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Ambizione

Amplifier notre ancrage territorial et sociétal - Avec Marie-Hélène Casanova-Servas, Catherine Riera, Michel Marti et Florent Selvini #3

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45min |04/02/2025
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Amplifier notre ancrage territorial et sociétal - Avec Marie-Hélène Casanova-Servas, Catherine Riera, Michel Marti et Florent Selvini #3

Amplifier notre ancrage territorial et sociétal - Avec Marie-Hélène Casanova-Servas, Catherine Riera, Michel Marti et Florent Selvini #3

45min |04/02/2025
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Description

On l’entend souvent, l’insularité fait rêver, mais elle a un coût :

Celui notamment de rendre les déplacements, et à travers eux, certains aspects de la vie, plus difficiles, moins accessibles.


Pour en parler, Marc-Antoine Bouteille-Torre reçoit : 

  • Marie-Hélène Casanova-Servas, Présidente du Conseil de Surveillance d’Air Corsica


Elle est accompagnée de :

Si ces 3 partenaires engagés sont issus de secteurs variés, ils portent une ambition commune : 

Celle de faciliter l’accès des Corses aux droits humains, comme l’accès à la santé, à la culture et à la pratique du sport.


Ensemble, nous échangeons sur :

  • Les implications de l’insularité dans la vie quotidienne des Corses

  • Les actions que nos 3 partenaires mettent en œuvre pour améliorer l’accès des corses à la santé, au sport et à la culture.

  • Comment Air Corsica les soutient dans leur mission.


L’ancrage territorial est au cœur de la raison d’être d’Air Corsica : Pour 1 € de compensation accordée, c’est entre 2,89 € et 3,06 € de retombées économiques pour le territoire.


Dans le cadre de sa stratégie RSE “Ambizione 2025”, Air Corsica amplifie cet engagement avec l’ambition de rendre les déplacements Corse-Continent accessibles à tous.


Cela passe notamment par : 

  • 5.000 billets qui sont offerts chaque année aux associations.

  • 500.000€ de dotation/an à destination des structures d’intérêt général.

  • La sensibilisation des plus jeunes aux métiers de l’aérien.

  • La formation des jeunes corses aux métiers de l’aérien avec 40 apprentis recrutés/an



▬▬▬▬▬


Pour découvrir en détail ces engagements en faveur de l’environnement :

▬▬▬▬▬

C’est quoi Ambizione ?

Ambizione, c’est le Podcast d’Air Corsica qui met en lumière les Femmes et les Hommes qui s’investissent pour une desserte aérienne durable de la Corse.

Que ce soient nos collaborateurs.trices ou nos partenaires, nous vous proposons chaque mois, sous forme d’interview, de partager leur quotidien.

Ainsi vous pourrez découvrir avec eux les défis ambitieux de notre compagnie régionale. Chaque podcast vous conduira dans les coulisses d’Air Corsica pour vous présenter des métiers d’exception et des acteurs incontournables d’un transport responsable et respectueux de l’environnement.



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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Amplifier, oui, c'est le fondement même de notre raison d'être.

  • Speaker #1

    Partir, ça veut dire être isolé durablement de sa famille, de ses proches. Et on sait que quand on est malade, on a besoin de ce soutien. Donc cette rupture d'égalité dans l'accès aux soins, pour nous, c'est quelque chose d'inacceptable.

  • Speaker #2

    Quand on fait venir une équipe comme Lara Loujani, Gims ou Julien Doré, etc., nous-mêmes 120-130 personnes qu'on doit faire venir.

  • Speaker #1

    C'est dans l'ADN d'Air Corsica d'être ancré dans son territoire.

  • Speaker #2

    Et on le fait grâce à tous nos partenaires. d'avoir des ambitions tout simplement,

  • Speaker #3

    voilà, on se pose la question,

  • Speaker #1

    pour avoir de l'ambition,

  • Speaker #2

    il faut qu'il y ait une équipe qui tire dans le même temps, et qui veut donner une belle image de son sport en Corse, et une belle image de la Corse à l'extérieur. Et une fois qu'on a réussi ça, on fonctionne en équipe. Et nos partenaires privés, bien évidemment, Airco, Tigra, tous ces partenariats nous permettent aujourd'hui de continuer à maintenir les prix les plus bas possibles pour notre public.

  • Speaker #3

    C'est quoi le secret pour faire venir Sting à Ajaccio ? Bienvenue à Borde d'Ambition, le podcast d'Aircourtiga qui donne le micro aux femmes et aux hommes qui s'investissent pour une desserte aérienne durable de la Corse. Chaque mois, nous vous proposons sous forme d'interview de partager le quotidien de nos collaborateurs et partenaires afin de découvrir avec eux les défis ambitieux de notre compagnie. Le but de ce podcast, apprendre, inspirer et s'impliquer ensemble pour un transport responsable et respectueux de l'environnement. Attachez bien votre ceinture ! On décolle pour un nouvel épisode d'Ambition. On l'entend souvent, l'insularité fait rêver, mais elle a aussi un coût. Celui notamment de rendre les déplacements, et avec eux, certains aspects de la vie plus difficiles. Pour en parler, je ne suis pas avec un, ni deux, mais quatre invités. La première d'entre eux, c'est la présidente du conseil de surveillance d'Air Cortica, Marie-Hélène Casanova-Servaz. Bonjour, vous êtes avec nous depuis Marseille. C'est justement pour faciliter ces déplacements qu'Air Cortica a été créée.

  • Speaker #0

    Oui, effectivement, Air Corse a été créé en 1989 par l'Assemblée de Corse pour offrir à Lille la maîtrise parfaite de ses moyens de transport aérien. On s'attache à une mission de service public, pour répondre à votre question, c'est faciliter les déplacements des Corses sur le continent, en connectant quotidiennement les quatre aéroports de Lille, Ajaccio, Bastia, Afrique, Arie et Calvi, aux aéroports de Nice, Marseille et Paris. à élargir continuellement notre réseau pour offrir aux insulaires de nouveaux horizons vers le continent, vers le bassin méditerranéen et vers l'Europe. Un objectif qui va de pair avec notre volonté de développer un tourisme durable sur l'année.

  • Speaker #3

    On comprend bien que l'ancrage Societa à les territoires est au cœur de votre raison d'être. Avec Ambition, vous avez décidé d'amplifier. Comment ça se traduit concrètement ?

  • Speaker #0

    Alors effectivement... avec Ambition et 2008 Engine, c'est ce que l'on a décidé de faire, l'amplifier. En réalité, il est au fondement de notre raison d'être. Il y a un chiffre qui est très clair pour l'illustrer et qui est très simple. Pour un euro de compensation qui est accordé, c'est entre 2,89 euros et 3,06 euros de retombées économiques pour le territoire. Donc ce n'est pas rien. Ça, ça ne vient pas de moi. Ça ressort des conclusions d'une étude qui avait été faite en 2022 par le cabinet MSC. Par ailleurs, et plus précisément, cet ancrage se traduit par une approche qui englobe plusieurs choses. D'abord, la sensibilisation des plus jeunes au métier de l'aérien. C'est important, ce sont des métiers d'avenir. La formation des jeunes corses à nos métiers. Il y a 40 apprentis qui sont recrutés par an. On vient également en aide. à ceux pour qui les déplacements sont de plus en plus difficiles. Il y a les personnes à mobilité réduite, là encore un chiffre malheureusement encore trop important. 30 000 personnes qui sont transportées tous les ans par Air Corse, il y a des personnes à mobilité réduite. Il y a des dotations de billets aux diverses associations qui viennent en aide aux malades qui doivent partir pour se faire soigner sur le continent. Et puis en réalité nous, nous nous posons comme catalyseurs du tissu socio-culturel corse que l'on soutient. à travers des billets offerts aux structures d'intérêt général. C'est 5 000 billets d'avion qui sont offerts aux structures d'intérêt général tous les ans. Et c'est, pour vous donner un ordre d'idée, 500 000 euros de dotation par an. Je pense que c'est assez important et c'est la raison pour laquelle... Je vous disais que Amplifié, oui, c'est le fondement même de notre raison d'être.

  • Speaker #3

    Et pour Amplifié, vous appuyez sur les forces vives du territoire. Dans ce nouvel épisode d'Ambition, on reçoit justement trois personnes engagées, issues de secteurs variés, mais qui portent une ambition commune, celle de faciliter l'accès des Corses aux droits humains, comme l'accès à la santé, à la culture et à la pratique du sport. Pour en parler, on a avec nous Catherine Riera. présidente de l'association La Marido, Michel March, fondateur de K-Prod, et Florence Elvigne, présidente du Roller Hockey Club du pays ajaxien. Ravi de vous recevoir tous les trois dans cet épisode. On le disait, ce qui vous rassemble, c'est une mission commune, mais aussi un état d'esprit de challenger. Donc, on va voir comment tous les trois, chacun dans vos secteurs, vous avez réussi à bouger des montagnes pour améliorer l'accès des Corses à la santé, au sport ou à la culture. Catherine Riera. Vous présidez l'association Amarido, une association qui aide les personnes atteintes du cancer dans leur parcours contre la maladie. Pouvez-vous nous présenter comment est née cette association ?

  • Speaker #1

    Oui, bien volontiers. Merci de votre invitation et merci à Hercourt Sika pour son invitation, parce que c'est toujours avec grand plaisir que je reviens me plonger dans l'histoire commune que j'ai avec Hercourt Sika, et notamment la naissance de l'association, puisque c'est effectivement à l'occasion malheureusement du décès de Marie-Dominique Vertine. qui a été emportée en 2007 par un mélanome, à la demande des parents et pour répondre à son souhait de ne pas être partie trop tôt sans laisser de traces, que j'ai porté auprès de la direction d'Air Corps SICA avec d'autres collègues de travail, l'idée de créer une association éponyme pour lui rendre hommage, pour saluer sa mémoire, garder cette trace et puis évidemment au-delà, à envoyer un message de solidarité à l'ensemble des malades qui sont encore touchés par cette maladie, et il y en a beaucoup. et leur dire qu'on sera et qu'on est à leur côté autant qu'il le faut pour traverser cette épreuve.

  • Speaker #3

    Donc, une initiative qui est venue des salariés d'Aircourt, et au-delà de l'hommage, quelle est la mission pour la Marie d'Eau ?

  • Speaker #1

    Alors, la mission de l'association, c'est en fait tout simplement d'essayer de travailler à l'amélioration de la prise en charge globale des malades du cancer, et de leur famille aussi, puisqu'il ne faut pas les oublier, les accompagnants, c'est très important. tout au long de leur parcours de soins, en fait, et d'éviter les pertes de chance, le renoncement aux soins ou encore le surendettement, et de leur permettre de traverser cette épreuve dans la dignité et le plus possible dans la sérénité, compte tenu que les traitements sont lourds et que, bien évidemment, il y a beaucoup de paramètres qu'il faut prendre en compte si on veut essayer de traverser ça dignement et correctement. Donc voilà, on est là encore aujourd'hui, 18 ans après, pour essayer d'écouter les malades, écouter les équipes soignantes et améliorer cette prise en charge des malades.

  • Speaker #3

    Et donc, vous pouvez... Vous parliez d'essayer d'éviter le surendettement. Qu'est-ce qui change quand on est atteint d'une maladie comme le cancer, quand on est en Corse, par rapport à quand on se trouve sur le continent ?

  • Speaker #1

    Alors, il y a beaucoup de choses qui changent. D'abord, effectivement, ces dispositifs dont je viens de parler très, très rapidement, qu'on a mis en place, on les a mis en place en écoutant, je le disais, les malades, les équipes médicales, les soignants, les familles. Et on a abouti aujourd'hui à cinq dispositifs, qui sont des dispositifs qui répondent vraiment très concrètement. à ce qu'on a entendu à l'expression des besoins des soignants et des malades. Le premier, c'est des aides financières directes. C'est le financement de soins de support dans les hôpitaux et dans des ateliers paroles et bien-être, qui sont préconisés d'ailleurs par le plan cancer, mais qui n'ont pas trouvé de financement dans nos hôpitaux ou dans les lignes budgétaires disponibles. C'est l'accès aux essais cliniques. Et ça, c'est le professeur Barlaesi, notre compatriote, qui m'avait alerté il y a presque dix ans maintenant sur le fait que beaucoup de patients corses étaient éligibles aux essais cliniques, mais qu'ils renonçaient parce qu'ils n'avaient pas les moyens financiers. de partir sur ces essais cliniques car ils ne sont pas pris en charge par la Sécurité sociale, ni eux, ni les accompagnants. Le quatrième axe, c'est un budget qu'on consacre à la recherche en oncopédiatrie parce qu'on a eu trop de petits bouchous qui ont été emportés par la maladie et on sait que la recherche pédiatrique est très peu dotée en moyens de financement. Et enfin, le cinquième axe, c'est un appel à projet que nous lançons chaque année à destination de tous les hôpitaux ou les maisons d'accueil des familles sur le continent ou en Corse pour améliorer la prise en charge des malades dans les hôpitaux. en termes d'équipement de confort, en termes d'investissement lourd pour améliorer leur prise en charge, ou dans les maisons sur le continent. Et c'est ce qu'on a fait depuis 18 ans. Donc ces cinq dispositifs, c'est pour nous très très important, et c'est encore une fois ce qui répond à la demande de ces patients, parce que quand on est malade, on découvre tout ça. On découvre que la Corse est la seule région de France à ne pas disposer de CHU, et que donc il faut partir, parce qu'on a aussi un très faible taux d'équipement structurant. des IRM très peu, des TEP-scans pas du tout, des hôpitaux en mal de recrutement, des budgets qui sont déficitaires, des moyens d'investissement extrêmement limités. ou des budgets, je vous le disais, pour les soins de support qui sont inexistants. Donc on découvre ça, on découvre aussi un isolement territorial fort, parce que partir ça veut dire être isolé durablement de sa famille, de ses proches, et on sait que quand on est malade, on a besoin de ce soutien fort de ses racines, de son entourage, de ses proches. Donc ce support psychologique, cet isolement social, il vient peser dans la prise en charge du malade. ce n'est pas normal. Et puis, on découvre aussi que malheureusement, la réalité économique financière de notre région, qui est une des plus pauvres de France, avec un taux de provo-trés supérieur à 20 ça impacte nos malades. Parce que quand on est retraité avec une petite retraite, quand on est artisan, agriculteur, commerçant, qu'on ne peut plus travailler, on n'a plus de revenus, tout simplement. Encore une fois, quand on doit partir et payer un hébergement, etc., que ce sont des budgets qui viennent s'ajouter au reste, au loyer, au remboursement des emprunts, etc. Et que pour beaucoup de gens, C'est ou bien source d'angoisse et éventuellement de renoncement aux soins ou de surendettement. Et ça donc, cette rupture d'égalité dans l'accès aux soins, pour nous, c'est quelque chose d'inacceptable. Et donc, c'est sur ça qu'on travaille aussi.

  • Speaker #3

    Et donc, quand on est atteint d'une pathologie, concrètement, où est-ce qu'on peut trouver de l'aide ?

  • Speaker #1

    Alors, on peut trouver de l'aide d'abord immédiatement auprès de son médecin soignant qui va déclencher ce qu'on appelle une prise en charge d'ALD, infection longue durée, auprès de la CPAM. Mais cette prise en charge, parfois, est un petit peu longue. C'est vrai que, par rapport à ça, le malade a souvent besoin d'une écoute, d'une rassurance sur qu'est-ce qui va m'arriver ? On vient de me dire ça. Qu'est-ce que je dois faire ? Est-ce que je dois rester ? Est-ce que je dois partir ? Où est-ce que je dois aller ? On m'a annoncé ça, mais est-ce que je dois avoir un second diagnostic ? Et comment je vais faire ? Parce que j'ai des enfants, je dois les faire garder ? Enfin, toutes ces questions qui viennent s'ajouter à cette annonce du diagnostic et qui font qu'effectivement, auprès de l'association, aujourd'hui, Je crois qu'on peut dire que nos malades trouvent d'abord une information générale sur tout ce qui va leur arriver, sur tout ce qui est, on va dire, l'intendance, l'organisation, les déplacements, l'hébergement. On vient d'en parler, le soutien financier. Moi, je dois partir. J'ai actuellement une maman qui est partie en urgence, en évassade, et qui, du jour au lendemain, a dû effectivement arrêter de travailler, a payé un hôtel à côté, et elle va rester plusieurs mois là-bas. Donc voilà, comment je fais, où je trouve un hébergement et puis à qui m'adresser. Donc on a des partenariats avec tout un réseau de partenaires et d'autres associations avec lesquelles on travaille, qui elles se sont spécialisées. On connaît bien évidemment l'association INSEM qui s'est spécialisée dans les hébergements sur le continent. On a des maisons d'accueil des familles qu'on a aidées, qu'on a financées pour étendre leurs hébergements. Je pense à la Maison du Bonheur à Nice, on a financé au niveau de la Marido quatre chambres supplémentaires. parce qu'il n'y en avait pas assez pour accueillir les patients en Corse, etc. Donc, quand on vient à la Marie d'Or, on peut trouver cette aide-là, une aide logistique, une aide psychologique, une information qui, je l'espère, vient rassurer les patients.

  • Speaker #3

    C'est une sacrée aide que vous apportez. Pour y arriver, forcément, ça passe par bien s'entourer pour créer un écosystème.

  • Speaker #1

    Oui, absolument, bien sûr. Un écosystème, c'est effectivement d'abord ce réseau de malades. Il faut qu'ils aient connaissance quand ça leur arrive. que la Marie de Oéla. Et donc pour ça, on a un réseau de partenaires, bien sûr, mais on a d'abord, si vous le permettez, un réseau de bénévoles. On est une association qui est toujours 100% bénévole et un maillage territorial qui nous permet, en tout cas c'est ce qu'on cherche à faire, d'être au plus près des malades sur toute la Corse. Donc on a une antenne à Bastia, une antenne en Balagne, une antenne au centre-Corse, Corté, centre-Corse, et une antenne dans l'extrême sud et l'Alta Roque. Pour que tous les malades qui, à un moment donné, sont confrontés à ça, puissent prendre leur téléphone et être en contact avec la Marie de Oéla. en contact avec nos représentantes, nos bénévoles, qui viendront leur présenter nos dispositifs d'accompagnement et leur dire bon, sur ça on va vous aider, voilà ce qu'on peut faire, voilà les réponses à vos questions, etc. Ça c'est très important, et je voudrais souligner encore le travail que font nos presque 400 bénévoles dans toute la Corse, parce que c'est un travail phénoménal. Une association 100% bénévole, ça veut dire que tous ces gens-là prennent sur leur temps, on n'a pas de salariés, ça veut dire que 100% des fonds qu'on nous confie vont aux malades à travers les cinq dispositifs et qu'aujourd'hui, on a moins de 3% de frais de fonctionnement. C'est-à-dire, en gros, c'est l'assurance, les assurances, l'expert comptable, le commissaire aux comptes et un peu de trésorerie pour acheter un minimum de choses. Mais tout le reste, on le fait grâce à des partenaires et c'est effectivement le deuxième réseau très important qu'on a su tisser au fil de ces 18 années. C'est un réseau de partenaires que je remercie tous les jours, qui nous suivent, qui nous font confiance. et qui nous permettent effectivement, 18 ans après, de pouvoir accueillir nos malades et leur proposer ces prises en charge grâce à des dons, des événements qu'on organise. L'année dernière, on a fait plus de 32 événements dans toute la Corse pour collecter des fonds. et c'est très important parce que le nerf de la guerre, c'est bien sûr les fonds, vous l'avez compris. On collecte en moyenne entre 300 et 400 000 euros par an. L'année dernière, on a reversé 300 000 euros à travers les cinq dispositifs que je vous ai évoqués. Et donc, c'est très important que ce réseau de partenaires qui soit culturel, rétatif, sportif, on a beaucoup d'actions sportives, des écoles de danse, des mairies aussi, beaucoup de mairies qui nous soutiennent et je les en remercie. et des entreprises soient là pour effectivement nous aider à continuer à apporter cette aide, puisque finalement on n'est qu'un relais entre la générosité du territoire et nos malades. On essaie de mettre tout ça en forme.

  • Speaker #3

    Donc plus de 400 bénévoles, un solide réseau de partenaires en Corse, mais aussi hors de Corse avec les maisons sur le continent.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #3

    Et du coup, forcément, il y a la question du déplacement. quand on part se faire soigner sur le continent ?

  • Speaker #1

    Oui, le premier d'entre eux, c'est Air Corsica, qui est notre partenaire depuis le début, notre partenaire historique, parce qu'effectivement, ça a été naturel, je dirais, pour Air Corsica, parce que moi, je le sais, pour y avoir travaillé plus de 20 ans, donc c'est dans l'ADN d'Air Corsica d'être ancré dans son territoire, d'être aux côtés des associations, qu'elles soient, je l'évoquais, culturelles, sportives ou caritatives. Moi, j'ai eu la chance de diriger... la direction de la communication pendant des années et j'ai vu cette vision stratégique et politique de notre compagnie aérienne de pouvoir être aux côtés des acteurs du territoire pour permettre ce maillage territorial sur des valeurs, des valeurs de solidarité, des valeurs d'entraide et ce lien social et sociétal qui est si cher à Air Corsica. Donc on a trouvé auprès d'Air Corsica évidemment un partenaire de premier plan qui nous aide beaucoup, qui nous aide à travers une dotation notamment de billetterie pour... pour faciliter, et je vous l'ai dit tout à l'heure dans l'un des cinq dispositifs, aux malades qui sont sélectionnés pour rentrer sur des essais cliniques, de pouvoir bénéficier d'un billet offert par la compagnie. Nous prenons en charge le montant des taxes de transport et la compagnie offre le billet hors taxes. Donc ça c'est essentiel et je suis heureuse de pouvoir dire aujourd'hui que grâce à ce partenariat, il n'y a plus un seul patient corse qui est éligible aux essais cliniques et qui se retrouve dans cette situation de renoncement. à rentrer sur un protocole d'essai clinique. Ça, c'est une avancée majeure liée au partenariat avec Air Corsica. Et puis, il y a au quotidien des malades qui partent pour des rendez-vous médicaux, mais qui, dans le temps du rendez-vous, ratent l'avion parce que la chignot était plus longue et qu'ils ne peuvent pas, donc ils nous appellent en disant est-ce que vous pouvez m'aider à changer le billet d'avion ? ou est-ce qu'il n'y a plus de place, je dois partir, mais les avions sont complets ? Je peux vous dire qu'on trouve toujours auprès d'Air Corsica des oreilles attentives dans les équipes commerciales. On a toujours des réponses à apporter à nos patients ou malades et ça c'est très important. Et puis Air Corsica c'est aussi une dotation ambiétrique qu'on utilise pour collecter des fonds. On organise une tombola annuelle, on organise des lotos. Air Corsica nous dote généralement à travers cette dotation. Et puis on fait venir des spécialistes pour là aussi continuer à informer par exemple les patients des nouvelles innovations thérapeutiques. Et on arrive à mettre ça en place et à voir ces spécialistes qui viennent, parce qu'on a aujourd'hui dans notre équipe, même s'il n'est pas vraiment dans l'équipe, mais il a une oreille très, très attentive, c'est Fabrice Barlaise, le professeur Fabrice Barlaise, qui aujourd'hui dirige l'UFAB Roussy, et qui est un grand professionnel, un pont international en matière d'oncologie médicale, qui dirige aujourd'hui l'UFAB Roussy, et qui a gardé cette… Cette accessibilité, cette simplicité pour nous aider à cheminer avec les malades et à chaque fois qu'on a besoin d'avoir des réseaux, d'avoir des contacts, pour communiquer, pour travailler sur ce partage des savoirs et la découverte de ces nouvelles innovations thérapeutiques, le professeur Barlaise est là pour nous mettre en réseau, nous mettre en contact avec tous ces spécialistes. C'est quelque chose de très important pour nous, parce qu'effectivement, il n'y a pas de raison que nos patients soient à l'écart de ce qui se passe en matière d'innovation thérapeutique. on a la chance de pouvoir les faire venir.

  • Speaker #3

    Alors, faire venir des têtes d'affiches, c'est jamais évident. Donc, on a quelqu'un avec nous dont c'est justement le métier. Michel Marti, bonjour. Bonjour. C'est quoi le secret pour faire venir Stinga à Ajaccio ?

  • Speaker #2

    C'est 20 ans de travail et quelques... pour se permettre enfin de l'envisager sérieusement, donc déjà d'avoir fait ses preuves, et avec tous les artistes francophones qu'on a fait venir. Et puis c'est durant ces 20 ans justement, s'être structuré. Bien sûr, il faut se structurer techniquement, il faut se structurer financièrement, mais également trouver de bons partenaires, et notamment les transporteurs, et donc bien évidemment Aircourt, pour réduire ce qui nous impacte fortement, c'est-à-dire nos coûts de transport, et puis pour Sting, son cachet. Et donc c'est tout ça mis bout à bout, et on a réussi à le faire pour l'été 2024. Parce que c'était l'année où on pouvait mettre le prix, parce que c'était l'année où on avait pu sécuriser aussi des partenariats publics et privés. Et qu'on avait également, nous, acheté notre structure scénique au lieu de la louer pendant des années. Donc voilà, je pense qu'on est arrivé à un moment où on a pu faire la bascule. Et à force de persévérance, on a réussi à décrocher l'artiste.

  • Speaker #3

    Donc la persévérance a été la clé. 15, 20 ans que vous produisez des événements, comment êtes-vous arrivé à créer Keprod à la base ?

  • Speaker #2

    C'était un peu depuis longtemps, depuis pas aussi longtemps que je m'en rappelle. J'ai toujours aimé organiser les choses, que ce soit les sorties avec mes amis l'été, les week-ends, etc. Et puis, il y avait aussi en parallèle de ça, le fait de ne pas vouloir travailler enfermé dans un bureau et d'être mon propre patron. Une fois qu'on a dit ça, plein de choses s'ouvrent à nous. Mais bon, j'étais quand même attiré, puisque je grandissais par ce milieu de la musique, ce milieu de l'organisation, et surtout le fait de dire, allez, on part d'une idée, on crée tout de zéro, et on verra si on fait adhérer du public et si on peut du coup créer un projet, à partir de rien, à partir d'une idée, à partir d'un souhait, tout ça pour proposer quand même quelque chose de sympa aux gens, puisqu'on offre des moments de détente, de bonheur. Et donc, j'ai eu l'idée de créer cette structure fin 2004 pour faire notre première édition à l'été 2005. Et on ne travaillait avant que l'été, parce qu'on n'avait pas de salle en Corse pour faire des spectacles hors saison.

  • Speaker #3

    Donc depuis, ça a bien changé. À part Sting, Keprod, c'est quoi comme événement ?

  • Speaker #2

    Keprod, c'est pas mal d'événements tout au long de l'année. Il y a le Ayo Festival, bien sûr, qui est le point d'orgue de notre programmation annuelle, qui se déroule fin juillet, début auto-cazone. C'est là qu'on fait en général 3-4 soirées. avec des artistes majeurs. Et il y a aussi, tout au long de l'année, que ce soit au Palatine ou à la salle de Borgo ou dans d'autres salles, à Bastia, à Jacques-Thieu, une programmation qui déroule. Donc là, par exemple, on a fait, sur 2024, Jeff Panacloc, à Jacques-Thieu et Borgo. On a fait Inès Regue, on fera Patrick Fior, à Artus, etc. Donc voilà, tout ça, ça nous permet aussi d'intervenir et de proposer des spectacles en dehors du mois de juillet-août où, à la limite, là, on décide que... C'est là qu'on peut faire le plus de monde parce qu'on est en plein air, parce qu'il y a un apport touristique, parce que les gens sortent du quartier. Donc c'est là qu'on peut se positionner sur les têtes d'affiches les plus importantes. Mais il n'en reste pas moins que c'est un métier à l'année et que dès le départ, mon ambition n'était pas de faire juste un spectacle l'été, mais d'en faire vraiment tout au long de l'année. Aujourd'hui, on en fait beaucoup plus hors saison qu'en été.

  • Speaker #3

    Et justement, pour produire des spectacles hors saison à l'année, il y a un dernier gros challenge que vous vous êtes lancé. c'est de réouvrir l'Empire, c'est une scène de choix qui aide pour produire à l'année ?

  • Speaker #2

    Bien sûr, moi je pense que c'était un besoin qu'avait la ville d'Ajaccio, puisqu'on avait jusqu'à présent une salle de 300 places, qui était l'espace diamant, et on passait de 300 à 1600 avec le Palatine, et en fait il nous manquait cette jauge intermédiaire, qui est pour moi la jauge qui correspondait vraiment aux besoins d'Ajaccio, et puis dans une configuration visuellement sympa, confortable, d'un vrai théâtre. Donc avec l'Empire, c'est ce qu'on a pu trouver. On a 900 places et on a mis une petite année de travaux, plus une année en amont de négociations avec les partenaires publics notamment. Pour monter le projet, il a vu le jour en avril 2024. Et depuis lors, on programme plusieurs spectacles. On doit être, je pense, sur une saison qui s'entend de l'octobre à juin, à plus de 40 ouvertures publiques par saison. Ce qui est bien. Ah oui. On peut démarrer comme ça.

  • Speaker #3

    Pour un démarrage, oui.

  • Speaker #2

    On passe d'un concert par an en été, il y a encore une quelques années, à 50 par an aujourd'hui, ça change quand même les choses.

  • Speaker #3

    C'est énorme, c'est énorme. Et en plein centre-ville. Oui,

  • Speaker #2

    en plein centre-ville d'Adaptio, avec une programmation du coup hivernale, en tout cas de octobre à juin, vraiment sur leur saison. Et ça nous permet d'accueillir du théâtre, de l'humour, dans des choses qui nous le permettent aujourd'hui, et dans une salle qui nous le permet aujourd'hui. Et on voit que le public, en tout cas sur beaucoup des choses qu'on leur propose, répond déjà présent.

  • Speaker #3

    Et donc, cet hiver... et au printemps qui s'en vient, qu'est-ce qu'on retrouve ?

  • Speaker #2

    Il y a pas mal de choses. Il y a des choses que nous produisons au même théâtre. Là, on vient de programmer du théâtre avec Josiane Balasco, etc. On aura une pièce de théâtre le 20 février avec Gérard Larmont, le 8 mars avec Isabelle Mergaud, une pièce d'Isabelle Mergaud. Nous aurons également les concerts de Jennifer au mois de mai, l'humoriste Paul Mirabel également au mois de mai. Et puis, il y a des gens qui vont louer la salle. Là, en décembre, nous vous accueillerons Enrico Macias. C'est lui qui a fait la démarche de venir nous louer le théâtre. produire à Ajaccio. Nous avons également le Lac des Signes, début janvier, qui viendra faire une représentation avec le Grand Ballet de Kiev. Là aussi, c'est des gens qui nous louent la salle. Puis nous avons un partenariat fort avec la ville d'Ajaccio, qui s'engage à produire chez nous 15 spectacles par saison culturelle. Ils ont fait déjà le théâtre avec Gérard Juniau, avec Stéphane Degroute. Là, ils reviennent avec de l'humour, du théâtre et de la danse également au printemps 2025. Donc, toutes ces énergies associées font qu'on arrive à une très belle programmation in fine.

  • Speaker #3

    Donc, seulement... un an après la réouverture, c'est carrément des artistes de renom de l'extérieur qui vous sollicitent pour se produire en course. Oui,

  • Speaker #2

    c'est le cas avec l'Empire, mais c'est le cas depuis quelques années aussi maintenant avec Keprode et l'Ohio Festival pour une programmation mal endettée. Alors à part sur des trucs un peu compliqués comme Sting bien sûr et quelques autres, il est beaucoup moins compliqué pour nous aujourd'hui après 20 ans de travail qui avons fait nos preuves dans notre, on l'espère en tout cas dans la qualité de notre accueil et notre sérieux. aujourd'hui, nous croulons sur les propositions. En tout cas, c'est les gens qui viennent nous demander. Et je suis tous les étés obligé de refuser des propositions. Et je choisis ce que je pense être le meilleur courage axio. Mais ce sera encore le cas sur l'été 25. On a pu faire notre marché un petit peu, ce qu'on ne pouvait pas faire il y a 15-20 ans. Et du coup,

  • Speaker #3

    qu'est-ce qui nous attend pour l'été 2025 ?

  • Speaker #2

    On aura, je pense, quatre spectacles. On n'aura pas d'internationaux cette année. D'une, parce que je pense que ça doit rester exceptionnel pour la Corse. des artistes de l'envergure de Sting, et puis que l'occasion ne se présente pas tous les ans, et puis également que ça ne vaut pas le coup financièrement, c'est-à-dire qu'on perd de l'argent à faire des choses comme ça, ou en tout cas, un minimum en équilibre. Ce serait à refaire, je le referais tous les ans, parce que c'est un métier passion. J'ai fait ce métier pour faire venir des gens comme ça. Et y arriver, c'est un aboutissement. Mais on va dire qu'on n'a pas forcément le marché pour ça. Mais si on peut le faire tous les 3 ans, 4 ans, un artiste de ce type, il n'y a aucun souci, on le fera. Donc, on sera sur une programmation, on va dire, plus habituelle. On a déjà annoncé les deux premiers noms. On sera sur 4 artistes, 4 soirées. On a déjà annoncé Julien Doré pour le 30 ju... Pierre Garnier pour le 31 juillet. Le 31 juillet, c'est les deux qu'on a annoncé en premier. Puis dans une deuxième vague, on a annoncé les deux suivants qui sont Gims et Clara Luciani. On essaye de... Alors Julien Doré, on l'avait déjà fait il y a huit ans. Donc ça fait quand même longtemps. Puis là, il prend vraiment de la place dans les médias avec son nouvel album un peu décalé. Mais il nous fera bien sûr ses plus grands titres et des chansons de son nouvel album. Clara Luciani, on l'avait également fait il y a... trois ans, mais là aussi, comme elle est vraiment dans l'actu avec un superbe album, nous, on voulait vraiment la proposer à nouveau. On a eu beaucoup de succès dans son dernier passage. Et puis, on fait deux artistes qui ne sont jamais venus à Jacques Fiau, donc Pierre Garnier, qui est le vainqueur de la Star Academy de l'an dernier, qui n'est jamais venu. On nous le demande beaucoup, notamment les jeunes, les familles. On se doit aussi de proposer des spectacles pour tous les âges et toutes les catégories de personnes. Et on clôturera le festival le 2 août avec Gims, qui n'est jamais venu non plus. Et là, on part sur du rap de Murbin. pour là aussi toucher une autre catégorie. On sait très bien que les gens qui vont voir Julien Doré ne sont pas les mêmes qui vont voir Guims, ceux qui vont voir Pierre Garnier ne sont pas forcément les mêmes qui iront voir Clara Loutier-Lenny. Donc on essaie vraiment d'en proposer pour tout le monde.

  • Speaker #3

    Pour se procurer les précieuses places, pour assister à ces événements, on peut envoyer nos auditeurs vers où ?

  • Speaker #2

    Bien sûr, le site de K-Prod, k-prod.com, regroupe tout. Mais si vous voulez spécifiquement le Rio Festival, c'est riofestival.com et l'Empire. C'est empire.courtsiga. Et là, vous retrouverez pour chacun des lieux ou des événements l'ensemble de la billetterie des informations.

  • Speaker #3

    Très bien. Et donc, Michel Marti, vous disiez que vous avez fait ce métier au départ pour faire venir des noms en Corse. Vous disiez aussi que maintenant, c'est vous qui faites votre marché, vous sélectionnez. Donc, quelque part, l'objectif est accompli. Mais au départ... On dit souvent l'insularité, ça complique certaines choses. Est-ce que c'est aussi vrai quand on organise des événements ?

  • Speaker #2

    Oui, à double titre. D'une, parce que les artistes en général ont des plannings assez serrés pour faire leur tournée d'été, même d'hiver d'ailleurs, et venir en Corse, du coup, leur fait bloquer un jour de voyage avant, un jour de voyage après, donc ils perdent trois jours pour jouer un jour ici. Ça, c'est la première contrainte. Et la seconde, c'est les coûts. Parce que forcément, quand il y a des équipes de 10, 15, 20, voire 30 personnes, par spectacle à faire venir du continent, mais forcément, ça impacte ce qu'on appelle nos frais d'approche, nos VHR, volauté, le repas. Et du coup, il faut trouver des moyens de pouvoir, on va dire, supprimer ou en tout cas amoindrir une partie de ces surcoûts. Et en cela, le partenariat qu'on a noué depuis des années maintenant avec Aircourt, c'est qu'il me permet de pouvoir bénéficier de tarifs attractifs, en tout cas de conditions tarifaires un peu particulières et bénéfiques, pour pouvoir justement mieux arriver à me projeter, que ce soit l'été ou hors saison sur la venue d'artistes à coût de 10, 15, 20 personnes. Je dois faire à peu près venir entre 150 et 200 personnes pour les spectacles par an. Vous imaginez bien que si je devais payer...

  • Speaker #0

    et plein pot, en tout cas tous mes billets d'avion, il y a peut-être des spectacles qui ne se feraient pas parce qu'on n'y arriverait pas en termes d'équilibre. Et le fait que Aircourt Sikam me fasse des tarifs attractifs me permet de pouvoir aller sur certains spectacles sur lesquels je ne serais pas allé sinon.

  • Speaker #1

    Donc ce partenariat, il vous permet de produire plus de spectacles, mais surtout des spectacles qui soient accessibles pour le plus grand nombre en Corse.

  • Speaker #0

    Oui, il y a deux possibilités. Soit, en gros, je paye... chère mes billets d'avion et j'impacte ça sur le prix des billets pour compenser. Donc c'est le public Corse qui va payer ce surcoût d'insularité. Soit, et c'est la solution qu'on a trouvée avec la compagnie Air Corse, je bénéficie en partie de tarifs réduits, ce qui me permet de faire baisser mes coûts d'organisation et donc de garder les mêmes prix. Et c'est aussi ma politique, c'est ce qui me motive, de garder les mêmes prix de place ici que sur le continent.

  • Speaker #1

    Michel Morch, merci. Un autre secteur où on fait beaucoup de déplacements, c'est le sport. Et surtout quand on est l'unique club de sa discipline à évoluer en Corse. Florence Elvigne, vous présidez le Roller Hockey Club du pays ajaxien. Pour commencer, déjà, c'est quoi au juste le roller hockey ?

  • Speaker #2

    Bonjour Marc-Antoine. Le roller hockey, il y a un indice dans l'intitulé, c'est du hockey. C'est un cousin proche du hockey sur glace. Un sport qu'on ne peut pas pratiquer a priori à Ajaccio et en Corse. par faute de glace tout simplement. Et c'est une alternative qui existe depuis, allez, on va dire 35-40 ans, qui est née un petit peu en même temps que l'essor des rollerblades à l'époque, donc les premiers patins en ligne. À la grande époque où vous n'étiez pas nés, à peine, il y avait des patins à roulettes en quad, qu'on appelle quad, avec les deux grosses tout devant, les deux grosses tout derrière. Et puis dans les années 90, on sortit les rollerblades qui ressemblent un petit peu plus dans la forme aux patins à glace. Et forcément, ça a donné l'idée aux hockeyeurs de pratiquer, de transposer leur sport sur les roulettes, alors que c'était des raisons d'être plus pratiques. C'est-à-dire que c'était soit pour s'entraîner l'été, quand les glaces, les patinoires étaient fermés et les glaces fondues, soit tout simplement dans les endroits où il n'y avait pas de glace. Et puis après, c'est un sport qui s'est structuré, qui s'est développé, qui s'est affranchi du hockey sur glace. Et aujourd'hui, on le pratique depuis 10 ans maintenant à Jacques Chiot, en essayant de faire connaître notre passion.

  • Speaker #1

    Donc c'est un sport que vous avez pratiqué au haut niveau ?

  • Speaker #2

    Oui, moi j'ai eu cette Ausha. Alors moi c'est un sport que je veux faire depuis que je suis tout petit. C'est devant ma télé aux Jeux Olympiques d'Alberville. Pendant les Jeux Olympiques d'Alberville, on parle de 1992, je tombe sur ce sport et je dis c'est génial, je veux faire ça Bon, on est à Jacques Théaud, ma mère a dit très vite oui, mais non, c'est pas possible de faire ça Mais moi quand on me dit que c'est pas possible, ça me gêne un peu. J'aime comprendre pourquoi c'est pas possible. En fait c'est possible, il faut juste partir. Donc quand j'ai mon bac, je pars, je fais croire que je veux faire mes études à Paris, que c'est mieux, tu comprends, c'est mieux Paris pour faire les études, etc. En fait, moi je veux juste me barrer pour faire du hockey, je foire mes études lamentablement, d'ailleurs, je ne vais pas au bout, mais je joue au hockey, je joue au roller hockey, parce que tout simplement, quand on arrive à 17, 18 ans, qu'on n'a jamais mis d'écrit sur la glace, étant un sport très élitiste pour des raisons compréhensibles, c'est qu'il y a très peu de patinoires en France, donc le... le temps de glace, le temps d'entraînement vaut cher dans tous les sens du terme. Donc quand vous arrivez et que vous n'avez jamais fait ce soir, vous ne pouvez pas le pratiquer comme ça en loisir. Donc je bascule dans le roller et je m'entraîne, je mange des matchs, je mange des entraînements, je mange des vidéos, je mange des livres, je fais tout ce qu'il faut pour progresser et rattraper le retard. Et puis d'année en année, j'arrive à grimper un peu les échelons, j'ai un petit peu de chance et je fais quelques années comme ça en élite et en N1 à Montpellier, à Tarbes, donc des belles années où j'ai pu côtoyer ce qui faisait de mieux dans mon temps. sport et vraiment très enrichissant.

  • Speaker #1

    Donc en élite, c'est l'équivalent un petit peu de la Ligue 1 au foot ?

  • Speaker #2

    Exactement, et d'ailleurs la Ligue 1 en France, c'est l'un des meilleurs championnats du monde qui attire beaucoup d'étrangers, beaucoup d'Américains, beaucoup de Slovaques. Pour vous donner une idée, quand j'étais à Montpellier la première année, donc j'étais deuxième ou troisième gardien, ça dépendait un peu de la hiérarchie au fil de la saison, le premier gardien c'était le gardien de l'équipe nationale du Canada en Roland Ré qui était passé lui en glace par de la NHL, etc. Donc, Pour vous dire un petit peu le niveau, c'est quelqu'un auprès de qui j'ai beaucoup appris et beaucoup progressé.

  • Speaker #1

    Donc, une carrière qui dure combien de temps au niveau ?

  • Speaker #2

    Non, c'est court. J'ai fait 3-4 saisons. Je n'ai pas fait beaucoup parce que déjà, tout simplement, on parle de carrière. Mais c'est un sport semi-pro. Surtout, moi, je vous parle de ça. C'est il y a une quinzaine d'années. Donc, ce n'est pas encore aussi développé que maintenant. On ne met pas sa vie avec. En tout cas, on ne construit pas un avenir avec. Moi, je suis sur le continent. J'approche des 30 ans. Ma femme a été très très très patiente de me suivre dans ces délires-là pendant quelques années. Au bout d'un moment, on arrive à un âge où on se dit bon, on va aller, on s'est amusé, on a parcouru la France entière avec les matchs, on a rencontré les meilleurs, on a joué contre les champions d'Europe, on a joué contre les contre-là Allez, on rentre à la maison et on rentre sur Ajax. Et donc en 2011, je reviens chez moi.

  • Speaker #1

    Quand vous rentrez en Corse, vous stoppez net votre passion.

  • Speaker #2

    C'est ça, on se dit, ben voilà, on en a profité pendant quelques années, ben maintenant on passe à autre chose, la vie continue, on va faire autre chose professionnellement, personnellement. Pas frustré, pas frustré à ce moment-là. On se dit, ben voilà, on a tourné la page. Et puis finalement, la page, on est vite revenu, on a vite continué avec la récapitulation.

  • Speaker #1

    Du coup, ça revient comment ?

  • Speaker #2

    Ça revient parce que le déclic, j'ai le déclic en 2016 quand je suis de très près l'équipe de foot américain d'Ajaccio. Ils faisaient des choses formidables déjà à cette époque-là. C'est le championnat amateur d'Italie qui se bat contre pas mal d'obstacles par rapport à l'intimidité, par rapport à tout ça. Et je suis assez impressionné par la négation des dirigeants, par la négation des joueurs. Et je me dis, si eux ils y arrivent, on doit pouvoir y arriver pour le hockey aussi. Il n'y a pas de raison.

  • Speaker #1

    Et donc la première étape après ça ?

  • Speaker #2

    La première étape, c'est réunir 2-3 copains et on part vraiment du plus bas. Et on va et on joue sur des parkings. On s'achète 3-4 paires de rollers pour pouvoir prêter à ceux qui veulent essayer, des crosses, des casques. Et on joue sur des parkings. Le dimanche, quand on est tranquille, tu fais de ta fille, il y a des gens qui sont intéressés, il y a des gens qui posent des questions, il y a des gens qui veulent essayer. Donc là, il faut être capable de les accueillir. On essaye de s'équiper avec du matériel d'occasion qu'on achète, qu'on trouve à droite à gauche. Et puis de 4, on passe à 6, puis on passe à 10. Si on passe à 12, si on passe à 14, etc. Et donc, on essaie de se structurer. On monte un club, on en parle aux institutionnels. On arrive à convaincre la mairie qui nous laisse un créneau dans un gymnase de la Vaxio. Et à partir de là, il faut que le projet soit cohérent. Donc, on continue à le développer. L'année d'après, on se dit, bon, on a créé un club. Maintenant, il faut des jeunes. Donc, on trouve d'autres créneaux. Là, cette fois-ci, c'est la collectivité qui nous fait confiance. Elle fait le CIC pour qu'on puisse avoir un créneau pour les jeunes. Et donc, on commence à entraîner des jeunes. Nous, de notre côté, on passe du diplôme. Ce serait tout. On en parle, on en parle beaucoup autour de nous et finalement, ça france.

  • Speaker #1

    Du coup, à ce moment-là, on monte un club, on est à combien de pratiquants à peu près en Corse ?

  • Speaker #2

    Dans le club, on doit être 50 et on doit être une cinquantaine, donc 32 roller hockey. Et puis après, chaque année, on a une augmentation de 10-15% de licenciés. On est aujourd'hui à près de 80 licenciés, tous roller hockey.

  • Speaker #1

    Super. Sur les premières années, qui sont vos adversaires ? Comment on fait pour se confronter à des équipes ?

  • Speaker #2

    pour le déplacement donc on se cotise, on fait le déplacement sur un week-end et on fait un tournoi à Bicale. On se prend des roustes, très clairement parce qu'on arrive, on a zéro expérience. On a une équipe montée de copains, donc critères de sélection, c'est pas le niveau de jeu. C'est une petite saison ce jour-là et voilà. Ouais voilà, qui est présent et qui veut passer un bon week-end et bien s'amuser. Mais ça donne des idées. Dans le lot, il y en a qui ont envie de faire de la compét'et donc petit à petit on se dit bon alors pourquoi pas. Sauf que en Corse, il n'y a pas d'autres équipes donc... qu'il faut intégrer le championnat régional PACA. Le régional PACA, déjà d'une, nous on n'est pas encore structuré pour recevoir des matchs, au niveau infrastructure, parce qu'un match de hockey ça se joue dans un gymnase, mais un gymnase qui a quand même des équipements particuliers, qui a des balustrades comme au hockey sur glace. Et deuxièmement, le championnat régional PACA fonctionne en plateau. C'est-à-dire qu'en fait quand on joue, on ne joue pas un match dans la journée, on en joue deux. Ça permet d'imiter les déplacements. On part du principe que quand on est à ce niveau-là, c'est du loisir et que les gens ne vont pas forcément faire des déplacements tous les 15 jours. Donc c'est un déplacement par mois regroupé en plateau. Sauf que nous, dire à des gens déjà qui veulent limiter leurs déplacements sur le continent, Ah au fait, cette année il faut placer un déplacement en Corse, c'est très bien qu'on va se leur faire à une levée de bouclier. Donc on prend le parti, on dit c'est pas grave, nous on se déplacera à chaque fois. Et au final, pendant 5 ans, on ne fait que des déplacements et uniquement des déplacements. Ça, on l'aurait pas fait tout seul, ça on le fait notamment parce que de la même manière que la mairie ou la collectivité nous ont fait confiance malgré le fait que quand je leur parlais de roller hockey au début, ils me grattaient la tête en me disant Quoi ? Il me parle de ce sport-là ? Ça me dit rien. Quand je vois Rercours, c'est pareil, ils auraient très bien pu me dire Ouh là là, on a déjà les sports conventionnels à aider, moi je vais pas me lancer là-dedans. on a pu prouver que, encore, si on pouvait trouver des solutions, on pouvait se déplacer et on pouvait tenir notre engagement lorsqu'on s'inscrivait dans un championnat. Au bout de deux ans, on monte en pré-nationale, et au bout de trois ans, on monte en M3. Voilà, fantastique. Sans ces aides-là, on ne serait pas là où on est aujourd'hui, très clairement.

  • Speaker #1

    Donc vous êtes aujourd'hui en troisième division du championnat national.

  • Speaker #2

    Quatrième, parce que le premier, c'est élite, et après, il y a national 1, national 2, national 3. Donc on est au quatrième éclat, mais... Donc là on est déjà sur un échelon national qui est géré de façon fédérale. Là on rebascule sur des matchs aller-retour classiques, c'est-à-dire que quand on se déplace, c'est match le samedi soir sur le continent, et le retour à un geste tour. Et on a pu comme ça... organisé le premier match de roller hockey de l'histoire de la Corse il y a deux mois.

  • Speaker #1

    C'est génial. C'est où qu'on peut venir voir vos rencontres ?

  • Speaker #2

    Alors les matchs se jouent à Vignette. On a deux matchs en février. Je crois que c'est le 2 et le 16, un truc comme ça. Voilà, 15 jours d'écart. Et on reçoit le deuxième et le troisième. Donc deux matchs qui vont être très intenses. Peut-être le troisième, un truc à faire parce qu'on les a battus chez eux. Donc ça risque d'être un match très très très enlevé. Et la dernière journée, on reçoit le troisième. soit Villarbonneau avec qui on se bat pour la place pour les playoffs, on les reçoit fin mars. Donc voilà, ça fait grosso modo un match tous les trois semaines. Il y a quatre occasions pour découvrir ça en 2025.

  • Speaker #1

    Le mot est passé pour que le maximum de monde vienne vous soutenir. Donc au final, vous avez réussi à lire domicile à vignettes. Oui,

  • Speaker #2

    voilà. Donc on monte notre terrain la veille au soir. On vient le samedi avec les joueurs, les joueurs des parents, des bénévoles qui veulent nous aider, et on monte le terrain.

  • Speaker #1

    C'est titanesque.

  • Speaker #2

    C'est titanesque. On joue notre match le dimanche. sur les coups de midi pour permettre aux équipes du continent de prendre l'avion le matin et de repartir le soir. On sait que si on leur met des matchs le samedi soir, ils vont dire Oh là là, non seulement il faut partir le samedi, il faut payer l'hôtel, il faut payer ici, il faut payer là Ils ne sont pas habitués. Nous, on est habitués à ces obstacles-là, on est habitués à faire face à la solarité. Eux, ce n'est pas encore ancré, surtout dans ce sport-là, où on est le premier club corse. Donc on joue le midi et le dimanche midi et on en profite pour faire précéder notre rencontre par une rencontre de démonstration avec nos jeunes. Comme ça. Les enfants s'amusent, ils jouent sur un vrai terrain, devant leurs parents. Puis surtout, on montre aux Ajacciens, aux Téziennes, on leur fait découvrir un sport et on a des super retours. Moi, ce qui me fait extrêmement plaisir, c'est que quand on joue à Vignette, des gens qui viennent nous voir et qu'à la fin, ils nous disent qu'on ne s'attendait pas du tout à ça. Ce sport est génial parce que ça va vite, c'est technique, c'est prenant, il n'y a pas d'arrêt de jeu. Ça va d'un but à l'autre, il y a de l'ambiance, c'est génial. Et on est content de voir que les gens découvrent ce sport et que ça leur donne envie de revenir. C'est un vrai plaisir, une vraie fierté.

  • Speaker #1

    C'est fou parce que vous avez vraiment installé un nouveau sport en Corse.

  • Speaker #2

    On n'en est qu'au début, on est en M3, on est promu, on ne va pas se prendre pour plus gros, pour plus fort. Mais d'ici quelques années, avec la formation des jeunes, ça fait deux ans qu'on arrive à placer trois jeunes en équipe, en sélection régionale PACA. Moi, je suis parti en sélection régionale PACA vétéran. On a des petits jeunes aussi qui poussent et on espère, d'ici quelques années, placer des jeunes dans d'autres... future équipe N3, N2, N1, où est-ce qu'on sera ? J'espère qu'on sera aussi haut, voire plus haut. On a deux, trois jeunes qui sont très prometteurs avec le développement du club et tout ça. On espère continuer à se développer, continuer à peut-être monter sportivement, proposer des matchs d'un calibre de plus en plus haut, avec toujours une expérience plaisante quand on vient au match. Le premier match, c'est le responsable national de l'arbitrage qui est venu l'arbitrer et qui m'a dit Je suis impressionné par votre développement, je ne m'attendais pas du tout. à ce qu'un club de N3, fraîchement promu, mette autant de moyens pour rendre l'expérience plaisante. Et c'est en rendant l'expérience plaisante qu'on va convertir du monde, qu'on va attirer du monde. Et nous, c'est ce qu'on veut, et on le fait grâce à tous nos partenaires qui nous suivent, qui nous aident, qui nous permettent d'avoir des ambitions, tout simplement. Voilà, on est sur le podcast Hamilton. Pour avoir de l'ambition, il faut qu'il y ait une équipe qui tire dans le même sens, et nous, c'est notre équipe de partenaires qui fait aussi en sorte que chaque année, on peut revoir nos ambitions à la hausse. et on peut concrétiser la plupart de nos projets même si certains s'en foutent.

  • Speaker #1

    C'est le conseil que vous donneriez à une personne qui souhaite porter une cause ? De bien s'entourer ?

  • Speaker #2

    De bien s'entourer, d'y croire tout simplement dans un premier temps, de beaucoup en parler. Et je pense que quand on en parle beaucoup avec conviction, avec passion, et qu'on ne fait pas les choses pour les mauvaises raisons, on arrive à transmettre cette croyance. La plupart de nos partenaires, c'est ça, parce qu'on ne va pas se mentir, à notre niveau, les partenaires qu'on a, c'est du mécénat qu'ils font. C'est du mécénat. Ce n'est pas moi, tant que club de roller hockey, qui va faire évoluer significativement le chiffre d'affaires de Dercos. J'en suis pleinement conscient. En revanche, bien évidemment, on essaye de communiquer en transmettant nos valeurs et en y associant nos partenaires. Bien évidemment, on essaie de rendre la pareille. On fait de gros efforts dessus. On tag à chaque fois. les pages de nos partenaires. D'ailleurs Air Force était le parrain de notre dernier match à domicile et c'est Rosemary Prunet qui a fait la mise en jeu protocolaire du match, on était très contents de ça. Donc voilà, on essayait vraiment de faire en sorte que nos partenaires se disent voilà, c'est un club sérieux qui véhicule une belle image, qui forme les jeunes, qui a des ambitions, qui veut donner une belle image de son sport en Corse et une belle image de la Corse à l'extérieur. Et une fois qu'on a réussi ça, on fonctionne en équipe. Voilà, c'est même plus un rapport de partenariat. C'est un rapport d'équipe. Et oui, voilà, c'est croire en son projet, faire son projet pour les bonnes raisons, en parler, transmettre sa passion. Et à partir du moment où on transmet la passion... on aura les bons interlocuteurs et les bons partenaires à nos côtés.

  • Speaker #1

    Le message est passé, ça sera le mot de la fin. Merci à vous qui nous avez écoutés jusqu'ici. Si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à déposer un 5 étoiles sur votre plateforme d'écoute préférée, à vous abonner et à le partager autour de vous. On se retrouve le mois prochain pour un nouvel épisode d'Amition. A très vite !

  • Speaker #2

    Sous-tit

Chapters

  • Intro

    00:00

  • Faciliter les déplacements des Corses

    01:54

  • Faciliter l'accès des corses à la santé

    05:32

  • Dynamiser l'offre culturelle en Corse

    18:41

  • Installer un nouveau sport en Corse

    30:22

  • Bien s'entourer pour surmonter les obstacles liés à l'insularité

    42:54

Description

On l’entend souvent, l’insularité fait rêver, mais elle a un coût :

Celui notamment de rendre les déplacements, et à travers eux, certains aspects de la vie, plus difficiles, moins accessibles.


Pour en parler, Marc-Antoine Bouteille-Torre reçoit : 

  • Marie-Hélène Casanova-Servas, Présidente du Conseil de Surveillance d’Air Corsica


Elle est accompagnée de :

Si ces 3 partenaires engagés sont issus de secteurs variés, ils portent une ambition commune : 

Celle de faciliter l’accès des Corses aux droits humains, comme l’accès à la santé, à la culture et à la pratique du sport.


Ensemble, nous échangeons sur :

  • Les implications de l’insularité dans la vie quotidienne des Corses

  • Les actions que nos 3 partenaires mettent en œuvre pour améliorer l’accès des corses à la santé, au sport et à la culture.

  • Comment Air Corsica les soutient dans leur mission.


L’ancrage territorial est au cœur de la raison d’être d’Air Corsica : Pour 1 € de compensation accordée, c’est entre 2,89 € et 3,06 € de retombées économiques pour le territoire.


Dans le cadre de sa stratégie RSE “Ambizione 2025”, Air Corsica amplifie cet engagement avec l’ambition de rendre les déplacements Corse-Continent accessibles à tous.


Cela passe notamment par : 

  • 5.000 billets qui sont offerts chaque année aux associations.

  • 500.000€ de dotation/an à destination des structures d’intérêt général.

  • La sensibilisation des plus jeunes aux métiers de l’aérien.

  • La formation des jeunes corses aux métiers de l’aérien avec 40 apprentis recrutés/an



▬▬▬▬▬


Pour découvrir en détail ces engagements en faveur de l’environnement :

▬▬▬▬▬

C’est quoi Ambizione ?

Ambizione, c’est le Podcast d’Air Corsica qui met en lumière les Femmes et les Hommes qui s’investissent pour une desserte aérienne durable de la Corse.

Que ce soient nos collaborateurs.trices ou nos partenaires, nous vous proposons chaque mois, sous forme d’interview, de partager leur quotidien.

Ainsi vous pourrez découvrir avec eux les défis ambitieux de notre compagnie régionale. Chaque podcast vous conduira dans les coulisses d’Air Corsica pour vous présenter des métiers d’exception et des acteurs incontournables d’un transport responsable et respectueux de l’environnement.



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Transcription

  • Speaker #0

    Amplifier, oui, c'est le fondement même de notre raison d'être.

  • Speaker #1

    Partir, ça veut dire être isolé durablement de sa famille, de ses proches. Et on sait que quand on est malade, on a besoin de ce soutien. Donc cette rupture d'égalité dans l'accès aux soins, pour nous, c'est quelque chose d'inacceptable.

  • Speaker #2

    Quand on fait venir une équipe comme Lara Loujani, Gims ou Julien Doré, etc., nous-mêmes 120-130 personnes qu'on doit faire venir.

  • Speaker #1

    C'est dans l'ADN d'Air Corsica d'être ancré dans son territoire.

  • Speaker #2

    Et on le fait grâce à tous nos partenaires. d'avoir des ambitions tout simplement,

  • Speaker #3

    voilà, on se pose la question,

  • Speaker #1

    pour avoir de l'ambition,

  • Speaker #2

    il faut qu'il y ait une équipe qui tire dans le même temps, et qui veut donner une belle image de son sport en Corse, et une belle image de la Corse à l'extérieur. Et une fois qu'on a réussi ça, on fonctionne en équipe. Et nos partenaires privés, bien évidemment, Airco, Tigra, tous ces partenariats nous permettent aujourd'hui de continuer à maintenir les prix les plus bas possibles pour notre public.

  • Speaker #3

    C'est quoi le secret pour faire venir Sting à Ajaccio ? Bienvenue à Borde d'Ambition, le podcast d'Aircourtiga qui donne le micro aux femmes et aux hommes qui s'investissent pour une desserte aérienne durable de la Corse. Chaque mois, nous vous proposons sous forme d'interview de partager le quotidien de nos collaborateurs et partenaires afin de découvrir avec eux les défis ambitieux de notre compagnie. Le but de ce podcast, apprendre, inspirer et s'impliquer ensemble pour un transport responsable et respectueux de l'environnement. Attachez bien votre ceinture ! On décolle pour un nouvel épisode d'Ambition. On l'entend souvent, l'insularité fait rêver, mais elle a aussi un coût. Celui notamment de rendre les déplacements, et avec eux, certains aspects de la vie plus difficiles. Pour en parler, je ne suis pas avec un, ni deux, mais quatre invités. La première d'entre eux, c'est la présidente du conseil de surveillance d'Air Cortica, Marie-Hélène Casanova-Servaz. Bonjour, vous êtes avec nous depuis Marseille. C'est justement pour faciliter ces déplacements qu'Air Cortica a été créée.

  • Speaker #0

    Oui, effectivement, Air Corse a été créé en 1989 par l'Assemblée de Corse pour offrir à Lille la maîtrise parfaite de ses moyens de transport aérien. On s'attache à une mission de service public, pour répondre à votre question, c'est faciliter les déplacements des Corses sur le continent, en connectant quotidiennement les quatre aéroports de Lille, Ajaccio, Bastia, Afrique, Arie et Calvi, aux aéroports de Nice, Marseille et Paris. à élargir continuellement notre réseau pour offrir aux insulaires de nouveaux horizons vers le continent, vers le bassin méditerranéen et vers l'Europe. Un objectif qui va de pair avec notre volonté de développer un tourisme durable sur l'année.

  • Speaker #3

    On comprend bien que l'ancrage Societa à les territoires est au cœur de votre raison d'être. Avec Ambition, vous avez décidé d'amplifier. Comment ça se traduit concrètement ?

  • Speaker #0

    Alors effectivement... avec Ambition et 2008 Engine, c'est ce que l'on a décidé de faire, l'amplifier. En réalité, il est au fondement de notre raison d'être. Il y a un chiffre qui est très clair pour l'illustrer et qui est très simple. Pour un euro de compensation qui est accordé, c'est entre 2,89 euros et 3,06 euros de retombées économiques pour le territoire. Donc ce n'est pas rien. Ça, ça ne vient pas de moi. Ça ressort des conclusions d'une étude qui avait été faite en 2022 par le cabinet MSC. Par ailleurs, et plus précisément, cet ancrage se traduit par une approche qui englobe plusieurs choses. D'abord, la sensibilisation des plus jeunes au métier de l'aérien. C'est important, ce sont des métiers d'avenir. La formation des jeunes corses à nos métiers. Il y a 40 apprentis qui sont recrutés par an. On vient également en aide. à ceux pour qui les déplacements sont de plus en plus difficiles. Il y a les personnes à mobilité réduite, là encore un chiffre malheureusement encore trop important. 30 000 personnes qui sont transportées tous les ans par Air Corse, il y a des personnes à mobilité réduite. Il y a des dotations de billets aux diverses associations qui viennent en aide aux malades qui doivent partir pour se faire soigner sur le continent. Et puis en réalité nous, nous nous posons comme catalyseurs du tissu socio-culturel corse que l'on soutient. à travers des billets offerts aux structures d'intérêt général. C'est 5 000 billets d'avion qui sont offerts aux structures d'intérêt général tous les ans. Et c'est, pour vous donner un ordre d'idée, 500 000 euros de dotation par an. Je pense que c'est assez important et c'est la raison pour laquelle... Je vous disais que Amplifié, oui, c'est le fondement même de notre raison d'être.

  • Speaker #3

    Et pour Amplifié, vous appuyez sur les forces vives du territoire. Dans ce nouvel épisode d'Ambition, on reçoit justement trois personnes engagées, issues de secteurs variés, mais qui portent une ambition commune, celle de faciliter l'accès des Corses aux droits humains, comme l'accès à la santé, à la culture et à la pratique du sport. Pour en parler, on a avec nous Catherine Riera. présidente de l'association La Marido, Michel March, fondateur de K-Prod, et Florence Elvigne, présidente du Roller Hockey Club du pays ajaxien. Ravi de vous recevoir tous les trois dans cet épisode. On le disait, ce qui vous rassemble, c'est une mission commune, mais aussi un état d'esprit de challenger. Donc, on va voir comment tous les trois, chacun dans vos secteurs, vous avez réussi à bouger des montagnes pour améliorer l'accès des Corses à la santé, au sport ou à la culture. Catherine Riera. Vous présidez l'association Amarido, une association qui aide les personnes atteintes du cancer dans leur parcours contre la maladie. Pouvez-vous nous présenter comment est née cette association ?

  • Speaker #1

    Oui, bien volontiers. Merci de votre invitation et merci à Hercourt Sika pour son invitation, parce que c'est toujours avec grand plaisir que je reviens me plonger dans l'histoire commune que j'ai avec Hercourt Sika, et notamment la naissance de l'association, puisque c'est effectivement à l'occasion malheureusement du décès de Marie-Dominique Vertine. qui a été emportée en 2007 par un mélanome, à la demande des parents et pour répondre à son souhait de ne pas être partie trop tôt sans laisser de traces, que j'ai porté auprès de la direction d'Air Corps SICA avec d'autres collègues de travail, l'idée de créer une association éponyme pour lui rendre hommage, pour saluer sa mémoire, garder cette trace et puis évidemment au-delà, à envoyer un message de solidarité à l'ensemble des malades qui sont encore touchés par cette maladie, et il y en a beaucoup. et leur dire qu'on sera et qu'on est à leur côté autant qu'il le faut pour traverser cette épreuve.

  • Speaker #3

    Donc, une initiative qui est venue des salariés d'Aircourt, et au-delà de l'hommage, quelle est la mission pour la Marie d'Eau ?

  • Speaker #1

    Alors, la mission de l'association, c'est en fait tout simplement d'essayer de travailler à l'amélioration de la prise en charge globale des malades du cancer, et de leur famille aussi, puisqu'il ne faut pas les oublier, les accompagnants, c'est très important. tout au long de leur parcours de soins, en fait, et d'éviter les pertes de chance, le renoncement aux soins ou encore le surendettement, et de leur permettre de traverser cette épreuve dans la dignité et le plus possible dans la sérénité, compte tenu que les traitements sont lourds et que, bien évidemment, il y a beaucoup de paramètres qu'il faut prendre en compte si on veut essayer de traverser ça dignement et correctement. Donc voilà, on est là encore aujourd'hui, 18 ans après, pour essayer d'écouter les malades, écouter les équipes soignantes et améliorer cette prise en charge des malades.

  • Speaker #3

    Et donc, vous pouvez... Vous parliez d'essayer d'éviter le surendettement. Qu'est-ce qui change quand on est atteint d'une maladie comme le cancer, quand on est en Corse, par rapport à quand on se trouve sur le continent ?

  • Speaker #1

    Alors, il y a beaucoup de choses qui changent. D'abord, effectivement, ces dispositifs dont je viens de parler très, très rapidement, qu'on a mis en place, on les a mis en place en écoutant, je le disais, les malades, les équipes médicales, les soignants, les familles. Et on a abouti aujourd'hui à cinq dispositifs, qui sont des dispositifs qui répondent vraiment très concrètement. à ce qu'on a entendu à l'expression des besoins des soignants et des malades. Le premier, c'est des aides financières directes. C'est le financement de soins de support dans les hôpitaux et dans des ateliers paroles et bien-être, qui sont préconisés d'ailleurs par le plan cancer, mais qui n'ont pas trouvé de financement dans nos hôpitaux ou dans les lignes budgétaires disponibles. C'est l'accès aux essais cliniques. Et ça, c'est le professeur Barlaesi, notre compatriote, qui m'avait alerté il y a presque dix ans maintenant sur le fait que beaucoup de patients corses étaient éligibles aux essais cliniques, mais qu'ils renonçaient parce qu'ils n'avaient pas les moyens financiers. de partir sur ces essais cliniques car ils ne sont pas pris en charge par la Sécurité sociale, ni eux, ni les accompagnants. Le quatrième axe, c'est un budget qu'on consacre à la recherche en oncopédiatrie parce qu'on a eu trop de petits bouchous qui ont été emportés par la maladie et on sait que la recherche pédiatrique est très peu dotée en moyens de financement. Et enfin, le cinquième axe, c'est un appel à projet que nous lançons chaque année à destination de tous les hôpitaux ou les maisons d'accueil des familles sur le continent ou en Corse pour améliorer la prise en charge des malades dans les hôpitaux. en termes d'équipement de confort, en termes d'investissement lourd pour améliorer leur prise en charge, ou dans les maisons sur le continent. Et c'est ce qu'on a fait depuis 18 ans. Donc ces cinq dispositifs, c'est pour nous très très important, et c'est encore une fois ce qui répond à la demande de ces patients, parce que quand on est malade, on découvre tout ça. On découvre que la Corse est la seule région de France à ne pas disposer de CHU, et que donc il faut partir, parce qu'on a aussi un très faible taux d'équipement structurant. des IRM très peu, des TEP-scans pas du tout, des hôpitaux en mal de recrutement, des budgets qui sont déficitaires, des moyens d'investissement extrêmement limités. ou des budgets, je vous le disais, pour les soins de support qui sont inexistants. Donc on découvre ça, on découvre aussi un isolement territorial fort, parce que partir ça veut dire être isolé durablement de sa famille, de ses proches, et on sait que quand on est malade, on a besoin de ce soutien fort de ses racines, de son entourage, de ses proches. Donc ce support psychologique, cet isolement social, il vient peser dans la prise en charge du malade. ce n'est pas normal. Et puis, on découvre aussi que malheureusement, la réalité économique financière de notre région, qui est une des plus pauvres de France, avec un taux de provo-trés supérieur à 20 ça impacte nos malades. Parce que quand on est retraité avec une petite retraite, quand on est artisan, agriculteur, commerçant, qu'on ne peut plus travailler, on n'a plus de revenus, tout simplement. Encore une fois, quand on doit partir et payer un hébergement, etc., que ce sont des budgets qui viennent s'ajouter au reste, au loyer, au remboursement des emprunts, etc. Et que pour beaucoup de gens, C'est ou bien source d'angoisse et éventuellement de renoncement aux soins ou de surendettement. Et ça donc, cette rupture d'égalité dans l'accès aux soins, pour nous, c'est quelque chose d'inacceptable. Et donc, c'est sur ça qu'on travaille aussi.

  • Speaker #3

    Et donc, quand on est atteint d'une pathologie, concrètement, où est-ce qu'on peut trouver de l'aide ?

  • Speaker #1

    Alors, on peut trouver de l'aide d'abord immédiatement auprès de son médecin soignant qui va déclencher ce qu'on appelle une prise en charge d'ALD, infection longue durée, auprès de la CPAM. Mais cette prise en charge, parfois, est un petit peu longue. C'est vrai que, par rapport à ça, le malade a souvent besoin d'une écoute, d'une rassurance sur qu'est-ce qui va m'arriver ? On vient de me dire ça. Qu'est-ce que je dois faire ? Est-ce que je dois rester ? Est-ce que je dois partir ? Où est-ce que je dois aller ? On m'a annoncé ça, mais est-ce que je dois avoir un second diagnostic ? Et comment je vais faire ? Parce que j'ai des enfants, je dois les faire garder ? Enfin, toutes ces questions qui viennent s'ajouter à cette annonce du diagnostic et qui font qu'effectivement, auprès de l'association, aujourd'hui, Je crois qu'on peut dire que nos malades trouvent d'abord une information générale sur tout ce qui va leur arriver, sur tout ce qui est, on va dire, l'intendance, l'organisation, les déplacements, l'hébergement. On vient d'en parler, le soutien financier. Moi, je dois partir. J'ai actuellement une maman qui est partie en urgence, en évassade, et qui, du jour au lendemain, a dû effectivement arrêter de travailler, a payé un hôtel à côté, et elle va rester plusieurs mois là-bas. Donc voilà, comment je fais, où je trouve un hébergement et puis à qui m'adresser. Donc on a des partenariats avec tout un réseau de partenaires et d'autres associations avec lesquelles on travaille, qui elles se sont spécialisées. On connaît bien évidemment l'association INSEM qui s'est spécialisée dans les hébergements sur le continent. On a des maisons d'accueil des familles qu'on a aidées, qu'on a financées pour étendre leurs hébergements. Je pense à la Maison du Bonheur à Nice, on a financé au niveau de la Marido quatre chambres supplémentaires. parce qu'il n'y en avait pas assez pour accueillir les patients en Corse, etc. Donc, quand on vient à la Marie d'Or, on peut trouver cette aide-là, une aide logistique, une aide psychologique, une information qui, je l'espère, vient rassurer les patients.

  • Speaker #3

    C'est une sacrée aide que vous apportez. Pour y arriver, forcément, ça passe par bien s'entourer pour créer un écosystème.

  • Speaker #1

    Oui, absolument, bien sûr. Un écosystème, c'est effectivement d'abord ce réseau de malades. Il faut qu'ils aient connaissance quand ça leur arrive. que la Marie de Oéla. Et donc pour ça, on a un réseau de partenaires, bien sûr, mais on a d'abord, si vous le permettez, un réseau de bénévoles. On est une association qui est toujours 100% bénévole et un maillage territorial qui nous permet, en tout cas c'est ce qu'on cherche à faire, d'être au plus près des malades sur toute la Corse. Donc on a une antenne à Bastia, une antenne en Balagne, une antenne au centre-Corse, Corté, centre-Corse, et une antenne dans l'extrême sud et l'Alta Roque. Pour que tous les malades qui, à un moment donné, sont confrontés à ça, puissent prendre leur téléphone et être en contact avec la Marie de Oéla. en contact avec nos représentantes, nos bénévoles, qui viendront leur présenter nos dispositifs d'accompagnement et leur dire bon, sur ça on va vous aider, voilà ce qu'on peut faire, voilà les réponses à vos questions, etc. Ça c'est très important, et je voudrais souligner encore le travail que font nos presque 400 bénévoles dans toute la Corse, parce que c'est un travail phénoménal. Une association 100% bénévole, ça veut dire que tous ces gens-là prennent sur leur temps, on n'a pas de salariés, ça veut dire que 100% des fonds qu'on nous confie vont aux malades à travers les cinq dispositifs et qu'aujourd'hui, on a moins de 3% de frais de fonctionnement. C'est-à-dire, en gros, c'est l'assurance, les assurances, l'expert comptable, le commissaire aux comptes et un peu de trésorerie pour acheter un minimum de choses. Mais tout le reste, on le fait grâce à des partenaires et c'est effectivement le deuxième réseau très important qu'on a su tisser au fil de ces 18 années. C'est un réseau de partenaires que je remercie tous les jours, qui nous suivent, qui nous font confiance. et qui nous permettent effectivement, 18 ans après, de pouvoir accueillir nos malades et leur proposer ces prises en charge grâce à des dons, des événements qu'on organise. L'année dernière, on a fait plus de 32 événements dans toute la Corse pour collecter des fonds. et c'est très important parce que le nerf de la guerre, c'est bien sûr les fonds, vous l'avez compris. On collecte en moyenne entre 300 et 400 000 euros par an. L'année dernière, on a reversé 300 000 euros à travers les cinq dispositifs que je vous ai évoqués. Et donc, c'est très important que ce réseau de partenaires qui soit culturel, rétatif, sportif, on a beaucoup d'actions sportives, des écoles de danse, des mairies aussi, beaucoup de mairies qui nous soutiennent et je les en remercie. et des entreprises soient là pour effectivement nous aider à continuer à apporter cette aide, puisque finalement on n'est qu'un relais entre la générosité du territoire et nos malades. On essaie de mettre tout ça en forme.

  • Speaker #3

    Donc plus de 400 bénévoles, un solide réseau de partenaires en Corse, mais aussi hors de Corse avec les maisons sur le continent.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #3

    Et du coup, forcément, il y a la question du déplacement. quand on part se faire soigner sur le continent ?

  • Speaker #1

    Oui, le premier d'entre eux, c'est Air Corsica, qui est notre partenaire depuis le début, notre partenaire historique, parce qu'effectivement, ça a été naturel, je dirais, pour Air Corsica, parce que moi, je le sais, pour y avoir travaillé plus de 20 ans, donc c'est dans l'ADN d'Air Corsica d'être ancré dans son territoire, d'être aux côtés des associations, qu'elles soient, je l'évoquais, culturelles, sportives ou caritatives. Moi, j'ai eu la chance de diriger... la direction de la communication pendant des années et j'ai vu cette vision stratégique et politique de notre compagnie aérienne de pouvoir être aux côtés des acteurs du territoire pour permettre ce maillage territorial sur des valeurs, des valeurs de solidarité, des valeurs d'entraide et ce lien social et sociétal qui est si cher à Air Corsica. Donc on a trouvé auprès d'Air Corsica évidemment un partenaire de premier plan qui nous aide beaucoup, qui nous aide à travers une dotation notamment de billetterie pour... pour faciliter, et je vous l'ai dit tout à l'heure dans l'un des cinq dispositifs, aux malades qui sont sélectionnés pour rentrer sur des essais cliniques, de pouvoir bénéficier d'un billet offert par la compagnie. Nous prenons en charge le montant des taxes de transport et la compagnie offre le billet hors taxes. Donc ça c'est essentiel et je suis heureuse de pouvoir dire aujourd'hui que grâce à ce partenariat, il n'y a plus un seul patient corse qui est éligible aux essais cliniques et qui se retrouve dans cette situation de renoncement. à rentrer sur un protocole d'essai clinique. Ça, c'est une avancée majeure liée au partenariat avec Air Corsica. Et puis, il y a au quotidien des malades qui partent pour des rendez-vous médicaux, mais qui, dans le temps du rendez-vous, ratent l'avion parce que la chignot était plus longue et qu'ils ne peuvent pas, donc ils nous appellent en disant est-ce que vous pouvez m'aider à changer le billet d'avion ? ou est-ce qu'il n'y a plus de place, je dois partir, mais les avions sont complets ? Je peux vous dire qu'on trouve toujours auprès d'Air Corsica des oreilles attentives dans les équipes commerciales. On a toujours des réponses à apporter à nos patients ou malades et ça c'est très important. Et puis Air Corsica c'est aussi une dotation ambiétrique qu'on utilise pour collecter des fonds. On organise une tombola annuelle, on organise des lotos. Air Corsica nous dote généralement à travers cette dotation. Et puis on fait venir des spécialistes pour là aussi continuer à informer par exemple les patients des nouvelles innovations thérapeutiques. Et on arrive à mettre ça en place et à voir ces spécialistes qui viennent, parce qu'on a aujourd'hui dans notre équipe, même s'il n'est pas vraiment dans l'équipe, mais il a une oreille très, très attentive, c'est Fabrice Barlaise, le professeur Fabrice Barlaise, qui aujourd'hui dirige l'UFAB Roussy, et qui est un grand professionnel, un pont international en matière d'oncologie médicale, qui dirige aujourd'hui l'UFAB Roussy, et qui a gardé cette… Cette accessibilité, cette simplicité pour nous aider à cheminer avec les malades et à chaque fois qu'on a besoin d'avoir des réseaux, d'avoir des contacts, pour communiquer, pour travailler sur ce partage des savoirs et la découverte de ces nouvelles innovations thérapeutiques, le professeur Barlaise est là pour nous mettre en réseau, nous mettre en contact avec tous ces spécialistes. C'est quelque chose de très important pour nous, parce qu'effectivement, il n'y a pas de raison que nos patients soient à l'écart de ce qui se passe en matière d'innovation thérapeutique. on a la chance de pouvoir les faire venir.

  • Speaker #3

    Alors, faire venir des têtes d'affiches, c'est jamais évident. Donc, on a quelqu'un avec nous dont c'est justement le métier. Michel Marti, bonjour. Bonjour. C'est quoi le secret pour faire venir Stinga à Ajaccio ?

  • Speaker #2

    C'est 20 ans de travail et quelques... pour se permettre enfin de l'envisager sérieusement, donc déjà d'avoir fait ses preuves, et avec tous les artistes francophones qu'on a fait venir. Et puis c'est durant ces 20 ans justement, s'être structuré. Bien sûr, il faut se structurer techniquement, il faut se structurer financièrement, mais également trouver de bons partenaires, et notamment les transporteurs, et donc bien évidemment Aircourt, pour réduire ce qui nous impacte fortement, c'est-à-dire nos coûts de transport, et puis pour Sting, son cachet. Et donc c'est tout ça mis bout à bout, et on a réussi à le faire pour l'été 2024. Parce que c'était l'année où on pouvait mettre le prix, parce que c'était l'année où on avait pu sécuriser aussi des partenariats publics et privés. Et qu'on avait également, nous, acheté notre structure scénique au lieu de la louer pendant des années. Donc voilà, je pense qu'on est arrivé à un moment où on a pu faire la bascule. Et à force de persévérance, on a réussi à décrocher l'artiste.

  • Speaker #3

    Donc la persévérance a été la clé. 15, 20 ans que vous produisez des événements, comment êtes-vous arrivé à créer Keprod à la base ?

  • Speaker #2

    C'était un peu depuis longtemps, depuis pas aussi longtemps que je m'en rappelle. J'ai toujours aimé organiser les choses, que ce soit les sorties avec mes amis l'été, les week-ends, etc. Et puis, il y avait aussi en parallèle de ça, le fait de ne pas vouloir travailler enfermé dans un bureau et d'être mon propre patron. Une fois qu'on a dit ça, plein de choses s'ouvrent à nous. Mais bon, j'étais quand même attiré, puisque je grandissais par ce milieu de la musique, ce milieu de l'organisation, et surtout le fait de dire, allez, on part d'une idée, on crée tout de zéro, et on verra si on fait adhérer du public et si on peut du coup créer un projet, à partir de rien, à partir d'une idée, à partir d'un souhait, tout ça pour proposer quand même quelque chose de sympa aux gens, puisqu'on offre des moments de détente, de bonheur. Et donc, j'ai eu l'idée de créer cette structure fin 2004 pour faire notre première édition à l'été 2005. Et on ne travaillait avant que l'été, parce qu'on n'avait pas de salle en Corse pour faire des spectacles hors saison.

  • Speaker #3

    Donc depuis, ça a bien changé. À part Sting, Keprod, c'est quoi comme événement ?

  • Speaker #2

    Keprod, c'est pas mal d'événements tout au long de l'année. Il y a le Ayo Festival, bien sûr, qui est le point d'orgue de notre programmation annuelle, qui se déroule fin juillet, début auto-cazone. C'est là qu'on fait en général 3-4 soirées. avec des artistes majeurs. Et il y a aussi, tout au long de l'année, que ce soit au Palatine ou à la salle de Borgo ou dans d'autres salles, à Bastia, à Jacques-Thieu, une programmation qui déroule. Donc là, par exemple, on a fait, sur 2024, Jeff Panacloc, à Jacques-Thieu et Borgo. On a fait Inès Regue, on fera Patrick Fior, à Artus, etc. Donc voilà, tout ça, ça nous permet aussi d'intervenir et de proposer des spectacles en dehors du mois de juillet-août où, à la limite, là, on décide que... C'est là qu'on peut faire le plus de monde parce qu'on est en plein air, parce qu'il y a un apport touristique, parce que les gens sortent du quartier. Donc c'est là qu'on peut se positionner sur les têtes d'affiches les plus importantes. Mais il n'en reste pas moins que c'est un métier à l'année et que dès le départ, mon ambition n'était pas de faire juste un spectacle l'été, mais d'en faire vraiment tout au long de l'année. Aujourd'hui, on en fait beaucoup plus hors saison qu'en été.

  • Speaker #3

    Et justement, pour produire des spectacles hors saison à l'année, il y a un dernier gros challenge que vous vous êtes lancé. c'est de réouvrir l'Empire, c'est une scène de choix qui aide pour produire à l'année ?

  • Speaker #2

    Bien sûr, moi je pense que c'était un besoin qu'avait la ville d'Ajaccio, puisqu'on avait jusqu'à présent une salle de 300 places, qui était l'espace diamant, et on passait de 300 à 1600 avec le Palatine, et en fait il nous manquait cette jauge intermédiaire, qui est pour moi la jauge qui correspondait vraiment aux besoins d'Ajaccio, et puis dans une configuration visuellement sympa, confortable, d'un vrai théâtre. Donc avec l'Empire, c'est ce qu'on a pu trouver. On a 900 places et on a mis une petite année de travaux, plus une année en amont de négociations avec les partenaires publics notamment. Pour monter le projet, il a vu le jour en avril 2024. Et depuis lors, on programme plusieurs spectacles. On doit être, je pense, sur une saison qui s'entend de l'octobre à juin, à plus de 40 ouvertures publiques par saison. Ce qui est bien. Ah oui. On peut démarrer comme ça.

  • Speaker #3

    Pour un démarrage, oui.

  • Speaker #2

    On passe d'un concert par an en été, il y a encore une quelques années, à 50 par an aujourd'hui, ça change quand même les choses.

  • Speaker #3

    C'est énorme, c'est énorme. Et en plein centre-ville. Oui,

  • Speaker #2

    en plein centre-ville d'Adaptio, avec une programmation du coup hivernale, en tout cas de octobre à juin, vraiment sur leur saison. Et ça nous permet d'accueillir du théâtre, de l'humour, dans des choses qui nous le permettent aujourd'hui, et dans une salle qui nous le permet aujourd'hui. Et on voit que le public, en tout cas sur beaucoup des choses qu'on leur propose, répond déjà présent.

  • Speaker #3

    Et donc, cet hiver... et au printemps qui s'en vient, qu'est-ce qu'on retrouve ?

  • Speaker #2

    Il y a pas mal de choses. Il y a des choses que nous produisons au même théâtre. Là, on vient de programmer du théâtre avec Josiane Balasco, etc. On aura une pièce de théâtre le 20 février avec Gérard Larmont, le 8 mars avec Isabelle Mergaud, une pièce d'Isabelle Mergaud. Nous aurons également les concerts de Jennifer au mois de mai, l'humoriste Paul Mirabel également au mois de mai. Et puis, il y a des gens qui vont louer la salle. Là, en décembre, nous vous accueillerons Enrico Macias. C'est lui qui a fait la démarche de venir nous louer le théâtre. produire à Ajaccio. Nous avons également le Lac des Signes, début janvier, qui viendra faire une représentation avec le Grand Ballet de Kiev. Là aussi, c'est des gens qui nous louent la salle. Puis nous avons un partenariat fort avec la ville d'Ajaccio, qui s'engage à produire chez nous 15 spectacles par saison culturelle. Ils ont fait déjà le théâtre avec Gérard Juniau, avec Stéphane Degroute. Là, ils reviennent avec de l'humour, du théâtre et de la danse également au printemps 2025. Donc, toutes ces énergies associées font qu'on arrive à une très belle programmation in fine.

  • Speaker #3

    Donc, seulement... un an après la réouverture, c'est carrément des artistes de renom de l'extérieur qui vous sollicitent pour se produire en course. Oui,

  • Speaker #2

    c'est le cas avec l'Empire, mais c'est le cas depuis quelques années aussi maintenant avec Keprode et l'Ohio Festival pour une programmation mal endettée. Alors à part sur des trucs un peu compliqués comme Sting bien sûr et quelques autres, il est beaucoup moins compliqué pour nous aujourd'hui après 20 ans de travail qui avons fait nos preuves dans notre, on l'espère en tout cas dans la qualité de notre accueil et notre sérieux. aujourd'hui, nous croulons sur les propositions. En tout cas, c'est les gens qui viennent nous demander. Et je suis tous les étés obligé de refuser des propositions. Et je choisis ce que je pense être le meilleur courage axio. Mais ce sera encore le cas sur l'été 25. On a pu faire notre marché un petit peu, ce qu'on ne pouvait pas faire il y a 15-20 ans. Et du coup,

  • Speaker #3

    qu'est-ce qui nous attend pour l'été 2025 ?

  • Speaker #2

    On aura, je pense, quatre spectacles. On n'aura pas d'internationaux cette année. D'une, parce que je pense que ça doit rester exceptionnel pour la Corse. des artistes de l'envergure de Sting, et puis que l'occasion ne se présente pas tous les ans, et puis également que ça ne vaut pas le coup financièrement, c'est-à-dire qu'on perd de l'argent à faire des choses comme ça, ou en tout cas, un minimum en équilibre. Ce serait à refaire, je le referais tous les ans, parce que c'est un métier passion. J'ai fait ce métier pour faire venir des gens comme ça. Et y arriver, c'est un aboutissement. Mais on va dire qu'on n'a pas forcément le marché pour ça. Mais si on peut le faire tous les 3 ans, 4 ans, un artiste de ce type, il n'y a aucun souci, on le fera. Donc, on sera sur une programmation, on va dire, plus habituelle. On a déjà annoncé les deux premiers noms. On sera sur 4 artistes, 4 soirées. On a déjà annoncé Julien Doré pour le 30 ju... Pierre Garnier pour le 31 juillet. Le 31 juillet, c'est les deux qu'on a annoncé en premier. Puis dans une deuxième vague, on a annoncé les deux suivants qui sont Gims et Clara Luciani. On essaye de... Alors Julien Doré, on l'avait déjà fait il y a huit ans. Donc ça fait quand même longtemps. Puis là, il prend vraiment de la place dans les médias avec son nouvel album un peu décalé. Mais il nous fera bien sûr ses plus grands titres et des chansons de son nouvel album. Clara Luciani, on l'avait également fait il y a... trois ans, mais là aussi, comme elle est vraiment dans l'actu avec un superbe album, nous, on voulait vraiment la proposer à nouveau. On a eu beaucoup de succès dans son dernier passage. Et puis, on fait deux artistes qui ne sont jamais venus à Jacques Fiau, donc Pierre Garnier, qui est le vainqueur de la Star Academy de l'an dernier, qui n'est jamais venu. On nous le demande beaucoup, notamment les jeunes, les familles. On se doit aussi de proposer des spectacles pour tous les âges et toutes les catégories de personnes. Et on clôturera le festival le 2 août avec Gims, qui n'est jamais venu non plus. Et là, on part sur du rap de Murbin. pour là aussi toucher une autre catégorie. On sait très bien que les gens qui vont voir Julien Doré ne sont pas les mêmes qui vont voir Guims, ceux qui vont voir Pierre Garnier ne sont pas forcément les mêmes qui iront voir Clara Loutier-Lenny. Donc on essaie vraiment d'en proposer pour tout le monde.

  • Speaker #3

    Pour se procurer les précieuses places, pour assister à ces événements, on peut envoyer nos auditeurs vers où ?

  • Speaker #2

    Bien sûr, le site de K-Prod, k-prod.com, regroupe tout. Mais si vous voulez spécifiquement le Rio Festival, c'est riofestival.com et l'Empire. C'est empire.courtsiga. Et là, vous retrouverez pour chacun des lieux ou des événements l'ensemble de la billetterie des informations.

  • Speaker #3

    Très bien. Et donc, Michel Marti, vous disiez que vous avez fait ce métier au départ pour faire venir des noms en Corse. Vous disiez aussi que maintenant, c'est vous qui faites votre marché, vous sélectionnez. Donc, quelque part, l'objectif est accompli. Mais au départ... On dit souvent l'insularité, ça complique certaines choses. Est-ce que c'est aussi vrai quand on organise des événements ?

  • Speaker #2

    Oui, à double titre. D'une, parce que les artistes en général ont des plannings assez serrés pour faire leur tournée d'été, même d'hiver d'ailleurs, et venir en Corse, du coup, leur fait bloquer un jour de voyage avant, un jour de voyage après, donc ils perdent trois jours pour jouer un jour ici. Ça, c'est la première contrainte. Et la seconde, c'est les coûts. Parce que forcément, quand il y a des équipes de 10, 15, 20, voire 30 personnes, par spectacle à faire venir du continent, mais forcément, ça impacte ce qu'on appelle nos frais d'approche, nos VHR, volauté, le repas. Et du coup, il faut trouver des moyens de pouvoir, on va dire, supprimer ou en tout cas amoindrir une partie de ces surcoûts. Et en cela, le partenariat qu'on a noué depuis des années maintenant avec Aircourt, c'est qu'il me permet de pouvoir bénéficier de tarifs attractifs, en tout cas de conditions tarifaires un peu particulières et bénéfiques, pour pouvoir justement mieux arriver à me projeter, que ce soit l'été ou hors saison sur la venue d'artistes à coût de 10, 15, 20 personnes. Je dois faire à peu près venir entre 150 et 200 personnes pour les spectacles par an. Vous imaginez bien que si je devais payer...

  • Speaker #0

    et plein pot, en tout cas tous mes billets d'avion, il y a peut-être des spectacles qui ne se feraient pas parce qu'on n'y arriverait pas en termes d'équilibre. Et le fait que Aircourt Sikam me fasse des tarifs attractifs me permet de pouvoir aller sur certains spectacles sur lesquels je ne serais pas allé sinon.

  • Speaker #1

    Donc ce partenariat, il vous permet de produire plus de spectacles, mais surtout des spectacles qui soient accessibles pour le plus grand nombre en Corse.

  • Speaker #0

    Oui, il y a deux possibilités. Soit, en gros, je paye... chère mes billets d'avion et j'impacte ça sur le prix des billets pour compenser. Donc c'est le public Corse qui va payer ce surcoût d'insularité. Soit, et c'est la solution qu'on a trouvée avec la compagnie Air Corse, je bénéficie en partie de tarifs réduits, ce qui me permet de faire baisser mes coûts d'organisation et donc de garder les mêmes prix. Et c'est aussi ma politique, c'est ce qui me motive, de garder les mêmes prix de place ici que sur le continent.

  • Speaker #1

    Michel Morch, merci. Un autre secteur où on fait beaucoup de déplacements, c'est le sport. Et surtout quand on est l'unique club de sa discipline à évoluer en Corse. Florence Elvigne, vous présidez le Roller Hockey Club du pays ajaxien. Pour commencer, déjà, c'est quoi au juste le roller hockey ?

  • Speaker #2

    Bonjour Marc-Antoine. Le roller hockey, il y a un indice dans l'intitulé, c'est du hockey. C'est un cousin proche du hockey sur glace. Un sport qu'on ne peut pas pratiquer a priori à Ajaccio et en Corse. par faute de glace tout simplement. Et c'est une alternative qui existe depuis, allez, on va dire 35-40 ans, qui est née un petit peu en même temps que l'essor des rollerblades à l'époque, donc les premiers patins en ligne. À la grande époque où vous n'étiez pas nés, à peine, il y avait des patins à roulettes en quad, qu'on appelle quad, avec les deux grosses tout devant, les deux grosses tout derrière. Et puis dans les années 90, on sortit les rollerblades qui ressemblent un petit peu plus dans la forme aux patins à glace. Et forcément, ça a donné l'idée aux hockeyeurs de pratiquer, de transposer leur sport sur les roulettes, alors que c'était des raisons d'être plus pratiques. C'est-à-dire que c'était soit pour s'entraîner l'été, quand les glaces, les patinoires étaient fermés et les glaces fondues, soit tout simplement dans les endroits où il n'y avait pas de glace. Et puis après, c'est un sport qui s'est structuré, qui s'est développé, qui s'est affranchi du hockey sur glace. Et aujourd'hui, on le pratique depuis 10 ans maintenant à Jacques Chiot, en essayant de faire connaître notre passion.

  • Speaker #1

    Donc c'est un sport que vous avez pratiqué au haut niveau ?

  • Speaker #2

    Oui, moi j'ai eu cette Ausha. Alors moi c'est un sport que je veux faire depuis que je suis tout petit. C'est devant ma télé aux Jeux Olympiques d'Alberville. Pendant les Jeux Olympiques d'Alberville, on parle de 1992, je tombe sur ce sport et je dis c'est génial, je veux faire ça Bon, on est à Jacques Théaud, ma mère a dit très vite oui, mais non, c'est pas possible de faire ça Mais moi quand on me dit que c'est pas possible, ça me gêne un peu. J'aime comprendre pourquoi c'est pas possible. En fait c'est possible, il faut juste partir. Donc quand j'ai mon bac, je pars, je fais croire que je veux faire mes études à Paris, que c'est mieux, tu comprends, c'est mieux Paris pour faire les études, etc. En fait, moi je veux juste me barrer pour faire du hockey, je foire mes études lamentablement, d'ailleurs, je ne vais pas au bout, mais je joue au hockey, je joue au roller hockey, parce que tout simplement, quand on arrive à 17, 18 ans, qu'on n'a jamais mis d'écrit sur la glace, étant un sport très élitiste pour des raisons compréhensibles, c'est qu'il y a très peu de patinoires en France, donc le... le temps de glace, le temps d'entraînement vaut cher dans tous les sens du terme. Donc quand vous arrivez et que vous n'avez jamais fait ce soir, vous ne pouvez pas le pratiquer comme ça en loisir. Donc je bascule dans le roller et je m'entraîne, je mange des matchs, je mange des entraînements, je mange des vidéos, je mange des livres, je fais tout ce qu'il faut pour progresser et rattraper le retard. Et puis d'année en année, j'arrive à grimper un peu les échelons, j'ai un petit peu de chance et je fais quelques années comme ça en élite et en N1 à Montpellier, à Tarbes, donc des belles années où j'ai pu côtoyer ce qui faisait de mieux dans mon temps. sport et vraiment très enrichissant.

  • Speaker #1

    Donc en élite, c'est l'équivalent un petit peu de la Ligue 1 au foot ?

  • Speaker #2

    Exactement, et d'ailleurs la Ligue 1 en France, c'est l'un des meilleurs championnats du monde qui attire beaucoup d'étrangers, beaucoup d'Américains, beaucoup de Slovaques. Pour vous donner une idée, quand j'étais à Montpellier la première année, donc j'étais deuxième ou troisième gardien, ça dépendait un peu de la hiérarchie au fil de la saison, le premier gardien c'était le gardien de l'équipe nationale du Canada en Roland Ré qui était passé lui en glace par de la NHL, etc. Donc, Pour vous dire un petit peu le niveau, c'est quelqu'un auprès de qui j'ai beaucoup appris et beaucoup progressé.

  • Speaker #1

    Donc, une carrière qui dure combien de temps au niveau ?

  • Speaker #2

    Non, c'est court. J'ai fait 3-4 saisons. Je n'ai pas fait beaucoup parce que déjà, tout simplement, on parle de carrière. Mais c'est un sport semi-pro. Surtout, moi, je vous parle de ça. C'est il y a une quinzaine d'années. Donc, ce n'est pas encore aussi développé que maintenant. On ne met pas sa vie avec. En tout cas, on ne construit pas un avenir avec. Moi, je suis sur le continent. J'approche des 30 ans. Ma femme a été très très très patiente de me suivre dans ces délires-là pendant quelques années. Au bout d'un moment, on arrive à un âge où on se dit bon, on va aller, on s'est amusé, on a parcouru la France entière avec les matchs, on a rencontré les meilleurs, on a joué contre les champions d'Europe, on a joué contre les contre-là Allez, on rentre à la maison et on rentre sur Ajax. Et donc en 2011, je reviens chez moi.

  • Speaker #1

    Quand vous rentrez en Corse, vous stoppez net votre passion.

  • Speaker #2

    C'est ça, on se dit, ben voilà, on en a profité pendant quelques années, ben maintenant on passe à autre chose, la vie continue, on va faire autre chose professionnellement, personnellement. Pas frustré, pas frustré à ce moment-là. On se dit, ben voilà, on a tourné la page. Et puis finalement, la page, on est vite revenu, on a vite continué avec la récapitulation.

  • Speaker #1

    Du coup, ça revient comment ?

  • Speaker #2

    Ça revient parce que le déclic, j'ai le déclic en 2016 quand je suis de très près l'équipe de foot américain d'Ajaccio. Ils faisaient des choses formidables déjà à cette époque-là. C'est le championnat amateur d'Italie qui se bat contre pas mal d'obstacles par rapport à l'intimidité, par rapport à tout ça. Et je suis assez impressionné par la négation des dirigeants, par la négation des joueurs. Et je me dis, si eux ils y arrivent, on doit pouvoir y arriver pour le hockey aussi. Il n'y a pas de raison.

  • Speaker #1

    Et donc la première étape après ça ?

  • Speaker #2

    La première étape, c'est réunir 2-3 copains et on part vraiment du plus bas. Et on va et on joue sur des parkings. On s'achète 3-4 paires de rollers pour pouvoir prêter à ceux qui veulent essayer, des crosses, des casques. Et on joue sur des parkings. Le dimanche, quand on est tranquille, tu fais de ta fille, il y a des gens qui sont intéressés, il y a des gens qui posent des questions, il y a des gens qui veulent essayer. Donc là, il faut être capable de les accueillir. On essaye de s'équiper avec du matériel d'occasion qu'on achète, qu'on trouve à droite à gauche. Et puis de 4, on passe à 6, puis on passe à 10. Si on passe à 12, si on passe à 14, etc. Et donc, on essaie de se structurer. On monte un club, on en parle aux institutionnels. On arrive à convaincre la mairie qui nous laisse un créneau dans un gymnase de la Vaxio. Et à partir de là, il faut que le projet soit cohérent. Donc, on continue à le développer. L'année d'après, on se dit, bon, on a créé un club. Maintenant, il faut des jeunes. Donc, on trouve d'autres créneaux. Là, cette fois-ci, c'est la collectivité qui nous fait confiance. Elle fait le CIC pour qu'on puisse avoir un créneau pour les jeunes. Et donc, on commence à entraîner des jeunes. Nous, de notre côté, on passe du diplôme. Ce serait tout. On en parle, on en parle beaucoup autour de nous et finalement, ça france.

  • Speaker #1

    Du coup, à ce moment-là, on monte un club, on est à combien de pratiquants à peu près en Corse ?

  • Speaker #2

    Dans le club, on doit être 50 et on doit être une cinquantaine, donc 32 roller hockey. Et puis après, chaque année, on a une augmentation de 10-15% de licenciés. On est aujourd'hui à près de 80 licenciés, tous roller hockey.

  • Speaker #1

    Super. Sur les premières années, qui sont vos adversaires ? Comment on fait pour se confronter à des équipes ?

  • Speaker #2

    pour le déplacement donc on se cotise, on fait le déplacement sur un week-end et on fait un tournoi à Bicale. On se prend des roustes, très clairement parce qu'on arrive, on a zéro expérience. On a une équipe montée de copains, donc critères de sélection, c'est pas le niveau de jeu. C'est une petite saison ce jour-là et voilà. Ouais voilà, qui est présent et qui veut passer un bon week-end et bien s'amuser. Mais ça donne des idées. Dans le lot, il y en a qui ont envie de faire de la compét'et donc petit à petit on se dit bon alors pourquoi pas. Sauf que en Corse, il n'y a pas d'autres équipes donc... qu'il faut intégrer le championnat régional PACA. Le régional PACA, déjà d'une, nous on n'est pas encore structuré pour recevoir des matchs, au niveau infrastructure, parce qu'un match de hockey ça se joue dans un gymnase, mais un gymnase qui a quand même des équipements particuliers, qui a des balustrades comme au hockey sur glace. Et deuxièmement, le championnat régional PACA fonctionne en plateau. C'est-à-dire qu'en fait quand on joue, on ne joue pas un match dans la journée, on en joue deux. Ça permet d'imiter les déplacements. On part du principe que quand on est à ce niveau-là, c'est du loisir et que les gens ne vont pas forcément faire des déplacements tous les 15 jours. Donc c'est un déplacement par mois regroupé en plateau. Sauf que nous, dire à des gens déjà qui veulent limiter leurs déplacements sur le continent, Ah au fait, cette année il faut placer un déplacement en Corse, c'est très bien qu'on va se leur faire à une levée de bouclier. Donc on prend le parti, on dit c'est pas grave, nous on se déplacera à chaque fois. Et au final, pendant 5 ans, on ne fait que des déplacements et uniquement des déplacements. Ça, on l'aurait pas fait tout seul, ça on le fait notamment parce que de la même manière que la mairie ou la collectivité nous ont fait confiance malgré le fait que quand je leur parlais de roller hockey au début, ils me grattaient la tête en me disant Quoi ? Il me parle de ce sport-là ? Ça me dit rien. Quand je vois Rercours, c'est pareil, ils auraient très bien pu me dire Ouh là là, on a déjà les sports conventionnels à aider, moi je vais pas me lancer là-dedans. on a pu prouver que, encore, si on pouvait trouver des solutions, on pouvait se déplacer et on pouvait tenir notre engagement lorsqu'on s'inscrivait dans un championnat. Au bout de deux ans, on monte en pré-nationale, et au bout de trois ans, on monte en M3. Voilà, fantastique. Sans ces aides-là, on ne serait pas là où on est aujourd'hui, très clairement.

  • Speaker #1

    Donc vous êtes aujourd'hui en troisième division du championnat national.

  • Speaker #2

    Quatrième, parce que le premier, c'est élite, et après, il y a national 1, national 2, national 3. Donc on est au quatrième éclat, mais... Donc là on est déjà sur un échelon national qui est géré de façon fédérale. Là on rebascule sur des matchs aller-retour classiques, c'est-à-dire que quand on se déplace, c'est match le samedi soir sur le continent, et le retour à un geste tour. Et on a pu comme ça... organisé le premier match de roller hockey de l'histoire de la Corse il y a deux mois.

  • Speaker #1

    C'est génial. C'est où qu'on peut venir voir vos rencontres ?

  • Speaker #2

    Alors les matchs se jouent à Vignette. On a deux matchs en février. Je crois que c'est le 2 et le 16, un truc comme ça. Voilà, 15 jours d'écart. Et on reçoit le deuxième et le troisième. Donc deux matchs qui vont être très intenses. Peut-être le troisième, un truc à faire parce qu'on les a battus chez eux. Donc ça risque d'être un match très très très enlevé. Et la dernière journée, on reçoit le troisième. soit Villarbonneau avec qui on se bat pour la place pour les playoffs, on les reçoit fin mars. Donc voilà, ça fait grosso modo un match tous les trois semaines. Il y a quatre occasions pour découvrir ça en 2025.

  • Speaker #1

    Le mot est passé pour que le maximum de monde vienne vous soutenir. Donc au final, vous avez réussi à lire domicile à vignettes. Oui,

  • Speaker #2

    voilà. Donc on monte notre terrain la veille au soir. On vient le samedi avec les joueurs, les joueurs des parents, des bénévoles qui veulent nous aider, et on monte le terrain.

  • Speaker #1

    C'est titanesque.

  • Speaker #2

    C'est titanesque. On joue notre match le dimanche. sur les coups de midi pour permettre aux équipes du continent de prendre l'avion le matin et de repartir le soir. On sait que si on leur met des matchs le samedi soir, ils vont dire Oh là là, non seulement il faut partir le samedi, il faut payer l'hôtel, il faut payer ici, il faut payer là Ils ne sont pas habitués. Nous, on est habitués à ces obstacles-là, on est habitués à faire face à la solarité. Eux, ce n'est pas encore ancré, surtout dans ce sport-là, où on est le premier club corse. Donc on joue le midi et le dimanche midi et on en profite pour faire précéder notre rencontre par une rencontre de démonstration avec nos jeunes. Comme ça. Les enfants s'amusent, ils jouent sur un vrai terrain, devant leurs parents. Puis surtout, on montre aux Ajacciens, aux Téziennes, on leur fait découvrir un sport et on a des super retours. Moi, ce qui me fait extrêmement plaisir, c'est que quand on joue à Vignette, des gens qui viennent nous voir et qu'à la fin, ils nous disent qu'on ne s'attendait pas du tout à ça. Ce sport est génial parce que ça va vite, c'est technique, c'est prenant, il n'y a pas d'arrêt de jeu. Ça va d'un but à l'autre, il y a de l'ambiance, c'est génial. Et on est content de voir que les gens découvrent ce sport et que ça leur donne envie de revenir. C'est un vrai plaisir, une vraie fierté.

  • Speaker #1

    C'est fou parce que vous avez vraiment installé un nouveau sport en Corse.

  • Speaker #2

    On n'en est qu'au début, on est en M3, on est promu, on ne va pas se prendre pour plus gros, pour plus fort. Mais d'ici quelques années, avec la formation des jeunes, ça fait deux ans qu'on arrive à placer trois jeunes en équipe, en sélection régionale PACA. Moi, je suis parti en sélection régionale PACA vétéran. On a des petits jeunes aussi qui poussent et on espère, d'ici quelques années, placer des jeunes dans d'autres... future équipe N3, N2, N1, où est-ce qu'on sera ? J'espère qu'on sera aussi haut, voire plus haut. On a deux, trois jeunes qui sont très prometteurs avec le développement du club et tout ça. On espère continuer à se développer, continuer à peut-être monter sportivement, proposer des matchs d'un calibre de plus en plus haut, avec toujours une expérience plaisante quand on vient au match. Le premier match, c'est le responsable national de l'arbitrage qui est venu l'arbitrer et qui m'a dit Je suis impressionné par votre développement, je ne m'attendais pas du tout. à ce qu'un club de N3, fraîchement promu, mette autant de moyens pour rendre l'expérience plaisante. Et c'est en rendant l'expérience plaisante qu'on va convertir du monde, qu'on va attirer du monde. Et nous, c'est ce qu'on veut, et on le fait grâce à tous nos partenaires qui nous suivent, qui nous aident, qui nous permettent d'avoir des ambitions, tout simplement. Voilà, on est sur le podcast Hamilton. Pour avoir de l'ambition, il faut qu'il y ait une équipe qui tire dans le même sens, et nous, c'est notre équipe de partenaires qui fait aussi en sorte que chaque année, on peut revoir nos ambitions à la hausse. et on peut concrétiser la plupart de nos projets même si certains s'en foutent.

  • Speaker #1

    C'est le conseil que vous donneriez à une personne qui souhaite porter une cause ? De bien s'entourer ?

  • Speaker #2

    De bien s'entourer, d'y croire tout simplement dans un premier temps, de beaucoup en parler. Et je pense que quand on en parle beaucoup avec conviction, avec passion, et qu'on ne fait pas les choses pour les mauvaises raisons, on arrive à transmettre cette croyance. La plupart de nos partenaires, c'est ça, parce qu'on ne va pas se mentir, à notre niveau, les partenaires qu'on a, c'est du mécénat qu'ils font. C'est du mécénat. Ce n'est pas moi, tant que club de roller hockey, qui va faire évoluer significativement le chiffre d'affaires de Dercos. J'en suis pleinement conscient. En revanche, bien évidemment, on essaye de communiquer en transmettant nos valeurs et en y associant nos partenaires. Bien évidemment, on essaie de rendre la pareille. On fait de gros efforts dessus. On tag à chaque fois. les pages de nos partenaires. D'ailleurs Air Force était le parrain de notre dernier match à domicile et c'est Rosemary Prunet qui a fait la mise en jeu protocolaire du match, on était très contents de ça. Donc voilà, on essayait vraiment de faire en sorte que nos partenaires se disent voilà, c'est un club sérieux qui véhicule une belle image, qui forme les jeunes, qui a des ambitions, qui veut donner une belle image de son sport en Corse et une belle image de la Corse à l'extérieur. Et une fois qu'on a réussi ça, on fonctionne en équipe. Voilà, c'est même plus un rapport de partenariat. C'est un rapport d'équipe. Et oui, voilà, c'est croire en son projet, faire son projet pour les bonnes raisons, en parler, transmettre sa passion. Et à partir du moment où on transmet la passion... on aura les bons interlocuteurs et les bons partenaires à nos côtés.

  • Speaker #1

    Le message est passé, ça sera le mot de la fin. Merci à vous qui nous avez écoutés jusqu'ici. Si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à déposer un 5 étoiles sur votre plateforme d'écoute préférée, à vous abonner et à le partager autour de vous. On se retrouve le mois prochain pour un nouvel épisode d'Amition. A très vite !

  • Speaker #2

    Sous-tit

Chapters

  • Intro

    00:00

  • Faciliter les déplacements des Corses

    01:54

  • Faciliter l'accès des corses à la santé

    05:32

  • Dynamiser l'offre culturelle en Corse

    18:41

  • Installer un nouveau sport en Corse

    30:22

  • Bien s'entourer pour surmonter les obstacles liés à l'insularité

    42:54

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Description

On l’entend souvent, l’insularité fait rêver, mais elle a un coût :

Celui notamment de rendre les déplacements, et à travers eux, certains aspects de la vie, plus difficiles, moins accessibles.


Pour en parler, Marc-Antoine Bouteille-Torre reçoit : 

  • Marie-Hélène Casanova-Servas, Présidente du Conseil de Surveillance d’Air Corsica


Elle est accompagnée de :

Si ces 3 partenaires engagés sont issus de secteurs variés, ils portent une ambition commune : 

Celle de faciliter l’accès des Corses aux droits humains, comme l’accès à la santé, à la culture et à la pratique du sport.


Ensemble, nous échangeons sur :

  • Les implications de l’insularité dans la vie quotidienne des Corses

  • Les actions que nos 3 partenaires mettent en œuvre pour améliorer l’accès des corses à la santé, au sport et à la culture.

  • Comment Air Corsica les soutient dans leur mission.


L’ancrage territorial est au cœur de la raison d’être d’Air Corsica : Pour 1 € de compensation accordée, c’est entre 2,89 € et 3,06 € de retombées économiques pour le territoire.


Dans le cadre de sa stratégie RSE “Ambizione 2025”, Air Corsica amplifie cet engagement avec l’ambition de rendre les déplacements Corse-Continent accessibles à tous.


Cela passe notamment par : 

  • 5.000 billets qui sont offerts chaque année aux associations.

  • 500.000€ de dotation/an à destination des structures d’intérêt général.

  • La sensibilisation des plus jeunes aux métiers de l’aérien.

  • La formation des jeunes corses aux métiers de l’aérien avec 40 apprentis recrutés/an



▬▬▬▬▬


Pour découvrir en détail ces engagements en faveur de l’environnement :

▬▬▬▬▬

C’est quoi Ambizione ?

Ambizione, c’est le Podcast d’Air Corsica qui met en lumière les Femmes et les Hommes qui s’investissent pour une desserte aérienne durable de la Corse.

Que ce soient nos collaborateurs.trices ou nos partenaires, nous vous proposons chaque mois, sous forme d’interview, de partager leur quotidien.

Ainsi vous pourrez découvrir avec eux les défis ambitieux de notre compagnie régionale. Chaque podcast vous conduira dans les coulisses d’Air Corsica pour vous présenter des métiers d’exception et des acteurs incontournables d’un transport responsable et respectueux de l’environnement.



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Transcription

  • Speaker #0

    Amplifier, oui, c'est le fondement même de notre raison d'être.

  • Speaker #1

    Partir, ça veut dire être isolé durablement de sa famille, de ses proches. Et on sait que quand on est malade, on a besoin de ce soutien. Donc cette rupture d'égalité dans l'accès aux soins, pour nous, c'est quelque chose d'inacceptable.

  • Speaker #2

    Quand on fait venir une équipe comme Lara Loujani, Gims ou Julien Doré, etc., nous-mêmes 120-130 personnes qu'on doit faire venir.

  • Speaker #1

    C'est dans l'ADN d'Air Corsica d'être ancré dans son territoire.

  • Speaker #2

    Et on le fait grâce à tous nos partenaires. d'avoir des ambitions tout simplement,

  • Speaker #3

    voilà, on se pose la question,

  • Speaker #1

    pour avoir de l'ambition,

  • Speaker #2

    il faut qu'il y ait une équipe qui tire dans le même temps, et qui veut donner une belle image de son sport en Corse, et une belle image de la Corse à l'extérieur. Et une fois qu'on a réussi ça, on fonctionne en équipe. Et nos partenaires privés, bien évidemment, Airco, Tigra, tous ces partenariats nous permettent aujourd'hui de continuer à maintenir les prix les plus bas possibles pour notre public.

  • Speaker #3

    C'est quoi le secret pour faire venir Sting à Ajaccio ? Bienvenue à Borde d'Ambition, le podcast d'Aircourtiga qui donne le micro aux femmes et aux hommes qui s'investissent pour une desserte aérienne durable de la Corse. Chaque mois, nous vous proposons sous forme d'interview de partager le quotidien de nos collaborateurs et partenaires afin de découvrir avec eux les défis ambitieux de notre compagnie. Le but de ce podcast, apprendre, inspirer et s'impliquer ensemble pour un transport responsable et respectueux de l'environnement. Attachez bien votre ceinture ! On décolle pour un nouvel épisode d'Ambition. On l'entend souvent, l'insularité fait rêver, mais elle a aussi un coût. Celui notamment de rendre les déplacements, et avec eux, certains aspects de la vie plus difficiles. Pour en parler, je ne suis pas avec un, ni deux, mais quatre invités. La première d'entre eux, c'est la présidente du conseil de surveillance d'Air Cortica, Marie-Hélène Casanova-Servaz. Bonjour, vous êtes avec nous depuis Marseille. C'est justement pour faciliter ces déplacements qu'Air Cortica a été créée.

  • Speaker #0

    Oui, effectivement, Air Corse a été créé en 1989 par l'Assemblée de Corse pour offrir à Lille la maîtrise parfaite de ses moyens de transport aérien. On s'attache à une mission de service public, pour répondre à votre question, c'est faciliter les déplacements des Corses sur le continent, en connectant quotidiennement les quatre aéroports de Lille, Ajaccio, Bastia, Afrique, Arie et Calvi, aux aéroports de Nice, Marseille et Paris. à élargir continuellement notre réseau pour offrir aux insulaires de nouveaux horizons vers le continent, vers le bassin méditerranéen et vers l'Europe. Un objectif qui va de pair avec notre volonté de développer un tourisme durable sur l'année.

  • Speaker #3

    On comprend bien que l'ancrage Societa à les territoires est au cœur de votre raison d'être. Avec Ambition, vous avez décidé d'amplifier. Comment ça se traduit concrètement ?

  • Speaker #0

    Alors effectivement... avec Ambition et 2008 Engine, c'est ce que l'on a décidé de faire, l'amplifier. En réalité, il est au fondement de notre raison d'être. Il y a un chiffre qui est très clair pour l'illustrer et qui est très simple. Pour un euro de compensation qui est accordé, c'est entre 2,89 euros et 3,06 euros de retombées économiques pour le territoire. Donc ce n'est pas rien. Ça, ça ne vient pas de moi. Ça ressort des conclusions d'une étude qui avait été faite en 2022 par le cabinet MSC. Par ailleurs, et plus précisément, cet ancrage se traduit par une approche qui englobe plusieurs choses. D'abord, la sensibilisation des plus jeunes au métier de l'aérien. C'est important, ce sont des métiers d'avenir. La formation des jeunes corses à nos métiers. Il y a 40 apprentis qui sont recrutés par an. On vient également en aide. à ceux pour qui les déplacements sont de plus en plus difficiles. Il y a les personnes à mobilité réduite, là encore un chiffre malheureusement encore trop important. 30 000 personnes qui sont transportées tous les ans par Air Corse, il y a des personnes à mobilité réduite. Il y a des dotations de billets aux diverses associations qui viennent en aide aux malades qui doivent partir pour se faire soigner sur le continent. Et puis en réalité nous, nous nous posons comme catalyseurs du tissu socio-culturel corse que l'on soutient. à travers des billets offerts aux structures d'intérêt général. C'est 5 000 billets d'avion qui sont offerts aux structures d'intérêt général tous les ans. Et c'est, pour vous donner un ordre d'idée, 500 000 euros de dotation par an. Je pense que c'est assez important et c'est la raison pour laquelle... Je vous disais que Amplifié, oui, c'est le fondement même de notre raison d'être.

  • Speaker #3

    Et pour Amplifié, vous appuyez sur les forces vives du territoire. Dans ce nouvel épisode d'Ambition, on reçoit justement trois personnes engagées, issues de secteurs variés, mais qui portent une ambition commune, celle de faciliter l'accès des Corses aux droits humains, comme l'accès à la santé, à la culture et à la pratique du sport. Pour en parler, on a avec nous Catherine Riera. présidente de l'association La Marido, Michel March, fondateur de K-Prod, et Florence Elvigne, présidente du Roller Hockey Club du pays ajaxien. Ravi de vous recevoir tous les trois dans cet épisode. On le disait, ce qui vous rassemble, c'est une mission commune, mais aussi un état d'esprit de challenger. Donc, on va voir comment tous les trois, chacun dans vos secteurs, vous avez réussi à bouger des montagnes pour améliorer l'accès des Corses à la santé, au sport ou à la culture. Catherine Riera. Vous présidez l'association Amarido, une association qui aide les personnes atteintes du cancer dans leur parcours contre la maladie. Pouvez-vous nous présenter comment est née cette association ?

  • Speaker #1

    Oui, bien volontiers. Merci de votre invitation et merci à Hercourt Sika pour son invitation, parce que c'est toujours avec grand plaisir que je reviens me plonger dans l'histoire commune que j'ai avec Hercourt Sika, et notamment la naissance de l'association, puisque c'est effectivement à l'occasion malheureusement du décès de Marie-Dominique Vertine. qui a été emportée en 2007 par un mélanome, à la demande des parents et pour répondre à son souhait de ne pas être partie trop tôt sans laisser de traces, que j'ai porté auprès de la direction d'Air Corps SICA avec d'autres collègues de travail, l'idée de créer une association éponyme pour lui rendre hommage, pour saluer sa mémoire, garder cette trace et puis évidemment au-delà, à envoyer un message de solidarité à l'ensemble des malades qui sont encore touchés par cette maladie, et il y en a beaucoup. et leur dire qu'on sera et qu'on est à leur côté autant qu'il le faut pour traverser cette épreuve.

  • Speaker #3

    Donc, une initiative qui est venue des salariés d'Aircourt, et au-delà de l'hommage, quelle est la mission pour la Marie d'Eau ?

  • Speaker #1

    Alors, la mission de l'association, c'est en fait tout simplement d'essayer de travailler à l'amélioration de la prise en charge globale des malades du cancer, et de leur famille aussi, puisqu'il ne faut pas les oublier, les accompagnants, c'est très important. tout au long de leur parcours de soins, en fait, et d'éviter les pertes de chance, le renoncement aux soins ou encore le surendettement, et de leur permettre de traverser cette épreuve dans la dignité et le plus possible dans la sérénité, compte tenu que les traitements sont lourds et que, bien évidemment, il y a beaucoup de paramètres qu'il faut prendre en compte si on veut essayer de traverser ça dignement et correctement. Donc voilà, on est là encore aujourd'hui, 18 ans après, pour essayer d'écouter les malades, écouter les équipes soignantes et améliorer cette prise en charge des malades.

  • Speaker #3

    Et donc, vous pouvez... Vous parliez d'essayer d'éviter le surendettement. Qu'est-ce qui change quand on est atteint d'une maladie comme le cancer, quand on est en Corse, par rapport à quand on se trouve sur le continent ?

  • Speaker #1

    Alors, il y a beaucoup de choses qui changent. D'abord, effectivement, ces dispositifs dont je viens de parler très, très rapidement, qu'on a mis en place, on les a mis en place en écoutant, je le disais, les malades, les équipes médicales, les soignants, les familles. Et on a abouti aujourd'hui à cinq dispositifs, qui sont des dispositifs qui répondent vraiment très concrètement. à ce qu'on a entendu à l'expression des besoins des soignants et des malades. Le premier, c'est des aides financières directes. C'est le financement de soins de support dans les hôpitaux et dans des ateliers paroles et bien-être, qui sont préconisés d'ailleurs par le plan cancer, mais qui n'ont pas trouvé de financement dans nos hôpitaux ou dans les lignes budgétaires disponibles. C'est l'accès aux essais cliniques. Et ça, c'est le professeur Barlaesi, notre compatriote, qui m'avait alerté il y a presque dix ans maintenant sur le fait que beaucoup de patients corses étaient éligibles aux essais cliniques, mais qu'ils renonçaient parce qu'ils n'avaient pas les moyens financiers. de partir sur ces essais cliniques car ils ne sont pas pris en charge par la Sécurité sociale, ni eux, ni les accompagnants. Le quatrième axe, c'est un budget qu'on consacre à la recherche en oncopédiatrie parce qu'on a eu trop de petits bouchous qui ont été emportés par la maladie et on sait que la recherche pédiatrique est très peu dotée en moyens de financement. Et enfin, le cinquième axe, c'est un appel à projet que nous lançons chaque année à destination de tous les hôpitaux ou les maisons d'accueil des familles sur le continent ou en Corse pour améliorer la prise en charge des malades dans les hôpitaux. en termes d'équipement de confort, en termes d'investissement lourd pour améliorer leur prise en charge, ou dans les maisons sur le continent. Et c'est ce qu'on a fait depuis 18 ans. Donc ces cinq dispositifs, c'est pour nous très très important, et c'est encore une fois ce qui répond à la demande de ces patients, parce que quand on est malade, on découvre tout ça. On découvre que la Corse est la seule région de France à ne pas disposer de CHU, et que donc il faut partir, parce qu'on a aussi un très faible taux d'équipement structurant. des IRM très peu, des TEP-scans pas du tout, des hôpitaux en mal de recrutement, des budgets qui sont déficitaires, des moyens d'investissement extrêmement limités. ou des budgets, je vous le disais, pour les soins de support qui sont inexistants. Donc on découvre ça, on découvre aussi un isolement territorial fort, parce que partir ça veut dire être isolé durablement de sa famille, de ses proches, et on sait que quand on est malade, on a besoin de ce soutien fort de ses racines, de son entourage, de ses proches. Donc ce support psychologique, cet isolement social, il vient peser dans la prise en charge du malade. ce n'est pas normal. Et puis, on découvre aussi que malheureusement, la réalité économique financière de notre région, qui est une des plus pauvres de France, avec un taux de provo-trés supérieur à 20 ça impacte nos malades. Parce que quand on est retraité avec une petite retraite, quand on est artisan, agriculteur, commerçant, qu'on ne peut plus travailler, on n'a plus de revenus, tout simplement. Encore une fois, quand on doit partir et payer un hébergement, etc., que ce sont des budgets qui viennent s'ajouter au reste, au loyer, au remboursement des emprunts, etc. Et que pour beaucoup de gens, C'est ou bien source d'angoisse et éventuellement de renoncement aux soins ou de surendettement. Et ça donc, cette rupture d'égalité dans l'accès aux soins, pour nous, c'est quelque chose d'inacceptable. Et donc, c'est sur ça qu'on travaille aussi.

  • Speaker #3

    Et donc, quand on est atteint d'une pathologie, concrètement, où est-ce qu'on peut trouver de l'aide ?

  • Speaker #1

    Alors, on peut trouver de l'aide d'abord immédiatement auprès de son médecin soignant qui va déclencher ce qu'on appelle une prise en charge d'ALD, infection longue durée, auprès de la CPAM. Mais cette prise en charge, parfois, est un petit peu longue. C'est vrai que, par rapport à ça, le malade a souvent besoin d'une écoute, d'une rassurance sur qu'est-ce qui va m'arriver ? On vient de me dire ça. Qu'est-ce que je dois faire ? Est-ce que je dois rester ? Est-ce que je dois partir ? Où est-ce que je dois aller ? On m'a annoncé ça, mais est-ce que je dois avoir un second diagnostic ? Et comment je vais faire ? Parce que j'ai des enfants, je dois les faire garder ? Enfin, toutes ces questions qui viennent s'ajouter à cette annonce du diagnostic et qui font qu'effectivement, auprès de l'association, aujourd'hui, Je crois qu'on peut dire que nos malades trouvent d'abord une information générale sur tout ce qui va leur arriver, sur tout ce qui est, on va dire, l'intendance, l'organisation, les déplacements, l'hébergement. On vient d'en parler, le soutien financier. Moi, je dois partir. J'ai actuellement une maman qui est partie en urgence, en évassade, et qui, du jour au lendemain, a dû effectivement arrêter de travailler, a payé un hôtel à côté, et elle va rester plusieurs mois là-bas. Donc voilà, comment je fais, où je trouve un hébergement et puis à qui m'adresser. Donc on a des partenariats avec tout un réseau de partenaires et d'autres associations avec lesquelles on travaille, qui elles se sont spécialisées. On connaît bien évidemment l'association INSEM qui s'est spécialisée dans les hébergements sur le continent. On a des maisons d'accueil des familles qu'on a aidées, qu'on a financées pour étendre leurs hébergements. Je pense à la Maison du Bonheur à Nice, on a financé au niveau de la Marido quatre chambres supplémentaires. parce qu'il n'y en avait pas assez pour accueillir les patients en Corse, etc. Donc, quand on vient à la Marie d'Or, on peut trouver cette aide-là, une aide logistique, une aide psychologique, une information qui, je l'espère, vient rassurer les patients.

  • Speaker #3

    C'est une sacrée aide que vous apportez. Pour y arriver, forcément, ça passe par bien s'entourer pour créer un écosystème.

  • Speaker #1

    Oui, absolument, bien sûr. Un écosystème, c'est effectivement d'abord ce réseau de malades. Il faut qu'ils aient connaissance quand ça leur arrive. que la Marie de Oéla. Et donc pour ça, on a un réseau de partenaires, bien sûr, mais on a d'abord, si vous le permettez, un réseau de bénévoles. On est une association qui est toujours 100% bénévole et un maillage territorial qui nous permet, en tout cas c'est ce qu'on cherche à faire, d'être au plus près des malades sur toute la Corse. Donc on a une antenne à Bastia, une antenne en Balagne, une antenne au centre-Corse, Corté, centre-Corse, et une antenne dans l'extrême sud et l'Alta Roque. Pour que tous les malades qui, à un moment donné, sont confrontés à ça, puissent prendre leur téléphone et être en contact avec la Marie de Oéla. en contact avec nos représentantes, nos bénévoles, qui viendront leur présenter nos dispositifs d'accompagnement et leur dire bon, sur ça on va vous aider, voilà ce qu'on peut faire, voilà les réponses à vos questions, etc. Ça c'est très important, et je voudrais souligner encore le travail que font nos presque 400 bénévoles dans toute la Corse, parce que c'est un travail phénoménal. Une association 100% bénévole, ça veut dire que tous ces gens-là prennent sur leur temps, on n'a pas de salariés, ça veut dire que 100% des fonds qu'on nous confie vont aux malades à travers les cinq dispositifs et qu'aujourd'hui, on a moins de 3% de frais de fonctionnement. C'est-à-dire, en gros, c'est l'assurance, les assurances, l'expert comptable, le commissaire aux comptes et un peu de trésorerie pour acheter un minimum de choses. Mais tout le reste, on le fait grâce à des partenaires et c'est effectivement le deuxième réseau très important qu'on a su tisser au fil de ces 18 années. C'est un réseau de partenaires que je remercie tous les jours, qui nous suivent, qui nous font confiance. et qui nous permettent effectivement, 18 ans après, de pouvoir accueillir nos malades et leur proposer ces prises en charge grâce à des dons, des événements qu'on organise. L'année dernière, on a fait plus de 32 événements dans toute la Corse pour collecter des fonds. et c'est très important parce que le nerf de la guerre, c'est bien sûr les fonds, vous l'avez compris. On collecte en moyenne entre 300 et 400 000 euros par an. L'année dernière, on a reversé 300 000 euros à travers les cinq dispositifs que je vous ai évoqués. Et donc, c'est très important que ce réseau de partenaires qui soit culturel, rétatif, sportif, on a beaucoup d'actions sportives, des écoles de danse, des mairies aussi, beaucoup de mairies qui nous soutiennent et je les en remercie. et des entreprises soient là pour effectivement nous aider à continuer à apporter cette aide, puisque finalement on n'est qu'un relais entre la générosité du territoire et nos malades. On essaie de mettre tout ça en forme.

  • Speaker #3

    Donc plus de 400 bénévoles, un solide réseau de partenaires en Corse, mais aussi hors de Corse avec les maisons sur le continent.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #3

    Et du coup, forcément, il y a la question du déplacement. quand on part se faire soigner sur le continent ?

  • Speaker #1

    Oui, le premier d'entre eux, c'est Air Corsica, qui est notre partenaire depuis le début, notre partenaire historique, parce qu'effectivement, ça a été naturel, je dirais, pour Air Corsica, parce que moi, je le sais, pour y avoir travaillé plus de 20 ans, donc c'est dans l'ADN d'Air Corsica d'être ancré dans son territoire, d'être aux côtés des associations, qu'elles soient, je l'évoquais, culturelles, sportives ou caritatives. Moi, j'ai eu la chance de diriger... la direction de la communication pendant des années et j'ai vu cette vision stratégique et politique de notre compagnie aérienne de pouvoir être aux côtés des acteurs du territoire pour permettre ce maillage territorial sur des valeurs, des valeurs de solidarité, des valeurs d'entraide et ce lien social et sociétal qui est si cher à Air Corsica. Donc on a trouvé auprès d'Air Corsica évidemment un partenaire de premier plan qui nous aide beaucoup, qui nous aide à travers une dotation notamment de billetterie pour... pour faciliter, et je vous l'ai dit tout à l'heure dans l'un des cinq dispositifs, aux malades qui sont sélectionnés pour rentrer sur des essais cliniques, de pouvoir bénéficier d'un billet offert par la compagnie. Nous prenons en charge le montant des taxes de transport et la compagnie offre le billet hors taxes. Donc ça c'est essentiel et je suis heureuse de pouvoir dire aujourd'hui que grâce à ce partenariat, il n'y a plus un seul patient corse qui est éligible aux essais cliniques et qui se retrouve dans cette situation de renoncement. à rentrer sur un protocole d'essai clinique. Ça, c'est une avancée majeure liée au partenariat avec Air Corsica. Et puis, il y a au quotidien des malades qui partent pour des rendez-vous médicaux, mais qui, dans le temps du rendez-vous, ratent l'avion parce que la chignot était plus longue et qu'ils ne peuvent pas, donc ils nous appellent en disant est-ce que vous pouvez m'aider à changer le billet d'avion ? ou est-ce qu'il n'y a plus de place, je dois partir, mais les avions sont complets ? Je peux vous dire qu'on trouve toujours auprès d'Air Corsica des oreilles attentives dans les équipes commerciales. On a toujours des réponses à apporter à nos patients ou malades et ça c'est très important. Et puis Air Corsica c'est aussi une dotation ambiétrique qu'on utilise pour collecter des fonds. On organise une tombola annuelle, on organise des lotos. Air Corsica nous dote généralement à travers cette dotation. Et puis on fait venir des spécialistes pour là aussi continuer à informer par exemple les patients des nouvelles innovations thérapeutiques. Et on arrive à mettre ça en place et à voir ces spécialistes qui viennent, parce qu'on a aujourd'hui dans notre équipe, même s'il n'est pas vraiment dans l'équipe, mais il a une oreille très, très attentive, c'est Fabrice Barlaise, le professeur Fabrice Barlaise, qui aujourd'hui dirige l'UFAB Roussy, et qui est un grand professionnel, un pont international en matière d'oncologie médicale, qui dirige aujourd'hui l'UFAB Roussy, et qui a gardé cette… Cette accessibilité, cette simplicité pour nous aider à cheminer avec les malades et à chaque fois qu'on a besoin d'avoir des réseaux, d'avoir des contacts, pour communiquer, pour travailler sur ce partage des savoirs et la découverte de ces nouvelles innovations thérapeutiques, le professeur Barlaise est là pour nous mettre en réseau, nous mettre en contact avec tous ces spécialistes. C'est quelque chose de très important pour nous, parce qu'effectivement, il n'y a pas de raison que nos patients soient à l'écart de ce qui se passe en matière d'innovation thérapeutique. on a la chance de pouvoir les faire venir.

  • Speaker #3

    Alors, faire venir des têtes d'affiches, c'est jamais évident. Donc, on a quelqu'un avec nous dont c'est justement le métier. Michel Marti, bonjour. Bonjour. C'est quoi le secret pour faire venir Stinga à Ajaccio ?

  • Speaker #2

    C'est 20 ans de travail et quelques... pour se permettre enfin de l'envisager sérieusement, donc déjà d'avoir fait ses preuves, et avec tous les artistes francophones qu'on a fait venir. Et puis c'est durant ces 20 ans justement, s'être structuré. Bien sûr, il faut se structurer techniquement, il faut se structurer financièrement, mais également trouver de bons partenaires, et notamment les transporteurs, et donc bien évidemment Aircourt, pour réduire ce qui nous impacte fortement, c'est-à-dire nos coûts de transport, et puis pour Sting, son cachet. Et donc c'est tout ça mis bout à bout, et on a réussi à le faire pour l'été 2024. Parce que c'était l'année où on pouvait mettre le prix, parce que c'était l'année où on avait pu sécuriser aussi des partenariats publics et privés. Et qu'on avait également, nous, acheté notre structure scénique au lieu de la louer pendant des années. Donc voilà, je pense qu'on est arrivé à un moment où on a pu faire la bascule. Et à force de persévérance, on a réussi à décrocher l'artiste.

  • Speaker #3

    Donc la persévérance a été la clé. 15, 20 ans que vous produisez des événements, comment êtes-vous arrivé à créer Keprod à la base ?

  • Speaker #2

    C'était un peu depuis longtemps, depuis pas aussi longtemps que je m'en rappelle. J'ai toujours aimé organiser les choses, que ce soit les sorties avec mes amis l'été, les week-ends, etc. Et puis, il y avait aussi en parallèle de ça, le fait de ne pas vouloir travailler enfermé dans un bureau et d'être mon propre patron. Une fois qu'on a dit ça, plein de choses s'ouvrent à nous. Mais bon, j'étais quand même attiré, puisque je grandissais par ce milieu de la musique, ce milieu de l'organisation, et surtout le fait de dire, allez, on part d'une idée, on crée tout de zéro, et on verra si on fait adhérer du public et si on peut du coup créer un projet, à partir de rien, à partir d'une idée, à partir d'un souhait, tout ça pour proposer quand même quelque chose de sympa aux gens, puisqu'on offre des moments de détente, de bonheur. Et donc, j'ai eu l'idée de créer cette structure fin 2004 pour faire notre première édition à l'été 2005. Et on ne travaillait avant que l'été, parce qu'on n'avait pas de salle en Corse pour faire des spectacles hors saison.

  • Speaker #3

    Donc depuis, ça a bien changé. À part Sting, Keprod, c'est quoi comme événement ?

  • Speaker #2

    Keprod, c'est pas mal d'événements tout au long de l'année. Il y a le Ayo Festival, bien sûr, qui est le point d'orgue de notre programmation annuelle, qui se déroule fin juillet, début auto-cazone. C'est là qu'on fait en général 3-4 soirées. avec des artistes majeurs. Et il y a aussi, tout au long de l'année, que ce soit au Palatine ou à la salle de Borgo ou dans d'autres salles, à Bastia, à Jacques-Thieu, une programmation qui déroule. Donc là, par exemple, on a fait, sur 2024, Jeff Panacloc, à Jacques-Thieu et Borgo. On a fait Inès Regue, on fera Patrick Fior, à Artus, etc. Donc voilà, tout ça, ça nous permet aussi d'intervenir et de proposer des spectacles en dehors du mois de juillet-août où, à la limite, là, on décide que... C'est là qu'on peut faire le plus de monde parce qu'on est en plein air, parce qu'il y a un apport touristique, parce que les gens sortent du quartier. Donc c'est là qu'on peut se positionner sur les têtes d'affiches les plus importantes. Mais il n'en reste pas moins que c'est un métier à l'année et que dès le départ, mon ambition n'était pas de faire juste un spectacle l'été, mais d'en faire vraiment tout au long de l'année. Aujourd'hui, on en fait beaucoup plus hors saison qu'en été.

  • Speaker #3

    Et justement, pour produire des spectacles hors saison à l'année, il y a un dernier gros challenge que vous vous êtes lancé. c'est de réouvrir l'Empire, c'est une scène de choix qui aide pour produire à l'année ?

  • Speaker #2

    Bien sûr, moi je pense que c'était un besoin qu'avait la ville d'Ajaccio, puisqu'on avait jusqu'à présent une salle de 300 places, qui était l'espace diamant, et on passait de 300 à 1600 avec le Palatine, et en fait il nous manquait cette jauge intermédiaire, qui est pour moi la jauge qui correspondait vraiment aux besoins d'Ajaccio, et puis dans une configuration visuellement sympa, confortable, d'un vrai théâtre. Donc avec l'Empire, c'est ce qu'on a pu trouver. On a 900 places et on a mis une petite année de travaux, plus une année en amont de négociations avec les partenaires publics notamment. Pour monter le projet, il a vu le jour en avril 2024. Et depuis lors, on programme plusieurs spectacles. On doit être, je pense, sur une saison qui s'entend de l'octobre à juin, à plus de 40 ouvertures publiques par saison. Ce qui est bien. Ah oui. On peut démarrer comme ça.

  • Speaker #3

    Pour un démarrage, oui.

  • Speaker #2

    On passe d'un concert par an en été, il y a encore une quelques années, à 50 par an aujourd'hui, ça change quand même les choses.

  • Speaker #3

    C'est énorme, c'est énorme. Et en plein centre-ville. Oui,

  • Speaker #2

    en plein centre-ville d'Adaptio, avec une programmation du coup hivernale, en tout cas de octobre à juin, vraiment sur leur saison. Et ça nous permet d'accueillir du théâtre, de l'humour, dans des choses qui nous le permettent aujourd'hui, et dans une salle qui nous le permet aujourd'hui. Et on voit que le public, en tout cas sur beaucoup des choses qu'on leur propose, répond déjà présent.

  • Speaker #3

    Et donc, cet hiver... et au printemps qui s'en vient, qu'est-ce qu'on retrouve ?

  • Speaker #2

    Il y a pas mal de choses. Il y a des choses que nous produisons au même théâtre. Là, on vient de programmer du théâtre avec Josiane Balasco, etc. On aura une pièce de théâtre le 20 février avec Gérard Larmont, le 8 mars avec Isabelle Mergaud, une pièce d'Isabelle Mergaud. Nous aurons également les concerts de Jennifer au mois de mai, l'humoriste Paul Mirabel également au mois de mai. Et puis, il y a des gens qui vont louer la salle. Là, en décembre, nous vous accueillerons Enrico Macias. C'est lui qui a fait la démarche de venir nous louer le théâtre. produire à Ajaccio. Nous avons également le Lac des Signes, début janvier, qui viendra faire une représentation avec le Grand Ballet de Kiev. Là aussi, c'est des gens qui nous louent la salle. Puis nous avons un partenariat fort avec la ville d'Ajaccio, qui s'engage à produire chez nous 15 spectacles par saison culturelle. Ils ont fait déjà le théâtre avec Gérard Juniau, avec Stéphane Degroute. Là, ils reviennent avec de l'humour, du théâtre et de la danse également au printemps 2025. Donc, toutes ces énergies associées font qu'on arrive à une très belle programmation in fine.

  • Speaker #3

    Donc, seulement... un an après la réouverture, c'est carrément des artistes de renom de l'extérieur qui vous sollicitent pour se produire en course. Oui,

  • Speaker #2

    c'est le cas avec l'Empire, mais c'est le cas depuis quelques années aussi maintenant avec Keprode et l'Ohio Festival pour une programmation mal endettée. Alors à part sur des trucs un peu compliqués comme Sting bien sûr et quelques autres, il est beaucoup moins compliqué pour nous aujourd'hui après 20 ans de travail qui avons fait nos preuves dans notre, on l'espère en tout cas dans la qualité de notre accueil et notre sérieux. aujourd'hui, nous croulons sur les propositions. En tout cas, c'est les gens qui viennent nous demander. Et je suis tous les étés obligé de refuser des propositions. Et je choisis ce que je pense être le meilleur courage axio. Mais ce sera encore le cas sur l'été 25. On a pu faire notre marché un petit peu, ce qu'on ne pouvait pas faire il y a 15-20 ans. Et du coup,

  • Speaker #3

    qu'est-ce qui nous attend pour l'été 2025 ?

  • Speaker #2

    On aura, je pense, quatre spectacles. On n'aura pas d'internationaux cette année. D'une, parce que je pense que ça doit rester exceptionnel pour la Corse. des artistes de l'envergure de Sting, et puis que l'occasion ne se présente pas tous les ans, et puis également que ça ne vaut pas le coup financièrement, c'est-à-dire qu'on perd de l'argent à faire des choses comme ça, ou en tout cas, un minimum en équilibre. Ce serait à refaire, je le referais tous les ans, parce que c'est un métier passion. J'ai fait ce métier pour faire venir des gens comme ça. Et y arriver, c'est un aboutissement. Mais on va dire qu'on n'a pas forcément le marché pour ça. Mais si on peut le faire tous les 3 ans, 4 ans, un artiste de ce type, il n'y a aucun souci, on le fera. Donc, on sera sur une programmation, on va dire, plus habituelle. On a déjà annoncé les deux premiers noms. On sera sur 4 artistes, 4 soirées. On a déjà annoncé Julien Doré pour le 30 ju... Pierre Garnier pour le 31 juillet. Le 31 juillet, c'est les deux qu'on a annoncé en premier. Puis dans une deuxième vague, on a annoncé les deux suivants qui sont Gims et Clara Luciani. On essaye de... Alors Julien Doré, on l'avait déjà fait il y a huit ans. Donc ça fait quand même longtemps. Puis là, il prend vraiment de la place dans les médias avec son nouvel album un peu décalé. Mais il nous fera bien sûr ses plus grands titres et des chansons de son nouvel album. Clara Luciani, on l'avait également fait il y a... trois ans, mais là aussi, comme elle est vraiment dans l'actu avec un superbe album, nous, on voulait vraiment la proposer à nouveau. On a eu beaucoup de succès dans son dernier passage. Et puis, on fait deux artistes qui ne sont jamais venus à Jacques Fiau, donc Pierre Garnier, qui est le vainqueur de la Star Academy de l'an dernier, qui n'est jamais venu. On nous le demande beaucoup, notamment les jeunes, les familles. On se doit aussi de proposer des spectacles pour tous les âges et toutes les catégories de personnes. Et on clôturera le festival le 2 août avec Gims, qui n'est jamais venu non plus. Et là, on part sur du rap de Murbin. pour là aussi toucher une autre catégorie. On sait très bien que les gens qui vont voir Julien Doré ne sont pas les mêmes qui vont voir Guims, ceux qui vont voir Pierre Garnier ne sont pas forcément les mêmes qui iront voir Clara Loutier-Lenny. Donc on essaie vraiment d'en proposer pour tout le monde.

  • Speaker #3

    Pour se procurer les précieuses places, pour assister à ces événements, on peut envoyer nos auditeurs vers où ?

  • Speaker #2

    Bien sûr, le site de K-Prod, k-prod.com, regroupe tout. Mais si vous voulez spécifiquement le Rio Festival, c'est riofestival.com et l'Empire. C'est empire.courtsiga. Et là, vous retrouverez pour chacun des lieux ou des événements l'ensemble de la billetterie des informations.

  • Speaker #3

    Très bien. Et donc, Michel Marti, vous disiez que vous avez fait ce métier au départ pour faire venir des noms en Corse. Vous disiez aussi que maintenant, c'est vous qui faites votre marché, vous sélectionnez. Donc, quelque part, l'objectif est accompli. Mais au départ... On dit souvent l'insularité, ça complique certaines choses. Est-ce que c'est aussi vrai quand on organise des événements ?

  • Speaker #2

    Oui, à double titre. D'une, parce que les artistes en général ont des plannings assez serrés pour faire leur tournée d'été, même d'hiver d'ailleurs, et venir en Corse, du coup, leur fait bloquer un jour de voyage avant, un jour de voyage après, donc ils perdent trois jours pour jouer un jour ici. Ça, c'est la première contrainte. Et la seconde, c'est les coûts. Parce que forcément, quand il y a des équipes de 10, 15, 20, voire 30 personnes, par spectacle à faire venir du continent, mais forcément, ça impacte ce qu'on appelle nos frais d'approche, nos VHR, volauté, le repas. Et du coup, il faut trouver des moyens de pouvoir, on va dire, supprimer ou en tout cas amoindrir une partie de ces surcoûts. Et en cela, le partenariat qu'on a noué depuis des années maintenant avec Aircourt, c'est qu'il me permet de pouvoir bénéficier de tarifs attractifs, en tout cas de conditions tarifaires un peu particulières et bénéfiques, pour pouvoir justement mieux arriver à me projeter, que ce soit l'été ou hors saison sur la venue d'artistes à coût de 10, 15, 20 personnes. Je dois faire à peu près venir entre 150 et 200 personnes pour les spectacles par an. Vous imaginez bien que si je devais payer...

  • Speaker #0

    et plein pot, en tout cas tous mes billets d'avion, il y a peut-être des spectacles qui ne se feraient pas parce qu'on n'y arriverait pas en termes d'équilibre. Et le fait que Aircourt Sikam me fasse des tarifs attractifs me permet de pouvoir aller sur certains spectacles sur lesquels je ne serais pas allé sinon.

  • Speaker #1

    Donc ce partenariat, il vous permet de produire plus de spectacles, mais surtout des spectacles qui soient accessibles pour le plus grand nombre en Corse.

  • Speaker #0

    Oui, il y a deux possibilités. Soit, en gros, je paye... chère mes billets d'avion et j'impacte ça sur le prix des billets pour compenser. Donc c'est le public Corse qui va payer ce surcoût d'insularité. Soit, et c'est la solution qu'on a trouvée avec la compagnie Air Corse, je bénéficie en partie de tarifs réduits, ce qui me permet de faire baisser mes coûts d'organisation et donc de garder les mêmes prix. Et c'est aussi ma politique, c'est ce qui me motive, de garder les mêmes prix de place ici que sur le continent.

  • Speaker #1

    Michel Morch, merci. Un autre secteur où on fait beaucoup de déplacements, c'est le sport. Et surtout quand on est l'unique club de sa discipline à évoluer en Corse. Florence Elvigne, vous présidez le Roller Hockey Club du pays ajaxien. Pour commencer, déjà, c'est quoi au juste le roller hockey ?

  • Speaker #2

    Bonjour Marc-Antoine. Le roller hockey, il y a un indice dans l'intitulé, c'est du hockey. C'est un cousin proche du hockey sur glace. Un sport qu'on ne peut pas pratiquer a priori à Ajaccio et en Corse. par faute de glace tout simplement. Et c'est une alternative qui existe depuis, allez, on va dire 35-40 ans, qui est née un petit peu en même temps que l'essor des rollerblades à l'époque, donc les premiers patins en ligne. À la grande époque où vous n'étiez pas nés, à peine, il y avait des patins à roulettes en quad, qu'on appelle quad, avec les deux grosses tout devant, les deux grosses tout derrière. Et puis dans les années 90, on sortit les rollerblades qui ressemblent un petit peu plus dans la forme aux patins à glace. Et forcément, ça a donné l'idée aux hockeyeurs de pratiquer, de transposer leur sport sur les roulettes, alors que c'était des raisons d'être plus pratiques. C'est-à-dire que c'était soit pour s'entraîner l'été, quand les glaces, les patinoires étaient fermés et les glaces fondues, soit tout simplement dans les endroits où il n'y avait pas de glace. Et puis après, c'est un sport qui s'est structuré, qui s'est développé, qui s'est affranchi du hockey sur glace. Et aujourd'hui, on le pratique depuis 10 ans maintenant à Jacques Chiot, en essayant de faire connaître notre passion.

  • Speaker #1

    Donc c'est un sport que vous avez pratiqué au haut niveau ?

  • Speaker #2

    Oui, moi j'ai eu cette Ausha. Alors moi c'est un sport que je veux faire depuis que je suis tout petit. C'est devant ma télé aux Jeux Olympiques d'Alberville. Pendant les Jeux Olympiques d'Alberville, on parle de 1992, je tombe sur ce sport et je dis c'est génial, je veux faire ça Bon, on est à Jacques Théaud, ma mère a dit très vite oui, mais non, c'est pas possible de faire ça Mais moi quand on me dit que c'est pas possible, ça me gêne un peu. J'aime comprendre pourquoi c'est pas possible. En fait c'est possible, il faut juste partir. Donc quand j'ai mon bac, je pars, je fais croire que je veux faire mes études à Paris, que c'est mieux, tu comprends, c'est mieux Paris pour faire les études, etc. En fait, moi je veux juste me barrer pour faire du hockey, je foire mes études lamentablement, d'ailleurs, je ne vais pas au bout, mais je joue au hockey, je joue au roller hockey, parce que tout simplement, quand on arrive à 17, 18 ans, qu'on n'a jamais mis d'écrit sur la glace, étant un sport très élitiste pour des raisons compréhensibles, c'est qu'il y a très peu de patinoires en France, donc le... le temps de glace, le temps d'entraînement vaut cher dans tous les sens du terme. Donc quand vous arrivez et que vous n'avez jamais fait ce soir, vous ne pouvez pas le pratiquer comme ça en loisir. Donc je bascule dans le roller et je m'entraîne, je mange des matchs, je mange des entraînements, je mange des vidéos, je mange des livres, je fais tout ce qu'il faut pour progresser et rattraper le retard. Et puis d'année en année, j'arrive à grimper un peu les échelons, j'ai un petit peu de chance et je fais quelques années comme ça en élite et en N1 à Montpellier, à Tarbes, donc des belles années où j'ai pu côtoyer ce qui faisait de mieux dans mon temps. sport et vraiment très enrichissant.

  • Speaker #1

    Donc en élite, c'est l'équivalent un petit peu de la Ligue 1 au foot ?

  • Speaker #2

    Exactement, et d'ailleurs la Ligue 1 en France, c'est l'un des meilleurs championnats du monde qui attire beaucoup d'étrangers, beaucoup d'Américains, beaucoup de Slovaques. Pour vous donner une idée, quand j'étais à Montpellier la première année, donc j'étais deuxième ou troisième gardien, ça dépendait un peu de la hiérarchie au fil de la saison, le premier gardien c'était le gardien de l'équipe nationale du Canada en Roland Ré qui était passé lui en glace par de la NHL, etc. Donc, Pour vous dire un petit peu le niveau, c'est quelqu'un auprès de qui j'ai beaucoup appris et beaucoup progressé.

  • Speaker #1

    Donc, une carrière qui dure combien de temps au niveau ?

  • Speaker #2

    Non, c'est court. J'ai fait 3-4 saisons. Je n'ai pas fait beaucoup parce que déjà, tout simplement, on parle de carrière. Mais c'est un sport semi-pro. Surtout, moi, je vous parle de ça. C'est il y a une quinzaine d'années. Donc, ce n'est pas encore aussi développé que maintenant. On ne met pas sa vie avec. En tout cas, on ne construit pas un avenir avec. Moi, je suis sur le continent. J'approche des 30 ans. Ma femme a été très très très patiente de me suivre dans ces délires-là pendant quelques années. Au bout d'un moment, on arrive à un âge où on se dit bon, on va aller, on s'est amusé, on a parcouru la France entière avec les matchs, on a rencontré les meilleurs, on a joué contre les champions d'Europe, on a joué contre les contre-là Allez, on rentre à la maison et on rentre sur Ajax. Et donc en 2011, je reviens chez moi.

  • Speaker #1

    Quand vous rentrez en Corse, vous stoppez net votre passion.

  • Speaker #2

    C'est ça, on se dit, ben voilà, on en a profité pendant quelques années, ben maintenant on passe à autre chose, la vie continue, on va faire autre chose professionnellement, personnellement. Pas frustré, pas frustré à ce moment-là. On se dit, ben voilà, on a tourné la page. Et puis finalement, la page, on est vite revenu, on a vite continué avec la récapitulation.

  • Speaker #1

    Du coup, ça revient comment ?

  • Speaker #2

    Ça revient parce que le déclic, j'ai le déclic en 2016 quand je suis de très près l'équipe de foot américain d'Ajaccio. Ils faisaient des choses formidables déjà à cette époque-là. C'est le championnat amateur d'Italie qui se bat contre pas mal d'obstacles par rapport à l'intimidité, par rapport à tout ça. Et je suis assez impressionné par la négation des dirigeants, par la négation des joueurs. Et je me dis, si eux ils y arrivent, on doit pouvoir y arriver pour le hockey aussi. Il n'y a pas de raison.

  • Speaker #1

    Et donc la première étape après ça ?

  • Speaker #2

    La première étape, c'est réunir 2-3 copains et on part vraiment du plus bas. Et on va et on joue sur des parkings. On s'achète 3-4 paires de rollers pour pouvoir prêter à ceux qui veulent essayer, des crosses, des casques. Et on joue sur des parkings. Le dimanche, quand on est tranquille, tu fais de ta fille, il y a des gens qui sont intéressés, il y a des gens qui posent des questions, il y a des gens qui veulent essayer. Donc là, il faut être capable de les accueillir. On essaye de s'équiper avec du matériel d'occasion qu'on achète, qu'on trouve à droite à gauche. Et puis de 4, on passe à 6, puis on passe à 10. Si on passe à 12, si on passe à 14, etc. Et donc, on essaie de se structurer. On monte un club, on en parle aux institutionnels. On arrive à convaincre la mairie qui nous laisse un créneau dans un gymnase de la Vaxio. Et à partir de là, il faut que le projet soit cohérent. Donc, on continue à le développer. L'année d'après, on se dit, bon, on a créé un club. Maintenant, il faut des jeunes. Donc, on trouve d'autres créneaux. Là, cette fois-ci, c'est la collectivité qui nous fait confiance. Elle fait le CIC pour qu'on puisse avoir un créneau pour les jeunes. Et donc, on commence à entraîner des jeunes. Nous, de notre côté, on passe du diplôme. Ce serait tout. On en parle, on en parle beaucoup autour de nous et finalement, ça france.

  • Speaker #1

    Du coup, à ce moment-là, on monte un club, on est à combien de pratiquants à peu près en Corse ?

  • Speaker #2

    Dans le club, on doit être 50 et on doit être une cinquantaine, donc 32 roller hockey. Et puis après, chaque année, on a une augmentation de 10-15% de licenciés. On est aujourd'hui à près de 80 licenciés, tous roller hockey.

  • Speaker #1

    Super. Sur les premières années, qui sont vos adversaires ? Comment on fait pour se confronter à des équipes ?

  • Speaker #2

    pour le déplacement donc on se cotise, on fait le déplacement sur un week-end et on fait un tournoi à Bicale. On se prend des roustes, très clairement parce qu'on arrive, on a zéro expérience. On a une équipe montée de copains, donc critères de sélection, c'est pas le niveau de jeu. C'est une petite saison ce jour-là et voilà. Ouais voilà, qui est présent et qui veut passer un bon week-end et bien s'amuser. Mais ça donne des idées. Dans le lot, il y en a qui ont envie de faire de la compét'et donc petit à petit on se dit bon alors pourquoi pas. Sauf que en Corse, il n'y a pas d'autres équipes donc... qu'il faut intégrer le championnat régional PACA. Le régional PACA, déjà d'une, nous on n'est pas encore structuré pour recevoir des matchs, au niveau infrastructure, parce qu'un match de hockey ça se joue dans un gymnase, mais un gymnase qui a quand même des équipements particuliers, qui a des balustrades comme au hockey sur glace. Et deuxièmement, le championnat régional PACA fonctionne en plateau. C'est-à-dire qu'en fait quand on joue, on ne joue pas un match dans la journée, on en joue deux. Ça permet d'imiter les déplacements. On part du principe que quand on est à ce niveau-là, c'est du loisir et que les gens ne vont pas forcément faire des déplacements tous les 15 jours. Donc c'est un déplacement par mois regroupé en plateau. Sauf que nous, dire à des gens déjà qui veulent limiter leurs déplacements sur le continent, Ah au fait, cette année il faut placer un déplacement en Corse, c'est très bien qu'on va se leur faire à une levée de bouclier. Donc on prend le parti, on dit c'est pas grave, nous on se déplacera à chaque fois. Et au final, pendant 5 ans, on ne fait que des déplacements et uniquement des déplacements. Ça, on l'aurait pas fait tout seul, ça on le fait notamment parce que de la même manière que la mairie ou la collectivité nous ont fait confiance malgré le fait que quand je leur parlais de roller hockey au début, ils me grattaient la tête en me disant Quoi ? Il me parle de ce sport-là ? Ça me dit rien. Quand je vois Rercours, c'est pareil, ils auraient très bien pu me dire Ouh là là, on a déjà les sports conventionnels à aider, moi je vais pas me lancer là-dedans. on a pu prouver que, encore, si on pouvait trouver des solutions, on pouvait se déplacer et on pouvait tenir notre engagement lorsqu'on s'inscrivait dans un championnat. Au bout de deux ans, on monte en pré-nationale, et au bout de trois ans, on monte en M3. Voilà, fantastique. Sans ces aides-là, on ne serait pas là où on est aujourd'hui, très clairement.

  • Speaker #1

    Donc vous êtes aujourd'hui en troisième division du championnat national.

  • Speaker #2

    Quatrième, parce que le premier, c'est élite, et après, il y a national 1, national 2, national 3. Donc on est au quatrième éclat, mais... Donc là on est déjà sur un échelon national qui est géré de façon fédérale. Là on rebascule sur des matchs aller-retour classiques, c'est-à-dire que quand on se déplace, c'est match le samedi soir sur le continent, et le retour à un geste tour. Et on a pu comme ça... organisé le premier match de roller hockey de l'histoire de la Corse il y a deux mois.

  • Speaker #1

    C'est génial. C'est où qu'on peut venir voir vos rencontres ?

  • Speaker #2

    Alors les matchs se jouent à Vignette. On a deux matchs en février. Je crois que c'est le 2 et le 16, un truc comme ça. Voilà, 15 jours d'écart. Et on reçoit le deuxième et le troisième. Donc deux matchs qui vont être très intenses. Peut-être le troisième, un truc à faire parce qu'on les a battus chez eux. Donc ça risque d'être un match très très très enlevé. Et la dernière journée, on reçoit le troisième. soit Villarbonneau avec qui on se bat pour la place pour les playoffs, on les reçoit fin mars. Donc voilà, ça fait grosso modo un match tous les trois semaines. Il y a quatre occasions pour découvrir ça en 2025.

  • Speaker #1

    Le mot est passé pour que le maximum de monde vienne vous soutenir. Donc au final, vous avez réussi à lire domicile à vignettes. Oui,

  • Speaker #2

    voilà. Donc on monte notre terrain la veille au soir. On vient le samedi avec les joueurs, les joueurs des parents, des bénévoles qui veulent nous aider, et on monte le terrain.

  • Speaker #1

    C'est titanesque.

  • Speaker #2

    C'est titanesque. On joue notre match le dimanche. sur les coups de midi pour permettre aux équipes du continent de prendre l'avion le matin et de repartir le soir. On sait que si on leur met des matchs le samedi soir, ils vont dire Oh là là, non seulement il faut partir le samedi, il faut payer l'hôtel, il faut payer ici, il faut payer là Ils ne sont pas habitués. Nous, on est habitués à ces obstacles-là, on est habitués à faire face à la solarité. Eux, ce n'est pas encore ancré, surtout dans ce sport-là, où on est le premier club corse. Donc on joue le midi et le dimanche midi et on en profite pour faire précéder notre rencontre par une rencontre de démonstration avec nos jeunes. Comme ça. Les enfants s'amusent, ils jouent sur un vrai terrain, devant leurs parents. Puis surtout, on montre aux Ajacciens, aux Téziennes, on leur fait découvrir un sport et on a des super retours. Moi, ce qui me fait extrêmement plaisir, c'est que quand on joue à Vignette, des gens qui viennent nous voir et qu'à la fin, ils nous disent qu'on ne s'attendait pas du tout à ça. Ce sport est génial parce que ça va vite, c'est technique, c'est prenant, il n'y a pas d'arrêt de jeu. Ça va d'un but à l'autre, il y a de l'ambiance, c'est génial. Et on est content de voir que les gens découvrent ce sport et que ça leur donne envie de revenir. C'est un vrai plaisir, une vraie fierté.

  • Speaker #1

    C'est fou parce que vous avez vraiment installé un nouveau sport en Corse.

  • Speaker #2

    On n'en est qu'au début, on est en M3, on est promu, on ne va pas se prendre pour plus gros, pour plus fort. Mais d'ici quelques années, avec la formation des jeunes, ça fait deux ans qu'on arrive à placer trois jeunes en équipe, en sélection régionale PACA. Moi, je suis parti en sélection régionale PACA vétéran. On a des petits jeunes aussi qui poussent et on espère, d'ici quelques années, placer des jeunes dans d'autres... future équipe N3, N2, N1, où est-ce qu'on sera ? J'espère qu'on sera aussi haut, voire plus haut. On a deux, trois jeunes qui sont très prometteurs avec le développement du club et tout ça. On espère continuer à se développer, continuer à peut-être monter sportivement, proposer des matchs d'un calibre de plus en plus haut, avec toujours une expérience plaisante quand on vient au match. Le premier match, c'est le responsable national de l'arbitrage qui est venu l'arbitrer et qui m'a dit Je suis impressionné par votre développement, je ne m'attendais pas du tout. à ce qu'un club de N3, fraîchement promu, mette autant de moyens pour rendre l'expérience plaisante. Et c'est en rendant l'expérience plaisante qu'on va convertir du monde, qu'on va attirer du monde. Et nous, c'est ce qu'on veut, et on le fait grâce à tous nos partenaires qui nous suivent, qui nous aident, qui nous permettent d'avoir des ambitions, tout simplement. Voilà, on est sur le podcast Hamilton. Pour avoir de l'ambition, il faut qu'il y ait une équipe qui tire dans le même sens, et nous, c'est notre équipe de partenaires qui fait aussi en sorte que chaque année, on peut revoir nos ambitions à la hausse. et on peut concrétiser la plupart de nos projets même si certains s'en foutent.

  • Speaker #1

    C'est le conseil que vous donneriez à une personne qui souhaite porter une cause ? De bien s'entourer ?

  • Speaker #2

    De bien s'entourer, d'y croire tout simplement dans un premier temps, de beaucoup en parler. Et je pense que quand on en parle beaucoup avec conviction, avec passion, et qu'on ne fait pas les choses pour les mauvaises raisons, on arrive à transmettre cette croyance. La plupart de nos partenaires, c'est ça, parce qu'on ne va pas se mentir, à notre niveau, les partenaires qu'on a, c'est du mécénat qu'ils font. C'est du mécénat. Ce n'est pas moi, tant que club de roller hockey, qui va faire évoluer significativement le chiffre d'affaires de Dercos. J'en suis pleinement conscient. En revanche, bien évidemment, on essaye de communiquer en transmettant nos valeurs et en y associant nos partenaires. Bien évidemment, on essaie de rendre la pareille. On fait de gros efforts dessus. On tag à chaque fois. les pages de nos partenaires. D'ailleurs Air Force était le parrain de notre dernier match à domicile et c'est Rosemary Prunet qui a fait la mise en jeu protocolaire du match, on était très contents de ça. Donc voilà, on essayait vraiment de faire en sorte que nos partenaires se disent voilà, c'est un club sérieux qui véhicule une belle image, qui forme les jeunes, qui a des ambitions, qui veut donner une belle image de son sport en Corse et une belle image de la Corse à l'extérieur. Et une fois qu'on a réussi ça, on fonctionne en équipe. Voilà, c'est même plus un rapport de partenariat. C'est un rapport d'équipe. Et oui, voilà, c'est croire en son projet, faire son projet pour les bonnes raisons, en parler, transmettre sa passion. Et à partir du moment où on transmet la passion... on aura les bons interlocuteurs et les bons partenaires à nos côtés.

  • Speaker #1

    Le message est passé, ça sera le mot de la fin. Merci à vous qui nous avez écoutés jusqu'ici. Si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à déposer un 5 étoiles sur votre plateforme d'écoute préférée, à vous abonner et à le partager autour de vous. On se retrouve le mois prochain pour un nouvel épisode d'Amition. A très vite !

  • Speaker #2

    Sous-tit

Chapters

  • Intro

    00:00

  • Faciliter les déplacements des Corses

    01:54

  • Faciliter l'accès des corses à la santé

    05:32

  • Dynamiser l'offre culturelle en Corse

    18:41

  • Installer un nouveau sport en Corse

    30:22

  • Bien s'entourer pour surmonter les obstacles liés à l'insularité

    42:54

Description

On l’entend souvent, l’insularité fait rêver, mais elle a un coût :

Celui notamment de rendre les déplacements, et à travers eux, certains aspects de la vie, plus difficiles, moins accessibles.


Pour en parler, Marc-Antoine Bouteille-Torre reçoit : 

  • Marie-Hélène Casanova-Servas, Présidente du Conseil de Surveillance d’Air Corsica


Elle est accompagnée de :

Si ces 3 partenaires engagés sont issus de secteurs variés, ils portent une ambition commune : 

Celle de faciliter l’accès des Corses aux droits humains, comme l’accès à la santé, à la culture et à la pratique du sport.


Ensemble, nous échangeons sur :

  • Les implications de l’insularité dans la vie quotidienne des Corses

  • Les actions que nos 3 partenaires mettent en œuvre pour améliorer l’accès des corses à la santé, au sport et à la culture.

  • Comment Air Corsica les soutient dans leur mission.


L’ancrage territorial est au cœur de la raison d’être d’Air Corsica : Pour 1 € de compensation accordée, c’est entre 2,89 € et 3,06 € de retombées économiques pour le territoire.


Dans le cadre de sa stratégie RSE “Ambizione 2025”, Air Corsica amplifie cet engagement avec l’ambition de rendre les déplacements Corse-Continent accessibles à tous.


Cela passe notamment par : 

  • 5.000 billets qui sont offerts chaque année aux associations.

  • 500.000€ de dotation/an à destination des structures d’intérêt général.

  • La sensibilisation des plus jeunes aux métiers de l’aérien.

  • La formation des jeunes corses aux métiers de l’aérien avec 40 apprentis recrutés/an



▬▬▬▬▬


Pour découvrir en détail ces engagements en faveur de l’environnement :

▬▬▬▬▬

C’est quoi Ambizione ?

Ambizione, c’est le Podcast d’Air Corsica qui met en lumière les Femmes et les Hommes qui s’investissent pour une desserte aérienne durable de la Corse.

Que ce soient nos collaborateurs.trices ou nos partenaires, nous vous proposons chaque mois, sous forme d’interview, de partager leur quotidien.

Ainsi vous pourrez découvrir avec eux les défis ambitieux de notre compagnie régionale. Chaque podcast vous conduira dans les coulisses d’Air Corsica pour vous présenter des métiers d’exception et des acteurs incontournables d’un transport responsable et respectueux de l’environnement.



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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Amplifier, oui, c'est le fondement même de notre raison d'être.

  • Speaker #1

    Partir, ça veut dire être isolé durablement de sa famille, de ses proches. Et on sait que quand on est malade, on a besoin de ce soutien. Donc cette rupture d'égalité dans l'accès aux soins, pour nous, c'est quelque chose d'inacceptable.

  • Speaker #2

    Quand on fait venir une équipe comme Lara Loujani, Gims ou Julien Doré, etc., nous-mêmes 120-130 personnes qu'on doit faire venir.

  • Speaker #1

    C'est dans l'ADN d'Air Corsica d'être ancré dans son territoire.

  • Speaker #2

    Et on le fait grâce à tous nos partenaires. d'avoir des ambitions tout simplement,

  • Speaker #3

    voilà, on se pose la question,

  • Speaker #1

    pour avoir de l'ambition,

  • Speaker #2

    il faut qu'il y ait une équipe qui tire dans le même temps, et qui veut donner une belle image de son sport en Corse, et une belle image de la Corse à l'extérieur. Et une fois qu'on a réussi ça, on fonctionne en équipe. Et nos partenaires privés, bien évidemment, Airco, Tigra, tous ces partenariats nous permettent aujourd'hui de continuer à maintenir les prix les plus bas possibles pour notre public.

  • Speaker #3

    C'est quoi le secret pour faire venir Sting à Ajaccio ? Bienvenue à Borde d'Ambition, le podcast d'Aircourtiga qui donne le micro aux femmes et aux hommes qui s'investissent pour une desserte aérienne durable de la Corse. Chaque mois, nous vous proposons sous forme d'interview de partager le quotidien de nos collaborateurs et partenaires afin de découvrir avec eux les défis ambitieux de notre compagnie. Le but de ce podcast, apprendre, inspirer et s'impliquer ensemble pour un transport responsable et respectueux de l'environnement. Attachez bien votre ceinture ! On décolle pour un nouvel épisode d'Ambition. On l'entend souvent, l'insularité fait rêver, mais elle a aussi un coût. Celui notamment de rendre les déplacements, et avec eux, certains aspects de la vie plus difficiles. Pour en parler, je ne suis pas avec un, ni deux, mais quatre invités. La première d'entre eux, c'est la présidente du conseil de surveillance d'Air Cortica, Marie-Hélène Casanova-Servaz. Bonjour, vous êtes avec nous depuis Marseille. C'est justement pour faciliter ces déplacements qu'Air Cortica a été créée.

  • Speaker #0

    Oui, effectivement, Air Corse a été créé en 1989 par l'Assemblée de Corse pour offrir à Lille la maîtrise parfaite de ses moyens de transport aérien. On s'attache à une mission de service public, pour répondre à votre question, c'est faciliter les déplacements des Corses sur le continent, en connectant quotidiennement les quatre aéroports de Lille, Ajaccio, Bastia, Afrique, Arie et Calvi, aux aéroports de Nice, Marseille et Paris. à élargir continuellement notre réseau pour offrir aux insulaires de nouveaux horizons vers le continent, vers le bassin méditerranéen et vers l'Europe. Un objectif qui va de pair avec notre volonté de développer un tourisme durable sur l'année.

  • Speaker #3

    On comprend bien que l'ancrage Societa à les territoires est au cœur de votre raison d'être. Avec Ambition, vous avez décidé d'amplifier. Comment ça se traduit concrètement ?

  • Speaker #0

    Alors effectivement... avec Ambition et 2008 Engine, c'est ce que l'on a décidé de faire, l'amplifier. En réalité, il est au fondement de notre raison d'être. Il y a un chiffre qui est très clair pour l'illustrer et qui est très simple. Pour un euro de compensation qui est accordé, c'est entre 2,89 euros et 3,06 euros de retombées économiques pour le territoire. Donc ce n'est pas rien. Ça, ça ne vient pas de moi. Ça ressort des conclusions d'une étude qui avait été faite en 2022 par le cabinet MSC. Par ailleurs, et plus précisément, cet ancrage se traduit par une approche qui englobe plusieurs choses. D'abord, la sensibilisation des plus jeunes au métier de l'aérien. C'est important, ce sont des métiers d'avenir. La formation des jeunes corses à nos métiers. Il y a 40 apprentis qui sont recrutés par an. On vient également en aide. à ceux pour qui les déplacements sont de plus en plus difficiles. Il y a les personnes à mobilité réduite, là encore un chiffre malheureusement encore trop important. 30 000 personnes qui sont transportées tous les ans par Air Corse, il y a des personnes à mobilité réduite. Il y a des dotations de billets aux diverses associations qui viennent en aide aux malades qui doivent partir pour se faire soigner sur le continent. Et puis en réalité nous, nous nous posons comme catalyseurs du tissu socio-culturel corse que l'on soutient. à travers des billets offerts aux structures d'intérêt général. C'est 5 000 billets d'avion qui sont offerts aux structures d'intérêt général tous les ans. Et c'est, pour vous donner un ordre d'idée, 500 000 euros de dotation par an. Je pense que c'est assez important et c'est la raison pour laquelle... Je vous disais que Amplifié, oui, c'est le fondement même de notre raison d'être.

  • Speaker #3

    Et pour Amplifié, vous appuyez sur les forces vives du territoire. Dans ce nouvel épisode d'Ambition, on reçoit justement trois personnes engagées, issues de secteurs variés, mais qui portent une ambition commune, celle de faciliter l'accès des Corses aux droits humains, comme l'accès à la santé, à la culture et à la pratique du sport. Pour en parler, on a avec nous Catherine Riera. présidente de l'association La Marido, Michel March, fondateur de K-Prod, et Florence Elvigne, présidente du Roller Hockey Club du pays ajaxien. Ravi de vous recevoir tous les trois dans cet épisode. On le disait, ce qui vous rassemble, c'est une mission commune, mais aussi un état d'esprit de challenger. Donc, on va voir comment tous les trois, chacun dans vos secteurs, vous avez réussi à bouger des montagnes pour améliorer l'accès des Corses à la santé, au sport ou à la culture. Catherine Riera. Vous présidez l'association Amarido, une association qui aide les personnes atteintes du cancer dans leur parcours contre la maladie. Pouvez-vous nous présenter comment est née cette association ?

  • Speaker #1

    Oui, bien volontiers. Merci de votre invitation et merci à Hercourt Sika pour son invitation, parce que c'est toujours avec grand plaisir que je reviens me plonger dans l'histoire commune que j'ai avec Hercourt Sika, et notamment la naissance de l'association, puisque c'est effectivement à l'occasion malheureusement du décès de Marie-Dominique Vertine. qui a été emportée en 2007 par un mélanome, à la demande des parents et pour répondre à son souhait de ne pas être partie trop tôt sans laisser de traces, que j'ai porté auprès de la direction d'Air Corps SICA avec d'autres collègues de travail, l'idée de créer une association éponyme pour lui rendre hommage, pour saluer sa mémoire, garder cette trace et puis évidemment au-delà, à envoyer un message de solidarité à l'ensemble des malades qui sont encore touchés par cette maladie, et il y en a beaucoup. et leur dire qu'on sera et qu'on est à leur côté autant qu'il le faut pour traverser cette épreuve.

  • Speaker #3

    Donc, une initiative qui est venue des salariés d'Aircourt, et au-delà de l'hommage, quelle est la mission pour la Marie d'Eau ?

  • Speaker #1

    Alors, la mission de l'association, c'est en fait tout simplement d'essayer de travailler à l'amélioration de la prise en charge globale des malades du cancer, et de leur famille aussi, puisqu'il ne faut pas les oublier, les accompagnants, c'est très important. tout au long de leur parcours de soins, en fait, et d'éviter les pertes de chance, le renoncement aux soins ou encore le surendettement, et de leur permettre de traverser cette épreuve dans la dignité et le plus possible dans la sérénité, compte tenu que les traitements sont lourds et que, bien évidemment, il y a beaucoup de paramètres qu'il faut prendre en compte si on veut essayer de traverser ça dignement et correctement. Donc voilà, on est là encore aujourd'hui, 18 ans après, pour essayer d'écouter les malades, écouter les équipes soignantes et améliorer cette prise en charge des malades.

  • Speaker #3

    Et donc, vous pouvez... Vous parliez d'essayer d'éviter le surendettement. Qu'est-ce qui change quand on est atteint d'une maladie comme le cancer, quand on est en Corse, par rapport à quand on se trouve sur le continent ?

  • Speaker #1

    Alors, il y a beaucoup de choses qui changent. D'abord, effectivement, ces dispositifs dont je viens de parler très, très rapidement, qu'on a mis en place, on les a mis en place en écoutant, je le disais, les malades, les équipes médicales, les soignants, les familles. Et on a abouti aujourd'hui à cinq dispositifs, qui sont des dispositifs qui répondent vraiment très concrètement. à ce qu'on a entendu à l'expression des besoins des soignants et des malades. Le premier, c'est des aides financières directes. C'est le financement de soins de support dans les hôpitaux et dans des ateliers paroles et bien-être, qui sont préconisés d'ailleurs par le plan cancer, mais qui n'ont pas trouvé de financement dans nos hôpitaux ou dans les lignes budgétaires disponibles. C'est l'accès aux essais cliniques. Et ça, c'est le professeur Barlaesi, notre compatriote, qui m'avait alerté il y a presque dix ans maintenant sur le fait que beaucoup de patients corses étaient éligibles aux essais cliniques, mais qu'ils renonçaient parce qu'ils n'avaient pas les moyens financiers. de partir sur ces essais cliniques car ils ne sont pas pris en charge par la Sécurité sociale, ni eux, ni les accompagnants. Le quatrième axe, c'est un budget qu'on consacre à la recherche en oncopédiatrie parce qu'on a eu trop de petits bouchous qui ont été emportés par la maladie et on sait que la recherche pédiatrique est très peu dotée en moyens de financement. Et enfin, le cinquième axe, c'est un appel à projet que nous lançons chaque année à destination de tous les hôpitaux ou les maisons d'accueil des familles sur le continent ou en Corse pour améliorer la prise en charge des malades dans les hôpitaux. en termes d'équipement de confort, en termes d'investissement lourd pour améliorer leur prise en charge, ou dans les maisons sur le continent. Et c'est ce qu'on a fait depuis 18 ans. Donc ces cinq dispositifs, c'est pour nous très très important, et c'est encore une fois ce qui répond à la demande de ces patients, parce que quand on est malade, on découvre tout ça. On découvre que la Corse est la seule région de France à ne pas disposer de CHU, et que donc il faut partir, parce qu'on a aussi un très faible taux d'équipement structurant. des IRM très peu, des TEP-scans pas du tout, des hôpitaux en mal de recrutement, des budgets qui sont déficitaires, des moyens d'investissement extrêmement limités. ou des budgets, je vous le disais, pour les soins de support qui sont inexistants. Donc on découvre ça, on découvre aussi un isolement territorial fort, parce que partir ça veut dire être isolé durablement de sa famille, de ses proches, et on sait que quand on est malade, on a besoin de ce soutien fort de ses racines, de son entourage, de ses proches. Donc ce support psychologique, cet isolement social, il vient peser dans la prise en charge du malade. ce n'est pas normal. Et puis, on découvre aussi que malheureusement, la réalité économique financière de notre région, qui est une des plus pauvres de France, avec un taux de provo-trés supérieur à 20 ça impacte nos malades. Parce que quand on est retraité avec une petite retraite, quand on est artisan, agriculteur, commerçant, qu'on ne peut plus travailler, on n'a plus de revenus, tout simplement. Encore une fois, quand on doit partir et payer un hébergement, etc., que ce sont des budgets qui viennent s'ajouter au reste, au loyer, au remboursement des emprunts, etc. Et que pour beaucoup de gens, C'est ou bien source d'angoisse et éventuellement de renoncement aux soins ou de surendettement. Et ça donc, cette rupture d'égalité dans l'accès aux soins, pour nous, c'est quelque chose d'inacceptable. Et donc, c'est sur ça qu'on travaille aussi.

  • Speaker #3

    Et donc, quand on est atteint d'une pathologie, concrètement, où est-ce qu'on peut trouver de l'aide ?

  • Speaker #1

    Alors, on peut trouver de l'aide d'abord immédiatement auprès de son médecin soignant qui va déclencher ce qu'on appelle une prise en charge d'ALD, infection longue durée, auprès de la CPAM. Mais cette prise en charge, parfois, est un petit peu longue. C'est vrai que, par rapport à ça, le malade a souvent besoin d'une écoute, d'une rassurance sur qu'est-ce qui va m'arriver ? On vient de me dire ça. Qu'est-ce que je dois faire ? Est-ce que je dois rester ? Est-ce que je dois partir ? Où est-ce que je dois aller ? On m'a annoncé ça, mais est-ce que je dois avoir un second diagnostic ? Et comment je vais faire ? Parce que j'ai des enfants, je dois les faire garder ? Enfin, toutes ces questions qui viennent s'ajouter à cette annonce du diagnostic et qui font qu'effectivement, auprès de l'association, aujourd'hui, Je crois qu'on peut dire que nos malades trouvent d'abord une information générale sur tout ce qui va leur arriver, sur tout ce qui est, on va dire, l'intendance, l'organisation, les déplacements, l'hébergement. On vient d'en parler, le soutien financier. Moi, je dois partir. J'ai actuellement une maman qui est partie en urgence, en évassade, et qui, du jour au lendemain, a dû effectivement arrêter de travailler, a payé un hôtel à côté, et elle va rester plusieurs mois là-bas. Donc voilà, comment je fais, où je trouve un hébergement et puis à qui m'adresser. Donc on a des partenariats avec tout un réseau de partenaires et d'autres associations avec lesquelles on travaille, qui elles se sont spécialisées. On connaît bien évidemment l'association INSEM qui s'est spécialisée dans les hébergements sur le continent. On a des maisons d'accueil des familles qu'on a aidées, qu'on a financées pour étendre leurs hébergements. Je pense à la Maison du Bonheur à Nice, on a financé au niveau de la Marido quatre chambres supplémentaires. parce qu'il n'y en avait pas assez pour accueillir les patients en Corse, etc. Donc, quand on vient à la Marie d'Or, on peut trouver cette aide-là, une aide logistique, une aide psychologique, une information qui, je l'espère, vient rassurer les patients.

  • Speaker #3

    C'est une sacrée aide que vous apportez. Pour y arriver, forcément, ça passe par bien s'entourer pour créer un écosystème.

  • Speaker #1

    Oui, absolument, bien sûr. Un écosystème, c'est effectivement d'abord ce réseau de malades. Il faut qu'ils aient connaissance quand ça leur arrive. que la Marie de Oéla. Et donc pour ça, on a un réseau de partenaires, bien sûr, mais on a d'abord, si vous le permettez, un réseau de bénévoles. On est une association qui est toujours 100% bénévole et un maillage territorial qui nous permet, en tout cas c'est ce qu'on cherche à faire, d'être au plus près des malades sur toute la Corse. Donc on a une antenne à Bastia, une antenne en Balagne, une antenne au centre-Corse, Corté, centre-Corse, et une antenne dans l'extrême sud et l'Alta Roque. Pour que tous les malades qui, à un moment donné, sont confrontés à ça, puissent prendre leur téléphone et être en contact avec la Marie de Oéla. en contact avec nos représentantes, nos bénévoles, qui viendront leur présenter nos dispositifs d'accompagnement et leur dire bon, sur ça on va vous aider, voilà ce qu'on peut faire, voilà les réponses à vos questions, etc. Ça c'est très important, et je voudrais souligner encore le travail que font nos presque 400 bénévoles dans toute la Corse, parce que c'est un travail phénoménal. Une association 100% bénévole, ça veut dire que tous ces gens-là prennent sur leur temps, on n'a pas de salariés, ça veut dire que 100% des fonds qu'on nous confie vont aux malades à travers les cinq dispositifs et qu'aujourd'hui, on a moins de 3% de frais de fonctionnement. C'est-à-dire, en gros, c'est l'assurance, les assurances, l'expert comptable, le commissaire aux comptes et un peu de trésorerie pour acheter un minimum de choses. Mais tout le reste, on le fait grâce à des partenaires et c'est effectivement le deuxième réseau très important qu'on a su tisser au fil de ces 18 années. C'est un réseau de partenaires que je remercie tous les jours, qui nous suivent, qui nous font confiance. et qui nous permettent effectivement, 18 ans après, de pouvoir accueillir nos malades et leur proposer ces prises en charge grâce à des dons, des événements qu'on organise. L'année dernière, on a fait plus de 32 événements dans toute la Corse pour collecter des fonds. et c'est très important parce que le nerf de la guerre, c'est bien sûr les fonds, vous l'avez compris. On collecte en moyenne entre 300 et 400 000 euros par an. L'année dernière, on a reversé 300 000 euros à travers les cinq dispositifs que je vous ai évoqués. Et donc, c'est très important que ce réseau de partenaires qui soit culturel, rétatif, sportif, on a beaucoup d'actions sportives, des écoles de danse, des mairies aussi, beaucoup de mairies qui nous soutiennent et je les en remercie. et des entreprises soient là pour effectivement nous aider à continuer à apporter cette aide, puisque finalement on n'est qu'un relais entre la générosité du territoire et nos malades. On essaie de mettre tout ça en forme.

  • Speaker #3

    Donc plus de 400 bénévoles, un solide réseau de partenaires en Corse, mais aussi hors de Corse avec les maisons sur le continent.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #3

    Et du coup, forcément, il y a la question du déplacement. quand on part se faire soigner sur le continent ?

  • Speaker #1

    Oui, le premier d'entre eux, c'est Air Corsica, qui est notre partenaire depuis le début, notre partenaire historique, parce qu'effectivement, ça a été naturel, je dirais, pour Air Corsica, parce que moi, je le sais, pour y avoir travaillé plus de 20 ans, donc c'est dans l'ADN d'Air Corsica d'être ancré dans son territoire, d'être aux côtés des associations, qu'elles soient, je l'évoquais, culturelles, sportives ou caritatives. Moi, j'ai eu la chance de diriger... la direction de la communication pendant des années et j'ai vu cette vision stratégique et politique de notre compagnie aérienne de pouvoir être aux côtés des acteurs du territoire pour permettre ce maillage territorial sur des valeurs, des valeurs de solidarité, des valeurs d'entraide et ce lien social et sociétal qui est si cher à Air Corsica. Donc on a trouvé auprès d'Air Corsica évidemment un partenaire de premier plan qui nous aide beaucoup, qui nous aide à travers une dotation notamment de billetterie pour... pour faciliter, et je vous l'ai dit tout à l'heure dans l'un des cinq dispositifs, aux malades qui sont sélectionnés pour rentrer sur des essais cliniques, de pouvoir bénéficier d'un billet offert par la compagnie. Nous prenons en charge le montant des taxes de transport et la compagnie offre le billet hors taxes. Donc ça c'est essentiel et je suis heureuse de pouvoir dire aujourd'hui que grâce à ce partenariat, il n'y a plus un seul patient corse qui est éligible aux essais cliniques et qui se retrouve dans cette situation de renoncement. à rentrer sur un protocole d'essai clinique. Ça, c'est une avancée majeure liée au partenariat avec Air Corsica. Et puis, il y a au quotidien des malades qui partent pour des rendez-vous médicaux, mais qui, dans le temps du rendez-vous, ratent l'avion parce que la chignot était plus longue et qu'ils ne peuvent pas, donc ils nous appellent en disant est-ce que vous pouvez m'aider à changer le billet d'avion ? ou est-ce qu'il n'y a plus de place, je dois partir, mais les avions sont complets ? Je peux vous dire qu'on trouve toujours auprès d'Air Corsica des oreilles attentives dans les équipes commerciales. On a toujours des réponses à apporter à nos patients ou malades et ça c'est très important. Et puis Air Corsica c'est aussi une dotation ambiétrique qu'on utilise pour collecter des fonds. On organise une tombola annuelle, on organise des lotos. Air Corsica nous dote généralement à travers cette dotation. Et puis on fait venir des spécialistes pour là aussi continuer à informer par exemple les patients des nouvelles innovations thérapeutiques. Et on arrive à mettre ça en place et à voir ces spécialistes qui viennent, parce qu'on a aujourd'hui dans notre équipe, même s'il n'est pas vraiment dans l'équipe, mais il a une oreille très, très attentive, c'est Fabrice Barlaise, le professeur Fabrice Barlaise, qui aujourd'hui dirige l'UFAB Roussy, et qui est un grand professionnel, un pont international en matière d'oncologie médicale, qui dirige aujourd'hui l'UFAB Roussy, et qui a gardé cette… Cette accessibilité, cette simplicité pour nous aider à cheminer avec les malades et à chaque fois qu'on a besoin d'avoir des réseaux, d'avoir des contacts, pour communiquer, pour travailler sur ce partage des savoirs et la découverte de ces nouvelles innovations thérapeutiques, le professeur Barlaise est là pour nous mettre en réseau, nous mettre en contact avec tous ces spécialistes. C'est quelque chose de très important pour nous, parce qu'effectivement, il n'y a pas de raison que nos patients soient à l'écart de ce qui se passe en matière d'innovation thérapeutique. on a la chance de pouvoir les faire venir.

  • Speaker #3

    Alors, faire venir des têtes d'affiches, c'est jamais évident. Donc, on a quelqu'un avec nous dont c'est justement le métier. Michel Marti, bonjour. Bonjour. C'est quoi le secret pour faire venir Stinga à Ajaccio ?

  • Speaker #2

    C'est 20 ans de travail et quelques... pour se permettre enfin de l'envisager sérieusement, donc déjà d'avoir fait ses preuves, et avec tous les artistes francophones qu'on a fait venir. Et puis c'est durant ces 20 ans justement, s'être structuré. Bien sûr, il faut se structurer techniquement, il faut se structurer financièrement, mais également trouver de bons partenaires, et notamment les transporteurs, et donc bien évidemment Aircourt, pour réduire ce qui nous impacte fortement, c'est-à-dire nos coûts de transport, et puis pour Sting, son cachet. Et donc c'est tout ça mis bout à bout, et on a réussi à le faire pour l'été 2024. Parce que c'était l'année où on pouvait mettre le prix, parce que c'était l'année où on avait pu sécuriser aussi des partenariats publics et privés. Et qu'on avait également, nous, acheté notre structure scénique au lieu de la louer pendant des années. Donc voilà, je pense qu'on est arrivé à un moment où on a pu faire la bascule. Et à force de persévérance, on a réussi à décrocher l'artiste.

  • Speaker #3

    Donc la persévérance a été la clé. 15, 20 ans que vous produisez des événements, comment êtes-vous arrivé à créer Keprod à la base ?

  • Speaker #2

    C'était un peu depuis longtemps, depuis pas aussi longtemps que je m'en rappelle. J'ai toujours aimé organiser les choses, que ce soit les sorties avec mes amis l'été, les week-ends, etc. Et puis, il y avait aussi en parallèle de ça, le fait de ne pas vouloir travailler enfermé dans un bureau et d'être mon propre patron. Une fois qu'on a dit ça, plein de choses s'ouvrent à nous. Mais bon, j'étais quand même attiré, puisque je grandissais par ce milieu de la musique, ce milieu de l'organisation, et surtout le fait de dire, allez, on part d'une idée, on crée tout de zéro, et on verra si on fait adhérer du public et si on peut du coup créer un projet, à partir de rien, à partir d'une idée, à partir d'un souhait, tout ça pour proposer quand même quelque chose de sympa aux gens, puisqu'on offre des moments de détente, de bonheur. Et donc, j'ai eu l'idée de créer cette structure fin 2004 pour faire notre première édition à l'été 2005. Et on ne travaillait avant que l'été, parce qu'on n'avait pas de salle en Corse pour faire des spectacles hors saison.

  • Speaker #3

    Donc depuis, ça a bien changé. À part Sting, Keprod, c'est quoi comme événement ?

  • Speaker #2

    Keprod, c'est pas mal d'événements tout au long de l'année. Il y a le Ayo Festival, bien sûr, qui est le point d'orgue de notre programmation annuelle, qui se déroule fin juillet, début auto-cazone. C'est là qu'on fait en général 3-4 soirées. avec des artistes majeurs. Et il y a aussi, tout au long de l'année, que ce soit au Palatine ou à la salle de Borgo ou dans d'autres salles, à Bastia, à Jacques-Thieu, une programmation qui déroule. Donc là, par exemple, on a fait, sur 2024, Jeff Panacloc, à Jacques-Thieu et Borgo. On a fait Inès Regue, on fera Patrick Fior, à Artus, etc. Donc voilà, tout ça, ça nous permet aussi d'intervenir et de proposer des spectacles en dehors du mois de juillet-août où, à la limite, là, on décide que... C'est là qu'on peut faire le plus de monde parce qu'on est en plein air, parce qu'il y a un apport touristique, parce que les gens sortent du quartier. Donc c'est là qu'on peut se positionner sur les têtes d'affiches les plus importantes. Mais il n'en reste pas moins que c'est un métier à l'année et que dès le départ, mon ambition n'était pas de faire juste un spectacle l'été, mais d'en faire vraiment tout au long de l'année. Aujourd'hui, on en fait beaucoup plus hors saison qu'en été.

  • Speaker #3

    Et justement, pour produire des spectacles hors saison à l'année, il y a un dernier gros challenge que vous vous êtes lancé. c'est de réouvrir l'Empire, c'est une scène de choix qui aide pour produire à l'année ?

  • Speaker #2

    Bien sûr, moi je pense que c'était un besoin qu'avait la ville d'Ajaccio, puisqu'on avait jusqu'à présent une salle de 300 places, qui était l'espace diamant, et on passait de 300 à 1600 avec le Palatine, et en fait il nous manquait cette jauge intermédiaire, qui est pour moi la jauge qui correspondait vraiment aux besoins d'Ajaccio, et puis dans une configuration visuellement sympa, confortable, d'un vrai théâtre. Donc avec l'Empire, c'est ce qu'on a pu trouver. On a 900 places et on a mis une petite année de travaux, plus une année en amont de négociations avec les partenaires publics notamment. Pour monter le projet, il a vu le jour en avril 2024. Et depuis lors, on programme plusieurs spectacles. On doit être, je pense, sur une saison qui s'entend de l'octobre à juin, à plus de 40 ouvertures publiques par saison. Ce qui est bien. Ah oui. On peut démarrer comme ça.

  • Speaker #3

    Pour un démarrage, oui.

  • Speaker #2

    On passe d'un concert par an en été, il y a encore une quelques années, à 50 par an aujourd'hui, ça change quand même les choses.

  • Speaker #3

    C'est énorme, c'est énorme. Et en plein centre-ville. Oui,

  • Speaker #2

    en plein centre-ville d'Adaptio, avec une programmation du coup hivernale, en tout cas de octobre à juin, vraiment sur leur saison. Et ça nous permet d'accueillir du théâtre, de l'humour, dans des choses qui nous le permettent aujourd'hui, et dans une salle qui nous le permet aujourd'hui. Et on voit que le public, en tout cas sur beaucoup des choses qu'on leur propose, répond déjà présent.

  • Speaker #3

    Et donc, cet hiver... et au printemps qui s'en vient, qu'est-ce qu'on retrouve ?

  • Speaker #2

    Il y a pas mal de choses. Il y a des choses que nous produisons au même théâtre. Là, on vient de programmer du théâtre avec Josiane Balasco, etc. On aura une pièce de théâtre le 20 février avec Gérard Larmont, le 8 mars avec Isabelle Mergaud, une pièce d'Isabelle Mergaud. Nous aurons également les concerts de Jennifer au mois de mai, l'humoriste Paul Mirabel également au mois de mai. Et puis, il y a des gens qui vont louer la salle. Là, en décembre, nous vous accueillerons Enrico Macias. C'est lui qui a fait la démarche de venir nous louer le théâtre. produire à Ajaccio. Nous avons également le Lac des Signes, début janvier, qui viendra faire une représentation avec le Grand Ballet de Kiev. Là aussi, c'est des gens qui nous louent la salle. Puis nous avons un partenariat fort avec la ville d'Ajaccio, qui s'engage à produire chez nous 15 spectacles par saison culturelle. Ils ont fait déjà le théâtre avec Gérard Juniau, avec Stéphane Degroute. Là, ils reviennent avec de l'humour, du théâtre et de la danse également au printemps 2025. Donc, toutes ces énergies associées font qu'on arrive à une très belle programmation in fine.

  • Speaker #3

    Donc, seulement... un an après la réouverture, c'est carrément des artistes de renom de l'extérieur qui vous sollicitent pour se produire en course. Oui,

  • Speaker #2

    c'est le cas avec l'Empire, mais c'est le cas depuis quelques années aussi maintenant avec Keprode et l'Ohio Festival pour une programmation mal endettée. Alors à part sur des trucs un peu compliqués comme Sting bien sûr et quelques autres, il est beaucoup moins compliqué pour nous aujourd'hui après 20 ans de travail qui avons fait nos preuves dans notre, on l'espère en tout cas dans la qualité de notre accueil et notre sérieux. aujourd'hui, nous croulons sur les propositions. En tout cas, c'est les gens qui viennent nous demander. Et je suis tous les étés obligé de refuser des propositions. Et je choisis ce que je pense être le meilleur courage axio. Mais ce sera encore le cas sur l'été 25. On a pu faire notre marché un petit peu, ce qu'on ne pouvait pas faire il y a 15-20 ans. Et du coup,

  • Speaker #3

    qu'est-ce qui nous attend pour l'été 2025 ?

  • Speaker #2

    On aura, je pense, quatre spectacles. On n'aura pas d'internationaux cette année. D'une, parce que je pense que ça doit rester exceptionnel pour la Corse. des artistes de l'envergure de Sting, et puis que l'occasion ne se présente pas tous les ans, et puis également que ça ne vaut pas le coup financièrement, c'est-à-dire qu'on perd de l'argent à faire des choses comme ça, ou en tout cas, un minimum en équilibre. Ce serait à refaire, je le referais tous les ans, parce que c'est un métier passion. J'ai fait ce métier pour faire venir des gens comme ça. Et y arriver, c'est un aboutissement. Mais on va dire qu'on n'a pas forcément le marché pour ça. Mais si on peut le faire tous les 3 ans, 4 ans, un artiste de ce type, il n'y a aucun souci, on le fera. Donc, on sera sur une programmation, on va dire, plus habituelle. On a déjà annoncé les deux premiers noms. On sera sur 4 artistes, 4 soirées. On a déjà annoncé Julien Doré pour le 30 ju... Pierre Garnier pour le 31 juillet. Le 31 juillet, c'est les deux qu'on a annoncé en premier. Puis dans une deuxième vague, on a annoncé les deux suivants qui sont Gims et Clara Luciani. On essaye de... Alors Julien Doré, on l'avait déjà fait il y a huit ans. Donc ça fait quand même longtemps. Puis là, il prend vraiment de la place dans les médias avec son nouvel album un peu décalé. Mais il nous fera bien sûr ses plus grands titres et des chansons de son nouvel album. Clara Luciani, on l'avait également fait il y a... trois ans, mais là aussi, comme elle est vraiment dans l'actu avec un superbe album, nous, on voulait vraiment la proposer à nouveau. On a eu beaucoup de succès dans son dernier passage. Et puis, on fait deux artistes qui ne sont jamais venus à Jacques Fiau, donc Pierre Garnier, qui est le vainqueur de la Star Academy de l'an dernier, qui n'est jamais venu. On nous le demande beaucoup, notamment les jeunes, les familles. On se doit aussi de proposer des spectacles pour tous les âges et toutes les catégories de personnes. Et on clôturera le festival le 2 août avec Gims, qui n'est jamais venu non plus. Et là, on part sur du rap de Murbin. pour là aussi toucher une autre catégorie. On sait très bien que les gens qui vont voir Julien Doré ne sont pas les mêmes qui vont voir Guims, ceux qui vont voir Pierre Garnier ne sont pas forcément les mêmes qui iront voir Clara Loutier-Lenny. Donc on essaie vraiment d'en proposer pour tout le monde.

  • Speaker #3

    Pour se procurer les précieuses places, pour assister à ces événements, on peut envoyer nos auditeurs vers où ?

  • Speaker #2

    Bien sûr, le site de K-Prod, k-prod.com, regroupe tout. Mais si vous voulez spécifiquement le Rio Festival, c'est riofestival.com et l'Empire. C'est empire.courtsiga. Et là, vous retrouverez pour chacun des lieux ou des événements l'ensemble de la billetterie des informations.

  • Speaker #3

    Très bien. Et donc, Michel Marti, vous disiez que vous avez fait ce métier au départ pour faire venir des noms en Corse. Vous disiez aussi que maintenant, c'est vous qui faites votre marché, vous sélectionnez. Donc, quelque part, l'objectif est accompli. Mais au départ... On dit souvent l'insularité, ça complique certaines choses. Est-ce que c'est aussi vrai quand on organise des événements ?

  • Speaker #2

    Oui, à double titre. D'une, parce que les artistes en général ont des plannings assez serrés pour faire leur tournée d'été, même d'hiver d'ailleurs, et venir en Corse, du coup, leur fait bloquer un jour de voyage avant, un jour de voyage après, donc ils perdent trois jours pour jouer un jour ici. Ça, c'est la première contrainte. Et la seconde, c'est les coûts. Parce que forcément, quand il y a des équipes de 10, 15, 20, voire 30 personnes, par spectacle à faire venir du continent, mais forcément, ça impacte ce qu'on appelle nos frais d'approche, nos VHR, volauté, le repas. Et du coup, il faut trouver des moyens de pouvoir, on va dire, supprimer ou en tout cas amoindrir une partie de ces surcoûts. Et en cela, le partenariat qu'on a noué depuis des années maintenant avec Aircourt, c'est qu'il me permet de pouvoir bénéficier de tarifs attractifs, en tout cas de conditions tarifaires un peu particulières et bénéfiques, pour pouvoir justement mieux arriver à me projeter, que ce soit l'été ou hors saison sur la venue d'artistes à coût de 10, 15, 20 personnes. Je dois faire à peu près venir entre 150 et 200 personnes pour les spectacles par an. Vous imaginez bien que si je devais payer...

  • Speaker #0

    et plein pot, en tout cas tous mes billets d'avion, il y a peut-être des spectacles qui ne se feraient pas parce qu'on n'y arriverait pas en termes d'équilibre. Et le fait que Aircourt Sikam me fasse des tarifs attractifs me permet de pouvoir aller sur certains spectacles sur lesquels je ne serais pas allé sinon.

  • Speaker #1

    Donc ce partenariat, il vous permet de produire plus de spectacles, mais surtout des spectacles qui soient accessibles pour le plus grand nombre en Corse.

  • Speaker #0

    Oui, il y a deux possibilités. Soit, en gros, je paye... chère mes billets d'avion et j'impacte ça sur le prix des billets pour compenser. Donc c'est le public Corse qui va payer ce surcoût d'insularité. Soit, et c'est la solution qu'on a trouvée avec la compagnie Air Corse, je bénéficie en partie de tarifs réduits, ce qui me permet de faire baisser mes coûts d'organisation et donc de garder les mêmes prix. Et c'est aussi ma politique, c'est ce qui me motive, de garder les mêmes prix de place ici que sur le continent.

  • Speaker #1

    Michel Morch, merci. Un autre secteur où on fait beaucoup de déplacements, c'est le sport. Et surtout quand on est l'unique club de sa discipline à évoluer en Corse. Florence Elvigne, vous présidez le Roller Hockey Club du pays ajaxien. Pour commencer, déjà, c'est quoi au juste le roller hockey ?

  • Speaker #2

    Bonjour Marc-Antoine. Le roller hockey, il y a un indice dans l'intitulé, c'est du hockey. C'est un cousin proche du hockey sur glace. Un sport qu'on ne peut pas pratiquer a priori à Ajaccio et en Corse. par faute de glace tout simplement. Et c'est une alternative qui existe depuis, allez, on va dire 35-40 ans, qui est née un petit peu en même temps que l'essor des rollerblades à l'époque, donc les premiers patins en ligne. À la grande époque où vous n'étiez pas nés, à peine, il y avait des patins à roulettes en quad, qu'on appelle quad, avec les deux grosses tout devant, les deux grosses tout derrière. Et puis dans les années 90, on sortit les rollerblades qui ressemblent un petit peu plus dans la forme aux patins à glace. Et forcément, ça a donné l'idée aux hockeyeurs de pratiquer, de transposer leur sport sur les roulettes, alors que c'était des raisons d'être plus pratiques. C'est-à-dire que c'était soit pour s'entraîner l'été, quand les glaces, les patinoires étaient fermés et les glaces fondues, soit tout simplement dans les endroits où il n'y avait pas de glace. Et puis après, c'est un sport qui s'est structuré, qui s'est développé, qui s'est affranchi du hockey sur glace. Et aujourd'hui, on le pratique depuis 10 ans maintenant à Jacques Chiot, en essayant de faire connaître notre passion.

  • Speaker #1

    Donc c'est un sport que vous avez pratiqué au haut niveau ?

  • Speaker #2

    Oui, moi j'ai eu cette Ausha. Alors moi c'est un sport que je veux faire depuis que je suis tout petit. C'est devant ma télé aux Jeux Olympiques d'Alberville. Pendant les Jeux Olympiques d'Alberville, on parle de 1992, je tombe sur ce sport et je dis c'est génial, je veux faire ça Bon, on est à Jacques Théaud, ma mère a dit très vite oui, mais non, c'est pas possible de faire ça Mais moi quand on me dit que c'est pas possible, ça me gêne un peu. J'aime comprendre pourquoi c'est pas possible. En fait c'est possible, il faut juste partir. Donc quand j'ai mon bac, je pars, je fais croire que je veux faire mes études à Paris, que c'est mieux, tu comprends, c'est mieux Paris pour faire les études, etc. En fait, moi je veux juste me barrer pour faire du hockey, je foire mes études lamentablement, d'ailleurs, je ne vais pas au bout, mais je joue au hockey, je joue au roller hockey, parce que tout simplement, quand on arrive à 17, 18 ans, qu'on n'a jamais mis d'écrit sur la glace, étant un sport très élitiste pour des raisons compréhensibles, c'est qu'il y a très peu de patinoires en France, donc le... le temps de glace, le temps d'entraînement vaut cher dans tous les sens du terme. Donc quand vous arrivez et que vous n'avez jamais fait ce soir, vous ne pouvez pas le pratiquer comme ça en loisir. Donc je bascule dans le roller et je m'entraîne, je mange des matchs, je mange des entraînements, je mange des vidéos, je mange des livres, je fais tout ce qu'il faut pour progresser et rattraper le retard. Et puis d'année en année, j'arrive à grimper un peu les échelons, j'ai un petit peu de chance et je fais quelques années comme ça en élite et en N1 à Montpellier, à Tarbes, donc des belles années où j'ai pu côtoyer ce qui faisait de mieux dans mon temps. sport et vraiment très enrichissant.

  • Speaker #1

    Donc en élite, c'est l'équivalent un petit peu de la Ligue 1 au foot ?

  • Speaker #2

    Exactement, et d'ailleurs la Ligue 1 en France, c'est l'un des meilleurs championnats du monde qui attire beaucoup d'étrangers, beaucoup d'Américains, beaucoup de Slovaques. Pour vous donner une idée, quand j'étais à Montpellier la première année, donc j'étais deuxième ou troisième gardien, ça dépendait un peu de la hiérarchie au fil de la saison, le premier gardien c'était le gardien de l'équipe nationale du Canada en Roland Ré qui était passé lui en glace par de la NHL, etc. Donc, Pour vous dire un petit peu le niveau, c'est quelqu'un auprès de qui j'ai beaucoup appris et beaucoup progressé.

  • Speaker #1

    Donc, une carrière qui dure combien de temps au niveau ?

  • Speaker #2

    Non, c'est court. J'ai fait 3-4 saisons. Je n'ai pas fait beaucoup parce que déjà, tout simplement, on parle de carrière. Mais c'est un sport semi-pro. Surtout, moi, je vous parle de ça. C'est il y a une quinzaine d'années. Donc, ce n'est pas encore aussi développé que maintenant. On ne met pas sa vie avec. En tout cas, on ne construit pas un avenir avec. Moi, je suis sur le continent. J'approche des 30 ans. Ma femme a été très très très patiente de me suivre dans ces délires-là pendant quelques années. Au bout d'un moment, on arrive à un âge où on se dit bon, on va aller, on s'est amusé, on a parcouru la France entière avec les matchs, on a rencontré les meilleurs, on a joué contre les champions d'Europe, on a joué contre les contre-là Allez, on rentre à la maison et on rentre sur Ajax. Et donc en 2011, je reviens chez moi.

  • Speaker #1

    Quand vous rentrez en Corse, vous stoppez net votre passion.

  • Speaker #2

    C'est ça, on se dit, ben voilà, on en a profité pendant quelques années, ben maintenant on passe à autre chose, la vie continue, on va faire autre chose professionnellement, personnellement. Pas frustré, pas frustré à ce moment-là. On se dit, ben voilà, on a tourné la page. Et puis finalement, la page, on est vite revenu, on a vite continué avec la récapitulation.

  • Speaker #1

    Du coup, ça revient comment ?

  • Speaker #2

    Ça revient parce que le déclic, j'ai le déclic en 2016 quand je suis de très près l'équipe de foot américain d'Ajaccio. Ils faisaient des choses formidables déjà à cette époque-là. C'est le championnat amateur d'Italie qui se bat contre pas mal d'obstacles par rapport à l'intimidité, par rapport à tout ça. Et je suis assez impressionné par la négation des dirigeants, par la négation des joueurs. Et je me dis, si eux ils y arrivent, on doit pouvoir y arriver pour le hockey aussi. Il n'y a pas de raison.

  • Speaker #1

    Et donc la première étape après ça ?

  • Speaker #2

    La première étape, c'est réunir 2-3 copains et on part vraiment du plus bas. Et on va et on joue sur des parkings. On s'achète 3-4 paires de rollers pour pouvoir prêter à ceux qui veulent essayer, des crosses, des casques. Et on joue sur des parkings. Le dimanche, quand on est tranquille, tu fais de ta fille, il y a des gens qui sont intéressés, il y a des gens qui posent des questions, il y a des gens qui veulent essayer. Donc là, il faut être capable de les accueillir. On essaye de s'équiper avec du matériel d'occasion qu'on achète, qu'on trouve à droite à gauche. Et puis de 4, on passe à 6, puis on passe à 10. Si on passe à 12, si on passe à 14, etc. Et donc, on essaie de se structurer. On monte un club, on en parle aux institutionnels. On arrive à convaincre la mairie qui nous laisse un créneau dans un gymnase de la Vaxio. Et à partir de là, il faut que le projet soit cohérent. Donc, on continue à le développer. L'année d'après, on se dit, bon, on a créé un club. Maintenant, il faut des jeunes. Donc, on trouve d'autres créneaux. Là, cette fois-ci, c'est la collectivité qui nous fait confiance. Elle fait le CIC pour qu'on puisse avoir un créneau pour les jeunes. Et donc, on commence à entraîner des jeunes. Nous, de notre côté, on passe du diplôme. Ce serait tout. On en parle, on en parle beaucoup autour de nous et finalement, ça france.

  • Speaker #1

    Du coup, à ce moment-là, on monte un club, on est à combien de pratiquants à peu près en Corse ?

  • Speaker #2

    Dans le club, on doit être 50 et on doit être une cinquantaine, donc 32 roller hockey. Et puis après, chaque année, on a une augmentation de 10-15% de licenciés. On est aujourd'hui à près de 80 licenciés, tous roller hockey.

  • Speaker #1

    Super. Sur les premières années, qui sont vos adversaires ? Comment on fait pour se confronter à des équipes ?

  • Speaker #2

    pour le déplacement donc on se cotise, on fait le déplacement sur un week-end et on fait un tournoi à Bicale. On se prend des roustes, très clairement parce qu'on arrive, on a zéro expérience. On a une équipe montée de copains, donc critères de sélection, c'est pas le niveau de jeu. C'est une petite saison ce jour-là et voilà. Ouais voilà, qui est présent et qui veut passer un bon week-end et bien s'amuser. Mais ça donne des idées. Dans le lot, il y en a qui ont envie de faire de la compét'et donc petit à petit on se dit bon alors pourquoi pas. Sauf que en Corse, il n'y a pas d'autres équipes donc... qu'il faut intégrer le championnat régional PACA. Le régional PACA, déjà d'une, nous on n'est pas encore structuré pour recevoir des matchs, au niveau infrastructure, parce qu'un match de hockey ça se joue dans un gymnase, mais un gymnase qui a quand même des équipements particuliers, qui a des balustrades comme au hockey sur glace. Et deuxièmement, le championnat régional PACA fonctionne en plateau. C'est-à-dire qu'en fait quand on joue, on ne joue pas un match dans la journée, on en joue deux. Ça permet d'imiter les déplacements. On part du principe que quand on est à ce niveau-là, c'est du loisir et que les gens ne vont pas forcément faire des déplacements tous les 15 jours. Donc c'est un déplacement par mois regroupé en plateau. Sauf que nous, dire à des gens déjà qui veulent limiter leurs déplacements sur le continent, Ah au fait, cette année il faut placer un déplacement en Corse, c'est très bien qu'on va se leur faire à une levée de bouclier. Donc on prend le parti, on dit c'est pas grave, nous on se déplacera à chaque fois. Et au final, pendant 5 ans, on ne fait que des déplacements et uniquement des déplacements. Ça, on l'aurait pas fait tout seul, ça on le fait notamment parce que de la même manière que la mairie ou la collectivité nous ont fait confiance malgré le fait que quand je leur parlais de roller hockey au début, ils me grattaient la tête en me disant Quoi ? Il me parle de ce sport-là ? Ça me dit rien. Quand je vois Rercours, c'est pareil, ils auraient très bien pu me dire Ouh là là, on a déjà les sports conventionnels à aider, moi je vais pas me lancer là-dedans. on a pu prouver que, encore, si on pouvait trouver des solutions, on pouvait se déplacer et on pouvait tenir notre engagement lorsqu'on s'inscrivait dans un championnat. Au bout de deux ans, on monte en pré-nationale, et au bout de trois ans, on monte en M3. Voilà, fantastique. Sans ces aides-là, on ne serait pas là où on est aujourd'hui, très clairement.

  • Speaker #1

    Donc vous êtes aujourd'hui en troisième division du championnat national.

  • Speaker #2

    Quatrième, parce que le premier, c'est élite, et après, il y a national 1, national 2, national 3. Donc on est au quatrième éclat, mais... Donc là on est déjà sur un échelon national qui est géré de façon fédérale. Là on rebascule sur des matchs aller-retour classiques, c'est-à-dire que quand on se déplace, c'est match le samedi soir sur le continent, et le retour à un geste tour. Et on a pu comme ça... organisé le premier match de roller hockey de l'histoire de la Corse il y a deux mois.

  • Speaker #1

    C'est génial. C'est où qu'on peut venir voir vos rencontres ?

  • Speaker #2

    Alors les matchs se jouent à Vignette. On a deux matchs en février. Je crois que c'est le 2 et le 16, un truc comme ça. Voilà, 15 jours d'écart. Et on reçoit le deuxième et le troisième. Donc deux matchs qui vont être très intenses. Peut-être le troisième, un truc à faire parce qu'on les a battus chez eux. Donc ça risque d'être un match très très très enlevé. Et la dernière journée, on reçoit le troisième. soit Villarbonneau avec qui on se bat pour la place pour les playoffs, on les reçoit fin mars. Donc voilà, ça fait grosso modo un match tous les trois semaines. Il y a quatre occasions pour découvrir ça en 2025.

  • Speaker #1

    Le mot est passé pour que le maximum de monde vienne vous soutenir. Donc au final, vous avez réussi à lire domicile à vignettes. Oui,

  • Speaker #2

    voilà. Donc on monte notre terrain la veille au soir. On vient le samedi avec les joueurs, les joueurs des parents, des bénévoles qui veulent nous aider, et on monte le terrain.

  • Speaker #1

    C'est titanesque.

  • Speaker #2

    C'est titanesque. On joue notre match le dimanche. sur les coups de midi pour permettre aux équipes du continent de prendre l'avion le matin et de repartir le soir. On sait que si on leur met des matchs le samedi soir, ils vont dire Oh là là, non seulement il faut partir le samedi, il faut payer l'hôtel, il faut payer ici, il faut payer là Ils ne sont pas habitués. Nous, on est habitués à ces obstacles-là, on est habitués à faire face à la solarité. Eux, ce n'est pas encore ancré, surtout dans ce sport-là, où on est le premier club corse. Donc on joue le midi et le dimanche midi et on en profite pour faire précéder notre rencontre par une rencontre de démonstration avec nos jeunes. Comme ça. Les enfants s'amusent, ils jouent sur un vrai terrain, devant leurs parents. Puis surtout, on montre aux Ajacciens, aux Téziennes, on leur fait découvrir un sport et on a des super retours. Moi, ce qui me fait extrêmement plaisir, c'est que quand on joue à Vignette, des gens qui viennent nous voir et qu'à la fin, ils nous disent qu'on ne s'attendait pas du tout à ça. Ce sport est génial parce que ça va vite, c'est technique, c'est prenant, il n'y a pas d'arrêt de jeu. Ça va d'un but à l'autre, il y a de l'ambiance, c'est génial. Et on est content de voir que les gens découvrent ce sport et que ça leur donne envie de revenir. C'est un vrai plaisir, une vraie fierté.

  • Speaker #1

    C'est fou parce que vous avez vraiment installé un nouveau sport en Corse.

  • Speaker #2

    On n'en est qu'au début, on est en M3, on est promu, on ne va pas se prendre pour plus gros, pour plus fort. Mais d'ici quelques années, avec la formation des jeunes, ça fait deux ans qu'on arrive à placer trois jeunes en équipe, en sélection régionale PACA. Moi, je suis parti en sélection régionale PACA vétéran. On a des petits jeunes aussi qui poussent et on espère, d'ici quelques années, placer des jeunes dans d'autres... future équipe N3, N2, N1, où est-ce qu'on sera ? J'espère qu'on sera aussi haut, voire plus haut. On a deux, trois jeunes qui sont très prometteurs avec le développement du club et tout ça. On espère continuer à se développer, continuer à peut-être monter sportivement, proposer des matchs d'un calibre de plus en plus haut, avec toujours une expérience plaisante quand on vient au match. Le premier match, c'est le responsable national de l'arbitrage qui est venu l'arbitrer et qui m'a dit Je suis impressionné par votre développement, je ne m'attendais pas du tout. à ce qu'un club de N3, fraîchement promu, mette autant de moyens pour rendre l'expérience plaisante. Et c'est en rendant l'expérience plaisante qu'on va convertir du monde, qu'on va attirer du monde. Et nous, c'est ce qu'on veut, et on le fait grâce à tous nos partenaires qui nous suivent, qui nous aident, qui nous permettent d'avoir des ambitions, tout simplement. Voilà, on est sur le podcast Hamilton. Pour avoir de l'ambition, il faut qu'il y ait une équipe qui tire dans le même sens, et nous, c'est notre équipe de partenaires qui fait aussi en sorte que chaque année, on peut revoir nos ambitions à la hausse. et on peut concrétiser la plupart de nos projets même si certains s'en foutent.

  • Speaker #1

    C'est le conseil que vous donneriez à une personne qui souhaite porter une cause ? De bien s'entourer ?

  • Speaker #2

    De bien s'entourer, d'y croire tout simplement dans un premier temps, de beaucoup en parler. Et je pense que quand on en parle beaucoup avec conviction, avec passion, et qu'on ne fait pas les choses pour les mauvaises raisons, on arrive à transmettre cette croyance. La plupart de nos partenaires, c'est ça, parce qu'on ne va pas se mentir, à notre niveau, les partenaires qu'on a, c'est du mécénat qu'ils font. C'est du mécénat. Ce n'est pas moi, tant que club de roller hockey, qui va faire évoluer significativement le chiffre d'affaires de Dercos. J'en suis pleinement conscient. En revanche, bien évidemment, on essaye de communiquer en transmettant nos valeurs et en y associant nos partenaires. Bien évidemment, on essaie de rendre la pareille. On fait de gros efforts dessus. On tag à chaque fois. les pages de nos partenaires. D'ailleurs Air Force était le parrain de notre dernier match à domicile et c'est Rosemary Prunet qui a fait la mise en jeu protocolaire du match, on était très contents de ça. Donc voilà, on essayait vraiment de faire en sorte que nos partenaires se disent voilà, c'est un club sérieux qui véhicule une belle image, qui forme les jeunes, qui a des ambitions, qui veut donner une belle image de son sport en Corse et une belle image de la Corse à l'extérieur. Et une fois qu'on a réussi ça, on fonctionne en équipe. Voilà, c'est même plus un rapport de partenariat. C'est un rapport d'équipe. Et oui, voilà, c'est croire en son projet, faire son projet pour les bonnes raisons, en parler, transmettre sa passion. Et à partir du moment où on transmet la passion... on aura les bons interlocuteurs et les bons partenaires à nos côtés.

  • Speaker #1

    Le message est passé, ça sera le mot de la fin. Merci à vous qui nous avez écoutés jusqu'ici. Si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à déposer un 5 étoiles sur votre plateforme d'écoute préférée, à vous abonner et à le partager autour de vous. On se retrouve le mois prochain pour un nouvel épisode d'Amition. A très vite !

  • Speaker #2

    Sous-tit

Chapters

  • Intro

    00:00

  • Faciliter les déplacements des Corses

    01:54

  • Faciliter l'accès des corses à la santé

    05:32

  • Dynamiser l'offre culturelle en Corse

    18:41

  • Installer un nouveau sport en Corse

    30:22

  • Bien s'entourer pour surmonter les obstacles liés à l'insularité

    42:54

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