- Pauline Leroux ArtEcoVert
Bonjour et bienvenue dans le podcast ArtEcoVert, le podcast qui vous parle d'art, d'écologie et de verdure. Je suis Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée de plantes, et je vous emmène à la découverte de la couleur végétale et de toutes ses applications. Que ce soit dans le textile, l'ameublement, l'artisanat, la décoration et dans d'autres domaines, chaque jeudi et samedi à 7h30, je vous propose des épisodes riches avec des invités passionnants pour approfondir le sujet de la couleur végétale sur toute la chaîne de valeur.
- Lilya Mahmmoudi
Mon but,
- Roche Christian
fédérer et démocratiser la couleur végétale dans nos vies. Alors c'est parti,
- Lilya Mahmmoudi
bonne écoute !
- Roche Christian
Alors bonjour à tous, je suis ravie d'accueillir sur le podcast Lilia de Marc Apar. Bonjour Lilia.
- Lilya Mahmmoudi
Bonjour Pauline.
- Roche Christian
Alors Lilya, je suis ravie de vous recevoir aujourd'hui parce que vous avez un poste clé pour moi dans la coloration capillaire. Mais avant de dévoiler à nos auditeurs, je voudrais que vous puissiez vous présenter votre parcours et comment vous en êtes arrivée à la coloration capillaire végétale.
- Lilya Mahmmoudi
Oui, merci Pauline. Je suis ravie aussi de faire ce podcast avec vous et de pouvoir partager mon travail, mes connaissances sur la coloration végétale. Je vais commencer par me présenter, je suis Lilya Mahmoudi, je suis la responsable du laboratoire chez Marcapar, Marcapar qui est une entreprise de coloration végétale principalement, mais on fait également des produits capillaires qui sont liés aux coiffeurs. Et donc moi pour en arriver là, j'ai fait une école d'ingénieur en chimie, je me suis spécialisée en chimie organique fine et industrielle, et j'ai fait un petit module sur les substances naturelles d'où mon attrait pour... pour le végétal. Et donc, ça fait un an et demi que je travaille pour Marcapar et que je suis la responsable du laboratoire et que je m'occupe de tous les développements des nouveaux produits. Et en fait, avant ça, j'étais ingénieure en formulation cosmétique, mais plutôt côté maquillage, plutôt côté conventionnel. J'ai travaillé pendant trois ans pour un sous-traitant en maquillage. J'ai travaillé avec plein de marques. et voilà c'est comme ça que j'ai développé mes connaissances en forme de version cosmétique mais voilà j'avais ce petit manque, je ne travaillais pas beaucoup en naturel, donc maquillage, c'est pour ça que j'ai voulu revenir au végétal qui était ma passion, qui était mon intérêt et c'est pour ça que j'ai fini chez Marcapar qui est une marque de produits naturels.
- Roche Christian
Ok, alors il faut expliquer à nos auditeurs que c'est un épisode à deux, c'est-à-dire qu'on va aussi avoir le fondateur Christian Roche, donc du coup sur la présentation de l'entreprise, on laissera Christian intervenir. Du coup, nous on arrive directement sur la partie chimique. Chimie plutôt, moi ce que je voulais avoir, c'est votre regard Lilya, sur la différence entre de la coloration capillaire végétale et de la coloration... capillaire chimique, enfin, dite chimique, on va dire synthétique parce que, comme vous l'aviez bien précisé, la chimie des plantes, c'est aussi de la chimie. on va dire coloration végétale versus synthétique. A voir votre œil, de chimiste.
- Lilya Mahmmoudi
Donc, alors, la différence, elle est assez marquée sur la coloration synthétique. On va utiliser des colorants, des pigments synthétiques pour colorer le cheveu. C'est pour ça qu'on a des pannelles de couleurs très variées. On va par contre ouvrir les écailles du cheveu et les pigments vont s'insérer dans le cheveu. Ensuite, on va essayer de refermer l'écaille du cheveu pour les colorer. Là, on abîme le cheveu. On fait une réaction d'oxydoréduction. Donc voilà, il y a une réaction qui va ouvrir les écailles du cheveu, insérer le pigment, colorer le cheveu. On va essayer de le refermer. Mais voilà, on a déjà abîmé le cheveu. On va avoir un cheveu très poreux, très abîmé, qui va être assez fourchu, qui va pouvoir se casser. Et voilà, ensuite, pour pouvoir avoir un aspect plutôt joli, on va devoir utiliser énormément de produits pour pouvoir avoir un aspect de cheveu assez joli. On va utiliser les silicones principalement et d'autres composés synthétiques pour pouvoir camoufler le cheveu qui est abîmé. À force de faire toutes ces colorations, d'utiliser tous ces produits qui ne sont pas très bons pour les cheveux, on va avoir un cheveu qui est abîmé finalement. D'accord. Contrairement à ça, la coloration végétale, comme son nom l'indique, se base sur les plantes. Donc en fait, les plantes... elles possèdent toutes des pigments d'origine naturelle, des pigments végétaux. Et on peut le voir dans la nature, les fleurs ont des couleurs, et c'est grâce à ces molécules-là qu'elles contiennent, qu'elles colorent leurs feuillages, etc. Et il s'avère en fait que ces pigments peuvent être compatibles avec les cheveux, avec la peau. La coloration végétale se base principalement sur la plante que beaucoup de personnes connaissent, le henné. Et en fait, la particularité du henné, c'est qu'il possède une molécule qui s'appelle la molécule de Lausanne. qui est une molécule qui est très compatible avec la kératine du cheveu. Le cheveu est composé à 95% de kératine. La kératine, c'est une protéine qui est composée d'acides adiménés. Et en fait, on va avoir une réaction qui va se produire entre cette molécule de l'aussone et la kératine du cheveu, les protéines. C'est une réaction qui s'appelle l'addition de Michael. Mais en tout cas, c'est une réaction chimique. Et en fait, cette molécule de Lawson va venir s'accrocher à la kératine. Donc la kératine, elle recouvre le cheveu. Donc cette molécule va venir colorer la kératine en s'accrochant dessus. Et donc, va colorer le cheveu. la différence de la coloration chimique, c'est que ça ne va pas rentrer à l'intérieur du cheveu, ça va vraiment rester en surface, et du coup, ça va ajouter une protection à la kératine, qui est déjà une protéine qui protège le cheveu. On va renforcer la protection du cheveu, et on va apporter de la brillance, de la gaine, une protection contre les agressions extérieures, la pollution, les UV, etc. Donc finalement, c'est un véritable soin, la coloration végétale.
- Roche Christian
D'accord, ok. Et justement, j'allais vous demander, c'est quoi les matières qui posent problème dans les colorations synthétiques en fait ? Pourquoi il y a un grand intérêt à basculer vers la coloration végétale ? C'est quoi les composants en synthèse qui posent problème ?
- Lilya Mahmmoudi
On va décolorer le cheveu grâce à du péroxyde d'hydrogène. qui est bien connu. Donc on va dénaturer, enlever la mélanine qui donne la couleur du cheveu. Pour pouvoir ouvrir les écailles, on va se placer en milieu très basique. Donc en fait, on va utiliser des bases très fortes. qui sont synthétiques. Et on va se placer à un pH où les écailles du cheveu vont carrément s'ouvrir et on va complètement abîmer le cheveu. Ces bases fortes vont ouvrir le cheveu. Le péroxyde d'hydrogène va décolorer, enlever la mélanine. Et ensuite, on va aller insérer des pigments synthétiques qui n'apportent rien de bon aux cheveux pour pouvoir lui modifier sa couleur.
- Roche Christian
D'accord, ok. On a vu les différences entre la synthétique et la... Et là, on a vu les différences. Quels sont les avantages sur la coloration végétale ? Vous avez parlé du soin, mais est-ce qu'il y a d'autres avantages à utiliser une coloration végétale ?
- Lilya Mahmmoudi
Oui, il y en a qui le prennent beaucoup pour le fait de ne pas dénaturer sa couleur. En fait, quand on va faire une coloration végétale, vu que ça se base quand même sur sa couleur de cheveux de base, on va venir apporter des reflets qui se basent quand même sur sa couleur naturelle. Donc, on va avoir une très jolie couleur. Ça va être difficile d'avoir une couleur qui ne va pas nous aller, en fait, finalement. La couleur qu'on va nous faire va forcément nous aller parce que... finalement elle se base sur notre teinte d'origine et du coup c'est un peu l'avantage pour moi c'est un avantage c'est une couleur qui va être très naturelle ça ne va pas être très différent non plus de sa couleur de base on va apporter de jolis reflets et c'est ça qui est sympa le désavantage c'est qu'on ne va pas pouvoir décolorer le cheveu en végétal pardon on ne va pas pouvoir décolorer son cheveu parce que du coup on sait que ça l'abîme, il faut se placer à des pH que le cheveu ne supporte pas et voilà c'est un des avantages de la coloration végétale contrairement à ça la coloration chimique permet d'avoir un panel de couleurs qui est très très varié et c'est vrai que c'est l'avantage des personnes qui restent sur le chimique je pense pour moi ce sont les personnes qui veulent se décolorer les cheveux, avoir les cheveux plus clairs et les personnes qui veulent avoir des couleurs très extravagantes, des couleurs qui n'existent pas dans la nature, et là c'est vrai qu'on va avoir cette possibilité avec le synthétique.
- Roche Christian
Et alors maintenant, la partie qui va me passionner le plus, c'est quelles sont les plantes que vous utilisez en coloration capillaire ? Que vous pouvez nous raconter un petit peu, citer des plantes que vous utilisez ? Vous avez parlé du henné, mais je suppose qu'il y en a d'autres.
- Lilya Mahmmoudi
Oui, c'est vrai que la coloration végétale se base sur le henné, mais grâce à plusieurs plantes tectoriales, on peut faire différentes couleurs. Donc en fait, il existe plusieurs grandes familles de plantes tectoriales qu'on utilise en coloration végétale. Il y a les plantes à flavonoïdes, Il y a les plantes à quinone, les plantes à indigo et les plantes aussi à tannin qu'on utilise aussi de plus en plus. Et en fait ces familles de plantes vont tendre vers différentes couleurs. En général la famille de plantes des flavonoïdes ça va être pour avoir des jaunes. des orangés. La famille des quinones, on va être sur des roux, bruns, des châtains, mais plus orientés rouge-orange. Les indigos, comme ils sont assez connus en peinture de textile, ça va être les verts et les verts-bleus. et les tanins c'est une famille de plantes qui permet de tirer sur des gris, des noirs, des bruns des couleurs plus froides alors une coloration végétale est composée de beaucoup de plantes de différentes familles finalement mais quand on va vouloir un blond par exemple on aura toujours du hainé dans nos colorations végétales on aura toujours du hainé en base parce que c'est le hainé qui va s'accrocher aux cheveux et après on va venir nuancer le hainé les autres plantes vont s'additionner ou annuler carrément l'effet du hainé pour donner d'autres couleurs en s'accrochant à lui. Et en fait, pour un blanc, par exemple, on va plus s'axer sur des familles de plantes à flavonoïdes. Et du coup, on va être sur du curcuma, de la camomille, du gené des teinturiers. Voilà, c'est les principales. Curcuma, gené des teinturiers, camomille. pour les plantes affabonnées qu'on utilise le plus. D'accord. Dans la famille des quinones, on a justement le henné qui fait partie de cette famille-là. Mais on va avoir aussi la bourdenne, on va avoir... le brou de noix, le noyer, qui sont des plantes qui sont un peu marron, qui vont apporter ce côté un peu plus châtain. Dans la famille des indigos, on va avoir l'indigo et la renouée des teinturiers, qui sont les deux plantes de la famille des indigos. Et dans les tannins, on va avoir la noix de gale, qui est une plante qu'on utilise de plus en plus, et qui est une riche source en tannins. On va avoir aussi le campeche, une plante de la famille des flavonoïdes, qui ne donne pas de jaune, mais plutôt des couleurs violets. C'est une plante qui est très riche en tannins, donc on peut quasiment la classer dans la famille des tannins. parce que vraiment c'est une plante qui va pouvoir apporter différentes couleurs finalement associées à différentes plantes. Voilà les plantes de manière générale qu'on utilise.
- Roche Christian
J'ai tellement de questions que je vais essayer de les prendre par une. Donc du coup dans un mélange pour faire une coloration, on mélange plusieurs plantes qui ont plusieurs colorants, ça j'ai compris. Il y a des grandes familles qui ont des types de couleurs, ça j'ai compris. Ensuite, marque à part, vous, vous travaillez des produits déjà tout faits. que vous fournissez à des coiffeurs, à des particuliers, c'est qui votre cible ?
- Lilya Mahmmoudi
Notre cible, c'est uniquement les coiffeurs.
- Roche Christian
D'accord.
- Lilya Mahmmoudi
Les coiffeurs vont ensuite faire le lien avec les clients qui vont pouvoir revendre nos produits auprès de leurs clients. Mais nous, notre cible principale, c'est les coiffeurs.
- Roche Christian
et du coup vous leur faites des mélanges clés en main qui arrivent dans leur salon ils n'ont pas eux à refaire des mélanges pour avoir telle ou telle couleur en fait ils vont pouvoir faire des associations mais nous en fait on a
- Lilya Mahmmoudi
12 colorations on a 12 toutes de coloration qui vont des blonds au châtain, au brun. Ce sont des mélanges déjà tout préparés. Si quelqu'un veut faire un cuivré, il va prendre une coloration cuivrée et il va pouvoir la faire directement sur sa cliente. Mais par contre, il y a certaines colorations qui vont avoir besoin de plusieurs étapes, de plusieurs poses. Et là, on va pouvoir aussi utiliser différentes couleurs. Par exemple, c'est un peu le... Ce qui freine parfois les gens, c'est que pour faire des couleurs foncées, on a besoin de deux couleurs, deux colorations, qui va prendre un peu de temps. Donc forcément, c'est plus long que de faire une coloration synthétique. Et on va devoir faire deux poses de coloration. On va d'abord devoir faire une coloration cuivrée. On va d'abord devoir faire une prépigmentation cuivrée. Et ensuite, on va devoir... Laissez poser au moins 30 minutes. On va devoir rincer la chevelure et ensuite on va devoir apposer une couleur que nous on appelle le chêne foncé. qui sont principalement composés d'indigo. Et en fait, la superposition du cuivré avec l'indigo par-dessus va nous permettre d'avoir des teintes foncées qui tirent sur le châtain.
- Roche Christian
Donc c'est soit une application en une fois, soit plusieurs applications quand on veut.
- Lilya Mahmmoudi
On peut même aller jusqu'à trois applications avec une dépose assez longue. pour avoir quelque chose de très foncé. D'accord. On y a un végétal, c'est juste que pour l'instant, c'est un peu long, il y a un processus assez compliqué. Compliqué dans le sens où il va falloir faire plusieurs pauses, ne pas laisser trop longtemps, laisser suffisamment pour que ça prenne comme il faut et qu'il n'y a pas de faux reflets à la fin.
- Roche Christian
Une différence entre naturel et synthétique, c'est notamment le temps de pose qui peut être plus long pour la naturelle selon la couleur désirée. C'est ça, selon la couleur désirée.
- Lilya Mahmmoudi
Mais pour un blond, par exemple, pour faire un blond sur quelqu'un avec des cheveux très clairs, ça peut être très rapide, ça peut être une couleur qui va durer 20-25 minutes. On n'est quand même pas sur des temps de pose qui sont de 2-3 heures, finalement, c'est quand même... On s'est quand même vachement amélioré par rapport à il y a plusieurs années où c'était des poses très longues. Là, nos colorations sont vraiment très efficaces. Et finalement, on arrive à faire ça de manière assez rapide.
- Roche Christian
D'accord. Et la tenue dans le temps d'une coloration naturelle versus une coloration synthétique ?
- Lilya Mahmmoudi
Une coloration végétale, c'est permanent. C'est une coloration permanente. Il n'y a pas de perte de couleur. On va juste avoir une couleur qui peut un petit peu évoluer dans le temps. mais la couleur va rester de manière permanente. Et en fait, on va retrouver sa couleur qu'en laissant repousser ses cheveux. Mais l'avantage, voilà, juste l'avantage de la coloration végétale, vu qu'on se base quand même sur la couleur naturelle, finalement, quand on va avoir ses cheveux qui repoussent, à part si on a des cheveux gris, bien sûr, mais si on a une repousse, en fait, son ancienne couleur et sa nouvelle couleur va assez bien se fondre. Et finalement, on ne va pas être aussi pressé que quand on fait du synthétique, où là, on change radicalement de couleur. de refaire ses racines, là ça va beaucoup mieux se fondre et finalement on va avoir un résultat plutôt naturel et on ne va pas vouloir forcément se le refaire colorer très rapidement.
- Roche Christian
Comment ça se passe la coloration végétale sur les cheveux blancs ?
- Lilya Mahmmoudi
Sur les cheveux blancs, un des plus gros avantages, c'est qu'on peut faire ce qu'on veut pour le coup. Là, sur le cheveu blanc, on peut faire toutes les couleurs qu'on veut. En plus, les pannels de coloration végétale sont de plus en plus variés. Et sur le cheveu blanc, on a un peu carte blanche. On peut faire du blond, on peut faire du roux, on peut faire du châtain. On peut faire maintenant des couleurs un peu plus cendrées. On peut vraiment faire pas mal de choses. C'est l'avantage d'avoir des cheveux gris, pour le coup, ou des cheveux blancs en végétal.
- Roche Christian
Pourquoi n'y a-t-il pas plus de coloration capillaire 100% végétale en France,
- Lilya Mahmmoudi
selon vous ? Selon moi, c'est qu'on a encore une forte demande en synthétique pour avoir des couleurs très variées. Il y a beaucoup de personnes qui aiment encore se faire décolorer les cheveux. Et finalement, la coloration végétale, c'est un investissement. Et finalement, il n'y a pas encore énormément de... de recherche, il y a encore beaucoup de choses qu'on ne connaît pas encore sur les plantes. Il faut faire un réel investissement en recherche pour trouver des nouvelles alternatives, des nouvelles couleurs. Il faut aller se renseigner auprès des herboristes pour trouver des nouvelles plantes, tester. Il y a une grosse phase de recherche, de test, que peut-être d'autres industriels ne veulent pas prendre. Je pense que c'est pour ça qu'il n'y a pas encore beaucoup de végétales. Je pense que... les mentalités ne sont pas encore totalement tournées sur le 100% naturel. Et je pense qu'il y a encore beaucoup de demandes en synthétique, beaucoup de demandes de couleurs qui ne sont pas possibles en végétal.
- Roche Christian
Dans les 12 teintes que vous avez parlé, on est bien sur du 100% végétal.
- Lilya Mahmmoudi
On a une coloration qui n'est pas 100% naturelle. D'accord. C'est notre rouge garance. En fait, on a fait le choix de le proposer. On a du picramate de sodium, qui est un colorant synthétique qui est présent dans cette coloration de rouge carence. Et en fait, c'est pour permettre aux personnes qui veulent absolument avoir une coloration rouge de pouvoir l'obtenir grâce à cette coloration. La matière est bien présente dans la liste des ingrédients. Nos coiffeurs sont au courant, on leur en parle. Mais voilà, on leur laisse la possibilité. de pouvoir faire du rouge grâce à cet ingrédient qui est ajouté en très petite quantité, parce que de toute façon, c'est une matière réglementée en cosmétique. On n'a pas le droit de mettre à plus de 0,6% dans une coloration. Et donc nous, on est en dessous de ce seuil. Et voilà, c'est pour permettre de proposer une coloration rouge à nos clients. en ayant rajouté une toute petite quantité d'un colorant synthétique qui permet de renforcer vachement le hainé et de le tendre vers du rouge.
- Roche Christian
Vous avez parlé des plantes que vous utilisez. Ce qui me fait plaisir, c'est que toutes les plantes que vous avez citées quasiment, on peut les trouver dans nos contrées. Donc ma question c'est en gros est-ce que vos partenaires pour la composition, d'ailleurs comment ça se passe en fait, c'est ça que je n'arrive pas à capter c'est en gros vous avez des fournisseurs d'extraits ou est-ce que vous avez des agriculteurs en direct, est-ce que vous avez des intermédiaires comment vous pouvez nous expliquer comment vous vous approvisionnez en matière première qui pour moi peuvent être quasiment toutes françaises ou même européennes, est-ce que vous pouvez nous dire là-dessus ?
- Lilya Mahmmoudi
Eh bien, en fait, on a un partenaire qui est un herboriste qui va sourcer des plantes. avec qui Christian a créé des liens depuis des années et qui fait nos couleurs depuis très longtemps. Et en fait, on travaille avec lui car il peut nous sourcer quasiment toutes les plantes qu'on souhaite tester, qu'on utilise dans nos colorations. Et en fait, c'est lui qui va aller sourcer les plantes, qui va trouver des agriculteurs pour trouver ces plantes-là. Je vous prie, il y a des plantes qui viennent de l'étranger.
- Roche Christian
Oui, c'est logique dans ce que vous parlez.
- Lilya Mahmmoudi
L'indigo, je ne vous cache pas que ça ne pousse pas en France et que ça provient principalement d'Inde. et c'est pour ça que Christian a acheté des terres en Martinique en Guadeloupe pour justement faire pousser de l'indigo qui serait français sur une île française et voilà on a pour but quand même de sourcer principalement nos plantes en France mais voilà certaines sont quand même de l'étranger mais voilà notre fournisseur par contre notre herboriste pas très très loin de Marc-Apar On a des liens très réguliers avec lui, c'est lui qui nous trouve nos plantes. Et après, nous, on fait nos essais en laboratoire. Donc, on a un laboratoire de R&D. Et on teste tous les jours, on fait des mèches tous les jours pour développer des nouvelles couleurs, pouvoir un peu faire de l'innovation et essayer de faire des produits plus innovants, plus performants. D'accord. Donc voilà comment ça se passe.
- Roche Christian
Quels sont pour vous, en tant que chimiste, les défis demain que devra relever la coloration capillaire végétale ?
- Lilya Mahmmoudi
Eh bien, il y a pas mal de défis finalement. C'est déjà essayer de tourner plus de personnes vers la coloration végétale que la coloration synthétique. Donc il faut qu'on arrive. Notre but, c'est quand même de montrer que c'est une coloration qui permet vraiment de... de faire plein de choses, d'apporter un soin aux cheveux, qui dénature pas le cheveu, qui est vraiment, finalement, vous faites une couleur et en plus vous faites un soin aux cheveux. Donc ça, c'est un des objectifs. Les autres objectifs, c'est de pouvoir innover encore plus, pouvoir faire de plus en plus de teintes différentes, pouvoir supprimer les deux poses, par exemple, pour faire un foncé. Ça, c'est le défi de toute marque qui travaille dans le végétal, c'est de pouvoir faire un marron en un temps, c'est ce qu'on appelle le marron en un temps, pouvoir faire du foncé en une étape et en un temps pas très long. Et aussi réduire les temps de pose de nos colorations, trouver des nuances de plus en plus différentes et faire des produits plus pratiques pour les coiffeurs. Voilà, c'est les objectifs de demain pour la coloration végétale.
- Roche Christian
Top. Et est-ce que vous pensez qu'on pourra réussir à faire de la décoloration en végétal ?
- Lilya Mahmmoudi
Je vous avoue que je me suis penchée sur l'idée. Il y a des ingrédients d'origine naturelle, enfin, il y a des ingrédients naturels qui ont les propriétés de décolorer légèrement les cheveux. Et finalement, quand on revient à pourquoi ces plantes, pourquoi ces ingrédients naturels permettent de décolorer, c'est parce qu'en fait, de base, ce sont des plantes qui vont contenir naturellement du périoxydé d'hydrogène. Donc, on va quand même... en tout cas ce que j'en ai déduit pour l'instant c'est que même en naturel ça peut abîmer le cheveu finalement dans tous les cas décolorer le cheveu c'est dénaturer son cheveu c'est enlever la mélanine de sa couleur naturelle et en fait on va forcément abîmer le cheveu après peut-être que dans quelques années on va faire une super découverte et en fait on va réussir à décolorer sans abîmer le cheveu mais en tout cas aujourd'hui
- Roche Christian
aujourd'hui c'est pas possible ok super en tout cas merci pour toutes ces réponses je voulais savoir quelle est votre source d'inspiration vous en tant que chimiste, chercheuse en R&D dans la formulation etc qu'est-ce qui vous inspire qu'est-ce que vous regardez,
- Lilya Mahmmoudi
quelles sont vos sources d'inspiration et bien en fait les personnes qui m'inspirent le plus finalement c'est les personnes qui m'entourent, les personnes avec qui je discute, mes collègues Christian Roche qui est une source d'inspiration énorme, qui a des idées incroyables et en fait en discutant finalement avec toutes les personnes autour de moi, on se rend compte des besoins des personnes, comme ça qu'on va trouver des idées pour développer des nouveaux produits en discutant avec quelqu'un on va connaître en fait quels sont les besoins des personnes en discutant avec nos coiffeurs on se rend compte qu'il va nous manquer un produit, qu'on n'a pas un produit qu'ils ont besoin au quotidien. Ensuite, c'est vrai que les plantes, la nature, c'est très inspirant. Des fois, on va vouloir développer un produit, on va regarder un peu les plantes qui existent et finalement, ça va nous donner une autre idée sur un autre produit, on va vouloir faire autre chose. Et c'est vrai que la nature, elle est très inspirante parce qu'on se rend compte que les plantes ont énormément de propriétés et c'est tellement varié que même finalement ces ingrédients-là ils vont nous donner des idées pour développer des nouveaux produits.
- Roche Christian
Si vous étiez une plante panctoriale, c'est la question préférée des invités, si vous étiez une plante panctoriale, laquelle seriez-vous et pourquoi ?
- Lilya Mahmmoudi
Eh bien, en tant que chimiste, je pense que la réponse la plus logique serait de dire le henné, parce que c'est vrai que c'est la plante maîtresse de la coloration végétale. c'est celle qui chimiquement s'accroche aux cheveux. Mais c'est vrai que très récemment, je connaissais cette plante, mais j'en ai appris de plus en plus. Campèche, qui est une plante à flavonoïdes. qui n'est pas jaune, qui donne des couleurs violets. En fait, cette plante, elle est incroyable. On utilise surtout le bois, le bois de l'arbre. En fait, le bois, quand on va le couper, on va remarquer qu'à l'intérieur, c'est extrêmement rouge. C'est vraiment incroyable. Et selon la méthode de séchage et de broyage, on va pouvoir avoir des teintes très violacées. et additionnées à d'autres plantes, on va pouvoir atteindre des teintes qui tirent plus vers le gris, le noir, le bleu. Et tout ça, je l'ai appris dans un livre, un livre que Christian apprécie beaucoup. C'est Le monde des teintures naturelles Et c'est vrai qu'on apprend plein de choses. Et en lisant ce bouquin, on a découvert que finalement, avec... Avec certaines plantes, on pouvait atteindre d'autres teintes qu'on ne connaissait pas, enfin, pas en végétal. Et voilà, c'est vrai que cette plante, le campeche, c'est un peu la plante qui... qui m'est venue à l'esprit quand vous m'avez posé cette question.
- Roche Christian
C'est marrant parce que moi, je l'utilise pour la teinture végétale, pour le coup, qui donne des violets hyper puissants. Et si on oublie notre tissu dans le bain, il devient noir, clairement. Par contre, elle n'est pas très reconnue en teinture pour sa tenue dans le temps, à la lumière, etc. Je pense que ce n'est pas une plante classée grand teint, mais elle fait un effet waouh parce que sa poudre est un peu orange, orangée.
- Lilya Mahmmoudi
et donc on ne s'attend pas du tout ah oui c'est incroyable additionner à d'autres choses le permet d'avoir des différentes teintes qui est assez impressionnant et je pense que c'est une des plantes, c'est une plante de l'avenir. Ah, d'accord.
- Roche Christian
Est-ce que vous pouvez nous parler rapidement de votre passation, transmission ? Comment vous, vous faites, vous qui êtes dans le labo, qui connaissez, etc., comment vous transmettez et brisez aussi les idées reçues qui peuvent avoir, enfin, qui peuvent exister sur la coloration ? végétales, parce que comme pour la teinture végétale, comme pour toutes les applications de la couleur végétale, il y a beaucoup de préjugés. Comment vous faites pour casser ces préjugés dans la coloration végétale ?
- Lilya Mahmmoudi
Eh bien, on essaye de communiquer énormément, déjà avec nos coiffeurs. Par exemple, l'année dernière, on a organisé un séminaire qui enroche à organiser un séminaire avec tous nos coiffeurs. donc tous nos partenaires, et on leur parle justement de la coloration végétale, on leur parle des innovations qu'on essaye de faire, on leur parle de la partie chimique. Ils apprennent ça aussi en formation, parce que du coup, on propose des formations aux coiffeurs. Il y a toute une partie d'ailleurs dans la formation qui parle de la cosmetovigilance, donc on parle de... de ce qui se fait en chimie, comment les produits sont faits, quels sont les ingrédients de base, comment fonctionne la réglementation cosmétique. Génial. Et c'est comme ça qu'on communique. Il y a aussi une de nos formatrices qui a un blog qui partage pas mal de ses expériences.
- Roche Christian
qui promouvoient la coloration végétale. Et très récemment aussi, elle a eu l'idée de faire des petites vidéos avec moi pour parler des idées reçues. Donc en fait, elle ressort des thématiques qu'elle entend très régulièrement auprès des coiffeurs, auprès des clients qu'elle rencontre. par exemple que le henné est mauvais pour les cheveux parce qu'il a été sur certaines colorations mélangé à d'autres produits synthétiques et du coup certaines personnes ont eu des surprises avec le henné et pensent que c'est mauvais mais en fait du henné qui est 100% végétal quand on utilise uniquement la plante il n'y a aucun risque au contraire c'est que du bonheur pour les cheveux donc voilà on fait des petites vidéos on a même un partenariat avec une école de coiffure au Hague et c'est vrai que j'ai pu faire un webinar avec les profs pour pouvoir leur parler du fonctionnement de la coloration végétale pour que par la suite ils puissent créer des cours sur la coloration végétale pour leurs élèves super
- Lilya Mahmmoudi
merci Lydia merci beaucoup Pauline je suis ravie d'accueillir pour le podcast à récouvert Christian Roche de la marque Marc Apar bonjour Christian bonjour Pauline,
- Christian Roche
bonjour à tous
- Lilya Mahmmoudi
Alors Christian, j'aimerais que vous nous racontiez votre parcours qui vous a amené à travailler la couleur végétale et à créer cette marque, Marque à part. Est-ce que vous pouvez nous raconter ?
- Christian Roche
32 ans à compter, oui, mais ça va être un peu trop long. Ça fait 32 ans que j'ai commencé peut-être un peu plus la coloration végétale. Je suis coiffeur à la base et je suis toujours coiffeur, passionné. La coloration végétale, eh bien, ce n'est pas un hasard, mais à l'époque, je travaillais beaucoup la chimie. Je travaillais pour une société américaine et japonaise qui s'appelait le groupe Shishido et Zotos. Et là, donc, tous les six mois, on partait. On était un peu ambassadeur de la marque dans différents pays, donc entre autres le Japon, les Etats-Unis, et on a surtout fait l'Angleterre. Donc en Angleterre, j'étais dans un salon où je devais faire une remontée de ton, c'est-à-dire que j'avais un cheveu qui était décoloré, sensibilisé, et je devais faire un châtain dessus. Donc on utilisait du rouge en chimie pure, mais malheureusement le rouge sur le cheveu était très peureux et je n'avais pas d'accroche. et donc là je savais que j'allais pas réussir le modèle donc j'ai demandé à la professe ce qu'elle avait et elle me dit c'est du ENA donc du Enec, j'ai dit je sais que le Enec ça fait orange, on va essayer avec le Enec, et là j'ai eu une très très belle remontée de temps J'étais étonné parce qu'à l'époque, on nous apprenait même un enseignement qu'il ne fallait surtout pas faire de la chimie sur du henné, que le henné cassait le cheveu. Après, j'ai su pourquoi. Mais j'ai eu une très belle couleur, donc j'ai fait mon application du henné. J'ai fait ma chimie par-dessus et j'ai eu un super chatin avec des cheveux un peu reconstitués. Donc déjà, la qualité du cheveu, ça m'a interpellé. Et quand je suis rentré à Lyon... Je me suis dit, il y a peut-être quelque chose à faire avec les plantes, je ne connaissais pas du tout. J'ai appris qu'on colorait les plantes avec les vêtements, la soie avec les plantes. Donc la soie à Lyon, c'était vraiment la plateforme de la soie. Donc je suis allé un peu au musée de la soie à Lyon, qui est très beau. Et là j'ai vu, bien sûr, des expériences sur le tissu. J'ai vu après la chance. de rencontrer, enfin on m'a aidé, j'ai d'abord rencontré un herboriste qui me conseillait des mélanges, des plantes, et puis j'ai eu une cliente qui s'appelait Madame Reversa, qui était responsable des achats chez Boiron. Bien sûr, elle connaissait beaucoup d'herboristes, et elle me disait, il faut continuer, et donc elle m'a permis d'essayer plusieurs plantes, et au fur et à mesure que j'avançais, Bon à l'époque on avait un salon à Lyon, ma femme était technicienne dans une grosse maison. C'est vrai qu'on avait un petit peu honte des couleurs qu'on faisait, les premières c'était pas terrible. Des fois on avait du bleu, des fois voilà. Ça a duré à peu près 10 ans avant qu'on arrive à mettre au point vraiment ce qu'on appelait une coloration qu'on puisse travailler avec. Voilà, donc c'était passionnant parce que le week-end j'allais ramasser les plantes, j'ai essayé toutes les plantes, j'en ai essayé vraiment beaucoup, beaucoup. Et je continue d'ailleurs et j'ai de très belles expériences en ce moment. Pour moi c'était du bonheur, je dis toujours aux coiffeurs, le végétal c'est vraiment que du bonheur, c'est un peu ma devise, c'est-à-dire qu'on a vraiment de beaux cheveux, on a... Moins d'agressivité bien sûr, on peut avoir des allergies aux plantes bien sûr. Beaucoup moins d'agressivité sur le cheveu, on n'en a pas du tout d'ailleurs. Si vous voulez je vous expliquerai comment ça fonctionne. Au début j'étais un peu le farfelu de la profession. Premier stand tout le monde se moquait de moi, tout ça. Aujourd'hui, je vois aujourd'hui, si vous voulez, qu'à l'époque où c'était interdit, aujourd'hui, il y a des CFA comme le Havre qui m'ont mis parrain de leurs 300 apprentis, ce qui m'a fait beaucoup plaisir. On est présent dans les écoles, on fait passer le message, on a écrit au ministre l'autre jour pour justement essayer de faire rentrer le végétal dans les examens, ce qui est important parce qu'on a dans le réseau aujourd'hui... On a 800 salons à peu près qui travaillent avec nous en France. On en a au Canada, en Suisse, en Italie, bientôt à New York. Et ce qui est vraiment magique, c'est qu'à chaque fois, si vous voulez, le résultat est là, c'est-à-dire qu'on a vraiment de très très beaux cheveux. Pourquoi ? C'est simple. Je peux vous expliquer le fonctionnement ? Oui. Dans les plantes, déjà, on a trois familles de plantes qui sont principales. C'est les plantes, c'est les anthraquinones qui sont rouges, qui vont dégager un peu de rouge. Vous avez les flavonoïdes qui sont jaunes et vous avez les indigos qui sont bleus. et donc il faut savoir que les plantes entre elles contrairement à beaucoup que j'ai entendu beaucoup parler j'entends beaucoup de choses aussi c'est que les plantes ne s'additionnent pas entre elles, c'est à dire que vous n'allez pas faire du marron en mettant un peu de rouge, en mettant un peu de bleu et un peu de jaune il y a une compatibilité un combat qui va se faire entre les plantes et on va diminuer l'intensité de la plante principale qu'on a mis par certaines plantes Donc, si par exemple, vous mettez du bleu et du bleu dans du rouge, vous allez baisser l'intensité du cuivrec et vous n'allez pas avoir un marron. D'accord. Donc ça, c'était au début. C'est pour ça qu'au début, si vous voulez, ce qui s'est passé, c'est qu'on disait à l'enseignement qu'il ne fallait pas faire de haine, parce qu'à l'époque... et aujourd'hui, j'en ai discuté encore il n'y a pas longtemps avec le service des fraudes, c'est-à-dire qu'aujourd'hui, on ne peut pas appeler le hainé, par exemple, un hainé blond, ça n'existe pas. Un hainé neutre, ça n'existe pas. Un hainé noir, ça n'existe pas. Le hainé, c'est une molécule qui s'appelle l'absonne. et qui va dégager du orange et qui dit molécules c'est pour ça que c'est important c'est-à-dire que la plante c'est de la chimie j'avais une cliente pareil qui me disait quand j'essayais de la placer je disais madame s'appelait madame erich je disais je vais essayer de vous passer en végétal et elle me disait mais votre végétal c'est de la chimie et elle me ramassait ça sans arrêt c'est de la chimie et bien sûr que c'est de la chimie, c'est pour ça que ça fonctionne sur le cheveu, c'est-à-dire que vous avez des molécules à l'intérieur des plantes qui vont être attirées par la kératine, la kératine c'est une surface du cheveu qui est transparente, et donc la plante vient communément se fixer sur cette, on va colorer l'extérieur du cheveu. c'est pour ça qu'on ne pourra jamais éclaircir enfin pour le moment on ne peut pas éclaircir avec le plant mais après il y a des recettes pour éclaircir comme ça c'est sûr aujourd'hui on ne sait pas éclaircir on pourra normalement si vous éclaircissez on va changer la texture du cheveu c'est à dire qu'on va se servir d'oxygène ou d'ammoniaque pour gonfler le cheveu et à ce moment là les écailles du cheveu vont être écartées et le piment en chimie va rentrer à l'intérieur du cheveu que la plante donc elle reste à l'extérieur c'est à dire que même si vous faites une coloration végétale Vous partez trois semaines à l'océan, si vous faites un cuivré, il va revenir cuivré, avec des cheveux comme si vous n'avez jamais coloré, c'est-à-dire des cheveux gainés, des cheveux bien entretenus. Donc c'est magique, pour un coiffeur, c'est magique.
- Lilya Mahmmoudi
Juste avant de retourner dans les plantes, je voulais savoir, du coup, Marc Apar a été créé quand ? Et vous êtes combien à travailler ? Vous êtes basé où ?
- Christian Roche
Marc Apar, on a créé la marque, c'est une vieille histoire, c'est-à-dire que dans les années 80, j'avais une école de coupe sur Lyon. Et il y a un coiffeur qui s'appelait Luc Traversy qui m'a invité à Montréal pour lancer son école. C'est-à-dire que je suis allé l'aider pendant 15 jours pour lancer son école. En tant que français, si vous voulez, on avait la cote. Donc là, on a fait deux télévisions. Et à la télévision, il y a une fille qui s'appelait Martine Payet qui nous a accompagnés. Voilà l'histoire. Et Martine Payet, si vous voulez, c'est un peu triste. Elle est venue pendant 2-3 ans se faire couper les cheveux à Lyon. chaque fois qu'elle venait en vacances. Et la troisième année, c'est son chef de production qui est venu se faire couper les cheveux au point du jour où j'étais à Lyon. Et elle m'a annoncé que Martine s'était tuée en voiture. Et donc Marc Apar, c'est Marc. On avait écrit plein de noms sur une nappe. et donc Marc Apar c'est Martine K c'est Canada
- Lilya Mahmmoudi
Payet c'est Payet et moi c'est Roche donc au moment j'ai vu les trois A et j'ai appelé Marc Apar mais ça n'a rien à voir avec une Marc Apar ça serait trop prétentieux ouais mais du coup ça marche bien en plus d'accord j'ai bien fait de poser la question vous êtes basé à Lyon donc on est basé à Lyon on
- Christian Roche
a un salon pilote sur Lyon on a ici je suis au centre de formation à Lyon A Vaunuray, c'est à 20 km de Lyon. C'est vrai qu'étant parti de rien, enfin de rien... J'ai commencé par ouvrir un petit labo dans ce qu'on appelait un poulailler. J'avais une propriété où on avait transformé le 60 m² à labo, donc on n'était peut-être pas très aux normes à l'époque. Mais ça m'a permis d'embaucher une chimiste, de rencontrer des coiffeurs. Ce qui a été marrant, c'est qu'on n'a jamais eu de commerciaux, c'est-à-dire que tous les coiffeurs sont venus à nous. en sachant qu'on travaillait les plantes. Et donc, le réseau s'est fait comme ça. Ah, génial ! Ah oui, c'était intéressant. Et donc, j'ai vu arriver une fille un jour de Belfort qui m'a dit, au tout début, Ouais, je suis intéressé par ce que vous faites. Après, j'ai vu une Parisienne. Après, voilà, je me suis dit, c'est bien beau de tout donner, mais on avait quand même galéré. Moi, je connaissais tous les huissiers à l'époque de Lyon. Et on avait donc galéré. Et puis, voilà, on a commencé à monter marque à part. ça fait 32 ans, mais au début j'avais créé, tout début, ça n'a rien à voir avec les plantes, mais dans les années 80, j'avais sûrement créé le premier spray fixant, c'est-à-dire que je faisais des allergies à la laque, et j'avais travaillé dans un labo pour avoir un spray qui puisse me permettre de fixer les cheveux, on l'appelait fixatif à l'époque, aujourd'hui c'est devenu l'indémodable parce qu'on en vend toujours, et grâce à tout ce qu'on a mis en place, le labo, aujourd'hui on a un peu plus de... Après, on couvre bien la Suisse, bien l'Italie, et donc dans le labo, ça nous a permis d'élaborer des produits comme tout ce qui entretient la coloration végétale, c'est-à-dire qu'on a les masques tentoriaux qu'on fait avec les mêmes décoctions de plantes, et on a les shampoings aussi, enfin moi si vous voulez j'ai créé les produits en fonction de mes besoins au fur et à mesure. Donc aujourd'hui on a à peu près 48 produits des gammes différentes. Il y a 5-6 ans, on a créé aussi le premier shampoing, je pense, vraiment éco-responsable, c'est-à-dire sans conservateur, et tout est éco-responsable, que ce soit de la boîte, rechargeable, et c'est fait uniquement de plantes et d'hydrolat, c'est fait à base de lentilles blondes de Saint-Flour. Si vous voulez, mon but, mes parents étaient agriculteurs et j'essaie d'aider, je les ai toujours galérés, et j'essaie d'aider des agriculteurs, par exemple dans l'Ardèche, dans le Vaucluse, ici en région, tout ce qui est région ronale. Et aujourd'hui, je suis parti à la découverte des Antilles. J'essaie de relancer les indigos à Marie-Galante. Donc, il y a pire. Marie-Galante, il faut savoir qu'au XVIe siècle, il y avait à peu près 56 indigoteries sur l'île et c'était la richesse du pays. Voilà, donc aujourd'hui, si vous voulez, on a un terrain pilote qui fait 1 hectare en 300. On a à peu près 2000 pieds d'indigo qu'on va récolter normalement fin septembre. Et on essaie de motiver les agriculteurs qui aujourd'hui ne font que la canne, on va essayer de les aider, on a investi dans tout ce qui est matériel, tracteur, pelle mécanique. Moi, mon but, si vous voulez, c'est que j'aimerais bien les aider à reconcilier, à se convertir et à se diversifier.
- Lilya Mahmmoudi
pour ne pas avoir que des cultures monocultures de cannes qui affauvrissent le sol on va avoir un producteur d'indigo de Guadeloupe justement sur le podcast donc c'est peut-être un voisin c'est hyper intéressant qui remet l'indigo français au goût du jour top je pense le connaître
- Christian Roche
Non, non, mais c'est bien. Lui, il est plus spécialisé pour le tissu. Il faut savoir que l'indigo de Marie-Galante était reconnu comme un des meilleurs indigos du monde. Donc, moi, j'ai mis deux ans à gambader sur les côtes, à récupérer des graines. Si vous voulez, on est partis séparés, on est partis de rien, on est partis des graines. On est partis d'un terrain où on a arraché à peu près 70 000 arbres, parce que le terrain était envahi par ce qu'ils appellent le dendakayu. C'est-à-dire, le terrain, il y avait des cannes, mais ça n'existait plus, c'était que des arbres. Donc, je me suis fait six mois de pelle mécanique. Je sais bien la manière. Mon fils est pareil. Mon fils est passionné de tout ce qui est… Il s'occupe des vignes, il s'occupe aussi de… C'est un peu pour lui que je l'ai fait là-bas à Marie-Galante. Et on a mis sur le terrain aussi, on a mis des hibiscus, qui est vraiment la plante intéressante sur le terrain. On a mis des carnamones, on a mis… On va mettre du curcuma. On a essayé le henné aussi. Ça pousse bien.
- Lilya Mahmmoudi
Et l'hibiscus et le cardamone, vous utilisez pour la couleur ?
- Christian Roche
Le cardamone, non, mais l'hibiscus, oui. C'est-à-dire que si vous voulez, parce qu'au niveau végétal, on a un petit peu d'avance. Souvent, on nous parle de précurseur, de visionnaire. Il faut de pionnier. Tout ça, c'est des mots qui sont intéressants. il faut, si vous voulez, rester dans le sous. C'est intéressant. Grâce au labo, si vous voulez, grâce aux plantations, je pense qu'on est... Là, on vient de sortir une petite bombe dans le végétal. C'est vrai, je vous ai parlé tout à l'heure des trois familles de plantes. Il y a aussi les tanins. Oui. Et ce qui est intéressant, c'est que je pense que j'ai vu un peu les personnes que vous avez interrogées, mais surtout dans le... dans le textile, c'est-à-dire qu'il faut savoir que la plante, en fonction du milieu que vous allez la mettre, va être différente sur le cheveu, donc sur le tissu, il y a eu beaucoup de... Il y a un travail phénoménal qui a été fait, il y a des lectures, tout à l'heure, je vous citerai la personne qu'il faut contacter, qui à mon avis, c'est vraiment... Elle a fait un travail magnifique, et c'est pour ça que souvent j'entends des... Enfin, j'allais dire des bêtises, mais il n'y a pas de plantes homéopathiques, il n'y a pas de plantes alérgiques... c'est une médecine et les plantes, elles ont un nom bien précis et c'est pour ça qu'il ne faut pas raconter n'importe quoi. Moi, je dis toujours avec le végétal, il ne faut pas tricher, c'est-à-dire que le végétal, la nature vous donne ce qu'il faut pour travailler. Elle est très, très riche et surtout en Guadeloupe, alors là, c'est mon paradis végétal. Là, c'est des plantes, vous voyez, par exemple, là, j'ai un classeur où il y a à peu près, je ne sais pas si vous voyez, comme ça. Donc là, c'est à peu près trois mois de travail avec deux chimistes c'est génial c'est exactement les nuanciers des teinturières mais là sur les cheveux je vous jure c'est hyper précieux c'est précieux regardez ce qu'on arrive à faire après voilà là tout ça c'est à laisser mais aujourd'hui si vous voulez ce qui me fait plaisir vraiment le plaisir c'est que j'ai vraiment un groupe de passionnés c'est à dire que vous parliez tout à l'heure avec qui on travaille j'ai des coiffeurs qui sont passionnés du cheveu qui sont passionnés merci Et là, j'ai fait un séminaire il y a six mois. et je me suis engagé à leur dire jusqu'à présent on a mené beaucoup de monde dans les salons et moi ce que je veux c'est qu'ils soient on les appelle les cuisiniers du cheveu je vous expliquerai pourquoi après je voudrais que ce soit reconnu et je ferai tout comme les meilleurs coloristes végétaux parce que ils sont vraiment si un jour vous avez l'occasion d'aller dans un salon marque à part n'importe quelle région j'ai vu que des gens passionnés aujourd'hui si vous voulez il y a un phénomène de de de mode, il y a un phénomène où on rencontre, on commence à rencontrer des coiffeurs qui sont, qui viennent un peu par intérêt pour dire ben ouais, ma cliente m'a demandé, mais ils sont pas passionnés, donc ça correspond pas, notre marque ne correspond pas à ça. Moi, ce qui m'intéresse, c'est vraiment la personne qui a envie de faire ça. Il y a des salons qui font, tout à l'heure, j'ai discuté, on a une fille qui a fait 60% de plus-value dans un salon, donc il y a vraiment un marché, c'est...
- Lilya Mahmmoudi
justement j'allais vous poser la question sur le podcast on était très orienté teinture mais plus j'avance plus je me rends compte qu'il y a plein d'applications de la couleur vous avez à peu près tous les mêmes revendications peu importe les applications c'est que c'est pas assez connu on en parle pas assez, c'est pas reconnu et il y a un peu de lobby pour dire que les plantes attention faut faire attention quand on les utilise ce que je voulais voir avec vous c'est qu'est-ce qui fait que ça n'est pas plus utilisé en France, sachant que les personnes que j'ai eues au téléphone, que j'ai eues pour le podcast sur la coloration de capillaires, sont toutes convaincues et apportent les arguments pour nous montrer que c'est top. Comment ça se fait qu'il y a encore de la coloration de synthèse ? Je parle pour les couleurs, pas pour le blond, parce qu'on a compris la problématique. Mais comment ça se fait qu'en fait ça ne soit pas plus développé ?
- Christian Roche
En France, on est quand même privilégié parce que depuis 30 ans qu'on rame, Il y a eu beaucoup de copies, moi je sais qu'on a à peu près formé à peu près 2800 coiffeurs qui sont venus chez nous, c'est-à-dire qui sont venus avec leur équipe, donc ça ne fait pas 2800, mais ça fait à peu près, regardez tout à l'heure, 2800 personnes qui sont intéressées. Aujourd'hui, on a pas mal de concurrents, c'est bien, ceux qui ne trichent pas, c'est bien, ce qu'il faut apprendre à un client, c'est facile, quand elle regarde une étiquette. toutes les plantes c'est écrit en latin si il y a autre chose c'est que s'il y a marqué PPD ou quoi il ne faut pas donc ça c'est pas bon mais par contre en France on est quand même mieux lotis par exemple je vois j'ai fait une démonstration il y a trois semaines aux Etats-Unis à New York C'est un coiffeur français, mais je veux dire, ils n'accrochent pas, ils n'accrochent pas encore. Et ici, on a un passé qui est très, très lourd parce que je vous dis, moi, quand j'ai appris mon métier, on me disait, les plantes, il ne faut pas faire. Et encore, vous avez aujourd'hui beaucoup d'écoles, bien qu'il y en a qui s'intéressent, mais vous avez encore beaucoup de professeurs d'école qui disent, mais non, mais les plantes, ça ne marche pas. parce que des fois, on a un peu des reflets verts, on a un peu des reflets bleus, mais ça, il faut connaître la plante. C'est-à-dire que la plante, elle va toujours travailler avec le milieu, c'est-à-dire soit le milieu que vous allez mélanger. Par exemple, nous, on fait des décoctions. On a trois décoctions. Tout à l'heure, on me demandait l'hibiscus, mais on a une décoction qu'on appelle pourpre qui va dégager son jus un peu violet. Et quand on va mettre une flavonoïde, c'est-à-dire une plante dorée, le violet va neutraliser le doré. Bon, il faut s'y connaître en couleur. C'est le métier de coiffeur. Bon. Et voilà, donc ce n'est pas connu parce que, je vous dis que moi, j'ai mis du temps à pouvoir être reconnu. Aujourd'hui, je suis content parce que même les syndicats, même quand on fait un salon, je veux dire, on est très, très bien accueillis. Voilà, et puis avec ce qu'on a sorti ces jours-ci, avant, on ne savait pas travailler sur un cheveu décoloré. C'est-à-dire que si vous faisiez pour les foncés, on travaillait les indigos, mais les indigos, c'est un peu capricieux, c'est-à-dire que vous aviez des reflets bleu-vert, après ça pouvait être rose, et ce qui est très important, ça on verra après, et donc on ne savait pas travailler les cheveux décolorés. Aujourd'hui, avec ce qu'on a mis au point, on appelle ça les ombrets. donc comme je vous disais c'est à base d'extraits de campèche enfin après voilà ah top le campèche ouais d'accord je vois quoi le campèche j'en ai par exemple deux tonnes qui m'attendent à Marie-Galante à Montaigne ah génial génial ah ouais le campèche il faut venir voir Pauline ah bah moi pas de problème j'ai besoin de vacances en plus donc pas de soucis mais
- Lilya Mahmmoudi
non mais c'est génial parce que le bois de campèche moi je l'utilise pour faire les teintures moi j'essaye de faire des échantillons de tissus j'essaye de faire des différentes fibres et puis mais je trouve que c'est l'effet waouh par excellence c'est une couleur tellement forte c'est magnifique je suis étonnée que ça serve dans les cheveux mais comme vous dites en coloration capillaire c'est bien une trichromie vous jouez avec les trois et chacune s'annule il y a une recette je ne sais pas comment expliquer justement ce qui est intéressant puisque vous connaissez bien le campèche c'est que
- Christian Roche
en 2023, je me suis donné l'objectif, parce que vu mon âge, il faut que je me dépêche, de révolutionner la coloration végétale dans les salons. C'est-à-dire que jusqu'à présent, on faisait un peu les mélanges que toutes les mamans peuvent faire chez elles, les plantes qu'elles achètent. Mais si vous connaissez bien les plantes et que vous les connaissez, chaque plante, en fonction du pH, va réagir différemment. Je ne sais pas si j'ai un mot. Je peux vous faire voir, mais là, je ne les ai pas préparés. mais j'ai des nuancés si vous voulez, ou j'ai la même plante avec trois péages différents ça fera partie du développement de cette année, de l'innovation, parce qu'il faut innover et on a des couleurs tout à fait différentes donc après, si vous voulez le coiffeur qui est passionné, il attend ça il faut lui apporter des éléments pour les plus loin après on sortira autre chose en fin d'année, mais voilà il faut sans arrêt, le monde végétal et le monde naturel est tellement grandiose ce qu'on a fait, on a oublié ce qui s'est passé mais les égyptiens, ils coloraient déjà avec le henné, ils coloraient les cheveux je sais pas si c'est vrai mais par exemple le blond vénitien qui a été fait à Venise ils avaient pas de ils avaient pas de ils avaient des couleurs un peu comme vous Pauline assez foncées il y a pas de coloration là,
- Lilya Mahmmoudi
c'est du naturel naturel mais je vais devoir y passer parce que je commence à avoir des cheveux blancs et d'ailleurs on a parlé du cheveu blanc que la coloration végétale était hyper bien justement pour les cheveux blancs foncés et ça c'était un argument l'avantage
- Christian Roche
l'avantage du La plante, c'est qu'on ne va pas oxyder tous les cheveux. C'est-à-dire que la plante, moi je dis ça, c'est une méthode intelligente, c'est-à-dire qu'on va suivre l'évolution naturelle du visage. C'est-à-dire que vous avez un visage, vous avez des cheveux blancs, il va falloir l'adoucir. Mais l'adoucir, ce n'est pas pour ça qu'il faut créer les coiffeurs lambda, on va dire, ils font des mèches. Mais souvent, ils rajoutent 10 ans dans la tranche de leur cliente, que si vous voulez, le végétal, il va prendre que le cheveu blanc, puisqu'il va faire briller à côté, mais le cheveu blanc va apporter une petite nuance. et ça c'est vraiment très beau une femme qui arrive à 40 ans qu'elle ne fasse pas de la chimie il faut qu'elle fasse du végétal ça n'a rien à voir et alors du coup qu'est-ce que vous faites qu'est-ce que vous mettez comme action en place pour convertir,
- Lilya Mahmmoudi
donc vous formez des coiffeurs mais comment on pourrait plus en parler aux femmes, aux hommes parce qu'apparemment il y a aussi des utilisations dans la barbe j'ai entendu des hommes qui se teignent la barbe comment ça peut être plus connus, comment on limite les freins ? Parce que les gens ont des freins. Comment on pourrait faire pour les lever et puis montrer que c'est...
- Christian Roche
Grâce à vous. C'est vrai que plus on en parle, si vous voulez, ou plus on arrive à convaincre. Après, pour convaincre les gens, je vous dis, moi, je préfère qu'ils viennent à nous plutôt que de faire du démarchage. Et puis, ce qui est important, c'est que le coiffeur... il faut qu'ils soient formés. C'est simple. Nous, on a l'institution végétale où j'ai six techniciennes. On a toutes les régions. On a à peu près sept pôles, huit pôles de formation, aussi bien au Canada qu'en Suisse. Et ça, c'est important. C'est-à-dire que vous ne pouvez pas faire du végétal, dire, allez, on va sur Amazon, on achète la couleur. Et c'est pour ça que moi, je refuse complètement. de vendre en public, en direct. C'est-à-dire que je n'ai pas de site de vente en ligne. Il y en a qui ont essayé, mais c'est vraiment aberrant. C'est-à-dire que c'est un diagnostic, c'est un...
- Lilya Mahmmoudi
Une expertise.
- Christian Roche
Et ce qui est magique aussi, c'est que quand vous rentrez dans un salon qui fait du végétal, moi, je me suis aperçu quand... Moi, en 2010, si vous voulez, j'ai eu un souci de santé. Le chirurgien m'a dit, il faut arrêter une activité. Donc, j'ai arrêté le salon. mais je n'en pouvais plus parce qu'à l'époque, la cliente était toujours pressée, Dépêchez-vous ! Ça m'est arrivé de jeter une serviette, peut-être qu'elle écoutera, à la tête d'une cliente parce que ça faisait quatre fois qu'elle me disait Dépêchez-vous ! Il y a le salon plein de monde, mais moi je ne pouvais pas, moi j'aime mon métier, il fallait respecter pour le temps de travail qu'il fallait que j'ai. Et donc aujourd'hui, quand vous rentrez dans un salon, que ce soit n'importe qui, n'importe quelle marque qui fait du végétal, Il y a un respect qui se fait vis-à-vis du coiffeur. Ça, c'est important. C'est-à-dire que vous n'avez jamais une cliente qui vous dira Dépêchez-vous Une cliente qui va sortir avec un faux reflet. Elle va être verte, par exemple. Mais elle vous dit Ah non, non, non, laissez-moi comme ça, parce que demain, ça sera foncé Parce qu'elle le connaît. Ce qui est intéressant chez nous, si vous voulez, c'est qu'on a créé un… On essaie de créer un label qu'on appelle Transparence C'est-à-dire que Transparence va apporter à la cliente toutes les matières qu'on utilise. Et on va aller plus loin encore, c'est-à-dire que toutes les plantes, on fait faire des analyses que j'ai à côté, je pourrais vous les chercher, mais j'ai oublié de les prendre. C'est des analyses où on a 260 pesticides, insecticides analysés par un laboratoire indépendant. C'est-à-dire que moi, j'achète toutes mes plantes, c'est-à-dire que je n'achète pas des mélanges tout prêts. On a un herboriste, on sélectionne les plantes, on teste les plantes et ensuite, on va assembler ces plantes. C'est-à-dire qu'une fois qu'on a validé les plantes et après, on refait faire une analyse pour les métaux lourds, c'est important. pour tout ce qui est pesticides, insecticides, voilà. Il faut être sérieux, c'est-à-dire, c'est pas parce qu'on va ramasser une plante, par exemple, aujourd'hui, si vous voulez, toutes les plantes qu'on a cultivées à... à Marie-Galante la première année on les a pris comme test et on a fait faire des analyses parce qu'on disait la Guadeloupe c'est pollué, mais Marie-Galante il y a eu très très peu de bananiers c'est pas pollué, il faut arriver à il faut pas tout amalgamer c'est la Guadeloupe mais sur Marie-Galante nous on a eu aucun problème de pesticides insecticides c'est important
- Lilya Mahmmoudi
du coup vous travaillez un genre de donc c'est un label transparence est-ce qu'il est commun est-ce que vous travaillez avec les autres acteurs en coloration capillaire pour le faire reconnaître par tous ? Non, c'est votre label marque à part ?
- Christian Roche
Moi j'ai pas fait la course au label écossais parce qu'un jour j'ai acheté des plantes j'ai eu un contrôle des frottes j'avais acheté une plante suite au contrôle des frottes il trouve du résorcinol dans mon mélange. Mais je n'ai pas besoin de résorcinol pour colorer le cheveu, c'est ce qu'on trouve dans la chimie. Donc, la personne des Ford allait très, très, très bien. Elle m'a dit, vous arrêtez, mais vous allez mettre ça sur vos étiquettes. J'ai dit, mais non, je ne peux pas. J'ai dit, laissez-moi un laps de temps, on va trouver la plante où on trouve le résorcinol. Au bout de quelques mois, on a trouvé que c'était une plante qu'on achetait bio, qu'on achetait certifiée et tout, qui avait du résorcinol dedans. Donc, il faut arrêter. Moi, il me faut, moi, ma cliente, je lui donne l'analyse et c'est elle qui va faire son choix. elle prend ou elle ne le prend pas mais je ne suis pas contre vous voulez la belle, loin de là c'est très bien, mais on n'a pas besoin de s'appuyer, vous savez moi je pense qu'une parole c'est une parole c'est à dire que vous dites c'est des produits naturels, bon par exemple j'ai jamais caché que dans le rouge garance par exemple on a un rouge garance, on a un minéral qui s'appelle le picramate c'est un sel métallique on a fait faire les analyses on a fait analyser sur le cheveu, on a fait analyser sur la peau on n'a jamais eu de soucis donc on continue On a une couleur, on sait qu'on a une couleur.
- Roche Christian
ça nous permet, si vous voulez, ça permet aux coiffeurs de garder le végétal sans aller vers les chimiques, parce qu'on va faire du couche un peu plus intense. Après, vous en avez qui le font, qui le mettent pas, enfin, qui le mettent pas sur les tickets, mais ça, ça, c'est le système, ça, on s'en fout. Moi, ce que je veux, c'est que ça soit, voilà.
- Lilya Mahmmoudi
D'accord. Transparence. Une chose aussi que je voulais vous poser comme question, j'ai trouvé donc plein de points communs entre la coloration capillaire 100% végétal et la teinture et les autres emplois de la couleur sauf une qui est et c'est Lilia qui me l'a glissé c'est que vous vous travaillez votre intermédiaire entre guillemets c'est un herboriste c'est à dire vous travaillez les plantes séchées mais non pas en extrait
- Roche Christian
on achète toutes nos plantes qu'on va faire sécher. Alors là aussi, ce qui est très intéressant, ce que j'ai découvert en Guadeloupe, c'est qu'une plante, c'est une plante, mais le séchage, par exemple, est très important. Et ça, je ne le savais pas. J'ai laissé sécher les indigos pendant, on va dire, un mois, et quand j'ai essayé pour faire la couleur, je n'avais absolument rien. donc je les ai laissé sécher 3 jours et j'ai enlevé alors je ne sais pas pourquoi j'ai enlevé la feuille de la tige et là je donne la couleur donc si vous voulez il y a plein de choses à découvrir c'est pareil pour le campèche le campèche vous le mettez sous la pluie et au soleil et vous allez voir qu'il va s'oxyder différemment et vous n'allez pas avoir le même extrait de campèche que s'il est coupé classique d'accord,
- Lilya Mahmmoudi
parce qu'on avait eu une botaniste qui expliquait dans un des épisodes que tout entrait en compte dans la couleur, l'hygrométrie, la période de cueil, si la sève monte, s'il y a du soleil avant, s'il y avait de la rosée. Et en fait, elle explique qu'elle arrive avec une plante à faire 12 000 couleurs tellement il y a de critères qui rentrent en jeu. Donc oui, l'étape du séchage...
- Roche Christian
L'étape du séchage, l'étape de la récolte. Si vous récoltez, par exemple, une fois qu'il y a eu la fleur, vous n'aurez pas du tout la même couleur que si vous la récoltez 15 jours avant. Et pourtant, il n'y a que 15 jours de différence. et tout ça c'est vraiment riche moi je m'éclate parce que si vous voulez je connais bien les plantes je connais bien, je m'intéresse beaucoup mais il y a des choses qu'on découvre tous les jours et c'est ça qui est bon
- Lilya Mahmmoudi
Est-ce que vous essayez de favoriser par exemple les herboristes est-ce qu'ils peuvent pousser en France ou il y a des ressources qu'on n'a pas en France et que vous êtes obligé d'aller chercher ailleurs
- Roche Christian
Disons qu'on essaie, c'est pour ça que je suis d'un bois de loup, pour essayer d'avoir une appellation à 100% française. Il y a des plantes qu'on ne va pas trouver de suite, qu'on ne va pas pouvoir, peut-être, mais normalement, quand vous êtes sur les tropiques, quand vous êtes en France, par exemple, côté Méditerranée, côté Nord, par exemple, pour le sorgho, je pense qu'on peut arriver à... dans le temps, avoir une appellation 100% française. Aujourd'hui, si vous voulez, quand on achète des plantes, nous, ce qu'on va privilégier, la provenance, mais surtout la qualité de la plante. C'est-à-dire qu'on a eu refusé 2-3 tonnes de plantes parce que l'analyse ne correspondait pas, si vous voulez, à ce qu'on recherchait. Voilà, donc...
- Lilya Mahmmoudi
D'accord,
- Roche Christian
donc... On travaille avec un seul herboriste, mais par contre... l'herboriste, on va chez lui, on est un peu comme chez nous, c'est-à-dire qu'on lui avance du matériel, on a vraiment un partenariat avec l'herboriste. Et après, toutes les autres plantes, par exemple, la lentille blanche de Saint-Flour, ça ne rentre pas dans la coloration, mais toutes les plantes qu'on utilise, que ce soit la verveine, que ce soit la sauge, ça, on a fait des terrains aussi. Moi, j'ai deux terrains. de soges et de verveines à côté de Vaqueras, où j'ai une petite propriété viticole. Et dans ma propriété viticole, ce qui est magique, si vous voulez, c'est que mon fils a décrété qu'on ne travaillait plus les sols. Donc, on a la garance, il y a deux garances, mais la garance, je ne me rappelle plus son nom.
- Lilya Mahmmoudi
Alors, il y a ses peinturiers et la garance voyageuse.
- Roche Christian
On a les deux sur les terrains et si vous voulez, on trouve des, comment dire, on n'a pas assez de garances par exemple, mais de garances, vous avez dans la région de Poitiers, je crois un gars qui est de Poitiers, je ne me rappelle plus, qui a fait des plantations de garances, la France je veux dire c'est pas une question c'est une question de terroir c'est une question de soleil d'humidité mais on pourrait avoir une appellation je pense qu'on pourrait avoir une appellation 100% française ok vous avez la Réunion vous avez les
- Lilya Mahmmoudi
Antilles ouais et il y a de plus en plus d'agriculteurs qu'on reçoit sur le podcast qui refondent de l'indigo de la garance même des choréopsis de la rhubarbe plein de choses et justement j'allais vous poser une question bon Moi, ce qui me surprend beaucoup, c'est que j'ai des acteurs dans les différents types d'applications et j'ai l'impression que ces acteurs ne parlent pas forcément entre eux. Est-ce que vous, vous avez rencontré des gens qui font de la teinture textile ou des gens qui travaillent dans les cosmétiques ? Est-ce que ces gens-là, vous les croisez ? Est-ce que vous côtoyez d'autres applications de la couleur végétale ?
- Roche Christian
Bah pas trop, moi on a aussi des cosmétiques avec du végétal, le shampoing que je vous disais c'est que du végétal, c'est magique, parce que quand vous le touchez vous... quand je fais toucher un coiffeur, de suite, il nous dit, mais je n'ai jamais eu ce ressenti. Et pourtant, c'est que de la lentille. C'est magique. Là, on sort deux produits. Un pour les cheveux secs. Mais c'est une plante là que j'ai trouvée. Enfin, c'est des plantes que j'ai trouvées au Maroc. Mais quand vous mettez ça sur vos cheveux, je vous en enverrai. Vous verrez, c'est exceptionnel. Ça remplace tous les silicones. Il n'y a pas que les silicones. Il n'y a pas que la haute chimie pour... pour faire des beaux cheveux, au contraire, le beau cheveu il est naturel, donc ce qu'il faut c'est mettre en valeur le naturel, l'enrichir, et surtout pas l'agresser. Et au niveau des échanges, oui, j'ai des échanges avec plusieurs arboristes, avec beaucoup d'agriculteurs, parce que quoi qu'on fasse, moi j'y vais, je vais voir le terrain, je vais les aider à ramasser, il faut être proche pour savoir s'ils travaillent bien, parce que c'est toujours pareil, la lentille, j'y vais régulièrement, oui, il faut être proche.
- Lilya Mahmmoudi
Et j'avais la question, vous avez parlé tout au début de notre échange, que vous étiez en train d'essayer de faire reconnaître au niveau du ministre, ministère ? Vous avez contacté quelqu'un ? Est-ce que vous pouvez nous raconter du coup, c'est quoi le but ? C'est de faire reconnaître ?
- Roche Christian
Si vous voulez, dans notre groupe, par exemple, dans l'université de Coiffeur, il y a à peu près 30 salons qui sont interdits par la médecine du travail. C'est-à-dire, c'est des personnes qui avaient appris le métier de coiffeur, qui arrivent au CAP, au brevet, et ils se rendent compte qu'ils font de l'eczéma, ils ne peuvent plus exercer. Donc, qu'est-ce qu'ils font ? ils arrêtent et il y a beaucoup de jeunes j'ai fait une démonstration au cfa de toulon il y a quelques mois j'ai fait le havre en tout j'ai rencontré à peu près seize jeunes qui passaient le cap et qui avaient les mains c'était atroce donc ils m'ont dit on est obligé d'arrêter j'ai dit attendez on va essayer de trouver une alternance, parce que moi, parmi mes techniciennes, j'en ai trois qui sont interdites par la médecine du travail. Et donc, c'est dommage, c'est déjà difficile pour trouver une passion, pour trouver un métier. Ils sentent qu'ils sont passionnés et ils sont obligés d'arrêter. Mais s'ils font du végétal, ils peuvent continuer, c'est ça qui est intéressant. Ils peuvent continuer. Donc, si vous voulez, on a écrit dans ce sens, bien qu'il y ait eu beaucoup de progrès déjà. au niveau des CAP, donc il y a un petit programme de végétal, mais il faut vraiment que le végétal, aujourd'hui, on peut vivre avec. Il doit y avoir à peu près 6 000 salons en France qui font du végétal. Nous, on en a 800, mais il y a tous les concurrents. Donc, on peut vivre avec. Pourquoi se priver ? En plus, on ne trouve pas de personnel. Tous les salons, moi, j'ai des salons à Paris qui vont fermer parce qu'ils ne trouvent plus de collaborateurs. Donc, dans toutes les régions de France, vous avez des jeunes qui vont arrêter. Donc, on essaie de motiver un petit peu. C'est une autre petite échelle. Après, le président du syndicat s'en prévenu. Si jamais on arrive à avoir un rendez-vous, bien sûr, il va nous accompagner. Parce que nous, ce n'est pas notre rôle d'écrivain. Mais si vous voulez, on est face à un tel problème de main-d'oeuvre qu'il faut essayer de conserver tout le monde. Donc, la lettre, elle est dans ce sens. C'est-à-dire qu'on essaie de motiver aussi bien le ministère de la Santé que les ministères du... de l'éducation d'introduire le végétal dans les examens et en plus moi j'ai déjà un salon à Lyon j'ai pas d'âme cachée, il fait 500 000 euros il fait que du végétal et il n'y a pas de chimie on peut vivre avec ça c'est bien de le dire parce que c'est pas le cas forcément dans les autres applications,
- Lilya Mahmmoudi
notamment les teinturières elles ont du mal à joindre les deux bouts donc c'est bien de dire que sur la coloration capillaire ça fonctionne j'avais envie de vous demander si vous deviez choisir une plante tintoriale que vous incarneriez choisiriez laquelle et pourquoi Oui, c'est la question qui fait sourire tout le monde, mais c'est intéressant de voir un peu la réflexion.
- Roche Christian
peut-être que je prendrais l'hibiscus il a une belle couleur on peut s'en servir dans plein d'applications aussi bien l'infusion pour la peau il y a l'aloe vera aussi mais l'aloe vera ça ne coule pas mais l'hibiscus ça fait une couleur qui peut être un peu pourpre mais qu'on peut aller un peu vers le perou c'est une plante qui est très très riche il y a plein de plantes toutes les plantes sont riches
- Lilya Mahmmoudi
il n'y a pas de mauvaises herbes par exemple c'est magique c'est top de bien c'est bien de le dire il n'y a pas de mauvaises herbes parce qu'en fait quand on s'intéresse à la couleur végétale on regarde différemment les parterres autour de chez nous et les mauvaises herbes qu'on voyait en fait on se rend compte que c'est des super ressources donc ça change ça change l'oeil de
- Roche Christian
connaître les plantes il faudra vraiment venir nous voir parce qu'on a un petit jardin botanique avec l'institution carrément moi je viens ou on a de la rhubarbe on a de la marée on a de la rhum
- Lilya Mahmmoudi
Et en plus Lyon c'est un peu le chemin des vacances aussi Donc oui oui Arrêtez,
- Roche Christian
vous serez bienvenus ouais et carrément je passerais à la couleur ils sont beaux oui j'ai eu des cheveux blancs mais ils sont cachés par le casque la première couleur et même après il faut faire du végétal moi j'y penserais il lui serait toujours en reflet cheveux brillants c'est ça qui est beau parce que comme on gaine le cheveu on va épaissir ce cheveu et on va reformer la boucle, c'est-à-dire que si vous faites du réchimie, quand vous oxydez le cheveu, à ce moment-là, le cheveu devient poreux et vous perdez l'élasticité du cheveu. que là, dans votre cas, c'est bien, ils sont beaux, donc ça va aller.
- Lilya Mahmmoudi
Mais de toute façon, moi qui suis passionnée par les plantes, c'était sûr que je n'allais pas aller vers la chimie, en tout cas, je vous le dis. Je voulais vous demander, Christian, est-ce que vous avez des personnes inspirantes que vous aimeriez me recommander pour continuer cette chaîne de podcast et continuer peut-être à explorer la coloration capillaire par les plantes ou d'autres sources ? Est-ce que vous voulez me citer des gens ?
- Roche Christian
ça me fait plaisir de la citer parce que c'est vraiment une personne que j'ai failli rencontrer trois fois je ne l'ai pas rencontrée j'aimerais la rencontrer un jour mais c'est une dame qui a fait un... surtout pour ceux qui travaillent la coloration sur le tissu qui a fait, moi je trouve c'est la bible du végétal c'est à dire de la coloration végétale de tout ce qui est teinture il y a un parcours énorme vous la connaissez sûrement c'est Dominique Cardon alors Dominique elle l'a accepté très tôt au
- Lilya Mahmmoudi
moment du podcast alors qu'il n'était pas connu rien du tout de venir alors elle a deux épisodes le 5 et le 6 et elle est venue réenregistrer et en fait Dominique son combat c'est vraiment parler de la couleur végétale vous avez vu vous avez vu l'oeuvre qu'elle a fait ? alors je suis en train de lire son livre franchement je n'ai pas fini il est émouvant tout le monde l'appelle la piste mais j'essaye petit à petit de lire quelques passages mais oui c'est incroyable ce qu'elle a fait c'est une femme extraordinaire et je suis ravie et enchantée qu'elle soit venue sur le podcast et qu'elle défende c'est vrai que j'ai de la chance là dessus c'est clair c'est génial qu'elle défende et puis elle connait tout de tous les pays de toutes les plantes c'est énorme Dominique Cardon mais elle est souvent citée comme personne ressource et de toute façon elle nous il y a quelqu'un qui m'a dit un jour de toute façon en France on a deux personnes ressources qui nous sont enviées dans le monde entier c'est Dominique Cardon la maman de la couleur végétale et Michel Garcia le papa de la couleur végétale voilà Michel Garcia qui est à l'ORIS qui a déménagé maintenant en Bretagne et oui il était à l'Horice et moi c'est Michel il travaille sur la garance d'ailleurs exactement et Michel c'est lui qui m'a formé et c'est lui qui a été le premier sur le podcast et c'est grâce à lui que le podcast existe parce qu'il m'a dit oui c'est bien et il revient aussi sur des sujets plutôt culture de plantes mais c'est le papa et la maman de la couleur végétale en France qui nous sont enviés partout quoi
- Roche Christian
et d'ailleurs sur la région là-bas vous avez beaucoup de plantations aujourd'hui ils ont essayé aussi l'indigo ils essaient l'oignon la pelure d'oignon la garance et dans le sud on a rencontré le champ des couleurs qui travaille de l'indigo,
- Lilya Mahmmoudi
de la garance cosmos, coreopsis et il y a beaucoup d'épisodes maintenant avec des agriculteurs sur le podcast donc voilà je le redis on essaye vraiment de travailler toute la chaîne et toutes les applications de la couleur végétale à Toulouse c'est pareil il y a du pastel
- Roche Christian
Vous voulez la Pastelle de Toulouse, bien sûr. Je crois que c'est au nord de Toulouse. Enfin, Toulouse, c'était la région du Pastel. Communime, c'était la région des Indigots. Et alors, ce qui était très intéressant, la région de la Garance, je ne sais pas si vous connaissez l'île sur Sorgue, la Fontaine du Vaucluse.
- Lilya Mahmmoudi
Je connais de nom, mais je...
- Roche Christian
Eh bien, la Fontaine du Vaucluse, vous avez donc... la fontaine qui coule, l'eau est toujours, je crois que toute l'année elle est à 16 degrés, ou même moins, c'est une résurgence, le long de la sorgue, il y avait des moulins, et il faut savoir que du sud de Carpentras à Marseille, au nord de Marseille, c'était que des champs de garances.
- Lilya Mahmmoudi
On était les leaders, alors j'ai appris ça par une historienne, en France, on était les leaders mondiaux de la garance au XVIIIe siècle.
- Roche Christian
Bien sûr, et donc cette garance, si vous voulez, elle était broyée sur quatre moulins différents. Mais un jour, malheureusement, ils n'arrivaient plus à fournir la garance qui était tout embrouillé en chine pour teindre les tenues des soldats. Et d'ailleurs, c'est Dominique Cardon, je l'ai lu dans son livre. et donc un jour ils ont voulu un peu tricher c'est à dire que vous avez les encres de roussillon qui ont la même couleur que la garance et ils ont mis un peu d'encre dans la garance et si vous voulez ils ont perdu le marché et c'est
- Lilya Mahmmoudi
au nord de l'Italie qu'ils ont récupéré de toute façon il y a plein de choses passionnantes est-ce que vous avez un mot de la fin Christian avant qu'on ne se quitte, quelque chose que vous voulez
- Roche Christian
moi j'aimerais juste dire un mot aux coiffeurs qui ne font pas du végétal je leur dis toujours, même si vous ne travaillez pas avec nous faites du végétal, c'est que du bonheur ok, bon merci Christian merci à toutes les clientes qui ont fait confiance à nos coiffeurs parce que sans elles on ne serait pas là
- Lilya Mahmmoudi
Je vous invite à me rejoindre sur ma page Instagram ArtEcoVert, A-R-T-E-C-O-V-E-R-T, pour y découvrir le nom des prochains invités. Je me permets de vous rappeler que la seule manière de soutenir ce podcast et de le noter et le commenter sur la plateforme d'écoute de votre choix, c'est ainsi qu'on arrivera à faire porter la voix de ces passionnés de la couleur végétale. Merci à tous ! Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin agriculture tinctoriale