#E91 - Elisabeth Viguie Culshaw -  Bettysbeautifullife - La teinture végétale et la vraie couleur du cotinus cover
#E91 - Elisabeth Viguie Culshaw -  Bettysbeautifullife - La teinture végétale et la vraie couleur du cotinus cover
ArtEcoVert La voix de la couleur végétale et des plantes tinctoriales

#E91 - Elisabeth Viguie Culshaw - Bettysbeautifullife - La teinture végétale et la vraie couleur du cotinus

#E91 - Elisabeth Viguie Culshaw - Bettysbeautifullife - La teinture végétale et la vraie couleur du cotinus

2h11 |07/11/2024
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#E91 - Elisabeth Viguie Culshaw -  Bettysbeautifullife - La teinture végétale et la vraie couleur du cotinus cover
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#E91 - Elisabeth Viguie Culshaw - Bettysbeautifullife - La teinture végétale et la vraie couleur du cotinus

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2h11 |07/11/2024
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Description

Dans cet épisode captivant du podcast ArtEcoVert, Pauline Leroux a le plaisir d'accueillir Elisabeth Viguie-Culshaw, alias Bettysbeautifullife, une artiste et teinturière passionnée par la couleur végétale. Ensemble, elles plongent dans l'univers fascinant des plantes tinctoriales, mettant en lumière le Cotinus, qui révèle des nuances envoûtantes de bleu et de rouge. Betty nous raconte son parcours riche et inspirant, ses expériences en Écosse et en Thaïlande, et partage avec nous ses techniques d'impression sur papier et tissu.


La teinture végétale est au cœur de leur discussion, où elles explorent les différences entre les méthodes de teinture et l'importance des mordants dans le processus de coloration. Les deux invitées s'accordent à dire que la nature joue un rôle essentiel dans leurs créations, influençant non seulement les couleurs, mais aussi leur inspiration. Betty souligne l'importance de la communauté et de l'apprentissage continu dans le domaine de la teinture naturelle, une philosophie qui résonne profondément avec l'esprit d'ArtEcoVert.


En fin d'épisode, Betty évoque ses projets futurs, notamment ses ateliers à Toulouse, où elle souhaite transmettre ses connaissances sur l'indigo et d'autres plantes tinctoriales. Elle partage également des recommandations de livres et de ressources précieuses pour ceux qui désirent approfondir leur compréhension de la couleur végétale et des techniques de teinture.


"Les couleurs de la nature sont un cadeau que nous devons apprendre à apprécier et à partager," déclare Betty, résumant parfaitement l'essence de cet épisode. Que vous soyez un passionné de teinture naturelle, un amateur de plantes ou simplement curieux d'explorer les merveilles des colorants biosourcés, cet épisode vous offre une mine d'informations et d'inspiration.


N'hésitez pas à plonger dans cette discussion enrichissante sur la teinture végétale, les pigments végétaux, et les fibres naturelles. Vous découvrirez comment la couleur peut transformer nos vies et notre environnement. Pour ceux qui souhaitent se lancer dans l'aventure de la coloration capillaire végétale ou explorer davantage les tanins et les colorants végétaux, cet épisode est une ressource incontournable.


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Pauline


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🗝️ Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin agriculture tinctoriale


Bonne écoute


Pauline



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Transcription

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Bonjour et bienvenue dans le podcast ArtEcoVert, le podcast qui vous parle d'art, d'écologie et de verdure. Je suis Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée de plantes et je vous emmène à la découverte de la couleur végétale et de toutes ses applications. Que ce soit dans le textile, l'ameublement, l'artisanat, la décoration et dans d'autres domaines, chaque jeudi et samedi à 7h30, je vous propose des épisodes riches avec des invités passionnants pour approfondir le sujet de la couleur végétale sur toute la chaîne de valeur. Mon but, fédérer et démocratiser la couleur végétale dans nos vies. Alors c'est parti,

  • Betty Beautifulslife

    bonne écoute !

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Bonjour à tous, je suis ravie d'accueillir sur le podcast Areco Vert Elisabeth Viguier-Colchaud. Bonjour Elisabeth.

  • Betty Beautifulslife

    Bonjour.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Donc plus connue, on va le dire, sous le nom Betty Beautiful Life, donc sur Instagram. Je suis ravie de vous recevoir parce qu'en fait, grâce à vous, on emmène les auditeurs en Écosse. Ma première question, c'était est-ce que vous pouvez vous présenter pour les gens qui ne vous connaissent pas et nous raconter votre chemin sur la couleur végétale, qui vous a formé et comment vous êtes arrivé à ce que vous proposez aujourd'hui ?

  • Betty Beautifulslife

    Bonjour Pauline, en fait je pensais que vous alliez me dire, ma première question c'est, il fait froid comment chez vous ? Chez vous en Écosse, il fait super froid ! C'est vrai,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    vous avez aussi de la neige ?

  • Betty Beautifulslife

    C'est 8h30 ici, il fait 2 degrés pour l'instant et là c'est super chaud pour cette semaine, parce que c'était vraiment un temps incroyable. Et en parlant de se déplacer, d'aller à l'étranger, là je viens de rentrer de 7 semaines passées en Thaïlande. où je voyage tous les ans, en fait, pour rencontrer des amis, faire de la teinture, etc. Là-bas, il faisait dans les 39 degrés. Donc, passer de 39 à, quand je suis arrivée ici, il faisait moins de 2, je pense. Ça a été très difficile. D'ailleurs, j'ai une grosse crève, là. Je risque de tousser un petit peu.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Les auditeurs sont indulgents.

  • Betty Beautifulslife

    Les auditeurs sont indulgents. J'espère.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors du coup, racontez-nous parce que moi je sais un peu, mais je pense que les auditeurs ont envie de bien comprendre votre parcours.

  • Betty Beautifulslife

    d'accord donc en fait à la base pas du tout de formation éco, couleur, rien du tout rien du tout je viens du nord de la France, une petite ville qui s'appelle Tourcoing c'est pas vrai mais oui mais oui j'ai vécu à Tourcoing,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    c'est un truc de dingue je suis du nord moi,

  • Betty Beautifulslife

    ouais ouais c'est fou ah bah entre ch'tis on va bien s'entendre Donc, à la base, je travaille pour le Conseil régional d'Enfant-de-Calais sur les programmes européens. L'un de mes partenaires était ici en Écosse, à Glasgow. C'était l'homme qui deviendrait mon mari par la suite. Donc ça, c'est il y a très longtemps. On ne va pas en parler trop, mais c'est il y a plus de 35 ans. En arrivant ici en Écosse, j'ai décidé de faire un petit changement de carrière et de partir sur quelque chose qui me... qui m'allait un petit peu mieux. En fait, chez nous, à la maison, pendant mon enfance, on avait toujours été élevés avec beaucoup de couleurs et beaucoup de fibres. Ma maman travaillait dans le département marketing de la lénière de Roubaix, pour vos masurelles, donc beaucoup de couleurs, beaucoup de créativité, beaucoup de fibres, mais encore une fois, rien de naturel. mais à un environnement très, très créatif. D'ailleurs, j'ai une petite sœur qui est dans le sud de la France, qui est aussi extrêmement créative. C'est resté dans la famille. En arrivant ici à Glasgow, j'ai eu la possibilité de reprendre des études avec l'Université de Glasgow et la Maison Christie's. Donc, j'ai fait là un parcours conservation des traitements muraux. et je suis partie dans le pochoir, la décoration pochoir. Alors c'était dans les années 90, donc c'était extrêmement populaire, mais en fait, pendant ma formation, j'ai eu la possibilité de me raccrocher à l'héritage de l'architecte Macintosh, donc des années 1900, un très très bel héritage. il y avait des besoins, j'étais là, j'étais formée, j'ai commencé à travailler sur des expositions, sur des conservations d'intérieur, etc. pour passer le temps en attendant de trouver autre chose et ça a duré une vingtaine d'années. Donc en fait j'ai fait pas mal d'ateliers, pas mal de chantiers, etc. C'était très très intéressant, c'était toujours pas naturel, toujours pas la couleur et c'était moyennement créatif parce qu'en fait mon job c'était vraiment de retrouver les pigments, de rénover quelque chose qui existait déjà. mais je n'avais aucune possibilité de moi-même d'avoir, en anglais on dit input c'est-à-dire de créer quelque chose. Alors à l'époque, je ne sais pas si ça m'a vraiment alertée. Je pense qu'on a un job, on aime bien, on a des partenaires, c'est intéressant, on vit dans un endroit qu'on aime, j'ai bâti une petite famille, et voilà quoi, ça s'est passé très très bien. Mais au moment où j'ai découvert la couleur naturelle, ça m'a vraiment mis une claque dans la figure, en fait. Ça a été vraiment une renaissance de ma créativité complète. Et ça, ça s'est passé beaucoup beaucoup plus vite. plus tard alors en fait j'ai pris des petites notes parce que quand vous m'avez envoyé la question votre parcours d'où vous venez comment vous avez commencé je sais pas ça s'est passé à un moment en fait ça s'est passé à un moment j'ai une petite compagnie quand je faisais le pochoir la lave des coupes à ce pochoir j'ai eu une boutique pendant un moment on fabriquait des objets j'ai une année je me rappelle avoir exposé à Maisons et Objets à Paris avec des objets complètement faits main, décorés avec du découpage, avec des poules des vieux magazines français ça ça a duré pendant quand même un certain moment j'ai eu l'équivalent d'une SARL avec 8 employés c'était vraiment comme dit mon beau frère une grosse usine à gaz pas beaucoup de créativité beaucoup, beaucoup, beaucoup de soucis. Et puis finalement, pas tellement, tellement de satisfaction financière. Donc à un moment, j'ai décidé de refaire le point un petit peu, de voir comment je pouvais évoluer un peu. Parce que là, j'étais devenue chef d'entreprise. Finalement, ce n'était pas vraiment, vraiment satisfaisant. Ce n'était pas vraiment là où je voulais aller. j'ai donc à un moment repris le pochoir en fait ça a été un petit peu une renaissance un couple m'a approché en disant tiens nous on est en train de rénover cette maison 1900 au nord de Glasgow est-ce que ça te dirait de venir nous aider sur l'un des intérieurs ça dura à peu près trois mois et ça a duré deux ans Donc pendant deux ans, j'ai travaillé sur cette maison et ça m'a permis, alors financièrement c'était très très viable, ça m'a permis vraiment de faire le vide et de mettre en arrière tout ce que j'avais bâti mais qui finalement n'était pas ce que je voulais. Au même moment, je me suis mise à faire pas mal d'ateliers, d'ateliers créatifs. Donc on a… donc une maison Macintosh pas loin du centre de Glasgow, avec un pavillon créatif où il y a pas mal d'ateliers. Je me suis mise à faire des ateliers de toutes sortes. Une de mes copines, avec qui je faisais des ateliers très régulièrement, on faisait des bouquins, me dit, tu sais, j'ai entendu parler de cette technique, ça s'appelle Ecoprint. Je me suis dit, tiens, c'est marrant, je vais essayer de rechercher un peu. Donc cet été, j'ai fait un peu de recherche et j'ai trouvé une nana en Écosse, dans le nord de l'Écosse, qui faisait des ateliers coprint sur la laine. Donc je me suis inscrite en disant, vous savez, moi la laine ça ne m'intéresse pas vraiment, ce que je veux faire c'est le papier. Je suis allée passer deux jours à faire cet atelier et c'était franchement horrible. le résultat était très très très nul donc je suis rentrée à la maison j'ai dit bon je vais faire ce que je fais d'habitude c'est à dire je vais reprendre tout à la base et puis je vais apprendre moi-même et ça c'était il y a à peu près 8-9 ans donc je me suis mise à étudier le mordant sage les teintures j'ai essayé mais des tonnes et des tonnes de feuilles, de fleurs de... de tout, de tout, de tout. Et je suis arrivée à me bâtir une technique d'impression sur papier. Donc, à la base, tout le monde imprimait sur tissu et moi, j'imprimais sur papier. Essentiellement sur papier. Alors, sur des tas de papiers, des beaux papiers d'aquarelle, mais aussi du papier peint, des papiers recyclés, etc. Et tout de suite, on m'a demandé de faire des ateliers. ici en Écosse, etc. Et c'est resté très très local pendant un bon moment. Alors, à préciser quand même, en fait, beaucoup de personnes me connaissent sur Instagram, Betty's Beautiful Life, et là, je vous expliquerai d'où ça vient, Betty's Beautiful Life, mais en fait, mon atelier s'appelle bien The London House. London, L-A-N-S-D-O-W-N-E, parce qu'on habite dans London Crescent. En fait, c'est un vieux square victorien qui est dans ce qu'on appelle le West End, la rive gauche de Glasgow. Et... ce square a été bâti dans les années 1850. Alors, on a énormément de chance parce qu'on a un appartement, enfin une maison dans un bloc d'appartement, c'est-à-dire de la rue, vous rentrez directement chez nous, on a un jardin personnel derrière, mais on fait partie du bloc d'appartement. Donc, le jour où le toit... on doit refaire la toiture, on partage tous les frais et ça c'est super génial. Mais aussi on est vraiment dans le centre, juste à côté de l'université, dans un coin vraiment super, avec un parc à côté, le jardin botanique à 10 minutes à pied, et en même temps on est juste à côté de l'autoroute, mais dans notre square, c'est super calme. C'est vraiment une petite communauté, beaucoup d'enseignants, beaucoup d'enfants et c'est vraiment un grand jardin au milieu où on fait des barbecues l'été. C'est vraiment super. Donc mon atelier, il est en fait chez nous depuis que j'ai fermé la boutique il y a un bon nombre d'années. La boutique, je trouvais que c'était sympa de pouvoir recevoir les gens, mais financièrement c'était vraiment... très très chère du fait de là où on est et vraiment j'aime avoir beaucoup plus d'espace mais un espace plus privé où en fait j'accueille des gens mais simplement ceux qui sont invités donc voilà alors en fait j'ai commencé à donner pas mal d'ateliers et à travailler sur la le écoprint, il y a un certain nombre d'années, mais dans le Lansdowne House Studio. D'accord. Alors, Betty's Beautiful Life, je vous l'explique de suite, comme ça, ce sera fait. En fait, c'est une page Instagram que j'ai créée il y a un bon nombre d'années et franchement, je serais incapable de mettre une date dessus. Mais c'était un moment où Instagram a commencé à vraiment fonctionner très, très bien. Et à cette époque-là, je faisais une petite déprime J'avais vraiment du mal à me motiver parce qu'en fait, en tant qu'artiste indépendant, il faut tout le temps se motiver. C'est début janvier, il gèle dehors, il fait très froid à l'intérieur aussi. Vous n'avez vraiment aucune inspiration, mais il faut quand même vous motiver parce que vos followers veuillent que vous les motiviez. Et en fait, vous, vous êtes complètement sèche, là, il ne vous reste plus rien. Donc à un moment, je suis arrivée à ce niveau-là et je me suis dit, bon, il faut quelque chose qui va vraiment me motiver. Je me suis dit, tiens, je vais m'ouvrir une page Instagram et je vais l'appeler Betty's Beautiful Life. Alors Betty, parce que mon nom c'est Elisabeth. Et tous les jours, mon but, c'était de prendre une photo de quelque chose de beau. que je sois n'importe où. Même si j'étais dans un petit placard, il fallait que je trouve quelque chose de beau à photographier. Et en fait, ça a vraiment marché. Alors vraiment, je suggère ça à n'importe qui qui a une petite déprime là, c'est de vous faire un exercice, de vous forcer à trouver quelque chose de positif chaque jour. Parce que ça devient une habitude, c'est vous vous levez, vous buvez votre café, vous prenez vos vitamines, vous prenez une photo. Et au bout d'un moment, ça devient quelque chose que vous faites automatiquement. à un autre moment dans la journée, vous dites tiens, ça c'est vos clics. Et là maintenant, j'ai 70 000 photos sur mon téléphone. Donc en fait, quand les gens m'appellent Betty, je sais d'où ils viennent parce que c'est le seul endroit où en fait ils m'appellent Betty. Voilà un peu comment le studio a commencé et où... au moment où j'ai en fait connecté avec la teinture et puis l'éco-print.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, ok. Et alors, est-ce que depuis, quand vous vous êtes formée, vers qui vous vous êtes tournée ? Donc, vous avez voulu reprendre tout à zéro par vous-même. Vous avez testé, expérimenté. Donc, ça, c'est important de le redire. C'est aussi, il y a beaucoup de gens qui aiment bien aussi passer par l'expérimentation, etc. Est-ce que vous êtes allée voir des gens pour renforcer, pour valider des choses avec eux. Et est-ce que vous pouvez nous parler de cette étape-là après l'expérimentation personnelle, le renfort ou la validation avec d'autres ?

  • Betty Beautifulslife

    Tout à fait. ouais sans problème en fait on n'a pas la science infuse personne n'a la science infuse peu de personnes ont la science infuse peut-être à part Michel Garcia j'allais dire c'est mon vraiment préféré en fait je me suis auto-formée parce qu'à l'époque où j'ai commencé personne ne travaillait sur le papier et je ne savais pas vers qui me tourner à la base. Sinon, j'ai fait pas mal de formations au cours de mes diverses carrières et bien sûr, je veux toujours retrouver quelque part quelqu'un qui va me donner, en anglais on dit head start, c'est-à-dire quelqu'un qui va vous envoyer dans la bonne direction, qui va vous dire voilà, tu fais ça, tu fais ça, tu fais ça, ça je ne sais pas, mais tu peux regarder dans cette direction-là. Ça, c'est vraiment super important. et essayez de réinventer la roue à chaque fois que vous commencez quelque chose, mais vous n'allez jamais vivre suffisamment longtemps pour y arriver en fait. Alors en fait, moi en ce qui me concerne, j'ai bien commencé toute seule, mais ça ne veut pas dire toute seule, toute seule, ça veut dire toute seule avec des bouquins, avec des petites formations teintures, parce que la teinture c'est quelque chose qui est vraiment, qui est très organisé finalement, partout. que ce soit dans les cultures Est ou Ouest, il y a vraiment des manuels qui sont bien faits et qui sont… qui se recoupent en fait. Si vous prenez un manuel de teinture naturelle en Grande-Bretagne aujourd'hui et vous en prenez un en France, vous les recoupez, ce sont les mêmes recettes. Les mordants, grosso modo, tout le monde utilise le même mordant, tout le monde utilise les mêmes quantités de gaule ou de je ne sais pas quoi pour arriver à ce jaune-là. Donc là, oui, effectivement, je me suis retournée vers plusieurs personnes. Donc en Grande-Bretagne, oui ou non ? C'est un couple qui n'est pas très célèbre, mais qui a beaucoup de connaissances. C'est Suzanne et Ashley d'une organisation qui s'appelle Nature's Rainbow. En fait, ils cultivent un jardin, un jardin tactorial dans le sud de l'Angleterre et ils vendent le graine, malheureusement pas à l'étranger. Donc, ne vous excitez pas trop parce qu'ils ne vous vendront pas. Mais ils ont énormément de connaissances. sur le travail à partir des plantes. Et donc, j'ai fait un stage d'une semaine avec eux, là, il y a quelques années. Ça m'a vraiment ouvert les yeux, mais très, très, très, très grand. Également, j'ai trouvé des bouquins, comme par exemple le livre de Jenny Dean, Wild Colors. Donc ça, je peux vous envoyer des notes là-dessus. Donc, Jenny Dean, c'est une... une formatrice en teinture naturelle de Grande-Bretagne qui forme depuis une trentaine d'années et qui a écrit des manuels bien spécifiques. Donc, l'un pour travailler à partir des éléments que vous récupérez ici et là, en anglais, forage, je ne sais pas. Des cueillettes. Des cueillettes, voilà. Glanage, cueillette. Voilà, glanage. Glanage, c'est vraiment le bon terme, je pense. Mais aussi à partir des plantes que vous... que vous pouvez cultiver, que vous cultivez industriellement ou que vous cultivez dans votre jardin. Ça, c'est aussi, ça marche très, très bien aussi. Donc, je me suis un peu formée à partir de manuels comme ça, mais j'aime bien spécifier quand même des manuels sérieux parce qu'aujourd'hui, il y a énormément de gens qui se forment sur YouTube, Pinterest, Instagram. Tiens, je me demande comment elle fait. Ah ben, si je... j'agrandis un peu la photo oui oui je vois elle doit faire à peu près comme ça ça c'est vraiment c'est pas conseillé par contre des manuels bien sérieux de teinture sur la France il y a Marie Marquet quelque chose oui Marie Marquet très très très bien que j'aimerais bien beaucoup rencontrer et donc là je me suis formée sur les teintures par contre l'éco print c'est quand même différent on utilise des mordants qui sont d'une manière relativement différentes pour obtenir certaines couleurs. Par exemple, mon bleu du Cotinus, c'est vraiment une... une séquence bien spéciale dans l'application des mordants. Et là, sur papier, il n'y avait personne, mais je me suis formée sur tissu avec une artiste qui vient d'Israël, Iri Duhlmann. qui malheureusement, je pense, ne parlent pas français ou pas beaucoup, parce que ça, ça serait top de l'avoir ici.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Je vais me donner un coup de pied aux fesses pour l'anglais, Betty. Je vais vous prendre comme prof particulière, je pense.

  • Betty Beautifulslife

    Pas de problème.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Parce que vous avez un français impeccable.

  • Betty Beautifulslife

    Je suis française.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, mais je veux dire, vous avez un français impeccable avec un accent anglais et j'ai vu des vidéos sur Insta où vous parlez anglais et je me dis… Moi, c'est mon pas à franchir, mais oui, il y a une domaine, on en a beaucoup parlé, mais je vais me lancer,

  • Betty Beautifulslife

    ça va arriver. Je dirais, Irith, comme finalement, comme Michelle Garcia, elle comprend bien son truc, elle a commencé avant tout le monde. En fait, il y avait deux personnes sur l'éco-print au moment où j'ai commencé. Il y avait India Flint en Australie, mais là, c'est une approche très différente. C'est une approche… qui est plus au niveau du feeling, on se connecte avec la nature, etc. Mais très peu de techniques derrière. Et par contre, il y a Irit qui teste à mort tout ce qu'elle touche. Vous ne pouvez pas faire une balade avec elle. Elle va ramasser tout ce qu'elle voit sur le côté. Elle va rentrer. Elle n'a pas le temps pour le café. Il faut qu'elle aille rester ces plantes-là. Donc, en fait, c'est des approches vraiment super différentes. Moi, je suis plutôt du côté d'Irit. Oui, plus technique,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    plus de protocoles, de méthodes.

  • Betty Beautifulslife

    Il me faut vraiment tester tout, tout, tout. Et donc, bien sûr, c'est bien de commencer avec des bases bien sérieuses, mais après, il faut tester. Alors, j'étais en Thaïlande en décembre. J'ai eu la chance de rencontrer de nouveau une de mes étudiantes de 2020. quelqu'un qui n'avait jamais fait d'éco-print avant 2020, qui a travaillé avec moi pendant une session avant la pandémie de Covid et qui ensuite a travaillé avec moi sur online, sur Internet et qui a maintenant lancé sa méthode, un truc du tonnerre. J'ai eu la chance de retravailler avec elle et... je connais bien mon truc, je connais bien les plantes, je sais comment les mordants marchent, mais les botaniques en Thaïlande, je ne les connais pas du tout. Donc, il me faut recommencer. Je redeviens une étudiante à ce moment-là, il me faut tester avec tel mordant, telle feuille, elle va vous donner telle couleur à tel moment de l'année. Et ça, c'est... C'est génial.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    C'est génial parce que le monde botanique, en fait, c'est ça, c'est qu'il y a tellement de diversité, tellement que ça ne s'arrête jamais. Et si on a la passion, en fait, elle peut durer. C'est ça qui est terrible. C'est vraiment génial.

  • Betty Beautifulslife

    Incroyable. Donc, en fait, vraiment, cette personne, c'était mon étudiante. Et pendant ces deux jours, c'était vraiment ma professeure parce que je n'y connaissais rien du tout. Alors, je sais comment organiser une composition, mais parce que je sais... après avoir testé pendant un certain nombre d'années, que cette feuille, avec ce type de mordant, va me donner un vert, un bleu, un jaune, etc. Mais quand j'arrive avec une nouvelle végétation complète, je ne sais pas comment former les compositions.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, mais c'est normal.

  • Betty Beautifulslife

    Et ça, il faut être humble suffisamment pour reconnaître ces limitations. Donc, en fait, mes formations, elles sont... toujours comme ça, un petit peu en continu. Et d'ailleurs, j'ai eu une discussion avec une collègue de Californie hier soir. Je fais partie d'un groupe qui s'appelle Botanical Print sur Facebook. Et je disais, mais c'est incroyable les gens qui mettent des belles photos sur Botanical Print. ils ne remercient jamais leurs teachers. Alors, en Écosse, parce que je parle de l'Écosse, pardon, en Thaïlande, parce que je parle de la Thaïlande tout le temps, il y a un énorme respect pour les enseignants, pour les teachers. En fait, quand vous êtes enseignant, quand les gens vous rencontrent, ils vous appellent teacher. Ils ne vous appellent pas par votre nom, ils vous appellent teacher. Automatiquement, vous avez le café gratuit. Et ils sont vraiment honorés de faire votre connaissance. Et s'ils font... partie de votre club, donc Ecoprint, ils ont une question pour vous. Donc, ce n'est pas gratuit parce qu'ils veulent vraiment une réponse. Ils veulent votre attention. Et je pense que c'est vraiment important d'apprendre avec les teachers, mais aussi de reconnaître ce qu'ils vous ont donné, d'essayer de les aider, mais vraiment d'avoir cette connexion.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    La réciprocité.

  • Betty Beautifulslife

    Et je pense qu'au jour d'aujourd'hui, il y a beaucoup, beaucoup de gens qui essayent d'avoir l'information, premièrement gratuitement. sans reconnaître que les teachers, cette information, elle ne leur a pas été donnée. Ils ont dû travailler des heures et des heures et des heures pour l'obtenir. Donc, c'est un peu normal de leur donner une rétribution. C'est un peu comme le truc Patreon, c'est ça ? Exactement, j'allais le dire. Des heures et des heures et des heures de travail, non rémunérés, pour pouvoir offrir quelque chose. Mais au jour d'aujourd'hui, je pense qu'il y a tellement de choses qui sont gratuites. que votre interlocuteur ne réalise pas toujours qu'en fait, lui, dans sa vie, par exemple, de professeur ou de boulanger ou de je ne sais pas quoi, jamais il irait au boulot pendant des heures et des heures pour faire du pain, pour donner gratuitement.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Exactement.

  • Betty Beautifulslife

    Si vous lui proposiez ça, il penserait que vous êtes complètement folle. Mais c'est ce qu'il expecte. de faire quand il écoute votre Patreon gratuitement. Et ça, c'est, il faut remettre les... comment les... les horloges à l'heure, quelque part. En tout cas, c'est très gentil. Je pense qu'il faut les remercier.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    C'est très gentil de dire ça. Et oui, moi, je suis très reconnaissante des invités qui viennent partager, transmettre leur savoir. Moi, en fait, je... Mon boulot, oui, c'est de passer du temps avec les invités, de les mettre à l'aise, de préparer les interviews, de monter derrière les épisodes. Ça prend un temps de malade. Et de les rendre dispo pour tout le monde, sur des plateformes, de faire la communication. Et en fait, beaucoup de gens ne se rendent pas compte du travail de titan que c'est derrière. Et c'est pour ça que je suis très reconnaissante et j'en profite là aujourd'hui pour remercier tous les membres Patreon. qui paye à chaque mois 5,95 euros.

  • Betty Beautifulslife

    Parce qu'en fait, ce n'est pas grand-chose en plus.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Je pense que ce n'est pas trop grand-chose. Mais voilà. Mais en tout cas, merci Betty. Ce n'était pas prévu, mais ça fait plaisir d'entrer. Donc, revenons à nos moutons. Du coup, on disait la Thaïlande. Donc, votre élève qui est devenu votre teacher.

  • Betty Beautifulslife

    Ma professeure, oui. Voilà.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Et de rester humble face à tout ce qu'on a à apprendre. Ce ne sera jamais fini.

  • Betty Beautifulslife

    On apprend toujours. Merci. et je pense qu'il y a une personne que j'admire énormément que je n'ai pas eu la chance de rencontrer jusqu'à présent qui est Michel Garcia qui est également lui-même très humble et très très généreux avec son savoir mais qui aussi fait constamment cette connexion, en fait vous l'entendez quand il parle, tout à coup il y a quelque chose qui lui fait clic dans la tête en anglais on dit the light bulb moment de penny drop il y a deux expressions comme ça où en fait tout à coup vous êtes en train de penser à quelque chose et pif la connexion se connecte et c'est incroyable ça quand vous avez la chance d'avoir ce genre de fonctionnement intellectuel c'est vraiment d'abord c'est très fatigant pour vous parce que ça ne s'arrête jamais on n'arrive pas à le... le mettre en vogue et c'est très fatigant pour tout le monde dans votre entourage parce que vous n'arrêtez pas donc les gens à un moment vous disent bon faudrait peut-être que là on parle peut-être d'autre chose les feuilles ça fait un moment qu'on en parle en fait finalement on est en week-end personnel on va peut-être parler d'autre chose et puis non non non il faut que j'essaye cette feuille mais donc c'est vrai il faut je pense il faut constamment il faut se former et partager parce qu'en fait quand on partage on apprend en même temps

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    il y a beaucoup de gens qui me disent rejoindre Patreon notamment pour se tenir informé et se former en continu aiguiser la curiosité comme vous disiez tout à l'heure éviter les pannes parce qu'il y a de l'inspiration il y a des nouveaux livres et c'est exactement ce que j'essaye aussi de faire sur mon compte Instagram c'est de proposer des livres, des revues des personnes, des contes des événements qu'on reste et puis tenir le lien parce que pour moi j'ai vraiment mon espoir c'est que ça prenne beaucoup plus d'ampleur et que ce soit de plus en plus connu alors du coup j'ai une question pour vous Betty c'est est-ce que vous pouvez expliquer aux auditeurs ce que vous proposez en termes de produits de formation etc. qui situe un peu votre activité et ensuite on passera à la technique parce que vous faites quelque chose qui pour moi est unique, en tout cas que je n'ai jamais entendu et je pense que ça va vraiment aiguiser la curiosité des auditeurs. Mais d'abord, ce que vous faites, qu'on arrive à...

  • Betty Beautifulslife

    Cette question, on me la pose souvent parce qu'on me dit, mais tu vends quoi exactement ? Et en fait, je ne vends rien. C'est bien simple, je ne fais pas d'objet. Alors vous voyez, il y a des objets derrière moi là, en fait ça c'est mon mur Covid.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    parce qu'en fait mon atelier avant Covid il était jaune et c'était vraiment un endroit où je déposais les choses avant de partir travailler ailleurs et puis pendant Covid je me suis dit au bout de 6 mois je me suis dit il faut que je me recentre là ça va devenir mon lieu créatif donc on a tout vidé, on a tout réorganisé, d'ailleurs je suis désolée de ne pas pouvoir vous faire là un tour parce qu'en fait en face de moi je peux peut-être tourner ah ouais génial

  • Betty Beautifulslife

    On mettra la vidéo pour les auditeurs, enfin les patreons. Ah ouais, super !

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Donc là, en fait, qu'est-ce qu'on voit là ?

  • Betty Beautifulslife

    On voit les cuves.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Voilà, donc j'ai une grosse cuve. Ça, c'est ma cuve au fer de 200 litres. puis ensuite là j'ai un petit espace avec plein de gamelles donc un truc où je fais mon écoprint donc plutôt un bac plat rectangulaire qui prend des trucs très très grands ensuite je ne sais pas si vous voyez il y a une petite alcove et derrière il y a un truc de bricolage je ne sais pas si vous arrivez à voir on voit tout, on voit tout très bien vous voyez tout Voilà, donc en fait, j'ai des étagères avec plein de teintures que j'ai glanées ou achetées ou commandées en Inde, etc. Et puis, j'ai des trucs bleus que j'ai teints à l'indicant hier soir. En fait, pour l'instant, c'est vraiment impossible de mettre quoi que ce soit dehors parce que c'est trop froid, de la température très froide. Et donc… Je vous explique un peu ce qu'ils font en Thaïlande. C'est-à-dire, ils travaillent beaucoup avec le bambou. Vous avez un endroit tout nu. Et puis, tout à coup, ils disent, tiens, il faudrait qu'on ait quelque chose pour accrocher du linge. Pouf, pouf, pouf, pouf, pouf. Tout à coup, il y a une structure en bambou qui se fait en cinq minutes. Et puis, voilà, on peut travailler. Donc, en fait, moi, je travaille un peu comme ça. J'ai un système très, très fluide. j'ai pas de poulies parce que ça encombre et puis je veux pouvoir avoir l'espace mais quand j'en ai besoin hop je mets des tiges de bambou un peu partout et puis les choses sèchent à l'intérieur donc des tiges de bambou un peu comme un système de de bah là en fait elles sont juste accrochées sur une gamelle et puis autre chose et puis voilà pour faire des pentecarts oui voilà ce matin je vais l'enlever j'en ai plus besoin une structure adaptable super adaptable c'est super bien d'avoir fait le tour de l'atelier, c'est une bonne idée je pense que ça va plaire aux gens je trouve que c'est inspirant les ateliers de l'autre côté il y a le petit coin de mon mari quand il me donne un coup de main qui me scie du bois j'ai une petite cuisine où on rince tout une

  • Betty Beautifulslife

    super bibliothèque

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    super bibliothèque et puis je voudrais essayer de vous partager alors est-ce qu'on va réussir à la voir ah bah oui, on la voit à peine là en fait j'ai donc cette tapisserie là ça vient de Bali en fait ça vient pas de Bali je l'ai acheté à Bali mais ça vient d'une île qui s'appelle Sumba Dans l'Indonésie, c'est un Nikat et je l'ai acheté parce que le motif principal, c'est des crustacés qui symbolisent travailler ensemble. En fait, tout seul, on ne peut rien faire. Si on travaille ensemble, on peut achever beaucoup, beaucoup de choses. Et en fait, cette tapisserie, elle est faite en coton, elle est teinte naturelle, elle est tissée. Le tisserand ne sait pas teindre. La personne qui teint ne sait pas préparer l'icate. La personne qui fait l'icate et le tisserand ne savent pas filer. et donc en fait cette magnifique tapisserie elle n'existe que parce qu'il y a une communauté quelque part qui travaille ensemble une chaîne d'acteurs une chaîne d'acteurs et en fait nous ici on fait de la teinture naturelle on fait de la teinture naturelle je ne vais pas dire pour rigoler mais bon très peu d'acteurs dans le monde ouest vivent de la teinture naturelle mais dans ces environnements c'est vraiment leur ligne de vie et en fait cette communauté peut manger et avoir un toit au dessus de leur tête parce qu'ils travaillent ensemble donc c'est vraiment un message très très fort et je ne sais plus, je n'ai pas du tout répondu à la question non mais ce n'est pas grave,

  • Betty Beautifulslife

    du coup on a fait le tour de l'atelier moi je trouve ça top parce qu'on voit vos différents points le coin des pigments l'organisation, le point où il y a les cuves, les marmites la bibliothèque les stockages de plantes etc je ne sais plus non plus la question du coup je suis perdue vous ne demandez pas de produit qu'est-ce que je fais ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, vous ne demandez pas de quoi je fais. En fait, je forme. Je forme. Essentiellement, je forme et je fais des collaborations. Donc, je forme localement ma communauté, c'est-à-dire des écoles, c'est-à-dire le musée d'Ecosse, un musée rural, pas très loin de chez moi, où ils font beaucoup, beaucoup de travail avec la laine. Donc, régulièrement, j'y vais, je fais de la teinture, des stages de teinture ou des démonstrations. Quoi d'autre ? Je travaille avec le jardin botanique ici, donc j'ai un jardin tinctorial qui est tout petit, mais qui est essentiellement pour la formation. Donc chaque année en mars, on débute la saison avec, on plante les graines, on les fait germiner, etc. Et puis on plante le jardin en juin, début juin, et dans ce jardin, on... cultive la persiquaire, c'est-à-dire l'indigo japonais, le pastel, la garance, enfin la garance sur plusieurs années bien sûr, la gaude, des fleurs, et je n'ai pas retrouvé le nom en français, flax, le lin. Oui, le lin. Oui, le nain. Le cœur de nain,

  • Betty Beautifulslife

    le nain,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    oui. Donc, on a deux grands espaces où je cultive ça avec des volontaires. Donc, chaque année, je mets un appel d'offres pour des volontaires qui ont envie, en fait, de travailler dans un jardin. Donc, un petit peu de bêchage, de la plantation pendant la saison, de l'arrosage, etc. Mais surtout, en fin de saison. on va faire la récolte et puis on va traiter la récolte. Donc à ce moment-là, on fera des démonstrations de teinture, etc. Et on a toujours une exposition dans le Jardin botanique pendant un grand week-end. L'année dernière, c'était vraiment super. Donc ça s'appelait Feeling Blue. Et on vient d'annoncer les dates de Feeling Blue pour ce septembre aussi, le 14 et le 15. Donc c'est une exposition qui... est complètement gratuite. C'est-à-dire, je ne facture pas mon temps, le Jardin botanique nous prête les locaux et les personnes qui m'assistent offrent leur temps elles-mêmes. On a une organisation dans Glasgow qui nous fait une publicité à mort gratuite. Le festival est gratuit. L'année dernière, on avait 1 200 personnes qui sont venues sur le festival. On faisait des démonstrations de teinture, de filage, de... Tissage, on a montré comment on pouvait commencer à s'occuper de la production de lin, etc. On a vraiment fait plein de choses comme ça, et ça, c'est fait, mais vraiment vers le public. Moi, je dirais un public des rues, c'est-à-dire un public qui n'est pas du tout sensibilisé sur le monde éco. et que je veux vraiment attraper. C'est-à-dire des jeunes enfants de 5-6 ans qui viennent visiter avec leurs parents, qui ont la possibilité de faire un peu de teinture à l'indigo. Et je ne sais pas, peut-être que ça va leur faire des clics, peut-être dans leur vie future, ça va orienter leur carrière, on verra. Mais ça donne la possibilité à plein de personnes qui normalement ne seraient pas en contact avec ce milieu de vraiment le découvrir. Voilà, donc ça c'est une des manifestations que je fais. Alors ça, ça ne me nourrit pas bien sûr, donc qu'est-ce que je fais d'autre ? J'enseigne sur internet, donc par l'intermédiaire de cours. Alors, on dit online, j'utilise Zoom. Donc là, je commence une formation ce week-end sur la cuve au fer et l'impression avec un digot en utilisant une pâte, la pâte de soja, donc ce genre de choses.

  • Betty Beautifulslife

    Alors, vous pouvez expliquer aussi ça techniquement ? Déjà, cuve au fer, donc ce n'est pas la cuve, par exemple, ce n'est pas la cuve 1, 2, 3 de Michel Garcia.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Non,

  • Betty Beautifulslife

    du tout. Voilà. Est-ce que vous pouvez expliquer la différence ? Parce que du coup, je pense que ça va… Donc,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    partir de cette cuve au fer… La cuve au fer, en fait, c'est une cuve qui date, c'est une cuve originale. Premièrement, pendant des années, j'ai utilisé la recette de Michel Garcia avec beaucoup de positifs et certains négatifs. Pour moi, beaucoup trop de calcium de chaux éteintes, ça c'est un problème pour le textile. Mais deuxièmement, j'avais beaucoup d'indigos qui n'étaient pas... qui restait en pigment dans la cuve. Et ça, ce n'était pas très satisfaisant. Donc, j'ai regardé un peu en arrière et effectivement, tous les manuels anciens qu'on touche, donc là, par exemple, je suis en train de regarder, je vous donnerai le titre en français de ce manuel, donc de teinture qui date des années 1700 et quelque chose. Et dans ces manuels, en fait, les recettes... complètement différente pour la cuve au fer. La cuve au fer, c'est une cuve ancienne. C'est une cuve qui a été utilisée en Europe parce qu'en Asie, ils utilisent autre chose. Ils utilisent les cuves de fermentation. En Europe, pour les cuves de pastel, on utilise également les cuves de fermentation. Mais sur les cuves qui ont été préparées avec les pigments indigos, donc les pigments secs qui viennent d'Inde, On utilisait des cuves comme la cuve au fer parce qu'elle est très forte, elle fait des bleus très foncés très très rapidement. Elle est parfaite pour le traitement du coton. et elle peut être froide donc ça c'est vraiment un point assez important alors une cuve froide c'est une cuve qui n'a pas à être maintenue à 30°C plus parce que vous savez que chez moi, là pour l'instant si je mets le thermomètre en route il fait 16°C là où je suis je ne peux pas avoir une cuve au sucre là elle ne va jamais tenir le coup il va falloir que je la chauffe tout le temps donc moi la cuve au fer ça m'a toujours intéressée donc j'ai utilisé la méthode de Michel Garcia, que j'ai enseignée beaucoup, beaucoup, et j'ai donc commencé à rechercher un petit peu. Et il y a, en fait, c'est votre faute, j'ai écouté un podcast cette année, en fait, en début d'année, je pense, avec David Saint-Andreux. Et David Saint-Andreux... utilise une recette complètement différente pour la cuve au fer, qui est la recette 1900 BASAF. Donc c'est une recette qu'il n'a pas créée, BASAF ne l'a pas créée non plus, c'est une très très ancienne recette, mais qui a été formalisée dans un document qui je pense s'appelle Indigo 1900, quelque chose comme ça, BASAF. Donc BASAF c'est en fait l'organisation allemande qui est responsable pour la création du pigment indigo synthétique. Mais ils avaient écrit un gros document sur justement l'indigo, etc. Et donc, cette recette, elle est là-dedans. Et elle est complètement différente de la recette 1, 2, 3 de Michel Garcia. Beaucoup moins de calcium, de chaud et de teinte. Actuellement, beaucoup moins d'indigo aussi. et donc je suis allée passer une semaine avec David Saint-Andreux, donc c'était pas cet été, oui l'été dernier, dans ses locaux à Rome, quelque chose comme ça, dans le sud de la France, et on a monté deux cuves, dont une qui était la cuve au fer. Alors je suis rentrée, j'ai vidé ma cuve, et je suis repartie sur une cuve un petit peu plus grande, j'ai racheté un nouveau container qui est en comment en acier inox alors certains l'aiment, certains l'aiment pas, moi je l'aime bien mais qui se vide avec un petit robinet ça c'est super génial quand on doit travailler à l'intérieur et donc j'ai monté en août avec l'aide de mon interne une cuve au fer et cette cuve elle est super, elle marche depuis août sans problème, alors elle a été mise en dormance deux fois, parce qu'en septembre j'ai voyagé, je suis partie pendant trois semaines, et là je viens de faire ce voyage, donc elle a eu bien froid quand je l'ai réveillée la semaine dernière, elle faisait 9 degrés elle était complètement morte, enfin pas morte, elle était en dormance vraiment et elle était inactive pendant sept semaines, et là super, aucun problème donc là je fais ce stage que je commence ce week-end où j'ai en fait des stagiaires qui ont déjà fait des stages avec moi sur la recette d'origine elle va on va travailler avec cette recette de cuveau fer et alors une question Betty pour moi qui ne maîtrise pas tout cuveau

  • Betty Beautifulslife

    fer et hydrosulfite c'est pas la même chose ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    du tout du tout oui parce que j'allais dire

  • Betty Beautifulslife

    Voilà, je voudrais qu'on explique bien pour qu'il n'y ait pas de gens qui se fassent des raccourcis.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, tout à fait. Alors en fait, l'indigo, c'est simple et c'est compliqué. C'est simple dans le genre, quand vous avez du pigment indigo, par exemple que vous achetez à un marchand de couleurs qui vient d'Inde par exemple, ou quand vous l'achetez chez Greenings par exemple, sur la France. Donc ce pigment indigo, c'est un pigment qui n'est pas soluble. ça n'est pas une teinture, c'est un pigment, vraiment. Pour en faire une teinture, vous allez devoir passer par l'intermédiaire d'un procédé. On ne va pas rentrer dans les détails compliqués. Pour les détails compliqués, achetez-vous un manuel de chanfou, ou bien venez sur ma classe. Mais grosso modo, quand votre indigo a de l'oxygène, il est pigment. Quand vous lui retirez l'oxygène, ça devient une teinture. Alors le phénomène pour retirer l'oxygène, il y a plusieurs façons de fonctionner. Et suivant où vous êtes dans le monde, vous allez utiliser des systèmes de fonctionnement différents. Alors si vous êtes en Asie ou si vous êtes en Afrique, peut-être en Amérique du Sud, vous allez utiliser des cuves fermentation. Les anciennes cuves de pastel, ce sont des cuves de fermentation. C'est-à-dire que vous introduisez une bactérie dans votre mix et cette bactérie va nourrir votre cuve, mais en même temps, elle va retirer cet oxygène. Or là, on fait vraiment d'une manière très simplifiée. Mais il y a un autre système qui est vraiment... plus ou moins simplement utilisés dans l'Ouest, c'est-à-dire en Europe, en Euréique du Nord, etc., ce sont les cuves à réduction. Donc ça, ce sont des fonctionnements qui sont super rapides. Donc dans l'heure, si vous utilisez l'hydrosulfite, dans la journée, les deux, trois jours, si vous utilisez la cuve au sucre ou la cuve au fer. Et là, on utilise en fait deux éléments en plus de la couleur. Donc vous avez la couleur, c'est votre pigment. indigo ou pigment pastel si vous avez la chance d'avoir du pigment pastel c'est très rare et ça coûte très cher mais ça existe vous allez le mettre dans un milieu humide donc une cuve avec quelque chose qui est très alcalin donc en général on va utiliser la chaux éteinte assurez-vous bien que vous utilisez la chaux éteinte, la chaux vive ça peut être dangereux ça peut vraiment vous exploser à la figure. Donc de la chaux éteinte, c'est pas cher, ça existe partout. Et vous avez, quand votre indigo est dans votre cuve avec cette chaux éteinte, vous allez avoir besoin d'un troisième élément. Le troisième élément, c'est ce qui va retirer l'oxygène. de votre particule d'indigo. Et cet élément, c'est ce qui va produire la réduction. Alors, si vous faites une cuve naturelle, on appelle ça les cuves naturelles, vous utilisez ou la cuve au sucre, donc avec la fructose, ou la cuve au fer avec de la sulfate de fer. Suivant si votre cuve est aux fructoses, elle va devoir être gardée à température d'environ 30 degrés. La cuve au fer, elle peut descendre jusqu'à 10. elle marche bien mieux si elle est un petit peu plus haute, vers les 20-25, mais à 10, elle fonctionne encore. Donc par contre, vous avez une cuve qui est complètement chimique. Alors je n'aime pas employer le terme chimique parce qu'en fait, de la sucrose, c'est quelque chose de chimique aussi. On va dire synthétique. Si votre cuve est synthétique, vous allez utiliser non pas de la chaux éteinte, mais de la potasse. Et vous allez utiliser en... réduction de l'hydrosulfite. Alors, beaucoup, beaucoup, beaucoup de personnes commencent leur voyage avec leur parcours indigo avec la cuve hydrosulfite. C'est très rapide, c'est vraiment difficile de se planter avec la cuve hydrosulfite, en fait, ça marche toujours, mais ça sent tellement mauvais. comme le sulfure, ça sent les œufs gâtés. Et beaucoup, beaucoup de personnes se rapprochent de moi et disent Oh, j'aimerais bien faire votre sage indigo, mais en fait, moi, je dois mettre ma cuve dans la cuisine et ça sent tellement mauvais. Et en fait, non, il faut savoir que les cuves naturelles, ça sent pas du tout. Ou ça sent très bon.

  • Betty Beautifulslife

    Oui, ça sent très bon.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    C'est le retour que j'ai. Oui, oui. du tout donc en fait il faut vraiment vraiment faire attention alors moi je ne travaille je ne vais pas dire que je ne travaille jamais la cuve hydrosulfite ce n'est pas vrai elle a ses usages parce qu'elle est super rapide donc si vous faites un atelier quelque part vous pouvez monter une petite cuve très rapidement mais ma cuve préférée pour moi c'est la cuve au fer donc j'utilise de l'indigo en fait l'indigo qui est dans ma cuve au fer il vient de David Saint-Andreux c'est l'indigo que je lui ai acheté l'été dernier Il m'en reste encore.

  • Betty Beautifulslife

    Celui qui fait pousser au Maroc, c'est ça ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Non, je ne pense pas que c'est son indigo du Maroc. J'avais l'intention de le rejoindre au Maroc en octobre, mais je me suis pétée l'épaule et je n'ai pas pu. Je ne sais pas d'où il vient cet indigo, mais c'est l'indigo qu'on utilisait l'été dernier. Je suis venu en acheter un.

  • Betty Beautifulslife

    Est-ce qu'on peut dire aussi, il y a le côté négatif pour l'odeur de l'hydrosulfite, mais aussi pour le côté polluant ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    C'est aussi polluant. Voilà. En fait, si vous utilisez 15 grammes d'hydrosulfite dans votre cuve, vous ne polluez pas grand-chose. Donc, certaines personnes me disent, oui, mais moi, c'est une toute petite cuve. Mais il faut savoir que si un million de personnes font des cuves à l'hydrosulfite, ça fait un million de fois 15 grammes. En fait, c'est quand même mieux d'éviter de l'utiliser. Plus, vous n'apprenez pas grand-chose, en fait, quand vous faites la cuve d'hydrosulfite. Parce que l'hydrosulfite, ça marche tout seul.

  • Betty Beautifulslife

    D'accord. donc moi je voulais bien qu'on précise la différence entre la cuve au fer et la cuve hydrosulfite pour les gens qui démarrent qu'ils soient pas perdus et qu'ils fassent des confusions donc c'est bien qu'on ait précisé donc vous vous êtes passé de la cuve 1, 2, 3 de Michel Garcia là je renvoie les auditeurs sur l'épisode 1 et 2 du podcast mais aussi dans les épisodes du nuancier de l'avant où il détaille très clairement, il nous partage sa recette avec générosité donc j'invite les gens à aller sur Patreon pour écouter cette recette Et donc vous, vous êtes convertie à la cuve de David Saint-Andreux au fer, et on a bien distingué…

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Attention, ce n'est pas la cuve de David Saint-Andreux, c'est une cuve historique.

  • Betty Beautifulslife

    Non, mais je veux dire, c'est une cuve historique,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    vous avez été formée par David Saint-Andreux. Par David Saint-Andreux, oui, tout à fait. Alors par contre, je voudrais quand même préciser, il n'y a rien… la cuve 1-2-3, elle est très bien. Oui, oui. Elle est très facile à faire. C'est-à-dire que pour moi, j'ai une cuve qui fonctionne toute l'année dans mon atelier et pour moi, il y a beaucoup trop, pour moi, dans mon opérateur. Dans votre usage, oui, oui. Dans mon usage, il y a trop de chaud dans cette cuve. donc j'ai décidé de repartir de faire de la recherche et de repartir sur une formule d'origine pour voir si ça marchait et ça marche donc moi je repars dans ce sens là en fait donc ça c'est des formations que vous donnez donc

  • Betty Beautifulslife

    c'est vraiment ce que vous proposez en fait c'est des formations en ligne autour de vous mais aussi de la sensibilisation de la formation auprès de votre communauté on va dire locale

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    d'accord et je fais donc des formations dans l'atelier là où je suis pour des petits groupes 3-4 personnes si quelqu'un me contacte régulièrement je mets des formations sur une plateforme les gens peuvent venir et puis voilà quoi vous pouvez m'inviter à faire une formation au vert,

  • Betty Beautifulslife

    je viendrai avec grand plaisir d'accord vous avez aussi mentionné les collaborations, vous avez dit je fais de la formation et des collaborations est-ce que vous pouvez nous dire sans révéler de secret quel type de collaboration qu'est-ce que vous pouvez faire qui vous accompagne

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors par exemple, en ce moment, je suis en train de travailler sur une idée, parce que j'aime bien parler de ce qui va se passer dans le futur, pas nécessairement ce qu'on a fait auparavant, donc avec une organisation qui est dans le nord de la Thaïlande, Chiang Mai. Et on est en train de parler d'une collaboration qui aurait lieu en décembre, où en fait on travaillerait avec les tannins. En fait les tannins, donc le système de colorer de la fibre avec des tannins, en utilisant soit le système tannin plus sulfate de fer pour faire oxyder la couleur, ou... un bain de tannin et une impression à la boue riche en sulfate de fer, en fait c'est la même chose, c'est la même relation entre les éléments, simplement c'est fait d'une manière différente, c'est vraiment universel, ça existe partout dans le monde. avec des formats différents, mais partout où je suis, je retrouve une plante riche à tannin qu'on utilise quelque part. Alors, pour moi, c'est la noix de Galles, c'est mon tannin local, je vais dire, que je peux trouver quand je fais des balades. Quand j'étais dans le nord de la Thaïlande, c'était un arbre qui s'appelle le mirubolant qui donne une belle teinture jaune si on l'applique sur de la fibre. qui est mordancé, mais qui, lorsqu'on l'oxyde avec de la sulfate de fer, va nous donner un très beau gris, presque noir, si on force la dose. Donc, partout, ça existe, ces tannins. Donc, en fait, on est arrivé avec cette idée, là, je ne vais pas nommer l'organisation pour l'instant, parce qu'on est en train de finaliser ça, où, en fait, il y aurait une installation là-bas, à Chiang Mai, dans le nord de la Thaïlande, parce qu'en fait, le mois de décembre, c'est là où il y a plein de festivals, il y a beaucoup d'activités, etc. Mais en même temps, on ferait un appel. un appel de pièces, on n'a pas défini ça exactement, où en fait on demanderait un certain nombre d'organisations, d'artistes, de personnes dans le monde. de nous faire parvenir des pièces qui auraient été teintes ou imprimées au tannin. Et en fait, l'idée, c'est un peu de travailler en communauté, mais une communauté un peu différente.

  • Betty Beautifulslife

    Oui,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    plus élargie. En fait, quand j'ai quitté la France et quand je me suis installée ici, et un peu plus tard, quand j'ai commencé à travailler un petit peu avec l'Asie, mon village s'est agrandi. En fait, des communautés, j'en ai plein. Quand j'étais dans le nord de la France, ma communauté, c'était l'île Roubaix-Tourcoing-Vinne-Lavadasque. Je suis arrivée ici, c'est devenu la région de Glasgow. Mais en fait, des communautés, j'en ai plein dans tous les sens. Et donc, là, je me rends compte en fait que j'ai une communauté d'acteurs tannins. et elle est partout dans le monde ces gens sont vraiment spéciaux et je veux vraiment travailler avec eux donc là c'est le projet que j'ai pour la fin de l'année alors gardez les yeux ouverts parce qu'il y aura peut-être un appel d'offres quelque part vous pouvez peut-être faire une pièce Tannin et l'envoyer pour faire partie de vous

  • Betty Beautifulslife

    me tiendrez au courant si vous avez un relais alors donc là j'ai compris donc un travail demain sur plutôt les Tannins Je voudrais maintenant qu'on rentre dans la technique. J'aimerais vous lancer sur deux sujets. L'écoprint sur papier, vous l'avez dit, ce n'est pas fréquent. en gros, sans révéler de secret, parce que l'objectif aussi, c'est que les gens aillent se former, parce que c'est bien d'aiguiser la curiosité, mais c'est mieux de faire et de pratiquer avec vous. Qu'est-ce qui change concrètement entre un écoprint sur tissu, un écoprint sur papier ? Quels sont les points de vigilance ? Quelles sont les petites astuces que vous pouvez nous partager et nous expliquer ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord. Alors... Est-ce que je peux parler super rapidement de mes stages, de mes ateliers ? Bien sûr. Oui, parce que sinon, je risque d'oublier en fait. Donc, à savoir que je ne fais pas beaucoup d'activités sur la France, mais que j'anime deux ateliers d'une semaine chacun du côté de Toulouse, cet ét�� en juillet, où on va travailler les coprines sur papier. Alors, un de ces stages sera pour l'organisation Fottre Formation. Il est ouvert. pour réservation déjà. Si vous n'arrivez pas à les trouver sur Internet, faites-moi un petit coucou sur Instagram et je vous enverrai les liens. Ce stage sera en français essentiellement. Le deuxième est vraiment pour des participants que j'ai déjà, mais il me reste quelques espaces là sur ce stage et il sera plus ou moins en anglais. Mais il sera un petit peu plus complet. Alors là, ça sera sur papier, une journée tissu et une journée cuir. parce que je commence à travailler énormément chez toi c'est magnifique donc le cuir c'est un peu particulier c'est la super texture protéinique donc c'est super super joli c'est vraiment sympa à travailler donc par contre c'est un peu plus cher au niveau de l'achat du cuir ça c'est du cuir d'agneau et puis il faut savoir quoi en faire c'est incroyable les couleurs qui ressortent comme ça c'est la pochonile qui vient des îles Canaries le canaturex le bleu c'est le petit nus et le jaune c'est des feuilles de mon jardin les petites feuilles vertes ce sont des feuilles de... De la famille en fait de l'érable. Un érable en barre, non ? Donc là, c'est vraiment de l'érable japonais parce que les feuilles sont toutes petites. D'accord.

  • Betty Beautifulslife

    Il y en a une là sur le côté. J'ai l'impression de vraiment reconnaître de l'érable du liquide en barre en fait. Mais OK, d'accord. Non, mais c'est magnifique.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Donc là, elles sont trop petites en fait pour être le liquide en barre. Mais ça fait partie de la même famille.

  • Betty Beautifulslife

    C'est magnifique. Je suis très étonnée du retour de la couleur en fait. Ah oui.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui.

  • Betty Beautifulslife

    Vous voyez ce que je veux dire ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    En fait, le cuir, c'est une matière protéine. de protéines en fait c'est comme la super soie en fait c'est vraiment la même chose donc en fait le premier stage que je ferai du côté Toulouse là il y aura une journée cuir là dessus, le deuxième stage on se concentre essentiellement sur le papier alors pourquoi le papier ? bon il n'y a pas de secret en fait j'ai commencé avec le papier parce que je travaillais le papier auparavant et voilà Ça s'est fait comme ça. Peut-être que si j'avais commencé avec le tissu, je ne serais jamais arrivée au papier. Ce n'était pas vraiment un choix à la base, mais c'est un choix maintenant. Parce qu'en fait, c'est une matière que j'aime beaucoup, beaucoup travailler. Au niveau des usages, je trouve que c'est très versatile. En fait, avec du papier, on peut faire simplement des cadres. Mais on peut également le transformer en cartes, en livres, en sculptures. Il y a tellement, tellement d'usages. le tissu c'est très sympa mais bon au bout d'un moment on a suffisamment d'écharpes suffisamment de robes donc pour moi le papier c'est beaucoup plus créatif d'abord au niveau de l'impression sur papier pour moi en tant que débutant ça vous permet d'avoir un résultat plus satisfaisant, plus rapide Le traitement du tissu, chaque fibre va réagir à la teinture et au mordant d'une manière différente. Si vous avez dix cotons différents, vous allez avoir dix résultats différents. et au début quelquefois ça peut être un peu déstabilisant quand vous commencez vous n'avez pas trouvé en fait votre tissu de choix ou vous ne comprenez pas vraiment la différence entre la fibre de lin et la fibre de coton travailler avec le papier ça vous donne un résultat immédiat donc pour moi c'est aussi un point important mais également au niveau des choix de matériaux parce que beaucoup de personnes commencent avec l'éco-print et elles n'ont pas vraiment de gros budget parce qu'il faut savoir qu'acheter du tissu ça coûte quand même assez cher une écharpe de soie si vous voulez travailler sur une écharpe de soie ça vous fait 20 euros comme ça pour rigoler et il n'y en a qu'une hum le papier, vous pouvez travailler avec du très beau papier, genre papier artistique. Alors moi, j'aime beaucoup le papier, comment on appelle ça, Paper Mill Fabriano en Italie. Donc ça, c'est mon papier de choix. Et je travaille... d'une manière, par préférence, avec un papier pour l'impression, pas un papier pour la peinture, comment on appelle ça ?

  • Betty Beautifulslife

    L'aquarelle.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    L'aquarelle, voilà. Je préfère ne pas travailler avec le papier aquarelle. Pourquoi ? Parce que le papier aquarelle, il est traité pour absorber. en fait, d'une manière poétique, la peinture que vous déposez dessus. Donc, quand vous faites une impression botanique sur le papier aquarelle, elle a tendance à se diffuser. Donc, si vous voulez une impression qui a un look très poétique, c'est bon. Mais si vous voulez des impressions qui sont super nettes, alors, le papier d'impression, là, je vais vous donner un super secret. ça c'est du papier peint en fait alors chez nous en Écosse on appelle ça en fait c'est un papier qui n'a pas été imprimé qui est disponible chez Casto en rouleau de 10 mètres pour, alors chez nous c'est à peu près 10 livres, donc je ne sais pas, on va dire 12, 13 euros, quelque chose comme ça pour un rouleau de 10 mètres vous pouvez faire beaucoup d'impression sur ce type de budget alors les couleurs ne sont pas exactement les mêmes mais quand vous commencez ça vous aide énormément de pouvoir travailler avec un matériel qui est vraiment peu cher et qui vous donne de bons résultats d'accord donc en fait l'équivalent de ça c'est d'acheter un drap de lit qui vous donne beaucoup de coton mais en fait la fibre n'est pas terrible pour travailler donc en fait c'est ça la différence donc pour moi en fait travailler avec le papier maintenant c'est vraiment devenu une préférence c'était un accident mais maintenant c'est devenu une préférence aussi je travaille avec des petits morceaux donc des petites bandes comme ça et ça je n'ai pas commencé comme ça j'ai commencé avec des choses assez importantes genre 30 cm sur 1 m mais c'est vrai que quand on commence le nerf de la guerre dans l'écoprint c'est de pouvoir vraiment rouler des bandoles qui sont très très très serrées ça c'est difficile les feuilles bougent dans tous les coins c'est mouillé etc on ne sait pas comment faire exactement quand vous commencez avec des choses qui sont incontrôlables, ça vous donne trop de variables à essayer à maîtriser. Donc, je me suis rendue compte, en fait, quand la crise Covid est arrivée et que j'ai bougé tous mes stages sur Internet, j'ai travaillé avec énormément, énormément de gens qui travaillaient à la maison, qui n'avaient pas de studio. qui utilisait une vieille casserole et qui travaillait dans la cuisine, qui ne pouvait donc pas trop… Pas de plan de travail large. Pas de plan de travail, rien du tout, mais qui aussi doit faire très attention parce qu'attention, on utilise quand même des produits un peu chimiques. La sulfate de fer, ça contamine quand même, même si ce n'est pas super dangereux, ça contamine. Donc, en fait, il faut essayer de limiter son espace de travail. Et en fait, je me suis retrouvée au début de Covid. avant je travaillais dans un grand studio et tout à coup j'avais un mètre carré où je pouvais faire mes démonstrations donc j'ai tout réduit en taille et je me suis rendu compte que finalement mes participants apprenaient beaucoup plus vite parce qu'ils travaillaient sur des petits morceaux comme ça alors une fois que vous connaissez votre truc il n'y a rien qui vous empêche ensuite de passer au plus grand pour une ou deux bundle que vous avez envie de faire. Mais c'est toujours pareil. Vous avez des tas d'impressions comme ça, vous pouvez en faire un bouquin. Vous pouvez en faire plein de choses. Si vous avez des tas de grandes impressions, ça ne vous donne rien de plus. C'est beaucoup plus fatigant à préparer. Et une fois qu'elles sont faites, ça vous encombre. Donc pour moi... il n'y a pas photo c'est vraiment idéal donc en fait ça c'est un petit peu des secrets alors je vous explique en fait celle-ci elle est vraiment un peu spéciale c'est du Cotinus que j'ai imprimé en novembre 2021 en Hollande, un endroit qui s'appelle, sur une petite île qui s'appelle Ameland. En novembre, ils ont un festival artistique chaque année. L'île complète est complètement ouverte à un certain nombre d'artistes qui viennent faire des résidences, animer des stages, etc. Et donc, avec deux amis hollandaises, On s'était réservé un espace et pendant un mois, on devait travailler avec les coprines, on devait enseigner les coprines, etc. On avait un logement. Et puis voilà, quelques jours avant le départ, la Hollande a décidé de faire un autre lockdown. parce que Covid était toujours un peu présent donc moi je me suis retrouvée mon logement c'était dans une petite caravane sur la plage c'était novembre sur la côte de la Hollande il y avait un vent comme ça j'étais en vélo et je me suis retrouvée toute seule tous les restaurants étaient fermés parce qu'il y avait le lockdown et j'étais là pendant un mois donc pour m'amuser le soir je me suis achetée une petite un point de cuisson un point de cuisson tout petit comme ça que je pouvais mettre avec une prise et je me faisais des éco-prints et ça donc ça a vraiment été fait avec, d'ailleurs non j'arrive pas à le récupérer mais mon petit cooker il est comme ça en fait donc tous les soirs je faisais mes petites éco-prints comme ça, ça me passait le temps parce que la télévision elle était en néerlandais et il n'y avait pas d'internet c'était vraiment la galère la plus complète mais il y a vraiment vous pouvez faire de tas de choses Donc ça c'est du papier de bambou qui vient du Japon.

  • Betty Beautifulslife

    Vraiment étonnant, des couleurs quoi ! C'est vraiment impressionnant par rapport à ce qu'on voit d'habitude, je trouve ça lumineux.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    C'est une question de mordant sage. Alors je vous montre ces trois, parce qu'en fait ces trois sont faits à partir de feuilles de cotinus de mon système de mordant sage. et la couleur derrière, c'est de la noix de gale. C'est la même couleur, le même bain de teinture, elles ont été imprimées en même temps, dans le même pot. La différence, c'est le papier.

  • Betty Beautifulslife

    Alors, c'est ça que j'allais vous demander, Betty. Il n'y a pas une histoire. J'ai déjà reçu quelqu'un qui faisait de la teinture sur papier, qui m'avait expliqué que sur le papier, et pareil pour l'encre, Elisabeth Dumont pour l'encre, elle m'avait précisé, attention ! Les papiers ont des pH différents, des usages différents,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    et donc,

  • Betty Beautifulslife

    du coup, les réactions sont différentes.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Complètement différentes. On revient là où on a commencé tout à l'heure, il faut tester. Si vous commencez à travailler avec un nouveau papier, il faut retester. D'accord. Retester.

  • Betty Beautifulslife

    Et adapter.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Et d'ailleurs, avec ce système, on travaille avec le papier, mais on a également… Nous, on appelle ça en anglais un blanket, une couverture qui ramène une partie du mordant sur le papier. Alors, quand vous travaillez avec ce système de blanket, vous pouvez faire des impressions très sympas, sans feuilles, simplement avec un bain de tannine et un bain de sulfate de fer. Quand vous travaillez avec la noix de gane, il se passe un truc. dément que tout le monde est super étonné quand vous le faites au début c'est que quand vous imprimez le papier et le tissu le papier sort rose et le tissu sort gris et ça c'est une histoire de péage et j'ai énormément de participants, enfin d'élèves, qui reviennent vers moi en disant qu'est-ce que j'ai fait ? Je dis rien du tout, c'est la différence de pH en fait entre papier. Oui, oui. Papier, ça n'est pas papier. Papier, ça n'est pas papier. Mais c'est la même chose avec le tissu.

  • Betty Beautifulslife

    Oui, non, c'est ce que j'allais dire, c'est la même chose. Et alors du coup, donc pour l'écoprine sur tissu comme sur papier, il y a une histoire de mordansage.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, tout à fait.

  • Betty Beautifulslife

    Je pense que, alors, on en avait parlé, mais c'est un mordantage moins long, enfin le papier est moins imbibé dans le...

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors, pas oui et non, oui et non, c'est-à-dire que le papier ne s'imbibe pas. Le papier, tous les papiers, plus ou moins, sont traités pour ne pas absorber. Il y a très peu de papiers qui absorbent. Peut-être... le papier mulberry, quelque chose comme ça, mais la plupart des papiers n'absorbent pas. Donc, en fait, le mordant, il se passe… En surface. En surface, simplement. OK ? Ce qui veut dire qu'il faut faire super attention parce que quand vous essayez de mordancer des mordants comme ça, hein, donc, moi, j'utilise, vous savez, des grands bacs plastiques, comment on appelle ça, habitat ou je ne sais pas quoi, que je remplis et que je remplis. et donc de mordant et je vais couler mes petits papiers hop comme ça et je vais les déposer dedans parce qu'en fait il faut que le mordant touche l'ensemble du papier d'accord quand vous mordancez du tissu le mordant va passer dans le tissu

  • Betty Beautifulslife

    on vous dit quand même de bien le mélanger.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Vous assurez que le mordant soit partout. Mais le papier, si vos deux surfaces se touchent ici, c'est tout simple, il n'y a pas de mordant ici. Quand vous faites votre impression, vous allez avoir une marque d'une couleur différente.

  • Betty Beautifulslife

    D'accord. Et alors, plutôt en rouleau qui ne se touche pas et immergé verticalement ou à plat, comme quand on développe une photo ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    si vous les mettez à plat vous déposez le premier ça descend vous déposez le deuxième un petit peu à la fois ça descend au moment où ça touche donc en fait trouvez-vous votre système par rapport à l'espace que vous avez par rapport au papier que vous ayez essayé de m'endanser il y a aussi mon truc idéal c'est en fait j'aimerais que quelqu'un me bâtisse un tiroir vous savez comme les tiroirs de cuisine là assez en inox, avec des lignes où je peux en fait attacher mes papiers verticaux à descendre et à remonter de mon dansage. En fait, il vous faut trouver un système qui vous permet d'immerger votre papier afin que au moins le... Enfin, le... en fait, vous n'arrivez pas à différencier une des...

  • Betty Beautifulslife

    Une des deux faces.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Une des deux faces. Donc, en fait, il faut que vos deux faces... Là, je n'ai pas d'exemple de mauvais mordant sage, mais ça arrive très, très régulièrement où, en fait, quelque chose bouge. Oui.

  • Betty Beautifulslife

    Et du coup, ça se superpose.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Ça se superpose. D'accord, je comprends. Et en fait, vous ne vous en rendez compte que quand vous avez fini le travail.

  • Betty Beautifulslife

    et alors du coup technique de mordansage, il y en a plusieurs moi on m'a parlé papier photo mais du coup ça dépend aussi de la quantité qu'on a à mordanser, vous vous parlez d'une technique verticale donc le mordansage il est quand même moins long que pour le tissu c'est à dire que vous le trempez mais vous le trempez pas 3 heures en fait ça dépend du mordansage ça

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    dépend du mordansage ça ça dépend pas ça dépend pas en fait du support, ça dépend du type de mordansage. Donc en fait, en général, quand vous utilisez un mordansage, alors je sais pas qui vous avez parlé auparavant.

  • Betty Beautifulslife

    Alors j'ai eu Cueillette Paris, qui fait des petites cartes, des petites cartes postales, ou des petits carnets. L'épisode va bientôt sortir, donc vous allez entendre. On a parlé de l'éco-print avec Beste Bonnard, c'est l'épisode 16, où on a vite fait... je pense avec elle fait un point sur le papier et c'est tout écoprint papier non après on a eu Laurence Loiseau-David donc du bleu de l'eau sur Instagram qui elle fait de l'écoprint du tatakisomé et du cyanotype et elle expliquait qu'il y avait quelques parallèles entre le cyanotype et des fois les préparations d'écoprint sur papier mais on n'a eu personne de spécialiste d'écoprint sur papier

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    C'est pour ça que je vous pose un peu l'expérience. Là, je suis en train de regarder un travail de cueillette Paris sur papier. Mais là, je ne suis pas capable de voir ce qu'ils utilisent comme un mordant sage. Mais en fait, ça dépend un peu du type de mordant sage. D'une manière générale, le mordant sage papier va être dans la même… dans la même orientation que le tissu, mais quand même un peu différent. Alors, en fait, le mordansage traditionnel, c'est vous travaillez avec un mordansage qui va vous sécuriser les couleurs, donc de la lin, par exemple, ou de l'acétate d'alumine, suivant ce que vous voulez utiliser. Et ensuite, vous allez rajouter la sulfate de fer quelque part. dessus, dessous, à un moment. Ça dépend de votre technique. Mais le mordant sage de base, ça va être la laine ou la sulfate d'alumine. Ou la sulfate d'alumine. La sulfate d'alumine, oui. Dans ce cas, pour le papier, moi, je laisserai le papier un petit peu plus longtemps dans le bain. Oui, d'accord. Par contre, vous avez des mords dansages combinés. Donc ça c'est un peu comme le mordansage de Michel Garcia pour l'impression avec les block prints, où là en fait l'ensemble des mordants vont être combinés dans un même bain, où là vous avez déjà la sulfate de fer présent dans le bain, mais votre mordant il est... il a un pH vraiment très différent. Et là, il est préférable de simplement tremper le papier et là, le laisser sécher.

  • Betty Beautifulslife

    D'accord, ok.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Donc ça, c'est un peu... J'aime pas commencer à expliquer un peu trop comme ça dans un podcast parce que je pense que ça risque de rendre très...

  • Betty Beautifulslife

    Donc, vous avez raison. On va... Donc, les gens qui sont intéressés,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    allez vous former.

  • Betty Beautifulslife

    Mais donc, du coup, pour faire le... Donc, il y a un mordansage, une phase de mordansage du papier. Ensuite, il y a un séchage où vous mettez déjà vos feuilles séparées.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Ça dépend du type de mordant sage. Ça dépend du type de mordant sage. D'une manière générale, il est possible pour tous les procédés, que ce soit papier ou tissu, de préparer… Alors, en anglais, on dit batch mordant Ça veut dire mordancer c'est vraiment ennuyeux. C'est intéressant parce qu'en fait, c'est peut-être probablement… le mordansage, c'est ce qui va déclencher une très très belle impression ou une impression beau. et en fait c'est le procédé qui est le plus ennuyeux de tous mais c'est le plus crucial et c'est le procédé crucial donc quelquefois je mets des photos sur mon Instagram quand je m'ordonce du papier en gros quand je fais des ateliers j'ai 300 feuilles de papier à m'ordoncer et ça sèche dans tous les coins, partout ça c'est incroyable euh et il est toujours possible de m'endanser à l'avance. Ça, c'est certain. Donc,

  • Betty Beautifulslife

    comme le tissu.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Comme le tissu.

  • Betty Beautifulslife

    Le tissu, on peut faire des batchs,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    donc une grosse quantité,

  • Betty Beautifulslife

    et les stocker. Moi, on m'avait éclaté. Tu les mets dans des... Tu les plies, tu les mets dans des... Soit dans des caisses ou dans des trucs plastiques, machin. Dans tous les cas, voilà, une fois que c'est m'endansé, ça tient. Donc, c'est la même chose pour les papiers.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    C'est la même chose pour les papiers. Par contre, il faut faire super important... Super important... de bien mettre des notes sur ce que vous avez fait sur le papier. Parce que si vous ne connaissez pas votre truc, c'est impossible de déterminer ce qu'il y a.

  • Betty Beautifulslife

    Oui, d'accord. Donc, c'est cette histoire qu'on m'avait dit, des pochettes avec un nom mordancé à tel type de mordant, tel type de fibre, parce que des fois, on en fait tellement qu'on ne sait plus. Donc, comme le tissu, on peut conserver la phase de mordançage, elle est cruciale. Après, il y a séchage ou non. et ensuite c'est la technique de l'éco-print sur le dessus est-ce que les feuilles vous les trempez avant dans quelque chose ou est-ce que les feuilles elles sont fraîches ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    ça dépend de la saison soit fraîche soit sèche là par exemple je suis entourée de grands bagues plastiques avec des feuilles sèches que j'ai récupérées en septembre octobre et qui vont me permettre de continuer à travailler jusqu'à avril, grosso modo.

  • Betty Beautifulslife

    Donc, on peut utiliser des feuilles séchées.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Ah, sans problème. Sans problème.

  • Betty Beautifulslife

    Il n'y a pas une phase de réhydratation, mais de... Ah ouais, d'accord.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Donc, ça, c'est une de mes feuilles de cotinus. Elles sont géantes. Ah ouais, pas mal.

  • Betty Beautifulslife

    Moi, j'ai des cotinus, j'en ai un pourpre et un doré, mais c'est des petites feuilles, quoi.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Ça, c'est le cotinus grasse, en fait. Ah, d'accord. Le cotinus grasse, il a toujours des grandes feuilles et... et celui-là en fait j'avais un projet pour cette plante et puis bon avec mon épaule ça s'est pas passé donc finalement j'ai récupéré les feuilles parce qu'elles sont super texturées donc en fait ça ça va définitivement pas me donner le bleu mais ça va me donner des belles impressions de toute façon en fait ce qui se passe par rapport aux feuilles c'est qu'il faut les réhumidifier si vous ne les avez pas conservées à plat comme ça les conserver à plat comme ça ça vous prend beaucoup de temps et moi j'ai très peu de patience Donc en fait, moi d'une manière générale, je les conserve, je les récupère en automne. Je fais quelque chose qui est peut-être... Il faut faire attention quand on travaille comme ça. Je les récupère directement sur l'arbre en fait. Au moment où elles commencent à tomber, je me rapproche des arbres où en fait j'ai des feuilles que je peux récupérer directement. des branches, parce qu'en fait, chez nous, en automne, il pleut énormément, et quand vous récupérez les feuilles par terre, vous avez déjà beaucoup de bestioles. Et donc, moi, ça, c'est dans mon studio pendant six mois, et... j'ai fait l'expérience une fois donc là maintenant je les récupère directement de l'arbre je les fais sécher mais à plat sur je sais pas ce que vous avez des faits de journaux etc et moi je les garde en dans des gamelles, des bacs, n'importe quoi. Là, sur le côté, je ne sais pas si vous voyez, à côté de la fenêtre, il y a des gamelles que je n'utilise pas en ce moment qui sont pleines de feuilles d'eucalyptus que j'ai gardées. Et au moment où vous les réutilisez, si elles sont toutes plates, vous les utilisez comme ça, mais si elles ne le sont pas, vous les réunissez dans l'eau pendant un moment. il faut faire attention attention attention parce que les feuilles que vous que vous récupérez en automne le pigment a déjà commencé à s'évader donc si vous les immergez dans de l'eau très chaude vous allez perdre la couleur immédiatement donc il faut faire quand même attention donc une fois soit feuilles séchées plates soit feuilles séchées réhydratées soit feuilles fraîches

  • Betty Beautifulslife

    vous l'appliquez sur votre papier qui est mordant c'est-à-dire qui est soit séché, soit non séché vous roulez est-ce que vous roulez autour de quelque chose parce que il y a eu plusieurs on a eu des échanges un morceau de bois, un morceau de cuivre un morceau de qu'est-ce que vous utilisez ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    moi je n'utilise pas le cuivre je n'utilise pas de cuivre du tout que ça soit en mordant en quoi que ce soit je ne l'utilise pas parce que pour moi le cuivre ça pollue le cuivre ça n'est pas un élément qui se dissout et donc pour moi c'est pas nécessaire j'arrive à avoir des super résultats sans cuivre donc je vois pas l'utilité sur tissu ou sur laine quelquefois utiliser le cuivre ça aide au niveau de la couleur par exemple si vous imprimez certains eucalyptus directement sur la laine et que vous faites ça sur une tige de cuivre, vous arrivez à avoir des rouges plus vibrants. Mais pour moi, sur papier, ça ne fait aucune différence. D'accord, ok. Donc, en fait, des bâtons de balai, je les coupe en moustache, spontanément, si je recycle. J'ai un mari qui fait le tour des...

  • Betty Beautifulslife

    du quartier il y a beaucoup beaucoup de gens qui aménagent quand ils aménagent il y a toujours beaucoup de bois qui n'a pas été utilisé ouais voilà donc de récup ouais ouais c'est bien donc enroulez donc les feuilles le bois est-ce que vous avez une astuce pour que les feuilles ne bougent pas ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors en fait, moi j'ai toujours une blanquette. Donc c'est toujours un morceau de tissu, un autre morceau de tissu. Donc ça c'est complètement recyclé, ça peut être n'importe quoi à partir du moment où c'est propre. Il faut que ça soit propre, mais ça ne doit pas être blanc nécessairement. Sauf que quelquefois vous avez une double impression quand vous utilisez une blanquette. Et la blanquette en fait c'est quelque chose qui va vous... qui va ou vous aider à faire sandwich avec vos feuilles, ou alors qui va vous aider à... à ramener quelque chose sur votre votre bandeau en fait, alors par exemple la blanquette c'est quelque chose qui peut venir déposer de la teinture sur votre blanquette ou un mordant additionnel ou simplement de l'eau ça dépend un peu de votre procédé donc en fait il y a plein de d'utilisation comme ça quelquefois ça crée une texture donc par exemple sur l'atelier qu'on fait voilà À côté de Toulouse, là, on va travailler avec, pendant une journée complète, on va travailler avec des blanquettes de teinture qui vont nous ramener de la texture sur les impressions. Et ça, bon, ça peut être super créatif.

  • Betty Beautifulslife

    Ah oui, carrément, ça ouvre des perspectives encore.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Incroyable. D'accord, ok. Ça sent vraiment de l'éco-print normal. Oui. en fait, toute bête, c'est-à-dire on a des feuilles sur un fond blanc, on arrive à ramener de la couleur, on arrive à transformer la couleur, on arrive à faire plein de choses. Là, je suis en train de regarder pour voir si j'en ai pas une. Non, j'en ai pas. Donc, en fait, ça peut être super créatif.

  • Betty Beautifulslife

    Et alors, du coup, une fois que c'est roulé autour d'un manche en bois, donc avec cette histoire de blanquette qui est comme un film protecteur, on va dire, ou un film qui apporte de la couleur, vous le faites à la vapeur

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    ça dépend et l'autre possibilité c'est quoi ? c'est de l'immerger dans l'eau ?

  • Betty Beautifulslife

    c'est l'immerger dans l'eau l'immerger dans l'eau ou l'immerger dans la teinture voilà dans la teinture par exemple ça c'est immerger dans la teinture c'est dingue je suis vraiment épatée je suis contente qu'on ait la vidéo et

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    que vous êtes ok pour le montrer parce que je suis vraiment surprise c'est vraiment joli ça c'est à la vapeur d'accord C'est fou, on voit hyper bien les feuilles.

  • Betty Beautifulslife

    Il faut vraiment, je pense qu'il faut commencer avec un procédé super simplifié. parce que le premier but d'ailleurs dans cet atelier c'est exactement ce qu'on fait c'est le premier votre premier but en fait c'est d'obtenir une impression claire, que ça soit de n'importe quoi de n'importe quelle couleur la couleur on s'en fout, on veut simplement que vous ayez une impression bien claire de votre feuille sur le papier après vous pouvez commencer à tester quand vous testez vous arrivez à à finaliser vos couleurs, vous arrivez à finaliser le look qui vous intéressera. Donc, par exemple, l'année dernière, dans ce stage, on a fait une partie immersion dans des bains de teinture, donc du bois de sapin, donc des bains de comme ça. et du bois de campèche donc ça nous donne un bleu comme ça et on a fait une partie en fait de teinture à la vapeur donc avec ce genre de truc j'avais dix participants et vraiment tout le monde a fait après ça un travail très très différent et le but c'est en fait d'avoir il faut obtenir les bases c'est un peu comme quand vous êtes en maths à l'école il faut apprendre l'étape de multiplication pour qu'après vous puissiez être créatif avec le reste mais si vous n'avez pas les bases vous partez nulle part en fait je pense le problème maintenant aujourd'hui c'est beaucoup de personnes ne comprennent pas le travail de base c'est ça pour vraiment réussir à être super créative après. Parce que la créativité, on l'a tous. Et on a tous des idées, on a tous des feuilles différentes. Puis ensuite, il faut vraiment travailler avec ce qui est local, ce qui est autour de vous.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Et alors, j'ai une question, Betty. Est-ce que... Donc, on a compris le principe, ça change à chaque fois. Le but, c'est d'avoir, comme vous disiez, les bases. Une fois que votre écoprint est réalisé sur papier, Est-ce que vous avez constaté une durée limite de conservation ?

  • Betty Beautifulslife

    Après, ça dépend. Je n'aide pas beaucoup, il y a beaucoup de faits dépendants. Mais en fait, l'écoprint, c'est... Un petit instant. L'écoprint, c'est comme la teinture naturelle, mais c'est la teinture naturelle structurée. Mais au niveau des règles, c'est la même chose que la teinture naturelle. Donc en fait, si vous avez une bonne teinture, un bon mordant, elle durera longtemps. Si vous avez un mordant défectueux ou une teinture qui est fugitive, ça passera assez rapidement. Mais également, il faut être raisonnable. Si vous mettez ça à la fenêtre...

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Ouais, ok.

  • Betty Beautifulslife

    Ça va partir assez rapidement.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, ok. Alors, du coup, on a vu pas mal de choses. On est rentrés dans les détails. J'ai une dernière question technique avant de passer en mode plus rapide parce que sinon, on aura un épisode de trois heures. Alors, je sais que c'est passionnant, mais encore sur une partie technique. vous m'avez parlé de votre technique de pochoir que vous aviez montré avec une pâte de soja. Oui. Alors, je n'y connais rien du tout. c'est pour ça que je suis curieuse que vous ouvriez cette porte. J'ai vu, je ne vous cache pas, c'était couleur garance. Il faisait des impressions avec de la pâte de riz.

  • Betty Beautifulslife

    Oui.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors, je n'ai pas retenu le nom, etc. Et je me suis dit, ça serait vraiment cool d'explorer. Et en fait, quand vous m'avez montré votre pâte de riz, votre travail ? Je me suis dit, en fait, c'est le résultat à peu près qu'ils ont eu. Mais vous, vous m'aviez parlé de pâte de soja. Et du coup, j'aimerais bien qu'on ouvre cette porte avec vous sur ce sujet.

  • Betty Beautifulslife

    Je vais vous introduire un petit bouquin. Malheureusement, il est en anglais.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Il faut s'y mettre.

  • Betty Beautifulslife

    Il est 80. Il n'est pas écrit par un anglais. Il est écrit par, je pense que c'est un Suédois, donc Costa Sandberg, adico textile. C'est en fait super informatif sur l'histoire de l'indigo. C'est des années 80. Et ce bouquin vous explique vraiment d'une manière super détaillée le traitement des impressions faites avec indigo dans les cultures et dans le temps, suivant où vous êtes dans le monde. En fait, plus ou moins tout le monde a utilisé l'indigo en tant que teinture pour faire des impressions à un moment ou à un autre. Dans certaines cultures, on utilise des résistes à base de... comme le batik de wax. La cire ? Le nom m'échappe à la cire, voilà exactement. Dans d'autres cultures, on va utiliser... Comment ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Le chibouri ?

  • Betty Beautifulslife

    La couture ? À la base de couture. Dans d'autres civilisations, dans d'autres cultures, on utilise un système de pâte. Alors, par exemple, en Afrique, avec l'adiré, on utilise la pâte au manioc.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord.

  • Betty Beautifulslife

    En Chine, on utilise une pâte à base de soja. Au Japon, on utilise une pâte à base de riz. Et quand vous commencez à lire un peu sur toutes ces techniques et à réfléchir un peu, vous vous rendez compte que finalement, on a tous voulu à un moment ou à un autre imprimer et on a utilisé les ressources qu'on avait localement pour se créer une technique. Alors moi, en fait, beaucoup, beaucoup de gens vont au Japon, d'ailleurs j'y serai en mai, et apprennent à faire des impressions. en utilisant la pâte de riz qui est relativement bien connue. La pâte de soja, pas trop connue, mais moi on me l'a apprise dans un voyage dans le nord de la Thaïlande où il y a beaucoup de minorités ethniques. Certaines de ces minorités ethniques viennent du sud de la Chine et elles ont donc exporté avec elles leur méthode d'impression. Alors, au Japon, la méthode de pâte de riz, de farine de riz, c'est vraiment développé d'une manière incroyable. Ils en ont fait un art qui est vraiment super, super beau, qui est vraiment très intéressant à apprendre. Pour moi, c'est un peu structuré. c'est très très artistique mais pour un débutant c'est un peu compliqué d'accord la méthode chinoise pour moi est beaucoup plus flexible les ingrédients sont faciles à trouver la pâte est relativement facile à faire après ça dépend un peu de votre créativité donc moi ici j'ai un exemple quelque part en fait c'est un motif euh un design qui a été créé il n'y a pas très loin d'ici à Paisley c'est magnifique et c'est relativement approchable pour un débutant en

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    fait c'est ce que j'enseigne d'accord et c'est avec un pochoir là ou c'est vous à la main qui avez fait ça ?

  • Betty Beautifulslife

    non ça c'est avec un pochoir on peut utiliser cette pâte avec un pochoir génial c'est la technique d'origine hum on peut utiliser cette pâte pour dessiner au pinceau. On peut utiliser cette pâte si on la liquidifie pour travailler avec écran. Il y a vraiment plein, plein.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    C'est un peu comme l'impression au mordant, sauf que là, ça a fait du blanc. Ça fait une réserve blanche.

  • Betty Beautifulslife

    Oui, tout à fait.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Donc, dans tous les cas, l'utilisation de la pâte de soja fait une réserve blanche. Elle peut fonctionner sur tout type de teinture, c'est-à-dire qu'on pourrait faire le même chose avec un bain de garance.

  • Betty Beautifulslife

    je pense non pas avec un bain de garance parce que le bain de garance pour avoir de la bonne couleur vous l'avez besoin très chaud il est probable que cette pâte se détacherait d'accord et est-ce que c'est comme la technique de

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    l'impression au mordant c'est à dire vous avez votre tissu vous venez faire vos motifs dessus et ensuite vous la trempez dans le bain de teinture et après vous faites un traitement pour virer la pâte de soja ou pas

  • Betty Beautifulslife

    Alors en fait, je connais bien les deux techniques, donc pour moi, il n'y a pas tellement de rapport entre les deux. Mais oui, dans l'application, vous commencez avec un tissu blanc ou coloré.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    ou coloré,

  • Betty Beautifulslife

    d'accord pas obligé de partir avec un tissu blanc vous appliquez votre motif avec votre pâte, il faut que ça sèche il faut que ça sèche très bien et ensuite vous pouvez faire vos bains de trempage dans l'indigo en faisant très très attention que votre pâte ne se détache pas et ensuite vous vous retirez la pâte et vous faites votre finition teinturante.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Est-ce qu'on retire la pâte ? Je crois que Michel Garcet l'utilisait en stage. On avait mis du son de blé ? Ça,

  • Betty Beautifulslife

    c'est différent. Ça, c'est vraiment pour le mordant.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, ok. Donc, ça n'a pas de rapport.

  • Betty Beautifulslife

    En fait, le son, vous l'utilisez avec le mordant parce que le mordant, il est rattaché au tissu par une gomme.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, c'était ça.

  • Betty Beautifulslife

    Donc en fait, le son est plein de phosphate et il va dissoudre la gomme.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, ok. Là, ce n'est pas le cas.

  • Betty Beautifulslife

    Non, ce n'est pas le cas. Votre pâte, elle n'a pas de... Comment dire ? Elle n'a pas de gomme attachée, donc le son n'a aucun...

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    d'accord et donc vous l'enlevez comment ?

  • Betty Beautifulslife

    à l'eau en frottant ou il y a un produit vous pouvez l'enlever en frottant moi j'utilise une petite truelle pour le racler et alors du coup vous Betty qui aimez beaucoup le support papier est-ce que vous avez essayé cette technique sur le papier ? absolument pas ça ne fonctionnerait pas non d'accord ok est-ce que cette technique a un nom ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    je sais pas en fait je suis contente de vous poser la question quand j'ai vu la photo de couleur garance ah alors ça c'est différent la tête de riz c'est appasomé je pense ah peut-être ouais c'est ça mais est-ce que pour le vous savez pas il y a un nom mais on l'a pas ok d'accord cool ça donne un S'il y a des auditeurs qui ont l'info, on attend un petit message.

  • Betty Beautifulslife

    Oui, tout à fait.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    C'est top. Bon, et franchement, on a exploré vachement de techniques. Moi, je trouve que c'était hyper nourrissant en termes de... Vraiment, j'ai trouvé ça génial. J'aimerais, si vous voulez, qu'on passe sur des questions d'inspiration. Un peu plus... On essaye de faire un peu plus court et un peu en ping-pong. ce que je voulais savoir c'est si vous aviez trois personnes inspirantes aujourd'hui à me mentionner vous me diriez qui ?

  • Betty Beautifulslife

    oh trois ça va être vraiment différent en fait il y a une personne qui m'inspire beaucoup en ce moment et j'ai fait un stage avec lui à Bali en mars c'est Aboubakar Fofana Donc ça c'est un artiste indigo, je ne vais pas dire un artisan, je vais dire vraiment un artiste, parce que ce qu'il fait c'est vraiment très très très différent. Donc il avait partagé avec nous une de ses cuves de fermentation et aussi pas mal de travail. Dans les personnes qui m'inspirent, en fait, moi les gens qui m'inspirent ce sont les petits artisans pratiquants. et en fait les gens qui m'inspirent le plus ce sont les artisans pratiquants du nord de la Thaïlande donc je suis j'ai passé la nouvelle année avec deux personnes Donc, un industriel qui vient de prendre la retraite et qui est en train de créer une ferme organique d'indigo, de pâtes d'indigo.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, donc une ferme biologique d'indigo.

  • Betty Beautifulslife

    Une ferme biologique d'indigo. Et donc ça, ce genre de démarche, ça, ça m'inspire énormément. J'ai également un... un jeune homme qui s'appelle, en fait on peut le retrouver sur Instagram, Man Craft donc M-A-N-N Craft, qui est aussi dans le nord de la Thaïlande, donc qui est un artiste de teinture naturelle en fait qui a fait collège d'art sur Bangkok, qui est un artiste de teinture naturelle qui a ouvert un jardin teintorial dans le nord de la Thaïlande, à Sakonakon et qui est extrêmement qui m'inspire énormément j'ai eu la chance de le rencontrer en 2020 juste avant Covid, on faisait des échanges de techniques et je lui rends visite chaque année quand je peux bien sûr sauf s'il y a une pandémie j'y étais en décembre de nouveau il a créé ce jardin il a vraiment une communauté autour de lui qui l'aide à bâtir ce jardin qui est immense, où ils cultivent de l'indigo, des arbres, donc des arbres mirobolants, des arbres tiques, etc., qui partagent son savoir, mais qui aussi fabriquent un produit. qui parle très très bien anglais pas trop français qui vient en Écosse de temps en temps et ça ce sont le genre de personnes qui me vraiment qui m'inspirent énormément est-ce que vous pouvez vous nous avez parlé des

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    voyages que vous avez fait autour de la couleur vous nous avez parlé de la Thaïlande vous nous avez parlé de Bali vous venez aussi en France c'est aussi un voyage vous avez parlé de Vous avez parlé d'autres endroits, il me semble. Est-ce que vous pouvez nous dire, parmi les voyages que vous avez faits, ceux que vous avez trouvé les plus riches autour de la couleur végétale, de l'écoprint, de notre univers ?

  • Betty Beautifulslife

    En fait, c'est vraiment mon go-to place, c'est vraiment le nord de la Thaïlande, donc la région de Chiang Mai, mais également le côté qu'on appelle Isan, donc I-S-A-A-N, qui est en fait le… l'endroit où se cultive le riz et la soie, etc. Parce qu'en fait, les gens là travaillent vraiment d'une manière super, super écologique. Donc, j'ai passé deux, trois jours avec un couple qui fabrique de la pâte d'impression, deux artistes, mais également qui font beaucoup de travail communautaire, qui faisaient de la pâte d'impression. On a fait de la pâte d'impression avec... de la terre qui vient de 30 endroits différents dans leur localité, donc un peu comme des ocres. Oui, exactement. Et l'ensemble des éléments qu'on a introduits dans cette recette de pâtes, tout venait de leur terrain, de leur ferme. Incroyable. On a pris du tamarin, on a extrait les graines de thym, on les a fait bouillir pour en obtenir de la colle. qu'on a utilisées dans notre recette. Le côté alcalin, vous allez rire, mais c'était l'urine de leur bœuf. La pâte qui était utilisée pour fabriquer cette pâte, c'est en fait la sève de leurs arbres. Rien n'a été acheté. Tout a été utilisé localement. moi ça me ça me fuel d'une manière incroyable j'ai des idées j'imagine

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    il conserve cette c'est ça, c'est nous, on s'est un peu trop détachés de la nature de ce lien et vous n'êtes pas la première à me le dire j'ai vraiment eu beaucoup de retours dans ce sens là donc vraiment le nord de Thaïlande ok,

  • Betty Beautifulslife

    dans la Thaïlande parce que vraiment c'est là où je retrouve les sources en ce moment je suis en train de travailler sur une autre recette de cuve indigo qui est la recette traditionnelle de la cuve de Thaïlande où je suis en train de travailler en fait sur des bouquins anciens mais également je fais des stages avec différents teinturiers là-bas pour essayer de bien cerner les éléments parce que je voudrais la recréer ici mais avec les éléments que j'ai à côté de mon emploi donc pour ça offrir une alternative à cette cuve qui est vraiment super écologique mais ceci dit j'ai écouté hier parce que je me suis dit je vais quand même me préparer j'ai donc écouté le podcast sur l'indigo en Guinée Henri. C'est en Guadeloupe. Pardon, en Guadeloupe. Et ça m'a super, super inspirée. D'ailleurs, j'adorerais le rencontrer en fait.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors, c'est un personnage.

  • Betty Beautifulslife

    C'est un personnage très, très simple.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    De bon sens.

  • Betty Beautifulslife

    Voilà. De bon sens.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    En fait, finalement, tout le monde me fait des retours sur l'épisode d'Henri-Joseph de Phytobocase. Mais en fait, c'est... c'est du bon sens qu'il applique parce qu'il observe la nature et qu'en fait, il n'essaye pas de la maîtriser dans le sens,

  • Betty Beautifulslife

    il la contrôle,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    il la laisse s'exprimer, il observe et il applique. Non, non, c'est incroyable.

  • Betty Beautifulslife

    En fait, c'est vraiment une super réflexion ça, parce qu'en fait, dans mon apprentissage, en fait, je n'essaie jamais d'arriver à une certaine couleur. Je travaille avec la nature, j'observe la couleur que la nature veut bien me donner. et avec gratitude je l'accepte et je travaille avec cette couleur ça je pense c'est une approche qui est beaucoup plus raisonnable et beaucoup plus riche que de faire ce qu'on fait en ce moment. Il y a une organisation en ce moment au Canada qui vend des formations pour beaucoup d'argent. MyWave, c'est pas ça ? MyWave, voilà, exactement. Alors, leurs formations sont assez complètes, mais elles sont basées sur des petites boîtes de colorants qu'ils vendent pour un tarif vraiment positif et qui, en fait, n'apprend rien du tout.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Ce qu'il faut savoir, ce que j'ai compris moi au fil du podcast, c'est qu'en fait, et c'est ça que j'essaye aussi de communiquer dans ce podcast, c'est que les envies, les volontés et les projets de chacun sont différents. Il y a des gens qui veulent travailler avec les extraits, il y a des gens qui veulent travailler avec des choses préparées, il y a des gens qui veulent travailler directement avec les plantes. En fait, on a une diversité des... projets, des envies et du matériel utilisé, mais c'est vrai que Maïwa, voilà, leur produit, alors je ne connais pas plus, mais on m'en a beaucoup parlé, surtout la Canadienne que j'ai eu, Marie Lébain. donc voilà en fait ça dépend vraiment du projet de chacun ça dépend vraiment de la volonté des gens est-ce qu'on se rapproche au max du végétal ou est-ce que des gens ont fait un premier pas en colorant on va dire de manière végétale mais oui je suis d'accord avec vous il y a c'est au niveau pour moi c'est au niveau de l'apprentissage en fait je

  • Betty Beautifulslife

    pense que quelques démarches qu'on fait il faut qu'on apprenne quelque chose oui et quand on se détache trop

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, on ne fait plus le lien dont on parlait.

  • Betty Beautifulslife

    Le lien a disparu quelque part. Et en fait, moi, mon air de guerre, c'est vraiment de forcer les gens qui passent par mon studio, qui passent par mes formations, etc., de faire un lien quelque part, de se rattacher. Donc, je suis petite fille de... Enfin, pas de fermée, de vigneron. dans le sud de la France, et je passais mes vacances à faire du vélo entre les vignes, ça m'est resté là quelque part. En fait, je peux me rappeler de la couleur de la terre entre les vignes, même si je n'ai jamais cultivé, j'ai en fait ce lien avec le côté très… terroir et nature et en fait pour moi c'est bien d'avoir accès à des petites boîtes de couleurs mais c'est mieux de faire moins mais de le faire plus en profondeur après il y a des gens,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    j'ai des gens sur Instagram qui m'envoient des messages en me disant Pauline je voudrais changer, arrêter ma cuve à l'hydrosulfite, me rapprocher de la nature, il y en a qui me disent bon bah allez maintenant je me décide, j'arrête les extraits je passe aux plantes naturelles, alors après ça dépend le chemin, c'est peut-être c'est peut-être un commencement mais c'est pour ça que j'aime bien aussi sur le podcast qu'il y ait des gens qui travaillent de tout à partir de tout pour que chacun vienne trouver un peu ce qu'il cherche et qui dont il a besoin alors j'ai un message j'espère que ça va on va voir ah non donc ça s'est coupé

  • Betty Beautifulslife

    Ah, ça y est, je vous ai retrouvé. C'est un peu perdu.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors du coup, je voulais vous demander quelques livres. Quelques livres, donc vous en avez montré en...

  • Betty Beautifulslife

    Le livre qui me botte en ce moment, c'est celui-là.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Bleu et ocre de Guinée. Ah, je n'ai jamais entendu parler. Dame Chantal Gravelini.

  • Betty Beautifulslife

    Gravelini.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Et Annie Riguedet.

  • Betty Beautifulslife

    Riguedet, oui. En fait, je ne sais plus où j'ai acheté ça, mais c'est vraiment pas mal. En fait, l'indigo m'intéresse super. Ce sont des cuves indigo d'Afrique. donc travailler avec la boue le beau Goulan oui voilà il y a plein d'histoires plein d'images mais également des recettes génial c'est super vous avez proposé que des livres qu'on ne connait pas c'est bien et donc ensuite pour les gens qui lisent l'anglais cet auteur, la Gosta Sandberg il est vraiment à suivre Donc ça, c'est un deuxième de ses livres, avec trois teintures rouges, enfin non, trois teintures un peu sympas, le Cochenil, la Garance et le Murex. Et donc en fait, ce que j'aime bien avec Gustav Sandberg, c'est vraiment, c'était un académique, donc il y a toujours beaucoup d'histoires, beaucoup de facs et beaucoup, beaucoup de notes avec… des choses à retrouver. Souvent, je pense, quand on lit sur l'indigo, on parle toujours de l'Afrique, de ci, de ci, de ça. On ne parle jamais de l'Europe. Costa-Saint-Berg parle de l'Europe.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Ça m'appellera pas mal d'autres.

  • Betty Beautifulslife

    Indigo textile, il y a énormément sur la technique blueprint qui était dans l'Europe de l'Est, que beaucoup ne connaissent pas, et qui utilisait la cuve au fer. donc c'était une des raisons pour laquelle j'avais découvert ce livre parce que je recherchais un peu la technique du blueprint donc je pense qu'il y a encore un ou deux artisans qui la travaillent qu'on peut visiter Palme de Vienne et le dernier alors celui-là il est en anglais mais je vous ai envoyé je pense les titres en français, en fait c'est une traduction en anglais de trois livres français et du XVIIIe siècle, ce sont des manuels de peindre la laine, la soie et le coton. Et donc, ce sont littéralement des réimpressions de ces manuels. D'accord. Donc, c'est un peu lent au niveau de la lecture, mais c'est faisable et il y a énormément d'informations, par exemple, sur la cuve au fer. D'accord, ok. Donc, pour les gens qui sont un peu... peut-être qui ont envie d'un peu de détail, ils peuvent...

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Génial, écoutez franchement top c'est des livres qu'on n'a pas eu je voulais vous parler pour passer du livre au e-book je voulais parler de vos prochains projets est-ce que vous pouvez nous raconter ce que vous êtes en train de mettre en place alors ce que je suis en train de mettre en place donc en projet personnel je m'en vais au Japon en mai je suis super contente ça

  • Betty Beautifulslife

    faisait un moment que je voulais le faire en fait j'ai travaillé avec un artisan qui s'appelle Awo Noyo et il m'a dit qui est pas loin de Tokyo et je vais faire une dizaine de jours de cours de teinture à l'indigo, j'espère aussi qu'il me donnera plein de tips pour une cuve au Sukumo

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, c'est ce que j'allais dire j'osais pas m'avancer mais on en a parlé avec l'atelier Mademoiselle Sté donc c'est Caroline Cochet de mémoire qui est donc passionnée du Sukumo elle fait des formations au cycle de l'indigo elle a travaillé avec une japonaise Miwa Saito et ils ont parlé j'ai entendu le nom et c'est pour ça que ça me résonne à Wonoyo qui forme au Sukumo donc génial d'accord donc

  • Betty Beautifulslife

    en fait là je suis vraiment super excitée enfin c'est pas un très bon timing parce que c'est au moment de la plantation du jardin mais bon ensuite donc oui j'ai donc deux ateliers cet été du côté de Toulouse si ça intéresse quelqu'un de venir faire de l'impression botanique sur papier donc les inscriptions sont ouvertes pour les deux donc je pense le mieux c'est de me faire un petit coucou sur Instagram et puis j'enverrai les liens disponibles donc un début juillet et l'autre à partir du 17 je pense merci j'ai donc ce manuel enfin e-book alors en fait j'ai deux projets sur le Cotidius le premier ça va être de rassembler l'ensemble des recettes que j'ai mises en place parce qu'on a commencé sur le papier on est passé sur le tissu ensuite on a fait de la pâte d'impression avec la teinture

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    de Cotinus parce qu'il faut savoir que le Cotinus ça fait partie de la famille des sumacs c'est un des arbres qui étaient utilisés dans le temps pour le pré-mordansage de certaines teintures jaunes, donc c'est vraiment un élément botanique très très important et cette année on en a fait également de la teinture, donc en fait l'ensemble de ces recettes que... que j'ai fait passer un peu l'une après l'autre, et rassemblées sur un e-book qui va sortir, attends, j'espère pour l'été, mais également, j'ai beaucoup, beaucoup de Français qui m'ont demandé une traduction des... des formules PDF que j'offre sur le papier et le tissu. Donc ça, je suis en train de travailler dessus et ça sera également disponible sur, j'espère, mai-juin, quelque chose comme ça. Alors en fait, le format, là, c'est simplement de vous rapprocher de mon site internet et d'acheter le PDF. Et là, vous le téléchargez, vous l'avez à disponibilité pour toujours. à vie donc ça c'est pas mal il y a un groupe il y a un Facebook groupe de support donc si ça vous intéresse vous pouvez vous rapprocher du groupe Facebook, là il y a des tonnes et des tonnes de photos parce que depuis qu'on a commencé ce groupe il y a à peu près 650 personnes qui ont fait la formation donc bon, quelquefois c'est assez dense quelquefois ça l'est moins et puis voilà à savoir que le Cotinus c'est vraiment un arbuste phénoménal qui donne des impressions de toutes les couleurs suivant la façon dont on mordant c'est la façon dont on l'utilise mais ce Cotinus c'est quelque chose que j'avais lancé en mai 2020 quand on s'est tous retrouvés scotchés à la maison et je n'avais jamais anticipé que ça prendrait neuf telle proportion pour moi c'était simplement avoir un revenu jusqu'à ce que Covid se passe mais en fait on s'est retrouvé avec un groupe énorme sur ce groupe Facebook avec des gens qui se parlent de PIA, PIA, c'est génial et t'as quel type et tu fais quoi et des gens qui vont se rencontrer finalement après, ça a été vraiment un phénomène super super et alors juste je vous coupe deux secondes oui

  • Betty Beautifulslife

    Vous m'avez parlé du bleu de Cotinus. Est-ce que vous pouvez expliquer un petit peu ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, tout à fait. On n'en a pas parlé du coup. On n'en a pas parlé du coup, ça c'est sûr. Je ne sais pas si j'ai une impression ici à vous montrer. En fait, le Cotinus... Je vais vous montrer celle-là, parce qu'elle est assez bleue. En fait, le Cotinus, c'est une petite feuille d'un arbuste qui s'appelle le Cotinus. En anglais, on dit smoke bush En fait, aux États-Unis... en Australie ils le connaissent sous le smoke bush la feuille est pleine de tannin mais également elle a ce pigment ce pigment rouge s'il y a beaucoup de soleil et si la feuille est exposée au soleil le pigment se développe et pendant la saison le pigment rouge va vous donner cette feuille bleue si vous mordancez d'une bonne manière. Alors ça, je ne vais pas vous donner le titre. Oui, on vient de parler, mais on veut savoir. Tout à fait. Alors en fait, il va vous imprimer de différentes couleurs suivant la façon dont vous opérez le mordançage. Mais ce qu'il faut savoir, c'est que le pigment, il se bâtit au fur et à mesure de la saison. Donc en début de saison, grosso modo, les feuilles, elles vont imprimer jaune avec un tout petit peu de pigment. Oui, en bas. Quand vous arrivez haut. au feu de la saison pour moi août début septembre vous avez des belles impressions super bleues alors ça en fait c'est super génial vous pouvez le faire également sur le fur ça

  • Betty Beautifulslife

    c'est vraiment, franchement ça me scotche ce truc là, je pense que les gens qui vont voir ce travail vont être scotchés alors ce qu'il faut savoir c'est que ce pigment c'est de

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    comment on appelle ça ? Anthocyanine. Anthocyanine. Ça n'est pas le pigment le plus solide du monde. Donc, si vous mettez ça à la fenêtre, ça va devenir gris à un moment. Mais ce cuir, ce papier, ça fait plusieurs années que je l'ai et ça ne bouge pas. D'accord. Si vous faites un petit peu attention. Mais donc, le Cotinus, pour moi, j'avais choisi cette feuille pour lancer ce cours. c'est la première fois que j'enseignais sur le net parce que pour moi c'est la feuille de l'idiot C'est la feuille avec laquelle vous êtes obligé de faire une impression botanique. C'est impossible de ne pas faire l'impression avec cette feuille. C'est impossible de la rater. Elle imprime de toute façon, même si vous oubliez de faire quelque chose. Elle est tellement, tellement forte. Mais après, c'est une feuille qui va vous donner énormément de connaissances, en fait. Et la première année de la pandémie, j'ai passé une année complète à imprimer cette feuille tous les jours. et j'ai l'impression d'avoir appris énormément sur l'impression botanique à cause de cette feuille, parce qu'en utilisant une variable simple, on voit le développement de l'impression, on voit les changements de couleurs, on voit... C'est vraiment une feuille que, si vous n'avez pas de cotinus, allez sur votre jardinerie, achetez-vous un aujourd'hui. Et j'ai une question,

  • Betty Beautifulslife

    Betty. Moi, dans mon jardin, j'ai deux cotinus. J'en ai un clair et j'en ai un pourpre.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Moi, j'en ai cinq.

  • Betty Beautifulslife

    Déjà, moi, je suis étonnée d'en avoir deux. Je me suis dit, génial, je vais connaître le sujet. Est-ce que le pourpre, est-ce que ça varie sur l'impression ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors ça ne va pas vous faire un bleu vraiment différent mais par contre c'est au niveau de la concentration du pigment. donc déjà il faut savoir les petites feuilles qui viennent de sortir qui sont très très rouges en plein été elles vont vous donner des bleus beaucoup plus denses les grandes feuilles comme par exemple sur le Cotinus Gras ça va vous donner un bleu très léger je n'ai pas suffisamment de connaissances en chimie pour être capable de l'expliquer mais par contre on a l'impression si on explique ça d'une manière très simplifiée qu'on a le même montant de pigments mais il est plus dilué d'accord

  • Betty Beautifulslife

    C'est comme ils disent sur les feuilles de la pastelle, apparemment, c'est les jeunes feuilles qui donnent beaucoup et les anciennes quasiment...

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Quasiment rien du tout. Oui,

  • Betty Beautifulslife

    d'accord. Oui, oui. Alors, ça doit être les... Bon, il faudrait qu'un... un chimiste ou un botaniste je pense qu'on l'avait abordé le sujet avec Marie marqué dans son épisode mais je ne voudrais pas dire de bêtises mais d'accord,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    s'il y a quelqu'un qui peut compléter ce qu'on est en train de dire je serais ravie ok d'accord donc le cotinus c'est aussi mais ça change, ok d'accord donc ensuite j'ai un gros programme indigo cette année donc je lance alors ça Je ne sais pas si c'est vraiment relevant sur la France. En fait, chaque année, en mars, je lance un programme d'accompagnement de culture du persiquaire. Donc, dans l'Écosse, le nord de l'Angleterre, en fait, j'ai une vingtaine de personnes qui s'inscrivent. Et puis ensemble, on cultive le persiquaire. Donc, on commence tous à la même date. On se rencontre sur le net régulièrement. dire tiens toi tes feuilles ça va etc. t'as des problèmes et en saison à ce moment là je donne des classes bien structurées sur l'extraction sur les méthodes d'application directement à partir de la feuille, etc. Donc ça, c'est disponible. Si quelqu'un parle anglais veut nous rejoindre, c'est un cours qui va commencer en début avril. Donc tout ça, c'est disponible sur mon site Internet. je pense que je vous ai envoyé je mettrai le site,

  • Betty Beautifulslife

    je mettrai les insta, je mettrai tout comme ça,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    les gens peuvent trouver et puis si quelqu'un voyage sur l'Ecosse, donc j'ai des cours réguliers de de cuve et puis de chibori ici dans l'atelier je serais ravie de faire visiter le jardin à tous les visiteurs sur l'Ecosse en septembre donc on a cette exposition le 14 et le 15 septembre septembre c'est un très très beau mois pour visiter l'Ecosse au fait juste après ça ou juste avant ça je ne sais plus j'offre un atelier j'ai appelé ça une résidency en fait c'est un atelier de deux jours intense donc sur la teinture à l'indigo et à la gaude. En fait, l'idée, c'est d'utiliser les plantes qu'on cultive sur le indigo plant pour faire du jaune, du bleu et du vert. Ah, génial. Donc, l'apprentissage se fera sur l'extraction, sur l'utilisation, sur le mordansage et sur la coloration des fibres. Alors, on n'y ressortira pas avec des échantillons énormes, mais on y ressortira avec beaucoup de... beaucoup d'apprentissage et un nuancier et qui viendra essentiellement de notre jardin teinturéen

  • Betty Beautifulslife

    top voilà voilà c'est c'est beaucoup de choses alors Betty on a dépassé les deux heures d'enregistrement mais c'était passionnant je ne m'y attendais pas franchement je vous avoue Asri ça dure mais on a on a appris plein de choses pour conclure je voudrais que vous me passiez enfin que vous fassiez le passage de micro à qui aimeriez-vous passer votre micro pour que j'aille lui proposer de faire un épisode de podcast et qu'on continue à explorer la couleur végétale les impressions les coprints toutes ces techniques magnifiques en lien avec la nature

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors, avant de faire le passage de micro, je voudrais vous remercier en fait pour l'invitation, parce que malgré le fait que je sois française, je n'ai pas vraiment de lien direct avec le public français. Et ça, c'est quelque chose qui m'a un peu ennuyée. au fur et à mesure des deux années parce que j'ai pas mal de gens qui reviennent vers moi en disant mais tu fais rien en français mais en fait quand je fais il n'y a pas vraiment il n'y a pas d'accueil du public voilà c'est ça donc j'ai vraiment besoin d'un peu d'une aide au niveau de la connexion donc un grand merci parce que j'espère que ça va aider au moins découvrir ce que j'ai en offre au niveau du passage de micro en fait il y a donc que Aboubakar si vous avez j'ai contacté mais j'arrive pas à avoir de réponse il est vraiment très difficile très busy mais je pense que c'est quelqu'un qui est super inspiré inspirant sinon il y a une personne dans le sud-ouest qui est Denise Lambert qui a d'ailleurs publié un livre l'année dernière sur le pastel qui a un atelier de teinture alors pareil, elle est quand même assez busy, mais bon elle est super super sympa on va enregistrer Catherine,

  • Betty Beautifulslife

    c'est prévu

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Ah, c'est vraiment très très bien là. Et sinon, dans la région également, parce que je suis vraiment branchée sur le pastel là par là, la ferme au village.

  • Betty Beautifulslife

    je crois que j'ai été contactée par cette dame elle se regroupe dans un collectif elle a été formée également par

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    David Saint-Ander elle fait de la cuve pastel elle a un atelier ça me parle la ferme du village je crois que je l'ai oui moi ça me brancherait bien parce qu'en fait je pense qu'il est bien en invitant des artistes ou des artisans pratiquants si vous arrivez à avoir beaucoup de bon sens et beaucoup de types très pratiques en fait pour vos adhérents et je pense que ça c'est quelquefois bien aussi bien que de la connaissance un petit peu plus académique. En fait, il faut les deux. Oui,

  • Betty Beautifulslife

    mais alors moi, le truc, c'est que je ne veux pas, avec le podcast, prendre la place d'autres qui pratiquent. Moi, je veux... Vous voyez ce que je veux dire ? J'ai ce dilemme-là de ne pas donner trop d'infos techniques parce que sinon, j'ai peur que les gens n'aillent plus se former auprès des sachants.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord. Donc, je ne veux pas... c'est bien d'avoir le côté pratique être artisan pratiquant ça veut dire quoi parce que je pense que quelquefois on a une idée un petit peu et quelquefois ça permet également de remettre les pendules à l'heure sur le coup des choses c'est intéressant de savoir par exemple combien de temps ça prend pour mettre en place une cuve, combien de temps ça prend pour teindre quelque chose et voilà c'est la raison pour laquelle cet objet il est en vente à 120 euros parce que ça veut dire ça en fait c'est pas simplement pousser un bouton sur l'outil ça prend tout ce temps donc ça c'est mes suggestions Merci

  • Betty Beautifulslife

    je serais ravie d'entendre Denise est-ce qu'il y a une question que je ne vous ai pas posée Betty que vous auriez aimé que je vous pose ou on a fait le tour

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Non, je pense que j'ai parlé de tout. Et plus, et beaucoup plus.

  • Betty Beautifulslife

    C'est vraiment intéressant. Du coup, Betty, moi, je voulais vous remercier parce que j'ai appris aujourd'hui, ce matin, plein de choses avec vous. Vous m'avez remis les choses en place, notamment sur les cuves, sur les pâtes, sur les... Bref, c'était très clair. Ça m'a vraiment fait du bien de vous livrer un peu de ce que j'avais entendu et que vous fassiez le tri. je relaie donc votre compte Instagram, votre site internet etc et pour les abonnés Patreon je mettrai la vidéo parce que vous avez montré plein de choses dans votre atelier et donc je pense que c'est hyper important que les gens puissent voir ce qu'on a vu ensemble ce matin

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Donc, merci beaucoup Betty. En fait, à savoir, sur le compte Instagram, j'ai un petit lien, ça s'appelle Linktree. Oui. Et sur ce Linktree, en fait, normalement, là, il est à remettre en place, mais on retrouve tous les liens pertinents. Je vais aller voir. Pour faire un effort, je vais commencer à mettre des choses en français. Super. Voilà. Bon, top. Merci. C'est un grand merci. Merci. Pas de problème. À bientôt. À bientôt.

  • Betty Beautifulslife

    Je vous invite à me rejoindre sur ma page et à me Instagram Artecovert, A-R-T-E-C-O-V-E-R-T, pour y découvrir le nom des prochains invités. Je me permets de vous rappeler que la seule manière de soutenir ce podcast et de le noter et le commenter sur la plateforme d'écoute de votre choix, c'est ainsi qu'on arrivera à faire porter la voix de ces passionnés de la couleur végétale. Merci à tous ! Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin agriculture tinctoriale

Chapters

  • Introduction au podcast ArtEcoVert

    00:00

  • Présentation de BettyBeautifulLife

    00:45

  • Le parcours de Betty dans la couleur végétale

    01:09

  • Les débuts de Betty en Écosse

    03:11

  • La découverte de la couleur naturelle

    05:38

  • L'auto-formation et les ressources de teintures

    14:36

  • La passion pour l'écoprint et les techniques utilisées

    27:01

  • Les produits et formations offerts par Betty

    28:32

  • Les ateliers et le jardin tinctorial

    34:01

  • Les stages d'impression botanique en France

    56:32

  • Projets futurs et inspirations de Betty

    01:52:47

  • Conclusion et recommandations de livres

    02:04:53

Description

Dans cet épisode captivant du podcast ArtEcoVert, Pauline Leroux a le plaisir d'accueillir Elisabeth Viguie-Culshaw, alias Bettysbeautifullife, une artiste et teinturière passionnée par la couleur végétale. Ensemble, elles plongent dans l'univers fascinant des plantes tinctoriales, mettant en lumière le Cotinus, qui révèle des nuances envoûtantes de bleu et de rouge. Betty nous raconte son parcours riche et inspirant, ses expériences en Écosse et en Thaïlande, et partage avec nous ses techniques d'impression sur papier et tissu.


La teinture végétale est au cœur de leur discussion, où elles explorent les différences entre les méthodes de teinture et l'importance des mordants dans le processus de coloration. Les deux invitées s'accordent à dire que la nature joue un rôle essentiel dans leurs créations, influençant non seulement les couleurs, mais aussi leur inspiration. Betty souligne l'importance de la communauté et de l'apprentissage continu dans le domaine de la teinture naturelle, une philosophie qui résonne profondément avec l'esprit d'ArtEcoVert.


En fin d'épisode, Betty évoque ses projets futurs, notamment ses ateliers à Toulouse, où elle souhaite transmettre ses connaissances sur l'indigo et d'autres plantes tinctoriales. Elle partage également des recommandations de livres et de ressources précieuses pour ceux qui désirent approfondir leur compréhension de la couleur végétale et des techniques de teinture.


"Les couleurs de la nature sont un cadeau que nous devons apprendre à apprécier et à partager," déclare Betty, résumant parfaitement l'essence de cet épisode. Que vous soyez un passionné de teinture naturelle, un amateur de plantes ou simplement curieux d'explorer les merveilles des colorants biosourcés, cet épisode vous offre une mine d'informations et d'inspiration.


N'hésitez pas à plonger dans cette discussion enrichissante sur la teinture végétale, les pigments végétaux, et les fibres naturelles. Vous découvrirez comment la couleur peut transformer nos vies et notre environnement. Pour ceux qui souhaitent se lancer dans l'aventure de la coloration capillaire végétale ou explorer davantage les tanins et les colorants végétaux, cet épisode est une ressource incontournable.


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Pauline


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Bonne écoute


Pauline



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Transcription

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Bonjour et bienvenue dans le podcast ArtEcoVert, le podcast qui vous parle d'art, d'écologie et de verdure. Je suis Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée de plantes et je vous emmène à la découverte de la couleur végétale et de toutes ses applications. Que ce soit dans le textile, l'ameublement, l'artisanat, la décoration et dans d'autres domaines, chaque jeudi et samedi à 7h30, je vous propose des épisodes riches avec des invités passionnants pour approfondir le sujet de la couleur végétale sur toute la chaîne de valeur. Mon but, fédérer et démocratiser la couleur végétale dans nos vies. Alors c'est parti,

  • Betty Beautifulslife

    bonne écoute !

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Bonjour à tous, je suis ravie d'accueillir sur le podcast Areco Vert Elisabeth Viguier-Colchaud. Bonjour Elisabeth.

  • Betty Beautifulslife

    Bonjour.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Donc plus connue, on va le dire, sous le nom Betty Beautiful Life, donc sur Instagram. Je suis ravie de vous recevoir parce qu'en fait, grâce à vous, on emmène les auditeurs en Écosse. Ma première question, c'était est-ce que vous pouvez vous présenter pour les gens qui ne vous connaissent pas et nous raconter votre chemin sur la couleur végétale, qui vous a formé et comment vous êtes arrivé à ce que vous proposez aujourd'hui ?

  • Betty Beautifulslife

    Bonjour Pauline, en fait je pensais que vous alliez me dire, ma première question c'est, il fait froid comment chez vous ? Chez vous en Écosse, il fait super froid ! C'est vrai,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    vous avez aussi de la neige ?

  • Betty Beautifulslife

    C'est 8h30 ici, il fait 2 degrés pour l'instant et là c'est super chaud pour cette semaine, parce que c'était vraiment un temps incroyable. Et en parlant de se déplacer, d'aller à l'étranger, là je viens de rentrer de 7 semaines passées en Thaïlande. où je voyage tous les ans, en fait, pour rencontrer des amis, faire de la teinture, etc. Là-bas, il faisait dans les 39 degrés. Donc, passer de 39 à, quand je suis arrivée ici, il faisait moins de 2, je pense. Ça a été très difficile. D'ailleurs, j'ai une grosse crève, là. Je risque de tousser un petit peu.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Les auditeurs sont indulgents.

  • Betty Beautifulslife

    Les auditeurs sont indulgents. J'espère.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors du coup, racontez-nous parce que moi je sais un peu, mais je pense que les auditeurs ont envie de bien comprendre votre parcours.

  • Betty Beautifulslife

    d'accord donc en fait à la base pas du tout de formation éco, couleur, rien du tout rien du tout je viens du nord de la France, une petite ville qui s'appelle Tourcoing c'est pas vrai mais oui mais oui j'ai vécu à Tourcoing,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    c'est un truc de dingue je suis du nord moi,

  • Betty Beautifulslife

    ouais ouais c'est fou ah bah entre ch'tis on va bien s'entendre Donc, à la base, je travaille pour le Conseil régional d'Enfant-de-Calais sur les programmes européens. L'un de mes partenaires était ici en Écosse, à Glasgow. C'était l'homme qui deviendrait mon mari par la suite. Donc ça, c'est il y a très longtemps. On ne va pas en parler trop, mais c'est il y a plus de 35 ans. En arrivant ici en Écosse, j'ai décidé de faire un petit changement de carrière et de partir sur quelque chose qui me... qui m'allait un petit peu mieux. En fait, chez nous, à la maison, pendant mon enfance, on avait toujours été élevés avec beaucoup de couleurs et beaucoup de fibres. Ma maman travaillait dans le département marketing de la lénière de Roubaix, pour vos masurelles, donc beaucoup de couleurs, beaucoup de créativité, beaucoup de fibres, mais encore une fois, rien de naturel. mais à un environnement très, très créatif. D'ailleurs, j'ai une petite sœur qui est dans le sud de la France, qui est aussi extrêmement créative. C'est resté dans la famille. En arrivant ici à Glasgow, j'ai eu la possibilité de reprendre des études avec l'Université de Glasgow et la Maison Christie's. Donc, j'ai fait là un parcours conservation des traitements muraux. et je suis partie dans le pochoir, la décoration pochoir. Alors c'était dans les années 90, donc c'était extrêmement populaire, mais en fait, pendant ma formation, j'ai eu la possibilité de me raccrocher à l'héritage de l'architecte Macintosh, donc des années 1900, un très très bel héritage. il y avait des besoins, j'étais là, j'étais formée, j'ai commencé à travailler sur des expositions, sur des conservations d'intérieur, etc. pour passer le temps en attendant de trouver autre chose et ça a duré une vingtaine d'années. Donc en fait j'ai fait pas mal d'ateliers, pas mal de chantiers, etc. C'était très très intéressant, c'était toujours pas naturel, toujours pas la couleur et c'était moyennement créatif parce qu'en fait mon job c'était vraiment de retrouver les pigments, de rénover quelque chose qui existait déjà. mais je n'avais aucune possibilité de moi-même d'avoir, en anglais on dit input c'est-à-dire de créer quelque chose. Alors à l'époque, je ne sais pas si ça m'a vraiment alertée. Je pense qu'on a un job, on aime bien, on a des partenaires, c'est intéressant, on vit dans un endroit qu'on aime, j'ai bâti une petite famille, et voilà quoi, ça s'est passé très très bien. Mais au moment où j'ai découvert la couleur naturelle, ça m'a vraiment mis une claque dans la figure, en fait. Ça a été vraiment une renaissance de ma créativité complète. Et ça, ça s'est passé beaucoup beaucoup plus vite. plus tard alors en fait j'ai pris des petites notes parce que quand vous m'avez envoyé la question votre parcours d'où vous venez comment vous avez commencé je sais pas ça s'est passé à un moment en fait ça s'est passé à un moment j'ai une petite compagnie quand je faisais le pochoir la lave des coupes à ce pochoir j'ai eu une boutique pendant un moment on fabriquait des objets j'ai une année je me rappelle avoir exposé à Maisons et Objets à Paris avec des objets complètement faits main, décorés avec du découpage, avec des poules des vieux magazines français ça ça a duré pendant quand même un certain moment j'ai eu l'équivalent d'une SARL avec 8 employés c'était vraiment comme dit mon beau frère une grosse usine à gaz pas beaucoup de créativité beaucoup, beaucoup, beaucoup de soucis. Et puis finalement, pas tellement, tellement de satisfaction financière. Donc à un moment, j'ai décidé de refaire le point un petit peu, de voir comment je pouvais évoluer un peu. Parce que là, j'étais devenue chef d'entreprise. Finalement, ce n'était pas vraiment, vraiment satisfaisant. Ce n'était pas vraiment là où je voulais aller. j'ai donc à un moment repris le pochoir en fait ça a été un petit peu une renaissance un couple m'a approché en disant tiens nous on est en train de rénover cette maison 1900 au nord de Glasgow est-ce que ça te dirait de venir nous aider sur l'un des intérieurs ça dura à peu près trois mois et ça a duré deux ans Donc pendant deux ans, j'ai travaillé sur cette maison et ça m'a permis, alors financièrement c'était très très viable, ça m'a permis vraiment de faire le vide et de mettre en arrière tout ce que j'avais bâti mais qui finalement n'était pas ce que je voulais. Au même moment, je me suis mise à faire pas mal d'ateliers, d'ateliers créatifs. Donc on a… donc une maison Macintosh pas loin du centre de Glasgow, avec un pavillon créatif où il y a pas mal d'ateliers. Je me suis mise à faire des ateliers de toutes sortes. Une de mes copines, avec qui je faisais des ateliers très régulièrement, on faisait des bouquins, me dit, tu sais, j'ai entendu parler de cette technique, ça s'appelle Ecoprint. Je me suis dit, tiens, c'est marrant, je vais essayer de rechercher un peu. Donc cet été, j'ai fait un peu de recherche et j'ai trouvé une nana en Écosse, dans le nord de l'Écosse, qui faisait des ateliers coprint sur la laine. Donc je me suis inscrite en disant, vous savez, moi la laine ça ne m'intéresse pas vraiment, ce que je veux faire c'est le papier. Je suis allée passer deux jours à faire cet atelier et c'était franchement horrible. le résultat était très très très nul donc je suis rentrée à la maison j'ai dit bon je vais faire ce que je fais d'habitude c'est à dire je vais reprendre tout à la base et puis je vais apprendre moi-même et ça c'était il y a à peu près 8-9 ans donc je me suis mise à étudier le mordant sage les teintures j'ai essayé mais des tonnes et des tonnes de feuilles, de fleurs de... de tout, de tout, de tout. Et je suis arrivée à me bâtir une technique d'impression sur papier. Donc, à la base, tout le monde imprimait sur tissu et moi, j'imprimais sur papier. Essentiellement sur papier. Alors, sur des tas de papiers, des beaux papiers d'aquarelle, mais aussi du papier peint, des papiers recyclés, etc. Et tout de suite, on m'a demandé de faire des ateliers. ici en Écosse, etc. Et c'est resté très très local pendant un bon moment. Alors, à préciser quand même, en fait, beaucoup de personnes me connaissent sur Instagram, Betty's Beautiful Life, et là, je vous expliquerai d'où ça vient, Betty's Beautiful Life, mais en fait, mon atelier s'appelle bien The London House. London, L-A-N-S-D-O-W-N-E, parce qu'on habite dans London Crescent. En fait, c'est un vieux square victorien qui est dans ce qu'on appelle le West End, la rive gauche de Glasgow. Et... ce square a été bâti dans les années 1850. Alors, on a énormément de chance parce qu'on a un appartement, enfin une maison dans un bloc d'appartement, c'est-à-dire de la rue, vous rentrez directement chez nous, on a un jardin personnel derrière, mais on fait partie du bloc d'appartement. Donc, le jour où le toit... on doit refaire la toiture, on partage tous les frais et ça c'est super génial. Mais aussi on est vraiment dans le centre, juste à côté de l'université, dans un coin vraiment super, avec un parc à côté, le jardin botanique à 10 minutes à pied, et en même temps on est juste à côté de l'autoroute, mais dans notre square, c'est super calme. C'est vraiment une petite communauté, beaucoup d'enseignants, beaucoup d'enfants et c'est vraiment un grand jardin au milieu où on fait des barbecues l'été. C'est vraiment super. Donc mon atelier, il est en fait chez nous depuis que j'ai fermé la boutique il y a un bon nombre d'années. La boutique, je trouvais que c'était sympa de pouvoir recevoir les gens, mais financièrement c'était vraiment... très très chère du fait de là où on est et vraiment j'aime avoir beaucoup plus d'espace mais un espace plus privé où en fait j'accueille des gens mais simplement ceux qui sont invités donc voilà alors en fait j'ai commencé à donner pas mal d'ateliers et à travailler sur la le écoprint, il y a un certain nombre d'années, mais dans le Lansdowne House Studio. D'accord. Alors, Betty's Beautiful Life, je vous l'explique de suite, comme ça, ce sera fait. En fait, c'est une page Instagram que j'ai créée il y a un bon nombre d'années et franchement, je serais incapable de mettre une date dessus. Mais c'était un moment où Instagram a commencé à vraiment fonctionner très, très bien. Et à cette époque-là, je faisais une petite déprime J'avais vraiment du mal à me motiver parce qu'en fait, en tant qu'artiste indépendant, il faut tout le temps se motiver. C'est début janvier, il gèle dehors, il fait très froid à l'intérieur aussi. Vous n'avez vraiment aucune inspiration, mais il faut quand même vous motiver parce que vos followers veuillent que vous les motiviez. Et en fait, vous, vous êtes complètement sèche, là, il ne vous reste plus rien. Donc à un moment, je suis arrivée à ce niveau-là et je me suis dit, bon, il faut quelque chose qui va vraiment me motiver. Je me suis dit, tiens, je vais m'ouvrir une page Instagram et je vais l'appeler Betty's Beautiful Life. Alors Betty, parce que mon nom c'est Elisabeth. Et tous les jours, mon but, c'était de prendre une photo de quelque chose de beau. que je sois n'importe où. Même si j'étais dans un petit placard, il fallait que je trouve quelque chose de beau à photographier. Et en fait, ça a vraiment marché. Alors vraiment, je suggère ça à n'importe qui qui a une petite déprime là, c'est de vous faire un exercice, de vous forcer à trouver quelque chose de positif chaque jour. Parce que ça devient une habitude, c'est vous vous levez, vous buvez votre café, vous prenez vos vitamines, vous prenez une photo. Et au bout d'un moment, ça devient quelque chose que vous faites automatiquement. à un autre moment dans la journée, vous dites tiens, ça c'est vos clics. Et là maintenant, j'ai 70 000 photos sur mon téléphone. Donc en fait, quand les gens m'appellent Betty, je sais d'où ils viennent parce que c'est le seul endroit où en fait ils m'appellent Betty. Voilà un peu comment le studio a commencé et où... au moment où j'ai en fait connecté avec la teinture et puis l'éco-print.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, ok. Et alors, est-ce que depuis, quand vous vous êtes formée, vers qui vous vous êtes tournée ? Donc, vous avez voulu reprendre tout à zéro par vous-même. Vous avez testé, expérimenté. Donc, ça, c'est important de le redire. C'est aussi, il y a beaucoup de gens qui aiment bien aussi passer par l'expérimentation, etc. Est-ce que vous êtes allée voir des gens pour renforcer, pour valider des choses avec eux. Et est-ce que vous pouvez nous parler de cette étape-là après l'expérimentation personnelle, le renfort ou la validation avec d'autres ?

  • Betty Beautifulslife

    Tout à fait. ouais sans problème en fait on n'a pas la science infuse personne n'a la science infuse peu de personnes ont la science infuse peut-être à part Michel Garcia j'allais dire c'est mon vraiment préféré en fait je me suis auto-formée parce qu'à l'époque où j'ai commencé personne ne travaillait sur le papier et je ne savais pas vers qui me tourner à la base. Sinon, j'ai fait pas mal de formations au cours de mes diverses carrières et bien sûr, je veux toujours retrouver quelque part quelqu'un qui va me donner, en anglais on dit head start, c'est-à-dire quelqu'un qui va vous envoyer dans la bonne direction, qui va vous dire voilà, tu fais ça, tu fais ça, tu fais ça, ça je ne sais pas, mais tu peux regarder dans cette direction-là. Ça, c'est vraiment super important. et essayez de réinventer la roue à chaque fois que vous commencez quelque chose, mais vous n'allez jamais vivre suffisamment longtemps pour y arriver en fait. Alors en fait, moi en ce qui me concerne, j'ai bien commencé toute seule, mais ça ne veut pas dire toute seule, toute seule, ça veut dire toute seule avec des bouquins, avec des petites formations teintures, parce que la teinture c'est quelque chose qui est vraiment, qui est très organisé finalement, partout. que ce soit dans les cultures Est ou Ouest, il y a vraiment des manuels qui sont bien faits et qui sont… qui se recoupent en fait. Si vous prenez un manuel de teinture naturelle en Grande-Bretagne aujourd'hui et vous en prenez un en France, vous les recoupez, ce sont les mêmes recettes. Les mordants, grosso modo, tout le monde utilise le même mordant, tout le monde utilise les mêmes quantités de gaule ou de je ne sais pas quoi pour arriver à ce jaune-là. Donc là, oui, effectivement, je me suis retournée vers plusieurs personnes. Donc en Grande-Bretagne, oui ou non ? C'est un couple qui n'est pas très célèbre, mais qui a beaucoup de connaissances. C'est Suzanne et Ashley d'une organisation qui s'appelle Nature's Rainbow. En fait, ils cultivent un jardin, un jardin tactorial dans le sud de l'Angleterre et ils vendent le graine, malheureusement pas à l'étranger. Donc, ne vous excitez pas trop parce qu'ils ne vous vendront pas. Mais ils ont énormément de connaissances. sur le travail à partir des plantes. Et donc, j'ai fait un stage d'une semaine avec eux, là, il y a quelques années. Ça m'a vraiment ouvert les yeux, mais très, très, très, très grand. Également, j'ai trouvé des bouquins, comme par exemple le livre de Jenny Dean, Wild Colors. Donc ça, je peux vous envoyer des notes là-dessus. Donc, Jenny Dean, c'est une... une formatrice en teinture naturelle de Grande-Bretagne qui forme depuis une trentaine d'années et qui a écrit des manuels bien spécifiques. Donc, l'un pour travailler à partir des éléments que vous récupérez ici et là, en anglais, forage, je ne sais pas. Des cueillettes. Des cueillettes, voilà. Glanage, cueillette. Voilà, glanage. Glanage, c'est vraiment le bon terme, je pense. Mais aussi à partir des plantes que vous... que vous pouvez cultiver, que vous cultivez industriellement ou que vous cultivez dans votre jardin. Ça, c'est aussi, ça marche très, très bien aussi. Donc, je me suis un peu formée à partir de manuels comme ça, mais j'aime bien spécifier quand même des manuels sérieux parce qu'aujourd'hui, il y a énormément de gens qui se forment sur YouTube, Pinterest, Instagram. Tiens, je me demande comment elle fait. Ah ben, si je... j'agrandis un peu la photo oui oui je vois elle doit faire à peu près comme ça ça c'est vraiment c'est pas conseillé par contre des manuels bien sérieux de teinture sur la France il y a Marie Marquet quelque chose oui Marie Marquet très très très bien que j'aimerais bien beaucoup rencontrer et donc là je me suis formée sur les teintures par contre l'éco print c'est quand même différent on utilise des mordants qui sont d'une manière relativement différentes pour obtenir certaines couleurs. Par exemple, mon bleu du Cotinus, c'est vraiment une... une séquence bien spéciale dans l'application des mordants. Et là, sur papier, il n'y avait personne, mais je me suis formée sur tissu avec une artiste qui vient d'Israël, Iri Duhlmann. qui malheureusement, je pense, ne parlent pas français ou pas beaucoup, parce que ça, ça serait top de l'avoir ici.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Je vais me donner un coup de pied aux fesses pour l'anglais, Betty. Je vais vous prendre comme prof particulière, je pense.

  • Betty Beautifulslife

    Pas de problème.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Parce que vous avez un français impeccable.

  • Betty Beautifulslife

    Je suis française.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, mais je veux dire, vous avez un français impeccable avec un accent anglais et j'ai vu des vidéos sur Insta où vous parlez anglais et je me dis… Moi, c'est mon pas à franchir, mais oui, il y a une domaine, on en a beaucoup parlé, mais je vais me lancer,

  • Betty Beautifulslife

    ça va arriver. Je dirais, Irith, comme finalement, comme Michelle Garcia, elle comprend bien son truc, elle a commencé avant tout le monde. En fait, il y avait deux personnes sur l'éco-print au moment où j'ai commencé. Il y avait India Flint en Australie, mais là, c'est une approche très différente. C'est une approche… qui est plus au niveau du feeling, on se connecte avec la nature, etc. Mais très peu de techniques derrière. Et par contre, il y a Irit qui teste à mort tout ce qu'elle touche. Vous ne pouvez pas faire une balade avec elle. Elle va ramasser tout ce qu'elle voit sur le côté. Elle va rentrer. Elle n'a pas le temps pour le café. Il faut qu'elle aille rester ces plantes-là. Donc, en fait, c'est des approches vraiment super différentes. Moi, je suis plutôt du côté d'Irit. Oui, plus technique,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    plus de protocoles, de méthodes.

  • Betty Beautifulslife

    Il me faut vraiment tester tout, tout, tout. Et donc, bien sûr, c'est bien de commencer avec des bases bien sérieuses, mais après, il faut tester. Alors, j'étais en Thaïlande en décembre. J'ai eu la chance de rencontrer de nouveau une de mes étudiantes de 2020. quelqu'un qui n'avait jamais fait d'éco-print avant 2020, qui a travaillé avec moi pendant une session avant la pandémie de Covid et qui ensuite a travaillé avec moi sur online, sur Internet et qui a maintenant lancé sa méthode, un truc du tonnerre. J'ai eu la chance de retravailler avec elle et... je connais bien mon truc, je connais bien les plantes, je sais comment les mordants marchent, mais les botaniques en Thaïlande, je ne les connais pas du tout. Donc, il me faut recommencer. Je redeviens une étudiante à ce moment-là, il me faut tester avec tel mordant, telle feuille, elle va vous donner telle couleur à tel moment de l'année. Et ça, c'est... C'est génial.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    C'est génial parce que le monde botanique, en fait, c'est ça, c'est qu'il y a tellement de diversité, tellement que ça ne s'arrête jamais. Et si on a la passion, en fait, elle peut durer. C'est ça qui est terrible. C'est vraiment génial.

  • Betty Beautifulslife

    Incroyable. Donc, en fait, vraiment, cette personne, c'était mon étudiante. Et pendant ces deux jours, c'était vraiment ma professeure parce que je n'y connaissais rien du tout. Alors, je sais comment organiser une composition, mais parce que je sais... après avoir testé pendant un certain nombre d'années, que cette feuille, avec ce type de mordant, va me donner un vert, un bleu, un jaune, etc. Mais quand j'arrive avec une nouvelle végétation complète, je ne sais pas comment former les compositions.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, mais c'est normal.

  • Betty Beautifulslife

    Et ça, il faut être humble suffisamment pour reconnaître ces limitations. Donc, en fait, mes formations, elles sont... toujours comme ça, un petit peu en continu. Et d'ailleurs, j'ai eu une discussion avec une collègue de Californie hier soir. Je fais partie d'un groupe qui s'appelle Botanical Print sur Facebook. Et je disais, mais c'est incroyable les gens qui mettent des belles photos sur Botanical Print. ils ne remercient jamais leurs teachers. Alors, en Écosse, parce que je parle de l'Écosse, pardon, en Thaïlande, parce que je parle de la Thaïlande tout le temps, il y a un énorme respect pour les enseignants, pour les teachers. En fait, quand vous êtes enseignant, quand les gens vous rencontrent, ils vous appellent teacher. Ils ne vous appellent pas par votre nom, ils vous appellent teacher. Automatiquement, vous avez le café gratuit. Et ils sont vraiment honorés de faire votre connaissance. Et s'ils font... partie de votre club, donc Ecoprint, ils ont une question pour vous. Donc, ce n'est pas gratuit parce qu'ils veulent vraiment une réponse. Ils veulent votre attention. Et je pense que c'est vraiment important d'apprendre avec les teachers, mais aussi de reconnaître ce qu'ils vous ont donné, d'essayer de les aider, mais vraiment d'avoir cette connexion.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    La réciprocité.

  • Betty Beautifulslife

    Et je pense qu'au jour d'aujourd'hui, il y a beaucoup, beaucoup de gens qui essayent d'avoir l'information, premièrement gratuitement. sans reconnaître que les teachers, cette information, elle ne leur a pas été donnée. Ils ont dû travailler des heures et des heures et des heures pour l'obtenir. Donc, c'est un peu normal de leur donner une rétribution. C'est un peu comme le truc Patreon, c'est ça ? Exactement, j'allais le dire. Des heures et des heures et des heures de travail, non rémunérés, pour pouvoir offrir quelque chose. Mais au jour d'aujourd'hui, je pense qu'il y a tellement de choses qui sont gratuites. que votre interlocuteur ne réalise pas toujours qu'en fait, lui, dans sa vie, par exemple, de professeur ou de boulanger ou de je ne sais pas quoi, jamais il irait au boulot pendant des heures et des heures pour faire du pain, pour donner gratuitement.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Exactement.

  • Betty Beautifulslife

    Si vous lui proposiez ça, il penserait que vous êtes complètement folle. Mais c'est ce qu'il expecte. de faire quand il écoute votre Patreon gratuitement. Et ça, c'est, il faut remettre les... comment les... les horloges à l'heure, quelque part. En tout cas, c'est très gentil. Je pense qu'il faut les remercier.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    C'est très gentil de dire ça. Et oui, moi, je suis très reconnaissante des invités qui viennent partager, transmettre leur savoir. Moi, en fait, je... Mon boulot, oui, c'est de passer du temps avec les invités, de les mettre à l'aise, de préparer les interviews, de monter derrière les épisodes. Ça prend un temps de malade. Et de les rendre dispo pour tout le monde, sur des plateformes, de faire la communication. Et en fait, beaucoup de gens ne se rendent pas compte du travail de titan que c'est derrière. Et c'est pour ça que je suis très reconnaissante et j'en profite là aujourd'hui pour remercier tous les membres Patreon. qui paye à chaque mois 5,95 euros.

  • Betty Beautifulslife

    Parce qu'en fait, ce n'est pas grand-chose en plus.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Je pense que ce n'est pas trop grand-chose. Mais voilà. Mais en tout cas, merci Betty. Ce n'était pas prévu, mais ça fait plaisir d'entrer. Donc, revenons à nos moutons. Du coup, on disait la Thaïlande. Donc, votre élève qui est devenu votre teacher.

  • Betty Beautifulslife

    Ma professeure, oui. Voilà.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Et de rester humble face à tout ce qu'on a à apprendre. Ce ne sera jamais fini.

  • Betty Beautifulslife

    On apprend toujours. Merci. et je pense qu'il y a une personne que j'admire énormément que je n'ai pas eu la chance de rencontrer jusqu'à présent qui est Michel Garcia qui est également lui-même très humble et très très généreux avec son savoir mais qui aussi fait constamment cette connexion, en fait vous l'entendez quand il parle, tout à coup il y a quelque chose qui lui fait clic dans la tête en anglais on dit the light bulb moment de penny drop il y a deux expressions comme ça où en fait tout à coup vous êtes en train de penser à quelque chose et pif la connexion se connecte et c'est incroyable ça quand vous avez la chance d'avoir ce genre de fonctionnement intellectuel c'est vraiment d'abord c'est très fatigant pour vous parce que ça ne s'arrête jamais on n'arrive pas à le... le mettre en vogue et c'est très fatigant pour tout le monde dans votre entourage parce que vous n'arrêtez pas donc les gens à un moment vous disent bon faudrait peut-être que là on parle peut-être d'autre chose les feuilles ça fait un moment qu'on en parle en fait finalement on est en week-end personnel on va peut-être parler d'autre chose et puis non non non il faut que j'essaye cette feuille mais donc c'est vrai il faut je pense il faut constamment il faut se former et partager parce qu'en fait quand on partage on apprend en même temps

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    il y a beaucoup de gens qui me disent rejoindre Patreon notamment pour se tenir informé et se former en continu aiguiser la curiosité comme vous disiez tout à l'heure éviter les pannes parce qu'il y a de l'inspiration il y a des nouveaux livres et c'est exactement ce que j'essaye aussi de faire sur mon compte Instagram c'est de proposer des livres, des revues des personnes, des contes des événements qu'on reste et puis tenir le lien parce que pour moi j'ai vraiment mon espoir c'est que ça prenne beaucoup plus d'ampleur et que ce soit de plus en plus connu alors du coup j'ai une question pour vous Betty c'est est-ce que vous pouvez expliquer aux auditeurs ce que vous proposez en termes de produits de formation etc. qui situe un peu votre activité et ensuite on passera à la technique parce que vous faites quelque chose qui pour moi est unique, en tout cas que je n'ai jamais entendu et je pense que ça va vraiment aiguiser la curiosité des auditeurs. Mais d'abord, ce que vous faites, qu'on arrive à...

  • Betty Beautifulslife

    Cette question, on me la pose souvent parce qu'on me dit, mais tu vends quoi exactement ? Et en fait, je ne vends rien. C'est bien simple, je ne fais pas d'objet. Alors vous voyez, il y a des objets derrière moi là, en fait ça c'est mon mur Covid.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    parce qu'en fait mon atelier avant Covid il était jaune et c'était vraiment un endroit où je déposais les choses avant de partir travailler ailleurs et puis pendant Covid je me suis dit au bout de 6 mois je me suis dit il faut que je me recentre là ça va devenir mon lieu créatif donc on a tout vidé, on a tout réorganisé, d'ailleurs je suis désolée de ne pas pouvoir vous faire là un tour parce qu'en fait en face de moi je peux peut-être tourner ah ouais génial

  • Betty Beautifulslife

    On mettra la vidéo pour les auditeurs, enfin les patreons. Ah ouais, super !

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Donc là, en fait, qu'est-ce qu'on voit là ?

  • Betty Beautifulslife

    On voit les cuves.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Voilà, donc j'ai une grosse cuve. Ça, c'est ma cuve au fer de 200 litres. puis ensuite là j'ai un petit espace avec plein de gamelles donc un truc où je fais mon écoprint donc plutôt un bac plat rectangulaire qui prend des trucs très très grands ensuite je ne sais pas si vous voyez il y a une petite alcove et derrière il y a un truc de bricolage je ne sais pas si vous arrivez à voir on voit tout, on voit tout très bien vous voyez tout Voilà, donc en fait, j'ai des étagères avec plein de teintures que j'ai glanées ou achetées ou commandées en Inde, etc. Et puis, j'ai des trucs bleus que j'ai teints à l'indicant hier soir. En fait, pour l'instant, c'est vraiment impossible de mettre quoi que ce soit dehors parce que c'est trop froid, de la température très froide. Et donc… Je vous explique un peu ce qu'ils font en Thaïlande. C'est-à-dire, ils travaillent beaucoup avec le bambou. Vous avez un endroit tout nu. Et puis, tout à coup, ils disent, tiens, il faudrait qu'on ait quelque chose pour accrocher du linge. Pouf, pouf, pouf, pouf, pouf. Tout à coup, il y a une structure en bambou qui se fait en cinq minutes. Et puis, voilà, on peut travailler. Donc, en fait, moi, je travaille un peu comme ça. J'ai un système très, très fluide. j'ai pas de poulies parce que ça encombre et puis je veux pouvoir avoir l'espace mais quand j'en ai besoin hop je mets des tiges de bambou un peu partout et puis les choses sèchent à l'intérieur donc des tiges de bambou un peu comme un système de de bah là en fait elles sont juste accrochées sur une gamelle et puis autre chose et puis voilà pour faire des pentecarts oui voilà ce matin je vais l'enlever j'en ai plus besoin une structure adaptable super adaptable c'est super bien d'avoir fait le tour de l'atelier, c'est une bonne idée je pense que ça va plaire aux gens je trouve que c'est inspirant les ateliers de l'autre côté il y a le petit coin de mon mari quand il me donne un coup de main qui me scie du bois j'ai une petite cuisine où on rince tout une

  • Betty Beautifulslife

    super bibliothèque

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    super bibliothèque et puis je voudrais essayer de vous partager alors est-ce qu'on va réussir à la voir ah bah oui, on la voit à peine là en fait j'ai donc cette tapisserie là ça vient de Bali en fait ça vient pas de Bali je l'ai acheté à Bali mais ça vient d'une île qui s'appelle Sumba Dans l'Indonésie, c'est un Nikat et je l'ai acheté parce que le motif principal, c'est des crustacés qui symbolisent travailler ensemble. En fait, tout seul, on ne peut rien faire. Si on travaille ensemble, on peut achever beaucoup, beaucoup de choses. Et en fait, cette tapisserie, elle est faite en coton, elle est teinte naturelle, elle est tissée. Le tisserand ne sait pas teindre. La personne qui teint ne sait pas préparer l'icate. La personne qui fait l'icate et le tisserand ne savent pas filer. et donc en fait cette magnifique tapisserie elle n'existe que parce qu'il y a une communauté quelque part qui travaille ensemble une chaîne d'acteurs une chaîne d'acteurs et en fait nous ici on fait de la teinture naturelle on fait de la teinture naturelle je ne vais pas dire pour rigoler mais bon très peu d'acteurs dans le monde ouest vivent de la teinture naturelle mais dans ces environnements c'est vraiment leur ligne de vie et en fait cette communauté peut manger et avoir un toit au dessus de leur tête parce qu'ils travaillent ensemble donc c'est vraiment un message très très fort et je ne sais plus, je n'ai pas du tout répondu à la question non mais ce n'est pas grave,

  • Betty Beautifulslife

    du coup on a fait le tour de l'atelier moi je trouve ça top parce qu'on voit vos différents points le coin des pigments l'organisation, le point où il y a les cuves, les marmites la bibliothèque les stockages de plantes etc je ne sais plus non plus la question du coup je suis perdue vous ne demandez pas de produit qu'est-ce que je fais ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, vous ne demandez pas de quoi je fais. En fait, je forme. Je forme. Essentiellement, je forme et je fais des collaborations. Donc, je forme localement ma communauté, c'est-à-dire des écoles, c'est-à-dire le musée d'Ecosse, un musée rural, pas très loin de chez moi, où ils font beaucoup, beaucoup de travail avec la laine. Donc, régulièrement, j'y vais, je fais de la teinture, des stages de teinture ou des démonstrations. Quoi d'autre ? Je travaille avec le jardin botanique ici, donc j'ai un jardin tinctorial qui est tout petit, mais qui est essentiellement pour la formation. Donc chaque année en mars, on débute la saison avec, on plante les graines, on les fait germiner, etc. Et puis on plante le jardin en juin, début juin, et dans ce jardin, on... cultive la persiquaire, c'est-à-dire l'indigo japonais, le pastel, la garance, enfin la garance sur plusieurs années bien sûr, la gaude, des fleurs, et je n'ai pas retrouvé le nom en français, flax, le lin. Oui, le lin. Oui, le nain. Le cœur de nain,

  • Betty Beautifulslife

    le nain,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    oui. Donc, on a deux grands espaces où je cultive ça avec des volontaires. Donc, chaque année, je mets un appel d'offres pour des volontaires qui ont envie, en fait, de travailler dans un jardin. Donc, un petit peu de bêchage, de la plantation pendant la saison, de l'arrosage, etc. Mais surtout, en fin de saison. on va faire la récolte et puis on va traiter la récolte. Donc à ce moment-là, on fera des démonstrations de teinture, etc. Et on a toujours une exposition dans le Jardin botanique pendant un grand week-end. L'année dernière, c'était vraiment super. Donc ça s'appelait Feeling Blue. Et on vient d'annoncer les dates de Feeling Blue pour ce septembre aussi, le 14 et le 15. Donc c'est une exposition qui... est complètement gratuite. C'est-à-dire, je ne facture pas mon temps, le Jardin botanique nous prête les locaux et les personnes qui m'assistent offrent leur temps elles-mêmes. On a une organisation dans Glasgow qui nous fait une publicité à mort gratuite. Le festival est gratuit. L'année dernière, on avait 1 200 personnes qui sont venues sur le festival. On faisait des démonstrations de teinture, de filage, de... Tissage, on a montré comment on pouvait commencer à s'occuper de la production de lin, etc. On a vraiment fait plein de choses comme ça, et ça, c'est fait, mais vraiment vers le public. Moi, je dirais un public des rues, c'est-à-dire un public qui n'est pas du tout sensibilisé sur le monde éco. et que je veux vraiment attraper. C'est-à-dire des jeunes enfants de 5-6 ans qui viennent visiter avec leurs parents, qui ont la possibilité de faire un peu de teinture à l'indigo. Et je ne sais pas, peut-être que ça va leur faire des clics, peut-être dans leur vie future, ça va orienter leur carrière, on verra. Mais ça donne la possibilité à plein de personnes qui normalement ne seraient pas en contact avec ce milieu de vraiment le découvrir. Voilà, donc ça c'est une des manifestations que je fais. Alors ça, ça ne me nourrit pas bien sûr, donc qu'est-ce que je fais d'autre ? J'enseigne sur internet, donc par l'intermédiaire de cours. Alors, on dit online, j'utilise Zoom. Donc là, je commence une formation ce week-end sur la cuve au fer et l'impression avec un digot en utilisant une pâte, la pâte de soja, donc ce genre de choses.

  • Betty Beautifulslife

    Alors, vous pouvez expliquer aussi ça techniquement ? Déjà, cuve au fer, donc ce n'est pas la cuve, par exemple, ce n'est pas la cuve 1, 2, 3 de Michel Garcia.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Non,

  • Betty Beautifulslife

    du tout. Voilà. Est-ce que vous pouvez expliquer la différence ? Parce que du coup, je pense que ça va… Donc,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    partir de cette cuve au fer… La cuve au fer, en fait, c'est une cuve qui date, c'est une cuve originale. Premièrement, pendant des années, j'ai utilisé la recette de Michel Garcia avec beaucoup de positifs et certains négatifs. Pour moi, beaucoup trop de calcium de chaux éteintes, ça c'est un problème pour le textile. Mais deuxièmement, j'avais beaucoup d'indigos qui n'étaient pas... qui restait en pigment dans la cuve. Et ça, ce n'était pas très satisfaisant. Donc, j'ai regardé un peu en arrière et effectivement, tous les manuels anciens qu'on touche, donc là, par exemple, je suis en train de regarder, je vous donnerai le titre en français de ce manuel, donc de teinture qui date des années 1700 et quelque chose. Et dans ces manuels, en fait, les recettes... complètement différente pour la cuve au fer. La cuve au fer, c'est une cuve ancienne. C'est une cuve qui a été utilisée en Europe parce qu'en Asie, ils utilisent autre chose. Ils utilisent les cuves de fermentation. En Europe, pour les cuves de pastel, on utilise également les cuves de fermentation. Mais sur les cuves qui ont été préparées avec les pigments indigos, donc les pigments secs qui viennent d'Inde, On utilisait des cuves comme la cuve au fer parce qu'elle est très forte, elle fait des bleus très foncés très très rapidement. Elle est parfaite pour le traitement du coton. et elle peut être froide donc ça c'est vraiment un point assez important alors une cuve froide c'est une cuve qui n'a pas à être maintenue à 30°C plus parce que vous savez que chez moi, là pour l'instant si je mets le thermomètre en route il fait 16°C là où je suis je ne peux pas avoir une cuve au sucre là elle ne va jamais tenir le coup il va falloir que je la chauffe tout le temps donc moi la cuve au fer ça m'a toujours intéressée donc j'ai utilisé la méthode de Michel Garcia, que j'ai enseignée beaucoup, beaucoup, et j'ai donc commencé à rechercher un petit peu. Et il y a, en fait, c'est votre faute, j'ai écouté un podcast cette année, en fait, en début d'année, je pense, avec David Saint-Andreux. Et David Saint-Andreux... utilise une recette complètement différente pour la cuve au fer, qui est la recette 1900 BASAF. Donc c'est une recette qu'il n'a pas créée, BASAF ne l'a pas créée non plus, c'est une très très ancienne recette, mais qui a été formalisée dans un document qui je pense s'appelle Indigo 1900, quelque chose comme ça, BASAF. Donc BASAF c'est en fait l'organisation allemande qui est responsable pour la création du pigment indigo synthétique. Mais ils avaient écrit un gros document sur justement l'indigo, etc. Et donc, cette recette, elle est là-dedans. Et elle est complètement différente de la recette 1, 2, 3 de Michel Garcia. Beaucoup moins de calcium, de chaud et de teinte. Actuellement, beaucoup moins d'indigo aussi. et donc je suis allée passer une semaine avec David Saint-Andreux, donc c'était pas cet été, oui l'été dernier, dans ses locaux à Rome, quelque chose comme ça, dans le sud de la France, et on a monté deux cuves, dont une qui était la cuve au fer. Alors je suis rentrée, j'ai vidé ma cuve, et je suis repartie sur une cuve un petit peu plus grande, j'ai racheté un nouveau container qui est en comment en acier inox alors certains l'aiment, certains l'aiment pas, moi je l'aime bien mais qui se vide avec un petit robinet ça c'est super génial quand on doit travailler à l'intérieur et donc j'ai monté en août avec l'aide de mon interne une cuve au fer et cette cuve elle est super, elle marche depuis août sans problème, alors elle a été mise en dormance deux fois, parce qu'en septembre j'ai voyagé, je suis partie pendant trois semaines, et là je viens de faire ce voyage, donc elle a eu bien froid quand je l'ai réveillée la semaine dernière, elle faisait 9 degrés elle était complètement morte, enfin pas morte, elle était en dormance vraiment et elle était inactive pendant sept semaines, et là super, aucun problème donc là je fais ce stage que je commence ce week-end où j'ai en fait des stagiaires qui ont déjà fait des stages avec moi sur la recette d'origine elle va on va travailler avec cette recette de cuveau fer et alors une question Betty pour moi qui ne maîtrise pas tout cuveau

  • Betty Beautifulslife

    fer et hydrosulfite c'est pas la même chose ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    du tout du tout oui parce que j'allais dire

  • Betty Beautifulslife

    Voilà, je voudrais qu'on explique bien pour qu'il n'y ait pas de gens qui se fassent des raccourcis.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, tout à fait. Alors en fait, l'indigo, c'est simple et c'est compliqué. C'est simple dans le genre, quand vous avez du pigment indigo, par exemple que vous achetez à un marchand de couleurs qui vient d'Inde par exemple, ou quand vous l'achetez chez Greenings par exemple, sur la France. Donc ce pigment indigo, c'est un pigment qui n'est pas soluble. ça n'est pas une teinture, c'est un pigment, vraiment. Pour en faire une teinture, vous allez devoir passer par l'intermédiaire d'un procédé. On ne va pas rentrer dans les détails compliqués. Pour les détails compliqués, achetez-vous un manuel de chanfou, ou bien venez sur ma classe. Mais grosso modo, quand votre indigo a de l'oxygène, il est pigment. Quand vous lui retirez l'oxygène, ça devient une teinture. Alors le phénomène pour retirer l'oxygène, il y a plusieurs façons de fonctionner. Et suivant où vous êtes dans le monde, vous allez utiliser des systèmes de fonctionnement différents. Alors si vous êtes en Asie ou si vous êtes en Afrique, peut-être en Amérique du Sud, vous allez utiliser des cuves fermentation. Les anciennes cuves de pastel, ce sont des cuves de fermentation. C'est-à-dire que vous introduisez une bactérie dans votre mix et cette bactérie va nourrir votre cuve, mais en même temps, elle va retirer cet oxygène. Or là, on fait vraiment d'une manière très simplifiée. Mais il y a un autre système qui est vraiment... plus ou moins simplement utilisés dans l'Ouest, c'est-à-dire en Europe, en Euréique du Nord, etc., ce sont les cuves à réduction. Donc ça, ce sont des fonctionnements qui sont super rapides. Donc dans l'heure, si vous utilisez l'hydrosulfite, dans la journée, les deux, trois jours, si vous utilisez la cuve au sucre ou la cuve au fer. Et là, on utilise en fait deux éléments en plus de la couleur. Donc vous avez la couleur, c'est votre pigment. indigo ou pigment pastel si vous avez la chance d'avoir du pigment pastel c'est très rare et ça coûte très cher mais ça existe vous allez le mettre dans un milieu humide donc une cuve avec quelque chose qui est très alcalin donc en général on va utiliser la chaux éteinte assurez-vous bien que vous utilisez la chaux éteinte, la chaux vive ça peut être dangereux ça peut vraiment vous exploser à la figure. Donc de la chaux éteinte, c'est pas cher, ça existe partout. Et vous avez, quand votre indigo est dans votre cuve avec cette chaux éteinte, vous allez avoir besoin d'un troisième élément. Le troisième élément, c'est ce qui va retirer l'oxygène. de votre particule d'indigo. Et cet élément, c'est ce qui va produire la réduction. Alors, si vous faites une cuve naturelle, on appelle ça les cuves naturelles, vous utilisez ou la cuve au sucre, donc avec la fructose, ou la cuve au fer avec de la sulfate de fer. Suivant si votre cuve est aux fructoses, elle va devoir être gardée à température d'environ 30 degrés. La cuve au fer, elle peut descendre jusqu'à 10. elle marche bien mieux si elle est un petit peu plus haute, vers les 20-25, mais à 10, elle fonctionne encore. Donc par contre, vous avez une cuve qui est complètement chimique. Alors je n'aime pas employer le terme chimique parce qu'en fait, de la sucrose, c'est quelque chose de chimique aussi. On va dire synthétique. Si votre cuve est synthétique, vous allez utiliser non pas de la chaux éteinte, mais de la potasse. Et vous allez utiliser en... réduction de l'hydrosulfite. Alors, beaucoup, beaucoup, beaucoup de personnes commencent leur voyage avec leur parcours indigo avec la cuve hydrosulfite. C'est très rapide, c'est vraiment difficile de se planter avec la cuve hydrosulfite, en fait, ça marche toujours, mais ça sent tellement mauvais. comme le sulfure, ça sent les œufs gâtés. Et beaucoup, beaucoup de personnes se rapprochent de moi et disent Oh, j'aimerais bien faire votre sage indigo, mais en fait, moi, je dois mettre ma cuve dans la cuisine et ça sent tellement mauvais. Et en fait, non, il faut savoir que les cuves naturelles, ça sent pas du tout. Ou ça sent très bon.

  • Betty Beautifulslife

    Oui, ça sent très bon.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    C'est le retour que j'ai. Oui, oui. du tout donc en fait il faut vraiment vraiment faire attention alors moi je ne travaille je ne vais pas dire que je ne travaille jamais la cuve hydrosulfite ce n'est pas vrai elle a ses usages parce qu'elle est super rapide donc si vous faites un atelier quelque part vous pouvez monter une petite cuve très rapidement mais ma cuve préférée pour moi c'est la cuve au fer donc j'utilise de l'indigo en fait l'indigo qui est dans ma cuve au fer il vient de David Saint-Andreux c'est l'indigo que je lui ai acheté l'été dernier Il m'en reste encore.

  • Betty Beautifulslife

    Celui qui fait pousser au Maroc, c'est ça ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Non, je ne pense pas que c'est son indigo du Maroc. J'avais l'intention de le rejoindre au Maroc en octobre, mais je me suis pétée l'épaule et je n'ai pas pu. Je ne sais pas d'où il vient cet indigo, mais c'est l'indigo qu'on utilisait l'été dernier. Je suis venu en acheter un.

  • Betty Beautifulslife

    Est-ce qu'on peut dire aussi, il y a le côté négatif pour l'odeur de l'hydrosulfite, mais aussi pour le côté polluant ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    C'est aussi polluant. Voilà. En fait, si vous utilisez 15 grammes d'hydrosulfite dans votre cuve, vous ne polluez pas grand-chose. Donc, certaines personnes me disent, oui, mais moi, c'est une toute petite cuve. Mais il faut savoir que si un million de personnes font des cuves à l'hydrosulfite, ça fait un million de fois 15 grammes. En fait, c'est quand même mieux d'éviter de l'utiliser. Plus, vous n'apprenez pas grand-chose, en fait, quand vous faites la cuve d'hydrosulfite. Parce que l'hydrosulfite, ça marche tout seul.

  • Betty Beautifulslife

    D'accord. donc moi je voulais bien qu'on précise la différence entre la cuve au fer et la cuve hydrosulfite pour les gens qui démarrent qu'ils soient pas perdus et qu'ils fassent des confusions donc c'est bien qu'on ait précisé donc vous vous êtes passé de la cuve 1, 2, 3 de Michel Garcia là je renvoie les auditeurs sur l'épisode 1 et 2 du podcast mais aussi dans les épisodes du nuancier de l'avant où il détaille très clairement, il nous partage sa recette avec générosité donc j'invite les gens à aller sur Patreon pour écouter cette recette Et donc vous, vous êtes convertie à la cuve de David Saint-Andreux au fer, et on a bien distingué…

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Attention, ce n'est pas la cuve de David Saint-Andreux, c'est une cuve historique.

  • Betty Beautifulslife

    Non, mais je veux dire, c'est une cuve historique,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    vous avez été formée par David Saint-Andreux. Par David Saint-Andreux, oui, tout à fait. Alors par contre, je voudrais quand même préciser, il n'y a rien… la cuve 1-2-3, elle est très bien. Oui, oui. Elle est très facile à faire. C'est-à-dire que pour moi, j'ai une cuve qui fonctionne toute l'année dans mon atelier et pour moi, il y a beaucoup trop, pour moi, dans mon opérateur. Dans votre usage, oui, oui. Dans mon usage, il y a trop de chaud dans cette cuve. donc j'ai décidé de repartir de faire de la recherche et de repartir sur une formule d'origine pour voir si ça marchait et ça marche donc moi je repars dans ce sens là en fait donc ça c'est des formations que vous donnez donc

  • Betty Beautifulslife

    c'est vraiment ce que vous proposez en fait c'est des formations en ligne autour de vous mais aussi de la sensibilisation de la formation auprès de votre communauté on va dire locale

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    d'accord et je fais donc des formations dans l'atelier là où je suis pour des petits groupes 3-4 personnes si quelqu'un me contacte régulièrement je mets des formations sur une plateforme les gens peuvent venir et puis voilà quoi vous pouvez m'inviter à faire une formation au vert,

  • Betty Beautifulslife

    je viendrai avec grand plaisir d'accord vous avez aussi mentionné les collaborations, vous avez dit je fais de la formation et des collaborations est-ce que vous pouvez nous dire sans révéler de secret quel type de collaboration qu'est-ce que vous pouvez faire qui vous accompagne

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors par exemple, en ce moment, je suis en train de travailler sur une idée, parce que j'aime bien parler de ce qui va se passer dans le futur, pas nécessairement ce qu'on a fait auparavant, donc avec une organisation qui est dans le nord de la Thaïlande, Chiang Mai. Et on est en train de parler d'une collaboration qui aurait lieu en décembre, où en fait on travaillerait avec les tannins. En fait les tannins, donc le système de colorer de la fibre avec des tannins, en utilisant soit le système tannin plus sulfate de fer pour faire oxyder la couleur, ou... un bain de tannin et une impression à la boue riche en sulfate de fer, en fait c'est la même chose, c'est la même relation entre les éléments, simplement c'est fait d'une manière différente, c'est vraiment universel, ça existe partout dans le monde. avec des formats différents, mais partout où je suis, je retrouve une plante riche à tannin qu'on utilise quelque part. Alors, pour moi, c'est la noix de Galles, c'est mon tannin local, je vais dire, que je peux trouver quand je fais des balades. Quand j'étais dans le nord de la Thaïlande, c'était un arbre qui s'appelle le mirubolant qui donne une belle teinture jaune si on l'applique sur de la fibre. qui est mordancé, mais qui, lorsqu'on l'oxyde avec de la sulfate de fer, va nous donner un très beau gris, presque noir, si on force la dose. Donc, partout, ça existe, ces tannins. Donc, en fait, on est arrivé avec cette idée, là, je ne vais pas nommer l'organisation pour l'instant, parce qu'on est en train de finaliser ça, où, en fait, il y aurait une installation là-bas, à Chiang Mai, dans le nord de la Thaïlande, parce qu'en fait, le mois de décembre, c'est là où il y a plein de festivals, il y a beaucoup d'activités, etc. Mais en même temps, on ferait un appel. un appel de pièces, on n'a pas défini ça exactement, où en fait on demanderait un certain nombre d'organisations, d'artistes, de personnes dans le monde. de nous faire parvenir des pièces qui auraient été teintes ou imprimées au tannin. Et en fait, l'idée, c'est un peu de travailler en communauté, mais une communauté un peu différente.

  • Betty Beautifulslife

    Oui,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    plus élargie. En fait, quand j'ai quitté la France et quand je me suis installée ici, et un peu plus tard, quand j'ai commencé à travailler un petit peu avec l'Asie, mon village s'est agrandi. En fait, des communautés, j'en ai plein. Quand j'étais dans le nord de la France, ma communauté, c'était l'île Roubaix-Tourcoing-Vinne-Lavadasque. Je suis arrivée ici, c'est devenu la région de Glasgow. Mais en fait, des communautés, j'en ai plein dans tous les sens. Et donc, là, je me rends compte en fait que j'ai une communauté d'acteurs tannins. et elle est partout dans le monde ces gens sont vraiment spéciaux et je veux vraiment travailler avec eux donc là c'est le projet que j'ai pour la fin de l'année alors gardez les yeux ouverts parce qu'il y aura peut-être un appel d'offres quelque part vous pouvez peut-être faire une pièce Tannin et l'envoyer pour faire partie de vous

  • Betty Beautifulslife

    me tiendrez au courant si vous avez un relais alors donc là j'ai compris donc un travail demain sur plutôt les Tannins Je voudrais maintenant qu'on rentre dans la technique. J'aimerais vous lancer sur deux sujets. L'écoprint sur papier, vous l'avez dit, ce n'est pas fréquent. en gros, sans révéler de secret, parce que l'objectif aussi, c'est que les gens aillent se former, parce que c'est bien d'aiguiser la curiosité, mais c'est mieux de faire et de pratiquer avec vous. Qu'est-ce qui change concrètement entre un écoprint sur tissu, un écoprint sur papier ? Quels sont les points de vigilance ? Quelles sont les petites astuces que vous pouvez nous partager et nous expliquer ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord. Alors... Est-ce que je peux parler super rapidement de mes stages, de mes ateliers ? Bien sûr. Oui, parce que sinon, je risque d'oublier en fait. Donc, à savoir que je ne fais pas beaucoup d'activités sur la France, mais que j'anime deux ateliers d'une semaine chacun du côté de Toulouse, cet ét�� en juillet, où on va travailler les coprines sur papier. Alors, un de ces stages sera pour l'organisation Fottre Formation. Il est ouvert. pour réservation déjà. Si vous n'arrivez pas à les trouver sur Internet, faites-moi un petit coucou sur Instagram et je vous enverrai les liens. Ce stage sera en français essentiellement. Le deuxième est vraiment pour des participants que j'ai déjà, mais il me reste quelques espaces là sur ce stage et il sera plus ou moins en anglais. Mais il sera un petit peu plus complet. Alors là, ça sera sur papier, une journée tissu et une journée cuir. parce que je commence à travailler énormément chez toi c'est magnifique donc le cuir c'est un peu particulier c'est la super texture protéinique donc c'est super super joli c'est vraiment sympa à travailler donc par contre c'est un peu plus cher au niveau de l'achat du cuir ça c'est du cuir d'agneau et puis il faut savoir quoi en faire c'est incroyable les couleurs qui ressortent comme ça c'est la pochonile qui vient des îles Canaries le canaturex le bleu c'est le petit nus et le jaune c'est des feuilles de mon jardin les petites feuilles vertes ce sont des feuilles de... De la famille en fait de l'érable. Un érable en barre, non ? Donc là, c'est vraiment de l'érable japonais parce que les feuilles sont toutes petites. D'accord.

  • Betty Beautifulslife

    Il y en a une là sur le côté. J'ai l'impression de vraiment reconnaître de l'érable du liquide en barre en fait. Mais OK, d'accord. Non, mais c'est magnifique.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Donc là, elles sont trop petites en fait pour être le liquide en barre. Mais ça fait partie de la même famille.

  • Betty Beautifulslife

    C'est magnifique. Je suis très étonnée du retour de la couleur en fait. Ah oui.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui.

  • Betty Beautifulslife

    Vous voyez ce que je veux dire ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    En fait, le cuir, c'est une matière protéine. de protéines en fait c'est comme la super soie en fait c'est vraiment la même chose donc en fait le premier stage que je ferai du côté Toulouse là il y aura une journée cuir là dessus, le deuxième stage on se concentre essentiellement sur le papier alors pourquoi le papier ? bon il n'y a pas de secret en fait j'ai commencé avec le papier parce que je travaillais le papier auparavant et voilà Ça s'est fait comme ça. Peut-être que si j'avais commencé avec le tissu, je ne serais jamais arrivée au papier. Ce n'était pas vraiment un choix à la base, mais c'est un choix maintenant. Parce qu'en fait, c'est une matière que j'aime beaucoup, beaucoup travailler. Au niveau des usages, je trouve que c'est très versatile. En fait, avec du papier, on peut faire simplement des cadres. Mais on peut également le transformer en cartes, en livres, en sculptures. Il y a tellement, tellement d'usages. le tissu c'est très sympa mais bon au bout d'un moment on a suffisamment d'écharpes suffisamment de robes donc pour moi le papier c'est beaucoup plus créatif d'abord au niveau de l'impression sur papier pour moi en tant que débutant ça vous permet d'avoir un résultat plus satisfaisant, plus rapide Le traitement du tissu, chaque fibre va réagir à la teinture et au mordant d'une manière différente. Si vous avez dix cotons différents, vous allez avoir dix résultats différents. et au début quelquefois ça peut être un peu déstabilisant quand vous commencez vous n'avez pas trouvé en fait votre tissu de choix ou vous ne comprenez pas vraiment la différence entre la fibre de lin et la fibre de coton travailler avec le papier ça vous donne un résultat immédiat donc pour moi c'est aussi un point important mais également au niveau des choix de matériaux parce que beaucoup de personnes commencent avec l'éco-print et elles n'ont pas vraiment de gros budget parce qu'il faut savoir qu'acheter du tissu ça coûte quand même assez cher une écharpe de soie si vous voulez travailler sur une écharpe de soie ça vous fait 20 euros comme ça pour rigoler et il n'y en a qu'une hum le papier, vous pouvez travailler avec du très beau papier, genre papier artistique. Alors moi, j'aime beaucoup le papier, comment on appelle ça, Paper Mill Fabriano en Italie. Donc ça, c'est mon papier de choix. Et je travaille... d'une manière, par préférence, avec un papier pour l'impression, pas un papier pour la peinture, comment on appelle ça ?

  • Betty Beautifulslife

    L'aquarelle.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    L'aquarelle, voilà. Je préfère ne pas travailler avec le papier aquarelle. Pourquoi ? Parce que le papier aquarelle, il est traité pour absorber. en fait, d'une manière poétique, la peinture que vous déposez dessus. Donc, quand vous faites une impression botanique sur le papier aquarelle, elle a tendance à se diffuser. Donc, si vous voulez une impression qui a un look très poétique, c'est bon. Mais si vous voulez des impressions qui sont super nettes, alors, le papier d'impression, là, je vais vous donner un super secret. ça c'est du papier peint en fait alors chez nous en Écosse on appelle ça en fait c'est un papier qui n'a pas été imprimé qui est disponible chez Casto en rouleau de 10 mètres pour, alors chez nous c'est à peu près 10 livres, donc je ne sais pas, on va dire 12, 13 euros, quelque chose comme ça pour un rouleau de 10 mètres vous pouvez faire beaucoup d'impression sur ce type de budget alors les couleurs ne sont pas exactement les mêmes mais quand vous commencez ça vous aide énormément de pouvoir travailler avec un matériel qui est vraiment peu cher et qui vous donne de bons résultats d'accord donc en fait l'équivalent de ça c'est d'acheter un drap de lit qui vous donne beaucoup de coton mais en fait la fibre n'est pas terrible pour travailler donc en fait c'est ça la différence donc pour moi en fait travailler avec le papier maintenant c'est vraiment devenu une préférence c'était un accident mais maintenant c'est devenu une préférence aussi je travaille avec des petits morceaux donc des petites bandes comme ça et ça je n'ai pas commencé comme ça j'ai commencé avec des choses assez importantes genre 30 cm sur 1 m mais c'est vrai que quand on commence le nerf de la guerre dans l'écoprint c'est de pouvoir vraiment rouler des bandoles qui sont très très très serrées ça c'est difficile les feuilles bougent dans tous les coins c'est mouillé etc on ne sait pas comment faire exactement quand vous commencez avec des choses qui sont incontrôlables, ça vous donne trop de variables à essayer à maîtriser. Donc, je me suis rendue compte, en fait, quand la crise Covid est arrivée et que j'ai bougé tous mes stages sur Internet, j'ai travaillé avec énormément, énormément de gens qui travaillaient à la maison, qui n'avaient pas de studio. qui utilisait une vieille casserole et qui travaillait dans la cuisine, qui ne pouvait donc pas trop… Pas de plan de travail large. Pas de plan de travail, rien du tout, mais qui aussi doit faire très attention parce qu'attention, on utilise quand même des produits un peu chimiques. La sulfate de fer, ça contamine quand même, même si ce n'est pas super dangereux, ça contamine. Donc, en fait, il faut essayer de limiter son espace de travail. Et en fait, je me suis retrouvée au début de Covid. avant je travaillais dans un grand studio et tout à coup j'avais un mètre carré où je pouvais faire mes démonstrations donc j'ai tout réduit en taille et je me suis rendu compte que finalement mes participants apprenaient beaucoup plus vite parce qu'ils travaillaient sur des petits morceaux comme ça alors une fois que vous connaissez votre truc il n'y a rien qui vous empêche ensuite de passer au plus grand pour une ou deux bundle que vous avez envie de faire. Mais c'est toujours pareil. Vous avez des tas d'impressions comme ça, vous pouvez en faire un bouquin. Vous pouvez en faire plein de choses. Si vous avez des tas de grandes impressions, ça ne vous donne rien de plus. C'est beaucoup plus fatigant à préparer. Et une fois qu'elles sont faites, ça vous encombre. Donc pour moi... il n'y a pas photo c'est vraiment idéal donc en fait ça c'est un petit peu des secrets alors je vous explique en fait celle-ci elle est vraiment un peu spéciale c'est du Cotinus que j'ai imprimé en novembre 2021 en Hollande, un endroit qui s'appelle, sur une petite île qui s'appelle Ameland. En novembre, ils ont un festival artistique chaque année. L'île complète est complètement ouverte à un certain nombre d'artistes qui viennent faire des résidences, animer des stages, etc. Et donc, avec deux amis hollandaises, On s'était réservé un espace et pendant un mois, on devait travailler avec les coprines, on devait enseigner les coprines, etc. On avait un logement. Et puis voilà, quelques jours avant le départ, la Hollande a décidé de faire un autre lockdown. parce que Covid était toujours un peu présent donc moi je me suis retrouvée mon logement c'était dans une petite caravane sur la plage c'était novembre sur la côte de la Hollande il y avait un vent comme ça j'étais en vélo et je me suis retrouvée toute seule tous les restaurants étaient fermés parce qu'il y avait le lockdown et j'étais là pendant un mois donc pour m'amuser le soir je me suis achetée une petite un point de cuisson un point de cuisson tout petit comme ça que je pouvais mettre avec une prise et je me faisais des éco-prints et ça donc ça a vraiment été fait avec, d'ailleurs non j'arrive pas à le récupérer mais mon petit cooker il est comme ça en fait donc tous les soirs je faisais mes petites éco-prints comme ça, ça me passait le temps parce que la télévision elle était en néerlandais et il n'y avait pas d'internet c'était vraiment la galère la plus complète mais il y a vraiment vous pouvez faire de tas de choses Donc ça c'est du papier de bambou qui vient du Japon.

  • Betty Beautifulslife

    Vraiment étonnant, des couleurs quoi ! C'est vraiment impressionnant par rapport à ce qu'on voit d'habitude, je trouve ça lumineux.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    C'est une question de mordant sage. Alors je vous montre ces trois, parce qu'en fait ces trois sont faits à partir de feuilles de cotinus de mon système de mordant sage. et la couleur derrière, c'est de la noix de gale. C'est la même couleur, le même bain de teinture, elles ont été imprimées en même temps, dans le même pot. La différence, c'est le papier.

  • Betty Beautifulslife

    Alors, c'est ça que j'allais vous demander, Betty. Il n'y a pas une histoire. J'ai déjà reçu quelqu'un qui faisait de la teinture sur papier, qui m'avait expliqué que sur le papier, et pareil pour l'encre, Elisabeth Dumont pour l'encre, elle m'avait précisé, attention ! Les papiers ont des pH différents, des usages différents,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    et donc,

  • Betty Beautifulslife

    du coup, les réactions sont différentes.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Complètement différentes. On revient là où on a commencé tout à l'heure, il faut tester. Si vous commencez à travailler avec un nouveau papier, il faut retester. D'accord. Retester.

  • Betty Beautifulslife

    Et adapter.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Et d'ailleurs, avec ce système, on travaille avec le papier, mais on a également… Nous, on appelle ça en anglais un blanket, une couverture qui ramène une partie du mordant sur le papier. Alors, quand vous travaillez avec ce système de blanket, vous pouvez faire des impressions très sympas, sans feuilles, simplement avec un bain de tannine et un bain de sulfate de fer. Quand vous travaillez avec la noix de gane, il se passe un truc. dément que tout le monde est super étonné quand vous le faites au début c'est que quand vous imprimez le papier et le tissu le papier sort rose et le tissu sort gris et ça c'est une histoire de péage et j'ai énormément de participants, enfin d'élèves, qui reviennent vers moi en disant qu'est-ce que j'ai fait ? Je dis rien du tout, c'est la différence de pH en fait entre papier. Oui, oui. Papier, ça n'est pas papier. Papier, ça n'est pas papier. Mais c'est la même chose avec le tissu.

  • Betty Beautifulslife

    Oui, non, c'est ce que j'allais dire, c'est la même chose. Et alors du coup, donc pour l'écoprine sur tissu comme sur papier, il y a une histoire de mordansage.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, tout à fait.

  • Betty Beautifulslife

    Je pense que, alors, on en avait parlé, mais c'est un mordantage moins long, enfin le papier est moins imbibé dans le...

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors, pas oui et non, oui et non, c'est-à-dire que le papier ne s'imbibe pas. Le papier, tous les papiers, plus ou moins, sont traités pour ne pas absorber. Il y a très peu de papiers qui absorbent. Peut-être... le papier mulberry, quelque chose comme ça, mais la plupart des papiers n'absorbent pas. Donc, en fait, le mordant, il se passe… En surface. En surface, simplement. OK ? Ce qui veut dire qu'il faut faire super attention parce que quand vous essayez de mordancer des mordants comme ça, hein, donc, moi, j'utilise, vous savez, des grands bacs plastiques, comment on appelle ça, habitat ou je ne sais pas quoi, que je remplis et que je remplis. et donc de mordant et je vais couler mes petits papiers hop comme ça et je vais les déposer dedans parce qu'en fait il faut que le mordant touche l'ensemble du papier d'accord quand vous mordancez du tissu le mordant va passer dans le tissu

  • Betty Beautifulslife

    on vous dit quand même de bien le mélanger.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Vous assurez que le mordant soit partout. Mais le papier, si vos deux surfaces se touchent ici, c'est tout simple, il n'y a pas de mordant ici. Quand vous faites votre impression, vous allez avoir une marque d'une couleur différente.

  • Betty Beautifulslife

    D'accord. Et alors, plutôt en rouleau qui ne se touche pas et immergé verticalement ou à plat, comme quand on développe une photo ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    si vous les mettez à plat vous déposez le premier ça descend vous déposez le deuxième un petit peu à la fois ça descend au moment où ça touche donc en fait trouvez-vous votre système par rapport à l'espace que vous avez par rapport au papier que vous ayez essayé de m'endanser il y a aussi mon truc idéal c'est en fait j'aimerais que quelqu'un me bâtisse un tiroir vous savez comme les tiroirs de cuisine là assez en inox, avec des lignes où je peux en fait attacher mes papiers verticaux à descendre et à remonter de mon dansage. En fait, il vous faut trouver un système qui vous permet d'immerger votre papier afin que au moins le... Enfin, le... en fait, vous n'arrivez pas à différencier une des...

  • Betty Beautifulslife

    Une des deux faces.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Une des deux faces. Donc, en fait, il faut que vos deux faces... Là, je n'ai pas d'exemple de mauvais mordant sage, mais ça arrive très, très régulièrement où, en fait, quelque chose bouge. Oui.

  • Betty Beautifulslife

    Et du coup, ça se superpose.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Ça se superpose. D'accord, je comprends. Et en fait, vous ne vous en rendez compte que quand vous avez fini le travail.

  • Betty Beautifulslife

    et alors du coup technique de mordansage, il y en a plusieurs moi on m'a parlé papier photo mais du coup ça dépend aussi de la quantité qu'on a à mordanser, vous vous parlez d'une technique verticale donc le mordansage il est quand même moins long que pour le tissu c'est à dire que vous le trempez mais vous le trempez pas 3 heures en fait ça dépend du mordansage ça

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    dépend du mordansage ça ça dépend pas ça dépend pas en fait du support, ça dépend du type de mordansage. Donc en fait, en général, quand vous utilisez un mordansage, alors je sais pas qui vous avez parlé auparavant.

  • Betty Beautifulslife

    Alors j'ai eu Cueillette Paris, qui fait des petites cartes, des petites cartes postales, ou des petits carnets. L'épisode va bientôt sortir, donc vous allez entendre. On a parlé de l'éco-print avec Beste Bonnard, c'est l'épisode 16, où on a vite fait... je pense avec elle fait un point sur le papier et c'est tout écoprint papier non après on a eu Laurence Loiseau-David donc du bleu de l'eau sur Instagram qui elle fait de l'écoprint du tatakisomé et du cyanotype et elle expliquait qu'il y avait quelques parallèles entre le cyanotype et des fois les préparations d'écoprint sur papier mais on n'a eu personne de spécialiste d'écoprint sur papier

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    C'est pour ça que je vous pose un peu l'expérience. Là, je suis en train de regarder un travail de cueillette Paris sur papier. Mais là, je ne suis pas capable de voir ce qu'ils utilisent comme un mordant sage. Mais en fait, ça dépend un peu du type de mordant sage. D'une manière générale, le mordant sage papier va être dans la même… dans la même orientation que le tissu, mais quand même un peu différent. Alors, en fait, le mordansage traditionnel, c'est vous travaillez avec un mordansage qui va vous sécuriser les couleurs, donc de la lin, par exemple, ou de l'acétate d'alumine, suivant ce que vous voulez utiliser. Et ensuite, vous allez rajouter la sulfate de fer quelque part. dessus, dessous, à un moment. Ça dépend de votre technique. Mais le mordant sage de base, ça va être la laine ou la sulfate d'alumine. Ou la sulfate d'alumine. La sulfate d'alumine, oui. Dans ce cas, pour le papier, moi, je laisserai le papier un petit peu plus longtemps dans le bain. Oui, d'accord. Par contre, vous avez des mords dansages combinés. Donc ça c'est un peu comme le mordansage de Michel Garcia pour l'impression avec les block prints, où là en fait l'ensemble des mordants vont être combinés dans un même bain, où là vous avez déjà la sulfate de fer présent dans le bain, mais votre mordant il est... il a un pH vraiment très différent. Et là, il est préférable de simplement tremper le papier et là, le laisser sécher.

  • Betty Beautifulslife

    D'accord, ok.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Donc ça, c'est un peu... J'aime pas commencer à expliquer un peu trop comme ça dans un podcast parce que je pense que ça risque de rendre très...

  • Betty Beautifulslife

    Donc, vous avez raison. On va... Donc, les gens qui sont intéressés,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    allez vous former.

  • Betty Beautifulslife

    Mais donc, du coup, pour faire le... Donc, il y a un mordansage, une phase de mordansage du papier. Ensuite, il y a un séchage où vous mettez déjà vos feuilles séparées.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Ça dépend du type de mordant sage. Ça dépend du type de mordant sage. D'une manière générale, il est possible pour tous les procédés, que ce soit papier ou tissu, de préparer… Alors, en anglais, on dit batch mordant Ça veut dire mordancer c'est vraiment ennuyeux. C'est intéressant parce qu'en fait, c'est peut-être probablement… le mordansage, c'est ce qui va déclencher une très très belle impression ou une impression beau. et en fait c'est le procédé qui est le plus ennuyeux de tous mais c'est le plus crucial et c'est le procédé crucial donc quelquefois je mets des photos sur mon Instagram quand je m'ordonce du papier en gros quand je fais des ateliers j'ai 300 feuilles de papier à m'ordoncer et ça sèche dans tous les coins, partout ça c'est incroyable euh et il est toujours possible de m'endanser à l'avance. Ça, c'est certain. Donc,

  • Betty Beautifulslife

    comme le tissu.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Comme le tissu.

  • Betty Beautifulslife

    Le tissu, on peut faire des batchs,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    donc une grosse quantité,

  • Betty Beautifulslife

    et les stocker. Moi, on m'avait éclaté. Tu les mets dans des... Tu les plies, tu les mets dans des... Soit dans des caisses ou dans des trucs plastiques, machin. Dans tous les cas, voilà, une fois que c'est m'endansé, ça tient. Donc, c'est la même chose pour les papiers.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    C'est la même chose pour les papiers. Par contre, il faut faire super important... Super important... de bien mettre des notes sur ce que vous avez fait sur le papier. Parce que si vous ne connaissez pas votre truc, c'est impossible de déterminer ce qu'il y a.

  • Betty Beautifulslife

    Oui, d'accord. Donc, c'est cette histoire qu'on m'avait dit, des pochettes avec un nom mordancé à tel type de mordant, tel type de fibre, parce que des fois, on en fait tellement qu'on ne sait plus. Donc, comme le tissu, on peut conserver la phase de mordançage, elle est cruciale. Après, il y a séchage ou non. et ensuite c'est la technique de l'éco-print sur le dessus est-ce que les feuilles vous les trempez avant dans quelque chose ou est-ce que les feuilles elles sont fraîches ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    ça dépend de la saison soit fraîche soit sèche là par exemple je suis entourée de grands bagues plastiques avec des feuilles sèches que j'ai récupérées en septembre octobre et qui vont me permettre de continuer à travailler jusqu'à avril, grosso modo.

  • Betty Beautifulslife

    Donc, on peut utiliser des feuilles séchées.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Ah, sans problème. Sans problème.

  • Betty Beautifulslife

    Il n'y a pas une phase de réhydratation, mais de... Ah ouais, d'accord.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Donc, ça, c'est une de mes feuilles de cotinus. Elles sont géantes. Ah ouais, pas mal.

  • Betty Beautifulslife

    Moi, j'ai des cotinus, j'en ai un pourpre et un doré, mais c'est des petites feuilles, quoi.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Ça, c'est le cotinus grasse, en fait. Ah, d'accord. Le cotinus grasse, il a toujours des grandes feuilles et... et celui-là en fait j'avais un projet pour cette plante et puis bon avec mon épaule ça s'est pas passé donc finalement j'ai récupéré les feuilles parce qu'elles sont super texturées donc en fait ça ça va définitivement pas me donner le bleu mais ça va me donner des belles impressions de toute façon en fait ce qui se passe par rapport aux feuilles c'est qu'il faut les réhumidifier si vous ne les avez pas conservées à plat comme ça les conserver à plat comme ça ça vous prend beaucoup de temps et moi j'ai très peu de patience Donc en fait, moi d'une manière générale, je les conserve, je les récupère en automne. Je fais quelque chose qui est peut-être... Il faut faire attention quand on travaille comme ça. Je les récupère directement sur l'arbre en fait. Au moment où elles commencent à tomber, je me rapproche des arbres où en fait j'ai des feuilles que je peux récupérer directement. des branches, parce qu'en fait, chez nous, en automne, il pleut énormément, et quand vous récupérez les feuilles par terre, vous avez déjà beaucoup de bestioles. Et donc, moi, ça, c'est dans mon studio pendant six mois, et... j'ai fait l'expérience une fois donc là maintenant je les récupère directement de l'arbre je les fais sécher mais à plat sur je sais pas ce que vous avez des faits de journaux etc et moi je les garde en dans des gamelles, des bacs, n'importe quoi. Là, sur le côté, je ne sais pas si vous voyez, à côté de la fenêtre, il y a des gamelles que je n'utilise pas en ce moment qui sont pleines de feuilles d'eucalyptus que j'ai gardées. Et au moment où vous les réutilisez, si elles sont toutes plates, vous les utilisez comme ça, mais si elles ne le sont pas, vous les réunissez dans l'eau pendant un moment. il faut faire attention attention attention parce que les feuilles que vous que vous récupérez en automne le pigment a déjà commencé à s'évader donc si vous les immergez dans de l'eau très chaude vous allez perdre la couleur immédiatement donc il faut faire quand même attention donc une fois soit feuilles séchées plates soit feuilles séchées réhydratées soit feuilles fraîches

  • Betty Beautifulslife

    vous l'appliquez sur votre papier qui est mordant c'est-à-dire qui est soit séché, soit non séché vous roulez est-ce que vous roulez autour de quelque chose parce que il y a eu plusieurs on a eu des échanges un morceau de bois, un morceau de cuivre un morceau de qu'est-ce que vous utilisez ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    moi je n'utilise pas le cuivre je n'utilise pas de cuivre du tout que ça soit en mordant en quoi que ce soit je ne l'utilise pas parce que pour moi le cuivre ça pollue le cuivre ça n'est pas un élément qui se dissout et donc pour moi c'est pas nécessaire j'arrive à avoir des super résultats sans cuivre donc je vois pas l'utilité sur tissu ou sur laine quelquefois utiliser le cuivre ça aide au niveau de la couleur par exemple si vous imprimez certains eucalyptus directement sur la laine et que vous faites ça sur une tige de cuivre, vous arrivez à avoir des rouges plus vibrants. Mais pour moi, sur papier, ça ne fait aucune différence. D'accord, ok. Donc, en fait, des bâtons de balai, je les coupe en moustache, spontanément, si je recycle. J'ai un mari qui fait le tour des...

  • Betty Beautifulslife

    du quartier il y a beaucoup beaucoup de gens qui aménagent quand ils aménagent il y a toujours beaucoup de bois qui n'a pas été utilisé ouais voilà donc de récup ouais ouais c'est bien donc enroulez donc les feuilles le bois est-ce que vous avez une astuce pour que les feuilles ne bougent pas ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors en fait, moi j'ai toujours une blanquette. Donc c'est toujours un morceau de tissu, un autre morceau de tissu. Donc ça c'est complètement recyclé, ça peut être n'importe quoi à partir du moment où c'est propre. Il faut que ça soit propre, mais ça ne doit pas être blanc nécessairement. Sauf que quelquefois vous avez une double impression quand vous utilisez une blanquette. Et la blanquette en fait c'est quelque chose qui va vous... qui va ou vous aider à faire sandwich avec vos feuilles, ou alors qui va vous aider à... à ramener quelque chose sur votre votre bandeau en fait, alors par exemple la blanquette c'est quelque chose qui peut venir déposer de la teinture sur votre blanquette ou un mordant additionnel ou simplement de l'eau ça dépend un peu de votre procédé donc en fait il y a plein de d'utilisation comme ça quelquefois ça crée une texture donc par exemple sur l'atelier qu'on fait voilà À côté de Toulouse, là, on va travailler avec, pendant une journée complète, on va travailler avec des blanquettes de teinture qui vont nous ramener de la texture sur les impressions. Et ça, bon, ça peut être super créatif.

  • Betty Beautifulslife

    Ah oui, carrément, ça ouvre des perspectives encore.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Incroyable. D'accord, ok. Ça sent vraiment de l'éco-print normal. Oui. en fait, toute bête, c'est-à-dire on a des feuilles sur un fond blanc, on arrive à ramener de la couleur, on arrive à transformer la couleur, on arrive à faire plein de choses. Là, je suis en train de regarder pour voir si j'en ai pas une. Non, j'en ai pas. Donc, en fait, ça peut être super créatif.

  • Betty Beautifulslife

    Et alors, du coup, une fois que c'est roulé autour d'un manche en bois, donc avec cette histoire de blanquette qui est comme un film protecteur, on va dire, ou un film qui apporte de la couleur, vous le faites à la vapeur

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    ça dépend et l'autre possibilité c'est quoi ? c'est de l'immerger dans l'eau ?

  • Betty Beautifulslife

    c'est l'immerger dans l'eau l'immerger dans l'eau ou l'immerger dans la teinture voilà dans la teinture par exemple ça c'est immerger dans la teinture c'est dingue je suis vraiment épatée je suis contente qu'on ait la vidéo et

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    que vous êtes ok pour le montrer parce que je suis vraiment surprise c'est vraiment joli ça c'est à la vapeur d'accord C'est fou, on voit hyper bien les feuilles.

  • Betty Beautifulslife

    Il faut vraiment, je pense qu'il faut commencer avec un procédé super simplifié. parce que le premier but d'ailleurs dans cet atelier c'est exactement ce qu'on fait c'est le premier votre premier but en fait c'est d'obtenir une impression claire, que ça soit de n'importe quoi de n'importe quelle couleur la couleur on s'en fout, on veut simplement que vous ayez une impression bien claire de votre feuille sur le papier après vous pouvez commencer à tester quand vous testez vous arrivez à à finaliser vos couleurs, vous arrivez à finaliser le look qui vous intéressera. Donc, par exemple, l'année dernière, dans ce stage, on a fait une partie immersion dans des bains de teinture, donc du bois de sapin, donc des bains de comme ça. et du bois de campèche donc ça nous donne un bleu comme ça et on a fait une partie en fait de teinture à la vapeur donc avec ce genre de truc j'avais dix participants et vraiment tout le monde a fait après ça un travail très très différent et le but c'est en fait d'avoir il faut obtenir les bases c'est un peu comme quand vous êtes en maths à l'école il faut apprendre l'étape de multiplication pour qu'après vous puissiez être créatif avec le reste mais si vous n'avez pas les bases vous partez nulle part en fait je pense le problème maintenant aujourd'hui c'est beaucoup de personnes ne comprennent pas le travail de base c'est ça pour vraiment réussir à être super créative après. Parce que la créativité, on l'a tous. Et on a tous des idées, on a tous des feuilles différentes. Puis ensuite, il faut vraiment travailler avec ce qui est local, ce qui est autour de vous.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Et alors, j'ai une question, Betty. Est-ce que... Donc, on a compris le principe, ça change à chaque fois. Le but, c'est d'avoir, comme vous disiez, les bases. Une fois que votre écoprint est réalisé sur papier, Est-ce que vous avez constaté une durée limite de conservation ?

  • Betty Beautifulslife

    Après, ça dépend. Je n'aide pas beaucoup, il y a beaucoup de faits dépendants. Mais en fait, l'écoprint, c'est... Un petit instant. L'écoprint, c'est comme la teinture naturelle, mais c'est la teinture naturelle structurée. Mais au niveau des règles, c'est la même chose que la teinture naturelle. Donc en fait, si vous avez une bonne teinture, un bon mordant, elle durera longtemps. Si vous avez un mordant défectueux ou une teinture qui est fugitive, ça passera assez rapidement. Mais également, il faut être raisonnable. Si vous mettez ça à la fenêtre...

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Ouais, ok.

  • Betty Beautifulslife

    Ça va partir assez rapidement.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, ok. Alors, du coup, on a vu pas mal de choses. On est rentrés dans les détails. J'ai une dernière question technique avant de passer en mode plus rapide parce que sinon, on aura un épisode de trois heures. Alors, je sais que c'est passionnant, mais encore sur une partie technique. vous m'avez parlé de votre technique de pochoir que vous aviez montré avec une pâte de soja. Oui. Alors, je n'y connais rien du tout. c'est pour ça que je suis curieuse que vous ouvriez cette porte. J'ai vu, je ne vous cache pas, c'était couleur garance. Il faisait des impressions avec de la pâte de riz.

  • Betty Beautifulslife

    Oui.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors, je n'ai pas retenu le nom, etc. Et je me suis dit, ça serait vraiment cool d'explorer. Et en fait, quand vous m'avez montré votre pâte de riz, votre travail ? Je me suis dit, en fait, c'est le résultat à peu près qu'ils ont eu. Mais vous, vous m'aviez parlé de pâte de soja. Et du coup, j'aimerais bien qu'on ouvre cette porte avec vous sur ce sujet.

  • Betty Beautifulslife

    Je vais vous introduire un petit bouquin. Malheureusement, il est en anglais.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Il faut s'y mettre.

  • Betty Beautifulslife

    Il est 80. Il n'est pas écrit par un anglais. Il est écrit par, je pense que c'est un Suédois, donc Costa Sandberg, adico textile. C'est en fait super informatif sur l'histoire de l'indigo. C'est des années 80. Et ce bouquin vous explique vraiment d'une manière super détaillée le traitement des impressions faites avec indigo dans les cultures et dans le temps, suivant où vous êtes dans le monde. En fait, plus ou moins tout le monde a utilisé l'indigo en tant que teinture pour faire des impressions à un moment ou à un autre. Dans certaines cultures, on utilise des résistes à base de... comme le batik de wax. La cire ? Le nom m'échappe à la cire, voilà exactement. Dans d'autres cultures, on va utiliser... Comment ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Le chibouri ?

  • Betty Beautifulslife

    La couture ? À la base de couture. Dans d'autres civilisations, dans d'autres cultures, on utilise un système de pâte. Alors, par exemple, en Afrique, avec l'adiré, on utilise la pâte au manioc.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord.

  • Betty Beautifulslife

    En Chine, on utilise une pâte à base de soja. Au Japon, on utilise une pâte à base de riz. Et quand vous commencez à lire un peu sur toutes ces techniques et à réfléchir un peu, vous vous rendez compte que finalement, on a tous voulu à un moment ou à un autre imprimer et on a utilisé les ressources qu'on avait localement pour se créer une technique. Alors moi, en fait, beaucoup, beaucoup de gens vont au Japon, d'ailleurs j'y serai en mai, et apprennent à faire des impressions. en utilisant la pâte de riz qui est relativement bien connue. La pâte de soja, pas trop connue, mais moi on me l'a apprise dans un voyage dans le nord de la Thaïlande où il y a beaucoup de minorités ethniques. Certaines de ces minorités ethniques viennent du sud de la Chine et elles ont donc exporté avec elles leur méthode d'impression. Alors, au Japon, la méthode de pâte de riz, de farine de riz, c'est vraiment développé d'une manière incroyable. Ils en ont fait un art qui est vraiment super, super beau, qui est vraiment très intéressant à apprendre. Pour moi, c'est un peu structuré. c'est très très artistique mais pour un débutant c'est un peu compliqué d'accord la méthode chinoise pour moi est beaucoup plus flexible les ingrédients sont faciles à trouver la pâte est relativement facile à faire après ça dépend un peu de votre créativité donc moi ici j'ai un exemple quelque part en fait c'est un motif euh un design qui a été créé il n'y a pas très loin d'ici à Paisley c'est magnifique et c'est relativement approchable pour un débutant en

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    fait c'est ce que j'enseigne d'accord et c'est avec un pochoir là ou c'est vous à la main qui avez fait ça ?

  • Betty Beautifulslife

    non ça c'est avec un pochoir on peut utiliser cette pâte avec un pochoir génial c'est la technique d'origine hum on peut utiliser cette pâte pour dessiner au pinceau. On peut utiliser cette pâte si on la liquidifie pour travailler avec écran. Il y a vraiment plein, plein.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    C'est un peu comme l'impression au mordant, sauf que là, ça a fait du blanc. Ça fait une réserve blanche.

  • Betty Beautifulslife

    Oui, tout à fait.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Donc, dans tous les cas, l'utilisation de la pâte de soja fait une réserve blanche. Elle peut fonctionner sur tout type de teinture, c'est-à-dire qu'on pourrait faire le même chose avec un bain de garance.

  • Betty Beautifulslife

    je pense non pas avec un bain de garance parce que le bain de garance pour avoir de la bonne couleur vous l'avez besoin très chaud il est probable que cette pâte se détacherait d'accord et est-ce que c'est comme la technique de

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    l'impression au mordant c'est à dire vous avez votre tissu vous venez faire vos motifs dessus et ensuite vous la trempez dans le bain de teinture et après vous faites un traitement pour virer la pâte de soja ou pas

  • Betty Beautifulslife

    Alors en fait, je connais bien les deux techniques, donc pour moi, il n'y a pas tellement de rapport entre les deux. Mais oui, dans l'application, vous commencez avec un tissu blanc ou coloré.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    ou coloré,

  • Betty Beautifulslife

    d'accord pas obligé de partir avec un tissu blanc vous appliquez votre motif avec votre pâte, il faut que ça sèche il faut que ça sèche très bien et ensuite vous pouvez faire vos bains de trempage dans l'indigo en faisant très très attention que votre pâte ne se détache pas et ensuite vous vous retirez la pâte et vous faites votre finition teinturante.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Est-ce qu'on retire la pâte ? Je crois que Michel Garcet l'utilisait en stage. On avait mis du son de blé ? Ça,

  • Betty Beautifulslife

    c'est différent. Ça, c'est vraiment pour le mordant.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, ok. Donc, ça n'a pas de rapport.

  • Betty Beautifulslife

    En fait, le son, vous l'utilisez avec le mordant parce que le mordant, il est rattaché au tissu par une gomme.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, c'était ça.

  • Betty Beautifulslife

    Donc en fait, le son est plein de phosphate et il va dissoudre la gomme.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, ok. Là, ce n'est pas le cas.

  • Betty Beautifulslife

    Non, ce n'est pas le cas. Votre pâte, elle n'a pas de... Comment dire ? Elle n'a pas de gomme attachée, donc le son n'a aucun...

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    d'accord et donc vous l'enlevez comment ?

  • Betty Beautifulslife

    à l'eau en frottant ou il y a un produit vous pouvez l'enlever en frottant moi j'utilise une petite truelle pour le racler et alors du coup vous Betty qui aimez beaucoup le support papier est-ce que vous avez essayé cette technique sur le papier ? absolument pas ça ne fonctionnerait pas non d'accord ok est-ce que cette technique a un nom ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    je sais pas en fait je suis contente de vous poser la question quand j'ai vu la photo de couleur garance ah alors ça c'est différent la tête de riz c'est appasomé je pense ah peut-être ouais c'est ça mais est-ce que pour le vous savez pas il y a un nom mais on l'a pas ok d'accord cool ça donne un S'il y a des auditeurs qui ont l'info, on attend un petit message.

  • Betty Beautifulslife

    Oui, tout à fait.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    C'est top. Bon, et franchement, on a exploré vachement de techniques. Moi, je trouve que c'était hyper nourrissant en termes de... Vraiment, j'ai trouvé ça génial. J'aimerais, si vous voulez, qu'on passe sur des questions d'inspiration. Un peu plus... On essaye de faire un peu plus court et un peu en ping-pong. ce que je voulais savoir c'est si vous aviez trois personnes inspirantes aujourd'hui à me mentionner vous me diriez qui ?

  • Betty Beautifulslife

    oh trois ça va être vraiment différent en fait il y a une personne qui m'inspire beaucoup en ce moment et j'ai fait un stage avec lui à Bali en mars c'est Aboubakar Fofana Donc ça c'est un artiste indigo, je ne vais pas dire un artisan, je vais dire vraiment un artiste, parce que ce qu'il fait c'est vraiment très très très différent. Donc il avait partagé avec nous une de ses cuves de fermentation et aussi pas mal de travail. Dans les personnes qui m'inspirent, en fait, moi les gens qui m'inspirent ce sont les petits artisans pratiquants. et en fait les gens qui m'inspirent le plus ce sont les artisans pratiquants du nord de la Thaïlande donc je suis j'ai passé la nouvelle année avec deux personnes Donc, un industriel qui vient de prendre la retraite et qui est en train de créer une ferme organique d'indigo, de pâtes d'indigo.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, donc une ferme biologique d'indigo.

  • Betty Beautifulslife

    Une ferme biologique d'indigo. Et donc ça, ce genre de démarche, ça, ça m'inspire énormément. J'ai également un... un jeune homme qui s'appelle, en fait on peut le retrouver sur Instagram, Man Craft donc M-A-N-N Craft, qui est aussi dans le nord de la Thaïlande, donc qui est un artiste de teinture naturelle en fait qui a fait collège d'art sur Bangkok, qui est un artiste de teinture naturelle qui a ouvert un jardin teintorial dans le nord de la Thaïlande, à Sakonakon et qui est extrêmement qui m'inspire énormément j'ai eu la chance de le rencontrer en 2020 juste avant Covid, on faisait des échanges de techniques et je lui rends visite chaque année quand je peux bien sûr sauf s'il y a une pandémie j'y étais en décembre de nouveau il a créé ce jardin il a vraiment une communauté autour de lui qui l'aide à bâtir ce jardin qui est immense, où ils cultivent de l'indigo, des arbres, donc des arbres mirobolants, des arbres tiques, etc., qui partagent son savoir, mais qui aussi fabriquent un produit. qui parle très très bien anglais pas trop français qui vient en Écosse de temps en temps et ça ce sont le genre de personnes qui me vraiment qui m'inspirent énormément est-ce que vous pouvez vous nous avez parlé des

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    voyages que vous avez fait autour de la couleur vous nous avez parlé de la Thaïlande vous nous avez parlé de Bali vous venez aussi en France c'est aussi un voyage vous avez parlé de Vous avez parlé d'autres endroits, il me semble. Est-ce que vous pouvez nous dire, parmi les voyages que vous avez faits, ceux que vous avez trouvé les plus riches autour de la couleur végétale, de l'écoprint, de notre univers ?

  • Betty Beautifulslife

    En fait, c'est vraiment mon go-to place, c'est vraiment le nord de la Thaïlande, donc la région de Chiang Mai, mais également le côté qu'on appelle Isan, donc I-S-A-A-N, qui est en fait le… l'endroit où se cultive le riz et la soie, etc. Parce qu'en fait, les gens là travaillent vraiment d'une manière super, super écologique. Donc, j'ai passé deux, trois jours avec un couple qui fabrique de la pâte d'impression, deux artistes, mais également qui font beaucoup de travail communautaire, qui faisaient de la pâte d'impression. On a fait de la pâte d'impression avec... de la terre qui vient de 30 endroits différents dans leur localité, donc un peu comme des ocres. Oui, exactement. Et l'ensemble des éléments qu'on a introduits dans cette recette de pâtes, tout venait de leur terrain, de leur ferme. Incroyable. On a pris du tamarin, on a extrait les graines de thym, on les a fait bouillir pour en obtenir de la colle. qu'on a utilisées dans notre recette. Le côté alcalin, vous allez rire, mais c'était l'urine de leur bœuf. La pâte qui était utilisée pour fabriquer cette pâte, c'est en fait la sève de leurs arbres. Rien n'a été acheté. Tout a été utilisé localement. moi ça me ça me fuel d'une manière incroyable j'ai des idées j'imagine

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    il conserve cette c'est ça, c'est nous, on s'est un peu trop détachés de la nature de ce lien et vous n'êtes pas la première à me le dire j'ai vraiment eu beaucoup de retours dans ce sens là donc vraiment le nord de Thaïlande ok,

  • Betty Beautifulslife

    dans la Thaïlande parce que vraiment c'est là où je retrouve les sources en ce moment je suis en train de travailler sur une autre recette de cuve indigo qui est la recette traditionnelle de la cuve de Thaïlande où je suis en train de travailler en fait sur des bouquins anciens mais également je fais des stages avec différents teinturiers là-bas pour essayer de bien cerner les éléments parce que je voudrais la recréer ici mais avec les éléments que j'ai à côté de mon emploi donc pour ça offrir une alternative à cette cuve qui est vraiment super écologique mais ceci dit j'ai écouté hier parce que je me suis dit je vais quand même me préparer j'ai donc écouté le podcast sur l'indigo en Guinée Henri. C'est en Guadeloupe. Pardon, en Guadeloupe. Et ça m'a super, super inspirée. D'ailleurs, j'adorerais le rencontrer en fait.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors, c'est un personnage.

  • Betty Beautifulslife

    C'est un personnage très, très simple.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    De bon sens.

  • Betty Beautifulslife

    Voilà. De bon sens.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    En fait, finalement, tout le monde me fait des retours sur l'épisode d'Henri-Joseph de Phytobocase. Mais en fait, c'est... c'est du bon sens qu'il applique parce qu'il observe la nature et qu'en fait, il n'essaye pas de la maîtriser dans le sens,

  • Betty Beautifulslife

    il la contrôle,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    il la laisse s'exprimer, il observe et il applique. Non, non, c'est incroyable.

  • Betty Beautifulslife

    En fait, c'est vraiment une super réflexion ça, parce qu'en fait, dans mon apprentissage, en fait, je n'essaie jamais d'arriver à une certaine couleur. Je travaille avec la nature, j'observe la couleur que la nature veut bien me donner. et avec gratitude je l'accepte et je travaille avec cette couleur ça je pense c'est une approche qui est beaucoup plus raisonnable et beaucoup plus riche que de faire ce qu'on fait en ce moment. Il y a une organisation en ce moment au Canada qui vend des formations pour beaucoup d'argent. MyWave, c'est pas ça ? MyWave, voilà, exactement. Alors, leurs formations sont assez complètes, mais elles sont basées sur des petites boîtes de colorants qu'ils vendent pour un tarif vraiment positif et qui, en fait, n'apprend rien du tout.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Ce qu'il faut savoir, ce que j'ai compris moi au fil du podcast, c'est qu'en fait, et c'est ça que j'essaye aussi de communiquer dans ce podcast, c'est que les envies, les volontés et les projets de chacun sont différents. Il y a des gens qui veulent travailler avec les extraits, il y a des gens qui veulent travailler avec des choses préparées, il y a des gens qui veulent travailler directement avec les plantes. En fait, on a une diversité des... projets, des envies et du matériel utilisé, mais c'est vrai que Maïwa, voilà, leur produit, alors je ne connais pas plus, mais on m'en a beaucoup parlé, surtout la Canadienne que j'ai eu, Marie Lébain. donc voilà en fait ça dépend vraiment du projet de chacun ça dépend vraiment de la volonté des gens est-ce qu'on se rapproche au max du végétal ou est-ce que des gens ont fait un premier pas en colorant on va dire de manière végétale mais oui je suis d'accord avec vous il y a c'est au niveau pour moi c'est au niveau de l'apprentissage en fait je

  • Betty Beautifulslife

    pense que quelques démarches qu'on fait il faut qu'on apprenne quelque chose oui et quand on se détache trop

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, on ne fait plus le lien dont on parlait.

  • Betty Beautifulslife

    Le lien a disparu quelque part. Et en fait, moi, mon air de guerre, c'est vraiment de forcer les gens qui passent par mon studio, qui passent par mes formations, etc., de faire un lien quelque part, de se rattacher. Donc, je suis petite fille de... Enfin, pas de fermée, de vigneron. dans le sud de la France, et je passais mes vacances à faire du vélo entre les vignes, ça m'est resté là quelque part. En fait, je peux me rappeler de la couleur de la terre entre les vignes, même si je n'ai jamais cultivé, j'ai en fait ce lien avec le côté très… terroir et nature et en fait pour moi c'est bien d'avoir accès à des petites boîtes de couleurs mais c'est mieux de faire moins mais de le faire plus en profondeur après il y a des gens,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    j'ai des gens sur Instagram qui m'envoient des messages en me disant Pauline je voudrais changer, arrêter ma cuve à l'hydrosulfite, me rapprocher de la nature, il y en a qui me disent bon bah allez maintenant je me décide, j'arrête les extraits je passe aux plantes naturelles, alors après ça dépend le chemin, c'est peut-être c'est peut-être un commencement mais c'est pour ça que j'aime bien aussi sur le podcast qu'il y ait des gens qui travaillent de tout à partir de tout pour que chacun vienne trouver un peu ce qu'il cherche et qui dont il a besoin alors j'ai un message j'espère que ça va on va voir ah non donc ça s'est coupé

  • Betty Beautifulslife

    Ah, ça y est, je vous ai retrouvé. C'est un peu perdu.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors du coup, je voulais vous demander quelques livres. Quelques livres, donc vous en avez montré en...

  • Betty Beautifulslife

    Le livre qui me botte en ce moment, c'est celui-là.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Bleu et ocre de Guinée. Ah, je n'ai jamais entendu parler. Dame Chantal Gravelini.

  • Betty Beautifulslife

    Gravelini.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Et Annie Riguedet.

  • Betty Beautifulslife

    Riguedet, oui. En fait, je ne sais plus où j'ai acheté ça, mais c'est vraiment pas mal. En fait, l'indigo m'intéresse super. Ce sont des cuves indigo d'Afrique. donc travailler avec la boue le beau Goulan oui voilà il y a plein d'histoires plein d'images mais également des recettes génial c'est super vous avez proposé que des livres qu'on ne connait pas c'est bien et donc ensuite pour les gens qui lisent l'anglais cet auteur, la Gosta Sandberg il est vraiment à suivre Donc ça, c'est un deuxième de ses livres, avec trois teintures rouges, enfin non, trois teintures un peu sympas, le Cochenil, la Garance et le Murex. Et donc en fait, ce que j'aime bien avec Gustav Sandberg, c'est vraiment, c'était un académique, donc il y a toujours beaucoup d'histoires, beaucoup de facs et beaucoup, beaucoup de notes avec… des choses à retrouver. Souvent, je pense, quand on lit sur l'indigo, on parle toujours de l'Afrique, de ci, de ci, de ça. On ne parle jamais de l'Europe. Costa-Saint-Berg parle de l'Europe.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Ça m'appellera pas mal d'autres.

  • Betty Beautifulslife

    Indigo textile, il y a énormément sur la technique blueprint qui était dans l'Europe de l'Est, que beaucoup ne connaissent pas, et qui utilisait la cuve au fer. donc c'était une des raisons pour laquelle j'avais découvert ce livre parce que je recherchais un peu la technique du blueprint donc je pense qu'il y a encore un ou deux artisans qui la travaillent qu'on peut visiter Palme de Vienne et le dernier alors celui-là il est en anglais mais je vous ai envoyé je pense les titres en français, en fait c'est une traduction en anglais de trois livres français et du XVIIIe siècle, ce sont des manuels de peindre la laine, la soie et le coton. Et donc, ce sont littéralement des réimpressions de ces manuels. D'accord. Donc, c'est un peu lent au niveau de la lecture, mais c'est faisable et il y a énormément d'informations, par exemple, sur la cuve au fer. D'accord, ok. Donc, pour les gens qui sont un peu... peut-être qui ont envie d'un peu de détail, ils peuvent...

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Génial, écoutez franchement top c'est des livres qu'on n'a pas eu je voulais vous parler pour passer du livre au e-book je voulais parler de vos prochains projets est-ce que vous pouvez nous raconter ce que vous êtes en train de mettre en place alors ce que je suis en train de mettre en place donc en projet personnel je m'en vais au Japon en mai je suis super contente ça

  • Betty Beautifulslife

    faisait un moment que je voulais le faire en fait j'ai travaillé avec un artisan qui s'appelle Awo Noyo et il m'a dit qui est pas loin de Tokyo et je vais faire une dizaine de jours de cours de teinture à l'indigo, j'espère aussi qu'il me donnera plein de tips pour une cuve au Sukumo

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, c'est ce que j'allais dire j'osais pas m'avancer mais on en a parlé avec l'atelier Mademoiselle Sté donc c'est Caroline Cochet de mémoire qui est donc passionnée du Sukumo elle fait des formations au cycle de l'indigo elle a travaillé avec une japonaise Miwa Saito et ils ont parlé j'ai entendu le nom et c'est pour ça que ça me résonne à Wonoyo qui forme au Sukumo donc génial d'accord donc

  • Betty Beautifulslife

    en fait là je suis vraiment super excitée enfin c'est pas un très bon timing parce que c'est au moment de la plantation du jardin mais bon ensuite donc oui j'ai donc deux ateliers cet été du côté de Toulouse si ça intéresse quelqu'un de venir faire de l'impression botanique sur papier donc les inscriptions sont ouvertes pour les deux donc je pense le mieux c'est de me faire un petit coucou sur Instagram et puis j'enverrai les liens disponibles donc un début juillet et l'autre à partir du 17 je pense merci j'ai donc ce manuel enfin e-book alors en fait j'ai deux projets sur le Cotidius le premier ça va être de rassembler l'ensemble des recettes que j'ai mises en place parce qu'on a commencé sur le papier on est passé sur le tissu ensuite on a fait de la pâte d'impression avec la teinture

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    de Cotinus parce qu'il faut savoir que le Cotinus ça fait partie de la famille des sumacs c'est un des arbres qui étaient utilisés dans le temps pour le pré-mordansage de certaines teintures jaunes, donc c'est vraiment un élément botanique très très important et cette année on en a fait également de la teinture, donc en fait l'ensemble de ces recettes que... que j'ai fait passer un peu l'une après l'autre, et rassemblées sur un e-book qui va sortir, attends, j'espère pour l'été, mais également, j'ai beaucoup, beaucoup de Français qui m'ont demandé une traduction des... des formules PDF que j'offre sur le papier et le tissu. Donc ça, je suis en train de travailler dessus et ça sera également disponible sur, j'espère, mai-juin, quelque chose comme ça. Alors en fait, le format, là, c'est simplement de vous rapprocher de mon site internet et d'acheter le PDF. Et là, vous le téléchargez, vous l'avez à disponibilité pour toujours. à vie donc ça c'est pas mal il y a un groupe il y a un Facebook groupe de support donc si ça vous intéresse vous pouvez vous rapprocher du groupe Facebook, là il y a des tonnes et des tonnes de photos parce que depuis qu'on a commencé ce groupe il y a à peu près 650 personnes qui ont fait la formation donc bon, quelquefois c'est assez dense quelquefois ça l'est moins et puis voilà à savoir que le Cotinus c'est vraiment un arbuste phénoménal qui donne des impressions de toutes les couleurs suivant la façon dont on mordant c'est la façon dont on l'utilise mais ce Cotinus c'est quelque chose que j'avais lancé en mai 2020 quand on s'est tous retrouvés scotchés à la maison et je n'avais jamais anticipé que ça prendrait neuf telle proportion pour moi c'était simplement avoir un revenu jusqu'à ce que Covid se passe mais en fait on s'est retrouvé avec un groupe énorme sur ce groupe Facebook avec des gens qui se parlent de PIA, PIA, c'est génial et t'as quel type et tu fais quoi et des gens qui vont se rencontrer finalement après, ça a été vraiment un phénomène super super et alors juste je vous coupe deux secondes oui

  • Betty Beautifulslife

    Vous m'avez parlé du bleu de Cotinus. Est-ce que vous pouvez expliquer un petit peu ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, tout à fait. On n'en a pas parlé du coup. On n'en a pas parlé du coup, ça c'est sûr. Je ne sais pas si j'ai une impression ici à vous montrer. En fait, le Cotinus... Je vais vous montrer celle-là, parce qu'elle est assez bleue. En fait, le Cotinus, c'est une petite feuille d'un arbuste qui s'appelle le Cotinus. En anglais, on dit smoke bush En fait, aux États-Unis... en Australie ils le connaissent sous le smoke bush la feuille est pleine de tannin mais également elle a ce pigment ce pigment rouge s'il y a beaucoup de soleil et si la feuille est exposée au soleil le pigment se développe et pendant la saison le pigment rouge va vous donner cette feuille bleue si vous mordancez d'une bonne manière. Alors ça, je ne vais pas vous donner le titre. Oui, on vient de parler, mais on veut savoir. Tout à fait. Alors en fait, il va vous imprimer de différentes couleurs suivant la façon dont vous opérez le mordançage. Mais ce qu'il faut savoir, c'est que le pigment, il se bâtit au fur et à mesure de la saison. Donc en début de saison, grosso modo, les feuilles, elles vont imprimer jaune avec un tout petit peu de pigment. Oui, en bas. Quand vous arrivez haut. au feu de la saison pour moi août début septembre vous avez des belles impressions super bleues alors ça en fait c'est super génial vous pouvez le faire également sur le fur ça

  • Betty Beautifulslife

    c'est vraiment, franchement ça me scotche ce truc là, je pense que les gens qui vont voir ce travail vont être scotchés alors ce qu'il faut savoir c'est que ce pigment c'est de

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    comment on appelle ça ? Anthocyanine. Anthocyanine. Ça n'est pas le pigment le plus solide du monde. Donc, si vous mettez ça à la fenêtre, ça va devenir gris à un moment. Mais ce cuir, ce papier, ça fait plusieurs années que je l'ai et ça ne bouge pas. D'accord. Si vous faites un petit peu attention. Mais donc, le Cotinus, pour moi, j'avais choisi cette feuille pour lancer ce cours. c'est la première fois que j'enseignais sur le net parce que pour moi c'est la feuille de l'idiot C'est la feuille avec laquelle vous êtes obligé de faire une impression botanique. C'est impossible de ne pas faire l'impression avec cette feuille. C'est impossible de la rater. Elle imprime de toute façon, même si vous oubliez de faire quelque chose. Elle est tellement, tellement forte. Mais après, c'est une feuille qui va vous donner énormément de connaissances, en fait. Et la première année de la pandémie, j'ai passé une année complète à imprimer cette feuille tous les jours. et j'ai l'impression d'avoir appris énormément sur l'impression botanique à cause de cette feuille, parce qu'en utilisant une variable simple, on voit le développement de l'impression, on voit les changements de couleurs, on voit... C'est vraiment une feuille que, si vous n'avez pas de cotinus, allez sur votre jardinerie, achetez-vous un aujourd'hui. Et j'ai une question,

  • Betty Beautifulslife

    Betty. Moi, dans mon jardin, j'ai deux cotinus. J'en ai un clair et j'en ai un pourpre.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Moi, j'en ai cinq.

  • Betty Beautifulslife

    Déjà, moi, je suis étonnée d'en avoir deux. Je me suis dit, génial, je vais connaître le sujet. Est-ce que le pourpre, est-ce que ça varie sur l'impression ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors ça ne va pas vous faire un bleu vraiment différent mais par contre c'est au niveau de la concentration du pigment. donc déjà il faut savoir les petites feuilles qui viennent de sortir qui sont très très rouges en plein été elles vont vous donner des bleus beaucoup plus denses les grandes feuilles comme par exemple sur le Cotinus Gras ça va vous donner un bleu très léger je n'ai pas suffisamment de connaissances en chimie pour être capable de l'expliquer mais par contre on a l'impression si on explique ça d'une manière très simplifiée qu'on a le même montant de pigments mais il est plus dilué d'accord

  • Betty Beautifulslife

    C'est comme ils disent sur les feuilles de la pastelle, apparemment, c'est les jeunes feuilles qui donnent beaucoup et les anciennes quasiment...

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Quasiment rien du tout. Oui,

  • Betty Beautifulslife

    d'accord. Oui, oui. Alors, ça doit être les... Bon, il faudrait qu'un... un chimiste ou un botaniste je pense qu'on l'avait abordé le sujet avec Marie marqué dans son épisode mais je ne voudrais pas dire de bêtises mais d'accord,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    s'il y a quelqu'un qui peut compléter ce qu'on est en train de dire je serais ravie ok d'accord donc le cotinus c'est aussi mais ça change, ok d'accord donc ensuite j'ai un gros programme indigo cette année donc je lance alors ça Je ne sais pas si c'est vraiment relevant sur la France. En fait, chaque année, en mars, je lance un programme d'accompagnement de culture du persiquaire. Donc, dans l'Écosse, le nord de l'Angleterre, en fait, j'ai une vingtaine de personnes qui s'inscrivent. Et puis ensemble, on cultive le persiquaire. Donc, on commence tous à la même date. On se rencontre sur le net régulièrement. dire tiens toi tes feuilles ça va etc. t'as des problèmes et en saison à ce moment là je donne des classes bien structurées sur l'extraction sur les méthodes d'application directement à partir de la feuille, etc. Donc ça, c'est disponible. Si quelqu'un parle anglais veut nous rejoindre, c'est un cours qui va commencer en début avril. Donc tout ça, c'est disponible sur mon site Internet. je pense que je vous ai envoyé je mettrai le site,

  • Betty Beautifulslife

    je mettrai les insta, je mettrai tout comme ça,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    les gens peuvent trouver et puis si quelqu'un voyage sur l'Ecosse, donc j'ai des cours réguliers de de cuve et puis de chibori ici dans l'atelier je serais ravie de faire visiter le jardin à tous les visiteurs sur l'Ecosse en septembre donc on a cette exposition le 14 et le 15 septembre septembre c'est un très très beau mois pour visiter l'Ecosse au fait juste après ça ou juste avant ça je ne sais plus j'offre un atelier j'ai appelé ça une résidency en fait c'est un atelier de deux jours intense donc sur la teinture à l'indigo et à la gaude. En fait, l'idée, c'est d'utiliser les plantes qu'on cultive sur le indigo plant pour faire du jaune, du bleu et du vert. Ah, génial. Donc, l'apprentissage se fera sur l'extraction, sur l'utilisation, sur le mordansage et sur la coloration des fibres. Alors, on n'y ressortira pas avec des échantillons énormes, mais on y ressortira avec beaucoup de... beaucoup d'apprentissage et un nuancier et qui viendra essentiellement de notre jardin teinturéen

  • Betty Beautifulslife

    top voilà voilà c'est c'est beaucoup de choses alors Betty on a dépassé les deux heures d'enregistrement mais c'était passionnant je ne m'y attendais pas franchement je vous avoue Asri ça dure mais on a on a appris plein de choses pour conclure je voudrais que vous me passiez enfin que vous fassiez le passage de micro à qui aimeriez-vous passer votre micro pour que j'aille lui proposer de faire un épisode de podcast et qu'on continue à explorer la couleur végétale les impressions les coprints toutes ces techniques magnifiques en lien avec la nature

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors, avant de faire le passage de micro, je voudrais vous remercier en fait pour l'invitation, parce que malgré le fait que je sois française, je n'ai pas vraiment de lien direct avec le public français. Et ça, c'est quelque chose qui m'a un peu ennuyée. au fur et à mesure des deux années parce que j'ai pas mal de gens qui reviennent vers moi en disant mais tu fais rien en français mais en fait quand je fais il n'y a pas vraiment il n'y a pas d'accueil du public voilà c'est ça donc j'ai vraiment besoin d'un peu d'une aide au niveau de la connexion donc un grand merci parce que j'espère que ça va aider au moins découvrir ce que j'ai en offre au niveau du passage de micro en fait il y a donc que Aboubakar si vous avez j'ai contacté mais j'arrive pas à avoir de réponse il est vraiment très difficile très busy mais je pense que c'est quelqu'un qui est super inspiré inspirant sinon il y a une personne dans le sud-ouest qui est Denise Lambert qui a d'ailleurs publié un livre l'année dernière sur le pastel qui a un atelier de teinture alors pareil, elle est quand même assez busy, mais bon elle est super super sympa on va enregistrer Catherine,

  • Betty Beautifulslife

    c'est prévu

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Ah, c'est vraiment très très bien là. Et sinon, dans la région également, parce que je suis vraiment branchée sur le pastel là par là, la ferme au village.

  • Betty Beautifulslife

    je crois que j'ai été contactée par cette dame elle se regroupe dans un collectif elle a été formée également par

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    David Saint-Ander elle fait de la cuve pastel elle a un atelier ça me parle la ferme du village je crois que je l'ai oui moi ça me brancherait bien parce qu'en fait je pense qu'il est bien en invitant des artistes ou des artisans pratiquants si vous arrivez à avoir beaucoup de bon sens et beaucoup de types très pratiques en fait pour vos adhérents et je pense que ça c'est quelquefois bien aussi bien que de la connaissance un petit peu plus académique. En fait, il faut les deux. Oui,

  • Betty Beautifulslife

    mais alors moi, le truc, c'est que je ne veux pas, avec le podcast, prendre la place d'autres qui pratiquent. Moi, je veux... Vous voyez ce que je veux dire ? J'ai ce dilemme-là de ne pas donner trop d'infos techniques parce que sinon, j'ai peur que les gens n'aillent plus se former auprès des sachants.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord. Donc, je ne veux pas... c'est bien d'avoir le côté pratique être artisan pratiquant ça veut dire quoi parce que je pense que quelquefois on a une idée un petit peu et quelquefois ça permet également de remettre les pendules à l'heure sur le coup des choses c'est intéressant de savoir par exemple combien de temps ça prend pour mettre en place une cuve, combien de temps ça prend pour teindre quelque chose et voilà c'est la raison pour laquelle cet objet il est en vente à 120 euros parce que ça veut dire ça en fait c'est pas simplement pousser un bouton sur l'outil ça prend tout ce temps donc ça c'est mes suggestions Merci

  • Betty Beautifulslife

    je serais ravie d'entendre Denise est-ce qu'il y a une question que je ne vous ai pas posée Betty que vous auriez aimé que je vous pose ou on a fait le tour

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Non, je pense que j'ai parlé de tout. Et plus, et beaucoup plus.

  • Betty Beautifulslife

    C'est vraiment intéressant. Du coup, Betty, moi, je voulais vous remercier parce que j'ai appris aujourd'hui, ce matin, plein de choses avec vous. Vous m'avez remis les choses en place, notamment sur les cuves, sur les pâtes, sur les... Bref, c'était très clair. Ça m'a vraiment fait du bien de vous livrer un peu de ce que j'avais entendu et que vous fassiez le tri. je relaie donc votre compte Instagram, votre site internet etc et pour les abonnés Patreon je mettrai la vidéo parce que vous avez montré plein de choses dans votre atelier et donc je pense que c'est hyper important que les gens puissent voir ce qu'on a vu ensemble ce matin

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Donc, merci beaucoup Betty. En fait, à savoir, sur le compte Instagram, j'ai un petit lien, ça s'appelle Linktree. Oui. Et sur ce Linktree, en fait, normalement, là, il est à remettre en place, mais on retrouve tous les liens pertinents. Je vais aller voir. Pour faire un effort, je vais commencer à mettre des choses en français. Super. Voilà. Bon, top. Merci. C'est un grand merci. Merci. Pas de problème. À bientôt. À bientôt.

  • Betty Beautifulslife

    Je vous invite à me rejoindre sur ma page et à me Instagram Artecovert, A-R-T-E-C-O-V-E-R-T, pour y découvrir le nom des prochains invités. Je me permets de vous rappeler que la seule manière de soutenir ce podcast et de le noter et le commenter sur la plateforme d'écoute de votre choix, c'est ainsi qu'on arrivera à faire porter la voix de ces passionnés de la couleur végétale. Merci à tous ! Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin agriculture tinctoriale

Chapters

  • Introduction au podcast ArtEcoVert

    00:00

  • Présentation de BettyBeautifulLife

    00:45

  • Le parcours de Betty dans la couleur végétale

    01:09

  • Les débuts de Betty en Écosse

    03:11

  • La découverte de la couleur naturelle

    05:38

  • L'auto-formation et les ressources de teintures

    14:36

  • La passion pour l'écoprint et les techniques utilisées

    27:01

  • Les produits et formations offerts par Betty

    28:32

  • Les ateliers et le jardin tinctorial

    34:01

  • Les stages d'impression botanique en France

    56:32

  • Projets futurs et inspirations de Betty

    01:52:47

  • Conclusion et recommandations de livres

    02:04:53

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Description

Dans cet épisode captivant du podcast ArtEcoVert, Pauline Leroux a le plaisir d'accueillir Elisabeth Viguie-Culshaw, alias Bettysbeautifullife, une artiste et teinturière passionnée par la couleur végétale. Ensemble, elles plongent dans l'univers fascinant des plantes tinctoriales, mettant en lumière le Cotinus, qui révèle des nuances envoûtantes de bleu et de rouge. Betty nous raconte son parcours riche et inspirant, ses expériences en Écosse et en Thaïlande, et partage avec nous ses techniques d'impression sur papier et tissu.


La teinture végétale est au cœur de leur discussion, où elles explorent les différences entre les méthodes de teinture et l'importance des mordants dans le processus de coloration. Les deux invitées s'accordent à dire que la nature joue un rôle essentiel dans leurs créations, influençant non seulement les couleurs, mais aussi leur inspiration. Betty souligne l'importance de la communauté et de l'apprentissage continu dans le domaine de la teinture naturelle, une philosophie qui résonne profondément avec l'esprit d'ArtEcoVert.


En fin d'épisode, Betty évoque ses projets futurs, notamment ses ateliers à Toulouse, où elle souhaite transmettre ses connaissances sur l'indigo et d'autres plantes tinctoriales. Elle partage également des recommandations de livres et de ressources précieuses pour ceux qui désirent approfondir leur compréhension de la couleur végétale et des techniques de teinture.


"Les couleurs de la nature sont un cadeau que nous devons apprendre à apprécier et à partager," déclare Betty, résumant parfaitement l'essence de cet épisode. Que vous soyez un passionné de teinture naturelle, un amateur de plantes ou simplement curieux d'explorer les merveilles des colorants biosourcés, cet épisode vous offre une mine d'informations et d'inspiration.


N'hésitez pas à plonger dans cette discussion enrichissante sur la teinture végétale, les pigments végétaux, et les fibres naturelles. Vous découvrirez comment la couleur peut transformer nos vies et notre environnement. Pour ceux qui souhaitent se lancer dans l'aventure de la coloration capillaire végétale ou explorer davantage les tanins et les colorants végétaux, cet épisode est une ressource incontournable.


Restez connectés pour plus d'épisodes inspirants sur ArtEcoVert, et préparez-vous à être émerveillés par la beauté des plantes et des couleurs qu'elles nous offrent. Belle écoute !


Pauline


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🗝️ Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin agriculture tinctoriale


Bonne écoute


Pauline



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Bonjour et bienvenue dans le podcast ArtEcoVert, le podcast qui vous parle d'art, d'écologie et de verdure. Je suis Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée de plantes et je vous emmène à la découverte de la couleur végétale et de toutes ses applications. Que ce soit dans le textile, l'ameublement, l'artisanat, la décoration et dans d'autres domaines, chaque jeudi et samedi à 7h30, je vous propose des épisodes riches avec des invités passionnants pour approfondir le sujet de la couleur végétale sur toute la chaîne de valeur. Mon but, fédérer et démocratiser la couleur végétale dans nos vies. Alors c'est parti,

  • Betty Beautifulslife

    bonne écoute !

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Bonjour à tous, je suis ravie d'accueillir sur le podcast Areco Vert Elisabeth Viguier-Colchaud. Bonjour Elisabeth.

  • Betty Beautifulslife

    Bonjour.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Donc plus connue, on va le dire, sous le nom Betty Beautiful Life, donc sur Instagram. Je suis ravie de vous recevoir parce qu'en fait, grâce à vous, on emmène les auditeurs en Écosse. Ma première question, c'était est-ce que vous pouvez vous présenter pour les gens qui ne vous connaissent pas et nous raconter votre chemin sur la couleur végétale, qui vous a formé et comment vous êtes arrivé à ce que vous proposez aujourd'hui ?

  • Betty Beautifulslife

    Bonjour Pauline, en fait je pensais que vous alliez me dire, ma première question c'est, il fait froid comment chez vous ? Chez vous en Écosse, il fait super froid ! C'est vrai,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    vous avez aussi de la neige ?

  • Betty Beautifulslife

    C'est 8h30 ici, il fait 2 degrés pour l'instant et là c'est super chaud pour cette semaine, parce que c'était vraiment un temps incroyable. Et en parlant de se déplacer, d'aller à l'étranger, là je viens de rentrer de 7 semaines passées en Thaïlande. où je voyage tous les ans, en fait, pour rencontrer des amis, faire de la teinture, etc. Là-bas, il faisait dans les 39 degrés. Donc, passer de 39 à, quand je suis arrivée ici, il faisait moins de 2, je pense. Ça a été très difficile. D'ailleurs, j'ai une grosse crève, là. Je risque de tousser un petit peu.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Les auditeurs sont indulgents.

  • Betty Beautifulslife

    Les auditeurs sont indulgents. J'espère.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors du coup, racontez-nous parce que moi je sais un peu, mais je pense que les auditeurs ont envie de bien comprendre votre parcours.

  • Betty Beautifulslife

    d'accord donc en fait à la base pas du tout de formation éco, couleur, rien du tout rien du tout je viens du nord de la France, une petite ville qui s'appelle Tourcoing c'est pas vrai mais oui mais oui j'ai vécu à Tourcoing,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    c'est un truc de dingue je suis du nord moi,

  • Betty Beautifulslife

    ouais ouais c'est fou ah bah entre ch'tis on va bien s'entendre Donc, à la base, je travaille pour le Conseil régional d'Enfant-de-Calais sur les programmes européens. L'un de mes partenaires était ici en Écosse, à Glasgow. C'était l'homme qui deviendrait mon mari par la suite. Donc ça, c'est il y a très longtemps. On ne va pas en parler trop, mais c'est il y a plus de 35 ans. En arrivant ici en Écosse, j'ai décidé de faire un petit changement de carrière et de partir sur quelque chose qui me... qui m'allait un petit peu mieux. En fait, chez nous, à la maison, pendant mon enfance, on avait toujours été élevés avec beaucoup de couleurs et beaucoup de fibres. Ma maman travaillait dans le département marketing de la lénière de Roubaix, pour vos masurelles, donc beaucoup de couleurs, beaucoup de créativité, beaucoup de fibres, mais encore une fois, rien de naturel. mais à un environnement très, très créatif. D'ailleurs, j'ai une petite sœur qui est dans le sud de la France, qui est aussi extrêmement créative. C'est resté dans la famille. En arrivant ici à Glasgow, j'ai eu la possibilité de reprendre des études avec l'Université de Glasgow et la Maison Christie's. Donc, j'ai fait là un parcours conservation des traitements muraux. et je suis partie dans le pochoir, la décoration pochoir. Alors c'était dans les années 90, donc c'était extrêmement populaire, mais en fait, pendant ma formation, j'ai eu la possibilité de me raccrocher à l'héritage de l'architecte Macintosh, donc des années 1900, un très très bel héritage. il y avait des besoins, j'étais là, j'étais formée, j'ai commencé à travailler sur des expositions, sur des conservations d'intérieur, etc. pour passer le temps en attendant de trouver autre chose et ça a duré une vingtaine d'années. Donc en fait j'ai fait pas mal d'ateliers, pas mal de chantiers, etc. C'était très très intéressant, c'était toujours pas naturel, toujours pas la couleur et c'était moyennement créatif parce qu'en fait mon job c'était vraiment de retrouver les pigments, de rénover quelque chose qui existait déjà. mais je n'avais aucune possibilité de moi-même d'avoir, en anglais on dit input c'est-à-dire de créer quelque chose. Alors à l'époque, je ne sais pas si ça m'a vraiment alertée. Je pense qu'on a un job, on aime bien, on a des partenaires, c'est intéressant, on vit dans un endroit qu'on aime, j'ai bâti une petite famille, et voilà quoi, ça s'est passé très très bien. Mais au moment où j'ai découvert la couleur naturelle, ça m'a vraiment mis une claque dans la figure, en fait. Ça a été vraiment une renaissance de ma créativité complète. Et ça, ça s'est passé beaucoup beaucoup plus vite. plus tard alors en fait j'ai pris des petites notes parce que quand vous m'avez envoyé la question votre parcours d'où vous venez comment vous avez commencé je sais pas ça s'est passé à un moment en fait ça s'est passé à un moment j'ai une petite compagnie quand je faisais le pochoir la lave des coupes à ce pochoir j'ai eu une boutique pendant un moment on fabriquait des objets j'ai une année je me rappelle avoir exposé à Maisons et Objets à Paris avec des objets complètement faits main, décorés avec du découpage, avec des poules des vieux magazines français ça ça a duré pendant quand même un certain moment j'ai eu l'équivalent d'une SARL avec 8 employés c'était vraiment comme dit mon beau frère une grosse usine à gaz pas beaucoup de créativité beaucoup, beaucoup, beaucoup de soucis. Et puis finalement, pas tellement, tellement de satisfaction financière. Donc à un moment, j'ai décidé de refaire le point un petit peu, de voir comment je pouvais évoluer un peu. Parce que là, j'étais devenue chef d'entreprise. Finalement, ce n'était pas vraiment, vraiment satisfaisant. Ce n'était pas vraiment là où je voulais aller. j'ai donc à un moment repris le pochoir en fait ça a été un petit peu une renaissance un couple m'a approché en disant tiens nous on est en train de rénover cette maison 1900 au nord de Glasgow est-ce que ça te dirait de venir nous aider sur l'un des intérieurs ça dura à peu près trois mois et ça a duré deux ans Donc pendant deux ans, j'ai travaillé sur cette maison et ça m'a permis, alors financièrement c'était très très viable, ça m'a permis vraiment de faire le vide et de mettre en arrière tout ce que j'avais bâti mais qui finalement n'était pas ce que je voulais. Au même moment, je me suis mise à faire pas mal d'ateliers, d'ateliers créatifs. Donc on a… donc une maison Macintosh pas loin du centre de Glasgow, avec un pavillon créatif où il y a pas mal d'ateliers. Je me suis mise à faire des ateliers de toutes sortes. Une de mes copines, avec qui je faisais des ateliers très régulièrement, on faisait des bouquins, me dit, tu sais, j'ai entendu parler de cette technique, ça s'appelle Ecoprint. Je me suis dit, tiens, c'est marrant, je vais essayer de rechercher un peu. Donc cet été, j'ai fait un peu de recherche et j'ai trouvé une nana en Écosse, dans le nord de l'Écosse, qui faisait des ateliers coprint sur la laine. Donc je me suis inscrite en disant, vous savez, moi la laine ça ne m'intéresse pas vraiment, ce que je veux faire c'est le papier. Je suis allée passer deux jours à faire cet atelier et c'était franchement horrible. le résultat était très très très nul donc je suis rentrée à la maison j'ai dit bon je vais faire ce que je fais d'habitude c'est à dire je vais reprendre tout à la base et puis je vais apprendre moi-même et ça c'était il y a à peu près 8-9 ans donc je me suis mise à étudier le mordant sage les teintures j'ai essayé mais des tonnes et des tonnes de feuilles, de fleurs de... de tout, de tout, de tout. Et je suis arrivée à me bâtir une technique d'impression sur papier. Donc, à la base, tout le monde imprimait sur tissu et moi, j'imprimais sur papier. Essentiellement sur papier. Alors, sur des tas de papiers, des beaux papiers d'aquarelle, mais aussi du papier peint, des papiers recyclés, etc. Et tout de suite, on m'a demandé de faire des ateliers. ici en Écosse, etc. Et c'est resté très très local pendant un bon moment. Alors, à préciser quand même, en fait, beaucoup de personnes me connaissent sur Instagram, Betty's Beautiful Life, et là, je vous expliquerai d'où ça vient, Betty's Beautiful Life, mais en fait, mon atelier s'appelle bien The London House. London, L-A-N-S-D-O-W-N-E, parce qu'on habite dans London Crescent. En fait, c'est un vieux square victorien qui est dans ce qu'on appelle le West End, la rive gauche de Glasgow. Et... ce square a été bâti dans les années 1850. Alors, on a énormément de chance parce qu'on a un appartement, enfin une maison dans un bloc d'appartement, c'est-à-dire de la rue, vous rentrez directement chez nous, on a un jardin personnel derrière, mais on fait partie du bloc d'appartement. Donc, le jour où le toit... on doit refaire la toiture, on partage tous les frais et ça c'est super génial. Mais aussi on est vraiment dans le centre, juste à côté de l'université, dans un coin vraiment super, avec un parc à côté, le jardin botanique à 10 minutes à pied, et en même temps on est juste à côté de l'autoroute, mais dans notre square, c'est super calme. C'est vraiment une petite communauté, beaucoup d'enseignants, beaucoup d'enfants et c'est vraiment un grand jardin au milieu où on fait des barbecues l'été. C'est vraiment super. Donc mon atelier, il est en fait chez nous depuis que j'ai fermé la boutique il y a un bon nombre d'années. La boutique, je trouvais que c'était sympa de pouvoir recevoir les gens, mais financièrement c'était vraiment... très très chère du fait de là où on est et vraiment j'aime avoir beaucoup plus d'espace mais un espace plus privé où en fait j'accueille des gens mais simplement ceux qui sont invités donc voilà alors en fait j'ai commencé à donner pas mal d'ateliers et à travailler sur la le écoprint, il y a un certain nombre d'années, mais dans le Lansdowne House Studio. D'accord. Alors, Betty's Beautiful Life, je vous l'explique de suite, comme ça, ce sera fait. En fait, c'est une page Instagram que j'ai créée il y a un bon nombre d'années et franchement, je serais incapable de mettre une date dessus. Mais c'était un moment où Instagram a commencé à vraiment fonctionner très, très bien. Et à cette époque-là, je faisais une petite déprime J'avais vraiment du mal à me motiver parce qu'en fait, en tant qu'artiste indépendant, il faut tout le temps se motiver. C'est début janvier, il gèle dehors, il fait très froid à l'intérieur aussi. Vous n'avez vraiment aucune inspiration, mais il faut quand même vous motiver parce que vos followers veuillent que vous les motiviez. Et en fait, vous, vous êtes complètement sèche, là, il ne vous reste plus rien. Donc à un moment, je suis arrivée à ce niveau-là et je me suis dit, bon, il faut quelque chose qui va vraiment me motiver. Je me suis dit, tiens, je vais m'ouvrir une page Instagram et je vais l'appeler Betty's Beautiful Life. Alors Betty, parce que mon nom c'est Elisabeth. Et tous les jours, mon but, c'était de prendre une photo de quelque chose de beau. que je sois n'importe où. Même si j'étais dans un petit placard, il fallait que je trouve quelque chose de beau à photographier. Et en fait, ça a vraiment marché. Alors vraiment, je suggère ça à n'importe qui qui a une petite déprime là, c'est de vous faire un exercice, de vous forcer à trouver quelque chose de positif chaque jour. Parce que ça devient une habitude, c'est vous vous levez, vous buvez votre café, vous prenez vos vitamines, vous prenez une photo. Et au bout d'un moment, ça devient quelque chose que vous faites automatiquement. à un autre moment dans la journée, vous dites tiens, ça c'est vos clics. Et là maintenant, j'ai 70 000 photos sur mon téléphone. Donc en fait, quand les gens m'appellent Betty, je sais d'où ils viennent parce que c'est le seul endroit où en fait ils m'appellent Betty. Voilà un peu comment le studio a commencé et où... au moment où j'ai en fait connecté avec la teinture et puis l'éco-print.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, ok. Et alors, est-ce que depuis, quand vous vous êtes formée, vers qui vous vous êtes tournée ? Donc, vous avez voulu reprendre tout à zéro par vous-même. Vous avez testé, expérimenté. Donc, ça, c'est important de le redire. C'est aussi, il y a beaucoup de gens qui aiment bien aussi passer par l'expérimentation, etc. Est-ce que vous êtes allée voir des gens pour renforcer, pour valider des choses avec eux. Et est-ce que vous pouvez nous parler de cette étape-là après l'expérimentation personnelle, le renfort ou la validation avec d'autres ?

  • Betty Beautifulslife

    Tout à fait. ouais sans problème en fait on n'a pas la science infuse personne n'a la science infuse peu de personnes ont la science infuse peut-être à part Michel Garcia j'allais dire c'est mon vraiment préféré en fait je me suis auto-formée parce qu'à l'époque où j'ai commencé personne ne travaillait sur le papier et je ne savais pas vers qui me tourner à la base. Sinon, j'ai fait pas mal de formations au cours de mes diverses carrières et bien sûr, je veux toujours retrouver quelque part quelqu'un qui va me donner, en anglais on dit head start, c'est-à-dire quelqu'un qui va vous envoyer dans la bonne direction, qui va vous dire voilà, tu fais ça, tu fais ça, tu fais ça, ça je ne sais pas, mais tu peux regarder dans cette direction-là. Ça, c'est vraiment super important. et essayez de réinventer la roue à chaque fois que vous commencez quelque chose, mais vous n'allez jamais vivre suffisamment longtemps pour y arriver en fait. Alors en fait, moi en ce qui me concerne, j'ai bien commencé toute seule, mais ça ne veut pas dire toute seule, toute seule, ça veut dire toute seule avec des bouquins, avec des petites formations teintures, parce que la teinture c'est quelque chose qui est vraiment, qui est très organisé finalement, partout. que ce soit dans les cultures Est ou Ouest, il y a vraiment des manuels qui sont bien faits et qui sont… qui se recoupent en fait. Si vous prenez un manuel de teinture naturelle en Grande-Bretagne aujourd'hui et vous en prenez un en France, vous les recoupez, ce sont les mêmes recettes. Les mordants, grosso modo, tout le monde utilise le même mordant, tout le monde utilise les mêmes quantités de gaule ou de je ne sais pas quoi pour arriver à ce jaune-là. Donc là, oui, effectivement, je me suis retournée vers plusieurs personnes. Donc en Grande-Bretagne, oui ou non ? C'est un couple qui n'est pas très célèbre, mais qui a beaucoup de connaissances. C'est Suzanne et Ashley d'une organisation qui s'appelle Nature's Rainbow. En fait, ils cultivent un jardin, un jardin tactorial dans le sud de l'Angleterre et ils vendent le graine, malheureusement pas à l'étranger. Donc, ne vous excitez pas trop parce qu'ils ne vous vendront pas. Mais ils ont énormément de connaissances. sur le travail à partir des plantes. Et donc, j'ai fait un stage d'une semaine avec eux, là, il y a quelques années. Ça m'a vraiment ouvert les yeux, mais très, très, très, très grand. Également, j'ai trouvé des bouquins, comme par exemple le livre de Jenny Dean, Wild Colors. Donc ça, je peux vous envoyer des notes là-dessus. Donc, Jenny Dean, c'est une... une formatrice en teinture naturelle de Grande-Bretagne qui forme depuis une trentaine d'années et qui a écrit des manuels bien spécifiques. Donc, l'un pour travailler à partir des éléments que vous récupérez ici et là, en anglais, forage, je ne sais pas. Des cueillettes. Des cueillettes, voilà. Glanage, cueillette. Voilà, glanage. Glanage, c'est vraiment le bon terme, je pense. Mais aussi à partir des plantes que vous... que vous pouvez cultiver, que vous cultivez industriellement ou que vous cultivez dans votre jardin. Ça, c'est aussi, ça marche très, très bien aussi. Donc, je me suis un peu formée à partir de manuels comme ça, mais j'aime bien spécifier quand même des manuels sérieux parce qu'aujourd'hui, il y a énormément de gens qui se forment sur YouTube, Pinterest, Instagram. Tiens, je me demande comment elle fait. Ah ben, si je... j'agrandis un peu la photo oui oui je vois elle doit faire à peu près comme ça ça c'est vraiment c'est pas conseillé par contre des manuels bien sérieux de teinture sur la France il y a Marie Marquet quelque chose oui Marie Marquet très très très bien que j'aimerais bien beaucoup rencontrer et donc là je me suis formée sur les teintures par contre l'éco print c'est quand même différent on utilise des mordants qui sont d'une manière relativement différentes pour obtenir certaines couleurs. Par exemple, mon bleu du Cotinus, c'est vraiment une... une séquence bien spéciale dans l'application des mordants. Et là, sur papier, il n'y avait personne, mais je me suis formée sur tissu avec une artiste qui vient d'Israël, Iri Duhlmann. qui malheureusement, je pense, ne parlent pas français ou pas beaucoup, parce que ça, ça serait top de l'avoir ici.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Je vais me donner un coup de pied aux fesses pour l'anglais, Betty. Je vais vous prendre comme prof particulière, je pense.

  • Betty Beautifulslife

    Pas de problème.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Parce que vous avez un français impeccable.

  • Betty Beautifulslife

    Je suis française.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, mais je veux dire, vous avez un français impeccable avec un accent anglais et j'ai vu des vidéos sur Insta où vous parlez anglais et je me dis… Moi, c'est mon pas à franchir, mais oui, il y a une domaine, on en a beaucoup parlé, mais je vais me lancer,

  • Betty Beautifulslife

    ça va arriver. Je dirais, Irith, comme finalement, comme Michelle Garcia, elle comprend bien son truc, elle a commencé avant tout le monde. En fait, il y avait deux personnes sur l'éco-print au moment où j'ai commencé. Il y avait India Flint en Australie, mais là, c'est une approche très différente. C'est une approche… qui est plus au niveau du feeling, on se connecte avec la nature, etc. Mais très peu de techniques derrière. Et par contre, il y a Irit qui teste à mort tout ce qu'elle touche. Vous ne pouvez pas faire une balade avec elle. Elle va ramasser tout ce qu'elle voit sur le côté. Elle va rentrer. Elle n'a pas le temps pour le café. Il faut qu'elle aille rester ces plantes-là. Donc, en fait, c'est des approches vraiment super différentes. Moi, je suis plutôt du côté d'Irit. Oui, plus technique,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    plus de protocoles, de méthodes.

  • Betty Beautifulslife

    Il me faut vraiment tester tout, tout, tout. Et donc, bien sûr, c'est bien de commencer avec des bases bien sérieuses, mais après, il faut tester. Alors, j'étais en Thaïlande en décembre. J'ai eu la chance de rencontrer de nouveau une de mes étudiantes de 2020. quelqu'un qui n'avait jamais fait d'éco-print avant 2020, qui a travaillé avec moi pendant une session avant la pandémie de Covid et qui ensuite a travaillé avec moi sur online, sur Internet et qui a maintenant lancé sa méthode, un truc du tonnerre. J'ai eu la chance de retravailler avec elle et... je connais bien mon truc, je connais bien les plantes, je sais comment les mordants marchent, mais les botaniques en Thaïlande, je ne les connais pas du tout. Donc, il me faut recommencer. Je redeviens une étudiante à ce moment-là, il me faut tester avec tel mordant, telle feuille, elle va vous donner telle couleur à tel moment de l'année. Et ça, c'est... C'est génial.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    C'est génial parce que le monde botanique, en fait, c'est ça, c'est qu'il y a tellement de diversité, tellement que ça ne s'arrête jamais. Et si on a la passion, en fait, elle peut durer. C'est ça qui est terrible. C'est vraiment génial.

  • Betty Beautifulslife

    Incroyable. Donc, en fait, vraiment, cette personne, c'était mon étudiante. Et pendant ces deux jours, c'était vraiment ma professeure parce que je n'y connaissais rien du tout. Alors, je sais comment organiser une composition, mais parce que je sais... après avoir testé pendant un certain nombre d'années, que cette feuille, avec ce type de mordant, va me donner un vert, un bleu, un jaune, etc. Mais quand j'arrive avec une nouvelle végétation complète, je ne sais pas comment former les compositions.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, mais c'est normal.

  • Betty Beautifulslife

    Et ça, il faut être humble suffisamment pour reconnaître ces limitations. Donc, en fait, mes formations, elles sont... toujours comme ça, un petit peu en continu. Et d'ailleurs, j'ai eu une discussion avec une collègue de Californie hier soir. Je fais partie d'un groupe qui s'appelle Botanical Print sur Facebook. Et je disais, mais c'est incroyable les gens qui mettent des belles photos sur Botanical Print. ils ne remercient jamais leurs teachers. Alors, en Écosse, parce que je parle de l'Écosse, pardon, en Thaïlande, parce que je parle de la Thaïlande tout le temps, il y a un énorme respect pour les enseignants, pour les teachers. En fait, quand vous êtes enseignant, quand les gens vous rencontrent, ils vous appellent teacher. Ils ne vous appellent pas par votre nom, ils vous appellent teacher. Automatiquement, vous avez le café gratuit. Et ils sont vraiment honorés de faire votre connaissance. Et s'ils font... partie de votre club, donc Ecoprint, ils ont une question pour vous. Donc, ce n'est pas gratuit parce qu'ils veulent vraiment une réponse. Ils veulent votre attention. Et je pense que c'est vraiment important d'apprendre avec les teachers, mais aussi de reconnaître ce qu'ils vous ont donné, d'essayer de les aider, mais vraiment d'avoir cette connexion.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    La réciprocité.

  • Betty Beautifulslife

    Et je pense qu'au jour d'aujourd'hui, il y a beaucoup, beaucoup de gens qui essayent d'avoir l'information, premièrement gratuitement. sans reconnaître que les teachers, cette information, elle ne leur a pas été donnée. Ils ont dû travailler des heures et des heures et des heures pour l'obtenir. Donc, c'est un peu normal de leur donner une rétribution. C'est un peu comme le truc Patreon, c'est ça ? Exactement, j'allais le dire. Des heures et des heures et des heures de travail, non rémunérés, pour pouvoir offrir quelque chose. Mais au jour d'aujourd'hui, je pense qu'il y a tellement de choses qui sont gratuites. que votre interlocuteur ne réalise pas toujours qu'en fait, lui, dans sa vie, par exemple, de professeur ou de boulanger ou de je ne sais pas quoi, jamais il irait au boulot pendant des heures et des heures pour faire du pain, pour donner gratuitement.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Exactement.

  • Betty Beautifulslife

    Si vous lui proposiez ça, il penserait que vous êtes complètement folle. Mais c'est ce qu'il expecte. de faire quand il écoute votre Patreon gratuitement. Et ça, c'est, il faut remettre les... comment les... les horloges à l'heure, quelque part. En tout cas, c'est très gentil. Je pense qu'il faut les remercier.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    C'est très gentil de dire ça. Et oui, moi, je suis très reconnaissante des invités qui viennent partager, transmettre leur savoir. Moi, en fait, je... Mon boulot, oui, c'est de passer du temps avec les invités, de les mettre à l'aise, de préparer les interviews, de monter derrière les épisodes. Ça prend un temps de malade. Et de les rendre dispo pour tout le monde, sur des plateformes, de faire la communication. Et en fait, beaucoup de gens ne se rendent pas compte du travail de titan que c'est derrière. Et c'est pour ça que je suis très reconnaissante et j'en profite là aujourd'hui pour remercier tous les membres Patreon. qui paye à chaque mois 5,95 euros.

  • Betty Beautifulslife

    Parce qu'en fait, ce n'est pas grand-chose en plus.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Je pense que ce n'est pas trop grand-chose. Mais voilà. Mais en tout cas, merci Betty. Ce n'était pas prévu, mais ça fait plaisir d'entrer. Donc, revenons à nos moutons. Du coup, on disait la Thaïlande. Donc, votre élève qui est devenu votre teacher.

  • Betty Beautifulslife

    Ma professeure, oui. Voilà.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Et de rester humble face à tout ce qu'on a à apprendre. Ce ne sera jamais fini.

  • Betty Beautifulslife

    On apprend toujours. Merci. et je pense qu'il y a une personne que j'admire énormément que je n'ai pas eu la chance de rencontrer jusqu'à présent qui est Michel Garcia qui est également lui-même très humble et très très généreux avec son savoir mais qui aussi fait constamment cette connexion, en fait vous l'entendez quand il parle, tout à coup il y a quelque chose qui lui fait clic dans la tête en anglais on dit the light bulb moment de penny drop il y a deux expressions comme ça où en fait tout à coup vous êtes en train de penser à quelque chose et pif la connexion se connecte et c'est incroyable ça quand vous avez la chance d'avoir ce genre de fonctionnement intellectuel c'est vraiment d'abord c'est très fatigant pour vous parce que ça ne s'arrête jamais on n'arrive pas à le... le mettre en vogue et c'est très fatigant pour tout le monde dans votre entourage parce que vous n'arrêtez pas donc les gens à un moment vous disent bon faudrait peut-être que là on parle peut-être d'autre chose les feuilles ça fait un moment qu'on en parle en fait finalement on est en week-end personnel on va peut-être parler d'autre chose et puis non non non il faut que j'essaye cette feuille mais donc c'est vrai il faut je pense il faut constamment il faut se former et partager parce qu'en fait quand on partage on apprend en même temps

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    il y a beaucoup de gens qui me disent rejoindre Patreon notamment pour se tenir informé et se former en continu aiguiser la curiosité comme vous disiez tout à l'heure éviter les pannes parce qu'il y a de l'inspiration il y a des nouveaux livres et c'est exactement ce que j'essaye aussi de faire sur mon compte Instagram c'est de proposer des livres, des revues des personnes, des contes des événements qu'on reste et puis tenir le lien parce que pour moi j'ai vraiment mon espoir c'est que ça prenne beaucoup plus d'ampleur et que ce soit de plus en plus connu alors du coup j'ai une question pour vous Betty c'est est-ce que vous pouvez expliquer aux auditeurs ce que vous proposez en termes de produits de formation etc. qui situe un peu votre activité et ensuite on passera à la technique parce que vous faites quelque chose qui pour moi est unique, en tout cas que je n'ai jamais entendu et je pense que ça va vraiment aiguiser la curiosité des auditeurs. Mais d'abord, ce que vous faites, qu'on arrive à...

  • Betty Beautifulslife

    Cette question, on me la pose souvent parce qu'on me dit, mais tu vends quoi exactement ? Et en fait, je ne vends rien. C'est bien simple, je ne fais pas d'objet. Alors vous voyez, il y a des objets derrière moi là, en fait ça c'est mon mur Covid.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    parce qu'en fait mon atelier avant Covid il était jaune et c'était vraiment un endroit où je déposais les choses avant de partir travailler ailleurs et puis pendant Covid je me suis dit au bout de 6 mois je me suis dit il faut que je me recentre là ça va devenir mon lieu créatif donc on a tout vidé, on a tout réorganisé, d'ailleurs je suis désolée de ne pas pouvoir vous faire là un tour parce qu'en fait en face de moi je peux peut-être tourner ah ouais génial

  • Betty Beautifulslife

    On mettra la vidéo pour les auditeurs, enfin les patreons. Ah ouais, super !

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Donc là, en fait, qu'est-ce qu'on voit là ?

  • Betty Beautifulslife

    On voit les cuves.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Voilà, donc j'ai une grosse cuve. Ça, c'est ma cuve au fer de 200 litres. puis ensuite là j'ai un petit espace avec plein de gamelles donc un truc où je fais mon écoprint donc plutôt un bac plat rectangulaire qui prend des trucs très très grands ensuite je ne sais pas si vous voyez il y a une petite alcove et derrière il y a un truc de bricolage je ne sais pas si vous arrivez à voir on voit tout, on voit tout très bien vous voyez tout Voilà, donc en fait, j'ai des étagères avec plein de teintures que j'ai glanées ou achetées ou commandées en Inde, etc. Et puis, j'ai des trucs bleus que j'ai teints à l'indicant hier soir. En fait, pour l'instant, c'est vraiment impossible de mettre quoi que ce soit dehors parce que c'est trop froid, de la température très froide. Et donc… Je vous explique un peu ce qu'ils font en Thaïlande. C'est-à-dire, ils travaillent beaucoup avec le bambou. Vous avez un endroit tout nu. Et puis, tout à coup, ils disent, tiens, il faudrait qu'on ait quelque chose pour accrocher du linge. Pouf, pouf, pouf, pouf, pouf. Tout à coup, il y a une structure en bambou qui se fait en cinq minutes. Et puis, voilà, on peut travailler. Donc, en fait, moi, je travaille un peu comme ça. J'ai un système très, très fluide. j'ai pas de poulies parce que ça encombre et puis je veux pouvoir avoir l'espace mais quand j'en ai besoin hop je mets des tiges de bambou un peu partout et puis les choses sèchent à l'intérieur donc des tiges de bambou un peu comme un système de de bah là en fait elles sont juste accrochées sur une gamelle et puis autre chose et puis voilà pour faire des pentecarts oui voilà ce matin je vais l'enlever j'en ai plus besoin une structure adaptable super adaptable c'est super bien d'avoir fait le tour de l'atelier, c'est une bonne idée je pense que ça va plaire aux gens je trouve que c'est inspirant les ateliers de l'autre côté il y a le petit coin de mon mari quand il me donne un coup de main qui me scie du bois j'ai une petite cuisine où on rince tout une

  • Betty Beautifulslife

    super bibliothèque

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    super bibliothèque et puis je voudrais essayer de vous partager alors est-ce qu'on va réussir à la voir ah bah oui, on la voit à peine là en fait j'ai donc cette tapisserie là ça vient de Bali en fait ça vient pas de Bali je l'ai acheté à Bali mais ça vient d'une île qui s'appelle Sumba Dans l'Indonésie, c'est un Nikat et je l'ai acheté parce que le motif principal, c'est des crustacés qui symbolisent travailler ensemble. En fait, tout seul, on ne peut rien faire. Si on travaille ensemble, on peut achever beaucoup, beaucoup de choses. Et en fait, cette tapisserie, elle est faite en coton, elle est teinte naturelle, elle est tissée. Le tisserand ne sait pas teindre. La personne qui teint ne sait pas préparer l'icate. La personne qui fait l'icate et le tisserand ne savent pas filer. et donc en fait cette magnifique tapisserie elle n'existe que parce qu'il y a une communauté quelque part qui travaille ensemble une chaîne d'acteurs une chaîne d'acteurs et en fait nous ici on fait de la teinture naturelle on fait de la teinture naturelle je ne vais pas dire pour rigoler mais bon très peu d'acteurs dans le monde ouest vivent de la teinture naturelle mais dans ces environnements c'est vraiment leur ligne de vie et en fait cette communauté peut manger et avoir un toit au dessus de leur tête parce qu'ils travaillent ensemble donc c'est vraiment un message très très fort et je ne sais plus, je n'ai pas du tout répondu à la question non mais ce n'est pas grave,

  • Betty Beautifulslife

    du coup on a fait le tour de l'atelier moi je trouve ça top parce qu'on voit vos différents points le coin des pigments l'organisation, le point où il y a les cuves, les marmites la bibliothèque les stockages de plantes etc je ne sais plus non plus la question du coup je suis perdue vous ne demandez pas de produit qu'est-ce que je fais ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, vous ne demandez pas de quoi je fais. En fait, je forme. Je forme. Essentiellement, je forme et je fais des collaborations. Donc, je forme localement ma communauté, c'est-à-dire des écoles, c'est-à-dire le musée d'Ecosse, un musée rural, pas très loin de chez moi, où ils font beaucoup, beaucoup de travail avec la laine. Donc, régulièrement, j'y vais, je fais de la teinture, des stages de teinture ou des démonstrations. Quoi d'autre ? Je travaille avec le jardin botanique ici, donc j'ai un jardin tinctorial qui est tout petit, mais qui est essentiellement pour la formation. Donc chaque année en mars, on débute la saison avec, on plante les graines, on les fait germiner, etc. Et puis on plante le jardin en juin, début juin, et dans ce jardin, on... cultive la persiquaire, c'est-à-dire l'indigo japonais, le pastel, la garance, enfin la garance sur plusieurs années bien sûr, la gaude, des fleurs, et je n'ai pas retrouvé le nom en français, flax, le lin. Oui, le lin. Oui, le nain. Le cœur de nain,

  • Betty Beautifulslife

    le nain,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    oui. Donc, on a deux grands espaces où je cultive ça avec des volontaires. Donc, chaque année, je mets un appel d'offres pour des volontaires qui ont envie, en fait, de travailler dans un jardin. Donc, un petit peu de bêchage, de la plantation pendant la saison, de l'arrosage, etc. Mais surtout, en fin de saison. on va faire la récolte et puis on va traiter la récolte. Donc à ce moment-là, on fera des démonstrations de teinture, etc. Et on a toujours une exposition dans le Jardin botanique pendant un grand week-end. L'année dernière, c'était vraiment super. Donc ça s'appelait Feeling Blue. Et on vient d'annoncer les dates de Feeling Blue pour ce septembre aussi, le 14 et le 15. Donc c'est une exposition qui... est complètement gratuite. C'est-à-dire, je ne facture pas mon temps, le Jardin botanique nous prête les locaux et les personnes qui m'assistent offrent leur temps elles-mêmes. On a une organisation dans Glasgow qui nous fait une publicité à mort gratuite. Le festival est gratuit. L'année dernière, on avait 1 200 personnes qui sont venues sur le festival. On faisait des démonstrations de teinture, de filage, de... Tissage, on a montré comment on pouvait commencer à s'occuper de la production de lin, etc. On a vraiment fait plein de choses comme ça, et ça, c'est fait, mais vraiment vers le public. Moi, je dirais un public des rues, c'est-à-dire un public qui n'est pas du tout sensibilisé sur le monde éco. et que je veux vraiment attraper. C'est-à-dire des jeunes enfants de 5-6 ans qui viennent visiter avec leurs parents, qui ont la possibilité de faire un peu de teinture à l'indigo. Et je ne sais pas, peut-être que ça va leur faire des clics, peut-être dans leur vie future, ça va orienter leur carrière, on verra. Mais ça donne la possibilité à plein de personnes qui normalement ne seraient pas en contact avec ce milieu de vraiment le découvrir. Voilà, donc ça c'est une des manifestations que je fais. Alors ça, ça ne me nourrit pas bien sûr, donc qu'est-ce que je fais d'autre ? J'enseigne sur internet, donc par l'intermédiaire de cours. Alors, on dit online, j'utilise Zoom. Donc là, je commence une formation ce week-end sur la cuve au fer et l'impression avec un digot en utilisant une pâte, la pâte de soja, donc ce genre de choses.

  • Betty Beautifulslife

    Alors, vous pouvez expliquer aussi ça techniquement ? Déjà, cuve au fer, donc ce n'est pas la cuve, par exemple, ce n'est pas la cuve 1, 2, 3 de Michel Garcia.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Non,

  • Betty Beautifulslife

    du tout. Voilà. Est-ce que vous pouvez expliquer la différence ? Parce que du coup, je pense que ça va… Donc,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    partir de cette cuve au fer… La cuve au fer, en fait, c'est une cuve qui date, c'est une cuve originale. Premièrement, pendant des années, j'ai utilisé la recette de Michel Garcia avec beaucoup de positifs et certains négatifs. Pour moi, beaucoup trop de calcium de chaux éteintes, ça c'est un problème pour le textile. Mais deuxièmement, j'avais beaucoup d'indigos qui n'étaient pas... qui restait en pigment dans la cuve. Et ça, ce n'était pas très satisfaisant. Donc, j'ai regardé un peu en arrière et effectivement, tous les manuels anciens qu'on touche, donc là, par exemple, je suis en train de regarder, je vous donnerai le titre en français de ce manuel, donc de teinture qui date des années 1700 et quelque chose. Et dans ces manuels, en fait, les recettes... complètement différente pour la cuve au fer. La cuve au fer, c'est une cuve ancienne. C'est une cuve qui a été utilisée en Europe parce qu'en Asie, ils utilisent autre chose. Ils utilisent les cuves de fermentation. En Europe, pour les cuves de pastel, on utilise également les cuves de fermentation. Mais sur les cuves qui ont été préparées avec les pigments indigos, donc les pigments secs qui viennent d'Inde, On utilisait des cuves comme la cuve au fer parce qu'elle est très forte, elle fait des bleus très foncés très très rapidement. Elle est parfaite pour le traitement du coton. et elle peut être froide donc ça c'est vraiment un point assez important alors une cuve froide c'est une cuve qui n'a pas à être maintenue à 30°C plus parce que vous savez que chez moi, là pour l'instant si je mets le thermomètre en route il fait 16°C là où je suis je ne peux pas avoir une cuve au sucre là elle ne va jamais tenir le coup il va falloir que je la chauffe tout le temps donc moi la cuve au fer ça m'a toujours intéressée donc j'ai utilisé la méthode de Michel Garcia, que j'ai enseignée beaucoup, beaucoup, et j'ai donc commencé à rechercher un petit peu. Et il y a, en fait, c'est votre faute, j'ai écouté un podcast cette année, en fait, en début d'année, je pense, avec David Saint-Andreux. Et David Saint-Andreux... utilise une recette complètement différente pour la cuve au fer, qui est la recette 1900 BASAF. Donc c'est une recette qu'il n'a pas créée, BASAF ne l'a pas créée non plus, c'est une très très ancienne recette, mais qui a été formalisée dans un document qui je pense s'appelle Indigo 1900, quelque chose comme ça, BASAF. Donc BASAF c'est en fait l'organisation allemande qui est responsable pour la création du pigment indigo synthétique. Mais ils avaient écrit un gros document sur justement l'indigo, etc. Et donc, cette recette, elle est là-dedans. Et elle est complètement différente de la recette 1, 2, 3 de Michel Garcia. Beaucoup moins de calcium, de chaud et de teinte. Actuellement, beaucoup moins d'indigo aussi. et donc je suis allée passer une semaine avec David Saint-Andreux, donc c'était pas cet été, oui l'été dernier, dans ses locaux à Rome, quelque chose comme ça, dans le sud de la France, et on a monté deux cuves, dont une qui était la cuve au fer. Alors je suis rentrée, j'ai vidé ma cuve, et je suis repartie sur une cuve un petit peu plus grande, j'ai racheté un nouveau container qui est en comment en acier inox alors certains l'aiment, certains l'aiment pas, moi je l'aime bien mais qui se vide avec un petit robinet ça c'est super génial quand on doit travailler à l'intérieur et donc j'ai monté en août avec l'aide de mon interne une cuve au fer et cette cuve elle est super, elle marche depuis août sans problème, alors elle a été mise en dormance deux fois, parce qu'en septembre j'ai voyagé, je suis partie pendant trois semaines, et là je viens de faire ce voyage, donc elle a eu bien froid quand je l'ai réveillée la semaine dernière, elle faisait 9 degrés elle était complètement morte, enfin pas morte, elle était en dormance vraiment et elle était inactive pendant sept semaines, et là super, aucun problème donc là je fais ce stage que je commence ce week-end où j'ai en fait des stagiaires qui ont déjà fait des stages avec moi sur la recette d'origine elle va on va travailler avec cette recette de cuveau fer et alors une question Betty pour moi qui ne maîtrise pas tout cuveau

  • Betty Beautifulslife

    fer et hydrosulfite c'est pas la même chose ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    du tout du tout oui parce que j'allais dire

  • Betty Beautifulslife

    Voilà, je voudrais qu'on explique bien pour qu'il n'y ait pas de gens qui se fassent des raccourcis.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, tout à fait. Alors en fait, l'indigo, c'est simple et c'est compliqué. C'est simple dans le genre, quand vous avez du pigment indigo, par exemple que vous achetez à un marchand de couleurs qui vient d'Inde par exemple, ou quand vous l'achetez chez Greenings par exemple, sur la France. Donc ce pigment indigo, c'est un pigment qui n'est pas soluble. ça n'est pas une teinture, c'est un pigment, vraiment. Pour en faire une teinture, vous allez devoir passer par l'intermédiaire d'un procédé. On ne va pas rentrer dans les détails compliqués. Pour les détails compliqués, achetez-vous un manuel de chanfou, ou bien venez sur ma classe. Mais grosso modo, quand votre indigo a de l'oxygène, il est pigment. Quand vous lui retirez l'oxygène, ça devient une teinture. Alors le phénomène pour retirer l'oxygène, il y a plusieurs façons de fonctionner. Et suivant où vous êtes dans le monde, vous allez utiliser des systèmes de fonctionnement différents. Alors si vous êtes en Asie ou si vous êtes en Afrique, peut-être en Amérique du Sud, vous allez utiliser des cuves fermentation. Les anciennes cuves de pastel, ce sont des cuves de fermentation. C'est-à-dire que vous introduisez une bactérie dans votre mix et cette bactérie va nourrir votre cuve, mais en même temps, elle va retirer cet oxygène. Or là, on fait vraiment d'une manière très simplifiée. Mais il y a un autre système qui est vraiment... plus ou moins simplement utilisés dans l'Ouest, c'est-à-dire en Europe, en Euréique du Nord, etc., ce sont les cuves à réduction. Donc ça, ce sont des fonctionnements qui sont super rapides. Donc dans l'heure, si vous utilisez l'hydrosulfite, dans la journée, les deux, trois jours, si vous utilisez la cuve au sucre ou la cuve au fer. Et là, on utilise en fait deux éléments en plus de la couleur. Donc vous avez la couleur, c'est votre pigment. indigo ou pigment pastel si vous avez la chance d'avoir du pigment pastel c'est très rare et ça coûte très cher mais ça existe vous allez le mettre dans un milieu humide donc une cuve avec quelque chose qui est très alcalin donc en général on va utiliser la chaux éteinte assurez-vous bien que vous utilisez la chaux éteinte, la chaux vive ça peut être dangereux ça peut vraiment vous exploser à la figure. Donc de la chaux éteinte, c'est pas cher, ça existe partout. Et vous avez, quand votre indigo est dans votre cuve avec cette chaux éteinte, vous allez avoir besoin d'un troisième élément. Le troisième élément, c'est ce qui va retirer l'oxygène. de votre particule d'indigo. Et cet élément, c'est ce qui va produire la réduction. Alors, si vous faites une cuve naturelle, on appelle ça les cuves naturelles, vous utilisez ou la cuve au sucre, donc avec la fructose, ou la cuve au fer avec de la sulfate de fer. Suivant si votre cuve est aux fructoses, elle va devoir être gardée à température d'environ 30 degrés. La cuve au fer, elle peut descendre jusqu'à 10. elle marche bien mieux si elle est un petit peu plus haute, vers les 20-25, mais à 10, elle fonctionne encore. Donc par contre, vous avez une cuve qui est complètement chimique. Alors je n'aime pas employer le terme chimique parce qu'en fait, de la sucrose, c'est quelque chose de chimique aussi. On va dire synthétique. Si votre cuve est synthétique, vous allez utiliser non pas de la chaux éteinte, mais de la potasse. Et vous allez utiliser en... réduction de l'hydrosulfite. Alors, beaucoup, beaucoup, beaucoup de personnes commencent leur voyage avec leur parcours indigo avec la cuve hydrosulfite. C'est très rapide, c'est vraiment difficile de se planter avec la cuve hydrosulfite, en fait, ça marche toujours, mais ça sent tellement mauvais. comme le sulfure, ça sent les œufs gâtés. Et beaucoup, beaucoup de personnes se rapprochent de moi et disent Oh, j'aimerais bien faire votre sage indigo, mais en fait, moi, je dois mettre ma cuve dans la cuisine et ça sent tellement mauvais. Et en fait, non, il faut savoir que les cuves naturelles, ça sent pas du tout. Ou ça sent très bon.

  • Betty Beautifulslife

    Oui, ça sent très bon.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    C'est le retour que j'ai. Oui, oui. du tout donc en fait il faut vraiment vraiment faire attention alors moi je ne travaille je ne vais pas dire que je ne travaille jamais la cuve hydrosulfite ce n'est pas vrai elle a ses usages parce qu'elle est super rapide donc si vous faites un atelier quelque part vous pouvez monter une petite cuve très rapidement mais ma cuve préférée pour moi c'est la cuve au fer donc j'utilise de l'indigo en fait l'indigo qui est dans ma cuve au fer il vient de David Saint-Andreux c'est l'indigo que je lui ai acheté l'été dernier Il m'en reste encore.

  • Betty Beautifulslife

    Celui qui fait pousser au Maroc, c'est ça ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Non, je ne pense pas que c'est son indigo du Maroc. J'avais l'intention de le rejoindre au Maroc en octobre, mais je me suis pétée l'épaule et je n'ai pas pu. Je ne sais pas d'où il vient cet indigo, mais c'est l'indigo qu'on utilisait l'été dernier. Je suis venu en acheter un.

  • Betty Beautifulslife

    Est-ce qu'on peut dire aussi, il y a le côté négatif pour l'odeur de l'hydrosulfite, mais aussi pour le côté polluant ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    C'est aussi polluant. Voilà. En fait, si vous utilisez 15 grammes d'hydrosulfite dans votre cuve, vous ne polluez pas grand-chose. Donc, certaines personnes me disent, oui, mais moi, c'est une toute petite cuve. Mais il faut savoir que si un million de personnes font des cuves à l'hydrosulfite, ça fait un million de fois 15 grammes. En fait, c'est quand même mieux d'éviter de l'utiliser. Plus, vous n'apprenez pas grand-chose, en fait, quand vous faites la cuve d'hydrosulfite. Parce que l'hydrosulfite, ça marche tout seul.

  • Betty Beautifulslife

    D'accord. donc moi je voulais bien qu'on précise la différence entre la cuve au fer et la cuve hydrosulfite pour les gens qui démarrent qu'ils soient pas perdus et qu'ils fassent des confusions donc c'est bien qu'on ait précisé donc vous vous êtes passé de la cuve 1, 2, 3 de Michel Garcia là je renvoie les auditeurs sur l'épisode 1 et 2 du podcast mais aussi dans les épisodes du nuancier de l'avant où il détaille très clairement, il nous partage sa recette avec générosité donc j'invite les gens à aller sur Patreon pour écouter cette recette Et donc vous, vous êtes convertie à la cuve de David Saint-Andreux au fer, et on a bien distingué…

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Attention, ce n'est pas la cuve de David Saint-Andreux, c'est une cuve historique.

  • Betty Beautifulslife

    Non, mais je veux dire, c'est une cuve historique,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    vous avez été formée par David Saint-Andreux. Par David Saint-Andreux, oui, tout à fait. Alors par contre, je voudrais quand même préciser, il n'y a rien… la cuve 1-2-3, elle est très bien. Oui, oui. Elle est très facile à faire. C'est-à-dire que pour moi, j'ai une cuve qui fonctionne toute l'année dans mon atelier et pour moi, il y a beaucoup trop, pour moi, dans mon opérateur. Dans votre usage, oui, oui. Dans mon usage, il y a trop de chaud dans cette cuve. donc j'ai décidé de repartir de faire de la recherche et de repartir sur une formule d'origine pour voir si ça marchait et ça marche donc moi je repars dans ce sens là en fait donc ça c'est des formations que vous donnez donc

  • Betty Beautifulslife

    c'est vraiment ce que vous proposez en fait c'est des formations en ligne autour de vous mais aussi de la sensibilisation de la formation auprès de votre communauté on va dire locale

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    d'accord et je fais donc des formations dans l'atelier là où je suis pour des petits groupes 3-4 personnes si quelqu'un me contacte régulièrement je mets des formations sur une plateforme les gens peuvent venir et puis voilà quoi vous pouvez m'inviter à faire une formation au vert,

  • Betty Beautifulslife

    je viendrai avec grand plaisir d'accord vous avez aussi mentionné les collaborations, vous avez dit je fais de la formation et des collaborations est-ce que vous pouvez nous dire sans révéler de secret quel type de collaboration qu'est-ce que vous pouvez faire qui vous accompagne

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors par exemple, en ce moment, je suis en train de travailler sur une idée, parce que j'aime bien parler de ce qui va se passer dans le futur, pas nécessairement ce qu'on a fait auparavant, donc avec une organisation qui est dans le nord de la Thaïlande, Chiang Mai. Et on est en train de parler d'une collaboration qui aurait lieu en décembre, où en fait on travaillerait avec les tannins. En fait les tannins, donc le système de colorer de la fibre avec des tannins, en utilisant soit le système tannin plus sulfate de fer pour faire oxyder la couleur, ou... un bain de tannin et une impression à la boue riche en sulfate de fer, en fait c'est la même chose, c'est la même relation entre les éléments, simplement c'est fait d'une manière différente, c'est vraiment universel, ça existe partout dans le monde. avec des formats différents, mais partout où je suis, je retrouve une plante riche à tannin qu'on utilise quelque part. Alors, pour moi, c'est la noix de Galles, c'est mon tannin local, je vais dire, que je peux trouver quand je fais des balades. Quand j'étais dans le nord de la Thaïlande, c'était un arbre qui s'appelle le mirubolant qui donne une belle teinture jaune si on l'applique sur de la fibre. qui est mordancé, mais qui, lorsqu'on l'oxyde avec de la sulfate de fer, va nous donner un très beau gris, presque noir, si on force la dose. Donc, partout, ça existe, ces tannins. Donc, en fait, on est arrivé avec cette idée, là, je ne vais pas nommer l'organisation pour l'instant, parce qu'on est en train de finaliser ça, où, en fait, il y aurait une installation là-bas, à Chiang Mai, dans le nord de la Thaïlande, parce qu'en fait, le mois de décembre, c'est là où il y a plein de festivals, il y a beaucoup d'activités, etc. Mais en même temps, on ferait un appel. un appel de pièces, on n'a pas défini ça exactement, où en fait on demanderait un certain nombre d'organisations, d'artistes, de personnes dans le monde. de nous faire parvenir des pièces qui auraient été teintes ou imprimées au tannin. Et en fait, l'idée, c'est un peu de travailler en communauté, mais une communauté un peu différente.

  • Betty Beautifulslife

    Oui,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    plus élargie. En fait, quand j'ai quitté la France et quand je me suis installée ici, et un peu plus tard, quand j'ai commencé à travailler un petit peu avec l'Asie, mon village s'est agrandi. En fait, des communautés, j'en ai plein. Quand j'étais dans le nord de la France, ma communauté, c'était l'île Roubaix-Tourcoing-Vinne-Lavadasque. Je suis arrivée ici, c'est devenu la région de Glasgow. Mais en fait, des communautés, j'en ai plein dans tous les sens. Et donc, là, je me rends compte en fait que j'ai une communauté d'acteurs tannins. et elle est partout dans le monde ces gens sont vraiment spéciaux et je veux vraiment travailler avec eux donc là c'est le projet que j'ai pour la fin de l'année alors gardez les yeux ouverts parce qu'il y aura peut-être un appel d'offres quelque part vous pouvez peut-être faire une pièce Tannin et l'envoyer pour faire partie de vous

  • Betty Beautifulslife

    me tiendrez au courant si vous avez un relais alors donc là j'ai compris donc un travail demain sur plutôt les Tannins Je voudrais maintenant qu'on rentre dans la technique. J'aimerais vous lancer sur deux sujets. L'écoprint sur papier, vous l'avez dit, ce n'est pas fréquent. en gros, sans révéler de secret, parce que l'objectif aussi, c'est que les gens aillent se former, parce que c'est bien d'aiguiser la curiosité, mais c'est mieux de faire et de pratiquer avec vous. Qu'est-ce qui change concrètement entre un écoprint sur tissu, un écoprint sur papier ? Quels sont les points de vigilance ? Quelles sont les petites astuces que vous pouvez nous partager et nous expliquer ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord. Alors... Est-ce que je peux parler super rapidement de mes stages, de mes ateliers ? Bien sûr. Oui, parce que sinon, je risque d'oublier en fait. Donc, à savoir que je ne fais pas beaucoup d'activités sur la France, mais que j'anime deux ateliers d'une semaine chacun du côté de Toulouse, cet ét�� en juillet, où on va travailler les coprines sur papier. Alors, un de ces stages sera pour l'organisation Fottre Formation. Il est ouvert. pour réservation déjà. Si vous n'arrivez pas à les trouver sur Internet, faites-moi un petit coucou sur Instagram et je vous enverrai les liens. Ce stage sera en français essentiellement. Le deuxième est vraiment pour des participants que j'ai déjà, mais il me reste quelques espaces là sur ce stage et il sera plus ou moins en anglais. Mais il sera un petit peu plus complet. Alors là, ça sera sur papier, une journée tissu et une journée cuir. parce que je commence à travailler énormément chez toi c'est magnifique donc le cuir c'est un peu particulier c'est la super texture protéinique donc c'est super super joli c'est vraiment sympa à travailler donc par contre c'est un peu plus cher au niveau de l'achat du cuir ça c'est du cuir d'agneau et puis il faut savoir quoi en faire c'est incroyable les couleurs qui ressortent comme ça c'est la pochonile qui vient des îles Canaries le canaturex le bleu c'est le petit nus et le jaune c'est des feuilles de mon jardin les petites feuilles vertes ce sont des feuilles de... De la famille en fait de l'érable. Un érable en barre, non ? Donc là, c'est vraiment de l'érable japonais parce que les feuilles sont toutes petites. D'accord.

  • Betty Beautifulslife

    Il y en a une là sur le côté. J'ai l'impression de vraiment reconnaître de l'érable du liquide en barre en fait. Mais OK, d'accord. Non, mais c'est magnifique.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Donc là, elles sont trop petites en fait pour être le liquide en barre. Mais ça fait partie de la même famille.

  • Betty Beautifulslife

    C'est magnifique. Je suis très étonnée du retour de la couleur en fait. Ah oui.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui.

  • Betty Beautifulslife

    Vous voyez ce que je veux dire ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    En fait, le cuir, c'est une matière protéine. de protéines en fait c'est comme la super soie en fait c'est vraiment la même chose donc en fait le premier stage que je ferai du côté Toulouse là il y aura une journée cuir là dessus, le deuxième stage on se concentre essentiellement sur le papier alors pourquoi le papier ? bon il n'y a pas de secret en fait j'ai commencé avec le papier parce que je travaillais le papier auparavant et voilà Ça s'est fait comme ça. Peut-être que si j'avais commencé avec le tissu, je ne serais jamais arrivée au papier. Ce n'était pas vraiment un choix à la base, mais c'est un choix maintenant. Parce qu'en fait, c'est une matière que j'aime beaucoup, beaucoup travailler. Au niveau des usages, je trouve que c'est très versatile. En fait, avec du papier, on peut faire simplement des cadres. Mais on peut également le transformer en cartes, en livres, en sculptures. Il y a tellement, tellement d'usages. le tissu c'est très sympa mais bon au bout d'un moment on a suffisamment d'écharpes suffisamment de robes donc pour moi le papier c'est beaucoup plus créatif d'abord au niveau de l'impression sur papier pour moi en tant que débutant ça vous permet d'avoir un résultat plus satisfaisant, plus rapide Le traitement du tissu, chaque fibre va réagir à la teinture et au mordant d'une manière différente. Si vous avez dix cotons différents, vous allez avoir dix résultats différents. et au début quelquefois ça peut être un peu déstabilisant quand vous commencez vous n'avez pas trouvé en fait votre tissu de choix ou vous ne comprenez pas vraiment la différence entre la fibre de lin et la fibre de coton travailler avec le papier ça vous donne un résultat immédiat donc pour moi c'est aussi un point important mais également au niveau des choix de matériaux parce que beaucoup de personnes commencent avec l'éco-print et elles n'ont pas vraiment de gros budget parce qu'il faut savoir qu'acheter du tissu ça coûte quand même assez cher une écharpe de soie si vous voulez travailler sur une écharpe de soie ça vous fait 20 euros comme ça pour rigoler et il n'y en a qu'une hum le papier, vous pouvez travailler avec du très beau papier, genre papier artistique. Alors moi, j'aime beaucoup le papier, comment on appelle ça, Paper Mill Fabriano en Italie. Donc ça, c'est mon papier de choix. Et je travaille... d'une manière, par préférence, avec un papier pour l'impression, pas un papier pour la peinture, comment on appelle ça ?

  • Betty Beautifulslife

    L'aquarelle.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    L'aquarelle, voilà. Je préfère ne pas travailler avec le papier aquarelle. Pourquoi ? Parce que le papier aquarelle, il est traité pour absorber. en fait, d'une manière poétique, la peinture que vous déposez dessus. Donc, quand vous faites une impression botanique sur le papier aquarelle, elle a tendance à se diffuser. Donc, si vous voulez une impression qui a un look très poétique, c'est bon. Mais si vous voulez des impressions qui sont super nettes, alors, le papier d'impression, là, je vais vous donner un super secret. ça c'est du papier peint en fait alors chez nous en Écosse on appelle ça en fait c'est un papier qui n'a pas été imprimé qui est disponible chez Casto en rouleau de 10 mètres pour, alors chez nous c'est à peu près 10 livres, donc je ne sais pas, on va dire 12, 13 euros, quelque chose comme ça pour un rouleau de 10 mètres vous pouvez faire beaucoup d'impression sur ce type de budget alors les couleurs ne sont pas exactement les mêmes mais quand vous commencez ça vous aide énormément de pouvoir travailler avec un matériel qui est vraiment peu cher et qui vous donne de bons résultats d'accord donc en fait l'équivalent de ça c'est d'acheter un drap de lit qui vous donne beaucoup de coton mais en fait la fibre n'est pas terrible pour travailler donc en fait c'est ça la différence donc pour moi en fait travailler avec le papier maintenant c'est vraiment devenu une préférence c'était un accident mais maintenant c'est devenu une préférence aussi je travaille avec des petits morceaux donc des petites bandes comme ça et ça je n'ai pas commencé comme ça j'ai commencé avec des choses assez importantes genre 30 cm sur 1 m mais c'est vrai que quand on commence le nerf de la guerre dans l'écoprint c'est de pouvoir vraiment rouler des bandoles qui sont très très très serrées ça c'est difficile les feuilles bougent dans tous les coins c'est mouillé etc on ne sait pas comment faire exactement quand vous commencez avec des choses qui sont incontrôlables, ça vous donne trop de variables à essayer à maîtriser. Donc, je me suis rendue compte, en fait, quand la crise Covid est arrivée et que j'ai bougé tous mes stages sur Internet, j'ai travaillé avec énormément, énormément de gens qui travaillaient à la maison, qui n'avaient pas de studio. qui utilisait une vieille casserole et qui travaillait dans la cuisine, qui ne pouvait donc pas trop… Pas de plan de travail large. Pas de plan de travail, rien du tout, mais qui aussi doit faire très attention parce qu'attention, on utilise quand même des produits un peu chimiques. La sulfate de fer, ça contamine quand même, même si ce n'est pas super dangereux, ça contamine. Donc, en fait, il faut essayer de limiter son espace de travail. Et en fait, je me suis retrouvée au début de Covid. avant je travaillais dans un grand studio et tout à coup j'avais un mètre carré où je pouvais faire mes démonstrations donc j'ai tout réduit en taille et je me suis rendu compte que finalement mes participants apprenaient beaucoup plus vite parce qu'ils travaillaient sur des petits morceaux comme ça alors une fois que vous connaissez votre truc il n'y a rien qui vous empêche ensuite de passer au plus grand pour une ou deux bundle que vous avez envie de faire. Mais c'est toujours pareil. Vous avez des tas d'impressions comme ça, vous pouvez en faire un bouquin. Vous pouvez en faire plein de choses. Si vous avez des tas de grandes impressions, ça ne vous donne rien de plus. C'est beaucoup plus fatigant à préparer. Et une fois qu'elles sont faites, ça vous encombre. Donc pour moi... il n'y a pas photo c'est vraiment idéal donc en fait ça c'est un petit peu des secrets alors je vous explique en fait celle-ci elle est vraiment un peu spéciale c'est du Cotinus que j'ai imprimé en novembre 2021 en Hollande, un endroit qui s'appelle, sur une petite île qui s'appelle Ameland. En novembre, ils ont un festival artistique chaque année. L'île complète est complètement ouverte à un certain nombre d'artistes qui viennent faire des résidences, animer des stages, etc. Et donc, avec deux amis hollandaises, On s'était réservé un espace et pendant un mois, on devait travailler avec les coprines, on devait enseigner les coprines, etc. On avait un logement. Et puis voilà, quelques jours avant le départ, la Hollande a décidé de faire un autre lockdown. parce que Covid était toujours un peu présent donc moi je me suis retrouvée mon logement c'était dans une petite caravane sur la plage c'était novembre sur la côte de la Hollande il y avait un vent comme ça j'étais en vélo et je me suis retrouvée toute seule tous les restaurants étaient fermés parce qu'il y avait le lockdown et j'étais là pendant un mois donc pour m'amuser le soir je me suis achetée une petite un point de cuisson un point de cuisson tout petit comme ça que je pouvais mettre avec une prise et je me faisais des éco-prints et ça donc ça a vraiment été fait avec, d'ailleurs non j'arrive pas à le récupérer mais mon petit cooker il est comme ça en fait donc tous les soirs je faisais mes petites éco-prints comme ça, ça me passait le temps parce que la télévision elle était en néerlandais et il n'y avait pas d'internet c'était vraiment la galère la plus complète mais il y a vraiment vous pouvez faire de tas de choses Donc ça c'est du papier de bambou qui vient du Japon.

  • Betty Beautifulslife

    Vraiment étonnant, des couleurs quoi ! C'est vraiment impressionnant par rapport à ce qu'on voit d'habitude, je trouve ça lumineux.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    C'est une question de mordant sage. Alors je vous montre ces trois, parce qu'en fait ces trois sont faits à partir de feuilles de cotinus de mon système de mordant sage. et la couleur derrière, c'est de la noix de gale. C'est la même couleur, le même bain de teinture, elles ont été imprimées en même temps, dans le même pot. La différence, c'est le papier.

  • Betty Beautifulslife

    Alors, c'est ça que j'allais vous demander, Betty. Il n'y a pas une histoire. J'ai déjà reçu quelqu'un qui faisait de la teinture sur papier, qui m'avait expliqué que sur le papier, et pareil pour l'encre, Elisabeth Dumont pour l'encre, elle m'avait précisé, attention ! Les papiers ont des pH différents, des usages différents,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    et donc,

  • Betty Beautifulslife

    du coup, les réactions sont différentes.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Complètement différentes. On revient là où on a commencé tout à l'heure, il faut tester. Si vous commencez à travailler avec un nouveau papier, il faut retester. D'accord. Retester.

  • Betty Beautifulslife

    Et adapter.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Et d'ailleurs, avec ce système, on travaille avec le papier, mais on a également… Nous, on appelle ça en anglais un blanket, une couverture qui ramène une partie du mordant sur le papier. Alors, quand vous travaillez avec ce système de blanket, vous pouvez faire des impressions très sympas, sans feuilles, simplement avec un bain de tannine et un bain de sulfate de fer. Quand vous travaillez avec la noix de gane, il se passe un truc. dément que tout le monde est super étonné quand vous le faites au début c'est que quand vous imprimez le papier et le tissu le papier sort rose et le tissu sort gris et ça c'est une histoire de péage et j'ai énormément de participants, enfin d'élèves, qui reviennent vers moi en disant qu'est-ce que j'ai fait ? Je dis rien du tout, c'est la différence de pH en fait entre papier. Oui, oui. Papier, ça n'est pas papier. Papier, ça n'est pas papier. Mais c'est la même chose avec le tissu.

  • Betty Beautifulslife

    Oui, non, c'est ce que j'allais dire, c'est la même chose. Et alors du coup, donc pour l'écoprine sur tissu comme sur papier, il y a une histoire de mordansage.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, tout à fait.

  • Betty Beautifulslife

    Je pense que, alors, on en avait parlé, mais c'est un mordantage moins long, enfin le papier est moins imbibé dans le...

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors, pas oui et non, oui et non, c'est-à-dire que le papier ne s'imbibe pas. Le papier, tous les papiers, plus ou moins, sont traités pour ne pas absorber. Il y a très peu de papiers qui absorbent. Peut-être... le papier mulberry, quelque chose comme ça, mais la plupart des papiers n'absorbent pas. Donc, en fait, le mordant, il se passe… En surface. En surface, simplement. OK ? Ce qui veut dire qu'il faut faire super attention parce que quand vous essayez de mordancer des mordants comme ça, hein, donc, moi, j'utilise, vous savez, des grands bacs plastiques, comment on appelle ça, habitat ou je ne sais pas quoi, que je remplis et que je remplis. et donc de mordant et je vais couler mes petits papiers hop comme ça et je vais les déposer dedans parce qu'en fait il faut que le mordant touche l'ensemble du papier d'accord quand vous mordancez du tissu le mordant va passer dans le tissu

  • Betty Beautifulslife

    on vous dit quand même de bien le mélanger.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Vous assurez que le mordant soit partout. Mais le papier, si vos deux surfaces se touchent ici, c'est tout simple, il n'y a pas de mordant ici. Quand vous faites votre impression, vous allez avoir une marque d'une couleur différente.

  • Betty Beautifulslife

    D'accord. Et alors, plutôt en rouleau qui ne se touche pas et immergé verticalement ou à plat, comme quand on développe une photo ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    si vous les mettez à plat vous déposez le premier ça descend vous déposez le deuxième un petit peu à la fois ça descend au moment où ça touche donc en fait trouvez-vous votre système par rapport à l'espace que vous avez par rapport au papier que vous ayez essayé de m'endanser il y a aussi mon truc idéal c'est en fait j'aimerais que quelqu'un me bâtisse un tiroir vous savez comme les tiroirs de cuisine là assez en inox, avec des lignes où je peux en fait attacher mes papiers verticaux à descendre et à remonter de mon dansage. En fait, il vous faut trouver un système qui vous permet d'immerger votre papier afin que au moins le... Enfin, le... en fait, vous n'arrivez pas à différencier une des...

  • Betty Beautifulslife

    Une des deux faces.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Une des deux faces. Donc, en fait, il faut que vos deux faces... Là, je n'ai pas d'exemple de mauvais mordant sage, mais ça arrive très, très régulièrement où, en fait, quelque chose bouge. Oui.

  • Betty Beautifulslife

    Et du coup, ça se superpose.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Ça se superpose. D'accord, je comprends. Et en fait, vous ne vous en rendez compte que quand vous avez fini le travail.

  • Betty Beautifulslife

    et alors du coup technique de mordansage, il y en a plusieurs moi on m'a parlé papier photo mais du coup ça dépend aussi de la quantité qu'on a à mordanser, vous vous parlez d'une technique verticale donc le mordansage il est quand même moins long que pour le tissu c'est à dire que vous le trempez mais vous le trempez pas 3 heures en fait ça dépend du mordansage ça

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    dépend du mordansage ça ça dépend pas ça dépend pas en fait du support, ça dépend du type de mordansage. Donc en fait, en général, quand vous utilisez un mordansage, alors je sais pas qui vous avez parlé auparavant.

  • Betty Beautifulslife

    Alors j'ai eu Cueillette Paris, qui fait des petites cartes, des petites cartes postales, ou des petits carnets. L'épisode va bientôt sortir, donc vous allez entendre. On a parlé de l'éco-print avec Beste Bonnard, c'est l'épisode 16, où on a vite fait... je pense avec elle fait un point sur le papier et c'est tout écoprint papier non après on a eu Laurence Loiseau-David donc du bleu de l'eau sur Instagram qui elle fait de l'écoprint du tatakisomé et du cyanotype et elle expliquait qu'il y avait quelques parallèles entre le cyanotype et des fois les préparations d'écoprint sur papier mais on n'a eu personne de spécialiste d'écoprint sur papier

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    C'est pour ça que je vous pose un peu l'expérience. Là, je suis en train de regarder un travail de cueillette Paris sur papier. Mais là, je ne suis pas capable de voir ce qu'ils utilisent comme un mordant sage. Mais en fait, ça dépend un peu du type de mordant sage. D'une manière générale, le mordant sage papier va être dans la même… dans la même orientation que le tissu, mais quand même un peu différent. Alors, en fait, le mordansage traditionnel, c'est vous travaillez avec un mordansage qui va vous sécuriser les couleurs, donc de la lin, par exemple, ou de l'acétate d'alumine, suivant ce que vous voulez utiliser. Et ensuite, vous allez rajouter la sulfate de fer quelque part. dessus, dessous, à un moment. Ça dépend de votre technique. Mais le mordant sage de base, ça va être la laine ou la sulfate d'alumine. Ou la sulfate d'alumine. La sulfate d'alumine, oui. Dans ce cas, pour le papier, moi, je laisserai le papier un petit peu plus longtemps dans le bain. Oui, d'accord. Par contre, vous avez des mords dansages combinés. Donc ça c'est un peu comme le mordansage de Michel Garcia pour l'impression avec les block prints, où là en fait l'ensemble des mordants vont être combinés dans un même bain, où là vous avez déjà la sulfate de fer présent dans le bain, mais votre mordant il est... il a un pH vraiment très différent. Et là, il est préférable de simplement tremper le papier et là, le laisser sécher.

  • Betty Beautifulslife

    D'accord, ok.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Donc ça, c'est un peu... J'aime pas commencer à expliquer un peu trop comme ça dans un podcast parce que je pense que ça risque de rendre très...

  • Betty Beautifulslife

    Donc, vous avez raison. On va... Donc, les gens qui sont intéressés,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    allez vous former.

  • Betty Beautifulslife

    Mais donc, du coup, pour faire le... Donc, il y a un mordansage, une phase de mordansage du papier. Ensuite, il y a un séchage où vous mettez déjà vos feuilles séparées.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Ça dépend du type de mordant sage. Ça dépend du type de mordant sage. D'une manière générale, il est possible pour tous les procédés, que ce soit papier ou tissu, de préparer… Alors, en anglais, on dit batch mordant Ça veut dire mordancer c'est vraiment ennuyeux. C'est intéressant parce qu'en fait, c'est peut-être probablement… le mordansage, c'est ce qui va déclencher une très très belle impression ou une impression beau. et en fait c'est le procédé qui est le plus ennuyeux de tous mais c'est le plus crucial et c'est le procédé crucial donc quelquefois je mets des photos sur mon Instagram quand je m'ordonce du papier en gros quand je fais des ateliers j'ai 300 feuilles de papier à m'ordoncer et ça sèche dans tous les coins, partout ça c'est incroyable euh et il est toujours possible de m'endanser à l'avance. Ça, c'est certain. Donc,

  • Betty Beautifulslife

    comme le tissu.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Comme le tissu.

  • Betty Beautifulslife

    Le tissu, on peut faire des batchs,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    donc une grosse quantité,

  • Betty Beautifulslife

    et les stocker. Moi, on m'avait éclaté. Tu les mets dans des... Tu les plies, tu les mets dans des... Soit dans des caisses ou dans des trucs plastiques, machin. Dans tous les cas, voilà, une fois que c'est m'endansé, ça tient. Donc, c'est la même chose pour les papiers.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    C'est la même chose pour les papiers. Par contre, il faut faire super important... Super important... de bien mettre des notes sur ce que vous avez fait sur le papier. Parce que si vous ne connaissez pas votre truc, c'est impossible de déterminer ce qu'il y a.

  • Betty Beautifulslife

    Oui, d'accord. Donc, c'est cette histoire qu'on m'avait dit, des pochettes avec un nom mordancé à tel type de mordant, tel type de fibre, parce que des fois, on en fait tellement qu'on ne sait plus. Donc, comme le tissu, on peut conserver la phase de mordançage, elle est cruciale. Après, il y a séchage ou non. et ensuite c'est la technique de l'éco-print sur le dessus est-ce que les feuilles vous les trempez avant dans quelque chose ou est-ce que les feuilles elles sont fraîches ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    ça dépend de la saison soit fraîche soit sèche là par exemple je suis entourée de grands bagues plastiques avec des feuilles sèches que j'ai récupérées en septembre octobre et qui vont me permettre de continuer à travailler jusqu'à avril, grosso modo.

  • Betty Beautifulslife

    Donc, on peut utiliser des feuilles séchées.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Ah, sans problème. Sans problème.

  • Betty Beautifulslife

    Il n'y a pas une phase de réhydratation, mais de... Ah ouais, d'accord.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Donc, ça, c'est une de mes feuilles de cotinus. Elles sont géantes. Ah ouais, pas mal.

  • Betty Beautifulslife

    Moi, j'ai des cotinus, j'en ai un pourpre et un doré, mais c'est des petites feuilles, quoi.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Ça, c'est le cotinus grasse, en fait. Ah, d'accord. Le cotinus grasse, il a toujours des grandes feuilles et... et celui-là en fait j'avais un projet pour cette plante et puis bon avec mon épaule ça s'est pas passé donc finalement j'ai récupéré les feuilles parce qu'elles sont super texturées donc en fait ça ça va définitivement pas me donner le bleu mais ça va me donner des belles impressions de toute façon en fait ce qui se passe par rapport aux feuilles c'est qu'il faut les réhumidifier si vous ne les avez pas conservées à plat comme ça les conserver à plat comme ça ça vous prend beaucoup de temps et moi j'ai très peu de patience Donc en fait, moi d'une manière générale, je les conserve, je les récupère en automne. Je fais quelque chose qui est peut-être... Il faut faire attention quand on travaille comme ça. Je les récupère directement sur l'arbre en fait. Au moment où elles commencent à tomber, je me rapproche des arbres où en fait j'ai des feuilles que je peux récupérer directement. des branches, parce qu'en fait, chez nous, en automne, il pleut énormément, et quand vous récupérez les feuilles par terre, vous avez déjà beaucoup de bestioles. Et donc, moi, ça, c'est dans mon studio pendant six mois, et... j'ai fait l'expérience une fois donc là maintenant je les récupère directement de l'arbre je les fais sécher mais à plat sur je sais pas ce que vous avez des faits de journaux etc et moi je les garde en dans des gamelles, des bacs, n'importe quoi. Là, sur le côté, je ne sais pas si vous voyez, à côté de la fenêtre, il y a des gamelles que je n'utilise pas en ce moment qui sont pleines de feuilles d'eucalyptus que j'ai gardées. Et au moment où vous les réutilisez, si elles sont toutes plates, vous les utilisez comme ça, mais si elles ne le sont pas, vous les réunissez dans l'eau pendant un moment. il faut faire attention attention attention parce que les feuilles que vous que vous récupérez en automne le pigment a déjà commencé à s'évader donc si vous les immergez dans de l'eau très chaude vous allez perdre la couleur immédiatement donc il faut faire quand même attention donc une fois soit feuilles séchées plates soit feuilles séchées réhydratées soit feuilles fraîches

  • Betty Beautifulslife

    vous l'appliquez sur votre papier qui est mordant c'est-à-dire qui est soit séché, soit non séché vous roulez est-ce que vous roulez autour de quelque chose parce que il y a eu plusieurs on a eu des échanges un morceau de bois, un morceau de cuivre un morceau de qu'est-ce que vous utilisez ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    moi je n'utilise pas le cuivre je n'utilise pas de cuivre du tout que ça soit en mordant en quoi que ce soit je ne l'utilise pas parce que pour moi le cuivre ça pollue le cuivre ça n'est pas un élément qui se dissout et donc pour moi c'est pas nécessaire j'arrive à avoir des super résultats sans cuivre donc je vois pas l'utilité sur tissu ou sur laine quelquefois utiliser le cuivre ça aide au niveau de la couleur par exemple si vous imprimez certains eucalyptus directement sur la laine et que vous faites ça sur une tige de cuivre, vous arrivez à avoir des rouges plus vibrants. Mais pour moi, sur papier, ça ne fait aucune différence. D'accord, ok. Donc, en fait, des bâtons de balai, je les coupe en moustache, spontanément, si je recycle. J'ai un mari qui fait le tour des...

  • Betty Beautifulslife

    du quartier il y a beaucoup beaucoup de gens qui aménagent quand ils aménagent il y a toujours beaucoup de bois qui n'a pas été utilisé ouais voilà donc de récup ouais ouais c'est bien donc enroulez donc les feuilles le bois est-ce que vous avez une astuce pour que les feuilles ne bougent pas ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors en fait, moi j'ai toujours une blanquette. Donc c'est toujours un morceau de tissu, un autre morceau de tissu. Donc ça c'est complètement recyclé, ça peut être n'importe quoi à partir du moment où c'est propre. Il faut que ça soit propre, mais ça ne doit pas être blanc nécessairement. Sauf que quelquefois vous avez une double impression quand vous utilisez une blanquette. Et la blanquette en fait c'est quelque chose qui va vous... qui va ou vous aider à faire sandwich avec vos feuilles, ou alors qui va vous aider à... à ramener quelque chose sur votre votre bandeau en fait, alors par exemple la blanquette c'est quelque chose qui peut venir déposer de la teinture sur votre blanquette ou un mordant additionnel ou simplement de l'eau ça dépend un peu de votre procédé donc en fait il y a plein de d'utilisation comme ça quelquefois ça crée une texture donc par exemple sur l'atelier qu'on fait voilà À côté de Toulouse, là, on va travailler avec, pendant une journée complète, on va travailler avec des blanquettes de teinture qui vont nous ramener de la texture sur les impressions. Et ça, bon, ça peut être super créatif.

  • Betty Beautifulslife

    Ah oui, carrément, ça ouvre des perspectives encore.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Incroyable. D'accord, ok. Ça sent vraiment de l'éco-print normal. Oui. en fait, toute bête, c'est-à-dire on a des feuilles sur un fond blanc, on arrive à ramener de la couleur, on arrive à transformer la couleur, on arrive à faire plein de choses. Là, je suis en train de regarder pour voir si j'en ai pas une. Non, j'en ai pas. Donc, en fait, ça peut être super créatif.

  • Betty Beautifulslife

    Et alors, du coup, une fois que c'est roulé autour d'un manche en bois, donc avec cette histoire de blanquette qui est comme un film protecteur, on va dire, ou un film qui apporte de la couleur, vous le faites à la vapeur

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    ça dépend et l'autre possibilité c'est quoi ? c'est de l'immerger dans l'eau ?

  • Betty Beautifulslife

    c'est l'immerger dans l'eau l'immerger dans l'eau ou l'immerger dans la teinture voilà dans la teinture par exemple ça c'est immerger dans la teinture c'est dingue je suis vraiment épatée je suis contente qu'on ait la vidéo et

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    que vous êtes ok pour le montrer parce que je suis vraiment surprise c'est vraiment joli ça c'est à la vapeur d'accord C'est fou, on voit hyper bien les feuilles.

  • Betty Beautifulslife

    Il faut vraiment, je pense qu'il faut commencer avec un procédé super simplifié. parce que le premier but d'ailleurs dans cet atelier c'est exactement ce qu'on fait c'est le premier votre premier but en fait c'est d'obtenir une impression claire, que ça soit de n'importe quoi de n'importe quelle couleur la couleur on s'en fout, on veut simplement que vous ayez une impression bien claire de votre feuille sur le papier après vous pouvez commencer à tester quand vous testez vous arrivez à à finaliser vos couleurs, vous arrivez à finaliser le look qui vous intéressera. Donc, par exemple, l'année dernière, dans ce stage, on a fait une partie immersion dans des bains de teinture, donc du bois de sapin, donc des bains de comme ça. et du bois de campèche donc ça nous donne un bleu comme ça et on a fait une partie en fait de teinture à la vapeur donc avec ce genre de truc j'avais dix participants et vraiment tout le monde a fait après ça un travail très très différent et le but c'est en fait d'avoir il faut obtenir les bases c'est un peu comme quand vous êtes en maths à l'école il faut apprendre l'étape de multiplication pour qu'après vous puissiez être créatif avec le reste mais si vous n'avez pas les bases vous partez nulle part en fait je pense le problème maintenant aujourd'hui c'est beaucoup de personnes ne comprennent pas le travail de base c'est ça pour vraiment réussir à être super créative après. Parce que la créativité, on l'a tous. Et on a tous des idées, on a tous des feuilles différentes. Puis ensuite, il faut vraiment travailler avec ce qui est local, ce qui est autour de vous.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Et alors, j'ai une question, Betty. Est-ce que... Donc, on a compris le principe, ça change à chaque fois. Le but, c'est d'avoir, comme vous disiez, les bases. Une fois que votre écoprint est réalisé sur papier, Est-ce que vous avez constaté une durée limite de conservation ?

  • Betty Beautifulslife

    Après, ça dépend. Je n'aide pas beaucoup, il y a beaucoup de faits dépendants. Mais en fait, l'écoprint, c'est... Un petit instant. L'écoprint, c'est comme la teinture naturelle, mais c'est la teinture naturelle structurée. Mais au niveau des règles, c'est la même chose que la teinture naturelle. Donc en fait, si vous avez une bonne teinture, un bon mordant, elle durera longtemps. Si vous avez un mordant défectueux ou une teinture qui est fugitive, ça passera assez rapidement. Mais également, il faut être raisonnable. Si vous mettez ça à la fenêtre...

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Ouais, ok.

  • Betty Beautifulslife

    Ça va partir assez rapidement.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, ok. Alors, du coup, on a vu pas mal de choses. On est rentrés dans les détails. J'ai une dernière question technique avant de passer en mode plus rapide parce que sinon, on aura un épisode de trois heures. Alors, je sais que c'est passionnant, mais encore sur une partie technique. vous m'avez parlé de votre technique de pochoir que vous aviez montré avec une pâte de soja. Oui. Alors, je n'y connais rien du tout. c'est pour ça que je suis curieuse que vous ouvriez cette porte. J'ai vu, je ne vous cache pas, c'était couleur garance. Il faisait des impressions avec de la pâte de riz.

  • Betty Beautifulslife

    Oui.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors, je n'ai pas retenu le nom, etc. Et je me suis dit, ça serait vraiment cool d'explorer. Et en fait, quand vous m'avez montré votre pâte de riz, votre travail ? Je me suis dit, en fait, c'est le résultat à peu près qu'ils ont eu. Mais vous, vous m'aviez parlé de pâte de soja. Et du coup, j'aimerais bien qu'on ouvre cette porte avec vous sur ce sujet.

  • Betty Beautifulslife

    Je vais vous introduire un petit bouquin. Malheureusement, il est en anglais.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Il faut s'y mettre.

  • Betty Beautifulslife

    Il est 80. Il n'est pas écrit par un anglais. Il est écrit par, je pense que c'est un Suédois, donc Costa Sandberg, adico textile. C'est en fait super informatif sur l'histoire de l'indigo. C'est des années 80. Et ce bouquin vous explique vraiment d'une manière super détaillée le traitement des impressions faites avec indigo dans les cultures et dans le temps, suivant où vous êtes dans le monde. En fait, plus ou moins tout le monde a utilisé l'indigo en tant que teinture pour faire des impressions à un moment ou à un autre. Dans certaines cultures, on utilise des résistes à base de... comme le batik de wax. La cire ? Le nom m'échappe à la cire, voilà exactement. Dans d'autres cultures, on va utiliser... Comment ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Le chibouri ?

  • Betty Beautifulslife

    La couture ? À la base de couture. Dans d'autres civilisations, dans d'autres cultures, on utilise un système de pâte. Alors, par exemple, en Afrique, avec l'adiré, on utilise la pâte au manioc.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord.

  • Betty Beautifulslife

    En Chine, on utilise une pâte à base de soja. Au Japon, on utilise une pâte à base de riz. Et quand vous commencez à lire un peu sur toutes ces techniques et à réfléchir un peu, vous vous rendez compte que finalement, on a tous voulu à un moment ou à un autre imprimer et on a utilisé les ressources qu'on avait localement pour se créer une technique. Alors moi, en fait, beaucoup, beaucoup de gens vont au Japon, d'ailleurs j'y serai en mai, et apprennent à faire des impressions. en utilisant la pâte de riz qui est relativement bien connue. La pâte de soja, pas trop connue, mais moi on me l'a apprise dans un voyage dans le nord de la Thaïlande où il y a beaucoup de minorités ethniques. Certaines de ces minorités ethniques viennent du sud de la Chine et elles ont donc exporté avec elles leur méthode d'impression. Alors, au Japon, la méthode de pâte de riz, de farine de riz, c'est vraiment développé d'une manière incroyable. Ils en ont fait un art qui est vraiment super, super beau, qui est vraiment très intéressant à apprendre. Pour moi, c'est un peu structuré. c'est très très artistique mais pour un débutant c'est un peu compliqué d'accord la méthode chinoise pour moi est beaucoup plus flexible les ingrédients sont faciles à trouver la pâte est relativement facile à faire après ça dépend un peu de votre créativité donc moi ici j'ai un exemple quelque part en fait c'est un motif euh un design qui a été créé il n'y a pas très loin d'ici à Paisley c'est magnifique et c'est relativement approchable pour un débutant en

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    fait c'est ce que j'enseigne d'accord et c'est avec un pochoir là ou c'est vous à la main qui avez fait ça ?

  • Betty Beautifulslife

    non ça c'est avec un pochoir on peut utiliser cette pâte avec un pochoir génial c'est la technique d'origine hum on peut utiliser cette pâte pour dessiner au pinceau. On peut utiliser cette pâte si on la liquidifie pour travailler avec écran. Il y a vraiment plein, plein.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    C'est un peu comme l'impression au mordant, sauf que là, ça a fait du blanc. Ça fait une réserve blanche.

  • Betty Beautifulslife

    Oui, tout à fait.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Donc, dans tous les cas, l'utilisation de la pâte de soja fait une réserve blanche. Elle peut fonctionner sur tout type de teinture, c'est-à-dire qu'on pourrait faire le même chose avec un bain de garance.

  • Betty Beautifulslife

    je pense non pas avec un bain de garance parce que le bain de garance pour avoir de la bonne couleur vous l'avez besoin très chaud il est probable que cette pâte se détacherait d'accord et est-ce que c'est comme la technique de

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    l'impression au mordant c'est à dire vous avez votre tissu vous venez faire vos motifs dessus et ensuite vous la trempez dans le bain de teinture et après vous faites un traitement pour virer la pâte de soja ou pas

  • Betty Beautifulslife

    Alors en fait, je connais bien les deux techniques, donc pour moi, il n'y a pas tellement de rapport entre les deux. Mais oui, dans l'application, vous commencez avec un tissu blanc ou coloré.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    ou coloré,

  • Betty Beautifulslife

    d'accord pas obligé de partir avec un tissu blanc vous appliquez votre motif avec votre pâte, il faut que ça sèche il faut que ça sèche très bien et ensuite vous pouvez faire vos bains de trempage dans l'indigo en faisant très très attention que votre pâte ne se détache pas et ensuite vous vous retirez la pâte et vous faites votre finition teinturante.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Est-ce qu'on retire la pâte ? Je crois que Michel Garcet l'utilisait en stage. On avait mis du son de blé ? Ça,

  • Betty Beautifulslife

    c'est différent. Ça, c'est vraiment pour le mordant.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, ok. Donc, ça n'a pas de rapport.

  • Betty Beautifulslife

    En fait, le son, vous l'utilisez avec le mordant parce que le mordant, il est rattaché au tissu par une gomme.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, c'était ça.

  • Betty Beautifulslife

    Donc en fait, le son est plein de phosphate et il va dissoudre la gomme.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, ok. Là, ce n'est pas le cas.

  • Betty Beautifulslife

    Non, ce n'est pas le cas. Votre pâte, elle n'a pas de... Comment dire ? Elle n'a pas de gomme attachée, donc le son n'a aucun...

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    d'accord et donc vous l'enlevez comment ?

  • Betty Beautifulslife

    à l'eau en frottant ou il y a un produit vous pouvez l'enlever en frottant moi j'utilise une petite truelle pour le racler et alors du coup vous Betty qui aimez beaucoup le support papier est-ce que vous avez essayé cette technique sur le papier ? absolument pas ça ne fonctionnerait pas non d'accord ok est-ce que cette technique a un nom ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    je sais pas en fait je suis contente de vous poser la question quand j'ai vu la photo de couleur garance ah alors ça c'est différent la tête de riz c'est appasomé je pense ah peut-être ouais c'est ça mais est-ce que pour le vous savez pas il y a un nom mais on l'a pas ok d'accord cool ça donne un S'il y a des auditeurs qui ont l'info, on attend un petit message.

  • Betty Beautifulslife

    Oui, tout à fait.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    C'est top. Bon, et franchement, on a exploré vachement de techniques. Moi, je trouve que c'était hyper nourrissant en termes de... Vraiment, j'ai trouvé ça génial. J'aimerais, si vous voulez, qu'on passe sur des questions d'inspiration. Un peu plus... On essaye de faire un peu plus court et un peu en ping-pong. ce que je voulais savoir c'est si vous aviez trois personnes inspirantes aujourd'hui à me mentionner vous me diriez qui ?

  • Betty Beautifulslife

    oh trois ça va être vraiment différent en fait il y a une personne qui m'inspire beaucoup en ce moment et j'ai fait un stage avec lui à Bali en mars c'est Aboubakar Fofana Donc ça c'est un artiste indigo, je ne vais pas dire un artisan, je vais dire vraiment un artiste, parce que ce qu'il fait c'est vraiment très très très différent. Donc il avait partagé avec nous une de ses cuves de fermentation et aussi pas mal de travail. Dans les personnes qui m'inspirent, en fait, moi les gens qui m'inspirent ce sont les petits artisans pratiquants. et en fait les gens qui m'inspirent le plus ce sont les artisans pratiquants du nord de la Thaïlande donc je suis j'ai passé la nouvelle année avec deux personnes Donc, un industriel qui vient de prendre la retraite et qui est en train de créer une ferme organique d'indigo, de pâtes d'indigo.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, donc une ferme biologique d'indigo.

  • Betty Beautifulslife

    Une ferme biologique d'indigo. Et donc ça, ce genre de démarche, ça, ça m'inspire énormément. J'ai également un... un jeune homme qui s'appelle, en fait on peut le retrouver sur Instagram, Man Craft donc M-A-N-N Craft, qui est aussi dans le nord de la Thaïlande, donc qui est un artiste de teinture naturelle en fait qui a fait collège d'art sur Bangkok, qui est un artiste de teinture naturelle qui a ouvert un jardin teintorial dans le nord de la Thaïlande, à Sakonakon et qui est extrêmement qui m'inspire énormément j'ai eu la chance de le rencontrer en 2020 juste avant Covid, on faisait des échanges de techniques et je lui rends visite chaque année quand je peux bien sûr sauf s'il y a une pandémie j'y étais en décembre de nouveau il a créé ce jardin il a vraiment une communauté autour de lui qui l'aide à bâtir ce jardin qui est immense, où ils cultivent de l'indigo, des arbres, donc des arbres mirobolants, des arbres tiques, etc., qui partagent son savoir, mais qui aussi fabriquent un produit. qui parle très très bien anglais pas trop français qui vient en Écosse de temps en temps et ça ce sont le genre de personnes qui me vraiment qui m'inspirent énormément est-ce que vous pouvez vous nous avez parlé des

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    voyages que vous avez fait autour de la couleur vous nous avez parlé de la Thaïlande vous nous avez parlé de Bali vous venez aussi en France c'est aussi un voyage vous avez parlé de Vous avez parlé d'autres endroits, il me semble. Est-ce que vous pouvez nous dire, parmi les voyages que vous avez faits, ceux que vous avez trouvé les plus riches autour de la couleur végétale, de l'écoprint, de notre univers ?

  • Betty Beautifulslife

    En fait, c'est vraiment mon go-to place, c'est vraiment le nord de la Thaïlande, donc la région de Chiang Mai, mais également le côté qu'on appelle Isan, donc I-S-A-A-N, qui est en fait le… l'endroit où se cultive le riz et la soie, etc. Parce qu'en fait, les gens là travaillent vraiment d'une manière super, super écologique. Donc, j'ai passé deux, trois jours avec un couple qui fabrique de la pâte d'impression, deux artistes, mais également qui font beaucoup de travail communautaire, qui faisaient de la pâte d'impression. On a fait de la pâte d'impression avec... de la terre qui vient de 30 endroits différents dans leur localité, donc un peu comme des ocres. Oui, exactement. Et l'ensemble des éléments qu'on a introduits dans cette recette de pâtes, tout venait de leur terrain, de leur ferme. Incroyable. On a pris du tamarin, on a extrait les graines de thym, on les a fait bouillir pour en obtenir de la colle. qu'on a utilisées dans notre recette. Le côté alcalin, vous allez rire, mais c'était l'urine de leur bœuf. La pâte qui était utilisée pour fabriquer cette pâte, c'est en fait la sève de leurs arbres. Rien n'a été acheté. Tout a été utilisé localement. moi ça me ça me fuel d'une manière incroyable j'ai des idées j'imagine

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    il conserve cette c'est ça, c'est nous, on s'est un peu trop détachés de la nature de ce lien et vous n'êtes pas la première à me le dire j'ai vraiment eu beaucoup de retours dans ce sens là donc vraiment le nord de Thaïlande ok,

  • Betty Beautifulslife

    dans la Thaïlande parce que vraiment c'est là où je retrouve les sources en ce moment je suis en train de travailler sur une autre recette de cuve indigo qui est la recette traditionnelle de la cuve de Thaïlande où je suis en train de travailler en fait sur des bouquins anciens mais également je fais des stages avec différents teinturiers là-bas pour essayer de bien cerner les éléments parce que je voudrais la recréer ici mais avec les éléments que j'ai à côté de mon emploi donc pour ça offrir une alternative à cette cuve qui est vraiment super écologique mais ceci dit j'ai écouté hier parce que je me suis dit je vais quand même me préparer j'ai donc écouté le podcast sur l'indigo en Guinée Henri. C'est en Guadeloupe. Pardon, en Guadeloupe. Et ça m'a super, super inspirée. D'ailleurs, j'adorerais le rencontrer en fait.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors, c'est un personnage.

  • Betty Beautifulslife

    C'est un personnage très, très simple.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    De bon sens.

  • Betty Beautifulslife

    Voilà. De bon sens.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    En fait, finalement, tout le monde me fait des retours sur l'épisode d'Henri-Joseph de Phytobocase. Mais en fait, c'est... c'est du bon sens qu'il applique parce qu'il observe la nature et qu'en fait, il n'essaye pas de la maîtriser dans le sens,

  • Betty Beautifulslife

    il la contrôle,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    il la laisse s'exprimer, il observe et il applique. Non, non, c'est incroyable.

  • Betty Beautifulslife

    En fait, c'est vraiment une super réflexion ça, parce qu'en fait, dans mon apprentissage, en fait, je n'essaie jamais d'arriver à une certaine couleur. Je travaille avec la nature, j'observe la couleur que la nature veut bien me donner. et avec gratitude je l'accepte et je travaille avec cette couleur ça je pense c'est une approche qui est beaucoup plus raisonnable et beaucoup plus riche que de faire ce qu'on fait en ce moment. Il y a une organisation en ce moment au Canada qui vend des formations pour beaucoup d'argent. MyWave, c'est pas ça ? MyWave, voilà, exactement. Alors, leurs formations sont assez complètes, mais elles sont basées sur des petites boîtes de colorants qu'ils vendent pour un tarif vraiment positif et qui, en fait, n'apprend rien du tout.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Ce qu'il faut savoir, ce que j'ai compris moi au fil du podcast, c'est qu'en fait, et c'est ça que j'essaye aussi de communiquer dans ce podcast, c'est que les envies, les volontés et les projets de chacun sont différents. Il y a des gens qui veulent travailler avec les extraits, il y a des gens qui veulent travailler avec des choses préparées, il y a des gens qui veulent travailler directement avec les plantes. En fait, on a une diversité des... projets, des envies et du matériel utilisé, mais c'est vrai que Maïwa, voilà, leur produit, alors je ne connais pas plus, mais on m'en a beaucoup parlé, surtout la Canadienne que j'ai eu, Marie Lébain. donc voilà en fait ça dépend vraiment du projet de chacun ça dépend vraiment de la volonté des gens est-ce qu'on se rapproche au max du végétal ou est-ce que des gens ont fait un premier pas en colorant on va dire de manière végétale mais oui je suis d'accord avec vous il y a c'est au niveau pour moi c'est au niveau de l'apprentissage en fait je

  • Betty Beautifulslife

    pense que quelques démarches qu'on fait il faut qu'on apprenne quelque chose oui et quand on se détache trop

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, on ne fait plus le lien dont on parlait.

  • Betty Beautifulslife

    Le lien a disparu quelque part. Et en fait, moi, mon air de guerre, c'est vraiment de forcer les gens qui passent par mon studio, qui passent par mes formations, etc., de faire un lien quelque part, de se rattacher. Donc, je suis petite fille de... Enfin, pas de fermée, de vigneron. dans le sud de la France, et je passais mes vacances à faire du vélo entre les vignes, ça m'est resté là quelque part. En fait, je peux me rappeler de la couleur de la terre entre les vignes, même si je n'ai jamais cultivé, j'ai en fait ce lien avec le côté très… terroir et nature et en fait pour moi c'est bien d'avoir accès à des petites boîtes de couleurs mais c'est mieux de faire moins mais de le faire plus en profondeur après il y a des gens,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    j'ai des gens sur Instagram qui m'envoient des messages en me disant Pauline je voudrais changer, arrêter ma cuve à l'hydrosulfite, me rapprocher de la nature, il y en a qui me disent bon bah allez maintenant je me décide, j'arrête les extraits je passe aux plantes naturelles, alors après ça dépend le chemin, c'est peut-être c'est peut-être un commencement mais c'est pour ça que j'aime bien aussi sur le podcast qu'il y ait des gens qui travaillent de tout à partir de tout pour que chacun vienne trouver un peu ce qu'il cherche et qui dont il a besoin alors j'ai un message j'espère que ça va on va voir ah non donc ça s'est coupé

  • Betty Beautifulslife

    Ah, ça y est, je vous ai retrouvé. C'est un peu perdu.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors du coup, je voulais vous demander quelques livres. Quelques livres, donc vous en avez montré en...

  • Betty Beautifulslife

    Le livre qui me botte en ce moment, c'est celui-là.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Bleu et ocre de Guinée. Ah, je n'ai jamais entendu parler. Dame Chantal Gravelini.

  • Betty Beautifulslife

    Gravelini.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Et Annie Riguedet.

  • Betty Beautifulslife

    Riguedet, oui. En fait, je ne sais plus où j'ai acheté ça, mais c'est vraiment pas mal. En fait, l'indigo m'intéresse super. Ce sont des cuves indigo d'Afrique. donc travailler avec la boue le beau Goulan oui voilà il y a plein d'histoires plein d'images mais également des recettes génial c'est super vous avez proposé que des livres qu'on ne connait pas c'est bien et donc ensuite pour les gens qui lisent l'anglais cet auteur, la Gosta Sandberg il est vraiment à suivre Donc ça, c'est un deuxième de ses livres, avec trois teintures rouges, enfin non, trois teintures un peu sympas, le Cochenil, la Garance et le Murex. Et donc en fait, ce que j'aime bien avec Gustav Sandberg, c'est vraiment, c'était un académique, donc il y a toujours beaucoup d'histoires, beaucoup de facs et beaucoup, beaucoup de notes avec… des choses à retrouver. Souvent, je pense, quand on lit sur l'indigo, on parle toujours de l'Afrique, de ci, de ci, de ça. On ne parle jamais de l'Europe. Costa-Saint-Berg parle de l'Europe.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Ça m'appellera pas mal d'autres.

  • Betty Beautifulslife

    Indigo textile, il y a énormément sur la technique blueprint qui était dans l'Europe de l'Est, que beaucoup ne connaissent pas, et qui utilisait la cuve au fer. donc c'était une des raisons pour laquelle j'avais découvert ce livre parce que je recherchais un peu la technique du blueprint donc je pense qu'il y a encore un ou deux artisans qui la travaillent qu'on peut visiter Palme de Vienne et le dernier alors celui-là il est en anglais mais je vous ai envoyé je pense les titres en français, en fait c'est une traduction en anglais de trois livres français et du XVIIIe siècle, ce sont des manuels de peindre la laine, la soie et le coton. Et donc, ce sont littéralement des réimpressions de ces manuels. D'accord. Donc, c'est un peu lent au niveau de la lecture, mais c'est faisable et il y a énormément d'informations, par exemple, sur la cuve au fer. D'accord, ok. Donc, pour les gens qui sont un peu... peut-être qui ont envie d'un peu de détail, ils peuvent...

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Génial, écoutez franchement top c'est des livres qu'on n'a pas eu je voulais vous parler pour passer du livre au e-book je voulais parler de vos prochains projets est-ce que vous pouvez nous raconter ce que vous êtes en train de mettre en place alors ce que je suis en train de mettre en place donc en projet personnel je m'en vais au Japon en mai je suis super contente ça

  • Betty Beautifulslife

    faisait un moment que je voulais le faire en fait j'ai travaillé avec un artisan qui s'appelle Awo Noyo et il m'a dit qui est pas loin de Tokyo et je vais faire une dizaine de jours de cours de teinture à l'indigo, j'espère aussi qu'il me donnera plein de tips pour une cuve au Sukumo

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, c'est ce que j'allais dire j'osais pas m'avancer mais on en a parlé avec l'atelier Mademoiselle Sté donc c'est Caroline Cochet de mémoire qui est donc passionnée du Sukumo elle fait des formations au cycle de l'indigo elle a travaillé avec une japonaise Miwa Saito et ils ont parlé j'ai entendu le nom et c'est pour ça que ça me résonne à Wonoyo qui forme au Sukumo donc génial d'accord donc

  • Betty Beautifulslife

    en fait là je suis vraiment super excitée enfin c'est pas un très bon timing parce que c'est au moment de la plantation du jardin mais bon ensuite donc oui j'ai donc deux ateliers cet été du côté de Toulouse si ça intéresse quelqu'un de venir faire de l'impression botanique sur papier donc les inscriptions sont ouvertes pour les deux donc je pense le mieux c'est de me faire un petit coucou sur Instagram et puis j'enverrai les liens disponibles donc un début juillet et l'autre à partir du 17 je pense merci j'ai donc ce manuel enfin e-book alors en fait j'ai deux projets sur le Cotidius le premier ça va être de rassembler l'ensemble des recettes que j'ai mises en place parce qu'on a commencé sur le papier on est passé sur le tissu ensuite on a fait de la pâte d'impression avec la teinture

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    de Cotinus parce qu'il faut savoir que le Cotinus ça fait partie de la famille des sumacs c'est un des arbres qui étaient utilisés dans le temps pour le pré-mordansage de certaines teintures jaunes, donc c'est vraiment un élément botanique très très important et cette année on en a fait également de la teinture, donc en fait l'ensemble de ces recettes que... que j'ai fait passer un peu l'une après l'autre, et rassemblées sur un e-book qui va sortir, attends, j'espère pour l'été, mais également, j'ai beaucoup, beaucoup de Français qui m'ont demandé une traduction des... des formules PDF que j'offre sur le papier et le tissu. Donc ça, je suis en train de travailler dessus et ça sera également disponible sur, j'espère, mai-juin, quelque chose comme ça. Alors en fait, le format, là, c'est simplement de vous rapprocher de mon site internet et d'acheter le PDF. Et là, vous le téléchargez, vous l'avez à disponibilité pour toujours. à vie donc ça c'est pas mal il y a un groupe il y a un Facebook groupe de support donc si ça vous intéresse vous pouvez vous rapprocher du groupe Facebook, là il y a des tonnes et des tonnes de photos parce que depuis qu'on a commencé ce groupe il y a à peu près 650 personnes qui ont fait la formation donc bon, quelquefois c'est assez dense quelquefois ça l'est moins et puis voilà à savoir que le Cotinus c'est vraiment un arbuste phénoménal qui donne des impressions de toutes les couleurs suivant la façon dont on mordant c'est la façon dont on l'utilise mais ce Cotinus c'est quelque chose que j'avais lancé en mai 2020 quand on s'est tous retrouvés scotchés à la maison et je n'avais jamais anticipé que ça prendrait neuf telle proportion pour moi c'était simplement avoir un revenu jusqu'à ce que Covid se passe mais en fait on s'est retrouvé avec un groupe énorme sur ce groupe Facebook avec des gens qui se parlent de PIA, PIA, c'est génial et t'as quel type et tu fais quoi et des gens qui vont se rencontrer finalement après, ça a été vraiment un phénomène super super et alors juste je vous coupe deux secondes oui

  • Betty Beautifulslife

    Vous m'avez parlé du bleu de Cotinus. Est-ce que vous pouvez expliquer un petit peu ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, tout à fait. On n'en a pas parlé du coup. On n'en a pas parlé du coup, ça c'est sûr. Je ne sais pas si j'ai une impression ici à vous montrer. En fait, le Cotinus... Je vais vous montrer celle-là, parce qu'elle est assez bleue. En fait, le Cotinus, c'est une petite feuille d'un arbuste qui s'appelle le Cotinus. En anglais, on dit smoke bush En fait, aux États-Unis... en Australie ils le connaissent sous le smoke bush la feuille est pleine de tannin mais également elle a ce pigment ce pigment rouge s'il y a beaucoup de soleil et si la feuille est exposée au soleil le pigment se développe et pendant la saison le pigment rouge va vous donner cette feuille bleue si vous mordancez d'une bonne manière. Alors ça, je ne vais pas vous donner le titre. Oui, on vient de parler, mais on veut savoir. Tout à fait. Alors en fait, il va vous imprimer de différentes couleurs suivant la façon dont vous opérez le mordançage. Mais ce qu'il faut savoir, c'est que le pigment, il se bâtit au fur et à mesure de la saison. Donc en début de saison, grosso modo, les feuilles, elles vont imprimer jaune avec un tout petit peu de pigment. Oui, en bas. Quand vous arrivez haut. au feu de la saison pour moi août début septembre vous avez des belles impressions super bleues alors ça en fait c'est super génial vous pouvez le faire également sur le fur ça

  • Betty Beautifulslife

    c'est vraiment, franchement ça me scotche ce truc là, je pense que les gens qui vont voir ce travail vont être scotchés alors ce qu'il faut savoir c'est que ce pigment c'est de

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    comment on appelle ça ? Anthocyanine. Anthocyanine. Ça n'est pas le pigment le plus solide du monde. Donc, si vous mettez ça à la fenêtre, ça va devenir gris à un moment. Mais ce cuir, ce papier, ça fait plusieurs années que je l'ai et ça ne bouge pas. D'accord. Si vous faites un petit peu attention. Mais donc, le Cotinus, pour moi, j'avais choisi cette feuille pour lancer ce cours. c'est la première fois que j'enseignais sur le net parce que pour moi c'est la feuille de l'idiot C'est la feuille avec laquelle vous êtes obligé de faire une impression botanique. C'est impossible de ne pas faire l'impression avec cette feuille. C'est impossible de la rater. Elle imprime de toute façon, même si vous oubliez de faire quelque chose. Elle est tellement, tellement forte. Mais après, c'est une feuille qui va vous donner énormément de connaissances, en fait. Et la première année de la pandémie, j'ai passé une année complète à imprimer cette feuille tous les jours. et j'ai l'impression d'avoir appris énormément sur l'impression botanique à cause de cette feuille, parce qu'en utilisant une variable simple, on voit le développement de l'impression, on voit les changements de couleurs, on voit... C'est vraiment une feuille que, si vous n'avez pas de cotinus, allez sur votre jardinerie, achetez-vous un aujourd'hui. Et j'ai une question,

  • Betty Beautifulslife

    Betty. Moi, dans mon jardin, j'ai deux cotinus. J'en ai un clair et j'en ai un pourpre.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Moi, j'en ai cinq.

  • Betty Beautifulslife

    Déjà, moi, je suis étonnée d'en avoir deux. Je me suis dit, génial, je vais connaître le sujet. Est-ce que le pourpre, est-ce que ça varie sur l'impression ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors ça ne va pas vous faire un bleu vraiment différent mais par contre c'est au niveau de la concentration du pigment. donc déjà il faut savoir les petites feuilles qui viennent de sortir qui sont très très rouges en plein été elles vont vous donner des bleus beaucoup plus denses les grandes feuilles comme par exemple sur le Cotinus Gras ça va vous donner un bleu très léger je n'ai pas suffisamment de connaissances en chimie pour être capable de l'expliquer mais par contre on a l'impression si on explique ça d'une manière très simplifiée qu'on a le même montant de pigments mais il est plus dilué d'accord

  • Betty Beautifulslife

    C'est comme ils disent sur les feuilles de la pastelle, apparemment, c'est les jeunes feuilles qui donnent beaucoup et les anciennes quasiment...

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Quasiment rien du tout. Oui,

  • Betty Beautifulslife

    d'accord. Oui, oui. Alors, ça doit être les... Bon, il faudrait qu'un... un chimiste ou un botaniste je pense qu'on l'avait abordé le sujet avec Marie marqué dans son épisode mais je ne voudrais pas dire de bêtises mais d'accord,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    s'il y a quelqu'un qui peut compléter ce qu'on est en train de dire je serais ravie ok d'accord donc le cotinus c'est aussi mais ça change, ok d'accord donc ensuite j'ai un gros programme indigo cette année donc je lance alors ça Je ne sais pas si c'est vraiment relevant sur la France. En fait, chaque année, en mars, je lance un programme d'accompagnement de culture du persiquaire. Donc, dans l'Écosse, le nord de l'Angleterre, en fait, j'ai une vingtaine de personnes qui s'inscrivent. Et puis ensemble, on cultive le persiquaire. Donc, on commence tous à la même date. On se rencontre sur le net régulièrement. dire tiens toi tes feuilles ça va etc. t'as des problèmes et en saison à ce moment là je donne des classes bien structurées sur l'extraction sur les méthodes d'application directement à partir de la feuille, etc. Donc ça, c'est disponible. Si quelqu'un parle anglais veut nous rejoindre, c'est un cours qui va commencer en début avril. Donc tout ça, c'est disponible sur mon site Internet. je pense que je vous ai envoyé je mettrai le site,

  • Betty Beautifulslife

    je mettrai les insta, je mettrai tout comme ça,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    les gens peuvent trouver et puis si quelqu'un voyage sur l'Ecosse, donc j'ai des cours réguliers de de cuve et puis de chibori ici dans l'atelier je serais ravie de faire visiter le jardin à tous les visiteurs sur l'Ecosse en septembre donc on a cette exposition le 14 et le 15 septembre septembre c'est un très très beau mois pour visiter l'Ecosse au fait juste après ça ou juste avant ça je ne sais plus j'offre un atelier j'ai appelé ça une résidency en fait c'est un atelier de deux jours intense donc sur la teinture à l'indigo et à la gaude. En fait, l'idée, c'est d'utiliser les plantes qu'on cultive sur le indigo plant pour faire du jaune, du bleu et du vert. Ah, génial. Donc, l'apprentissage se fera sur l'extraction, sur l'utilisation, sur le mordansage et sur la coloration des fibres. Alors, on n'y ressortira pas avec des échantillons énormes, mais on y ressortira avec beaucoup de... beaucoup d'apprentissage et un nuancier et qui viendra essentiellement de notre jardin teinturéen

  • Betty Beautifulslife

    top voilà voilà c'est c'est beaucoup de choses alors Betty on a dépassé les deux heures d'enregistrement mais c'était passionnant je ne m'y attendais pas franchement je vous avoue Asri ça dure mais on a on a appris plein de choses pour conclure je voudrais que vous me passiez enfin que vous fassiez le passage de micro à qui aimeriez-vous passer votre micro pour que j'aille lui proposer de faire un épisode de podcast et qu'on continue à explorer la couleur végétale les impressions les coprints toutes ces techniques magnifiques en lien avec la nature

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors, avant de faire le passage de micro, je voudrais vous remercier en fait pour l'invitation, parce que malgré le fait que je sois française, je n'ai pas vraiment de lien direct avec le public français. Et ça, c'est quelque chose qui m'a un peu ennuyée. au fur et à mesure des deux années parce que j'ai pas mal de gens qui reviennent vers moi en disant mais tu fais rien en français mais en fait quand je fais il n'y a pas vraiment il n'y a pas d'accueil du public voilà c'est ça donc j'ai vraiment besoin d'un peu d'une aide au niveau de la connexion donc un grand merci parce que j'espère que ça va aider au moins découvrir ce que j'ai en offre au niveau du passage de micro en fait il y a donc que Aboubakar si vous avez j'ai contacté mais j'arrive pas à avoir de réponse il est vraiment très difficile très busy mais je pense que c'est quelqu'un qui est super inspiré inspirant sinon il y a une personne dans le sud-ouest qui est Denise Lambert qui a d'ailleurs publié un livre l'année dernière sur le pastel qui a un atelier de teinture alors pareil, elle est quand même assez busy, mais bon elle est super super sympa on va enregistrer Catherine,

  • Betty Beautifulslife

    c'est prévu

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Ah, c'est vraiment très très bien là. Et sinon, dans la région également, parce que je suis vraiment branchée sur le pastel là par là, la ferme au village.

  • Betty Beautifulslife

    je crois que j'ai été contactée par cette dame elle se regroupe dans un collectif elle a été formée également par

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    David Saint-Ander elle fait de la cuve pastel elle a un atelier ça me parle la ferme du village je crois que je l'ai oui moi ça me brancherait bien parce qu'en fait je pense qu'il est bien en invitant des artistes ou des artisans pratiquants si vous arrivez à avoir beaucoup de bon sens et beaucoup de types très pratiques en fait pour vos adhérents et je pense que ça c'est quelquefois bien aussi bien que de la connaissance un petit peu plus académique. En fait, il faut les deux. Oui,

  • Betty Beautifulslife

    mais alors moi, le truc, c'est que je ne veux pas, avec le podcast, prendre la place d'autres qui pratiquent. Moi, je veux... Vous voyez ce que je veux dire ? J'ai ce dilemme-là de ne pas donner trop d'infos techniques parce que sinon, j'ai peur que les gens n'aillent plus se former auprès des sachants.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord. Donc, je ne veux pas... c'est bien d'avoir le côté pratique être artisan pratiquant ça veut dire quoi parce que je pense que quelquefois on a une idée un petit peu et quelquefois ça permet également de remettre les pendules à l'heure sur le coup des choses c'est intéressant de savoir par exemple combien de temps ça prend pour mettre en place une cuve, combien de temps ça prend pour teindre quelque chose et voilà c'est la raison pour laquelle cet objet il est en vente à 120 euros parce que ça veut dire ça en fait c'est pas simplement pousser un bouton sur l'outil ça prend tout ce temps donc ça c'est mes suggestions Merci

  • Betty Beautifulslife

    je serais ravie d'entendre Denise est-ce qu'il y a une question que je ne vous ai pas posée Betty que vous auriez aimé que je vous pose ou on a fait le tour

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Non, je pense que j'ai parlé de tout. Et plus, et beaucoup plus.

  • Betty Beautifulslife

    C'est vraiment intéressant. Du coup, Betty, moi, je voulais vous remercier parce que j'ai appris aujourd'hui, ce matin, plein de choses avec vous. Vous m'avez remis les choses en place, notamment sur les cuves, sur les pâtes, sur les... Bref, c'était très clair. Ça m'a vraiment fait du bien de vous livrer un peu de ce que j'avais entendu et que vous fassiez le tri. je relaie donc votre compte Instagram, votre site internet etc et pour les abonnés Patreon je mettrai la vidéo parce que vous avez montré plein de choses dans votre atelier et donc je pense que c'est hyper important que les gens puissent voir ce qu'on a vu ensemble ce matin

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Donc, merci beaucoup Betty. En fait, à savoir, sur le compte Instagram, j'ai un petit lien, ça s'appelle Linktree. Oui. Et sur ce Linktree, en fait, normalement, là, il est à remettre en place, mais on retrouve tous les liens pertinents. Je vais aller voir. Pour faire un effort, je vais commencer à mettre des choses en français. Super. Voilà. Bon, top. Merci. C'est un grand merci. Merci. Pas de problème. À bientôt. À bientôt.

  • Betty Beautifulslife

    Je vous invite à me rejoindre sur ma page et à me Instagram Artecovert, A-R-T-E-C-O-V-E-R-T, pour y découvrir le nom des prochains invités. Je me permets de vous rappeler que la seule manière de soutenir ce podcast et de le noter et le commenter sur la plateforme d'écoute de votre choix, c'est ainsi qu'on arrivera à faire porter la voix de ces passionnés de la couleur végétale. Merci à tous ! Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin agriculture tinctoriale

Chapters

  • Introduction au podcast ArtEcoVert

    00:00

  • Présentation de BettyBeautifulLife

    00:45

  • Le parcours de Betty dans la couleur végétale

    01:09

  • Les débuts de Betty en Écosse

    03:11

  • La découverte de la couleur naturelle

    05:38

  • L'auto-formation et les ressources de teintures

    14:36

  • La passion pour l'écoprint et les techniques utilisées

    27:01

  • Les produits et formations offerts par Betty

    28:32

  • Les ateliers et le jardin tinctorial

    34:01

  • Les stages d'impression botanique en France

    56:32

  • Projets futurs et inspirations de Betty

    01:52:47

  • Conclusion et recommandations de livres

    02:04:53

Description

Dans cet épisode captivant du podcast ArtEcoVert, Pauline Leroux a le plaisir d'accueillir Elisabeth Viguie-Culshaw, alias Bettysbeautifullife, une artiste et teinturière passionnée par la couleur végétale. Ensemble, elles plongent dans l'univers fascinant des plantes tinctoriales, mettant en lumière le Cotinus, qui révèle des nuances envoûtantes de bleu et de rouge. Betty nous raconte son parcours riche et inspirant, ses expériences en Écosse et en Thaïlande, et partage avec nous ses techniques d'impression sur papier et tissu.


La teinture végétale est au cœur de leur discussion, où elles explorent les différences entre les méthodes de teinture et l'importance des mordants dans le processus de coloration. Les deux invitées s'accordent à dire que la nature joue un rôle essentiel dans leurs créations, influençant non seulement les couleurs, mais aussi leur inspiration. Betty souligne l'importance de la communauté et de l'apprentissage continu dans le domaine de la teinture naturelle, une philosophie qui résonne profondément avec l'esprit d'ArtEcoVert.


En fin d'épisode, Betty évoque ses projets futurs, notamment ses ateliers à Toulouse, où elle souhaite transmettre ses connaissances sur l'indigo et d'autres plantes tinctoriales. Elle partage également des recommandations de livres et de ressources précieuses pour ceux qui désirent approfondir leur compréhension de la couleur végétale et des techniques de teinture.


"Les couleurs de la nature sont un cadeau que nous devons apprendre à apprécier et à partager," déclare Betty, résumant parfaitement l'essence de cet épisode. Que vous soyez un passionné de teinture naturelle, un amateur de plantes ou simplement curieux d'explorer les merveilles des colorants biosourcés, cet épisode vous offre une mine d'informations et d'inspiration.


N'hésitez pas à plonger dans cette discussion enrichissante sur la teinture végétale, les pigments végétaux, et les fibres naturelles. Vous découvrirez comment la couleur peut transformer nos vies et notre environnement. Pour ceux qui souhaitent se lancer dans l'aventure de la coloration capillaire végétale ou explorer davantage les tanins et les colorants végétaux, cet épisode est une ressource incontournable.


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Pauline


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Bonne écoute


Pauline



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Transcription

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Bonjour et bienvenue dans le podcast ArtEcoVert, le podcast qui vous parle d'art, d'écologie et de verdure. Je suis Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée de plantes et je vous emmène à la découverte de la couleur végétale et de toutes ses applications. Que ce soit dans le textile, l'ameublement, l'artisanat, la décoration et dans d'autres domaines, chaque jeudi et samedi à 7h30, je vous propose des épisodes riches avec des invités passionnants pour approfondir le sujet de la couleur végétale sur toute la chaîne de valeur. Mon but, fédérer et démocratiser la couleur végétale dans nos vies. Alors c'est parti,

  • Betty Beautifulslife

    bonne écoute !

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Bonjour à tous, je suis ravie d'accueillir sur le podcast Areco Vert Elisabeth Viguier-Colchaud. Bonjour Elisabeth.

  • Betty Beautifulslife

    Bonjour.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Donc plus connue, on va le dire, sous le nom Betty Beautiful Life, donc sur Instagram. Je suis ravie de vous recevoir parce qu'en fait, grâce à vous, on emmène les auditeurs en Écosse. Ma première question, c'était est-ce que vous pouvez vous présenter pour les gens qui ne vous connaissent pas et nous raconter votre chemin sur la couleur végétale, qui vous a formé et comment vous êtes arrivé à ce que vous proposez aujourd'hui ?

  • Betty Beautifulslife

    Bonjour Pauline, en fait je pensais que vous alliez me dire, ma première question c'est, il fait froid comment chez vous ? Chez vous en Écosse, il fait super froid ! C'est vrai,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    vous avez aussi de la neige ?

  • Betty Beautifulslife

    C'est 8h30 ici, il fait 2 degrés pour l'instant et là c'est super chaud pour cette semaine, parce que c'était vraiment un temps incroyable. Et en parlant de se déplacer, d'aller à l'étranger, là je viens de rentrer de 7 semaines passées en Thaïlande. où je voyage tous les ans, en fait, pour rencontrer des amis, faire de la teinture, etc. Là-bas, il faisait dans les 39 degrés. Donc, passer de 39 à, quand je suis arrivée ici, il faisait moins de 2, je pense. Ça a été très difficile. D'ailleurs, j'ai une grosse crève, là. Je risque de tousser un petit peu.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Les auditeurs sont indulgents.

  • Betty Beautifulslife

    Les auditeurs sont indulgents. J'espère.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors du coup, racontez-nous parce que moi je sais un peu, mais je pense que les auditeurs ont envie de bien comprendre votre parcours.

  • Betty Beautifulslife

    d'accord donc en fait à la base pas du tout de formation éco, couleur, rien du tout rien du tout je viens du nord de la France, une petite ville qui s'appelle Tourcoing c'est pas vrai mais oui mais oui j'ai vécu à Tourcoing,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    c'est un truc de dingue je suis du nord moi,

  • Betty Beautifulslife

    ouais ouais c'est fou ah bah entre ch'tis on va bien s'entendre Donc, à la base, je travaille pour le Conseil régional d'Enfant-de-Calais sur les programmes européens. L'un de mes partenaires était ici en Écosse, à Glasgow. C'était l'homme qui deviendrait mon mari par la suite. Donc ça, c'est il y a très longtemps. On ne va pas en parler trop, mais c'est il y a plus de 35 ans. En arrivant ici en Écosse, j'ai décidé de faire un petit changement de carrière et de partir sur quelque chose qui me... qui m'allait un petit peu mieux. En fait, chez nous, à la maison, pendant mon enfance, on avait toujours été élevés avec beaucoup de couleurs et beaucoup de fibres. Ma maman travaillait dans le département marketing de la lénière de Roubaix, pour vos masurelles, donc beaucoup de couleurs, beaucoup de créativité, beaucoup de fibres, mais encore une fois, rien de naturel. mais à un environnement très, très créatif. D'ailleurs, j'ai une petite sœur qui est dans le sud de la France, qui est aussi extrêmement créative. C'est resté dans la famille. En arrivant ici à Glasgow, j'ai eu la possibilité de reprendre des études avec l'Université de Glasgow et la Maison Christie's. Donc, j'ai fait là un parcours conservation des traitements muraux. et je suis partie dans le pochoir, la décoration pochoir. Alors c'était dans les années 90, donc c'était extrêmement populaire, mais en fait, pendant ma formation, j'ai eu la possibilité de me raccrocher à l'héritage de l'architecte Macintosh, donc des années 1900, un très très bel héritage. il y avait des besoins, j'étais là, j'étais formée, j'ai commencé à travailler sur des expositions, sur des conservations d'intérieur, etc. pour passer le temps en attendant de trouver autre chose et ça a duré une vingtaine d'années. Donc en fait j'ai fait pas mal d'ateliers, pas mal de chantiers, etc. C'était très très intéressant, c'était toujours pas naturel, toujours pas la couleur et c'était moyennement créatif parce qu'en fait mon job c'était vraiment de retrouver les pigments, de rénover quelque chose qui existait déjà. mais je n'avais aucune possibilité de moi-même d'avoir, en anglais on dit input c'est-à-dire de créer quelque chose. Alors à l'époque, je ne sais pas si ça m'a vraiment alertée. Je pense qu'on a un job, on aime bien, on a des partenaires, c'est intéressant, on vit dans un endroit qu'on aime, j'ai bâti une petite famille, et voilà quoi, ça s'est passé très très bien. Mais au moment où j'ai découvert la couleur naturelle, ça m'a vraiment mis une claque dans la figure, en fait. Ça a été vraiment une renaissance de ma créativité complète. Et ça, ça s'est passé beaucoup beaucoup plus vite. plus tard alors en fait j'ai pris des petites notes parce que quand vous m'avez envoyé la question votre parcours d'où vous venez comment vous avez commencé je sais pas ça s'est passé à un moment en fait ça s'est passé à un moment j'ai une petite compagnie quand je faisais le pochoir la lave des coupes à ce pochoir j'ai eu une boutique pendant un moment on fabriquait des objets j'ai une année je me rappelle avoir exposé à Maisons et Objets à Paris avec des objets complètement faits main, décorés avec du découpage, avec des poules des vieux magazines français ça ça a duré pendant quand même un certain moment j'ai eu l'équivalent d'une SARL avec 8 employés c'était vraiment comme dit mon beau frère une grosse usine à gaz pas beaucoup de créativité beaucoup, beaucoup, beaucoup de soucis. Et puis finalement, pas tellement, tellement de satisfaction financière. Donc à un moment, j'ai décidé de refaire le point un petit peu, de voir comment je pouvais évoluer un peu. Parce que là, j'étais devenue chef d'entreprise. Finalement, ce n'était pas vraiment, vraiment satisfaisant. Ce n'était pas vraiment là où je voulais aller. j'ai donc à un moment repris le pochoir en fait ça a été un petit peu une renaissance un couple m'a approché en disant tiens nous on est en train de rénover cette maison 1900 au nord de Glasgow est-ce que ça te dirait de venir nous aider sur l'un des intérieurs ça dura à peu près trois mois et ça a duré deux ans Donc pendant deux ans, j'ai travaillé sur cette maison et ça m'a permis, alors financièrement c'était très très viable, ça m'a permis vraiment de faire le vide et de mettre en arrière tout ce que j'avais bâti mais qui finalement n'était pas ce que je voulais. Au même moment, je me suis mise à faire pas mal d'ateliers, d'ateliers créatifs. Donc on a… donc une maison Macintosh pas loin du centre de Glasgow, avec un pavillon créatif où il y a pas mal d'ateliers. Je me suis mise à faire des ateliers de toutes sortes. Une de mes copines, avec qui je faisais des ateliers très régulièrement, on faisait des bouquins, me dit, tu sais, j'ai entendu parler de cette technique, ça s'appelle Ecoprint. Je me suis dit, tiens, c'est marrant, je vais essayer de rechercher un peu. Donc cet été, j'ai fait un peu de recherche et j'ai trouvé une nana en Écosse, dans le nord de l'Écosse, qui faisait des ateliers coprint sur la laine. Donc je me suis inscrite en disant, vous savez, moi la laine ça ne m'intéresse pas vraiment, ce que je veux faire c'est le papier. Je suis allée passer deux jours à faire cet atelier et c'était franchement horrible. le résultat était très très très nul donc je suis rentrée à la maison j'ai dit bon je vais faire ce que je fais d'habitude c'est à dire je vais reprendre tout à la base et puis je vais apprendre moi-même et ça c'était il y a à peu près 8-9 ans donc je me suis mise à étudier le mordant sage les teintures j'ai essayé mais des tonnes et des tonnes de feuilles, de fleurs de... de tout, de tout, de tout. Et je suis arrivée à me bâtir une technique d'impression sur papier. Donc, à la base, tout le monde imprimait sur tissu et moi, j'imprimais sur papier. Essentiellement sur papier. Alors, sur des tas de papiers, des beaux papiers d'aquarelle, mais aussi du papier peint, des papiers recyclés, etc. Et tout de suite, on m'a demandé de faire des ateliers. ici en Écosse, etc. Et c'est resté très très local pendant un bon moment. Alors, à préciser quand même, en fait, beaucoup de personnes me connaissent sur Instagram, Betty's Beautiful Life, et là, je vous expliquerai d'où ça vient, Betty's Beautiful Life, mais en fait, mon atelier s'appelle bien The London House. London, L-A-N-S-D-O-W-N-E, parce qu'on habite dans London Crescent. En fait, c'est un vieux square victorien qui est dans ce qu'on appelle le West End, la rive gauche de Glasgow. Et... ce square a été bâti dans les années 1850. Alors, on a énormément de chance parce qu'on a un appartement, enfin une maison dans un bloc d'appartement, c'est-à-dire de la rue, vous rentrez directement chez nous, on a un jardin personnel derrière, mais on fait partie du bloc d'appartement. Donc, le jour où le toit... on doit refaire la toiture, on partage tous les frais et ça c'est super génial. Mais aussi on est vraiment dans le centre, juste à côté de l'université, dans un coin vraiment super, avec un parc à côté, le jardin botanique à 10 minutes à pied, et en même temps on est juste à côté de l'autoroute, mais dans notre square, c'est super calme. C'est vraiment une petite communauté, beaucoup d'enseignants, beaucoup d'enfants et c'est vraiment un grand jardin au milieu où on fait des barbecues l'été. C'est vraiment super. Donc mon atelier, il est en fait chez nous depuis que j'ai fermé la boutique il y a un bon nombre d'années. La boutique, je trouvais que c'était sympa de pouvoir recevoir les gens, mais financièrement c'était vraiment... très très chère du fait de là où on est et vraiment j'aime avoir beaucoup plus d'espace mais un espace plus privé où en fait j'accueille des gens mais simplement ceux qui sont invités donc voilà alors en fait j'ai commencé à donner pas mal d'ateliers et à travailler sur la le écoprint, il y a un certain nombre d'années, mais dans le Lansdowne House Studio. D'accord. Alors, Betty's Beautiful Life, je vous l'explique de suite, comme ça, ce sera fait. En fait, c'est une page Instagram que j'ai créée il y a un bon nombre d'années et franchement, je serais incapable de mettre une date dessus. Mais c'était un moment où Instagram a commencé à vraiment fonctionner très, très bien. Et à cette époque-là, je faisais une petite déprime J'avais vraiment du mal à me motiver parce qu'en fait, en tant qu'artiste indépendant, il faut tout le temps se motiver. C'est début janvier, il gèle dehors, il fait très froid à l'intérieur aussi. Vous n'avez vraiment aucune inspiration, mais il faut quand même vous motiver parce que vos followers veuillent que vous les motiviez. Et en fait, vous, vous êtes complètement sèche, là, il ne vous reste plus rien. Donc à un moment, je suis arrivée à ce niveau-là et je me suis dit, bon, il faut quelque chose qui va vraiment me motiver. Je me suis dit, tiens, je vais m'ouvrir une page Instagram et je vais l'appeler Betty's Beautiful Life. Alors Betty, parce que mon nom c'est Elisabeth. Et tous les jours, mon but, c'était de prendre une photo de quelque chose de beau. que je sois n'importe où. Même si j'étais dans un petit placard, il fallait que je trouve quelque chose de beau à photographier. Et en fait, ça a vraiment marché. Alors vraiment, je suggère ça à n'importe qui qui a une petite déprime là, c'est de vous faire un exercice, de vous forcer à trouver quelque chose de positif chaque jour. Parce que ça devient une habitude, c'est vous vous levez, vous buvez votre café, vous prenez vos vitamines, vous prenez une photo. Et au bout d'un moment, ça devient quelque chose que vous faites automatiquement. à un autre moment dans la journée, vous dites tiens, ça c'est vos clics. Et là maintenant, j'ai 70 000 photos sur mon téléphone. Donc en fait, quand les gens m'appellent Betty, je sais d'où ils viennent parce que c'est le seul endroit où en fait ils m'appellent Betty. Voilà un peu comment le studio a commencé et où... au moment où j'ai en fait connecté avec la teinture et puis l'éco-print.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, ok. Et alors, est-ce que depuis, quand vous vous êtes formée, vers qui vous vous êtes tournée ? Donc, vous avez voulu reprendre tout à zéro par vous-même. Vous avez testé, expérimenté. Donc, ça, c'est important de le redire. C'est aussi, il y a beaucoup de gens qui aiment bien aussi passer par l'expérimentation, etc. Est-ce que vous êtes allée voir des gens pour renforcer, pour valider des choses avec eux. Et est-ce que vous pouvez nous parler de cette étape-là après l'expérimentation personnelle, le renfort ou la validation avec d'autres ?

  • Betty Beautifulslife

    Tout à fait. ouais sans problème en fait on n'a pas la science infuse personne n'a la science infuse peu de personnes ont la science infuse peut-être à part Michel Garcia j'allais dire c'est mon vraiment préféré en fait je me suis auto-formée parce qu'à l'époque où j'ai commencé personne ne travaillait sur le papier et je ne savais pas vers qui me tourner à la base. Sinon, j'ai fait pas mal de formations au cours de mes diverses carrières et bien sûr, je veux toujours retrouver quelque part quelqu'un qui va me donner, en anglais on dit head start, c'est-à-dire quelqu'un qui va vous envoyer dans la bonne direction, qui va vous dire voilà, tu fais ça, tu fais ça, tu fais ça, ça je ne sais pas, mais tu peux regarder dans cette direction-là. Ça, c'est vraiment super important. et essayez de réinventer la roue à chaque fois que vous commencez quelque chose, mais vous n'allez jamais vivre suffisamment longtemps pour y arriver en fait. Alors en fait, moi en ce qui me concerne, j'ai bien commencé toute seule, mais ça ne veut pas dire toute seule, toute seule, ça veut dire toute seule avec des bouquins, avec des petites formations teintures, parce que la teinture c'est quelque chose qui est vraiment, qui est très organisé finalement, partout. que ce soit dans les cultures Est ou Ouest, il y a vraiment des manuels qui sont bien faits et qui sont… qui se recoupent en fait. Si vous prenez un manuel de teinture naturelle en Grande-Bretagne aujourd'hui et vous en prenez un en France, vous les recoupez, ce sont les mêmes recettes. Les mordants, grosso modo, tout le monde utilise le même mordant, tout le monde utilise les mêmes quantités de gaule ou de je ne sais pas quoi pour arriver à ce jaune-là. Donc là, oui, effectivement, je me suis retournée vers plusieurs personnes. Donc en Grande-Bretagne, oui ou non ? C'est un couple qui n'est pas très célèbre, mais qui a beaucoup de connaissances. C'est Suzanne et Ashley d'une organisation qui s'appelle Nature's Rainbow. En fait, ils cultivent un jardin, un jardin tactorial dans le sud de l'Angleterre et ils vendent le graine, malheureusement pas à l'étranger. Donc, ne vous excitez pas trop parce qu'ils ne vous vendront pas. Mais ils ont énormément de connaissances. sur le travail à partir des plantes. Et donc, j'ai fait un stage d'une semaine avec eux, là, il y a quelques années. Ça m'a vraiment ouvert les yeux, mais très, très, très, très grand. Également, j'ai trouvé des bouquins, comme par exemple le livre de Jenny Dean, Wild Colors. Donc ça, je peux vous envoyer des notes là-dessus. Donc, Jenny Dean, c'est une... une formatrice en teinture naturelle de Grande-Bretagne qui forme depuis une trentaine d'années et qui a écrit des manuels bien spécifiques. Donc, l'un pour travailler à partir des éléments que vous récupérez ici et là, en anglais, forage, je ne sais pas. Des cueillettes. Des cueillettes, voilà. Glanage, cueillette. Voilà, glanage. Glanage, c'est vraiment le bon terme, je pense. Mais aussi à partir des plantes que vous... que vous pouvez cultiver, que vous cultivez industriellement ou que vous cultivez dans votre jardin. Ça, c'est aussi, ça marche très, très bien aussi. Donc, je me suis un peu formée à partir de manuels comme ça, mais j'aime bien spécifier quand même des manuels sérieux parce qu'aujourd'hui, il y a énormément de gens qui se forment sur YouTube, Pinterest, Instagram. Tiens, je me demande comment elle fait. Ah ben, si je... j'agrandis un peu la photo oui oui je vois elle doit faire à peu près comme ça ça c'est vraiment c'est pas conseillé par contre des manuels bien sérieux de teinture sur la France il y a Marie Marquet quelque chose oui Marie Marquet très très très bien que j'aimerais bien beaucoup rencontrer et donc là je me suis formée sur les teintures par contre l'éco print c'est quand même différent on utilise des mordants qui sont d'une manière relativement différentes pour obtenir certaines couleurs. Par exemple, mon bleu du Cotinus, c'est vraiment une... une séquence bien spéciale dans l'application des mordants. Et là, sur papier, il n'y avait personne, mais je me suis formée sur tissu avec une artiste qui vient d'Israël, Iri Duhlmann. qui malheureusement, je pense, ne parlent pas français ou pas beaucoup, parce que ça, ça serait top de l'avoir ici.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Je vais me donner un coup de pied aux fesses pour l'anglais, Betty. Je vais vous prendre comme prof particulière, je pense.

  • Betty Beautifulslife

    Pas de problème.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Parce que vous avez un français impeccable.

  • Betty Beautifulslife

    Je suis française.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, mais je veux dire, vous avez un français impeccable avec un accent anglais et j'ai vu des vidéos sur Insta où vous parlez anglais et je me dis… Moi, c'est mon pas à franchir, mais oui, il y a une domaine, on en a beaucoup parlé, mais je vais me lancer,

  • Betty Beautifulslife

    ça va arriver. Je dirais, Irith, comme finalement, comme Michelle Garcia, elle comprend bien son truc, elle a commencé avant tout le monde. En fait, il y avait deux personnes sur l'éco-print au moment où j'ai commencé. Il y avait India Flint en Australie, mais là, c'est une approche très différente. C'est une approche… qui est plus au niveau du feeling, on se connecte avec la nature, etc. Mais très peu de techniques derrière. Et par contre, il y a Irit qui teste à mort tout ce qu'elle touche. Vous ne pouvez pas faire une balade avec elle. Elle va ramasser tout ce qu'elle voit sur le côté. Elle va rentrer. Elle n'a pas le temps pour le café. Il faut qu'elle aille rester ces plantes-là. Donc, en fait, c'est des approches vraiment super différentes. Moi, je suis plutôt du côté d'Irit. Oui, plus technique,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    plus de protocoles, de méthodes.

  • Betty Beautifulslife

    Il me faut vraiment tester tout, tout, tout. Et donc, bien sûr, c'est bien de commencer avec des bases bien sérieuses, mais après, il faut tester. Alors, j'étais en Thaïlande en décembre. J'ai eu la chance de rencontrer de nouveau une de mes étudiantes de 2020. quelqu'un qui n'avait jamais fait d'éco-print avant 2020, qui a travaillé avec moi pendant une session avant la pandémie de Covid et qui ensuite a travaillé avec moi sur online, sur Internet et qui a maintenant lancé sa méthode, un truc du tonnerre. J'ai eu la chance de retravailler avec elle et... je connais bien mon truc, je connais bien les plantes, je sais comment les mordants marchent, mais les botaniques en Thaïlande, je ne les connais pas du tout. Donc, il me faut recommencer. Je redeviens une étudiante à ce moment-là, il me faut tester avec tel mordant, telle feuille, elle va vous donner telle couleur à tel moment de l'année. Et ça, c'est... C'est génial.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    C'est génial parce que le monde botanique, en fait, c'est ça, c'est qu'il y a tellement de diversité, tellement que ça ne s'arrête jamais. Et si on a la passion, en fait, elle peut durer. C'est ça qui est terrible. C'est vraiment génial.

  • Betty Beautifulslife

    Incroyable. Donc, en fait, vraiment, cette personne, c'était mon étudiante. Et pendant ces deux jours, c'était vraiment ma professeure parce que je n'y connaissais rien du tout. Alors, je sais comment organiser une composition, mais parce que je sais... après avoir testé pendant un certain nombre d'années, que cette feuille, avec ce type de mordant, va me donner un vert, un bleu, un jaune, etc. Mais quand j'arrive avec une nouvelle végétation complète, je ne sais pas comment former les compositions.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, mais c'est normal.

  • Betty Beautifulslife

    Et ça, il faut être humble suffisamment pour reconnaître ces limitations. Donc, en fait, mes formations, elles sont... toujours comme ça, un petit peu en continu. Et d'ailleurs, j'ai eu une discussion avec une collègue de Californie hier soir. Je fais partie d'un groupe qui s'appelle Botanical Print sur Facebook. Et je disais, mais c'est incroyable les gens qui mettent des belles photos sur Botanical Print. ils ne remercient jamais leurs teachers. Alors, en Écosse, parce que je parle de l'Écosse, pardon, en Thaïlande, parce que je parle de la Thaïlande tout le temps, il y a un énorme respect pour les enseignants, pour les teachers. En fait, quand vous êtes enseignant, quand les gens vous rencontrent, ils vous appellent teacher. Ils ne vous appellent pas par votre nom, ils vous appellent teacher. Automatiquement, vous avez le café gratuit. Et ils sont vraiment honorés de faire votre connaissance. Et s'ils font... partie de votre club, donc Ecoprint, ils ont une question pour vous. Donc, ce n'est pas gratuit parce qu'ils veulent vraiment une réponse. Ils veulent votre attention. Et je pense que c'est vraiment important d'apprendre avec les teachers, mais aussi de reconnaître ce qu'ils vous ont donné, d'essayer de les aider, mais vraiment d'avoir cette connexion.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    La réciprocité.

  • Betty Beautifulslife

    Et je pense qu'au jour d'aujourd'hui, il y a beaucoup, beaucoup de gens qui essayent d'avoir l'information, premièrement gratuitement. sans reconnaître que les teachers, cette information, elle ne leur a pas été donnée. Ils ont dû travailler des heures et des heures et des heures pour l'obtenir. Donc, c'est un peu normal de leur donner une rétribution. C'est un peu comme le truc Patreon, c'est ça ? Exactement, j'allais le dire. Des heures et des heures et des heures de travail, non rémunérés, pour pouvoir offrir quelque chose. Mais au jour d'aujourd'hui, je pense qu'il y a tellement de choses qui sont gratuites. que votre interlocuteur ne réalise pas toujours qu'en fait, lui, dans sa vie, par exemple, de professeur ou de boulanger ou de je ne sais pas quoi, jamais il irait au boulot pendant des heures et des heures pour faire du pain, pour donner gratuitement.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Exactement.

  • Betty Beautifulslife

    Si vous lui proposiez ça, il penserait que vous êtes complètement folle. Mais c'est ce qu'il expecte. de faire quand il écoute votre Patreon gratuitement. Et ça, c'est, il faut remettre les... comment les... les horloges à l'heure, quelque part. En tout cas, c'est très gentil. Je pense qu'il faut les remercier.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    C'est très gentil de dire ça. Et oui, moi, je suis très reconnaissante des invités qui viennent partager, transmettre leur savoir. Moi, en fait, je... Mon boulot, oui, c'est de passer du temps avec les invités, de les mettre à l'aise, de préparer les interviews, de monter derrière les épisodes. Ça prend un temps de malade. Et de les rendre dispo pour tout le monde, sur des plateformes, de faire la communication. Et en fait, beaucoup de gens ne se rendent pas compte du travail de titan que c'est derrière. Et c'est pour ça que je suis très reconnaissante et j'en profite là aujourd'hui pour remercier tous les membres Patreon. qui paye à chaque mois 5,95 euros.

  • Betty Beautifulslife

    Parce qu'en fait, ce n'est pas grand-chose en plus.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Je pense que ce n'est pas trop grand-chose. Mais voilà. Mais en tout cas, merci Betty. Ce n'était pas prévu, mais ça fait plaisir d'entrer. Donc, revenons à nos moutons. Du coup, on disait la Thaïlande. Donc, votre élève qui est devenu votre teacher.

  • Betty Beautifulslife

    Ma professeure, oui. Voilà.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Et de rester humble face à tout ce qu'on a à apprendre. Ce ne sera jamais fini.

  • Betty Beautifulslife

    On apprend toujours. Merci. et je pense qu'il y a une personne que j'admire énormément que je n'ai pas eu la chance de rencontrer jusqu'à présent qui est Michel Garcia qui est également lui-même très humble et très très généreux avec son savoir mais qui aussi fait constamment cette connexion, en fait vous l'entendez quand il parle, tout à coup il y a quelque chose qui lui fait clic dans la tête en anglais on dit the light bulb moment de penny drop il y a deux expressions comme ça où en fait tout à coup vous êtes en train de penser à quelque chose et pif la connexion se connecte et c'est incroyable ça quand vous avez la chance d'avoir ce genre de fonctionnement intellectuel c'est vraiment d'abord c'est très fatigant pour vous parce que ça ne s'arrête jamais on n'arrive pas à le... le mettre en vogue et c'est très fatigant pour tout le monde dans votre entourage parce que vous n'arrêtez pas donc les gens à un moment vous disent bon faudrait peut-être que là on parle peut-être d'autre chose les feuilles ça fait un moment qu'on en parle en fait finalement on est en week-end personnel on va peut-être parler d'autre chose et puis non non non il faut que j'essaye cette feuille mais donc c'est vrai il faut je pense il faut constamment il faut se former et partager parce qu'en fait quand on partage on apprend en même temps

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    il y a beaucoup de gens qui me disent rejoindre Patreon notamment pour se tenir informé et se former en continu aiguiser la curiosité comme vous disiez tout à l'heure éviter les pannes parce qu'il y a de l'inspiration il y a des nouveaux livres et c'est exactement ce que j'essaye aussi de faire sur mon compte Instagram c'est de proposer des livres, des revues des personnes, des contes des événements qu'on reste et puis tenir le lien parce que pour moi j'ai vraiment mon espoir c'est que ça prenne beaucoup plus d'ampleur et que ce soit de plus en plus connu alors du coup j'ai une question pour vous Betty c'est est-ce que vous pouvez expliquer aux auditeurs ce que vous proposez en termes de produits de formation etc. qui situe un peu votre activité et ensuite on passera à la technique parce que vous faites quelque chose qui pour moi est unique, en tout cas que je n'ai jamais entendu et je pense que ça va vraiment aiguiser la curiosité des auditeurs. Mais d'abord, ce que vous faites, qu'on arrive à...

  • Betty Beautifulslife

    Cette question, on me la pose souvent parce qu'on me dit, mais tu vends quoi exactement ? Et en fait, je ne vends rien. C'est bien simple, je ne fais pas d'objet. Alors vous voyez, il y a des objets derrière moi là, en fait ça c'est mon mur Covid.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    parce qu'en fait mon atelier avant Covid il était jaune et c'était vraiment un endroit où je déposais les choses avant de partir travailler ailleurs et puis pendant Covid je me suis dit au bout de 6 mois je me suis dit il faut que je me recentre là ça va devenir mon lieu créatif donc on a tout vidé, on a tout réorganisé, d'ailleurs je suis désolée de ne pas pouvoir vous faire là un tour parce qu'en fait en face de moi je peux peut-être tourner ah ouais génial

  • Betty Beautifulslife

    On mettra la vidéo pour les auditeurs, enfin les patreons. Ah ouais, super !

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Donc là, en fait, qu'est-ce qu'on voit là ?

  • Betty Beautifulslife

    On voit les cuves.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Voilà, donc j'ai une grosse cuve. Ça, c'est ma cuve au fer de 200 litres. puis ensuite là j'ai un petit espace avec plein de gamelles donc un truc où je fais mon écoprint donc plutôt un bac plat rectangulaire qui prend des trucs très très grands ensuite je ne sais pas si vous voyez il y a une petite alcove et derrière il y a un truc de bricolage je ne sais pas si vous arrivez à voir on voit tout, on voit tout très bien vous voyez tout Voilà, donc en fait, j'ai des étagères avec plein de teintures que j'ai glanées ou achetées ou commandées en Inde, etc. Et puis, j'ai des trucs bleus que j'ai teints à l'indicant hier soir. En fait, pour l'instant, c'est vraiment impossible de mettre quoi que ce soit dehors parce que c'est trop froid, de la température très froide. Et donc… Je vous explique un peu ce qu'ils font en Thaïlande. C'est-à-dire, ils travaillent beaucoup avec le bambou. Vous avez un endroit tout nu. Et puis, tout à coup, ils disent, tiens, il faudrait qu'on ait quelque chose pour accrocher du linge. Pouf, pouf, pouf, pouf, pouf. Tout à coup, il y a une structure en bambou qui se fait en cinq minutes. Et puis, voilà, on peut travailler. Donc, en fait, moi, je travaille un peu comme ça. J'ai un système très, très fluide. j'ai pas de poulies parce que ça encombre et puis je veux pouvoir avoir l'espace mais quand j'en ai besoin hop je mets des tiges de bambou un peu partout et puis les choses sèchent à l'intérieur donc des tiges de bambou un peu comme un système de de bah là en fait elles sont juste accrochées sur une gamelle et puis autre chose et puis voilà pour faire des pentecarts oui voilà ce matin je vais l'enlever j'en ai plus besoin une structure adaptable super adaptable c'est super bien d'avoir fait le tour de l'atelier, c'est une bonne idée je pense que ça va plaire aux gens je trouve que c'est inspirant les ateliers de l'autre côté il y a le petit coin de mon mari quand il me donne un coup de main qui me scie du bois j'ai une petite cuisine où on rince tout une

  • Betty Beautifulslife

    super bibliothèque

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    super bibliothèque et puis je voudrais essayer de vous partager alors est-ce qu'on va réussir à la voir ah bah oui, on la voit à peine là en fait j'ai donc cette tapisserie là ça vient de Bali en fait ça vient pas de Bali je l'ai acheté à Bali mais ça vient d'une île qui s'appelle Sumba Dans l'Indonésie, c'est un Nikat et je l'ai acheté parce que le motif principal, c'est des crustacés qui symbolisent travailler ensemble. En fait, tout seul, on ne peut rien faire. Si on travaille ensemble, on peut achever beaucoup, beaucoup de choses. Et en fait, cette tapisserie, elle est faite en coton, elle est teinte naturelle, elle est tissée. Le tisserand ne sait pas teindre. La personne qui teint ne sait pas préparer l'icate. La personne qui fait l'icate et le tisserand ne savent pas filer. et donc en fait cette magnifique tapisserie elle n'existe que parce qu'il y a une communauté quelque part qui travaille ensemble une chaîne d'acteurs une chaîne d'acteurs et en fait nous ici on fait de la teinture naturelle on fait de la teinture naturelle je ne vais pas dire pour rigoler mais bon très peu d'acteurs dans le monde ouest vivent de la teinture naturelle mais dans ces environnements c'est vraiment leur ligne de vie et en fait cette communauté peut manger et avoir un toit au dessus de leur tête parce qu'ils travaillent ensemble donc c'est vraiment un message très très fort et je ne sais plus, je n'ai pas du tout répondu à la question non mais ce n'est pas grave,

  • Betty Beautifulslife

    du coup on a fait le tour de l'atelier moi je trouve ça top parce qu'on voit vos différents points le coin des pigments l'organisation, le point où il y a les cuves, les marmites la bibliothèque les stockages de plantes etc je ne sais plus non plus la question du coup je suis perdue vous ne demandez pas de produit qu'est-ce que je fais ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, vous ne demandez pas de quoi je fais. En fait, je forme. Je forme. Essentiellement, je forme et je fais des collaborations. Donc, je forme localement ma communauté, c'est-à-dire des écoles, c'est-à-dire le musée d'Ecosse, un musée rural, pas très loin de chez moi, où ils font beaucoup, beaucoup de travail avec la laine. Donc, régulièrement, j'y vais, je fais de la teinture, des stages de teinture ou des démonstrations. Quoi d'autre ? Je travaille avec le jardin botanique ici, donc j'ai un jardin tinctorial qui est tout petit, mais qui est essentiellement pour la formation. Donc chaque année en mars, on débute la saison avec, on plante les graines, on les fait germiner, etc. Et puis on plante le jardin en juin, début juin, et dans ce jardin, on... cultive la persiquaire, c'est-à-dire l'indigo japonais, le pastel, la garance, enfin la garance sur plusieurs années bien sûr, la gaude, des fleurs, et je n'ai pas retrouvé le nom en français, flax, le lin. Oui, le lin. Oui, le nain. Le cœur de nain,

  • Betty Beautifulslife

    le nain,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    oui. Donc, on a deux grands espaces où je cultive ça avec des volontaires. Donc, chaque année, je mets un appel d'offres pour des volontaires qui ont envie, en fait, de travailler dans un jardin. Donc, un petit peu de bêchage, de la plantation pendant la saison, de l'arrosage, etc. Mais surtout, en fin de saison. on va faire la récolte et puis on va traiter la récolte. Donc à ce moment-là, on fera des démonstrations de teinture, etc. Et on a toujours une exposition dans le Jardin botanique pendant un grand week-end. L'année dernière, c'était vraiment super. Donc ça s'appelait Feeling Blue. Et on vient d'annoncer les dates de Feeling Blue pour ce septembre aussi, le 14 et le 15. Donc c'est une exposition qui... est complètement gratuite. C'est-à-dire, je ne facture pas mon temps, le Jardin botanique nous prête les locaux et les personnes qui m'assistent offrent leur temps elles-mêmes. On a une organisation dans Glasgow qui nous fait une publicité à mort gratuite. Le festival est gratuit. L'année dernière, on avait 1 200 personnes qui sont venues sur le festival. On faisait des démonstrations de teinture, de filage, de... Tissage, on a montré comment on pouvait commencer à s'occuper de la production de lin, etc. On a vraiment fait plein de choses comme ça, et ça, c'est fait, mais vraiment vers le public. Moi, je dirais un public des rues, c'est-à-dire un public qui n'est pas du tout sensibilisé sur le monde éco. et que je veux vraiment attraper. C'est-à-dire des jeunes enfants de 5-6 ans qui viennent visiter avec leurs parents, qui ont la possibilité de faire un peu de teinture à l'indigo. Et je ne sais pas, peut-être que ça va leur faire des clics, peut-être dans leur vie future, ça va orienter leur carrière, on verra. Mais ça donne la possibilité à plein de personnes qui normalement ne seraient pas en contact avec ce milieu de vraiment le découvrir. Voilà, donc ça c'est une des manifestations que je fais. Alors ça, ça ne me nourrit pas bien sûr, donc qu'est-ce que je fais d'autre ? J'enseigne sur internet, donc par l'intermédiaire de cours. Alors, on dit online, j'utilise Zoom. Donc là, je commence une formation ce week-end sur la cuve au fer et l'impression avec un digot en utilisant une pâte, la pâte de soja, donc ce genre de choses.

  • Betty Beautifulslife

    Alors, vous pouvez expliquer aussi ça techniquement ? Déjà, cuve au fer, donc ce n'est pas la cuve, par exemple, ce n'est pas la cuve 1, 2, 3 de Michel Garcia.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Non,

  • Betty Beautifulslife

    du tout. Voilà. Est-ce que vous pouvez expliquer la différence ? Parce que du coup, je pense que ça va… Donc,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    partir de cette cuve au fer… La cuve au fer, en fait, c'est une cuve qui date, c'est une cuve originale. Premièrement, pendant des années, j'ai utilisé la recette de Michel Garcia avec beaucoup de positifs et certains négatifs. Pour moi, beaucoup trop de calcium de chaux éteintes, ça c'est un problème pour le textile. Mais deuxièmement, j'avais beaucoup d'indigos qui n'étaient pas... qui restait en pigment dans la cuve. Et ça, ce n'était pas très satisfaisant. Donc, j'ai regardé un peu en arrière et effectivement, tous les manuels anciens qu'on touche, donc là, par exemple, je suis en train de regarder, je vous donnerai le titre en français de ce manuel, donc de teinture qui date des années 1700 et quelque chose. Et dans ces manuels, en fait, les recettes... complètement différente pour la cuve au fer. La cuve au fer, c'est une cuve ancienne. C'est une cuve qui a été utilisée en Europe parce qu'en Asie, ils utilisent autre chose. Ils utilisent les cuves de fermentation. En Europe, pour les cuves de pastel, on utilise également les cuves de fermentation. Mais sur les cuves qui ont été préparées avec les pigments indigos, donc les pigments secs qui viennent d'Inde, On utilisait des cuves comme la cuve au fer parce qu'elle est très forte, elle fait des bleus très foncés très très rapidement. Elle est parfaite pour le traitement du coton. et elle peut être froide donc ça c'est vraiment un point assez important alors une cuve froide c'est une cuve qui n'a pas à être maintenue à 30°C plus parce que vous savez que chez moi, là pour l'instant si je mets le thermomètre en route il fait 16°C là où je suis je ne peux pas avoir une cuve au sucre là elle ne va jamais tenir le coup il va falloir que je la chauffe tout le temps donc moi la cuve au fer ça m'a toujours intéressée donc j'ai utilisé la méthode de Michel Garcia, que j'ai enseignée beaucoup, beaucoup, et j'ai donc commencé à rechercher un petit peu. Et il y a, en fait, c'est votre faute, j'ai écouté un podcast cette année, en fait, en début d'année, je pense, avec David Saint-Andreux. Et David Saint-Andreux... utilise une recette complètement différente pour la cuve au fer, qui est la recette 1900 BASAF. Donc c'est une recette qu'il n'a pas créée, BASAF ne l'a pas créée non plus, c'est une très très ancienne recette, mais qui a été formalisée dans un document qui je pense s'appelle Indigo 1900, quelque chose comme ça, BASAF. Donc BASAF c'est en fait l'organisation allemande qui est responsable pour la création du pigment indigo synthétique. Mais ils avaient écrit un gros document sur justement l'indigo, etc. Et donc, cette recette, elle est là-dedans. Et elle est complètement différente de la recette 1, 2, 3 de Michel Garcia. Beaucoup moins de calcium, de chaud et de teinte. Actuellement, beaucoup moins d'indigo aussi. et donc je suis allée passer une semaine avec David Saint-Andreux, donc c'était pas cet été, oui l'été dernier, dans ses locaux à Rome, quelque chose comme ça, dans le sud de la France, et on a monté deux cuves, dont une qui était la cuve au fer. Alors je suis rentrée, j'ai vidé ma cuve, et je suis repartie sur une cuve un petit peu plus grande, j'ai racheté un nouveau container qui est en comment en acier inox alors certains l'aiment, certains l'aiment pas, moi je l'aime bien mais qui se vide avec un petit robinet ça c'est super génial quand on doit travailler à l'intérieur et donc j'ai monté en août avec l'aide de mon interne une cuve au fer et cette cuve elle est super, elle marche depuis août sans problème, alors elle a été mise en dormance deux fois, parce qu'en septembre j'ai voyagé, je suis partie pendant trois semaines, et là je viens de faire ce voyage, donc elle a eu bien froid quand je l'ai réveillée la semaine dernière, elle faisait 9 degrés elle était complètement morte, enfin pas morte, elle était en dormance vraiment et elle était inactive pendant sept semaines, et là super, aucun problème donc là je fais ce stage que je commence ce week-end où j'ai en fait des stagiaires qui ont déjà fait des stages avec moi sur la recette d'origine elle va on va travailler avec cette recette de cuveau fer et alors une question Betty pour moi qui ne maîtrise pas tout cuveau

  • Betty Beautifulslife

    fer et hydrosulfite c'est pas la même chose ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    du tout du tout oui parce que j'allais dire

  • Betty Beautifulslife

    Voilà, je voudrais qu'on explique bien pour qu'il n'y ait pas de gens qui se fassent des raccourcis.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, tout à fait. Alors en fait, l'indigo, c'est simple et c'est compliqué. C'est simple dans le genre, quand vous avez du pigment indigo, par exemple que vous achetez à un marchand de couleurs qui vient d'Inde par exemple, ou quand vous l'achetez chez Greenings par exemple, sur la France. Donc ce pigment indigo, c'est un pigment qui n'est pas soluble. ça n'est pas une teinture, c'est un pigment, vraiment. Pour en faire une teinture, vous allez devoir passer par l'intermédiaire d'un procédé. On ne va pas rentrer dans les détails compliqués. Pour les détails compliqués, achetez-vous un manuel de chanfou, ou bien venez sur ma classe. Mais grosso modo, quand votre indigo a de l'oxygène, il est pigment. Quand vous lui retirez l'oxygène, ça devient une teinture. Alors le phénomène pour retirer l'oxygène, il y a plusieurs façons de fonctionner. Et suivant où vous êtes dans le monde, vous allez utiliser des systèmes de fonctionnement différents. Alors si vous êtes en Asie ou si vous êtes en Afrique, peut-être en Amérique du Sud, vous allez utiliser des cuves fermentation. Les anciennes cuves de pastel, ce sont des cuves de fermentation. C'est-à-dire que vous introduisez une bactérie dans votre mix et cette bactérie va nourrir votre cuve, mais en même temps, elle va retirer cet oxygène. Or là, on fait vraiment d'une manière très simplifiée. Mais il y a un autre système qui est vraiment... plus ou moins simplement utilisés dans l'Ouest, c'est-à-dire en Europe, en Euréique du Nord, etc., ce sont les cuves à réduction. Donc ça, ce sont des fonctionnements qui sont super rapides. Donc dans l'heure, si vous utilisez l'hydrosulfite, dans la journée, les deux, trois jours, si vous utilisez la cuve au sucre ou la cuve au fer. Et là, on utilise en fait deux éléments en plus de la couleur. Donc vous avez la couleur, c'est votre pigment. indigo ou pigment pastel si vous avez la chance d'avoir du pigment pastel c'est très rare et ça coûte très cher mais ça existe vous allez le mettre dans un milieu humide donc une cuve avec quelque chose qui est très alcalin donc en général on va utiliser la chaux éteinte assurez-vous bien que vous utilisez la chaux éteinte, la chaux vive ça peut être dangereux ça peut vraiment vous exploser à la figure. Donc de la chaux éteinte, c'est pas cher, ça existe partout. Et vous avez, quand votre indigo est dans votre cuve avec cette chaux éteinte, vous allez avoir besoin d'un troisième élément. Le troisième élément, c'est ce qui va retirer l'oxygène. de votre particule d'indigo. Et cet élément, c'est ce qui va produire la réduction. Alors, si vous faites une cuve naturelle, on appelle ça les cuves naturelles, vous utilisez ou la cuve au sucre, donc avec la fructose, ou la cuve au fer avec de la sulfate de fer. Suivant si votre cuve est aux fructoses, elle va devoir être gardée à température d'environ 30 degrés. La cuve au fer, elle peut descendre jusqu'à 10. elle marche bien mieux si elle est un petit peu plus haute, vers les 20-25, mais à 10, elle fonctionne encore. Donc par contre, vous avez une cuve qui est complètement chimique. Alors je n'aime pas employer le terme chimique parce qu'en fait, de la sucrose, c'est quelque chose de chimique aussi. On va dire synthétique. Si votre cuve est synthétique, vous allez utiliser non pas de la chaux éteinte, mais de la potasse. Et vous allez utiliser en... réduction de l'hydrosulfite. Alors, beaucoup, beaucoup, beaucoup de personnes commencent leur voyage avec leur parcours indigo avec la cuve hydrosulfite. C'est très rapide, c'est vraiment difficile de se planter avec la cuve hydrosulfite, en fait, ça marche toujours, mais ça sent tellement mauvais. comme le sulfure, ça sent les œufs gâtés. Et beaucoup, beaucoup de personnes se rapprochent de moi et disent Oh, j'aimerais bien faire votre sage indigo, mais en fait, moi, je dois mettre ma cuve dans la cuisine et ça sent tellement mauvais. Et en fait, non, il faut savoir que les cuves naturelles, ça sent pas du tout. Ou ça sent très bon.

  • Betty Beautifulslife

    Oui, ça sent très bon.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    C'est le retour que j'ai. Oui, oui. du tout donc en fait il faut vraiment vraiment faire attention alors moi je ne travaille je ne vais pas dire que je ne travaille jamais la cuve hydrosulfite ce n'est pas vrai elle a ses usages parce qu'elle est super rapide donc si vous faites un atelier quelque part vous pouvez monter une petite cuve très rapidement mais ma cuve préférée pour moi c'est la cuve au fer donc j'utilise de l'indigo en fait l'indigo qui est dans ma cuve au fer il vient de David Saint-Andreux c'est l'indigo que je lui ai acheté l'été dernier Il m'en reste encore.

  • Betty Beautifulslife

    Celui qui fait pousser au Maroc, c'est ça ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Non, je ne pense pas que c'est son indigo du Maroc. J'avais l'intention de le rejoindre au Maroc en octobre, mais je me suis pétée l'épaule et je n'ai pas pu. Je ne sais pas d'où il vient cet indigo, mais c'est l'indigo qu'on utilisait l'été dernier. Je suis venu en acheter un.

  • Betty Beautifulslife

    Est-ce qu'on peut dire aussi, il y a le côté négatif pour l'odeur de l'hydrosulfite, mais aussi pour le côté polluant ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    C'est aussi polluant. Voilà. En fait, si vous utilisez 15 grammes d'hydrosulfite dans votre cuve, vous ne polluez pas grand-chose. Donc, certaines personnes me disent, oui, mais moi, c'est une toute petite cuve. Mais il faut savoir que si un million de personnes font des cuves à l'hydrosulfite, ça fait un million de fois 15 grammes. En fait, c'est quand même mieux d'éviter de l'utiliser. Plus, vous n'apprenez pas grand-chose, en fait, quand vous faites la cuve d'hydrosulfite. Parce que l'hydrosulfite, ça marche tout seul.

  • Betty Beautifulslife

    D'accord. donc moi je voulais bien qu'on précise la différence entre la cuve au fer et la cuve hydrosulfite pour les gens qui démarrent qu'ils soient pas perdus et qu'ils fassent des confusions donc c'est bien qu'on ait précisé donc vous vous êtes passé de la cuve 1, 2, 3 de Michel Garcia là je renvoie les auditeurs sur l'épisode 1 et 2 du podcast mais aussi dans les épisodes du nuancier de l'avant où il détaille très clairement, il nous partage sa recette avec générosité donc j'invite les gens à aller sur Patreon pour écouter cette recette Et donc vous, vous êtes convertie à la cuve de David Saint-Andreux au fer, et on a bien distingué…

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Attention, ce n'est pas la cuve de David Saint-Andreux, c'est une cuve historique.

  • Betty Beautifulslife

    Non, mais je veux dire, c'est une cuve historique,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    vous avez été formée par David Saint-Andreux. Par David Saint-Andreux, oui, tout à fait. Alors par contre, je voudrais quand même préciser, il n'y a rien… la cuve 1-2-3, elle est très bien. Oui, oui. Elle est très facile à faire. C'est-à-dire que pour moi, j'ai une cuve qui fonctionne toute l'année dans mon atelier et pour moi, il y a beaucoup trop, pour moi, dans mon opérateur. Dans votre usage, oui, oui. Dans mon usage, il y a trop de chaud dans cette cuve. donc j'ai décidé de repartir de faire de la recherche et de repartir sur une formule d'origine pour voir si ça marchait et ça marche donc moi je repars dans ce sens là en fait donc ça c'est des formations que vous donnez donc

  • Betty Beautifulslife

    c'est vraiment ce que vous proposez en fait c'est des formations en ligne autour de vous mais aussi de la sensibilisation de la formation auprès de votre communauté on va dire locale

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    d'accord et je fais donc des formations dans l'atelier là où je suis pour des petits groupes 3-4 personnes si quelqu'un me contacte régulièrement je mets des formations sur une plateforme les gens peuvent venir et puis voilà quoi vous pouvez m'inviter à faire une formation au vert,

  • Betty Beautifulslife

    je viendrai avec grand plaisir d'accord vous avez aussi mentionné les collaborations, vous avez dit je fais de la formation et des collaborations est-ce que vous pouvez nous dire sans révéler de secret quel type de collaboration qu'est-ce que vous pouvez faire qui vous accompagne

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors par exemple, en ce moment, je suis en train de travailler sur une idée, parce que j'aime bien parler de ce qui va se passer dans le futur, pas nécessairement ce qu'on a fait auparavant, donc avec une organisation qui est dans le nord de la Thaïlande, Chiang Mai. Et on est en train de parler d'une collaboration qui aurait lieu en décembre, où en fait on travaillerait avec les tannins. En fait les tannins, donc le système de colorer de la fibre avec des tannins, en utilisant soit le système tannin plus sulfate de fer pour faire oxyder la couleur, ou... un bain de tannin et une impression à la boue riche en sulfate de fer, en fait c'est la même chose, c'est la même relation entre les éléments, simplement c'est fait d'une manière différente, c'est vraiment universel, ça existe partout dans le monde. avec des formats différents, mais partout où je suis, je retrouve une plante riche à tannin qu'on utilise quelque part. Alors, pour moi, c'est la noix de Galles, c'est mon tannin local, je vais dire, que je peux trouver quand je fais des balades. Quand j'étais dans le nord de la Thaïlande, c'était un arbre qui s'appelle le mirubolant qui donne une belle teinture jaune si on l'applique sur de la fibre. qui est mordancé, mais qui, lorsqu'on l'oxyde avec de la sulfate de fer, va nous donner un très beau gris, presque noir, si on force la dose. Donc, partout, ça existe, ces tannins. Donc, en fait, on est arrivé avec cette idée, là, je ne vais pas nommer l'organisation pour l'instant, parce qu'on est en train de finaliser ça, où, en fait, il y aurait une installation là-bas, à Chiang Mai, dans le nord de la Thaïlande, parce qu'en fait, le mois de décembre, c'est là où il y a plein de festivals, il y a beaucoup d'activités, etc. Mais en même temps, on ferait un appel. un appel de pièces, on n'a pas défini ça exactement, où en fait on demanderait un certain nombre d'organisations, d'artistes, de personnes dans le monde. de nous faire parvenir des pièces qui auraient été teintes ou imprimées au tannin. Et en fait, l'idée, c'est un peu de travailler en communauté, mais une communauté un peu différente.

  • Betty Beautifulslife

    Oui,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    plus élargie. En fait, quand j'ai quitté la France et quand je me suis installée ici, et un peu plus tard, quand j'ai commencé à travailler un petit peu avec l'Asie, mon village s'est agrandi. En fait, des communautés, j'en ai plein. Quand j'étais dans le nord de la France, ma communauté, c'était l'île Roubaix-Tourcoing-Vinne-Lavadasque. Je suis arrivée ici, c'est devenu la région de Glasgow. Mais en fait, des communautés, j'en ai plein dans tous les sens. Et donc, là, je me rends compte en fait que j'ai une communauté d'acteurs tannins. et elle est partout dans le monde ces gens sont vraiment spéciaux et je veux vraiment travailler avec eux donc là c'est le projet que j'ai pour la fin de l'année alors gardez les yeux ouverts parce qu'il y aura peut-être un appel d'offres quelque part vous pouvez peut-être faire une pièce Tannin et l'envoyer pour faire partie de vous

  • Betty Beautifulslife

    me tiendrez au courant si vous avez un relais alors donc là j'ai compris donc un travail demain sur plutôt les Tannins Je voudrais maintenant qu'on rentre dans la technique. J'aimerais vous lancer sur deux sujets. L'écoprint sur papier, vous l'avez dit, ce n'est pas fréquent. en gros, sans révéler de secret, parce que l'objectif aussi, c'est que les gens aillent se former, parce que c'est bien d'aiguiser la curiosité, mais c'est mieux de faire et de pratiquer avec vous. Qu'est-ce qui change concrètement entre un écoprint sur tissu, un écoprint sur papier ? Quels sont les points de vigilance ? Quelles sont les petites astuces que vous pouvez nous partager et nous expliquer ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord. Alors... Est-ce que je peux parler super rapidement de mes stages, de mes ateliers ? Bien sûr. Oui, parce que sinon, je risque d'oublier en fait. Donc, à savoir que je ne fais pas beaucoup d'activités sur la France, mais que j'anime deux ateliers d'une semaine chacun du côté de Toulouse, cet ét�� en juillet, où on va travailler les coprines sur papier. Alors, un de ces stages sera pour l'organisation Fottre Formation. Il est ouvert. pour réservation déjà. Si vous n'arrivez pas à les trouver sur Internet, faites-moi un petit coucou sur Instagram et je vous enverrai les liens. Ce stage sera en français essentiellement. Le deuxième est vraiment pour des participants que j'ai déjà, mais il me reste quelques espaces là sur ce stage et il sera plus ou moins en anglais. Mais il sera un petit peu plus complet. Alors là, ça sera sur papier, une journée tissu et une journée cuir. parce que je commence à travailler énormément chez toi c'est magnifique donc le cuir c'est un peu particulier c'est la super texture protéinique donc c'est super super joli c'est vraiment sympa à travailler donc par contre c'est un peu plus cher au niveau de l'achat du cuir ça c'est du cuir d'agneau et puis il faut savoir quoi en faire c'est incroyable les couleurs qui ressortent comme ça c'est la pochonile qui vient des îles Canaries le canaturex le bleu c'est le petit nus et le jaune c'est des feuilles de mon jardin les petites feuilles vertes ce sont des feuilles de... De la famille en fait de l'érable. Un érable en barre, non ? Donc là, c'est vraiment de l'érable japonais parce que les feuilles sont toutes petites. D'accord.

  • Betty Beautifulslife

    Il y en a une là sur le côté. J'ai l'impression de vraiment reconnaître de l'érable du liquide en barre en fait. Mais OK, d'accord. Non, mais c'est magnifique.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Donc là, elles sont trop petites en fait pour être le liquide en barre. Mais ça fait partie de la même famille.

  • Betty Beautifulslife

    C'est magnifique. Je suis très étonnée du retour de la couleur en fait. Ah oui.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui.

  • Betty Beautifulslife

    Vous voyez ce que je veux dire ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    En fait, le cuir, c'est une matière protéine. de protéines en fait c'est comme la super soie en fait c'est vraiment la même chose donc en fait le premier stage que je ferai du côté Toulouse là il y aura une journée cuir là dessus, le deuxième stage on se concentre essentiellement sur le papier alors pourquoi le papier ? bon il n'y a pas de secret en fait j'ai commencé avec le papier parce que je travaillais le papier auparavant et voilà Ça s'est fait comme ça. Peut-être que si j'avais commencé avec le tissu, je ne serais jamais arrivée au papier. Ce n'était pas vraiment un choix à la base, mais c'est un choix maintenant. Parce qu'en fait, c'est une matière que j'aime beaucoup, beaucoup travailler. Au niveau des usages, je trouve que c'est très versatile. En fait, avec du papier, on peut faire simplement des cadres. Mais on peut également le transformer en cartes, en livres, en sculptures. Il y a tellement, tellement d'usages. le tissu c'est très sympa mais bon au bout d'un moment on a suffisamment d'écharpes suffisamment de robes donc pour moi le papier c'est beaucoup plus créatif d'abord au niveau de l'impression sur papier pour moi en tant que débutant ça vous permet d'avoir un résultat plus satisfaisant, plus rapide Le traitement du tissu, chaque fibre va réagir à la teinture et au mordant d'une manière différente. Si vous avez dix cotons différents, vous allez avoir dix résultats différents. et au début quelquefois ça peut être un peu déstabilisant quand vous commencez vous n'avez pas trouvé en fait votre tissu de choix ou vous ne comprenez pas vraiment la différence entre la fibre de lin et la fibre de coton travailler avec le papier ça vous donne un résultat immédiat donc pour moi c'est aussi un point important mais également au niveau des choix de matériaux parce que beaucoup de personnes commencent avec l'éco-print et elles n'ont pas vraiment de gros budget parce qu'il faut savoir qu'acheter du tissu ça coûte quand même assez cher une écharpe de soie si vous voulez travailler sur une écharpe de soie ça vous fait 20 euros comme ça pour rigoler et il n'y en a qu'une hum le papier, vous pouvez travailler avec du très beau papier, genre papier artistique. Alors moi, j'aime beaucoup le papier, comment on appelle ça, Paper Mill Fabriano en Italie. Donc ça, c'est mon papier de choix. Et je travaille... d'une manière, par préférence, avec un papier pour l'impression, pas un papier pour la peinture, comment on appelle ça ?

  • Betty Beautifulslife

    L'aquarelle.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    L'aquarelle, voilà. Je préfère ne pas travailler avec le papier aquarelle. Pourquoi ? Parce que le papier aquarelle, il est traité pour absorber. en fait, d'une manière poétique, la peinture que vous déposez dessus. Donc, quand vous faites une impression botanique sur le papier aquarelle, elle a tendance à se diffuser. Donc, si vous voulez une impression qui a un look très poétique, c'est bon. Mais si vous voulez des impressions qui sont super nettes, alors, le papier d'impression, là, je vais vous donner un super secret. ça c'est du papier peint en fait alors chez nous en Écosse on appelle ça en fait c'est un papier qui n'a pas été imprimé qui est disponible chez Casto en rouleau de 10 mètres pour, alors chez nous c'est à peu près 10 livres, donc je ne sais pas, on va dire 12, 13 euros, quelque chose comme ça pour un rouleau de 10 mètres vous pouvez faire beaucoup d'impression sur ce type de budget alors les couleurs ne sont pas exactement les mêmes mais quand vous commencez ça vous aide énormément de pouvoir travailler avec un matériel qui est vraiment peu cher et qui vous donne de bons résultats d'accord donc en fait l'équivalent de ça c'est d'acheter un drap de lit qui vous donne beaucoup de coton mais en fait la fibre n'est pas terrible pour travailler donc en fait c'est ça la différence donc pour moi en fait travailler avec le papier maintenant c'est vraiment devenu une préférence c'était un accident mais maintenant c'est devenu une préférence aussi je travaille avec des petits morceaux donc des petites bandes comme ça et ça je n'ai pas commencé comme ça j'ai commencé avec des choses assez importantes genre 30 cm sur 1 m mais c'est vrai que quand on commence le nerf de la guerre dans l'écoprint c'est de pouvoir vraiment rouler des bandoles qui sont très très très serrées ça c'est difficile les feuilles bougent dans tous les coins c'est mouillé etc on ne sait pas comment faire exactement quand vous commencez avec des choses qui sont incontrôlables, ça vous donne trop de variables à essayer à maîtriser. Donc, je me suis rendue compte, en fait, quand la crise Covid est arrivée et que j'ai bougé tous mes stages sur Internet, j'ai travaillé avec énormément, énormément de gens qui travaillaient à la maison, qui n'avaient pas de studio. qui utilisait une vieille casserole et qui travaillait dans la cuisine, qui ne pouvait donc pas trop… Pas de plan de travail large. Pas de plan de travail, rien du tout, mais qui aussi doit faire très attention parce qu'attention, on utilise quand même des produits un peu chimiques. La sulfate de fer, ça contamine quand même, même si ce n'est pas super dangereux, ça contamine. Donc, en fait, il faut essayer de limiter son espace de travail. Et en fait, je me suis retrouvée au début de Covid. avant je travaillais dans un grand studio et tout à coup j'avais un mètre carré où je pouvais faire mes démonstrations donc j'ai tout réduit en taille et je me suis rendu compte que finalement mes participants apprenaient beaucoup plus vite parce qu'ils travaillaient sur des petits morceaux comme ça alors une fois que vous connaissez votre truc il n'y a rien qui vous empêche ensuite de passer au plus grand pour une ou deux bundle que vous avez envie de faire. Mais c'est toujours pareil. Vous avez des tas d'impressions comme ça, vous pouvez en faire un bouquin. Vous pouvez en faire plein de choses. Si vous avez des tas de grandes impressions, ça ne vous donne rien de plus. C'est beaucoup plus fatigant à préparer. Et une fois qu'elles sont faites, ça vous encombre. Donc pour moi... il n'y a pas photo c'est vraiment idéal donc en fait ça c'est un petit peu des secrets alors je vous explique en fait celle-ci elle est vraiment un peu spéciale c'est du Cotinus que j'ai imprimé en novembre 2021 en Hollande, un endroit qui s'appelle, sur une petite île qui s'appelle Ameland. En novembre, ils ont un festival artistique chaque année. L'île complète est complètement ouverte à un certain nombre d'artistes qui viennent faire des résidences, animer des stages, etc. Et donc, avec deux amis hollandaises, On s'était réservé un espace et pendant un mois, on devait travailler avec les coprines, on devait enseigner les coprines, etc. On avait un logement. Et puis voilà, quelques jours avant le départ, la Hollande a décidé de faire un autre lockdown. parce que Covid était toujours un peu présent donc moi je me suis retrouvée mon logement c'était dans une petite caravane sur la plage c'était novembre sur la côte de la Hollande il y avait un vent comme ça j'étais en vélo et je me suis retrouvée toute seule tous les restaurants étaient fermés parce qu'il y avait le lockdown et j'étais là pendant un mois donc pour m'amuser le soir je me suis achetée une petite un point de cuisson un point de cuisson tout petit comme ça que je pouvais mettre avec une prise et je me faisais des éco-prints et ça donc ça a vraiment été fait avec, d'ailleurs non j'arrive pas à le récupérer mais mon petit cooker il est comme ça en fait donc tous les soirs je faisais mes petites éco-prints comme ça, ça me passait le temps parce que la télévision elle était en néerlandais et il n'y avait pas d'internet c'était vraiment la galère la plus complète mais il y a vraiment vous pouvez faire de tas de choses Donc ça c'est du papier de bambou qui vient du Japon.

  • Betty Beautifulslife

    Vraiment étonnant, des couleurs quoi ! C'est vraiment impressionnant par rapport à ce qu'on voit d'habitude, je trouve ça lumineux.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    C'est une question de mordant sage. Alors je vous montre ces trois, parce qu'en fait ces trois sont faits à partir de feuilles de cotinus de mon système de mordant sage. et la couleur derrière, c'est de la noix de gale. C'est la même couleur, le même bain de teinture, elles ont été imprimées en même temps, dans le même pot. La différence, c'est le papier.

  • Betty Beautifulslife

    Alors, c'est ça que j'allais vous demander, Betty. Il n'y a pas une histoire. J'ai déjà reçu quelqu'un qui faisait de la teinture sur papier, qui m'avait expliqué que sur le papier, et pareil pour l'encre, Elisabeth Dumont pour l'encre, elle m'avait précisé, attention ! Les papiers ont des pH différents, des usages différents,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    et donc,

  • Betty Beautifulslife

    du coup, les réactions sont différentes.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Complètement différentes. On revient là où on a commencé tout à l'heure, il faut tester. Si vous commencez à travailler avec un nouveau papier, il faut retester. D'accord. Retester.

  • Betty Beautifulslife

    Et adapter.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Et d'ailleurs, avec ce système, on travaille avec le papier, mais on a également… Nous, on appelle ça en anglais un blanket, une couverture qui ramène une partie du mordant sur le papier. Alors, quand vous travaillez avec ce système de blanket, vous pouvez faire des impressions très sympas, sans feuilles, simplement avec un bain de tannine et un bain de sulfate de fer. Quand vous travaillez avec la noix de gane, il se passe un truc. dément que tout le monde est super étonné quand vous le faites au début c'est que quand vous imprimez le papier et le tissu le papier sort rose et le tissu sort gris et ça c'est une histoire de péage et j'ai énormément de participants, enfin d'élèves, qui reviennent vers moi en disant qu'est-ce que j'ai fait ? Je dis rien du tout, c'est la différence de pH en fait entre papier. Oui, oui. Papier, ça n'est pas papier. Papier, ça n'est pas papier. Mais c'est la même chose avec le tissu.

  • Betty Beautifulslife

    Oui, non, c'est ce que j'allais dire, c'est la même chose. Et alors du coup, donc pour l'écoprine sur tissu comme sur papier, il y a une histoire de mordansage.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, tout à fait.

  • Betty Beautifulslife

    Je pense que, alors, on en avait parlé, mais c'est un mordantage moins long, enfin le papier est moins imbibé dans le...

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors, pas oui et non, oui et non, c'est-à-dire que le papier ne s'imbibe pas. Le papier, tous les papiers, plus ou moins, sont traités pour ne pas absorber. Il y a très peu de papiers qui absorbent. Peut-être... le papier mulberry, quelque chose comme ça, mais la plupart des papiers n'absorbent pas. Donc, en fait, le mordant, il se passe… En surface. En surface, simplement. OK ? Ce qui veut dire qu'il faut faire super attention parce que quand vous essayez de mordancer des mordants comme ça, hein, donc, moi, j'utilise, vous savez, des grands bacs plastiques, comment on appelle ça, habitat ou je ne sais pas quoi, que je remplis et que je remplis. et donc de mordant et je vais couler mes petits papiers hop comme ça et je vais les déposer dedans parce qu'en fait il faut que le mordant touche l'ensemble du papier d'accord quand vous mordancez du tissu le mordant va passer dans le tissu

  • Betty Beautifulslife

    on vous dit quand même de bien le mélanger.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Vous assurez que le mordant soit partout. Mais le papier, si vos deux surfaces se touchent ici, c'est tout simple, il n'y a pas de mordant ici. Quand vous faites votre impression, vous allez avoir une marque d'une couleur différente.

  • Betty Beautifulslife

    D'accord. Et alors, plutôt en rouleau qui ne se touche pas et immergé verticalement ou à plat, comme quand on développe une photo ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    si vous les mettez à plat vous déposez le premier ça descend vous déposez le deuxième un petit peu à la fois ça descend au moment où ça touche donc en fait trouvez-vous votre système par rapport à l'espace que vous avez par rapport au papier que vous ayez essayé de m'endanser il y a aussi mon truc idéal c'est en fait j'aimerais que quelqu'un me bâtisse un tiroir vous savez comme les tiroirs de cuisine là assez en inox, avec des lignes où je peux en fait attacher mes papiers verticaux à descendre et à remonter de mon dansage. En fait, il vous faut trouver un système qui vous permet d'immerger votre papier afin que au moins le... Enfin, le... en fait, vous n'arrivez pas à différencier une des...

  • Betty Beautifulslife

    Une des deux faces.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Une des deux faces. Donc, en fait, il faut que vos deux faces... Là, je n'ai pas d'exemple de mauvais mordant sage, mais ça arrive très, très régulièrement où, en fait, quelque chose bouge. Oui.

  • Betty Beautifulslife

    Et du coup, ça se superpose.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Ça se superpose. D'accord, je comprends. Et en fait, vous ne vous en rendez compte que quand vous avez fini le travail.

  • Betty Beautifulslife

    et alors du coup technique de mordansage, il y en a plusieurs moi on m'a parlé papier photo mais du coup ça dépend aussi de la quantité qu'on a à mordanser, vous vous parlez d'une technique verticale donc le mordansage il est quand même moins long que pour le tissu c'est à dire que vous le trempez mais vous le trempez pas 3 heures en fait ça dépend du mordansage ça

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    dépend du mordansage ça ça dépend pas ça dépend pas en fait du support, ça dépend du type de mordansage. Donc en fait, en général, quand vous utilisez un mordansage, alors je sais pas qui vous avez parlé auparavant.

  • Betty Beautifulslife

    Alors j'ai eu Cueillette Paris, qui fait des petites cartes, des petites cartes postales, ou des petits carnets. L'épisode va bientôt sortir, donc vous allez entendre. On a parlé de l'éco-print avec Beste Bonnard, c'est l'épisode 16, où on a vite fait... je pense avec elle fait un point sur le papier et c'est tout écoprint papier non après on a eu Laurence Loiseau-David donc du bleu de l'eau sur Instagram qui elle fait de l'écoprint du tatakisomé et du cyanotype et elle expliquait qu'il y avait quelques parallèles entre le cyanotype et des fois les préparations d'écoprint sur papier mais on n'a eu personne de spécialiste d'écoprint sur papier

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    C'est pour ça que je vous pose un peu l'expérience. Là, je suis en train de regarder un travail de cueillette Paris sur papier. Mais là, je ne suis pas capable de voir ce qu'ils utilisent comme un mordant sage. Mais en fait, ça dépend un peu du type de mordant sage. D'une manière générale, le mordant sage papier va être dans la même… dans la même orientation que le tissu, mais quand même un peu différent. Alors, en fait, le mordansage traditionnel, c'est vous travaillez avec un mordansage qui va vous sécuriser les couleurs, donc de la lin, par exemple, ou de l'acétate d'alumine, suivant ce que vous voulez utiliser. Et ensuite, vous allez rajouter la sulfate de fer quelque part. dessus, dessous, à un moment. Ça dépend de votre technique. Mais le mordant sage de base, ça va être la laine ou la sulfate d'alumine. Ou la sulfate d'alumine. La sulfate d'alumine, oui. Dans ce cas, pour le papier, moi, je laisserai le papier un petit peu plus longtemps dans le bain. Oui, d'accord. Par contre, vous avez des mords dansages combinés. Donc ça c'est un peu comme le mordansage de Michel Garcia pour l'impression avec les block prints, où là en fait l'ensemble des mordants vont être combinés dans un même bain, où là vous avez déjà la sulfate de fer présent dans le bain, mais votre mordant il est... il a un pH vraiment très différent. Et là, il est préférable de simplement tremper le papier et là, le laisser sécher.

  • Betty Beautifulslife

    D'accord, ok.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Donc ça, c'est un peu... J'aime pas commencer à expliquer un peu trop comme ça dans un podcast parce que je pense que ça risque de rendre très...

  • Betty Beautifulslife

    Donc, vous avez raison. On va... Donc, les gens qui sont intéressés,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    allez vous former.

  • Betty Beautifulslife

    Mais donc, du coup, pour faire le... Donc, il y a un mordansage, une phase de mordansage du papier. Ensuite, il y a un séchage où vous mettez déjà vos feuilles séparées.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Ça dépend du type de mordant sage. Ça dépend du type de mordant sage. D'une manière générale, il est possible pour tous les procédés, que ce soit papier ou tissu, de préparer… Alors, en anglais, on dit batch mordant Ça veut dire mordancer c'est vraiment ennuyeux. C'est intéressant parce qu'en fait, c'est peut-être probablement… le mordansage, c'est ce qui va déclencher une très très belle impression ou une impression beau. et en fait c'est le procédé qui est le plus ennuyeux de tous mais c'est le plus crucial et c'est le procédé crucial donc quelquefois je mets des photos sur mon Instagram quand je m'ordonce du papier en gros quand je fais des ateliers j'ai 300 feuilles de papier à m'ordoncer et ça sèche dans tous les coins, partout ça c'est incroyable euh et il est toujours possible de m'endanser à l'avance. Ça, c'est certain. Donc,

  • Betty Beautifulslife

    comme le tissu.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Comme le tissu.

  • Betty Beautifulslife

    Le tissu, on peut faire des batchs,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    donc une grosse quantité,

  • Betty Beautifulslife

    et les stocker. Moi, on m'avait éclaté. Tu les mets dans des... Tu les plies, tu les mets dans des... Soit dans des caisses ou dans des trucs plastiques, machin. Dans tous les cas, voilà, une fois que c'est m'endansé, ça tient. Donc, c'est la même chose pour les papiers.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    C'est la même chose pour les papiers. Par contre, il faut faire super important... Super important... de bien mettre des notes sur ce que vous avez fait sur le papier. Parce que si vous ne connaissez pas votre truc, c'est impossible de déterminer ce qu'il y a.

  • Betty Beautifulslife

    Oui, d'accord. Donc, c'est cette histoire qu'on m'avait dit, des pochettes avec un nom mordancé à tel type de mordant, tel type de fibre, parce que des fois, on en fait tellement qu'on ne sait plus. Donc, comme le tissu, on peut conserver la phase de mordançage, elle est cruciale. Après, il y a séchage ou non. et ensuite c'est la technique de l'éco-print sur le dessus est-ce que les feuilles vous les trempez avant dans quelque chose ou est-ce que les feuilles elles sont fraîches ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    ça dépend de la saison soit fraîche soit sèche là par exemple je suis entourée de grands bagues plastiques avec des feuilles sèches que j'ai récupérées en septembre octobre et qui vont me permettre de continuer à travailler jusqu'à avril, grosso modo.

  • Betty Beautifulslife

    Donc, on peut utiliser des feuilles séchées.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Ah, sans problème. Sans problème.

  • Betty Beautifulslife

    Il n'y a pas une phase de réhydratation, mais de... Ah ouais, d'accord.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Donc, ça, c'est une de mes feuilles de cotinus. Elles sont géantes. Ah ouais, pas mal.

  • Betty Beautifulslife

    Moi, j'ai des cotinus, j'en ai un pourpre et un doré, mais c'est des petites feuilles, quoi.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Ça, c'est le cotinus grasse, en fait. Ah, d'accord. Le cotinus grasse, il a toujours des grandes feuilles et... et celui-là en fait j'avais un projet pour cette plante et puis bon avec mon épaule ça s'est pas passé donc finalement j'ai récupéré les feuilles parce qu'elles sont super texturées donc en fait ça ça va définitivement pas me donner le bleu mais ça va me donner des belles impressions de toute façon en fait ce qui se passe par rapport aux feuilles c'est qu'il faut les réhumidifier si vous ne les avez pas conservées à plat comme ça les conserver à plat comme ça ça vous prend beaucoup de temps et moi j'ai très peu de patience Donc en fait, moi d'une manière générale, je les conserve, je les récupère en automne. Je fais quelque chose qui est peut-être... Il faut faire attention quand on travaille comme ça. Je les récupère directement sur l'arbre en fait. Au moment où elles commencent à tomber, je me rapproche des arbres où en fait j'ai des feuilles que je peux récupérer directement. des branches, parce qu'en fait, chez nous, en automne, il pleut énormément, et quand vous récupérez les feuilles par terre, vous avez déjà beaucoup de bestioles. Et donc, moi, ça, c'est dans mon studio pendant six mois, et... j'ai fait l'expérience une fois donc là maintenant je les récupère directement de l'arbre je les fais sécher mais à plat sur je sais pas ce que vous avez des faits de journaux etc et moi je les garde en dans des gamelles, des bacs, n'importe quoi. Là, sur le côté, je ne sais pas si vous voyez, à côté de la fenêtre, il y a des gamelles que je n'utilise pas en ce moment qui sont pleines de feuilles d'eucalyptus que j'ai gardées. Et au moment où vous les réutilisez, si elles sont toutes plates, vous les utilisez comme ça, mais si elles ne le sont pas, vous les réunissez dans l'eau pendant un moment. il faut faire attention attention attention parce que les feuilles que vous que vous récupérez en automne le pigment a déjà commencé à s'évader donc si vous les immergez dans de l'eau très chaude vous allez perdre la couleur immédiatement donc il faut faire quand même attention donc une fois soit feuilles séchées plates soit feuilles séchées réhydratées soit feuilles fraîches

  • Betty Beautifulslife

    vous l'appliquez sur votre papier qui est mordant c'est-à-dire qui est soit séché, soit non séché vous roulez est-ce que vous roulez autour de quelque chose parce que il y a eu plusieurs on a eu des échanges un morceau de bois, un morceau de cuivre un morceau de qu'est-ce que vous utilisez ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    moi je n'utilise pas le cuivre je n'utilise pas de cuivre du tout que ça soit en mordant en quoi que ce soit je ne l'utilise pas parce que pour moi le cuivre ça pollue le cuivre ça n'est pas un élément qui se dissout et donc pour moi c'est pas nécessaire j'arrive à avoir des super résultats sans cuivre donc je vois pas l'utilité sur tissu ou sur laine quelquefois utiliser le cuivre ça aide au niveau de la couleur par exemple si vous imprimez certains eucalyptus directement sur la laine et que vous faites ça sur une tige de cuivre, vous arrivez à avoir des rouges plus vibrants. Mais pour moi, sur papier, ça ne fait aucune différence. D'accord, ok. Donc, en fait, des bâtons de balai, je les coupe en moustache, spontanément, si je recycle. J'ai un mari qui fait le tour des...

  • Betty Beautifulslife

    du quartier il y a beaucoup beaucoup de gens qui aménagent quand ils aménagent il y a toujours beaucoup de bois qui n'a pas été utilisé ouais voilà donc de récup ouais ouais c'est bien donc enroulez donc les feuilles le bois est-ce que vous avez une astuce pour que les feuilles ne bougent pas ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors en fait, moi j'ai toujours une blanquette. Donc c'est toujours un morceau de tissu, un autre morceau de tissu. Donc ça c'est complètement recyclé, ça peut être n'importe quoi à partir du moment où c'est propre. Il faut que ça soit propre, mais ça ne doit pas être blanc nécessairement. Sauf que quelquefois vous avez une double impression quand vous utilisez une blanquette. Et la blanquette en fait c'est quelque chose qui va vous... qui va ou vous aider à faire sandwich avec vos feuilles, ou alors qui va vous aider à... à ramener quelque chose sur votre votre bandeau en fait, alors par exemple la blanquette c'est quelque chose qui peut venir déposer de la teinture sur votre blanquette ou un mordant additionnel ou simplement de l'eau ça dépend un peu de votre procédé donc en fait il y a plein de d'utilisation comme ça quelquefois ça crée une texture donc par exemple sur l'atelier qu'on fait voilà À côté de Toulouse, là, on va travailler avec, pendant une journée complète, on va travailler avec des blanquettes de teinture qui vont nous ramener de la texture sur les impressions. Et ça, bon, ça peut être super créatif.

  • Betty Beautifulslife

    Ah oui, carrément, ça ouvre des perspectives encore.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Incroyable. D'accord, ok. Ça sent vraiment de l'éco-print normal. Oui. en fait, toute bête, c'est-à-dire on a des feuilles sur un fond blanc, on arrive à ramener de la couleur, on arrive à transformer la couleur, on arrive à faire plein de choses. Là, je suis en train de regarder pour voir si j'en ai pas une. Non, j'en ai pas. Donc, en fait, ça peut être super créatif.

  • Betty Beautifulslife

    Et alors, du coup, une fois que c'est roulé autour d'un manche en bois, donc avec cette histoire de blanquette qui est comme un film protecteur, on va dire, ou un film qui apporte de la couleur, vous le faites à la vapeur

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    ça dépend et l'autre possibilité c'est quoi ? c'est de l'immerger dans l'eau ?

  • Betty Beautifulslife

    c'est l'immerger dans l'eau l'immerger dans l'eau ou l'immerger dans la teinture voilà dans la teinture par exemple ça c'est immerger dans la teinture c'est dingue je suis vraiment épatée je suis contente qu'on ait la vidéo et

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    que vous êtes ok pour le montrer parce que je suis vraiment surprise c'est vraiment joli ça c'est à la vapeur d'accord C'est fou, on voit hyper bien les feuilles.

  • Betty Beautifulslife

    Il faut vraiment, je pense qu'il faut commencer avec un procédé super simplifié. parce que le premier but d'ailleurs dans cet atelier c'est exactement ce qu'on fait c'est le premier votre premier but en fait c'est d'obtenir une impression claire, que ça soit de n'importe quoi de n'importe quelle couleur la couleur on s'en fout, on veut simplement que vous ayez une impression bien claire de votre feuille sur le papier après vous pouvez commencer à tester quand vous testez vous arrivez à à finaliser vos couleurs, vous arrivez à finaliser le look qui vous intéressera. Donc, par exemple, l'année dernière, dans ce stage, on a fait une partie immersion dans des bains de teinture, donc du bois de sapin, donc des bains de comme ça. et du bois de campèche donc ça nous donne un bleu comme ça et on a fait une partie en fait de teinture à la vapeur donc avec ce genre de truc j'avais dix participants et vraiment tout le monde a fait après ça un travail très très différent et le but c'est en fait d'avoir il faut obtenir les bases c'est un peu comme quand vous êtes en maths à l'école il faut apprendre l'étape de multiplication pour qu'après vous puissiez être créatif avec le reste mais si vous n'avez pas les bases vous partez nulle part en fait je pense le problème maintenant aujourd'hui c'est beaucoup de personnes ne comprennent pas le travail de base c'est ça pour vraiment réussir à être super créative après. Parce que la créativité, on l'a tous. Et on a tous des idées, on a tous des feuilles différentes. Puis ensuite, il faut vraiment travailler avec ce qui est local, ce qui est autour de vous.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Et alors, j'ai une question, Betty. Est-ce que... Donc, on a compris le principe, ça change à chaque fois. Le but, c'est d'avoir, comme vous disiez, les bases. Une fois que votre écoprint est réalisé sur papier, Est-ce que vous avez constaté une durée limite de conservation ?

  • Betty Beautifulslife

    Après, ça dépend. Je n'aide pas beaucoup, il y a beaucoup de faits dépendants. Mais en fait, l'écoprint, c'est... Un petit instant. L'écoprint, c'est comme la teinture naturelle, mais c'est la teinture naturelle structurée. Mais au niveau des règles, c'est la même chose que la teinture naturelle. Donc en fait, si vous avez une bonne teinture, un bon mordant, elle durera longtemps. Si vous avez un mordant défectueux ou une teinture qui est fugitive, ça passera assez rapidement. Mais également, il faut être raisonnable. Si vous mettez ça à la fenêtre...

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Ouais, ok.

  • Betty Beautifulslife

    Ça va partir assez rapidement.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, ok. Alors, du coup, on a vu pas mal de choses. On est rentrés dans les détails. J'ai une dernière question technique avant de passer en mode plus rapide parce que sinon, on aura un épisode de trois heures. Alors, je sais que c'est passionnant, mais encore sur une partie technique. vous m'avez parlé de votre technique de pochoir que vous aviez montré avec une pâte de soja. Oui. Alors, je n'y connais rien du tout. c'est pour ça que je suis curieuse que vous ouvriez cette porte. J'ai vu, je ne vous cache pas, c'était couleur garance. Il faisait des impressions avec de la pâte de riz.

  • Betty Beautifulslife

    Oui.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors, je n'ai pas retenu le nom, etc. Et je me suis dit, ça serait vraiment cool d'explorer. Et en fait, quand vous m'avez montré votre pâte de riz, votre travail ? Je me suis dit, en fait, c'est le résultat à peu près qu'ils ont eu. Mais vous, vous m'aviez parlé de pâte de soja. Et du coup, j'aimerais bien qu'on ouvre cette porte avec vous sur ce sujet.

  • Betty Beautifulslife

    Je vais vous introduire un petit bouquin. Malheureusement, il est en anglais.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Il faut s'y mettre.

  • Betty Beautifulslife

    Il est 80. Il n'est pas écrit par un anglais. Il est écrit par, je pense que c'est un Suédois, donc Costa Sandberg, adico textile. C'est en fait super informatif sur l'histoire de l'indigo. C'est des années 80. Et ce bouquin vous explique vraiment d'une manière super détaillée le traitement des impressions faites avec indigo dans les cultures et dans le temps, suivant où vous êtes dans le monde. En fait, plus ou moins tout le monde a utilisé l'indigo en tant que teinture pour faire des impressions à un moment ou à un autre. Dans certaines cultures, on utilise des résistes à base de... comme le batik de wax. La cire ? Le nom m'échappe à la cire, voilà exactement. Dans d'autres cultures, on va utiliser... Comment ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Le chibouri ?

  • Betty Beautifulslife

    La couture ? À la base de couture. Dans d'autres civilisations, dans d'autres cultures, on utilise un système de pâte. Alors, par exemple, en Afrique, avec l'adiré, on utilise la pâte au manioc.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord.

  • Betty Beautifulslife

    En Chine, on utilise une pâte à base de soja. Au Japon, on utilise une pâte à base de riz. Et quand vous commencez à lire un peu sur toutes ces techniques et à réfléchir un peu, vous vous rendez compte que finalement, on a tous voulu à un moment ou à un autre imprimer et on a utilisé les ressources qu'on avait localement pour se créer une technique. Alors moi, en fait, beaucoup, beaucoup de gens vont au Japon, d'ailleurs j'y serai en mai, et apprennent à faire des impressions. en utilisant la pâte de riz qui est relativement bien connue. La pâte de soja, pas trop connue, mais moi on me l'a apprise dans un voyage dans le nord de la Thaïlande où il y a beaucoup de minorités ethniques. Certaines de ces minorités ethniques viennent du sud de la Chine et elles ont donc exporté avec elles leur méthode d'impression. Alors, au Japon, la méthode de pâte de riz, de farine de riz, c'est vraiment développé d'une manière incroyable. Ils en ont fait un art qui est vraiment super, super beau, qui est vraiment très intéressant à apprendre. Pour moi, c'est un peu structuré. c'est très très artistique mais pour un débutant c'est un peu compliqué d'accord la méthode chinoise pour moi est beaucoup plus flexible les ingrédients sont faciles à trouver la pâte est relativement facile à faire après ça dépend un peu de votre créativité donc moi ici j'ai un exemple quelque part en fait c'est un motif euh un design qui a été créé il n'y a pas très loin d'ici à Paisley c'est magnifique et c'est relativement approchable pour un débutant en

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    fait c'est ce que j'enseigne d'accord et c'est avec un pochoir là ou c'est vous à la main qui avez fait ça ?

  • Betty Beautifulslife

    non ça c'est avec un pochoir on peut utiliser cette pâte avec un pochoir génial c'est la technique d'origine hum on peut utiliser cette pâte pour dessiner au pinceau. On peut utiliser cette pâte si on la liquidifie pour travailler avec écran. Il y a vraiment plein, plein.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    C'est un peu comme l'impression au mordant, sauf que là, ça a fait du blanc. Ça fait une réserve blanche.

  • Betty Beautifulslife

    Oui, tout à fait.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Donc, dans tous les cas, l'utilisation de la pâte de soja fait une réserve blanche. Elle peut fonctionner sur tout type de teinture, c'est-à-dire qu'on pourrait faire le même chose avec un bain de garance.

  • Betty Beautifulslife

    je pense non pas avec un bain de garance parce que le bain de garance pour avoir de la bonne couleur vous l'avez besoin très chaud il est probable que cette pâte se détacherait d'accord et est-ce que c'est comme la technique de

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    l'impression au mordant c'est à dire vous avez votre tissu vous venez faire vos motifs dessus et ensuite vous la trempez dans le bain de teinture et après vous faites un traitement pour virer la pâte de soja ou pas

  • Betty Beautifulslife

    Alors en fait, je connais bien les deux techniques, donc pour moi, il n'y a pas tellement de rapport entre les deux. Mais oui, dans l'application, vous commencez avec un tissu blanc ou coloré.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    ou coloré,

  • Betty Beautifulslife

    d'accord pas obligé de partir avec un tissu blanc vous appliquez votre motif avec votre pâte, il faut que ça sèche il faut que ça sèche très bien et ensuite vous pouvez faire vos bains de trempage dans l'indigo en faisant très très attention que votre pâte ne se détache pas et ensuite vous vous retirez la pâte et vous faites votre finition teinturante.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Est-ce qu'on retire la pâte ? Je crois que Michel Garcet l'utilisait en stage. On avait mis du son de blé ? Ça,

  • Betty Beautifulslife

    c'est différent. Ça, c'est vraiment pour le mordant.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, ok. Donc, ça n'a pas de rapport.

  • Betty Beautifulslife

    En fait, le son, vous l'utilisez avec le mordant parce que le mordant, il est rattaché au tissu par une gomme.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, c'était ça.

  • Betty Beautifulslife

    Donc en fait, le son est plein de phosphate et il va dissoudre la gomme.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, ok. Là, ce n'est pas le cas.

  • Betty Beautifulslife

    Non, ce n'est pas le cas. Votre pâte, elle n'a pas de... Comment dire ? Elle n'a pas de gomme attachée, donc le son n'a aucun...

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    d'accord et donc vous l'enlevez comment ?

  • Betty Beautifulslife

    à l'eau en frottant ou il y a un produit vous pouvez l'enlever en frottant moi j'utilise une petite truelle pour le racler et alors du coup vous Betty qui aimez beaucoup le support papier est-ce que vous avez essayé cette technique sur le papier ? absolument pas ça ne fonctionnerait pas non d'accord ok est-ce que cette technique a un nom ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    je sais pas en fait je suis contente de vous poser la question quand j'ai vu la photo de couleur garance ah alors ça c'est différent la tête de riz c'est appasomé je pense ah peut-être ouais c'est ça mais est-ce que pour le vous savez pas il y a un nom mais on l'a pas ok d'accord cool ça donne un S'il y a des auditeurs qui ont l'info, on attend un petit message.

  • Betty Beautifulslife

    Oui, tout à fait.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    C'est top. Bon, et franchement, on a exploré vachement de techniques. Moi, je trouve que c'était hyper nourrissant en termes de... Vraiment, j'ai trouvé ça génial. J'aimerais, si vous voulez, qu'on passe sur des questions d'inspiration. Un peu plus... On essaye de faire un peu plus court et un peu en ping-pong. ce que je voulais savoir c'est si vous aviez trois personnes inspirantes aujourd'hui à me mentionner vous me diriez qui ?

  • Betty Beautifulslife

    oh trois ça va être vraiment différent en fait il y a une personne qui m'inspire beaucoup en ce moment et j'ai fait un stage avec lui à Bali en mars c'est Aboubakar Fofana Donc ça c'est un artiste indigo, je ne vais pas dire un artisan, je vais dire vraiment un artiste, parce que ce qu'il fait c'est vraiment très très très différent. Donc il avait partagé avec nous une de ses cuves de fermentation et aussi pas mal de travail. Dans les personnes qui m'inspirent, en fait, moi les gens qui m'inspirent ce sont les petits artisans pratiquants. et en fait les gens qui m'inspirent le plus ce sont les artisans pratiquants du nord de la Thaïlande donc je suis j'ai passé la nouvelle année avec deux personnes Donc, un industriel qui vient de prendre la retraite et qui est en train de créer une ferme organique d'indigo, de pâtes d'indigo.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, donc une ferme biologique d'indigo.

  • Betty Beautifulslife

    Une ferme biologique d'indigo. Et donc ça, ce genre de démarche, ça, ça m'inspire énormément. J'ai également un... un jeune homme qui s'appelle, en fait on peut le retrouver sur Instagram, Man Craft donc M-A-N-N Craft, qui est aussi dans le nord de la Thaïlande, donc qui est un artiste de teinture naturelle en fait qui a fait collège d'art sur Bangkok, qui est un artiste de teinture naturelle qui a ouvert un jardin teintorial dans le nord de la Thaïlande, à Sakonakon et qui est extrêmement qui m'inspire énormément j'ai eu la chance de le rencontrer en 2020 juste avant Covid, on faisait des échanges de techniques et je lui rends visite chaque année quand je peux bien sûr sauf s'il y a une pandémie j'y étais en décembre de nouveau il a créé ce jardin il a vraiment une communauté autour de lui qui l'aide à bâtir ce jardin qui est immense, où ils cultivent de l'indigo, des arbres, donc des arbres mirobolants, des arbres tiques, etc., qui partagent son savoir, mais qui aussi fabriquent un produit. qui parle très très bien anglais pas trop français qui vient en Écosse de temps en temps et ça ce sont le genre de personnes qui me vraiment qui m'inspirent énormément est-ce que vous pouvez vous nous avez parlé des

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    voyages que vous avez fait autour de la couleur vous nous avez parlé de la Thaïlande vous nous avez parlé de Bali vous venez aussi en France c'est aussi un voyage vous avez parlé de Vous avez parlé d'autres endroits, il me semble. Est-ce que vous pouvez nous dire, parmi les voyages que vous avez faits, ceux que vous avez trouvé les plus riches autour de la couleur végétale, de l'écoprint, de notre univers ?

  • Betty Beautifulslife

    En fait, c'est vraiment mon go-to place, c'est vraiment le nord de la Thaïlande, donc la région de Chiang Mai, mais également le côté qu'on appelle Isan, donc I-S-A-A-N, qui est en fait le… l'endroit où se cultive le riz et la soie, etc. Parce qu'en fait, les gens là travaillent vraiment d'une manière super, super écologique. Donc, j'ai passé deux, trois jours avec un couple qui fabrique de la pâte d'impression, deux artistes, mais également qui font beaucoup de travail communautaire, qui faisaient de la pâte d'impression. On a fait de la pâte d'impression avec... de la terre qui vient de 30 endroits différents dans leur localité, donc un peu comme des ocres. Oui, exactement. Et l'ensemble des éléments qu'on a introduits dans cette recette de pâtes, tout venait de leur terrain, de leur ferme. Incroyable. On a pris du tamarin, on a extrait les graines de thym, on les a fait bouillir pour en obtenir de la colle. qu'on a utilisées dans notre recette. Le côté alcalin, vous allez rire, mais c'était l'urine de leur bœuf. La pâte qui était utilisée pour fabriquer cette pâte, c'est en fait la sève de leurs arbres. Rien n'a été acheté. Tout a été utilisé localement. moi ça me ça me fuel d'une manière incroyable j'ai des idées j'imagine

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    il conserve cette c'est ça, c'est nous, on s'est un peu trop détachés de la nature de ce lien et vous n'êtes pas la première à me le dire j'ai vraiment eu beaucoup de retours dans ce sens là donc vraiment le nord de Thaïlande ok,

  • Betty Beautifulslife

    dans la Thaïlande parce que vraiment c'est là où je retrouve les sources en ce moment je suis en train de travailler sur une autre recette de cuve indigo qui est la recette traditionnelle de la cuve de Thaïlande où je suis en train de travailler en fait sur des bouquins anciens mais également je fais des stages avec différents teinturiers là-bas pour essayer de bien cerner les éléments parce que je voudrais la recréer ici mais avec les éléments que j'ai à côté de mon emploi donc pour ça offrir une alternative à cette cuve qui est vraiment super écologique mais ceci dit j'ai écouté hier parce que je me suis dit je vais quand même me préparer j'ai donc écouté le podcast sur l'indigo en Guinée Henri. C'est en Guadeloupe. Pardon, en Guadeloupe. Et ça m'a super, super inspirée. D'ailleurs, j'adorerais le rencontrer en fait.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors, c'est un personnage.

  • Betty Beautifulslife

    C'est un personnage très, très simple.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    De bon sens.

  • Betty Beautifulslife

    Voilà. De bon sens.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    En fait, finalement, tout le monde me fait des retours sur l'épisode d'Henri-Joseph de Phytobocase. Mais en fait, c'est... c'est du bon sens qu'il applique parce qu'il observe la nature et qu'en fait, il n'essaye pas de la maîtriser dans le sens,

  • Betty Beautifulslife

    il la contrôle,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    il la laisse s'exprimer, il observe et il applique. Non, non, c'est incroyable.

  • Betty Beautifulslife

    En fait, c'est vraiment une super réflexion ça, parce qu'en fait, dans mon apprentissage, en fait, je n'essaie jamais d'arriver à une certaine couleur. Je travaille avec la nature, j'observe la couleur que la nature veut bien me donner. et avec gratitude je l'accepte et je travaille avec cette couleur ça je pense c'est une approche qui est beaucoup plus raisonnable et beaucoup plus riche que de faire ce qu'on fait en ce moment. Il y a une organisation en ce moment au Canada qui vend des formations pour beaucoup d'argent. MyWave, c'est pas ça ? MyWave, voilà, exactement. Alors, leurs formations sont assez complètes, mais elles sont basées sur des petites boîtes de colorants qu'ils vendent pour un tarif vraiment positif et qui, en fait, n'apprend rien du tout.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Ce qu'il faut savoir, ce que j'ai compris moi au fil du podcast, c'est qu'en fait, et c'est ça que j'essaye aussi de communiquer dans ce podcast, c'est que les envies, les volontés et les projets de chacun sont différents. Il y a des gens qui veulent travailler avec les extraits, il y a des gens qui veulent travailler avec des choses préparées, il y a des gens qui veulent travailler directement avec les plantes. En fait, on a une diversité des... projets, des envies et du matériel utilisé, mais c'est vrai que Maïwa, voilà, leur produit, alors je ne connais pas plus, mais on m'en a beaucoup parlé, surtout la Canadienne que j'ai eu, Marie Lébain. donc voilà en fait ça dépend vraiment du projet de chacun ça dépend vraiment de la volonté des gens est-ce qu'on se rapproche au max du végétal ou est-ce que des gens ont fait un premier pas en colorant on va dire de manière végétale mais oui je suis d'accord avec vous il y a c'est au niveau pour moi c'est au niveau de l'apprentissage en fait je

  • Betty Beautifulslife

    pense que quelques démarches qu'on fait il faut qu'on apprenne quelque chose oui et quand on se détache trop

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, on ne fait plus le lien dont on parlait.

  • Betty Beautifulslife

    Le lien a disparu quelque part. Et en fait, moi, mon air de guerre, c'est vraiment de forcer les gens qui passent par mon studio, qui passent par mes formations, etc., de faire un lien quelque part, de se rattacher. Donc, je suis petite fille de... Enfin, pas de fermée, de vigneron. dans le sud de la France, et je passais mes vacances à faire du vélo entre les vignes, ça m'est resté là quelque part. En fait, je peux me rappeler de la couleur de la terre entre les vignes, même si je n'ai jamais cultivé, j'ai en fait ce lien avec le côté très… terroir et nature et en fait pour moi c'est bien d'avoir accès à des petites boîtes de couleurs mais c'est mieux de faire moins mais de le faire plus en profondeur après il y a des gens,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    j'ai des gens sur Instagram qui m'envoient des messages en me disant Pauline je voudrais changer, arrêter ma cuve à l'hydrosulfite, me rapprocher de la nature, il y en a qui me disent bon bah allez maintenant je me décide, j'arrête les extraits je passe aux plantes naturelles, alors après ça dépend le chemin, c'est peut-être c'est peut-être un commencement mais c'est pour ça que j'aime bien aussi sur le podcast qu'il y ait des gens qui travaillent de tout à partir de tout pour que chacun vienne trouver un peu ce qu'il cherche et qui dont il a besoin alors j'ai un message j'espère que ça va on va voir ah non donc ça s'est coupé

  • Betty Beautifulslife

    Ah, ça y est, je vous ai retrouvé. C'est un peu perdu.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors du coup, je voulais vous demander quelques livres. Quelques livres, donc vous en avez montré en...

  • Betty Beautifulslife

    Le livre qui me botte en ce moment, c'est celui-là.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Bleu et ocre de Guinée. Ah, je n'ai jamais entendu parler. Dame Chantal Gravelini.

  • Betty Beautifulslife

    Gravelini.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Et Annie Riguedet.

  • Betty Beautifulslife

    Riguedet, oui. En fait, je ne sais plus où j'ai acheté ça, mais c'est vraiment pas mal. En fait, l'indigo m'intéresse super. Ce sont des cuves indigo d'Afrique. donc travailler avec la boue le beau Goulan oui voilà il y a plein d'histoires plein d'images mais également des recettes génial c'est super vous avez proposé que des livres qu'on ne connait pas c'est bien et donc ensuite pour les gens qui lisent l'anglais cet auteur, la Gosta Sandberg il est vraiment à suivre Donc ça, c'est un deuxième de ses livres, avec trois teintures rouges, enfin non, trois teintures un peu sympas, le Cochenil, la Garance et le Murex. Et donc en fait, ce que j'aime bien avec Gustav Sandberg, c'est vraiment, c'était un académique, donc il y a toujours beaucoup d'histoires, beaucoup de facs et beaucoup, beaucoup de notes avec… des choses à retrouver. Souvent, je pense, quand on lit sur l'indigo, on parle toujours de l'Afrique, de ci, de ci, de ça. On ne parle jamais de l'Europe. Costa-Saint-Berg parle de l'Europe.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Ça m'appellera pas mal d'autres.

  • Betty Beautifulslife

    Indigo textile, il y a énormément sur la technique blueprint qui était dans l'Europe de l'Est, que beaucoup ne connaissent pas, et qui utilisait la cuve au fer. donc c'était une des raisons pour laquelle j'avais découvert ce livre parce que je recherchais un peu la technique du blueprint donc je pense qu'il y a encore un ou deux artisans qui la travaillent qu'on peut visiter Palme de Vienne et le dernier alors celui-là il est en anglais mais je vous ai envoyé je pense les titres en français, en fait c'est une traduction en anglais de trois livres français et du XVIIIe siècle, ce sont des manuels de peindre la laine, la soie et le coton. Et donc, ce sont littéralement des réimpressions de ces manuels. D'accord. Donc, c'est un peu lent au niveau de la lecture, mais c'est faisable et il y a énormément d'informations, par exemple, sur la cuve au fer. D'accord, ok. Donc, pour les gens qui sont un peu... peut-être qui ont envie d'un peu de détail, ils peuvent...

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Génial, écoutez franchement top c'est des livres qu'on n'a pas eu je voulais vous parler pour passer du livre au e-book je voulais parler de vos prochains projets est-ce que vous pouvez nous raconter ce que vous êtes en train de mettre en place alors ce que je suis en train de mettre en place donc en projet personnel je m'en vais au Japon en mai je suis super contente ça

  • Betty Beautifulslife

    faisait un moment que je voulais le faire en fait j'ai travaillé avec un artisan qui s'appelle Awo Noyo et il m'a dit qui est pas loin de Tokyo et je vais faire une dizaine de jours de cours de teinture à l'indigo, j'espère aussi qu'il me donnera plein de tips pour une cuve au Sukumo

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, c'est ce que j'allais dire j'osais pas m'avancer mais on en a parlé avec l'atelier Mademoiselle Sté donc c'est Caroline Cochet de mémoire qui est donc passionnée du Sukumo elle fait des formations au cycle de l'indigo elle a travaillé avec une japonaise Miwa Saito et ils ont parlé j'ai entendu le nom et c'est pour ça que ça me résonne à Wonoyo qui forme au Sukumo donc génial d'accord donc

  • Betty Beautifulslife

    en fait là je suis vraiment super excitée enfin c'est pas un très bon timing parce que c'est au moment de la plantation du jardin mais bon ensuite donc oui j'ai donc deux ateliers cet été du côté de Toulouse si ça intéresse quelqu'un de venir faire de l'impression botanique sur papier donc les inscriptions sont ouvertes pour les deux donc je pense le mieux c'est de me faire un petit coucou sur Instagram et puis j'enverrai les liens disponibles donc un début juillet et l'autre à partir du 17 je pense merci j'ai donc ce manuel enfin e-book alors en fait j'ai deux projets sur le Cotidius le premier ça va être de rassembler l'ensemble des recettes que j'ai mises en place parce qu'on a commencé sur le papier on est passé sur le tissu ensuite on a fait de la pâte d'impression avec la teinture

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    de Cotinus parce qu'il faut savoir que le Cotinus ça fait partie de la famille des sumacs c'est un des arbres qui étaient utilisés dans le temps pour le pré-mordansage de certaines teintures jaunes, donc c'est vraiment un élément botanique très très important et cette année on en a fait également de la teinture, donc en fait l'ensemble de ces recettes que... que j'ai fait passer un peu l'une après l'autre, et rassemblées sur un e-book qui va sortir, attends, j'espère pour l'été, mais également, j'ai beaucoup, beaucoup de Français qui m'ont demandé une traduction des... des formules PDF que j'offre sur le papier et le tissu. Donc ça, je suis en train de travailler dessus et ça sera également disponible sur, j'espère, mai-juin, quelque chose comme ça. Alors en fait, le format, là, c'est simplement de vous rapprocher de mon site internet et d'acheter le PDF. Et là, vous le téléchargez, vous l'avez à disponibilité pour toujours. à vie donc ça c'est pas mal il y a un groupe il y a un Facebook groupe de support donc si ça vous intéresse vous pouvez vous rapprocher du groupe Facebook, là il y a des tonnes et des tonnes de photos parce que depuis qu'on a commencé ce groupe il y a à peu près 650 personnes qui ont fait la formation donc bon, quelquefois c'est assez dense quelquefois ça l'est moins et puis voilà à savoir que le Cotinus c'est vraiment un arbuste phénoménal qui donne des impressions de toutes les couleurs suivant la façon dont on mordant c'est la façon dont on l'utilise mais ce Cotinus c'est quelque chose que j'avais lancé en mai 2020 quand on s'est tous retrouvés scotchés à la maison et je n'avais jamais anticipé que ça prendrait neuf telle proportion pour moi c'était simplement avoir un revenu jusqu'à ce que Covid se passe mais en fait on s'est retrouvé avec un groupe énorme sur ce groupe Facebook avec des gens qui se parlent de PIA, PIA, c'est génial et t'as quel type et tu fais quoi et des gens qui vont se rencontrer finalement après, ça a été vraiment un phénomène super super et alors juste je vous coupe deux secondes oui

  • Betty Beautifulslife

    Vous m'avez parlé du bleu de Cotinus. Est-ce que vous pouvez expliquer un petit peu ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, tout à fait. On n'en a pas parlé du coup. On n'en a pas parlé du coup, ça c'est sûr. Je ne sais pas si j'ai une impression ici à vous montrer. En fait, le Cotinus... Je vais vous montrer celle-là, parce qu'elle est assez bleue. En fait, le Cotinus, c'est une petite feuille d'un arbuste qui s'appelle le Cotinus. En anglais, on dit smoke bush En fait, aux États-Unis... en Australie ils le connaissent sous le smoke bush la feuille est pleine de tannin mais également elle a ce pigment ce pigment rouge s'il y a beaucoup de soleil et si la feuille est exposée au soleil le pigment se développe et pendant la saison le pigment rouge va vous donner cette feuille bleue si vous mordancez d'une bonne manière. Alors ça, je ne vais pas vous donner le titre. Oui, on vient de parler, mais on veut savoir. Tout à fait. Alors en fait, il va vous imprimer de différentes couleurs suivant la façon dont vous opérez le mordançage. Mais ce qu'il faut savoir, c'est que le pigment, il se bâtit au fur et à mesure de la saison. Donc en début de saison, grosso modo, les feuilles, elles vont imprimer jaune avec un tout petit peu de pigment. Oui, en bas. Quand vous arrivez haut. au feu de la saison pour moi août début septembre vous avez des belles impressions super bleues alors ça en fait c'est super génial vous pouvez le faire également sur le fur ça

  • Betty Beautifulslife

    c'est vraiment, franchement ça me scotche ce truc là, je pense que les gens qui vont voir ce travail vont être scotchés alors ce qu'il faut savoir c'est que ce pigment c'est de

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    comment on appelle ça ? Anthocyanine. Anthocyanine. Ça n'est pas le pigment le plus solide du monde. Donc, si vous mettez ça à la fenêtre, ça va devenir gris à un moment. Mais ce cuir, ce papier, ça fait plusieurs années que je l'ai et ça ne bouge pas. D'accord. Si vous faites un petit peu attention. Mais donc, le Cotinus, pour moi, j'avais choisi cette feuille pour lancer ce cours. c'est la première fois que j'enseignais sur le net parce que pour moi c'est la feuille de l'idiot C'est la feuille avec laquelle vous êtes obligé de faire une impression botanique. C'est impossible de ne pas faire l'impression avec cette feuille. C'est impossible de la rater. Elle imprime de toute façon, même si vous oubliez de faire quelque chose. Elle est tellement, tellement forte. Mais après, c'est une feuille qui va vous donner énormément de connaissances, en fait. Et la première année de la pandémie, j'ai passé une année complète à imprimer cette feuille tous les jours. et j'ai l'impression d'avoir appris énormément sur l'impression botanique à cause de cette feuille, parce qu'en utilisant une variable simple, on voit le développement de l'impression, on voit les changements de couleurs, on voit... C'est vraiment une feuille que, si vous n'avez pas de cotinus, allez sur votre jardinerie, achetez-vous un aujourd'hui. Et j'ai une question,

  • Betty Beautifulslife

    Betty. Moi, dans mon jardin, j'ai deux cotinus. J'en ai un clair et j'en ai un pourpre.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Moi, j'en ai cinq.

  • Betty Beautifulslife

    Déjà, moi, je suis étonnée d'en avoir deux. Je me suis dit, génial, je vais connaître le sujet. Est-ce que le pourpre, est-ce que ça varie sur l'impression ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors ça ne va pas vous faire un bleu vraiment différent mais par contre c'est au niveau de la concentration du pigment. donc déjà il faut savoir les petites feuilles qui viennent de sortir qui sont très très rouges en plein été elles vont vous donner des bleus beaucoup plus denses les grandes feuilles comme par exemple sur le Cotinus Gras ça va vous donner un bleu très léger je n'ai pas suffisamment de connaissances en chimie pour être capable de l'expliquer mais par contre on a l'impression si on explique ça d'une manière très simplifiée qu'on a le même montant de pigments mais il est plus dilué d'accord

  • Betty Beautifulslife

    C'est comme ils disent sur les feuilles de la pastelle, apparemment, c'est les jeunes feuilles qui donnent beaucoup et les anciennes quasiment...

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Quasiment rien du tout. Oui,

  • Betty Beautifulslife

    d'accord. Oui, oui. Alors, ça doit être les... Bon, il faudrait qu'un... un chimiste ou un botaniste je pense qu'on l'avait abordé le sujet avec Marie marqué dans son épisode mais je ne voudrais pas dire de bêtises mais d'accord,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    s'il y a quelqu'un qui peut compléter ce qu'on est en train de dire je serais ravie ok d'accord donc le cotinus c'est aussi mais ça change, ok d'accord donc ensuite j'ai un gros programme indigo cette année donc je lance alors ça Je ne sais pas si c'est vraiment relevant sur la France. En fait, chaque année, en mars, je lance un programme d'accompagnement de culture du persiquaire. Donc, dans l'Écosse, le nord de l'Angleterre, en fait, j'ai une vingtaine de personnes qui s'inscrivent. Et puis ensemble, on cultive le persiquaire. Donc, on commence tous à la même date. On se rencontre sur le net régulièrement. dire tiens toi tes feuilles ça va etc. t'as des problèmes et en saison à ce moment là je donne des classes bien structurées sur l'extraction sur les méthodes d'application directement à partir de la feuille, etc. Donc ça, c'est disponible. Si quelqu'un parle anglais veut nous rejoindre, c'est un cours qui va commencer en début avril. Donc tout ça, c'est disponible sur mon site Internet. je pense que je vous ai envoyé je mettrai le site,

  • Betty Beautifulslife

    je mettrai les insta, je mettrai tout comme ça,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    les gens peuvent trouver et puis si quelqu'un voyage sur l'Ecosse, donc j'ai des cours réguliers de de cuve et puis de chibori ici dans l'atelier je serais ravie de faire visiter le jardin à tous les visiteurs sur l'Ecosse en septembre donc on a cette exposition le 14 et le 15 septembre septembre c'est un très très beau mois pour visiter l'Ecosse au fait juste après ça ou juste avant ça je ne sais plus j'offre un atelier j'ai appelé ça une résidency en fait c'est un atelier de deux jours intense donc sur la teinture à l'indigo et à la gaude. En fait, l'idée, c'est d'utiliser les plantes qu'on cultive sur le indigo plant pour faire du jaune, du bleu et du vert. Ah, génial. Donc, l'apprentissage se fera sur l'extraction, sur l'utilisation, sur le mordansage et sur la coloration des fibres. Alors, on n'y ressortira pas avec des échantillons énormes, mais on y ressortira avec beaucoup de... beaucoup d'apprentissage et un nuancier et qui viendra essentiellement de notre jardin teinturéen

  • Betty Beautifulslife

    top voilà voilà c'est c'est beaucoup de choses alors Betty on a dépassé les deux heures d'enregistrement mais c'était passionnant je ne m'y attendais pas franchement je vous avoue Asri ça dure mais on a on a appris plein de choses pour conclure je voudrais que vous me passiez enfin que vous fassiez le passage de micro à qui aimeriez-vous passer votre micro pour que j'aille lui proposer de faire un épisode de podcast et qu'on continue à explorer la couleur végétale les impressions les coprints toutes ces techniques magnifiques en lien avec la nature

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors, avant de faire le passage de micro, je voudrais vous remercier en fait pour l'invitation, parce que malgré le fait que je sois française, je n'ai pas vraiment de lien direct avec le public français. Et ça, c'est quelque chose qui m'a un peu ennuyée. au fur et à mesure des deux années parce que j'ai pas mal de gens qui reviennent vers moi en disant mais tu fais rien en français mais en fait quand je fais il n'y a pas vraiment il n'y a pas d'accueil du public voilà c'est ça donc j'ai vraiment besoin d'un peu d'une aide au niveau de la connexion donc un grand merci parce que j'espère que ça va aider au moins découvrir ce que j'ai en offre au niveau du passage de micro en fait il y a donc que Aboubakar si vous avez j'ai contacté mais j'arrive pas à avoir de réponse il est vraiment très difficile très busy mais je pense que c'est quelqu'un qui est super inspiré inspirant sinon il y a une personne dans le sud-ouest qui est Denise Lambert qui a d'ailleurs publié un livre l'année dernière sur le pastel qui a un atelier de teinture alors pareil, elle est quand même assez busy, mais bon elle est super super sympa on va enregistrer Catherine,

  • Betty Beautifulslife

    c'est prévu

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Ah, c'est vraiment très très bien là. Et sinon, dans la région également, parce que je suis vraiment branchée sur le pastel là par là, la ferme au village.

  • Betty Beautifulslife

    je crois que j'ai été contactée par cette dame elle se regroupe dans un collectif elle a été formée également par

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    David Saint-Ander elle fait de la cuve pastel elle a un atelier ça me parle la ferme du village je crois que je l'ai oui moi ça me brancherait bien parce qu'en fait je pense qu'il est bien en invitant des artistes ou des artisans pratiquants si vous arrivez à avoir beaucoup de bon sens et beaucoup de types très pratiques en fait pour vos adhérents et je pense que ça c'est quelquefois bien aussi bien que de la connaissance un petit peu plus académique. En fait, il faut les deux. Oui,

  • Betty Beautifulslife

    mais alors moi, le truc, c'est que je ne veux pas, avec le podcast, prendre la place d'autres qui pratiquent. Moi, je veux... Vous voyez ce que je veux dire ? J'ai ce dilemme-là de ne pas donner trop d'infos techniques parce que sinon, j'ai peur que les gens n'aillent plus se former auprès des sachants.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord. Donc, je ne veux pas... c'est bien d'avoir le côté pratique être artisan pratiquant ça veut dire quoi parce que je pense que quelquefois on a une idée un petit peu et quelquefois ça permet également de remettre les pendules à l'heure sur le coup des choses c'est intéressant de savoir par exemple combien de temps ça prend pour mettre en place une cuve, combien de temps ça prend pour teindre quelque chose et voilà c'est la raison pour laquelle cet objet il est en vente à 120 euros parce que ça veut dire ça en fait c'est pas simplement pousser un bouton sur l'outil ça prend tout ce temps donc ça c'est mes suggestions Merci

  • Betty Beautifulslife

    je serais ravie d'entendre Denise est-ce qu'il y a une question que je ne vous ai pas posée Betty que vous auriez aimé que je vous pose ou on a fait le tour

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Non, je pense que j'ai parlé de tout. Et plus, et beaucoup plus.

  • Betty Beautifulslife

    C'est vraiment intéressant. Du coup, Betty, moi, je voulais vous remercier parce que j'ai appris aujourd'hui, ce matin, plein de choses avec vous. Vous m'avez remis les choses en place, notamment sur les cuves, sur les pâtes, sur les... Bref, c'était très clair. Ça m'a vraiment fait du bien de vous livrer un peu de ce que j'avais entendu et que vous fassiez le tri. je relaie donc votre compte Instagram, votre site internet etc et pour les abonnés Patreon je mettrai la vidéo parce que vous avez montré plein de choses dans votre atelier et donc je pense que c'est hyper important que les gens puissent voir ce qu'on a vu ensemble ce matin

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Donc, merci beaucoup Betty. En fait, à savoir, sur le compte Instagram, j'ai un petit lien, ça s'appelle Linktree. Oui. Et sur ce Linktree, en fait, normalement, là, il est à remettre en place, mais on retrouve tous les liens pertinents. Je vais aller voir. Pour faire un effort, je vais commencer à mettre des choses en français. Super. Voilà. Bon, top. Merci. C'est un grand merci. Merci. Pas de problème. À bientôt. À bientôt.

  • Betty Beautifulslife

    Je vous invite à me rejoindre sur ma page et à me Instagram Artecovert, A-R-T-E-C-O-V-E-R-T, pour y découvrir le nom des prochains invités. Je me permets de vous rappeler que la seule manière de soutenir ce podcast et de le noter et le commenter sur la plateforme d'écoute de votre choix, c'est ainsi qu'on arrivera à faire porter la voix de ces passionnés de la couleur végétale. Merci à tous ! Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin agriculture tinctoriale

Chapters

  • Introduction au podcast ArtEcoVert

    00:00

  • Présentation de BettyBeautifulLife

    00:45

  • Le parcours de Betty dans la couleur végétale

    01:09

  • Les débuts de Betty en Écosse

    03:11

  • La découverte de la couleur naturelle

    05:38

  • L'auto-formation et les ressources de teintures

    14:36

  • La passion pour l'écoprint et les techniques utilisées

    27:01

  • Les produits et formations offerts par Betty

    28:32

  • Les ateliers et le jardin tinctorial

    34:01

  • Les stages d'impression botanique en France

    56:32

  • Projets futurs et inspirations de Betty

    01:52:47

  • Conclusion et recommandations de livres

    02:04:53

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