Prospective de la couleur végétale à 2050 Futur 3 : Circularité et durabilité cover
Prospective de la couleur végétale à 2050 Futur 3 : Circularité et durabilité cover
ArtEcoVert La voix de la couleur végétale et des plantes tinctoriales

Prospective de la couleur végétale à 2050 Futur 3 : Circularité et durabilité

Prospective de la couleur végétale à 2050 Futur 3 : Circularité et durabilité

15min |17/07/2025
Play
Prospective de la couleur végétale à 2050 Futur 3 : Circularité et durabilité cover
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ArtEcoVert La voix de la couleur végétale et des plantes tinctoriales

Prospective de la couleur végétale à 2050 Futur 3 : Circularité et durabilité

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15min |17/07/2025
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Description


Et si la couleur de demain venait des plantes ? Dans cet épisode d'ArtEcoVert, Pauline Leroux nous invite à imaginer l'avenir de la teinture végétale et des plantes tinctoriales à l'horizon 2050. Avec une prise de conscience collective croissante, il est essentiel de s'engager vers des pratiques plus durables et innovantes. À travers des discussions enrichissantes, nous découvrons cinq futurs potentiels pour la teinture végétale qui pourraient transformer notre rapport à la couleur.



Au programme, la biologie et les couleurs intelligentes, la couleur soin, la circularité et la durabilité, ainsi que la transparence et la traçabilité des couleurs. Emilie Roulland, notre intervenante passionnée, partage des exemples concrets de projets innovants, comme l'utilisation de déchets pour créer des teintures circulaires et des soins pour la peau. Ces initiatives illustrent parfaitement comment les colorants végétaux peuvent s'inscrire dans une démarche d'économie circulaire.



Nous abordons également les impacts des changements climatiques sur les plantes tinctoriales et l'importance de développer des pratiques agricoles régénératives. Comment l'agriculture tinctoriale peut-elle évoluer pour préserver nos précieuses fibres naturelles et pigments végétaux ? Écoutez Emilie partager ses réflexions et ses expériences sur ces questions cruciales.



Ensemble, nous explorons un monde où l'indigo, la garance et d'autres nuances de couleur végétale prennent une place centrale dans notre quotidien. La fin de l'épisode se veut optimiste, soulignant que de nombreuses initiatives existent déjà, prouvant que l'avenir de la teinture végétale est non seulement possible, mais prometteur.



Ne manquez pas cette opportunité d'en apprendre davantage sur les biotechnologies et les savoir-faire ancestraux qui s'allient à l'innovation pour redéfinir notre approche de la couleur. Pour aller plus loin, découvrez des liens utiles sur les projets mentionnés dans l'épisode et rejoignez la conversation autour de l'ArtEcoVert.



Pour une écoute inspirante et enrichissante, plongez dans cet épisode et laissez-vous emporter par la magie des teintures végétales et des plantes tinctoriales ! Belle écoute,



Pauline


ArtEcoVert informe et inspire celles et ceux qui veulent repenser la couleur autrement, et les accompagne dans leur transition vers une couleur plus durable — avec des témoignages concrets le jeudi


🚀Si vous en voulez plus : https://artecovert.kit.com/



🗝️ Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin indigo nuances biotechnologie


Bonne écoute


Pauline



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Ce sont des grandes tendances sociétales à 2050 qui ne sont pas une utopie. C'est un horizon atteignable si des choix politiques, scientifiques, industriels, économiques et sociaux sont faits dès aujourd'hui de façon audacieuse en fait. Ça demande une prise de conscience collective, un engagement fort en faveur de la durabilité, de l'équité et de l'innovation, qui sont donc autant de terrains d'application potentielle pour la teinture végétale et ses deux mains. Et en fait, les deux mains en question... C'est ce qu'on va dérouler au travers de cinq futurs potentiels qui, eux, décrivent finalement comment la teinture végétale est en train de se transformer à la lumière de ces méga-tendances à 2050. Le futur numéro un, c'est la biologie et les couleurs intelligentes. Le futur numéro deux, c'est la couleur soin. Le futur numéro trois, c'est la circularité et la durabilité. Le futur numéro 4, c'est l'approvisionnement, la transparence et la traçabilité de couleurs. Et le futur numéro 5, les savoir-faire ancestraux, la pédagogie, l'innovation et l'intégration. On va rentrer dans chacune d'entre elles progressivement avec ce qu'on appelle des murmures du monde, ce qui existe déjà en ce sens, et finalement des scénarios de ce qui pourrait voir le jour d'ici 2050, en ce sens. Du coup, le futur numéro 3,

  • Emilie Roulland

    c'est celui qui parle de circularité et de durabilité pour les plantes tinctoriales. Donc là encore, en termes de murmures du présent, on a 4 projets qui paraissent intéressants et qui parlent dès aujourd'hui de ce à quoi pourraient ressembler 2050. Tout d'abord, le A-Zoom West Care, c'est un projet allemand et japonais qui fait des soins pour la peau à partir des eaux usées. de teinture. Donc ça, c'est pareil, c'est non pas avant-gardiste, mais en tout cas prospectif et validé en laboratoire. C'est une start-up nippo-allemande en collaboration avec Service Plan Innovation and Work By Works qui a créé le premier soin pour la peau fabriqué à partir des eaux usées générées par la teinture textile naturelle. Ils utilisent uniquement des plantes, de l'eau et des ultrasons. plutôt que des produits chimiques, et le procédé réduit la pollution, mais transforme aussi les eaux usées de teinture propre en un produit aux propriétés anti-inflammatoires et rajeunissantes pour la peau, ce qui illustre aussi une vision radicale de la beauté durable. Ensuite, il y a Acroma Earth Colors, qui travaille sur des teintures circulaires pour la mode à partir de déchets. des déchets agricoles et végétaux comme des coques d'amande et des résidus de betterave par exemple. Ils en font de la teinture naturelle haute performance pour le coton et pour d'autres fibres naturelles. En valorisant des déchets non comestibles, ils en font des palettes de couleurs naturelles et ils adoptent une approche circulaire de la fabrication des teintures. Ce qui réduit l'empreinte hydrique tout en alliant nature et technologie pour une mode plutôt innovante et durable. Troisième projet Murmure du Monde Le studio Sarmit, c'est européen, qui valorise les déchets de teinture industrielle. Eux, ils travaillent à partir des déchets d'usine, de voir comment ils peuvent les recycler dans des matériaux intéressants, pour le design notamment. Une étude de cas sur la teinture du Denim, par exemple, qui explore comment les flux de déchets existants pourraient être utilisés pour créer de nouveaux matériaux en réinjectant l'excédent de teinture de chaque lavage dans la production. La teinture recyclée est incorporée à un mélange de polymères. biodégradable, attention, et moulé dans des biotextiles translucides, plutôt doux et plutôt lisses. Là, c'est vraiment de l'upcycling de déchets industriels. Autre projet un petit peu plus prospectif, ou en tout cas expérimental, on pourrait dire un projet d'école, celui de Nicole Stensward, qui transforme des déchets végétaux en pigments en poudre. Elle, elle fait carrément des pigments en poudre à partir des légumes. et des fruits de l'étal. C'est une designer qui a donc inventé un système qu'elle a appelé Keku, qui transforme les dégâts végétaux en pigments, et donc en poudre, grâce à une technologie de vaporisation qui offre une alternative non toxique aux teintures synthétiques, tout en révélant la mémoire vivante des plantes. Elle les conserve, et par un petit labo d'alchimiste, elle arrive à extraire des pigments. On observe neuf... scénario d'avenir potentiel, des choses qui pourraient devenir là encore normales d'ici 2050. L'agriculture régénérative tout d'abord. Un accent massif sera mis sur des pratiques agricoles qui restaurent la santé des sols et qui augmentent la diversité en capturant le carbone. Il y aura une diversification des sources végétales également. La recherche et l'utilisation de nouvelles sources de pigments végétaux, y compris des sous-produits agricoles, des déchets alimentaires, comme des pots d'avocats ou des pelures d'oignons, pour celles qui sont les plus connues, et potentiellement des micro-algues cultivées de manière durable. L'objectif sera de réduire la pression sur les plantes sauvages et cultiver traditionnellement pour la teinture. Des recherches identifieront et valoriseront de nouvelles espèces locales ou adaptées à différents climats, en offrant une palette de couleurs Merci. plus riches et des propriétés teintoriales spécifiques. On aura aussi une tendance à l'upcycling, et donc à la valorisation des déchets végétaux, comme on l'a expliqué, via le développement de technologies pour extraire les pigments de sources réduisant le gaspillage, que ce soit des échés agricoles, des coques de fruits, des algues ou des micro-organismes. Le système de teinture sera plutôt envisagé en circuit fermé, c'est-à-dire que des procédés de teinture minimiseront la consommation d'eau et permettront de recycler les jus de teinture. voire de récupérer les pigments non fixés pour de nouvelles applications. Donc rien ne se perd, tout se transforme. En termes de biodégradabilité, on en sera sur un objectif de biodégradabilité totale et de compostabilité totale aussi. En d'autres termes, les emballages et potentiellement même les résidus de teinture seront entièrement biodégradables et compostables. Les résidus de teinture pourraient être valorisés comme des engrais ou pour d'autres applications industrielles. L'extraction Et la formulation avanceront également. Des techniques d'extraction non toxiques et à haute efficacité, CO2 supercritique, ultrasons, extraction enzymatique par exemple, seront généralisées. Utilisation de solvants biosourcés, extraction par ultrasons ou fluides supercritiques pour minimiser l'impact environnemental et améliorer le rendement. On verra une réparation, une régénération des couleurs. Alors ça, ça rejoint un petit peu les couleurs intelligentes. mais on n'est pas tout à fait dans le même cas, puisque là, ce seront des systèmes qui pourraient être développés pour réactiver, pour réparer des couleurs des textiles teints naturellement, pour prolonger leur durée de vie et donc du coup réduire le gaspillage. Technologie propre appliquée à la teinture végétale, on verra de l'impression numérique directe, avec des encres végétales ou des systèmes de teinture en circuit fermé, qui minimiseront la consommation d'eau et le rejet de polluants potentiels qui pourraient être développés et mis à l'échelle. Enfin, on verra aussi un impact des changements climatiques. En d'autres termes, les changements climatiques pourraient affecter la croissance et la composition des plantes tinctoriales, nécessitant des stratégies d'adaptation. Là encore, ça rejoint la régénération des sols. Il faut, à un moment donné, puisque changement climatique il y a, changer non pas la composition des plantes, mais en tout cas la permaculture ou les espèces avec lesquelles on fait vivre les plantes tinctoriales pour qu'elles puissent se régénérer et à la fois régénérer les sols.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Donc là, pareil, pour rebondir rapidement, mais il y a énormément dans les projets très pratico-pratiques dont vous avez parlé au début, les trois projets qui existent déjà. On a déjà parlé de la valorisation des biodéchets agricoles, ça c'est bon, et je voulais vous parler par rapport au dénime qui est recyclé. Il y a notamment le CETI, Centre Européen des Textiles Innovants, qui est à Tourcoing, pas loin de chez moi, enfin entre Roubaix et Tourcoing, et eux, pareil, s'occupent de récupérer la couleur dans des textiles. donc là c'est du synthétique, mais il récupère déjà la couleur synthétique des textiles en redispatchant les fibres par couleur, et il recrée des vêtements avec cette couleur-là pour ne pas recréer et ne pas réappliquer des colorants végétaux, donc là c'est sur le synthétique, mais je veux dire, ça peut potentiellement et clairement s'envisager sur le végétal. dans tout ce que vous avez cité je voulais juste rebondir sur l'extraction plus propre donc des ... Les procédés d'extraction plus propres, ça existe déjà, c'est l'éco-extraction. Et on a eu l'ITEPMAI qui nous a parlé justement de ces procédés qui sont déjà mis en place et qui se renforcent par rapport aux impacts environnementaux qu'on demande de réduire dans chaque entreprise. Donc l'éco-extraction, c'est vraiment quelque chose qui arrive. Trop marrant cette histoire de récupération de jus de teinture pour la valoriser. Pareil ce matin, avec cet extracteur industriel, il m'expliquait que globalement, quand il extrayait d'un végétal un principe actif pour la pharmacie ou autre, il obtenait, il appelle ça lui vulgairement une soupe, avec un peu tout dedans, mais de couleur. Et il dit aujourd'hui, ça nous coûterait trop cher de venir prendre tout ce qu'il y a dans cette soupe, mais qui est riche, en fait nous c'est ce qui nous intéresse, cette fameuse couleur. Il dit aujourd'hui on n'en fait rien, mais demain, y sentez. qu'on allait faire quelque chose de ces presque déchets, de cette soupe. Donc c'est hyper marrant que vous parliez de ça, parce qu'il me l'a confirmé ce matin. Et ensuite, quand vous disiez les produits avec biodégradabilité totale et compostabilité, j'ai rencontré un acteur qui travaille les bioplastiques, lease packaging. Et cet acteur fait des bouteilles de shampoing ou de soin, donc des flacons de shampoing. Il les fait en plastique biosourcé et il y a apposé de la couleur végétale pour lui donner un aspect. Alors sur du bioplastique, ça donne un aspect très pastel. mais qui peut être très tendance aussi. Et en fait, on a aussi la preuve par Michel Garcia qui a écrit un super article dans le magazine numéro 2 de Couleurs Végétales sur la biodégradabilité totale des colorants végétaux dans les milieux marins ou les eaux. Donc, c'est deux preuves qui montrent que oui, demain, on pourra mettre, quand ce sera valide Home Compost, on pourra mettre son flacon de parfum, son flacon de shampoing, je vais y arriver, dans son compost à la maison. parce qu'il n'y aura que du végétal à l'intérieur. Donc, ce n'est pas si loin, en fait. Ce n'est pas si loin. Et un autre truc que je voulais dire, pour rebondir sur le futur réparation et régénération des couleurs, j'ai même des actrices en teinture végétale qui reteignent après une teinture végétale. C'est-à-dire qu'elles sont OK avec leurs clientes sur le fait que le produit se patine, le produit vit, c'est des plantes, donc sa vie, ça évolue. Et si la personne a envie de venir refaire teindre à nouveau sa pièce, c'est tout à fait possible. Et ça, je trouve ça d'une intelligence, parce que quand on a un coup de cœur pour une pièce textile, qu'on l'aime soit pour sa matière, soit pour son tombé, etc., on est hyper ravis de pouvoir lui redonner, entre guillemets, une seconde vie en la ravivant, en ravivant sa couleur. Donc, ça m'a fait penser à ça. Sur les technologies propres appliquées à la teinture végétale, sur l'impression numérique notamment, on m'a appris qu'on pouvait utiliser la couleur végétale dans les imprimantes 3D qui utilisaient du bioplastique. Et ça, je me suis dit, mais il y a un champ des possibles. Ça ouvre encore une porte énorme à aller creuser. Donc ça, je cherche toujours. Donc, je lance un petit appel. S'il y a des acteurs sur les encres d'impression à grande échelle et qui ont envie de venir parler de la couleur végétale, c'est avec grand plaisir parce qu'il y a un biais aujourd'hui quand on écrit. sur des prospectus imprimés avec des encres vertes ou je ne sais plus comment, la terminologie. Mais en fait, ça n'est pas du tout la couleur de l'encre. On n'utilise pas du tout la couleur végétale pour l'encre. On utilise des produits, des végétaux pour faire la base de l'encre. Ça n'est pas du tout pareil. Et donc, il y a beaucoup de gens qui font un amalgame entre « Ah non, mais t'inquiète, moi, tout est imprimé avec de l'encre de plante. » C'est la base de ton encre qui est faite avec des plantes, mais en aucun cas sa couleur. La couleur, c'est encore aujourd'hui des procédés de synthèse. Donc, s'il y a quelqu'un qui veut venir expliquer ça sur le podcast, il est le bienvenu parce que je cherche depuis deux ans. Et ensuite, sur les changements climatiques, donc l'impact des changements climatiques sur les plantes teintoriales, on voit déjà naturellement des variétés de plantes qui s'adaptent mieux au réchauffement climatique. Et ce qui est hyper intéressant de voir, c'est qu'il y a beaucoup de plantes teintoriales. qui ne nécessitent pas d'arrosage ou peu, et qui sont très résilientes par rapport aux ravageurs et à tous ces changements qui arrivent. Donc, est-ce que ça durera à suivre ? Parce qu'on sait que plus il y a de cultures, de la même culture, c'est là où les problèmes, en gros, apparaissent. Mais en tout cas, aujourd'hui, il y a une forte résilience de ces plantes panctoriales. Donc, encore une fois, je trouve que ce futur n'est pas si loin.

  • Emilie Roulland

    Non, non, tout à fait. On est déjà dans des choses qui existent et qui vont prendre de l'ampleur dans les années à venir, oui, tout à fait. Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin agriculture tinctoriale indigo tendance innovation nuances cosmétiques biotechnologies

Chapters

  • Introduction aux tendances de la teinture végétale

    00:29

  • Exploration des cinq futurs potentiels

    00:54

  • Circularité et durabilité des plantes tinctoriales

    01:54

  • Projets innovants de teinture circulaire

    03:45

  • Impact des changements climatiques sur les plantes tinctoriales

    05:20

Description


Et si la couleur de demain venait des plantes ? Dans cet épisode d'ArtEcoVert, Pauline Leroux nous invite à imaginer l'avenir de la teinture végétale et des plantes tinctoriales à l'horizon 2050. Avec une prise de conscience collective croissante, il est essentiel de s'engager vers des pratiques plus durables et innovantes. À travers des discussions enrichissantes, nous découvrons cinq futurs potentiels pour la teinture végétale qui pourraient transformer notre rapport à la couleur.



Au programme, la biologie et les couleurs intelligentes, la couleur soin, la circularité et la durabilité, ainsi que la transparence et la traçabilité des couleurs. Emilie Roulland, notre intervenante passionnée, partage des exemples concrets de projets innovants, comme l'utilisation de déchets pour créer des teintures circulaires et des soins pour la peau. Ces initiatives illustrent parfaitement comment les colorants végétaux peuvent s'inscrire dans une démarche d'économie circulaire.



Nous abordons également les impacts des changements climatiques sur les plantes tinctoriales et l'importance de développer des pratiques agricoles régénératives. Comment l'agriculture tinctoriale peut-elle évoluer pour préserver nos précieuses fibres naturelles et pigments végétaux ? Écoutez Emilie partager ses réflexions et ses expériences sur ces questions cruciales.



Ensemble, nous explorons un monde où l'indigo, la garance et d'autres nuances de couleur végétale prennent une place centrale dans notre quotidien. La fin de l'épisode se veut optimiste, soulignant que de nombreuses initiatives existent déjà, prouvant que l'avenir de la teinture végétale est non seulement possible, mais prometteur.



Ne manquez pas cette opportunité d'en apprendre davantage sur les biotechnologies et les savoir-faire ancestraux qui s'allient à l'innovation pour redéfinir notre approche de la couleur. Pour aller plus loin, découvrez des liens utiles sur les projets mentionnés dans l'épisode et rejoignez la conversation autour de l'ArtEcoVert.



Pour une écoute inspirante et enrichissante, plongez dans cet épisode et laissez-vous emporter par la magie des teintures végétales et des plantes tinctoriales ! Belle écoute,



Pauline


ArtEcoVert informe et inspire celles et ceux qui veulent repenser la couleur autrement, et les accompagne dans leur transition vers une couleur plus durable — avec des témoignages concrets le jeudi


🚀Si vous en voulez plus : https://artecovert.kit.com/



🗝️ Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin indigo nuances biotechnologie


Bonne écoute


Pauline



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Ce sont des grandes tendances sociétales à 2050 qui ne sont pas une utopie. C'est un horizon atteignable si des choix politiques, scientifiques, industriels, économiques et sociaux sont faits dès aujourd'hui de façon audacieuse en fait. Ça demande une prise de conscience collective, un engagement fort en faveur de la durabilité, de l'équité et de l'innovation, qui sont donc autant de terrains d'application potentielle pour la teinture végétale et ses deux mains. Et en fait, les deux mains en question... C'est ce qu'on va dérouler au travers de cinq futurs potentiels qui, eux, décrivent finalement comment la teinture végétale est en train de se transformer à la lumière de ces méga-tendances à 2050. Le futur numéro un, c'est la biologie et les couleurs intelligentes. Le futur numéro deux, c'est la couleur soin. Le futur numéro trois, c'est la circularité et la durabilité. Le futur numéro 4, c'est l'approvisionnement, la transparence et la traçabilité de couleurs. Et le futur numéro 5, les savoir-faire ancestraux, la pédagogie, l'innovation et l'intégration. On va rentrer dans chacune d'entre elles progressivement avec ce qu'on appelle des murmures du monde, ce qui existe déjà en ce sens, et finalement des scénarios de ce qui pourrait voir le jour d'ici 2050, en ce sens. Du coup, le futur numéro 3,

  • Emilie Roulland

    c'est celui qui parle de circularité et de durabilité pour les plantes tinctoriales. Donc là encore, en termes de murmures du présent, on a 4 projets qui paraissent intéressants et qui parlent dès aujourd'hui de ce à quoi pourraient ressembler 2050. Tout d'abord, le A-Zoom West Care, c'est un projet allemand et japonais qui fait des soins pour la peau à partir des eaux usées. de teinture. Donc ça, c'est pareil, c'est non pas avant-gardiste, mais en tout cas prospectif et validé en laboratoire. C'est une start-up nippo-allemande en collaboration avec Service Plan Innovation and Work By Works qui a créé le premier soin pour la peau fabriqué à partir des eaux usées générées par la teinture textile naturelle. Ils utilisent uniquement des plantes, de l'eau et des ultrasons. plutôt que des produits chimiques, et le procédé réduit la pollution, mais transforme aussi les eaux usées de teinture propre en un produit aux propriétés anti-inflammatoires et rajeunissantes pour la peau, ce qui illustre aussi une vision radicale de la beauté durable. Ensuite, il y a Acroma Earth Colors, qui travaille sur des teintures circulaires pour la mode à partir de déchets. des déchets agricoles et végétaux comme des coques d'amande et des résidus de betterave par exemple. Ils en font de la teinture naturelle haute performance pour le coton et pour d'autres fibres naturelles. En valorisant des déchets non comestibles, ils en font des palettes de couleurs naturelles et ils adoptent une approche circulaire de la fabrication des teintures. Ce qui réduit l'empreinte hydrique tout en alliant nature et technologie pour une mode plutôt innovante et durable. Troisième projet Murmure du Monde Le studio Sarmit, c'est européen, qui valorise les déchets de teinture industrielle. Eux, ils travaillent à partir des déchets d'usine, de voir comment ils peuvent les recycler dans des matériaux intéressants, pour le design notamment. Une étude de cas sur la teinture du Denim, par exemple, qui explore comment les flux de déchets existants pourraient être utilisés pour créer de nouveaux matériaux en réinjectant l'excédent de teinture de chaque lavage dans la production. La teinture recyclée est incorporée à un mélange de polymères. biodégradable, attention, et moulé dans des biotextiles translucides, plutôt doux et plutôt lisses. Là, c'est vraiment de l'upcycling de déchets industriels. Autre projet un petit peu plus prospectif, ou en tout cas expérimental, on pourrait dire un projet d'école, celui de Nicole Stensward, qui transforme des déchets végétaux en pigments en poudre. Elle, elle fait carrément des pigments en poudre à partir des légumes. et des fruits de l'étal. C'est une designer qui a donc inventé un système qu'elle a appelé Keku, qui transforme les dégâts végétaux en pigments, et donc en poudre, grâce à une technologie de vaporisation qui offre une alternative non toxique aux teintures synthétiques, tout en révélant la mémoire vivante des plantes. Elle les conserve, et par un petit labo d'alchimiste, elle arrive à extraire des pigments. On observe neuf... scénario d'avenir potentiel, des choses qui pourraient devenir là encore normales d'ici 2050. L'agriculture régénérative tout d'abord. Un accent massif sera mis sur des pratiques agricoles qui restaurent la santé des sols et qui augmentent la diversité en capturant le carbone. Il y aura une diversification des sources végétales également. La recherche et l'utilisation de nouvelles sources de pigments végétaux, y compris des sous-produits agricoles, des déchets alimentaires, comme des pots d'avocats ou des pelures d'oignons, pour celles qui sont les plus connues, et potentiellement des micro-algues cultivées de manière durable. L'objectif sera de réduire la pression sur les plantes sauvages et cultiver traditionnellement pour la teinture. Des recherches identifieront et valoriseront de nouvelles espèces locales ou adaptées à différents climats, en offrant une palette de couleurs Merci. plus riches et des propriétés teintoriales spécifiques. On aura aussi une tendance à l'upcycling, et donc à la valorisation des déchets végétaux, comme on l'a expliqué, via le développement de technologies pour extraire les pigments de sources réduisant le gaspillage, que ce soit des échés agricoles, des coques de fruits, des algues ou des micro-organismes. Le système de teinture sera plutôt envisagé en circuit fermé, c'est-à-dire que des procédés de teinture minimiseront la consommation d'eau et permettront de recycler les jus de teinture. voire de récupérer les pigments non fixés pour de nouvelles applications. Donc rien ne se perd, tout se transforme. En termes de biodégradabilité, on en sera sur un objectif de biodégradabilité totale et de compostabilité totale aussi. En d'autres termes, les emballages et potentiellement même les résidus de teinture seront entièrement biodégradables et compostables. Les résidus de teinture pourraient être valorisés comme des engrais ou pour d'autres applications industrielles. L'extraction Et la formulation avanceront également. Des techniques d'extraction non toxiques et à haute efficacité, CO2 supercritique, ultrasons, extraction enzymatique par exemple, seront généralisées. Utilisation de solvants biosourcés, extraction par ultrasons ou fluides supercritiques pour minimiser l'impact environnemental et améliorer le rendement. On verra une réparation, une régénération des couleurs. Alors ça, ça rejoint un petit peu les couleurs intelligentes. mais on n'est pas tout à fait dans le même cas, puisque là, ce seront des systèmes qui pourraient être développés pour réactiver, pour réparer des couleurs des textiles teints naturellement, pour prolonger leur durée de vie et donc du coup réduire le gaspillage. Technologie propre appliquée à la teinture végétale, on verra de l'impression numérique directe, avec des encres végétales ou des systèmes de teinture en circuit fermé, qui minimiseront la consommation d'eau et le rejet de polluants potentiels qui pourraient être développés et mis à l'échelle. Enfin, on verra aussi un impact des changements climatiques. En d'autres termes, les changements climatiques pourraient affecter la croissance et la composition des plantes tinctoriales, nécessitant des stratégies d'adaptation. Là encore, ça rejoint la régénération des sols. Il faut, à un moment donné, puisque changement climatique il y a, changer non pas la composition des plantes, mais en tout cas la permaculture ou les espèces avec lesquelles on fait vivre les plantes tinctoriales pour qu'elles puissent se régénérer et à la fois régénérer les sols.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Donc là, pareil, pour rebondir rapidement, mais il y a énormément dans les projets très pratico-pratiques dont vous avez parlé au début, les trois projets qui existent déjà. On a déjà parlé de la valorisation des biodéchets agricoles, ça c'est bon, et je voulais vous parler par rapport au dénime qui est recyclé. Il y a notamment le CETI, Centre Européen des Textiles Innovants, qui est à Tourcoing, pas loin de chez moi, enfin entre Roubaix et Tourcoing, et eux, pareil, s'occupent de récupérer la couleur dans des textiles. donc là c'est du synthétique, mais il récupère déjà la couleur synthétique des textiles en redispatchant les fibres par couleur, et il recrée des vêtements avec cette couleur-là pour ne pas recréer et ne pas réappliquer des colorants végétaux, donc là c'est sur le synthétique, mais je veux dire, ça peut potentiellement et clairement s'envisager sur le végétal. dans tout ce que vous avez cité je voulais juste rebondir sur l'extraction plus propre donc des ... Les procédés d'extraction plus propres, ça existe déjà, c'est l'éco-extraction. Et on a eu l'ITEPMAI qui nous a parlé justement de ces procédés qui sont déjà mis en place et qui se renforcent par rapport aux impacts environnementaux qu'on demande de réduire dans chaque entreprise. Donc l'éco-extraction, c'est vraiment quelque chose qui arrive. Trop marrant cette histoire de récupération de jus de teinture pour la valoriser. Pareil ce matin, avec cet extracteur industriel, il m'expliquait que globalement, quand il extrayait d'un végétal un principe actif pour la pharmacie ou autre, il obtenait, il appelle ça lui vulgairement une soupe, avec un peu tout dedans, mais de couleur. Et il dit aujourd'hui, ça nous coûterait trop cher de venir prendre tout ce qu'il y a dans cette soupe, mais qui est riche, en fait nous c'est ce qui nous intéresse, cette fameuse couleur. Il dit aujourd'hui on n'en fait rien, mais demain, y sentez. qu'on allait faire quelque chose de ces presque déchets, de cette soupe. Donc c'est hyper marrant que vous parliez de ça, parce qu'il me l'a confirmé ce matin. Et ensuite, quand vous disiez les produits avec biodégradabilité totale et compostabilité, j'ai rencontré un acteur qui travaille les bioplastiques, lease packaging. Et cet acteur fait des bouteilles de shampoing ou de soin, donc des flacons de shampoing. Il les fait en plastique biosourcé et il y a apposé de la couleur végétale pour lui donner un aspect. Alors sur du bioplastique, ça donne un aspect très pastel. mais qui peut être très tendance aussi. Et en fait, on a aussi la preuve par Michel Garcia qui a écrit un super article dans le magazine numéro 2 de Couleurs Végétales sur la biodégradabilité totale des colorants végétaux dans les milieux marins ou les eaux. Donc, c'est deux preuves qui montrent que oui, demain, on pourra mettre, quand ce sera valide Home Compost, on pourra mettre son flacon de parfum, son flacon de shampoing, je vais y arriver, dans son compost à la maison. parce qu'il n'y aura que du végétal à l'intérieur. Donc, ce n'est pas si loin, en fait. Ce n'est pas si loin. Et un autre truc que je voulais dire, pour rebondir sur le futur réparation et régénération des couleurs, j'ai même des actrices en teinture végétale qui reteignent après une teinture végétale. C'est-à-dire qu'elles sont OK avec leurs clientes sur le fait que le produit se patine, le produit vit, c'est des plantes, donc sa vie, ça évolue. Et si la personne a envie de venir refaire teindre à nouveau sa pièce, c'est tout à fait possible. Et ça, je trouve ça d'une intelligence, parce que quand on a un coup de cœur pour une pièce textile, qu'on l'aime soit pour sa matière, soit pour son tombé, etc., on est hyper ravis de pouvoir lui redonner, entre guillemets, une seconde vie en la ravivant, en ravivant sa couleur. Donc, ça m'a fait penser à ça. Sur les technologies propres appliquées à la teinture végétale, sur l'impression numérique notamment, on m'a appris qu'on pouvait utiliser la couleur végétale dans les imprimantes 3D qui utilisaient du bioplastique. Et ça, je me suis dit, mais il y a un champ des possibles. Ça ouvre encore une porte énorme à aller creuser. Donc ça, je cherche toujours. Donc, je lance un petit appel. S'il y a des acteurs sur les encres d'impression à grande échelle et qui ont envie de venir parler de la couleur végétale, c'est avec grand plaisir parce qu'il y a un biais aujourd'hui quand on écrit. sur des prospectus imprimés avec des encres vertes ou je ne sais plus comment, la terminologie. Mais en fait, ça n'est pas du tout la couleur de l'encre. On n'utilise pas du tout la couleur végétale pour l'encre. On utilise des produits, des végétaux pour faire la base de l'encre. Ça n'est pas du tout pareil. Et donc, il y a beaucoup de gens qui font un amalgame entre « Ah non, mais t'inquiète, moi, tout est imprimé avec de l'encre de plante. » C'est la base de ton encre qui est faite avec des plantes, mais en aucun cas sa couleur. La couleur, c'est encore aujourd'hui des procédés de synthèse. Donc, s'il y a quelqu'un qui veut venir expliquer ça sur le podcast, il est le bienvenu parce que je cherche depuis deux ans. Et ensuite, sur les changements climatiques, donc l'impact des changements climatiques sur les plantes teintoriales, on voit déjà naturellement des variétés de plantes qui s'adaptent mieux au réchauffement climatique. Et ce qui est hyper intéressant de voir, c'est qu'il y a beaucoup de plantes teintoriales. qui ne nécessitent pas d'arrosage ou peu, et qui sont très résilientes par rapport aux ravageurs et à tous ces changements qui arrivent. Donc, est-ce que ça durera à suivre ? Parce qu'on sait que plus il y a de cultures, de la même culture, c'est là où les problèmes, en gros, apparaissent. Mais en tout cas, aujourd'hui, il y a une forte résilience de ces plantes panctoriales. Donc, encore une fois, je trouve que ce futur n'est pas si loin.

  • Emilie Roulland

    Non, non, tout à fait. On est déjà dans des choses qui existent et qui vont prendre de l'ampleur dans les années à venir, oui, tout à fait. Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin agriculture tinctoriale indigo tendance innovation nuances cosmétiques biotechnologies

Chapters

  • Introduction aux tendances de la teinture végétale

    00:29

  • Exploration des cinq futurs potentiels

    00:54

  • Circularité et durabilité des plantes tinctoriales

    01:54

  • Projets innovants de teinture circulaire

    03:45

  • Impact des changements climatiques sur les plantes tinctoriales

    05:20

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Description


Et si la couleur de demain venait des plantes ? Dans cet épisode d'ArtEcoVert, Pauline Leroux nous invite à imaginer l'avenir de la teinture végétale et des plantes tinctoriales à l'horizon 2050. Avec une prise de conscience collective croissante, il est essentiel de s'engager vers des pratiques plus durables et innovantes. À travers des discussions enrichissantes, nous découvrons cinq futurs potentiels pour la teinture végétale qui pourraient transformer notre rapport à la couleur.



Au programme, la biologie et les couleurs intelligentes, la couleur soin, la circularité et la durabilité, ainsi que la transparence et la traçabilité des couleurs. Emilie Roulland, notre intervenante passionnée, partage des exemples concrets de projets innovants, comme l'utilisation de déchets pour créer des teintures circulaires et des soins pour la peau. Ces initiatives illustrent parfaitement comment les colorants végétaux peuvent s'inscrire dans une démarche d'économie circulaire.



Nous abordons également les impacts des changements climatiques sur les plantes tinctoriales et l'importance de développer des pratiques agricoles régénératives. Comment l'agriculture tinctoriale peut-elle évoluer pour préserver nos précieuses fibres naturelles et pigments végétaux ? Écoutez Emilie partager ses réflexions et ses expériences sur ces questions cruciales.



Ensemble, nous explorons un monde où l'indigo, la garance et d'autres nuances de couleur végétale prennent une place centrale dans notre quotidien. La fin de l'épisode se veut optimiste, soulignant que de nombreuses initiatives existent déjà, prouvant que l'avenir de la teinture végétale est non seulement possible, mais prometteur.



Ne manquez pas cette opportunité d'en apprendre davantage sur les biotechnologies et les savoir-faire ancestraux qui s'allient à l'innovation pour redéfinir notre approche de la couleur. Pour aller plus loin, découvrez des liens utiles sur les projets mentionnés dans l'épisode et rejoignez la conversation autour de l'ArtEcoVert.



Pour une écoute inspirante et enrichissante, plongez dans cet épisode et laissez-vous emporter par la magie des teintures végétales et des plantes tinctoriales ! Belle écoute,



Pauline


ArtEcoVert informe et inspire celles et ceux qui veulent repenser la couleur autrement, et les accompagne dans leur transition vers une couleur plus durable — avec des témoignages concrets le jeudi


🚀Si vous en voulez plus : https://artecovert.kit.com/



🗝️ Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin indigo nuances biotechnologie


Bonne écoute


Pauline



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Ce sont des grandes tendances sociétales à 2050 qui ne sont pas une utopie. C'est un horizon atteignable si des choix politiques, scientifiques, industriels, économiques et sociaux sont faits dès aujourd'hui de façon audacieuse en fait. Ça demande une prise de conscience collective, un engagement fort en faveur de la durabilité, de l'équité et de l'innovation, qui sont donc autant de terrains d'application potentielle pour la teinture végétale et ses deux mains. Et en fait, les deux mains en question... C'est ce qu'on va dérouler au travers de cinq futurs potentiels qui, eux, décrivent finalement comment la teinture végétale est en train de se transformer à la lumière de ces méga-tendances à 2050. Le futur numéro un, c'est la biologie et les couleurs intelligentes. Le futur numéro deux, c'est la couleur soin. Le futur numéro trois, c'est la circularité et la durabilité. Le futur numéro 4, c'est l'approvisionnement, la transparence et la traçabilité de couleurs. Et le futur numéro 5, les savoir-faire ancestraux, la pédagogie, l'innovation et l'intégration. On va rentrer dans chacune d'entre elles progressivement avec ce qu'on appelle des murmures du monde, ce qui existe déjà en ce sens, et finalement des scénarios de ce qui pourrait voir le jour d'ici 2050, en ce sens. Du coup, le futur numéro 3,

  • Emilie Roulland

    c'est celui qui parle de circularité et de durabilité pour les plantes tinctoriales. Donc là encore, en termes de murmures du présent, on a 4 projets qui paraissent intéressants et qui parlent dès aujourd'hui de ce à quoi pourraient ressembler 2050. Tout d'abord, le A-Zoom West Care, c'est un projet allemand et japonais qui fait des soins pour la peau à partir des eaux usées. de teinture. Donc ça, c'est pareil, c'est non pas avant-gardiste, mais en tout cas prospectif et validé en laboratoire. C'est une start-up nippo-allemande en collaboration avec Service Plan Innovation and Work By Works qui a créé le premier soin pour la peau fabriqué à partir des eaux usées générées par la teinture textile naturelle. Ils utilisent uniquement des plantes, de l'eau et des ultrasons. plutôt que des produits chimiques, et le procédé réduit la pollution, mais transforme aussi les eaux usées de teinture propre en un produit aux propriétés anti-inflammatoires et rajeunissantes pour la peau, ce qui illustre aussi une vision radicale de la beauté durable. Ensuite, il y a Acroma Earth Colors, qui travaille sur des teintures circulaires pour la mode à partir de déchets. des déchets agricoles et végétaux comme des coques d'amande et des résidus de betterave par exemple. Ils en font de la teinture naturelle haute performance pour le coton et pour d'autres fibres naturelles. En valorisant des déchets non comestibles, ils en font des palettes de couleurs naturelles et ils adoptent une approche circulaire de la fabrication des teintures. Ce qui réduit l'empreinte hydrique tout en alliant nature et technologie pour une mode plutôt innovante et durable. Troisième projet Murmure du Monde Le studio Sarmit, c'est européen, qui valorise les déchets de teinture industrielle. Eux, ils travaillent à partir des déchets d'usine, de voir comment ils peuvent les recycler dans des matériaux intéressants, pour le design notamment. Une étude de cas sur la teinture du Denim, par exemple, qui explore comment les flux de déchets existants pourraient être utilisés pour créer de nouveaux matériaux en réinjectant l'excédent de teinture de chaque lavage dans la production. La teinture recyclée est incorporée à un mélange de polymères. biodégradable, attention, et moulé dans des biotextiles translucides, plutôt doux et plutôt lisses. Là, c'est vraiment de l'upcycling de déchets industriels. Autre projet un petit peu plus prospectif, ou en tout cas expérimental, on pourrait dire un projet d'école, celui de Nicole Stensward, qui transforme des déchets végétaux en pigments en poudre. Elle, elle fait carrément des pigments en poudre à partir des légumes. et des fruits de l'étal. C'est une designer qui a donc inventé un système qu'elle a appelé Keku, qui transforme les dégâts végétaux en pigments, et donc en poudre, grâce à une technologie de vaporisation qui offre une alternative non toxique aux teintures synthétiques, tout en révélant la mémoire vivante des plantes. Elle les conserve, et par un petit labo d'alchimiste, elle arrive à extraire des pigments. On observe neuf... scénario d'avenir potentiel, des choses qui pourraient devenir là encore normales d'ici 2050. L'agriculture régénérative tout d'abord. Un accent massif sera mis sur des pratiques agricoles qui restaurent la santé des sols et qui augmentent la diversité en capturant le carbone. Il y aura une diversification des sources végétales également. La recherche et l'utilisation de nouvelles sources de pigments végétaux, y compris des sous-produits agricoles, des déchets alimentaires, comme des pots d'avocats ou des pelures d'oignons, pour celles qui sont les plus connues, et potentiellement des micro-algues cultivées de manière durable. L'objectif sera de réduire la pression sur les plantes sauvages et cultiver traditionnellement pour la teinture. Des recherches identifieront et valoriseront de nouvelles espèces locales ou adaptées à différents climats, en offrant une palette de couleurs Merci. plus riches et des propriétés teintoriales spécifiques. On aura aussi une tendance à l'upcycling, et donc à la valorisation des déchets végétaux, comme on l'a expliqué, via le développement de technologies pour extraire les pigments de sources réduisant le gaspillage, que ce soit des échés agricoles, des coques de fruits, des algues ou des micro-organismes. Le système de teinture sera plutôt envisagé en circuit fermé, c'est-à-dire que des procédés de teinture minimiseront la consommation d'eau et permettront de recycler les jus de teinture. voire de récupérer les pigments non fixés pour de nouvelles applications. Donc rien ne se perd, tout se transforme. En termes de biodégradabilité, on en sera sur un objectif de biodégradabilité totale et de compostabilité totale aussi. En d'autres termes, les emballages et potentiellement même les résidus de teinture seront entièrement biodégradables et compostables. Les résidus de teinture pourraient être valorisés comme des engrais ou pour d'autres applications industrielles. L'extraction Et la formulation avanceront également. Des techniques d'extraction non toxiques et à haute efficacité, CO2 supercritique, ultrasons, extraction enzymatique par exemple, seront généralisées. Utilisation de solvants biosourcés, extraction par ultrasons ou fluides supercritiques pour minimiser l'impact environnemental et améliorer le rendement. On verra une réparation, une régénération des couleurs. Alors ça, ça rejoint un petit peu les couleurs intelligentes. mais on n'est pas tout à fait dans le même cas, puisque là, ce seront des systèmes qui pourraient être développés pour réactiver, pour réparer des couleurs des textiles teints naturellement, pour prolonger leur durée de vie et donc du coup réduire le gaspillage. Technologie propre appliquée à la teinture végétale, on verra de l'impression numérique directe, avec des encres végétales ou des systèmes de teinture en circuit fermé, qui minimiseront la consommation d'eau et le rejet de polluants potentiels qui pourraient être développés et mis à l'échelle. Enfin, on verra aussi un impact des changements climatiques. En d'autres termes, les changements climatiques pourraient affecter la croissance et la composition des plantes tinctoriales, nécessitant des stratégies d'adaptation. Là encore, ça rejoint la régénération des sols. Il faut, à un moment donné, puisque changement climatique il y a, changer non pas la composition des plantes, mais en tout cas la permaculture ou les espèces avec lesquelles on fait vivre les plantes tinctoriales pour qu'elles puissent se régénérer et à la fois régénérer les sols.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Donc là, pareil, pour rebondir rapidement, mais il y a énormément dans les projets très pratico-pratiques dont vous avez parlé au début, les trois projets qui existent déjà. On a déjà parlé de la valorisation des biodéchets agricoles, ça c'est bon, et je voulais vous parler par rapport au dénime qui est recyclé. Il y a notamment le CETI, Centre Européen des Textiles Innovants, qui est à Tourcoing, pas loin de chez moi, enfin entre Roubaix et Tourcoing, et eux, pareil, s'occupent de récupérer la couleur dans des textiles. donc là c'est du synthétique, mais il récupère déjà la couleur synthétique des textiles en redispatchant les fibres par couleur, et il recrée des vêtements avec cette couleur-là pour ne pas recréer et ne pas réappliquer des colorants végétaux, donc là c'est sur le synthétique, mais je veux dire, ça peut potentiellement et clairement s'envisager sur le végétal. dans tout ce que vous avez cité je voulais juste rebondir sur l'extraction plus propre donc des ... Les procédés d'extraction plus propres, ça existe déjà, c'est l'éco-extraction. Et on a eu l'ITEPMAI qui nous a parlé justement de ces procédés qui sont déjà mis en place et qui se renforcent par rapport aux impacts environnementaux qu'on demande de réduire dans chaque entreprise. Donc l'éco-extraction, c'est vraiment quelque chose qui arrive. Trop marrant cette histoire de récupération de jus de teinture pour la valoriser. Pareil ce matin, avec cet extracteur industriel, il m'expliquait que globalement, quand il extrayait d'un végétal un principe actif pour la pharmacie ou autre, il obtenait, il appelle ça lui vulgairement une soupe, avec un peu tout dedans, mais de couleur. Et il dit aujourd'hui, ça nous coûterait trop cher de venir prendre tout ce qu'il y a dans cette soupe, mais qui est riche, en fait nous c'est ce qui nous intéresse, cette fameuse couleur. Il dit aujourd'hui on n'en fait rien, mais demain, y sentez. qu'on allait faire quelque chose de ces presque déchets, de cette soupe. Donc c'est hyper marrant que vous parliez de ça, parce qu'il me l'a confirmé ce matin. Et ensuite, quand vous disiez les produits avec biodégradabilité totale et compostabilité, j'ai rencontré un acteur qui travaille les bioplastiques, lease packaging. Et cet acteur fait des bouteilles de shampoing ou de soin, donc des flacons de shampoing. Il les fait en plastique biosourcé et il y a apposé de la couleur végétale pour lui donner un aspect. Alors sur du bioplastique, ça donne un aspect très pastel. mais qui peut être très tendance aussi. Et en fait, on a aussi la preuve par Michel Garcia qui a écrit un super article dans le magazine numéro 2 de Couleurs Végétales sur la biodégradabilité totale des colorants végétaux dans les milieux marins ou les eaux. Donc, c'est deux preuves qui montrent que oui, demain, on pourra mettre, quand ce sera valide Home Compost, on pourra mettre son flacon de parfum, son flacon de shampoing, je vais y arriver, dans son compost à la maison. parce qu'il n'y aura que du végétal à l'intérieur. Donc, ce n'est pas si loin, en fait. Ce n'est pas si loin. Et un autre truc que je voulais dire, pour rebondir sur le futur réparation et régénération des couleurs, j'ai même des actrices en teinture végétale qui reteignent après une teinture végétale. C'est-à-dire qu'elles sont OK avec leurs clientes sur le fait que le produit se patine, le produit vit, c'est des plantes, donc sa vie, ça évolue. Et si la personne a envie de venir refaire teindre à nouveau sa pièce, c'est tout à fait possible. Et ça, je trouve ça d'une intelligence, parce que quand on a un coup de cœur pour une pièce textile, qu'on l'aime soit pour sa matière, soit pour son tombé, etc., on est hyper ravis de pouvoir lui redonner, entre guillemets, une seconde vie en la ravivant, en ravivant sa couleur. Donc, ça m'a fait penser à ça. Sur les technologies propres appliquées à la teinture végétale, sur l'impression numérique notamment, on m'a appris qu'on pouvait utiliser la couleur végétale dans les imprimantes 3D qui utilisaient du bioplastique. Et ça, je me suis dit, mais il y a un champ des possibles. Ça ouvre encore une porte énorme à aller creuser. Donc ça, je cherche toujours. Donc, je lance un petit appel. S'il y a des acteurs sur les encres d'impression à grande échelle et qui ont envie de venir parler de la couleur végétale, c'est avec grand plaisir parce qu'il y a un biais aujourd'hui quand on écrit. sur des prospectus imprimés avec des encres vertes ou je ne sais plus comment, la terminologie. Mais en fait, ça n'est pas du tout la couleur de l'encre. On n'utilise pas du tout la couleur végétale pour l'encre. On utilise des produits, des végétaux pour faire la base de l'encre. Ça n'est pas du tout pareil. Et donc, il y a beaucoup de gens qui font un amalgame entre « Ah non, mais t'inquiète, moi, tout est imprimé avec de l'encre de plante. » C'est la base de ton encre qui est faite avec des plantes, mais en aucun cas sa couleur. La couleur, c'est encore aujourd'hui des procédés de synthèse. Donc, s'il y a quelqu'un qui veut venir expliquer ça sur le podcast, il est le bienvenu parce que je cherche depuis deux ans. Et ensuite, sur les changements climatiques, donc l'impact des changements climatiques sur les plantes teintoriales, on voit déjà naturellement des variétés de plantes qui s'adaptent mieux au réchauffement climatique. Et ce qui est hyper intéressant de voir, c'est qu'il y a beaucoup de plantes teintoriales. qui ne nécessitent pas d'arrosage ou peu, et qui sont très résilientes par rapport aux ravageurs et à tous ces changements qui arrivent. Donc, est-ce que ça durera à suivre ? Parce qu'on sait que plus il y a de cultures, de la même culture, c'est là où les problèmes, en gros, apparaissent. Mais en tout cas, aujourd'hui, il y a une forte résilience de ces plantes panctoriales. Donc, encore une fois, je trouve que ce futur n'est pas si loin.

  • Emilie Roulland

    Non, non, tout à fait. On est déjà dans des choses qui existent et qui vont prendre de l'ampleur dans les années à venir, oui, tout à fait. Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin agriculture tinctoriale indigo tendance innovation nuances cosmétiques biotechnologies

Chapters

  • Introduction aux tendances de la teinture végétale

    00:29

  • Exploration des cinq futurs potentiels

    00:54

  • Circularité et durabilité des plantes tinctoriales

    01:54

  • Projets innovants de teinture circulaire

    03:45

  • Impact des changements climatiques sur les plantes tinctoriales

    05:20

Description


Et si la couleur de demain venait des plantes ? Dans cet épisode d'ArtEcoVert, Pauline Leroux nous invite à imaginer l'avenir de la teinture végétale et des plantes tinctoriales à l'horizon 2050. Avec une prise de conscience collective croissante, il est essentiel de s'engager vers des pratiques plus durables et innovantes. À travers des discussions enrichissantes, nous découvrons cinq futurs potentiels pour la teinture végétale qui pourraient transformer notre rapport à la couleur.



Au programme, la biologie et les couleurs intelligentes, la couleur soin, la circularité et la durabilité, ainsi que la transparence et la traçabilité des couleurs. Emilie Roulland, notre intervenante passionnée, partage des exemples concrets de projets innovants, comme l'utilisation de déchets pour créer des teintures circulaires et des soins pour la peau. Ces initiatives illustrent parfaitement comment les colorants végétaux peuvent s'inscrire dans une démarche d'économie circulaire.



Nous abordons également les impacts des changements climatiques sur les plantes tinctoriales et l'importance de développer des pratiques agricoles régénératives. Comment l'agriculture tinctoriale peut-elle évoluer pour préserver nos précieuses fibres naturelles et pigments végétaux ? Écoutez Emilie partager ses réflexions et ses expériences sur ces questions cruciales.



Ensemble, nous explorons un monde où l'indigo, la garance et d'autres nuances de couleur végétale prennent une place centrale dans notre quotidien. La fin de l'épisode se veut optimiste, soulignant que de nombreuses initiatives existent déjà, prouvant que l'avenir de la teinture végétale est non seulement possible, mais prometteur.



Ne manquez pas cette opportunité d'en apprendre davantage sur les biotechnologies et les savoir-faire ancestraux qui s'allient à l'innovation pour redéfinir notre approche de la couleur. Pour aller plus loin, découvrez des liens utiles sur les projets mentionnés dans l'épisode et rejoignez la conversation autour de l'ArtEcoVert.



Pour une écoute inspirante et enrichissante, plongez dans cet épisode et laissez-vous emporter par la magie des teintures végétales et des plantes tinctoriales ! Belle écoute,



Pauline


ArtEcoVert informe et inspire celles et ceux qui veulent repenser la couleur autrement, et les accompagne dans leur transition vers une couleur plus durable — avec des témoignages concrets le jeudi


🚀Si vous en voulez plus : https://artecovert.kit.com/



🗝️ Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin indigo nuances biotechnologie


Bonne écoute


Pauline



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Ce sont des grandes tendances sociétales à 2050 qui ne sont pas une utopie. C'est un horizon atteignable si des choix politiques, scientifiques, industriels, économiques et sociaux sont faits dès aujourd'hui de façon audacieuse en fait. Ça demande une prise de conscience collective, un engagement fort en faveur de la durabilité, de l'équité et de l'innovation, qui sont donc autant de terrains d'application potentielle pour la teinture végétale et ses deux mains. Et en fait, les deux mains en question... C'est ce qu'on va dérouler au travers de cinq futurs potentiels qui, eux, décrivent finalement comment la teinture végétale est en train de se transformer à la lumière de ces méga-tendances à 2050. Le futur numéro un, c'est la biologie et les couleurs intelligentes. Le futur numéro deux, c'est la couleur soin. Le futur numéro trois, c'est la circularité et la durabilité. Le futur numéro 4, c'est l'approvisionnement, la transparence et la traçabilité de couleurs. Et le futur numéro 5, les savoir-faire ancestraux, la pédagogie, l'innovation et l'intégration. On va rentrer dans chacune d'entre elles progressivement avec ce qu'on appelle des murmures du monde, ce qui existe déjà en ce sens, et finalement des scénarios de ce qui pourrait voir le jour d'ici 2050, en ce sens. Du coup, le futur numéro 3,

  • Emilie Roulland

    c'est celui qui parle de circularité et de durabilité pour les plantes tinctoriales. Donc là encore, en termes de murmures du présent, on a 4 projets qui paraissent intéressants et qui parlent dès aujourd'hui de ce à quoi pourraient ressembler 2050. Tout d'abord, le A-Zoom West Care, c'est un projet allemand et japonais qui fait des soins pour la peau à partir des eaux usées. de teinture. Donc ça, c'est pareil, c'est non pas avant-gardiste, mais en tout cas prospectif et validé en laboratoire. C'est une start-up nippo-allemande en collaboration avec Service Plan Innovation and Work By Works qui a créé le premier soin pour la peau fabriqué à partir des eaux usées générées par la teinture textile naturelle. Ils utilisent uniquement des plantes, de l'eau et des ultrasons. plutôt que des produits chimiques, et le procédé réduit la pollution, mais transforme aussi les eaux usées de teinture propre en un produit aux propriétés anti-inflammatoires et rajeunissantes pour la peau, ce qui illustre aussi une vision radicale de la beauté durable. Ensuite, il y a Acroma Earth Colors, qui travaille sur des teintures circulaires pour la mode à partir de déchets. des déchets agricoles et végétaux comme des coques d'amande et des résidus de betterave par exemple. Ils en font de la teinture naturelle haute performance pour le coton et pour d'autres fibres naturelles. En valorisant des déchets non comestibles, ils en font des palettes de couleurs naturelles et ils adoptent une approche circulaire de la fabrication des teintures. Ce qui réduit l'empreinte hydrique tout en alliant nature et technologie pour une mode plutôt innovante et durable. Troisième projet Murmure du Monde Le studio Sarmit, c'est européen, qui valorise les déchets de teinture industrielle. Eux, ils travaillent à partir des déchets d'usine, de voir comment ils peuvent les recycler dans des matériaux intéressants, pour le design notamment. Une étude de cas sur la teinture du Denim, par exemple, qui explore comment les flux de déchets existants pourraient être utilisés pour créer de nouveaux matériaux en réinjectant l'excédent de teinture de chaque lavage dans la production. La teinture recyclée est incorporée à un mélange de polymères. biodégradable, attention, et moulé dans des biotextiles translucides, plutôt doux et plutôt lisses. Là, c'est vraiment de l'upcycling de déchets industriels. Autre projet un petit peu plus prospectif, ou en tout cas expérimental, on pourrait dire un projet d'école, celui de Nicole Stensward, qui transforme des déchets végétaux en pigments en poudre. Elle, elle fait carrément des pigments en poudre à partir des légumes. et des fruits de l'étal. C'est une designer qui a donc inventé un système qu'elle a appelé Keku, qui transforme les dégâts végétaux en pigments, et donc en poudre, grâce à une technologie de vaporisation qui offre une alternative non toxique aux teintures synthétiques, tout en révélant la mémoire vivante des plantes. Elle les conserve, et par un petit labo d'alchimiste, elle arrive à extraire des pigments. On observe neuf... scénario d'avenir potentiel, des choses qui pourraient devenir là encore normales d'ici 2050. L'agriculture régénérative tout d'abord. Un accent massif sera mis sur des pratiques agricoles qui restaurent la santé des sols et qui augmentent la diversité en capturant le carbone. Il y aura une diversification des sources végétales également. La recherche et l'utilisation de nouvelles sources de pigments végétaux, y compris des sous-produits agricoles, des déchets alimentaires, comme des pots d'avocats ou des pelures d'oignons, pour celles qui sont les plus connues, et potentiellement des micro-algues cultivées de manière durable. L'objectif sera de réduire la pression sur les plantes sauvages et cultiver traditionnellement pour la teinture. Des recherches identifieront et valoriseront de nouvelles espèces locales ou adaptées à différents climats, en offrant une palette de couleurs Merci. plus riches et des propriétés teintoriales spécifiques. On aura aussi une tendance à l'upcycling, et donc à la valorisation des déchets végétaux, comme on l'a expliqué, via le développement de technologies pour extraire les pigments de sources réduisant le gaspillage, que ce soit des échés agricoles, des coques de fruits, des algues ou des micro-organismes. Le système de teinture sera plutôt envisagé en circuit fermé, c'est-à-dire que des procédés de teinture minimiseront la consommation d'eau et permettront de recycler les jus de teinture. voire de récupérer les pigments non fixés pour de nouvelles applications. Donc rien ne se perd, tout se transforme. En termes de biodégradabilité, on en sera sur un objectif de biodégradabilité totale et de compostabilité totale aussi. En d'autres termes, les emballages et potentiellement même les résidus de teinture seront entièrement biodégradables et compostables. Les résidus de teinture pourraient être valorisés comme des engrais ou pour d'autres applications industrielles. L'extraction Et la formulation avanceront également. Des techniques d'extraction non toxiques et à haute efficacité, CO2 supercritique, ultrasons, extraction enzymatique par exemple, seront généralisées. Utilisation de solvants biosourcés, extraction par ultrasons ou fluides supercritiques pour minimiser l'impact environnemental et améliorer le rendement. On verra une réparation, une régénération des couleurs. Alors ça, ça rejoint un petit peu les couleurs intelligentes. mais on n'est pas tout à fait dans le même cas, puisque là, ce seront des systèmes qui pourraient être développés pour réactiver, pour réparer des couleurs des textiles teints naturellement, pour prolonger leur durée de vie et donc du coup réduire le gaspillage. Technologie propre appliquée à la teinture végétale, on verra de l'impression numérique directe, avec des encres végétales ou des systèmes de teinture en circuit fermé, qui minimiseront la consommation d'eau et le rejet de polluants potentiels qui pourraient être développés et mis à l'échelle. Enfin, on verra aussi un impact des changements climatiques. En d'autres termes, les changements climatiques pourraient affecter la croissance et la composition des plantes tinctoriales, nécessitant des stratégies d'adaptation. Là encore, ça rejoint la régénération des sols. Il faut, à un moment donné, puisque changement climatique il y a, changer non pas la composition des plantes, mais en tout cas la permaculture ou les espèces avec lesquelles on fait vivre les plantes tinctoriales pour qu'elles puissent se régénérer et à la fois régénérer les sols.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Donc là, pareil, pour rebondir rapidement, mais il y a énormément dans les projets très pratico-pratiques dont vous avez parlé au début, les trois projets qui existent déjà. On a déjà parlé de la valorisation des biodéchets agricoles, ça c'est bon, et je voulais vous parler par rapport au dénime qui est recyclé. Il y a notamment le CETI, Centre Européen des Textiles Innovants, qui est à Tourcoing, pas loin de chez moi, enfin entre Roubaix et Tourcoing, et eux, pareil, s'occupent de récupérer la couleur dans des textiles. donc là c'est du synthétique, mais il récupère déjà la couleur synthétique des textiles en redispatchant les fibres par couleur, et il recrée des vêtements avec cette couleur-là pour ne pas recréer et ne pas réappliquer des colorants végétaux, donc là c'est sur le synthétique, mais je veux dire, ça peut potentiellement et clairement s'envisager sur le végétal. dans tout ce que vous avez cité je voulais juste rebondir sur l'extraction plus propre donc des ... Les procédés d'extraction plus propres, ça existe déjà, c'est l'éco-extraction. Et on a eu l'ITEPMAI qui nous a parlé justement de ces procédés qui sont déjà mis en place et qui se renforcent par rapport aux impacts environnementaux qu'on demande de réduire dans chaque entreprise. Donc l'éco-extraction, c'est vraiment quelque chose qui arrive. Trop marrant cette histoire de récupération de jus de teinture pour la valoriser. Pareil ce matin, avec cet extracteur industriel, il m'expliquait que globalement, quand il extrayait d'un végétal un principe actif pour la pharmacie ou autre, il obtenait, il appelle ça lui vulgairement une soupe, avec un peu tout dedans, mais de couleur. Et il dit aujourd'hui, ça nous coûterait trop cher de venir prendre tout ce qu'il y a dans cette soupe, mais qui est riche, en fait nous c'est ce qui nous intéresse, cette fameuse couleur. Il dit aujourd'hui on n'en fait rien, mais demain, y sentez. qu'on allait faire quelque chose de ces presque déchets, de cette soupe. Donc c'est hyper marrant que vous parliez de ça, parce qu'il me l'a confirmé ce matin. Et ensuite, quand vous disiez les produits avec biodégradabilité totale et compostabilité, j'ai rencontré un acteur qui travaille les bioplastiques, lease packaging. Et cet acteur fait des bouteilles de shampoing ou de soin, donc des flacons de shampoing. Il les fait en plastique biosourcé et il y a apposé de la couleur végétale pour lui donner un aspect. Alors sur du bioplastique, ça donne un aspect très pastel. mais qui peut être très tendance aussi. Et en fait, on a aussi la preuve par Michel Garcia qui a écrit un super article dans le magazine numéro 2 de Couleurs Végétales sur la biodégradabilité totale des colorants végétaux dans les milieux marins ou les eaux. Donc, c'est deux preuves qui montrent que oui, demain, on pourra mettre, quand ce sera valide Home Compost, on pourra mettre son flacon de parfum, son flacon de shampoing, je vais y arriver, dans son compost à la maison. parce qu'il n'y aura que du végétal à l'intérieur. Donc, ce n'est pas si loin, en fait. Ce n'est pas si loin. Et un autre truc que je voulais dire, pour rebondir sur le futur réparation et régénération des couleurs, j'ai même des actrices en teinture végétale qui reteignent après une teinture végétale. C'est-à-dire qu'elles sont OK avec leurs clientes sur le fait que le produit se patine, le produit vit, c'est des plantes, donc sa vie, ça évolue. Et si la personne a envie de venir refaire teindre à nouveau sa pièce, c'est tout à fait possible. Et ça, je trouve ça d'une intelligence, parce que quand on a un coup de cœur pour une pièce textile, qu'on l'aime soit pour sa matière, soit pour son tombé, etc., on est hyper ravis de pouvoir lui redonner, entre guillemets, une seconde vie en la ravivant, en ravivant sa couleur. Donc, ça m'a fait penser à ça. Sur les technologies propres appliquées à la teinture végétale, sur l'impression numérique notamment, on m'a appris qu'on pouvait utiliser la couleur végétale dans les imprimantes 3D qui utilisaient du bioplastique. Et ça, je me suis dit, mais il y a un champ des possibles. Ça ouvre encore une porte énorme à aller creuser. Donc ça, je cherche toujours. Donc, je lance un petit appel. S'il y a des acteurs sur les encres d'impression à grande échelle et qui ont envie de venir parler de la couleur végétale, c'est avec grand plaisir parce qu'il y a un biais aujourd'hui quand on écrit. sur des prospectus imprimés avec des encres vertes ou je ne sais plus comment, la terminologie. Mais en fait, ça n'est pas du tout la couleur de l'encre. On n'utilise pas du tout la couleur végétale pour l'encre. On utilise des produits, des végétaux pour faire la base de l'encre. Ça n'est pas du tout pareil. Et donc, il y a beaucoup de gens qui font un amalgame entre « Ah non, mais t'inquiète, moi, tout est imprimé avec de l'encre de plante. » C'est la base de ton encre qui est faite avec des plantes, mais en aucun cas sa couleur. La couleur, c'est encore aujourd'hui des procédés de synthèse. Donc, s'il y a quelqu'un qui veut venir expliquer ça sur le podcast, il est le bienvenu parce que je cherche depuis deux ans. Et ensuite, sur les changements climatiques, donc l'impact des changements climatiques sur les plantes teintoriales, on voit déjà naturellement des variétés de plantes qui s'adaptent mieux au réchauffement climatique. Et ce qui est hyper intéressant de voir, c'est qu'il y a beaucoup de plantes teintoriales. qui ne nécessitent pas d'arrosage ou peu, et qui sont très résilientes par rapport aux ravageurs et à tous ces changements qui arrivent. Donc, est-ce que ça durera à suivre ? Parce qu'on sait que plus il y a de cultures, de la même culture, c'est là où les problèmes, en gros, apparaissent. Mais en tout cas, aujourd'hui, il y a une forte résilience de ces plantes panctoriales. Donc, encore une fois, je trouve que ce futur n'est pas si loin.

  • Emilie Roulland

    Non, non, tout à fait. On est déjà dans des choses qui existent et qui vont prendre de l'ampleur dans les années à venir, oui, tout à fait. Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin agriculture tinctoriale indigo tendance innovation nuances cosmétiques biotechnologies

Chapters

  • Introduction aux tendances de la teinture végétale

    00:29

  • Exploration des cinq futurs potentiels

    00:54

  • Circularité et durabilité des plantes tinctoriales

    01:54

  • Projets innovants de teinture circulaire

    03:45

  • Impact des changements climatiques sur les plantes tinctoriales

    05:20

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