#E75 - Stéphane Piot - PANDO - Réglementations environnementales dans le textile, la teinture végétale, une des  solution ? cover
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ArtEcoVert La voix de la couleur végétale et des plantes tinctoriales

#E75 - Stéphane Piot - PANDO - Réglementations environnementales dans le textile, la teinture végétale, une des solution ?

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1h04 |16/05/2024
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Description

⁉️ Les signaux sont positifs pour la couleur végétale


Dans ce nouvel épisode d'Art Eco Vert nous rencontrons Stéphane Piot de Pando 


Belle écoute 


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ArtEcoVert, LE podcast de la couleur végétale 🌿, de la graine à la couleur finale dans tous les domaines d'application : 

  • Alimentaire : patisserie, 

  • Teinture végétale : sérigraphie végétale, éco-print, bundle dye, shibori … sur fibres naturelles. La teinture végétale fait partie des teintures naturelles mais n’utilise que des plantes tinctoriales.

  • Cosmétiques : Coloration capillaire végétale, savonnerie (savons végétaux), maquillage,...  

  • Beaux arts : encres végétales, sérigraphie végétale, aquarelles végétales, peintures végétales, craies grasses végétales… 

  • Bio matériaux, bio plastiques teints végétalement, 

  • Agriculture de plantes tinctoriales et production de Colorants biosourcés (Pigments végétaux et Colorants végétaux) Garance, Indigo, Réséda, Tanins… 

En effet, on explore dans ce podcast un des nombreux pouvoirs des plantes à savoir : LA COULEUR 

L’objectif d’ArtEcoVert est de proposer la couleur végétale 🌿 comme alternative combinée à la couleur de synthèse, dérivée du pétrole et est néfaste. 

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Pour cela 

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pour démocratiser la couleur végétale. Mais c’est aussi une communauté sur le Patréon d’ArtEcoVert : https://www.patreon.com/ArtEcoVert de plus de 180 passionnés du sujet qui font bouger les choses ! 

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  1. ArtEcoVert LE PROJET ⭐

pour catalyser la réémergence de la filière tinctoriale (construire du lien, des échanges, faire avancer, poser les bases, apporter les preuves, …) 

Pour cela, j’ai créer l’entreprise ArtEcoVert Pauline Leroux dans laquelle je propose

  • mes services :  issus des expériences antérieures (filières agricoles, RSE, Grande Distribution, Distribution Locale, ) et de ma formation d’ingénieure agronome

  • mon énergie 

  • ma passion pour les plantes

  • ma volonté de redynamiser cette filière 


Chaque mission contribuent à soutenir la pérennité du podcast ArtEcovert

Vous êtes intéressés : pauline.artecovert@gmail.com

Bonne écoute 👍

Pauline Leroux


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Bonjour et bienvenue dans le podcast ArtEcoVert, le podcast qui vous parle d'art, d'écologie et de verdure. Je suis Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée de plantes et je vous emmène à la découverte de la couleur végétale et de toutes ses applications. Que ce soit dans le textile, l'ameublement, l'artisanat, la décoration et dans d'autres domaines, chaque jeudi et samedi à 7h30, je vous propose des épisodes riches avec des invités passionnants pour approfondir le sujet de la couleur végétale sur toute la chaîne de valeur. Mon but, fédérer et démocratiser la couleur végétale dans nos vies. Alors c'est parti, bonne écoute ! Bonjour à tous, je suis ravie d'accueillir sur le podcast A Recover Stéphane Piau. Bonjour Stéphane.

  • Stéphane Piot Pando Fashion

    Bonjour Pauline.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors Stéphane, je suis ravie de vous accueillir pour qu'on parle d'un sujet qui m'est cher, on va le classer sous le terme RSE, ce qui ne veut pas forcément dire grand-chose pour tout le monde, responsabilité sociétale des entreprises. J'aimerais d'abord que vous présentiez, que vous nous racontiez votre parcours, comment vous en êtes arrivé à la RSE dans le textile.

  • Stéphane Piot Pando Fashion

    Très bien, donc Stéphane Piot, moi je viens du sud-ouest, j'ai fait une école de commerce à Paris, ensuite j'ai fait un troisième cycle dans l'Institut français de la mode, Management de mode et luxe. parce que je voulais vraiment travailler dans le secteur de la mode. J'ai commencé plutôt dans l'autre gamme, parce que j'ai commencé chez Dior pendant 5 ans comme chef de produit, chef de groupe sur les accessoires mode. Ensuite, j'ai voulu avoir une petite expérience de distribution. Donc, j'ai été directeur du flagship de Ralph Lauren à la place royale. Ensuite, j'ai eu une petite avant-première aventure entrepreneuriale avec un designer qui s'appelle Pascal Imbert. On a commencé à monter une boîte de couture en appartement. et de prêt-à-porter haut de gamme femmes, aventure entrepreneuriale qui a duré pendant deux ans sur le prêt-à-porter. Ensuite, j'ai fait pendant trois ans du conseil en entreprise. Là, je travaillais plus particulièrement pour des centrales d'achat, mode et maison. Et aussi, j'ai beaucoup travaillé avec l'IFM, l'Institut français de la mode, pour l'élaboration et l'animation de nombreuses formations. J'y reviendrai dessus. et suite à ça j'ai voulu revenir au produit je suis allé chez DELSE les bagages DELSE où j'ai travaillé sur les gammes toutes les gammes DELSE c'est à ce moment là que j'ai eu ma première prise de conscience écolo, RSE puisque j'allais très souvent en Chine et contrairement à mes jobs précédents et donc j'ai vu en vrai ce que pouvait être en termes d'impact environnemental et social notre industrie Quand on visite des usines, on voit des gens qui ont été, quand le village s'est brûlé par les cols utilisés par notre industrie, ou quand on sort des usines et qu'on voit des rivières, en fait, on voit des déchets qui bougent dans un trou, mais c'est juste parce que dessous, il y a un petit peu d'eau et en dessous, il y a un mètre de déchets qui se déplacent avec le mouvement de la rivière. C'était vraiment là que j'ai eu ma première prise de conscience. J'ai essayé à l'époque de commencer à faire des choses, mais c'était vraiment... C'était début des années 2000, la mode écoresponsable n'était pas encore là. On a voulu faire des bagages en matière recyclée. Le client n'était pas encore là pour répondre à ce type de proposition. suite à ça je suis allé un an et demi chez Lectra où j'étais business développeur sur les PLM donc les Product Life Cycle Management ce sont des logiciels qui permettent de suivre l'ensemble du processus de développement d'un produit donc j'avais mis en place ça chez Delcey en tant que chef de projet en plus de mon travail de marketing et j'ai fait ça donc chez Lectra auprès des marques de luxe ensuite j'ai été responsable de collection chez Vuitton pendant trois ans où j'étais en charge de toute la bagagerie de nouveau, les sacs de voyage et les accessoires de voyage Donc là c'était un magagerie made in France, donc c'était pas du tout la même chose que ce que j'avais vécu en Chine, vous imaginez bien dans un atelier buton. et j'étais aussi à ce moment-là coordinateur entre le département marocainerie Homme et le département RSE de Vuitton, parce que j'avais une appétence j'étais dans une structure qui avait un département spécialisé sur le sujet donc j'ai lancé par exemple des formations d'éco-conception on a fait appel à un cabinet extérieur qui a fait des animations auprès des designers des développeurs, des marketing, merchandising, etc. pour sensibiliser les équipes du département Homme marocainerie Homme J'ai aussi commencé à travailler sur une matériothèque éco-responsable. C'est-à-dire que quand on développait des produits, on partait du matériau qui était disponible dans notre matériothèque, mais on n'avait rien du tout d'éco-responsable. Donc on a commencé à travailler avec les équipes Sourcing, de façon à ce que les designers et les développeurs aient à disposition des matières un petit peu mieux en termes d'impact environnement. Et c'est à cette époque, quand j'étais chez Vuitton, que Laetitia Huget, qui était ma collègue chez Lectra, m'a contacté pour me faire parler d'un projet de cabinet de conseil en mode responsable. C'était très intéressant ce qu'elle me disait, puis à la fin du déjeuner, je ne m'en rappelle plus, je lui ai dit mais tu ne cherches pas un associé par hasard ? Elle m'a dit je ne vous ai pas tant parlé, d'abord quoi Donc voilà, on a discuté pendant trois mois pour savoir comment on voulait travailler en associé par rapport au projet, quel serait le projet, réfléchir sur le nom, etc. Une fois que ça a été validé, je suis parti progressivement de Viton pour créer Pando il y a maintenant quatre ans. Voilà, et donc depuis 4 ans, nous sommes sur... Je suis chez Pandouf, de la deuxième, ma deuxième aventure entrepreneuriale.

  • Speaker #0

    d'accord super bon bah écoutez Stéphane en fait on va avoir plein de sujets avec lesquels on va pouvoir échanger parce qu'en fait je ne savais pas tout votre parcours j'ai pourtant bien lu sur votre site il y a quand même plein de choses sur vous mais je n'avais pas tout ça on a reçu des gens dans le luxe pour parler de la teinture végétale on sera ravis d'échanger de ça avec vous on a parlé matériaux en tout cas fibres naturelles nouvelles fibres innovation on a eu des gens sur le lin on a eu des gens sur le cheveu donc on va pouvoir aussi parler de ça Moi, je voulais, et c'est ce que je vous ai dit en préparant, c'est qu'en fait, je voudrais vraiment que pour les auditeurs, on replace ce qu'est la RSE sur le textile, qu'on réexplique, entre guillemets, les grandes lois qui sont en train d'arriver, ce qui est en train de faire bouger les entreprises. Et c'est pour ça que je voulais vraiment avoir votre témoignage, parce que j'ai vu des vidéos sur vous, et je trouve que c'est hyper clair. Donc j'aimerais, avant qu'on parle de Pando, que vous puissiez nous refaire un petit, les grands temps forts, les grands éléments déclencheurs sur les lois et ce qui va, entre guillemets, nous arriver et inciter les gens à bouger.

  • Speaker #1

    D'accord. Alors, on va parler en effet de RSE. Donc, la RSE, c'est la responsabilité sociétale des entreprises. Sociétale parce que ça inclut le social et l'environnement. et l'ARSE c'est seulement l'adaptation du développement durable appliqué par les entreprises le développement durable c'est pour tout le monde les entreprises, les ONG, les individus les états, etc et l'ARSE c'est le développement durable spécifiquement pour les entreprises le développement durable ce sont des concepts qui sont assez anciens, c'est le sommet de Rio en 92, en 97 John Kelton qui a théoriser le fait qu'il y avait trois piliers dans l'RSE. Il y a l'idée auquel on pense tout de suite, c'est l'environnement. Le deuxième, c'est le social. Et le troisième, c'est l'économique, auquel on ne pense pas toujours quand on parle de développement durable. L'idée, c'est de dire que c'est très bien le développement durable, mais c'est dans un cadre de développement économique, c'est-à-dire de redistribution de richesses, de développement des personnes, qui ont facilement accès à la nourriture, à un certain confort de vie, etc. Donc, les trois piliers sont à prendre en compte ensemble. Et c'est très important pour moi de tenir compte de ce pilier économique parce que certains disent, certaines entreprises, moi je travaille avec des entreprises, donc on est dans un système capitaliste, des entreprises qui doivent faire de l'argent la plupart du temps, j'ai très peu de gens qui sont dans l'ESS, dans l'économie sociale et solidaire. Ils ont cette obligation de résultat, c'est-à-dire donner un développement en termes de chiffre d'affaires, en termes de marge, en termes de redistribution. Et ils ont surtout des devoirs par rapport à leur partie prenante, c'est-à-dire les employés. C'est-à-dire qu'il ne faut pas qu'ils mettent en danger leur modèle économique, parce que sinon ça ferait des licenciements. Ils ont aussi des devoirs vis-à-vis de leurs fournisseurs. De la même façon, ils ne peuvent pas faire slide-it, parce qu'ils ont des devoirs vis-à-vis de leurs fournisseurs, et aussi par rapport à leurs clients, par rapport à la communauté qui sont attachés à la marque. Donc voilà, quand on travaille sur le développement durable, il faut trouver un bon équilibre entre ces trois piliers, c'est-à-dire aller au maximum, c'est mon point de vue, aller au maximum sur la partie environnementale, au maximum sur la partie sociale, tout en préservant le modèle économique de l'emploi. Donc c'est ça qui est vraiment important pour moi au niveau de l'ARSE, c'est ces trois piliers qui sont à prendre en compte. Alors nous, chez Pendant, on a rajouté un autre qui est le pilier sociétal. En fait, le social, on l'a divisé en social qui est interne à l'entreprise, à la chaîne d'approvisionnement et à l'aval, et l'impact que je peux avoir sur la société en général, en externe. On a beaucoup de sujets qui sont entraités par la mode, qui sont autour des wokismes, des grossophobies, des inclusions, de la diversité, etc. Il y a un impact visuel très fort, une influence de la mode. sur la société. Donc, c'est vrai qu'on a inclus ce côté, ce pilier sociétal, c'est-à-dire qu'on a séparé le pilier social en deux, on a le social interne et le sociétal, parce que la mode a quand même beaucoup d'influence sur la société en général, à l'extérieur de l'entreprise et de son écosystème. Voilà. Donc, la RSE, c'est ça, avec ces trois piliers qui sont importants à prendre en compte. Beaucoup d'engagement des entreprises actuellement, parce que, comme l'a dit Pauline, effectivement, il y a énormément de lois autour de ça. Donc, il y a des choses qui existent au niveau français, il y a des choses qui existent au niveau européen. Très souvent, c'est l'Europe qui influence les États. chaque pays. On a la chance d'être dans un pays sur ces sujets-là qui est plutôt en avance. Donc aujourd'hui, on est plutôt précurseur en France par rapport à l'Europe. Je vais en parler un petit peu. Et aussi, il y a tout ce qui se passe au niveau international, c'est-à-dire au niveau de l'ONU, qui donne aussi pas mal de choses, plus de guidelines, on n'est plus dans les obligations. Mais on a aussi des choses au niveau international comme les COP. Par exemple, on pense tout de suite à l'accord de Paris. et de 2015 qui définit qu'au niveau international, l'ensemble des pays vont faire en sorte que l'on ne dépasse pas les 2 degrés d'augmentation de la température par rapport à la période pré-industrielle d'ici la fin du siècle, voire 1,5. Ça, c'est un sujet important, et notamment dans les nouvelles lois, c'est un sujet qui est beaucoup mis en compte par les lois, que ce soit au niveau européen ou au niveau français aujourd'hui. là-dessus. Donc, on a tous ces cadres. Donc, beaucoup de choses qui bougent. Je pourrais parler des lois pendant trois heures, mais je vais faire en trois minutes les lois les plus importantes que nous avons eues. Donc, on a des lois au niveau européen, notamment le pacte vert, le Green Deal, qui a permis, qui a dit que l'Europe sera le premier continent à être émetteur net, le mot net est important, en émissions de gaz à effet de serre d'ici 2050. Donc, d'autres pays ont pris ce type de positionnement, mais ça, c'est vraiment pour suivre les accords de Paris. c'est quelque chose qui est au niveau européen qui évidemment est récupéré au niveau français au niveau européen, si je reste au niveau européen donc il y a ce Green Deal qui est important qui dit, alors il est très clair aussi par rapport à ce que je disais tout à l'heure par rapport à l'économie c'est-à-dire que c'est une transition verte mais qui passe beaucoup par l'innovation, c'est-à-dire qu'il y a énormément de financements qui disent ça ne va pas passer seulement en revenant aux champs, relents et tout ça, j'adore ces matières, mais ça va être aussi moyen, il va falloir aussi rajouter de la technologie et de l'innovation. il y a énormément d'investissements sur l'innovation, d'où l'explosion des startups qui travaillent sur ce sujet d'innovation en termes de produits plus éco-responsables, de matières plus éco-responsables, de captation des émissions de gaz à effet de serre, etc. C'est dans ce cadre-là, par exemple, que nous avons les voitures thermiques qui sont interdites en vente neuve d'ici 2035. c'est la suite du Green Deal ce Green Deal il y a aussi autre chose qui se passe au niveau européen aussi il y a des lois qui existent déjà aujourd'hui qui s'appellent la NFRD qui est donc le reporting extra financier qui sont pour les très grosses entreprises aujourd'hui aujourd'hui on a une nouvelle loi qui est en cours d'élaboration de finalisation au niveau européen avec mise en application dès 2025 sur l'exercice 2024 pour que les très grosses entreprises aient un rapport extra-financier beaucoup plus costaud qu'aujourd'hui. On avait une ancienne législation, un FRD, qui était assez souple et surtout pour les très grosses entreprises. Aujourd'hui, ce serait pour les très grosses entreprises, mais aussi pour les PME, c'est-à-dire qu'à partir de 250 employés, vous pourriez et vous serez assujettis à cette nouvelle Corporate Sustainability Reporting Directive. voilà, CSRD, qui va obliger les entreprises à donner pas mal d'informations. Alors, c'est très, très riche. On n'a pas encore toutes les méthodologies. Les grosses entreprises, c'est dès 2025 sur le résultat 2024. Les moyennes entreprises, c'est 2026 sur 2025, mais ça va arriver vite. Beaucoup d'informations à dire, c'est-à-dire qu'il y a plein de choses qu'on a réessayées, on aime bien, les matrices de matérialité, il y aura les doubles matrices de matérialité, il y aura le bilan des émissions de gaz à effet de serre qui sera obligatoire, c'est-à-dire que toutes ces entreprises devront avoir fait la mesure de leurs émissions de gaz à effet de serre. en propre chez eux, mais aussi ce qu'on appelle le scope 3, qui est toute la chaîne d'approvisionnement. Et pour les marques de meubles, en général, quand on fait un bilan des émissions de gaz à effet de serre, 90 à 95 des émissions de gaz à effet de serre de la marque, c'est la meubles. c'est les fibres, les processus de fabrication, les teintures, les confections, la logistique, etc. Donc on voit comment au niveau européen il y a des choses qui se passent qui vont obliger les entreprises à faire un bilan des émissions de gaz à effet de serre, qui vont les obliger à mettre en place des actions avec des objectifs et des deadlines, et donc s'engager sur ces sujets d'immunisation des émissions de gaz à effet de serre. et on se dit certaines entreprises vont se dire moi je m'en fous j'ai pas 250 personnes dans mon entreprise en fait c'est que ça marche pas comme ça c'est que vous pouvez avoir des clients qui eux sont obligés de faire la CSRD de remplir ce document et qui vont vous demander des comptes parce qu'il va falloir que vous embarquez vous en tant que fournisseur imprimeur teinturier confectionneur etc il va falloir que vous vous baissiez vos émissions de gaz à effet de serre de façon à ce que votre client donneur d'ordre puisse diminuer ses émissions de gaz à effet de serre donc on va comment l'effet de minot joue au niveau Voilà. Donc ça, c'est au niveau européen, donc des choses qui sont assez importantes, comme on le voit. Il y a aussi tous les sujets au niveau du passeport digital produit, c'est-à-dire que, alors ce n'est pas seulement pour le textile, mais le textile est l'une des industries prioritaires sur la mise en place de ce sujet, où il y aurait un passeport numérique qui indiquerait un certain nombre de caractéristiques environnementales, de traçabilité, de réparabilité, de recyclabilité ou de recycler des produits qui sont mis sur le marché. Donc là, on n'a pas vraiment de date.

  • Speaker #0

    C'est un peu un truc comme la blockchain, c'est vraiment avoir toutes les infos à chaque étape d'un produit ou c'est encore différent ?

  • Speaker #1

    C'est plus souple que la blockchain, parce que la blockchain, c'est que l'ensemble de la traçabilité sécurisée dans chacune des étapes, là, ce serait une information dématérialisée, c'est-à-dire que vous pourriez avoir accès par rapport sur un barcode, sur le site, via un QR code, etc., à un certain nombre d'informations là-dessus. Après, ces informations, si elles ont été, si c'est le résultat d'une blockchain ou pas, aujourd'hui, ce n'est pas encore très clair. il parle effectivement de la blockchain qui est aujourd'hui le sujet le plus sécurisé mais aujourd'hui ce n'est pas encore très clair si ça sera obligatoire que ça passe par une chaîne de traçabilité blockchain d'accord donc voilà au niveau européen pas mal de choses et il y a aussi des choses intéressantes au niveau européen c'est le devoir de vigilance qui est aussi une nouvelle loi, aussi au niveau européen, donc la CSDD, la Corporate Sustainability Due Diligence, qui devrait arriver un petit peu plus tard que la CSRD, dont j'ai parlé juste avant, qui va imposer les entreprises. Pareil, aujourd'hui, c'est les grosses entreprises. Ce sont des lois nationales en France, en Norvège, en Allemagne, aux Pays-Bas, en Angleterre ou aux États-Unis. Là, il va y avoir une loi européenne, une directive européenne qui sera appliquée par chaque pays. qui va dire, le niveau va être beaucoup plus bas, on va aussi descendre à 250 employés, donc ça va être des dizaines de milliers d'entreprises européennes qui vont être assujetties à ce devoir de vigilance. Et donc là, ça oblige les entreprises sur l'ensemble de leur chaîne d'approvisionnement de vérifier qu'il n'y a pas de risques environnementaux et ou sociaux. Et ce sont des choses... Ça veut dire qu'en fait... Grosso modo, c'est la suite du Rana Plaza. Quand le Rana Plaza s'est coulé en 2013, les marques ont envoyé plein de shopping bags, d'étiquettes, de la frustration dans les décombres de l'immeuble et ils se sont dit, moi, je ne savais pas que mon produit était fabriqué là. Parce qu'en fait, c'était des sous-traitants, de sous-traitants, de sous-traitants, de leurs propres fournisseurs. Eux, ils se sont dit, moi, je connais juste mon fournisseur, les sous-traitants, je ne connais pas. Là, maintenant, l'idée, c'est de dire, en tant que donneur d'ordre, vous êtes responsable de l'ensemble de notre chaîne d'approvisionnement. Donc là, on voit en termes d'explications au niveau de la traçabilité des produits, notamment pour les gens de mode, qui aujourd'hui ne savent pas très bien d'où vient leur coton, d'où vient leur polyamide, ou même où ça a été imprimé. On voit qu'il y a des choses qui vont être importantes. Il va falloir mettre en place cette traçabilité de la chaîne d'approvisionnement pour pouvoir répondre à ce devoir de vigilance européen. Donc ce sont quelques exemples européens. On a aussi un qui est le 1er janvier 2025 qui va imposer aussi l'interdiction d'importation de produits liés à la déforestation. la mode est très impliquée notamment sur les sujets cuir. C'est-à-dire que si vous avez des pots qui viennent d'Amérique du Sud, hop, déforestation à 50%. Je ne sais pas exactement quel pourcentage, mais vous avez un très gros risque. Donc ça, c'est le 1er janvier 2025. Voilà, au niveau européen, on est quand même déjà assez chargé sur ces sujets-là. Plus des plans d'éco-conception sur tous les produits, etc. Et en France, c'est vrai qu'on a une loi qui est très importante, qui a vraiment marqué, c'est la loi GEC, donc la loi anti-gaspillage pour l'économie circulaire de février 2020. Alors... qui concerne toutes les industries. Il y a 200 décrets d'application qui sont mis en place progressivement depuis là-dessus. Sur la mode, quelques sujets très forts. L'interdiction des invendus des marques qui sont distribuées en France. Donc ça, c'est un message très fort. On ne peut plus détruire les produits finis. Il faut savoir que l'Europe est en train de reprendre cette loi au niveau européen. C'est-à-dire qu'elle veut, au niveau de la stratégie textile, que ce soit au niveau européen, que les produits non alimentaires soient interdits de les détruire. Il y a ça, il y a le fameux logo Triman, qui sont tous les produits textiles aujourd'hui et chaussures, et aussi sur les packagings par exemple, qui montre bien qu'il y a un système de collecte qui est mis en place, et quel est le système de collecte ? Les consommateurs, les ménages, puisqu'on est sur les produits ménagers, puisque les ménages sachent quoi faire d'un produit en fin d'ivier, et vous avez donc ce fameux Triman qui est obligatoire au niveau français. L'Europe a un petit peu tiqué en avril, la France devait répondre, on n'a pas eu trop de nouvelles, donc on ne sait pas trop où ça en est, parce que c'est un petit peu, par rapport aux autres pays européens, ça ne facilite pas le libre-échange au niveau européen, donc on est un petit peu en attente de nouvelles à ce sujet-là. Il y a des choses en termes de communication très intéressantes aussi, aujourd'hui il y a des mots dans cette loi qui sont interdits, on n'a plus d'un produit fini, il ne peut plus être biodégradable. une matière première, oui, mais pas un produit fini. On ne peut plus dire qu'un produit est respectueux de l'environnement, on ne peut plus dire qu'il est vert, on ne peut plus dire qu'il est écologique, on ne peut plus dire qu'il y a une note en carbone, sauf si on a suivi une procédure très stricte, j'ai mesuré les émissions de gaz à effet de serre, j'ai diminué au maximum, et ensuite j'ai compensé avec quelque chose qui n'est pas polémique aujourd'hui. Or, aujourd'hui, tous les sujets de compensation sont polémiques, donc ça pose un petit problème. Voilà, donc ça c'était vraiment au niveau du vocabulaire utilisé pour éviter le greenwashing. Et ce qui est intéressant, c'est que tout ça, ce qui a été fait en France au niveau du vocabulaire anti-greenwashing, s'est repris actuellement dans une autre directive européenne qui s'appelle les green claims. Donc voilà, vous voyez un petit peu les effets de réciprocité qu'il y a entre la France et l'Europe. Donc là, c'est des sujets sur lesquels on est plutôt plus en avance. Et il y a cette fameuse fiche descriptive des caractéristiques environnementales du produit qui est donc valable depuis le 1er janvier 2023. Alors ça, c'est en fonction du chiffre d'affaires et des quantités vendues sur le marché français. Donc c'est d'abord les grosses entreprises et progressivement jusqu'en 2025 pour les entreprises qui font plus de 10 millions de chiffre d'affaires. et donc là l'obligation de façon dématérialisée d'indiquer pour chaque nouveau produit mis sur le marché à partir du 1er janvier 2023, 2024, 2025 selon le palier de votre entreprise indiquer si le produit, enfin les trois dernières phases en termes de made in de quel pays d'origine de votre produit donc où est-ce que ça a été confectionné où est-ce que ça a été imprimé, teinté et où est-ce que ça a été tissé, tricoté pour le textile obligation de dire s'il y a plus de 50% de plastique au niveau plastique égale polyamide acrylique et la stane là polyester s'il y a plus de 50% dans le produit pas dans la matière principale mais dans le produit il faut indiquer le excusez-moi il faut indiquer si ça va relarguer des micro-particules dans l'océan si c'est plus de 50% si vous avez du recyclé Vous devez dire que toujours par rapport au poids total du produit, vous devez indiquer s'il contient au moins 40% de matière recyclée, 30% etc. Après il y a deux autres sujets qui aujourd'hui ne sont pas tellement, qu'on n'utilise pas trop. Un c'est sur les substances chimiques, mais qui en général, dangereuses, mais qui en général ne sont déjà pas intégrées avec REACH pour les gens qui suivent Vasson, très très strict REACH. et il y a la recyclabilité pour l'instant l'organisme, les co-organismes Free Fashion a dit que compte tenu des faibles chances qu'un produit textile aujourd'hui soit recyclé la recyclabilité n'apporte pas ce sujet par du principe que le produit textile aujourd'hui n'est pas recyclé Voilà pour la loi AGEC Ah si, il y avait aussi le plan de prévention d'éco-conception qui était à rendre le 31 juillet 2023 il y a un petit report jusqu'au 15 septembre pour les retardataires où chaque metteur sur le marché français devait faire un plan de prévention et d'éco-conception pour indiquer où est-ce que j'en suis en termes de matières renouvelables, recyclées émissions de gaz à effet de serre, tout ça et quels sont mes objectifs à 5 ans Merci donc Refashion je ne sais pas comment ils vont faire ils vont récupérer des dizaines de milliers de fiches Excel avec du quantitatif et du qualitatif et ils doivent faire une synthèse au gouvernement donc je suis impatient de voir comment ils vont pouvoir faire ça parce que ça va être un très très très gros travail voilà je pense pour la loi AGEC je pense que j'ai un peu parlé de tout et l'affichage environnemental il n'est plus la loi AGEC qui a été repris par la loi climat et résilience mais qui était abordé effectivement à AGEC et donc là les fichages environnementaux pareil nous avons du français et de l'européen avec le français qui est en cours d'élaboration a priori les dernières nouvelles c'est qu'on aurait début 2024 les méthodologies on a déjà les 8 critères qui sont des critères assez classiques d'analyse de cycle de vie du produit avec des impacts environnementaux classiques mais c'est intéressant parce qu'on rajoute l'état français rajoute certains critères un c'est notamment le relarquage des microplastiques qui aujourd'hui n'est pas pris en compte dans les ACV il rajoute aussi le modèle économique notamment celui de la fast fashion qui ferait que vous auriez un moins bonne note donc maintenant la difficulté c'est définir qu'est-ce que c'est la fast fashion donc beaucoup de choses en attente et ce qui est intéressant c'est que donc on a ça au niveau français donc avec mise en place début 2024 ce qu'on nous demande ce qu'on nous dit aujourd'hui avec non obligatoire au début et ça se deviendrait obligatoire en 2025 et en parallèle on a l'affichage fondamental européen avec le PEF le Product Environmental Fundprint, qui suit un peu le même modèle, donc là aussi, il y a des retours entre la France et l'Europe. L'affichage environnemental européen ne sera pas obligatoire, a priori. Par contre, chaque pays peut le rendre obligatoire. Donc, on peut imaginer que quand l'affichage environnemental européen sera bon, sera efficace, sera sur place, la France passera l'affichage environnemental européen, mais le rendra obligatoire puisqu'il aura déjà eu son affichage environnemental français obligatoire. voilà en synthèse pas mal de choses sur les lois et évidemment il y a aussi toutes les autres parce qu'on parle d'Europe de la France et quand vous exportez aux Etats-Unis aujourd'hui interdiction d'avoir du coton d'origine ouïgoure vous avez aussi des lois qui existent pour les Californiens on

  • Speaker #0

    peut peut-être expliquer pour les gens qui ne suivent pas les ouïgours vraiment le drame social et on peut peut-être le les ouïgours c'est donc une minorité de...

  • Speaker #1

    musulmane en Chine qui, donc aujourd'hui il y a énormément de soupçons, enfin plus que des soupçons, on va pas dire ça je suis politiquement correct en disant ça mais c'est plus que des soupçons que c'est une ethnie qui est aujourd'hui dans des camps de travail qui ressemble à du travail forcé pour la plus grande partie des pays démocratiques dans le monde qui sont plus en fait d'après la Chine, plus des camps de travail pour les... pour les aider à se développer. En fait, c'est quand même plutôt des camps de travail forcés, sachant que c'est dans une région dans laquelle il y a beaucoup de cotonculteurs qui vont fournir le coton de la mode. Et donc, évidemment, il y a aussi des filiateurs, des confectionneurs sur place. Donc, les États-Unis ont interdit l'interdiction de coton avec un risque qui vient d'un travail forcé, d'associer au travail forcé. L'Europe est en train de travailler aussi sur une loi, mais qui ne sera pas effective avant 2025, beaucoup plus forte sur l'interdiction d'importer des matières, des produits liés au travail forcé. Mais ce ne sera pas avant 2025 que ce sera effectif. Et l'Europe ne va pas parler du travail ouïgour, elle va parler du travail forcé. au global. En général. Parce que, voilà, les États-Unis sont un petit peu plus brutaux en frontal quand ils parlent à la Chine et l'Europe est un petit peu plus politiquement correcte. Donc, on va juste parler de travail forcé sans spécifier Ouïghour ou l'Église d'Itan ou tout ça. Pas tous les pays sont calancés dans la chaîne textile que l'on a des soucis.

  • Speaker #0

    après les Etats-Unis ils ont quand même intérêt à valoriser leur coton donc je pense qu'ils sont plus on va dire plus énervés parce que eux ils ont un intérêt à récupérer il y a des autres pays il y a du protectionnisme en Europe on n'a pas trop le souci on a quelques champs de coton en

  • Speaker #1

    Grèce en Espagne mais on n'a pas grand chose on n'est pas des gros faiseurs c'est en effet sur le marché du coton et puis on a aussi la Chine qui a ses propres protections ses lois, typiquement aujourd'hui par exemple pour exporter du bio en Chine, aujourd'hui c'est compliqué parce qu'il faut être selon la législation nationale chinoise voilà donc aujourd'hui pour l'instant les choses passent encore mais on peut imaginer qu'il y a des choses qui vont se faire et aussi ils ont aussi un REACH qu'ils sont en train de mettre en place depuis quelques années qui est normalement beaucoup plus strict que le REACH européen donc REACH, il faut que je dise peut-être ce que c'est c'est donc la loi européenne qui interdit ou limite un certain nombre de substances chimiques en Europe, depuis 2007, si mes souvenirs sont bons. Et donc la Chine a mis en place sa propre réglementation pour interdire l'importation de produits avec des substances chimiques qui a priori sera plus costaud que riche, qui va plus loin que riche. Et qui peut être aussi assimilée à une forme de protectionniste. Tout ça sont des choses à prendre en compte. Nous avons quand même une marque qui travaille à l'international, parce qu'après moi en tant que marque internationale, j'ai le marché européen, mais j'ai aussi le marché américain et le marché asiatique.

  • Speaker #0

    exactement voilà C'est hyper riche Stéphane, heureusement je suis parce que j'avais les pieds dedans, vous disiez mes 4 ans de RSE chez Auchan et donc on était en essai sur le reporting financier, on a eu toutes ces thématiques, le devoir de vigilance, la loi 5.1.2, de retracer sa filière, la blockchain. Moi j'étais plus à la fin sur l'alimentaire et en fait il y a énormément de parallèles entre l'alimentaire et toutes les obligations, donc l'alimentaire on va dire était le précurseur. et en fait je vois et j'en ai échangé avec Catherine Doriac qu'il y a énormément de parallèles qui peuvent être faits entre la luthère et la mode et on parlait avec je sais pas si vous la connaissez Audrey Millier qui est chercheuse au CNRS qui a écrit un livre, le livre noir de la mode on avait fait un focus avec elle sur Riche parce que c'est le sujet qui nous intéressait c'était la couleur végétale et la teinture et en fait elle expliquait que toutes ces lois dont vous avez reparlé d'une certaine manière, elles vont quand même obliger à se poser des questions sur tous les domaines et ça va aussi amener à se poser des questions sur la teinture parce que c'est quand même une des phases les plus polluantes de l'industrie textile. C'est une des phases les plus obscures aussi parce que, comme vous le dites, il y a beaucoup de rangs entre la fabrication et l'arrivée en magasin d'un vêtement. Il y a beaucoup de rangs, il y a beaucoup d'intermédiaires et la phase de teinture, on ne sait pas trop où ça se passe, on ne sait pas trop avec quels produits, etc. Alors, il y a Rich. mais bon on pourrait aller encore un peu plus loin et donc voilà je pense que ceux qui n'ont pas écouté les deux épisodes d'avant vont être un peu largués je pense qu'ils vont devoir l'écouter plusieurs fois mais en tout cas c'est bien d'avoir fait tout ce panel donc je suppose que les entreprises textiles sont quand même un petit peu chahutées chamboulées on va dire avec tout ça, qu'elle se pose énormément de questions. Et du coup, je pense que c'est le moment de présenter Pando, du coup, ce que vous faites, ce que vous proposez et nous raconter un peu comment ça s'est créé, combien vous êtes aujourd'hui et un peu vos services parce que je vois que vous proposez plein de trucs et je pense que ce serait intéressant de l'expliquer si on a des marques qui nous écoutent.

  • Speaker #1

    Très bien, parfait. Alors, Pando, déjà le nom, ça veut dire je transmets en latin, et donc on est beaucoup dans la transmission avec Laetitia et Elodie, la troisième consultante. L'idée, c'était de partager notre expérience, notre expertise sur le sujet de RSE. C'est aussi le plus vieil arbre du monde qui se trouve dans l'état de Utah, aux États-Unis, qui a 80 000 ans. Et donc l'idée, c'était un petit peu de mettre en rapport un arbre qui a 80 000 ans. En fait, c'est un système pastinaire. avec la mode qui existe depuis 200 ou 300 ans. C'est juste mettre un petit peu en relation l'un et l'autre. au niveau de on est en termes de conseil alors on est on a des valeurs c'est-à-dire qu'on est beaucoup sur le respect de l'humain des partenaires avec lesquels on travaille les partenaires on travaille beaucoup sur toute forme d'écosystème je reviens peut-être avec des gens sur des expertises avec lesquelles on travaille parce qu'on est beaucoup sur le collaboratif voilà donc il y a tellement de sujets à aborder qu'on ne peut pas être expert en tout il y a le côté optimisme il y a Il faut dans ce dossier-là, il faut des activistes. Alors nous, on n'est pas un activiste en disant on ne va pas travailler avec vous parce que votre modèle économique ne nous plaît pas. On va dire votre modèle économique n'est peut-être pas top pour ça et ça. Est-ce qu'on peut y faire quelque chose ? Non. Ok, à ce moment-là, on peut quand même faire quelque chose sur d'autres sujets. Et donc l'idée, c'est de pousser au maximum les clients avec lesquels on est tout en respectant leur modèle économique, leur ADN, etc. pour aller le plus loin possible. parce qu'aujourd'hui évidemment on ne va pas parler de décroissance c'est un peu difficile dans un système capitaliste de parler de décroissance donc il y a ce respect des personnes et c'est vraiment de l'optimisme aussi parce que on ne va jamais on n'est pas, c'est pas nous qui allons dire c'est la fin du monde la nuit c'est tout est pourri etc nous on est là pour trouver des solutions on est dans l'action, c'est ça qui nous fait bouger c'est ça qui nous fait vivre, c'est d'être dans l'action et d'avoir des choses qui bougent, positives donc voilà, on va plutôt donner de l'énergie positive aux équipes quand on a travaillé avec nos clients. Donc sur ce qu'on propose, le sujet classique en termes de conseil, c'est qu'on va faire des audits RSE. On a été formé à tout ce qui est autour de l'ISO 26000, qui est donc la norme de la RSE internationale. On a créé un audit basé sur les domaines de l'ISO 26000, ainsi que sur les ODD, les objectifs de développement durable de l'ONU. Donc on fait un diagnostic sur l'ensemble des sujets abordés par les E26000 et les ODD, selon nos quatre piliers sociaux, sociétaux, environnementaux et économiques. On fait des interviews, donc on a un questionnaire assez important pour faire des interviews en interne et en externe dans les entreprises. On demande beaucoup de documentation, on va analyser, consolider, et suite à ça, on va dire, là vous êtes plutôt bien, là vous êtes moins bon, il y a une marge d'amélioration. on pense qu'en fonction de notre ADN, il faut que vous alliez vers là, c'est-à-dire qu'on commence à travailler sur une stratégie RSE pour l'entreprise, et on va aussi mettre en rapport des plans d'action. Et si l'entreprise le souhaite, ensuite on l'accompagne dans la mise en place de ce plan d'action. Comme vous l'avez compris, comme vous l'avez dit, et comme on l'a tous compris, les sujets des RSE sont très complexes, sont très changeants, il faut prioriser, parce que sinon c'est une oie. Donc l'idée c'est que nous on apporte, c'est-à-dire de faciliter, de rendre ça plus simple, plus audible. de prioriser, de dire, voilà, la priorité numéro un pour cette année, c'est ça, la priorité numéro deux pour l'année prochaine, ce serait plutôt ça, etc. Et d'accompagner en autonomie les personnes, c'est-à-dire qu'on n'est pas dans l'assistanat. C'est quelque chose auquel on tient beaucoup avec nos clients. C'est-à-dire qu'on va former les équipes pour comprendre pourquoi elles font ça. On va créer ensemble les processus et les outils sur lesquels ils vont travailler de façon opérationnelle. Et donc, on est sur un soutien, mais l'idée, c'est que progressivement, avec nos clients plus historiques aujourd'hui, on les voit très peu. C'est vraiment de façon très ponctuelle. C'est-à-dire qu'il faut autonomiser les équipes sur ces sujets-là. Ça peut être parce que les gens l'intègrent dans leur travail au quotidien. Ça peut être aussi, parfois, il y a quelqu'un des entreprises qui vont prendre un chef de projet RSE qui va aussi faciliter un petit peu la coordination. Mais de toute façon, la direction RSE, c'est beaucoup au niveau de la stratégie, des grandes lignes, etc. Mais sans l'opérationnel, ça ne bouge pas. donc voilà nous on est plutôt sur la partie opérationnelle c'est faire bouger les gens même si on travaille sur la partie stratégie mais à un moment il faut passer à l'opération donc ça c'est le type de mission classique

  • Speaker #0

    Chez Auchan justement pour faire un parallèle pour que ça bouge justement l'émission était rattachée aux produits et à la RSE parce qu'en fait il faut travailler avec les équipes qualité il faut inclure les chefs de produits, les acheteurs, les chefs de groupe et comme vous dites il ne faut pas que ça devienne de l'astistana sinon c'est toujours une personne qui s'épuise et donc il faut donner le sens donc je comprends hyper bien ce que vous proposez comme service sans faxer c'est ça et puis il faut l'incarner il faut fédérer autour de ça et donc bien donner le sens parce que s'ils comprennent pourquoi d'un coup ça va tout de suite plus vite vraiment ça je témoigne mais bon j'ai vu aussi que sur votre site il y a un système d'abonnement qui a plein de fiches avec du vocabulaire RSE en fait vraiment c'est la mine d'or pour ceux qui ne connaissent rien et qui voudraient un apprendre des choses. Je suis allée farfouiller la version gratuite, mais je vois que vous avez un système d'abonnement. Est-ce que vous pouvez expliquer un petit peu ce qu'on y retrouve ?

  • Speaker #1

    Oui, alors là, c'est tout à fait... Suite à notre expérience de Pando, l'idée, comme je vous ai dit, c'est de faciliter l'accès à l'information. À la RSE, à la mode. Au début, on a commencé en faisant des magazines qui sont sous format digitaux. sur l'histoire de la mode et la RSE de 1850 à 2000, de 2000 à 2020 et ensuite 2020. Et après, on s'est dit, nos clients nous ont dit, c'est super quand vous êtes là, on vous pose des questions, on avance et tout ça. Mais quand vous n'êtes plus dans nos bureaux, on ne sait plus où nous chercher l'information. Et on s'est dit, ah bah tiens, on va peut-être vous poser quelque chose. Et comme on avait énormément d'informations, on s'est dit, c'est un petit peu dommage de la garder seulement pour nous. Et donc, on a créé effectivement cette boîte à outils qui s'appelle Kaleo. Donc avec une partie des supports, des contenus qui sont gratuits, une partie qui est sur abonnement, vous avez des podcasts, des webinaires, des fiches abécédaires, des focus, des articles, etc. qui sont sur les matières, sur les process, sur les lois, la partie législative est assez importante aussi, sur la partie traçabilité, la transparence, etc. Donc on a plusieurs sujets. On en a tellement quand même pour faciliter les choses, on a même créé des parcours éducatifs, on a dit voilà je commence dans la RSE et je suis nul en législatif, quels sont les supports que je dois faire ? Donc il y a aussi des parcours éducatifs pour faire un petit peu du e-learning sur des supports différents parce que les gens, il y en a qui préfèrent l'oral, il y en a d'autres qui vont préférer le visuel, il y en a d'autres qui vont vouloir lire, etc. Donc on a des supports différents et qu'on enrichit avec environ 15 nouveaux contenus tous les trois mois. voilà donc c'est Caléo c'est sous format d'abonnement en fait c'est selon soit il y a des abonnements individuels quand vous êtes seul à propre nom individuel ou seul et vous avez aussi pour entreprise qu'avec un abonnement qui est plus ou moins important selon le nombre de personnes de l'entreprise une idée c'est de faciliter l'information en autonomie des équipes sur les sujets des RSE et MOT qui ne sont pas toujours très simples

  • Speaker #0

    non c'est clair je mettrai en descriptif d'épisode les liens pour que ceux qui sont intéressés puissent aller regarder alors du coup je voulais vous poser la question sur la teinture végétale qu'est-ce que pourrait apporter la teinture végétale dans toutes ces lois dans toutes ces choses, est-ce que vous en entendez parler est-ce que vous avez des demandes et qu'on fasse un point sur les échos que vous avez ou les premiers retours.

  • Speaker #1

    Alors, effectivement, quand on part de l'impact de la teinture, parce que j'aime bien partir du côté factuel, effectivement, on a des impacts assez lourds en termes de consommation d'eau, en fonction du processus qui est utilisé, en termes de consommation de chimie, donc avec des lois européennes, il y a aujourd'hui des choses qui permettent d'aller beaucoup plus loin que riche, heureusement, et en termes de consommation d'énergie, parce que ce sont souvent des processus où il y a du chauffage de l'eau, particulièrement. Donc vous avez déjà trois gros impacts en amont, et donc les conséquences, ça va être les émissions de gaz à effet de serre liées à l'utilisation de l'énergie, ça va être la pollution de l'eau qui a été consommée et polluée par les produits chimiques, ça peut être aussi la pollution de l'air pour les gens qui respirent, qui travaillent dans les teinturies et qui vont respirer ces produits chimiques. Donc effectivement, l'impact est très très lourd. On peut travailler de différentes façons. Il y a la partie process, donc je vais aller très rapidement parce que ce n'est pas la question à laquelle je vais poser spécifiquement. C'est qu'aujourd'hui, on commence à avoir des process qui sont secs, donc qui vont consommer beaucoup moins d'eau, qui vont consommer beaucoup moins de colorants. Vous avez aussi des possibilités de travailler sur des listes de produits interdits chimiques, ce qu'on appelle les MRSL, les Manufacturing Restricted Substance Lists, qui sont des listes de produits qui vont plus loin que riche et donc que vous pouvez imposer aux teinturiers. vous avez aussi des labels qui interdisent un certain nombre de produits chimiques vers le dollar de riche comme Ecotech Step vous avez Got des gens comme ça qui vont aller vous aider à acheter la plateforme ZDHC qui va dire aussi qui va imposer limiter un certain nombre de produits chimiques mais vous aurez toujours de la chimie on est d'accord et moi j'ai un gros problème par rapport à tout ce type de chimie c'est que quand on est sur les produits textiles ce qu'on aimerait bien c'est avoir un produit qui soit le plus biodégradable possible, je ne dis pas biodégradable parce que ce n'est pas possible à 100% mais qui soit le plus biodégradable possible et il y a beaucoup de gens qui font l'amalgame à mon avis en disant si c'est du coton ou si c'est de la laine ou si c'est du lin, de toute façon c'est biodégradable la matière effectivement à la base est plutôt biodégradable le problème c'est tout ce que tu fais après qui ne le rend plus très biodégradable.

  • Speaker #0

    La pétite après et la teinture.

  • Speaker #1

    Exactement. Et là, on est sur un sujet qui, je trouve, est super important. C'est-à-dire qu'on peut avoir des produits de fibres naturelles. Alors, je n'ai pas dit éco-responsables parce que naturelles, c'est différent d'éco-responsables. Mais des fibres naturelles, donc qui seraient plus biodégradables, a priori. Mais le problème, c'est qu'on les empoisonne. avec les teintures, les apprêts, les finitions, etc. Et donc, en fin de vie, peut-être que la matière principale va se décomposer, mais vous allez avoir quand même du relargage de produits chimiques dans les sols, dans l'agriculture, et qu'on va boire ensuite. Donc là, je trouve qu'il y a un gros sujet, en effet, sur lequel travailler. Donc, on peut limiter les produits chimiques avec ces différentes listes de produits chimiques interdits ou limités, mais effectivement, le naturel, alors c'est la teinture, mais il faudrait que ce ne soit pas seulement la teinture, il faudrait que ce soit aussi l'impression. voire les finitions que l'on a dessus, après, que l'on peut avoir, enfin, qu'ils soient naturels. Donc, moi, ce que j'aimerais bien avoir, c'est le produit qui soit non seulement 100% naturel, avec des fibres qui sont naturelles et le plus écoresponsables possibles, donc plutôt biologiques, par exemple, ou recyclées, et sur lesquelles tous les process suivants Il y a du naturel qui serait donc biodégradable pour avoir un produit qui serait biodégradable, je dis au conditionnel parce qu'on n'a plus le droit de dire qu'un produit fini est biodégradable, mais qui serait biodégradable dans la réalité sans mettre de la chimie. évidemment la teinture c'est quelque chose de très très fort là dessus donc oui j'en parle, alors moi je travaille beaucoup avec des marques on n'a pas trop parlé de mes clients les clients avec lesquels on travaille chez Pando je ne peux pas tous les nommer aujourd'hui parce que certains sont encore on ne peut pas partager mais c'est des gens comme Zadig et Voltaire APC, Lemaire, Bonpoint Marine Serre donc ça va être des gens qui sont vraiment très impliqués mais dès qu'on leur parle de matière de teinture végétale ils disent oui c'est super mais ça ne tient pas Voilà. C'est le premier retour que j'ai sur l'état de sonatural. Je vous dis la vérité, c'est la réalité.

  • Speaker #0

    Mais c'est bien, parce qu'en fait, c'est vraiment le but du podcast, c'est qu'on démonte avec les invités tous les préjugés qu'il y a sur la teinture végétale. Donc, je suis ravie d'entendre le premier préjugé, parce qu'on s'est efforcés dans les 50 premiers épisodes à montrer que si, si c'était bien fait avec des plantes grandins, ça tient. Et donc, allez-y, continuez.

  • Speaker #1

    Le premier argument que je vais développer après, c'est, de toute façon, ça ne vient pas dans le temps. Le deuxième argument... Mais en terme de choix coloriel, c'est pas très sexy. Voilà. est-ce qu'il y a un troisième argument ? non je pense qu'avec ces deux là je suis déjà bien après il y a aussi le côté échelle industrielle c'est à dire qu'il faut pouvoir faire des grosses quantités quand on est sur la teinture sachant que les clients avec lesquels je travaille sont des clients qui peuvent faire des grosses quantités de produits et alors moi je vous avoue franchement en tant que consultant je suis un petit peu bloqué sur ces sujets là je ne suis pas un responsable qualité moi je vais au marketing donc Je serais incapable de dire par rapport à la résistance à la lumière, à l'humidité, au temps, aux différents lavages et tout ça, qu'elle serait la résistance. Oui,

  • Speaker #0

    au péage de la peau.

  • Speaker #1

    Oui, une stature, un péage à peau, tout ça. je suis incapable de le dire par contre moi ce que je rêve c'est que j'ai des gens qui font de la teinture naturelle qui me disent on a fait tous ces tests là qui sont les tests les plus costauds qui sont faits par les référents du marché en termes de maintien de la couleur, qu'elle passe pas qu'il n'y ait pas des traces blanches dessus, etc. sur la couleur moi je rêve de ça parce que quand je demande à des fournisseurs, ils me disent oui oui ça passe les tests classiques superbe, moi je ne sais pas ce que c'est que les tests classiques moi j'ai besoin de preuves, je suis quelqu'un de très cartésien j'ai besoin de preuves, et j'ai besoin qu'on me dise, ben voilà, tu fais la teinture avec tel plan, tel végéto, tel corse, etc, ce que je voudrais c'est que tu me dises ben voilà, les tests que l'on a fait résistance lumière, brossement tout est bien, moi j'ai besoin de preuves surtout que quand après j'ai des clients en face que je leur dis, ben ça serait bien d'aller peut-être vers la naturelle ils vont me demander des preuves parce qu'ils ont des services qualité très stricts, avec des des cahiers des charges que je connais bien ouais carrément voilà donc voilà ça c'est un premier élément le côté le coloriel c'est inhérent c'est quelque chose qui peut se travailler avec le designer, il y a quand même aujourd'hui beaucoup plus d'offres, il me semble, en termes de coloris que ce qu'il y a pu y avoir à un moment on n'en rappelait pas du Russ Fluo, du John Stabilo encore mais en tout cas il y a quand même pas mal de j'aime bien les extrêmes mais en fait il y a quand même pas mal de choix et après il y a le côté industriel aussi qui va venir Je ne parle pas aussi du prix, parce que ça c'est aussi un sujet qui va rentrer aussi, qui doit être pris en compte aussi. Mais moi, le premier frein que j'ai aujourd'hui avec mes clients, c'est la qualité. C'est vraiment le premier frein. Sachant que quand on travaille avec le client, les deux gros sujets qu'on aborde en général, en dehors de la raison d'être de l'entreprise, c'est beaucoup les sujets d'éco-conception et de traçabilité. Dans l'éco-conception, il y a une notion qui est pour moi essentielle quand on travaille sur l'éco-conception avec nos clients, c'est de dire, on va faire des produits dans lesquels on va améliorer là où on peut en termes d'éco-conception, mais c'est surtout pas en faisant un produit moins sur des sujets de durabilité ou de fonctionnalité. Donc, jamais je vais dire à un client, tu passes de telle teinture à telle teinture, quelque soit la teinture, parce que la deuxième est beaucoup plus écologique en termes de consommation d'eau et d'énergie, mais en fait, elle passe pas les mêmes tests en termes de résistance à la lumière, par exemple. donc il faut vraiment il faut que ça soit un plus souvent les clients sont même prêts à payer un peu plus cher donc après c'est un peu plus cher mais il faut surtout et c'est quelque chose auquel moi j'insiste quand je les forme à l'éco-conception c'est qu'il ne faut pas que ça soit un produit moins en termes de durabilité et la durabilité ça peut être... vas-y

  • Speaker #0

    Non, non, mais j'allais dire, Stéphane, du coup, ce qui est génial, c'est que ce que vous vous cherchez comme preuve, en fait, dans le podcast, c'est tout ce que j'ai cherché à démontrer. Parce que moi, je viens d'Auchan. Les gens de la qualité, je les connais. Les exigences qualité pour un produit, les tests, etc., je sais comme c'est exigeant. Donc moi, mon objectif, c'était justement... de sonder le marché, de savoir ce qui se passe, enfin le marché, on va dire la pensée des gens et les préjugés. Et donc, en fait, dans les épisodes, on a rencontré des laboratoires, des gens qui font des tests qualité, donc les sun tests, tests lumière en vitrine, lumière naturelle, les frottements, la sueur, la salive pour les bébés qui pourraient éventuellement manger leurs vêtements. on a vu les histoires de résistance des plantes. Et donc là, on revient au parcours agronomique, à l'histoire des teinturiers, de dire quelles sont les plantes grandins, qui tiennent dans le temps, et les plantes qui ne sont pas grandins. Donc, on dit petit 1. Donc, toute cette partie-là de est-ce que ça tient dans le temps, on l'a démontré avant. Et j'aimerais vous faire une sélection d'épisodes à écouter ou même à passer à vos clients.

  • Speaker #1

    Avec plaisir.

  • Speaker #0

    Donc, ça, on l'a démontré. Le deuxième, le choix sexy, je l'entends, c'était un premier critère, c'était la teinture végétale, c'est fade, c'est terne, c'est pastel, c'est délavé. Et en fait, on s'est rendu compte, on a reçu plusieurs personnes qui nous parlent de nuancer de 600 couleurs différentes, flamboyantes, mais, vous l'avez dit, le fluo est impossible en teinture végétale. Donc ça, le fluo et les EPI ou les gilets jaunes et les gilets oranges, impossible. et enfin quand vous parlez d'échelle industrielle c'est génial parce qu'on a rencontré justement des teinturières à façon donc qui font des petites quantités et on a rencontré des gens qui se posent des questions depuis longtemps sur l'étape d'après et donc des plus grosses entreprises avec des plus grandes capacités de teinture et en fait on s'est rendu compte que c'était complètement possible et un autre point historique qui est important c'est qu'avant les plantes qui servaient à colorer on les appelait les plantes industrielles teintoriales parce que c'était une industrie et il y avait des quantités et des quantités de bains donc oui c'est possible de passer à la teinture végétale à un niveau industriel par contre il y a encore des gens qui disent oui mais ça occuperait trop de... trop de place de cultiver les plantes par rapport à un pigment de synthèse. C'est vrai que c'est la différence. Et en fait, il y a eu un calcul qui a été fait en 2018. Il faudrait la surface de la Belgique pour cultiver les plantes teintoriales, pour teindre tout le coton mondial. Donc, ce n'est pas si déconnant que ça, on est d'accord, c'est gérable. Donc, tout ça, il y a des historiens qui sont venus le rappeler, il y a des industriels qui en parlent et on a des gens qui nous parlent d'échelle. L'idée de la teinture végétale, en tout cas, moi, ce que je défends, ce n'est pas de tout basculer en teinture végétale. Moi, ce que je défends, c'est de faire intelligemment les choses pour que quand c'est pertinent pour un client ou un acteur, de pouvoir l'accompagner sur la teinture végétale. Et il faut garder la teinture synthétique parce qu'elle est aussi propre, elle est plus propre en France qu'elle l'est peut-être ailleurs. Et donc, c'est sûrement, c'est sûr. Mais voilà, donc il faut combiner les deux. Mais la teinture végétale, à un niveau industriel, c'est possible. et après le dernier point c'est le prix que vous avez avancé et là dessus pareil on a reçu plusieurs invités et on a même eu des comparatifs de prix donc c'était hyper intéressant on a vraiment fait le détail du prix et effectivement la teinture végétale coûte plus cher parce que il y a tout un sens derrière de la de la personne qui l'a cultivée etc et de tout ce que ça apporte derrière donc oui le prix là il n'y a pas de débat oui c'est plus cher par contre comme c'est en train de revenir, c'est-à-dire comme il y a de plus en plus de marques qui s'y intéressent, qu'il y a de plus en plus de gros groupes qui s'y intéressent, et qu'il y a d'autres applications de la couleur végétale, pas seulement dans le textile, on pourrait revenir à des champs de plantes tectoriales plus importants, tectoriaux, pardon, plus importants, et du coup... réduire ces coûts qui aujourd'hui forcément sont complètement déconnants et donc en fait il y a moyen que ça soit moins un gros écart comme ça l'est aujourd'hui, donc franchement c'est génial ça veut vraiment dire que les deux mondes peuvent se rencontrer et se parler parce que dans le podcast c'est tout ça qu'on a essayé de démontrer avec des gens et des ingénieurs qualité, des gens qui veulent monter à des échelles plus importantes, donc franchement je suis ravie qu'on ait cet échange du coup parce que voilà il y a moyen de continuer à parler et de...

  • Speaker #1

    ça répond bien bon bah top je veux juste vous dire aussi qu'en fait il y a aussi quelque chose il faut que ce soit facile pour les marques d'avoir accès à la teinture végétale c'est à dire que en termes de process les marques la plupart du temps elles travaillent avec des petits soeurs des tricoteurs, mais des fournisseurs de tissus. C'est-à-dire qu'ils vont faire leur choix. Alors, certains développent aussi leurs propres imprimés, leurs propres couleurs, leurs propres teintures et tout ça, mais ils travaillent avec des tisseurs. Leurs interlocuteurs, en général, ce sont les tisseurs, pas les teinturiers. Donc, il faudrait faire en sorte, pour faciliter les choses, que ce soit les tisseurs, c'est-à-dire les fournisseurs d'étoffes, qui proposent aux marques les matières avec les teintures végétales. c'est juste que là je suis juste en facilitation il faut que les marques soient simples d'accès les marques ne travaillent pas avec les teinturiers elles travaillent avec les fournisseurs de matières

  • Speaker #0

    alors vous avez on a reçu un fournisseur de matière alors est-ce que oh je l'ai là trop de la chance on a reçu un fournisseur de matière qui voilà je ne sais pas si vous voyez bien le fait que il propose donc en plus de son nuancier de toutes les fibres naturelles qu'il propose donc là c'est des fibres qui viennent d'Inde c'est tout ce qui est coton coton recyclé jersey voile tout ça on a aussi du lin etc et en fait elle propose des teintes donc une sélection de couleurs végétales qui sont éprouvées c'est-à-dire qu'elle a du client bon qui les ont éprouvés. Donc, il y a ce genre d'acteurs. Il y a aussi, vous me posiez la question, pour que ce soit plus simple, il faut aussi qu'il n'y ait pas que la teinture qui soit végétale, mais la suite, les après. Et en fait, là, sur les après, on a rencontré l'entreprise Pinkcroft en Angleterre. Je ne sais pas si vous connaissez. qui est spécialisée dans les vêtements de travail, les vêtements un peu tenus de travail, etc. Et ce pays, ils en font les uniformes, les vêtements de l'armée, etc. et donc ils expliquaient que eux pareil en plus de faire de la recherche sur la teinture végétale ils faisaient des recherches sur les après en naturel donc avec des cires avec des produits spécifiques mais donc en fait ce qu'on se rend compte c'est que oui c'est en train de bouger il y a plein de gens qui se posent quand même des questions et je suis hyper contente d'avoir votre point de vue parce que c'est le point de vue des entreprises c'est comment on peut rendre la teinture végétale plus facile d'accès et comme vous disiez, que ce soit plus pratique pour une entreprise de se dire je veux faire ma collection, j'ai autant d'unités moi je vais choisir mon tissu comment ça fonctionne ? Donc soit du tissu déjà teint et on a même des acteurs français qui travaillent maintenant des lèses des lèses de tissu teint uniforme pour justement des créatrices qui veulent faire leur premier modèle à une échelle on va dire plus... plus dans les essais, etc. Mais il y a vraiment de quoi faire. Mais c'est hyper intéressant d'avoir votre point de vue de ce qui pourrait être plus facilitant. Ça, je suis complètement d'accord. Donc, en fait, créer carrément une filière, avoir vraiment...

  • Speaker #1

    il faut vraiment s'adapter au gouvernement du marché il faut partir du besoin et du fonctionnement des marques quand c'est les donneurs d'ordre qui font faire le choix donc il faut vraiment s'adapter au fonctionnement il ne faut pas juste dire j'ai des statuts qui existent mais je n'ai pas le support, je n'ai pas la production je n'ai pas les quantités avec le produit fini il faut faciliter les choses entrer dans le processus actuel de fonctionnement d'un département de développement classique d'une marque

  • Speaker #0

    D'accord, ok. Bon, c'est passionnant. Alors, du coup, on a parlé un petit peu de vos partenaires. Est-ce que vous avez, donc vous avez aujourd'hui de la demande, est-ce qu'on vous en parle un peu plus ou globalement ?

  • Speaker #1

    Très franchement, je vais vous dire quelque chose, moi avec mes clients, on en parle très peu. C'est moi qui en parle à chaque fois parce que j'ai toujours, notamment quand je fais mes formations d'éco-conception, que ce soit chez les clients, on travaille aussi beaucoup avec des écoles, donc on fait en formation continue avec les masters dans les écoles. À chaque fois, on parle d'attention naturelle et voilà, on ne voit pas trop de... en détail parce que c'est un des sujets de l'éco-conception c'est un des sujets qu'on aborde mais très franchement on parle assez rarement directement depuis les marques c'est plutôt moi qui en parle parce qu'il y a encore tous ces freins mais ce type de problème je peux l'avoir sur d'autres sujets quand j'ai des clients qui me disent aujourd'hui il est hors de question d'avoir du coton recyclé chez moi parce que c'est pas assez résistant il y a plein de gens qui aujourd'hui mettent du coton recyclé à 20% à 30% c'est aussi qualitatif que si c'était du coton vierge il y a des gens qui sont encore restés dans des façons de faire d'il y a 5 ans il y a des 10 ans qui ont entendu une fois que la fibre recyclée était plus courte en coton et donc moins résistante donc ils se sont dit en catalogue impossible ben non donc voilà il y a des préjugés comme ça encore dans la tête des gens et il faut ça se travaille il faut expliquer aussi il ne faut pas donner dire ah si évidemment c'est bien meilleur il faut expliquer pourquoi c'est meilleur pour embarquer et là ce qu'on

  • Speaker #0

    ce qu'on essaye d'avoir, c'est... Donc, on a interviewé quasiment tous les fabricants de fibres... Enfin, pas tous en nom, mais on a eu des fabricants de fibres différentes. Le lin, le chanvre, on va avoir la soie, on a eu le coton, enfin bref, on a eu... Sauf qu'il ne faut pas faire non plus de raccourcis, la teinture végétale, ça marche aussi pour d'autres fibres, pas forcément que les fibres naturelles. Et ça, c'est la grosse révolution aussi, qu'il faut préciser. et donc on va avoir tous les acteurs on va dire des fibres pour continuer à montrer et en fait c'est ça le rôle du podcast c'est de montrer et d'avoir les acteurs qui vont je suis en train d'essayer de récupérer une analyse de cycle de vie entre une teinture sur fibre naturelle synthétique et une teinture sur fibre naturelle végétale et en fait je pense que quand on aura des preuves quand on aura une réduction d'impact carbone quand on aura tout ça là on n'aura plus trop besoin de se battre enfin on a toujours besoin de se battre mais vous voyez ce que je veux dire donc c'est en tout et il y a des projets qui se lancent et donc on a quelqu'un qui viendra nous parler de ça sur le podcast je voulais voir avec vous si vous aviez des livres à recommander pour les auditeurs pour qu'ils puissent creuser davantage les sujets de RSE pour que voilà il y ait des sources un peu plus simplifiantes qu'est-ce qu'on peut leur proposer comme support ?

  • Speaker #1

    Alors il y a pas mal de livres qui existent sur la mode LRSE les impacts on vous a parlé du livre d'Audrey Millier tout à l'heure il y en a pas mal qui existent il y en a deux qui m'ont pas mal marqué alors qu'ils sont plutôt généralistes qui ne sont pas spécifiques à la mode qui m'ont fait du point de vue global me faire vraiment réfléchir il y en a un qui s'appelle le syndrome de l'autruche peut-être que vous avez entendu parler de Georges Marshall qui décortique le système psychologique de l'humain qui explique pourquoi on ne trouve pas que c'est si urgent que ça les problèmes de pollution, de réchauffement climatique etc. et c'est super intéressant parce que moi c'est un truc je ne comprends pas que les gens ne soient pas plus stressés, que ce ne soit pas plus en action par rapport à tout ce qui se passe dans le monde en termes de réchauffement climatique, de pollution, le côté social, etc. et je ne comprends pas et ce bouquin m'a énormément permis de comprendre mieux le fonctionnement, qu'on se crée des blocages la non capacité à se projeter à 10 ans le côté inconscient de rester anticonfort ne pas aller vers le danger ou la sécurité la certitude etc et ça m'a beaucoup aidé à comprendre aussi même dans mon travail quotidien quand je suis avec des gens

  • Speaker #0

    que je dois sensibiliser sur ces sujets-là, j'utilise un petit peu ce que dit George Marshall dans son bouquin pour essayer de débloquer ces blocages que les gens peuvent avoir de se dire qu'il faudrait quand même qu'on se bouge un petit peu. c'est un bouquin qui est vraiment par rapport évidemment par de tout ce qui est les climato-sceptiques les complotistes etc c'est aussi leur mode de fonctionnement et donc ça j'ai trouvé ça vraiment intéressant et ça m'est très utile c'est assez global mais c'est un petit peu pour débloquer le verrou et il y en a un autre bouquin que j'ai trouvé très intéressant c'était l'économie symbiotique je crois d'Isabelle Delanois je crois que c'est l'économie symbiotique c'est ça voilà qui parle de c'est génial parce qu'elle parle de tout comment on peut faire mieux du point de vue naturel, mais aussi de façon locale, avec plein d'idées sur les villes qui pourraient vivre en autonomie avec les campagnes juste à l'alentour, sans aller à plus de 100 km pour pouvoir vivre en autonomie, etc. Et là, je trouve qu'on a vraiment, ça va très très loin en intégrant l'agriculture, en intégrant les industries, en intégrant les services, en intégrant les transports. et je trouve que ça permet d'avoir une vision globale parce que parfois on est un petit peu dans notre petit monde de la mode la mode c'est chouette, on est sympa, on se connait tous c'est joli et tout ça mais je trouve que ça permet aussi d'avoir une ouverture sur comment la mode se positionne dans un système global aujourd'hui et c'est un bouquin aussi qui m'a beaucoup inspiré

  • Speaker #1

    on va avoir un agriculteur de Guadeloupe qui travaille le bleu, un super bleu, et lui, il fait de l'économie symbiotique et il en parle loin en large de ce principe. Et donc, je suis hyper contente que vous rebondissiez là-dessus parce qu'au final, on voit que c'est une boucle, en fait. Il y a des liens qui se font et c'est chouette, ça veut dire que ça avance. Merci beaucoup pour ces deux propositions de bouquins qui sont différentes de ce qu'on propose d'habitude puisque nous, c'est vraiment... plutôt teinture, couleur, etc. Est-ce qu'il y a une question, Stéphane, que je ne vous ai pas posée, que vous auriez aimé que je vous pose ?

  • Speaker #0

    non on a parlé de teinture moi je pense de façon très globale donc voilà comme je vous ai dit la teinture pour moi c'est un élément un élément important sur lequel j'ai besoin de preuves de faits pour pouvoir persuader mes clients à aller vers là voilà après moi c'est des sujets voilà c'est j'ai besoin du côté technique parce que moi j'ai pas du tout le côté technique donc j'ai besoin d'avoir vraiment des explications techniques donc je pense que voilà le gros sujet pour moi c'est la sensibilisation des gens et sensibiliser je trouve le plus important de sensibiliser les gens qui ne sont pas sensibilisés c'est à dire que parfois vous savez très bien dans la mode on a beaucoup d'événements dans la mode éco-responsable à un moment c'est un petit peu on reste fermé c'est un petit peu toujours les mêmes gens que l'on voit les mêmes sujets, parfois on a quelques nouvelles informations façons de faire aussi qui sont intéressantes mais c'est un petit peu du entre nous de la mode écoresponsable et ce que je trouve qui est très important c'est de faire la sensibilisation et la sensibilisation c'est vrai que nous ça passe beaucoup par la formation parce que comme je vous ai dit on intervient dans beaucoup d'écoles au niveau des étudiants justement pour les sensibiliser sur les sujets ça peut être au niveau local moi je suis dans une petite ville de 5000 habitants j'ai déjà fait des conférences sur la mode écoresponsable auprès du public pour sensibiliser et je trouve que ce qui est important Voilà, c'est de sensibiliser les gens. Et donc, sensibiliser, si on revient sur la teinture végétale, c'est sensibiliser les plus pour un consommateur d'utiliser la teinture végétale, qui va être le bien pour la planète. Mais ça va être aussi le bien pour vous, parce que vous portez des chaussures, vous, qui sont des teintures végétales, c'est certainement meilleur pour votre peau que d'avoir des trucs à l'éclat de chimique qui diffusent régulièrement, ou qui diffusent dans votre lave-linge et qui vont partir dans l'eau, etc. Et qui permettent d'avoir un produit qui, à la fin, serait plus dégradable. que si ce n'est pas naturel. C'est aussi beaucoup la sensibilisation et surtout la sensibilisation des gens qui ne sont pas sensibilisés. C'est comme ça qu'on aura des... Voilà, sur tous ces sujets-là, les gens se posent plus de questions.

  • Speaker #1

    super, écoutez Stéphane c'était un vrai plaisir pour moi de vous avoir parce que ça me fait mon ancienne vie de RSE et ça me fait ça m'embrique avec le nouveau projet donc je suis ravie merci beaucoup merci beaucoup Pauline,

  • Speaker #0

    très bonne continuation et merci de me donner votre sélection de podcasts que je peux absolument écouter que vous avez fait je vous invite à me rejoindre sur ma page Instagram

  • Speaker #1

    ARTECOVERT ARTECOVERT.COM pour y découvrir le nom des prochains invités. Je me permets de vous rappeler que la seule manière de soutenir ce podcast et de le noter et le commenter sur la plateforme d'écoute de votre choix, c'est ainsi qu'on arrivera à faire porter la voix de ces passionnés de la couleur végétale. Merci à tous !

Description

⁉️ Les signaux sont positifs pour la couleur végétale


Dans ce nouvel épisode d'Art Eco Vert nous rencontrons Stéphane Piot de Pando 


Belle écoute 


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ArtEcoVert, LE podcast de la couleur végétale 🌿, de la graine à la couleur finale dans tous les domaines d'application : 

  • Alimentaire : patisserie, 

  • Teinture végétale : sérigraphie végétale, éco-print, bundle dye, shibori … sur fibres naturelles. La teinture végétale fait partie des teintures naturelles mais n’utilise que des plantes tinctoriales.

  • Cosmétiques : Coloration capillaire végétale, savonnerie (savons végétaux), maquillage,...  

  • Beaux arts : encres végétales, sérigraphie végétale, aquarelles végétales, peintures végétales, craies grasses végétales… 

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En effet, on explore dans ce podcast un des nombreux pouvoirs des plantes à savoir : LA COULEUR 

L’objectif d’ArtEcoVert est de proposer la couleur végétale 🌿 comme alternative combinée à la couleur de synthèse, dérivée du pétrole et est néfaste. 

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  1. ArtEcoVert LE PROJET ⭐

pour catalyser la réémergence de la filière tinctoriale (construire du lien, des échanges, faire avancer, poser les bases, apporter les preuves, …) 

Pour cela, j’ai créer l’entreprise ArtEcoVert Pauline Leroux dans laquelle je propose

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Bonne écoute 👍

Pauline Leroux


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Transcription

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Bonjour et bienvenue dans le podcast ArtEcoVert, le podcast qui vous parle d'art, d'écologie et de verdure. Je suis Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée de plantes et je vous emmène à la découverte de la couleur végétale et de toutes ses applications. Que ce soit dans le textile, l'ameublement, l'artisanat, la décoration et dans d'autres domaines, chaque jeudi et samedi à 7h30, je vous propose des épisodes riches avec des invités passionnants pour approfondir le sujet de la couleur végétale sur toute la chaîne de valeur. Mon but, fédérer et démocratiser la couleur végétale dans nos vies. Alors c'est parti, bonne écoute ! Bonjour à tous, je suis ravie d'accueillir sur le podcast A Recover Stéphane Piau. Bonjour Stéphane.

  • Stéphane Piot Pando Fashion

    Bonjour Pauline.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors Stéphane, je suis ravie de vous accueillir pour qu'on parle d'un sujet qui m'est cher, on va le classer sous le terme RSE, ce qui ne veut pas forcément dire grand-chose pour tout le monde, responsabilité sociétale des entreprises. J'aimerais d'abord que vous présentiez, que vous nous racontiez votre parcours, comment vous en êtes arrivé à la RSE dans le textile.

  • Stéphane Piot Pando Fashion

    Très bien, donc Stéphane Piot, moi je viens du sud-ouest, j'ai fait une école de commerce à Paris, ensuite j'ai fait un troisième cycle dans l'Institut français de la mode, Management de mode et luxe. parce que je voulais vraiment travailler dans le secteur de la mode. J'ai commencé plutôt dans l'autre gamme, parce que j'ai commencé chez Dior pendant 5 ans comme chef de produit, chef de groupe sur les accessoires mode. Ensuite, j'ai voulu avoir une petite expérience de distribution. Donc, j'ai été directeur du flagship de Ralph Lauren à la place royale. Ensuite, j'ai eu une petite avant-première aventure entrepreneuriale avec un designer qui s'appelle Pascal Imbert. On a commencé à monter une boîte de couture en appartement. et de prêt-à-porter haut de gamme femmes, aventure entrepreneuriale qui a duré pendant deux ans sur le prêt-à-porter. Ensuite, j'ai fait pendant trois ans du conseil en entreprise. Là, je travaillais plus particulièrement pour des centrales d'achat, mode et maison. Et aussi, j'ai beaucoup travaillé avec l'IFM, l'Institut français de la mode, pour l'élaboration et l'animation de nombreuses formations. J'y reviendrai dessus. et suite à ça j'ai voulu revenir au produit je suis allé chez DELSE les bagages DELSE où j'ai travaillé sur les gammes toutes les gammes DELSE c'est à ce moment là que j'ai eu ma première prise de conscience écolo, RSE puisque j'allais très souvent en Chine et contrairement à mes jobs précédents et donc j'ai vu en vrai ce que pouvait être en termes d'impact environnemental et social notre industrie Quand on visite des usines, on voit des gens qui ont été, quand le village s'est brûlé par les cols utilisés par notre industrie, ou quand on sort des usines et qu'on voit des rivières, en fait, on voit des déchets qui bougent dans un trou, mais c'est juste parce que dessous, il y a un petit peu d'eau et en dessous, il y a un mètre de déchets qui se déplacent avec le mouvement de la rivière. C'était vraiment là que j'ai eu ma première prise de conscience. J'ai essayé à l'époque de commencer à faire des choses, mais c'était vraiment... C'était début des années 2000, la mode écoresponsable n'était pas encore là. On a voulu faire des bagages en matière recyclée. Le client n'était pas encore là pour répondre à ce type de proposition. suite à ça je suis allé un an et demi chez Lectra où j'étais business développeur sur les PLM donc les Product Life Cycle Management ce sont des logiciels qui permettent de suivre l'ensemble du processus de développement d'un produit donc j'avais mis en place ça chez Delcey en tant que chef de projet en plus de mon travail de marketing et j'ai fait ça donc chez Lectra auprès des marques de luxe ensuite j'ai été responsable de collection chez Vuitton pendant trois ans où j'étais en charge de toute la bagagerie de nouveau, les sacs de voyage et les accessoires de voyage Donc là c'était un magagerie made in France, donc c'était pas du tout la même chose que ce que j'avais vécu en Chine, vous imaginez bien dans un atelier buton. et j'étais aussi à ce moment-là coordinateur entre le département marocainerie Homme et le département RSE de Vuitton, parce que j'avais une appétence j'étais dans une structure qui avait un département spécialisé sur le sujet donc j'ai lancé par exemple des formations d'éco-conception on a fait appel à un cabinet extérieur qui a fait des animations auprès des designers des développeurs, des marketing, merchandising, etc. pour sensibiliser les équipes du département Homme marocainerie Homme J'ai aussi commencé à travailler sur une matériothèque éco-responsable. C'est-à-dire que quand on développait des produits, on partait du matériau qui était disponible dans notre matériothèque, mais on n'avait rien du tout d'éco-responsable. Donc on a commencé à travailler avec les équipes Sourcing, de façon à ce que les designers et les développeurs aient à disposition des matières un petit peu mieux en termes d'impact environnement. Et c'est à cette époque, quand j'étais chez Vuitton, que Laetitia Huget, qui était ma collègue chez Lectra, m'a contacté pour me faire parler d'un projet de cabinet de conseil en mode responsable. C'était très intéressant ce qu'elle me disait, puis à la fin du déjeuner, je ne m'en rappelle plus, je lui ai dit mais tu ne cherches pas un associé par hasard ? Elle m'a dit je ne vous ai pas tant parlé, d'abord quoi Donc voilà, on a discuté pendant trois mois pour savoir comment on voulait travailler en associé par rapport au projet, quel serait le projet, réfléchir sur le nom, etc. Une fois que ça a été validé, je suis parti progressivement de Viton pour créer Pando il y a maintenant quatre ans. Voilà, et donc depuis 4 ans, nous sommes sur... Je suis chez Pandouf, de la deuxième, ma deuxième aventure entrepreneuriale.

  • Speaker #0

    d'accord super bon bah écoutez Stéphane en fait on va avoir plein de sujets avec lesquels on va pouvoir échanger parce qu'en fait je ne savais pas tout votre parcours j'ai pourtant bien lu sur votre site il y a quand même plein de choses sur vous mais je n'avais pas tout ça on a reçu des gens dans le luxe pour parler de la teinture végétale on sera ravis d'échanger de ça avec vous on a parlé matériaux en tout cas fibres naturelles nouvelles fibres innovation on a eu des gens sur le lin on a eu des gens sur le cheveu donc on va pouvoir aussi parler de ça Moi, je voulais, et c'est ce que je vous ai dit en préparant, c'est qu'en fait, je voudrais vraiment que pour les auditeurs, on replace ce qu'est la RSE sur le textile, qu'on réexplique, entre guillemets, les grandes lois qui sont en train d'arriver, ce qui est en train de faire bouger les entreprises. Et c'est pour ça que je voulais vraiment avoir votre témoignage, parce que j'ai vu des vidéos sur vous, et je trouve que c'est hyper clair. Donc j'aimerais, avant qu'on parle de Pando, que vous puissiez nous refaire un petit, les grands temps forts, les grands éléments déclencheurs sur les lois et ce qui va, entre guillemets, nous arriver et inciter les gens à bouger.

  • Speaker #1

    D'accord. Alors, on va parler en effet de RSE. Donc, la RSE, c'est la responsabilité sociétale des entreprises. Sociétale parce que ça inclut le social et l'environnement. et l'ARSE c'est seulement l'adaptation du développement durable appliqué par les entreprises le développement durable c'est pour tout le monde les entreprises, les ONG, les individus les états, etc et l'ARSE c'est le développement durable spécifiquement pour les entreprises le développement durable ce sont des concepts qui sont assez anciens, c'est le sommet de Rio en 92, en 97 John Kelton qui a théoriser le fait qu'il y avait trois piliers dans l'RSE. Il y a l'idée auquel on pense tout de suite, c'est l'environnement. Le deuxième, c'est le social. Et le troisième, c'est l'économique, auquel on ne pense pas toujours quand on parle de développement durable. L'idée, c'est de dire que c'est très bien le développement durable, mais c'est dans un cadre de développement économique, c'est-à-dire de redistribution de richesses, de développement des personnes, qui ont facilement accès à la nourriture, à un certain confort de vie, etc. Donc, les trois piliers sont à prendre en compte ensemble. Et c'est très important pour moi de tenir compte de ce pilier économique parce que certains disent, certaines entreprises, moi je travaille avec des entreprises, donc on est dans un système capitaliste, des entreprises qui doivent faire de l'argent la plupart du temps, j'ai très peu de gens qui sont dans l'ESS, dans l'économie sociale et solidaire. Ils ont cette obligation de résultat, c'est-à-dire donner un développement en termes de chiffre d'affaires, en termes de marge, en termes de redistribution. Et ils ont surtout des devoirs par rapport à leur partie prenante, c'est-à-dire les employés. C'est-à-dire qu'il ne faut pas qu'ils mettent en danger leur modèle économique, parce que sinon ça ferait des licenciements. Ils ont aussi des devoirs vis-à-vis de leurs fournisseurs. De la même façon, ils ne peuvent pas faire slide-it, parce qu'ils ont des devoirs vis-à-vis de leurs fournisseurs, et aussi par rapport à leurs clients, par rapport à la communauté qui sont attachés à la marque. Donc voilà, quand on travaille sur le développement durable, il faut trouver un bon équilibre entre ces trois piliers, c'est-à-dire aller au maximum, c'est mon point de vue, aller au maximum sur la partie environnementale, au maximum sur la partie sociale, tout en préservant le modèle économique de l'emploi. Donc c'est ça qui est vraiment important pour moi au niveau de l'ARSE, c'est ces trois piliers qui sont à prendre en compte. Alors nous, chez Pendant, on a rajouté un autre qui est le pilier sociétal. En fait, le social, on l'a divisé en social qui est interne à l'entreprise, à la chaîne d'approvisionnement et à l'aval, et l'impact que je peux avoir sur la société en général, en externe. On a beaucoup de sujets qui sont entraités par la mode, qui sont autour des wokismes, des grossophobies, des inclusions, de la diversité, etc. Il y a un impact visuel très fort, une influence de la mode. sur la société. Donc, c'est vrai qu'on a inclus ce côté, ce pilier sociétal, c'est-à-dire qu'on a séparé le pilier social en deux, on a le social interne et le sociétal, parce que la mode a quand même beaucoup d'influence sur la société en général, à l'extérieur de l'entreprise et de son écosystème. Voilà. Donc, la RSE, c'est ça, avec ces trois piliers qui sont importants à prendre en compte. Beaucoup d'engagement des entreprises actuellement, parce que, comme l'a dit Pauline, effectivement, il y a énormément de lois autour de ça. Donc, il y a des choses qui existent au niveau français, il y a des choses qui existent au niveau européen. Très souvent, c'est l'Europe qui influence les États. chaque pays. On a la chance d'être dans un pays sur ces sujets-là qui est plutôt en avance. Donc aujourd'hui, on est plutôt précurseur en France par rapport à l'Europe. Je vais en parler un petit peu. Et aussi, il y a tout ce qui se passe au niveau international, c'est-à-dire au niveau de l'ONU, qui donne aussi pas mal de choses, plus de guidelines, on n'est plus dans les obligations. Mais on a aussi des choses au niveau international comme les COP. Par exemple, on pense tout de suite à l'accord de Paris. et de 2015 qui définit qu'au niveau international, l'ensemble des pays vont faire en sorte que l'on ne dépasse pas les 2 degrés d'augmentation de la température par rapport à la période pré-industrielle d'ici la fin du siècle, voire 1,5. Ça, c'est un sujet important, et notamment dans les nouvelles lois, c'est un sujet qui est beaucoup mis en compte par les lois, que ce soit au niveau européen ou au niveau français aujourd'hui. là-dessus. Donc, on a tous ces cadres. Donc, beaucoup de choses qui bougent. Je pourrais parler des lois pendant trois heures, mais je vais faire en trois minutes les lois les plus importantes que nous avons eues. Donc, on a des lois au niveau européen, notamment le pacte vert, le Green Deal, qui a permis, qui a dit que l'Europe sera le premier continent à être émetteur net, le mot net est important, en émissions de gaz à effet de serre d'ici 2050. Donc, d'autres pays ont pris ce type de positionnement, mais ça, c'est vraiment pour suivre les accords de Paris. c'est quelque chose qui est au niveau européen qui évidemment est récupéré au niveau français au niveau européen, si je reste au niveau européen donc il y a ce Green Deal qui est important qui dit, alors il est très clair aussi par rapport à ce que je disais tout à l'heure par rapport à l'économie c'est-à-dire que c'est une transition verte mais qui passe beaucoup par l'innovation, c'est-à-dire qu'il y a énormément de financements qui disent ça ne va pas passer seulement en revenant aux champs, relents et tout ça, j'adore ces matières, mais ça va être aussi moyen, il va falloir aussi rajouter de la technologie et de l'innovation. il y a énormément d'investissements sur l'innovation, d'où l'explosion des startups qui travaillent sur ce sujet d'innovation en termes de produits plus éco-responsables, de matières plus éco-responsables, de captation des émissions de gaz à effet de serre, etc. C'est dans ce cadre-là, par exemple, que nous avons les voitures thermiques qui sont interdites en vente neuve d'ici 2035. c'est la suite du Green Deal ce Green Deal il y a aussi autre chose qui se passe au niveau européen aussi il y a des lois qui existent déjà aujourd'hui qui s'appellent la NFRD qui est donc le reporting extra financier qui sont pour les très grosses entreprises aujourd'hui aujourd'hui on a une nouvelle loi qui est en cours d'élaboration de finalisation au niveau européen avec mise en application dès 2025 sur l'exercice 2024 pour que les très grosses entreprises aient un rapport extra-financier beaucoup plus costaud qu'aujourd'hui. On avait une ancienne législation, un FRD, qui était assez souple et surtout pour les très grosses entreprises. Aujourd'hui, ce serait pour les très grosses entreprises, mais aussi pour les PME, c'est-à-dire qu'à partir de 250 employés, vous pourriez et vous serez assujettis à cette nouvelle Corporate Sustainability Reporting Directive. voilà, CSRD, qui va obliger les entreprises à donner pas mal d'informations. Alors, c'est très, très riche. On n'a pas encore toutes les méthodologies. Les grosses entreprises, c'est dès 2025 sur le résultat 2024. Les moyennes entreprises, c'est 2026 sur 2025, mais ça va arriver vite. Beaucoup d'informations à dire, c'est-à-dire qu'il y a plein de choses qu'on a réessayées, on aime bien, les matrices de matérialité, il y aura les doubles matrices de matérialité, il y aura le bilan des émissions de gaz à effet de serre qui sera obligatoire, c'est-à-dire que toutes ces entreprises devront avoir fait la mesure de leurs émissions de gaz à effet de serre. en propre chez eux, mais aussi ce qu'on appelle le scope 3, qui est toute la chaîne d'approvisionnement. Et pour les marques de meubles, en général, quand on fait un bilan des émissions de gaz à effet de serre, 90 à 95 des émissions de gaz à effet de serre de la marque, c'est la meubles. c'est les fibres, les processus de fabrication, les teintures, les confections, la logistique, etc. Donc on voit comment au niveau européen il y a des choses qui se passent qui vont obliger les entreprises à faire un bilan des émissions de gaz à effet de serre, qui vont les obliger à mettre en place des actions avec des objectifs et des deadlines, et donc s'engager sur ces sujets d'immunisation des émissions de gaz à effet de serre. et on se dit certaines entreprises vont se dire moi je m'en fous j'ai pas 250 personnes dans mon entreprise en fait c'est que ça marche pas comme ça c'est que vous pouvez avoir des clients qui eux sont obligés de faire la CSRD de remplir ce document et qui vont vous demander des comptes parce qu'il va falloir que vous embarquez vous en tant que fournisseur imprimeur teinturier confectionneur etc il va falloir que vous vous baissiez vos émissions de gaz à effet de serre de façon à ce que votre client donneur d'ordre puisse diminuer ses émissions de gaz à effet de serre donc on va comment l'effet de minot joue au niveau Voilà. Donc ça, c'est au niveau européen, donc des choses qui sont assez importantes, comme on le voit. Il y a aussi tous les sujets au niveau du passeport digital produit, c'est-à-dire que, alors ce n'est pas seulement pour le textile, mais le textile est l'une des industries prioritaires sur la mise en place de ce sujet, où il y aurait un passeport numérique qui indiquerait un certain nombre de caractéristiques environnementales, de traçabilité, de réparabilité, de recyclabilité ou de recycler des produits qui sont mis sur le marché. Donc là, on n'a pas vraiment de date.

  • Speaker #0

    C'est un peu un truc comme la blockchain, c'est vraiment avoir toutes les infos à chaque étape d'un produit ou c'est encore différent ?

  • Speaker #1

    C'est plus souple que la blockchain, parce que la blockchain, c'est que l'ensemble de la traçabilité sécurisée dans chacune des étapes, là, ce serait une information dématérialisée, c'est-à-dire que vous pourriez avoir accès par rapport sur un barcode, sur le site, via un QR code, etc., à un certain nombre d'informations là-dessus. Après, ces informations, si elles ont été, si c'est le résultat d'une blockchain ou pas, aujourd'hui, ce n'est pas encore très clair. il parle effectivement de la blockchain qui est aujourd'hui le sujet le plus sécurisé mais aujourd'hui ce n'est pas encore très clair si ça sera obligatoire que ça passe par une chaîne de traçabilité blockchain d'accord donc voilà au niveau européen pas mal de choses et il y a aussi des choses intéressantes au niveau européen c'est le devoir de vigilance qui est aussi une nouvelle loi, aussi au niveau européen, donc la CSDD, la Corporate Sustainability Due Diligence, qui devrait arriver un petit peu plus tard que la CSRD, dont j'ai parlé juste avant, qui va imposer les entreprises. Pareil, aujourd'hui, c'est les grosses entreprises. Ce sont des lois nationales en France, en Norvège, en Allemagne, aux Pays-Bas, en Angleterre ou aux États-Unis. Là, il va y avoir une loi européenne, une directive européenne qui sera appliquée par chaque pays. qui va dire, le niveau va être beaucoup plus bas, on va aussi descendre à 250 employés, donc ça va être des dizaines de milliers d'entreprises européennes qui vont être assujetties à ce devoir de vigilance. Et donc là, ça oblige les entreprises sur l'ensemble de leur chaîne d'approvisionnement de vérifier qu'il n'y a pas de risques environnementaux et ou sociaux. Et ce sont des choses... Ça veut dire qu'en fait... Grosso modo, c'est la suite du Rana Plaza. Quand le Rana Plaza s'est coulé en 2013, les marques ont envoyé plein de shopping bags, d'étiquettes, de la frustration dans les décombres de l'immeuble et ils se sont dit, moi, je ne savais pas que mon produit était fabriqué là. Parce qu'en fait, c'était des sous-traitants, de sous-traitants, de sous-traitants, de leurs propres fournisseurs. Eux, ils se sont dit, moi, je connais juste mon fournisseur, les sous-traitants, je ne connais pas. Là, maintenant, l'idée, c'est de dire, en tant que donneur d'ordre, vous êtes responsable de l'ensemble de notre chaîne d'approvisionnement. Donc là, on voit en termes d'explications au niveau de la traçabilité des produits, notamment pour les gens de mode, qui aujourd'hui ne savent pas très bien d'où vient leur coton, d'où vient leur polyamide, ou même où ça a été imprimé. On voit qu'il y a des choses qui vont être importantes. Il va falloir mettre en place cette traçabilité de la chaîne d'approvisionnement pour pouvoir répondre à ce devoir de vigilance européen. Donc ce sont quelques exemples européens. On a aussi un qui est le 1er janvier 2025 qui va imposer aussi l'interdiction d'importation de produits liés à la déforestation. la mode est très impliquée notamment sur les sujets cuir. C'est-à-dire que si vous avez des pots qui viennent d'Amérique du Sud, hop, déforestation à 50%. Je ne sais pas exactement quel pourcentage, mais vous avez un très gros risque. Donc ça, c'est le 1er janvier 2025. Voilà, au niveau européen, on est quand même déjà assez chargé sur ces sujets-là. Plus des plans d'éco-conception sur tous les produits, etc. Et en France, c'est vrai qu'on a une loi qui est très importante, qui a vraiment marqué, c'est la loi GEC, donc la loi anti-gaspillage pour l'économie circulaire de février 2020. Alors... qui concerne toutes les industries. Il y a 200 décrets d'application qui sont mis en place progressivement depuis là-dessus. Sur la mode, quelques sujets très forts. L'interdiction des invendus des marques qui sont distribuées en France. Donc ça, c'est un message très fort. On ne peut plus détruire les produits finis. Il faut savoir que l'Europe est en train de reprendre cette loi au niveau européen. C'est-à-dire qu'elle veut, au niveau de la stratégie textile, que ce soit au niveau européen, que les produits non alimentaires soient interdits de les détruire. Il y a ça, il y a le fameux logo Triman, qui sont tous les produits textiles aujourd'hui et chaussures, et aussi sur les packagings par exemple, qui montre bien qu'il y a un système de collecte qui est mis en place, et quel est le système de collecte ? Les consommateurs, les ménages, puisqu'on est sur les produits ménagers, puisque les ménages sachent quoi faire d'un produit en fin d'ivier, et vous avez donc ce fameux Triman qui est obligatoire au niveau français. L'Europe a un petit peu tiqué en avril, la France devait répondre, on n'a pas eu trop de nouvelles, donc on ne sait pas trop où ça en est, parce que c'est un petit peu, par rapport aux autres pays européens, ça ne facilite pas le libre-échange au niveau européen, donc on est un petit peu en attente de nouvelles à ce sujet-là. Il y a des choses en termes de communication très intéressantes aussi, aujourd'hui il y a des mots dans cette loi qui sont interdits, on n'a plus d'un produit fini, il ne peut plus être biodégradable. une matière première, oui, mais pas un produit fini. On ne peut plus dire qu'un produit est respectueux de l'environnement, on ne peut plus dire qu'il est vert, on ne peut plus dire qu'il est écologique, on ne peut plus dire qu'il y a une note en carbone, sauf si on a suivi une procédure très stricte, j'ai mesuré les émissions de gaz à effet de serre, j'ai diminué au maximum, et ensuite j'ai compensé avec quelque chose qui n'est pas polémique aujourd'hui. Or, aujourd'hui, tous les sujets de compensation sont polémiques, donc ça pose un petit problème. Voilà, donc ça c'était vraiment au niveau du vocabulaire utilisé pour éviter le greenwashing. Et ce qui est intéressant, c'est que tout ça, ce qui a été fait en France au niveau du vocabulaire anti-greenwashing, s'est repris actuellement dans une autre directive européenne qui s'appelle les green claims. Donc voilà, vous voyez un petit peu les effets de réciprocité qu'il y a entre la France et l'Europe. Donc là, c'est des sujets sur lesquels on est plutôt plus en avance. Et il y a cette fameuse fiche descriptive des caractéristiques environnementales du produit qui est donc valable depuis le 1er janvier 2023. Alors ça, c'est en fonction du chiffre d'affaires et des quantités vendues sur le marché français. Donc c'est d'abord les grosses entreprises et progressivement jusqu'en 2025 pour les entreprises qui font plus de 10 millions de chiffre d'affaires. et donc là l'obligation de façon dématérialisée d'indiquer pour chaque nouveau produit mis sur le marché à partir du 1er janvier 2023, 2024, 2025 selon le palier de votre entreprise indiquer si le produit, enfin les trois dernières phases en termes de made in de quel pays d'origine de votre produit donc où est-ce que ça a été confectionné où est-ce que ça a été imprimé, teinté et où est-ce que ça a été tissé, tricoté pour le textile obligation de dire s'il y a plus de 50% de plastique au niveau plastique égale polyamide acrylique et la stane là polyester s'il y a plus de 50% dans le produit pas dans la matière principale mais dans le produit il faut indiquer le excusez-moi il faut indiquer si ça va relarguer des micro-particules dans l'océan si c'est plus de 50% si vous avez du recyclé Vous devez dire que toujours par rapport au poids total du produit, vous devez indiquer s'il contient au moins 40% de matière recyclée, 30% etc. Après il y a deux autres sujets qui aujourd'hui ne sont pas tellement, qu'on n'utilise pas trop. Un c'est sur les substances chimiques, mais qui en général, dangereuses, mais qui en général ne sont déjà pas intégrées avec REACH pour les gens qui suivent Vasson, très très strict REACH. et il y a la recyclabilité pour l'instant l'organisme, les co-organismes Free Fashion a dit que compte tenu des faibles chances qu'un produit textile aujourd'hui soit recyclé la recyclabilité n'apporte pas ce sujet par du principe que le produit textile aujourd'hui n'est pas recyclé Voilà pour la loi AGEC Ah si, il y avait aussi le plan de prévention d'éco-conception qui était à rendre le 31 juillet 2023 il y a un petit report jusqu'au 15 septembre pour les retardataires où chaque metteur sur le marché français devait faire un plan de prévention et d'éco-conception pour indiquer où est-ce que j'en suis en termes de matières renouvelables, recyclées émissions de gaz à effet de serre, tout ça et quels sont mes objectifs à 5 ans Merci donc Refashion je ne sais pas comment ils vont faire ils vont récupérer des dizaines de milliers de fiches Excel avec du quantitatif et du qualitatif et ils doivent faire une synthèse au gouvernement donc je suis impatient de voir comment ils vont pouvoir faire ça parce que ça va être un très très très gros travail voilà je pense pour la loi AGEC je pense que j'ai un peu parlé de tout et l'affichage environnemental il n'est plus la loi AGEC qui a été repris par la loi climat et résilience mais qui était abordé effectivement à AGEC et donc là les fichages environnementaux pareil nous avons du français et de l'européen avec le français qui est en cours d'élaboration a priori les dernières nouvelles c'est qu'on aurait début 2024 les méthodologies on a déjà les 8 critères qui sont des critères assez classiques d'analyse de cycle de vie du produit avec des impacts environnementaux classiques mais c'est intéressant parce qu'on rajoute l'état français rajoute certains critères un c'est notamment le relarquage des microplastiques qui aujourd'hui n'est pas pris en compte dans les ACV il rajoute aussi le modèle économique notamment celui de la fast fashion qui ferait que vous auriez un moins bonne note donc maintenant la difficulté c'est définir qu'est-ce que c'est la fast fashion donc beaucoup de choses en attente et ce qui est intéressant c'est que donc on a ça au niveau français donc avec mise en place début 2024 ce qu'on nous demande ce qu'on nous dit aujourd'hui avec non obligatoire au début et ça se deviendrait obligatoire en 2025 et en parallèle on a l'affichage fondamental européen avec le PEF le Product Environmental Fundprint, qui suit un peu le même modèle, donc là aussi, il y a des retours entre la France et l'Europe. L'affichage environnemental européen ne sera pas obligatoire, a priori. Par contre, chaque pays peut le rendre obligatoire. Donc, on peut imaginer que quand l'affichage environnemental européen sera bon, sera efficace, sera sur place, la France passera l'affichage environnemental européen, mais le rendra obligatoire puisqu'il aura déjà eu son affichage environnemental français obligatoire. voilà en synthèse pas mal de choses sur les lois et évidemment il y a aussi toutes les autres parce qu'on parle d'Europe de la France et quand vous exportez aux Etats-Unis aujourd'hui interdiction d'avoir du coton d'origine ouïgoure vous avez aussi des lois qui existent pour les Californiens on

  • Speaker #0

    peut peut-être expliquer pour les gens qui ne suivent pas les ouïgours vraiment le drame social et on peut peut-être le les ouïgours c'est donc une minorité de...

  • Speaker #1

    musulmane en Chine qui, donc aujourd'hui il y a énormément de soupçons, enfin plus que des soupçons, on va pas dire ça je suis politiquement correct en disant ça mais c'est plus que des soupçons que c'est une ethnie qui est aujourd'hui dans des camps de travail qui ressemble à du travail forcé pour la plus grande partie des pays démocratiques dans le monde qui sont plus en fait d'après la Chine, plus des camps de travail pour les... pour les aider à se développer. En fait, c'est quand même plutôt des camps de travail forcés, sachant que c'est dans une région dans laquelle il y a beaucoup de cotonculteurs qui vont fournir le coton de la mode. Et donc, évidemment, il y a aussi des filiateurs, des confectionneurs sur place. Donc, les États-Unis ont interdit l'interdiction de coton avec un risque qui vient d'un travail forcé, d'associer au travail forcé. L'Europe est en train de travailler aussi sur une loi, mais qui ne sera pas effective avant 2025, beaucoup plus forte sur l'interdiction d'importer des matières, des produits liés au travail forcé. Mais ce ne sera pas avant 2025 que ce sera effectif. Et l'Europe ne va pas parler du travail ouïgour, elle va parler du travail forcé. au global. En général. Parce que, voilà, les États-Unis sont un petit peu plus brutaux en frontal quand ils parlent à la Chine et l'Europe est un petit peu plus politiquement correcte. Donc, on va juste parler de travail forcé sans spécifier Ouïghour ou l'Église d'Itan ou tout ça. Pas tous les pays sont calancés dans la chaîne textile que l'on a des soucis.

  • Speaker #0

    après les Etats-Unis ils ont quand même intérêt à valoriser leur coton donc je pense qu'ils sont plus on va dire plus énervés parce que eux ils ont un intérêt à récupérer il y a des autres pays il y a du protectionnisme en Europe on n'a pas trop le souci on a quelques champs de coton en

  • Speaker #1

    Grèce en Espagne mais on n'a pas grand chose on n'est pas des gros faiseurs c'est en effet sur le marché du coton et puis on a aussi la Chine qui a ses propres protections ses lois, typiquement aujourd'hui par exemple pour exporter du bio en Chine, aujourd'hui c'est compliqué parce qu'il faut être selon la législation nationale chinoise voilà donc aujourd'hui pour l'instant les choses passent encore mais on peut imaginer qu'il y a des choses qui vont se faire et aussi ils ont aussi un REACH qu'ils sont en train de mettre en place depuis quelques années qui est normalement beaucoup plus strict que le REACH européen donc REACH, il faut que je dise peut-être ce que c'est c'est donc la loi européenne qui interdit ou limite un certain nombre de substances chimiques en Europe, depuis 2007, si mes souvenirs sont bons. Et donc la Chine a mis en place sa propre réglementation pour interdire l'importation de produits avec des substances chimiques qui a priori sera plus costaud que riche, qui va plus loin que riche. Et qui peut être aussi assimilée à une forme de protectionniste. Tout ça sont des choses à prendre en compte. Nous avons quand même une marque qui travaille à l'international, parce qu'après moi en tant que marque internationale, j'ai le marché européen, mais j'ai aussi le marché américain et le marché asiatique.

  • Speaker #0

    exactement voilà C'est hyper riche Stéphane, heureusement je suis parce que j'avais les pieds dedans, vous disiez mes 4 ans de RSE chez Auchan et donc on était en essai sur le reporting financier, on a eu toutes ces thématiques, le devoir de vigilance, la loi 5.1.2, de retracer sa filière, la blockchain. Moi j'étais plus à la fin sur l'alimentaire et en fait il y a énormément de parallèles entre l'alimentaire et toutes les obligations, donc l'alimentaire on va dire était le précurseur. et en fait je vois et j'en ai échangé avec Catherine Doriac qu'il y a énormément de parallèles qui peuvent être faits entre la luthère et la mode et on parlait avec je sais pas si vous la connaissez Audrey Millier qui est chercheuse au CNRS qui a écrit un livre, le livre noir de la mode on avait fait un focus avec elle sur Riche parce que c'est le sujet qui nous intéressait c'était la couleur végétale et la teinture et en fait elle expliquait que toutes ces lois dont vous avez reparlé d'une certaine manière, elles vont quand même obliger à se poser des questions sur tous les domaines et ça va aussi amener à se poser des questions sur la teinture parce que c'est quand même une des phases les plus polluantes de l'industrie textile. C'est une des phases les plus obscures aussi parce que, comme vous le dites, il y a beaucoup de rangs entre la fabrication et l'arrivée en magasin d'un vêtement. Il y a beaucoup de rangs, il y a beaucoup d'intermédiaires et la phase de teinture, on ne sait pas trop où ça se passe, on ne sait pas trop avec quels produits, etc. Alors, il y a Rich. mais bon on pourrait aller encore un peu plus loin et donc voilà je pense que ceux qui n'ont pas écouté les deux épisodes d'avant vont être un peu largués je pense qu'ils vont devoir l'écouter plusieurs fois mais en tout cas c'est bien d'avoir fait tout ce panel donc je suppose que les entreprises textiles sont quand même un petit peu chahutées chamboulées on va dire avec tout ça, qu'elle se pose énormément de questions. Et du coup, je pense que c'est le moment de présenter Pando, du coup, ce que vous faites, ce que vous proposez et nous raconter un peu comment ça s'est créé, combien vous êtes aujourd'hui et un peu vos services parce que je vois que vous proposez plein de trucs et je pense que ce serait intéressant de l'expliquer si on a des marques qui nous écoutent.

  • Speaker #1

    Très bien, parfait. Alors, Pando, déjà le nom, ça veut dire je transmets en latin, et donc on est beaucoup dans la transmission avec Laetitia et Elodie, la troisième consultante. L'idée, c'était de partager notre expérience, notre expertise sur le sujet de RSE. C'est aussi le plus vieil arbre du monde qui se trouve dans l'état de Utah, aux États-Unis, qui a 80 000 ans. Et donc l'idée, c'était un petit peu de mettre en rapport un arbre qui a 80 000 ans. En fait, c'est un système pastinaire. avec la mode qui existe depuis 200 ou 300 ans. C'est juste mettre un petit peu en relation l'un et l'autre. au niveau de on est en termes de conseil alors on est on a des valeurs c'est-à-dire qu'on est beaucoup sur le respect de l'humain des partenaires avec lesquels on travaille les partenaires on travaille beaucoup sur toute forme d'écosystème je reviens peut-être avec des gens sur des expertises avec lesquelles on travaille parce qu'on est beaucoup sur le collaboratif voilà donc il y a tellement de sujets à aborder qu'on ne peut pas être expert en tout il y a le côté optimisme il y a Il faut dans ce dossier-là, il faut des activistes. Alors nous, on n'est pas un activiste en disant on ne va pas travailler avec vous parce que votre modèle économique ne nous plaît pas. On va dire votre modèle économique n'est peut-être pas top pour ça et ça. Est-ce qu'on peut y faire quelque chose ? Non. Ok, à ce moment-là, on peut quand même faire quelque chose sur d'autres sujets. Et donc l'idée, c'est de pousser au maximum les clients avec lesquels on est tout en respectant leur modèle économique, leur ADN, etc. pour aller le plus loin possible. parce qu'aujourd'hui évidemment on ne va pas parler de décroissance c'est un peu difficile dans un système capitaliste de parler de décroissance donc il y a ce respect des personnes et c'est vraiment de l'optimisme aussi parce que on ne va jamais on n'est pas, c'est pas nous qui allons dire c'est la fin du monde la nuit c'est tout est pourri etc nous on est là pour trouver des solutions on est dans l'action, c'est ça qui nous fait bouger c'est ça qui nous fait vivre, c'est d'être dans l'action et d'avoir des choses qui bougent, positives donc voilà, on va plutôt donner de l'énergie positive aux équipes quand on a travaillé avec nos clients. Donc sur ce qu'on propose, le sujet classique en termes de conseil, c'est qu'on va faire des audits RSE. On a été formé à tout ce qui est autour de l'ISO 26000, qui est donc la norme de la RSE internationale. On a créé un audit basé sur les domaines de l'ISO 26000, ainsi que sur les ODD, les objectifs de développement durable de l'ONU. Donc on fait un diagnostic sur l'ensemble des sujets abordés par les E26000 et les ODD, selon nos quatre piliers sociaux, sociétaux, environnementaux et économiques. On fait des interviews, donc on a un questionnaire assez important pour faire des interviews en interne et en externe dans les entreprises. On demande beaucoup de documentation, on va analyser, consolider, et suite à ça, on va dire, là vous êtes plutôt bien, là vous êtes moins bon, il y a une marge d'amélioration. on pense qu'en fonction de notre ADN, il faut que vous alliez vers là, c'est-à-dire qu'on commence à travailler sur une stratégie RSE pour l'entreprise, et on va aussi mettre en rapport des plans d'action. Et si l'entreprise le souhaite, ensuite on l'accompagne dans la mise en place de ce plan d'action. Comme vous l'avez compris, comme vous l'avez dit, et comme on l'a tous compris, les sujets des RSE sont très complexes, sont très changeants, il faut prioriser, parce que sinon c'est une oie. Donc l'idée c'est que nous on apporte, c'est-à-dire de faciliter, de rendre ça plus simple, plus audible. de prioriser, de dire, voilà, la priorité numéro un pour cette année, c'est ça, la priorité numéro deux pour l'année prochaine, ce serait plutôt ça, etc. Et d'accompagner en autonomie les personnes, c'est-à-dire qu'on n'est pas dans l'assistanat. C'est quelque chose auquel on tient beaucoup avec nos clients. C'est-à-dire qu'on va former les équipes pour comprendre pourquoi elles font ça. On va créer ensemble les processus et les outils sur lesquels ils vont travailler de façon opérationnelle. Et donc, on est sur un soutien, mais l'idée, c'est que progressivement, avec nos clients plus historiques aujourd'hui, on les voit très peu. C'est vraiment de façon très ponctuelle. C'est-à-dire qu'il faut autonomiser les équipes sur ces sujets-là. Ça peut être parce que les gens l'intègrent dans leur travail au quotidien. Ça peut être aussi, parfois, il y a quelqu'un des entreprises qui vont prendre un chef de projet RSE qui va aussi faciliter un petit peu la coordination. Mais de toute façon, la direction RSE, c'est beaucoup au niveau de la stratégie, des grandes lignes, etc. Mais sans l'opérationnel, ça ne bouge pas. donc voilà nous on est plutôt sur la partie opérationnelle c'est faire bouger les gens même si on travaille sur la partie stratégie mais à un moment il faut passer à l'opération donc ça c'est le type de mission classique

  • Speaker #0

    Chez Auchan justement pour faire un parallèle pour que ça bouge justement l'émission était rattachée aux produits et à la RSE parce qu'en fait il faut travailler avec les équipes qualité il faut inclure les chefs de produits, les acheteurs, les chefs de groupe et comme vous dites il ne faut pas que ça devienne de l'astistana sinon c'est toujours une personne qui s'épuise et donc il faut donner le sens donc je comprends hyper bien ce que vous proposez comme service sans faxer c'est ça et puis il faut l'incarner il faut fédérer autour de ça et donc bien donner le sens parce que s'ils comprennent pourquoi d'un coup ça va tout de suite plus vite vraiment ça je témoigne mais bon j'ai vu aussi que sur votre site il y a un système d'abonnement qui a plein de fiches avec du vocabulaire RSE en fait vraiment c'est la mine d'or pour ceux qui ne connaissent rien et qui voudraient un apprendre des choses. Je suis allée farfouiller la version gratuite, mais je vois que vous avez un système d'abonnement. Est-ce que vous pouvez expliquer un petit peu ce qu'on y retrouve ?

  • Speaker #1

    Oui, alors là, c'est tout à fait... Suite à notre expérience de Pando, l'idée, comme je vous ai dit, c'est de faciliter l'accès à l'information. À la RSE, à la mode. Au début, on a commencé en faisant des magazines qui sont sous format digitaux. sur l'histoire de la mode et la RSE de 1850 à 2000, de 2000 à 2020 et ensuite 2020. Et après, on s'est dit, nos clients nous ont dit, c'est super quand vous êtes là, on vous pose des questions, on avance et tout ça. Mais quand vous n'êtes plus dans nos bureaux, on ne sait plus où nous chercher l'information. Et on s'est dit, ah bah tiens, on va peut-être vous poser quelque chose. Et comme on avait énormément d'informations, on s'est dit, c'est un petit peu dommage de la garder seulement pour nous. Et donc, on a créé effectivement cette boîte à outils qui s'appelle Kaleo. Donc avec une partie des supports, des contenus qui sont gratuits, une partie qui est sur abonnement, vous avez des podcasts, des webinaires, des fiches abécédaires, des focus, des articles, etc. qui sont sur les matières, sur les process, sur les lois, la partie législative est assez importante aussi, sur la partie traçabilité, la transparence, etc. Donc on a plusieurs sujets. On en a tellement quand même pour faciliter les choses, on a même créé des parcours éducatifs, on a dit voilà je commence dans la RSE et je suis nul en législatif, quels sont les supports que je dois faire ? Donc il y a aussi des parcours éducatifs pour faire un petit peu du e-learning sur des supports différents parce que les gens, il y en a qui préfèrent l'oral, il y en a d'autres qui vont préférer le visuel, il y en a d'autres qui vont vouloir lire, etc. Donc on a des supports différents et qu'on enrichit avec environ 15 nouveaux contenus tous les trois mois. voilà donc c'est Caléo c'est sous format d'abonnement en fait c'est selon soit il y a des abonnements individuels quand vous êtes seul à propre nom individuel ou seul et vous avez aussi pour entreprise qu'avec un abonnement qui est plus ou moins important selon le nombre de personnes de l'entreprise une idée c'est de faciliter l'information en autonomie des équipes sur les sujets des RSE et MOT qui ne sont pas toujours très simples

  • Speaker #0

    non c'est clair je mettrai en descriptif d'épisode les liens pour que ceux qui sont intéressés puissent aller regarder alors du coup je voulais vous poser la question sur la teinture végétale qu'est-ce que pourrait apporter la teinture végétale dans toutes ces lois dans toutes ces choses, est-ce que vous en entendez parler est-ce que vous avez des demandes et qu'on fasse un point sur les échos que vous avez ou les premiers retours.

  • Speaker #1

    Alors, effectivement, quand on part de l'impact de la teinture, parce que j'aime bien partir du côté factuel, effectivement, on a des impacts assez lourds en termes de consommation d'eau, en fonction du processus qui est utilisé, en termes de consommation de chimie, donc avec des lois européennes, il y a aujourd'hui des choses qui permettent d'aller beaucoup plus loin que riche, heureusement, et en termes de consommation d'énergie, parce que ce sont souvent des processus où il y a du chauffage de l'eau, particulièrement. Donc vous avez déjà trois gros impacts en amont, et donc les conséquences, ça va être les émissions de gaz à effet de serre liées à l'utilisation de l'énergie, ça va être la pollution de l'eau qui a été consommée et polluée par les produits chimiques, ça peut être aussi la pollution de l'air pour les gens qui respirent, qui travaillent dans les teinturies et qui vont respirer ces produits chimiques. Donc effectivement, l'impact est très très lourd. On peut travailler de différentes façons. Il y a la partie process, donc je vais aller très rapidement parce que ce n'est pas la question à laquelle je vais poser spécifiquement. C'est qu'aujourd'hui, on commence à avoir des process qui sont secs, donc qui vont consommer beaucoup moins d'eau, qui vont consommer beaucoup moins de colorants. Vous avez aussi des possibilités de travailler sur des listes de produits interdits chimiques, ce qu'on appelle les MRSL, les Manufacturing Restricted Substance Lists, qui sont des listes de produits qui vont plus loin que riche et donc que vous pouvez imposer aux teinturiers. vous avez aussi des labels qui interdisent un certain nombre de produits chimiques vers le dollar de riche comme Ecotech Step vous avez Got des gens comme ça qui vont aller vous aider à acheter la plateforme ZDHC qui va dire aussi qui va imposer limiter un certain nombre de produits chimiques mais vous aurez toujours de la chimie on est d'accord et moi j'ai un gros problème par rapport à tout ce type de chimie c'est que quand on est sur les produits textiles ce qu'on aimerait bien c'est avoir un produit qui soit le plus biodégradable possible, je ne dis pas biodégradable parce que ce n'est pas possible à 100% mais qui soit le plus biodégradable possible et il y a beaucoup de gens qui font l'amalgame à mon avis en disant si c'est du coton ou si c'est de la laine ou si c'est du lin, de toute façon c'est biodégradable la matière effectivement à la base est plutôt biodégradable le problème c'est tout ce que tu fais après qui ne le rend plus très biodégradable.

  • Speaker #0

    La pétite après et la teinture.

  • Speaker #1

    Exactement. Et là, on est sur un sujet qui, je trouve, est super important. C'est-à-dire qu'on peut avoir des produits de fibres naturelles. Alors, je n'ai pas dit éco-responsables parce que naturelles, c'est différent d'éco-responsables. Mais des fibres naturelles, donc qui seraient plus biodégradables, a priori. Mais le problème, c'est qu'on les empoisonne. avec les teintures, les apprêts, les finitions, etc. Et donc, en fin de vie, peut-être que la matière principale va se décomposer, mais vous allez avoir quand même du relargage de produits chimiques dans les sols, dans l'agriculture, et qu'on va boire ensuite. Donc là, je trouve qu'il y a un gros sujet, en effet, sur lequel travailler. Donc, on peut limiter les produits chimiques avec ces différentes listes de produits chimiques interdits ou limités, mais effectivement, le naturel, alors c'est la teinture, mais il faudrait que ce ne soit pas seulement la teinture, il faudrait que ce soit aussi l'impression. voire les finitions que l'on a dessus, après, que l'on peut avoir, enfin, qu'ils soient naturels. Donc, moi, ce que j'aimerais bien avoir, c'est le produit qui soit non seulement 100% naturel, avec des fibres qui sont naturelles et le plus écoresponsables possibles, donc plutôt biologiques, par exemple, ou recyclées, et sur lesquelles tous les process suivants Il y a du naturel qui serait donc biodégradable pour avoir un produit qui serait biodégradable, je dis au conditionnel parce qu'on n'a plus le droit de dire qu'un produit fini est biodégradable, mais qui serait biodégradable dans la réalité sans mettre de la chimie. évidemment la teinture c'est quelque chose de très très fort là dessus donc oui j'en parle, alors moi je travaille beaucoup avec des marques on n'a pas trop parlé de mes clients les clients avec lesquels on travaille chez Pando je ne peux pas tous les nommer aujourd'hui parce que certains sont encore on ne peut pas partager mais c'est des gens comme Zadig et Voltaire APC, Lemaire, Bonpoint Marine Serre donc ça va être des gens qui sont vraiment très impliqués mais dès qu'on leur parle de matière de teinture végétale ils disent oui c'est super mais ça ne tient pas Voilà. C'est le premier retour que j'ai sur l'état de sonatural. Je vous dis la vérité, c'est la réalité.

  • Speaker #0

    Mais c'est bien, parce qu'en fait, c'est vraiment le but du podcast, c'est qu'on démonte avec les invités tous les préjugés qu'il y a sur la teinture végétale. Donc, je suis ravie d'entendre le premier préjugé, parce qu'on s'est efforcés dans les 50 premiers épisodes à montrer que si, si c'était bien fait avec des plantes grandins, ça tient. Et donc, allez-y, continuez.

  • Speaker #1

    Le premier argument que je vais développer après, c'est, de toute façon, ça ne vient pas dans le temps. Le deuxième argument... Mais en terme de choix coloriel, c'est pas très sexy. Voilà. est-ce qu'il y a un troisième argument ? non je pense qu'avec ces deux là je suis déjà bien après il y a aussi le côté échelle industrielle c'est à dire qu'il faut pouvoir faire des grosses quantités quand on est sur la teinture sachant que les clients avec lesquels je travaille sont des clients qui peuvent faire des grosses quantités de produits et alors moi je vous avoue franchement en tant que consultant je suis un petit peu bloqué sur ces sujets là je ne suis pas un responsable qualité moi je vais au marketing donc Je serais incapable de dire par rapport à la résistance à la lumière, à l'humidité, au temps, aux différents lavages et tout ça, qu'elle serait la résistance. Oui,

  • Speaker #0

    au péage de la peau.

  • Speaker #1

    Oui, une stature, un péage à peau, tout ça. je suis incapable de le dire par contre moi ce que je rêve c'est que j'ai des gens qui font de la teinture naturelle qui me disent on a fait tous ces tests là qui sont les tests les plus costauds qui sont faits par les référents du marché en termes de maintien de la couleur, qu'elle passe pas qu'il n'y ait pas des traces blanches dessus, etc. sur la couleur moi je rêve de ça parce que quand je demande à des fournisseurs, ils me disent oui oui ça passe les tests classiques superbe, moi je ne sais pas ce que c'est que les tests classiques moi j'ai besoin de preuves, je suis quelqu'un de très cartésien j'ai besoin de preuves, et j'ai besoin qu'on me dise, ben voilà, tu fais la teinture avec tel plan, tel végéto, tel corse, etc, ce que je voudrais c'est que tu me dises ben voilà, les tests que l'on a fait résistance lumière, brossement tout est bien, moi j'ai besoin de preuves surtout que quand après j'ai des clients en face que je leur dis, ben ça serait bien d'aller peut-être vers la naturelle ils vont me demander des preuves parce qu'ils ont des services qualité très stricts, avec des des cahiers des charges que je connais bien ouais carrément voilà donc voilà ça c'est un premier élément le côté le coloriel c'est inhérent c'est quelque chose qui peut se travailler avec le designer, il y a quand même aujourd'hui beaucoup plus d'offres, il me semble, en termes de coloris que ce qu'il y a pu y avoir à un moment on n'en rappelait pas du Russ Fluo, du John Stabilo encore mais en tout cas il y a quand même pas mal de j'aime bien les extrêmes mais en fait il y a quand même pas mal de choix et après il y a le côté industriel aussi qui va venir Je ne parle pas aussi du prix, parce que ça c'est aussi un sujet qui va rentrer aussi, qui doit être pris en compte aussi. Mais moi, le premier frein que j'ai aujourd'hui avec mes clients, c'est la qualité. C'est vraiment le premier frein. Sachant que quand on travaille avec le client, les deux gros sujets qu'on aborde en général, en dehors de la raison d'être de l'entreprise, c'est beaucoup les sujets d'éco-conception et de traçabilité. Dans l'éco-conception, il y a une notion qui est pour moi essentielle quand on travaille sur l'éco-conception avec nos clients, c'est de dire, on va faire des produits dans lesquels on va améliorer là où on peut en termes d'éco-conception, mais c'est surtout pas en faisant un produit moins sur des sujets de durabilité ou de fonctionnalité. Donc, jamais je vais dire à un client, tu passes de telle teinture à telle teinture, quelque soit la teinture, parce que la deuxième est beaucoup plus écologique en termes de consommation d'eau et d'énergie, mais en fait, elle passe pas les mêmes tests en termes de résistance à la lumière, par exemple. donc il faut vraiment il faut que ça soit un plus souvent les clients sont même prêts à payer un peu plus cher donc après c'est un peu plus cher mais il faut surtout et c'est quelque chose auquel moi j'insiste quand je les forme à l'éco-conception c'est qu'il ne faut pas que ça soit un produit moins en termes de durabilité et la durabilité ça peut être... vas-y

  • Speaker #0

    Non, non, mais j'allais dire, Stéphane, du coup, ce qui est génial, c'est que ce que vous vous cherchez comme preuve, en fait, dans le podcast, c'est tout ce que j'ai cherché à démontrer. Parce que moi, je viens d'Auchan. Les gens de la qualité, je les connais. Les exigences qualité pour un produit, les tests, etc., je sais comme c'est exigeant. Donc moi, mon objectif, c'était justement... de sonder le marché, de savoir ce qui se passe, enfin le marché, on va dire la pensée des gens et les préjugés. Et donc, en fait, dans les épisodes, on a rencontré des laboratoires, des gens qui font des tests qualité, donc les sun tests, tests lumière en vitrine, lumière naturelle, les frottements, la sueur, la salive pour les bébés qui pourraient éventuellement manger leurs vêtements. on a vu les histoires de résistance des plantes. Et donc là, on revient au parcours agronomique, à l'histoire des teinturiers, de dire quelles sont les plantes grandins, qui tiennent dans le temps, et les plantes qui ne sont pas grandins. Donc, on dit petit 1. Donc, toute cette partie-là de est-ce que ça tient dans le temps, on l'a démontré avant. Et j'aimerais vous faire une sélection d'épisodes à écouter ou même à passer à vos clients.

  • Speaker #1

    Avec plaisir.

  • Speaker #0

    Donc, ça, on l'a démontré. Le deuxième, le choix sexy, je l'entends, c'était un premier critère, c'était la teinture végétale, c'est fade, c'est terne, c'est pastel, c'est délavé. Et en fait, on s'est rendu compte, on a reçu plusieurs personnes qui nous parlent de nuancer de 600 couleurs différentes, flamboyantes, mais, vous l'avez dit, le fluo est impossible en teinture végétale. Donc ça, le fluo et les EPI ou les gilets jaunes et les gilets oranges, impossible. et enfin quand vous parlez d'échelle industrielle c'est génial parce qu'on a rencontré justement des teinturières à façon donc qui font des petites quantités et on a rencontré des gens qui se posent des questions depuis longtemps sur l'étape d'après et donc des plus grosses entreprises avec des plus grandes capacités de teinture et en fait on s'est rendu compte que c'était complètement possible et un autre point historique qui est important c'est qu'avant les plantes qui servaient à colorer on les appelait les plantes industrielles teintoriales parce que c'était une industrie et il y avait des quantités et des quantités de bains donc oui c'est possible de passer à la teinture végétale à un niveau industriel par contre il y a encore des gens qui disent oui mais ça occuperait trop de... trop de place de cultiver les plantes par rapport à un pigment de synthèse. C'est vrai que c'est la différence. Et en fait, il y a eu un calcul qui a été fait en 2018. Il faudrait la surface de la Belgique pour cultiver les plantes teintoriales, pour teindre tout le coton mondial. Donc, ce n'est pas si déconnant que ça, on est d'accord, c'est gérable. Donc, tout ça, il y a des historiens qui sont venus le rappeler, il y a des industriels qui en parlent et on a des gens qui nous parlent d'échelle. L'idée de la teinture végétale, en tout cas, moi, ce que je défends, ce n'est pas de tout basculer en teinture végétale. Moi, ce que je défends, c'est de faire intelligemment les choses pour que quand c'est pertinent pour un client ou un acteur, de pouvoir l'accompagner sur la teinture végétale. Et il faut garder la teinture synthétique parce qu'elle est aussi propre, elle est plus propre en France qu'elle l'est peut-être ailleurs. Et donc, c'est sûrement, c'est sûr. Mais voilà, donc il faut combiner les deux. Mais la teinture végétale, à un niveau industriel, c'est possible. et après le dernier point c'est le prix que vous avez avancé et là dessus pareil on a reçu plusieurs invités et on a même eu des comparatifs de prix donc c'était hyper intéressant on a vraiment fait le détail du prix et effectivement la teinture végétale coûte plus cher parce que il y a tout un sens derrière de la de la personne qui l'a cultivée etc et de tout ce que ça apporte derrière donc oui le prix là il n'y a pas de débat oui c'est plus cher par contre comme c'est en train de revenir, c'est-à-dire comme il y a de plus en plus de marques qui s'y intéressent, qu'il y a de plus en plus de gros groupes qui s'y intéressent, et qu'il y a d'autres applications de la couleur végétale, pas seulement dans le textile, on pourrait revenir à des champs de plantes tectoriales plus importants, tectoriaux, pardon, plus importants, et du coup... réduire ces coûts qui aujourd'hui forcément sont complètement déconnants et donc en fait il y a moyen que ça soit moins un gros écart comme ça l'est aujourd'hui, donc franchement c'est génial ça veut vraiment dire que les deux mondes peuvent se rencontrer et se parler parce que dans le podcast c'est tout ça qu'on a essayé de démontrer avec des gens et des ingénieurs qualité, des gens qui veulent monter à des échelles plus importantes, donc franchement je suis ravie qu'on ait cet échange du coup parce que voilà il y a moyen de continuer à parler et de...

  • Speaker #1

    ça répond bien bon bah top je veux juste vous dire aussi qu'en fait il y a aussi quelque chose il faut que ce soit facile pour les marques d'avoir accès à la teinture végétale c'est à dire que en termes de process les marques la plupart du temps elles travaillent avec des petits soeurs des tricoteurs, mais des fournisseurs de tissus. C'est-à-dire qu'ils vont faire leur choix. Alors, certains développent aussi leurs propres imprimés, leurs propres couleurs, leurs propres teintures et tout ça, mais ils travaillent avec des tisseurs. Leurs interlocuteurs, en général, ce sont les tisseurs, pas les teinturiers. Donc, il faudrait faire en sorte, pour faciliter les choses, que ce soit les tisseurs, c'est-à-dire les fournisseurs d'étoffes, qui proposent aux marques les matières avec les teintures végétales. c'est juste que là je suis juste en facilitation il faut que les marques soient simples d'accès les marques ne travaillent pas avec les teinturiers elles travaillent avec les fournisseurs de matières

  • Speaker #0

    alors vous avez on a reçu un fournisseur de matière alors est-ce que oh je l'ai là trop de la chance on a reçu un fournisseur de matière qui voilà je ne sais pas si vous voyez bien le fait que il propose donc en plus de son nuancier de toutes les fibres naturelles qu'il propose donc là c'est des fibres qui viennent d'Inde c'est tout ce qui est coton coton recyclé jersey voile tout ça on a aussi du lin etc et en fait elle propose des teintes donc une sélection de couleurs végétales qui sont éprouvées c'est-à-dire qu'elle a du client bon qui les ont éprouvés. Donc, il y a ce genre d'acteurs. Il y a aussi, vous me posiez la question, pour que ce soit plus simple, il faut aussi qu'il n'y ait pas que la teinture qui soit végétale, mais la suite, les après. Et en fait, là, sur les après, on a rencontré l'entreprise Pinkcroft en Angleterre. Je ne sais pas si vous connaissez. qui est spécialisée dans les vêtements de travail, les vêtements un peu tenus de travail, etc. Et ce pays, ils en font les uniformes, les vêtements de l'armée, etc. et donc ils expliquaient que eux pareil en plus de faire de la recherche sur la teinture végétale ils faisaient des recherches sur les après en naturel donc avec des cires avec des produits spécifiques mais donc en fait ce qu'on se rend compte c'est que oui c'est en train de bouger il y a plein de gens qui se posent quand même des questions et je suis hyper contente d'avoir votre point de vue parce que c'est le point de vue des entreprises c'est comment on peut rendre la teinture végétale plus facile d'accès et comme vous disiez, que ce soit plus pratique pour une entreprise de se dire je veux faire ma collection, j'ai autant d'unités moi je vais choisir mon tissu comment ça fonctionne ? Donc soit du tissu déjà teint et on a même des acteurs français qui travaillent maintenant des lèses des lèses de tissu teint uniforme pour justement des créatrices qui veulent faire leur premier modèle à une échelle on va dire plus... plus dans les essais, etc. Mais il y a vraiment de quoi faire. Mais c'est hyper intéressant d'avoir votre point de vue de ce qui pourrait être plus facilitant. Ça, je suis complètement d'accord. Donc, en fait, créer carrément une filière, avoir vraiment...

  • Speaker #1

    il faut vraiment s'adapter au gouvernement du marché il faut partir du besoin et du fonctionnement des marques quand c'est les donneurs d'ordre qui font faire le choix donc il faut vraiment s'adapter au fonctionnement il ne faut pas juste dire j'ai des statuts qui existent mais je n'ai pas le support, je n'ai pas la production je n'ai pas les quantités avec le produit fini il faut faciliter les choses entrer dans le processus actuel de fonctionnement d'un département de développement classique d'une marque

  • Speaker #0

    D'accord, ok. Bon, c'est passionnant. Alors, du coup, on a parlé un petit peu de vos partenaires. Est-ce que vous avez, donc vous avez aujourd'hui de la demande, est-ce qu'on vous en parle un peu plus ou globalement ?

  • Speaker #1

    Très franchement, je vais vous dire quelque chose, moi avec mes clients, on en parle très peu. C'est moi qui en parle à chaque fois parce que j'ai toujours, notamment quand je fais mes formations d'éco-conception, que ce soit chez les clients, on travaille aussi beaucoup avec des écoles, donc on fait en formation continue avec les masters dans les écoles. À chaque fois, on parle d'attention naturelle et voilà, on ne voit pas trop de... en détail parce que c'est un des sujets de l'éco-conception c'est un des sujets qu'on aborde mais très franchement on parle assez rarement directement depuis les marques c'est plutôt moi qui en parle parce qu'il y a encore tous ces freins mais ce type de problème je peux l'avoir sur d'autres sujets quand j'ai des clients qui me disent aujourd'hui il est hors de question d'avoir du coton recyclé chez moi parce que c'est pas assez résistant il y a plein de gens qui aujourd'hui mettent du coton recyclé à 20% à 30% c'est aussi qualitatif que si c'était du coton vierge il y a des gens qui sont encore restés dans des façons de faire d'il y a 5 ans il y a des 10 ans qui ont entendu une fois que la fibre recyclée était plus courte en coton et donc moins résistante donc ils se sont dit en catalogue impossible ben non donc voilà il y a des préjugés comme ça encore dans la tête des gens et il faut ça se travaille il faut expliquer aussi il ne faut pas donner dire ah si évidemment c'est bien meilleur il faut expliquer pourquoi c'est meilleur pour embarquer et là ce qu'on

  • Speaker #0

    ce qu'on essaye d'avoir, c'est... Donc, on a interviewé quasiment tous les fabricants de fibres... Enfin, pas tous en nom, mais on a eu des fabricants de fibres différentes. Le lin, le chanvre, on va avoir la soie, on a eu le coton, enfin bref, on a eu... Sauf qu'il ne faut pas faire non plus de raccourcis, la teinture végétale, ça marche aussi pour d'autres fibres, pas forcément que les fibres naturelles. Et ça, c'est la grosse révolution aussi, qu'il faut préciser. et donc on va avoir tous les acteurs on va dire des fibres pour continuer à montrer et en fait c'est ça le rôle du podcast c'est de montrer et d'avoir les acteurs qui vont je suis en train d'essayer de récupérer une analyse de cycle de vie entre une teinture sur fibre naturelle synthétique et une teinture sur fibre naturelle végétale et en fait je pense que quand on aura des preuves quand on aura une réduction d'impact carbone quand on aura tout ça là on n'aura plus trop besoin de se battre enfin on a toujours besoin de se battre mais vous voyez ce que je veux dire donc c'est en tout et il y a des projets qui se lancent et donc on a quelqu'un qui viendra nous parler de ça sur le podcast je voulais voir avec vous si vous aviez des livres à recommander pour les auditeurs pour qu'ils puissent creuser davantage les sujets de RSE pour que voilà il y ait des sources un peu plus simplifiantes qu'est-ce qu'on peut leur proposer comme support ?

  • Speaker #1

    Alors il y a pas mal de livres qui existent sur la mode LRSE les impacts on vous a parlé du livre d'Audrey Millier tout à l'heure il y en a pas mal qui existent il y en a deux qui m'ont pas mal marqué alors qu'ils sont plutôt généralistes qui ne sont pas spécifiques à la mode qui m'ont fait du point de vue global me faire vraiment réfléchir il y en a un qui s'appelle le syndrome de l'autruche peut-être que vous avez entendu parler de Georges Marshall qui décortique le système psychologique de l'humain qui explique pourquoi on ne trouve pas que c'est si urgent que ça les problèmes de pollution, de réchauffement climatique etc. et c'est super intéressant parce que moi c'est un truc je ne comprends pas que les gens ne soient pas plus stressés, que ce ne soit pas plus en action par rapport à tout ce qui se passe dans le monde en termes de réchauffement climatique, de pollution, le côté social, etc. et je ne comprends pas et ce bouquin m'a énormément permis de comprendre mieux le fonctionnement, qu'on se crée des blocages la non capacité à se projeter à 10 ans le côté inconscient de rester anticonfort ne pas aller vers le danger ou la sécurité la certitude etc et ça m'a beaucoup aidé à comprendre aussi même dans mon travail quotidien quand je suis avec des gens

  • Speaker #0

    que je dois sensibiliser sur ces sujets-là, j'utilise un petit peu ce que dit George Marshall dans son bouquin pour essayer de débloquer ces blocages que les gens peuvent avoir de se dire qu'il faudrait quand même qu'on se bouge un petit peu. c'est un bouquin qui est vraiment par rapport évidemment par de tout ce qui est les climato-sceptiques les complotistes etc c'est aussi leur mode de fonctionnement et donc ça j'ai trouvé ça vraiment intéressant et ça m'est très utile c'est assez global mais c'est un petit peu pour débloquer le verrou et il y en a un autre bouquin que j'ai trouvé très intéressant c'était l'économie symbiotique je crois d'Isabelle Delanois je crois que c'est l'économie symbiotique c'est ça voilà qui parle de c'est génial parce qu'elle parle de tout comment on peut faire mieux du point de vue naturel, mais aussi de façon locale, avec plein d'idées sur les villes qui pourraient vivre en autonomie avec les campagnes juste à l'alentour, sans aller à plus de 100 km pour pouvoir vivre en autonomie, etc. Et là, je trouve qu'on a vraiment, ça va très très loin en intégrant l'agriculture, en intégrant les industries, en intégrant les services, en intégrant les transports. et je trouve que ça permet d'avoir une vision globale parce que parfois on est un petit peu dans notre petit monde de la mode la mode c'est chouette, on est sympa, on se connait tous c'est joli et tout ça mais je trouve que ça permet aussi d'avoir une ouverture sur comment la mode se positionne dans un système global aujourd'hui et c'est un bouquin aussi qui m'a beaucoup inspiré

  • Speaker #1

    on va avoir un agriculteur de Guadeloupe qui travaille le bleu, un super bleu, et lui, il fait de l'économie symbiotique et il en parle loin en large de ce principe. Et donc, je suis hyper contente que vous rebondissiez là-dessus parce qu'au final, on voit que c'est une boucle, en fait. Il y a des liens qui se font et c'est chouette, ça veut dire que ça avance. Merci beaucoup pour ces deux propositions de bouquins qui sont différentes de ce qu'on propose d'habitude puisque nous, c'est vraiment... plutôt teinture, couleur, etc. Est-ce qu'il y a une question, Stéphane, que je ne vous ai pas posée, que vous auriez aimé que je vous pose ?

  • Speaker #0

    non on a parlé de teinture moi je pense de façon très globale donc voilà comme je vous ai dit la teinture pour moi c'est un élément un élément important sur lequel j'ai besoin de preuves de faits pour pouvoir persuader mes clients à aller vers là voilà après moi c'est des sujets voilà c'est j'ai besoin du côté technique parce que moi j'ai pas du tout le côté technique donc j'ai besoin d'avoir vraiment des explications techniques donc je pense que voilà le gros sujet pour moi c'est la sensibilisation des gens et sensibiliser je trouve le plus important de sensibiliser les gens qui ne sont pas sensibilisés c'est à dire que parfois vous savez très bien dans la mode on a beaucoup d'événements dans la mode éco-responsable à un moment c'est un petit peu on reste fermé c'est un petit peu toujours les mêmes gens que l'on voit les mêmes sujets, parfois on a quelques nouvelles informations façons de faire aussi qui sont intéressantes mais c'est un petit peu du entre nous de la mode écoresponsable et ce que je trouve qui est très important c'est de faire la sensibilisation et la sensibilisation c'est vrai que nous ça passe beaucoup par la formation parce que comme je vous ai dit on intervient dans beaucoup d'écoles au niveau des étudiants justement pour les sensibiliser sur les sujets ça peut être au niveau local moi je suis dans une petite ville de 5000 habitants j'ai déjà fait des conférences sur la mode écoresponsable auprès du public pour sensibiliser et je trouve que ce qui est important Voilà, c'est de sensibiliser les gens. Et donc, sensibiliser, si on revient sur la teinture végétale, c'est sensibiliser les plus pour un consommateur d'utiliser la teinture végétale, qui va être le bien pour la planète. Mais ça va être aussi le bien pour vous, parce que vous portez des chaussures, vous, qui sont des teintures végétales, c'est certainement meilleur pour votre peau que d'avoir des trucs à l'éclat de chimique qui diffusent régulièrement, ou qui diffusent dans votre lave-linge et qui vont partir dans l'eau, etc. Et qui permettent d'avoir un produit qui, à la fin, serait plus dégradable. que si ce n'est pas naturel. C'est aussi beaucoup la sensibilisation et surtout la sensibilisation des gens qui ne sont pas sensibilisés. C'est comme ça qu'on aura des... Voilà, sur tous ces sujets-là, les gens se posent plus de questions.

  • Speaker #1

    super, écoutez Stéphane c'était un vrai plaisir pour moi de vous avoir parce que ça me fait mon ancienne vie de RSE et ça me fait ça m'embrique avec le nouveau projet donc je suis ravie merci beaucoup merci beaucoup Pauline,

  • Speaker #0

    très bonne continuation et merci de me donner votre sélection de podcasts que je peux absolument écouter que vous avez fait je vous invite à me rejoindre sur ma page Instagram

  • Speaker #1

    ARTECOVERT ARTECOVERT.COM pour y découvrir le nom des prochains invités. Je me permets de vous rappeler que la seule manière de soutenir ce podcast et de le noter et le commenter sur la plateforme d'écoute de votre choix, c'est ainsi qu'on arrivera à faire porter la voix de ces passionnés de la couleur végétale. Merci à tous !

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Description

⁉️ Les signaux sont positifs pour la couleur végétale


Dans ce nouvel épisode d'Art Eco Vert nous rencontrons Stéphane Piot de Pando 


Belle écoute 


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  • mes services :  issus des expériences antérieures (filières agricoles, RSE, Grande Distribution, Distribution Locale, ) et de ma formation d’ingénieure agronome

  • mon énergie 

  • ma passion pour les plantes

  • ma volonté de redynamiser cette filière 


Chaque mission contribuent à soutenir la pérennité du podcast ArtEcovert

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Bonne écoute 👍

Pauline Leroux


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Bonjour et bienvenue dans le podcast ArtEcoVert, le podcast qui vous parle d'art, d'écologie et de verdure. Je suis Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée de plantes et je vous emmène à la découverte de la couleur végétale et de toutes ses applications. Que ce soit dans le textile, l'ameublement, l'artisanat, la décoration et dans d'autres domaines, chaque jeudi et samedi à 7h30, je vous propose des épisodes riches avec des invités passionnants pour approfondir le sujet de la couleur végétale sur toute la chaîne de valeur. Mon but, fédérer et démocratiser la couleur végétale dans nos vies. Alors c'est parti, bonne écoute ! Bonjour à tous, je suis ravie d'accueillir sur le podcast A Recover Stéphane Piau. Bonjour Stéphane.

  • Stéphane Piot Pando Fashion

    Bonjour Pauline.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors Stéphane, je suis ravie de vous accueillir pour qu'on parle d'un sujet qui m'est cher, on va le classer sous le terme RSE, ce qui ne veut pas forcément dire grand-chose pour tout le monde, responsabilité sociétale des entreprises. J'aimerais d'abord que vous présentiez, que vous nous racontiez votre parcours, comment vous en êtes arrivé à la RSE dans le textile.

  • Stéphane Piot Pando Fashion

    Très bien, donc Stéphane Piot, moi je viens du sud-ouest, j'ai fait une école de commerce à Paris, ensuite j'ai fait un troisième cycle dans l'Institut français de la mode, Management de mode et luxe. parce que je voulais vraiment travailler dans le secteur de la mode. J'ai commencé plutôt dans l'autre gamme, parce que j'ai commencé chez Dior pendant 5 ans comme chef de produit, chef de groupe sur les accessoires mode. Ensuite, j'ai voulu avoir une petite expérience de distribution. Donc, j'ai été directeur du flagship de Ralph Lauren à la place royale. Ensuite, j'ai eu une petite avant-première aventure entrepreneuriale avec un designer qui s'appelle Pascal Imbert. On a commencé à monter une boîte de couture en appartement. et de prêt-à-porter haut de gamme femmes, aventure entrepreneuriale qui a duré pendant deux ans sur le prêt-à-porter. Ensuite, j'ai fait pendant trois ans du conseil en entreprise. Là, je travaillais plus particulièrement pour des centrales d'achat, mode et maison. Et aussi, j'ai beaucoup travaillé avec l'IFM, l'Institut français de la mode, pour l'élaboration et l'animation de nombreuses formations. J'y reviendrai dessus. et suite à ça j'ai voulu revenir au produit je suis allé chez DELSE les bagages DELSE où j'ai travaillé sur les gammes toutes les gammes DELSE c'est à ce moment là que j'ai eu ma première prise de conscience écolo, RSE puisque j'allais très souvent en Chine et contrairement à mes jobs précédents et donc j'ai vu en vrai ce que pouvait être en termes d'impact environnemental et social notre industrie Quand on visite des usines, on voit des gens qui ont été, quand le village s'est brûlé par les cols utilisés par notre industrie, ou quand on sort des usines et qu'on voit des rivières, en fait, on voit des déchets qui bougent dans un trou, mais c'est juste parce que dessous, il y a un petit peu d'eau et en dessous, il y a un mètre de déchets qui se déplacent avec le mouvement de la rivière. C'était vraiment là que j'ai eu ma première prise de conscience. J'ai essayé à l'époque de commencer à faire des choses, mais c'était vraiment... C'était début des années 2000, la mode écoresponsable n'était pas encore là. On a voulu faire des bagages en matière recyclée. Le client n'était pas encore là pour répondre à ce type de proposition. suite à ça je suis allé un an et demi chez Lectra où j'étais business développeur sur les PLM donc les Product Life Cycle Management ce sont des logiciels qui permettent de suivre l'ensemble du processus de développement d'un produit donc j'avais mis en place ça chez Delcey en tant que chef de projet en plus de mon travail de marketing et j'ai fait ça donc chez Lectra auprès des marques de luxe ensuite j'ai été responsable de collection chez Vuitton pendant trois ans où j'étais en charge de toute la bagagerie de nouveau, les sacs de voyage et les accessoires de voyage Donc là c'était un magagerie made in France, donc c'était pas du tout la même chose que ce que j'avais vécu en Chine, vous imaginez bien dans un atelier buton. et j'étais aussi à ce moment-là coordinateur entre le département marocainerie Homme et le département RSE de Vuitton, parce que j'avais une appétence j'étais dans une structure qui avait un département spécialisé sur le sujet donc j'ai lancé par exemple des formations d'éco-conception on a fait appel à un cabinet extérieur qui a fait des animations auprès des designers des développeurs, des marketing, merchandising, etc. pour sensibiliser les équipes du département Homme marocainerie Homme J'ai aussi commencé à travailler sur une matériothèque éco-responsable. C'est-à-dire que quand on développait des produits, on partait du matériau qui était disponible dans notre matériothèque, mais on n'avait rien du tout d'éco-responsable. Donc on a commencé à travailler avec les équipes Sourcing, de façon à ce que les designers et les développeurs aient à disposition des matières un petit peu mieux en termes d'impact environnement. Et c'est à cette époque, quand j'étais chez Vuitton, que Laetitia Huget, qui était ma collègue chez Lectra, m'a contacté pour me faire parler d'un projet de cabinet de conseil en mode responsable. C'était très intéressant ce qu'elle me disait, puis à la fin du déjeuner, je ne m'en rappelle plus, je lui ai dit mais tu ne cherches pas un associé par hasard ? Elle m'a dit je ne vous ai pas tant parlé, d'abord quoi Donc voilà, on a discuté pendant trois mois pour savoir comment on voulait travailler en associé par rapport au projet, quel serait le projet, réfléchir sur le nom, etc. Une fois que ça a été validé, je suis parti progressivement de Viton pour créer Pando il y a maintenant quatre ans. Voilà, et donc depuis 4 ans, nous sommes sur... Je suis chez Pandouf, de la deuxième, ma deuxième aventure entrepreneuriale.

  • Speaker #0

    d'accord super bon bah écoutez Stéphane en fait on va avoir plein de sujets avec lesquels on va pouvoir échanger parce qu'en fait je ne savais pas tout votre parcours j'ai pourtant bien lu sur votre site il y a quand même plein de choses sur vous mais je n'avais pas tout ça on a reçu des gens dans le luxe pour parler de la teinture végétale on sera ravis d'échanger de ça avec vous on a parlé matériaux en tout cas fibres naturelles nouvelles fibres innovation on a eu des gens sur le lin on a eu des gens sur le cheveu donc on va pouvoir aussi parler de ça Moi, je voulais, et c'est ce que je vous ai dit en préparant, c'est qu'en fait, je voudrais vraiment que pour les auditeurs, on replace ce qu'est la RSE sur le textile, qu'on réexplique, entre guillemets, les grandes lois qui sont en train d'arriver, ce qui est en train de faire bouger les entreprises. Et c'est pour ça que je voulais vraiment avoir votre témoignage, parce que j'ai vu des vidéos sur vous, et je trouve que c'est hyper clair. Donc j'aimerais, avant qu'on parle de Pando, que vous puissiez nous refaire un petit, les grands temps forts, les grands éléments déclencheurs sur les lois et ce qui va, entre guillemets, nous arriver et inciter les gens à bouger.

  • Speaker #1

    D'accord. Alors, on va parler en effet de RSE. Donc, la RSE, c'est la responsabilité sociétale des entreprises. Sociétale parce que ça inclut le social et l'environnement. et l'ARSE c'est seulement l'adaptation du développement durable appliqué par les entreprises le développement durable c'est pour tout le monde les entreprises, les ONG, les individus les états, etc et l'ARSE c'est le développement durable spécifiquement pour les entreprises le développement durable ce sont des concepts qui sont assez anciens, c'est le sommet de Rio en 92, en 97 John Kelton qui a théoriser le fait qu'il y avait trois piliers dans l'RSE. Il y a l'idée auquel on pense tout de suite, c'est l'environnement. Le deuxième, c'est le social. Et le troisième, c'est l'économique, auquel on ne pense pas toujours quand on parle de développement durable. L'idée, c'est de dire que c'est très bien le développement durable, mais c'est dans un cadre de développement économique, c'est-à-dire de redistribution de richesses, de développement des personnes, qui ont facilement accès à la nourriture, à un certain confort de vie, etc. Donc, les trois piliers sont à prendre en compte ensemble. Et c'est très important pour moi de tenir compte de ce pilier économique parce que certains disent, certaines entreprises, moi je travaille avec des entreprises, donc on est dans un système capitaliste, des entreprises qui doivent faire de l'argent la plupart du temps, j'ai très peu de gens qui sont dans l'ESS, dans l'économie sociale et solidaire. Ils ont cette obligation de résultat, c'est-à-dire donner un développement en termes de chiffre d'affaires, en termes de marge, en termes de redistribution. Et ils ont surtout des devoirs par rapport à leur partie prenante, c'est-à-dire les employés. C'est-à-dire qu'il ne faut pas qu'ils mettent en danger leur modèle économique, parce que sinon ça ferait des licenciements. Ils ont aussi des devoirs vis-à-vis de leurs fournisseurs. De la même façon, ils ne peuvent pas faire slide-it, parce qu'ils ont des devoirs vis-à-vis de leurs fournisseurs, et aussi par rapport à leurs clients, par rapport à la communauté qui sont attachés à la marque. Donc voilà, quand on travaille sur le développement durable, il faut trouver un bon équilibre entre ces trois piliers, c'est-à-dire aller au maximum, c'est mon point de vue, aller au maximum sur la partie environnementale, au maximum sur la partie sociale, tout en préservant le modèle économique de l'emploi. Donc c'est ça qui est vraiment important pour moi au niveau de l'ARSE, c'est ces trois piliers qui sont à prendre en compte. Alors nous, chez Pendant, on a rajouté un autre qui est le pilier sociétal. En fait, le social, on l'a divisé en social qui est interne à l'entreprise, à la chaîne d'approvisionnement et à l'aval, et l'impact que je peux avoir sur la société en général, en externe. On a beaucoup de sujets qui sont entraités par la mode, qui sont autour des wokismes, des grossophobies, des inclusions, de la diversité, etc. Il y a un impact visuel très fort, une influence de la mode. sur la société. Donc, c'est vrai qu'on a inclus ce côté, ce pilier sociétal, c'est-à-dire qu'on a séparé le pilier social en deux, on a le social interne et le sociétal, parce que la mode a quand même beaucoup d'influence sur la société en général, à l'extérieur de l'entreprise et de son écosystème. Voilà. Donc, la RSE, c'est ça, avec ces trois piliers qui sont importants à prendre en compte. Beaucoup d'engagement des entreprises actuellement, parce que, comme l'a dit Pauline, effectivement, il y a énormément de lois autour de ça. Donc, il y a des choses qui existent au niveau français, il y a des choses qui existent au niveau européen. Très souvent, c'est l'Europe qui influence les États. chaque pays. On a la chance d'être dans un pays sur ces sujets-là qui est plutôt en avance. Donc aujourd'hui, on est plutôt précurseur en France par rapport à l'Europe. Je vais en parler un petit peu. Et aussi, il y a tout ce qui se passe au niveau international, c'est-à-dire au niveau de l'ONU, qui donne aussi pas mal de choses, plus de guidelines, on n'est plus dans les obligations. Mais on a aussi des choses au niveau international comme les COP. Par exemple, on pense tout de suite à l'accord de Paris. et de 2015 qui définit qu'au niveau international, l'ensemble des pays vont faire en sorte que l'on ne dépasse pas les 2 degrés d'augmentation de la température par rapport à la période pré-industrielle d'ici la fin du siècle, voire 1,5. Ça, c'est un sujet important, et notamment dans les nouvelles lois, c'est un sujet qui est beaucoup mis en compte par les lois, que ce soit au niveau européen ou au niveau français aujourd'hui. là-dessus. Donc, on a tous ces cadres. Donc, beaucoup de choses qui bougent. Je pourrais parler des lois pendant trois heures, mais je vais faire en trois minutes les lois les plus importantes que nous avons eues. Donc, on a des lois au niveau européen, notamment le pacte vert, le Green Deal, qui a permis, qui a dit que l'Europe sera le premier continent à être émetteur net, le mot net est important, en émissions de gaz à effet de serre d'ici 2050. Donc, d'autres pays ont pris ce type de positionnement, mais ça, c'est vraiment pour suivre les accords de Paris. c'est quelque chose qui est au niveau européen qui évidemment est récupéré au niveau français au niveau européen, si je reste au niveau européen donc il y a ce Green Deal qui est important qui dit, alors il est très clair aussi par rapport à ce que je disais tout à l'heure par rapport à l'économie c'est-à-dire que c'est une transition verte mais qui passe beaucoup par l'innovation, c'est-à-dire qu'il y a énormément de financements qui disent ça ne va pas passer seulement en revenant aux champs, relents et tout ça, j'adore ces matières, mais ça va être aussi moyen, il va falloir aussi rajouter de la technologie et de l'innovation. il y a énormément d'investissements sur l'innovation, d'où l'explosion des startups qui travaillent sur ce sujet d'innovation en termes de produits plus éco-responsables, de matières plus éco-responsables, de captation des émissions de gaz à effet de serre, etc. C'est dans ce cadre-là, par exemple, que nous avons les voitures thermiques qui sont interdites en vente neuve d'ici 2035. c'est la suite du Green Deal ce Green Deal il y a aussi autre chose qui se passe au niveau européen aussi il y a des lois qui existent déjà aujourd'hui qui s'appellent la NFRD qui est donc le reporting extra financier qui sont pour les très grosses entreprises aujourd'hui aujourd'hui on a une nouvelle loi qui est en cours d'élaboration de finalisation au niveau européen avec mise en application dès 2025 sur l'exercice 2024 pour que les très grosses entreprises aient un rapport extra-financier beaucoup plus costaud qu'aujourd'hui. On avait une ancienne législation, un FRD, qui était assez souple et surtout pour les très grosses entreprises. Aujourd'hui, ce serait pour les très grosses entreprises, mais aussi pour les PME, c'est-à-dire qu'à partir de 250 employés, vous pourriez et vous serez assujettis à cette nouvelle Corporate Sustainability Reporting Directive. voilà, CSRD, qui va obliger les entreprises à donner pas mal d'informations. Alors, c'est très, très riche. On n'a pas encore toutes les méthodologies. Les grosses entreprises, c'est dès 2025 sur le résultat 2024. Les moyennes entreprises, c'est 2026 sur 2025, mais ça va arriver vite. Beaucoup d'informations à dire, c'est-à-dire qu'il y a plein de choses qu'on a réessayées, on aime bien, les matrices de matérialité, il y aura les doubles matrices de matérialité, il y aura le bilan des émissions de gaz à effet de serre qui sera obligatoire, c'est-à-dire que toutes ces entreprises devront avoir fait la mesure de leurs émissions de gaz à effet de serre. en propre chez eux, mais aussi ce qu'on appelle le scope 3, qui est toute la chaîne d'approvisionnement. Et pour les marques de meubles, en général, quand on fait un bilan des émissions de gaz à effet de serre, 90 à 95 des émissions de gaz à effet de serre de la marque, c'est la meubles. c'est les fibres, les processus de fabrication, les teintures, les confections, la logistique, etc. Donc on voit comment au niveau européen il y a des choses qui se passent qui vont obliger les entreprises à faire un bilan des émissions de gaz à effet de serre, qui vont les obliger à mettre en place des actions avec des objectifs et des deadlines, et donc s'engager sur ces sujets d'immunisation des émissions de gaz à effet de serre. et on se dit certaines entreprises vont se dire moi je m'en fous j'ai pas 250 personnes dans mon entreprise en fait c'est que ça marche pas comme ça c'est que vous pouvez avoir des clients qui eux sont obligés de faire la CSRD de remplir ce document et qui vont vous demander des comptes parce qu'il va falloir que vous embarquez vous en tant que fournisseur imprimeur teinturier confectionneur etc il va falloir que vous vous baissiez vos émissions de gaz à effet de serre de façon à ce que votre client donneur d'ordre puisse diminuer ses émissions de gaz à effet de serre donc on va comment l'effet de minot joue au niveau Voilà. Donc ça, c'est au niveau européen, donc des choses qui sont assez importantes, comme on le voit. Il y a aussi tous les sujets au niveau du passeport digital produit, c'est-à-dire que, alors ce n'est pas seulement pour le textile, mais le textile est l'une des industries prioritaires sur la mise en place de ce sujet, où il y aurait un passeport numérique qui indiquerait un certain nombre de caractéristiques environnementales, de traçabilité, de réparabilité, de recyclabilité ou de recycler des produits qui sont mis sur le marché. Donc là, on n'a pas vraiment de date.

  • Speaker #0

    C'est un peu un truc comme la blockchain, c'est vraiment avoir toutes les infos à chaque étape d'un produit ou c'est encore différent ?

  • Speaker #1

    C'est plus souple que la blockchain, parce que la blockchain, c'est que l'ensemble de la traçabilité sécurisée dans chacune des étapes, là, ce serait une information dématérialisée, c'est-à-dire que vous pourriez avoir accès par rapport sur un barcode, sur le site, via un QR code, etc., à un certain nombre d'informations là-dessus. Après, ces informations, si elles ont été, si c'est le résultat d'une blockchain ou pas, aujourd'hui, ce n'est pas encore très clair. il parle effectivement de la blockchain qui est aujourd'hui le sujet le plus sécurisé mais aujourd'hui ce n'est pas encore très clair si ça sera obligatoire que ça passe par une chaîne de traçabilité blockchain d'accord donc voilà au niveau européen pas mal de choses et il y a aussi des choses intéressantes au niveau européen c'est le devoir de vigilance qui est aussi une nouvelle loi, aussi au niveau européen, donc la CSDD, la Corporate Sustainability Due Diligence, qui devrait arriver un petit peu plus tard que la CSRD, dont j'ai parlé juste avant, qui va imposer les entreprises. Pareil, aujourd'hui, c'est les grosses entreprises. Ce sont des lois nationales en France, en Norvège, en Allemagne, aux Pays-Bas, en Angleterre ou aux États-Unis. Là, il va y avoir une loi européenne, une directive européenne qui sera appliquée par chaque pays. qui va dire, le niveau va être beaucoup plus bas, on va aussi descendre à 250 employés, donc ça va être des dizaines de milliers d'entreprises européennes qui vont être assujetties à ce devoir de vigilance. Et donc là, ça oblige les entreprises sur l'ensemble de leur chaîne d'approvisionnement de vérifier qu'il n'y a pas de risques environnementaux et ou sociaux. Et ce sont des choses... Ça veut dire qu'en fait... Grosso modo, c'est la suite du Rana Plaza. Quand le Rana Plaza s'est coulé en 2013, les marques ont envoyé plein de shopping bags, d'étiquettes, de la frustration dans les décombres de l'immeuble et ils se sont dit, moi, je ne savais pas que mon produit était fabriqué là. Parce qu'en fait, c'était des sous-traitants, de sous-traitants, de sous-traitants, de leurs propres fournisseurs. Eux, ils se sont dit, moi, je connais juste mon fournisseur, les sous-traitants, je ne connais pas. Là, maintenant, l'idée, c'est de dire, en tant que donneur d'ordre, vous êtes responsable de l'ensemble de notre chaîne d'approvisionnement. Donc là, on voit en termes d'explications au niveau de la traçabilité des produits, notamment pour les gens de mode, qui aujourd'hui ne savent pas très bien d'où vient leur coton, d'où vient leur polyamide, ou même où ça a été imprimé. On voit qu'il y a des choses qui vont être importantes. Il va falloir mettre en place cette traçabilité de la chaîne d'approvisionnement pour pouvoir répondre à ce devoir de vigilance européen. Donc ce sont quelques exemples européens. On a aussi un qui est le 1er janvier 2025 qui va imposer aussi l'interdiction d'importation de produits liés à la déforestation. la mode est très impliquée notamment sur les sujets cuir. C'est-à-dire que si vous avez des pots qui viennent d'Amérique du Sud, hop, déforestation à 50%. Je ne sais pas exactement quel pourcentage, mais vous avez un très gros risque. Donc ça, c'est le 1er janvier 2025. Voilà, au niveau européen, on est quand même déjà assez chargé sur ces sujets-là. Plus des plans d'éco-conception sur tous les produits, etc. Et en France, c'est vrai qu'on a une loi qui est très importante, qui a vraiment marqué, c'est la loi GEC, donc la loi anti-gaspillage pour l'économie circulaire de février 2020. Alors... qui concerne toutes les industries. Il y a 200 décrets d'application qui sont mis en place progressivement depuis là-dessus. Sur la mode, quelques sujets très forts. L'interdiction des invendus des marques qui sont distribuées en France. Donc ça, c'est un message très fort. On ne peut plus détruire les produits finis. Il faut savoir que l'Europe est en train de reprendre cette loi au niveau européen. C'est-à-dire qu'elle veut, au niveau de la stratégie textile, que ce soit au niveau européen, que les produits non alimentaires soient interdits de les détruire. Il y a ça, il y a le fameux logo Triman, qui sont tous les produits textiles aujourd'hui et chaussures, et aussi sur les packagings par exemple, qui montre bien qu'il y a un système de collecte qui est mis en place, et quel est le système de collecte ? Les consommateurs, les ménages, puisqu'on est sur les produits ménagers, puisque les ménages sachent quoi faire d'un produit en fin d'ivier, et vous avez donc ce fameux Triman qui est obligatoire au niveau français. L'Europe a un petit peu tiqué en avril, la France devait répondre, on n'a pas eu trop de nouvelles, donc on ne sait pas trop où ça en est, parce que c'est un petit peu, par rapport aux autres pays européens, ça ne facilite pas le libre-échange au niveau européen, donc on est un petit peu en attente de nouvelles à ce sujet-là. Il y a des choses en termes de communication très intéressantes aussi, aujourd'hui il y a des mots dans cette loi qui sont interdits, on n'a plus d'un produit fini, il ne peut plus être biodégradable. une matière première, oui, mais pas un produit fini. On ne peut plus dire qu'un produit est respectueux de l'environnement, on ne peut plus dire qu'il est vert, on ne peut plus dire qu'il est écologique, on ne peut plus dire qu'il y a une note en carbone, sauf si on a suivi une procédure très stricte, j'ai mesuré les émissions de gaz à effet de serre, j'ai diminué au maximum, et ensuite j'ai compensé avec quelque chose qui n'est pas polémique aujourd'hui. Or, aujourd'hui, tous les sujets de compensation sont polémiques, donc ça pose un petit problème. Voilà, donc ça c'était vraiment au niveau du vocabulaire utilisé pour éviter le greenwashing. Et ce qui est intéressant, c'est que tout ça, ce qui a été fait en France au niveau du vocabulaire anti-greenwashing, s'est repris actuellement dans une autre directive européenne qui s'appelle les green claims. Donc voilà, vous voyez un petit peu les effets de réciprocité qu'il y a entre la France et l'Europe. Donc là, c'est des sujets sur lesquels on est plutôt plus en avance. Et il y a cette fameuse fiche descriptive des caractéristiques environnementales du produit qui est donc valable depuis le 1er janvier 2023. Alors ça, c'est en fonction du chiffre d'affaires et des quantités vendues sur le marché français. Donc c'est d'abord les grosses entreprises et progressivement jusqu'en 2025 pour les entreprises qui font plus de 10 millions de chiffre d'affaires. et donc là l'obligation de façon dématérialisée d'indiquer pour chaque nouveau produit mis sur le marché à partir du 1er janvier 2023, 2024, 2025 selon le palier de votre entreprise indiquer si le produit, enfin les trois dernières phases en termes de made in de quel pays d'origine de votre produit donc où est-ce que ça a été confectionné où est-ce que ça a été imprimé, teinté et où est-ce que ça a été tissé, tricoté pour le textile obligation de dire s'il y a plus de 50% de plastique au niveau plastique égale polyamide acrylique et la stane là polyester s'il y a plus de 50% dans le produit pas dans la matière principale mais dans le produit il faut indiquer le excusez-moi il faut indiquer si ça va relarguer des micro-particules dans l'océan si c'est plus de 50% si vous avez du recyclé Vous devez dire que toujours par rapport au poids total du produit, vous devez indiquer s'il contient au moins 40% de matière recyclée, 30% etc. Après il y a deux autres sujets qui aujourd'hui ne sont pas tellement, qu'on n'utilise pas trop. Un c'est sur les substances chimiques, mais qui en général, dangereuses, mais qui en général ne sont déjà pas intégrées avec REACH pour les gens qui suivent Vasson, très très strict REACH. et il y a la recyclabilité pour l'instant l'organisme, les co-organismes Free Fashion a dit que compte tenu des faibles chances qu'un produit textile aujourd'hui soit recyclé la recyclabilité n'apporte pas ce sujet par du principe que le produit textile aujourd'hui n'est pas recyclé Voilà pour la loi AGEC Ah si, il y avait aussi le plan de prévention d'éco-conception qui était à rendre le 31 juillet 2023 il y a un petit report jusqu'au 15 septembre pour les retardataires où chaque metteur sur le marché français devait faire un plan de prévention et d'éco-conception pour indiquer où est-ce que j'en suis en termes de matières renouvelables, recyclées émissions de gaz à effet de serre, tout ça et quels sont mes objectifs à 5 ans Merci donc Refashion je ne sais pas comment ils vont faire ils vont récupérer des dizaines de milliers de fiches Excel avec du quantitatif et du qualitatif et ils doivent faire une synthèse au gouvernement donc je suis impatient de voir comment ils vont pouvoir faire ça parce que ça va être un très très très gros travail voilà je pense pour la loi AGEC je pense que j'ai un peu parlé de tout et l'affichage environnemental il n'est plus la loi AGEC qui a été repris par la loi climat et résilience mais qui était abordé effectivement à AGEC et donc là les fichages environnementaux pareil nous avons du français et de l'européen avec le français qui est en cours d'élaboration a priori les dernières nouvelles c'est qu'on aurait début 2024 les méthodologies on a déjà les 8 critères qui sont des critères assez classiques d'analyse de cycle de vie du produit avec des impacts environnementaux classiques mais c'est intéressant parce qu'on rajoute l'état français rajoute certains critères un c'est notamment le relarquage des microplastiques qui aujourd'hui n'est pas pris en compte dans les ACV il rajoute aussi le modèle économique notamment celui de la fast fashion qui ferait que vous auriez un moins bonne note donc maintenant la difficulté c'est définir qu'est-ce que c'est la fast fashion donc beaucoup de choses en attente et ce qui est intéressant c'est que donc on a ça au niveau français donc avec mise en place début 2024 ce qu'on nous demande ce qu'on nous dit aujourd'hui avec non obligatoire au début et ça se deviendrait obligatoire en 2025 et en parallèle on a l'affichage fondamental européen avec le PEF le Product Environmental Fundprint, qui suit un peu le même modèle, donc là aussi, il y a des retours entre la France et l'Europe. L'affichage environnemental européen ne sera pas obligatoire, a priori. Par contre, chaque pays peut le rendre obligatoire. Donc, on peut imaginer que quand l'affichage environnemental européen sera bon, sera efficace, sera sur place, la France passera l'affichage environnemental européen, mais le rendra obligatoire puisqu'il aura déjà eu son affichage environnemental français obligatoire. voilà en synthèse pas mal de choses sur les lois et évidemment il y a aussi toutes les autres parce qu'on parle d'Europe de la France et quand vous exportez aux Etats-Unis aujourd'hui interdiction d'avoir du coton d'origine ouïgoure vous avez aussi des lois qui existent pour les Californiens on

  • Speaker #0

    peut peut-être expliquer pour les gens qui ne suivent pas les ouïgours vraiment le drame social et on peut peut-être le les ouïgours c'est donc une minorité de...

  • Speaker #1

    musulmane en Chine qui, donc aujourd'hui il y a énormément de soupçons, enfin plus que des soupçons, on va pas dire ça je suis politiquement correct en disant ça mais c'est plus que des soupçons que c'est une ethnie qui est aujourd'hui dans des camps de travail qui ressemble à du travail forcé pour la plus grande partie des pays démocratiques dans le monde qui sont plus en fait d'après la Chine, plus des camps de travail pour les... pour les aider à se développer. En fait, c'est quand même plutôt des camps de travail forcés, sachant que c'est dans une région dans laquelle il y a beaucoup de cotonculteurs qui vont fournir le coton de la mode. Et donc, évidemment, il y a aussi des filiateurs, des confectionneurs sur place. Donc, les États-Unis ont interdit l'interdiction de coton avec un risque qui vient d'un travail forcé, d'associer au travail forcé. L'Europe est en train de travailler aussi sur une loi, mais qui ne sera pas effective avant 2025, beaucoup plus forte sur l'interdiction d'importer des matières, des produits liés au travail forcé. Mais ce ne sera pas avant 2025 que ce sera effectif. Et l'Europe ne va pas parler du travail ouïgour, elle va parler du travail forcé. au global. En général. Parce que, voilà, les États-Unis sont un petit peu plus brutaux en frontal quand ils parlent à la Chine et l'Europe est un petit peu plus politiquement correcte. Donc, on va juste parler de travail forcé sans spécifier Ouïghour ou l'Église d'Itan ou tout ça. Pas tous les pays sont calancés dans la chaîne textile que l'on a des soucis.

  • Speaker #0

    après les Etats-Unis ils ont quand même intérêt à valoriser leur coton donc je pense qu'ils sont plus on va dire plus énervés parce que eux ils ont un intérêt à récupérer il y a des autres pays il y a du protectionnisme en Europe on n'a pas trop le souci on a quelques champs de coton en

  • Speaker #1

    Grèce en Espagne mais on n'a pas grand chose on n'est pas des gros faiseurs c'est en effet sur le marché du coton et puis on a aussi la Chine qui a ses propres protections ses lois, typiquement aujourd'hui par exemple pour exporter du bio en Chine, aujourd'hui c'est compliqué parce qu'il faut être selon la législation nationale chinoise voilà donc aujourd'hui pour l'instant les choses passent encore mais on peut imaginer qu'il y a des choses qui vont se faire et aussi ils ont aussi un REACH qu'ils sont en train de mettre en place depuis quelques années qui est normalement beaucoup plus strict que le REACH européen donc REACH, il faut que je dise peut-être ce que c'est c'est donc la loi européenne qui interdit ou limite un certain nombre de substances chimiques en Europe, depuis 2007, si mes souvenirs sont bons. Et donc la Chine a mis en place sa propre réglementation pour interdire l'importation de produits avec des substances chimiques qui a priori sera plus costaud que riche, qui va plus loin que riche. Et qui peut être aussi assimilée à une forme de protectionniste. Tout ça sont des choses à prendre en compte. Nous avons quand même une marque qui travaille à l'international, parce qu'après moi en tant que marque internationale, j'ai le marché européen, mais j'ai aussi le marché américain et le marché asiatique.

  • Speaker #0

    exactement voilà C'est hyper riche Stéphane, heureusement je suis parce que j'avais les pieds dedans, vous disiez mes 4 ans de RSE chez Auchan et donc on était en essai sur le reporting financier, on a eu toutes ces thématiques, le devoir de vigilance, la loi 5.1.2, de retracer sa filière, la blockchain. Moi j'étais plus à la fin sur l'alimentaire et en fait il y a énormément de parallèles entre l'alimentaire et toutes les obligations, donc l'alimentaire on va dire était le précurseur. et en fait je vois et j'en ai échangé avec Catherine Doriac qu'il y a énormément de parallèles qui peuvent être faits entre la luthère et la mode et on parlait avec je sais pas si vous la connaissez Audrey Millier qui est chercheuse au CNRS qui a écrit un livre, le livre noir de la mode on avait fait un focus avec elle sur Riche parce que c'est le sujet qui nous intéressait c'était la couleur végétale et la teinture et en fait elle expliquait que toutes ces lois dont vous avez reparlé d'une certaine manière, elles vont quand même obliger à se poser des questions sur tous les domaines et ça va aussi amener à se poser des questions sur la teinture parce que c'est quand même une des phases les plus polluantes de l'industrie textile. C'est une des phases les plus obscures aussi parce que, comme vous le dites, il y a beaucoup de rangs entre la fabrication et l'arrivée en magasin d'un vêtement. Il y a beaucoup de rangs, il y a beaucoup d'intermédiaires et la phase de teinture, on ne sait pas trop où ça se passe, on ne sait pas trop avec quels produits, etc. Alors, il y a Rich. mais bon on pourrait aller encore un peu plus loin et donc voilà je pense que ceux qui n'ont pas écouté les deux épisodes d'avant vont être un peu largués je pense qu'ils vont devoir l'écouter plusieurs fois mais en tout cas c'est bien d'avoir fait tout ce panel donc je suppose que les entreprises textiles sont quand même un petit peu chahutées chamboulées on va dire avec tout ça, qu'elle se pose énormément de questions. Et du coup, je pense que c'est le moment de présenter Pando, du coup, ce que vous faites, ce que vous proposez et nous raconter un peu comment ça s'est créé, combien vous êtes aujourd'hui et un peu vos services parce que je vois que vous proposez plein de trucs et je pense que ce serait intéressant de l'expliquer si on a des marques qui nous écoutent.

  • Speaker #1

    Très bien, parfait. Alors, Pando, déjà le nom, ça veut dire je transmets en latin, et donc on est beaucoup dans la transmission avec Laetitia et Elodie, la troisième consultante. L'idée, c'était de partager notre expérience, notre expertise sur le sujet de RSE. C'est aussi le plus vieil arbre du monde qui se trouve dans l'état de Utah, aux États-Unis, qui a 80 000 ans. Et donc l'idée, c'était un petit peu de mettre en rapport un arbre qui a 80 000 ans. En fait, c'est un système pastinaire. avec la mode qui existe depuis 200 ou 300 ans. C'est juste mettre un petit peu en relation l'un et l'autre. au niveau de on est en termes de conseil alors on est on a des valeurs c'est-à-dire qu'on est beaucoup sur le respect de l'humain des partenaires avec lesquels on travaille les partenaires on travaille beaucoup sur toute forme d'écosystème je reviens peut-être avec des gens sur des expertises avec lesquelles on travaille parce qu'on est beaucoup sur le collaboratif voilà donc il y a tellement de sujets à aborder qu'on ne peut pas être expert en tout il y a le côté optimisme il y a Il faut dans ce dossier-là, il faut des activistes. Alors nous, on n'est pas un activiste en disant on ne va pas travailler avec vous parce que votre modèle économique ne nous plaît pas. On va dire votre modèle économique n'est peut-être pas top pour ça et ça. Est-ce qu'on peut y faire quelque chose ? Non. Ok, à ce moment-là, on peut quand même faire quelque chose sur d'autres sujets. Et donc l'idée, c'est de pousser au maximum les clients avec lesquels on est tout en respectant leur modèle économique, leur ADN, etc. pour aller le plus loin possible. parce qu'aujourd'hui évidemment on ne va pas parler de décroissance c'est un peu difficile dans un système capitaliste de parler de décroissance donc il y a ce respect des personnes et c'est vraiment de l'optimisme aussi parce que on ne va jamais on n'est pas, c'est pas nous qui allons dire c'est la fin du monde la nuit c'est tout est pourri etc nous on est là pour trouver des solutions on est dans l'action, c'est ça qui nous fait bouger c'est ça qui nous fait vivre, c'est d'être dans l'action et d'avoir des choses qui bougent, positives donc voilà, on va plutôt donner de l'énergie positive aux équipes quand on a travaillé avec nos clients. Donc sur ce qu'on propose, le sujet classique en termes de conseil, c'est qu'on va faire des audits RSE. On a été formé à tout ce qui est autour de l'ISO 26000, qui est donc la norme de la RSE internationale. On a créé un audit basé sur les domaines de l'ISO 26000, ainsi que sur les ODD, les objectifs de développement durable de l'ONU. Donc on fait un diagnostic sur l'ensemble des sujets abordés par les E26000 et les ODD, selon nos quatre piliers sociaux, sociétaux, environnementaux et économiques. On fait des interviews, donc on a un questionnaire assez important pour faire des interviews en interne et en externe dans les entreprises. On demande beaucoup de documentation, on va analyser, consolider, et suite à ça, on va dire, là vous êtes plutôt bien, là vous êtes moins bon, il y a une marge d'amélioration. on pense qu'en fonction de notre ADN, il faut que vous alliez vers là, c'est-à-dire qu'on commence à travailler sur une stratégie RSE pour l'entreprise, et on va aussi mettre en rapport des plans d'action. Et si l'entreprise le souhaite, ensuite on l'accompagne dans la mise en place de ce plan d'action. Comme vous l'avez compris, comme vous l'avez dit, et comme on l'a tous compris, les sujets des RSE sont très complexes, sont très changeants, il faut prioriser, parce que sinon c'est une oie. Donc l'idée c'est que nous on apporte, c'est-à-dire de faciliter, de rendre ça plus simple, plus audible. de prioriser, de dire, voilà, la priorité numéro un pour cette année, c'est ça, la priorité numéro deux pour l'année prochaine, ce serait plutôt ça, etc. Et d'accompagner en autonomie les personnes, c'est-à-dire qu'on n'est pas dans l'assistanat. C'est quelque chose auquel on tient beaucoup avec nos clients. C'est-à-dire qu'on va former les équipes pour comprendre pourquoi elles font ça. On va créer ensemble les processus et les outils sur lesquels ils vont travailler de façon opérationnelle. Et donc, on est sur un soutien, mais l'idée, c'est que progressivement, avec nos clients plus historiques aujourd'hui, on les voit très peu. C'est vraiment de façon très ponctuelle. C'est-à-dire qu'il faut autonomiser les équipes sur ces sujets-là. Ça peut être parce que les gens l'intègrent dans leur travail au quotidien. Ça peut être aussi, parfois, il y a quelqu'un des entreprises qui vont prendre un chef de projet RSE qui va aussi faciliter un petit peu la coordination. Mais de toute façon, la direction RSE, c'est beaucoup au niveau de la stratégie, des grandes lignes, etc. Mais sans l'opérationnel, ça ne bouge pas. donc voilà nous on est plutôt sur la partie opérationnelle c'est faire bouger les gens même si on travaille sur la partie stratégie mais à un moment il faut passer à l'opération donc ça c'est le type de mission classique

  • Speaker #0

    Chez Auchan justement pour faire un parallèle pour que ça bouge justement l'émission était rattachée aux produits et à la RSE parce qu'en fait il faut travailler avec les équipes qualité il faut inclure les chefs de produits, les acheteurs, les chefs de groupe et comme vous dites il ne faut pas que ça devienne de l'astistana sinon c'est toujours une personne qui s'épuise et donc il faut donner le sens donc je comprends hyper bien ce que vous proposez comme service sans faxer c'est ça et puis il faut l'incarner il faut fédérer autour de ça et donc bien donner le sens parce que s'ils comprennent pourquoi d'un coup ça va tout de suite plus vite vraiment ça je témoigne mais bon j'ai vu aussi que sur votre site il y a un système d'abonnement qui a plein de fiches avec du vocabulaire RSE en fait vraiment c'est la mine d'or pour ceux qui ne connaissent rien et qui voudraient un apprendre des choses. Je suis allée farfouiller la version gratuite, mais je vois que vous avez un système d'abonnement. Est-ce que vous pouvez expliquer un petit peu ce qu'on y retrouve ?

  • Speaker #1

    Oui, alors là, c'est tout à fait... Suite à notre expérience de Pando, l'idée, comme je vous ai dit, c'est de faciliter l'accès à l'information. À la RSE, à la mode. Au début, on a commencé en faisant des magazines qui sont sous format digitaux. sur l'histoire de la mode et la RSE de 1850 à 2000, de 2000 à 2020 et ensuite 2020. Et après, on s'est dit, nos clients nous ont dit, c'est super quand vous êtes là, on vous pose des questions, on avance et tout ça. Mais quand vous n'êtes plus dans nos bureaux, on ne sait plus où nous chercher l'information. Et on s'est dit, ah bah tiens, on va peut-être vous poser quelque chose. Et comme on avait énormément d'informations, on s'est dit, c'est un petit peu dommage de la garder seulement pour nous. Et donc, on a créé effectivement cette boîte à outils qui s'appelle Kaleo. Donc avec une partie des supports, des contenus qui sont gratuits, une partie qui est sur abonnement, vous avez des podcasts, des webinaires, des fiches abécédaires, des focus, des articles, etc. qui sont sur les matières, sur les process, sur les lois, la partie législative est assez importante aussi, sur la partie traçabilité, la transparence, etc. Donc on a plusieurs sujets. On en a tellement quand même pour faciliter les choses, on a même créé des parcours éducatifs, on a dit voilà je commence dans la RSE et je suis nul en législatif, quels sont les supports que je dois faire ? Donc il y a aussi des parcours éducatifs pour faire un petit peu du e-learning sur des supports différents parce que les gens, il y en a qui préfèrent l'oral, il y en a d'autres qui vont préférer le visuel, il y en a d'autres qui vont vouloir lire, etc. Donc on a des supports différents et qu'on enrichit avec environ 15 nouveaux contenus tous les trois mois. voilà donc c'est Caléo c'est sous format d'abonnement en fait c'est selon soit il y a des abonnements individuels quand vous êtes seul à propre nom individuel ou seul et vous avez aussi pour entreprise qu'avec un abonnement qui est plus ou moins important selon le nombre de personnes de l'entreprise une idée c'est de faciliter l'information en autonomie des équipes sur les sujets des RSE et MOT qui ne sont pas toujours très simples

  • Speaker #0

    non c'est clair je mettrai en descriptif d'épisode les liens pour que ceux qui sont intéressés puissent aller regarder alors du coup je voulais vous poser la question sur la teinture végétale qu'est-ce que pourrait apporter la teinture végétale dans toutes ces lois dans toutes ces choses, est-ce que vous en entendez parler est-ce que vous avez des demandes et qu'on fasse un point sur les échos que vous avez ou les premiers retours.

  • Speaker #1

    Alors, effectivement, quand on part de l'impact de la teinture, parce que j'aime bien partir du côté factuel, effectivement, on a des impacts assez lourds en termes de consommation d'eau, en fonction du processus qui est utilisé, en termes de consommation de chimie, donc avec des lois européennes, il y a aujourd'hui des choses qui permettent d'aller beaucoup plus loin que riche, heureusement, et en termes de consommation d'énergie, parce que ce sont souvent des processus où il y a du chauffage de l'eau, particulièrement. Donc vous avez déjà trois gros impacts en amont, et donc les conséquences, ça va être les émissions de gaz à effet de serre liées à l'utilisation de l'énergie, ça va être la pollution de l'eau qui a été consommée et polluée par les produits chimiques, ça peut être aussi la pollution de l'air pour les gens qui respirent, qui travaillent dans les teinturies et qui vont respirer ces produits chimiques. Donc effectivement, l'impact est très très lourd. On peut travailler de différentes façons. Il y a la partie process, donc je vais aller très rapidement parce que ce n'est pas la question à laquelle je vais poser spécifiquement. C'est qu'aujourd'hui, on commence à avoir des process qui sont secs, donc qui vont consommer beaucoup moins d'eau, qui vont consommer beaucoup moins de colorants. Vous avez aussi des possibilités de travailler sur des listes de produits interdits chimiques, ce qu'on appelle les MRSL, les Manufacturing Restricted Substance Lists, qui sont des listes de produits qui vont plus loin que riche et donc que vous pouvez imposer aux teinturiers. vous avez aussi des labels qui interdisent un certain nombre de produits chimiques vers le dollar de riche comme Ecotech Step vous avez Got des gens comme ça qui vont aller vous aider à acheter la plateforme ZDHC qui va dire aussi qui va imposer limiter un certain nombre de produits chimiques mais vous aurez toujours de la chimie on est d'accord et moi j'ai un gros problème par rapport à tout ce type de chimie c'est que quand on est sur les produits textiles ce qu'on aimerait bien c'est avoir un produit qui soit le plus biodégradable possible, je ne dis pas biodégradable parce que ce n'est pas possible à 100% mais qui soit le plus biodégradable possible et il y a beaucoup de gens qui font l'amalgame à mon avis en disant si c'est du coton ou si c'est de la laine ou si c'est du lin, de toute façon c'est biodégradable la matière effectivement à la base est plutôt biodégradable le problème c'est tout ce que tu fais après qui ne le rend plus très biodégradable.

  • Speaker #0

    La pétite après et la teinture.

  • Speaker #1

    Exactement. Et là, on est sur un sujet qui, je trouve, est super important. C'est-à-dire qu'on peut avoir des produits de fibres naturelles. Alors, je n'ai pas dit éco-responsables parce que naturelles, c'est différent d'éco-responsables. Mais des fibres naturelles, donc qui seraient plus biodégradables, a priori. Mais le problème, c'est qu'on les empoisonne. avec les teintures, les apprêts, les finitions, etc. Et donc, en fin de vie, peut-être que la matière principale va se décomposer, mais vous allez avoir quand même du relargage de produits chimiques dans les sols, dans l'agriculture, et qu'on va boire ensuite. Donc là, je trouve qu'il y a un gros sujet, en effet, sur lequel travailler. Donc, on peut limiter les produits chimiques avec ces différentes listes de produits chimiques interdits ou limités, mais effectivement, le naturel, alors c'est la teinture, mais il faudrait que ce ne soit pas seulement la teinture, il faudrait que ce soit aussi l'impression. voire les finitions que l'on a dessus, après, que l'on peut avoir, enfin, qu'ils soient naturels. Donc, moi, ce que j'aimerais bien avoir, c'est le produit qui soit non seulement 100% naturel, avec des fibres qui sont naturelles et le plus écoresponsables possibles, donc plutôt biologiques, par exemple, ou recyclées, et sur lesquelles tous les process suivants Il y a du naturel qui serait donc biodégradable pour avoir un produit qui serait biodégradable, je dis au conditionnel parce qu'on n'a plus le droit de dire qu'un produit fini est biodégradable, mais qui serait biodégradable dans la réalité sans mettre de la chimie. évidemment la teinture c'est quelque chose de très très fort là dessus donc oui j'en parle, alors moi je travaille beaucoup avec des marques on n'a pas trop parlé de mes clients les clients avec lesquels on travaille chez Pando je ne peux pas tous les nommer aujourd'hui parce que certains sont encore on ne peut pas partager mais c'est des gens comme Zadig et Voltaire APC, Lemaire, Bonpoint Marine Serre donc ça va être des gens qui sont vraiment très impliqués mais dès qu'on leur parle de matière de teinture végétale ils disent oui c'est super mais ça ne tient pas Voilà. C'est le premier retour que j'ai sur l'état de sonatural. Je vous dis la vérité, c'est la réalité.

  • Speaker #0

    Mais c'est bien, parce qu'en fait, c'est vraiment le but du podcast, c'est qu'on démonte avec les invités tous les préjugés qu'il y a sur la teinture végétale. Donc, je suis ravie d'entendre le premier préjugé, parce qu'on s'est efforcés dans les 50 premiers épisodes à montrer que si, si c'était bien fait avec des plantes grandins, ça tient. Et donc, allez-y, continuez.

  • Speaker #1

    Le premier argument que je vais développer après, c'est, de toute façon, ça ne vient pas dans le temps. Le deuxième argument... Mais en terme de choix coloriel, c'est pas très sexy. Voilà. est-ce qu'il y a un troisième argument ? non je pense qu'avec ces deux là je suis déjà bien après il y a aussi le côté échelle industrielle c'est à dire qu'il faut pouvoir faire des grosses quantités quand on est sur la teinture sachant que les clients avec lesquels je travaille sont des clients qui peuvent faire des grosses quantités de produits et alors moi je vous avoue franchement en tant que consultant je suis un petit peu bloqué sur ces sujets là je ne suis pas un responsable qualité moi je vais au marketing donc Je serais incapable de dire par rapport à la résistance à la lumière, à l'humidité, au temps, aux différents lavages et tout ça, qu'elle serait la résistance. Oui,

  • Speaker #0

    au péage de la peau.

  • Speaker #1

    Oui, une stature, un péage à peau, tout ça. je suis incapable de le dire par contre moi ce que je rêve c'est que j'ai des gens qui font de la teinture naturelle qui me disent on a fait tous ces tests là qui sont les tests les plus costauds qui sont faits par les référents du marché en termes de maintien de la couleur, qu'elle passe pas qu'il n'y ait pas des traces blanches dessus, etc. sur la couleur moi je rêve de ça parce que quand je demande à des fournisseurs, ils me disent oui oui ça passe les tests classiques superbe, moi je ne sais pas ce que c'est que les tests classiques moi j'ai besoin de preuves, je suis quelqu'un de très cartésien j'ai besoin de preuves, et j'ai besoin qu'on me dise, ben voilà, tu fais la teinture avec tel plan, tel végéto, tel corse, etc, ce que je voudrais c'est que tu me dises ben voilà, les tests que l'on a fait résistance lumière, brossement tout est bien, moi j'ai besoin de preuves surtout que quand après j'ai des clients en face que je leur dis, ben ça serait bien d'aller peut-être vers la naturelle ils vont me demander des preuves parce qu'ils ont des services qualité très stricts, avec des des cahiers des charges que je connais bien ouais carrément voilà donc voilà ça c'est un premier élément le côté le coloriel c'est inhérent c'est quelque chose qui peut se travailler avec le designer, il y a quand même aujourd'hui beaucoup plus d'offres, il me semble, en termes de coloris que ce qu'il y a pu y avoir à un moment on n'en rappelait pas du Russ Fluo, du John Stabilo encore mais en tout cas il y a quand même pas mal de j'aime bien les extrêmes mais en fait il y a quand même pas mal de choix et après il y a le côté industriel aussi qui va venir Je ne parle pas aussi du prix, parce que ça c'est aussi un sujet qui va rentrer aussi, qui doit être pris en compte aussi. Mais moi, le premier frein que j'ai aujourd'hui avec mes clients, c'est la qualité. C'est vraiment le premier frein. Sachant que quand on travaille avec le client, les deux gros sujets qu'on aborde en général, en dehors de la raison d'être de l'entreprise, c'est beaucoup les sujets d'éco-conception et de traçabilité. Dans l'éco-conception, il y a une notion qui est pour moi essentielle quand on travaille sur l'éco-conception avec nos clients, c'est de dire, on va faire des produits dans lesquels on va améliorer là où on peut en termes d'éco-conception, mais c'est surtout pas en faisant un produit moins sur des sujets de durabilité ou de fonctionnalité. Donc, jamais je vais dire à un client, tu passes de telle teinture à telle teinture, quelque soit la teinture, parce que la deuxième est beaucoup plus écologique en termes de consommation d'eau et d'énergie, mais en fait, elle passe pas les mêmes tests en termes de résistance à la lumière, par exemple. donc il faut vraiment il faut que ça soit un plus souvent les clients sont même prêts à payer un peu plus cher donc après c'est un peu plus cher mais il faut surtout et c'est quelque chose auquel moi j'insiste quand je les forme à l'éco-conception c'est qu'il ne faut pas que ça soit un produit moins en termes de durabilité et la durabilité ça peut être... vas-y

  • Speaker #0

    Non, non, mais j'allais dire, Stéphane, du coup, ce qui est génial, c'est que ce que vous vous cherchez comme preuve, en fait, dans le podcast, c'est tout ce que j'ai cherché à démontrer. Parce que moi, je viens d'Auchan. Les gens de la qualité, je les connais. Les exigences qualité pour un produit, les tests, etc., je sais comme c'est exigeant. Donc moi, mon objectif, c'était justement... de sonder le marché, de savoir ce qui se passe, enfin le marché, on va dire la pensée des gens et les préjugés. Et donc, en fait, dans les épisodes, on a rencontré des laboratoires, des gens qui font des tests qualité, donc les sun tests, tests lumière en vitrine, lumière naturelle, les frottements, la sueur, la salive pour les bébés qui pourraient éventuellement manger leurs vêtements. on a vu les histoires de résistance des plantes. Et donc là, on revient au parcours agronomique, à l'histoire des teinturiers, de dire quelles sont les plantes grandins, qui tiennent dans le temps, et les plantes qui ne sont pas grandins. Donc, on dit petit 1. Donc, toute cette partie-là de est-ce que ça tient dans le temps, on l'a démontré avant. Et j'aimerais vous faire une sélection d'épisodes à écouter ou même à passer à vos clients.

  • Speaker #1

    Avec plaisir.

  • Speaker #0

    Donc, ça, on l'a démontré. Le deuxième, le choix sexy, je l'entends, c'était un premier critère, c'était la teinture végétale, c'est fade, c'est terne, c'est pastel, c'est délavé. Et en fait, on s'est rendu compte, on a reçu plusieurs personnes qui nous parlent de nuancer de 600 couleurs différentes, flamboyantes, mais, vous l'avez dit, le fluo est impossible en teinture végétale. Donc ça, le fluo et les EPI ou les gilets jaunes et les gilets oranges, impossible. et enfin quand vous parlez d'échelle industrielle c'est génial parce qu'on a rencontré justement des teinturières à façon donc qui font des petites quantités et on a rencontré des gens qui se posent des questions depuis longtemps sur l'étape d'après et donc des plus grosses entreprises avec des plus grandes capacités de teinture et en fait on s'est rendu compte que c'était complètement possible et un autre point historique qui est important c'est qu'avant les plantes qui servaient à colorer on les appelait les plantes industrielles teintoriales parce que c'était une industrie et il y avait des quantités et des quantités de bains donc oui c'est possible de passer à la teinture végétale à un niveau industriel par contre il y a encore des gens qui disent oui mais ça occuperait trop de... trop de place de cultiver les plantes par rapport à un pigment de synthèse. C'est vrai que c'est la différence. Et en fait, il y a eu un calcul qui a été fait en 2018. Il faudrait la surface de la Belgique pour cultiver les plantes teintoriales, pour teindre tout le coton mondial. Donc, ce n'est pas si déconnant que ça, on est d'accord, c'est gérable. Donc, tout ça, il y a des historiens qui sont venus le rappeler, il y a des industriels qui en parlent et on a des gens qui nous parlent d'échelle. L'idée de la teinture végétale, en tout cas, moi, ce que je défends, ce n'est pas de tout basculer en teinture végétale. Moi, ce que je défends, c'est de faire intelligemment les choses pour que quand c'est pertinent pour un client ou un acteur, de pouvoir l'accompagner sur la teinture végétale. Et il faut garder la teinture synthétique parce qu'elle est aussi propre, elle est plus propre en France qu'elle l'est peut-être ailleurs. Et donc, c'est sûrement, c'est sûr. Mais voilà, donc il faut combiner les deux. Mais la teinture végétale, à un niveau industriel, c'est possible. et après le dernier point c'est le prix que vous avez avancé et là dessus pareil on a reçu plusieurs invités et on a même eu des comparatifs de prix donc c'était hyper intéressant on a vraiment fait le détail du prix et effectivement la teinture végétale coûte plus cher parce que il y a tout un sens derrière de la de la personne qui l'a cultivée etc et de tout ce que ça apporte derrière donc oui le prix là il n'y a pas de débat oui c'est plus cher par contre comme c'est en train de revenir, c'est-à-dire comme il y a de plus en plus de marques qui s'y intéressent, qu'il y a de plus en plus de gros groupes qui s'y intéressent, et qu'il y a d'autres applications de la couleur végétale, pas seulement dans le textile, on pourrait revenir à des champs de plantes tectoriales plus importants, tectoriaux, pardon, plus importants, et du coup... réduire ces coûts qui aujourd'hui forcément sont complètement déconnants et donc en fait il y a moyen que ça soit moins un gros écart comme ça l'est aujourd'hui, donc franchement c'est génial ça veut vraiment dire que les deux mondes peuvent se rencontrer et se parler parce que dans le podcast c'est tout ça qu'on a essayé de démontrer avec des gens et des ingénieurs qualité, des gens qui veulent monter à des échelles plus importantes, donc franchement je suis ravie qu'on ait cet échange du coup parce que voilà il y a moyen de continuer à parler et de...

  • Speaker #1

    ça répond bien bon bah top je veux juste vous dire aussi qu'en fait il y a aussi quelque chose il faut que ce soit facile pour les marques d'avoir accès à la teinture végétale c'est à dire que en termes de process les marques la plupart du temps elles travaillent avec des petits soeurs des tricoteurs, mais des fournisseurs de tissus. C'est-à-dire qu'ils vont faire leur choix. Alors, certains développent aussi leurs propres imprimés, leurs propres couleurs, leurs propres teintures et tout ça, mais ils travaillent avec des tisseurs. Leurs interlocuteurs, en général, ce sont les tisseurs, pas les teinturiers. Donc, il faudrait faire en sorte, pour faciliter les choses, que ce soit les tisseurs, c'est-à-dire les fournisseurs d'étoffes, qui proposent aux marques les matières avec les teintures végétales. c'est juste que là je suis juste en facilitation il faut que les marques soient simples d'accès les marques ne travaillent pas avec les teinturiers elles travaillent avec les fournisseurs de matières

  • Speaker #0

    alors vous avez on a reçu un fournisseur de matière alors est-ce que oh je l'ai là trop de la chance on a reçu un fournisseur de matière qui voilà je ne sais pas si vous voyez bien le fait que il propose donc en plus de son nuancier de toutes les fibres naturelles qu'il propose donc là c'est des fibres qui viennent d'Inde c'est tout ce qui est coton coton recyclé jersey voile tout ça on a aussi du lin etc et en fait elle propose des teintes donc une sélection de couleurs végétales qui sont éprouvées c'est-à-dire qu'elle a du client bon qui les ont éprouvés. Donc, il y a ce genre d'acteurs. Il y a aussi, vous me posiez la question, pour que ce soit plus simple, il faut aussi qu'il n'y ait pas que la teinture qui soit végétale, mais la suite, les après. Et en fait, là, sur les après, on a rencontré l'entreprise Pinkcroft en Angleterre. Je ne sais pas si vous connaissez. qui est spécialisée dans les vêtements de travail, les vêtements un peu tenus de travail, etc. Et ce pays, ils en font les uniformes, les vêtements de l'armée, etc. et donc ils expliquaient que eux pareil en plus de faire de la recherche sur la teinture végétale ils faisaient des recherches sur les après en naturel donc avec des cires avec des produits spécifiques mais donc en fait ce qu'on se rend compte c'est que oui c'est en train de bouger il y a plein de gens qui se posent quand même des questions et je suis hyper contente d'avoir votre point de vue parce que c'est le point de vue des entreprises c'est comment on peut rendre la teinture végétale plus facile d'accès et comme vous disiez, que ce soit plus pratique pour une entreprise de se dire je veux faire ma collection, j'ai autant d'unités moi je vais choisir mon tissu comment ça fonctionne ? Donc soit du tissu déjà teint et on a même des acteurs français qui travaillent maintenant des lèses des lèses de tissu teint uniforme pour justement des créatrices qui veulent faire leur premier modèle à une échelle on va dire plus... plus dans les essais, etc. Mais il y a vraiment de quoi faire. Mais c'est hyper intéressant d'avoir votre point de vue de ce qui pourrait être plus facilitant. Ça, je suis complètement d'accord. Donc, en fait, créer carrément une filière, avoir vraiment...

  • Speaker #1

    il faut vraiment s'adapter au gouvernement du marché il faut partir du besoin et du fonctionnement des marques quand c'est les donneurs d'ordre qui font faire le choix donc il faut vraiment s'adapter au fonctionnement il ne faut pas juste dire j'ai des statuts qui existent mais je n'ai pas le support, je n'ai pas la production je n'ai pas les quantités avec le produit fini il faut faciliter les choses entrer dans le processus actuel de fonctionnement d'un département de développement classique d'une marque

  • Speaker #0

    D'accord, ok. Bon, c'est passionnant. Alors, du coup, on a parlé un petit peu de vos partenaires. Est-ce que vous avez, donc vous avez aujourd'hui de la demande, est-ce qu'on vous en parle un peu plus ou globalement ?

  • Speaker #1

    Très franchement, je vais vous dire quelque chose, moi avec mes clients, on en parle très peu. C'est moi qui en parle à chaque fois parce que j'ai toujours, notamment quand je fais mes formations d'éco-conception, que ce soit chez les clients, on travaille aussi beaucoup avec des écoles, donc on fait en formation continue avec les masters dans les écoles. À chaque fois, on parle d'attention naturelle et voilà, on ne voit pas trop de... en détail parce que c'est un des sujets de l'éco-conception c'est un des sujets qu'on aborde mais très franchement on parle assez rarement directement depuis les marques c'est plutôt moi qui en parle parce qu'il y a encore tous ces freins mais ce type de problème je peux l'avoir sur d'autres sujets quand j'ai des clients qui me disent aujourd'hui il est hors de question d'avoir du coton recyclé chez moi parce que c'est pas assez résistant il y a plein de gens qui aujourd'hui mettent du coton recyclé à 20% à 30% c'est aussi qualitatif que si c'était du coton vierge il y a des gens qui sont encore restés dans des façons de faire d'il y a 5 ans il y a des 10 ans qui ont entendu une fois que la fibre recyclée était plus courte en coton et donc moins résistante donc ils se sont dit en catalogue impossible ben non donc voilà il y a des préjugés comme ça encore dans la tête des gens et il faut ça se travaille il faut expliquer aussi il ne faut pas donner dire ah si évidemment c'est bien meilleur il faut expliquer pourquoi c'est meilleur pour embarquer et là ce qu'on

  • Speaker #0

    ce qu'on essaye d'avoir, c'est... Donc, on a interviewé quasiment tous les fabricants de fibres... Enfin, pas tous en nom, mais on a eu des fabricants de fibres différentes. Le lin, le chanvre, on va avoir la soie, on a eu le coton, enfin bref, on a eu... Sauf qu'il ne faut pas faire non plus de raccourcis, la teinture végétale, ça marche aussi pour d'autres fibres, pas forcément que les fibres naturelles. Et ça, c'est la grosse révolution aussi, qu'il faut préciser. et donc on va avoir tous les acteurs on va dire des fibres pour continuer à montrer et en fait c'est ça le rôle du podcast c'est de montrer et d'avoir les acteurs qui vont je suis en train d'essayer de récupérer une analyse de cycle de vie entre une teinture sur fibre naturelle synthétique et une teinture sur fibre naturelle végétale et en fait je pense que quand on aura des preuves quand on aura une réduction d'impact carbone quand on aura tout ça là on n'aura plus trop besoin de se battre enfin on a toujours besoin de se battre mais vous voyez ce que je veux dire donc c'est en tout et il y a des projets qui se lancent et donc on a quelqu'un qui viendra nous parler de ça sur le podcast je voulais voir avec vous si vous aviez des livres à recommander pour les auditeurs pour qu'ils puissent creuser davantage les sujets de RSE pour que voilà il y ait des sources un peu plus simplifiantes qu'est-ce qu'on peut leur proposer comme support ?

  • Speaker #1

    Alors il y a pas mal de livres qui existent sur la mode LRSE les impacts on vous a parlé du livre d'Audrey Millier tout à l'heure il y en a pas mal qui existent il y en a deux qui m'ont pas mal marqué alors qu'ils sont plutôt généralistes qui ne sont pas spécifiques à la mode qui m'ont fait du point de vue global me faire vraiment réfléchir il y en a un qui s'appelle le syndrome de l'autruche peut-être que vous avez entendu parler de Georges Marshall qui décortique le système psychologique de l'humain qui explique pourquoi on ne trouve pas que c'est si urgent que ça les problèmes de pollution, de réchauffement climatique etc. et c'est super intéressant parce que moi c'est un truc je ne comprends pas que les gens ne soient pas plus stressés, que ce ne soit pas plus en action par rapport à tout ce qui se passe dans le monde en termes de réchauffement climatique, de pollution, le côté social, etc. et je ne comprends pas et ce bouquin m'a énormément permis de comprendre mieux le fonctionnement, qu'on se crée des blocages la non capacité à se projeter à 10 ans le côté inconscient de rester anticonfort ne pas aller vers le danger ou la sécurité la certitude etc et ça m'a beaucoup aidé à comprendre aussi même dans mon travail quotidien quand je suis avec des gens

  • Speaker #0

    que je dois sensibiliser sur ces sujets-là, j'utilise un petit peu ce que dit George Marshall dans son bouquin pour essayer de débloquer ces blocages que les gens peuvent avoir de se dire qu'il faudrait quand même qu'on se bouge un petit peu. c'est un bouquin qui est vraiment par rapport évidemment par de tout ce qui est les climato-sceptiques les complotistes etc c'est aussi leur mode de fonctionnement et donc ça j'ai trouvé ça vraiment intéressant et ça m'est très utile c'est assez global mais c'est un petit peu pour débloquer le verrou et il y en a un autre bouquin que j'ai trouvé très intéressant c'était l'économie symbiotique je crois d'Isabelle Delanois je crois que c'est l'économie symbiotique c'est ça voilà qui parle de c'est génial parce qu'elle parle de tout comment on peut faire mieux du point de vue naturel, mais aussi de façon locale, avec plein d'idées sur les villes qui pourraient vivre en autonomie avec les campagnes juste à l'alentour, sans aller à plus de 100 km pour pouvoir vivre en autonomie, etc. Et là, je trouve qu'on a vraiment, ça va très très loin en intégrant l'agriculture, en intégrant les industries, en intégrant les services, en intégrant les transports. et je trouve que ça permet d'avoir une vision globale parce que parfois on est un petit peu dans notre petit monde de la mode la mode c'est chouette, on est sympa, on se connait tous c'est joli et tout ça mais je trouve que ça permet aussi d'avoir une ouverture sur comment la mode se positionne dans un système global aujourd'hui et c'est un bouquin aussi qui m'a beaucoup inspiré

  • Speaker #1

    on va avoir un agriculteur de Guadeloupe qui travaille le bleu, un super bleu, et lui, il fait de l'économie symbiotique et il en parle loin en large de ce principe. Et donc, je suis hyper contente que vous rebondissiez là-dessus parce qu'au final, on voit que c'est une boucle, en fait. Il y a des liens qui se font et c'est chouette, ça veut dire que ça avance. Merci beaucoup pour ces deux propositions de bouquins qui sont différentes de ce qu'on propose d'habitude puisque nous, c'est vraiment... plutôt teinture, couleur, etc. Est-ce qu'il y a une question, Stéphane, que je ne vous ai pas posée, que vous auriez aimé que je vous pose ?

  • Speaker #0

    non on a parlé de teinture moi je pense de façon très globale donc voilà comme je vous ai dit la teinture pour moi c'est un élément un élément important sur lequel j'ai besoin de preuves de faits pour pouvoir persuader mes clients à aller vers là voilà après moi c'est des sujets voilà c'est j'ai besoin du côté technique parce que moi j'ai pas du tout le côté technique donc j'ai besoin d'avoir vraiment des explications techniques donc je pense que voilà le gros sujet pour moi c'est la sensibilisation des gens et sensibiliser je trouve le plus important de sensibiliser les gens qui ne sont pas sensibilisés c'est à dire que parfois vous savez très bien dans la mode on a beaucoup d'événements dans la mode éco-responsable à un moment c'est un petit peu on reste fermé c'est un petit peu toujours les mêmes gens que l'on voit les mêmes sujets, parfois on a quelques nouvelles informations façons de faire aussi qui sont intéressantes mais c'est un petit peu du entre nous de la mode écoresponsable et ce que je trouve qui est très important c'est de faire la sensibilisation et la sensibilisation c'est vrai que nous ça passe beaucoup par la formation parce que comme je vous ai dit on intervient dans beaucoup d'écoles au niveau des étudiants justement pour les sensibiliser sur les sujets ça peut être au niveau local moi je suis dans une petite ville de 5000 habitants j'ai déjà fait des conférences sur la mode écoresponsable auprès du public pour sensibiliser et je trouve que ce qui est important Voilà, c'est de sensibiliser les gens. Et donc, sensibiliser, si on revient sur la teinture végétale, c'est sensibiliser les plus pour un consommateur d'utiliser la teinture végétale, qui va être le bien pour la planète. Mais ça va être aussi le bien pour vous, parce que vous portez des chaussures, vous, qui sont des teintures végétales, c'est certainement meilleur pour votre peau que d'avoir des trucs à l'éclat de chimique qui diffusent régulièrement, ou qui diffusent dans votre lave-linge et qui vont partir dans l'eau, etc. Et qui permettent d'avoir un produit qui, à la fin, serait plus dégradable. que si ce n'est pas naturel. C'est aussi beaucoup la sensibilisation et surtout la sensibilisation des gens qui ne sont pas sensibilisés. C'est comme ça qu'on aura des... Voilà, sur tous ces sujets-là, les gens se posent plus de questions.

  • Speaker #1

    super, écoutez Stéphane c'était un vrai plaisir pour moi de vous avoir parce que ça me fait mon ancienne vie de RSE et ça me fait ça m'embrique avec le nouveau projet donc je suis ravie merci beaucoup merci beaucoup Pauline,

  • Speaker #0

    très bonne continuation et merci de me donner votre sélection de podcasts que je peux absolument écouter que vous avez fait je vous invite à me rejoindre sur ma page Instagram

  • Speaker #1

    ARTECOVERT ARTECOVERT.COM pour y découvrir le nom des prochains invités. Je me permets de vous rappeler que la seule manière de soutenir ce podcast et de le noter et le commenter sur la plateforme d'écoute de votre choix, c'est ainsi qu'on arrivera à faire porter la voix de ces passionnés de la couleur végétale. Merci à tous !

Description

⁉️ Les signaux sont positifs pour la couleur végétale


Dans ce nouvel épisode d'Art Eco Vert nous rencontrons Stéphane Piot de Pando 


Belle écoute 


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ArtEcoVert, LE podcast de la couleur végétale 🌿, de la graine à la couleur finale dans tous les domaines d'application : 

  • Alimentaire : patisserie, 

  • Teinture végétale : sérigraphie végétale, éco-print, bundle dye, shibori … sur fibres naturelles. La teinture végétale fait partie des teintures naturelles mais n’utilise que des plantes tinctoriales.

  • Cosmétiques : Coloration capillaire végétale, savonnerie (savons végétaux), maquillage,...  

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En effet, on explore dans ce podcast un des nombreux pouvoirs des plantes à savoir : LA COULEUR 

L’objectif d’ArtEcoVert est de proposer la couleur végétale 🌿 comme alternative combinée à la couleur de synthèse, dérivée du pétrole et est néfaste. 

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  1. ArtEcoVert LE PROJET ⭐

pour catalyser la réémergence de la filière tinctoriale (construire du lien, des échanges, faire avancer, poser les bases, apporter les preuves, …) 

Pour cela, j’ai créer l’entreprise ArtEcoVert Pauline Leroux dans laquelle je propose

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Bonne écoute 👍

Pauline Leroux


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Transcription

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Bonjour et bienvenue dans le podcast ArtEcoVert, le podcast qui vous parle d'art, d'écologie et de verdure. Je suis Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée de plantes et je vous emmène à la découverte de la couleur végétale et de toutes ses applications. Que ce soit dans le textile, l'ameublement, l'artisanat, la décoration et dans d'autres domaines, chaque jeudi et samedi à 7h30, je vous propose des épisodes riches avec des invités passionnants pour approfondir le sujet de la couleur végétale sur toute la chaîne de valeur. Mon but, fédérer et démocratiser la couleur végétale dans nos vies. Alors c'est parti, bonne écoute ! Bonjour à tous, je suis ravie d'accueillir sur le podcast A Recover Stéphane Piau. Bonjour Stéphane.

  • Stéphane Piot Pando Fashion

    Bonjour Pauline.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors Stéphane, je suis ravie de vous accueillir pour qu'on parle d'un sujet qui m'est cher, on va le classer sous le terme RSE, ce qui ne veut pas forcément dire grand-chose pour tout le monde, responsabilité sociétale des entreprises. J'aimerais d'abord que vous présentiez, que vous nous racontiez votre parcours, comment vous en êtes arrivé à la RSE dans le textile.

  • Stéphane Piot Pando Fashion

    Très bien, donc Stéphane Piot, moi je viens du sud-ouest, j'ai fait une école de commerce à Paris, ensuite j'ai fait un troisième cycle dans l'Institut français de la mode, Management de mode et luxe. parce que je voulais vraiment travailler dans le secteur de la mode. J'ai commencé plutôt dans l'autre gamme, parce que j'ai commencé chez Dior pendant 5 ans comme chef de produit, chef de groupe sur les accessoires mode. Ensuite, j'ai voulu avoir une petite expérience de distribution. Donc, j'ai été directeur du flagship de Ralph Lauren à la place royale. Ensuite, j'ai eu une petite avant-première aventure entrepreneuriale avec un designer qui s'appelle Pascal Imbert. On a commencé à monter une boîte de couture en appartement. et de prêt-à-porter haut de gamme femmes, aventure entrepreneuriale qui a duré pendant deux ans sur le prêt-à-porter. Ensuite, j'ai fait pendant trois ans du conseil en entreprise. Là, je travaillais plus particulièrement pour des centrales d'achat, mode et maison. Et aussi, j'ai beaucoup travaillé avec l'IFM, l'Institut français de la mode, pour l'élaboration et l'animation de nombreuses formations. J'y reviendrai dessus. et suite à ça j'ai voulu revenir au produit je suis allé chez DELSE les bagages DELSE où j'ai travaillé sur les gammes toutes les gammes DELSE c'est à ce moment là que j'ai eu ma première prise de conscience écolo, RSE puisque j'allais très souvent en Chine et contrairement à mes jobs précédents et donc j'ai vu en vrai ce que pouvait être en termes d'impact environnemental et social notre industrie Quand on visite des usines, on voit des gens qui ont été, quand le village s'est brûlé par les cols utilisés par notre industrie, ou quand on sort des usines et qu'on voit des rivières, en fait, on voit des déchets qui bougent dans un trou, mais c'est juste parce que dessous, il y a un petit peu d'eau et en dessous, il y a un mètre de déchets qui se déplacent avec le mouvement de la rivière. C'était vraiment là que j'ai eu ma première prise de conscience. J'ai essayé à l'époque de commencer à faire des choses, mais c'était vraiment... C'était début des années 2000, la mode écoresponsable n'était pas encore là. On a voulu faire des bagages en matière recyclée. Le client n'était pas encore là pour répondre à ce type de proposition. suite à ça je suis allé un an et demi chez Lectra où j'étais business développeur sur les PLM donc les Product Life Cycle Management ce sont des logiciels qui permettent de suivre l'ensemble du processus de développement d'un produit donc j'avais mis en place ça chez Delcey en tant que chef de projet en plus de mon travail de marketing et j'ai fait ça donc chez Lectra auprès des marques de luxe ensuite j'ai été responsable de collection chez Vuitton pendant trois ans où j'étais en charge de toute la bagagerie de nouveau, les sacs de voyage et les accessoires de voyage Donc là c'était un magagerie made in France, donc c'était pas du tout la même chose que ce que j'avais vécu en Chine, vous imaginez bien dans un atelier buton. et j'étais aussi à ce moment-là coordinateur entre le département marocainerie Homme et le département RSE de Vuitton, parce que j'avais une appétence j'étais dans une structure qui avait un département spécialisé sur le sujet donc j'ai lancé par exemple des formations d'éco-conception on a fait appel à un cabinet extérieur qui a fait des animations auprès des designers des développeurs, des marketing, merchandising, etc. pour sensibiliser les équipes du département Homme marocainerie Homme J'ai aussi commencé à travailler sur une matériothèque éco-responsable. C'est-à-dire que quand on développait des produits, on partait du matériau qui était disponible dans notre matériothèque, mais on n'avait rien du tout d'éco-responsable. Donc on a commencé à travailler avec les équipes Sourcing, de façon à ce que les designers et les développeurs aient à disposition des matières un petit peu mieux en termes d'impact environnement. Et c'est à cette époque, quand j'étais chez Vuitton, que Laetitia Huget, qui était ma collègue chez Lectra, m'a contacté pour me faire parler d'un projet de cabinet de conseil en mode responsable. C'était très intéressant ce qu'elle me disait, puis à la fin du déjeuner, je ne m'en rappelle plus, je lui ai dit mais tu ne cherches pas un associé par hasard ? Elle m'a dit je ne vous ai pas tant parlé, d'abord quoi Donc voilà, on a discuté pendant trois mois pour savoir comment on voulait travailler en associé par rapport au projet, quel serait le projet, réfléchir sur le nom, etc. Une fois que ça a été validé, je suis parti progressivement de Viton pour créer Pando il y a maintenant quatre ans. Voilà, et donc depuis 4 ans, nous sommes sur... Je suis chez Pandouf, de la deuxième, ma deuxième aventure entrepreneuriale.

  • Speaker #0

    d'accord super bon bah écoutez Stéphane en fait on va avoir plein de sujets avec lesquels on va pouvoir échanger parce qu'en fait je ne savais pas tout votre parcours j'ai pourtant bien lu sur votre site il y a quand même plein de choses sur vous mais je n'avais pas tout ça on a reçu des gens dans le luxe pour parler de la teinture végétale on sera ravis d'échanger de ça avec vous on a parlé matériaux en tout cas fibres naturelles nouvelles fibres innovation on a eu des gens sur le lin on a eu des gens sur le cheveu donc on va pouvoir aussi parler de ça Moi, je voulais, et c'est ce que je vous ai dit en préparant, c'est qu'en fait, je voudrais vraiment que pour les auditeurs, on replace ce qu'est la RSE sur le textile, qu'on réexplique, entre guillemets, les grandes lois qui sont en train d'arriver, ce qui est en train de faire bouger les entreprises. Et c'est pour ça que je voulais vraiment avoir votre témoignage, parce que j'ai vu des vidéos sur vous, et je trouve que c'est hyper clair. Donc j'aimerais, avant qu'on parle de Pando, que vous puissiez nous refaire un petit, les grands temps forts, les grands éléments déclencheurs sur les lois et ce qui va, entre guillemets, nous arriver et inciter les gens à bouger.

  • Speaker #1

    D'accord. Alors, on va parler en effet de RSE. Donc, la RSE, c'est la responsabilité sociétale des entreprises. Sociétale parce que ça inclut le social et l'environnement. et l'ARSE c'est seulement l'adaptation du développement durable appliqué par les entreprises le développement durable c'est pour tout le monde les entreprises, les ONG, les individus les états, etc et l'ARSE c'est le développement durable spécifiquement pour les entreprises le développement durable ce sont des concepts qui sont assez anciens, c'est le sommet de Rio en 92, en 97 John Kelton qui a théoriser le fait qu'il y avait trois piliers dans l'RSE. Il y a l'idée auquel on pense tout de suite, c'est l'environnement. Le deuxième, c'est le social. Et le troisième, c'est l'économique, auquel on ne pense pas toujours quand on parle de développement durable. L'idée, c'est de dire que c'est très bien le développement durable, mais c'est dans un cadre de développement économique, c'est-à-dire de redistribution de richesses, de développement des personnes, qui ont facilement accès à la nourriture, à un certain confort de vie, etc. Donc, les trois piliers sont à prendre en compte ensemble. Et c'est très important pour moi de tenir compte de ce pilier économique parce que certains disent, certaines entreprises, moi je travaille avec des entreprises, donc on est dans un système capitaliste, des entreprises qui doivent faire de l'argent la plupart du temps, j'ai très peu de gens qui sont dans l'ESS, dans l'économie sociale et solidaire. Ils ont cette obligation de résultat, c'est-à-dire donner un développement en termes de chiffre d'affaires, en termes de marge, en termes de redistribution. Et ils ont surtout des devoirs par rapport à leur partie prenante, c'est-à-dire les employés. C'est-à-dire qu'il ne faut pas qu'ils mettent en danger leur modèle économique, parce que sinon ça ferait des licenciements. Ils ont aussi des devoirs vis-à-vis de leurs fournisseurs. De la même façon, ils ne peuvent pas faire slide-it, parce qu'ils ont des devoirs vis-à-vis de leurs fournisseurs, et aussi par rapport à leurs clients, par rapport à la communauté qui sont attachés à la marque. Donc voilà, quand on travaille sur le développement durable, il faut trouver un bon équilibre entre ces trois piliers, c'est-à-dire aller au maximum, c'est mon point de vue, aller au maximum sur la partie environnementale, au maximum sur la partie sociale, tout en préservant le modèle économique de l'emploi. Donc c'est ça qui est vraiment important pour moi au niveau de l'ARSE, c'est ces trois piliers qui sont à prendre en compte. Alors nous, chez Pendant, on a rajouté un autre qui est le pilier sociétal. En fait, le social, on l'a divisé en social qui est interne à l'entreprise, à la chaîne d'approvisionnement et à l'aval, et l'impact que je peux avoir sur la société en général, en externe. On a beaucoup de sujets qui sont entraités par la mode, qui sont autour des wokismes, des grossophobies, des inclusions, de la diversité, etc. Il y a un impact visuel très fort, une influence de la mode. sur la société. Donc, c'est vrai qu'on a inclus ce côté, ce pilier sociétal, c'est-à-dire qu'on a séparé le pilier social en deux, on a le social interne et le sociétal, parce que la mode a quand même beaucoup d'influence sur la société en général, à l'extérieur de l'entreprise et de son écosystème. Voilà. Donc, la RSE, c'est ça, avec ces trois piliers qui sont importants à prendre en compte. Beaucoup d'engagement des entreprises actuellement, parce que, comme l'a dit Pauline, effectivement, il y a énormément de lois autour de ça. Donc, il y a des choses qui existent au niveau français, il y a des choses qui existent au niveau européen. Très souvent, c'est l'Europe qui influence les États. chaque pays. On a la chance d'être dans un pays sur ces sujets-là qui est plutôt en avance. Donc aujourd'hui, on est plutôt précurseur en France par rapport à l'Europe. Je vais en parler un petit peu. Et aussi, il y a tout ce qui se passe au niveau international, c'est-à-dire au niveau de l'ONU, qui donne aussi pas mal de choses, plus de guidelines, on n'est plus dans les obligations. Mais on a aussi des choses au niveau international comme les COP. Par exemple, on pense tout de suite à l'accord de Paris. et de 2015 qui définit qu'au niveau international, l'ensemble des pays vont faire en sorte que l'on ne dépasse pas les 2 degrés d'augmentation de la température par rapport à la période pré-industrielle d'ici la fin du siècle, voire 1,5. Ça, c'est un sujet important, et notamment dans les nouvelles lois, c'est un sujet qui est beaucoup mis en compte par les lois, que ce soit au niveau européen ou au niveau français aujourd'hui. là-dessus. Donc, on a tous ces cadres. Donc, beaucoup de choses qui bougent. Je pourrais parler des lois pendant trois heures, mais je vais faire en trois minutes les lois les plus importantes que nous avons eues. Donc, on a des lois au niveau européen, notamment le pacte vert, le Green Deal, qui a permis, qui a dit que l'Europe sera le premier continent à être émetteur net, le mot net est important, en émissions de gaz à effet de serre d'ici 2050. Donc, d'autres pays ont pris ce type de positionnement, mais ça, c'est vraiment pour suivre les accords de Paris. c'est quelque chose qui est au niveau européen qui évidemment est récupéré au niveau français au niveau européen, si je reste au niveau européen donc il y a ce Green Deal qui est important qui dit, alors il est très clair aussi par rapport à ce que je disais tout à l'heure par rapport à l'économie c'est-à-dire que c'est une transition verte mais qui passe beaucoup par l'innovation, c'est-à-dire qu'il y a énormément de financements qui disent ça ne va pas passer seulement en revenant aux champs, relents et tout ça, j'adore ces matières, mais ça va être aussi moyen, il va falloir aussi rajouter de la technologie et de l'innovation. il y a énormément d'investissements sur l'innovation, d'où l'explosion des startups qui travaillent sur ce sujet d'innovation en termes de produits plus éco-responsables, de matières plus éco-responsables, de captation des émissions de gaz à effet de serre, etc. C'est dans ce cadre-là, par exemple, que nous avons les voitures thermiques qui sont interdites en vente neuve d'ici 2035. c'est la suite du Green Deal ce Green Deal il y a aussi autre chose qui se passe au niveau européen aussi il y a des lois qui existent déjà aujourd'hui qui s'appellent la NFRD qui est donc le reporting extra financier qui sont pour les très grosses entreprises aujourd'hui aujourd'hui on a une nouvelle loi qui est en cours d'élaboration de finalisation au niveau européen avec mise en application dès 2025 sur l'exercice 2024 pour que les très grosses entreprises aient un rapport extra-financier beaucoup plus costaud qu'aujourd'hui. On avait une ancienne législation, un FRD, qui était assez souple et surtout pour les très grosses entreprises. Aujourd'hui, ce serait pour les très grosses entreprises, mais aussi pour les PME, c'est-à-dire qu'à partir de 250 employés, vous pourriez et vous serez assujettis à cette nouvelle Corporate Sustainability Reporting Directive. voilà, CSRD, qui va obliger les entreprises à donner pas mal d'informations. Alors, c'est très, très riche. On n'a pas encore toutes les méthodologies. Les grosses entreprises, c'est dès 2025 sur le résultat 2024. Les moyennes entreprises, c'est 2026 sur 2025, mais ça va arriver vite. Beaucoup d'informations à dire, c'est-à-dire qu'il y a plein de choses qu'on a réessayées, on aime bien, les matrices de matérialité, il y aura les doubles matrices de matérialité, il y aura le bilan des émissions de gaz à effet de serre qui sera obligatoire, c'est-à-dire que toutes ces entreprises devront avoir fait la mesure de leurs émissions de gaz à effet de serre. en propre chez eux, mais aussi ce qu'on appelle le scope 3, qui est toute la chaîne d'approvisionnement. Et pour les marques de meubles, en général, quand on fait un bilan des émissions de gaz à effet de serre, 90 à 95 des émissions de gaz à effet de serre de la marque, c'est la meubles. c'est les fibres, les processus de fabrication, les teintures, les confections, la logistique, etc. Donc on voit comment au niveau européen il y a des choses qui se passent qui vont obliger les entreprises à faire un bilan des émissions de gaz à effet de serre, qui vont les obliger à mettre en place des actions avec des objectifs et des deadlines, et donc s'engager sur ces sujets d'immunisation des émissions de gaz à effet de serre. et on se dit certaines entreprises vont se dire moi je m'en fous j'ai pas 250 personnes dans mon entreprise en fait c'est que ça marche pas comme ça c'est que vous pouvez avoir des clients qui eux sont obligés de faire la CSRD de remplir ce document et qui vont vous demander des comptes parce qu'il va falloir que vous embarquez vous en tant que fournisseur imprimeur teinturier confectionneur etc il va falloir que vous vous baissiez vos émissions de gaz à effet de serre de façon à ce que votre client donneur d'ordre puisse diminuer ses émissions de gaz à effet de serre donc on va comment l'effet de minot joue au niveau Voilà. Donc ça, c'est au niveau européen, donc des choses qui sont assez importantes, comme on le voit. Il y a aussi tous les sujets au niveau du passeport digital produit, c'est-à-dire que, alors ce n'est pas seulement pour le textile, mais le textile est l'une des industries prioritaires sur la mise en place de ce sujet, où il y aurait un passeport numérique qui indiquerait un certain nombre de caractéristiques environnementales, de traçabilité, de réparabilité, de recyclabilité ou de recycler des produits qui sont mis sur le marché. Donc là, on n'a pas vraiment de date.

  • Speaker #0

    C'est un peu un truc comme la blockchain, c'est vraiment avoir toutes les infos à chaque étape d'un produit ou c'est encore différent ?

  • Speaker #1

    C'est plus souple que la blockchain, parce que la blockchain, c'est que l'ensemble de la traçabilité sécurisée dans chacune des étapes, là, ce serait une information dématérialisée, c'est-à-dire que vous pourriez avoir accès par rapport sur un barcode, sur le site, via un QR code, etc., à un certain nombre d'informations là-dessus. Après, ces informations, si elles ont été, si c'est le résultat d'une blockchain ou pas, aujourd'hui, ce n'est pas encore très clair. il parle effectivement de la blockchain qui est aujourd'hui le sujet le plus sécurisé mais aujourd'hui ce n'est pas encore très clair si ça sera obligatoire que ça passe par une chaîne de traçabilité blockchain d'accord donc voilà au niveau européen pas mal de choses et il y a aussi des choses intéressantes au niveau européen c'est le devoir de vigilance qui est aussi une nouvelle loi, aussi au niveau européen, donc la CSDD, la Corporate Sustainability Due Diligence, qui devrait arriver un petit peu plus tard que la CSRD, dont j'ai parlé juste avant, qui va imposer les entreprises. Pareil, aujourd'hui, c'est les grosses entreprises. Ce sont des lois nationales en France, en Norvège, en Allemagne, aux Pays-Bas, en Angleterre ou aux États-Unis. Là, il va y avoir une loi européenne, une directive européenne qui sera appliquée par chaque pays. qui va dire, le niveau va être beaucoup plus bas, on va aussi descendre à 250 employés, donc ça va être des dizaines de milliers d'entreprises européennes qui vont être assujetties à ce devoir de vigilance. Et donc là, ça oblige les entreprises sur l'ensemble de leur chaîne d'approvisionnement de vérifier qu'il n'y a pas de risques environnementaux et ou sociaux. Et ce sont des choses... Ça veut dire qu'en fait... Grosso modo, c'est la suite du Rana Plaza. Quand le Rana Plaza s'est coulé en 2013, les marques ont envoyé plein de shopping bags, d'étiquettes, de la frustration dans les décombres de l'immeuble et ils se sont dit, moi, je ne savais pas que mon produit était fabriqué là. Parce qu'en fait, c'était des sous-traitants, de sous-traitants, de sous-traitants, de leurs propres fournisseurs. Eux, ils se sont dit, moi, je connais juste mon fournisseur, les sous-traitants, je ne connais pas. Là, maintenant, l'idée, c'est de dire, en tant que donneur d'ordre, vous êtes responsable de l'ensemble de notre chaîne d'approvisionnement. Donc là, on voit en termes d'explications au niveau de la traçabilité des produits, notamment pour les gens de mode, qui aujourd'hui ne savent pas très bien d'où vient leur coton, d'où vient leur polyamide, ou même où ça a été imprimé. On voit qu'il y a des choses qui vont être importantes. Il va falloir mettre en place cette traçabilité de la chaîne d'approvisionnement pour pouvoir répondre à ce devoir de vigilance européen. Donc ce sont quelques exemples européens. On a aussi un qui est le 1er janvier 2025 qui va imposer aussi l'interdiction d'importation de produits liés à la déforestation. la mode est très impliquée notamment sur les sujets cuir. C'est-à-dire que si vous avez des pots qui viennent d'Amérique du Sud, hop, déforestation à 50%. Je ne sais pas exactement quel pourcentage, mais vous avez un très gros risque. Donc ça, c'est le 1er janvier 2025. Voilà, au niveau européen, on est quand même déjà assez chargé sur ces sujets-là. Plus des plans d'éco-conception sur tous les produits, etc. Et en France, c'est vrai qu'on a une loi qui est très importante, qui a vraiment marqué, c'est la loi GEC, donc la loi anti-gaspillage pour l'économie circulaire de février 2020. Alors... qui concerne toutes les industries. Il y a 200 décrets d'application qui sont mis en place progressivement depuis là-dessus. Sur la mode, quelques sujets très forts. L'interdiction des invendus des marques qui sont distribuées en France. Donc ça, c'est un message très fort. On ne peut plus détruire les produits finis. Il faut savoir que l'Europe est en train de reprendre cette loi au niveau européen. C'est-à-dire qu'elle veut, au niveau de la stratégie textile, que ce soit au niveau européen, que les produits non alimentaires soient interdits de les détruire. Il y a ça, il y a le fameux logo Triman, qui sont tous les produits textiles aujourd'hui et chaussures, et aussi sur les packagings par exemple, qui montre bien qu'il y a un système de collecte qui est mis en place, et quel est le système de collecte ? Les consommateurs, les ménages, puisqu'on est sur les produits ménagers, puisque les ménages sachent quoi faire d'un produit en fin d'ivier, et vous avez donc ce fameux Triman qui est obligatoire au niveau français. L'Europe a un petit peu tiqué en avril, la France devait répondre, on n'a pas eu trop de nouvelles, donc on ne sait pas trop où ça en est, parce que c'est un petit peu, par rapport aux autres pays européens, ça ne facilite pas le libre-échange au niveau européen, donc on est un petit peu en attente de nouvelles à ce sujet-là. Il y a des choses en termes de communication très intéressantes aussi, aujourd'hui il y a des mots dans cette loi qui sont interdits, on n'a plus d'un produit fini, il ne peut plus être biodégradable. une matière première, oui, mais pas un produit fini. On ne peut plus dire qu'un produit est respectueux de l'environnement, on ne peut plus dire qu'il est vert, on ne peut plus dire qu'il est écologique, on ne peut plus dire qu'il y a une note en carbone, sauf si on a suivi une procédure très stricte, j'ai mesuré les émissions de gaz à effet de serre, j'ai diminué au maximum, et ensuite j'ai compensé avec quelque chose qui n'est pas polémique aujourd'hui. Or, aujourd'hui, tous les sujets de compensation sont polémiques, donc ça pose un petit problème. Voilà, donc ça c'était vraiment au niveau du vocabulaire utilisé pour éviter le greenwashing. Et ce qui est intéressant, c'est que tout ça, ce qui a été fait en France au niveau du vocabulaire anti-greenwashing, s'est repris actuellement dans une autre directive européenne qui s'appelle les green claims. Donc voilà, vous voyez un petit peu les effets de réciprocité qu'il y a entre la France et l'Europe. Donc là, c'est des sujets sur lesquels on est plutôt plus en avance. Et il y a cette fameuse fiche descriptive des caractéristiques environnementales du produit qui est donc valable depuis le 1er janvier 2023. Alors ça, c'est en fonction du chiffre d'affaires et des quantités vendues sur le marché français. Donc c'est d'abord les grosses entreprises et progressivement jusqu'en 2025 pour les entreprises qui font plus de 10 millions de chiffre d'affaires. et donc là l'obligation de façon dématérialisée d'indiquer pour chaque nouveau produit mis sur le marché à partir du 1er janvier 2023, 2024, 2025 selon le palier de votre entreprise indiquer si le produit, enfin les trois dernières phases en termes de made in de quel pays d'origine de votre produit donc où est-ce que ça a été confectionné où est-ce que ça a été imprimé, teinté et où est-ce que ça a été tissé, tricoté pour le textile obligation de dire s'il y a plus de 50% de plastique au niveau plastique égale polyamide acrylique et la stane là polyester s'il y a plus de 50% dans le produit pas dans la matière principale mais dans le produit il faut indiquer le excusez-moi il faut indiquer si ça va relarguer des micro-particules dans l'océan si c'est plus de 50% si vous avez du recyclé Vous devez dire que toujours par rapport au poids total du produit, vous devez indiquer s'il contient au moins 40% de matière recyclée, 30% etc. Après il y a deux autres sujets qui aujourd'hui ne sont pas tellement, qu'on n'utilise pas trop. Un c'est sur les substances chimiques, mais qui en général, dangereuses, mais qui en général ne sont déjà pas intégrées avec REACH pour les gens qui suivent Vasson, très très strict REACH. et il y a la recyclabilité pour l'instant l'organisme, les co-organismes Free Fashion a dit que compte tenu des faibles chances qu'un produit textile aujourd'hui soit recyclé la recyclabilité n'apporte pas ce sujet par du principe que le produit textile aujourd'hui n'est pas recyclé Voilà pour la loi AGEC Ah si, il y avait aussi le plan de prévention d'éco-conception qui était à rendre le 31 juillet 2023 il y a un petit report jusqu'au 15 septembre pour les retardataires où chaque metteur sur le marché français devait faire un plan de prévention et d'éco-conception pour indiquer où est-ce que j'en suis en termes de matières renouvelables, recyclées émissions de gaz à effet de serre, tout ça et quels sont mes objectifs à 5 ans Merci donc Refashion je ne sais pas comment ils vont faire ils vont récupérer des dizaines de milliers de fiches Excel avec du quantitatif et du qualitatif et ils doivent faire une synthèse au gouvernement donc je suis impatient de voir comment ils vont pouvoir faire ça parce que ça va être un très très très gros travail voilà je pense pour la loi AGEC je pense que j'ai un peu parlé de tout et l'affichage environnemental il n'est plus la loi AGEC qui a été repris par la loi climat et résilience mais qui était abordé effectivement à AGEC et donc là les fichages environnementaux pareil nous avons du français et de l'européen avec le français qui est en cours d'élaboration a priori les dernières nouvelles c'est qu'on aurait début 2024 les méthodologies on a déjà les 8 critères qui sont des critères assez classiques d'analyse de cycle de vie du produit avec des impacts environnementaux classiques mais c'est intéressant parce qu'on rajoute l'état français rajoute certains critères un c'est notamment le relarquage des microplastiques qui aujourd'hui n'est pas pris en compte dans les ACV il rajoute aussi le modèle économique notamment celui de la fast fashion qui ferait que vous auriez un moins bonne note donc maintenant la difficulté c'est définir qu'est-ce que c'est la fast fashion donc beaucoup de choses en attente et ce qui est intéressant c'est que donc on a ça au niveau français donc avec mise en place début 2024 ce qu'on nous demande ce qu'on nous dit aujourd'hui avec non obligatoire au début et ça se deviendrait obligatoire en 2025 et en parallèle on a l'affichage fondamental européen avec le PEF le Product Environmental Fundprint, qui suit un peu le même modèle, donc là aussi, il y a des retours entre la France et l'Europe. L'affichage environnemental européen ne sera pas obligatoire, a priori. Par contre, chaque pays peut le rendre obligatoire. Donc, on peut imaginer que quand l'affichage environnemental européen sera bon, sera efficace, sera sur place, la France passera l'affichage environnemental européen, mais le rendra obligatoire puisqu'il aura déjà eu son affichage environnemental français obligatoire. voilà en synthèse pas mal de choses sur les lois et évidemment il y a aussi toutes les autres parce qu'on parle d'Europe de la France et quand vous exportez aux Etats-Unis aujourd'hui interdiction d'avoir du coton d'origine ouïgoure vous avez aussi des lois qui existent pour les Californiens on

  • Speaker #0

    peut peut-être expliquer pour les gens qui ne suivent pas les ouïgours vraiment le drame social et on peut peut-être le les ouïgours c'est donc une minorité de...

  • Speaker #1

    musulmane en Chine qui, donc aujourd'hui il y a énormément de soupçons, enfin plus que des soupçons, on va pas dire ça je suis politiquement correct en disant ça mais c'est plus que des soupçons que c'est une ethnie qui est aujourd'hui dans des camps de travail qui ressemble à du travail forcé pour la plus grande partie des pays démocratiques dans le monde qui sont plus en fait d'après la Chine, plus des camps de travail pour les... pour les aider à se développer. En fait, c'est quand même plutôt des camps de travail forcés, sachant que c'est dans une région dans laquelle il y a beaucoup de cotonculteurs qui vont fournir le coton de la mode. Et donc, évidemment, il y a aussi des filiateurs, des confectionneurs sur place. Donc, les États-Unis ont interdit l'interdiction de coton avec un risque qui vient d'un travail forcé, d'associer au travail forcé. L'Europe est en train de travailler aussi sur une loi, mais qui ne sera pas effective avant 2025, beaucoup plus forte sur l'interdiction d'importer des matières, des produits liés au travail forcé. Mais ce ne sera pas avant 2025 que ce sera effectif. Et l'Europe ne va pas parler du travail ouïgour, elle va parler du travail forcé. au global. En général. Parce que, voilà, les États-Unis sont un petit peu plus brutaux en frontal quand ils parlent à la Chine et l'Europe est un petit peu plus politiquement correcte. Donc, on va juste parler de travail forcé sans spécifier Ouïghour ou l'Église d'Itan ou tout ça. Pas tous les pays sont calancés dans la chaîne textile que l'on a des soucis.

  • Speaker #0

    après les Etats-Unis ils ont quand même intérêt à valoriser leur coton donc je pense qu'ils sont plus on va dire plus énervés parce que eux ils ont un intérêt à récupérer il y a des autres pays il y a du protectionnisme en Europe on n'a pas trop le souci on a quelques champs de coton en

  • Speaker #1

    Grèce en Espagne mais on n'a pas grand chose on n'est pas des gros faiseurs c'est en effet sur le marché du coton et puis on a aussi la Chine qui a ses propres protections ses lois, typiquement aujourd'hui par exemple pour exporter du bio en Chine, aujourd'hui c'est compliqué parce qu'il faut être selon la législation nationale chinoise voilà donc aujourd'hui pour l'instant les choses passent encore mais on peut imaginer qu'il y a des choses qui vont se faire et aussi ils ont aussi un REACH qu'ils sont en train de mettre en place depuis quelques années qui est normalement beaucoup plus strict que le REACH européen donc REACH, il faut que je dise peut-être ce que c'est c'est donc la loi européenne qui interdit ou limite un certain nombre de substances chimiques en Europe, depuis 2007, si mes souvenirs sont bons. Et donc la Chine a mis en place sa propre réglementation pour interdire l'importation de produits avec des substances chimiques qui a priori sera plus costaud que riche, qui va plus loin que riche. Et qui peut être aussi assimilée à une forme de protectionniste. Tout ça sont des choses à prendre en compte. Nous avons quand même une marque qui travaille à l'international, parce qu'après moi en tant que marque internationale, j'ai le marché européen, mais j'ai aussi le marché américain et le marché asiatique.

  • Speaker #0

    exactement voilà C'est hyper riche Stéphane, heureusement je suis parce que j'avais les pieds dedans, vous disiez mes 4 ans de RSE chez Auchan et donc on était en essai sur le reporting financier, on a eu toutes ces thématiques, le devoir de vigilance, la loi 5.1.2, de retracer sa filière, la blockchain. Moi j'étais plus à la fin sur l'alimentaire et en fait il y a énormément de parallèles entre l'alimentaire et toutes les obligations, donc l'alimentaire on va dire était le précurseur. et en fait je vois et j'en ai échangé avec Catherine Doriac qu'il y a énormément de parallèles qui peuvent être faits entre la luthère et la mode et on parlait avec je sais pas si vous la connaissez Audrey Millier qui est chercheuse au CNRS qui a écrit un livre, le livre noir de la mode on avait fait un focus avec elle sur Riche parce que c'est le sujet qui nous intéressait c'était la couleur végétale et la teinture et en fait elle expliquait que toutes ces lois dont vous avez reparlé d'une certaine manière, elles vont quand même obliger à se poser des questions sur tous les domaines et ça va aussi amener à se poser des questions sur la teinture parce que c'est quand même une des phases les plus polluantes de l'industrie textile. C'est une des phases les plus obscures aussi parce que, comme vous le dites, il y a beaucoup de rangs entre la fabrication et l'arrivée en magasin d'un vêtement. Il y a beaucoup de rangs, il y a beaucoup d'intermédiaires et la phase de teinture, on ne sait pas trop où ça se passe, on ne sait pas trop avec quels produits, etc. Alors, il y a Rich. mais bon on pourrait aller encore un peu plus loin et donc voilà je pense que ceux qui n'ont pas écouté les deux épisodes d'avant vont être un peu largués je pense qu'ils vont devoir l'écouter plusieurs fois mais en tout cas c'est bien d'avoir fait tout ce panel donc je suppose que les entreprises textiles sont quand même un petit peu chahutées chamboulées on va dire avec tout ça, qu'elle se pose énormément de questions. Et du coup, je pense que c'est le moment de présenter Pando, du coup, ce que vous faites, ce que vous proposez et nous raconter un peu comment ça s'est créé, combien vous êtes aujourd'hui et un peu vos services parce que je vois que vous proposez plein de trucs et je pense que ce serait intéressant de l'expliquer si on a des marques qui nous écoutent.

  • Speaker #1

    Très bien, parfait. Alors, Pando, déjà le nom, ça veut dire je transmets en latin, et donc on est beaucoup dans la transmission avec Laetitia et Elodie, la troisième consultante. L'idée, c'était de partager notre expérience, notre expertise sur le sujet de RSE. C'est aussi le plus vieil arbre du monde qui se trouve dans l'état de Utah, aux États-Unis, qui a 80 000 ans. Et donc l'idée, c'était un petit peu de mettre en rapport un arbre qui a 80 000 ans. En fait, c'est un système pastinaire. avec la mode qui existe depuis 200 ou 300 ans. C'est juste mettre un petit peu en relation l'un et l'autre. au niveau de on est en termes de conseil alors on est on a des valeurs c'est-à-dire qu'on est beaucoup sur le respect de l'humain des partenaires avec lesquels on travaille les partenaires on travaille beaucoup sur toute forme d'écosystème je reviens peut-être avec des gens sur des expertises avec lesquelles on travaille parce qu'on est beaucoup sur le collaboratif voilà donc il y a tellement de sujets à aborder qu'on ne peut pas être expert en tout il y a le côté optimisme il y a Il faut dans ce dossier-là, il faut des activistes. Alors nous, on n'est pas un activiste en disant on ne va pas travailler avec vous parce que votre modèle économique ne nous plaît pas. On va dire votre modèle économique n'est peut-être pas top pour ça et ça. Est-ce qu'on peut y faire quelque chose ? Non. Ok, à ce moment-là, on peut quand même faire quelque chose sur d'autres sujets. Et donc l'idée, c'est de pousser au maximum les clients avec lesquels on est tout en respectant leur modèle économique, leur ADN, etc. pour aller le plus loin possible. parce qu'aujourd'hui évidemment on ne va pas parler de décroissance c'est un peu difficile dans un système capitaliste de parler de décroissance donc il y a ce respect des personnes et c'est vraiment de l'optimisme aussi parce que on ne va jamais on n'est pas, c'est pas nous qui allons dire c'est la fin du monde la nuit c'est tout est pourri etc nous on est là pour trouver des solutions on est dans l'action, c'est ça qui nous fait bouger c'est ça qui nous fait vivre, c'est d'être dans l'action et d'avoir des choses qui bougent, positives donc voilà, on va plutôt donner de l'énergie positive aux équipes quand on a travaillé avec nos clients. Donc sur ce qu'on propose, le sujet classique en termes de conseil, c'est qu'on va faire des audits RSE. On a été formé à tout ce qui est autour de l'ISO 26000, qui est donc la norme de la RSE internationale. On a créé un audit basé sur les domaines de l'ISO 26000, ainsi que sur les ODD, les objectifs de développement durable de l'ONU. Donc on fait un diagnostic sur l'ensemble des sujets abordés par les E26000 et les ODD, selon nos quatre piliers sociaux, sociétaux, environnementaux et économiques. On fait des interviews, donc on a un questionnaire assez important pour faire des interviews en interne et en externe dans les entreprises. On demande beaucoup de documentation, on va analyser, consolider, et suite à ça, on va dire, là vous êtes plutôt bien, là vous êtes moins bon, il y a une marge d'amélioration. on pense qu'en fonction de notre ADN, il faut que vous alliez vers là, c'est-à-dire qu'on commence à travailler sur une stratégie RSE pour l'entreprise, et on va aussi mettre en rapport des plans d'action. Et si l'entreprise le souhaite, ensuite on l'accompagne dans la mise en place de ce plan d'action. Comme vous l'avez compris, comme vous l'avez dit, et comme on l'a tous compris, les sujets des RSE sont très complexes, sont très changeants, il faut prioriser, parce que sinon c'est une oie. Donc l'idée c'est que nous on apporte, c'est-à-dire de faciliter, de rendre ça plus simple, plus audible. de prioriser, de dire, voilà, la priorité numéro un pour cette année, c'est ça, la priorité numéro deux pour l'année prochaine, ce serait plutôt ça, etc. Et d'accompagner en autonomie les personnes, c'est-à-dire qu'on n'est pas dans l'assistanat. C'est quelque chose auquel on tient beaucoup avec nos clients. C'est-à-dire qu'on va former les équipes pour comprendre pourquoi elles font ça. On va créer ensemble les processus et les outils sur lesquels ils vont travailler de façon opérationnelle. Et donc, on est sur un soutien, mais l'idée, c'est que progressivement, avec nos clients plus historiques aujourd'hui, on les voit très peu. C'est vraiment de façon très ponctuelle. C'est-à-dire qu'il faut autonomiser les équipes sur ces sujets-là. Ça peut être parce que les gens l'intègrent dans leur travail au quotidien. Ça peut être aussi, parfois, il y a quelqu'un des entreprises qui vont prendre un chef de projet RSE qui va aussi faciliter un petit peu la coordination. Mais de toute façon, la direction RSE, c'est beaucoup au niveau de la stratégie, des grandes lignes, etc. Mais sans l'opérationnel, ça ne bouge pas. donc voilà nous on est plutôt sur la partie opérationnelle c'est faire bouger les gens même si on travaille sur la partie stratégie mais à un moment il faut passer à l'opération donc ça c'est le type de mission classique

  • Speaker #0

    Chez Auchan justement pour faire un parallèle pour que ça bouge justement l'émission était rattachée aux produits et à la RSE parce qu'en fait il faut travailler avec les équipes qualité il faut inclure les chefs de produits, les acheteurs, les chefs de groupe et comme vous dites il ne faut pas que ça devienne de l'astistana sinon c'est toujours une personne qui s'épuise et donc il faut donner le sens donc je comprends hyper bien ce que vous proposez comme service sans faxer c'est ça et puis il faut l'incarner il faut fédérer autour de ça et donc bien donner le sens parce que s'ils comprennent pourquoi d'un coup ça va tout de suite plus vite vraiment ça je témoigne mais bon j'ai vu aussi que sur votre site il y a un système d'abonnement qui a plein de fiches avec du vocabulaire RSE en fait vraiment c'est la mine d'or pour ceux qui ne connaissent rien et qui voudraient un apprendre des choses. Je suis allée farfouiller la version gratuite, mais je vois que vous avez un système d'abonnement. Est-ce que vous pouvez expliquer un petit peu ce qu'on y retrouve ?

  • Speaker #1

    Oui, alors là, c'est tout à fait... Suite à notre expérience de Pando, l'idée, comme je vous ai dit, c'est de faciliter l'accès à l'information. À la RSE, à la mode. Au début, on a commencé en faisant des magazines qui sont sous format digitaux. sur l'histoire de la mode et la RSE de 1850 à 2000, de 2000 à 2020 et ensuite 2020. Et après, on s'est dit, nos clients nous ont dit, c'est super quand vous êtes là, on vous pose des questions, on avance et tout ça. Mais quand vous n'êtes plus dans nos bureaux, on ne sait plus où nous chercher l'information. Et on s'est dit, ah bah tiens, on va peut-être vous poser quelque chose. Et comme on avait énormément d'informations, on s'est dit, c'est un petit peu dommage de la garder seulement pour nous. Et donc, on a créé effectivement cette boîte à outils qui s'appelle Kaleo. Donc avec une partie des supports, des contenus qui sont gratuits, une partie qui est sur abonnement, vous avez des podcasts, des webinaires, des fiches abécédaires, des focus, des articles, etc. qui sont sur les matières, sur les process, sur les lois, la partie législative est assez importante aussi, sur la partie traçabilité, la transparence, etc. Donc on a plusieurs sujets. On en a tellement quand même pour faciliter les choses, on a même créé des parcours éducatifs, on a dit voilà je commence dans la RSE et je suis nul en législatif, quels sont les supports que je dois faire ? Donc il y a aussi des parcours éducatifs pour faire un petit peu du e-learning sur des supports différents parce que les gens, il y en a qui préfèrent l'oral, il y en a d'autres qui vont préférer le visuel, il y en a d'autres qui vont vouloir lire, etc. Donc on a des supports différents et qu'on enrichit avec environ 15 nouveaux contenus tous les trois mois. voilà donc c'est Caléo c'est sous format d'abonnement en fait c'est selon soit il y a des abonnements individuels quand vous êtes seul à propre nom individuel ou seul et vous avez aussi pour entreprise qu'avec un abonnement qui est plus ou moins important selon le nombre de personnes de l'entreprise une idée c'est de faciliter l'information en autonomie des équipes sur les sujets des RSE et MOT qui ne sont pas toujours très simples

  • Speaker #0

    non c'est clair je mettrai en descriptif d'épisode les liens pour que ceux qui sont intéressés puissent aller regarder alors du coup je voulais vous poser la question sur la teinture végétale qu'est-ce que pourrait apporter la teinture végétale dans toutes ces lois dans toutes ces choses, est-ce que vous en entendez parler est-ce que vous avez des demandes et qu'on fasse un point sur les échos que vous avez ou les premiers retours.

  • Speaker #1

    Alors, effectivement, quand on part de l'impact de la teinture, parce que j'aime bien partir du côté factuel, effectivement, on a des impacts assez lourds en termes de consommation d'eau, en fonction du processus qui est utilisé, en termes de consommation de chimie, donc avec des lois européennes, il y a aujourd'hui des choses qui permettent d'aller beaucoup plus loin que riche, heureusement, et en termes de consommation d'énergie, parce que ce sont souvent des processus où il y a du chauffage de l'eau, particulièrement. Donc vous avez déjà trois gros impacts en amont, et donc les conséquences, ça va être les émissions de gaz à effet de serre liées à l'utilisation de l'énergie, ça va être la pollution de l'eau qui a été consommée et polluée par les produits chimiques, ça peut être aussi la pollution de l'air pour les gens qui respirent, qui travaillent dans les teinturies et qui vont respirer ces produits chimiques. Donc effectivement, l'impact est très très lourd. On peut travailler de différentes façons. Il y a la partie process, donc je vais aller très rapidement parce que ce n'est pas la question à laquelle je vais poser spécifiquement. C'est qu'aujourd'hui, on commence à avoir des process qui sont secs, donc qui vont consommer beaucoup moins d'eau, qui vont consommer beaucoup moins de colorants. Vous avez aussi des possibilités de travailler sur des listes de produits interdits chimiques, ce qu'on appelle les MRSL, les Manufacturing Restricted Substance Lists, qui sont des listes de produits qui vont plus loin que riche et donc que vous pouvez imposer aux teinturiers. vous avez aussi des labels qui interdisent un certain nombre de produits chimiques vers le dollar de riche comme Ecotech Step vous avez Got des gens comme ça qui vont aller vous aider à acheter la plateforme ZDHC qui va dire aussi qui va imposer limiter un certain nombre de produits chimiques mais vous aurez toujours de la chimie on est d'accord et moi j'ai un gros problème par rapport à tout ce type de chimie c'est que quand on est sur les produits textiles ce qu'on aimerait bien c'est avoir un produit qui soit le plus biodégradable possible, je ne dis pas biodégradable parce que ce n'est pas possible à 100% mais qui soit le plus biodégradable possible et il y a beaucoup de gens qui font l'amalgame à mon avis en disant si c'est du coton ou si c'est de la laine ou si c'est du lin, de toute façon c'est biodégradable la matière effectivement à la base est plutôt biodégradable le problème c'est tout ce que tu fais après qui ne le rend plus très biodégradable.

  • Speaker #0

    La pétite après et la teinture.

  • Speaker #1

    Exactement. Et là, on est sur un sujet qui, je trouve, est super important. C'est-à-dire qu'on peut avoir des produits de fibres naturelles. Alors, je n'ai pas dit éco-responsables parce que naturelles, c'est différent d'éco-responsables. Mais des fibres naturelles, donc qui seraient plus biodégradables, a priori. Mais le problème, c'est qu'on les empoisonne. avec les teintures, les apprêts, les finitions, etc. Et donc, en fin de vie, peut-être que la matière principale va se décomposer, mais vous allez avoir quand même du relargage de produits chimiques dans les sols, dans l'agriculture, et qu'on va boire ensuite. Donc là, je trouve qu'il y a un gros sujet, en effet, sur lequel travailler. Donc, on peut limiter les produits chimiques avec ces différentes listes de produits chimiques interdits ou limités, mais effectivement, le naturel, alors c'est la teinture, mais il faudrait que ce ne soit pas seulement la teinture, il faudrait que ce soit aussi l'impression. voire les finitions que l'on a dessus, après, que l'on peut avoir, enfin, qu'ils soient naturels. Donc, moi, ce que j'aimerais bien avoir, c'est le produit qui soit non seulement 100% naturel, avec des fibres qui sont naturelles et le plus écoresponsables possibles, donc plutôt biologiques, par exemple, ou recyclées, et sur lesquelles tous les process suivants Il y a du naturel qui serait donc biodégradable pour avoir un produit qui serait biodégradable, je dis au conditionnel parce qu'on n'a plus le droit de dire qu'un produit fini est biodégradable, mais qui serait biodégradable dans la réalité sans mettre de la chimie. évidemment la teinture c'est quelque chose de très très fort là dessus donc oui j'en parle, alors moi je travaille beaucoup avec des marques on n'a pas trop parlé de mes clients les clients avec lesquels on travaille chez Pando je ne peux pas tous les nommer aujourd'hui parce que certains sont encore on ne peut pas partager mais c'est des gens comme Zadig et Voltaire APC, Lemaire, Bonpoint Marine Serre donc ça va être des gens qui sont vraiment très impliqués mais dès qu'on leur parle de matière de teinture végétale ils disent oui c'est super mais ça ne tient pas Voilà. C'est le premier retour que j'ai sur l'état de sonatural. Je vous dis la vérité, c'est la réalité.

  • Speaker #0

    Mais c'est bien, parce qu'en fait, c'est vraiment le but du podcast, c'est qu'on démonte avec les invités tous les préjugés qu'il y a sur la teinture végétale. Donc, je suis ravie d'entendre le premier préjugé, parce qu'on s'est efforcés dans les 50 premiers épisodes à montrer que si, si c'était bien fait avec des plantes grandins, ça tient. Et donc, allez-y, continuez.

  • Speaker #1

    Le premier argument que je vais développer après, c'est, de toute façon, ça ne vient pas dans le temps. Le deuxième argument... Mais en terme de choix coloriel, c'est pas très sexy. Voilà. est-ce qu'il y a un troisième argument ? non je pense qu'avec ces deux là je suis déjà bien après il y a aussi le côté échelle industrielle c'est à dire qu'il faut pouvoir faire des grosses quantités quand on est sur la teinture sachant que les clients avec lesquels je travaille sont des clients qui peuvent faire des grosses quantités de produits et alors moi je vous avoue franchement en tant que consultant je suis un petit peu bloqué sur ces sujets là je ne suis pas un responsable qualité moi je vais au marketing donc Je serais incapable de dire par rapport à la résistance à la lumière, à l'humidité, au temps, aux différents lavages et tout ça, qu'elle serait la résistance. Oui,

  • Speaker #0

    au péage de la peau.

  • Speaker #1

    Oui, une stature, un péage à peau, tout ça. je suis incapable de le dire par contre moi ce que je rêve c'est que j'ai des gens qui font de la teinture naturelle qui me disent on a fait tous ces tests là qui sont les tests les plus costauds qui sont faits par les référents du marché en termes de maintien de la couleur, qu'elle passe pas qu'il n'y ait pas des traces blanches dessus, etc. sur la couleur moi je rêve de ça parce que quand je demande à des fournisseurs, ils me disent oui oui ça passe les tests classiques superbe, moi je ne sais pas ce que c'est que les tests classiques moi j'ai besoin de preuves, je suis quelqu'un de très cartésien j'ai besoin de preuves, et j'ai besoin qu'on me dise, ben voilà, tu fais la teinture avec tel plan, tel végéto, tel corse, etc, ce que je voudrais c'est que tu me dises ben voilà, les tests que l'on a fait résistance lumière, brossement tout est bien, moi j'ai besoin de preuves surtout que quand après j'ai des clients en face que je leur dis, ben ça serait bien d'aller peut-être vers la naturelle ils vont me demander des preuves parce qu'ils ont des services qualité très stricts, avec des des cahiers des charges que je connais bien ouais carrément voilà donc voilà ça c'est un premier élément le côté le coloriel c'est inhérent c'est quelque chose qui peut se travailler avec le designer, il y a quand même aujourd'hui beaucoup plus d'offres, il me semble, en termes de coloris que ce qu'il y a pu y avoir à un moment on n'en rappelait pas du Russ Fluo, du John Stabilo encore mais en tout cas il y a quand même pas mal de j'aime bien les extrêmes mais en fait il y a quand même pas mal de choix et après il y a le côté industriel aussi qui va venir Je ne parle pas aussi du prix, parce que ça c'est aussi un sujet qui va rentrer aussi, qui doit être pris en compte aussi. Mais moi, le premier frein que j'ai aujourd'hui avec mes clients, c'est la qualité. C'est vraiment le premier frein. Sachant que quand on travaille avec le client, les deux gros sujets qu'on aborde en général, en dehors de la raison d'être de l'entreprise, c'est beaucoup les sujets d'éco-conception et de traçabilité. Dans l'éco-conception, il y a une notion qui est pour moi essentielle quand on travaille sur l'éco-conception avec nos clients, c'est de dire, on va faire des produits dans lesquels on va améliorer là où on peut en termes d'éco-conception, mais c'est surtout pas en faisant un produit moins sur des sujets de durabilité ou de fonctionnalité. Donc, jamais je vais dire à un client, tu passes de telle teinture à telle teinture, quelque soit la teinture, parce que la deuxième est beaucoup plus écologique en termes de consommation d'eau et d'énergie, mais en fait, elle passe pas les mêmes tests en termes de résistance à la lumière, par exemple. donc il faut vraiment il faut que ça soit un plus souvent les clients sont même prêts à payer un peu plus cher donc après c'est un peu plus cher mais il faut surtout et c'est quelque chose auquel moi j'insiste quand je les forme à l'éco-conception c'est qu'il ne faut pas que ça soit un produit moins en termes de durabilité et la durabilité ça peut être... vas-y

  • Speaker #0

    Non, non, mais j'allais dire, Stéphane, du coup, ce qui est génial, c'est que ce que vous vous cherchez comme preuve, en fait, dans le podcast, c'est tout ce que j'ai cherché à démontrer. Parce que moi, je viens d'Auchan. Les gens de la qualité, je les connais. Les exigences qualité pour un produit, les tests, etc., je sais comme c'est exigeant. Donc moi, mon objectif, c'était justement... de sonder le marché, de savoir ce qui se passe, enfin le marché, on va dire la pensée des gens et les préjugés. Et donc, en fait, dans les épisodes, on a rencontré des laboratoires, des gens qui font des tests qualité, donc les sun tests, tests lumière en vitrine, lumière naturelle, les frottements, la sueur, la salive pour les bébés qui pourraient éventuellement manger leurs vêtements. on a vu les histoires de résistance des plantes. Et donc là, on revient au parcours agronomique, à l'histoire des teinturiers, de dire quelles sont les plantes grandins, qui tiennent dans le temps, et les plantes qui ne sont pas grandins. Donc, on dit petit 1. Donc, toute cette partie-là de est-ce que ça tient dans le temps, on l'a démontré avant. Et j'aimerais vous faire une sélection d'épisodes à écouter ou même à passer à vos clients.

  • Speaker #1

    Avec plaisir.

  • Speaker #0

    Donc, ça, on l'a démontré. Le deuxième, le choix sexy, je l'entends, c'était un premier critère, c'était la teinture végétale, c'est fade, c'est terne, c'est pastel, c'est délavé. Et en fait, on s'est rendu compte, on a reçu plusieurs personnes qui nous parlent de nuancer de 600 couleurs différentes, flamboyantes, mais, vous l'avez dit, le fluo est impossible en teinture végétale. Donc ça, le fluo et les EPI ou les gilets jaunes et les gilets oranges, impossible. et enfin quand vous parlez d'échelle industrielle c'est génial parce qu'on a rencontré justement des teinturières à façon donc qui font des petites quantités et on a rencontré des gens qui se posent des questions depuis longtemps sur l'étape d'après et donc des plus grosses entreprises avec des plus grandes capacités de teinture et en fait on s'est rendu compte que c'était complètement possible et un autre point historique qui est important c'est qu'avant les plantes qui servaient à colorer on les appelait les plantes industrielles teintoriales parce que c'était une industrie et il y avait des quantités et des quantités de bains donc oui c'est possible de passer à la teinture végétale à un niveau industriel par contre il y a encore des gens qui disent oui mais ça occuperait trop de... trop de place de cultiver les plantes par rapport à un pigment de synthèse. C'est vrai que c'est la différence. Et en fait, il y a eu un calcul qui a été fait en 2018. Il faudrait la surface de la Belgique pour cultiver les plantes teintoriales, pour teindre tout le coton mondial. Donc, ce n'est pas si déconnant que ça, on est d'accord, c'est gérable. Donc, tout ça, il y a des historiens qui sont venus le rappeler, il y a des industriels qui en parlent et on a des gens qui nous parlent d'échelle. L'idée de la teinture végétale, en tout cas, moi, ce que je défends, ce n'est pas de tout basculer en teinture végétale. Moi, ce que je défends, c'est de faire intelligemment les choses pour que quand c'est pertinent pour un client ou un acteur, de pouvoir l'accompagner sur la teinture végétale. Et il faut garder la teinture synthétique parce qu'elle est aussi propre, elle est plus propre en France qu'elle l'est peut-être ailleurs. Et donc, c'est sûrement, c'est sûr. Mais voilà, donc il faut combiner les deux. Mais la teinture végétale, à un niveau industriel, c'est possible. et après le dernier point c'est le prix que vous avez avancé et là dessus pareil on a reçu plusieurs invités et on a même eu des comparatifs de prix donc c'était hyper intéressant on a vraiment fait le détail du prix et effectivement la teinture végétale coûte plus cher parce que il y a tout un sens derrière de la de la personne qui l'a cultivée etc et de tout ce que ça apporte derrière donc oui le prix là il n'y a pas de débat oui c'est plus cher par contre comme c'est en train de revenir, c'est-à-dire comme il y a de plus en plus de marques qui s'y intéressent, qu'il y a de plus en plus de gros groupes qui s'y intéressent, et qu'il y a d'autres applications de la couleur végétale, pas seulement dans le textile, on pourrait revenir à des champs de plantes tectoriales plus importants, tectoriaux, pardon, plus importants, et du coup... réduire ces coûts qui aujourd'hui forcément sont complètement déconnants et donc en fait il y a moyen que ça soit moins un gros écart comme ça l'est aujourd'hui, donc franchement c'est génial ça veut vraiment dire que les deux mondes peuvent se rencontrer et se parler parce que dans le podcast c'est tout ça qu'on a essayé de démontrer avec des gens et des ingénieurs qualité, des gens qui veulent monter à des échelles plus importantes, donc franchement je suis ravie qu'on ait cet échange du coup parce que voilà il y a moyen de continuer à parler et de...

  • Speaker #1

    ça répond bien bon bah top je veux juste vous dire aussi qu'en fait il y a aussi quelque chose il faut que ce soit facile pour les marques d'avoir accès à la teinture végétale c'est à dire que en termes de process les marques la plupart du temps elles travaillent avec des petits soeurs des tricoteurs, mais des fournisseurs de tissus. C'est-à-dire qu'ils vont faire leur choix. Alors, certains développent aussi leurs propres imprimés, leurs propres couleurs, leurs propres teintures et tout ça, mais ils travaillent avec des tisseurs. Leurs interlocuteurs, en général, ce sont les tisseurs, pas les teinturiers. Donc, il faudrait faire en sorte, pour faciliter les choses, que ce soit les tisseurs, c'est-à-dire les fournisseurs d'étoffes, qui proposent aux marques les matières avec les teintures végétales. c'est juste que là je suis juste en facilitation il faut que les marques soient simples d'accès les marques ne travaillent pas avec les teinturiers elles travaillent avec les fournisseurs de matières

  • Speaker #0

    alors vous avez on a reçu un fournisseur de matière alors est-ce que oh je l'ai là trop de la chance on a reçu un fournisseur de matière qui voilà je ne sais pas si vous voyez bien le fait que il propose donc en plus de son nuancier de toutes les fibres naturelles qu'il propose donc là c'est des fibres qui viennent d'Inde c'est tout ce qui est coton coton recyclé jersey voile tout ça on a aussi du lin etc et en fait elle propose des teintes donc une sélection de couleurs végétales qui sont éprouvées c'est-à-dire qu'elle a du client bon qui les ont éprouvés. Donc, il y a ce genre d'acteurs. Il y a aussi, vous me posiez la question, pour que ce soit plus simple, il faut aussi qu'il n'y ait pas que la teinture qui soit végétale, mais la suite, les après. Et en fait, là, sur les après, on a rencontré l'entreprise Pinkcroft en Angleterre. Je ne sais pas si vous connaissez. qui est spécialisée dans les vêtements de travail, les vêtements un peu tenus de travail, etc. Et ce pays, ils en font les uniformes, les vêtements de l'armée, etc. et donc ils expliquaient que eux pareil en plus de faire de la recherche sur la teinture végétale ils faisaient des recherches sur les après en naturel donc avec des cires avec des produits spécifiques mais donc en fait ce qu'on se rend compte c'est que oui c'est en train de bouger il y a plein de gens qui se posent quand même des questions et je suis hyper contente d'avoir votre point de vue parce que c'est le point de vue des entreprises c'est comment on peut rendre la teinture végétale plus facile d'accès et comme vous disiez, que ce soit plus pratique pour une entreprise de se dire je veux faire ma collection, j'ai autant d'unités moi je vais choisir mon tissu comment ça fonctionne ? Donc soit du tissu déjà teint et on a même des acteurs français qui travaillent maintenant des lèses des lèses de tissu teint uniforme pour justement des créatrices qui veulent faire leur premier modèle à une échelle on va dire plus... plus dans les essais, etc. Mais il y a vraiment de quoi faire. Mais c'est hyper intéressant d'avoir votre point de vue de ce qui pourrait être plus facilitant. Ça, je suis complètement d'accord. Donc, en fait, créer carrément une filière, avoir vraiment...

  • Speaker #1

    il faut vraiment s'adapter au gouvernement du marché il faut partir du besoin et du fonctionnement des marques quand c'est les donneurs d'ordre qui font faire le choix donc il faut vraiment s'adapter au fonctionnement il ne faut pas juste dire j'ai des statuts qui existent mais je n'ai pas le support, je n'ai pas la production je n'ai pas les quantités avec le produit fini il faut faciliter les choses entrer dans le processus actuel de fonctionnement d'un département de développement classique d'une marque

  • Speaker #0

    D'accord, ok. Bon, c'est passionnant. Alors, du coup, on a parlé un petit peu de vos partenaires. Est-ce que vous avez, donc vous avez aujourd'hui de la demande, est-ce qu'on vous en parle un peu plus ou globalement ?

  • Speaker #1

    Très franchement, je vais vous dire quelque chose, moi avec mes clients, on en parle très peu. C'est moi qui en parle à chaque fois parce que j'ai toujours, notamment quand je fais mes formations d'éco-conception, que ce soit chez les clients, on travaille aussi beaucoup avec des écoles, donc on fait en formation continue avec les masters dans les écoles. À chaque fois, on parle d'attention naturelle et voilà, on ne voit pas trop de... en détail parce que c'est un des sujets de l'éco-conception c'est un des sujets qu'on aborde mais très franchement on parle assez rarement directement depuis les marques c'est plutôt moi qui en parle parce qu'il y a encore tous ces freins mais ce type de problème je peux l'avoir sur d'autres sujets quand j'ai des clients qui me disent aujourd'hui il est hors de question d'avoir du coton recyclé chez moi parce que c'est pas assez résistant il y a plein de gens qui aujourd'hui mettent du coton recyclé à 20% à 30% c'est aussi qualitatif que si c'était du coton vierge il y a des gens qui sont encore restés dans des façons de faire d'il y a 5 ans il y a des 10 ans qui ont entendu une fois que la fibre recyclée était plus courte en coton et donc moins résistante donc ils se sont dit en catalogue impossible ben non donc voilà il y a des préjugés comme ça encore dans la tête des gens et il faut ça se travaille il faut expliquer aussi il ne faut pas donner dire ah si évidemment c'est bien meilleur il faut expliquer pourquoi c'est meilleur pour embarquer et là ce qu'on

  • Speaker #0

    ce qu'on essaye d'avoir, c'est... Donc, on a interviewé quasiment tous les fabricants de fibres... Enfin, pas tous en nom, mais on a eu des fabricants de fibres différentes. Le lin, le chanvre, on va avoir la soie, on a eu le coton, enfin bref, on a eu... Sauf qu'il ne faut pas faire non plus de raccourcis, la teinture végétale, ça marche aussi pour d'autres fibres, pas forcément que les fibres naturelles. Et ça, c'est la grosse révolution aussi, qu'il faut préciser. et donc on va avoir tous les acteurs on va dire des fibres pour continuer à montrer et en fait c'est ça le rôle du podcast c'est de montrer et d'avoir les acteurs qui vont je suis en train d'essayer de récupérer une analyse de cycle de vie entre une teinture sur fibre naturelle synthétique et une teinture sur fibre naturelle végétale et en fait je pense que quand on aura des preuves quand on aura une réduction d'impact carbone quand on aura tout ça là on n'aura plus trop besoin de se battre enfin on a toujours besoin de se battre mais vous voyez ce que je veux dire donc c'est en tout et il y a des projets qui se lancent et donc on a quelqu'un qui viendra nous parler de ça sur le podcast je voulais voir avec vous si vous aviez des livres à recommander pour les auditeurs pour qu'ils puissent creuser davantage les sujets de RSE pour que voilà il y ait des sources un peu plus simplifiantes qu'est-ce qu'on peut leur proposer comme support ?

  • Speaker #1

    Alors il y a pas mal de livres qui existent sur la mode LRSE les impacts on vous a parlé du livre d'Audrey Millier tout à l'heure il y en a pas mal qui existent il y en a deux qui m'ont pas mal marqué alors qu'ils sont plutôt généralistes qui ne sont pas spécifiques à la mode qui m'ont fait du point de vue global me faire vraiment réfléchir il y en a un qui s'appelle le syndrome de l'autruche peut-être que vous avez entendu parler de Georges Marshall qui décortique le système psychologique de l'humain qui explique pourquoi on ne trouve pas que c'est si urgent que ça les problèmes de pollution, de réchauffement climatique etc. et c'est super intéressant parce que moi c'est un truc je ne comprends pas que les gens ne soient pas plus stressés, que ce ne soit pas plus en action par rapport à tout ce qui se passe dans le monde en termes de réchauffement climatique, de pollution, le côté social, etc. et je ne comprends pas et ce bouquin m'a énormément permis de comprendre mieux le fonctionnement, qu'on se crée des blocages la non capacité à se projeter à 10 ans le côté inconscient de rester anticonfort ne pas aller vers le danger ou la sécurité la certitude etc et ça m'a beaucoup aidé à comprendre aussi même dans mon travail quotidien quand je suis avec des gens

  • Speaker #0

    que je dois sensibiliser sur ces sujets-là, j'utilise un petit peu ce que dit George Marshall dans son bouquin pour essayer de débloquer ces blocages que les gens peuvent avoir de se dire qu'il faudrait quand même qu'on se bouge un petit peu. c'est un bouquin qui est vraiment par rapport évidemment par de tout ce qui est les climato-sceptiques les complotistes etc c'est aussi leur mode de fonctionnement et donc ça j'ai trouvé ça vraiment intéressant et ça m'est très utile c'est assez global mais c'est un petit peu pour débloquer le verrou et il y en a un autre bouquin que j'ai trouvé très intéressant c'était l'économie symbiotique je crois d'Isabelle Delanois je crois que c'est l'économie symbiotique c'est ça voilà qui parle de c'est génial parce qu'elle parle de tout comment on peut faire mieux du point de vue naturel, mais aussi de façon locale, avec plein d'idées sur les villes qui pourraient vivre en autonomie avec les campagnes juste à l'alentour, sans aller à plus de 100 km pour pouvoir vivre en autonomie, etc. Et là, je trouve qu'on a vraiment, ça va très très loin en intégrant l'agriculture, en intégrant les industries, en intégrant les services, en intégrant les transports. et je trouve que ça permet d'avoir une vision globale parce que parfois on est un petit peu dans notre petit monde de la mode la mode c'est chouette, on est sympa, on se connait tous c'est joli et tout ça mais je trouve que ça permet aussi d'avoir une ouverture sur comment la mode se positionne dans un système global aujourd'hui et c'est un bouquin aussi qui m'a beaucoup inspiré

  • Speaker #1

    on va avoir un agriculteur de Guadeloupe qui travaille le bleu, un super bleu, et lui, il fait de l'économie symbiotique et il en parle loin en large de ce principe. Et donc, je suis hyper contente que vous rebondissiez là-dessus parce qu'au final, on voit que c'est une boucle, en fait. Il y a des liens qui se font et c'est chouette, ça veut dire que ça avance. Merci beaucoup pour ces deux propositions de bouquins qui sont différentes de ce qu'on propose d'habitude puisque nous, c'est vraiment... plutôt teinture, couleur, etc. Est-ce qu'il y a une question, Stéphane, que je ne vous ai pas posée, que vous auriez aimé que je vous pose ?

  • Speaker #0

    non on a parlé de teinture moi je pense de façon très globale donc voilà comme je vous ai dit la teinture pour moi c'est un élément un élément important sur lequel j'ai besoin de preuves de faits pour pouvoir persuader mes clients à aller vers là voilà après moi c'est des sujets voilà c'est j'ai besoin du côté technique parce que moi j'ai pas du tout le côté technique donc j'ai besoin d'avoir vraiment des explications techniques donc je pense que voilà le gros sujet pour moi c'est la sensibilisation des gens et sensibiliser je trouve le plus important de sensibiliser les gens qui ne sont pas sensibilisés c'est à dire que parfois vous savez très bien dans la mode on a beaucoup d'événements dans la mode éco-responsable à un moment c'est un petit peu on reste fermé c'est un petit peu toujours les mêmes gens que l'on voit les mêmes sujets, parfois on a quelques nouvelles informations façons de faire aussi qui sont intéressantes mais c'est un petit peu du entre nous de la mode écoresponsable et ce que je trouve qui est très important c'est de faire la sensibilisation et la sensibilisation c'est vrai que nous ça passe beaucoup par la formation parce que comme je vous ai dit on intervient dans beaucoup d'écoles au niveau des étudiants justement pour les sensibiliser sur les sujets ça peut être au niveau local moi je suis dans une petite ville de 5000 habitants j'ai déjà fait des conférences sur la mode écoresponsable auprès du public pour sensibiliser et je trouve que ce qui est important Voilà, c'est de sensibiliser les gens. Et donc, sensibiliser, si on revient sur la teinture végétale, c'est sensibiliser les plus pour un consommateur d'utiliser la teinture végétale, qui va être le bien pour la planète. Mais ça va être aussi le bien pour vous, parce que vous portez des chaussures, vous, qui sont des teintures végétales, c'est certainement meilleur pour votre peau que d'avoir des trucs à l'éclat de chimique qui diffusent régulièrement, ou qui diffusent dans votre lave-linge et qui vont partir dans l'eau, etc. Et qui permettent d'avoir un produit qui, à la fin, serait plus dégradable. que si ce n'est pas naturel. C'est aussi beaucoup la sensibilisation et surtout la sensibilisation des gens qui ne sont pas sensibilisés. C'est comme ça qu'on aura des... Voilà, sur tous ces sujets-là, les gens se posent plus de questions.

  • Speaker #1

    super, écoutez Stéphane c'était un vrai plaisir pour moi de vous avoir parce que ça me fait mon ancienne vie de RSE et ça me fait ça m'embrique avec le nouveau projet donc je suis ravie merci beaucoup merci beaucoup Pauline,

  • Speaker #0

    très bonne continuation et merci de me donner votre sélection de podcasts que je peux absolument écouter que vous avez fait je vous invite à me rejoindre sur ma page Instagram

  • Speaker #1

    ARTECOVERT ARTECOVERT.COM pour y découvrir le nom des prochains invités. Je me permets de vous rappeler que la seule manière de soutenir ce podcast et de le noter et le commenter sur la plateforme d'écoute de votre choix, c'est ainsi qu'on arrivera à faire porter la voix de ces passionnés de la couleur végétale. Merci à tous !

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