Géraldine Goyat - Anthémis - Projets autour de la culture des plantes tinctoriales cover
Géraldine Goyat - Anthémis - Projets autour de la culture des plantes tinctoriales cover
ArtEcoVert La voix de la couleur végétale et des plantes tinctoriales

Géraldine Goyat - Anthémis - Projets autour de la culture des plantes tinctoriales

Géraldine Goyat - Anthémis - Projets autour de la culture des plantes tinctoriales

20min |06/07/2025
Play
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20min |06/07/2025
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Description

Savez-vous que les plantes tinctoriales peuvent transformer non seulement notre manière de percevoir la couleur, mais aussi notre rapport à la nature et à l'agriculture ? Dans cet épisode captivant du podcast ArtEcoVert, nous avons le plaisir d'accueillir Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée par la teinture végétale et les plantes tinctoriales. Elle nous plonge dans l'univers fascinant des pigments végétaux, tels que l'indigo et la garance, et nous fait découvrir leur richesse et leur importance dans notre écosystème.


Au cœur de cet échange, Géraldine Goyat, fondatrice de l'association Antémis, partage son aventure inspirante de la création de cette initiative en 2023. Antémis a pour mission de réintroduire des plantes tinctoriales dans les Hauts-de-France, notamment dans la région des Sept-Vallées. Géraldine aborde les défis contemporains tels que la désertification rurale et le vieillissement de la population, tout en expliquant comment leur projet s'inscrit dans une démarche de durabilité, d'insertion sociale et de valorisation du patrimoine local.


« La couleur végétale est une passerelle entre l'art et la nature », souligne Géraldine, et cet épisode explore comment cette vision se traduit par des collaborations innovantes avec des établissements d'enseignement supérieur. Ces partenariats visent à développer des applications artistiques et économiques autour des plantes tinctoriales, tout en réhabilitant des sites historiques et des jardins médiévaux.


Nous discuterons également des biotechnologies et des méthodes pour construire un modèle économique viable et durable autour de la teinture à base de fibres naturelles et de colorants végétaux. Les tanins, les nuances et les propriétés des pigments végétaux seront également au rendez-vous, offrant un aperçu complet de l'univers de la couleur végétale.


Ne manquez pas cette occasion de découvrir comment l'engagement de passionnés comme Géraldine et Pauline peut redéfinir notre rapport à la nature et à l'art. Pour en savoir plus sur ces initiatives inspirantes et les défis à relever, écoutez cet épisode enrichissant d'ArtEcoVert.


Pour des liens utiles et des ressources supplémentaires sur la teinture végétale, les plantes tinctoriales et bien plus encore, restez à l'écoute. Belle écoute !


ArtEcoVert informe et inspire celles et ceux qui veulent repenser la couleur autrement, et les accompagne dans leur transition vers une couleur plus durable — avec des témoignages concrets le jeudi


🚀Si vous en voulez plus : https://artecovert.kit.com/profile


🗝️ Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin indigo nuances biotechnologie


Bonne écoute


Pauline



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Bonjour et bienvenue dans le podcast ArtEcoVert, le podcast qui vous parle d'art, d'écologie et de verdure. Je suis Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée de plantes, et je vous emmène à la découverte de la couleur végétale et de toutes ses applications. Que ce soit dans le textile, l'ameublement, l'artisanat, la décoration et dans d'autres domaines, chaque jeudi et samedi à 7h30, je vous propose des épisodes riches avec des invités passionnants. pour approfondir le sujet de la couleur végétale sur toute la chaîne de valeur. Mon but, fédérer et démocratiser la couleur végétale dans nos vies. Alors c'est parti, bonne écoute !

  • Géraldine Goyat

    Bon ben ça va être dur de passer après Françoise qui nous a fait voyager, ça va être plus terre à terre. Je suis désolée, je vais essayer d'être plus rapide, enfin d'être rapide comme ça. T'as fait les secondes ? Non, C'était précieux comme témoignage. Donc, merci à Patrick Martin de nous avoir invités. Ça fait un an qu'on collabore ensemble, et puis plutôt autour de la Pastel et de l'histoire, notamment au niveau des Hauts-de-France. Et il nous a invités aujourd'hui pour témoigner de notre initiative qui n'est dans le Pas-de-Calais, principalement sur le territoire des Sept-Vallées, pour un peu illustrer un peu les modèles, c'est-à-dire en tant que... producteurs, petits producteurs, comment on peut vivre de la tinctoriale autre que sur des applications appartiennent de la matière. Donc nous, on s'est constitué en association qui a vu le jour en 2023, donc c'est l'association Antémis. Faire sens en commun, c'est une petite phrase qui a tout son sens dans notre projet. C'est vraiment intérieur. Alors là... Plantes tectoriales et plus précisément les fleurs tectoriales sont à la fois la finalité de notre projet, mais c'est aussi le levier d'action à tous les niveaux dans notre projet, c'est-à-dire aussi bien dans notre organisation de travail que dans notre façon d'agir avec des tas d'acteurs autour de nous. Et du coup, c'est faire parler cette fleur dans tous ses sens. Et en commun, c'est qu'on est dans une dimension très collaborative, participative, et que c'est un projet qui se construit à l'échelle d'un territoire, comme le fait la Bretagne. Voilà, donc c'est faire sens en commun. Donc, c'était un choix de départ, on voulait être dans les Sept-Vallées, qui est, pour ceux qui ne sont pas de la région, un magnifique territoire très vert, mais qui est en désertification rurale, en fait. avec un vieillissement vraiment de la population. Les personnes qui y restent, les jeunes et les femmes notamment, sont vraiment sans qualification, ont des durées de chômage très élevées. Et les agriculteurs... Alors, il y a trois secteurs d'activité, c'est l'agriculture et l'industrie en tête de liste, suivi du tourisme. mais avec une industrie qui n'arrive pas à recruter et aussi des agriculteurs qui ont des revenus vraiment très modérés, qui partent bientôt à la retraite et qui se questionnent de ce qu'on va faire. Donc, notre objectif était de partir du végétal et on a réfléchi durant 18 mois avant de se créer en association et de choisir les plantes teintoriales comme levier d'action sur ce territoire. Et c'est de participer à ce mouvement en France, de réinstaller des plantes tinctoriales en Haute-France. avec un modèle plutôt en horticulture d'insertion, c'est-à-dire qu'on est vraiment sur des petites surfaces. Et on avait un objectif, c'est de toucher un petit peu les femmes de notre territoire et de les attirer sur un support végétal qui soit attractif, mais en même temps à travailler manuellement et puis assez facilitant. Et les plantes arctoriales sont pour nous, c'est au milieu d'une action à la fois environnemental, de réflexion, de débouchés économiques pour un territoire qui recherche un peu son identité de territoire aussi, et aussi de valoriser des hommes et des femmes par rapport à son histoire et au patrimoine qu'on a en Haute-France. Et c'était un challenge de se lancer sur ce sujet-là, parce que comme disait Pauline, c'est pas un sujet encore très connu, 8 personnes sur 10 autour de nous disent « on connaît pas » . Et en fait, ça va faire deux ans qu'on pratique et plus on avance, plus on est convaincu par ce que nous faisons, parce que ces plantes-là cochent toutes les cases sur ce triangle pour nous qui est à réfléchir en durabilité, qui relie un territoire, des hommes, son économie et son environnement. Donc nous on fonctionne en floriculture spécialisée, donc on a plutôt un petit plateau test de culture de 1000 m², où l'année dernière on a fait 13 variétés de fleurs, cette année on est un petit peu plus d'une vingtaine, mais on a aussi des espaces mis à disposition par des communes pour pouvoir agir. On est certifié bio. parce qu'on est sur un espace, on est en plein champ, en fait, mutualisé avec d'autres acteurs associatifs qui est en production bio. Donc, on est co-certifié. Voilà. Alors, l'année dernière était nos premières années de récolte et on a eu la chance que, même si on est au milieu de nulle part dans les sept vallées, ce sont plutôt les établissements d'enseignement supérieur qui sont venus à nous, comme Patrick Martin avec l'UT et quelques-uns de ses élèves. mais aussi l'École du Perret de Paris. Et on a des collaborations aujourd'hui au long cours en arts appliqués sur textiles et encres. Alors, pourquoi ? Parce qu'en fait, les débouchés économiques que nous visons en lien avec des collaborations avec des producteurs locaux, c'est plutôt vraiment des applications dans les métiers d'art. On veut être sur de la niche et dans les beaux-arts. Parce que ça s'inscrit aussi. dans les atouts de notre territoire et son histoire, avec Patrick sur le volet vraiment pastel et histoire et patrimoine, et l'Institut de Jeunier qui est également venu à nous avec ce qu'on disait tout à l'heure, comme quoi les établissements de formation se mettent à la page et que les métiers du végétal intègrent ces cultures-là dans leurs programmes de formation. Voilà, alors Patrick me demandait d'illustrer, alors non pas des applications, mais des activités que nous avons développées. qui aident l'association et le projet d'ensemble un peu à exister et à vivre en attendant de vendre suffisamment de matière sèche. Donc j'ai juste trois petites illustrations à partager. Parce que finalement dans notre projet associatif, si je reviens juste en arrière, nous pour l'instant on est multiplicateur, on fait tout nous-mêmes au niveau de notre sculpture de l'année dernière. C'est-à-dire qu'on va de la graine. On élève et on récolte de la matière sèche, mais à côté de ça, on fait aussi du plan hors sol pour faire de l'aménagement paysager thématique. Donc, en fait, on offre aussi du service à des établissements publics ou des collectivités pour faire de la valorisation de sites. C'est un aspect de notre projet. Donc, quelque part, notre projet, on a, comment dire ? On a fait le choix d'être en association pour étudier où est-ce qu'on se positionne le mieux à l'échelle de notre territoire. Est-ce qu'on va essayer de se faire référencer comme grain de pied local ? Est-ce que ce sera de faire de la semence ? Est-ce que ce sera d'être producteur et fabricant de matières ? Est-ce que ce sera plutôt du service avec du plan et de l'aménagement paysager ? Et de laisser la possibilité de faire évoluer notre modèle dans les deux à trois ans. Parce que comme on est aussi à l'échelle du territoire, il y a des acteurs qui se joignent sur le chemin à nous. au fur et à mesure. Et on ne sait pas demain quel modèle économique que nous aurons. Quand on a fait un petit sondage en France, il y a deux tiers des projets qui restent en association et de petite taille. Et il y a un tiers des projets qui, au bout de cinq ans, évoluent avec une structuration commerciale pour une partie de ces branches. Et on sent bien que, nous, ça fait à faire deux ans, ça s'inscrit un petit peu dans cette chronologie-là. Alors, sur des exemples d'application, sur vraiment à l'échelle du territoire des Sept-Vallées, qui recherche un peu une identité, une marque de territoire autour du tourisme, tourisme vert et entre autres, il y a quand même aussi l'histoire et le patrimoine. Donc, par exemple, nous avons, depuis l'année dernière, nous reparticipons à la redynamisation d'un jardin médiéval au centre historique d'Azincourt. qui depuis la Covid est en perte de vitesse sur un public visiteur étranger. Et puis ce centre historique existant depuis longtemps, les riverains n'y viennent plus, les locaux n'y viennent plus. Donc il y avait ce bâtiment qui est géré par la communauté de communes des Sept-Vallées, il y a un questionnement sur son repositionnement. Et le jardin médiéval avait été initié et stoppé en 2021, donc là il est repris et ça nous sert en fait... à la fois de plateau pour valoriser l'offre du musée dans son intérieur, parce qu'en réalité le musée a des vitrines. avec des vêtements du Moyen-Âge teintés naturellement, à des ressources sur l'historique du commerce de la draperie entre Saint-Omer et Dain, et aussi des pays comme l'Angleterre, les Pays-Bas. Donc en fait, non seulement on touche au végétal à notre niveau par le fait que nous apportons des plants et que nous entretenons ce jardin-là et que nous le développons, Mais à côté de cela, le musée a redéveloppé en fait son offre de services en visite thématique, en atelier pédagogique, jusqu'à cette année mettre aussi une prairie tanctoriale pour que pédagogiquement il y a des récoltes qui soient faites avec le public et des ateliers qui soient menés. et ça fait des petits puisque là, Aydin se met aussi sur le créneau pour faire un pont entre Azincourt et Aydin sur des chemins thématiques. partant des tinctoriales, ainsi que la chartreuse de Neuville-sous-Montreuil, avec qui nous collaborons cette année, entre son jardin et le thème de « Impression végétale » , puisqu'ils ont une grosse thématique pendant quatre ans sur la réintroduction de l'imprimerie à la chartreuse. Et ce sont des acteurs qui se connaissaient mais qui ne se rencontraient pas, et comme quoi les tinctoriales peuvent amener à plusieurs chemins, on les a fait se rencontrer l'année dernière, et l'idée c'est de créer une itinérance touristique, avec une offre de sites à visiter. Et c'est ça qui est en train de se tricoter. Et tout en bas, sur ce jardin médiéval, comme quoi aussi les teinturiels peuvent aider des structures à se réinventer ou à se connecter, c'est une association qui développe des marches exploratoires avec des ânes. et bien en fait Par les tinctoriales, depuis l'année dernière, elle introduit des chemins thématiques tinctoriaux et s'est mis en relation avec le musée, chose qu'on n'avait jamais fait avant. Et cette structure-là propose maintenant aux touristes une offre de randonnées pédestres thématiques avec les ânes. Deuxième aspect qui est plus technique et qui rejoint un peu les questionnements du monsieur sur l'eau. et ce n'était pas un phénomène prévu par nos soins, c'est que dès l'année dernière, on a été beaucoup sollicité par des producteurs qui ont des zones humides. Alors, soit ils subissent des inondations maintenant régulières et ça questionne sur quel type de culture ils peuvent mettre en place, ou soit il y a des producteurs dans les Hauts-de-France qui ont mis en place ce qu'on appelle des oserais. C'est une activité très focalisée de novembre à mars. Au final, qu'est-ce qu'on peut faire d'autre de nos champs ou nos espaces qui sont très en zone humide ? On a eu des sollicitations par des producteurs qui nous questionnent sur des plantes à usage, à débouchés adaptés en zone humide. Nous, on est installés dans les Sept-Vallées. On a subi des inondations en 2023 et toute l'année dernière, notamment la ternoise. Et il y a des vraies réflexions sur la flône à la flotte sauvage à veiller, mais aussi parfois d'aménagement paysager, pour s'adapter à ces variations climatiques de plus en plus fréquentes et aux phénomènes d'inondation. Et du coup, on a été sur ces questionnements-là, qui est relié en parallèle avec tout le plan eau et la question où les collectivités... doivent être attentives, mais également au grand public dans le plan eau, sur la préservation de la ressource eau, que ce soit en amont dans nos procédés de production, qu'en aval dans nos procédés de consommation et du déchet ou de la pollution eau. Et de ce fait, la communauté de communes des Sept-Vallées et des communes comme Auchy-les-Dins ont construit actuellement avec eux, avec des mises en œuvre, soit à l'été 2025, ou jusqu'à l'année prochaine en tout cas, des expérimentations pour faire des implantations en station d'épuration de plantes tectoriales. Alors, ça répond à plusieurs intérêts. Les collectivités ont une vraie réflexion aujourd'hui de ne plus gérer les espaces inoccupés dans les stations d'épuration. Ça a un coût pour les équipes espaces verts, donc ils cherchent des solutions à la gestion des espaces. Ces espaces-là sont souvent aux abords de zones humides et donc avec des risques. Et en même temps, ce sont des structures qui souhaitent développer une offre pédagogique ouverte au public, que ce soit à l'enseignement technique, l'enseignement universitaire ou au grand public. Et les plantes tectoriales apparaissent par leur adaptabilité en zone humide pour une bonne partie d'entre elles, sont un média, sont le levier d'expérimentation sur ces espaces-là. Et le troisième levier d'aménagement ou de service qui est développé sur les sept vallées, c'est la mise en place de bandes fleuries ou de prairies fleuries dans les espaces apicoles ou vergers, parce qu'on sait aujourd'hui qu'il y a quelques plantes tectoriales qui sont intéressantes dans la protection biologique intégrée, qui a l'intérêt par rapport aux auxiliaires. Et dans le programme également de réintroduction des mars, vu qu'on est également en zone humide, un levier appartient de mars tectorial. Donc en fait, là aussi, nous sommes sollicités par des particuliers qui ont souvent des jardins passions, des jardins remarquables, qui habitent à proximité de rivières sur notre territoire, qui nous sollicitent pour faire des aménagements. et du coup des observatoires de la biodiversité. Donc on est aussi connecté avec ces programmes-là. Et la région ainsi que l'intercommunalité suivent ces expérimentations parce que ça rentre dans des programmations thématiques actuellement sur des chemins pédestres à thème et sur l'écotourisme. Donc peut-être qu'on n'arrive pas encore trop à toucher assez vite les chambres d'agriculture. Mais des fois, c'est par d'autres leviers, d'autres services et d'autres dispositifs, finalement, qui prennent les devants et qui viennent s'intéresser aux plantes tectoriales. Et ce modèle-là, quelque part, en deux ans, c'est un pied d'appui. Nous, on dit qu'on est en recherche-application sur différents aspects scientifiques. qui nous permet d'asseoir nos productions horticoles et agricoles, de nous mailler avec les industriels qui pourront acheter nos matières et d'avoir des applications assez fiables. Mais on a eu à l'esprit de tout de suite mettre en place ces deux jambes, dès le début, pour avoir un modèle économique. satisfaisant parce que je crois que c'est une ère de la guerre aussi, quand on veut être producteur c'est dans le vif. Nous on s'est créé en été 2023, on avait un objectif sur 3 à 5 ans de créer à peu près 3 emplois déjà, pas forcément tous à temps complet, là actuellement on a déjà un service civique depuis septembre l'année dernière et on arrive à notre première embauche à temps complet cet été. Donc à deux ans, on se dit qu'on est pour l'instant bien en phase avec le prévisionnel d'action qu'on voulait sur le territoire. Voilà, donc c'est très très terre à terre par rapport à Françoise qui était plein de magie. Mais là, j'ai des aspects un peu plus techniques ou économiques sur nos modèles à partir du territorial. Voilà.

  • Speaker #2

    Oui. Au bondi sur le fait que tout à l'heure, je parlais de la chambre de réculture de l'homme qui m'avait contacté. Leur objectif était de cibler des cultures pour des zones inondables. Non. Donc, ils avaient pensé à cette plante territorial. Voilà. Discussion ouverte. Question pour quelques temps.

  • Géraldine Goyat

    Je ne sais pas. Alors, nous sommes à côté de Hédin. sur le petit village du parc, dans l'ancien parc des ducs de Bourgogne, justement. Et on rayonne sur les sept vallées, Ternois et Montrelouis. Alors au départ, on était tout petit, on ne voulait être que sept vallées. Et c'est justement le projet qui a été bien accueilli. On nous a demandé d'intégrer dès le départ le Ternois et le Montrelouis dans la dynamique, parce qu'il y a un besoin sur le territoire. de réponses économiques voilà, horticoles et agropoles des questions,

  • Speaker #2

    commentaires ?

  • Géraldine Goyat

    visitez le site le site est fait pour on vous accueille et à Zincourt étant à 5 minutes du site on peut faire des combinés histoire et plantes tinctoriales oui, vous êtes venu, voilà Voilà, comme ça c'était bien. C'était court.

  • Speaker #2

    Il n'y a pas l'idée d'aller jusqu'au Valoir ?

  • Géraldine Goyat

    Si, si, mais...

  • Speaker #2

    Ça paraît bien.

  • Géraldine Goyat

    Non, non, mais si, si, on l'a bien... Oui, il y a Belleval aussi, il y a Belleval, il y a Valoir, il y a des sites historiques. Mais on est tout petit, on va avoir deux ans et on préfère avancer doucement, mais sûrement. C'est-à-dire que ce qu'on fait, on préfère le faire bien. Là, il y a cette ouverture et ce lien déjà avec la charteuse de Neuville. On a beaucoup de sollicitations sur Béthune. Donc, à un moment donné, on ne peut pas répondre à tout. On fera certainement des liens avec Pauline, vous, avec le projet de l'ILERS, avec Sophie. Voilà. On y viendra un jour, oui.

  • Speaker #2

    Parfait.

  • Géraldine Goyat

    Merci.

  • Speaker #2

    Merci encore, Géraldine.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Je vous invite à aller consulter les autres épisodes Zoom ou les épisodes avec les invités et aller sur la page Instagram Artecovert, A-R-T-E-C-O-V-E-R-T, pour y retrouver et deviner les futurs invités du podcast, mais notamment retrouver les sources écrites et tout ce que nous abordons dans les épisodes Zoom. Belle journée à tous ! Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin agriculture tinctoriale indigo tendance innovation nuances cosmétiques biotechnologies

Chapters

  • Introduction à ArtEcoVert et à la couleur végétale

    00:29

  • Présentation de l'association Antémis et ses objectifs

    01:13

  • Défis et enjeux des Sept-Vallées

    02:58

  • Modèle d'horticulture d'insertion et actions menées

    03:59

  • Collaborations avec établissements d'enseignement supérieur

    05:24

  • Exemples d'applications et de projets locaux

    07:09

  • Réhabilitation de jardins et initiatives touristiques

    09:06

  • Questions sur l'adaptabilité des plantes tinctoriales

    13:09

  • Conclusion et perspectives d'avenir

    18:09

Description

Savez-vous que les plantes tinctoriales peuvent transformer non seulement notre manière de percevoir la couleur, mais aussi notre rapport à la nature et à l'agriculture ? Dans cet épisode captivant du podcast ArtEcoVert, nous avons le plaisir d'accueillir Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée par la teinture végétale et les plantes tinctoriales. Elle nous plonge dans l'univers fascinant des pigments végétaux, tels que l'indigo et la garance, et nous fait découvrir leur richesse et leur importance dans notre écosystème.


Au cœur de cet échange, Géraldine Goyat, fondatrice de l'association Antémis, partage son aventure inspirante de la création de cette initiative en 2023. Antémis a pour mission de réintroduire des plantes tinctoriales dans les Hauts-de-France, notamment dans la région des Sept-Vallées. Géraldine aborde les défis contemporains tels que la désertification rurale et le vieillissement de la population, tout en expliquant comment leur projet s'inscrit dans une démarche de durabilité, d'insertion sociale et de valorisation du patrimoine local.


« La couleur végétale est une passerelle entre l'art et la nature », souligne Géraldine, et cet épisode explore comment cette vision se traduit par des collaborations innovantes avec des établissements d'enseignement supérieur. Ces partenariats visent à développer des applications artistiques et économiques autour des plantes tinctoriales, tout en réhabilitant des sites historiques et des jardins médiévaux.


Nous discuterons également des biotechnologies et des méthodes pour construire un modèle économique viable et durable autour de la teinture à base de fibres naturelles et de colorants végétaux. Les tanins, les nuances et les propriétés des pigments végétaux seront également au rendez-vous, offrant un aperçu complet de l'univers de la couleur végétale.


Ne manquez pas cette occasion de découvrir comment l'engagement de passionnés comme Géraldine et Pauline peut redéfinir notre rapport à la nature et à l'art. Pour en savoir plus sur ces initiatives inspirantes et les défis à relever, écoutez cet épisode enrichissant d'ArtEcoVert.


Pour des liens utiles et des ressources supplémentaires sur la teinture végétale, les plantes tinctoriales et bien plus encore, restez à l'écoute. Belle écoute !


ArtEcoVert informe et inspire celles et ceux qui veulent repenser la couleur autrement, et les accompagne dans leur transition vers une couleur plus durable — avec des témoignages concrets le jeudi


🚀Si vous en voulez plus : https://artecovert.kit.com/profile


🗝️ Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin indigo nuances biotechnologie


Bonne écoute


Pauline



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Transcription

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Bonjour et bienvenue dans le podcast ArtEcoVert, le podcast qui vous parle d'art, d'écologie et de verdure. Je suis Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée de plantes, et je vous emmène à la découverte de la couleur végétale et de toutes ses applications. Que ce soit dans le textile, l'ameublement, l'artisanat, la décoration et dans d'autres domaines, chaque jeudi et samedi à 7h30, je vous propose des épisodes riches avec des invités passionnants. pour approfondir le sujet de la couleur végétale sur toute la chaîne de valeur. Mon but, fédérer et démocratiser la couleur végétale dans nos vies. Alors c'est parti, bonne écoute !

  • Géraldine Goyat

    Bon ben ça va être dur de passer après Françoise qui nous a fait voyager, ça va être plus terre à terre. Je suis désolée, je vais essayer d'être plus rapide, enfin d'être rapide comme ça. T'as fait les secondes ? Non, C'était précieux comme témoignage. Donc, merci à Patrick Martin de nous avoir invités. Ça fait un an qu'on collabore ensemble, et puis plutôt autour de la Pastel et de l'histoire, notamment au niveau des Hauts-de-France. Et il nous a invités aujourd'hui pour témoigner de notre initiative qui n'est dans le Pas-de-Calais, principalement sur le territoire des Sept-Vallées, pour un peu illustrer un peu les modèles, c'est-à-dire en tant que... producteurs, petits producteurs, comment on peut vivre de la tinctoriale autre que sur des applications appartiennent de la matière. Donc nous, on s'est constitué en association qui a vu le jour en 2023, donc c'est l'association Antémis. Faire sens en commun, c'est une petite phrase qui a tout son sens dans notre projet. C'est vraiment intérieur. Alors là... Plantes tectoriales et plus précisément les fleurs tectoriales sont à la fois la finalité de notre projet, mais c'est aussi le levier d'action à tous les niveaux dans notre projet, c'est-à-dire aussi bien dans notre organisation de travail que dans notre façon d'agir avec des tas d'acteurs autour de nous. Et du coup, c'est faire parler cette fleur dans tous ses sens. Et en commun, c'est qu'on est dans une dimension très collaborative, participative, et que c'est un projet qui se construit à l'échelle d'un territoire, comme le fait la Bretagne. Voilà, donc c'est faire sens en commun. Donc, c'était un choix de départ, on voulait être dans les Sept-Vallées, qui est, pour ceux qui ne sont pas de la région, un magnifique territoire très vert, mais qui est en désertification rurale, en fait. avec un vieillissement vraiment de la population. Les personnes qui y restent, les jeunes et les femmes notamment, sont vraiment sans qualification, ont des durées de chômage très élevées. Et les agriculteurs... Alors, il y a trois secteurs d'activité, c'est l'agriculture et l'industrie en tête de liste, suivi du tourisme. mais avec une industrie qui n'arrive pas à recruter et aussi des agriculteurs qui ont des revenus vraiment très modérés, qui partent bientôt à la retraite et qui se questionnent de ce qu'on va faire. Donc, notre objectif était de partir du végétal et on a réfléchi durant 18 mois avant de se créer en association et de choisir les plantes teintoriales comme levier d'action sur ce territoire. Et c'est de participer à ce mouvement en France, de réinstaller des plantes tinctoriales en Haute-France. avec un modèle plutôt en horticulture d'insertion, c'est-à-dire qu'on est vraiment sur des petites surfaces. Et on avait un objectif, c'est de toucher un petit peu les femmes de notre territoire et de les attirer sur un support végétal qui soit attractif, mais en même temps à travailler manuellement et puis assez facilitant. Et les plantes arctoriales sont pour nous, c'est au milieu d'une action à la fois environnemental, de réflexion, de débouchés économiques pour un territoire qui recherche un peu son identité de territoire aussi, et aussi de valoriser des hommes et des femmes par rapport à son histoire et au patrimoine qu'on a en Haute-France. Et c'était un challenge de se lancer sur ce sujet-là, parce que comme disait Pauline, c'est pas un sujet encore très connu, 8 personnes sur 10 autour de nous disent « on connaît pas » . Et en fait, ça va faire deux ans qu'on pratique et plus on avance, plus on est convaincu par ce que nous faisons, parce que ces plantes-là cochent toutes les cases sur ce triangle pour nous qui est à réfléchir en durabilité, qui relie un territoire, des hommes, son économie et son environnement. Donc nous on fonctionne en floriculture spécialisée, donc on a plutôt un petit plateau test de culture de 1000 m², où l'année dernière on a fait 13 variétés de fleurs, cette année on est un petit peu plus d'une vingtaine, mais on a aussi des espaces mis à disposition par des communes pour pouvoir agir. On est certifié bio. parce qu'on est sur un espace, on est en plein champ, en fait, mutualisé avec d'autres acteurs associatifs qui est en production bio. Donc, on est co-certifié. Voilà. Alors, l'année dernière était nos premières années de récolte et on a eu la chance que, même si on est au milieu de nulle part dans les sept vallées, ce sont plutôt les établissements d'enseignement supérieur qui sont venus à nous, comme Patrick Martin avec l'UT et quelques-uns de ses élèves. mais aussi l'École du Perret de Paris. Et on a des collaborations aujourd'hui au long cours en arts appliqués sur textiles et encres. Alors, pourquoi ? Parce qu'en fait, les débouchés économiques que nous visons en lien avec des collaborations avec des producteurs locaux, c'est plutôt vraiment des applications dans les métiers d'art. On veut être sur de la niche et dans les beaux-arts. Parce que ça s'inscrit aussi. dans les atouts de notre territoire et son histoire, avec Patrick sur le volet vraiment pastel et histoire et patrimoine, et l'Institut de Jeunier qui est également venu à nous avec ce qu'on disait tout à l'heure, comme quoi les établissements de formation se mettent à la page et que les métiers du végétal intègrent ces cultures-là dans leurs programmes de formation. Voilà, alors Patrick me demandait d'illustrer, alors non pas des applications, mais des activités que nous avons développées. qui aident l'association et le projet d'ensemble un peu à exister et à vivre en attendant de vendre suffisamment de matière sèche. Donc j'ai juste trois petites illustrations à partager. Parce que finalement dans notre projet associatif, si je reviens juste en arrière, nous pour l'instant on est multiplicateur, on fait tout nous-mêmes au niveau de notre sculpture de l'année dernière. C'est-à-dire qu'on va de la graine. On élève et on récolte de la matière sèche, mais à côté de ça, on fait aussi du plan hors sol pour faire de l'aménagement paysager thématique. Donc, en fait, on offre aussi du service à des établissements publics ou des collectivités pour faire de la valorisation de sites. C'est un aspect de notre projet. Donc, quelque part, notre projet, on a, comment dire ? On a fait le choix d'être en association pour étudier où est-ce qu'on se positionne le mieux à l'échelle de notre territoire. Est-ce qu'on va essayer de se faire référencer comme grain de pied local ? Est-ce que ce sera de faire de la semence ? Est-ce que ce sera d'être producteur et fabricant de matières ? Est-ce que ce sera plutôt du service avec du plan et de l'aménagement paysager ? Et de laisser la possibilité de faire évoluer notre modèle dans les deux à trois ans. Parce que comme on est aussi à l'échelle du territoire, il y a des acteurs qui se joignent sur le chemin à nous. au fur et à mesure. Et on ne sait pas demain quel modèle économique que nous aurons. Quand on a fait un petit sondage en France, il y a deux tiers des projets qui restent en association et de petite taille. Et il y a un tiers des projets qui, au bout de cinq ans, évoluent avec une structuration commerciale pour une partie de ces branches. Et on sent bien que, nous, ça fait à faire deux ans, ça s'inscrit un petit peu dans cette chronologie-là. Alors, sur des exemples d'application, sur vraiment à l'échelle du territoire des Sept-Vallées, qui recherche un peu une identité, une marque de territoire autour du tourisme, tourisme vert et entre autres, il y a quand même aussi l'histoire et le patrimoine. Donc, par exemple, nous avons, depuis l'année dernière, nous reparticipons à la redynamisation d'un jardin médiéval au centre historique d'Azincourt. qui depuis la Covid est en perte de vitesse sur un public visiteur étranger. Et puis ce centre historique existant depuis longtemps, les riverains n'y viennent plus, les locaux n'y viennent plus. Donc il y avait ce bâtiment qui est géré par la communauté de communes des Sept-Vallées, il y a un questionnement sur son repositionnement. Et le jardin médiéval avait été initié et stoppé en 2021, donc là il est repris et ça nous sert en fait... à la fois de plateau pour valoriser l'offre du musée dans son intérieur, parce qu'en réalité le musée a des vitrines. avec des vêtements du Moyen-Âge teintés naturellement, à des ressources sur l'historique du commerce de la draperie entre Saint-Omer et Dain, et aussi des pays comme l'Angleterre, les Pays-Bas. Donc en fait, non seulement on touche au végétal à notre niveau par le fait que nous apportons des plants et que nous entretenons ce jardin-là et que nous le développons, Mais à côté de cela, le musée a redéveloppé en fait son offre de services en visite thématique, en atelier pédagogique, jusqu'à cette année mettre aussi une prairie tanctoriale pour que pédagogiquement il y a des récoltes qui soient faites avec le public et des ateliers qui soient menés. et ça fait des petits puisque là, Aydin se met aussi sur le créneau pour faire un pont entre Azincourt et Aydin sur des chemins thématiques. partant des tinctoriales, ainsi que la chartreuse de Neuville-sous-Montreuil, avec qui nous collaborons cette année, entre son jardin et le thème de « Impression végétale » , puisqu'ils ont une grosse thématique pendant quatre ans sur la réintroduction de l'imprimerie à la chartreuse. Et ce sont des acteurs qui se connaissaient mais qui ne se rencontraient pas, et comme quoi les tinctoriales peuvent amener à plusieurs chemins, on les a fait se rencontrer l'année dernière, et l'idée c'est de créer une itinérance touristique, avec une offre de sites à visiter. Et c'est ça qui est en train de se tricoter. Et tout en bas, sur ce jardin médiéval, comme quoi aussi les teinturiels peuvent aider des structures à se réinventer ou à se connecter, c'est une association qui développe des marches exploratoires avec des ânes. et bien en fait Par les tinctoriales, depuis l'année dernière, elle introduit des chemins thématiques tinctoriaux et s'est mis en relation avec le musée, chose qu'on n'avait jamais fait avant. Et cette structure-là propose maintenant aux touristes une offre de randonnées pédestres thématiques avec les ânes. Deuxième aspect qui est plus technique et qui rejoint un peu les questionnements du monsieur sur l'eau. et ce n'était pas un phénomène prévu par nos soins, c'est que dès l'année dernière, on a été beaucoup sollicité par des producteurs qui ont des zones humides. Alors, soit ils subissent des inondations maintenant régulières et ça questionne sur quel type de culture ils peuvent mettre en place, ou soit il y a des producteurs dans les Hauts-de-France qui ont mis en place ce qu'on appelle des oserais. C'est une activité très focalisée de novembre à mars. Au final, qu'est-ce qu'on peut faire d'autre de nos champs ou nos espaces qui sont très en zone humide ? On a eu des sollicitations par des producteurs qui nous questionnent sur des plantes à usage, à débouchés adaptés en zone humide. Nous, on est installés dans les Sept-Vallées. On a subi des inondations en 2023 et toute l'année dernière, notamment la ternoise. Et il y a des vraies réflexions sur la flône à la flotte sauvage à veiller, mais aussi parfois d'aménagement paysager, pour s'adapter à ces variations climatiques de plus en plus fréquentes et aux phénomènes d'inondation. Et du coup, on a été sur ces questionnements-là, qui est relié en parallèle avec tout le plan eau et la question où les collectivités... doivent être attentives, mais également au grand public dans le plan eau, sur la préservation de la ressource eau, que ce soit en amont dans nos procédés de production, qu'en aval dans nos procédés de consommation et du déchet ou de la pollution eau. Et de ce fait, la communauté de communes des Sept-Vallées et des communes comme Auchy-les-Dins ont construit actuellement avec eux, avec des mises en œuvre, soit à l'été 2025, ou jusqu'à l'année prochaine en tout cas, des expérimentations pour faire des implantations en station d'épuration de plantes tectoriales. Alors, ça répond à plusieurs intérêts. Les collectivités ont une vraie réflexion aujourd'hui de ne plus gérer les espaces inoccupés dans les stations d'épuration. Ça a un coût pour les équipes espaces verts, donc ils cherchent des solutions à la gestion des espaces. Ces espaces-là sont souvent aux abords de zones humides et donc avec des risques. Et en même temps, ce sont des structures qui souhaitent développer une offre pédagogique ouverte au public, que ce soit à l'enseignement technique, l'enseignement universitaire ou au grand public. Et les plantes tectoriales apparaissent par leur adaptabilité en zone humide pour une bonne partie d'entre elles, sont un média, sont le levier d'expérimentation sur ces espaces-là. Et le troisième levier d'aménagement ou de service qui est développé sur les sept vallées, c'est la mise en place de bandes fleuries ou de prairies fleuries dans les espaces apicoles ou vergers, parce qu'on sait aujourd'hui qu'il y a quelques plantes tectoriales qui sont intéressantes dans la protection biologique intégrée, qui a l'intérêt par rapport aux auxiliaires. Et dans le programme également de réintroduction des mars, vu qu'on est également en zone humide, un levier appartient de mars tectorial. Donc en fait, là aussi, nous sommes sollicités par des particuliers qui ont souvent des jardins passions, des jardins remarquables, qui habitent à proximité de rivières sur notre territoire, qui nous sollicitent pour faire des aménagements. et du coup des observatoires de la biodiversité. Donc on est aussi connecté avec ces programmes-là. Et la région ainsi que l'intercommunalité suivent ces expérimentations parce que ça rentre dans des programmations thématiques actuellement sur des chemins pédestres à thème et sur l'écotourisme. Donc peut-être qu'on n'arrive pas encore trop à toucher assez vite les chambres d'agriculture. Mais des fois, c'est par d'autres leviers, d'autres services et d'autres dispositifs, finalement, qui prennent les devants et qui viennent s'intéresser aux plantes tectoriales. Et ce modèle-là, quelque part, en deux ans, c'est un pied d'appui. Nous, on dit qu'on est en recherche-application sur différents aspects scientifiques. qui nous permet d'asseoir nos productions horticoles et agricoles, de nous mailler avec les industriels qui pourront acheter nos matières et d'avoir des applications assez fiables. Mais on a eu à l'esprit de tout de suite mettre en place ces deux jambes, dès le début, pour avoir un modèle économique. satisfaisant parce que je crois que c'est une ère de la guerre aussi, quand on veut être producteur c'est dans le vif. Nous on s'est créé en été 2023, on avait un objectif sur 3 à 5 ans de créer à peu près 3 emplois déjà, pas forcément tous à temps complet, là actuellement on a déjà un service civique depuis septembre l'année dernière et on arrive à notre première embauche à temps complet cet été. Donc à deux ans, on se dit qu'on est pour l'instant bien en phase avec le prévisionnel d'action qu'on voulait sur le territoire. Voilà, donc c'est très très terre à terre par rapport à Françoise qui était plein de magie. Mais là, j'ai des aspects un peu plus techniques ou économiques sur nos modèles à partir du territorial. Voilà.

  • Speaker #2

    Oui. Au bondi sur le fait que tout à l'heure, je parlais de la chambre de réculture de l'homme qui m'avait contacté. Leur objectif était de cibler des cultures pour des zones inondables. Non. Donc, ils avaient pensé à cette plante territorial. Voilà. Discussion ouverte. Question pour quelques temps.

  • Géraldine Goyat

    Je ne sais pas. Alors, nous sommes à côté de Hédin. sur le petit village du parc, dans l'ancien parc des ducs de Bourgogne, justement. Et on rayonne sur les sept vallées, Ternois et Montrelouis. Alors au départ, on était tout petit, on ne voulait être que sept vallées. Et c'est justement le projet qui a été bien accueilli. On nous a demandé d'intégrer dès le départ le Ternois et le Montrelouis dans la dynamique, parce qu'il y a un besoin sur le territoire. de réponses économiques voilà, horticoles et agropoles des questions,

  • Speaker #2

    commentaires ?

  • Géraldine Goyat

    visitez le site le site est fait pour on vous accueille et à Zincourt étant à 5 minutes du site on peut faire des combinés histoire et plantes tinctoriales oui, vous êtes venu, voilà Voilà, comme ça c'était bien. C'était court.

  • Speaker #2

    Il n'y a pas l'idée d'aller jusqu'au Valoir ?

  • Géraldine Goyat

    Si, si, mais...

  • Speaker #2

    Ça paraît bien.

  • Géraldine Goyat

    Non, non, mais si, si, on l'a bien... Oui, il y a Belleval aussi, il y a Belleval, il y a Valoir, il y a des sites historiques. Mais on est tout petit, on va avoir deux ans et on préfère avancer doucement, mais sûrement. C'est-à-dire que ce qu'on fait, on préfère le faire bien. Là, il y a cette ouverture et ce lien déjà avec la charteuse de Neuville. On a beaucoup de sollicitations sur Béthune. Donc, à un moment donné, on ne peut pas répondre à tout. On fera certainement des liens avec Pauline, vous, avec le projet de l'ILERS, avec Sophie. Voilà. On y viendra un jour, oui.

  • Speaker #2

    Parfait.

  • Géraldine Goyat

    Merci.

  • Speaker #2

    Merci encore, Géraldine.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Je vous invite à aller consulter les autres épisodes Zoom ou les épisodes avec les invités et aller sur la page Instagram Artecovert, A-R-T-E-C-O-V-E-R-T, pour y retrouver et deviner les futurs invités du podcast, mais notamment retrouver les sources écrites et tout ce que nous abordons dans les épisodes Zoom. Belle journée à tous ! Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin agriculture tinctoriale indigo tendance innovation nuances cosmétiques biotechnologies

Chapters

  • Introduction à ArtEcoVert et à la couleur végétale

    00:29

  • Présentation de l'association Antémis et ses objectifs

    01:13

  • Défis et enjeux des Sept-Vallées

    02:58

  • Modèle d'horticulture d'insertion et actions menées

    03:59

  • Collaborations avec établissements d'enseignement supérieur

    05:24

  • Exemples d'applications et de projets locaux

    07:09

  • Réhabilitation de jardins et initiatives touristiques

    09:06

  • Questions sur l'adaptabilité des plantes tinctoriales

    13:09

  • Conclusion et perspectives d'avenir

    18:09

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Description

Savez-vous que les plantes tinctoriales peuvent transformer non seulement notre manière de percevoir la couleur, mais aussi notre rapport à la nature et à l'agriculture ? Dans cet épisode captivant du podcast ArtEcoVert, nous avons le plaisir d'accueillir Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée par la teinture végétale et les plantes tinctoriales. Elle nous plonge dans l'univers fascinant des pigments végétaux, tels que l'indigo et la garance, et nous fait découvrir leur richesse et leur importance dans notre écosystème.


Au cœur de cet échange, Géraldine Goyat, fondatrice de l'association Antémis, partage son aventure inspirante de la création de cette initiative en 2023. Antémis a pour mission de réintroduire des plantes tinctoriales dans les Hauts-de-France, notamment dans la région des Sept-Vallées. Géraldine aborde les défis contemporains tels que la désertification rurale et le vieillissement de la population, tout en expliquant comment leur projet s'inscrit dans une démarche de durabilité, d'insertion sociale et de valorisation du patrimoine local.


« La couleur végétale est une passerelle entre l'art et la nature », souligne Géraldine, et cet épisode explore comment cette vision se traduit par des collaborations innovantes avec des établissements d'enseignement supérieur. Ces partenariats visent à développer des applications artistiques et économiques autour des plantes tinctoriales, tout en réhabilitant des sites historiques et des jardins médiévaux.


Nous discuterons également des biotechnologies et des méthodes pour construire un modèle économique viable et durable autour de la teinture à base de fibres naturelles et de colorants végétaux. Les tanins, les nuances et les propriétés des pigments végétaux seront également au rendez-vous, offrant un aperçu complet de l'univers de la couleur végétale.


Ne manquez pas cette occasion de découvrir comment l'engagement de passionnés comme Géraldine et Pauline peut redéfinir notre rapport à la nature et à l'art. Pour en savoir plus sur ces initiatives inspirantes et les défis à relever, écoutez cet épisode enrichissant d'ArtEcoVert.


Pour des liens utiles et des ressources supplémentaires sur la teinture végétale, les plantes tinctoriales et bien plus encore, restez à l'écoute. Belle écoute !


ArtEcoVert informe et inspire celles et ceux qui veulent repenser la couleur autrement, et les accompagne dans leur transition vers une couleur plus durable — avec des témoignages concrets le jeudi


🚀Si vous en voulez plus : https://artecovert.kit.com/profile


🗝️ Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin indigo nuances biotechnologie


Bonne écoute


Pauline



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Bonjour et bienvenue dans le podcast ArtEcoVert, le podcast qui vous parle d'art, d'écologie et de verdure. Je suis Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée de plantes, et je vous emmène à la découverte de la couleur végétale et de toutes ses applications. Que ce soit dans le textile, l'ameublement, l'artisanat, la décoration et dans d'autres domaines, chaque jeudi et samedi à 7h30, je vous propose des épisodes riches avec des invités passionnants. pour approfondir le sujet de la couleur végétale sur toute la chaîne de valeur. Mon but, fédérer et démocratiser la couleur végétale dans nos vies. Alors c'est parti, bonne écoute !

  • Géraldine Goyat

    Bon ben ça va être dur de passer après Françoise qui nous a fait voyager, ça va être plus terre à terre. Je suis désolée, je vais essayer d'être plus rapide, enfin d'être rapide comme ça. T'as fait les secondes ? Non, C'était précieux comme témoignage. Donc, merci à Patrick Martin de nous avoir invités. Ça fait un an qu'on collabore ensemble, et puis plutôt autour de la Pastel et de l'histoire, notamment au niveau des Hauts-de-France. Et il nous a invités aujourd'hui pour témoigner de notre initiative qui n'est dans le Pas-de-Calais, principalement sur le territoire des Sept-Vallées, pour un peu illustrer un peu les modèles, c'est-à-dire en tant que... producteurs, petits producteurs, comment on peut vivre de la tinctoriale autre que sur des applications appartiennent de la matière. Donc nous, on s'est constitué en association qui a vu le jour en 2023, donc c'est l'association Antémis. Faire sens en commun, c'est une petite phrase qui a tout son sens dans notre projet. C'est vraiment intérieur. Alors là... Plantes tectoriales et plus précisément les fleurs tectoriales sont à la fois la finalité de notre projet, mais c'est aussi le levier d'action à tous les niveaux dans notre projet, c'est-à-dire aussi bien dans notre organisation de travail que dans notre façon d'agir avec des tas d'acteurs autour de nous. Et du coup, c'est faire parler cette fleur dans tous ses sens. Et en commun, c'est qu'on est dans une dimension très collaborative, participative, et que c'est un projet qui se construit à l'échelle d'un territoire, comme le fait la Bretagne. Voilà, donc c'est faire sens en commun. Donc, c'était un choix de départ, on voulait être dans les Sept-Vallées, qui est, pour ceux qui ne sont pas de la région, un magnifique territoire très vert, mais qui est en désertification rurale, en fait. avec un vieillissement vraiment de la population. Les personnes qui y restent, les jeunes et les femmes notamment, sont vraiment sans qualification, ont des durées de chômage très élevées. Et les agriculteurs... Alors, il y a trois secteurs d'activité, c'est l'agriculture et l'industrie en tête de liste, suivi du tourisme. mais avec une industrie qui n'arrive pas à recruter et aussi des agriculteurs qui ont des revenus vraiment très modérés, qui partent bientôt à la retraite et qui se questionnent de ce qu'on va faire. Donc, notre objectif était de partir du végétal et on a réfléchi durant 18 mois avant de se créer en association et de choisir les plantes teintoriales comme levier d'action sur ce territoire. Et c'est de participer à ce mouvement en France, de réinstaller des plantes tinctoriales en Haute-France. avec un modèle plutôt en horticulture d'insertion, c'est-à-dire qu'on est vraiment sur des petites surfaces. Et on avait un objectif, c'est de toucher un petit peu les femmes de notre territoire et de les attirer sur un support végétal qui soit attractif, mais en même temps à travailler manuellement et puis assez facilitant. Et les plantes arctoriales sont pour nous, c'est au milieu d'une action à la fois environnemental, de réflexion, de débouchés économiques pour un territoire qui recherche un peu son identité de territoire aussi, et aussi de valoriser des hommes et des femmes par rapport à son histoire et au patrimoine qu'on a en Haute-France. Et c'était un challenge de se lancer sur ce sujet-là, parce que comme disait Pauline, c'est pas un sujet encore très connu, 8 personnes sur 10 autour de nous disent « on connaît pas » . Et en fait, ça va faire deux ans qu'on pratique et plus on avance, plus on est convaincu par ce que nous faisons, parce que ces plantes-là cochent toutes les cases sur ce triangle pour nous qui est à réfléchir en durabilité, qui relie un territoire, des hommes, son économie et son environnement. Donc nous on fonctionne en floriculture spécialisée, donc on a plutôt un petit plateau test de culture de 1000 m², où l'année dernière on a fait 13 variétés de fleurs, cette année on est un petit peu plus d'une vingtaine, mais on a aussi des espaces mis à disposition par des communes pour pouvoir agir. On est certifié bio. parce qu'on est sur un espace, on est en plein champ, en fait, mutualisé avec d'autres acteurs associatifs qui est en production bio. Donc, on est co-certifié. Voilà. Alors, l'année dernière était nos premières années de récolte et on a eu la chance que, même si on est au milieu de nulle part dans les sept vallées, ce sont plutôt les établissements d'enseignement supérieur qui sont venus à nous, comme Patrick Martin avec l'UT et quelques-uns de ses élèves. mais aussi l'École du Perret de Paris. Et on a des collaborations aujourd'hui au long cours en arts appliqués sur textiles et encres. Alors, pourquoi ? Parce qu'en fait, les débouchés économiques que nous visons en lien avec des collaborations avec des producteurs locaux, c'est plutôt vraiment des applications dans les métiers d'art. On veut être sur de la niche et dans les beaux-arts. Parce que ça s'inscrit aussi. dans les atouts de notre territoire et son histoire, avec Patrick sur le volet vraiment pastel et histoire et patrimoine, et l'Institut de Jeunier qui est également venu à nous avec ce qu'on disait tout à l'heure, comme quoi les établissements de formation se mettent à la page et que les métiers du végétal intègrent ces cultures-là dans leurs programmes de formation. Voilà, alors Patrick me demandait d'illustrer, alors non pas des applications, mais des activités que nous avons développées. qui aident l'association et le projet d'ensemble un peu à exister et à vivre en attendant de vendre suffisamment de matière sèche. Donc j'ai juste trois petites illustrations à partager. Parce que finalement dans notre projet associatif, si je reviens juste en arrière, nous pour l'instant on est multiplicateur, on fait tout nous-mêmes au niveau de notre sculpture de l'année dernière. C'est-à-dire qu'on va de la graine. On élève et on récolte de la matière sèche, mais à côté de ça, on fait aussi du plan hors sol pour faire de l'aménagement paysager thématique. Donc, en fait, on offre aussi du service à des établissements publics ou des collectivités pour faire de la valorisation de sites. C'est un aspect de notre projet. Donc, quelque part, notre projet, on a, comment dire ? On a fait le choix d'être en association pour étudier où est-ce qu'on se positionne le mieux à l'échelle de notre territoire. Est-ce qu'on va essayer de se faire référencer comme grain de pied local ? Est-ce que ce sera de faire de la semence ? Est-ce que ce sera d'être producteur et fabricant de matières ? Est-ce que ce sera plutôt du service avec du plan et de l'aménagement paysager ? Et de laisser la possibilité de faire évoluer notre modèle dans les deux à trois ans. Parce que comme on est aussi à l'échelle du territoire, il y a des acteurs qui se joignent sur le chemin à nous. au fur et à mesure. Et on ne sait pas demain quel modèle économique que nous aurons. Quand on a fait un petit sondage en France, il y a deux tiers des projets qui restent en association et de petite taille. Et il y a un tiers des projets qui, au bout de cinq ans, évoluent avec une structuration commerciale pour une partie de ces branches. Et on sent bien que, nous, ça fait à faire deux ans, ça s'inscrit un petit peu dans cette chronologie-là. Alors, sur des exemples d'application, sur vraiment à l'échelle du territoire des Sept-Vallées, qui recherche un peu une identité, une marque de territoire autour du tourisme, tourisme vert et entre autres, il y a quand même aussi l'histoire et le patrimoine. Donc, par exemple, nous avons, depuis l'année dernière, nous reparticipons à la redynamisation d'un jardin médiéval au centre historique d'Azincourt. qui depuis la Covid est en perte de vitesse sur un public visiteur étranger. Et puis ce centre historique existant depuis longtemps, les riverains n'y viennent plus, les locaux n'y viennent plus. Donc il y avait ce bâtiment qui est géré par la communauté de communes des Sept-Vallées, il y a un questionnement sur son repositionnement. Et le jardin médiéval avait été initié et stoppé en 2021, donc là il est repris et ça nous sert en fait... à la fois de plateau pour valoriser l'offre du musée dans son intérieur, parce qu'en réalité le musée a des vitrines. avec des vêtements du Moyen-Âge teintés naturellement, à des ressources sur l'historique du commerce de la draperie entre Saint-Omer et Dain, et aussi des pays comme l'Angleterre, les Pays-Bas. Donc en fait, non seulement on touche au végétal à notre niveau par le fait que nous apportons des plants et que nous entretenons ce jardin-là et que nous le développons, Mais à côté de cela, le musée a redéveloppé en fait son offre de services en visite thématique, en atelier pédagogique, jusqu'à cette année mettre aussi une prairie tanctoriale pour que pédagogiquement il y a des récoltes qui soient faites avec le public et des ateliers qui soient menés. et ça fait des petits puisque là, Aydin se met aussi sur le créneau pour faire un pont entre Azincourt et Aydin sur des chemins thématiques. partant des tinctoriales, ainsi que la chartreuse de Neuville-sous-Montreuil, avec qui nous collaborons cette année, entre son jardin et le thème de « Impression végétale » , puisqu'ils ont une grosse thématique pendant quatre ans sur la réintroduction de l'imprimerie à la chartreuse. Et ce sont des acteurs qui se connaissaient mais qui ne se rencontraient pas, et comme quoi les tinctoriales peuvent amener à plusieurs chemins, on les a fait se rencontrer l'année dernière, et l'idée c'est de créer une itinérance touristique, avec une offre de sites à visiter. Et c'est ça qui est en train de se tricoter. Et tout en bas, sur ce jardin médiéval, comme quoi aussi les teinturiels peuvent aider des structures à se réinventer ou à se connecter, c'est une association qui développe des marches exploratoires avec des ânes. et bien en fait Par les tinctoriales, depuis l'année dernière, elle introduit des chemins thématiques tinctoriaux et s'est mis en relation avec le musée, chose qu'on n'avait jamais fait avant. Et cette structure-là propose maintenant aux touristes une offre de randonnées pédestres thématiques avec les ânes. Deuxième aspect qui est plus technique et qui rejoint un peu les questionnements du monsieur sur l'eau. et ce n'était pas un phénomène prévu par nos soins, c'est que dès l'année dernière, on a été beaucoup sollicité par des producteurs qui ont des zones humides. Alors, soit ils subissent des inondations maintenant régulières et ça questionne sur quel type de culture ils peuvent mettre en place, ou soit il y a des producteurs dans les Hauts-de-France qui ont mis en place ce qu'on appelle des oserais. C'est une activité très focalisée de novembre à mars. Au final, qu'est-ce qu'on peut faire d'autre de nos champs ou nos espaces qui sont très en zone humide ? On a eu des sollicitations par des producteurs qui nous questionnent sur des plantes à usage, à débouchés adaptés en zone humide. Nous, on est installés dans les Sept-Vallées. On a subi des inondations en 2023 et toute l'année dernière, notamment la ternoise. Et il y a des vraies réflexions sur la flône à la flotte sauvage à veiller, mais aussi parfois d'aménagement paysager, pour s'adapter à ces variations climatiques de plus en plus fréquentes et aux phénomènes d'inondation. Et du coup, on a été sur ces questionnements-là, qui est relié en parallèle avec tout le plan eau et la question où les collectivités... doivent être attentives, mais également au grand public dans le plan eau, sur la préservation de la ressource eau, que ce soit en amont dans nos procédés de production, qu'en aval dans nos procédés de consommation et du déchet ou de la pollution eau. Et de ce fait, la communauté de communes des Sept-Vallées et des communes comme Auchy-les-Dins ont construit actuellement avec eux, avec des mises en œuvre, soit à l'été 2025, ou jusqu'à l'année prochaine en tout cas, des expérimentations pour faire des implantations en station d'épuration de plantes tectoriales. Alors, ça répond à plusieurs intérêts. Les collectivités ont une vraie réflexion aujourd'hui de ne plus gérer les espaces inoccupés dans les stations d'épuration. Ça a un coût pour les équipes espaces verts, donc ils cherchent des solutions à la gestion des espaces. Ces espaces-là sont souvent aux abords de zones humides et donc avec des risques. Et en même temps, ce sont des structures qui souhaitent développer une offre pédagogique ouverte au public, que ce soit à l'enseignement technique, l'enseignement universitaire ou au grand public. Et les plantes tectoriales apparaissent par leur adaptabilité en zone humide pour une bonne partie d'entre elles, sont un média, sont le levier d'expérimentation sur ces espaces-là. Et le troisième levier d'aménagement ou de service qui est développé sur les sept vallées, c'est la mise en place de bandes fleuries ou de prairies fleuries dans les espaces apicoles ou vergers, parce qu'on sait aujourd'hui qu'il y a quelques plantes tectoriales qui sont intéressantes dans la protection biologique intégrée, qui a l'intérêt par rapport aux auxiliaires. Et dans le programme également de réintroduction des mars, vu qu'on est également en zone humide, un levier appartient de mars tectorial. Donc en fait, là aussi, nous sommes sollicités par des particuliers qui ont souvent des jardins passions, des jardins remarquables, qui habitent à proximité de rivières sur notre territoire, qui nous sollicitent pour faire des aménagements. et du coup des observatoires de la biodiversité. Donc on est aussi connecté avec ces programmes-là. Et la région ainsi que l'intercommunalité suivent ces expérimentations parce que ça rentre dans des programmations thématiques actuellement sur des chemins pédestres à thème et sur l'écotourisme. Donc peut-être qu'on n'arrive pas encore trop à toucher assez vite les chambres d'agriculture. Mais des fois, c'est par d'autres leviers, d'autres services et d'autres dispositifs, finalement, qui prennent les devants et qui viennent s'intéresser aux plantes tectoriales. Et ce modèle-là, quelque part, en deux ans, c'est un pied d'appui. Nous, on dit qu'on est en recherche-application sur différents aspects scientifiques. qui nous permet d'asseoir nos productions horticoles et agricoles, de nous mailler avec les industriels qui pourront acheter nos matières et d'avoir des applications assez fiables. Mais on a eu à l'esprit de tout de suite mettre en place ces deux jambes, dès le début, pour avoir un modèle économique. satisfaisant parce que je crois que c'est une ère de la guerre aussi, quand on veut être producteur c'est dans le vif. Nous on s'est créé en été 2023, on avait un objectif sur 3 à 5 ans de créer à peu près 3 emplois déjà, pas forcément tous à temps complet, là actuellement on a déjà un service civique depuis septembre l'année dernière et on arrive à notre première embauche à temps complet cet été. Donc à deux ans, on se dit qu'on est pour l'instant bien en phase avec le prévisionnel d'action qu'on voulait sur le territoire. Voilà, donc c'est très très terre à terre par rapport à Françoise qui était plein de magie. Mais là, j'ai des aspects un peu plus techniques ou économiques sur nos modèles à partir du territorial. Voilà.

  • Speaker #2

    Oui. Au bondi sur le fait que tout à l'heure, je parlais de la chambre de réculture de l'homme qui m'avait contacté. Leur objectif était de cibler des cultures pour des zones inondables. Non. Donc, ils avaient pensé à cette plante territorial. Voilà. Discussion ouverte. Question pour quelques temps.

  • Géraldine Goyat

    Je ne sais pas. Alors, nous sommes à côté de Hédin. sur le petit village du parc, dans l'ancien parc des ducs de Bourgogne, justement. Et on rayonne sur les sept vallées, Ternois et Montrelouis. Alors au départ, on était tout petit, on ne voulait être que sept vallées. Et c'est justement le projet qui a été bien accueilli. On nous a demandé d'intégrer dès le départ le Ternois et le Montrelouis dans la dynamique, parce qu'il y a un besoin sur le territoire. de réponses économiques voilà, horticoles et agropoles des questions,

  • Speaker #2

    commentaires ?

  • Géraldine Goyat

    visitez le site le site est fait pour on vous accueille et à Zincourt étant à 5 minutes du site on peut faire des combinés histoire et plantes tinctoriales oui, vous êtes venu, voilà Voilà, comme ça c'était bien. C'était court.

  • Speaker #2

    Il n'y a pas l'idée d'aller jusqu'au Valoir ?

  • Géraldine Goyat

    Si, si, mais...

  • Speaker #2

    Ça paraît bien.

  • Géraldine Goyat

    Non, non, mais si, si, on l'a bien... Oui, il y a Belleval aussi, il y a Belleval, il y a Valoir, il y a des sites historiques. Mais on est tout petit, on va avoir deux ans et on préfère avancer doucement, mais sûrement. C'est-à-dire que ce qu'on fait, on préfère le faire bien. Là, il y a cette ouverture et ce lien déjà avec la charteuse de Neuville. On a beaucoup de sollicitations sur Béthune. Donc, à un moment donné, on ne peut pas répondre à tout. On fera certainement des liens avec Pauline, vous, avec le projet de l'ILERS, avec Sophie. Voilà. On y viendra un jour, oui.

  • Speaker #2

    Parfait.

  • Géraldine Goyat

    Merci.

  • Speaker #2

    Merci encore, Géraldine.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Je vous invite à aller consulter les autres épisodes Zoom ou les épisodes avec les invités et aller sur la page Instagram Artecovert, A-R-T-E-C-O-V-E-R-T, pour y retrouver et deviner les futurs invités du podcast, mais notamment retrouver les sources écrites et tout ce que nous abordons dans les épisodes Zoom. Belle journée à tous ! Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin agriculture tinctoriale indigo tendance innovation nuances cosmétiques biotechnologies

Chapters

  • Introduction à ArtEcoVert et à la couleur végétale

    00:29

  • Présentation de l'association Antémis et ses objectifs

    01:13

  • Défis et enjeux des Sept-Vallées

    02:58

  • Modèle d'horticulture d'insertion et actions menées

    03:59

  • Collaborations avec établissements d'enseignement supérieur

    05:24

  • Exemples d'applications et de projets locaux

    07:09

  • Réhabilitation de jardins et initiatives touristiques

    09:06

  • Questions sur l'adaptabilité des plantes tinctoriales

    13:09

  • Conclusion et perspectives d'avenir

    18:09

Description

Savez-vous que les plantes tinctoriales peuvent transformer non seulement notre manière de percevoir la couleur, mais aussi notre rapport à la nature et à l'agriculture ? Dans cet épisode captivant du podcast ArtEcoVert, nous avons le plaisir d'accueillir Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée par la teinture végétale et les plantes tinctoriales. Elle nous plonge dans l'univers fascinant des pigments végétaux, tels que l'indigo et la garance, et nous fait découvrir leur richesse et leur importance dans notre écosystème.


Au cœur de cet échange, Géraldine Goyat, fondatrice de l'association Antémis, partage son aventure inspirante de la création de cette initiative en 2023. Antémis a pour mission de réintroduire des plantes tinctoriales dans les Hauts-de-France, notamment dans la région des Sept-Vallées. Géraldine aborde les défis contemporains tels que la désertification rurale et le vieillissement de la population, tout en expliquant comment leur projet s'inscrit dans une démarche de durabilité, d'insertion sociale et de valorisation du patrimoine local.


« La couleur végétale est une passerelle entre l'art et la nature », souligne Géraldine, et cet épisode explore comment cette vision se traduit par des collaborations innovantes avec des établissements d'enseignement supérieur. Ces partenariats visent à développer des applications artistiques et économiques autour des plantes tinctoriales, tout en réhabilitant des sites historiques et des jardins médiévaux.


Nous discuterons également des biotechnologies et des méthodes pour construire un modèle économique viable et durable autour de la teinture à base de fibres naturelles et de colorants végétaux. Les tanins, les nuances et les propriétés des pigments végétaux seront également au rendez-vous, offrant un aperçu complet de l'univers de la couleur végétale.


Ne manquez pas cette occasion de découvrir comment l'engagement de passionnés comme Géraldine et Pauline peut redéfinir notre rapport à la nature et à l'art. Pour en savoir plus sur ces initiatives inspirantes et les défis à relever, écoutez cet épisode enrichissant d'ArtEcoVert.


Pour des liens utiles et des ressources supplémentaires sur la teinture végétale, les plantes tinctoriales et bien plus encore, restez à l'écoute. Belle écoute !


ArtEcoVert informe et inspire celles et ceux qui veulent repenser la couleur autrement, et les accompagne dans leur transition vers une couleur plus durable — avec des témoignages concrets le jeudi


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🗝️ Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin indigo nuances biotechnologie


Bonne écoute


Pauline



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Transcription

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Bonjour et bienvenue dans le podcast ArtEcoVert, le podcast qui vous parle d'art, d'écologie et de verdure. Je suis Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée de plantes, et je vous emmène à la découverte de la couleur végétale et de toutes ses applications. Que ce soit dans le textile, l'ameublement, l'artisanat, la décoration et dans d'autres domaines, chaque jeudi et samedi à 7h30, je vous propose des épisodes riches avec des invités passionnants. pour approfondir le sujet de la couleur végétale sur toute la chaîne de valeur. Mon but, fédérer et démocratiser la couleur végétale dans nos vies. Alors c'est parti, bonne écoute !

  • Géraldine Goyat

    Bon ben ça va être dur de passer après Françoise qui nous a fait voyager, ça va être plus terre à terre. Je suis désolée, je vais essayer d'être plus rapide, enfin d'être rapide comme ça. T'as fait les secondes ? Non, C'était précieux comme témoignage. Donc, merci à Patrick Martin de nous avoir invités. Ça fait un an qu'on collabore ensemble, et puis plutôt autour de la Pastel et de l'histoire, notamment au niveau des Hauts-de-France. Et il nous a invités aujourd'hui pour témoigner de notre initiative qui n'est dans le Pas-de-Calais, principalement sur le territoire des Sept-Vallées, pour un peu illustrer un peu les modèles, c'est-à-dire en tant que... producteurs, petits producteurs, comment on peut vivre de la tinctoriale autre que sur des applications appartiennent de la matière. Donc nous, on s'est constitué en association qui a vu le jour en 2023, donc c'est l'association Antémis. Faire sens en commun, c'est une petite phrase qui a tout son sens dans notre projet. C'est vraiment intérieur. Alors là... Plantes tectoriales et plus précisément les fleurs tectoriales sont à la fois la finalité de notre projet, mais c'est aussi le levier d'action à tous les niveaux dans notre projet, c'est-à-dire aussi bien dans notre organisation de travail que dans notre façon d'agir avec des tas d'acteurs autour de nous. Et du coup, c'est faire parler cette fleur dans tous ses sens. Et en commun, c'est qu'on est dans une dimension très collaborative, participative, et que c'est un projet qui se construit à l'échelle d'un territoire, comme le fait la Bretagne. Voilà, donc c'est faire sens en commun. Donc, c'était un choix de départ, on voulait être dans les Sept-Vallées, qui est, pour ceux qui ne sont pas de la région, un magnifique territoire très vert, mais qui est en désertification rurale, en fait. avec un vieillissement vraiment de la population. Les personnes qui y restent, les jeunes et les femmes notamment, sont vraiment sans qualification, ont des durées de chômage très élevées. Et les agriculteurs... Alors, il y a trois secteurs d'activité, c'est l'agriculture et l'industrie en tête de liste, suivi du tourisme. mais avec une industrie qui n'arrive pas à recruter et aussi des agriculteurs qui ont des revenus vraiment très modérés, qui partent bientôt à la retraite et qui se questionnent de ce qu'on va faire. Donc, notre objectif était de partir du végétal et on a réfléchi durant 18 mois avant de se créer en association et de choisir les plantes teintoriales comme levier d'action sur ce territoire. Et c'est de participer à ce mouvement en France, de réinstaller des plantes tinctoriales en Haute-France. avec un modèle plutôt en horticulture d'insertion, c'est-à-dire qu'on est vraiment sur des petites surfaces. Et on avait un objectif, c'est de toucher un petit peu les femmes de notre territoire et de les attirer sur un support végétal qui soit attractif, mais en même temps à travailler manuellement et puis assez facilitant. Et les plantes arctoriales sont pour nous, c'est au milieu d'une action à la fois environnemental, de réflexion, de débouchés économiques pour un territoire qui recherche un peu son identité de territoire aussi, et aussi de valoriser des hommes et des femmes par rapport à son histoire et au patrimoine qu'on a en Haute-France. Et c'était un challenge de se lancer sur ce sujet-là, parce que comme disait Pauline, c'est pas un sujet encore très connu, 8 personnes sur 10 autour de nous disent « on connaît pas » . Et en fait, ça va faire deux ans qu'on pratique et plus on avance, plus on est convaincu par ce que nous faisons, parce que ces plantes-là cochent toutes les cases sur ce triangle pour nous qui est à réfléchir en durabilité, qui relie un territoire, des hommes, son économie et son environnement. Donc nous on fonctionne en floriculture spécialisée, donc on a plutôt un petit plateau test de culture de 1000 m², où l'année dernière on a fait 13 variétés de fleurs, cette année on est un petit peu plus d'une vingtaine, mais on a aussi des espaces mis à disposition par des communes pour pouvoir agir. On est certifié bio. parce qu'on est sur un espace, on est en plein champ, en fait, mutualisé avec d'autres acteurs associatifs qui est en production bio. Donc, on est co-certifié. Voilà. Alors, l'année dernière était nos premières années de récolte et on a eu la chance que, même si on est au milieu de nulle part dans les sept vallées, ce sont plutôt les établissements d'enseignement supérieur qui sont venus à nous, comme Patrick Martin avec l'UT et quelques-uns de ses élèves. mais aussi l'École du Perret de Paris. Et on a des collaborations aujourd'hui au long cours en arts appliqués sur textiles et encres. Alors, pourquoi ? Parce qu'en fait, les débouchés économiques que nous visons en lien avec des collaborations avec des producteurs locaux, c'est plutôt vraiment des applications dans les métiers d'art. On veut être sur de la niche et dans les beaux-arts. Parce que ça s'inscrit aussi. dans les atouts de notre territoire et son histoire, avec Patrick sur le volet vraiment pastel et histoire et patrimoine, et l'Institut de Jeunier qui est également venu à nous avec ce qu'on disait tout à l'heure, comme quoi les établissements de formation se mettent à la page et que les métiers du végétal intègrent ces cultures-là dans leurs programmes de formation. Voilà, alors Patrick me demandait d'illustrer, alors non pas des applications, mais des activités que nous avons développées. qui aident l'association et le projet d'ensemble un peu à exister et à vivre en attendant de vendre suffisamment de matière sèche. Donc j'ai juste trois petites illustrations à partager. Parce que finalement dans notre projet associatif, si je reviens juste en arrière, nous pour l'instant on est multiplicateur, on fait tout nous-mêmes au niveau de notre sculpture de l'année dernière. C'est-à-dire qu'on va de la graine. On élève et on récolte de la matière sèche, mais à côté de ça, on fait aussi du plan hors sol pour faire de l'aménagement paysager thématique. Donc, en fait, on offre aussi du service à des établissements publics ou des collectivités pour faire de la valorisation de sites. C'est un aspect de notre projet. Donc, quelque part, notre projet, on a, comment dire ? On a fait le choix d'être en association pour étudier où est-ce qu'on se positionne le mieux à l'échelle de notre territoire. Est-ce qu'on va essayer de se faire référencer comme grain de pied local ? Est-ce que ce sera de faire de la semence ? Est-ce que ce sera d'être producteur et fabricant de matières ? Est-ce que ce sera plutôt du service avec du plan et de l'aménagement paysager ? Et de laisser la possibilité de faire évoluer notre modèle dans les deux à trois ans. Parce que comme on est aussi à l'échelle du territoire, il y a des acteurs qui se joignent sur le chemin à nous. au fur et à mesure. Et on ne sait pas demain quel modèle économique que nous aurons. Quand on a fait un petit sondage en France, il y a deux tiers des projets qui restent en association et de petite taille. Et il y a un tiers des projets qui, au bout de cinq ans, évoluent avec une structuration commerciale pour une partie de ces branches. Et on sent bien que, nous, ça fait à faire deux ans, ça s'inscrit un petit peu dans cette chronologie-là. Alors, sur des exemples d'application, sur vraiment à l'échelle du territoire des Sept-Vallées, qui recherche un peu une identité, une marque de territoire autour du tourisme, tourisme vert et entre autres, il y a quand même aussi l'histoire et le patrimoine. Donc, par exemple, nous avons, depuis l'année dernière, nous reparticipons à la redynamisation d'un jardin médiéval au centre historique d'Azincourt. qui depuis la Covid est en perte de vitesse sur un public visiteur étranger. Et puis ce centre historique existant depuis longtemps, les riverains n'y viennent plus, les locaux n'y viennent plus. Donc il y avait ce bâtiment qui est géré par la communauté de communes des Sept-Vallées, il y a un questionnement sur son repositionnement. Et le jardin médiéval avait été initié et stoppé en 2021, donc là il est repris et ça nous sert en fait... à la fois de plateau pour valoriser l'offre du musée dans son intérieur, parce qu'en réalité le musée a des vitrines. avec des vêtements du Moyen-Âge teintés naturellement, à des ressources sur l'historique du commerce de la draperie entre Saint-Omer et Dain, et aussi des pays comme l'Angleterre, les Pays-Bas. Donc en fait, non seulement on touche au végétal à notre niveau par le fait que nous apportons des plants et que nous entretenons ce jardin-là et que nous le développons, Mais à côté de cela, le musée a redéveloppé en fait son offre de services en visite thématique, en atelier pédagogique, jusqu'à cette année mettre aussi une prairie tanctoriale pour que pédagogiquement il y a des récoltes qui soient faites avec le public et des ateliers qui soient menés. et ça fait des petits puisque là, Aydin se met aussi sur le créneau pour faire un pont entre Azincourt et Aydin sur des chemins thématiques. partant des tinctoriales, ainsi que la chartreuse de Neuville-sous-Montreuil, avec qui nous collaborons cette année, entre son jardin et le thème de « Impression végétale » , puisqu'ils ont une grosse thématique pendant quatre ans sur la réintroduction de l'imprimerie à la chartreuse. Et ce sont des acteurs qui se connaissaient mais qui ne se rencontraient pas, et comme quoi les tinctoriales peuvent amener à plusieurs chemins, on les a fait se rencontrer l'année dernière, et l'idée c'est de créer une itinérance touristique, avec une offre de sites à visiter. Et c'est ça qui est en train de se tricoter. Et tout en bas, sur ce jardin médiéval, comme quoi aussi les teinturiels peuvent aider des structures à se réinventer ou à se connecter, c'est une association qui développe des marches exploratoires avec des ânes. et bien en fait Par les tinctoriales, depuis l'année dernière, elle introduit des chemins thématiques tinctoriaux et s'est mis en relation avec le musée, chose qu'on n'avait jamais fait avant. Et cette structure-là propose maintenant aux touristes une offre de randonnées pédestres thématiques avec les ânes. Deuxième aspect qui est plus technique et qui rejoint un peu les questionnements du monsieur sur l'eau. et ce n'était pas un phénomène prévu par nos soins, c'est que dès l'année dernière, on a été beaucoup sollicité par des producteurs qui ont des zones humides. Alors, soit ils subissent des inondations maintenant régulières et ça questionne sur quel type de culture ils peuvent mettre en place, ou soit il y a des producteurs dans les Hauts-de-France qui ont mis en place ce qu'on appelle des oserais. C'est une activité très focalisée de novembre à mars. Au final, qu'est-ce qu'on peut faire d'autre de nos champs ou nos espaces qui sont très en zone humide ? On a eu des sollicitations par des producteurs qui nous questionnent sur des plantes à usage, à débouchés adaptés en zone humide. Nous, on est installés dans les Sept-Vallées. On a subi des inondations en 2023 et toute l'année dernière, notamment la ternoise. Et il y a des vraies réflexions sur la flône à la flotte sauvage à veiller, mais aussi parfois d'aménagement paysager, pour s'adapter à ces variations climatiques de plus en plus fréquentes et aux phénomènes d'inondation. Et du coup, on a été sur ces questionnements-là, qui est relié en parallèle avec tout le plan eau et la question où les collectivités... doivent être attentives, mais également au grand public dans le plan eau, sur la préservation de la ressource eau, que ce soit en amont dans nos procédés de production, qu'en aval dans nos procédés de consommation et du déchet ou de la pollution eau. Et de ce fait, la communauté de communes des Sept-Vallées et des communes comme Auchy-les-Dins ont construit actuellement avec eux, avec des mises en œuvre, soit à l'été 2025, ou jusqu'à l'année prochaine en tout cas, des expérimentations pour faire des implantations en station d'épuration de plantes tectoriales. Alors, ça répond à plusieurs intérêts. Les collectivités ont une vraie réflexion aujourd'hui de ne plus gérer les espaces inoccupés dans les stations d'épuration. Ça a un coût pour les équipes espaces verts, donc ils cherchent des solutions à la gestion des espaces. Ces espaces-là sont souvent aux abords de zones humides et donc avec des risques. Et en même temps, ce sont des structures qui souhaitent développer une offre pédagogique ouverte au public, que ce soit à l'enseignement technique, l'enseignement universitaire ou au grand public. Et les plantes tectoriales apparaissent par leur adaptabilité en zone humide pour une bonne partie d'entre elles, sont un média, sont le levier d'expérimentation sur ces espaces-là. Et le troisième levier d'aménagement ou de service qui est développé sur les sept vallées, c'est la mise en place de bandes fleuries ou de prairies fleuries dans les espaces apicoles ou vergers, parce qu'on sait aujourd'hui qu'il y a quelques plantes tectoriales qui sont intéressantes dans la protection biologique intégrée, qui a l'intérêt par rapport aux auxiliaires. Et dans le programme également de réintroduction des mars, vu qu'on est également en zone humide, un levier appartient de mars tectorial. Donc en fait, là aussi, nous sommes sollicités par des particuliers qui ont souvent des jardins passions, des jardins remarquables, qui habitent à proximité de rivières sur notre territoire, qui nous sollicitent pour faire des aménagements. et du coup des observatoires de la biodiversité. Donc on est aussi connecté avec ces programmes-là. Et la région ainsi que l'intercommunalité suivent ces expérimentations parce que ça rentre dans des programmations thématiques actuellement sur des chemins pédestres à thème et sur l'écotourisme. Donc peut-être qu'on n'arrive pas encore trop à toucher assez vite les chambres d'agriculture. Mais des fois, c'est par d'autres leviers, d'autres services et d'autres dispositifs, finalement, qui prennent les devants et qui viennent s'intéresser aux plantes tectoriales. Et ce modèle-là, quelque part, en deux ans, c'est un pied d'appui. Nous, on dit qu'on est en recherche-application sur différents aspects scientifiques. qui nous permet d'asseoir nos productions horticoles et agricoles, de nous mailler avec les industriels qui pourront acheter nos matières et d'avoir des applications assez fiables. Mais on a eu à l'esprit de tout de suite mettre en place ces deux jambes, dès le début, pour avoir un modèle économique. satisfaisant parce que je crois que c'est une ère de la guerre aussi, quand on veut être producteur c'est dans le vif. Nous on s'est créé en été 2023, on avait un objectif sur 3 à 5 ans de créer à peu près 3 emplois déjà, pas forcément tous à temps complet, là actuellement on a déjà un service civique depuis septembre l'année dernière et on arrive à notre première embauche à temps complet cet été. Donc à deux ans, on se dit qu'on est pour l'instant bien en phase avec le prévisionnel d'action qu'on voulait sur le territoire. Voilà, donc c'est très très terre à terre par rapport à Françoise qui était plein de magie. Mais là, j'ai des aspects un peu plus techniques ou économiques sur nos modèles à partir du territorial. Voilà.

  • Speaker #2

    Oui. Au bondi sur le fait que tout à l'heure, je parlais de la chambre de réculture de l'homme qui m'avait contacté. Leur objectif était de cibler des cultures pour des zones inondables. Non. Donc, ils avaient pensé à cette plante territorial. Voilà. Discussion ouverte. Question pour quelques temps.

  • Géraldine Goyat

    Je ne sais pas. Alors, nous sommes à côté de Hédin. sur le petit village du parc, dans l'ancien parc des ducs de Bourgogne, justement. Et on rayonne sur les sept vallées, Ternois et Montrelouis. Alors au départ, on était tout petit, on ne voulait être que sept vallées. Et c'est justement le projet qui a été bien accueilli. On nous a demandé d'intégrer dès le départ le Ternois et le Montrelouis dans la dynamique, parce qu'il y a un besoin sur le territoire. de réponses économiques voilà, horticoles et agropoles des questions,

  • Speaker #2

    commentaires ?

  • Géraldine Goyat

    visitez le site le site est fait pour on vous accueille et à Zincourt étant à 5 minutes du site on peut faire des combinés histoire et plantes tinctoriales oui, vous êtes venu, voilà Voilà, comme ça c'était bien. C'était court.

  • Speaker #2

    Il n'y a pas l'idée d'aller jusqu'au Valoir ?

  • Géraldine Goyat

    Si, si, mais...

  • Speaker #2

    Ça paraît bien.

  • Géraldine Goyat

    Non, non, mais si, si, on l'a bien... Oui, il y a Belleval aussi, il y a Belleval, il y a Valoir, il y a des sites historiques. Mais on est tout petit, on va avoir deux ans et on préfère avancer doucement, mais sûrement. C'est-à-dire que ce qu'on fait, on préfère le faire bien. Là, il y a cette ouverture et ce lien déjà avec la charteuse de Neuville. On a beaucoup de sollicitations sur Béthune. Donc, à un moment donné, on ne peut pas répondre à tout. On fera certainement des liens avec Pauline, vous, avec le projet de l'ILERS, avec Sophie. Voilà. On y viendra un jour, oui.

  • Speaker #2

    Parfait.

  • Géraldine Goyat

    Merci.

  • Speaker #2

    Merci encore, Géraldine.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Je vous invite à aller consulter les autres épisodes Zoom ou les épisodes avec les invités et aller sur la page Instagram Artecovert, A-R-T-E-C-O-V-E-R-T, pour y retrouver et deviner les futurs invités du podcast, mais notamment retrouver les sources écrites et tout ce que nous abordons dans les épisodes Zoom. Belle journée à tous ! Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin agriculture tinctoriale indigo tendance innovation nuances cosmétiques biotechnologies

Chapters

  • Introduction à ArtEcoVert et à la couleur végétale

    00:29

  • Présentation de l'association Antémis et ses objectifs

    01:13

  • Défis et enjeux des Sept-Vallées

    02:58

  • Modèle d'horticulture d'insertion et actions menées

    03:59

  • Collaborations avec établissements d'enseignement supérieur

    05:24

  • Exemples d'applications et de projets locaux

    07:09

  • Réhabilitation de jardins et initiatives touristiques

    09:06

  • Questions sur l'adaptabilité des plantes tinctoriales

    13:09

  • Conclusion et perspectives d'avenir

    18:09

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