🪄 11 / Des brevets, des recherches, des découvertes, des innovations sur les pigments végétaux et les plantes tinctoriales cover
🪄 11 / Des brevets, des recherches, des découvertes, des innovations sur les pigments végétaux et les plantes tinctoriales cover
ArtEcoVert La voix de la couleur végétale et des plantes tinctoriales

🪄 11 / Des brevets, des recherches, des découvertes, des innovations sur les pigments végétaux et les plantes tinctoriales

🪄 11 / Des brevets, des recherches, des découvertes, des innovations sur les pigments végétaux et les plantes tinctoriales

12min |24/01/2025
Play
🪄 11 / Des brevets, des recherches, des découvertes, des innovations sur les pigments végétaux et les plantes tinctoriales cover
🪄 11 / Des brevets, des recherches, des découvertes, des innovations sur les pigments végétaux et les plantes tinctoriales cover
ArtEcoVert La voix de la couleur végétale et des plantes tinctoriales

🪄 11 / Des brevets, des recherches, des découvertes, des innovations sur les pigments végétaux et les plantes tinctoriales

🪄 11 / Des brevets, des recherches, des découvertes, des innovations sur les pigments végétaux et les plantes tinctoriales

12min |24/01/2025
Play

Description


Pourquoi la teinture végétale, autrefois au cœur de notre artisanat, est-elle aujourd'hui en déclin face à l'essor des colorants synthétiques ? Dans cet épisode captivant d'ArtEcoVert, nous avons le plaisir d'accueillir Pauline Leroux, une experte passionnée par les couleurs végétales et les plantes tinctoriales. Elle nous guide à travers l'univers fascinant des pigments naturels, en soulignant l'importance cruciale de la recherche et de l'innovation dans ce domaine.

Pauline évoque le constat alarmant du recul des colorants naturels, tout en mettant en lumière un regain d'intérêt pour des solutions durables et saines. En citant des projets inspirants menés par des chercheurs comme Coralie Lancry et Mahery Andriamanantena, elle appelle à un soutien accru pour revitaliser l'utilisation des colorants végétaux. Les défis liés à l'extraction et à la stabilisation des pigments sont abordés, ainsi que les opportunités offertes par des techniques d'éco-extraction.

La discussion se nourrit également de plusieurs thèses et projets innovants, démontrant le potentiel des plantes tinctoriales comme l'indigo et la garance dans la création de couleurs vibrantes et durables. Pauline insiste sur la nécessité d'une collaboration renforcée entre chercheurs et industries pour surmonter le manque de financements et de ressources alloués à ce secteur.

En fin d'épisode, elle partage une note d'espoir pour l'avenir de la couleur végétale, invitant les auditeurs à soutenir la recherche et à promouvoir les acteurs engagés dans le domaine des colorants biosourcés. Que vous soyez passionné par la teinture, les fibres naturelles ou la coloration capillaire végétale, cet épisode d'ArtEcoVert vous offre une perspective enrichissante et engageante sur l'avenir des pigments végétaux.

Ne manquez pas cette occasion d'en apprendre davantage sur un sujet aussi crucial que passionnant. Belle écoute !


🚀Si vous en voulez plus : 


⭐Plus de contenus, plus d'échanges, plus de partages, allez sur Patreon : https://www.patreon.com/ArtEcoVert 

👁️Instagram : @artecovert     

🎙️S'abonner à la newsletter du podcast : https://podcast.ausha.co/art-eco-vert?s=1 📩pauline.artecovert@gmail.com 

Linked in : 

👨‍👩‍👧‍👧 GROUPE DE LA COULEUR VEGETALE (Rejoignez nous c'est gratuit et intéressant) 

👤PROFIL PAULINE LEROUX 

🎨PROFIL ENTREPRISE ARTECOVERT 


🗝️ Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin indigo


Bonne écoute


Pauline



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Bonjour à tous, alors aujourd'hui ce que je nous souhaite c'est beaucoup plus de recherche, beaucoup plus de chercheurs, beaucoup plus d'innovation. Pour reposer dans le contexte, on l'a dit, la couleur végétale avait été au cœur de l'artisanat et des traditions culturelles et avec l'avènement des colorants de synthèse, elle a vraiment été reléguée au second plan. Et aujourd'hui, malgré un retour de l'intérêt du naturel et des défis, que ce soit point de vue santé ou point de vue environnement, il n'y a pas un retour aussi fulgurant qu'on pouvait l'attendre sur une solution qui semble évidente, la couleur végétale et les pigments d'origine végétaux. On sait qu'il y a des techniques à moderniser, des techniques à développer, comme l'extraction plus facile de molécules. Vous savez que les colorants végétaux, c'est des cocktails, et donc on ne cherche parfois qu'une seule molécule. On cherche aussi maintenant à valoriser l'entièreté de la plante. On a besoin de stabiliser certains... pigments ou certaines molécules colorantes qui sont fugaces ou sensibles aux UV ou qui ont des propriétés un peu plus fugaces, c'était le terme, on peut encore trouver de nouvelles applications en faisant de la recherche, etc. Mais tout ça, c'est ce que je viens de dire, ça demande de faire des investissements poussés dans des labos pour financer de la recherche. Et le problème, c'est qu'il y a un manque d'investissement depuis des décennies. Donc, sur la recherche des pigments naturels, il y a peu de... d'écoles, de labos, de centres de recherche qui allouent des budgets à cette recherche sur les colorants végétaux. Donc, il y a vraiment tout un boulot à faire là-dessus. On a vu qu'on était en train de relancer la filière territorial avec l'action de chaque acteur de la chaîne de valeur, donc les agriculteurs qui se rassemblent, qui travaillent leur technique, qui travaillent leur agronomie sur le champ, qui se mécanisent avec eux. des outils qui sont beaucoup plus malléables, enfin manipulables à échelle de notre échelle de l'agriculture territorial. On a vu qu'il y avait des transformations au niveau des industries, qu'il y avait des process qu'on était en train de travailler pour les rendre industriels. On a vu qu'il y avait beaucoup de sujets à explorer, etc. Mais ce qui change aussi, et ce qu'on voit moins, c'est ces fameux chercheurs qui changent la donne. Donc, il y en a beaucoup qui travaillent dans l'ombre ou pas. pour redonner les lettres de noblesse à la couleur végétale. Et je voulais vous en citer quelques exemples inspirants de thèses et de sujets de recherche sur lesquels on a pu échanger avec ces personnes ou en tout cas rentrer en contact. Donc, je voudrais citer par exemple Coralie Lancry, qui travaille sur la biodiversité martiniquaise pour les pigments cosmétiques. Savoir qu'il y a la flore... métropolitaine, on va dire, de France. Mais il y a aussi les flores des dom-toms et si Henri-Joseph était là, Henri-Joseph de Guadeloupe nous dirait que l'avenir de la couleur en France, elle se passe dans les dom-toms. Donc, le sujet de thèse de Coralie, c'est cette fameuse biodiversité, ces pigments différents. Et en fait, là, je le dis avec mes mots, mais les propriétés physico-chimiques des plantes locales, donc en Martinique, pour trouver des pigments qui pourraient être utilisés dans la cosmétique. Ça me fait penser également aux travaux de Mahery Andriamanantena, de Colorophile, qu'on va recevoir sur le podcast, qui lui travaille à La Réunion et sur la flore malgache et réunionnaise. C'est passionnant, donc n'hésitez pas à vous abonner au podcast, je le redis là. Ensuite, on a un autre sujet, Laura Guillouzo. Elle travaille sur les plantes tinctoriales pour des produits finis en cosmétique. Aussi, l'idée, c'est de travailler l'innovation des procédés de transformation. Donc là, c'est vraiment... plus dans la technique de transformation. Ensuite, je voulais vous citer Marine Chambaud. Donc, elle, c'est des méthodes d'éco-extraction et de caractérisation phytochimique. Alors, pour vous simplifier tout ça, l'éco-extraction, c'est comme l'écologie, c'est comment rendre plus respectueux de la planète l'extraction. Choix des solvants plus vertueux. Donc, les solvants, c'est en fait la solution dans laquelle on peut extraire. Donc, désolé pour les chimistes si je fais des méga raccourcis, mais c'est pour... c'est pour vulgariser un petit peu. En fait, l'éco-extraction, c'est l'ensemble des méthodes qu'on va mettre en place pour rendre cette extraction plus vertueuse. Je le disais, solvants, les techniques utilisées, la durée de chauffage, l'énergie utilisée, etc., pour rendre ça beaucoup plus vertueux. On va utiliser des solvants naturels, on va passer par exemple à l'eau ou à d'autres solvants qui permettent de ne pas polluer une fois l'extraction faite et recycler forcément tous ces... tous ces coproduits. et caractérisation phytochimique, ça veut dire vraiment regarder ce qu'on a extrait, quelles sont les propriétés, etc. Donc là, pareil, c'est vraiment un travail hyper crucial pour rendre cette extraction de pigments végétaux encore plus vertueuse parce que là, on travaille sur du végétal et si en plus, on rend cette extraction clean, c'est le top. Ensuite, Pauline Munoz. Alors Pauline, son sujet, c'est poétique des matières végétales délaissées. En gros, pour la faire courte, je me suis dit je ne comprends pas du tout ce que c'est. Et en fait, le sujet de thèse de Pauline et ses idées sont incroyables. Pour la faire très courte, elle explore en gros les relations qu'il peut y avoir entre le design, la couleur, la matière et la création. Et elle, elle travaille sur des matériaux oubliés ou issus de coproduits pour en faire une boucle vertueuse. de l'upcycling, clairement, avec la couleur végétale. C'est-à-dire que dans son projet, on allie une matière, un coproduit et une couleur. Bref, on a échangé toutes les deux. Franchement, suivez son travail et bloquez sa thèse qui devrait sortir fin décembre 2025. J'essaierai de pouvoir y être et de pouvoir y assister pour vous faire un retour, si c'est public d'ailleurs, mais canon. Ensuite, je voulais vous parler de Romain Vauclin. Romain Vauclin, qui lui, a travaillé sur la oued, le fameux pastel des teinturiers, plantes historiques des Hauts-de-France et aussi de la région de Toulouse. On a ces deux bassins historiques. Et donc, en fait, Romain, vous allez le voir, il arrive bientôt sur le podcast et il s'est fait accompagner de Charles Giau pour toute la partie historique. Charles, qu'on va aussi avoir sur le podcast. et qui a une démarche très ambitieuse de collecter toutes les sources qu'il peut y avoir sur le pastel des teinturiers dans les différents endroits de France, donc on travaillera ça. Et donc Romain Vauclin a travaillé pendant trois ans, clairement, sur l'isatis tangatoria, ses propriétés, comment faire un procédé d'extraction plus rapide, etc. Comment déclencher dans... dans le champ, entre guillemets, la récolte parce qu'il est en capacité d'analyser le taux de colorant max, la molécule d'intérêt max dans une feuille et dire go, c'est maintenant qu'on récolte. Bref, je vous fais des méga raccourcis, je m'excuse auprès de ces personnes, j'essaye vraiment de vulgariser. Et donc, voilà, l'idée c'est que on a des chercheurs, on doit les mettre en avant et pareil, on va aussi par les brevets, on l'a abordé avec notamment Fabienne COSIC, qui a posé un brevet en France et en Europe pour la coloration capillaire végétale, pour travailler encore plus la fixation, on va dire, de la coloration végétale aux cheveux, pour encore une fois faire très court. Et je vais vous dire un petit chiffre incroyable, c'est qu'en France, par rapport au brevet et aux études scientifiques sur les colorants végétaux, on n'a pas beaucoup de choses finalement. Quand on voit que, par exemple, la Chine est devenue le premier pays déposant des brevets dans le monde, donc je crois qu'il y en a, c'était 1,6 million il y a deux ans, en 2023. Par contre, le truc qu'il faut nuancer, c'est que des dépôts de brevets en Chine, ils ne sont pas adaptables à nos standards à nous, Européens et Américains. Donc, ils ont beau en déposer plein, ça ne peut pas nous aider, nous, dans notre industrie, dans notre recherche. Il faut vraiment, vous avez compris l'idée, que nous on redevienne autonome aussi sur la recherche. Il faut soutenir, que ce soit dans la recherche agronomique, de trouver des variétés plus adaptées, de continuer à avoir des variétés qui ne nécessitent pas d'action contre les ravageurs, d'avoir des variétés qui soient adaptées au réchauffement climatique, qui soient plus résistantes encore à la sécheresse, parce qu'on sait très bien ce qui nous attend. Donc, point de vue agronomique. ensuite point de vue, on l'a vu, éco-extraction comment optimiser les process comment être clean dans la partie labo ensuite travailler toute la suite comment travailler des apprêts qui soient plus naturels parce que ça sert à rien de faire de la teinture végétale si c'est pour mettre des apprêts chimiques dessus, autant ne rien faire ensuite dans d'autres domaines d'application c'est pareil, on utilise des colorants végétaux, quels produits on vient mettre avec qui soient naturels également, donc il y a... Il y a la couleur comme colorant, et pas que, on en parlera. Et il y a tous les autres produits qui rentrent en lien avec ça, comment on fait pour qu'ils soient beaucoup plus vertueux. Bref. Donc, vous l'avez vu, c'est hyper essentiel de soutenir la recherche. Donc, il y a différents sujets de recherche, il n'en manque pas. Si vous parlez à Dominique Cardon, elle a 12 milliards d'idées de ce qu'il faudrait aller encore chercher. Le problème, c'est qu'il y a un désinvestissement massif. Donc, moi, à ma petite échelle avec le podcast, j'ai décidé de donner la parole à tous ces soutenants de thèse. Donc, on a commencé par Romain Vauclin. qui travaille à l'IUT de Béthune et aussi l'université d'Artois. Il était en double affiliation, je ne sais pas comment on dit, double support, bref. Et donc, l'idée, ça va être de travailler encore plus en lien avec ces instituts qui travaillent, qui font des recherches. Je pense notamment fortement à l'IUT de Béthune avec Patrick Martin qui se décarcasse pour parler, fédérer autour de la couleur végétale. Donc voilà, l'idée, ça va vraiment être de leur donner davantage la parole. Et pour vous citer quelques exemples qui seraient hyper passionnants d'aller creuser, les potentiels des pigments de couleur avec les plantes invasives, les liens qu'il peut y avoir entre bioactivité des plantes, tinctoriales et soins, bien-être, santé, la stabilisation des couleurs de certains pigments végétaux qui sont fugaces aux UV ou à d'autres choses, on l'a vu, tous ne sont pas des bons candidats en fonction des projets, d'où la connaissance en botanique et dans la pratique. Et enfin... d'autres idées, par exemple dans le bâtiment, l'usage des plantes tinctoriales pour l'isolation des bâtiments sur des fibres naturelles, isolantes, qu'on pourrait teindre pour leur conférer des propriétés colorées qui ne sont pas les propriétés premières qu'on cherche, mais par exemple antifongiques ou répulsives des indésirables. Bref, il y a énormément de choses à faire, donc mon objectif, c'est de donner la parole à ces chercheurs, à ces instituts de recherche. Donc, si vous êtes dans ce cas-là, si vous êtes des chercheurs, des regroupements de chercheurs, et que ce que vous cherchez est libre de droit public, on va dire, et que ce n'est pas pour des labos privés, et que vous avez le droit d'en parler, vous êtes les bienvenus sur le podcast à ArtEcoVert. Donc, en gros, c'était long et fastidieux, mais je nous souhaite, pour 2025, plus de chercheurs, plus de financement d'entreprises pour l'avenir de la couleur végétale. Plus de brevets déposés et plus de partage et de mise en avant de ces super acteurs qui font avancer notre sujet. Belle journée à tous ! Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin agriculture tinctoriale indigo tendance innovation

Chapters

  • Introduction et contexte de la couleur végétale

    00:29

  • Déclin des colorants naturels et défis contemporains

    00:38

  • Modernisation des techniques d'extraction des pigments

    00:49

  • Valorisation des plantes et recherche de nouvelles applications

    01:08

  • Renaissance de la filière des plantes tinctoriales

    02:07

  • Exemples de recherches inspirantes en couleur végétale

    03:09

  • Innovation dans la transformation des plantes tinctoriales

    04:08

  • Éco-extraction et respect de l'environnement

    05:44

  • Récits de chercheurs et projets en cours

    06:49

  • Importance des brevets et de la recherche en France

    08:05

  • Appel à l'action pour soutenir la recherche en couleur végétale

    10:27

Description


Pourquoi la teinture végétale, autrefois au cœur de notre artisanat, est-elle aujourd'hui en déclin face à l'essor des colorants synthétiques ? Dans cet épisode captivant d'ArtEcoVert, nous avons le plaisir d'accueillir Pauline Leroux, une experte passionnée par les couleurs végétales et les plantes tinctoriales. Elle nous guide à travers l'univers fascinant des pigments naturels, en soulignant l'importance cruciale de la recherche et de l'innovation dans ce domaine.

Pauline évoque le constat alarmant du recul des colorants naturels, tout en mettant en lumière un regain d'intérêt pour des solutions durables et saines. En citant des projets inspirants menés par des chercheurs comme Coralie Lancry et Mahery Andriamanantena, elle appelle à un soutien accru pour revitaliser l'utilisation des colorants végétaux. Les défis liés à l'extraction et à la stabilisation des pigments sont abordés, ainsi que les opportunités offertes par des techniques d'éco-extraction.

La discussion se nourrit également de plusieurs thèses et projets innovants, démontrant le potentiel des plantes tinctoriales comme l'indigo et la garance dans la création de couleurs vibrantes et durables. Pauline insiste sur la nécessité d'une collaboration renforcée entre chercheurs et industries pour surmonter le manque de financements et de ressources alloués à ce secteur.

En fin d'épisode, elle partage une note d'espoir pour l'avenir de la couleur végétale, invitant les auditeurs à soutenir la recherche et à promouvoir les acteurs engagés dans le domaine des colorants biosourcés. Que vous soyez passionné par la teinture, les fibres naturelles ou la coloration capillaire végétale, cet épisode d'ArtEcoVert vous offre une perspective enrichissante et engageante sur l'avenir des pigments végétaux.

Ne manquez pas cette occasion d'en apprendre davantage sur un sujet aussi crucial que passionnant. Belle écoute !


🚀Si vous en voulez plus : 


⭐Plus de contenus, plus d'échanges, plus de partages, allez sur Patreon : https://www.patreon.com/ArtEcoVert 

👁️Instagram : @artecovert     

🎙️S'abonner à la newsletter du podcast : https://podcast.ausha.co/art-eco-vert?s=1 📩pauline.artecovert@gmail.com 

Linked in : 

👨‍👩‍👧‍👧 GROUPE DE LA COULEUR VEGETALE (Rejoignez nous c'est gratuit et intéressant) 

👤PROFIL PAULINE LEROUX 

🎨PROFIL ENTREPRISE ARTECOVERT 


🗝️ Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin indigo


Bonne écoute


Pauline



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Bonjour à tous, alors aujourd'hui ce que je nous souhaite c'est beaucoup plus de recherche, beaucoup plus de chercheurs, beaucoup plus d'innovation. Pour reposer dans le contexte, on l'a dit, la couleur végétale avait été au cœur de l'artisanat et des traditions culturelles et avec l'avènement des colorants de synthèse, elle a vraiment été reléguée au second plan. Et aujourd'hui, malgré un retour de l'intérêt du naturel et des défis, que ce soit point de vue santé ou point de vue environnement, il n'y a pas un retour aussi fulgurant qu'on pouvait l'attendre sur une solution qui semble évidente, la couleur végétale et les pigments d'origine végétaux. On sait qu'il y a des techniques à moderniser, des techniques à développer, comme l'extraction plus facile de molécules. Vous savez que les colorants végétaux, c'est des cocktails, et donc on ne cherche parfois qu'une seule molécule. On cherche aussi maintenant à valoriser l'entièreté de la plante. On a besoin de stabiliser certains... pigments ou certaines molécules colorantes qui sont fugaces ou sensibles aux UV ou qui ont des propriétés un peu plus fugaces, c'était le terme, on peut encore trouver de nouvelles applications en faisant de la recherche, etc. Mais tout ça, c'est ce que je viens de dire, ça demande de faire des investissements poussés dans des labos pour financer de la recherche. Et le problème, c'est qu'il y a un manque d'investissement depuis des décennies. Donc, sur la recherche des pigments naturels, il y a peu de... d'écoles, de labos, de centres de recherche qui allouent des budgets à cette recherche sur les colorants végétaux. Donc, il y a vraiment tout un boulot à faire là-dessus. On a vu qu'on était en train de relancer la filière territorial avec l'action de chaque acteur de la chaîne de valeur, donc les agriculteurs qui se rassemblent, qui travaillent leur technique, qui travaillent leur agronomie sur le champ, qui se mécanisent avec eux. des outils qui sont beaucoup plus malléables, enfin manipulables à échelle de notre échelle de l'agriculture territorial. On a vu qu'il y avait des transformations au niveau des industries, qu'il y avait des process qu'on était en train de travailler pour les rendre industriels. On a vu qu'il y avait beaucoup de sujets à explorer, etc. Mais ce qui change aussi, et ce qu'on voit moins, c'est ces fameux chercheurs qui changent la donne. Donc, il y en a beaucoup qui travaillent dans l'ombre ou pas. pour redonner les lettres de noblesse à la couleur végétale. Et je voulais vous en citer quelques exemples inspirants de thèses et de sujets de recherche sur lesquels on a pu échanger avec ces personnes ou en tout cas rentrer en contact. Donc, je voudrais citer par exemple Coralie Lancry, qui travaille sur la biodiversité martiniquaise pour les pigments cosmétiques. Savoir qu'il y a la flore... métropolitaine, on va dire, de France. Mais il y a aussi les flores des dom-toms et si Henri-Joseph était là, Henri-Joseph de Guadeloupe nous dirait que l'avenir de la couleur en France, elle se passe dans les dom-toms. Donc, le sujet de thèse de Coralie, c'est cette fameuse biodiversité, ces pigments différents. Et en fait, là, je le dis avec mes mots, mais les propriétés physico-chimiques des plantes locales, donc en Martinique, pour trouver des pigments qui pourraient être utilisés dans la cosmétique. Ça me fait penser également aux travaux de Mahery Andriamanantena, de Colorophile, qu'on va recevoir sur le podcast, qui lui travaille à La Réunion et sur la flore malgache et réunionnaise. C'est passionnant, donc n'hésitez pas à vous abonner au podcast, je le redis là. Ensuite, on a un autre sujet, Laura Guillouzo. Elle travaille sur les plantes tinctoriales pour des produits finis en cosmétique. Aussi, l'idée, c'est de travailler l'innovation des procédés de transformation. Donc là, c'est vraiment... plus dans la technique de transformation. Ensuite, je voulais vous citer Marine Chambaud. Donc, elle, c'est des méthodes d'éco-extraction et de caractérisation phytochimique. Alors, pour vous simplifier tout ça, l'éco-extraction, c'est comme l'écologie, c'est comment rendre plus respectueux de la planète l'extraction. Choix des solvants plus vertueux. Donc, les solvants, c'est en fait la solution dans laquelle on peut extraire. Donc, désolé pour les chimistes si je fais des méga raccourcis, mais c'est pour... c'est pour vulgariser un petit peu. En fait, l'éco-extraction, c'est l'ensemble des méthodes qu'on va mettre en place pour rendre cette extraction plus vertueuse. Je le disais, solvants, les techniques utilisées, la durée de chauffage, l'énergie utilisée, etc., pour rendre ça beaucoup plus vertueux. On va utiliser des solvants naturels, on va passer par exemple à l'eau ou à d'autres solvants qui permettent de ne pas polluer une fois l'extraction faite et recycler forcément tous ces... tous ces coproduits. et caractérisation phytochimique, ça veut dire vraiment regarder ce qu'on a extrait, quelles sont les propriétés, etc. Donc là, pareil, c'est vraiment un travail hyper crucial pour rendre cette extraction de pigments végétaux encore plus vertueuse parce que là, on travaille sur du végétal et si en plus, on rend cette extraction clean, c'est le top. Ensuite, Pauline Munoz. Alors Pauline, son sujet, c'est poétique des matières végétales délaissées. En gros, pour la faire courte, je me suis dit je ne comprends pas du tout ce que c'est. Et en fait, le sujet de thèse de Pauline et ses idées sont incroyables. Pour la faire très courte, elle explore en gros les relations qu'il peut y avoir entre le design, la couleur, la matière et la création. Et elle, elle travaille sur des matériaux oubliés ou issus de coproduits pour en faire une boucle vertueuse. de l'upcycling, clairement, avec la couleur végétale. C'est-à-dire que dans son projet, on allie une matière, un coproduit et une couleur. Bref, on a échangé toutes les deux. Franchement, suivez son travail et bloquez sa thèse qui devrait sortir fin décembre 2025. J'essaierai de pouvoir y être et de pouvoir y assister pour vous faire un retour, si c'est public d'ailleurs, mais canon. Ensuite, je voulais vous parler de Romain Vauclin. Romain Vauclin, qui lui, a travaillé sur la oued, le fameux pastel des teinturiers, plantes historiques des Hauts-de-France et aussi de la région de Toulouse. On a ces deux bassins historiques. Et donc, en fait, Romain, vous allez le voir, il arrive bientôt sur le podcast et il s'est fait accompagner de Charles Giau pour toute la partie historique. Charles, qu'on va aussi avoir sur le podcast. et qui a une démarche très ambitieuse de collecter toutes les sources qu'il peut y avoir sur le pastel des teinturiers dans les différents endroits de France, donc on travaillera ça. Et donc Romain Vauclin a travaillé pendant trois ans, clairement, sur l'isatis tangatoria, ses propriétés, comment faire un procédé d'extraction plus rapide, etc. Comment déclencher dans... dans le champ, entre guillemets, la récolte parce qu'il est en capacité d'analyser le taux de colorant max, la molécule d'intérêt max dans une feuille et dire go, c'est maintenant qu'on récolte. Bref, je vous fais des méga raccourcis, je m'excuse auprès de ces personnes, j'essaye vraiment de vulgariser. Et donc, voilà, l'idée c'est que on a des chercheurs, on doit les mettre en avant et pareil, on va aussi par les brevets, on l'a abordé avec notamment Fabienne COSIC, qui a posé un brevet en France et en Europe pour la coloration capillaire végétale, pour travailler encore plus la fixation, on va dire, de la coloration végétale aux cheveux, pour encore une fois faire très court. Et je vais vous dire un petit chiffre incroyable, c'est qu'en France, par rapport au brevet et aux études scientifiques sur les colorants végétaux, on n'a pas beaucoup de choses finalement. Quand on voit que, par exemple, la Chine est devenue le premier pays déposant des brevets dans le monde, donc je crois qu'il y en a, c'était 1,6 million il y a deux ans, en 2023. Par contre, le truc qu'il faut nuancer, c'est que des dépôts de brevets en Chine, ils ne sont pas adaptables à nos standards à nous, Européens et Américains. Donc, ils ont beau en déposer plein, ça ne peut pas nous aider, nous, dans notre industrie, dans notre recherche. Il faut vraiment, vous avez compris l'idée, que nous on redevienne autonome aussi sur la recherche. Il faut soutenir, que ce soit dans la recherche agronomique, de trouver des variétés plus adaptées, de continuer à avoir des variétés qui ne nécessitent pas d'action contre les ravageurs, d'avoir des variétés qui soient adaptées au réchauffement climatique, qui soient plus résistantes encore à la sécheresse, parce qu'on sait très bien ce qui nous attend. Donc, point de vue agronomique. ensuite point de vue, on l'a vu, éco-extraction comment optimiser les process comment être clean dans la partie labo ensuite travailler toute la suite comment travailler des apprêts qui soient plus naturels parce que ça sert à rien de faire de la teinture végétale si c'est pour mettre des apprêts chimiques dessus, autant ne rien faire ensuite dans d'autres domaines d'application c'est pareil, on utilise des colorants végétaux, quels produits on vient mettre avec qui soient naturels également, donc il y a... Il y a la couleur comme colorant, et pas que, on en parlera. Et il y a tous les autres produits qui rentrent en lien avec ça, comment on fait pour qu'ils soient beaucoup plus vertueux. Bref. Donc, vous l'avez vu, c'est hyper essentiel de soutenir la recherche. Donc, il y a différents sujets de recherche, il n'en manque pas. Si vous parlez à Dominique Cardon, elle a 12 milliards d'idées de ce qu'il faudrait aller encore chercher. Le problème, c'est qu'il y a un désinvestissement massif. Donc, moi, à ma petite échelle avec le podcast, j'ai décidé de donner la parole à tous ces soutenants de thèse. Donc, on a commencé par Romain Vauclin. qui travaille à l'IUT de Béthune et aussi l'université d'Artois. Il était en double affiliation, je ne sais pas comment on dit, double support, bref. Et donc, l'idée, ça va être de travailler encore plus en lien avec ces instituts qui travaillent, qui font des recherches. Je pense notamment fortement à l'IUT de Béthune avec Patrick Martin qui se décarcasse pour parler, fédérer autour de la couleur végétale. Donc voilà, l'idée, ça va vraiment être de leur donner davantage la parole. Et pour vous citer quelques exemples qui seraient hyper passionnants d'aller creuser, les potentiels des pigments de couleur avec les plantes invasives, les liens qu'il peut y avoir entre bioactivité des plantes, tinctoriales et soins, bien-être, santé, la stabilisation des couleurs de certains pigments végétaux qui sont fugaces aux UV ou à d'autres choses, on l'a vu, tous ne sont pas des bons candidats en fonction des projets, d'où la connaissance en botanique et dans la pratique. Et enfin... d'autres idées, par exemple dans le bâtiment, l'usage des plantes tinctoriales pour l'isolation des bâtiments sur des fibres naturelles, isolantes, qu'on pourrait teindre pour leur conférer des propriétés colorées qui ne sont pas les propriétés premières qu'on cherche, mais par exemple antifongiques ou répulsives des indésirables. Bref, il y a énormément de choses à faire, donc mon objectif, c'est de donner la parole à ces chercheurs, à ces instituts de recherche. Donc, si vous êtes dans ce cas-là, si vous êtes des chercheurs, des regroupements de chercheurs, et que ce que vous cherchez est libre de droit public, on va dire, et que ce n'est pas pour des labos privés, et que vous avez le droit d'en parler, vous êtes les bienvenus sur le podcast à ArtEcoVert. Donc, en gros, c'était long et fastidieux, mais je nous souhaite, pour 2025, plus de chercheurs, plus de financement d'entreprises pour l'avenir de la couleur végétale. Plus de brevets déposés et plus de partage et de mise en avant de ces super acteurs qui font avancer notre sujet. Belle journée à tous ! Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin agriculture tinctoriale indigo tendance innovation

Chapters

  • Introduction et contexte de la couleur végétale

    00:29

  • Déclin des colorants naturels et défis contemporains

    00:38

  • Modernisation des techniques d'extraction des pigments

    00:49

  • Valorisation des plantes et recherche de nouvelles applications

    01:08

  • Renaissance de la filière des plantes tinctoriales

    02:07

  • Exemples de recherches inspirantes en couleur végétale

    03:09

  • Innovation dans la transformation des plantes tinctoriales

    04:08

  • Éco-extraction et respect de l'environnement

    05:44

  • Récits de chercheurs et projets en cours

    06:49

  • Importance des brevets et de la recherche en France

    08:05

  • Appel à l'action pour soutenir la recherche en couleur végétale

    10:27

Share

Embed

You may also like

Description


Pourquoi la teinture végétale, autrefois au cœur de notre artisanat, est-elle aujourd'hui en déclin face à l'essor des colorants synthétiques ? Dans cet épisode captivant d'ArtEcoVert, nous avons le plaisir d'accueillir Pauline Leroux, une experte passionnée par les couleurs végétales et les plantes tinctoriales. Elle nous guide à travers l'univers fascinant des pigments naturels, en soulignant l'importance cruciale de la recherche et de l'innovation dans ce domaine.

Pauline évoque le constat alarmant du recul des colorants naturels, tout en mettant en lumière un regain d'intérêt pour des solutions durables et saines. En citant des projets inspirants menés par des chercheurs comme Coralie Lancry et Mahery Andriamanantena, elle appelle à un soutien accru pour revitaliser l'utilisation des colorants végétaux. Les défis liés à l'extraction et à la stabilisation des pigments sont abordés, ainsi que les opportunités offertes par des techniques d'éco-extraction.

La discussion se nourrit également de plusieurs thèses et projets innovants, démontrant le potentiel des plantes tinctoriales comme l'indigo et la garance dans la création de couleurs vibrantes et durables. Pauline insiste sur la nécessité d'une collaboration renforcée entre chercheurs et industries pour surmonter le manque de financements et de ressources alloués à ce secteur.

En fin d'épisode, elle partage une note d'espoir pour l'avenir de la couleur végétale, invitant les auditeurs à soutenir la recherche et à promouvoir les acteurs engagés dans le domaine des colorants biosourcés. Que vous soyez passionné par la teinture, les fibres naturelles ou la coloration capillaire végétale, cet épisode d'ArtEcoVert vous offre une perspective enrichissante et engageante sur l'avenir des pigments végétaux.

Ne manquez pas cette occasion d'en apprendre davantage sur un sujet aussi crucial que passionnant. Belle écoute !


🚀Si vous en voulez plus : 


⭐Plus de contenus, plus d'échanges, plus de partages, allez sur Patreon : https://www.patreon.com/ArtEcoVert 

👁️Instagram : @artecovert     

🎙️S'abonner à la newsletter du podcast : https://podcast.ausha.co/art-eco-vert?s=1 📩pauline.artecovert@gmail.com 

Linked in : 

👨‍👩‍👧‍👧 GROUPE DE LA COULEUR VEGETALE (Rejoignez nous c'est gratuit et intéressant) 

👤PROFIL PAULINE LEROUX 

🎨PROFIL ENTREPRISE ARTECOVERT 


🗝️ Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin indigo


Bonne écoute


Pauline



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Bonjour à tous, alors aujourd'hui ce que je nous souhaite c'est beaucoup plus de recherche, beaucoup plus de chercheurs, beaucoup plus d'innovation. Pour reposer dans le contexte, on l'a dit, la couleur végétale avait été au cœur de l'artisanat et des traditions culturelles et avec l'avènement des colorants de synthèse, elle a vraiment été reléguée au second plan. Et aujourd'hui, malgré un retour de l'intérêt du naturel et des défis, que ce soit point de vue santé ou point de vue environnement, il n'y a pas un retour aussi fulgurant qu'on pouvait l'attendre sur une solution qui semble évidente, la couleur végétale et les pigments d'origine végétaux. On sait qu'il y a des techniques à moderniser, des techniques à développer, comme l'extraction plus facile de molécules. Vous savez que les colorants végétaux, c'est des cocktails, et donc on ne cherche parfois qu'une seule molécule. On cherche aussi maintenant à valoriser l'entièreté de la plante. On a besoin de stabiliser certains... pigments ou certaines molécules colorantes qui sont fugaces ou sensibles aux UV ou qui ont des propriétés un peu plus fugaces, c'était le terme, on peut encore trouver de nouvelles applications en faisant de la recherche, etc. Mais tout ça, c'est ce que je viens de dire, ça demande de faire des investissements poussés dans des labos pour financer de la recherche. Et le problème, c'est qu'il y a un manque d'investissement depuis des décennies. Donc, sur la recherche des pigments naturels, il y a peu de... d'écoles, de labos, de centres de recherche qui allouent des budgets à cette recherche sur les colorants végétaux. Donc, il y a vraiment tout un boulot à faire là-dessus. On a vu qu'on était en train de relancer la filière territorial avec l'action de chaque acteur de la chaîne de valeur, donc les agriculteurs qui se rassemblent, qui travaillent leur technique, qui travaillent leur agronomie sur le champ, qui se mécanisent avec eux. des outils qui sont beaucoup plus malléables, enfin manipulables à échelle de notre échelle de l'agriculture territorial. On a vu qu'il y avait des transformations au niveau des industries, qu'il y avait des process qu'on était en train de travailler pour les rendre industriels. On a vu qu'il y avait beaucoup de sujets à explorer, etc. Mais ce qui change aussi, et ce qu'on voit moins, c'est ces fameux chercheurs qui changent la donne. Donc, il y en a beaucoup qui travaillent dans l'ombre ou pas. pour redonner les lettres de noblesse à la couleur végétale. Et je voulais vous en citer quelques exemples inspirants de thèses et de sujets de recherche sur lesquels on a pu échanger avec ces personnes ou en tout cas rentrer en contact. Donc, je voudrais citer par exemple Coralie Lancry, qui travaille sur la biodiversité martiniquaise pour les pigments cosmétiques. Savoir qu'il y a la flore... métropolitaine, on va dire, de France. Mais il y a aussi les flores des dom-toms et si Henri-Joseph était là, Henri-Joseph de Guadeloupe nous dirait que l'avenir de la couleur en France, elle se passe dans les dom-toms. Donc, le sujet de thèse de Coralie, c'est cette fameuse biodiversité, ces pigments différents. Et en fait, là, je le dis avec mes mots, mais les propriétés physico-chimiques des plantes locales, donc en Martinique, pour trouver des pigments qui pourraient être utilisés dans la cosmétique. Ça me fait penser également aux travaux de Mahery Andriamanantena, de Colorophile, qu'on va recevoir sur le podcast, qui lui travaille à La Réunion et sur la flore malgache et réunionnaise. C'est passionnant, donc n'hésitez pas à vous abonner au podcast, je le redis là. Ensuite, on a un autre sujet, Laura Guillouzo. Elle travaille sur les plantes tinctoriales pour des produits finis en cosmétique. Aussi, l'idée, c'est de travailler l'innovation des procédés de transformation. Donc là, c'est vraiment... plus dans la technique de transformation. Ensuite, je voulais vous citer Marine Chambaud. Donc, elle, c'est des méthodes d'éco-extraction et de caractérisation phytochimique. Alors, pour vous simplifier tout ça, l'éco-extraction, c'est comme l'écologie, c'est comment rendre plus respectueux de la planète l'extraction. Choix des solvants plus vertueux. Donc, les solvants, c'est en fait la solution dans laquelle on peut extraire. Donc, désolé pour les chimistes si je fais des méga raccourcis, mais c'est pour... c'est pour vulgariser un petit peu. En fait, l'éco-extraction, c'est l'ensemble des méthodes qu'on va mettre en place pour rendre cette extraction plus vertueuse. Je le disais, solvants, les techniques utilisées, la durée de chauffage, l'énergie utilisée, etc., pour rendre ça beaucoup plus vertueux. On va utiliser des solvants naturels, on va passer par exemple à l'eau ou à d'autres solvants qui permettent de ne pas polluer une fois l'extraction faite et recycler forcément tous ces... tous ces coproduits. et caractérisation phytochimique, ça veut dire vraiment regarder ce qu'on a extrait, quelles sont les propriétés, etc. Donc là, pareil, c'est vraiment un travail hyper crucial pour rendre cette extraction de pigments végétaux encore plus vertueuse parce que là, on travaille sur du végétal et si en plus, on rend cette extraction clean, c'est le top. Ensuite, Pauline Munoz. Alors Pauline, son sujet, c'est poétique des matières végétales délaissées. En gros, pour la faire courte, je me suis dit je ne comprends pas du tout ce que c'est. Et en fait, le sujet de thèse de Pauline et ses idées sont incroyables. Pour la faire très courte, elle explore en gros les relations qu'il peut y avoir entre le design, la couleur, la matière et la création. Et elle, elle travaille sur des matériaux oubliés ou issus de coproduits pour en faire une boucle vertueuse. de l'upcycling, clairement, avec la couleur végétale. C'est-à-dire que dans son projet, on allie une matière, un coproduit et une couleur. Bref, on a échangé toutes les deux. Franchement, suivez son travail et bloquez sa thèse qui devrait sortir fin décembre 2025. J'essaierai de pouvoir y être et de pouvoir y assister pour vous faire un retour, si c'est public d'ailleurs, mais canon. Ensuite, je voulais vous parler de Romain Vauclin. Romain Vauclin, qui lui, a travaillé sur la oued, le fameux pastel des teinturiers, plantes historiques des Hauts-de-France et aussi de la région de Toulouse. On a ces deux bassins historiques. Et donc, en fait, Romain, vous allez le voir, il arrive bientôt sur le podcast et il s'est fait accompagner de Charles Giau pour toute la partie historique. Charles, qu'on va aussi avoir sur le podcast. et qui a une démarche très ambitieuse de collecter toutes les sources qu'il peut y avoir sur le pastel des teinturiers dans les différents endroits de France, donc on travaillera ça. Et donc Romain Vauclin a travaillé pendant trois ans, clairement, sur l'isatis tangatoria, ses propriétés, comment faire un procédé d'extraction plus rapide, etc. Comment déclencher dans... dans le champ, entre guillemets, la récolte parce qu'il est en capacité d'analyser le taux de colorant max, la molécule d'intérêt max dans une feuille et dire go, c'est maintenant qu'on récolte. Bref, je vous fais des méga raccourcis, je m'excuse auprès de ces personnes, j'essaye vraiment de vulgariser. Et donc, voilà, l'idée c'est que on a des chercheurs, on doit les mettre en avant et pareil, on va aussi par les brevets, on l'a abordé avec notamment Fabienne COSIC, qui a posé un brevet en France et en Europe pour la coloration capillaire végétale, pour travailler encore plus la fixation, on va dire, de la coloration végétale aux cheveux, pour encore une fois faire très court. Et je vais vous dire un petit chiffre incroyable, c'est qu'en France, par rapport au brevet et aux études scientifiques sur les colorants végétaux, on n'a pas beaucoup de choses finalement. Quand on voit que, par exemple, la Chine est devenue le premier pays déposant des brevets dans le monde, donc je crois qu'il y en a, c'était 1,6 million il y a deux ans, en 2023. Par contre, le truc qu'il faut nuancer, c'est que des dépôts de brevets en Chine, ils ne sont pas adaptables à nos standards à nous, Européens et Américains. Donc, ils ont beau en déposer plein, ça ne peut pas nous aider, nous, dans notre industrie, dans notre recherche. Il faut vraiment, vous avez compris l'idée, que nous on redevienne autonome aussi sur la recherche. Il faut soutenir, que ce soit dans la recherche agronomique, de trouver des variétés plus adaptées, de continuer à avoir des variétés qui ne nécessitent pas d'action contre les ravageurs, d'avoir des variétés qui soient adaptées au réchauffement climatique, qui soient plus résistantes encore à la sécheresse, parce qu'on sait très bien ce qui nous attend. Donc, point de vue agronomique. ensuite point de vue, on l'a vu, éco-extraction comment optimiser les process comment être clean dans la partie labo ensuite travailler toute la suite comment travailler des apprêts qui soient plus naturels parce que ça sert à rien de faire de la teinture végétale si c'est pour mettre des apprêts chimiques dessus, autant ne rien faire ensuite dans d'autres domaines d'application c'est pareil, on utilise des colorants végétaux, quels produits on vient mettre avec qui soient naturels également, donc il y a... Il y a la couleur comme colorant, et pas que, on en parlera. Et il y a tous les autres produits qui rentrent en lien avec ça, comment on fait pour qu'ils soient beaucoup plus vertueux. Bref. Donc, vous l'avez vu, c'est hyper essentiel de soutenir la recherche. Donc, il y a différents sujets de recherche, il n'en manque pas. Si vous parlez à Dominique Cardon, elle a 12 milliards d'idées de ce qu'il faudrait aller encore chercher. Le problème, c'est qu'il y a un désinvestissement massif. Donc, moi, à ma petite échelle avec le podcast, j'ai décidé de donner la parole à tous ces soutenants de thèse. Donc, on a commencé par Romain Vauclin. qui travaille à l'IUT de Béthune et aussi l'université d'Artois. Il était en double affiliation, je ne sais pas comment on dit, double support, bref. Et donc, l'idée, ça va être de travailler encore plus en lien avec ces instituts qui travaillent, qui font des recherches. Je pense notamment fortement à l'IUT de Béthune avec Patrick Martin qui se décarcasse pour parler, fédérer autour de la couleur végétale. Donc voilà, l'idée, ça va vraiment être de leur donner davantage la parole. Et pour vous citer quelques exemples qui seraient hyper passionnants d'aller creuser, les potentiels des pigments de couleur avec les plantes invasives, les liens qu'il peut y avoir entre bioactivité des plantes, tinctoriales et soins, bien-être, santé, la stabilisation des couleurs de certains pigments végétaux qui sont fugaces aux UV ou à d'autres choses, on l'a vu, tous ne sont pas des bons candidats en fonction des projets, d'où la connaissance en botanique et dans la pratique. Et enfin... d'autres idées, par exemple dans le bâtiment, l'usage des plantes tinctoriales pour l'isolation des bâtiments sur des fibres naturelles, isolantes, qu'on pourrait teindre pour leur conférer des propriétés colorées qui ne sont pas les propriétés premières qu'on cherche, mais par exemple antifongiques ou répulsives des indésirables. Bref, il y a énormément de choses à faire, donc mon objectif, c'est de donner la parole à ces chercheurs, à ces instituts de recherche. Donc, si vous êtes dans ce cas-là, si vous êtes des chercheurs, des regroupements de chercheurs, et que ce que vous cherchez est libre de droit public, on va dire, et que ce n'est pas pour des labos privés, et que vous avez le droit d'en parler, vous êtes les bienvenus sur le podcast à ArtEcoVert. Donc, en gros, c'était long et fastidieux, mais je nous souhaite, pour 2025, plus de chercheurs, plus de financement d'entreprises pour l'avenir de la couleur végétale. Plus de brevets déposés et plus de partage et de mise en avant de ces super acteurs qui font avancer notre sujet. Belle journée à tous ! Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin agriculture tinctoriale indigo tendance innovation

Chapters

  • Introduction et contexte de la couleur végétale

    00:29

  • Déclin des colorants naturels et défis contemporains

    00:38

  • Modernisation des techniques d'extraction des pigments

    00:49

  • Valorisation des plantes et recherche de nouvelles applications

    01:08

  • Renaissance de la filière des plantes tinctoriales

    02:07

  • Exemples de recherches inspirantes en couleur végétale

    03:09

  • Innovation dans la transformation des plantes tinctoriales

    04:08

  • Éco-extraction et respect de l'environnement

    05:44

  • Récits de chercheurs et projets en cours

    06:49

  • Importance des brevets et de la recherche en France

    08:05

  • Appel à l'action pour soutenir la recherche en couleur végétale

    10:27

Description


Pourquoi la teinture végétale, autrefois au cœur de notre artisanat, est-elle aujourd'hui en déclin face à l'essor des colorants synthétiques ? Dans cet épisode captivant d'ArtEcoVert, nous avons le plaisir d'accueillir Pauline Leroux, une experte passionnée par les couleurs végétales et les plantes tinctoriales. Elle nous guide à travers l'univers fascinant des pigments naturels, en soulignant l'importance cruciale de la recherche et de l'innovation dans ce domaine.

Pauline évoque le constat alarmant du recul des colorants naturels, tout en mettant en lumière un regain d'intérêt pour des solutions durables et saines. En citant des projets inspirants menés par des chercheurs comme Coralie Lancry et Mahery Andriamanantena, elle appelle à un soutien accru pour revitaliser l'utilisation des colorants végétaux. Les défis liés à l'extraction et à la stabilisation des pigments sont abordés, ainsi que les opportunités offertes par des techniques d'éco-extraction.

La discussion se nourrit également de plusieurs thèses et projets innovants, démontrant le potentiel des plantes tinctoriales comme l'indigo et la garance dans la création de couleurs vibrantes et durables. Pauline insiste sur la nécessité d'une collaboration renforcée entre chercheurs et industries pour surmonter le manque de financements et de ressources alloués à ce secteur.

En fin d'épisode, elle partage une note d'espoir pour l'avenir de la couleur végétale, invitant les auditeurs à soutenir la recherche et à promouvoir les acteurs engagés dans le domaine des colorants biosourcés. Que vous soyez passionné par la teinture, les fibres naturelles ou la coloration capillaire végétale, cet épisode d'ArtEcoVert vous offre une perspective enrichissante et engageante sur l'avenir des pigments végétaux.

Ne manquez pas cette occasion d'en apprendre davantage sur un sujet aussi crucial que passionnant. Belle écoute !


🚀Si vous en voulez plus : 


⭐Plus de contenus, plus d'échanges, plus de partages, allez sur Patreon : https://www.patreon.com/ArtEcoVert 

👁️Instagram : @artecovert     

🎙️S'abonner à la newsletter du podcast : https://podcast.ausha.co/art-eco-vert?s=1 📩pauline.artecovert@gmail.com 

Linked in : 

👨‍👩‍👧‍👧 GROUPE DE LA COULEUR VEGETALE (Rejoignez nous c'est gratuit et intéressant) 

👤PROFIL PAULINE LEROUX 

🎨PROFIL ENTREPRISE ARTECOVERT 


🗝️ Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin indigo


Bonne écoute


Pauline



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Bonjour à tous, alors aujourd'hui ce que je nous souhaite c'est beaucoup plus de recherche, beaucoup plus de chercheurs, beaucoup plus d'innovation. Pour reposer dans le contexte, on l'a dit, la couleur végétale avait été au cœur de l'artisanat et des traditions culturelles et avec l'avènement des colorants de synthèse, elle a vraiment été reléguée au second plan. Et aujourd'hui, malgré un retour de l'intérêt du naturel et des défis, que ce soit point de vue santé ou point de vue environnement, il n'y a pas un retour aussi fulgurant qu'on pouvait l'attendre sur une solution qui semble évidente, la couleur végétale et les pigments d'origine végétaux. On sait qu'il y a des techniques à moderniser, des techniques à développer, comme l'extraction plus facile de molécules. Vous savez que les colorants végétaux, c'est des cocktails, et donc on ne cherche parfois qu'une seule molécule. On cherche aussi maintenant à valoriser l'entièreté de la plante. On a besoin de stabiliser certains... pigments ou certaines molécules colorantes qui sont fugaces ou sensibles aux UV ou qui ont des propriétés un peu plus fugaces, c'était le terme, on peut encore trouver de nouvelles applications en faisant de la recherche, etc. Mais tout ça, c'est ce que je viens de dire, ça demande de faire des investissements poussés dans des labos pour financer de la recherche. Et le problème, c'est qu'il y a un manque d'investissement depuis des décennies. Donc, sur la recherche des pigments naturels, il y a peu de... d'écoles, de labos, de centres de recherche qui allouent des budgets à cette recherche sur les colorants végétaux. Donc, il y a vraiment tout un boulot à faire là-dessus. On a vu qu'on était en train de relancer la filière territorial avec l'action de chaque acteur de la chaîne de valeur, donc les agriculteurs qui se rassemblent, qui travaillent leur technique, qui travaillent leur agronomie sur le champ, qui se mécanisent avec eux. des outils qui sont beaucoup plus malléables, enfin manipulables à échelle de notre échelle de l'agriculture territorial. On a vu qu'il y avait des transformations au niveau des industries, qu'il y avait des process qu'on était en train de travailler pour les rendre industriels. On a vu qu'il y avait beaucoup de sujets à explorer, etc. Mais ce qui change aussi, et ce qu'on voit moins, c'est ces fameux chercheurs qui changent la donne. Donc, il y en a beaucoup qui travaillent dans l'ombre ou pas. pour redonner les lettres de noblesse à la couleur végétale. Et je voulais vous en citer quelques exemples inspirants de thèses et de sujets de recherche sur lesquels on a pu échanger avec ces personnes ou en tout cas rentrer en contact. Donc, je voudrais citer par exemple Coralie Lancry, qui travaille sur la biodiversité martiniquaise pour les pigments cosmétiques. Savoir qu'il y a la flore... métropolitaine, on va dire, de France. Mais il y a aussi les flores des dom-toms et si Henri-Joseph était là, Henri-Joseph de Guadeloupe nous dirait que l'avenir de la couleur en France, elle se passe dans les dom-toms. Donc, le sujet de thèse de Coralie, c'est cette fameuse biodiversité, ces pigments différents. Et en fait, là, je le dis avec mes mots, mais les propriétés physico-chimiques des plantes locales, donc en Martinique, pour trouver des pigments qui pourraient être utilisés dans la cosmétique. Ça me fait penser également aux travaux de Mahery Andriamanantena, de Colorophile, qu'on va recevoir sur le podcast, qui lui travaille à La Réunion et sur la flore malgache et réunionnaise. C'est passionnant, donc n'hésitez pas à vous abonner au podcast, je le redis là. Ensuite, on a un autre sujet, Laura Guillouzo. Elle travaille sur les plantes tinctoriales pour des produits finis en cosmétique. Aussi, l'idée, c'est de travailler l'innovation des procédés de transformation. Donc là, c'est vraiment... plus dans la technique de transformation. Ensuite, je voulais vous citer Marine Chambaud. Donc, elle, c'est des méthodes d'éco-extraction et de caractérisation phytochimique. Alors, pour vous simplifier tout ça, l'éco-extraction, c'est comme l'écologie, c'est comment rendre plus respectueux de la planète l'extraction. Choix des solvants plus vertueux. Donc, les solvants, c'est en fait la solution dans laquelle on peut extraire. Donc, désolé pour les chimistes si je fais des méga raccourcis, mais c'est pour... c'est pour vulgariser un petit peu. En fait, l'éco-extraction, c'est l'ensemble des méthodes qu'on va mettre en place pour rendre cette extraction plus vertueuse. Je le disais, solvants, les techniques utilisées, la durée de chauffage, l'énergie utilisée, etc., pour rendre ça beaucoup plus vertueux. On va utiliser des solvants naturels, on va passer par exemple à l'eau ou à d'autres solvants qui permettent de ne pas polluer une fois l'extraction faite et recycler forcément tous ces... tous ces coproduits. et caractérisation phytochimique, ça veut dire vraiment regarder ce qu'on a extrait, quelles sont les propriétés, etc. Donc là, pareil, c'est vraiment un travail hyper crucial pour rendre cette extraction de pigments végétaux encore plus vertueuse parce que là, on travaille sur du végétal et si en plus, on rend cette extraction clean, c'est le top. Ensuite, Pauline Munoz. Alors Pauline, son sujet, c'est poétique des matières végétales délaissées. En gros, pour la faire courte, je me suis dit je ne comprends pas du tout ce que c'est. Et en fait, le sujet de thèse de Pauline et ses idées sont incroyables. Pour la faire très courte, elle explore en gros les relations qu'il peut y avoir entre le design, la couleur, la matière et la création. Et elle, elle travaille sur des matériaux oubliés ou issus de coproduits pour en faire une boucle vertueuse. de l'upcycling, clairement, avec la couleur végétale. C'est-à-dire que dans son projet, on allie une matière, un coproduit et une couleur. Bref, on a échangé toutes les deux. Franchement, suivez son travail et bloquez sa thèse qui devrait sortir fin décembre 2025. J'essaierai de pouvoir y être et de pouvoir y assister pour vous faire un retour, si c'est public d'ailleurs, mais canon. Ensuite, je voulais vous parler de Romain Vauclin. Romain Vauclin, qui lui, a travaillé sur la oued, le fameux pastel des teinturiers, plantes historiques des Hauts-de-France et aussi de la région de Toulouse. On a ces deux bassins historiques. Et donc, en fait, Romain, vous allez le voir, il arrive bientôt sur le podcast et il s'est fait accompagner de Charles Giau pour toute la partie historique. Charles, qu'on va aussi avoir sur le podcast. et qui a une démarche très ambitieuse de collecter toutes les sources qu'il peut y avoir sur le pastel des teinturiers dans les différents endroits de France, donc on travaillera ça. Et donc Romain Vauclin a travaillé pendant trois ans, clairement, sur l'isatis tangatoria, ses propriétés, comment faire un procédé d'extraction plus rapide, etc. Comment déclencher dans... dans le champ, entre guillemets, la récolte parce qu'il est en capacité d'analyser le taux de colorant max, la molécule d'intérêt max dans une feuille et dire go, c'est maintenant qu'on récolte. Bref, je vous fais des méga raccourcis, je m'excuse auprès de ces personnes, j'essaye vraiment de vulgariser. Et donc, voilà, l'idée c'est que on a des chercheurs, on doit les mettre en avant et pareil, on va aussi par les brevets, on l'a abordé avec notamment Fabienne COSIC, qui a posé un brevet en France et en Europe pour la coloration capillaire végétale, pour travailler encore plus la fixation, on va dire, de la coloration végétale aux cheveux, pour encore une fois faire très court. Et je vais vous dire un petit chiffre incroyable, c'est qu'en France, par rapport au brevet et aux études scientifiques sur les colorants végétaux, on n'a pas beaucoup de choses finalement. Quand on voit que, par exemple, la Chine est devenue le premier pays déposant des brevets dans le monde, donc je crois qu'il y en a, c'était 1,6 million il y a deux ans, en 2023. Par contre, le truc qu'il faut nuancer, c'est que des dépôts de brevets en Chine, ils ne sont pas adaptables à nos standards à nous, Européens et Américains. Donc, ils ont beau en déposer plein, ça ne peut pas nous aider, nous, dans notre industrie, dans notre recherche. Il faut vraiment, vous avez compris l'idée, que nous on redevienne autonome aussi sur la recherche. Il faut soutenir, que ce soit dans la recherche agronomique, de trouver des variétés plus adaptées, de continuer à avoir des variétés qui ne nécessitent pas d'action contre les ravageurs, d'avoir des variétés qui soient adaptées au réchauffement climatique, qui soient plus résistantes encore à la sécheresse, parce qu'on sait très bien ce qui nous attend. Donc, point de vue agronomique. ensuite point de vue, on l'a vu, éco-extraction comment optimiser les process comment être clean dans la partie labo ensuite travailler toute la suite comment travailler des apprêts qui soient plus naturels parce que ça sert à rien de faire de la teinture végétale si c'est pour mettre des apprêts chimiques dessus, autant ne rien faire ensuite dans d'autres domaines d'application c'est pareil, on utilise des colorants végétaux, quels produits on vient mettre avec qui soient naturels également, donc il y a... Il y a la couleur comme colorant, et pas que, on en parlera. Et il y a tous les autres produits qui rentrent en lien avec ça, comment on fait pour qu'ils soient beaucoup plus vertueux. Bref. Donc, vous l'avez vu, c'est hyper essentiel de soutenir la recherche. Donc, il y a différents sujets de recherche, il n'en manque pas. Si vous parlez à Dominique Cardon, elle a 12 milliards d'idées de ce qu'il faudrait aller encore chercher. Le problème, c'est qu'il y a un désinvestissement massif. Donc, moi, à ma petite échelle avec le podcast, j'ai décidé de donner la parole à tous ces soutenants de thèse. Donc, on a commencé par Romain Vauclin. qui travaille à l'IUT de Béthune et aussi l'université d'Artois. Il était en double affiliation, je ne sais pas comment on dit, double support, bref. Et donc, l'idée, ça va être de travailler encore plus en lien avec ces instituts qui travaillent, qui font des recherches. Je pense notamment fortement à l'IUT de Béthune avec Patrick Martin qui se décarcasse pour parler, fédérer autour de la couleur végétale. Donc voilà, l'idée, ça va vraiment être de leur donner davantage la parole. Et pour vous citer quelques exemples qui seraient hyper passionnants d'aller creuser, les potentiels des pigments de couleur avec les plantes invasives, les liens qu'il peut y avoir entre bioactivité des plantes, tinctoriales et soins, bien-être, santé, la stabilisation des couleurs de certains pigments végétaux qui sont fugaces aux UV ou à d'autres choses, on l'a vu, tous ne sont pas des bons candidats en fonction des projets, d'où la connaissance en botanique et dans la pratique. Et enfin... d'autres idées, par exemple dans le bâtiment, l'usage des plantes tinctoriales pour l'isolation des bâtiments sur des fibres naturelles, isolantes, qu'on pourrait teindre pour leur conférer des propriétés colorées qui ne sont pas les propriétés premières qu'on cherche, mais par exemple antifongiques ou répulsives des indésirables. Bref, il y a énormément de choses à faire, donc mon objectif, c'est de donner la parole à ces chercheurs, à ces instituts de recherche. Donc, si vous êtes dans ce cas-là, si vous êtes des chercheurs, des regroupements de chercheurs, et que ce que vous cherchez est libre de droit public, on va dire, et que ce n'est pas pour des labos privés, et que vous avez le droit d'en parler, vous êtes les bienvenus sur le podcast à ArtEcoVert. Donc, en gros, c'était long et fastidieux, mais je nous souhaite, pour 2025, plus de chercheurs, plus de financement d'entreprises pour l'avenir de la couleur végétale. Plus de brevets déposés et plus de partage et de mise en avant de ces super acteurs qui font avancer notre sujet. Belle journée à tous ! Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin agriculture tinctoriale indigo tendance innovation

Chapters

  • Introduction et contexte de la couleur végétale

    00:29

  • Déclin des colorants naturels et défis contemporains

    00:38

  • Modernisation des techniques d'extraction des pigments

    00:49

  • Valorisation des plantes et recherche de nouvelles applications

    01:08

  • Renaissance de la filière des plantes tinctoriales

    02:07

  • Exemples de recherches inspirantes en couleur végétale

    03:09

  • Innovation dans la transformation des plantes tinctoriales

    04:08

  • Éco-extraction et respect de l'environnement

    05:44

  • Récits de chercheurs et projets en cours

    06:49

  • Importance des brevets et de la recherche en France

    08:05

  • Appel à l'action pour soutenir la recherche en couleur végétale

    10:27

Share

Embed

You may also like