Transcription

• Pauline Leroux ArtEcoVert

  Bonjour et bienvenue dans le podcast ArtEcoVert, le podcast qui vous parle d'art, d'écologie et de verdure. Je suis Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée de planches, et je vous emmène à la découverte de la couleur végétale et de toutes ses applications. Que ce soit dans le textile, l'ameublement, l'artisanat, la décoration et dans d'autres domaines, chaque jeudi et samedi à 7h30, je vous propose des épisodes riches avec des invités passionnants pour approfondir le sujet de la couleur végétale sur toute la chaîne de valeur.

• Marie Eve Dion

  Mon but,

• Pauline Leroux ArtEcoVert

  fédérer et démocratiser la couleur végétale dans le monde. Alors c'est parti, bonne écoute ! Alors bonjour à tous, je suis ravie d'accueillir sur le podcast Aréco Vert Marie-Ève Dion, plus connue sous le nom de Marie Lesbain. Bonjour Marie. Alors première question, Marie, est-ce que tu peux te présenter, nous raconter ton parcours et comment t'en es arrivée à la teinture végétale ?

• Marie Eve Dion

  Alors, moi, c'est ça, je suis Marie-Ève. J'ai fait un bac en design de mode. J'ai toujours été près des textiles, du tissu, tout ça. Et ensuite, finalement, j'ai travaillé comme costumière en cinéma. Ça a été ça, le gros de ma carrière, pendant une dizaine d'années à Montréal. Puis, c'est pendant un de mes projets que je travaillais avec une designer qui faisait des petites formations sur la teinture végétale. et elle savait que c'était mon genre de truc, puis elle m'a invitée à suivre un atelier avec elle. Et je suis allée, puis ça a été un déclic, j'ai eu... j'ai vraiment trippé, puis j'ai eu envie d'en savoir plus, puis j'ai repris d'autres ateliers, puis j'ai repris un autre atelier, puis là, après, ça a découlé comme ça, j'ai commencé à suivre sur les réseaux, à jeter des livres, à m'informer, puis finalement, j'ai... à un certain point, décider de faire ça pour vrai dans la vie à temps plein.

• Pauline Leroux ArtEcoVert

  d'accord et alors du coup Marie Lesbain donc c'est ton nom de marque également est-ce que tu peux nous expliquer quand est-ce que tu as décidé de franchir le pas d'en vivre et d'arrêter tes activités à côté pour lancer Marie Lesbain complètement nous dire un peu les dates ce que tu y fais est-ce que tu as des gens qui travaillent avec toi etc où tu es basée,

• Marie Eve Dion

  nous raconter un petit peu ton aventure Marie Lesbain en fait ce qui est arrivé c'est que je suis tombée enceinte premièrement. Je travaillais à Montréal, donc en cinéma, puis c'est un milieu où c'est des heures de travail assez longues. C'est un peu difficile, surtout quand tu commences une famille. Et nous, on avait acheté une maison ici, en Estrie, donc c'est à une heure et quart, une heure quinze de Montréal environ. Puis on est venus habiter ici le temps de mon congé de maternité. Et on s'était dit un peu qu'on allait improviser, qu'on allait voir ce qu'on allait faire après, parce que là, ça semble... Mon mari est musicien, donc lui aussi, c'était un peu incertain, tout ça. Et c'est là que j'ai eu l'idée de lancer Marie-les-Bains. J'ai commencé tranquillement à voir comment je pourrais faire ça. J'ai réussi à avoir une subvention pour m'aider la première année quand j'ai fait de la recherche, que j'ai commencé à produire mes choses, mes essais de jardin tinctorial aussi. Donc j'ai commencé tranquillement comme ça. Puis en... En avril 2021, j'ai lancé officiellement Marie-les-Bains et j'ai commencé à vendre des produits dans les marchés, un peu partout, puis à faire des petits collabos par-ci, par-là. Puis depuis l'été 2022, j'ai commencé à donner des ateliers aussi ici à la maison. Donc depuis ce temps-là, je donne quelques ateliers aussi. et je continue d'avoir mes produits j'ai des produits que je vends sur mon site dans les boutiques aussi beaucoup à Montréal en fait et voilà c'est ça

• Pauline Leroux ArtEcoVert

  D'accord, ok. Alors, on va prendre chaque point, creuser chaque point. Je voudrais d'abord que tu nous parles de ton jardin tanctorial, que tu nous expliques un petit peu quelle espèce tu as choisi, comment tu le cultives, est-ce que c'est uniquement pour tes ateliers et ta production personnelle ou est-ce que tu revends des graines, un petit peu comment ça se passe ton jardin tanctorial ?

• Marie Eve Dion

  Pour l'instant, je cultive pour moi, je cultive de l'indigo, de la garance. des cosmos sulfureux, des camomilles, des teinturiers, que j'aime bien aussi, des choréopsis, plusieurs sortes de choréopsis, que j'aime encore plus, des tâches d'aîtes. des scabieuses. Cette année, j'ai ajouté des roses trémières, un peu pour le plaisir, mais aussi parce que ça a un potentiel colorant. Les tournesols, aussi, les black copy, qu'on peut utiliser les graines. C'est sûr que ce n'est pas ce qui est le plus tenace, mais je trouve que c'est un bel ajout au jardin, aussi, esthétiquement. C'est pas mal ça, oui.

• Pauline Leroux ArtEcoVert

  C'est déjà pas mal, carrément. Donc du coup, ça c'est plutôt pour ton usage personnel pour le moment. Est-ce que tu as des envies de valoriser aussi ça demain en revendant des graines ou en vendant certaines parties de ta production ?

• Marie Eve Dion

  Oui, j'aimerais bien éventuellement. C'est sûr que pour l'instant, comme je produis quand même pas mal des produits transformés, Je me suffis à peine pour l'instant. Surtout, il y a certaines choses comme l'indigo que je l'utilise plutôt dans mes ateliers, plus pour le plaisir un peu d'apprendre à le transformer parce que c'est quand même toute une technique pour réussir à extraire le pigment. Alors là, pour l'instant, j'apprivoise ça pour moi, pour les ateliers, parce que c'est fun à faire aussi avec les gens. Mais je suis loin d'en produire pour ma production personnelle ou en genre. Mais c'est sûr que... Parce que présentement, mes jardins ne sont pas directement à la maison. J'ai un petit jardin ici pour avoir accès, puis pour les ateliers, mais j'ai des jardins qui sont externes à ma maison. Donc, c'est ça. J'ai des endroits, des terres qui me sont prêtées. Donc, si un jour, je réussis à avoir un plus grand espace, c'est sûr que j'adore cette partie-là, cultiver. Donc oui, j'agrandirais, puis j'aimerais ça pouvoir en vendre un peu plus pour pouvoir en partager ici, puis aussi lors de mes ateliers, que les gens puissent repartir avec des plantes. J'aimerais bien ça, mais pour l'instant, j'y vais petit à petit. Là, ça fait juste deux ans que... que j'ai mon entreprise. Donc, ça fait partie des projets d'agrandissement un jour.

• Pauline Leroux ArtEcoVert

  D'accord. OK. Et en termes de surface, t'as combien du coup de...

• Marie Eve Dion

  Ben, j'ai... Là, je sais pas. Moi, c'est comme en pieds que je visualise. C'est des... Ouais.

• Pauline Leroux ArtEcoVert

  Ah, ben c'est pas grave. Donne les pieds et moi, je transformerai...

• Marie Eve Dion

  En fait, j'ai deux espaces qui font comme 60 pieds par... 20, 30, ouais, 30 peut-être, 60 par 30 pieds à peu près, plus mon petit jardin à la maison, puis mes espaces à la maison.

• Pauline Leroux ArtEcoVert

  d'accord ok je convertirai pour les auditeurs je mettrai un commentaire ok alors donc on a parlé de ton jardin j'ai vu et j'ai beaucoup apprécié sur ton site internet et notamment sur tes réseaux sociaux toutes tes actions sur le séchage des fleurs parce que je vois dans ce que tu cultives qu'il y a beaucoup de fleurs notamment pour l'éco print et donc je voulais savoir est-ce que tu as quelques petites astuces à toi pour bien sécher des fleurs, bien conserver les fleurs et faire qu'elles soient viables pour les projets, que ce soit en atelier ou pour toi, tes réalisations ?

• Marie Eve Dion

  Moi, en fait, j'ai toutes sortes de façons de les sécher, dépendamment, parce que comme je fais quand même pas mal d'éco-print, c'est sûr que j'essaie d'en sécher le plus possible à plat pour conserver la fleur la plus belle. Donc souvent, je prends des moustiquaires ou même parfois juste... carrément sur un carton à plat. C'est sûr que ça demande un peu plus de temps, mais je place les fleurs pour pas trop les abîmer quand on les sèche. Et j'en presse aussi. je vais en presser... Je me suis fait des presses maison, là, tu sais. Puis là, je vais en presser plusieurs parce que sécher, c'est quand même la meilleure façon de conserver tout le détail de la plante, de la fleur et de la feuille aussi. Je sèche aussi les feuilles, puis presser, ça les garde vraiment belles pour l'éco-print. Après, tu sais, certaines choses que j'ai en plus grosse quantité, là, je vais les sécher un petit peu plus librement. quand je fais des bains. Pour les bains, je me permets de les laisser un petit peu moins... Je m'applique un peu moins pour celles-là, mais je m'en garde toujours un stock que j'essaye de sécher avec le plus de soin possible pour que mes fleurs restent belles pour tout l'hiver, que je puisse les utiliser et continuer de produire.

• Pauline Leroux ArtEcoVert

  Donc, tu arrives à conserver tes fleurs et tes feuilles combien de temps à peu près ? Ben,

• Marie Eve Dion

  je pense que franchement, ça se garde très longtemps. Moi, c'est parce que je les utilise, fait que finalement, je n'ai pas à les conserver si longtemps que ça. Une fois qu'elles sont séchées, si elles sont bien conservées à l'abri de la lumière... dans des endroits secs, ça peut se garder, je ne dirais pas indéfiniment, mais quand même, plusieurs années, je ne pense pas que ça soit... Je ne pense pas qu'elle devienne moins puissante. Ça n'abîme pas le pigment du tout, je trouve.

• Pauline Leroux ArtEcoVert

  d'accord ok alors maintenant on a parlé des fleurs de comment tu les conserves, est-ce qu'on peut aborder la partie des produits que tu réalises que tu nous dises un petit peu tout ce que tu proposes avec la teinture végétale mais aussi l'éco-print qu'est-ce que tu fais comme produit chez Marie-Léa ?

• Marie Eve Dion

  mon produit le plus populaire c'est des chaussettes que je fais avec impression de fleurs ça marche très bien puis J'aime ça faire ça. Je trouve que c'est un produit qui est quand même assez ludique, puis que les gens sont assez attirés vers ça. Donc ça, c'est un produit que je produis beaucoup. J'en fais en... C'est des chaussettes en coton, principalement. Bientôt, je vais en produire en laine parce que j'ai trouvé un fournisseur super intéressant, puis les chaussettes en laine sont vraiment belles. à l'automne. Je vais en faire. Sinon, je fais des têtes d'oreillers en soie. Ça aussi, c'est quand même un produit qui marche bien. C'est un petit luxe, mais c'est quand même fabuleux, dormir sur la soie, puis là, avec les fleurs en plus, ça fait que c'est génial. Je fais des housses aussi pour des coussins en velours de soie. J'aime beaucoup le velours de soie aussi parce que ça fait des couleurs fabuleuses. C'est une soie avec un peu de rayon. Parce que, bon, juste en soie, je n'ai pas trouvé. Mais quand même, ça fait vraiment un super beau rendu. Je fais des chouchous. Je fais des kits do-it-yourself aussi. Je fais des foulards, beaucoup. Des foulards de soie, des écharpes en mérino. Je fais toutes sortes de foulards comme ça. Qu'est-ce que je fais d'autre, donc ? J'aimerais ça faire des t-shirts aussi cet été, je vais me lancer là-dessus bientôt. des t-shirts quoi en taille en taille ou teint uniformément t'as une idée de ce que t'aimerais je pense que les impressions de fleurs c'est ce que les gens recherchent moi j'aime ça faire des bains aussi de couleurs mais les gens ils sont vraiment attirés plus rapidement sur les impressions florales alors je pense que je vais commencer avec ça puis après si je peux me permettre je vais faire quelques couleurs aussi parce que ça serait bien Mais ce qui est dommage quand tu achètes les t-shirts, c'est que c'est toujours les fils de polyester qui ne vont pas teindre. J'aime moins ça quand on fait des couleurs pleines. Si c'est jamais des fils de coton, ça fait que... En print, ça paraît moins... On s'en sort mieux avec ça.

• Pauline Leroux ArtEcoVert

  Ok, donc tu fais vraiment pas mal de produits, donc ok, ça c'est clair pour nous. Est-ce que tu peux nous parler de tes partenaires ? Donc nous en France, comme je te disais quand on préparait, c'est que nous voilà, les acteurs français, on les connaît, les fournisseurs de pigments, de matières, de tissus, de fibres. toi au Canada est-ce que tu peux nous parler un peu de où tu trouves tes pigments parce que tu fais de l'éco-print mais tu fais aussi de la teinture, est-ce que t'es complètement auto-suffisante avec ton jardin ou est-ce que t'achètes quand même des matières premières de la lin ou des mordants etc donc qui sont tes partenaires tes fournisseurs et est-ce que c'est facile de les trouver au Canada ?

• Marie Eve Dion

  En fait nous on a un super beau fournisseur canadien qui est Maïwa, je sais pas si vous le connaissez

• Pauline Leroux ArtEcoVert

  non c'est

• Marie Eve Dion

  A-I-T-R-E-M-A-W-A Et eux, ils ont vraiment de tout. Autant le pigment que les additifs, la laine, les tannins, tout ça. Ils ont aussi des tissus, ils ont des produits, comme des foulards ou des choses à teindre. Ils ont une prête à teindre.

• Pauline Leroux ArtEcoVert

  Prête à teindre, d'accord.

• Marie Eve Dion

  Puis c'est vraiment une belle compagnie aussi. Ils vont toujours faire attention d'avoir des... de où est-ce qu'ils se... C'est pas eux qui produisent toutes leurs plantes, admettons. Ils vont quand même se fournir d'ailleurs, mais ils vont toujours faire attention que ce soit des endroits éthiques qui vont choisir des couleurs qui sont tissées à la main par des femmes. En tout cas, c'est une belle compagnie à ce niveau-là aussi. Donc, c'est agréable de pouvoir faire affaire avec eux pour nous au Canada, parce que sinon, c'est sûr que j'ai quelques autres endroits où j'achète aux États-Unis, mais avec les frais de douane, tout ça, c'est... c'est plus compliqué. Donc, maïwa, c'est vraiment mes préférés. Sinon, nous, au Québec, il y a Dalia Milan, je ne sais pas si vous la connaissez, qui fournit aussi des plantes, car moi, j'en manque parce que non, je ne réussis pas à me fournir complètement. Elle a des jardins vraiment plus grands que moi, puis elle fournit, elle vend des plantes, elle vend des semences aussi. Donc pour nous, ça intéresse ça. Puis il y a aussi Abiyabi, qui est en fait tenue par Myriam Rochon, qui, elle, vend aussi des semences. Elle va vendre des plantes aussi des fois quand elle en a. Elle en a un peu moins de façon régulière comme Dalia, mais c'est quand même une source intéressante qu'on a ici, qu'on veut être le plus local possible. d'accord top et ouais donc du coup fournisseur de pigments et des matières tu les trouves donc tes tissus tu les trouves avec Maïwa essentiellement le plus gros fournisseur à moi il s'appelle Télio c'est un fournisseur pour les designers en fait dont ils ont des tissus ils ont de tout avec des tissus imprimés aussi mais ils ont quand même une sélection intéressante pour moi de soie ou de coton de chanvre bio puis on peut acheter en gros donc moi j'achète en rouleau de eux en grosse partie. Certaines choses, je vais les prendre chez Maywa, mais c'est sûr que moi, comme je produis, c'est sûr que ça revient un peu cher quand même, des fois, Maywa. Quand on fait une production personnelle, c'est super, mais en grosse quantité, c'est un peu moins.

• Pauline Leroux ArtEcoVert

  D'accord. Ok. Et alors, est-ce que tu peux nous donner... Est-ce que tu as fait des collaborations avec d'autres personnes ou avec des professionnels qui t'ont demandé d'intervenir sur, je ne sais pas, de la teinture, de l'éco-print ?

• Marie Eve Dion

  J'ai fait deux collabos vraiment intéressants. En fait, j'ai fait des prints pour Marie-Ève Lecavalier qui a présenté à la Fashion Week de Paris. C'est la première Québécoise qui présentait. Et moi, j'ai fait des prints sur... sur une robe-chemise qu'elle a faite et qui a défilé. Et donc ça, ça a été vraiment une belle collaboration. Vous irez voir ce qu'elle fait, c'est vraiment génial. Et aussi, il y a Atelier B, c'est une boutique à Montréal. C'est une boutique-atelier, en fait. Et ils font toujours très attention, ils travaillent vraiment en production circulaire, ils ont zéro déchet et tout, et on a fait une collabos pour... un chandail qui était teint à la garance, puis en collaboration avec Mon Loup Textile, qui est une compagnie montréalaise qui, eux, ils tricotent les tissus à Montréal. Ils ont toujours des fibres, ils font attention d'avoir les plus belles fibres possibles. Là, ils avaient fait une collaboration, ils avaient du coton américain, entre autres. Donc, c'était comme tout un... tout un réseau, on a essayé quelque chose qui était intéressant avec ça. Sinon, des fois, je me suis fait approcher. J'ai manqué un peu de temps dans les dernières années pour faire ces collabos-là que je ne peux pas toujours... Ça demande quand même des installations, puis des fois, je suis partie sur d'autres choses, donc je n'ai pas pu faire tout ce qu'on m'a proposé, mais j'ai encore cette ouverture-là. C'est juste que c'est ça. Des fois, il faut que ça donne dans le bon temps.

• Pauline Leroux ArtEcoVert

  c'est ça au bon moment alors je voulais te poser une question un peu bizarre mais en gros quelle est la place de la teinture végétale au Canada en gros est-ce que c'est quelque chose qui est plutôt pratiqué on va dire en DIY ou est-ce que c'est quelque chose qui devient, s'industrialise ou se semi-industrialise et est-ce qu'il y a beaucoup de marques de vêtements canadiennes qui passe à la teinture végétale. Est-ce que tu peux nous donner un peu, toi, ton point de vue ?

• Marie Eve Dion

  Je pense qu'il y a un réel intérêt pour la teinture végétale au Canada. C'est sûr que, bon, je ne vois pas nécessairement tout ce qui se passe. Tu sais, au Québec, c'est une chose, on se connaît un peu les teinturières, tu sais, principales. Moi, je suis beaucoup sur les réseaux sociaux. Donc après, si ça ne passe pas par là, il y en a que je ne connais pas à cause de ça, tu sais. Au Canada, je ne sais pas trop. Je pense que... on n'a pas beaucoup de... Les gens ne communiquent pas beaucoup entre eux. J'ai l'impression que c'est un peu le point aussi de ton podcast, de faire que les gens se reconnaissent. Exactement. Parce qu'on ne se connaît pas tant que ça. Nous, on est quelques-unes qui se connaissent, mais en dehors de ça, ou même, là, je te parle juste au Québec, mais au Canada, on ne se connaît pas. Je ne sais pas trop. Je suis... Il y a une ferme au Manitoba, je sais qu'ils font de la teinture végétale. qui a l'air super intéressante, mais en dehors de ça, puis avec Maiwa qui est à Vancouver, mais en dehors de ça, je pourrais pas dire qu'est-ce qui se passe tant que ça au Canada, tu sais.

• Pauline Leroux ArtEcoVert

  d'accord ok et ce que je voulais savoir aussi c'est tu as parlé j'ai regardé ton site quand je prépare j'essaye de déplucher partout les informations des invités donc sur ton site j'ai vu deux trucs qui m'ont vachement plu c'est que tu mets à dispo un genre de DIY pour réaliser un foulard de soie que tu livres tu proposes un atelier directement sur ton site et tu fais un Je voulais savoir si, pour les auditeurs francophones, du coup, on ne peut plus dire que français, vu que grâce à toi, on s'ouvre, est-ce que tu pourrais raconter et nous faire un atelier en duo, en quelques points ? On a envie de faire une activité foulard de soie. Quelles sont les étapes pour réussir à faire un joli foulard de soie ?

• Marie Eve Dion

  En fait, le kit que je vends est vraiment simplifié pour que ce soit le plus facile à faire à la maison possible. Donc, c'est un carré de soie qui est pré-mordancé. Donc, on n'a pas à faire cette étape-là à la maison. J'ai préparé le tout. Et il y a différentes sortes de fleurs qu'on peut appliquer. Donc, grosso modo, on va humidifier le foulard. On va le mouiller. Moi, je trouve que c'est ce qui est le plus important en écoprint, d'avoir un niveau d'humidité qui est parfait. Donc pas trop mouillé, pas trop sec non plus, c'est ce qui est le plus difficile à atteindre des fois avec des fibres qui sont légères comme la soie. mais donc on va rechercher ce niveau d'humidité-là. Ensuite, on va placer nos fleurs. Moi, je propose un pliage simple, soit juste en deux. Donc, on va placer les fleurs sur la moitié de notre carré de soie. On va replier par-dessus, puis on va rouler le plus serré possible. Puis moi, j'enroule dans un papier parchemin. Est-ce que vous dites ça comme ça, le papier parchemin ? Je ne sais pas. C'est un papier de cuisson, comme ?

• Pauline Leroux ArtEcoVert

  Oui, voilà. D'accord, papier cuisson. Oui, on dit papier cuisson.

• Marie Eve Dion

  Moi, je le mets là-dedans pour protéger, parce que moi, j'aime ça quand ça reste... Tu sais, pour avoir un résultat qui est comme dans le détail et pas quelque chose d'un peu plus aquarelle, à mon tour.

• Pauline Leroux ArtEcoVert

  Oui.

• Marie Eve Dion

  Puis, si on veut quelque chose de précis, que les fleurs soient plus définies, on va le rouler dans le papier parchemin. On va mettre soit une cordelette de coton ou des élastiques. Moi, des fois, je trouve que les élastiques, c'est plus pratique. Je les réutilise beaucoup. Je trouve que ça va mieux pour attacher que la corde. Je trouve que des fois, c'est plus difficile à la réalisation. Donc, maintenant, je suis gentille, j'offre des élastiques plutôt. Mais c'est moi, j'ai envie de mettre une belle corde en coton, mais finalement, en réalité, ça va mieux avec des élastiques. Mais bon. Et donc, moi, je fais cuire à vapeur. J'aime la cuisson de vapeur. Donc, ça peut être avec une simple marguerite ou moi, c'est sûr que j'ai un truc de cuisson à vapeur comme pour... c'est un truc alimentaire. C'est fait pour faire des légumes vapeurs ou des trucs comme ça. Moi, je fais chauffer là-dedans. Avec les fleurs, 25 minutes, c'est suffisant. On chauffe. D'accord. Puis après, on laisse refroidir un peu, puis on déballe, puis on apprécie la magie. C'est ça.

• Pauline Leroux ArtEcoVert

  d'accord ok merci pour cet atelier en direct comme ça les gens pourront se lancer j'ai aussi vu quelque chose sur ton site que j'ai trouvé intéressant et que je trouve qu'il manque sur les sites français ou dans les publications ou en parler davantage c'est tu livres des conseils d'entretien de tes articles teints soit en teinture végétale soit en éco print et en fait je trouve que c'est intéressant de préciser que la teinture végétale et justement l'éco-print ça ne s'entretient pas comme des vêtements classiques et donc j'aimerais que tu nous racontes un petit peu toi tes conseils d'entretien

• Marie Eve Dion

  de ces créations c'est vraiment important parce que ça fait toute la différence sur la durabilité de nos fibres et de nos couleurs parce que Les savons, souvent, si on prend nos savons réguliers, c'est des savons qui sont très puissants, souvent qui sont faits pour blanchir, détacher. Et aussi, c'est très alcalin, puis les teintures sont très réactives au pH. Donc, c'est important d'avoir un savon qui a un pH plutôt neutre, le plus neutre possible. Ce n'est pas toujours évident, ce n'est pas écrit sur les savons nécessairement. Il faut souvent aller voir sur les sites Internet. des savons-là, on peut trouver cette information-là des fois. Ou sinon, souvent, c'est les savons pour bébés, je trouve, qui ont une tendance plus à avoir le pH neutre et la douceur. Parce que des fois, on peut avoir un pH qui est plus neutre, mais ça ne fait pas nécessairement un savon doux. Parce que ça aussi, on ne veut pas qu'il y ait de détachants, de cristaux de soude, de percarbonate, toutes ces choses-là qui vont faire que c'est fait pour détacher. Puis nous, avec nos produits de teint, on peut... végétalement, c'est pas ça qu'on veut. On veut conserver cette couleur-là. Parce que des fois, les gens sont comme, j'ai un savon naturel, je l'ai acheté en vrac. Je suis comme, oui, mais ça veut pas dire qu'il est fait pour être doux. Ça veut juste dire que c'est pas non plus du gros truc commercial, mais il est quand même fait pour détacher, pour nettoyer, pour blanchir. Donc oui, l'importance, c'est le pH neutre et le savon doux. C'est vraiment ce qui fait la différence.

• Pauline Leroux ArtEcoVert

  D'accord. Et tu peux laver en machine ou tu laves à la main ? Qu'est-ce que tu recommandes ?

• Marie Eve Dion

  Je pense que c'est plutôt une question de fibres. Parce que c'est sûr que le frottement en écoprine, peut-être que la machine, l'écoprine aime peut-être un peu moins ça. Mais tout de même, je pense que souvent, c'est les fibres qui vont préférer se faire laver à la main. C'est sûr, les chaussettes, c'est vraiment idéal de les laver à la main. parce que comme ils sont juste en coton, c'est quand même rare d'avoir des chaussettes juste en coton, puis il y a une raison pour ça, c'est qu'ils rajoutent souvent des fibres pour la durabilité, parce que le coton, je veux pas, il y a pas la même résistance au temps, puis justement à ce frottement-là. Donc, je conseille aussi de les laver à la main. Bon, la soie aussi, on va préférer la laver à la main, parce qu'elle a une certaine fragilité à s'accrocher, tout ça. Après, c'est toujours un peu mieux de laver à la main, mais il y a certaines choses, je pense, qui peuvent se permettre d'aller en machine. Même chose pour la sécheresse. Ça, c'est la fibre qui n'aime pas ça. La couleur peut prendre facilement cette chaleur-là. Ce n'est pas la chaleur qui dérange, c'est vraiment la fibre. Elle, elle n'aime plus ça. Ça la met.

• Pauline Leroux ArtEcoVert

  Oui, d'accord. Ok, alors j'avais des questions un peu plus tournées vers la transmission. Donc tu nous l'as dit, tu fais des ateliers depuis l'été 2022, que tu fais chez toi. D'ailleurs tu mets des belles photos sur tes réseaux de tes ateliers. Qu'est-ce que tu fais d'autre pour transmettre ton savoir ? Est-ce que tu as d'autres activités que la transmission via l'atelier ou est-ce que tu as en projet d'autres moyens de transmission ?

• Marie Eve Dion

  Pour terme, pas tant que ça, à part que maintenant, j'accepte un petit peu plus de déplacer mon atelier. Des fois, je me déplace pour aller donner des ateliers ailleurs pour être un peu plus accessible à plus de gens. un livre peut-être un jour, mais pas à court terme. Je manque beaucoup de temps dans la nuit, donc c'est ça qui est difficile, mais pour l'instant, les ateliers, je pense que c'est déjà bien. Il n'y en a pas énormément qui se donnent au Québec, donc je pense que les gens apprécient quand même pas mal d'avoir fait ça.

• Pauline Leroux ArtEcoVert

  D'accord. Parce que nous, tu vois, en France, les ateliers, les formations, il y en a de plus en plus. Vraiment, c'est une explosion depuis quelques années. Donc, ça m'étonne qu'il y ait peu d'ateliers au Québec. Oui, tant mieux.

• Marie Eve Dion

  On est sur un grand territoire. Ça fait que finalement, au final, ça ne donne pas énormément de possibilités pour les gens. Ils doivent quand même se déplacer pas mal pour avoir accès à ces ateliers-là.

• Pauline Leroux ArtEcoVert

  d'accord ok alors maintenant Marie je te propose des questions un peu plus rapides d'inspiration le but c'est de proposer des sources d'inspiration d'ailleurs quelles sont pour toi les personnes inspirantes et tes sources personnelles d'inspiration ben moi il y a quelqu'un qui

• Marie Eve Dion

  m'inspire beaucoup que je suis sur les réseaux elle s'appelle Mel Sweetnam je sais pas c'est souvent je le lis, c'est rare que je le le dis, mais elle a créé un groupe Facebook qui s'appelle Natural Diet Education. et c'est un super groupe avec beaucoup d'informations puis elle est très rigoureuse sur les plantes à utiliser sur les techniques pour faire attention d'utiliser les bonnes choses les bonnes techniques donc ce groupe-là m'a beaucoup aidée beaucoup inspirée aussi parce que ça m'a fait me poser mes propres questions et répondre

• Pauline Leroux ArtEcoVert

  Puis elle, elle est à Cap-Breton, et elle donne des ateliers aussi. Je pense qu'elle donne des ateliers en ligne aussi que j'ai pas suivis, mais qui sont très pertinentes, ça c'est certain. C'est sûr que j'ai été inspirée aussi esthétiquement par Liz Spencer de Dogwood Dyer parce que j'aime quand même son univers puis elle a une très bonne rigueur aussi quand tu vas lire vraiment toutes ses explications. Quand elle utilise des plantes fugitives, elle le dit, elle le mentionne, cette fleur-là, elle n'a pas la même tenacité que telle autre. J'aime le fait qu'elle ait cette esthétique-là, mais aussi cette rigueur-là puis cette transparence-là de dire comme ça. je l'utilise, c'est fun, mais tu vois, je vais le reteindre l'année prochaine, c'est le truc à ma fille, ou je sais pas trop. J'aime beaucoup son univers pour ça. J'en vis aussi son climat. Ouais,

• Marie Eve Dion

  c'est clair, à chaque fois qu'on regarde ses vidéos, on a l'impression qu'elle est en vacances, que c'est tout le temps le soleil.

• Pauline Leroux ArtEcoVert

  Ah je me dis mais dis donc il n'y a pas d'hiver là-bas c'est parce que l'arrivée j'ai ça d'impression là aussi et donc quand tu dis fugitive nous

• Marie Eve Dion

  enfin je ne sais pas si c'est le terme qu'on prend enfant, j'ai pas entendu fugitive plan de fugitive en France, je pense qu'ils disent nous grand 1 ou petit 1, tu sais, qui est solide, qui tient, qui est solide ou qui n'est pas solide. Mais du coup, je vois l'idée et tu vois, je ne savais pas qu'elle précisait ça. Moi, j'avoue, je regarde essentiellement ses vidéos, ses images. Je lis peu le texte parce que déjà, c'est en anglais, tu vois, mais j'avoue que je ne savais pas qu'elle était si rigoureuse de bien préciser ce que... C'est important aussi de dire ce qui va tenir, de ce qui ne va pas tenir, pour éviter de décevoir aussi les personnes qui se lancent. Ça, c'est important. Nous, on a ça aussi en France. des fois tu vois il y a des apparitions de couleurs magnifiques et le truc disparaît et en fait les gens ils disent non mais c'est de la foutaise ça tient pas alors que si on précise qu'il y en a qui tiennent très bien et il y en a qui tiennent moins bien au moins ça évite les déconvénients d'accord je savais pas que parce

• Pauline Leroux ArtEcoVert

  que c'est quand même vraiment très accessible elle offre le cours ça s'appelle Years of Natural Dye je pense C'est comme à tous les mois, elle envoie un document avec des techniques. Puis elle se... Mettons le mois de la garance, le mois de l'indigo, le mois de... Puis des fois, dans certains mois, elle va utiliser des plantes qui sont petitins. Mais à ce moment-là, justement, en fait,

• Marie Eve Dion

  toute l'application...

• Pauline Leroux ArtEcoVert

  scientifique de la chose. Elle va vraiment expliquer que cette plante-là, elle est intéressante. Parce qu'expérimenter, c'est cool aussi. Expérimenter, c'est le fun. On peut le faire. C'est juste savoir qu'est-ce qu'on utilise et la durabilité. Moi, des fois, quand j'utilise des fleurs qui sont un peu moins tenaces, je vais les mélanger avec des choses plus tenaces. Ce n'est pas tout qui va... Ça fait que le tissu aussi, la fibre, elle vit. puis après, elle va vivre différemment, mais je pense que aussi, c'est ça, c'est une question de transparence, de dire que celle-là est super intéressante, mais ce n'est pas ce qui va tenir le plus, puis celle-là, c'est une vraie plante, c'est la plante sur laquelle il faut se fier et se concentrer.

• Marie Eve Dion

  d'accord, donc t'as parlé de Mel Sweetnam de Lisa Spencer est-ce que t'as d'autres sources d'inspiration, d'autres comptes Instagram d'autres choses qui t'inspirent dans ta pratique ?

• Pauline Leroux ArtEcoVert

  dans les livres aussi, moi j'ai eu beaucoup accès en premier à tout ce qui était anglophone c'est pour ça que j'ai eu j'ai comme eu accès aux trucs francophones plus tard mais il y a Christine Veja je sais pas si c'est comme ça que ça se dit ou non plus mais bon Elle a un livre qui s'appelle The Santa Dyer Et c'est un très beau livre. Puis elle aussi, elle a une très belle rigueur dans ses informations. Elle va passer au travers vraiment tout. Elle présente les plantes, comment elles se cultivent, où est-ce qu'elles se récoltent et tout. Ensuite, elle va présenter le mordansage, le tannin. Elle va passer au travers tout ça. et elle a fait aussi le travail soit avec les extraits, soit avec les plantes entières en tout cas elle a fait un beau travail dans ce livre-là, puis il est aussi visuellement super le fun parce que des fois, bon, il y a des on a des livres qui sont super pertinents mais qui donnent pas tout le temps le goût moi j'ai commencé avec ce livre-là, c'est lui qui m'a aussi attirée, puis c'est des couleurs flamboyantes et puis On dirait que je suis attirée par ça aussi parce que j'ai envie de montrer aux gens qu'on peut aller là. J'aime ça montrer, bien oui, on peut faire ces couleurs fabuleuses-là. C'est des vraies couleurs végétales et elles sont tenaces. Et on ne va pas juste faire des couleurs terre et tout ça. Je pense que je suis encore là-dedans. Je pense que j'en ai encore quelques années à faire des couleurs flamboyantes juste pour comme... J'ai besoin de montrer ça aux gens. Dans mes ateliers, c'est ça que je fais aussi. Je fais des bains concentrés de couleurs. Je veux vraiment dans les couleurs les plus flash parce que j'ai envie que les gens voient jusqu'où on peut aller. C'est correct de faire des bruns, de faire des couleurs plus soft, mais je veux qu'on voit les vraies possibilités qu'on a.

• Marie Eve Dion

  ok, top est-ce que tu as d'autres choses d'inspiration ?

• Pauline Leroux ArtEcoVert

  il y a un super livre qui s'appelle The Way of Indigo je ne sais pas si vous en avez déjà parlé sur Instagram son nom c'est Awonoyo c'est dur à dire c'est A-W-O-Y-O je crois ça serait peut-être à vérifier mais c'est par Takayuki Takayuki Ishi Takayuki

• Marie Eve Dion

  Takayuchi Ishi

• Pauline Leroux ArtEcoVert

  Fakayushi ? Ah là là. Mais bon, ce livre-là, sur l'indigo, c'est un livre qui montre comment faire du sukomo, qui est comme les feuilles d'indigo fermentées. mais le livre en soi est comme un peu d'art, c'est vraiment un super beau livre j'ai pas tenté encore le secours parce qu'avec nos climats ici c'est quand même tout un défi parce qu'il faut les laisser au soleil pendant 70 jours je pense ou quelque chose comme ça pour nous ici c'est un défi mais un jour je pense que j'aimerais l'essayer mais c'est quand même aussi super inspirant c'est un super livre puis c'est quelqu'un qui est très intéressant à suivre aussi sur Instagram Et pour s'amuser aussi avec l'indigo frais, il y a John Marshall, qui a un livre très intéressant qui s'appelle Singing the Blue. et qui montre toutes sortes de techniques vraiment le fun à faire avec les feuilles d'indigo fraîches entre autres, bon il fait des petites cuves aussi mais j'aime bien le côté très amusant de prendre les feuilles fraîches et de pouvoir jouer avec ça et il donne toutes sortes de recettes donc ça c'est quand même un livre très cool aussi que j'ai bien aimé dans les dernières années découvrir et Oui. Ben oui, il y en a un éclat. C'est pas mal. Il date sur certaines informations, mais juste parce que des fois, les quantités sont un peu à revérifier. Mais sinon, c'est quand même un peu une Bible pour moi. C'est The Art and Science of Natural Dyes. Et ça, c'est une chimiste qui l'a écrit avec une teinturière. et donc c'est vraiment un livre côté très scientifique de la chose mais ce qui rend ça quand même très intéressant et qui a énormément de recettes aussi, autant l'indigo que les teintures en bain de base mais c'est un livre qui est super intéressant je trouve d'accord ah ok ça a donné plein de livres nouveaux qu'on ne connait pas c'est génial

• Marie Eve Dion

  non mais c'est pas grave parce qu'on a aussi des auditrices et des auditeurs qui savent lire l'anglais donc c'est très bien c'est top une autre question si tu étais une plante tinctoriale laquelle tu serais c'est

• Pauline Leroux ArtEcoVert

  très difficile mais je pense quand même que je serais de l'indigo parce que je veux pas c'est le petit spécial de la gang de la famille de la famille c'est la nature qui m'a aussi le plus impressionnée, accrochée, on dirait que le fait de le faire vivre en cuve, puis après, quand j'ai commencé aussi, Marie-Lébain, de le faire pousser, puis de vraiment réussir à l'extraire, ta fermentation, puis de le regarder dehors au soleil, j'ai beaucoup aimé cette expérimentation-là, ça m'a tout de suite... beaucoup parlé, donc je pense que j'aurais pas le choix d'être de l'indigo, mais j'aurais des tendances choréopsis aussi, je pense.

• Marie Eve Dion

  Ouais, d'accord, ok. C'est pas mal, comme les signes astrales, tu sais. Ascendant choréopsis, ok. Quelle fibre de prédilection, enfin, quelle est ta fibre de prédilection ?

• Pauline Leroux ArtEcoVert

  Je dirais la soie, parce que, ben, comme je fais beaucoup d'impression, de print. La soie, pour ça, c'est fabuleux. Ou le velours de soie avec lequel j'ai commencé. On dirait que ça... C'est tellement lumineux, ça permet tellement de détails, c'est tellement riche. C'est une fibre qui a l'air fragile, mais qui, en même temps, c'est une des fibres les plus résistantes, les plus polyvalentes. Donc, ouais, moi, je ferais de la soie, je pense.

• Marie Eve Dion

  ok top et j'ai une avant dernière question Marie quels sont tes projets pour la suite et donc les projets court terme mais aussi comment tu vois ton entreprise grandir comment tu vois la suite moi ce que j'aimerais c'est pouvoir avoir des employés des

• Pauline Leroux ArtEcoVert

  gens qui travaillent avec moi parce que je j'aimerais pouvoir grandir un peu, en fait. Je suis un peu limitée par mon temps, mon espace, tout ça. Donc, des employés, puis aussi d'avoir des plus grands jardins, justement, ça, j'aimerais beaucoup. Oui, je pense qu'à court terme, ce serait ça. Juste de pouvoir aller à un autre niveau, de pouvoir dire oui à plus de projets que pour l'instant, je n'ai pas la capacité de faire. J'aimerais bien, oui.

• Marie Eve Dion

  d'accord ok est-ce que ça me fait penser à une question est-ce que chez vous il y a aussi des fabricants de machines qui y arrivent sur la peinture naturelle ou pas ?

• Pauline Leroux ArtEcoVert

  peut-être que c'est moi qui ai raté des choses mais pas que je sache non c'est ça

• Marie Eve Dion

  parce que nous en France on a Alliance Textile Machine qui lance une machine pour teindre qui fait la taille d'une machine à laver clairement mais tu peux faire des bains il y a plein de possibilités en fait t'as plein de modules et elle va être présentée au salon de l'ITMA à Milan, le salon sur les technologies textiles et je voulais savoir si toi t'en connaissais au Canada ou aux Etats-Unis mais en tout cas sache que nous on a Alliance Textile Machine qui qui se lance dans une machine, donc à suivre, c'est tout nouveau, donc on verra, mais c'était pour voir. Et tes projets plus long terme, donc ce serait,

• Pauline Leroux ArtEcoVert

  de quoi tu rêverais ? En fait, c'est comme je travaille à la maison, puis j'ai un super bel espace, mais j'aimerais bien avoir un atelier externe pour pouvoir m'étendre, laisser mes choses partout, être plus... Oui, c'est ça. Puis peut-être une pratique aussi, j'aimerais quand même ça, d'avoir des gens qui puissent venir chercher les produits directement où je me situe. J'aimerais bien ça, ce genre de... Oui, je pense que ça, ce serait...

• Marie Eve Dion

  c'est un beau programme une boutique, des jardins plus grands tu as parlé aussi d'un livre on se revoit dans 10 ans avec ta super entreprise c'est top c'est hyper top et enfin Marie j'ai une dernière question à te poser à qui tu aimerais passer le micro pour

• Pauline Leroux ArtEcoVert

  que je continue cette suite de podcast moi je vais passer le micro à Dalia de qui je parlais tout à l'heure que de un, parce que j'aimerais continuer à vous présenter les Québécoises qui font de la teinture au Québec. Ouais, au Québec, oui. Bon. Mais aussi parce que, je dis ça, elle est super intéressante. Puis elle, elle produit beaucoup de plantes. Donc, elle a un côté que moi, j'ai pas pour l'instant. Elle fait des grandes productions. Elle a des super jardins. Elle est dans un très beau coin au Québec qui s'appelle Kamouraska aussi, près du fleuve. C'est vraiment magnifique comme endroit. Mais elle fait des produits transformés, elle aussi. Elle a des foulards, des kits un peu. Elle donne des ateliers aussi. Donc, c'est une personne super inspirante qui est un pilier de la teinture végétale au Québec. et sinon il y a aussi elle aussi je l'ai mentionné tout à l'heure c'est Myriam Rochon de Habi Habi qui elle aussi a fait beaucoup moi j'ai suivi de ses ateliers en commençant aussi puis elle fait beaucoup de culture, elle s'intéresse au filage aussi, au tissage donc elle a ce côté-là aussi qui peut être super intéressant pour le podcast je pense C'est une artiste aussi, donc je vous la recommande chaudement.

• Marie Eve Dion

  Est-ce que tu as un mot de la fin, Marie ? Est-ce que tu as envie de partager quelque chose ?

• Pauline Leroux ArtEcoVert

  Je te remercie, Pauline, de faire ça, de rejoindre les gens, d'essayer de créer un mouvement. Parce que je pense que oui, c'est effectivement quelque chose qui manque en teinture végétale, de s'épauler, de se rassembler, de se connaître. Je pense que c'est primordial et c'est quelque chose qui ne se passe pas encore pour l'instant. Et je trouve que c'est une super initiative.

• Marie Eve Dion

  c'est gentil et moi je voulais t'avouer quelque chose Marie-Ève toute cette aventure a démarré c'est pas une blague, je te l'ai pas dit avant dans la préparation mais toute cette aventure a démarré via un poste que tu as fait avec une boîte avec une boîte de chaussettes où tu avais je crois 3 chaussettes en éco-print et c'est ma voisine qui est venue me voir en me disant mais non mais moi un jour je veux faire des chaussettes en éco print, je veux faire de l'éco print et bref on s'est enflammé toutes les deux et a démarré ce sujet et a suivi une formation donc un mois après où je suis partie en formation notre vedette intergalactique ben voilà et en fait ce poste que tu as mis c'est vraiment la première image de la teinture végétale et de l'éco print que j'ai eu et donc je suis hyper touchée de t'avoir aujourd'hui et je voulais pas te le dire avant parce que je voulais le faire en direct je suis hyper touchée parce que j'ai vraiment l'impression que tu vois la boucle pas ébouclée parce qu'il y a encore plein de choses à faire mais je suis ravie de t'avoir parce que ben voilà tout a commencé et tout est né de ce poste que tu as fait qui nous a fait enflammé en fait et donc du coup merci à toi parce que sinon je sais pas si je sais pas si je serais allée en formation finalement et je ne sais pas si ce podcast existerait aujourd'hui j'aurais pas pensé ça me fait grand plaisir en tout cas bah écoute je vais te l'envoyer cette photo parce que je la vois encore tu vois en plus c'est avec des je pense que c'est des coréopsis c'est des c'était orange tu vois ben voilà et du coup voilà donc comme ça tu sais tout et tu sais que ben tu vois finalement un post Instagram des visuels des choses comme ça exactement ça peut faire la différence bon ben écoute Marie c'était un vrai plaisir de te recevoir et ben écoute merci Je vous invite à me rejoindre sur ma page Instagram ARTECOVERT pour y découvrir le nom des prochains invités. Je me permets de vous rappeler que la seule manière de soutenir ce podcast est de le noter et le commenter sur la plateforme d'écoute de votre choix. C'est ainsi qu'on arrivera à faire porter la voix de ces passionnés de la couleur végétale. Merci à tous ! Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin agriculture tinctoriale