrophes naturelles ou avec le changement climatique donc il y a des gros enjeux autour d'ouvrir la porte et faire la place à ces femmes pour qu'elles puissent aussi prendre part à la protection de l'océan. Donc en fait, l'idée, c'était de rétablir un petit peu la balance et d'ouvrir un espace où ces femmes puissent avoir le réseau, le savoir, l'expérience et un espèce de système de support pour qu'elles puissent elles aussi agir dans leur communauté et qu'on puisse avoir une équité, c'est-à-dire autant d'hommes que de femmes qui se battent pour la protection de l'océan. Et en Indonésie, il y a plein d'enjeux. notamment lié au fait que dans la vision culturelle, c'est un pays, l'un des plus grands pays musulmans du monde. Et donc la femme a très vite des responsabilités de créer sa famille. Beaucoup d'enjeux liés à la maternité. Et du coup, c'était hyper intéressant. J'ai beaucoup appris auprès de ces femmes qui disaient qu'elles étaient un petit peu le petit mouton noir. d'avoir décidé de continuer leurs études, de ne pas faire des études pour être docteur. Elles avaient vraiment fait un choix presque marginal de décider de s'engager dans la plongée. Dans un pays aussi, comment est-ce qu'elles vont faire pour plonger alors qu'elles ont des hijabs ? Il y a plein de... le rapport au corps, aussi le rapport à... physiquement il faut porter tout son équipement et donc en fait il y a aussi beaucoup de barrières sur est-ce qu'elles vont être capables de le faire etc. à la fois des barrières projetées par les autres mais aussi des barrières qu'elles qu'elles s'imposent à elles-mêmes donc c'était hyper intéressant de voir ces femmes évoluer là dans ce contact et se rendre compte à quel point elles étaient fortes et elles étaient évidemment capables de faire tout ça.
- Speaker #0
Comment tu as été en contact avec cette association ?
- Speaker #1
Oui c'est une association Alors, je reviens un peu à la thématique des rêves. Donc moi, j'ai vraiment, un jour, j'ai une idée qui va me popper dans la tête et je me dis, il faut que je contacte toutes les personnes qui font ça. Donc, typiquement, j'étais en maladie. Je venais un peu de rentrer dans la conservation de l'océan sur un projet de tortue. Et je m'étais dit, j'avais très envie de plonger pour la science, donc en fait j'avais tapé sur internet, je ne sais plus ce que j'avais tapé, conservation marine Indonésie je pense, un truc comme ça. Et donc en fait j'aime bien, avant de rejoindre des projets, de voir un petit peu les grosses thématiques, les gros enjeux qu'il y a dans une région du monde. Et donc en Indonésie, j'avais vu que les requins, c'était un gros enjeu. L'Indonésie est l'un des pays qui pêche le plus les requins. Et donc il y a beaucoup de projets de conservation des requins. Et donc j'avais postulé à ce projet-là. pour demander s'ils pouvaient me former en plongée sous-marine. À la base, je n'étais pas du tout dans les coraux. Et la fondatrice, je fais beaucoup en direct, je contacte directement les fondateurs des projets, je leur parle de ma curiosité et des petites compétences que je pourrais mettre au service de leur projet, mais surtout de ce que j'ai envie d'apprendre et de comprendre. Et donc la fondatrice du projet, qui s'appelle Rose, m'a dit, écoute, je peux te former grâce à mon entité qui s'appelle Guilet Shark Conservation. Et en échange, je veux bien que tu me donnes un coup de main sur tous les sujets, comme pour le projet que j'ai fondé il y a quelques années, qui s'appelle Coral Catch. Est-ce que ça te dit ? En vrai, avec Rose, c'est une relation encore particulière, puisque c'est quelqu'un avec qui j'ai énormément accroché sur le plan émotionnel et intellectuel. Et du coup, je continue, on est tout le temps en contact, et le projet la devient de plus en plus gros à l'échelle mondiale. C'est quelqu'un de très inspirant et qui m'a beaucoup formée. Et voilà, grâce au culot.
- Speaker #0
C'est ça qui est assez fou dans ton récit, c'est qu'en fait, tu pars d'un rêve, d'une ambition. Et j'ai l'impression que tu es tellement naturelle et tu transportes tellement ton rêve, ton énergie, que les gens te donnent ta chance. Et en fait, comme si tu n'avais pas de barrière, tu n'avais pas de... peur et tu y vas quoi.
- Speaker #1
Alors j'aimerais dire, en vrai je pense que j'ai, on va dire que sur cet aspect là oui ça a toujours été un petit peu assez facile de me dire j'ai rien à perdre donc je vais mettre toutes les cartes que j'ai sur la table donc ça a demandé en vrai un petit travail de me dire ok quelles sont les compétences que je peux mettre au service d'un projet. Je trouve que c'est important de se poser la question quand on veut rejoindre des projets à impact, et quand on parle d'humanitaire, etc. Se poser et vraiment se dire, OK, quelles sont mes compétences ? Et qu'est-ce que je peux mettre vraiment au service du projet ? Ça, ça m'a pris un petit peu de temps. Et ensuite, oui, c'est beaucoup de culot. Il y a aussi beaucoup de... En fait, j'ai vraiment cette curiosité de me dire, qu'est-ce qui se passerait si je vivais ça ? et cette habilité pour 100 candidatures envoyées je vais en recevoir 90% de non mais c'est juste les 10% qui marchent déjà via le volontariat il y a quand même cette dynamique on enlève l'argent de l'équation et du coup les structures sont en réalité assez open pour discuter parce que ça fait des ressources moins chères et donc en fait en échange d'un... logements sont généralement assez amenés, assez prêts à accueillir et surtout ça peut lancer la discussion et ça marche. Très souvent ça marche pas mais quand ça marche souvent c'est des très bons matchs peut-être que c'est des structures qui ont envie, qui ont des besoins spécifiques et moi j'ai une curiosité assez étendue donc en fait dès qu'on me laisse une place
- Speaker #0
Je suis assez admirative de la connaissance de soi que tu peux avoir. Parce que tu dis, je vais aussi donner les compétences que j'ai, que je peux apporter. Mais entre guillemets, tu n'as que 26 ans. Donc, tu vois, il y a beaucoup de gens qui, encore à 40, 50 ans, apprennent à se connaître. Et je trouve que toi, tu as déjà cette lucidité. Et qu'est-ce que… Par curiosité, justement, qu'est-ce que tu leur dis ? C'est quoi tes compétences ? C'est quoi ta plus-value que tu mets en avant, justement, en règle générale ?
- Speaker #1
Alors, ça évolue énormément. Comme je choisis toujours des métiers sur lesquels je ne suis pas qualifiée, en fait, je monte en compétence assez facilement. Donc, en fait, j'ai commencé en me disant, je peux aider sur les réseaux sociaux parce que c'était un peu ce que je faisais à Paris en stage, etc. Aujourd'hui, en fait c'est aussi beaucoup, j'ai réfléchi en parlant, là par exemple je travaillais sur un bateau avec les baleines. Donc, c'était des compétences que je… Par exemple, il n'y a pas d'ordinateur, il n'y avait pas besoin de… Il n'y avait pas besoin des compétences que j'avais mobilisées en amont. Beaucoup, donc. Pour certains projets, je parle beaucoup d'écrire des articles ou de travailler, refaire des sites Internet, travailler les messages, faire du branding, du marketing. C'est des sujets sur lesquels je vais me positionner. Pour être très honnête, au début je me positionnais beaucoup alors que je n'avais pas spécialement d'expertise, mais je considérais que je pouvais donner un petit coup de main. Et en vrai, en y réfléchissant, par exemple là à Phillip Island, j'ai, à force de toute l'expérience dans l'océan, sur les projets liés à l'océan, je me considère un peu aujourd'hui comme une vulgarisatrice scientifique. puisque comme je ne viens pas d'un milieu scientifique, j'ai un peu cette naïveté et cette curiosité de me dire bon, en fait, je ne comprends rien Quand ils me racontent leurs histoires de coraux, de requins, ils parlent toujours avec des termes très scientifiques. Et du coup, moi, je demande toujours à ce qu'on m'explique douze fois, très simplement, avec des images, des métaphores. Et du coup, je trouve que c'est plus facile de parler de science. Et quand on parle de la protection de l'océan, en fait, c'est hyper important d'utiliser des concepts assez simples. pour expliquer pourquoi est-ce que, par exemple, les requins sont hyper importants. En fait, c'est parce que c'est comme des médicaments pour l'océan, parce qu'ils tuent les animaux handicapés ou qui sont en difficulté, etc. Pour moi, en fait, ça me fascine. Et du coup, je m'attribue des petites étiquettes. Donc en ce moment, je suis vulgarisatrice scientifique. Et c'est ça que j'ai vendu à une compagnie de whale watching. Donc j'avais très envie d'étudier la migration des baleines. Juste parce que moi, ça m'intéressait de les rencontrer, de comprendre pourquoi est-ce qu'elles quittaient l'Antarctique, ce qu'elles faisaient, etc. Et du coup, j'ai dit, je pourrais être éducatrice marine sans aucun problème, alors que je n'avais jamais rencontré de baleines et je n'avais jamais même étudié les baleines. Et du coup, ça m'a forcé très rapidement à faire plein de recherches. En vrai, je prenais ça très au sérieux, de demander à plein de gens, à plein de scientifiques, aux gens sur les bateaux, à regarder comment ils faisaient. Et en fait, une fois que j'ai vu, je me suis dit, voilà, ça y est, je crois qu'il est temps aussi de moi parler des baleines, mais pas en prétendant être biologiste marine, mais justement avec cette naïveté, avec cette proximité avec le public, de se dire, bon, de quoi on va parler aujourd'hui, qu'est-ce qui m'intéresse moins et qu'est-ce qu'il est intéressant de partager sur les baleines pour engager les autres.
- Speaker #0
Oui, donc clairement, il y a... tu n'es pas un imposteur. C'est-à-dire que tu te formes aussi quand tu as décidé d'aller dans un projet. Tu te formes aussi à 300 pour pouvoir y aller. Il y a du boulot derrière. Parce qu'à t'écouter au départ, tu as l'impression que tout est facile, que tu es un ange. Tout te sourit, la lumière est partout, mais il y a quand même du travail derrière et de la passion, mais beaucoup de travail. Est-ce que la baleine, forcément, j'ai vu un poste où tu as entendu chanter des baleines. Moi j'ai eu la chance d'en voir une mais de loin et sous l'eau mais de loin donc j'ai vraiment hâte que tu nous partages ce champ des baleines.
- Speaker #1
Il y a tellement à dire sur les baleines, moi ça me fascine, en fait je me rappelle de la première fois que j'ai vu des baleines, c'était un petit peu je pense son expérience, on la voyait de très loin, juste la nageoire caudale qui dépassait et moi j'étais déjà en train de pleurer, je trouvais ça fascinant, un géant, un animal aussi grand. Et en fait on disait mais tu verras bientôt quand on les verra sur leur retour en Antarctique, c'est un autre endroit dans la Corse Nationale. Elles sont beaucoup plus détendues parce qu'elles ont accompli leur mission quoi, de mettre bas ou d'aller là-haut. Et donc elles ont des comportements beaucoup plus expressifs. Et donc effectivement dès le début de la saison c'était assez fou, les baleines venaient extrêmement proches du bateau, elles étaient hyper curieuses, hyper joueuses. Il y a quelque chose d'assez fou qui se passe avec les baleines, je ne sais pas si toi tu l'as senti aussi, mais une connexion, on sait que c'est des animaux, mais en même temps ils sont tellement géants, tellement massifs, qu'il y a vraiment un contact et des interactions, moi qui me fascine un peu. Et c'est pour ça que j'ai adoré ce travail, c'est parce que j'ai adoré le privilège d'être avec les gens, pour la première fois qu'ils voyaient des baleines, c'est un moment où on est hyper vulnérable, hyper émotif, il y a quelque chose qui se passe, je n'arrive pas encore à mettre des mots dessus, mais il y a vraiment quelque chose qui se passe. Et ce jour-là, effectivement, on était rentrés, on était avec un énorme groupe, on avait déjà vu énormément de baleines qui avaient sauté, qui étaient proches du bateau, il y avait déjà plein de choses qui s'étaient passées, et on était en retard, et on était en route, on devait être à une heure du port, peut-être deux heures.
- Speaker #0
Et là, le capitaine entend quelque chose, voit quelque chose et dit bon, on ralentit le bateau. Et là, en fait, il y a eu un espèce de... Tout le monde a senti très rapidement que c'était un endroit où on n'était pas vraiment censé être. Pas vraiment qu'on n'était pas censé y être, mais il se passait quelque chose qu'on n'avait jamais vu. Et on était tous un petit peu... Même j'avais une collègue qui était... très scientifique, qui connaissait énormément les baleines et qui ne savait pas non plus ce qui se passait quand il y avait vraiment une excitation, même tout le staff était très excité. Et donc on se rapproche petit à petit, donc on a vraiment des régulations avec les baleines, donc l'idée c'était vraiment pas de les déranger, mais on sentait qu'elles étaient extrêmement actives et qu'elles agissaient un peu en cercle. Il y avait 3-4 baleines qui tournaient en cercle de manière hyper accélérée. Et t'avais des dauphins qui sautaient, des otaries qui sautaient partout, les oiseaux qui étaient dans le ciel. Et donc c'était vraiment assez fou. Et en fait, pour parler, j'ai pas parlé encore du rêve, mais... Donc quand j'étais en Indonésie avec les requins et les coraux, j'ai eu un moment, un espèce de... Je l'appelle un rêve, mais une vision quoi, je sais pas, une image mentale où je me suis dit... Mais en fait, qu'est-ce que c'est les migrations ? Ça doit être fou de voir... Est-ce que, moi je me voyais vraiment, est-ce que tous les animaux voyagent d'un coup et dans ce cas-là c'est un brouhaha terrible dans les océans, tout le monde bouge vers la même direction, les oiseaux et les mammifères marins, et voilà, ça doit être une expérience absolument folle d'être au milieu de tout ce brouhaha. Et donc c'est vraiment juste cette idée-là qui m'a poussée à postuler à toutes les compagnies de whale watching d'Australie en me disant il faut absolument que je sois sur un bateau pendant la saison des baleines parce que j'ai trop envie de voir ce qu'il se passe. Et du coup... Ce jour-là, quand on se rapproche des baleines et que je vois les oiseaux dans le ciel, les dauphins et les otaries, je me suis dit vraiment, ça y est, on y est en fait. La vision, l'espèce d'image mentale que j'avais eue, elle m'a vraiment… Je comprenais pourquoi il y avait eu toutes ces… Parce qu'en vrai, ce n'est pas toujours évident. J'avais postulé à plein d'endroits, je m'étais fait recaler dans plein d'autres. J'avais un peu galéré à trouver ce travail-là. Donc en vrai, des fois, il y a des hauts et des bas. Mais là, tout faisait sens d'un coup. Je me dis, mais c'est fou. Genre, tout ce que j'ai imaginé, je suis en train de le vivre. Ça pense que c'est... Et donc, bref, on se rapproche. Et là, le capitaine qui descend et qui dit, bon, voilà, on est vraiment en retard. Est-ce que tout le monde est OK pour rester ? Tout le monde était vraiment silencieux et excité. Personne ne savait ce qui se passait. Et là, il sort l'hydrophone, qui est un appareil qui permet d'entendre ce qui se passe sous l'eau. Et vraiment, on l'avait sorti trois fois dans la journée. et à chaque fois on n'entendait jamais rien, moi j'avais jamais entendu rien donc j'avais pas tant d'attente dessus et là on entend les bruits de l'eau et d'un coup un son que j'avais jamais entendu les baleines qui commencent à chanter et là je commence à pleurer sur le pont je me retourne, je vois mes collègues qui pleuraient, tous les passagers qui pleuraient aussi et c'était tellement... j'ai envie de pleurer rien que d'y repenser mais c'était tellement beau et c'était... Encore une fois, c'était vraiment le privilège de se dire, on n'est pas, ce n'est pas tous les jours qu'on a cette opportunité-là. Et tout le monde était si reconnaissant, si plein de gratitude d'avoir été à ce moment-là, à cet endroit-là. Et ouais, c'était l'effet baleine, quoi. Elle chante et tout le monde se regarde. Et d'un coup, on n'est plus seulement des inconnus qui partagent un bateau, mais on a vraiment des... On se sent vraiment reliés par... par l'immensité et la complexité de la nature. C'était fou.
- Speaker #1
C'est incroyable et merci de l'avoir partagé parce que tu transmets l'émotion. En tout cas, moi, j'ai eu des frissons à t'écouter et je rêverais d'être sur ce bateau. En tout cas, à ce moment-là, ça doit être totalement fou. Est-ce que tu as une vision sur la prochaine expérience ?
- Speaker #0
Alors... Euh... C'est un peu particulier parce que pour la première fois, j'avais moins de vision, mais en arrivant ici, j'ai compris qu'il y avait beaucoup de tourisme vers l'Antarctique. Et moi, pour le coup, l'Antarctique, ça fait partie de ces endroits où je me dis, ben, j'ai pas du tout, enfin, ça ne fait pas sens qu'il y ait beaucoup de tourisme. Pour moi, c'est vraiment des terres qui se doivent d'être préservées. Mais c'est aussi un endroit où les baleines sont chassées. Il continue d'y avoir de la chasse à la baleine, notamment par les navires japonais, en Antarctique. Et donc, gravite un petit peu autour de moi en ce moment l'idée de me dire j'adorerais monter sur les bateaux de Sea Shepherd, de la formation Colwatson, qui partent justement en Antarctique pour stopper les navires, les baleiniers. Donc ça devient un petit peu, c'est quelque chose qui est dans ma tête. Après, pour la première fois de mon voyage, je te disais un petit peu tout à l'heure que pas mal de choses changeaient. Et aujourd'hui, je suis à un moment de mon voyage où j'ai l'impression d'avoir beaucoup appris auprès de plein de projets. Et je suis un peu plus dans une optique où j'ai envie de... créer, où j'ai envie d'être en action, soit plus de rejoindre des actions militantes, soit je suis aussi en train de réfléchir à faire un documentaire, j'aimerais beaucoup parler justement des femmes et de l'océan. Donc voilà, il y a encore tout à écrire pour 2025.
- Speaker #1
Qu'est-ce que tu as appris sur toi en trois ans ?
- Speaker #0
J'ai appris énormément de choses. Je pense que quand je suis partie il y a trois ans, je ne savais pas trop les raisons pour lesquelles j'étais partie. C'était un peu plus sur cette urgence et je parlais beaucoup du changement climatique. Et voilà, ça avait été dans un cadre un petit peu presque professionnel. Et en fait, au fil de l'eau et au fil de thérapie, je me suis rendue compte qu'il y avait plein de raisons aussi très personnelles qui m'avaient poussé à quitter la famille. J'étais pas spécialement heureuse dans mon mode de vie, j'arrivais pas du tout à mettre des mots sur ce qui se passait. J'avais l'impression que... Je sais pas, j'avais énormément de mal à identifier la raison de ce mal-être. Et en fait, au fil du voyage, je me suis rendue compte à quel point il y avait des événements dans ma vie personnelle. et en fait surtout dans ma vie sexuelle, dans ma vie intime, qui s'était passée et qui m'avait traumatisée. Et que du coup j'avais eu ce besoin de partir loin de la France et de mettre un petit peu au clair dans ma tête tout ce qui s'était passé. Et donc voilà, aujourd'hui en vrai, on est en décembre et je crois que j'ai fini un gros chapitre là en novembre dernier. D'avoir fait un petit peu le... d'avoir clarifié un peu tout ce qui s'était passé, ça m'a permis... d'en apprendre énormément sur moi, sur mes interactions aussi avec les autres. Et aujourd'hui, j'ai vraiment, j'ai l'impression d'avoir vraiment réappris à me connaître pour pouvoir me reconnecter aux autres et identifier un petit peu les environnements qui me rendaient heureuse. Donc, je pense que c'est ça, vraiment la connaissance, ce que j'ai, enfin, ce dont j'ai le plus, non, ce que j'ai appris. C'est vraiment une grande connaissance de moi, de ma valeur, apprendre à vraiment être en confiance avec qui j'étais, de stand-up, de vraiment m'affirmer pour les combats qui m'animaient. Mais c'est encore un travail bien. Je pense que c'est un travail de toute une vie.
- Speaker #1
Mais donc le voyage, ça reste la meilleure des thérapies et ça reste aussi le meilleur outil pour apprendre à se connaître ?
- Speaker #0
Oui, je pense. Après, c'est important de rappeler, je pense que les problèmes, ils voyagent aussi dans les valises ou dans les sacs. Et que c'est juste pour moi, c'est l'opportunité d'aller dans un environnement nouveau, neuf. Ça permet un peu de restart et de remettre un peu les compteurs à zéro. et de s'autoriser à être quelqu'un de différent aussi ou d'être un petit peu, de plus avoir la pression soit de la société, de la famille, etc. En revanche, ça revient en coup de fouet, ce qu'on a laissé de côté. Donc ça peut être un peu intense de vivre ça à l'étranger, mais je pense que le voyage pour moi, c'est une expérience d'humilité extrême. d'ouverture sur le monde, sur les autres, sur les cultures. C'est vraiment un énorme miroir. Moi, je le vois vraiment comme un espèce de kaléidoscope et en regardant les autres et en sortant de sa zone de confort et en apprenant à vraiment se connecter de manière consciente, on se rend compte qu'on est tous des humains. C'est très gnagnant. C'est une immense plongée en soi pour moi, le voyage.
- Speaker #1
Mélissa, est-ce que tu peux couper, parce que je pense que c'était moi tout à l'heure, mais est-ce que tu peux juste couper tes notifs, à mon avis, parce qu'elles doivent arriver sur ton PC ou mettre ton téléphone peut-être en avion ? Parce qu'à mon avis, tu as tes mails ou tes messages qui te...
- Speaker #0
Je suis désolée, désactivé.
- Speaker #1
À mon avis, soit tu désactives, soit tu mets tout simplement ton téléphone en mode avion. Et comme ça, moi, c'est tout à l'heure.
- Speaker #0
Oui, normalement, c'est coupé. Pardon.
- Speaker #1
Non, non, t'inquiète. Mais comme ça, comme il reste encore un peu de temps, comme ça, on le sait pour la suite. C'est bon pour toi ? Oui. Du coup, j'ai du mal à reprendre le... J'ai du mal à reprendre le...
- Speaker #0
Tout ce que j'ai fait, le voyage, tout ce que ça m'a apporté.
- Speaker #1
Moi, j'ai envie de te demander, quand même, c'est souvent une question récurrente dans le podcast, mais là, j'en ai deux pour toi par rapport à... Il y a trois questions que j'ai envie de te poser. La première, c'est quelle est, selon toi, la plus jolie des rencontres sous l'eau ? Oh !
- Speaker #0
Alors, j'ai fait une rencontre avec...
- Speaker #1
Avec un mec, il était très beau, qui m'a emmenée encore une fois faire un trek sous l'eau.
- Speaker #0
Non, pas cette fois-ci. Non, mais j'allais dire, il y a énormément de choses absolument magnifiques sous l'eau. On appelle ça la sexy science. Par exemple, les coraux, c'est quelque chose qui est magnifique. Les requins, c'est hyper sexy aussi. Moi, j'ai fait une rencontre qui a un peu changé. Ma vie, c'est avec un poisson qui s'appelle les remoras, qui sont des poissons très moches, enfin, c'est pas plus qu'on peut, mais ils sont vraiment pas les plus attirants. Mais c'est des poissons qui font sussion sur les requins et sur les tortues et qui les utilisent en moyen de transport. Et moi, j'étais en train de faire un... On appelle ça un survey, donc une espèce d'étude sur les coraux. Avec mes collègues, on était sous l'eau et on analysait l'état des coraux sur les... sur un certain périmètre et en fait un moment je sens quelque chose qui se colle sur ma petite gambette et je me retourne, enfin je regarde sous l'eau et en fait c'était une rémora qui était du coup collée sur ma jambe et donc je la regarde et en fait pendant 20 minutes elle est restée collée sur moi et c'est vrai j'étais vraiment en fascination complète parce qu'elle me regardait et je me disais mais elle doit se dire que je suis un requin qui a des cheveux Ou alors une tortue qui est sacrément grosse. Et je me disais, mais c'est fou à quel point... Enfin, vraiment, ça fait partie de ces expériences où souvent, on regarde les poissons de loin, on se regarde vraiment en tant qu'observateur. Enfin, voilà, comme si on était en dehors de ce monde-là. Et pour moi, c'est vraiment des expériences où on a vraiment eu un tête-à-tête à un moment, un coup d'œil, quoi. Où elle me regardait, je la regardais, elle ne comprenait pas trop ce qu'elle faisait là et pourquoi j'avais des poils. Mais ça m'a vraiment... fait me rendre compte à quel point on faisait vraiment tous partie de ce système-là, quand on faisait partie aussi de... Bon, techniquement, on ne vit pas sous l'eau. Mais ça m'a vraiment fait me reconnecter à ce monde sous-marin qu'on ne voit jamais. Et c'est des espèces... Les écosystèmes sont tellement bien imbriqués. Toutes les espèces travaillent en symbiose. Et ça m'a vraiment fait me sentir... complètement à l'intérieur de ces écosystèmes là c'était une expérience vraiment unique.
- Speaker #1
Et là tu t'es vraiment sentie à ta place ?
- Speaker #0
Je me suis vraiment sentie à ma place, je sais pas moi j'ai un peu l'impression qu'il y a vraiment des comme le chant des baleines c'est des moments où tu sais le temps s'arrête, t'es sous l'eau, j'avais presque plus d'oxygène mais j'aurais pu rester encore dix minutes et t'as l'impression que tout fait sens que tous les tracas, toutes les inquiétudes part en un coup de balai et tu te dis mais en fait c'est le plus beau, c'est la plus belle journée de ma vie, je me disais même que j'allais me tatouer une petite rémoire alors qu'encore une fois c'est un poisson vraiment pas très beau. Mais je me dis mais pour la vie on est lié quoi.
- Speaker #1
Mais c'est des vrais cadeaux de la vie, tu as raison. Je vais réitérer ma question mais cette fois-ci, quelle est la rencontre humaine, pas humaine, en tout cas... qui t'aurait le plus touché durant ces trois ans ? C'est mieux d'en choisir une, j'imagine, mais je vais peut-être te demander la plus émouvante, celle où tu t'es dit, comme avec le poisson, on est marqué à vie. Il n'y en a peut-être pas et tu peux dire non, il n'y en a pas, il y en a trop ou ce n'est pas assez.
- Speaker #0
En fait, c'est très difficile de… En fait, parce que pour moi, il y a plein d'univers qui s'entrechoquent. Il y a à la fois les projets que j'ai rejoints et les gens qui menaient ces projets. Il y a aussi les voyageurs. J'ai eu des connexions très fortes avec certaines personnes qui traversaient mon chemin. Si je devais parler d'une rencontre...
- Speaker #1
Est-ce que tu as l'impression qu'il y en a une qui a changé ta vie ?
- Speaker #0
Alors, je ne sais pas si je dirais qu'il y a une rencontre qui a changé ma vie, mais j'ai un petit carnet qui s'appelle Un conseil à donner au monde où je collecte des petits conseils de gens à la fois qui sont sur la route et qui sont… dans les pays que je traverse. Et du coup, j'adore pour le coup recevoir, parce que je considère ça très précieux, si quelqu'un prend le temps de noter une leçon qu'il a processée en 20, 30, 50 ans de vie, c'est quelque chose que je trouve très précieux. Donc j'ai beaucoup, pour moi c'est plus ça que je note, des personnes que j'ai rencontrées, même des fois c'était juste l'histoire d'une semaine où il y avait une connexion un peu particulière. Je pense par exemple à une... femme qui s'appelle Gigi que j'avais rencontrée en Thaïlande dans le refuge pour chiens. On avait vraiment connecté, elle était colombienne. Et en fait, je lui avais demandé qu'elle écrivait un petit mot dans mon carnet et je le réouvre une semaine plus tard alors qu'elle était déjà partie. Et elle m'avait partagé quelque chose qui avait énormément résonné en moi sur le fait de profiter de l'instant présent et à quel point le futur était déjà le présent, c'est-à-dire la façon dont on... n'agissait aujourd'hui définissait le futur qu'on allait se créer. Et alors au départ, moi je n'avais pas du tout compris son message et je lui avais demandé qu'elle me le retourne. Mais je dirais que ouais, en fait, moi c'est, comment dire, sur la route tout est très éphémère et pour moi c'est très difficile de dire au revoir aux gens et de me séparer de ces gens. Donc je commence à me rendre compte que je mets aussi pas mal de distance en ce moment pour me protéger. j'ai du mal à me donner entièrement aux gens que je croise mais du coup ce petit carnet j'ai l'impression de garder une trace de toutes ces petites dames que j'ai rencontrées et j'adore le passer aussi aux gens parce que du coup tout le monde peut bénéficier de tous ces petits conseils là donc
- Speaker #1
voilà c'est ça c'est génial c'est magique parce que souvent c'est vrai qu'on écrit entre guillemets ce qu'on vit Les beaux moments de la vie. Et là, l'histoire de la citation ou le conseil, je trouve ça vraiment génial. Et si tu es OK, je veux bien que tu nous en… Après l'épisode, que tu nous en donnes quelques-uns qu'on pourra justement partager sur, par exemple, le compte Instagram pour pouvoir donner justement, en tout cas, peut-être ceux qui t'ont le plus marqué ou ceux qui t'accompagnent au quotidien. Je suis super curieuse et j'ai hâte de les lire.
- Speaker #0
Avec grand plaisir.
- Speaker #1
Alors, je vais encore te demander de replonger. Ça va être très dur encore une fois de choisir, mais je l'aime bien cette question-là, parce que souvent, on a des réponses parfois un peu improbables. Sur les trois ans qui viennent de s'écouler, si tu devais revivre ne serait-ce qu'une journée, ça serait laquelle ?
- Speaker #0
C'est une très bonne question. Si je devais revivre une journée, je pense instinctivement à mon anniversaire de l'année dernière où j'étais en Indonésie. Et donc, ça faisait déjà quelques mois que j'étais là-bas. Et non, en fait, je ne vais pas partager celle-là. c'est dur parce qu'il y a vraiment plein de... ouais non je pense que c'était un moment qui a quand même beaucoup marqué mon voyage c'était le début en fait c'était au Népal quand j'ai été invitée à ce mariage où c'était lunaire encore une fois, on était vraiment dans les montagnes. Et le marié et sa famille arrivaient par la montagne, donc on les voyait avec des espèces de grandes torches. Il y avait en plus, comment on appelle ça, du brouillard. Donc on ne voyait rien à part des torches de flammes qui traversaient la montagne, qui traversaient la vallée. Et qui sont arrivées au coucher du soleil à la maison. Et donc ensuite, on a fait cette longue cérémonie. En fait, le mariage a duré toute la nuit. Moi, je n'étais pas au courant. mais le mariage durait toute la nuit, il y avait des cérémonies, les moines qui bénissaient la famille, la famille de la mariée, et en fait à chaque cérémonie on devait tous boire comme un espèce de cœur leur alcool local qui était absolument... ils avaient fait de la bière maison avec du maïs, ou alors un alcool de riz, et donc tout le monde buvait ce thé ou cet alcool. en chœur et on chantait et moi je ne comprenais rien parce qu'il ne parlait pas anglais et je ne parlais pas le népalais mais on se parlait avec des sourires et j'apprenais un petit peu la langue sherpa et c'est... ouais je pense que c'était un peu un beau message qui a vraiment guidé mon voyage de me dire j'aurais pu quand Wangda a proposé d'aller dans la montagne pour ce Pour ce mariage, il y avait mille raisons pour lesquelles j'aurais pu refuser et me dire Non, je ne connais pas cet homme, on va partir à 12h du route, c'est bien trop risqué. Et ça a été un peu la confirmation que j'avais pris la bonne décision, juste parce que mon intuition m'avait dit que c'était une bonne décision. Et c'était un tel cadeau qui m'avait fait… J'avais vraiment ce privilège aussi d'être celle qui voyage. Et donc, il y avait un peu toute l'attention sur moi. Je faisais partie des processions aussi. familial cercle fermé donc en fait j'ai assisté j'étais comme un monde si j'étais la soeur de la mariée donc j'étais tout devant j'avais toutes les bénédictions toutes les prières et c'est des expériences qui évidemment qui transforme ouais
- Speaker #1
donc je me souviendrai toute ma vie oui puis je pense que tu as raison c'est qu'en plus ça fait partie du début du voyage donc ça t'a vraiment lancé dans une expérience une gratitude dès le départ incroyable exactement C'est top. Est-ce qu'il y a un conseil que tu as envie de donner justement à d'autres Mélissa en France ou ailleurs qui justement se sentiraient peut-être pas complètement à leur place ou qui auraient envie justement d'écouter son intuition, d'avoir envie de réaliser des rêves ? Ce serait quoi le conseil que tu pourrais leur donner ?
- Speaker #0
Si j'avais un conseil à donner, ce serait que... Je pense que ces petites voix qui nous parlent dans la tête, je ne pense pas qu'elles partent vraiment un jour. Donc, je conseillerais... Oh là là, pardon. Je me rassemble parce que c'est difficile de condenser un conseil. En fait, pour moi, si je les vois un peu, les petites voix, je les vois un petit peu comme des indicateurs de bonheur. Et du coup, je me dis que s'il y a une petite voix qui parle dans ta tête et qui te dit qu'est-ce qui se passerait si tu faisais ça, qu'est-ce qui se passerait si tu tentais cette chose qui t'anime ou juste cette activité qui t'intrigue, je pense que c'est un peu comme des lanternes qui t'indiquent des environnements ou des modes de vie qui amènent vers plus de bonheur, plus d'excitation, plus de joie. Donc je conseillerais évidemment à chacun de faire un petit peu aussi une espèce de petite bulle, parce que c'est extrêmement dur de parler de ces petites voix qui paraissent souvent pas légitimes, et de se dire en fait j'ai pas du tout envie de finir mes études ou j'ai pas du tout envie de faire le travail pour lequel je suis destinée mais plutôt de… continuer à explorer, etc. De se protéger un petit peu de ce que la société a à dire sur ces sujets-là, ou la famille qui peut toujours être très en soutien. Mais de faire confiance et de juste dire qu'est-ce qui se passe, et de prendre le pari de moi, je le vois vraiment comme un espèce de jeu et de se dire qu'est-ce qui se passe en fait. Je suis intriguée de voir où ça va me mener, ce que ça va me dire de moi. Et ouais, j'ai ma coque de téléphone, pardon. C'est écrit, you are the greatest project you will ever work on. et donc tu es le plus grand projet sur lequel tu ne pourras jamais travailler. Et moi, c'est quelque chose qui me guide énormément, de se considérer soit comme un projet en tant que tel, et de se dire, qu'est-ce que je pourrais faire pour faire grandir ce projet, de quoi j'ai besoin pour que ce projet soit périn, durable, de quelles ressources on a besoin, de quel environnement, de quel... Je trouve que c'est hyper important de recentrer ses passions, ses intérêts, ses rêves pour faire ressortir qui l'on est vraiment. Ça paraît très philosophique, mais je pense que le monde a besoin de gens passionnés, de gens extrêmement excités par ce qu'ils font.
- Speaker #1
Je suis totalement d'accord avec toi. Après, par contre… Est-ce que tu as une méthode ? Parce que je pense qu'il est parfois difficile d'écouter justement son intuition, ses petites voix, parce que probablement on est pollué, comme tu l'as dit, par l'entourage, par la société, peu importe. Et donc, est-ce que tu as une méthode justement pour se mettre un peu dans cette bulle et justement savoir les détecter, ces messages ?
- Speaker #0
Est-ce que j'ai une méthode ? Pas vraiment. Comment est-ce que je fais, moi, pour identifier ? Généralement, c'est des choses qui reviennent à terre régulièrement. C'est des messages un peu clairs. En fait, moi, j'essaie d'identifier ce qui me tient curieuse, ce qui me tient excitée, ce qui me tient enjouée. Donc, un petit peu plus faire attention au domaine de la vie où je suis. Ouais, en joie de faire une activité. Par exemple, je ne sais pas, il y a des gens qui sont absolument passionnés par faire du jardinage. Ça ne veut pas dire qu'ils vont adorer être jardiniers, mais peut-être qu'il y a quelque chose à creuser là-dedans, dans cette excitation pour aller vers la terre et aller prendre soin des petites plantes. Il y a des gens qui sont hyper excités quand ils font, je ne sais pas moi, quand ils vont près de l'océan. En fait, qu'est-ce qui se passe si tu passes plus de temps près de l'océan ? Pour moi, je le vois vraiment comme des... petites expérimentations, je mets toujours en place plein de petites expérimentations dans ma vie et de se dire ok bah on prend un petit domaine qui me donne un petit peu de joie et qu'est-ce qui se passe si je mets juste un petit peu plus d'énergie un petit peu plus de temps alloué à faire ça et essayer de le voir un petit peu comme un entonnoir, moi je le vois vraiment que ça fait des ricochets d'essayer un peu d'analyser de se dire bon bah j'ai adoré être près de l'océan, mais en fait, je me rends compte que j'aimerais beaucoup plus plonger, nager dans l'océan. Moi, ce qui me plaît, c'est d'être complètement immergée. Ok, qu'est-ce qui se passe ? En fait, je vais aller, je ne sais pas, tous les matins me lever et aller faire un saut soit à la pistoche, soit à l'océan si je suis à côté. Donc, c'est vraiment essayer juste de faire des petits steps et de mettre un petit peu plus d'énergie, un peu plus de temps alloué à des choses qui nous font du bien et de voir où est-ce que tout ça, ça nous porte. Parce que généralement, en fait, je trouve que... À partir du moment où on met un peu d'énergie dans des domaines qu'on a mis un peu de côté, mais en fait qui nous passionnent énormément, tout s'ouvre un petit peu. Parce qu'on est extrêmement bon quand on est passionné, généralement on arrive un peu à emporter les foules, et du coup tout le monde nous voit un petit peu en ébullition, donc tout le monde a envie de nous aider. Donc ne pas hésiter à parler aussi aux autres de ce qui nous anime, et ne pas hésiter à demander de l'aide. Je pense que c'est ça qui... Et en fait, après, il y a une espèce de roue qui se met en marche. Et quand on voit que ce qui nous anime se découvre et que ça nous excite encore plus, eh bien là, ça devient un peu plus facile de démultiplier un peu l'énergie. Je ne sais pas si c'est très clair.
- Speaker #1
Oui, c'est très, très clair. En tout cas, je vais retenir la méthode de Mélissa, c'est qu'est-ce qui se passe si j'essaye, si j'ose. Et je trouve que c'est assez... Facile en fait, donc ça se tente. Et moi en tout cas, si je devais aujourd'hui retenir une chose aussi, c'est quand tu dis on sent, quand on est excité, etc. Moi, ce qui m'excite vraiment, c'est d'écouter des parcours comme les tiens qui sont tellement inspirants. Et grâce à ce podcast, je rencontre vraiment des jolies personnes et t'en fais partie. Merci d'avoir partagé tout ça parce que c'est vraiment mieux pour moi qu'un livre sur le développement personnel parce que là, on est dans le concret. et dans des choses justement qui sont réalisables, réalisées. Et donc, merci beaucoup d'avoir partagé tout ça.
- Speaker #0
Merci beaucoup à toi Florence. Et toi, ça se voit aussi à quel point tu es passionnée. C'est un plaisir de discuter. Moi, j'adore parler des passions des gens. Je suis trop contente de partager ce moment avec toi.
- Speaker #1
Merci Mélissa. En tout cas, je te dis à très vite. Et j'ai hâte aussi de recevoir ces petites citations de ton carnet qu'on pourra partager. En tout cas, je te souhaite vraiment tout le meilleur pour la suite et de garder cette… positive attitude parce que ça te réussit vraiment.
- Speaker #0
Merci beaucoup.