- Emilie Roulland
Ce sont des grandes tendances sociétales à 2050 qui ne sont pas une utopie. C'est un horizon atteignable si des choix politiques, scientifiques, industriels, économiques et sociaux sont faits dès aujourd'hui de façon audacieuse en fait. Ça demande une prise de conscience collective, un engagement fort en faveur de la durabilité, de l'équité et de l'innovation, qui sont donc autant de terrains d'application potentielle pour la teinture végétale et ses deux mains. Et en fait, les deux mains en question... C'est ce qu'on va dérouler au travers de cinq futurs potentiels qui peuvent décrire finalement comment la teinture végétale est en train de se transformer à la lumière de ces méga tendances à 2050. Le futur numéro un, c'est la lumière chimique et les couleurs intelligentes. Le futur numéro deux, c'est la couleur soin. Le futur numéro trois, c'est la circularité et la durabilité. Le futur numéro 4, c'est l'approvisionnement, la transparence et la traçabilité de couleurs. Et le futur numéro 5, les savoir-faire ancestraux, la pédagogie, l'innovation et l'intégration. On va rentrer dans chacune d'entre elles progressivement avec ce qu'on appelle des murmures du monde, ce qui existe déjà en ce sens, et finalement des scénarios de ce qui pourrait voir le jour d'ici 2050, en ce sens. Et c'est précisément pour ça qu'on est vraiment dans des murmures à l'heure actuelle, mais que ça va devenir quelque chose de plus évident. Futur numéro 4, c'est tout ce qui concerne l'approvisionnement, la transparence et la traçabilité. En d'autres termes, tout ce qui concerne les fournisseurs globalement de plantes tectoriales, comment on fait en sorte de valoriser la transparence entre les différents acteurs de la chaîne de production et donc à quel point la traçabilité peut être suivie. Aujourd'hui, à ce jour, il y a quatre projets intéressants qui méritent d'être relevés en ce sens, ou en tout cas qui ont pris ce parti-là, notamment EcoUse, qui essaie de révolutionner la teinture grâce à des technologies sans eau, en utilisant très peu d'eau. Un système de teinture qui utilise un solvant recyclable et non aqueux, qui réduit la consommation d'eau de 95% et qui élimine totalement l'utilisation du sel, avec une utilisation de 97% du colorant, des délais de production rapides, des étiquettes de traçabilité NFC. Cette innovation établit une nouvelle norme industrielle pour la teinture textile durable et une transparence toute particulière pour les consommateurs. Sinon, autre projet intéressant, il y a Osora de Wefco, qui est une teinture plasma pour un avenir textile sans eau. C'est le même objectif, mais ce n'est pas la même technique. D'un côté, c'est les solvants, de l'autre côté, c'est le plasma. C'est une technologie qui révolutionne la teinture et la finition des textiles grâce à des procédés plasma sans eau, qui réduit l'utilisation de produits chimiques de 97% et la consommation d'énergie de 90%. En d'autres termes, ça offre des couleurs éclatantes et durables et des propriétés textiles améliorées, comme la déperlance et la résistance aux odeurs, qui éliminent aussi totalement la pollution de l'eau, puisque ça n'en utilise pas. Il y a également Alchemy Endeavor à Taïwan, qui travaille sur une teinture numérique de précision, également sans eau. Une technologie pionnière en matière de teinture numérique sans eau grâce à des buses piezoélectriques. qui délivre plus d'un milliard de gouttelettes de précision par mètre et qui réduit ainsi les eaux usées de 95%, ce qui est assez énorme, et les émissions de carbone de 85%. Donc là aussi, c'est une réussite expérimentale et en termes de production. C'est une usine qui est à Taïwan, en fait, et qui s'établit comme une référence mondiale en matière de teinture textile évolutive à faible impact, et prouvant de ce fait que la durabilité et la rentabilité peuvent aller de pair. Bien souvent, c'est toujours la question qui persiste. Eux, ils ont réussi. Quatrième projet intéressant, NTX Cool Trans, qui a travaillé une solution de colorant textile, également sans eau, qui colore avec précision presque tous les tissus sans chaleur, avec 90% d'économie d'eau, 65% d'économie d'énergie et 40% de réduction de l'utilisation de colorant. Donc ils font tout à l'économie durable. Du coup, ils arrivent à faire des produits qui produisent plus d'énergie qu'ils n'en consomment. qu'on appelle des projets positifs, à l'image des bâtiments positifs qui produisent de l'énergie.
- Pauline Leroux ArtEcoVert
C'est génial parce que c'est grâce à ces pionniers qu'on va motiver les troupes en fait, en montrant que d'autres l'ont fait. Et donc, en fait, c'est ça qui est génial. C'est eux l'ont fait. Et quand on nous reproche dans les préjugés sur la couleur végétale que ça consomme trop d'eau, que ça consomme trop d'énergie, ça, c'est vraiment des préjugés qu'on a à chaque fois. Et bien là, en fait, non, on a la preuve. Et il existe des alternatives. Et il y a même, donc les projets sans eau, là, on parle beaucoup d'entreprises à l'étranger, mais il y a aussi en France, je pense notamment à Sandrine Rosier dans le sud, à Toulouse, Merci. qui travaillent des techniques de teinture sans eau ou avec le moins d'eau possible. Il y a des agriculteurs qui extraient de l'indigo, donc le bleu, sans chauffer comme on le faisait avant. Avant, on chauffait beaucoup pour que ça aille plus vite. Là, ils arrivent à faire des extractions à froid. Donc, que ce soit à n'importe quel niveau de la filière teintoriale, je l'appelle comme ça parce que ça me parle et je pense que ça parle, chaque acteur y met son énergie personnelle pour réduire son impact et et supprimer tous les préjugés qu'on peut coller à la peau de la couleur vegetale. Et en fait, les preuves, elles sont là. Et là, avec des exemples d'ailleurs, on se rend compte qu'ils ont des chiffres à nous indiquer. Ils arrivent bien à réduire leur carbone, leur énergie, leur eau et leur consommation. Et en plus, certains sont positifs. Franchement, c'est génial. Je crois que je suis fan, vous l'avez vu, Émilie. Je ne sais pas retenir ma... Je suis emballée, franchement, je trouve ça génial.
- Emilie Roulland
Mais ça fait du bien de voir effectivement que certains disaient que c'était impossible. En attendant, d'autres l'ont fait, quoi. Et ils n'ont pas attendu. C'est ça.
- Pauline Leroux ArtEcoVert
C'est top, super message.
- Emilie Roulland
Futur numéro 4, qui est donc les questions d'approvisionnement, de transparence et de traçabilité. On peut voir se dessiner 12 scénarios d'avenir potentiels pour la couleur végétale. Premièrement, le développement d'infrastructures. Des infrastructures de culture, de transformation et de distribution de plantes actoriales à l'échelle régionale ou locale qui pourraient se développer pour soutenir la croissance du secteur. Mais aussi l'intégration... dans les systèmes agricoles. En cela, on veut dire que les plantes tectoriales pourraient être intégrées dans des systèmes de polyculture ou d'agroforesterie dont on a déjà parlé, qui apporteraient des bénéfices supplémentaires aux exploitations agricoles, à savoir de l'amélioration de la santé des sols ou la diversification des revenus, par exemple. En termes d'approvisionnement aussi, d'ici 2050, on trouvera beaucoup plus de cultures urbaines et périurbaines, ce qu'on a déjà évoqué plus haut, à savoir voies émergées émerger des initiatives de culture de plantes sectoriales en milieu urbain et périurbain qui contribueraient à des circuits courts et à une sensibilisation locale. Donc ça revient à ce qui existe déjà dans le monde artistique et qui pourrait se voir démocratisé pour les citoyens plus largement. Au-delà des seuls jardins de collections de musées d'histoire naturelle. On pourrait trouver aussi des évolutions du côté des chaînes d'approvisionnement optimisées et automatisées. Les systèmes agricoles verticaux Les bioréacteurs pourraient être utilisés pour cultiver des plantes teintoriales et des micro-organismes producteurs de pigments à grande échelle, avec une autonomisation poussée pour optimiser le rendement et réduire les coûts. On pourrait trouver de plus en plus une offre de plus en plus élargie à des prix de ce fait plus compétitifs. La production à plus grande échelle et les innovations dans les processus d'extraction pourraient rendre les teintures végétales plus accessibles en termes de prix. L'un des défis majeurs sera de rendre la production et l'utilisation des teintures végétales compétitives en termes de coût et d'échelle par rapport aux teintures synthétiques. On en parle souvent, mais c'est vrai que ça reste une contrainte qui, elle, doit être prise en compte dès le départ. Envisager la blockchain pour la teinture végétale, c'est quelque chose qui s'envisage de plus en plus aussi, à savoir garantir une traçabilité complète de la provenance des plantes, des méthodes de culture et de transformation, pour offrir une transparence totale aux consommateurs. des systèmes de traçabilité pour informer sur l'origine des plantes, les méthodes de culture et d'extraction, mais aussi l'impact environnemental de chaque teinture, pour savoir ce qu'on achète, pourquoi, d'où ça vient, quelles ont été les validations préalables, et surtout, quel est l'impact global d'un achat. On pourrait voir émerger des incitations à la réglementation, de plus en plus drastiques, mais pour la bonne cause. En effet, les gouvernements pourraient mettre en place des politiques et des réglementations pour encourager l'adoption de pratiques de teinture plus durables et décourager l'utilisation des produits chimiques noctifs. Ça pourrait notamment passer par des labels et donc des certifications ultra-exigeantes. Un développement de normes et de labels encore plus stricts en matière de durabilité, d'éthique et de composition des teintures. Des normes et des certifications claires pour des teintures végétales qui garantiront leur authenticité, leur durabilité et leur impact environnemental. positif, là encore, facilitant leur adoption à grande échelle. On pourrait voir apparaître des bibliothèques de couleurs végétales numériques, des plateformes numériques qui pourraient offrir des bibliothèques de couleurs végétales avec des informations détaillées sur leur origine, leur impact environnemental, des recettes pour les reproduire, les cultures d'où elles viennent, etc. On pourrait, dans cette logique d'application numérique, aussi avoir du design computationnel, comme pour le futur précédent. Utiliser les outils numériques pour prévoir des résultats des teintures végétales en fonction des plantes, des techniques et des fibres utilisées, ce qui permet un design plus précis et une réduction des essais-erreurs, dont des expérimentations et de leurs coûts. Valorisation des circuits courts et locaux. Là aussi, on va avoir des développements de chaînes d'approvisionnement local pour des plantes tinctoriales et des services de teinture. qui réduisent l'empreinte carbone liée au transport et donc qui soutiennent les économies sociales et plutôt solidaires. Donc tissu associatif, mais pas seulement. L'idée, c'est de réduire le nombre d'acteurs de façon à créer des circuits plus courts et donc plus intéressants à tous les niveaux, plus maîtrisés aussi. Qui dit circuit plus court, dit aussi teinture textile plus écolo et notamment de la mode, auquel on pensait et dont on parlait. Le secteur de la mode et du textile adoptera de plus en plus les teintures végétales comme alternative aux colorants synthétiques, sous la pression des réglementations et de la demande des consommateurs pour des produits plus durables.
- Pauline Leroux ArtEcoVert
Alors là, ce sujet-là, il est incroyable. Alors, qu'est-ce que je me suis notée ? Bien sûr, sur l'histoire de l'approvisionnement ou du développement des infrastructures, c'est une des choses qui est le plus, pas reprochée à la couleur végétale, mais en gros, on sait qu'on a des agriculteurs qui produisent en France des plantes tinctoriales. Par contre, si on nous adresse des gros volumes, il va y avoir un système de logistique à mettre en place. Ça, c'est une obligation. Et en fait, c'est déjà un sujet qu'on aborde avec la communauté sur Arécovert. On échange à savoir s'il faut remettre en place des coopératives couleurs comme ça existait du temps du pastel des teinturiers, par exemple, ou s'il faut envisager la mutualisation des lots et avoir une analyse à produire à la personne qui nous achète en lui disant… Tu vas avoir ce que tu voulais en termes de quantité. Par contre, ça sera trois lots différents d'agriculteurs différents. Là pose question l'histoire de la qualité de la couleur. Enfin, pas la qualité, mais la couleur que ça donne vraiment. Parce qu'on sait que la couleur est liée à l'ensoleillement, au terroir, à tellement de choses, à l'amour des agriculteurs quand ils collectent, etc. Donc ça, c'était un point important. Tout ce qui est intégration dans les systèmes agricoles, On l'a vu, l'agroforesterie, on a vu la diversification des revenus. On a même parlé des haies bocagères qui pourraient être des… Donc, on sait que les haies, c'est recommandé pour l'agriculture. Je pense même que ça fait gagner des points, etc. si on met des haies pour séparer ces champs, ces parcelles. On a même travaillé ce sujet-là avec Beste Bonnard qui était venue pendant la quinzaine de l'agriculture tinctoriale en se disant, et si nos… et bocagères devenaient également des sources de couleurs, avec des espèces d'arbustes qu'on choisirait pour obtenir une palette de couleurs supplémentaires, avec des tannins, des ronciers ou des choses qui ne sont pas trop... Roncier, ce n'est peut-être pas le bon exemple, puisque ça s'étend. Mais je veux dire, voilà, travailler ces haies bocagères aux couleurs végétales. On a parlé notamment de cultiver un terrain, par exemple dans les vignes, sous les vergers. venir intégrer ces plantes panctoriales dans d'autres exploitations. Et il faudrait mettre en place cette logistique pour que les plantes soient collectées sans qu'elles perdent leur pouvoir colorant avant d'être transformées. Donc, il faudrait vraiment un réseau national de points de collecte et de transformation qui soit vraiment très, très local. Donc ça, c'est des choses auxquelles moi, je rêve la nuit parce que ça me passionne. Mais je veux dire, la réalité, il va falloir que tout le monde se mobilise. Mais... C'est vraiment quelque chose qui est envisageable. Vous parliez tout à l'heure des bioréacteurs. Pareil, encore une fois, la personne que j'ai eue au téléphone avant m'expliquait que oui, aujourd'hui, on pouvait mettre des micro-algues dans des bioréacteurs pour les cultiver plus rapidement, que ça soit moins coûteux, etc. C'était quelque chose qui s'envisageait. Mais aujourd'hui, cette technologie est assez chère, donc c'est plutôt pour des... domaines du luxe ou du médicament, par exemple, qui ont les moyens de travailler ça en accéléré. Mais il m'en a parlé juste avant. Donc, voilà. L'histoire d'une offre élargie et un prix plus compétitif, ça, clairement, c'est le nerf de la guerre. Pourquoi ? Parce qu'aujourd'hui, dans tous les préjugés qu'on reproche à la couleur végétale, il y en a quelques-uns qui sont vrais, c'est-à-dire la non-reproductibilité des couleurs. Quoiqu'avec la recherche, je pense qu'on y arrivera. L'instabilité parfois qu'on lui reproche, notamment dans la formulation en cosmétique, mais on commence à tendre vers trouver des astuces et dès qu'on met de l'argent dans la recherche et développement, bizarrement, on trouve des pistes. Donc ça, c'est pareil, c'est des épisodes qui arrivent. Et troisièmement, le coût, c'est un des préjugés qui est vrai. La couleur végétale est plus chère que la couleur de synthèse parce que la couleur végétale, elle est vivante, elle se cultive. Il y a du travail que la synthèse, c'est dérivé du pétrole, c'est une molécule qui est stable, qui ne coûte pas cher, qui se travaille vite, qui se travaille facilement. C'est tout l'avantage des colorants de synthèse. Le problème, c'est qu'aujourd'hui, il va falloir composer, et surtout demain, il va falloir composer avec les deux. Un dérivé du pétrole, un qui est biosourcé, renouvelables et durables. Et en fait, il faudra des deux. Pour moi, en 2050, il y aura encore des colorants de synthèse. Mais ils seront ciblés par rapport à leur impact sur la santé, parce que là, il faut quand même qu'on en parle, et leur impact sur l'environnement. Mais pour moi, ils existeront toujours. Et l'idée aujourd'hui, ce n'est pas de dire colorants végétaux versus colorants de synthèse. Non, les deux existeront, mais la couleur végétale va prendre beaucoup plus de place.
- Emilie Roulland
C'est ça, c'est une coexistence. C'est une coexistence avec des choix à faire par rapport à des parties prises. Qu'est-ce qui est souhaitable ? Qu'est-ce qui l'est moins ? Et à partir de là, ça implique effectivement des choix ambitieux, mais qu'il faut savoir tenir dans cet accompagnement du changement et cet accompagnement des transitions plus largement.
- Pauline Leroux ArtEcoVert
Exactement. Et alors sur la blockchain pour la teinture végétale, c'est marrant parce que quand je bossais dans la grande distri, j'ai travaillé sur des projets de blockchain. Et donc, j'ai voulu voir un peu si c'était possible de le faire sur notre filière territorial, avec notamment la traçabilité jusqu'à la parcelle de l'agriculteur, quels mordants étaient appliqués, quelles méthodes d'extraction. Et en fait, tout ça, on est en capacité de le faire aujourd'hui. C'est-à-dire que collecter l'info, la demander aux agris, qui sont hyper volontaires pour faire bouger les choses, en fait, on peut très bien le mettre en place. Ensuite, on a réfléchi au sein de la communauté Récovert à est-ce qu'il faudrait lancer un label au trou ? autoproclamé sur le colorant végétal et s'autoproclamer un label. Et alors là, je ne suis plus nuancée parce que j'ai vu ce que ça donnait les labels autoproclamés. C'est à double tranchant, c'est-à-dire que il faut vraiment un organisme tiers qui puisse vérifier la véracité et contrôler ce qu'on propose. Donc, l'idée reste dans nos têtes. Je sais qu'il y a des démarches aussi sur Déméter. qui travaillent sur le sujet, donc à suivre, mais en tout cas, c'est des questions qu'on a déjà abordées. Et vous parliez aussi des bibliothèques de couleurs végétales numériques. Alors ça, ça me semble fou, mais ça capterait la couleur végétale à un instant donné dans son évolution, vu que c'est une couleur vivante. Par contre, on aurait encore potentiellement cette histoire de reproductibilité des couleurs qui ne serait pas forcément garantie, sauf si. et c'est là où je trouve ça incroyable, c'est si l'intelligence artificielle nous aidait à savoir exactement quels paramètres entre le terroir, la durée d'ensoleillement, la technique utilisée ou je ne sais quoi, et que cette intelligence artificielle calculait tous ces paramètres vraiment très précisément et serait en capacité de nous indiquer la couleur réelle obtenue. Alors, je... Bon. On commence à voir les paramètres qui jouent, notamment les paramètres agronomiques. On commence à voir les paramètres qui jouent, notamment dans l'extraction des couleurs, la conservation des plantes. Il y a plein de paramètres. Si l'intelligence artificielle nous aide là-dessus, ça voudrait dire qu'il faudrait des quantités et des quantités de données à lui injecter pour qu'elle arrive à créer des probabilités, plus que des probabilités. Après, il nous reste... quelques années, il nous reste 25 ans, peut-être qu'on y arriverait d'ici 2050. Mais en tout cas, tout ça, c'est...
- Emilie Roulland
Je disais, au vu de la vitesse à laquelle ça va, c'est des choses qui sont pas à exclure, clairement. 2050, on en est encore loin, même si c'est déjà demain. En d'autres termes, on a le temps de voir arriver des choses qui vont nous surprendre. À nous de voir...
- Pauline Leroux ArtEcoVert
Et de le communiquer et de le transmettre. Parce qu'encore une fois, je veux... Je ne veux pas faire l'oiseau de mauvaise augure, mais on a en face de nous, donc de toutes les filières, de toutes les applications de la couleur végétale, on a en face de nous des lobbies énormes. Eux n'ont pas envie de voir le retour de cette couleur végétale, même s'ils savent que jamais ça remplacera leur activité, ils ne veulent pas la voir, cette couleur. Et donc, il faut continuer à communiquer, à écrire, à parler et à travailler là-dessus, parce qu'en fait, c'est ça aussi qui va faire que... ça deviendra un futur qui sera tangible pour les gens en se disant « Attends, si, c'est aujourd'hui, ça peut continuer demain, on s'accroche. » Ça, c'est hyper important, je pense. Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin agriculture tinctoriale indigo tendance innovation nuances cosmétiques biotechnologies