#E - Pauline Leroux -  ArtEcoVert LE podcast de la couleur végétale animé par Pauline Leroux cover
#E - Pauline Leroux -  ArtEcoVert LE podcast de la couleur végétale animé par Pauline Leroux cover
ArtEcoVert La voix de la couleur végétale et des plantes tinctoriales

#E - Pauline Leroux - ArtEcoVert LE podcast de la couleur végétale animé par Pauline Leroux

#E - Pauline Leroux - ArtEcoVert LE podcast de la couleur végétale animé par Pauline Leroux

39min |23/05/2023
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#E - Pauline Leroux - ArtEcoVert LE podcast de la couleur végétale animé par Pauline Leroux

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Description

Dans cet épisode captivant du podcast ArtEcoVert, nous avons le plaisir d'accueillir Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée par la teinture végétale et les plantes tinctoriales. Avec un parcours riche et inspirant, Pauline nous plonge dans l'univers fascinant de la couleur végétale, une pratique qui allie art et écologie. Elle nous raconte ses débuts chez Lush, où son amour pour les colorants végétaux a pris racine, ainsi que ses études à l'ISA de Lille, qui ont approfondi ses connaissances sur les pigments végétaux.


Au fil de cet épisode, Pauline partage son cheminement professionnel qui l'a conduite à Ausha, où elle a développé une expertise inestimable dans la gestion de produits végétaux. Elle évoque son parcours de formation avec Michel Garcia, un expert reconnu en couleur végétale, qui a enrichi son approche des plantes tinctoriales. Avec une passion contagieuse, elle aborde les défis rencontrés en promouvant des pratiques respectueuses de l'environnement, notamment dans le secteur de la grande distribution.


"Je rêve de vivre de la couleur végétale et de démocratiser son utilisation", déclare Pauline, illustrant son engagement pour un avenir plus durable. Dans cet épisode, vous découvrirez comment la teinture naturelle peut transformer notre rapport aux couleurs et aux plantes, tout en respectant notre écosystème. Les thèmes de la coloration capillaire végétale, des fibres naturelles et des colorants biosourcés sont également explorés, offrant une perspective enrichissante sur l'utilisation des tanins et des autres éléments naturels dans la teinture.


Ce podcast est une véritable invitation à plonger dans le monde des couleurs de plantes, à explorer les possibilités infinies offertes par les plantes tinctoriales comme l'indigo et la garance, et à réfléchir à notre impact sur la nature à travers nos choix de consommation. Que vous soyez un passionné d'agriculture tinctoriale ou simplement curieux d'en apprendre davantage sur la teinture végétale, cet épisode vous offre des histoires inspirantes et des conseils pratiques.


N’hésitez pas à partager vos réflexions et à poser vos questions après l’écoute. Vous trouverez également des liens utiles pour approfondir vos connaissances sur les colorants végétaux et les pratiques durables.


Nous vous souhaitons une belle écoute et espérons que vous serez inspiré par le parcours et les idées de Pauline Leroux. Rejoignez-nous dans cette aventure colorée et engagée avec ArtEcoVert, le podcast de la couleur végétale et des plantes tinctoriales.


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👤PROFIL PAULINE LEROUX 

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🗝️ Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin


Bonne écoute


Pauline



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Bonjour et bienvenue dans le podcast ArtEcoVert, le podcast qui vous parle d'art, d'écologie et de verdure. Je suis Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée de plantes, et je vous emmène à la découverte de la couleur végétale et de toutes ses applications. Que ce soit dans le textile, l'ameublement, l'artisanat, la décoration et dans d'autres domaines, chaque jeudi et samedi à 7h30, je vous propose des épisodes riches avec des invités passionnants. pour approfondir le sujet de la couleur végétale sur toute la chaîne de valeur. Mon but, fédérer et démocratiser la couleur végétale dans le monde. Alors c'est parti, bonne écoute ! Bonjour à tous, je suis ravie d'accueillir sur le podcast Aréco Vert Pauline Leroux. Bonjour Pauline. Bonjour. Est-ce que, Pauline, tu veux bien te prêter à l'exercice de répondre aux questions que tu poses habituellement à tes invités ? À savoir, la première question, est-ce que tu peux te présenter, nous raconter ton parcours et nous dire comment tu es arrivée à la couleur végétale ? Alors, oui, je m'appelle Pauline Leroux, j'ai 35 ans, deux enfants, je suis des Hauts-de-France. J'ai fait une école d'ingénieur agronome à l'ISA à Lille, où j'ai appris l'agriculture, l'agronomie... l'environnement et tout ce qui est économie, stratégie d'entreprise, etc. En quittant l'ISA, j'ai travaillé chez Lush pour des cosmétiques écologiques faits main. À cette occasion, j'ai appris beaucoup de choses sur la vertu des plantes, à lire les compositions des produits cosmétiques et à commencer à me repérer un petit peu dans leurs propriétés. C'était une aventure intéressante parce que j'avais à manager 7 personnes qui étaient toutes plus âgées que moi. Mais c'était à Paris, ça a été très compliqué de faire la route du Nord à Paris tous les jours, matin et soir, pour ouvrir et fermer le magasin. Du coup, j'ai mis fin à ma période d'essai. J'ai enchaîné ensuite avec Nature et Découverte, où j'ai travaillé dans la zone beauté-bien-être. Là, j'ai encore côtoyé des plantes, avec notamment les huiles essentielles. Et pareil, j'ai approfondi ma passion pour les plantes, mais surtout pour leur vertu avec ces bouquins et ces bibles d'huile essentielle. Et ensuite, je suis arrivée chez Ausha. J'ai rompu mon CDI chez Nature et Découverte pour arriver chez Ausha en tant que gestionnaire végétal à la base. Le rôle du gestionnaire végétal, c'est de s'assurer de la qualité des produits qui sortent des serres horticoles et de s'assurer que... les produits sont de qualité avant qu'ils aillent en magasin. Sauf que ça ne s'est pas du tout passé comme ça, parce qu'il y a eu une maladie grave dans l'équipe, et du coup, il a fallu gérer la négociation des outils de jardin. Donc, ce n'était pas du tout ce pour quoi j'étais venue à la base. Mais du coup, j'ai dû apprendre à en accélérer le métier d'acheteur pour faire une campagne de négo et clair sur tout ce qui était outils de jardin. Ensuite, je suis passée sur la partie offre-produit, donc on appelle ça catégorie manager. En gros, j'avais à charge de définir les gammes des plantes qui allaient arriver chez Ausha dans les magasins, donc à savoir les 131 hypermarchés, dont 15 jardineries Ausha, donc réparties sur tout le territoire français, donc avec des particularités régionales qu'il fallait anticiper. Et à cette occasion, j'avais en charge... d'écrire les gammes, de choisir les produits qu'il y avait en tract et également de moderniser un petit peu le jardin chez Ausha, mais également la rédaction d'un guide végétal pour former les chefs de rayon en magasin sur ce qu'étaient les plantes, comment on les conservait, comment on les arrosait, etc. avec la particularité de l'hyper. Il y avait plein de chefs de rayon qui étaient calés et beaucoup d'autres qui venaient d'autres univers de l'hypermarché. Pour eux, c'était nouveau. À cette occasion, j'ai travaillé avec l'Institut Jeunet, où on a co-écrit une formation pour former ces chefs de rayon. Une formation qui englobait toutes les plantes, de la plante vivace, bisannuelle, annuelle, les arbustes, les arbres, etc. Ainsi que... toute la chaîne d'achat, c'est-à-dire tu achètes une plante, il te faut un pot, il te faut de l'engrais, il te faut tel soin, Donc ça, c'était hyper intéressant, ça a encore aiguisé davantage ma passion pour les plantes. Et à ce moment-là, clairement, dès la première année de chez Ausha, franchement, j'avais tellement envie de maîtriser le sujet des plantes que Stéphane Marie est devenu mon dieu sur terre. Donc Stéphane Marie, c'est l'animateur de Silence, ça pousse, que j'ai eu la chance de rencontrer deux fois. Donc une fois à l'occasion de, je crois que c'était Chantilly. ou une expo de plantes parce que c'est devenu un peu mon loisir, c'était d'aller dans toutes les expos de plantes à Paris, visiter les jardins, etc. Et je l'ai rencontré une deuxième fois parce qu'il a travaillé pour Ausha sur une thématique en jardinerie et donc c'était un vrai plaisir pour moi de rencontrer mon idole. Et donc tout au démarrage d'Auchan, j'ai dévoré les pas de panique, j'ai acheté et récupéré des bouquins, enfin de gros bouquins sur les plantes. Et cette passion ne me quitte pas depuis, on va dire maintenant, ça fait bien une quinzaine d'années. Donc, passionnée de plantes. Et quand j'ai eu la chance d'avoir ma maison et mon jardin, là, c'est devenu encore plus fou. Parce qu'on a eu la chance de récupérer une maison avec des passionnés de jardin à l'intérieur qui ont commencé un beau jardin à l'anglaise, on va dire. Et en fait, ce jardin à l'anglaise, personnellement, on l'a... On l'a complété par une thématique qui était autour des jardins parfumés. Parce qu'en fait, comme je vous expliquais, moi c'est quelque chose que j'affectionne tout particulièrement, c'est toutes les particularités des plantes et notamment là, l'axe du parfum. Donc j'héberge déjà une glycine magnifique et qui sent juste, c'est incroyable, des orangés du Mexique, des œillets parfumés, chèvres feuilles. J'ai des fleurs d'hosta, donc ce n'est pas très connu, mais la fleur d'hosta est parfumée. J'ai, je perds les mots, le celeptacodium, je pense. J'ai plein de variétés de plantes parfumées, donc ce n'est pas le thème de la journée, mais voilà. Et donc, suite à cette, je reviens un peu au début, donc quand j'ai eu ce poste de chef de produit chez Ausha, donc j'ai appris énormément de choses sur les plantes. J'étais en charge de former les chefs de rayon, de travailler beaucoup sur proposer les meilleures plantes, assurer la qualité en magasin, donc regarder la lumière, l'exposition, comment on arrose les tablards de plantes, choisir le bon matériel, quel balisage développer pour que le client soit autonome sur l'achat des plantes, etc. J'ai eu mon premier enfant et pendant mon congé maternité, j'ai été rappelée par mon nouveau N plus 2 que je n'avais jamais vu. qui m'a proposé de reprendre, en plus du végétal extérieur, tout l'univers du jardin au niveau de l'offre. Donc, tout l'univers du jardin, c'est exactement tout ce que vous avez dans votre jardin, c'est-à-dire les consommables avec le barbecue, charbon de bois, terreau, etc. Les barbecues, les salons de jardin, les piscines, le mobilier de jardin, les outillages de jardin, vraiment tout ce qu'il y a dans le jardin. Donc, j'étais jeune à l'époque, j'avais 27 ans. Je ne savais pas si j'étais capable de faire ça et Moëlle Plus Deux a eu à ce moment-là une belle réflexion de me dire tu sais, c'est un de tes acheteurs, un de tes collègues qui t'a proposé comme responsable jardin sur l'offre Et ça, franchement, quand vous êtes validé par vos pairs, c'est la plus belle des reconnaissances. Donc j'ai accepté ce poste et je n'étais bien sûr pas toute seule, j'étais sur l'offre, donc moi je m'occupais. des tracts, des gammes, du projet jardin en général pour Ausha. Et j'avais avec moi quatre acheteurs avec qui on travaillait en non hiérarchique, vraiment en binôme, chacun sur la poterie, sur les plantes, sur les consommables, sur la piscine, etc. Et donc, on a à ce moment-là été pendant plusieurs mois, voire années, sans patron du jardin. Et il a été question de se gérer entre nous, ce qui était génial, parce que du coup, on a lâché la créativité. Et du coup, on a réécrit un projet jardin plus moderne, plus féminin, plus facile. Et en fait, on est sortis de l'image de Papy Casquette qui plante ses oignons début de février à un truc un peu plus moderne, sans renier Papy Casquette qui... qui est tout à fait valable, mais l'idée c'était vraiment de remettre un petit coup de pied dans le jardin et faire que le projet se modernise. Ça a été une aventure extraordinaire, et on a eu aussi, avec un de mes binômes acheteurs, l'opportunité, voire la brèche, on a senti une brèche sur les produits phytosanitaires en grande surface. En fait, on a eu la possibilité de passer sur des phytosanitaires utilisables en agriculture biologique. Et en fait, on a fait tout le boulot avec cet acheteur de choisir une gamme, de définir les prix pour accompagner la conversion de nos clients jardiniers de produits... dit sale à des produits propres. Et on a dû convaincre et convaincre et encore convaincre notre hiérarchie du bien fondé de cette décision. Et ça a été la première preuve que proposer des produits vertueux peut aussi être compatible avec du commerce et la viabilité d'une entreprise. Parce qu'en fait, ça a très bien fonctionné. Et ça a été pour moi la première... on a été les premiers à le faire d'ailleurs dans la grande distri mais comme on n'en a pas assez on n'a pas communiqué là dessus bref c'est pas ça le plus important, le plus important c'est que ça a été fait et donc ça a été un déclic pour moi, pourquoi ? parce que je me suis dit si c'est faisable d'un point de vue commerce de faire des produits plus vertueux alors moi je veux faire ça pour tout Ausha et donc je suis allée me présenter au grand patron, donc le directeur produit de l'époque pour lui dire bah voilà moi en fait je veux faire ça mais sur toutes les catégories de produits de chez Ausha. Il m'a regardée en me disant je pense que tu es un peu en avance et des projets transverses comme ça, ça n'existe pas. Mais c'est une très bonne idée. Donc à l'époque, on était début 2017. Et je me suis tournée vers la RSE de chez Ausha. Donc j'ai rencontré une femme extraordinaire, Béatrice Javary, qui est directrice RSE d'Auchan. Donc RSE, responsabilité sociétale des entreprises. Et Béatrice m'a dit, prends ton mal en patience, je te crée un poste sur mesure, tu y feras ce qui te semble bon sur le produit. Et donc, elle a tenu parole, j'ai pu monter mon poste. Donc, l'idée de ce poste, c'était quoi ? Je l'ai appelé l'offre responsable. L'idée, c'était de faire un pont entre la RSE et le produit et qu'en fait, toutes les décisions ou toute la réflexion produit soit en cohérence avec. l'impact sur l'environnement que pouvait avoir le produit. Donc c'était soit sa composition, soit sa logistique, soit son emballage, soit une alternative qu'on pouvait proposer. Et donc l'idée ça a été d'accompagner les chefs de produit, les chefs de groupe, les acheteurs dans la clarification des allégations des fournisseurs qui étaient parfois véritables, donc pas de greenwashing, et parfois... blindé de greenwashing et donc il fallait un peu avoir un œil neuf là-dessus. Et donc ça, ça a été énormément de travail de recherche, mais c'était passionnant et du coup j'ai appris plein de choses. Donc j'ai commencé d'abord par le non alimentaire, parce que je venais du non alimentaire en étant en jardin. Donc ça a été d'aller explorer les textiles avec la seconde main, d'explorer les jeux vidéo, l'électronique, avec la notion de... d'un produit seconde main, un peu en back market, donc des produits qu'on reconditionne et qu'on revend. Ça a été d'accompagner à la réflexion, par exemple, la bijouterie sur diamants de synthèse versus diamants classiques qui utilisent des bombes dans les mines. Ça a été tout un tas de sujets comme ça sur le non alimentaire. Hyper intéressant. Puis, j'ai voulu explorer l'alimentaire. Et là, ça a été passionnant. Et en fait, pour structurer un peu le travail, parce que l'alimentaire, c'est hyper large, je me suis posée sur quatre grands piliers qu'on avait définis avec ma patronne, qui étaient l'agriculture de demain, la pêche et l'aquaculture durable, le bien-être animal et la lutte contre la déforestation. Alors, ces quatre sujets-là étaient passionnants, donc ils nécessitaient énormément de recherches pour comprendre les sujets. Et c'était aussi beaucoup d'interactions. parce que dans chaque sujet, on était accompagné d'une ONG qui nous driveait sur ce qu'elle attendait de la Grande Distri. On était en lien avec nos homologues de chez Carrefour, Leclerc, etc. Et on était en... en lien avec le service qualité, mais surtout avec les équipes produits, pour leur donner le sens, les expliquer ce vers quoi on devait tendre, et toute la gestion de projet d'un rétro-planning, de on en est là, on veut arriver ici, à tel point C'était passionnant, franchement, je me suis éclatée pendant trois ans sur ce poste, j'ai appris énormément de choses, j'ai appris que les nœuds les plus compliqués, les sujets les plus compliqués pouvaient être simplifiés. qu'en étant diplomate et en expliquant correctement, on pouvait convaincre beaucoup de personnes si on écoutait leurs contraintes. Et bref, c'était génial et j'ai passé vraiment des super années sur ce poste d'offre responsable qui m'a vraiment beaucoup apporté. Ensuite, j'ai eu mon deuxième enfant et là, j'ai eu l'opportunité de devenir directrice produit et RSE. ce pont que j'essaye de faire depuis le début, dans une petite entreprise de produits locaux en circuit court. C'était hyper intéressant pour moi de passer d'un gros paquebot que pouvait être Ausha à une plus petite structure qui était cette entreprise. En arrivant, je ne pensais pas devoir tout construire parce qu'en fait... la direction produit n'était pas du tout créée, donc il a fallu passer par là, créer toute la direction produit, revoir tous les contrats avec la nouvelle loi EGalim, qui contraignait les distributeurs au profit des agriculteurs. Dans ce sens-là, ça me semblait important. Par contre, il fallait rédiger les contrats, remettre un nouveau mode de fonctionnement. créer des équipes, enfin bref. Donc ça a été une petite expérience, courte. Pourquoi ? Parce que je n'ai pas toujours été en accord avec les directives qui m'étaient données de mon patron. Ça n'était pas en phase avec mes valeurs. Du coup, on a, d'un commun accord, négocié une rupture conventionnelle qui m'a permis, c'est ce que j'expliquais quand j'ai lancé le podcast, qui m'a permis de remettre mes rêves sur la table. Et parmi ces rêves, il y avait la réalisation d'un podcast. Voilà comment on arrive à peu près à notre sujet. Et donc du coup, c'était un rêve, parce que j'adore ce média, j'adore l'écouter en balade, en voiture, etc. Et en fait, c'était l'occasion. Sauf que pour lancer un podcast, les sujets qui m'intéressaient, c'était par exemple le développement personnel vers l'altérité, c'est-à-dire comment on travaille sur soi pour mieux interagir avec les autres et être dans le tout et pas dans l'individualisme. Mais le développement personnel était largement pris par des gens qui font ça très bien. Le jardin, je me suis dit, ça ne va pas intéresser grand monde. Et j'ai eu la chance d'avoir, entre guillemets, une voisine qui m'a montré une photo d'un poste de Marie Lesbain avec des chaussettes en éco-print. Je vais y arriver. Et en fait, ce jour-là, donc je m'en souviendrai tout le temps, c'était le 18 novembre 2022, elle, elle me dit moi, c'est ça que je veux faire, de l'éco-print, machin Et en fait, moi, ça a été le déclic de me dire quoi ? On peut faire des choses avec des plantes ? Ah, on peut teindre avec des plantes ? Ah ! Et donc, pendant trois semaines, je me suis mise à fond les ballons dans défricher ça, comme je le faisais quand j'étais chez Ausha. Et en fait... j'ai proposé à ma voisine qu'on aille se former et en fait quand je tapais sur Google meilleure formation teinture végétale etc on tombait à chaque fois sur Michel Garcia donc je lui ai dit hop ça te dit on y va on est parti en Bretagne se former et là sous mes yeux franchement ébahis comme dans un film quand il y a un arrêt sur image je me suis dit mais en fait ce monsieur là qui se tient devant moi il est en train de me faire comprendre clairement que Cette discipline de la couleur végétale, ça regroupe toutes mes passions. Les plantes, la science, parce que c'est de la chimie tinctoriale, donc vraiment c'est de la science, c'est pas de la magie. Et ce sujet qui était un peu nébuleux, qu'il fallait clarifier, qui est un peu en train de se perdre, c'est un art, la couleur végétale qui se perd due à l'arrivée des colorants de synthèse. Et donc, face à lui, je me suis dit, c'est ça que je veux faire, c'est ce sujet-là que je veux faire pour le podcast. Et donc, on a enregistré le soir même. Michel Garcia ne savait pas ce qu'était un podcast. Moi, je ne savais pas enregistrer. J'avais mon micro que j'avais acheté quasiment la veille. Et on a fait ce premier épisode. pour lequel j'ai oublié d'allumer mon micro. Voilà, donc ça clignotait, j'étais certaine que ça marchait, en fait non. Bref, c'est pas grave, le témoignage de Michel a été hyper passionnant. Et du coup, voilà comment j'en suis arrivée à la couleur végétale, c'est que j'ai, à ce moment-là, donc mi-décembre, eu un déclic de folie pour le podcast, et dès mi-novembre, j'étais dans les livres, dans la lecture. d'en comprendre, d'éflicher, de trier les infos. Et en fait, à la mi-décembre, j'avais un enregistrement, enfin deux enregistrements de podcast et j'avais l'envie folle de lancer un podcast sur le sujet et de creuser la couleur végétale. Alors, dans ces autres questions que tu poses à tes invités, qui t'a formé sur la couleur végétale ? Bah donc, en fait, à date, j'ai fait deux formations chez Michel Garcia. J'ai lu franchement au bas mot, je pense, une vingtaine de livres. Plus des sources de la BNF sur Internet, Gallica, et des vidéos YouTube, donc à trier, bien sûr, parce que comme pour tout, quand ça passe sur Internet, il faut faire le tri, et c'est là où c'est intéressant d'avoir eu des bases assez solides. Et donc voilà, je pense refaire d'autres formations parce qu'en fait, voilà, moi je pense qu'on apprend toute sa vie, donc bien sûr que ce n'est pas fini pour les formations. Est-ce que tu peux nous raconter ce qu'on ne sait pas sur la genèse du podcast ? En gros, donc on est mi-décembre, j'ai deux enregistrements de Michel Garcia, je n'ai jamais fait de podcast, je ne sais pas comment ça marche, je ne sais pas comment on héberge, je ne sais rien du tout et je me dis bon... Le 11 janvier, précisément, à la Saint-Pauline, je me dis bon, là, il faut y aller, quoi. Et donc, du coup, je continue les enregistrements. Donc, grâce à la carte de visite de Michel Garcia, forcément, les portes s'ouvrent et les gens sont OK pour parler sur le podcast. Et donc, je commence à partir du 11 janvier à un rythme effréné d'enregistrer des podcasts avec des invités qui me passionnent, qui m'apprennent, qui sont en bienveillance, etc. et qui me forment en direct. Et en mode cours particulier parce que je peux leur poser toutes les questions que j'ai envie sur la teinture végétale et plus largement la couleur végétale. Donc en fait, ça se passe où ? Ça se passe chez moi, aujourd'hui dans mon couloir. Ça a démarré quand ? Donc mi-décembre, deux épisodes de Michel Garcia, 9 février, lancement du podcast. À date, j'en suis à 45 épisodes. invités, enregistrés et 10 épisodes autres, donc on va dire 55 épisodes enregistrés. Et donc le thème, c'est bien la couleur végétale au sens large, de la terre à la couleur finale. Pourquoi de la terre ? Parce que je suis ingénieure agro, et pour moi, il faut... Enfin, c'est hyper important de comprendre d'où ça vient pour voir où on va. Donc c'est bien de la terre à la couleur finale, et c'est sur toutes les applications de la couleur végétale. avec notamment la partie teinture textile, mais également coloration capillaire, la cosmétique, notamment avec la savonnerie, le maquillage. Ça peut être également d'autres domaines plutôt beaux-arts, donc encre, peinture. Ça peut être également de la déco, donc des objets de décoration, ameublement. Et ça peut être également dans le bâtiment. que je n'ai pas encore tout à fait exploré, mais je sais qu'il se passe des choses. Et je creuse aussi sur les biomatériaux pour compléter la boucle. Si vous connaissez des applications de la couleur végétale que je n'ai pas citées, n'hésitez pas à me faire un petit message, ça me ferait très plaisir. Ok Pauline, donc on a bien compris. Est-ce que tu peux nous parler de tes partenaires et de tes collaborations ? Alors ça va être très simple. Partenaires, je n'en ai pas. Je n'ai que des invités qui sont hyper sympas de me proposer et de nous permettre d'avoir leur témoignage. Les collaborations, j'ai eu plusieurs propositions, c'est vrai, parce que le podcast commence à être connu. Et j'ai eu des collaborations un peu dans tous les sens. Mais pour l'instant, je suis focalisée sur le projet du podcast. Je regarderai à tête reposée, mais voilà, oui, il y a eu des propositions. Est-ce que, comme ce que tu demandes à tes invités, tu peux nous faire un point sur la technique d'un podcast pour les gens qui ne savent pas ce que ça représente comme travail ? Alors oui. Donc, comment ça se passe, la création du podcast à Recover ? En gros, c'est quoi les backstage ? En gros, je fais beaucoup de travail de recherche, que ce soit sur LinkedIn, sur Instagram ou sur Google, pour trouver les invités qui sont pertinents et qui apportent quelque chose de nouveau au podcast. Mon but, c'est qu'il y ait tout le temps du neuf dans chaque épisode. Quand je trouve cet invité, j'échange avec lui. et je lui propose une trame de questions. Donc il faut que je fasse la trame de questions. On se cale une date, on fait l'enregistrement. Suite à cet enregistrement, j'ai du montage à faire, qu'on appelle la post-production, où là, je me sers d'un outil pour enlever les e les b et essayer de faire un son plus sympa. Des fois, c'est irrécupérable, je vous l'avoue. Il y a des fois, franchement, je n'y arrive pas, parce que ce n'est pas mon métier. Et ensuite, il faut écrire le descriptif de l'épisode. héberger le podcast sur une plateforme, moi j'utilise Ausha, qui est une plateforme française, et faire la communication de ce podcast, c'est-à-dire faire les petites vignettes du podcast, faire une communication sur Instagram, sur LinkedIn, préparer les extraits, y ajouter les sous-titres pour que vous puissiez lire cet extrait dans vos transports en commun ou au bureau. Et voilà, voilà un peu de A à Z ce que ça prend. Au tout début, je m'étais pour une heure d'enregistrement, quatre heures et demie en tout de travail. C'est-à-dire entre la recherche, les questions, etc. Qu'est-ce que tu fais, Pauline, pour transmettre ton savoir ? Alors, je pense que la réponse est assez évidente. Ce que je fais, ma part, c'est de proposer au maximum de monde les témoignages. d'acteurs de la couleur végétale gratuitement via ce podcast. Voilà ma contribution. Ensuite, en termes d'autres sujets de transmission, j'ai beaucoup de off avec mes invités, surtout quand on coupe l'épisode à la fin. Ce off qui est très riche de discussions, d'échanges, pas de choses forcément confidentielles, mais d'échanges qui arrivent après l'enregistrement. J'ai... tas de notes là-dessus et j'ai un tas de notes de mes recherches. Et en fait, j'aimerais, toujours dans cet esprit de transmission, essayer de valoriser ce contenu. Donc voilà, sur la transmission. J'ai un autre rêve, c'est l'écriture d'un bouquin. Donc sur la couleur végétale, mais vraiment à l'échelle, vraiment couleur végétale, au sens, la couleur des plantes et ses applications et toute la chaîne de valeur, donc de la terre à la couleur finale. Mais je n'ai aucune compétence là-dedans, je n'ai pas forcément le temps, mais c'est un de mes rêves qui me ferait plaisir et je trouve qu'en termes de transmission, il n'y a quand même pas mieux qu'un livre qu'on peut dévorer à sa guise et qu'on peut garder un bon moment. Alors, les questions rapides que tu poses à tes invités, c'est quelles sont pour toi les personnes inspirantes et les sources d'inspiration ? Bon, je ne vais pas être très originale, pour moi, toutes les personnes que je reçois sur le podcast sont des sources d'inspiration. Je n'ai jamais invité quelqu'un qui ne m'ait pas titillée ou intriguée sur un sujet. Et mes sources d'aspiration, attention le gros cliché, c'est la nature. Dès que je suis dans le jardin, parce que je suis passionnée de plantes, dès que je suis dans le jardin, ça me permet de clarifier ce que j'ai dans la tête, les 15 millions d'idées qui passent à la seconde, de les structurer, et ça m'aide, ça m'inspire, ça me remet les idées au clair. Alors, qui fédère pour toi aujourd'hui autour de la couleur végétale ? Pour moi, qui fédère ? On a les piliers de la couleur végétale, à savoir Dominique Cardon, Michel Garcia, on a la jeune nouvelle génération avec des autres courants de pensée, un peu plus de modernité, ou une autre manière d'aborder le sujet. On a des... Je pense à... Isina, des associations, des nouvelles formations, le Greta par Sandrine Rosier, les NAMAC, etc., des nouveaux systèmes de formation. Ça peut être fédéré par la formation, fédéré par ce qu'on incarne, nos deux parents de la teinture végétale. Et ça peut être aussi, depuis peu, je peux le dire, je pense que le podcast à récouvrir est une forme de fédération. Parce que c'est un rendez-vous et un média qui est accessible et gratuit pour tout le monde. Et il est en grand écart entre l'artisane qui est dans son atelier et qui fait ça en mode DIY, jusqu'au grand écart d'une artisane plus plus plus qui se semi-industrialise, dans le sens se mécanise, pour proposer... plus de tissus, s'alléger les conditions de travail, etc. Et ça va aussi jusqu'à l'industriel qui propose une machine de teinture végétale. Donc en fait, c'est un grand écart, mais qui pour moi n'est pas un grand écart, c'est une mise en relation de plusieurs mondes différents qui seraient intéressants de mailler. C'est pour ça aussi que dans le podcast, on intègre tout ce qui est fibre naturelle, parce que sans fibre naturelle, il n'y a pas de teinture végétale. Et on intègre également les écoles, les formations. et tout cet écosystème qui pour moi est primordial. Alors, pour toi Pauline, quels événements sont à ne pas louper en teinture végétale ? Alors, il y a peu de temps je vous aurais dit, il n'y en a pas, enfin je ne m'en souviens pas, mais là j'en ai deux à vous citer, il y a l'exposition de Pérégrine, donc du 1er mai au 30 septembre 2023 au Jardin du Luxembourg, où elle réinterprète le Jardin du Luxembourg sous l'angle de la couleur. Il y a un autre événement du 1 ou 2 novembre jusqu'au 5 novembre qui est le Festival de la Couleur organisé par Isina et Marie Longhi où vous allez avoir des conférences et le dimanche, c'est un marché des artistes, on va dire. Et un autre événement à ne pas louper, mais je n'ai pas la date et je ne sais pas si ça va réexister, c'est le Symposium organisé par Dominique Cardon parce qu'il n'y a pas... une personne qui ne m'en a pas parlé. Donc je ne sais pas si ça va se reproduire, mais en tout cas pour moi, c'est ces événements-là que je peux citer aujourd'hui. Alors Pauline, si tu étais une plante tinctoriale, laquelle serais-tu et pourquoi ? Alors moi, je serais la laitue d'eau qui donne un jaune magnifique. Pourquoi ? Parce que j'aime le fait que cette plante soit aquatique, donc une partie aérienne, une partie dans l'eau. Je trouve que c'est sympa en termes d'adaptation et de... et parce que c'est Michel Garcia qui m'en a parlé pendant ma première formation et c'est le premier essai que j'ai fait chez moi dans mon petit atelier et quand j'ai vu ce jaune de dingue, je me suis dit non c'est une blague et j'étais tellement fière de montrer ça à mon fils et à mon conjoint en disant mais attends t'as vu ce qu'on peut faire avec les plantes ? ça restera gravé dans ma tête, donc la laitue d'eau Alors quel est ta fibre de prédilection ? Ma fibre de prédilection c'est le lin Parce que j'ai eu la chance de récupérer deux magnifiques draps de lin par ma belle-mère, qu'elle a eus pour son mariage, et dont elle ne s'est jamais servie, et qui sont d'une qualité de dingue, et qui me font une couleur végétale de folie. Donc j'adore le lin. J'ai essayé le chanvre, j'ai essayé la soie, et je n'ai pas essayé la laine, parce que je ne sais pas pourquoi, ça me semble plus compliqué, alors que tout le monde a l'air de dire que c'est simple. Il faut de toute façon garder toujours des projets. Donc sans aucune hésitation pour l'instant, c'est le lin mon chou-cou. Alors est-ce que tu as des livres que tu recommanderais aux auditeurs ? Alors je ne vais pas refaire la liste. J'ai fait un épisode de podcast, c'est le Zoom 6 je pense, qui s'appelle Quelques lectures sur la couleur végétale Je ne dirais rien de plus que ça. Ces livres-là sont passionnants. Je vous avoue, je suis toujours en train d'avancer dans le livre de Dominique Cardon, Le monde des teintures végétales. Franchement, à chaque page, je suis là, non, ah ouais. Bref, c'est le truc de fou. C'est génial. Je ne reviens pas du travail qu'a fait cette dame. Je suis extrêmement impressionnée. Quelle est ta plus grande fierté ? Eh bien, j'en ai deux. La première, c'est d'avoir quitté un job. pour lequel je n'étais pas en phase avec les directives qu'on me donnait, ça n'était pas en phase avec mes valeurs. Certes, ce poste était très bien payé, mais j'ai préféré choisir mes valeurs et j'en suis extrêmement fière. Et le deuxième, ma deuxième grande fierté, c'est d'avoir lancé ce podcast. Je me souviens, j'ai dit à mon conjoint, franchement, si j'en fais dix, mais je suis trop contente. Et là, j'en suis à 55 épisodes. À l'heure où on se parle, j'enregistre, parce qu'on vient de passer les 10 000 écoutes complètes et uniques. Et franchement, ça me fait hyper plaisir. Oui, je peux dire que je suis fière. Alors, quels sont tes prochains projets ? Mes prochains projets, c'est de continuer la pratique de la teinture végétale. Je me suis fait une liste de tout ce que j'avais envie de reproduire, soit que j'ai eu en formation avec Michel Garcia, soit que j'ai lu dans les bouquins de mes invités, soit qui me titille personnellement. Pas que en teinture végétale, j'aimerais aussi m'essayer aux encres, j'aimerais aussi essayer de réaliser... Peut-être que c'est impossible, mais de réaliser un savon. Voilà, donc ça, c'est plus de pratique, c'est-à-dire gérer mieux ma journée entre montage d'épisodes et pratique. J'en fais quand même quasiment au moins deux ou trois fois par semaine dans l'atelier, donc c'est pas mal. Mon prochain projet, ce serait de pouvoir, comme je vous disais, valoriser tout ce savoir de recherche personnelle et de off des invités et de cheminement et de lecture. d'une manière ou d'une autre. Je ne connais pas encore la manière, mais ça sera un des prochains projets. Et quel est ton rêve ? Alors, mon rêve, c'est de pouvoir vivre de la couleur végétale. Mon rêve pro, ce serait ça. Plutôt que de reprendre un job de chef de produit ou de directeur produit. En fait, j'aimerais... J'aimerais vivre de la couleur végétale et convertir le maximum de monde à cette pratique et fédérer le maximum de personnes et faire parler les gens entre eux, mutualiser les savoirs, les connaissances, les machines, les avancées. Bon, c'est peut-être un peu utopique, mais ça, ça me ferait vraiment vibrer. Quel est ton épisode préféré ? Alors, ça c'est vache. Mon épisode préféré... Je pense que c'est l'épisode qui va sortir ce samedi avec Laura Roussier du Champ des couleurs. Pourquoi c'est mon épisode préféré ? Parce qu'à la fin de cet épisode, j'étais extrêmement émue. Parce que Laura, à 28 ans, m'a appris en direct ce que c'était qu'être courageux. Bref, je ne rentre pas dans les détails parce que voilà, mais c'était vraiment extraordinaire. J'ai adoré ce moment avec elle. que vous allez écouter vu qu'il sort ce jeudi. Et donc Pauline, je te remercie parce que j'ai plus d'autres questions. La question suivante c'est à qui tu passes le micro mais comme là on est dans un format un peu schizophrénique de podcast où tu es l'interviewee et l'interviewer. Bref, je ne sais pas si on dit comme ça. Est-ce que tu as un mot de la fin ? Alors mon mot de la fin c'est de vous dire que... Je vous remercie de m'écouter, je vous remercie de me faire des messages de soutien. Je suis open pour recevoir des critiques constructives sur comment je pourrais améliorer le podcast, ce que vous imagineriez pour la suite, etc. Juste vous dire en termes de nouveautés qu'Arrecover est maintenant sur YouTube, donc à sa propre chaîne. Je suis maintenant sur Apple Podcast à la demande de plusieurs personnes qui m'ont fait des messages privés. Je suis également sur Google Podcast et SoundCloud, une plateforme que je ne connais pas forcément, mais il y en a qui l'a demandé également. Et voilà, c'est ça les petites nouveautés. Je poursuis ce podcast avec grand plaisir parce que je m'éclate toujours autant. Et vraiment, je voulais vous remercier parce que 10 000 écoutes uniques et complètes, franchement, je pense que... C'est des chiffres que j'aurais attendu au bout de 3-4 ans et je vous remercie parce que c'est génial et je vois que ça sert. Je vous rappelle aussi qu'il y a deux actions que je mets en place pour toujours mettre en avant les acteurs de la couleur qui sont l'opération Sors de ta grotte où je vous propose d'enregistrer un format 3 minutes en MP3 sur vous, votre activité et que vous me l'envoyez sur ma boîte mail. Donc pauline.arecover.com Et la deuxième opération, c'est l'opération Ça bouge en ma région où je vous propose de vous inscrire sur les cartes de votre bonne région pour rencontrer les acteurs de la couleur végétale et vous faire connaître. Voilà. Donc, toujours, mon but, c'est de fédérer et de démocratiser la couleur végétale. Donc, si vous avez des idées d'invités, des idées de progression, c'est avec plaisir que je recevrai vos messages. Voilà. Merci beaucoup. Je vous invite à me rejoindre sur ma page Instagram ARTECOVERT pour y découvrir le nom des prochains invités. Je me permets de vous rappeler que la seule manière de soutenir ce podcast est de le noter et le commenter sur la plateforme d'écoute de votre choix. C'est ainsi qu'on arrivera à faire porter la voix de ces passionnés de la couleur végétale. Merci à tous ! Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin agriculture tinctoriale

Chapters

  • Introduction au podcast ArtEcoVert et à la couleur végétale

    00:00

  • Présentation de Pauline Leroux et de son parcours

    00:46

  • Formation et expériences professionnelles chez Lush et Nature et Découvertes

    01:15

  • Arrivée chez Ausha et gestion des produits végétaux

    02:30

  • Formation et passion pour la teinture végétale avec Michel Garcia

    04:25

  • Création du podcast ArtEcoVert et ses objectifs

    07:07

  • Développement de l'offre responsable chez Ausha

    10:36

  • Transition vers une petite entreprise et création de la direction produit

    15:17

  • Retour sur les débuts du podcast et les premiers enregistrements

    17:00

  • Les thèmes abordés dans le podcast et les applications de la couleur végétale

    22:41

  • Partenariats, collaborations et l'évolution du podcast

    24:23

  • Processus de création et de montage d'un épisode de podcast

    26:14

  • Projets futurs et rêves autour de la couleur végétale

    27:22

  • Conclusion et remerciements aux auditeurs

    34:23

Description

Dans cet épisode captivant du podcast ArtEcoVert, nous avons le plaisir d'accueillir Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée par la teinture végétale et les plantes tinctoriales. Avec un parcours riche et inspirant, Pauline nous plonge dans l'univers fascinant de la couleur végétale, une pratique qui allie art et écologie. Elle nous raconte ses débuts chez Lush, où son amour pour les colorants végétaux a pris racine, ainsi que ses études à l'ISA de Lille, qui ont approfondi ses connaissances sur les pigments végétaux.


Au fil de cet épisode, Pauline partage son cheminement professionnel qui l'a conduite à Ausha, où elle a développé une expertise inestimable dans la gestion de produits végétaux. Elle évoque son parcours de formation avec Michel Garcia, un expert reconnu en couleur végétale, qui a enrichi son approche des plantes tinctoriales. Avec une passion contagieuse, elle aborde les défis rencontrés en promouvant des pratiques respectueuses de l'environnement, notamment dans le secteur de la grande distribution.


"Je rêve de vivre de la couleur végétale et de démocratiser son utilisation", déclare Pauline, illustrant son engagement pour un avenir plus durable. Dans cet épisode, vous découvrirez comment la teinture naturelle peut transformer notre rapport aux couleurs et aux plantes, tout en respectant notre écosystème. Les thèmes de la coloration capillaire végétale, des fibres naturelles et des colorants biosourcés sont également explorés, offrant une perspective enrichissante sur l'utilisation des tanins et des autres éléments naturels dans la teinture.


Ce podcast est une véritable invitation à plonger dans le monde des couleurs de plantes, à explorer les possibilités infinies offertes par les plantes tinctoriales comme l'indigo et la garance, et à réfléchir à notre impact sur la nature à travers nos choix de consommation. Que vous soyez un passionné d'agriculture tinctoriale ou simplement curieux d'en apprendre davantage sur la teinture végétale, cet épisode vous offre des histoires inspirantes et des conseils pratiques.


N’hésitez pas à partager vos réflexions et à poser vos questions après l’écoute. Vous trouverez également des liens utiles pour approfondir vos connaissances sur les colorants végétaux et les pratiques durables.


Nous vous souhaitons une belle écoute et espérons que vous serez inspiré par le parcours et les idées de Pauline Leroux. Rejoignez-nous dans cette aventure colorée et engagée avec ArtEcoVert, le podcast de la couleur végétale et des plantes tinctoriales.


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👤PROFIL PAULINE LEROUX 

🎨PROFIL ENTREPRISE ARTECOVERT 


🗝️ Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin


Bonne écoute


Pauline



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Bonjour et bienvenue dans le podcast ArtEcoVert, le podcast qui vous parle d'art, d'écologie et de verdure. Je suis Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée de plantes, et je vous emmène à la découverte de la couleur végétale et de toutes ses applications. Que ce soit dans le textile, l'ameublement, l'artisanat, la décoration et dans d'autres domaines, chaque jeudi et samedi à 7h30, je vous propose des épisodes riches avec des invités passionnants. pour approfondir le sujet de la couleur végétale sur toute la chaîne de valeur. Mon but, fédérer et démocratiser la couleur végétale dans le monde. Alors c'est parti, bonne écoute ! Bonjour à tous, je suis ravie d'accueillir sur le podcast Aréco Vert Pauline Leroux. Bonjour Pauline. Bonjour. Est-ce que, Pauline, tu veux bien te prêter à l'exercice de répondre aux questions que tu poses habituellement à tes invités ? À savoir, la première question, est-ce que tu peux te présenter, nous raconter ton parcours et nous dire comment tu es arrivée à la couleur végétale ? Alors, oui, je m'appelle Pauline Leroux, j'ai 35 ans, deux enfants, je suis des Hauts-de-France. J'ai fait une école d'ingénieur agronome à l'ISA à Lille, où j'ai appris l'agriculture, l'agronomie... l'environnement et tout ce qui est économie, stratégie d'entreprise, etc. En quittant l'ISA, j'ai travaillé chez Lush pour des cosmétiques écologiques faits main. À cette occasion, j'ai appris beaucoup de choses sur la vertu des plantes, à lire les compositions des produits cosmétiques et à commencer à me repérer un petit peu dans leurs propriétés. C'était une aventure intéressante parce que j'avais à manager 7 personnes qui étaient toutes plus âgées que moi. Mais c'était à Paris, ça a été très compliqué de faire la route du Nord à Paris tous les jours, matin et soir, pour ouvrir et fermer le magasin. Du coup, j'ai mis fin à ma période d'essai. J'ai enchaîné ensuite avec Nature et Découverte, où j'ai travaillé dans la zone beauté-bien-être. Là, j'ai encore côtoyé des plantes, avec notamment les huiles essentielles. Et pareil, j'ai approfondi ma passion pour les plantes, mais surtout pour leur vertu avec ces bouquins et ces bibles d'huile essentielle. Et ensuite, je suis arrivée chez Ausha. J'ai rompu mon CDI chez Nature et Découverte pour arriver chez Ausha en tant que gestionnaire végétal à la base. Le rôle du gestionnaire végétal, c'est de s'assurer de la qualité des produits qui sortent des serres horticoles et de s'assurer que... les produits sont de qualité avant qu'ils aillent en magasin. Sauf que ça ne s'est pas du tout passé comme ça, parce qu'il y a eu une maladie grave dans l'équipe, et du coup, il a fallu gérer la négociation des outils de jardin. Donc, ce n'était pas du tout ce pour quoi j'étais venue à la base. Mais du coup, j'ai dû apprendre à en accélérer le métier d'acheteur pour faire une campagne de négo et clair sur tout ce qui était outils de jardin. Ensuite, je suis passée sur la partie offre-produit, donc on appelle ça catégorie manager. En gros, j'avais à charge de définir les gammes des plantes qui allaient arriver chez Ausha dans les magasins, donc à savoir les 131 hypermarchés, dont 15 jardineries Ausha, donc réparties sur tout le territoire français, donc avec des particularités régionales qu'il fallait anticiper. Et à cette occasion, j'avais en charge... d'écrire les gammes, de choisir les produits qu'il y avait en tract et également de moderniser un petit peu le jardin chez Ausha, mais également la rédaction d'un guide végétal pour former les chefs de rayon en magasin sur ce qu'étaient les plantes, comment on les conservait, comment on les arrosait, etc. avec la particularité de l'hyper. Il y avait plein de chefs de rayon qui étaient calés et beaucoup d'autres qui venaient d'autres univers de l'hypermarché. Pour eux, c'était nouveau. À cette occasion, j'ai travaillé avec l'Institut Jeunet, où on a co-écrit une formation pour former ces chefs de rayon. Une formation qui englobait toutes les plantes, de la plante vivace, bisannuelle, annuelle, les arbustes, les arbres, etc. Ainsi que... toute la chaîne d'achat, c'est-à-dire tu achètes une plante, il te faut un pot, il te faut de l'engrais, il te faut tel soin, Donc ça, c'était hyper intéressant, ça a encore aiguisé davantage ma passion pour les plantes. Et à ce moment-là, clairement, dès la première année de chez Ausha, franchement, j'avais tellement envie de maîtriser le sujet des plantes que Stéphane Marie est devenu mon dieu sur terre. Donc Stéphane Marie, c'est l'animateur de Silence, ça pousse, que j'ai eu la chance de rencontrer deux fois. Donc une fois à l'occasion de, je crois que c'était Chantilly. ou une expo de plantes parce que c'est devenu un peu mon loisir, c'était d'aller dans toutes les expos de plantes à Paris, visiter les jardins, etc. Et je l'ai rencontré une deuxième fois parce qu'il a travaillé pour Ausha sur une thématique en jardinerie et donc c'était un vrai plaisir pour moi de rencontrer mon idole. Et donc tout au démarrage d'Auchan, j'ai dévoré les pas de panique, j'ai acheté et récupéré des bouquins, enfin de gros bouquins sur les plantes. Et cette passion ne me quitte pas depuis, on va dire maintenant, ça fait bien une quinzaine d'années. Donc, passionnée de plantes. Et quand j'ai eu la chance d'avoir ma maison et mon jardin, là, c'est devenu encore plus fou. Parce qu'on a eu la chance de récupérer une maison avec des passionnés de jardin à l'intérieur qui ont commencé un beau jardin à l'anglaise, on va dire. Et en fait, ce jardin à l'anglaise, personnellement, on l'a... On l'a complété par une thématique qui était autour des jardins parfumés. Parce qu'en fait, comme je vous expliquais, moi c'est quelque chose que j'affectionne tout particulièrement, c'est toutes les particularités des plantes et notamment là, l'axe du parfum. Donc j'héberge déjà une glycine magnifique et qui sent juste, c'est incroyable, des orangés du Mexique, des œillets parfumés, chèvres feuilles. J'ai des fleurs d'hosta, donc ce n'est pas très connu, mais la fleur d'hosta est parfumée. J'ai, je perds les mots, le celeptacodium, je pense. J'ai plein de variétés de plantes parfumées, donc ce n'est pas le thème de la journée, mais voilà. Et donc, suite à cette, je reviens un peu au début, donc quand j'ai eu ce poste de chef de produit chez Ausha, donc j'ai appris énormément de choses sur les plantes. J'étais en charge de former les chefs de rayon, de travailler beaucoup sur proposer les meilleures plantes, assurer la qualité en magasin, donc regarder la lumière, l'exposition, comment on arrose les tablards de plantes, choisir le bon matériel, quel balisage développer pour que le client soit autonome sur l'achat des plantes, etc. J'ai eu mon premier enfant et pendant mon congé maternité, j'ai été rappelée par mon nouveau N plus 2 que je n'avais jamais vu. qui m'a proposé de reprendre, en plus du végétal extérieur, tout l'univers du jardin au niveau de l'offre. Donc, tout l'univers du jardin, c'est exactement tout ce que vous avez dans votre jardin, c'est-à-dire les consommables avec le barbecue, charbon de bois, terreau, etc. Les barbecues, les salons de jardin, les piscines, le mobilier de jardin, les outillages de jardin, vraiment tout ce qu'il y a dans le jardin. Donc, j'étais jeune à l'époque, j'avais 27 ans. Je ne savais pas si j'étais capable de faire ça et Moëlle Plus Deux a eu à ce moment-là une belle réflexion de me dire tu sais, c'est un de tes acheteurs, un de tes collègues qui t'a proposé comme responsable jardin sur l'offre Et ça, franchement, quand vous êtes validé par vos pairs, c'est la plus belle des reconnaissances. Donc j'ai accepté ce poste et je n'étais bien sûr pas toute seule, j'étais sur l'offre, donc moi je m'occupais. des tracts, des gammes, du projet jardin en général pour Ausha. Et j'avais avec moi quatre acheteurs avec qui on travaillait en non hiérarchique, vraiment en binôme, chacun sur la poterie, sur les plantes, sur les consommables, sur la piscine, etc. Et donc, on a à ce moment-là été pendant plusieurs mois, voire années, sans patron du jardin. Et il a été question de se gérer entre nous, ce qui était génial, parce que du coup, on a lâché la créativité. Et du coup, on a réécrit un projet jardin plus moderne, plus féminin, plus facile. Et en fait, on est sortis de l'image de Papy Casquette qui plante ses oignons début de février à un truc un peu plus moderne, sans renier Papy Casquette qui... qui est tout à fait valable, mais l'idée c'était vraiment de remettre un petit coup de pied dans le jardin et faire que le projet se modernise. Ça a été une aventure extraordinaire, et on a eu aussi, avec un de mes binômes acheteurs, l'opportunité, voire la brèche, on a senti une brèche sur les produits phytosanitaires en grande surface. En fait, on a eu la possibilité de passer sur des phytosanitaires utilisables en agriculture biologique. Et en fait, on a fait tout le boulot avec cet acheteur de choisir une gamme, de définir les prix pour accompagner la conversion de nos clients jardiniers de produits... dit sale à des produits propres. Et on a dû convaincre et convaincre et encore convaincre notre hiérarchie du bien fondé de cette décision. Et ça a été la première preuve que proposer des produits vertueux peut aussi être compatible avec du commerce et la viabilité d'une entreprise. Parce qu'en fait, ça a très bien fonctionné. Et ça a été pour moi la première... on a été les premiers à le faire d'ailleurs dans la grande distri mais comme on n'en a pas assez on n'a pas communiqué là dessus bref c'est pas ça le plus important, le plus important c'est que ça a été fait et donc ça a été un déclic pour moi, pourquoi ? parce que je me suis dit si c'est faisable d'un point de vue commerce de faire des produits plus vertueux alors moi je veux faire ça pour tout Ausha et donc je suis allée me présenter au grand patron, donc le directeur produit de l'époque pour lui dire bah voilà moi en fait je veux faire ça mais sur toutes les catégories de produits de chez Ausha. Il m'a regardée en me disant je pense que tu es un peu en avance et des projets transverses comme ça, ça n'existe pas. Mais c'est une très bonne idée. Donc à l'époque, on était début 2017. Et je me suis tournée vers la RSE de chez Ausha. Donc j'ai rencontré une femme extraordinaire, Béatrice Javary, qui est directrice RSE d'Auchan. Donc RSE, responsabilité sociétale des entreprises. Et Béatrice m'a dit, prends ton mal en patience, je te crée un poste sur mesure, tu y feras ce qui te semble bon sur le produit. Et donc, elle a tenu parole, j'ai pu monter mon poste. Donc, l'idée de ce poste, c'était quoi ? Je l'ai appelé l'offre responsable. L'idée, c'était de faire un pont entre la RSE et le produit et qu'en fait, toutes les décisions ou toute la réflexion produit soit en cohérence avec. l'impact sur l'environnement que pouvait avoir le produit. Donc c'était soit sa composition, soit sa logistique, soit son emballage, soit une alternative qu'on pouvait proposer. Et donc l'idée ça a été d'accompagner les chefs de produit, les chefs de groupe, les acheteurs dans la clarification des allégations des fournisseurs qui étaient parfois véritables, donc pas de greenwashing, et parfois... blindé de greenwashing et donc il fallait un peu avoir un œil neuf là-dessus. Et donc ça, ça a été énormément de travail de recherche, mais c'était passionnant et du coup j'ai appris plein de choses. Donc j'ai commencé d'abord par le non alimentaire, parce que je venais du non alimentaire en étant en jardin. Donc ça a été d'aller explorer les textiles avec la seconde main, d'explorer les jeux vidéo, l'électronique, avec la notion de... d'un produit seconde main, un peu en back market, donc des produits qu'on reconditionne et qu'on revend. Ça a été d'accompagner à la réflexion, par exemple, la bijouterie sur diamants de synthèse versus diamants classiques qui utilisent des bombes dans les mines. Ça a été tout un tas de sujets comme ça sur le non alimentaire. Hyper intéressant. Puis, j'ai voulu explorer l'alimentaire. Et là, ça a été passionnant. Et en fait, pour structurer un peu le travail, parce que l'alimentaire, c'est hyper large, je me suis posée sur quatre grands piliers qu'on avait définis avec ma patronne, qui étaient l'agriculture de demain, la pêche et l'aquaculture durable, le bien-être animal et la lutte contre la déforestation. Alors, ces quatre sujets-là étaient passionnants, donc ils nécessitaient énormément de recherches pour comprendre les sujets. Et c'était aussi beaucoup d'interactions. parce que dans chaque sujet, on était accompagné d'une ONG qui nous driveait sur ce qu'elle attendait de la Grande Distri. On était en lien avec nos homologues de chez Carrefour, Leclerc, etc. Et on était en... en lien avec le service qualité, mais surtout avec les équipes produits, pour leur donner le sens, les expliquer ce vers quoi on devait tendre, et toute la gestion de projet d'un rétro-planning, de on en est là, on veut arriver ici, à tel point C'était passionnant, franchement, je me suis éclatée pendant trois ans sur ce poste, j'ai appris énormément de choses, j'ai appris que les nœuds les plus compliqués, les sujets les plus compliqués pouvaient être simplifiés. qu'en étant diplomate et en expliquant correctement, on pouvait convaincre beaucoup de personnes si on écoutait leurs contraintes. Et bref, c'était génial et j'ai passé vraiment des super années sur ce poste d'offre responsable qui m'a vraiment beaucoup apporté. Ensuite, j'ai eu mon deuxième enfant et là, j'ai eu l'opportunité de devenir directrice produit et RSE. ce pont que j'essaye de faire depuis le début, dans une petite entreprise de produits locaux en circuit court. C'était hyper intéressant pour moi de passer d'un gros paquebot que pouvait être Ausha à une plus petite structure qui était cette entreprise. En arrivant, je ne pensais pas devoir tout construire parce qu'en fait... la direction produit n'était pas du tout créée, donc il a fallu passer par là, créer toute la direction produit, revoir tous les contrats avec la nouvelle loi EGalim, qui contraignait les distributeurs au profit des agriculteurs. Dans ce sens-là, ça me semblait important. Par contre, il fallait rédiger les contrats, remettre un nouveau mode de fonctionnement. créer des équipes, enfin bref. Donc ça a été une petite expérience, courte. Pourquoi ? Parce que je n'ai pas toujours été en accord avec les directives qui m'étaient données de mon patron. Ça n'était pas en phase avec mes valeurs. Du coup, on a, d'un commun accord, négocié une rupture conventionnelle qui m'a permis, c'est ce que j'expliquais quand j'ai lancé le podcast, qui m'a permis de remettre mes rêves sur la table. Et parmi ces rêves, il y avait la réalisation d'un podcast. Voilà comment on arrive à peu près à notre sujet. Et donc du coup, c'était un rêve, parce que j'adore ce média, j'adore l'écouter en balade, en voiture, etc. Et en fait, c'était l'occasion. Sauf que pour lancer un podcast, les sujets qui m'intéressaient, c'était par exemple le développement personnel vers l'altérité, c'est-à-dire comment on travaille sur soi pour mieux interagir avec les autres et être dans le tout et pas dans l'individualisme. Mais le développement personnel était largement pris par des gens qui font ça très bien. Le jardin, je me suis dit, ça ne va pas intéresser grand monde. Et j'ai eu la chance d'avoir, entre guillemets, une voisine qui m'a montré une photo d'un poste de Marie Lesbain avec des chaussettes en éco-print. Je vais y arriver. Et en fait, ce jour-là, donc je m'en souviendrai tout le temps, c'était le 18 novembre 2022, elle, elle me dit moi, c'est ça que je veux faire, de l'éco-print, machin Et en fait, moi, ça a été le déclic de me dire quoi ? On peut faire des choses avec des plantes ? Ah, on peut teindre avec des plantes ? Ah ! Et donc, pendant trois semaines, je me suis mise à fond les ballons dans défricher ça, comme je le faisais quand j'étais chez Ausha. Et en fait... j'ai proposé à ma voisine qu'on aille se former et en fait quand je tapais sur Google meilleure formation teinture végétale etc on tombait à chaque fois sur Michel Garcia donc je lui ai dit hop ça te dit on y va on est parti en Bretagne se former et là sous mes yeux franchement ébahis comme dans un film quand il y a un arrêt sur image je me suis dit mais en fait ce monsieur là qui se tient devant moi il est en train de me faire comprendre clairement que Cette discipline de la couleur végétale, ça regroupe toutes mes passions. Les plantes, la science, parce que c'est de la chimie tinctoriale, donc vraiment c'est de la science, c'est pas de la magie. Et ce sujet qui était un peu nébuleux, qu'il fallait clarifier, qui est un peu en train de se perdre, c'est un art, la couleur végétale qui se perd due à l'arrivée des colorants de synthèse. Et donc, face à lui, je me suis dit, c'est ça que je veux faire, c'est ce sujet-là que je veux faire pour le podcast. Et donc, on a enregistré le soir même. Michel Garcia ne savait pas ce qu'était un podcast. Moi, je ne savais pas enregistrer. J'avais mon micro que j'avais acheté quasiment la veille. Et on a fait ce premier épisode. pour lequel j'ai oublié d'allumer mon micro. Voilà, donc ça clignotait, j'étais certaine que ça marchait, en fait non. Bref, c'est pas grave, le témoignage de Michel a été hyper passionnant. Et du coup, voilà comment j'en suis arrivée à la couleur végétale, c'est que j'ai, à ce moment-là, donc mi-décembre, eu un déclic de folie pour le podcast, et dès mi-novembre, j'étais dans les livres, dans la lecture. d'en comprendre, d'éflicher, de trier les infos. Et en fait, à la mi-décembre, j'avais un enregistrement, enfin deux enregistrements de podcast et j'avais l'envie folle de lancer un podcast sur le sujet et de creuser la couleur végétale. Alors, dans ces autres questions que tu poses à tes invités, qui t'a formé sur la couleur végétale ? Bah donc, en fait, à date, j'ai fait deux formations chez Michel Garcia. J'ai lu franchement au bas mot, je pense, une vingtaine de livres. Plus des sources de la BNF sur Internet, Gallica, et des vidéos YouTube, donc à trier, bien sûr, parce que comme pour tout, quand ça passe sur Internet, il faut faire le tri, et c'est là où c'est intéressant d'avoir eu des bases assez solides. Et donc voilà, je pense refaire d'autres formations parce qu'en fait, voilà, moi je pense qu'on apprend toute sa vie, donc bien sûr que ce n'est pas fini pour les formations. Est-ce que tu peux nous raconter ce qu'on ne sait pas sur la genèse du podcast ? En gros, donc on est mi-décembre, j'ai deux enregistrements de Michel Garcia, je n'ai jamais fait de podcast, je ne sais pas comment ça marche, je ne sais pas comment on héberge, je ne sais rien du tout et je me dis bon... Le 11 janvier, précisément, à la Saint-Pauline, je me dis bon, là, il faut y aller, quoi. Et donc, du coup, je continue les enregistrements. Donc, grâce à la carte de visite de Michel Garcia, forcément, les portes s'ouvrent et les gens sont OK pour parler sur le podcast. Et donc, je commence à partir du 11 janvier à un rythme effréné d'enregistrer des podcasts avec des invités qui me passionnent, qui m'apprennent, qui sont en bienveillance, etc. et qui me forment en direct. Et en mode cours particulier parce que je peux leur poser toutes les questions que j'ai envie sur la teinture végétale et plus largement la couleur végétale. Donc en fait, ça se passe où ? Ça se passe chez moi, aujourd'hui dans mon couloir. Ça a démarré quand ? Donc mi-décembre, deux épisodes de Michel Garcia, 9 février, lancement du podcast. À date, j'en suis à 45 épisodes. invités, enregistrés et 10 épisodes autres, donc on va dire 55 épisodes enregistrés. Et donc le thème, c'est bien la couleur végétale au sens large, de la terre à la couleur finale. Pourquoi de la terre ? Parce que je suis ingénieure agro, et pour moi, il faut... Enfin, c'est hyper important de comprendre d'où ça vient pour voir où on va. Donc c'est bien de la terre à la couleur finale, et c'est sur toutes les applications de la couleur végétale. avec notamment la partie teinture textile, mais également coloration capillaire, la cosmétique, notamment avec la savonnerie, le maquillage. Ça peut être également d'autres domaines plutôt beaux-arts, donc encre, peinture. Ça peut être également de la déco, donc des objets de décoration, ameublement. Et ça peut être également dans le bâtiment. que je n'ai pas encore tout à fait exploré, mais je sais qu'il se passe des choses. Et je creuse aussi sur les biomatériaux pour compléter la boucle. Si vous connaissez des applications de la couleur végétale que je n'ai pas citées, n'hésitez pas à me faire un petit message, ça me ferait très plaisir. Ok Pauline, donc on a bien compris. Est-ce que tu peux nous parler de tes partenaires et de tes collaborations ? Alors ça va être très simple. Partenaires, je n'en ai pas. Je n'ai que des invités qui sont hyper sympas de me proposer et de nous permettre d'avoir leur témoignage. Les collaborations, j'ai eu plusieurs propositions, c'est vrai, parce que le podcast commence à être connu. Et j'ai eu des collaborations un peu dans tous les sens. Mais pour l'instant, je suis focalisée sur le projet du podcast. Je regarderai à tête reposée, mais voilà, oui, il y a eu des propositions. Est-ce que, comme ce que tu demandes à tes invités, tu peux nous faire un point sur la technique d'un podcast pour les gens qui ne savent pas ce que ça représente comme travail ? Alors oui. Donc, comment ça se passe, la création du podcast à Recover ? En gros, c'est quoi les backstage ? En gros, je fais beaucoup de travail de recherche, que ce soit sur LinkedIn, sur Instagram ou sur Google, pour trouver les invités qui sont pertinents et qui apportent quelque chose de nouveau au podcast. Mon but, c'est qu'il y ait tout le temps du neuf dans chaque épisode. Quand je trouve cet invité, j'échange avec lui. et je lui propose une trame de questions. Donc il faut que je fasse la trame de questions. On se cale une date, on fait l'enregistrement. Suite à cet enregistrement, j'ai du montage à faire, qu'on appelle la post-production, où là, je me sers d'un outil pour enlever les e les b et essayer de faire un son plus sympa. Des fois, c'est irrécupérable, je vous l'avoue. Il y a des fois, franchement, je n'y arrive pas, parce que ce n'est pas mon métier. Et ensuite, il faut écrire le descriptif de l'épisode. héberger le podcast sur une plateforme, moi j'utilise Ausha, qui est une plateforme française, et faire la communication de ce podcast, c'est-à-dire faire les petites vignettes du podcast, faire une communication sur Instagram, sur LinkedIn, préparer les extraits, y ajouter les sous-titres pour que vous puissiez lire cet extrait dans vos transports en commun ou au bureau. Et voilà, voilà un peu de A à Z ce que ça prend. Au tout début, je m'étais pour une heure d'enregistrement, quatre heures et demie en tout de travail. C'est-à-dire entre la recherche, les questions, etc. Qu'est-ce que tu fais, Pauline, pour transmettre ton savoir ? Alors, je pense que la réponse est assez évidente. Ce que je fais, ma part, c'est de proposer au maximum de monde les témoignages. d'acteurs de la couleur végétale gratuitement via ce podcast. Voilà ma contribution. Ensuite, en termes d'autres sujets de transmission, j'ai beaucoup de off avec mes invités, surtout quand on coupe l'épisode à la fin. Ce off qui est très riche de discussions, d'échanges, pas de choses forcément confidentielles, mais d'échanges qui arrivent après l'enregistrement. J'ai... tas de notes là-dessus et j'ai un tas de notes de mes recherches. Et en fait, j'aimerais, toujours dans cet esprit de transmission, essayer de valoriser ce contenu. Donc voilà, sur la transmission. J'ai un autre rêve, c'est l'écriture d'un bouquin. Donc sur la couleur végétale, mais vraiment à l'échelle, vraiment couleur végétale, au sens, la couleur des plantes et ses applications et toute la chaîne de valeur, donc de la terre à la couleur finale. Mais je n'ai aucune compétence là-dedans, je n'ai pas forcément le temps, mais c'est un de mes rêves qui me ferait plaisir et je trouve qu'en termes de transmission, il n'y a quand même pas mieux qu'un livre qu'on peut dévorer à sa guise et qu'on peut garder un bon moment. Alors, les questions rapides que tu poses à tes invités, c'est quelles sont pour toi les personnes inspirantes et les sources d'inspiration ? Bon, je ne vais pas être très originale, pour moi, toutes les personnes que je reçois sur le podcast sont des sources d'inspiration. Je n'ai jamais invité quelqu'un qui ne m'ait pas titillée ou intriguée sur un sujet. Et mes sources d'aspiration, attention le gros cliché, c'est la nature. Dès que je suis dans le jardin, parce que je suis passionnée de plantes, dès que je suis dans le jardin, ça me permet de clarifier ce que j'ai dans la tête, les 15 millions d'idées qui passent à la seconde, de les structurer, et ça m'aide, ça m'inspire, ça me remet les idées au clair. Alors, qui fédère pour toi aujourd'hui autour de la couleur végétale ? Pour moi, qui fédère ? On a les piliers de la couleur végétale, à savoir Dominique Cardon, Michel Garcia, on a la jeune nouvelle génération avec des autres courants de pensée, un peu plus de modernité, ou une autre manière d'aborder le sujet. On a des... Je pense à... Isina, des associations, des nouvelles formations, le Greta par Sandrine Rosier, les NAMAC, etc., des nouveaux systèmes de formation. Ça peut être fédéré par la formation, fédéré par ce qu'on incarne, nos deux parents de la teinture végétale. Et ça peut être aussi, depuis peu, je peux le dire, je pense que le podcast à récouvrir est une forme de fédération. Parce que c'est un rendez-vous et un média qui est accessible et gratuit pour tout le monde. Et il est en grand écart entre l'artisane qui est dans son atelier et qui fait ça en mode DIY, jusqu'au grand écart d'une artisane plus plus plus qui se semi-industrialise, dans le sens se mécanise, pour proposer... plus de tissus, s'alléger les conditions de travail, etc. Et ça va aussi jusqu'à l'industriel qui propose une machine de teinture végétale. Donc en fait, c'est un grand écart, mais qui pour moi n'est pas un grand écart, c'est une mise en relation de plusieurs mondes différents qui seraient intéressants de mailler. C'est pour ça aussi que dans le podcast, on intègre tout ce qui est fibre naturelle, parce que sans fibre naturelle, il n'y a pas de teinture végétale. Et on intègre également les écoles, les formations. et tout cet écosystème qui pour moi est primordial. Alors, pour toi Pauline, quels événements sont à ne pas louper en teinture végétale ? Alors, il y a peu de temps je vous aurais dit, il n'y en a pas, enfin je ne m'en souviens pas, mais là j'en ai deux à vous citer, il y a l'exposition de Pérégrine, donc du 1er mai au 30 septembre 2023 au Jardin du Luxembourg, où elle réinterprète le Jardin du Luxembourg sous l'angle de la couleur. Il y a un autre événement du 1 ou 2 novembre jusqu'au 5 novembre qui est le Festival de la Couleur organisé par Isina et Marie Longhi où vous allez avoir des conférences et le dimanche, c'est un marché des artistes, on va dire. Et un autre événement à ne pas louper, mais je n'ai pas la date et je ne sais pas si ça va réexister, c'est le Symposium organisé par Dominique Cardon parce qu'il n'y a pas... une personne qui ne m'en a pas parlé. Donc je ne sais pas si ça va se reproduire, mais en tout cas pour moi, c'est ces événements-là que je peux citer aujourd'hui. Alors Pauline, si tu étais une plante tinctoriale, laquelle serais-tu et pourquoi ? Alors moi, je serais la laitue d'eau qui donne un jaune magnifique. Pourquoi ? Parce que j'aime le fait que cette plante soit aquatique, donc une partie aérienne, une partie dans l'eau. Je trouve que c'est sympa en termes d'adaptation et de... et parce que c'est Michel Garcia qui m'en a parlé pendant ma première formation et c'est le premier essai que j'ai fait chez moi dans mon petit atelier et quand j'ai vu ce jaune de dingue, je me suis dit non c'est une blague et j'étais tellement fière de montrer ça à mon fils et à mon conjoint en disant mais attends t'as vu ce qu'on peut faire avec les plantes ? ça restera gravé dans ma tête, donc la laitue d'eau Alors quel est ta fibre de prédilection ? Ma fibre de prédilection c'est le lin Parce que j'ai eu la chance de récupérer deux magnifiques draps de lin par ma belle-mère, qu'elle a eus pour son mariage, et dont elle ne s'est jamais servie, et qui sont d'une qualité de dingue, et qui me font une couleur végétale de folie. Donc j'adore le lin. J'ai essayé le chanvre, j'ai essayé la soie, et je n'ai pas essayé la laine, parce que je ne sais pas pourquoi, ça me semble plus compliqué, alors que tout le monde a l'air de dire que c'est simple. Il faut de toute façon garder toujours des projets. Donc sans aucune hésitation pour l'instant, c'est le lin mon chou-cou. Alors est-ce que tu as des livres que tu recommanderais aux auditeurs ? Alors je ne vais pas refaire la liste. J'ai fait un épisode de podcast, c'est le Zoom 6 je pense, qui s'appelle Quelques lectures sur la couleur végétale Je ne dirais rien de plus que ça. Ces livres-là sont passionnants. Je vous avoue, je suis toujours en train d'avancer dans le livre de Dominique Cardon, Le monde des teintures végétales. Franchement, à chaque page, je suis là, non, ah ouais. Bref, c'est le truc de fou. C'est génial. Je ne reviens pas du travail qu'a fait cette dame. Je suis extrêmement impressionnée. Quelle est ta plus grande fierté ? Eh bien, j'en ai deux. La première, c'est d'avoir quitté un job. pour lequel je n'étais pas en phase avec les directives qu'on me donnait, ça n'était pas en phase avec mes valeurs. Certes, ce poste était très bien payé, mais j'ai préféré choisir mes valeurs et j'en suis extrêmement fière. Et le deuxième, ma deuxième grande fierté, c'est d'avoir lancé ce podcast. Je me souviens, j'ai dit à mon conjoint, franchement, si j'en fais dix, mais je suis trop contente. Et là, j'en suis à 55 épisodes. À l'heure où on se parle, j'enregistre, parce qu'on vient de passer les 10 000 écoutes complètes et uniques. Et franchement, ça me fait hyper plaisir. Oui, je peux dire que je suis fière. Alors, quels sont tes prochains projets ? Mes prochains projets, c'est de continuer la pratique de la teinture végétale. Je me suis fait une liste de tout ce que j'avais envie de reproduire, soit que j'ai eu en formation avec Michel Garcia, soit que j'ai lu dans les bouquins de mes invités, soit qui me titille personnellement. Pas que en teinture végétale, j'aimerais aussi m'essayer aux encres, j'aimerais aussi essayer de réaliser... Peut-être que c'est impossible, mais de réaliser un savon. Voilà, donc ça, c'est plus de pratique, c'est-à-dire gérer mieux ma journée entre montage d'épisodes et pratique. J'en fais quand même quasiment au moins deux ou trois fois par semaine dans l'atelier, donc c'est pas mal. Mon prochain projet, ce serait de pouvoir, comme je vous disais, valoriser tout ce savoir de recherche personnelle et de off des invités et de cheminement et de lecture. d'une manière ou d'une autre. Je ne connais pas encore la manière, mais ça sera un des prochains projets. Et quel est ton rêve ? Alors, mon rêve, c'est de pouvoir vivre de la couleur végétale. Mon rêve pro, ce serait ça. Plutôt que de reprendre un job de chef de produit ou de directeur produit. En fait, j'aimerais... J'aimerais vivre de la couleur végétale et convertir le maximum de monde à cette pratique et fédérer le maximum de personnes et faire parler les gens entre eux, mutualiser les savoirs, les connaissances, les machines, les avancées. Bon, c'est peut-être un peu utopique, mais ça, ça me ferait vraiment vibrer. Quel est ton épisode préféré ? Alors, ça c'est vache. Mon épisode préféré... Je pense que c'est l'épisode qui va sortir ce samedi avec Laura Roussier du Champ des couleurs. Pourquoi c'est mon épisode préféré ? Parce qu'à la fin de cet épisode, j'étais extrêmement émue. Parce que Laura, à 28 ans, m'a appris en direct ce que c'était qu'être courageux. Bref, je ne rentre pas dans les détails parce que voilà, mais c'était vraiment extraordinaire. J'ai adoré ce moment avec elle. que vous allez écouter vu qu'il sort ce jeudi. Et donc Pauline, je te remercie parce que j'ai plus d'autres questions. La question suivante c'est à qui tu passes le micro mais comme là on est dans un format un peu schizophrénique de podcast où tu es l'interviewee et l'interviewer. Bref, je ne sais pas si on dit comme ça. Est-ce que tu as un mot de la fin ? Alors mon mot de la fin c'est de vous dire que... Je vous remercie de m'écouter, je vous remercie de me faire des messages de soutien. Je suis open pour recevoir des critiques constructives sur comment je pourrais améliorer le podcast, ce que vous imagineriez pour la suite, etc. Juste vous dire en termes de nouveautés qu'Arrecover est maintenant sur YouTube, donc à sa propre chaîne. Je suis maintenant sur Apple Podcast à la demande de plusieurs personnes qui m'ont fait des messages privés. Je suis également sur Google Podcast et SoundCloud, une plateforme que je ne connais pas forcément, mais il y en a qui l'a demandé également. Et voilà, c'est ça les petites nouveautés. Je poursuis ce podcast avec grand plaisir parce que je m'éclate toujours autant. Et vraiment, je voulais vous remercier parce que 10 000 écoutes uniques et complètes, franchement, je pense que... C'est des chiffres que j'aurais attendu au bout de 3-4 ans et je vous remercie parce que c'est génial et je vois que ça sert. Je vous rappelle aussi qu'il y a deux actions que je mets en place pour toujours mettre en avant les acteurs de la couleur qui sont l'opération Sors de ta grotte où je vous propose d'enregistrer un format 3 minutes en MP3 sur vous, votre activité et que vous me l'envoyez sur ma boîte mail. Donc pauline.arecover.com Et la deuxième opération, c'est l'opération Ça bouge en ma région où je vous propose de vous inscrire sur les cartes de votre bonne région pour rencontrer les acteurs de la couleur végétale et vous faire connaître. Voilà. Donc, toujours, mon but, c'est de fédérer et de démocratiser la couleur végétale. Donc, si vous avez des idées d'invités, des idées de progression, c'est avec plaisir que je recevrai vos messages. Voilà. Merci beaucoup. Je vous invite à me rejoindre sur ma page Instagram ARTECOVERT pour y découvrir le nom des prochains invités. Je me permets de vous rappeler que la seule manière de soutenir ce podcast est de le noter et le commenter sur la plateforme d'écoute de votre choix. C'est ainsi qu'on arrivera à faire porter la voix de ces passionnés de la couleur végétale. Merci à tous ! Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin agriculture tinctoriale

Chapters

  • Introduction au podcast ArtEcoVert et à la couleur végétale

    00:00

  • Présentation de Pauline Leroux et de son parcours

    00:46

  • Formation et expériences professionnelles chez Lush et Nature et Découvertes

    01:15

  • Arrivée chez Ausha et gestion des produits végétaux

    02:30

  • Formation et passion pour la teinture végétale avec Michel Garcia

    04:25

  • Création du podcast ArtEcoVert et ses objectifs

    07:07

  • Développement de l'offre responsable chez Ausha

    10:36

  • Transition vers une petite entreprise et création de la direction produit

    15:17

  • Retour sur les débuts du podcast et les premiers enregistrements

    17:00

  • Les thèmes abordés dans le podcast et les applications de la couleur végétale

    22:41

  • Partenariats, collaborations et l'évolution du podcast

    24:23

  • Processus de création et de montage d'un épisode de podcast

    26:14

  • Projets futurs et rêves autour de la couleur végétale

    27:22

  • Conclusion et remerciements aux auditeurs

    34:23

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Description

Dans cet épisode captivant du podcast ArtEcoVert, nous avons le plaisir d'accueillir Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée par la teinture végétale et les plantes tinctoriales. Avec un parcours riche et inspirant, Pauline nous plonge dans l'univers fascinant de la couleur végétale, une pratique qui allie art et écologie. Elle nous raconte ses débuts chez Lush, où son amour pour les colorants végétaux a pris racine, ainsi que ses études à l'ISA de Lille, qui ont approfondi ses connaissances sur les pigments végétaux.


Au fil de cet épisode, Pauline partage son cheminement professionnel qui l'a conduite à Ausha, où elle a développé une expertise inestimable dans la gestion de produits végétaux. Elle évoque son parcours de formation avec Michel Garcia, un expert reconnu en couleur végétale, qui a enrichi son approche des plantes tinctoriales. Avec une passion contagieuse, elle aborde les défis rencontrés en promouvant des pratiques respectueuses de l'environnement, notamment dans le secteur de la grande distribution.


"Je rêve de vivre de la couleur végétale et de démocratiser son utilisation", déclare Pauline, illustrant son engagement pour un avenir plus durable. Dans cet épisode, vous découvrirez comment la teinture naturelle peut transformer notre rapport aux couleurs et aux plantes, tout en respectant notre écosystème. Les thèmes de la coloration capillaire végétale, des fibres naturelles et des colorants biosourcés sont également explorés, offrant une perspective enrichissante sur l'utilisation des tanins et des autres éléments naturels dans la teinture.


Ce podcast est une véritable invitation à plonger dans le monde des couleurs de plantes, à explorer les possibilités infinies offertes par les plantes tinctoriales comme l'indigo et la garance, et à réfléchir à notre impact sur la nature à travers nos choix de consommation. Que vous soyez un passionné d'agriculture tinctoriale ou simplement curieux d'en apprendre davantage sur la teinture végétale, cet épisode vous offre des histoires inspirantes et des conseils pratiques.


N’hésitez pas à partager vos réflexions et à poser vos questions après l’écoute. Vous trouverez également des liens utiles pour approfondir vos connaissances sur les colorants végétaux et les pratiques durables.


Nous vous souhaitons une belle écoute et espérons que vous serez inspiré par le parcours et les idées de Pauline Leroux. Rejoignez-nous dans cette aventure colorée et engagée avec ArtEcoVert, le podcast de la couleur végétale et des plantes tinctoriales.


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⭐Plus de contenus, plus d'échanges, plus de partages, allez sur Patreon : https://www.patreon.com/ArtEcoVert 

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👤PROFIL PAULINE LEROUX 

🎨PROFIL ENTREPRISE ARTECOVERT 


🗝️ Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin


Bonne écoute


Pauline



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Bonjour et bienvenue dans le podcast ArtEcoVert, le podcast qui vous parle d'art, d'écologie et de verdure. Je suis Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée de plantes, et je vous emmène à la découverte de la couleur végétale et de toutes ses applications. Que ce soit dans le textile, l'ameublement, l'artisanat, la décoration et dans d'autres domaines, chaque jeudi et samedi à 7h30, je vous propose des épisodes riches avec des invités passionnants. pour approfondir le sujet de la couleur végétale sur toute la chaîne de valeur. Mon but, fédérer et démocratiser la couleur végétale dans le monde. Alors c'est parti, bonne écoute ! Bonjour à tous, je suis ravie d'accueillir sur le podcast Aréco Vert Pauline Leroux. Bonjour Pauline. Bonjour. Est-ce que, Pauline, tu veux bien te prêter à l'exercice de répondre aux questions que tu poses habituellement à tes invités ? À savoir, la première question, est-ce que tu peux te présenter, nous raconter ton parcours et nous dire comment tu es arrivée à la couleur végétale ? Alors, oui, je m'appelle Pauline Leroux, j'ai 35 ans, deux enfants, je suis des Hauts-de-France. J'ai fait une école d'ingénieur agronome à l'ISA à Lille, où j'ai appris l'agriculture, l'agronomie... l'environnement et tout ce qui est économie, stratégie d'entreprise, etc. En quittant l'ISA, j'ai travaillé chez Lush pour des cosmétiques écologiques faits main. À cette occasion, j'ai appris beaucoup de choses sur la vertu des plantes, à lire les compositions des produits cosmétiques et à commencer à me repérer un petit peu dans leurs propriétés. C'était une aventure intéressante parce que j'avais à manager 7 personnes qui étaient toutes plus âgées que moi. Mais c'était à Paris, ça a été très compliqué de faire la route du Nord à Paris tous les jours, matin et soir, pour ouvrir et fermer le magasin. Du coup, j'ai mis fin à ma période d'essai. J'ai enchaîné ensuite avec Nature et Découverte, où j'ai travaillé dans la zone beauté-bien-être. Là, j'ai encore côtoyé des plantes, avec notamment les huiles essentielles. Et pareil, j'ai approfondi ma passion pour les plantes, mais surtout pour leur vertu avec ces bouquins et ces bibles d'huile essentielle. Et ensuite, je suis arrivée chez Ausha. J'ai rompu mon CDI chez Nature et Découverte pour arriver chez Ausha en tant que gestionnaire végétal à la base. Le rôle du gestionnaire végétal, c'est de s'assurer de la qualité des produits qui sortent des serres horticoles et de s'assurer que... les produits sont de qualité avant qu'ils aillent en magasin. Sauf que ça ne s'est pas du tout passé comme ça, parce qu'il y a eu une maladie grave dans l'équipe, et du coup, il a fallu gérer la négociation des outils de jardin. Donc, ce n'était pas du tout ce pour quoi j'étais venue à la base. Mais du coup, j'ai dû apprendre à en accélérer le métier d'acheteur pour faire une campagne de négo et clair sur tout ce qui était outils de jardin. Ensuite, je suis passée sur la partie offre-produit, donc on appelle ça catégorie manager. En gros, j'avais à charge de définir les gammes des plantes qui allaient arriver chez Ausha dans les magasins, donc à savoir les 131 hypermarchés, dont 15 jardineries Ausha, donc réparties sur tout le territoire français, donc avec des particularités régionales qu'il fallait anticiper. Et à cette occasion, j'avais en charge... d'écrire les gammes, de choisir les produits qu'il y avait en tract et également de moderniser un petit peu le jardin chez Ausha, mais également la rédaction d'un guide végétal pour former les chefs de rayon en magasin sur ce qu'étaient les plantes, comment on les conservait, comment on les arrosait, etc. avec la particularité de l'hyper. Il y avait plein de chefs de rayon qui étaient calés et beaucoup d'autres qui venaient d'autres univers de l'hypermarché. Pour eux, c'était nouveau. À cette occasion, j'ai travaillé avec l'Institut Jeunet, où on a co-écrit une formation pour former ces chefs de rayon. Une formation qui englobait toutes les plantes, de la plante vivace, bisannuelle, annuelle, les arbustes, les arbres, etc. Ainsi que... toute la chaîne d'achat, c'est-à-dire tu achètes une plante, il te faut un pot, il te faut de l'engrais, il te faut tel soin, Donc ça, c'était hyper intéressant, ça a encore aiguisé davantage ma passion pour les plantes. Et à ce moment-là, clairement, dès la première année de chez Ausha, franchement, j'avais tellement envie de maîtriser le sujet des plantes que Stéphane Marie est devenu mon dieu sur terre. Donc Stéphane Marie, c'est l'animateur de Silence, ça pousse, que j'ai eu la chance de rencontrer deux fois. Donc une fois à l'occasion de, je crois que c'était Chantilly. ou une expo de plantes parce que c'est devenu un peu mon loisir, c'était d'aller dans toutes les expos de plantes à Paris, visiter les jardins, etc. Et je l'ai rencontré une deuxième fois parce qu'il a travaillé pour Ausha sur une thématique en jardinerie et donc c'était un vrai plaisir pour moi de rencontrer mon idole. Et donc tout au démarrage d'Auchan, j'ai dévoré les pas de panique, j'ai acheté et récupéré des bouquins, enfin de gros bouquins sur les plantes. Et cette passion ne me quitte pas depuis, on va dire maintenant, ça fait bien une quinzaine d'années. Donc, passionnée de plantes. Et quand j'ai eu la chance d'avoir ma maison et mon jardin, là, c'est devenu encore plus fou. Parce qu'on a eu la chance de récupérer une maison avec des passionnés de jardin à l'intérieur qui ont commencé un beau jardin à l'anglaise, on va dire. Et en fait, ce jardin à l'anglaise, personnellement, on l'a... On l'a complété par une thématique qui était autour des jardins parfumés. Parce qu'en fait, comme je vous expliquais, moi c'est quelque chose que j'affectionne tout particulièrement, c'est toutes les particularités des plantes et notamment là, l'axe du parfum. Donc j'héberge déjà une glycine magnifique et qui sent juste, c'est incroyable, des orangés du Mexique, des œillets parfumés, chèvres feuilles. J'ai des fleurs d'hosta, donc ce n'est pas très connu, mais la fleur d'hosta est parfumée. J'ai, je perds les mots, le celeptacodium, je pense. J'ai plein de variétés de plantes parfumées, donc ce n'est pas le thème de la journée, mais voilà. Et donc, suite à cette, je reviens un peu au début, donc quand j'ai eu ce poste de chef de produit chez Ausha, donc j'ai appris énormément de choses sur les plantes. J'étais en charge de former les chefs de rayon, de travailler beaucoup sur proposer les meilleures plantes, assurer la qualité en magasin, donc regarder la lumière, l'exposition, comment on arrose les tablards de plantes, choisir le bon matériel, quel balisage développer pour que le client soit autonome sur l'achat des plantes, etc. J'ai eu mon premier enfant et pendant mon congé maternité, j'ai été rappelée par mon nouveau N plus 2 que je n'avais jamais vu. qui m'a proposé de reprendre, en plus du végétal extérieur, tout l'univers du jardin au niveau de l'offre. Donc, tout l'univers du jardin, c'est exactement tout ce que vous avez dans votre jardin, c'est-à-dire les consommables avec le barbecue, charbon de bois, terreau, etc. Les barbecues, les salons de jardin, les piscines, le mobilier de jardin, les outillages de jardin, vraiment tout ce qu'il y a dans le jardin. Donc, j'étais jeune à l'époque, j'avais 27 ans. Je ne savais pas si j'étais capable de faire ça et Moëlle Plus Deux a eu à ce moment-là une belle réflexion de me dire tu sais, c'est un de tes acheteurs, un de tes collègues qui t'a proposé comme responsable jardin sur l'offre Et ça, franchement, quand vous êtes validé par vos pairs, c'est la plus belle des reconnaissances. Donc j'ai accepté ce poste et je n'étais bien sûr pas toute seule, j'étais sur l'offre, donc moi je m'occupais. des tracts, des gammes, du projet jardin en général pour Ausha. Et j'avais avec moi quatre acheteurs avec qui on travaillait en non hiérarchique, vraiment en binôme, chacun sur la poterie, sur les plantes, sur les consommables, sur la piscine, etc. Et donc, on a à ce moment-là été pendant plusieurs mois, voire années, sans patron du jardin. Et il a été question de se gérer entre nous, ce qui était génial, parce que du coup, on a lâché la créativité. Et du coup, on a réécrit un projet jardin plus moderne, plus féminin, plus facile. Et en fait, on est sortis de l'image de Papy Casquette qui plante ses oignons début de février à un truc un peu plus moderne, sans renier Papy Casquette qui... qui est tout à fait valable, mais l'idée c'était vraiment de remettre un petit coup de pied dans le jardin et faire que le projet se modernise. Ça a été une aventure extraordinaire, et on a eu aussi, avec un de mes binômes acheteurs, l'opportunité, voire la brèche, on a senti une brèche sur les produits phytosanitaires en grande surface. En fait, on a eu la possibilité de passer sur des phytosanitaires utilisables en agriculture biologique. Et en fait, on a fait tout le boulot avec cet acheteur de choisir une gamme, de définir les prix pour accompagner la conversion de nos clients jardiniers de produits... dit sale à des produits propres. Et on a dû convaincre et convaincre et encore convaincre notre hiérarchie du bien fondé de cette décision. Et ça a été la première preuve que proposer des produits vertueux peut aussi être compatible avec du commerce et la viabilité d'une entreprise. Parce qu'en fait, ça a très bien fonctionné. Et ça a été pour moi la première... on a été les premiers à le faire d'ailleurs dans la grande distri mais comme on n'en a pas assez on n'a pas communiqué là dessus bref c'est pas ça le plus important, le plus important c'est que ça a été fait et donc ça a été un déclic pour moi, pourquoi ? parce que je me suis dit si c'est faisable d'un point de vue commerce de faire des produits plus vertueux alors moi je veux faire ça pour tout Ausha et donc je suis allée me présenter au grand patron, donc le directeur produit de l'époque pour lui dire bah voilà moi en fait je veux faire ça mais sur toutes les catégories de produits de chez Ausha. Il m'a regardée en me disant je pense que tu es un peu en avance et des projets transverses comme ça, ça n'existe pas. Mais c'est une très bonne idée. Donc à l'époque, on était début 2017. Et je me suis tournée vers la RSE de chez Ausha. Donc j'ai rencontré une femme extraordinaire, Béatrice Javary, qui est directrice RSE d'Auchan. Donc RSE, responsabilité sociétale des entreprises. Et Béatrice m'a dit, prends ton mal en patience, je te crée un poste sur mesure, tu y feras ce qui te semble bon sur le produit. Et donc, elle a tenu parole, j'ai pu monter mon poste. Donc, l'idée de ce poste, c'était quoi ? Je l'ai appelé l'offre responsable. L'idée, c'était de faire un pont entre la RSE et le produit et qu'en fait, toutes les décisions ou toute la réflexion produit soit en cohérence avec. l'impact sur l'environnement que pouvait avoir le produit. Donc c'était soit sa composition, soit sa logistique, soit son emballage, soit une alternative qu'on pouvait proposer. Et donc l'idée ça a été d'accompagner les chefs de produit, les chefs de groupe, les acheteurs dans la clarification des allégations des fournisseurs qui étaient parfois véritables, donc pas de greenwashing, et parfois... blindé de greenwashing et donc il fallait un peu avoir un œil neuf là-dessus. Et donc ça, ça a été énormément de travail de recherche, mais c'était passionnant et du coup j'ai appris plein de choses. Donc j'ai commencé d'abord par le non alimentaire, parce que je venais du non alimentaire en étant en jardin. Donc ça a été d'aller explorer les textiles avec la seconde main, d'explorer les jeux vidéo, l'électronique, avec la notion de... d'un produit seconde main, un peu en back market, donc des produits qu'on reconditionne et qu'on revend. Ça a été d'accompagner à la réflexion, par exemple, la bijouterie sur diamants de synthèse versus diamants classiques qui utilisent des bombes dans les mines. Ça a été tout un tas de sujets comme ça sur le non alimentaire. Hyper intéressant. Puis, j'ai voulu explorer l'alimentaire. Et là, ça a été passionnant. Et en fait, pour structurer un peu le travail, parce que l'alimentaire, c'est hyper large, je me suis posée sur quatre grands piliers qu'on avait définis avec ma patronne, qui étaient l'agriculture de demain, la pêche et l'aquaculture durable, le bien-être animal et la lutte contre la déforestation. Alors, ces quatre sujets-là étaient passionnants, donc ils nécessitaient énormément de recherches pour comprendre les sujets. Et c'était aussi beaucoup d'interactions. parce que dans chaque sujet, on était accompagné d'une ONG qui nous driveait sur ce qu'elle attendait de la Grande Distri. On était en lien avec nos homologues de chez Carrefour, Leclerc, etc. Et on était en... en lien avec le service qualité, mais surtout avec les équipes produits, pour leur donner le sens, les expliquer ce vers quoi on devait tendre, et toute la gestion de projet d'un rétro-planning, de on en est là, on veut arriver ici, à tel point C'était passionnant, franchement, je me suis éclatée pendant trois ans sur ce poste, j'ai appris énormément de choses, j'ai appris que les nœuds les plus compliqués, les sujets les plus compliqués pouvaient être simplifiés. qu'en étant diplomate et en expliquant correctement, on pouvait convaincre beaucoup de personnes si on écoutait leurs contraintes. Et bref, c'était génial et j'ai passé vraiment des super années sur ce poste d'offre responsable qui m'a vraiment beaucoup apporté. Ensuite, j'ai eu mon deuxième enfant et là, j'ai eu l'opportunité de devenir directrice produit et RSE. ce pont que j'essaye de faire depuis le début, dans une petite entreprise de produits locaux en circuit court. C'était hyper intéressant pour moi de passer d'un gros paquebot que pouvait être Ausha à une plus petite structure qui était cette entreprise. En arrivant, je ne pensais pas devoir tout construire parce qu'en fait... la direction produit n'était pas du tout créée, donc il a fallu passer par là, créer toute la direction produit, revoir tous les contrats avec la nouvelle loi EGalim, qui contraignait les distributeurs au profit des agriculteurs. Dans ce sens-là, ça me semblait important. Par contre, il fallait rédiger les contrats, remettre un nouveau mode de fonctionnement. créer des équipes, enfin bref. Donc ça a été une petite expérience, courte. Pourquoi ? Parce que je n'ai pas toujours été en accord avec les directives qui m'étaient données de mon patron. Ça n'était pas en phase avec mes valeurs. Du coup, on a, d'un commun accord, négocié une rupture conventionnelle qui m'a permis, c'est ce que j'expliquais quand j'ai lancé le podcast, qui m'a permis de remettre mes rêves sur la table. Et parmi ces rêves, il y avait la réalisation d'un podcast. Voilà comment on arrive à peu près à notre sujet. Et donc du coup, c'était un rêve, parce que j'adore ce média, j'adore l'écouter en balade, en voiture, etc. Et en fait, c'était l'occasion. Sauf que pour lancer un podcast, les sujets qui m'intéressaient, c'était par exemple le développement personnel vers l'altérité, c'est-à-dire comment on travaille sur soi pour mieux interagir avec les autres et être dans le tout et pas dans l'individualisme. Mais le développement personnel était largement pris par des gens qui font ça très bien. Le jardin, je me suis dit, ça ne va pas intéresser grand monde. Et j'ai eu la chance d'avoir, entre guillemets, une voisine qui m'a montré une photo d'un poste de Marie Lesbain avec des chaussettes en éco-print. Je vais y arriver. Et en fait, ce jour-là, donc je m'en souviendrai tout le temps, c'était le 18 novembre 2022, elle, elle me dit moi, c'est ça que je veux faire, de l'éco-print, machin Et en fait, moi, ça a été le déclic de me dire quoi ? On peut faire des choses avec des plantes ? Ah, on peut teindre avec des plantes ? Ah ! Et donc, pendant trois semaines, je me suis mise à fond les ballons dans défricher ça, comme je le faisais quand j'étais chez Ausha. Et en fait... j'ai proposé à ma voisine qu'on aille se former et en fait quand je tapais sur Google meilleure formation teinture végétale etc on tombait à chaque fois sur Michel Garcia donc je lui ai dit hop ça te dit on y va on est parti en Bretagne se former et là sous mes yeux franchement ébahis comme dans un film quand il y a un arrêt sur image je me suis dit mais en fait ce monsieur là qui se tient devant moi il est en train de me faire comprendre clairement que Cette discipline de la couleur végétale, ça regroupe toutes mes passions. Les plantes, la science, parce que c'est de la chimie tinctoriale, donc vraiment c'est de la science, c'est pas de la magie. Et ce sujet qui était un peu nébuleux, qu'il fallait clarifier, qui est un peu en train de se perdre, c'est un art, la couleur végétale qui se perd due à l'arrivée des colorants de synthèse. Et donc, face à lui, je me suis dit, c'est ça que je veux faire, c'est ce sujet-là que je veux faire pour le podcast. Et donc, on a enregistré le soir même. Michel Garcia ne savait pas ce qu'était un podcast. Moi, je ne savais pas enregistrer. J'avais mon micro que j'avais acheté quasiment la veille. Et on a fait ce premier épisode. pour lequel j'ai oublié d'allumer mon micro. Voilà, donc ça clignotait, j'étais certaine que ça marchait, en fait non. Bref, c'est pas grave, le témoignage de Michel a été hyper passionnant. Et du coup, voilà comment j'en suis arrivée à la couleur végétale, c'est que j'ai, à ce moment-là, donc mi-décembre, eu un déclic de folie pour le podcast, et dès mi-novembre, j'étais dans les livres, dans la lecture. d'en comprendre, d'éflicher, de trier les infos. Et en fait, à la mi-décembre, j'avais un enregistrement, enfin deux enregistrements de podcast et j'avais l'envie folle de lancer un podcast sur le sujet et de creuser la couleur végétale. Alors, dans ces autres questions que tu poses à tes invités, qui t'a formé sur la couleur végétale ? Bah donc, en fait, à date, j'ai fait deux formations chez Michel Garcia. J'ai lu franchement au bas mot, je pense, une vingtaine de livres. Plus des sources de la BNF sur Internet, Gallica, et des vidéos YouTube, donc à trier, bien sûr, parce que comme pour tout, quand ça passe sur Internet, il faut faire le tri, et c'est là où c'est intéressant d'avoir eu des bases assez solides. Et donc voilà, je pense refaire d'autres formations parce qu'en fait, voilà, moi je pense qu'on apprend toute sa vie, donc bien sûr que ce n'est pas fini pour les formations. Est-ce que tu peux nous raconter ce qu'on ne sait pas sur la genèse du podcast ? En gros, donc on est mi-décembre, j'ai deux enregistrements de Michel Garcia, je n'ai jamais fait de podcast, je ne sais pas comment ça marche, je ne sais pas comment on héberge, je ne sais rien du tout et je me dis bon... Le 11 janvier, précisément, à la Saint-Pauline, je me dis bon, là, il faut y aller, quoi. Et donc, du coup, je continue les enregistrements. Donc, grâce à la carte de visite de Michel Garcia, forcément, les portes s'ouvrent et les gens sont OK pour parler sur le podcast. Et donc, je commence à partir du 11 janvier à un rythme effréné d'enregistrer des podcasts avec des invités qui me passionnent, qui m'apprennent, qui sont en bienveillance, etc. et qui me forment en direct. Et en mode cours particulier parce que je peux leur poser toutes les questions que j'ai envie sur la teinture végétale et plus largement la couleur végétale. Donc en fait, ça se passe où ? Ça se passe chez moi, aujourd'hui dans mon couloir. Ça a démarré quand ? Donc mi-décembre, deux épisodes de Michel Garcia, 9 février, lancement du podcast. À date, j'en suis à 45 épisodes. invités, enregistrés et 10 épisodes autres, donc on va dire 55 épisodes enregistrés. Et donc le thème, c'est bien la couleur végétale au sens large, de la terre à la couleur finale. Pourquoi de la terre ? Parce que je suis ingénieure agro, et pour moi, il faut... Enfin, c'est hyper important de comprendre d'où ça vient pour voir où on va. Donc c'est bien de la terre à la couleur finale, et c'est sur toutes les applications de la couleur végétale. avec notamment la partie teinture textile, mais également coloration capillaire, la cosmétique, notamment avec la savonnerie, le maquillage. Ça peut être également d'autres domaines plutôt beaux-arts, donc encre, peinture. Ça peut être également de la déco, donc des objets de décoration, ameublement. Et ça peut être également dans le bâtiment. que je n'ai pas encore tout à fait exploré, mais je sais qu'il se passe des choses. Et je creuse aussi sur les biomatériaux pour compléter la boucle. Si vous connaissez des applications de la couleur végétale que je n'ai pas citées, n'hésitez pas à me faire un petit message, ça me ferait très plaisir. Ok Pauline, donc on a bien compris. Est-ce que tu peux nous parler de tes partenaires et de tes collaborations ? Alors ça va être très simple. Partenaires, je n'en ai pas. Je n'ai que des invités qui sont hyper sympas de me proposer et de nous permettre d'avoir leur témoignage. Les collaborations, j'ai eu plusieurs propositions, c'est vrai, parce que le podcast commence à être connu. Et j'ai eu des collaborations un peu dans tous les sens. Mais pour l'instant, je suis focalisée sur le projet du podcast. Je regarderai à tête reposée, mais voilà, oui, il y a eu des propositions. Est-ce que, comme ce que tu demandes à tes invités, tu peux nous faire un point sur la technique d'un podcast pour les gens qui ne savent pas ce que ça représente comme travail ? Alors oui. Donc, comment ça se passe, la création du podcast à Recover ? En gros, c'est quoi les backstage ? En gros, je fais beaucoup de travail de recherche, que ce soit sur LinkedIn, sur Instagram ou sur Google, pour trouver les invités qui sont pertinents et qui apportent quelque chose de nouveau au podcast. Mon but, c'est qu'il y ait tout le temps du neuf dans chaque épisode. Quand je trouve cet invité, j'échange avec lui. et je lui propose une trame de questions. Donc il faut que je fasse la trame de questions. On se cale une date, on fait l'enregistrement. Suite à cet enregistrement, j'ai du montage à faire, qu'on appelle la post-production, où là, je me sers d'un outil pour enlever les e les b et essayer de faire un son plus sympa. Des fois, c'est irrécupérable, je vous l'avoue. Il y a des fois, franchement, je n'y arrive pas, parce que ce n'est pas mon métier. Et ensuite, il faut écrire le descriptif de l'épisode. héberger le podcast sur une plateforme, moi j'utilise Ausha, qui est une plateforme française, et faire la communication de ce podcast, c'est-à-dire faire les petites vignettes du podcast, faire une communication sur Instagram, sur LinkedIn, préparer les extraits, y ajouter les sous-titres pour que vous puissiez lire cet extrait dans vos transports en commun ou au bureau. Et voilà, voilà un peu de A à Z ce que ça prend. Au tout début, je m'étais pour une heure d'enregistrement, quatre heures et demie en tout de travail. C'est-à-dire entre la recherche, les questions, etc. Qu'est-ce que tu fais, Pauline, pour transmettre ton savoir ? Alors, je pense que la réponse est assez évidente. Ce que je fais, ma part, c'est de proposer au maximum de monde les témoignages. d'acteurs de la couleur végétale gratuitement via ce podcast. Voilà ma contribution. Ensuite, en termes d'autres sujets de transmission, j'ai beaucoup de off avec mes invités, surtout quand on coupe l'épisode à la fin. Ce off qui est très riche de discussions, d'échanges, pas de choses forcément confidentielles, mais d'échanges qui arrivent après l'enregistrement. J'ai... tas de notes là-dessus et j'ai un tas de notes de mes recherches. Et en fait, j'aimerais, toujours dans cet esprit de transmission, essayer de valoriser ce contenu. Donc voilà, sur la transmission. J'ai un autre rêve, c'est l'écriture d'un bouquin. Donc sur la couleur végétale, mais vraiment à l'échelle, vraiment couleur végétale, au sens, la couleur des plantes et ses applications et toute la chaîne de valeur, donc de la terre à la couleur finale. Mais je n'ai aucune compétence là-dedans, je n'ai pas forcément le temps, mais c'est un de mes rêves qui me ferait plaisir et je trouve qu'en termes de transmission, il n'y a quand même pas mieux qu'un livre qu'on peut dévorer à sa guise et qu'on peut garder un bon moment. Alors, les questions rapides que tu poses à tes invités, c'est quelles sont pour toi les personnes inspirantes et les sources d'inspiration ? Bon, je ne vais pas être très originale, pour moi, toutes les personnes que je reçois sur le podcast sont des sources d'inspiration. Je n'ai jamais invité quelqu'un qui ne m'ait pas titillée ou intriguée sur un sujet. Et mes sources d'aspiration, attention le gros cliché, c'est la nature. Dès que je suis dans le jardin, parce que je suis passionnée de plantes, dès que je suis dans le jardin, ça me permet de clarifier ce que j'ai dans la tête, les 15 millions d'idées qui passent à la seconde, de les structurer, et ça m'aide, ça m'inspire, ça me remet les idées au clair. Alors, qui fédère pour toi aujourd'hui autour de la couleur végétale ? Pour moi, qui fédère ? On a les piliers de la couleur végétale, à savoir Dominique Cardon, Michel Garcia, on a la jeune nouvelle génération avec des autres courants de pensée, un peu plus de modernité, ou une autre manière d'aborder le sujet. On a des... Je pense à... Isina, des associations, des nouvelles formations, le Greta par Sandrine Rosier, les NAMAC, etc., des nouveaux systèmes de formation. Ça peut être fédéré par la formation, fédéré par ce qu'on incarne, nos deux parents de la teinture végétale. Et ça peut être aussi, depuis peu, je peux le dire, je pense que le podcast à récouvrir est une forme de fédération. Parce que c'est un rendez-vous et un média qui est accessible et gratuit pour tout le monde. Et il est en grand écart entre l'artisane qui est dans son atelier et qui fait ça en mode DIY, jusqu'au grand écart d'une artisane plus plus plus qui se semi-industrialise, dans le sens se mécanise, pour proposer... plus de tissus, s'alléger les conditions de travail, etc. Et ça va aussi jusqu'à l'industriel qui propose une machine de teinture végétale. Donc en fait, c'est un grand écart, mais qui pour moi n'est pas un grand écart, c'est une mise en relation de plusieurs mondes différents qui seraient intéressants de mailler. C'est pour ça aussi que dans le podcast, on intègre tout ce qui est fibre naturelle, parce que sans fibre naturelle, il n'y a pas de teinture végétale. Et on intègre également les écoles, les formations. et tout cet écosystème qui pour moi est primordial. Alors, pour toi Pauline, quels événements sont à ne pas louper en teinture végétale ? Alors, il y a peu de temps je vous aurais dit, il n'y en a pas, enfin je ne m'en souviens pas, mais là j'en ai deux à vous citer, il y a l'exposition de Pérégrine, donc du 1er mai au 30 septembre 2023 au Jardin du Luxembourg, où elle réinterprète le Jardin du Luxembourg sous l'angle de la couleur. Il y a un autre événement du 1 ou 2 novembre jusqu'au 5 novembre qui est le Festival de la Couleur organisé par Isina et Marie Longhi où vous allez avoir des conférences et le dimanche, c'est un marché des artistes, on va dire. Et un autre événement à ne pas louper, mais je n'ai pas la date et je ne sais pas si ça va réexister, c'est le Symposium organisé par Dominique Cardon parce qu'il n'y a pas... une personne qui ne m'en a pas parlé. Donc je ne sais pas si ça va se reproduire, mais en tout cas pour moi, c'est ces événements-là que je peux citer aujourd'hui. Alors Pauline, si tu étais une plante tinctoriale, laquelle serais-tu et pourquoi ? Alors moi, je serais la laitue d'eau qui donne un jaune magnifique. Pourquoi ? Parce que j'aime le fait que cette plante soit aquatique, donc une partie aérienne, une partie dans l'eau. Je trouve que c'est sympa en termes d'adaptation et de... et parce que c'est Michel Garcia qui m'en a parlé pendant ma première formation et c'est le premier essai que j'ai fait chez moi dans mon petit atelier et quand j'ai vu ce jaune de dingue, je me suis dit non c'est une blague et j'étais tellement fière de montrer ça à mon fils et à mon conjoint en disant mais attends t'as vu ce qu'on peut faire avec les plantes ? ça restera gravé dans ma tête, donc la laitue d'eau Alors quel est ta fibre de prédilection ? Ma fibre de prédilection c'est le lin Parce que j'ai eu la chance de récupérer deux magnifiques draps de lin par ma belle-mère, qu'elle a eus pour son mariage, et dont elle ne s'est jamais servie, et qui sont d'une qualité de dingue, et qui me font une couleur végétale de folie. Donc j'adore le lin. J'ai essayé le chanvre, j'ai essayé la soie, et je n'ai pas essayé la laine, parce que je ne sais pas pourquoi, ça me semble plus compliqué, alors que tout le monde a l'air de dire que c'est simple. Il faut de toute façon garder toujours des projets. Donc sans aucune hésitation pour l'instant, c'est le lin mon chou-cou. Alors est-ce que tu as des livres que tu recommanderais aux auditeurs ? Alors je ne vais pas refaire la liste. J'ai fait un épisode de podcast, c'est le Zoom 6 je pense, qui s'appelle Quelques lectures sur la couleur végétale Je ne dirais rien de plus que ça. Ces livres-là sont passionnants. Je vous avoue, je suis toujours en train d'avancer dans le livre de Dominique Cardon, Le monde des teintures végétales. Franchement, à chaque page, je suis là, non, ah ouais. Bref, c'est le truc de fou. C'est génial. Je ne reviens pas du travail qu'a fait cette dame. Je suis extrêmement impressionnée. Quelle est ta plus grande fierté ? Eh bien, j'en ai deux. La première, c'est d'avoir quitté un job. pour lequel je n'étais pas en phase avec les directives qu'on me donnait, ça n'était pas en phase avec mes valeurs. Certes, ce poste était très bien payé, mais j'ai préféré choisir mes valeurs et j'en suis extrêmement fière. Et le deuxième, ma deuxième grande fierté, c'est d'avoir lancé ce podcast. Je me souviens, j'ai dit à mon conjoint, franchement, si j'en fais dix, mais je suis trop contente. Et là, j'en suis à 55 épisodes. À l'heure où on se parle, j'enregistre, parce qu'on vient de passer les 10 000 écoutes complètes et uniques. Et franchement, ça me fait hyper plaisir. Oui, je peux dire que je suis fière. Alors, quels sont tes prochains projets ? Mes prochains projets, c'est de continuer la pratique de la teinture végétale. Je me suis fait une liste de tout ce que j'avais envie de reproduire, soit que j'ai eu en formation avec Michel Garcia, soit que j'ai lu dans les bouquins de mes invités, soit qui me titille personnellement. Pas que en teinture végétale, j'aimerais aussi m'essayer aux encres, j'aimerais aussi essayer de réaliser... Peut-être que c'est impossible, mais de réaliser un savon. Voilà, donc ça, c'est plus de pratique, c'est-à-dire gérer mieux ma journée entre montage d'épisodes et pratique. J'en fais quand même quasiment au moins deux ou trois fois par semaine dans l'atelier, donc c'est pas mal. Mon prochain projet, ce serait de pouvoir, comme je vous disais, valoriser tout ce savoir de recherche personnelle et de off des invités et de cheminement et de lecture. d'une manière ou d'une autre. Je ne connais pas encore la manière, mais ça sera un des prochains projets. Et quel est ton rêve ? Alors, mon rêve, c'est de pouvoir vivre de la couleur végétale. Mon rêve pro, ce serait ça. Plutôt que de reprendre un job de chef de produit ou de directeur produit. En fait, j'aimerais... J'aimerais vivre de la couleur végétale et convertir le maximum de monde à cette pratique et fédérer le maximum de personnes et faire parler les gens entre eux, mutualiser les savoirs, les connaissances, les machines, les avancées. Bon, c'est peut-être un peu utopique, mais ça, ça me ferait vraiment vibrer. Quel est ton épisode préféré ? Alors, ça c'est vache. Mon épisode préféré... Je pense que c'est l'épisode qui va sortir ce samedi avec Laura Roussier du Champ des couleurs. Pourquoi c'est mon épisode préféré ? Parce qu'à la fin de cet épisode, j'étais extrêmement émue. Parce que Laura, à 28 ans, m'a appris en direct ce que c'était qu'être courageux. Bref, je ne rentre pas dans les détails parce que voilà, mais c'était vraiment extraordinaire. J'ai adoré ce moment avec elle. que vous allez écouter vu qu'il sort ce jeudi. Et donc Pauline, je te remercie parce que j'ai plus d'autres questions. La question suivante c'est à qui tu passes le micro mais comme là on est dans un format un peu schizophrénique de podcast où tu es l'interviewee et l'interviewer. Bref, je ne sais pas si on dit comme ça. Est-ce que tu as un mot de la fin ? Alors mon mot de la fin c'est de vous dire que... Je vous remercie de m'écouter, je vous remercie de me faire des messages de soutien. Je suis open pour recevoir des critiques constructives sur comment je pourrais améliorer le podcast, ce que vous imagineriez pour la suite, etc. Juste vous dire en termes de nouveautés qu'Arrecover est maintenant sur YouTube, donc à sa propre chaîne. Je suis maintenant sur Apple Podcast à la demande de plusieurs personnes qui m'ont fait des messages privés. Je suis également sur Google Podcast et SoundCloud, une plateforme que je ne connais pas forcément, mais il y en a qui l'a demandé également. Et voilà, c'est ça les petites nouveautés. Je poursuis ce podcast avec grand plaisir parce que je m'éclate toujours autant. Et vraiment, je voulais vous remercier parce que 10 000 écoutes uniques et complètes, franchement, je pense que... C'est des chiffres que j'aurais attendu au bout de 3-4 ans et je vous remercie parce que c'est génial et je vois que ça sert. Je vous rappelle aussi qu'il y a deux actions que je mets en place pour toujours mettre en avant les acteurs de la couleur qui sont l'opération Sors de ta grotte où je vous propose d'enregistrer un format 3 minutes en MP3 sur vous, votre activité et que vous me l'envoyez sur ma boîte mail. Donc pauline.arecover.com Et la deuxième opération, c'est l'opération Ça bouge en ma région où je vous propose de vous inscrire sur les cartes de votre bonne région pour rencontrer les acteurs de la couleur végétale et vous faire connaître. Voilà. Donc, toujours, mon but, c'est de fédérer et de démocratiser la couleur végétale. Donc, si vous avez des idées d'invités, des idées de progression, c'est avec plaisir que je recevrai vos messages. Voilà. Merci beaucoup. Je vous invite à me rejoindre sur ma page Instagram ARTECOVERT pour y découvrir le nom des prochains invités. Je me permets de vous rappeler que la seule manière de soutenir ce podcast est de le noter et le commenter sur la plateforme d'écoute de votre choix. C'est ainsi qu'on arrivera à faire porter la voix de ces passionnés de la couleur végétale. Merci à tous ! Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin agriculture tinctoriale

Chapters

  • Introduction au podcast ArtEcoVert et à la couleur végétale

    00:00

  • Présentation de Pauline Leroux et de son parcours

    00:46

  • Formation et expériences professionnelles chez Lush et Nature et Découvertes

    01:15

  • Arrivée chez Ausha et gestion des produits végétaux

    02:30

  • Formation et passion pour la teinture végétale avec Michel Garcia

    04:25

  • Création du podcast ArtEcoVert et ses objectifs

    07:07

  • Développement de l'offre responsable chez Ausha

    10:36

  • Transition vers une petite entreprise et création de la direction produit

    15:17

  • Retour sur les débuts du podcast et les premiers enregistrements

    17:00

  • Les thèmes abordés dans le podcast et les applications de la couleur végétale

    22:41

  • Partenariats, collaborations et l'évolution du podcast

    24:23

  • Processus de création et de montage d'un épisode de podcast

    26:14

  • Projets futurs et rêves autour de la couleur végétale

    27:22

  • Conclusion et remerciements aux auditeurs

    34:23

Description

Dans cet épisode captivant du podcast ArtEcoVert, nous avons le plaisir d'accueillir Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée par la teinture végétale et les plantes tinctoriales. Avec un parcours riche et inspirant, Pauline nous plonge dans l'univers fascinant de la couleur végétale, une pratique qui allie art et écologie. Elle nous raconte ses débuts chez Lush, où son amour pour les colorants végétaux a pris racine, ainsi que ses études à l'ISA de Lille, qui ont approfondi ses connaissances sur les pigments végétaux.


Au fil de cet épisode, Pauline partage son cheminement professionnel qui l'a conduite à Ausha, où elle a développé une expertise inestimable dans la gestion de produits végétaux. Elle évoque son parcours de formation avec Michel Garcia, un expert reconnu en couleur végétale, qui a enrichi son approche des plantes tinctoriales. Avec une passion contagieuse, elle aborde les défis rencontrés en promouvant des pratiques respectueuses de l'environnement, notamment dans le secteur de la grande distribution.


"Je rêve de vivre de la couleur végétale et de démocratiser son utilisation", déclare Pauline, illustrant son engagement pour un avenir plus durable. Dans cet épisode, vous découvrirez comment la teinture naturelle peut transformer notre rapport aux couleurs et aux plantes, tout en respectant notre écosystème. Les thèmes de la coloration capillaire végétale, des fibres naturelles et des colorants biosourcés sont également explorés, offrant une perspective enrichissante sur l'utilisation des tanins et des autres éléments naturels dans la teinture.


Ce podcast est une véritable invitation à plonger dans le monde des couleurs de plantes, à explorer les possibilités infinies offertes par les plantes tinctoriales comme l'indigo et la garance, et à réfléchir à notre impact sur la nature à travers nos choix de consommation. Que vous soyez un passionné d'agriculture tinctoriale ou simplement curieux d'en apprendre davantage sur la teinture végétale, cet épisode vous offre des histoires inspirantes et des conseils pratiques.


N’hésitez pas à partager vos réflexions et à poser vos questions après l’écoute. Vous trouverez également des liens utiles pour approfondir vos connaissances sur les colorants végétaux et les pratiques durables.


Nous vous souhaitons une belle écoute et espérons que vous serez inspiré par le parcours et les idées de Pauline Leroux. Rejoignez-nous dans cette aventure colorée et engagée avec ArtEcoVert, le podcast de la couleur végétale et des plantes tinctoriales.


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Bonne écoute


Pauline



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Bonjour et bienvenue dans le podcast ArtEcoVert, le podcast qui vous parle d'art, d'écologie et de verdure. Je suis Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée de plantes, et je vous emmène à la découverte de la couleur végétale et de toutes ses applications. Que ce soit dans le textile, l'ameublement, l'artisanat, la décoration et dans d'autres domaines, chaque jeudi et samedi à 7h30, je vous propose des épisodes riches avec des invités passionnants. pour approfondir le sujet de la couleur végétale sur toute la chaîne de valeur. Mon but, fédérer et démocratiser la couleur végétale dans le monde. Alors c'est parti, bonne écoute ! Bonjour à tous, je suis ravie d'accueillir sur le podcast Aréco Vert Pauline Leroux. Bonjour Pauline. Bonjour. Est-ce que, Pauline, tu veux bien te prêter à l'exercice de répondre aux questions que tu poses habituellement à tes invités ? À savoir, la première question, est-ce que tu peux te présenter, nous raconter ton parcours et nous dire comment tu es arrivée à la couleur végétale ? Alors, oui, je m'appelle Pauline Leroux, j'ai 35 ans, deux enfants, je suis des Hauts-de-France. J'ai fait une école d'ingénieur agronome à l'ISA à Lille, où j'ai appris l'agriculture, l'agronomie... l'environnement et tout ce qui est économie, stratégie d'entreprise, etc. En quittant l'ISA, j'ai travaillé chez Lush pour des cosmétiques écologiques faits main. À cette occasion, j'ai appris beaucoup de choses sur la vertu des plantes, à lire les compositions des produits cosmétiques et à commencer à me repérer un petit peu dans leurs propriétés. C'était une aventure intéressante parce que j'avais à manager 7 personnes qui étaient toutes plus âgées que moi. Mais c'était à Paris, ça a été très compliqué de faire la route du Nord à Paris tous les jours, matin et soir, pour ouvrir et fermer le magasin. Du coup, j'ai mis fin à ma période d'essai. J'ai enchaîné ensuite avec Nature et Découverte, où j'ai travaillé dans la zone beauté-bien-être. Là, j'ai encore côtoyé des plantes, avec notamment les huiles essentielles. Et pareil, j'ai approfondi ma passion pour les plantes, mais surtout pour leur vertu avec ces bouquins et ces bibles d'huile essentielle. Et ensuite, je suis arrivée chez Ausha. J'ai rompu mon CDI chez Nature et Découverte pour arriver chez Ausha en tant que gestionnaire végétal à la base. Le rôle du gestionnaire végétal, c'est de s'assurer de la qualité des produits qui sortent des serres horticoles et de s'assurer que... les produits sont de qualité avant qu'ils aillent en magasin. Sauf que ça ne s'est pas du tout passé comme ça, parce qu'il y a eu une maladie grave dans l'équipe, et du coup, il a fallu gérer la négociation des outils de jardin. Donc, ce n'était pas du tout ce pour quoi j'étais venue à la base. Mais du coup, j'ai dû apprendre à en accélérer le métier d'acheteur pour faire une campagne de négo et clair sur tout ce qui était outils de jardin. Ensuite, je suis passée sur la partie offre-produit, donc on appelle ça catégorie manager. En gros, j'avais à charge de définir les gammes des plantes qui allaient arriver chez Ausha dans les magasins, donc à savoir les 131 hypermarchés, dont 15 jardineries Ausha, donc réparties sur tout le territoire français, donc avec des particularités régionales qu'il fallait anticiper. Et à cette occasion, j'avais en charge... d'écrire les gammes, de choisir les produits qu'il y avait en tract et également de moderniser un petit peu le jardin chez Ausha, mais également la rédaction d'un guide végétal pour former les chefs de rayon en magasin sur ce qu'étaient les plantes, comment on les conservait, comment on les arrosait, etc. avec la particularité de l'hyper. Il y avait plein de chefs de rayon qui étaient calés et beaucoup d'autres qui venaient d'autres univers de l'hypermarché. Pour eux, c'était nouveau. À cette occasion, j'ai travaillé avec l'Institut Jeunet, où on a co-écrit une formation pour former ces chefs de rayon. Une formation qui englobait toutes les plantes, de la plante vivace, bisannuelle, annuelle, les arbustes, les arbres, etc. Ainsi que... toute la chaîne d'achat, c'est-à-dire tu achètes une plante, il te faut un pot, il te faut de l'engrais, il te faut tel soin, Donc ça, c'était hyper intéressant, ça a encore aiguisé davantage ma passion pour les plantes. Et à ce moment-là, clairement, dès la première année de chez Ausha, franchement, j'avais tellement envie de maîtriser le sujet des plantes que Stéphane Marie est devenu mon dieu sur terre. Donc Stéphane Marie, c'est l'animateur de Silence, ça pousse, que j'ai eu la chance de rencontrer deux fois. Donc une fois à l'occasion de, je crois que c'était Chantilly. ou une expo de plantes parce que c'est devenu un peu mon loisir, c'était d'aller dans toutes les expos de plantes à Paris, visiter les jardins, etc. Et je l'ai rencontré une deuxième fois parce qu'il a travaillé pour Ausha sur une thématique en jardinerie et donc c'était un vrai plaisir pour moi de rencontrer mon idole. Et donc tout au démarrage d'Auchan, j'ai dévoré les pas de panique, j'ai acheté et récupéré des bouquins, enfin de gros bouquins sur les plantes. Et cette passion ne me quitte pas depuis, on va dire maintenant, ça fait bien une quinzaine d'années. Donc, passionnée de plantes. Et quand j'ai eu la chance d'avoir ma maison et mon jardin, là, c'est devenu encore plus fou. Parce qu'on a eu la chance de récupérer une maison avec des passionnés de jardin à l'intérieur qui ont commencé un beau jardin à l'anglaise, on va dire. Et en fait, ce jardin à l'anglaise, personnellement, on l'a... On l'a complété par une thématique qui était autour des jardins parfumés. Parce qu'en fait, comme je vous expliquais, moi c'est quelque chose que j'affectionne tout particulièrement, c'est toutes les particularités des plantes et notamment là, l'axe du parfum. Donc j'héberge déjà une glycine magnifique et qui sent juste, c'est incroyable, des orangés du Mexique, des œillets parfumés, chèvres feuilles. J'ai des fleurs d'hosta, donc ce n'est pas très connu, mais la fleur d'hosta est parfumée. J'ai, je perds les mots, le celeptacodium, je pense. J'ai plein de variétés de plantes parfumées, donc ce n'est pas le thème de la journée, mais voilà. Et donc, suite à cette, je reviens un peu au début, donc quand j'ai eu ce poste de chef de produit chez Ausha, donc j'ai appris énormément de choses sur les plantes. J'étais en charge de former les chefs de rayon, de travailler beaucoup sur proposer les meilleures plantes, assurer la qualité en magasin, donc regarder la lumière, l'exposition, comment on arrose les tablards de plantes, choisir le bon matériel, quel balisage développer pour que le client soit autonome sur l'achat des plantes, etc. J'ai eu mon premier enfant et pendant mon congé maternité, j'ai été rappelée par mon nouveau N plus 2 que je n'avais jamais vu. qui m'a proposé de reprendre, en plus du végétal extérieur, tout l'univers du jardin au niveau de l'offre. Donc, tout l'univers du jardin, c'est exactement tout ce que vous avez dans votre jardin, c'est-à-dire les consommables avec le barbecue, charbon de bois, terreau, etc. Les barbecues, les salons de jardin, les piscines, le mobilier de jardin, les outillages de jardin, vraiment tout ce qu'il y a dans le jardin. Donc, j'étais jeune à l'époque, j'avais 27 ans. Je ne savais pas si j'étais capable de faire ça et Moëlle Plus Deux a eu à ce moment-là une belle réflexion de me dire tu sais, c'est un de tes acheteurs, un de tes collègues qui t'a proposé comme responsable jardin sur l'offre Et ça, franchement, quand vous êtes validé par vos pairs, c'est la plus belle des reconnaissances. Donc j'ai accepté ce poste et je n'étais bien sûr pas toute seule, j'étais sur l'offre, donc moi je m'occupais. des tracts, des gammes, du projet jardin en général pour Ausha. Et j'avais avec moi quatre acheteurs avec qui on travaillait en non hiérarchique, vraiment en binôme, chacun sur la poterie, sur les plantes, sur les consommables, sur la piscine, etc. Et donc, on a à ce moment-là été pendant plusieurs mois, voire années, sans patron du jardin. Et il a été question de se gérer entre nous, ce qui était génial, parce que du coup, on a lâché la créativité. Et du coup, on a réécrit un projet jardin plus moderne, plus féminin, plus facile. Et en fait, on est sortis de l'image de Papy Casquette qui plante ses oignons début de février à un truc un peu plus moderne, sans renier Papy Casquette qui... qui est tout à fait valable, mais l'idée c'était vraiment de remettre un petit coup de pied dans le jardin et faire que le projet se modernise. Ça a été une aventure extraordinaire, et on a eu aussi, avec un de mes binômes acheteurs, l'opportunité, voire la brèche, on a senti une brèche sur les produits phytosanitaires en grande surface. En fait, on a eu la possibilité de passer sur des phytosanitaires utilisables en agriculture biologique. Et en fait, on a fait tout le boulot avec cet acheteur de choisir une gamme, de définir les prix pour accompagner la conversion de nos clients jardiniers de produits... dit sale à des produits propres. Et on a dû convaincre et convaincre et encore convaincre notre hiérarchie du bien fondé de cette décision. Et ça a été la première preuve que proposer des produits vertueux peut aussi être compatible avec du commerce et la viabilité d'une entreprise. Parce qu'en fait, ça a très bien fonctionné. Et ça a été pour moi la première... on a été les premiers à le faire d'ailleurs dans la grande distri mais comme on n'en a pas assez on n'a pas communiqué là dessus bref c'est pas ça le plus important, le plus important c'est que ça a été fait et donc ça a été un déclic pour moi, pourquoi ? parce que je me suis dit si c'est faisable d'un point de vue commerce de faire des produits plus vertueux alors moi je veux faire ça pour tout Ausha et donc je suis allée me présenter au grand patron, donc le directeur produit de l'époque pour lui dire bah voilà moi en fait je veux faire ça mais sur toutes les catégories de produits de chez Ausha. Il m'a regardée en me disant je pense que tu es un peu en avance et des projets transverses comme ça, ça n'existe pas. Mais c'est une très bonne idée. Donc à l'époque, on était début 2017. Et je me suis tournée vers la RSE de chez Ausha. Donc j'ai rencontré une femme extraordinaire, Béatrice Javary, qui est directrice RSE d'Auchan. Donc RSE, responsabilité sociétale des entreprises. Et Béatrice m'a dit, prends ton mal en patience, je te crée un poste sur mesure, tu y feras ce qui te semble bon sur le produit. Et donc, elle a tenu parole, j'ai pu monter mon poste. Donc, l'idée de ce poste, c'était quoi ? Je l'ai appelé l'offre responsable. L'idée, c'était de faire un pont entre la RSE et le produit et qu'en fait, toutes les décisions ou toute la réflexion produit soit en cohérence avec. l'impact sur l'environnement que pouvait avoir le produit. Donc c'était soit sa composition, soit sa logistique, soit son emballage, soit une alternative qu'on pouvait proposer. Et donc l'idée ça a été d'accompagner les chefs de produit, les chefs de groupe, les acheteurs dans la clarification des allégations des fournisseurs qui étaient parfois véritables, donc pas de greenwashing, et parfois... blindé de greenwashing et donc il fallait un peu avoir un œil neuf là-dessus. Et donc ça, ça a été énormément de travail de recherche, mais c'était passionnant et du coup j'ai appris plein de choses. Donc j'ai commencé d'abord par le non alimentaire, parce que je venais du non alimentaire en étant en jardin. Donc ça a été d'aller explorer les textiles avec la seconde main, d'explorer les jeux vidéo, l'électronique, avec la notion de... d'un produit seconde main, un peu en back market, donc des produits qu'on reconditionne et qu'on revend. Ça a été d'accompagner à la réflexion, par exemple, la bijouterie sur diamants de synthèse versus diamants classiques qui utilisent des bombes dans les mines. Ça a été tout un tas de sujets comme ça sur le non alimentaire. Hyper intéressant. Puis, j'ai voulu explorer l'alimentaire. Et là, ça a été passionnant. Et en fait, pour structurer un peu le travail, parce que l'alimentaire, c'est hyper large, je me suis posée sur quatre grands piliers qu'on avait définis avec ma patronne, qui étaient l'agriculture de demain, la pêche et l'aquaculture durable, le bien-être animal et la lutte contre la déforestation. Alors, ces quatre sujets-là étaient passionnants, donc ils nécessitaient énormément de recherches pour comprendre les sujets. Et c'était aussi beaucoup d'interactions. parce que dans chaque sujet, on était accompagné d'une ONG qui nous driveait sur ce qu'elle attendait de la Grande Distri. On était en lien avec nos homologues de chez Carrefour, Leclerc, etc. Et on était en... en lien avec le service qualité, mais surtout avec les équipes produits, pour leur donner le sens, les expliquer ce vers quoi on devait tendre, et toute la gestion de projet d'un rétro-planning, de on en est là, on veut arriver ici, à tel point C'était passionnant, franchement, je me suis éclatée pendant trois ans sur ce poste, j'ai appris énormément de choses, j'ai appris que les nœuds les plus compliqués, les sujets les plus compliqués pouvaient être simplifiés. qu'en étant diplomate et en expliquant correctement, on pouvait convaincre beaucoup de personnes si on écoutait leurs contraintes. Et bref, c'était génial et j'ai passé vraiment des super années sur ce poste d'offre responsable qui m'a vraiment beaucoup apporté. Ensuite, j'ai eu mon deuxième enfant et là, j'ai eu l'opportunité de devenir directrice produit et RSE. ce pont que j'essaye de faire depuis le début, dans une petite entreprise de produits locaux en circuit court. C'était hyper intéressant pour moi de passer d'un gros paquebot que pouvait être Ausha à une plus petite structure qui était cette entreprise. En arrivant, je ne pensais pas devoir tout construire parce qu'en fait... la direction produit n'était pas du tout créée, donc il a fallu passer par là, créer toute la direction produit, revoir tous les contrats avec la nouvelle loi EGalim, qui contraignait les distributeurs au profit des agriculteurs. Dans ce sens-là, ça me semblait important. Par contre, il fallait rédiger les contrats, remettre un nouveau mode de fonctionnement. créer des équipes, enfin bref. Donc ça a été une petite expérience, courte. Pourquoi ? Parce que je n'ai pas toujours été en accord avec les directives qui m'étaient données de mon patron. Ça n'était pas en phase avec mes valeurs. Du coup, on a, d'un commun accord, négocié une rupture conventionnelle qui m'a permis, c'est ce que j'expliquais quand j'ai lancé le podcast, qui m'a permis de remettre mes rêves sur la table. Et parmi ces rêves, il y avait la réalisation d'un podcast. Voilà comment on arrive à peu près à notre sujet. Et donc du coup, c'était un rêve, parce que j'adore ce média, j'adore l'écouter en balade, en voiture, etc. Et en fait, c'était l'occasion. Sauf que pour lancer un podcast, les sujets qui m'intéressaient, c'était par exemple le développement personnel vers l'altérité, c'est-à-dire comment on travaille sur soi pour mieux interagir avec les autres et être dans le tout et pas dans l'individualisme. Mais le développement personnel était largement pris par des gens qui font ça très bien. Le jardin, je me suis dit, ça ne va pas intéresser grand monde. Et j'ai eu la chance d'avoir, entre guillemets, une voisine qui m'a montré une photo d'un poste de Marie Lesbain avec des chaussettes en éco-print. Je vais y arriver. Et en fait, ce jour-là, donc je m'en souviendrai tout le temps, c'était le 18 novembre 2022, elle, elle me dit moi, c'est ça que je veux faire, de l'éco-print, machin Et en fait, moi, ça a été le déclic de me dire quoi ? On peut faire des choses avec des plantes ? Ah, on peut teindre avec des plantes ? Ah ! Et donc, pendant trois semaines, je me suis mise à fond les ballons dans défricher ça, comme je le faisais quand j'étais chez Ausha. Et en fait... j'ai proposé à ma voisine qu'on aille se former et en fait quand je tapais sur Google meilleure formation teinture végétale etc on tombait à chaque fois sur Michel Garcia donc je lui ai dit hop ça te dit on y va on est parti en Bretagne se former et là sous mes yeux franchement ébahis comme dans un film quand il y a un arrêt sur image je me suis dit mais en fait ce monsieur là qui se tient devant moi il est en train de me faire comprendre clairement que Cette discipline de la couleur végétale, ça regroupe toutes mes passions. Les plantes, la science, parce que c'est de la chimie tinctoriale, donc vraiment c'est de la science, c'est pas de la magie. Et ce sujet qui était un peu nébuleux, qu'il fallait clarifier, qui est un peu en train de se perdre, c'est un art, la couleur végétale qui se perd due à l'arrivée des colorants de synthèse. Et donc, face à lui, je me suis dit, c'est ça que je veux faire, c'est ce sujet-là que je veux faire pour le podcast. Et donc, on a enregistré le soir même. Michel Garcia ne savait pas ce qu'était un podcast. Moi, je ne savais pas enregistrer. J'avais mon micro que j'avais acheté quasiment la veille. Et on a fait ce premier épisode. pour lequel j'ai oublié d'allumer mon micro. Voilà, donc ça clignotait, j'étais certaine que ça marchait, en fait non. Bref, c'est pas grave, le témoignage de Michel a été hyper passionnant. Et du coup, voilà comment j'en suis arrivée à la couleur végétale, c'est que j'ai, à ce moment-là, donc mi-décembre, eu un déclic de folie pour le podcast, et dès mi-novembre, j'étais dans les livres, dans la lecture. d'en comprendre, d'éflicher, de trier les infos. Et en fait, à la mi-décembre, j'avais un enregistrement, enfin deux enregistrements de podcast et j'avais l'envie folle de lancer un podcast sur le sujet et de creuser la couleur végétale. Alors, dans ces autres questions que tu poses à tes invités, qui t'a formé sur la couleur végétale ? Bah donc, en fait, à date, j'ai fait deux formations chez Michel Garcia. J'ai lu franchement au bas mot, je pense, une vingtaine de livres. Plus des sources de la BNF sur Internet, Gallica, et des vidéos YouTube, donc à trier, bien sûr, parce que comme pour tout, quand ça passe sur Internet, il faut faire le tri, et c'est là où c'est intéressant d'avoir eu des bases assez solides. Et donc voilà, je pense refaire d'autres formations parce qu'en fait, voilà, moi je pense qu'on apprend toute sa vie, donc bien sûr que ce n'est pas fini pour les formations. Est-ce que tu peux nous raconter ce qu'on ne sait pas sur la genèse du podcast ? En gros, donc on est mi-décembre, j'ai deux enregistrements de Michel Garcia, je n'ai jamais fait de podcast, je ne sais pas comment ça marche, je ne sais pas comment on héberge, je ne sais rien du tout et je me dis bon... Le 11 janvier, précisément, à la Saint-Pauline, je me dis bon, là, il faut y aller, quoi. Et donc, du coup, je continue les enregistrements. Donc, grâce à la carte de visite de Michel Garcia, forcément, les portes s'ouvrent et les gens sont OK pour parler sur le podcast. Et donc, je commence à partir du 11 janvier à un rythme effréné d'enregistrer des podcasts avec des invités qui me passionnent, qui m'apprennent, qui sont en bienveillance, etc. et qui me forment en direct. Et en mode cours particulier parce que je peux leur poser toutes les questions que j'ai envie sur la teinture végétale et plus largement la couleur végétale. Donc en fait, ça se passe où ? Ça se passe chez moi, aujourd'hui dans mon couloir. Ça a démarré quand ? Donc mi-décembre, deux épisodes de Michel Garcia, 9 février, lancement du podcast. À date, j'en suis à 45 épisodes. invités, enregistrés et 10 épisodes autres, donc on va dire 55 épisodes enregistrés. Et donc le thème, c'est bien la couleur végétale au sens large, de la terre à la couleur finale. Pourquoi de la terre ? Parce que je suis ingénieure agro, et pour moi, il faut... Enfin, c'est hyper important de comprendre d'où ça vient pour voir où on va. Donc c'est bien de la terre à la couleur finale, et c'est sur toutes les applications de la couleur végétale. avec notamment la partie teinture textile, mais également coloration capillaire, la cosmétique, notamment avec la savonnerie, le maquillage. Ça peut être également d'autres domaines plutôt beaux-arts, donc encre, peinture. Ça peut être également de la déco, donc des objets de décoration, ameublement. Et ça peut être également dans le bâtiment. que je n'ai pas encore tout à fait exploré, mais je sais qu'il se passe des choses. Et je creuse aussi sur les biomatériaux pour compléter la boucle. Si vous connaissez des applications de la couleur végétale que je n'ai pas citées, n'hésitez pas à me faire un petit message, ça me ferait très plaisir. Ok Pauline, donc on a bien compris. Est-ce que tu peux nous parler de tes partenaires et de tes collaborations ? Alors ça va être très simple. Partenaires, je n'en ai pas. Je n'ai que des invités qui sont hyper sympas de me proposer et de nous permettre d'avoir leur témoignage. Les collaborations, j'ai eu plusieurs propositions, c'est vrai, parce que le podcast commence à être connu. Et j'ai eu des collaborations un peu dans tous les sens. Mais pour l'instant, je suis focalisée sur le projet du podcast. Je regarderai à tête reposée, mais voilà, oui, il y a eu des propositions. Est-ce que, comme ce que tu demandes à tes invités, tu peux nous faire un point sur la technique d'un podcast pour les gens qui ne savent pas ce que ça représente comme travail ? Alors oui. Donc, comment ça se passe, la création du podcast à Recover ? En gros, c'est quoi les backstage ? En gros, je fais beaucoup de travail de recherche, que ce soit sur LinkedIn, sur Instagram ou sur Google, pour trouver les invités qui sont pertinents et qui apportent quelque chose de nouveau au podcast. Mon but, c'est qu'il y ait tout le temps du neuf dans chaque épisode. Quand je trouve cet invité, j'échange avec lui. et je lui propose une trame de questions. Donc il faut que je fasse la trame de questions. On se cale une date, on fait l'enregistrement. Suite à cet enregistrement, j'ai du montage à faire, qu'on appelle la post-production, où là, je me sers d'un outil pour enlever les e les b et essayer de faire un son plus sympa. Des fois, c'est irrécupérable, je vous l'avoue. Il y a des fois, franchement, je n'y arrive pas, parce que ce n'est pas mon métier. Et ensuite, il faut écrire le descriptif de l'épisode. héberger le podcast sur une plateforme, moi j'utilise Ausha, qui est une plateforme française, et faire la communication de ce podcast, c'est-à-dire faire les petites vignettes du podcast, faire une communication sur Instagram, sur LinkedIn, préparer les extraits, y ajouter les sous-titres pour que vous puissiez lire cet extrait dans vos transports en commun ou au bureau. Et voilà, voilà un peu de A à Z ce que ça prend. Au tout début, je m'étais pour une heure d'enregistrement, quatre heures et demie en tout de travail. C'est-à-dire entre la recherche, les questions, etc. Qu'est-ce que tu fais, Pauline, pour transmettre ton savoir ? Alors, je pense que la réponse est assez évidente. Ce que je fais, ma part, c'est de proposer au maximum de monde les témoignages. d'acteurs de la couleur végétale gratuitement via ce podcast. Voilà ma contribution. Ensuite, en termes d'autres sujets de transmission, j'ai beaucoup de off avec mes invités, surtout quand on coupe l'épisode à la fin. Ce off qui est très riche de discussions, d'échanges, pas de choses forcément confidentielles, mais d'échanges qui arrivent après l'enregistrement. J'ai... tas de notes là-dessus et j'ai un tas de notes de mes recherches. Et en fait, j'aimerais, toujours dans cet esprit de transmission, essayer de valoriser ce contenu. Donc voilà, sur la transmission. J'ai un autre rêve, c'est l'écriture d'un bouquin. Donc sur la couleur végétale, mais vraiment à l'échelle, vraiment couleur végétale, au sens, la couleur des plantes et ses applications et toute la chaîne de valeur, donc de la terre à la couleur finale. Mais je n'ai aucune compétence là-dedans, je n'ai pas forcément le temps, mais c'est un de mes rêves qui me ferait plaisir et je trouve qu'en termes de transmission, il n'y a quand même pas mieux qu'un livre qu'on peut dévorer à sa guise et qu'on peut garder un bon moment. Alors, les questions rapides que tu poses à tes invités, c'est quelles sont pour toi les personnes inspirantes et les sources d'inspiration ? Bon, je ne vais pas être très originale, pour moi, toutes les personnes que je reçois sur le podcast sont des sources d'inspiration. Je n'ai jamais invité quelqu'un qui ne m'ait pas titillée ou intriguée sur un sujet. Et mes sources d'aspiration, attention le gros cliché, c'est la nature. Dès que je suis dans le jardin, parce que je suis passionnée de plantes, dès que je suis dans le jardin, ça me permet de clarifier ce que j'ai dans la tête, les 15 millions d'idées qui passent à la seconde, de les structurer, et ça m'aide, ça m'inspire, ça me remet les idées au clair. Alors, qui fédère pour toi aujourd'hui autour de la couleur végétale ? Pour moi, qui fédère ? On a les piliers de la couleur végétale, à savoir Dominique Cardon, Michel Garcia, on a la jeune nouvelle génération avec des autres courants de pensée, un peu plus de modernité, ou une autre manière d'aborder le sujet. On a des... Je pense à... Isina, des associations, des nouvelles formations, le Greta par Sandrine Rosier, les NAMAC, etc., des nouveaux systèmes de formation. Ça peut être fédéré par la formation, fédéré par ce qu'on incarne, nos deux parents de la teinture végétale. Et ça peut être aussi, depuis peu, je peux le dire, je pense que le podcast à récouvrir est une forme de fédération. Parce que c'est un rendez-vous et un média qui est accessible et gratuit pour tout le monde. Et il est en grand écart entre l'artisane qui est dans son atelier et qui fait ça en mode DIY, jusqu'au grand écart d'une artisane plus plus plus qui se semi-industrialise, dans le sens se mécanise, pour proposer... plus de tissus, s'alléger les conditions de travail, etc. Et ça va aussi jusqu'à l'industriel qui propose une machine de teinture végétale. Donc en fait, c'est un grand écart, mais qui pour moi n'est pas un grand écart, c'est une mise en relation de plusieurs mondes différents qui seraient intéressants de mailler. C'est pour ça aussi que dans le podcast, on intègre tout ce qui est fibre naturelle, parce que sans fibre naturelle, il n'y a pas de teinture végétale. Et on intègre également les écoles, les formations. et tout cet écosystème qui pour moi est primordial. Alors, pour toi Pauline, quels événements sont à ne pas louper en teinture végétale ? Alors, il y a peu de temps je vous aurais dit, il n'y en a pas, enfin je ne m'en souviens pas, mais là j'en ai deux à vous citer, il y a l'exposition de Pérégrine, donc du 1er mai au 30 septembre 2023 au Jardin du Luxembourg, où elle réinterprète le Jardin du Luxembourg sous l'angle de la couleur. Il y a un autre événement du 1 ou 2 novembre jusqu'au 5 novembre qui est le Festival de la Couleur organisé par Isina et Marie Longhi où vous allez avoir des conférences et le dimanche, c'est un marché des artistes, on va dire. Et un autre événement à ne pas louper, mais je n'ai pas la date et je ne sais pas si ça va réexister, c'est le Symposium organisé par Dominique Cardon parce qu'il n'y a pas... une personne qui ne m'en a pas parlé. Donc je ne sais pas si ça va se reproduire, mais en tout cas pour moi, c'est ces événements-là que je peux citer aujourd'hui. Alors Pauline, si tu étais une plante tinctoriale, laquelle serais-tu et pourquoi ? Alors moi, je serais la laitue d'eau qui donne un jaune magnifique. Pourquoi ? Parce que j'aime le fait que cette plante soit aquatique, donc une partie aérienne, une partie dans l'eau. Je trouve que c'est sympa en termes d'adaptation et de... et parce que c'est Michel Garcia qui m'en a parlé pendant ma première formation et c'est le premier essai que j'ai fait chez moi dans mon petit atelier et quand j'ai vu ce jaune de dingue, je me suis dit non c'est une blague et j'étais tellement fière de montrer ça à mon fils et à mon conjoint en disant mais attends t'as vu ce qu'on peut faire avec les plantes ? ça restera gravé dans ma tête, donc la laitue d'eau Alors quel est ta fibre de prédilection ? Ma fibre de prédilection c'est le lin Parce que j'ai eu la chance de récupérer deux magnifiques draps de lin par ma belle-mère, qu'elle a eus pour son mariage, et dont elle ne s'est jamais servie, et qui sont d'une qualité de dingue, et qui me font une couleur végétale de folie. Donc j'adore le lin. J'ai essayé le chanvre, j'ai essayé la soie, et je n'ai pas essayé la laine, parce que je ne sais pas pourquoi, ça me semble plus compliqué, alors que tout le monde a l'air de dire que c'est simple. Il faut de toute façon garder toujours des projets. Donc sans aucune hésitation pour l'instant, c'est le lin mon chou-cou. Alors est-ce que tu as des livres que tu recommanderais aux auditeurs ? Alors je ne vais pas refaire la liste. J'ai fait un épisode de podcast, c'est le Zoom 6 je pense, qui s'appelle Quelques lectures sur la couleur végétale Je ne dirais rien de plus que ça. Ces livres-là sont passionnants. Je vous avoue, je suis toujours en train d'avancer dans le livre de Dominique Cardon, Le monde des teintures végétales. Franchement, à chaque page, je suis là, non, ah ouais. Bref, c'est le truc de fou. C'est génial. Je ne reviens pas du travail qu'a fait cette dame. Je suis extrêmement impressionnée. Quelle est ta plus grande fierté ? Eh bien, j'en ai deux. La première, c'est d'avoir quitté un job. pour lequel je n'étais pas en phase avec les directives qu'on me donnait, ça n'était pas en phase avec mes valeurs. Certes, ce poste était très bien payé, mais j'ai préféré choisir mes valeurs et j'en suis extrêmement fière. Et le deuxième, ma deuxième grande fierté, c'est d'avoir lancé ce podcast. Je me souviens, j'ai dit à mon conjoint, franchement, si j'en fais dix, mais je suis trop contente. Et là, j'en suis à 55 épisodes. À l'heure où on se parle, j'enregistre, parce qu'on vient de passer les 10 000 écoutes complètes et uniques. Et franchement, ça me fait hyper plaisir. Oui, je peux dire que je suis fière. Alors, quels sont tes prochains projets ? Mes prochains projets, c'est de continuer la pratique de la teinture végétale. Je me suis fait une liste de tout ce que j'avais envie de reproduire, soit que j'ai eu en formation avec Michel Garcia, soit que j'ai lu dans les bouquins de mes invités, soit qui me titille personnellement. Pas que en teinture végétale, j'aimerais aussi m'essayer aux encres, j'aimerais aussi essayer de réaliser... Peut-être que c'est impossible, mais de réaliser un savon. Voilà, donc ça, c'est plus de pratique, c'est-à-dire gérer mieux ma journée entre montage d'épisodes et pratique. J'en fais quand même quasiment au moins deux ou trois fois par semaine dans l'atelier, donc c'est pas mal. Mon prochain projet, ce serait de pouvoir, comme je vous disais, valoriser tout ce savoir de recherche personnelle et de off des invités et de cheminement et de lecture. d'une manière ou d'une autre. Je ne connais pas encore la manière, mais ça sera un des prochains projets. Et quel est ton rêve ? Alors, mon rêve, c'est de pouvoir vivre de la couleur végétale. Mon rêve pro, ce serait ça. Plutôt que de reprendre un job de chef de produit ou de directeur produit. En fait, j'aimerais... J'aimerais vivre de la couleur végétale et convertir le maximum de monde à cette pratique et fédérer le maximum de personnes et faire parler les gens entre eux, mutualiser les savoirs, les connaissances, les machines, les avancées. Bon, c'est peut-être un peu utopique, mais ça, ça me ferait vraiment vibrer. Quel est ton épisode préféré ? Alors, ça c'est vache. Mon épisode préféré... Je pense que c'est l'épisode qui va sortir ce samedi avec Laura Roussier du Champ des couleurs. Pourquoi c'est mon épisode préféré ? Parce qu'à la fin de cet épisode, j'étais extrêmement émue. Parce que Laura, à 28 ans, m'a appris en direct ce que c'était qu'être courageux. Bref, je ne rentre pas dans les détails parce que voilà, mais c'était vraiment extraordinaire. J'ai adoré ce moment avec elle. que vous allez écouter vu qu'il sort ce jeudi. Et donc Pauline, je te remercie parce que j'ai plus d'autres questions. La question suivante c'est à qui tu passes le micro mais comme là on est dans un format un peu schizophrénique de podcast où tu es l'interviewee et l'interviewer. Bref, je ne sais pas si on dit comme ça. Est-ce que tu as un mot de la fin ? Alors mon mot de la fin c'est de vous dire que... Je vous remercie de m'écouter, je vous remercie de me faire des messages de soutien. Je suis open pour recevoir des critiques constructives sur comment je pourrais améliorer le podcast, ce que vous imagineriez pour la suite, etc. Juste vous dire en termes de nouveautés qu'Arrecover est maintenant sur YouTube, donc à sa propre chaîne. Je suis maintenant sur Apple Podcast à la demande de plusieurs personnes qui m'ont fait des messages privés. Je suis également sur Google Podcast et SoundCloud, une plateforme que je ne connais pas forcément, mais il y en a qui l'a demandé également. Et voilà, c'est ça les petites nouveautés. Je poursuis ce podcast avec grand plaisir parce que je m'éclate toujours autant. Et vraiment, je voulais vous remercier parce que 10 000 écoutes uniques et complètes, franchement, je pense que... C'est des chiffres que j'aurais attendu au bout de 3-4 ans et je vous remercie parce que c'est génial et je vois que ça sert. Je vous rappelle aussi qu'il y a deux actions que je mets en place pour toujours mettre en avant les acteurs de la couleur qui sont l'opération Sors de ta grotte où je vous propose d'enregistrer un format 3 minutes en MP3 sur vous, votre activité et que vous me l'envoyez sur ma boîte mail. Donc pauline.arecover.com Et la deuxième opération, c'est l'opération Ça bouge en ma région où je vous propose de vous inscrire sur les cartes de votre bonne région pour rencontrer les acteurs de la couleur végétale et vous faire connaître. Voilà. Donc, toujours, mon but, c'est de fédérer et de démocratiser la couleur végétale. Donc, si vous avez des idées d'invités, des idées de progression, c'est avec plaisir que je recevrai vos messages. Voilà. Merci beaucoup. Je vous invite à me rejoindre sur ma page Instagram ARTECOVERT pour y découvrir le nom des prochains invités. Je me permets de vous rappeler que la seule manière de soutenir ce podcast est de le noter et le commenter sur la plateforme d'écoute de votre choix. C'est ainsi qu'on arrivera à faire porter la voix de ces passionnés de la couleur végétale. Merci à tous ! Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin agriculture tinctoriale

Chapters

  • Introduction au podcast ArtEcoVert et à la couleur végétale

    00:00

  • Présentation de Pauline Leroux et de son parcours

    00:46

  • Formation et expériences professionnelles chez Lush et Nature et Découvertes

    01:15

  • Arrivée chez Ausha et gestion des produits végétaux

    02:30

  • Formation et passion pour la teinture végétale avec Michel Garcia

    04:25

  • Création du podcast ArtEcoVert et ses objectifs

    07:07

  • Développement de l'offre responsable chez Ausha

    10:36

  • Transition vers une petite entreprise et création de la direction produit

    15:17

  • Retour sur les débuts du podcast et les premiers enregistrements

    17:00

  • Les thèmes abordés dans le podcast et les applications de la couleur végétale

    22:41

  • Partenariats, collaborations et l'évolution du podcast

    24:23

  • Processus de création et de montage d'un épisode de podcast

    26:14

  • Projets futurs et rêves autour de la couleur végétale

    27:22

  • Conclusion et remerciements aux auditeurs

    34:23

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