Le sexe : Être hypersexuel.le cover
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Antichambre - Sexe sans tabou

Le sexe : Être hypersexuel.le

Le sexe : Être hypersexuel.le

35min |15/09/2025
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Antichambre - Sexe sans tabou

Le sexe : Être hypersexuel.le

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Description

Dans ce nouvel épisode, on accueille Laurène, sexothérapeute, pansexuelle et genderfluide mais aussi hypersexuelle.
Avec elle, on parle sans détour d’hypersexualité : comment la reconnaître, comment la vivre, et comment l’apprivoiser sans se faire mal.


Avec Laurène, on explore :
✨ La différence entre forte libido et hypersexualité (et pourquoi l’une n’est pas forcément l’autre)
✨ Les signes d’addiction : manque, anxiété, besoin compulsif d’orgasmes, difficulté de concentration…
✨ Les racines possibles (traumas, schémas) et les pistes pour se réguler sans se juger
✨ Les stratégies concrètes pour canaliser le désir (masturbation, rituels d’apaisement, cadre, polyamour)
✨ Le regard social (stéréotypes, body count, honte) et comment se réapproprier sa sexualité
✨ Ce que signifie être genderfluide au quotidien : identités, expression et désir

Un échange sincère, instructif et sans tabou sur la puissance du désir, ses zones d’ombre, et l’importance d’un cadre qui protège.


On en parle sur @antichambre_podcast ! ✨


Retrouves Laurène sur :

Son livre : https://sexpanse.fr/mon-livre-les-petites-histoires-de-cul/

Son site : https://sexpanse.fr/

Son instagram : https://www.instagram.com/sexpanse/

Son youtube : https://www.youtube.com/@sexpanse

Une production Studio Moya : studio-moya.fr


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Emmy

    Bonjour et bienvenue sur Antichambre, ton nouveau podcast sans tabou dédié à la sexualité pour toutes et tous. Je m'appelle Emy, j'ai 22 ans et je t'invite à débuter cette aventure ensemble pour explorer et vivre pleinement ta sexualité. Alors mets-toi à l'aise et viens écouter les voix d'Antichambre. Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode d'Antichambre. Aujourd'hui, je suis avec Laurène. Merci beaucoup d'être là. Dans cet épisode, nous allons parler de l'hypersexualité et les addictions possibles à la sexualité. Mais avant de commencer, est-ce que tu peux te présenter rapidement, s'il te plaît ?

  • Laurène

    Oui, du coup, moi, c'est Laurène Kosno. J'ai 34 ans, bientôt 35 à la fin de l'année. Je suis sexothérapeute, je suis pansexuelle et genderfluid.

  • Emmy

    Ok. Alors, est-ce que tu peux nous expliquer qu'est-ce que c'est d'être genderfluide ?

  • Laurène

    Ouais, être genderfluide, en fait, c'est le fait de se sentir autant homme que femme et d'avoir des phases. Et moi, typiquement, le premier point qui a fait que je me sentais plus à l'aise, déjà, c'est que je jouais de base avec les garçons plus qu'avec les filles. et mon père, alors que mon frère était là, parce que j'ai un frère, quand j'avais 17-18 ans au restaurant. m'a dit « Tu es le fils que je n'ai jamais eu. » Et ça, ça a fait un vrai déclic en moi.

  • Emmy

    Ok. Et ça, tu l'as réalisé récemment ou du coup assez jeune ? Du coup,

  • Laurène

    j'ai récemment mis les mots dessus parce que ce n'est pas un truc qu'on se dit tous les jours. Ce n'est pas une question que je me pose de base. Mais je n'ai jamais vraiment eu un style très féminin, même si ça m'arrive de porter des robes. J'ai toujours été plutôt en pantalon carreau avec des t-shirts. un peu à la militaire. Les cheveux courts, c'est récent. J'essayais d'avoir un peu long pour me dire j'essaye quand même d'avoir un côté féminin. Et en même temps, j'ai un côté féminin qui est hyper sexualisé, entre guillemets, hyper sexy, avec des robes moulantes, avec du maquillage. J'adore les boucles d'oreilles, c'est le truc qui fait que je me sens sexy. Donc j'ai aussi entre les deux. Et mes amis, des fois même, se posaient la question de si j'étais le butch ou le spi-gen. Et en fait, non, moi, j'aime tout le monde.

  • Emmy

    Il n'y a pas de tout le monde. Et justement, là, tu disais ce côté hyper sexualisé. Est-ce que tu pourrais nous expliquer qu'est-ce que c'est l'hyper sexualisation et être sexe addict ?

  • Laurène

    Oui. Alors déjà, moi, je suis pansexuelle, donc j'aime tout le monde. J'aime autant les hommes, les femmes, les personnes trans, les personnes trans. Tout le monde, tout le monde peut m'attirer. et l'hypersexualité c'est pas forcément une orientation en mode est-ce qu'on est homo, est-ce qu'on est bi, est-ce qu'on est hétéro, tout ça, c'est vraiment par rapport à la quantité de sexualité dont on a besoin et par rapport au niveau de libido qu'on a. Une personne hypersexuelle est dans une addiction, et c'est une addiction qui est progressive et on peut arriver à déjà, souvent, les personnes hypersexuelles ont besoin de sexualité tous les jours, souvent plusieurs fois par jour. Et si elles n'ont pas plusieurs fois par jour avec quelqu'un, c'est plusieurs fois par jour avec elles-mêmes. Et elles ne se sentent pas bien quand elles n'en ont pas. Et c'est de l'ordre de la même consommation qu'un fumeur, des fois même un grand fumeur. Ok.

  • Emmy

    Et ça, du coup, tu t'en es rendu compte ? C'est dès les débuts de ta sexualité que ça a été le cas ?

  • Laurène

    Alors, avec le recul, c'est dès le début de ma conscientisation de la sexualité, même un peu avant que c'était le cas. sur le moment à l'âge que j'avais, non, je ne m'en rendais pas compte. Je pensais que tout le monde était comme ça, en fait. C'est vraiment avec le temps, avec le fait de me faire des amis, de parler de sexualité, d'avoir des rapports sexuels et des personnes dans ma vie que je me suis rendue compte qu'en fait, non, je suis une chaudière et tout le monde n'est pas une chaudière.

  • Emmy

    Mais je soulève un point que tu as abordé parce qu'on peut avoir une forte libido Deux. Mais ça ne veut pas dire qu'on est hyper sexualisé ou qu'on est accro. À un moment, comment tu l'as décrit, ça faisait vraiment penser comme les fumeurs ou comme une drogue, on souffre quand ça n'arrive pas. On est mal.

  • Laurène

    Oui, il y a vraiment une différence à faire entre quelqu'un qui a une forte libido et qui juste adore la sexualité et est super content quand il y a l'opportunité qui se présente. Mais en soi, on n'a pas besoin de ça pour vivre. Une personne qui est hypersexuelle, où c'est vraiment, on me dit, pour vivre, il y a besoin de boire, manger, respirer. Pour une personne hypersexuelle, il y a besoin de boire, manger, respirer, baiser. C'est vraiment, si elle ne le fait pas, elle ne se sent pas bien, elle se sent stressée, elle a des crises d'angoisse, elle a potentiellement aussi des grosses déprimes, des gros dips. Et la seule chose... qui est en capacité de nous faire nous sentir mieux, c'est un shoot de dopamine, d'endorphine, d'adrénaline, d'ocytocine qui est ce qui amène un orgasme.

  • Emmy

    Ok. C'est incroyable parce que je pense qu'il y a beaucoup de personnes qui se disent « Ah, je suis accro au sexe » , alors qu'en fait, pas du tout. C'est juste forte libido et encore.

  • Laurène

    En vrai, il y a moins de 10% de la population qui est considérée comme intersexuelle. Et c'est quelque chose dont on parle beaucoup aujourd'hui, qui était assez tabou avant, et on a eu la série d'infomaniaques, dont l'acteur était lui-même accro, et notamment en France, il n'y a pas énormément de groupes de parole. Et sinon, on a juste les témoignages américains et canadiens, avec des groupes de parole, et des groupes dans des hôpitaux, ou ce genre de choses. Ce n'est pas évident, et puis c'est considéré vraiment comme quelque chose de trait déviant, de pervers, etc. Alors qu'en fait, on ne le contrôle pas. C'est vraiment une pulsion, c'est un besoin, c'est vital. Donc c'est quelque chose qu'on ne peut pas éviter.

  • Emmy

    Oui, mais justement, tu disais que tu t'en es rendu compte quand tu as commencé à en parler autour de toi. Ça peut être très maladroit, ma question, mais est-ce que tu ne t'es pas sentie justement... différentes, te dire peut-être que je suis bizarre, limite de ne pas avoir honte de ça. Parce que des fois, je trouve le regard de la société prend une grosse place, encore plus quand on est jeune. Est-ce qu'il n'y a pas cette sensation de « justement, je suis différente » ? Est-ce que c'est un problème ?

  • Laurène

    Au début, quand j'étais ado, je le vivais très mal parce que j'avais peur d'en parler. Du coup, je prenais sur moi mes pulsions, mes envies, j'étais très frustrée. C'était difficile parce que j'ai essayé de me mettre des règles dès l'adolescence, en mode, il ne faut pas que tu couches avec tes amis, il ne faut pas que tu couches avec les gens avec qui tu travailles, il ne faut pas que tu couches avec ta famille, il ne faut pas que tu couches... Parce que j'ai vraiment des envies, des pulsions, mais sur n'importe qui. Heureusement pour moi, pas mon frère, mais... Mais vraiment, n'importe qui. Ma cousine, mon cousin, mes meilleurs amis, mes amis, mes collègues, tout le monde. À un moment donné, mon cerveau va briller, il va commencer à fantasmer et je suis obligée de le rattraper pour lui dire non, non, non. Là, tête à tête, tu arrêtes, on fait les inconnus, les gens surprennent, on a un crush, mais pas les amis proches parce que ça, c'est précieux et on n'a pas envie de les perdre. Et quand on est dans la sexualité, c'est vitalé d'avoir envie de coucher avec ses amis parce qu'ils nous donnent de l'attention, on passe des bons moments, etc. Et le truc, c'est qu'une fois qu'on a couché, s'il y a des sentiments qui se mettent en place sous... Ou une pression sexuelle de « on l'a déjà fait une fois, donc pourquoi est-ce qu'on ne le referait pas deux, trois ? » On peut perdre nos amitiés, et moi je suis quelqu'un qui tient à mes amitiés. Donc je me suis très vite mis ces règles-là. Et du coup, sur l'adolescence, j'ai beaucoup souffert d'essayer de me canaliser. Et puis, mon premier amour, à ce moment-là, au contraire, ça s'est très bien passé, parce que dès qu'on se voyait, on ne faisait que ça. Et littéralement, on a passé trois semaines à baiser H24. La seule chose qui nous faisait nous arrêter, c'est qu'on avait soif ou qu'on avait faim et qu'on allait chercher des pizzas. On ne faisait vraiment que ça. Et on est restés sept ans ensemble et on faisait ça tous les jours. Il y avait une occasion. Ce n'était pas forcément toujours plaisant parce qu'il y a ça aussi dans l'hypersexualité. On veut de la sexualité, on veut du sexe. Mais peu importe que ce soit de la bonne cam, entre guillemets. Tout ce qu'on veut, c'est avoir un orgasme, c'est avoir du plaisir, c'est ressentir quelque chose. Et du coup, que ce soit bien ou pas, que ce soit consenti ou pas, que ce soit des fois même violent ou pas, on y va parce qu'on en a besoin, en fait. Donc des fois, ça peut même être... Et nous couper de la société, mais être dangereux pour nous.

  • Emmy

    Du coup, ce qui te soulage, c'est... Est-ce que, par exemple, c'est que l'orgasme ou ça peut être juste un rapport ou même pas qu'un rapport, mais par exemple... Bon, du coup, ici, on a de plus en plus de mal avec le terme préliminaire, mais est-ce que ça, ça peut suffire ou non ? Faut vraiment un orgasme pour que tu sentes que ça soulage ?

  • Laurène

    Alors, pour ma part, parce que je pense qu'on est un peu tous et toutes différents là-dessus, l'orgasme ne suffit pas. Je suis arrivée à un stade d'addiction qui est qu'un orgasme me donne encore plus envie et qu'il faut que j'en enchaîne plusieurs. Et ça peut être très perturbant pour mes partenaires parce qu'eux, ils étaient déjà très contents. Ils m'ont donné un. Et ils ont besoin de se reposer aussi. Par contre, avec moi-même, j'arrive à mieux gérer. Et il y a des moments où juste une masturbation, sans forcément aller jusqu'à l'orgasme, ça va me détendre. Et c'est tout ce que je cherchais. Mais typiquement, pour m'endormir, j'ai besoin d'avoir un orgasme. Des fois, deux ou trois.

  • Emmy

    En plus, dormir, il vaut mieux être vraiment détendu. Mais est-ce que, par exemple... Alors, moi, au final, je ne suis pas du tout hyper sexualisée. Je pense que j'ai une bonne libido, mais justement, je ne pense pas que j'ai une forte libido. Du coup, je réfléchissais en même temps qu'on discutait. Je faisais des petits parallèles dans ma tête entre ce que tu me dis, ce que tu m'accomptes et moi. Je sais que, justement, mon premier copain, on l'a fait. vraiment on le faisait tout le temps, dès qu'on était en soirée. Mais au final, je pense que c'était aussi la découverte des premières fois, découverte de son corps, du coup envie de continuer à le faire, etc. Mais ça peut m'arriver d'avoir une très longue période sans en avoir. Et plus je grandis, plus je me rends compte que c'est les personnes qui me donnent envie d'avoir des rapports. Et s'il n'y a personne autour de moi qui me donne envie, je n'aurai pas de manque. Bon, voilà tout mon cheminement. Mais justement, avec les partenaires, Le premier, tu nous disais que ça allait, mais est-ce que tu en as eu qui, justement, peut-être a eu du mal à gérer ça ? Ou du coup, pouvait te dire non, tu vois ?

  • Laurène

    Oui, mon partenaire actuel est complètement à l'opposé, il est à la ligne d'être asexuel. Et ça a été très dur, très très dur pour moi. Parce que je ne m'en suis pas rendu compte tout de suite. Parce qu'au début, forcément, on ne se voyait pas tout le temps. alors Du coup, quand on se voyait, c'était hyper fusionnel, hyper cocoon. En plus, on fait du BDSM ensemble. Alors, c'était des séances de chidari et tout. C'était hyper cool. Et quand on a emménagé ensemble, j'ai fait une très grosse dépression. Je pense que c'est le seul moment de ma vie où je n'ai pas eu envie de sexualité. Du coup, lui, ça lui allait très bien. Alors que moi, je culpabilisais de ne pas avoir envie. Ça me faisait vraiment bizarre. et quand j'ai... Je commençais à revenir sur le bilot qui, pour moi, était normal. Lui, il n'avait pas envie. Et du coup, il me disait non. Et c'était très, très, très dur pour moi, alors que je prône le consentement depuis des années, de me la mettre sur l'oreille. Et j'avais vraiment l'impression d'être dans le cliché du mari pervers, comme un anan. Mais attends, elle dort toute nue dans le lit. Évidemment que je m'excite et que j'ai envie d'elle. Sauf que c'était moi, ce mec-là.

  • Emmy

    Ok.

  • Laurène

    Pour autant, pour moi, c'est hors de question de forcer mon partenaire à avoir de la sexualité. Du coup, on en a énormément parlé. Et petit à petit, ça m'a aidée à mieux comprendre ce qui me manquait et ce dont j'avais besoin. Et au final, aujourd'hui, même si on n'a pas de sexualité tout le temps ensemble, rarement, déjà, j'ai la chance de pouvoir être avec quelqu'un où j'ai la possibilité d'être... polyamoureuse et de laisser baquer mes envies comme j'ai envie. Du coup, des fois, on va en club et puis je peux voir des gens et puis j'ai des chéries et puis j'ai des partenaires, j'ai des sex-friends, etc. Du coup, c'est plus un souci. Mais je me suis aussi rendue compte que me sentir aimée au quotidien, c'était hyper important et je lui ai appris la chanson de Laurie, de « Je veux des bisous, des câlins, j'en veux tous les jours » par cœur. Et du coup, il me le répète. parce que des fois je suis surprise qu'il vienne me faire des câlins et il me répète le refrain et du coup je suis trop contente mais du coup c'est l'un des seuls je pense qui m'ait dit non sinon les autres c'est surtout que je tombais amoureuse ok et la sexualité était super ok sauf que à chaque fois je me forçais à être dans la monogamie je me forçais à ne pas avoir de BDSM parce que mes partenaires n'ont pas forcément Merci. les mêmes kinks que moi et la monogamie c'était horrible pour moi je passais des fois des journées entières à me caresser parce que j'étais frustrée et que j'avais envie d'imposer ça à mon partenaire je suis arrivée à des fois où je me caressais plus de 20 fois par jour à avoir des bleus à la vulve et à avoir des crampes aux mains mais je continuais encore parce que j'en avais vraiment besoin c'est pas obsessionnel Merci. Dans le sens où, aujourd'hui, je pense que ça fait vraiment partie de mon schéma mental de voir la sexualité partout. Et en plus, c'est aussi... En vrai, je suis exothérapeute et c'est quelque chose que je veux faire depuis toute petite, depuis que je sais que ça existe, depuis le lycée. C'est vraiment un truc qui était important pour moi, parce que déjà, en cours de philo, on a lu Freud, et je me suis dit, oh là là ! Mais ça me détend de fou, en fait, de lire Freud, parce que ça m'a vraiment fait un déclic, parce que je me suis dit, même les adultes n'y comprennent rien, du coup, j'ai tout le temps pour apprendre. Parce que Freud, alors, il a sorti des choses qui drivent encore la sexologie aujourd'hui et qui l'a drivé pendant des années, mais alors il sort des âneries pas possibles. Après, bon, voilà, il y a des personnes qui adorent, et il n'y a pas de souci. Mais à mon sens, dès l'adolescence, j'ai pu identifier des âneries. Et ça m'a vraiment fait un déclic de me dire, mais je suis faite pour ça, en fait. Je veux apprendre tout ce qu'il y a à apprendre sur la sexualité. Et je veux transmettre ça aux gens parce que ce n'est pas évident. Et un gars qui est connu comme Freud, qui écrit des bouquins, qui est reconnu historiquement, etc., qui démontre que dans son bouquin, il n'y comprend rien et qu'il est en pleine expérimentation et en plein apprentissage. J'ai toute ma place pour apprendre. Après, dans ma vie, j'ai eu un temps. C'est mon septième partenaire aujourd'hui. Sérieux.

  • Emmy

    Oui.

  • Laurène

    Sérieux. Mais je dois être à plus de 460 personnes avec qui j'ai couché.

  • Emmy

    Et justement, ça, t'as pas... T'arrives... à mieux gérer le regard des autres. Enfin, je suis loin des 460, mais c'est qu'il y a toujours un peu... Là, ça revient, il y a des phases du body count qui est hyper important pour certains, d'autres moins. Et même moi, entre mes amis, je sais que j'ai des amis, moi j'en ai 13, et elles sont là... Des fois, je trouve ça beaucoup. Et d'autres où j'ai pu rencontrer pareil des garçons. Alors je trouve qu'il y a une différence déjà entre garçons et filles justement sur le regard de la société. C'est pour ça que je te posais aussi cette question. Mais qui était, je crois quand on s'est rencontrés, il était à 96 ou 93. Et je me suis dit mais en fait c'était le sens inverse. Il n'y a pas du tout les mêmes réactions. Moi je sais que c'est déjà arrivé post-bac que quelqu'un me dise non mais si t'as trop de partenaires, ça sera détendu, après on s'en plus. Et je dis, il y a tellement un manque d'éducation et du coup un jugement sur le nombre de partenaires que les gens peuvent être méchants,

  • Laurène

    blessants et même dénigrants. Oui, ça dépend vraiment de tout à chacun. Moi, je sais qu'en vrai, je n'aurais jamais compté si je n'avais pas eu mes amis. La majorité de mes amis sont des mecs. J'ai fait des études d'informatique avant d'être sexothérapeute, c'est une reconversion. Et du coup, pendant mes études d'informatique, on était un groupe de huit mecs. moi dedans j'avais un à deux plancus par jour et puis bon des fois quand même je prenais des vacances et puis du coup j'essayais de me j'essayais de me canaliser mais à un moment donné tu vas dépasser la centaine c'est pas possible à un moment donné tu vas dépasser 200 c'est pas possible donc j'avais des phases où j'essayais de me forcer où je faisais je faisais un jeûne mais du coup à force ils m'ont dit non mais Lorraine en fait t'es à combien de kilomètres de bite là et du coup je ne sais pas, je n'ai pas compté. Je reprenais ma liste de conversation dans mon site de rencontre et je comptais. J'ai vu celui-là, celui-là, celui-là. Ils m'ont dit que j'ai dû faire un cahier. Du coup, j'ai commencé à faire un cahier en m'étant bon. Du coup, celui-là, c'est ce pseudo-là. Je suis descendue à tel métro et on a fait telle position. Il a un sexe de telle taille. J'ai eu combien d'orgasmes ? Est-ce qu'on a fait du BDSM ou pas ? Je faisais vraiment toutes les personnes avec qui j'ai tout couché. J'ai fait ça. pendant un petit moment. Après, ça m'a saoulé à un moment donné de faire tout ça. Eux, ça les amusait et ça m'amusait de les amuser. Et puis du coup, on a compté. Ils se sont amusés à faire combien de kilomètres de vitre ça fait, combien de mètres cubes ça fait, combien de litres de sperme ça fait.

  • Speaker #2

    À un moment donné,

  • Laurène

    je pense qu'ils ont fait toutes les statistiques possibles. Mais bon, ça nous est narré. Moi, ça m'a permis de faire plein d'histoires, j'ai fait des histoires érotiques. Du coup, mes petites aventures, je les ai racontées. J'ai sorti un bouquin en début d'année. Ok.

  • Emmy

    J'irai regarder alors. Je reviens aussi sur tout à l'heure, quand tu disais que ton partenaire te dit non. C'est une question perso que je vais te poser. C'est ma question, je veux dire. Mais c'est... Par exemple, je sais que des fois, j'ai l'impression d'avoir pas plus envie. Mais déjà, je pense que j'ai été habituée à un schéma de quelqu'un m'embrasse ou je plais à quelqu'un. Ça veut dire qu'il faut que je couche avec parce que c'est que ce qu'il attend. Donc déjà, j'essaye d'en sortir et le podcast m'aide pas mal parce que justement, je comprends un peu mieux plein de fonctionnements, etc. mais donc déjà J'ai l'impression que mon cerveau a été conditionné au fait que voilà, si on s'intéresse à moi, c'est pour coucher avec moi. Et le deuxième truc, c'est que du coup, ce qui me fait vachement peur, c'est d'initier parce que j'ai peur du non et de me remettre complètement en question en me disant, parce que du coup, si on s'intéresse à moi, c'est pour coucher avec moi, mais si on me dit non. Et encore aujourd'hui, même actuellement, je suis en train de me poser la question de, est-ce que je dois initier avec quelqu'un ? A chaque fois, je ne mets pas peut-être le sexe trop direct dans notre relation, dans une relation avec quelqu'un, parce que j'ai été conditionnée pendant des années à... C'est ça. Oui,

  • Laurène

    je vois ce que tu veux dire. En vrai, je suis en train d'expérimenter ça, de me dire qu'il faut que je laisse l'autre aller à son rythme, parce que sinon, moi, si je m'écoute, on passe un quart d'heure ensemble et puis c'est bon, en fait. On s'embrasse, on se plotte, on se fait des trucs et tout. Et ça va pas. La plupart des gens, ils ont besoin de beaucoup plus que 15 minutes. Après, je sais tout de suite si une personne va me plaire ou si elle va pas me plaire. Ça, c'est pratique aussi. Du coup, je sais que certaines personnes, on veut juste passer une bonne soirée. Et puis, aujourd'hui, je suis plus autant accro dans le sens où je vais être en capacité de me dire on va passer une bonne soirée, on va papoter, machin, machin. Mais on n'est pas obligé de coucher ensemble à une époque. Mais peu importe. que j'aime la personne ou pas, il fallait que je couche. Et ça m'est arrivé une fois. Mais alors, j'étais tellement dégoûtée. Déjà, le gars, ça m'avait saoulé parce que pour une bière, il ne m'a pas invité. Et puis, le bar était un peu nul. Et en fait, c'était très calculé de sa part parce que le bar était juste au pied de sa porte. Et on a grimpé. On a parlé de sa passion pour faire des photos de paysages, qui n'était pas ouf en vrai. et le mec, mais alors, une étoile de mer ! mais il s'est allongé, il n'a rien fait du tout et ça a été à moi de tout faire. Mais vraiment de tout faire de A à Z. Et ça m'a tellement énervée, j'étais tellement dégoûtée parce qu'en plus, par message, il m'avait beaucoup chauffée que je suis partie, j'ai pris mon pied, je n'ai même pas regardé si lui, il avait pris son pied ou pas. Je suis partie et j'ai écrit un autre plan cul que je gardais sous le coude et j'ai dit, vas-y, si tu veux, je peux être là chez toi, t'es où ? Je regarde le métro, je fais « Ok, je suis là dans trois quarts d'heure. » Et je suis partie. Et pour autant, aujourd'hui, je ne suis plus à ce niveau-là de manque. Et du coup, j'expérimente le fait de ne pas forcément coucher le premier soir, ni même le deuxième, et puis de laisser l'autre venir à moi. Sinon, moi, je suis très entreprenante. Et du coup, c'est aussi ça qui a posé problème au départ avec mon partenaire actuel. c'est que À chaque fois que j'entreprenais, que je venais pour lui caresser la nuque, penser un peu les tétons parce que j'adore les tétons ou quoi, il ne réagissait pas. Il me disait, mais non, mais en fait, ce n'est pas le moment. Je suis fatiguée. J'ai une grosse journée, tout ça. Et moi, à force, ça me fait un an plus un an plus un an plus un an. Et du coup, ça fait mal, en fait. Et puis, on se pose des questions. Et bon, moi, je sais déjà que j'ai trop envie. Du coup, je me disais, merde, j'ai vraiment, vraiment beaucoup trop de libido, beaucoup trop de sexualité en moi qu'il faut que j'évacue. Sauf qu'ayant conscientisé que j'étais hypersexuelle et qu'il ne fallait pas non plus que je reste dans une addiction parce que ça ne reste pas non plus très sain d'être toujours en manque. Du coup, j'ai très mal vécu le fait d'avoir des noms sur des noms sur des noms parce que je me suis sentie vraiment... perverse et obsédée. Et en fait, j'ai dû vraiment faire un travail sur moi pour ne pas me sentir comme ça et de me rendre compte qu'en fait, ce qui fait une addiction, c'est qu'on en souffre d'une pratique. Si pour toi, une sexualité normale, par exemple, c'est d'avoir un rapport par semaine et pour moi, c'est d'avoir un rapport tous les jours et que toutes les deux, on se sent bien avec ça, c'est que c'est notre sexualité normale. Si par contre, Moi, j'ai un rapport tous les jours et je culpabilise parce que je trouve ça hyper pervers et qu'en fait, je préférerais n'avoir qu'un rapport par semaine. Et du coup, là, on peut se poser la question et il faut en discuter et travailler dessus. Mais j'ai des clients, ils sont accros au porno et ils n'ont pas du tout le même rapport au porno. Il y en a, il me dit je suis accro au porno parce que je regarde trois heures par jour. Et on a, il me dit, je suis accro au porno parce que je regarde trois heures par semaine.

  • Emmy

    Oui, ce n'est pas les mêmes échelles.

  • Laurène

    Ce qui fait qu'on est accro ou qu'on est dépendant, c'est vraiment qu'on en vit mal. Que si on n'en a pas, on ressent des effets de manque. Donc, on a du stress, on a la cage thoracique qui se serre, on a l'aspiration qui s'accélère. On peut même avoir des sueurs froides, des vertiges, des crampes au ventre, un sentiment de dépression, presque des fois même un sentiment qu'on va mourir. Donc tout ça, c'est des symptômes de manque et c'est les mêmes, peu importe le type d'addiction, tu vois.

  • Emmy

    Ah oui, ouais. Et est-ce qu'une addiction naît forcément de quelque chose et se guérit ou à ce moment-là, on apprend à vivre avec ?

  • Laurène

    Une addiction naît forcément de quelque chose. Une personne qui développe une addiction a vécu un trauma. Le trauma peut être personnel, familial, amoureux, sexuel, relationnel, de plein de natures différentes. Et une fois qu'on a développé une addiction, on est toute sa vie avec cette addiction dans notre dos. On peut réussir à la réguler, à s'en sortir et à devenir abstinent. En truc, mais en sexualité, je pense qu'il y a peu d'hypersexuels qui deviennent moines. On est d'accord ? Mais pour autant, il y a un certain niveau d'abstinence qui se développe. Et dans tous les cas, une possibilité de rechuter, même quand on a fait une thérapie pendant des années, etc. Forcément, le thérapeute ne va pas vous dire un jour vous pouvez rechuter et vous en faites pas, je serai là. Même si, moi je le dis. parce qu'il faut en être conscient. Mais la plupart des thérapeutes ne le disent pas parce qu'ils ont envie de vous laisser dans l'espoir et de vous faire avancer. Et en vrai, vous pouvez rester des années, des décennies, voire toute votre vie sans retomber dans l'addiction. Mais il y a un moment où des fois, on est faible et puis des fois, on retombe sur une personne qui ne nous voit pas. On revit des flashbacks ou des choses qui sont hyper difficiles et on a envie de retomber dedans. Et ce qui fait qu'on a... l'esprit suffisamment fort pour ne pas retomber dedans, c'est parce qu'on a découvert d'autres outils, on a découvert d'autres possibilités de pallier à ce qui nous fait souffrir. Mais des fois, c'est plus fort que nous. Et c'est pour ça, peu importe l'addiction, des fois, on peut retomber dedans. Et des fois, on est totalement OK. Moi, il y a une grande période où je savais que j'étais nympho, que j'étais hypersexuelle. Et où j'étais OK. Où j'ai même essayé de trouver des groupes de paroles de gens qui vivent bien leur addiction.

  • Emmy

    Oui,

  • Speaker #2

    exactement.

  • Laurène

    Et je l'ai très bien vécu pendant plein d'années. En vrai, je pense que la plupart des années où je n'étais même pas consciente... En vrai, je pense que je l'ai très bien vécu pas mal de temps. Tout le temps, en fait. C'est juste que j'ai essayé de me mettre des règles pour que ça ne détruise pas ma vie. Parce que... Oui,

  • Emmy

    OK.

  • Laurène

    Très vite allé. que ça détruise une relation, que ça détruise une vie, que ça casse une famille, plein de trucs.

  • Emmy

    Je rebondis aussi sur ce que tu disais un peu tout à l'heure, que même si tu es hyper sexuelle, tu n'as pas non plus envie de coucher avec tout le monde. Ça ne veut pas dire que tu couches avec n'importe qui que tu peux croiser. Parce que tu disais, je sais très vite si quelqu'un me plaît ou pas. Et je trouve que des fois, il y a un peu ce cliché de, vu qu'elle a tout le temps envie, elle aura forcément envie de moi. Tu vois ce que je veux dire ?

  • Laurène

    Oui, oui. Et ça, j'ai souvent des messages de messieurs qui parlent du principe qu'on a forcément envie d'eux à partir du moment où on est une personne qui parle librement de sexualité. Mais non.

  • Emmy

    C'est vrai. Ça n'est pas vrai. C'est vrai.

  • Laurène

    Jamais eu ce problème-là avec les femmes. C'est spécifiquement les messieurs. Mais en effet, alors il y a des périodes où franchement, j'étais capable de coucher avec n'importe qui. N'importe qui qui venait me draguer dans la rue. J'étais en mode, tiens, mon numéro de téléphone. Si tu veux, il y a la petite rue là dans le coin, on y va. Il y a vraiment eu des périodes où...

  • Emmy

    Ah mais du coup, tu as dû faire dans plein d'endroits.

  • Laurène

    J'ai fait dans tout Paris, déjà.

  • Emmy

    Est-ce qu'il y a des arrondissements que tu conseilles ? Il y a des rues que tu conseilles ?

  • Laurène

    Alors, tous les petits parcs qui sont le long de la Seine le soir, ils ne sont pas du tout surveillés. Mais je les fais partout. Je les fais au Louvre, je les fais dans des parcs au niveau des Tuileries, au niveau de l'Elysée, je les fais au bord de la Seine, je l'ai fait un deux Dans plein de petites rues, je l'ai fait dans des magasins, je l'ai fait dans des restaurants.

  • Emmy

    Tu ne t'es jamais fait surprendre ?

  • Laurène

    Non.

  • Emmy

    Et donc, il y a quand même une vraie technique.

  • Laurène

    Eh bien, je ne sais pas, une inconscience sur un. Une inconscience, une bonne synchronicité, le bon moment. Après, j'ai fait les classiques, tu vois, sucer quelqu'un au cinéma. Qu'est-ce que j'ai fait ? Si, ouais, on est parti en vacances avec mes parents. J'étais ado, avec mon chéri, mon premier amour dont je te parlais tout à l'heure. Mon frère était déjà... Oui, on allait chercher mon frère sur la route. Et donc, moi et mon chéri, on était à l'arrière, avec des petites couettes, des coussins. On va quand même faire pas mal de route. Et sur la route, mais alors, mais j'ai une envie. Mais pas possible. Et je me dis, non mais... Vraiment, j'étais à cran, quoi. Et je me dis, mais je peux pas. Comment je fais ? Et j'ai réfléchi, et je me suis dit, allez, vas-y, il y a des oreillers, tout ça, c'est possible. Je pose l'oreiller sur les jambes de mon chéri, et je me... glisse la tête en dessous. J'ai ouvert la braquette et je vais sucer en ayant la tête sous l'oreiller alors que mes parents conduisaient et je sais pas. Je sais pas s'ils ont capté. Je pense que...

  • Emmy

    Et en même temps, je me dis, est-ce que s'ils sont en train de capter, ils vont dire bon bah, qu'est-ce que tu fais ? C'est peut-être pire.

  • Laurène

    En vrai, je pense mon père a capté parce qu'on s'est regardé dans le rétroviseur après.

  • Emmy

    Ah oui.

  • Laurène

    Mais ils ont rien dit. En tout cas, mon père n'a rien dit. Je pense que ma mère n'a jamais capté. Mais mon père, je pense qu'il a gagné parce qu'on s'est regardé. Mais du coup, j'ai poussé mon chéri à l'arrière de la voiture alors qu'il n'y avait pas avant qu'on disait. Je devais avoir 17 ans.

  • Emmy

    J'ai un truc un peu comme ça, mais en fait, moi, c'est parce que j'ai l'envie de la personne. J'ai envie de le faire, mais parce que j'ai envie de la personne. Mais aussi, je pense que du coup, jeune, comme je disais, un peu ce rapport de mauvais rapport d'ailleurs, mais de je vaux quelque chose si on a envie de moi. Donc, j'adorais chauffer à des moments où c'était pas forcément approprié pour du coup me sentir mieux et me dire « Ah bah, je vaux quelque chose » parce que du coup, la personne, elle a envie alors qu'il ne faudrait pas qu'elle ait envie. Et je sais qu'avec ce même premier copain, moi aussi, ils sont forts les premiers copains, ils ont tout. Je sais qu'il y avait sa mère, lui, puis moi dans le canapé et on avait tous un plaid. et je disais que je l'ai masturbé pendant qu'on regardait la télé avec sa mère à côté et avec lui on faisait que ce genre de trucs tout le temps, pareil on était au ciné avec son père et sa soeur bah du coup c'est bon, sucé moi je pense que je me serais fait cramer parce que je suis pas discrète enfin alors là je l'étais peut-être la peur de se faire prendre mais c'était que un peu ce genre de choses quoi genre Enfin, pareil, en soirée, ça pouvait être, on est en train de discuter, il discute avec quelqu'un, je me mets devant et du coup, je mets ma main dans ce pantalon. Mais je sais que c'était du coup, contrairement à toi, pas parce que, enfin, si j'en avais envie, mais plus, je pense, pour me sentir désirée qu'une envie vraiment de le faire. Enfin, si j'avais quand même envie, mais... Enfin, je pouvais faire ça et après, en fait, je retournais, je retournais faire ma vie, j'étais juste contente parce que du coup, l'autre personne était excitée. C'est pas bien de faire ça, mais l'autre personne était excitée. Et puis, moi, j'étais... Bon, OK, c'est beau, je vaux quelque chose et tout.

  • Laurène

    C'est pas bien, mais c'est marrant. Moi, j'adorais.

  • Emmy

    Oui, mais moi, j'adore. Vraiment, c'est un jeu. Après, en général, de toute façon, ça finit toujours, personnellement, par déraper quand même. Je ne laisse jamais vraiment une personne en suspens. Mais avec mon autre copain, c'était pareil. J'adorais le chauffer tout le temps. Et par message, du coup. J'allais aussi venir te poser la question, est-ce que par message, etc., ça peut te canaliser ? Là, par message, c'est... Je savais qu'il avait un oral en costume. Et donc, il attendait dans l'amphi. Et j'ai fait que de le chauffer de malade. Et j'ai même son pote qui m'a envoyé un message en disant « Arrête, parce que là, il n'arrive plus à se concentrer. Il va devoir passer et il ne peut pas se lever. » Il ne peut pas se lever et il doit être concentré. Donc, j'ai arrêté pour le bien de ses études. Mais c'était que ce genre de truc,

  • Laurène

    tout le temps. Moi, pas un message, mais ça ne me canalise pas du tout. Souvent, je dis que j'étais vraiment un homme, mais j'aurais la trique tout le temps. En fait, ce serait horrible. Je ne pourrais même pas bosser. Et d'ailleurs, ça m'arrive des fois où je sais que je suis tellement excitée et j'ai vraiment du mal à redescendre. Surtout quand j'étais en informatique. Je passais la journée avec des boules de geisha parce que c'était la seule façon. de me détendre, j'avais juste à serrer le périnée et ça me faisait des petits shoots comme ça, de plaisir, pas forcément d'orgasme, mais juste des petites contractions et ça me détendait et c'était... C'était impossible de me concentrer, impossible de travailler autrement. Des fois, c'est presque un handicap parce qu'on est tellement omnibulé par ce besoin. C'est vraiment comme quand on meurt de soif ou quand on a jeûné une journée et qu'on meurt de faim. Là, c'est vraiment la même sensation. La boule au ventre et tout est impossible de se concentrer. Et du coup, les boules de garichas toute la journée, c'était ma seule solution.

  • Emmy

    J'ai jamais essayé de vous dégueucher. Moi, justement, je sais que je suis très sensible et je me dis pas discrète. Alors, on arrive à la fin de l'épisode. Merci beaucoup, Lorraine. C'était super intéressant. On n'a pas encore tout dit. Alors, merci à vous d'avoir écouté et on se retrouve pour la suite dans le prochain épisode. Et à bientôt sur Antichambre.

  • Laurène

    Une production Studio Moya Studio Moya

Description

Dans ce nouvel épisode, on accueille Laurène, sexothérapeute, pansexuelle et genderfluide mais aussi hypersexuelle.
Avec elle, on parle sans détour d’hypersexualité : comment la reconnaître, comment la vivre, et comment l’apprivoiser sans se faire mal.


Avec Laurène, on explore :
✨ La différence entre forte libido et hypersexualité (et pourquoi l’une n’est pas forcément l’autre)
✨ Les signes d’addiction : manque, anxiété, besoin compulsif d’orgasmes, difficulté de concentration…
✨ Les racines possibles (traumas, schémas) et les pistes pour se réguler sans se juger
✨ Les stratégies concrètes pour canaliser le désir (masturbation, rituels d’apaisement, cadre, polyamour)
✨ Le regard social (stéréotypes, body count, honte) et comment se réapproprier sa sexualité
✨ Ce que signifie être genderfluide au quotidien : identités, expression et désir

Un échange sincère, instructif et sans tabou sur la puissance du désir, ses zones d’ombre, et l’importance d’un cadre qui protège.


On en parle sur @antichambre_podcast ! ✨


Retrouves Laurène sur :

Son livre : https://sexpanse.fr/mon-livre-les-petites-histoires-de-cul/

Son site : https://sexpanse.fr/

Son instagram : https://www.instagram.com/sexpanse/

Son youtube : https://www.youtube.com/@sexpanse

Une production Studio Moya : studio-moya.fr


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Emmy

    Bonjour et bienvenue sur Antichambre, ton nouveau podcast sans tabou dédié à la sexualité pour toutes et tous. Je m'appelle Emy, j'ai 22 ans et je t'invite à débuter cette aventure ensemble pour explorer et vivre pleinement ta sexualité. Alors mets-toi à l'aise et viens écouter les voix d'Antichambre. Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode d'Antichambre. Aujourd'hui, je suis avec Laurène. Merci beaucoup d'être là. Dans cet épisode, nous allons parler de l'hypersexualité et les addictions possibles à la sexualité. Mais avant de commencer, est-ce que tu peux te présenter rapidement, s'il te plaît ?

  • Laurène

    Oui, du coup, moi, c'est Laurène Kosno. J'ai 34 ans, bientôt 35 à la fin de l'année. Je suis sexothérapeute, je suis pansexuelle et genderfluid.

  • Emmy

    Ok. Alors, est-ce que tu peux nous expliquer qu'est-ce que c'est d'être genderfluide ?

  • Laurène

    Ouais, être genderfluide, en fait, c'est le fait de se sentir autant homme que femme et d'avoir des phases. Et moi, typiquement, le premier point qui a fait que je me sentais plus à l'aise, déjà, c'est que je jouais de base avec les garçons plus qu'avec les filles. et mon père, alors que mon frère était là, parce que j'ai un frère, quand j'avais 17-18 ans au restaurant. m'a dit « Tu es le fils que je n'ai jamais eu. » Et ça, ça a fait un vrai déclic en moi.

  • Emmy

    Ok. Et ça, tu l'as réalisé récemment ou du coup assez jeune ? Du coup,

  • Laurène

    j'ai récemment mis les mots dessus parce que ce n'est pas un truc qu'on se dit tous les jours. Ce n'est pas une question que je me pose de base. Mais je n'ai jamais vraiment eu un style très féminin, même si ça m'arrive de porter des robes. J'ai toujours été plutôt en pantalon carreau avec des t-shirts. un peu à la militaire. Les cheveux courts, c'est récent. J'essayais d'avoir un peu long pour me dire j'essaye quand même d'avoir un côté féminin. Et en même temps, j'ai un côté féminin qui est hyper sexualisé, entre guillemets, hyper sexy, avec des robes moulantes, avec du maquillage. J'adore les boucles d'oreilles, c'est le truc qui fait que je me sens sexy. Donc j'ai aussi entre les deux. Et mes amis, des fois même, se posaient la question de si j'étais le butch ou le spi-gen. Et en fait, non, moi, j'aime tout le monde.

  • Emmy

    Il n'y a pas de tout le monde. Et justement, là, tu disais ce côté hyper sexualisé. Est-ce que tu pourrais nous expliquer qu'est-ce que c'est l'hyper sexualisation et être sexe addict ?

  • Laurène

    Oui. Alors déjà, moi, je suis pansexuelle, donc j'aime tout le monde. J'aime autant les hommes, les femmes, les personnes trans, les personnes trans. Tout le monde, tout le monde peut m'attirer. et l'hypersexualité c'est pas forcément une orientation en mode est-ce qu'on est homo, est-ce qu'on est bi, est-ce qu'on est hétéro, tout ça, c'est vraiment par rapport à la quantité de sexualité dont on a besoin et par rapport au niveau de libido qu'on a. Une personne hypersexuelle est dans une addiction, et c'est une addiction qui est progressive et on peut arriver à déjà, souvent, les personnes hypersexuelles ont besoin de sexualité tous les jours, souvent plusieurs fois par jour. Et si elles n'ont pas plusieurs fois par jour avec quelqu'un, c'est plusieurs fois par jour avec elles-mêmes. Et elles ne se sentent pas bien quand elles n'en ont pas. Et c'est de l'ordre de la même consommation qu'un fumeur, des fois même un grand fumeur. Ok.

  • Emmy

    Et ça, du coup, tu t'en es rendu compte ? C'est dès les débuts de ta sexualité que ça a été le cas ?

  • Laurène

    Alors, avec le recul, c'est dès le début de ma conscientisation de la sexualité, même un peu avant que c'était le cas. sur le moment à l'âge que j'avais, non, je ne m'en rendais pas compte. Je pensais que tout le monde était comme ça, en fait. C'est vraiment avec le temps, avec le fait de me faire des amis, de parler de sexualité, d'avoir des rapports sexuels et des personnes dans ma vie que je me suis rendue compte qu'en fait, non, je suis une chaudière et tout le monde n'est pas une chaudière.

  • Emmy

    Mais je soulève un point que tu as abordé parce qu'on peut avoir une forte libido Deux. Mais ça ne veut pas dire qu'on est hyper sexualisé ou qu'on est accro. À un moment, comment tu l'as décrit, ça faisait vraiment penser comme les fumeurs ou comme une drogue, on souffre quand ça n'arrive pas. On est mal.

  • Laurène

    Oui, il y a vraiment une différence à faire entre quelqu'un qui a une forte libido et qui juste adore la sexualité et est super content quand il y a l'opportunité qui se présente. Mais en soi, on n'a pas besoin de ça pour vivre. Une personne qui est hypersexuelle, où c'est vraiment, on me dit, pour vivre, il y a besoin de boire, manger, respirer. Pour une personne hypersexuelle, il y a besoin de boire, manger, respirer, baiser. C'est vraiment, si elle ne le fait pas, elle ne se sent pas bien, elle se sent stressée, elle a des crises d'angoisse, elle a potentiellement aussi des grosses déprimes, des gros dips. Et la seule chose... qui est en capacité de nous faire nous sentir mieux, c'est un shoot de dopamine, d'endorphine, d'adrénaline, d'ocytocine qui est ce qui amène un orgasme.

  • Emmy

    Ok. C'est incroyable parce que je pense qu'il y a beaucoup de personnes qui se disent « Ah, je suis accro au sexe » , alors qu'en fait, pas du tout. C'est juste forte libido et encore.

  • Laurène

    En vrai, il y a moins de 10% de la population qui est considérée comme intersexuelle. Et c'est quelque chose dont on parle beaucoup aujourd'hui, qui était assez tabou avant, et on a eu la série d'infomaniaques, dont l'acteur était lui-même accro, et notamment en France, il n'y a pas énormément de groupes de parole. Et sinon, on a juste les témoignages américains et canadiens, avec des groupes de parole, et des groupes dans des hôpitaux, ou ce genre de choses. Ce n'est pas évident, et puis c'est considéré vraiment comme quelque chose de trait déviant, de pervers, etc. Alors qu'en fait, on ne le contrôle pas. C'est vraiment une pulsion, c'est un besoin, c'est vital. Donc c'est quelque chose qu'on ne peut pas éviter.

  • Emmy

    Oui, mais justement, tu disais que tu t'en es rendu compte quand tu as commencé à en parler autour de toi. Ça peut être très maladroit, ma question, mais est-ce que tu ne t'es pas sentie justement... différentes, te dire peut-être que je suis bizarre, limite de ne pas avoir honte de ça. Parce que des fois, je trouve le regard de la société prend une grosse place, encore plus quand on est jeune. Est-ce qu'il n'y a pas cette sensation de « justement, je suis différente » ? Est-ce que c'est un problème ?

  • Laurène

    Au début, quand j'étais ado, je le vivais très mal parce que j'avais peur d'en parler. Du coup, je prenais sur moi mes pulsions, mes envies, j'étais très frustrée. C'était difficile parce que j'ai essayé de me mettre des règles dès l'adolescence, en mode, il ne faut pas que tu couches avec tes amis, il ne faut pas que tu couches avec les gens avec qui tu travailles, il ne faut pas que tu couches avec ta famille, il ne faut pas que tu couches... Parce que j'ai vraiment des envies, des pulsions, mais sur n'importe qui. Heureusement pour moi, pas mon frère, mais... Mais vraiment, n'importe qui. Ma cousine, mon cousin, mes meilleurs amis, mes amis, mes collègues, tout le monde. À un moment donné, mon cerveau va briller, il va commencer à fantasmer et je suis obligée de le rattraper pour lui dire non, non, non. Là, tête à tête, tu arrêtes, on fait les inconnus, les gens surprennent, on a un crush, mais pas les amis proches parce que ça, c'est précieux et on n'a pas envie de les perdre. Et quand on est dans la sexualité, c'est vitalé d'avoir envie de coucher avec ses amis parce qu'ils nous donnent de l'attention, on passe des bons moments, etc. Et le truc, c'est qu'une fois qu'on a couché, s'il y a des sentiments qui se mettent en place sous... Ou une pression sexuelle de « on l'a déjà fait une fois, donc pourquoi est-ce qu'on ne le referait pas deux, trois ? » On peut perdre nos amitiés, et moi je suis quelqu'un qui tient à mes amitiés. Donc je me suis très vite mis ces règles-là. Et du coup, sur l'adolescence, j'ai beaucoup souffert d'essayer de me canaliser. Et puis, mon premier amour, à ce moment-là, au contraire, ça s'est très bien passé, parce que dès qu'on se voyait, on ne faisait que ça. Et littéralement, on a passé trois semaines à baiser H24. La seule chose qui nous faisait nous arrêter, c'est qu'on avait soif ou qu'on avait faim et qu'on allait chercher des pizzas. On ne faisait vraiment que ça. Et on est restés sept ans ensemble et on faisait ça tous les jours. Il y avait une occasion. Ce n'était pas forcément toujours plaisant parce qu'il y a ça aussi dans l'hypersexualité. On veut de la sexualité, on veut du sexe. Mais peu importe que ce soit de la bonne cam, entre guillemets. Tout ce qu'on veut, c'est avoir un orgasme, c'est avoir du plaisir, c'est ressentir quelque chose. Et du coup, que ce soit bien ou pas, que ce soit consenti ou pas, que ce soit des fois même violent ou pas, on y va parce qu'on en a besoin, en fait. Donc des fois, ça peut même être... Et nous couper de la société, mais être dangereux pour nous.

  • Emmy

    Du coup, ce qui te soulage, c'est... Est-ce que, par exemple, c'est que l'orgasme ou ça peut être juste un rapport ou même pas qu'un rapport, mais par exemple... Bon, du coup, ici, on a de plus en plus de mal avec le terme préliminaire, mais est-ce que ça, ça peut suffire ou non ? Faut vraiment un orgasme pour que tu sentes que ça soulage ?

  • Laurène

    Alors, pour ma part, parce que je pense qu'on est un peu tous et toutes différents là-dessus, l'orgasme ne suffit pas. Je suis arrivée à un stade d'addiction qui est qu'un orgasme me donne encore plus envie et qu'il faut que j'en enchaîne plusieurs. Et ça peut être très perturbant pour mes partenaires parce qu'eux, ils étaient déjà très contents. Ils m'ont donné un. Et ils ont besoin de se reposer aussi. Par contre, avec moi-même, j'arrive à mieux gérer. Et il y a des moments où juste une masturbation, sans forcément aller jusqu'à l'orgasme, ça va me détendre. Et c'est tout ce que je cherchais. Mais typiquement, pour m'endormir, j'ai besoin d'avoir un orgasme. Des fois, deux ou trois.

  • Emmy

    En plus, dormir, il vaut mieux être vraiment détendu. Mais est-ce que, par exemple... Alors, moi, au final, je ne suis pas du tout hyper sexualisée. Je pense que j'ai une bonne libido, mais justement, je ne pense pas que j'ai une forte libido. Du coup, je réfléchissais en même temps qu'on discutait. Je faisais des petits parallèles dans ma tête entre ce que tu me dis, ce que tu m'accomptes et moi. Je sais que, justement, mon premier copain, on l'a fait. vraiment on le faisait tout le temps, dès qu'on était en soirée. Mais au final, je pense que c'était aussi la découverte des premières fois, découverte de son corps, du coup envie de continuer à le faire, etc. Mais ça peut m'arriver d'avoir une très longue période sans en avoir. Et plus je grandis, plus je me rends compte que c'est les personnes qui me donnent envie d'avoir des rapports. Et s'il n'y a personne autour de moi qui me donne envie, je n'aurai pas de manque. Bon, voilà tout mon cheminement. Mais justement, avec les partenaires, Le premier, tu nous disais que ça allait, mais est-ce que tu en as eu qui, justement, peut-être a eu du mal à gérer ça ? Ou du coup, pouvait te dire non, tu vois ?

  • Laurène

    Oui, mon partenaire actuel est complètement à l'opposé, il est à la ligne d'être asexuel. Et ça a été très dur, très très dur pour moi. Parce que je ne m'en suis pas rendu compte tout de suite. Parce qu'au début, forcément, on ne se voyait pas tout le temps. alors Du coup, quand on se voyait, c'était hyper fusionnel, hyper cocoon. En plus, on fait du BDSM ensemble. Alors, c'était des séances de chidari et tout. C'était hyper cool. Et quand on a emménagé ensemble, j'ai fait une très grosse dépression. Je pense que c'est le seul moment de ma vie où je n'ai pas eu envie de sexualité. Du coup, lui, ça lui allait très bien. Alors que moi, je culpabilisais de ne pas avoir envie. Ça me faisait vraiment bizarre. et quand j'ai... Je commençais à revenir sur le bilot qui, pour moi, était normal. Lui, il n'avait pas envie. Et du coup, il me disait non. Et c'était très, très, très dur pour moi, alors que je prône le consentement depuis des années, de me la mettre sur l'oreille. Et j'avais vraiment l'impression d'être dans le cliché du mari pervers, comme un anan. Mais attends, elle dort toute nue dans le lit. Évidemment que je m'excite et que j'ai envie d'elle. Sauf que c'était moi, ce mec-là.

  • Emmy

    Ok.

  • Laurène

    Pour autant, pour moi, c'est hors de question de forcer mon partenaire à avoir de la sexualité. Du coup, on en a énormément parlé. Et petit à petit, ça m'a aidée à mieux comprendre ce qui me manquait et ce dont j'avais besoin. Et au final, aujourd'hui, même si on n'a pas de sexualité tout le temps ensemble, rarement, déjà, j'ai la chance de pouvoir être avec quelqu'un où j'ai la possibilité d'être... polyamoureuse et de laisser baquer mes envies comme j'ai envie. Du coup, des fois, on va en club et puis je peux voir des gens et puis j'ai des chéries et puis j'ai des partenaires, j'ai des sex-friends, etc. Du coup, c'est plus un souci. Mais je me suis aussi rendue compte que me sentir aimée au quotidien, c'était hyper important et je lui ai appris la chanson de Laurie, de « Je veux des bisous, des câlins, j'en veux tous les jours » par cœur. Et du coup, il me le répète. parce que des fois je suis surprise qu'il vienne me faire des câlins et il me répète le refrain et du coup je suis trop contente mais du coup c'est l'un des seuls je pense qui m'ait dit non sinon les autres c'est surtout que je tombais amoureuse ok et la sexualité était super ok sauf que à chaque fois je me forçais à être dans la monogamie je me forçais à ne pas avoir de BDSM parce que mes partenaires n'ont pas forcément Merci. les mêmes kinks que moi et la monogamie c'était horrible pour moi je passais des fois des journées entières à me caresser parce que j'étais frustrée et que j'avais envie d'imposer ça à mon partenaire je suis arrivée à des fois où je me caressais plus de 20 fois par jour à avoir des bleus à la vulve et à avoir des crampes aux mains mais je continuais encore parce que j'en avais vraiment besoin c'est pas obsessionnel Merci. Dans le sens où, aujourd'hui, je pense que ça fait vraiment partie de mon schéma mental de voir la sexualité partout. Et en plus, c'est aussi... En vrai, je suis exothérapeute et c'est quelque chose que je veux faire depuis toute petite, depuis que je sais que ça existe, depuis le lycée. C'est vraiment un truc qui était important pour moi, parce que déjà, en cours de philo, on a lu Freud, et je me suis dit, oh là là ! Mais ça me détend de fou, en fait, de lire Freud, parce que ça m'a vraiment fait un déclic, parce que je me suis dit, même les adultes n'y comprennent rien, du coup, j'ai tout le temps pour apprendre. Parce que Freud, alors, il a sorti des choses qui drivent encore la sexologie aujourd'hui et qui l'a drivé pendant des années, mais alors il sort des âneries pas possibles. Après, bon, voilà, il y a des personnes qui adorent, et il n'y a pas de souci. Mais à mon sens, dès l'adolescence, j'ai pu identifier des âneries. Et ça m'a vraiment fait un déclic de me dire, mais je suis faite pour ça, en fait. Je veux apprendre tout ce qu'il y a à apprendre sur la sexualité. Et je veux transmettre ça aux gens parce que ce n'est pas évident. Et un gars qui est connu comme Freud, qui écrit des bouquins, qui est reconnu historiquement, etc., qui démontre que dans son bouquin, il n'y comprend rien et qu'il est en pleine expérimentation et en plein apprentissage. J'ai toute ma place pour apprendre. Après, dans ma vie, j'ai eu un temps. C'est mon septième partenaire aujourd'hui. Sérieux.

  • Emmy

    Oui.

  • Laurène

    Sérieux. Mais je dois être à plus de 460 personnes avec qui j'ai couché.

  • Emmy

    Et justement, ça, t'as pas... T'arrives... à mieux gérer le regard des autres. Enfin, je suis loin des 460, mais c'est qu'il y a toujours un peu... Là, ça revient, il y a des phases du body count qui est hyper important pour certains, d'autres moins. Et même moi, entre mes amis, je sais que j'ai des amis, moi j'en ai 13, et elles sont là... Des fois, je trouve ça beaucoup. Et d'autres où j'ai pu rencontrer pareil des garçons. Alors je trouve qu'il y a une différence déjà entre garçons et filles justement sur le regard de la société. C'est pour ça que je te posais aussi cette question. Mais qui était, je crois quand on s'est rencontrés, il était à 96 ou 93. Et je me suis dit mais en fait c'était le sens inverse. Il n'y a pas du tout les mêmes réactions. Moi je sais que c'est déjà arrivé post-bac que quelqu'un me dise non mais si t'as trop de partenaires, ça sera détendu, après on s'en plus. Et je dis, il y a tellement un manque d'éducation et du coup un jugement sur le nombre de partenaires que les gens peuvent être méchants,

  • Laurène

    blessants et même dénigrants. Oui, ça dépend vraiment de tout à chacun. Moi, je sais qu'en vrai, je n'aurais jamais compté si je n'avais pas eu mes amis. La majorité de mes amis sont des mecs. J'ai fait des études d'informatique avant d'être sexothérapeute, c'est une reconversion. Et du coup, pendant mes études d'informatique, on était un groupe de huit mecs. moi dedans j'avais un à deux plancus par jour et puis bon des fois quand même je prenais des vacances et puis du coup j'essayais de me j'essayais de me canaliser mais à un moment donné tu vas dépasser la centaine c'est pas possible à un moment donné tu vas dépasser 200 c'est pas possible donc j'avais des phases où j'essayais de me forcer où je faisais je faisais un jeûne mais du coup à force ils m'ont dit non mais Lorraine en fait t'es à combien de kilomètres de bite là et du coup je ne sais pas, je n'ai pas compté. Je reprenais ma liste de conversation dans mon site de rencontre et je comptais. J'ai vu celui-là, celui-là, celui-là. Ils m'ont dit que j'ai dû faire un cahier. Du coup, j'ai commencé à faire un cahier en m'étant bon. Du coup, celui-là, c'est ce pseudo-là. Je suis descendue à tel métro et on a fait telle position. Il a un sexe de telle taille. J'ai eu combien d'orgasmes ? Est-ce qu'on a fait du BDSM ou pas ? Je faisais vraiment toutes les personnes avec qui j'ai tout couché. J'ai fait ça. pendant un petit moment. Après, ça m'a saoulé à un moment donné de faire tout ça. Eux, ça les amusait et ça m'amusait de les amuser. Et puis du coup, on a compté. Ils se sont amusés à faire combien de kilomètres de vitre ça fait, combien de mètres cubes ça fait, combien de litres de sperme ça fait.

  • Speaker #2

    À un moment donné,

  • Laurène

    je pense qu'ils ont fait toutes les statistiques possibles. Mais bon, ça nous est narré. Moi, ça m'a permis de faire plein d'histoires, j'ai fait des histoires érotiques. Du coup, mes petites aventures, je les ai racontées. J'ai sorti un bouquin en début d'année. Ok.

  • Emmy

    J'irai regarder alors. Je reviens aussi sur tout à l'heure, quand tu disais que ton partenaire te dit non. C'est une question perso que je vais te poser. C'est ma question, je veux dire. Mais c'est... Par exemple, je sais que des fois, j'ai l'impression d'avoir pas plus envie. Mais déjà, je pense que j'ai été habituée à un schéma de quelqu'un m'embrasse ou je plais à quelqu'un. Ça veut dire qu'il faut que je couche avec parce que c'est que ce qu'il attend. Donc déjà, j'essaye d'en sortir et le podcast m'aide pas mal parce que justement, je comprends un peu mieux plein de fonctionnements, etc. mais donc déjà J'ai l'impression que mon cerveau a été conditionné au fait que voilà, si on s'intéresse à moi, c'est pour coucher avec moi. Et le deuxième truc, c'est que du coup, ce qui me fait vachement peur, c'est d'initier parce que j'ai peur du non et de me remettre complètement en question en me disant, parce que du coup, si on s'intéresse à moi, c'est pour coucher avec moi, mais si on me dit non. Et encore aujourd'hui, même actuellement, je suis en train de me poser la question de, est-ce que je dois initier avec quelqu'un ? A chaque fois, je ne mets pas peut-être le sexe trop direct dans notre relation, dans une relation avec quelqu'un, parce que j'ai été conditionnée pendant des années à... C'est ça. Oui,

  • Laurène

    je vois ce que tu veux dire. En vrai, je suis en train d'expérimenter ça, de me dire qu'il faut que je laisse l'autre aller à son rythme, parce que sinon, moi, si je m'écoute, on passe un quart d'heure ensemble et puis c'est bon, en fait. On s'embrasse, on se plotte, on se fait des trucs et tout. Et ça va pas. La plupart des gens, ils ont besoin de beaucoup plus que 15 minutes. Après, je sais tout de suite si une personne va me plaire ou si elle va pas me plaire. Ça, c'est pratique aussi. Du coup, je sais que certaines personnes, on veut juste passer une bonne soirée. Et puis, aujourd'hui, je suis plus autant accro dans le sens où je vais être en capacité de me dire on va passer une bonne soirée, on va papoter, machin, machin. Mais on n'est pas obligé de coucher ensemble à une époque. Mais peu importe. que j'aime la personne ou pas, il fallait que je couche. Et ça m'est arrivé une fois. Mais alors, j'étais tellement dégoûtée. Déjà, le gars, ça m'avait saoulé parce que pour une bière, il ne m'a pas invité. Et puis, le bar était un peu nul. Et en fait, c'était très calculé de sa part parce que le bar était juste au pied de sa porte. Et on a grimpé. On a parlé de sa passion pour faire des photos de paysages, qui n'était pas ouf en vrai. et le mec, mais alors, une étoile de mer ! mais il s'est allongé, il n'a rien fait du tout et ça a été à moi de tout faire. Mais vraiment de tout faire de A à Z. Et ça m'a tellement énervée, j'étais tellement dégoûtée parce qu'en plus, par message, il m'avait beaucoup chauffée que je suis partie, j'ai pris mon pied, je n'ai même pas regardé si lui, il avait pris son pied ou pas. Je suis partie et j'ai écrit un autre plan cul que je gardais sous le coude et j'ai dit, vas-y, si tu veux, je peux être là chez toi, t'es où ? Je regarde le métro, je fais « Ok, je suis là dans trois quarts d'heure. » Et je suis partie. Et pour autant, aujourd'hui, je ne suis plus à ce niveau-là de manque. Et du coup, j'expérimente le fait de ne pas forcément coucher le premier soir, ni même le deuxième, et puis de laisser l'autre venir à moi. Sinon, moi, je suis très entreprenante. Et du coup, c'est aussi ça qui a posé problème au départ avec mon partenaire actuel. c'est que À chaque fois que j'entreprenais, que je venais pour lui caresser la nuque, penser un peu les tétons parce que j'adore les tétons ou quoi, il ne réagissait pas. Il me disait, mais non, mais en fait, ce n'est pas le moment. Je suis fatiguée. J'ai une grosse journée, tout ça. Et moi, à force, ça me fait un an plus un an plus un an plus un an. Et du coup, ça fait mal, en fait. Et puis, on se pose des questions. Et bon, moi, je sais déjà que j'ai trop envie. Du coup, je me disais, merde, j'ai vraiment, vraiment beaucoup trop de libido, beaucoup trop de sexualité en moi qu'il faut que j'évacue. Sauf qu'ayant conscientisé que j'étais hypersexuelle et qu'il ne fallait pas non plus que je reste dans une addiction parce que ça ne reste pas non plus très sain d'être toujours en manque. Du coup, j'ai très mal vécu le fait d'avoir des noms sur des noms sur des noms parce que je me suis sentie vraiment... perverse et obsédée. Et en fait, j'ai dû vraiment faire un travail sur moi pour ne pas me sentir comme ça et de me rendre compte qu'en fait, ce qui fait une addiction, c'est qu'on en souffre d'une pratique. Si pour toi, une sexualité normale, par exemple, c'est d'avoir un rapport par semaine et pour moi, c'est d'avoir un rapport tous les jours et que toutes les deux, on se sent bien avec ça, c'est que c'est notre sexualité normale. Si par contre, Moi, j'ai un rapport tous les jours et je culpabilise parce que je trouve ça hyper pervers et qu'en fait, je préférerais n'avoir qu'un rapport par semaine. Et du coup, là, on peut se poser la question et il faut en discuter et travailler dessus. Mais j'ai des clients, ils sont accros au porno et ils n'ont pas du tout le même rapport au porno. Il y en a, il me dit je suis accro au porno parce que je regarde trois heures par jour. Et on a, il me dit, je suis accro au porno parce que je regarde trois heures par semaine.

  • Emmy

    Oui, ce n'est pas les mêmes échelles.

  • Laurène

    Ce qui fait qu'on est accro ou qu'on est dépendant, c'est vraiment qu'on en vit mal. Que si on n'en a pas, on ressent des effets de manque. Donc, on a du stress, on a la cage thoracique qui se serre, on a l'aspiration qui s'accélère. On peut même avoir des sueurs froides, des vertiges, des crampes au ventre, un sentiment de dépression, presque des fois même un sentiment qu'on va mourir. Donc tout ça, c'est des symptômes de manque et c'est les mêmes, peu importe le type d'addiction, tu vois.

  • Emmy

    Ah oui, ouais. Et est-ce qu'une addiction naît forcément de quelque chose et se guérit ou à ce moment-là, on apprend à vivre avec ?

  • Laurène

    Une addiction naît forcément de quelque chose. Une personne qui développe une addiction a vécu un trauma. Le trauma peut être personnel, familial, amoureux, sexuel, relationnel, de plein de natures différentes. Et une fois qu'on a développé une addiction, on est toute sa vie avec cette addiction dans notre dos. On peut réussir à la réguler, à s'en sortir et à devenir abstinent. En truc, mais en sexualité, je pense qu'il y a peu d'hypersexuels qui deviennent moines. On est d'accord ? Mais pour autant, il y a un certain niveau d'abstinence qui se développe. Et dans tous les cas, une possibilité de rechuter, même quand on a fait une thérapie pendant des années, etc. Forcément, le thérapeute ne va pas vous dire un jour vous pouvez rechuter et vous en faites pas, je serai là. Même si, moi je le dis. parce qu'il faut en être conscient. Mais la plupart des thérapeutes ne le disent pas parce qu'ils ont envie de vous laisser dans l'espoir et de vous faire avancer. Et en vrai, vous pouvez rester des années, des décennies, voire toute votre vie sans retomber dans l'addiction. Mais il y a un moment où des fois, on est faible et puis des fois, on retombe sur une personne qui ne nous voit pas. On revit des flashbacks ou des choses qui sont hyper difficiles et on a envie de retomber dedans. Et ce qui fait qu'on a... l'esprit suffisamment fort pour ne pas retomber dedans, c'est parce qu'on a découvert d'autres outils, on a découvert d'autres possibilités de pallier à ce qui nous fait souffrir. Mais des fois, c'est plus fort que nous. Et c'est pour ça, peu importe l'addiction, des fois, on peut retomber dedans. Et des fois, on est totalement OK. Moi, il y a une grande période où je savais que j'étais nympho, que j'étais hypersexuelle. Et où j'étais OK. Où j'ai même essayé de trouver des groupes de paroles de gens qui vivent bien leur addiction.

  • Emmy

    Oui,

  • Speaker #2

    exactement.

  • Laurène

    Et je l'ai très bien vécu pendant plein d'années. En vrai, je pense que la plupart des années où je n'étais même pas consciente... En vrai, je pense que je l'ai très bien vécu pas mal de temps. Tout le temps, en fait. C'est juste que j'ai essayé de me mettre des règles pour que ça ne détruise pas ma vie. Parce que... Oui,

  • Emmy

    OK.

  • Laurène

    Très vite allé. que ça détruise une relation, que ça détruise une vie, que ça casse une famille, plein de trucs.

  • Emmy

    Je rebondis aussi sur ce que tu disais un peu tout à l'heure, que même si tu es hyper sexuelle, tu n'as pas non plus envie de coucher avec tout le monde. Ça ne veut pas dire que tu couches avec n'importe qui que tu peux croiser. Parce que tu disais, je sais très vite si quelqu'un me plaît ou pas. Et je trouve que des fois, il y a un peu ce cliché de, vu qu'elle a tout le temps envie, elle aura forcément envie de moi. Tu vois ce que je veux dire ?

  • Laurène

    Oui, oui. Et ça, j'ai souvent des messages de messieurs qui parlent du principe qu'on a forcément envie d'eux à partir du moment où on est une personne qui parle librement de sexualité. Mais non.

  • Emmy

    C'est vrai. Ça n'est pas vrai. C'est vrai.

  • Laurène

    Jamais eu ce problème-là avec les femmes. C'est spécifiquement les messieurs. Mais en effet, alors il y a des périodes où franchement, j'étais capable de coucher avec n'importe qui. N'importe qui qui venait me draguer dans la rue. J'étais en mode, tiens, mon numéro de téléphone. Si tu veux, il y a la petite rue là dans le coin, on y va. Il y a vraiment eu des périodes où...

  • Emmy

    Ah mais du coup, tu as dû faire dans plein d'endroits.

  • Laurène

    J'ai fait dans tout Paris, déjà.

  • Emmy

    Est-ce qu'il y a des arrondissements que tu conseilles ? Il y a des rues que tu conseilles ?

  • Laurène

    Alors, tous les petits parcs qui sont le long de la Seine le soir, ils ne sont pas du tout surveillés. Mais je les fais partout. Je les fais au Louvre, je les fais dans des parcs au niveau des Tuileries, au niveau de l'Elysée, je les fais au bord de la Seine, je l'ai fait un deux Dans plein de petites rues, je l'ai fait dans des magasins, je l'ai fait dans des restaurants.

  • Emmy

    Tu ne t'es jamais fait surprendre ?

  • Laurène

    Non.

  • Emmy

    Et donc, il y a quand même une vraie technique.

  • Laurène

    Eh bien, je ne sais pas, une inconscience sur un. Une inconscience, une bonne synchronicité, le bon moment. Après, j'ai fait les classiques, tu vois, sucer quelqu'un au cinéma. Qu'est-ce que j'ai fait ? Si, ouais, on est parti en vacances avec mes parents. J'étais ado, avec mon chéri, mon premier amour dont je te parlais tout à l'heure. Mon frère était déjà... Oui, on allait chercher mon frère sur la route. Et donc, moi et mon chéri, on était à l'arrière, avec des petites couettes, des coussins. On va quand même faire pas mal de route. Et sur la route, mais alors, mais j'ai une envie. Mais pas possible. Et je me dis, non mais... Vraiment, j'étais à cran, quoi. Et je me dis, mais je peux pas. Comment je fais ? Et j'ai réfléchi, et je me suis dit, allez, vas-y, il y a des oreillers, tout ça, c'est possible. Je pose l'oreiller sur les jambes de mon chéri, et je me... glisse la tête en dessous. J'ai ouvert la braquette et je vais sucer en ayant la tête sous l'oreiller alors que mes parents conduisaient et je sais pas. Je sais pas s'ils ont capté. Je pense que...

  • Emmy

    Et en même temps, je me dis, est-ce que s'ils sont en train de capter, ils vont dire bon bah, qu'est-ce que tu fais ? C'est peut-être pire.

  • Laurène

    En vrai, je pense mon père a capté parce qu'on s'est regardé dans le rétroviseur après.

  • Emmy

    Ah oui.

  • Laurène

    Mais ils ont rien dit. En tout cas, mon père n'a rien dit. Je pense que ma mère n'a jamais capté. Mais mon père, je pense qu'il a gagné parce qu'on s'est regardé. Mais du coup, j'ai poussé mon chéri à l'arrière de la voiture alors qu'il n'y avait pas avant qu'on disait. Je devais avoir 17 ans.

  • Emmy

    J'ai un truc un peu comme ça, mais en fait, moi, c'est parce que j'ai l'envie de la personne. J'ai envie de le faire, mais parce que j'ai envie de la personne. Mais aussi, je pense que du coup, jeune, comme je disais, un peu ce rapport de mauvais rapport d'ailleurs, mais de je vaux quelque chose si on a envie de moi. Donc, j'adorais chauffer à des moments où c'était pas forcément approprié pour du coup me sentir mieux et me dire « Ah bah, je vaux quelque chose » parce que du coup, la personne, elle a envie alors qu'il ne faudrait pas qu'elle ait envie. Et je sais qu'avec ce même premier copain, moi aussi, ils sont forts les premiers copains, ils ont tout. Je sais qu'il y avait sa mère, lui, puis moi dans le canapé et on avait tous un plaid. et je disais que je l'ai masturbé pendant qu'on regardait la télé avec sa mère à côté et avec lui on faisait que ce genre de trucs tout le temps, pareil on était au ciné avec son père et sa soeur bah du coup c'est bon, sucé moi je pense que je me serais fait cramer parce que je suis pas discrète enfin alors là je l'étais peut-être la peur de se faire prendre mais c'était que un peu ce genre de choses quoi genre Enfin, pareil, en soirée, ça pouvait être, on est en train de discuter, il discute avec quelqu'un, je me mets devant et du coup, je mets ma main dans ce pantalon. Mais je sais que c'était du coup, contrairement à toi, pas parce que, enfin, si j'en avais envie, mais plus, je pense, pour me sentir désirée qu'une envie vraiment de le faire. Enfin, si j'avais quand même envie, mais... Enfin, je pouvais faire ça et après, en fait, je retournais, je retournais faire ma vie, j'étais juste contente parce que du coup, l'autre personne était excitée. C'est pas bien de faire ça, mais l'autre personne était excitée. Et puis, moi, j'étais... Bon, OK, c'est beau, je vaux quelque chose et tout.

  • Laurène

    C'est pas bien, mais c'est marrant. Moi, j'adorais.

  • Emmy

    Oui, mais moi, j'adore. Vraiment, c'est un jeu. Après, en général, de toute façon, ça finit toujours, personnellement, par déraper quand même. Je ne laisse jamais vraiment une personne en suspens. Mais avec mon autre copain, c'était pareil. J'adorais le chauffer tout le temps. Et par message, du coup. J'allais aussi venir te poser la question, est-ce que par message, etc., ça peut te canaliser ? Là, par message, c'est... Je savais qu'il avait un oral en costume. Et donc, il attendait dans l'amphi. Et j'ai fait que de le chauffer de malade. Et j'ai même son pote qui m'a envoyé un message en disant « Arrête, parce que là, il n'arrive plus à se concentrer. Il va devoir passer et il ne peut pas se lever. » Il ne peut pas se lever et il doit être concentré. Donc, j'ai arrêté pour le bien de ses études. Mais c'était que ce genre de truc,

  • Laurène

    tout le temps. Moi, pas un message, mais ça ne me canalise pas du tout. Souvent, je dis que j'étais vraiment un homme, mais j'aurais la trique tout le temps. En fait, ce serait horrible. Je ne pourrais même pas bosser. Et d'ailleurs, ça m'arrive des fois où je sais que je suis tellement excitée et j'ai vraiment du mal à redescendre. Surtout quand j'étais en informatique. Je passais la journée avec des boules de geisha parce que c'était la seule façon. de me détendre, j'avais juste à serrer le périnée et ça me faisait des petits shoots comme ça, de plaisir, pas forcément d'orgasme, mais juste des petites contractions et ça me détendait et c'était... C'était impossible de me concentrer, impossible de travailler autrement. Des fois, c'est presque un handicap parce qu'on est tellement omnibulé par ce besoin. C'est vraiment comme quand on meurt de soif ou quand on a jeûné une journée et qu'on meurt de faim. Là, c'est vraiment la même sensation. La boule au ventre et tout est impossible de se concentrer. Et du coup, les boules de garichas toute la journée, c'était ma seule solution.

  • Emmy

    J'ai jamais essayé de vous dégueucher. Moi, justement, je sais que je suis très sensible et je me dis pas discrète. Alors, on arrive à la fin de l'épisode. Merci beaucoup, Lorraine. C'était super intéressant. On n'a pas encore tout dit. Alors, merci à vous d'avoir écouté et on se retrouve pour la suite dans le prochain épisode. Et à bientôt sur Antichambre.

  • Laurène

    Une production Studio Moya Studio Moya

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Description

Dans ce nouvel épisode, on accueille Laurène, sexothérapeute, pansexuelle et genderfluide mais aussi hypersexuelle.
Avec elle, on parle sans détour d’hypersexualité : comment la reconnaître, comment la vivre, et comment l’apprivoiser sans se faire mal.


Avec Laurène, on explore :
✨ La différence entre forte libido et hypersexualité (et pourquoi l’une n’est pas forcément l’autre)
✨ Les signes d’addiction : manque, anxiété, besoin compulsif d’orgasmes, difficulté de concentration…
✨ Les racines possibles (traumas, schémas) et les pistes pour se réguler sans se juger
✨ Les stratégies concrètes pour canaliser le désir (masturbation, rituels d’apaisement, cadre, polyamour)
✨ Le regard social (stéréotypes, body count, honte) et comment se réapproprier sa sexualité
✨ Ce que signifie être genderfluide au quotidien : identités, expression et désir

Un échange sincère, instructif et sans tabou sur la puissance du désir, ses zones d’ombre, et l’importance d’un cadre qui protège.


On en parle sur @antichambre_podcast ! ✨


Retrouves Laurène sur :

Son livre : https://sexpanse.fr/mon-livre-les-petites-histoires-de-cul/

Son site : https://sexpanse.fr/

Son instagram : https://www.instagram.com/sexpanse/

Son youtube : https://www.youtube.com/@sexpanse

Une production Studio Moya : studio-moya.fr


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Emmy

    Bonjour et bienvenue sur Antichambre, ton nouveau podcast sans tabou dédié à la sexualité pour toutes et tous. Je m'appelle Emy, j'ai 22 ans et je t'invite à débuter cette aventure ensemble pour explorer et vivre pleinement ta sexualité. Alors mets-toi à l'aise et viens écouter les voix d'Antichambre. Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode d'Antichambre. Aujourd'hui, je suis avec Laurène. Merci beaucoup d'être là. Dans cet épisode, nous allons parler de l'hypersexualité et les addictions possibles à la sexualité. Mais avant de commencer, est-ce que tu peux te présenter rapidement, s'il te plaît ?

  • Laurène

    Oui, du coup, moi, c'est Laurène Kosno. J'ai 34 ans, bientôt 35 à la fin de l'année. Je suis sexothérapeute, je suis pansexuelle et genderfluid.

  • Emmy

    Ok. Alors, est-ce que tu peux nous expliquer qu'est-ce que c'est d'être genderfluide ?

  • Laurène

    Ouais, être genderfluide, en fait, c'est le fait de se sentir autant homme que femme et d'avoir des phases. Et moi, typiquement, le premier point qui a fait que je me sentais plus à l'aise, déjà, c'est que je jouais de base avec les garçons plus qu'avec les filles. et mon père, alors que mon frère était là, parce que j'ai un frère, quand j'avais 17-18 ans au restaurant. m'a dit « Tu es le fils que je n'ai jamais eu. » Et ça, ça a fait un vrai déclic en moi.

  • Emmy

    Ok. Et ça, tu l'as réalisé récemment ou du coup assez jeune ? Du coup,

  • Laurène

    j'ai récemment mis les mots dessus parce que ce n'est pas un truc qu'on se dit tous les jours. Ce n'est pas une question que je me pose de base. Mais je n'ai jamais vraiment eu un style très féminin, même si ça m'arrive de porter des robes. J'ai toujours été plutôt en pantalon carreau avec des t-shirts. un peu à la militaire. Les cheveux courts, c'est récent. J'essayais d'avoir un peu long pour me dire j'essaye quand même d'avoir un côté féminin. Et en même temps, j'ai un côté féminin qui est hyper sexualisé, entre guillemets, hyper sexy, avec des robes moulantes, avec du maquillage. J'adore les boucles d'oreilles, c'est le truc qui fait que je me sens sexy. Donc j'ai aussi entre les deux. Et mes amis, des fois même, se posaient la question de si j'étais le butch ou le spi-gen. Et en fait, non, moi, j'aime tout le monde.

  • Emmy

    Il n'y a pas de tout le monde. Et justement, là, tu disais ce côté hyper sexualisé. Est-ce que tu pourrais nous expliquer qu'est-ce que c'est l'hyper sexualisation et être sexe addict ?

  • Laurène

    Oui. Alors déjà, moi, je suis pansexuelle, donc j'aime tout le monde. J'aime autant les hommes, les femmes, les personnes trans, les personnes trans. Tout le monde, tout le monde peut m'attirer. et l'hypersexualité c'est pas forcément une orientation en mode est-ce qu'on est homo, est-ce qu'on est bi, est-ce qu'on est hétéro, tout ça, c'est vraiment par rapport à la quantité de sexualité dont on a besoin et par rapport au niveau de libido qu'on a. Une personne hypersexuelle est dans une addiction, et c'est une addiction qui est progressive et on peut arriver à déjà, souvent, les personnes hypersexuelles ont besoin de sexualité tous les jours, souvent plusieurs fois par jour. Et si elles n'ont pas plusieurs fois par jour avec quelqu'un, c'est plusieurs fois par jour avec elles-mêmes. Et elles ne se sentent pas bien quand elles n'en ont pas. Et c'est de l'ordre de la même consommation qu'un fumeur, des fois même un grand fumeur. Ok.

  • Emmy

    Et ça, du coup, tu t'en es rendu compte ? C'est dès les débuts de ta sexualité que ça a été le cas ?

  • Laurène

    Alors, avec le recul, c'est dès le début de ma conscientisation de la sexualité, même un peu avant que c'était le cas. sur le moment à l'âge que j'avais, non, je ne m'en rendais pas compte. Je pensais que tout le monde était comme ça, en fait. C'est vraiment avec le temps, avec le fait de me faire des amis, de parler de sexualité, d'avoir des rapports sexuels et des personnes dans ma vie que je me suis rendue compte qu'en fait, non, je suis une chaudière et tout le monde n'est pas une chaudière.

  • Emmy

    Mais je soulève un point que tu as abordé parce qu'on peut avoir une forte libido Deux. Mais ça ne veut pas dire qu'on est hyper sexualisé ou qu'on est accro. À un moment, comment tu l'as décrit, ça faisait vraiment penser comme les fumeurs ou comme une drogue, on souffre quand ça n'arrive pas. On est mal.

  • Laurène

    Oui, il y a vraiment une différence à faire entre quelqu'un qui a une forte libido et qui juste adore la sexualité et est super content quand il y a l'opportunité qui se présente. Mais en soi, on n'a pas besoin de ça pour vivre. Une personne qui est hypersexuelle, où c'est vraiment, on me dit, pour vivre, il y a besoin de boire, manger, respirer. Pour une personne hypersexuelle, il y a besoin de boire, manger, respirer, baiser. C'est vraiment, si elle ne le fait pas, elle ne se sent pas bien, elle se sent stressée, elle a des crises d'angoisse, elle a potentiellement aussi des grosses déprimes, des gros dips. Et la seule chose... qui est en capacité de nous faire nous sentir mieux, c'est un shoot de dopamine, d'endorphine, d'adrénaline, d'ocytocine qui est ce qui amène un orgasme.

  • Emmy

    Ok. C'est incroyable parce que je pense qu'il y a beaucoup de personnes qui se disent « Ah, je suis accro au sexe » , alors qu'en fait, pas du tout. C'est juste forte libido et encore.

  • Laurène

    En vrai, il y a moins de 10% de la population qui est considérée comme intersexuelle. Et c'est quelque chose dont on parle beaucoup aujourd'hui, qui était assez tabou avant, et on a eu la série d'infomaniaques, dont l'acteur était lui-même accro, et notamment en France, il n'y a pas énormément de groupes de parole. Et sinon, on a juste les témoignages américains et canadiens, avec des groupes de parole, et des groupes dans des hôpitaux, ou ce genre de choses. Ce n'est pas évident, et puis c'est considéré vraiment comme quelque chose de trait déviant, de pervers, etc. Alors qu'en fait, on ne le contrôle pas. C'est vraiment une pulsion, c'est un besoin, c'est vital. Donc c'est quelque chose qu'on ne peut pas éviter.

  • Emmy

    Oui, mais justement, tu disais que tu t'en es rendu compte quand tu as commencé à en parler autour de toi. Ça peut être très maladroit, ma question, mais est-ce que tu ne t'es pas sentie justement... différentes, te dire peut-être que je suis bizarre, limite de ne pas avoir honte de ça. Parce que des fois, je trouve le regard de la société prend une grosse place, encore plus quand on est jeune. Est-ce qu'il n'y a pas cette sensation de « justement, je suis différente » ? Est-ce que c'est un problème ?

  • Laurène

    Au début, quand j'étais ado, je le vivais très mal parce que j'avais peur d'en parler. Du coup, je prenais sur moi mes pulsions, mes envies, j'étais très frustrée. C'était difficile parce que j'ai essayé de me mettre des règles dès l'adolescence, en mode, il ne faut pas que tu couches avec tes amis, il ne faut pas que tu couches avec les gens avec qui tu travailles, il ne faut pas que tu couches avec ta famille, il ne faut pas que tu couches... Parce que j'ai vraiment des envies, des pulsions, mais sur n'importe qui. Heureusement pour moi, pas mon frère, mais... Mais vraiment, n'importe qui. Ma cousine, mon cousin, mes meilleurs amis, mes amis, mes collègues, tout le monde. À un moment donné, mon cerveau va briller, il va commencer à fantasmer et je suis obligée de le rattraper pour lui dire non, non, non. Là, tête à tête, tu arrêtes, on fait les inconnus, les gens surprennent, on a un crush, mais pas les amis proches parce que ça, c'est précieux et on n'a pas envie de les perdre. Et quand on est dans la sexualité, c'est vitalé d'avoir envie de coucher avec ses amis parce qu'ils nous donnent de l'attention, on passe des bons moments, etc. Et le truc, c'est qu'une fois qu'on a couché, s'il y a des sentiments qui se mettent en place sous... Ou une pression sexuelle de « on l'a déjà fait une fois, donc pourquoi est-ce qu'on ne le referait pas deux, trois ? » On peut perdre nos amitiés, et moi je suis quelqu'un qui tient à mes amitiés. Donc je me suis très vite mis ces règles-là. Et du coup, sur l'adolescence, j'ai beaucoup souffert d'essayer de me canaliser. Et puis, mon premier amour, à ce moment-là, au contraire, ça s'est très bien passé, parce que dès qu'on se voyait, on ne faisait que ça. Et littéralement, on a passé trois semaines à baiser H24. La seule chose qui nous faisait nous arrêter, c'est qu'on avait soif ou qu'on avait faim et qu'on allait chercher des pizzas. On ne faisait vraiment que ça. Et on est restés sept ans ensemble et on faisait ça tous les jours. Il y avait une occasion. Ce n'était pas forcément toujours plaisant parce qu'il y a ça aussi dans l'hypersexualité. On veut de la sexualité, on veut du sexe. Mais peu importe que ce soit de la bonne cam, entre guillemets. Tout ce qu'on veut, c'est avoir un orgasme, c'est avoir du plaisir, c'est ressentir quelque chose. Et du coup, que ce soit bien ou pas, que ce soit consenti ou pas, que ce soit des fois même violent ou pas, on y va parce qu'on en a besoin, en fait. Donc des fois, ça peut même être... Et nous couper de la société, mais être dangereux pour nous.

  • Emmy

    Du coup, ce qui te soulage, c'est... Est-ce que, par exemple, c'est que l'orgasme ou ça peut être juste un rapport ou même pas qu'un rapport, mais par exemple... Bon, du coup, ici, on a de plus en plus de mal avec le terme préliminaire, mais est-ce que ça, ça peut suffire ou non ? Faut vraiment un orgasme pour que tu sentes que ça soulage ?

  • Laurène

    Alors, pour ma part, parce que je pense qu'on est un peu tous et toutes différents là-dessus, l'orgasme ne suffit pas. Je suis arrivée à un stade d'addiction qui est qu'un orgasme me donne encore plus envie et qu'il faut que j'en enchaîne plusieurs. Et ça peut être très perturbant pour mes partenaires parce qu'eux, ils étaient déjà très contents. Ils m'ont donné un. Et ils ont besoin de se reposer aussi. Par contre, avec moi-même, j'arrive à mieux gérer. Et il y a des moments où juste une masturbation, sans forcément aller jusqu'à l'orgasme, ça va me détendre. Et c'est tout ce que je cherchais. Mais typiquement, pour m'endormir, j'ai besoin d'avoir un orgasme. Des fois, deux ou trois.

  • Emmy

    En plus, dormir, il vaut mieux être vraiment détendu. Mais est-ce que, par exemple... Alors, moi, au final, je ne suis pas du tout hyper sexualisée. Je pense que j'ai une bonne libido, mais justement, je ne pense pas que j'ai une forte libido. Du coup, je réfléchissais en même temps qu'on discutait. Je faisais des petits parallèles dans ma tête entre ce que tu me dis, ce que tu m'accomptes et moi. Je sais que, justement, mon premier copain, on l'a fait. vraiment on le faisait tout le temps, dès qu'on était en soirée. Mais au final, je pense que c'était aussi la découverte des premières fois, découverte de son corps, du coup envie de continuer à le faire, etc. Mais ça peut m'arriver d'avoir une très longue période sans en avoir. Et plus je grandis, plus je me rends compte que c'est les personnes qui me donnent envie d'avoir des rapports. Et s'il n'y a personne autour de moi qui me donne envie, je n'aurai pas de manque. Bon, voilà tout mon cheminement. Mais justement, avec les partenaires, Le premier, tu nous disais que ça allait, mais est-ce que tu en as eu qui, justement, peut-être a eu du mal à gérer ça ? Ou du coup, pouvait te dire non, tu vois ?

  • Laurène

    Oui, mon partenaire actuel est complètement à l'opposé, il est à la ligne d'être asexuel. Et ça a été très dur, très très dur pour moi. Parce que je ne m'en suis pas rendu compte tout de suite. Parce qu'au début, forcément, on ne se voyait pas tout le temps. alors Du coup, quand on se voyait, c'était hyper fusionnel, hyper cocoon. En plus, on fait du BDSM ensemble. Alors, c'était des séances de chidari et tout. C'était hyper cool. Et quand on a emménagé ensemble, j'ai fait une très grosse dépression. Je pense que c'est le seul moment de ma vie où je n'ai pas eu envie de sexualité. Du coup, lui, ça lui allait très bien. Alors que moi, je culpabilisais de ne pas avoir envie. Ça me faisait vraiment bizarre. et quand j'ai... Je commençais à revenir sur le bilot qui, pour moi, était normal. Lui, il n'avait pas envie. Et du coup, il me disait non. Et c'était très, très, très dur pour moi, alors que je prône le consentement depuis des années, de me la mettre sur l'oreille. Et j'avais vraiment l'impression d'être dans le cliché du mari pervers, comme un anan. Mais attends, elle dort toute nue dans le lit. Évidemment que je m'excite et que j'ai envie d'elle. Sauf que c'était moi, ce mec-là.

  • Emmy

    Ok.

  • Laurène

    Pour autant, pour moi, c'est hors de question de forcer mon partenaire à avoir de la sexualité. Du coup, on en a énormément parlé. Et petit à petit, ça m'a aidée à mieux comprendre ce qui me manquait et ce dont j'avais besoin. Et au final, aujourd'hui, même si on n'a pas de sexualité tout le temps ensemble, rarement, déjà, j'ai la chance de pouvoir être avec quelqu'un où j'ai la possibilité d'être... polyamoureuse et de laisser baquer mes envies comme j'ai envie. Du coup, des fois, on va en club et puis je peux voir des gens et puis j'ai des chéries et puis j'ai des partenaires, j'ai des sex-friends, etc. Du coup, c'est plus un souci. Mais je me suis aussi rendue compte que me sentir aimée au quotidien, c'était hyper important et je lui ai appris la chanson de Laurie, de « Je veux des bisous, des câlins, j'en veux tous les jours » par cœur. Et du coup, il me le répète. parce que des fois je suis surprise qu'il vienne me faire des câlins et il me répète le refrain et du coup je suis trop contente mais du coup c'est l'un des seuls je pense qui m'ait dit non sinon les autres c'est surtout que je tombais amoureuse ok et la sexualité était super ok sauf que à chaque fois je me forçais à être dans la monogamie je me forçais à ne pas avoir de BDSM parce que mes partenaires n'ont pas forcément Merci. les mêmes kinks que moi et la monogamie c'était horrible pour moi je passais des fois des journées entières à me caresser parce que j'étais frustrée et que j'avais envie d'imposer ça à mon partenaire je suis arrivée à des fois où je me caressais plus de 20 fois par jour à avoir des bleus à la vulve et à avoir des crampes aux mains mais je continuais encore parce que j'en avais vraiment besoin c'est pas obsessionnel Merci. Dans le sens où, aujourd'hui, je pense que ça fait vraiment partie de mon schéma mental de voir la sexualité partout. Et en plus, c'est aussi... En vrai, je suis exothérapeute et c'est quelque chose que je veux faire depuis toute petite, depuis que je sais que ça existe, depuis le lycée. C'est vraiment un truc qui était important pour moi, parce que déjà, en cours de philo, on a lu Freud, et je me suis dit, oh là là ! Mais ça me détend de fou, en fait, de lire Freud, parce que ça m'a vraiment fait un déclic, parce que je me suis dit, même les adultes n'y comprennent rien, du coup, j'ai tout le temps pour apprendre. Parce que Freud, alors, il a sorti des choses qui drivent encore la sexologie aujourd'hui et qui l'a drivé pendant des années, mais alors il sort des âneries pas possibles. Après, bon, voilà, il y a des personnes qui adorent, et il n'y a pas de souci. Mais à mon sens, dès l'adolescence, j'ai pu identifier des âneries. Et ça m'a vraiment fait un déclic de me dire, mais je suis faite pour ça, en fait. Je veux apprendre tout ce qu'il y a à apprendre sur la sexualité. Et je veux transmettre ça aux gens parce que ce n'est pas évident. Et un gars qui est connu comme Freud, qui écrit des bouquins, qui est reconnu historiquement, etc., qui démontre que dans son bouquin, il n'y comprend rien et qu'il est en pleine expérimentation et en plein apprentissage. J'ai toute ma place pour apprendre. Après, dans ma vie, j'ai eu un temps. C'est mon septième partenaire aujourd'hui. Sérieux.

  • Emmy

    Oui.

  • Laurène

    Sérieux. Mais je dois être à plus de 460 personnes avec qui j'ai couché.

  • Emmy

    Et justement, ça, t'as pas... T'arrives... à mieux gérer le regard des autres. Enfin, je suis loin des 460, mais c'est qu'il y a toujours un peu... Là, ça revient, il y a des phases du body count qui est hyper important pour certains, d'autres moins. Et même moi, entre mes amis, je sais que j'ai des amis, moi j'en ai 13, et elles sont là... Des fois, je trouve ça beaucoup. Et d'autres où j'ai pu rencontrer pareil des garçons. Alors je trouve qu'il y a une différence déjà entre garçons et filles justement sur le regard de la société. C'est pour ça que je te posais aussi cette question. Mais qui était, je crois quand on s'est rencontrés, il était à 96 ou 93. Et je me suis dit mais en fait c'était le sens inverse. Il n'y a pas du tout les mêmes réactions. Moi je sais que c'est déjà arrivé post-bac que quelqu'un me dise non mais si t'as trop de partenaires, ça sera détendu, après on s'en plus. Et je dis, il y a tellement un manque d'éducation et du coup un jugement sur le nombre de partenaires que les gens peuvent être méchants,

  • Laurène

    blessants et même dénigrants. Oui, ça dépend vraiment de tout à chacun. Moi, je sais qu'en vrai, je n'aurais jamais compté si je n'avais pas eu mes amis. La majorité de mes amis sont des mecs. J'ai fait des études d'informatique avant d'être sexothérapeute, c'est une reconversion. Et du coup, pendant mes études d'informatique, on était un groupe de huit mecs. moi dedans j'avais un à deux plancus par jour et puis bon des fois quand même je prenais des vacances et puis du coup j'essayais de me j'essayais de me canaliser mais à un moment donné tu vas dépasser la centaine c'est pas possible à un moment donné tu vas dépasser 200 c'est pas possible donc j'avais des phases où j'essayais de me forcer où je faisais je faisais un jeûne mais du coup à force ils m'ont dit non mais Lorraine en fait t'es à combien de kilomètres de bite là et du coup je ne sais pas, je n'ai pas compté. Je reprenais ma liste de conversation dans mon site de rencontre et je comptais. J'ai vu celui-là, celui-là, celui-là. Ils m'ont dit que j'ai dû faire un cahier. Du coup, j'ai commencé à faire un cahier en m'étant bon. Du coup, celui-là, c'est ce pseudo-là. Je suis descendue à tel métro et on a fait telle position. Il a un sexe de telle taille. J'ai eu combien d'orgasmes ? Est-ce qu'on a fait du BDSM ou pas ? Je faisais vraiment toutes les personnes avec qui j'ai tout couché. J'ai fait ça. pendant un petit moment. Après, ça m'a saoulé à un moment donné de faire tout ça. Eux, ça les amusait et ça m'amusait de les amuser. Et puis du coup, on a compté. Ils se sont amusés à faire combien de kilomètres de vitre ça fait, combien de mètres cubes ça fait, combien de litres de sperme ça fait.

  • Speaker #2

    À un moment donné,

  • Laurène

    je pense qu'ils ont fait toutes les statistiques possibles. Mais bon, ça nous est narré. Moi, ça m'a permis de faire plein d'histoires, j'ai fait des histoires érotiques. Du coup, mes petites aventures, je les ai racontées. J'ai sorti un bouquin en début d'année. Ok.

  • Emmy

    J'irai regarder alors. Je reviens aussi sur tout à l'heure, quand tu disais que ton partenaire te dit non. C'est une question perso que je vais te poser. C'est ma question, je veux dire. Mais c'est... Par exemple, je sais que des fois, j'ai l'impression d'avoir pas plus envie. Mais déjà, je pense que j'ai été habituée à un schéma de quelqu'un m'embrasse ou je plais à quelqu'un. Ça veut dire qu'il faut que je couche avec parce que c'est que ce qu'il attend. Donc déjà, j'essaye d'en sortir et le podcast m'aide pas mal parce que justement, je comprends un peu mieux plein de fonctionnements, etc. mais donc déjà J'ai l'impression que mon cerveau a été conditionné au fait que voilà, si on s'intéresse à moi, c'est pour coucher avec moi. Et le deuxième truc, c'est que du coup, ce qui me fait vachement peur, c'est d'initier parce que j'ai peur du non et de me remettre complètement en question en me disant, parce que du coup, si on s'intéresse à moi, c'est pour coucher avec moi, mais si on me dit non. Et encore aujourd'hui, même actuellement, je suis en train de me poser la question de, est-ce que je dois initier avec quelqu'un ? A chaque fois, je ne mets pas peut-être le sexe trop direct dans notre relation, dans une relation avec quelqu'un, parce que j'ai été conditionnée pendant des années à... C'est ça. Oui,

  • Laurène

    je vois ce que tu veux dire. En vrai, je suis en train d'expérimenter ça, de me dire qu'il faut que je laisse l'autre aller à son rythme, parce que sinon, moi, si je m'écoute, on passe un quart d'heure ensemble et puis c'est bon, en fait. On s'embrasse, on se plotte, on se fait des trucs et tout. Et ça va pas. La plupart des gens, ils ont besoin de beaucoup plus que 15 minutes. Après, je sais tout de suite si une personne va me plaire ou si elle va pas me plaire. Ça, c'est pratique aussi. Du coup, je sais que certaines personnes, on veut juste passer une bonne soirée. Et puis, aujourd'hui, je suis plus autant accro dans le sens où je vais être en capacité de me dire on va passer une bonne soirée, on va papoter, machin, machin. Mais on n'est pas obligé de coucher ensemble à une époque. Mais peu importe. que j'aime la personne ou pas, il fallait que je couche. Et ça m'est arrivé une fois. Mais alors, j'étais tellement dégoûtée. Déjà, le gars, ça m'avait saoulé parce que pour une bière, il ne m'a pas invité. Et puis, le bar était un peu nul. Et en fait, c'était très calculé de sa part parce que le bar était juste au pied de sa porte. Et on a grimpé. On a parlé de sa passion pour faire des photos de paysages, qui n'était pas ouf en vrai. et le mec, mais alors, une étoile de mer ! mais il s'est allongé, il n'a rien fait du tout et ça a été à moi de tout faire. Mais vraiment de tout faire de A à Z. Et ça m'a tellement énervée, j'étais tellement dégoûtée parce qu'en plus, par message, il m'avait beaucoup chauffée que je suis partie, j'ai pris mon pied, je n'ai même pas regardé si lui, il avait pris son pied ou pas. Je suis partie et j'ai écrit un autre plan cul que je gardais sous le coude et j'ai dit, vas-y, si tu veux, je peux être là chez toi, t'es où ? Je regarde le métro, je fais « Ok, je suis là dans trois quarts d'heure. » Et je suis partie. Et pour autant, aujourd'hui, je ne suis plus à ce niveau-là de manque. Et du coup, j'expérimente le fait de ne pas forcément coucher le premier soir, ni même le deuxième, et puis de laisser l'autre venir à moi. Sinon, moi, je suis très entreprenante. Et du coup, c'est aussi ça qui a posé problème au départ avec mon partenaire actuel. c'est que À chaque fois que j'entreprenais, que je venais pour lui caresser la nuque, penser un peu les tétons parce que j'adore les tétons ou quoi, il ne réagissait pas. Il me disait, mais non, mais en fait, ce n'est pas le moment. Je suis fatiguée. J'ai une grosse journée, tout ça. Et moi, à force, ça me fait un an plus un an plus un an plus un an. Et du coup, ça fait mal, en fait. Et puis, on se pose des questions. Et bon, moi, je sais déjà que j'ai trop envie. Du coup, je me disais, merde, j'ai vraiment, vraiment beaucoup trop de libido, beaucoup trop de sexualité en moi qu'il faut que j'évacue. Sauf qu'ayant conscientisé que j'étais hypersexuelle et qu'il ne fallait pas non plus que je reste dans une addiction parce que ça ne reste pas non plus très sain d'être toujours en manque. Du coup, j'ai très mal vécu le fait d'avoir des noms sur des noms sur des noms parce que je me suis sentie vraiment... perverse et obsédée. Et en fait, j'ai dû vraiment faire un travail sur moi pour ne pas me sentir comme ça et de me rendre compte qu'en fait, ce qui fait une addiction, c'est qu'on en souffre d'une pratique. Si pour toi, une sexualité normale, par exemple, c'est d'avoir un rapport par semaine et pour moi, c'est d'avoir un rapport tous les jours et que toutes les deux, on se sent bien avec ça, c'est que c'est notre sexualité normale. Si par contre, Moi, j'ai un rapport tous les jours et je culpabilise parce que je trouve ça hyper pervers et qu'en fait, je préférerais n'avoir qu'un rapport par semaine. Et du coup, là, on peut se poser la question et il faut en discuter et travailler dessus. Mais j'ai des clients, ils sont accros au porno et ils n'ont pas du tout le même rapport au porno. Il y en a, il me dit je suis accro au porno parce que je regarde trois heures par jour. Et on a, il me dit, je suis accro au porno parce que je regarde trois heures par semaine.

  • Emmy

    Oui, ce n'est pas les mêmes échelles.

  • Laurène

    Ce qui fait qu'on est accro ou qu'on est dépendant, c'est vraiment qu'on en vit mal. Que si on n'en a pas, on ressent des effets de manque. Donc, on a du stress, on a la cage thoracique qui se serre, on a l'aspiration qui s'accélère. On peut même avoir des sueurs froides, des vertiges, des crampes au ventre, un sentiment de dépression, presque des fois même un sentiment qu'on va mourir. Donc tout ça, c'est des symptômes de manque et c'est les mêmes, peu importe le type d'addiction, tu vois.

  • Emmy

    Ah oui, ouais. Et est-ce qu'une addiction naît forcément de quelque chose et se guérit ou à ce moment-là, on apprend à vivre avec ?

  • Laurène

    Une addiction naît forcément de quelque chose. Une personne qui développe une addiction a vécu un trauma. Le trauma peut être personnel, familial, amoureux, sexuel, relationnel, de plein de natures différentes. Et une fois qu'on a développé une addiction, on est toute sa vie avec cette addiction dans notre dos. On peut réussir à la réguler, à s'en sortir et à devenir abstinent. En truc, mais en sexualité, je pense qu'il y a peu d'hypersexuels qui deviennent moines. On est d'accord ? Mais pour autant, il y a un certain niveau d'abstinence qui se développe. Et dans tous les cas, une possibilité de rechuter, même quand on a fait une thérapie pendant des années, etc. Forcément, le thérapeute ne va pas vous dire un jour vous pouvez rechuter et vous en faites pas, je serai là. Même si, moi je le dis. parce qu'il faut en être conscient. Mais la plupart des thérapeutes ne le disent pas parce qu'ils ont envie de vous laisser dans l'espoir et de vous faire avancer. Et en vrai, vous pouvez rester des années, des décennies, voire toute votre vie sans retomber dans l'addiction. Mais il y a un moment où des fois, on est faible et puis des fois, on retombe sur une personne qui ne nous voit pas. On revit des flashbacks ou des choses qui sont hyper difficiles et on a envie de retomber dedans. Et ce qui fait qu'on a... l'esprit suffisamment fort pour ne pas retomber dedans, c'est parce qu'on a découvert d'autres outils, on a découvert d'autres possibilités de pallier à ce qui nous fait souffrir. Mais des fois, c'est plus fort que nous. Et c'est pour ça, peu importe l'addiction, des fois, on peut retomber dedans. Et des fois, on est totalement OK. Moi, il y a une grande période où je savais que j'étais nympho, que j'étais hypersexuelle. Et où j'étais OK. Où j'ai même essayé de trouver des groupes de paroles de gens qui vivent bien leur addiction.

  • Emmy

    Oui,

  • Speaker #2

    exactement.

  • Laurène

    Et je l'ai très bien vécu pendant plein d'années. En vrai, je pense que la plupart des années où je n'étais même pas consciente... En vrai, je pense que je l'ai très bien vécu pas mal de temps. Tout le temps, en fait. C'est juste que j'ai essayé de me mettre des règles pour que ça ne détruise pas ma vie. Parce que... Oui,

  • Emmy

    OK.

  • Laurène

    Très vite allé. que ça détruise une relation, que ça détruise une vie, que ça casse une famille, plein de trucs.

  • Emmy

    Je rebondis aussi sur ce que tu disais un peu tout à l'heure, que même si tu es hyper sexuelle, tu n'as pas non plus envie de coucher avec tout le monde. Ça ne veut pas dire que tu couches avec n'importe qui que tu peux croiser. Parce que tu disais, je sais très vite si quelqu'un me plaît ou pas. Et je trouve que des fois, il y a un peu ce cliché de, vu qu'elle a tout le temps envie, elle aura forcément envie de moi. Tu vois ce que je veux dire ?

  • Laurène

    Oui, oui. Et ça, j'ai souvent des messages de messieurs qui parlent du principe qu'on a forcément envie d'eux à partir du moment où on est une personne qui parle librement de sexualité. Mais non.

  • Emmy

    C'est vrai. Ça n'est pas vrai. C'est vrai.

  • Laurène

    Jamais eu ce problème-là avec les femmes. C'est spécifiquement les messieurs. Mais en effet, alors il y a des périodes où franchement, j'étais capable de coucher avec n'importe qui. N'importe qui qui venait me draguer dans la rue. J'étais en mode, tiens, mon numéro de téléphone. Si tu veux, il y a la petite rue là dans le coin, on y va. Il y a vraiment eu des périodes où...

  • Emmy

    Ah mais du coup, tu as dû faire dans plein d'endroits.

  • Laurène

    J'ai fait dans tout Paris, déjà.

  • Emmy

    Est-ce qu'il y a des arrondissements que tu conseilles ? Il y a des rues que tu conseilles ?

  • Laurène

    Alors, tous les petits parcs qui sont le long de la Seine le soir, ils ne sont pas du tout surveillés. Mais je les fais partout. Je les fais au Louvre, je les fais dans des parcs au niveau des Tuileries, au niveau de l'Elysée, je les fais au bord de la Seine, je l'ai fait un deux Dans plein de petites rues, je l'ai fait dans des magasins, je l'ai fait dans des restaurants.

  • Emmy

    Tu ne t'es jamais fait surprendre ?

  • Laurène

    Non.

  • Emmy

    Et donc, il y a quand même une vraie technique.

  • Laurène

    Eh bien, je ne sais pas, une inconscience sur un. Une inconscience, une bonne synchronicité, le bon moment. Après, j'ai fait les classiques, tu vois, sucer quelqu'un au cinéma. Qu'est-ce que j'ai fait ? Si, ouais, on est parti en vacances avec mes parents. J'étais ado, avec mon chéri, mon premier amour dont je te parlais tout à l'heure. Mon frère était déjà... Oui, on allait chercher mon frère sur la route. Et donc, moi et mon chéri, on était à l'arrière, avec des petites couettes, des coussins. On va quand même faire pas mal de route. Et sur la route, mais alors, mais j'ai une envie. Mais pas possible. Et je me dis, non mais... Vraiment, j'étais à cran, quoi. Et je me dis, mais je peux pas. Comment je fais ? Et j'ai réfléchi, et je me suis dit, allez, vas-y, il y a des oreillers, tout ça, c'est possible. Je pose l'oreiller sur les jambes de mon chéri, et je me... glisse la tête en dessous. J'ai ouvert la braquette et je vais sucer en ayant la tête sous l'oreiller alors que mes parents conduisaient et je sais pas. Je sais pas s'ils ont capté. Je pense que...

  • Emmy

    Et en même temps, je me dis, est-ce que s'ils sont en train de capter, ils vont dire bon bah, qu'est-ce que tu fais ? C'est peut-être pire.

  • Laurène

    En vrai, je pense mon père a capté parce qu'on s'est regardé dans le rétroviseur après.

  • Emmy

    Ah oui.

  • Laurène

    Mais ils ont rien dit. En tout cas, mon père n'a rien dit. Je pense que ma mère n'a jamais capté. Mais mon père, je pense qu'il a gagné parce qu'on s'est regardé. Mais du coup, j'ai poussé mon chéri à l'arrière de la voiture alors qu'il n'y avait pas avant qu'on disait. Je devais avoir 17 ans.

  • Emmy

    J'ai un truc un peu comme ça, mais en fait, moi, c'est parce que j'ai l'envie de la personne. J'ai envie de le faire, mais parce que j'ai envie de la personne. Mais aussi, je pense que du coup, jeune, comme je disais, un peu ce rapport de mauvais rapport d'ailleurs, mais de je vaux quelque chose si on a envie de moi. Donc, j'adorais chauffer à des moments où c'était pas forcément approprié pour du coup me sentir mieux et me dire « Ah bah, je vaux quelque chose » parce que du coup, la personne, elle a envie alors qu'il ne faudrait pas qu'elle ait envie. Et je sais qu'avec ce même premier copain, moi aussi, ils sont forts les premiers copains, ils ont tout. Je sais qu'il y avait sa mère, lui, puis moi dans le canapé et on avait tous un plaid. et je disais que je l'ai masturbé pendant qu'on regardait la télé avec sa mère à côté et avec lui on faisait que ce genre de trucs tout le temps, pareil on était au ciné avec son père et sa soeur bah du coup c'est bon, sucé moi je pense que je me serais fait cramer parce que je suis pas discrète enfin alors là je l'étais peut-être la peur de se faire prendre mais c'était que un peu ce genre de choses quoi genre Enfin, pareil, en soirée, ça pouvait être, on est en train de discuter, il discute avec quelqu'un, je me mets devant et du coup, je mets ma main dans ce pantalon. Mais je sais que c'était du coup, contrairement à toi, pas parce que, enfin, si j'en avais envie, mais plus, je pense, pour me sentir désirée qu'une envie vraiment de le faire. Enfin, si j'avais quand même envie, mais... Enfin, je pouvais faire ça et après, en fait, je retournais, je retournais faire ma vie, j'étais juste contente parce que du coup, l'autre personne était excitée. C'est pas bien de faire ça, mais l'autre personne était excitée. Et puis, moi, j'étais... Bon, OK, c'est beau, je vaux quelque chose et tout.

  • Laurène

    C'est pas bien, mais c'est marrant. Moi, j'adorais.

  • Emmy

    Oui, mais moi, j'adore. Vraiment, c'est un jeu. Après, en général, de toute façon, ça finit toujours, personnellement, par déraper quand même. Je ne laisse jamais vraiment une personne en suspens. Mais avec mon autre copain, c'était pareil. J'adorais le chauffer tout le temps. Et par message, du coup. J'allais aussi venir te poser la question, est-ce que par message, etc., ça peut te canaliser ? Là, par message, c'est... Je savais qu'il avait un oral en costume. Et donc, il attendait dans l'amphi. Et j'ai fait que de le chauffer de malade. Et j'ai même son pote qui m'a envoyé un message en disant « Arrête, parce que là, il n'arrive plus à se concentrer. Il va devoir passer et il ne peut pas se lever. » Il ne peut pas se lever et il doit être concentré. Donc, j'ai arrêté pour le bien de ses études. Mais c'était que ce genre de truc,

  • Laurène

    tout le temps. Moi, pas un message, mais ça ne me canalise pas du tout. Souvent, je dis que j'étais vraiment un homme, mais j'aurais la trique tout le temps. En fait, ce serait horrible. Je ne pourrais même pas bosser. Et d'ailleurs, ça m'arrive des fois où je sais que je suis tellement excitée et j'ai vraiment du mal à redescendre. Surtout quand j'étais en informatique. Je passais la journée avec des boules de geisha parce que c'était la seule façon. de me détendre, j'avais juste à serrer le périnée et ça me faisait des petits shoots comme ça, de plaisir, pas forcément d'orgasme, mais juste des petites contractions et ça me détendait et c'était... C'était impossible de me concentrer, impossible de travailler autrement. Des fois, c'est presque un handicap parce qu'on est tellement omnibulé par ce besoin. C'est vraiment comme quand on meurt de soif ou quand on a jeûné une journée et qu'on meurt de faim. Là, c'est vraiment la même sensation. La boule au ventre et tout est impossible de se concentrer. Et du coup, les boules de garichas toute la journée, c'était ma seule solution.

  • Emmy

    J'ai jamais essayé de vous dégueucher. Moi, justement, je sais que je suis très sensible et je me dis pas discrète. Alors, on arrive à la fin de l'épisode. Merci beaucoup, Lorraine. C'était super intéressant. On n'a pas encore tout dit. Alors, merci à vous d'avoir écouté et on se retrouve pour la suite dans le prochain épisode. Et à bientôt sur Antichambre.

  • Laurène

    Une production Studio Moya Studio Moya

Description

Dans ce nouvel épisode, on accueille Laurène, sexothérapeute, pansexuelle et genderfluide mais aussi hypersexuelle.
Avec elle, on parle sans détour d’hypersexualité : comment la reconnaître, comment la vivre, et comment l’apprivoiser sans se faire mal.


Avec Laurène, on explore :
✨ La différence entre forte libido et hypersexualité (et pourquoi l’une n’est pas forcément l’autre)
✨ Les signes d’addiction : manque, anxiété, besoin compulsif d’orgasmes, difficulté de concentration…
✨ Les racines possibles (traumas, schémas) et les pistes pour se réguler sans se juger
✨ Les stratégies concrètes pour canaliser le désir (masturbation, rituels d’apaisement, cadre, polyamour)
✨ Le regard social (stéréotypes, body count, honte) et comment se réapproprier sa sexualité
✨ Ce que signifie être genderfluide au quotidien : identités, expression et désir

Un échange sincère, instructif et sans tabou sur la puissance du désir, ses zones d’ombre, et l’importance d’un cadre qui protège.


On en parle sur @antichambre_podcast ! ✨


Retrouves Laurène sur :

Son livre : https://sexpanse.fr/mon-livre-les-petites-histoires-de-cul/

Son site : https://sexpanse.fr/

Son instagram : https://www.instagram.com/sexpanse/

Son youtube : https://www.youtube.com/@sexpanse

Une production Studio Moya : studio-moya.fr


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Emmy

    Bonjour et bienvenue sur Antichambre, ton nouveau podcast sans tabou dédié à la sexualité pour toutes et tous. Je m'appelle Emy, j'ai 22 ans et je t'invite à débuter cette aventure ensemble pour explorer et vivre pleinement ta sexualité. Alors mets-toi à l'aise et viens écouter les voix d'Antichambre. Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode d'Antichambre. Aujourd'hui, je suis avec Laurène. Merci beaucoup d'être là. Dans cet épisode, nous allons parler de l'hypersexualité et les addictions possibles à la sexualité. Mais avant de commencer, est-ce que tu peux te présenter rapidement, s'il te plaît ?

  • Laurène

    Oui, du coup, moi, c'est Laurène Kosno. J'ai 34 ans, bientôt 35 à la fin de l'année. Je suis sexothérapeute, je suis pansexuelle et genderfluid.

  • Emmy

    Ok. Alors, est-ce que tu peux nous expliquer qu'est-ce que c'est d'être genderfluide ?

  • Laurène

    Ouais, être genderfluide, en fait, c'est le fait de se sentir autant homme que femme et d'avoir des phases. Et moi, typiquement, le premier point qui a fait que je me sentais plus à l'aise, déjà, c'est que je jouais de base avec les garçons plus qu'avec les filles. et mon père, alors que mon frère était là, parce que j'ai un frère, quand j'avais 17-18 ans au restaurant. m'a dit « Tu es le fils que je n'ai jamais eu. » Et ça, ça a fait un vrai déclic en moi.

  • Emmy

    Ok. Et ça, tu l'as réalisé récemment ou du coup assez jeune ? Du coup,

  • Laurène

    j'ai récemment mis les mots dessus parce que ce n'est pas un truc qu'on se dit tous les jours. Ce n'est pas une question que je me pose de base. Mais je n'ai jamais vraiment eu un style très féminin, même si ça m'arrive de porter des robes. J'ai toujours été plutôt en pantalon carreau avec des t-shirts. un peu à la militaire. Les cheveux courts, c'est récent. J'essayais d'avoir un peu long pour me dire j'essaye quand même d'avoir un côté féminin. Et en même temps, j'ai un côté féminin qui est hyper sexualisé, entre guillemets, hyper sexy, avec des robes moulantes, avec du maquillage. J'adore les boucles d'oreilles, c'est le truc qui fait que je me sens sexy. Donc j'ai aussi entre les deux. Et mes amis, des fois même, se posaient la question de si j'étais le butch ou le spi-gen. Et en fait, non, moi, j'aime tout le monde.

  • Emmy

    Il n'y a pas de tout le monde. Et justement, là, tu disais ce côté hyper sexualisé. Est-ce que tu pourrais nous expliquer qu'est-ce que c'est l'hyper sexualisation et être sexe addict ?

  • Laurène

    Oui. Alors déjà, moi, je suis pansexuelle, donc j'aime tout le monde. J'aime autant les hommes, les femmes, les personnes trans, les personnes trans. Tout le monde, tout le monde peut m'attirer. et l'hypersexualité c'est pas forcément une orientation en mode est-ce qu'on est homo, est-ce qu'on est bi, est-ce qu'on est hétéro, tout ça, c'est vraiment par rapport à la quantité de sexualité dont on a besoin et par rapport au niveau de libido qu'on a. Une personne hypersexuelle est dans une addiction, et c'est une addiction qui est progressive et on peut arriver à déjà, souvent, les personnes hypersexuelles ont besoin de sexualité tous les jours, souvent plusieurs fois par jour. Et si elles n'ont pas plusieurs fois par jour avec quelqu'un, c'est plusieurs fois par jour avec elles-mêmes. Et elles ne se sentent pas bien quand elles n'en ont pas. Et c'est de l'ordre de la même consommation qu'un fumeur, des fois même un grand fumeur. Ok.

  • Emmy

    Et ça, du coup, tu t'en es rendu compte ? C'est dès les débuts de ta sexualité que ça a été le cas ?

  • Laurène

    Alors, avec le recul, c'est dès le début de ma conscientisation de la sexualité, même un peu avant que c'était le cas. sur le moment à l'âge que j'avais, non, je ne m'en rendais pas compte. Je pensais que tout le monde était comme ça, en fait. C'est vraiment avec le temps, avec le fait de me faire des amis, de parler de sexualité, d'avoir des rapports sexuels et des personnes dans ma vie que je me suis rendue compte qu'en fait, non, je suis une chaudière et tout le monde n'est pas une chaudière.

  • Emmy

    Mais je soulève un point que tu as abordé parce qu'on peut avoir une forte libido Deux. Mais ça ne veut pas dire qu'on est hyper sexualisé ou qu'on est accro. À un moment, comment tu l'as décrit, ça faisait vraiment penser comme les fumeurs ou comme une drogue, on souffre quand ça n'arrive pas. On est mal.

  • Laurène

    Oui, il y a vraiment une différence à faire entre quelqu'un qui a une forte libido et qui juste adore la sexualité et est super content quand il y a l'opportunité qui se présente. Mais en soi, on n'a pas besoin de ça pour vivre. Une personne qui est hypersexuelle, où c'est vraiment, on me dit, pour vivre, il y a besoin de boire, manger, respirer. Pour une personne hypersexuelle, il y a besoin de boire, manger, respirer, baiser. C'est vraiment, si elle ne le fait pas, elle ne se sent pas bien, elle se sent stressée, elle a des crises d'angoisse, elle a potentiellement aussi des grosses déprimes, des gros dips. Et la seule chose... qui est en capacité de nous faire nous sentir mieux, c'est un shoot de dopamine, d'endorphine, d'adrénaline, d'ocytocine qui est ce qui amène un orgasme.

  • Emmy

    Ok. C'est incroyable parce que je pense qu'il y a beaucoup de personnes qui se disent « Ah, je suis accro au sexe » , alors qu'en fait, pas du tout. C'est juste forte libido et encore.

  • Laurène

    En vrai, il y a moins de 10% de la population qui est considérée comme intersexuelle. Et c'est quelque chose dont on parle beaucoup aujourd'hui, qui était assez tabou avant, et on a eu la série d'infomaniaques, dont l'acteur était lui-même accro, et notamment en France, il n'y a pas énormément de groupes de parole. Et sinon, on a juste les témoignages américains et canadiens, avec des groupes de parole, et des groupes dans des hôpitaux, ou ce genre de choses. Ce n'est pas évident, et puis c'est considéré vraiment comme quelque chose de trait déviant, de pervers, etc. Alors qu'en fait, on ne le contrôle pas. C'est vraiment une pulsion, c'est un besoin, c'est vital. Donc c'est quelque chose qu'on ne peut pas éviter.

  • Emmy

    Oui, mais justement, tu disais que tu t'en es rendu compte quand tu as commencé à en parler autour de toi. Ça peut être très maladroit, ma question, mais est-ce que tu ne t'es pas sentie justement... différentes, te dire peut-être que je suis bizarre, limite de ne pas avoir honte de ça. Parce que des fois, je trouve le regard de la société prend une grosse place, encore plus quand on est jeune. Est-ce qu'il n'y a pas cette sensation de « justement, je suis différente » ? Est-ce que c'est un problème ?

  • Laurène

    Au début, quand j'étais ado, je le vivais très mal parce que j'avais peur d'en parler. Du coup, je prenais sur moi mes pulsions, mes envies, j'étais très frustrée. C'était difficile parce que j'ai essayé de me mettre des règles dès l'adolescence, en mode, il ne faut pas que tu couches avec tes amis, il ne faut pas que tu couches avec les gens avec qui tu travailles, il ne faut pas que tu couches avec ta famille, il ne faut pas que tu couches... Parce que j'ai vraiment des envies, des pulsions, mais sur n'importe qui. Heureusement pour moi, pas mon frère, mais... Mais vraiment, n'importe qui. Ma cousine, mon cousin, mes meilleurs amis, mes amis, mes collègues, tout le monde. À un moment donné, mon cerveau va briller, il va commencer à fantasmer et je suis obligée de le rattraper pour lui dire non, non, non. Là, tête à tête, tu arrêtes, on fait les inconnus, les gens surprennent, on a un crush, mais pas les amis proches parce que ça, c'est précieux et on n'a pas envie de les perdre. Et quand on est dans la sexualité, c'est vitalé d'avoir envie de coucher avec ses amis parce qu'ils nous donnent de l'attention, on passe des bons moments, etc. Et le truc, c'est qu'une fois qu'on a couché, s'il y a des sentiments qui se mettent en place sous... Ou une pression sexuelle de « on l'a déjà fait une fois, donc pourquoi est-ce qu'on ne le referait pas deux, trois ? » On peut perdre nos amitiés, et moi je suis quelqu'un qui tient à mes amitiés. Donc je me suis très vite mis ces règles-là. Et du coup, sur l'adolescence, j'ai beaucoup souffert d'essayer de me canaliser. Et puis, mon premier amour, à ce moment-là, au contraire, ça s'est très bien passé, parce que dès qu'on se voyait, on ne faisait que ça. Et littéralement, on a passé trois semaines à baiser H24. La seule chose qui nous faisait nous arrêter, c'est qu'on avait soif ou qu'on avait faim et qu'on allait chercher des pizzas. On ne faisait vraiment que ça. Et on est restés sept ans ensemble et on faisait ça tous les jours. Il y avait une occasion. Ce n'était pas forcément toujours plaisant parce qu'il y a ça aussi dans l'hypersexualité. On veut de la sexualité, on veut du sexe. Mais peu importe que ce soit de la bonne cam, entre guillemets. Tout ce qu'on veut, c'est avoir un orgasme, c'est avoir du plaisir, c'est ressentir quelque chose. Et du coup, que ce soit bien ou pas, que ce soit consenti ou pas, que ce soit des fois même violent ou pas, on y va parce qu'on en a besoin, en fait. Donc des fois, ça peut même être... Et nous couper de la société, mais être dangereux pour nous.

  • Emmy

    Du coup, ce qui te soulage, c'est... Est-ce que, par exemple, c'est que l'orgasme ou ça peut être juste un rapport ou même pas qu'un rapport, mais par exemple... Bon, du coup, ici, on a de plus en plus de mal avec le terme préliminaire, mais est-ce que ça, ça peut suffire ou non ? Faut vraiment un orgasme pour que tu sentes que ça soulage ?

  • Laurène

    Alors, pour ma part, parce que je pense qu'on est un peu tous et toutes différents là-dessus, l'orgasme ne suffit pas. Je suis arrivée à un stade d'addiction qui est qu'un orgasme me donne encore plus envie et qu'il faut que j'en enchaîne plusieurs. Et ça peut être très perturbant pour mes partenaires parce qu'eux, ils étaient déjà très contents. Ils m'ont donné un. Et ils ont besoin de se reposer aussi. Par contre, avec moi-même, j'arrive à mieux gérer. Et il y a des moments où juste une masturbation, sans forcément aller jusqu'à l'orgasme, ça va me détendre. Et c'est tout ce que je cherchais. Mais typiquement, pour m'endormir, j'ai besoin d'avoir un orgasme. Des fois, deux ou trois.

  • Emmy

    En plus, dormir, il vaut mieux être vraiment détendu. Mais est-ce que, par exemple... Alors, moi, au final, je ne suis pas du tout hyper sexualisée. Je pense que j'ai une bonne libido, mais justement, je ne pense pas que j'ai une forte libido. Du coup, je réfléchissais en même temps qu'on discutait. Je faisais des petits parallèles dans ma tête entre ce que tu me dis, ce que tu m'accomptes et moi. Je sais que, justement, mon premier copain, on l'a fait. vraiment on le faisait tout le temps, dès qu'on était en soirée. Mais au final, je pense que c'était aussi la découverte des premières fois, découverte de son corps, du coup envie de continuer à le faire, etc. Mais ça peut m'arriver d'avoir une très longue période sans en avoir. Et plus je grandis, plus je me rends compte que c'est les personnes qui me donnent envie d'avoir des rapports. Et s'il n'y a personne autour de moi qui me donne envie, je n'aurai pas de manque. Bon, voilà tout mon cheminement. Mais justement, avec les partenaires, Le premier, tu nous disais que ça allait, mais est-ce que tu en as eu qui, justement, peut-être a eu du mal à gérer ça ? Ou du coup, pouvait te dire non, tu vois ?

  • Laurène

    Oui, mon partenaire actuel est complètement à l'opposé, il est à la ligne d'être asexuel. Et ça a été très dur, très très dur pour moi. Parce que je ne m'en suis pas rendu compte tout de suite. Parce qu'au début, forcément, on ne se voyait pas tout le temps. alors Du coup, quand on se voyait, c'était hyper fusionnel, hyper cocoon. En plus, on fait du BDSM ensemble. Alors, c'était des séances de chidari et tout. C'était hyper cool. Et quand on a emménagé ensemble, j'ai fait une très grosse dépression. Je pense que c'est le seul moment de ma vie où je n'ai pas eu envie de sexualité. Du coup, lui, ça lui allait très bien. Alors que moi, je culpabilisais de ne pas avoir envie. Ça me faisait vraiment bizarre. et quand j'ai... Je commençais à revenir sur le bilot qui, pour moi, était normal. Lui, il n'avait pas envie. Et du coup, il me disait non. Et c'était très, très, très dur pour moi, alors que je prône le consentement depuis des années, de me la mettre sur l'oreille. Et j'avais vraiment l'impression d'être dans le cliché du mari pervers, comme un anan. Mais attends, elle dort toute nue dans le lit. Évidemment que je m'excite et que j'ai envie d'elle. Sauf que c'était moi, ce mec-là.

  • Emmy

    Ok.

  • Laurène

    Pour autant, pour moi, c'est hors de question de forcer mon partenaire à avoir de la sexualité. Du coup, on en a énormément parlé. Et petit à petit, ça m'a aidée à mieux comprendre ce qui me manquait et ce dont j'avais besoin. Et au final, aujourd'hui, même si on n'a pas de sexualité tout le temps ensemble, rarement, déjà, j'ai la chance de pouvoir être avec quelqu'un où j'ai la possibilité d'être... polyamoureuse et de laisser baquer mes envies comme j'ai envie. Du coup, des fois, on va en club et puis je peux voir des gens et puis j'ai des chéries et puis j'ai des partenaires, j'ai des sex-friends, etc. Du coup, c'est plus un souci. Mais je me suis aussi rendue compte que me sentir aimée au quotidien, c'était hyper important et je lui ai appris la chanson de Laurie, de « Je veux des bisous, des câlins, j'en veux tous les jours » par cœur. Et du coup, il me le répète. parce que des fois je suis surprise qu'il vienne me faire des câlins et il me répète le refrain et du coup je suis trop contente mais du coup c'est l'un des seuls je pense qui m'ait dit non sinon les autres c'est surtout que je tombais amoureuse ok et la sexualité était super ok sauf que à chaque fois je me forçais à être dans la monogamie je me forçais à ne pas avoir de BDSM parce que mes partenaires n'ont pas forcément Merci. les mêmes kinks que moi et la monogamie c'était horrible pour moi je passais des fois des journées entières à me caresser parce que j'étais frustrée et que j'avais envie d'imposer ça à mon partenaire je suis arrivée à des fois où je me caressais plus de 20 fois par jour à avoir des bleus à la vulve et à avoir des crampes aux mains mais je continuais encore parce que j'en avais vraiment besoin c'est pas obsessionnel Merci. Dans le sens où, aujourd'hui, je pense que ça fait vraiment partie de mon schéma mental de voir la sexualité partout. Et en plus, c'est aussi... En vrai, je suis exothérapeute et c'est quelque chose que je veux faire depuis toute petite, depuis que je sais que ça existe, depuis le lycée. C'est vraiment un truc qui était important pour moi, parce que déjà, en cours de philo, on a lu Freud, et je me suis dit, oh là là ! Mais ça me détend de fou, en fait, de lire Freud, parce que ça m'a vraiment fait un déclic, parce que je me suis dit, même les adultes n'y comprennent rien, du coup, j'ai tout le temps pour apprendre. Parce que Freud, alors, il a sorti des choses qui drivent encore la sexologie aujourd'hui et qui l'a drivé pendant des années, mais alors il sort des âneries pas possibles. Après, bon, voilà, il y a des personnes qui adorent, et il n'y a pas de souci. Mais à mon sens, dès l'adolescence, j'ai pu identifier des âneries. Et ça m'a vraiment fait un déclic de me dire, mais je suis faite pour ça, en fait. Je veux apprendre tout ce qu'il y a à apprendre sur la sexualité. Et je veux transmettre ça aux gens parce que ce n'est pas évident. Et un gars qui est connu comme Freud, qui écrit des bouquins, qui est reconnu historiquement, etc., qui démontre que dans son bouquin, il n'y comprend rien et qu'il est en pleine expérimentation et en plein apprentissage. J'ai toute ma place pour apprendre. Après, dans ma vie, j'ai eu un temps. C'est mon septième partenaire aujourd'hui. Sérieux.

  • Emmy

    Oui.

  • Laurène

    Sérieux. Mais je dois être à plus de 460 personnes avec qui j'ai couché.

  • Emmy

    Et justement, ça, t'as pas... T'arrives... à mieux gérer le regard des autres. Enfin, je suis loin des 460, mais c'est qu'il y a toujours un peu... Là, ça revient, il y a des phases du body count qui est hyper important pour certains, d'autres moins. Et même moi, entre mes amis, je sais que j'ai des amis, moi j'en ai 13, et elles sont là... Des fois, je trouve ça beaucoup. Et d'autres où j'ai pu rencontrer pareil des garçons. Alors je trouve qu'il y a une différence déjà entre garçons et filles justement sur le regard de la société. C'est pour ça que je te posais aussi cette question. Mais qui était, je crois quand on s'est rencontrés, il était à 96 ou 93. Et je me suis dit mais en fait c'était le sens inverse. Il n'y a pas du tout les mêmes réactions. Moi je sais que c'est déjà arrivé post-bac que quelqu'un me dise non mais si t'as trop de partenaires, ça sera détendu, après on s'en plus. Et je dis, il y a tellement un manque d'éducation et du coup un jugement sur le nombre de partenaires que les gens peuvent être méchants,

  • Laurène

    blessants et même dénigrants. Oui, ça dépend vraiment de tout à chacun. Moi, je sais qu'en vrai, je n'aurais jamais compté si je n'avais pas eu mes amis. La majorité de mes amis sont des mecs. J'ai fait des études d'informatique avant d'être sexothérapeute, c'est une reconversion. Et du coup, pendant mes études d'informatique, on était un groupe de huit mecs. moi dedans j'avais un à deux plancus par jour et puis bon des fois quand même je prenais des vacances et puis du coup j'essayais de me j'essayais de me canaliser mais à un moment donné tu vas dépasser la centaine c'est pas possible à un moment donné tu vas dépasser 200 c'est pas possible donc j'avais des phases où j'essayais de me forcer où je faisais je faisais un jeûne mais du coup à force ils m'ont dit non mais Lorraine en fait t'es à combien de kilomètres de bite là et du coup je ne sais pas, je n'ai pas compté. Je reprenais ma liste de conversation dans mon site de rencontre et je comptais. J'ai vu celui-là, celui-là, celui-là. Ils m'ont dit que j'ai dû faire un cahier. Du coup, j'ai commencé à faire un cahier en m'étant bon. Du coup, celui-là, c'est ce pseudo-là. Je suis descendue à tel métro et on a fait telle position. Il a un sexe de telle taille. J'ai eu combien d'orgasmes ? Est-ce qu'on a fait du BDSM ou pas ? Je faisais vraiment toutes les personnes avec qui j'ai tout couché. J'ai fait ça. pendant un petit moment. Après, ça m'a saoulé à un moment donné de faire tout ça. Eux, ça les amusait et ça m'amusait de les amuser. Et puis du coup, on a compté. Ils se sont amusés à faire combien de kilomètres de vitre ça fait, combien de mètres cubes ça fait, combien de litres de sperme ça fait.

  • Speaker #2

    À un moment donné,

  • Laurène

    je pense qu'ils ont fait toutes les statistiques possibles. Mais bon, ça nous est narré. Moi, ça m'a permis de faire plein d'histoires, j'ai fait des histoires érotiques. Du coup, mes petites aventures, je les ai racontées. J'ai sorti un bouquin en début d'année. Ok.

  • Emmy

    J'irai regarder alors. Je reviens aussi sur tout à l'heure, quand tu disais que ton partenaire te dit non. C'est une question perso que je vais te poser. C'est ma question, je veux dire. Mais c'est... Par exemple, je sais que des fois, j'ai l'impression d'avoir pas plus envie. Mais déjà, je pense que j'ai été habituée à un schéma de quelqu'un m'embrasse ou je plais à quelqu'un. Ça veut dire qu'il faut que je couche avec parce que c'est que ce qu'il attend. Donc déjà, j'essaye d'en sortir et le podcast m'aide pas mal parce que justement, je comprends un peu mieux plein de fonctionnements, etc. mais donc déjà J'ai l'impression que mon cerveau a été conditionné au fait que voilà, si on s'intéresse à moi, c'est pour coucher avec moi. Et le deuxième truc, c'est que du coup, ce qui me fait vachement peur, c'est d'initier parce que j'ai peur du non et de me remettre complètement en question en me disant, parce que du coup, si on s'intéresse à moi, c'est pour coucher avec moi, mais si on me dit non. Et encore aujourd'hui, même actuellement, je suis en train de me poser la question de, est-ce que je dois initier avec quelqu'un ? A chaque fois, je ne mets pas peut-être le sexe trop direct dans notre relation, dans une relation avec quelqu'un, parce que j'ai été conditionnée pendant des années à... C'est ça. Oui,

  • Laurène

    je vois ce que tu veux dire. En vrai, je suis en train d'expérimenter ça, de me dire qu'il faut que je laisse l'autre aller à son rythme, parce que sinon, moi, si je m'écoute, on passe un quart d'heure ensemble et puis c'est bon, en fait. On s'embrasse, on se plotte, on se fait des trucs et tout. Et ça va pas. La plupart des gens, ils ont besoin de beaucoup plus que 15 minutes. Après, je sais tout de suite si une personne va me plaire ou si elle va pas me plaire. Ça, c'est pratique aussi. Du coup, je sais que certaines personnes, on veut juste passer une bonne soirée. Et puis, aujourd'hui, je suis plus autant accro dans le sens où je vais être en capacité de me dire on va passer une bonne soirée, on va papoter, machin, machin. Mais on n'est pas obligé de coucher ensemble à une époque. Mais peu importe. que j'aime la personne ou pas, il fallait que je couche. Et ça m'est arrivé une fois. Mais alors, j'étais tellement dégoûtée. Déjà, le gars, ça m'avait saoulé parce que pour une bière, il ne m'a pas invité. Et puis, le bar était un peu nul. Et en fait, c'était très calculé de sa part parce que le bar était juste au pied de sa porte. Et on a grimpé. On a parlé de sa passion pour faire des photos de paysages, qui n'était pas ouf en vrai. et le mec, mais alors, une étoile de mer ! mais il s'est allongé, il n'a rien fait du tout et ça a été à moi de tout faire. Mais vraiment de tout faire de A à Z. Et ça m'a tellement énervée, j'étais tellement dégoûtée parce qu'en plus, par message, il m'avait beaucoup chauffée que je suis partie, j'ai pris mon pied, je n'ai même pas regardé si lui, il avait pris son pied ou pas. Je suis partie et j'ai écrit un autre plan cul que je gardais sous le coude et j'ai dit, vas-y, si tu veux, je peux être là chez toi, t'es où ? Je regarde le métro, je fais « Ok, je suis là dans trois quarts d'heure. » Et je suis partie. Et pour autant, aujourd'hui, je ne suis plus à ce niveau-là de manque. Et du coup, j'expérimente le fait de ne pas forcément coucher le premier soir, ni même le deuxième, et puis de laisser l'autre venir à moi. Sinon, moi, je suis très entreprenante. Et du coup, c'est aussi ça qui a posé problème au départ avec mon partenaire actuel. c'est que À chaque fois que j'entreprenais, que je venais pour lui caresser la nuque, penser un peu les tétons parce que j'adore les tétons ou quoi, il ne réagissait pas. Il me disait, mais non, mais en fait, ce n'est pas le moment. Je suis fatiguée. J'ai une grosse journée, tout ça. Et moi, à force, ça me fait un an plus un an plus un an plus un an. Et du coup, ça fait mal, en fait. Et puis, on se pose des questions. Et bon, moi, je sais déjà que j'ai trop envie. Du coup, je me disais, merde, j'ai vraiment, vraiment beaucoup trop de libido, beaucoup trop de sexualité en moi qu'il faut que j'évacue. Sauf qu'ayant conscientisé que j'étais hypersexuelle et qu'il ne fallait pas non plus que je reste dans une addiction parce que ça ne reste pas non plus très sain d'être toujours en manque. Du coup, j'ai très mal vécu le fait d'avoir des noms sur des noms sur des noms parce que je me suis sentie vraiment... perverse et obsédée. Et en fait, j'ai dû vraiment faire un travail sur moi pour ne pas me sentir comme ça et de me rendre compte qu'en fait, ce qui fait une addiction, c'est qu'on en souffre d'une pratique. Si pour toi, une sexualité normale, par exemple, c'est d'avoir un rapport par semaine et pour moi, c'est d'avoir un rapport tous les jours et que toutes les deux, on se sent bien avec ça, c'est que c'est notre sexualité normale. Si par contre, Moi, j'ai un rapport tous les jours et je culpabilise parce que je trouve ça hyper pervers et qu'en fait, je préférerais n'avoir qu'un rapport par semaine. Et du coup, là, on peut se poser la question et il faut en discuter et travailler dessus. Mais j'ai des clients, ils sont accros au porno et ils n'ont pas du tout le même rapport au porno. Il y en a, il me dit je suis accro au porno parce que je regarde trois heures par jour. Et on a, il me dit, je suis accro au porno parce que je regarde trois heures par semaine.

  • Emmy

    Oui, ce n'est pas les mêmes échelles.

  • Laurène

    Ce qui fait qu'on est accro ou qu'on est dépendant, c'est vraiment qu'on en vit mal. Que si on n'en a pas, on ressent des effets de manque. Donc, on a du stress, on a la cage thoracique qui se serre, on a l'aspiration qui s'accélère. On peut même avoir des sueurs froides, des vertiges, des crampes au ventre, un sentiment de dépression, presque des fois même un sentiment qu'on va mourir. Donc tout ça, c'est des symptômes de manque et c'est les mêmes, peu importe le type d'addiction, tu vois.

  • Emmy

    Ah oui, ouais. Et est-ce qu'une addiction naît forcément de quelque chose et se guérit ou à ce moment-là, on apprend à vivre avec ?

  • Laurène

    Une addiction naît forcément de quelque chose. Une personne qui développe une addiction a vécu un trauma. Le trauma peut être personnel, familial, amoureux, sexuel, relationnel, de plein de natures différentes. Et une fois qu'on a développé une addiction, on est toute sa vie avec cette addiction dans notre dos. On peut réussir à la réguler, à s'en sortir et à devenir abstinent. En truc, mais en sexualité, je pense qu'il y a peu d'hypersexuels qui deviennent moines. On est d'accord ? Mais pour autant, il y a un certain niveau d'abstinence qui se développe. Et dans tous les cas, une possibilité de rechuter, même quand on a fait une thérapie pendant des années, etc. Forcément, le thérapeute ne va pas vous dire un jour vous pouvez rechuter et vous en faites pas, je serai là. Même si, moi je le dis. parce qu'il faut en être conscient. Mais la plupart des thérapeutes ne le disent pas parce qu'ils ont envie de vous laisser dans l'espoir et de vous faire avancer. Et en vrai, vous pouvez rester des années, des décennies, voire toute votre vie sans retomber dans l'addiction. Mais il y a un moment où des fois, on est faible et puis des fois, on retombe sur une personne qui ne nous voit pas. On revit des flashbacks ou des choses qui sont hyper difficiles et on a envie de retomber dedans. Et ce qui fait qu'on a... l'esprit suffisamment fort pour ne pas retomber dedans, c'est parce qu'on a découvert d'autres outils, on a découvert d'autres possibilités de pallier à ce qui nous fait souffrir. Mais des fois, c'est plus fort que nous. Et c'est pour ça, peu importe l'addiction, des fois, on peut retomber dedans. Et des fois, on est totalement OK. Moi, il y a une grande période où je savais que j'étais nympho, que j'étais hypersexuelle. Et où j'étais OK. Où j'ai même essayé de trouver des groupes de paroles de gens qui vivent bien leur addiction.

  • Emmy

    Oui,

  • Speaker #2

    exactement.

  • Laurène

    Et je l'ai très bien vécu pendant plein d'années. En vrai, je pense que la plupart des années où je n'étais même pas consciente... En vrai, je pense que je l'ai très bien vécu pas mal de temps. Tout le temps, en fait. C'est juste que j'ai essayé de me mettre des règles pour que ça ne détruise pas ma vie. Parce que... Oui,

  • Emmy

    OK.

  • Laurène

    Très vite allé. que ça détruise une relation, que ça détruise une vie, que ça casse une famille, plein de trucs.

  • Emmy

    Je rebondis aussi sur ce que tu disais un peu tout à l'heure, que même si tu es hyper sexuelle, tu n'as pas non plus envie de coucher avec tout le monde. Ça ne veut pas dire que tu couches avec n'importe qui que tu peux croiser. Parce que tu disais, je sais très vite si quelqu'un me plaît ou pas. Et je trouve que des fois, il y a un peu ce cliché de, vu qu'elle a tout le temps envie, elle aura forcément envie de moi. Tu vois ce que je veux dire ?

  • Laurène

    Oui, oui. Et ça, j'ai souvent des messages de messieurs qui parlent du principe qu'on a forcément envie d'eux à partir du moment où on est une personne qui parle librement de sexualité. Mais non.

  • Emmy

    C'est vrai. Ça n'est pas vrai. C'est vrai.

  • Laurène

    Jamais eu ce problème-là avec les femmes. C'est spécifiquement les messieurs. Mais en effet, alors il y a des périodes où franchement, j'étais capable de coucher avec n'importe qui. N'importe qui qui venait me draguer dans la rue. J'étais en mode, tiens, mon numéro de téléphone. Si tu veux, il y a la petite rue là dans le coin, on y va. Il y a vraiment eu des périodes où...

  • Emmy

    Ah mais du coup, tu as dû faire dans plein d'endroits.

  • Laurène

    J'ai fait dans tout Paris, déjà.

  • Emmy

    Est-ce qu'il y a des arrondissements que tu conseilles ? Il y a des rues que tu conseilles ?

  • Laurène

    Alors, tous les petits parcs qui sont le long de la Seine le soir, ils ne sont pas du tout surveillés. Mais je les fais partout. Je les fais au Louvre, je les fais dans des parcs au niveau des Tuileries, au niveau de l'Elysée, je les fais au bord de la Seine, je l'ai fait un deux Dans plein de petites rues, je l'ai fait dans des magasins, je l'ai fait dans des restaurants.

  • Emmy

    Tu ne t'es jamais fait surprendre ?

  • Laurène

    Non.

  • Emmy

    Et donc, il y a quand même une vraie technique.

  • Laurène

    Eh bien, je ne sais pas, une inconscience sur un. Une inconscience, une bonne synchronicité, le bon moment. Après, j'ai fait les classiques, tu vois, sucer quelqu'un au cinéma. Qu'est-ce que j'ai fait ? Si, ouais, on est parti en vacances avec mes parents. J'étais ado, avec mon chéri, mon premier amour dont je te parlais tout à l'heure. Mon frère était déjà... Oui, on allait chercher mon frère sur la route. Et donc, moi et mon chéri, on était à l'arrière, avec des petites couettes, des coussins. On va quand même faire pas mal de route. Et sur la route, mais alors, mais j'ai une envie. Mais pas possible. Et je me dis, non mais... Vraiment, j'étais à cran, quoi. Et je me dis, mais je peux pas. Comment je fais ? Et j'ai réfléchi, et je me suis dit, allez, vas-y, il y a des oreillers, tout ça, c'est possible. Je pose l'oreiller sur les jambes de mon chéri, et je me... glisse la tête en dessous. J'ai ouvert la braquette et je vais sucer en ayant la tête sous l'oreiller alors que mes parents conduisaient et je sais pas. Je sais pas s'ils ont capté. Je pense que...

  • Emmy

    Et en même temps, je me dis, est-ce que s'ils sont en train de capter, ils vont dire bon bah, qu'est-ce que tu fais ? C'est peut-être pire.

  • Laurène

    En vrai, je pense mon père a capté parce qu'on s'est regardé dans le rétroviseur après.

  • Emmy

    Ah oui.

  • Laurène

    Mais ils ont rien dit. En tout cas, mon père n'a rien dit. Je pense que ma mère n'a jamais capté. Mais mon père, je pense qu'il a gagné parce qu'on s'est regardé. Mais du coup, j'ai poussé mon chéri à l'arrière de la voiture alors qu'il n'y avait pas avant qu'on disait. Je devais avoir 17 ans.

  • Emmy

    J'ai un truc un peu comme ça, mais en fait, moi, c'est parce que j'ai l'envie de la personne. J'ai envie de le faire, mais parce que j'ai envie de la personne. Mais aussi, je pense que du coup, jeune, comme je disais, un peu ce rapport de mauvais rapport d'ailleurs, mais de je vaux quelque chose si on a envie de moi. Donc, j'adorais chauffer à des moments où c'était pas forcément approprié pour du coup me sentir mieux et me dire « Ah bah, je vaux quelque chose » parce que du coup, la personne, elle a envie alors qu'il ne faudrait pas qu'elle ait envie. Et je sais qu'avec ce même premier copain, moi aussi, ils sont forts les premiers copains, ils ont tout. Je sais qu'il y avait sa mère, lui, puis moi dans le canapé et on avait tous un plaid. et je disais que je l'ai masturbé pendant qu'on regardait la télé avec sa mère à côté et avec lui on faisait que ce genre de trucs tout le temps, pareil on était au ciné avec son père et sa soeur bah du coup c'est bon, sucé moi je pense que je me serais fait cramer parce que je suis pas discrète enfin alors là je l'étais peut-être la peur de se faire prendre mais c'était que un peu ce genre de choses quoi genre Enfin, pareil, en soirée, ça pouvait être, on est en train de discuter, il discute avec quelqu'un, je me mets devant et du coup, je mets ma main dans ce pantalon. Mais je sais que c'était du coup, contrairement à toi, pas parce que, enfin, si j'en avais envie, mais plus, je pense, pour me sentir désirée qu'une envie vraiment de le faire. Enfin, si j'avais quand même envie, mais... Enfin, je pouvais faire ça et après, en fait, je retournais, je retournais faire ma vie, j'étais juste contente parce que du coup, l'autre personne était excitée. C'est pas bien de faire ça, mais l'autre personne était excitée. Et puis, moi, j'étais... Bon, OK, c'est beau, je vaux quelque chose et tout.

  • Laurène

    C'est pas bien, mais c'est marrant. Moi, j'adorais.

  • Emmy

    Oui, mais moi, j'adore. Vraiment, c'est un jeu. Après, en général, de toute façon, ça finit toujours, personnellement, par déraper quand même. Je ne laisse jamais vraiment une personne en suspens. Mais avec mon autre copain, c'était pareil. J'adorais le chauffer tout le temps. Et par message, du coup. J'allais aussi venir te poser la question, est-ce que par message, etc., ça peut te canaliser ? Là, par message, c'est... Je savais qu'il avait un oral en costume. Et donc, il attendait dans l'amphi. Et j'ai fait que de le chauffer de malade. Et j'ai même son pote qui m'a envoyé un message en disant « Arrête, parce que là, il n'arrive plus à se concentrer. Il va devoir passer et il ne peut pas se lever. » Il ne peut pas se lever et il doit être concentré. Donc, j'ai arrêté pour le bien de ses études. Mais c'était que ce genre de truc,

  • Laurène

    tout le temps. Moi, pas un message, mais ça ne me canalise pas du tout. Souvent, je dis que j'étais vraiment un homme, mais j'aurais la trique tout le temps. En fait, ce serait horrible. Je ne pourrais même pas bosser. Et d'ailleurs, ça m'arrive des fois où je sais que je suis tellement excitée et j'ai vraiment du mal à redescendre. Surtout quand j'étais en informatique. Je passais la journée avec des boules de geisha parce que c'était la seule façon. de me détendre, j'avais juste à serrer le périnée et ça me faisait des petits shoots comme ça, de plaisir, pas forcément d'orgasme, mais juste des petites contractions et ça me détendait et c'était... C'était impossible de me concentrer, impossible de travailler autrement. Des fois, c'est presque un handicap parce qu'on est tellement omnibulé par ce besoin. C'est vraiment comme quand on meurt de soif ou quand on a jeûné une journée et qu'on meurt de faim. Là, c'est vraiment la même sensation. La boule au ventre et tout est impossible de se concentrer. Et du coup, les boules de garichas toute la journée, c'était ma seule solution.

  • Emmy

    J'ai jamais essayé de vous dégueucher. Moi, justement, je sais que je suis très sensible et je me dis pas discrète. Alors, on arrive à la fin de l'épisode. Merci beaucoup, Lorraine. C'était super intéressant. On n'a pas encore tout dit. Alors, merci à vous d'avoir écouté et on se retrouve pour la suite dans le prochain épisode. Et à bientôt sur Antichambre.

  • Laurène

    Une production Studio Moya Studio Moya

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