#E116 - Antoine Robert - Groupe Berkem - Vulgarisation de l'extraction des  plantes et de la chimie cover
#E116 - Antoine Robert - Groupe Berkem - Vulgarisation de l'extraction des  plantes et de la chimie cover
ArtEcoVert La voix de la couleur végétale et des plantes tinctoriales

#E116 - Antoine Robert - Groupe Berkem - Vulgarisation de l'extraction des plantes et de la chimie

#E116 - Antoine Robert - Groupe Berkem - Vulgarisation de l'extraction des plantes et de la chimie

57min |22/05/2025
Play
#E116 - Antoine Robert - Groupe Berkem - Vulgarisation de l'extraction des  plantes et de la chimie cover
#E116 - Antoine Robert - Groupe Berkem - Vulgarisation de l'extraction des  plantes et de la chimie cover
ArtEcoVert La voix de la couleur végétale et des plantes tinctoriales

#E116 - Antoine Robert - Groupe Berkem - Vulgarisation de l'extraction des plantes et de la chimie

#E116 - Antoine Robert - Groupe Berkem - Vulgarisation de l'extraction des plantes et de la chimie

57min |22/05/2025
Play

Description

Dans cet épisode captivant d'ArtEcoVert, le podcast de la couleur végétale et des plantes tinctoriales, Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée par l’univers fascinant de la teinture végétale, reçoit Antoine Robert, chargé de communication scientifique au Groupe Berkem. Ensemble, ils plongent au cœur de la couleur végétale, explorant ses applications variées dans des secteurs tels que le textile, la cosmétique, et bien plus encore.


Antoine, fort de son parcours riche qui l’a conduit de la recherche en chimie organique à la vulgarisation scientifique, nous éclaire sur l’importance cruciale de rendre la science accessible à tous. Il partage avec enthousiasme son expérience et met en lumière les défis inhérents à l’utilisation des colorants végétaux par rapport aux colorants de synthèse. Comment le Groupe Berkem intègre-t-il la chimie du végétal dans ses produits ? Quels sont les enjeux liés à l'utilisation des pigments végétaux comme l'indigo et la garance ? Ce sont autant de questions passionnantes auxquelles ils répondent au fil de leur échange.


Au cours de cette discussion enrichissante, Pauline et Antoine abordent également des thèmes essentiels comme l'upcycling, la phytochimie, et les méthodes innovantes d'extraction des principes actifs des plantes. Ils soulignent l'importance de la durabilité et de l'innovation dans l'industrie, tout en mettant en avant les bienfaits des colorants biosourcés et des fibres naturelles. "La couleur végétale n'est pas seulement une tendance, c'est un véritable retour aux sources", affirme Antoine, illustrant ainsi l'importance de revisiter nos pratiques en matière de coloration.


Cet épisode est une invitation à découvrir l'univers des plantes tinctoriales et à comprendre comment la teinture végétale peut transformer notre approche de la couleur. Que vous soyez un passionné de jardinage, un professionnel du textile ou simplement curieux d'en savoir plus sur la coloration capillaire végétale, cet échange vous apportera des clés précieuses pour appréhender ces enjeux contemporains.


N’hésitez pas à plonger dans cette conversation inspirante qui met en lumière les couleurs de plantes et le potentiel incroyable des tanins et pigments végétaux. Pour approfondir vos connaissances, retrouvez des liens utiles dans la description de l'épisode.


Belle écoute,


Pauline.


🚀Si vous en voulez plus : 


⭐Plus de contenus, plus d'échanges, plus de partages, allez sur Patreon : https://www.patreon.com/ArtEcoVert 

👁️Instagram : @artecovert     

🎙️S'abonner à la newsletter du podcast : https://podcast.ausha.co/art-eco-vert?s=1 📩pauline.artecovert@gmail.com 

Linked in : 

👨‍👩‍👧‍👧 GROUPE DE LA COULEUR VEGETALE (Rejoignez nous c'est gratuit et intéressant) 

👤PROFIL PAULINE LEROUX 

🎨PROFIL ENTREPRISE ARTECOVERT 


🗝️ Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin nuances indigo


Bonne écoute


Pauline



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Bonjour et bienvenue dans le podcast ArtEcoVert, le podcast qui vous parle d'art, d'écologie et de verdure. Je suis Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée de plantes, et je vous emmène à la découverte de la couleur végétale et de toutes ses applications. Que ce soit dans le textile, l'ameublement, l'artisanat, la décoration et dans d'autres domaines, chaque jeudi et samedi à 7h30, je vous propose des épisodes riches avec des invités passionnants. pour approfondir le sujet de la couleur végétale sur toute la chaîne de valeur. Mon but, fédérer et démocratiser la couleur végétale dans nous. Alors c'est parti, bonne écoute ! Donc bonjour à tous, je suis ravie d'accueillir sur le podcast Aréco Vert Antoine Robert. Bonjour Antoine !

  • Antoine Robert

    Bonjour !

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors Antoine, comme je vous disais, j'ai été surprise de vous voir en vrai parce que je suis vos vidéos, donc je suis ravie. Pour les auditeurs qui ne vous connaissent pas, j'aimerais bien que vous puissiez vous présenter, nous raconter le parcours qui vous a amené à travailler sur le végétal aujourd'hui. Et pas que.

  • Antoine Robert

    Bonjour à tous déjà, je suis Antoine Robert, je suis actuellement chargé de communication scientifique chez Groupe Berkem. C'est un poste qui est un petit peu original parce que je vais être à la fois amené à donner des conférences et à amener des... présentation scientifique devant un panel de scientifiques. Et d'un autre côté, pour l'entreprise, j'ai créé une chaîne YouTube qui s'appelle Chimical, dans laquelle j'explique que tout est chimique, que tout autour de nous, ou quasiment tout autour de nous, peut être expliqué par la chimie, avec un petit peu d'humour qui peut plaire à certains et qui peut déplaire à d'autres, mais en tout cas, l'humour est là, et c'est un humour qui aide à appuyer justement ce que je dis. Concernant mon parcours, moi, je suis parti... Je suis avant tout scientifique, donc je suis parti d'un bac scientifique que j'ai eu dans un lycée à Cannes. Ensuite, j'ai fait un BTS chimiste, je ne savais pas trop où aller. Et à ce moment-là, je me suis dit que j'allais me lancer dans l'enseignement. Je suis passé directement à la fac pour pouvoir passer le CAPES, que j'ai eu à l'écrit et je ne suis pas allé à l'oral. Et en fait, pendant le CAPES, si je ne suis pas allé à l'oral, c'est parce que pendant que justement je passais le CAPES, je me disais que j'étais à une période de ma vie où intellectuellement, j'avais l'impression que j'étais une éponge, littéralement. Donc, je me suis dit, si j'arrête mes études là et que j'enseigne maintenant, j'aurais l'impression de ne pas avoir appris autant que ce que j'aurais pu apprendre au niveau des cours. Parce qu'après, quand on est enseignant, bien évidemment, on continue à apprendre tous les jours. Mais j'avais l'impression d'être, j'aurais eu peut-être l'impression d'être un peu frustré. Donc je me suis dit, je vais essayer de continuer un peu plus long, et la seule façon de continuer après un Bac plus 5, c'est de continuer en thèse. Donc je suis venu d'abord à Toulouse pour finir mon master, et justement faire un master recherche, et ensuite je suis arrivé ici, là où je suis actuellement, à Bordeaux, où j'ai fait une thèse, donc une thèse de doctorat en chimie organique, dans un grand laboratoire du CNRS. Donc j'ai fait une thèse, j'ai fait ensuite... un an et demi de ce qu'on appelle de post-doc, donc d'études post-doctorales, donc une fois que j'ai eu ma thèse et que j'ai été docteur. Et pendant à la fois cette thèse et ces études post-doctorales, je me suis rendu compte de deux choses. Déjà d'une part que la recherche qui me plaisait beaucoup il y a quelques années auparavant, me plaisait un petit peu moins, parce que j'avais l'impression pour le coup que j'étais arrivé au bout de mes limites intellectuelles. Ça fait très bizarre de dire ça, mais j'avais l'impression que je ne pouvais plus rien, j'étais un peu au bout de souffle. Et pendant cette thèse-là... J'ai été amené, via le CNRS, à faire beaucoup d'animations scientifiques dans des lycées, dans des collèges, pour aller expliquer des principes sur la lumière, des principes sur de la chimie, sur de la physique, sur un peu de biologie aussi, et donc sur des maths aussi, et pour apprendre un petit peu justement à des collégiens et des lycéens. Donc j'ai fait de la vulgarisation directement dans des collèges et dans des lycées, et j'ai adoré, mais vraiment, c'était... Je passais mon temps à me marrer, à expliquer à des jeunes des choses que je comprenais bien, donc qui étaient faciles à expliquer pour moi. Donc, c'était vraiment que du bonheur. Et ce qui fait qu'une fois que j'ai eu mon deuxième post, enfin que j'ai passé ma thèse et que j'ai eu mon post-doctorat, je me suis posé des questions sur moi et je me suis dit j'aimerais bien me lancer dans la vulgarisation Le hasard, vous allez voir que le hasard était plutôt sympa, le hasard a voulu que le musée scientifique de Bordeaux, qui s'appelle CapSciences, recrutait à ce moment-là des animateurs scientifiques. Alors, c'était en intérim, on était à ce moment-là en… On était en 2019, donc j'ai recruté des gens en intérim pour pouvoir faire des animations scientifiques. Donc j'ai postulé et j'ai été pris. Et donc j'ai travaillé pendant trois ans en tant qu'animateur là-bas. Donc 2019, on passe sur 2020-2021 où il y avait le Covid, mais je continue à faire quelques animations quelquefois avec le masque à distance. Et j'ai vraiment adoré ça, adoré. Donc là, j'étais vraiment à fond que dans la vulgarisation. Et au bout de ces trois ans, justement, où j'étais dans l'intérim, donc en intérim, c'est sympa parce que ça laisse de la liberté, mais en même temps, je ne vais pas critiquer, mais d'un point de vue financier, c'était peut-être pas tout à fait génial. Et encore une fois, le hasard a vraiment bien fait les choses. Après, je ne sais pas si c'est une question de hasard ou de ce qu'on appelle la sérendipité de je vais finalement peut-être chercher ce hasard Mais le hasard a voulu qu'au moment où justement je me disais peut-être que CapScience… je commence à arriver au bout et qu'il faudrait que je regarde autre chose. À ce moment-là, il y a une entreprise qui m'a contacté, qui s'appelle Groupe Berkem, qui vous rappelle peut-être quelque chose parce que j'en ai parlé il y a quelques minutes. Groupe Berkem qui cherchait à ce moment-là un chargé de communication scientifique et en fait, il cherchait un chimiste qui sache expliquer la science et notamment la chimie de manière sain. C'est-à-dire que c'était littéralement presque qu'il cherchait un Antoine Robert qui avait fait exactement ces études et qui avait fait exactement ce parcours-là. Donc je suis arrivé là justement en disant bonjour, je crois que c'est peut-être moi que vous recherchez. Et effectivement, j'ai été recruté pour ce poste. Donc je suis arrivé ici à Berkheim en 2022, en juillet 2022. Et ouais, ça fait deux ans maintenant. Et je suis arrivé en juillet 2022 et on a très vite lancé la chaîne parce qu'il y avait déjà le studio dont vous voyez une petite partie derrière moi. Il y avait déjà le studio qui était installé. Il y avait déjà tout le matériel qui était installé. Il ne manquait plus que l'animateur qui puisse aller devant et puis qui puisse écrire la vidéo. Et donc du coup, on a lancé la chaîne en novembre, le 1er novembre, donc on avait déjà, il y a de tout qui était écrit. Et donc du coup, depuis je suis chez le groupe Birkem, pour faire à la fois ces vidéos scientifiques qui sortent sur la chaîne chimicale, et à la fois justement des animations des conférences, réparer des conférences scientifiques pour des scientifiques. Donc finalement un mélange de ce que je faisais dans le musée scientifique de CapScience, et à la fois... un mélange de ce que je faisais en thèse, donc aller faire des conférences parce que pendant la thèse j'ai été amené à faire des conférences donc ça correspond vraiment un métier sur mesure c'était exactement ça c'est incroyable alors pour vous raconter Antoine,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    je vous l'ai dit au téléphone mais en fait j'ai enregistré avec Lucie Tripon-Lebert du DITEPMAI qui est un institut scientifique et en fait elle me disait qu'il y avait quelques instituts en France que vous étiez, je sais pas, 20 instituts techniques environ Donc, j'ai commencé à regarder sur Google, j'ai épluché, fait plein de recherches, et je tombe sur le site de groupe Berkem, je regarde, j'y ai, et là, je vois vulgarisation. Et je crois que c'est la seule fois où je l'ai vue. Et je tombe sur vos vidéos, et là, je me dis, c'est génial. Pourquoi ? Parce que, en fait, la couleur végétale, qui est le sujet du podcast, j'ai rapidement compris qu'il y avait besoin de connaître beaucoup de sciences différentes. La botanique, l'ethnobotanique, la chimie, la chimie organique. et plein d'autres trucs, la biochimie, enfin bref, on touche à quand même plein de sciences, aussi les spectres lumineux, les outils de mesure de la couleur, enfin bref. Et je me suis dit, quand on échange avec les auditeurs, les artisanes qui travaillent la couleur végétale ou d'autres, on se rend compte qu'il y a des fois des petites lacunes, et moi-même, même si j'en ai fait dans mes parcours, il y a des lacunes. Je commence à aller regarder vos vidéos, je me dis mais c'est canon, alors clairement, l'humour, la vulgarisation... Et on voit que c'est facile pour vous. Du coup, ça semble facile pour nous. Et j'ai vraiment l'impression d'avoir compris des notions en me disant, finalement, c'est presque mes devoirs de vacances. Ça va être regarder toutes les vidéos. Donc, franchement, c'est super bien réussi. Et je ne savais pas, quand je vous ai eu au téléphone, que c'était vraiment vous, parce que je n'avais pas le nom de la personne qui s'occupait de la chaîne YouTube. D'où mon étonnement quand je vous ai eu. Donc, franchement, c'est super réussi. C'est génial. Du coup, ça me donne même des idées pour, bref, pour vous. demander des vidéos ou voir comment on pourrait faire des choses. Enfin bref, c'est génial. Ça m'a vraiment inspirée.

  • Antoine Robert

    Merci beaucoup.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Non, mais vraiment, je vous le dis parce que je vois le travail que ça doit nécessiter et je trouve que c'est vraiment génial parce qu'au moins, ça aide les gens à comprendre, ça permet aux gens de faire des liens. Donc, c'est génial. Je voulais savoir, donc, ce groupe Berkem, du coup, moi, je l'ai connu via vous parce que c'est par votre porte que je suis rentrée.

  • Antoine Robert

    D'accord.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Et quand même, je cherchais des instituts techniques. Je voudrais qu'on comporte. pose un peu ce que fait le groupe Berkem, ses activités. J'ai vu que sa promesse, c'était intégrer la chimie du végétal au cœur du quotidien. Ça me parle tellement parce que pour moi, la couleur végétale, c'est de la chimie végétale. Donc, je voudrais que vous puissiez poser un peu le décor avec ce groupe Berkem et nous l'expliquer.

  • Antoine Robert

    Alors, pour vous expliquer le groupe Berkem, on va peut-être faire un petit peu l'histoire du groupe parce qu'on va pouvoir voir un petit peu l'évolution. Donc, le groupe Berkem, en fait, c'est un industriel français et un industriel aujourd'hui européen, mais il a été créé en... En 1964, il avait un autre nom à l'époque, je vais passer sur le nom. Il était créé en 1964 en Dordogne. C'était une petite entreprise familiale qui vendait des antiparasitaires. qui vendait de manière locale des antiparasitaires. Et donc, du coup, c'était une entreprise qui marchait plutôt bien. Puis, petit à petit, en fait, l'entreprise a marché de mieux en mieux et a commencé à fabriquer de plus en plus de produits. Au début, il n'y avait pas de question de végétal, il n'y avait pas de question d'écologie. En 1964, malheureusement, ce n'était pas encore vraiment d'actualité. Donc, du coup, il y a eu plusieurs produits qui ont commencé à se créer, des produits de traitement du bois, des produits donc antiparasitaires, antithermiques notamment. Puis, de plus en plus, l'entreprise a grossi, grossi. Donc, au début, on quand vous dit une entreprise familiale, je ne sais pas, peut-être qu'il y avait... une vingtaine de personnes et puis aujourd'hui on est, je crois qu'on est 350. Et surtout, petit à petit, l'entreprise a grossi pour pouvoir justement traiter beaucoup plus de sujets, donc les principaux sujets qui sont traités aujourd'hui par Groupe Erkem, donc c'est toujours le traitement parasitaire, donc anti-thermite, le traitement de bois, qui va être du traitement, quand je dis du bois, on ne pense que aux thermites, mais on peut penser aussi au traitement anti-UV, justement anti-… Il y a aussi la fabrication de produits et la fabrication de résine pour les peintures. Donc on fait pas mal de chimie, justement de ce qu'on appelait à une époque la chimie lourde, mais qui aujourd'hui évolue vraiment et d'autant plus évolue avec la chimie actuelle. Et on est aussi aujourd'hui dans un gros pôle qui est autour de la santé, de la beauté et de la nutrition. Donc on touche à vraiment beaucoup de choses et beaucoup de chimie différentes. Et vu que les mœurs sont évoluées, alors je ne sais pas trop d'où est-ce que c'est venu pour... le côté végétal de groupe Berkem, je ne sais pas ce qui a été le déclencheur, mais c'est peut-être un déclencheur un peu global. De plus en plus, les produits dont je vous ai parlé, les domaines dont je vous ai parlé, ont eu justement leur côté végétal qui est arrivé. Donc voilà, avec notamment dans la cosmétique et la nutraceutique, c'est très facile d'imaginer que le végétal, parce que les plantes, on sait très bien que ça peut aider à la digestion, ça peut aider à plein de choses au niveau un peu de la santé. Ça peut... Les plantes, c'est... La plante et la nutra, a priori, je n'ai pas forcément grand-chose à expliquer. Mais voilà, on a commencé aussi petit à petit à remplacer tous les produits qui étaient pétro-sourcés, par exemple dans les résines pour les peintures, tous les produits typiquement les xylènes, par de plus en plus de produits qui étaient bio-sourcés. Et je voudrais juste faire une parenthèse sur ça, c'est que c'est plutôt facile finalement de remplacer des produits xylènes par des produits bio-sourcés. Non, mais c'est facile d'un point de vue... d'un point de vue technique, c'est-à-dire que vous remplacez l'un par l'autre. Ce qui est compliqué, et c'est là où justement ce qui nous a pris du temps et là où on commence à arriver vraiment à faire un truc bien, c'est qu'on arrive à remplacer ces produits tout en ayant la même efficacité qu'avant. Parce que l'exilène, c'était pourri d'un point de vue écologique, mais il y avait plein de super propriétés au niveau justement de la dissolution, du fait que le produit était bien homogène, de la capacité de séchage, etc. Allez trouver un produit végétal qui puisse remplacer avec les mêmes capacités. Et bien petit à petit, à force de recherche, on a réussi à faire ça. Et Group Air Chem, du coup, là depuis tout à l'heure, j'ai l'impression que je parle aussi du fait que Group Air Chem est beaucoup dans la recherche, ce qui fait qu'on a plusieurs laboratoires de recherche. Mais Group Air Chem n'est pas que dans la recherche, on est aussi dans la production. C'est-à-dire qu'une fois qu'on a réussi à trouver les bons ingrédients, les bons mélanges, ben hop, c'est parti, on produit tout ça. Et puis voilà, on fait vraiment tout de A à Z. On fait même carrément, pour les plantes, on va même aller contacter directement les producteurs locaux. pour aller trouver des feuilles de kiwi, des choses par-ci, par-là, pour pouvoir les mettre dans nos produits. Donc, on fait vraiment tout de A à Z. Le seul truc qu'on ne fait pas, c'est le produit final. C'est-à-dire que, par exemple, on va faire de la résine pour peinture, mais on ne va pas fabriquer à la peinture en eau. C'est-à-dire que la résine, on va la vendre à des industriels qui, eux, vont la mettre dans leur peinture avec la fin de leur mélange. Et puis, voilà. Donc, j'ai parlé un petit peu de beaucoup de choses. Après, on pourra rentrer dans le détail de pas mal de trucs derrière.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, on va regarder dedans.

  • Antoine Robert

    De manière globale.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors, c'est hyper intéressant parce que du coup, c'est un peu l'un des défis pour faire à chaque fois ping-pong avec la couleur végétale. C'est l'un des défis de la couleur végétale, c'est comment remplacer l'efficacité des colorants de synthèse par des colorants végétaux, choisir le bon candidat, s'inscrire dans la durabilité, les produits locaux, les ressources sectoriales qu'on a dans notre environnement. Enfin bref, c'est pour ça qu'on s'est vite bien entendu au téléphone pour préparer cet épisode, parce qu'en fait… On a les mêmes problématiques à différents niveaux, mais on comprend bien ce que vous proposez. Alors du coup, ce que je voulais vous demander, Antoine, c'est de reposer la définition de ce qu'était la phytochimie, ce que ça a apporté, ce virage, et où on en est. Est-ce que pour vous, ça va ne faire que continuer ? Est-ce que c'est bien le sens de l'histoire ? Est-ce que tout le monde est raccord là-dessus ? Est-ce que vous pouvez nous poser ce terme et ses apports ?

  • Antoine Robert

    Alors déjà, bien évidemment, ça ne va faire que continuer, parce que là, on est sur le... sur les débuts, sur les prémices justement du remplacement de nos produits pétro-sourcés. Pour l'instant, on n'arrive pas à fabriquer que des produits qui sont uniquement que biosourcés. Pour l'instant, on est sur pas mal de mélanges. Donc, on n'est qu'au début de notre histoire. Mais là, pour l'instant, l'histoire, honnêtement… elle commence vraiment bien, c'est-à-dire qu'on commence à avoir des résultats vraiment très satisfaisants pour ce qu'on est en train de fabriquer avec vraiment des propriétés très similaires. Et pour la phytochimie dont vous parlez, en fait, la phytochimie, qui est cette science des végétaux, la science au sens large des végétaux, nous, c'est un truc qui nous intéresse d'autant plus depuis plusieurs années. C'est-à-dire que déjà, d'une part, on s'intéresse à quelles molécules il y a dans la plante pour savoir quelles sont les différentes molécules qu'on va pouvoir récupérer, qu'on va pouvoir extraire de ces plantes-là. Et d'un autre côté aussi, et c'est vrai que c'est un point dont je ne vous avais pas parlé, c'est qu'on est aussi là depuis quelques années sur des produits de traitement pour l'agriculture. Donc du coup, vu qu'on s'est vraiment très élargi, on commence à toucher beaucoup, beaucoup de sujets. Donc là, c'est un domaine qui est très, très récent. Pour le coup, je ne sais pas si ce n'est pas trois ans que ça existe. Je vais me faire taper sur les doigts, peut-être que je n'ai pas les bonnes dates, mais c'est vraiment très récent au niveau justement de ce traitement en agriculture. Et donc du coup, qui dit traitement en agriculture ? en agriculture dit qu'il faut qu'on connaisse comment germe une plante chaque plante comment est-ce qu'elle va germer donc il faut qu'on connaisse la biochimie littéralement de la plante, pas juste les molécules qu'il y a dedans, comment est-ce que la plante fait pour croire pour que quand on va utiliser justement des traitements, qu'on n'arrive pas à perturber la croissance de la plante. Donc la phytochimie là depuis vraiment quelques années, elle commence à prendre une importance assez capitale dans notre entreprise sans forcément qu'on parle de phytochimie, c'est juste que ce sont des réflexions naturelles qu'on va avoir au fur et à mesure qu'on va... On va réfléchir à tout ça.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Donc, elle apporte une compréhension de ce qu'il y a à l'intérieur de la plante et des molécules actives qu'on cherche dans différents domaines, parce qu'on a globalement les mêmes domaines. Vous avez parlé peinture, nutraceutique, cosmétique. Nous, on fait aussi textile. Je ne sais pas si c'est un textile.

  • Antoine Robert

    C'est une petite niche. On fait un tout petit peu de traitement de cuir. D'accord. Mais on n'est pas dans la coloration de textile, comme vous pouvez le dire.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    C'est marrant parce que le traitement de cuir, nous, sur le végétal, c'est notamment avec les tannants. qu'on a des plantes. Donc, il y a encore plein de liens. Enfin bref, c'est intéressant. Et donc, du coup, cette phytochimie, c'est la base de tout. Vous n'employez même plus le nom phytochimie parce que pour vous, c'est la base de votre travail. C'est la compréhension de tout ça. Je ne savais pas pour les produits de l'agriculture, mais du coup, je voudrais qu'on rappelle quand même quelque chose. C'est que ce n'est pas parce que ce sont des produits végétaux que c'est forcément, comment on va dire, inoffensif pour la santé humaine et environnementale. Je pense qu'il faut le reposer à chaque fois parce que des fois, des gens font des raccourcis. Qui dit végétal, forcément, c'est bon. Non, il y a des plantes qui tuent, il y a des plantes qui impactent sur le sol, etc. et sur l'eau. Je fais cette petite digression.

  • Antoine Robert

    Il y a l'exemple des pépins de raisin qui contiennent du cyanure. La pépin n'est pas forcément très accueillante tout le temps. Moi, je n'ai pas beaucoup de pépins de raisin. Laissez les pousser.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Du coup, vous voulez aussi qu'on parle des sources végétales que vous travaillez. Est-ce que ce sont, vous l'avez dit, vous allez voir les agriculteurs, mais est-ce que vous avez aussi d'autres sources végétales que vous voulez nous partager ?

  • Antoine Robert

    Alors non, c'est-à-dire que nous, on est toujours en contact avec des agriculteurs, que ce soit des agriculteurs locaux ou des agriculteurs moins locaux, en fonction des plantes dont on va avoir besoin. Ce qui est intéressant, surtout dans ce qu'on va utiliser pour les plantes, c'est qu'on ne va pas, souvent on n'utilise pas toute la plante. C'est-à-dire que par exemple, si vous avez, je ne sais pas, vous avez parlé tout à l'heure rapidement des kiwis. Par exemple, pour les kiwis, on était en contact avec des producteurs locaux pour les kiwis, sauf qu'on n'utilise pas les fruits, on n'utilise pas la peau des fruits, on n'utilise pas les poils qu'il y a sur les fruits, on n'utilise pas les pépins. On utilise, nous, les feuilles une fois que les kiwis sont récoltés. C'est-à-dire que ces feuilles, plutôt que d'être jetées, brûlées ou compostées, méthanisées très souvent, elles peuvent être juste balancées et utilisées pour peut-être pas forcément pour de très bonnes essais. Du coup, nous... On contacte les producteurs pour leur dire qu'on va avoir besoin de tant de feuilles de kiwi pour fabriquer nos produits, pour pouvoir extraire ça. Et donc, ces feuilles, dans le domaine marketing, on appelle ça de l'upcycling. C'est le fait de réutiliser des produits qui n'ont plus d'utilité. C'est-à-dire que les feuilles, on ne peut pas les manger, elles n'auront pas d'utilité pour nous direct. Donc, on peut les réutiliser, nous, de notre côté, pour pouvoir fabriquer d'autres produits derrière. C'est ça, il y a des pépins de raisin. Oui, pardon.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, c'est les coproduits. des produits agricoles. Pas la partie consommable pour l'alimentaire, mais tout ce qui va autour. Pareil, sur la couleur végétale, pour encore faire un ping-pong, on a du jaune qui vient de la plure des oignons, parce que pareil, la plure d'oignons, on n'en fait rien. On a des super belles teintures avec de la peau et du noyau d'avocat. En fait, l'entrée dans la teinture végétale, globalement, commence par l'utilisation de déchets alimentaires. Et on voit à des échelles plus industrielles qu'on repart sur la valorisation des coproduits. Et justement, je vais organiser à l'automne un sujet là-dessus, c'est comment recréer des boucles de valeurs. mais en venant chercher de la couleur de déchets qui devraient être méthanisés, enfouis ou qui seraient du coup plus utiles. Et j'ai l'impression que ça, c'est quand même… Alors, vous, vous appelez upcycling, c'est aussi ce mot-là, c'est l'upcycling, la valorisation des coproduits. Un truc très intéressant aussi que vous avez dit, c'est que vous n'utilisiez pas toute la plante. Et en fait, ce qu'on s'est rendu compte aussi, c'est que moi, je vois que par exemple, sur les plantes tinctoriales, il y a une partie qui va servir pour un domaine d'application. Et une autre partie qui peut servir pour un autre domaine. Alors là, c'est compliqué parce que du coup, ça nécessite une logistique parce qu'il faut envoyer la même plante, mais à deux endroits différents, dans deux filières différentes. Et je pense que ça, c'est aussi une piste pour l'avenir. C'est comment valoriser l'entièreté d'une plante. Je pense à l'isatis tanctoria, le pastel. Les graines, elles servent pour l'huile cosmétique. Et la plante, on en fait un magnifique bleu qui était le seul bleu européen. Donc voilà, je pense qu'il y a des notions comme ça qui ne sont qu'au début. mais qu'en se mettant ensemble, en parlant de tiens, toi, tu as tel déchet, tu as tel truc je pense que ça va encore plus se développer. Donc, l'écoproduit, on est raccord, on a les mêmes sources. Alors, on a reçu un chercheur, je vous en parlais, qui travaille, lui, le lien entre la couleur végétale et les propriétés médicinales. Et on en a eu un autre, c'est une chercheuse qui est à Toulouse, en plus, donc pas très loin de… de là où vous avez pu être avant, Delphine Talbot, qui travaille ce lien-là, elle, elle a rapidement vu que, qui dit couleur végétale, dit métabolite secondaire, dit propriété aussi de santé, antioxydants, anti-UV, antibactériens, etc. Et j'ai reçu la semaine dernière, pareil, un chercheur malgache de l'océan Indien, qui lui dit que dans toutes les plantes qu'il a trouvées dans l'océan Indien, il y en a plus de 80 qui ont... en plus de donner de la couleur, des propriétés bioactives. Et je me suis dit, mais est-ce qu'en fait, quand vous cherchez des choses pour des domaines genre cosmétiques, nutraceutiques, etc., est-ce que parfois vous tombez sur de la couleur et certains s'interrogent en se disant, tiens, est-ce que ça ne peut pas être une nouvelle boucle de valeurs ou en fait, ça n'est pas abordé ?

  • Antoine Robert

    Alors nous, la couleur, je suis désolé parce que je sais que c'est le thème principal et je ne vais pas trop en parler. La couleur, nous... pour nous c'est on va dire plus un déchet c'est à dire qu'en fait quand on va fabriquer à la fois des produits pour de la cosmétique ou des produits pour des peintures ou des produits pour des traitements de bois si on commence à vendre des produits qui sont dans des teintes de vert ou dans des teintes colorées mais que l'entreprise qui veut justement réutiliser cette crème ne veut pas un truc qui soit coloré c'est un peu embêtant donc nous au contraire la couleur on va pouvoir l'enlever mais du coup ça nécessite qu'on sache comment l'enlever... qu'on sache comment l'extraire, qu'on sache comment la récupérer. Nous, on ne l'utilise pas, mais on sait comment… Ça pourrait être utile. Ça pourrait être utile, mais pas dans nos domaines actuellement. C'est-à-dire que nous, par exemple, si vous voulez acheter une peinture qui soit rouge, le plus simple, et que vous vouliez que des produits qui soient végétaux dedans, le plus simple, c'est de récupérer d'abord les molécules végétales, de rajouter des colorants qui peuvent être des colorants biosourcés sans souci après derrière, mais d'avoir à la fois… dans la même plante le colorant et les molécules qui soient intéressantes et qui soient assez efficaces pour pouvoir remplacer justement tous ces produits initialement pétrosourcés c'est vraiment très compliqué peut-être qu'un jour on y arrivera mais aujourd'hui en tout cas c'est pas c'est pas forcément notre notre but nous si on a besoin de couleurs on va récupérer des coproduits pour pouvoir avoir justement des produits de couleurs nous on va plus faire de je vais mettre des très gros guillemets plus de l'assemblage c'est à dire qu'on va récupérer différentes molécules à différents endroits pour pouvoir justement avoir ce mélange-là. Une seule plante qui puisse regrouper encore une fois toutes ces propriétés, c'est beaucoup plus compliqué à trouver.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, donc dans ce que vous dites, c'est hyper intéressant parce que du coup, ça veut dire que vous, la couleur, vous avez plutôt besoin de la mettre de côté pour proposer des produits neutres pour que ce soit les acteurs derrière qui viennent mettre leur couleur. Et vous préconisez plutôt une extraction de la couleur, de la molécule colorante dans un premier temps et ensuite... aller rechercher les produits bioactifs,

  • Antoine Robert

    c'est ça ? Exactement, d'autant plus que les... Alors même si ça fait partie, en général, ces molécules font partie de la même famille, en général c'est la famille des polyphénols, qui sont justement à la fois colorés et qui, nous, vont nous intéresser pour avoir ces couleurs-là, mais les polyphénols, c'est une famille de molécules qu'on est spécialiste là-dedans depuis presque 50 ans, pas depuis la création, mais pas loin. Donc on sait très bien comment justement isoler certains polyphénols pour pouvoir justement récupérer leur propriété. Donc aller enlever justement tous ces polyphénols colorés, tous ces anthocyanes, etc. Ça, on sait plutôt bien le faire et on arrive justement à ne récupérer que les molécules qui sont incolores. Je vais me faire taper sur les doigts, par les chemistes, les molécules ne peuvent pas être colorées, mais que les molécules qui donnent un produit un color et qui, justement, donnent aussi les propriétés que nous, on souhaite. Aujourd'hui, nous, la couleur, ce n'est pas notre spécialité. Mais je voulais revenir juste très rapidement. Tout à l'heure, vous parliez justement d'une personne qui parlait des propriétés médicinales, justement, pour les polyphénols. Et ça, c'est assez intéressant. Nous, on n'y est pas encore, justement, dans la médecine. Peut-être qu'un jour, on y passera. Mais pour l'instant, on est dans la nutraceutique ou dans la cosmétique. Et justement, toutes les propriétés antioxydantes, ça, c'est des propriétés qui sont très intéressantes aussi pour ces polyphénols. Donc voilà, nous, on cherche justement toutes ces propriétés pour les polyphénols, mais pas encore aujourd'hui les propriétés de coloration.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord. Vous entendrez l'épisode de Delphine Talbot. C'est passionnant. Et en fait, je me rends compte qu'en ayant des invités de différents coins du monde et en regardant les parutions scientifiques, c'est quand même ce vers quoi les gens se tournent. pouvoir mettre de la couleur et plus, que la couleur soit la cerise sur le gâteau, mais qu'elle apporte en plus quelque chose d'antifongique. Alors, j'ai même vu qu'il y avait des anti-odeurs, il y avait, enfin, c'est hyper intéressant, mais c'est vrai qu'aujourd'hui, ce n'est pas assez documenté pour en faire vraiment état. Est-ce que, donc, je comprends du coup, vous n'avez pas eu demande, vous, pour de la couleur ou de l'extraction de couleur aujourd'hui ? Donc ça, on était d'accord ensemble. Les différents domaines d'application qui sont traités, nutraceutiques, cosmétiques, vous avez parlé de peinture. Est-ce qu'il y a d'autres domaines ? Le bois, est-ce que vous avez d'autres domaines que vous couvrez ? On a parlé un peu du cuir.

  • Antoine Robert

    Le bois, ce n'est pas forcément dans le domaine de traitement du bois. On a un domaine qui est dans le traitement antiparasitaire. Ça va être justement le traitement antitermite. Les termites, on pense tout de suite au bois, mais ça va être plutôt un traitement... Pour la construction, dès que vous voulez construire un bâtiment, justement, on a de quoi traiter en amont, on a de quoi traiter même quand vous avez déjà des termites sur place, etc. Alors quand je dis on a de quoi traiter pour vous, ce n'est pas vous qui pourrez acheter directement, nous on vend à chaque fois, quel que soit le produit, d'ailleurs en calcium, quel que soit le produit, nous on ne vend pas à des particuliers, on vend… À des lismes. Exactement. B2B. Exactement, B2B. Je suis encore mis nouveau dans le domaine de l'entreprise avec du B2B. C'est exactement ça.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    donc on va vendre à d'autres entreprises ok top donc on a parlé du marché de la chimie végétale, de la phytochimie donc un retour aux sources du végétal qui est en croissance, des demandes clients on voit bien qu'on doit se tourner vers des ressources autres que le pétrole, est-ce qu'il y a des législations qui vous forcent vous, entreprise, à accélérer le mouvement ?

  • Antoine Robert

    Oui, il y a des législations notamment justement pour tout ce qui est traitement du bois parce que... Plus on avance, plus la législation sur les biocides, qui sont des biocides de synthèse initialement, sont de plus en plus serrées. Donc ça, c'est très important pour nous, pour continuer notre business. Donc ça nous booste aussi d'autant plus à trouver d'autres solutions. Pour l'instant, les solutions qu'on a pour les produits, justement des produits biocides, c'est des produits qu'on a qui sont, aujourd'hui, qui sont soit à 50-50 entre... entre produits biosourcés et produits pas biosourcés. Encore une fois, quand je parle de 50-50, à chaque fois, c'est vraiment avec la même efficacité qu'avant. Parce que si on n'arrive pas à trouver un produit qui a la même efficacité, on va attendre un peu, on fait d'autres recherches, puis si ça doit sortir en trois ans, ça sortira en trois ans, puis on aura un truc qui sera aussi efficace. Parce que c'est compliqué sinon pour nous de continuer à vendre si on dit, alors notre produit, il est moins efficace, il est plus vert, mais il est moins efficace. Est-ce que vous l'achetez ? Non, moi, je veux être efficace toujours. Donc c'est toujours important pour nous d'être toujours dans cette grande efficacité. Et on a quelques produits qui commencent à arriver petit à petit, qui sont 100% biosourcés, qui commencent à faire vraiment leur preuve. Je crois qu'on n'est pas encore tout à fait sûr du parfait équivalent avec des produits totalement de synthèse, mais on commence à être vraiment sur des propriétés qui sont très similaires. Donc ça y est, dans les années à venir, ça va commencer à arriver sur le marché. Et ce qui est cool aussi dans ce genre d'entreprise-là, chez Groupe Berkheim, c'est que vu qu'on vend directement à des industriels et à des gens qui vont fabriquer ces produits-là, à priori, dès qu'on aura, nous, fabriqué ces produits, ils vont assez vite arriver sur le marché. Donc ça, c'est cool aussi. C'est-à-dire qu'on est à la fois dans la recherche et à la fois dans le direct de ça y est, maintenant, ça existe. Et ce n'est pas ça existe sur le papier, ça va peut-être arriver dans 20, 30 ans. Non, non, ça existe. On l'a fabriqué. On l'a fabriqué 50 tonnes. Voilà, vous pouvez… vous pouvez le réutiliser, le vendre.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord.

  • Antoine Robert

    C'est très bien aussi, c'est très gratifiant aussi.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    J'avais une autre question sur le biosourcé. On a vu qu'il y avait l'efficacité qui était indispensable. C'est logique, on ne va pas payer un produit équivalent qui n'est pas efficace. Est-ce qu'il y a des notions de coût ? Est-ce que de faire du biosourcé, c'est plus cher ? Est-ce que c'est plus cher sur le coût ? C'est-à-dire, oui, techniquement, c'est plus cher. Et est-ce qu'on a regardé globalement l'impact d'utiliser des… plantes, d'utiliser des choses biosourcées pour la santé humaine, la dépollution de l'eau. Est-ce que finalement, si on met tout dans la balance, le biosourcé, c'est plus cher ou pas ?

  • Antoine Robert

    Oui, aujourd'hui, c'est encore, même en mettant tout dans la balance, c'est encore plus cher d'être sur du biosourcé parce qu'il faudrait mettre beaucoup plus de biosourcé pour pouvoir justement être dans le côté biocide qui soit aussi efficace. Et donc du coup, vu qu'on en met plus, on finit par polluer tout autant quasiment les sols et vu que le produit de base coûte aussi plus cher. Je pense qu'aujourd'hui, pour être honnête, c'est encore un petit peu trop cher. Mais c'est pour ça aussi que nous, on veut revenir à la source et on veut aller directement voir les producteurs pour voir avec eux justement les coproduits. Parce que si on a des coproduits, ça va nous coûter moins cher d'avoir une tonne de feuilles de kiwi que d'avoir une tonne de kiwi. Donc du coup, il y a tout ce produit-là. On commence aussi à avoir nos propres endroits qui peuvent fabriquer des produits. Typiquement, là, on est en… Je ne sais plus exactement quel est le lien qu'on a avec eux, mais avec des fabricants de cacao, de graines de fèves de cacao, où nous, on va récupérer, je crois que c'est le mucilage, donc c'est la partie qui n'est pas utilisée, qui est autour de la graine et qui va protéger un petit peu la graine, qui est une partie huileuse et qui peut servir typiquement pour les résines, pour les peintures, parce qu'il y a des propriétés qui sont très similaires par rapport aux xylènes, etc. Donc, on commence petit à petit à... A anticiper un petit peu justement ces futurs coûts, justement ces coûts biosourcés, et à faire en sorte qu'on paye de moins en moins cher pour pouvoir avoir des produits qui soient tout aussi efficaces.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Donc en fait, il faut valoriser plutôt les coproduits parce que du coup, ils sont déjà produits et du coup, ça revient moins cher à celui qui l'achète et ça soulage celui qui doit s'en débarrasser. Et deux, le fait d'anticiper toutes ces demandes-là fait qu'on aura plus de volume, on va pouvoir davantage massifier. On revient encore une fois à la logistique. Et tout ça, ça sera des coûts économisés par la suite.

  • Antoine Robert

    Exactement, c'est exactement ça. C'est une question de long terme. Tout à l'heure, je vous disais que non, on était toujours sur un truc qui était plus cher. On est sur quelque chose de plus cher aujourd'hui. Dans 20 ans, justement, là, on est en train d'anticiper beaucoup, beaucoup de choses. Donc, dans 20 ans, les produits biosourcés seront peut-être, ou reviendront à peu près au même prix que les produits non biosourcés. Et les produits non biosourcés seront complètement éliminés petit à petit. Mais c'est pour ça que ça prend du temps, et peut-être que c'est même pour ça que ça prend du temps d'un point de vue global, parce qu'encore aujourd'hui, malgré le fait qu'il y ait des alertes partout et qu'on a de moins en moins de pétrole, encore aujourd'hui, les produits pétro-sourcés coûtent moins cher, donc c'est aussi pour ça que ça pèse aussi dans la balance, malheureusement. Et tout en étant l'efficacité qu'on leur connaît. Donc c'est vrai que c'est vraiment compliqué, mais c'est pour ça que c'est une question de temps. Ça commence à vraiment bien fonctionner, là aujourd'hui, honnêtement. pour travailler dans une entreprise comme ça. Je ne dis pas ça parce que je suis littéralement, là actuellement, dans l'entreprise. Mais pour l'instant, c'est en train de bien fonctionner. Il faut encore un petit peu de temps pour que toute la machine arrive à bien se mettre en marche.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    C'est la même chose sur le végétal. Ils sont en train d'essayer de voir pour faire un retour de la couleur végétale sur, par exemple, le textile. Sauf qu'aujourd'hui, des colorants végétaux, il faut les produire. Nous, c'est des agricultrices, des agriculteurs en France qui les produisent. Il faut les récolter, faire des extraits, les transporter, etc. Forcément, ça coûte plus cher qu'un colorant. Hop, en 30 secondes, c'est rapide, ce n'est pas cher. Et le modèle est fait. Et ce n'est pas aléatoire. Le végétal, c'est du vivant. Des fois, il y a des choses qui se passent. On ne maîtrise pas forcément tout. Et en fait, on est dans les mêmes problématiques. C'est-à-dire que là, tout est en train de se remonter. Cette filière tinctoriale, elle réémerge, etc. Mais ce qui va faire que ce sera moins cher, c'est les volumes. la logistique bien huilée et de travailler aussi des coproduits. On est vraiment sur les mêmes thématiques.

  • Antoine Robert

    Vous en parliez tout à l'heure de l'efficacité aussi de ces colorants. Les colorants, en tout cas les colorants végétaux, ce que j'en connais, c'est que c'est quand même très compliqué parce que déjà, il faut réussir à trouver la bonne texture pour pouvoir réussir à le mélanger. D'un point de vue technique, fabriquer le produit final, c'est compliqué. Mais même à la fin, ces colorants eux-mêmes sont beaucoup plus plus sensibles que les colorants de synthèse souvent. Du coup ils vont être sensibles aux UV etc. Donc arriver à trouver un truc qui stabilise c'est quand même vraiment plus compliqué aussi. Donc c'est vrai qu'on est vraiment sur le même type de problématique dans le sens où... On a un produit qui, on sait, vous, ça va donner une couleur que vous voulez, nous, ça va faire les solutions qu'on veut, mais pour avoir exactement les mêmes propriétés, c'est vrai que c'est vraiment du travail de longue haleine.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Et d'où la connaissance aussi des végétaux, des bons candidats par utilisation. On ne peut pas utiliser toutes les plantes dans tous les domaines. Il y a certains domaines où il y a des parallèles. On peut utiliser la garance dans la cosmétique, dans le textile, etc., mais on ne peut pas l'utiliser dans d'autres domaines. Et en fait, c'est ça pour plusieurs plantes. Et donc, il y a vraiment cette... cette connaissance qui doit être approfondie et surtout faire un choix, un filtre d'abord. Il faut connaître le projet, il faut connaître ce qu'on veut, les propriétés qu'on veut et à quoi va être exposé le produit qu'on va colorer pour savoir quel candidat on va choisir, etc. Donc, c'est hyper important de réfléchir le truc dans son ensemble. Donc ça, c'est vraiment top de le rappeler. Bon, alors, on va passer sur la technique. J'aimerais bien, c'est ce que je vous disais, qu'on parle un peu des techniques d'extraction. Donc, en fonction de la source végétale, savoir un petit peu comment vous, dans le groupe Berkheim, vous extrayez.

  • Antoine Robert

    Oui, ça me fait pas mal l'oreille.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, les propriétés actives. C'est quoi vos techniques ? Si vous pouvez nous en raconter quelques-unes. Et puis après, on passera à la pharmacopée parce que pareil, je pense qu'il y a de forts liens à faire.

  • Antoine Robert

    Alors déjà, peut-être pour les auditeurs et les auditrices qui peuvent écouter, peut-être l'extraction de manière globale. Le fait d'extraire, c'est donc le principe. est relativement simple à comprendre, c'est de récupérer des molécules, mais de manière spécifique, pas tout récupérer, de récupérer juste certaines molécules. Par exemple, je ne sais pas quand vous... Si, j'ai un exemple très simple, si vous aimez bien le thé, mais que vous n'aimez pas le thé trop amer, vous allez laisser le thé infuser pendant peut-être 5 minutes, qui va justement récupérer pas mal de théine, mais qui ne va pas récupérer justement tous les tannins qui donneraient ce goût un petit peu amer et un peu astringent. Donc du coup, plus vous laissez infuser longtemps, plus le thé va changer de goût parce que plus vous aurez récupéré de molécules différentes. C'est vraiment ce principe de l'extraction globale, c'est ce principe d'arriver à récupérer juste ces molécules dont vous avez besoin, que vous voulez. Et nous, on fait de l'extraction végétale, mais on a peut-être une dizaine de techniques différentes. L'extraction, c'est soit comme le thé, vous laissez macérer dans de l'eau ou dans un solvant pour récupérer les molécules que vous voulez, soit vous pouvez faire ce qu'on appelle de la distillation. qui est connu notamment pour l'alcool. Donc, c'est vous mettez vos plantes dans un mélange, puis vous chauffez. Et en chauffant, les huiles essentielles vont pouvoir aller à différents niveaux d'une colonne. C'est pour ça que je suis en train de monter. C'est-à-dire qu'elles vont s'évaporer, puis en fonction de la température d'évaporation des différentes huiles, elles vont pouvoir être récupérées à différents endroits. Donc, on va pouvoir récupérer de l'huile de lavande, etc. Voilà, des huiles très spécifiques. On a aussi de l'extraction par on peut emporter avec un solvant. Donc là, vous pourriez mettre. Imaginez que vous ayez des feuilles qui sont posées sur un petit ami ou des fleurs qui sont posées sur un petit ami. Vous avez en dessous un ballon, donc une espèce de casserole dans lesquelles vous avez de l'eau. Donc les plantes ne sont pas directement en contact avec l'eau. Et ensuite, l'eau va s'évaporer et les vapeurs vont emporter les odeurs, les saveurs et les molécules dont on a besoin. Et on va pouvoir récupérer tout ça et de manière très spécifique. Chaque technique va. pouvoir récupérer certains types de molécules. Et en fonction, justement, soit de la sensibilité des molécules, soit au contraire de la difficulté à les récupérer, on va appliquer telle ou telle technique. Alors, deux exemples qui sont très concrets et qui sont vraiment très différents, c'est que nous, de manière concrète, on a, pour des produits extrêmes, on va à la fois devoir récupérer, par exemple, les tannins qu'il va y avoir dans des écorces de pain. Ça, c'est un des produits qu'on fabrique. Et d'un autre côté, on doit récupérer certains polyphénols. de feuilles de pétales de rose. Donc là, vous imaginez bien que si, on n'est pas tout à fait sur le même produit, donc pour l'écorce, on va devoir la broyer, on va pouvoir bien la chauffer pour pouvoir aller récupérer les molécules qui sont à cœur, parce que l'écorce, pour le coup, c'est vraiment très compact, donc pour pouvoir aller récupérer les molécules qui sont à cœur, il va falloir chauffer pour que le solvant aille bien partout, et pour pouvoir récupérer les molécules qu'on veut, autant pour les pétales de rose, là, on va devoir être... beaucoup plus délicat parce que sinon on risque de fragiliser justement le pétale qui va lui-même se dégrader et les molécules vont se dégrader. Et ça c'est un autre point dont on parlait un petit peu tout à l'heure c'est qu'en plus de ces problématiques-là de produits de base, il y a aussi la problématique des polyphénols qu'on veut récupérer parce que ces polyphénols sont de manière globale des molécules qui sont très sensibles en fonction des différents polyphénols elles vont être surtout soit sensibles à la lumière, soit sensibles à la chaleur, soit sensibles à d'autres molécules et peuvent réagir avec d'autres molécules. Donc il faut être vraiment très précautionneux sur quel est le type d'extraction qu'on va employer, quel est le type de solvant qu'on va employer, comment stocker ce polyphénol ensuite à la fin, parce qu'il est bien sympa, mais si on le garde dans un flacon transparent. et qu'on le laisse à la lumière, peut-être en deux jours, le polyphénol, on peut le balancer parce qu'il n'a plus aucune propriété qu'on souhaite. Donc voilà, c'est plein de questions qu'on se pose et qui font que justement, on a développé plein de techniques d'extraction. Et ce qui est cool en plus chez nous, c'est-à-dire que je fais un peu la pub, mais c'est vrai que ce qui est vraiment cool chez nous, c'est qu'on va avoir ces techniques d'extraction déjà d'un point de vue de la recherche, donc c'est-à-dire qu'on va l'avoir sous petit format. Quand on dit petit format, c'est des ballons de 1 litre qu'on va pouvoir récupérer un petit peu pour pouvoir faire différents tests. Une fois qu'on arrive à récupérer tout ça et que c'est bien appliqué, on passe directement à la partie usine qui est juste à côté. On a tout un gros laboratoire à Gardone qui fait à la fois usine et à la fois R&D. Et justement, pour pouvoir réussir à Gardone et en Dordogne, pour pouvoir passer directement à l'échelle supérieure en industrie, pour pouvoir avoir justement directement récupéré des dizaines de livres. On a plusieurs industries qui permettent de faire ce genre de choses. On a une grosse à Garden, on en a une grosse aussi en Espagne. C'est pour ça que je disais que pour Berkham, c'était maintenant un industriel européen. On a plusieurs sites industriels comme ça en Europe. C'est bien, c'est pour pouvoir faire cette extraction végétale, pour pouvoir aussi stocker, parce qu'il nous faut de la place pour pouvoir stocker les litres et les litres d'extraits végétaux qu'on a. Génial. Donc voilà, c'est technique.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Donc, augmenter la surface de contact entre le produit qu'on veut extraire et le solvant, globalement. La chauffe, ça aide fortement à extraire. Le bon choix du solvant, c'est qu'il y a de plus en plus… Alors, j'ai cru lire le mot bio-extraction. Enfin, maintenant, ils travaillent vraiment au bon choix du solvant, à faire des choses pareilles qui ne soient pas trop… mauvaise pour la santé, même pour les techniciens, les chercheurs, etc.

  • Antoine Robert

    Exactement.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Allez-y,

  • Antoine Robert

    allez-y. Non, parce que c'est vrai qu'une des extractions les plus simples pour pouvoir extraire des végétaux, ça va être d'extraire avec des produits type chloroforme ou dichlorométhane qui, même si on les évapore et qu'à la fin, on ne le retrouve pas du tout dans le produit, pour les gens qui travaillent dessus, c'est impossible. Si vous regardez sur la bouteille, je crois qu'il y a un peu tout. Il doit y avoir cancérigène, il doit y avoir thératogène, il y a vraiment un petit peu de tout. Donc du coup, maintenant, effectivement, comme vous l'avez très bien dit, maintenant, on travaille quasiment que soit avec de l'eau, soit souvent avec de l'acétate d'éthyl, qui est aussi très efficace, qui est une molécule qui, pour les non-chimistes, qui ressemble un petit peu à l'éthanol, donc à l'alcool, tout simple, donc qui est beaucoup moins toxique. En tout cas, vous pouvez voir qu'il n'a quasiment pas de propriété toxique avérée. Donc c'est ce qui est plutôt bien. Et puis, dans tous les cas, à la fin, le produit qu'on récupère, c'est des produits sans ce solvant. C'est-à-dire que le solvant, on l'évapore et on récupère le produit brut, soit sous forme de poule, soit sous forme d'huile. Donc voilà, effectivement, aujourd'hui, on a vraiment plein de méthodes beaucoup plus sensibles.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, ok. Et vous m'avez donné une nouvelle question. Donc cette histoire de bio-extraction avec les acétates d'éthyl, alors j'ai perdu ma question, mais j'espère qu'elle va me revenir, je couperai à ce moment-là. Donc le stockage, on a dit, oui, il faut faire attention aux propriétés à les stocker correctement. Bon, j'ai perdu ma question, c'est très grave. Est-ce que vous pouvez nous faire le lien entre ce travail et le cadre légal, la pharmacopée française, européenne ? Est-ce que vous pouvez nous raconter un petit peu tout ça ? Parce que j'ai l'impression que c'est un peu ce qui définit votre air de jeu Exactement.

  • Antoine Robert

    Nous, pour la pharmacopée, on essaye, vu qu'on ne vend aucun produit qui ait des propriétés médicales, on essaye de faire en sorte de ne pas rentrer justement dans cette pharmacopée, qui est justement cette réglementation médicale. Et on essaie de faire en sorte de ne pas dire notre produit va vous soigner vos rhumatismes, etc. Non, non, notre produit va aider à une meilleure... Va aider les molécules efficaces contre les produits. Nous, on ne vend pas de produits médicaux. On ne rentre pas forcément dans cette pharmacopée européenne. On fait attention à plein de réglementations. Tout à l'heure, je vous parlais de la réglementation des biocides pour les... Pour le bois. Pour le bois, exactement. Donc, voilà, c'est... On est dans pas mal de réglementations qui sont de plus en plus dures pour l'industrie pétro-sourcée. Donc nous, justement, le fait qu'on est en train de plus en plus de trouver des ressources végétales, on est clairement tout à fait encore dedans. Mais comme vous l'avez très bien dit, effectivement, ça nous définit notre zone de jeu dans laquelle on peut faire nos différentes recherches. Et justement, pour ne pas rentrer dans le politique médicale, ne pas être dans le biosourcé totalement.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors j'ai retrouvé ma question, donc je vais revenir un petit peu en arrière. En fait, c'était hyper intéressant d'entendre les critères auxquels il fallait être vigilant pour l'extraction. Je voulais vous... parler d'un sujet. Il y a beaucoup de retours au végétal, notamment pour les allergies, les gens qui travaillent les produits auxquels on fait plus attention. Merci pour eux. On se prive de certains solvants qui peuvent être, comme on l'a dit, nocifs pour ceux qui les manipulent. Dans les solvants que vous avez cités, vous avez cité l'acétate d'éthyl, vous avez dit que vous utilisez de plus en plus d'eau. Est-ce qu'on peut parler des différents états de l'eau ? et des propriétés qu'ils apportent. Parce qu'en fait, j'ai reçu, alors complètement autre chose, un acteur de la coloration capillaire végétale. Et lui, il expliquait qu'il s'était focalisé sur les états de l'eau pour apporter des propriétés à leur poudre de plantes, pour faire vraiment simple. Et je voulais savoir si vous, c'était la même chose. Est-ce que dans la recherche de molécules d'intérêt, l'extraction, cet état de l'eau joue ?

  • Antoine Robert

    ou en fait c'est de l'eau point barre c'est toujours la même pour ce point il n'y a effectivement que 3 états pour l'eau il y a l'état solide, l'état liquide et l'état de gaz c'est vraiment les 3 seuls états et dans tous les cas l'eau reste de l'eau on ne peut pas transformer les propriétés littérales de l'eau les propriétés qu'a l'eau directement ni les propriétés physiques ni les propriétés chimiques de l'eau ça reste de l'eau pour pouvoir améliorer les propriétés améliorer les propriétés, il faut ajouter d'autres produits qui, eux, vont avoir des propriétés. Par exemple, si vous voulez dissoudre, je ne sais pas, si vous voulez dissoudre tel ou tel produit, vous pouvez rajouter un peu d'acidité à l'intérieur pour que l'eau soit légèrement acide et que ça aide à solubiliser tel ou tel produit. Donc, ce n'est pas l'eau en elle-même qui est transformée. C'est son pH. C'est son pH qui est transformé par, justement, l'apport d'autres molécules. L'eau en elle-même ne peut pas être changée, ne peut pas être transformée. J'avais lu des études qui étaient un peu bidons, désolé du terme, mais qui datent de quelques années qui avaient été faites par le docteur Bienveniste, il y a quelques années, qui expliquait qu'il pouvait avoir de l'eau qui était dynamisée, de l'eau où il secouait les molécules qui étaient dans l'eau, et en secouant ces molécules, elles se dissolvaient d'une certaine manière, ce qui faisait que les propriétés étaient décuplées. Non, je suis déçu d'être un peu franc. Non, ça ne fonctionne pas. Là, vous secouez, votre molécule va être secouée dans l'eau, puis c'est tout. L'eau en elle-même, on ne peut pas changer ses propriétés. Nous, l'eau, on l'utilise justement pour ses extractions, mais c'est pas mal d'ailleurs de revenir sur l'eau, parce que nous, l'eau, elle est sympa, c'est très sympa l'eau, mais l'eau, elle a un problème, c'est qu'elle boue à haute température, c'est-à-dire qu'elle boue à 100 degrés. L'acétate d'éthyl, il boue à plus basse température, donc c'est aussi pour ça... pour une question de solubilité, et l'éthanol aussi, à plus basse température. Ce qui veut dire que quand vous avez vos plantes dans votre eau, ou vos plantes dans votre acétate d'éthyl, pour pouvoir justement récupérer les différents produits, vous devez chauffer plus fort pour l'eau, et donc dégrader plus les molécules qu'il y a à l'intérieur. Donc l'eau peut être très utile pour certaines plantes, pour les écorces peut-être, parce que ça marche très bien, parce que justement les écorces, il n'y a pas trop de problèmes si on chauffe plus. Mais pour d'autres plantes, comme par exemple, je vous donne des exemples, mais je ne sais pas si c'est vraiment le cas, mais comme par exemple pour les pétales de rose, peut-être que pour les pétales de rose, il y a de la cétadétile, et donc du coup avec la cétadétile, on arrive à beaucoup plus en porter. Donc en fonction justement de la fragilité des polyphénols, on va utiliser tel ou tel solvant.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, ok. Donc comme ça, c'est plus clair. Donc trois états de l'eau, la seule chose qui peut changer, c'est sa source, est-ce que c'est de l'eau du robinet, est-ce que nana, et le pH qu'on lui confère en ajoutant ou en enlevant des choses. C'est bien de reposer les... C'est bien de reposer les choses. Bon, alors, on va passer au niveau transmission, mais je pense qu'il n'y a pas photo. La question, c'est qu'est-ce que vous faites pour transmettre et partager votre métier ? Alors là, j'aimerais qu'on vienne sur votre chaîne. Comment vous choisissez vos vidéos ? Si vous pouvez nous… Peut-être que vous pouvez tourner l'écran, nous montrer le studio, parce que… Non, mais sérieux, les auditeurs qui ont l'abonnement payant, je vais mettre la vidéo si vous êtes d'accord. Donc, on peut faire ça. Racontez-nous un petit peu comment vous faites. Est-ce que vous partez de sujets qui sont demandés par des clients ou par des gens que vous rencontrez en disant tiens, je ne comprends rien au spectre lumineux Est-ce que vous pouvez l'expliquer ? Comment vous choisissez vos vidéos ? Comment vous les montez et nous racontez un petit peu tout ce qu'il y a derrière ?

  • Antoine Robert

    Alors déjà, je peux vous montrer effectivement le studio. Donc moi, je suis dans la vulgarisation et je fais des vidéos. Je me lève de mon siège pour vous montrer un petit peu justement ce studio qui est juste derrière moi. Donc là, vous avez toute la déco.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Ah oui, je reconnais.

  • Antoine Robert

    La déco du studio. On a les mêmes. Voilà un petit peu. un petit peu partout, j'ai des petits cadres. Et donc, du coup, on a ce studio-là, qui est un studio de vidéos. Et pour ces vidéos, pour rapport au sujet, parce que c'est vrai que vous avez posé plein de questions, donc j'avais peut-être oublié une ou deux questions. Pas grave. Donc, par rapport au sujet qui s'en choisit, c'est-à-dire que c'est moi qui fais tout, dans le sens où c'est moi qui écris. qui scénarisent tout ça, qui tournent, qui montent, je fais un petit peu tout sur ces vidéos. J'ai appris à monter sur le tab, mais c'est l'écriture des vidéos, j'ai la chance d'avoir pas mal d'imagination, donc j'arrive toujours à trouver des sujets différents, soit des sujets d'actualité, soit des sujets pas d'actualité. J'ai déjà parlé de jeux vidéo, par exemple, ou de bandes dessinées, dans lesquelles il y avait de la chimie aussi. Donc voilà, c'est plein de sujets qui soit me touchent moi, parce que les jeux vidéo, j'y joue quand même pas mal. Soit des sujets d'actualité, justement, là par exemple, il y a actuellement une série qui est en train de sortir sur les JO, par rapport aux JO de Paris justement qui sont en train d'avoir lieu. Donc voilà, c'est des vidéos qui… Là, il y a une vidéo, il y a par exemple, je crois qu'hier, il y avait les premières épreuves de natation, ou avant-hier, il y avait les premières épreuves de natation. Et bien la veille, on avait sorti une vidéo pour expliquer pourquoi est-ce qu'on mettait du chlore dans la piscine et comment fonctionnait le chlore dans la piscine. Donc voilà, c'est des sujets qui sont vraiment à chaque fois d'actualité. Et moi, j'ai vraiment… C'est ce qu'on m'a expliqué, c'est que j'ai… carte blanche pour pouvoir parler de n'importe quel sujet tant que c'est de la chimie. Là, vous donniez l'exemple tout à l'heure de est-ce que je pourrais expliquer comment est-ce que la lumière fonctionne, comment est-ce que, je ne sais pas, comment existe un arc-en-ciel. J'avais fait une vidéo au tout début de la chaîne qui était comme ça, mais c'est une vidéo qui est sortie un peu du cadre parce que pour le coup, là, c'est beaucoup plus de la physique. C'est des choses que moi, j'ai appris à enseigner parce que j'ai passé le CAPES physique-chimie. J'aurais pu littéralement être prof de physique chimie, donc expliquer la physique, c'est dans mes cordes, mais ce n'est pas dans ma fonction ici chez Berkac. Je reste uniquement sur de la chimie. Je peux faire des liens entre la chimie et la biologie, la chimie et la physique, la chimie et la bande dessinée. Il y a plein de sujets. Dernièrement, pour la fête de la musique, j'avais fait une longue vidéo sur la chimie et la musique, comment est-ce que la chimie et la musique peuvent être liées. Alors, c'était sorti de mon cerveau, mais il y a une vraie logique cohérente. C'est une vidéo qui a... un peu moins bien, enfin pas qu'un peu moins bien marché, mais qui a correctement marché, alors que j'étais assez content. Donc, j'espère qu'avec ce podcast, j'espère qu'elle pourra se relancer.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Allez regarder cette vidéo. Je vais la mettre en lien.

  • Antoine Robert

    Sur la musique. Mais ouais, donc j'ai un petit peu carte blanche pour pouvoir justement expliquer. Il y a aussi dans les projets qui sont actuellement en cours, c'est un petit spoil, on est en train de… tourner des reportages où je vais aller à la rencontre de chimistes, c'est-à-dire de gens qui travaillent dans la chimie, donc à la fois des chercheurs avec qui moi j'ai déjà été en contact, à la fois des industriels, ça peut être des techniciens, des ingénieurs, etc. Le seul principe, c'est que d'une part, ils soient suffisamment à l'aise pour pouvoir parler de leur sujet, et d'autre part, c'est qu'ils acceptent de faire cette interview s'ils aiment bien ça. Mais c'est le seul truc. Après, moi, on pourra trouver plein de sujets. Justement, le but, c'est de montrer à quoi ressemble aujourd'hui la chimie. et le ou la chimiste. Ça ressemble à quoi ? Une chimiste, est-ce que c'est comme on le voit tout le temps, quelqu'un qui est tout le temps en blouse Albert Einstein avec les cheveux n'importe comment et des lunettes au cas où si tout explose ? Non,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    c'est pas ça.

  • Antoine Robert

    On a un peu évolué. On n'avait pas évolué depuis mais c'est pour montrer aussi où on est la chimie aujourd'hui. C'est la chimie d'aujourd'hui et la chimie de demain en allant dans les laboratoires de recherche.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Top, c'est génial. En tout cas, j'encourage vraiment tout le monde à aller regarder ces vidéos parce que... Vous me posez plein de questions sur est-ce que tu pourrais expliquer ça ? Est-ce que tu pourrais expliquer ça ? C'est déjà expliqué, c'est très bien fait. C'est agréable à regarder. Ce n'est pas trop long parce qu'il y a ça aussi. Non, c'est vraiment chouette. Écoutez, Antoine, j'ai quelques dernières questions. Est-ce que vous avez des livres qui vulgarisent la chimie auquel vous pensez pour les auditeurs ou qui vulgarisent la phytochimie ? Est-ce que vous avez des bouquins ou des choses que vous avez appréciées que vous voudriez recommander ?

  • Antoine Robert

    Alors, malheureusement, je ne suis pas un très grand lecteur, donc je n'ai pas tant de livres sur la chimie ou sur la phytochimie, même sur la vulgarisation qui existe. Le seul truc que je peux peut-être conseiller, mais ça c'est pour les gens qui s'intéressent pas mal à la chimie ou à la phytochimie, c'est d'aller se renseigner sur des articles scientifiques. Parce que même si on peut, honnêtement, alors déjà il faut parler un petit peu, il faut parler en fait, mais les articles scientifiques, on peut très souvent avoir peur en se disant Non mais attends, je ne vais rien comprendre, c'est des sujets qui vont être super pointus. Sauf qu'à partir du moment déjà où c'est vous qui faites la recherche, c'est des sujets qui vont un petit peu vous intéresser. Et d'autant plus que dans ces articles, à chaque fois, il y a un résumé qui s'appelle un abstract, qui résume en cinq ou dix lignes quel est le but et quels sont les résultats qui sont dans cet article. Donc c'est un truc qui est résumé, qui est déjà un petit peu vulgarisé dans ces publications. Donc voilà, par exemple, des articles que vous pouvez trouver chez Science ou Nature, qui sont deux des gros journaux scientifiques. C'est peut-être les seuls... conseil que je peux donner d'un point de vue lecture parce que c'est des articles qui sont prouvés et d'ailleurs, petite parenthèse par rapport à ces articles, c'est que les articles scientifiques peut-être pas tout le monde connaît un petit peu le principe en fait, pour qu'on puisse publier un article scientifique pour qu'un article scientifique soit publié Il ne faut pas juste écrire cet article, paf, je le balance chez un journal, et le journal le publie. C'est-à-dire qu'une fois que le journal reçoit cette proposition d'article, l'article est relu par entre 5 et 10 spécialistes dans la matière, qui sont des spécialistes mondiaux, c'est-à-dire que ça ne va pas être le voisin ou ça ne va pas être soi-même, ça va être plein d'autres gens qui vont le valider, et une fois que cet article est validé, là, il peut être publié. Donc c'est un article qui est à la fois un article de recherche, mais c'est un article surtout qui est attesté par des dizaines de scientifiques. Les gros journaux comme ça ont justement cette facilité à trouver des scientifiques pour pouvoir lire ces articles. Donc, si vous cherchez justement des sources, des preuves, des choses un petit peu comme ça, n'hésitez pas à aller trouver justement sur Nature ou sur Science, qui encore une fois, depuis quelques années, se lance un peu dans la vulgarisation, donc qui arrive à expliquer, alors c'est encore un petit peu technique, mais qui arrive à expliquer assez simplement les différents sujets qu'ils traitent.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Top. C'est vrai que les articles scientifiques, je m'y colle depuis, je vais dire, presque un an, pour trouver des choses spécifiques sur la couleur végétale, dans les différents domaines d'application. Et en fait, c'est vrai que ce fameux résumé est quand même hyper intéressant pour savoir si on est au bon endroit et si on va trouver ce qu'on vient chercher. Et sinon, hop, on zappe, on passe à un autre. Mais c'est vraiment une source d'information hyper intéressante. Et donc, j'essaye de résumer tout ça. J'ai appelé ça l'arécoveille. dans une veille où tous les mois, j'ai sur tous mes thèmes, dans tous les domaines d'application, des sujets sur des nouvelles sources territoriales découvertes, des nouvelles méthodes d'extraction ou autres, ou autres. Enfin, voilà. Donc, je suis complètement en phase avec vous. Les revues scientifiques, franchement, c'est hyper intéressant. À partir du moment où on sait ce qu'on cherche, c'est beaucoup plus facile. Est-ce qu'Antoine, il y a une question ou un sujet que vous voudriez aborder sur lequel je ne vous ai pas lancé ? Ou est-ce qu'on a fait le tour pour vous ?

  • Antoine Robert

    Je crois. Pas, je ne crois pas. Je pense qu'on a fait un petit peu le tour. Je pense qu'on a fait un peu le tour. Je ne vois pas d'autres sujets.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Top. Et ma dernière question, c'est à qui vous aimeriez passer le micro ? À qui vous pensez pour soit revenir dans la couleur végétale, soit repartir dans l'extraction, la phytochimie ? Je ne sais pas. À qui vous avez en tête ?

  • Antoine Robert

    Honnêtement, je ne vois pas grand monde. C'est-à-dire que je ne connais pas. Je suis très que... Pour le coup, moi, dans le côté végétal et dans le côté couleur végétale, je suis très nouveau là-dedans, pour le coup. Je suis arrivé dans le végétal chez Groupe Erkem, donc il y a deux ans uniquement. Avant, j'avais un intérêt personnel à faire des potagers, etc. Mais sinon, non,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    je… Donc, c'est votre joker, quoi.

  • Antoine Robert

    Je suis désolé. Il n'y a pas de souci.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Bon, super. Écoutez, Antoine, un grand merci. Je remettrai la vidéo sur la musique et la chimie, et je remettrai le lien… de la chaîne YouTube, ainsi que les infos pour aller voir le groupe Berkem, parce qu'on a des gens qui vont être intéressés de savoir ce que vous faites vraiment en détail. Un grand merci Antoine !

  • Antoine Robert

    Merci, merci beaucoup Pauline, et merci à tout le monde d'avoir écouté jusqu'au bout.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Je vous invite à me rejoindre sur ma page Instagram Artecovert, A-R-T-E-C-O-V-E-R-T, pour y découvrir le nom des prochains invités. Je me permets de vous rappeler que la seule manière de soutenir ce podcast est de le noter et le commenter. sur la plateforme d'écoute de votre choix. C'est ainsi qu'on arrivera à faire porter la voix de ces passionnés de la couleur végétale. Merci à tous ! Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin agriculture tinctoriale

Description

Dans cet épisode captivant d'ArtEcoVert, le podcast de la couleur végétale et des plantes tinctoriales, Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée par l’univers fascinant de la teinture végétale, reçoit Antoine Robert, chargé de communication scientifique au Groupe Berkem. Ensemble, ils plongent au cœur de la couleur végétale, explorant ses applications variées dans des secteurs tels que le textile, la cosmétique, et bien plus encore.


Antoine, fort de son parcours riche qui l’a conduit de la recherche en chimie organique à la vulgarisation scientifique, nous éclaire sur l’importance cruciale de rendre la science accessible à tous. Il partage avec enthousiasme son expérience et met en lumière les défis inhérents à l’utilisation des colorants végétaux par rapport aux colorants de synthèse. Comment le Groupe Berkem intègre-t-il la chimie du végétal dans ses produits ? Quels sont les enjeux liés à l'utilisation des pigments végétaux comme l'indigo et la garance ? Ce sont autant de questions passionnantes auxquelles ils répondent au fil de leur échange.


Au cours de cette discussion enrichissante, Pauline et Antoine abordent également des thèmes essentiels comme l'upcycling, la phytochimie, et les méthodes innovantes d'extraction des principes actifs des plantes. Ils soulignent l'importance de la durabilité et de l'innovation dans l'industrie, tout en mettant en avant les bienfaits des colorants biosourcés et des fibres naturelles. "La couleur végétale n'est pas seulement une tendance, c'est un véritable retour aux sources", affirme Antoine, illustrant ainsi l'importance de revisiter nos pratiques en matière de coloration.


Cet épisode est une invitation à découvrir l'univers des plantes tinctoriales et à comprendre comment la teinture végétale peut transformer notre approche de la couleur. Que vous soyez un passionné de jardinage, un professionnel du textile ou simplement curieux d'en savoir plus sur la coloration capillaire végétale, cet échange vous apportera des clés précieuses pour appréhender ces enjeux contemporains.


N’hésitez pas à plonger dans cette conversation inspirante qui met en lumière les couleurs de plantes et le potentiel incroyable des tanins et pigments végétaux. Pour approfondir vos connaissances, retrouvez des liens utiles dans la description de l'épisode.


Belle écoute,


Pauline.


🚀Si vous en voulez plus : 


⭐Plus de contenus, plus d'échanges, plus de partages, allez sur Patreon : https://www.patreon.com/ArtEcoVert 

👁️Instagram : @artecovert     

🎙️S'abonner à la newsletter du podcast : https://podcast.ausha.co/art-eco-vert?s=1 📩pauline.artecovert@gmail.com 

Linked in : 

👨‍👩‍👧‍👧 GROUPE DE LA COULEUR VEGETALE (Rejoignez nous c'est gratuit et intéressant) 

👤PROFIL PAULINE LEROUX 

🎨PROFIL ENTREPRISE ARTECOVERT 


🗝️ Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin nuances indigo


Bonne écoute


Pauline



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Bonjour et bienvenue dans le podcast ArtEcoVert, le podcast qui vous parle d'art, d'écologie et de verdure. Je suis Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée de plantes, et je vous emmène à la découverte de la couleur végétale et de toutes ses applications. Que ce soit dans le textile, l'ameublement, l'artisanat, la décoration et dans d'autres domaines, chaque jeudi et samedi à 7h30, je vous propose des épisodes riches avec des invités passionnants. pour approfondir le sujet de la couleur végétale sur toute la chaîne de valeur. Mon but, fédérer et démocratiser la couleur végétale dans nous. Alors c'est parti, bonne écoute ! Donc bonjour à tous, je suis ravie d'accueillir sur le podcast Aréco Vert Antoine Robert. Bonjour Antoine !

  • Antoine Robert

    Bonjour !

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors Antoine, comme je vous disais, j'ai été surprise de vous voir en vrai parce que je suis vos vidéos, donc je suis ravie. Pour les auditeurs qui ne vous connaissent pas, j'aimerais bien que vous puissiez vous présenter, nous raconter le parcours qui vous a amené à travailler sur le végétal aujourd'hui. Et pas que.

  • Antoine Robert

    Bonjour à tous déjà, je suis Antoine Robert, je suis actuellement chargé de communication scientifique chez Groupe Berkem. C'est un poste qui est un petit peu original parce que je vais être à la fois amené à donner des conférences et à amener des... présentation scientifique devant un panel de scientifiques. Et d'un autre côté, pour l'entreprise, j'ai créé une chaîne YouTube qui s'appelle Chimical, dans laquelle j'explique que tout est chimique, que tout autour de nous, ou quasiment tout autour de nous, peut être expliqué par la chimie, avec un petit peu d'humour qui peut plaire à certains et qui peut déplaire à d'autres, mais en tout cas, l'humour est là, et c'est un humour qui aide à appuyer justement ce que je dis. Concernant mon parcours, moi, je suis parti... Je suis avant tout scientifique, donc je suis parti d'un bac scientifique que j'ai eu dans un lycée à Cannes. Ensuite, j'ai fait un BTS chimiste, je ne savais pas trop où aller. Et à ce moment-là, je me suis dit que j'allais me lancer dans l'enseignement. Je suis passé directement à la fac pour pouvoir passer le CAPES, que j'ai eu à l'écrit et je ne suis pas allé à l'oral. Et en fait, pendant le CAPES, si je ne suis pas allé à l'oral, c'est parce que pendant que justement je passais le CAPES, je me disais que j'étais à une période de ma vie où intellectuellement, j'avais l'impression que j'étais une éponge, littéralement. Donc, je me suis dit, si j'arrête mes études là et que j'enseigne maintenant, j'aurais l'impression de ne pas avoir appris autant que ce que j'aurais pu apprendre au niveau des cours. Parce qu'après, quand on est enseignant, bien évidemment, on continue à apprendre tous les jours. Mais j'avais l'impression d'être, j'aurais eu peut-être l'impression d'être un peu frustré. Donc je me suis dit, je vais essayer de continuer un peu plus long, et la seule façon de continuer après un Bac plus 5, c'est de continuer en thèse. Donc je suis venu d'abord à Toulouse pour finir mon master, et justement faire un master recherche, et ensuite je suis arrivé ici, là où je suis actuellement, à Bordeaux, où j'ai fait une thèse, donc une thèse de doctorat en chimie organique, dans un grand laboratoire du CNRS. Donc j'ai fait une thèse, j'ai fait ensuite... un an et demi de ce qu'on appelle de post-doc, donc d'études post-doctorales, donc une fois que j'ai eu ma thèse et que j'ai été docteur. Et pendant à la fois cette thèse et ces études post-doctorales, je me suis rendu compte de deux choses. Déjà d'une part que la recherche qui me plaisait beaucoup il y a quelques années auparavant, me plaisait un petit peu moins, parce que j'avais l'impression pour le coup que j'étais arrivé au bout de mes limites intellectuelles. Ça fait très bizarre de dire ça, mais j'avais l'impression que je ne pouvais plus rien, j'étais un peu au bout de souffle. Et pendant cette thèse-là... J'ai été amené, via le CNRS, à faire beaucoup d'animations scientifiques dans des lycées, dans des collèges, pour aller expliquer des principes sur la lumière, des principes sur de la chimie, sur de la physique, sur un peu de biologie aussi, et donc sur des maths aussi, et pour apprendre un petit peu justement à des collégiens et des lycéens. Donc j'ai fait de la vulgarisation directement dans des collèges et dans des lycées, et j'ai adoré, mais vraiment, c'était... Je passais mon temps à me marrer, à expliquer à des jeunes des choses que je comprenais bien, donc qui étaient faciles à expliquer pour moi. Donc, c'était vraiment que du bonheur. Et ce qui fait qu'une fois que j'ai eu mon deuxième post, enfin que j'ai passé ma thèse et que j'ai eu mon post-doctorat, je me suis posé des questions sur moi et je me suis dit j'aimerais bien me lancer dans la vulgarisation Le hasard, vous allez voir que le hasard était plutôt sympa, le hasard a voulu que le musée scientifique de Bordeaux, qui s'appelle CapSciences, recrutait à ce moment-là des animateurs scientifiques. Alors, c'était en intérim, on était à ce moment-là en… On était en 2019, donc j'ai recruté des gens en intérim pour pouvoir faire des animations scientifiques. Donc j'ai postulé et j'ai été pris. Et donc j'ai travaillé pendant trois ans en tant qu'animateur là-bas. Donc 2019, on passe sur 2020-2021 où il y avait le Covid, mais je continue à faire quelques animations quelquefois avec le masque à distance. Et j'ai vraiment adoré ça, adoré. Donc là, j'étais vraiment à fond que dans la vulgarisation. Et au bout de ces trois ans, justement, où j'étais dans l'intérim, donc en intérim, c'est sympa parce que ça laisse de la liberté, mais en même temps, je ne vais pas critiquer, mais d'un point de vue financier, c'était peut-être pas tout à fait génial. Et encore une fois, le hasard a vraiment bien fait les choses. Après, je ne sais pas si c'est une question de hasard ou de ce qu'on appelle la sérendipité de je vais finalement peut-être chercher ce hasard Mais le hasard a voulu qu'au moment où justement je me disais peut-être que CapScience… je commence à arriver au bout et qu'il faudrait que je regarde autre chose. À ce moment-là, il y a une entreprise qui m'a contacté, qui s'appelle Groupe Berkem, qui vous rappelle peut-être quelque chose parce que j'en ai parlé il y a quelques minutes. Groupe Berkem qui cherchait à ce moment-là un chargé de communication scientifique et en fait, il cherchait un chimiste qui sache expliquer la science et notamment la chimie de manière sain. C'est-à-dire que c'était littéralement presque qu'il cherchait un Antoine Robert qui avait fait exactement ces études et qui avait fait exactement ce parcours-là. Donc je suis arrivé là justement en disant bonjour, je crois que c'est peut-être moi que vous recherchez. Et effectivement, j'ai été recruté pour ce poste. Donc je suis arrivé ici à Berkheim en 2022, en juillet 2022. Et ouais, ça fait deux ans maintenant. Et je suis arrivé en juillet 2022 et on a très vite lancé la chaîne parce qu'il y avait déjà le studio dont vous voyez une petite partie derrière moi. Il y avait déjà le studio qui était installé. Il y avait déjà tout le matériel qui était installé. Il ne manquait plus que l'animateur qui puisse aller devant et puis qui puisse écrire la vidéo. Et donc du coup, on a lancé la chaîne en novembre, le 1er novembre, donc on avait déjà, il y a de tout qui était écrit. Et donc du coup, depuis je suis chez le groupe Birkem, pour faire à la fois ces vidéos scientifiques qui sortent sur la chaîne chimicale, et à la fois justement des animations des conférences, réparer des conférences scientifiques pour des scientifiques. Donc finalement un mélange de ce que je faisais dans le musée scientifique de CapScience, et à la fois... un mélange de ce que je faisais en thèse, donc aller faire des conférences parce que pendant la thèse j'ai été amené à faire des conférences donc ça correspond vraiment un métier sur mesure c'était exactement ça c'est incroyable alors pour vous raconter Antoine,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    je vous l'ai dit au téléphone mais en fait j'ai enregistré avec Lucie Tripon-Lebert du DITEPMAI qui est un institut scientifique et en fait elle me disait qu'il y avait quelques instituts en France que vous étiez, je sais pas, 20 instituts techniques environ Donc, j'ai commencé à regarder sur Google, j'ai épluché, fait plein de recherches, et je tombe sur le site de groupe Berkem, je regarde, j'y ai, et là, je vois vulgarisation. Et je crois que c'est la seule fois où je l'ai vue. Et je tombe sur vos vidéos, et là, je me dis, c'est génial. Pourquoi ? Parce que, en fait, la couleur végétale, qui est le sujet du podcast, j'ai rapidement compris qu'il y avait besoin de connaître beaucoup de sciences différentes. La botanique, l'ethnobotanique, la chimie, la chimie organique. et plein d'autres trucs, la biochimie, enfin bref, on touche à quand même plein de sciences, aussi les spectres lumineux, les outils de mesure de la couleur, enfin bref. Et je me suis dit, quand on échange avec les auditeurs, les artisanes qui travaillent la couleur végétale ou d'autres, on se rend compte qu'il y a des fois des petites lacunes, et moi-même, même si j'en ai fait dans mes parcours, il y a des lacunes. Je commence à aller regarder vos vidéos, je me dis mais c'est canon, alors clairement, l'humour, la vulgarisation... Et on voit que c'est facile pour vous. Du coup, ça semble facile pour nous. Et j'ai vraiment l'impression d'avoir compris des notions en me disant, finalement, c'est presque mes devoirs de vacances. Ça va être regarder toutes les vidéos. Donc, franchement, c'est super bien réussi. Et je ne savais pas, quand je vous ai eu au téléphone, que c'était vraiment vous, parce que je n'avais pas le nom de la personne qui s'occupait de la chaîne YouTube. D'où mon étonnement quand je vous ai eu. Donc, franchement, c'est super réussi. C'est génial. Du coup, ça me donne même des idées pour, bref, pour vous. demander des vidéos ou voir comment on pourrait faire des choses. Enfin bref, c'est génial. Ça m'a vraiment inspirée.

  • Antoine Robert

    Merci beaucoup.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Non, mais vraiment, je vous le dis parce que je vois le travail que ça doit nécessiter et je trouve que c'est vraiment génial parce qu'au moins, ça aide les gens à comprendre, ça permet aux gens de faire des liens. Donc, c'est génial. Je voulais savoir, donc, ce groupe Berkem, du coup, moi, je l'ai connu via vous parce que c'est par votre porte que je suis rentrée.

  • Antoine Robert

    D'accord.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Et quand même, je cherchais des instituts techniques. Je voudrais qu'on comporte. pose un peu ce que fait le groupe Berkem, ses activités. J'ai vu que sa promesse, c'était intégrer la chimie du végétal au cœur du quotidien. Ça me parle tellement parce que pour moi, la couleur végétale, c'est de la chimie végétale. Donc, je voudrais que vous puissiez poser un peu le décor avec ce groupe Berkem et nous l'expliquer.

  • Antoine Robert

    Alors, pour vous expliquer le groupe Berkem, on va peut-être faire un petit peu l'histoire du groupe parce qu'on va pouvoir voir un petit peu l'évolution. Donc, le groupe Berkem, en fait, c'est un industriel français et un industriel aujourd'hui européen, mais il a été créé en... En 1964, il avait un autre nom à l'époque, je vais passer sur le nom. Il était créé en 1964 en Dordogne. C'était une petite entreprise familiale qui vendait des antiparasitaires. qui vendait de manière locale des antiparasitaires. Et donc, du coup, c'était une entreprise qui marchait plutôt bien. Puis, petit à petit, en fait, l'entreprise a marché de mieux en mieux et a commencé à fabriquer de plus en plus de produits. Au début, il n'y avait pas de question de végétal, il n'y avait pas de question d'écologie. En 1964, malheureusement, ce n'était pas encore vraiment d'actualité. Donc, du coup, il y a eu plusieurs produits qui ont commencé à se créer, des produits de traitement du bois, des produits donc antiparasitaires, antithermiques notamment. Puis, de plus en plus, l'entreprise a grossi, grossi. Donc, au début, on quand vous dit une entreprise familiale, je ne sais pas, peut-être qu'il y avait... une vingtaine de personnes et puis aujourd'hui on est, je crois qu'on est 350. Et surtout, petit à petit, l'entreprise a grossi pour pouvoir justement traiter beaucoup plus de sujets, donc les principaux sujets qui sont traités aujourd'hui par Groupe Erkem, donc c'est toujours le traitement parasitaire, donc anti-thermite, le traitement de bois, qui va être du traitement, quand je dis du bois, on ne pense que aux thermites, mais on peut penser aussi au traitement anti-UV, justement anti-… Il y a aussi la fabrication de produits et la fabrication de résine pour les peintures. Donc on fait pas mal de chimie, justement de ce qu'on appelait à une époque la chimie lourde, mais qui aujourd'hui évolue vraiment et d'autant plus évolue avec la chimie actuelle. Et on est aussi aujourd'hui dans un gros pôle qui est autour de la santé, de la beauté et de la nutrition. Donc on touche à vraiment beaucoup de choses et beaucoup de chimie différentes. Et vu que les mœurs sont évoluées, alors je ne sais pas trop d'où est-ce que c'est venu pour... le côté végétal de groupe Berkem, je ne sais pas ce qui a été le déclencheur, mais c'est peut-être un déclencheur un peu global. De plus en plus, les produits dont je vous ai parlé, les domaines dont je vous ai parlé, ont eu justement leur côté végétal qui est arrivé. Donc voilà, avec notamment dans la cosmétique et la nutraceutique, c'est très facile d'imaginer que le végétal, parce que les plantes, on sait très bien que ça peut aider à la digestion, ça peut aider à plein de choses au niveau un peu de la santé. Ça peut... Les plantes, c'est... La plante et la nutra, a priori, je n'ai pas forcément grand-chose à expliquer. Mais voilà, on a commencé aussi petit à petit à remplacer tous les produits qui étaient pétro-sourcés, par exemple dans les résines pour les peintures, tous les produits typiquement les xylènes, par de plus en plus de produits qui étaient bio-sourcés. Et je voudrais juste faire une parenthèse sur ça, c'est que c'est plutôt facile finalement de remplacer des produits xylènes par des produits bio-sourcés. Non, mais c'est facile d'un point de vue... d'un point de vue technique, c'est-à-dire que vous remplacez l'un par l'autre. Ce qui est compliqué, et c'est là où justement ce qui nous a pris du temps et là où on commence à arriver vraiment à faire un truc bien, c'est qu'on arrive à remplacer ces produits tout en ayant la même efficacité qu'avant. Parce que l'exilène, c'était pourri d'un point de vue écologique, mais il y avait plein de super propriétés au niveau justement de la dissolution, du fait que le produit était bien homogène, de la capacité de séchage, etc. Allez trouver un produit végétal qui puisse remplacer avec les mêmes capacités. Et bien petit à petit, à force de recherche, on a réussi à faire ça. Et Group Air Chem, du coup, là depuis tout à l'heure, j'ai l'impression que je parle aussi du fait que Group Air Chem est beaucoup dans la recherche, ce qui fait qu'on a plusieurs laboratoires de recherche. Mais Group Air Chem n'est pas que dans la recherche, on est aussi dans la production. C'est-à-dire qu'une fois qu'on a réussi à trouver les bons ingrédients, les bons mélanges, ben hop, c'est parti, on produit tout ça. Et puis voilà, on fait vraiment tout de A à Z. On fait même carrément, pour les plantes, on va même aller contacter directement les producteurs locaux. pour aller trouver des feuilles de kiwi, des choses par-ci, par-là, pour pouvoir les mettre dans nos produits. Donc, on fait vraiment tout de A à Z. Le seul truc qu'on ne fait pas, c'est le produit final. C'est-à-dire que, par exemple, on va faire de la résine pour peinture, mais on ne va pas fabriquer à la peinture en eau. C'est-à-dire que la résine, on va la vendre à des industriels qui, eux, vont la mettre dans leur peinture avec la fin de leur mélange. Et puis, voilà. Donc, j'ai parlé un petit peu de beaucoup de choses. Après, on pourra rentrer dans le détail de pas mal de trucs derrière.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, on va regarder dedans.

  • Antoine Robert

    De manière globale.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors, c'est hyper intéressant parce que du coup, c'est un peu l'un des défis pour faire à chaque fois ping-pong avec la couleur végétale. C'est l'un des défis de la couleur végétale, c'est comment remplacer l'efficacité des colorants de synthèse par des colorants végétaux, choisir le bon candidat, s'inscrire dans la durabilité, les produits locaux, les ressources sectoriales qu'on a dans notre environnement. Enfin bref, c'est pour ça qu'on s'est vite bien entendu au téléphone pour préparer cet épisode, parce qu'en fait… On a les mêmes problématiques à différents niveaux, mais on comprend bien ce que vous proposez. Alors du coup, ce que je voulais vous demander, Antoine, c'est de reposer la définition de ce qu'était la phytochimie, ce que ça a apporté, ce virage, et où on en est. Est-ce que pour vous, ça va ne faire que continuer ? Est-ce que c'est bien le sens de l'histoire ? Est-ce que tout le monde est raccord là-dessus ? Est-ce que vous pouvez nous poser ce terme et ses apports ?

  • Antoine Robert

    Alors déjà, bien évidemment, ça ne va faire que continuer, parce que là, on est sur le... sur les débuts, sur les prémices justement du remplacement de nos produits pétro-sourcés. Pour l'instant, on n'arrive pas à fabriquer que des produits qui sont uniquement que biosourcés. Pour l'instant, on est sur pas mal de mélanges. Donc, on n'est qu'au début de notre histoire. Mais là, pour l'instant, l'histoire, honnêtement… elle commence vraiment bien, c'est-à-dire qu'on commence à avoir des résultats vraiment très satisfaisants pour ce qu'on est en train de fabriquer avec vraiment des propriétés très similaires. Et pour la phytochimie dont vous parlez, en fait, la phytochimie, qui est cette science des végétaux, la science au sens large des végétaux, nous, c'est un truc qui nous intéresse d'autant plus depuis plusieurs années. C'est-à-dire que déjà, d'une part, on s'intéresse à quelles molécules il y a dans la plante pour savoir quelles sont les différentes molécules qu'on va pouvoir récupérer, qu'on va pouvoir extraire de ces plantes-là. Et d'un autre côté aussi, et c'est vrai que c'est un point dont je ne vous avais pas parlé, c'est qu'on est aussi là depuis quelques années sur des produits de traitement pour l'agriculture. Donc du coup, vu qu'on s'est vraiment très élargi, on commence à toucher beaucoup, beaucoup de sujets. Donc là, c'est un domaine qui est très, très récent. Pour le coup, je ne sais pas si ce n'est pas trois ans que ça existe. Je vais me faire taper sur les doigts, peut-être que je n'ai pas les bonnes dates, mais c'est vraiment très récent au niveau justement de ce traitement en agriculture. Et donc du coup, qui dit traitement en agriculture ? en agriculture dit qu'il faut qu'on connaisse comment germe une plante chaque plante comment est-ce qu'elle va germer donc il faut qu'on connaisse la biochimie littéralement de la plante, pas juste les molécules qu'il y a dedans, comment est-ce que la plante fait pour croire pour que quand on va utiliser justement des traitements, qu'on n'arrive pas à perturber la croissance de la plante. Donc la phytochimie là depuis vraiment quelques années, elle commence à prendre une importance assez capitale dans notre entreprise sans forcément qu'on parle de phytochimie, c'est juste que ce sont des réflexions naturelles qu'on va avoir au fur et à mesure qu'on va... On va réfléchir à tout ça.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Donc, elle apporte une compréhension de ce qu'il y a à l'intérieur de la plante et des molécules actives qu'on cherche dans différents domaines, parce qu'on a globalement les mêmes domaines. Vous avez parlé peinture, nutraceutique, cosmétique. Nous, on fait aussi textile. Je ne sais pas si c'est un textile.

  • Antoine Robert

    C'est une petite niche. On fait un tout petit peu de traitement de cuir. D'accord. Mais on n'est pas dans la coloration de textile, comme vous pouvez le dire.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    C'est marrant parce que le traitement de cuir, nous, sur le végétal, c'est notamment avec les tannants. qu'on a des plantes. Donc, il y a encore plein de liens. Enfin bref, c'est intéressant. Et donc, du coup, cette phytochimie, c'est la base de tout. Vous n'employez même plus le nom phytochimie parce que pour vous, c'est la base de votre travail. C'est la compréhension de tout ça. Je ne savais pas pour les produits de l'agriculture, mais du coup, je voudrais qu'on rappelle quand même quelque chose. C'est que ce n'est pas parce que ce sont des produits végétaux que c'est forcément, comment on va dire, inoffensif pour la santé humaine et environnementale. Je pense qu'il faut le reposer à chaque fois parce que des fois, des gens font des raccourcis. Qui dit végétal, forcément, c'est bon. Non, il y a des plantes qui tuent, il y a des plantes qui impactent sur le sol, etc. et sur l'eau. Je fais cette petite digression.

  • Antoine Robert

    Il y a l'exemple des pépins de raisin qui contiennent du cyanure. La pépin n'est pas forcément très accueillante tout le temps. Moi, je n'ai pas beaucoup de pépins de raisin. Laissez les pousser.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Du coup, vous voulez aussi qu'on parle des sources végétales que vous travaillez. Est-ce que ce sont, vous l'avez dit, vous allez voir les agriculteurs, mais est-ce que vous avez aussi d'autres sources végétales que vous voulez nous partager ?

  • Antoine Robert

    Alors non, c'est-à-dire que nous, on est toujours en contact avec des agriculteurs, que ce soit des agriculteurs locaux ou des agriculteurs moins locaux, en fonction des plantes dont on va avoir besoin. Ce qui est intéressant, surtout dans ce qu'on va utiliser pour les plantes, c'est qu'on ne va pas, souvent on n'utilise pas toute la plante. C'est-à-dire que par exemple, si vous avez, je ne sais pas, vous avez parlé tout à l'heure rapidement des kiwis. Par exemple, pour les kiwis, on était en contact avec des producteurs locaux pour les kiwis, sauf qu'on n'utilise pas les fruits, on n'utilise pas la peau des fruits, on n'utilise pas les poils qu'il y a sur les fruits, on n'utilise pas les pépins. On utilise, nous, les feuilles une fois que les kiwis sont récoltés. C'est-à-dire que ces feuilles, plutôt que d'être jetées, brûlées ou compostées, méthanisées très souvent, elles peuvent être juste balancées et utilisées pour peut-être pas forcément pour de très bonnes essais. Du coup, nous... On contacte les producteurs pour leur dire qu'on va avoir besoin de tant de feuilles de kiwi pour fabriquer nos produits, pour pouvoir extraire ça. Et donc, ces feuilles, dans le domaine marketing, on appelle ça de l'upcycling. C'est le fait de réutiliser des produits qui n'ont plus d'utilité. C'est-à-dire que les feuilles, on ne peut pas les manger, elles n'auront pas d'utilité pour nous direct. Donc, on peut les réutiliser, nous, de notre côté, pour pouvoir fabriquer d'autres produits derrière. C'est ça, il y a des pépins de raisin. Oui, pardon.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, c'est les coproduits. des produits agricoles. Pas la partie consommable pour l'alimentaire, mais tout ce qui va autour. Pareil, sur la couleur végétale, pour encore faire un ping-pong, on a du jaune qui vient de la plure des oignons, parce que pareil, la plure d'oignons, on n'en fait rien. On a des super belles teintures avec de la peau et du noyau d'avocat. En fait, l'entrée dans la teinture végétale, globalement, commence par l'utilisation de déchets alimentaires. Et on voit à des échelles plus industrielles qu'on repart sur la valorisation des coproduits. Et justement, je vais organiser à l'automne un sujet là-dessus, c'est comment recréer des boucles de valeurs. mais en venant chercher de la couleur de déchets qui devraient être méthanisés, enfouis ou qui seraient du coup plus utiles. Et j'ai l'impression que ça, c'est quand même… Alors, vous, vous appelez upcycling, c'est aussi ce mot-là, c'est l'upcycling, la valorisation des coproduits. Un truc très intéressant aussi que vous avez dit, c'est que vous n'utilisiez pas toute la plante. Et en fait, ce qu'on s'est rendu compte aussi, c'est que moi, je vois que par exemple, sur les plantes tinctoriales, il y a une partie qui va servir pour un domaine d'application. Et une autre partie qui peut servir pour un autre domaine. Alors là, c'est compliqué parce que du coup, ça nécessite une logistique parce qu'il faut envoyer la même plante, mais à deux endroits différents, dans deux filières différentes. Et je pense que ça, c'est aussi une piste pour l'avenir. C'est comment valoriser l'entièreté d'une plante. Je pense à l'isatis tanctoria, le pastel. Les graines, elles servent pour l'huile cosmétique. Et la plante, on en fait un magnifique bleu qui était le seul bleu européen. Donc voilà, je pense qu'il y a des notions comme ça qui ne sont qu'au début. mais qu'en se mettant ensemble, en parlant de tiens, toi, tu as tel déchet, tu as tel truc je pense que ça va encore plus se développer. Donc, l'écoproduit, on est raccord, on a les mêmes sources. Alors, on a reçu un chercheur, je vous en parlais, qui travaille, lui, le lien entre la couleur végétale et les propriétés médicinales. Et on en a eu un autre, c'est une chercheuse qui est à Toulouse, en plus, donc pas très loin de… de là où vous avez pu être avant, Delphine Talbot, qui travaille ce lien-là, elle, elle a rapidement vu que, qui dit couleur végétale, dit métabolite secondaire, dit propriété aussi de santé, antioxydants, anti-UV, antibactériens, etc. Et j'ai reçu la semaine dernière, pareil, un chercheur malgache de l'océan Indien, qui lui dit que dans toutes les plantes qu'il a trouvées dans l'océan Indien, il y en a plus de 80 qui ont... en plus de donner de la couleur, des propriétés bioactives. Et je me suis dit, mais est-ce qu'en fait, quand vous cherchez des choses pour des domaines genre cosmétiques, nutraceutiques, etc., est-ce que parfois vous tombez sur de la couleur et certains s'interrogent en se disant, tiens, est-ce que ça ne peut pas être une nouvelle boucle de valeurs ou en fait, ça n'est pas abordé ?

  • Antoine Robert

    Alors nous, la couleur, je suis désolé parce que je sais que c'est le thème principal et je ne vais pas trop en parler. La couleur, nous... pour nous c'est on va dire plus un déchet c'est à dire qu'en fait quand on va fabriquer à la fois des produits pour de la cosmétique ou des produits pour des peintures ou des produits pour des traitements de bois si on commence à vendre des produits qui sont dans des teintes de vert ou dans des teintes colorées mais que l'entreprise qui veut justement réutiliser cette crème ne veut pas un truc qui soit coloré c'est un peu embêtant donc nous au contraire la couleur on va pouvoir l'enlever mais du coup ça nécessite qu'on sache comment l'enlever... qu'on sache comment l'extraire, qu'on sache comment la récupérer. Nous, on ne l'utilise pas, mais on sait comment… Ça pourrait être utile. Ça pourrait être utile, mais pas dans nos domaines actuellement. C'est-à-dire que nous, par exemple, si vous voulez acheter une peinture qui soit rouge, le plus simple, et que vous vouliez que des produits qui soient végétaux dedans, le plus simple, c'est de récupérer d'abord les molécules végétales, de rajouter des colorants qui peuvent être des colorants biosourcés sans souci après derrière, mais d'avoir à la fois… dans la même plante le colorant et les molécules qui soient intéressantes et qui soient assez efficaces pour pouvoir remplacer justement tous ces produits initialement pétrosourcés c'est vraiment très compliqué peut-être qu'un jour on y arrivera mais aujourd'hui en tout cas c'est pas c'est pas forcément notre notre but nous si on a besoin de couleurs on va récupérer des coproduits pour pouvoir avoir justement des produits de couleurs nous on va plus faire de je vais mettre des très gros guillemets plus de l'assemblage c'est à dire qu'on va récupérer différentes molécules à différents endroits pour pouvoir justement avoir ce mélange-là. Une seule plante qui puisse regrouper encore une fois toutes ces propriétés, c'est beaucoup plus compliqué à trouver.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, donc dans ce que vous dites, c'est hyper intéressant parce que du coup, ça veut dire que vous, la couleur, vous avez plutôt besoin de la mettre de côté pour proposer des produits neutres pour que ce soit les acteurs derrière qui viennent mettre leur couleur. Et vous préconisez plutôt une extraction de la couleur, de la molécule colorante dans un premier temps et ensuite... aller rechercher les produits bioactifs,

  • Antoine Robert

    c'est ça ? Exactement, d'autant plus que les... Alors même si ça fait partie, en général, ces molécules font partie de la même famille, en général c'est la famille des polyphénols, qui sont justement à la fois colorés et qui, nous, vont nous intéresser pour avoir ces couleurs-là, mais les polyphénols, c'est une famille de molécules qu'on est spécialiste là-dedans depuis presque 50 ans, pas depuis la création, mais pas loin. Donc on sait très bien comment justement isoler certains polyphénols pour pouvoir justement récupérer leur propriété. Donc aller enlever justement tous ces polyphénols colorés, tous ces anthocyanes, etc. Ça, on sait plutôt bien le faire et on arrive justement à ne récupérer que les molécules qui sont incolores. Je vais me faire taper sur les doigts, par les chemistes, les molécules ne peuvent pas être colorées, mais que les molécules qui donnent un produit un color et qui, justement, donnent aussi les propriétés que nous, on souhaite. Aujourd'hui, nous, la couleur, ce n'est pas notre spécialité. Mais je voulais revenir juste très rapidement. Tout à l'heure, vous parliez justement d'une personne qui parlait des propriétés médicinales, justement, pour les polyphénols. Et ça, c'est assez intéressant. Nous, on n'y est pas encore, justement, dans la médecine. Peut-être qu'un jour, on y passera. Mais pour l'instant, on est dans la nutraceutique ou dans la cosmétique. Et justement, toutes les propriétés antioxydantes, ça, c'est des propriétés qui sont très intéressantes aussi pour ces polyphénols. Donc voilà, nous, on cherche justement toutes ces propriétés pour les polyphénols, mais pas encore aujourd'hui les propriétés de coloration.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord. Vous entendrez l'épisode de Delphine Talbot. C'est passionnant. Et en fait, je me rends compte qu'en ayant des invités de différents coins du monde et en regardant les parutions scientifiques, c'est quand même ce vers quoi les gens se tournent. pouvoir mettre de la couleur et plus, que la couleur soit la cerise sur le gâteau, mais qu'elle apporte en plus quelque chose d'antifongique. Alors, j'ai même vu qu'il y avait des anti-odeurs, il y avait, enfin, c'est hyper intéressant, mais c'est vrai qu'aujourd'hui, ce n'est pas assez documenté pour en faire vraiment état. Est-ce que, donc, je comprends du coup, vous n'avez pas eu demande, vous, pour de la couleur ou de l'extraction de couleur aujourd'hui ? Donc ça, on était d'accord ensemble. Les différents domaines d'application qui sont traités, nutraceutiques, cosmétiques, vous avez parlé de peinture. Est-ce qu'il y a d'autres domaines ? Le bois, est-ce que vous avez d'autres domaines que vous couvrez ? On a parlé un peu du cuir.

  • Antoine Robert

    Le bois, ce n'est pas forcément dans le domaine de traitement du bois. On a un domaine qui est dans le traitement antiparasitaire. Ça va être justement le traitement antitermite. Les termites, on pense tout de suite au bois, mais ça va être plutôt un traitement... Pour la construction, dès que vous voulez construire un bâtiment, justement, on a de quoi traiter en amont, on a de quoi traiter même quand vous avez déjà des termites sur place, etc. Alors quand je dis on a de quoi traiter pour vous, ce n'est pas vous qui pourrez acheter directement, nous on vend à chaque fois, quel que soit le produit, d'ailleurs en calcium, quel que soit le produit, nous on ne vend pas à des particuliers, on vend… À des lismes. Exactement. B2B. Exactement, B2B. Je suis encore mis nouveau dans le domaine de l'entreprise avec du B2B. C'est exactement ça.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    donc on va vendre à d'autres entreprises ok top donc on a parlé du marché de la chimie végétale, de la phytochimie donc un retour aux sources du végétal qui est en croissance, des demandes clients on voit bien qu'on doit se tourner vers des ressources autres que le pétrole, est-ce qu'il y a des législations qui vous forcent vous, entreprise, à accélérer le mouvement ?

  • Antoine Robert

    Oui, il y a des législations notamment justement pour tout ce qui est traitement du bois parce que... Plus on avance, plus la législation sur les biocides, qui sont des biocides de synthèse initialement, sont de plus en plus serrées. Donc ça, c'est très important pour nous, pour continuer notre business. Donc ça nous booste aussi d'autant plus à trouver d'autres solutions. Pour l'instant, les solutions qu'on a pour les produits, justement des produits biocides, c'est des produits qu'on a qui sont, aujourd'hui, qui sont soit à 50-50 entre... entre produits biosourcés et produits pas biosourcés. Encore une fois, quand je parle de 50-50, à chaque fois, c'est vraiment avec la même efficacité qu'avant. Parce que si on n'arrive pas à trouver un produit qui a la même efficacité, on va attendre un peu, on fait d'autres recherches, puis si ça doit sortir en trois ans, ça sortira en trois ans, puis on aura un truc qui sera aussi efficace. Parce que c'est compliqué sinon pour nous de continuer à vendre si on dit, alors notre produit, il est moins efficace, il est plus vert, mais il est moins efficace. Est-ce que vous l'achetez ? Non, moi, je veux être efficace toujours. Donc c'est toujours important pour nous d'être toujours dans cette grande efficacité. Et on a quelques produits qui commencent à arriver petit à petit, qui sont 100% biosourcés, qui commencent à faire vraiment leur preuve. Je crois qu'on n'est pas encore tout à fait sûr du parfait équivalent avec des produits totalement de synthèse, mais on commence à être vraiment sur des propriétés qui sont très similaires. Donc ça y est, dans les années à venir, ça va commencer à arriver sur le marché. Et ce qui est cool aussi dans ce genre d'entreprise-là, chez Groupe Berkheim, c'est que vu qu'on vend directement à des industriels et à des gens qui vont fabriquer ces produits-là, à priori, dès qu'on aura, nous, fabriqué ces produits, ils vont assez vite arriver sur le marché. Donc ça, c'est cool aussi. C'est-à-dire qu'on est à la fois dans la recherche et à la fois dans le direct de ça y est, maintenant, ça existe. Et ce n'est pas ça existe sur le papier, ça va peut-être arriver dans 20, 30 ans. Non, non, ça existe. On l'a fabriqué. On l'a fabriqué 50 tonnes. Voilà, vous pouvez… vous pouvez le réutiliser, le vendre.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord.

  • Antoine Robert

    C'est très bien aussi, c'est très gratifiant aussi.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    J'avais une autre question sur le biosourcé. On a vu qu'il y avait l'efficacité qui était indispensable. C'est logique, on ne va pas payer un produit équivalent qui n'est pas efficace. Est-ce qu'il y a des notions de coût ? Est-ce que de faire du biosourcé, c'est plus cher ? Est-ce que c'est plus cher sur le coût ? C'est-à-dire, oui, techniquement, c'est plus cher. Et est-ce qu'on a regardé globalement l'impact d'utiliser des… plantes, d'utiliser des choses biosourcées pour la santé humaine, la dépollution de l'eau. Est-ce que finalement, si on met tout dans la balance, le biosourcé, c'est plus cher ou pas ?

  • Antoine Robert

    Oui, aujourd'hui, c'est encore, même en mettant tout dans la balance, c'est encore plus cher d'être sur du biosourcé parce qu'il faudrait mettre beaucoup plus de biosourcé pour pouvoir justement être dans le côté biocide qui soit aussi efficace. Et donc du coup, vu qu'on en met plus, on finit par polluer tout autant quasiment les sols et vu que le produit de base coûte aussi plus cher. Je pense qu'aujourd'hui, pour être honnête, c'est encore un petit peu trop cher. Mais c'est pour ça aussi que nous, on veut revenir à la source et on veut aller directement voir les producteurs pour voir avec eux justement les coproduits. Parce que si on a des coproduits, ça va nous coûter moins cher d'avoir une tonne de feuilles de kiwi que d'avoir une tonne de kiwi. Donc du coup, il y a tout ce produit-là. On commence aussi à avoir nos propres endroits qui peuvent fabriquer des produits. Typiquement, là, on est en… Je ne sais plus exactement quel est le lien qu'on a avec eux, mais avec des fabricants de cacao, de graines de fèves de cacao, où nous, on va récupérer, je crois que c'est le mucilage, donc c'est la partie qui n'est pas utilisée, qui est autour de la graine et qui va protéger un petit peu la graine, qui est une partie huileuse et qui peut servir typiquement pour les résines, pour les peintures, parce qu'il y a des propriétés qui sont très similaires par rapport aux xylènes, etc. Donc, on commence petit à petit à... A anticiper un petit peu justement ces futurs coûts, justement ces coûts biosourcés, et à faire en sorte qu'on paye de moins en moins cher pour pouvoir avoir des produits qui soient tout aussi efficaces.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Donc en fait, il faut valoriser plutôt les coproduits parce que du coup, ils sont déjà produits et du coup, ça revient moins cher à celui qui l'achète et ça soulage celui qui doit s'en débarrasser. Et deux, le fait d'anticiper toutes ces demandes-là fait qu'on aura plus de volume, on va pouvoir davantage massifier. On revient encore une fois à la logistique. Et tout ça, ça sera des coûts économisés par la suite.

  • Antoine Robert

    Exactement, c'est exactement ça. C'est une question de long terme. Tout à l'heure, je vous disais que non, on était toujours sur un truc qui était plus cher. On est sur quelque chose de plus cher aujourd'hui. Dans 20 ans, justement, là, on est en train d'anticiper beaucoup, beaucoup de choses. Donc, dans 20 ans, les produits biosourcés seront peut-être, ou reviendront à peu près au même prix que les produits non biosourcés. Et les produits non biosourcés seront complètement éliminés petit à petit. Mais c'est pour ça que ça prend du temps, et peut-être que c'est même pour ça que ça prend du temps d'un point de vue global, parce qu'encore aujourd'hui, malgré le fait qu'il y ait des alertes partout et qu'on a de moins en moins de pétrole, encore aujourd'hui, les produits pétro-sourcés coûtent moins cher, donc c'est aussi pour ça que ça pèse aussi dans la balance, malheureusement. Et tout en étant l'efficacité qu'on leur connaît. Donc c'est vrai que c'est vraiment compliqué, mais c'est pour ça que c'est une question de temps. Ça commence à vraiment bien fonctionner, là aujourd'hui, honnêtement. pour travailler dans une entreprise comme ça. Je ne dis pas ça parce que je suis littéralement, là actuellement, dans l'entreprise. Mais pour l'instant, c'est en train de bien fonctionner. Il faut encore un petit peu de temps pour que toute la machine arrive à bien se mettre en marche.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    C'est la même chose sur le végétal. Ils sont en train d'essayer de voir pour faire un retour de la couleur végétale sur, par exemple, le textile. Sauf qu'aujourd'hui, des colorants végétaux, il faut les produire. Nous, c'est des agricultrices, des agriculteurs en France qui les produisent. Il faut les récolter, faire des extraits, les transporter, etc. Forcément, ça coûte plus cher qu'un colorant. Hop, en 30 secondes, c'est rapide, ce n'est pas cher. Et le modèle est fait. Et ce n'est pas aléatoire. Le végétal, c'est du vivant. Des fois, il y a des choses qui se passent. On ne maîtrise pas forcément tout. Et en fait, on est dans les mêmes problématiques. C'est-à-dire que là, tout est en train de se remonter. Cette filière tinctoriale, elle réémerge, etc. Mais ce qui va faire que ce sera moins cher, c'est les volumes. la logistique bien huilée et de travailler aussi des coproduits. On est vraiment sur les mêmes thématiques.

  • Antoine Robert

    Vous en parliez tout à l'heure de l'efficacité aussi de ces colorants. Les colorants, en tout cas les colorants végétaux, ce que j'en connais, c'est que c'est quand même très compliqué parce que déjà, il faut réussir à trouver la bonne texture pour pouvoir réussir à le mélanger. D'un point de vue technique, fabriquer le produit final, c'est compliqué. Mais même à la fin, ces colorants eux-mêmes sont beaucoup plus plus sensibles que les colorants de synthèse souvent. Du coup ils vont être sensibles aux UV etc. Donc arriver à trouver un truc qui stabilise c'est quand même vraiment plus compliqué aussi. Donc c'est vrai qu'on est vraiment sur le même type de problématique dans le sens où... On a un produit qui, on sait, vous, ça va donner une couleur que vous voulez, nous, ça va faire les solutions qu'on veut, mais pour avoir exactement les mêmes propriétés, c'est vrai que c'est vraiment du travail de longue haleine.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Et d'où la connaissance aussi des végétaux, des bons candidats par utilisation. On ne peut pas utiliser toutes les plantes dans tous les domaines. Il y a certains domaines où il y a des parallèles. On peut utiliser la garance dans la cosmétique, dans le textile, etc., mais on ne peut pas l'utiliser dans d'autres domaines. Et en fait, c'est ça pour plusieurs plantes. Et donc, il y a vraiment cette... cette connaissance qui doit être approfondie et surtout faire un choix, un filtre d'abord. Il faut connaître le projet, il faut connaître ce qu'on veut, les propriétés qu'on veut et à quoi va être exposé le produit qu'on va colorer pour savoir quel candidat on va choisir, etc. Donc, c'est hyper important de réfléchir le truc dans son ensemble. Donc ça, c'est vraiment top de le rappeler. Bon, alors, on va passer sur la technique. J'aimerais bien, c'est ce que je vous disais, qu'on parle un peu des techniques d'extraction. Donc, en fonction de la source végétale, savoir un petit peu comment vous, dans le groupe Berkheim, vous extrayez.

  • Antoine Robert

    Oui, ça me fait pas mal l'oreille.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, les propriétés actives. C'est quoi vos techniques ? Si vous pouvez nous en raconter quelques-unes. Et puis après, on passera à la pharmacopée parce que pareil, je pense qu'il y a de forts liens à faire.

  • Antoine Robert

    Alors déjà, peut-être pour les auditeurs et les auditrices qui peuvent écouter, peut-être l'extraction de manière globale. Le fait d'extraire, c'est donc le principe. est relativement simple à comprendre, c'est de récupérer des molécules, mais de manière spécifique, pas tout récupérer, de récupérer juste certaines molécules. Par exemple, je ne sais pas quand vous... Si, j'ai un exemple très simple, si vous aimez bien le thé, mais que vous n'aimez pas le thé trop amer, vous allez laisser le thé infuser pendant peut-être 5 minutes, qui va justement récupérer pas mal de théine, mais qui ne va pas récupérer justement tous les tannins qui donneraient ce goût un petit peu amer et un peu astringent. Donc du coup, plus vous laissez infuser longtemps, plus le thé va changer de goût parce que plus vous aurez récupéré de molécules différentes. C'est vraiment ce principe de l'extraction globale, c'est ce principe d'arriver à récupérer juste ces molécules dont vous avez besoin, que vous voulez. Et nous, on fait de l'extraction végétale, mais on a peut-être une dizaine de techniques différentes. L'extraction, c'est soit comme le thé, vous laissez macérer dans de l'eau ou dans un solvant pour récupérer les molécules que vous voulez, soit vous pouvez faire ce qu'on appelle de la distillation. qui est connu notamment pour l'alcool. Donc, c'est vous mettez vos plantes dans un mélange, puis vous chauffez. Et en chauffant, les huiles essentielles vont pouvoir aller à différents niveaux d'une colonne. C'est pour ça que je suis en train de monter. C'est-à-dire qu'elles vont s'évaporer, puis en fonction de la température d'évaporation des différentes huiles, elles vont pouvoir être récupérées à différents endroits. Donc, on va pouvoir récupérer de l'huile de lavande, etc. Voilà, des huiles très spécifiques. On a aussi de l'extraction par on peut emporter avec un solvant. Donc là, vous pourriez mettre. Imaginez que vous ayez des feuilles qui sont posées sur un petit ami ou des fleurs qui sont posées sur un petit ami. Vous avez en dessous un ballon, donc une espèce de casserole dans lesquelles vous avez de l'eau. Donc les plantes ne sont pas directement en contact avec l'eau. Et ensuite, l'eau va s'évaporer et les vapeurs vont emporter les odeurs, les saveurs et les molécules dont on a besoin. Et on va pouvoir récupérer tout ça et de manière très spécifique. Chaque technique va. pouvoir récupérer certains types de molécules. Et en fonction, justement, soit de la sensibilité des molécules, soit au contraire de la difficulté à les récupérer, on va appliquer telle ou telle technique. Alors, deux exemples qui sont très concrets et qui sont vraiment très différents, c'est que nous, de manière concrète, on a, pour des produits extrêmes, on va à la fois devoir récupérer, par exemple, les tannins qu'il va y avoir dans des écorces de pain. Ça, c'est un des produits qu'on fabrique. Et d'un autre côté, on doit récupérer certains polyphénols. de feuilles de pétales de rose. Donc là, vous imaginez bien que si, on n'est pas tout à fait sur le même produit, donc pour l'écorce, on va devoir la broyer, on va pouvoir bien la chauffer pour pouvoir aller récupérer les molécules qui sont à cœur, parce que l'écorce, pour le coup, c'est vraiment très compact, donc pour pouvoir aller récupérer les molécules qui sont à cœur, il va falloir chauffer pour que le solvant aille bien partout, et pour pouvoir récupérer les molécules qu'on veut, autant pour les pétales de rose, là, on va devoir être... beaucoup plus délicat parce que sinon on risque de fragiliser justement le pétale qui va lui-même se dégrader et les molécules vont se dégrader. Et ça c'est un autre point dont on parlait un petit peu tout à l'heure c'est qu'en plus de ces problématiques-là de produits de base, il y a aussi la problématique des polyphénols qu'on veut récupérer parce que ces polyphénols sont de manière globale des molécules qui sont très sensibles en fonction des différents polyphénols elles vont être surtout soit sensibles à la lumière, soit sensibles à la chaleur, soit sensibles à d'autres molécules et peuvent réagir avec d'autres molécules. Donc il faut être vraiment très précautionneux sur quel est le type d'extraction qu'on va employer, quel est le type de solvant qu'on va employer, comment stocker ce polyphénol ensuite à la fin, parce qu'il est bien sympa, mais si on le garde dans un flacon transparent. et qu'on le laisse à la lumière, peut-être en deux jours, le polyphénol, on peut le balancer parce qu'il n'a plus aucune propriété qu'on souhaite. Donc voilà, c'est plein de questions qu'on se pose et qui font que justement, on a développé plein de techniques d'extraction. Et ce qui est cool en plus chez nous, c'est-à-dire que je fais un peu la pub, mais c'est vrai que ce qui est vraiment cool chez nous, c'est qu'on va avoir ces techniques d'extraction déjà d'un point de vue de la recherche, donc c'est-à-dire qu'on va l'avoir sous petit format. Quand on dit petit format, c'est des ballons de 1 litre qu'on va pouvoir récupérer un petit peu pour pouvoir faire différents tests. Une fois qu'on arrive à récupérer tout ça et que c'est bien appliqué, on passe directement à la partie usine qui est juste à côté. On a tout un gros laboratoire à Gardone qui fait à la fois usine et à la fois R&D. Et justement, pour pouvoir réussir à Gardone et en Dordogne, pour pouvoir passer directement à l'échelle supérieure en industrie, pour pouvoir avoir justement directement récupéré des dizaines de livres. On a plusieurs industries qui permettent de faire ce genre de choses. On a une grosse à Garden, on en a une grosse aussi en Espagne. C'est pour ça que je disais que pour Berkham, c'était maintenant un industriel européen. On a plusieurs sites industriels comme ça en Europe. C'est bien, c'est pour pouvoir faire cette extraction végétale, pour pouvoir aussi stocker, parce qu'il nous faut de la place pour pouvoir stocker les litres et les litres d'extraits végétaux qu'on a. Génial. Donc voilà, c'est technique.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Donc, augmenter la surface de contact entre le produit qu'on veut extraire et le solvant, globalement. La chauffe, ça aide fortement à extraire. Le bon choix du solvant, c'est qu'il y a de plus en plus… Alors, j'ai cru lire le mot bio-extraction. Enfin, maintenant, ils travaillent vraiment au bon choix du solvant, à faire des choses pareilles qui ne soient pas trop… mauvaise pour la santé, même pour les techniciens, les chercheurs, etc.

  • Antoine Robert

    Exactement.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Allez-y,

  • Antoine Robert

    allez-y. Non, parce que c'est vrai qu'une des extractions les plus simples pour pouvoir extraire des végétaux, ça va être d'extraire avec des produits type chloroforme ou dichlorométhane qui, même si on les évapore et qu'à la fin, on ne le retrouve pas du tout dans le produit, pour les gens qui travaillent dessus, c'est impossible. Si vous regardez sur la bouteille, je crois qu'il y a un peu tout. Il doit y avoir cancérigène, il doit y avoir thératogène, il y a vraiment un petit peu de tout. Donc du coup, maintenant, effectivement, comme vous l'avez très bien dit, maintenant, on travaille quasiment que soit avec de l'eau, soit souvent avec de l'acétate d'éthyl, qui est aussi très efficace, qui est une molécule qui, pour les non-chimistes, qui ressemble un petit peu à l'éthanol, donc à l'alcool, tout simple, donc qui est beaucoup moins toxique. En tout cas, vous pouvez voir qu'il n'a quasiment pas de propriété toxique avérée. Donc c'est ce qui est plutôt bien. Et puis, dans tous les cas, à la fin, le produit qu'on récupère, c'est des produits sans ce solvant. C'est-à-dire que le solvant, on l'évapore et on récupère le produit brut, soit sous forme de poule, soit sous forme d'huile. Donc voilà, effectivement, aujourd'hui, on a vraiment plein de méthodes beaucoup plus sensibles.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, ok. Et vous m'avez donné une nouvelle question. Donc cette histoire de bio-extraction avec les acétates d'éthyl, alors j'ai perdu ma question, mais j'espère qu'elle va me revenir, je couperai à ce moment-là. Donc le stockage, on a dit, oui, il faut faire attention aux propriétés à les stocker correctement. Bon, j'ai perdu ma question, c'est très grave. Est-ce que vous pouvez nous faire le lien entre ce travail et le cadre légal, la pharmacopée française, européenne ? Est-ce que vous pouvez nous raconter un petit peu tout ça ? Parce que j'ai l'impression que c'est un peu ce qui définit votre air de jeu Exactement.

  • Antoine Robert

    Nous, pour la pharmacopée, on essaye, vu qu'on ne vend aucun produit qui ait des propriétés médicales, on essaye de faire en sorte de ne pas rentrer justement dans cette pharmacopée, qui est justement cette réglementation médicale. Et on essaie de faire en sorte de ne pas dire notre produit va vous soigner vos rhumatismes, etc. Non, non, notre produit va aider à une meilleure... Va aider les molécules efficaces contre les produits. Nous, on ne vend pas de produits médicaux. On ne rentre pas forcément dans cette pharmacopée européenne. On fait attention à plein de réglementations. Tout à l'heure, je vous parlais de la réglementation des biocides pour les... Pour le bois. Pour le bois, exactement. Donc, voilà, c'est... On est dans pas mal de réglementations qui sont de plus en plus dures pour l'industrie pétro-sourcée. Donc nous, justement, le fait qu'on est en train de plus en plus de trouver des ressources végétales, on est clairement tout à fait encore dedans. Mais comme vous l'avez très bien dit, effectivement, ça nous définit notre zone de jeu dans laquelle on peut faire nos différentes recherches. Et justement, pour ne pas rentrer dans le politique médicale, ne pas être dans le biosourcé totalement.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors j'ai retrouvé ma question, donc je vais revenir un petit peu en arrière. En fait, c'était hyper intéressant d'entendre les critères auxquels il fallait être vigilant pour l'extraction. Je voulais vous... parler d'un sujet. Il y a beaucoup de retours au végétal, notamment pour les allergies, les gens qui travaillent les produits auxquels on fait plus attention. Merci pour eux. On se prive de certains solvants qui peuvent être, comme on l'a dit, nocifs pour ceux qui les manipulent. Dans les solvants que vous avez cités, vous avez cité l'acétate d'éthyl, vous avez dit que vous utilisez de plus en plus d'eau. Est-ce qu'on peut parler des différents états de l'eau ? et des propriétés qu'ils apportent. Parce qu'en fait, j'ai reçu, alors complètement autre chose, un acteur de la coloration capillaire végétale. Et lui, il expliquait qu'il s'était focalisé sur les états de l'eau pour apporter des propriétés à leur poudre de plantes, pour faire vraiment simple. Et je voulais savoir si vous, c'était la même chose. Est-ce que dans la recherche de molécules d'intérêt, l'extraction, cet état de l'eau joue ?

  • Antoine Robert

    ou en fait c'est de l'eau point barre c'est toujours la même pour ce point il n'y a effectivement que 3 états pour l'eau il y a l'état solide, l'état liquide et l'état de gaz c'est vraiment les 3 seuls états et dans tous les cas l'eau reste de l'eau on ne peut pas transformer les propriétés littérales de l'eau les propriétés qu'a l'eau directement ni les propriétés physiques ni les propriétés chimiques de l'eau ça reste de l'eau pour pouvoir améliorer les propriétés améliorer les propriétés, il faut ajouter d'autres produits qui, eux, vont avoir des propriétés. Par exemple, si vous voulez dissoudre, je ne sais pas, si vous voulez dissoudre tel ou tel produit, vous pouvez rajouter un peu d'acidité à l'intérieur pour que l'eau soit légèrement acide et que ça aide à solubiliser tel ou tel produit. Donc, ce n'est pas l'eau en elle-même qui est transformée. C'est son pH. C'est son pH qui est transformé par, justement, l'apport d'autres molécules. L'eau en elle-même ne peut pas être changée, ne peut pas être transformée. J'avais lu des études qui étaient un peu bidons, désolé du terme, mais qui datent de quelques années qui avaient été faites par le docteur Bienveniste, il y a quelques années, qui expliquait qu'il pouvait avoir de l'eau qui était dynamisée, de l'eau où il secouait les molécules qui étaient dans l'eau, et en secouant ces molécules, elles se dissolvaient d'une certaine manière, ce qui faisait que les propriétés étaient décuplées. Non, je suis déçu d'être un peu franc. Non, ça ne fonctionne pas. Là, vous secouez, votre molécule va être secouée dans l'eau, puis c'est tout. L'eau en elle-même, on ne peut pas changer ses propriétés. Nous, l'eau, on l'utilise justement pour ses extractions, mais c'est pas mal d'ailleurs de revenir sur l'eau, parce que nous, l'eau, elle est sympa, c'est très sympa l'eau, mais l'eau, elle a un problème, c'est qu'elle boue à haute température, c'est-à-dire qu'elle boue à 100 degrés. L'acétate d'éthyl, il boue à plus basse température, donc c'est aussi pour ça... pour une question de solubilité, et l'éthanol aussi, à plus basse température. Ce qui veut dire que quand vous avez vos plantes dans votre eau, ou vos plantes dans votre acétate d'éthyl, pour pouvoir justement récupérer les différents produits, vous devez chauffer plus fort pour l'eau, et donc dégrader plus les molécules qu'il y a à l'intérieur. Donc l'eau peut être très utile pour certaines plantes, pour les écorces peut-être, parce que ça marche très bien, parce que justement les écorces, il n'y a pas trop de problèmes si on chauffe plus. Mais pour d'autres plantes, comme par exemple, je vous donne des exemples, mais je ne sais pas si c'est vraiment le cas, mais comme par exemple pour les pétales de rose, peut-être que pour les pétales de rose, il y a de la cétadétile, et donc du coup avec la cétadétile, on arrive à beaucoup plus en porter. Donc en fonction justement de la fragilité des polyphénols, on va utiliser tel ou tel solvant.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, ok. Donc comme ça, c'est plus clair. Donc trois états de l'eau, la seule chose qui peut changer, c'est sa source, est-ce que c'est de l'eau du robinet, est-ce que nana, et le pH qu'on lui confère en ajoutant ou en enlevant des choses. C'est bien de reposer les... C'est bien de reposer les choses. Bon, alors, on va passer au niveau transmission, mais je pense qu'il n'y a pas photo. La question, c'est qu'est-ce que vous faites pour transmettre et partager votre métier ? Alors là, j'aimerais qu'on vienne sur votre chaîne. Comment vous choisissez vos vidéos ? Si vous pouvez nous… Peut-être que vous pouvez tourner l'écran, nous montrer le studio, parce que… Non, mais sérieux, les auditeurs qui ont l'abonnement payant, je vais mettre la vidéo si vous êtes d'accord. Donc, on peut faire ça. Racontez-nous un petit peu comment vous faites. Est-ce que vous partez de sujets qui sont demandés par des clients ou par des gens que vous rencontrez en disant tiens, je ne comprends rien au spectre lumineux Est-ce que vous pouvez l'expliquer ? Comment vous choisissez vos vidéos ? Comment vous les montez et nous racontez un petit peu tout ce qu'il y a derrière ?

  • Antoine Robert

    Alors déjà, je peux vous montrer effectivement le studio. Donc moi, je suis dans la vulgarisation et je fais des vidéos. Je me lève de mon siège pour vous montrer un petit peu justement ce studio qui est juste derrière moi. Donc là, vous avez toute la déco.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Ah oui, je reconnais.

  • Antoine Robert

    La déco du studio. On a les mêmes. Voilà un petit peu. un petit peu partout, j'ai des petits cadres. Et donc, du coup, on a ce studio-là, qui est un studio de vidéos. Et pour ces vidéos, pour rapport au sujet, parce que c'est vrai que vous avez posé plein de questions, donc j'avais peut-être oublié une ou deux questions. Pas grave. Donc, par rapport au sujet qui s'en choisit, c'est-à-dire que c'est moi qui fais tout, dans le sens où c'est moi qui écris. qui scénarisent tout ça, qui tournent, qui montent, je fais un petit peu tout sur ces vidéos. J'ai appris à monter sur le tab, mais c'est l'écriture des vidéos, j'ai la chance d'avoir pas mal d'imagination, donc j'arrive toujours à trouver des sujets différents, soit des sujets d'actualité, soit des sujets pas d'actualité. J'ai déjà parlé de jeux vidéo, par exemple, ou de bandes dessinées, dans lesquelles il y avait de la chimie aussi. Donc voilà, c'est plein de sujets qui soit me touchent moi, parce que les jeux vidéo, j'y joue quand même pas mal. Soit des sujets d'actualité, justement, là par exemple, il y a actuellement une série qui est en train de sortir sur les JO, par rapport aux JO de Paris justement qui sont en train d'avoir lieu. Donc voilà, c'est des vidéos qui… Là, il y a une vidéo, il y a par exemple, je crois qu'hier, il y avait les premières épreuves de natation, ou avant-hier, il y avait les premières épreuves de natation. Et bien la veille, on avait sorti une vidéo pour expliquer pourquoi est-ce qu'on mettait du chlore dans la piscine et comment fonctionnait le chlore dans la piscine. Donc voilà, c'est des sujets qui sont vraiment à chaque fois d'actualité. Et moi, j'ai vraiment… C'est ce qu'on m'a expliqué, c'est que j'ai… carte blanche pour pouvoir parler de n'importe quel sujet tant que c'est de la chimie. Là, vous donniez l'exemple tout à l'heure de est-ce que je pourrais expliquer comment est-ce que la lumière fonctionne, comment est-ce que, je ne sais pas, comment existe un arc-en-ciel. J'avais fait une vidéo au tout début de la chaîne qui était comme ça, mais c'est une vidéo qui est sortie un peu du cadre parce que pour le coup, là, c'est beaucoup plus de la physique. C'est des choses que moi, j'ai appris à enseigner parce que j'ai passé le CAPES physique-chimie. J'aurais pu littéralement être prof de physique chimie, donc expliquer la physique, c'est dans mes cordes, mais ce n'est pas dans ma fonction ici chez Berkac. Je reste uniquement sur de la chimie. Je peux faire des liens entre la chimie et la biologie, la chimie et la physique, la chimie et la bande dessinée. Il y a plein de sujets. Dernièrement, pour la fête de la musique, j'avais fait une longue vidéo sur la chimie et la musique, comment est-ce que la chimie et la musique peuvent être liées. Alors, c'était sorti de mon cerveau, mais il y a une vraie logique cohérente. C'est une vidéo qui a... un peu moins bien, enfin pas qu'un peu moins bien marché, mais qui a correctement marché, alors que j'étais assez content. Donc, j'espère qu'avec ce podcast, j'espère qu'elle pourra se relancer.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Allez regarder cette vidéo. Je vais la mettre en lien.

  • Antoine Robert

    Sur la musique. Mais ouais, donc j'ai un petit peu carte blanche pour pouvoir justement expliquer. Il y a aussi dans les projets qui sont actuellement en cours, c'est un petit spoil, on est en train de… tourner des reportages où je vais aller à la rencontre de chimistes, c'est-à-dire de gens qui travaillent dans la chimie, donc à la fois des chercheurs avec qui moi j'ai déjà été en contact, à la fois des industriels, ça peut être des techniciens, des ingénieurs, etc. Le seul principe, c'est que d'une part, ils soient suffisamment à l'aise pour pouvoir parler de leur sujet, et d'autre part, c'est qu'ils acceptent de faire cette interview s'ils aiment bien ça. Mais c'est le seul truc. Après, moi, on pourra trouver plein de sujets. Justement, le but, c'est de montrer à quoi ressemble aujourd'hui la chimie. et le ou la chimiste. Ça ressemble à quoi ? Une chimiste, est-ce que c'est comme on le voit tout le temps, quelqu'un qui est tout le temps en blouse Albert Einstein avec les cheveux n'importe comment et des lunettes au cas où si tout explose ? Non,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    c'est pas ça.

  • Antoine Robert

    On a un peu évolué. On n'avait pas évolué depuis mais c'est pour montrer aussi où on est la chimie aujourd'hui. C'est la chimie d'aujourd'hui et la chimie de demain en allant dans les laboratoires de recherche.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Top, c'est génial. En tout cas, j'encourage vraiment tout le monde à aller regarder ces vidéos parce que... Vous me posez plein de questions sur est-ce que tu pourrais expliquer ça ? Est-ce que tu pourrais expliquer ça ? C'est déjà expliqué, c'est très bien fait. C'est agréable à regarder. Ce n'est pas trop long parce qu'il y a ça aussi. Non, c'est vraiment chouette. Écoutez, Antoine, j'ai quelques dernières questions. Est-ce que vous avez des livres qui vulgarisent la chimie auquel vous pensez pour les auditeurs ou qui vulgarisent la phytochimie ? Est-ce que vous avez des bouquins ou des choses que vous avez appréciées que vous voudriez recommander ?

  • Antoine Robert

    Alors, malheureusement, je ne suis pas un très grand lecteur, donc je n'ai pas tant de livres sur la chimie ou sur la phytochimie, même sur la vulgarisation qui existe. Le seul truc que je peux peut-être conseiller, mais ça c'est pour les gens qui s'intéressent pas mal à la chimie ou à la phytochimie, c'est d'aller se renseigner sur des articles scientifiques. Parce que même si on peut, honnêtement, alors déjà il faut parler un petit peu, il faut parler en fait, mais les articles scientifiques, on peut très souvent avoir peur en se disant Non mais attends, je ne vais rien comprendre, c'est des sujets qui vont être super pointus. Sauf qu'à partir du moment déjà où c'est vous qui faites la recherche, c'est des sujets qui vont un petit peu vous intéresser. Et d'autant plus que dans ces articles, à chaque fois, il y a un résumé qui s'appelle un abstract, qui résume en cinq ou dix lignes quel est le but et quels sont les résultats qui sont dans cet article. Donc c'est un truc qui est résumé, qui est déjà un petit peu vulgarisé dans ces publications. Donc voilà, par exemple, des articles que vous pouvez trouver chez Science ou Nature, qui sont deux des gros journaux scientifiques. C'est peut-être les seuls... conseil que je peux donner d'un point de vue lecture parce que c'est des articles qui sont prouvés et d'ailleurs, petite parenthèse par rapport à ces articles, c'est que les articles scientifiques peut-être pas tout le monde connaît un petit peu le principe en fait, pour qu'on puisse publier un article scientifique pour qu'un article scientifique soit publié Il ne faut pas juste écrire cet article, paf, je le balance chez un journal, et le journal le publie. C'est-à-dire qu'une fois que le journal reçoit cette proposition d'article, l'article est relu par entre 5 et 10 spécialistes dans la matière, qui sont des spécialistes mondiaux, c'est-à-dire que ça ne va pas être le voisin ou ça ne va pas être soi-même, ça va être plein d'autres gens qui vont le valider, et une fois que cet article est validé, là, il peut être publié. Donc c'est un article qui est à la fois un article de recherche, mais c'est un article surtout qui est attesté par des dizaines de scientifiques. Les gros journaux comme ça ont justement cette facilité à trouver des scientifiques pour pouvoir lire ces articles. Donc, si vous cherchez justement des sources, des preuves, des choses un petit peu comme ça, n'hésitez pas à aller trouver justement sur Nature ou sur Science, qui encore une fois, depuis quelques années, se lance un peu dans la vulgarisation, donc qui arrive à expliquer, alors c'est encore un petit peu technique, mais qui arrive à expliquer assez simplement les différents sujets qu'ils traitent.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Top. C'est vrai que les articles scientifiques, je m'y colle depuis, je vais dire, presque un an, pour trouver des choses spécifiques sur la couleur végétale, dans les différents domaines d'application. Et en fait, c'est vrai que ce fameux résumé est quand même hyper intéressant pour savoir si on est au bon endroit et si on va trouver ce qu'on vient chercher. Et sinon, hop, on zappe, on passe à un autre. Mais c'est vraiment une source d'information hyper intéressante. Et donc, j'essaye de résumer tout ça. J'ai appelé ça l'arécoveille. dans une veille où tous les mois, j'ai sur tous mes thèmes, dans tous les domaines d'application, des sujets sur des nouvelles sources territoriales découvertes, des nouvelles méthodes d'extraction ou autres, ou autres. Enfin, voilà. Donc, je suis complètement en phase avec vous. Les revues scientifiques, franchement, c'est hyper intéressant. À partir du moment où on sait ce qu'on cherche, c'est beaucoup plus facile. Est-ce qu'Antoine, il y a une question ou un sujet que vous voudriez aborder sur lequel je ne vous ai pas lancé ? Ou est-ce qu'on a fait le tour pour vous ?

  • Antoine Robert

    Je crois. Pas, je ne crois pas. Je pense qu'on a fait un petit peu le tour. Je pense qu'on a fait un peu le tour. Je ne vois pas d'autres sujets.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Top. Et ma dernière question, c'est à qui vous aimeriez passer le micro ? À qui vous pensez pour soit revenir dans la couleur végétale, soit repartir dans l'extraction, la phytochimie ? Je ne sais pas. À qui vous avez en tête ?

  • Antoine Robert

    Honnêtement, je ne vois pas grand monde. C'est-à-dire que je ne connais pas. Je suis très que... Pour le coup, moi, dans le côté végétal et dans le côté couleur végétale, je suis très nouveau là-dedans, pour le coup. Je suis arrivé dans le végétal chez Groupe Erkem, donc il y a deux ans uniquement. Avant, j'avais un intérêt personnel à faire des potagers, etc. Mais sinon, non,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    je… Donc, c'est votre joker, quoi.

  • Antoine Robert

    Je suis désolé. Il n'y a pas de souci.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Bon, super. Écoutez, Antoine, un grand merci. Je remettrai la vidéo sur la musique et la chimie, et je remettrai le lien… de la chaîne YouTube, ainsi que les infos pour aller voir le groupe Berkem, parce qu'on a des gens qui vont être intéressés de savoir ce que vous faites vraiment en détail. Un grand merci Antoine !

  • Antoine Robert

    Merci, merci beaucoup Pauline, et merci à tout le monde d'avoir écouté jusqu'au bout.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Je vous invite à me rejoindre sur ma page Instagram Artecovert, A-R-T-E-C-O-V-E-R-T, pour y découvrir le nom des prochains invités. Je me permets de vous rappeler que la seule manière de soutenir ce podcast est de le noter et le commenter. sur la plateforme d'écoute de votre choix. C'est ainsi qu'on arrivera à faire porter la voix de ces passionnés de la couleur végétale. Merci à tous ! Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin agriculture tinctoriale

Share

Embed

You may also like

Description

Dans cet épisode captivant d'ArtEcoVert, le podcast de la couleur végétale et des plantes tinctoriales, Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée par l’univers fascinant de la teinture végétale, reçoit Antoine Robert, chargé de communication scientifique au Groupe Berkem. Ensemble, ils plongent au cœur de la couleur végétale, explorant ses applications variées dans des secteurs tels que le textile, la cosmétique, et bien plus encore.


Antoine, fort de son parcours riche qui l’a conduit de la recherche en chimie organique à la vulgarisation scientifique, nous éclaire sur l’importance cruciale de rendre la science accessible à tous. Il partage avec enthousiasme son expérience et met en lumière les défis inhérents à l’utilisation des colorants végétaux par rapport aux colorants de synthèse. Comment le Groupe Berkem intègre-t-il la chimie du végétal dans ses produits ? Quels sont les enjeux liés à l'utilisation des pigments végétaux comme l'indigo et la garance ? Ce sont autant de questions passionnantes auxquelles ils répondent au fil de leur échange.


Au cours de cette discussion enrichissante, Pauline et Antoine abordent également des thèmes essentiels comme l'upcycling, la phytochimie, et les méthodes innovantes d'extraction des principes actifs des plantes. Ils soulignent l'importance de la durabilité et de l'innovation dans l'industrie, tout en mettant en avant les bienfaits des colorants biosourcés et des fibres naturelles. "La couleur végétale n'est pas seulement une tendance, c'est un véritable retour aux sources", affirme Antoine, illustrant ainsi l'importance de revisiter nos pratiques en matière de coloration.


Cet épisode est une invitation à découvrir l'univers des plantes tinctoriales et à comprendre comment la teinture végétale peut transformer notre approche de la couleur. Que vous soyez un passionné de jardinage, un professionnel du textile ou simplement curieux d'en savoir plus sur la coloration capillaire végétale, cet échange vous apportera des clés précieuses pour appréhender ces enjeux contemporains.


N’hésitez pas à plonger dans cette conversation inspirante qui met en lumière les couleurs de plantes et le potentiel incroyable des tanins et pigments végétaux. Pour approfondir vos connaissances, retrouvez des liens utiles dans la description de l'épisode.


Belle écoute,


Pauline.


🚀Si vous en voulez plus : 


⭐Plus de contenus, plus d'échanges, plus de partages, allez sur Patreon : https://www.patreon.com/ArtEcoVert 

👁️Instagram : @artecovert     

🎙️S'abonner à la newsletter du podcast : https://podcast.ausha.co/art-eco-vert?s=1 📩pauline.artecovert@gmail.com 

Linked in : 

👨‍👩‍👧‍👧 GROUPE DE LA COULEUR VEGETALE (Rejoignez nous c'est gratuit et intéressant) 

👤PROFIL PAULINE LEROUX 

🎨PROFIL ENTREPRISE ARTECOVERT 


🗝️ Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin nuances indigo


Bonne écoute


Pauline



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Bonjour et bienvenue dans le podcast ArtEcoVert, le podcast qui vous parle d'art, d'écologie et de verdure. Je suis Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée de plantes, et je vous emmène à la découverte de la couleur végétale et de toutes ses applications. Que ce soit dans le textile, l'ameublement, l'artisanat, la décoration et dans d'autres domaines, chaque jeudi et samedi à 7h30, je vous propose des épisodes riches avec des invités passionnants. pour approfondir le sujet de la couleur végétale sur toute la chaîne de valeur. Mon but, fédérer et démocratiser la couleur végétale dans nous. Alors c'est parti, bonne écoute ! Donc bonjour à tous, je suis ravie d'accueillir sur le podcast Aréco Vert Antoine Robert. Bonjour Antoine !

  • Antoine Robert

    Bonjour !

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors Antoine, comme je vous disais, j'ai été surprise de vous voir en vrai parce que je suis vos vidéos, donc je suis ravie. Pour les auditeurs qui ne vous connaissent pas, j'aimerais bien que vous puissiez vous présenter, nous raconter le parcours qui vous a amené à travailler sur le végétal aujourd'hui. Et pas que.

  • Antoine Robert

    Bonjour à tous déjà, je suis Antoine Robert, je suis actuellement chargé de communication scientifique chez Groupe Berkem. C'est un poste qui est un petit peu original parce que je vais être à la fois amené à donner des conférences et à amener des... présentation scientifique devant un panel de scientifiques. Et d'un autre côté, pour l'entreprise, j'ai créé une chaîne YouTube qui s'appelle Chimical, dans laquelle j'explique que tout est chimique, que tout autour de nous, ou quasiment tout autour de nous, peut être expliqué par la chimie, avec un petit peu d'humour qui peut plaire à certains et qui peut déplaire à d'autres, mais en tout cas, l'humour est là, et c'est un humour qui aide à appuyer justement ce que je dis. Concernant mon parcours, moi, je suis parti... Je suis avant tout scientifique, donc je suis parti d'un bac scientifique que j'ai eu dans un lycée à Cannes. Ensuite, j'ai fait un BTS chimiste, je ne savais pas trop où aller. Et à ce moment-là, je me suis dit que j'allais me lancer dans l'enseignement. Je suis passé directement à la fac pour pouvoir passer le CAPES, que j'ai eu à l'écrit et je ne suis pas allé à l'oral. Et en fait, pendant le CAPES, si je ne suis pas allé à l'oral, c'est parce que pendant que justement je passais le CAPES, je me disais que j'étais à une période de ma vie où intellectuellement, j'avais l'impression que j'étais une éponge, littéralement. Donc, je me suis dit, si j'arrête mes études là et que j'enseigne maintenant, j'aurais l'impression de ne pas avoir appris autant que ce que j'aurais pu apprendre au niveau des cours. Parce qu'après, quand on est enseignant, bien évidemment, on continue à apprendre tous les jours. Mais j'avais l'impression d'être, j'aurais eu peut-être l'impression d'être un peu frustré. Donc je me suis dit, je vais essayer de continuer un peu plus long, et la seule façon de continuer après un Bac plus 5, c'est de continuer en thèse. Donc je suis venu d'abord à Toulouse pour finir mon master, et justement faire un master recherche, et ensuite je suis arrivé ici, là où je suis actuellement, à Bordeaux, où j'ai fait une thèse, donc une thèse de doctorat en chimie organique, dans un grand laboratoire du CNRS. Donc j'ai fait une thèse, j'ai fait ensuite... un an et demi de ce qu'on appelle de post-doc, donc d'études post-doctorales, donc une fois que j'ai eu ma thèse et que j'ai été docteur. Et pendant à la fois cette thèse et ces études post-doctorales, je me suis rendu compte de deux choses. Déjà d'une part que la recherche qui me plaisait beaucoup il y a quelques années auparavant, me plaisait un petit peu moins, parce que j'avais l'impression pour le coup que j'étais arrivé au bout de mes limites intellectuelles. Ça fait très bizarre de dire ça, mais j'avais l'impression que je ne pouvais plus rien, j'étais un peu au bout de souffle. Et pendant cette thèse-là... J'ai été amené, via le CNRS, à faire beaucoup d'animations scientifiques dans des lycées, dans des collèges, pour aller expliquer des principes sur la lumière, des principes sur de la chimie, sur de la physique, sur un peu de biologie aussi, et donc sur des maths aussi, et pour apprendre un petit peu justement à des collégiens et des lycéens. Donc j'ai fait de la vulgarisation directement dans des collèges et dans des lycées, et j'ai adoré, mais vraiment, c'était... Je passais mon temps à me marrer, à expliquer à des jeunes des choses que je comprenais bien, donc qui étaient faciles à expliquer pour moi. Donc, c'était vraiment que du bonheur. Et ce qui fait qu'une fois que j'ai eu mon deuxième post, enfin que j'ai passé ma thèse et que j'ai eu mon post-doctorat, je me suis posé des questions sur moi et je me suis dit j'aimerais bien me lancer dans la vulgarisation Le hasard, vous allez voir que le hasard était plutôt sympa, le hasard a voulu que le musée scientifique de Bordeaux, qui s'appelle CapSciences, recrutait à ce moment-là des animateurs scientifiques. Alors, c'était en intérim, on était à ce moment-là en… On était en 2019, donc j'ai recruté des gens en intérim pour pouvoir faire des animations scientifiques. Donc j'ai postulé et j'ai été pris. Et donc j'ai travaillé pendant trois ans en tant qu'animateur là-bas. Donc 2019, on passe sur 2020-2021 où il y avait le Covid, mais je continue à faire quelques animations quelquefois avec le masque à distance. Et j'ai vraiment adoré ça, adoré. Donc là, j'étais vraiment à fond que dans la vulgarisation. Et au bout de ces trois ans, justement, où j'étais dans l'intérim, donc en intérim, c'est sympa parce que ça laisse de la liberté, mais en même temps, je ne vais pas critiquer, mais d'un point de vue financier, c'était peut-être pas tout à fait génial. Et encore une fois, le hasard a vraiment bien fait les choses. Après, je ne sais pas si c'est une question de hasard ou de ce qu'on appelle la sérendipité de je vais finalement peut-être chercher ce hasard Mais le hasard a voulu qu'au moment où justement je me disais peut-être que CapScience… je commence à arriver au bout et qu'il faudrait que je regarde autre chose. À ce moment-là, il y a une entreprise qui m'a contacté, qui s'appelle Groupe Berkem, qui vous rappelle peut-être quelque chose parce que j'en ai parlé il y a quelques minutes. Groupe Berkem qui cherchait à ce moment-là un chargé de communication scientifique et en fait, il cherchait un chimiste qui sache expliquer la science et notamment la chimie de manière sain. C'est-à-dire que c'était littéralement presque qu'il cherchait un Antoine Robert qui avait fait exactement ces études et qui avait fait exactement ce parcours-là. Donc je suis arrivé là justement en disant bonjour, je crois que c'est peut-être moi que vous recherchez. Et effectivement, j'ai été recruté pour ce poste. Donc je suis arrivé ici à Berkheim en 2022, en juillet 2022. Et ouais, ça fait deux ans maintenant. Et je suis arrivé en juillet 2022 et on a très vite lancé la chaîne parce qu'il y avait déjà le studio dont vous voyez une petite partie derrière moi. Il y avait déjà le studio qui était installé. Il y avait déjà tout le matériel qui était installé. Il ne manquait plus que l'animateur qui puisse aller devant et puis qui puisse écrire la vidéo. Et donc du coup, on a lancé la chaîne en novembre, le 1er novembre, donc on avait déjà, il y a de tout qui était écrit. Et donc du coup, depuis je suis chez le groupe Birkem, pour faire à la fois ces vidéos scientifiques qui sortent sur la chaîne chimicale, et à la fois justement des animations des conférences, réparer des conférences scientifiques pour des scientifiques. Donc finalement un mélange de ce que je faisais dans le musée scientifique de CapScience, et à la fois... un mélange de ce que je faisais en thèse, donc aller faire des conférences parce que pendant la thèse j'ai été amené à faire des conférences donc ça correspond vraiment un métier sur mesure c'était exactement ça c'est incroyable alors pour vous raconter Antoine,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    je vous l'ai dit au téléphone mais en fait j'ai enregistré avec Lucie Tripon-Lebert du DITEPMAI qui est un institut scientifique et en fait elle me disait qu'il y avait quelques instituts en France que vous étiez, je sais pas, 20 instituts techniques environ Donc, j'ai commencé à regarder sur Google, j'ai épluché, fait plein de recherches, et je tombe sur le site de groupe Berkem, je regarde, j'y ai, et là, je vois vulgarisation. Et je crois que c'est la seule fois où je l'ai vue. Et je tombe sur vos vidéos, et là, je me dis, c'est génial. Pourquoi ? Parce que, en fait, la couleur végétale, qui est le sujet du podcast, j'ai rapidement compris qu'il y avait besoin de connaître beaucoup de sciences différentes. La botanique, l'ethnobotanique, la chimie, la chimie organique. et plein d'autres trucs, la biochimie, enfin bref, on touche à quand même plein de sciences, aussi les spectres lumineux, les outils de mesure de la couleur, enfin bref. Et je me suis dit, quand on échange avec les auditeurs, les artisanes qui travaillent la couleur végétale ou d'autres, on se rend compte qu'il y a des fois des petites lacunes, et moi-même, même si j'en ai fait dans mes parcours, il y a des lacunes. Je commence à aller regarder vos vidéos, je me dis mais c'est canon, alors clairement, l'humour, la vulgarisation... Et on voit que c'est facile pour vous. Du coup, ça semble facile pour nous. Et j'ai vraiment l'impression d'avoir compris des notions en me disant, finalement, c'est presque mes devoirs de vacances. Ça va être regarder toutes les vidéos. Donc, franchement, c'est super bien réussi. Et je ne savais pas, quand je vous ai eu au téléphone, que c'était vraiment vous, parce que je n'avais pas le nom de la personne qui s'occupait de la chaîne YouTube. D'où mon étonnement quand je vous ai eu. Donc, franchement, c'est super réussi. C'est génial. Du coup, ça me donne même des idées pour, bref, pour vous. demander des vidéos ou voir comment on pourrait faire des choses. Enfin bref, c'est génial. Ça m'a vraiment inspirée.

  • Antoine Robert

    Merci beaucoup.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Non, mais vraiment, je vous le dis parce que je vois le travail que ça doit nécessiter et je trouve que c'est vraiment génial parce qu'au moins, ça aide les gens à comprendre, ça permet aux gens de faire des liens. Donc, c'est génial. Je voulais savoir, donc, ce groupe Berkem, du coup, moi, je l'ai connu via vous parce que c'est par votre porte que je suis rentrée.

  • Antoine Robert

    D'accord.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Et quand même, je cherchais des instituts techniques. Je voudrais qu'on comporte. pose un peu ce que fait le groupe Berkem, ses activités. J'ai vu que sa promesse, c'était intégrer la chimie du végétal au cœur du quotidien. Ça me parle tellement parce que pour moi, la couleur végétale, c'est de la chimie végétale. Donc, je voudrais que vous puissiez poser un peu le décor avec ce groupe Berkem et nous l'expliquer.

  • Antoine Robert

    Alors, pour vous expliquer le groupe Berkem, on va peut-être faire un petit peu l'histoire du groupe parce qu'on va pouvoir voir un petit peu l'évolution. Donc, le groupe Berkem, en fait, c'est un industriel français et un industriel aujourd'hui européen, mais il a été créé en... En 1964, il avait un autre nom à l'époque, je vais passer sur le nom. Il était créé en 1964 en Dordogne. C'était une petite entreprise familiale qui vendait des antiparasitaires. qui vendait de manière locale des antiparasitaires. Et donc, du coup, c'était une entreprise qui marchait plutôt bien. Puis, petit à petit, en fait, l'entreprise a marché de mieux en mieux et a commencé à fabriquer de plus en plus de produits. Au début, il n'y avait pas de question de végétal, il n'y avait pas de question d'écologie. En 1964, malheureusement, ce n'était pas encore vraiment d'actualité. Donc, du coup, il y a eu plusieurs produits qui ont commencé à se créer, des produits de traitement du bois, des produits donc antiparasitaires, antithermiques notamment. Puis, de plus en plus, l'entreprise a grossi, grossi. Donc, au début, on quand vous dit une entreprise familiale, je ne sais pas, peut-être qu'il y avait... une vingtaine de personnes et puis aujourd'hui on est, je crois qu'on est 350. Et surtout, petit à petit, l'entreprise a grossi pour pouvoir justement traiter beaucoup plus de sujets, donc les principaux sujets qui sont traités aujourd'hui par Groupe Erkem, donc c'est toujours le traitement parasitaire, donc anti-thermite, le traitement de bois, qui va être du traitement, quand je dis du bois, on ne pense que aux thermites, mais on peut penser aussi au traitement anti-UV, justement anti-… Il y a aussi la fabrication de produits et la fabrication de résine pour les peintures. Donc on fait pas mal de chimie, justement de ce qu'on appelait à une époque la chimie lourde, mais qui aujourd'hui évolue vraiment et d'autant plus évolue avec la chimie actuelle. Et on est aussi aujourd'hui dans un gros pôle qui est autour de la santé, de la beauté et de la nutrition. Donc on touche à vraiment beaucoup de choses et beaucoup de chimie différentes. Et vu que les mœurs sont évoluées, alors je ne sais pas trop d'où est-ce que c'est venu pour... le côté végétal de groupe Berkem, je ne sais pas ce qui a été le déclencheur, mais c'est peut-être un déclencheur un peu global. De plus en plus, les produits dont je vous ai parlé, les domaines dont je vous ai parlé, ont eu justement leur côté végétal qui est arrivé. Donc voilà, avec notamment dans la cosmétique et la nutraceutique, c'est très facile d'imaginer que le végétal, parce que les plantes, on sait très bien que ça peut aider à la digestion, ça peut aider à plein de choses au niveau un peu de la santé. Ça peut... Les plantes, c'est... La plante et la nutra, a priori, je n'ai pas forcément grand-chose à expliquer. Mais voilà, on a commencé aussi petit à petit à remplacer tous les produits qui étaient pétro-sourcés, par exemple dans les résines pour les peintures, tous les produits typiquement les xylènes, par de plus en plus de produits qui étaient bio-sourcés. Et je voudrais juste faire une parenthèse sur ça, c'est que c'est plutôt facile finalement de remplacer des produits xylènes par des produits bio-sourcés. Non, mais c'est facile d'un point de vue... d'un point de vue technique, c'est-à-dire que vous remplacez l'un par l'autre. Ce qui est compliqué, et c'est là où justement ce qui nous a pris du temps et là où on commence à arriver vraiment à faire un truc bien, c'est qu'on arrive à remplacer ces produits tout en ayant la même efficacité qu'avant. Parce que l'exilène, c'était pourri d'un point de vue écologique, mais il y avait plein de super propriétés au niveau justement de la dissolution, du fait que le produit était bien homogène, de la capacité de séchage, etc. Allez trouver un produit végétal qui puisse remplacer avec les mêmes capacités. Et bien petit à petit, à force de recherche, on a réussi à faire ça. Et Group Air Chem, du coup, là depuis tout à l'heure, j'ai l'impression que je parle aussi du fait que Group Air Chem est beaucoup dans la recherche, ce qui fait qu'on a plusieurs laboratoires de recherche. Mais Group Air Chem n'est pas que dans la recherche, on est aussi dans la production. C'est-à-dire qu'une fois qu'on a réussi à trouver les bons ingrédients, les bons mélanges, ben hop, c'est parti, on produit tout ça. Et puis voilà, on fait vraiment tout de A à Z. On fait même carrément, pour les plantes, on va même aller contacter directement les producteurs locaux. pour aller trouver des feuilles de kiwi, des choses par-ci, par-là, pour pouvoir les mettre dans nos produits. Donc, on fait vraiment tout de A à Z. Le seul truc qu'on ne fait pas, c'est le produit final. C'est-à-dire que, par exemple, on va faire de la résine pour peinture, mais on ne va pas fabriquer à la peinture en eau. C'est-à-dire que la résine, on va la vendre à des industriels qui, eux, vont la mettre dans leur peinture avec la fin de leur mélange. Et puis, voilà. Donc, j'ai parlé un petit peu de beaucoup de choses. Après, on pourra rentrer dans le détail de pas mal de trucs derrière.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, on va regarder dedans.

  • Antoine Robert

    De manière globale.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors, c'est hyper intéressant parce que du coup, c'est un peu l'un des défis pour faire à chaque fois ping-pong avec la couleur végétale. C'est l'un des défis de la couleur végétale, c'est comment remplacer l'efficacité des colorants de synthèse par des colorants végétaux, choisir le bon candidat, s'inscrire dans la durabilité, les produits locaux, les ressources sectoriales qu'on a dans notre environnement. Enfin bref, c'est pour ça qu'on s'est vite bien entendu au téléphone pour préparer cet épisode, parce qu'en fait… On a les mêmes problématiques à différents niveaux, mais on comprend bien ce que vous proposez. Alors du coup, ce que je voulais vous demander, Antoine, c'est de reposer la définition de ce qu'était la phytochimie, ce que ça a apporté, ce virage, et où on en est. Est-ce que pour vous, ça va ne faire que continuer ? Est-ce que c'est bien le sens de l'histoire ? Est-ce que tout le monde est raccord là-dessus ? Est-ce que vous pouvez nous poser ce terme et ses apports ?

  • Antoine Robert

    Alors déjà, bien évidemment, ça ne va faire que continuer, parce que là, on est sur le... sur les débuts, sur les prémices justement du remplacement de nos produits pétro-sourcés. Pour l'instant, on n'arrive pas à fabriquer que des produits qui sont uniquement que biosourcés. Pour l'instant, on est sur pas mal de mélanges. Donc, on n'est qu'au début de notre histoire. Mais là, pour l'instant, l'histoire, honnêtement… elle commence vraiment bien, c'est-à-dire qu'on commence à avoir des résultats vraiment très satisfaisants pour ce qu'on est en train de fabriquer avec vraiment des propriétés très similaires. Et pour la phytochimie dont vous parlez, en fait, la phytochimie, qui est cette science des végétaux, la science au sens large des végétaux, nous, c'est un truc qui nous intéresse d'autant plus depuis plusieurs années. C'est-à-dire que déjà, d'une part, on s'intéresse à quelles molécules il y a dans la plante pour savoir quelles sont les différentes molécules qu'on va pouvoir récupérer, qu'on va pouvoir extraire de ces plantes-là. Et d'un autre côté aussi, et c'est vrai que c'est un point dont je ne vous avais pas parlé, c'est qu'on est aussi là depuis quelques années sur des produits de traitement pour l'agriculture. Donc du coup, vu qu'on s'est vraiment très élargi, on commence à toucher beaucoup, beaucoup de sujets. Donc là, c'est un domaine qui est très, très récent. Pour le coup, je ne sais pas si ce n'est pas trois ans que ça existe. Je vais me faire taper sur les doigts, peut-être que je n'ai pas les bonnes dates, mais c'est vraiment très récent au niveau justement de ce traitement en agriculture. Et donc du coup, qui dit traitement en agriculture ? en agriculture dit qu'il faut qu'on connaisse comment germe une plante chaque plante comment est-ce qu'elle va germer donc il faut qu'on connaisse la biochimie littéralement de la plante, pas juste les molécules qu'il y a dedans, comment est-ce que la plante fait pour croire pour que quand on va utiliser justement des traitements, qu'on n'arrive pas à perturber la croissance de la plante. Donc la phytochimie là depuis vraiment quelques années, elle commence à prendre une importance assez capitale dans notre entreprise sans forcément qu'on parle de phytochimie, c'est juste que ce sont des réflexions naturelles qu'on va avoir au fur et à mesure qu'on va... On va réfléchir à tout ça.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Donc, elle apporte une compréhension de ce qu'il y a à l'intérieur de la plante et des molécules actives qu'on cherche dans différents domaines, parce qu'on a globalement les mêmes domaines. Vous avez parlé peinture, nutraceutique, cosmétique. Nous, on fait aussi textile. Je ne sais pas si c'est un textile.

  • Antoine Robert

    C'est une petite niche. On fait un tout petit peu de traitement de cuir. D'accord. Mais on n'est pas dans la coloration de textile, comme vous pouvez le dire.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    C'est marrant parce que le traitement de cuir, nous, sur le végétal, c'est notamment avec les tannants. qu'on a des plantes. Donc, il y a encore plein de liens. Enfin bref, c'est intéressant. Et donc, du coup, cette phytochimie, c'est la base de tout. Vous n'employez même plus le nom phytochimie parce que pour vous, c'est la base de votre travail. C'est la compréhension de tout ça. Je ne savais pas pour les produits de l'agriculture, mais du coup, je voudrais qu'on rappelle quand même quelque chose. C'est que ce n'est pas parce que ce sont des produits végétaux que c'est forcément, comment on va dire, inoffensif pour la santé humaine et environnementale. Je pense qu'il faut le reposer à chaque fois parce que des fois, des gens font des raccourcis. Qui dit végétal, forcément, c'est bon. Non, il y a des plantes qui tuent, il y a des plantes qui impactent sur le sol, etc. et sur l'eau. Je fais cette petite digression.

  • Antoine Robert

    Il y a l'exemple des pépins de raisin qui contiennent du cyanure. La pépin n'est pas forcément très accueillante tout le temps. Moi, je n'ai pas beaucoup de pépins de raisin. Laissez les pousser.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Du coup, vous voulez aussi qu'on parle des sources végétales que vous travaillez. Est-ce que ce sont, vous l'avez dit, vous allez voir les agriculteurs, mais est-ce que vous avez aussi d'autres sources végétales que vous voulez nous partager ?

  • Antoine Robert

    Alors non, c'est-à-dire que nous, on est toujours en contact avec des agriculteurs, que ce soit des agriculteurs locaux ou des agriculteurs moins locaux, en fonction des plantes dont on va avoir besoin. Ce qui est intéressant, surtout dans ce qu'on va utiliser pour les plantes, c'est qu'on ne va pas, souvent on n'utilise pas toute la plante. C'est-à-dire que par exemple, si vous avez, je ne sais pas, vous avez parlé tout à l'heure rapidement des kiwis. Par exemple, pour les kiwis, on était en contact avec des producteurs locaux pour les kiwis, sauf qu'on n'utilise pas les fruits, on n'utilise pas la peau des fruits, on n'utilise pas les poils qu'il y a sur les fruits, on n'utilise pas les pépins. On utilise, nous, les feuilles une fois que les kiwis sont récoltés. C'est-à-dire que ces feuilles, plutôt que d'être jetées, brûlées ou compostées, méthanisées très souvent, elles peuvent être juste balancées et utilisées pour peut-être pas forcément pour de très bonnes essais. Du coup, nous... On contacte les producteurs pour leur dire qu'on va avoir besoin de tant de feuilles de kiwi pour fabriquer nos produits, pour pouvoir extraire ça. Et donc, ces feuilles, dans le domaine marketing, on appelle ça de l'upcycling. C'est le fait de réutiliser des produits qui n'ont plus d'utilité. C'est-à-dire que les feuilles, on ne peut pas les manger, elles n'auront pas d'utilité pour nous direct. Donc, on peut les réutiliser, nous, de notre côté, pour pouvoir fabriquer d'autres produits derrière. C'est ça, il y a des pépins de raisin. Oui, pardon.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, c'est les coproduits. des produits agricoles. Pas la partie consommable pour l'alimentaire, mais tout ce qui va autour. Pareil, sur la couleur végétale, pour encore faire un ping-pong, on a du jaune qui vient de la plure des oignons, parce que pareil, la plure d'oignons, on n'en fait rien. On a des super belles teintures avec de la peau et du noyau d'avocat. En fait, l'entrée dans la teinture végétale, globalement, commence par l'utilisation de déchets alimentaires. Et on voit à des échelles plus industrielles qu'on repart sur la valorisation des coproduits. Et justement, je vais organiser à l'automne un sujet là-dessus, c'est comment recréer des boucles de valeurs. mais en venant chercher de la couleur de déchets qui devraient être méthanisés, enfouis ou qui seraient du coup plus utiles. Et j'ai l'impression que ça, c'est quand même… Alors, vous, vous appelez upcycling, c'est aussi ce mot-là, c'est l'upcycling, la valorisation des coproduits. Un truc très intéressant aussi que vous avez dit, c'est que vous n'utilisiez pas toute la plante. Et en fait, ce qu'on s'est rendu compte aussi, c'est que moi, je vois que par exemple, sur les plantes tinctoriales, il y a une partie qui va servir pour un domaine d'application. Et une autre partie qui peut servir pour un autre domaine. Alors là, c'est compliqué parce que du coup, ça nécessite une logistique parce qu'il faut envoyer la même plante, mais à deux endroits différents, dans deux filières différentes. Et je pense que ça, c'est aussi une piste pour l'avenir. C'est comment valoriser l'entièreté d'une plante. Je pense à l'isatis tanctoria, le pastel. Les graines, elles servent pour l'huile cosmétique. Et la plante, on en fait un magnifique bleu qui était le seul bleu européen. Donc voilà, je pense qu'il y a des notions comme ça qui ne sont qu'au début. mais qu'en se mettant ensemble, en parlant de tiens, toi, tu as tel déchet, tu as tel truc je pense que ça va encore plus se développer. Donc, l'écoproduit, on est raccord, on a les mêmes sources. Alors, on a reçu un chercheur, je vous en parlais, qui travaille, lui, le lien entre la couleur végétale et les propriétés médicinales. Et on en a eu un autre, c'est une chercheuse qui est à Toulouse, en plus, donc pas très loin de… de là où vous avez pu être avant, Delphine Talbot, qui travaille ce lien-là, elle, elle a rapidement vu que, qui dit couleur végétale, dit métabolite secondaire, dit propriété aussi de santé, antioxydants, anti-UV, antibactériens, etc. Et j'ai reçu la semaine dernière, pareil, un chercheur malgache de l'océan Indien, qui lui dit que dans toutes les plantes qu'il a trouvées dans l'océan Indien, il y en a plus de 80 qui ont... en plus de donner de la couleur, des propriétés bioactives. Et je me suis dit, mais est-ce qu'en fait, quand vous cherchez des choses pour des domaines genre cosmétiques, nutraceutiques, etc., est-ce que parfois vous tombez sur de la couleur et certains s'interrogent en se disant, tiens, est-ce que ça ne peut pas être une nouvelle boucle de valeurs ou en fait, ça n'est pas abordé ?

  • Antoine Robert

    Alors nous, la couleur, je suis désolé parce que je sais que c'est le thème principal et je ne vais pas trop en parler. La couleur, nous... pour nous c'est on va dire plus un déchet c'est à dire qu'en fait quand on va fabriquer à la fois des produits pour de la cosmétique ou des produits pour des peintures ou des produits pour des traitements de bois si on commence à vendre des produits qui sont dans des teintes de vert ou dans des teintes colorées mais que l'entreprise qui veut justement réutiliser cette crème ne veut pas un truc qui soit coloré c'est un peu embêtant donc nous au contraire la couleur on va pouvoir l'enlever mais du coup ça nécessite qu'on sache comment l'enlever... qu'on sache comment l'extraire, qu'on sache comment la récupérer. Nous, on ne l'utilise pas, mais on sait comment… Ça pourrait être utile. Ça pourrait être utile, mais pas dans nos domaines actuellement. C'est-à-dire que nous, par exemple, si vous voulez acheter une peinture qui soit rouge, le plus simple, et que vous vouliez que des produits qui soient végétaux dedans, le plus simple, c'est de récupérer d'abord les molécules végétales, de rajouter des colorants qui peuvent être des colorants biosourcés sans souci après derrière, mais d'avoir à la fois… dans la même plante le colorant et les molécules qui soient intéressantes et qui soient assez efficaces pour pouvoir remplacer justement tous ces produits initialement pétrosourcés c'est vraiment très compliqué peut-être qu'un jour on y arrivera mais aujourd'hui en tout cas c'est pas c'est pas forcément notre notre but nous si on a besoin de couleurs on va récupérer des coproduits pour pouvoir avoir justement des produits de couleurs nous on va plus faire de je vais mettre des très gros guillemets plus de l'assemblage c'est à dire qu'on va récupérer différentes molécules à différents endroits pour pouvoir justement avoir ce mélange-là. Une seule plante qui puisse regrouper encore une fois toutes ces propriétés, c'est beaucoup plus compliqué à trouver.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, donc dans ce que vous dites, c'est hyper intéressant parce que du coup, ça veut dire que vous, la couleur, vous avez plutôt besoin de la mettre de côté pour proposer des produits neutres pour que ce soit les acteurs derrière qui viennent mettre leur couleur. Et vous préconisez plutôt une extraction de la couleur, de la molécule colorante dans un premier temps et ensuite... aller rechercher les produits bioactifs,

  • Antoine Robert

    c'est ça ? Exactement, d'autant plus que les... Alors même si ça fait partie, en général, ces molécules font partie de la même famille, en général c'est la famille des polyphénols, qui sont justement à la fois colorés et qui, nous, vont nous intéresser pour avoir ces couleurs-là, mais les polyphénols, c'est une famille de molécules qu'on est spécialiste là-dedans depuis presque 50 ans, pas depuis la création, mais pas loin. Donc on sait très bien comment justement isoler certains polyphénols pour pouvoir justement récupérer leur propriété. Donc aller enlever justement tous ces polyphénols colorés, tous ces anthocyanes, etc. Ça, on sait plutôt bien le faire et on arrive justement à ne récupérer que les molécules qui sont incolores. Je vais me faire taper sur les doigts, par les chemistes, les molécules ne peuvent pas être colorées, mais que les molécules qui donnent un produit un color et qui, justement, donnent aussi les propriétés que nous, on souhaite. Aujourd'hui, nous, la couleur, ce n'est pas notre spécialité. Mais je voulais revenir juste très rapidement. Tout à l'heure, vous parliez justement d'une personne qui parlait des propriétés médicinales, justement, pour les polyphénols. Et ça, c'est assez intéressant. Nous, on n'y est pas encore, justement, dans la médecine. Peut-être qu'un jour, on y passera. Mais pour l'instant, on est dans la nutraceutique ou dans la cosmétique. Et justement, toutes les propriétés antioxydantes, ça, c'est des propriétés qui sont très intéressantes aussi pour ces polyphénols. Donc voilà, nous, on cherche justement toutes ces propriétés pour les polyphénols, mais pas encore aujourd'hui les propriétés de coloration.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord. Vous entendrez l'épisode de Delphine Talbot. C'est passionnant. Et en fait, je me rends compte qu'en ayant des invités de différents coins du monde et en regardant les parutions scientifiques, c'est quand même ce vers quoi les gens se tournent. pouvoir mettre de la couleur et plus, que la couleur soit la cerise sur le gâteau, mais qu'elle apporte en plus quelque chose d'antifongique. Alors, j'ai même vu qu'il y avait des anti-odeurs, il y avait, enfin, c'est hyper intéressant, mais c'est vrai qu'aujourd'hui, ce n'est pas assez documenté pour en faire vraiment état. Est-ce que, donc, je comprends du coup, vous n'avez pas eu demande, vous, pour de la couleur ou de l'extraction de couleur aujourd'hui ? Donc ça, on était d'accord ensemble. Les différents domaines d'application qui sont traités, nutraceutiques, cosmétiques, vous avez parlé de peinture. Est-ce qu'il y a d'autres domaines ? Le bois, est-ce que vous avez d'autres domaines que vous couvrez ? On a parlé un peu du cuir.

  • Antoine Robert

    Le bois, ce n'est pas forcément dans le domaine de traitement du bois. On a un domaine qui est dans le traitement antiparasitaire. Ça va être justement le traitement antitermite. Les termites, on pense tout de suite au bois, mais ça va être plutôt un traitement... Pour la construction, dès que vous voulez construire un bâtiment, justement, on a de quoi traiter en amont, on a de quoi traiter même quand vous avez déjà des termites sur place, etc. Alors quand je dis on a de quoi traiter pour vous, ce n'est pas vous qui pourrez acheter directement, nous on vend à chaque fois, quel que soit le produit, d'ailleurs en calcium, quel que soit le produit, nous on ne vend pas à des particuliers, on vend… À des lismes. Exactement. B2B. Exactement, B2B. Je suis encore mis nouveau dans le domaine de l'entreprise avec du B2B. C'est exactement ça.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    donc on va vendre à d'autres entreprises ok top donc on a parlé du marché de la chimie végétale, de la phytochimie donc un retour aux sources du végétal qui est en croissance, des demandes clients on voit bien qu'on doit se tourner vers des ressources autres que le pétrole, est-ce qu'il y a des législations qui vous forcent vous, entreprise, à accélérer le mouvement ?

  • Antoine Robert

    Oui, il y a des législations notamment justement pour tout ce qui est traitement du bois parce que... Plus on avance, plus la législation sur les biocides, qui sont des biocides de synthèse initialement, sont de plus en plus serrées. Donc ça, c'est très important pour nous, pour continuer notre business. Donc ça nous booste aussi d'autant plus à trouver d'autres solutions. Pour l'instant, les solutions qu'on a pour les produits, justement des produits biocides, c'est des produits qu'on a qui sont, aujourd'hui, qui sont soit à 50-50 entre... entre produits biosourcés et produits pas biosourcés. Encore une fois, quand je parle de 50-50, à chaque fois, c'est vraiment avec la même efficacité qu'avant. Parce que si on n'arrive pas à trouver un produit qui a la même efficacité, on va attendre un peu, on fait d'autres recherches, puis si ça doit sortir en trois ans, ça sortira en trois ans, puis on aura un truc qui sera aussi efficace. Parce que c'est compliqué sinon pour nous de continuer à vendre si on dit, alors notre produit, il est moins efficace, il est plus vert, mais il est moins efficace. Est-ce que vous l'achetez ? Non, moi, je veux être efficace toujours. Donc c'est toujours important pour nous d'être toujours dans cette grande efficacité. Et on a quelques produits qui commencent à arriver petit à petit, qui sont 100% biosourcés, qui commencent à faire vraiment leur preuve. Je crois qu'on n'est pas encore tout à fait sûr du parfait équivalent avec des produits totalement de synthèse, mais on commence à être vraiment sur des propriétés qui sont très similaires. Donc ça y est, dans les années à venir, ça va commencer à arriver sur le marché. Et ce qui est cool aussi dans ce genre d'entreprise-là, chez Groupe Berkheim, c'est que vu qu'on vend directement à des industriels et à des gens qui vont fabriquer ces produits-là, à priori, dès qu'on aura, nous, fabriqué ces produits, ils vont assez vite arriver sur le marché. Donc ça, c'est cool aussi. C'est-à-dire qu'on est à la fois dans la recherche et à la fois dans le direct de ça y est, maintenant, ça existe. Et ce n'est pas ça existe sur le papier, ça va peut-être arriver dans 20, 30 ans. Non, non, ça existe. On l'a fabriqué. On l'a fabriqué 50 tonnes. Voilà, vous pouvez… vous pouvez le réutiliser, le vendre.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord.

  • Antoine Robert

    C'est très bien aussi, c'est très gratifiant aussi.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    J'avais une autre question sur le biosourcé. On a vu qu'il y avait l'efficacité qui était indispensable. C'est logique, on ne va pas payer un produit équivalent qui n'est pas efficace. Est-ce qu'il y a des notions de coût ? Est-ce que de faire du biosourcé, c'est plus cher ? Est-ce que c'est plus cher sur le coût ? C'est-à-dire, oui, techniquement, c'est plus cher. Et est-ce qu'on a regardé globalement l'impact d'utiliser des… plantes, d'utiliser des choses biosourcées pour la santé humaine, la dépollution de l'eau. Est-ce que finalement, si on met tout dans la balance, le biosourcé, c'est plus cher ou pas ?

  • Antoine Robert

    Oui, aujourd'hui, c'est encore, même en mettant tout dans la balance, c'est encore plus cher d'être sur du biosourcé parce qu'il faudrait mettre beaucoup plus de biosourcé pour pouvoir justement être dans le côté biocide qui soit aussi efficace. Et donc du coup, vu qu'on en met plus, on finit par polluer tout autant quasiment les sols et vu que le produit de base coûte aussi plus cher. Je pense qu'aujourd'hui, pour être honnête, c'est encore un petit peu trop cher. Mais c'est pour ça aussi que nous, on veut revenir à la source et on veut aller directement voir les producteurs pour voir avec eux justement les coproduits. Parce que si on a des coproduits, ça va nous coûter moins cher d'avoir une tonne de feuilles de kiwi que d'avoir une tonne de kiwi. Donc du coup, il y a tout ce produit-là. On commence aussi à avoir nos propres endroits qui peuvent fabriquer des produits. Typiquement, là, on est en… Je ne sais plus exactement quel est le lien qu'on a avec eux, mais avec des fabricants de cacao, de graines de fèves de cacao, où nous, on va récupérer, je crois que c'est le mucilage, donc c'est la partie qui n'est pas utilisée, qui est autour de la graine et qui va protéger un petit peu la graine, qui est une partie huileuse et qui peut servir typiquement pour les résines, pour les peintures, parce qu'il y a des propriétés qui sont très similaires par rapport aux xylènes, etc. Donc, on commence petit à petit à... A anticiper un petit peu justement ces futurs coûts, justement ces coûts biosourcés, et à faire en sorte qu'on paye de moins en moins cher pour pouvoir avoir des produits qui soient tout aussi efficaces.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Donc en fait, il faut valoriser plutôt les coproduits parce que du coup, ils sont déjà produits et du coup, ça revient moins cher à celui qui l'achète et ça soulage celui qui doit s'en débarrasser. Et deux, le fait d'anticiper toutes ces demandes-là fait qu'on aura plus de volume, on va pouvoir davantage massifier. On revient encore une fois à la logistique. Et tout ça, ça sera des coûts économisés par la suite.

  • Antoine Robert

    Exactement, c'est exactement ça. C'est une question de long terme. Tout à l'heure, je vous disais que non, on était toujours sur un truc qui était plus cher. On est sur quelque chose de plus cher aujourd'hui. Dans 20 ans, justement, là, on est en train d'anticiper beaucoup, beaucoup de choses. Donc, dans 20 ans, les produits biosourcés seront peut-être, ou reviendront à peu près au même prix que les produits non biosourcés. Et les produits non biosourcés seront complètement éliminés petit à petit. Mais c'est pour ça que ça prend du temps, et peut-être que c'est même pour ça que ça prend du temps d'un point de vue global, parce qu'encore aujourd'hui, malgré le fait qu'il y ait des alertes partout et qu'on a de moins en moins de pétrole, encore aujourd'hui, les produits pétro-sourcés coûtent moins cher, donc c'est aussi pour ça que ça pèse aussi dans la balance, malheureusement. Et tout en étant l'efficacité qu'on leur connaît. Donc c'est vrai que c'est vraiment compliqué, mais c'est pour ça que c'est une question de temps. Ça commence à vraiment bien fonctionner, là aujourd'hui, honnêtement. pour travailler dans une entreprise comme ça. Je ne dis pas ça parce que je suis littéralement, là actuellement, dans l'entreprise. Mais pour l'instant, c'est en train de bien fonctionner. Il faut encore un petit peu de temps pour que toute la machine arrive à bien se mettre en marche.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    C'est la même chose sur le végétal. Ils sont en train d'essayer de voir pour faire un retour de la couleur végétale sur, par exemple, le textile. Sauf qu'aujourd'hui, des colorants végétaux, il faut les produire. Nous, c'est des agricultrices, des agriculteurs en France qui les produisent. Il faut les récolter, faire des extraits, les transporter, etc. Forcément, ça coûte plus cher qu'un colorant. Hop, en 30 secondes, c'est rapide, ce n'est pas cher. Et le modèle est fait. Et ce n'est pas aléatoire. Le végétal, c'est du vivant. Des fois, il y a des choses qui se passent. On ne maîtrise pas forcément tout. Et en fait, on est dans les mêmes problématiques. C'est-à-dire que là, tout est en train de se remonter. Cette filière tinctoriale, elle réémerge, etc. Mais ce qui va faire que ce sera moins cher, c'est les volumes. la logistique bien huilée et de travailler aussi des coproduits. On est vraiment sur les mêmes thématiques.

  • Antoine Robert

    Vous en parliez tout à l'heure de l'efficacité aussi de ces colorants. Les colorants, en tout cas les colorants végétaux, ce que j'en connais, c'est que c'est quand même très compliqué parce que déjà, il faut réussir à trouver la bonne texture pour pouvoir réussir à le mélanger. D'un point de vue technique, fabriquer le produit final, c'est compliqué. Mais même à la fin, ces colorants eux-mêmes sont beaucoup plus plus sensibles que les colorants de synthèse souvent. Du coup ils vont être sensibles aux UV etc. Donc arriver à trouver un truc qui stabilise c'est quand même vraiment plus compliqué aussi. Donc c'est vrai qu'on est vraiment sur le même type de problématique dans le sens où... On a un produit qui, on sait, vous, ça va donner une couleur que vous voulez, nous, ça va faire les solutions qu'on veut, mais pour avoir exactement les mêmes propriétés, c'est vrai que c'est vraiment du travail de longue haleine.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Et d'où la connaissance aussi des végétaux, des bons candidats par utilisation. On ne peut pas utiliser toutes les plantes dans tous les domaines. Il y a certains domaines où il y a des parallèles. On peut utiliser la garance dans la cosmétique, dans le textile, etc., mais on ne peut pas l'utiliser dans d'autres domaines. Et en fait, c'est ça pour plusieurs plantes. Et donc, il y a vraiment cette... cette connaissance qui doit être approfondie et surtout faire un choix, un filtre d'abord. Il faut connaître le projet, il faut connaître ce qu'on veut, les propriétés qu'on veut et à quoi va être exposé le produit qu'on va colorer pour savoir quel candidat on va choisir, etc. Donc, c'est hyper important de réfléchir le truc dans son ensemble. Donc ça, c'est vraiment top de le rappeler. Bon, alors, on va passer sur la technique. J'aimerais bien, c'est ce que je vous disais, qu'on parle un peu des techniques d'extraction. Donc, en fonction de la source végétale, savoir un petit peu comment vous, dans le groupe Berkheim, vous extrayez.

  • Antoine Robert

    Oui, ça me fait pas mal l'oreille.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, les propriétés actives. C'est quoi vos techniques ? Si vous pouvez nous en raconter quelques-unes. Et puis après, on passera à la pharmacopée parce que pareil, je pense qu'il y a de forts liens à faire.

  • Antoine Robert

    Alors déjà, peut-être pour les auditeurs et les auditrices qui peuvent écouter, peut-être l'extraction de manière globale. Le fait d'extraire, c'est donc le principe. est relativement simple à comprendre, c'est de récupérer des molécules, mais de manière spécifique, pas tout récupérer, de récupérer juste certaines molécules. Par exemple, je ne sais pas quand vous... Si, j'ai un exemple très simple, si vous aimez bien le thé, mais que vous n'aimez pas le thé trop amer, vous allez laisser le thé infuser pendant peut-être 5 minutes, qui va justement récupérer pas mal de théine, mais qui ne va pas récupérer justement tous les tannins qui donneraient ce goût un petit peu amer et un peu astringent. Donc du coup, plus vous laissez infuser longtemps, plus le thé va changer de goût parce que plus vous aurez récupéré de molécules différentes. C'est vraiment ce principe de l'extraction globale, c'est ce principe d'arriver à récupérer juste ces molécules dont vous avez besoin, que vous voulez. Et nous, on fait de l'extraction végétale, mais on a peut-être une dizaine de techniques différentes. L'extraction, c'est soit comme le thé, vous laissez macérer dans de l'eau ou dans un solvant pour récupérer les molécules que vous voulez, soit vous pouvez faire ce qu'on appelle de la distillation. qui est connu notamment pour l'alcool. Donc, c'est vous mettez vos plantes dans un mélange, puis vous chauffez. Et en chauffant, les huiles essentielles vont pouvoir aller à différents niveaux d'une colonne. C'est pour ça que je suis en train de monter. C'est-à-dire qu'elles vont s'évaporer, puis en fonction de la température d'évaporation des différentes huiles, elles vont pouvoir être récupérées à différents endroits. Donc, on va pouvoir récupérer de l'huile de lavande, etc. Voilà, des huiles très spécifiques. On a aussi de l'extraction par on peut emporter avec un solvant. Donc là, vous pourriez mettre. Imaginez que vous ayez des feuilles qui sont posées sur un petit ami ou des fleurs qui sont posées sur un petit ami. Vous avez en dessous un ballon, donc une espèce de casserole dans lesquelles vous avez de l'eau. Donc les plantes ne sont pas directement en contact avec l'eau. Et ensuite, l'eau va s'évaporer et les vapeurs vont emporter les odeurs, les saveurs et les molécules dont on a besoin. Et on va pouvoir récupérer tout ça et de manière très spécifique. Chaque technique va. pouvoir récupérer certains types de molécules. Et en fonction, justement, soit de la sensibilité des molécules, soit au contraire de la difficulté à les récupérer, on va appliquer telle ou telle technique. Alors, deux exemples qui sont très concrets et qui sont vraiment très différents, c'est que nous, de manière concrète, on a, pour des produits extrêmes, on va à la fois devoir récupérer, par exemple, les tannins qu'il va y avoir dans des écorces de pain. Ça, c'est un des produits qu'on fabrique. Et d'un autre côté, on doit récupérer certains polyphénols. de feuilles de pétales de rose. Donc là, vous imaginez bien que si, on n'est pas tout à fait sur le même produit, donc pour l'écorce, on va devoir la broyer, on va pouvoir bien la chauffer pour pouvoir aller récupérer les molécules qui sont à cœur, parce que l'écorce, pour le coup, c'est vraiment très compact, donc pour pouvoir aller récupérer les molécules qui sont à cœur, il va falloir chauffer pour que le solvant aille bien partout, et pour pouvoir récupérer les molécules qu'on veut, autant pour les pétales de rose, là, on va devoir être... beaucoup plus délicat parce que sinon on risque de fragiliser justement le pétale qui va lui-même se dégrader et les molécules vont se dégrader. Et ça c'est un autre point dont on parlait un petit peu tout à l'heure c'est qu'en plus de ces problématiques-là de produits de base, il y a aussi la problématique des polyphénols qu'on veut récupérer parce que ces polyphénols sont de manière globale des molécules qui sont très sensibles en fonction des différents polyphénols elles vont être surtout soit sensibles à la lumière, soit sensibles à la chaleur, soit sensibles à d'autres molécules et peuvent réagir avec d'autres molécules. Donc il faut être vraiment très précautionneux sur quel est le type d'extraction qu'on va employer, quel est le type de solvant qu'on va employer, comment stocker ce polyphénol ensuite à la fin, parce qu'il est bien sympa, mais si on le garde dans un flacon transparent. et qu'on le laisse à la lumière, peut-être en deux jours, le polyphénol, on peut le balancer parce qu'il n'a plus aucune propriété qu'on souhaite. Donc voilà, c'est plein de questions qu'on se pose et qui font que justement, on a développé plein de techniques d'extraction. Et ce qui est cool en plus chez nous, c'est-à-dire que je fais un peu la pub, mais c'est vrai que ce qui est vraiment cool chez nous, c'est qu'on va avoir ces techniques d'extraction déjà d'un point de vue de la recherche, donc c'est-à-dire qu'on va l'avoir sous petit format. Quand on dit petit format, c'est des ballons de 1 litre qu'on va pouvoir récupérer un petit peu pour pouvoir faire différents tests. Une fois qu'on arrive à récupérer tout ça et que c'est bien appliqué, on passe directement à la partie usine qui est juste à côté. On a tout un gros laboratoire à Gardone qui fait à la fois usine et à la fois R&D. Et justement, pour pouvoir réussir à Gardone et en Dordogne, pour pouvoir passer directement à l'échelle supérieure en industrie, pour pouvoir avoir justement directement récupéré des dizaines de livres. On a plusieurs industries qui permettent de faire ce genre de choses. On a une grosse à Garden, on en a une grosse aussi en Espagne. C'est pour ça que je disais que pour Berkham, c'était maintenant un industriel européen. On a plusieurs sites industriels comme ça en Europe. C'est bien, c'est pour pouvoir faire cette extraction végétale, pour pouvoir aussi stocker, parce qu'il nous faut de la place pour pouvoir stocker les litres et les litres d'extraits végétaux qu'on a. Génial. Donc voilà, c'est technique.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Donc, augmenter la surface de contact entre le produit qu'on veut extraire et le solvant, globalement. La chauffe, ça aide fortement à extraire. Le bon choix du solvant, c'est qu'il y a de plus en plus… Alors, j'ai cru lire le mot bio-extraction. Enfin, maintenant, ils travaillent vraiment au bon choix du solvant, à faire des choses pareilles qui ne soient pas trop… mauvaise pour la santé, même pour les techniciens, les chercheurs, etc.

  • Antoine Robert

    Exactement.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Allez-y,

  • Antoine Robert

    allez-y. Non, parce que c'est vrai qu'une des extractions les plus simples pour pouvoir extraire des végétaux, ça va être d'extraire avec des produits type chloroforme ou dichlorométhane qui, même si on les évapore et qu'à la fin, on ne le retrouve pas du tout dans le produit, pour les gens qui travaillent dessus, c'est impossible. Si vous regardez sur la bouteille, je crois qu'il y a un peu tout. Il doit y avoir cancérigène, il doit y avoir thératogène, il y a vraiment un petit peu de tout. Donc du coup, maintenant, effectivement, comme vous l'avez très bien dit, maintenant, on travaille quasiment que soit avec de l'eau, soit souvent avec de l'acétate d'éthyl, qui est aussi très efficace, qui est une molécule qui, pour les non-chimistes, qui ressemble un petit peu à l'éthanol, donc à l'alcool, tout simple, donc qui est beaucoup moins toxique. En tout cas, vous pouvez voir qu'il n'a quasiment pas de propriété toxique avérée. Donc c'est ce qui est plutôt bien. Et puis, dans tous les cas, à la fin, le produit qu'on récupère, c'est des produits sans ce solvant. C'est-à-dire que le solvant, on l'évapore et on récupère le produit brut, soit sous forme de poule, soit sous forme d'huile. Donc voilà, effectivement, aujourd'hui, on a vraiment plein de méthodes beaucoup plus sensibles.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, ok. Et vous m'avez donné une nouvelle question. Donc cette histoire de bio-extraction avec les acétates d'éthyl, alors j'ai perdu ma question, mais j'espère qu'elle va me revenir, je couperai à ce moment-là. Donc le stockage, on a dit, oui, il faut faire attention aux propriétés à les stocker correctement. Bon, j'ai perdu ma question, c'est très grave. Est-ce que vous pouvez nous faire le lien entre ce travail et le cadre légal, la pharmacopée française, européenne ? Est-ce que vous pouvez nous raconter un petit peu tout ça ? Parce que j'ai l'impression que c'est un peu ce qui définit votre air de jeu Exactement.

  • Antoine Robert

    Nous, pour la pharmacopée, on essaye, vu qu'on ne vend aucun produit qui ait des propriétés médicales, on essaye de faire en sorte de ne pas rentrer justement dans cette pharmacopée, qui est justement cette réglementation médicale. Et on essaie de faire en sorte de ne pas dire notre produit va vous soigner vos rhumatismes, etc. Non, non, notre produit va aider à une meilleure... Va aider les molécules efficaces contre les produits. Nous, on ne vend pas de produits médicaux. On ne rentre pas forcément dans cette pharmacopée européenne. On fait attention à plein de réglementations. Tout à l'heure, je vous parlais de la réglementation des biocides pour les... Pour le bois. Pour le bois, exactement. Donc, voilà, c'est... On est dans pas mal de réglementations qui sont de plus en plus dures pour l'industrie pétro-sourcée. Donc nous, justement, le fait qu'on est en train de plus en plus de trouver des ressources végétales, on est clairement tout à fait encore dedans. Mais comme vous l'avez très bien dit, effectivement, ça nous définit notre zone de jeu dans laquelle on peut faire nos différentes recherches. Et justement, pour ne pas rentrer dans le politique médicale, ne pas être dans le biosourcé totalement.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors j'ai retrouvé ma question, donc je vais revenir un petit peu en arrière. En fait, c'était hyper intéressant d'entendre les critères auxquels il fallait être vigilant pour l'extraction. Je voulais vous... parler d'un sujet. Il y a beaucoup de retours au végétal, notamment pour les allergies, les gens qui travaillent les produits auxquels on fait plus attention. Merci pour eux. On se prive de certains solvants qui peuvent être, comme on l'a dit, nocifs pour ceux qui les manipulent. Dans les solvants que vous avez cités, vous avez cité l'acétate d'éthyl, vous avez dit que vous utilisez de plus en plus d'eau. Est-ce qu'on peut parler des différents états de l'eau ? et des propriétés qu'ils apportent. Parce qu'en fait, j'ai reçu, alors complètement autre chose, un acteur de la coloration capillaire végétale. Et lui, il expliquait qu'il s'était focalisé sur les états de l'eau pour apporter des propriétés à leur poudre de plantes, pour faire vraiment simple. Et je voulais savoir si vous, c'était la même chose. Est-ce que dans la recherche de molécules d'intérêt, l'extraction, cet état de l'eau joue ?

  • Antoine Robert

    ou en fait c'est de l'eau point barre c'est toujours la même pour ce point il n'y a effectivement que 3 états pour l'eau il y a l'état solide, l'état liquide et l'état de gaz c'est vraiment les 3 seuls états et dans tous les cas l'eau reste de l'eau on ne peut pas transformer les propriétés littérales de l'eau les propriétés qu'a l'eau directement ni les propriétés physiques ni les propriétés chimiques de l'eau ça reste de l'eau pour pouvoir améliorer les propriétés améliorer les propriétés, il faut ajouter d'autres produits qui, eux, vont avoir des propriétés. Par exemple, si vous voulez dissoudre, je ne sais pas, si vous voulez dissoudre tel ou tel produit, vous pouvez rajouter un peu d'acidité à l'intérieur pour que l'eau soit légèrement acide et que ça aide à solubiliser tel ou tel produit. Donc, ce n'est pas l'eau en elle-même qui est transformée. C'est son pH. C'est son pH qui est transformé par, justement, l'apport d'autres molécules. L'eau en elle-même ne peut pas être changée, ne peut pas être transformée. J'avais lu des études qui étaient un peu bidons, désolé du terme, mais qui datent de quelques années qui avaient été faites par le docteur Bienveniste, il y a quelques années, qui expliquait qu'il pouvait avoir de l'eau qui était dynamisée, de l'eau où il secouait les molécules qui étaient dans l'eau, et en secouant ces molécules, elles se dissolvaient d'une certaine manière, ce qui faisait que les propriétés étaient décuplées. Non, je suis déçu d'être un peu franc. Non, ça ne fonctionne pas. Là, vous secouez, votre molécule va être secouée dans l'eau, puis c'est tout. L'eau en elle-même, on ne peut pas changer ses propriétés. Nous, l'eau, on l'utilise justement pour ses extractions, mais c'est pas mal d'ailleurs de revenir sur l'eau, parce que nous, l'eau, elle est sympa, c'est très sympa l'eau, mais l'eau, elle a un problème, c'est qu'elle boue à haute température, c'est-à-dire qu'elle boue à 100 degrés. L'acétate d'éthyl, il boue à plus basse température, donc c'est aussi pour ça... pour une question de solubilité, et l'éthanol aussi, à plus basse température. Ce qui veut dire que quand vous avez vos plantes dans votre eau, ou vos plantes dans votre acétate d'éthyl, pour pouvoir justement récupérer les différents produits, vous devez chauffer plus fort pour l'eau, et donc dégrader plus les molécules qu'il y a à l'intérieur. Donc l'eau peut être très utile pour certaines plantes, pour les écorces peut-être, parce que ça marche très bien, parce que justement les écorces, il n'y a pas trop de problèmes si on chauffe plus. Mais pour d'autres plantes, comme par exemple, je vous donne des exemples, mais je ne sais pas si c'est vraiment le cas, mais comme par exemple pour les pétales de rose, peut-être que pour les pétales de rose, il y a de la cétadétile, et donc du coup avec la cétadétile, on arrive à beaucoup plus en porter. Donc en fonction justement de la fragilité des polyphénols, on va utiliser tel ou tel solvant.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, ok. Donc comme ça, c'est plus clair. Donc trois états de l'eau, la seule chose qui peut changer, c'est sa source, est-ce que c'est de l'eau du robinet, est-ce que nana, et le pH qu'on lui confère en ajoutant ou en enlevant des choses. C'est bien de reposer les... C'est bien de reposer les choses. Bon, alors, on va passer au niveau transmission, mais je pense qu'il n'y a pas photo. La question, c'est qu'est-ce que vous faites pour transmettre et partager votre métier ? Alors là, j'aimerais qu'on vienne sur votre chaîne. Comment vous choisissez vos vidéos ? Si vous pouvez nous… Peut-être que vous pouvez tourner l'écran, nous montrer le studio, parce que… Non, mais sérieux, les auditeurs qui ont l'abonnement payant, je vais mettre la vidéo si vous êtes d'accord. Donc, on peut faire ça. Racontez-nous un petit peu comment vous faites. Est-ce que vous partez de sujets qui sont demandés par des clients ou par des gens que vous rencontrez en disant tiens, je ne comprends rien au spectre lumineux Est-ce que vous pouvez l'expliquer ? Comment vous choisissez vos vidéos ? Comment vous les montez et nous racontez un petit peu tout ce qu'il y a derrière ?

  • Antoine Robert

    Alors déjà, je peux vous montrer effectivement le studio. Donc moi, je suis dans la vulgarisation et je fais des vidéos. Je me lève de mon siège pour vous montrer un petit peu justement ce studio qui est juste derrière moi. Donc là, vous avez toute la déco.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Ah oui, je reconnais.

  • Antoine Robert

    La déco du studio. On a les mêmes. Voilà un petit peu. un petit peu partout, j'ai des petits cadres. Et donc, du coup, on a ce studio-là, qui est un studio de vidéos. Et pour ces vidéos, pour rapport au sujet, parce que c'est vrai que vous avez posé plein de questions, donc j'avais peut-être oublié une ou deux questions. Pas grave. Donc, par rapport au sujet qui s'en choisit, c'est-à-dire que c'est moi qui fais tout, dans le sens où c'est moi qui écris. qui scénarisent tout ça, qui tournent, qui montent, je fais un petit peu tout sur ces vidéos. J'ai appris à monter sur le tab, mais c'est l'écriture des vidéos, j'ai la chance d'avoir pas mal d'imagination, donc j'arrive toujours à trouver des sujets différents, soit des sujets d'actualité, soit des sujets pas d'actualité. J'ai déjà parlé de jeux vidéo, par exemple, ou de bandes dessinées, dans lesquelles il y avait de la chimie aussi. Donc voilà, c'est plein de sujets qui soit me touchent moi, parce que les jeux vidéo, j'y joue quand même pas mal. Soit des sujets d'actualité, justement, là par exemple, il y a actuellement une série qui est en train de sortir sur les JO, par rapport aux JO de Paris justement qui sont en train d'avoir lieu. Donc voilà, c'est des vidéos qui… Là, il y a une vidéo, il y a par exemple, je crois qu'hier, il y avait les premières épreuves de natation, ou avant-hier, il y avait les premières épreuves de natation. Et bien la veille, on avait sorti une vidéo pour expliquer pourquoi est-ce qu'on mettait du chlore dans la piscine et comment fonctionnait le chlore dans la piscine. Donc voilà, c'est des sujets qui sont vraiment à chaque fois d'actualité. Et moi, j'ai vraiment… C'est ce qu'on m'a expliqué, c'est que j'ai… carte blanche pour pouvoir parler de n'importe quel sujet tant que c'est de la chimie. Là, vous donniez l'exemple tout à l'heure de est-ce que je pourrais expliquer comment est-ce que la lumière fonctionne, comment est-ce que, je ne sais pas, comment existe un arc-en-ciel. J'avais fait une vidéo au tout début de la chaîne qui était comme ça, mais c'est une vidéo qui est sortie un peu du cadre parce que pour le coup, là, c'est beaucoup plus de la physique. C'est des choses que moi, j'ai appris à enseigner parce que j'ai passé le CAPES physique-chimie. J'aurais pu littéralement être prof de physique chimie, donc expliquer la physique, c'est dans mes cordes, mais ce n'est pas dans ma fonction ici chez Berkac. Je reste uniquement sur de la chimie. Je peux faire des liens entre la chimie et la biologie, la chimie et la physique, la chimie et la bande dessinée. Il y a plein de sujets. Dernièrement, pour la fête de la musique, j'avais fait une longue vidéo sur la chimie et la musique, comment est-ce que la chimie et la musique peuvent être liées. Alors, c'était sorti de mon cerveau, mais il y a une vraie logique cohérente. C'est une vidéo qui a... un peu moins bien, enfin pas qu'un peu moins bien marché, mais qui a correctement marché, alors que j'étais assez content. Donc, j'espère qu'avec ce podcast, j'espère qu'elle pourra se relancer.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Allez regarder cette vidéo. Je vais la mettre en lien.

  • Antoine Robert

    Sur la musique. Mais ouais, donc j'ai un petit peu carte blanche pour pouvoir justement expliquer. Il y a aussi dans les projets qui sont actuellement en cours, c'est un petit spoil, on est en train de… tourner des reportages où je vais aller à la rencontre de chimistes, c'est-à-dire de gens qui travaillent dans la chimie, donc à la fois des chercheurs avec qui moi j'ai déjà été en contact, à la fois des industriels, ça peut être des techniciens, des ingénieurs, etc. Le seul principe, c'est que d'une part, ils soient suffisamment à l'aise pour pouvoir parler de leur sujet, et d'autre part, c'est qu'ils acceptent de faire cette interview s'ils aiment bien ça. Mais c'est le seul truc. Après, moi, on pourra trouver plein de sujets. Justement, le but, c'est de montrer à quoi ressemble aujourd'hui la chimie. et le ou la chimiste. Ça ressemble à quoi ? Une chimiste, est-ce que c'est comme on le voit tout le temps, quelqu'un qui est tout le temps en blouse Albert Einstein avec les cheveux n'importe comment et des lunettes au cas où si tout explose ? Non,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    c'est pas ça.

  • Antoine Robert

    On a un peu évolué. On n'avait pas évolué depuis mais c'est pour montrer aussi où on est la chimie aujourd'hui. C'est la chimie d'aujourd'hui et la chimie de demain en allant dans les laboratoires de recherche.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Top, c'est génial. En tout cas, j'encourage vraiment tout le monde à aller regarder ces vidéos parce que... Vous me posez plein de questions sur est-ce que tu pourrais expliquer ça ? Est-ce que tu pourrais expliquer ça ? C'est déjà expliqué, c'est très bien fait. C'est agréable à regarder. Ce n'est pas trop long parce qu'il y a ça aussi. Non, c'est vraiment chouette. Écoutez, Antoine, j'ai quelques dernières questions. Est-ce que vous avez des livres qui vulgarisent la chimie auquel vous pensez pour les auditeurs ou qui vulgarisent la phytochimie ? Est-ce que vous avez des bouquins ou des choses que vous avez appréciées que vous voudriez recommander ?

  • Antoine Robert

    Alors, malheureusement, je ne suis pas un très grand lecteur, donc je n'ai pas tant de livres sur la chimie ou sur la phytochimie, même sur la vulgarisation qui existe. Le seul truc que je peux peut-être conseiller, mais ça c'est pour les gens qui s'intéressent pas mal à la chimie ou à la phytochimie, c'est d'aller se renseigner sur des articles scientifiques. Parce que même si on peut, honnêtement, alors déjà il faut parler un petit peu, il faut parler en fait, mais les articles scientifiques, on peut très souvent avoir peur en se disant Non mais attends, je ne vais rien comprendre, c'est des sujets qui vont être super pointus. Sauf qu'à partir du moment déjà où c'est vous qui faites la recherche, c'est des sujets qui vont un petit peu vous intéresser. Et d'autant plus que dans ces articles, à chaque fois, il y a un résumé qui s'appelle un abstract, qui résume en cinq ou dix lignes quel est le but et quels sont les résultats qui sont dans cet article. Donc c'est un truc qui est résumé, qui est déjà un petit peu vulgarisé dans ces publications. Donc voilà, par exemple, des articles que vous pouvez trouver chez Science ou Nature, qui sont deux des gros journaux scientifiques. C'est peut-être les seuls... conseil que je peux donner d'un point de vue lecture parce que c'est des articles qui sont prouvés et d'ailleurs, petite parenthèse par rapport à ces articles, c'est que les articles scientifiques peut-être pas tout le monde connaît un petit peu le principe en fait, pour qu'on puisse publier un article scientifique pour qu'un article scientifique soit publié Il ne faut pas juste écrire cet article, paf, je le balance chez un journal, et le journal le publie. C'est-à-dire qu'une fois que le journal reçoit cette proposition d'article, l'article est relu par entre 5 et 10 spécialistes dans la matière, qui sont des spécialistes mondiaux, c'est-à-dire que ça ne va pas être le voisin ou ça ne va pas être soi-même, ça va être plein d'autres gens qui vont le valider, et une fois que cet article est validé, là, il peut être publié. Donc c'est un article qui est à la fois un article de recherche, mais c'est un article surtout qui est attesté par des dizaines de scientifiques. Les gros journaux comme ça ont justement cette facilité à trouver des scientifiques pour pouvoir lire ces articles. Donc, si vous cherchez justement des sources, des preuves, des choses un petit peu comme ça, n'hésitez pas à aller trouver justement sur Nature ou sur Science, qui encore une fois, depuis quelques années, se lance un peu dans la vulgarisation, donc qui arrive à expliquer, alors c'est encore un petit peu technique, mais qui arrive à expliquer assez simplement les différents sujets qu'ils traitent.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Top. C'est vrai que les articles scientifiques, je m'y colle depuis, je vais dire, presque un an, pour trouver des choses spécifiques sur la couleur végétale, dans les différents domaines d'application. Et en fait, c'est vrai que ce fameux résumé est quand même hyper intéressant pour savoir si on est au bon endroit et si on va trouver ce qu'on vient chercher. Et sinon, hop, on zappe, on passe à un autre. Mais c'est vraiment une source d'information hyper intéressante. Et donc, j'essaye de résumer tout ça. J'ai appelé ça l'arécoveille. dans une veille où tous les mois, j'ai sur tous mes thèmes, dans tous les domaines d'application, des sujets sur des nouvelles sources territoriales découvertes, des nouvelles méthodes d'extraction ou autres, ou autres. Enfin, voilà. Donc, je suis complètement en phase avec vous. Les revues scientifiques, franchement, c'est hyper intéressant. À partir du moment où on sait ce qu'on cherche, c'est beaucoup plus facile. Est-ce qu'Antoine, il y a une question ou un sujet que vous voudriez aborder sur lequel je ne vous ai pas lancé ? Ou est-ce qu'on a fait le tour pour vous ?

  • Antoine Robert

    Je crois. Pas, je ne crois pas. Je pense qu'on a fait un petit peu le tour. Je pense qu'on a fait un peu le tour. Je ne vois pas d'autres sujets.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Top. Et ma dernière question, c'est à qui vous aimeriez passer le micro ? À qui vous pensez pour soit revenir dans la couleur végétale, soit repartir dans l'extraction, la phytochimie ? Je ne sais pas. À qui vous avez en tête ?

  • Antoine Robert

    Honnêtement, je ne vois pas grand monde. C'est-à-dire que je ne connais pas. Je suis très que... Pour le coup, moi, dans le côté végétal et dans le côté couleur végétale, je suis très nouveau là-dedans, pour le coup. Je suis arrivé dans le végétal chez Groupe Erkem, donc il y a deux ans uniquement. Avant, j'avais un intérêt personnel à faire des potagers, etc. Mais sinon, non,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    je… Donc, c'est votre joker, quoi.

  • Antoine Robert

    Je suis désolé. Il n'y a pas de souci.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Bon, super. Écoutez, Antoine, un grand merci. Je remettrai la vidéo sur la musique et la chimie, et je remettrai le lien… de la chaîne YouTube, ainsi que les infos pour aller voir le groupe Berkem, parce qu'on a des gens qui vont être intéressés de savoir ce que vous faites vraiment en détail. Un grand merci Antoine !

  • Antoine Robert

    Merci, merci beaucoup Pauline, et merci à tout le monde d'avoir écouté jusqu'au bout.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Je vous invite à me rejoindre sur ma page Instagram Artecovert, A-R-T-E-C-O-V-E-R-T, pour y découvrir le nom des prochains invités. Je me permets de vous rappeler que la seule manière de soutenir ce podcast est de le noter et le commenter. sur la plateforme d'écoute de votre choix. C'est ainsi qu'on arrivera à faire porter la voix de ces passionnés de la couleur végétale. Merci à tous ! Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin agriculture tinctoriale

Description

Dans cet épisode captivant d'ArtEcoVert, le podcast de la couleur végétale et des plantes tinctoriales, Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée par l’univers fascinant de la teinture végétale, reçoit Antoine Robert, chargé de communication scientifique au Groupe Berkem. Ensemble, ils plongent au cœur de la couleur végétale, explorant ses applications variées dans des secteurs tels que le textile, la cosmétique, et bien plus encore.


Antoine, fort de son parcours riche qui l’a conduit de la recherche en chimie organique à la vulgarisation scientifique, nous éclaire sur l’importance cruciale de rendre la science accessible à tous. Il partage avec enthousiasme son expérience et met en lumière les défis inhérents à l’utilisation des colorants végétaux par rapport aux colorants de synthèse. Comment le Groupe Berkem intègre-t-il la chimie du végétal dans ses produits ? Quels sont les enjeux liés à l'utilisation des pigments végétaux comme l'indigo et la garance ? Ce sont autant de questions passionnantes auxquelles ils répondent au fil de leur échange.


Au cours de cette discussion enrichissante, Pauline et Antoine abordent également des thèmes essentiels comme l'upcycling, la phytochimie, et les méthodes innovantes d'extraction des principes actifs des plantes. Ils soulignent l'importance de la durabilité et de l'innovation dans l'industrie, tout en mettant en avant les bienfaits des colorants biosourcés et des fibres naturelles. "La couleur végétale n'est pas seulement une tendance, c'est un véritable retour aux sources", affirme Antoine, illustrant ainsi l'importance de revisiter nos pratiques en matière de coloration.


Cet épisode est une invitation à découvrir l'univers des plantes tinctoriales et à comprendre comment la teinture végétale peut transformer notre approche de la couleur. Que vous soyez un passionné de jardinage, un professionnel du textile ou simplement curieux d'en savoir plus sur la coloration capillaire végétale, cet échange vous apportera des clés précieuses pour appréhender ces enjeux contemporains.


N’hésitez pas à plonger dans cette conversation inspirante qui met en lumière les couleurs de plantes et le potentiel incroyable des tanins et pigments végétaux. Pour approfondir vos connaissances, retrouvez des liens utiles dans la description de l'épisode.


Belle écoute,


Pauline.


🚀Si vous en voulez plus : 


⭐Plus de contenus, plus d'échanges, plus de partages, allez sur Patreon : https://www.patreon.com/ArtEcoVert 

👁️Instagram : @artecovert     

🎙️S'abonner à la newsletter du podcast : https://podcast.ausha.co/art-eco-vert?s=1 📩pauline.artecovert@gmail.com 

Linked in : 

👨‍👩‍👧‍👧 GROUPE DE LA COULEUR VEGETALE (Rejoignez nous c'est gratuit et intéressant) 

👤PROFIL PAULINE LEROUX 

🎨PROFIL ENTREPRISE ARTECOVERT 


🗝️ Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin nuances indigo


Bonne écoute


Pauline



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Bonjour et bienvenue dans le podcast ArtEcoVert, le podcast qui vous parle d'art, d'écologie et de verdure. Je suis Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée de plantes, et je vous emmène à la découverte de la couleur végétale et de toutes ses applications. Que ce soit dans le textile, l'ameublement, l'artisanat, la décoration et dans d'autres domaines, chaque jeudi et samedi à 7h30, je vous propose des épisodes riches avec des invités passionnants. pour approfondir le sujet de la couleur végétale sur toute la chaîne de valeur. Mon but, fédérer et démocratiser la couleur végétale dans nous. Alors c'est parti, bonne écoute ! Donc bonjour à tous, je suis ravie d'accueillir sur le podcast Aréco Vert Antoine Robert. Bonjour Antoine !

  • Antoine Robert

    Bonjour !

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors Antoine, comme je vous disais, j'ai été surprise de vous voir en vrai parce que je suis vos vidéos, donc je suis ravie. Pour les auditeurs qui ne vous connaissent pas, j'aimerais bien que vous puissiez vous présenter, nous raconter le parcours qui vous a amené à travailler sur le végétal aujourd'hui. Et pas que.

  • Antoine Robert

    Bonjour à tous déjà, je suis Antoine Robert, je suis actuellement chargé de communication scientifique chez Groupe Berkem. C'est un poste qui est un petit peu original parce que je vais être à la fois amené à donner des conférences et à amener des... présentation scientifique devant un panel de scientifiques. Et d'un autre côté, pour l'entreprise, j'ai créé une chaîne YouTube qui s'appelle Chimical, dans laquelle j'explique que tout est chimique, que tout autour de nous, ou quasiment tout autour de nous, peut être expliqué par la chimie, avec un petit peu d'humour qui peut plaire à certains et qui peut déplaire à d'autres, mais en tout cas, l'humour est là, et c'est un humour qui aide à appuyer justement ce que je dis. Concernant mon parcours, moi, je suis parti... Je suis avant tout scientifique, donc je suis parti d'un bac scientifique que j'ai eu dans un lycée à Cannes. Ensuite, j'ai fait un BTS chimiste, je ne savais pas trop où aller. Et à ce moment-là, je me suis dit que j'allais me lancer dans l'enseignement. Je suis passé directement à la fac pour pouvoir passer le CAPES, que j'ai eu à l'écrit et je ne suis pas allé à l'oral. Et en fait, pendant le CAPES, si je ne suis pas allé à l'oral, c'est parce que pendant que justement je passais le CAPES, je me disais que j'étais à une période de ma vie où intellectuellement, j'avais l'impression que j'étais une éponge, littéralement. Donc, je me suis dit, si j'arrête mes études là et que j'enseigne maintenant, j'aurais l'impression de ne pas avoir appris autant que ce que j'aurais pu apprendre au niveau des cours. Parce qu'après, quand on est enseignant, bien évidemment, on continue à apprendre tous les jours. Mais j'avais l'impression d'être, j'aurais eu peut-être l'impression d'être un peu frustré. Donc je me suis dit, je vais essayer de continuer un peu plus long, et la seule façon de continuer après un Bac plus 5, c'est de continuer en thèse. Donc je suis venu d'abord à Toulouse pour finir mon master, et justement faire un master recherche, et ensuite je suis arrivé ici, là où je suis actuellement, à Bordeaux, où j'ai fait une thèse, donc une thèse de doctorat en chimie organique, dans un grand laboratoire du CNRS. Donc j'ai fait une thèse, j'ai fait ensuite... un an et demi de ce qu'on appelle de post-doc, donc d'études post-doctorales, donc une fois que j'ai eu ma thèse et que j'ai été docteur. Et pendant à la fois cette thèse et ces études post-doctorales, je me suis rendu compte de deux choses. Déjà d'une part que la recherche qui me plaisait beaucoup il y a quelques années auparavant, me plaisait un petit peu moins, parce que j'avais l'impression pour le coup que j'étais arrivé au bout de mes limites intellectuelles. Ça fait très bizarre de dire ça, mais j'avais l'impression que je ne pouvais plus rien, j'étais un peu au bout de souffle. Et pendant cette thèse-là... J'ai été amené, via le CNRS, à faire beaucoup d'animations scientifiques dans des lycées, dans des collèges, pour aller expliquer des principes sur la lumière, des principes sur de la chimie, sur de la physique, sur un peu de biologie aussi, et donc sur des maths aussi, et pour apprendre un petit peu justement à des collégiens et des lycéens. Donc j'ai fait de la vulgarisation directement dans des collèges et dans des lycées, et j'ai adoré, mais vraiment, c'était... Je passais mon temps à me marrer, à expliquer à des jeunes des choses que je comprenais bien, donc qui étaient faciles à expliquer pour moi. Donc, c'était vraiment que du bonheur. Et ce qui fait qu'une fois que j'ai eu mon deuxième post, enfin que j'ai passé ma thèse et que j'ai eu mon post-doctorat, je me suis posé des questions sur moi et je me suis dit j'aimerais bien me lancer dans la vulgarisation Le hasard, vous allez voir que le hasard était plutôt sympa, le hasard a voulu que le musée scientifique de Bordeaux, qui s'appelle CapSciences, recrutait à ce moment-là des animateurs scientifiques. Alors, c'était en intérim, on était à ce moment-là en… On était en 2019, donc j'ai recruté des gens en intérim pour pouvoir faire des animations scientifiques. Donc j'ai postulé et j'ai été pris. Et donc j'ai travaillé pendant trois ans en tant qu'animateur là-bas. Donc 2019, on passe sur 2020-2021 où il y avait le Covid, mais je continue à faire quelques animations quelquefois avec le masque à distance. Et j'ai vraiment adoré ça, adoré. Donc là, j'étais vraiment à fond que dans la vulgarisation. Et au bout de ces trois ans, justement, où j'étais dans l'intérim, donc en intérim, c'est sympa parce que ça laisse de la liberté, mais en même temps, je ne vais pas critiquer, mais d'un point de vue financier, c'était peut-être pas tout à fait génial. Et encore une fois, le hasard a vraiment bien fait les choses. Après, je ne sais pas si c'est une question de hasard ou de ce qu'on appelle la sérendipité de je vais finalement peut-être chercher ce hasard Mais le hasard a voulu qu'au moment où justement je me disais peut-être que CapScience… je commence à arriver au bout et qu'il faudrait que je regarde autre chose. À ce moment-là, il y a une entreprise qui m'a contacté, qui s'appelle Groupe Berkem, qui vous rappelle peut-être quelque chose parce que j'en ai parlé il y a quelques minutes. Groupe Berkem qui cherchait à ce moment-là un chargé de communication scientifique et en fait, il cherchait un chimiste qui sache expliquer la science et notamment la chimie de manière sain. C'est-à-dire que c'était littéralement presque qu'il cherchait un Antoine Robert qui avait fait exactement ces études et qui avait fait exactement ce parcours-là. Donc je suis arrivé là justement en disant bonjour, je crois que c'est peut-être moi que vous recherchez. Et effectivement, j'ai été recruté pour ce poste. Donc je suis arrivé ici à Berkheim en 2022, en juillet 2022. Et ouais, ça fait deux ans maintenant. Et je suis arrivé en juillet 2022 et on a très vite lancé la chaîne parce qu'il y avait déjà le studio dont vous voyez une petite partie derrière moi. Il y avait déjà le studio qui était installé. Il y avait déjà tout le matériel qui était installé. Il ne manquait plus que l'animateur qui puisse aller devant et puis qui puisse écrire la vidéo. Et donc du coup, on a lancé la chaîne en novembre, le 1er novembre, donc on avait déjà, il y a de tout qui était écrit. Et donc du coup, depuis je suis chez le groupe Birkem, pour faire à la fois ces vidéos scientifiques qui sortent sur la chaîne chimicale, et à la fois justement des animations des conférences, réparer des conférences scientifiques pour des scientifiques. Donc finalement un mélange de ce que je faisais dans le musée scientifique de CapScience, et à la fois... un mélange de ce que je faisais en thèse, donc aller faire des conférences parce que pendant la thèse j'ai été amené à faire des conférences donc ça correspond vraiment un métier sur mesure c'était exactement ça c'est incroyable alors pour vous raconter Antoine,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    je vous l'ai dit au téléphone mais en fait j'ai enregistré avec Lucie Tripon-Lebert du DITEPMAI qui est un institut scientifique et en fait elle me disait qu'il y avait quelques instituts en France que vous étiez, je sais pas, 20 instituts techniques environ Donc, j'ai commencé à regarder sur Google, j'ai épluché, fait plein de recherches, et je tombe sur le site de groupe Berkem, je regarde, j'y ai, et là, je vois vulgarisation. Et je crois que c'est la seule fois où je l'ai vue. Et je tombe sur vos vidéos, et là, je me dis, c'est génial. Pourquoi ? Parce que, en fait, la couleur végétale, qui est le sujet du podcast, j'ai rapidement compris qu'il y avait besoin de connaître beaucoup de sciences différentes. La botanique, l'ethnobotanique, la chimie, la chimie organique. et plein d'autres trucs, la biochimie, enfin bref, on touche à quand même plein de sciences, aussi les spectres lumineux, les outils de mesure de la couleur, enfin bref. Et je me suis dit, quand on échange avec les auditeurs, les artisanes qui travaillent la couleur végétale ou d'autres, on se rend compte qu'il y a des fois des petites lacunes, et moi-même, même si j'en ai fait dans mes parcours, il y a des lacunes. Je commence à aller regarder vos vidéos, je me dis mais c'est canon, alors clairement, l'humour, la vulgarisation... Et on voit que c'est facile pour vous. Du coup, ça semble facile pour nous. Et j'ai vraiment l'impression d'avoir compris des notions en me disant, finalement, c'est presque mes devoirs de vacances. Ça va être regarder toutes les vidéos. Donc, franchement, c'est super bien réussi. Et je ne savais pas, quand je vous ai eu au téléphone, que c'était vraiment vous, parce que je n'avais pas le nom de la personne qui s'occupait de la chaîne YouTube. D'où mon étonnement quand je vous ai eu. Donc, franchement, c'est super réussi. C'est génial. Du coup, ça me donne même des idées pour, bref, pour vous. demander des vidéos ou voir comment on pourrait faire des choses. Enfin bref, c'est génial. Ça m'a vraiment inspirée.

  • Antoine Robert

    Merci beaucoup.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Non, mais vraiment, je vous le dis parce que je vois le travail que ça doit nécessiter et je trouve que c'est vraiment génial parce qu'au moins, ça aide les gens à comprendre, ça permet aux gens de faire des liens. Donc, c'est génial. Je voulais savoir, donc, ce groupe Berkem, du coup, moi, je l'ai connu via vous parce que c'est par votre porte que je suis rentrée.

  • Antoine Robert

    D'accord.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Et quand même, je cherchais des instituts techniques. Je voudrais qu'on comporte. pose un peu ce que fait le groupe Berkem, ses activités. J'ai vu que sa promesse, c'était intégrer la chimie du végétal au cœur du quotidien. Ça me parle tellement parce que pour moi, la couleur végétale, c'est de la chimie végétale. Donc, je voudrais que vous puissiez poser un peu le décor avec ce groupe Berkem et nous l'expliquer.

  • Antoine Robert

    Alors, pour vous expliquer le groupe Berkem, on va peut-être faire un petit peu l'histoire du groupe parce qu'on va pouvoir voir un petit peu l'évolution. Donc, le groupe Berkem, en fait, c'est un industriel français et un industriel aujourd'hui européen, mais il a été créé en... En 1964, il avait un autre nom à l'époque, je vais passer sur le nom. Il était créé en 1964 en Dordogne. C'était une petite entreprise familiale qui vendait des antiparasitaires. qui vendait de manière locale des antiparasitaires. Et donc, du coup, c'était une entreprise qui marchait plutôt bien. Puis, petit à petit, en fait, l'entreprise a marché de mieux en mieux et a commencé à fabriquer de plus en plus de produits. Au début, il n'y avait pas de question de végétal, il n'y avait pas de question d'écologie. En 1964, malheureusement, ce n'était pas encore vraiment d'actualité. Donc, du coup, il y a eu plusieurs produits qui ont commencé à se créer, des produits de traitement du bois, des produits donc antiparasitaires, antithermiques notamment. Puis, de plus en plus, l'entreprise a grossi, grossi. Donc, au début, on quand vous dit une entreprise familiale, je ne sais pas, peut-être qu'il y avait... une vingtaine de personnes et puis aujourd'hui on est, je crois qu'on est 350. Et surtout, petit à petit, l'entreprise a grossi pour pouvoir justement traiter beaucoup plus de sujets, donc les principaux sujets qui sont traités aujourd'hui par Groupe Erkem, donc c'est toujours le traitement parasitaire, donc anti-thermite, le traitement de bois, qui va être du traitement, quand je dis du bois, on ne pense que aux thermites, mais on peut penser aussi au traitement anti-UV, justement anti-… Il y a aussi la fabrication de produits et la fabrication de résine pour les peintures. Donc on fait pas mal de chimie, justement de ce qu'on appelait à une époque la chimie lourde, mais qui aujourd'hui évolue vraiment et d'autant plus évolue avec la chimie actuelle. Et on est aussi aujourd'hui dans un gros pôle qui est autour de la santé, de la beauté et de la nutrition. Donc on touche à vraiment beaucoup de choses et beaucoup de chimie différentes. Et vu que les mœurs sont évoluées, alors je ne sais pas trop d'où est-ce que c'est venu pour... le côté végétal de groupe Berkem, je ne sais pas ce qui a été le déclencheur, mais c'est peut-être un déclencheur un peu global. De plus en plus, les produits dont je vous ai parlé, les domaines dont je vous ai parlé, ont eu justement leur côté végétal qui est arrivé. Donc voilà, avec notamment dans la cosmétique et la nutraceutique, c'est très facile d'imaginer que le végétal, parce que les plantes, on sait très bien que ça peut aider à la digestion, ça peut aider à plein de choses au niveau un peu de la santé. Ça peut... Les plantes, c'est... La plante et la nutra, a priori, je n'ai pas forcément grand-chose à expliquer. Mais voilà, on a commencé aussi petit à petit à remplacer tous les produits qui étaient pétro-sourcés, par exemple dans les résines pour les peintures, tous les produits typiquement les xylènes, par de plus en plus de produits qui étaient bio-sourcés. Et je voudrais juste faire une parenthèse sur ça, c'est que c'est plutôt facile finalement de remplacer des produits xylènes par des produits bio-sourcés. Non, mais c'est facile d'un point de vue... d'un point de vue technique, c'est-à-dire que vous remplacez l'un par l'autre. Ce qui est compliqué, et c'est là où justement ce qui nous a pris du temps et là où on commence à arriver vraiment à faire un truc bien, c'est qu'on arrive à remplacer ces produits tout en ayant la même efficacité qu'avant. Parce que l'exilène, c'était pourri d'un point de vue écologique, mais il y avait plein de super propriétés au niveau justement de la dissolution, du fait que le produit était bien homogène, de la capacité de séchage, etc. Allez trouver un produit végétal qui puisse remplacer avec les mêmes capacités. Et bien petit à petit, à force de recherche, on a réussi à faire ça. Et Group Air Chem, du coup, là depuis tout à l'heure, j'ai l'impression que je parle aussi du fait que Group Air Chem est beaucoup dans la recherche, ce qui fait qu'on a plusieurs laboratoires de recherche. Mais Group Air Chem n'est pas que dans la recherche, on est aussi dans la production. C'est-à-dire qu'une fois qu'on a réussi à trouver les bons ingrédients, les bons mélanges, ben hop, c'est parti, on produit tout ça. Et puis voilà, on fait vraiment tout de A à Z. On fait même carrément, pour les plantes, on va même aller contacter directement les producteurs locaux. pour aller trouver des feuilles de kiwi, des choses par-ci, par-là, pour pouvoir les mettre dans nos produits. Donc, on fait vraiment tout de A à Z. Le seul truc qu'on ne fait pas, c'est le produit final. C'est-à-dire que, par exemple, on va faire de la résine pour peinture, mais on ne va pas fabriquer à la peinture en eau. C'est-à-dire que la résine, on va la vendre à des industriels qui, eux, vont la mettre dans leur peinture avec la fin de leur mélange. Et puis, voilà. Donc, j'ai parlé un petit peu de beaucoup de choses. Après, on pourra rentrer dans le détail de pas mal de trucs derrière.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, on va regarder dedans.

  • Antoine Robert

    De manière globale.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors, c'est hyper intéressant parce que du coup, c'est un peu l'un des défis pour faire à chaque fois ping-pong avec la couleur végétale. C'est l'un des défis de la couleur végétale, c'est comment remplacer l'efficacité des colorants de synthèse par des colorants végétaux, choisir le bon candidat, s'inscrire dans la durabilité, les produits locaux, les ressources sectoriales qu'on a dans notre environnement. Enfin bref, c'est pour ça qu'on s'est vite bien entendu au téléphone pour préparer cet épisode, parce qu'en fait… On a les mêmes problématiques à différents niveaux, mais on comprend bien ce que vous proposez. Alors du coup, ce que je voulais vous demander, Antoine, c'est de reposer la définition de ce qu'était la phytochimie, ce que ça a apporté, ce virage, et où on en est. Est-ce que pour vous, ça va ne faire que continuer ? Est-ce que c'est bien le sens de l'histoire ? Est-ce que tout le monde est raccord là-dessus ? Est-ce que vous pouvez nous poser ce terme et ses apports ?

  • Antoine Robert

    Alors déjà, bien évidemment, ça ne va faire que continuer, parce que là, on est sur le... sur les débuts, sur les prémices justement du remplacement de nos produits pétro-sourcés. Pour l'instant, on n'arrive pas à fabriquer que des produits qui sont uniquement que biosourcés. Pour l'instant, on est sur pas mal de mélanges. Donc, on n'est qu'au début de notre histoire. Mais là, pour l'instant, l'histoire, honnêtement… elle commence vraiment bien, c'est-à-dire qu'on commence à avoir des résultats vraiment très satisfaisants pour ce qu'on est en train de fabriquer avec vraiment des propriétés très similaires. Et pour la phytochimie dont vous parlez, en fait, la phytochimie, qui est cette science des végétaux, la science au sens large des végétaux, nous, c'est un truc qui nous intéresse d'autant plus depuis plusieurs années. C'est-à-dire que déjà, d'une part, on s'intéresse à quelles molécules il y a dans la plante pour savoir quelles sont les différentes molécules qu'on va pouvoir récupérer, qu'on va pouvoir extraire de ces plantes-là. Et d'un autre côté aussi, et c'est vrai que c'est un point dont je ne vous avais pas parlé, c'est qu'on est aussi là depuis quelques années sur des produits de traitement pour l'agriculture. Donc du coup, vu qu'on s'est vraiment très élargi, on commence à toucher beaucoup, beaucoup de sujets. Donc là, c'est un domaine qui est très, très récent. Pour le coup, je ne sais pas si ce n'est pas trois ans que ça existe. Je vais me faire taper sur les doigts, peut-être que je n'ai pas les bonnes dates, mais c'est vraiment très récent au niveau justement de ce traitement en agriculture. Et donc du coup, qui dit traitement en agriculture ? en agriculture dit qu'il faut qu'on connaisse comment germe une plante chaque plante comment est-ce qu'elle va germer donc il faut qu'on connaisse la biochimie littéralement de la plante, pas juste les molécules qu'il y a dedans, comment est-ce que la plante fait pour croire pour que quand on va utiliser justement des traitements, qu'on n'arrive pas à perturber la croissance de la plante. Donc la phytochimie là depuis vraiment quelques années, elle commence à prendre une importance assez capitale dans notre entreprise sans forcément qu'on parle de phytochimie, c'est juste que ce sont des réflexions naturelles qu'on va avoir au fur et à mesure qu'on va... On va réfléchir à tout ça.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Donc, elle apporte une compréhension de ce qu'il y a à l'intérieur de la plante et des molécules actives qu'on cherche dans différents domaines, parce qu'on a globalement les mêmes domaines. Vous avez parlé peinture, nutraceutique, cosmétique. Nous, on fait aussi textile. Je ne sais pas si c'est un textile.

  • Antoine Robert

    C'est une petite niche. On fait un tout petit peu de traitement de cuir. D'accord. Mais on n'est pas dans la coloration de textile, comme vous pouvez le dire.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    C'est marrant parce que le traitement de cuir, nous, sur le végétal, c'est notamment avec les tannants. qu'on a des plantes. Donc, il y a encore plein de liens. Enfin bref, c'est intéressant. Et donc, du coup, cette phytochimie, c'est la base de tout. Vous n'employez même plus le nom phytochimie parce que pour vous, c'est la base de votre travail. C'est la compréhension de tout ça. Je ne savais pas pour les produits de l'agriculture, mais du coup, je voudrais qu'on rappelle quand même quelque chose. C'est que ce n'est pas parce que ce sont des produits végétaux que c'est forcément, comment on va dire, inoffensif pour la santé humaine et environnementale. Je pense qu'il faut le reposer à chaque fois parce que des fois, des gens font des raccourcis. Qui dit végétal, forcément, c'est bon. Non, il y a des plantes qui tuent, il y a des plantes qui impactent sur le sol, etc. et sur l'eau. Je fais cette petite digression.

  • Antoine Robert

    Il y a l'exemple des pépins de raisin qui contiennent du cyanure. La pépin n'est pas forcément très accueillante tout le temps. Moi, je n'ai pas beaucoup de pépins de raisin. Laissez les pousser.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Du coup, vous voulez aussi qu'on parle des sources végétales que vous travaillez. Est-ce que ce sont, vous l'avez dit, vous allez voir les agriculteurs, mais est-ce que vous avez aussi d'autres sources végétales que vous voulez nous partager ?

  • Antoine Robert

    Alors non, c'est-à-dire que nous, on est toujours en contact avec des agriculteurs, que ce soit des agriculteurs locaux ou des agriculteurs moins locaux, en fonction des plantes dont on va avoir besoin. Ce qui est intéressant, surtout dans ce qu'on va utiliser pour les plantes, c'est qu'on ne va pas, souvent on n'utilise pas toute la plante. C'est-à-dire que par exemple, si vous avez, je ne sais pas, vous avez parlé tout à l'heure rapidement des kiwis. Par exemple, pour les kiwis, on était en contact avec des producteurs locaux pour les kiwis, sauf qu'on n'utilise pas les fruits, on n'utilise pas la peau des fruits, on n'utilise pas les poils qu'il y a sur les fruits, on n'utilise pas les pépins. On utilise, nous, les feuilles une fois que les kiwis sont récoltés. C'est-à-dire que ces feuilles, plutôt que d'être jetées, brûlées ou compostées, méthanisées très souvent, elles peuvent être juste balancées et utilisées pour peut-être pas forcément pour de très bonnes essais. Du coup, nous... On contacte les producteurs pour leur dire qu'on va avoir besoin de tant de feuilles de kiwi pour fabriquer nos produits, pour pouvoir extraire ça. Et donc, ces feuilles, dans le domaine marketing, on appelle ça de l'upcycling. C'est le fait de réutiliser des produits qui n'ont plus d'utilité. C'est-à-dire que les feuilles, on ne peut pas les manger, elles n'auront pas d'utilité pour nous direct. Donc, on peut les réutiliser, nous, de notre côté, pour pouvoir fabriquer d'autres produits derrière. C'est ça, il y a des pépins de raisin. Oui, pardon.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, c'est les coproduits. des produits agricoles. Pas la partie consommable pour l'alimentaire, mais tout ce qui va autour. Pareil, sur la couleur végétale, pour encore faire un ping-pong, on a du jaune qui vient de la plure des oignons, parce que pareil, la plure d'oignons, on n'en fait rien. On a des super belles teintures avec de la peau et du noyau d'avocat. En fait, l'entrée dans la teinture végétale, globalement, commence par l'utilisation de déchets alimentaires. Et on voit à des échelles plus industrielles qu'on repart sur la valorisation des coproduits. Et justement, je vais organiser à l'automne un sujet là-dessus, c'est comment recréer des boucles de valeurs. mais en venant chercher de la couleur de déchets qui devraient être méthanisés, enfouis ou qui seraient du coup plus utiles. Et j'ai l'impression que ça, c'est quand même… Alors, vous, vous appelez upcycling, c'est aussi ce mot-là, c'est l'upcycling, la valorisation des coproduits. Un truc très intéressant aussi que vous avez dit, c'est que vous n'utilisiez pas toute la plante. Et en fait, ce qu'on s'est rendu compte aussi, c'est que moi, je vois que par exemple, sur les plantes tinctoriales, il y a une partie qui va servir pour un domaine d'application. Et une autre partie qui peut servir pour un autre domaine. Alors là, c'est compliqué parce que du coup, ça nécessite une logistique parce qu'il faut envoyer la même plante, mais à deux endroits différents, dans deux filières différentes. Et je pense que ça, c'est aussi une piste pour l'avenir. C'est comment valoriser l'entièreté d'une plante. Je pense à l'isatis tanctoria, le pastel. Les graines, elles servent pour l'huile cosmétique. Et la plante, on en fait un magnifique bleu qui était le seul bleu européen. Donc voilà, je pense qu'il y a des notions comme ça qui ne sont qu'au début. mais qu'en se mettant ensemble, en parlant de tiens, toi, tu as tel déchet, tu as tel truc je pense que ça va encore plus se développer. Donc, l'écoproduit, on est raccord, on a les mêmes sources. Alors, on a reçu un chercheur, je vous en parlais, qui travaille, lui, le lien entre la couleur végétale et les propriétés médicinales. Et on en a eu un autre, c'est une chercheuse qui est à Toulouse, en plus, donc pas très loin de… de là où vous avez pu être avant, Delphine Talbot, qui travaille ce lien-là, elle, elle a rapidement vu que, qui dit couleur végétale, dit métabolite secondaire, dit propriété aussi de santé, antioxydants, anti-UV, antibactériens, etc. Et j'ai reçu la semaine dernière, pareil, un chercheur malgache de l'océan Indien, qui lui dit que dans toutes les plantes qu'il a trouvées dans l'océan Indien, il y en a plus de 80 qui ont... en plus de donner de la couleur, des propriétés bioactives. Et je me suis dit, mais est-ce qu'en fait, quand vous cherchez des choses pour des domaines genre cosmétiques, nutraceutiques, etc., est-ce que parfois vous tombez sur de la couleur et certains s'interrogent en se disant, tiens, est-ce que ça ne peut pas être une nouvelle boucle de valeurs ou en fait, ça n'est pas abordé ?

  • Antoine Robert

    Alors nous, la couleur, je suis désolé parce que je sais que c'est le thème principal et je ne vais pas trop en parler. La couleur, nous... pour nous c'est on va dire plus un déchet c'est à dire qu'en fait quand on va fabriquer à la fois des produits pour de la cosmétique ou des produits pour des peintures ou des produits pour des traitements de bois si on commence à vendre des produits qui sont dans des teintes de vert ou dans des teintes colorées mais que l'entreprise qui veut justement réutiliser cette crème ne veut pas un truc qui soit coloré c'est un peu embêtant donc nous au contraire la couleur on va pouvoir l'enlever mais du coup ça nécessite qu'on sache comment l'enlever... qu'on sache comment l'extraire, qu'on sache comment la récupérer. Nous, on ne l'utilise pas, mais on sait comment… Ça pourrait être utile. Ça pourrait être utile, mais pas dans nos domaines actuellement. C'est-à-dire que nous, par exemple, si vous voulez acheter une peinture qui soit rouge, le plus simple, et que vous vouliez que des produits qui soient végétaux dedans, le plus simple, c'est de récupérer d'abord les molécules végétales, de rajouter des colorants qui peuvent être des colorants biosourcés sans souci après derrière, mais d'avoir à la fois… dans la même plante le colorant et les molécules qui soient intéressantes et qui soient assez efficaces pour pouvoir remplacer justement tous ces produits initialement pétrosourcés c'est vraiment très compliqué peut-être qu'un jour on y arrivera mais aujourd'hui en tout cas c'est pas c'est pas forcément notre notre but nous si on a besoin de couleurs on va récupérer des coproduits pour pouvoir avoir justement des produits de couleurs nous on va plus faire de je vais mettre des très gros guillemets plus de l'assemblage c'est à dire qu'on va récupérer différentes molécules à différents endroits pour pouvoir justement avoir ce mélange-là. Une seule plante qui puisse regrouper encore une fois toutes ces propriétés, c'est beaucoup plus compliqué à trouver.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, donc dans ce que vous dites, c'est hyper intéressant parce que du coup, ça veut dire que vous, la couleur, vous avez plutôt besoin de la mettre de côté pour proposer des produits neutres pour que ce soit les acteurs derrière qui viennent mettre leur couleur. Et vous préconisez plutôt une extraction de la couleur, de la molécule colorante dans un premier temps et ensuite... aller rechercher les produits bioactifs,

  • Antoine Robert

    c'est ça ? Exactement, d'autant plus que les... Alors même si ça fait partie, en général, ces molécules font partie de la même famille, en général c'est la famille des polyphénols, qui sont justement à la fois colorés et qui, nous, vont nous intéresser pour avoir ces couleurs-là, mais les polyphénols, c'est une famille de molécules qu'on est spécialiste là-dedans depuis presque 50 ans, pas depuis la création, mais pas loin. Donc on sait très bien comment justement isoler certains polyphénols pour pouvoir justement récupérer leur propriété. Donc aller enlever justement tous ces polyphénols colorés, tous ces anthocyanes, etc. Ça, on sait plutôt bien le faire et on arrive justement à ne récupérer que les molécules qui sont incolores. Je vais me faire taper sur les doigts, par les chemistes, les molécules ne peuvent pas être colorées, mais que les molécules qui donnent un produit un color et qui, justement, donnent aussi les propriétés que nous, on souhaite. Aujourd'hui, nous, la couleur, ce n'est pas notre spécialité. Mais je voulais revenir juste très rapidement. Tout à l'heure, vous parliez justement d'une personne qui parlait des propriétés médicinales, justement, pour les polyphénols. Et ça, c'est assez intéressant. Nous, on n'y est pas encore, justement, dans la médecine. Peut-être qu'un jour, on y passera. Mais pour l'instant, on est dans la nutraceutique ou dans la cosmétique. Et justement, toutes les propriétés antioxydantes, ça, c'est des propriétés qui sont très intéressantes aussi pour ces polyphénols. Donc voilà, nous, on cherche justement toutes ces propriétés pour les polyphénols, mais pas encore aujourd'hui les propriétés de coloration.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord. Vous entendrez l'épisode de Delphine Talbot. C'est passionnant. Et en fait, je me rends compte qu'en ayant des invités de différents coins du monde et en regardant les parutions scientifiques, c'est quand même ce vers quoi les gens se tournent. pouvoir mettre de la couleur et plus, que la couleur soit la cerise sur le gâteau, mais qu'elle apporte en plus quelque chose d'antifongique. Alors, j'ai même vu qu'il y avait des anti-odeurs, il y avait, enfin, c'est hyper intéressant, mais c'est vrai qu'aujourd'hui, ce n'est pas assez documenté pour en faire vraiment état. Est-ce que, donc, je comprends du coup, vous n'avez pas eu demande, vous, pour de la couleur ou de l'extraction de couleur aujourd'hui ? Donc ça, on était d'accord ensemble. Les différents domaines d'application qui sont traités, nutraceutiques, cosmétiques, vous avez parlé de peinture. Est-ce qu'il y a d'autres domaines ? Le bois, est-ce que vous avez d'autres domaines que vous couvrez ? On a parlé un peu du cuir.

  • Antoine Robert

    Le bois, ce n'est pas forcément dans le domaine de traitement du bois. On a un domaine qui est dans le traitement antiparasitaire. Ça va être justement le traitement antitermite. Les termites, on pense tout de suite au bois, mais ça va être plutôt un traitement... Pour la construction, dès que vous voulez construire un bâtiment, justement, on a de quoi traiter en amont, on a de quoi traiter même quand vous avez déjà des termites sur place, etc. Alors quand je dis on a de quoi traiter pour vous, ce n'est pas vous qui pourrez acheter directement, nous on vend à chaque fois, quel que soit le produit, d'ailleurs en calcium, quel que soit le produit, nous on ne vend pas à des particuliers, on vend… À des lismes. Exactement. B2B. Exactement, B2B. Je suis encore mis nouveau dans le domaine de l'entreprise avec du B2B. C'est exactement ça.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    donc on va vendre à d'autres entreprises ok top donc on a parlé du marché de la chimie végétale, de la phytochimie donc un retour aux sources du végétal qui est en croissance, des demandes clients on voit bien qu'on doit se tourner vers des ressources autres que le pétrole, est-ce qu'il y a des législations qui vous forcent vous, entreprise, à accélérer le mouvement ?

  • Antoine Robert

    Oui, il y a des législations notamment justement pour tout ce qui est traitement du bois parce que... Plus on avance, plus la législation sur les biocides, qui sont des biocides de synthèse initialement, sont de plus en plus serrées. Donc ça, c'est très important pour nous, pour continuer notre business. Donc ça nous booste aussi d'autant plus à trouver d'autres solutions. Pour l'instant, les solutions qu'on a pour les produits, justement des produits biocides, c'est des produits qu'on a qui sont, aujourd'hui, qui sont soit à 50-50 entre... entre produits biosourcés et produits pas biosourcés. Encore une fois, quand je parle de 50-50, à chaque fois, c'est vraiment avec la même efficacité qu'avant. Parce que si on n'arrive pas à trouver un produit qui a la même efficacité, on va attendre un peu, on fait d'autres recherches, puis si ça doit sortir en trois ans, ça sortira en trois ans, puis on aura un truc qui sera aussi efficace. Parce que c'est compliqué sinon pour nous de continuer à vendre si on dit, alors notre produit, il est moins efficace, il est plus vert, mais il est moins efficace. Est-ce que vous l'achetez ? Non, moi, je veux être efficace toujours. Donc c'est toujours important pour nous d'être toujours dans cette grande efficacité. Et on a quelques produits qui commencent à arriver petit à petit, qui sont 100% biosourcés, qui commencent à faire vraiment leur preuve. Je crois qu'on n'est pas encore tout à fait sûr du parfait équivalent avec des produits totalement de synthèse, mais on commence à être vraiment sur des propriétés qui sont très similaires. Donc ça y est, dans les années à venir, ça va commencer à arriver sur le marché. Et ce qui est cool aussi dans ce genre d'entreprise-là, chez Groupe Berkheim, c'est que vu qu'on vend directement à des industriels et à des gens qui vont fabriquer ces produits-là, à priori, dès qu'on aura, nous, fabriqué ces produits, ils vont assez vite arriver sur le marché. Donc ça, c'est cool aussi. C'est-à-dire qu'on est à la fois dans la recherche et à la fois dans le direct de ça y est, maintenant, ça existe. Et ce n'est pas ça existe sur le papier, ça va peut-être arriver dans 20, 30 ans. Non, non, ça existe. On l'a fabriqué. On l'a fabriqué 50 tonnes. Voilà, vous pouvez… vous pouvez le réutiliser, le vendre.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord.

  • Antoine Robert

    C'est très bien aussi, c'est très gratifiant aussi.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    J'avais une autre question sur le biosourcé. On a vu qu'il y avait l'efficacité qui était indispensable. C'est logique, on ne va pas payer un produit équivalent qui n'est pas efficace. Est-ce qu'il y a des notions de coût ? Est-ce que de faire du biosourcé, c'est plus cher ? Est-ce que c'est plus cher sur le coût ? C'est-à-dire, oui, techniquement, c'est plus cher. Et est-ce qu'on a regardé globalement l'impact d'utiliser des… plantes, d'utiliser des choses biosourcées pour la santé humaine, la dépollution de l'eau. Est-ce que finalement, si on met tout dans la balance, le biosourcé, c'est plus cher ou pas ?

  • Antoine Robert

    Oui, aujourd'hui, c'est encore, même en mettant tout dans la balance, c'est encore plus cher d'être sur du biosourcé parce qu'il faudrait mettre beaucoup plus de biosourcé pour pouvoir justement être dans le côté biocide qui soit aussi efficace. Et donc du coup, vu qu'on en met plus, on finit par polluer tout autant quasiment les sols et vu que le produit de base coûte aussi plus cher. Je pense qu'aujourd'hui, pour être honnête, c'est encore un petit peu trop cher. Mais c'est pour ça aussi que nous, on veut revenir à la source et on veut aller directement voir les producteurs pour voir avec eux justement les coproduits. Parce que si on a des coproduits, ça va nous coûter moins cher d'avoir une tonne de feuilles de kiwi que d'avoir une tonne de kiwi. Donc du coup, il y a tout ce produit-là. On commence aussi à avoir nos propres endroits qui peuvent fabriquer des produits. Typiquement, là, on est en… Je ne sais plus exactement quel est le lien qu'on a avec eux, mais avec des fabricants de cacao, de graines de fèves de cacao, où nous, on va récupérer, je crois que c'est le mucilage, donc c'est la partie qui n'est pas utilisée, qui est autour de la graine et qui va protéger un petit peu la graine, qui est une partie huileuse et qui peut servir typiquement pour les résines, pour les peintures, parce qu'il y a des propriétés qui sont très similaires par rapport aux xylènes, etc. Donc, on commence petit à petit à... A anticiper un petit peu justement ces futurs coûts, justement ces coûts biosourcés, et à faire en sorte qu'on paye de moins en moins cher pour pouvoir avoir des produits qui soient tout aussi efficaces.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Donc en fait, il faut valoriser plutôt les coproduits parce que du coup, ils sont déjà produits et du coup, ça revient moins cher à celui qui l'achète et ça soulage celui qui doit s'en débarrasser. Et deux, le fait d'anticiper toutes ces demandes-là fait qu'on aura plus de volume, on va pouvoir davantage massifier. On revient encore une fois à la logistique. Et tout ça, ça sera des coûts économisés par la suite.

  • Antoine Robert

    Exactement, c'est exactement ça. C'est une question de long terme. Tout à l'heure, je vous disais que non, on était toujours sur un truc qui était plus cher. On est sur quelque chose de plus cher aujourd'hui. Dans 20 ans, justement, là, on est en train d'anticiper beaucoup, beaucoup de choses. Donc, dans 20 ans, les produits biosourcés seront peut-être, ou reviendront à peu près au même prix que les produits non biosourcés. Et les produits non biosourcés seront complètement éliminés petit à petit. Mais c'est pour ça que ça prend du temps, et peut-être que c'est même pour ça que ça prend du temps d'un point de vue global, parce qu'encore aujourd'hui, malgré le fait qu'il y ait des alertes partout et qu'on a de moins en moins de pétrole, encore aujourd'hui, les produits pétro-sourcés coûtent moins cher, donc c'est aussi pour ça que ça pèse aussi dans la balance, malheureusement. Et tout en étant l'efficacité qu'on leur connaît. Donc c'est vrai que c'est vraiment compliqué, mais c'est pour ça que c'est une question de temps. Ça commence à vraiment bien fonctionner, là aujourd'hui, honnêtement. pour travailler dans une entreprise comme ça. Je ne dis pas ça parce que je suis littéralement, là actuellement, dans l'entreprise. Mais pour l'instant, c'est en train de bien fonctionner. Il faut encore un petit peu de temps pour que toute la machine arrive à bien se mettre en marche.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    C'est la même chose sur le végétal. Ils sont en train d'essayer de voir pour faire un retour de la couleur végétale sur, par exemple, le textile. Sauf qu'aujourd'hui, des colorants végétaux, il faut les produire. Nous, c'est des agricultrices, des agriculteurs en France qui les produisent. Il faut les récolter, faire des extraits, les transporter, etc. Forcément, ça coûte plus cher qu'un colorant. Hop, en 30 secondes, c'est rapide, ce n'est pas cher. Et le modèle est fait. Et ce n'est pas aléatoire. Le végétal, c'est du vivant. Des fois, il y a des choses qui se passent. On ne maîtrise pas forcément tout. Et en fait, on est dans les mêmes problématiques. C'est-à-dire que là, tout est en train de se remonter. Cette filière tinctoriale, elle réémerge, etc. Mais ce qui va faire que ce sera moins cher, c'est les volumes. la logistique bien huilée et de travailler aussi des coproduits. On est vraiment sur les mêmes thématiques.

  • Antoine Robert

    Vous en parliez tout à l'heure de l'efficacité aussi de ces colorants. Les colorants, en tout cas les colorants végétaux, ce que j'en connais, c'est que c'est quand même très compliqué parce que déjà, il faut réussir à trouver la bonne texture pour pouvoir réussir à le mélanger. D'un point de vue technique, fabriquer le produit final, c'est compliqué. Mais même à la fin, ces colorants eux-mêmes sont beaucoup plus plus sensibles que les colorants de synthèse souvent. Du coup ils vont être sensibles aux UV etc. Donc arriver à trouver un truc qui stabilise c'est quand même vraiment plus compliqué aussi. Donc c'est vrai qu'on est vraiment sur le même type de problématique dans le sens où... On a un produit qui, on sait, vous, ça va donner une couleur que vous voulez, nous, ça va faire les solutions qu'on veut, mais pour avoir exactement les mêmes propriétés, c'est vrai que c'est vraiment du travail de longue haleine.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Et d'où la connaissance aussi des végétaux, des bons candidats par utilisation. On ne peut pas utiliser toutes les plantes dans tous les domaines. Il y a certains domaines où il y a des parallèles. On peut utiliser la garance dans la cosmétique, dans le textile, etc., mais on ne peut pas l'utiliser dans d'autres domaines. Et en fait, c'est ça pour plusieurs plantes. Et donc, il y a vraiment cette... cette connaissance qui doit être approfondie et surtout faire un choix, un filtre d'abord. Il faut connaître le projet, il faut connaître ce qu'on veut, les propriétés qu'on veut et à quoi va être exposé le produit qu'on va colorer pour savoir quel candidat on va choisir, etc. Donc, c'est hyper important de réfléchir le truc dans son ensemble. Donc ça, c'est vraiment top de le rappeler. Bon, alors, on va passer sur la technique. J'aimerais bien, c'est ce que je vous disais, qu'on parle un peu des techniques d'extraction. Donc, en fonction de la source végétale, savoir un petit peu comment vous, dans le groupe Berkheim, vous extrayez.

  • Antoine Robert

    Oui, ça me fait pas mal l'oreille.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, les propriétés actives. C'est quoi vos techniques ? Si vous pouvez nous en raconter quelques-unes. Et puis après, on passera à la pharmacopée parce que pareil, je pense qu'il y a de forts liens à faire.

  • Antoine Robert

    Alors déjà, peut-être pour les auditeurs et les auditrices qui peuvent écouter, peut-être l'extraction de manière globale. Le fait d'extraire, c'est donc le principe. est relativement simple à comprendre, c'est de récupérer des molécules, mais de manière spécifique, pas tout récupérer, de récupérer juste certaines molécules. Par exemple, je ne sais pas quand vous... Si, j'ai un exemple très simple, si vous aimez bien le thé, mais que vous n'aimez pas le thé trop amer, vous allez laisser le thé infuser pendant peut-être 5 minutes, qui va justement récupérer pas mal de théine, mais qui ne va pas récupérer justement tous les tannins qui donneraient ce goût un petit peu amer et un peu astringent. Donc du coup, plus vous laissez infuser longtemps, plus le thé va changer de goût parce que plus vous aurez récupéré de molécules différentes. C'est vraiment ce principe de l'extraction globale, c'est ce principe d'arriver à récupérer juste ces molécules dont vous avez besoin, que vous voulez. Et nous, on fait de l'extraction végétale, mais on a peut-être une dizaine de techniques différentes. L'extraction, c'est soit comme le thé, vous laissez macérer dans de l'eau ou dans un solvant pour récupérer les molécules que vous voulez, soit vous pouvez faire ce qu'on appelle de la distillation. qui est connu notamment pour l'alcool. Donc, c'est vous mettez vos plantes dans un mélange, puis vous chauffez. Et en chauffant, les huiles essentielles vont pouvoir aller à différents niveaux d'une colonne. C'est pour ça que je suis en train de monter. C'est-à-dire qu'elles vont s'évaporer, puis en fonction de la température d'évaporation des différentes huiles, elles vont pouvoir être récupérées à différents endroits. Donc, on va pouvoir récupérer de l'huile de lavande, etc. Voilà, des huiles très spécifiques. On a aussi de l'extraction par on peut emporter avec un solvant. Donc là, vous pourriez mettre. Imaginez que vous ayez des feuilles qui sont posées sur un petit ami ou des fleurs qui sont posées sur un petit ami. Vous avez en dessous un ballon, donc une espèce de casserole dans lesquelles vous avez de l'eau. Donc les plantes ne sont pas directement en contact avec l'eau. Et ensuite, l'eau va s'évaporer et les vapeurs vont emporter les odeurs, les saveurs et les molécules dont on a besoin. Et on va pouvoir récupérer tout ça et de manière très spécifique. Chaque technique va. pouvoir récupérer certains types de molécules. Et en fonction, justement, soit de la sensibilité des molécules, soit au contraire de la difficulté à les récupérer, on va appliquer telle ou telle technique. Alors, deux exemples qui sont très concrets et qui sont vraiment très différents, c'est que nous, de manière concrète, on a, pour des produits extrêmes, on va à la fois devoir récupérer, par exemple, les tannins qu'il va y avoir dans des écorces de pain. Ça, c'est un des produits qu'on fabrique. Et d'un autre côté, on doit récupérer certains polyphénols. de feuilles de pétales de rose. Donc là, vous imaginez bien que si, on n'est pas tout à fait sur le même produit, donc pour l'écorce, on va devoir la broyer, on va pouvoir bien la chauffer pour pouvoir aller récupérer les molécules qui sont à cœur, parce que l'écorce, pour le coup, c'est vraiment très compact, donc pour pouvoir aller récupérer les molécules qui sont à cœur, il va falloir chauffer pour que le solvant aille bien partout, et pour pouvoir récupérer les molécules qu'on veut, autant pour les pétales de rose, là, on va devoir être... beaucoup plus délicat parce que sinon on risque de fragiliser justement le pétale qui va lui-même se dégrader et les molécules vont se dégrader. Et ça c'est un autre point dont on parlait un petit peu tout à l'heure c'est qu'en plus de ces problématiques-là de produits de base, il y a aussi la problématique des polyphénols qu'on veut récupérer parce que ces polyphénols sont de manière globale des molécules qui sont très sensibles en fonction des différents polyphénols elles vont être surtout soit sensibles à la lumière, soit sensibles à la chaleur, soit sensibles à d'autres molécules et peuvent réagir avec d'autres molécules. Donc il faut être vraiment très précautionneux sur quel est le type d'extraction qu'on va employer, quel est le type de solvant qu'on va employer, comment stocker ce polyphénol ensuite à la fin, parce qu'il est bien sympa, mais si on le garde dans un flacon transparent. et qu'on le laisse à la lumière, peut-être en deux jours, le polyphénol, on peut le balancer parce qu'il n'a plus aucune propriété qu'on souhaite. Donc voilà, c'est plein de questions qu'on se pose et qui font que justement, on a développé plein de techniques d'extraction. Et ce qui est cool en plus chez nous, c'est-à-dire que je fais un peu la pub, mais c'est vrai que ce qui est vraiment cool chez nous, c'est qu'on va avoir ces techniques d'extraction déjà d'un point de vue de la recherche, donc c'est-à-dire qu'on va l'avoir sous petit format. Quand on dit petit format, c'est des ballons de 1 litre qu'on va pouvoir récupérer un petit peu pour pouvoir faire différents tests. Une fois qu'on arrive à récupérer tout ça et que c'est bien appliqué, on passe directement à la partie usine qui est juste à côté. On a tout un gros laboratoire à Gardone qui fait à la fois usine et à la fois R&D. Et justement, pour pouvoir réussir à Gardone et en Dordogne, pour pouvoir passer directement à l'échelle supérieure en industrie, pour pouvoir avoir justement directement récupéré des dizaines de livres. On a plusieurs industries qui permettent de faire ce genre de choses. On a une grosse à Garden, on en a une grosse aussi en Espagne. C'est pour ça que je disais que pour Berkham, c'était maintenant un industriel européen. On a plusieurs sites industriels comme ça en Europe. C'est bien, c'est pour pouvoir faire cette extraction végétale, pour pouvoir aussi stocker, parce qu'il nous faut de la place pour pouvoir stocker les litres et les litres d'extraits végétaux qu'on a. Génial. Donc voilà, c'est technique.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Donc, augmenter la surface de contact entre le produit qu'on veut extraire et le solvant, globalement. La chauffe, ça aide fortement à extraire. Le bon choix du solvant, c'est qu'il y a de plus en plus… Alors, j'ai cru lire le mot bio-extraction. Enfin, maintenant, ils travaillent vraiment au bon choix du solvant, à faire des choses pareilles qui ne soient pas trop… mauvaise pour la santé, même pour les techniciens, les chercheurs, etc.

  • Antoine Robert

    Exactement.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Allez-y,

  • Antoine Robert

    allez-y. Non, parce que c'est vrai qu'une des extractions les plus simples pour pouvoir extraire des végétaux, ça va être d'extraire avec des produits type chloroforme ou dichlorométhane qui, même si on les évapore et qu'à la fin, on ne le retrouve pas du tout dans le produit, pour les gens qui travaillent dessus, c'est impossible. Si vous regardez sur la bouteille, je crois qu'il y a un peu tout. Il doit y avoir cancérigène, il doit y avoir thératogène, il y a vraiment un petit peu de tout. Donc du coup, maintenant, effectivement, comme vous l'avez très bien dit, maintenant, on travaille quasiment que soit avec de l'eau, soit souvent avec de l'acétate d'éthyl, qui est aussi très efficace, qui est une molécule qui, pour les non-chimistes, qui ressemble un petit peu à l'éthanol, donc à l'alcool, tout simple, donc qui est beaucoup moins toxique. En tout cas, vous pouvez voir qu'il n'a quasiment pas de propriété toxique avérée. Donc c'est ce qui est plutôt bien. Et puis, dans tous les cas, à la fin, le produit qu'on récupère, c'est des produits sans ce solvant. C'est-à-dire que le solvant, on l'évapore et on récupère le produit brut, soit sous forme de poule, soit sous forme d'huile. Donc voilà, effectivement, aujourd'hui, on a vraiment plein de méthodes beaucoup plus sensibles.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, ok. Et vous m'avez donné une nouvelle question. Donc cette histoire de bio-extraction avec les acétates d'éthyl, alors j'ai perdu ma question, mais j'espère qu'elle va me revenir, je couperai à ce moment-là. Donc le stockage, on a dit, oui, il faut faire attention aux propriétés à les stocker correctement. Bon, j'ai perdu ma question, c'est très grave. Est-ce que vous pouvez nous faire le lien entre ce travail et le cadre légal, la pharmacopée française, européenne ? Est-ce que vous pouvez nous raconter un petit peu tout ça ? Parce que j'ai l'impression que c'est un peu ce qui définit votre air de jeu Exactement.

  • Antoine Robert

    Nous, pour la pharmacopée, on essaye, vu qu'on ne vend aucun produit qui ait des propriétés médicales, on essaye de faire en sorte de ne pas rentrer justement dans cette pharmacopée, qui est justement cette réglementation médicale. Et on essaie de faire en sorte de ne pas dire notre produit va vous soigner vos rhumatismes, etc. Non, non, notre produit va aider à une meilleure... Va aider les molécules efficaces contre les produits. Nous, on ne vend pas de produits médicaux. On ne rentre pas forcément dans cette pharmacopée européenne. On fait attention à plein de réglementations. Tout à l'heure, je vous parlais de la réglementation des biocides pour les... Pour le bois. Pour le bois, exactement. Donc, voilà, c'est... On est dans pas mal de réglementations qui sont de plus en plus dures pour l'industrie pétro-sourcée. Donc nous, justement, le fait qu'on est en train de plus en plus de trouver des ressources végétales, on est clairement tout à fait encore dedans. Mais comme vous l'avez très bien dit, effectivement, ça nous définit notre zone de jeu dans laquelle on peut faire nos différentes recherches. Et justement, pour ne pas rentrer dans le politique médicale, ne pas être dans le biosourcé totalement.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors j'ai retrouvé ma question, donc je vais revenir un petit peu en arrière. En fait, c'était hyper intéressant d'entendre les critères auxquels il fallait être vigilant pour l'extraction. Je voulais vous... parler d'un sujet. Il y a beaucoup de retours au végétal, notamment pour les allergies, les gens qui travaillent les produits auxquels on fait plus attention. Merci pour eux. On se prive de certains solvants qui peuvent être, comme on l'a dit, nocifs pour ceux qui les manipulent. Dans les solvants que vous avez cités, vous avez cité l'acétate d'éthyl, vous avez dit que vous utilisez de plus en plus d'eau. Est-ce qu'on peut parler des différents états de l'eau ? et des propriétés qu'ils apportent. Parce qu'en fait, j'ai reçu, alors complètement autre chose, un acteur de la coloration capillaire végétale. Et lui, il expliquait qu'il s'était focalisé sur les états de l'eau pour apporter des propriétés à leur poudre de plantes, pour faire vraiment simple. Et je voulais savoir si vous, c'était la même chose. Est-ce que dans la recherche de molécules d'intérêt, l'extraction, cet état de l'eau joue ?

  • Antoine Robert

    ou en fait c'est de l'eau point barre c'est toujours la même pour ce point il n'y a effectivement que 3 états pour l'eau il y a l'état solide, l'état liquide et l'état de gaz c'est vraiment les 3 seuls états et dans tous les cas l'eau reste de l'eau on ne peut pas transformer les propriétés littérales de l'eau les propriétés qu'a l'eau directement ni les propriétés physiques ni les propriétés chimiques de l'eau ça reste de l'eau pour pouvoir améliorer les propriétés améliorer les propriétés, il faut ajouter d'autres produits qui, eux, vont avoir des propriétés. Par exemple, si vous voulez dissoudre, je ne sais pas, si vous voulez dissoudre tel ou tel produit, vous pouvez rajouter un peu d'acidité à l'intérieur pour que l'eau soit légèrement acide et que ça aide à solubiliser tel ou tel produit. Donc, ce n'est pas l'eau en elle-même qui est transformée. C'est son pH. C'est son pH qui est transformé par, justement, l'apport d'autres molécules. L'eau en elle-même ne peut pas être changée, ne peut pas être transformée. J'avais lu des études qui étaient un peu bidons, désolé du terme, mais qui datent de quelques années qui avaient été faites par le docteur Bienveniste, il y a quelques années, qui expliquait qu'il pouvait avoir de l'eau qui était dynamisée, de l'eau où il secouait les molécules qui étaient dans l'eau, et en secouant ces molécules, elles se dissolvaient d'une certaine manière, ce qui faisait que les propriétés étaient décuplées. Non, je suis déçu d'être un peu franc. Non, ça ne fonctionne pas. Là, vous secouez, votre molécule va être secouée dans l'eau, puis c'est tout. L'eau en elle-même, on ne peut pas changer ses propriétés. Nous, l'eau, on l'utilise justement pour ses extractions, mais c'est pas mal d'ailleurs de revenir sur l'eau, parce que nous, l'eau, elle est sympa, c'est très sympa l'eau, mais l'eau, elle a un problème, c'est qu'elle boue à haute température, c'est-à-dire qu'elle boue à 100 degrés. L'acétate d'éthyl, il boue à plus basse température, donc c'est aussi pour ça... pour une question de solubilité, et l'éthanol aussi, à plus basse température. Ce qui veut dire que quand vous avez vos plantes dans votre eau, ou vos plantes dans votre acétate d'éthyl, pour pouvoir justement récupérer les différents produits, vous devez chauffer plus fort pour l'eau, et donc dégrader plus les molécules qu'il y a à l'intérieur. Donc l'eau peut être très utile pour certaines plantes, pour les écorces peut-être, parce que ça marche très bien, parce que justement les écorces, il n'y a pas trop de problèmes si on chauffe plus. Mais pour d'autres plantes, comme par exemple, je vous donne des exemples, mais je ne sais pas si c'est vraiment le cas, mais comme par exemple pour les pétales de rose, peut-être que pour les pétales de rose, il y a de la cétadétile, et donc du coup avec la cétadétile, on arrive à beaucoup plus en porter. Donc en fonction justement de la fragilité des polyphénols, on va utiliser tel ou tel solvant.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, ok. Donc comme ça, c'est plus clair. Donc trois états de l'eau, la seule chose qui peut changer, c'est sa source, est-ce que c'est de l'eau du robinet, est-ce que nana, et le pH qu'on lui confère en ajoutant ou en enlevant des choses. C'est bien de reposer les... C'est bien de reposer les choses. Bon, alors, on va passer au niveau transmission, mais je pense qu'il n'y a pas photo. La question, c'est qu'est-ce que vous faites pour transmettre et partager votre métier ? Alors là, j'aimerais qu'on vienne sur votre chaîne. Comment vous choisissez vos vidéos ? Si vous pouvez nous… Peut-être que vous pouvez tourner l'écran, nous montrer le studio, parce que… Non, mais sérieux, les auditeurs qui ont l'abonnement payant, je vais mettre la vidéo si vous êtes d'accord. Donc, on peut faire ça. Racontez-nous un petit peu comment vous faites. Est-ce que vous partez de sujets qui sont demandés par des clients ou par des gens que vous rencontrez en disant tiens, je ne comprends rien au spectre lumineux Est-ce que vous pouvez l'expliquer ? Comment vous choisissez vos vidéos ? Comment vous les montez et nous racontez un petit peu tout ce qu'il y a derrière ?

  • Antoine Robert

    Alors déjà, je peux vous montrer effectivement le studio. Donc moi, je suis dans la vulgarisation et je fais des vidéos. Je me lève de mon siège pour vous montrer un petit peu justement ce studio qui est juste derrière moi. Donc là, vous avez toute la déco.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Ah oui, je reconnais.

  • Antoine Robert

    La déco du studio. On a les mêmes. Voilà un petit peu. un petit peu partout, j'ai des petits cadres. Et donc, du coup, on a ce studio-là, qui est un studio de vidéos. Et pour ces vidéos, pour rapport au sujet, parce que c'est vrai que vous avez posé plein de questions, donc j'avais peut-être oublié une ou deux questions. Pas grave. Donc, par rapport au sujet qui s'en choisit, c'est-à-dire que c'est moi qui fais tout, dans le sens où c'est moi qui écris. qui scénarisent tout ça, qui tournent, qui montent, je fais un petit peu tout sur ces vidéos. J'ai appris à monter sur le tab, mais c'est l'écriture des vidéos, j'ai la chance d'avoir pas mal d'imagination, donc j'arrive toujours à trouver des sujets différents, soit des sujets d'actualité, soit des sujets pas d'actualité. J'ai déjà parlé de jeux vidéo, par exemple, ou de bandes dessinées, dans lesquelles il y avait de la chimie aussi. Donc voilà, c'est plein de sujets qui soit me touchent moi, parce que les jeux vidéo, j'y joue quand même pas mal. Soit des sujets d'actualité, justement, là par exemple, il y a actuellement une série qui est en train de sortir sur les JO, par rapport aux JO de Paris justement qui sont en train d'avoir lieu. Donc voilà, c'est des vidéos qui… Là, il y a une vidéo, il y a par exemple, je crois qu'hier, il y avait les premières épreuves de natation, ou avant-hier, il y avait les premières épreuves de natation. Et bien la veille, on avait sorti une vidéo pour expliquer pourquoi est-ce qu'on mettait du chlore dans la piscine et comment fonctionnait le chlore dans la piscine. Donc voilà, c'est des sujets qui sont vraiment à chaque fois d'actualité. Et moi, j'ai vraiment… C'est ce qu'on m'a expliqué, c'est que j'ai… carte blanche pour pouvoir parler de n'importe quel sujet tant que c'est de la chimie. Là, vous donniez l'exemple tout à l'heure de est-ce que je pourrais expliquer comment est-ce que la lumière fonctionne, comment est-ce que, je ne sais pas, comment existe un arc-en-ciel. J'avais fait une vidéo au tout début de la chaîne qui était comme ça, mais c'est une vidéo qui est sortie un peu du cadre parce que pour le coup, là, c'est beaucoup plus de la physique. C'est des choses que moi, j'ai appris à enseigner parce que j'ai passé le CAPES physique-chimie. J'aurais pu littéralement être prof de physique chimie, donc expliquer la physique, c'est dans mes cordes, mais ce n'est pas dans ma fonction ici chez Berkac. Je reste uniquement sur de la chimie. Je peux faire des liens entre la chimie et la biologie, la chimie et la physique, la chimie et la bande dessinée. Il y a plein de sujets. Dernièrement, pour la fête de la musique, j'avais fait une longue vidéo sur la chimie et la musique, comment est-ce que la chimie et la musique peuvent être liées. Alors, c'était sorti de mon cerveau, mais il y a une vraie logique cohérente. C'est une vidéo qui a... un peu moins bien, enfin pas qu'un peu moins bien marché, mais qui a correctement marché, alors que j'étais assez content. Donc, j'espère qu'avec ce podcast, j'espère qu'elle pourra se relancer.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Allez regarder cette vidéo. Je vais la mettre en lien.

  • Antoine Robert

    Sur la musique. Mais ouais, donc j'ai un petit peu carte blanche pour pouvoir justement expliquer. Il y a aussi dans les projets qui sont actuellement en cours, c'est un petit spoil, on est en train de… tourner des reportages où je vais aller à la rencontre de chimistes, c'est-à-dire de gens qui travaillent dans la chimie, donc à la fois des chercheurs avec qui moi j'ai déjà été en contact, à la fois des industriels, ça peut être des techniciens, des ingénieurs, etc. Le seul principe, c'est que d'une part, ils soient suffisamment à l'aise pour pouvoir parler de leur sujet, et d'autre part, c'est qu'ils acceptent de faire cette interview s'ils aiment bien ça. Mais c'est le seul truc. Après, moi, on pourra trouver plein de sujets. Justement, le but, c'est de montrer à quoi ressemble aujourd'hui la chimie. et le ou la chimiste. Ça ressemble à quoi ? Une chimiste, est-ce que c'est comme on le voit tout le temps, quelqu'un qui est tout le temps en blouse Albert Einstein avec les cheveux n'importe comment et des lunettes au cas où si tout explose ? Non,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    c'est pas ça.

  • Antoine Robert

    On a un peu évolué. On n'avait pas évolué depuis mais c'est pour montrer aussi où on est la chimie aujourd'hui. C'est la chimie d'aujourd'hui et la chimie de demain en allant dans les laboratoires de recherche.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Top, c'est génial. En tout cas, j'encourage vraiment tout le monde à aller regarder ces vidéos parce que... Vous me posez plein de questions sur est-ce que tu pourrais expliquer ça ? Est-ce que tu pourrais expliquer ça ? C'est déjà expliqué, c'est très bien fait. C'est agréable à regarder. Ce n'est pas trop long parce qu'il y a ça aussi. Non, c'est vraiment chouette. Écoutez, Antoine, j'ai quelques dernières questions. Est-ce que vous avez des livres qui vulgarisent la chimie auquel vous pensez pour les auditeurs ou qui vulgarisent la phytochimie ? Est-ce que vous avez des bouquins ou des choses que vous avez appréciées que vous voudriez recommander ?

  • Antoine Robert

    Alors, malheureusement, je ne suis pas un très grand lecteur, donc je n'ai pas tant de livres sur la chimie ou sur la phytochimie, même sur la vulgarisation qui existe. Le seul truc que je peux peut-être conseiller, mais ça c'est pour les gens qui s'intéressent pas mal à la chimie ou à la phytochimie, c'est d'aller se renseigner sur des articles scientifiques. Parce que même si on peut, honnêtement, alors déjà il faut parler un petit peu, il faut parler en fait, mais les articles scientifiques, on peut très souvent avoir peur en se disant Non mais attends, je ne vais rien comprendre, c'est des sujets qui vont être super pointus. Sauf qu'à partir du moment déjà où c'est vous qui faites la recherche, c'est des sujets qui vont un petit peu vous intéresser. Et d'autant plus que dans ces articles, à chaque fois, il y a un résumé qui s'appelle un abstract, qui résume en cinq ou dix lignes quel est le but et quels sont les résultats qui sont dans cet article. Donc c'est un truc qui est résumé, qui est déjà un petit peu vulgarisé dans ces publications. Donc voilà, par exemple, des articles que vous pouvez trouver chez Science ou Nature, qui sont deux des gros journaux scientifiques. C'est peut-être les seuls... conseil que je peux donner d'un point de vue lecture parce que c'est des articles qui sont prouvés et d'ailleurs, petite parenthèse par rapport à ces articles, c'est que les articles scientifiques peut-être pas tout le monde connaît un petit peu le principe en fait, pour qu'on puisse publier un article scientifique pour qu'un article scientifique soit publié Il ne faut pas juste écrire cet article, paf, je le balance chez un journal, et le journal le publie. C'est-à-dire qu'une fois que le journal reçoit cette proposition d'article, l'article est relu par entre 5 et 10 spécialistes dans la matière, qui sont des spécialistes mondiaux, c'est-à-dire que ça ne va pas être le voisin ou ça ne va pas être soi-même, ça va être plein d'autres gens qui vont le valider, et une fois que cet article est validé, là, il peut être publié. Donc c'est un article qui est à la fois un article de recherche, mais c'est un article surtout qui est attesté par des dizaines de scientifiques. Les gros journaux comme ça ont justement cette facilité à trouver des scientifiques pour pouvoir lire ces articles. Donc, si vous cherchez justement des sources, des preuves, des choses un petit peu comme ça, n'hésitez pas à aller trouver justement sur Nature ou sur Science, qui encore une fois, depuis quelques années, se lance un peu dans la vulgarisation, donc qui arrive à expliquer, alors c'est encore un petit peu technique, mais qui arrive à expliquer assez simplement les différents sujets qu'ils traitent.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Top. C'est vrai que les articles scientifiques, je m'y colle depuis, je vais dire, presque un an, pour trouver des choses spécifiques sur la couleur végétale, dans les différents domaines d'application. Et en fait, c'est vrai que ce fameux résumé est quand même hyper intéressant pour savoir si on est au bon endroit et si on va trouver ce qu'on vient chercher. Et sinon, hop, on zappe, on passe à un autre. Mais c'est vraiment une source d'information hyper intéressante. Et donc, j'essaye de résumer tout ça. J'ai appelé ça l'arécoveille. dans une veille où tous les mois, j'ai sur tous mes thèmes, dans tous les domaines d'application, des sujets sur des nouvelles sources territoriales découvertes, des nouvelles méthodes d'extraction ou autres, ou autres. Enfin, voilà. Donc, je suis complètement en phase avec vous. Les revues scientifiques, franchement, c'est hyper intéressant. À partir du moment où on sait ce qu'on cherche, c'est beaucoup plus facile. Est-ce qu'Antoine, il y a une question ou un sujet que vous voudriez aborder sur lequel je ne vous ai pas lancé ? Ou est-ce qu'on a fait le tour pour vous ?

  • Antoine Robert

    Je crois. Pas, je ne crois pas. Je pense qu'on a fait un petit peu le tour. Je pense qu'on a fait un peu le tour. Je ne vois pas d'autres sujets.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Top. Et ma dernière question, c'est à qui vous aimeriez passer le micro ? À qui vous pensez pour soit revenir dans la couleur végétale, soit repartir dans l'extraction, la phytochimie ? Je ne sais pas. À qui vous avez en tête ?

  • Antoine Robert

    Honnêtement, je ne vois pas grand monde. C'est-à-dire que je ne connais pas. Je suis très que... Pour le coup, moi, dans le côté végétal et dans le côté couleur végétale, je suis très nouveau là-dedans, pour le coup. Je suis arrivé dans le végétal chez Groupe Erkem, donc il y a deux ans uniquement. Avant, j'avais un intérêt personnel à faire des potagers, etc. Mais sinon, non,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    je… Donc, c'est votre joker, quoi.

  • Antoine Robert

    Je suis désolé. Il n'y a pas de souci.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Bon, super. Écoutez, Antoine, un grand merci. Je remettrai la vidéo sur la musique et la chimie, et je remettrai le lien… de la chaîne YouTube, ainsi que les infos pour aller voir le groupe Berkem, parce qu'on a des gens qui vont être intéressés de savoir ce que vous faites vraiment en détail. Un grand merci Antoine !

  • Antoine Robert

    Merci, merci beaucoup Pauline, et merci à tout le monde d'avoir écouté jusqu'au bout.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Je vous invite à me rejoindre sur ma page Instagram Artecovert, A-R-T-E-C-O-V-E-R-T, pour y découvrir le nom des prochains invités. Je me permets de vous rappeler que la seule manière de soutenir ce podcast est de le noter et le commenter. sur la plateforme d'écoute de votre choix. C'est ainsi qu'on arrivera à faire porter la voix de ces passionnés de la couleur végétale. Merci à tous ! Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin agriculture tinctoriale

Share

Embed

You may also like