- Pauline Leroux ArtEcoVert
Bonjour et bienvenue dans le podcast ArtEcoVert, le podcast qui vous parle d'art, d'écologie et de verdure. Je suis Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée de plantes, et je vous emmène à la découverte de la couleur végétale et de toutes ses applications. Que ce soit dans le textile, l'ameublement, l'artisanat, la décoration et dans d'autres domaines, chaque jeudi et samedi à 7h30, je vous propose des épisodes riches avec des invités passionnants pour approfondir le sujet de la couleur végétale sur toute la chaîne de Valo. Mon but, fédérer et démocratiser la couleur végétale dans le monde. Alors,
- David Godinaud Alliance Machines Textiles
c'est parti !
- Pauline Leroux ArtEcoVert
Bonne écoute ! Alors, bonjour à tous, je suis ravie d'accueillir sur le podcast David Godineau de Alliance Machines Textiles. Bonjour David !
- David Godinaud Alliance Machines Textiles
Bonjour Pauline !
- Pauline Leroux ArtEcoVert
Alors, première question, David, est-ce que vous pouvez vous présenter, nous raconter votre parcours et comment vous en êtes arrivé à proposer des machines pour la teinture végétale ?
- David Godinaud Alliance Machines Textiles
J'ai 53 ans, je suis ingénieur chimiste de formation. J'ai commencé ma carrière dans un grand groupe du CAC 40, en m'occupant de différentes fonctions à l'international, en m'occupant de projets d'ingénierie et de direction d'usine. À un moment donné où le sens du travail prend plus de poids et où les opportunités évoluent, j'ai quitté le groupe Saint-Gobain dans de bonnes conditions et ça m'a permis de démarrer un projet d'entrepreneuriat et donc de racheter Alliance Machines Textiles, qui est le constructeur français de machines de teinture, en 2019. C'est une nouvelle expérience pour moi qui a démarré il y a 4 ans, en étant convaincu que l'Alliance Machine Textile avait tous les atouts pour pouvoir accompagner la réindustrialisation du textile français. Il y avait déjà des signaux précurseurs, après des périodes qui ont été plus ou moins compliquées, voire très compliquées, avec le départ des volumes d'abord en Afrique du Nord puis en Asie. J'avais le sentiment et j'ai toujours le sentiment qu'il y a des sujets à traiter, des choses à faire et des progrès à réaliser pour accompagner cette réindustrialisation qui prend encore plus de sens maintenant après le Covid, mais dont les premiers signaux pour moi étaient déjà visibles depuis les années 2016-2017.
- Pauline Leroux ArtEcoVert
D'accord, ok. Et donc, est-ce que vous pouvez nous présenter un peu l'entreprise, où elle se situe, quelles sont les activités que vous proposez, combien il y a de personnes qui travaillent avec vous ? Nous racontez un petit peu son histoire.
- David Godinaud Alliance Machines Textiles
Donc, Alliance Machines Textiles, on est le constructeur français de machines de teinture pièce. C'est une première précision qui est importante, puisque en France, dans le secteur de la teinture, nous sommes deux acteurs. Un qui est spécialisé en teinture fil, qui est localisé dans le nord, la société Calbot Blicky. que je salue s'ils nous écoutent, et qui sont spécialisés dans la teinture fil et dans la teinture beau. Nous, nous sommes spécialisés dans la teinture pièce. Depuis toujours, nous avons 30 ans d'ancienneté, puisque la société Alliance, qui est localisée à Lyon, a été créée en 1993. On va fêter les 30 ans cet automne. On est propriétaire des marques historiques d'après-guerre, les grandes marques Benet, Madinox et Durand. Benet avait créé avec Sandoz à l'époque la marque CBS. Ce sont des marques que l'on possède, dont on a les plans et qui nous permettent d'accompagner nos clients dans la durée. On a un très gros défaut chez Allianz, c'est qu'on fait des machines robustes et donc elles ont régulièrement 20, 30, 50 ans. On m'a demandé de reprendre une machine qui en avait 60, mais j'ai dû décliner parce qu'elle avait quand même des signes de fatigue assez significatifs. Les marques Bénédurant, CBS, Alliance Machines Textiles, on propose à nos clients industriels jusqu'à aujourd'hui des machines basse température, c'est-à-dire avec des process inférieurs à 98 degrés, en réalité 105 degrés d'un point de vue réglementaire, et des machines haute température, jusqu'à 136 degrés en température de process, pour la teinture des polyesters. On a un catalogue de machines qui sont dédiées à différents types d'applications, différents types de qualités, si c'est de la maille, si c'est du chenetral, si c'est des matières naturelles, si c'est des matières techniques, et avec un panel d'applications qui sont vraiment extrêmement variées pour l'habillement, pour l'ameublement, pour les applications techniques. ça va c'est impossible de les citer toutes mais il y a vraiment des choses extrêmement variées dont certaines pour lesquelles je suis malheureusement sous accord secret donc je ne peux pas les citer pourtant on en est très fier
- Pauline Leroux ArtEcoVert
D'accord, ok. Et alors, il y a combien de personnes qui travaillent chez Allianz Machines Textiles ?
- David Godinaud Alliance Machines Textiles
Donc, nous sommes 11 personnes avec une répartition des effectifs qui accompagne le cycle de vie de nos affaires pour nos clients, puisqu'on a une activité commerciale que je dirige avec ma collaboratrice Pascale. On a une activité de bureau d'études électrique et mécanique. Pierre et Joseph conçoivent. les machines et les spécialistes par rapport aux besoins de nos clients. Ça, c'est vraiment une particularité vis-à-vis de nos concurrents. On n'a pratiquement pas une seule machine identique. Parce qu'à chaque fois, elles sont personnalisées. Là, j'ai un gros contrat en cours, notre client nous a commandé cinq machines, mais il y en a une droite et une gauche, et on fait une intervention pour qu'en termes d'exploitation, l'opérateur puisse livrer les produits auxiliaires teinture et les colorants sur deux machines, côte à côte, juste en se retournant. Voilà, c'est des petites spécificités qui nous permettent d'exister dans un monde très concurrentiel. Ensuite on a un bureau d'études électriques, on achète et on sous-traite l'ensemble de nos pièces et de nos composants. Plutôt dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, on fait du sourcing plutôt local, donc de l'ordre de 85% dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, 90% en France, on cumule bien sûr 95% en Europe et on a quelques achats hors Europe. Pour autant, il s'agit bien évidemment d'achats de premier rang, parce que quand on achète à un distributeur, lui-même peut l'acheter. soit hors région, soit hors Europe, et ça, on le maîtrise un petit peu moins souvent.
- Pauline Leroux ArtEcoVert
Et du coup, vous avez un système de SAV, en fait, pour avoir toujours les pièces disponibles ?
- David Godinaud Alliance Machines Textiles
Effectivement, une fois que les machines sont livrées, on a un service après-vente qui permet de fournir des pièces et des services aux clients lorsqu'ils ont une pièce d'usure qui arrive en fin de vie, lorsqu'ils ont besoin de faire évoluer leur... leur panque de pièces.
- Pauline Leroux ArtEcoVert
D'accord. Donc, si je comprends bien, côté machines, vous proposez toutes les machines pour la teinture avec différentes températures pour la teinture synthétique, mais vous proposez aussi des machines pour la teinture naturelle. Vous avez parlé des après. Est-ce que c'est des machines spécifiques ? Ça, c'est un domaine que je connais moins bien. Est-ce que vous pouvez... C'est des machines qui arrivent à la suite ou en amont ? Ça arrive à quel moment à peu près ?
- David Godinaud Alliance Machines Textiles
Pour fixer le vocabulaire, lorsqu'on parle d'une machine de teinture, la teinture on l'associe à la coloration de la pièce textile. Pour réussir une coloration, un uni sur une pièce textile, on va utiliser des produits auxiliaires de teinture, qui sont l'ensemble des produits chimiques, qui vont permettre de rentrer la pièce sèche à l'intérieur de la machine, de commencer à la préparer, les étapes de préparation, en fonction des pièces, on va utiliser des mots de type désenzymage, désencollage, lavage, etc., blanchiment. Et donc, toutes ces étapes de préparation de la pièce textile à la teinture utilisent des produits auxiliaires de teinture qui vont être des sels, des adoucissants, des agents blanchiment, etc. Donc là, on est sur de la chimie de la teinture et à un moment donné, il va y avoir des étapes de teinture qui vont en fonction, là aussi, des fibres et des matières, utiliser des matières colorantes diverses et variées. Par exemple, lorsqu'on va teindre un polycotton, c'est-à-dire un mélange de polyester et de coton, il va y avoir les étapes de préparation, il va y avoir les étapes de teinture de la fibre coton et de la fibre polyester. Donc on est sur des processus de teinture qui sont un peu plus longs parce qu'il faut appliquer différentes teintures pour avoir à la fin un résultat qui soit homogène. Tout cela constitue la chimie de la teinture. Nous, en tant que constructeurs de machines, notre mission est de fournir des machines qui sont capables d'accueillir ces produits auxiliaires de teinture et ces colorants pour favoriser l'interaction entre le bain de teinture et la pièce textile pour qu'elle sorte à l'attendue du client. Nous ne sommes pas teinturiers, j'ai beau être chimiste, ça me permet d'avoir quelques sensibilités sur ce qui se passe, on en parlera tout à l'heure quand on parlera teinture naturelle, pour autant c'est le métier de nos clients de développer et de maîtriser et d'avoir une répétabilité. dans le processus de teinture au sens propre. Lorsque vous utilisez le mot d'après je sais que vous en aviez également abordé le sujet avec... avec Greening et Patrick Renac dans un précédent podcast. Les après, c'est des produits qui vont permettre de fonctionnaliser une pièce textile. On va parler par exemple d'après imperméabilisant. On va parler d'après durcissant. Il y a là aussi une multitude de fonctionnalisations qui sont possibles. Le plus souvent, ces après vont être utilisés dans une sorte de... On va appeler ça un composant qui se situe en début de rame. La rame, c'est un four de chauffe qui permet de fixer la teinture. Et avant de rentrer dans la rame, la pièce textile va être déroulée dans un bain d'après, parce que c'est après teinture, et même si c'est avant la rame, et qui va permettre de déposer cette matière fonctionnalisante sur la pièce textile, qui va être fixée dans la rame pour qu'en sortie de rame, la pièce textile soit éteintée et apprêtée.
- Pauline Leroux ArtEcoVert
D'accord, ok. C'est plus clair.
- David Godinaud Alliance Machines Textiles
Le cas d'application, ça va être une veste outdoor déperlante. La pièce textile qui va être ensuite confectionnée va passer dans un bed après.
- Pauline Leroux ArtEcoVert
Ok super donc ça c'est clair est-ce que vous pouvez nous dire un peu ce qui différencie la teinture synthétique et la teinture naturelle en tenant compte de l'usage, quelles sont les différences qu'on peut remarquer ?
- David Godinaud Alliance Machines Textiles
Alors pour moi on en reparlera lorsqu'on parlera de la natura DS mais il y a une première différence qui est majeure c'est la chimie La chimie du synthétique, c'est des processus qui ont été développés depuis 50 ans et plus, et qui, à partir de matières synthétiques, certaines transformées à partir de matières naturelles, qui ont des procédés plus ou moins... écoresponsable, qui évolue parce que la chimie n'est pas que... Quand on parle de chimie, on ne parle pas forcément de pollution, il y a énormément d'acteurs de la chimie qui sont écoresponsables. J'ai moi-même des amis qui sont très engagés dans la chimie verte. ça existe, donc je ne suis pas du tout en train de taper sur l'industrie chimique pour la coloration synthétique. On sait qu'il y a des, alors à la fois dans les produits auxiliaires teinture et dans la teinture synthétique, il y a des produits qui ont des impacts environnementaux qui sont différents, parce qu'il y a de la diversité, et donc on a des choses qui sont très bien, et puis on a des choses qui sont très très pourries. et qui ont tendance à disparaître parce que la réglementation, en particulier en France et en Europe, est très exigeante. Et donc, vous avez déjà abordé les sujets des labels. Il y a Rich qui veille au grain aussi pour interdire un certain nombre de substances nocives. Et donc, on est très, très en avance sur l'impact environnemental en France, y compris en teinture synthétique, en teinture chimique. Donc, la première chose qui différencie pour moi la teinture synthétique de la teinture naturelle, c'est la chimie. c'est qu'est-ce qu'on va utiliser pour qu'à la fin, à partir d'une même pièce textile, alors en réalité pas exactement la même pièce textile, parce que quand on est dans une logique de teinture naturelle, on va aller chercher des matières qui elles-mêmes sont écoresponsables, ça ne sert à rien d'essayer de mettre un colorant naturel très biodégradable sur une fibre qui serait fabriquée à partir de procédés très polluants. Donc c'est un tout, c'est un mode de raisonnement, on est sur une logique. d'apport de réponses qui n'est nécessairement multiple à la problématique de l'impact environnemental. N'oublions pas encore une fois, puisque je l'ai entendu également sur votre podcast, l'image d'épinal de dire la teinture pollue, au total, au niveau mondial, oui absolument. Pour autant, faisons la part des choses entre une teinture bien maîtrisée par des établissements français et européens, qui sont, rappelons-le, soumis à autorisation préfectorale, qui sont soumis à des contrôles drastiques, qui sont extrêmement vigilants sur leurs pratiques, sur leurs suivis, qui sont tous connectés. à des réseaux de traitement soit individuels pour les plus gros, soit collectifs pour les plus petits. Et donc tout ça, ça répond à une logique très vertueuse de progrès, de limitation des prélèvements en eau, de limitation des rejets. Et puis à côté de ça, on a plus, on va vers des solutions à bas coût, on va aller vers des pratiques qui du coup sont à bas coût parce qu'entre autres choses, bien sûr il y a la main d'oeuvre, mais pas que, Il y a aussi l'absence de contrôle et l'évolution, enfin les pratiques qui sont très souvent extrêmement scandaleuses. J'ai récemment publié sur notre LinkedIn la fermeture d'un certain nombre d'usines en Inde parce que rejetaient directement leurs bains de teinture dans la rivière avec des impacts environnementaux et visuels qui étaient catastrophiques. Mais faisons la part des choses entre eux. nos clients Euromed et d'autres pratiques qui sont parfois beaucoup moins vertueuses.
- Pauline Leroux ArtEcoVert
Ok.
- David Godinaud Alliance Machines Textiles
Donc, premier point, la teinture, la chimie de la teinture. Deuxième point, c'est l'usage. Et ça va nous permettre de faire la transition sur la machine NaturaDS qui est dédiée à la teinture naturelle. Nous produisons des machines pour des industriels qui sont en mesure d'appliquer des protocoles, c'est-à-dire des process de teinture, quelle température, pendant combien de temps, avec quel produit, quelle concentration, la durée de mon palier, je vidange, je remplis, j'obtiens telle étape, etc. et je déroule mon procédé de teinture. je peux y mettre des colorants synthétiques, je peux y mettre des colorants naturels. D'accord ? Alors aujourd'hui, comme on est sur des choses qui sont en développement, qui sont plutôt nouvelles par rapport à la teinture chimique, on va, comme vous l'avez souvent abordé dans le podcast, avoir des réactions liées aux changements qui sont ça coûte cher, ça ne marche pas, on n'a pas les bonnes... propriété des bonnes qualités, etc. Et pour autant, on a une démarche qui a plutôt tendance à se développer. Et donc, le constat que nous faisons par rapport, d'une part, à la différence de cette chimie et la diversité de nos interlocuteurs Et c'est en échangeant initialement avec Madame Sandrine Rosier que finalement le processus s'est enclenché et s'est mis en route. C'est que je me suis rendu compte qu'aujourd'hui on a un écosystème de la teinture naturelle que vous... pour lequel je tiens à vous féliciter pour votre initiative, parce que vous l'abordez vraiment de façon très diversifiée sous l'angle de la production de la matière, sous l'angle de sa distribution, sous l'angle de la R&D, sous l'angle de la production, sous l'angle du produit fini. On a affaire à une population qui est extrêmement motivée, mais qui travaille avec des outils qui sont de mon point de vue, qui ne sont pas les bons. pour faire simple, on va résumer ou simplifier, je vous prie de m'excuser pour cette simplification parce qu'elle est limitatrice, mais avec des casseroles et des machines à laver. C'est faux, c'est un peu plus complexe que ça. Mais si on résume à ça, on va utiliser d'une part de la casserole ou de la barque, en tout cas c'est plein barque, qui va être gérée de façon extrêmement manuelle. et donc très peu répétable, sauf à avoir une rigueur d'enregistrement des temps et des gradients de température. C'est difficile d'avoir un gradient de température dans une casserole parce que vous allumez votre gaz ou votre plaque à induction pour avoir une régulation de température avec des paliers, etc. C'est compliqué. Donc, plutôt chapeau bas à tout cet écosystème qui arrive à faire des choses magnifiques dans des conditions qui sont difficiles. Lorsqu'on va être sur des problèmes après de la machine à laver, que ça va être pour le mandorçage, pour le lavage, etc., une machine à laver, elle est faite pour laver. Elle est faite pour mettre des pièces ou des articles confectionnés et dérouler un cycle. Vous allez choisir le cycle coton, X température, et puis ça va aller du début jusqu'à la fin. Si vous n'êtes pas là pour arrêter le cycle, pour faire votre vidange, pour regarder ce qui se passe, pour ouvrir votre porte, vous prenez le bain sur le pied, Excusez-moi, mais ce n'est pas comme ça.
- Pauline Leroux ArtEcoVert
Ce n'est pas fait pour ça, oui.
- David Godinaud Alliance Machines Textiles
Ce n'est pas fait pour ça. Encore une fois, bravo pour réussir à ce que vous faites avec ça. Mais pour moi, et c'est là où nous souhaitons proposer un maillon, un chaînon manquant, c'est proposer une machine de teinture qui utilise... l'ensemble de notre savoir-faire en termes de briques techniques. Comment est-ce qu'on gère une aspiration de bain pour mettre en relation un bain avec une pièce textile ? Comment est-ce qu'on fait circuler une pièce textile ? Comment on accède à des pièces pour des problématiques de nettoyage ou de maintenance ? Comment est-ce qu'on a un encombrement limité ? Comment est-ce qu'on s'intègre sur un réseau d'eau, un réseau électrique ? Tout ça, c'est de façon simplifiée. notre proposition de valeur, et comment est-ce qu'on la met à disposition d'une population qui aujourd'hui n'a pas les bons outils ? Alors, est-ce que c'est une machine qui est concurrente avec nos clients traditionnels qui font de la teinture synthétique ? Pour moi, pas du tout. parce qu'elle ne s'adresse d'une part pas à eux, elle s'adresse à une population de designers textiles, de petites sociétés de production, qui vont avoir des volumes qui sont adaptés à cette machine, sur lesquels on sera en mesure néanmoins d'aller chercher, de faire un peu du scale-up en termes de dimensionnement. On est sur une machine de 3 kg à peu près. Mais le but, c'est de lui donner tout l'ADN d'une machine industrielle, alors qu'elle est produite... et fabriqués en France à des coûts qui soient compatibles avec notre cible de marché, cette population de développeurs de protocoles, de producteurs, de petits producteurs, d'artisans, pour pouvoir élaborer des protocoles qui, dans un deuxième temps, vont pouvoir être transposés à des échelles un peu plus grandes. et en particulier à l'échelle industrielle. On va être en mesure de prendre une recette établie dans un atelier d'artisan et de la transposer dans un atelier de production à plus grande taille. La machine va reprendre le même ADN qui fait ses qualités de la teinture. Aujourd'hui, oui, il est possible de faire de la teinture naturelle dans une machine industrielle. Pour autant, cette machine industrielle a été développée à l'époque, que ce soit sur des machines Allianz ou des machines de nos concurrents. J'ai vu des initiatives dans la région 3, où il y avait des premières productions sur machine industrielle en teinture végétale, bien sûr. Nous, ce que l'on propose avec cette nature ADS, c'est de supporter l'usage. L'usage à la fois du développement de protocoles, Et la collaboration que nous avons avec Sandrine Rosier est tout à fait remarquable, parce qu'on a la chance de profiter de son savoir-faire, des critiques de ce qu'elle fait et de ce qu'elle rêve ou aimerait avoir pour supporter l'usage. Je vais vous donner un exemple. On croit beaucoup à la polyvalence de la teinture naturelle et donc on a conçu une machine qui va être très polyvalente en termes de teinture pièce, c'est-à-dire qu'on va pouvoir mettre 20 mètres de tissu dans la machine, en termes de teinture écheveau, donc on doit avoir un bras de teinture par ruissellement. à peu près 1 kg. On va avoir un tambour de teinture pour articles confectionnés de l'ordre de 3 kg en capacité de chargement et on va avoir un tambour d'extraction d'infusion. Ça fait également un accessoire pour exprimer la matière avant de la sortir de la machine. On a géré l'ensemble de l'accessibilité et de la maintenabilité de la machine. Et c'est une machine qui va être très polyvalente, parce qu'on va pouvoir à la fois la configurer à la main, l'objectif c'est qu'on ait vraiment un minimum d'outils, il faut que même moi, qui ne suis pas du tout bricoleur, je sois capable de transposer les outils pour la configurer en teinture pièce, en teinture artique, en infusion, etc. donc il y a des petits accessoires de manipulation avec des chariots des portes d'accès et donc elle est transposable d'une configuration ou l'autre en 10 minutes et on va pouvoir utiliser finalement ce mini atelier ce mini laboratoire pour pouvoir à la fois développer des protocoles c'est plutôt l'usage que va en faire Sandrine Rosier puisqu'elle sera la première utilisatrice de cette machine à Montpellier et d'autre part les artisans de petites productions qui vont s'en servir plus à la fois dans le développement de protocoles, mais aussi dans la transposition éventuellement de protocoles, et dans la répétabilité et la petite production. C'est un enchaînement d'étapes avec un enchaînement de paramètres. de température, de débit, de vitesse, et des points de pose, qui correspondent au point de passage, au point de contrôle, où finalement l'objectif c'est de transposer une ressource humaine de développeurs de protocoles, d'artisans ou de petits producteurs, pour lui donner de la valeur ajoutée au moment opportun. La machine va tourner toute seule, Si elle est complètement paramétrée et qu'on est en production, elle va dérouler tout seul et on va avoir une très bonne répétabilité. Si on est en phase de développement de protocole, elle va nous faire signe, elle va nous dire il faut que tu viennes vérifier ci ou ça ou tu me rajoutes ci, il faut que tu me rajoutes ça
- Pauline Leroux ArtEcoVert
D'accord, et juste pour être très concrète, je me mets en mode pratico-pratique, donc cette machine, elle permet de teindre toute fibre, le lin, le chanvre, la laine, la soie ?
- David Godinaud Alliance Machines Textiles
Oui, on a utilisé pour ça un noyau de process de teinture, qui chez nous est la Compacta, qui est une machine à base de rivières, il y a différentes technologies, il y a la rivière, c'est le nom. que mes prédécesseurs avaient donné à une lame d'eau au-dessus d'une tournette. Sinon, ça peut être des jets, ça peut être des overflows en fonction des qualités. Et la rivière est la mise en relation du bain avec la pièce textile la plus polyvalente. Et donc, effectivement, l'ambition de la Nature ADF est de pouvoir traiter l'ensemble des matières naturelles que vous avez citées et d'autres.
- Speaker #0
et d'accord et pour la visualiser parce que je ne l'ai pas vue donc c'est un système en fait on peut monter différents modules si je comprends bien elle est polyvalente comme vous avez dit l'encombrement de cette machine c'est à peu près quelle place parce que dans toutes les artisanes et designers textiles que j'ai eu souvent leur regret c'est la taille de leur atelier et donc je voulais voir un peu en termes de place prise à peu près combien ça représente
- Speaker #1
Le caillé des chèques, il est parti de l'encombrement d'une machine à laver.
- Speaker #0
Ah oui ? Ah oui,
- David Godinaud Alliance Machines Textiles
d'accord. On est sur un dimensionnement de l'ordre de 3 kg en termes de capacité de chargement. Alors, ce sera transposable, toutes nos machines sont transposables, pour faire simple, on a une gamme de 2 à 1 600 kg. Donc on sait transposer des machines à toute taille. J'ai eu des échanges sur le lin pour des besoins en teinture naturelle à 30 ou à 50 kg. Il faut voir est-ce que c'est une transposition de la nature ADS ou est-ce que c'est une machine industrielle. Pourquoi la dimension industrielle commence aux alentours de 30 à 50 kg. On est déjà sur des encombrements sur lesquels on va être limité en termes de chauffage électrique. Aujourd'hui la nature ADS est faite en chauffage électrique. pour s'intégrer facilement dans un atelier de teinture tel qu'on a pu les voir ou tel que Sandrine Rosier a conçu son atelier. c'est un déploiement standard demain quand on va passer à 30 ou à 50 kilos il y a des techniques de chauffe qui sont beaucoup plus utiles et intéressantes avec des pompes à chaleur avec tout un tas de systèmes qui nécessitent une infrastructure qui est un petit peu différente donc l'avenir nous dira où se situe la limite entre l'artisanat et l'industriel on sait que c'est pas ça qui sera un frein et la nature ADS elle va justement combler cette étape entre la pratique manuelle, la pratique industrielle, avec le maillon manquant de la petite production automatisée et automatisable.
- Pauline Leroux ArtEcoVert
Ça me fait penser, alors excusez-moi pour la question qui est peut-être bête, mais on m'a souvent parlé de machines à échantillonnage dans les entreprises de teinture industrielle. En fait, si je comprends bien, la nature ADS, c'est un peu ça, c'est tester à petite échelle, mais pour les artisans, leur production, leur process, leur procédé, etc. Est-ce que c'est un peu ce qu'ont les gros industriels ? Je pense aux établissements plos, etc. On m'a parlé qu'ils avaient des systèmes de machines de petite capacité pour tester les échantillons. Est-ce que c'est un peu ce genre-là ?
- Speaker #1
pas du tout en termes de conception c'est des technos qui sont très différentes parce que je pense que vous faites référence à des biberons les biberons c'est une machine de laboratoire qui est posée sur une paillasse dans laquelle vous avez des petits cylindres dans lequel vous allez mettre vos produits auxiliaires teinture ou vos colorants vous allez mettre des petits bouts de tissu pour mettre au point vos protocoles en ceinture synthétique ou en teinture naturelle les deux sont applicables à la musique j'ai visité des producteurs de colorants et de pigments, et ils ont des biberons. Donc ça, c'est un petit peu en dessous, avant la machine, qui est une machine de petite production.
- Pauline Leroux ArtEcoVert
D'accord, j'ai compris. Et je vois de quoi vous parlez avec les biberons, je l'ai vu hier chez Pile Couleur, le système. Là,
- Speaker #1
on est en chasse laboratoire, on est en développement de protocole. Alors, c'est des choses qui sont tout à fait... utilisable et intéressant pour développer des protocoles en teinture naturelle. La nature ADS, elle est innovante parce que c'est une innovation d'usage dans l'exécution du processus de teinture. Parce qu'on a parlé de sa modularité et de la façon dont on allait pouvoir la configurer. Elle va se brancher sur un réseau d'eau de ville. elle est capable d'envoyer ses bains vers une cuve de récupération externe, vers des bidons de récupération interne. C'est des détails, mais je vais vous parler par exemple de la vidange interne. Lorsque vous avez fini une étape de votre procédé, vous allez pouvoir, on a beaucoup parlé sur votre podcast, de l'eau et de la cohérence finalement de l'ensemble de la démarche. Aujourd'hui, la Nature ADS intègre une vidange interne. Bien évidemment qu'on ne va pas se mettre sur les pieds, mais depuis votre téléphone, vous activez votre vidange, la pompe va envoyer vers une vanne manuelle, vous ouvrez la vanne et vous vidangez ça dans un bidon, vous étendifiez votre bidon et vous allez pouvoir le réintroduire dans la machine. La machine saura que vous avez réintroduit de façon accessible et pratique.
- Speaker #0
ce qui n'est pas forcément le cas dans une machine à laver, votre bain que vous aurez préalablement rechargé pour pouvoir le régénérer. On va ainsi économiser beaucoup de substances, réduire le prix de revient du process de teinture. Parce qu'on va pouvoir utiliser le bain, en fonction des étapes, on fait l'hypothèse qu'on va pouvoir le réutiliser entre 3 et 5 fois. Comme pour 3 kilos de tissu, on va mettre 15 litres d'eau, et qu'on le réutilise entre 3 et 5 fois, on va avoir au final un rapport de bain, c'est-à-dire la quantité d'eau qu'on utilise pour la quantité de tissu traité, qui peut, dans les meilleures conditions, être un rapport de bain de 1. Aujourd'hui, quand on est en teinture plein bain, on est sur des rapports de bain qui sont plutôt de l'ordre de 30 à 40. On est sur une logique de petite quantité. Dans le passé, les petites machines de teinture industrielle, on a une Labojet, par exemple, à 2 kg. Le rapport de bain n'est pas bon, on est à 25. En teinture plein bain, en barque, on est à 40. En teinture industrielle, nos meilleures machines ont des rapports de bain de 2,6. et celle-ci va avoir un rapport de bain brut de 5 et un rapport de bain net de 1 ok et du coup cette machine elle existe depuis quand ? Alors, il n'hésite pas encore, elle est encore au four.
- Speaker #1
C'est une exclusivité alors !
- Speaker #0
On va concrètement nous la lancer officiellement au Salon Mondial des Constructeurs de Machines Textiles qui a lieu à Milan du 8 au 14 juin. D'accord. On a travaillé beaucoup avec l'aide de Sandrine Rosier sur le premier trimestre pour concevoir la machine, c'est-à-dire utiliser nos briques technologiques. et les adapter au contexte, aux besoins, au dimensionnement et à l'usage. Cette étape est terminée, la machine est conçue. On a déjà des visuels qui sont issus de nos outils de modélisation 3D. On a lancé l'ensemble des approvisionnements, puisque nous, en tant que constructeurs, on achète des tôles découpées laser, on utilise des capteurs, des actionneurs, des moteurs. Ce ne sont pas des choses qu'on construit, bien évidemment, ce sont des choses qu'on achète. Ensuite, on va au fur et à mesure reçoit l'ensemble de ces pièces, on va les monter dans nos ateliers et on a planifié la dernière semaine de mai, dans les alentours de Lyon. J'ai le plaisir de vous inviter pour éventuellement venir voir si ça vous intéresse à quoi elle va ressembler physiquement. Les premiers essais, à la fois fonctionnels, vérifiez que techniquement, on arrive à régler facilement les différentes pièces et les composants, que tel choix est adapté, il y aura sans doute des micro-modifications, et commencer des premiers cycles de teinture, de telle façon à s'assurer que les qualités sont bonnes, qu'on améliore la résistance aux UV, parce qu'on va, avec des protocoles établis et les qualités textiles adaptées, faciliter la mise en relation du bain démordant avec la pièce textile, pour obtenir les critères qualité qui sont recherchés. Donc ça, c'est pour le mois de mai. Ça sera vraiment une première étape préliminaire avant le lancement officiel de la machine à Milan. Et ensuite, cette machine sera utilisée dans la durée par Sandrine Rosier, de telle façon à pouvoir profiter une nouvelle fois de son expertise, de profiter des visites qui ont lieu chez elle pour montrer la machine en usage. Je crois qu'en parallèle, on aura lancé notre... production, démarche commerciale pour commercialiser la machine, à la fois à une population différente de nos clients traditionnels, même si ce n'est pas exclusif, en fonction des tailles qu'ils vont vouloir produire, c'est une machine qui peut les intéresser, mais à une population de designers textiles, d'artisans, de petits producteurs. Donc on a déjà un certain nombre de contacts qui sont établis avec des... des acteurs de la nature naturelle qui sont déjà passés chez vous ou qui vont y passer.
- Speaker #1
D'accord, super. Et je pense aux écoles, pour avoir visité les SAT de Roubaix, est-ce que c'est une frange aussi de personnes que vous allez cibler pour que les jeunes designers ou les jeunes qui commencent à s'initier à la couleur végétale puissent aussi voir que ce n'est pas que l'artisanat, mais ça peut aussi se semi-industrialiser ? Est-ce que c'est une frange que vous avez ?
- Speaker #0
Tout à fait. Pour moi, c'est un axe de développement qui est vraiment important. Des très grands industriels ont compris ça il y a très longtemps. Je vais citer Siemens. Une partie de leur succès, ça a été de fournir, avec les moyens qui sont les leurs, mais de fournir l'ensemble des écoles, organismes de formation, avec des automatismes, des superviseurs et tout l'ensemble de leur gamme de produits. Du coup, les gens ont appris leur métier là-dessus et quand ils sortent, ils trouvent extrêmement naturel d'acheter du Siemens pour pouvoir poursuivre. Toute chose égale par ailleurs, nous, nous sommes petits, mais effectivement, fournir des machines à des organismes de formation est un levier fondamental sur lequel nous sommes prêts à faire des efforts pour pouvoir les équiper. parce que c'est une vitrine complètement donc il y a déjà des sujets qui sont ouverts sur le sujet en particulier avec l'aide de Sandrine qui nous a mis en relation sur Lyon mais d'autres vont suivre aujourd'hui en termes de logique de commercialisation moi j'aime bien faire les choses qui marchent bien et donc on va faire les choses dans les temps on va s'assurer qu'elles assurent tout le service qu'elles doivent fournir et ensuite, effectivement, on pourra lancer une commercialisation beaucoup plus efficace.
- Speaker #1
J'ai une dernière question, alors je ne sais pas si je peux vous la poser, mais en termes d'ordre de valeur de cette machine à peu près, et en termes d'amortissement, parce que je pense tout de suite aux artisanes que j'ai au bout du micro, je sais que c'est parfois compliqué de vivre de la teinture de la teinture végétale et il y a aussi ce que vous avez dit, c'est qu'elles arrivent à un plafond dans leur pratique et beaucoup se posent la question de l'étape d'après, donc je trouve que c'est pour ça, je trouve ça canon mais du coup je m'interroge quand même sur cette notion à peu près du coût et du temps économique
- Speaker #0
Pour moi la réponse, alors déjà on est sur des budgets qui vont être très différents des machines qui ont pu être conçues il y a pour certaines 10, 15 ou 30 ans parce qu'on a intégré dans la phase de conception cette logique économique en étant très conscient qu'on s'adresse à une population qui a de l'envie, qui a ou qui n'a pas de moyens, et qui veut. Donc comment est-ce qu'on fait pour répondre finalement à une sorte de quadrature du cercle où oui c'est génial, oh c'est bien, mais je n'ai pas les moyens ? En résumé, ce cas de figure, on va le rencontrer. Premièrement, on a travaillé sur une conception en utilisant le maximum de produits du commerce, c'est-à-dire qui ne sont pas faits sur mesure et qui nous permettent d'aller chercher des prix qui sont les plus intéressants. On a un prix de revient qui est encore un peu trop tôt parce qu'on n'a pas fini tous nos achats, mais on va être sur un prix de commercialisation dont le budget va être de l'ordre de 30 000 euros. d'accord et ceux qui nous entendent me le rappelleront en temps utile mais ce sera peut-être un petit peu moins ou un petit peu plus et encore un petit peu trop tôt Ça reste un budget. Aujourd'hui, une machine industrielle, 2 kilos, ça vaut 40 000 euros. Une 30 kilos, ça vaut 70 000 euros. Une 50 kilos, ça vaut 120 000 euros. Donc, c'est beaucoup moins cher, mais c'est potentiellement beaucoup trop cher. N'oublions pas qu'aujourd'hui, une casserole, une plaque à induction et une machine à laver, là encore, on est en extrêmement simplificateur, on est sur des budgets qui ne sont pas du tout les mêmes. Pour autant, il y a la notion d'investissement, mais ce que l'on souhaite également proposer, c'est des processus d'adoption, c'est-à-dire de faciliter l'accessibilité. On est en discussion aujourd'hui avec des Fab Labs qui vont permettre de faire des investissements mutualisés. Ça, c'est un premier axe de développement. Une première piste, oui. parce qu'une machine achetée à 3, 4, 5 en eau glisseur naturelle, on est beaucoup plus dans le travail collaboratif sur ces domaines d'activité. Je pense que le Fab Lab est une réponse très plausible. On a parlé des écoles qui peuvent mettre à disposition des moyens aussi sur des plateaux techniques. Sur Lyon, on a le Textin, que je ne manquerai pas d'aller voir parce que c'est des choses qui peuvent les intéresser. On a également la volonté, donc ça c'est des choses qu'on est en train de formater, c'est des principes de location et des principes de facturation à l'usage. L'allocation va permettre d'essayer, on est sur une machine qui va rentrer dans notre camion, qu'on va pouvoir livrer facilement, installer finalement aussi facilement qu'une machine à laver, commencer à former, à expliquer comment la machine fonctionne. L'utilisateur va pouvoir d'une part se rendre compte qu'elle apporte la valeur ajoutée qu'elle espère. et d'autre part qu'elle obtient la qualité qu'elle attend, bien sûr, et enfin qu'elle lui fait gagner un temps précieux. Moi, aujourd'hui, les hypothèses qu'on a retenues avec Sandrine, c'est que cette machine va permettre de faire gagner 30% du temps en développement de protocoles, c'est-à-dire qu'on est capable de, si on est en prestation de service pour développer des protocoles, on va être capable de en faire trois fois plus. C'est un peu simplificateur. Mais donc, de générer trois fois plus de chiffre d'affaires. Et lorsqu'on est en production, 50% de gain de productivité, parce que la machine va exécuter tout un tas de tâches automatiquement en ayant positionné dans le programme de teinture les points d'arrêt au moment important. Et donc pendant ce temps, on peut gérer les tâches d'avant-teinture, d'après-teinture, le séchage, le conditionnement, l'expédition, le commerce, la formation et tout ce qui tourne autour de cette activité artisanale ou de petits producteurs. Et donc finalement, il va y avoir une logique qui va s'instaurer sur, et puis également, dernière valeur ajoutée, les gains en matière colorante et en produits et en mordant, qui vont aussi apporter, par la réutilisation des bains, des économies qui restent encore à définir. Et donc finalement, l'objectif recherché, c'est d'aller chercher une rentabilité où finalement, ce qui va être important, ce n'est pas le prix de la machine, mais c'est en combien de temps je vais la mordir. C'est effectivement, comme vous le soulignez... Comment développer une activité quand je suis à fond avec mes productions, que quand j'ai une commande de 10 kilos, il faut que je fasse 3 passes en plein temps derrière ma passe, pendant ce temps-là je ne fais rien d'autre. Et donc comment je fais pour développer mon activité. et donc ça c'est effectivement l'ensemble des éléments que l'on va mesurer en situation d'usage de façon objective avec l'aide de Sandrine Rosier lorsqu'elle aura la machine à
- Speaker #1
partir de fin juin du coup je pense que c'est la seule machine aujourd'hui qui existe, non vous avez d'autres personnes qui travaillent sur des machines de teinture végétale à ma connaissance euh...
- Speaker #0
Il y a un constructeur italien qui a construit un module uniquement d'infusion pour de la teinture sur articles confectionnés. Donc ce n'est pas vraiment une machine concurrente parce que c'est un module d'extraction de matières colorantes. On a l'initiative qui est tout à fait remarquable de Patrick Greening qui avait développé un prototype pour faciliter, déjà il y a 8 ans je crois, pour faciliter le processus de teinture parce qu'il avait cette conscience que c'était compliqué de travailler avec les moyens qui existent. j'ai échangé de ce sujet avec lui et je pense qu'il y avait un certain nombre de choses qui étaient tout à fait bien pensées il y avait d'autres choses sur lesquelles nous en tant que constructeur de machines de teinture on le traite différemment mais parce que c'est un métier j'ai beaucoup de respect pour Patrick Blanac mais on a abordé certains sujets de façon un peu différente du fait de notre expérience et le but c'est celui qu'il aurait cherché c'est apporter ce maillon qui permet de... de faciliter l'accessibilité et le développement de cette technique qui me semble tout à fait intéressante. avec un volant qui me semble aussi intéressant, j'en parle assez régulièrement, c'est l'analyse du cycle de vie. C'est caractériser de façon factuelle quel est le cycle de vie d'un processus de teinture naturelle en circuit court versus une ceinture synthétique éventuellement lointaine.
- Speaker #1
Ok, top. Je vous propose, si vous êtes ok David, de faire un levons les préjugés sur la teinture végétale. Je l'ai fait avec des artisanes teinturières à façon. Je suis très curieuse d'avoir votre point de vue. Alors, premier préjugé. Donc, c'est vraiment du tac au tac, une réponse. Alors, la palette des couleurs proposées en teinture végétale et terme, souvent pastel.
- Speaker #0
Alors, terne, pas d'accord. On peut très bien obtenir, avec des protocoles adaptés, des teintes soutenues. Pastel, j'ai l'habitude de dire, plutôt que pastel, c'est que la nature est modeste et qu'effectivement, elle ne fournit pas la matière permettant de faire des matières flash, dans les zones flush, plus haut, pour les EPI, par exemple.
- Speaker #1
D'accord. Préjugé numéro 2, la résistance aux UV est faible pour tous les colorants issus des plantes.
- Speaker #0
pour moi c'est une question qui est liée à la chimie et il faut le bon protocole moi je me suis expérimenté avec l'aide de Sandrine en tant que novice à faire une petite teinture naturelle dans une des machines qu'on a fournie récemment qui n'était pas du tout faite pour la teinture naturelle j'ai eu une résistance au frottement qui était nulle mais parce que j'ai appliqué un protocole qui n'était pas le bon parce que je ne suis pas compétent donc il faut faire appel aux gens compétents on a la chance d'avoir un écosystème qui se développe avec des organismes de formation qui dispensent des formations de qualité donc il y a des sachants qui émergent et il faut les bons protocoles si vous faites des mauvais protocoles en teinture synthétique vous aurez des mauvaises qualités
- Speaker #1
Ok, préjugé numéro 3 la teinture végétale pollue et utilise des métaux lourds
- Speaker #0
C'est une question qui est liée à la chimie elle a été abordée également précédemment Tout dépend en quelle concentration, en quelle saturation. Il y a des mesures et des systèmes de qualité qui existent. Il faut que la chimie progresse. Et si elle est mal mise en œuvre, ce n'est pas la solution universelle qui va bouleverser toute la filière textile. C'est un élément de réponse pour compléter une demande qui est de plus en plus marquée dans le monde de la mode en particulier, mais pas seulement. Aujourd'hui, on a la preuve qu'il y a des protocoles qui donnent des résultats très bons et sur lesquels on ne relâche pas du tout de métaux mous.
- Speaker #1
Ok, préjugé numéro 4, la teinture végétale ne tient pas au lavage.
- Speaker #0
Pareil, je renvoie à la qualité du protocole et à la qualité de la teinture. Si c'est moi qui le fais, c'est possible, oui.
- Speaker #1
Alors, préjugé numéro 6, la teinture végétale coûte plus cher.
- Speaker #0
Alors, je ne maîtrise pas entièrement les coûts des produits auxiliaires de teinture et des colorants synthétiques comparés aux produits auxiliaires de teinture, enfin, donc les mordants en particulier et les colorants naturels. C'est effectivement ce qu'on me dit. Il faut mettre ça dans une relation aussi de volume. Lorsqu'on travaille à 3 kilos ou à 300 kilos, forcément, on a des prix qui ne sont pas les mêmes. mais on a une proposition de valeur qui est différente, on est sur des circuits courts, on est sur des pièces uniques, on est sur des choses qui sont différentes, qui ont un coût, et j'ai bien l'intention, grâce à la Nature ADS, de proposer une réduction de coût sur le non-gaspillage de matières précieuses, par la face à réutilisation, et surtout de réduction de la manœuvre nécessaire pour réaliser une production. On est sur des prix de revient qui sont basés sur des heures, entre autres choses si on passe moins de temps sur une teinture on serait capable avec le même temps de faire plus de production donc mécaniquement une baisse du prix de revient
- Speaker #1
Ok, préjugé numéro 7 les industriels ne sont absolument pas prêts pour passer à la teinture végétale
- Speaker #0
Faux, il y a énormément d'essais qui ont été réalisés par d'innombrables pratiquement partout tout le monde je ne vais pas dire par tous les industriels de la teinture, mais par beaucoup, certains de façon un peu plus réussie que d'autres, là aussi en grande partie liée au protocole, et on a aujourd'hui un certain nombre d'industriels qui ont des produits réalisés en teinture naturelle à l'échelle industrielle et sur des volumes qui sont, à mon avis, promis à un bel avenir en termes de développement.
- Speaker #1
Ok, préjugé numéro 8 La teinture végétale est plus coûteuse en énergie que la teinture synthétique
- Speaker #0
L'énergie elle est liée au rapport de bain Le rapport de bain quand vous travaillez en plein bain je suis d'accord avec ce préjugé il faut plus d'énergie pour chauffer 100 litres que pour chauffer 10 litres avec la nature ADS non parce qu'on va passer à des concepts de rapport de main qui sont des concepts industriels et sur lesquels l'énergie sera comparable donc là aussi on va faire des économies ok et dernier préjugé la couleur végétale n'est pas reproductible Je pense qu'il faut aujourd'hui énormément de talent et beaucoup de personnes ont ce talent pour être reproductibles. La Nature ADS va apporter beaucoup d'aide à des gens qui sont encore en cours d'apprentissage et de développement pour obtenir la reproductibilité. On aura un mode automatique sur la machine une fois que le protocole est établi et qu'il est qualifié, la capacité de charger la machine, d'appuyer sur start et de revenir quand la teinture et l'unisson et tous les paramètres qualité sont ouverts avec une très bonne reproductibilité. Les producteurs travaillent depuis longtemps sur la notion de lot de matière justement pour lisser un petit peu sur le même modèle que certains vignerons. qui vont combiner différents cépages et différentes années pour arriver à un produit qui soit constant. C'est leur logique. Et puis, la reproductibilité, en quoi est-elle si importante ? Vous aviez déjà cité dans le podcast une marque qui fait fort d'avoir des articles confectionnés qui ne sont pas toujours les mêmes. Très bien, vous avez deux t-shirts verts, mais ils ne sont pas pour autant de la même couleur. pourquoi pas ? Et ça, c'est la responsabilité des marques, avec la puissance marketing qui est à l'heure, de faire cette promotion-là. Même si ce n'est pas nécessairement ce que l'on cherche, parce qu'on arrivera à avoir de la reproductibilité, en tout cas bien meilleure en ayant établi des protocoles automatisés, mais aussi en acceptant que la nature a ses propres règles et sa propre diversité.
- Speaker #1
Parfait. Quelques questions d'inspiration maintenant. Quelles sont pour vous les personnes inspirantes et les sources d'inspiration ?
- Speaker #0
Je vais citer deux personnes qui sont très importantes dans notre projet. Sur la partie conception et découverte de la démarche végétale, madame Sandrine Rosier, qui... Elle collabore avec nous et je la remercie vraiment beaucoup. Avec son expertise, son approche, sa sensibilité, c'est vraiment précieux pour nous pour faire quelque chose qui ait du sens pour l'écosystème de la peinture naturelle. Et puis je voudrais aussi citer Justine Guins, outre le fait que c'est elle qui m'a permis de découvrir votre podcast, on l'a rencontrée parce qu'elle est le prospect idéal, elle a créé sa structure maison teintée sur Lyon, elle commence à travailler avec ses casseroles, ses machines à laver et ses autres outils, et c'est typiquement cet écosystème à qui nous allons proposer la nature ADS. Je sais qu'elle viendra nous voir fin mai pour voir la machine. Et voilà, c'est cette nouvelle génération qui cherche du sens, qui a énormément d'ambition et de motivation, qui développe son savoir-faire, qui développe... et d'autres, mais qui, moi je crois, vont faire en sorte que la teinture naturelle va se développer. apporter une réponse, et encore une fois, ça n'est pas la réponse, mais c'est une réponse à ce que l'on souhaite faire évoluer dans la perception du grand public sur la teinture, un peu loin des images d'épinales que l'on voit beaucoup trop souvent, qui existent, mais qui sont quand même très loin des pratiques de nos clients en France et en Europe.
- Speaker #1
Ok, parfait. Alors, qui fédère aujourd'hui, selon vous, autour de la teinture végétale ?
- Speaker #0
Alors, ces deux personnes que vous avez déjà reçues, moi j'ai eu la chance d'échanger avec Michel Garcia, bien évidemment, qui... qui, de mon point de vue, est le papa de toute cette démarche, en tout cas un précurseur, un avant-gardiste. Et puis, j'ai également beaucoup apprécié l'intervention, alors je n'ai pas eu l'occasion de la rencontrer, pour le moment, de lui parler, Madame Dominique Cardon, qui également a une approche à la fois scientifique et historique qui est tout à fait intéressante. Donc, pour moi, les deux personnes qui me semblent être les plus grands référents dans ce domaine.
- Speaker #1
Quel événement est pour vous à ne pas louper ? Je pense que j'ai un peu la réponse, mais allez-y.
- Speaker #0
C'est vrai que pour nous, ITMA, c'est le salon mondial des constructeurs de machines de teinture. À Milan, du 8 au 14 juin, on va exposer la nature ADS. Pour la nature ADS, on va exposer d'autres choses également. Mais c'est plus un jalon important pour nous, parce qu'il y a toutes les campagnes de promotion qui se mettent en place autour du salon ITMA. Même si la cible, c'est une cible industrielle, j'espère qu'on aura l'opportunité, Milan c'est finalement à quelques heures de Lyon, j'espère qu'on aura l'opportunité de rencontrer, et je sais que certains de nos prospects viendront, viendront voir la machine en situation et permettra d'échanger autour d'un moment convivial, le salon c'est toujours un moment sympa. pour pouvoir échanger et aller de l'avant sur le développement de cette technique, de cette solution.
- Speaker #1
ok parfait est-ce que vous avez une alors là c'est plutôt des questions pour des teinturiers mais comme vous vous êtes essayé avec Sandrine Rosier je vous pose la question, si vous étiez une plante colorante, laquelle seriez-vous et pourquoi ce choix ?
- Speaker #0
sur la plante je vais être un petit peu sec, je m'en excuse mais en termes de colorant je vais citer celui que Sandrine m'avait prêté parce que c'est avec ça qu'on avait fait des premiers essais pour voir ce que ça donnait tout simplement et c'était le nerf brun pour lequel on a obtenu des variabilités de couleurs de jaune ou orangé en fonction de nos dosages qui étaient assez intéressantes.
- Speaker #1
Est-ce que vous avez une fibre... Oh, pardon, allez-y.
- Speaker #0
Oui, mais en tout cas, cette statistique nous avait mis en évidence ce que Sandrine nous dit depuis le début, c'est que le protocole est important.
- Speaker #1
Ah. Et est-ce que vous avez une fibre de prédilection à teinter avec l'usage des machines, etc. ? Est-ce qu'il y a une fibre qui marche mieux dans les protocoles ?
- Speaker #0
Alors, je n'ai pas cette compétence, je m'en excuse. En revanche, je peux citer le lin, parce que le lin, pour moi, symbolise une partie de la réindustrialisation de l'industrie textile en France, avec un certain nombre d'initiatives sur l'ensemble de la chaîne de laveur du lin. Depuis longtemps, on fabrique, on produit le lin, mais ensuite, ça part très loin pour être préparé et pour revenir. Donc là, pour moi, le lin symbolise la réindustrialisation de l'industrie textile. il y a certaines pour moi les fibres naturelles cultivées de façon responsable c'est des choses qui sont intéressantes la soie bien évidemment en étant lyonnais mais le lin pour répondre de façon simple à votre question ok
- Speaker #1
David quelle est votre plus grande fierté aujourd'hui dans ce domaine ?
- Speaker #0
c'est d'avoir réussi en un temps record, et je remercie mon équipe pour ce travail, à réaliser, à concevoir une machine qui, à mon avis, va... va vraiment répondre à un besoin. Il faut bien évidemment que cette innovation trouve son marché. Mais les premiers contacts que l'on a en France et en Europe sont très prometteurs. Et dès que l'on aura caractérisé sa valeur ajoutée, je pense qu'on va apporter un élément de réponse, un vrai sujet qui est comment je peux avoir une activité rentable et me développer avec les bons moyens.
- Speaker #1
Top ! Quels sont vos atouts à vous en tant que concepteur de machines sur la teinture naturelle ?
- Speaker #0
C'est d'utiliser des choses qui sont éprouvées. On n'est pas des magiciens, on ne sait pas tout. Pour autant, on a expérimenté au fil des temps, depuis 1927 avec Béné, après la deuxième guerre avec Durand, des choses qui ont très bien marché, d'autres qui ont moins bien marché. entre guillemets, on pense savoir ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas. Et cette nature ADS, c'est une combinaison différente, parce que c'est une nouvelle machine, de choses dont on sait qu'elles fonctionnent. Et donc, je pense qu'on a un risque qui est extrêmement faible d'avoir une machine qui ne fonctionne pas. En revanche, ce que l'on sait, c'est qu'on aura une machine qui va permettre à ses utilisateurs de trouver le chaînon manquant.
- Speaker #1
Top. Alors, j'ai une question un peu plus long terme, on va dire. Donc, les prochains projets, on est après l'ITMA, on est après le lancement, le perfectionnement de la machine. Quels sont les projets que vous auriez en tête, si vous avez le droit de les dire, bien sûr, mais quelle est la suite et quel est le projet d'Alliance Machines Textiles ?
- Speaker #0
Alors on a un certain nombre de projets d'innovation qui sont en cours. Un projet qui va se terminer en termes d'innovation, mais également aussi en lancement commercial que l'on va présenter à Milan, qui est une Jetta, donc c'est une petite machine de production, alors pas 3 kg mais 10 kg, dont sa valeur ajoutée va être une petite machine de production industrielle. Alors là aussi, on pourrait y mettre de la teinture synthétique, mais on pourra aussi y mettre de la teinture naturelle, mais elle n'est pas développée pour ça. en tout cas elle est compatible, pour sa spécificité, c'est d'être extrêmement polyvalente. L'objectif recherché, c'est de pouvoir, en petite production, 10 kg, mettre des choses extrêmement variées, de la mousseline jusqu'à des matières très lourdes. naturel ou synthétique. Donc ça, c'est la JETA-UF. On a un projet qui, au cours de déroulement, qui a été labellisé InnovAir par la région Auvergne-Rhône-Alpes. Donc c'est une innovation écoresponsable qui vise à développer une brique technique sur une machine existante qui s'appelle la Rotora et qui va permettre d'abaisser les coûts de production liés à l'énergie de séchage dans la rame, qui est l'étape d'après la teinture, de la brique technique. par un process qui est de type aéro, et sur lequel je reste très discret pour le moment, mais dont l'objectif est là aussi un gain énergétique et environnemental pour donner de la valeur ajoutée à cette machine Rotora sur une application qui malheureusement est confidentielle, mais qui est absolument prestigieuse. Et puis on a d'autres projets qui sont en cours de modélisation, enfin de formalisation pour répondre à des appels à projets qui viennent d'être lancés. top ma dernière question c'est à qui vous passeriez le micro pour que j'aille continuer notre chaîne de podcast à qui vous aimeriez que j'aille parler
- Speaker #1
Alors, il y a deux personnes, Sandrine Rosier, bien évidemment parce que pour moi elle est incontournable, mais je ne suis pas objectif. Je pense qu'elle apportera beaucoup d'informations utiles aux personnes qui écoutent le podcast. J'ai rencontré récemment les établissements Henri Plot, qui a une activité industrielle de teinture naturelle. Je pense que ce serait intéressant de partager son expérience et de comment... sur un certain nombre de produits, il travaille beaucoup la laine, comment est-ce qu'il en est venu à la teinture naturelle et comment il en fait une activité industrielle.
- Speaker #0
ok super est-ce que vous avez quelque chose d'autre à ajouter ou est-ce qu'on s'arrête là David sur cet super épisode ?
- Speaker #1
Je voudrais vous féliciter pour votre initiative parce que j'ai découvert votre podcast sur LinkedIn lorsque Justine Gins avait commenté un de vos podcasts et donc je suis un auditeur assidu et j'essaye de, alors vous produisez beaucoup,
- Speaker #0
j'essaye de je vais me calmer je vais me calmer
- Speaker #1
c'est intéressant et dans du coup on a vraiment des regards qui sont croisés,
- Speaker #0
intéressants et qui sont très enrichissants merci beaucoup merci beaucoup David je vous invite à me rejoindre sur ma page Instagram ArtEcoVert A R T E C O V E R T pour y découvrir le nom des prochains invités je me permets de vous rappeler que la seule manière de soutenir ce podcast est de le noter et le commenter sur la plateforme d'écoute de votre choix merci C'est ainsi qu'on arrivera à faire porter la voix de ces passionnés de la couleur végétale. Merci à tous !
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