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ANTI-PITCH

ANTI-PITCH Hashtag Carrière : accompagner la carrière des femmes avec Fanny Fouquet-Djellab

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55min |08/07/2025
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Description

Reconversion professionnelle, burn-out et renaissance : l'histoire inspirante de Fanny Fouquet-Djellab. Que se passe-t-il quand une manager aguerrie du commerce parisien voit sa vie professionnelle s'effondrer ? Fanny Fouquet-Djellab nous raconte son parcours sans détour : une belle carrière de18 ans dans le commerce, un burn-out qui change tout, une reconversion dans le recrutement, puis la création d'Hashtag Carrière pour accompagner les femmes dans leurs transitions professionnelles.
Dans cet échange profond et authentique, Fanny révèle pourquoi elle a choisi de se spécialiser dans l'accompagnement féminin (spoiler : c'est arrivé par hasard !), comment elle aide ses clientes à sortir des "zones d'ombre" qu'elle a elle-même traversées, et pourquoi elle refuse d'être une "baguette magique".
Entre conseils pratiques de recrutement, réflexions sur le sens au travail et démystification du "job passion", cet épisode offre un regard nuancé sur les carrières modernes. Fanny partage ses outils concrets pour valoriser ses compétences, même après une pause, et explique pourquoi l'équilibre vie pro/vie perso ne signifie pas forcément "finir à 17h".
Un témoignage touchant et des conseils avisés pour toutes celles qui cherchent à reprendre leur destin professionnel en main.
Idéal pour : les personnes en quête de sens professionnel, les personnes en reconversion, et celleux qui s'interrogent sur leur rapport au travail.


le site de Fanny : https://www.hashtagcarriere.fr/

la page linked'in de Fanny : https://www.linkedin.com/in/fannyfouquetrecruteurfreelance/

l'insta de Fanny : https://www.instagram.com/fanny_hashtag_carriere/?hl=fr


En savoir plus sur l'accompagnement Anti-Pitch : https://anti-pitch.my.canva.site/site-de-vente-anti-club


Pour contacter Valérie : steinhypnose.fr


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, j'ai le grand plaisir d'accueillir Fanny Fouquet-Gelab, qui nous parle de son entreprise, Hashtag Carrière. Si j'ai demandé à Fanny de se prêter au jeu de mon micro, c'est parce que j'apprécie énormément sa manière de voir les choses en matière de rapport au travail, de trajectoire professionnelle et de recherche d'emploi. Professionnelle du commerce, du recruteuse, elle se consacre aujourd'hui à l'accompagnement des carrières féminines. Que ce soit pour un bilan de compétences, une reprise en main de son destin pro, ou l'empouvoirment par la confiance en soi, Fanny a à cœur d'aider ses clientes à acquérir de vraies compétences vers l'autonomie. Ses postes LinkedIn, notamment, sont d'une grande pertinence, toujours enrichissants, intelligents et pas consensuels. Fanny est une entrepreneuse inspirante, comme on les aime dans Anti-Pitch, avec des valeurs solides et sagaces. Chers auditorices, hashtag carrière.

  • Speaker #1

    Savoir pitcher, c'est super important dans le monde actuel.

  • Speaker #0

    Mais si, tu sais, le pitch, te présenter en 30 secondes au cas où tu rencontrerais le job de ta vie dans un ascenseur. Non mais, en réalité, c'est très utile quand tu es dans une réunion de réseautage ou quand tu rencontres des professionnels pour la première fois. Mais ce n'est qu'un tout petit aperçu, certes concentré et ciblé, mais bien loin de montrer l'étendue de ce dont tu es capable. Pour en avoir rencontré un paquet, je suis... convaincu que les entrepreneuses et entrepreneurs de ma région ont des qualités géniales et sont une force pour faire bouger les choses. J'ai rencontré des personnes formidables et dont le travail mérite d'être présenté en profondeur, avec sensibilité et authenticité. C'est ce que je te propose avec Anti-Pitch.

  • Speaker #1

    Bonjour Fanny !

  • Speaker #2

    Bonjour Valérie !

  • Speaker #1

    Bienvenue dans mon podcast, je suis très contente de te recevoir aujourd'hui, comment vas-tu ?

  • Speaker #2

    Ça va très bien et toi ? Je suis heureuse d'être avec toi aujourd'hui aussi.

  • Speaker #1

    Écoute, super ! Je ne fais pas pour toi, moi j'ai un peu chaud, on est au mois de juin, ce n'est pas facile, mais bon, c'est la saison.

  • Speaker #2

    Pareil que toi, tout pareil !

  • Speaker #1

    Pour commencer, je te propose de faire un petit jeu pour te découvrir en douceur, sans dire tout de suite quelle est ton activité et tu auras l'occasion de te présenter après. Mais on va d'abord faire un petit portrait chinois pour commencer tranquillement. Est-ce que tu es prête à faire ce petit jeu avec moi ?

  • Speaker #2

    Je suis prête, on y va !

  • Speaker #1

    Première question, si ton entreprise était un objet ?

  • Speaker #2

    Alors un objet, ça serait une boussole parce qu'aujourd'hui, j'aide vraiment via mon activité. Les femmes ont trouvé leur direction.

  • Speaker #1

    C'est un animal.

  • Speaker #2

    Un animal, je te dirais que c'est un chat. Au-delà du fait que c'est l'animal que je préfère, il y a un vrai sens derrière. C'est que le chat fait vraiment preuve d'agilité. Et aujourd'hui, dans la recherche d'emploi, tout ça, l'accompagnement, il faut vraiment faire preuve d'agilité. Au-delà de l'agilité, on dit souvent que le chat choisit ses humains. Et je trouve que c'est essentiel de choisir les personnes. Tu vois, quand tu te fais accompagner sur quelques secteurs d'activité que ce soit, de pouvoir choisir la personne qui t'accompagne. Donc, il y a ça, il y a le choix de l'humain. Et il y a un peu la force tranquille avec le côté solitaire, mais aussi le côté, comment dirais-je, plus social, tu vois, d'avoir des temps. Voilà, les deux temps où c'est vrai qu'aujourd'hui, dans mon activité, je travaille seule depuis mon domicile. Mais pour autant, j'ai beaucoup d'interactions avec d'autres entrepreneurs ou avec les personnes accompagnées. Donc, voilà. un chat.

  • Speaker #1

    Ok, on crottera un peu la question sur comment tu fonctionnes dans la suite de cet entretien. Si c'était un adjectif ?

  • Speaker #2

    Un adjectif, je dirais audacieux ou audacieuse parce que l'idée, c'est vraiment de pouvoir sortir des sentiers battus, de sa zone de confort et de faire preuve d'audace.

  • Speaker #1

    Question suivante, si c'était un personnage, ça peut être un personnage fictif ou réel, comme tu préfères ?

  • Speaker #2

    Personnage, pour moi, c'est Wonder Woman parce qu'aujourd'hui, on va vraiment chercher les super pouvoirs des femmes. pour se déployer pleinement et casser les barrières et aller chercher leur pouvoir.

  • Speaker #1

    Excellent. Et pour finir, si c'était une action ?

  • Speaker #2

    Une action, je te dirais peut-être le fait de reprendre confiance, parce qu'on est sur des sujets qui très souvent touchent à la confiance, aux croyances limitantes, au syndrome de l'imposteur, et que la première chose, la première étape clé pour moi, c'est vraiment ça, c'est reprendre confiance.

  • Speaker #1

    Bon bah écoute, on commence déjà à voir se dessiner à la fois ton activité et aussi ta personnalité. Je te propose de commencer par te présenter toi, de la manière qui te convient. Ça peut être uniquement sur le versant pro ou tu peux donner des éléments persos si tu penses que c'est pertinent pour qu'on apprenne aujourd'hui à te connaître.

  • Speaker #2

    Ça marche, ok. Et ben du coup, moi je suis Fanny Fouquet-Dilab, aujourd'hui je suis la fondatrice d'Hashtag Carrière, mais avant ça il s'est passé plein de choses. Alors moi, j'étais tombée historiquement dans la marmite du commerce quand j'étais très jeune, 14-15 ans, en commençant à vendre des chaussettes au marché. Voilà, après avoir joué à la marchande. Et puis, j'ai pris un premier poste en tant que conseillère de vente il y a fort longtemps maintenant, qui est un secteur d'activité dans lequel j'ai évolué plus de 18 ans. J'avais pris la tête de mon premier magasin à 25 ans en quittant ma touraine natale pour la région parisienne. et puis j'ai fait ça justement en 2000 de 18, où j'ai tenu des très gros magasins ouverts 7 jours sur 7 sur Paris, un tramuros, jusqu'au moment où mon corps m'a dit stop. Voilà, où il y a eu un burn-out, 10 mois de black-out et un plan social qui a suivi à la fin de mon arrêt. Donc ça a été une grosse période de remise en question. J'ai été accompagnée à l'époque par un cabinet de reclassement. Je n'ai pas fait de bilan de compétences, mais j'avais quand même un accompagnement. Et puis très vite, c'est dessiné Merci. le sujet de l'accompagnement justement des humains. Donc à l'époque, c'était soit les ressources humaines, soit justement les transitions professionnelles pour faire le rebond avec aujourd'hui. J'ai choisi à l'époque de passer un diplôme d'assistante ressources humaines. Donc ça a été un gros challenge, puisque moi j'avais un vrai sujet étant jeune avec l'école et la scolarité. Donc là, ça a été un retour sur les bancs de l'école à 35 ans. Et donc voilà, j'ai passé au... obtenu mon diplôme d'assistante ressources humaines, mais c'est vrai que très vite, j'ai voulu travailler dans le recrutement. Les ressources humaines, en globalité, me correspondaient finalement moins. Donc, à l'époque, pareil, j'avais un besoin de changement. Donc, j'ai quitté la région parisienne en moins de 15 jours pour venir m'installer en région lyonnaise. Et puis, j'ai trouvé un poste tout de suite dans un cabinet de recrutement spécialisé profil commerciaux, ce qui m'allait très bien puisque moi, à l'origine du commerce… Oui, voilà. Voilà. C'était vraiment une suite logique. Donc, j'ai accompagné ce cabinet plusieurs années à différentes reprises. Et puis, au bout d'un moment, je me disais que finalement, l'univers du cabinet et l'univers du salariat ne me correspondaient plus. Donc, je me suis dit, c'était en juin, début 2023. Je me suis dit que c'était peut-être le moment de tenter l'aventure et de me lancer en tant qu'indépendante. Donc, j'avais créé hashtag recrutement en juin 2023, que j'ai continué jusqu'à début. Début 2023, avant de me rendre compte que finalement, le recrutement, ça ne faisait plus trop sens chez moi et que ce que je préférais, c'était plutôt l'accompagnement des carrières. J'accompagnais énormément les candidats dans les process de recrutement. Je passais vraiment beaucoup de temps à les aider à préparer leur entretien, à leur donner des conseils. Et je me suis dit, je crois que la phase recrutement est terminée. Donc aujourd'hui, c'est l'accompagnement des carrières féminines et donc hashtag carrière.

  • Speaker #1

    Écoute, je trouve ça très chouette. l'impression que j'ai c'est que tu As-tu écouté à la fois tes besoins, tes envies et rebondir au bon moment ? Du coup, je vais moi-même rebondir là-dessus. Est-ce que tu sais comment tu arrives à faire ça ? Est-ce que tu aurais une astuce, par exemple, pour les personnes pour qui c'est compliqué d'oser franchir le pas, par exemple ? Comment on peut s'écouter et comment on peut trouver la force en soi pour oser changer, tester ?

  • Speaker #2

    En fait, je pense que quand tu as ta petite voix intérieure, on te dit souvent qu'il faut l'écouter, mais il peut y avoir aussi une part de risque en fonction de la situation de chacun, tu vois, statut marital, enfant, etc. Donc, il y a une part de moi qui va te dire écoute ta petite voix, parce que finalement, la mienne était là quand même depuis un moment, mais je ne l'avais pas écoutée. Et prends les renseignements, je vais dire ose en fait, ose réseauter. Le réseau, encore aujourd'hui, pour moi, c'est quelque chose qui m'aide énormément. Quand je dis réseauté, c'est parler à des personnes que tu connais qui potentiellement ont fait une reconversion professionnelle, qui ont changé de métier, qui accompagnent les carrières, pour déjà en amont se dire, ok, est-ce que mon projet est potentiellement viable ? Et une fois que tu as amorcé des pistes, à ce moment-là, tu peux te dire, là, j'écoute ma petite voix et j'y vais.

  • Speaker #1

    C'est un très bon conseil parce que du coup, c'est courageux et en même temps, ça reste sage, raisonnable. Parce que c'est soit d'un peu s'éloigner de l'envie.

  • Speaker #2

    C'est ça. En fait, autant j'ai tendance à dire, écoute ta voix intérieure, mais pour autant, ne saute pas dans le vide sans parachute non plus. Voilà un peu l'idée.

  • Speaker #1

    Oui, très bien. Alors, tu nous en as parlé que tu as créé ton entreprise sous le nom hashtag recrutement et que maintenant, tu es passée à hashtag carrière. Donc, tu nous as un petit peu expliqué pourquoi. Est-ce que tu as d'autres choses à ajouter à ce sujet ?

  • Speaker #2

    Sur le hashtag carrière ?

  • Speaker #1

    Oui, soit sur le nom, soit sur ta genèse.

  • Speaker #2

    La genèse, c'était vraiment, si tu veux, la suite logique de continuer après ce qui s'était passé en cabinet à faire la même chose. Et sur le nom, j'ai beaucoup brainstormé avec moi-même l'activité historique qui était le recrutement. Forcément, dans les recherches Google, LinkedIn et autres, il fallait qu'il y ait le mot de recrutement. Et puis, je me suis battue papier et stylo, chat GPT pour trouver le nom. Tu trouves une super idée, mais en fait, tu as déjà 100 personnes qui ont eu cette idée avant toi. Et là, je me suis dit, mais moi, au quotidien, j'utilise tout le temps les hashtags. Alors, tu as plein de monde qui te dit, mais c'est désuet les hashtags, c'est fini, etc. Mais tout le monde s'en sert quand même toujours. Voilà, tout le monde s'en sert quand même. Et donc, moi, à l'époque, je me suis dit, allez, hashtag recrutement et c'est parti. Et on y est allé. Et forcément, changement d'activité, j'ai gardé le hashtag et on est devenu hashtag carrière.

  • Speaker #1

    Mais je trouve qu'il y a un petit côté un peu, c'est un peu marrant, un peu, tu vois, c'est un peu la blague, hashtag, tu vois, il y a le hashtag aussi, voilà.

  • Speaker #2

    Ça plaît bien et pour la petite histoire, c'est vrai que j'avais déposé et je me suis un peu battue avec l'Inpi parce que c'est hashtag écrit en toutes lettres. Et l'Inpi qui m'avait dit, mais vous ne pouvez pas utiliser un sigle comme ça, les gens s'en servent pour faire des recherches sur Internet. Et je leur ai dit, mais non, personne n'écrit en toutes lettres sur Google, etc. Et donc, il y a eu un gros sujet sur le dépôt d'hashtag à l'époque.

  • Speaker #1

    Écoute, je trouve ça vraiment chouette, la manière dont ta carrière a évolué. pour quelqu'un qui justement accompagne les carrières, la recherche de carrière, en tout cas la recherche de sens, parce que toi-même, tu es passée par tout ça.

  • Speaker #2

    Donc, tu as aussi ce côté,

  • Speaker #1

    je l'ai vécu, donc tu as aussi des petits concrets.

  • Speaker #2

    C'est ça et c'est ce qui rassure aussi, j'ai l'impression un petit peu, le retour des femmes que j'accompagne, c'est le fait d'avoir quelqu'un qui est passé par la reconversion, qui a aussi plus de 40 ans, qui a vécu des discriminations. qui a vécu un peu les mêmes choses qu'elle et en plus mêlée à l'expertise du recrutement. Tu vois vraiment la connaissance du marché de l'emploi et du recrutement. C'est le petit mélange de tout ça qui matche bien.

  • Speaker #1

    Oui, c'est génial parce que du coup, tu as commencé par la fin, c'est-à-dire l'étape de recrutement. C'est la même étape d'avant.

  • Speaker #2

    Tout à fait, c'est ça.

  • Speaker #1

    Du coup, est-ce que tu veux bien nous préciser un petit peu les différents services que ton entreprise propose ?

  • Speaker #2

    Oui, tout à fait. Alors, il y a plusieurs types. typologie de service, c'est vrai que c'est quand même axé vers l'évolution professionnelle et les transitions professionnelles des femmes. Donc, il y a une partie vraiment pour les reconversions ou en tout cas la définition de projet via des bilans de compétences. Je travaille avec un centre qui est Calliope, CPF. Donc, on est sur des bilans qui sont éligibles. CPF, on n'est pas sur l'utilisation de fonds propres. Différents types de bilans en fonction des projets de chacune. Ensuite, il y a L'accompagnement à la recherche d'emploi, à l'identification des compétences, à lever les biais et les barrières qu'on peut avoir quand on est une femme. Et je pense notamment, tu vois, toutes les femmes qui sont en congé parental depuis X années, qui reviennent sur le marché de l'emploi, qui sont complètement perdues. Les retours de burn-out, tu vois, tous ces profils qui ont vraiment besoin d'accompagnement. Donc là, on peut travailler sur une ou plusieurs séances, voire plusieurs mois, sur poser les bases, quels sont mes coûts. compétences, quel est un bon CV aujourd'hui. Alors, c'est important de préciser que je ne fais pas pour les personnes. Voilà, on est vraiment, je suis vraiment, tu vois, dans l'accompagnement, mais c'est vraiment à elles derrière de passer à l'action et moi, je suis en support. Et l'autre volet, donc là, qui est un petit peu différent et plutôt local, celui-ci, parce que les femmes, je ne te l'ai pas précisé, mais c'est vrai qu'aujourd'hui, je travaille majoritairement en visio, donc je suis en capacité et j'accompagne d'ailleurs des femmes qui sont sur toute la France aujourd'hui. Mais en local, sur la région lyonnaise et l'Ain, je développe des partenariats avec les écoles et les associations pour intervenir sur des sujets, des ateliers d'employabilité pour les bénéficiaires et les étudiants. Donc ça, pour justement préparer les bénéficiaires et les étudiants à la recherche d'emploi ou au retour à l'emploi. Et puis, de par mon parcours professionnel également, je peux intervenir sur de la formation, sur des sujets ressources humaines, management ou commerce. C'est vrai qu'aujourd'hui, l'activité principale, c'est vraiment l'accompagnement des carrières des femmes. Mais quand je peux transmettre aussi à des étudiants ou autres, c'est toujours intéressant de le faire, je trouve.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai que transmettre, c'est vraiment quelque chose de très… Je comprends que…

  • Speaker #2

    Puis, ce n'est pas la même dynamique, tu vois. C'est une dynamique de groupe. Ce n'est pas la même énergie. Je ne sais pas comment t'expliquer, mais… Mais en tout cas, les deux nourrissent, mais de façon différente.

  • Speaker #1

    Je trouve que quand j'anime des groupes, on reçoit autant qu'on donne. Je ne sais pas ce que tu en penses.

  • Speaker #2

    Oui,

  • Speaker #1

    tout à fait. Tu me diras dans les accompagnements individuels,

  • Speaker #2

    c'est pareil. C'est pareil, mais tu ne reçois pas de la même façon.

  • Speaker #1

    Déjà, la relation n'est pas la même.

  • Speaker #2

    Sur de l'accompagnement personnel, les personnes vont s'accorder une confiance qui est différente et se livrer différemment quand tu es dans l'accompagnement de groupe. Tu sais que tu as des personnes qui n'oseront pas dire certaines choses en groupe.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai. Il y a quelque chose que tu as dit que je trouve très intéressant et très important. C'est ce côté prendre conscience de ses compétences. Tu donnais l'exemple des femmes qui ont mis leur carrière sur pause pour élever des enfants. C'est un moment de vie où on va avoir l'impression qu'on n'a pas fait grand-chose. j'ai vu à travers tes posts que oui

  • Speaker #2

    justement il y a plein de choses qu'on peut trouver qui sont intéressantes à mettre en avant et déjà d'en prendre conscience c'est déjà un très grand pas je trouve en fait le fameux trou dans le CV que ce soit la maternité la maladie qui nous touche qui touche un proche en fait ça forge une grande résilience, on développe de multiples compétences et c'est vrai que moi je me battais avec mes clients quand j'étais en cabinet de recrutement sur ces sujets tu vois le fameux mais non cette personne elle a un trou un trou dans le CV, comment vous l'expliquer, etc. Aujourd'hui, l'idée, c'est vraiment d'accompagner les personnes, à les valoriser et à se dire, mais en fait, tu as une compétence. Tu as, en élevant tes enfants, tu as développé une petite entreprise ou en étant compétente d'un proche. Et en fait, tu as géré un planning, plein de rendez-vous, tu fais preuve d'adaptabilité, de résilience et autres. Donc non, ce n'est pas un trou. Ce n'est pas de l'inactivité surtout.

  • Speaker #1

    Je voudrais qu'on revienne un petit peu sur tes compétences personnelles. Et sur ton parcours pro, c'est une question qui est un peu difficile, puis là, j'ai l'impression qu'elle arrive un peu comme ça, comme un cheveu sur la soupe. Selon toi, qu'est-ce que les personnes que tu accompagnes attendent de toi et qu'est-ce que tu es capable de leur apporter ?

  • Speaker #2

    Alors, selon moi, ce qu'elles accompagnent déjà, c'est un avis neutre aux personnes qu'elles connaissent parce qu'on a souvent tendance, tu vois, à demander à son entourage « Est-ce que tu peux relire mon CV ? Qu'est-ce que tu penses de ça ? » Alors qu'en fait, nos proches nous connaissent dans un contexte personnel. et pas professionnelle. Et si tu veux, moi, j'arrive de l'extérieur, en plus avec ma casquette d'ex-recruteuse. Donc vraiment un œil neuf, mais aussi un œil professionnel. Et c'est souvent, et pareil avec ma casquette de consultante en bilan de compétences, si tu veux, ce qu'elles viennent chercher, c'est vraiment quelqu'un qui est expert sur son métier, qui connaît l'emploi, qui connaît le recrutement et les transitions professionnelles. Donc c'est déjà d'avoir ces compétences-là. Ensuite, ce qu'elles attendent le plus souvent, c'est une oreille, quelqu'un qui va être à l'écoute, qui va être dans le non-jugement. Vraiment, tu vois, ça, c'est aussi important. C'est pas du jugement, de l'écoute, mais aussi qui va pouvoir les accompagner et les challenger. Parce que sur les transitions pro et la recherche d'emploi, si t'as pas envie de te challenger, entre guillemets, tu peux mettre pas mal d'actions en place, mais ça aboutira pas forcément. Donc, c'est quelqu'un qui va vraiment, tu vois, elle vient de chercher quelqu'un qui va les écouter, ne pas les juger, mais avoir aussi derrière la palette pour les accompagner et pouvoir un peu aussi, moi, des fois, je les bouge pour passer à l'action, tu vois, sans brusquer, mais voilà, c'est un tout.

  • Speaker #1

    Donc, tu as choisi d'accompagner uniquement les femmes.

  • Speaker #2

    Oui.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux nous en dire un petit peu plus sur ce choix ? Qu'est-ce qui a déterminé ce fait ?

  • Speaker #2

    Eh bien, figure-toi que ce n'était pas prévu. Ce n'était pas prévu du tout initialement. Quand j'ai voulu passer sur les transitions professionnelles, au tout début, je me suis dit, « Ouais, ça va être super, je vais accompagner les professionnels des métiers de la vente et des fonctions commerciales. » J'ai fait 18 ans de commerce, j'ai recruté des profils commerciaux pendant 7 ans. C'était la suite logique, on y va. Ok. Et j'ai commencé à communiquer, j'ai commencé à échanger. Et là, je me suis dit, en fait, moi, je ne ressentais pas d'énergie, je ne prenais pas forcément de plaisir. Et surtout, en plus de ça, j'avais quasiment pas d'interaction, retour à mes postes, pas de demande, pas de quoi. de contacts et puis les petits contacts que j'avais c'était que des femmes que des femmes qui au final se reconnaissaient pas mal dans mon parcours, la reconversion l'âge, plein d'autres sujets qui commençaient à m'écrire en message privé et puis je me suis dit je prends vraiment du plaisir, j'ai l'impression qu'il y a vraiment un sujet d'utilité et je me suis dit en fait moi ça m'éclate moi déjà en tant que personne de pouvoir accompagner les femmes parce que potentiellement on vit les mêmes choses et de pouvoir les sortir de ces zones d'ombre que j'ai traversées à plusieurs reprises dans mon parcours. Donc, ce n'était pas prémédité, l'accompagnement féminin. Oui,

  • Speaker #1

    ça s'est fait naturellement.

  • Speaker #2

    Exactement, ça s'est fait naturellement. Et c'est vrai qu'on me demande souvent, mais du coup, tu n'accompagnes pas d'hommes. Et en fait, au fil du temps, je me rends compte que ma place, elle est vraiment auprès des femmes. Alors, ce n'est pas de la discrimination positive ou autre. C'est que je sais que je serai beaucoup moins efficace auprès des hommes. Alors, sans faire de préjugés, mais le rapport à l'accompagnement, à la recherche d'emploi, Donc, l'oie au bilan de compétence est aussi différent, si tu veux, chez les femmes et chez les hommes.

  • Speaker #1

    Oui, puis je comprends par rapport aux exemples que tu as donnés. Il y a des choses sur lesquelles tu as une expertise. Comme tu dis, ce n'est pas une histoire de discrimination.

  • Speaker #2

    Non, non, non.

  • Speaker #1

    C'est que c'est un type de profil que tu connais bien, que tu maîtrises bien.

  • Speaker #2

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #2

    Oui, c'est vraiment ça.

  • Speaker #1

    D'accord. C'est bien des fois comme les choses s'imbriquent bien.

  • Speaker #2

    Voilà, ça s'est fait vraiment naturellement.

  • Speaker #1

    Et du coup, toujours pour rester sur ta clientèle, ton type de cliente, comment tu les décrirais ? Et est-ce que tu saurais nous dire quels sont leurs plus grands besoins, les difficultés que tu rencontres le plus souvent ? Quelques exemples concrets, en fait.

  • Speaker #2

    OK. Aujourd'hui, alors, je n'ai pas forcément de cliente type, si ce n'est que le point commun, c'est des femmes. Ça, c'est vraiment le socle commun. Je peux avoir des femmes qui sont dites, entre guillemets, tu vois, profils seniors, qui sont vraiment très discriminées sur le marché de l'emploi et qui, elles, ne sont pas forcément dans une dynamique de reconversion, mais qui sont plus sur un accompagnement, justement, pour valoriser leurs très nombreuses compétences, parce qu'elles ont souvent un parcours de plusieurs années. Donc, elles ont besoin de faire un peu du tri dans les compétences, à mettre en avant, de refaire aussi un CV attractif, de retravailler leur cas. pitch, leur préparation d'entretien. Ça, c'est une typologie de profil de personne que je peux accompagner. Ensuite, tu vas avoir d'autres typologies de femmes qui, elles, sont vraiment en perte de sens. Ça, c'est vraiment, j'ai envie de te dire quand même, un point commun que je rencontre à 80% des femmes que j'accompagne, c'est la perte de sens. C'est l'envie d'avoir un poste qui nous éclate. Alors, même si on sait que ce n'est pas forcément rose tous les jours. Mais en tout cas, qui ne nous éteint pas ou dans lequel on ne s'épuise pas. On parle aussi de plus en plus d'être en phase avec ces valeurs, de retrouver de l'équilibre vie pro, vie perso. Ce qui ne veut pas dire finir à 17h tous les jours et bosser du lundi au vendredi. Chacun met ce qu'il veut derrière l'équilibre vie pro, vie perso. Et donc derrière, moi, ce que je vais leur apporter, c'est vraiment la structure. C'est aussi retravailler quelles sont leurs priorités. Je te donne un exemple très concret. Ça m'est arrivé d'avoir un rendez-vous découvert. une femme qui m'a dit voilà j'ai besoin de travailler sur mon cv mais par contre je pense que j'aimerais aussi faire une reconversion professionnelle que je suis plus du tout faite pour ça et je lui ai dit je lui ai dit mais aujourd'hui clairement le cv c'est pas la priorité la priorité numéro un c'est voilà d'aller chercher sans forcément faire un bilan de compétences tu vois mais d'aller chercher ce que j'ai envie de faire ce que je n'ai plus envie de faire de définir un projet professionnel et ensuite là c'est pertinent de travailler les cv donc Ce qu'elles vont attendre aussi, ce n'est pas quelqu'un qui va leur dire oui. Alors, des fois, ça peut les interpeller en rendez-vous. Je leur dis en fait non, ce n'est pas la bonne direction. Mais c'est aussi quelqu'un qui a la capacité de leur préconiser. Je suis un peu un docteur du travail qui va leur préconiser le bon médicament ou la bonne solution pour la suite de leur carrière.

  • Speaker #1

    Il y a deux choses que je relève dans ce que tu viens de dire qui m'intéressent particulièrement. Il y a le côté très compétent dont tu as parlé, en particulier pour les femmes qui arrivent en fin de carrière. C'est vrai que souvent, on va penser à faire la liste la plus exhaustive possible, mais ça peut être pertinent justement de faire du tri. Qu'est-ce que tu pourrais nous dire sur ce sujet-là ?

  • Speaker #2

    Sur le tri des compétences ? Oui. Alors, sur le tri des compétences, moi, ce que je vais conseiller, c'est vraiment de trier les compétences pour le poste vidé. très souvent on va faire son marché on va se dire j'ai une grande et belle carrière il faut absolument que les entreprises dans lesquelles je postule prennent conscience de ma valeur et de mes compétences mais je vais être très cash en fait pour être une ex-repruteuse la plupart des entreprises s'en fout des compétences qui n'ont rien à voir de près ou de loin avec le poste, alors il y a des compétences transverses qui sont très pertinentes de mettre sur le CV donc en fait l'idée c'est, il y a des outils d'ailleurs qui sont gratuits à dispo et que très peu de monde. connaissent, c'est le métierscope par exemple de France Travail, qui est un outil sur lequel, c'est les anciennes fiches ROM, je ne sais pas si tu as connu un petit peu. Donc on va venir taper dans une barre de recherche un peu comme Google, mais dans l'espace France Travail, le nom d'un métier. Et on va avoir vraiment toutes les compétences qui sont requises pour ce métier. Et l'idée, c'est d'aller faire le parallèle entre les compétences qu'on a acquéries durant son parcours et les compétences qui sont attendues pour le poste. On parle aussi souvent, il y a souvent un débat de nos hobbies, nos passions nous permettent d'acquérir certaines compétences. Du coup, est-ce qu'il faut mettre ou non les hobbies sur le CV ? Eh bien, oui et non. C'est-à-dire que quand on a un CV qui est déjà extrêmement rempli, le but, ce n'est pas d'aller rajouter des lignes pour rajouter des lignes. Quelqu'un qui, par exemple, je ne sais pas moi, on est dans l'un, on aime bien la pêche ici, tu vois, va faire de la pêche et puis va postuler pour un poste en ressources humaines, il n'y a pas forcément, tu vois, valeur ajoutée à le mettre. Par contre, effectivement, si on a une passion ou une activité bénévole ou autre, qui a un lien en termes de compétences avec ce qu'on vise, et voilà go c'est hyper pertinent de le mettre et les compétences tu vois pour rebondir aussi on parle il y a deux formes de compétences on a les compétences vraiment professionnelles les fameuses hard skills qui sont nos compétences métiers mais aujourd'hui il faut savoir que les entreprises recherchent aussi tout ce qui est compétences comportementales les fameuses soft skills Donc ça, c'est important de pouvoir sur son CV ou même dans son pitch, dans sa façon de se présenter en entretien, pouvoir justement montrer et démontrer ses compétences à la fois comportementales et à la fois professionnelles.

  • Speaker #1

    On va passer à la question suivante. C'est une question à l'envers. Qu'est-ce que ton entreprise n'est pas ?

  • Speaker #2

    Il y a une chose essentielle que mon entreprise n'est pas, c'est une baguette magique. Tu vois, très souvent, on peut se dire, je vais faire un bilan. de compétences, c'est super, en fin de bilan, je vais savoir ce que je veux faire. Et bien, spoiler alert, pas forcément. L'idée, c'est de repartir avec de la clarté et du sens, mais très souvent, le projet continue de se dessiner après le bilan. Et surtout, le rôle d'une consultante en bilan de compétences, ce n'est pas de trouver la solution pour les bénéficiaires, en fait, c'est de les accompagner. Donc, quelqu'un qui vient faire un bilan ou qui veut être accompagné dans sa recherche d'emploi, dans l'espoir. que la personne lui trouve une solution et lui dise, OK, ton futur métier, c'est ça, voilà ce que tu devrais faire, eh bien, voilà, ce n'est pas mon rôle, tu vois. Donc, encore une fois, moi, je suis plutôt ma reine, la bonne fée qui va venir accompagner, donner le carrosse, les souliers, tout ce qui va bien pour devenir la plus jolie professionnellement parlant. Mais par contre, voilà, hashtag carrière, ce n'est vraiment pas une baguette magique.

  • Speaker #1

    L'idée, c'est d'ouvrir les perspectives, d'enlever peut-être un peu certaines œillères.

  • Speaker #2

    Oui, c'est d'ouvrir les perspectives. C'est aussi d'accompagner notamment sur les sujets de reprise de confiance en soi. On sait que les femmes, en termes de croyances limitantes, de syndrome de l'imposteur, on est quand même assez fortes sur ces sujets-là. Donc, il y a déjà un gros sujet sur la posture, la confiance. Mais après, il y a aussi, moi, tout ce que je vais mettre à dispo, ça va être les outils. Mais ce n'est pas les outils, tu sais, sur le secteur de la recherche d'emploi. On trouve beaucoup de choses de e-learning en ligne pour refaire ton CV et des choses comme ça. Et c'est très bien, il faut qu'il y ait de tout, il faut que ça réponde à tout le monde sur le marché. Mais aujourd'hui, moi, j'ai pris le parti de faire que des accompagnements qui sont personnalisés. Alors, avec un socle commun, évidemment. Un socle commun, néanmoins, tout est personnalisé pour que la personne qui arrive, elle n'est pas juste une boîte à outils. Mais on travaille vraiment sur ses freins, ses projets, etc.

  • Speaker #1

    D'accord, oui, il y a un côté humain aussi, pas seulement technique.

  • Speaker #2

    Non, on n'est pas juste dans l'accompagnement technique ni théorique avec ton accès à ton espace Notion ou autre. Tiens, tu peux faire les choses toute seule, regarder la petite vidéo qui va bien. Non, non, c'est vraiment, il y a un questionnaire en amont, il y a de l'accompagnement. premier rendez-vous découverte qui est offert pour voir si vraiment on va dans le même sens et si finalement ce que je propose, c'est vraiment adapté à la personne parce que ça peut ne pas être le cas. Et puis ensuite, on travaille vraiment. Moi, je pars du principe qu'on est un binôme et qu'on travaille vraiment en binôme sur le futur professionnel de la personne qui est accompagnée.

  • Speaker #1

    Est-ce que ça veut dire que du coup, la durée de l'accompagnement et la fréquence est variable aussi en fonction de ta cliente ?

  • Speaker #0

    Alors, ça peut être variable. Si je te prends typiquement les accompagnements qui sont des coachings carrières d'une heure en visio, ça, c'est proposé en une heure sur un sujet. Tu vois, je te prends l'exemple, une candidate, par exemple, qui m'écrit, qui me dit, voilà, j'ai un entretien, un poste que je veux vraiment, c'est le chaos, mon CV, ça ne va pas du tout. Ou alors, je ne sais pas du tout comment préparer mon entretien. Là, tu as deux solutions. C'est soit on se voit pendant une heure et on travaille vraiment sur le sujet CV et elle repart avec. sa visio, son plan d'action personnalisé. Soit elle a besoin de travailler les trois, et à ce moment-là, on peut faire trois séances. Et après, tu as aussi des accompagnements qui peuvent être sur plusieurs mois pour vraiment des personnes qui sont sorties de l'emploi depuis un moment, qui ont besoin de travailler plusieurs sujets. Donc, si tu veux, le socle commun des accompagnements, c'est les mêmes, mais ça peut être déployé sur une séance, trois séances, voire des accompagnements de plusieurs mois. Ça dépend vraiment du besoin.

  • Speaker #1

    Oui, c'est intéressant.

  • Speaker #0

    Et du niveau de matérité. d'une maturité entre guillemets de la personne tu vois aussi là où elle en est dans sa recherche, ce qu'elle a déjà en termes d'outils ou pas.

  • Speaker #1

    Et du coup j'ai retrouvé ce que je voulais dire tout à l'heure, c'est que par rapport au travail en lui-même en fait, cette idée que il y a un travail idéal qui existe quelque part et qu'on doit le trouver, tu sais un peu comme trouver le grand amour pour toute la vie pardonnez-moi cette métaphore un peu bancale non mais... voilà l'idée qu'il y a le travail parfait et t'as dit Et... Tu n'as pas dit ça tout à fait comme ça, mais dans ton propos, il y avait l'idée qu'un travail, ce n'est pas forcément l'eldorado, mais qu'on peut trouver quelque chose qui est le plus équilibré possible, qui répond à un maximum d'attentes. Je voulais que tu creuses un petit peu ce sujet-là.

  • Speaker #0

    En fait, si tu veux, je vais aller un peu à contre-courant de ce qu'on peut lire sur Pinterest, sur LinkedIn et autres. Tu vois, souvent, tu vois la phrase « faites un travail que vous aimez » et vous n'aurez plus l'impression de travailler un jour de votre vie.

  • Speaker #1

    Et Babi,

  • Speaker #0

    tu n'es pas d'accord, quoi. Je ne suis carrément pas d'accord avec ça, tu vois, parce qu'aujourd'hui, dans mon réseau, à titre perso ou autre, des personnes qui adorent leur travail, qui sont passionnées par ce qu'elles font, j'en connais, sincèrement, j'en connais plusieurs, mais pour autant, elles ont quand même l'impression de travailler. Je pense que tu peux travailler, tu vois, avec… avec passion, dans de bonnes conditions, que tu sois salarié, entrepreneur, peu importe. Mais pour autant, il y a un moment où tu es confronté à des difficultés, qu'elles soient liées à ton activité, liées à ta hiérarchie, à ton manque de moyens. Il y a tout un tas de facteurs qui peuvent entrer en compte. Mais que le fait quand même de choisir un job qui nous ressemble en termes de valeur, ça, tu commences à me connaître, c'est quelque chose qui revient beaucoup. Dans mon discours, l'adéquation avec les valeurs, mais aujourd'hui, ça fait aussi sens chez les personnes qui recherchent un emploi. Ça aide quand même à se projeter dans la durée et à plus avoir cette sensation de subir son job. Tu vois, moi, c'est quelque chose que j'entends souvent, c'est d'être dans la difficulté, c'est de te dire, tu es le dimanche soir ou même dès le samedi, limite tu as la boule au ventre parce que tu appréhendes le retour le lundi matin. Là, on a les congés d'été qui arrivent, tu te retrouves avec des personnes qui ont à peine posé leur... congés qui sont à peine partis, qui se disent « Ouais, c'est un enfer, dans trois semaines, il faut que je retourne au boulot. » Eh bien, il y a un juste milieu entre les deux. Je pense. C'est ma vision, en tout cas.

  • Speaker #1

    En fait, il y a deux choses là-dedans. Il y a le côté perte de sens dont tu parlais tout à l'heure, où quand le travail devient vraiment la corvée, soit parce que c'est trop dur, soit parce que ça n'a plus de sens. Je ne sais pas si tu as lu le bouquin sur le bullshit job.

  • Speaker #0

    Non.

  • Speaker #1

    Et puis la deuxième chose, c'est sur le... Comment ? Le côté, quand tu es passionné par ton travail, ça peut aussi avoir des aspects négatifs. Et c'est un peu dans ce type de travail, justement, qu'on risque le burn-out parce qu'on donne tout, on fait attention à ses limites.

  • Speaker #0

    Tu peux sombrer. Moi, j'étais passionnée pendant des années quand j'étais manager dans le commerce. Tu vois, limite, c'était mon adrénaline. Je courais partout. J'avais des magasins de 800 mètres carrés sur plusieurs étages, des très grosses équipes, etc. Et le matin, je me réveillais. La première chose que je faisais, je regardais sur mon téléphone les performances, les objectifs. J'avais toujours le téléphone allumé en me disant « mes équipes appellent » , etc. Jusqu'au jour où je me suis littéralement cramée. Et pourtant, j'adorais ce que je faisais. Et du jour au lendemain, je l'ai littéralement détesté. Et je sais que plus jamais je pourrais faire ce métier.

  • Speaker #1

    C'est vrai que les gens ont du mal avec cette notion. Pour eux, le burn-out, c'est des personnes qui se laissent aller. Il y a un peu cette... cette perception négative. Alors qu'à l'inverse, les personnes qui sont en burn-out, c'est des gens qui sont au contraire trop investis et qui ne s'écoutent pas.

  • Speaker #0

    Tu as des gros biais et des gros préjugés autour des personnes qui font des burn-out. Et tu as un sujet que tu as dû voir aussi, dont on parle moins, mais on commence à en parler, c'est le bore-out. Moi, pour le coup, j'ai plusieurs personnes de mon réseau perso qui en ont fait. Pour les personnes qui nous écoutent et qui ne connaissent pas le bore-out, concrètement, c'est la situation inverse. C'est-à-dire qu'on se retrouve dans un travail où on n'a plus de mission, où on est mis volontairement ou non au placard, et où on n'a littéralement plus rien à faire de la journée. Alors, il y a des gens qui disent, mais c'est super d'être payé à rien faire. Sauf que non, ce n'est pas super parce que passer 7 heures, 8 heures dans un bureau ou sur un lieu de travail sans n'avoir aucune tâche, c'est tout aussi dévastateur que le burn-out, en fait.

  • Speaker #1

    Je te remercie de parler de ce sujet parce que dans mon autre podcast Deep Impact, j'ai une invitée qui est venue parler du bore-out qu'elle a traversé.

  • Speaker #0

    Super.

  • Speaker #1

    Elle l'a fait de manière anonyme. C'est pour te dire à quel point c'est mal perçu. C'est un gros.

  • Speaker #0

    Tout à fait.

  • Speaker #1

    Oui, si des personnes sont intéressées, je mettrai le lien dans les commentaires.

  • Speaker #0

    Oui, complètement, je l'écouterai avec plaisir, parce que c'est vrai que c'est un sujet dont on commence à en parler, mais les deux, que ce soit burn-out ou bore-out, en fait, il y a des gros préjugés sur les personnes feignantes ou même faibles, alors que tu vois, moi, toutes les personnes que je connais qui ont fait l'un ou l'autre, la plupart, c'était des personnes assez fortes de caractère, justement. Oui,

  • Speaker #1

    je suis d'accord avec toi. Bon, on va parler un peu plus de toi, si tu veux bien.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu veux bien nous parler de ton plus gros échec ou de ton plus grand regret, soit avec cette entreprise-là actuelle ou dans ta carrière ?

  • Speaker #0

    Ça marche. Alors, c'est vrai que je vais te sortir un truc un peu bateau. C'est vrai que souvent, moi, je pars du principe que les échecs, en fait, se transforment, tu vois, en force. Tous mes échecs m'ont permis de rebondir et je ne les vois pas forcément comme ça. Par contre, il y en a un, tu vois, dans ma carrière de recruteuse qui a été assez déterminant. Quand j'avais intégré le cabinet de recrutement dans lequel j'étais, en fait, depuis mon burn-out, je n'ai pas réussi à re-signer de CDI. Je parle de ça, ça remonte à 2018-2019. Et là, je m'étais dit, je ne m'épanouis pas tant que ça en cabinet. J'ai des missions qui sont quand même assez monotaches. Moi, de base, je suis quelqu'un qui suis très polyvalente. Et donc, je me suis dit, je ne vais pas accepter la proposition de CDI. Et puis, je vais voir ce qu'on peut me proposer d'autre sur le marché de l'emploi. Voilà, donc j'ai pas renouvelé, j'ai pas signé de CDI. Et là, j'ai trouvé un poste qui, sur le papier, écoute, était super. Accompagner 260 agences d'intérim, accompagner, tu vois, les recruteurs et les recruteuses sur les bonnes pratiques. Comment on utilise le fameux ATS, là, la bête noire dont aujourd'hui tout le monde pense, qui filtre. Alors, c'est faux, on aura peut-être l'occasion d'en reparler, mais non, non, l'ATS ne filtre pas pour les recruteurs. Voilà. Donc, il y avait cette dimension-là, il y avait vraiment les accompagnés sur toutes les bonnes pratiques du recrutement et plein d'autres sujets qui étaient vraiment, enfin, sur le papier, c'était le projet idéal. Un poste en CDI, néanmoins, lors des entretiens, j'ai quand même eu pas mal de signaux d'alerte concernant la personne qui serait ma future N plus 1, que je n'ai pas écoutée, qui me faisait fortement penser à un manager que j'ai connu, qui était pas loin du tyran, quoi, tu vois. Et donc, je me suis dit non, ça allait, ça va aller, fonce, le poste est super. Et ça a été un cauchemar. Ça a été un cauchemar. Je me suis retrouvée dans un contexte avec un manager qui mettait des gros coups de poing sur le bureau, qui humiliait, qui insultait ses collaboratrices, etc. Donc, ça a été très vite toxique. Moi, il ne s'en est pas trop pris à moi de façon directe dès le début. Mais si tu veux, c'est arrivé une fois. J'ai su recadrer les choses tout de suite. et quelques jours après, j'arrivais sur ma fin de période d'essai et du coup, j'ai été remerciée, ce qui a été le plus beau cadeau pour moi, clairement, vraiment, au sein de cette entreprise. En plus, ça s'est passé une semaine avant le début du confinement, donc ça aurait été vraiment cauchemardesque de travailler dans cette entreprise, surtout sur cette période. Donc, c'est pour ça que je te dis, la seule chose que je regrette, et on parlait tout à l'heure de s'écouter, d'écouter sa petite voix, c'est peut-être finalement mon regret. de ne pas avoir écouté à l'époque ma petite voix intérieure où j'avais quand même pas mal de signaux d'alerte sur la toxicité de cette personne. Et d'un autre côté, tu vois, quand je te parle du fait de rebondir de ses échecs, c'est qu'aujourd'hui, je sais que maintenant, je m'écoute sur ces sujets et que cette expérience, finalement, elle m'a aussi forgée à me dire, OK, ça, dans le monde professionnel, tu es en capacité de l'accepter et tu n'es plus en capacité de l'accepter. Et là, en tant qu'entrepreneuse, aujourd'hui, c'est pareil. Je le duplique à mes clients. Quand je sens qu'il y a des demandes dès le début qui sont toxiques, clairement je n'accepte pas la collaboration.

  • Speaker #1

    C'est intéressant aussi cette question-là de refuser certains clients. Et c'est vrai que c'est un problème pour pas mal d'entrepreneurs, surtout quand on a des problèmes de trésorerie. Quand on débute, on peut avoir tendance à accepter des missions qui ne seraient pas forcément judicieuses. Le problème,

  • Speaker #0

    c'est qu'on peut se mettre dans le pétrin dans la durée. On peut se retrouver avec des gros conflits. Tu peux te retrouver avec un impayé. Je sais que c'est très tentant sur un lancement d'activité de se dire, j'ai besoin de trésor, j'ai besoin de me faire connaître, etc. Mais il faut essayer de mesurer la chose dans la durée et de voir si finalement, mais même émotionnellement, parce que finalement, c'est des collaborations qui peuvent te ruiner et t'épuiser.

  • Speaker #1

    Mais c'est vrai que ce n'est pas toujours facile de s'écouter. Et dans ton exemple, c'est ce que tu disais, comme tu as peut-être comparé avec un ancien manager, tu t'es dit, non, c'est peut-être que ça fait écho.

  • Speaker #0

    C'est vraiment... C'était pareil. C'était les mêmes. Presque.

  • Speaker #1

    Donc, conclusion, faire attention à ne pas trahir ses valeurs et s'écouter le plus possible.

  • Speaker #0

    Non, écouter ses signaux, sa petite voix et ses petits signaux d'alerte.

  • Speaker #1

    Écoute, merci pour ce partage d'échecs qui, finalement, n'est pas un échec mais un apprentissage.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Eh bien, du coup, on va parler maintenant de positifs. Enfin, de plus positifs. Quelle est selon toi ou qu'est-ce qui pour toi est ta plus grande réussite ou ta plus grande fierté ?

  • Speaker #0

    Alors j'en ai deux. La première, on en a un peu parlé tout à l'heure, c'est ma reconversion à 35 ans parce que comme je te le disais, tu vois, moi j'ai été déscolarisée à 16-17 ans, je ne supportais vraiment plus l'école et donc du coup j'ai voulu faire un apprentissage très vite à un moment après six mois de déscolarisation pour rentrer dans le monde du travail. J'ai travaillé très tôt, j'ai eu des gros postes en management, mais pour autant sans « vrai diplôme » . Bien qu'on peut réussir sa carrière sans avoir fait de grandes écoles, j'en suis convaincue. Et vraiment que les personnes qui nous écoutent se rassurent là-dessus. Donc, ça a été quand même, malgré mon parcours et ma déscolarisation, de prendre la tête d'un gros magasin parisien à 25 ans. Ça a été une belle chose. et dix ans plus tard, de réussir à retourner sur les bancs de l'école et à obtenir un… Un diplôme en ressources humaines, alors que l'école et moi, on n'était quand même pas trop bons amis. Là, le fait d'y retourner à 35 ans, de te dire en plus, il y a un enjeu, tu repasses un diplôme, tu as une nouvelle carrière qui t'attend. Et puis finalement, c'est une belle fierté parce que le cheminement derrière a fait que, comme je te le disais, je ne me suis plus projetée sur du CDI après l'expérience commerce et qu'à 40 ans, j'ai créé mon entreprise. Donc, finalement, c'est une succession de fierté dans ce parcours.

  • Speaker #1

    Bravo Fanny pour ce beau parcours.

  • Speaker #0

    Merci.

  • Speaker #1

    Je trouve que c'est un sujet intéressant parce que le système scolaire, souvent, n'est pas adapté, et je le dis bien dans ce sens-là, n'est pas adapté à tous. Et malheureusement, il y a beaucoup de personnes qui ont de très belles compétences, de très belles valeurs, des choses très chouettes à faire et qui, malheureusement, dû à ce système, dont j'ai fait partie, puisque j'étais enseignante, ne permet pas l'épanouissement de chacun, malheureusement. Et du coup, quand tu as repris tes études à 35 ans, est-ce que tu avais l'impression de retrouver certains schémas ou que justement, en tant qu'adulte, l'enseignement, c'était complètement différent ?

  • Speaker #0

    Moi, je l'ai vécu de façon vraiment très différente parce que je pense que les interlocuteurs que j'avais face à moi étaient eux aussi très différents. J'étais sur des intervenants, tu vois, qui étaient vraiment des formateurs, experts sur des sujets RH, sur des sujets P. Alors, en théorie, un prof de français est aussi expert sur son sujet, sur ses cours de français et autres. Je pense que leur discours était déjà beaucoup moins infantilisant, peut-être plus respectueux. Tu vois, je te partage une anecdote un peu perso, mais que j'avais partagée un peu au travers d'un post LinkedIn. Il y a quelques temps, il y a quelques semaines, je suis rentrée chez ma mère. Elle m'a ressorti mes bulletins scolaires et j'ai lu les notes de certains professeurs et j'ai trouvé ça hyper violent. Et je trouve que quand tu n'es déjà pas forcément à l'aise avec le système scolaire, tu peux te prendre ça de plein fouet. Alors que là, sur l'approche d'une formation en tant qu'adulte, tu sais que d'adulte à adulte déjà, on ne va pas te parler comme… Il y a un respect. Clairement, les formateurs, tu n'aurais jamais dit, je ne sais pas moi… gros échecs, doit se reprendre. Enfin, tu vois, les phrases comme ça, ce n'est pas du point de valeur. Voilà, c'est ça. Tu es vraiment sur du jugement de valeur. Donc, moi, je l'ai mieux vécu. Après, le rythme était différent. Et surtout, c'est un parcours que j'avais choisi aussi. Je trouve que l'école, tu ne le choisis pas forcément. Alors, parfois, quand tu grandis, tu choisis quand même ton cursus. Mais en tout cas, quand tu es enfant, sur du parcours scolaire classique. Tu ne choisis pas, il y a certaines matières que tu subis. Et là, moi, j'avais vraiment choisi ce que je voulais faire. Donc, j'ai vécu cette… retour entre guillemets à l'école de façon totalement différente en tant qu'adulte.

  • Speaker #1

    Finalement, on retombe sur cette notion du sens. Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça. C'est que souvent, quand tu es adulte, tu te formes. C'est pour toi, c'est pour ta reconversion, pour ton avenir. L'énergie est différente. Et puis, le fait d'avoir vraiment des interlocuteurs qui, eux aussi, te considèrent de façon différente, ça change toute l'énergie que tu y mets.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu sais ce que tes clientes disent de toi ?

  • Speaker #0

    Oui. Alors, je ne sais pas tout peut-être, mais en tout cas, j'en sais un petit peu. peu. Il y a une phrase qui me fait sourire, mais finalement qui me fait sourire quand même un peu tristement parfois, c'est « j'aurais aimé te rencontrer avant » . Parce que la sensation finalement d'avoir perdu du temps dans la recherche d'emploi, dans un blocage pour passer à l'action, etc. Et finalement, c'est des mois, voire parfois des années de mal-être. Après, je pense que tout arrive au bon moment, tu vois, au moment le plus opportun, mais c'est une phrase qui revient souvent. Et si tu vas faire un tour sur ma page... Google, là, où il y a les petits avis. C'est aussi ce qui revient souvent dans les échanges textos, WhatsApp ou autres que j'ai avec les personnes que j'accompagne. C'est ce qu'on disait tout à l'heure, justement, c'est l'écoute. Vraiment, la dimension écoute, la dimension bienveillance et non-jugement. Tu vois, ça, elles se sentent vraiment pas jugées, écoutées. Et après, ce qu'elles apprécient aussi énormément, ce qui revient, c'est l'expérience, en fait, l'expérience du métier, l'expérience terrain, la connaissance du monde des RH. du monde du recrutement, du marché de l'emploi. Tu as de plus en plus de personnes, pas forcément dans le monde de l'accompagnement des carrières, mais qui s'improvisent sur certains métiers, qui accompagnent des bénéficiaires sur différents sujets. Alors, tu en as de très bons, c'est indéniable, mais tu as quand même des personnes qui se lancent sur des activités dont elles ne viennent pas et qu'elles ne connaissent pas. Ça fonctionne pour certains ou certaines, tu vois, ou certaines compétences. Mais quand même, globalement, je trouve, à titre personnel… que sur le marché de l'emploi, c'est difficile d'accompagner dans des transitions de carrière si tu ne sais pas ce qui s'y passe en interne, si tu ne connais pas le marché du recrutement et le marché de l'emploi. Donc, tu vois, c'est… C'est le petit plus. Oui, c'est ça. On va dire que le petit plus, c'est vraiment… Et puis après, derrière ce petit plus, et ce n'est pas rien, c'est qu'aujourd'hui, tu le sais, j'ai un très gros réseau sur LinkedIn. Je suis suivie par plus de 1600 personnes. Dans ces personnes, il y a énormément de personnes qui travaillent dans les ressources humaines et dans le recrutement. Et les personnes que j'accompagne, tu vois, sur les bilans de… de compétences, par exemple, tu dois faire des enquêtes métiers. Aujourd'hui, mon réseau leur ouvre des portes pour trouver des personnes pour leurs enquêtes métiers. Je travaille encore en collaboration sur différents sujets avec plein de recruteurs indépendants ou en cabinet. Demain, la personne qui a finalisé son CV, son bilan de compétences, je suis en capacité de la mettre en lien aussi avec des recruteurs qui potentiellement peuvent trouver un poste directement. Et ça, ce n'est pas tout le monde qui peut t'apporter ça sur le compagnement.

  • Speaker #1

    C'est vrai que c'est un... Un des premiers thèmes que tu as développé au début de cet entretien, cette notion de réseau et de l'importance du réseau.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. On le sous-estime aujourd'hui. Et tu vois, moi, la première, quand je me suis lancée dans l'entrepreneuriat avec hashtag recrutement, on m'a dit, il faut que tu en parles à ton réseau et tout. Et j'étais là, mais quel réseau ? Oui, non, mais tu vois, j'étais là, de quoi tu me parles et tout, de qui ? Et la personne m'avait dit, en fait, on a tous un réseau. Donc déjà, tu as forcément ton réseau 1 avec tes amis, ta famille, tes anciens collègues, etc. Et toutes ces personnes-là, elles ont aussi des amis, des collègues. Tu vois, ça fait la technique du champignon un peu. Donc déjà, tu as tout ce réseau-là. Tu as ton boulanger, ton facteur et autres qui font aussi partie de ton réseau. En fait, il faut voir du réseau et des opportunités partout. On va se balader avec une pancarte. Coucou, je suis désespérée, je recherche un job. Une fois qu'il y avait une personne, je ne sais pas si tu avais vu qu'il y avait couru un... course ou un marathon sur Lyon avec une affichette dans le dos avec son CV, un QR code, une alternance en marketing. C'était il y a à peu près un an et elle a eu des contacts de folie. Donc, en fait, pourquoi pas ? Tu vois quelqu'un qui est créatif, etc. Pourquoi pas ? Et puis après, tu as le réseau digital, que ce soit LinkedIn ou d'autres réseaux. Pour moi, LinkedIn, c'est un excellent booster. Tu as des professionnels de tout corps d'activité dessus. Tu as des recruteurs. Tu as mille moyens de te faire remarquer par les bonnes personnes sur LinkedIn. Et le réseau, comme on le pratique toutes les deux, plutôt pour un côté entrepreneurial avec des initiatives comme les Cafés des entrepreneurs, les réseaux business pour les personnes qui ont envie de réseauter plutôt sur du business. Mais demain, si tu es demandeur d'emploi, tu as aussi tous les salons de l'emploi qui sont adaptés. C'est un super levier pour te faire remarquer. Donc ça, c'est une des choses sur lesquelles je travaille beaucoup aussi avec les femmes que j'accompagne, c'est capitaliser sur son réseau.

  • Speaker #1

    Très bien, on prend note de ce précieux conseil. Est-ce que tu accompagnes aussi, je pense, à des étudiantes justement ? Parce que comme tu en as parlé de recherche pour un apprentissage, par exemple, ça t'arrive aussi ?

  • Speaker #0

    Alors non, pas aujourd'hui, parce que tu sais, j'ai pivoté quand même assez récemment sur l'activité avec Hashtag Carrière, ça fait à peu près 2-3 mois maintenant. Elles ne viennent pas en direct assez peu, ça m'est arrivé d'en avoir une sur, tu sais, j'ai une initiative gratuite avec la Hotline de l'emploi, un mercredi matin sur deux, j'ouvre des créneaux dans mon agenda de deux heures, que ce soit des étudiants, des femmes, peu importe, qui n'ont pas la capacité. qui ne peuvent pas spécialement se faire accompagner. Et là, j'en ai une, mais parce que tu es sur des initiatives bénévoles. Sinon, ça ne va plus être dans le cadre d'accompagnement d'école. Tu vois, peut-être à la rentrée prochaine, via l'accompagnement d'école pour leurs étudiantes et leurs apprenants, de pouvoir les accompagner. Mais sinon, ce n'est pas que je ne veux pas. C'est que je pense que tu vois, la proposition d'accompagnement n'est pas forcément adaptée à ces personnes-là.

  • Speaker #1

    Je comprends. Est-ce que tu aurais un conseil ? Quel serait, selon toi, le conseil le plus important que tu pourrais donner aujourd'hui, soit aux femmes qui sont en recherche d'emploi, soit aux femmes qui voudraient changer de carrière ? J'ouvre la question de manière... Comme tu as envie de la recevoir, en fait. Quel conseil tu pourrais nous donner ?

  • Speaker #0

    Moi, le conseil numéro un que je donnerais, je sais que c'est facile à dire, mais ça serait fais-toi confiance, en fait. Voilà, fais-toi confiance, parce que si toi, déjà, tu ne te fais pas confiance, comment... Comment veux-tu quand tu vas postuler, quand tu vas aller passer un entretien, quand tu vas faire un CV, si tu n'as pas confiance en tes compétences, si tu n'as pas confiance en tes soft skills, en ton parcours, tu pourras difficilement avoir de l'impact. Je sais que c'est facile à dire, je sais que ça se travaille. Moi, ce que je conseille et ce que je propose en accompagnement, tu l'as peut-être vu, c'est le petit carnet à l'ancienne, le journal intime où tu viens écrire. pousser tes coups de gueule, tes difficultés et autres. J'ai envoyé XCV, j'en ai marre, j'en peux plus. J'ai encore été ghostée par les recruteurs, etc. Mais aussi, tu vois, les succès. C'est-à-dire, des fois, juste de prendre un papier, un crayon, de te lister tes compétences, ta valeur, tes succès. Tu vois, tu me demandais tout à l'heure mon succès, tes fiertés, mais même sur le personnel, parce que ça peut faire émerger plein, plein de choses. Donc, c'est te faire confiance, c'est vraiment prendre pour... conscience de ta valeur. C'est vraiment ça.

  • Speaker #1

    C'est intéressant cette idée de carnet, parce que c'est vrai qu'on a tendance à célébrer les grosses choses, alors que les petites victoires sont très précieuses aussi.

  • Speaker #0

    On en a plein. On en a plein au quotidien, on ne s'en rend pas compte. Moi, je le fais. C'est un exercice que je fais depuis peut-être six mois ou un peu plus maintenant. J'avais été coachée justement dans le cadre de mon activité de recrutement. Tu as aussi, je sais, de plus en plus même de psys ou autres, tu vois, qui proposent, même des nutritionnistes qui proposent cette pratique. et le fait de se prendre un temps soit le matin pour bien démarrer la journée soit le soir pour vider un peu son sac mais de se dire voilà ok quelles sont les galères que j'ai eues aujourd'hui et je la pose là sur papier et puis c'est fini tu vois je ferme le cahier je m'en débarrasse mais aussi de noter ses succès et à la fin de la semaine tu reviens et tu te dis waouh j'ai fait tout ça tu te dis mais en fait je déchire et du coup tu reprends confiance en toi donc je pense que ça part vraiment de la confiance en soi

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a quelque chose qu'on n'a pas abordé et que tu souhaitais discuter là maintenant ?

  • Speaker #0

    Non, je pense qu'on a fait le tour.

  • Speaker #1

    Très bien. Écoute, c'était un bel entretien, c'était très intéressant. Est-ce que tu as une actualité particulière à partager ?

  • Speaker #0

    Une actualité particulière ? Alors écoute, je ne sais pas si c'est une actualité particulière, mais c'est peut-être une bonne nouvelle pour certaines personnes, c'est que moi, depuis plusieurs années, je ne parle pas. pas en vacances l'été. Donc voilà, et je trouve que c'est le moment opportun pour faire le point un petit peu justement pour la rentrée, l'anticiper, éviter cette boule au ventre de reprise. Donc voilà, sur les personnes qui sont dispos, il faut savoir que je ne te l'ai pas dit, je ne sais plus si je te l'ai dit d'ailleurs, mais j'ai un premier échange qui est totalement gratuit, sans engagement, donc du coup s'il y a des personnes qui ont la volonté sur l'été de se lancer sur un bilan de compétences ou qui veulent préparer leur candidature de la rentrée, sachez que je suis dispo tout l'été, mesdames. Super.

  • Speaker #1

    Où est-ce qu'on peut te joindre alors ?

  • Speaker #0

    Alors, on peut me joindre, voilà, mon levier numéro un, comme tu le sais, enfin, mon canal, je suis souvent sur LinkedIn, de nombreuses heures par jour, donc on peut me trouver sur LinkedIn, mais pour les personnes qui n'ont pas LinkedIn, il y a mon site internet, hashtag carrière, qui est tout récent, tout beau, tout neuf. j'ai également alors depuis quelques temps une page une page Facebook qui est au nom de Fanny Fouquet-Gellab et pareil pour Instagram où je me suis quand même peu présente. Voilà. On peut me trouver pour les personnes qui sont uniquement sur ces réseaux mais par contre, les personnes qui recherchent vraiment des conseils, il vaut mieux se donner rendez-vous sur LinkedIn.

  • Speaker #1

    Très bien. Je mettrai tous les liens dans les description. Les gens n'auront plus qu'à cliquer.

  • Speaker #0

    À choisir.

  • Speaker #1

    J'ai une dernière question. C'est une question que je pose à tout le monde. Est-ce qu'il y a un entrepreneur ou une entrepreneuse locale que tu aimerais bien entendre dans ce podcast ?

  • Speaker #0

    Oui, il y a une entrepreneuse, alors peut-être qu'elle ne va pas être contente que je donne son nom, je ne sais pas. C'est Corinne que tu connais certainement, Corinne Fort, qui est sophrologue, mais elle est sophrologue spécialisée justement sur le burn-out. Nous, on a parlé sur la confiance en soi, l'estime de soi, etc., toutes ces périodes un peu de tempête. Donc, c'est vrai qu'on échange très souvent avec… Corine parce que finalement on est sur des sujets un peu connexes et je ne sais pas si tu avais vu une étude que j'ai partagée récemment mais la France a été élue, c'est dramatique, a été élue championne d'Europe de dépression et de mal-être au travail. Voilà, triste record. Et donc il y a un gros sujet sur la santé mentale des salariés ou des entrepreneurs en France aujourd'hui et c'est vrai que Corine intervient en support via la sophrologie et le bien-être être des personnes en burnout ou pas. Donc, je trouve ça intéressant d'avoir aussi son approche.

  • Speaker #1

    Très bien. Écoute, je vous proposerai. On verra si elle est tentée.

  • Speaker #0

    Merci. Ça marche. Je vais la prévenir. Elle va me tirer les oreilles sinon.

  • Speaker #1

    Très bien. Écoute, Fanny, je te remercie infiniment pour cet entretien.

  • Speaker #0

    Merci à toi.

  • Speaker #1

    C'était intéressant. C'était chouette. Je te souhaite de beaux accompagnements avec mes femmes qui retrouveront plus d'épanouissement dans leur carrière.

  • Speaker #0

    Je leur souhaite aussi de tout mon cœur.

  • Speaker #1

    et puis je te dis à bientôt Fanny,

  • Speaker #0

    bonne journée à bientôt Valérie

Description

Reconversion professionnelle, burn-out et renaissance : l'histoire inspirante de Fanny Fouquet-Djellab. Que se passe-t-il quand une manager aguerrie du commerce parisien voit sa vie professionnelle s'effondrer ? Fanny Fouquet-Djellab nous raconte son parcours sans détour : une belle carrière de18 ans dans le commerce, un burn-out qui change tout, une reconversion dans le recrutement, puis la création d'Hashtag Carrière pour accompagner les femmes dans leurs transitions professionnelles.
Dans cet échange profond et authentique, Fanny révèle pourquoi elle a choisi de se spécialiser dans l'accompagnement féminin (spoiler : c'est arrivé par hasard !), comment elle aide ses clientes à sortir des "zones d'ombre" qu'elle a elle-même traversées, et pourquoi elle refuse d'être une "baguette magique".
Entre conseils pratiques de recrutement, réflexions sur le sens au travail et démystification du "job passion", cet épisode offre un regard nuancé sur les carrières modernes. Fanny partage ses outils concrets pour valoriser ses compétences, même après une pause, et explique pourquoi l'équilibre vie pro/vie perso ne signifie pas forcément "finir à 17h".
Un témoignage touchant et des conseils avisés pour toutes celles qui cherchent à reprendre leur destin professionnel en main.
Idéal pour : les personnes en quête de sens professionnel, les personnes en reconversion, et celleux qui s'interrogent sur leur rapport au travail.


le site de Fanny : https://www.hashtagcarriere.fr/

la page linked'in de Fanny : https://www.linkedin.com/in/fannyfouquetrecruteurfreelance/

l'insta de Fanny : https://www.instagram.com/fanny_hashtag_carriere/?hl=fr


En savoir plus sur l'accompagnement Anti-Pitch : https://anti-pitch.my.canva.site/site-de-vente-anti-club


Pour contacter Valérie : steinhypnose.fr


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, j'ai le grand plaisir d'accueillir Fanny Fouquet-Gelab, qui nous parle de son entreprise, Hashtag Carrière. Si j'ai demandé à Fanny de se prêter au jeu de mon micro, c'est parce que j'apprécie énormément sa manière de voir les choses en matière de rapport au travail, de trajectoire professionnelle et de recherche d'emploi. Professionnelle du commerce, du recruteuse, elle se consacre aujourd'hui à l'accompagnement des carrières féminines. Que ce soit pour un bilan de compétences, une reprise en main de son destin pro, ou l'empouvoirment par la confiance en soi, Fanny a à cœur d'aider ses clientes à acquérir de vraies compétences vers l'autonomie. Ses postes LinkedIn, notamment, sont d'une grande pertinence, toujours enrichissants, intelligents et pas consensuels. Fanny est une entrepreneuse inspirante, comme on les aime dans Anti-Pitch, avec des valeurs solides et sagaces. Chers auditorices, hashtag carrière.

  • Speaker #1

    Savoir pitcher, c'est super important dans le monde actuel.

  • Speaker #0

    Mais si, tu sais, le pitch, te présenter en 30 secondes au cas où tu rencontrerais le job de ta vie dans un ascenseur. Non mais, en réalité, c'est très utile quand tu es dans une réunion de réseautage ou quand tu rencontres des professionnels pour la première fois. Mais ce n'est qu'un tout petit aperçu, certes concentré et ciblé, mais bien loin de montrer l'étendue de ce dont tu es capable. Pour en avoir rencontré un paquet, je suis... convaincu que les entrepreneuses et entrepreneurs de ma région ont des qualités géniales et sont une force pour faire bouger les choses. J'ai rencontré des personnes formidables et dont le travail mérite d'être présenté en profondeur, avec sensibilité et authenticité. C'est ce que je te propose avec Anti-Pitch.

  • Speaker #1

    Bonjour Fanny !

  • Speaker #2

    Bonjour Valérie !

  • Speaker #1

    Bienvenue dans mon podcast, je suis très contente de te recevoir aujourd'hui, comment vas-tu ?

  • Speaker #2

    Ça va très bien et toi ? Je suis heureuse d'être avec toi aujourd'hui aussi.

  • Speaker #1

    Écoute, super ! Je ne fais pas pour toi, moi j'ai un peu chaud, on est au mois de juin, ce n'est pas facile, mais bon, c'est la saison.

  • Speaker #2

    Pareil que toi, tout pareil !

  • Speaker #1

    Pour commencer, je te propose de faire un petit jeu pour te découvrir en douceur, sans dire tout de suite quelle est ton activité et tu auras l'occasion de te présenter après. Mais on va d'abord faire un petit portrait chinois pour commencer tranquillement. Est-ce que tu es prête à faire ce petit jeu avec moi ?

  • Speaker #2

    Je suis prête, on y va !

  • Speaker #1

    Première question, si ton entreprise était un objet ?

  • Speaker #2

    Alors un objet, ça serait une boussole parce qu'aujourd'hui, j'aide vraiment via mon activité. Les femmes ont trouvé leur direction.

  • Speaker #1

    C'est un animal.

  • Speaker #2

    Un animal, je te dirais que c'est un chat. Au-delà du fait que c'est l'animal que je préfère, il y a un vrai sens derrière. C'est que le chat fait vraiment preuve d'agilité. Et aujourd'hui, dans la recherche d'emploi, tout ça, l'accompagnement, il faut vraiment faire preuve d'agilité. Au-delà de l'agilité, on dit souvent que le chat choisit ses humains. Et je trouve que c'est essentiel de choisir les personnes. Tu vois, quand tu te fais accompagner sur quelques secteurs d'activité que ce soit, de pouvoir choisir la personne qui t'accompagne. Donc, il y a ça, il y a le choix de l'humain. Et il y a un peu la force tranquille avec le côté solitaire, mais aussi le côté, comment dirais-je, plus social, tu vois, d'avoir des temps. Voilà, les deux temps où c'est vrai qu'aujourd'hui, dans mon activité, je travaille seule depuis mon domicile. Mais pour autant, j'ai beaucoup d'interactions avec d'autres entrepreneurs ou avec les personnes accompagnées. Donc, voilà. un chat.

  • Speaker #1

    Ok, on crottera un peu la question sur comment tu fonctionnes dans la suite de cet entretien. Si c'était un adjectif ?

  • Speaker #2

    Un adjectif, je dirais audacieux ou audacieuse parce que l'idée, c'est vraiment de pouvoir sortir des sentiers battus, de sa zone de confort et de faire preuve d'audace.

  • Speaker #1

    Question suivante, si c'était un personnage, ça peut être un personnage fictif ou réel, comme tu préfères ?

  • Speaker #2

    Personnage, pour moi, c'est Wonder Woman parce qu'aujourd'hui, on va vraiment chercher les super pouvoirs des femmes. pour se déployer pleinement et casser les barrières et aller chercher leur pouvoir.

  • Speaker #1

    Excellent. Et pour finir, si c'était une action ?

  • Speaker #2

    Une action, je te dirais peut-être le fait de reprendre confiance, parce qu'on est sur des sujets qui très souvent touchent à la confiance, aux croyances limitantes, au syndrome de l'imposteur, et que la première chose, la première étape clé pour moi, c'est vraiment ça, c'est reprendre confiance.

  • Speaker #1

    Bon bah écoute, on commence déjà à voir se dessiner à la fois ton activité et aussi ta personnalité. Je te propose de commencer par te présenter toi, de la manière qui te convient. Ça peut être uniquement sur le versant pro ou tu peux donner des éléments persos si tu penses que c'est pertinent pour qu'on apprenne aujourd'hui à te connaître.

  • Speaker #2

    Ça marche, ok. Et ben du coup, moi je suis Fanny Fouquet-Dilab, aujourd'hui je suis la fondatrice d'Hashtag Carrière, mais avant ça il s'est passé plein de choses. Alors moi, j'étais tombée historiquement dans la marmite du commerce quand j'étais très jeune, 14-15 ans, en commençant à vendre des chaussettes au marché. Voilà, après avoir joué à la marchande. Et puis, j'ai pris un premier poste en tant que conseillère de vente il y a fort longtemps maintenant, qui est un secteur d'activité dans lequel j'ai évolué plus de 18 ans. J'avais pris la tête de mon premier magasin à 25 ans en quittant ma touraine natale pour la région parisienne. et puis j'ai fait ça justement en 2000 de 18, où j'ai tenu des très gros magasins ouverts 7 jours sur 7 sur Paris, un tramuros, jusqu'au moment où mon corps m'a dit stop. Voilà, où il y a eu un burn-out, 10 mois de black-out et un plan social qui a suivi à la fin de mon arrêt. Donc ça a été une grosse période de remise en question. J'ai été accompagnée à l'époque par un cabinet de reclassement. Je n'ai pas fait de bilan de compétences, mais j'avais quand même un accompagnement. Et puis très vite, c'est dessiné Merci. le sujet de l'accompagnement justement des humains. Donc à l'époque, c'était soit les ressources humaines, soit justement les transitions professionnelles pour faire le rebond avec aujourd'hui. J'ai choisi à l'époque de passer un diplôme d'assistante ressources humaines. Donc ça a été un gros challenge, puisque moi j'avais un vrai sujet étant jeune avec l'école et la scolarité. Donc là, ça a été un retour sur les bancs de l'école à 35 ans. Et donc voilà, j'ai passé au... obtenu mon diplôme d'assistante ressources humaines, mais c'est vrai que très vite, j'ai voulu travailler dans le recrutement. Les ressources humaines, en globalité, me correspondaient finalement moins. Donc, à l'époque, pareil, j'avais un besoin de changement. Donc, j'ai quitté la région parisienne en moins de 15 jours pour venir m'installer en région lyonnaise. Et puis, j'ai trouvé un poste tout de suite dans un cabinet de recrutement spécialisé profil commerciaux, ce qui m'allait très bien puisque moi, à l'origine du commerce… Oui, voilà. Voilà. C'était vraiment une suite logique. Donc, j'ai accompagné ce cabinet plusieurs années à différentes reprises. Et puis, au bout d'un moment, je me disais que finalement, l'univers du cabinet et l'univers du salariat ne me correspondaient plus. Donc, je me suis dit, c'était en juin, début 2023. Je me suis dit que c'était peut-être le moment de tenter l'aventure et de me lancer en tant qu'indépendante. Donc, j'avais créé hashtag recrutement en juin 2023, que j'ai continué jusqu'à début. Début 2023, avant de me rendre compte que finalement, le recrutement, ça ne faisait plus trop sens chez moi et que ce que je préférais, c'était plutôt l'accompagnement des carrières. J'accompagnais énormément les candidats dans les process de recrutement. Je passais vraiment beaucoup de temps à les aider à préparer leur entretien, à leur donner des conseils. Et je me suis dit, je crois que la phase recrutement est terminée. Donc aujourd'hui, c'est l'accompagnement des carrières féminines et donc hashtag carrière.

  • Speaker #1

    Écoute, je trouve ça très chouette. l'impression que j'ai c'est que tu As-tu écouté à la fois tes besoins, tes envies et rebondir au bon moment ? Du coup, je vais moi-même rebondir là-dessus. Est-ce que tu sais comment tu arrives à faire ça ? Est-ce que tu aurais une astuce, par exemple, pour les personnes pour qui c'est compliqué d'oser franchir le pas, par exemple ? Comment on peut s'écouter et comment on peut trouver la force en soi pour oser changer, tester ?

  • Speaker #2

    En fait, je pense que quand tu as ta petite voix intérieure, on te dit souvent qu'il faut l'écouter, mais il peut y avoir aussi une part de risque en fonction de la situation de chacun, tu vois, statut marital, enfant, etc. Donc, il y a une part de moi qui va te dire écoute ta petite voix, parce que finalement, la mienne était là quand même depuis un moment, mais je ne l'avais pas écoutée. Et prends les renseignements, je vais dire ose en fait, ose réseauter. Le réseau, encore aujourd'hui, pour moi, c'est quelque chose qui m'aide énormément. Quand je dis réseauté, c'est parler à des personnes que tu connais qui potentiellement ont fait une reconversion professionnelle, qui ont changé de métier, qui accompagnent les carrières, pour déjà en amont se dire, ok, est-ce que mon projet est potentiellement viable ? Et une fois que tu as amorcé des pistes, à ce moment-là, tu peux te dire, là, j'écoute ma petite voix et j'y vais.

  • Speaker #1

    C'est un très bon conseil parce que du coup, c'est courageux et en même temps, ça reste sage, raisonnable. Parce que c'est soit d'un peu s'éloigner de l'envie.

  • Speaker #2

    C'est ça. En fait, autant j'ai tendance à dire, écoute ta voix intérieure, mais pour autant, ne saute pas dans le vide sans parachute non plus. Voilà un peu l'idée.

  • Speaker #1

    Oui, très bien. Alors, tu nous en as parlé que tu as créé ton entreprise sous le nom hashtag recrutement et que maintenant, tu es passée à hashtag carrière. Donc, tu nous as un petit peu expliqué pourquoi. Est-ce que tu as d'autres choses à ajouter à ce sujet ?

  • Speaker #2

    Sur le hashtag carrière ?

  • Speaker #1

    Oui, soit sur le nom, soit sur ta genèse.

  • Speaker #2

    La genèse, c'était vraiment, si tu veux, la suite logique de continuer après ce qui s'était passé en cabinet à faire la même chose. Et sur le nom, j'ai beaucoup brainstormé avec moi-même l'activité historique qui était le recrutement. Forcément, dans les recherches Google, LinkedIn et autres, il fallait qu'il y ait le mot de recrutement. Et puis, je me suis battue papier et stylo, chat GPT pour trouver le nom. Tu trouves une super idée, mais en fait, tu as déjà 100 personnes qui ont eu cette idée avant toi. Et là, je me suis dit, mais moi, au quotidien, j'utilise tout le temps les hashtags. Alors, tu as plein de monde qui te dit, mais c'est désuet les hashtags, c'est fini, etc. Mais tout le monde s'en sert quand même toujours. Voilà, tout le monde s'en sert quand même. Et donc, moi, à l'époque, je me suis dit, allez, hashtag recrutement et c'est parti. Et on y est allé. Et forcément, changement d'activité, j'ai gardé le hashtag et on est devenu hashtag carrière.

  • Speaker #1

    Mais je trouve qu'il y a un petit côté un peu, c'est un peu marrant, un peu, tu vois, c'est un peu la blague, hashtag, tu vois, il y a le hashtag aussi, voilà.

  • Speaker #2

    Ça plaît bien et pour la petite histoire, c'est vrai que j'avais déposé et je me suis un peu battue avec l'Inpi parce que c'est hashtag écrit en toutes lettres. Et l'Inpi qui m'avait dit, mais vous ne pouvez pas utiliser un sigle comme ça, les gens s'en servent pour faire des recherches sur Internet. Et je leur ai dit, mais non, personne n'écrit en toutes lettres sur Google, etc. Et donc, il y a eu un gros sujet sur le dépôt d'hashtag à l'époque.

  • Speaker #1

    Écoute, je trouve ça vraiment chouette, la manière dont ta carrière a évolué. pour quelqu'un qui justement accompagne les carrières, la recherche de carrière, en tout cas la recherche de sens, parce que toi-même, tu es passée par tout ça.

  • Speaker #2

    Donc, tu as aussi ce côté,

  • Speaker #1

    je l'ai vécu, donc tu as aussi des petits concrets.

  • Speaker #2

    C'est ça et c'est ce qui rassure aussi, j'ai l'impression un petit peu, le retour des femmes que j'accompagne, c'est le fait d'avoir quelqu'un qui est passé par la reconversion, qui a aussi plus de 40 ans, qui a vécu des discriminations. qui a vécu un peu les mêmes choses qu'elle et en plus mêlée à l'expertise du recrutement. Tu vois vraiment la connaissance du marché de l'emploi et du recrutement. C'est le petit mélange de tout ça qui matche bien.

  • Speaker #1

    Oui, c'est génial parce que du coup, tu as commencé par la fin, c'est-à-dire l'étape de recrutement. C'est la même étape d'avant.

  • Speaker #2

    Tout à fait, c'est ça.

  • Speaker #1

    Du coup, est-ce que tu veux bien nous préciser un petit peu les différents services que ton entreprise propose ?

  • Speaker #2

    Oui, tout à fait. Alors, il y a plusieurs types. typologie de service, c'est vrai que c'est quand même axé vers l'évolution professionnelle et les transitions professionnelles des femmes. Donc, il y a une partie vraiment pour les reconversions ou en tout cas la définition de projet via des bilans de compétences. Je travaille avec un centre qui est Calliope, CPF. Donc, on est sur des bilans qui sont éligibles. CPF, on n'est pas sur l'utilisation de fonds propres. Différents types de bilans en fonction des projets de chacune. Ensuite, il y a L'accompagnement à la recherche d'emploi, à l'identification des compétences, à lever les biais et les barrières qu'on peut avoir quand on est une femme. Et je pense notamment, tu vois, toutes les femmes qui sont en congé parental depuis X années, qui reviennent sur le marché de l'emploi, qui sont complètement perdues. Les retours de burn-out, tu vois, tous ces profils qui ont vraiment besoin d'accompagnement. Donc là, on peut travailler sur une ou plusieurs séances, voire plusieurs mois, sur poser les bases, quels sont mes coûts. compétences, quel est un bon CV aujourd'hui. Alors, c'est important de préciser que je ne fais pas pour les personnes. Voilà, on est vraiment, je suis vraiment, tu vois, dans l'accompagnement, mais c'est vraiment à elles derrière de passer à l'action et moi, je suis en support. Et l'autre volet, donc là, qui est un petit peu différent et plutôt local, celui-ci, parce que les femmes, je ne te l'ai pas précisé, mais c'est vrai qu'aujourd'hui, je travaille majoritairement en visio, donc je suis en capacité et j'accompagne d'ailleurs des femmes qui sont sur toute la France aujourd'hui. Mais en local, sur la région lyonnaise et l'Ain, je développe des partenariats avec les écoles et les associations pour intervenir sur des sujets, des ateliers d'employabilité pour les bénéficiaires et les étudiants. Donc ça, pour justement préparer les bénéficiaires et les étudiants à la recherche d'emploi ou au retour à l'emploi. Et puis, de par mon parcours professionnel également, je peux intervenir sur de la formation, sur des sujets ressources humaines, management ou commerce. C'est vrai qu'aujourd'hui, l'activité principale, c'est vraiment l'accompagnement des carrières des femmes. Mais quand je peux transmettre aussi à des étudiants ou autres, c'est toujours intéressant de le faire, je trouve.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai que transmettre, c'est vraiment quelque chose de très… Je comprends que…

  • Speaker #2

    Puis, ce n'est pas la même dynamique, tu vois. C'est une dynamique de groupe. Ce n'est pas la même énergie. Je ne sais pas comment t'expliquer, mais… Mais en tout cas, les deux nourrissent, mais de façon différente.

  • Speaker #1

    Je trouve que quand j'anime des groupes, on reçoit autant qu'on donne. Je ne sais pas ce que tu en penses.

  • Speaker #2

    Oui,

  • Speaker #1

    tout à fait. Tu me diras dans les accompagnements individuels,

  • Speaker #2

    c'est pareil. C'est pareil, mais tu ne reçois pas de la même façon.

  • Speaker #1

    Déjà, la relation n'est pas la même.

  • Speaker #2

    Sur de l'accompagnement personnel, les personnes vont s'accorder une confiance qui est différente et se livrer différemment quand tu es dans l'accompagnement de groupe. Tu sais que tu as des personnes qui n'oseront pas dire certaines choses en groupe.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai. Il y a quelque chose que tu as dit que je trouve très intéressant et très important. C'est ce côté prendre conscience de ses compétences. Tu donnais l'exemple des femmes qui ont mis leur carrière sur pause pour élever des enfants. C'est un moment de vie où on va avoir l'impression qu'on n'a pas fait grand-chose. j'ai vu à travers tes posts que oui

  • Speaker #2

    justement il y a plein de choses qu'on peut trouver qui sont intéressantes à mettre en avant et déjà d'en prendre conscience c'est déjà un très grand pas je trouve en fait le fameux trou dans le CV que ce soit la maternité la maladie qui nous touche qui touche un proche en fait ça forge une grande résilience, on développe de multiples compétences et c'est vrai que moi je me battais avec mes clients quand j'étais en cabinet de recrutement sur ces sujets tu vois le fameux mais non cette personne elle a un trou un trou dans le CV, comment vous l'expliquer, etc. Aujourd'hui, l'idée, c'est vraiment d'accompagner les personnes, à les valoriser et à se dire, mais en fait, tu as une compétence. Tu as, en élevant tes enfants, tu as développé une petite entreprise ou en étant compétente d'un proche. Et en fait, tu as géré un planning, plein de rendez-vous, tu fais preuve d'adaptabilité, de résilience et autres. Donc non, ce n'est pas un trou. Ce n'est pas de l'inactivité surtout.

  • Speaker #1

    Je voudrais qu'on revienne un petit peu sur tes compétences personnelles. Et sur ton parcours pro, c'est une question qui est un peu difficile, puis là, j'ai l'impression qu'elle arrive un peu comme ça, comme un cheveu sur la soupe. Selon toi, qu'est-ce que les personnes que tu accompagnes attendent de toi et qu'est-ce que tu es capable de leur apporter ?

  • Speaker #2

    Alors, selon moi, ce qu'elles accompagnent déjà, c'est un avis neutre aux personnes qu'elles connaissent parce qu'on a souvent tendance, tu vois, à demander à son entourage « Est-ce que tu peux relire mon CV ? Qu'est-ce que tu penses de ça ? » Alors qu'en fait, nos proches nous connaissent dans un contexte personnel. et pas professionnelle. Et si tu veux, moi, j'arrive de l'extérieur, en plus avec ma casquette d'ex-recruteuse. Donc vraiment un œil neuf, mais aussi un œil professionnel. Et c'est souvent, et pareil avec ma casquette de consultante en bilan de compétences, si tu veux, ce qu'elles viennent chercher, c'est vraiment quelqu'un qui est expert sur son métier, qui connaît l'emploi, qui connaît le recrutement et les transitions professionnelles. Donc c'est déjà d'avoir ces compétences-là. Ensuite, ce qu'elles attendent le plus souvent, c'est une oreille, quelqu'un qui va être à l'écoute, qui va être dans le non-jugement. Vraiment, tu vois, ça, c'est aussi important. C'est pas du jugement, de l'écoute, mais aussi qui va pouvoir les accompagner et les challenger. Parce que sur les transitions pro et la recherche d'emploi, si t'as pas envie de te challenger, entre guillemets, tu peux mettre pas mal d'actions en place, mais ça aboutira pas forcément. Donc, c'est quelqu'un qui va vraiment, tu vois, elle vient de chercher quelqu'un qui va les écouter, ne pas les juger, mais avoir aussi derrière la palette pour les accompagner et pouvoir un peu aussi, moi, des fois, je les bouge pour passer à l'action, tu vois, sans brusquer, mais voilà, c'est un tout.

  • Speaker #1

    Donc, tu as choisi d'accompagner uniquement les femmes.

  • Speaker #2

    Oui.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux nous en dire un petit peu plus sur ce choix ? Qu'est-ce qui a déterminé ce fait ?

  • Speaker #2

    Eh bien, figure-toi que ce n'était pas prévu. Ce n'était pas prévu du tout initialement. Quand j'ai voulu passer sur les transitions professionnelles, au tout début, je me suis dit, « Ouais, ça va être super, je vais accompagner les professionnels des métiers de la vente et des fonctions commerciales. » J'ai fait 18 ans de commerce, j'ai recruté des profils commerciaux pendant 7 ans. C'était la suite logique, on y va. Ok. Et j'ai commencé à communiquer, j'ai commencé à échanger. Et là, je me suis dit, en fait, moi, je ne ressentais pas d'énergie, je ne prenais pas forcément de plaisir. Et surtout, en plus de ça, j'avais quasiment pas d'interaction, retour à mes postes, pas de demande, pas de quoi. de contacts et puis les petits contacts que j'avais c'était que des femmes que des femmes qui au final se reconnaissaient pas mal dans mon parcours, la reconversion l'âge, plein d'autres sujets qui commençaient à m'écrire en message privé et puis je me suis dit je prends vraiment du plaisir, j'ai l'impression qu'il y a vraiment un sujet d'utilité et je me suis dit en fait moi ça m'éclate moi déjà en tant que personne de pouvoir accompagner les femmes parce que potentiellement on vit les mêmes choses et de pouvoir les sortir de ces zones d'ombre que j'ai traversées à plusieurs reprises dans mon parcours. Donc, ce n'était pas prémédité, l'accompagnement féminin. Oui,

  • Speaker #1

    ça s'est fait naturellement.

  • Speaker #2

    Exactement, ça s'est fait naturellement. Et c'est vrai qu'on me demande souvent, mais du coup, tu n'accompagnes pas d'hommes. Et en fait, au fil du temps, je me rends compte que ma place, elle est vraiment auprès des femmes. Alors, ce n'est pas de la discrimination positive ou autre. C'est que je sais que je serai beaucoup moins efficace auprès des hommes. Alors, sans faire de préjugés, mais le rapport à l'accompagnement, à la recherche d'emploi, Donc, l'oie au bilan de compétence est aussi différent, si tu veux, chez les femmes et chez les hommes.

  • Speaker #1

    Oui, puis je comprends par rapport aux exemples que tu as donnés. Il y a des choses sur lesquelles tu as une expertise. Comme tu dis, ce n'est pas une histoire de discrimination.

  • Speaker #2

    Non, non, non.

  • Speaker #1

    C'est que c'est un type de profil que tu connais bien, que tu maîtrises bien.

  • Speaker #2

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #2

    Oui, c'est vraiment ça.

  • Speaker #1

    D'accord. C'est bien des fois comme les choses s'imbriquent bien.

  • Speaker #2

    Voilà, ça s'est fait vraiment naturellement.

  • Speaker #1

    Et du coup, toujours pour rester sur ta clientèle, ton type de cliente, comment tu les décrirais ? Et est-ce que tu saurais nous dire quels sont leurs plus grands besoins, les difficultés que tu rencontres le plus souvent ? Quelques exemples concrets, en fait.

  • Speaker #2

    OK. Aujourd'hui, alors, je n'ai pas forcément de cliente type, si ce n'est que le point commun, c'est des femmes. Ça, c'est vraiment le socle commun. Je peux avoir des femmes qui sont dites, entre guillemets, tu vois, profils seniors, qui sont vraiment très discriminées sur le marché de l'emploi et qui, elles, ne sont pas forcément dans une dynamique de reconversion, mais qui sont plus sur un accompagnement, justement, pour valoriser leurs très nombreuses compétences, parce qu'elles ont souvent un parcours de plusieurs années. Donc, elles ont besoin de faire un peu du tri dans les compétences, à mettre en avant, de refaire aussi un CV attractif, de retravailler leur cas. pitch, leur préparation d'entretien. Ça, c'est une typologie de profil de personne que je peux accompagner. Ensuite, tu vas avoir d'autres typologies de femmes qui, elles, sont vraiment en perte de sens. Ça, c'est vraiment, j'ai envie de te dire quand même, un point commun que je rencontre à 80% des femmes que j'accompagne, c'est la perte de sens. C'est l'envie d'avoir un poste qui nous éclate. Alors, même si on sait que ce n'est pas forcément rose tous les jours. Mais en tout cas, qui ne nous éteint pas ou dans lequel on ne s'épuise pas. On parle aussi de plus en plus d'être en phase avec ces valeurs, de retrouver de l'équilibre vie pro, vie perso. Ce qui ne veut pas dire finir à 17h tous les jours et bosser du lundi au vendredi. Chacun met ce qu'il veut derrière l'équilibre vie pro, vie perso. Et donc derrière, moi, ce que je vais leur apporter, c'est vraiment la structure. C'est aussi retravailler quelles sont leurs priorités. Je te donne un exemple très concret. Ça m'est arrivé d'avoir un rendez-vous découvert. une femme qui m'a dit voilà j'ai besoin de travailler sur mon cv mais par contre je pense que j'aimerais aussi faire une reconversion professionnelle que je suis plus du tout faite pour ça et je lui ai dit je lui ai dit mais aujourd'hui clairement le cv c'est pas la priorité la priorité numéro un c'est voilà d'aller chercher sans forcément faire un bilan de compétences tu vois mais d'aller chercher ce que j'ai envie de faire ce que je n'ai plus envie de faire de définir un projet professionnel et ensuite là c'est pertinent de travailler les cv donc Ce qu'elles vont attendre aussi, ce n'est pas quelqu'un qui va leur dire oui. Alors, des fois, ça peut les interpeller en rendez-vous. Je leur dis en fait non, ce n'est pas la bonne direction. Mais c'est aussi quelqu'un qui a la capacité de leur préconiser. Je suis un peu un docteur du travail qui va leur préconiser le bon médicament ou la bonne solution pour la suite de leur carrière.

  • Speaker #1

    Il y a deux choses que je relève dans ce que tu viens de dire qui m'intéressent particulièrement. Il y a le côté très compétent dont tu as parlé, en particulier pour les femmes qui arrivent en fin de carrière. C'est vrai que souvent, on va penser à faire la liste la plus exhaustive possible, mais ça peut être pertinent justement de faire du tri. Qu'est-ce que tu pourrais nous dire sur ce sujet-là ?

  • Speaker #2

    Sur le tri des compétences ? Oui. Alors, sur le tri des compétences, moi, ce que je vais conseiller, c'est vraiment de trier les compétences pour le poste vidé. très souvent on va faire son marché on va se dire j'ai une grande et belle carrière il faut absolument que les entreprises dans lesquelles je postule prennent conscience de ma valeur et de mes compétences mais je vais être très cash en fait pour être une ex-repruteuse la plupart des entreprises s'en fout des compétences qui n'ont rien à voir de près ou de loin avec le poste, alors il y a des compétences transverses qui sont très pertinentes de mettre sur le CV donc en fait l'idée c'est, il y a des outils d'ailleurs qui sont gratuits à dispo et que très peu de monde. connaissent, c'est le métierscope par exemple de France Travail, qui est un outil sur lequel, c'est les anciennes fiches ROM, je ne sais pas si tu as connu un petit peu. Donc on va venir taper dans une barre de recherche un peu comme Google, mais dans l'espace France Travail, le nom d'un métier. Et on va avoir vraiment toutes les compétences qui sont requises pour ce métier. Et l'idée, c'est d'aller faire le parallèle entre les compétences qu'on a acquéries durant son parcours et les compétences qui sont attendues pour le poste. On parle aussi souvent, il y a souvent un débat de nos hobbies, nos passions nous permettent d'acquérir certaines compétences. Du coup, est-ce qu'il faut mettre ou non les hobbies sur le CV ? Eh bien, oui et non. C'est-à-dire que quand on a un CV qui est déjà extrêmement rempli, le but, ce n'est pas d'aller rajouter des lignes pour rajouter des lignes. Quelqu'un qui, par exemple, je ne sais pas moi, on est dans l'un, on aime bien la pêche ici, tu vois, va faire de la pêche et puis va postuler pour un poste en ressources humaines, il n'y a pas forcément, tu vois, valeur ajoutée à le mettre. Par contre, effectivement, si on a une passion ou une activité bénévole ou autre, qui a un lien en termes de compétences avec ce qu'on vise, et voilà go c'est hyper pertinent de le mettre et les compétences tu vois pour rebondir aussi on parle il y a deux formes de compétences on a les compétences vraiment professionnelles les fameuses hard skills qui sont nos compétences métiers mais aujourd'hui il faut savoir que les entreprises recherchent aussi tout ce qui est compétences comportementales les fameuses soft skills Donc ça, c'est important de pouvoir sur son CV ou même dans son pitch, dans sa façon de se présenter en entretien, pouvoir justement montrer et démontrer ses compétences à la fois comportementales et à la fois professionnelles.

  • Speaker #1

    On va passer à la question suivante. C'est une question à l'envers. Qu'est-ce que ton entreprise n'est pas ?

  • Speaker #2

    Il y a une chose essentielle que mon entreprise n'est pas, c'est une baguette magique. Tu vois, très souvent, on peut se dire, je vais faire un bilan. de compétences, c'est super, en fin de bilan, je vais savoir ce que je veux faire. Et bien, spoiler alert, pas forcément. L'idée, c'est de repartir avec de la clarté et du sens, mais très souvent, le projet continue de se dessiner après le bilan. Et surtout, le rôle d'une consultante en bilan de compétences, ce n'est pas de trouver la solution pour les bénéficiaires, en fait, c'est de les accompagner. Donc, quelqu'un qui vient faire un bilan ou qui veut être accompagné dans sa recherche d'emploi, dans l'espoir. que la personne lui trouve une solution et lui dise, OK, ton futur métier, c'est ça, voilà ce que tu devrais faire, eh bien, voilà, ce n'est pas mon rôle, tu vois. Donc, encore une fois, moi, je suis plutôt ma reine, la bonne fée qui va venir accompagner, donner le carrosse, les souliers, tout ce qui va bien pour devenir la plus jolie professionnellement parlant. Mais par contre, voilà, hashtag carrière, ce n'est vraiment pas une baguette magique.

  • Speaker #1

    L'idée, c'est d'ouvrir les perspectives, d'enlever peut-être un peu certaines œillères.

  • Speaker #2

    Oui, c'est d'ouvrir les perspectives. C'est aussi d'accompagner notamment sur les sujets de reprise de confiance en soi. On sait que les femmes, en termes de croyances limitantes, de syndrome de l'imposteur, on est quand même assez fortes sur ces sujets-là. Donc, il y a déjà un gros sujet sur la posture, la confiance. Mais après, il y a aussi, moi, tout ce que je vais mettre à dispo, ça va être les outils. Mais ce n'est pas les outils, tu sais, sur le secteur de la recherche d'emploi. On trouve beaucoup de choses de e-learning en ligne pour refaire ton CV et des choses comme ça. Et c'est très bien, il faut qu'il y ait de tout, il faut que ça réponde à tout le monde sur le marché. Mais aujourd'hui, moi, j'ai pris le parti de faire que des accompagnements qui sont personnalisés. Alors, avec un socle commun, évidemment. Un socle commun, néanmoins, tout est personnalisé pour que la personne qui arrive, elle n'est pas juste une boîte à outils. Mais on travaille vraiment sur ses freins, ses projets, etc.

  • Speaker #1

    D'accord, oui, il y a un côté humain aussi, pas seulement technique.

  • Speaker #2

    Non, on n'est pas juste dans l'accompagnement technique ni théorique avec ton accès à ton espace Notion ou autre. Tiens, tu peux faire les choses toute seule, regarder la petite vidéo qui va bien. Non, non, c'est vraiment, il y a un questionnaire en amont, il y a de l'accompagnement. premier rendez-vous découverte qui est offert pour voir si vraiment on va dans le même sens et si finalement ce que je propose, c'est vraiment adapté à la personne parce que ça peut ne pas être le cas. Et puis ensuite, on travaille vraiment. Moi, je pars du principe qu'on est un binôme et qu'on travaille vraiment en binôme sur le futur professionnel de la personne qui est accompagnée.

  • Speaker #1

    Est-ce que ça veut dire que du coup, la durée de l'accompagnement et la fréquence est variable aussi en fonction de ta cliente ?

  • Speaker #0

    Alors, ça peut être variable. Si je te prends typiquement les accompagnements qui sont des coachings carrières d'une heure en visio, ça, c'est proposé en une heure sur un sujet. Tu vois, je te prends l'exemple, une candidate, par exemple, qui m'écrit, qui me dit, voilà, j'ai un entretien, un poste que je veux vraiment, c'est le chaos, mon CV, ça ne va pas du tout. Ou alors, je ne sais pas du tout comment préparer mon entretien. Là, tu as deux solutions. C'est soit on se voit pendant une heure et on travaille vraiment sur le sujet CV et elle repart avec. sa visio, son plan d'action personnalisé. Soit elle a besoin de travailler les trois, et à ce moment-là, on peut faire trois séances. Et après, tu as aussi des accompagnements qui peuvent être sur plusieurs mois pour vraiment des personnes qui sont sorties de l'emploi depuis un moment, qui ont besoin de travailler plusieurs sujets. Donc, si tu veux, le socle commun des accompagnements, c'est les mêmes, mais ça peut être déployé sur une séance, trois séances, voire des accompagnements de plusieurs mois. Ça dépend vraiment du besoin.

  • Speaker #1

    Oui, c'est intéressant.

  • Speaker #0

    Et du niveau de matérité. d'une maturité entre guillemets de la personne tu vois aussi là où elle en est dans sa recherche, ce qu'elle a déjà en termes d'outils ou pas.

  • Speaker #1

    Et du coup j'ai retrouvé ce que je voulais dire tout à l'heure, c'est que par rapport au travail en lui-même en fait, cette idée que il y a un travail idéal qui existe quelque part et qu'on doit le trouver, tu sais un peu comme trouver le grand amour pour toute la vie pardonnez-moi cette métaphore un peu bancale non mais... voilà l'idée qu'il y a le travail parfait et t'as dit Et... Tu n'as pas dit ça tout à fait comme ça, mais dans ton propos, il y avait l'idée qu'un travail, ce n'est pas forcément l'eldorado, mais qu'on peut trouver quelque chose qui est le plus équilibré possible, qui répond à un maximum d'attentes. Je voulais que tu creuses un petit peu ce sujet-là.

  • Speaker #0

    En fait, si tu veux, je vais aller un peu à contre-courant de ce qu'on peut lire sur Pinterest, sur LinkedIn et autres. Tu vois, souvent, tu vois la phrase « faites un travail que vous aimez » et vous n'aurez plus l'impression de travailler un jour de votre vie.

  • Speaker #1

    Et Babi,

  • Speaker #0

    tu n'es pas d'accord, quoi. Je ne suis carrément pas d'accord avec ça, tu vois, parce qu'aujourd'hui, dans mon réseau, à titre perso ou autre, des personnes qui adorent leur travail, qui sont passionnées par ce qu'elles font, j'en connais, sincèrement, j'en connais plusieurs, mais pour autant, elles ont quand même l'impression de travailler. Je pense que tu peux travailler, tu vois, avec… avec passion, dans de bonnes conditions, que tu sois salarié, entrepreneur, peu importe. Mais pour autant, il y a un moment où tu es confronté à des difficultés, qu'elles soient liées à ton activité, liées à ta hiérarchie, à ton manque de moyens. Il y a tout un tas de facteurs qui peuvent entrer en compte. Mais que le fait quand même de choisir un job qui nous ressemble en termes de valeur, ça, tu commences à me connaître, c'est quelque chose qui revient beaucoup. Dans mon discours, l'adéquation avec les valeurs, mais aujourd'hui, ça fait aussi sens chez les personnes qui recherchent un emploi. Ça aide quand même à se projeter dans la durée et à plus avoir cette sensation de subir son job. Tu vois, moi, c'est quelque chose que j'entends souvent, c'est d'être dans la difficulté, c'est de te dire, tu es le dimanche soir ou même dès le samedi, limite tu as la boule au ventre parce que tu appréhendes le retour le lundi matin. Là, on a les congés d'été qui arrivent, tu te retrouves avec des personnes qui ont à peine posé leur... congés qui sont à peine partis, qui se disent « Ouais, c'est un enfer, dans trois semaines, il faut que je retourne au boulot. » Eh bien, il y a un juste milieu entre les deux. Je pense. C'est ma vision, en tout cas.

  • Speaker #1

    En fait, il y a deux choses là-dedans. Il y a le côté perte de sens dont tu parlais tout à l'heure, où quand le travail devient vraiment la corvée, soit parce que c'est trop dur, soit parce que ça n'a plus de sens. Je ne sais pas si tu as lu le bouquin sur le bullshit job.

  • Speaker #0

    Non.

  • Speaker #1

    Et puis la deuxième chose, c'est sur le... Comment ? Le côté, quand tu es passionné par ton travail, ça peut aussi avoir des aspects négatifs. Et c'est un peu dans ce type de travail, justement, qu'on risque le burn-out parce qu'on donne tout, on fait attention à ses limites.

  • Speaker #0

    Tu peux sombrer. Moi, j'étais passionnée pendant des années quand j'étais manager dans le commerce. Tu vois, limite, c'était mon adrénaline. Je courais partout. J'avais des magasins de 800 mètres carrés sur plusieurs étages, des très grosses équipes, etc. Et le matin, je me réveillais. La première chose que je faisais, je regardais sur mon téléphone les performances, les objectifs. J'avais toujours le téléphone allumé en me disant « mes équipes appellent » , etc. Jusqu'au jour où je me suis littéralement cramée. Et pourtant, j'adorais ce que je faisais. Et du jour au lendemain, je l'ai littéralement détesté. Et je sais que plus jamais je pourrais faire ce métier.

  • Speaker #1

    C'est vrai que les gens ont du mal avec cette notion. Pour eux, le burn-out, c'est des personnes qui se laissent aller. Il y a un peu cette... cette perception négative. Alors qu'à l'inverse, les personnes qui sont en burn-out, c'est des gens qui sont au contraire trop investis et qui ne s'écoutent pas.

  • Speaker #0

    Tu as des gros biais et des gros préjugés autour des personnes qui font des burn-out. Et tu as un sujet que tu as dû voir aussi, dont on parle moins, mais on commence à en parler, c'est le bore-out. Moi, pour le coup, j'ai plusieurs personnes de mon réseau perso qui en ont fait. Pour les personnes qui nous écoutent et qui ne connaissent pas le bore-out, concrètement, c'est la situation inverse. C'est-à-dire qu'on se retrouve dans un travail où on n'a plus de mission, où on est mis volontairement ou non au placard, et où on n'a littéralement plus rien à faire de la journée. Alors, il y a des gens qui disent, mais c'est super d'être payé à rien faire. Sauf que non, ce n'est pas super parce que passer 7 heures, 8 heures dans un bureau ou sur un lieu de travail sans n'avoir aucune tâche, c'est tout aussi dévastateur que le burn-out, en fait.

  • Speaker #1

    Je te remercie de parler de ce sujet parce que dans mon autre podcast Deep Impact, j'ai une invitée qui est venue parler du bore-out qu'elle a traversé.

  • Speaker #0

    Super.

  • Speaker #1

    Elle l'a fait de manière anonyme. C'est pour te dire à quel point c'est mal perçu. C'est un gros.

  • Speaker #0

    Tout à fait.

  • Speaker #1

    Oui, si des personnes sont intéressées, je mettrai le lien dans les commentaires.

  • Speaker #0

    Oui, complètement, je l'écouterai avec plaisir, parce que c'est vrai que c'est un sujet dont on commence à en parler, mais les deux, que ce soit burn-out ou bore-out, en fait, il y a des gros préjugés sur les personnes feignantes ou même faibles, alors que tu vois, moi, toutes les personnes que je connais qui ont fait l'un ou l'autre, la plupart, c'était des personnes assez fortes de caractère, justement. Oui,

  • Speaker #1

    je suis d'accord avec toi. Bon, on va parler un peu plus de toi, si tu veux bien.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu veux bien nous parler de ton plus gros échec ou de ton plus grand regret, soit avec cette entreprise-là actuelle ou dans ta carrière ?

  • Speaker #0

    Ça marche. Alors, c'est vrai que je vais te sortir un truc un peu bateau. C'est vrai que souvent, moi, je pars du principe que les échecs, en fait, se transforment, tu vois, en force. Tous mes échecs m'ont permis de rebondir et je ne les vois pas forcément comme ça. Par contre, il y en a un, tu vois, dans ma carrière de recruteuse qui a été assez déterminant. Quand j'avais intégré le cabinet de recrutement dans lequel j'étais, en fait, depuis mon burn-out, je n'ai pas réussi à re-signer de CDI. Je parle de ça, ça remonte à 2018-2019. Et là, je m'étais dit, je ne m'épanouis pas tant que ça en cabinet. J'ai des missions qui sont quand même assez monotaches. Moi, de base, je suis quelqu'un qui suis très polyvalente. Et donc, je me suis dit, je ne vais pas accepter la proposition de CDI. Et puis, je vais voir ce qu'on peut me proposer d'autre sur le marché de l'emploi. Voilà, donc j'ai pas renouvelé, j'ai pas signé de CDI. Et là, j'ai trouvé un poste qui, sur le papier, écoute, était super. Accompagner 260 agences d'intérim, accompagner, tu vois, les recruteurs et les recruteuses sur les bonnes pratiques. Comment on utilise le fameux ATS, là, la bête noire dont aujourd'hui tout le monde pense, qui filtre. Alors, c'est faux, on aura peut-être l'occasion d'en reparler, mais non, non, l'ATS ne filtre pas pour les recruteurs. Voilà. Donc, il y avait cette dimension-là, il y avait vraiment les accompagnés sur toutes les bonnes pratiques du recrutement et plein d'autres sujets qui étaient vraiment, enfin, sur le papier, c'était le projet idéal. Un poste en CDI, néanmoins, lors des entretiens, j'ai quand même eu pas mal de signaux d'alerte concernant la personne qui serait ma future N plus 1, que je n'ai pas écoutée, qui me faisait fortement penser à un manager que j'ai connu, qui était pas loin du tyran, quoi, tu vois. Et donc, je me suis dit non, ça allait, ça va aller, fonce, le poste est super. Et ça a été un cauchemar. Ça a été un cauchemar. Je me suis retrouvée dans un contexte avec un manager qui mettait des gros coups de poing sur le bureau, qui humiliait, qui insultait ses collaboratrices, etc. Donc, ça a été très vite toxique. Moi, il ne s'en est pas trop pris à moi de façon directe dès le début. Mais si tu veux, c'est arrivé une fois. J'ai su recadrer les choses tout de suite. et quelques jours après, j'arrivais sur ma fin de période d'essai et du coup, j'ai été remerciée, ce qui a été le plus beau cadeau pour moi, clairement, vraiment, au sein de cette entreprise. En plus, ça s'est passé une semaine avant le début du confinement, donc ça aurait été vraiment cauchemardesque de travailler dans cette entreprise, surtout sur cette période. Donc, c'est pour ça que je te dis, la seule chose que je regrette, et on parlait tout à l'heure de s'écouter, d'écouter sa petite voix, c'est peut-être finalement mon regret. de ne pas avoir écouté à l'époque ma petite voix intérieure où j'avais quand même pas mal de signaux d'alerte sur la toxicité de cette personne. Et d'un autre côté, tu vois, quand je te parle du fait de rebondir de ses échecs, c'est qu'aujourd'hui, je sais que maintenant, je m'écoute sur ces sujets et que cette expérience, finalement, elle m'a aussi forgée à me dire, OK, ça, dans le monde professionnel, tu es en capacité de l'accepter et tu n'es plus en capacité de l'accepter. Et là, en tant qu'entrepreneuse, aujourd'hui, c'est pareil. Je le duplique à mes clients. Quand je sens qu'il y a des demandes dès le début qui sont toxiques, clairement je n'accepte pas la collaboration.

  • Speaker #1

    C'est intéressant aussi cette question-là de refuser certains clients. Et c'est vrai que c'est un problème pour pas mal d'entrepreneurs, surtout quand on a des problèmes de trésorerie. Quand on débute, on peut avoir tendance à accepter des missions qui ne seraient pas forcément judicieuses. Le problème,

  • Speaker #0

    c'est qu'on peut se mettre dans le pétrin dans la durée. On peut se retrouver avec des gros conflits. Tu peux te retrouver avec un impayé. Je sais que c'est très tentant sur un lancement d'activité de se dire, j'ai besoin de trésor, j'ai besoin de me faire connaître, etc. Mais il faut essayer de mesurer la chose dans la durée et de voir si finalement, mais même émotionnellement, parce que finalement, c'est des collaborations qui peuvent te ruiner et t'épuiser.

  • Speaker #1

    Mais c'est vrai que ce n'est pas toujours facile de s'écouter. Et dans ton exemple, c'est ce que tu disais, comme tu as peut-être comparé avec un ancien manager, tu t'es dit, non, c'est peut-être que ça fait écho.

  • Speaker #0

    C'est vraiment... C'était pareil. C'était les mêmes. Presque.

  • Speaker #1

    Donc, conclusion, faire attention à ne pas trahir ses valeurs et s'écouter le plus possible.

  • Speaker #0

    Non, écouter ses signaux, sa petite voix et ses petits signaux d'alerte.

  • Speaker #1

    Écoute, merci pour ce partage d'échecs qui, finalement, n'est pas un échec mais un apprentissage.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Eh bien, du coup, on va parler maintenant de positifs. Enfin, de plus positifs. Quelle est selon toi ou qu'est-ce qui pour toi est ta plus grande réussite ou ta plus grande fierté ?

  • Speaker #0

    Alors j'en ai deux. La première, on en a un peu parlé tout à l'heure, c'est ma reconversion à 35 ans parce que comme je te le disais, tu vois, moi j'ai été déscolarisée à 16-17 ans, je ne supportais vraiment plus l'école et donc du coup j'ai voulu faire un apprentissage très vite à un moment après six mois de déscolarisation pour rentrer dans le monde du travail. J'ai travaillé très tôt, j'ai eu des gros postes en management, mais pour autant sans « vrai diplôme » . Bien qu'on peut réussir sa carrière sans avoir fait de grandes écoles, j'en suis convaincue. Et vraiment que les personnes qui nous écoutent se rassurent là-dessus. Donc, ça a été quand même, malgré mon parcours et ma déscolarisation, de prendre la tête d'un gros magasin parisien à 25 ans. Ça a été une belle chose. et dix ans plus tard, de réussir à retourner sur les bancs de l'école et à obtenir un… Un diplôme en ressources humaines, alors que l'école et moi, on n'était quand même pas trop bons amis. Là, le fait d'y retourner à 35 ans, de te dire en plus, il y a un enjeu, tu repasses un diplôme, tu as une nouvelle carrière qui t'attend. Et puis finalement, c'est une belle fierté parce que le cheminement derrière a fait que, comme je te le disais, je ne me suis plus projetée sur du CDI après l'expérience commerce et qu'à 40 ans, j'ai créé mon entreprise. Donc, finalement, c'est une succession de fierté dans ce parcours.

  • Speaker #1

    Bravo Fanny pour ce beau parcours.

  • Speaker #0

    Merci.

  • Speaker #1

    Je trouve que c'est un sujet intéressant parce que le système scolaire, souvent, n'est pas adapté, et je le dis bien dans ce sens-là, n'est pas adapté à tous. Et malheureusement, il y a beaucoup de personnes qui ont de très belles compétences, de très belles valeurs, des choses très chouettes à faire et qui, malheureusement, dû à ce système, dont j'ai fait partie, puisque j'étais enseignante, ne permet pas l'épanouissement de chacun, malheureusement. Et du coup, quand tu as repris tes études à 35 ans, est-ce que tu avais l'impression de retrouver certains schémas ou que justement, en tant qu'adulte, l'enseignement, c'était complètement différent ?

  • Speaker #0

    Moi, je l'ai vécu de façon vraiment très différente parce que je pense que les interlocuteurs que j'avais face à moi étaient eux aussi très différents. J'étais sur des intervenants, tu vois, qui étaient vraiment des formateurs, experts sur des sujets RH, sur des sujets P. Alors, en théorie, un prof de français est aussi expert sur son sujet, sur ses cours de français et autres. Je pense que leur discours était déjà beaucoup moins infantilisant, peut-être plus respectueux. Tu vois, je te partage une anecdote un peu perso, mais que j'avais partagée un peu au travers d'un post LinkedIn. Il y a quelques temps, il y a quelques semaines, je suis rentrée chez ma mère. Elle m'a ressorti mes bulletins scolaires et j'ai lu les notes de certains professeurs et j'ai trouvé ça hyper violent. Et je trouve que quand tu n'es déjà pas forcément à l'aise avec le système scolaire, tu peux te prendre ça de plein fouet. Alors que là, sur l'approche d'une formation en tant qu'adulte, tu sais que d'adulte à adulte déjà, on ne va pas te parler comme… Il y a un respect. Clairement, les formateurs, tu n'aurais jamais dit, je ne sais pas moi… gros échecs, doit se reprendre. Enfin, tu vois, les phrases comme ça, ce n'est pas du point de valeur. Voilà, c'est ça. Tu es vraiment sur du jugement de valeur. Donc, moi, je l'ai mieux vécu. Après, le rythme était différent. Et surtout, c'est un parcours que j'avais choisi aussi. Je trouve que l'école, tu ne le choisis pas forcément. Alors, parfois, quand tu grandis, tu choisis quand même ton cursus. Mais en tout cas, quand tu es enfant, sur du parcours scolaire classique. Tu ne choisis pas, il y a certaines matières que tu subis. Et là, moi, j'avais vraiment choisi ce que je voulais faire. Donc, j'ai vécu cette… retour entre guillemets à l'école de façon totalement différente en tant qu'adulte.

  • Speaker #1

    Finalement, on retombe sur cette notion du sens. Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça. C'est que souvent, quand tu es adulte, tu te formes. C'est pour toi, c'est pour ta reconversion, pour ton avenir. L'énergie est différente. Et puis, le fait d'avoir vraiment des interlocuteurs qui, eux aussi, te considèrent de façon différente, ça change toute l'énergie que tu y mets.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu sais ce que tes clientes disent de toi ?

  • Speaker #0

    Oui. Alors, je ne sais pas tout peut-être, mais en tout cas, j'en sais un petit peu. peu. Il y a une phrase qui me fait sourire, mais finalement qui me fait sourire quand même un peu tristement parfois, c'est « j'aurais aimé te rencontrer avant » . Parce que la sensation finalement d'avoir perdu du temps dans la recherche d'emploi, dans un blocage pour passer à l'action, etc. Et finalement, c'est des mois, voire parfois des années de mal-être. Après, je pense que tout arrive au bon moment, tu vois, au moment le plus opportun, mais c'est une phrase qui revient souvent. Et si tu vas faire un tour sur ma page... Google, là, où il y a les petits avis. C'est aussi ce qui revient souvent dans les échanges textos, WhatsApp ou autres que j'ai avec les personnes que j'accompagne. C'est ce qu'on disait tout à l'heure, justement, c'est l'écoute. Vraiment, la dimension écoute, la dimension bienveillance et non-jugement. Tu vois, ça, elles se sentent vraiment pas jugées, écoutées. Et après, ce qu'elles apprécient aussi énormément, ce qui revient, c'est l'expérience, en fait, l'expérience du métier, l'expérience terrain, la connaissance du monde des RH. du monde du recrutement, du marché de l'emploi. Tu as de plus en plus de personnes, pas forcément dans le monde de l'accompagnement des carrières, mais qui s'improvisent sur certains métiers, qui accompagnent des bénéficiaires sur différents sujets. Alors, tu en as de très bons, c'est indéniable, mais tu as quand même des personnes qui se lancent sur des activités dont elles ne viennent pas et qu'elles ne connaissent pas. Ça fonctionne pour certains ou certaines, tu vois, ou certaines compétences. Mais quand même, globalement, je trouve, à titre personnel… que sur le marché de l'emploi, c'est difficile d'accompagner dans des transitions de carrière si tu ne sais pas ce qui s'y passe en interne, si tu ne connais pas le marché du recrutement et le marché de l'emploi. Donc, tu vois, c'est… C'est le petit plus. Oui, c'est ça. On va dire que le petit plus, c'est vraiment… Et puis après, derrière ce petit plus, et ce n'est pas rien, c'est qu'aujourd'hui, tu le sais, j'ai un très gros réseau sur LinkedIn. Je suis suivie par plus de 1600 personnes. Dans ces personnes, il y a énormément de personnes qui travaillent dans les ressources humaines et dans le recrutement. Et les personnes que j'accompagne, tu vois, sur les bilans de… de compétences, par exemple, tu dois faire des enquêtes métiers. Aujourd'hui, mon réseau leur ouvre des portes pour trouver des personnes pour leurs enquêtes métiers. Je travaille encore en collaboration sur différents sujets avec plein de recruteurs indépendants ou en cabinet. Demain, la personne qui a finalisé son CV, son bilan de compétences, je suis en capacité de la mettre en lien aussi avec des recruteurs qui potentiellement peuvent trouver un poste directement. Et ça, ce n'est pas tout le monde qui peut t'apporter ça sur le compagnement.

  • Speaker #1

    C'est vrai que c'est un... Un des premiers thèmes que tu as développé au début de cet entretien, cette notion de réseau et de l'importance du réseau.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. On le sous-estime aujourd'hui. Et tu vois, moi, la première, quand je me suis lancée dans l'entrepreneuriat avec hashtag recrutement, on m'a dit, il faut que tu en parles à ton réseau et tout. Et j'étais là, mais quel réseau ? Oui, non, mais tu vois, j'étais là, de quoi tu me parles et tout, de qui ? Et la personne m'avait dit, en fait, on a tous un réseau. Donc déjà, tu as forcément ton réseau 1 avec tes amis, ta famille, tes anciens collègues, etc. Et toutes ces personnes-là, elles ont aussi des amis, des collègues. Tu vois, ça fait la technique du champignon un peu. Donc déjà, tu as tout ce réseau-là. Tu as ton boulanger, ton facteur et autres qui font aussi partie de ton réseau. En fait, il faut voir du réseau et des opportunités partout. On va se balader avec une pancarte. Coucou, je suis désespérée, je recherche un job. Une fois qu'il y avait une personne, je ne sais pas si tu avais vu qu'il y avait couru un... course ou un marathon sur Lyon avec une affichette dans le dos avec son CV, un QR code, une alternance en marketing. C'était il y a à peu près un an et elle a eu des contacts de folie. Donc, en fait, pourquoi pas ? Tu vois quelqu'un qui est créatif, etc. Pourquoi pas ? Et puis après, tu as le réseau digital, que ce soit LinkedIn ou d'autres réseaux. Pour moi, LinkedIn, c'est un excellent booster. Tu as des professionnels de tout corps d'activité dessus. Tu as des recruteurs. Tu as mille moyens de te faire remarquer par les bonnes personnes sur LinkedIn. Et le réseau, comme on le pratique toutes les deux, plutôt pour un côté entrepreneurial avec des initiatives comme les Cafés des entrepreneurs, les réseaux business pour les personnes qui ont envie de réseauter plutôt sur du business. Mais demain, si tu es demandeur d'emploi, tu as aussi tous les salons de l'emploi qui sont adaptés. C'est un super levier pour te faire remarquer. Donc ça, c'est une des choses sur lesquelles je travaille beaucoup aussi avec les femmes que j'accompagne, c'est capitaliser sur son réseau.

  • Speaker #1

    Très bien, on prend note de ce précieux conseil. Est-ce que tu accompagnes aussi, je pense, à des étudiantes justement ? Parce que comme tu en as parlé de recherche pour un apprentissage, par exemple, ça t'arrive aussi ?

  • Speaker #0

    Alors non, pas aujourd'hui, parce que tu sais, j'ai pivoté quand même assez récemment sur l'activité avec Hashtag Carrière, ça fait à peu près 2-3 mois maintenant. Elles ne viennent pas en direct assez peu, ça m'est arrivé d'en avoir une sur, tu sais, j'ai une initiative gratuite avec la Hotline de l'emploi, un mercredi matin sur deux, j'ouvre des créneaux dans mon agenda de deux heures, que ce soit des étudiants, des femmes, peu importe, qui n'ont pas la capacité. qui ne peuvent pas spécialement se faire accompagner. Et là, j'en ai une, mais parce que tu es sur des initiatives bénévoles. Sinon, ça ne va plus être dans le cadre d'accompagnement d'école. Tu vois, peut-être à la rentrée prochaine, via l'accompagnement d'école pour leurs étudiantes et leurs apprenants, de pouvoir les accompagner. Mais sinon, ce n'est pas que je ne veux pas. C'est que je pense que tu vois, la proposition d'accompagnement n'est pas forcément adaptée à ces personnes-là.

  • Speaker #1

    Je comprends. Est-ce que tu aurais un conseil ? Quel serait, selon toi, le conseil le plus important que tu pourrais donner aujourd'hui, soit aux femmes qui sont en recherche d'emploi, soit aux femmes qui voudraient changer de carrière ? J'ouvre la question de manière... Comme tu as envie de la recevoir, en fait. Quel conseil tu pourrais nous donner ?

  • Speaker #0

    Moi, le conseil numéro un que je donnerais, je sais que c'est facile à dire, mais ça serait fais-toi confiance, en fait. Voilà, fais-toi confiance, parce que si toi, déjà, tu ne te fais pas confiance, comment... Comment veux-tu quand tu vas postuler, quand tu vas aller passer un entretien, quand tu vas faire un CV, si tu n'as pas confiance en tes compétences, si tu n'as pas confiance en tes soft skills, en ton parcours, tu pourras difficilement avoir de l'impact. Je sais que c'est facile à dire, je sais que ça se travaille. Moi, ce que je conseille et ce que je propose en accompagnement, tu l'as peut-être vu, c'est le petit carnet à l'ancienne, le journal intime où tu viens écrire. pousser tes coups de gueule, tes difficultés et autres. J'ai envoyé XCV, j'en ai marre, j'en peux plus. J'ai encore été ghostée par les recruteurs, etc. Mais aussi, tu vois, les succès. C'est-à-dire, des fois, juste de prendre un papier, un crayon, de te lister tes compétences, ta valeur, tes succès. Tu vois, tu me demandais tout à l'heure mon succès, tes fiertés, mais même sur le personnel, parce que ça peut faire émerger plein, plein de choses. Donc, c'est te faire confiance, c'est vraiment prendre pour... conscience de ta valeur. C'est vraiment ça.

  • Speaker #1

    C'est intéressant cette idée de carnet, parce que c'est vrai qu'on a tendance à célébrer les grosses choses, alors que les petites victoires sont très précieuses aussi.

  • Speaker #0

    On en a plein. On en a plein au quotidien, on ne s'en rend pas compte. Moi, je le fais. C'est un exercice que je fais depuis peut-être six mois ou un peu plus maintenant. J'avais été coachée justement dans le cadre de mon activité de recrutement. Tu as aussi, je sais, de plus en plus même de psys ou autres, tu vois, qui proposent, même des nutritionnistes qui proposent cette pratique. et le fait de se prendre un temps soit le matin pour bien démarrer la journée soit le soir pour vider un peu son sac mais de se dire voilà ok quelles sont les galères que j'ai eues aujourd'hui et je la pose là sur papier et puis c'est fini tu vois je ferme le cahier je m'en débarrasse mais aussi de noter ses succès et à la fin de la semaine tu reviens et tu te dis waouh j'ai fait tout ça tu te dis mais en fait je déchire et du coup tu reprends confiance en toi donc je pense que ça part vraiment de la confiance en soi

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a quelque chose qu'on n'a pas abordé et que tu souhaitais discuter là maintenant ?

  • Speaker #0

    Non, je pense qu'on a fait le tour.

  • Speaker #1

    Très bien. Écoute, c'était un bel entretien, c'était très intéressant. Est-ce que tu as une actualité particulière à partager ?

  • Speaker #0

    Une actualité particulière ? Alors écoute, je ne sais pas si c'est une actualité particulière, mais c'est peut-être une bonne nouvelle pour certaines personnes, c'est que moi, depuis plusieurs années, je ne parle pas. pas en vacances l'été. Donc voilà, et je trouve que c'est le moment opportun pour faire le point un petit peu justement pour la rentrée, l'anticiper, éviter cette boule au ventre de reprise. Donc voilà, sur les personnes qui sont dispos, il faut savoir que je ne te l'ai pas dit, je ne sais plus si je te l'ai dit d'ailleurs, mais j'ai un premier échange qui est totalement gratuit, sans engagement, donc du coup s'il y a des personnes qui ont la volonté sur l'été de se lancer sur un bilan de compétences ou qui veulent préparer leur candidature de la rentrée, sachez que je suis dispo tout l'été, mesdames. Super.

  • Speaker #1

    Où est-ce qu'on peut te joindre alors ?

  • Speaker #0

    Alors, on peut me joindre, voilà, mon levier numéro un, comme tu le sais, enfin, mon canal, je suis souvent sur LinkedIn, de nombreuses heures par jour, donc on peut me trouver sur LinkedIn, mais pour les personnes qui n'ont pas LinkedIn, il y a mon site internet, hashtag carrière, qui est tout récent, tout beau, tout neuf. j'ai également alors depuis quelques temps une page une page Facebook qui est au nom de Fanny Fouquet-Gellab et pareil pour Instagram où je me suis quand même peu présente. Voilà. On peut me trouver pour les personnes qui sont uniquement sur ces réseaux mais par contre, les personnes qui recherchent vraiment des conseils, il vaut mieux se donner rendez-vous sur LinkedIn.

  • Speaker #1

    Très bien. Je mettrai tous les liens dans les description. Les gens n'auront plus qu'à cliquer.

  • Speaker #0

    À choisir.

  • Speaker #1

    J'ai une dernière question. C'est une question que je pose à tout le monde. Est-ce qu'il y a un entrepreneur ou une entrepreneuse locale que tu aimerais bien entendre dans ce podcast ?

  • Speaker #0

    Oui, il y a une entrepreneuse, alors peut-être qu'elle ne va pas être contente que je donne son nom, je ne sais pas. C'est Corinne que tu connais certainement, Corinne Fort, qui est sophrologue, mais elle est sophrologue spécialisée justement sur le burn-out. Nous, on a parlé sur la confiance en soi, l'estime de soi, etc., toutes ces périodes un peu de tempête. Donc, c'est vrai qu'on échange très souvent avec… Corine parce que finalement on est sur des sujets un peu connexes et je ne sais pas si tu avais vu une étude que j'ai partagée récemment mais la France a été élue, c'est dramatique, a été élue championne d'Europe de dépression et de mal-être au travail. Voilà, triste record. Et donc il y a un gros sujet sur la santé mentale des salariés ou des entrepreneurs en France aujourd'hui et c'est vrai que Corine intervient en support via la sophrologie et le bien-être être des personnes en burnout ou pas. Donc, je trouve ça intéressant d'avoir aussi son approche.

  • Speaker #1

    Très bien. Écoute, je vous proposerai. On verra si elle est tentée.

  • Speaker #0

    Merci. Ça marche. Je vais la prévenir. Elle va me tirer les oreilles sinon.

  • Speaker #1

    Très bien. Écoute, Fanny, je te remercie infiniment pour cet entretien.

  • Speaker #0

    Merci à toi.

  • Speaker #1

    C'était intéressant. C'était chouette. Je te souhaite de beaux accompagnements avec mes femmes qui retrouveront plus d'épanouissement dans leur carrière.

  • Speaker #0

    Je leur souhaite aussi de tout mon cœur.

  • Speaker #1

    et puis je te dis à bientôt Fanny,

  • Speaker #0

    bonne journée à bientôt Valérie

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Description

Reconversion professionnelle, burn-out et renaissance : l'histoire inspirante de Fanny Fouquet-Djellab. Que se passe-t-il quand une manager aguerrie du commerce parisien voit sa vie professionnelle s'effondrer ? Fanny Fouquet-Djellab nous raconte son parcours sans détour : une belle carrière de18 ans dans le commerce, un burn-out qui change tout, une reconversion dans le recrutement, puis la création d'Hashtag Carrière pour accompagner les femmes dans leurs transitions professionnelles.
Dans cet échange profond et authentique, Fanny révèle pourquoi elle a choisi de se spécialiser dans l'accompagnement féminin (spoiler : c'est arrivé par hasard !), comment elle aide ses clientes à sortir des "zones d'ombre" qu'elle a elle-même traversées, et pourquoi elle refuse d'être une "baguette magique".
Entre conseils pratiques de recrutement, réflexions sur le sens au travail et démystification du "job passion", cet épisode offre un regard nuancé sur les carrières modernes. Fanny partage ses outils concrets pour valoriser ses compétences, même après une pause, et explique pourquoi l'équilibre vie pro/vie perso ne signifie pas forcément "finir à 17h".
Un témoignage touchant et des conseils avisés pour toutes celles qui cherchent à reprendre leur destin professionnel en main.
Idéal pour : les personnes en quête de sens professionnel, les personnes en reconversion, et celleux qui s'interrogent sur leur rapport au travail.


le site de Fanny : https://www.hashtagcarriere.fr/

la page linked'in de Fanny : https://www.linkedin.com/in/fannyfouquetrecruteurfreelance/

l'insta de Fanny : https://www.instagram.com/fanny_hashtag_carriere/?hl=fr


En savoir plus sur l'accompagnement Anti-Pitch : https://anti-pitch.my.canva.site/site-de-vente-anti-club


Pour contacter Valérie : steinhypnose.fr


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, j'ai le grand plaisir d'accueillir Fanny Fouquet-Gelab, qui nous parle de son entreprise, Hashtag Carrière. Si j'ai demandé à Fanny de se prêter au jeu de mon micro, c'est parce que j'apprécie énormément sa manière de voir les choses en matière de rapport au travail, de trajectoire professionnelle et de recherche d'emploi. Professionnelle du commerce, du recruteuse, elle se consacre aujourd'hui à l'accompagnement des carrières féminines. Que ce soit pour un bilan de compétences, une reprise en main de son destin pro, ou l'empouvoirment par la confiance en soi, Fanny a à cœur d'aider ses clientes à acquérir de vraies compétences vers l'autonomie. Ses postes LinkedIn, notamment, sont d'une grande pertinence, toujours enrichissants, intelligents et pas consensuels. Fanny est une entrepreneuse inspirante, comme on les aime dans Anti-Pitch, avec des valeurs solides et sagaces. Chers auditorices, hashtag carrière.

  • Speaker #1

    Savoir pitcher, c'est super important dans le monde actuel.

  • Speaker #0

    Mais si, tu sais, le pitch, te présenter en 30 secondes au cas où tu rencontrerais le job de ta vie dans un ascenseur. Non mais, en réalité, c'est très utile quand tu es dans une réunion de réseautage ou quand tu rencontres des professionnels pour la première fois. Mais ce n'est qu'un tout petit aperçu, certes concentré et ciblé, mais bien loin de montrer l'étendue de ce dont tu es capable. Pour en avoir rencontré un paquet, je suis... convaincu que les entrepreneuses et entrepreneurs de ma région ont des qualités géniales et sont une force pour faire bouger les choses. J'ai rencontré des personnes formidables et dont le travail mérite d'être présenté en profondeur, avec sensibilité et authenticité. C'est ce que je te propose avec Anti-Pitch.

  • Speaker #1

    Bonjour Fanny !

  • Speaker #2

    Bonjour Valérie !

  • Speaker #1

    Bienvenue dans mon podcast, je suis très contente de te recevoir aujourd'hui, comment vas-tu ?

  • Speaker #2

    Ça va très bien et toi ? Je suis heureuse d'être avec toi aujourd'hui aussi.

  • Speaker #1

    Écoute, super ! Je ne fais pas pour toi, moi j'ai un peu chaud, on est au mois de juin, ce n'est pas facile, mais bon, c'est la saison.

  • Speaker #2

    Pareil que toi, tout pareil !

  • Speaker #1

    Pour commencer, je te propose de faire un petit jeu pour te découvrir en douceur, sans dire tout de suite quelle est ton activité et tu auras l'occasion de te présenter après. Mais on va d'abord faire un petit portrait chinois pour commencer tranquillement. Est-ce que tu es prête à faire ce petit jeu avec moi ?

  • Speaker #2

    Je suis prête, on y va !

  • Speaker #1

    Première question, si ton entreprise était un objet ?

  • Speaker #2

    Alors un objet, ça serait une boussole parce qu'aujourd'hui, j'aide vraiment via mon activité. Les femmes ont trouvé leur direction.

  • Speaker #1

    C'est un animal.

  • Speaker #2

    Un animal, je te dirais que c'est un chat. Au-delà du fait que c'est l'animal que je préfère, il y a un vrai sens derrière. C'est que le chat fait vraiment preuve d'agilité. Et aujourd'hui, dans la recherche d'emploi, tout ça, l'accompagnement, il faut vraiment faire preuve d'agilité. Au-delà de l'agilité, on dit souvent que le chat choisit ses humains. Et je trouve que c'est essentiel de choisir les personnes. Tu vois, quand tu te fais accompagner sur quelques secteurs d'activité que ce soit, de pouvoir choisir la personne qui t'accompagne. Donc, il y a ça, il y a le choix de l'humain. Et il y a un peu la force tranquille avec le côté solitaire, mais aussi le côté, comment dirais-je, plus social, tu vois, d'avoir des temps. Voilà, les deux temps où c'est vrai qu'aujourd'hui, dans mon activité, je travaille seule depuis mon domicile. Mais pour autant, j'ai beaucoup d'interactions avec d'autres entrepreneurs ou avec les personnes accompagnées. Donc, voilà. un chat.

  • Speaker #1

    Ok, on crottera un peu la question sur comment tu fonctionnes dans la suite de cet entretien. Si c'était un adjectif ?

  • Speaker #2

    Un adjectif, je dirais audacieux ou audacieuse parce que l'idée, c'est vraiment de pouvoir sortir des sentiers battus, de sa zone de confort et de faire preuve d'audace.

  • Speaker #1

    Question suivante, si c'était un personnage, ça peut être un personnage fictif ou réel, comme tu préfères ?

  • Speaker #2

    Personnage, pour moi, c'est Wonder Woman parce qu'aujourd'hui, on va vraiment chercher les super pouvoirs des femmes. pour se déployer pleinement et casser les barrières et aller chercher leur pouvoir.

  • Speaker #1

    Excellent. Et pour finir, si c'était une action ?

  • Speaker #2

    Une action, je te dirais peut-être le fait de reprendre confiance, parce qu'on est sur des sujets qui très souvent touchent à la confiance, aux croyances limitantes, au syndrome de l'imposteur, et que la première chose, la première étape clé pour moi, c'est vraiment ça, c'est reprendre confiance.

  • Speaker #1

    Bon bah écoute, on commence déjà à voir se dessiner à la fois ton activité et aussi ta personnalité. Je te propose de commencer par te présenter toi, de la manière qui te convient. Ça peut être uniquement sur le versant pro ou tu peux donner des éléments persos si tu penses que c'est pertinent pour qu'on apprenne aujourd'hui à te connaître.

  • Speaker #2

    Ça marche, ok. Et ben du coup, moi je suis Fanny Fouquet-Dilab, aujourd'hui je suis la fondatrice d'Hashtag Carrière, mais avant ça il s'est passé plein de choses. Alors moi, j'étais tombée historiquement dans la marmite du commerce quand j'étais très jeune, 14-15 ans, en commençant à vendre des chaussettes au marché. Voilà, après avoir joué à la marchande. Et puis, j'ai pris un premier poste en tant que conseillère de vente il y a fort longtemps maintenant, qui est un secteur d'activité dans lequel j'ai évolué plus de 18 ans. J'avais pris la tête de mon premier magasin à 25 ans en quittant ma touraine natale pour la région parisienne. et puis j'ai fait ça justement en 2000 de 18, où j'ai tenu des très gros magasins ouverts 7 jours sur 7 sur Paris, un tramuros, jusqu'au moment où mon corps m'a dit stop. Voilà, où il y a eu un burn-out, 10 mois de black-out et un plan social qui a suivi à la fin de mon arrêt. Donc ça a été une grosse période de remise en question. J'ai été accompagnée à l'époque par un cabinet de reclassement. Je n'ai pas fait de bilan de compétences, mais j'avais quand même un accompagnement. Et puis très vite, c'est dessiné Merci. le sujet de l'accompagnement justement des humains. Donc à l'époque, c'était soit les ressources humaines, soit justement les transitions professionnelles pour faire le rebond avec aujourd'hui. J'ai choisi à l'époque de passer un diplôme d'assistante ressources humaines. Donc ça a été un gros challenge, puisque moi j'avais un vrai sujet étant jeune avec l'école et la scolarité. Donc là, ça a été un retour sur les bancs de l'école à 35 ans. Et donc voilà, j'ai passé au... obtenu mon diplôme d'assistante ressources humaines, mais c'est vrai que très vite, j'ai voulu travailler dans le recrutement. Les ressources humaines, en globalité, me correspondaient finalement moins. Donc, à l'époque, pareil, j'avais un besoin de changement. Donc, j'ai quitté la région parisienne en moins de 15 jours pour venir m'installer en région lyonnaise. Et puis, j'ai trouvé un poste tout de suite dans un cabinet de recrutement spécialisé profil commerciaux, ce qui m'allait très bien puisque moi, à l'origine du commerce… Oui, voilà. Voilà. C'était vraiment une suite logique. Donc, j'ai accompagné ce cabinet plusieurs années à différentes reprises. Et puis, au bout d'un moment, je me disais que finalement, l'univers du cabinet et l'univers du salariat ne me correspondaient plus. Donc, je me suis dit, c'était en juin, début 2023. Je me suis dit que c'était peut-être le moment de tenter l'aventure et de me lancer en tant qu'indépendante. Donc, j'avais créé hashtag recrutement en juin 2023, que j'ai continué jusqu'à début. Début 2023, avant de me rendre compte que finalement, le recrutement, ça ne faisait plus trop sens chez moi et que ce que je préférais, c'était plutôt l'accompagnement des carrières. J'accompagnais énormément les candidats dans les process de recrutement. Je passais vraiment beaucoup de temps à les aider à préparer leur entretien, à leur donner des conseils. Et je me suis dit, je crois que la phase recrutement est terminée. Donc aujourd'hui, c'est l'accompagnement des carrières féminines et donc hashtag carrière.

  • Speaker #1

    Écoute, je trouve ça très chouette. l'impression que j'ai c'est que tu As-tu écouté à la fois tes besoins, tes envies et rebondir au bon moment ? Du coup, je vais moi-même rebondir là-dessus. Est-ce que tu sais comment tu arrives à faire ça ? Est-ce que tu aurais une astuce, par exemple, pour les personnes pour qui c'est compliqué d'oser franchir le pas, par exemple ? Comment on peut s'écouter et comment on peut trouver la force en soi pour oser changer, tester ?

  • Speaker #2

    En fait, je pense que quand tu as ta petite voix intérieure, on te dit souvent qu'il faut l'écouter, mais il peut y avoir aussi une part de risque en fonction de la situation de chacun, tu vois, statut marital, enfant, etc. Donc, il y a une part de moi qui va te dire écoute ta petite voix, parce que finalement, la mienne était là quand même depuis un moment, mais je ne l'avais pas écoutée. Et prends les renseignements, je vais dire ose en fait, ose réseauter. Le réseau, encore aujourd'hui, pour moi, c'est quelque chose qui m'aide énormément. Quand je dis réseauté, c'est parler à des personnes que tu connais qui potentiellement ont fait une reconversion professionnelle, qui ont changé de métier, qui accompagnent les carrières, pour déjà en amont se dire, ok, est-ce que mon projet est potentiellement viable ? Et une fois que tu as amorcé des pistes, à ce moment-là, tu peux te dire, là, j'écoute ma petite voix et j'y vais.

  • Speaker #1

    C'est un très bon conseil parce que du coup, c'est courageux et en même temps, ça reste sage, raisonnable. Parce que c'est soit d'un peu s'éloigner de l'envie.

  • Speaker #2

    C'est ça. En fait, autant j'ai tendance à dire, écoute ta voix intérieure, mais pour autant, ne saute pas dans le vide sans parachute non plus. Voilà un peu l'idée.

  • Speaker #1

    Oui, très bien. Alors, tu nous en as parlé que tu as créé ton entreprise sous le nom hashtag recrutement et que maintenant, tu es passée à hashtag carrière. Donc, tu nous as un petit peu expliqué pourquoi. Est-ce que tu as d'autres choses à ajouter à ce sujet ?

  • Speaker #2

    Sur le hashtag carrière ?

  • Speaker #1

    Oui, soit sur le nom, soit sur ta genèse.

  • Speaker #2

    La genèse, c'était vraiment, si tu veux, la suite logique de continuer après ce qui s'était passé en cabinet à faire la même chose. Et sur le nom, j'ai beaucoup brainstormé avec moi-même l'activité historique qui était le recrutement. Forcément, dans les recherches Google, LinkedIn et autres, il fallait qu'il y ait le mot de recrutement. Et puis, je me suis battue papier et stylo, chat GPT pour trouver le nom. Tu trouves une super idée, mais en fait, tu as déjà 100 personnes qui ont eu cette idée avant toi. Et là, je me suis dit, mais moi, au quotidien, j'utilise tout le temps les hashtags. Alors, tu as plein de monde qui te dit, mais c'est désuet les hashtags, c'est fini, etc. Mais tout le monde s'en sert quand même toujours. Voilà, tout le monde s'en sert quand même. Et donc, moi, à l'époque, je me suis dit, allez, hashtag recrutement et c'est parti. Et on y est allé. Et forcément, changement d'activité, j'ai gardé le hashtag et on est devenu hashtag carrière.

  • Speaker #1

    Mais je trouve qu'il y a un petit côté un peu, c'est un peu marrant, un peu, tu vois, c'est un peu la blague, hashtag, tu vois, il y a le hashtag aussi, voilà.

  • Speaker #2

    Ça plaît bien et pour la petite histoire, c'est vrai que j'avais déposé et je me suis un peu battue avec l'Inpi parce que c'est hashtag écrit en toutes lettres. Et l'Inpi qui m'avait dit, mais vous ne pouvez pas utiliser un sigle comme ça, les gens s'en servent pour faire des recherches sur Internet. Et je leur ai dit, mais non, personne n'écrit en toutes lettres sur Google, etc. Et donc, il y a eu un gros sujet sur le dépôt d'hashtag à l'époque.

  • Speaker #1

    Écoute, je trouve ça vraiment chouette, la manière dont ta carrière a évolué. pour quelqu'un qui justement accompagne les carrières, la recherche de carrière, en tout cas la recherche de sens, parce que toi-même, tu es passée par tout ça.

  • Speaker #2

    Donc, tu as aussi ce côté,

  • Speaker #1

    je l'ai vécu, donc tu as aussi des petits concrets.

  • Speaker #2

    C'est ça et c'est ce qui rassure aussi, j'ai l'impression un petit peu, le retour des femmes que j'accompagne, c'est le fait d'avoir quelqu'un qui est passé par la reconversion, qui a aussi plus de 40 ans, qui a vécu des discriminations. qui a vécu un peu les mêmes choses qu'elle et en plus mêlée à l'expertise du recrutement. Tu vois vraiment la connaissance du marché de l'emploi et du recrutement. C'est le petit mélange de tout ça qui matche bien.

  • Speaker #1

    Oui, c'est génial parce que du coup, tu as commencé par la fin, c'est-à-dire l'étape de recrutement. C'est la même étape d'avant.

  • Speaker #2

    Tout à fait, c'est ça.

  • Speaker #1

    Du coup, est-ce que tu veux bien nous préciser un petit peu les différents services que ton entreprise propose ?

  • Speaker #2

    Oui, tout à fait. Alors, il y a plusieurs types. typologie de service, c'est vrai que c'est quand même axé vers l'évolution professionnelle et les transitions professionnelles des femmes. Donc, il y a une partie vraiment pour les reconversions ou en tout cas la définition de projet via des bilans de compétences. Je travaille avec un centre qui est Calliope, CPF. Donc, on est sur des bilans qui sont éligibles. CPF, on n'est pas sur l'utilisation de fonds propres. Différents types de bilans en fonction des projets de chacune. Ensuite, il y a L'accompagnement à la recherche d'emploi, à l'identification des compétences, à lever les biais et les barrières qu'on peut avoir quand on est une femme. Et je pense notamment, tu vois, toutes les femmes qui sont en congé parental depuis X années, qui reviennent sur le marché de l'emploi, qui sont complètement perdues. Les retours de burn-out, tu vois, tous ces profils qui ont vraiment besoin d'accompagnement. Donc là, on peut travailler sur une ou plusieurs séances, voire plusieurs mois, sur poser les bases, quels sont mes coûts. compétences, quel est un bon CV aujourd'hui. Alors, c'est important de préciser que je ne fais pas pour les personnes. Voilà, on est vraiment, je suis vraiment, tu vois, dans l'accompagnement, mais c'est vraiment à elles derrière de passer à l'action et moi, je suis en support. Et l'autre volet, donc là, qui est un petit peu différent et plutôt local, celui-ci, parce que les femmes, je ne te l'ai pas précisé, mais c'est vrai qu'aujourd'hui, je travaille majoritairement en visio, donc je suis en capacité et j'accompagne d'ailleurs des femmes qui sont sur toute la France aujourd'hui. Mais en local, sur la région lyonnaise et l'Ain, je développe des partenariats avec les écoles et les associations pour intervenir sur des sujets, des ateliers d'employabilité pour les bénéficiaires et les étudiants. Donc ça, pour justement préparer les bénéficiaires et les étudiants à la recherche d'emploi ou au retour à l'emploi. Et puis, de par mon parcours professionnel également, je peux intervenir sur de la formation, sur des sujets ressources humaines, management ou commerce. C'est vrai qu'aujourd'hui, l'activité principale, c'est vraiment l'accompagnement des carrières des femmes. Mais quand je peux transmettre aussi à des étudiants ou autres, c'est toujours intéressant de le faire, je trouve.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai que transmettre, c'est vraiment quelque chose de très… Je comprends que…

  • Speaker #2

    Puis, ce n'est pas la même dynamique, tu vois. C'est une dynamique de groupe. Ce n'est pas la même énergie. Je ne sais pas comment t'expliquer, mais… Mais en tout cas, les deux nourrissent, mais de façon différente.

  • Speaker #1

    Je trouve que quand j'anime des groupes, on reçoit autant qu'on donne. Je ne sais pas ce que tu en penses.

  • Speaker #2

    Oui,

  • Speaker #1

    tout à fait. Tu me diras dans les accompagnements individuels,

  • Speaker #2

    c'est pareil. C'est pareil, mais tu ne reçois pas de la même façon.

  • Speaker #1

    Déjà, la relation n'est pas la même.

  • Speaker #2

    Sur de l'accompagnement personnel, les personnes vont s'accorder une confiance qui est différente et se livrer différemment quand tu es dans l'accompagnement de groupe. Tu sais que tu as des personnes qui n'oseront pas dire certaines choses en groupe.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai. Il y a quelque chose que tu as dit que je trouve très intéressant et très important. C'est ce côté prendre conscience de ses compétences. Tu donnais l'exemple des femmes qui ont mis leur carrière sur pause pour élever des enfants. C'est un moment de vie où on va avoir l'impression qu'on n'a pas fait grand-chose. j'ai vu à travers tes posts que oui

  • Speaker #2

    justement il y a plein de choses qu'on peut trouver qui sont intéressantes à mettre en avant et déjà d'en prendre conscience c'est déjà un très grand pas je trouve en fait le fameux trou dans le CV que ce soit la maternité la maladie qui nous touche qui touche un proche en fait ça forge une grande résilience, on développe de multiples compétences et c'est vrai que moi je me battais avec mes clients quand j'étais en cabinet de recrutement sur ces sujets tu vois le fameux mais non cette personne elle a un trou un trou dans le CV, comment vous l'expliquer, etc. Aujourd'hui, l'idée, c'est vraiment d'accompagner les personnes, à les valoriser et à se dire, mais en fait, tu as une compétence. Tu as, en élevant tes enfants, tu as développé une petite entreprise ou en étant compétente d'un proche. Et en fait, tu as géré un planning, plein de rendez-vous, tu fais preuve d'adaptabilité, de résilience et autres. Donc non, ce n'est pas un trou. Ce n'est pas de l'inactivité surtout.

  • Speaker #1

    Je voudrais qu'on revienne un petit peu sur tes compétences personnelles. Et sur ton parcours pro, c'est une question qui est un peu difficile, puis là, j'ai l'impression qu'elle arrive un peu comme ça, comme un cheveu sur la soupe. Selon toi, qu'est-ce que les personnes que tu accompagnes attendent de toi et qu'est-ce que tu es capable de leur apporter ?

  • Speaker #2

    Alors, selon moi, ce qu'elles accompagnent déjà, c'est un avis neutre aux personnes qu'elles connaissent parce qu'on a souvent tendance, tu vois, à demander à son entourage « Est-ce que tu peux relire mon CV ? Qu'est-ce que tu penses de ça ? » Alors qu'en fait, nos proches nous connaissent dans un contexte personnel. et pas professionnelle. Et si tu veux, moi, j'arrive de l'extérieur, en plus avec ma casquette d'ex-recruteuse. Donc vraiment un œil neuf, mais aussi un œil professionnel. Et c'est souvent, et pareil avec ma casquette de consultante en bilan de compétences, si tu veux, ce qu'elles viennent chercher, c'est vraiment quelqu'un qui est expert sur son métier, qui connaît l'emploi, qui connaît le recrutement et les transitions professionnelles. Donc c'est déjà d'avoir ces compétences-là. Ensuite, ce qu'elles attendent le plus souvent, c'est une oreille, quelqu'un qui va être à l'écoute, qui va être dans le non-jugement. Vraiment, tu vois, ça, c'est aussi important. C'est pas du jugement, de l'écoute, mais aussi qui va pouvoir les accompagner et les challenger. Parce que sur les transitions pro et la recherche d'emploi, si t'as pas envie de te challenger, entre guillemets, tu peux mettre pas mal d'actions en place, mais ça aboutira pas forcément. Donc, c'est quelqu'un qui va vraiment, tu vois, elle vient de chercher quelqu'un qui va les écouter, ne pas les juger, mais avoir aussi derrière la palette pour les accompagner et pouvoir un peu aussi, moi, des fois, je les bouge pour passer à l'action, tu vois, sans brusquer, mais voilà, c'est un tout.

  • Speaker #1

    Donc, tu as choisi d'accompagner uniquement les femmes.

  • Speaker #2

    Oui.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux nous en dire un petit peu plus sur ce choix ? Qu'est-ce qui a déterminé ce fait ?

  • Speaker #2

    Eh bien, figure-toi que ce n'était pas prévu. Ce n'était pas prévu du tout initialement. Quand j'ai voulu passer sur les transitions professionnelles, au tout début, je me suis dit, « Ouais, ça va être super, je vais accompagner les professionnels des métiers de la vente et des fonctions commerciales. » J'ai fait 18 ans de commerce, j'ai recruté des profils commerciaux pendant 7 ans. C'était la suite logique, on y va. Ok. Et j'ai commencé à communiquer, j'ai commencé à échanger. Et là, je me suis dit, en fait, moi, je ne ressentais pas d'énergie, je ne prenais pas forcément de plaisir. Et surtout, en plus de ça, j'avais quasiment pas d'interaction, retour à mes postes, pas de demande, pas de quoi. de contacts et puis les petits contacts que j'avais c'était que des femmes que des femmes qui au final se reconnaissaient pas mal dans mon parcours, la reconversion l'âge, plein d'autres sujets qui commençaient à m'écrire en message privé et puis je me suis dit je prends vraiment du plaisir, j'ai l'impression qu'il y a vraiment un sujet d'utilité et je me suis dit en fait moi ça m'éclate moi déjà en tant que personne de pouvoir accompagner les femmes parce que potentiellement on vit les mêmes choses et de pouvoir les sortir de ces zones d'ombre que j'ai traversées à plusieurs reprises dans mon parcours. Donc, ce n'était pas prémédité, l'accompagnement féminin. Oui,

  • Speaker #1

    ça s'est fait naturellement.

  • Speaker #2

    Exactement, ça s'est fait naturellement. Et c'est vrai qu'on me demande souvent, mais du coup, tu n'accompagnes pas d'hommes. Et en fait, au fil du temps, je me rends compte que ma place, elle est vraiment auprès des femmes. Alors, ce n'est pas de la discrimination positive ou autre. C'est que je sais que je serai beaucoup moins efficace auprès des hommes. Alors, sans faire de préjugés, mais le rapport à l'accompagnement, à la recherche d'emploi, Donc, l'oie au bilan de compétence est aussi différent, si tu veux, chez les femmes et chez les hommes.

  • Speaker #1

    Oui, puis je comprends par rapport aux exemples que tu as donnés. Il y a des choses sur lesquelles tu as une expertise. Comme tu dis, ce n'est pas une histoire de discrimination.

  • Speaker #2

    Non, non, non.

  • Speaker #1

    C'est que c'est un type de profil que tu connais bien, que tu maîtrises bien.

  • Speaker #2

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #2

    Oui, c'est vraiment ça.

  • Speaker #1

    D'accord. C'est bien des fois comme les choses s'imbriquent bien.

  • Speaker #2

    Voilà, ça s'est fait vraiment naturellement.

  • Speaker #1

    Et du coup, toujours pour rester sur ta clientèle, ton type de cliente, comment tu les décrirais ? Et est-ce que tu saurais nous dire quels sont leurs plus grands besoins, les difficultés que tu rencontres le plus souvent ? Quelques exemples concrets, en fait.

  • Speaker #2

    OK. Aujourd'hui, alors, je n'ai pas forcément de cliente type, si ce n'est que le point commun, c'est des femmes. Ça, c'est vraiment le socle commun. Je peux avoir des femmes qui sont dites, entre guillemets, tu vois, profils seniors, qui sont vraiment très discriminées sur le marché de l'emploi et qui, elles, ne sont pas forcément dans une dynamique de reconversion, mais qui sont plus sur un accompagnement, justement, pour valoriser leurs très nombreuses compétences, parce qu'elles ont souvent un parcours de plusieurs années. Donc, elles ont besoin de faire un peu du tri dans les compétences, à mettre en avant, de refaire aussi un CV attractif, de retravailler leur cas. pitch, leur préparation d'entretien. Ça, c'est une typologie de profil de personne que je peux accompagner. Ensuite, tu vas avoir d'autres typologies de femmes qui, elles, sont vraiment en perte de sens. Ça, c'est vraiment, j'ai envie de te dire quand même, un point commun que je rencontre à 80% des femmes que j'accompagne, c'est la perte de sens. C'est l'envie d'avoir un poste qui nous éclate. Alors, même si on sait que ce n'est pas forcément rose tous les jours. Mais en tout cas, qui ne nous éteint pas ou dans lequel on ne s'épuise pas. On parle aussi de plus en plus d'être en phase avec ces valeurs, de retrouver de l'équilibre vie pro, vie perso. Ce qui ne veut pas dire finir à 17h tous les jours et bosser du lundi au vendredi. Chacun met ce qu'il veut derrière l'équilibre vie pro, vie perso. Et donc derrière, moi, ce que je vais leur apporter, c'est vraiment la structure. C'est aussi retravailler quelles sont leurs priorités. Je te donne un exemple très concret. Ça m'est arrivé d'avoir un rendez-vous découvert. une femme qui m'a dit voilà j'ai besoin de travailler sur mon cv mais par contre je pense que j'aimerais aussi faire une reconversion professionnelle que je suis plus du tout faite pour ça et je lui ai dit je lui ai dit mais aujourd'hui clairement le cv c'est pas la priorité la priorité numéro un c'est voilà d'aller chercher sans forcément faire un bilan de compétences tu vois mais d'aller chercher ce que j'ai envie de faire ce que je n'ai plus envie de faire de définir un projet professionnel et ensuite là c'est pertinent de travailler les cv donc Ce qu'elles vont attendre aussi, ce n'est pas quelqu'un qui va leur dire oui. Alors, des fois, ça peut les interpeller en rendez-vous. Je leur dis en fait non, ce n'est pas la bonne direction. Mais c'est aussi quelqu'un qui a la capacité de leur préconiser. Je suis un peu un docteur du travail qui va leur préconiser le bon médicament ou la bonne solution pour la suite de leur carrière.

  • Speaker #1

    Il y a deux choses que je relève dans ce que tu viens de dire qui m'intéressent particulièrement. Il y a le côté très compétent dont tu as parlé, en particulier pour les femmes qui arrivent en fin de carrière. C'est vrai que souvent, on va penser à faire la liste la plus exhaustive possible, mais ça peut être pertinent justement de faire du tri. Qu'est-ce que tu pourrais nous dire sur ce sujet-là ?

  • Speaker #2

    Sur le tri des compétences ? Oui. Alors, sur le tri des compétences, moi, ce que je vais conseiller, c'est vraiment de trier les compétences pour le poste vidé. très souvent on va faire son marché on va se dire j'ai une grande et belle carrière il faut absolument que les entreprises dans lesquelles je postule prennent conscience de ma valeur et de mes compétences mais je vais être très cash en fait pour être une ex-repruteuse la plupart des entreprises s'en fout des compétences qui n'ont rien à voir de près ou de loin avec le poste, alors il y a des compétences transverses qui sont très pertinentes de mettre sur le CV donc en fait l'idée c'est, il y a des outils d'ailleurs qui sont gratuits à dispo et que très peu de monde. connaissent, c'est le métierscope par exemple de France Travail, qui est un outil sur lequel, c'est les anciennes fiches ROM, je ne sais pas si tu as connu un petit peu. Donc on va venir taper dans une barre de recherche un peu comme Google, mais dans l'espace France Travail, le nom d'un métier. Et on va avoir vraiment toutes les compétences qui sont requises pour ce métier. Et l'idée, c'est d'aller faire le parallèle entre les compétences qu'on a acquéries durant son parcours et les compétences qui sont attendues pour le poste. On parle aussi souvent, il y a souvent un débat de nos hobbies, nos passions nous permettent d'acquérir certaines compétences. Du coup, est-ce qu'il faut mettre ou non les hobbies sur le CV ? Eh bien, oui et non. C'est-à-dire que quand on a un CV qui est déjà extrêmement rempli, le but, ce n'est pas d'aller rajouter des lignes pour rajouter des lignes. Quelqu'un qui, par exemple, je ne sais pas moi, on est dans l'un, on aime bien la pêche ici, tu vois, va faire de la pêche et puis va postuler pour un poste en ressources humaines, il n'y a pas forcément, tu vois, valeur ajoutée à le mettre. Par contre, effectivement, si on a une passion ou une activité bénévole ou autre, qui a un lien en termes de compétences avec ce qu'on vise, et voilà go c'est hyper pertinent de le mettre et les compétences tu vois pour rebondir aussi on parle il y a deux formes de compétences on a les compétences vraiment professionnelles les fameuses hard skills qui sont nos compétences métiers mais aujourd'hui il faut savoir que les entreprises recherchent aussi tout ce qui est compétences comportementales les fameuses soft skills Donc ça, c'est important de pouvoir sur son CV ou même dans son pitch, dans sa façon de se présenter en entretien, pouvoir justement montrer et démontrer ses compétences à la fois comportementales et à la fois professionnelles.

  • Speaker #1

    On va passer à la question suivante. C'est une question à l'envers. Qu'est-ce que ton entreprise n'est pas ?

  • Speaker #2

    Il y a une chose essentielle que mon entreprise n'est pas, c'est une baguette magique. Tu vois, très souvent, on peut se dire, je vais faire un bilan. de compétences, c'est super, en fin de bilan, je vais savoir ce que je veux faire. Et bien, spoiler alert, pas forcément. L'idée, c'est de repartir avec de la clarté et du sens, mais très souvent, le projet continue de se dessiner après le bilan. Et surtout, le rôle d'une consultante en bilan de compétences, ce n'est pas de trouver la solution pour les bénéficiaires, en fait, c'est de les accompagner. Donc, quelqu'un qui vient faire un bilan ou qui veut être accompagné dans sa recherche d'emploi, dans l'espoir. que la personne lui trouve une solution et lui dise, OK, ton futur métier, c'est ça, voilà ce que tu devrais faire, eh bien, voilà, ce n'est pas mon rôle, tu vois. Donc, encore une fois, moi, je suis plutôt ma reine, la bonne fée qui va venir accompagner, donner le carrosse, les souliers, tout ce qui va bien pour devenir la plus jolie professionnellement parlant. Mais par contre, voilà, hashtag carrière, ce n'est vraiment pas une baguette magique.

  • Speaker #1

    L'idée, c'est d'ouvrir les perspectives, d'enlever peut-être un peu certaines œillères.

  • Speaker #2

    Oui, c'est d'ouvrir les perspectives. C'est aussi d'accompagner notamment sur les sujets de reprise de confiance en soi. On sait que les femmes, en termes de croyances limitantes, de syndrome de l'imposteur, on est quand même assez fortes sur ces sujets-là. Donc, il y a déjà un gros sujet sur la posture, la confiance. Mais après, il y a aussi, moi, tout ce que je vais mettre à dispo, ça va être les outils. Mais ce n'est pas les outils, tu sais, sur le secteur de la recherche d'emploi. On trouve beaucoup de choses de e-learning en ligne pour refaire ton CV et des choses comme ça. Et c'est très bien, il faut qu'il y ait de tout, il faut que ça réponde à tout le monde sur le marché. Mais aujourd'hui, moi, j'ai pris le parti de faire que des accompagnements qui sont personnalisés. Alors, avec un socle commun, évidemment. Un socle commun, néanmoins, tout est personnalisé pour que la personne qui arrive, elle n'est pas juste une boîte à outils. Mais on travaille vraiment sur ses freins, ses projets, etc.

  • Speaker #1

    D'accord, oui, il y a un côté humain aussi, pas seulement technique.

  • Speaker #2

    Non, on n'est pas juste dans l'accompagnement technique ni théorique avec ton accès à ton espace Notion ou autre. Tiens, tu peux faire les choses toute seule, regarder la petite vidéo qui va bien. Non, non, c'est vraiment, il y a un questionnaire en amont, il y a de l'accompagnement. premier rendez-vous découverte qui est offert pour voir si vraiment on va dans le même sens et si finalement ce que je propose, c'est vraiment adapté à la personne parce que ça peut ne pas être le cas. Et puis ensuite, on travaille vraiment. Moi, je pars du principe qu'on est un binôme et qu'on travaille vraiment en binôme sur le futur professionnel de la personne qui est accompagnée.

  • Speaker #1

    Est-ce que ça veut dire que du coup, la durée de l'accompagnement et la fréquence est variable aussi en fonction de ta cliente ?

  • Speaker #0

    Alors, ça peut être variable. Si je te prends typiquement les accompagnements qui sont des coachings carrières d'une heure en visio, ça, c'est proposé en une heure sur un sujet. Tu vois, je te prends l'exemple, une candidate, par exemple, qui m'écrit, qui me dit, voilà, j'ai un entretien, un poste que je veux vraiment, c'est le chaos, mon CV, ça ne va pas du tout. Ou alors, je ne sais pas du tout comment préparer mon entretien. Là, tu as deux solutions. C'est soit on se voit pendant une heure et on travaille vraiment sur le sujet CV et elle repart avec. sa visio, son plan d'action personnalisé. Soit elle a besoin de travailler les trois, et à ce moment-là, on peut faire trois séances. Et après, tu as aussi des accompagnements qui peuvent être sur plusieurs mois pour vraiment des personnes qui sont sorties de l'emploi depuis un moment, qui ont besoin de travailler plusieurs sujets. Donc, si tu veux, le socle commun des accompagnements, c'est les mêmes, mais ça peut être déployé sur une séance, trois séances, voire des accompagnements de plusieurs mois. Ça dépend vraiment du besoin.

  • Speaker #1

    Oui, c'est intéressant.

  • Speaker #0

    Et du niveau de matérité. d'une maturité entre guillemets de la personne tu vois aussi là où elle en est dans sa recherche, ce qu'elle a déjà en termes d'outils ou pas.

  • Speaker #1

    Et du coup j'ai retrouvé ce que je voulais dire tout à l'heure, c'est que par rapport au travail en lui-même en fait, cette idée que il y a un travail idéal qui existe quelque part et qu'on doit le trouver, tu sais un peu comme trouver le grand amour pour toute la vie pardonnez-moi cette métaphore un peu bancale non mais... voilà l'idée qu'il y a le travail parfait et t'as dit Et... Tu n'as pas dit ça tout à fait comme ça, mais dans ton propos, il y avait l'idée qu'un travail, ce n'est pas forcément l'eldorado, mais qu'on peut trouver quelque chose qui est le plus équilibré possible, qui répond à un maximum d'attentes. Je voulais que tu creuses un petit peu ce sujet-là.

  • Speaker #0

    En fait, si tu veux, je vais aller un peu à contre-courant de ce qu'on peut lire sur Pinterest, sur LinkedIn et autres. Tu vois, souvent, tu vois la phrase « faites un travail que vous aimez » et vous n'aurez plus l'impression de travailler un jour de votre vie.

  • Speaker #1

    Et Babi,

  • Speaker #0

    tu n'es pas d'accord, quoi. Je ne suis carrément pas d'accord avec ça, tu vois, parce qu'aujourd'hui, dans mon réseau, à titre perso ou autre, des personnes qui adorent leur travail, qui sont passionnées par ce qu'elles font, j'en connais, sincèrement, j'en connais plusieurs, mais pour autant, elles ont quand même l'impression de travailler. Je pense que tu peux travailler, tu vois, avec… avec passion, dans de bonnes conditions, que tu sois salarié, entrepreneur, peu importe. Mais pour autant, il y a un moment où tu es confronté à des difficultés, qu'elles soient liées à ton activité, liées à ta hiérarchie, à ton manque de moyens. Il y a tout un tas de facteurs qui peuvent entrer en compte. Mais que le fait quand même de choisir un job qui nous ressemble en termes de valeur, ça, tu commences à me connaître, c'est quelque chose qui revient beaucoup. Dans mon discours, l'adéquation avec les valeurs, mais aujourd'hui, ça fait aussi sens chez les personnes qui recherchent un emploi. Ça aide quand même à se projeter dans la durée et à plus avoir cette sensation de subir son job. Tu vois, moi, c'est quelque chose que j'entends souvent, c'est d'être dans la difficulté, c'est de te dire, tu es le dimanche soir ou même dès le samedi, limite tu as la boule au ventre parce que tu appréhendes le retour le lundi matin. Là, on a les congés d'été qui arrivent, tu te retrouves avec des personnes qui ont à peine posé leur... congés qui sont à peine partis, qui se disent « Ouais, c'est un enfer, dans trois semaines, il faut que je retourne au boulot. » Eh bien, il y a un juste milieu entre les deux. Je pense. C'est ma vision, en tout cas.

  • Speaker #1

    En fait, il y a deux choses là-dedans. Il y a le côté perte de sens dont tu parlais tout à l'heure, où quand le travail devient vraiment la corvée, soit parce que c'est trop dur, soit parce que ça n'a plus de sens. Je ne sais pas si tu as lu le bouquin sur le bullshit job.

  • Speaker #0

    Non.

  • Speaker #1

    Et puis la deuxième chose, c'est sur le... Comment ? Le côté, quand tu es passionné par ton travail, ça peut aussi avoir des aspects négatifs. Et c'est un peu dans ce type de travail, justement, qu'on risque le burn-out parce qu'on donne tout, on fait attention à ses limites.

  • Speaker #0

    Tu peux sombrer. Moi, j'étais passionnée pendant des années quand j'étais manager dans le commerce. Tu vois, limite, c'était mon adrénaline. Je courais partout. J'avais des magasins de 800 mètres carrés sur plusieurs étages, des très grosses équipes, etc. Et le matin, je me réveillais. La première chose que je faisais, je regardais sur mon téléphone les performances, les objectifs. J'avais toujours le téléphone allumé en me disant « mes équipes appellent » , etc. Jusqu'au jour où je me suis littéralement cramée. Et pourtant, j'adorais ce que je faisais. Et du jour au lendemain, je l'ai littéralement détesté. Et je sais que plus jamais je pourrais faire ce métier.

  • Speaker #1

    C'est vrai que les gens ont du mal avec cette notion. Pour eux, le burn-out, c'est des personnes qui se laissent aller. Il y a un peu cette... cette perception négative. Alors qu'à l'inverse, les personnes qui sont en burn-out, c'est des gens qui sont au contraire trop investis et qui ne s'écoutent pas.

  • Speaker #0

    Tu as des gros biais et des gros préjugés autour des personnes qui font des burn-out. Et tu as un sujet que tu as dû voir aussi, dont on parle moins, mais on commence à en parler, c'est le bore-out. Moi, pour le coup, j'ai plusieurs personnes de mon réseau perso qui en ont fait. Pour les personnes qui nous écoutent et qui ne connaissent pas le bore-out, concrètement, c'est la situation inverse. C'est-à-dire qu'on se retrouve dans un travail où on n'a plus de mission, où on est mis volontairement ou non au placard, et où on n'a littéralement plus rien à faire de la journée. Alors, il y a des gens qui disent, mais c'est super d'être payé à rien faire. Sauf que non, ce n'est pas super parce que passer 7 heures, 8 heures dans un bureau ou sur un lieu de travail sans n'avoir aucune tâche, c'est tout aussi dévastateur que le burn-out, en fait.

  • Speaker #1

    Je te remercie de parler de ce sujet parce que dans mon autre podcast Deep Impact, j'ai une invitée qui est venue parler du bore-out qu'elle a traversé.

  • Speaker #0

    Super.

  • Speaker #1

    Elle l'a fait de manière anonyme. C'est pour te dire à quel point c'est mal perçu. C'est un gros.

  • Speaker #0

    Tout à fait.

  • Speaker #1

    Oui, si des personnes sont intéressées, je mettrai le lien dans les commentaires.

  • Speaker #0

    Oui, complètement, je l'écouterai avec plaisir, parce que c'est vrai que c'est un sujet dont on commence à en parler, mais les deux, que ce soit burn-out ou bore-out, en fait, il y a des gros préjugés sur les personnes feignantes ou même faibles, alors que tu vois, moi, toutes les personnes que je connais qui ont fait l'un ou l'autre, la plupart, c'était des personnes assez fortes de caractère, justement. Oui,

  • Speaker #1

    je suis d'accord avec toi. Bon, on va parler un peu plus de toi, si tu veux bien.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu veux bien nous parler de ton plus gros échec ou de ton plus grand regret, soit avec cette entreprise-là actuelle ou dans ta carrière ?

  • Speaker #0

    Ça marche. Alors, c'est vrai que je vais te sortir un truc un peu bateau. C'est vrai que souvent, moi, je pars du principe que les échecs, en fait, se transforment, tu vois, en force. Tous mes échecs m'ont permis de rebondir et je ne les vois pas forcément comme ça. Par contre, il y en a un, tu vois, dans ma carrière de recruteuse qui a été assez déterminant. Quand j'avais intégré le cabinet de recrutement dans lequel j'étais, en fait, depuis mon burn-out, je n'ai pas réussi à re-signer de CDI. Je parle de ça, ça remonte à 2018-2019. Et là, je m'étais dit, je ne m'épanouis pas tant que ça en cabinet. J'ai des missions qui sont quand même assez monotaches. Moi, de base, je suis quelqu'un qui suis très polyvalente. Et donc, je me suis dit, je ne vais pas accepter la proposition de CDI. Et puis, je vais voir ce qu'on peut me proposer d'autre sur le marché de l'emploi. Voilà, donc j'ai pas renouvelé, j'ai pas signé de CDI. Et là, j'ai trouvé un poste qui, sur le papier, écoute, était super. Accompagner 260 agences d'intérim, accompagner, tu vois, les recruteurs et les recruteuses sur les bonnes pratiques. Comment on utilise le fameux ATS, là, la bête noire dont aujourd'hui tout le monde pense, qui filtre. Alors, c'est faux, on aura peut-être l'occasion d'en reparler, mais non, non, l'ATS ne filtre pas pour les recruteurs. Voilà. Donc, il y avait cette dimension-là, il y avait vraiment les accompagnés sur toutes les bonnes pratiques du recrutement et plein d'autres sujets qui étaient vraiment, enfin, sur le papier, c'était le projet idéal. Un poste en CDI, néanmoins, lors des entretiens, j'ai quand même eu pas mal de signaux d'alerte concernant la personne qui serait ma future N plus 1, que je n'ai pas écoutée, qui me faisait fortement penser à un manager que j'ai connu, qui était pas loin du tyran, quoi, tu vois. Et donc, je me suis dit non, ça allait, ça va aller, fonce, le poste est super. Et ça a été un cauchemar. Ça a été un cauchemar. Je me suis retrouvée dans un contexte avec un manager qui mettait des gros coups de poing sur le bureau, qui humiliait, qui insultait ses collaboratrices, etc. Donc, ça a été très vite toxique. Moi, il ne s'en est pas trop pris à moi de façon directe dès le début. Mais si tu veux, c'est arrivé une fois. J'ai su recadrer les choses tout de suite. et quelques jours après, j'arrivais sur ma fin de période d'essai et du coup, j'ai été remerciée, ce qui a été le plus beau cadeau pour moi, clairement, vraiment, au sein de cette entreprise. En plus, ça s'est passé une semaine avant le début du confinement, donc ça aurait été vraiment cauchemardesque de travailler dans cette entreprise, surtout sur cette période. Donc, c'est pour ça que je te dis, la seule chose que je regrette, et on parlait tout à l'heure de s'écouter, d'écouter sa petite voix, c'est peut-être finalement mon regret. de ne pas avoir écouté à l'époque ma petite voix intérieure où j'avais quand même pas mal de signaux d'alerte sur la toxicité de cette personne. Et d'un autre côté, tu vois, quand je te parle du fait de rebondir de ses échecs, c'est qu'aujourd'hui, je sais que maintenant, je m'écoute sur ces sujets et que cette expérience, finalement, elle m'a aussi forgée à me dire, OK, ça, dans le monde professionnel, tu es en capacité de l'accepter et tu n'es plus en capacité de l'accepter. Et là, en tant qu'entrepreneuse, aujourd'hui, c'est pareil. Je le duplique à mes clients. Quand je sens qu'il y a des demandes dès le début qui sont toxiques, clairement je n'accepte pas la collaboration.

  • Speaker #1

    C'est intéressant aussi cette question-là de refuser certains clients. Et c'est vrai que c'est un problème pour pas mal d'entrepreneurs, surtout quand on a des problèmes de trésorerie. Quand on débute, on peut avoir tendance à accepter des missions qui ne seraient pas forcément judicieuses. Le problème,

  • Speaker #0

    c'est qu'on peut se mettre dans le pétrin dans la durée. On peut se retrouver avec des gros conflits. Tu peux te retrouver avec un impayé. Je sais que c'est très tentant sur un lancement d'activité de se dire, j'ai besoin de trésor, j'ai besoin de me faire connaître, etc. Mais il faut essayer de mesurer la chose dans la durée et de voir si finalement, mais même émotionnellement, parce que finalement, c'est des collaborations qui peuvent te ruiner et t'épuiser.

  • Speaker #1

    Mais c'est vrai que ce n'est pas toujours facile de s'écouter. Et dans ton exemple, c'est ce que tu disais, comme tu as peut-être comparé avec un ancien manager, tu t'es dit, non, c'est peut-être que ça fait écho.

  • Speaker #0

    C'est vraiment... C'était pareil. C'était les mêmes. Presque.

  • Speaker #1

    Donc, conclusion, faire attention à ne pas trahir ses valeurs et s'écouter le plus possible.

  • Speaker #0

    Non, écouter ses signaux, sa petite voix et ses petits signaux d'alerte.

  • Speaker #1

    Écoute, merci pour ce partage d'échecs qui, finalement, n'est pas un échec mais un apprentissage.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Eh bien, du coup, on va parler maintenant de positifs. Enfin, de plus positifs. Quelle est selon toi ou qu'est-ce qui pour toi est ta plus grande réussite ou ta plus grande fierté ?

  • Speaker #0

    Alors j'en ai deux. La première, on en a un peu parlé tout à l'heure, c'est ma reconversion à 35 ans parce que comme je te le disais, tu vois, moi j'ai été déscolarisée à 16-17 ans, je ne supportais vraiment plus l'école et donc du coup j'ai voulu faire un apprentissage très vite à un moment après six mois de déscolarisation pour rentrer dans le monde du travail. J'ai travaillé très tôt, j'ai eu des gros postes en management, mais pour autant sans « vrai diplôme » . Bien qu'on peut réussir sa carrière sans avoir fait de grandes écoles, j'en suis convaincue. Et vraiment que les personnes qui nous écoutent se rassurent là-dessus. Donc, ça a été quand même, malgré mon parcours et ma déscolarisation, de prendre la tête d'un gros magasin parisien à 25 ans. Ça a été une belle chose. et dix ans plus tard, de réussir à retourner sur les bancs de l'école et à obtenir un… Un diplôme en ressources humaines, alors que l'école et moi, on n'était quand même pas trop bons amis. Là, le fait d'y retourner à 35 ans, de te dire en plus, il y a un enjeu, tu repasses un diplôme, tu as une nouvelle carrière qui t'attend. Et puis finalement, c'est une belle fierté parce que le cheminement derrière a fait que, comme je te le disais, je ne me suis plus projetée sur du CDI après l'expérience commerce et qu'à 40 ans, j'ai créé mon entreprise. Donc, finalement, c'est une succession de fierté dans ce parcours.

  • Speaker #1

    Bravo Fanny pour ce beau parcours.

  • Speaker #0

    Merci.

  • Speaker #1

    Je trouve que c'est un sujet intéressant parce que le système scolaire, souvent, n'est pas adapté, et je le dis bien dans ce sens-là, n'est pas adapté à tous. Et malheureusement, il y a beaucoup de personnes qui ont de très belles compétences, de très belles valeurs, des choses très chouettes à faire et qui, malheureusement, dû à ce système, dont j'ai fait partie, puisque j'étais enseignante, ne permet pas l'épanouissement de chacun, malheureusement. Et du coup, quand tu as repris tes études à 35 ans, est-ce que tu avais l'impression de retrouver certains schémas ou que justement, en tant qu'adulte, l'enseignement, c'était complètement différent ?

  • Speaker #0

    Moi, je l'ai vécu de façon vraiment très différente parce que je pense que les interlocuteurs que j'avais face à moi étaient eux aussi très différents. J'étais sur des intervenants, tu vois, qui étaient vraiment des formateurs, experts sur des sujets RH, sur des sujets P. Alors, en théorie, un prof de français est aussi expert sur son sujet, sur ses cours de français et autres. Je pense que leur discours était déjà beaucoup moins infantilisant, peut-être plus respectueux. Tu vois, je te partage une anecdote un peu perso, mais que j'avais partagée un peu au travers d'un post LinkedIn. Il y a quelques temps, il y a quelques semaines, je suis rentrée chez ma mère. Elle m'a ressorti mes bulletins scolaires et j'ai lu les notes de certains professeurs et j'ai trouvé ça hyper violent. Et je trouve que quand tu n'es déjà pas forcément à l'aise avec le système scolaire, tu peux te prendre ça de plein fouet. Alors que là, sur l'approche d'une formation en tant qu'adulte, tu sais que d'adulte à adulte déjà, on ne va pas te parler comme… Il y a un respect. Clairement, les formateurs, tu n'aurais jamais dit, je ne sais pas moi… gros échecs, doit se reprendre. Enfin, tu vois, les phrases comme ça, ce n'est pas du point de valeur. Voilà, c'est ça. Tu es vraiment sur du jugement de valeur. Donc, moi, je l'ai mieux vécu. Après, le rythme était différent. Et surtout, c'est un parcours que j'avais choisi aussi. Je trouve que l'école, tu ne le choisis pas forcément. Alors, parfois, quand tu grandis, tu choisis quand même ton cursus. Mais en tout cas, quand tu es enfant, sur du parcours scolaire classique. Tu ne choisis pas, il y a certaines matières que tu subis. Et là, moi, j'avais vraiment choisi ce que je voulais faire. Donc, j'ai vécu cette… retour entre guillemets à l'école de façon totalement différente en tant qu'adulte.

  • Speaker #1

    Finalement, on retombe sur cette notion du sens. Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça. C'est que souvent, quand tu es adulte, tu te formes. C'est pour toi, c'est pour ta reconversion, pour ton avenir. L'énergie est différente. Et puis, le fait d'avoir vraiment des interlocuteurs qui, eux aussi, te considèrent de façon différente, ça change toute l'énergie que tu y mets.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu sais ce que tes clientes disent de toi ?

  • Speaker #0

    Oui. Alors, je ne sais pas tout peut-être, mais en tout cas, j'en sais un petit peu. peu. Il y a une phrase qui me fait sourire, mais finalement qui me fait sourire quand même un peu tristement parfois, c'est « j'aurais aimé te rencontrer avant » . Parce que la sensation finalement d'avoir perdu du temps dans la recherche d'emploi, dans un blocage pour passer à l'action, etc. Et finalement, c'est des mois, voire parfois des années de mal-être. Après, je pense que tout arrive au bon moment, tu vois, au moment le plus opportun, mais c'est une phrase qui revient souvent. Et si tu vas faire un tour sur ma page... Google, là, où il y a les petits avis. C'est aussi ce qui revient souvent dans les échanges textos, WhatsApp ou autres que j'ai avec les personnes que j'accompagne. C'est ce qu'on disait tout à l'heure, justement, c'est l'écoute. Vraiment, la dimension écoute, la dimension bienveillance et non-jugement. Tu vois, ça, elles se sentent vraiment pas jugées, écoutées. Et après, ce qu'elles apprécient aussi énormément, ce qui revient, c'est l'expérience, en fait, l'expérience du métier, l'expérience terrain, la connaissance du monde des RH. du monde du recrutement, du marché de l'emploi. Tu as de plus en plus de personnes, pas forcément dans le monde de l'accompagnement des carrières, mais qui s'improvisent sur certains métiers, qui accompagnent des bénéficiaires sur différents sujets. Alors, tu en as de très bons, c'est indéniable, mais tu as quand même des personnes qui se lancent sur des activités dont elles ne viennent pas et qu'elles ne connaissent pas. Ça fonctionne pour certains ou certaines, tu vois, ou certaines compétences. Mais quand même, globalement, je trouve, à titre personnel… que sur le marché de l'emploi, c'est difficile d'accompagner dans des transitions de carrière si tu ne sais pas ce qui s'y passe en interne, si tu ne connais pas le marché du recrutement et le marché de l'emploi. Donc, tu vois, c'est… C'est le petit plus. Oui, c'est ça. On va dire que le petit plus, c'est vraiment… Et puis après, derrière ce petit plus, et ce n'est pas rien, c'est qu'aujourd'hui, tu le sais, j'ai un très gros réseau sur LinkedIn. Je suis suivie par plus de 1600 personnes. Dans ces personnes, il y a énormément de personnes qui travaillent dans les ressources humaines et dans le recrutement. Et les personnes que j'accompagne, tu vois, sur les bilans de… de compétences, par exemple, tu dois faire des enquêtes métiers. Aujourd'hui, mon réseau leur ouvre des portes pour trouver des personnes pour leurs enquêtes métiers. Je travaille encore en collaboration sur différents sujets avec plein de recruteurs indépendants ou en cabinet. Demain, la personne qui a finalisé son CV, son bilan de compétences, je suis en capacité de la mettre en lien aussi avec des recruteurs qui potentiellement peuvent trouver un poste directement. Et ça, ce n'est pas tout le monde qui peut t'apporter ça sur le compagnement.

  • Speaker #1

    C'est vrai que c'est un... Un des premiers thèmes que tu as développé au début de cet entretien, cette notion de réseau et de l'importance du réseau.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. On le sous-estime aujourd'hui. Et tu vois, moi, la première, quand je me suis lancée dans l'entrepreneuriat avec hashtag recrutement, on m'a dit, il faut que tu en parles à ton réseau et tout. Et j'étais là, mais quel réseau ? Oui, non, mais tu vois, j'étais là, de quoi tu me parles et tout, de qui ? Et la personne m'avait dit, en fait, on a tous un réseau. Donc déjà, tu as forcément ton réseau 1 avec tes amis, ta famille, tes anciens collègues, etc. Et toutes ces personnes-là, elles ont aussi des amis, des collègues. Tu vois, ça fait la technique du champignon un peu. Donc déjà, tu as tout ce réseau-là. Tu as ton boulanger, ton facteur et autres qui font aussi partie de ton réseau. En fait, il faut voir du réseau et des opportunités partout. On va se balader avec une pancarte. Coucou, je suis désespérée, je recherche un job. Une fois qu'il y avait une personne, je ne sais pas si tu avais vu qu'il y avait couru un... course ou un marathon sur Lyon avec une affichette dans le dos avec son CV, un QR code, une alternance en marketing. C'était il y a à peu près un an et elle a eu des contacts de folie. Donc, en fait, pourquoi pas ? Tu vois quelqu'un qui est créatif, etc. Pourquoi pas ? Et puis après, tu as le réseau digital, que ce soit LinkedIn ou d'autres réseaux. Pour moi, LinkedIn, c'est un excellent booster. Tu as des professionnels de tout corps d'activité dessus. Tu as des recruteurs. Tu as mille moyens de te faire remarquer par les bonnes personnes sur LinkedIn. Et le réseau, comme on le pratique toutes les deux, plutôt pour un côté entrepreneurial avec des initiatives comme les Cafés des entrepreneurs, les réseaux business pour les personnes qui ont envie de réseauter plutôt sur du business. Mais demain, si tu es demandeur d'emploi, tu as aussi tous les salons de l'emploi qui sont adaptés. C'est un super levier pour te faire remarquer. Donc ça, c'est une des choses sur lesquelles je travaille beaucoup aussi avec les femmes que j'accompagne, c'est capitaliser sur son réseau.

  • Speaker #1

    Très bien, on prend note de ce précieux conseil. Est-ce que tu accompagnes aussi, je pense, à des étudiantes justement ? Parce que comme tu en as parlé de recherche pour un apprentissage, par exemple, ça t'arrive aussi ?

  • Speaker #0

    Alors non, pas aujourd'hui, parce que tu sais, j'ai pivoté quand même assez récemment sur l'activité avec Hashtag Carrière, ça fait à peu près 2-3 mois maintenant. Elles ne viennent pas en direct assez peu, ça m'est arrivé d'en avoir une sur, tu sais, j'ai une initiative gratuite avec la Hotline de l'emploi, un mercredi matin sur deux, j'ouvre des créneaux dans mon agenda de deux heures, que ce soit des étudiants, des femmes, peu importe, qui n'ont pas la capacité. qui ne peuvent pas spécialement se faire accompagner. Et là, j'en ai une, mais parce que tu es sur des initiatives bénévoles. Sinon, ça ne va plus être dans le cadre d'accompagnement d'école. Tu vois, peut-être à la rentrée prochaine, via l'accompagnement d'école pour leurs étudiantes et leurs apprenants, de pouvoir les accompagner. Mais sinon, ce n'est pas que je ne veux pas. C'est que je pense que tu vois, la proposition d'accompagnement n'est pas forcément adaptée à ces personnes-là.

  • Speaker #1

    Je comprends. Est-ce que tu aurais un conseil ? Quel serait, selon toi, le conseil le plus important que tu pourrais donner aujourd'hui, soit aux femmes qui sont en recherche d'emploi, soit aux femmes qui voudraient changer de carrière ? J'ouvre la question de manière... Comme tu as envie de la recevoir, en fait. Quel conseil tu pourrais nous donner ?

  • Speaker #0

    Moi, le conseil numéro un que je donnerais, je sais que c'est facile à dire, mais ça serait fais-toi confiance, en fait. Voilà, fais-toi confiance, parce que si toi, déjà, tu ne te fais pas confiance, comment... Comment veux-tu quand tu vas postuler, quand tu vas aller passer un entretien, quand tu vas faire un CV, si tu n'as pas confiance en tes compétences, si tu n'as pas confiance en tes soft skills, en ton parcours, tu pourras difficilement avoir de l'impact. Je sais que c'est facile à dire, je sais que ça se travaille. Moi, ce que je conseille et ce que je propose en accompagnement, tu l'as peut-être vu, c'est le petit carnet à l'ancienne, le journal intime où tu viens écrire. pousser tes coups de gueule, tes difficultés et autres. J'ai envoyé XCV, j'en ai marre, j'en peux plus. J'ai encore été ghostée par les recruteurs, etc. Mais aussi, tu vois, les succès. C'est-à-dire, des fois, juste de prendre un papier, un crayon, de te lister tes compétences, ta valeur, tes succès. Tu vois, tu me demandais tout à l'heure mon succès, tes fiertés, mais même sur le personnel, parce que ça peut faire émerger plein, plein de choses. Donc, c'est te faire confiance, c'est vraiment prendre pour... conscience de ta valeur. C'est vraiment ça.

  • Speaker #1

    C'est intéressant cette idée de carnet, parce que c'est vrai qu'on a tendance à célébrer les grosses choses, alors que les petites victoires sont très précieuses aussi.

  • Speaker #0

    On en a plein. On en a plein au quotidien, on ne s'en rend pas compte. Moi, je le fais. C'est un exercice que je fais depuis peut-être six mois ou un peu plus maintenant. J'avais été coachée justement dans le cadre de mon activité de recrutement. Tu as aussi, je sais, de plus en plus même de psys ou autres, tu vois, qui proposent, même des nutritionnistes qui proposent cette pratique. et le fait de se prendre un temps soit le matin pour bien démarrer la journée soit le soir pour vider un peu son sac mais de se dire voilà ok quelles sont les galères que j'ai eues aujourd'hui et je la pose là sur papier et puis c'est fini tu vois je ferme le cahier je m'en débarrasse mais aussi de noter ses succès et à la fin de la semaine tu reviens et tu te dis waouh j'ai fait tout ça tu te dis mais en fait je déchire et du coup tu reprends confiance en toi donc je pense que ça part vraiment de la confiance en soi

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a quelque chose qu'on n'a pas abordé et que tu souhaitais discuter là maintenant ?

  • Speaker #0

    Non, je pense qu'on a fait le tour.

  • Speaker #1

    Très bien. Écoute, c'était un bel entretien, c'était très intéressant. Est-ce que tu as une actualité particulière à partager ?

  • Speaker #0

    Une actualité particulière ? Alors écoute, je ne sais pas si c'est une actualité particulière, mais c'est peut-être une bonne nouvelle pour certaines personnes, c'est que moi, depuis plusieurs années, je ne parle pas. pas en vacances l'été. Donc voilà, et je trouve que c'est le moment opportun pour faire le point un petit peu justement pour la rentrée, l'anticiper, éviter cette boule au ventre de reprise. Donc voilà, sur les personnes qui sont dispos, il faut savoir que je ne te l'ai pas dit, je ne sais plus si je te l'ai dit d'ailleurs, mais j'ai un premier échange qui est totalement gratuit, sans engagement, donc du coup s'il y a des personnes qui ont la volonté sur l'été de se lancer sur un bilan de compétences ou qui veulent préparer leur candidature de la rentrée, sachez que je suis dispo tout l'été, mesdames. Super.

  • Speaker #1

    Où est-ce qu'on peut te joindre alors ?

  • Speaker #0

    Alors, on peut me joindre, voilà, mon levier numéro un, comme tu le sais, enfin, mon canal, je suis souvent sur LinkedIn, de nombreuses heures par jour, donc on peut me trouver sur LinkedIn, mais pour les personnes qui n'ont pas LinkedIn, il y a mon site internet, hashtag carrière, qui est tout récent, tout beau, tout neuf. j'ai également alors depuis quelques temps une page une page Facebook qui est au nom de Fanny Fouquet-Gellab et pareil pour Instagram où je me suis quand même peu présente. Voilà. On peut me trouver pour les personnes qui sont uniquement sur ces réseaux mais par contre, les personnes qui recherchent vraiment des conseils, il vaut mieux se donner rendez-vous sur LinkedIn.

  • Speaker #1

    Très bien. Je mettrai tous les liens dans les description. Les gens n'auront plus qu'à cliquer.

  • Speaker #0

    À choisir.

  • Speaker #1

    J'ai une dernière question. C'est une question que je pose à tout le monde. Est-ce qu'il y a un entrepreneur ou une entrepreneuse locale que tu aimerais bien entendre dans ce podcast ?

  • Speaker #0

    Oui, il y a une entrepreneuse, alors peut-être qu'elle ne va pas être contente que je donne son nom, je ne sais pas. C'est Corinne que tu connais certainement, Corinne Fort, qui est sophrologue, mais elle est sophrologue spécialisée justement sur le burn-out. Nous, on a parlé sur la confiance en soi, l'estime de soi, etc., toutes ces périodes un peu de tempête. Donc, c'est vrai qu'on échange très souvent avec… Corine parce que finalement on est sur des sujets un peu connexes et je ne sais pas si tu avais vu une étude que j'ai partagée récemment mais la France a été élue, c'est dramatique, a été élue championne d'Europe de dépression et de mal-être au travail. Voilà, triste record. Et donc il y a un gros sujet sur la santé mentale des salariés ou des entrepreneurs en France aujourd'hui et c'est vrai que Corine intervient en support via la sophrologie et le bien-être être des personnes en burnout ou pas. Donc, je trouve ça intéressant d'avoir aussi son approche.

  • Speaker #1

    Très bien. Écoute, je vous proposerai. On verra si elle est tentée.

  • Speaker #0

    Merci. Ça marche. Je vais la prévenir. Elle va me tirer les oreilles sinon.

  • Speaker #1

    Très bien. Écoute, Fanny, je te remercie infiniment pour cet entretien.

  • Speaker #0

    Merci à toi.

  • Speaker #1

    C'était intéressant. C'était chouette. Je te souhaite de beaux accompagnements avec mes femmes qui retrouveront plus d'épanouissement dans leur carrière.

  • Speaker #0

    Je leur souhaite aussi de tout mon cœur.

  • Speaker #1

    et puis je te dis à bientôt Fanny,

  • Speaker #0

    bonne journée à bientôt Valérie

Description

Reconversion professionnelle, burn-out et renaissance : l'histoire inspirante de Fanny Fouquet-Djellab. Que se passe-t-il quand une manager aguerrie du commerce parisien voit sa vie professionnelle s'effondrer ? Fanny Fouquet-Djellab nous raconte son parcours sans détour : une belle carrière de18 ans dans le commerce, un burn-out qui change tout, une reconversion dans le recrutement, puis la création d'Hashtag Carrière pour accompagner les femmes dans leurs transitions professionnelles.
Dans cet échange profond et authentique, Fanny révèle pourquoi elle a choisi de se spécialiser dans l'accompagnement féminin (spoiler : c'est arrivé par hasard !), comment elle aide ses clientes à sortir des "zones d'ombre" qu'elle a elle-même traversées, et pourquoi elle refuse d'être une "baguette magique".
Entre conseils pratiques de recrutement, réflexions sur le sens au travail et démystification du "job passion", cet épisode offre un regard nuancé sur les carrières modernes. Fanny partage ses outils concrets pour valoriser ses compétences, même après une pause, et explique pourquoi l'équilibre vie pro/vie perso ne signifie pas forcément "finir à 17h".
Un témoignage touchant et des conseils avisés pour toutes celles qui cherchent à reprendre leur destin professionnel en main.
Idéal pour : les personnes en quête de sens professionnel, les personnes en reconversion, et celleux qui s'interrogent sur leur rapport au travail.


le site de Fanny : https://www.hashtagcarriere.fr/

la page linked'in de Fanny : https://www.linkedin.com/in/fannyfouquetrecruteurfreelance/

l'insta de Fanny : https://www.instagram.com/fanny_hashtag_carriere/?hl=fr


En savoir plus sur l'accompagnement Anti-Pitch : https://anti-pitch.my.canva.site/site-de-vente-anti-club


Pour contacter Valérie : steinhypnose.fr


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, j'ai le grand plaisir d'accueillir Fanny Fouquet-Gelab, qui nous parle de son entreprise, Hashtag Carrière. Si j'ai demandé à Fanny de se prêter au jeu de mon micro, c'est parce que j'apprécie énormément sa manière de voir les choses en matière de rapport au travail, de trajectoire professionnelle et de recherche d'emploi. Professionnelle du commerce, du recruteuse, elle se consacre aujourd'hui à l'accompagnement des carrières féminines. Que ce soit pour un bilan de compétences, une reprise en main de son destin pro, ou l'empouvoirment par la confiance en soi, Fanny a à cœur d'aider ses clientes à acquérir de vraies compétences vers l'autonomie. Ses postes LinkedIn, notamment, sont d'une grande pertinence, toujours enrichissants, intelligents et pas consensuels. Fanny est une entrepreneuse inspirante, comme on les aime dans Anti-Pitch, avec des valeurs solides et sagaces. Chers auditorices, hashtag carrière.

  • Speaker #1

    Savoir pitcher, c'est super important dans le monde actuel.

  • Speaker #0

    Mais si, tu sais, le pitch, te présenter en 30 secondes au cas où tu rencontrerais le job de ta vie dans un ascenseur. Non mais, en réalité, c'est très utile quand tu es dans une réunion de réseautage ou quand tu rencontres des professionnels pour la première fois. Mais ce n'est qu'un tout petit aperçu, certes concentré et ciblé, mais bien loin de montrer l'étendue de ce dont tu es capable. Pour en avoir rencontré un paquet, je suis... convaincu que les entrepreneuses et entrepreneurs de ma région ont des qualités géniales et sont une force pour faire bouger les choses. J'ai rencontré des personnes formidables et dont le travail mérite d'être présenté en profondeur, avec sensibilité et authenticité. C'est ce que je te propose avec Anti-Pitch.

  • Speaker #1

    Bonjour Fanny !

  • Speaker #2

    Bonjour Valérie !

  • Speaker #1

    Bienvenue dans mon podcast, je suis très contente de te recevoir aujourd'hui, comment vas-tu ?

  • Speaker #2

    Ça va très bien et toi ? Je suis heureuse d'être avec toi aujourd'hui aussi.

  • Speaker #1

    Écoute, super ! Je ne fais pas pour toi, moi j'ai un peu chaud, on est au mois de juin, ce n'est pas facile, mais bon, c'est la saison.

  • Speaker #2

    Pareil que toi, tout pareil !

  • Speaker #1

    Pour commencer, je te propose de faire un petit jeu pour te découvrir en douceur, sans dire tout de suite quelle est ton activité et tu auras l'occasion de te présenter après. Mais on va d'abord faire un petit portrait chinois pour commencer tranquillement. Est-ce que tu es prête à faire ce petit jeu avec moi ?

  • Speaker #2

    Je suis prête, on y va !

  • Speaker #1

    Première question, si ton entreprise était un objet ?

  • Speaker #2

    Alors un objet, ça serait une boussole parce qu'aujourd'hui, j'aide vraiment via mon activité. Les femmes ont trouvé leur direction.

  • Speaker #1

    C'est un animal.

  • Speaker #2

    Un animal, je te dirais que c'est un chat. Au-delà du fait que c'est l'animal que je préfère, il y a un vrai sens derrière. C'est que le chat fait vraiment preuve d'agilité. Et aujourd'hui, dans la recherche d'emploi, tout ça, l'accompagnement, il faut vraiment faire preuve d'agilité. Au-delà de l'agilité, on dit souvent que le chat choisit ses humains. Et je trouve que c'est essentiel de choisir les personnes. Tu vois, quand tu te fais accompagner sur quelques secteurs d'activité que ce soit, de pouvoir choisir la personne qui t'accompagne. Donc, il y a ça, il y a le choix de l'humain. Et il y a un peu la force tranquille avec le côté solitaire, mais aussi le côté, comment dirais-je, plus social, tu vois, d'avoir des temps. Voilà, les deux temps où c'est vrai qu'aujourd'hui, dans mon activité, je travaille seule depuis mon domicile. Mais pour autant, j'ai beaucoup d'interactions avec d'autres entrepreneurs ou avec les personnes accompagnées. Donc, voilà. un chat.

  • Speaker #1

    Ok, on crottera un peu la question sur comment tu fonctionnes dans la suite de cet entretien. Si c'était un adjectif ?

  • Speaker #2

    Un adjectif, je dirais audacieux ou audacieuse parce que l'idée, c'est vraiment de pouvoir sortir des sentiers battus, de sa zone de confort et de faire preuve d'audace.

  • Speaker #1

    Question suivante, si c'était un personnage, ça peut être un personnage fictif ou réel, comme tu préfères ?

  • Speaker #2

    Personnage, pour moi, c'est Wonder Woman parce qu'aujourd'hui, on va vraiment chercher les super pouvoirs des femmes. pour se déployer pleinement et casser les barrières et aller chercher leur pouvoir.

  • Speaker #1

    Excellent. Et pour finir, si c'était une action ?

  • Speaker #2

    Une action, je te dirais peut-être le fait de reprendre confiance, parce qu'on est sur des sujets qui très souvent touchent à la confiance, aux croyances limitantes, au syndrome de l'imposteur, et que la première chose, la première étape clé pour moi, c'est vraiment ça, c'est reprendre confiance.

  • Speaker #1

    Bon bah écoute, on commence déjà à voir se dessiner à la fois ton activité et aussi ta personnalité. Je te propose de commencer par te présenter toi, de la manière qui te convient. Ça peut être uniquement sur le versant pro ou tu peux donner des éléments persos si tu penses que c'est pertinent pour qu'on apprenne aujourd'hui à te connaître.

  • Speaker #2

    Ça marche, ok. Et ben du coup, moi je suis Fanny Fouquet-Dilab, aujourd'hui je suis la fondatrice d'Hashtag Carrière, mais avant ça il s'est passé plein de choses. Alors moi, j'étais tombée historiquement dans la marmite du commerce quand j'étais très jeune, 14-15 ans, en commençant à vendre des chaussettes au marché. Voilà, après avoir joué à la marchande. Et puis, j'ai pris un premier poste en tant que conseillère de vente il y a fort longtemps maintenant, qui est un secteur d'activité dans lequel j'ai évolué plus de 18 ans. J'avais pris la tête de mon premier magasin à 25 ans en quittant ma touraine natale pour la région parisienne. et puis j'ai fait ça justement en 2000 de 18, où j'ai tenu des très gros magasins ouverts 7 jours sur 7 sur Paris, un tramuros, jusqu'au moment où mon corps m'a dit stop. Voilà, où il y a eu un burn-out, 10 mois de black-out et un plan social qui a suivi à la fin de mon arrêt. Donc ça a été une grosse période de remise en question. J'ai été accompagnée à l'époque par un cabinet de reclassement. Je n'ai pas fait de bilan de compétences, mais j'avais quand même un accompagnement. Et puis très vite, c'est dessiné Merci. le sujet de l'accompagnement justement des humains. Donc à l'époque, c'était soit les ressources humaines, soit justement les transitions professionnelles pour faire le rebond avec aujourd'hui. J'ai choisi à l'époque de passer un diplôme d'assistante ressources humaines. Donc ça a été un gros challenge, puisque moi j'avais un vrai sujet étant jeune avec l'école et la scolarité. Donc là, ça a été un retour sur les bancs de l'école à 35 ans. Et donc voilà, j'ai passé au... obtenu mon diplôme d'assistante ressources humaines, mais c'est vrai que très vite, j'ai voulu travailler dans le recrutement. Les ressources humaines, en globalité, me correspondaient finalement moins. Donc, à l'époque, pareil, j'avais un besoin de changement. Donc, j'ai quitté la région parisienne en moins de 15 jours pour venir m'installer en région lyonnaise. Et puis, j'ai trouvé un poste tout de suite dans un cabinet de recrutement spécialisé profil commerciaux, ce qui m'allait très bien puisque moi, à l'origine du commerce… Oui, voilà. Voilà. C'était vraiment une suite logique. Donc, j'ai accompagné ce cabinet plusieurs années à différentes reprises. Et puis, au bout d'un moment, je me disais que finalement, l'univers du cabinet et l'univers du salariat ne me correspondaient plus. Donc, je me suis dit, c'était en juin, début 2023. Je me suis dit que c'était peut-être le moment de tenter l'aventure et de me lancer en tant qu'indépendante. Donc, j'avais créé hashtag recrutement en juin 2023, que j'ai continué jusqu'à début. Début 2023, avant de me rendre compte que finalement, le recrutement, ça ne faisait plus trop sens chez moi et que ce que je préférais, c'était plutôt l'accompagnement des carrières. J'accompagnais énormément les candidats dans les process de recrutement. Je passais vraiment beaucoup de temps à les aider à préparer leur entretien, à leur donner des conseils. Et je me suis dit, je crois que la phase recrutement est terminée. Donc aujourd'hui, c'est l'accompagnement des carrières féminines et donc hashtag carrière.

  • Speaker #1

    Écoute, je trouve ça très chouette. l'impression que j'ai c'est que tu As-tu écouté à la fois tes besoins, tes envies et rebondir au bon moment ? Du coup, je vais moi-même rebondir là-dessus. Est-ce que tu sais comment tu arrives à faire ça ? Est-ce que tu aurais une astuce, par exemple, pour les personnes pour qui c'est compliqué d'oser franchir le pas, par exemple ? Comment on peut s'écouter et comment on peut trouver la force en soi pour oser changer, tester ?

  • Speaker #2

    En fait, je pense que quand tu as ta petite voix intérieure, on te dit souvent qu'il faut l'écouter, mais il peut y avoir aussi une part de risque en fonction de la situation de chacun, tu vois, statut marital, enfant, etc. Donc, il y a une part de moi qui va te dire écoute ta petite voix, parce que finalement, la mienne était là quand même depuis un moment, mais je ne l'avais pas écoutée. Et prends les renseignements, je vais dire ose en fait, ose réseauter. Le réseau, encore aujourd'hui, pour moi, c'est quelque chose qui m'aide énormément. Quand je dis réseauté, c'est parler à des personnes que tu connais qui potentiellement ont fait une reconversion professionnelle, qui ont changé de métier, qui accompagnent les carrières, pour déjà en amont se dire, ok, est-ce que mon projet est potentiellement viable ? Et une fois que tu as amorcé des pistes, à ce moment-là, tu peux te dire, là, j'écoute ma petite voix et j'y vais.

  • Speaker #1

    C'est un très bon conseil parce que du coup, c'est courageux et en même temps, ça reste sage, raisonnable. Parce que c'est soit d'un peu s'éloigner de l'envie.

  • Speaker #2

    C'est ça. En fait, autant j'ai tendance à dire, écoute ta voix intérieure, mais pour autant, ne saute pas dans le vide sans parachute non plus. Voilà un peu l'idée.

  • Speaker #1

    Oui, très bien. Alors, tu nous en as parlé que tu as créé ton entreprise sous le nom hashtag recrutement et que maintenant, tu es passée à hashtag carrière. Donc, tu nous as un petit peu expliqué pourquoi. Est-ce que tu as d'autres choses à ajouter à ce sujet ?

  • Speaker #2

    Sur le hashtag carrière ?

  • Speaker #1

    Oui, soit sur le nom, soit sur ta genèse.

  • Speaker #2

    La genèse, c'était vraiment, si tu veux, la suite logique de continuer après ce qui s'était passé en cabinet à faire la même chose. Et sur le nom, j'ai beaucoup brainstormé avec moi-même l'activité historique qui était le recrutement. Forcément, dans les recherches Google, LinkedIn et autres, il fallait qu'il y ait le mot de recrutement. Et puis, je me suis battue papier et stylo, chat GPT pour trouver le nom. Tu trouves une super idée, mais en fait, tu as déjà 100 personnes qui ont eu cette idée avant toi. Et là, je me suis dit, mais moi, au quotidien, j'utilise tout le temps les hashtags. Alors, tu as plein de monde qui te dit, mais c'est désuet les hashtags, c'est fini, etc. Mais tout le monde s'en sert quand même toujours. Voilà, tout le monde s'en sert quand même. Et donc, moi, à l'époque, je me suis dit, allez, hashtag recrutement et c'est parti. Et on y est allé. Et forcément, changement d'activité, j'ai gardé le hashtag et on est devenu hashtag carrière.

  • Speaker #1

    Mais je trouve qu'il y a un petit côté un peu, c'est un peu marrant, un peu, tu vois, c'est un peu la blague, hashtag, tu vois, il y a le hashtag aussi, voilà.

  • Speaker #2

    Ça plaît bien et pour la petite histoire, c'est vrai que j'avais déposé et je me suis un peu battue avec l'Inpi parce que c'est hashtag écrit en toutes lettres. Et l'Inpi qui m'avait dit, mais vous ne pouvez pas utiliser un sigle comme ça, les gens s'en servent pour faire des recherches sur Internet. Et je leur ai dit, mais non, personne n'écrit en toutes lettres sur Google, etc. Et donc, il y a eu un gros sujet sur le dépôt d'hashtag à l'époque.

  • Speaker #1

    Écoute, je trouve ça vraiment chouette, la manière dont ta carrière a évolué. pour quelqu'un qui justement accompagne les carrières, la recherche de carrière, en tout cas la recherche de sens, parce que toi-même, tu es passée par tout ça.

  • Speaker #2

    Donc, tu as aussi ce côté,

  • Speaker #1

    je l'ai vécu, donc tu as aussi des petits concrets.

  • Speaker #2

    C'est ça et c'est ce qui rassure aussi, j'ai l'impression un petit peu, le retour des femmes que j'accompagne, c'est le fait d'avoir quelqu'un qui est passé par la reconversion, qui a aussi plus de 40 ans, qui a vécu des discriminations. qui a vécu un peu les mêmes choses qu'elle et en plus mêlée à l'expertise du recrutement. Tu vois vraiment la connaissance du marché de l'emploi et du recrutement. C'est le petit mélange de tout ça qui matche bien.

  • Speaker #1

    Oui, c'est génial parce que du coup, tu as commencé par la fin, c'est-à-dire l'étape de recrutement. C'est la même étape d'avant.

  • Speaker #2

    Tout à fait, c'est ça.

  • Speaker #1

    Du coup, est-ce que tu veux bien nous préciser un petit peu les différents services que ton entreprise propose ?

  • Speaker #2

    Oui, tout à fait. Alors, il y a plusieurs types. typologie de service, c'est vrai que c'est quand même axé vers l'évolution professionnelle et les transitions professionnelles des femmes. Donc, il y a une partie vraiment pour les reconversions ou en tout cas la définition de projet via des bilans de compétences. Je travaille avec un centre qui est Calliope, CPF. Donc, on est sur des bilans qui sont éligibles. CPF, on n'est pas sur l'utilisation de fonds propres. Différents types de bilans en fonction des projets de chacune. Ensuite, il y a L'accompagnement à la recherche d'emploi, à l'identification des compétences, à lever les biais et les barrières qu'on peut avoir quand on est une femme. Et je pense notamment, tu vois, toutes les femmes qui sont en congé parental depuis X années, qui reviennent sur le marché de l'emploi, qui sont complètement perdues. Les retours de burn-out, tu vois, tous ces profils qui ont vraiment besoin d'accompagnement. Donc là, on peut travailler sur une ou plusieurs séances, voire plusieurs mois, sur poser les bases, quels sont mes coûts. compétences, quel est un bon CV aujourd'hui. Alors, c'est important de préciser que je ne fais pas pour les personnes. Voilà, on est vraiment, je suis vraiment, tu vois, dans l'accompagnement, mais c'est vraiment à elles derrière de passer à l'action et moi, je suis en support. Et l'autre volet, donc là, qui est un petit peu différent et plutôt local, celui-ci, parce que les femmes, je ne te l'ai pas précisé, mais c'est vrai qu'aujourd'hui, je travaille majoritairement en visio, donc je suis en capacité et j'accompagne d'ailleurs des femmes qui sont sur toute la France aujourd'hui. Mais en local, sur la région lyonnaise et l'Ain, je développe des partenariats avec les écoles et les associations pour intervenir sur des sujets, des ateliers d'employabilité pour les bénéficiaires et les étudiants. Donc ça, pour justement préparer les bénéficiaires et les étudiants à la recherche d'emploi ou au retour à l'emploi. Et puis, de par mon parcours professionnel également, je peux intervenir sur de la formation, sur des sujets ressources humaines, management ou commerce. C'est vrai qu'aujourd'hui, l'activité principale, c'est vraiment l'accompagnement des carrières des femmes. Mais quand je peux transmettre aussi à des étudiants ou autres, c'est toujours intéressant de le faire, je trouve.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai que transmettre, c'est vraiment quelque chose de très… Je comprends que…

  • Speaker #2

    Puis, ce n'est pas la même dynamique, tu vois. C'est une dynamique de groupe. Ce n'est pas la même énergie. Je ne sais pas comment t'expliquer, mais… Mais en tout cas, les deux nourrissent, mais de façon différente.

  • Speaker #1

    Je trouve que quand j'anime des groupes, on reçoit autant qu'on donne. Je ne sais pas ce que tu en penses.

  • Speaker #2

    Oui,

  • Speaker #1

    tout à fait. Tu me diras dans les accompagnements individuels,

  • Speaker #2

    c'est pareil. C'est pareil, mais tu ne reçois pas de la même façon.

  • Speaker #1

    Déjà, la relation n'est pas la même.

  • Speaker #2

    Sur de l'accompagnement personnel, les personnes vont s'accorder une confiance qui est différente et se livrer différemment quand tu es dans l'accompagnement de groupe. Tu sais que tu as des personnes qui n'oseront pas dire certaines choses en groupe.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai. Il y a quelque chose que tu as dit que je trouve très intéressant et très important. C'est ce côté prendre conscience de ses compétences. Tu donnais l'exemple des femmes qui ont mis leur carrière sur pause pour élever des enfants. C'est un moment de vie où on va avoir l'impression qu'on n'a pas fait grand-chose. j'ai vu à travers tes posts que oui

  • Speaker #2

    justement il y a plein de choses qu'on peut trouver qui sont intéressantes à mettre en avant et déjà d'en prendre conscience c'est déjà un très grand pas je trouve en fait le fameux trou dans le CV que ce soit la maternité la maladie qui nous touche qui touche un proche en fait ça forge une grande résilience, on développe de multiples compétences et c'est vrai que moi je me battais avec mes clients quand j'étais en cabinet de recrutement sur ces sujets tu vois le fameux mais non cette personne elle a un trou un trou dans le CV, comment vous l'expliquer, etc. Aujourd'hui, l'idée, c'est vraiment d'accompagner les personnes, à les valoriser et à se dire, mais en fait, tu as une compétence. Tu as, en élevant tes enfants, tu as développé une petite entreprise ou en étant compétente d'un proche. Et en fait, tu as géré un planning, plein de rendez-vous, tu fais preuve d'adaptabilité, de résilience et autres. Donc non, ce n'est pas un trou. Ce n'est pas de l'inactivité surtout.

  • Speaker #1

    Je voudrais qu'on revienne un petit peu sur tes compétences personnelles. Et sur ton parcours pro, c'est une question qui est un peu difficile, puis là, j'ai l'impression qu'elle arrive un peu comme ça, comme un cheveu sur la soupe. Selon toi, qu'est-ce que les personnes que tu accompagnes attendent de toi et qu'est-ce que tu es capable de leur apporter ?

  • Speaker #2

    Alors, selon moi, ce qu'elles accompagnent déjà, c'est un avis neutre aux personnes qu'elles connaissent parce qu'on a souvent tendance, tu vois, à demander à son entourage « Est-ce que tu peux relire mon CV ? Qu'est-ce que tu penses de ça ? » Alors qu'en fait, nos proches nous connaissent dans un contexte personnel. et pas professionnelle. Et si tu veux, moi, j'arrive de l'extérieur, en plus avec ma casquette d'ex-recruteuse. Donc vraiment un œil neuf, mais aussi un œil professionnel. Et c'est souvent, et pareil avec ma casquette de consultante en bilan de compétences, si tu veux, ce qu'elles viennent chercher, c'est vraiment quelqu'un qui est expert sur son métier, qui connaît l'emploi, qui connaît le recrutement et les transitions professionnelles. Donc c'est déjà d'avoir ces compétences-là. Ensuite, ce qu'elles attendent le plus souvent, c'est une oreille, quelqu'un qui va être à l'écoute, qui va être dans le non-jugement. Vraiment, tu vois, ça, c'est aussi important. C'est pas du jugement, de l'écoute, mais aussi qui va pouvoir les accompagner et les challenger. Parce que sur les transitions pro et la recherche d'emploi, si t'as pas envie de te challenger, entre guillemets, tu peux mettre pas mal d'actions en place, mais ça aboutira pas forcément. Donc, c'est quelqu'un qui va vraiment, tu vois, elle vient de chercher quelqu'un qui va les écouter, ne pas les juger, mais avoir aussi derrière la palette pour les accompagner et pouvoir un peu aussi, moi, des fois, je les bouge pour passer à l'action, tu vois, sans brusquer, mais voilà, c'est un tout.

  • Speaker #1

    Donc, tu as choisi d'accompagner uniquement les femmes.

  • Speaker #2

    Oui.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux nous en dire un petit peu plus sur ce choix ? Qu'est-ce qui a déterminé ce fait ?

  • Speaker #2

    Eh bien, figure-toi que ce n'était pas prévu. Ce n'était pas prévu du tout initialement. Quand j'ai voulu passer sur les transitions professionnelles, au tout début, je me suis dit, « Ouais, ça va être super, je vais accompagner les professionnels des métiers de la vente et des fonctions commerciales. » J'ai fait 18 ans de commerce, j'ai recruté des profils commerciaux pendant 7 ans. C'était la suite logique, on y va. Ok. Et j'ai commencé à communiquer, j'ai commencé à échanger. Et là, je me suis dit, en fait, moi, je ne ressentais pas d'énergie, je ne prenais pas forcément de plaisir. Et surtout, en plus de ça, j'avais quasiment pas d'interaction, retour à mes postes, pas de demande, pas de quoi. de contacts et puis les petits contacts que j'avais c'était que des femmes que des femmes qui au final se reconnaissaient pas mal dans mon parcours, la reconversion l'âge, plein d'autres sujets qui commençaient à m'écrire en message privé et puis je me suis dit je prends vraiment du plaisir, j'ai l'impression qu'il y a vraiment un sujet d'utilité et je me suis dit en fait moi ça m'éclate moi déjà en tant que personne de pouvoir accompagner les femmes parce que potentiellement on vit les mêmes choses et de pouvoir les sortir de ces zones d'ombre que j'ai traversées à plusieurs reprises dans mon parcours. Donc, ce n'était pas prémédité, l'accompagnement féminin. Oui,

  • Speaker #1

    ça s'est fait naturellement.

  • Speaker #2

    Exactement, ça s'est fait naturellement. Et c'est vrai qu'on me demande souvent, mais du coup, tu n'accompagnes pas d'hommes. Et en fait, au fil du temps, je me rends compte que ma place, elle est vraiment auprès des femmes. Alors, ce n'est pas de la discrimination positive ou autre. C'est que je sais que je serai beaucoup moins efficace auprès des hommes. Alors, sans faire de préjugés, mais le rapport à l'accompagnement, à la recherche d'emploi, Donc, l'oie au bilan de compétence est aussi différent, si tu veux, chez les femmes et chez les hommes.

  • Speaker #1

    Oui, puis je comprends par rapport aux exemples que tu as donnés. Il y a des choses sur lesquelles tu as une expertise. Comme tu dis, ce n'est pas une histoire de discrimination.

  • Speaker #2

    Non, non, non.

  • Speaker #1

    C'est que c'est un type de profil que tu connais bien, que tu maîtrises bien.

  • Speaker #2

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #2

    Oui, c'est vraiment ça.

  • Speaker #1

    D'accord. C'est bien des fois comme les choses s'imbriquent bien.

  • Speaker #2

    Voilà, ça s'est fait vraiment naturellement.

  • Speaker #1

    Et du coup, toujours pour rester sur ta clientèle, ton type de cliente, comment tu les décrirais ? Et est-ce que tu saurais nous dire quels sont leurs plus grands besoins, les difficultés que tu rencontres le plus souvent ? Quelques exemples concrets, en fait.

  • Speaker #2

    OK. Aujourd'hui, alors, je n'ai pas forcément de cliente type, si ce n'est que le point commun, c'est des femmes. Ça, c'est vraiment le socle commun. Je peux avoir des femmes qui sont dites, entre guillemets, tu vois, profils seniors, qui sont vraiment très discriminées sur le marché de l'emploi et qui, elles, ne sont pas forcément dans une dynamique de reconversion, mais qui sont plus sur un accompagnement, justement, pour valoriser leurs très nombreuses compétences, parce qu'elles ont souvent un parcours de plusieurs années. Donc, elles ont besoin de faire un peu du tri dans les compétences, à mettre en avant, de refaire aussi un CV attractif, de retravailler leur cas. pitch, leur préparation d'entretien. Ça, c'est une typologie de profil de personne que je peux accompagner. Ensuite, tu vas avoir d'autres typologies de femmes qui, elles, sont vraiment en perte de sens. Ça, c'est vraiment, j'ai envie de te dire quand même, un point commun que je rencontre à 80% des femmes que j'accompagne, c'est la perte de sens. C'est l'envie d'avoir un poste qui nous éclate. Alors, même si on sait que ce n'est pas forcément rose tous les jours. Mais en tout cas, qui ne nous éteint pas ou dans lequel on ne s'épuise pas. On parle aussi de plus en plus d'être en phase avec ces valeurs, de retrouver de l'équilibre vie pro, vie perso. Ce qui ne veut pas dire finir à 17h tous les jours et bosser du lundi au vendredi. Chacun met ce qu'il veut derrière l'équilibre vie pro, vie perso. Et donc derrière, moi, ce que je vais leur apporter, c'est vraiment la structure. C'est aussi retravailler quelles sont leurs priorités. Je te donne un exemple très concret. Ça m'est arrivé d'avoir un rendez-vous découvert. une femme qui m'a dit voilà j'ai besoin de travailler sur mon cv mais par contre je pense que j'aimerais aussi faire une reconversion professionnelle que je suis plus du tout faite pour ça et je lui ai dit je lui ai dit mais aujourd'hui clairement le cv c'est pas la priorité la priorité numéro un c'est voilà d'aller chercher sans forcément faire un bilan de compétences tu vois mais d'aller chercher ce que j'ai envie de faire ce que je n'ai plus envie de faire de définir un projet professionnel et ensuite là c'est pertinent de travailler les cv donc Ce qu'elles vont attendre aussi, ce n'est pas quelqu'un qui va leur dire oui. Alors, des fois, ça peut les interpeller en rendez-vous. Je leur dis en fait non, ce n'est pas la bonne direction. Mais c'est aussi quelqu'un qui a la capacité de leur préconiser. Je suis un peu un docteur du travail qui va leur préconiser le bon médicament ou la bonne solution pour la suite de leur carrière.

  • Speaker #1

    Il y a deux choses que je relève dans ce que tu viens de dire qui m'intéressent particulièrement. Il y a le côté très compétent dont tu as parlé, en particulier pour les femmes qui arrivent en fin de carrière. C'est vrai que souvent, on va penser à faire la liste la plus exhaustive possible, mais ça peut être pertinent justement de faire du tri. Qu'est-ce que tu pourrais nous dire sur ce sujet-là ?

  • Speaker #2

    Sur le tri des compétences ? Oui. Alors, sur le tri des compétences, moi, ce que je vais conseiller, c'est vraiment de trier les compétences pour le poste vidé. très souvent on va faire son marché on va se dire j'ai une grande et belle carrière il faut absolument que les entreprises dans lesquelles je postule prennent conscience de ma valeur et de mes compétences mais je vais être très cash en fait pour être une ex-repruteuse la plupart des entreprises s'en fout des compétences qui n'ont rien à voir de près ou de loin avec le poste, alors il y a des compétences transverses qui sont très pertinentes de mettre sur le CV donc en fait l'idée c'est, il y a des outils d'ailleurs qui sont gratuits à dispo et que très peu de monde. connaissent, c'est le métierscope par exemple de France Travail, qui est un outil sur lequel, c'est les anciennes fiches ROM, je ne sais pas si tu as connu un petit peu. Donc on va venir taper dans une barre de recherche un peu comme Google, mais dans l'espace France Travail, le nom d'un métier. Et on va avoir vraiment toutes les compétences qui sont requises pour ce métier. Et l'idée, c'est d'aller faire le parallèle entre les compétences qu'on a acquéries durant son parcours et les compétences qui sont attendues pour le poste. On parle aussi souvent, il y a souvent un débat de nos hobbies, nos passions nous permettent d'acquérir certaines compétences. Du coup, est-ce qu'il faut mettre ou non les hobbies sur le CV ? Eh bien, oui et non. C'est-à-dire que quand on a un CV qui est déjà extrêmement rempli, le but, ce n'est pas d'aller rajouter des lignes pour rajouter des lignes. Quelqu'un qui, par exemple, je ne sais pas moi, on est dans l'un, on aime bien la pêche ici, tu vois, va faire de la pêche et puis va postuler pour un poste en ressources humaines, il n'y a pas forcément, tu vois, valeur ajoutée à le mettre. Par contre, effectivement, si on a une passion ou une activité bénévole ou autre, qui a un lien en termes de compétences avec ce qu'on vise, et voilà go c'est hyper pertinent de le mettre et les compétences tu vois pour rebondir aussi on parle il y a deux formes de compétences on a les compétences vraiment professionnelles les fameuses hard skills qui sont nos compétences métiers mais aujourd'hui il faut savoir que les entreprises recherchent aussi tout ce qui est compétences comportementales les fameuses soft skills Donc ça, c'est important de pouvoir sur son CV ou même dans son pitch, dans sa façon de se présenter en entretien, pouvoir justement montrer et démontrer ses compétences à la fois comportementales et à la fois professionnelles.

  • Speaker #1

    On va passer à la question suivante. C'est une question à l'envers. Qu'est-ce que ton entreprise n'est pas ?

  • Speaker #2

    Il y a une chose essentielle que mon entreprise n'est pas, c'est une baguette magique. Tu vois, très souvent, on peut se dire, je vais faire un bilan. de compétences, c'est super, en fin de bilan, je vais savoir ce que je veux faire. Et bien, spoiler alert, pas forcément. L'idée, c'est de repartir avec de la clarté et du sens, mais très souvent, le projet continue de se dessiner après le bilan. Et surtout, le rôle d'une consultante en bilan de compétences, ce n'est pas de trouver la solution pour les bénéficiaires, en fait, c'est de les accompagner. Donc, quelqu'un qui vient faire un bilan ou qui veut être accompagné dans sa recherche d'emploi, dans l'espoir. que la personne lui trouve une solution et lui dise, OK, ton futur métier, c'est ça, voilà ce que tu devrais faire, eh bien, voilà, ce n'est pas mon rôle, tu vois. Donc, encore une fois, moi, je suis plutôt ma reine, la bonne fée qui va venir accompagner, donner le carrosse, les souliers, tout ce qui va bien pour devenir la plus jolie professionnellement parlant. Mais par contre, voilà, hashtag carrière, ce n'est vraiment pas une baguette magique.

  • Speaker #1

    L'idée, c'est d'ouvrir les perspectives, d'enlever peut-être un peu certaines œillères.

  • Speaker #2

    Oui, c'est d'ouvrir les perspectives. C'est aussi d'accompagner notamment sur les sujets de reprise de confiance en soi. On sait que les femmes, en termes de croyances limitantes, de syndrome de l'imposteur, on est quand même assez fortes sur ces sujets-là. Donc, il y a déjà un gros sujet sur la posture, la confiance. Mais après, il y a aussi, moi, tout ce que je vais mettre à dispo, ça va être les outils. Mais ce n'est pas les outils, tu sais, sur le secteur de la recherche d'emploi. On trouve beaucoup de choses de e-learning en ligne pour refaire ton CV et des choses comme ça. Et c'est très bien, il faut qu'il y ait de tout, il faut que ça réponde à tout le monde sur le marché. Mais aujourd'hui, moi, j'ai pris le parti de faire que des accompagnements qui sont personnalisés. Alors, avec un socle commun, évidemment. Un socle commun, néanmoins, tout est personnalisé pour que la personne qui arrive, elle n'est pas juste une boîte à outils. Mais on travaille vraiment sur ses freins, ses projets, etc.

  • Speaker #1

    D'accord, oui, il y a un côté humain aussi, pas seulement technique.

  • Speaker #2

    Non, on n'est pas juste dans l'accompagnement technique ni théorique avec ton accès à ton espace Notion ou autre. Tiens, tu peux faire les choses toute seule, regarder la petite vidéo qui va bien. Non, non, c'est vraiment, il y a un questionnaire en amont, il y a de l'accompagnement. premier rendez-vous découverte qui est offert pour voir si vraiment on va dans le même sens et si finalement ce que je propose, c'est vraiment adapté à la personne parce que ça peut ne pas être le cas. Et puis ensuite, on travaille vraiment. Moi, je pars du principe qu'on est un binôme et qu'on travaille vraiment en binôme sur le futur professionnel de la personne qui est accompagnée.

  • Speaker #1

    Est-ce que ça veut dire que du coup, la durée de l'accompagnement et la fréquence est variable aussi en fonction de ta cliente ?

  • Speaker #0

    Alors, ça peut être variable. Si je te prends typiquement les accompagnements qui sont des coachings carrières d'une heure en visio, ça, c'est proposé en une heure sur un sujet. Tu vois, je te prends l'exemple, une candidate, par exemple, qui m'écrit, qui me dit, voilà, j'ai un entretien, un poste que je veux vraiment, c'est le chaos, mon CV, ça ne va pas du tout. Ou alors, je ne sais pas du tout comment préparer mon entretien. Là, tu as deux solutions. C'est soit on se voit pendant une heure et on travaille vraiment sur le sujet CV et elle repart avec. sa visio, son plan d'action personnalisé. Soit elle a besoin de travailler les trois, et à ce moment-là, on peut faire trois séances. Et après, tu as aussi des accompagnements qui peuvent être sur plusieurs mois pour vraiment des personnes qui sont sorties de l'emploi depuis un moment, qui ont besoin de travailler plusieurs sujets. Donc, si tu veux, le socle commun des accompagnements, c'est les mêmes, mais ça peut être déployé sur une séance, trois séances, voire des accompagnements de plusieurs mois. Ça dépend vraiment du besoin.

  • Speaker #1

    Oui, c'est intéressant.

  • Speaker #0

    Et du niveau de matérité. d'une maturité entre guillemets de la personne tu vois aussi là où elle en est dans sa recherche, ce qu'elle a déjà en termes d'outils ou pas.

  • Speaker #1

    Et du coup j'ai retrouvé ce que je voulais dire tout à l'heure, c'est que par rapport au travail en lui-même en fait, cette idée que il y a un travail idéal qui existe quelque part et qu'on doit le trouver, tu sais un peu comme trouver le grand amour pour toute la vie pardonnez-moi cette métaphore un peu bancale non mais... voilà l'idée qu'il y a le travail parfait et t'as dit Et... Tu n'as pas dit ça tout à fait comme ça, mais dans ton propos, il y avait l'idée qu'un travail, ce n'est pas forcément l'eldorado, mais qu'on peut trouver quelque chose qui est le plus équilibré possible, qui répond à un maximum d'attentes. Je voulais que tu creuses un petit peu ce sujet-là.

  • Speaker #0

    En fait, si tu veux, je vais aller un peu à contre-courant de ce qu'on peut lire sur Pinterest, sur LinkedIn et autres. Tu vois, souvent, tu vois la phrase « faites un travail que vous aimez » et vous n'aurez plus l'impression de travailler un jour de votre vie.

  • Speaker #1

    Et Babi,

  • Speaker #0

    tu n'es pas d'accord, quoi. Je ne suis carrément pas d'accord avec ça, tu vois, parce qu'aujourd'hui, dans mon réseau, à titre perso ou autre, des personnes qui adorent leur travail, qui sont passionnées par ce qu'elles font, j'en connais, sincèrement, j'en connais plusieurs, mais pour autant, elles ont quand même l'impression de travailler. Je pense que tu peux travailler, tu vois, avec… avec passion, dans de bonnes conditions, que tu sois salarié, entrepreneur, peu importe. Mais pour autant, il y a un moment où tu es confronté à des difficultés, qu'elles soient liées à ton activité, liées à ta hiérarchie, à ton manque de moyens. Il y a tout un tas de facteurs qui peuvent entrer en compte. Mais que le fait quand même de choisir un job qui nous ressemble en termes de valeur, ça, tu commences à me connaître, c'est quelque chose qui revient beaucoup. Dans mon discours, l'adéquation avec les valeurs, mais aujourd'hui, ça fait aussi sens chez les personnes qui recherchent un emploi. Ça aide quand même à se projeter dans la durée et à plus avoir cette sensation de subir son job. Tu vois, moi, c'est quelque chose que j'entends souvent, c'est d'être dans la difficulté, c'est de te dire, tu es le dimanche soir ou même dès le samedi, limite tu as la boule au ventre parce que tu appréhendes le retour le lundi matin. Là, on a les congés d'été qui arrivent, tu te retrouves avec des personnes qui ont à peine posé leur... congés qui sont à peine partis, qui se disent « Ouais, c'est un enfer, dans trois semaines, il faut que je retourne au boulot. » Eh bien, il y a un juste milieu entre les deux. Je pense. C'est ma vision, en tout cas.

  • Speaker #1

    En fait, il y a deux choses là-dedans. Il y a le côté perte de sens dont tu parlais tout à l'heure, où quand le travail devient vraiment la corvée, soit parce que c'est trop dur, soit parce que ça n'a plus de sens. Je ne sais pas si tu as lu le bouquin sur le bullshit job.

  • Speaker #0

    Non.

  • Speaker #1

    Et puis la deuxième chose, c'est sur le... Comment ? Le côté, quand tu es passionné par ton travail, ça peut aussi avoir des aspects négatifs. Et c'est un peu dans ce type de travail, justement, qu'on risque le burn-out parce qu'on donne tout, on fait attention à ses limites.

  • Speaker #0

    Tu peux sombrer. Moi, j'étais passionnée pendant des années quand j'étais manager dans le commerce. Tu vois, limite, c'était mon adrénaline. Je courais partout. J'avais des magasins de 800 mètres carrés sur plusieurs étages, des très grosses équipes, etc. Et le matin, je me réveillais. La première chose que je faisais, je regardais sur mon téléphone les performances, les objectifs. J'avais toujours le téléphone allumé en me disant « mes équipes appellent » , etc. Jusqu'au jour où je me suis littéralement cramée. Et pourtant, j'adorais ce que je faisais. Et du jour au lendemain, je l'ai littéralement détesté. Et je sais que plus jamais je pourrais faire ce métier.

  • Speaker #1

    C'est vrai que les gens ont du mal avec cette notion. Pour eux, le burn-out, c'est des personnes qui se laissent aller. Il y a un peu cette... cette perception négative. Alors qu'à l'inverse, les personnes qui sont en burn-out, c'est des gens qui sont au contraire trop investis et qui ne s'écoutent pas.

  • Speaker #0

    Tu as des gros biais et des gros préjugés autour des personnes qui font des burn-out. Et tu as un sujet que tu as dû voir aussi, dont on parle moins, mais on commence à en parler, c'est le bore-out. Moi, pour le coup, j'ai plusieurs personnes de mon réseau perso qui en ont fait. Pour les personnes qui nous écoutent et qui ne connaissent pas le bore-out, concrètement, c'est la situation inverse. C'est-à-dire qu'on se retrouve dans un travail où on n'a plus de mission, où on est mis volontairement ou non au placard, et où on n'a littéralement plus rien à faire de la journée. Alors, il y a des gens qui disent, mais c'est super d'être payé à rien faire. Sauf que non, ce n'est pas super parce que passer 7 heures, 8 heures dans un bureau ou sur un lieu de travail sans n'avoir aucune tâche, c'est tout aussi dévastateur que le burn-out, en fait.

  • Speaker #1

    Je te remercie de parler de ce sujet parce que dans mon autre podcast Deep Impact, j'ai une invitée qui est venue parler du bore-out qu'elle a traversé.

  • Speaker #0

    Super.

  • Speaker #1

    Elle l'a fait de manière anonyme. C'est pour te dire à quel point c'est mal perçu. C'est un gros.

  • Speaker #0

    Tout à fait.

  • Speaker #1

    Oui, si des personnes sont intéressées, je mettrai le lien dans les commentaires.

  • Speaker #0

    Oui, complètement, je l'écouterai avec plaisir, parce que c'est vrai que c'est un sujet dont on commence à en parler, mais les deux, que ce soit burn-out ou bore-out, en fait, il y a des gros préjugés sur les personnes feignantes ou même faibles, alors que tu vois, moi, toutes les personnes que je connais qui ont fait l'un ou l'autre, la plupart, c'était des personnes assez fortes de caractère, justement. Oui,

  • Speaker #1

    je suis d'accord avec toi. Bon, on va parler un peu plus de toi, si tu veux bien.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu veux bien nous parler de ton plus gros échec ou de ton plus grand regret, soit avec cette entreprise-là actuelle ou dans ta carrière ?

  • Speaker #0

    Ça marche. Alors, c'est vrai que je vais te sortir un truc un peu bateau. C'est vrai que souvent, moi, je pars du principe que les échecs, en fait, se transforment, tu vois, en force. Tous mes échecs m'ont permis de rebondir et je ne les vois pas forcément comme ça. Par contre, il y en a un, tu vois, dans ma carrière de recruteuse qui a été assez déterminant. Quand j'avais intégré le cabinet de recrutement dans lequel j'étais, en fait, depuis mon burn-out, je n'ai pas réussi à re-signer de CDI. Je parle de ça, ça remonte à 2018-2019. Et là, je m'étais dit, je ne m'épanouis pas tant que ça en cabinet. J'ai des missions qui sont quand même assez monotaches. Moi, de base, je suis quelqu'un qui suis très polyvalente. Et donc, je me suis dit, je ne vais pas accepter la proposition de CDI. Et puis, je vais voir ce qu'on peut me proposer d'autre sur le marché de l'emploi. Voilà, donc j'ai pas renouvelé, j'ai pas signé de CDI. Et là, j'ai trouvé un poste qui, sur le papier, écoute, était super. Accompagner 260 agences d'intérim, accompagner, tu vois, les recruteurs et les recruteuses sur les bonnes pratiques. Comment on utilise le fameux ATS, là, la bête noire dont aujourd'hui tout le monde pense, qui filtre. Alors, c'est faux, on aura peut-être l'occasion d'en reparler, mais non, non, l'ATS ne filtre pas pour les recruteurs. Voilà. Donc, il y avait cette dimension-là, il y avait vraiment les accompagnés sur toutes les bonnes pratiques du recrutement et plein d'autres sujets qui étaient vraiment, enfin, sur le papier, c'était le projet idéal. Un poste en CDI, néanmoins, lors des entretiens, j'ai quand même eu pas mal de signaux d'alerte concernant la personne qui serait ma future N plus 1, que je n'ai pas écoutée, qui me faisait fortement penser à un manager que j'ai connu, qui était pas loin du tyran, quoi, tu vois. Et donc, je me suis dit non, ça allait, ça va aller, fonce, le poste est super. Et ça a été un cauchemar. Ça a été un cauchemar. Je me suis retrouvée dans un contexte avec un manager qui mettait des gros coups de poing sur le bureau, qui humiliait, qui insultait ses collaboratrices, etc. Donc, ça a été très vite toxique. Moi, il ne s'en est pas trop pris à moi de façon directe dès le début. Mais si tu veux, c'est arrivé une fois. J'ai su recadrer les choses tout de suite. et quelques jours après, j'arrivais sur ma fin de période d'essai et du coup, j'ai été remerciée, ce qui a été le plus beau cadeau pour moi, clairement, vraiment, au sein de cette entreprise. En plus, ça s'est passé une semaine avant le début du confinement, donc ça aurait été vraiment cauchemardesque de travailler dans cette entreprise, surtout sur cette période. Donc, c'est pour ça que je te dis, la seule chose que je regrette, et on parlait tout à l'heure de s'écouter, d'écouter sa petite voix, c'est peut-être finalement mon regret. de ne pas avoir écouté à l'époque ma petite voix intérieure où j'avais quand même pas mal de signaux d'alerte sur la toxicité de cette personne. Et d'un autre côté, tu vois, quand je te parle du fait de rebondir de ses échecs, c'est qu'aujourd'hui, je sais que maintenant, je m'écoute sur ces sujets et que cette expérience, finalement, elle m'a aussi forgée à me dire, OK, ça, dans le monde professionnel, tu es en capacité de l'accepter et tu n'es plus en capacité de l'accepter. Et là, en tant qu'entrepreneuse, aujourd'hui, c'est pareil. Je le duplique à mes clients. Quand je sens qu'il y a des demandes dès le début qui sont toxiques, clairement je n'accepte pas la collaboration.

  • Speaker #1

    C'est intéressant aussi cette question-là de refuser certains clients. Et c'est vrai que c'est un problème pour pas mal d'entrepreneurs, surtout quand on a des problèmes de trésorerie. Quand on débute, on peut avoir tendance à accepter des missions qui ne seraient pas forcément judicieuses. Le problème,

  • Speaker #0

    c'est qu'on peut se mettre dans le pétrin dans la durée. On peut se retrouver avec des gros conflits. Tu peux te retrouver avec un impayé. Je sais que c'est très tentant sur un lancement d'activité de se dire, j'ai besoin de trésor, j'ai besoin de me faire connaître, etc. Mais il faut essayer de mesurer la chose dans la durée et de voir si finalement, mais même émotionnellement, parce que finalement, c'est des collaborations qui peuvent te ruiner et t'épuiser.

  • Speaker #1

    Mais c'est vrai que ce n'est pas toujours facile de s'écouter. Et dans ton exemple, c'est ce que tu disais, comme tu as peut-être comparé avec un ancien manager, tu t'es dit, non, c'est peut-être que ça fait écho.

  • Speaker #0

    C'est vraiment... C'était pareil. C'était les mêmes. Presque.

  • Speaker #1

    Donc, conclusion, faire attention à ne pas trahir ses valeurs et s'écouter le plus possible.

  • Speaker #0

    Non, écouter ses signaux, sa petite voix et ses petits signaux d'alerte.

  • Speaker #1

    Écoute, merci pour ce partage d'échecs qui, finalement, n'est pas un échec mais un apprentissage.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Eh bien, du coup, on va parler maintenant de positifs. Enfin, de plus positifs. Quelle est selon toi ou qu'est-ce qui pour toi est ta plus grande réussite ou ta plus grande fierté ?

  • Speaker #0

    Alors j'en ai deux. La première, on en a un peu parlé tout à l'heure, c'est ma reconversion à 35 ans parce que comme je te le disais, tu vois, moi j'ai été déscolarisée à 16-17 ans, je ne supportais vraiment plus l'école et donc du coup j'ai voulu faire un apprentissage très vite à un moment après six mois de déscolarisation pour rentrer dans le monde du travail. J'ai travaillé très tôt, j'ai eu des gros postes en management, mais pour autant sans « vrai diplôme » . Bien qu'on peut réussir sa carrière sans avoir fait de grandes écoles, j'en suis convaincue. Et vraiment que les personnes qui nous écoutent se rassurent là-dessus. Donc, ça a été quand même, malgré mon parcours et ma déscolarisation, de prendre la tête d'un gros magasin parisien à 25 ans. Ça a été une belle chose. et dix ans plus tard, de réussir à retourner sur les bancs de l'école et à obtenir un… Un diplôme en ressources humaines, alors que l'école et moi, on n'était quand même pas trop bons amis. Là, le fait d'y retourner à 35 ans, de te dire en plus, il y a un enjeu, tu repasses un diplôme, tu as une nouvelle carrière qui t'attend. Et puis finalement, c'est une belle fierté parce que le cheminement derrière a fait que, comme je te le disais, je ne me suis plus projetée sur du CDI après l'expérience commerce et qu'à 40 ans, j'ai créé mon entreprise. Donc, finalement, c'est une succession de fierté dans ce parcours.

  • Speaker #1

    Bravo Fanny pour ce beau parcours.

  • Speaker #0

    Merci.

  • Speaker #1

    Je trouve que c'est un sujet intéressant parce que le système scolaire, souvent, n'est pas adapté, et je le dis bien dans ce sens-là, n'est pas adapté à tous. Et malheureusement, il y a beaucoup de personnes qui ont de très belles compétences, de très belles valeurs, des choses très chouettes à faire et qui, malheureusement, dû à ce système, dont j'ai fait partie, puisque j'étais enseignante, ne permet pas l'épanouissement de chacun, malheureusement. Et du coup, quand tu as repris tes études à 35 ans, est-ce que tu avais l'impression de retrouver certains schémas ou que justement, en tant qu'adulte, l'enseignement, c'était complètement différent ?

  • Speaker #0

    Moi, je l'ai vécu de façon vraiment très différente parce que je pense que les interlocuteurs que j'avais face à moi étaient eux aussi très différents. J'étais sur des intervenants, tu vois, qui étaient vraiment des formateurs, experts sur des sujets RH, sur des sujets P. Alors, en théorie, un prof de français est aussi expert sur son sujet, sur ses cours de français et autres. Je pense que leur discours était déjà beaucoup moins infantilisant, peut-être plus respectueux. Tu vois, je te partage une anecdote un peu perso, mais que j'avais partagée un peu au travers d'un post LinkedIn. Il y a quelques temps, il y a quelques semaines, je suis rentrée chez ma mère. Elle m'a ressorti mes bulletins scolaires et j'ai lu les notes de certains professeurs et j'ai trouvé ça hyper violent. Et je trouve que quand tu n'es déjà pas forcément à l'aise avec le système scolaire, tu peux te prendre ça de plein fouet. Alors que là, sur l'approche d'une formation en tant qu'adulte, tu sais que d'adulte à adulte déjà, on ne va pas te parler comme… Il y a un respect. Clairement, les formateurs, tu n'aurais jamais dit, je ne sais pas moi… gros échecs, doit se reprendre. Enfin, tu vois, les phrases comme ça, ce n'est pas du point de valeur. Voilà, c'est ça. Tu es vraiment sur du jugement de valeur. Donc, moi, je l'ai mieux vécu. Après, le rythme était différent. Et surtout, c'est un parcours que j'avais choisi aussi. Je trouve que l'école, tu ne le choisis pas forcément. Alors, parfois, quand tu grandis, tu choisis quand même ton cursus. Mais en tout cas, quand tu es enfant, sur du parcours scolaire classique. Tu ne choisis pas, il y a certaines matières que tu subis. Et là, moi, j'avais vraiment choisi ce que je voulais faire. Donc, j'ai vécu cette… retour entre guillemets à l'école de façon totalement différente en tant qu'adulte.

  • Speaker #1

    Finalement, on retombe sur cette notion du sens. Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça. C'est que souvent, quand tu es adulte, tu te formes. C'est pour toi, c'est pour ta reconversion, pour ton avenir. L'énergie est différente. Et puis, le fait d'avoir vraiment des interlocuteurs qui, eux aussi, te considèrent de façon différente, ça change toute l'énergie que tu y mets.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu sais ce que tes clientes disent de toi ?

  • Speaker #0

    Oui. Alors, je ne sais pas tout peut-être, mais en tout cas, j'en sais un petit peu. peu. Il y a une phrase qui me fait sourire, mais finalement qui me fait sourire quand même un peu tristement parfois, c'est « j'aurais aimé te rencontrer avant » . Parce que la sensation finalement d'avoir perdu du temps dans la recherche d'emploi, dans un blocage pour passer à l'action, etc. Et finalement, c'est des mois, voire parfois des années de mal-être. Après, je pense que tout arrive au bon moment, tu vois, au moment le plus opportun, mais c'est une phrase qui revient souvent. Et si tu vas faire un tour sur ma page... Google, là, où il y a les petits avis. C'est aussi ce qui revient souvent dans les échanges textos, WhatsApp ou autres que j'ai avec les personnes que j'accompagne. C'est ce qu'on disait tout à l'heure, justement, c'est l'écoute. Vraiment, la dimension écoute, la dimension bienveillance et non-jugement. Tu vois, ça, elles se sentent vraiment pas jugées, écoutées. Et après, ce qu'elles apprécient aussi énormément, ce qui revient, c'est l'expérience, en fait, l'expérience du métier, l'expérience terrain, la connaissance du monde des RH. du monde du recrutement, du marché de l'emploi. Tu as de plus en plus de personnes, pas forcément dans le monde de l'accompagnement des carrières, mais qui s'improvisent sur certains métiers, qui accompagnent des bénéficiaires sur différents sujets. Alors, tu en as de très bons, c'est indéniable, mais tu as quand même des personnes qui se lancent sur des activités dont elles ne viennent pas et qu'elles ne connaissent pas. Ça fonctionne pour certains ou certaines, tu vois, ou certaines compétences. Mais quand même, globalement, je trouve, à titre personnel… que sur le marché de l'emploi, c'est difficile d'accompagner dans des transitions de carrière si tu ne sais pas ce qui s'y passe en interne, si tu ne connais pas le marché du recrutement et le marché de l'emploi. Donc, tu vois, c'est… C'est le petit plus. Oui, c'est ça. On va dire que le petit plus, c'est vraiment… Et puis après, derrière ce petit plus, et ce n'est pas rien, c'est qu'aujourd'hui, tu le sais, j'ai un très gros réseau sur LinkedIn. Je suis suivie par plus de 1600 personnes. Dans ces personnes, il y a énormément de personnes qui travaillent dans les ressources humaines et dans le recrutement. Et les personnes que j'accompagne, tu vois, sur les bilans de… de compétences, par exemple, tu dois faire des enquêtes métiers. Aujourd'hui, mon réseau leur ouvre des portes pour trouver des personnes pour leurs enquêtes métiers. Je travaille encore en collaboration sur différents sujets avec plein de recruteurs indépendants ou en cabinet. Demain, la personne qui a finalisé son CV, son bilan de compétences, je suis en capacité de la mettre en lien aussi avec des recruteurs qui potentiellement peuvent trouver un poste directement. Et ça, ce n'est pas tout le monde qui peut t'apporter ça sur le compagnement.

  • Speaker #1

    C'est vrai que c'est un... Un des premiers thèmes que tu as développé au début de cet entretien, cette notion de réseau et de l'importance du réseau.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. On le sous-estime aujourd'hui. Et tu vois, moi, la première, quand je me suis lancée dans l'entrepreneuriat avec hashtag recrutement, on m'a dit, il faut que tu en parles à ton réseau et tout. Et j'étais là, mais quel réseau ? Oui, non, mais tu vois, j'étais là, de quoi tu me parles et tout, de qui ? Et la personne m'avait dit, en fait, on a tous un réseau. Donc déjà, tu as forcément ton réseau 1 avec tes amis, ta famille, tes anciens collègues, etc. Et toutes ces personnes-là, elles ont aussi des amis, des collègues. Tu vois, ça fait la technique du champignon un peu. Donc déjà, tu as tout ce réseau-là. Tu as ton boulanger, ton facteur et autres qui font aussi partie de ton réseau. En fait, il faut voir du réseau et des opportunités partout. On va se balader avec une pancarte. Coucou, je suis désespérée, je recherche un job. Une fois qu'il y avait une personne, je ne sais pas si tu avais vu qu'il y avait couru un... course ou un marathon sur Lyon avec une affichette dans le dos avec son CV, un QR code, une alternance en marketing. C'était il y a à peu près un an et elle a eu des contacts de folie. Donc, en fait, pourquoi pas ? Tu vois quelqu'un qui est créatif, etc. Pourquoi pas ? Et puis après, tu as le réseau digital, que ce soit LinkedIn ou d'autres réseaux. Pour moi, LinkedIn, c'est un excellent booster. Tu as des professionnels de tout corps d'activité dessus. Tu as des recruteurs. Tu as mille moyens de te faire remarquer par les bonnes personnes sur LinkedIn. Et le réseau, comme on le pratique toutes les deux, plutôt pour un côté entrepreneurial avec des initiatives comme les Cafés des entrepreneurs, les réseaux business pour les personnes qui ont envie de réseauter plutôt sur du business. Mais demain, si tu es demandeur d'emploi, tu as aussi tous les salons de l'emploi qui sont adaptés. C'est un super levier pour te faire remarquer. Donc ça, c'est une des choses sur lesquelles je travaille beaucoup aussi avec les femmes que j'accompagne, c'est capitaliser sur son réseau.

  • Speaker #1

    Très bien, on prend note de ce précieux conseil. Est-ce que tu accompagnes aussi, je pense, à des étudiantes justement ? Parce que comme tu en as parlé de recherche pour un apprentissage, par exemple, ça t'arrive aussi ?

  • Speaker #0

    Alors non, pas aujourd'hui, parce que tu sais, j'ai pivoté quand même assez récemment sur l'activité avec Hashtag Carrière, ça fait à peu près 2-3 mois maintenant. Elles ne viennent pas en direct assez peu, ça m'est arrivé d'en avoir une sur, tu sais, j'ai une initiative gratuite avec la Hotline de l'emploi, un mercredi matin sur deux, j'ouvre des créneaux dans mon agenda de deux heures, que ce soit des étudiants, des femmes, peu importe, qui n'ont pas la capacité. qui ne peuvent pas spécialement se faire accompagner. Et là, j'en ai une, mais parce que tu es sur des initiatives bénévoles. Sinon, ça ne va plus être dans le cadre d'accompagnement d'école. Tu vois, peut-être à la rentrée prochaine, via l'accompagnement d'école pour leurs étudiantes et leurs apprenants, de pouvoir les accompagner. Mais sinon, ce n'est pas que je ne veux pas. C'est que je pense que tu vois, la proposition d'accompagnement n'est pas forcément adaptée à ces personnes-là.

  • Speaker #1

    Je comprends. Est-ce que tu aurais un conseil ? Quel serait, selon toi, le conseil le plus important que tu pourrais donner aujourd'hui, soit aux femmes qui sont en recherche d'emploi, soit aux femmes qui voudraient changer de carrière ? J'ouvre la question de manière... Comme tu as envie de la recevoir, en fait. Quel conseil tu pourrais nous donner ?

  • Speaker #0

    Moi, le conseil numéro un que je donnerais, je sais que c'est facile à dire, mais ça serait fais-toi confiance, en fait. Voilà, fais-toi confiance, parce que si toi, déjà, tu ne te fais pas confiance, comment... Comment veux-tu quand tu vas postuler, quand tu vas aller passer un entretien, quand tu vas faire un CV, si tu n'as pas confiance en tes compétences, si tu n'as pas confiance en tes soft skills, en ton parcours, tu pourras difficilement avoir de l'impact. Je sais que c'est facile à dire, je sais que ça se travaille. Moi, ce que je conseille et ce que je propose en accompagnement, tu l'as peut-être vu, c'est le petit carnet à l'ancienne, le journal intime où tu viens écrire. pousser tes coups de gueule, tes difficultés et autres. J'ai envoyé XCV, j'en ai marre, j'en peux plus. J'ai encore été ghostée par les recruteurs, etc. Mais aussi, tu vois, les succès. C'est-à-dire, des fois, juste de prendre un papier, un crayon, de te lister tes compétences, ta valeur, tes succès. Tu vois, tu me demandais tout à l'heure mon succès, tes fiertés, mais même sur le personnel, parce que ça peut faire émerger plein, plein de choses. Donc, c'est te faire confiance, c'est vraiment prendre pour... conscience de ta valeur. C'est vraiment ça.

  • Speaker #1

    C'est intéressant cette idée de carnet, parce que c'est vrai qu'on a tendance à célébrer les grosses choses, alors que les petites victoires sont très précieuses aussi.

  • Speaker #0

    On en a plein. On en a plein au quotidien, on ne s'en rend pas compte. Moi, je le fais. C'est un exercice que je fais depuis peut-être six mois ou un peu plus maintenant. J'avais été coachée justement dans le cadre de mon activité de recrutement. Tu as aussi, je sais, de plus en plus même de psys ou autres, tu vois, qui proposent, même des nutritionnistes qui proposent cette pratique. et le fait de se prendre un temps soit le matin pour bien démarrer la journée soit le soir pour vider un peu son sac mais de se dire voilà ok quelles sont les galères que j'ai eues aujourd'hui et je la pose là sur papier et puis c'est fini tu vois je ferme le cahier je m'en débarrasse mais aussi de noter ses succès et à la fin de la semaine tu reviens et tu te dis waouh j'ai fait tout ça tu te dis mais en fait je déchire et du coup tu reprends confiance en toi donc je pense que ça part vraiment de la confiance en soi

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a quelque chose qu'on n'a pas abordé et que tu souhaitais discuter là maintenant ?

  • Speaker #0

    Non, je pense qu'on a fait le tour.

  • Speaker #1

    Très bien. Écoute, c'était un bel entretien, c'était très intéressant. Est-ce que tu as une actualité particulière à partager ?

  • Speaker #0

    Une actualité particulière ? Alors écoute, je ne sais pas si c'est une actualité particulière, mais c'est peut-être une bonne nouvelle pour certaines personnes, c'est que moi, depuis plusieurs années, je ne parle pas. pas en vacances l'été. Donc voilà, et je trouve que c'est le moment opportun pour faire le point un petit peu justement pour la rentrée, l'anticiper, éviter cette boule au ventre de reprise. Donc voilà, sur les personnes qui sont dispos, il faut savoir que je ne te l'ai pas dit, je ne sais plus si je te l'ai dit d'ailleurs, mais j'ai un premier échange qui est totalement gratuit, sans engagement, donc du coup s'il y a des personnes qui ont la volonté sur l'été de se lancer sur un bilan de compétences ou qui veulent préparer leur candidature de la rentrée, sachez que je suis dispo tout l'été, mesdames. Super.

  • Speaker #1

    Où est-ce qu'on peut te joindre alors ?

  • Speaker #0

    Alors, on peut me joindre, voilà, mon levier numéro un, comme tu le sais, enfin, mon canal, je suis souvent sur LinkedIn, de nombreuses heures par jour, donc on peut me trouver sur LinkedIn, mais pour les personnes qui n'ont pas LinkedIn, il y a mon site internet, hashtag carrière, qui est tout récent, tout beau, tout neuf. j'ai également alors depuis quelques temps une page une page Facebook qui est au nom de Fanny Fouquet-Gellab et pareil pour Instagram où je me suis quand même peu présente. Voilà. On peut me trouver pour les personnes qui sont uniquement sur ces réseaux mais par contre, les personnes qui recherchent vraiment des conseils, il vaut mieux se donner rendez-vous sur LinkedIn.

  • Speaker #1

    Très bien. Je mettrai tous les liens dans les description. Les gens n'auront plus qu'à cliquer.

  • Speaker #0

    À choisir.

  • Speaker #1

    J'ai une dernière question. C'est une question que je pose à tout le monde. Est-ce qu'il y a un entrepreneur ou une entrepreneuse locale que tu aimerais bien entendre dans ce podcast ?

  • Speaker #0

    Oui, il y a une entrepreneuse, alors peut-être qu'elle ne va pas être contente que je donne son nom, je ne sais pas. C'est Corinne que tu connais certainement, Corinne Fort, qui est sophrologue, mais elle est sophrologue spécialisée justement sur le burn-out. Nous, on a parlé sur la confiance en soi, l'estime de soi, etc., toutes ces périodes un peu de tempête. Donc, c'est vrai qu'on échange très souvent avec… Corine parce que finalement on est sur des sujets un peu connexes et je ne sais pas si tu avais vu une étude que j'ai partagée récemment mais la France a été élue, c'est dramatique, a été élue championne d'Europe de dépression et de mal-être au travail. Voilà, triste record. Et donc il y a un gros sujet sur la santé mentale des salariés ou des entrepreneurs en France aujourd'hui et c'est vrai que Corine intervient en support via la sophrologie et le bien-être être des personnes en burnout ou pas. Donc, je trouve ça intéressant d'avoir aussi son approche.

  • Speaker #1

    Très bien. Écoute, je vous proposerai. On verra si elle est tentée.

  • Speaker #0

    Merci. Ça marche. Je vais la prévenir. Elle va me tirer les oreilles sinon.

  • Speaker #1

    Très bien. Écoute, Fanny, je te remercie infiniment pour cet entretien.

  • Speaker #0

    Merci à toi.

  • Speaker #1

    C'était intéressant. C'était chouette. Je te souhaite de beaux accompagnements avec mes femmes qui retrouveront plus d'épanouissement dans leur carrière.

  • Speaker #0

    Je leur souhaite aussi de tout mon cœur.

  • Speaker #1

    et puis je te dis à bientôt Fanny,

  • Speaker #0

    bonne journée à bientôt Valérie

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