Description

Savez-vous que la garance, cette plante fascinante, a été au cœur de la teinture végétale pendant des siècles ? Dans cet épisode d'ArtEcoVert, nous avons le plaisir d'accueillir Pauline Leroux, une experte passionnée par les plantes tinctoriales et leur potentiel. Elle nous plonge dans l'univers de la garance, une source inestimable de colorants naturels et de pigments végétaux, tout en partageant ses réflexions sur l'avenir de cette culture emblématique en France.

Pauline aborde un enjeu crucial : la récolte laborieuse de la garance. Elle rêve de concevoir une récolteuse mécanique qui faciliterait cette tâche pour les agriculteurs. Imaginez une machine capable de creuser jusqu'à 50 cm de profondeur, soulevant la terre compacte sans endommager les racines, et facilement transportable d'une exploitation à une autre. Ce projet novateur pourrait transformer la manière dont nous cultivons et utilisons cette plante, tout en préservant l'authenticité des colorants biosourcés que nous chérissons tant.

Dans un esprit de collaboration, Pauline insiste sur l'importance d'impliquer les agriculteurs et agricultrices dans la conception de cet outil. Leur expérience et leurs besoins sont essentiels pour développer une machine qui répond véritablement aux exigences du terrain. Au fil de l'épisode, elle cite plusieurs agriculteurs passionnés qui cultivent la garance et les invite à partager leurs idées pour définir les spécifications de cette innovation.

Alors que nous explorons les défis et les opportunités liés à la culture de la garance, Pauline nous offre une vision d'espoir pour l'avenir. Elle évoque un système de partage de matériel entre agriculteurs, favorisant ainsi une communauté soudée autour de la teinture végétale et des fibres naturelles. Ce modèle pourrait non seulement améliorer la qualité de la production, mais aussi promouvoir un jardin tinctorial durable et respectueux de l'environnement.

Ne manquez pas cette discussion enrichissante qui met en lumière le potentiel des colorants végétaux et l'importance de l'innovation dans le secteur de la teinture. Rejoignez-nous pour découvrir comment la garance peut continuer à illuminer notre monde avec ses teintes vibrantes et son histoire riche. Belle écoute !

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Bonne écoute

Pauline

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Transcription

• ArtEcoVert Pauline Leroux

  Bonjour à tous, alors ce que je nous souhaite aujourd'hui est très technique, je nous souhaite de trouver ou d'inventer la récolteuse à garance. Alors la garance, vous le savez, c'est la plante star en tinctoriale pour la source de rouge et je nous souhaite de trouver cette fameuse récolteuse mécanique. Pourquoi ? Pour espérer pouvoir rivaliser avec la garance d'importation. Et aussi je pense à nos agriculteurs. nos chers agriculteurs, nos chères agricultrices pour leur permettre d'économiser un temps considérable dans la récolte de cette garance et surtout de préserver leur dos et leur capital physique parce que la garance de ce que j'ai eu comme retour, c'est extrêmement laborieux. Du coup, je me suis inspirée d'un genre de cahier des charges par rapport aux témoignages qu'on a pu aborder et aux récoltes des... des demandes des agriculteurs. Donc, n'hésitez pas, bien sûr, à le compléter. Mais en gros, ce que cette machine de rêve devrait nous permettre, c'est de pouvoir creuser en profondeur, donc environ à 50 cm de profondeur, être assez étroite pour pouvoir passer entre les rangs de la garance. Donc, elle se cultive en rang. Certains la font espacée d'années, c'est-à-dire première année, je plante un rang, deuxième année, j'en plante un autre, et troisième année, etc. Pourquoi ? Parce que la garance, c'est une culture qui se met en... terre, c'est la racine qui nous intéresse et on la met en terre minimum 18 mois jusqu'à 3 ans pour obtenir la meilleure concentration des molécules qu'on vient chercher dans la racine. Donc le fameux rouge, mais il y a plein d'autres molécules d'intérêt. Et donc l'idée, c'est qu'il va falloir que cette machine soit capable de soulever une terre extrêmement compacte. Vous imaginez 18 mois de terre compactée. Il faudrait dans l'idéal qu'elle puisse soulever tout ça sans forcément casser la racine principale. On le rappelle, c'est la racine qui contient le rouge, et qu'elle puisse avoir un genre de peigne pour récolter les radicelles, donc les petits morceaux de racines qui se seraient cassés au moment où on enlève la plus grosse partie. Et alors, cerise sur le gâteau, vu qu'on veut bien faire les choses et qu'on pense à tout le monde et à tous les agriculteurs, c'est que cette machine puisse se déplacer facilement dans toute la France, voire dans toute l'Europe, sur un système de remorque. Pourquoi là c'est possible par rapport à d'autres récoltes ? La garance, comme je vous l'ai dit, elle dépend d'une durée dans le sol. En gros, pour faire simple, entre 18 mois et 3 ans, c'est ce que je vous expliquais. Et donc, on la récolte un peu, quand on veut, on est un peu plus souple que par exemple la persil-cara-indigo, où vous avez un moment de récolte et c'est tous les agriculteurs qui récoltent en même temps. Là, ça pourrait permettre cette fameuse récolteuse à garance. d'échelonner les récoltes en fonction des agriculteurs en France et que cette machine puisse se déplacer d'exploitation en exploitation, ce qui réduit l'investissement des agriculteurs en temps éctorial, ce qui fait qu'on fait un système de partage de matériel et donc elle pourrait être en système de leasing, de location, pour que les agriculteurs ne soient pas obligés de dépenser une somme faramineuse pour une récolte qui peut avoir lieu au minimum une fois tous les ans et demi ou tous les trois ans. Donc, chers agriculteurs et agricultrices, parce qu'on a quand même pas mal d'agricultrices en Tintorial, n'hésitez pas à compléter ce cahier des charges de la machine de nos rêves. Je pense notamment à Amandine et Laura Roussier du Champ des couleurs qui cultivent la garance, Stéphanie Hégaret en Bretagne, Aline Perdereau qui s'est installée, mais il y en a plein d'autres, Christine D'Ingrando qu'on a reçue sur la quinzaine de l'agriculture en Tintorial, Cécilia Aguirre dans la région parisienne. Bref. N'hésitez pas à compléter. Et bien sûr, Terrateck, l'atelier paysan, n'hésitez pas si vous avez des idées. Et l'idée, c'est qu'on parle de ce sujet-là encore une fois à la quinzaine de l'agriculture tanctoriale qui aura lieu en mars. Donc, si vous avez des infos sur une machine qui existerait à l'étranger ou si cette machine existe et qu'on ne le sait pas, merci de vous manifester pour le plus grand plaisir de nos agriculteurs et pour espérer avoir une garance française extrêmement... qualitative et avec un système de partage de machines. Voilà, c'était ce que je nous souhaite pour 2025, extrêmement précis sur la garance. Belle journée à tous !