#E89 - Emmanuelle Goupil - Livwoad - Des vêtements de la conception à la réalisation, sublimés par la teinture végétale cover
#E89 - Emmanuelle Goupil - Livwoad - Des vêtements de la conception à la réalisation, sublimés par la teinture végétale cover
ArtEcoVert La voix de la couleur végétale et des plantes tinctoriales

#E89 - Emmanuelle Goupil - Livwoad - Des vêtements de la conception à la réalisation, sublimés par la teinture végétale

#E89 - Emmanuelle Goupil - Livwoad - Des vêtements de la conception à la réalisation, sublimés par la teinture végétale

1h09 |24/10/2024
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#E89 - Emmanuelle Goupil - Livwoad - Des vêtements de la conception à la réalisation, sublimés par la teinture végétale cover
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ArtEcoVert La voix de la couleur végétale et des plantes tinctoriales

#E89 - Emmanuelle Goupil - Livwoad - Des vêtements de la conception à la réalisation, sublimés par la teinture végétale

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1h09 |24/10/2024
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Description

Dans cet épisode du podcast "ArtEcoVert", plongez dans l'univers fascinant de la teinture naturelle avec notre invitée exceptionnelle, Emmanuelle Goupil, fondatrice de la marque Livwoad. Spécialisée dans la teinture végétale pour vêtements d'enfants, Emmanuelle nous dévoile son parcours inspirant, qui l'a conduite des plateaux de cinéma aux créations éthiques pour les plus petits. "La couleur végétale, c'est bien plus qu'une simple teinte, c'est une philosophie de vie", affirme-t-elle avec passion.


Emmanuelle nous raconte comment la naissance de ses enfants a été le catalyseur d'une quête pour des matériaux sains, l'amenant à découvrir l'univers des plantes tinctoriales. Elle partage ses débuts avec sa première marque, Abitibee, et son apprentissage des techniques de teinture, notamment l'utilisation de l'indigo et de la garance. Grâce à des méthodes comme le kata zomé, elle crée des motifs uniques qui reflètent son amour pour le bleu et les couleurs de plantes.


Dans cet épisode, nous abordons également les défis liés à la sécurité des vêtements pour enfants. Emmanuelle insiste sur l'importance de tests rigoureux pour garantir que chaque pièce soit non seulement belle, mais aussi sécuritaire. La teinture naturelle, avec ses colorants biosourcés et ses pigments végétaux, offre une alternative éthique à la mode conventionnelle, et Emmanuel nous explique comment elle intègre ces valeurs dans son travail quotidien.


En plus de ses inspirations et de ses projets futurs, Emmanuelle évoque son engagement à promouvoir la durabilité et la conscience écologique dans le design textile. Elle partage également ses ambitions d'organiser des ateliers pour sensibiliser le public à la teinture naturelle et à l'utilisation des plantes tinctoriales. "Chaque couleur que nous utilisons est une ode à la nature", souligne-t-elle, rappelant l'importance de se reconnecter avec notre environnement.


Cet épisode est une véritable invitation à découvrir les merveilles de la teinture naturelle et à appréhender les enjeux de la mode éthique. Que vous soyez passionné par les fibres naturelles, les colorants végétaux ou simplement curieux d'en apprendre davantage sur la coloration capillaire végétale, cet échange riche et pédagogique saura vous captiver.


Ne manquez pas cette belle occasion de plonger dans le monde vibrant de la couleur végétale avec Emmanuelle Goupil. Pour en savoir plus sur son parcours et ses projets, restez à l'écoute jusqu'à la fin. Belle écoute !


Pauline


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🗝️ Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin


Bonne écoute


Pauline



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Bonjour et bienvenue dans le podcast ArtEcoVert, le podcast qui vous parle d'art, d'écologie et de verdure.

  • Emmanuelle Goupil

    Je suis Pauline Leroux,

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    ingénieure agronome passionnée de plantes et je vous emmène à la découverte de la couleur végétale et de toutes ses applications. Que ce soit dans le textile, l'ameublement, l'artisanat, la décoration et dans d'autres domaines, chaque jeudi et samedi à 7h30, je vous propose des épisodes riches avec des invités passionnants pour approfondir le sujet de la couleur végétale sur toute la chaîne de valeur.

  • Emmanuelle Goupil

    Mon but,

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    fédérer et démocratiser la couleur végétale dans nos vies. Alors c'est parti, bonne écoute ! Bonjour à tous, je suis ravie d'accueillir sur le podcast Emmanuelle Goupil de LiveWood. Bonjour Emmanuelle.

  • Emmanuelle Goupil

    Bonjour Pauline.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Tu as vu, je m'en suis sortie sur la prononciation. Alors Emmanuelle, je suis ravie de te recevoir. On s'est rencontrées toutes les deux dans les podcasts couloirs du Festival d'Isina et on a eu envie de faire un épisode ensemble. Moi j'ai vachement apprécié ton approche, ta sensibilité et je découvrais tes marques en même temps que les gens qui étaient présents au Festival et je suis ravie aujourd'hui qu'on puisse plus creuser sur... ton parcours, ce que tu fais, ce que tu proposes. Alors, est-ce que tu peux expliquer aux auditeurs un peu ton chemin sur la couleur végétale et qui t'a formé et qui a forgé ce que tu proposes aujourd'hui ?

  • Emmanuelle Goupil

    Oui, alors d'abord, merci Pauline de me recevoir. Très gentille à toi. Alors, moi, je viens du cinéma. Je ne viens pas du tout de la teinture. C'était un travail de technicienne. A la base, je suis première assistante opérateur de prise de vue. J'ai décidé plus tard de monter ma marque après environ... Je suis vieille, 40 ans. On va dire à peu près 15 années de travail dans le cinéma. J'ai voulu changer à la naissance de mes enfants. Et donc j'ai créé ma première marque de vêtements pour enfants, une marque de mode éthique. en coton bio, vraiment des matières saines, c'est ce qui m'importait, c'est que ce soit sain pour les enfants. donc la première marque qui s'appelle Abitibi et à ce moment-là en commençant à rechercher les tissus j'ai commencé à chercher des fournisseurs en fait j'ai rencontré Suzy en fait à un salon elle était là et en même temps j'ai rencontré aussi Marie Longhi donc Suzy Gallo de Colour Ton Monde et Marie Longhi de Télème et j'ai rencontré le même jour les deux en même temps elles étaient au même salon Quand j'ai créé ma première marque, la question s'est posée des produits sains pour la peau. Ça, c'était très important parce qu'elle est vraiment ciblée pour les jeunes enfants, pour les bébés et les jeunes enfants. Donc, c'était important pour moi qu'il n'y ait pas des produits dangereux pour la santé. Et donc, évidemment, j'ai fini par me renseigner sur la teinture naturelle. J'ai eu envie d'aller encore plus loin. parce que les produits même s'ils sont certifiés GOTS je ne sais pas si tu connais un peu cette certification c'est la plus haute certification bio textile ça reste quand même des produits de synthèse des produits chimiques donc l'envie d'aller encore plus loin et donc c'est là que j'ai fait un an après environ la création de ma marque il y a 6 ans j'ai commencé à me former chez Color Tout Monde avec Suzy et après j'ai fait aussi une formation avec Marie qui était dispensée par Color Tout Monde une formation de sérigraphie et moi là la sérigraphie m'a ouvert le comment dire mais en fait c'est génial c'est pas faire énormément de choses, de pouvoir enfin designer mes propres tissus, faire des imprimés. Voilà, donc le chemin s'est fait, les années sont passées et puis c'est le temps de maturer un petit peu tout ça. Et il y a deux ans, j'ai créé mon autre marque qui s'appelle LiveWood, qui est vraiment toujours dédiée principalement aux enfants, mais en teinture naturelle. Avec des prix évidemment beaucoup plus élevés parce que là tout est 100% artisanal. Ah oui, parce que ce que je n'ai pas dit, c'est que je fais tout aussi. C'est-à-dire que je fais les patrons, je fais la découpe, je crée les vêtements. Donc en fait, maintenant je suis, on va dire, styliste, designer. en oublisseuse en oublisseuse,

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    en publicante en publicante,

  • Emmanuelle Goupil

    photographe bon ça je l'étais déjà de toute façon un peu par ma formation mais ouais c'est multi casquette effectivement mais j'aime ce côté de pouvoir aussi pouvoir tout faire, ça me plaît beaucoup voilà c'est comme ça en fait que je suis venue à la teinture naturelle. Et maintenant, j'évolue encore, puisque je n'ai pas créé une autre marque, mais mon travail évolue. Je suis en train aussi de tester des encres sur papier. Voilà, ça c'est un travail de recherche que je fais, c'est plus personnel, plus pour une envie personnelle de m'amuser, de découvrir, de découvrir de nouveaux terrains de jeu en fait.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    d'accord alors t'as dit plein de choses qui déjà me titillent est-ce que dans la marque pour enfants t'as dû réaliser des tests plus poussés que pour une autre marque textile est-ce que c'est des c'était destination des bébés ou c'était vraiment jeunes enfants

  • Emmanuelle Goupil

    Alors, pour la teinture naturelle ? Oui. Alors, en fait, pour les bébés, je ne fais pas le tout petit bébé. Parce qu'en fait, le problème, c'est qu'avec les enfants, on ne peut pas faire n'importe quoi. Par exemple, je ne fais pas de doudou. Parce que les doudous, il faut les tester en laboratoire. S'ils se déchirent, par exemple. Il ne faudrait pas que le bébé avale un petit bouton. s'étranglent avec la longueur de la bretelle, la petite bretelle ou la petite ceinture. Il y a quand même des restrictions. Pareil pour les gigoteuses, par exemple. C'est quelque chose que je ne fais pas, moi, les gigoteuses. Parce que les gigoteuses, on voit plein de choses dans le livre. dans les do-it-yourself, dans les livres de couture de faire sa propre gigoteuse et donc t'as plein de petits artisans qui font des gigoteuses et qui les vendent dans les magasins sauf qu'en fait c'est hyper dangereux parce que l'enfant peut glisser dans sa gigoteuse et en fait s'étouffer dedans c'est une carrière ce que je raconte c'est pas pour rien en fait que ces règles là existent parce que c'est des règles de sécurité alors ça c'est pour ces règles là qu'on va dire physique et donc pour la teinture je me pose évidemment la question un bébé ça suceute beaucoup ça ne peut pas s'empêcher que de manger son bon morceau de body ça se fait les dents il y a la salive donc forcément il va avaler des substances qu'il y a dans le tissu donc le bébé pour l'Evode je le fais pas pour le moment parce que faire des tests, l'idéal ce serait de faire des tests mais le problème c'est que ça coûte hyper cher et moi en tant qu'artisan je peux pas ça coûte trop trop cher et alors justement j'ai beaucoup d'invités qui me parlent de ces fameux tests,

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    c'est des tests que tu peux avoir dans tout type de labo et c'est une prestation qui t'est demandée, en gros tu passes un test ok bébé quoi ok bébé

  • Emmanuelle Goupil

    En fait, il n'y a pas de... Généralement, tu fais appel à des laboratoires privés. Je sais qu'il y a des certifications qui existent, mais ça reste toujours privé. Donc finalement, ça te permet, c'est la conscience de ta marque de se dire mes produits sont sains, j'ai fait les tests, je ne vais pas empoisonner des bébés Et puis aussi, on peut se retourner contre toi, juridiquement, si jamais il arrive quelque chose. tu es complètement en tort en fait donc c'est aussi une façon de le faire voilà mais au delà de ça c'est une histoire de conscience on n'a pas du tout envie quand on est là, quand on arrive à faire une marque éthique socialement et écologique on a pas envie de fuir des bébés de souris c'est comme ça alors du coup non t'inquiète du coup je comprends,

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    on va dire jeunes enfants moi j'ai vu ton compte Instagram où c'est beaucoup tourné autour de l'univers marin, en tout cas les photos sont vraiment prises souvent à la plage, ça donne une bouffée d'air frais en regardant rien que les photos, tu travailles beaucoup le bleu, est-ce que tu travailles que du bleu ?

  • Emmanuelle Goupil

    pour l'hypothèse ? c'est à dire que ma marque est jeune elle a à peine 2 ans et c'est vrai que le bleu j'ai refait une formation plus tard chez Color Tout Monde parce que le bleu m'intriguait vachement Il y a quelque chose de particulier avec le bleu. Et évidemment, je suis tombée amoureuse du bleu. Comme beaucoup de teinturiers qui touchent l'indigo, c'est quelque chose de magique, de beau. Ça touche un peu à la spiritualité aussi. Il y a un langage particulier. Et puis c'est une façon de teindre qui est complètement à part. Déjà, c'est un colorant de cuve. donc oui et puis le bleu effectivement moi j'habite à côté de l'océan donc j'ai cette chance là d'habiter à côté de l'océan et évidemment ça m'inspire énormément donc tous les jours je vais voir la mer tous les jours cette

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    chance ouais, t'as du bol en tout cas ça se ressent dans tes photos ça fait vraiment vacances escapades etc tu parles aussi un truc qui est singulier à ta marque moi maintenant quand je vois tes photos j'identifie que c'est toi par rapport au dessin c'est peut-être un pochoir, c'est peut-être une sérigraphie mais en fait c'est ça je trouve qui est différentiel c'est que tu utilises le bleu mais le bleu

  • Emmanuelle Goupil

    j'ai envie de dire dessinée tu vois ce que je veux dire et ça j'aimerais bien que tu expliques alors en fait de toute façon j'aime bien la technique j'adore ça je crois que c'est lié au cinéma sûrement à mon premier métier et j'adore passer par la technique parce que j'adore aussi comprendre les choses avant de laisser avant de s'en débarrasser en fait et donc les bleus il y a plein de choses déjà il y a J'ai utilisé la pâte de riz de réserve catazomée. Tu m'expliques ?

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Oui. Il faut que tu m'expliques absolument. parce que je l'ai vu je l'ai vu sur un poste pour deux secondes te couper de couleur garance j'ai vu cette technique j'ai vu vite fait un poste passer je me suis dit c'est quoi ce truc et en fait je cherche depuis quelqu'un qui puisse m'expliquer et je pense que ça va être toi Emmanuelle qui va m'expliquer donc le catasomé la pâte de brie est-ce que tu peux raconter un petit peu aussi ça en fait moi j'utilise le catasomé c'est vraiment je ne suis pas une experte mais

  • Emmanuelle Goupil

    sur mon couleur garance, je pense que ça t'expliquerait mieux que moi. Mais en tout cas, de ce que j'ai fait, la technique du katasome, c'est une technique japonaise, une technique de réserve qui est très ancienne, qui a été utilisée, je crois, sur les kimonos. Et en fait, on utilise, et on fait une pâte de réserve à base de... de riz gluant et de son de riz qui s'appelle c'est la pâte, c'est le katanori moi j'utilise que le katanori je fais pas la technique la vraie technique japonaise où on va utiliser un pochoir qui a été fabriqué avec des feuilles de mûrier anciennement c'était comme ça je crois qu'on les fabriquait moi le pochoir c'est mon cadre de sérigraphie D'accord. Soit mon cadre de sérigraphie, parce que soit ma pâte en fait, soit ma pâte de riz, je la passe au cadre de sérigraphie, soit avec un pochoir tout bête, découpé en fait, sur du plastique ou sur une feuille de papier, ça n'a pas bien résistant, mais sur une feuille de plastique, il y a un pochoir que tu peux trouver, ou alors que tu fais découper aussi. J'étais rentrée en contact aussi avec quelqu'un qui puisse me couper, en fait, découper au laser le pochoir. Pour avoir quelque chose qui t'appartient à toi.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Et le déposer.

  • Emmanuelle Goupil

    Oui, ton dessin. et ça donc en fait moi ce que j'ai utilisé pour faire ces effets là c'est que ta pâte de réserve elle est posée sur ton tissu et après tu trempes dans tes cuves ton tissu et elle va teindre partout sauf sur ta réserve sauf sur là où tu as posé ta pâte ta pâte de riz voilà et moi les effets que je peux avoir c'est que je gratte un peu la pâte au bout du deuxième, troisième passage, gratte un petit peu. Donc, tu as un effet un petit peu... Tu vois ? D'accord.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Je comprends.

  • Emmanuelle Goupil

    Un feuille rougé un petit peu.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Exactement. Mais les gens, ils devraient aller voir ta page parce que ça, on le voit. On voit qu'il y a un vert... Un vert. Un bleu intense.

  • Emmanuelle Goupil

    Oui, soleil.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Et on voit que sur certains motifs, c'est un peu du bleu... D'ailleurs, je ne comprenais pas comment tu faisais. Mais du coup, j'ai compris.

  • Emmanuelle Goupil

    D'accord. J'aime bien m'amuser, en fait. Surtout sur... J'ai fait une veste en sergé, qui était du sergé blanc, que j'ai teint et j'ai fait plein d'effets. Ce que j'aime bien, c'est de retrouver ce qu'on retrouve dans la... L'océan, c'est une lumière caustique. On appelle ça la lumière caustique. On peut retrouver au fond des piscines les petites vagues qui s'illuminent, les petites étoiles, les lumières qui s'arrondissent. J'avais envie de retrouver ça. Je fais plusieurs passages dans mes cuves. Après, je fais du shibori pour donner un effet... Chibouri genre façon paupier de Deveau je reprends l'expression de Marianne Aubry qui m'avait raconté ça qui a la personne la paupier de

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Deveau c'est vrai que quand tu froisses c'est vrai que ça ressemble un peu on est d'accord c'est ça ? voilà

  • Emmanuelle Goupil

    et j'aime bien faire ces effets là et en fait l'avantage de tout faire moi même c'est que je peux faire à l'infini tous les effets je ne sais pas une pièce et là je me dis ah bon il va falloir que je trempe cette partie là en fait c'est pas possible donc moi je crée mon patron ensuite je découpe une pièce de tissu où je sais qu'après avoir dessiné ce que je veux, je découpe la pièce de tissu que je veux teindre de telle manière et en fait du coup t'as plein d'empiècements avec différentes teintes pour ça

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    et en fait je vais t'avouer un truc quand je regardais les photos je me disais comment elle a fait alors je crois que c'est une veste de petite fille ça doit être peut-être là où elle est de dos et j'ai l'impression je me suis dit mais comment elle a fait elle a trempé les manches et en fait c'est ça c'est parce que tu fais tout de A à Z et tu peux permettre de faire des effets par d'accord ok du coup ok

  • Emmanuelle Goupil

    ça a l'avantage et ça c'est génial parce que du coup c'est vraiment infini tu peux vraiment t'exprimer comme tu as envie quand tu peux tout faire je ne suis pas limitée dans ce que j'ai envie de faire d'accord et alors du coup la marque Livaud est essentiellement en bleu pour le moment je ne m'interdis rien parce que pour le moment le bleu vraiment c'est cher à mon coeur mais je ne m'interdis rien parce que c'est vraiment ce que je fais, particulièrement avec Livaud, c'est vraiment le reflet de ce que je suis, de mes envies, de mon état du moment. Et là, c'est le bleu. Je sais qu'il y aura toujours du bleu parce que je crois que j'ai vraiment construit un lien particulier avec ces cuves. Mais j'ai aussi envie de faire de la couleur. mais j'ai aussi envie de faire du noir aussi, du marron, mais ça, ça sera peut-être plus pour les adultes. Enfin, j'ai envie de m'exprimer et les enfants, oui, mais il y a aussi la décoration de l'intérieur. Je ne suis pas... Enfin, voilà. Je sais que... Tu n'as perdu rien. Ma marque va évoluer de toute façon. Parce que, on va dire que c'est peut-être plus qu'une seule... Enfin... c'est pas qu'une marque de mode pour enfants. J'aurais peut-être dû l'appeler Manuel Boupil, comme Mathieu Ruiz a appelé sa marque Mathieu Ruiz, et je pense qu'il avait raison.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    d'accord donc ok donc en fait c'est comment on va dire ta créativité qui fera les produits de ta marque etc, tu as commencé avec le bleu donc maintenant je comprends mieux les différentes techniques que tu utilises, cette histoire de vraiment tout faire de A à Z qui te permet de faire des différents effets sur différentes pièces que tu assembles ensuite qui font une seule et même, ça c'est vraiment je crois que c'est la première fois que j'entends ça d'ailleurs hum et alors du coup ma question c'était comment tu vends tes pièces est-ce que tu as un site internet est-ce que tu as une boutique est-ce que tu as des revendeurs enfin je ne sais tout ce qui peut être possible comment tu t'en sors toi alors j'ai des revendeurs alors

  • Emmanuelle Goupil

    pour mon autre marque Habitibi alors ça j'ai pas mal de revendeurs ouais effectivement mais Pour l'IVODE, je vends à quelques boutiques, en fait. C'est des boutiques de galeries d'art qui vendent mes produits. Parce que j'ai beaucoup plus de mal à trouver des clients en revendeur. Ils ont peur, parce que peut-être qu'ils n'ont pas bien ciblé leur clientèle, et ils ont peur de ne pas pouvoir revendre. Parce que pour eux, c'est trop cher, en fait. Parce qu'un prix professionnel... il faut se faire deux fois et demi la marge. Je ne sais pas, une pièce par exemple qui est à 90 euros, ils vont la vendre. Moi, je vais aller le vendre à 45 euros. Donc, voilà, c'est un peu... Il faut qu'ils puissent la vendre à des personnes qui ont de la revente, tout simplement. Donc ça, c'est le revendeur. Je revends aussi à l'étranger aussi, en Finlande. complètement par hasard c'est quelqu'un qui m'a contacté comme ça et puis par les réseaux sociaux via Instagram qui a aimé et j'ai aussi adapté un petit peu pour les adultes les accessoires, les bobs par exemple parce qu'elle a une clientèle très... skater, donc ça, ça plaît bien aussi, tu vois. La culture de rue.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Les gens ne voient pas, mais moi je vois derrière, ce qu'il y a derrière. Soit il est skate, soit on est pile dans le thème. D'accord, ok.

  • Emmanuelle Goupil

    Donc ça c'est pour la revente, et sinon j'ai un site internet, le site internet c'est un livreux qu'on peut lire.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Oui, je vous mettrai dans le descriptif.

  • Emmanuelle Goupil

    qui est livaud et qui est parce que c'est pas un site marchand, c'est plus un site vitrine et dès qu'on veut acheter en fait on est transféré sur le site Abitibi qui lui est un site marchand parce que c'est un site que j'ai fait avec mon compagnon donc c'est beaucoup de travail on fait tout tout seul et j'avais pas envie de refaire un autre site je comprends bien je comprends bien c'était la partie technique voilà

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    alors j'ai une autre il y a une autre technique que tu fais que j'aimerais que tu expliques c'est la sérigraphie que tu emploies que tu nous racontes un petit peu comment tu as découvert ça ce que tu en fais, comment tu explores toi qui aimes la technique qu'est-ce que tu explores avec ça ?

  • Emmanuelle Goupil

    alors moi la sérigraphie je l'ai découvert encore par hasard la sérigraphie je ne connaissais pas du tout c'est avec ma première marque Abitibi J'ai un client qui me demande de faire 500 pochettes en fait, sérigraphiées. Ou un an un peu moins. Je crois que ça devait être moins, parce que le problème c'est que j'ai donc cherché un fournisseur, et il m'a dit, je crois que ça devait être moins, c'est peut-être 200. Il m'a dit, ben non, c'est pas suffisant, moi je le fais pour 1000 pochettes, mais pas pour 200 ou 500. Donc je n'ai pas trouvé de fournisseur. donc moi qui suis très technicienne et puis dans le cinéma il fallait le faire comme si on y va je ne sais pas le faire voilà et donc du coup tu t'es lancée je me suis formée toute seule à ça, à cette scénographie mais avec c'était de l'encre à l'eau Donc ça a bien marché tout ça et puis quand déjà je m'intéressais donc à la teinture naturelle, c'était obligé que je fasse de la scénographie en teinture naturelle, je ne pouvais pas faire autrement. Donc voilà, c'est passé par Colortomont, par Marie qui m'a formée à la scénographie mais j'ai encore énormément de choses à apprendre parce que c'est très très vaste.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    il y a encore beaucoup d'autres choses à faire c'est ça qui est bien en fait dans cet univers c'est que tu peux jusqu'à l'infini apprendre des nouvelles techniques des nouvelles plans des nouvelles couleurs c'est ça qui est vraiment génial oui et puis en plus j'ai l'impression que chaque teinturier a ses propres techniques aussi donc

  • Emmanuelle Goupil

    Donc c'est pour ça que les recherches, on peut adapter les choses aussi à notre façon de faire, je pense. Et les noirs que je fais, je ne fais pour le moment que des noirs. Ça c'est Marie qui m'a appris. Donc ça fait à partir d'une encre noire que j'utilise avec de la gale de chêne et du fort. Et aussi un peu de garance aussi, mélangée. et puis en fonction du dosage que tu peux avoir parce que ça t'aide d'avoir un noir profond parce que les noirs en fait sinon tu vas avoir un noir qui va tirer vers le vert vers le violet, vers le rouge ou vers le orange marron si t'as mis trop de fer ou si t'as gale de chêne par exemple chez moi j'ai des gales qui tirent un petit peu sur le rouge en fait sur le bordeaux donc si tu veux vraiment avoir un noir profond c'est pas si évident que ça je trouve moi je trouve que c'est pas si évident on m'a dit que moi la couleur la plus compliquée à obtenir c'était le noir tu vois et je suis étonnée d'entendre qu'on rajoute de la garance c'est hyper tu peux rajouter un petit peu de garance ou tu peux aussi rajouter soit de la garance soit du bois de campèche aussi ah ouais d'accord mélangé à la gale de chêne d'accord et ça donc je sérigraphie les dessins que je fais moi même donc après je fais mes petits ponts et après je fais mes cadres de série à vie je les insole etc mais ça ne me faisait pas peur parce que moi je viens aussi de la photographie quand j'étais jeune j'ai fait beaucoup de photos argentiques de noir et blanc et c'est pareil, tu as une partie où tu travailles dans le noir tu as une partie où tu travailles dans la lumière jaune alors voilà donc tout ça c'est moi je trouve ça excitant en fait d'essayer des nouvelles choses et puis on y va et puis on teste et je peux te dire que je me suis bien plantée je sais pas combien de fois mais il y a que comme ça qu'on apprend c'est très frustrant aussi de ne pas y arriver c'est très énervant mais on fait on refait, on se trompe et puis à un moment donné on a la belle surprise c'est ça ma Ah chouette mais c'est bien que tu le redises parce que c'est vrai que des fois on peut être découragé et en fait il faut persévérer je suis d'accord et aussi je trouve pas mal quand on a envie de faire des formations je trouve que c'est bien d'avoir testé avant de s'être bien planté avant, avant de faire la formation, parce que quand on arrive à une formation, on a des questions, on sait pourquoi on y va, on a de bonnes questions à poser. Et d'ailleurs, moi je suis fatiguante en formation, je pense que Suzy ou Marie, pourrait me le confirmer, c'est que j'arrive et j'ai des timides questions. voilà,

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    c'est très chiant en fait j'ai besoin si t'es quelqu'un de technique,

  • Emmanuelle Goupil

    t'as besoin de réponses j'ai besoin de comprendre comment les choses fonctionnent même jusqu'à la science, c'est à dire comment les molécules vont faire pour que ça fonctionne pourquoi ça marche de telle ou telle manière pourquoi ça va pas marcher j'ai vraiment besoin de réponses techniques pour pouvoir m'en libérer parce qu'après je sais que c'est important de pouvoir se libérer et de laisser son instinct parler mais c'est aussi rassurant aussi pour une marque de se dire ce qu'on fait c'est pas n'importe quoi parce que c'est aussi stressant il faut que ça tienne au lavage et moi particulièrement j'ai une contrainte comme ce sont des vêtements pour les enfants je sais très bien que ça va passer au lavage beaucoup plus souvent que des vêtements pour adultes ou pour un adulte qui va bien faire attention mais les enfants ont fait combien de lessive ? C'est une compresse supplémentaire. Et donc il faut que ça tienne. Et puis j'ai pas envie qu'on revienne vers moi en disant ton produit, c'est de la… votre produit, il marche pas, il tient pas, ça tient pas, c'est délavé. Non, non, il faut que ça tienne. Je ne choisis pas n'importe quelle plante. Et le fer, c'est une valeur sûre. Le noir, c'est une valeur sûre. Je sais que ça va tenir. Il n'y a pas de problème pour la scénographie. Et l'indigo aussi. L'indigo, le seul souci, ça pourrait être les frottements. mais sinon même avec la patine c'est toujours beau en fait on ne s'aperçoit même pas que le bleu a perdu parce qu'il est tellement beau, tellement vibrant il évolue et voilà moi je vois j'ai fait les tests parce que je fais toujours les tests tous les prototypes que je fais mes enfants portent les vêtements que je fais je fais les tests comme si j'utilisais les vêtements en machine, alors quand même avec une lessive écologique et pas de lessive en poudre parce qu'il y a des moments de blanchiment dans la lessive en poudre bio, il faut le savoir c'est un liquide en fait et je fais mes lessives une fois par semaine et puis je leur dis et puis ils mangent la sauce tomate les sauces tomate tu fais sur les échauffes tu fais sur que tu vas avoir du chocolat je ne sais pas pourquoi le chocolat et la sauce tomate sont attirés ils doivent avoir une affinité avec le vêtement ils sont attirés par le vêtement

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    bon enfin voilà d'accord donc tu testes sur tes enfants avant donc c'était top, c'est vrai que c'est une bonne idée alors du coup ça augmente un peu ton process de création mais au moins t'es rassurée d'être certaine que t'auras pas de retour t'as dit que tu choisissais bien tes plantes pour ta noix de galles etc tu t'approvisionnes, tu fais tes cueillettes toi même, tu pars avec de l'extrait toi t'es dans quelle démarche là dessus ?

  • Emmanuelle Goupil

    Moi je fais tout c'est à dire que hum Alors en fait l'extrait, l'indigo, pour le moment ça en tout cas l'indigo, le pigment je le prends, de toute façon pour les extraits et pigments c'est chez Greening. Et pour la gale de chêne ça j'en ai tellement. chez moi j'ai des pains et j'ai beaucoup de chênes il y a beaucoup de chênes qui poussent avec les pains et j'ai énormément de gales de chêne et tout le monde m'en redonne j'ai des voisins qui me filent des gales de chêne les enfants ils adorent cuire ça c'est comme des boules de Noël Donc voilà, tu cherches également, j'en ai énormément, donc ça je n'ai pas de problème d'approvisionnement, donc ça c'est moi. Pour les petites plantes, pour les coprints, les fleurs séchées, ça j'en fais pousser dans mon jardin, ou aussi...

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    j'ai aussi un maraîcher un maraîcher bio avec qui je travaille aussi et elle peut récupérer du déchet aussi les feuilles de comment on appelle ça on l'appelle ce fameux légume qui s'épluche là où il n'y a rien à manger l'artichaut c'était le quiz c'était la minute quiz

  • Emmanuelle Goupil

    Donc tu prends les feuilles d'artichauts, et t'en fais quelle couleur ? Ça te donne quoi comme couleur ?

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Mais ça c'est plus pour les thèses, pour de l'éco-print, pour des accessoires. Je fais aussi des petites choses comme ça, des petits accessoires. Et aussi, cette année, j'ai fait aussi avec... J'ai participé à la formation de Caroline, de l'atelier Mademoiselle C. avec ton podcast qui est passé là récemment. Et donc, j'ai fait cette formation avec elle pour faire pousser la persiquaire japonaise. Et ça, je me suis fait aider de ma maraîchère. Et j'ai vu à quel point c'était énormément de travail et à quel point c'est un boulot de dingue. Et c'est vraiment être agriculteur, enfin en tout cas, faire pousser ses plantes, c'est vraiment un métier à part. Et... Mais en tout cas, c'était important pour moi de passer par là parce qu'au début, je n'utilisais que des extraits. Et en fait, au fur et à mesure de ma pratique, c'est l'Ecoprint qui m'a ouvert ça. j'ai appris à connaître les plantes et j'apprécie la cueillette et en fait on voit pas la nature ce moment de la même manière quand on commence à faire de la cueillette et toutes les mauvaises plantes qu'on pensait être moches genre la vergerette par exemple il y en a partout plein plein plein et en fait ça donne un super jaune et c'est super de pouvoir ramasser ça voilà et puis voilà Et puis c'est pareil, l'oxalis aussi, dans le jardin, pour les coprines c'est super, parce que c'est une plante qui est acide, qui fait varier les couleurs. L'acide oxalique, d'où son nom. Une fois, c'est un petit qui ressemble à des trèfles, tu vois, c'est un trèfle en forme de cœur. Sauf que c'est pas un trèfle, c'est de l'oxalis. C'est vrai que la carotte sauvage, la kilimille feuille, tout ça, il n'y a pas les choses à la même manière. et ça c'est aussi important pour les ateliers aussi parce que je commence à faire des ateliers pour sensibiliser en fait les gens, leur environnement super je sais pas si j'ai répondu à ta question j'ai tendance à me...

  • Emmanuelle Goupil

    je suis très contente que tu abordes l'agriculture et que tu en fasses ce retour

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Oui.

  • Emmanuelle Goupil

    Non, mais tu sais... Ouais, bah vas-y, je te laisse parler de ça et moi, je rebondirai sur ce que tu as mis en avant et qui, pour moi, est très important. Donc, la persiquaire, t'as essayé avec ta maraîchère.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Oui, la persil. D'abord, c'est par Caroline. J'ai suivi sa formation en ligne. C'était un premier test pour elle.

  • Emmanuelle Goupil

    Le cycle de l'indigo, je crois que ça s'appelle.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Le cycle de l'indigo. Je ne sais pas si elle va continuer. Au début, elle voulait continuer, mais là, je ne sais pas si, parce qu'elle a d'autres projets. Enfin, peu importe. Et ça, j'ai découvert que cette plante... Pour moi, d'abord, ça avait du sens. parce que je fais mes cuves à fermentation, enfin mes cuves ONA la réduction par fermentation et en fait et je me suis dit j'ai envie d'aller plus loin, j'ai envie de connaître cette plante là je ne pouvais pas juste utiliser le pigment ce n'était pas possible donc j'ai voulu essayer la persilia et là j'ai découvert cette plante Niki incroyable. Je l'ai trouvée hallucinante, magique. Elle a une résilience de folie. C'est-à-dire que tu coupes... Une fois que tu as enlevé tes feuilles de ta plante, une fois que tu as enlevé tes petites feuilles, ta tige, elle est coupée. Il n'y a plus qu'à la mettre dans l'eau et elle va refaire des racines et des feuilles. En fait, c'est un clone de l'autre plante et tu peux planter. et elle n'a pas besoin de beaucoup je trouve que même en forte chaleur t'as l'impression qu'elle est toute flétrie et bah dès qu'il y a un petit peu d'humidité elle se remet et aussi j'ai découvert les couleurs qu'elle pouvait donner et ça moi j'étais restée sur le bleu Et en fait, j'ai découvert l'indoxyle, qui donne un bleu sirène juste hallucinant. Et surtout, j'ai découvert l'indirubine, que je ne connaissais pas. Ce rose violet magnifique. Et voilà, j'ai découvert ça grâce à Caroline, parce qu'en faisant pousser cette plante-là, je me suis amusée à faire plein de tests il y a des choses qu'on trouve sur internet je me suis fait un petit peu je les ai fait en fermenté, je les ai mis au soleil je me suis ennuyée beaucoup je me suis amusée un petit peu l'année dernière à faire ça et ça c'était vraiment chouette de faire ces expériences là et de voir à quel point une plante pouvait donner autant de couleurs et on peut même avoir du jaune du jaune doré, cuivré parce qu'en fait elle contient des flavonoïdes mais alors comment tu fais pour une une expérimentation une fois que tu as bien broyé tes plantes tu peux continuer à utiliser par exemple tu peux faire si tu veux faire du du turquoise le fameux bleu sirène sur de la soie tu peux faire une sorte de tu broies tes feuilles avec tes mains et du sel et avec ton tissu tu vas avoir un beau turquoise après tu vas récupérer ce jus là de feuilles qui sont complètement mises en purée et puis tu vas le faire fermenter au soleil tu mets ça dans une bocale, là tu vas avoir de l'indirubine et après tu vas encore récupérer cette bouillasse tu peux encore avoir avec un autre procédé tu peux extraire les flammes c'est incroyable je suis vraiment que en période d'expérimentation

  • Emmanuelle Goupil

    c'est génial tu vois j'avais jamais entendu parler de ça je pense que j'ai vu un truc passer de Lisa Spencer tu sais aux Etats-Unis et je pense qu'à un moment je me suis dit mais attends j'ai pas du comprendre la traduction parce qu'elle me parle de rose de cyan etc avec des feuilles de persil mais t'as peut-être raison en fait ça devait être ça parce que c'est l'indiriguïté donc voilà tu vois tu m'as j'avais jamais entendu parler et j'avais un doute mais du coup tu viens de m'éclairer là dessus donc tu vois hyper intéressant je suis très contente que tu aies rebondi sur le boulot des agriculteurs parce que c'est un vrai métier et bon on en parle quand même bien sur le podcast on va recevoir encore des acteurs sur la persiquaire mais aussi sur le pastel etc euh tu as parlé aussi du temps, que c'est un vrai métier, que c'est un vrai... En fait, tu parles de la valeur de la couleur, quoi.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Oui.

  • Emmanuelle Goupil

    On en prend conscience en le faisant, quoi.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Le temps pour faire pousser les plantes, c'est ça ? Oui, c'est très... En fait, moi, j'ai envie, comme Caroline, à un moment donné, de faire du succumo. J'ai très envie de faire ça. Et le truc, c'est qu'il faut énormément de plantes. il faut énormément de plantes et c'est pas toi dont tu fais pousser tes 150 pieds en fait ça suffit pas parce qu'il faut avoir 150 kilos de feuilles frais donc il faut ma maraîchère m'avait expliqué il fallait à peu près 10 jardins je sais pas à quoi ça correspond un jardin je sais pas en termes de de mètre carré je sais pas exactement à quoi ça correspond mais en tout cas j'ai vu que ça faisait beaucoup et c'est sûr qu'elle a la technique pour faire pousser les plantes il y a l'arrosage il y a déjà rien que de faire pousser toutes tes graines et après les repiquer Tu vois, moi j'ai fait à peu près une centaine de petits pieds.

  • Emmanuelle Goupil

    Déjà c'est énorme.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Oui, déjà c'est énorme, oui. Et je l'en ai fait pousser chez moi, et je l'en ai donné aussi plein à ma maraîchère qui les a fait pousser, au milieu de ces, pour tester aussi, parce que c'était une année de test, au milieu de ces haricots. Et apparemment, je crois que les haricots c'est pas mal, parce qu'il y a de l'azote je crois.

  • Emmanuelle Goupil

    il y a une histoire d'azote là-dedans et je crois que la persiquaire aime bien l'azote d'accord c'est dans l'épisode d'Henri Joseph de Phytobocas où il parlait d'association de la persiquaire avec d'autres choses il faudrait que je reprenne

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    mes notes il y a des associations petits pois, toutes ces plantes-là je suis nulle je ne suis pas très douée pour les plantes

  • Emmanuelle Goupil

    ok donc t'as vraiment ce fil rouge de vouloir tout tester tout comprendre tu sais que tu faisais tes pattes tu fais la couture tu fais tes motifs, tes pochoirs là t'as voulu tester la persiquaire donc vraiment tu maîtrises la valeur du produit fini du début à la fin, toi tu as cette vision globale je trouve ça hyper intéressant aussi de le redire la couleur a de la valeur et c'est vrai qu'en faisant toutes les étapes on s'en rend bien compte je voulais savoir si tu pouvais me dire là aujourd'hui comment tu arrives toi à transmettre tes expériences ton assiduité dans la technique comment tu arrives à essayer de transmettre ça à d'autres personnes qu'est-ce que tu fais en termes de transmission j'ai

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    commencé l'année dernière des des qu'on appelle ça pas des formations parce que formation c'est encore des ateliers des ateliers merci je cherche C'est des initiations. J'ai travaillé avec le CPIE du MEDOC, qui est une organisation écologique. Il y en a partout en France. Moi, comme je suis dans le MEDOC, donc le CPIE du MEDOC. où en fait ils sont en charge de valoriser le territoire. Et donc ils ont fait appel à moi pour faire de la cueillette, pour aller se balader près des marais, et d'aller voir un peu les plantes panctoriales. peu importe grand teint, petit teint ou bon teint ce qui était important en fait c'est de voir les plantes qui donnent de la couleur même l'ortie, tu vois, l'ortie ça donne de la couleur et les gens sont assez surpris de ça je vois, donc voilà, on a fait ces ateliers là après on atteint C'est assez simple, mais ça permet en tout cas d'avoir une approche, d'avoir une sensibilité, de voir son environnement différemment. Parce qu'en plus, la couleur, on n'a pas l'habitude de ça. Les gens savent pour la nourriture, qu'il y a des plantes sauvages qu'on peut manger, mais pour la teinture, c'est assez inconnu, et de savoir que même les plantes qu'on peut manger et les plantes médicinales et les plantes teintoriales, elles sont bien souvent teintoriales, en fait, et donc elles ont un pouvoir, ça donne encore plus de magie, ça donne encore plus de... On est plus impressionnée encore, ça apporte de l'humilité. Je trouve encore plus forte face à la nature. Donc ça c'est pour le CPE, et puis sinon moi je fais des petits ateliers aussi en éco-print. L'éco-print, je trouve que c'est sympa parce que c'est facile d'accès. tu touches la plante, tu poses la plante, tu poses la feuille, c'est joli, tu as les odeurs aussi, et puis après, tu déballes ton paquet cadeau. C'est un peu Noël, c'est un peu ton anniversaire. Et quand je fais ça, je vois l'émotion des gens. Et ça, c'est parce que c'est la surprise.

  • Emmanuelle Goupil

    et même toi quand t'es expérimenté tu sais pas ce que ça va rendre tu vois ce que je veux dire,

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    t'as toujours des surprises t'as toujours des belles surprises et des surprises aussi parce qu'il y a des comment dire, des stagiaires qui osent faire des choses que toi t'aurais pas pensé et là tu te dis ah ouais mais en fait on peut même avoir ça c'est génial et toi ça te donne une nouvelle source d'inspiration encore et je trouve que ouais je trouve que les copines c'est quelque chose d'assez d'assez sympa aussi assez magique pour ça

  • Emmanuelle Goupil

    tu fais une excellente transition j'allais te lancer sur tes sources d'inspiration les personnes, les sources ça peut être vraiment ce que tu veux qu'est-ce qui toi te te crée des idées des nouveaux élans de créativité parce qu'il y a des jours où tout est créatif et il y a des jours moins aussi, quelles sont tes sources d'inspiration toi ?

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Moi, il y a beaucoup de choses qui m'inspirent. Déjà, il y a là où je vis, il y a mon environnement, l'océan, rien que ça. Mais il y a aussi ce que je regarde, il y a aussi les films, le cinéma. Moi, j'adore ça, le cinéma, le cinéma d'animation. Je pense à Miyazaki, aux films de Miyazaki, par exemple. Sinon, il y a plein... Comment il s'appelle ? Makoto Shinkai, je crois. C'est aussi un cinéaste d'animation japonais qui est plutôt connu. Et ils ont un univers avec les kamis, avec les hokai, qui... C'est un univers spirituel. Il y a la nature qui est assez chouette. Et puis après, il y a aussi la culture urbaine. Donc absolument rien à voir, tu vois. Qui peut m'inspirer. On le retrouve dans mes vêtements. Les vêtements pour les enfants. Je trouve que c'est important que les vêtements soient bien. Les vêtements ont pu bouger. Les enfants n'ont pas envie d'être contraints. De bouger, de sauter. et quand on leur donne la possibilité ils y vont encore plus et donc c'est switcher c'est vrai qu'on retrouve les bob le côté skate, le côté surf il y a le hip hop aussi c'est mon univers en fait c'est assez c'est assez riche et après dans la teinture en fait il y a Instagram, c'est pas mal pour ça aussi. C'est-à-dire qu'on voit beaucoup... Souvent, on tombe sur des trucs et on se dit Ah là là, j'aimerais bien essayer, mais comment il a fait ça ? ou Comment elle a fait ça ? Donc, il y a des personnes très inspirantes comme... Tiens, j'aime bien aussi, je pensais au travail de d'Aurore Pénisson. Et ça j'aime beaucoup son travail. Il y a aussi le travail de... Alors dans les étrangers, il y a... J'ai du mal à prononcer son nom... Aonoyo. ouais c'est ça il y en a plein qui m'en parlent non mais c'est un jour moi je rêve de faire une formation avec ces c'est un couple en plus enfin je rêve de faire une formation avec eux et il a écrit un livre Caroline en parle justement mais on ne le trouve plus ce livre sur le supprimer

  • Emmanuelle Goupil

    c'était quoi son nom de famille ? c'était pas

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Marshall ? ah oui John Marshall ça c'est un américain j'avais parlé de ce livre là Caroline John Marshall je retrouve pour son nom Aonoyo c'est Ishita Kayuki voilà c'est ça et John Marshall ça John Marshall il a un site internet aussi alors je sais plus je sais plus son John Quel est son site internet ?

  • Emmanuelle Goupil

    Elle l'avait donné, Caroline,

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    pour retrouver le livre. Il y a plein de ressources hyper intéressantes par rapport à ce qu'il fait sur l'indigo. C'est vraiment super. Qu'est-ce qu'il y a d'autre ? Ah oui, pour l'éco-print, il y a Irit Duhlman aussi. Elle est hyper intéressante aussi. Elle est israélienne. C'est hyper beau ce qu'elle fait. C'est vraiment pour les personnes inspirantes. Qu'est-ce qu'il y a d'autre aussi ? Il y a des gens aussi hyper intéressants. Je pense à Mathieu Risse, par exemple. Mathieu Risse, il me fait trop marrer parce que je trouve que lui, il est inspirant dans sa façon de mener son entreprise.

  • Emmanuelle Goupil

    Son entreprise.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Il est hyper dynamique.

  • Emmanuelle Goupil

    hyper dynamique il est sans langue de bois et il est sans langue de bois c'est génial on avait fait une formation on a fait la formation Indigo ensemble et j'avais été surprise,

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    il était tout le temps en train de filmer tout le temps, c'est hyper chouette hyper dynamique pour ça c'est quelqu'un d'hyper inspirant Et voilà, sinon, mon univers, c'est vraiment les choses qui se passent dans ma vie. Ça, c'est évident. Donc là, en ce moment, le noir sur les aquarelles, ça, c'est complètement à part. Mais ça, c'est encore autre chose, quelque chose de plus intime. Mais j'ai envie de mêler d'autres choses. Par exemple, je fais de la photographie argentique. j'ai envie de m'y remettre. J'ai envie de faire des choses avec la photo. Je ne sais pas quoi encore, mais il va se passer quelque chose, c'est sûr. Mais de l'argentique, tu vois. Oui. Et aussi, refaire des... Ah oui, un truc que j'ai envie de faire aussi. Pardon. C'est du film d'animation. J'ai envie de faire du film d'animation. Je pense que je vais animer les dessins. Oui, je vais animer les dessins que je vais peindre en teinture naturelle. avec les encres végétales pardon et je pense qu'il y a quelque chose à faire aussi avec je sais pas la couleur dans les marmites il y a un truc à faire là dessus je pense que je vais faire quelque chose dessus aussi tu

  • Emmanuelle Goupil

    me tiens au courant quand t'as fait ton film d'animation je serais ravie de voir le résultat j'ai l'impression que tu as besoin de tout décortiquer et d'explorer après un autre monde et tu t'inspires des mondes que tu as découvert avant c'est assez marrant c'est intriguant cette technique de creuser à fond mais je trouve que c'est bien parce que du coup je pense que tu maîtrises comment on va dire tu maîtrises la technique tu l'as dit tout à l'heure, tu es hyper technicienne donc forcément Bon, allez, je repars sur d'autres questions. Si tu étais une plante teintoriale, laquelle tu choisirais, laquelle tu serais ?

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    à ton avis à Persiquière ?

  • Emmanuelle Goupil

    voilà c'est ça je crois que je suis pas la seule à l'avoir nommée celle-là c'est marrant cette question elle déroute quand je la pose les gens sont là mais Galifolle mais ça dit beaucoup de choses sur les gens tu vois je trouve que c'est c'est

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    intéressant Persiquière ouais c'est pour son côté résilient et pour son côté Renaissance, c'est incroyable qu'elle puisse faire aussi vite des nouvelles feuilles, aussi vite des racines.

  • Emmanuelle Goupil

    c'est incroyable tu vois pour te livrer une anecdote il y a le compte Instagram Liz No Good, je la cite parce que elle est...

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    justement je voulais te parler d'elle écoute

  • Emmanuelle Goupil

    Liz c'est la première personne qui m'a soutenue sur Tipeee, donc je m'en souviendrai tout le temps parce que je ne la connaissais ni d'Eve ni d'Adam et elle me dit franchement j'adore ton projet de podcast, je te soutiens je te donne ce que je peux j'ai trouvé ça fou et elle me suit tout au long et je ne sais plus à un moment je parlais que je cherchais à comprendre un peu et essayer les plantes teintoriales et gentiment elle m'a envoyé des graines de persiquaire des pieds de persiquaire même mais tu vois elle est hyper sympa et en fait pour ne pas te mentir, et c'est ce que tu dis avec la résilience, j'en ai planté certains dans mon jardin et d'autres que j'ai laissés dans mes pots là à côté de mon évier, tu vois. Et quand tu dis, bah, tu oublies de l'arroser, tu machins, tu trucs, mais franchement, j'ai honte parce que je me dis, bah, il y a un pompier là qui me regarde et j'ai eu des graines et c'est monté en graines et elle s'est reséchée et c'est reparti. Et je me suis dit, mais en fait, quand je t'écoutais parler de la persiquaire, je me dis, mais c'est exactement ce qui se passe à côté de mon évier depuis des mois, quoi. Et donc... oui la résilience et puis tu vois ces espèces de je sais pas le terme technique si c'est des tu sais ce genre de petits poils à chaque nœud et tu comprends bien que à chaque nœud si tu le mets dans l'eau en fait c'est la racine Voilà, mais je pense que c'est un nom botanique, il faudrait que je recouvre. En tout cas, il faudra creuser. Mais en tout cas, je fais un petit clin d'œil à Lise du compte Instagram Lise Nogoud qui est au taquet sur les expérimentations botaniques.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Oui, elle a des hyper expérimentations.

  • Emmanuelle Goupil

    Je lui ai tendu 17 perches, je pense, pour faire un épisode. J'espère que celle-ci sera assez intensive pour qu'elle vienne, ce serait top.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Oui, parce que c'était justement elle que je voulais écouter. Est-ce que tu es à la fin ? C'est dingue !

  • Emmanuelle Goupil

    mais on n'a rien on n'a rien répété il faut le dire aux invités enfin aux auditeurs bon alors ok est-ce que dans tes je voulais quand même savoir comme toi tu fais du vêtement est-ce que tu as une fibre de prédilection toi qui cherches des vêtements et des fibres de qualité laquelle

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    te fait le plus plaisir à travailler en fait je ne sais pas je ne sais pas honnêtement Je trouve que le lin, il a un truc avec le lindigo en fait. Je crois que c'est parce que la fibre, elle est creuse. Et je pense que c'est pour ça qu'elle a vraiment cette capacité en fait. Elle fait briller en fait la teinture. Elle absorbe très très bien. Et c'est vrai que le coton a tendance à éteindre. Mais ça dépend ce qu'on utilise comme coton. Par exemple, moi j'utilise du coton pour ma marque. Essentiellement, tout ce que tu vois dans les bleus, là, en fait, il y a différent. Il y a du sweatshirt. Le sweatshirt, il prend très bien. Ça, j'aime bien. Les bleus profonds, j'ai eu des beaux bleus avec le sweatshirt. La popeline, je trouve qu'elle éteint quand même pas mal. Alors, il faut prendre dans ces cas-là pour gagner en fluidité. tu vois, parce que la fluidité ramène de la lumière aussi donc moi je conseillerais plus une popeline fine, très fine un poids, un tissage moins serré pour ceux qui ne s'y connaissent pas trop en termes techniques de tissu j'ai utilisé un serger très épais qui a très bien marché pour la veste en jean, tu vois les bleus sont super beaux Je pense que la qualité du tissu est importante. Honnêtement, je n'ai jamais eu de surprise avec mes tissus bio. Ils sont toujours très très beaux. tandis que si tu prends des tissus un peu qui sont pas bio en fait, qui sont pas certifiés GOTS etc je sais pas si ça vient de la certification peut-être qu'il y a moins aussi c'est à dire ils ont peut-être moins été imprégnés de produits chimiques alors peut-être que la fibre prend mieux ou peut-être que c'est les personnes qui travaillent plus de manière raisonnée et sont plus amoureux de leur fibre je sais pas

  • Emmanuelle Goupil

    C'est intéressant cette remarque parce que tu n'es pas la première à me le dire aussi et j'aimerais bien savoir si effectivement le fait de mettre moins de produits est-ce que ça ajoute ou pas ? Mais oui, mais qu'on ait une preuve, tu vois c'est intéressant de savoir

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Mais sans doute, parce que de toute façon même le tissu bio, il est imprégné de produits chimiques parce que en fait Dans les hangars, il ne faut pas que les rouleaux de tissu moisissent. Ce sont des hangars, ce ne sont pas des trucs qui sont chauffés. Il ne faut pas qu'ils moisissent. Il ne doit pas y avoir des problèmes d'humidité, des problèmes de champignons. Sans doute qu'il y a un truc avec ça. Après, je me souviens des tissus d'Amandine Cha. Amandine Cha, c'était un de mes fournisseurs, mais elle a fermé. elle est connue en fait elle était précurseur en fait des tissus bio en France mais elle a fait un nid elle a pas tenu comme beaucoup c'est tout récent mais sinon j'ai pas je commande du lin chez Fibre Bio par exemple et ça ses écharpes sont super belles le lin il prend super bien là j'avais commandé l'année dernière de la soie chez elle mais j'ai pas fait les tests encore mais je pense que on aime bien son... on la voit on l'entend, elle est passionnée il n'y a pas de surprise en fait ça fait la différence en fait j'aime bien aussi travailler avec des petits fournisseurs parce que les petits fournisseurs au moins tu peux leur parler directement et puis je pense que c'est comme tout quand il y a une passion la qualité elle est là et t'es au rendez-vous carrément carrément donc du coup fibre donc on disait plutôt lin la combinaison lin et indigo tu sais c'est vrai que ça prend bien mais mais bon le lin le lin j'utilise moi plus pour les accessoires pour les écharpes mais pour les vêtements pour les enfants je trouve que le lin c'est un peu fragile donc le sweatshirt ça marche bien moi je trouve qu'il prend super bien le sweatshirt voilà et puis je pense qu'il y a un truc qu'il faudrait essayer que j'ai pas encore essayé c'est le chanvre le chanvre, l'étamine je vois le travail de Caroline mademoiselle C sur son étamine de chanvre waouh c'est super beau et le chanvre est à le vent en poupe en ce moment je ne le

  • Emmanuelle Goupil

    savais pas mais apparemment on est aussi premier producteur de chanvre mondial je mets une petite anecdote je mets une petite astérix mais j'ai lu un truc comme quoi là ça y est il y avait du hum des fils de lin qui étaient arrivés en France, qu'on était premier producteur de lin et de chanvre. Mais je mets un astérisque. Oui, mais j'ai l'impression que de chanvre aussi. pour l'échange j'ai un doute, on vérifiera au pire je couperai ce passage ou je m'emballe, désolé mais en tout cas oui, en tout cas on avait reçu Virgo Cop pour le chanvre et oui, on m'en parle de plus en plus de cette fibre,

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    donc je pense que c'est la fibre du futur, le chanvre parce qu'elle ne prend pas beaucoup d'eau la culture en tout cas, elle est vraiment top mais en fait je crois que c'est l'histoire du taillage qui est plus compliquée je crois

  • Emmanuelle Goupil

    je sais plus moi ce que j'ai compris c'est qu'elles n'avaient pas les mêmes zones de culture là où il y a du lin il n'y a pas de chanvre et là où il y a du chanvre il n'y a pas de lin et effectivement de ce que m'ont raconté les invités et là où il y a bien sûr une histoire de rouissage etc et de machine et d'épaisseur de fibre le chanvre il peut être un peu plus pas rugueux mais il faut le travailler différemment enfin c'est assez complexe mais du coup je renvoie les invités à l'épisode 20 de Mathieu et Besson Goudin de Virgo Cop Je me suis souvenu de l'épisode, alors que ce n'était pas prévu de le sortir. Mais oui, le chambre a testé et je regarderai cette info quand même pour la mettre en descriptif. Mais oui, en tout cas, on est des très bons acteurs sur le chambre. Du coup, j'ai des questions maintenant sur les livres. Est-ce que tu aurais des recommandations de livres à nous faire aux auditeurs ? Tu m'as fait un teaser tout à l'heure que tu avais un livre qu'on n'aurait sûrement pas entendu.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Oui, mais on en a déjà beaucoup, les livres. Donc, après... toi et tous les invités. Les invités ? Oui, il y a encore un livre de Michel Pastoureau. C'est Jésus chez le teinturier. Et ça, j'adorais ce livre-là. C'est la couleur et teinture dans l'Occident médiéval. En fait, c'est l'histoire symbolique et sociale d'un métier réprouvé. tu vois il parle d'une profession suspecte à l'époque médiévale et pour ça c'est hyper intéressant parce que cette histoire de Jésus c'est juste dans l'introduction il parle de Jésus c'est pas du tout un livre sur la religion, c'est vraiment un livre sur comment dire sur le travail et sur la place sociale la place du teinturier à l'époque médiévale à l'Occident dans l'Occident et c'est hyper intéressant donc moi j'ai adoré je conseille ça voilà après dans les autres livres il y a un livre qui m'accompagne aussi assez souvent c'est celui de Marie Marquet c'est dingue c'est naturel

  • Emmanuelle Goupil

    c'est génial d'avoir je suis contente parce que on a quand même vachement de la chance en France entre les personnes ressources les super bouquins qu'on a la communauté finalement tout le monde me dit ah c'est un truc de niche en fait on est hyper nombreux, nombreuses on est passionnés, on est interdisciplines on s'est changés c'est vraiment une force quoi, en plus on a des agriculteurs on est en autonomie sur les couleurs en France pas tu vois quand j'entends ça je me dis mais vraiment on a tout ce qu'il faut quoi, allons-y quoi entre guillemets, mais d'accord pour tes deux recommandations de livres, je te rajoute une question bonus qu'est-ce que toi tu souhaites pour cette filière couleur végétale au sens large qu'est-ce que tu lui souhaites ?

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    qu'est-ce que je lui souhaite ? c'est une question un peu difficile je voudrais qu'elle s'agrandisse ça c'est évident qu'on la connaisse encore plus mais toi c'est ce que tu fais grâce à toi tu m'as pas posé la question de fédération non je la passe parce que j'ai envie de dire que c'est toi aussi toi tu fédères beaucoup parce que avec le fait de rassembler tous ces toutes ces personnes du milieu, déjà, on les connaît un peu plus, on a l'impression d'être plus intime aussi avec les personnes, et ça, je pense que c'est bon pour la filière, et c'est bon pour qu'elle puisse s'agrandir, et qu'on puisse mieux la connaître. Je pense que par le biais de la teinture végétale, on fait plus attention à notre environnement, et ça c'est bon, et aussi, c'est une autre façon aussi de voir la mode, notre façon de voir, d'appréhender la façon de nous habiller, parce que dans la mode, on est particulièrement consommateur, consommateur poubelle, on achète, parce que, comme si on allait s'acheter une barre de chocolat, on a envie d'un chocolat, on a de l'argent, on va... à la place d'acheter une pâtisserie, on va acheter un vêtement, et puis on va le mettre une fois, et puis c'est fini. Je pense que la teinture végétale peut nous permettre de raconter une autre histoire. de voir la mode différemment et de porter les vêtements différemment et puis cette histoire d'art à porter j'aime bien cette expression je l'avais vue je crois comment elle s'appelle c'est Oulala

  • Emmanuelle Goupil

    Sandrine Rocha et j'avais vu ça

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Sandrine Rocha sur son site je crois où elle parle d'art à porter et ça je trouve ça beau parce que c'est vrai c'est beau

  • Emmanuelle Goupil

    c'est une oeuvre d'art ouais c'est ça mais alors j'ai une question moi à te poser encore, désolé j'arrête après mais tu vois je me suis dit la même chose que toi, moi depuis un an que j'ai découvert donc moi l'origine du podcast c'est qu'à 35 ans seulement j'ai découvert la couleur par les plantes je n'en avais jamais entendu parler avant alors que j'ai bouffé un nombre de livres sur les plantes et je ne comprends pas comment ça se fait que j'ai eu l'info qu'à 35 ans c'est pour ça qu'il y a eu le podcast et merci Michel d'avoir fait le premier épisode et tout le boulot que j'ai fait là pendant un an mais la deuxième chose c'est ok on revoit la manière dont on s'habille on reprend conscience de la valeur de la couleur on reprend conscience de la valeur des choses du travail etc de l'artisanat du temps un rapport au temps qui change ok le problème mais le problème Emmanuelle selon moi c'est pas un problème mais c'est un truc si ça s'organise ça peut aller mieux c'est que tu vois par exemple là c'est l'hiver et je me dis bah tiens au lieu de donc j'achète plus de pull mais au lieu de racheter un nouveau pull je vais demander s'il n'y a pas quelqu'un qui a de la laine teinte tricotée est-ce qu'il y a des gens qui proposent des pulls etc mais je me dis entre eux trouver un modèle de pull qui va avec ta silhouette trouver la taille qui va... Non, mais attends, c'est vrai. Il y a 12 millions de modèles de pulls. Trouver la couleur qui te va bien. Est-ce que tu peux commander une couleur à distance ? Est-ce que si même la personne te la montre à l'écran, c'est la vraie couleur finale ? Je ne pense pas. Le temps que ça prend, parce que je respecte le fait que tricoter... Déjà, moi, pour tricoter un bonnet, la galère. Mais alors, j'imagine pour tricoter un pull, tu vois. Et je me dis, la valeur du pull, c'est-à-dire qu'au lieu de t'en acheter peut-être 15 chez Promod, finalement, t'en prendras qu'un. mais qui sera fait, etc. Mais je me dis, l'autre fois, je posais la question sur les réseaux sociaux en me disant, j'ai envie d'acheter un pull teint en laine végétale, je vais où, je fais quoi, je vais chez qui, je fais comment ? Et en fait, je me dis, tu vois, moi qui suis déjà sensibilisée... c'est déjà compliqué. Mais alors, imagine quelqu'un qui n'y connaît rien et qui voudrait ne serait-ce que faire une bonne action parce qu'il a peut-être un pouvoir d'achat plus important qu'une autre personne. Mais il fait comment, en fait ? Et tu vois, c'est là où je me dis, tu vois, autant il faut mettre les agriculteurs en avant parce que la couleur végétale, ça part de là. Autant, je pense que les marques ou les gens qui transforment l'essai en appliquant la couleur végétale, il faut aussi les mettre en avant pour qu'on sache que demain, ben voilà. tu cherches une veste, tu peux, en fonction du style que tu cherches, en fonction de la cible. Alors, tu vois, j'avais fait aussi un post là-dessus en disant, tu peux aller voir Néprin, tu peux aller voir Mathieu Ruiz, je t'avais cité, etc. Mais en fait, je pense qu'il faut qu'on se mutualise là-dessus. pour que tu puisses dire, ben voilà, l'hiver prochain, si quelqu'un a envie d'un pull teint en laine végétale, il sait vers qui il doit aller, il y a quelques modèles type, voilà, et on sait qui fait quoi, et tu vois, et je trouve que ce serait génial. Je prends un exemple au pif, mais voilà, cette histoire de pull, et je pense que tu as raison quand tu dis, il faut qu'on en parle plus, qu'on les porte plus, mais il faut aussi qu'on sache comment s'y prendre pour s'en procurer aussi, tu vois ? Je pense qu'il y a ça aussi, enfin bref.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    C'est vrai que le temps, on n'a plus le même rapport quand on travaille la teinture. C'est que, tu vois, moi avec mon autre marque, on me disait souvent Bon, alors je voudrais avoir tel vêtement pour tel jour, telle quantité, vite, vite, vite. Et puis je me suis retrouvée à bosser tellement que c'était trop, quoi. C'était vraiment trop. Et en fait... Maintenant, avec mon autre Mac, oui, vous voulez ça, mais ça prend du temps. On est moins... dans le vide, comme si on se calait un petit peu au rythme de la nature. Je ne sais pas comment dire ça, mais le rapport au temps change en fait. On prend le temps de faire, de réfléchir, on prend le temps de faire venir la couleur et de toute façon, de faire un travail artisanal, ça prend du temps. C'est un peu idiot ce que je dis, mais...

  • Emmanuelle Goupil

    je trouve que le rapport change du coup la dernière question c'est à qui tu aimerais passer le micro ? à Liz Nogood on l'a dit donc voilà l'appel est assez clair et assez clairement formulé je pense que là cette fois-ci ça se vend elle est obligée Bon bah écoute Emmanuelle je voulais vraiment te remercier pour cet épisode on a eu un petit moi perso j'ai eu un petit coup de coeur au festival je suis très contente de l'avoir concrétisé avec un épisode où tu parles de ton univers franchement c'était hyper agréable, bah merci à toi Emmanuelle

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Merci à toi Pauline

  • Emmanuelle Goupil

    Je vous invite à me rejoindre sur ma page Instagram ArtEcoVert pour y découvrir le nom des prochains invités Je me permets de vous rappeler que la seule manière de soutenir ce podcast et de le noter et le commenter sur la plateforme d'écoute de votre choix, c'est ainsi qu'on arrivera à faire porter la voix de ces passionnés de la couleur végétale. Merci à tous ! Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin agriculture tinctoriale

Chapters

  • Introduction au podcast et à l'invité Emmanuelle Goupil

    00:00

  • Parcours d'Emmanuelle : du cinéma à la teinture naturelle

    00:44

  • Création de la marque Livwoad et ses valeurs éthiques

    01:40

  • Techniques de teinture naturelle et utilisation de l'indigo

    04:27

  • Sécurité des vêtements pour enfants et tests nécessaires

    06:19

  • L'importance de la couleur et des matières dans la mode

    09:30

  • Sérigraphie et techniques d'impression sur tissu

    21:07

  • Approvisionnement en plantes teintoriales et durabilité

    28:31

  • Ateliers de sensibilisation à la teinture naturelle

    40:09

  • Sources d'inspiration et créativité d'Emmanuelle

    43:55

  • Recommandations de livres et souhaits pour la filière couleur végétale

    59:05

Description

Dans cet épisode du podcast "ArtEcoVert", plongez dans l'univers fascinant de la teinture naturelle avec notre invitée exceptionnelle, Emmanuelle Goupil, fondatrice de la marque Livwoad. Spécialisée dans la teinture végétale pour vêtements d'enfants, Emmanuelle nous dévoile son parcours inspirant, qui l'a conduite des plateaux de cinéma aux créations éthiques pour les plus petits. "La couleur végétale, c'est bien plus qu'une simple teinte, c'est une philosophie de vie", affirme-t-elle avec passion.


Emmanuelle nous raconte comment la naissance de ses enfants a été le catalyseur d'une quête pour des matériaux sains, l'amenant à découvrir l'univers des plantes tinctoriales. Elle partage ses débuts avec sa première marque, Abitibee, et son apprentissage des techniques de teinture, notamment l'utilisation de l'indigo et de la garance. Grâce à des méthodes comme le kata zomé, elle crée des motifs uniques qui reflètent son amour pour le bleu et les couleurs de plantes.


Dans cet épisode, nous abordons également les défis liés à la sécurité des vêtements pour enfants. Emmanuelle insiste sur l'importance de tests rigoureux pour garantir que chaque pièce soit non seulement belle, mais aussi sécuritaire. La teinture naturelle, avec ses colorants biosourcés et ses pigments végétaux, offre une alternative éthique à la mode conventionnelle, et Emmanuel nous explique comment elle intègre ces valeurs dans son travail quotidien.


En plus de ses inspirations et de ses projets futurs, Emmanuelle évoque son engagement à promouvoir la durabilité et la conscience écologique dans le design textile. Elle partage également ses ambitions d'organiser des ateliers pour sensibiliser le public à la teinture naturelle et à l'utilisation des plantes tinctoriales. "Chaque couleur que nous utilisons est une ode à la nature", souligne-t-elle, rappelant l'importance de se reconnecter avec notre environnement.


Cet épisode est une véritable invitation à découvrir les merveilles de la teinture naturelle et à appréhender les enjeux de la mode éthique. Que vous soyez passionné par les fibres naturelles, les colorants végétaux ou simplement curieux d'en apprendre davantage sur la coloration capillaire végétale, cet échange riche et pédagogique saura vous captiver.


Ne manquez pas cette belle occasion de plonger dans le monde vibrant de la couleur végétale avec Emmanuelle Goupil. Pour en savoir plus sur son parcours et ses projets, restez à l'écoute jusqu'à la fin. Belle écoute !


Pauline


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🗝️ Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin


Bonne écoute


Pauline



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Transcription

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Bonjour et bienvenue dans le podcast ArtEcoVert, le podcast qui vous parle d'art, d'écologie et de verdure.

  • Emmanuelle Goupil

    Je suis Pauline Leroux,

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    ingénieure agronome passionnée de plantes et je vous emmène à la découverte de la couleur végétale et de toutes ses applications. Que ce soit dans le textile, l'ameublement, l'artisanat, la décoration et dans d'autres domaines, chaque jeudi et samedi à 7h30, je vous propose des épisodes riches avec des invités passionnants pour approfondir le sujet de la couleur végétale sur toute la chaîne de valeur.

  • Emmanuelle Goupil

    Mon but,

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    fédérer et démocratiser la couleur végétale dans nos vies. Alors c'est parti, bonne écoute ! Bonjour à tous, je suis ravie d'accueillir sur le podcast Emmanuelle Goupil de LiveWood. Bonjour Emmanuelle.

  • Emmanuelle Goupil

    Bonjour Pauline.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Tu as vu, je m'en suis sortie sur la prononciation. Alors Emmanuelle, je suis ravie de te recevoir. On s'est rencontrées toutes les deux dans les podcasts couloirs du Festival d'Isina et on a eu envie de faire un épisode ensemble. Moi j'ai vachement apprécié ton approche, ta sensibilité et je découvrais tes marques en même temps que les gens qui étaient présents au Festival et je suis ravie aujourd'hui qu'on puisse plus creuser sur... ton parcours, ce que tu fais, ce que tu proposes. Alors, est-ce que tu peux expliquer aux auditeurs un peu ton chemin sur la couleur végétale et qui t'a formé et qui a forgé ce que tu proposes aujourd'hui ?

  • Emmanuelle Goupil

    Oui, alors d'abord, merci Pauline de me recevoir. Très gentille à toi. Alors, moi, je viens du cinéma. Je ne viens pas du tout de la teinture. C'était un travail de technicienne. A la base, je suis première assistante opérateur de prise de vue. J'ai décidé plus tard de monter ma marque après environ... Je suis vieille, 40 ans. On va dire à peu près 15 années de travail dans le cinéma. J'ai voulu changer à la naissance de mes enfants. Et donc j'ai créé ma première marque de vêtements pour enfants, une marque de mode éthique. en coton bio, vraiment des matières saines, c'est ce qui m'importait, c'est que ce soit sain pour les enfants. donc la première marque qui s'appelle Abitibi et à ce moment-là en commençant à rechercher les tissus j'ai commencé à chercher des fournisseurs en fait j'ai rencontré Suzy en fait à un salon elle était là et en même temps j'ai rencontré aussi Marie Longhi donc Suzy Gallo de Colour Ton Monde et Marie Longhi de Télème et j'ai rencontré le même jour les deux en même temps elles étaient au même salon Quand j'ai créé ma première marque, la question s'est posée des produits sains pour la peau. Ça, c'était très important parce qu'elle est vraiment ciblée pour les jeunes enfants, pour les bébés et les jeunes enfants. Donc, c'était important pour moi qu'il n'y ait pas des produits dangereux pour la santé. Et donc, évidemment, j'ai fini par me renseigner sur la teinture naturelle. J'ai eu envie d'aller encore plus loin. parce que les produits même s'ils sont certifiés GOTS je ne sais pas si tu connais un peu cette certification c'est la plus haute certification bio textile ça reste quand même des produits de synthèse des produits chimiques donc l'envie d'aller encore plus loin et donc c'est là que j'ai fait un an après environ la création de ma marque il y a 6 ans j'ai commencé à me former chez Color Tout Monde avec Suzy et après j'ai fait aussi une formation avec Marie qui était dispensée par Color Tout Monde une formation de sérigraphie et moi là la sérigraphie m'a ouvert le comment dire mais en fait c'est génial c'est pas faire énormément de choses, de pouvoir enfin designer mes propres tissus, faire des imprimés. Voilà, donc le chemin s'est fait, les années sont passées et puis c'est le temps de maturer un petit peu tout ça. Et il y a deux ans, j'ai créé mon autre marque qui s'appelle LiveWood, qui est vraiment toujours dédiée principalement aux enfants, mais en teinture naturelle. Avec des prix évidemment beaucoup plus élevés parce que là tout est 100% artisanal. Ah oui, parce que ce que je n'ai pas dit, c'est que je fais tout aussi. C'est-à-dire que je fais les patrons, je fais la découpe, je crée les vêtements. Donc en fait, maintenant je suis, on va dire, styliste, designer. en oublisseuse en oublisseuse,

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    en publicante en publicante,

  • Emmanuelle Goupil

    photographe bon ça je l'étais déjà de toute façon un peu par ma formation mais ouais c'est multi casquette effectivement mais j'aime ce côté de pouvoir aussi pouvoir tout faire, ça me plaît beaucoup voilà c'est comme ça en fait que je suis venue à la teinture naturelle. Et maintenant, j'évolue encore, puisque je n'ai pas créé une autre marque, mais mon travail évolue. Je suis en train aussi de tester des encres sur papier. Voilà, ça c'est un travail de recherche que je fais, c'est plus personnel, plus pour une envie personnelle de m'amuser, de découvrir, de découvrir de nouveaux terrains de jeu en fait.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    d'accord alors t'as dit plein de choses qui déjà me titillent est-ce que dans la marque pour enfants t'as dû réaliser des tests plus poussés que pour une autre marque textile est-ce que c'est des c'était destination des bébés ou c'était vraiment jeunes enfants

  • Emmanuelle Goupil

    Alors, pour la teinture naturelle ? Oui. Alors, en fait, pour les bébés, je ne fais pas le tout petit bébé. Parce qu'en fait, le problème, c'est qu'avec les enfants, on ne peut pas faire n'importe quoi. Par exemple, je ne fais pas de doudou. Parce que les doudous, il faut les tester en laboratoire. S'ils se déchirent, par exemple. Il ne faudrait pas que le bébé avale un petit bouton. s'étranglent avec la longueur de la bretelle, la petite bretelle ou la petite ceinture. Il y a quand même des restrictions. Pareil pour les gigoteuses, par exemple. C'est quelque chose que je ne fais pas, moi, les gigoteuses. Parce que les gigoteuses, on voit plein de choses dans le livre. dans les do-it-yourself, dans les livres de couture de faire sa propre gigoteuse et donc t'as plein de petits artisans qui font des gigoteuses et qui les vendent dans les magasins sauf qu'en fait c'est hyper dangereux parce que l'enfant peut glisser dans sa gigoteuse et en fait s'étouffer dedans c'est une carrière ce que je raconte c'est pas pour rien en fait que ces règles là existent parce que c'est des règles de sécurité alors ça c'est pour ces règles là qu'on va dire physique et donc pour la teinture je me pose évidemment la question un bébé ça suceute beaucoup ça ne peut pas s'empêcher que de manger son bon morceau de body ça se fait les dents il y a la salive donc forcément il va avaler des substances qu'il y a dans le tissu donc le bébé pour l'Evode je le fais pas pour le moment parce que faire des tests, l'idéal ce serait de faire des tests mais le problème c'est que ça coûte hyper cher et moi en tant qu'artisan je peux pas ça coûte trop trop cher et alors justement j'ai beaucoup d'invités qui me parlent de ces fameux tests,

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    c'est des tests que tu peux avoir dans tout type de labo et c'est une prestation qui t'est demandée, en gros tu passes un test ok bébé quoi ok bébé

  • Emmanuelle Goupil

    En fait, il n'y a pas de... Généralement, tu fais appel à des laboratoires privés. Je sais qu'il y a des certifications qui existent, mais ça reste toujours privé. Donc finalement, ça te permet, c'est la conscience de ta marque de se dire mes produits sont sains, j'ai fait les tests, je ne vais pas empoisonner des bébés Et puis aussi, on peut se retourner contre toi, juridiquement, si jamais il arrive quelque chose. tu es complètement en tort en fait donc c'est aussi une façon de le faire voilà mais au delà de ça c'est une histoire de conscience on n'a pas du tout envie quand on est là, quand on arrive à faire une marque éthique socialement et écologique on a pas envie de fuir des bébés de souris c'est comme ça alors du coup non t'inquiète du coup je comprends,

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    on va dire jeunes enfants moi j'ai vu ton compte Instagram où c'est beaucoup tourné autour de l'univers marin, en tout cas les photos sont vraiment prises souvent à la plage, ça donne une bouffée d'air frais en regardant rien que les photos, tu travailles beaucoup le bleu, est-ce que tu travailles que du bleu ?

  • Emmanuelle Goupil

    pour l'hypothèse ? c'est à dire que ma marque est jeune elle a à peine 2 ans et c'est vrai que le bleu j'ai refait une formation plus tard chez Color Tout Monde parce que le bleu m'intriguait vachement Il y a quelque chose de particulier avec le bleu. Et évidemment, je suis tombée amoureuse du bleu. Comme beaucoup de teinturiers qui touchent l'indigo, c'est quelque chose de magique, de beau. Ça touche un peu à la spiritualité aussi. Il y a un langage particulier. Et puis c'est une façon de teindre qui est complètement à part. Déjà, c'est un colorant de cuve. donc oui et puis le bleu effectivement moi j'habite à côté de l'océan donc j'ai cette chance là d'habiter à côté de l'océan et évidemment ça m'inspire énormément donc tous les jours je vais voir la mer tous les jours cette

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    chance ouais, t'as du bol en tout cas ça se ressent dans tes photos ça fait vraiment vacances escapades etc tu parles aussi un truc qui est singulier à ta marque moi maintenant quand je vois tes photos j'identifie que c'est toi par rapport au dessin c'est peut-être un pochoir, c'est peut-être une sérigraphie mais en fait c'est ça je trouve qui est différentiel c'est que tu utilises le bleu mais le bleu

  • Emmanuelle Goupil

    j'ai envie de dire dessinée tu vois ce que je veux dire et ça j'aimerais bien que tu expliques alors en fait de toute façon j'aime bien la technique j'adore ça je crois que c'est lié au cinéma sûrement à mon premier métier et j'adore passer par la technique parce que j'adore aussi comprendre les choses avant de laisser avant de s'en débarrasser en fait et donc les bleus il y a plein de choses déjà il y a J'ai utilisé la pâte de riz de réserve catazomée. Tu m'expliques ?

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Oui. Il faut que tu m'expliques absolument. parce que je l'ai vu je l'ai vu sur un poste pour deux secondes te couper de couleur garance j'ai vu cette technique j'ai vu vite fait un poste passer je me suis dit c'est quoi ce truc et en fait je cherche depuis quelqu'un qui puisse m'expliquer et je pense que ça va être toi Emmanuelle qui va m'expliquer donc le catasomé la pâte de brie est-ce que tu peux raconter un petit peu aussi ça en fait moi j'utilise le catasomé c'est vraiment je ne suis pas une experte mais

  • Emmanuelle Goupil

    sur mon couleur garance, je pense que ça t'expliquerait mieux que moi. Mais en tout cas, de ce que j'ai fait, la technique du katasome, c'est une technique japonaise, une technique de réserve qui est très ancienne, qui a été utilisée, je crois, sur les kimonos. Et en fait, on utilise, et on fait une pâte de réserve à base de... de riz gluant et de son de riz qui s'appelle c'est la pâte, c'est le katanori moi j'utilise que le katanori je fais pas la technique la vraie technique japonaise où on va utiliser un pochoir qui a été fabriqué avec des feuilles de mûrier anciennement c'était comme ça je crois qu'on les fabriquait moi le pochoir c'est mon cadre de sérigraphie D'accord. Soit mon cadre de sérigraphie, parce que soit ma pâte en fait, soit ma pâte de riz, je la passe au cadre de sérigraphie, soit avec un pochoir tout bête, découpé en fait, sur du plastique ou sur une feuille de papier, ça n'a pas bien résistant, mais sur une feuille de plastique, il y a un pochoir que tu peux trouver, ou alors que tu fais découper aussi. J'étais rentrée en contact aussi avec quelqu'un qui puisse me couper, en fait, découper au laser le pochoir. Pour avoir quelque chose qui t'appartient à toi.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Et le déposer.

  • Emmanuelle Goupil

    Oui, ton dessin. et ça donc en fait moi ce que j'ai utilisé pour faire ces effets là c'est que ta pâte de réserve elle est posée sur ton tissu et après tu trempes dans tes cuves ton tissu et elle va teindre partout sauf sur ta réserve sauf sur là où tu as posé ta pâte ta pâte de riz voilà et moi les effets que je peux avoir c'est que je gratte un peu la pâte au bout du deuxième, troisième passage, gratte un petit peu. Donc, tu as un effet un petit peu... Tu vois ? D'accord.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Je comprends.

  • Emmanuelle Goupil

    Un feuille rougé un petit peu.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Exactement. Mais les gens, ils devraient aller voir ta page parce que ça, on le voit. On voit qu'il y a un vert... Un vert. Un bleu intense.

  • Emmanuelle Goupil

    Oui, soleil.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Et on voit que sur certains motifs, c'est un peu du bleu... D'ailleurs, je ne comprenais pas comment tu faisais. Mais du coup, j'ai compris.

  • Emmanuelle Goupil

    D'accord. J'aime bien m'amuser, en fait. Surtout sur... J'ai fait une veste en sergé, qui était du sergé blanc, que j'ai teint et j'ai fait plein d'effets. Ce que j'aime bien, c'est de retrouver ce qu'on retrouve dans la... L'océan, c'est une lumière caustique. On appelle ça la lumière caustique. On peut retrouver au fond des piscines les petites vagues qui s'illuminent, les petites étoiles, les lumières qui s'arrondissent. J'avais envie de retrouver ça. Je fais plusieurs passages dans mes cuves. Après, je fais du shibori pour donner un effet... Chibouri genre façon paupier de Deveau je reprends l'expression de Marianne Aubry qui m'avait raconté ça qui a la personne la paupier de

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Deveau c'est vrai que quand tu froisses c'est vrai que ça ressemble un peu on est d'accord c'est ça ? voilà

  • Emmanuelle Goupil

    et j'aime bien faire ces effets là et en fait l'avantage de tout faire moi même c'est que je peux faire à l'infini tous les effets je ne sais pas une pièce et là je me dis ah bon il va falloir que je trempe cette partie là en fait c'est pas possible donc moi je crée mon patron ensuite je découpe une pièce de tissu où je sais qu'après avoir dessiné ce que je veux, je découpe la pièce de tissu que je veux teindre de telle manière et en fait du coup t'as plein d'empiècements avec différentes teintes pour ça

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    et en fait je vais t'avouer un truc quand je regardais les photos je me disais comment elle a fait alors je crois que c'est une veste de petite fille ça doit être peut-être là où elle est de dos et j'ai l'impression je me suis dit mais comment elle a fait elle a trempé les manches et en fait c'est ça c'est parce que tu fais tout de A à Z et tu peux permettre de faire des effets par d'accord ok du coup ok

  • Emmanuelle Goupil

    ça a l'avantage et ça c'est génial parce que du coup c'est vraiment infini tu peux vraiment t'exprimer comme tu as envie quand tu peux tout faire je ne suis pas limitée dans ce que j'ai envie de faire d'accord et alors du coup la marque Livaud est essentiellement en bleu pour le moment je ne m'interdis rien parce que pour le moment le bleu vraiment c'est cher à mon coeur mais je ne m'interdis rien parce que c'est vraiment ce que je fais, particulièrement avec Livaud, c'est vraiment le reflet de ce que je suis, de mes envies, de mon état du moment. Et là, c'est le bleu. Je sais qu'il y aura toujours du bleu parce que je crois que j'ai vraiment construit un lien particulier avec ces cuves. Mais j'ai aussi envie de faire de la couleur. mais j'ai aussi envie de faire du noir aussi, du marron, mais ça, ça sera peut-être plus pour les adultes. Enfin, j'ai envie de m'exprimer et les enfants, oui, mais il y a aussi la décoration de l'intérieur. Je ne suis pas... Enfin, voilà. Je sais que... Tu n'as perdu rien. Ma marque va évoluer de toute façon. Parce que, on va dire que c'est peut-être plus qu'une seule... Enfin... c'est pas qu'une marque de mode pour enfants. J'aurais peut-être dû l'appeler Manuel Boupil, comme Mathieu Ruiz a appelé sa marque Mathieu Ruiz, et je pense qu'il avait raison.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    d'accord donc ok donc en fait c'est comment on va dire ta créativité qui fera les produits de ta marque etc, tu as commencé avec le bleu donc maintenant je comprends mieux les différentes techniques que tu utilises, cette histoire de vraiment tout faire de A à Z qui te permet de faire des différents effets sur différentes pièces que tu assembles ensuite qui font une seule et même, ça c'est vraiment je crois que c'est la première fois que j'entends ça d'ailleurs hum et alors du coup ma question c'était comment tu vends tes pièces est-ce que tu as un site internet est-ce que tu as une boutique est-ce que tu as des revendeurs enfin je ne sais tout ce qui peut être possible comment tu t'en sors toi alors j'ai des revendeurs alors

  • Emmanuelle Goupil

    pour mon autre marque Habitibi alors ça j'ai pas mal de revendeurs ouais effectivement mais Pour l'IVODE, je vends à quelques boutiques, en fait. C'est des boutiques de galeries d'art qui vendent mes produits. Parce que j'ai beaucoup plus de mal à trouver des clients en revendeur. Ils ont peur, parce que peut-être qu'ils n'ont pas bien ciblé leur clientèle, et ils ont peur de ne pas pouvoir revendre. Parce que pour eux, c'est trop cher, en fait. Parce qu'un prix professionnel... il faut se faire deux fois et demi la marge. Je ne sais pas, une pièce par exemple qui est à 90 euros, ils vont la vendre. Moi, je vais aller le vendre à 45 euros. Donc, voilà, c'est un peu... Il faut qu'ils puissent la vendre à des personnes qui ont de la revente, tout simplement. Donc ça, c'est le revendeur. Je revends aussi à l'étranger aussi, en Finlande. complètement par hasard c'est quelqu'un qui m'a contacté comme ça et puis par les réseaux sociaux via Instagram qui a aimé et j'ai aussi adapté un petit peu pour les adultes les accessoires, les bobs par exemple parce qu'elle a une clientèle très... skater, donc ça, ça plaît bien aussi, tu vois. La culture de rue.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Les gens ne voient pas, mais moi je vois derrière, ce qu'il y a derrière. Soit il est skate, soit on est pile dans le thème. D'accord, ok.

  • Emmanuelle Goupil

    Donc ça c'est pour la revente, et sinon j'ai un site internet, le site internet c'est un livreux qu'on peut lire.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Oui, je vous mettrai dans le descriptif.

  • Emmanuelle Goupil

    qui est livaud et qui est parce que c'est pas un site marchand, c'est plus un site vitrine et dès qu'on veut acheter en fait on est transféré sur le site Abitibi qui lui est un site marchand parce que c'est un site que j'ai fait avec mon compagnon donc c'est beaucoup de travail on fait tout tout seul et j'avais pas envie de refaire un autre site je comprends bien je comprends bien c'était la partie technique voilà

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    alors j'ai une autre il y a une autre technique que tu fais que j'aimerais que tu expliques c'est la sérigraphie que tu emploies que tu nous racontes un petit peu comment tu as découvert ça ce que tu en fais, comment tu explores toi qui aimes la technique qu'est-ce que tu explores avec ça ?

  • Emmanuelle Goupil

    alors moi la sérigraphie je l'ai découvert encore par hasard la sérigraphie je ne connaissais pas du tout c'est avec ma première marque Abitibi J'ai un client qui me demande de faire 500 pochettes en fait, sérigraphiées. Ou un an un peu moins. Je crois que ça devait être moins, parce que le problème c'est que j'ai donc cherché un fournisseur, et il m'a dit, je crois que ça devait être moins, c'est peut-être 200. Il m'a dit, ben non, c'est pas suffisant, moi je le fais pour 1000 pochettes, mais pas pour 200 ou 500. Donc je n'ai pas trouvé de fournisseur. donc moi qui suis très technicienne et puis dans le cinéma il fallait le faire comme si on y va je ne sais pas le faire voilà et donc du coup tu t'es lancée je me suis formée toute seule à ça, à cette scénographie mais avec c'était de l'encre à l'eau Donc ça a bien marché tout ça et puis quand déjà je m'intéressais donc à la teinture naturelle, c'était obligé que je fasse de la scénographie en teinture naturelle, je ne pouvais pas faire autrement. Donc voilà, c'est passé par Colortomont, par Marie qui m'a formée à la scénographie mais j'ai encore énormément de choses à apprendre parce que c'est très très vaste.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    il y a encore beaucoup d'autres choses à faire c'est ça qui est bien en fait dans cet univers c'est que tu peux jusqu'à l'infini apprendre des nouvelles techniques des nouvelles plans des nouvelles couleurs c'est ça qui est vraiment génial oui et puis en plus j'ai l'impression que chaque teinturier a ses propres techniques aussi donc

  • Emmanuelle Goupil

    Donc c'est pour ça que les recherches, on peut adapter les choses aussi à notre façon de faire, je pense. Et les noirs que je fais, je ne fais pour le moment que des noirs. Ça c'est Marie qui m'a appris. Donc ça fait à partir d'une encre noire que j'utilise avec de la gale de chêne et du fort. Et aussi un peu de garance aussi, mélangée. et puis en fonction du dosage que tu peux avoir parce que ça t'aide d'avoir un noir profond parce que les noirs en fait sinon tu vas avoir un noir qui va tirer vers le vert vers le violet, vers le rouge ou vers le orange marron si t'as mis trop de fer ou si t'as gale de chêne par exemple chez moi j'ai des gales qui tirent un petit peu sur le rouge en fait sur le bordeaux donc si tu veux vraiment avoir un noir profond c'est pas si évident que ça je trouve moi je trouve que c'est pas si évident on m'a dit que moi la couleur la plus compliquée à obtenir c'était le noir tu vois et je suis étonnée d'entendre qu'on rajoute de la garance c'est hyper tu peux rajouter un petit peu de garance ou tu peux aussi rajouter soit de la garance soit du bois de campèche aussi ah ouais d'accord mélangé à la gale de chêne d'accord et ça donc je sérigraphie les dessins que je fais moi même donc après je fais mes petits ponts et après je fais mes cadres de série à vie je les insole etc mais ça ne me faisait pas peur parce que moi je viens aussi de la photographie quand j'étais jeune j'ai fait beaucoup de photos argentiques de noir et blanc et c'est pareil, tu as une partie où tu travailles dans le noir tu as une partie où tu travailles dans la lumière jaune alors voilà donc tout ça c'est moi je trouve ça excitant en fait d'essayer des nouvelles choses et puis on y va et puis on teste et je peux te dire que je me suis bien plantée je sais pas combien de fois mais il y a que comme ça qu'on apprend c'est très frustrant aussi de ne pas y arriver c'est très énervant mais on fait on refait, on se trompe et puis à un moment donné on a la belle surprise c'est ça ma Ah chouette mais c'est bien que tu le redises parce que c'est vrai que des fois on peut être découragé et en fait il faut persévérer je suis d'accord et aussi je trouve pas mal quand on a envie de faire des formations je trouve que c'est bien d'avoir testé avant de s'être bien planté avant, avant de faire la formation, parce que quand on arrive à une formation, on a des questions, on sait pourquoi on y va, on a de bonnes questions à poser. Et d'ailleurs, moi je suis fatiguante en formation, je pense que Suzy ou Marie, pourrait me le confirmer, c'est que j'arrive et j'ai des timides questions. voilà,

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    c'est très chiant en fait j'ai besoin si t'es quelqu'un de technique,

  • Emmanuelle Goupil

    t'as besoin de réponses j'ai besoin de comprendre comment les choses fonctionnent même jusqu'à la science, c'est à dire comment les molécules vont faire pour que ça fonctionne pourquoi ça marche de telle ou telle manière pourquoi ça va pas marcher j'ai vraiment besoin de réponses techniques pour pouvoir m'en libérer parce qu'après je sais que c'est important de pouvoir se libérer et de laisser son instinct parler mais c'est aussi rassurant aussi pour une marque de se dire ce qu'on fait c'est pas n'importe quoi parce que c'est aussi stressant il faut que ça tienne au lavage et moi particulièrement j'ai une contrainte comme ce sont des vêtements pour les enfants je sais très bien que ça va passer au lavage beaucoup plus souvent que des vêtements pour adultes ou pour un adulte qui va bien faire attention mais les enfants ont fait combien de lessive ? C'est une compresse supplémentaire. Et donc il faut que ça tienne. Et puis j'ai pas envie qu'on revienne vers moi en disant ton produit, c'est de la… votre produit, il marche pas, il tient pas, ça tient pas, c'est délavé. Non, non, il faut que ça tienne. Je ne choisis pas n'importe quelle plante. Et le fer, c'est une valeur sûre. Le noir, c'est une valeur sûre. Je sais que ça va tenir. Il n'y a pas de problème pour la scénographie. Et l'indigo aussi. L'indigo, le seul souci, ça pourrait être les frottements. mais sinon même avec la patine c'est toujours beau en fait on ne s'aperçoit même pas que le bleu a perdu parce qu'il est tellement beau, tellement vibrant il évolue et voilà moi je vois j'ai fait les tests parce que je fais toujours les tests tous les prototypes que je fais mes enfants portent les vêtements que je fais je fais les tests comme si j'utilisais les vêtements en machine, alors quand même avec une lessive écologique et pas de lessive en poudre parce qu'il y a des moments de blanchiment dans la lessive en poudre bio, il faut le savoir c'est un liquide en fait et je fais mes lessives une fois par semaine et puis je leur dis et puis ils mangent la sauce tomate les sauces tomate tu fais sur les échauffes tu fais sur que tu vas avoir du chocolat je ne sais pas pourquoi le chocolat et la sauce tomate sont attirés ils doivent avoir une affinité avec le vêtement ils sont attirés par le vêtement

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    bon enfin voilà d'accord donc tu testes sur tes enfants avant donc c'était top, c'est vrai que c'est une bonne idée alors du coup ça augmente un peu ton process de création mais au moins t'es rassurée d'être certaine que t'auras pas de retour t'as dit que tu choisissais bien tes plantes pour ta noix de galles etc tu t'approvisionnes, tu fais tes cueillettes toi même, tu pars avec de l'extrait toi t'es dans quelle démarche là dessus ?

  • Emmanuelle Goupil

    Moi je fais tout c'est à dire que hum Alors en fait l'extrait, l'indigo, pour le moment ça en tout cas l'indigo, le pigment je le prends, de toute façon pour les extraits et pigments c'est chez Greening. Et pour la gale de chêne ça j'en ai tellement. chez moi j'ai des pains et j'ai beaucoup de chênes il y a beaucoup de chênes qui poussent avec les pains et j'ai énormément de gales de chêne et tout le monde m'en redonne j'ai des voisins qui me filent des gales de chêne les enfants ils adorent cuire ça c'est comme des boules de Noël Donc voilà, tu cherches également, j'en ai énormément, donc ça je n'ai pas de problème d'approvisionnement, donc ça c'est moi. Pour les petites plantes, pour les coprints, les fleurs séchées, ça j'en fais pousser dans mon jardin, ou aussi...

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    j'ai aussi un maraîcher un maraîcher bio avec qui je travaille aussi et elle peut récupérer du déchet aussi les feuilles de comment on appelle ça on l'appelle ce fameux légume qui s'épluche là où il n'y a rien à manger l'artichaut c'était le quiz c'était la minute quiz

  • Emmanuelle Goupil

    Donc tu prends les feuilles d'artichauts, et t'en fais quelle couleur ? Ça te donne quoi comme couleur ?

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Mais ça c'est plus pour les thèses, pour de l'éco-print, pour des accessoires. Je fais aussi des petites choses comme ça, des petits accessoires. Et aussi, cette année, j'ai fait aussi avec... J'ai participé à la formation de Caroline, de l'atelier Mademoiselle C. avec ton podcast qui est passé là récemment. Et donc, j'ai fait cette formation avec elle pour faire pousser la persiquaire japonaise. Et ça, je me suis fait aider de ma maraîchère. Et j'ai vu à quel point c'était énormément de travail et à quel point c'est un boulot de dingue. Et c'est vraiment être agriculteur, enfin en tout cas, faire pousser ses plantes, c'est vraiment un métier à part. Et... Mais en tout cas, c'était important pour moi de passer par là parce qu'au début, je n'utilisais que des extraits. Et en fait, au fur et à mesure de ma pratique, c'est l'Ecoprint qui m'a ouvert ça. j'ai appris à connaître les plantes et j'apprécie la cueillette et en fait on voit pas la nature ce moment de la même manière quand on commence à faire de la cueillette et toutes les mauvaises plantes qu'on pensait être moches genre la vergerette par exemple il y en a partout plein plein plein et en fait ça donne un super jaune et c'est super de pouvoir ramasser ça voilà et puis voilà Et puis c'est pareil, l'oxalis aussi, dans le jardin, pour les coprines c'est super, parce que c'est une plante qui est acide, qui fait varier les couleurs. L'acide oxalique, d'où son nom. Une fois, c'est un petit qui ressemble à des trèfles, tu vois, c'est un trèfle en forme de cœur. Sauf que c'est pas un trèfle, c'est de l'oxalis. C'est vrai que la carotte sauvage, la kilimille feuille, tout ça, il n'y a pas les choses à la même manière. et ça c'est aussi important pour les ateliers aussi parce que je commence à faire des ateliers pour sensibiliser en fait les gens, leur environnement super je sais pas si j'ai répondu à ta question j'ai tendance à me...

  • Emmanuelle Goupil

    je suis très contente que tu abordes l'agriculture et que tu en fasses ce retour

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Oui.

  • Emmanuelle Goupil

    Non, mais tu sais... Ouais, bah vas-y, je te laisse parler de ça et moi, je rebondirai sur ce que tu as mis en avant et qui, pour moi, est très important. Donc, la persiquaire, t'as essayé avec ta maraîchère.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Oui, la persil. D'abord, c'est par Caroline. J'ai suivi sa formation en ligne. C'était un premier test pour elle.

  • Emmanuelle Goupil

    Le cycle de l'indigo, je crois que ça s'appelle.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Le cycle de l'indigo. Je ne sais pas si elle va continuer. Au début, elle voulait continuer, mais là, je ne sais pas si, parce qu'elle a d'autres projets. Enfin, peu importe. Et ça, j'ai découvert que cette plante... Pour moi, d'abord, ça avait du sens. parce que je fais mes cuves à fermentation, enfin mes cuves ONA la réduction par fermentation et en fait et je me suis dit j'ai envie d'aller plus loin, j'ai envie de connaître cette plante là je ne pouvais pas juste utiliser le pigment ce n'était pas possible donc j'ai voulu essayer la persilia et là j'ai découvert cette plante Niki incroyable. Je l'ai trouvée hallucinante, magique. Elle a une résilience de folie. C'est-à-dire que tu coupes... Une fois que tu as enlevé tes feuilles de ta plante, une fois que tu as enlevé tes petites feuilles, ta tige, elle est coupée. Il n'y a plus qu'à la mettre dans l'eau et elle va refaire des racines et des feuilles. En fait, c'est un clone de l'autre plante et tu peux planter. et elle n'a pas besoin de beaucoup je trouve que même en forte chaleur t'as l'impression qu'elle est toute flétrie et bah dès qu'il y a un petit peu d'humidité elle se remet et aussi j'ai découvert les couleurs qu'elle pouvait donner et ça moi j'étais restée sur le bleu Et en fait, j'ai découvert l'indoxyle, qui donne un bleu sirène juste hallucinant. Et surtout, j'ai découvert l'indirubine, que je ne connaissais pas. Ce rose violet magnifique. Et voilà, j'ai découvert ça grâce à Caroline, parce qu'en faisant pousser cette plante-là, je me suis amusée à faire plein de tests il y a des choses qu'on trouve sur internet je me suis fait un petit peu je les ai fait en fermenté, je les ai mis au soleil je me suis ennuyée beaucoup je me suis amusée un petit peu l'année dernière à faire ça et ça c'était vraiment chouette de faire ces expériences là et de voir à quel point une plante pouvait donner autant de couleurs et on peut même avoir du jaune du jaune doré, cuivré parce qu'en fait elle contient des flavonoïdes mais alors comment tu fais pour une une expérimentation une fois que tu as bien broyé tes plantes tu peux continuer à utiliser par exemple tu peux faire si tu veux faire du du turquoise le fameux bleu sirène sur de la soie tu peux faire une sorte de tu broies tes feuilles avec tes mains et du sel et avec ton tissu tu vas avoir un beau turquoise après tu vas récupérer ce jus là de feuilles qui sont complètement mises en purée et puis tu vas le faire fermenter au soleil tu mets ça dans une bocale, là tu vas avoir de l'indirubine et après tu vas encore récupérer cette bouillasse tu peux encore avoir avec un autre procédé tu peux extraire les flammes c'est incroyable je suis vraiment que en période d'expérimentation

  • Emmanuelle Goupil

    c'est génial tu vois j'avais jamais entendu parler de ça je pense que j'ai vu un truc passer de Lisa Spencer tu sais aux Etats-Unis et je pense qu'à un moment je me suis dit mais attends j'ai pas du comprendre la traduction parce qu'elle me parle de rose de cyan etc avec des feuilles de persil mais t'as peut-être raison en fait ça devait être ça parce que c'est l'indiriguïté donc voilà tu vois tu m'as j'avais jamais entendu parler et j'avais un doute mais du coup tu viens de m'éclairer là dessus donc tu vois hyper intéressant je suis très contente que tu aies rebondi sur le boulot des agriculteurs parce que c'est un vrai métier et bon on en parle quand même bien sur le podcast on va recevoir encore des acteurs sur la persiquaire mais aussi sur le pastel etc euh tu as parlé aussi du temps, que c'est un vrai métier, que c'est un vrai... En fait, tu parles de la valeur de la couleur, quoi.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Oui.

  • Emmanuelle Goupil

    On en prend conscience en le faisant, quoi.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Le temps pour faire pousser les plantes, c'est ça ? Oui, c'est très... En fait, moi, j'ai envie, comme Caroline, à un moment donné, de faire du succumo. J'ai très envie de faire ça. Et le truc, c'est qu'il faut énormément de plantes. il faut énormément de plantes et c'est pas toi dont tu fais pousser tes 150 pieds en fait ça suffit pas parce qu'il faut avoir 150 kilos de feuilles frais donc il faut ma maraîchère m'avait expliqué il fallait à peu près 10 jardins je sais pas à quoi ça correspond un jardin je sais pas en termes de de mètre carré je sais pas exactement à quoi ça correspond mais en tout cas j'ai vu que ça faisait beaucoup et c'est sûr qu'elle a la technique pour faire pousser les plantes il y a l'arrosage il y a déjà rien que de faire pousser toutes tes graines et après les repiquer Tu vois, moi j'ai fait à peu près une centaine de petits pieds.

  • Emmanuelle Goupil

    Déjà c'est énorme.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Oui, déjà c'est énorme, oui. Et je l'en ai fait pousser chez moi, et je l'en ai donné aussi plein à ma maraîchère qui les a fait pousser, au milieu de ces, pour tester aussi, parce que c'était une année de test, au milieu de ces haricots. Et apparemment, je crois que les haricots c'est pas mal, parce qu'il y a de l'azote je crois.

  • Emmanuelle Goupil

    il y a une histoire d'azote là-dedans et je crois que la persiquaire aime bien l'azote d'accord c'est dans l'épisode d'Henri Joseph de Phytobocas où il parlait d'association de la persiquaire avec d'autres choses il faudrait que je reprenne

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    mes notes il y a des associations petits pois, toutes ces plantes-là je suis nulle je ne suis pas très douée pour les plantes

  • Emmanuelle Goupil

    ok donc t'as vraiment ce fil rouge de vouloir tout tester tout comprendre tu sais que tu faisais tes pattes tu fais la couture tu fais tes motifs, tes pochoirs là t'as voulu tester la persiquaire donc vraiment tu maîtrises la valeur du produit fini du début à la fin, toi tu as cette vision globale je trouve ça hyper intéressant aussi de le redire la couleur a de la valeur et c'est vrai qu'en faisant toutes les étapes on s'en rend bien compte je voulais savoir si tu pouvais me dire là aujourd'hui comment tu arrives toi à transmettre tes expériences ton assiduité dans la technique comment tu arrives à essayer de transmettre ça à d'autres personnes qu'est-ce que tu fais en termes de transmission j'ai

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    commencé l'année dernière des des qu'on appelle ça pas des formations parce que formation c'est encore des ateliers des ateliers merci je cherche C'est des initiations. J'ai travaillé avec le CPIE du MEDOC, qui est une organisation écologique. Il y en a partout en France. Moi, comme je suis dans le MEDOC, donc le CPIE du MEDOC. où en fait ils sont en charge de valoriser le territoire. Et donc ils ont fait appel à moi pour faire de la cueillette, pour aller se balader près des marais, et d'aller voir un peu les plantes panctoriales. peu importe grand teint, petit teint ou bon teint ce qui était important en fait c'est de voir les plantes qui donnent de la couleur même l'ortie, tu vois, l'ortie ça donne de la couleur et les gens sont assez surpris de ça je vois, donc voilà, on a fait ces ateliers là après on atteint C'est assez simple, mais ça permet en tout cas d'avoir une approche, d'avoir une sensibilité, de voir son environnement différemment. Parce qu'en plus, la couleur, on n'a pas l'habitude de ça. Les gens savent pour la nourriture, qu'il y a des plantes sauvages qu'on peut manger, mais pour la teinture, c'est assez inconnu, et de savoir que même les plantes qu'on peut manger et les plantes médicinales et les plantes teintoriales, elles sont bien souvent teintoriales, en fait, et donc elles ont un pouvoir, ça donne encore plus de magie, ça donne encore plus de... On est plus impressionnée encore, ça apporte de l'humilité. Je trouve encore plus forte face à la nature. Donc ça c'est pour le CPE, et puis sinon moi je fais des petits ateliers aussi en éco-print. L'éco-print, je trouve que c'est sympa parce que c'est facile d'accès. tu touches la plante, tu poses la plante, tu poses la feuille, c'est joli, tu as les odeurs aussi, et puis après, tu déballes ton paquet cadeau. C'est un peu Noël, c'est un peu ton anniversaire. Et quand je fais ça, je vois l'émotion des gens. Et ça, c'est parce que c'est la surprise.

  • Emmanuelle Goupil

    et même toi quand t'es expérimenté tu sais pas ce que ça va rendre tu vois ce que je veux dire,

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    t'as toujours des surprises t'as toujours des belles surprises et des surprises aussi parce qu'il y a des comment dire, des stagiaires qui osent faire des choses que toi t'aurais pas pensé et là tu te dis ah ouais mais en fait on peut même avoir ça c'est génial et toi ça te donne une nouvelle source d'inspiration encore et je trouve que ouais je trouve que les copines c'est quelque chose d'assez d'assez sympa aussi assez magique pour ça

  • Emmanuelle Goupil

    tu fais une excellente transition j'allais te lancer sur tes sources d'inspiration les personnes, les sources ça peut être vraiment ce que tu veux qu'est-ce qui toi te te crée des idées des nouveaux élans de créativité parce qu'il y a des jours où tout est créatif et il y a des jours moins aussi, quelles sont tes sources d'inspiration toi ?

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Moi, il y a beaucoup de choses qui m'inspirent. Déjà, il y a là où je vis, il y a mon environnement, l'océan, rien que ça. Mais il y a aussi ce que je regarde, il y a aussi les films, le cinéma. Moi, j'adore ça, le cinéma, le cinéma d'animation. Je pense à Miyazaki, aux films de Miyazaki, par exemple. Sinon, il y a plein... Comment il s'appelle ? Makoto Shinkai, je crois. C'est aussi un cinéaste d'animation japonais qui est plutôt connu. Et ils ont un univers avec les kamis, avec les hokai, qui... C'est un univers spirituel. Il y a la nature qui est assez chouette. Et puis après, il y a aussi la culture urbaine. Donc absolument rien à voir, tu vois. Qui peut m'inspirer. On le retrouve dans mes vêtements. Les vêtements pour les enfants. Je trouve que c'est important que les vêtements soient bien. Les vêtements ont pu bouger. Les enfants n'ont pas envie d'être contraints. De bouger, de sauter. et quand on leur donne la possibilité ils y vont encore plus et donc c'est switcher c'est vrai qu'on retrouve les bob le côté skate, le côté surf il y a le hip hop aussi c'est mon univers en fait c'est assez c'est assez riche et après dans la teinture en fait il y a Instagram, c'est pas mal pour ça aussi. C'est-à-dire qu'on voit beaucoup... Souvent, on tombe sur des trucs et on se dit Ah là là, j'aimerais bien essayer, mais comment il a fait ça ? ou Comment elle a fait ça ? Donc, il y a des personnes très inspirantes comme... Tiens, j'aime bien aussi, je pensais au travail de d'Aurore Pénisson. Et ça j'aime beaucoup son travail. Il y a aussi le travail de... Alors dans les étrangers, il y a... J'ai du mal à prononcer son nom... Aonoyo. ouais c'est ça il y en a plein qui m'en parlent non mais c'est un jour moi je rêve de faire une formation avec ces c'est un couple en plus enfin je rêve de faire une formation avec eux et il a écrit un livre Caroline en parle justement mais on ne le trouve plus ce livre sur le supprimer

  • Emmanuelle Goupil

    c'était quoi son nom de famille ? c'était pas

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Marshall ? ah oui John Marshall ça c'est un américain j'avais parlé de ce livre là Caroline John Marshall je retrouve pour son nom Aonoyo c'est Ishita Kayuki voilà c'est ça et John Marshall ça John Marshall il a un site internet aussi alors je sais plus je sais plus son John Quel est son site internet ?

  • Emmanuelle Goupil

    Elle l'avait donné, Caroline,

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    pour retrouver le livre. Il y a plein de ressources hyper intéressantes par rapport à ce qu'il fait sur l'indigo. C'est vraiment super. Qu'est-ce qu'il y a d'autre ? Ah oui, pour l'éco-print, il y a Irit Duhlman aussi. Elle est hyper intéressante aussi. Elle est israélienne. C'est hyper beau ce qu'elle fait. C'est vraiment pour les personnes inspirantes. Qu'est-ce qu'il y a d'autre aussi ? Il y a des gens aussi hyper intéressants. Je pense à Mathieu Risse, par exemple. Mathieu Risse, il me fait trop marrer parce que je trouve que lui, il est inspirant dans sa façon de mener son entreprise.

  • Emmanuelle Goupil

    Son entreprise.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Il est hyper dynamique.

  • Emmanuelle Goupil

    hyper dynamique il est sans langue de bois et il est sans langue de bois c'est génial on avait fait une formation on a fait la formation Indigo ensemble et j'avais été surprise,

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    il était tout le temps en train de filmer tout le temps, c'est hyper chouette hyper dynamique pour ça c'est quelqu'un d'hyper inspirant Et voilà, sinon, mon univers, c'est vraiment les choses qui se passent dans ma vie. Ça, c'est évident. Donc là, en ce moment, le noir sur les aquarelles, ça, c'est complètement à part. Mais ça, c'est encore autre chose, quelque chose de plus intime. Mais j'ai envie de mêler d'autres choses. Par exemple, je fais de la photographie argentique. j'ai envie de m'y remettre. J'ai envie de faire des choses avec la photo. Je ne sais pas quoi encore, mais il va se passer quelque chose, c'est sûr. Mais de l'argentique, tu vois. Oui. Et aussi, refaire des... Ah oui, un truc que j'ai envie de faire aussi. Pardon. C'est du film d'animation. J'ai envie de faire du film d'animation. Je pense que je vais animer les dessins. Oui, je vais animer les dessins que je vais peindre en teinture naturelle. avec les encres végétales pardon et je pense qu'il y a quelque chose à faire aussi avec je sais pas la couleur dans les marmites il y a un truc à faire là dessus je pense que je vais faire quelque chose dessus aussi tu

  • Emmanuelle Goupil

    me tiens au courant quand t'as fait ton film d'animation je serais ravie de voir le résultat j'ai l'impression que tu as besoin de tout décortiquer et d'explorer après un autre monde et tu t'inspires des mondes que tu as découvert avant c'est assez marrant c'est intriguant cette technique de creuser à fond mais je trouve que c'est bien parce que du coup je pense que tu maîtrises comment on va dire tu maîtrises la technique tu l'as dit tout à l'heure, tu es hyper technicienne donc forcément Bon, allez, je repars sur d'autres questions. Si tu étais une plante teintoriale, laquelle tu choisirais, laquelle tu serais ?

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    à ton avis à Persiquière ?

  • Emmanuelle Goupil

    voilà c'est ça je crois que je suis pas la seule à l'avoir nommée celle-là c'est marrant cette question elle déroute quand je la pose les gens sont là mais Galifolle mais ça dit beaucoup de choses sur les gens tu vois je trouve que c'est c'est

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    intéressant Persiquière ouais c'est pour son côté résilient et pour son côté Renaissance, c'est incroyable qu'elle puisse faire aussi vite des nouvelles feuilles, aussi vite des racines.

  • Emmanuelle Goupil

    c'est incroyable tu vois pour te livrer une anecdote il y a le compte Instagram Liz No Good, je la cite parce que elle est...

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    justement je voulais te parler d'elle écoute

  • Emmanuelle Goupil

    Liz c'est la première personne qui m'a soutenue sur Tipeee, donc je m'en souviendrai tout le temps parce que je ne la connaissais ni d'Eve ni d'Adam et elle me dit franchement j'adore ton projet de podcast, je te soutiens je te donne ce que je peux j'ai trouvé ça fou et elle me suit tout au long et je ne sais plus à un moment je parlais que je cherchais à comprendre un peu et essayer les plantes teintoriales et gentiment elle m'a envoyé des graines de persiquaire des pieds de persiquaire même mais tu vois elle est hyper sympa et en fait pour ne pas te mentir, et c'est ce que tu dis avec la résilience, j'en ai planté certains dans mon jardin et d'autres que j'ai laissés dans mes pots là à côté de mon évier, tu vois. Et quand tu dis, bah, tu oublies de l'arroser, tu machins, tu trucs, mais franchement, j'ai honte parce que je me dis, bah, il y a un pompier là qui me regarde et j'ai eu des graines et c'est monté en graines et elle s'est reséchée et c'est reparti. Et je me suis dit, mais en fait, quand je t'écoutais parler de la persiquaire, je me dis, mais c'est exactement ce qui se passe à côté de mon évier depuis des mois, quoi. Et donc... oui la résilience et puis tu vois ces espèces de je sais pas le terme technique si c'est des tu sais ce genre de petits poils à chaque nœud et tu comprends bien que à chaque nœud si tu le mets dans l'eau en fait c'est la racine Voilà, mais je pense que c'est un nom botanique, il faudrait que je recouvre. En tout cas, il faudra creuser. Mais en tout cas, je fais un petit clin d'œil à Lise du compte Instagram Lise Nogoud qui est au taquet sur les expérimentations botaniques.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Oui, elle a des hyper expérimentations.

  • Emmanuelle Goupil

    Je lui ai tendu 17 perches, je pense, pour faire un épisode. J'espère que celle-ci sera assez intensive pour qu'elle vienne, ce serait top.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Oui, parce que c'était justement elle que je voulais écouter. Est-ce que tu es à la fin ? C'est dingue !

  • Emmanuelle Goupil

    mais on n'a rien on n'a rien répété il faut le dire aux invités enfin aux auditeurs bon alors ok est-ce que dans tes je voulais quand même savoir comme toi tu fais du vêtement est-ce que tu as une fibre de prédilection toi qui cherches des vêtements et des fibres de qualité laquelle

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    te fait le plus plaisir à travailler en fait je ne sais pas je ne sais pas honnêtement Je trouve que le lin, il a un truc avec le lindigo en fait. Je crois que c'est parce que la fibre, elle est creuse. Et je pense que c'est pour ça qu'elle a vraiment cette capacité en fait. Elle fait briller en fait la teinture. Elle absorbe très très bien. Et c'est vrai que le coton a tendance à éteindre. Mais ça dépend ce qu'on utilise comme coton. Par exemple, moi j'utilise du coton pour ma marque. Essentiellement, tout ce que tu vois dans les bleus, là, en fait, il y a différent. Il y a du sweatshirt. Le sweatshirt, il prend très bien. Ça, j'aime bien. Les bleus profonds, j'ai eu des beaux bleus avec le sweatshirt. La popeline, je trouve qu'elle éteint quand même pas mal. Alors, il faut prendre dans ces cas-là pour gagner en fluidité. tu vois, parce que la fluidité ramène de la lumière aussi donc moi je conseillerais plus une popeline fine, très fine un poids, un tissage moins serré pour ceux qui ne s'y connaissent pas trop en termes techniques de tissu j'ai utilisé un serger très épais qui a très bien marché pour la veste en jean, tu vois les bleus sont super beaux Je pense que la qualité du tissu est importante. Honnêtement, je n'ai jamais eu de surprise avec mes tissus bio. Ils sont toujours très très beaux. tandis que si tu prends des tissus un peu qui sont pas bio en fait, qui sont pas certifiés GOTS etc je sais pas si ça vient de la certification peut-être qu'il y a moins aussi c'est à dire ils ont peut-être moins été imprégnés de produits chimiques alors peut-être que la fibre prend mieux ou peut-être que c'est les personnes qui travaillent plus de manière raisonnée et sont plus amoureux de leur fibre je sais pas

  • Emmanuelle Goupil

    C'est intéressant cette remarque parce que tu n'es pas la première à me le dire aussi et j'aimerais bien savoir si effectivement le fait de mettre moins de produits est-ce que ça ajoute ou pas ? Mais oui, mais qu'on ait une preuve, tu vois c'est intéressant de savoir

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Mais sans doute, parce que de toute façon même le tissu bio, il est imprégné de produits chimiques parce que en fait Dans les hangars, il ne faut pas que les rouleaux de tissu moisissent. Ce sont des hangars, ce ne sont pas des trucs qui sont chauffés. Il ne faut pas qu'ils moisissent. Il ne doit pas y avoir des problèmes d'humidité, des problèmes de champignons. Sans doute qu'il y a un truc avec ça. Après, je me souviens des tissus d'Amandine Cha. Amandine Cha, c'était un de mes fournisseurs, mais elle a fermé. elle est connue en fait elle était précurseur en fait des tissus bio en France mais elle a fait un nid elle a pas tenu comme beaucoup c'est tout récent mais sinon j'ai pas je commande du lin chez Fibre Bio par exemple et ça ses écharpes sont super belles le lin il prend super bien là j'avais commandé l'année dernière de la soie chez elle mais j'ai pas fait les tests encore mais je pense que on aime bien son... on la voit on l'entend, elle est passionnée il n'y a pas de surprise en fait ça fait la différence en fait j'aime bien aussi travailler avec des petits fournisseurs parce que les petits fournisseurs au moins tu peux leur parler directement et puis je pense que c'est comme tout quand il y a une passion la qualité elle est là et t'es au rendez-vous carrément carrément donc du coup fibre donc on disait plutôt lin la combinaison lin et indigo tu sais c'est vrai que ça prend bien mais mais bon le lin le lin j'utilise moi plus pour les accessoires pour les écharpes mais pour les vêtements pour les enfants je trouve que le lin c'est un peu fragile donc le sweatshirt ça marche bien moi je trouve qu'il prend super bien le sweatshirt voilà et puis je pense qu'il y a un truc qu'il faudrait essayer que j'ai pas encore essayé c'est le chanvre le chanvre, l'étamine je vois le travail de Caroline mademoiselle C sur son étamine de chanvre waouh c'est super beau et le chanvre est à le vent en poupe en ce moment je ne le

  • Emmanuelle Goupil

    savais pas mais apparemment on est aussi premier producteur de chanvre mondial je mets une petite anecdote je mets une petite astérix mais j'ai lu un truc comme quoi là ça y est il y avait du hum des fils de lin qui étaient arrivés en France, qu'on était premier producteur de lin et de chanvre. Mais je mets un astérisque. Oui, mais j'ai l'impression que de chanvre aussi. pour l'échange j'ai un doute, on vérifiera au pire je couperai ce passage ou je m'emballe, désolé mais en tout cas oui, en tout cas on avait reçu Virgo Cop pour le chanvre et oui, on m'en parle de plus en plus de cette fibre,

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    donc je pense que c'est la fibre du futur, le chanvre parce qu'elle ne prend pas beaucoup d'eau la culture en tout cas, elle est vraiment top mais en fait je crois que c'est l'histoire du taillage qui est plus compliquée je crois

  • Emmanuelle Goupil

    je sais plus moi ce que j'ai compris c'est qu'elles n'avaient pas les mêmes zones de culture là où il y a du lin il n'y a pas de chanvre et là où il y a du chanvre il n'y a pas de lin et effectivement de ce que m'ont raconté les invités et là où il y a bien sûr une histoire de rouissage etc et de machine et d'épaisseur de fibre le chanvre il peut être un peu plus pas rugueux mais il faut le travailler différemment enfin c'est assez complexe mais du coup je renvoie les invités à l'épisode 20 de Mathieu et Besson Goudin de Virgo Cop Je me suis souvenu de l'épisode, alors que ce n'était pas prévu de le sortir. Mais oui, le chambre a testé et je regarderai cette info quand même pour la mettre en descriptif. Mais oui, en tout cas, on est des très bons acteurs sur le chambre. Du coup, j'ai des questions maintenant sur les livres. Est-ce que tu aurais des recommandations de livres à nous faire aux auditeurs ? Tu m'as fait un teaser tout à l'heure que tu avais un livre qu'on n'aurait sûrement pas entendu.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Oui, mais on en a déjà beaucoup, les livres. Donc, après... toi et tous les invités. Les invités ? Oui, il y a encore un livre de Michel Pastoureau. C'est Jésus chez le teinturier. Et ça, j'adorais ce livre-là. C'est la couleur et teinture dans l'Occident médiéval. En fait, c'est l'histoire symbolique et sociale d'un métier réprouvé. tu vois il parle d'une profession suspecte à l'époque médiévale et pour ça c'est hyper intéressant parce que cette histoire de Jésus c'est juste dans l'introduction il parle de Jésus c'est pas du tout un livre sur la religion, c'est vraiment un livre sur comment dire sur le travail et sur la place sociale la place du teinturier à l'époque médiévale à l'Occident dans l'Occident et c'est hyper intéressant donc moi j'ai adoré je conseille ça voilà après dans les autres livres il y a un livre qui m'accompagne aussi assez souvent c'est celui de Marie Marquet c'est dingue c'est naturel

  • Emmanuelle Goupil

    c'est génial d'avoir je suis contente parce que on a quand même vachement de la chance en France entre les personnes ressources les super bouquins qu'on a la communauté finalement tout le monde me dit ah c'est un truc de niche en fait on est hyper nombreux, nombreuses on est passionnés, on est interdisciplines on s'est changés c'est vraiment une force quoi, en plus on a des agriculteurs on est en autonomie sur les couleurs en France pas tu vois quand j'entends ça je me dis mais vraiment on a tout ce qu'il faut quoi, allons-y quoi entre guillemets, mais d'accord pour tes deux recommandations de livres, je te rajoute une question bonus qu'est-ce que toi tu souhaites pour cette filière couleur végétale au sens large qu'est-ce que tu lui souhaites ?

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    qu'est-ce que je lui souhaite ? c'est une question un peu difficile je voudrais qu'elle s'agrandisse ça c'est évident qu'on la connaisse encore plus mais toi c'est ce que tu fais grâce à toi tu m'as pas posé la question de fédération non je la passe parce que j'ai envie de dire que c'est toi aussi toi tu fédères beaucoup parce que avec le fait de rassembler tous ces toutes ces personnes du milieu, déjà, on les connaît un peu plus, on a l'impression d'être plus intime aussi avec les personnes, et ça, je pense que c'est bon pour la filière, et c'est bon pour qu'elle puisse s'agrandir, et qu'on puisse mieux la connaître. Je pense que par le biais de la teinture végétale, on fait plus attention à notre environnement, et ça c'est bon, et aussi, c'est une autre façon aussi de voir la mode, notre façon de voir, d'appréhender la façon de nous habiller, parce que dans la mode, on est particulièrement consommateur, consommateur poubelle, on achète, parce que, comme si on allait s'acheter une barre de chocolat, on a envie d'un chocolat, on a de l'argent, on va... à la place d'acheter une pâtisserie, on va acheter un vêtement, et puis on va le mettre une fois, et puis c'est fini. Je pense que la teinture végétale peut nous permettre de raconter une autre histoire. de voir la mode différemment et de porter les vêtements différemment et puis cette histoire d'art à porter j'aime bien cette expression je l'avais vue je crois comment elle s'appelle c'est Oulala

  • Emmanuelle Goupil

    Sandrine Rocha et j'avais vu ça

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Sandrine Rocha sur son site je crois où elle parle d'art à porter et ça je trouve ça beau parce que c'est vrai c'est beau

  • Emmanuelle Goupil

    c'est une oeuvre d'art ouais c'est ça mais alors j'ai une question moi à te poser encore, désolé j'arrête après mais tu vois je me suis dit la même chose que toi, moi depuis un an que j'ai découvert donc moi l'origine du podcast c'est qu'à 35 ans seulement j'ai découvert la couleur par les plantes je n'en avais jamais entendu parler avant alors que j'ai bouffé un nombre de livres sur les plantes et je ne comprends pas comment ça se fait que j'ai eu l'info qu'à 35 ans c'est pour ça qu'il y a eu le podcast et merci Michel d'avoir fait le premier épisode et tout le boulot que j'ai fait là pendant un an mais la deuxième chose c'est ok on revoit la manière dont on s'habille on reprend conscience de la valeur de la couleur on reprend conscience de la valeur des choses du travail etc de l'artisanat du temps un rapport au temps qui change ok le problème mais le problème Emmanuelle selon moi c'est pas un problème mais c'est un truc si ça s'organise ça peut aller mieux c'est que tu vois par exemple là c'est l'hiver et je me dis bah tiens au lieu de donc j'achète plus de pull mais au lieu de racheter un nouveau pull je vais demander s'il n'y a pas quelqu'un qui a de la laine teinte tricotée est-ce qu'il y a des gens qui proposent des pulls etc mais je me dis entre eux trouver un modèle de pull qui va avec ta silhouette trouver la taille qui va... Non, mais attends, c'est vrai. Il y a 12 millions de modèles de pulls. Trouver la couleur qui te va bien. Est-ce que tu peux commander une couleur à distance ? Est-ce que si même la personne te la montre à l'écran, c'est la vraie couleur finale ? Je ne pense pas. Le temps que ça prend, parce que je respecte le fait que tricoter... Déjà, moi, pour tricoter un bonnet, la galère. Mais alors, j'imagine pour tricoter un pull, tu vois. Et je me dis, la valeur du pull, c'est-à-dire qu'au lieu de t'en acheter peut-être 15 chez Promod, finalement, t'en prendras qu'un. mais qui sera fait, etc. Mais je me dis, l'autre fois, je posais la question sur les réseaux sociaux en me disant, j'ai envie d'acheter un pull teint en laine végétale, je vais où, je fais quoi, je vais chez qui, je fais comment ? Et en fait, je me dis, tu vois, moi qui suis déjà sensibilisée... c'est déjà compliqué. Mais alors, imagine quelqu'un qui n'y connaît rien et qui voudrait ne serait-ce que faire une bonne action parce qu'il a peut-être un pouvoir d'achat plus important qu'une autre personne. Mais il fait comment, en fait ? Et tu vois, c'est là où je me dis, tu vois, autant il faut mettre les agriculteurs en avant parce que la couleur végétale, ça part de là. Autant, je pense que les marques ou les gens qui transforment l'essai en appliquant la couleur végétale, il faut aussi les mettre en avant pour qu'on sache que demain, ben voilà. tu cherches une veste, tu peux, en fonction du style que tu cherches, en fonction de la cible. Alors, tu vois, j'avais fait aussi un post là-dessus en disant, tu peux aller voir Néprin, tu peux aller voir Mathieu Ruiz, je t'avais cité, etc. Mais en fait, je pense qu'il faut qu'on se mutualise là-dessus. pour que tu puisses dire, ben voilà, l'hiver prochain, si quelqu'un a envie d'un pull teint en laine végétale, il sait vers qui il doit aller, il y a quelques modèles type, voilà, et on sait qui fait quoi, et tu vois, et je trouve que ce serait génial. Je prends un exemple au pif, mais voilà, cette histoire de pull, et je pense que tu as raison quand tu dis, il faut qu'on en parle plus, qu'on les porte plus, mais il faut aussi qu'on sache comment s'y prendre pour s'en procurer aussi, tu vois ? Je pense qu'il y a ça aussi, enfin bref.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    C'est vrai que le temps, on n'a plus le même rapport quand on travaille la teinture. C'est que, tu vois, moi avec mon autre marque, on me disait souvent Bon, alors je voudrais avoir tel vêtement pour tel jour, telle quantité, vite, vite, vite. Et puis je me suis retrouvée à bosser tellement que c'était trop, quoi. C'était vraiment trop. Et en fait... Maintenant, avec mon autre Mac, oui, vous voulez ça, mais ça prend du temps. On est moins... dans le vide, comme si on se calait un petit peu au rythme de la nature. Je ne sais pas comment dire ça, mais le rapport au temps change en fait. On prend le temps de faire, de réfléchir, on prend le temps de faire venir la couleur et de toute façon, de faire un travail artisanal, ça prend du temps. C'est un peu idiot ce que je dis, mais...

  • Emmanuelle Goupil

    je trouve que le rapport change du coup la dernière question c'est à qui tu aimerais passer le micro ? à Liz Nogood on l'a dit donc voilà l'appel est assez clair et assez clairement formulé je pense que là cette fois-ci ça se vend elle est obligée Bon bah écoute Emmanuelle je voulais vraiment te remercier pour cet épisode on a eu un petit moi perso j'ai eu un petit coup de coeur au festival je suis très contente de l'avoir concrétisé avec un épisode où tu parles de ton univers franchement c'était hyper agréable, bah merci à toi Emmanuelle

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Merci à toi Pauline

  • Emmanuelle Goupil

    Je vous invite à me rejoindre sur ma page Instagram ArtEcoVert pour y découvrir le nom des prochains invités Je me permets de vous rappeler que la seule manière de soutenir ce podcast et de le noter et le commenter sur la plateforme d'écoute de votre choix, c'est ainsi qu'on arrivera à faire porter la voix de ces passionnés de la couleur végétale. Merci à tous ! Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin agriculture tinctoriale

Chapters

  • Introduction au podcast et à l'invité Emmanuelle Goupil

    00:00

  • Parcours d'Emmanuelle : du cinéma à la teinture naturelle

    00:44

  • Création de la marque Livwoad et ses valeurs éthiques

    01:40

  • Techniques de teinture naturelle et utilisation de l'indigo

    04:27

  • Sécurité des vêtements pour enfants et tests nécessaires

    06:19

  • L'importance de la couleur et des matières dans la mode

    09:30

  • Sérigraphie et techniques d'impression sur tissu

    21:07

  • Approvisionnement en plantes teintoriales et durabilité

    28:31

  • Ateliers de sensibilisation à la teinture naturelle

    40:09

  • Sources d'inspiration et créativité d'Emmanuelle

    43:55

  • Recommandations de livres et souhaits pour la filière couleur végétale

    59:05

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Description

Dans cet épisode du podcast "ArtEcoVert", plongez dans l'univers fascinant de la teinture naturelle avec notre invitée exceptionnelle, Emmanuelle Goupil, fondatrice de la marque Livwoad. Spécialisée dans la teinture végétale pour vêtements d'enfants, Emmanuelle nous dévoile son parcours inspirant, qui l'a conduite des plateaux de cinéma aux créations éthiques pour les plus petits. "La couleur végétale, c'est bien plus qu'une simple teinte, c'est une philosophie de vie", affirme-t-elle avec passion.


Emmanuelle nous raconte comment la naissance de ses enfants a été le catalyseur d'une quête pour des matériaux sains, l'amenant à découvrir l'univers des plantes tinctoriales. Elle partage ses débuts avec sa première marque, Abitibee, et son apprentissage des techniques de teinture, notamment l'utilisation de l'indigo et de la garance. Grâce à des méthodes comme le kata zomé, elle crée des motifs uniques qui reflètent son amour pour le bleu et les couleurs de plantes.


Dans cet épisode, nous abordons également les défis liés à la sécurité des vêtements pour enfants. Emmanuelle insiste sur l'importance de tests rigoureux pour garantir que chaque pièce soit non seulement belle, mais aussi sécuritaire. La teinture naturelle, avec ses colorants biosourcés et ses pigments végétaux, offre une alternative éthique à la mode conventionnelle, et Emmanuel nous explique comment elle intègre ces valeurs dans son travail quotidien.


En plus de ses inspirations et de ses projets futurs, Emmanuelle évoque son engagement à promouvoir la durabilité et la conscience écologique dans le design textile. Elle partage également ses ambitions d'organiser des ateliers pour sensibiliser le public à la teinture naturelle et à l'utilisation des plantes tinctoriales. "Chaque couleur que nous utilisons est une ode à la nature", souligne-t-elle, rappelant l'importance de se reconnecter avec notre environnement.


Cet épisode est une véritable invitation à découvrir les merveilles de la teinture naturelle et à appréhender les enjeux de la mode éthique. Que vous soyez passionné par les fibres naturelles, les colorants végétaux ou simplement curieux d'en apprendre davantage sur la coloration capillaire végétale, cet échange riche et pédagogique saura vous captiver.


Ne manquez pas cette belle occasion de plonger dans le monde vibrant de la couleur végétale avec Emmanuelle Goupil. Pour en savoir plus sur son parcours et ses projets, restez à l'écoute jusqu'à la fin. Belle écoute !


Pauline


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🎨PROFIL ENTREPRISE ARTECOVERT 


🗝️ Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin


Bonne écoute


Pauline



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Bonjour et bienvenue dans le podcast ArtEcoVert, le podcast qui vous parle d'art, d'écologie et de verdure.

  • Emmanuelle Goupil

    Je suis Pauline Leroux,

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    ingénieure agronome passionnée de plantes et je vous emmène à la découverte de la couleur végétale et de toutes ses applications. Que ce soit dans le textile, l'ameublement, l'artisanat, la décoration et dans d'autres domaines, chaque jeudi et samedi à 7h30, je vous propose des épisodes riches avec des invités passionnants pour approfondir le sujet de la couleur végétale sur toute la chaîne de valeur.

  • Emmanuelle Goupil

    Mon but,

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    fédérer et démocratiser la couleur végétale dans nos vies. Alors c'est parti, bonne écoute ! Bonjour à tous, je suis ravie d'accueillir sur le podcast Emmanuelle Goupil de LiveWood. Bonjour Emmanuelle.

  • Emmanuelle Goupil

    Bonjour Pauline.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Tu as vu, je m'en suis sortie sur la prononciation. Alors Emmanuelle, je suis ravie de te recevoir. On s'est rencontrées toutes les deux dans les podcasts couloirs du Festival d'Isina et on a eu envie de faire un épisode ensemble. Moi j'ai vachement apprécié ton approche, ta sensibilité et je découvrais tes marques en même temps que les gens qui étaient présents au Festival et je suis ravie aujourd'hui qu'on puisse plus creuser sur... ton parcours, ce que tu fais, ce que tu proposes. Alors, est-ce que tu peux expliquer aux auditeurs un peu ton chemin sur la couleur végétale et qui t'a formé et qui a forgé ce que tu proposes aujourd'hui ?

  • Emmanuelle Goupil

    Oui, alors d'abord, merci Pauline de me recevoir. Très gentille à toi. Alors, moi, je viens du cinéma. Je ne viens pas du tout de la teinture. C'était un travail de technicienne. A la base, je suis première assistante opérateur de prise de vue. J'ai décidé plus tard de monter ma marque après environ... Je suis vieille, 40 ans. On va dire à peu près 15 années de travail dans le cinéma. J'ai voulu changer à la naissance de mes enfants. Et donc j'ai créé ma première marque de vêtements pour enfants, une marque de mode éthique. en coton bio, vraiment des matières saines, c'est ce qui m'importait, c'est que ce soit sain pour les enfants. donc la première marque qui s'appelle Abitibi et à ce moment-là en commençant à rechercher les tissus j'ai commencé à chercher des fournisseurs en fait j'ai rencontré Suzy en fait à un salon elle était là et en même temps j'ai rencontré aussi Marie Longhi donc Suzy Gallo de Colour Ton Monde et Marie Longhi de Télème et j'ai rencontré le même jour les deux en même temps elles étaient au même salon Quand j'ai créé ma première marque, la question s'est posée des produits sains pour la peau. Ça, c'était très important parce qu'elle est vraiment ciblée pour les jeunes enfants, pour les bébés et les jeunes enfants. Donc, c'était important pour moi qu'il n'y ait pas des produits dangereux pour la santé. Et donc, évidemment, j'ai fini par me renseigner sur la teinture naturelle. J'ai eu envie d'aller encore plus loin. parce que les produits même s'ils sont certifiés GOTS je ne sais pas si tu connais un peu cette certification c'est la plus haute certification bio textile ça reste quand même des produits de synthèse des produits chimiques donc l'envie d'aller encore plus loin et donc c'est là que j'ai fait un an après environ la création de ma marque il y a 6 ans j'ai commencé à me former chez Color Tout Monde avec Suzy et après j'ai fait aussi une formation avec Marie qui était dispensée par Color Tout Monde une formation de sérigraphie et moi là la sérigraphie m'a ouvert le comment dire mais en fait c'est génial c'est pas faire énormément de choses, de pouvoir enfin designer mes propres tissus, faire des imprimés. Voilà, donc le chemin s'est fait, les années sont passées et puis c'est le temps de maturer un petit peu tout ça. Et il y a deux ans, j'ai créé mon autre marque qui s'appelle LiveWood, qui est vraiment toujours dédiée principalement aux enfants, mais en teinture naturelle. Avec des prix évidemment beaucoup plus élevés parce que là tout est 100% artisanal. Ah oui, parce que ce que je n'ai pas dit, c'est que je fais tout aussi. C'est-à-dire que je fais les patrons, je fais la découpe, je crée les vêtements. Donc en fait, maintenant je suis, on va dire, styliste, designer. en oublisseuse en oublisseuse,

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    en publicante en publicante,

  • Emmanuelle Goupil

    photographe bon ça je l'étais déjà de toute façon un peu par ma formation mais ouais c'est multi casquette effectivement mais j'aime ce côté de pouvoir aussi pouvoir tout faire, ça me plaît beaucoup voilà c'est comme ça en fait que je suis venue à la teinture naturelle. Et maintenant, j'évolue encore, puisque je n'ai pas créé une autre marque, mais mon travail évolue. Je suis en train aussi de tester des encres sur papier. Voilà, ça c'est un travail de recherche que je fais, c'est plus personnel, plus pour une envie personnelle de m'amuser, de découvrir, de découvrir de nouveaux terrains de jeu en fait.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    d'accord alors t'as dit plein de choses qui déjà me titillent est-ce que dans la marque pour enfants t'as dû réaliser des tests plus poussés que pour une autre marque textile est-ce que c'est des c'était destination des bébés ou c'était vraiment jeunes enfants

  • Emmanuelle Goupil

    Alors, pour la teinture naturelle ? Oui. Alors, en fait, pour les bébés, je ne fais pas le tout petit bébé. Parce qu'en fait, le problème, c'est qu'avec les enfants, on ne peut pas faire n'importe quoi. Par exemple, je ne fais pas de doudou. Parce que les doudous, il faut les tester en laboratoire. S'ils se déchirent, par exemple. Il ne faudrait pas que le bébé avale un petit bouton. s'étranglent avec la longueur de la bretelle, la petite bretelle ou la petite ceinture. Il y a quand même des restrictions. Pareil pour les gigoteuses, par exemple. C'est quelque chose que je ne fais pas, moi, les gigoteuses. Parce que les gigoteuses, on voit plein de choses dans le livre. dans les do-it-yourself, dans les livres de couture de faire sa propre gigoteuse et donc t'as plein de petits artisans qui font des gigoteuses et qui les vendent dans les magasins sauf qu'en fait c'est hyper dangereux parce que l'enfant peut glisser dans sa gigoteuse et en fait s'étouffer dedans c'est une carrière ce que je raconte c'est pas pour rien en fait que ces règles là existent parce que c'est des règles de sécurité alors ça c'est pour ces règles là qu'on va dire physique et donc pour la teinture je me pose évidemment la question un bébé ça suceute beaucoup ça ne peut pas s'empêcher que de manger son bon morceau de body ça se fait les dents il y a la salive donc forcément il va avaler des substances qu'il y a dans le tissu donc le bébé pour l'Evode je le fais pas pour le moment parce que faire des tests, l'idéal ce serait de faire des tests mais le problème c'est que ça coûte hyper cher et moi en tant qu'artisan je peux pas ça coûte trop trop cher et alors justement j'ai beaucoup d'invités qui me parlent de ces fameux tests,

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    c'est des tests que tu peux avoir dans tout type de labo et c'est une prestation qui t'est demandée, en gros tu passes un test ok bébé quoi ok bébé

  • Emmanuelle Goupil

    En fait, il n'y a pas de... Généralement, tu fais appel à des laboratoires privés. Je sais qu'il y a des certifications qui existent, mais ça reste toujours privé. Donc finalement, ça te permet, c'est la conscience de ta marque de se dire mes produits sont sains, j'ai fait les tests, je ne vais pas empoisonner des bébés Et puis aussi, on peut se retourner contre toi, juridiquement, si jamais il arrive quelque chose. tu es complètement en tort en fait donc c'est aussi une façon de le faire voilà mais au delà de ça c'est une histoire de conscience on n'a pas du tout envie quand on est là, quand on arrive à faire une marque éthique socialement et écologique on a pas envie de fuir des bébés de souris c'est comme ça alors du coup non t'inquiète du coup je comprends,

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    on va dire jeunes enfants moi j'ai vu ton compte Instagram où c'est beaucoup tourné autour de l'univers marin, en tout cas les photos sont vraiment prises souvent à la plage, ça donne une bouffée d'air frais en regardant rien que les photos, tu travailles beaucoup le bleu, est-ce que tu travailles que du bleu ?

  • Emmanuelle Goupil

    pour l'hypothèse ? c'est à dire que ma marque est jeune elle a à peine 2 ans et c'est vrai que le bleu j'ai refait une formation plus tard chez Color Tout Monde parce que le bleu m'intriguait vachement Il y a quelque chose de particulier avec le bleu. Et évidemment, je suis tombée amoureuse du bleu. Comme beaucoup de teinturiers qui touchent l'indigo, c'est quelque chose de magique, de beau. Ça touche un peu à la spiritualité aussi. Il y a un langage particulier. Et puis c'est une façon de teindre qui est complètement à part. Déjà, c'est un colorant de cuve. donc oui et puis le bleu effectivement moi j'habite à côté de l'océan donc j'ai cette chance là d'habiter à côté de l'océan et évidemment ça m'inspire énormément donc tous les jours je vais voir la mer tous les jours cette

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    chance ouais, t'as du bol en tout cas ça se ressent dans tes photos ça fait vraiment vacances escapades etc tu parles aussi un truc qui est singulier à ta marque moi maintenant quand je vois tes photos j'identifie que c'est toi par rapport au dessin c'est peut-être un pochoir, c'est peut-être une sérigraphie mais en fait c'est ça je trouve qui est différentiel c'est que tu utilises le bleu mais le bleu

  • Emmanuelle Goupil

    j'ai envie de dire dessinée tu vois ce que je veux dire et ça j'aimerais bien que tu expliques alors en fait de toute façon j'aime bien la technique j'adore ça je crois que c'est lié au cinéma sûrement à mon premier métier et j'adore passer par la technique parce que j'adore aussi comprendre les choses avant de laisser avant de s'en débarrasser en fait et donc les bleus il y a plein de choses déjà il y a J'ai utilisé la pâte de riz de réserve catazomée. Tu m'expliques ?

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Oui. Il faut que tu m'expliques absolument. parce que je l'ai vu je l'ai vu sur un poste pour deux secondes te couper de couleur garance j'ai vu cette technique j'ai vu vite fait un poste passer je me suis dit c'est quoi ce truc et en fait je cherche depuis quelqu'un qui puisse m'expliquer et je pense que ça va être toi Emmanuelle qui va m'expliquer donc le catasomé la pâte de brie est-ce que tu peux raconter un petit peu aussi ça en fait moi j'utilise le catasomé c'est vraiment je ne suis pas une experte mais

  • Emmanuelle Goupil

    sur mon couleur garance, je pense que ça t'expliquerait mieux que moi. Mais en tout cas, de ce que j'ai fait, la technique du katasome, c'est une technique japonaise, une technique de réserve qui est très ancienne, qui a été utilisée, je crois, sur les kimonos. Et en fait, on utilise, et on fait une pâte de réserve à base de... de riz gluant et de son de riz qui s'appelle c'est la pâte, c'est le katanori moi j'utilise que le katanori je fais pas la technique la vraie technique japonaise où on va utiliser un pochoir qui a été fabriqué avec des feuilles de mûrier anciennement c'était comme ça je crois qu'on les fabriquait moi le pochoir c'est mon cadre de sérigraphie D'accord. Soit mon cadre de sérigraphie, parce que soit ma pâte en fait, soit ma pâte de riz, je la passe au cadre de sérigraphie, soit avec un pochoir tout bête, découpé en fait, sur du plastique ou sur une feuille de papier, ça n'a pas bien résistant, mais sur une feuille de plastique, il y a un pochoir que tu peux trouver, ou alors que tu fais découper aussi. J'étais rentrée en contact aussi avec quelqu'un qui puisse me couper, en fait, découper au laser le pochoir. Pour avoir quelque chose qui t'appartient à toi.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Et le déposer.

  • Emmanuelle Goupil

    Oui, ton dessin. et ça donc en fait moi ce que j'ai utilisé pour faire ces effets là c'est que ta pâte de réserve elle est posée sur ton tissu et après tu trempes dans tes cuves ton tissu et elle va teindre partout sauf sur ta réserve sauf sur là où tu as posé ta pâte ta pâte de riz voilà et moi les effets que je peux avoir c'est que je gratte un peu la pâte au bout du deuxième, troisième passage, gratte un petit peu. Donc, tu as un effet un petit peu... Tu vois ? D'accord.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Je comprends.

  • Emmanuelle Goupil

    Un feuille rougé un petit peu.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Exactement. Mais les gens, ils devraient aller voir ta page parce que ça, on le voit. On voit qu'il y a un vert... Un vert. Un bleu intense.

  • Emmanuelle Goupil

    Oui, soleil.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Et on voit que sur certains motifs, c'est un peu du bleu... D'ailleurs, je ne comprenais pas comment tu faisais. Mais du coup, j'ai compris.

  • Emmanuelle Goupil

    D'accord. J'aime bien m'amuser, en fait. Surtout sur... J'ai fait une veste en sergé, qui était du sergé blanc, que j'ai teint et j'ai fait plein d'effets. Ce que j'aime bien, c'est de retrouver ce qu'on retrouve dans la... L'océan, c'est une lumière caustique. On appelle ça la lumière caustique. On peut retrouver au fond des piscines les petites vagues qui s'illuminent, les petites étoiles, les lumières qui s'arrondissent. J'avais envie de retrouver ça. Je fais plusieurs passages dans mes cuves. Après, je fais du shibori pour donner un effet... Chibouri genre façon paupier de Deveau je reprends l'expression de Marianne Aubry qui m'avait raconté ça qui a la personne la paupier de

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Deveau c'est vrai que quand tu froisses c'est vrai que ça ressemble un peu on est d'accord c'est ça ? voilà

  • Emmanuelle Goupil

    et j'aime bien faire ces effets là et en fait l'avantage de tout faire moi même c'est que je peux faire à l'infini tous les effets je ne sais pas une pièce et là je me dis ah bon il va falloir que je trempe cette partie là en fait c'est pas possible donc moi je crée mon patron ensuite je découpe une pièce de tissu où je sais qu'après avoir dessiné ce que je veux, je découpe la pièce de tissu que je veux teindre de telle manière et en fait du coup t'as plein d'empiècements avec différentes teintes pour ça

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    et en fait je vais t'avouer un truc quand je regardais les photos je me disais comment elle a fait alors je crois que c'est une veste de petite fille ça doit être peut-être là où elle est de dos et j'ai l'impression je me suis dit mais comment elle a fait elle a trempé les manches et en fait c'est ça c'est parce que tu fais tout de A à Z et tu peux permettre de faire des effets par d'accord ok du coup ok

  • Emmanuelle Goupil

    ça a l'avantage et ça c'est génial parce que du coup c'est vraiment infini tu peux vraiment t'exprimer comme tu as envie quand tu peux tout faire je ne suis pas limitée dans ce que j'ai envie de faire d'accord et alors du coup la marque Livaud est essentiellement en bleu pour le moment je ne m'interdis rien parce que pour le moment le bleu vraiment c'est cher à mon coeur mais je ne m'interdis rien parce que c'est vraiment ce que je fais, particulièrement avec Livaud, c'est vraiment le reflet de ce que je suis, de mes envies, de mon état du moment. Et là, c'est le bleu. Je sais qu'il y aura toujours du bleu parce que je crois que j'ai vraiment construit un lien particulier avec ces cuves. Mais j'ai aussi envie de faire de la couleur. mais j'ai aussi envie de faire du noir aussi, du marron, mais ça, ça sera peut-être plus pour les adultes. Enfin, j'ai envie de m'exprimer et les enfants, oui, mais il y a aussi la décoration de l'intérieur. Je ne suis pas... Enfin, voilà. Je sais que... Tu n'as perdu rien. Ma marque va évoluer de toute façon. Parce que, on va dire que c'est peut-être plus qu'une seule... Enfin... c'est pas qu'une marque de mode pour enfants. J'aurais peut-être dû l'appeler Manuel Boupil, comme Mathieu Ruiz a appelé sa marque Mathieu Ruiz, et je pense qu'il avait raison.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    d'accord donc ok donc en fait c'est comment on va dire ta créativité qui fera les produits de ta marque etc, tu as commencé avec le bleu donc maintenant je comprends mieux les différentes techniques que tu utilises, cette histoire de vraiment tout faire de A à Z qui te permet de faire des différents effets sur différentes pièces que tu assembles ensuite qui font une seule et même, ça c'est vraiment je crois que c'est la première fois que j'entends ça d'ailleurs hum et alors du coup ma question c'était comment tu vends tes pièces est-ce que tu as un site internet est-ce que tu as une boutique est-ce que tu as des revendeurs enfin je ne sais tout ce qui peut être possible comment tu t'en sors toi alors j'ai des revendeurs alors

  • Emmanuelle Goupil

    pour mon autre marque Habitibi alors ça j'ai pas mal de revendeurs ouais effectivement mais Pour l'IVODE, je vends à quelques boutiques, en fait. C'est des boutiques de galeries d'art qui vendent mes produits. Parce que j'ai beaucoup plus de mal à trouver des clients en revendeur. Ils ont peur, parce que peut-être qu'ils n'ont pas bien ciblé leur clientèle, et ils ont peur de ne pas pouvoir revendre. Parce que pour eux, c'est trop cher, en fait. Parce qu'un prix professionnel... il faut se faire deux fois et demi la marge. Je ne sais pas, une pièce par exemple qui est à 90 euros, ils vont la vendre. Moi, je vais aller le vendre à 45 euros. Donc, voilà, c'est un peu... Il faut qu'ils puissent la vendre à des personnes qui ont de la revente, tout simplement. Donc ça, c'est le revendeur. Je revends aussi à l'étranger aussi, en Finlande. complètement par hasard c'est quelqu'un qui m'a contacté comme ça et puis par les réseaux sociaux via Instagram qui a aimé et j'ai aussi adapté un petit peu pour les adultes les accessoires, les bobs par exemple parce qu'elle a une clientèle très... skater, donc ça, ça plaît bien aussi, tu vois. La culture de rue.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Les gens ne voient pas, mais moi je vois derrière, ce qu'il y a derrière. Soit il est skate, soit on est pile dans le thème. D'accord, ok.

  • Emmanuelle Goupil

    Donc ça c'est pour la revente, et sinon j'ai un site internet, le site internet c'est un livreux qu'on peut lire.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Oui, je vous mettrai dans le descriptif.

  • Emmanuelle Goupil

    qui est livaud et qui est parce que c'est pas un site marchand, c'est plus un site vitrine et dès qu'on veut acheter en fait on est transféré sur le site Abitibi qui lui est un site marchand parce que c'est un site que j'ai fait avec mon compagnon donc c'est beaucoup de travail on fait tout tout seul et j'avais pas envie de refaire un autre site je comprends bien je comprends bien c'était la partie technique voilà

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    alors j'ai une autre il y a une autre technique que tu fais que j'aimerais que tu expliques c'est la sérigraphie que tu emploies que tu nous racontes un petit peu comment tu as découvert ça ce que tu en fais, comment tu explores toi qui aimes la technique qu'est-ce que tu explores avec ça ?

  • Emmanuelle Goupil

    alors moi la sérigraphie je l'ai découvert encore par hasard la sérigraphie je ne connaissais pas du tout c'est avec ma première marque Abitibi J'ai un client qui me demande de faire 500 pochettes en fait, sérigraphiées. Ou un an un peu moins. Je crois que ça devait être moins, parce que le problème c'est que j'ai donc cherché un fournisseur, et il m'a dit, je crois que ça devait être moins, c'est peut-être 200. Il m'a dit, ben non, c'est pas suffisant, moi je le fais pour 1000 pochettes, mais pas pour 200 ou 500. Donc je n'ai pas trouvé de fournisseur. donc moi qui suis très technicienne et puis dans le cinéma il fallait le faire comme si on y va je ne sais pas le faire voilà et donc du coup tu t'es lancée je me suis formée toute seule à ça, à cette scénographie mais avec c'était de l'encre à l'eau Donc ça a bien marché tout ça et puis quand déjà je m'intéressais donc à la teinture naturelle, c'était obligé que je fasse de la scénographie en teinture naturelle, je ne pouvais pas faire autrement. Donc voilà, c'est passé par Colortomont, par Marie qui m'a formée à la scénographie mais j'ai encore énormément de choses à apprendre parce que c'est très très vaste.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    il y a encore beaucoup d'autres choses à faire c'est ça qui est bien en fait dans cet univers c'est que tu peux jusqu'à l'infini apprendre des nouvelles techniques des nouvelles plans des nouvelles couleurs c'est ça qui est vraiment génial oui et puis en plus j'ai l'impression que chaque teinturier a ses propres techniques aussi donc

  • Emmanuelle Goupil

    Donc c'est pour ça que les recherches, on peut adapter les choses aussi à notre façon de faire, je pense. Et les noirs que je fais, je ne fais pour le moment que des noirs. Ça c'est Marie qui m'a appris. Donc ça fait à partir d'une encre noire que j'utilise avec de la gale de chêne et du fort. Et aussi un peu de garance aussi, mélangée. et puis en fonction du dosage que tu peux avoir parce que ça t'aide d'avoir un noir profond parce que les noirs en fait sinon tu vas avoir un noir qui va tirer vers le vert vers le violet, vers le rouge ou vers le orange marron si t'as mis trop de fer ou si t'as gale de chêne par exemple chez moi j'ai des gales qui tirent un petit peu sur le rouge en fait sur le bordeaux donc si tu veux vraiment avoir un noir profond c'est pas si évident que ça je trouve moi je trouve que c'est pas si évident on m'a dit que moi la couleur la plus compliquée à obtenir c'était le noir tu vois et je suis étonnée d'entendre qu'on rajoute de la garance c'est hyper tu peux rajouter un petit peu de garance ou tu peux aussi rajouter soit de la garance soit du bois de campèche aussi ah ouais d'accord mélangé à la gale de chêne d'accord et ça donc je sérigraphie les dessins que je fais moi même donc après je fais mes petits ponts et après je fais mes cadres de série à vie je les insole etc mais ça ne me faisait pas peur parce que moi je viens aussi de la photographie quand j'étais jeune j'ai fait beaucoup de photos argentiques de noir et blanc et c'est pareil, tu as une partie où tu travailles dans le noir tu as une partie où tu travailles dans la lumière jaune alors voilà donc tout ça c'est moi je trouve ça excitant en fait d'essayer des nouvelles choses et puis on y va et puis on teste et je peux te dire que je me suis bien plantée je sais pas combien de fois mais il y a que comme ça qu'on apprend c'est très frustrant aussi de ne pas y arriver c'est très énervant mais on fait on refait, on se trompe et puis à un moment donné on a la belle surprise c'est ça ma Ah chouette mais c'est bien que tu le redises parce que c'est vrai que des fois on peut être découragé et en fait il faut persévérer je suis d'accord et aussi je trouve pas mal quand on a envie de faire des formations je trouve que c'est bien d'avoir testé avant de s'être bien planté avant, avant de faire la formation, parce que quand on arrive à une formation, on a des questions, on sait pourquoi on y va, on a de bonnes questions à poser. Et d'ailleurs, moi je suis fatiguante en formation, je pense que Suzy ou Marie, pourrait me le confirmer, c'est que j'arrive et j'ai des timides questions. voilà,

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    c'est très chiant en fait j'ai besoin si t'es quelqu'un de technique,

  • Emmanuelle Goupil

    t'as besoin de réponses j'ai besoin de comprendre comment les choses fonctionnent même jusqu'à la science, c'est à dire comment les molécules vont faire pour que ça fonctionne pourquoi ça marche de telle ou telle manière pourquoi ça va pas marcher j'ai vraiment besoin de réponses techniques pour pouvoir m'en libérer parce qu'après je sais que c'est important de pouvoir se libérer et de laisser son instinct parler mais c'est aussi rassurant aussi pour une marque de se dire ce qu'on fait c'est pas n'importe quoi parce que c'est aussi stressant il faut que ça tienne au lavage et moi particulièrement j'ai une contrainte comme ce sont des vêtements pour les enfants je sais très bien que ça va passer au lavage beaucoup plus souvent que des vêtements pour adultes ou pour un adulte qui va bien faire attention mais les enfants ont fait combien de lessive ? C'est une compresse supplémentaire. Et donc il faut que ça tienne. Et puis j'ai pas envie qu'on revienne vers moi en disant ton produit, c'est de la… votre produit, il marche pas, il tient pas, ça tient pas, c'est délavé. Non, non, il faut que ça tienne. Je ne choisis pas n'importe quelle plante. Et le fer, c'est une valeur sûre. Le noir, c'est une valeur sûre. Je sais que ça va tenir. Il n'y a pas de problème pour la scénographie. Et l'indigo aussi. L'indigo, le seul souci, ça pourrait être les frottements. mais sinon même avec la patine c'est toujours beau en fait on ne s'aperçoit même pas que le bleu a perdu parce qu'il est tellement beau, tellement vibrant il évolue et voilà moi je vois j'ai fait les tests parce que je fais toujours les tests tous les prototypes que je fais mes enfants portent les vêtements que je fais je fais les tests comme si j'utilisais les vêtements en machine, alors quand même avec une lessive écologique et pas de lessive en poudre parce qu'il y a des moments de blanchiment dans la lessive en poudre bio, il faut le savoir c'est un liquide en fait et je fais mes lessives une fois par semaine et puis je leur dis et puis ils mangent la sauce tomate les sauces tomate tu fais sur les échauffes tu fais sur que tu vas avoir du chocolat je ne sais pas pourquoi le chocolat et la sauce tomate sont attirés ils doivent avoir une affinité avec le vêtement ils sont attirés par le vêtement

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    bon enfin voilà d'accord donc tu testes sur tes enfants avant donc c'était top, c'est vrai que c'est une bonne idée alors du coup ça augmente un peu ton process de création mais au moins t'es rassurée d'être certaine que t'auras pas de retour t'as dit que tu choisissais bien tes plantes pour ta noix de galles etc tu t'approvisionnes, tu fais tes cueillettes toi même, tu pars avec de l'extrait toi t'es dans quelle démarche là dessus ?

  • Emmanuelle Goupil

    Moi je fais tout c'est à dire que hum Alors en fait l'extrait, l'indigo, pour le moment ça en tout cas l'indigo, le pigment je le prends, de toute façon pour les extraits et pigments c'est chez Greening. Et pour la gale de chêne ça j'en ai tellement. chez moi j'ai des pains et j'ai beaucoup de chênes il y a beaucoup de chênes qui poussent avec les pains et j'ai énormément de gales de chêne et tout le monde m'en redonne j'ai des voisins qui me filent des gales de chêne les enfants ils adorent cuire ça c'est comme des boules de Noël Donc voilà, tu cherches également, j'en ai énormément, donc ça je n'ai pas de problème d'approvisionnement, donc ça c'est moi. Pour les petites plantes, pour les coprints, les fleurs séchées, ça j'en fais pousser dans mon jardin, ou aussi...

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    j'ai aussi un maraîcher un maraîcher bio avec qui je travaille aussi et elle peut récupérer du déchet aussi les feuilles de comment on appelle ça on l'appelle ce fameux légume qui s'épluche là où il n'y a rien à manger l'artichaut c'était le quiz c'était la minute quiz

  • Emmanuelle Goupil

    Donc tu prends les feuilles d'artichauts, et t'en fais quelle couleur ? Ça te donne quoi comme couleur ?

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Mais ça c'est plus pour les thèses, pour de l'éco-print, pour des accessoires. Je fais aussi des petites choses comme ça, des petits accessoires. Et aussi, cette année, j'ai fait aussi avec... J'ai participé à la formation de Caroline, de l'atelier Mademoiselle C. avec ton podcast qui est passé là récemment. Et donc, j'ai fait cette formation avec elle pour faire pousser la persiquaire japonaise. Et ça, je me suis fait aider de ma maraîchère. Et j'ai vu à quel point c'était énormément de travail et à quel point c'est un boulot de dingue. Et c'est vraiment être agriculteur, enfin en tout cas, faire pousser ses plantes, c'est vraiment un métier à part. Et... Mais en tout cas, c'était important pour moi de passer par là parce qu'au début, je n'utilisais que des extraits. Et en fait, au fur et à mesure de ma pratique, c'est l'Ecoprint qui m'a ouvert ça. j'ai appris à connaître les plantes et j'apprécie la cueillette et en fait on voit pas la nature ce moment de la même manière quand on commence à faire de la cueillette et toutes les mauvaises plantes qu'on pensait être moches genre la vergerette par exemple il y en a partout plein plein plein et en fait ça donne un super jaune et c'est super de pouvoir ramasser ça voilà et puis voilà Et puis c'est pareil, l'oxalis aussi, dans le jardin, pour les coprines c'est super, parce que c'est une plante qui est acide, qui fait varier les couleurs. L'acide oxalique, d'où son nom. Une fois, c'est un petit qui ressemble à des trèfles, tu vois, c'est un trèfle en forme de cœur. Sauf que c'est pas un trèfle, c'est de l'oxalis. C'est vrai que la carotte sauvage, la kilimille feuille, tout ça, il n'y a pas les choses à la même manière. et ça c'est aussi important pour les ateliers aussi parce que je commence à faire des ateliers pour sensibiliser en fait les gens, leur environnement super je sais pas si j'ai répondu à ta question j'ai tendance à me...

  • Emmanuelle Goupil

    je suis très contente que tu abordes l'agriculture et que tu en fasses ce retour

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Oui.

  • Emmanuelle Goupil

    Non, mais tu sais... Ouais, bah vas-y, je te laisse parler de ça et moi, je rebondirai sur ce que tu as mis en avant et qui, pour moi, est très important. Donc, la persiquaire, t'as essayé avec ta maraîchère.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Oui, la persil. D'abord, c'est par Caroline. J'ai suivi sa formation en ligne. C'était un premier test pour elle.

  • Emmanuelle Goupil

    Le cycle de l'indigo, je crois que ça s'appelle.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Le cycle de l'indigo. Je ne sais pas si elle va continuer. Au début, elle voulait continuer, mais là, je ne sais pas si, parce qu'elle a d'autres projets. Enfin, peu importe. Et ça, j'ai découvert que cette plante... Pour moi, d'abord, ça avait du sens. parce que je fais mes cuves à fermentation, enfin mes cuves ONA la réduction par fermentation et en fait et je me suis dit j'ai envie d'aller plus loin, j'ai envie de connaître cette plante là je ne pouvais pas juste utiliser le pigment ce n'était pas possible donc j'ai voulu essayer la persilia et là j'ai découvert cette plante Niki incroyable. Je l'ai trouvée hallucinante, magique. Elle a une résilience de folie. C'est-à-dire que tu coupes... Une fois que tu as enlevé tes feuilles de ta plante, une fois que tu as enlevé tes petites feuilles, ta tige, elle est coupée. Il n'y a plus qu'à la mettre dans l'eau et elle va refaire des racines et des feuilles. En fait, c'est un clone de l'autre plante et tu peux planter. et elle n'a pas besoin de beaucoup je trouve que même en forte chaleur t'as l'impression qu'elle est toute flétrie et bah dès qu'il y a un petit peu d'humidité elle se remet et aussi j'ai découvert les couleurs qu'elle pouvait donner et ça moi j'étais restée sur le bleu Et en fait, j'ai découvert l'indoxyle, qui donne un bleu sirène juste hallucinant. Et surtout, j'ai découvert l'indirubine, que je ne connaissais pas. Ce rose violet magnifique. Et voilà, j'ai découvert ça grâce à Caroline, parce qu'en faisant pousser cette plante-là, je me suis amusée à faire plein de tests il y a des choses qu'on trouve sur internet je me suis fait un petit peu je les ai fait en fermenté, je les ai mis au soleil je me suis ennuyée beaucoup je me suis amusée un petit peu l'année dernière à faire ça et ça c'était vraiment chouette de faire ces expériences là et de voir à quel point une plante pouvait donner autant de couleurs et on peut même avoir du jaune du jaune doré, cuivré parce qu'en fait elle contient des flavonoïdes mais alors comment tu fais pour une une expérimentation une fois que tu as bien broyé tes plantes tu peux continuer à utiliser par exemple tu peux faire si tu veux faire du du turquoise le fameux bleu sirène sur de la soie tu peux faire une sorte de tu broies tes feuilles avec tes mains et du sel et avec ton tissu tu vas avoir un beau turquoise après tu vas récupérer ce jus là de feuilles qui sont complètement mises en purée et puis tu vas le faire fermenter au soleil tu mets ça dans une bocale, là tu vas avoir de l'indirubine et après tu vas encore récupérer cette bouillasse tu peux encore avoir avec un autre procédé tu peux extraire les flammes c'est incroyable je suis vraiment que en période d'expérimentation

  • Emmanuelle Goupil

    c'est génial tu vois j'avais jamais entendu parler de ça je pense que j'ai vu un truc passer de Lisa Spencer tu sais aux Etats-Unis et je pense qu'à un moment je me suis dit mais attends j'ai pas du comprendre la traduction parce qu'elle me parle de rose de cyan etc avec des feuilles de persil mais t'as peut-être raison en fait ça devait être ça parce que c'est l'indiriguïté donc voilà tu vois tu m'as j'avais jamais entendu parler et j'avais un doute mais du coup tu viens de m'éclairer là dessus donc tu vois hyper intéressant je suis très contente que tu aies rebondi sur le boulot des agriculteurs parce que c'est un vrai métier et bon on en parle quand même bien sur le podcast on va recevoir encore des acteurs sur la persiquaire mais aussi sur le pastel etc euh tu as parlé aussi du temps, que c'est un vrai métier, que c'est un vrai... En fait, tu parles de la valeur de la couleur, quoi.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Oui.

  • Emmanuelle Goupil

    On en prend conscience en le faisant, quoi.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Le temps pour faire pousser les plantes, c'est ça ? Oui, c'est très... En fait, moi, j'ai envie, comme Caroline, à un moment donné, de faire du succumo. J'ai très envie de faire ça. Et le truc, c'est qu'il faut énormément de plantes. il faut énormément de plantes et c'est pas toi dont tu fais pousser tes 150 pieds en fait ça suffit pas parce qu'il faut avoir 150 kilos de feuilles frais donc il faut ma maraîchère m'avait expliqué il fallait à peu près 10 jardins je sais pas à quoi ça correspond un jardin je sais pas en termes de de mètre carré je sais pas exactement à quoi ça correspond mais en tout cas j'ai vu que ça faisait beaucoup et c'est sûr qu'elle a la technique pour faire pousser les plantes il y a l'arrosage il y a déjà rien que de faire pousser toutes tes graines et après les repiquer Tu vois, moi j'ai fait à peu près une centaine de petits pieds.

  • Emmanuelle Goupil

    Déjà c'est énorme.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Oui, déjà c'est énorme, oui. Et je l'en ai fait pousser chez moi, et je l'en ai donné aussi plein à ma maraîchère qui les a fait pousser, au milieu de ces, pour tester aussi, parce que c'était une année de test, au milieu de ces haricots. Et apparemment, je crois que les haricots c'est pas mal, parce qu'il y a de l'azote je crois.

  • Emmanuelle Goupil

    il y a une histoire d'azote là-dedans et je crois que la persiquaire aime bien l'azote d'accord c'est dans l'épisode d'Henri Joseph de Phytobocas où il parlait d'association de la persiquaire avec d'autres choses il faudrait que je reprenne

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    mes notes il y a des associations petits pois, toutes ces plantes-là je suis nulle je ne suis pas très douée pour les plantes

  • Emmanuelle Goupil

    ok donc t'as vraiment ce fil rouge de vouloir tout tester tout comprendre tu sais que tu faisais tes pattes tu fais la couture tu fais tes motifs, tes pochoirs là t'as voulu tester la persiquaire donc vraiment tu maîtrises la valeur du produit fini du début à la fin, toi tu as cette vision globale je trouve ça hyper intéressant aussi de le redire la couleur a de la valeur et c'est vrai qu'en faisant toutes les étapes on s'en rend bien compte je voulais savoir si tu pouvais me dire là aujourd'hui comment tu arrives toi à transmettre tes expériences ton assiduité dans la technique comment tu arrives à essayer de transmettre ça à d'autres personnes qu'est-ce que tu fais en termes de transmission j'ai

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    commencé l'année dernière des des qu'on appelle ça pas des formations parce que formation c'est encore des ateliers des ateliers merci je cherche C'est des initiations. J'ai travaillé avec le CPIE du MEDOC, qui est une organisation écologique. Il y en a partout en France. Moi, comme je suis dans le MEDOC, donc le CPIE du MEDOC. où en fait ils sont en charge de valoriser le territoire. Et donc ils ont fait appel à moi pour faire de la cueillette, pour aller se balader près des marais, et d'aller voir un peu les plantes panctoriales. peu importe grand teint, petit teint ou bon teint ce qui était important en fait c'est de voir les plantes qui donnent de la couleur même l'ortie, tu vois, l'ortie ça donne de la couleur et les gens sont assez surpris de ça je vois, donc voilà, on a fait ces ateliers là après on atteint C'est assez simple, mais ça permet en tout cas d'avoir une approche, d'avoir une sensibilité, de voir son environnement différemment. Parce qu'en plus, la couleur, on n'a pas l'habitude de ça. Les gens savent pour la nourriture, qu'il y a des plantes sauvages qu'on peut manger, mais pour la teinture, c'est assez inconnu, et de savoir que même les plantes qu'on peut manger et les plantes médicinales et les plantes teintoriales, elles sont bien souvent teintoriales, en fait, et donc elles ont un pouvoir, ça donne encore plus de magie, ça donne encore plus de... On est plus impressionnée encore, ça apporte de l'humilité. Je trouve encore plus forte face à la nature. Donc ça c'est pour le CPE, et puis sinon moi je fais des petits ateliers aussi en éco-print. L'éco-print, je trouve que c'est sympa parce que c'est facile d'accès. tu touches la plante, tu poses la plante, tu poses la feuille, c'est joli, tu as les odeurs aussi, et puis après, tu déballes ton paquet cadeau. C'est un peu Noël, c'est un peu ton anniversaire. Et quand je fais ça, je vois l'émotion des gens. Et ça, c'est parce que c'est la surprise.

  • Emmanuelle Goupil

    et même toi quand t'es expérimenté tu sais pas ce que ça va rendre tu vois ce que je veux dire,

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    t'as toujours des surprises t'as toujours des belles surprises et des surprises aussi parce qu'il y a des comment dire, des stagiaires qui osent faire des choses que toi t'aurais pas pensé et là tu te dis ah ouais mais en fait on peut même avoir ça c'est génial et toi ça te donne une nouvelle source d'inspiration encore et je trouve que ouais je trouve que les copines c'est quelque chose d'assez d'assez sympa aussi assez magique pour ça

  • Emmanuelle Goupil

    tu fais une excellente transition j'allais te lancer sur tes sources d'inspiration les personnes, les sources ça peut être vraiment ce que tu veux qu'est-ce qui toi te te crée des idées des nouveaux élans de créativité parce qu'il y a des jours où tout est créatif et il y a des jours moins aussi, quelles sont tes sources d'inspiration toi ?

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Moi, il y a beaucoup de choses qui m'inspirent. Déjà, il y a là où je vis, il y a mon environnement, l'océan, rien que ça. Mais il y a aussi ce que je regarde, il y a aussi les films, le cinéma. Moi, j'adore ça, le cinéma, le cinéma d'animation. Je pense à Miyazaki, aux films de Miyazaki, par exemple. Sinon, il y a plein... Comment il s'appelle ? Makoto Shinkai, je crois. C'est aussi un cinéaste d'animation japonais qui est plutôt connu. Et ils ont un univers avec les kamis, avec les hokai, qui... C'est un univers spirituel. Il y a la nature qui est assez chouette. Et puis après, il y a aussi la culture urbaine. Donc absolument rien à voir, tu vois. Qui peut m'inspirer. On le retrouve dans mes vêtements. Les vêtements pour les enfants. Je trouve que c'est important que les vêtements soient bien. Les vêtements ont pu bouger. Les enfants n'ont pas envie d'être contraints. De bouger, de sauter. et quand on leur donne la possibilité ils y vont encore plus et donc c'est switcher c'est vrai qu'on retrouve les bob le côté skate, le côté surf il y a le hip hop aussi c'est mon univers en fait c'est assez c'est assez riche et après dans la teinture en fait il y a Instagram, c'est pas mal pour ça aussi. C'est-à-dire qu'on voit beaucoup... Souvent, on tombe sur des trucs et on se dit Ah là là, j'aimerais bien essayer, mais comment il a fait ça ? ou Comment elle a fait ça ? Donc, il y a des personnes très inspirantes comme... Tiens, j'aime bien aussi, je pensais au travail de d'Aurore Pénisson. Et ça j'aime beaucoup son travail. Il y a aussi le travail de... Alors dans les étrangers, il y a... J'ai du mal à prononcer son nom... Aonoyo. ouais c'est ça il y en a plein qui m'en parlent non mais c'est un jour moi je rêve de faire une formation avec ces c'est un couple en plus enfin je rêve de faire une formation avec eux et il a écrit un livre Caroline en parle justement mais on ne le trouve plus ce livre sur le supprimer

  • Emmanuelle Goupil

    c'était quoi son nom de famille ? c'était pas

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Marshall ? ah oui John Marshall ça c'est un américain j'avais parlé de ce livre là Caroline John Marshall je retrouve pour son nom Aonoyo c'est Ishita Kayuki voilà c'est ça et John Marshall ça John Marshall il a un site internet aussi alors je sais plus je sais plus son John Quel est son site internet ?

  • Emmanuelle Goupil

    Elle l'avait donné, Caroline,

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    pour retrouver le livre. Il y a plein de ressources hyper intéressantes par rapport à ce qu'il fait sur l'indigo. C'est vraiment super. Qu'est-ce qu'il y a d'autre ? Ah oui, pour l'éco-print, il y a Irit Duhlman aussi. Elle est hyper intéressante aussi. Elle est israélienne. C'est hyper beau ce qu'elle fait. C'est vraiment pour les personnes inspirantes. Qu'est-ce qu'il y a d'autre aussi ? Il y a des gens aussi hyper intéressants. Je pense à Mathieu Risse, par exemple. Mathieu Risse, il me fait trop marrer parce que je trouve que lui, il est inspirant dans sa façon de mener son entreprise.

  • Emmanuelle Goupil

    Son entreprise.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Il est hyper dynamique.

  • Emmanuelle Goupil

    hyper dynamique il est sans langue de bois et il est sans langue de bois c'est génial on avait fait une formation on a fait la formation Indigo ensemble et j'avais été surprise,

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    il était tout le temps en train de filmer tout le temps, c'est hyper chouette hyper dynamique pour ça c'est quelqu'un d'hyper inspirant Et voilà, sinon, mon univers, c'est vraiment les choses qui se passent dans ma vie. Ça, c'est évident. Donc là, en ce moment, le noir sur les aquarelles, ça, c'est complètement à part. Mais ça, c'est encore autre chose, quelque chose de plus intime. Mais j'ai envie de mêler d'autres choses. Par exemple, je fais de la photographie argentique. j'ai envie de m'y remettre. J'ai envie de faire des choses avec la photo. Je ne sais pas quoi encore, mais il va se passer quelque chose, c'est sûr. Mais de l'argentique, tu vois. Oui. Et aussi, refaire des... Ah oui, un truc que j'ai envie de faire aussi. Pardon. C'est du film d'animation. J'ai envie de faire du film d'animation. Je pense que je vais animer les dessins. Oui, je vais animer les dessins que je vais peindre en teinture naturelle. avec les encres végétales pardon et je pense qu'il y a quelque chose à faire aussi avec je sais pas la couleur dans les marmites il y a un truc à faire là dessus je pense que je vais faire quelque chose dessus aussi tu

  • Emmanuelle Goupil

    me tiens au courant quand t'as fait ton film d'animation je serais ravie de voir le résultat j'ai l'impression que tu as besoin de tout décortiquer et d'explorer après un autre monde et tu t'inspires des mondes que tu as découvert avant c'est assez marrant c'est intriguant cette technique de creuser à fond mais je trouve que c'est bien parce que du coup je pense que tu maîtrises comment on va dire tu maîtrises la technique tu l'as dit tout à l'heure, tu es hyper technicienne donc forcément Bon, allez, je repars sur d'autres questions. Si tu étais une plante teintoriale, laquelle tu choisirais, laquelle tu serais ?

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    à ton avis à Persiquière ?

  • Emmanuelle Goupil

    voilà c'est ça je crois que je suis pas la seule à l'avoir nommée celle-là c'est marrant cette question elle déroute quand je la pose les gens sont là mais Galifolle mais ça dit beaucoup de choses sur les gens tu vois je trouve que c'est c'est

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    intéressant Persiquière ouais c'est pour son côté résilient et pour son côté Renaissance, c'est incroyable qu'elle puisse faire aussi vite des nouvelles feuilles, aussi vite des racines.

  • Emmanuelle Goupil

    c'est incroyable tu vois pour te livrer une anecdote il y a le compte Instagram Liz No Good, je la cite parce que elle est...

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    justement je voulais te parler d'elle écoute

  • Emmanuelle Goupil

    Liz c'est la première personne qui m'a soutenue sur Tipeee, donc je m'en souviendrai tout le temps parce que je ne la connaissais ni d'Eve ni d'Adam et elle me dit franchement j'adore ton projet de podcast, je te soutiens je te donne ce que je peux j'ai trouvé ça fou et elle me suit tout au long et je ne sais plus à un moment je parlais que je cherchais à comprendre un peu et essayer les plantes teintoriales et gentiment elle m'a envoyé des graines de persiquaire des pieds de persiquaire même mais tu vois elle est hyper sympa et en fait pour ne pas te mentir, et c'est ce que tu dis avec la résilience, j'en ai planté certains dans mon jardin et d'autres que j'ai laissés dans mes pots là à côté de mon évier, tu vois. Et quand tu dis, bah, tu oublies de l'arroser, tu machins, tu trucs, mais franchement, j'ai honte parce que je me dis, bah, il y a un pompier là qui me regarde et j'ai eu des graines et c'est monté en graines et elle s'est reséchée et c'est reparti. Et je me suis dit, mais en fait, quand je t'écoutais parler de la persiquaire, je me dis, mais c'est exactement ce qui se passe à côté de mon évier depuis des mois, quoi. Et donc... oui la résilience et puis tu vois ces espèces de je sais pas le terme technique si c'est des tu sais ce genre de petits poils à chaque nœud et tu comprends bien que à chaque nœud si tu le mets dans l'eau en fait c'est la racine Voilà, mais je pense que c'est un nom botanique, il faudrait que je recouvre. En tout cas, il faudra creuser. Mais en tout cas, je fais un petit clin d'œil à Lise du compte Instagram Lise Nogoud qui est au taquet sur les expérimentations botaniques.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Oui, elle a des hyper expérimentations.

  • Emmanuelle Goupil

    Je lui ai tendu 17 perches, je pense, pour faire un épisode. J'espère que celle-ci sera assez intensive pour qu'elle vienne, ce serait top.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Oui, parce que c'était justement elle que je voulais écouter. Est-ce que tu es à la fin ? C'est dingue !

  • Emmanuelle Goupil

    mais on n'a rien on n'a rien répété il faut le dire aux invités enfin aux auditeurs bon alors ok est-ce que dans tes je voulais quand même savoir comme toi tu fais du vêtement est-ce que tu as une fibre de prédilection toi qui cherches des vêtements et des fibres de qualité laquelle

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    te fait le plus plaisir à travailler en fait je ne sais pas je ne sais pas honnêtement Je trouve que le lin, il a un truc avec le lindigo en fait. Je crois que c'est parce que la fibre, elle est creuse. Et je pense que c'est pour ça qu'elle a vraiment cette capacité en fait. Elle fait briller en fait la teinture. Elle absorbe très très bien. Et c'est vrai que le coton a tendance à éteindre. Mais ça dépend ce qu'on utilise comme coton. Par exemple, moi j'utilise du coton pour ma marque. Essentiellement, tout ce que tu vois dans les bleus, là, en fait, il y a différent. Il y a du sweatshirt. Le sweatshirt, il prend très bien. Ça, j'aime bien. Les bleus profonds, j'ai eu des beaux bleus avec le sweatshirt. La popeline, je trouve qu'elle éteint quand même pas mal. Alors, il faut prendre dans ces cas-là pour gagner en fluidité. tu vois, parce que la fluidité ramène de la lumière aussi donc moi je conseillerais plus une popeline fine, très fine un poids, un tissage moins serré pour ceux qui ne s'y connaissent pas trop en termes techniques de tissu j'ai utilisé un serger très épais qui a très bien marché pour la veste en jean, tu vois les bleus sont super beaux Je pense que la qualité du tissu est importante. Honnêtement, je n'ai jamais eu de surprise avec mes tissus bio. Ils sont toujours très très beaux. tandis que si tu prends des tissus un peu qui sont pas bio en fait, qui sont pas certifiés GOTS etc je sais pas si ça vient de la certification peut-être qu'il y a moins aussi c'est à dire ils ont peut-être moins été imprégnés de produits chimiques alors peut-être que la fibre prend mieux ou peut-être que c'est les personnes qui travaillent plus de manière raisonnée et sont plus amoureux de leur fibre je sais pas

  • Emmanuelle Goupil

    C'est intéressant cette remarque parce que tu n'es pas la première à me le dire aussi et j'aimerais bien savoir si effectivement le fait de mettre moins de produits est-ce que ça ajoute ou pas ? Mais oui, mais qu'on ait une preuve, tu vois c'est intéressant de savoir

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Mais sans doute, parce que de toute façon même le tissu bio, il est imprégné de produits chimiques parce que en fait Dans les hangars, il ne faut pas que les rouleaux de tissu moisissent. Ce sont des hangars, ce ne sont pas des trucs qui sont chauffés. Il ne faut pas qu'ils moisissent. Il ne doit pas y avoir des problèmes d'humidité, des problèmes de champignons. Sans doute qu'il y a un truc avec ça. Après, je me souviens des tissus d'Amandine Cha. Amandine Cha, c'était un de mes fournisseurs, mais elle a fermé. elle est connue en fait elle était précurseur en fait des tissus bio en France mais elle a fait un nid elle a pas tenu comme beaucoup c'est tout récent mais sinon j'ai pas je commande du lin chez Fibre Bio par exemple et ça ses écharpes sont super belles le lin il prend super bien là j'avais commandé l'année dernière de la soie chez elle mais j'ai pas fait les tests encore mais je pense que on aime bien son... on la voit on l'entend, elle est passionnée il n'y a pas de surprise en fait ça fait la différence en fait j'aime bien aussi travailler avec des petits fournisseurs parce que les petits fournisseurs au moins tu peux leur parler directement et puis je pense que c'est comme tout quand il y a une passion la qualité elle est là et t'es au rendez-vous carrément carrément donc du coup fibre donc on disait plutôt lin la combinaison lin et indigo tu sais c'est vrai que ça prend bien mais mais bon le lin le lin j'utilise moi plus pour les accessoires pour les écharpes mais pour les vêtements pour les enfants je trouve que le lin c'est un peu fragile donc le sweatshirt ça marche bien moi je trouve qu'il prend super bien le sweatshirt voilà et puis je pense qu'il y a un truc qu'il faudrait essayer que j'ai pas encore essayé c'est le chanvre le chanvre, l'étamine je vois le travail de Caroline mademoiselle C sur son étamine de chanvre waouh c'est super beau et le chanvre est à le vent en poupe en ce moment je ne le

  • Emmanuelle Goupil

    savais pas mais apparemment on est aussi premier producteur de chanvre mondial je mets une petite anecdote je mets une petite astérix mais j'ai lu un truc comme quoi là ça y est il y avait du hum des fils de lin qui étaient arrivés en France, qu'on était premier producteur de lin et de chanvre. Mais je mets un astérisque. Oui, mais j'ai l'impression que de chanvre aussi. pour l'échange j'ai un doute, on vérifiera au pire je couperai ce passage ou je m'emballe, désolé mais en tout cas oui, en tout cas on avait reçu Virgo Cop pour le chanvre et oui, on m'en parle de plus en plus de cette fibre,

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    donc je pense que c'est la fibre du futur, le chanvre parce qu'elle ne prend pas beaucoup d'eau la culture en tout cas, elle est vraiment top mais en fait je crois que c'est l'histoire du taillage qui est plus compliquée je crois

  • Emmanuelle Goupil

    je sais plus moi ce que j'ai compris c'est qu'elles n'avaient pas les mêmes zones de culture là où il y a du lin il n'y a pas de chanvre et là où il y a du chanvre il n'y a pas de lin et effectivement de ce que m'ont raconté les invités et là où il y a bien sûr une histoire de rouissage etc et de machine et d'épaisseur de fibre le chanvre il peut être un peu plus pas rugueux mais il faut le travailler différemment enfin c'est assez complexe mais du coup je renvoie les invités à l'épisode 20 de Mathieu et Besson Goudin de Virgo Cop Je me suis souvenu de l'épisode, alors que ce n'était pas prévu de le sortir. Mais oui, le chambre a testé et je regarderai cette info quand même pour la mettre en descriptif. Mais oui, en tout cas, on est des très bons acteurs sur le chambre. Du coup, j'ai des questions maintenant sur les livres. Est-ce que tu aurais des recommandations de livres à nous faire aux auditeurs ? Tu m'as fait un teaser tout à l'heure que tu avais un livre qu'on n'aurait sûrement pas entendu.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Oui, mais on en a déjà beaucoup, les livres. Donc, après... toi et tous les invités. Les invités ? Oui, il y a encore un livre de Michel Pastoureau. C'est Jésus chez le teinturier. Et ça, j'adorais ce livre-là. C'est la couleur et teinture dans l'Occident médiéval. En fait, c'est l'histoire symbolique et sociale d'un métier réprouvé. tu vois il parle d'une profession suspecte à l'époque médiévale et pour ça c'est hyper intéressant parce que cette histoire de Jésus c'est juste dans l'introduction il parle de Jésus c'est pas du tout un livre sur la religion, c'est vraiment un livre sur comment dire sur le travail et sur la place sociale la place du teinturier à l'époque médiévale à l'Occident dans l'Occident et c'est hyper intéressant donc moi j'ai adoré je conseille ça voilà après dans les autres livres il y a un livre qui m'accompagne aussi assez souvent c'est celui de Marie Marquet c'est dingue c'est naturel

  • Emmanuelle Goupil

    c'est génial d'avoir je suis contente parce que on a quand même vachement de la chance en France entre les personnes ressources les super bouquins qu'on a la communauté finalement tout le monde me dit ah c'est un truc de niche en fait on est hyper nombreux, nombreuses on est passionnés, on est interdisciplines on s'est changés c'est vraiment une force quoi, en plus on a des agriculteurs on est en autonomie sur les couleurs en France pas tu vois quand j'entends ça je me dis mais vraiment on a tout ce qu'il faut quoi, allons-y quoi entre guillemets, mais d'accord pour tes deux recommandations de livres, je te rajoute une question bonus qu'est-ce que toi tu souhaites pour cette filière couleur végétale au sens large qu'est-ce que tu lui souhaites ?

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    qu'est-ce que je lui souhaite ? c'est une question un peu difficile je voudrais qu'elle s'agrandisse ça c'est évident qu'on la connaisse encore plus mais toi c'est ce que tu fais grâce à toi tu m'as pas posé la question de fédération non je la passe parce que j'ai envie de dire que c'est toi aussi toi tu fédères beaucoup parce que avec le fait de rassembler tous ces toutes ces personnes du milieu, déjà, on les connaît un peu plus, on a l'impression d'être plus intime aussi avec les personnes, et ça, je pense que c'est bon pour la filière, et c'est bon pour qu'elle puisse s'agrandir, et qu'on puisse mieux la connaître. Je pense que par le biais de la teinture végétale, on fait plus attention à notre environnement, et ça c'est bon, et aussi, c'est une autre façon aussi de voir la mode, notre façon de voir, d'appréhender la façon de nous habiller, parce que dans la mode, on est particulièrement consommateur, consommateur poubelle, on achète, parce que, comme si on allait s'acheter une barre de chocolat, on a envie d'un chocolat, on a de l'argent, on va... à la place d'acheter une pâtisserie, on va acheter un vêtement, et puis on va le mettre une fois, et puis c'est fini. Je pense que la teinture végétale peut nous permettre de raconter une autre histoire. de voir la mode différemment et de porter les vêtements différemment et puis cette histoire d'art à porter j'aime bien cette expression je l'avais vue je crois comment elle s'appelle c'est Oulala

  • Emmanuelle Goupil

    Sandrine Rocha et j'avais vu ça

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Sandrine Rocha sur son site je crois où elle parle d'art à porter et ça je trouve ça beau parce que c'est vrai c'est beau

  • Emmanuelle Goupil

    c'est une oeuvre d'art ouais c'est ça mais alors j'ai une question moi à te poser encore, désolé j'arrête après mais tu vois je me suis dit la même chose que toi, moi depuis un an que j'ai découvert donc moi l'origine du podcast c'est qu'à 35 ans seulement j'ai découvert la couleur par les plantes je n'en avais jamais entendu parler avant alors que j'ai bouffé un nombre de livres sur les plantes et je ne comprends pas comment ça se fait que j'ai eu l'info qu'à 35 ans c'est pour ça qu'il y a eu le podcast et merci Michel d'avoir fait le premier épisode et tout le boulot que j'ai fait là pendant un an mais la deuxième chose c'est ok on revoit la manière dont on s'habille on reprend conscience de la valeur de la couleur on reprend conscience de la valeur des choses du travail etc de l'artisanat du temps un rapport au temps qui change ok le problème mais le problème Emmanuelle selon moi c'est pas un problème mais c'est un truc si ça s'organise ça peut aller mieux c'est que tu vois par exemple là c'est l'hiver et je me dis bah tiens au lieu de donc j'achète plus de pull mais au lieu de racheter un nouveau pull je vais demander s'il n'y a pas quelqu'un qui a de la laine teinte tricotée est-ce qu'il y a des gens qui proposent des pulls etc mais je me dis entre eux trouver un modèle de pull qui va avec ta silhouette trouver la taille qui va... Non, mais attends, c'est vrai. Il y a 12 millions de modèles de pulls. Trouver la couleur qui te va bien. Est-ce que tu peux commander une couleur à distance ? Est-ce que si même la personne te la montre à l'écran, c'est la vraie couleur finale ? Je ne pense pas. Le temps que ça prend, parce que je respecte le fait que tricoter... Déjà, moi, pour tricoter un bonnet, la galère. Mais alors, j'imagine pour tricoter un pull, tu vois. Et je me dis, la valeur du pull, c'est-à-dire qu'au lieu de t'en acheter peut-être 15 chez Promod, finalement, t'en prendras qu'un. mais qui sera fait, etc. Mais je me dis, l'autre fois, je posais la question sur les réseaux sociaux en me disant, j'ai envie d'acheter un pull teint en laine végétale, je vais où, je fais quoi, je vais chez qui, je fais comment ? Et en fait, je me dis, tu vois, moi qui suis déjà sensibilisée... c'est déjà compliqué. Mais alors, imagine quelqu'un qui n'y connaît rien et qui voudrait ne serait-ce que faire une bonne action parce qu'il a peut-être un pouvoir d'achat plus important qu'une autre personne. Mais il fait comment, en fait ? Et tu vois, c'est là où je me dis, tu vois, autant il faut mettre les agriculteurs en avant parce que la couleur végétale, ça part de là. Autant, je pense que les marques ou les gens qui transforment l'essai en appliquant la couleur végétale, il faut aussi les mettre en avant pour qu'on sache que demain, ben voilà. tu cherches une veste, tu peux, en fonction du style que tu cherches, en fonction de la cible. Alors, tu vois, j'avais fait aussi un post là-dessus en disant, tu peux aller voir Néprin, tu peux aller voir Mathieu Ruiz, je t'avais cité, etc. Mais en fait, je pense qu'il faut qu'on se mutualise là-dessus. pour que tu puisses dire, ben voilà, l'hiver prochain, si quelqu'un a envie d'un pull teint en laine végétale, il sait vers qui il doit aller, il y a quelques modèles type, voilà, et on sait qui fait quoi, et tu vois, et je trouve que ce serait génial. Je prends un exemple au pif, mais voilà, cette histoire de pull, et je pense que tu as raison quand tu dis, il faut qu'on en parle plus, qu'on les porte plus, mais il faut aussi qu'on sache comment s'y prendre pour s'en procurer aussi, tu vois ? Je pense qu'il y a ça aussi, enfin bref.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    C'est vrai que le temps, on n'a plus le même rapport quand on travaille la teinture. C'est que, tu vois, moi avec mon autre marque, on me disait souvent Bon, alors je voudrais avoir tel vêtement pour tel jour, telle quantité, vite, vite, vite. Et puis je me suis retrouvée à bosser tellement que c'était trop, quoi. C'était vraiment trop. Et en fait... Maintenant, avec mon autre Mac, oui, vous voulez ça, mais ça prend du temps. On est moins... dans le vide, comme si on se calait un petit peu au rythme de la nature. Je ne sais pas comment dire ça, mais le rapport au temps change en fait. On prend le temps de faire, de réfléchir, on prend le temps de faire venir la couleur et de toute façon, de faire un travail artisanal, ça prend du temps. C'est un peu idiot ce que je dis, mais...

  • Emmanuelle Goupil

    je trouve que le rapport change du coup la dernière question c'est à qui tu aimerais passer le micro ? à Liz Nogood on l'a dit donc voilà l'appel est assez clair et assez clairement formulé je pense que là cette fois-ci ça se vend elle est obligée Bon bah écoute Emmanuelle je voulais vraiment te remercier pour cet épisode on a eu un petit moi perso j'ai eu un petit coup de coeur au festival je suis très contente de l'avoir concrétisé avec un épisode où tu parles de ton univers franchement c'était hyper agréable, bah merci à toi Emmanuelle

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Merci à toi Pauline

  • Emmanuelle Goupil

    Je vous invite à me rejoindre sur ma page Instagram ArtEcoVert pour y découvrir le nom des prochains invités Je me permets de vous rappeler que la seule manière de soutenir ce podcast et de le noter et le commenter sur la plateforme d'écoute de votre choix, c'est ainsi qu'on arrivera à faire porter la voix de ces passionnés de la couleur végétale. Merci à tous ! Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin agriculture tinctoriale

Chapters

  • Introduction au podcast et à l'invité Emmanuelle Goupil

    00:00

  • Parcours d'Emmanuelle : du cinéma à la teinture naturelle

    00:44

  • Création de la marque Livwoad et ses valeurs éthiques

    01:40

  • Techniques de teinture naturelle et utilisation de l'indigo

    04:27

  • Sécurité des vêtements pour enfants et tests nécessaires

    06:19

  • L'importance de la couleur et des matières dans la mode

    09:30

  • Sérigraphie et techniques d'impression sur tissu

    21:07

  • Approvisionnement en plantes teintoriales et durabilité

    28:31

  • Ateliers de sensibilisation à la teinture naturelle

    40:09

  • Sources d'inspiration et créativité d'Emmanuelle

    43:55

  • Recommandations de livres et souhaits pour la filière couleur végétale

    59:05

Description

Dans cet épisode du podcast "ArtEcoVert", plongez dans l'univers fascinant de la teinture naturelle avec notre invitée exceptionnelle, Emmanuelle Goupil, fondatrice de la marque Livwoad. Spécialisée dans la teinture végétale pour vêtements d'enfants, Emmanuelle nous dévoile son parcours inspirant, qui l'a conduite des plateaux de cinéma aux créations éthiques pour les plus petits. "La couleur végétale, c'est bien plus qu'une simple teinte, c'est une philosophie de vie", affirme-t-elle avec passion.


Emmanuelle nous raconte comment la naissance de ses enfants a été le catalyseur d'une quête pour des matériaux sains, l'amenant à découvrir l'univers des plantes tinctoriales. Elle partage ses débuts avec sa première marque, Abitibee, et son apprentissage des techniques de teinture, notamment l'utilisation de l'indigo et de la garance. Grâce à des méthodes comme le kata zomé, elle crée des motifs uniques qui reflètent son amour pour le bleu et les couleurs de plantes.


Dans cet épisode, nous abordons également les défis liés à la sécurité des vêtements pour enfants. Emmanuelle insiste sur l'importance de tests rigoureux pour garantir que chaque pièce soit non seulement belle, mais aussi sécuritaire. La teinture naturelle, avec ses colorants biosourcés et ses pigments végétaux, offre une alternative éthique à la mode conventionnelle, et Emmanuel nous explique comment elle intègre ces valeurs dans son travail quotidien.


En plus de ses inspirations et de ses projets futurs, Emmanuelle évoque son engagement à promouvoir la durabilité et la conscience écologique dans le design textile. Elle partage également ses ambitions d'organiser des ateliers pour sensibiliser le public à la teinture naturelle et à l'utilisation des plantes tinctoriales. "Chaque couleur que nous utilisons est une ode à la nature", souligne-t-elle, rappelant l'importance de se reconnecter avec notre environnement.


Cet épisode est une véritable invitation à découvrir les merveilles de la teinture naturelle et à appréhender les enjeux de la mode éthique. Que vous soyez passionné par les fibres naturelles, les colorants végétaux ou simplement curieux d'en apprendre davantage sur la coloration capillaire végétale, cet échange riche et pédagogique saura vous captiver.


Ne manquez pas cette belle occasion de plonger dans le monde vibrant de la couleur végétale avec Emmanuelle Goupil. Pour en savoir plus sur son parcours et ses projets, restez à l'écoute jusqu'à la fin. Belle écoute !


Pauline


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Bonne écoute


Pauline



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Bonjour et bienvenue dans le podcast ArtEcoVert, le podcast qui vous parle d'art, d'écologie et de verdure.

  • Emmanuelle Goupil

    Je suis Pauline Leroux,

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    ingénieure agronome passionnée de plantes et je vous emmène à la découverte de la couleur végétale et de toutes ses applications. Que ce soit dans le textile, l'ameublement, l'artisanat, la décoration et dans d'autres domaines, chaque jeudi et samedi à 7h30, je vous propose des épisodes riches avec des invités passionnants pour approfondir le sujet de la couleur végétale sur toute la chaîne de valeur.

  • Emmanuelle Goupil

    Mon but,

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    fédérer et démocratiser la couleur végétale dans nos vies. Alors c'est parti, bonne écoute ! Bonjour à tous, je suis ravie d'accueillir sur le podcast Emmanuelle Goupil de LiveWood. Bonjour Emmanuelle.

  • Emmanuelle Goupil

    Bonjour Pauline.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Tu as vu, je m'en suis sortie sur la prononciation. Alors Emmanuelle, je suis ravie de te recevoir. On s'est rencontrées toutes les deux dans les podcasts couloirs du Festival d'Isina et on a eu envie de faire un épisode ensemble. Moi j'ai vachement apprécié ton approche, ta sensibilité et je découvrais tes marques en même temps que les gens qui étaient présents au Festival et je suis ravie aujourd'hui qu'on puisse plus creuser sur... ton parcours, ce que tu fais, ce que tu proposes. Alors, est-ce que tu peux expliquer aux auditeurs un peu ton chemin sur la couleur végétale et qui t'a formé et qui a forgé ce que tu proposes aujourd'hui ?

  • Emmanuelle Goupil

    Oui, alors d'abord, merci Pauline de me recevoir. Très gentille à toi. Alors, moi, je viens du cinéma. Je ne viens pas du tout de la teinture. C'était un travail de technicienne. A la base, je suis première assistante opérateur de prise de vue. J'ai décidé plus tard de monter ma marque après environ... Je suis vieille, 40 ans. On va dire à peu près 15 années de travail dans le cinéma. J'ai voulu changer à la naissance de mes enfants. Et donc j'ai créé ma première marque de vêtements pour enfants, une marque de mode éthique. en coton bio, vraiment des matières saines, c'est ce qui m'importait, c'est que ce soit sain pour les enfants. donc la première marque qui s'appelle Abitibi et à ce moment-là en commençant à rechercher les tissus j'ai commencé à chercher des fournisseurs en fait j'ai rencontré Suzy en fait à un salon elle était là et en même temps j'ai rencontré aussi Marie Longhi donc Suzy Gallo de Colour Ton Monde et Marie Longhi de Télème et j'ai rencontré le même jour les deux en même temps elles étaient au même salon Quand j'ai créé ma première marque, la question s'est posée des produits sains pour la peau. Ça, c'était très important parce qu'elle est vraiment ciblée pour les jeunes enfants, pour les bébés et les jeunes enfants. Donc, c'était important pour moi qu'il n'y ait pas des produits dangereux pour la santé. Et donc, évidemment, j'ai fini par me renseigner sur la teinture naturelle. J'ai eu envie d'aller encore plus loin. parce que les produits même s'ils sont certifiés GOTS je ne sais pas si tu connais un peu cette certification c'est la plus haute certification bio textile ça reste quand même des produits de synthèse des produits chimiques donc l'envie d'aller encore plus loin et donc c'est là que j'ai fait un an après environ la création de ma marque il y a 6 ans j'ai commencé à me former chez Color Tout Monde avec Suzy et après j'ai fait aussi une formation avec Marie qui était dispensée par Color Tout Monde une formation de sérigraphie et moi là la sérigraphie m'a ouvert le comment dire mais en fait c'est génial c'est pas faire énormément de choses, de pouvoir enfin designer mes propres tissus, faire des imprimés. Voilà, donc le chemin s'est fait, les années sont passées et puis c'est le temps de maturer un petit peu tout ça. Et il y a deux ans, j'ai créé mon autre marque qui s'appelle LiveWood, qui est vraiment toujours dédiée principalement aux enfants, mais en teinture naturelle. Avec des prix évidemment beaucoup plus élevés parce que là tout est 100% artisanal. Ah oui, parce que ce que je n'ai pas dit, c'est que je fais tout aussi. C'est-à-dire que je fais les patrons, je fais la découpe, je crée les vêtements. Donc en fait, maintenant je suis, on va dire, styliste, designer. en oublisseuse en oublisseuse,

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    en publicante en publicante,

  • Emmanuelle Goupil

    photographe bon ça je l'étais déjà de toute façon un peu par ma formation mais ouais c'est multi casquette effectivement mais j'aime ce côté de pouvoir aussi pouvoir tout faire, ça me plaît beaucoup voilà c'est comme ça en fait que je suis venue à la teinture naturelle. Et maintenant, j'évolue encore, puisque je n'ai pas créé une autre marque, mais mon travail évolue. Je suis en train aussi de tester des encres sur papier. Voilà, ça c'est un travail de recherche que je fais, c'est plus personnel, plus pour une envie personnelle de m'amuser, de découvrir, de découvrir de nouveaux terrains de jeu en fait.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    d'accord alors t'as dit plein de choses qui déjà me titillent est-ce que dans la marque pour enfants t'as dû réaliser des tests plus poussés que pour une autre marque textile est-ce que c'est des c'était destination des bébés ou c'était vraiment jeunes enfants

  • Emmanuelle Goupil

    Alors, pour la teinture naturelle ? Oui. Alors, en fait, pour les bébés, je ne fais pas le tout petit bébé. Parce qu'en fait, le problème, c'est qu'avec les enfants, on ne peut pas faire n'importe quoi. Par exemple, je ne fais pas de doudou. Parce que les doudous, il faut les tester en laboratoire. S'ils se déchirent, par exemple. Il ne faudrait pas que le bébé avale un petit bouton. s'étranglent avec la longueur de la bretelle, la petite bretelle ou la petite ceinture. Il y a quand même des restrictions. Pareil pour les gigoteuses, par exemple. C'est quelque chose que je ne fais pas, moi, les gigoteuses. Parce que les gigoteuses, on voit plein de choses dans le livre. dans les do-it-yourself, dans les livres de couture de faire sa propre gigoteuse et donc t'as plein de petits artisans qui font des gigoteuses et qui les vendent dans les magasins sauf qu'en fait c'est hyper dangereux parce que l'enfant peut glisser dans sa gigoteuse et en fait s'étouffer dedans c'est une carrière ce que je raconte c'est pas pour rien en fait que ces règles là existent parce que c'est des règles de sécurité alors ça c'est pour ces règles là qu'on va dire physique et donc pour la teinture je me pose évidemment la question un bébé ça suceute beaucoup ça ne peut pas s'empêcher que de manger son bon morceau de body ça se fait les dents il y a la salive donc forcément il va avaler des substances qu'il y a dans le tissu donc le bébé pour l'Evode je le fais pas pour le moment parce que faire des tests, l'idéal ce serait de faire des tests mais le problème c'est que ça coûte hyper cher et moi en tant qu'artisan je peux pas ça coûte trop trop cher et alors justement j'ai beaucoup d'invités qui me parlent de ces fameux tests,

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    c'est des tests que tu peux avoir dans tout type de labo et c'est une prestation qui t'est demandée, en gros tu passes un test ok bébé quoi ok bébé

  • Emmanuelle Goupil

    En fait, il n'y a pas de... Généralement, tu fais appel à des laboratoires privés. Je sais qu'il y a des certifications qui existent, mais ça reste toujours privé. Donc finalement, ça te permet, c'est la conscience de ta marque de se dire mes produits sont sains, j'ai fait les tests, je ne vais pas empoisonner des bébés Et puis aussi, on peut se retourner contre toi, juridiquement, si jamais il arrive quelque chose. tu es complètement en tort en fait donc c'est aussi une façon de le faire voilà mais au delà de ça c'est une histoire de conscience on n'a pas du tout envie quand on est là, quand on arrive à faire une marque éthique socialement et écologique on a pas envie de fuir des bébés de souris c'est comme ça alors du coup non t'inquiète du coup je comprends,

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    on va dire jeunes enfants moi j'ai vu ton compte Instagram où c'est beaucoup tourné autour de l'univers marin, en tout cas les photos sont vraiment prises souvent à la plage, ça donne une bouffée d'air frais en regardant rien que les photos, tu travailles beaucoup le bleu, est-ce que tu travailles que du bleu ?

  • Emmanuelle Goupil

    pour l'hypothèse ? c'est à dire que ma marque est jeune elle a à peine 2 ans et c'est vrai que le bleu j'ai refait une formation plus tard chez Color Tout Monde parce que le bleu m'intriguait vachement Il y a quelque chose de particulier avec le bleu. Et évidemment, je suis tombée amoureuse du bleu. Comme beaucoup de teinturiers qui touchent l'indigo, c'est quelque chose de magique, de beau. Ça touche un peu à la spiritualité aussi. Il y a un langage particulier. Et puis c'est une façon de teindre qui est complètement à part. Déjà, c'est un colorant de cuve. donc oui et puis le bleu effectivement moi j'habite à côté de l'océan donc j'ai cette chance là d'habiter à côté de l'océan et évidemment ça m'inspire énormément donc tous les jours je vais voir la mer tous les jours cette

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    chance ouais, t'as du bol en tout cas ça se ressent dans tes photos ça fait vraiment vacances escapades etc tu parles aussi un truc qui est singulier à ta marque moi maintenant quand je vois tes photos j'identifie que c'est toi par rapport au dessin c'est peut-être un pochoir, c'est peut-être une sérigraphie mais en fait c'est ça je trouve qui est différentiel c'est que tu utilises le bleu mais le bleu

  • Emmanuelle Goupil

    j'ai envie de dire dessinée tu vois ce que je veux dire et ça j'aimerais bien que tu expliques alors en fait de toute façon j'aime bien la technique j'adore ça je crois que c'est lié au cinéma sûrement à mon premier métier et j'adore passer par la technique parce que j'adore aussi comprendre les choses avant de laisser avant de s'en débarrasser en fait et donc les bleus il y a plein de choses déjà il y a J'ai utilisé la pâte de riz de réserve catazomée. Tu m'expliques ?

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Oui. Il faut que tu m'expliques absolument. parce que je l'ai vu je l'ai vu sur un poste pour deux secondes te couper de couleur garance j'ai vu cette technique j'ai vu vite fait un poste passer je me suis dit c'est quoi ce truc et en fait je cherche depuis quelqu'un qui puisse m'expliquer et je pense que ça va être toi Emmanuelle qui va m'expliquer donc le catasomé la pâte de brie est-ce que tu peux raconter un petit peu aussi ça en fait moi j'utilise le catasomé c'est vraiment je ne suis pas une experte mais

  • Emmanuelle Goupil

    sur mon couleur garance, je pense que ça t'expliquerait mieux que moi. Mais en tout cas, de ce que j'ai fait, la technique du katasome, c'est une technique japonaise, une technique de réserve qui est très ancienne, qui a été utilisée, je crois, sur les kimonos. Et en fait, on utilise, et on fait une pâte de réserve à base de... de riz gluant et de son de riz qui s'appelle c'est la pâte, c'est le katanori moi j'utilise que le katanori je fais pas la technique la vraie technique japonaise où on va utiliser un pochoir qui a été fabriqué avec des feuilles de mûrier anciennement c'était comme ça je crois qu'on les fabriquait moi le pochoir c'est mon cadre de sérigraphie D'accord. Soit mon cadre de sérigraphie, parce que soit ma pâte en fait, soit ma pâte de riz, je la passe au cadre de sérigraphie, soit avec un pochoir tout bête, découpé en fait, sur du plastique ou sur une feuille de papier, ça n'a pas bien résistant, mais sur une feuille de plastique, il y a un pochoir que tu peux trouver, ou alors que tu fais découper aussi. J'étais rentrée en contact aussi avec quelqu'un qui puisse me couper, en fait, découper au laser le pochoir. Pour avoir quelque chose qui t'appartient à toi.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Et le déposer.

  • Emmanuelle Goupil

    Oui, ton dessin. et ça donc en fait moi ce que j'ai utilisé pour faire ces effets là c'est que ta pâte de réserve elle est posée sur ton tissu et après tu trempes dans tes cuves ton tissu et elle va teindre partout sauf sur ta réserve sauf sur là où tu as posé ta pâte ta pâte de riz voilà et moi les effets que je peux avoir c'est que je gratte un peu la pâte au bout du deuxième, troisième passage, gratte un petit peu. Donc, tu as un effet un petit peu... Tu vois ? D'accord.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Je comprends.

  • Emmanuelle Goupil

    Un feuille rougé un petit peu.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Exactement. Mais les gens, ils devraient aller voir ta page parce que ça, on le voit. On voit qu'il y a un vert... Un vert. Un bleu intense.

  • Emmanuelle Goupil

    Oui, soleil.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Et on voit que sur certains motifs, c'est un peu du bleu... D'ailleurs, je ne comprenais pas comment tu faisais. Mais du coup, j'ai compris.

  • Emmanuelle Goupil

    D'accord. J'aime bien m'amuser, en fait. Surtout sur... J'ai fait une veste en sergé, qui était du sergé blanc, que j'ai teint et j'ai fait plein d'effets. Ce que j'aime bien, c'est de retrouver ce qu'on retrouve dans la... L'océan, c'est une lumière caustique. On appelle ça la lumière caustique. On peut retrouver au fond des piscines les petites vagues qui s'illuminent, les petites étoiles, les lumières qui s'arrondissent. J'avais envie de retrouver ça. Je fais plusieurs passages dans mes cuves. Après, je fais du shibori pour donner un effet... Chibouri genre façon paupier de Deveau je reprends l'expression de Marianne Aubry qui m'avait raconté ça qui a la personne la paupier de

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Deveau c'est vrai que quand tu froisses c'est vrai que ça ressemble un peu on est d'accord c'est ça ? voilà

  • Emmanuelle Goupil

    et j'aime bien faire ces effets là et en fait l'avantage de tout faire moi même c'est que je peux faire à l'infini tous les effets je ne sais pas une pièce et là je me dis ah bon il va falloir que je trempe cette partie là en fait c'est pas possible donc moi je crée mon patron ensuite je découpe une pièce de tissu où je sais qu'après avoir dessiné ce que je veux, je découpe la pièce de tissu que je veux teindre de telle manière et en fait du coup t'as plein d'empiècements avec différentes teintes pour ça

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    et en fait je vais t'avouer un truc quand je regardais les photos je me disais comment elle a fait alors je crois que c'est une veste de petite fille ça doit être peut-être là où elle est de dos et j'ai l'impression je me suis dit mais comment elle a fait elle a trempé les manches et en fait c'est ça c'est parce que tu fais tout de A à Z et tu peux permettre de faire des effets par d'accord ok du coup ok

  • Emmanuelle Goupil

    ça a l'avantage et ça c'est génial parce que du coup c'est vraiment infini tu peux vraiment t'exprimer comme tu as envie quand tu peux tout faire je ne suis pas limitée dans ce que j'ai envie de faire d'accord et alors du coup la marque Livaud est essentiellement en bleu pour le moment je ne m'interdis rien parce que pour le moment le bleu vraiment c'est cher à mon coeur mais je ne m'interdis rien parce que c'est vraiment ce que je fais, particulièrement avec Livaud, c'est vraiment le reflet de ce que je suis, de mes envies, de mon état du moment. Et là, c'est le bleu. Je sais qu'il y aura toujours du bleu parce que je crois que j'ai vraiment construit un lien particulier avec ces cuves. Mais j'ai aussi envie de faire de la couleur. mais j'ai aussi envie de faire du noir aussi, du marron, mais ça, ça sera peut-être plus pour les adultes. Enfin, j'ai envie de m'exprimer et les enfants, oui, mais il y a aussi la décoration de l'intérieur. Je ne suis pas... Enfin, voilà. Je sais que... Tu n'as perdu rien. Ma marque va évoluer de toute façon. Parce que, on va dire que c'est peut-être plus qu'une seule... Enfin... c'est pas qu'une marque de mode pour enfants. J'aurais peut-être dû l'appeler Manuel Boupil, comme Mathieu Ruiz a appelé sa marque Mathieu Ruiz, et je pense qu'il avait raison.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    d'accord donc ok donc en fait c'est comment on va dire ta créativité qui fera les produits de ta marque etc, tu as commencé avec le bleu donc maintenant je comprends mieux les différentes techniques que tu utilises, cette histoire de vraiment tout faire de A à Z qui te permet de faire des différents effets sur différentes pièces que tu assembles ensuite qui font une seule et même, ça c'est vraiment je crois que c'est la première fois que j'entends ça d'ailleurs hum et alors du coup ma question c'était comment tu vends tes pièces est-ce que tu as un site internet est-ce que tu as une boutique est-ce que tu as des revendeurs enfin je ne sais tout ce qui peut être possible comment tu t'en sors toi alors j'ai des revendeurs alors

  • Emmanuelle Goupil

    pour mon autre marque Habitibi alors ça j'ai pas mal de revendeurs ouais effectivement mais Pour l'IVODE, je vends à quelques boutiques, en fait. C'est des boutiques de galeries d'art qui vendent mes produits. Parce que j'ai beaucoup plus de mal à trouver des clients en revendeur. Ils ont peur, parce que peut-être qu'ils n'ont pas bien ciblé leur clientèle, et ils ont peur de ne pas pouvoir revendre. Parce que pour eux, c'est trop cher, en fait. Parce qu'un prix professionnel... il faut se faire deux fois et demi la marge. Je ne sais pas, une pièce par exemple qui est à 90 euros, ils vont la vendre. Moi, je vais aller le vendre à 45 euros. Donc, voilà, c'est un peu... Il faut qu'ils puissent la vendre à des personnes qui ont de la revente, tout simplement. Donc ça, c'est le revendeur. Je revends aussi à l'étranger aussi, en Finlande. complètement par hasard c'est quelqu'un qui m'a contacté comme ça et puis par les réseaux sociaux via Instagram qui a aimé et j'ai aussi adapté un petit peu pour les adultes les accessoires, les bobs par exemple parce qu'elle a une clientèle très... skater, donc ça, ça plaît bien aussi, tu vois. La culture de rue.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Les gens ne voient pas, mais moi je vois derrière, ce qu'il y a derrière. Soit il est skate, soit on est pile dans le thème. D'accord, ok.

  • Emmanuelle Goupil

    Donc ça c'est pour la revente, et sinon j'ai un site internet, le site internet c'est un livreux qu'on peut lire.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Oui, je vous mettrai dans le descriptif.

  • Emmanuelle Goupil

    qui est livaud et qui est parce que c'est pas un site marchand, c'est plus un site vitrine et dès qu'on veut acheter en fait on est transféré sur le site Abitibi qui lui est un site marchand parce que c'est un site que j'ai fait avec mon compagnon donc c'est beaucoup de travail on fait tout tout seul et j'avais pas envie de refaire un autre site je comprends bien je comprends bien c'était la partie technique voilà

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    alors j'ai une autre il y a une autre technique que tu fais que j'aimerais que tu expliques c'est la sérigraphie que tu emploies que tu nous racontes un petit peu comment tu as découvert ça ce que tu en fais, comment tu explores toi qui aimes la technique qu'est-ce que tu explores avec ça ?

  • Emmanuelle Goupil

    alors moi la sérigraphie je l'ai découvert encore par hasard la sérigraphie je ne connaissais pas du tout c'est avec ma première marque Abitibi J'ai un client qui me demande de faire 500 pochettes en fait, sérigraphiées. Ou un an un peu moins. Je crois que ça devait être moins, parce que le problème c'est que j'ai donc cherché un fournisseur, et il m'a dit, je crois que ça devait être moins, c'est peut-être 200. Il m'a dit, ben non, c'est pas suffisant, moi je le fais pour 1000 pochettes, mais pas pour 200 ou 500. Donc je n'ai pas trouvé de fournisseur. donc moi qui suis très technicienne et puis dans le cinéma il fallait le faire comme si on y va je ne sais pas le faire voilà et donc du coup tu t'es lancée je me suis formée toute seule à ça, à cette scénographie mais avec c'était de l'encre à l'eau Donc ça a bien marché tout ça et puis quand déjà je m'intéressais donc à la teinture naturelle, c'était obligé que je fasse de la scénographie en teinture naturelle, je ne pouvais pas faire autrement. Donc voilà, c'est passé par Colortomont, par Marie qui m'a formée à la scénographie mais j'ai encore énormément de choses à apprendre parce que c'est très très vaste.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    il y a encore beaucoup d'autres choses à faire c'est ça qui est bien en fait dans cet univers c'est que tu peux jusqu'à l'infini apprendre des nouvelles techniques des nouvelles plans des nouvelles couleurs c'est ça qui est vraiment génial oui et puis en plus j'ai l'impression que chaque teinturier a ses propres techniques aussi donc

  • Emmanuelle Goupil

    Donc c'est pour ça que les recherches, on peut adapter les choses aussi à notre façon de faire, je pense. Et les noirs que je fais, je ne fais pour le moment que des noirs. Ça c'est Marie qui m'a appris. Donc ça fait à partir d'une encre noire que j'utilise avec de la gale de chêne et du fort. Et aussi un peu de garance aussi, mélangée. et puis en fonction du dosage que tu peux avoir parce que ça t'aide d'avoir un noir profond parce que les noirs en fait sinon tu vas avoir un noir qui va tirer vers le vert vers le violet, vers le rouge ou vers le orange marron si t'as mis trop de fer ou si t'as gale de chêne par exemple chez moi j'ai des gales qui tirent un petit peu sur le rouge en fait sur le bordeaux donc si tu veux vraiment avoir un noir profond c'est pas si évident que ça je trouve moi je trouve que c'est pas si évident on m'a dit que moi la couleur la plus compliquée à obtenir c'était le noir tu vois et je suis étonnée d'entendre qu'on rajoute de la garance c'est hyper tu peux rajouter un petit peu de garance ou tu peux aussi rajouter soit de la garance soit du bois de campèche aussi ah ouais d'accord mélangé à la gale de chêne d'accord et ça donc je sérigraphie les dessins que je fais moi même donc après je fais mes petits ponts et après je fais mes cadres de série à vie je les insole etc mais ça ne me faisait pas peur parce que moi je viens aussi de la photographie quand j'étais jeune j'ai fait beaucoup de photos argentiques de noir et blanc et c'est pareil, tu as une partie où tu travailles dans le noir tu as une partie où tu travailles dans la lumière jaune alors voilà donc tout ça c'est moi je trouve ça excitant en fait d'essayer des nouvelles choses et puis on y va et puis on teste et je peux te dire que je me suis bien plantée je sais pas combien de fois mais il y a que comme ça qu'on apprend c'est très frustrant aussi de ne pas y arriver c'est très énervant mais on fait on refait, on se trompe et puis à un moment donné on a la belle surprise c'est ça ma Ah chouette mais c'est bien que tu le redises parce que c'est vrai que des fois on peut être découragé et en fait il faut persévérer je suis d'accord et aussi je trouve pas mal quand on a envie de faire des formations je trouve que c'est bien d'avoir testé avant de s'être bien planté avant, avant de faire la formation, parce que quand on arrive à une formation, on a des questions, on sait pourquoi on y va, on a de bonnes questions à poser. Et d'ailleurs, moi je suis fatiguante en formation, je pense que Suzy ou Marie, pourrait me le confirmer, c'est que j'arrive et j'ai des timides questions. voilà,

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    c'est très chiant en fait j'ai besoin si t'es quelqu'un de technique,

  • Emmanuelle Goupil

    t'as besoin de réponses j'ai besoin de comprendre comment les choses fonctionnent même jusqu'à la science, c'est à dire comment les molécules vont faire pour que ça fonctionne pourquoi ça marche de telle ou telle manière pourquoi ça va pas marcher j'ai vraiment besoin de réponses techniques pour pouvoir m'en libérer parce qu'après je sais que c'est important de pouvoir se libérer et de laisser son instinct parler mais c'est aussi rassurant aussi pour une marque de se dire ce qu'on fait c'est pas n'importe quoi parce que c'est aussi stressant il faut que ça tienne au lavage et moi particulièrement j'ai une contrainte comme ce sont des vêtements pour les enfants je sais très bien que ça va passer au lavage beaucoup plus souvent que des vêtements pour adultes ou pour un adulte qui va bien faire attention mais les enfants ont fait combien de lessive ? C'est une compresse supplémentaire. Et donc il faut que ça tienne. Et puis j'ai pas envie qu'on revienne vers moi en disant ton produit, c'est de la… votre produit, il marche pas, il tient pas, ça tient pas, c'est délavé. Non, non, il faut que ça tienne. Je ne choisis pas n'importe quelle plante. Et le fer, c'est une valeur sûre. Le noir, c'est une valeur sûre. Je sais que ça va tenir. Il n'y a pas de problème pour la scénographie. Et l'indigo aussi. L'indigo, le seul souci, ça pourrait être les frottements. mais sinon même avec la patine c'est toujours beau en fait on ne s'aperçoit même pas que le bleu a perdu parce qu'il est tellement beau, tellement vibrant il évolue et voilà moi je vois j'ai fait les tests parce que je fais toujours les tests tous les prototypes que je fais mes enfants portent les vêtements que je fais je fais les tests comme si j'utilisais les vêtements en machine, alors quand même avec une lessive écologique et pas de lessive en poudre parce qu'il y a des moments de blanchiment dans la lessive en poudre bio, il faut le savoir c'est un liquide en fait et je fais mes lessives une fois par semaine et puis je leur dis et puis ils mangent la sauce tomate les sauces tomate tu fais sur les échauffes tu fais sur que tu vas avoir du chocolat je ne sais pas pourquoi le chocolat et la sauce tomate sont attirés ils doivent avoir une affinité avec le vêtement ils sont attirés par le vêtement

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    bon enfin voilà d'accord donc tu testes sur tes enfants avant donc c'était top, c'est vrai que c'est une bonne idée alors du coup ça augmente un peu ton process de création mais au moins t'es rassurée d'être certaine que t'auras pas de retour t'as dit que tu choisissais bien tes plantes pour ta noix de galles etc tu t'approvisionnes, tu fais tes cueillettes toi même, tu pars avec de l'extrait toi t'es dans quelle démarche là dessus ?

  • Emmanuelle Goupil

    Moi je fais tout c'est à dire que hum Alors en fait l'extrait, l'indigo, pour le moment ça en tout cas l'indigo, le pigment je le prends, de toute façon pour les extraits et pigments c'est chez Greening. Et pour la gale de chêne ça j'en ai tellement. chez moi j'ai des pains et j'ai beaucoup de chênes il y a beaucoup de chênes qui poussent avec les pains et j'ai énormément de gales de chêne et tout le monde m'en redonne j'ai des voisins qui me filent des gales de chêne les enfants ils adorent cuire ça c'est comme des boules de Noël Donc voilà, tu cherches également, j'en ai énormément, donc ça je n'ai pas de problème d'approvisionnement, donc ça c'est moi. Pour les petites plantes, pour les coprints, les fleurs séchées, ça j'en fais pousser dans mon jardin, ou aussi...

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    j'ai aussi un maraîcher un maraîcher bio avec qui je travaille aussi et elle peut récupérer du déchet aussi les feuilles de comment on appelle ça on l'appelle ce fameux légume qui s'épluche là où il n'y a rien à manger l'artichaut c'était le quiz c'était la minute quiz

  • Emmanuelle Goupil

    Donc tu prends les feuilles d'artichauts, et t'en fais quelle couleur ? Ça te donne quoi comme couleur ?

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Mais ça c'est plus pour les thèses, pour de l'éco-print, pour des accessoires. Je fais aussi des petites choses comme ça, des petits accessoires. Et aussi, cette année, j'ai fait aussi avec... J'ai participé à la formation de Caroline, de l'atelier Mademoiselle C. avec ton podcast qui est passé là récemment. Et donc, j'ai fait cette formation avec elle pour faire pousser la persiquaire japonaise. Et ça, je me suis fait aider de ma maraîchère. Et j'ai vu à quel point c'était énormément de travail et à quel point c'est un boulot de dingue. Et c'est vraiment être agriculteur, enfin en tout cas, faire pousser ses plantes, c'est vraiment un métier à part. Et... Mais en tout cas, c'était important pour moi de passer par là parce qu'au début, je n'utilisais que des extraits. Et en fait, au fur et à mesure de ma pratique, c'est l'Ecoprint qui m'a ouvert ça. j'ai appris à connaître les plantes et j'apprécie la cueillette et en fait on voit pas la nature ce moment de la même manière quand on commence à faire de la cueillette et toutes les mauvaises plantes qu'on pensait être moches genre la vergerette par exemple il y en a partout plein plein plein et en fait ça donne un super jaune et c'est super de pouvoir ramasser ça voilà et puis voilà Et puis c'est pareil, l'oxalis aussi, dans le jardin, pour les coprines c'est super, parce que c'est une plante qui est acide, qui fait varier les couleurs. L'acide oxalique, d'où son nom. Une fois, c'est un petit qui ressemble à des trèfles, tu vois, c'est un trèfle en forme de cœur. Sauf que c'est pas un trèfle, c'est de l'oxalis. C'est vrai que la carotte sauvage, la kilimille feuille, tout ça, il n'y a pas les choses à la même manière. et ça c'est aussi important pour les ateliers aussi parce que je commence à faire des ateliers pour sensibiliser en fait les gens, leur environnement super je sais pas si j'ai répondu à ta question j'ai tendance à me...

  • Emmanuelle Goupil

    je suis très contente que tu abordes l'agriculture et que tu en fasses ce retour

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Oui.

  • Emmanuelle Goupil

    Non, mais tu sais... Ouais, bah vas-y, je te laisse parler de ça et moi, je rebondirai sur ce que tu as mis en avant et qui, pour moi, est très important. Donc, la persiquaire, t'as essayé avec ta maraîchère.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Oui, la persil. D'abord, c'est par Caroline. J'ai suivi sa formation en ligne. C'était un premier test pour elle.

  • Emmanuelle Goupil

    Le cycle de l'indigo, je crois que ça s'appelle.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Le cycle de l'indigo. Je ne sais pas si elle va continuer. Au début, elle voulait continuer, mais là, je ne sais pas si, parce qu'elle a d'autres projets. Enfin, peu importe. Et ça, j'ai découvert que cette plante... Pour moi, d'abord, ça avait du sens. parce que je fais mes cuves à fermentation, enfin mes cuves ONA la réduction par fermentation et en fait et je me suis dit j'ai envie d'aller plus loin, j'ai envie de connaître cette plante là je ne pouvais pas juste utiliser le pigment ce n'était pas possible donc j'ai voulu essayer la persilia et là j'ai découvert cette plante Niki incroyable. Je l'ai trouvée hallucinante, magique. Elle a une résilience de folie. C'est-à-dire que tu coupes... Une fois que tu as enlevé tes feuilles de ta plante, une fois que tu as enlevé tes petites feuilles, ta tige, elle est coupée. Il n'y a plus qu'à la mettre dans l'eau et elle va refaire des racines et des feuilles. En fait, c'est un clone de l'autre plante et tu peux planter. et elle n'a pas besoin de beaucoup je trouve que même en forte chaleur t'as l'impression qu'elle est toute flétrie et bah dès qu'il y a un petit peu d'humidité elle se remet et aussi j'ai découvert les couleurs qu'elle pouvait donner et ça moi j'étais restée sur le bleu Et en fait, j'ai découvert l'indoxyle, qui donne un bleu sirène juste hallucinant. Et surtout, j'ai découvert l'indirubine, que je ne connaissais pas. Ce rose violet magnifique. Et voilà, j'ai découvert ça grâce à Caroline, parce qu'en faisant pousser cette plante-là, je me suis amusée à faire plein de tests il y a des choses qu'on trouve sur internet je me suis fait un petit peu je les ai fait en fermenté, je les ai mis au soleil je me suis ennuyée beaucoup je me suis amusée un petit peu l'année dernière à faire ça et ça c'était vraiment chouette de faire ces expériences là et de voir à quel point une plante pouvait donner autant de couleurs et on peut même avoir du jaune du jaune doré, cuivré parce qu'en fait elle contient des flavonoïdes mais alors comment tu fais pour une une expérimentation une fois que tu as bien broyé tes plantes tu peux continuer à utiliser par exemple tu peux faire si tu veux faire du du turquoise le fameux bleu sirène sur de la soie tu peux faire une sorte de tu broies tes feuilles avec tes mains et du sel et avec ton tissu tu vas avoir un beau turquoise après tu vas récupérer ce jus là de feuilles qui sont complètement mises en purée et puis tu vas le faire fermenter au soleil tu mets ça dans une bocale, là tu vas avoir de l'indirubine et après tu vas encore récupérer cette bouillasse tu peux encore avoir avec un autre procédé tu peux extraire les flammes c'est incroyable je suis vraiment que en période d'expérimentation

  • Emmanuelle Goupil

    c'est génial tu vois j'avais jamais entendu parler de ça je pense que j'ai vu un truc passer de Lisa Spencer tu sais aux Etats-Unis et je pense qu'à un moment je me suis dit mais attends j'ai pas du comprendre la traduction parce qu'elle me parle de rose de cyan etc avec des feuilles de persil mais t'as peut-être raison en fait ça devait être ça parce que c'est l'indiriguïté donc voilà tu vois tu m'as j'avais jamais entendu parler et j'avais un doute mais du coup tu viens de m'éclairer là dessus donc tu vois hyper intéressant je suis très contente que tu aies rebondi sur le boulot des agriculteurs parce que c'est un vrai métier et bon on en parle quand même bien sur le podcast on va recevoir encore des acteurs sur la persiquaire mais aussi sur le pastel etc euh tu as parlé aussi du temps, que c'est un vrai métier, que c'est un vrai... En fait, tu parles de la valeur de la couleur, quoi.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Oui.

  • Emmanuelle Goupil

    On en prend conscience en le faisant, quoi.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Le temps pour faire pousser les plantes, c'est ça ? Oui, c'est très... En fait, moi, j'ai envie, comme Caroline, à un moment donné, de faire du succumo. J'ai très envie de faire ça. Et le truc, c'est qu'il faut énormément de plantes. il faut énormément de plantes et c'est pas toi dont tu fais pousser tes 150 pieds en fait ça suffit pas parce qu'il faut avoir 150 kilos de feuilles frais donc il faut ma maraîchère m'avait expliqué il fallait à peu près 10 jardins je sais pas à quoi ça correspond un jardin je sais pas en termes de de mètre carré je sais pas exactement à quoi ça correspond mais en tout cas j'ai vu que ça faisait beaucoup et c'est sûr qu'elle a la technique pour faire pousser les plantes il y a l'arrosage il y a déjà rien que de faire pousser toutes tes graines et après les repiquer Tu vois, moi j'ai fait à peu près une centaine de petits pieds.

  • Emmanuelle Goupil

    Déjà c'est énorme.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Oui, déjà c'est énorme, oui. Et je l'en ai fait pousser chez moi, et je l'en ai donné aussi plein à ma maraîchère qui les a fait pousser, au milieu de ces, pour tester aussi, parce que c'était une année de test, au milieu de ces haricots. Et apparemment, je crois que les haricots c'est pas mal, parce qu'il y a de l'azote je crois.

  • Emmanuelle Goupil

    il y a une histoire d'azote là-dedans et je crois que la persiquaire aime bien l'azote d'accord c'est dans l'épisode d'Henri Joseph de Phytobocas où il parlait d'association de la persiquaire avec d'autres choses il faudrait que je reprenne

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    mes notes il y a des associations petits pois, toutes ces plantes-là je suis nulle je ne suis pas très douée pour les plantes

  • Emmanuelle Goupil

    ok donc t'as vraiment ce fil rouge de vouloir tout tester tout comprendre tu sais que tu faisais tes pattes tu fais la couture tu fais tes motifs, tes pochoirs là t'as voulu tester la persiquaire donc vraiment tu maîtrises la valeur du produit fini du début à la fin, toi tu as cette vision globale je trouve ça hyper intéressant aussi de le redire la couleur a de la valeur et c'est vrai qu'en faisant toutes les étapes on s'en rend bien compte je voulais savoir si tu pouvais me dire là aujourd'hui comment tu arrives toi à transmettre tes expériences ton assiduité dans la technique comment tu arrives à essayer de transmettre ça à d'autres personnes qu'est-ce que tu fais en termes de transmission j'ai

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    commencé l'année dernière des des qu'on appelle ça pas des formations parce que formation c'est encore des ateliers des ateliers merci je cherche C'est des initiations. J'ai travaillé avec le CPIE du MEDOC, qui est une organisation écologique. Il y en a partout en France. Moi, comme je suis dans le MEDOC, donc le CPIE du MEDOC. où en fait ils sont en charge de valoriser le territoire. Et donc ils ont fait appel à moi pour faire de la cueillette, pour aller se balader près des marais, et d'aller voir un peu les plantes panctoriales. peu importe grand teint, petit teint ou bon teint ce qui était important en fait c'est de voir les plantes qui donnent de la couleur même l'ortie, tu vois, l'ortie ça donne de la couleur et les gens sont assez surpris de ça je vois, donc voilà, on a fait ces ateliers là après on atteint C'est assez simple, mais ça permet en tout cas d'avoir une approche, d'avoir une sensibilité, de voir son environnement différemment. Parce qu'en plus, la couleur, on n'a pas l'habitude de ça. Les gens savent pour la nourriture, qu'il y a des plantes sauvages qu'on peut manger, mais pour la teinture, c'est assez inconnu, et de savoir que même les plantes qu'on peut manger et les plantes médicinales et les plantes teintoriales, elles sont bien souvent teintoriales, en fait, et donc elles ont un pouvoir, ça donne encore plus de magie, ça donne encore plus de... On est plus impressionnée encore, ça apporte de l'humilité. Je trouve encore plus forte face à la nature. Donc ça c'est pour le CPE, et puis sinon moi je fais des petits ateliers aussi en éco-print. L'éco-print, je trouve que c'est sympa parce que c'est facile d'accès. tu touches la plante, tu poses la plante, tu poses la feuille, c'est joli, tu as les odeurs aussi, et puis après, tu déballes ton paquet cadeau. C'est un peu Noël, c'est un peu ton anniversaire. Et quand je fais ça, je vois l'émotion des gens. Et ça, c'est parce que c'est la surprise.

  • Emmanuelle Goupil

    et même toi quand t'es expérimenté tu sais pas ce que ça va rendre tu vois ce que je veux dire,

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    t'as toujours des surprises t'as toujours des belles surprises et des surprises aussi parce qu'il y a des comment dire, des stagiaires qui osent faire des choses que toi t'aurais pas pensé et là tu te dis ah ouais mais en fait on peut même avoir ça c'est génial et toi ça te donne une nouvelle source d'inspiration encore et je trouve que ouais je trouve que les copines c'est quelque chose d'assez d'assez sympa aussi assez magique pour ça

  • Emmanuelle Goupil

    tu fais une excellente transition j'allais te lancer sur tes sources d'inspiration les personnes, les sources ça peut être vraiment ce que tu veux qu'est-ce qui toi te te crée des idées des nouveaux élans de créativité parce qu'il y a des jours où tout est créatif et il y a des jours moins aussi, quelles sont tes sources d'inspiration toi ?

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Moi, il y a beaucoup de choses qui m'inspirent. Déjà, il y a là où je vis, il y a mon environnement, l'océan, rien que ça. Mais il y a aussi ce que je regarde, il y a aussi les films, le cinéma. Moi, j'adore ça, le cinéma, le cinéma d'animation. Je pense à Miyazaki, aux films de Miyazaki, par exemple. Sinon, il y a plein... Comment il s'appelle ? Makoto Shinkai, je crois. C'est aussi un cinéaste d'animation japonais qui est plutôt connu. Et ils ont un univers avec les kamis, avec les hokai, qui... C'est un univers spirituel. Il y a la nature qui est assez chouette. Et puis après, il y a aussi la culture urbaine. Donc absolument rien à voir, tu vois. Qui peut m'inspirer. On le retrouve dans mes vêtements. Les vêtements pour les enfants. Je trouve que c'est important que les vêtements soient bien. Les vêtements ont pu bouger. Les enfants n'ont pas envie d'être contraints. De bouger, de sauter. et quand on leur donne la possibilité ils y vont encore plus et donc c'est switcher c'est vrai qu'on retrouve les bob le côté skate, le côté surf il y a le hip hop aussi c'est mon univers en fait c'est assez c'est assez riche et après dans la teinture en fait il y a Instagram, c'est pas mal pour ça aussi. C'est-à-dire qu'on voit beaucoup... Souvent, on tombe sur des trucs et on se dit Ah là là, j'aimerais bien essayer, mais comment il a fait ça ? ou Comment elle a fait ça ? Donc, il y a des personnes très inspirantes comme... Tiens, j'aime bien aussi, je pensais au travail de d'Aurore Pénisson. Et ça j'aime beaucoup son travail. Il y a aussi le travail de... Alors dans les étrangers, il y a... J'ai du mal à prononcer son nom... Aonoyo. ouais c'est ça il y en a plein qui m'en parlent non mais c'est un jour moi je rêve de faire une formation avec ces c'est un couple en plus enfin je rêve de faire une formation avec eux et il a écrit un livre Caroline en parle justement mais on ne le trouve plus ce livre sur le supprimer

  • Emmanuelle Goupil

    c'était quoi son nom de famille ? c'était pas

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Marshall ? ah oui John Marshall ça c'est un américain j'avais parlé de ce livre là Caroline John Marshall je retrouve pour son nom Aonoyo c'est Ishita Kayuki voilà c'est ça et John Marshall ça John Marshall il a un site internet aussi alors je sais plus je sais plus son John Quel est son site internet ?

  • Emmanuelle Goupil

    Elle l'avait donné, Caroline,

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    pour retrouver le livre. Il y a plein de ressources hyper intéressantes par rapport à ce qu'il fait sur l'indigo. C'est vraiment super. Qu'est-ce qu'il y a d'autre ? Ah oui, pour l'éco-print, il y a Irit Duhlman aussi. Elle est hyper intéressante aussi. Elle est israélienne. C'est hyper beau ce qu'elle fait. C'est vraiment pour les personnes inspirantes. Qu'est-ce qu'il y a d'autre aussi ? Il y a des gens aussi hyper intéressants. Je pense à Mathieu Risse, par exemple. Mathieu Risse, il me fait trop marrer parce que je trouve que lui, il est inspirant dans sa façon de mener son entreprise.

  • Emmanuelle Goupil

    Son entreprise.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Il est hyper dynamique.

  • Emmanuelle Goupil

    hyper dynamique il est sans langue de bois et il est sans langue de bois c'est génial on avait fait une formation on a fait la formation Indigo ensemble et j'avais été surprise,

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    il était tout le temps en train de filmer tout le temps, c'est hyper chouette hyper dynamique pour ça c'est quelqu'un d'hyper inspirant Et voilà, sinon, mon univers, c'est vraiment les choses qui se passent dans ma vie. Ça, c'est évident. Donc là, en ce moment, le noir sur les aquarelles, ça, c'est complètement à part. Mais ça, c'est encore autre chose, quelque chose de plus intime. Mais j'ai envie de mêler d'autres choses. Par exemple, je fais de la photographie argentique. j'ai envie de m'y remettre. J'ai envie de faire des choses avec la photo. Je ne sais pas quoi encore, mais il va se passer quelque chose, c'est sûr. Mais de l'argentique, tu vois. Oui. Et aussi, refaire des... Ah oui, un truc que j'ai envie de faire aussi. Pardon. C'est du film d'animation. J'ai envie de faire du film d'animation. Je pense que je vais animer les dessins. Oui, je vais animer les dessins que je vais peindre en teinture naturelle. avec les encres végétales pardon et je pense qu'il y a quelque chose à faire aussi avec je sais pas la couleur dans les marmites il y a un truc à faire là dessus je pense que je vais faire quelque chose dessus aussi tu

  • Emmanuelle Goupil

    me tiens au courant quand t'as fait ton film d'animation je serais ravie de voir le résultat j'ai l'impression que tu as besoin de tout décortiquer et d'explorer après un autre monde et tu t'inspires des mondes que tu as découvert avant c'est assez marrant c'est intriguant cette technique de creuser à fond mais je trouve que c'est bien parce que du coup je pense que tu maîtrises comment on va dire tu maîtrises la technique tu l'as dit tout à l'heure, tu es hyper technicienne donc forcément Bon, allez, je repars sur d'autres questions. Si tu étais une plante teintoriale, laquelle tu choisirais, laquelle tu serais ?

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    à ton avis à Persiquière ?

  • Emmanuelle Goupil

    voilà c'est ça je crois que je suis pas la seule à l'avoir nommée celle-là c'est marrant cette question elle déroute quand je la pose les gens sont là mais Galifolle mais ça dit beaucoup de choses sur les gens tu vois je trouve que c'est c'est

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    intéressant Persiquière ouais c'est pour son côté résilient et pour son côté Renaissance, c'est incroyable qu'elle puisse faire aussi vite des nouvelles feuilles, aussi vite des racines.

  • Emmanuelle Goupil

    c'est incroyable tu vois pour te livrer une anecdote il y a le compte Instagram Liz No Good, je la cite parce que elle est...

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    justement je voulais te parler d'elle écoute

  • Emmanuelle Goupil

    Liz c'est la première personne qui m'a soutenue sur Tipeee, donc je m'en souviendrai tout le temps parce que je ne la connaissais ni d'Eve ni d'Adam et elle me dit franchement j'adore ton projet de podcast, je te soutiens je te donne ce que je peux j'ai trouvé ça fou et elle me suit tout au long et je ne sais plus à un moment je parlais que je cherchais à comprendre un peu et essayer les plantes teintoriales et gentiment elle m'a envoyé des graines de persiquaire des pieds de persiquaire même mais tu vois elle est hyper sympa et en fait pour ne pas te mentir, et c'est ce que tu dis avec la résilience, j'en ai planté certains dans mon jardin et d'autres que j'ai laissés dans mes pots là à côté de mon évier, tu vois. Et quand tu dis, bah, tu oublies de l'arroser, tu machins, tu trucs, mais franchement, j'ai honte parce que je me dis, bah, il y a un pompier là qui me regarde et j'ai eu des graines et c'est monté en graines et elle s'est reséchée et c'est reparti. Et je me suis dit, mais en fait, quand je t'écoutais parler de la persiquaire, je me dis, mais c'est exactement ce qui se passe à côté de mon évier depuis des mois, quoi. Et donc... oui la résilience et puis tu vois ces espèces de je sais pas le terme technique si c'est des tu sais ce genre de petits poils à chaque nœud et tu comprends bien que à chaque nœud si tu le mets dans l'eau en fait c'est la racine Voilà, mais je pense que c'est un nom botanique, il faudrait que je recouvre. En tout cas, il faudra creuser. Mais en tout cas, je fais un petit clin d'œil à Lise du compte Instagram Lise Nogoud qui est au taquet sur les expérimentations botaniques.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Oui, elle a des hyper expérimentations.

  • Emmanuelle Goupil

    Je lui ai tendu 17 perches, je pense, pour faire un épisode. J'espère que celle-ci sera assez intensive pour qu'elle vienne, ce serait top.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Oui, parce que c'était justement elle que je voulais écouter. Est-ce que tu es à la fin ? C'est dingue !

  • Emmanuelle Goupil

    mais on n'a rien on n'a rien répété il faut le dire aux invités enfin aux auditeurs bon alors ok est-ce que dans tes je voulais quand même savoir comme toi tu fais du vêtement est-ce que tu as une fibre de prédilection toi qui cherches des vêtements et des fibres de qualité laquelle

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    te fait le plus plaisir à travailler en fait je ne sais pas je ne sais pas honnêtement Je trouve que le lin, il a un truc avec le lindigo en fait. Je crois que c'est parce que la fibre, elle est creuse. Et je pense que c'est pour ça qu'elle a vraiment cette capacité en fait. Elle fait briller en fait la teinture. Elle absorbe très très bien. Et c'est vrai que le coton a tendance à éteindre. Mais ça dépend ce qu'on utilise comme coton. Par exemple, moi j'utilise du coton pour ma marque. Essentiellement, tout ce que tu vois dans les bleus, là, en fait, il y a différent. Il y a du sweatshirt. Le sweatshirt, il prend très bien. Ça, j'aime bien. Les bleus profonds, j'ai eu des beaux bleus avec le sweatshirt. La popeline, je trouve qu'elle éteint quand même pas mal. Alors, il faut prendre dans ces cas-là pour gagner en fluidité. tu vois, parce que la fluidité ramène de la lumière aussi donc moi je conseillerais plus une popeline fine, très fine un poids, un tissage moins serré pour ceux qui ne s'y connaissent pas trop en termes techniques de tissu j'ai utilisé un serger très épais qui a très bien marché pour la veste en jean, tu vois les bleus sont super beaux Je pense que la qualité du tissu est importante. Honnêtement, je n'ai jamais eu de surprise avec mes tissus bio. Ils sont toujours très très beaux. tandis que si tu prends des tissus un peu qui sont pas bio en fait, qui sont pas certifiés GOTS etc je sais pas si ça vient de la certification peut-être qu'il y a moins aussi c'est à dire ils ont peut-être moins été imprégnés de produits chimiques alors peut-être que la fibre prend mieux ou peut-être que c'est les personnes qui travaillent plus de manière raisonnée et sont plus amoureux de leur fibre je sais pas

  • Emmanuelle Goupil

    C'est intéressant cette remarque parce que tu n'es pas la première à me le dire aussi et j'aimerais bien savoir si effectivement le fait de mettre moins de produits est-ce que ça ajoute ou pas ? Mais oui, mais qu'on ait une preuve, tu vois c'est intéressant de savoir

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Mais sans doute, parce que de toute façon même le tissu bio, il est imprégné de produits chimiques parce que en fait Dans les hangars, il ne faut pas que les rouleaux de tissu moisissent. Ce sont des hangars, ce ne sont pas des trucs qui sont chauffés. Il ne faut pas qu'ils moisissent. Il ne doit pas y avoir des problèmes d'humidité, des problèmes de champignons. Sans doute qu'il y a un truc avec ça. Après, je me souviens des tissus d'Amandine Cha. Amandine Cha, c'était un de mes fournisseurs, mais elle a fermé. elle est connue en fait elle était précurseur en fait des tissus bio en France mais elle a fait un nid elle a pas tenu comme beaucoup c'est tout récent mais sinon j'ai pas je commande du lin chez Fibre Bio par exemple et ça ses écharpes sont super belles le lin il prend super bien là j'avais commandé l'année dernière de la soie chez elle mais j'ai pas fait les tests encore mais je pense que on aime bien son... on la voit on l'entend, elle est passionnée il n'y a pas de surprise en fait ça fait la différence en fait j'aime bien aussi travailler avec des petits fournisseurs parce que les petits fournisseurs au moins tu peux leur parler directement et puis je pense que c'est comme tout quand il y a une passion la qualité elle est là et t'es au rendez-vous carrément carrément donc du coup fibre donc on disait plutôt lin la combinaison lin et indigo tu sais c'est vrai que ça prend bien mais mais bon le lin le lin j'utilise moi plus pour les accessoires pour les écharpes mais pour les vêtements pour les enfants je trouve que le lin c'est un peu fragile donc le sweatshirt ça marche bien moi je trouve qu'il prend super bien le sweatshirt voilà et puis je pense qu'il y a un truc qu'il faudrait essayer que j'ai pas encore essayé c'est le chanvre le chanvre, l'étamine je vois le travail de Caroline mademoiselle C sur son étamine de chanvre waouh c'est super beau et le chanvre est à le vent en poupe en ce moment je ne le

  • Emmanuelle Goupil

    savais pas mais apparemment on est aussi premier producteur de chanvre mondial je mets une petite anecdote je mets une petite astérix mais j'ai lu un truc comme quoi là ça y est il y avait du hum des fils de lin qui étaient arrivés en France, qu'on était premier producteur de lin et de chanvre. Mais je mets un astérisque. Oui, mais j'ai l'impression que de chanvre aussi. pour l'échange j'ai un doute, on vérifiera au pire je couperai ce passage ou je m'emballe, désolé mais en tout cas oui, en tout cas on avait reçu Virgo Cop pour le chanvre et oui, on m'en parle de plus en plus de cette fibre,

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    donc je pense que c'est la fibre du futur, le chanvre parce qu'elle ne prend pas beaucoup d'eau la culture en tout cas, elle est vraiment top mais en fait je crois que c'est l'histoire du taillage qui est plus compliquée je crois

  • Emmanuelle Goupil

    je sais plus moi ce que j'ai compris c'est qu'elles n'avaient pas les mêmes zones de culture là où il y a du lin il n'y a pas de chanvre et là où il y a du chanvre il n'y a pas de lin et effectivement de ce que m'ont raconté les invités et là où il y a bien sûr une histoire de rouissage etc et de machine et d'épaisseur de fibre le chanvre il peut être un peu plus pas rugueux mais il faut le travailler différemment enfin c'est assez complexe mais du coup je renvoie les invités à l'épisode 20 de Mathieu et Besson Goudin de Virgo Cop Je me suis souvenu de l'épisode, alors que ce n'était pas prévu de le sortir. Mais oui, le chambre a testé et je regarderai cette info quand même pour la mettre en descriptif. Mais oui, en tout cas, on est des très bons acteurs sur le chambre. Du coup, j'ai des questions maintenant sur les livres. Est-ce que tu aurais des recommandations de livres à nous faire aux auditeurs ? Tu m'as fait un teaser tout à l'heure que tu avais un livre qu'on n'aurait sûrement pas entendu.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Oui, mais on en a déjà beaucoup, les livres. Donc, après... toi et tous les invités. Les invités ? Oui, il y a encore un livre de Michel Pastoureau. C'est Jésus chez le teinturier. Et ça, j'adorais ce livre-là. C'est la couleur et teinture dans l'Occident médiéval. En fait, c'est l'histoire symbolique et sociale d'un métier réprouvé. tu vois il parle d'une profession suspecte à l'époque médiévale et pour ça c'est hyper intéressant parce que cette histoire de Jésus c'est juste dans l'introduction il parle de Jésus c'est pas du tout un livre sur la religion, c'est vraiment un livre sur comment dire sur le travail et sur la place sociale la place du teinturier à l'époque médiévale à l'Occident dans l'Occident et c'est hyper intéressant donc moi j'ai adoré je conseille ça voilà après dans les autres livres il y a un livre qui m'accompagne aussi assez souvent c'est celui de Marie Marquet c'est dingue c'est naturel

  • Emmanuelle Goupil

    c'est génial d'avoir je suis contente parce que on a quand même vachement de la chance en France entre les personnes ressources les super bouquins qu'on a la communauté finalement tout le monde me dit ah c'est un truc de niche en fait on est hyper nombreux, nombreuses on est passionnés, on est interdisciplines on s'est changés c'est vraiment une force quoi, en plus on a des agriculteurs on est en autonomie sur les couleurs en France pas tu vois quand j'entends ça je me dis mais vraiment on a tout ce qu'il faut quoi, allons-y quoi entre guillemets, mais d'accord pour tes deux recommandations de livres, je te rajoute une question bonus qu'est-ce que toi tu souhaites pour cette filière couleur végétale au sens large qu'est-ce que tu lui souhaites ?

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    qu'est-ce que je lui souhaite ? c'est une question un peu difficile je voudrais qu'elle s'agrandisse ça c'est évident qu'on la connaisse encore plus mais toi c'est ce que tu fais grâce à toi tu m'as pas posé la question de fédération non je la passe parce que j'ai envie de dire que c'est toi aussi toi tu fédères beaucoup parce que avec le fait de rassembler tous ces toutes ces personnes du milieu, déjà, on les connaît un peu plus, on a l'impression d'être plus intime aussi avec les personnes, et ça, je pense que c'est bon pour la filière, et c'est bon pour qu'elle puisse s'agrandir, et qu'on puisse mieux la connaître. Je pense que par le biais de la teinture végétale, on fait plus attention à notre environnement, et ça c'est bon, et aussi, c'est une autre façon aussi de voir la mode, notre façon de voir, d'appréhender la façon de nous habiller, parce que dans la mode, on est particulièrement consommateur, consommateur poubelle, on achète, parce que, comme si on allait s'acheter une barre de chocolat, on a envie d'un chocolat, on a de l'argent, on va... à la place d'acheter une pâtisserie, on va acheter un vêtement, et puis on va le mettre une fois, et puis c'est fini. Je pense que la teinture végétale peut nous permettre de raconter une autre histoire. de voir la mode différemment et de porter les vêtements différemment et puis cette histoire d'art à porter j'aime bien cette expression je l'avais vue je crois comment elle s'appelle c'est Oulala

  • Emmanuelle Goupil

    Sandrine Rocha et j'avais vu ça

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Sandrine Rocha sur son site je crois où elle parle d'art à porter et ça je trouve ça beau parce que c'est vrai c'est beau

  • Emmanuelle Goupil

    c'est une oeuvre d'art ouais c'est ça mais alors j'ai une question moi à te poser encore, désolé j'arrête après mais tu vois je me suis dit la même chose que toi, moi depuis un an que j'ai découvert donc moi l'origine du podcast c'est qu'à 35 ans seulement j'ai découvert la couleur par les plantes je n'en avais jamais entendu parler avant alors que j'ai bouffé un nombre de livres sur les plantes et je ne comprends pas comment ça se fait que j'ai eu l'info qu'à 35 ans c'est pour ça qu'il y a eu le podcast et merci Michel d'avoir fait le premier épisode et tout le boulot que j'ai fait là pendant un an mais la deuxième chose c'est ok on revoit la manière dont on s'habille on reprend conscience de la valeur de la couleur on reprend conscience de la valeur des choses du travail etc de l'artisanat du temps un rapport au temps qui change ok le problème mais le problème Emmanuelle selon moi c'est pas un problème mais c'est un truc si ça s'organise ça peut aller mieux c'est que tu vois par exemple là c'est l'hiver et je me dis bah tiens au lieu de donc j'achète plus de pull mais au lieu de racheter un nouveau pull je vais demander s'il n'y a pas quelqu'un qui a de la laine teinte tricotée est-ce qu'il y a des gens qui proposent des pulls etc mais je me dis entre eux trouver un modèle de pull qui va avec ta silhouette trouver la taille qui va... Non, mais attends, c'est vrai. Il y a 12 millions de modèles de pulls. Trouver la couleur qui te va bien. Est-ce que tu peux commander une couleur à distance ? Est-ce que si même la personne te la montre à l'écran, c'est la vraie couleur finale ? Je ne pense pas. Le temps que ça prend, parce que je respecte le fait que tricoter... Déjà, moi, pour tricoter un bonnet, la galère. Mais alors, j'imagine pour tricoter un pull, tu vois. Et je me dis, la valeur du pull, c'est-à-dire qu'au lieu de t'en acheter peut-être 15 chez Promod, finalement, t'en prendras qu'un. mais qui sera fait, etc. Mais je me dis, l'autre fois, je posais la question sur les réseaux sociaux en me disant, j'ai envie d'acheter un pull teint en laine végétale, je vais où, je fais quoi, je vais chez qui, je fais comment ? Et en fait, je me dis, tu vois, moi qui suis déjà sensibilisée... c'est déjà compliqué. Mais alors, imagine quelqu'un qui n'y connaît rien et qui voudrait ne serait-ce que faire une bonne action parce qu'il a peut-être un pouvoir d'achat plus important qu'une autre personne. Mais il fait comment, en fait ? Et tu vois, c'est là où je me dis, tu vois, autant il faut mettre les agriculteurs en avant parce que la couleur végétale, ça part de là. Autant, je pense que les marques ou les gens qui transforment l'essai en appliquant la couleur végétale, il faut aussi les mettre en avant pour qu'on sache que demain, ben voilà. tu cherches une veste, tu peux, en fonction du style que tu cherches, en fonction de la cible. Alors, tu vois, j'avais fait aussi un post là-dessus en disant, tu peux aller voir Néprin, tu peux aller voir Mathieu Ruiz, je t'avais cité, etc. Mais en fait, je pense qu'il faut qu'on se mutualise là-dessus. pour que tu puisses dire, ben voilà, l'hiver prochain, si quelqu'un a envie d'un pull teint en laine végétale, il sait vers qui il doit aller, il y a quelques modèles type, voilà, et on sait qui fait quoi, et tu vois, et je trouve que ce serait génial. Je prends un exemple au pif, mais voilà, cette histoire de pull, et je pense que tu as raison quand tu dis, il faut qu'on en parle plus, qu'on les porte plus, mais il faut aussi qu'on sache comment s'y prendre pour s'en procurer aussi, tu vois ? Je pense qu'il y a ça aussi, enfin bref.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    C'est vrai que le temps, on n'a plus le même rapport quand on travaille la teinture. C'est que, tu vois, moi avec mon autre marque, on me disait souvent Bon, alors je voudrais avoir tel vêtement pour tel jour, telle quantité, vite, vite, vite. Et puis je me suis retrouvée à bosser tellement que c'était trop, quoi. C'était vraiment trop. Et en fait... Maintenant, avec mon autre Mac, oui, vous voulez ça, mais ça prend du temps. On est moins... dans le vide, comme si on se calait un petit peu au rythme de la nature. Je ne sais pas comment dire ça, mais le rapport au temps change en fait. On prend le temps de faire, de réfléchir, on prend le temps de faire venir la couleur et de toute façon, de faire un travail artisanal, ça prend du temps. C'est un peu idiot ce que je dis, mais...

  • Emmanuelle Goupil

    je trouve que le rapport change du coup la dernière question c'est à qui tu aimerais passer le micro ? à Liz Nogood on l'a dit donc voilà l'appel est assez clair et assez clairement formulé je pense que là cette fois-ci ça se vend elle est obligée Bon bah écoute Emmanuelle je voulais vraiment te remercier pour cet épisode on a eu un petit moi perso j'ai eu un petit coup de coeur au festival je suis très contente de l'avoir concrétisé avec un épisode où tu parles de ton univers franchement c'était hyper agréable, bah merci à toi Emmanuelle

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Merci à toi Pauline

  • Emmanuelle Goupil

    Je vous invite à me rejoindre sur ma page Instagram ArtEcoVert pour y découvrir le nom des prochains invités Je me permets de vous rappeler que la seule manière de soutenir ce podcast et de le noter et le commenter sur la plateforme d'écoute de votre choix, c'est ainsi qu'on arrivera à faire porter la voix de ces passionnés de la couleur végétale. Merci à tous ! Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin agriculture tinctoriale

Chapters

  • Introduction au podcast et à l'invité Emmanuelle Goupil

    00:00

  • Parcours d'Emmanuelle : du cinéma à la teinture naturelle

    00:44

  • Création de la marque Livwoad et ses valeurs éthiques

    01:40

  • Techniques de teinture naturelle et utilisation de l'indigo

    04:27

  • Sécurité des vêtements pour enfants et tests nécessaires

    06:19

  • L'importance de la couleur et des matières dans la mode

    09:30

  • Sérigraphie et techniques d'impression sur tissu

    21:07

  • Approvisionnement en plantes teintoriales et durabilité

    28:31

  • Ateliers de sensibilisation à la teinture naturelle

    40:09

  • Sources d'inspiration et créativité d'Emmanuelle

    43:55

  • Recommandations de livres et souhaits pour la filière couleur végétale

    59:05

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