Pile couleur -  le chemin de la semi-industrialisation de la couleur végétale en textile cover
Pile couleur -  le chemin de la semi-industrialisation de la couleur végétale en textile cover
ArtEcoVert La voix de la couleur végétale et des plantes tinctoriales

Pile couleur - le chemin de la semi-industrialisation de la couleur végétale en textile

Pile couleur - le chemin de la semi-industrialisation de la couleur végétale en textile

49min |01/06/2023
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ArtEcoVert La voix de la couleur végétale et des plantes tinctoriales

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49min |01/06/2023
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Description

Dans cet épisode captivant du podcast ArtEcoVert, nous plongeons dans l'univers fascinant de la **teinture végétale** et des **plantes tinctoriales** avec deux expertes passionnées, Lucie et Marine, de l'entreprise Pile Couleur. En tant qu'ingénieure agronome, j’ai le plaisir d'accueillir ces professionnelles qui partagent non seulement leur parcours inspirant, mais aussi leur amour pour la **couleur végétale**. Saviez-vous que des déchets alimentaires peuvent être transformés en colorants ? Lucie nous raconte comment elle a fait cette découverte à l'école et a décidé de s'engager dans cette voie créative et écologique.


Marine, quant à elle, évoque la reprise de Pile Couleur et son intégration dans un site industriel. Cette transition leur permet d'explorer les possibilités de la semi-industrialisation de la **teinture naturelle**. Ensemble, elles nous décrivent les divers outils et machines qu'elles utilisent pour réaliser des teintures de qualité, ainsi que les tests de solidité qu'elles effectuent pour garantir la durabilité des couleurs. Dans un monde où la transparence est primordiale, elles soulignent l'importance d'informer les clients sur les coûts et la qualité des produits, tout en établissant des partenariats avec des fournisseurs de **colorants biosourcés**.


"Chaque couleur raconte une histoire", nous rappelle Marine, et c'est exactement ce que nous découvrons au fil de cette conversation enrichissante. Les défis de l'industrialisation de la **teinture végétale** sont nombreux, mais l'enthousiasme de Lucie et Marine pour l'avenir de cette pratique en France est contagieux. Elles expriment leur désir ardent de transmettre leur savoir-faire aux générations futures, afin que l'art de la **coloration capillaire végétale** et des **pigments végétaux** continue de prospérer.


Cet épisode est une véritable ode à la beauté des **fibres naturelles** et à la richesse des **colorants végétaux** comme l'indigo et la garance. Nous explorons ensemble le design végétal et comment les **couleurs de plantes** peuvent transformer notre quotidien. Si vous êtes curieux d'en savoir plus sur les procédés de teinture, les **tanins**, et l'impact positif des pratiques durables sur notre environnement, cet épisode est fait pour vous.


Rejoignez-nous pour une discussion technique et passionnante qui vous donnera envie de plonger dans le monde coloré de l'**artecovert**. N'oubliez pas de partager vos impressions et de nous faire part de vos questions. Belle écoute !


Pauline


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Bonne écoute


Pauline



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans le podcast ArtEcoVert, le podcast qui vous parle d'art, d'écologie et de verdure. Je suis Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée de plantes, et je vous emmène à la découverte de la couleur végétale et de toutes ses applications. Que ce soit dans le textile, l'ameublement, l'artisanat, la décoration et dans d'autres domaines, chaque jeudi et samedi à 7h30, je vous propose des épisodes riches avec des invités passionnants pour approfondir le sujet de la couleur végétale sur toute la chaîne de Valais.

  • Speaker #1

    Mon but,

  • Speaker #0

    pédérer et démocratiser la couleur végétale dans nos vies. Alors c'est parti, bonne écoute ! Bonjour à toutes et tous, je suis ravie d'être accueillie chez Pile Couleur avec Lucie et Marie. Bonjour à toutes les deux. Alors du coup la première question est ce que vous pouvez vous présenter donc comme vous êtes deux qui commence présentation de votre parcours comment vous en êtes arrivé à la teinture végétale et qui vous a formé Du coup c'est Marine,

  • Speaker #1

    vous êtes toujours vous pour moi, j'étais pas du tout dans ce milieu là avant Et la teinture végétale, c'est venu aussi avec cette reprise d'entreprise, parce qu'en fait on avait des demandes de clients et il fallait y répondre. Donc du coup, je me suis lancée dans l'aventure. Mais pas toute seule, je me suis lancée dans l'aventure avec Lucie.

  • Speaker #2

    Bonjour à tous, moi je suis Lucie Vioré, j'ai 28 ans. J'ai rejoint Pieds de Couleur en mai dernier. Avant ça, j'ai fait un petit peu de teinture végétale à l'école pour commencer. J'étais à l'ESAT de Roubaix. J'ai été formée par Coraline Mani, qui était ma professeure en atelier. J'ai découvert grâce à elle la teinture végétale. Et par la suite, je me suis mise à mon compte pendant deux petites années pour faire mes recherches. de chez moi et proposer une alternative à la teinture synthétique. Ce que je faisais, c'était des partenariats avec des fournisseurs de textiles qui me donnaient leur chute. et également des partenariats avec des restaurants qui me donnaient des bolures d'oignons, divers déchets alimentaires que je puisse tester de chez moi. J'ai fait ça pendant deux ans et puis à la suite de cette expérience, j'ai souhaité aller plus loin, aller vers l'industrie, aller vers du volume, rencontrer des gens sur le terrain, ne plus rester seule dans mon atelier, faire ces recherches qui en plus n'aboutissaient pas toujours. Travailler avec des déchets alimentaires, c'est aussi souvent travailler avec des teintures qui ont des solidités qui sont plus ou moins bonnes et souvent moins que plus. Et donc travailler aussi avec des fournisseurs d'extraits de colorants, travailler avec des machines conséquentes, avec aussi des machines de test. Donc ça c'était aussi un... une opportunité pour moi de rencontrer Marine et Frédéric et donc de pouvoir travailler chez Pile Couleur avec tout ce beau matériel et puis une super équipe avec laquelle je peux aussi apprendre et on en parlera par la suite.

  • Speaker #0

    Est-ce que du coup, vous pouvez nous raconter pile couleur, le lieu, le nombre de personnes, comment ça se passe ? Vous m'avez fait la visite juste avant qu'on enregistre, c'est comme je vous l'ai dit, le monde Disneyland. Est-ce que vous pouvez expliquer tout ce qu'on peut dire, personnes, lieux, vos machines ?

  • Speaker #1

    On va faire ça à deux du coup.

  • Speaker #2

    Donc,

  • Speaker #1

    pile couleur, c'est une société qui a été créée en 1998 par Rodolphe Béguin. Le métier de Pile Couleur, depuis le départ, c'est la teinture, échantillonnage, prototype et petite quantité. Donc sur de la teinture classique, non synthétique. Donc ça c'est vraiment son métier. En reprenant l'entreprise Pile Couleur, on a fait le choix de l'intégrer physiquement à Roubaix, sur le site industriel de la teinturerie de la justice. C'est une teinturerie de fil bobine. Et cette teinturier du coup elle a plein d'outils à disposition et il fallait pas qu'on loupe cette opportunité de pouvoir intégrer le laboratoire de la teinturier de la justice. Donc ça c'est la première chose. Donc du coup, PeelCouleur aujourd'hui c'est quoi ? C'est un atelier intégré à un laboratoire. Au niveau des personnes, on est 5. On a Rodolphe qui est toujours avec nous, qui lui nous transmet son savoir-faire sur la teinture classique. On a David, on a Mélanie, on a Lucie, on a Frédéric, on a moi. C'est chouette en fait dans cette équipe, c'est qu'aujourd'hui on a chacun des savoir-faire différents et du coup on apporte chacun notre pierre à l'édifice. Qu'est-ce qu'on peut dire d'autre depuis le couleur ?

  • Speaker #2

    Des savoir-faire très complémentaires puisqu'effectivement on a à la fois des savoir-faire en synthétique, une vraie transmission de Rodolphe et David sur le plan du synthétique. La possibilité aussi de travailler avec des fournisseurs, principalement notre fournisseur Patrick Brenac chez Greening, qui nous apporte un soutien technique.

  • Speaker #1

    En fait, c'est ça. C'est qu'aujourd'hui, on a réussi à intégrer Pile Couleur dans un milieu industriel et du coup, c'est ce qui nous permet d'aller travailler sur la semi-industrialisation de la teinture végétale. C'est ça aujourd'hui notre objectif avec Pile Couleur sur la teinture végétale. On a plein d'outils à disposition, plein d'outils industriels qui nous permettent de répondre aux cahiers des charges dans l'industrie. Par cahier des charges, on entend les solidités lumières. les solubilités lavage, les solubilités frottement, les solubilités sueur, on a plein plein de choses et aujourd'hui on a ces outils là à disposition pour aller tester et c'est dans ce sens où aller travailler l'industrialisation de la teinture végétale ça nous paraissait évident

  • Speaker #0

    Alors, juste, vous m'avez fait la visite, vous m'avez fait un cas concret de je reçois une couleur d'un client que je dois reproduire, et vous m'avez montré toutes les étapes. Est-ce que vous pouvez parler des différentes étapes et parler des différents outils que vous avez à votre disposition pour que les auditeurs se rendent compte de la qualité des outils et de l'outil industriel que vous avez ?

  • Speaker #1

    Ok. Alors, donc du coup, comment ça se passe ? On reçoit de notre client un type, un master couleur. On va aller lire au spectro, donc au spectro-colorimètre. C'est un outil qui permet de mesurer la couleur et de nous aiguiller, de nous donner une recette. Donc avec une trichromie, à partir de ce rouge, jaune, bleu. À partir de cette recette-là, en fait, ce n'est pas la recette exacte, mais ça va nous aiguiller. Comment ça se passe après ? On fait une mise au point de coloris sur une toute petite quantité, souvent sur 5 grammes. On peut le travailler soit dans des petits béchers, on peut le travailler avec un outil qui s'appelle une biberonneuse. Une fois qu'on a travaillé avec ces outils-là, on ressort notre essai et on va le contre-typer sous la boîte à lumière. Donc en fait, comment ça se passe ? On prend la référence de notre client, on prend ce qu'on a produit et on compare. On compare dans la boîte à lumière. Elle fait partie du cahier des charges de notre client. Puisqu'on peut regarder sous la lumière du jour, on peut regarder sous la lumière TL84, c'est ce qu'on appelle la lumière de magasin. Et voilà, ça nous permet déjà de nous aiguiller sur le regard lumière que porte notre client et qu'on parle aussi le même langage avec lui.

  • Speaker #2

    Ça permet également de vérifier la matière première reçue, c'est-à-dire par exemple si elle a été azurée, donc on va avoir des reflets bleus lorsqu'on va vérifier cette matière à la lumière UV. Et donc c'est très important puisqu'en fait, en fonction des matières qu'on va recevoir, on ne va pas les travailler de la même manière et on va devoir ajuster aussi nos coloris.

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'une teinture réussie, c'est une bonne préparation et du coup, ça c'est hyper important. Une fois qu'on a validé ça, on peut passer sur une phase plus importante, donc de production. Donc soit on va utiliser, si on travaille en fil bobine, on va utiliser des autoclaves de teinture, et là on va travailler sur un kilo. Après on va pouvoir travailler aussi sur des barques de teinture, donc là on va pouvoir travailler sur des métrages, on appelle ça dans le milieu textile on travaille à la pièce, donc c'est sur des lèvres en largeur et en longueur. Donc ça c'est sur des bains de 50 litres, mais on a aussi des plus petites capacités, mais aussi des plus grandes. Et ensuite on peut aussi travailler en machine tambour. Donc là c'est une machine avec un mouvement rotatif régulier. Et là on a des petites machines avec des petites capacités de 4 kg, mais on peut avoir des capacités plus importantes de 30 kg minimum. Ça nous permet aussi d'adapter vraiment la réponse. On a des outils qui sont adaptés aux besoins du client. Si c'est de la phase de prototypage, d'échantillonnage, de mise en collection, ou alors après si c'est de la mini-production. Une fois que ça c'est validé, on a la possibilité de travailler sur les tests. Donc c'est ce qu'on expliquait, les SEM-Tests, les XENO-Tests. Donc ça c'est des tests de solidité lumière qui répondent toujours aussi à cette industrialisation et du coup à ce cahier des charges qu'ont les clients. Là en fait on met le tissu un certain nombre d'heures à la lumière et on voit comment ça réagit. Donc ça c'est toujours avec un témoin, c'est pas du silence. On a toujours une fête de témoin et un élément comparatif. Ensuite, après,

  • Speaker #2

    on a le croquemetteur.

  • Speaker #1

    Tu peux l'expliquer si tu veux.

  • Speaker #2

    Ensuite on peut tester aussi les solidités de frottement avec le croque-metteur. C'est une petite machine mécanique dans laquelle on va mettre un échantillon de tissu en coton qui va frotter la matière qu'on vient de teindre de manière répétitive et on va pouvoir observer avec un témoin également s'il y a eu lors du frottement un dégorgement de cette matière sur l'échantillon.

  • Speaker #1

    Et ensuite après on a les capacités à vérifier les solidités lavage, qui ne sont pas... C'est un vrai sujet sur la teinture végétale. Les solidités lavage sont plutôt bonnes et sont dites plutôt...

  • Speaker #2

    On entend dire qu'elles sont mauvaises alors que les solidités lavage, lorsque justement la matière est bien préparée, la teinture bien réalisée, il n'y a aucun souci. Lorsqu'on entretient bien sûr correctement son textile, c'est-à-dire un lavage doux. environ 30 degrés avec une lessive douce.

  • Speaker #0

    Super, ça lève un préjugé qui est tout le temps ressorti avec la tenue de la couleur végétale au lavage. Merci d'avoir précisé ça. On a fait test couleur, test frottement, test lavage. Vous avez parlé de test sueur. Ça fonctionne comment les tests de sueur ?

  • Speaker #2

    C'est une solution qu'on va préparer, donc une solution avec un pH acide et une autre solution avec un pH alcalin. Et on va exactement de la même manière avoir un témoin et comparer la résistance à cette goutte de solution, voir si la couleur va se transformer finalement.

  • Speaker #0

    D'accord, super. Est-ce qu'il y a d'autres tests de vérification ?

  • Speaker #1

    Après, on peut aussi travailler les unissons avec les chaussettes de contrôle. Là en fait on a une tricoteuse qui nous permet de tricoter ce qu'on appelle une chaussette de contrôle et on va examiner du début à la fin puisqu'en fait sur cette chaussette on aura l'intérieur, l'extérieur et le milieu de la bobine donc là on va travailler sur les bobines fil et on va regarder si tout s'éteint de façon uniforme.

  • Speaker #0

    Est-ce que vous pouvez préciser que dans les autoclaves vous vous peignez sur un cône de teinture ? Oui, il y a un labo. ...solution teintée qui arrive par l'intérieur mais également par l'extérieur et ce qui fait que vous arrivez à avoir une bobine teint uniformément.

  • Speaker #1

    C'est ça, c'est tout le métier, le savoir-faire du teinturier film mais c'est qu'aujourd'hui on est équipé d'outils qui nous permettent d'avoir le bain de teinture qui va de l'intérieur vers l'extérieur mais aussi inversement de l'extérieur vers l'intérieur. Et aujourd'hui, toutes les machines qu'on a... Là je reparle vraiment du fil, mais une teinture il y a trois éléments essentiels, c'est le pH, la température et le temps. Et aujourd'hui on est équipé de machines qui suivent exactement ces trois paramètres-là lors du process de teinture. Ok, génial.

  • Speaker #0

    Donc là, on a vu toute la phase de teinture, les outils, les contrôles que vous pouvez proposer. Est-ce que vous pouvez nous parler de vos partenaires, donc ceux dont vous avez le droit de parler,

  • Speaker #1

    par exemple, vos partenaires à toutes les chèques ? Moi, moi aussi.

  • Speaker #0

    Et est-ce qu'il est facile de trouver aujourd'hui en France des partenaires sur ce sujet d'appel en général ?

  • Speaker #1

    Alors les partenaires en matière, déjà nous on travaille à façon, c'est-à-dire qu'on n'a pas de matière, on travaille sur la matière de nos clients. Le client nous apporte sa matière en décru, en prêt-à-teindre, on la travaille en 8 rangs. Après on a un sacré partenaire. Ensuite,

  • Speaker #2

    on a notre partenaire principal Greening dont on parlait. Donc à la fois un partenaire qui va être un soutien technique et aussi notre fournisseur principal de colorants en teinture végétale. C'est vrai que c'est une chance de pouvoir travailler en direct puisque si on a une question technique, un problème technique, on sait qu'on peut leur faire confiance et on a toujours su répondre à nos soucis grâce à eux puisqu'on en rencontre évidemment. Le fait d'industrialiser un savoir-faire artisanal, forcément, ça rencontre beaucoup d'obstacles. Et le fait d'avoir ce soutien-là nous permet d'y pallier.

  • Speaker #1

    Ce qui est super chouette avec Patrick, c'est qu'il n'est pas du tout fermé sur ça. Il est vraiment dans la recherche et le développement et à nous accompagner pour aller contrer ces obstacles. Vraiment, c'est des choses auxquelles on a eu un obstacle, forcément, l'année dernière, avec la production qu'on a faite en végétal. On a testé plein de solutions avec lui et on a trouvé la solution. Et ça, c'était vraiment chouette parce que du coup, il nous accompagne dans ce désir d'industrialisation de la teinture végétale. Même après, pour tout ce qui est les après, puisqu'en fait, les après vont être importants quand on est sur la production. Quelque chose qui soit plus doux. Aujourd'hui, Patrick, il est capable de nous apporter des solutions naturelles sur ces choses-là.

  • Speaker #2

    Et après on va avoir aussi des difficultés au niveau des fournisseurs, c'est vrai qu'on ne peut pas tout trouver, on a eu l'exemple très récemment pour l'éco-print, c'est vrai que travailler à une plus grande échelle l'éco-print, trouver des récoltes suffisantes avec les matières suffisantes, c'est très compliqué aujourd'hui même en semi-industrialisation.

  • Speaker #1

    Oui, alors on a eu l'opportunité avec Alizarine Tinture de rencontrer Marie-Angèle sur un projet qui a été réalisé. Donc là, on peut le citer, c'est la marque Basse Ranch. Ça, on l'a fait en collaboration avec Alizarine Tinture. Après, c'est vrai qu'en termes de collaboration,

  • Speaker #2

    ça reste beaucoup plus complexe. On peut parler dans les grandes lignes de ce qu'on fait. C'est vrai qu'aujourd'hui, on est beaucoup appelé pour de la lingerie. c'est ce qui revient le plus souvent puisque notamment par rapport à ce cahier des charges dont vous parliez les solidités lumières, on le sait aujourd'hui il est difficile d'avoir de bonnes solidités voire de très bonnes solidités lumières avec la teinture végétale donc c'est aussi choisir où appliquer et comment appliquer la teinture végétale c'est vrai que pour de la lingerie ça peut être plutôt adapté ok

  • Speaker #0

    alors est-ce que vous pouvez parler un petit peu de de

  • Speaker #1

    Donc vous avez fait une bonne année,

  • Speaker #0

    que vous êtes sur une couleur, sur la semi-industrialisation et de la peinture végétale et de l'épopée. J'avais une question,

  • Speaker #1

    il y a un élan,

  • Speaker #0

    un mouvement sur la relocalisation en France, sur la couleur végétale, qu'est-ce que vous avez comme, c'est une question en plus, qu'est-ce que vous avez comme ressenti de votre année, est-ce que vous voyez que c'est en train de prendre cette demande de la couleur végétale ?

  • Speaker #2

    De plus en plus, je vais peut-être te laisser parler Marine par rapport à ça, des salons ou des demandes que tu as pu avoir.

  • Speaker #1

    C'est vrai que moi je suis plus en frontale avec le client. C'est vrai, ça existe, elle est là. La demande du vrai retour au vrai Made in France et la relocalisation en France, elle est là. Dernièrement, j'ai de l'Inde, de la teinture en Inde qui veut être relocalisée en France, elle est là. J'ai une demande portugaise, enfin de la teinture portugaise qui demande d'être relocalisée en France, donc elle est là. Après, elle a un coût réel, elle s'explique, elle s'explique vraiment. Donc voilà, ça c'est un vrai sujet.

  • Speaker #0

    Donc on va parler juste après.

  • Speaker #1

    C'est un vrai sujet, mais oui, il y a un vrai retour quand même au BD de France et il y a un retour aussi aux matières naturelles. Ça c'est vrai. On le voit, donc il y a un effet qui sort simple.

  • Speaker #0

    avec la teinture synthétique, quels sont les freins qu'il faudrait lever selon vous ?

  • Speaker #2

    Selon moi, selon nous,

  • Speaker #1

    comme on a discuté précédemment,

  • Speaker #2

    c'est vrai que les freins qui sont à lever, il s'agit surtout d'expliquer et de rassurer le consommateur et aussi les marques avec lesquelles on collabore, concernant notamment les solidités. On l'a dit précédemment, les solidités lavage sont vraiment très bonnes lorsque on entretient correctement le textile. Frottements et sueurs également, on n'a vraiment aucun souci aujourd'hui. On a ce souci avec la solidité lumière mais ça va dépendre aussi de la demande de la marque puisque s'il ne s'agit pas d'un rideau qui est exposé continuellement au soleil, on peut aussi faire certains compromis. Il y a peut-être aussi le fait d'apporter plus de transparence concernant l'origine des colorants naturels vis-à-vis des fournisseurs français, c'est-à-dire lever des freins qui sont pourquoi, on en parlait précédemment, du prix, pourquoi c'est aussi cher. Si on connaît l'origine du produit, le coût du colorant peut s'expliquer également, les temps de process également qui sont plus longs, le coût de la matière première qui peut être plus important. Mais tout ça, c'est très bien expliqué, notamment sur les sites internet. Le site internet de Greening, par exemple, explique très bien l'origine et la raison des différences de coût de certains colorants les uns entre les autres.

  • Speaker #1

    Pour le vivre, les freins, c'est vraiment... rassurer et bien expliquer qu'aujourd'hui, ça peut répondre à un cahier des charges industriel. C'est ça. C'est ça.

  • Speaker #0

    Ils cochaient leur cahier des charges qualité qui est nécessaire pour leur collection d'art process.

  • Speaker #1

    Alors, attention, je ne dis pas qu'on va pouvoir tout cocher. Il va falloir avoir un peu de flexibilité parce qu'on travaille quand même sur des colorants naturels qui sont des matières vivantes, quelque part. Donc, on ne pourra pas tout cocher. Mais il faut aussi expliquer pourquoi. mais ça et puis après le deuxième frein il ne faut pas le nier, c'est le coût en fait aujourd'hui le coût on fait beaucoup de développement et quand on part sur la semi-industrialisation, quand on donne le coût global de la teinture de l'ital, là on met un frein parce qu'on peut parler aussi au synthétique donc super on peut nuancer cette histoire de coût et la on peut faire ça sur la T-shirt

  • Speaker #0

    Donc l'idée c'est, est-ce que vous pouvez faire l'exercice de décomposer l'écout entre un kilo de teinture normale, classique, synthétique, et... Là, même chose avec de la teinture naturelle.

  • Speaker #1

    Donc on a fait l'exercice, on a pris deux coloris. On a pris un beige, puisqu'en fait un beige aujourd'hui sur la teinture vénétale, c'est ce qui coûte moins cher au prix au kilo. Et on est parti sur un pépin de raisin qui pourra donner ce type de coloris. Et on est parti sur un vert chlorophylle.

  • Speaker #2

    Donc on est parti sur 1 kg de chaque matière.

  • Speaker #1

    Et le vert chlorophylle, parce qu'aujourd'hui, la chlorophylle, c'est celui qui coûte le plus cher, le prix au kilo, c'est 518 euros au kilo.

  • Speaker #2

    Voilà,

  • Speaker #1

    si vous voulez vraiment que je vous présente un comparatif sur ce genre de choses. On est effectivement parti sur 1 kg. Alors c'est une chose qu'on a réalisée. On n'est pas parti du coup comme ça à l'aveugle. On est parti comme on l'a fait. On a fait tout ça. On a pris deux coloris qu'on a réalisés, qu'on a été du coup contretypés avec de la teinture synthétique pour avoir le coloris le plus proche et ensuite on a appliqué les deux recettes. Donc on va avoir une mise en comparatif. Alors du coup, on s'est basé sur deux choses,

  • Speaker #2

    sur deux points,

  • Speaker #1

    le coût du colorant et le temps process. Le coût juste du colorant, on n'a pas pris tout ce qui était produit auxiliaire de teinture ou assimilé à tout ce qui est mordant sage pour la teinture végétale parce que sinon on est vraiment noyé, on se noie un peu. Donc on a vraiment pris le coût du colorant pour obtenir cette couleur beige, cette couleur verte. Aujourd'hui pour obtenir un beige, j'ai 20 mètres de trichromie. Et du coup sur cette trichromie, le coût du colorant synthétique pour 1 kg de matière est de 2 centimes. Si je fais cette même couleur en colorant végétal avec le pépin de raisin pour 1 kg de matière, j'utilise le pépin de raisin qui est à 46 euros du kilo, je suis à 3,68 euros le coût du colorant. C'est pas mal, on est d'accord. Pour le verre,

  • Speaker #2

    toujours avec cette trichromie en synthétique, on va être à 42 centimes du kilo. Et avec la chlorophylle, qui est à 518 euros le kilo en naturel, on va être à 42 euros pour le kilo. Au lieu, donc, qu'on disait de 42 centimes en synthétique.

  • Speaker #0

    Donc il y a quand même,

  • Speaker #1

    de ce que j'en tire de cette analyse des coûts,

  • Speaker #0

    il y a quand même certains colorants qui peuvent être acceptables. Donc notamment le 02, qui est un peu sorti comparé au pour le beige, avec votre pépin de raisin. Par contre, c'est vrai que sur la colorophilie, là,

  • Speaker #1

    on met clairement un out la couleur végétale. On a pris les deux exprès. Oui, c'est ça, on a pris les deux exprès. Sur la partie teinture,

  • Speaker #0

    sans la partie mordantage, sans la partie après.

  • Speaker #1

    Exactement. En fait, sur la teinture végétale, ce qui joue beaucoup, c'est le pourcentage de colorant que tu utilises. Ça, ça joue énormément.

  • Speaker #0

    Donc,

  • Speaker #2

    on travaille à mal d'extraits ?

  • Speaker #0

    Donc, c'est à peu près 10% d'extraits ?

  • Speaker #2

    Tout à fait. Là, on a fait le test avec 8%. Par exemple, ce test-là, on l'a réalisé à 8%.

  • Speaker #1

    Quand sur de la teinture synthétique, par exemple, pour un beige, au total, il y a 0,15%. Donc, on va réutiliser. D'accord. C'est hyper intéressant comme...

  • Speaker #0

    Ok, donc il y a un vrai, en fait, un des plus gros leviers au-delà de rassurer les clients, les clients industriels et les particuliers qui sont facilement convaincus, en fait, c'est plus vite que les industriels, enfin que les industriels textiles.

  • Speaker #1

    qui est énorme,

  • Speaker #0

    d'où votre réflexion, vous, de travailler à plus grande échelle pour écraser ses coûts ?

  • Speaker #1

    Oui, alors, oui et non. En fait, le temps de process restera le même. Que tu travailles à grande échelle, que aujourd'hui tu travailles sur une machine de 4 kg ou une machine de 30 kg, ton temps de process sera le même. Par contre, le coût du colorant va augmenter en fonction du poids de la matière que tu teins. oui et non mais en fait nous aujourd'hui avec ce regard industriel qu'on a et c'est là dessus qu'on adore échanger avec nos clients là dessus c'est comment tu positionnes ta teinture végétale quand tu le vends à ton client et là aussi c'est vraiment un autre sujet donc là on part sur un autre débat mais j'ai déjà eu des clients qui m'ont approché en me disant voilà Marine je voudrais teindre ma culotte en teinture végétale le même rose que là tu m'as fait en synthétique mais ma culotte je vais la vendre 14,90 Ben non, c'est pas possible. Et donc c'est là aussi où il y a tout un... Je pense qu'il y a vraiment tout un travail à faire sur le positionnement de la teinture végétale derrière et toute une transparence à apporter. la marque avec son fournisseur et autant la marque avec son consommateur. Et Base Range, là, avec qui on a travaillé, ils sont très, très forts là-dessus, en fait, sur cette communication. Je vous invite vraiment à aller voir, en fait, je ne le compte pas, mais je vous invite vraiment à aller voir sur leur site Internet et la communication qu'ils font là-dessus. Ils expliquent, vraiment. Ils ont même été, on a même été jusqu'à donner les fiches de sécurité, enfin, les fiches, pardon, des colorants de greening pour, en fait, pouvoir les apposer au hand-tag des vêtements. Et là on est sur l'industrialisation de la teinture végétale.

  • Speaker #0

    Ok, donc c'est beaucoup plus clair pour moi, je vous remercie d'avoir fait cet exercice et de vous être prêté à ça.

  • Speaker #1

    En temps de process du coup,

  • Speaker #0

    sur les temps de process,

  • Speaker #2

    vous avez fait un petit...

  • Speaker #1

    Là on peut estimer aujourd'hui un temps de process sur du coton en teinture synthétique, enfin en teinture normale tu vas être à 4 heures de process, quand sur la teinture végétale tu es à entre 6 et 8 heures. ça va, ça se tient en termes de délai aujourd'hui sur l'atelier de couleur on va être entre 48 et 72 heures au coloris sur la teinture simple, la teinture classique demain avec la teinture végétale on n'est pas gêné de pouvoir répondre au coloris en une semaine d'accord,

  • Speaker #0

    quand tu dis répondre au coloris c'est à dire faire un coloris proposer un coloris donc on voit que en process c'est pas Franchement, beaucoup plus. On voit que, point de vue coût, il y a des alternatives avec des colorants naturels plus abordables, sûrement parce qu'ils sont en plus grande quantité ou sûrement parce qu'ils sont moins chers à produire. Donc du coup ça veut dire que, dans ce que j'entends de votre témoignage, c'est-à-dire que rien n'est fermé, c'est juste que c'est adaptable à chaque type de plante qu'on va utiliser. Donc ça va vraiment dépendre du colorant, et d'où l'intérêt de certains qui recherchent des colorants faits avec d'autres matières. Par exemple, je ne sais pas, essayer de trouver le rouge de Garance fait avec un autre type de rouge, je ne sais plus,

  • Speaker #1

    il y a une forme rouge, je ne sais pas.

  • Speaker #0

    Trouver des alternatives moins coûteuses, plus abondantes et moins rares, c'est aussi une démarche intéressante pour notre histoire de réduction des coûts. J'avais une question importante à vous poser, vous êtes les premières que j'ai au micro qui êtes à ce niveau d'avancement dans la semi-industrialisation. Est-ce que vous pouvez nous partager aussi les difficultés que vous pouvez rencontrer ? Dans cette chaîne industrialisation, on a eu des problématiques des teinturières synthétiques, des teinturières artisanales, et du coup savoir-vous quels exemples vous avez à nous citer de petits pépins, de petits obstacles, etc. Eh bien, en fait, c'est vrai que pour nommer quelques exemples, on va avoir l'encraçage des machines. Ça, c'est un souci qu'on a en naturel, c'est-à-dire que toute la partie biberonneuse, petite échelle déjà sur du fil, on va avoir tendance à avoir nos machines qui vont plus facilement s'encrasser. Certainement aussi que c'est lié à la quantité de colorant qui est plus importante et qu'on utilise, mais aussi lié au fait que justement, ce ne sont pas... des colorants de synthèse et donc pas des colorants qui ont été créés pour ces machines. Et donc, on doit adapter aussi une autre manière d'utiliser les machines, de les nettoyer, de les performer par rapport aux colorants qu'on utilise.

  • Speaker #1

    Ça ne peut pas être dû, par exemple, si vous travaillez la laine, aux soins qui restent ? Non,

  • Speaker #0

    parce que nous,

  • Speaker #1

    on fait les produits propres. Nous, on les réparte. Vous refaites une phase de nettoyage ?

  • Speaker #2

    On refait une phase de nettoyage en tous les cas parce qu'on doit préparer la matière et vraiment c'est important de préparer la matière. Dans tous les cas, on la nettoie. Mais c'est vrai qu'aujourd'hui, quand on dévie un peu nos machines de teinture classique vers de la teinture naturelle, on voit que ça s'encrasse. Voilà, mais je pense que c'est, comme tu dis Lucie, l'utilisation du pourcentage de colorant, peut-être la taille de la molécule aussi, qui est importante, qui est plus importante.

  • Speaker #0

    On a aussi la bobine qui crée un filtre par rapport aux molécules qui sont certainement un petit peu plus grosses que celles qui sont synthétisées et donc qui vont créer ce filtre et encrasser autant la machine que la bobine également.

  • Speaker #2

    Mais de toute façon, on l'a vu sur toutes nos machines. La machine Pambour, on l'a vu que ça s'encrassait aussi. Nos barques, ça s'encrasse. D'ailleurs, des fois, les équipes, elles râlent.

  • Speaker #1

    Vous cravez les machines.

  • Speaker #2

    Les machines. Mais tu auras bien ta machine. C'est une petite blague. Mais ça, c'est sur l'industrialisation de la teinture végétale. Oui, c'est vraiment un constat. Il y a une solution qui existe. Mais ce ne sont pas des choses qu'on voit quand on va teindre de la laine. Par exemple, de la laine sur la même machine. il n'y a pas de problème là-dessus. Donc voilà, ça c'est sur l'industrialisation de la teinture végétale, ça c'est un sujet, mais qui a sa solution.

  • Speaker #0

    Oui, et en fait, chaque petite manipulation qui va être faite lorsqu'on travaille de manière plus artisanale, comme je faisais précédemment à mon compte, c'est vrai que quand on passe à l'échelle industrielle, chaque petite manipulation compte dans le temps de process, et donc il faut pouvoir tout anticiper. voilà donc oui une machine encrassée ça compte aussi ça peut être aussi la préparation, la dilution des colorants naturels qui va être différente des colorants de synthèse et tout ça prend du temps il faut parfois filtrer, tamiser etc. et tout ça ça prend du temps un temps qu'on n'a pas en colorant de synthèse et donc c'est à prendre en compte et en industrie le temps c'est de l'argent c'est ça

  • Speaker #1

    Donc ça c'est le premier petit point à relever,

  • Speaker #2

    donc le passage des machines.

  • Speaker #1

    Est-ce que vous aviez d'autres petits soucis à ce passage à l'industrialisation ?

  • Speaker #0

    On a certains process artisanaux, justement j'en parlais, qui sont difficilement reproductibles de manière semi-industrielle, en ce qui concerne les manipulations manuelles. On a le cas notamment des éco-prints, venir marqueter... des feuilles les unes après les autres sur des métrages immenses de tissus c'est très compliqué à envisager d'un point de vue même semi-industriel et donc on a ce souci là est-ce qu'on crée des machines qui pourraient marqueler, est-ce que voilà on a plein de...

  • Speaker #1

    C'est pas la technique enroulée autour d'un...

  • Speaker #0

    Le bundle On a aussi les techniques à la vapeur.

  • Speaker #2

    Oui, cette machine vapeur qui puisse accueillir 50 kilos de tissu. Parce qu'aujourd'hui,

  • Speaker #0

    on le fait en tout vapeur. Là, on le fait aussi en gamelle, mais ça reste de la toute petite échelle.

  • Speaker #2

    Ça, on le fait beaucoup sur les défilés, en fait. Ça, c'est les marques qui demandent pour les marques de luxe. Vraiment, ça, c'est pour les défilés. Mais par contre, on n'a pas dit notre dernier mot, parce qu'encore une fois, on a la chance d'être dans cette industrie textile avec des machines. qu'on pourrait dans le jargon on appelle ça des machines en souple mais qu'on pourrait dévier avec de la vapeur donc en fait c'est enrouler notre matière donc il y a des choses à faire on n'a pas mis notre dernier mot là dessus on est très friands de dévier les machines sur des utilisations et c'est pour ça je pense qu'on arrive à faire des belles choses aujourd'hui toujours tester,

  • Speaker #0

    toujours être curieux c'est bien

  • Speaker #1

    Donc, en crassage, semi-ducialisation de l'éco-print compliqué,

  • Speaker #2

    et sinon vous avez d'autres...

  • Speaker #0

    La reproductivité. La réproductivité qui est difficile puisqu'on a eu le cas avec des successions de bain où on n'avait pas forcément, on utilise des programmes sur nos machines, notamment la machine tambour, et malgré un programme exécuté à la seconde près de la même manière, la température exactement la même, pH des pieds,

  • Speaker #2

    quantité d'eau.

  • Speaker #0

    Tout est vérifié et on va avoir quand même ce qu'on appelle des passes. Donc on va faire par exemple sur une machine de 4 kilos, si on va avoir 1 kilo, on a 2 passes. Sur les 2 passes, on va avoir un petit écart de coloris malgré tout. Ça nous arrive assez régulièrement en teinture végétale. Et donc pour ça, en fait, on vient regarnir, retoucher. Donc ça demande aussi du temps. On va venir par exemple, s'il manque un petit peu de rose, je vais rajouter un petit peu de rose sur une légère surpeinture, etc. pour pouvoir accéder au même coloris que la base précédente. Et donc ça, ça demande également du temps, de la recherche.

  • Speaker #1

    Est-ce que vous voyez d'autres difficultés ? Ou on passe à la petite phase de transmission. Est-ce que vous avez des choses sur la transmission ? Oui. Qu'est-ce que vous faites toutes les deux pour transmettre tout ce que vous savez ? Et la chance, je le redis, des outils industriels que vous avez de folie, comment vous faites d'initier de ça à... à plus de personnes ?

  • Speaker #0

    Alors, déjà aujourd'hui, en fait, nous, ce qu'on fait, c'est principalement de l'application. Je ne suis plus dans mes recherches comme je faisais à mon compte. Voilà, je vais rechercher des décoctions d'oignons, etc. On travaille avec des extraits de colorants. Donc, on applique des fiches techniques. Donc, déjà, il y a une première transmission qui se fait du fournisseur à nous, voilà, en tant que teinturier. Ça, c'est la première chose. Ensuite, on cherche vraiment, comme c'est une collaboration qui reste récente, à maîtriser notre savoir-faire pour ensuite pouvoir le transmettre de manière convaincante et assumée. Et voilà, en toute humilité, il faut le dire, on n'est pas encore à un stade où on a pu... tester tous nos potentiels et assurer cette transmission. Par contre, on le fait déjà en interne. On a une curiosité, un intérêt qui se crée, puisque aujourd'hui, je suis sur le pôle teinture végétale principalement seule, mais il y a un intérêt qui se crée auprès de mes collègues. et donc une transmission qui se fait aussi avec des personnes qui jusque là ne juraient que par le synthétique et donc ça c'est un thème ce qu'il faut expliquer c'est que vous partagez votre labo avec la peinture et de la justice et du coup vous avez les 42 employés de

  • Speaker #1

    votre parti qui vous voient travailler sur cette couleur végétale et je pense que ça égaye leur curiosité et donc du coup je pense que ce rôle là d'en parler, de vous voir travailler

  • Speaker #2

    C'est intéressant. C'est exactement ça. Ça suscite la curiosité vraiment de chacun. Alors, il y en a qui restent sur leur position. Non, le végétal, c'est non. Et il y en a qui vraiment se posent des questions et viennent s'intéresser. Mais vraiment, je reprends ce que Lucie a dit. Il y a un an, avec Frédéric, quand on a voulu se lancer dans la teinture végétale, on a eu la chance de rencontrer Lucie. Vraiment. Qui a voulu aussi se... nous a perfectionnés mais qui a accepté en fait ce challenge de l'industrialisation du véritable parce que je comment dire ça je ne dis pas qu'on est fermé d'esprit. Il faut avoir une certaine ouverture d'esprit pour se dire, OK, demain, je mets mes pieds dans une industrie. Je vais aller chercher, je vais mettre mes pieds dans une industrie qui fait de la teinture synthétique. Je vais aller apporter. Depuis quelle génération ? Depuis 1927. Je vais aller mettre mes pieds là-dedans et je vais aller apporter mon savoir-faire et je vais suivre Frédéric et Marine dans cette aventure d'industrialiser ça, donc d'aller chercher des outils là-dessus. Franchement, on a eu déjà cette chance de rencontrer Lucie. On forme un binove ou un trimove avec Frédéric. On veut d'abord aller jusqu'au bout des choses. construire quelque chose qui soit clair, carré, et demain on sera d'autant plus sûr de nous pour pouvoir transmettre à d'autres nous on est vraiment dans ce bas depuis 1927 elle existe dans la peinture et la justice parce qu'elle a des bases solides nous on veut construire ces bases solides sur la peinture végétale pour pouvoir les transmettre demain ok

  • Speaker #1

    super alors maintenant des petites questions rapides en mode ping-pong quels sont pour vous les personnes inspirantes Les sources d'inspiration

  • Speaker #2

    Moi, c'est Lucie. J'aimerais vous dire,

  • Speaker #0

    au sujet de l'écouteur, sur ce que vient de dire Marine, sur le fait aussi que ça va dans l'autre sens. C'est aussi une chance pour moi, une immense chance d'avoir eu des portes ouvertes comme ça dans un milieu industriel qui est souvent fermé à cet aspect végétal. Il ne faut pas l'oublier. On est vu très souvent comme... des bobos, des hippies, tout ça, qui veulent révolutionner le monde avec leurs plantes. Et moi, j'ai eu la chance de rencontrer des personnes très ouvertes d'esprit, qui ont cet œil aussi novateur, qui vont chercher à ouvrir leur marché, et de manière assez humble, parce que c'est partir du constat qu'ils ne savent pas tout. Pourtant, on parle quand même d'une industrie, d'une entreprise, qui a un vrai savoir-faire, qui est très riche de savoir-faire, de compétences depuis des générations et qui nous permet cette ouverture industrielle. C'est vraiment une grande chance et je pense que c'est cette envie qui vient des deux côtés qui nous permet aussi de travailler de manière conséquente et d'appeler aussi des futurs clients à partager ce nouveau. Voilà ce petit voyage qu'on est en train de faire.

  • Speaker #2

    D'ailleurs, Pauline, je t'invite à appeler au micro Frédéric Vernet de la teinturier de la Gise.

  • Speaker #1

    Je l'ai déjà introduit.

  • Speaker #2

    Je vais échanger avec lui sur ce côté-là, qui est un jeune entrepreneur dans un milieu qui est quand même mieux. Mais ouais, du coup, pour revenir à ta question, moi, c'est Lucie.

  • Speaker #1

    C'est toi, Lucie. Alors, qu'est-ce qui t'inspire encore maintenant ? Qu'est-ce qui te permet de créer ? Quelles sont les personnes aussi qui te t'animent ?

  • Speaker #0

    Alors, les personnes qui m'animent, déjà, au quotidien, c'est vraiment ce travail d'équipe, parce que je travaille le végétal, mais aussi le synthétique. Et en fait, on s'apporte les uns les autres ici, dans l'entreprise, que ce soit avec Teintes Juvies de la Justice et Pieds de Couleur. Donc ça m'anime énormément de ne plus être cloisonnée dans mon atelier et d'être en contact permanent avec des personnes qui ont un savoir-faire incroyable et qui se complètent les uns les autres. Il y a également forcément les grands noms de la teinture végétale, Dominique Cardon, Michel Garcia, je sais que vous avez reçu Charlotte Marambert également que j'ai eu la chance de rencontrer au Fashion Green Hub. qui est vraiment une personne riche de savoir-faire et vraiment il y a énormément de personnes comme ça qu'on a la chance de rencontrer sur ce terrain de la teinture naturelle et puis je pense que c'est que le début et j'espère que ça va continuer comme ça alors

  • Speaker #1

    du coup ensuite est-ce que si vous étiez une plante colorante vous pourriez dire laissez pas les gastar la vieuse seriez-vous merci

  • Speaker #0

    Une plante colorante, moi je pense que je choisirais le Reseda, parce que le Reseda donne des jaunes vifs qui sont incroyables, qui sont vraiment très très beaux, qui tiennent dans le temps. C'est aussi avec cette plante qu'on a pu élaborer notre première file bobine, donc c'est quand même quelque chose qui je pense marque un certain, un pas important pour nous. Voilà une plante grandin qui est à la fois chaleureuse, très belle. et qui a, je pense, qui nous a permis de démarrer un beau parcours avec le film.

  • Speaker #1

    Et qu'on arrive là.

  • Speaker #2

    Eh bien, alors moi, quand tu m'as posé cette question, je voulais te répondre l'hortensia, mais je ne sais pas si l'hortensia donne une couleur. Je n'ai jamais testé.

  • Speaker #1

    Je ne sais pas. Je sais qu'il y a des plantes de cette famille-là qui teintent, mais est-ce que l'artentiaire... Tu nous poses une question.

  • Speaker #2

    On va aller creuser. Mais sinon, qui n'est pas forcément ma fleur préférée, mais j'ai vu des super résultats en éco-print avec Lucie, mais sur la rose.

  • Speaker #0

    Avec des feuilles de rosier.

  • Speaker #2

    Ouais et en fait sur l'Ecoprint ça donne des chouettes choses donc je vote pour la rose.

  • Speaker #1

    Ok super ! Donc la rose du nord. Ouais du nord. Quelles fibres de prédilection, donc on le rappelle parce qu'on ne l'a pas bien dit, mais vous teignez en couleur végétale toutes, vous avez la possibilité de faire toutes les fibres. Donc même la chambre soit haute.

  • Speaker #2

    Et même on a essayé sur du polyamide, qui n'est pas une matière naturelle, mais comme on le disait on adore tester et on a testé sur le polyamide. Mais du coup si on était une fibre.

  • Speaker #0

    à l'unanimité c'est la soie on a fait des nuanciers sur de la soie et puis moi je travaille énormément la soie avec des chutes de soie collaborateurs précédemment et c'est comme ça que quand j'ai rencontré Frédéric et Marine j'ai essayé de les séduire avec mes chutes de soie en tenture naturelle parce que les reflets La couleur est juste sublimée en fait par la soie naturelle.

  • Speaker #2

    C'était même venu avec un foulard.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Et plusieurs années plus tard.

  • Speaker #2

    Aujourd'hui, c'est la soie parce que vraiment les résultats et les effets dessus, c'est...

  • Speaker #1

    C'est les fibres protéiques qui prennent le plus de couleurs et que la soie vraiment avec... Comment on appelle ça ? Soie non ? Oui. Soie, l'effet miroir. Un nom qui en fait révèle la couleur des effets. D'accord. Vous êtes les premières qui me parlent de la soie, je suis ravie. Vos prochains projets, qu'est-ce qu'on peut vous souhaiter à toutes les deux ? Parce que je vais, d'habitude je ne prends pas la parole là-dessus, mais je vous avoue que j'ai adoré la vie. Je trouve que vous avez un potentiel par votre binôme extraordinaire. Vous avez des machines à disposition de fou. C'est-à-dire que tous les noms que j'ai entendus, je les ai vus chez vous dans votre atelier. Vous avez un outil de travail incroyable. Les conditions de travail, c'est lumineux, c'est propre, c'est agréable, vraiment génial. Je ne sais plus pourquoi je dis ça, mais vraiment pour vous dire que... C'était pour moi, je vous remercie toutes et deux, parce que vous avez pris le temps de partager ça que je ne connaissais pas. C'était vraiment un énorme coup de cœur. Je pense que vous avez l'humilité et vous travaillez de manière à être, comment on va dire, certaines de vous, avant de communiquer quoi que ce soit, mais que vous avez un potentiel de folie. vu les machines qu'il y a derrière l'endroit où on se parle. Donc franchement, je vous invite, si vous avez des avancées, à ce qu'on en reparle au podcast, parce que je pense que vous allez aller très loin toutes les deux, vu tout ce que vous avez derrière. Je vous remercie peut-être pour les enfants.

  • Speaker #2

    Merci, merci Pauline. De toute façon, c'était aussi un plaisir partagé. Et nos prochains projets, c'est d'aller proposer de la teinture végétale sur pile-bobine. mais pas de façon artisanale mais d'aller proposer plusieurs kilos. J'espère peut-être vous souhaitez plusieurs centaines de kilos en fil bobine pour qu'après les tisseurs, les tricoteurs puissent le travailler sur plein de choses.

  • Speaker #0

    Puis peut-être aller voir des machines de plus grande capacité aussi en première pièce.

  • Speaker #1

    C'est les filles. J'ai une dernière question à vous poser. C'est à qui vous aimeriez passer le micro ? J'ai un peu plus de temps pour comprendre. Ah oui,

  • Speaker #2

    bah... J'ai envie de dire, à qui ? Ah oui, moi, je le passe volontiers à Frédéric Vernet, qui est le gérant de la teinturier de la justice et qui est aussi le gérant de la télé pile couleur. Mais je pense que ça peut être vraiment un super échange d'avoir avec lui, de par son dynamisme, son... sa vision aussi de l'ennoblissement en règle générale, puisqu'on est des ennoblisseurs, on est des teinturiers mais on est des ennoblisseurs puisqu'on travaille la matière et je pense que ça peut être vraiment un chouette échange à avoir avec lui.

  • Speaker #0

    Et pourquoi pas avec mon chef laboratoire David qui a aussi un pied dans la... qui est avant tout un teinturier en synthétique et donc pour ça au niveau coloris et je pense que ça peut être intéressant d'avoir une vision aussi teinture synthétique puisque c'est quelqu'un qui, même s'il ne touche pas la teinture végétale, il touche aussi un petit peu sur son côté cuir

  • Speaker #3

    un intérêt pour le cuir et la tannerie qui peut être intéressant je pense à combiner super écoutez parfait je vous invite à me rejoindre sur ma page instagram arecovert a-r-t-e-c-o-v-e-r-t pour y découvrir le nom des prochains invités je me permets de vous rappeler que la seule manière de soutenir ce podcast et de le noter et le commenter sur la plateforme d'écoute de votre choix C'est ainsi qu'on arrivera à faire porter la voix de ces passionnés de la couleur végétale. Merci à tous !

  • Speaker #4

    Sous-titrage ST'501

Chapters

  • Introduction au podcast ArtEcoVert et présentation des intervenants

    00:00

  • Parcours de Lucie et son introduction à la teinture végétale

    00:44

  • Marine et le projet Pile Couleur, une aventure collective

    01:24

  • Présentation de Pile Couleur, l'atelier et l'équipe

    03:26

  • Les étapes du processus de teinture et les outils utilisés

    06:18

  • Partenariats et défis dans la recherche de matières naturelles

    13:10

  • La demande croissante pour la teinture végétale en France

    16:56

  • Les freins à la généralisation de la teinture végétale

    18:50

  • Difficultés rencontrées lors de l'industrialisation de la teinture végétale

    28:48

  • Transmission du savoir-faire et curiosité des équipes

    35:48

  • Projets futurs et ambitions de Pile Couleur

    46:30

Description

Dans cet épisode captivant du podcast ArtEcoVert, nous plongeons dans l'univers fascinant de la **teinture végétale** et des **plantes tinctoriales** avec deux expertes passionnées, Lucie et Marine, de l'entreprise Pile Couleur. En tant qu'ingénieure agronome, j’ai le plaisir d'accueillir ces professionnelles qui partagent non seulement leur parcours inspirant, mais aussi leur amour pour la **couleur végétale**. Saviez-vous que des déchets alimentaires peuvent être transformés en colorants ? Lucie nous raconte comment elle a fait cette découverte à l'école et a décidé de s'engager dans cette voie créative et écologique.


Marine, quant à elle, évoque la reprise de Pile Couleur et son intégration dans un site industriel. Cette transition leur permet d'explorer les possibilités de la semi-industrialisation de la **teinture naturelle**. Ensemble, elles nous décrivent les divers outils et machines qu'elles utilisent pour réaliser des teintures de qualité, ainsi que les tests de solidité qu'elles effectuent pour garantir la durabilité des couleurs. Dans un monde où la transparence est primordiale, elles soulignent l'importance d'informer les clients sur les coûts et la qualité des produits, tout en établissant des partenariats avec des fournisseurs de **colorants biosourcés**.


"Chaque couleur raconte une histoire", nous rappelle Marine, et c'est exactement ce que nous découvrons au fil de cette conversation enrichissante. Les défis de l'industrialisation de la **teinture végétale** sont nombreux, mais l'enthousiasme de Lucie et Marine pour l'avenir de cette pratique en France est contagieux. Elles expriment leur désir ardent de transmettre leur savoir-faire aux générations futures, afin que l'art de la **coloration capillaire végétale** et des **pigments végétaux** continue de prospérer.


Cet épisode est une véritable ode à la beauté des **fibres naturelles** et à la richesse des **colorants végétaux** comme l'indigo et la garance. Nous explorons ensemble le design végétal et comment les **couleurs de plantes** peuvent transformer notre quotidien. Si vous êtes curieux d'en savoir plus sur les procédés de teinture, les **tanins**, et l'impact positif des pratiques durables sur notre environnement, cet épisode est fait pour vous.


Rejoignez-nous pour une discussion technique et passionnante qui vous donnera envie de plonger dans le monde coloré de l'**artecovert**. N'oubliez pas de partager vos impressions et de nous faire part de vos questions. Belle écoute !


Pauline


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🗝️ Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin nuances indigo


Bonne écoute


Pauline



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans le podcast ArtEcoVert, le podcast qui vous parle d'art, d'écologie et de verdure. Je suis Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée de plantes, et je vous emmène à la découverte de la couleur végétale et de toutes ses applications. Que ce soit dans le textile, l'ameublement, l'artisanat, la décoration et dans d'autres domaines, chaque jeudi et samedi à 7h30, je vous propose des épisodes riches avec des invités passionnants pour approfondir le sujet de la couleur végétale sur toute la chaîne de Valais.

  • Speaker #1

    Mon but,

  • Speaker #0

    pédérer et démocratiser la couleur végétale dans nos vies. Alors c'est parti, bonne écoute ! Bonjour à toutes et tous, je suis ravie d'être accueillie chez Pile Couleur avec Lucie et Marie. Bonjour à toutes les deux. Alors du coup la première question est ce que vous pouvez vous présenter donc comme vous êtes deux qui commence présentation de votre parcours comment vous en êtes arrivé à la teinture végétale et qui vous a formé Du coup c'est Marine,

  • Speaker #1

    vous êtes toujours vous pour moi, j'étais pas du tout dans ce milieu là avant Et la teinture végétale, c'est venu aussi avec cette reprise d'entreprise, parce qu'en fait on avait des demandes de clients et il fallait y répondre. Donc du coup, je me suis lancée dans l'aventure. Mais pas toute seule, je me suis lancée dans l'aventure avec Lucie.

  • Speaker #2

    Bonjour à tous, moi je suis Lucie Vioré, j'ai 28 ans. J'ai rejoint Pieds de Couleur en mai dernier. Avant ça, j'ai fait un petit peu de teinture végétale à l'école pour commencer. J'étais à l'ESAT de Roubaix. J'ai été formée par Coraline Mani, qui était ma professeure en atelier. J'ai découvert grâce à elle la teinture végétale. Et par la suite, je me suis mise à mon compte pendant deux petites années pour faire mes recherches. de chez moi et proposer une alternative à la teinture synthétique. Ce que je faisais, c'était des partenariats avec des fournisseurs de textiles qui me donnaient leur chute. et également des partenariats avec des restaurants qui me donnaient des bolures d'oignons, divers déchets alimentaires que je puisse tester de chez moi. J'ai fait ça pendant deux ans et puis à la suite de cette expérience, j'ai souhaité aller plus loin, aller vers l'industrie, aller vers du volume, rencontrer des gens sur le terrain, ne plus rester seule dans mon atelier, faire ces recherches qui en plus n'aboutissaient pas toujours. Travailler avec des déchets alimentaires, c'est aussi souvent travailler avec des teintures qui ont des solidités qui sont plus ou moins bonnes et souvent moins que plus. Et donc travailler aussi avec des fournisseurs d'extraits de colorants, travailler avec des machines conséquentes, avec aussi des machines de test. Donc ça c'était aussi un... une opportunité pour moi de rencontrer Marine et Frédéric et donc de pouvoir travailler chez Pile Couleur avec tout ce beau matériel et puis une super équipe avec laquelle je peux aussi apprendre et on en parlera par la suite.

  • Speaker #0

    Est-ce que du coup, vous pouvez nous raconter pile couleur, le lieu, le nombre de personnes, comment ça se passe ? Vous m'avez fait la visite juste avant qu'on enregistre, c'est comme je vous l'ai dit, le monde Disneyland. Est-ce que vous pouvez expliquer tout ce qu'on peut dire, personnes, lieux, vos machines ?

  • Speaker #1

    On va faire ça à deux du coup.

  • Speaker #2

    Donc,

  • Speaker #1

    pile couleur, c'est une société qui a été créée en 1998 par Rodolphe Béguin. Le métier de Pile Couleur, depuis le départ, c'est la teinture, échantillonnage, prototype et petite quantité. Donc sur de la teinture classique, non synthétique. Donc ça c'est vraiment son métier. En reprenant l'entreprise Pile Couleur, on a fait le choix de l'intégrer physiquement à Roubaix, sur le site industriel de la teinturerie de la justice. C'est une teinturerie de fil bobine. Et cette teinturier du coup elle a plein d'outils à disposition et il fallait pas qu'on loupe cette opportunité de pouvoir intégrer le laboratoire de la teinturier de la justice. Donc ça c'est la première chose. Donc du coup, PeelCouleur aujourd'hui c'est quoi ? C'est un atelier intégré à un laboratoire. Au niveau des personnes, on est 5. On a Rodolphe qui est toujours avec nous, qui lui nous transmet son savoir-faire sur la teinture classique. On a David, on a Mélanie, on a Lucie, on a Frédéric, on a moi. C'est chouette en fait dans cette équipe, c'est qu'aujourd'hui on a chacun des savoir-faire différents et du coup on apporte chacun notre pierre à l'édifice. Qu'est-ce qu'on peut dire d'autre depuis le couleur ?

  • Speaker #2

    Des savoir-faire très complémentaires puisqu'effectivement on a à la fois des savoir-faire en synthétique, une vraie transmission de Rodolphe et David sur le plan du synthétique. La possibilité aussi de travailler avec des fournisseurs, principalement notre fournisseur Patrick Brenac chez Greening, qui nous apporte un soutien technique.

  • Speaker #1

    En fait, c'est ça. C'est qu'aujourd'hui, on a réussi à intégrer Pile Couleur dans un milieu industriel et du coup, c'est ce qui nous permet d'aller travailler sur la semi-industrialisation de la teinture végétale. C'est ça aujourd'hui notre objectif avec Pile Couleur sur la teinture végétale. On a plein d'outils à disposition, plein d'outils industriels qui nous permettent de répondre aux cahiers des charges dans l'industrie. Par cahier des charges, on entend les solidités lumières. les solubilités lavage, les solubilités frottement, les solubilités sueur, on a plein plein de choses et aujourd'hui on a ces outils là à disposition pour aller tester et c'est dans ce sens où aller travailler l'industrialisation de la teinture végétale ça nous paraissait évident

  • Speaker #0

    Alors, juste, vous m'avez fait la visite, vous m'avez fait un cas concret de je reçois une couleur d'un client que je dois reproduire, et vous m'avez montré toutes les étapes. Est-ce que vous pouvez parler des différentes étapes et parler des différents outils que vous avez à votre disposition pour que les auditeurs se rendent compte de la qualité des outils et de l'outil industriel que vous avez ?

  • Speaker #1

    Ok. Alors, donc du coup, comment ça se passe ? On reçoit de notre client un type, un master couleur. On va aller lire au spectro, donc au spectro-colorimètre. C'est un outil qui permet de mesurer la couleur et de nous aiguiller, de nous donner une recette. Donc avec une trichromie, à partir de ce rouge, jaune, bleu. À partir de cette recette-là, en fait, ce n'est pas la recette exacte, mais ça va nous aiguiller. Comment ça se passe après ? On fait une mise au point de coloris sur une toute petite quantité, souvent sur 5 grammes. On peut le travailler soit dans des petits béchers, on peut le travailler avec un outil qui s'appelle une biberonneuse. Une fois qu'on a travaillé avec ces outils-là, on ressort notre essai et on va le contre-typer sous la boîte à lumière. Donc en fait, comment ça se passe ? On prend la référence de notre client, on prend ce qu'on a produit et on compare. On compare dans la boîte à lumière. Elle fait partie du cahier des charges de notre client. Puisqu'on peut regarder sous la lumière du jour, on peut regarder sous la lumière TL84, c'est ce qu'on appelle la lumière de magasin. Et voilà, ça nous permet déjà de nous aiguiller sur le regard lumière que porte notre client et qu'on parle aussi le même langage avec lui.

  • Speaker #2

    Ça permet également de vérifier la matière première reçue, c'est-à-dire par exemple si elle a été azurée, donc on va avoir des reflets bleus lorsqu'on va vérifier cette matière à la lumière UV. Et donc c'est très important puisqu'en fait, en fonction des matières qu'on va recevoir, on ne va pas les travailler de la même manière et on va devoir ajuster aussi nos coloris.

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'une teinture réussie, c'est une bonne préparation et du coup, ça c'est hyper important. Une fois qu'on a validé ça, on peut passer sur une phase plus importante, donc de production. Donc soit on va utiliser, si on travaille en fil bobine, on va utiliser des autoclaves de teinture, et là on va travailler sur un kilo. Après on va pouvoir travailler aussi sur des barques de teinture, donc là on va pouvoir travailler sur des métrages, on appelle ça dans le milieu textile on travaille à la pièce, donc c'est sur des lèvres en largeur et en longueur. Donc ça c'est sur des bains de 50 litres, mais on a aussi des plus petites capacités, mais aussi des plus grandes. Et ensuite on peut aussi travailler en machine tambour. Donc là c'est une machine avec un mouvement rotatif régulier. Et là on a des petites machines avec des petites capacités de 4 kg, mais on peut avoir des capacités plus importantes de 30 kg minimum. Ça nous permet aussi d'adapter vraiment la réponse. On a des outils qui sont adaptés aux besoins du client. Si c'est de la phase de prototypage, d'échantillonnage, de mise en collection, ou alors après si c'est de la mini-production. Une fois que ça c'est validé, on a la possibilité de travailler sur les tests. Donc c'est ce qu'on expliquait, les SEM-Tests, les XENO-Tests. Donc ça c'est des tests de solidité lumière qui répondent toujours aussi à cette industrialisation et du coup à ce cahier des charges qu'ont les clients. Là en fait on met le tissu un certain nombre d'heures à la lumière et on voit comment ça réagit. Donc ça c'est toujours avec un témoin, c'est pas du silence. On a toujours une fête de témoin et un élément comparatif. Ensuite, après,

  • Speaker #2

    on a le croquemetteur.

  • Speaker #1

    Tu peux l'expliquer si tu veux.

  • Speaker #2

    Ensuite on peut tester aussi les solidités de frottement avec le croque-metteur. C'est une petite machine mécanique dans laquelle on va mettre un échantillon de tissu en coton qui va frotter la matière qu'on vient de teindre de manière répétitive et on va pouvoir observer avec un témoin également s'il y a eu lors du frottement un dégorgement de cette matière sur l'échantillon.

  • Speaker #1

    Et ensuite après on a les capacités à vérifier les solidités lavage, qui ne sont pas... C'est un vrai sujet sur la teinture végétale. Les solidités lavage sont plutôt bonnes et sont dites plutôt...

  • Speaker #2

    On entend dire qu'elles sont mauvaises alors que les solidités lavage, lorsque justement la matière est bien préparée, la teinture bien réalisée, il n'y a aucun souci. Lorsqu'on entretient bien sûr correctement son textile, c'est-à-dire un lavage doux. environ 30 degrés avec une lessive douce.

  • Speaker #0

    Super, ça lève un préjugé qui est tout le temps ressorti avec la tenue de la couleur végétale au lavage. Merci d'avoir précisé ça. On a fait test couleur, test frottement, test lavage. Vous avez parlé de test sueur. Ça fonctionne comment les tests de sueur ?

  • Speaker #2

    C'est une solution qu'on va préparer, donc une solution avec un pH acide et une autre solution avec un pH alcalin. Et on va exactement de la même manière avoir un témoin et comparer la résistance à cette goutte de solution, voir si la couleur va se transformer finalement.

  • Speaker #0

    D'accord, super. Est-ce qu'il y a d'autres tests de vérification ?

  • Speaker #1

    Après, on peut aussi travailler les unissons avec les chaussettes de contrôle. Là en fait on a une tricoteuse qui nous permet de tricoter ce qu'on appelle une chaussette de contrôle et on va examiner du début à la fin puisqu'en fait sur cette chaussette on aura l'intérieur, l'extérieur et le milieu de la bobine donc là on va travailler sur les bobines fil et on va regarder si tout s'éteint de façon uniforme.

  • Speaker #0

    Est-ce que vous pouvez préciser que dans les autoclaves vous vous peignez sur un cône de teinture ? Oui, il y a un labo. ...solution teintée qui arrive par l'intérieur mais également par l'extérieur et ce qui fait que vous arrivez à avoir une bobine teint uniformément.

  • Speaker #1

    C'est ça, c'est tout le métier, le savoir-faire du teinturier film mais c'est qu'aujourd'hui on est équipé d'outils qui nous permettent d'avoir le bain de teinture qui va de l'intérieur vers l'extérieur mais aussi inversement de l'extérieur vers l'intérieur. Et aujourd'hui, toutes les machines qu'on a... Là je reparle vraiment du fil, mais une teinture il y a trois éléments essentiels, c'est le pH, la température et le temps. Et aujourd'hui on est équipé de machines qui suivent exactement ces trois paramètres-là lors du process de teinture. Ok, génial.

  • Speaker #0

    Donc là, on a vu toute la phase de teinture, les outils, les contrôles que vous pouvez proposer. Est-ce que vous pouvez nous parler de vos partenaires, donc ceux dont vous avez le droit de parler,

  • Speaker #1

    par exemple, vos partenaires à toutes les chèques ? Moi, moi aussi.

  • Speaker #0

    Et est-ce qu'il est facile de trouver aujourd'hui en France des partenaires sur ce sujet d'appel en général ?

  • Speaker #1

    Alors les partenaires en matière, déjà nous on travaille à façon, c'est-à-dire qu'on n'a pas de matière, on travaille sur la matière de nos clients. Le client nous apporte sa matière en décru, en prêt-à-teindre, on la travaille en 8 rangs. Après on a un sacré partenaire. Ensuite,

  • Speaker #2

    on a notre partenaire principal Greening dont on parlait. Donc à la fois un partenaire qui va être un soutien technique et aussi notre fournisseur principal de colorants en teinture végétale. C'est vrai que c'est une chance de pouvoir travailler en direct puisque si on a une question technique, un problème technique, on sait qu'on peut leur faire confiance et on a toujours su répondre à nos soucis grâce à eux puisqu'on en rencontre évidemment. Le fait d'industrialiser un savoir-faire artisanal, forcément, ça rencontre beaucoup d'obstacles. Et le fait d'avoir ce soutien-là nous permet d'y pallier.

  • Speaker #1

    Ce qui est super chouette avec Patrick, c'est qu'il n'est pas du tout fermé sur ça. Il est vraiment dans la recherche et le développement et à nous accompagner pour aller contrer ces obstacles. Vraiment, c'est des choses auxquelles on a eu un obstacle, forcément, l'année dernière, avec la production qu'on a faite en végétal. On a testé plein de solutions avec lui et on a trouvé la solution. Et ça, c'était vraiment chouette parce que du coup, il nous accompagne dans ce désir d'industrialisation de la teinture végétale. Même après, pour tout ce qui est les après, puisqu'en fait, les après vont être importants quand on est sur la production. Quelque chose qui soit plus doux. Aujourd'hui, Patrick, il est capable de nous apporter des solutions naturelles sur ces choses-là.

  • Speaker #2

    Et après on va avoir aussi des difficultés au niveau des fournisseurs, c'est vrai qu'on ne peut pas tout trouver, on a eu l'exemple très récemment pour l'éco-print, c'est vrai que travailler à une plus grande échelle l'éco-print, trouver des récoltes suffisantes avec les matières suffisantes, c'est très compliqué aujourd'hui même en semi-industrialisation.

  • Speaker #1

    Oui, alors on a eu l'opportunité avec Alizarine Tinture de rencontrer Marie-Angèle sur un projet qui a été réalisé. Donc là, on peut le citer, c'est la marque Basse Ranch. Ça, on l'a fait en collaboration avec Alizarine Tinture. Après, c'est vrai qu'en termes de collaboration,

  • Speaker #2

    ça reste beaucoup plus complexe. On peut parler dans les grandes lignes de ce qu'on fait. C'est vrai qu'aujourd'hui, on est beaucoup appelé pour de la lingerie. c'est ce qui revient le plus souvent puisque notamment par rapport à ce cahier des charges dont vous parliez les solidités lumières, on le sait aujourd'hui il est difficile d'avoir de bonnes solidités voire de très bonnes solidités lumières avec la teinture végétale donc c'est aussi choisir où appliquer et comment appliquer la teinture végétale c'est vrai que pour de la lingerie ça peut être plutôt adapté ok

  • Speaker #0

    alors est-ce que vous pouvez parler un petit peu de de

  • Speaker #1

    Donc vous avez fait une bonne année,

  • Speaker #0

    que vous êtes sur une couleur, sur la semi-industrialisation et de la peinture végétale et de l'épopée. J'avais une question,

  • Speaker #1

    il y a un élan,

  • Speaker #0

    un mouvement sur la relocalisation en France, sur la couleur végétale, qu'est-ce que vous avez comme, c'est une question en plus, qu'est-ce que vous avez comme ressenti de votre année, est-ce que vous voyez que c'est en train de prendre cette demande de la couleur végétale ?

  • Speaker #2

    De plus en plus, je vais peut-être te laisser parler Marine par rapport à ça, des salons ou des demandes que tu as pu avoir.

  • Speaker #1

    C'est vrai que moi je suis plus en frontale avec le client. C'est vrai, ça existe, elle est là. La demande du vrai retour au vrai Made in France et la relocalisation en France, elle est là. Dernièrement, j'ai de l'Inde, de la teinture en Inde qui veut être relocalisée en France, elle est là. J'ai une demande portugaise, enfin de la teinture portugaise qui demande d'être relocalisée en France, donc elle est là. Après, elle a un coût réel, elle s'explique, elle s'explique vraiment. Donc voilà, ça c'est un vrai sujet.

  • Speaker #0

    Donc on va parler juste après.

  • Speaker #1

    C'est un vrai sujet, mais oui, il y a un vrai retour quand même au BD de France et il y a un retour aussi aux matières naturelles. Ça c'est vrai. On le voit, donc il y a un effet qui sort simple.

  • Speaker #0

    avec la teinture synthétique, quels sont les freins qu'il faudrait lever selon vous ?

  • Speaker #2

    Selon moi, selon nous,

  • Speaker #1

    comme on a discuté précédemment,

  • Speaker #2

    c'est vrai que les freins qui sont à lever, il s'agit surtout d'expliquer et de rassurer le consommateur et aussi les marques avec lesquelles on collabore, concernant notamment les solidités. On l'a dit précédemment, les solidités lavage sont vraiment très bonnes lorsque on entretient correctement le textile. Frottements et sueurs également, on n'a vraiment aucun souci aujourd'hui. On a ce souci avec la solidité lumière mais ça va dépendre aussi de la demande de la marque puisque s'il ne s'agit pas d'un rideau qui est exposé continuellement au soleil, on peut aussi faire certains compromis. Il y a peut-être aussi le fait d'apporter plus de transparence concernant l'origine des colorants naturels vis-à-vis des fournisseurs français, c'est-à-dire lever des freins qui sont pourquoi, on en parlait précédemment, du prix, pourquoi c'est aussi cher. Si on connaît l'origine du produit, le coût du colorant peut s'expliquer également, les temps de process également qui sont plus longs, le coût de la matière première qui peut être plus important. Mais tout ça, c'est très bien expliqué, notamment sur les sites internet. Le site internet de Greening, par exemple, explique très bien l'origine et la raison des différences de coût de certains colorants les uns entre les autres.

  • Speaker #1

    Pour le vivre, les freins, c'est vraiment... rassurer et bien expliquer qu'aujourd'hui, ça peut répondre à un cahier des charges industriel. C'est ça. C'est ça.

  • Speaker #0

    Ils cochaient leur cahier des charges qualité qui est nécessaire pour leur collection d'art process.

  • Speaker #1

    Alors, attention, je ne dis pas qu'on va pouvoir tout cocher. Il va falloir avoir un peu de flexibilité parce qu'on travaille quand même sur des colorants naturels qui sont des matières vivantes, quelque part. Donc, on ne pourra pas tout cocher. Mais il faut aussi expliquer pourquoi. mais ça et puis après le deuxième frein il ne faut pas le nier, c'est le coût en fait aujourd'hui le coût on fait beaucoup de développement et quand on part sur la semi-industrialisation, quand on donne le coût global de la teinture de l'ital, là on met un frein parce qu'on peut parler aussi au synthétique donc super on peut nuancer cette histoire de coût et la on peut faire ça sur la T-shirt

  • Speaker #0

    Donc l'idée c'est, est-ce que vous pouvez faire l'exercice de décomposer l'écout entre un kilo de teinture normale, classique, synthétique, et... Là, même chose avec de la teinture naturelle.

  • Speaker #1

    Donc on a fait l'exercice, on a pris deux coloris. On a pris un beige, puisqu'en fait un beige aujourd'hui sur la teinture vénétale, c'est ce qui coûte moins cher au prix au kilo. Et on est parti sur un pépin de raisin qui pourra donner ce type de coloris. Et on est parti sur un vert chlorophylle.

  • Speaker #2

    Donc on est parti sur 1 kg de chaque matière.

  • Speaker #1

    Et le vert chlorophylle, parce qu'aujourd'hui, la chlorophylle, c'est celui qui coûte le plus cher, le prix au kilo, c'est 518 euros au kilo.

  • Speaker #2

    Voilà,

  • Speaker #1

    si vous voulez vraiment que je vous présente un comparatif sur ce genre de choses. On est effectivement parti sur 1 kg. Alors c'est une chose qu'on a réalisée. On n'est pas parti du coup comme ça à l'aveugle. On est parti comme on l'a fait. On a fait tout ça. On a pris deux coloris qu'on a réalisés, qu'on a été du coup contretypés avec de la teinture synthétique pour avoir le coloris le plus proche et ensuite on a appliqué les deux recettes. Donc on va avoir une mise en comparatif. Alors du coup, on s'est basé sur deux choses,

  • Speaker #2

    sur deux points,

  • Speaker #1

    le coût du colorant et le temps process. Le coût juste du colorant, on n'a pas pris tout ce qui était produit auxiliaire de teinture ou assimilé à tout ce qui est mordant sage pour la teinture végétale parce que sinon on est vraiment noyé, on se noie un peu. Donc on a vraiment pris le coût du colorant pour obtenir cette couleur beige, cette couleur verte. Aujourd'hui pour obtenir un beige, j'ai 20 mètres de trichromie. Et du coup sur cette trichromie, le coût du colorant synthétique pour 1 kg de matière est de 2 centimes. Si je fais cette même couleur en colorant végétal avec le pépin de raisin pour 1 kg de matière, j'utilise le pépin de raisin qui est à 46 euros du kilo, je suis à 3,68 euros le coût du colorant. C'est pas mal, on est d'accord. Pour le verre,

  • Speaker #2

    toujours avec cette trichromie en synthétique, on va être à 42 centimes du kilo. Et avec la chlorophylle, qui est à 518 euros le kilo en naturel, on va être à 42 euros pour le kilo. Au lieu, donc, qu'on disait de 42 centimes en synthétique.

  • Speaker #0

    Donc il y a quand même,

  • Speaker #1

    de ce que j'en tire de cette analyse des coûts,

  • Speaker #0

    il y a quand même certains colorants qui peuvent être acceptables. Donc notamment le 02, qui est un peu sorti comparé au pour le beige, avec votre pépin de raisin. Par contre, c'est vrai que sur la colorophilie, là,

  • Speaker #1

    on met clairement un out la couleur végétale. On a pris les deux exprès. Oui, c'est ça, on a pris les deux exprès. Sur la partie teinture,

  • Speaker #0

    sans la partie mordantage, sans la partie après.

  • Speaker #1

    Exactement. En fait, sur la teinture végétale, ce qui joue beaucoup, c'est le pourcentage de colorant que tu utilises. Ça, ça joue énormément.

  • Speaker #0

    Donc,

  • Speaker #2

    on travaille à mal d'extraits ?

  • Speaker #0

    Donc, c'est à peu près 10% d'extraits ?

  • Speaker #2

    Tout à fait. Là, on a fait le test avec 8%. Par exemple, ce test-là, on l'a réalisé à 8%.

  • Speaker #1

    Quand sur de la teinture synthétique, par exemple, pour un beige, au total, il y a 0,15%. Donc, on va réutiliser. D'accord. C'est hyper intéressant comme...

  • Speaker #0

    Ok, donc il y a un vrai, en fait, un des plus gros leviers au-delà de rassurer les clients, les clients industriels et les particuliers qui sont facilement convaincus, en fait, c'est plus vite que les industriels, enfin que les industriels textiles.

  • Speaker #1

    qui est énorme,

  • Speaker #0

    d'où votre réflexion, vous, de travailler à plus grande échelle pour écraser ses coûts ?

  • Speaker #1

    Oui, alors, oui et non. En fait, le temps de process restera le même. Que tu travailles à grande échelle, que aujourd'hui tu travailles sur une machine de 4 kg ou une machine de 30 kg, ton temps de process sera le même. Par contre, le coût du colorant va augmenter en fonction du poids de la matière que tu teins. oui et non mais en fait nous aujourd'hui avec ce regard industriel qu'on a et c'est là dessus qu'on adore échanger avec nos clients là dessus c'est comment tu positionnes ta teinture végétale quand tu le vends à ton client et là aussi c'est vraiment un autre sujet donc là on part sur un autre débat mais j'ai déjà eu des clients qui m'ont approché en me disant voilà Marine je voudrais teindre ma culotte en teinture végétale le même rose que là tu m'as fait en synthétique mais ma culotte je vais la vendre 14,90 Ben non, c'est pas possible. Et donc c'est là aussi où il y a tout un... Je pense qu'il y a vraiment tout un travail à faire sur le positionnement de la teinture végétale derrière et toute une transparence à apporter. la marque avec son fournisseur et autant la marque avec son consommateur. Et Base Range, là, avec qui on a travaillé, ils sont très, très forts là-dessus, en fait, sur cette communication. Je vous invite vraiment à aller voir, en fait, je ne le compte pas, mais je vous invite vraiment à aller voir sur leur site Internet et la communication qu'ils font là-dessus. Ils expliquent, vraiment. Ils ont même été, on a même été jusqu'à donner les fiches de sécurité, enfin, les fiches, pardon, des colorants de greening pour, en fait, pouvoir les apposer au hand-tag des vêtements. Et là on est sur l'industrialisation de la teinture végétale.

  • Speaker #0

    Ok, donc c'est beaucoup plus clair pour moi, je vous remercie d'avoir fait cet exercice et de vous être prêté à ça.

  • Speaker #1

    En temps de process du coup,

  • Speaker #0

    sur les temps de process,

  • Speaker #2

    vous avez fait un petit...

  • Speaker #1

    Là on peut estimer aujourd'hui un temps de process sur du coton en teinture synthétique, enfin en teinture normale tu vas être à 4 heures de process, quand sur la teinture végétale tu es à entre 6 et 8 heures. ça va, ça se tient en termes de délai aujourd'hui sur l'atelier de couleur on va être entre 48 et 72 heures au coloris sur la teinture simple, la teinture classique demain avec la teinture végétale on n'est pas gêné de pouvoir répondre au coloris en une semaine d'accord,

  • Speaker #0

    quand tu dis répondre au coloris c'est à dire faire un coloris proposer un coloris donc on voit que en process c'est pas Franchement, beaucoup plus. On voit que, point de vue coût, il y a des alternatives avec des colorants naturels plus abordables, sûrement parce qu'ils sont en plus grande quantité ou sûrement parce qu'ils sont moins chers à produire. Donc du coup ça veut dire que, dans ce que j'entends de votre témoignage, c'est-à-dire que rien n'est fermé, c'est juste que c'est adaptable à chaque type de plante qu'on va utiliser. Donc ça va vraiment dépendre du colorant, et d'où l'intérêt de certains qui recherchent des colorants faits avec d'autres matières. Par exemple, je ne sais pas, essayer de trouver le rouge de Garance fait avec un autre type de rouge, je ne sais plus,

  • Speaker #1

    il y a une forme rouge, je ne sais pas.

  • Speaker #0

    Trouver des alternatives moins coûteuses, plus abondantes et moins rares, c'est aussi une démarche intéressante pour notre histoire de réduction des coûts. J'avais une question importante à vous poser, vous êtes les premières que j'ai au micro qui êtes à ce niveau d'avancement dans la semi-industrialisation. Est-ce que vous pouvez nous partager aussi les difficultés que vous pouvez rencontrer ? Dans cette chaîne industrialisation, on a eu des problématiques des teinturières synthétiques, des teinturières artisanales, et du coup savoir-vous quels exemples vous avez à nous citer de petits pépins, de petits obstacles, etc. Eh bien, en fait, c'est vrai que pour nommer quelques exemples, on va avoir l'encraçage des machines. Ça, c'est un souci qu'on a en naturel, c'est-à-dire que toute la partie biberonneuse, petite échelle déjà sur du fil, on va avoir tendance à avoir nos machines qui vont plus facilement s'encrasser. Certainement aussi que c'est lié à la quantité de colorant qui est plus importante et qu'on utilise, mais aussi lié au fait que justement, ce ne sont pas... des colorants de synthèse et donc pas des colorants qui ont été créés pour ces machines. Et donc, on doit adapter aussi une autre manière d'utiliser les machines, de les nettoyer, de les performer par rapport aux colorants qu'on utilise.

  • Speaker #1

    Ça ne peut pas être dû, par exemple, si vous travaillez la laine, aux soins qui restent ? Non,

  • Speaker #0

    parce que nous,

  • Speaker #1

    on fait les produits propres. Nous, on les réparte. Vous refaites une phase de nettoyage ?

  • Speaker #2

    On refait une phase de nettoyage en tous les cas parce qu'on doit préparer la matière et vraiment c'est important de préparer la matière. Dans tous les cas, on la nettoie. Mais c'est vrai qu'aujourd'hui, quand on dévie un peu nos machines de teinture classique vers de la teinture naturelle, on voit que ça s'encrasse. Voilà, mais je pense que c'est, comme tu dis Lucie, l'utilisation du pourcentage de colorant, peut-être la taille de la molécule aussi, qui est importante, qui est plus importante.

  • Speaker #0

    On a aussi la bobine qui crée un filtre par rapport aux molécules qui sont certainement un petit peu plus grosses que celles qui sont synthétisées et donc qui vont créer ce filtre et encrasser autant la machine que la bobine également.

  • Speaker #2

    Mais de toute façon, on l'a vu sur toutes nos machines. La machine Pambour, on l'a vu que ça s'encrassait aussi. Nos barques, ça s'encrasse. D'ailleurs, des fois, les équipes, elles râlent.

  • Speaker #1

    Vous cravez les machines.

  • Speaker #2

    Les machines. Mais tu auras bien ta machine. C'est une petite blague. Mais ça, c'est sur l'industrialisation de la teinture végétale. Oui, c'est vraiment un constat. Il y a une solution qui existe. Mais ce ne sont pas des choses qu'on voit quand on va teindre de la laine. Par exemple, de la laine sur la même machine. il n'y a pas de problème là-dessus. Donc voilà, ça c'est sur l'industrialisation de la teinture végétale, ça c'est un sujet, mais qui a sa solution.

  • Speaker #0

    Oui, et en fait, chaque petite manipulation qui va être faite lorsqu'on travaille de manière plus artisanale, comme je faisais précédemment à mon compte, c'est vrai que quand on passe à l'échelle industrielle, chaque petite manipulation compte dans le temps de process, et donc il faut pouvoir tout anticiper. voilà donc oui une machine encrassée ça compte aussi ça peut être aussi la préparation, la dilution des colorants naturels qui va être différente des colorants de synthèse et tout ça prend du temps il faut parfois filtrer, tamiser etc. et tout ça ça prend du temps un temps qu'on n'a pas en colorant de synthèse et donc c'est à prendre en compte et en industrie le temps c'est de l'argent c'est ça

  • Speaker #1

    Donc ça c'est le premier petit point à relever,

  • Speaker #2

    donc le passage des machines.

  • Speaker #1

    Est-ce que vous aviez d'autres petits soucis à ce passage à l'industrialisation ?

  • Speaker #0

    On a certains process artisanaux, justement j'en parlais, qui sont difficilement reproductibles de manière semi-industrielle, en ce qui concerne les manipulations manuelles. On a le cas notamment des éco-prints, venir marqueter... des feuilles les unes après les autres sur des métrages immenses de tissus c'est très compliqué à envisager d'un point de vue même semi-industriel et donc on a ce souci là est-ce qu'on crée des machines qui pourraient marqueler, est-ce que voilà on a plein de...

  • Speaker #1

    C'est pas la technique enroulée autour d'un...

  • Speaker #0

    Le bundle On a aussi les techniques à la vapeur.

  • Speaker #2

    Oui, cette machine vapeur qui puisse accueillir 50 kilos de tissu. Parce qu'aujourd'hui,

  • Speaker #0

    on le fait en tout vapeur. Là, on le fait aussi en gamelle, mais ça reste de la toute petite échelle.

  • Speaker #2

    Ça, on le fait beaucoup sur les défilés, en fait. Ça, c'est les marques qui demandent pour les marques de luxe. Vraiment, ça, c'est pour les défilés. Mais par contre, on n'a pas dit notre dernier mot, parce qu'encore une fois, on a la chance d'être dans cette industrie textile avec des machines. qu'on pourrait dans le jargon on appelle ça des machines en souple mais qu'on pourrait dévier avec de la vapeur donc en fait c'est enrouler notre matière donc il y a des choses à faire on n'a pas mis notre dernier mot là dessus on est très friands de dévier les machines sur des utilisations et c'est pour ça je pense qu'on arrive à faire des belles choses aujourd'hui toujours tester,

  • Speaker #0

    toujours être curieux c'est bien

  • Speaker #1

    Donc, en crassage, semi-ducialisation de l'éco-print compliqué,

  • Speaker #2

    et sinon vous avez d'autres...

  • Speaker #0

    La reproductivité. La réproductivité qui est difficile puisqu'on a eu le cas avec des successions de bain où on n'avait pas forcément, on utilise des programmes sur nos machines, notamment la machine tambour, et malgré un programme exécuté à la seconde près de la même manière, la température exactement la même, pH des pieds,

  • Speaker #2

    quantité d'eau.

  • Speaker #0

    Tout est vérifié et on va avoir quand même ce qu'on appelle des passes. Donc on va faire par exemple sur une machine de 4 kilos, si on va avoir 1 kilo, on a 2 passes. Sur les 2 passes, on va avoir un petit écart de coloris malgré tout. Ça nous arrive assez régulièrement en teinture végétale. Et donc pour ça, en fait, on vient regarnir, retoucher. Donc ça demande aussi du temps. On va venir par exemple, s'il manque un petit peu de rose, je vais rajouter un petit peu de rose sur une légère surpeinture, etc. pour pouvoir accéder au même coloris que la base précédente. Et donc ça, ça demande également du temps, de la recherche.

  • Speaker #1

    Est-ce que vous voyez d'autres difficultés ? Ou on passe à la petite phase de transmission. Est-ce que vous avez des choses sur la transmission ? Oui. Qu'est-ce que vous faites toutes les deux pour transmettre tout ce que vous savez ? Et la chance, je le redis, des outils industriels que vous avez de folie, comment vous faites d'initier de ça à... à plus de personnes ?

  • Speaker #0

    Alors, déjà aujourd'hui, en fait, nous, ce qu'on fait, c'est principalement de l'application. Je ne suis plus dans mes recherches comme je faisais à mon compte. Voilà, je vais rechercher des décoctions d'oignons, etc. On travaille avec des extraits de colorants. Donc, on applique des fiches techniques. Donc, déjà, il y a une première transmission qui se fait du fournisseur à nous, voilà, en tant que teinturier. Ça, c'est la première chose. Ensuite, on cherche vraiment, comme c'est une collaboration qui reste récente, à maîtriser notre savoir-faire pour ensuite pouvoir le transmettre de manière convaincante et assumée. Et voilà, en toute humilité, il faut le dire, on n'est pas encore à un stade où on a pu... tester tous nos potentiels et assurer cette transmission. Par contre, on le fait déjà en interne. On a une curiosité, un intérêt qui se crée, puisque aujourd'hui, je suis sur le pôle teinture végétale principalement seule, mais il y a un intérêt qui se crée auprès de mes collègues. et donc une transmission qui se fait aussi avec des personnes qui jusque là ne juraient que par le synthétique et donc ça c'est un thème ce qu'il faut expliquer c'est que vous partagez votre labo avec la peinture et de la justice et du coup vous avez les 42 employés de

  • Speaker #1

    votre parti qui vous voient travailler sur cette couleur végétale et je pense que ça égaye leur curiosité et donc du coup je pense que ce rôle là d'en parler, de vous voir travailler

  • Speaker #2

    C'est intéressant. C'est exactement ça. Ça suscite la curiosité vraiment de chacun. Alors, il y en a qui restent sur leur position. Non, le végétal, c'est non. Et il y en a qui vraiment se posent des questions et viennent s'intéresser. Mais vraiment, je reprends ce que Lucie a dit. Il y a un an, avec Frédéric, quand on a voulu se lancer dans la teinture végétale, on a eu la chance de rencontrer Lucie. Vraiment. Qui a voulu aussi se... nous a perfectionnés mais qui a accepté en fait ce challenge de l'industrialisation du véritable parce que je comment dire ça je ne dis pas qu'on est fermé d'esprit. Il faut avoir une certaine ouverture d'esprit pour se dire, OK, demain, je mets mes pieds dans une industrie. Je vais aller chercher, je vais mettre mes pieds dans une industrie qui fait de la teinture synthétique. Je vais aller apporter. Depuis quelle génération ? Depuis 1927. Je vais aller mettre mes pieds là-dedans et je vais aller apporter mon savoir-faire et je vais suivre Frédéric et Marine dans cette aventure d'industrialiser ça, donc d'aller chercher des outils là-dessus. Franchement, on a eu déjà cette chance de rencontrer Lucie. On forme un binove ou un trimove avec Frédéric. On veut d'abord aller jusqu'au bout des choses. construire quelque chose qui soit clair, carré, et demain on sera d'autant plus sûr de nous pour pouvoir transmettre à d'autres nous on est vraiment dans ce bas depuis 1927 elle existe dans la peinture et la justice parce qu'elle a des bases solides nous on veut construire ces bases solides sur la peinture végétale pour pouvoir les transmettre demain ok

  • Speaker #1

    super alors maintenant des petites questions rapides en mode ping-pong quels sont pour vous les personnes inspirantes Les sources d'inspiration

  • Speaker #2

    Moi, c'est Lucie. J'aimerais vous dire,

  • Speaker #0

    au sujet de l'écouteur, sur ce que vient de dire Marine, sur le fait aussi que ça va dans l'autre sens. C'est aussi une chance pour moi, une immense chance d'avoir eu des portes ouvertes comme ça dans un milieu industriel qui est souvent fermé à cet aspect végétal. Il ne faut pas l'oublier. On est vu très souvent comme... des bobos, des hippies, tout ça, qui veulent révolutionner le monde avec leurs plantes. Et moi, j'ai eu la chance de rencontrer des personnes très ouvertes d'esprit, qui ont cet œil aussi novateur, qui vont chercher à ouvrir leur marché, et de manière assez humble, parce que c'est partir du constat qu'ils ne savent pas tout. Pourtant, on parle quand même d'une industrie, d'une entreprise, qui a un vrai savoir-faire, qui est très riche de savoir-faire, de compétences depuis des générations et qui nous permet cette ouverture industrielle. C'est vraiment une grande chance et je pense que c'est cette envie qui vient des deux côtés qui nous permet aussi de travailler de manière conséquente et d'appeler aussi des futurs clients à partager ce nouveau. Voilà ce petit voyage qu'on est en train de faire.

  • Speaker #2

    D'ailleurs, Pauline, je t'invite à appeler au micro Frédéric Vernet de la teinturier de la Gise.

  • Speaker #1

    Je l'ai déjà introduit.

  • Speaker #2

    Je vais échanger avec lui sur ce côté-là, qui est un jeune entrepreneur dans un milieu qui est quand même mieux. Mais ouais, du coup, pour revenir à ta question, moi, c'est Lucie.

  • Speaker #1

    C'est toi, Lucie. Alors, qu'est-ce qui t'inspire encore maintenant ? Qu'est-ce qui te permet de créer ? Quelles sont les personnes aussi qui te t'animent ?

  • Speaker #0

    Alors, les personnes qui m'animent, déjà, au quotidien, c'est vraiment ce travail d'équipe, parce que je travaille le végétal, mais aussi le synthétique. Et en fait, on s'apporte les uns les autres ici, dans l'entreprise, que ce soit avec Teintes Juvies de la Justice et Pieds de Couleur. Donc ça m'anime énormément de ne plus être cloisonnée dans mon atelier et d'être en contact permanent avec des personnes qui ont un savoir-faire incroyable et qui se complètent les uns les autres. Il y a également forcément les grands noms de la teinture végétale, Dominique Cardon, Michel Garcia, je sais que vous avez reçu Charlotte Marambert également que j'ai eu la chance de rencontrer au Fashion Green Hub. qui est vraiment une personne riche de savoir-faire et vraiment il y a énormément de personnes comme ça qu'on a la chance de rencontrer sur ce terrain de la teinture naturelle et puis je pense que c'est que le début et j'espère que ça va continuer comme ça alors

  • Speaker #1

    du coup ensuite est-ce que si vous étiez une plante colorante vous pourriez dire laissez pas les gastar la vieuse seriez-vous merci

  • Speaker #0

    Une plante colorante, moi je pense que je choisirais le Reseda, parce que le Reseda donne des jaunes vifs qui sont incroyables, qui sont vraiment très très beaux, qui tiennent dans le temps. C'est aussi avec cette plante qu'on a pu élaborer notre première file bobine, donc c'est quand même quelque chose qui je pense marque un certain, un pas important pour nous. Voilà une plante grandin qui est à la fois chaleureuse, très belle. et qui a, je pense, qui nous a permis de démarrer un beau parcours avec le film.

  • Speaker #1

    Et qu'on arrive là.

  • Speaker #2

    Eh bien, alors moi, quand tu m'as posé cette question, je voulais te répondre l'hortensia, mais je ne sais pas si l'hortensia donne une couleur. Je n'ai jamais testé.

  • Speaker #1

    Je ne sais pas. Je sais qu'il y a des plantes de cette famille-là qui teintent, mais est-ce que l'artentiaire... Tu nous poses une question.

  • Speaker #2

    On va aller creuser. Mais sinon, qui n'est pas forcément ma fleur préférée, mais j'ai vu des super résultats en éco-print avec Lucie, mais sur la rose.

  • Speaker #0

    Avec des feuilles de rosier.

  • Speaker #2

    Ouais et en fait sur l'Ecoprint ça donne des chouettes choses donc je vote pour la rose.

  • Speaker #1

    Ok super ! Donc la rose du nord. Ouais du nord. Quelles fibres de prédilection, donc on le rappelle parce qu'on ne l'a pas bien dit, mais vous teignez en couleur végétale toutes, vous avez la possibilité de faire toutes les fibres. Donc même la chambre soit haute.

  • Speaker #2

    Et même on a essayé sur du polyamide, qui n'est pas une matière naturelle, mais comme on le disait on adore tester et on a testé sur le polyamide. Mais du coup si on était une fibre.

  • Speaker #0

    à l'unanimité c'est la soie on a fait des nuanciers sur de la soie et puis moi je travaille énormément la soie avec des chutes de soie collaborateurs précédemment et c'est comme ça que quand j'ai rencontré Frédéric et Marine j'ai essayé de les séduire avec mes chutes de soie en tenture naturelle parce que les reflets La couleur est juste sublimée en fait par la soie naturelle.

  • Speaker #2

    C'était même venu avec un foulard.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Et plusieurs années plus tard.

  • Speaker #2

    Aujourd'hui, c'est la soie parce que vraiment les résultats et les effets dessus, c'est...

  • Speaker #1

    C'est les fibres protéiques qui prennent le plus de couleurs et que la soie vraiment avec... Comment on appelle ça ? Soie non ? Oui. Soie, l'effet miroir. Un nom qui en fait révèle la couleur des effets. D'accord. Vous êtes les premières qui me parlent de la soie, je suis ravie. Vos prochains projets, qu'est-ce qu'on peut vous souhaiter à toutes les deux ? Parce que je vais, d'habitude je ne prends pas la parole là-dessus, mais je vous avoue que j'ai adoré la vie. Je trouve que vous avez un potentiel par votre binôme extraordinaire. Vous avez des machines à disposition de fou. C'est-à-dire que tous les noms que j'ai entendus, je les ai vus chez vous dans votre atelier. Vous avez un outil de travail incroyable. Les conditions de travail, c'est lumineux, c'est propre, c'est agréable, vraiment génial. Je ne sais plus pourquoi je dis ça, mais vraiment pour vous dire que... C'était pour moi, je vous remercie toutes et deux, parce que vous avez pris le temps de partager ça que je ne connaissais pas. C'était vraiment un énorme coup de cœur. Je pense que vous avez l'humilité et vous travaillez de manière à être, comment on va dire, certaines de vous, avant de communiquer quoi que ce soit, mais que vous avez un potentiel de folie. vu les machines qu'il y a derrière l'endroit où on se parle. Donc franchement, je vous invite, si vous avez des avancées, à ce qu'on en reparle au podcast, parce que je pense que vous allez aller très loin toutes les deux, vu tout ce que vous avez derrière. Je vous remercie peut-être pour les enfants.

  • Speaker #2

    Merci, merci Pauline. De toute façon, c'était aussi un plaisir partagé. Et nos prochains projets, c'est d'aller proposer de la teinture végétale sur pile-bobine. mais pas de façon artisanale mais d'aller proposer plusieurs kilos. J'espère peut-être vous souhaitez plusieurs centaines de kilos en fil bobine pour qu'après les tisseurs, les tricoteurs puissent le travailler sur plein de choses.

  • Speaker #0

    Puis peut-être aller voir des machines de plus grande capacité aussi en première pièce.

  • Speaker #1

    C'est les filles. J'ai une dernière question à vous poser. C'est à qui vous aimeriez passer le micro ? J'ai un peu plus de temps pour comprendre. Ah oui,

  • Speaker #2

    bah... J'ai envie de dire, à qui ? Ah oui, moi, je le passe volontiers à Frédéric Vernet, qui est le gérant de la teinturier de la justice et qui est aussi le gérant de la télé pile couleur. Mais je pense que ça peut être vraiment un super échange d'avoir avec lui, de par son dynamisme, son... sa vision aussi de l'ennoblissement en règle générale, puisqu'on est des ennoblisseurs, on est des teinturiers mais on est des ennoblisseurs puisqu'on travaille la matière et je pense que ça peut être vraiment un chouette échange à avoir avec lui.

  • Speaker #0

    Et pourquoi pas avec mon chef laboratoire David qui a aussi un pied dans la... qui est avant tout un teinturier en synthétique et donc pour ça au niveau coloris et je pense que ça peut être intéressant d'avoir une vision aussi teinture synthétique puisque c'est quelqu'un qui, même s'il ne touche pas la teinture végétale, il touche aussi un petit peu sur son côté cuir

  • Speaker #3

    un intérêt pour le cuir et la tannerie qui peut être intéressant je pense à combiner super écoutez parfait je vous invite à me rejoindre sur ma page instagram arecovert a-r-t-e-c-o-v-e-r-t pour y découvrir le nom des prochains invités je me permets de vous rappeler que la seule manière de soutenir ce podcast et de le noter et le commenter sur la plateforme d'écoute de votre choix C'est ainsi qu'on arrivera à faire porter la voix de ces passionnés de la couleur végétale. Merci à tous !

  • Speaker #4

    Sous-titrage ST'501

Chapters

  • Introduction au podcast ArtEcoVert et présentation des intervenants

    00:00

  • Parcours de Lucie et son introduction à la teinture végétale

    00:44

  • Marine et le projet Pile Couleur, une aventure collective

    01:24

  • Présentation de Pile Couleur, l'atelier et l'équipe

    03:26

  • Les étapes du processus de teinture et les outils utilisés

    06:18

  • Partenariats et défis dans la recherche de matières naturelles

    13:10

  • La demande croissante pour la teinture végétale en France

    16:56

  • Les freins à la généralisation de la teinture végétale

    18:50

  • Difficultés rencontrées lors de l'industrialisation de la teinture végétale

    28:48

  • Transmission du savoir-faire et curiosité des équipes

    35:48

  • Projets futurs et ambitions de Pile Couleur

    46:30

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Description

Dans cet épisode captivant du podcast ArtEcoVert, nous plongeons dans l'univers fascinant de la **teinture végétale** et des **plantes tinctoriales** avec deux expertes passionnées, Lucie et Marine, de l'entreprise Pile Couleur. En tant qu'ingénieure agronome, j’ai le plaisir d'accueillir ces professionnelles qui partagent non seulement leur parcours inspirant, mais aussi leur amour pour la **couleur végétale**. Saviez-vous que des déchets alimentaires peuvent être transformés en colorants ? Lucie nous raconte comment elle a fait cette découverte à l'école et a décidé de s'engager dans cette voie créative et écologique.


Marine, quant à elle, évoque la reprise de Pile Couleur et son intégration dans un site industriel. Cette transition leur permet d'explorer les possibilités de la semi-industrialisation de la **teinture naturelle**. Ensemble, elles nous décrivent les divers outils et machines qu'elles utilisent pour réaliser des teintures de qualité, ainsi que les tests de solidité qu'elles effectuent pour garantir la durabilité des couleurs. Dans un monde où la transparence est primordiale, elles soulignent l'importance d'informer les clients sur les coûts et la qualité des produits, tout en établissant des partenariats avec des fournisseurs de **colorants biosourcés**.


"Chaque couleur raconte une histoire", nous rappelle Marine, et c'est exactement ce que nous découvrons au fil de cette conversation enrichissante. Les défis de l'industrialisation de la **teinture végétale** sont nombreux, mais l'enthousiasme de Lucie et Marine pour l'avenir de cette pratique en France est contagieux. Elles expriment leur désir ardent de transmettre leur savoir-faire aux générations futures, afin que l'art de la **coloration capillaire végétale** et des **pigments végétaux** continue de prospérer.


Cet épisode est une véritable ode à la beauté des **fibres naturelles** et à la richesse des **colorants végétaux** comme l'indigo et la garance. Nous explorons ensemble le design végétal et comment les **couleurs de plantes** peuvent transformer notre quotidien. Si vous êtes curieux d'en savoir plus sur les procédés de teinture, les **tanins**, et l'impact positif des pratiques durables sur notre environnement, cet épisode est fait pour vous.


Rejoignez-nous pour une discussion technique et passionnante qui vous donnera envie de plonger dans le monde coloré de l'**artecovert**. N'oubliez pas de partager vos impressions et de nous faire part de vos questions. Belle écoute !


Pauline


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🗝️ Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin nuances indigo


Bonne écoute


Pauline



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans le podcast ArtEcoVert, le podcast qui vous parle d'art, d'écologie et de verdure. Je suis Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée de plantes, et je vous emmène à la découverte de la couleur végétale et de toutes ses applications. Que ce soit dans le textile, l'ameublement, l'artisanat, la décoration et dans d'autres domaines, chaque jeudi et samedi à 7h30, je vous propose des épisodes riches avec des invités passionnants pour approfondir le sujet de la couleur végétale sur toute la chaîne de Valais.

  • Speaker #1

    Mon but,

  • Speaker #0

    pédérer et démocratiser la couleur végétale dans nos vies. Alors c'est parti, bonne écoute ! Bonjour à toutes et tous, je suis ravie d'être accueillie chez Pile Couleur avec Lucie et Marie. Bonjour à toutes les deux. Alors du coup la première question est ce que vous pouvez vous présenter donc comme vous êtes deux qui commence présentation de votre parcours comment vous en êtes arrivé à la teinture végétale et qui vous a formé Du coup c'est Marine,

  • Speaker #1

    vous êtes toujours vous pour moi, j'étais pas du tout dans ce milieu là avant Et la teinture végétale, c'est venu aussi avec cette reprise d'entreprise, parce qu'en fait on avait des demandes de clients et il fallait y répondre. Donc du coup, je me suis lancée dans l'aventure. Mais pas toute seule, je me suis lancée dans l'aventure avec Lucie.

  • Speaker #2

    Bonjour à tous, moi je suis Lucie Vioré, j'ai 28 ans. J'ai rejoint Pieds de Couleur en mai dernier. Avant ça, j'ai fait un petit peu de teinture végétale à l'école pour commencer. J'étais à l'ESAT de Roubaix. J'ai été formée par Coraline Mani, qui était ma professeure en atelier. J'ai découvert grâce à elle la teinture végétale. Et par la suite, je me suis mise à mon compte pendant deux petites années pour faire mes recherches. de chez moi et proposer une alternative à la teinture synthétique. Ce que je faisais, c'était des partenariats avec des fournisseurs de textiles qui me donnaient leur chute. et également des partenariats avec des restaurants qui me donnaient des bolures d'oignons, divers déchets alimentaires que je puisse tester de chez moi. J'ai fait ça pendant deux ans et puis à la suite de cette expérience, j'ai souhaité aller plus loin, aller vers l'industrie, aller vers du volume, rencontrer des gens sur le terrain, ne plus rester seule dans mon atelier, faire ces recherches qui en plus n'aboutissaient pas toujours. Travailler avec des déchets alimentaires, c'est aussi souvent travailler avec des teintures qui ont des solidités qui sont plus ou moins bonnes et souvent moins que plus. Et donc travailler aussi avec des fournisseurs d'extraits de colorants, travailler avec des machines conséquentes, avec aussi des machines de test. Donc ça c'était aussi un... une opportunité pour moi de rencontrer Marine et Frédéric et donc de pouvoir travailler chez Pile Couleur avec tout ce beau matériel et puis une super équipe avec laquelle je peux aussi apprendre et on en parlera par la suite.

  • Speaker #0

    Est-ce que du coup, vous pouvez nous raconter pile couleur, le lieu, le nombre de personnes, comment ça se passe ? Vous m'avez fait la visite juste avant qu'on enregistre, c'est comme je vous l'ai dit, le monde Disneyland. Est-ce que vous pouvez expliquer tout ce qu'on peut dire, personnes, lieux, vos machines ?

  • Speaker #1

    On va faire ça à deux du coup.

  • Speaker #2

    Donc,

  • Speaker #1

    pile couleur, c'est une société qui a été créée en 1998 par Rodolphe Béguin. Le métier de Pile Couleur, depuis le départ, c'est la teinture, échantillonnage, prototype et petite quantité. Donc sur de la teinture classique, non synthétique. Donc ça c'est vraiment son métier. En reprenant l'entreprise Pile Couleur, on a fait le choix de l'intégrer physiquement à Roubaix, sur le site industriel de la teinturerie de la justice. C'est une teinturerie de fil bobine. Et cette teinturier du coup elle a plein d'outils à disposition et il fallait pas qu'on loupe cette opportunité de pouvoir intégrer le laboratoire de la teinturier de la justice. Donc ça c'est la première chose. Donc du coup, PeelCouleur aujourd'hui c'est quoi ? C'est un atelier intégré à un laboratoire. Au niveau des personnes, on est 5. On a Rodolphe qui est toujours avec nous, qui lui nous transmet son savoir-faire sur la teinture classique. On a David, on a Mélanie, on a Lucie, on a Frédéric, on a moi. C'est chouette en fait dans cette équipe, c'est qu'aujourd'hui on a chacun des savoir-faire différents et du coup on apporte chacun notre pierre à l'édifice. Qu'est-ce qu'on peut dire d'autre depuis le couleur ?

  • Speaker #2

    Des savoir-faire très complémentaires puisqu'effectivement on a à la fois des savoir-faire en synthétique, une vraie transmission de Rodolphe et David sur le plan du synthétique. La possibilité aussi de travailler avec des fournisseurs, principalement notre fournisseur Patrick Brenac chez Greening, qui nous apporte un soutien technique.

  • Speaker #1

    En fait, c'est ça. C'est qu'aujourd'hui, on a réussi à intégrer Pile Couleur dans un milieu industriel et du coup, c'est ce qui nous permet d'aller travailler sur la semi-industrialisation de la teinture végétale. C'est ça aujourd'hui notre objectif avec Pile Couleur sur la teinture végétale. On a plein d'outils à disposition, plein d'outils industriels qui nous permettent de répondre aux cahiers des charges dans l'industrie. Par cahier des charges, on entend les solidités lumières. les solubilités lavage, les solubilités frottement, les solubilités sueur, on a plein plein de choses et aujourd'hui on a ces outils là à disposition pour aller tester et c'est dans ce sens où aller travailler l'industrialisation de la teinture végétale ça nous paraissait évident

  • Speaker #0

    Alors, juste, vous m'avez fait la visite, vous m'avez fait un cas concret de je reçois une couleur d'un client que je dois reproduire, et vous m'avez montré toutes les étapes. Est-ce que vous pouvez parler des différentes étapes et parler des différents outils que vous avez à votre disposition pour que les auditeurs se rendent compte de la qualité des outils et de l'outil industriel que vous avez ?

  • Speaker #1

    Ok. Alors, donc du coup, comment ça se passe ? On reçoit de notre client un type, un master couleur. On va aller lire au spectro, donc au spectro-colorimètre. C'est un outil qui permet de mesurer la couleur et de nous aiguiller, de nous donner une recette. Donc avec une trichromie, à partir de ce rouge, jaune, bleu. À partir de cette recette-là, en fait, ce n'est pas la recette exacte, mais ça va nous aiguiller. Comment ça se passe après ? On fait une mise au point de coloris sur une toute petite quantité, souvent sur 5 grammes. On peut le travailler soit dans des petits béchers, on peut le travailler avec un outil qui s'appelle une biberonneuse. Une fois qu'on a travaillé avec ces outils-là, on ressort notre essai et on va le contre-typer sous la boîte à lumière. Donc en fait, comment ça se passe ? On prend la référence de notre client, on prend ce qu'on a produit et on compare. On compare dans la boîte à lumière. Elle fait partie du cahier des charges de notre client. Puisqu'on peut regarder sous la lumière du jour, on peut regarder sous la lumière TL84, c'est ce qu'on appelle la lumière de magasin. Et voilà, ça nous permet déjà de nous aiguiller sur le regard lumière que porte notre client et qu'on parle aussi le même langage avec lui.

  • Speaker #2

    Ça permet également de vérifier la matière première reçue, c'est-à-dire par exemple si elle a été azurée, donc on va avoir des reflets bleus lorsqu'on va vérifier cette matière à la lumière UV. Et donc c'est très important puisqu'en fait, en fonction des matières qu'on va recevoir, on ne va pas les travailler de la même manière et on va devoir ajuster aussi nos coloris.

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'une teinture réussie, c'est une bonne préparation et du coup, ça c'est hyper important. Une fois qu'on a validé ça, on peut passer sur une phase plus importante, donc de production. Donc soit on va utiliser, si on travaille en fil bobine, on va utiliser des autoclaves de teinture, et là on va travailler sur un kilo. Après on va pouvoir travailler aussi sur des barques de teinture, donc là on va pouvoir travailler sur des métrages, on appelle ça dans le milieu textile on travaille à la pièce, donc c'est sur des lèvres en largeur et en longueur. Donc ça c'est sur des bains de 50 litres, mais on a aussi des plus petites capacités, mais aussi des plus grandes. Et ensuite on peut aussi travailler en machine tambour. Donc là c'est une machine avec un mouvement rotatif régulier. Et là on a des petites machines avec des petites capacités de 4 kg, mais on peut avoir des capacités plus importantes de 30 kg minimum. Ça nous permet aussi d'adapter vraiment la réponse. On a des outils qui sont adaptés aux besoins du client. Si c'est de la phase de prototypage, d'échantillonnage, de mise en collection, ou alors après si c'est de la mini-production. Une fois que ça c'est validé, on a la possibilité de travailler sur les tests. Donc c'est ce qu'on expliquait, les SEM-Tests, les XENO-Tests. Donc ça c'est des tests de solidité lumière qui répondent toujours aussi à cette industrialisation et du coup à ce cahier des charges qu'ont les clients. Là en fait on met le tissu un certain nombre d'heures à la lumière et on voit comment ça réagit. Donc ça c'est toujours avec un témoin, c'est pas du silence. On a toujours une fête de témoin et un élément comparatif. Ensuite, après,

  • Speaker #2

    on a le croquemetteur.

  • Speaker #1

    Tu peux l'expliquer si tu veux.

  • Speaker #2

    Ensuite on peut tester aussi les solidités de frottement avec le croque-metteur. C'est une petite machine mécanique dans laquelle on va mettre un échantillon de tissu en coton qui va frotter la matière qu'on vient de teindre de manière répétitive et on va pouvoir observer avec un témoin également s'il y a eu lors du frottement un dégorgement de cette matière sur l'échantillon.

  • Speaker #1

    Et ensuite après on a les capacités à vérifier les solidités lavage, qui ne sont pas... C'est un vrai sujet sur la teinture végétale. Les solidités lavage sont plutôt bonnes et sont dites plutôt...

  • Speaker #2

    On entend dire qu'elles sont mauvaises alors que les solidités lavage, lorsque justement la matière est bien préparée, la teinture bien réalisée, il n'y a aucun souci. Lorsqu'on entretient bien sûr correctement son textile, c'est-à-dire un lavage doux. environ 30 degrés avec une lessive douce.

  • Speaker #0

    Super, ça lève un préjugé qui est tout le temps ressorti avec la tenue de la couleur végétale au lavage. Merci d'avoir précisé ça. On a fait test couleur, test frottement, test lavage. Vous avez parlé de test sueur. Ça fonctionne comment les tests de sueur ?

  • Speaker #2

    C'est une solution qu'on va préparer, donc une solution avec un pH acide et une autre solution avec un pH alcalin. Et on va exactement de la même manière avoir un témoin et comparer la résistance à cette goutte de solution, voir si la couleur va se transformer finalement.

  • Speaker #0

    D'accord, super. Est-ce qu'il y a d'autres tests de vérification ?

  • Speaker #1

    Après, on peut aussi travailler les unissons avec les chaussettes de contrôle. Là en fait on a une tricoteuse qui nous permet de tricoter ce qu'on appelle une chaussette de contrôle et on va examiner du début à la fin puisqu'en fait sur cette chaussette on aura l'intérieur, l'extérieur et le milieu de la bobine donc là on va travailler sur les bobines fil et on va regarder si tout s'éteint de façon uniforme.

  • Speaker #0

    Est-ce que vous pouvez préciser que dans les autoclaves vous vous peignez sur un cône de teinture ? Oui, il y a un labo. ...solution teintée qui arrive par l'intérieur mais également par l'extérieur et ce qui fait que vous arrivez à avoir une bobine teint uniformément.

  • Speaker #1

    C'est ça, c'est tout le métier, le savoir-faire du teinturier film mais c'est qu'aujourd'hui on est équipé d'outils qui nous permettent d'avoir le bain de teinture qui va de l'intérieur vers l'extérieur mais aussi inversement de l'extérieur vers l'intérieur. Et aujourd'hui, toutes les machines qu'on a... Là je reparle vraiment du fil, mais une teinture il y a trois éléments essentiels, c'est le pH, la température et le temps. Et aujourd'hui on est équipé de machines qui suivent exactement ces trois paramètres-là lors du process de teinture. Ok, génial.

  • Speaker #0

    Donc là, on a vu toute la phase de teinture, les outils, les contrôles que vous pouvez proposer. Est-ce que vous pouvez nous parler de vos partenaires, donc ceux dont vous avez le droit de parler,

  • Speaker #1

    par exemple, vos partenaires à toutes les chèques ? Moi, moi aussi.

  • Speaker #0

    Et est-ce qu'il est facile de trouver aujourd'hui en France des partenaires sur ce sujet d'appel en général ?

  • Speaker #1

    Alors les partenaires en matière, déjà nous on travaille à façon, c'est-à-dire qu'on n'a pas de matière, on travaille sur la matière de nos clients. Le client nous apporte sa matière en décru, en prêt-à-teindre, on la travaille en 8 rangs. Après on a un sacré partenaire. Ensuite,

  • Speaker #2

    on a notre partenaire principal Greening dont on parlait. Donc à la fois un partenaire qui va être un soutien technique et aussi notre fournisseur principal de colorants en teinture végétale. C'est vrai que c'est une chance de pouvoir travailler en direct puisque si on a une question technique, un problème technique, on sait qu'on peut leur faire confiance et on a toujours su répondre à nos soucis grâce à eux puisqu'on en rencontre évidemment. Le fait d'industrialiser un savoir-faire artisanal, forcément, ça rencontre beaucoup d'obstacles. Et le fait d'avoir ce soutien-là nous permet d'y pallier.

  • Speaker #1

    Ce qui est super chouette avec Patrick, c'est qu'il n'est pas du tout fermé sur ça. Il est vraiment dans la recherche et le développement et à nous accompagner pour aller contrer ces obstacles. Vraiment, c'est des choses auxquelles on a eu un obstacle, forcément, l'année dernière, avec la production qu'on a faite en végétal. On a testé plein de solutions avec lui et on a trouvé la solution. Et ça, c'était vraiment chouette parce que du coup, il nous accompagne dans ce désir d'industrialisation de la teinture végétale. Même après, pour tout ce qui est les après, puisqu'en fait, les après vont être importants quand on est sur la production. Quelque chose qui soit plus doux. Aujourd'hui, Patrick, il est capable de nous apporter des solutions naturelles sur ces choses-là.

  • Speaker #2

    Et après on va avoir aussi des difficultés au niveau des fournisseurs, c'est vrai qu'on ne peut pas tout trouver, on a eu l'exemple très récemment pour l'éco-print, c'est vrai que travailler à une plus grande échelle l'éco-print, trouver des récoltes suffisantes avec les matières suffisantes, c'est très compliqué aujourd'hui même en semi-industrialisation.

  • Speaker #1

    Oui, alors on a eu l'opportunité avec Alizarine Tinture de rencontrer Marie-Angèle sur un projet qui a été réalisé. Donc là, on peut le citer, c'est la marque Basse Ranch. Ça, on l'a fait en collaboration avec Alizarine Tinture. Après, c'est vrai qu'en termes de collaboration,

  • Speaker #2

    ça reste beaucoup plus complexe. On peut parler dans les grandes lignes de ce qu'on fait. C'est vrai qu'aujourd'hui, on est beaucoup appelé pour de la lingerie. c'est ce qui revient le plus souvent puisque notamment par rapport à ce cahier des charges dont vous parliez les solidités lumières, on le sait aujourd'hui il est difficile d'avoir de bonnes solidités voire de très bonnes solidités lumières avec la teinture végétale donc c'est aussi choisir où appliquer et comment appliquer la teinture végétale c'est vrai que pour de la lingerie ça peut être plutôt adapté ok

  • Speaker #0

    alors est-ce que vous pouvez parler un petit peu de de

  • Speaker #1

    Donc vous avez fait une bonne année,

  • Speaker #0

    que vous êtes sur une couleur, sur la semi-industrialisation et de la peinture végétale et de l'épopée. J'avais une question,

  • Speaker #1

    il y a un élan,

  • Speaker #0

    un mouvement sur la relocalisation en France, sur la couleur végétale, qu'est-ce que vous avez comme, c'est une question en plus, qu'est-ce que vous avez comme ressenti de votre année, est-ce que vous voyez que c'est en train de prendre cette demande de la couleur végétale ?

  • Speaker #2

    De plus en plus, je vais peut-être te laisser parler Marine par rapport à ça, des salons ou des demandes que tu as pu avoir.

  • Speaker #1

    C'est vrai que moi je suis plus en frontale avec le client. C'est vrai, ça existe, elle est là. La demande du vrai retour au vrai Made in France et la relocalisation en France, elle est là. Dernièrement, j'ai de l'Inde, de la teinture en Inde qui veut être relocalisée en France, elle est là. J'ai une demande portugaise, enfin de la teinture portugaise qui demande d'être relocalisée en France, donc elle est là. Après, elle a un coût réel, elle s'explique, elle s'explique vraiment. Donc voilà, ça c'est un vrai sujet.

  • Speaker #0

    Donc on va parler juste après.

  • Speaker #1

    C'est un vrai sujet, mais oui, il y a un vrai retour quand même au BD de France et il y a un retour aussi aux matières naturelles. Ça c'est vrai. On le voit, donc il y a un effet qui sort simple.

  • Speaker #0

    avec la teinture synthétique, quels sont les freins qu'il faudrait lever selon vous ?

  • Speaker #2

    Selon moi, selon nous,

  • Speaker #1

    comme on a discuté précédemment,

  • Speaker #2

    c'est vrai que les freins qui sont à lever, il s'agit surtout d'expliquer et de rassurer le consommateur et aussi les marques avec lesquelles on collabore, concernant notamment les solidités. On l'a dit précédemment, les solidités lavage sont vraiment très bonnes lorsque on entretient correctement le textile. Frottements et sueurs également, on n'a vraiment aucun souci aujourd'hui. On a ce souci avec la solidité lumière mais ça va dépendre aussi de la demande de la marque puisque s'il ne s'agit pas d'un rideau qui est exposé continuellement au soleil, on peut aussi faire certains compromis. Il y a peut-être aussi le fait d'apporter plus de transparence concernant l'origine des colorants naturels vis-à-vis des fournisseurs français, c'est-à-dire lever des freins qui sont pourquoi, on en parlait précédemment, du prix, pourquoi c'est aussi cher. Si on connaît l'origine du produit, le coût du colorant peut s'expliquer également, les temps de process également qui sont plus longs, le coût de la matière première qui peut être plus important. Mais tout ça, c'est très bien expliqué, notamment sur les sites internet. Le site internet de Greening, par exemple, explique très bien l'origine et la raison des différences de coût de certains colorants les uns entre les autres.

  • Speaker #1

    Pour le vivre, les freins, c'est vraiment... rassurer et bien expliquer qu'aujourd'hui, ça peut répondre à un cahier des charges industriel. C'est ça. C'est ça.

  • Speaker #0

    Ils cochaient leur cahier des charges qualité qui est nécessaire pour leur collection d'art process.

  • Speaker #1

    Alors, attention, je ne dis pas qu'on va pouvoir tout cocher. Il va falloir avoir un peu de flexibilité parce qu'on travaille quand même sur des colorants naturels qui sont des matières vivantes, quelque part. Donc, on ne pourra pas tout cocher. Mais il faut aussi expliquer pourquoi. mais ça et puis après le deuxième frein il ne faut pas le nier, c'est le coût en fait aujourd'hui le coût on fait beaucoup de développement et quand on part sur la semi-industrialisation, quand on donne le coût global de la teinture de l'ital, là on met un frein parce qu'on peut parler aussi au synthétique donc super on peut nuancer cette histoire de coût et la on peut faire ça sur la T-shirt

  • Speaker #0

    Donc l'idée c'est, est-ce que vous pouvez faire l'exercice de décomposer l'écout entre un kilo de teinture normale, classique, synthétique, et... Là, même chose avec de la teinture naturelle.

  • Speaker #1

    Donc on a fait l'exercice, on a pris deux coloris. On a pris un beige, puisqu'en fait un beige aujourd'hui sur la teinture vénétale, c'est ce qui coûte moins cher au prix au kilo. Et on est parti sur un pépin de raisin qui pourra donner ce type de coloris. Et on est parti sur un vert chlorophylle.

  • Speaker #2

    Donc on est parti sur 1 kg de chaque matière.

  • Speaker #1

    Et le vert chlorophylle, parce qu'aujourd'hui, la chlorophylle, c'est celui qui coûte le plus cher, le prix au kilo, c'est 518 euros au kilo.

  • Speaker #2

    Voilà,

  • Speaker #1

    si vous voulez vraiment que je vous présente un comparatif sur ce genre de choses. On est effectivement parti sur 1 kg. Alors c'est une chose qu'on a réalisée. On n'est pas parti du coup comme ça à l'aveugle. On est parti comme on l'a fait. On a fait tout ça. On a pris deux coloris qu'on a réalisés, qu'on a été du coup contretypés avec de la teinture synthétique pour avoir le coloris le plus proche et ensuite on a appliqué les deux recettes. Donc on va avoir une mise en comparatif. Alors du coup, on s'est basé sur deux choses,

  • Speaker #2

    sur deux points,

  • Speaker #1

    le coût du colorant et le temps process. Le coût juste du colorant, on n'a pas pris tout ce qui était produit auxiliaire de teinture ou assimilé à tout ce qui est mordant sage pour la teinture végétale parce que sinon on est vraiment noyé, on se noie un peu. Donc on a vraiment pris le coût du colorant pour obtenir cette couleur beige, cette couleur verte. Aujourd'hui pour obtenir un beige, j'ai 20 mètres de trichromie. Et du coup sur cette trichromie, le coût du colorant synthétique pour 1 kg de matière est de 2 centimes. Si je fais cette même couleur en colorant végétal avec le pépin de raisin pour 1 kg de matière, j'utilise le pépin de raisin qui est à 46 euros du kilo, je suis à 3,68 euros le coût du colorant. C'est pas mal, on est d'accord. Pour le verre,

  • Speaker #2

    toujours avec cette trichromie en synthétique, on va être à 42 centimes du kilo. Et avec la chlorophylle, qui est à 518 euros le kilo en naturel, on va être à 42 euros pour le kilo. Au lieu, donc, qu'on disait de 42 centimes en synthétique.

  • Speaker #0

    Donc il y a quand même,

  • Speaker #1

    de ce que j'en tire de cette analyse des coûts,

  • Speaker #0

    il y a quand même certains colorants qui peuvent être acceptables. Donc notamment le 02, qui est un peu sorti comparé au pour le beige, avec votre pépin de raisin. Par contre, c'est vrai que sur la colorophilie, là,

  • Speaker #1

    on met clairement un out la couleur végétale. On a pris les deux exprès. Oui, c'est ça, on a pris les deux exprès. Sur la partie teinture,

  • Speaker #0

    sans la partie mordantage, sans la partie après.

  • Speaker #1

    Exactement. En fait, sur la teinture végétale, ce qui joue beaucoup, c'est le pourcentage de colorant que tu utilises. Ça, ça joue énormément.

  • Speaker #0

    Donc,

  • Speaker #2

    on travaille à mal d'extraits ?

  • Speaker #0

    Donc, c'est à peu près 10% d'extraits ?

  • Speaker #2

    Tout à fait. Là, on a fait le test avec 8%. Par exemple, ce test-là, on l'a réalisé à 8%.

  • Speaker #1

    Quand sur de la teinture synthétique, par exemple, pour un beige, au total, il y a 0,15%. Donc, on va réutiliser. D'accord. C'est hyper intéressant comme...

  • Speaker #0

    Ok, donc il y a un vrai, en fait, un des plus gros leviers au-delà de rassurer les clients, les clients industriels et les particuliers qui sont facilement convaincus, en fait, c'est plus vite que les industriels, enfin que les industriels textiles.

  • Speaker #1

    qui est énorme,

  • Speaker #0

    d'où votre réflexion, vous, de travailler à plus grande échelle pour écraser ses coûts ?

  • Speaker #1

    Oui, alors, oui et non. En fait, le temps de process restera le même. Que tu travailles à grande échelle, que aujourd'hui tu travailles sur une machine de 4 kg ou une machine de 30 kg, ton temps de process sera le même. Par contre, le coût du colorant va augmenter en fonction du poids de la matière que tu teins. oui et non mais en fait nous aujourd'hui avec ce regard industriel qu'on a et c'est là dessus qu'on adore échanger avec nos clients là dessus c'est comment tu positionnes ta teinture végétale quand tu le vends à ton client et là aussi c'est vraiment un autre sujet donc là on part sur un autre débat mais j'ai déjà eu des clients qui m'ont approché en me disant voilà Marine je voudrais teindre ma culotte en teinture végétale le même rose que là tu m'as fait en synthétique mais ma culotte je vais la vendre 14,90 Ben non, c'est pas possible. Et donc c'est là aussi où il y a tout un... Je pense qu'il y a vraiment tout un travail à faire sur le positionnement de la teinture végétale derrière et toute une transparence à apporter. la marque avec son fournisseur et autant la marque avec son consommateur. Et Base Range, là, avec qui on a travaillé, ils sont très, très forts là-dessus, en fait, sur cette communication. Je vous invite vraiment à aller voir, en fait, je ne le compte pas, mais je vous invite vraiment à aller voir sur leur site Internet et la communication qu'ils font là-dessus. Ils expliquent, vraiment. Ils ont même été, on a même été jusqu'à donner les fiches de sécurité, enfin, les fiches, pardon, des colorants de greening pour, en fait, pouvoir les apposer au hand-tag des vêtements. Et là on est sur l'industrialisation de la teinture végétale.

  • Speaker #0

    Ok, donc c'est beaucoup plus clair pour moi, je vous remercie d'avoir fait cet exercice et de vous être prêté à ça.

  • Speaker #1

    En temps de process du coup,

  • Speaker #0

    sur les temps de process,

  • Speaker #2

    vous avez fait un petit...

  • Speaker #1

    Là on peut estimer aujourd'hui un temps de process sur du coton en teinture synthétique, enfin en teinture normale tu vas être à 4 heures de process, quand sur la teinture végétale tu es à entre 6 et 8 heures. ça va, ça se tient en termes de délai aujourd'hui sur l'atelier de couleur on va être entre 48 et 72 heures au coloris sur la teinture simple, la teinture classique demain avec la teinture végétale on n'est pas gêné de pouvoir répondre au coloris en une semaine d'accord,

  • Speaker #0

    quand tu dis répondre au coloris c'est à dire faire un coloris proposer un coloris donc on voit que en process c'est pas Franchement, beaucoup plus. On voit que, point de vue coût, il y a des alternatives avec des colorants naturels plus abordables, sûrement parce qu'ils sont en plus grande quantité ou sûrement parce qu'ils sont moins chers à produire. Donc du coup ça veut dire que, dans ce que j'entends de votre témoignage, c'est-à-dire que rien n'est fermé, c'est juste que c'est adaptable à chaque type de plante qu'on va utiliser. Donc ça va vraiment dépendre du colorant, et d'où l'intérêt de certains qui recherchent des colorants faits avec d'autres matières. Par exemple, je ne sais pas, essayer de trouver le rouge de Garance fait avec un autre type de rouge, je ne sais plus,

  • Speaker #1

    il y a une forme rouge, je ne sais pas.

  • Speaker #0

    Trouver des alternatives moins coûteuses, plus abondantes et moins rares, c'est aussi une démarche intéressante pour notre histoire de réduction des coûts. J'avais une question importante à vous poser, vous êtes les premières que j'ai au micro qui êtes à ce niveau d'avancement dans la semi-industrialisation. Est-ce que vous pouvez nous partager aussi les difficultés que vous pouvez rencontrer ? Dans cette chaîne industrialisation, on a eu des problématiques des teinturières synthétiques, des teinturières artisanales, et du coup savoir-vous quels exemples vous avez à nous citer de petits pépins, de petits obstacles, etc. Eh bien, en fait, c'est vrai que pour nommer quelques exemples, on va avoir l'encraçage des machines. Ça, c'est un souci qu'on a en naturel, c'est-à-dire que toute la partie biberonneuse, petite échelle déjà sur du fil, on va avoir tendance à avoir nos machines qui vont plus facilement s'encrasser. Certainement aussi que c'est lié à la quantité de colorant qui est plus importante et qu'on utilise, mais aussi lié au fait que justement, ce ne sont pas... des colorants de synthèse et donc pas des colorants qui ont été créés pour ces machines. Et donc, on doit adapter aussi une autre manière d'utiliser les machines, de les nettoyer, de les performer par rapport aux colorants qu'on utilise.

  • Speaker #1

    Ça ne peut pas être dû, par exemple, si vous travaillez la laine, aux soins qui restent ? Non,

  • Speaker #0

    parce que nous,

  • Speaker #1

    on fait les produits propres. Nous, on les réparte. Vous refaites une phase de nettoyage ?

  • Speaker #2

    On refait une phase de nettoyage en tous les cas parce qu'on doit préparer la matière et vraiment c'est important de préparer la matière. Dans tous les cas, on la nettoie. Mais c'est vrai qu'aujourd'hui, quand on dévie un peu nos machines de teinture classique vers de la teinture naturelle, on voit que ça s'encrasse. Voilà, mais je pense que c'est, comme tu dis Lucie, l'utilisation du pourcentage de colorant, peut-être la taille de la molécule aussi, qui est importante, qui est plus importante.

  • Speaker #0

    On a aussi la bobine qui crée un filtre par rapport aux molécules qui sont certainement un petit peu plus grosses que celles qui sont synthétisées et donc qui vont créer ce filtre et encrasser autant la machine que la bobine également.

  • Speaker #2

    Mais de toute façon, on l'a vu sur toutes nos machines. La machine Pambour, on l'a vu que ça s'encrassait aussi. Nos barques, ça s'encrasse. D'ailleurs, des fois, les équipes, elles râlent.

  • Speaker #1

    Vous cravez les machines.

  • Speaker #2

    Les machines. Mais tu auras bien ta machine. C'est une petite blague. Mais ça, c'est sur l'industrialisation de la teinture végétale. Oui, c'est vraiment un constat. Il y a une solution qui existe. Mais ce ne sont pas des choses qu'on voit quand on va teindre de la laine. Par exemple, de la laine sur la même machine. il n'y a pas de problème là-dessus. Donc voilà, ça c'est sur l'industrialisation de la teinture végétale, ça c'est un sujet, mais qui a sa solution.

  • Speaker #0

    Oui, et en fait, chaque petite manipulation qui va être faite lorsqu'on travaille de manière plus artisanale, comme je faisais précédemment à mon compte, c'est vrai que quand on passe à l'échelle industrielle, chaque petite manipulation compte dans le temps de process, et donc il faut pouvoir tout anticiper. voilà donc oui une machine encrassée ça compte aussi ça peut être aussi la préparation, la dilution des colorants naturels qui va être différente des colorants de synthèse et tout ça prend du temps il faut parfois filtrer, tamiser etc. et tout ça ça prend du temps un temps qu'on n'a pas en colorant de synthèse et donc c'est à prendre en compte et en industrie le temps c'est de l'argent c'est ça

  • Speaker #1

    Donc ça c'est le premier petit point à relever,

  • Speaker #2

    donc le passage des machines.

  • Speaker #1

    Est-ce que vous aviez d'autres petits soucis à ce passage à l'industrialisation ?

  • Speaker #0

    On a certains process artisanaux, justement j'en parlais, qui sont difficilement reproductibles de manière semi-industrielle, en ce qui concerne les manipulations manuelles. On a le cas notamment des éco-prints, venir marqueter... des feuilles les unes après les autres sur des métrages immenses de tissus c'est très compliqué à envisager d'un point de vue même semi-industriel et donc on a ce souci là est-ce qu'on crée des machines qui pourraient marqueler, est-ce que voilà on a plein de...

  • Speaker #1

    C'est pas la technique enroulée autour d'un...

  • Speaker #0

    Le bundle On a aussi les techniques à la vapeur.

  • Speaker #2

    Oui, cette machine vapeur qui puisse accueillir 50 kilos de tissu. Parce qu'aujourd'hui,

  • Speaker #0

    on le fait en tout vapeur. Là, on le fait aussi en gamelle, mais ça reste de la toute petite échelle.

  • Speaker #2

    Ça, on le fait beaucoup sur les défilés, en fait. Ça, c'est les marques qui demandent pour les marques de luxe. Vraiment, ça, c'est pour les défilés. Mais par contre, on n'a pas dit notre dernier mot, parce qu'encore une fois, on a la chance d'être dans cette industrie textile avec des machines. qu'on pourrait dans le jargon on appelle ça des machines en souple mais qu'on pourrait dévier avec de la vapeur donc en fait c'est enrouler notre matière donc il y a des choses à faire on n'a pas mis notre dernier mot là dessus on est très friands de dévier les machines sur des utilisations et c'est pour ça je pense qu'on arrive à faire des belles choses aujourd'hui toujours tester,

  • Speaker #0

    toujours être curieux c'est bien

  • Speaker #1

    Donc, en crassage, semi-ducialisation de l'éco-print compliqué,

  • Speaker #2

    et sinon vous avez d'autres...

  • Speaker #0

    La reproductivité. La réproductivité qui est difficile puisqu'on a eu le cas avec des successions de bain où on n'avait pas forcément, on utilise des programmes sur nos machines, notamment la machine tambour, et malgré un programme exécuté à la seconde près de la même manière, la température exactement la même, pH des pieds,

  • Speaker #2

    quantité d'eau.

  • Speaker #0

    Tout est vérifié et on va avoir quand même ce qu'on appelle des passes. Donc on va faire par exemple sur une machine de 4 kilos, si on va avoir 1 kilo, on a 2 passes. Sur les 2 passes, on va avoir un petit écart de coloris malgré tout. Ça nous arrive assez régulièrement en teinture végétale. Et donc pour ça, en fait, on vient regarnir, retoucher. Donc ça demande aussi du temps. On va venir par exemple, s'il manque un petit peu de rose, je vais rajouter un petit peu de rose sur une légère surpeinture, etc. pour pouvoir accéder au même coloris que la base précédente. Et donc ça, ça demande également du temps, de la recherche.

  • Speaker #1

    Est-ce que vous voyez d'autres difficultés ? Ou on passe à la petite phase de transmission. Est-ce que vous avez des choses sur la transmission ? Oui. Qu'est-ce que vous faites toutes les deux pour transmettre tout ce que vous savez ? Et la chance, je le redis, des outils industriels que vous avez de folie, comment vous faites d'initier de ça à... à plus de personnes ?

  • Speaker #0

    Alors, déjà aujourd'hui, en fait, nous, ce qu'on fait, c'est principalement de l'application. Je ne suis plus dans mes recherches comme je faisais à mon compte. Voilà, je vais rechercher des décoctions d'oignons, etc. On travaille avec des extraits de colorants. Donc, on applique des fiches techniques. Donc, déjà, il y a une première transmission qui se fait du fournisseur à nous, voilà, en tant que teinturier. Ça, c'est la première chose. Ensuite, on cherche vraiment, comme c'est une collaboration qui reste récente, à maîtriser notre savoir-faire pour ensuite pouvoir le transmettre de manière convaincante et assumée. Et voilà, en toute humilité, il faut le dire, on n'est pas encore à un stade où on a pu... tester tous nos potentiels et assurer cette transmission. Par contre, on le fait déjà en interne. On a une curiosité, un intérêt qui se crée, puisque aujourd'hui, je suis sur le pôle teinture végétale principalement seule, mais il y a un intérêt qui se crée auprès de mes collègues. et donc une transmission qui se fait aussi avec des personnes qui jusque là ne juraient que par le synthétique et donc ça c'est un thème ce qu'il faut expliquer c'est que vous partagez votre labo avec la peinture et de la justice et du coup vous avez les 42 employés de

  • Speaker #1

    votre parti qui vous voient travailler sur cette couleur végétale et je pense que ça égaye leur curiosité et donc du coup je pense que ce rôle là d'en parler, de vous voir travailler

  • Speaker #2

    C'est intéressant. C'est exactement ça. Ça suscite la curiosité vraiment de chacun. Alors, il y en a qui restent sur leur position. Non, le végétal, c'est non. Et il y en a qui vraiment se posent des questions et viennent s'intéresser. Mais vraiment, je reprends ce que Lucie a dit. Il y a un an, avec Frédéric, quand on a voulu se lancer dans la teinture végétale, on a eu la chance de rencontrer Lucie. Vraiment. Qui a voulu aussi se... nous a perfectionnés mais qui a accepté en fait ce challenge de l'industrialisation du véritable parce que je comment dire ça je ne dis pas qu'on est fermé d'esprit. Il faut avoir une certaine ouverture d'esprit pour se dire, OK, demain, je mets mes pieds dans une industrie. Je vais aller chercher, je vais mettre mes pieds dans une industrie qui fait de la teinture synthétique. Je vais aller apporter. Depuis quelle génération ? Depuis 1927. Je vais aller mettre mes pieds là-dedans et je vais aller apporter mon savoir-faire et je vais suivre Frédéric et Marine dans cette aventure d'industrialiser ça, donc d'aller chercher des outils là-dessus. Franchement, on a eu déjà cette chance de rencontrer Lucie. On forme un binove ou un trimove avec Frédéric. On veut d'abord aller jusqu'au bout des choses. construire quelque chose qui soit clair, carré, et demain on sera d'autant plus sûr de nous pour pouvoir transmettre à d'autres nous on est vraiment dans ce bas depuis 1927 elle existe dans la peinture et la justice parce qu'elle a des bases solides nous on veut construire ces bases solides sur la peinture végétale pour pouvoir les transmettre demain ok

  • Speaker #1

    super alors maintenant des petites questions rapides en mode ping-pong quels sont pour vous les personnes inspirantes Les sources d'inspiration

  • Speaker #2

    Moi, c'est Lucie. J'aimerais vous dire,

  • Speaker #0

    au sujet de l'écouteur, sur ce que vient de dire Marine, sur le fait aussi que ça va dans l'autre sens. C'est aussi une chance pour moi, une immense chance d'avoir eu des portes ouvertes comme ça dans un milieu industriel qui est souvent fermé à cet aspect végétal. Il ne faut pas l'oublier. On est vu très souvent comme... des bobos, des hippies, tout ça, qui veulent révolutionner le monde avec leurs plantes. Et moi, j'ai eu la chance de rencontrer des personnes très ouvertes d'esprit, qui ont cet œil aussi novateur, qui vont chercher à ouvrir leur marché, et de manière assez humble, parce que c'est partir du constat qu'ils ne savent pas tout. Pourtant, on parle quand même d'une industrie, d'une entreprise, qui a un vrai savoir-faire, qui est très riche de savoir-faire, de compétences depuis des générations et qui nous permet cette ouverture industrielle. C'est vraiment une grande chance et je pense que c'est cette envie qui vient des deux côtés qui nous permet aussi de travailler de manière conséquente et d'appeler aussi des futurs clients à partager ce nouveau. Voilà ce petit voyage qu'on est en train de faire.

  • Speaker #2

    D'ailleurs, Pauline, je t'invite à appeler au micro Frédéric Vernet de la teinturier de la Gise.

  • Speaker #1

    Je l'ai déjà introduit.

  • Speaker #2

    Je vais échanger avec lui sur ce côté-là, qui est un jeune entrepreneur dans un milieu qui est quand même mieux. Mais ouais, du coup, pour revenir à ta question, moi, c'est Lucie.

  • Speaker #1

    C'est toi, Lucie. Alors, qu'est-ce qui t'inspire encore maintenant ? Qu'est-ce qui te permet de créer ? Quelles sont les personnes aussi qui te t'animent ?

  • Speaker #0

    Alors, les personnes qui m'animent, déjà, au quotidien, c'est vraiment ce travail d'équipe, parce que je travaille le végétal, mais aussi le synthétique. Et en fait, on s'apporte les uns les autres ici, dans l'entreprise, que ce soit avec Teintes Juvies de la Justice et Pieds de Couleur. Donc ça m'anime énormément de ne plus être cloisonnée dans mon atelier et d'être en contact permanent avec des personnes qui ont un savoir-faire incroyable et qui se complètent les uns les autres. Il y a également forcément les grands noms de la teinture végétale, Dominique Cardon, Michel Garcia, je sais que vous avez reçu Charlotte Marambert également que j'ai eu la chance de rencontrer au Fashion Green Hub. qui est vraiment une personne riche de savoir-faire et vraiment il y a énormément de personnes comme ça qu'on a la chance de rencontrer sur ce terrain de la teinture naturelle et puis je pense que c'est que le début et j'espère que ça va continuer comme ça alors

  • Speaker #1

    du coup ensuite est-ce que si vous étiez une plante colorante vous pourriez dire laissez pas les gastar la vieuse seriez-vous merci

  • Speaker #0

    Une plante colorante, moi je pense que je choisirais le Reseda, parce que le Reseda donne des jaunes vifs qui sont incroyables, qui sont vraiment très très beaux, qui tiennent dans le temps. C'est aussi avec cette plante qu'on a pu élaborer notre première file bobine, donc c'est quand même quelque chose qui je pense marque un certain, un pas important pour nous. Voilà une plante grandin qui est à la fois chaleureuse, très belle. et qui a, je pense, qui nous a permis de démarrer un beau parcours avec le film.

  • Speaker #1

    Et qu'on arrive là.

  • Speaker #2

    Eh bien, alors moi, quand tu m'as posé cette question, je voulais te répondre l'hortensia, mais je ne sais pas si l'hortensia donne une couleur. Je n'ai jamais testé.

  • Speaker #1

    Je ne sais pas. Je sais qu'il y a des plantes de cette famille-là qui teintent, mais est-ce que l'artentiaire... Tu nous poses une question.

  • Speaker #2

    On va aller creuser. Mais sinon, qui n'est pas forcément ma fleur préférée, mais j'ai vu des super résultats en éco-print avec Lucie, mais sur la rose.

  • Speaker #0

    Avec des feuilles de rosier.

  • Speaker #2

    Ouais et en fait sur l'Ecoprint ça donne des chouettes choses donc je vote pour la rose.

  • Speaker #1

    Ok super ! Donc la rose du nord. Ouais du nord. Quelles fibres de prédilection, donc on le rappelle parce qu'on ne l'a pas bien dit, mais vous teignez en couleur végétale toutes, vous avez la possibilité de faire toutes les fibres. Donc même la chambre soit haute.

  • Speaker #2

    Et même on a essayé sur du polyamide, qui n'est pas une matière naturelle, mais comme on le disait on adore tester et on a testé sur le polyamide. Mais du coup si on était une fibre.

  • Speaker #0

    à l'unanimité c'est la soie on a fait des nuanciers sur de la soie et puis moi je travaille énormément la soie avec des chutes de soie collaborateurs précédemment et c'est comme ça que quand j'ai rencontré Frédéric et Marine j'ai essayé de les séduire avec mes chutes de soie en tenture naturelle parce que les reflets La couleur est juste sublimée en fait par la soie naturelle.

  • Speaker #2

    C'était même venu avec un foulard.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Et plusieurs années plus tard.

  • Speaker #2

    Aujourd'hui, c'est la soie parce que vraiment les résultats et les effets dessus, c'est...

  • Speaker #1

    C'est les fibres protéiques qui prennent le plus de couleurs et que la soie vraiment avec... Comment on appelle ça ? Soie non ? Oui. Soie, l'effet miroir. Un nom qui en fait révèle la couleur des effets. D'accord. Vous êtes les premières qui me parlent de la soie, je suis ravie. Vos prochains projets, qu'est-ce qu'on peut vous souhaiter à toutes les deux ? Parce que je vais, d'habitude je ne prends pas la parole là-dessus, mais je vous avoue que j'ai adoré la vie. Je trouve que vous avez un potentiel par votre binôme extraordinaire. Vous avez des machines à disposition de fou. C'est-à-dire que tous les noms que j'ai entendus, je les ai vus chez vous dans votre atelier. Vous avez un outil de travail incroyable. Les conditions de travail, c'est lumineux, c'est propre, c'est agréable, vraiment génial. Je ne sais plus pourquoi je dis ça, mais vraiment pour vous dire que... C'était pour moi, je vous remercie toutes et deux, parce que vous avez pris le temps de partager ça que je ne connaissais pas. C'était vraiment un énorme coup de cœur. Je pense que vous avez l'humilité et vous travaillez de manière à être, comment on va dire, certaines de vous, avant de communiquer quoi que ce soit, mais que vous avez un potentiel de folie. vu les machines qu'il y a derrière l'endroit où on se parle. Donc franchement, je vous invite, si vous avez des avancées, à ce qu'on en reparle au podcast, parce que je pense que vous allez aller très loin toutes les deux, vu tout ce que vous avez derrière. Je vous remercie peut-être pour les enfants.

  • Speaker #2

    Merci, merci Pauline. De toute façon, c'était aussi un plaisir partagé. Et nos prochains projets, c'est d'aller proposer de la teinture végétale sur pile-bobine. mais pas de façon artisanale mais d'aller proposer plusieurs kilos. J'espère peut-être vous souhaitez plusieurs centaines de kilos en fil bobine pour qu'après les tisseurs, les tricoteurs puissent le travailler sur plein de choses.

  • Speaker #0

    Puis peut-être aller voir des machines de plus grande capacité aussi en première pièce.

  • Speaker #1

    C'est les filles. J'ai une dernière question à vous poser. C'est à qui vous aimeriez passer le micro ? J'ai un peu plus de temps pour comprendre. Ah oui,

  • Speaker #2

    bah... J'ai envie de dire, à qui ? Ah oui, moi, je le passe volontiers à Frédéric Vernet, qui est le gérant de la teinturier de la justice et qui est aussi le gérant de la télé pile couleur. Mais je pense que ça peut être vraiment un super échange d'avoir avec lui, de par son dynamisme, son... sa vision aussi de l'ennoblissement en règle générale, puisqu'on est des ennoblisseurs, on est des teinturiers mais on est des ennoblisseurs puisqu'on travaille la matière et je pense que ça peut être vraiment un chouette échange à avoir avec lui.

  • Speaker #0

    Et pourquoi pas avec mon chef laboratoire David qui a aussi un pied dans la... qui est avant tout un teinturier en synthétique et donc pour ça au niveau coloris et je pense que ça peut être intéressant d'avoir une vision aussi teinture synthétique puisque c'est quelqu'un qui, même s'il ne touche pas la teinture végétale, il touche aussi un petit peu sur son côté cuir

  • Speaker #3

    un intérêt pour le cuir et la tannerie qui peut être intéressant je pense à combiner super écoutez parfait je vous invite à me rejoindre sur ma page instagram arecovert a-r-t-e-c-o-v-e-r-t pour y découvrir le nom des prochains invités je me permets de vous rappeler que la seule manière de soutenir ce podcast et de le noter et le commenter sur la plateforme d'écoute de votre choix C'est ainsi qu'on arrivera à faire porter la voix de ces passionnés de la couleur végétale. Merci à tous !

  • Speaker #4

    Sous-titrage ST'501

Chapters

  • Introduction au podcast ArtEcoVert et présentation des intervenants

    00:00

  • Parcours de Lucie et son introduction à la teinture végétale

    00:44

  • Marine et le projet Pile Couleur, une aventure collective

    01:24

  • Présentation de Pile Couleur, l'atelier et l'équipe

    03:26

  • Les étapes du processus de teinture et les outils utilisés

    06:18

  • Partenariats et défis dans la recherche de matières naturelles

    13:10

  • La demande croissante pour la teinture végétale en France

    16:56

  • Les freins à la généralisation de la teinture végétale

    18:50

  • Difficultés rencontrées lors de l'industrialisation de la teinture végétale

    28:48

  • Transmission du savoir-faire et curiosité des équipes

    35:48

  • Projets futurs et ambitions de Pile Couleur

    46:30

Description

Dans cet épisode captivant du podcast ArtEcoVert, nous plongeons dans l'univers fascinant de la **teinture végétale** et des **plantes tinctoriales** avec deux expertes passionnées, Lucie et Marine, de l'entreprise Pile Couleur. En tant qu'ingénieure agronome, j’ai le plaisir d'accueillir ces professionnelles qui partagent non seulement leur parcours inspirant, mais aussi leur amour pour la **couleur végétale**. Saviez-vous que des déchets alimentaires peuvent être transformés en colorants ? Lucie nous raconte comment elle a fait cette découverte à l'école et a décidé de s'engager dans cette voie créative et écologique.


Marine, quant à elle, évoque la reprise de Pile Couleur et son intégration dans un site industriel. Cette transition leur permet d'explorer les possibilités de la semi-industrialisation de la **teinture naturelle**. Ensemble, elles nous décrivent les divers outils et machines qu'elles utilisent pour réaliser des teintures de qualité, ainsi que les tests de solidité qu'elles effectuent pour garantir la durabilité des couleurs. Dans un monde où la transparence est primordiale, elles soulignent l'importance d'informer les clients sur les coûts et la qualité des produits, tout en établissant des partenariats avec des fournisseurs de **colorants biosourcés**.


"Chaque couleur raconte une histoire", nous rappelle Marine, et c'est exactement ce que nous découvrons au fil de cette conversation enrichissante. Les défis de l'industrialisation de la **teinture végétale** sont nombreux, mais l'enthousiasme de Lucie et Marine pour l'avenir de cette pratique en France est contagieux. Elles expriment leur désir ardent de transmettre leur savoir-faire aux générations futures, afin que l'art de la **coloration capillaire végétale** et des **pigments végétaux** continue de prospérer.


Cet épisode est une véritable ode à la beauté des **fibres naturelles** et à la richesse des **colorants végétaux** comme l'indigo et la garance. Nous explorons ensemble le design végétal et comment les **couleurs de plantes** peuvent transformer notre quotidien. Si vous êtes curieux d'en savoir plus sur les procédés de teinture, les **tanins**, et l'impact positif des pratiques durables sur notre environnement, cet épisode est fait pour vous.


Rejoignez-nous pour une discussion technique et passionnante qui vous donnera envie de plonger dans le monde coloré de l'**artecovert**. N'oubliez pas de partager vos impressions et de nous faire part de vos questions. Belle écoute !


Pauline


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🗝️ Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin nuances indigo


Bonne écoute


Pauline



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans le podcast ArtEcoVert, le podcast qui vous parle d'art, d'écologie et de verdure. Je suis Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée de plantes, et je vous emmène à la découverte de la couleur végétale et de toutes ses applications. Que ce soit dans le textile, l'ameublement, l'artisanat, la décoration et dans d'autres domaines, chaque jeudi et samedi à 7h30, je vous propose des épisodes riches avec des invités passionnants pour approfondir le sujet de la couleur végétale sur toute la chaîne de Valais.

  • Speaker #1

    Mon but,

  • Speaker #0

    pédérer et démocratiser la couleur végétale dans nos vies. Alors c'est parti, bonne écoute ! Bonjour à toutes et tous, je suis ravie d'être accueillie chez Pile Couleur avec Lucie et Marie. Bonjour à toutes les deux. Alors du coup la première question est ce que vous pouvez vous présenter donc comme vous êtes deux qui commence présentation de votre parcours comment vous en êtes arrivé à la teinture végétale et qui vous a formé Du coup c'est Marine,

  • Speaker #1

    vous êtes toujours vous pour moi, j'étais pas du tout dans ce milieu là avant Et la teinture végétale, c'est venu aussi avec cette reprise d'entreprise, parce qu'en fait on avait des demandes de clients et il fallait y répondre. Donc du coup, je me suis lancée dans l'aventure. Mais pas toute seule, je me suis lancée dans l'aventure avec Lucie.

  • Speaker #2

    Bonjour à tous, moi je suis Lucie Vioré, j'ai 28 ans. J'ai rejoint Pieds de Couleur en mai dernier. Avant ça, j'ai fait un petit peu de teinture végétale à l'école pour commencer. J'étais à l'ESAT de Roubaix. J'ai été formée par Coraline Mani, qui était ma professeure en atelier. J'ai découvert grâce à elle la teinture végétale. Et par la suite, je me suis mise à mon compte pendant deux petites années pour faire mes recherches. de chez moi et proposer une alternative à la teinture synthétique. Ce que je faisais, c'était des partenariats avec des fournisseurs de textiles qui me donnaient leur chute. et également des partenariats avec des restaurants qui me donnaient des bolures d'oignons, divers déchets alimentaires que je puisse tester de chez moi. J'ai fait ça pendant deux ans et puis à la suite de cette expérience, j'ai souhaité aller plus loin, aller vers l'industrie, aller vers du volume, rencontrer des gens sur le terrain, ne plus rester seule dans mon atelier, faire ces recherches qui en plus n'aboutissaient pas toujours. Travailler avec des déchets alimentaires, c'est aussi souvent travailler avec des teintures qui ont des solidités qui sont plus ou moins bonnes et souvent moins que plus. Et donc travailler aussi avec des fournisseurs d'extraits de colorants, travailler avec des machines conséquentes, avec aussi des machines de test. Donc ça c'était aussi un... une opportunité pour moi de rencontrer Marine et Frédéric et donc de pouvoir travailler chez Pile Couleur avec tout ce beau matériel et puis une super équipe avec laquelle je peux aussi apprendre et on en parlera par la suite.

  • Speaker #0

    Est-ce que du coup, vous pouvez nous raconter pile couleur, le lieu, le nombre de personnes, comment ça se passe ? Vous m'avez fait la visite juste avant qu'on enregistre, c'est comme je vous l'ai dit, le monde Disneyland. Est-ce que vous pouvez expliquer tout ce qu'on peut dire, personnes, lieux, vos machines ?

  • Speaker #1

    On va faire ça à deux du coup.

  • Speaker #2

    Donc,

  • Speaker #1

    pile couleur, c'est une société qui a été créée en 1998 par Rodolphe Béguin. Le métier de Pile Couleur, depuis le départ, c'est la teinture, échantillonnage, prototype et petite quantité. Donc sur de la teinture classique, non synthétique. Donc ça c'est vraiment son métier. En reprenant l'entreprise Pile Couleur, on a fait le choix de l'intégrer physiquement à Roubaix, sur le site industriel de la teinturerie de la justice. C'est une teinturerie de fil bobine. Et cette teinturier du coup elle a plein d'outils à disposition et il fallait pas qu'on loupe cette opportunité de pouvoir intégrer le laboratoire de la teinturier de la justice. Donc ça c'est la première chose. Donc du coup, PeelCouleur aujourd'hui c'est quoi ? C'est un atelier intégré à un laboratoire. Au niveau des personnes, on est 5. On a Rodolphe qui est toujours avec nous, qui lui nous transmet son savoir-faire sur la teinture classique. On a David, on a Mélanie, on a Lucie, on a Frédéric, on a moi. C'est chouette en fait dans cette équipe, c'est qu'aujourd'hui on a chacun des savoir-faire différents et du coup on apporte chacun notre pierre à l'édifice. Qu'est-ce qu'on peut dire d'autre depuis le couleur ?

  • Speaker #2

    Des savoir-faire très complémentaires puisqu'effectivement on a à la fois des savoir-faire en synthétique, une vraie transmission de Rodolphe et David sur le plan du synthétique. La possibilité aussi de travailler avec des fournisseurs, principalement notre fournisseur Patrick Brenac chez Greening, qui nous apporte un soutien technique.

  • Speaker #1

    En fait, c'est ça. C'est qu'aujourd'hui, on a réussi à intégrer Pile Couleur dans un milieu industriel et du coup, c'est ce qui nous permet d'aller travailler sur la semi-industrialisation de la teinture végétale. C'est ça aujourd'hui notre objectif avec Pile Couleur sur la teinture végétale. On a plein d'outils à disposition, plein d'outils industriels qui nous permettent de répondre aux cahiers des charges dans l'industrie. Par cahier des charges, on entend les solidités lumières. les solubilités lavage, les solubilités frottement, les solubilités sueur, on a plein plein de choses et aujourd'hui on a ces outils là à disposition pour aller tester et c'est dans ce sens où aller travailler l'industrialisation de la teinture végétale ça nous paraissait évident

  • Speaker #0

    Alors, juste, vous m'avez fait la visite, vous m'avez fait un cas concret de je reçois une couleur d'un client que je dois reproduire, et vous m'avez montré toutes les étapes. Est-ce que vous pouvez parler des différentes étapes et parler des différents outils que vous avez à votre disposition pour que les auditeurs se rendent compte de la qualité des outils et de l'outil industriel que vous avez ?

  • Speaker #1

    Ok. Alors, donc du coup, comment ça se passe ? On reçoit de notre client un type, un master couleur. On va aller lire au spectro, donc au spectro-colorimètre. C'est un outil qui permet de mesurer la couleur et de nous aiguiller, de nous donner une recette. Donc avec une trichromie, à partir de ce rouge, jaune, bleu. À partir de cette recette-là, en fait, ce n'est pas la recette exacte, mais ça va nous aiguiller. Comment ça se passe après ? On fait une mise au point de coloris sur une toute petite quantité, souvent sur 5 grammes. On peut le travailler soit dans des petits béchers, on peut le travailler avec un outil qui s'appelle une biberonneuse. Une fois qu'on a travaillé avec ces outils-là, on ressort notre essai et on va le contre-typer sous la boîte à lumière. Donc en fait, comment ça se passe ? On prend la référence de notre client, on prend ce qu'on a produit et on compare. On compare dans la boîte à lumière. Elle fait partie du cahier des charges de notre client. Puisqu'on peut regarder sous la lumière du jour, on peut regarder sous la lumière TL84, c'est ce qu'on appelle la lumière de magasin. Et voilà, ça nous permet déjà de nous aiguiller sur le regard lumière que porte notre client et qu'on parle aussi le même langage avec lui.

  • Speaker #2

    Ça permet également de vérifier la matière première reçue, c'est-à-dire par exemple si elle a été azurée, donc on va avoir des reflets bleus lorsqu'on va vérifier cette matière à la lumière UV. Et donc c'est très important puisqu'en fait, en fonction des matières qu'on va recevoir, on ne va pas les travailler de la même manière et on va devoir ajuster aussi nos coloris.

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'une teinture réussie, c'est une bonne préparation et du coup, ça c'est hyper important. Une fois qu'on a validé ça, on peut passer sur une phase plus importante, donc de production. Donc soit on va utiliser, si on travaille en fil bobine, on va utiliser des autoclaves de teinture, et là on va travailler sur un kilo. Après on va pouvoir travailler aussi sur des barques de teinture, donc là on va pouvoir travailler sur des métrages, on appelle ça dans le milieu textile on travaille à la pièce, donc c'est sur des lèvres en largeur et en longueur. Donc ça c'est sur des bains de 50 litres, mais on a aussi des plus petites capacités, mais aussi des plus grandes. Et ensuite on peut aussi travailler en machine tambour. Donc là c'est une machine avec un mouvement rotatif régulier. Et là on a des petites machines avec des petites capacités de 4 kg, mais on peut avoir des capacités plus importantes de 30 kg minimum. Ça nous permet aussi d'adapter vraiment la réponse. On a des outils qui sont adaptés aux besoins du client. Si c'est de la phase de prototypage, d'échantillonnage, de mise en collection, ou alors après si c'est de la mini-production. Une fois que ça c'est validé, on a la possibilité de travailler sur les tests. Donc c'est ce qu'on expliquait, les SEM-Tests, les XENO-Tests. Donc ça c'est des tests de solidité lumière qui répondent toujours aussi à cette industrialisation et du coup à ce cahier des charges qu'ont les clients. Là en fait on met le tissu un certain nombre d'heures à la lumière et on voit comment ça réagit. Donc ça c'est toujours avec un témoin, c'est pas du silence. On a toujours une fête de témoin et un élément comparatif. Ensuite, après,

  • Speaker #2

    on a le croquemetteur.

  • Speaker #1

    Tu peux l'expliquer si tu veux.

  • Speaker #2

    Ensuite on peut tester aussi les solidités de frottement avec le croque-metteur. C'est une petite machine mécanique dans laquelle on va mettre un échantillon de tissu en coton qui va frotter la matière qu'on vient de teindre de manière répétitive et on va pouvoir observer avec un témoin également s'il y a eu lors du frottement un dégorgement de cette matière sur l'échantillon.

  • Speaker #1

    Et ensuite après on a les capacités à vérifier les solidités lavage, qui ne sont pas... C'est un vrai sujet sur la teinture végétale. Les solidités lavage sont plutôt bonnes et sont dites plutôt...

  • Speaker #2

    On entend dire qu'elles sont mauvaises alors que les solidités lavage, lorsque justement la matière est bien préparée, la teinture bien réalisée, il n'y a aucun souci. Lorsqu'on entretient bien sûr correctement son textile, c'est-à-dire un lavage doux. environ 30 degrés avec une lessive douce.

  • Speaker #0

    Super, ça lève un préjugé qui est tout le temps ressorti avec la tenue de la couleur végétale au lavage. Merci d'avoir précisé ça. On a fait test couleur, test frottement, test lavage. Vous avez parlé de test sueur. Ça fonctionne comment les tests de sueur ?

  • Speaker #2

    C'est une solution qu'on va préparer, donc une solution avec un pH acide et une autre solution avec un pH alcalin. Et on va exactement de la même manière avoir un témoin et comparer la résistance à cette goutte de solution, voir si la couleur va se transformer finalement.

  • Speaker #0

    D'accord, super. Est-ce qu'il y a d'autres tests de vérification ?

  • Speaker #1

    Après, on peut aussi travailler les unissons avec les chaussettes de contrôle. Là en fait on a une tricoteuse qui nous permet de tricoter ce qu'on appelle une chaussette de contrôle et on va examiner du début à la fin puisqu'en fait sur cette chaussette on aura l'intérieur, l'extérieur et le milieu de la bobine donc là on va travailler sur les bobines fil et on va regarder si tout s'éteint de façon uniforme.

  • Speaker #0

    Est-ce que vous pouvez préciser que dans les autoclaves vous vous peignez sur un cône de teinture ? Oui, il y a un labo. ...solution teintée qui arrive par l'intérieur mais également par l'extérieur et ce qui fait que vous arrivez à avoir une bobine teint uniformément.

  • Speaker #1

    C'est ça, c'est tout le métier, le savoir-faire du teinturier film mais c'est qu'aujourd'hui on est équipé d'outils qui nous permettent d'avoir le bain de teinture qui va de l'intérieur vers l'extérieur mais aussi inversement de l'extérieur vers l'intérieur. Et aujourd'hui, toutes les machines qu'on a... Là je reparle vraiment du fil, mais une teinture il y a trois éléments essentiels, c'est le pH, la température et le temps. Et aujourd'hui on est équipé de machines qui suivent exactement ces trois paramètres-là lors du process de teinture. Ok, génial.

  • Speaker #0

    Donc là, on a vu toute la phase de teinture, les outils, les contrôles que vous pouvez proposer. Est-ce que vous pouvez nous parler de vos partenaires, donc ceux dont vous avez le droit de parler,

  • Speaker #1

    par exemple, vos partenaires à toutes les chèques ? Moi, moi aussi.

  • Speaker #0

    Et est-ce qu'il est facile de trouver aujourd'hui en France des partenaires sur ce sujet d'appel en général ?

  • Speaker #1

    Alors les partenaires en matière, déjà nous on travaille à façon, c'est-à-dire qu'on n'a pas de matière, on travaille sur la matière de nos clients. Le client nous apporte sa matière en décru, en prêt-à-teindre, on la travaille en 8 rangs. Après on a un sacré partenaire. Ensuite,

  • Speaker #2

    on a notre partenaire principal Greening dont on parlait. Donc à la fois un partenaire qui va être un soutien technique et aussi notre fournisseur principal de colorants en teinture végétale. C'est vrai que c'est une chance de pouvoir travailler en direct puisque si on a une question technique, un problème technique, on sait qu'on peut leur faire confiance et on a toujours su répondre à nos soucis grâce à eux puisqu'on en rencontre évidemment. Le fait d'industrialiser un savoir-faire artisanal, forcément, ça rencontre beaucoup d'obstacles. Et le fait d'avoir ce soutien-là nous permet d'y pallier.

  • Speaker #1

    Ce qui est super chouette avec Patrick, c'est qu'il n'est pas du tout fermé sur ça. Il est vraiment dans la recherche et le développement et à nous accompagner pour aller contrer ces obstacles. Vraiment, c'est des choses auxquelles on a eu un obstacle, forcément, l'année dernière, avec la production qu'on a faite en végétal. On a testé plein de solutions avec lui et on a trouvé la solution. Et ça, c'était vraiment chouette parce que du coup, il nous accompagne dans ce désir d'industrialisation de la teinture végétale. Même après, pour tout ce qui est les après, puisqu'en fait, les après vont être importants quand on est sur la production. Quelque chose qui soit plus doux. Aujourd'hui, Patrick, il est capable de nous apporter des solutions naturelles sur ces choses-là.

  • Speaker #2

    Et après on va avoir aussi des difficultés au niveau des fournisseurs, c'est vrai qu'on ne peut pas tout trouver, on a eu l'exemple très récemment pour l'éco-print, c'est vrai que travailler à une plus grande échelle l'éco-print, trouver des récoltes suffisantes avec les matières suffisantes, c'est très compliqué aujourd'hui même en semi-industrialisation.

  • Speaker #1

    Oui, alors on a eu l'opportunité avec Alizarine Tinture de rencontrer Marie-Angèle sur un projet qui a été réalisé. Donc là, on peut le citer, c'est la marque Basse Ranch. Ça, on l'a fait en collaboration avec Alizarine Tinture. Après, c'est vrai qu'en termes de collaboration,

  • Speaker #2

    ça reste beaucoup plus complexe. On peut parler dans les grandes lignes de ce qu'on fait. C'est vrai qu'aujourd'hui, on est beaucoup appelé pour de la lingerie. c'est ce qui revient le plus souvent puisque notamment par rapport à ce cahier des charges dont vous parliez les solidités lumières, on le sait aujourd'hui il est difficile d'avoir de bonnes solidités voire de très bonnes solidités lumières avec la teinture végétale donc c'est aussi choisir où appliquer et comment appliquer la teinture végétale c'est vrai que pour de la lingerie ça peut être plutôt adapté ok

  • Speaker #0

    alors est-ce que vous pouvez parler un petit peu de de

  • Speaker #1

    Donc vous avez fait une bonne année,

  • Speaker #0

    que vous êtes sur une couleur, sur la semi-industrialisation et de la peinture végétale et de l'épopée. J'avais une question,

  • Speaker #1

    il y a un élan,

  • Speaker #0

    un mouvement sur la relocalisation en France, sur la couleur végétale, qu'est-ce que vous avez comme, c'est une question en plus, qu'est-ce que vous avez comme ressenti de votre année, est-ce que vous voyez que c'est en train de prendre cette demande de la couleur végétale ?

  • Speaker #2

    De plus en plus, je vais peut-être te laisser parler Marine par rapport à ça, des salons ou des demandes que tu as pu avoir.

  • Speaker #1

    C'est vrai que moi je suis plus en frontale avec le client. C'est vrai, ça existe, elle est là. La demande du vrai retour au vrai Made in France et la relocalisation en France, elle est là. Dernièrement, j'ai de l'Inde, de la teinture en Inde qui veut être relocalisée en France, elle est là. J'ai une demande portugaise, enfin de la teinture portugaise qui demande d'être relocalisée en France, donc elle est là. Après, elle a un coût réel, elle s'explique, elle s'explique vraiment. Donc voilà, ça c'est un vrai sujet.

  • Speaker #0

    Donc on va parler juste après.

  • Speaker #1

    C'est un vrai sujet, mais oui, il y a un vrai retour quand même au BD de France et il y a un retour aussi aux matières naturelles. Ça c'est vrai. On le voit, donc il y a un effet qui sort simple.

  • Speaker #0

    avec la teinture synthétique, quels sont les freins qu'il faudrait lever selon vous ?

  • Speaker #2

    Selon moi, selon nous,

  • Speaker #1

    comme on a discuté précédemment,

  • Speaker #2

    c'est vrai que les freins qui sont à lever, il s'agit surtout d'expliquer et de rassurer le consommateur et aussi les marques avec lesquelles on collabore, concernant notamment les solidités. On l'a dit précédemment, les solidités lavage sont vraiment très bonnes lorsque on entretient correctement le textile. Frottements et sueurs également, on n'a vraiment aucun souci aujourd'hui. On a ce souci avec la solidité lumière mais ça va dépendre aussi de la demande de la marque puisque s'il ne s'agit pas d'un rideau qui est exposé continuellement au soleil, on peut aussi faire certains compromis. Il y a peut-être aussi le fait d'apporter plus de transparence concernant l'origine des colorants naturels vis-à-vis des fournisseurs français, c'est-à-dire lever des freins qui sont pourquoi, on en parlait précédemment, du prix, pourquoi c'est aussi cher. Si on connaît l'origine du produit, le coût du colorant peut s'expliquer également, les temps de process également qui sont plus longs, le coût de la matière première qui peut être plus important. Mais tout ça, c'est très bien expliqué, notamment sur les sites internet. Le site internet de Greening, par exemple, explique très bien l'origine et la raison des différences de coût de certains colorants les uns entre les autres.

  • Speaker #1

    Pour le vivre, les freins, c'est vraiment... rassurer et bien expliquer qu'aujourd'hui, ça peut répondre à un cahier des charges industriel. C'est ça. C'est ça.

  • Speaker #0

    Ils cochaient leur cahier des charges qualité qui est nécessaire pour leur collection d'art process.

  • Speaker #1

    Alors, attention, je ne dis pas qu'on va pouvoir tout cocher. Il va falloir avoir un peu de flexibilité parce qu'on travaille quand même sur des colorants naturels qui sont des matières vivantes, quelque part. Donc, on ne pourra pas tout cocher. Mais il faut aussi expliquer pourquoi. mais ça et puis après le deuxième frein il ne faut pas le nier, c'est le coût en fait aujourd'hui le coût on fait beaucoup de développement et quand on part sur la semi-industrialisation, quand on donne le coût global de la teinture de l'ital, là on met un frein parce qu'on peut parler aussi au synthétique donc super on peut nuancer cette histoire de coût et la on peut faire ça sur la T-shirt

  • Speaker #0

    Donc l'idée c'est, est-ce que vous pouvez faire l'exercice de décomposer l'écout entre un kilo de teinture normale, classique, synthétique, et... Là, même chose avec de la teinture naturelle.

  • Speaker #1

    Donc on a fait l'exercice, on a pris deux coloris. On a pris un beige, puisqu'en fait un beige aujourd'hui sur la teinture vénétale, c'est ce qui coûte moins cher au prix au kilo. Et on est parti sur un pépin de raisin qui pourra donner ce type de coloris. Et on est parti sur un vert chlorophylle.

  • Speaker #2

    Donc on est parti sur 1 kg de chaque matière.

  • Speaker #1

    Et le vert chlorophylle, parce qu'aujourd'hui, la chlorophylle, c'est celui qui coûte le plus cher, le prix au kilo, c'est 518 euros au kilo.

  • Speaker #2

    Voilà,

  • Speaker #1

    si vous voulez vraiment que je vous présente un comparatif sur ce genre de choses. On est effectivement parti sur 1 kg. Alors c'est une chose qu'on a réalisée. On n'est pas parti du coup comme ça à l'aveugle. On est parti comme on l'a fait. On a fait tout ça. On a pris deux coloris qu'on a réalisés, qu'on a été du coup contretypés avec de la teinture synthétique pour avoir le coloris le plus proche et ensuite on a appliqué les deux recettes. Donc on va avoir une mise en comparatif. Alors du coup, on s'est basé sur deux choses,

  • Speaker #2

    sur deux points,

  • Speaker #1

    le coût du colorant et le temps process. Le coût juste du colorant, on n'a pas pris tout ce qui était produit auxiliaire de teinture ou assimilé à tout ce qui est mordant sage pour la teinture végétale parce que sinon on est vraiment noyé, on se noie un peu. Donc on a vraiment pris le coût du colorant pour obtenir cette couleur beige, cette couleur verte. Aujourd'hui pour obtenir un beige, j'ai 20 mètres de trichromie. Et du coup sur cette trichromie, le coût du colorant synthétique pour 1 kg de matière est de 2 centimes. Si je fais cette même couleur en colorant végétal avec le pépin de raisin pour 1 kg de matière, j'utilise le pépin de raisin qui est à 46 euros du kilo, je suis à 3,68 euros le coût du colorant. C'est pas mal, on est d'accord. Pour le verre,

  • Speaker #2

    toujours avec cette trichromie en synthétique, on va être à 42 centimes du kilo. Et avec la chlorophylle, qui est à 518 euros le kilo en naturel, on va être à 42 euros pour le kilo. Au lieu, donc, qu'on disait de 42 centimes en synthétique.

  • Speaker #0

    Donc il y a quand même,

  • Speaker #1

    de ce que j'en tire de cette analyse des coûts,

  • Speaker #0

    il y a quand même certains colorants qui peuvent être acceptables. Donc notamment le 02, qui est un peu sorti comparé au pour le beige, avec votre pépin de raisin. Par contre, c'est vrai que sur la colorophilie, là,

  • Speaker #1

    on met clairement un out la couleur végétale. On a pris les deux exprès. Oui, c'est ça, on a pris les deux exprès. Sur la partie teinture,

  • Speaker #0

    sans la partie mordantage, sans la partie après.

  • Speaker #1

    Exactement. En fait, sur la teinture végétale, ce qui joue beaucoup, c'est le pourcentage de colorant que tu utilises. Ça, ça joue énormément.

  • Speaker #0

    Donc,

  • Speaker #2

    on travaille à mal d'extraits ?

  • Speaker #0

    Donc, c'est à peu près 10% d'extraits ?

  • Speaker #2

    Tout à fait. Là, on a fait le test avec 8%. Par exemple, ce test-là, on l'a réalisé à 8%.

  • Speaker #1

    Quand sur de la teinture synthétique, par exemple, pour un beige, au total, il y a 0,15%. Donc, on va réutiliser. D'accord. C'est hyper intéressant comme...

  • Speaker #0

    Ok, donc il y a un vrai, en fait, un des plus gros leviers au-delà de rassurer les clients, les clients industriels et les particuliers qui sont facilement convaincus, en fait, c'est plus vite que les industriels, enfin que les industriels textiles.

  • Speaker #1

    qui est énorme,

  • Speaker #0

    d'où votre réflexion, vous, de travailler à plus grande échelle pour écraser ses coûts ?

  • Speaker #1

    Oui, alors, oui et non. En fait, le temps de process restera le même. Que tu travailles à grande échelle, que aujourd'hui tu travailles sur une machine de 4 kg ou une machine de 30 kg, ton temps de process sera le même. Par contre, le coût du colorant va augmenter en fonction du poids de la matière que tu teins. oui et non mais en fait nous aujourd'hui avec ce regard industriel qu'on a et c'est là dessus qu'on adore échanger avec nos clients là dessus c'est comment tu positionnes ta teinture végétale quand tu le vends à ton client et là aussi c'est vraiment un autre sujet donc là on part sur un autre débat mais j'ai déjà eu des clients qui m'ont approché en me disant voilà Marine je voudrais teindre ma culotte en teinture végétale le même rose que là tu m'as fait en synthétique mais ma culotte je vais la vendre 14,90 Ben non, c'est pas possible. Et donc c'est là aussi où il y a tout un... Je pense qu'il y a vraiment tout un travail à faire sur le positionnement de la teinture végétale derrière et toute une transparence à apporter. la marque avec son fournisseur et autant la marque avec son consommateur. Et Base Range, là, avec qui on a travaillé, ils sont très, très forts là-dessus, en fait, sur cette communication. Je vous invite vraiment à aller voir, en fait, je ne le compte pas, mais je vous invite vraiment à aller voir sur leur site Internet et la communication qu'ils font là-dessus. Ils expliquent, vraiment. Ils ont même été, on a même été jusqu'à donner les fiches de sécurité, enfin, les fiches, pardon, des colorants de greening pour, en fait, pouvoir les apposer au hand-tag des vêtements. Et là on est sur l'industrialisation de la teinture végétale.

  • Speaker #0

    Ok, donc c'est beaucoup plus clair pour moi, je vous remercie d'avoir fait cet exercice et de vous être prêté à ça.

  • Speaker #1

    En temps de process du coup,

  • Speaker #0

    sur les temps de process,

  • Speaker #2

    vous avez fait un petit...

  • Speaker #1

    Là on peut estimer aujourd'hui un temps de process sur du coton en teinture synthétique, enfin en teinture normale tu vas être à 4 heures de process, quand sur la teinture végétale tu es à entre 6 et 8 heures. ça va, ça se tient en termes de délai aujourd'hui sur l'atelier de couleur on va être entre 48 et 72 heures au coloris sur la teinture simple, la teinture classique demain avec la teinture végétale on n'est pas gêné de pouvoir répondre au coloris en une semaine d'accord,

  • Speaker #0

    quand tu dis répondre au coloris c'est à dire faire un coloris proposer un coloris donc on voit que en process c'est pas Franchement, beaucoup plus. On voit que, point de vue coût, il y a des alternatives avec des colorants naturels plus abordables, sûrement parce qu'ils sont en plus grande quantité ou sûrement parce qu'ils sont moins chers à produire. Donc du coup ça veut dire que, dans ce que j'entends de votre témoignage, c'est-à-dire que rien n'est fermé, c'est juste que c'est adaptable à chaque type de plante qu'on va utiliser. Donc ça va vraiment dépendre du colorant, et d'où l'intérêt de certains qui recherchent des colorants faits avec d'autres matières. Par exemple, je ne sais pas, essayer de trouver le rouge de Garance fait avec un autre type de rouge, je ne sais plus,

  • Speaker #1

    il y a une forme rouge, je ne sais pas.

  • Speaker #0

    Trouver des alternatives moins coûteuses, plus abondantes et moins rares, c'est aussi une démarche intéressante pour notre histoire de réduction des coûts. J'avais une question importante à vous poser, vous êtes les premières que j'ai au micro qui êtes à ce niveau d'avancement dans la semi-industrialisation. Est-ce que vous pouvez nous partager aussi les difficultés que vous pouvez rencontrer ? Dans cette chaîne industrialisation, on a eu des problématiques des teinturières synthétiques, des teinturières artisanales, et du coup savoir-vous quels exemples vous avez à nous citer de petits pépins, de petits obstacles, etc. Eh bien, en fait, c'est vrai que pour nommer quelques exemples, on va avoir l'encraçage des machines. Ça, c'est un souci qu'on a en naturel, c'est-à-dire que toute la partie biberonneuse, petite échelle déjà sur du fil, on va avoir tendance à avoir nos machines qui vont plus facilement s'encrasser. Certainement aussi que c'est lié à la quantité de colorant qui est plus importante et qu'on utilise, mais aussi lié au fait que justement, ce ne sont pas... des colorants de synthèse et donc pas des colorants qui ont été créés pour ces machines. Et donc, on doit adapter aussi une autre manière d'utiliser les machines, de les nettoyer, de les performer par rapport aux colorants qu'on utilise.

  • Speaker #1

    Ça ne peut pas être dû, par exemple, si vous travaillez la laine, aux soins qui restent ? Non,

  • Speaker #0

    parce que nous,

  • Speaker #1

    on fait les produits propres. Nous, on les réparte. Vous refaites une phase de nettoyage ?

  • Speaker #2

    On refait une phase de nettoyage en tous les cas parce qu'on doit préparer la matière et vraiment c'est important de préparer la matière. Dans tous les cas, on la nettoie. Mais c'est vrai qu'aujourd'hui, quand on dévie un peu nos machines de teinture classique vers de la teinture naturelle, on voit que ça s'encrasse. Voilà, mais je pense que c'est, comme tu dis Lucie, l'utilisation du pourcentage de colorant, peut-être la taille de la molécule aussi, qui est importante, qui est plus importante.

  • Speaker #0

    On a aussi la bobine qui crée un filtre par rapport aux molécules qui sont certainement un petit peu plus grosses que celles qui sont synthétisées et donc qui vont créer ce filtre et encrasser autant la machine que la bobine également.

  • Speaker #2

    Mais de toute façon, on l'a vu sur toutes nos machines. La machine Pambour, on l'a vu que ça s'encrassait aussi. Nos barques, ça s'encrasse. D'ailleurs, des fois, les équipes, elles râlent.

  • Speaker #1

    Vous cravez les machines.

  • Speaker #2

    Les machines. Mais tu auras bien ta machine. C'est une petite blague. Mais ça, c'est sur l'industrialisation de la teinture végétale. Oui, c'est vraiment un constat. Il y a une solution qui existe. Mais ce ne sont pas des choses qu'on voit quand on va teindre de la laine. Par exemple, de la laine sur la même machine. il n'y a pas de problème là-dessus. Donc voilà, ça c'est sur l'industrialisation de la teinture végétale, ça c'est un sujet, mais qui a sa solution.

  • Speaker #0

    Oui, et en fait, chaque petite manipulation qui va être faite lorsqu'on travaille de manière plus artisanale, comme je faisais précédemment à mon compte, c'est vrai que quand on passe à l'échelle industrielle, chaque petite manipulation compte dans le temps de process, et donc il faut pouvoir tout anticiper. voilà donc oui une machine encrassée ça compte aussi ça peut être aussi la préparation, la dilution des colorants naturels qui va être différente des colorants de synthèse et tout ça prend du temps il faut parfois filtrer, tamiser etc. et tout ça ça prend du temps un temps qu'on n'a pas en colorant de synthèse et donc c'est à prendre en compte et en industrie le temps c'est de l'argent c'est ça

  • Speaker #1

    Donc ça c'est le premier petit point à relever,

  • Speaker #2

    donc le passage des machines.

  • Speaker #1

    Est-ce que vous aviez d'autres petits soucis à ce passage à l'industrialisation ?

  • Speaker #0

    On a certains process artisanaux, justement j'en parlais, qui sont difficilement reproductibles de manière semi-industrielle, en ce qui concerne les manipulations manuelles. On a le cas notamment des éco-prints, venir marqueter... des feuilles les unes après les autres sur des métrages immenses de tissus c'est très compliqué à envisager d'un point de vue même semi-industriel et donc on a ce souci là est-ce qu'on crée des machines qui pourraient marqueler, est-ce que voilà on a plein de...

  • Speaker #1

    C'est pas la technique enroulée autour d'un...

  • Speaker #0

    Le bundle On a aussi les techniques à la vapeur.

  • Speaker #2

    Oui, cette machine vapeur qui puisse accueillir 50 kilos de tissu. Parce qu'aujourd'hui,

  • Speaker #0

    on le fait en tout vapeur. Là, on le fait aussi en gamelle, mais ça reste de la toute petite échelle.

  • Speaker #2

    Ça, on le fait beaucoup sur les défilés, en fait. Ça, c'est les marques qui demandent pour les marques de luxe. Vraiment, ça, c'est pour les défilés. Mais par contre, on n'a pas dit notre dernier mot, parce qu'encore une fois, on a la chance d'être dans cette industrie textile avec des machines. qu'on pourrait dans le jargon on appelle ça des machines en souple mais qu'on pourrait dévier avec de la vapeur donc en fait c'est enrouler notre matière donc il y a des choses à faire on n'a pas mis notre dernier mot là dessus on est très friands de dévier les machines sur des utilisations et c'est pour ça je pense qu'on arrive à faire des belles choses aujourd'hui toujours tester,

  • Speaker #0

    toujours être curieux c'est bien

  • Speaker #1

    Donc, en crassage, semi-ducialisation de l'éco-print compliqué,

  • Speaker #2

    et sinon vous avez d'autres...

  • Speaker #0

    La reproductivité. La réproductivité qui est difficile puisqu'on a eu le cas avec des successions de bain où on n'avait pas forcément, on utilise des programmes sur nos machines, notamment la machine tambour, et malgré un programme exécuté à la seconde près de la même manière, la température exactement la même, pH des pieds,

  • Speaker #2

    quantité d'eau.

  • Speaker #0

    Tout est vérifié et on va avoir quand même ce qu'on appelle des passes. Donc on va faire par exemple sur une machine de 4 kilos, si on va avoir 1 kilo, on a 2 passes. Sur les 2 passes, on va avoir un petit écart de coloris malgré tout. Ça nous arrive assez régulièrement en teinture végétale. Et donc pour ça, en fait, on vient regarnir, retoucher. Donc ça demande aussi du temps. On va venir par exemple, s'il manque un petit peu de rose, je vais rajouter un petit peu de rose sur une légère surpeinture, etc. pour pouvoir accéder au même coloris que la base précédente. Et donc ça, ça demande également du temps, de la recherche.

  • Speaker #1

    Est-ce que vous voyez d'autres difficultés ? Ou on passe à la petite phase de transmission. Est-ce que vous avez des choses sur la transmission ? Oui. Qu'est-ce que vous faites toutes les deux pour transmettre tout ce que vous savez ? Et la chance, je le redis, des outils industriels que vous avez de folie, comment vous faites d'initier de ça à... à plus de personnes ?

  • Speaker #0

    Alors, déjà aujourd'hui, en fait, nous, ce qu'on fait, c'est principalement de l'application. Je ne suis plus dans mes recherches comme je faisais à mon compte. Voilà, je vais rechercher des décoctions d'oignons, etc. On travaille avec des extraits de colorants. Donc, on applique des fiches techniques. Donc, déjà, il y a une première transmission qui se fait du fournisseur à nous, voilà, en tant que teinturier. Ça, c'est la première chose. Ensuite, on cherche vraiment, comme c'est une collaboration qui reste récente, à maîtriser notre savoir-faire pour ensuite pouvoir le transmettre de manière convaincante et assumée. Et voilà, en toute humilité, il faut le dire, on n'est pas encore à un stade où on a pu... tester tous nos potentiels et assurer cette transmission. Par contre, on le fait déjà en interne. On a une curiosité, un intérêt qui se crée, puisque aujourd'hui, je suis sur le pôle teinture végétale principalement seule, mais il y a un intérêt qui se crée auprès de mes collègues. et donc une transmission qui se fait aussi avec des personnes qui jusque là ne juraient que par le synthétique et donc ça c'est un thème ce qu'il faut expliquer c'est que vous partagez votre labo avec la peinture et de la justice et du coup vous avez les 42 employés de

  • Speaker #1

    votre parti qui vous voient travailler sur cette couleur végétale et je pense que ça égaye leur curiosité et donc du coup je pense que ce rôle là d'en parler, de vous voir travailler

  • Speaker #2

    C'est intéressant. C'est exactement ça. Ça suscite la curiosité vraiment de chacun. Alors, il y en a qui restent sur leur position. Non, le végétal, c'est non. Et il y en a qui vraiment se posent des questions et viennent s'intéresser. Mais vraiment, je reprends ce que Lucie a dit. Il y a un an, avec Frédéric, quand on a voulu se lancer dans la teinture végétale, on a eu la chance de rencontrer Lucie. Vraiment. Qui a voulu aussi se... nous a perfectionnés mais qui a accepté en fait ce challenge de l'industrialisation du véritable parce que je comment dire ça je ne dis pas qu'on est fermé d'esprit. Il faut avoir une certaine ouverture d'esprit pour se dire, OK, demain, je mets mes pieds dans une industrie. Je vais aller chercher, je vais mettre mes pieds dans une industrie qui fait de la teinture synthétique. Je vais aller apporter. Depuis quelle génération ? Depuis 1927. Je vais aller mettre mes pieds là-dedans et je vais aller apporter mon savoir-faire et je vais suivre Frédéric et Marine dans cette aventure d'industrialiser ça, donc d'aller chercher des outils là-dessus. Franchement, on a eu déjà cette chance de rencontrer Lucie. On forme un binove ou un trimove avec Frédéric. On veut d'abord aller jusqu'au bout des choses. construire quelque chose qui soit clair, carré, et demain on sera d'autant plus sûr de nous pour pouvoir transmettre à d'autres nous on est vraiment dans ce bas depuis 1927 elle existe dans la peinture et la justice parce qu'elle a des bases solides nous on veut construire ces bases solides sur la peinture végétale pour pouvoir les transmettre demain ok

  • Speaker #1

    super alors maintenant des petites questions rapides en mode ping-pong quels sont pour vous les personnes inspirantes Les sources d'inspiration

  • Speaker #2

    Moi, c'est Lucie. J'aimerais vous dire,

  • Speaker #0

    au sujet de l'écouteur, sur ce que vient de dire Marine, sur le fait aussi que ça va dans l'autre sens. C'est aussi une chance pour moi, une immense chance d'avoir eu des portes ouvertes comme ça dans un milieu industriel qui est souvent fermé à cet aspect végétal. Il ne faut pas l'oublier. On est vu très souvent comme... des bobos, des hippies, tout ça, qui veulent révolutionner le monde avec leurs plantes. Et moi, j'ai eu la chance de rencontrer des personnes très ouvertes d'esprit, qui ont cet œil aussi novateur, qui vont chercher à ouvrir leur marché, et de manière assez humble, parce que c'est partir du constat qu'ils ne savent pas tout. Pourtant, on parle quand même d'une industrie, d'une entreprise, qui a un vrai savoir-faire, qui est très riche de savoir-faire, de compétences depuis des générations et qui nous permet cette ouverture industrielle. C'est vraiment une grande chance et je pense que c'est cette envie qui vient des deux côtés qui nous permet aussi de travailler de manière conséquente et d'appeler aussi des futurs clients à partager ce nouveau. Voilà ce petit voyage qu'on est en train de faire.

  • Speaker #2

    D'ailleurs, Pauline, je t'invite à appeler au micro Frédéric Vernet de la teinturier de la Gise.

  • Speaker #1

    Je l'ai déjà introduit.

  • Speaker #2

    Je vais échanger avec lui sur ce côté-là, qui est un jeune entrepreneur dans un milieu qui est quand même mieux. Mais ouais, du coup, pour revenir à ta question, moi, c'est Lucie.

  • Speaker #1

    C'est toi, Lucie. Alors, qu'est-ce qui t'inspire encore maintenant ? Qu'est-ce qui te permet de créer ? Quelles sont les personnes aussi qui te t'animent ?

  • Speaker #0

    Alors, les personnes qui m'animent, déjà, au quotidien, c'est vraiment ce travail d'équipe, parce que je travaille le végétal, mais aussi le synthétique. Et en fait, on s'apporte les uns les autres ici, dans l'entreprise, que ce soit avec Teintes Juvies de la Justice et Pieds de Couleur. Donc ça m'anime énormément de ne plus être cloisonnée dans mon atelier et d'être en contact permanent avec des personnes qui ont un savoir-faire incroyable et qui se complètent les uns les autres. Il y a également forcément les grands noms de la teinture végétale, Dominique Cardon, Michel Garcia, je sais que vous avez reçu Charlotte Marambert également que j'ai eu la chance de rencontrer au Fashion Green Hub. qui est vraiment une personne riche de savoir-faire et vraiment il y a énormément de personnes comme ça qu'on a la chance de rencontrer sur ce terrain de la teinture naturelle et puis je pense que c'est que le début et j'espère que ça va continuer comme ça alors

  • Speaker #1

    du coup ensuite est-ce que si vous étiez une plante colorante vous pourriez dire laissez pas les gastar la vieuse seriez-vous merci

  • Speaker #0

    Une plante colorante, moi je pense que je choisirais le Reseda, parce que le Reseda donne des jaunes vifs qui sont incroyables, qui sont vraiment très très beaux, qui tiennent dans le temps. C'est aussi avec cette plante qu'on a pu élaborer notre première file bobine, donc c'est quand même quelque chose qui je pense marque un certain, un pas important pour nous. Voilà une plante grandin qui est à la fois chaleureuse, très belle. et qui a, je pense, qui nous a permis de démarrer un beau parcours avec le film.

  • Speaker #1

    Et qu'on arrive là.

  • Speaker #2

    Eh bien, alors moi, quand tu m'as posé cette question, je voulais te répondre l'hortensia, mais je ne sais pas si l'hortensia donne une couleur. Je n'ai jamais testé.

  • Speaker #1

    Je ne sais pas. Je sais qu'il y a des plantes de cette famille-là qui teintent, mais est-ce que l'artentiaire... Tu nous poses une question.

  • Speaker #2

    On va aller creuser. Mais sinon, qui n'est pas forcément ma fleur préférée, mais j'ai vu des super résultats en éco-print avec Lucie, mais sur la rose.

  • Speaker #0

    Avec des feuilles de rosier.

  • Speaker #2

    Ouais et en fait sur l'Ecoprint ça donne des chouettes choses donc je vote pour la rose.

  • Speaker #1

    Ok super ! Donc la rose du nord. Ouais du nord. Quelles fibres de prédilection, donc on le rappelle parce qu'on ne l'a pas bien dit, mais vous teignez en couleur végétale toutes, vous avez la possibilité de faire toutes les fibres. Donc même la chambre soit haute.

  • Speaker #2

    Et même on a essayé sur du polyamide, qui n'est pas une matière naturelle, mais comme on le disait on adore tester et on a testé sur le polyamide. Mais du coup si on était une fibre.

  • Speaker #0

    à l'unanimité c'est la soie on a fait des nuanciers sur de la soie et puis moi je travaille énormément la soie avec des chutes de soie collaborateurs précédemment et c'est comme ça que quand j'ai rencontré Frédéric et Marine j'ai essayé de les séduire avec mes chutes de soie en tenture naturelle parce que les reflets La couleur est juste sublimée en fait par la soie naturelle.

  • Speaker #2

    C'était même venu avec un foulard.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Et plusieurs années plus tard.

  • Speaker #2

    Aujourd'hui, c'est la soie parce que vraiment les résultats et les effets dessus, c'est...

  • Speaker #1

    C'est les fibres protéiques qui prennent le plus de couleurs et que la soie vraiment avec... Comment on appelle ça ? Soie non ? Oui. Soie, l'effet miroir. Un nom qui en fait révèle la couleur des effets. D'accord. Vous êtes les premières qui me parlent de la soie, je suis ravie. Vos prochains projets, qu'est-ce qu'on peut vous souhaiter à toutes les deux ? Parce que je vais, d'habitude je ne prends pas la parole là-dessus, mais je vous avoue que j'ai adoré la vie. Je trouve que vous avez un potentiel par votre binôme extraordinaire. Vous avez des machines à disposition de fou. C'est-à-dire que tous les noms que j'ai entendus, je les ai vus chez vous dans votre atelier. Vous avez un outil de travail incroyable. Les conditions de travail, c'est lumineux, c'est propre, c'est agréable, vraiment génial. Je ne sais plus pourquoi je dis ça, mais vraiment pour vous dire que... C'était pour moi, je vous remercie toutes et deux, parce que vous avez pris le temps de partager ça que je ne connaissais pas. C'était vraiment un énorme coup de cœur. Je pense que vous avez l'humilité et vous travaillez de manière à être, comment on va dire, certaines de vous, avant de communiquer quoi que ce soit, mais que vous avez un potentiel de folie. vu les machines qu'il y a derrière l'endroit où on se parle. Donc franchement, je vous invite, si vous avez des avancées, à ce qu'on en reparle au podcast, parce que je pense que vous allez aller très loin toutes les deux, vu tout ce que vous avez derrière. Je vous remercie peut-être pour les enfants.

  • Speaker #2

    Merci, merci Pauline. De toute façon, c'était aussi un plaisir partagé. Et nos prochains projets, c'est d'aller proposer de la teinture végétale sur pile-bobine. mais pas de façon artisanale mais d'aller proposer plusieurs kilos. J'espère peut-être vous souhaitez plusieurs centaines de kilos en fil bobine pour qu'après les tisseurs, les tricoteurs puissent le travailler sur plein de choses.

  • Speaker #0

    Puis peut-être aller voir des machines de plus grande capacité aussi en première pièce.

  • Speaker #1

    C'est les filles. J'ai une dernière question à vous poser. C'est à qui vous aimeriez passer le micro ? J'ai un peu plus de temps pour comprendre. Ah oui,

  • Speaker #2

    bah... J'ai envie de dire, à qui ? Ah oui, moi, je le passe volontiers à Frédéric Vernet, qui est le gérant de la teinturier de la justice et qui est aussi le gérant de la télé pile couleur. Mais je pense que ça peut être vraiment un super échange d'avoir avec lui, de par son dynamisme, son... sa vision aussi de l'ennoblissement en règle générale, puisqu'on est des ennoblisseurs, on est des teinturiers mais on est des ennoblisseurs puisqu'on travaille la matière et je pense que ça peut être vraiment un chouette échange à avoir avec lui.

  • Speaker #0

    Et pourquoi pas avec mon chef laboratoire David qui a aussi un pied dans la... qui est avant tout un teinturier en synthétique et donc pour ça au niveau coloris et je pense que ça peut être intéressant d'avoir une vision aussi teinture synthétique puisque c'est quelqu'un qui, même s'il ne touche pas la teinture végétale, il touche aussi un petit peu sur son côté cuir

  • Speaker #3

    un intérêt pour le cuir et la tannerie qui peut être intéressant je pense à combiner super écoutez parfait je vous invite à me rejoindre sur ma page instagram arecovert a-r-t-e-c-o-v-e-r-t pour y découvrir le nom des prochains invités je me permets de vous rappeler que la seule manière de soutenir ce podcast et de le noter et le commenter sur la plateforme d'écoute de votre choix C'est ainsi qu'on arrivera à faire porter la voix de ces passionnés de la couleur végétale. Merci à tous !

  • Speaker #4

    Sous-titrage ST'501

Chapters

  • Introduction au podcast ArtEcoVert et présentation des intervenants

    00:00

  • Parcours de Lucie et son introduction à la teinture végétale

    00:44

  • Marine et le projet Pile Couleur, une aventure collective

    01:24

  • Présentation de Pile Couleur, l'atelier et l'équipe

    03:26

  • Les étapes du processus de teinture et les outils utilisés

    06:18

  • Partenariats et défis dans la recherche de matières naturelles

    13:10

  • La demande croissante pour la teinture végétale en France

    16:56

  • Les freins à la généralisation de la teinture végétale

    18:50

  • Difficultés rencontrées lors de l'industrialisation de la teinture végétale

    28:48

  • Transmission du savoir-faire et curiosité des équipes

    35:48

  • Projets futurs et ambitions de Pile Couleur

    46:30

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