- Pauline Leroux ArtEcoVert
Bonjour et bienvenue dans le podcast ArtEcoVert, le podcast qui vous parle d'art, d'écologie et de verdure. Je suis Pauline Leroux, ingénieur agronome passionné de planches, et je vous emmène à la découverte de la couleur végétale et de toutes ses applications. Que ce soit dans le textile, l'ameublement, l'artisanat, la décoration et dans d'autres domaines, chaque jeudi et samedi à 7h30, je vous propose des épisodes riches avec des invités passionnants pour approfondir le sujet de la couleur végétale sur toute la chaîne de valeur. Mon but, fédérer et démocratiser la couleur végétale dans nos vies. Alors c'est parti, bonne écoute ! Donc bonjour à tous, bienvenue sur le podcast Aréco Vert, je suis ravie d'être accueillie plutôt chez Patrick Martin à l'IUT de Béthune. Bonjour Patrick.
- Patrick Martin
Bonjour Pauline.
- Pauline Leroux ArtEcoVert
Alors Patrick, première question, est-ce que tu peux nous raconter en raccourci ton parcours qui t'a amené à travailler aujourd'hui dans la chimie végétale ?
- Patrick Martin
Oui, alors en raccourci ça va être un peu compliqué, je vais tout d'abord préciser ma position actuelle. Je suis enseignant chercheur à l'université d'Arpo et plus particulièrement à l'UT de Béthune, comme tu viens de le dire Pauline, et je suis dans un domaine de spécialité qui est la chimie. Ne prenez pas peur, on va parler de bonne chimie, la belle chimie, notamment la chimie des couleurs. Et mon domaine de spécialité, mon domaine de compétence, c'est la chimie du bio-sourcé, c'est la chimie du végétal, c'est la chimie verte. Alors qu'est-ce qui m'a conduit à travailler dans ce domaine de chimie verte ? Si j'ose dire, ça fait quelques décennies. A l'issue de mon cursus universitaire à l'université de Picardie, j'ai intégré un laboratoire, un laboratoire d'agricultures à Amiens, en 1989, dans le cadre d'un DEA. Et oui, à l'époque, c'était encore le DEA, donc ça prouve un certain âge. Et dès ses études de DEA, j'ai été émis dans le bain, on va dire, de la chimie à partir de la biomasse, ce qu'on appelle maintenant la chimie du végétal, la chimie biosucrée. J'étais à l'époque en 1989 dans un laboratoire dit de sucrochimiste pour développer de la chimie à partir de molécules naturelles que sont les glucides et par exemple pour obtenir des molécules tensioactives. A l'issue de ce parcours, DEA... J'ai fait une thèse en partenariat entre l'Université de Picardie et l'Île de la Réunion. J'ai eu la chance de faire une partie de ma thèse à l'Île de la Réunion sur le domaine de la bagasse de canne à sucre. Une plante française, mais plutôt des dom-toms, avec toutes les valorisations possibles. Et à l'issue de cette thèse, j'ai intégré l'Université de Picardie en tant que maître de conférence. Et l'opportunité professionnelle m'a fait qu'en 2001, je suis arrivé professeur des universités, à l'université d'Arcois et puis, par exemple, à l'Unité de Béthu. Voilà comment je me suis retrouvé ici. Et bien évidemment, arrivé ici, ma motivation a été de créer un laboratoire, de monter une structure de recherche pour poursuivre ce passionnant domaine qui est la chimie de la biomasse. C'est-à-dire passer de ce qu'on appelle l'or noir, ce que bientôt on appellera l'or noir. Alors vert, maintenant on est dans des aspects un peu plus, on parle de bioéconomie, d'économie circulaire qu'on peut intégrer aussi. Voilà un peu rapidement mon parcours, j'ai dans les gènes cette chimie du végétal depuis 1989.
- Pauline Leroux ArtEcoVert
Ok. Alors moi, Patrick, pour être transparente avec les auditeurs, je t'ai connue sur un projet de pelure d'oignon. Mais en fait, là, tu viens de me faire le tour du labo et je me rends compte qu'en fait, il y a plein de projets. Donc, je voudrais que tu racontes un petit peu combien de projets t'accueillent, par exemple, en ce moment, quel type de projet, pour quel type d'industrie ou quel type de recherche que tu nous en dises un peu plus.
- Patrick Martin
Alors avant de rentrer un peu dans la précision de ces différents domaines, peut-être parler un peu du laboratoire dans sa globalité. Le laboratoire, c'est l'unité de transformation agro-ressources. C'est un laboratoire qui existe depuis peu, depuis 2018, qui est en double tutelle entre le groupe Uni La Salle, basé à Beauvais et à Rouen, et double tutelle par notre université. Donc moi je suis le responsable de l'UTA, l'unité de transformation et abondance de l'université d'Artois. Nous sommes une petite équipe, puisque nous sommes quatre permanents. Nous avons des contractuels au niveau enseignement, enseignants ou postdocs et bon nombre de stagiaires comme tu as pu le voir. Ça fait une moyenne d'âge assez jeune du laboratoire malgré que, si je veux dire, la tête soit un peu âgée. Donc tous ces jeunes, on les fait travailler, ils travaillent sur des domaines liés à la chimie biosourcée. Certains vont développer des outils pour appréhender cette matière, comme par exemple Alexis, on a pu rencontrer tout à l'heure, qui lui met au point des outils enzymatiques pour développer des molécules à partir de la biomasse dans un aspect éco-responsable. et d'autres jeunes en thèse, comme Romain, par exemple, que l'on a pu voir s'intéressent à des procédés d'extraction pour aller chercher des molécules d'intérêt. Alors, on a bon nombre de champs d'application derrière. Je vais résumer ça par la philosophie du laboratoire à l'Artois. Notre laboratoire, son objectif, c'est, premièrement, la matière première, c'est une biomasse végétale. Elle peut être native, c'est-à-dire issue de culture, mais sans être en concurrence avec les alimentaires, ou à partir de coproduits issus des entreprises agricoles et des industries agroalimentaires. À partir de là, on va développer, après extraction, caractérisation, voire modulation de ces entités ou de ces molécules, on va développer pour trois domaines. Le domaine de ce que j'appelle les produits de commodité. Un exemple, je vais parler des tensions actives. des colorants pigments, dont on reviendra après, du biopesticide, par exemple, un domaine plus biologique. Tout le monde sait qu'à partir du monde végétal, on peut obtenir des molécules d'intérêt. Je vais prendre l'exemple du café vert, du thé, riche en antioxydants. Voilà, toutes ces molécules, on va les faire apparaître. Donc avec des propriétés biologiques. Certaines de ces molécules ont directement des propriétés anticonserveuses. Alors ça, nous, on ne développe pas la mode parce qu'il faut la compétence biologique. Mais on va prendre l'exemple, par exemple, de la molécule de taxole. La molécule de taxole, qui est un anticonserveux relativement encore puissant actuellement, qui est issue... de l'if, en bénéfice de la peine l'if. Et un troisième champ d'application qui est sur les matériaux, matériaux composés, c'est-à-dire incorporation d'entités, de fibres ou de molécules issues de la biomasse végétale. dans des bétons, dans des cimes, dans des plastiques, dans ce qu'on appelle les combustibles, les processoires. Voilà un peu tous ces domaines. Alors, on a des actions qui sont propres au laboratoire, d'accord, et on a bon nombre d'actions qui sont en collaboration avec le monde socio-économique. Donc là, on va être vite limité pour pouvoir développer ici, autour de ce micro, ce que l'on peut faire, mais on travaille aussi bien dans l'extraction de composés que de la mise au point de molécules, que la mise au point de matériaux, mais avec toujours comme point de départ une biomasse végétale.
- Pauline Leroux ArtEcoVert
Ok, donc tu es sous accord de confidentialité, c'est pour ça que tu ne pourras pas donner de nom ou de détail. Moi, ce que je voulais savoir... C'est donc toutes ces recherches, donc toi je comprends bien c'est dans tes veines la chimie verte, qu'est-ce qui fait qu'il y a de plus en plus de projets autour de cette chimie verte qui se développe ? Est-ce que pour toi c'est la volonté de réduire le gaspillage alimentaire ? Est-ce que c'est la volonté de ce changement climatique qui pousse un peu les gens à se bouger ? Ou est-ce que c'est purement tout l'aspect législation qui est en train de tomber, la loi AGEC et toutes ces lois qui sont en train de tomber ? Qu'est-ce qui fait pour toi qu'aujourd'hui les gens se détournent ? Ou en tout cas recherchent ? d'autres alternatives à la synthèse ?
- Patrick Martin
Alors si je dois dire, merci de la question Pauline, question très simple et très complexe à répondre. On peut voir ça de différents points de vue. Certains diront, il y a bon nombre de produits qui sont pétrosorcés, donc aux régimes de pétrole, le pétrole en voie de diminution, il y a encore quelques décennies devant nous, mais il faut trouver un paliatif à ceci. Il faut aussi avoir un développement éco-responsable, on appelait avant le développement durable, maintenant on parle d'éco-responsabilité, éco-citoyenneté, un développement éco-responsable, c'est-à-dire apporter les mêmes produits que l'on a actuellement, voire de meilleurs produits, mais avec un développement plus éco-responsable, plus éco-économique. Je suis chimiste, d'accord. Peut-être que je n'utilise pas les bonnes définitions, mais moi, je les vois comme ceci. Et après, il y a aussi la demande du consommateur. La demande du consommateur cherche de plus en plus de produits naturels. Donc, d'avoir de la naturalité dans les produits. Et le premier point qu'on pourrait mettre en avant, c'est la législation qui est en train de bouger, avec des choses qui vont devoir disparaître. On a déjà vu ici récemment la vaisselle jetable en plastique disparaître. Il y a aussi, on parle beaucoup des antibiotiques aussi. On va trouver des molécules naturelles pour remplacer ces antibiotiques. Voilà des exemples. Donc c'est un tout qui fait que. Alors si je dois dire, ça tombe bien, parce qu'on a cette biomasse végétale qui est à disposition. Attention, encore une fois, il ne faut pas être en concurrence avec l'alimentaire. Peut-être que je vais en choquer certains, mais pour moi, on ne fait que faire le tour du cercle. Je vais prendre l'aspect de la chimie. La chimie, au départ, la chimie organique. Si elle porte le nom de chimie organique, c'est parce qu'elle s'est développée à partir d'entités organisées, donc de biomasse. La chimie organique de départ, c'est une chimie qui s'est faite par une extraction de molécules dans le monde végétal. Par exemple, l'une des premières molécules qui a été extraite, c'est la chlorophylle. La chlorophylle, vous regardez dehors, vous en voyez partout. Tout ce qui est vert, c'est de la chlorophylle. Voilà. Donc on a eu cette phase de chimie d'extraction, d'accord, avec pas mal de produits. Ensuite, il y a eu une industrialisation avec l'arrivée du charbon, donc la thermochimie, puis le pétrole, la pétrolierie. Et maintenant, si je veux dire, on revient à ce que nous avons fait au départ. On va faire de l'extraction et aussi on s'inspire de la nature. Donc on va parler de bio-inspiration. Bon, nous, on fait ça à notre petite échelle, d'accord. On part de bio-inspiration. On peut se inspirer de ce qui est dans la nature, puisque la nature nous procure bon nombre d'entités, petites, grandes, grosses molécules, avec des perspectives très variées.
- Pauline Leroux ArtEcoVert
Ok. Alors, est-ce qu'on peut parler d'exemples de coproduits ? Donc peut-être qu'on peut parler de la pure d'oignon, si tu veux, ou de la oued, je ne sais pas par quoi tu veux commencer, comme exemple de produits, coproduits que vous travaillez et sur lesquels vous faites des recherches.
- Patrick Martin
Oui, on va parler de la pelure d'oignon qui est réellement un coproduit, c'est-à-dire ce que certains appellent des déchets. Donc là, je vais peut-être aussi engendrer une polémique, mais pour moi, ce n'est pas un déchet. Nous, on est dans la valorisation de zéro déchet. Je mets zéro entre guillemets parce que quelquefois, j'ai eu des discussions. C'est-à-dire que la valorisation ultime de ces entités, ce sera... la méthanisation ou la mangue des sols. Voilà, on est dans cette philosophie de zéro déchet. La pelure d'oignon, c'est un coproduit. Alors, la pelure d'oignon, c'est la pelure sèche de l'oignon. D'accord ? Ce n'est pas la pelure de l'oignon qu'on a épluchée, avec ce caractère humide. Nous, c'est la pelure sèche. Vous savez, on prend un oignon, on enlève cette pelure avec les mains, on revient quelques jours après, on refait la même chose, il y a toujours cette pelure qui est revenue. Donc nous, on a mis en place une filière pour valoriser cette pelure d'oignon. Alors ça ne nous est pas arrivé comme ça du jour au lendemain, bien évidemment. On travaillait avec des organismes, des champs de réactivité en Nord-Tat-Calais et de la Somme. Parce qu'évidemment, pour s'intéresser à la biomasse, la simile de la biomasse, on est toujours dans un esprit de développer des produits. Qui dit développer des produits, c'est... les faire en certaines quantités, donc s'assurer de la matière première. Il y a des questions de partir sur des espaces très limités. La pelure d'oignon, on s'est arrêté, ne serait-ce qu'ici à Béthune, dans un rayon de 20 km, on a trois sites d'approvisionnement de biomasse. On a Violaine, on a Merville, et on a un peu plus loin dans les flancs. On a ces trois sites, et cette pelure d'oignon n'a aucune valorisation actuelle. Donc on est parti dans une démarche de valoriser cette pelure d'oignon. Et cette pelure d'oignon est riche en une entité qu'on appelle la quercitine, qui est une molécule colorante, mais plus connue pour ses aspects antioxydants. Vous allez taper sur le web quercitine, vous allez voir tous les compléments alimentaires qui arrivent à base de quercitine, d'accord ? Mais nous c'est l'aspect colorant. Donc à partir de là, on a mis en place une filière, un an des approvisionnaires, donc le monde agricole, il ne faut jamais négliger le monde agricole. Si vous n'avez pas le monde agricole, vous n'avez pas accès à la matière première, donc votre projet n'est pas possible. Le monde agricole, on a participé à ce projet avec des établissements, alors là c'est un peu atypique, des établissements aussi secondaires. Il y avait des lycées, des collèges, on avait une lycée de Saint-Colette à Corville, le Nectar de Oignonsville, c'était de Nouée par exemple, avec l'école de textile de Roubaix. Donc on avait tout un pool d'académies. avec une société qui va participer à la montée en échelle, on va dire extractis, protéter extractis, avec la mise en place d'un démonstrateur sur un site industriel, un démonstrateur qui pourrait se faire d'ici quelques temps, et évidemment, derrière ce site, des champs d'application, c'est-à-dire des industriels intéressés par ce colorant, donc des industriels du domaine du textile, du domaine des plastiques et plus particulièrement du bioplastique, parce que ça serait un peu bête de colorer naturellement un plastique métro-sourcé, pour qu'il soit bio, d'accord ? Des domaines des encres, des peintures et de la cosmique. Et évidemment, là vous allez devoir me croire sur parole, je ne peux pas citer les noms des sociétés, parce que vous ne comprenez rien.
- Pauline Leroux ArtEcoVert
Et donc comme en teinture, parce qu'on a beaucoup de teinturières et d'adeptes de la teinture, la pure d'oignon te donne un nuancier dans les jaunes, bronze, c'est cette couleur-là que vous obtenez ?
- Patrick Martin
On est plutôt sur le bronze, le bronze marron, tout dépend de la pureté de la molécule extraite. et de la concentration aussi de cette molécule. Alors la pureté, on ne fait pas ça à la va-vite, on va dire, mais la pureté va devoir être affinée, par exemple, si on fait une utilisation cosméto, par rapport à une utilisation de coloration biologique, il est obligé d'avoir la même pureté.
- Pauline Leroux ArtEcoVert
D'accord. Donc là, c'est un exemple concret d'un... Je suis d'accord avec toi, les déchets, pour moi, ça n'existe plus, mais donc d'un coproduit non valorisé aujourd'hui. Est-ce que tu as d'autres exemples de coproduits ? Parce qu'en fait, il y en a plein, si on réfléchit, il y a plein de choses qui ne sont pas utilisées, notamment dans les champs, de parties qu'on n'utilise pas, qu'on ne mange pas, qu'on ne peut pas valoriser. Est-ce que tu peux nous donner d'autres exemples ?
- Patrick Martin
Je pourrais donner d'autres exemples. Je pourrais, mais... Je ne peux pas. Je ne vais pas me diminuer de matières premières sur lesquelles on travaille actuellement. On peut travailler, par exemple, on va un peu dire, sur les pelures de pommes de terre. La couleur de pomme de terre, il y a des molécules d'intérêt que sont les antioxydants, les acéptorogènes par exemple. On peut travailler sur un grand nombre de produits, la couleur de carotte, pour les spéculants, les carotènes. Mais ça, c'est des choses qui sont déjà faites, développées. On a d'autres matières premières qui sont utilisées actuellement, mais je préfère ne pas en parler.
- Pauline Leroux ArtEcoVert
Donc il y a les coproduits et après tu m'as parlé, on a croisé des étudiants sur une filière qui se remet en place autour de la OED, Pastel des Teinturiers pour tout le monde, parce que tout le monde n'a pas le... Donc Pastel des Teinturiers, Isatis Tinctoria, c'est la même... Ok, Isatis Tinctoria, tu m'en as parlé, je suis ravie parce que c'est ce que je t'expliquais en off. Pour moi, à chaque fois qu'un invité parlait du Pastel, c'était un peu au passé. Et je suis ravie d'entendre ton témoignage. Est-ce que tu peux nous expliquer ce qui se passe sur la oued et ce que travaillent tes étudiants ?
- Patrick Martin
Alors, comme tu viens de le dire Pauline, la oued ou le pastel ou Isatis tinctorior, c'est une plante qui a longtemps été cultivée dans les Hauts-de-France et plus particulièrement dans la région aménoise, dans la région du Santerre, il y a assez longtemps, c'était au Moyen-Âge. qui a fait la richesse de cette région, puisqu'il y a cette belle cathédrale gothique à Amiens, sur laquelle, au fronton, on peut retrouver des feuilles de oued. Donc, grâce aux ouediers, ça a fait la richesse. Et malheureusement, cette culture a disparu du fait de l'indie gautier. Il a supplanté. Donc, au départ... Alors là c'est le chimiste qui parle, d'accord ? Sur le territoire national, il y avait de la pastelle dans le sud-ouest, et en Picardie, l'indigotier est arrivé, les deux ont disparu, si ce n'est que ça a continué un peu à vivoter dans un premier temps dans le sud-ouest, et que ça s'est maintenu en... depuis des décennies, depuis des siècles, d'accord ? Tandis que chez nous, elle a disparu, dans les autres mondes, elle a vraiment disparu. Mais, il faudrait voir avec les historiens, mais sous le contrôle des historiens, les sites de production ouest de Moyen-Âge, en Picardie ou dans le Sud-Ouest, étaient équivalents.
- Pauline Leroux ArtEcoVert
D'accord.
- Patrick Martin
Ça a disparu et dans les années 2000, fin des années 90, début des années 2000, M. Mortier, Jacques Mortier, que je n'ai pas eu l'honneur de connaître malheureusement, qui était une personne attachée à son territoire, à son patrimoine, qui a souhaité relancer cette culture de la haute. Malheureusement, cette personne est décédée. Et certains de ses amis... en son souvenir, ont continué à essayer de redévelopper cette culture de web. Et actuellement, nous travaillons avec ces agriculteurs qui sont basés à Soyer-Cours, à la croisée de la 1 et de la 29, qui sont regroupés sous le nom, alors ils ont racheté entre guillemets le nom Association Bleu d'Amiens, et ils sont actuellement regroupés sous le nom de SAS Couleurs Végétales de France. Ce sont des gens qui sont, par aspect historique pour M. Mortier, de souvenir. par aspect aussi d'être accrochés à leur territoire, à leur patrimoine, ils ont souhaité redévelopper cette OEF. Si je dois dire que ça a bien coïncidé, parce que ça correspondait aussi avec ce que nous on souhaitait ici, au niveau du laboratoire, alors on pourrait se dire, on m'a déjà fait la remarque, enfin pas en direct, mais on m'a déjà fait la remarque, mais qu'est-ce qu'un gars de l'université d'Artois dans le Bas-de-Calais s'intéresse à la OEF qui était en Picardie ? Le gars de l'université d'Artois, c'est un piquard. Voilà,
- Pauline Leroux ArtEcoVert
le lien est fait.
- Patrick Martin
C'est un samarainier qui est aussi attaché à sa terre natale. On est bien dans le Nord-Pas-de-Calais. On est un peu mieux dans la somme. Je suis attaché aussi. Et quand on était sur la pelure d'oignon, on a souhaité partir sur d'autres pigments colorants. Et je me souviens m'arriver de cette web. On est parti sur la web. Alors là, la web, on est sur une problématique différente. Parce que la web, c'est une plante entière. C'est une plante entière. Et la partie intéressante pour la peste et coloration, c'est qu'on les fait. il y a tout le reste de la plante, la tige, sa racine, sa graine, tout ceci. Donc nous, on est parti sur une valorisation zéro déchet, je mets encore des guillemets à zéro déchet, de cette plante. Avec deux objectifs. Premier objectif, optimiser le procédé d'extraction de l'indigo à partir de la feuille. Et deuxième objectif, valoriser toutes les autres parties de la plante. Alors, on a vu en échanger en amont de cette discussion, on a rencontré Romain, Romain qui est un doctorant co-financé par la région et les universités de Picardie et d'Arcois, qui travaille sur l'optimisation de ce procédé en relation avec le monde agricole. Et on est en train aussi de s'intéresser aux autres parties de la plante. Par exemple, on a rencontré deux stagiaires, Abir et Elisa, en collaboration avec Clara, qui travaillent sur l'aspect graines, toutot, huile et toutot. Romain nous a parlé aussi tout à l'heure de l'aspect racine pour l'aspect biocontrôle, mais aussi molécules de terres pour la cosmique. Donc cette plante, elle a pas mal de richesses. Elle a aussi des richesses pharmacopées, puisque la pharmacopée traditionnelle, dit qu'à partir de l'huile de oued, on peut voir le psoriasis, je ne vais pas dire guérir, mais on peut amoindrir les effets du psoriasis. Donc il y a des molécules. Donc à partir de cette réflexion, à partir de ces actions, on a fait comme dans l'abandonnement, on a porté une filière en collaboration avec le monde agricole, toujours le monde agricole à la base, chèque, fort. Le monde agricole, les approvisionneurs, les voyiers, comme on dit. Le monde universitaire, donc nos collègues du laboratoire Biopi basé à l'université de Picardie. Nous ici, l'UTA basé à l'université d'Artois. Avec une société pour faire la montée en échelle, la société Caspeo. Avec le but d'instrumentaliser l'appareillage existant actuellement. C'est un outil assez conséquent, puisque je t'invite Pauline à prendre contact avec ces agriculteurs et à aller leur rendre visite. Et derrière, tout un panel d'utilisateurs finaux, donc d'industriels. On va retrouver les mêmes champs d'application que précédemment dans la Poudre de Lyon. Le textile, les bioplastiques, les ors, les pâtures. cosmique. Mais encore une fois, désolé, on ne peut pas citer tout le monde, il y a des accords de confidentialité qui font que. Et aussi sur cet aspect web, on a aussi quelque chose qui est important, on est aussi parti sur l'aspect patrimoine, culturel, historique, notamment en relation avec mes collègues d'Arras, qui sont aussi impliqués à la fac d'histoire sur ces aspects.
- Pauline Leroux ArtEcoVert
D'accord, et alors la oued, le pastel, c'est comme la persil carindigo, parce qu'on a eu des agricultrices de persil carindigo, tu récoltes, que ce que tu peux transformer en une journée, c'est le même procédé ? Ça je ne savais pas, c'est le même procédé que la persil carindigo ?
- Patrick Martin
C'est le site à récolte que je t'invite encore à aller voir, la récolte est faite le matin, une coupe est faite le matin, les feuilles sont stockées et tout est traité dans la journée en réacteur, en batch.
- Pauline Leroux ArtEcoVert
D'accord.
- Patrick Martin
C'est un procédé relativement classique, si ce n'est que nous on procède à son optimisation, c'est-à-dire qu'on va étudier un peu tous les paramètres. le rapport solide-liquide, la température, l'agitation, ce qu'il faut...
- Pauline Leroux ArtEcoVert
Pour obtenir le meilleur rendement possible sur... Parce que c'était un des critères qui étaient reprochés, entre guillemets, au Pastel, c'était son rendement en indigo, entre guillemets, je fais des gros raccourcis.
- Patrick Martin
Le rendement est relativement faible. Le rendement est faible en indigo. Donc il y a tout intérêt à optimiser pour améliorer l'augment, mais aussi pour en protéger les co-responsables. C'est-à-dire limiter les conditions... et la chaleur nécessaire, l'aspect énergétique. Il y a ces aspects-là aussi. Le rendement est certes moyen, faible, on va dire, mais le produit a une forte valeur ajoutée. ne serait-ce que le pigment indigo. Comme nous, on s'intéresse aux autres parties de la plante, ça va faire augmenter la valeur ajoutée globale de la plante.
- Pauline Leroux ArtEcoVert
D'accord, toi tu valorises l'entièreté de la plante, c'est la volonté pour...
- Patrick Martin
Et dans ce cadre-là, on est en concertation avec la région pour deux aspects. Sur l'aspect monter un projet qu'on appelle FRAPIL, c'est-à-dire des projets cofinancés région ADEME. dans le but d'instrumenter le démonstrateur de façon à optimiser le cycle de production. et aussi un autre projet qui est Cap Filagri, qui va nous aider à consolider cette chaîne de valeur qu'on a pu construire des Wiggy jusqu'aux utilisateurs finaux.
- Pauline Leroux ArtEcoVert
Du coup, on a parlé un peu technique, on a parlé de ce qu'on pouvait dire sur l'écosystème. En termes de transmission, on a vu tes étudiants, mais est-ce que tu peux nous raconter comment toi, tu fais, tu transmets, tu incites ? Est-ce que tu peux inciter aussi les sujets de recherche ? Tu peux impulser des sujets ?
- Patrick Martin
Bien sûr, ça fait partie de nos activités. Comme j'ai dit, on a des sujets. L'aspect web, au départ, on l'a démarré seul dans notre coin. En tant que picard, j'ai dit, on va aller sur la web, l'aspect colorant. Je pourrais revenir après là-dessus. Il y a des choses qu'on fait. on a des idées à développer, on va les développer, d'accord ? Mais on préfère travailler quand même sur une recherche appliquée, c'est-à-dire répondre à des problématiques socio-économiques, et à des problématiques de la vie de tous les jours. Alors comment on fait pour passer le savoir ? Évidemment, déjà, il y a des étudiants qu'on accueille dans le cadre de leur thèse, il y a des étudiants qu'on accueille en stage. De plus en plus, on est sollicité pour accueillir des stagiaires. Donc, comme tu as pu le voir, on a des stagiaires qui viennent de Marseille. Il y a Léa qui vient de Limoges, il y a Doferet qui vient de Paris. On a des étudiants aussi étrangers qui sont intéressés pour venir chez nous. On commence à avoir une petite renommée, mais on n'est pas là pour avoir une renommée, on vit dans le bas de la pointe tranquille. Moi personnellement je m'éclate, mais je pense que mes collègues permanents... s'éclate aussi dans ce que l'on fait, c'est superbe. Les jeunes, comme tu as pu le voir, il y a une relativement bonne réference. Donc ça, c'est les aspects, on va dire, académiques, universitaires. Lorsqu'on a des interventions devant nos étudiants, on essaye aussi de les sensibiliser à ces aspects universitaires. Et puis, en tant qu'universitaire, on se doit aussi d'aller dans des congrès scientifiques, donc, c'est la bonne parole. On va voir un peu ce qu'on a fait. du point de vue scientifique, d'accord ? On va faire aussi des articles scientifiques, des publications, voilà. Mais ce qu'on aime bien faire aussi, c'est aller porter la bonne parole dans des communautés de grand public. Il y a eu une époque, et il va peut-être falloir qu'on renouvelle, on a fait le tour, je vais dire, du Pas-de-Calais de différentes assemblées générales d'agriculteurs, par exemple. encore récemment la semaine dernière j'ai été convié à aller parler sur les colorants biosourcés dans le cadre de Rhin Industries Innove à l'Etreve donc dès qu'on peut on va parler sur ces aspects il y a quelques temps j'ai été interviewé sur ces aspects aussi par le pôle team 2 on essaie de communiquer par les canaux on va dire officiels, académiques et puis c'est officiel, on est là aujourd'hui voilà ça fait partie de la communication
- Pauline Leroux ArtEcoVert
beaucoup d'étudiants de partout, et puis oui, pareil, des sujets d'études hyper intéressants, et oui, comme tu disais, ça s'est senti une bonne ambiance. Je suis en train de mourir. Bonne ambiance, ça va aller. Alors, sur des parties plutôt d'inspiration, je voulais savoir, quand tu nourris un projet de recherche ou quand tu cherches à aller plus loin, qu'est-ce qui peut être une source d'inspiration ? Est-ce que tu as des chimistes, des grands chimistes ou des gens qui t'inspirent, des sources d'inspiration dans tes recherches en chimie aujourd'hui ?
- Patrick Martin
Aujourd'hui, des sources d'inspiration. Oui, j'ai des sources d'inspiration, la nature.
- Pauline Leroux ArtEcoVert
Je ne sais pas combien de fois on me l'a dit celle-là, mais tant mieux.
- Patrick Martin
Tout à l'heure, tu parlais de la bio-inspiration.
- Pauline Leroux ArtEcoVert
Oui, clairement.
- Patrick Martin
La nature s'arrêter, se retourner, voir un peu ce qui était fait avant. Avant, on n'était pas fortement là, mais un peu l'histoire proche, voir un peu ce qui était fait, ce qu'on disait tout à l'heure. C'était au départ une chimie d'extraction, ensuite une chimie... naturel. C'est la nature qui est inspirante. Après, moi, ma motivation, je l'ai eue tout simplement par mon directeur de labo quand j'étais encore à Amiens en 1989-1990, par le professeur Pierre Villain. C'est lui qui m'a motivé, et je sais que beaucoup de mes collègues de cette époque sont toujours dans le milieu. C'est-à-dire qu'on a eu un bon tuteur, un bon mentor.
- Pauline Leroux ArtEcoVert
Voilà.
- Patrick Martin
J'espère que les autres vont se comparer de moi.
- Pauline Leroux ArtEcoVert
Il faudrait qu'on aille les interroger au micro.
- Patrick Martin
Je ne suis pas aussi chacun de nos caractères, mais j'essaie de faire passer des postes.
- Pauline Leroux ArtEcoVert
Top, la transmission c'est hyper important. Si tu étais une plante tinctoriale, ou un coproduit, ou ce que tu veux, lequel tu serais, qu'est-ce que tu choisirais ?
- Patrick Martin
Je pense que c'est évident, la oued, ancrée dans le sol piquant.
- Pauline Leroux ArtEcoVert
Ok.
- Patrick Martin
Voilà.
- Pauline Leroux ArtEcoVert
Des livres que tu voudrais recommander, soit sur la oued, soit sur la couleur, soit des livres de chimie. J'ai beaucoup de personnes qui me demandent, je te le dis en off, qui me demandent des manuels de chimie pour les nuls, entre guillemets. Bah oui, quand on fait de la teinture, ne serait-ce que de la teinture végétale, il faut connaître les bases. Est-ce que tu as des recommandations ?
- Patrick Martin
Des recommandations ? Alors je pourrais citer bon nombre de livres dans lesquels je pourrais avoir plus ou moins d'intérêt financier, mais je ne vais pas le faire. S'il y a des personnes à l'écoute qui sont intéressées pour en apprendre plus sur la chimie du végétal, prenez contact avec nous. Par exemple, chaque année il y a la fête de la science qui est organisée, qui cette année a lieu je crois le 10, 11, 12 octobre. Dans le cadre de la fête de la science, on organise des petits ateliers. Donc ça c'est des choses qui sont prévues, mais si vous êtes un groupe de personnes intéressées par la coloration du végétal, par la chimie du végétal, venez nous voir, on vous fera visiter et on pourrait peut-être m'envisager aussi de faire des petites expériences avec vous, de vous aider à réaliser des choses.
- Pauline Leroux ArtEcoVert
Top, super appel au micro. Est-ce que tu as tes projets, tu ne peux pas trop en parler donc je ne vais pas te la poser celle-là. Est-ce que tu as des personnes à qui tu penses pour le relais du micro ? A qui tu veux, bon j'ai un peu compris, mais qui tu aimerais que j'aille voir ? Tu en as cité la partie agricole. Mais est-ce que tu penses à des gens, à d'autres personnes ?
- Patrick Martin
Oui, j'ai cité tout à l'heure la partie agricole. Je pense que pour les aspects coloration, il faut... Il faut que tu ailles voir Hélène et David Brunel. Notamment, alors David fait partie du pôle d'agriculteurs qui ont implanté la OED dans le cadre de SAS Couleurs Végétales. Et Hélène a mis des ateliers de teinture végétale. Donc, il faut fortement aller la rencontrer. Voilà. Et après, d'autres acteurs dans l'aspect coloration. ou autre, tout à l'heure on parlait des bioplastiques par exemple, je t'ai fait rencontrer mon collègue Nicolas, avec qui tu pourras échanger dans le prochain podcast, mais aussi je t'invite aussi à aller voir le crit polymère, le crit polymère, qui est un très bon interlocuteur, qui est basé dans l'Aisne, un peu plus proche d'ici, le polyplastium, qui est basé à Ruisse, ici, voilà. ça fait partie de toutes ces personnes. Après, tout à l'heure, on parlait aussi, on a parlé, on a échangé sur les aspirants. Oui. Et aussi le centre technique du papier avec son antenne qui est basée à Douai.
- Pauline Leroux ArtEcoVert
OK, top. En plus, c'est tout dans le coin, ça m'arrange bien.
- Patrick Martin
Et j'ai aussi à préciser qu'on n'est pas les seuls universitaires dans le secteur de la région à travailler sur ces aspects. Il y a bon...
- Pauline Leroux ArtEcoVert
Justement, c'est une question que je ne t'ai pas posée. Est-ce que tu trouves qu'il y a de plus en plus d'intérêt, l'intérêt grandissant, tu vois de plus en plus de publications scientifiques, d'intérêt sur ces sujets-là ?
- Patrick Martin
Oui, la majeure partie des publications de chimie organique, donc c'est l'aspect de cette chimie que l'on parle, sont... mais en grande partie centrée sur des matières premières qui sont issues de la biomasse.
- Pauline Leroux ArtEcoVert
Donc c'est plutôt rassurant et c'est plutôt encourageant pour la suite ?
- Patrick Martin
C'est plutôt encourageant et rassurant, c'est-à-dire qu'il y a tout un ensemble de chercheurs, la communauté scientifique, qui cherche à développer les produits existants actuellement à partir du pétro-sourcé, mais aussi de nouveaux produits. Ici, dans ces publications scientifiques, on a connaissance de ce qui peut être connu. Mais il y a aussi dans chaque société des services qui sont chargés de passer au vert, entre guillemets. D'accord.
- Pauline Leroux ArtEcoVert
Et une question que je ne t'ai pas posée, est-ce que vous avez des aides de l'État pour trouver des alternatives au pétrole ?
- Patrick Martin
Alors des aides de l'Etat, on a des aides financières de subvention, comme par exemple, tout à l'heure on a pu parler de la thèse de Romain qui travaille sur la web, il est sur une thèse cofinancée par la région, 50%. Après on a des appels à projets dans le cadre de la région, ou dans le cadre de l'ADEME, des appels nationaux ou internationaux, qui vont nous permettre aussi de faire rentrer, excusez-moi l'expression, quelques monnaies sur des tribuchons. pour nous permettre de développer des choses. Actuellement, par exemple, on a un projet qui est en cours d'expertise au niveau de la région, dans la philosophie de s'intéresser à la valorisation de la graine de oued, tant par l'huile que par son taux. Et on a deux autres dossiers qui sont en cours d'expertise. Un, intercontraigné avec la Belgique, dans le cadre d'un intérêt France-Wallonie-Flandre, sur des aspects matériaux à base cellulose. Et là actuellement un projet qui est en cours de montage, qui est un projet international. avec des équipes tunisiennes, italiennes, vécues, espagnoles. De mémoire, j'espère ne pas en oublier. Et Algaric, marocaine aussi, qui est aussi un projet international sur les aspects biomatériaux. Est-ce que,
- Pauline Leroux ArtEcoVert
Patrick, j'ai oublié de te poser une question que tu voulais que je te pose. Elle est bizarre ma question.
- Patrick Martin
C'est moi, je m'attendais. C'est quand les vacances ?
- Pauline Leroux ArtEcoVert
Est-ce que j'ai oublié un sujet que tu voulais aborder ?
- Patrick Martin
Non, non, non, non, je veux dire, c'est une… Non, parce que l'activité que je peux développer, bon, évidemment, à côté, j'ai aussi une activité pédagogique, d'accord, mais cette activité scientifique, c'est une activité, je ne vais pas dire qu'on la mette 24 heures sur 24, mais je la mets peut-être un peu trop, de temps en temps, il y a une certaine personne qui est mon épouse, qui me rappelle un peu à l'ordre, Mais partout où je passe, je regarde un peu à droite, à gauche, et quelquefois il arrive des idées qui peuvent être tout au moins farfelues, mais bon, voilà. Moi j'incite les jeunes, même les moins jeunes, qui sont intéressés par ces aspects chimie à partir de la biomasse, développer des produits, à venir nous rencontrer, à venir rencontrer l'équipe, on peut leur faire visiter le laboratoire et on est obligé d'attendre des journées d'ouverture pour s'organiser quelque chose. Dans le cadre des pôles de compétitivité dans lesquels on est membre, on accueille aussi des publics pour faire visiter le laboratoire. nos installations et faire voir un peu ce qu'on fait en recherche, ne serait-ce que les instruments que l'on va voir, qui sont après ce coup-là.
- Pauline Leroux ArtEcoVert
D'ailleurs, on pourrait peut-être en parler rapidement. C'était quand tu m'as montré la salle des spectrophotomètres. Donc, il y avait UV, il y avait laser. Non, infrarouge, pardon. UV, infrarouge, et ouais, t'as plein de matériel.
- Patrick Martin
Ce que tu as vu, c'est du matériel de base. Ah ouais,
- Pauline Leroux ArtEcoVert
mais moi j'étais à Eurodisno là.
- Patrick Martin
Oui, au Rennes-Saint-Germain, d'accord. Il y a des laboratoires qui sont bien plus équipés que nous, avec ce matériel. on s'amuse, on s'éclate et on peut faire pas mal de choses. Je tiens à préciser que ce matériel que tu as vu, c'est un matériel qui est à la fois partagé entre le laboratoire et les aspects pédagogiques. C'est-à-dire que les étudiants du département chimie profitent aussi du matériel acquis dans le cadre du laboratoire. que nous aussi, laboratoire, on peut utiliser aussi ces matériels acquis par le département chinois. Voilà. Une symbiose et non pas un parasitage.
- Pauline Leroux ArtEcoVert
Oui, ok. Bon, ben écoute Patrick, il ne me reste plus qu'à te remercier pour toutes ces superbes informations. Et j'espère à bientôt pour des nouveaux projets que tu auras le droit de dire à ce moment-là.
- Patrick Martin
Oui, si on arrive un jour à en parler ouvertement, c'est-à-dire qu'on aura... on aura un produit sur le marché, voilà. On aura participé, par exemple, à la mise au point d'un produit qui se retrouvera sur le marché. Notre philosophie, on va quand même rappeler qu'ici, on est universitaire. Notre objectif, c'est non pas de mettre des produits sur le marché, mais de participer avec les acteurs socio-économiques pour que ceci arrive le plus vite possible et que chacun soit dans les meilleures conditions de bien-être, de naturalité.
- Pauline Leroux ArtEcoVert
Super. Bon bah merci beaucoup Patrick Merci Pauline Je vous invite à me rejoindre sur ma page Instagram ARTECOVERT pour y découvrir le nom des prochains invités Je me permets de vous rappeler que la seule manière de soutenir ce podcast et de le noter et le commenter sur la plateforme d'écoute de votre choix, c'est ainsi qu'on arrivera à faire porter la voix de ces passionnés de la couleur végétale. Merci à tous !
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