- Guillaume
Bonjour et bienvenue dans votre tout nouveau podcast Allo Cap Emploi. Si vous avez des questions sur le handicap et sur l'emploi, vous êtes au bon endroit.
- Générique
Allo, ici votre Cap Emploi, bonjour...
- Guillaume
Bonjour tout le monde, c'est Guillaume et cette fois je reçois M. Michel Macaluso, directeur d'antenne d'une mission locale en Pays-Messin. Et il est là pour nous parler des Missions Locales. À quoi elles servent et leur rapport avec Cap emploi et le handicap ? Michel, bonjour.
- Michel
Bonjour Guillaume, bonjour à tous.
- Guillaume
Première question, qu'est-ce que sont les Missions Locales ? Je sais qu'il s'agit d'une mission de service public pour les jeunes de 16 à 25 ans, mais à quoi ça sert exactement ?
- Michel
Ça fait 40 ans déjà qu'on existe, ça il faut le savoir. Effectivement, c'est une mission de service public qui s'adresse aux jeunes qui sont âgés de 16 à 25 ans et évoluent. On accueille... on informe et on oriente les jeunes dans le cadre de leur démarche d'insertion professionnelle, mais aussi sociale. C'est-à-dire que, bien sûr, l'emploi, c'est la grosse thématique de la structure, c'est vraiment ce qu'on a envie, mais on part du principe aussi qu'il faut prendre le jeune dans sa globalité, et on a des sujets divers et variés qu'on emploie avec les jeunes, comme la mobilité, le logement, la santé, ou encore le handicap aussi, ce qui nous réunit aujourd'hui. Donc, on dit en fait dans notre jargon professionnel qu'il faut pouvoir lever les freins périphériques pour réussir une insertion professionnelle. C'est-à-dire qu'on part du principe que comment répondre à ces objectifs d'emploi si à côté de ça, on n'arrive pas à résoudre des problèmes essentiels.
- Guillaume
Alors les missions locales font partie du service public pour l'emploi avec France Travail et Cap Emploi. Mais qu'est-ce qu'apporte plus spécifiquement les Missions Locales par rapport à ses partenaires ? Quelles sont ses missions ?
- Michel
Au début des années 1980, il y a eu un constat qui a été fait sur le taux de chômage et les tranches d'âge qui sont le plus touchées, davantage touchées par le chômage. Et en fait, effectivement, les jeunes de moins de 25 ans étaient les plus touchés. En fait, en 40 ans, les jeunes ont évolué. On s'adapte aussi à leur évolution, ça c'est important, mais ils sont aussi, comme avant, touchés par le chômage ou par la précarité. La mission locale, sa spécificité, c'est que c'est l'opérateur jeune en fait. Et la jeunesse, elle a ses critères à elle, elle a ses observations à elle, elle a ses perspectives à elle aussi. Et donc du coup, nous on essaye vraiment de coller au mieux à cette jeunesse-là. Ça ne veut pas dire qu'au niveau des projets, si tu veux, on va suivre tout ce que nous disent les jeunes : il faut aussi leur montrer la réalité des faits. la réalité des choses, mais c'est important de se le dire. Et puis, quand tu me demandes à quoi ça sert, moi ça me fait penser, il y a un mot qui me vient à la tête, c'est vraiment "parcours". Nous, on accompagne les jeunes, je dirais, de la définition du projet professionnel jusqu'à l'emploi.
- Guillaume
Comment se passe votre relation avec Cap emploi ? Et comment se passent vos actions avec les jeunes en situation de handicap ?
- Michel
On est complémentaires. Il faut savoir qu'il y a un public qui nous est orienté par France Travail aujourd'hui (ex- Pôle emploi). On a cette possibilité de travailler avec la jeunesse en définissant son projet pro. Et ce qui nous distingue quand même, c'est l'accompagnement global dont je t'ai parlé tout à l'heure. L'accès aux droits, la vie quotidienne, etc. Donc la comparaison avec France Travail, si tu veux, quelque part, elle n'a pas lieu d'être parce qu'on est complémentaire. Un jeune peut à la fois être suivi par France Travail dans le cadre de ses allocations de retour à l'emploi, qui touche comme on dit du chômage. Voilà. Mais à côté de ça, répondre aussi à nos offres de services et participer à ce que l'on propose nous de notre côté.
- Guillaume
Comment se passent vos actions avec les jeunes en situation de handicap ? Est-ce que par exemple, vous savez quand les jeunes sont en situation de handicap, est-ce qu'ils viennent vous le dire ?
- Michel
Alors pas toujours. C'est un sujet pour les conseillers qui travaillent à la mission locale, c'est un vrai sujet important. Il y a des fois, des jeunes qui viennent et qui ne le cachent pas, et qui parlent de leur handicap. Et dans ce cas-là, on sait tout de suite quelque part où on va. Il y a des personnes par contre qui ne nous le disent pas tout de suite, qui ont besoin de ce rapport de confiance, et dans ce cas-là, ils nous le disent au bout de deux ou trois rendez-vous. Il y a des personnes qui sont en cours de reconnaissance aussi, et ça, ils nous le disent aussi à posteriori. Donc c'est toujours compliqué parce qu'il n'y a pas vraiment de règles par rapport à ça, par rapport au handicap. C'est un sujet majeur, tout le monde n'est pas toujours à l'aise avec ce sujet, ça il faut le dire. C'est pour ça qu'on a une référente à la mission locale qui s'en occupe, qui répond à nos questions. quand on a besoin.
- Guillaume
C'est avec elle que Cap Emploi est en contact ?...
- Michel
Voilà, c'est essentiellement avec elle que vous travaillez, même si vous travaillez avec à la fois l'équipe de direction et tous les conseillers. Mais c'est à son initiative et à l'initiative de Cap emploi qu'on a créé il y a un peu plus d'un an maintenant, une commission qui a lieu tous les trimestres. Le but de cette commission, c'est vraiment de se joindre sur les forces que nous avons, faire un diagnostic des jeunes que l'on a. Nous, on se sert quelque part de l'expertise de Cap Emploi, puisqu'on a besoin de ça. Et puis, Cap emploi, à l'inverse, va bénéficier pour ses usagers de toute l'offre de service de la mission locale qui est assez variée. Donc, nous, ça nous aide bien.
- Guillaume
Il y a des Missions Locales un peu partout. Comment ça se passe à Metz, votre antenne ?
- Michel
Il y a un peu plus de 400 Missions Locales à l'heure actuelle en France.
- Guillaume
Ah, vous nous battez, du coup !
- Michel
Voilà. J'ai le chiffre exact. On est 436 actuellement. On a à la fois notre pleine autonomie, même si on répond bien sûr à des injonctions de nos financeurs, forcément.
- Guillaume
Qui sont, par exemple ?
- Michel
Le principal, c'est l'État. Voilà, la région, les communautés de communes aussi qui nous accueillent. Et puis, dans une convention particulière, le département, le conseil départemental. Donc, plus de 400 Missions Locales. On a un réseau national, l'Union nationale des Missions Locales, l'UNML. Et puis aussi au niveau régional, on a l'ARML, l'Association régionale des Missions Locales. Le but, c'est de nous aider en matière d'expertise, en matière de formation proposée. Mais ce qu'il faut bien comprendre, c'est que chaque Mission Locale a son bassin de l'emploi. Donc nous, c'est bien le bassin de l'emploi de Metz, qui est assez vaste, qui est assez hétérogène, puisqu'on a de la ruralité, on a de l'hypersante exactement. Et donc du coup, là, on a notre autonomie aussi en fonction des objectifs que nous avons. Et en Moselle, vous êtes combien ? Alors, j'ai plus en tête, je pense qu'on est cinq. Il doit y avoir Thionville à côté de nous. Dans l'Est, il y a Freyming Merlebach. Il y a Forbach, Sarrebourg, voilà...
- Guillaume
Alors, vous avez aussi comme Cap emploi des offres de services à destination des entreprises ?...
- Michel
Oui, tout à fait. Alors, c'est un point très important pour notre structure. Nous avons une cellule de recrutement. Donc, c'est des salariés de la mission locale qui travaillent justement avec les entreprises. Alors des fois avec les CFA, les centres de formation pour apprentis, parce que l'emploi c'est aussi plein de contrats, dont l'alternance. Le but par rapport à ça, c'est vraiment d'être en lien avec les entreprises, avec les offres d'emploi, de proposer des jeunes qui sont justement avec les entreprises d'idouane, et de faire en sorte de pouvoir les mettre en lien. Il y a une aide qui est faite sur les aides, pardon, sur ce qu'on appelle TRE, les techniques de recherche d'emploi. Il y a les aides aux bifêtes, les aides au maintien aussi. C'est une cellule qui propose aussi quelques job dating, pas mal d'événements. Au mois de juin notamment, nous avons un gros événement qui est le salon de l'alternance. Donc j'en fais la promotion.
- Guillaume
C'est le 15 octobre ?
- Michel
C'est au mois de juin. C'est au mois de juin. C'est tous les mois de juin. En octobre, c'est par rapport à Destination Alternance. Là, il s'agit vraiment d'un gros forum. Alors, ce n'est pas la période, mais sachez qu'en juin prochain, ça devrait pouvoir se faire. Et c'est à l'Arsenal, à Metz. Et cette cellule, en 2023, a travaillé avec plus de 1000 entreprises. 1043, je crois, le chiffre exact. Donc, c'est un développement qui est fait de manière intéressante. Et aussi, ça permet aux conseillers d'orienter ces jeunes-là auprès d'experts, justement, de l'emploi.
- Guillaume
Merci, M. Macaluso. Je vous donne rendez-vous à toutes et tous dans notre prochaine émission le mois prochain.
- Générique
Et j'en profite pour vous souhaiter une bonne année 2025.