#E94 - Christelle Flouret - Baaly - Expertise de la création de coloration capillaire végétale et subtilités à connaitre cover
#E94 - Christelle Flouret - Baaly - Expertise de la création de coloration capillaire végétale et subtilités à connaitre cover
ArtEcoVert LE podcast de la couleur végétale et des plantes tinctoriales

#E94 - Christelle Flouret - Baaly - Expertise de la création de coloration capillaire végétale et subtilités à connaitre

#E94 - Christelle Flouret - Baaly - Expertise de la création de coloration capillaire végétale et subtilités à connaitre

49min |04/11/2024
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#E94 - Christelle Flouret - Baaly - Expertise de la création de coloration capillaire végétale et subtilités à connaitre cover
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ArtEcoVert LE podcast de la couleur végétale et des plantes tinctoriales

#E94 - Christelle Flouret - Baaly - Expertise de la création de coloration capillaire végétale et subtilités à connaitre

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Description

Dans cet épisode captivant d'ArtEcoVert, le podcast de la couleur végétale et des plantes tinctoriales, Pauline Leroux reçoit Christelle Flouret, coiffeuse passionnée et fondatrice de la marque Baaly. Ensemble, elles plongent dans l'univers fascinant de la coloration capillaire végétale, un sujet qui mérite d'être exploré en profondeur. Christelle nous raconte son parcours inspirant, débutant dans le monde de la coiffure avec des produits conventionnels, avant de se rendre compte des effets nocifs des produits chimiques sur la santé et l'environnement. Cette prise de conscience l’a poussée à se tourner vers des solutions plus naturelles, notamment les teintures végétales.


Un tournant marquant de son aventure a été une demande d'une cliente en chimiothérapie, qui a éveillé en elle un intérêt profond pour les poudres de plantes. C'est ainsi qu'elle a décidé de se former à la coloration végétale, un choix qui a transformé sa carrière et son approche de la beauté. Dans cet épisode, Christelle partage les défis qu'elle a rencontrés lors de la création de sa propre gamme de colorations 100% naturelles, sans additifs chimiques, tout en maîtrisant les nuances et la couverture des cheveux blancs.


La discussion aborde également les différences essentielles entre les colorations végétales et chimiques, ainsi que la nécessité d'éduquer le public sur les produits qu'il utilise. Christelle insiste sur l'importance de la transparence dans l'étiquetage des produits, afin que chacun puisse faire des choix éclairés pour sa santé et celle de la planète.


En fin d'épisode, Christelle offre des conseils précieux aux coiffeurs désireux de faire la transition vers des pratiques plus végétales et souligne l'importance d'éduquer les nouvelles générations de coiffeurs sur ces méthodes respectueuses de l'environnement.


"Nous avons le pouvoir d'embellir le monde avec des couleurs de plantes", dit-elle, rappelant à tous que la beauté peut rimer avec respect de la nature.


Ne manquez pas cet épisode enrichissant qui vous plongera dans le monde des colorants biosourcés, des pigments végétaux, et des fibres naturelles. Découvrez comment la teinture naturelle et les plantes tinctoriales comme l'indigo et la garance peuvent transformer non seulement vos cheveux, mais aussi votre vision de la beauté.


Pour en savoir plus sur Christelle et son travail, n'hésitez pas à consulter les liens utiles dans la description.


Belle écoute,


Pauline


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Bonne écoute


Pauline



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Bonjour et bienvenue dans le podcast ArtEcoVert, le podcast qui vous parle d'art, d'écologie et de verdure. Je suis Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée de plantes, et je vous emmène à la découverte de la couleur végétale et de toutes ses applications. Que ce soit dans le textile, l'ameublement, l'artisanat, la décoration et dans d'autres domaines, chaque jeudi et samedi à 7h30, je vous propose des épisodes riches avec des invités passionnants. pour approfondir le sujet de la couleur végétale sur toute la chaîne de valeur. Mon but, fédérer et démocratiser la couleur végétale dans le monde. Alors c'est parti, bonne écoute ! Bonjour à tous, je suis ravie d'accueillir sur le podcast Aréco Vert Christelle Flouret de la marque Baaly. Bonjour Christelle !

  • Christelle Flouret

    Bonjour Pauline !

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Alors Christelle, je suis super contente de vous recevoir parce qu'on va parler de manière... engagée et authentique sur le sujet de la coloration capillaire végétale. J'annonce déjà la couleur aux auditeurs. Je voulais d'abord que vous puissiez vous vous présenter, raconter aux auditeurs votre parcours et comment vous en êtes arrivée à cette coloration capillaire végétale.

  • Christelle Flouret

    Oui, alors moi je suis coiffeuse depuis plus de 30 ans. J'ai un salon de coiffure à Bourg-les-Valences et à la base, en fait, je faisais des produits. conventionnelle mais en respectant quand même un peu le cheveu, quand même en ayant des convictions sur qu'il faut quand même utiliser des produits les plus naturels possible. Voilà je ne faisais jamais de balayage à outre, en tout cas trop trop fort pour qu'il ne sensibilise trop le cheveu. Et je me suis installée à mon compte en 2006, voilà donc à cette époque là voilà j'utilisais ces produits là et... Il y a une petite dizaine d'années, je me suis intéressée aux poudres de plantes et aux poudres de plantes colorantes.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Et alors du coup, est-ce que vous avez pu suivre une formation sur la coloration capillaire végétale ? Parce que c'est quand même, de ce que j'entends des invités, un sujet quand même pas super ancien, mais ça commence à s'installer bien. Donc, est-ce que vous, vous avez eu la chance de pouvoir avoir des réponses à vos questions, avoir une formation ? Est-ce que vous avez eu cette chance ?

  • Christelle Flouret

    Tout à fait. en fait j'ai fait une formation mais avant finalement de faire cette formation il y a eu tout un cheminement en fait, je ne suis pas rentrée dans le végétal comme ça en premier c'est finalement à la naissance de mon quatrième enfant où j'ai eu vraiment une prise de conscience sur les ingrédients qu'on utilisait dans nos salons en fait en tant que coiffeur, coiffeuse hum... Déjà pour les clientes, je me rendais compte de la nocivité de certains produits pour nos clientes, qui m'appliquaient sur le cœur chevelu. Et puis aussi ce qu'on respire. Et nous, en tant que coiffeurs, on respire toujours des produits chimiques, toute notre carrière. Et c'est là où je me disais, il y a quand même quelque chose qui n'est pas très très bon. Et puis moi, je souffrais d'un petit peu la vie. depuis l'âge de 9 ans, près d'un petit avis. Et donc, voilà, c'est dans les années 2015, je crois, à peu près 2015, que j'ai, en sortant sur Internet, découvert les poudres de plantes. En premier lieu, les poudres de plantes sont... Et donc, j'en ai appliqué sur moi, et vraiment, ça m'a fait un bien de tout. sur mon cuir chevelu j'ai senti tout ça m'a appuyé et en deux ans j'ai éradiqué mon préalable donc ça c'était ouais ouais vraiment donc c'était et puis tout à ce moment là là j'utilisais donc j'utilisais ces poudreaux de plantes pour les clients côté soins et un jour en fait une cliente qui avait un traitement de chimiothérapie rentrer dans le salon et souhaiter évidemment une coloration qui respecte sa santé et son cœur chevelu qui est devenu très très sensible. Mais du coup, je n'avais rien à lui proposer finalement. Et c'est là où je me suis dit, c'est bon. Alors là, ça m'a convaincue que, voilà, c'est cette cliente en fait qui m'a convaincue de faire un plan. Je m'intéresse finalement aux plantes colorantes. Et c'est donc après que j'ai fait une formation.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    D'accord, donc le déclic, la cliente qui vient avec une demande spécifique, et vous voyez que vous ne pouvez pas y répondre, mais vous avez envie d'y répondre. Et ensuite, le passage à une formation. Et alors du coup, comment vous vous êtes formée ?

  • Christelle Flouret

    Alors, du coup, je me suis formée avec une marque et je suis allée à Paris. Et là, une petite anecdote, c'est que la formatrice me dit, Bon, super, quelle belle, 30 ans de métier, top, mais bon, tu vas oublier tout ce que tu as appris avant et on repart à Véran. Moi, je me suis dit, c'est bon, je ne vais pas y arriver. Ça va être vraiment compliqué. Et puis, en fait, j'étais tellement… Tout ce cheminement dans ma tête avait déjà été fait. Donc, j'étais déjà très motivée à changer ma façon de voir, être plus connectée parce que je suis rentrée là-dedans, parce que je voulais que mon métier résonne un petit peu plus avec mes convictions. Bon, j'étais déjà bien motivée et là, j'ai dit OK, j'y vais. Je suis revenue dans mon salon et j'ai... et j'ai attaqué, voilà, j'ai utilisé cette marque pendant quelques années. J'ai regardé aussi d'autres marques, j'ai fait deux formations. J'en ai fait une avec cette marque et puis une avec une autre, mais bon, je n'étais pas plus convaincue par leur façon d'appréhender la coloration vitale et moi, il me manquait, donc j'avais besoin de comprendre toutes ces plantes. toute cette magie. Et donc, voilà, je ne trouvais pas en leur marque quelque chose qui me convenait.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Donc, vous ne trouvez pas forcément votre bonheur. Du coup, vous voulez vous lancer dans une nouvelle marque.

  • Christelle Flouret

    C'est ça. Alors déjà, comment j'ai fait ? Quand je suis rentrée, du coup, j'ai utilisé cette marque pendant deux ans environ. Et j'ai aussi récupéré les mèches de cheveux de mes clientes. que je vais enregistrer et je ne le repartrai pas. Je faisais des tests avec les poudres de plantes que j'avais achetées au paradis. Et j'ai mis trois ans à créer cette gamme, cette gamme qui va du noir au blanc, en passant par le cuivré, par le rouge. Mes défis, là où je voulais aller, c'est premièrement, déjà avoir une coloration qui soit 100% naturelle. sans ajout de quoi que ce soit, sans picaramètre de sodium et sans piment artificiel. Je pense qu'on va reparler tout à l'heure, mais du coup…

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Attends, je vais regarder la compo.

  • Christelle Flouret

    Exactement, hyper important pour moi. Donc déjà, ma couleur, c'est que des poudres de plantes. Après, je voulais maîtriser mes reflets, parce qu'il faut savoir qu'en coloration végétale, on peut avoir des faux reflets, des faux reflets, et puis du coup, il faut… quelquefois obtenir un reflet pour en avoir un autre plus tard, quelques jours après. Donc, il faut maîtriser ça. Quand on dit maîtriser le reflet, c'est aussi parce qu'une coloration végétale, alors je ne sais pas finalement si c'est, puisque j'adore votre podcast Pauline, vous ne l'avez pas dit, mais du coup, on parle de la coloration territorial dans sa généralité. Sur le cheveu, je peux dire que du coup, moi, je juge une couleur, il faudrait qu'on la dise comme ça, c'est… au jour J, on la juge 3 jours après, donc 3 jours après c'est quand la plante s'est oxydée avec l'oxygène de l'air, on la juge après le premier shampoing et on la juge un mois après, finalement juste avant, on voit la tenue dans le temps. Voilà, et ça c'est très important parce qu'une couleur peut être trop bien au début, et moins bien le jour après, ou le contraire, par exemple. Donc, il faut quand même maîtriser tout ça. Pour moi, c'est très important. Donc ça, et puis une couverture. La troisième chose, c'est une couverture totale des cheveux blancs quand on veut une couverture totale. Après, avec les détails, on peut faire beaucoup de nuances. C'est ça qui est trop bon.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Je comprends la volonté d'aller plus loin avec cette création de marque, tous vos essais sur des mèches de vos clientes. Donc, vous avez fait trois ans pour créer une marque. sur quoi je voulais arriver, c'est vous qui avez fait le mélange des différentes poudres pour arriver à une recette, en fait. Ce n'est pas quelque chose tout prêt que vous appliquez. Vous avez travaillé ce mélange. Est-ce que vous pouvez nous en dire un peu plus ?

  • Christelle Flouret

    Exactement. Donc, en effet, en fait, moi, je fais les mélanges de poudre de plante. Ce n'est pas, en fait, une couleur où l'on a appliqué, on a mis une étiquette. parce qu'il faut savoir que c'est le cas de beaucoup de marques. Achète une formule toute faite, soit en laboratoire. soit directement en Inde, et simplement, il y a juste à y mettre, dans un packaging, et y mettre son étiquette. Moi, ce n'est vraiment pas du tout ça. On n'est pas du tout là-dedans. Moi, j'ai vraiment... Il y a une expertise derrière cette couleur. Et voilà, je pense que c'est important à le dire parce que, du coup, ça me permet vraiment d'aller beaucoup plus loin et d'être, je pense, beaucoup plus précise dans ma coloration.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Ça veut dire qu'aujourd'hui, on ne sait pas distinguer Un client lambda, un consommateur lambda qui voudrait acheter un produit de coloration capillaire végétale pour lui, il ne sait pas si la formule a été toute faite et envoyée, packagée, on va dire, ou si c'est quelqu'un qui l'a fait en fait maison, comme on voit en alimentaire, au restaurant, etc. Ça, il n'y a pas de distinction aujourd'hui dans la couleur végétale ?

  • Christelle Flouret

    Non, il n'y en a pas. D'accord. Il n'y en a pas du tout et c'est bien dommage parce que du coup, ça quand même, ça enlève de la… percine derrière et dans la formation forcément ça se ressent en tout cas pour les professionnels je trouve qu'à minima parce que pour le particulier, on va dire que ça ne change pas énormément, les couleurs qui seraient vendues dans les magasins bio en grande distribution je dirais que voilà, bien qu'on en reparlera de ça, je vais m'obstifier là-dessus voilà en fait, pour le professionnel en tout cas, il devrait être au courant de sa vie... Ça ne l'est pas. C'est-à-dire, on raconte la belle histoire. D'accord.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    On reviendra dans nos points de bilan. On y reviendra plus en détail. Donc, du coup, Baaly a été créé en quelle année, du coup, exactement ?

  • Christelle Flouret

    J'ai finalisé mes formules en 2021. J'envoie l'échantillon dans un laboratoire parce que quand moi, l'idée, c'est que je ne garde pas d'arbre au salon, parce que j'aurais gardé... mes petites formules dans mon salon, je n'avais pas besoin de passer par un laboratoire pour les vendre. Je les vendais dans mon salon, j'engageais ma responsabilité de coiffeuse et ça allait bien. Mais là, comme je voulais le vendre au grand public, que ce soit aux professionnels comme aux particuliers, j'étais obligée de passer par un labo, une phase des DIP. Les DIP, c'est des dossiers d'information de produits. C'est finalement en fait un passeport, un passeport pour la commercialisation des cosmétiques. Et ça, c'est une règle, c'est une loi qui existe depuis 2013. Il faut que toutes les formules soient inscrites au portail CPNT. C'est un portail européen où tous les cosmétiques de l'Europe entière, forcément, en fait, ils sont en règle, je sais pas. Ils sont inscrits sur ce portail. Donc, si on veut faire des recherches, du coup, voilà.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Donc, tout ça, ça s'est finalisé. En 2021, vous êtes à destination des particuliers comme des professionnels et vous avez un point d'ancrage qui est votre salon, qui est basé ?

  • Christelle Flouret

    Qui est basé dans la drone, à Valence. En fait, il faut savoir qu'il y a six mois de test. Donc, j'ai ma validation en fin d'année 2021, début d'année 2022 et je commence à commercialiser en 2022. D'abord, je commence par les particuliers en B2C. je vends à la vie claire, je vends dans mon salon de coiffure et par le biais de Avon Massé, qui est mon salon, en tant que coiffeuse, je vends directement aux particuliers, je leur fais des diagnostics. Alors je peux faire des diagnostics en visio ou dans mon salon. Et l'idée du diagnostic en visio, vraiment, c'est parce que j'aimerais vraiment que beaucoup plus de femmes utilisent cette coloration. Parce que c'est une méthode de couleurs fantastique en fait. de femmes qui se font de la coloration chimique, voilà, je le regrette quand même.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Est-ce que vous vendez aussi en ligne ?

  • Christelle Flouret

    Alors je vends en ligne, tout à fait.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Donc vous pouvez faire un diagnostic et vendre en ligne le produit ?

  • Christelle Flouret

    C'est ça. L'idée c'est que je vends mais voilà, en ligne, c'est par mon salon. Le jour où j'aurai, entre nous, le jour où j'aurai plus mon salon, je vendrai plus en ligne parce que je vais me coûter que des professionnels. Là l'idée c'est que je fais encore mon salon. Et c'est pour ça que je veux vraiment que beaucoup de femmes utilisent mes gargues. C'est forcément Catherine. Voilà. Parce que je vends depuis 2022 aux professionnels de la coiffure. J'ai lancé ma couleur en format 1 kg pour les professionnels. Donc ça, je le fais depuis 2023. Et du coup,

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    les pros, ils ont les recettes que vous avez. créés et eux les appliquent ou vous leur apprenez à faire aussi des mélanges et à appliquer sur le client ?

  • Christelle Flouret

    Mes recettes, en fait, qui sont où il y a des ingrédients, c'est en fait dans les ingrédients unifiés, enfin, on est obligé, c'est la loi, d'écrire des ingrédients. Donc, il y a toutes les poutres de plantes, mais par contre, il n'y a pas le pourcentage. Là, on n'est pas obligé de mettre, évidemment, ça c'est ma recette, en fait, donc ça, évidemment. Mais par contre, on peut personnaliser. Et d'ailleurs, il faut personnaliser, c'est bien. de personnalité. Du coup, on peut utiliser... Alors moi, je l'ai composé comment, ma gamme ? C'est que j'ai finalement fait des bases, comme finalement dans le chimie, les coiffeurs le savent, enfin, connaissent bien, des bases et des reflets. Donc j'ai essayé de construire cette gamme en créant des blonds, des blonds foncés, chacun clair, chacun brun. Voilà. Comme une chimie. Et ces bases, elles sont le plus neutre possible. C'est-à-dire qu'on sait qu'avec du végétal, on obtient des choses beaucoup plus chaudes, des teintes plus chaudes. Moi, dans cette gamme de base, elles sont le plus neutres possible avec un certain pourcentage de cheveux blancs. Mais ça, on le voit en formation. Avec un certain pourcentage de cheveux blancs, si on applique, par exemple, le châtain clair court, on a telle couleur. On le fait en formation. Et de là, si on veut apporter un peu plus de couvrée, un peu plus de doré, du coup, j'ai sorti des petits reflets, des petites plantes, qui vont pouvoir personnaliser ces balles.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Quand vous dites que c'est les numéros, par exemple 4-1, 4-2, c'est ça ? La base, c'est le numéro ? D'accord, ok.

  • Christelle Flouret

    Par exemple, 4-1, ça correspond à un châtain tendré. D'accord. Voilà, le coiffeur comprend tout de suite. Mais je ne peux pas décrire.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Ça veut dire qu'un coiffeur en synthétique se retrouverait dans la dénomination et donc ça aide à la conversion. Parce que c'est ça que j'allais vous demander. J'allais vous dire, vous qui avez vécu cette transition et qui l'avez fait vous-même, qu'est-ce qu'on pourrait recommander aux coiffeurs en synthétique qui, je l'ai entendu dans plusieurs épisodes, soit ont comme vous la crainte de devoir tout reprendre à zéro et ça leur coupe les bras, soit l'impression... de ne pas avoir un résultat garanti pour leur clientèle, se retrouver quelqu'un déçu et créer de la déception dans le salon. Qu'est-ce que vous vous donneriez comme conseil à des coiffeurs en synthétique qui écoutent peut-être le podcast, si on a cette chance, et qui se disent, tiens, je veux basculer. C'est quoi pour vous les conseils qui leur feraient passer le pas ?

  • Christelle Flouret

    Alors déjà, la première chose que je leur dis, c'est ce que je leur dis à mon partenaire, n'attendez pas. un résultat comme du chimique ? Non, d'abord parce que ça va être déjà beaucoup plus joli. Et que finalement, si on obtenait la même chose, vous ne croyez pas que tout le monde ferait du végétal ? Parce que moi, j'ai beaucoup de coiffeurs, avec qui je discute, des coiffeurs chimiques, avec qui je discute, qui me disent Ah oui, mais non, on n'obtient pas la même chose. En fait, c'est l'éducation de l'œil. L'œil, en fait, ils sont... Moi, par exemple, un blond végétal, je trouve ça magnifique. Un blond chimique, maintenant, je ne peux plus. Je trouve ça, mais... Et du coup, mon œil, je vois bien que mon œil a changé. Donc, en fait, c'est à leur dire, votre œil déjà va changer. Venez voir, mais venez voir dans mon salon les résultats qu'on obtient. Donc, je fais des immersions dans mon salon de coiffure. Donc, ça, ils sont... ravi de ça parce que au moins ils voient aussi mes clients, leur satisfaction et trouvent les rendus hyper naturels En termes de conseils je leur dirais que moi en tant que coiffeuse depuis plus de 30 ans moi je ne fais pas déjà ce métier par hasard et tous les coiffeurs qui sont passionnés on n'est pas rentrés dans ce métier par hasard c'est déjà parce que comme je disais tout à l'heure on aime le cheveu on aime cette matière Et on aime aussi embellir notre cliente, la rendre belle et qu'elle soit sûre d'elle. En fait, c'est que depuis que j'ai fait du végétal, je suis encore plus convaincue et alignée avec ce que je dis là, parce que je respecte la nature, je respecte sa santé. Mon métier, il a encore plus de sens. Et donc, je leur dis, allez-y, allez-y, j'aurai encore plus d'estime de vous.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    D'accord. Non, mais c'est intéressant. Et alors du coup, Christelle, vous avez vu, j'ai essayé de recevoir vraiment pas mal de monde sur la coloration capillaire végétale parce que je trouvais qu'il n'y avait pas beaucoup de médias qui relayaient cette pratique. Alors, on a quelques articles dans quelques magazines. Et je veux dire, on ne donne pas vraiment la parole à cette pratique qui, je trouve, je ne vais pas leur expliquer 15 000 fois, mais point de vue environnemental, point de vue bien-être pour la santé, point de vue, pareil, moi qui vois la filière, la filière tinctoriale. dans son ensemble, je trouve que c'est juste génial. J'avais quand même envie de voir avec vous, pour orienter notre épisode, j'avais envie de voir les points de vigilance. Il y a couleur végétale et couleur végétale. Et en fait, j'aurais voulu qu'on se lance un petit ping-pong toutes les deux sur quelques idées qu'il faut un peu plus creuser. Et donc, je voulais vous lancer sur l'histoire du 100% végétal ou non, qu'on a abordé tout à l'heure dans l'intro. À quoi on doit faire attention, justement, quand on dit couleur 100% végétale ? Est-ce qu'il peut des fois y avoir... comme on l'a mentionné, des petits écarts. Et comment ces écarts doivent être signalés au consommateur ?

  • Christelle Flouret

    Alors oui, en effet, du coup, j'ai pris une partie. Moi, dans ma coloration Baaly, il n'y a pas d'ajout d'autre chose que des poudres de teint. Donc, là où il y a souvent des ajouts, c'est le pygramma de sodium. Le pygramma de sodium, qu'est-ce qu'il fait dans la couleur ? Pourquoi on peut l'introduire ? c'est pour accentuer les reflets, notamment les reflets couvrés, booster, voilà, et avoir peut-être une meilleure tenue, une meilleure approche, et une couverture de feu blanc un peu plus totaliste. Mais moi, en fait, je trouvais que ça n'allait pas avec la couleur. Ce qu'on peut trouver aussi, c'est des colorations végétales. Alors, moi, je dis végétale, là, c'est encore pire. c'est qu'il y en a qui mettent des pigments artificiels. Des pigments artificiels, donc c'est vraiment les E, vous voyez, en fait, et ça, c'est carrément chimique, et puis c'est carrément controversé. Donc voilà, et malheureusement, il existe des marques professionnelles, et pour le particulier professionnel, où ils ajoutent ces choses-là. Qu'est-ce qu'il faudrait, moi, il faudrait l'inscrire. que ça soit une obligation de l'inscrire sur les packaging. Le truc, c'est d'avoir regardé un petit peu tout ça, c'est écrit, mais c'est tellement écrit en tout petit, c'est tellement caché au milieu de tous ces ingrédients, les ingrédients, il faut savoir que les poudres de plantes sont inscrits en anglais, et voilà, on s'y perd, en tout cas le particulier, c'est normal qu'il se perde.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    J'ai essayé de regarder différentes compos, différentes listes. Effectivement, on retrouve tous les termes latins des plantes, que ce soit des plantes de coloration ou des plantes de soin, dont on parle dans les différents épisodes. Je trouvais ça intéressant. Est-ce que ce ne serait pas de se faire un genre de petit point d'alerte en disant aux consommateurs, déjà, aller vers le végétal, c'est top, et vérifier quand même. Mais en fait, est-ce qu'on ne va pas mettre de la défiance ? Déjà qu'on essaye de faire passer des clientes aux synthétiques, aux végétales. C'est ça la crainte. Après, ce qui serait bien, et je l'ai eu dans les épisodes, j'ai des invités qui ouvertement ont dit, nous, on a fait le choix pour notre rouge de mettre tel produit. Et ils l'ont dit très spontanément. Et j'ai reçu un invité il n'y a pas longtemps qui nous a dit, nous, nos produits viennent formuler d'Inde. Ils jouent quand même plutôt le jeu, en tout cas les invités que j'ai eus, dans la transparence. Mais c'est vrai. Ce qui serait intéressant, c'est qu'une fois qu'on a vraiment convaincu les clientes de passer du synthético-végétal, c'est venir renforcer la transparence sur les packagings d'inscrire utilisation de picramate, emploi de pigments artificiels, et ça ne devrait même pas s'appeler de la couleur 100% végétale dans ce cas-là.

  • Christelle Flouret

    C'est ça, exactement. Le terme naturel qui n'est pas légiféré, il y a coloration. Alors là, c'est pire, c'est qu'il y a certaines couleurs qui sont écrites. coloration naturelle et c'est du pur chimique. Pour le coup, tout est chimique mais c'est marqué coloration naturelle parce qu'il y a un petit pourcentage d'extraits végétaux, mais un tout petit. Et c'est marqué coloration naturelle.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Mais ça, je pense que la loi, elle va venir réglementer tout ça parce que on voit dans tous les domaines d'activité, c'est en train d'être passé au crible et à chaque fois, maintenant... On doit faire attention aux mots qu'on emploie, que ce soit dans la mode. Maintenant, ils doivent faire attention à ce qu'ils veulent dire quand ils disent fibre recyclée truc naturel Donc, à mon avis, ça viendra, ça c'est certain. On a parlé d'un deuxième point de vigilance qui n'est pas, comment on va dire, grave pour le consommateur ni pour le professionnel, mais c'est cette histoire de mélange de plantes. En fait, il y a des gens qui formulent, comme vous le faites. qui fait leur recette avec des proportions différentes de poudre de plante et il y a des mélanges tout prêts. Ça, pareil, c'est une mention sur le packaging qui pourrait être intéressante ou d'être transparent avec les personnes à qui on vend ce produit.

  • Christelle Flouret

    Moi, je pense au moins d'être transparent avec le professionnel. Je n'ai déjà pas ça parce que du coup, je vous assure que moi, je l'ai vécu. Je l'ai vécu, je l'ai appris bien après dans les deux. formation que j'ai faite, en fait, ce n'était pas des mélanges que la personne avait créé. Mais à la rigueur, ce n'est pas grave. En plus, je l'aurais appris tout de suite. Mais le problème, c'est que c'est l'histoire qu'on raconte finalement, et l'histoire. D'accord, ok. Et je trouve ça dommage, en fait. Je le redis, mais c'est par rapport à la formation, le soiffeur, il faut qu'il se rende compte que la personne qui le rend en face de lui, Si elle a formulé, la formation sera beaucoup plus précise.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Parce qu'il y a une maîtrise vraiment du pourcentage et des répartitions des plantes incorporées.

  • Christelle Flouret

    C'est ça.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Du coup, je voulais vous lancer sur les grossistes. L'Inde est un pays reconnu pour ses compétences en coloration capillaire, végétale, mais aussi globalement dans la couleur végétale pour toutes les autres applications, on ne va pas se mentir. Et dire qu'en fait, il y avait aussi la possibilité de faire travailler des grossistes en France. qui pouvaient par exemple mixer avec des plantes cultivées en France. Et donc, on avait peut-être des compos qui pouvaient aussi être produits un peu en France et pas tout importés d'Inde. Cette histoire de faire travailler aussi des grossistes français.

  • Christelle Flouret

    Oui, alors moi, par exemple, pour parler de Baaly, j'ai choisi de m'approvisionner chez des grossistes en France ou en Europe. Mais plus précisément, quand même, plus en France. pourquoi c'est un intermédiaire finalement entre moi et les producteurs en Inde. Cette personne va pouvoir vérifier cette filière, s'il respecte bien l'éthique, parce que moi, du coup, je respecte bien l'agriculture, le travail des femmes, le travail des humains, que bien sûr que les enfants ne travaillent pas, évidemment. Donc voilà, ça c'est tout. Donc mon partenaire, mon grossiste en France m'apporte ça. Moi, je trouve aussi qu'il y a quand même un intérêt à faire travailler un grossiste à côté de chez soi, c'est qu'on fait travailler l'économie locale aussi. Et puis, moi, je trouve que déjà aussi, c'est plus écologique, parce que quand lui fait venir des containers, il fait venir pour lui une très grosse quantité, il peut répartir. à différentes personnes, à différentes... Et que moi, je ferais venir directement que pour moi, forcément, c'est quand même moins écologique.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Donc massifier peut-être les achats avec les acteurs. Par exemple, se dire, on a tous besoin de hainé, on a tous besoin d'indigo, de camomille ou je ne sais quoi. Et se dire, on massifie ces apports pour ne pas faire plusieurs voyages qui sont impactants, mais en faire un. Encore une fois, c'est une notion quand même de filière. C'est comment faire parler les acteurs de la coloration capillaire végétale entre eux et se mettre d'accord sur des règles, en fait. C'est ça, un petit peu. Merci Pauline,

  • Christelle Flouret

    c'est grâce à vous qu'on va le faire.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Je l'ai déjà proposé. Je crois qu'on en a déjà parlé dans les premiers épisodes avec les invités qui étaient là. Mais oui, il faudrait le faire. je vous invite à vous rassembler parce que là on commence à en avoir pas mal je crois que j'en ai une quinzaine maintenant il y a des épisodes qui vont sortir et vous avez tous la volonté de faire progresser la couleur végétale qu'il y ait de plus en plus de gens qui se convertissent qu'on en parle de plus en plus et bien sûr respecter chacun la particularité de sa marque bien sûr c'est le jeu mais je pense qu'il y a moyen de discuter ensemble j'avais une autre question j'ai des questions sur l'histoire des applications une couleur en une application, une couleur en plusieurs applications. Des fois, est-ce qu'on nous embarque, malgré nous, vers essayer vraiment de tendre vers la couleur synthétique pour convertir les clients ? Genre, quand on nous dit le brun en une application, est-ce que c'est un argument pour venir vraiment dire aux clientes, venez, en fait, on fait comme en synthétique, mais on va proposer du naturel ? Ou est-ce que le brin en une application, ce n'est pas possible ? Il faut le dire aux clientes que ça prendra un peu plus de temps. Alors, il y a plusieurs choses en fait dans votre question. C'est vrai que le fait de dire à un coiffeur en prônant une application va le rassurer parce que lui, c'est un des freins justement à faire de la couleur, c'est le temps. Le temps de pose qui est quand même un peu plus long que la coloration chimique. Mais j'allais vous dire que cette problématique, ce frein, il est plus du côté du coiffeur que de la cliente. Parce qu'une cliente qui est motivée à passer au végétal, qui est motivée à passer au naturel, qui ne veut plus d'ingrédients chimiques dans sa couleur, mais attendre une demi-heure de plus, franchement, ce n'est plus un problème. Donc, moi, je trouve que c'est plus le coiffeur qui fait ce frein. Ceci dit, après, par rapport au brun, on a une application que... c'est la phrase un peu marketing du coup c'est ça attire de dire nous avec nous vous allez voir vous allez faire du brun en une application ceci dit du brun en une application quand on a 10% de cheveux blancs ok par contre quand on a 100% de cheveux blancs je suis désolé c'est pas possible ce n'est pas possible de faire un brun un brun ça a une hauteur de ton d'un 2 un peu en chimique c'est très très foncé et rendre un blanc brun, il faut obligatoirement passer par une étape qui est un fond, un fond orange. Et voilà. Donc non, ce n'est pas possible avec un gros, gros pourcentage de cheveux blancs.

  • Christelle Flouret

    D'accord. Donc il y a deux choses dans ce point-là que j'ai relevé de mes questionnements, moi, sur la coloration capillaire. C'est l'histoire du temps de pose. C'est plus le problème de la cliente, mais pourtant c'est le... C'est le coiffeur qui se stresse avec ça. Et deux, elles sont prêtes à passer un peu plus de temps et oui, assumer qu'il y a un taux de cheveux blancs à prendre en compte pour cette histoire de couleurs qui foncent. Et plus on a de cheveux blancs, plus ça sera long et plus il y aura d'étapes, en tout cas au moins une. Ensuite, j'avais un autre... Pareil, c'est des points que moi je relève. Bio, ça ne veut pas dire propre. Et qu'est-ce qu'on peut dire là-dessus ? Parce que j'ai vu... qu'il y avait des acteurs qui tendaient vers la labellisation bio, d'autres dont ça n'est pas le combat. Donc nous, on respecte tout le monde ici, mais qu'est-ce que ça peut apporter ? Quelle réaction vous avez face à cette phrase ? Le bio, ce n'est pas forcément propre, et on peut avoir de la coloration capillaire végétale non bio, et qui est très bien.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Oui, moi, je ne fais pas la course au label, surtout au label bio. Pourquoi ? C'est parce que... que déjà moi moi je me suis renseigné là dessus au départ franchement je voulais labelliser bio mes couleurs j'aurais pu parce que la plupart de mes poudres de plantes sont bio donc ça c'est une chose mais alors je vais soulever autre chose quand je vous dis ça c'est bio comment on peut certifier qu'une plante est bio les plantes qui viennent d'elbe voyez en fait il y a pour être sûre de la filière bio en Inde, enfin, je sais, je sais qu'on ne peut pas le garantir à 100%, et payer plus cher, en fait, une plante dite bio en Inde, franchement, déjà, c'est pas pour moi, premièrement. Deuxièmement, en fait, un produit cosmétique, il faut savoir qu'un produit cosmétique, il faut pouvoir l'abéliser bio. on a besoin que de 20% de produits bio pour pouvoir écrire que c'est bio. Donc, le reste peut être quand même assez chimique ou très chimique et ça pose pas de problème. Donc, moi déjà aussi, je suis pas… voilà, ça m'a gassé un petit peu. L'autre chose, en fait, c'est que quand du coup, quand j'ai voulu l'habituer, que je suis allée voir, donc, un label, on m'a expliqué que finalement, oui… je pouvais prétendre à ce label en payant, parce que le label c'est payant, et en plus, il se trouve que cette, je ne dirais pas, le label, mais ce label il est aussi organisme-certificateur, parce qu'il faut savoir qu'on achète son label, mais en plus, il faut faire certifier que c'est bio. Voilà, ce label, en fait, il est jugé parti, enfin, vous voyez ce que je veux dire, on lui prenne... les deux côtés moi ça me... non

  • Christelle Flouret

    Ça c'est fréquent dans l'alimentaire aussi, on l'a rencontré, moi qui bosse dans l'alimentaire pendant dix ans, c'est souvent ça les labels, il faut payer quand on se certifie, il faut même des fois payer quand on appose le logo sur le packaging et en plus c'est eux qui passent les audits. Donc ça, encore à creuser ce label bio, en tout cas sur la couleur, coloration capillaire végétale, c'est pas forcément un frein qu'elle ne soit pas bio. C'est juste que ça favorise des conditions agricoles un peu plus vertueuses, quoi.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Oui, mais encore faut-il, en fait, qu'on nous prouve que vraiment… Qu'on puisse le prouver.

  • Christelle Flouret

    Oui, d'accord. Voilà.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Parce que je sais… On m'a raconté des choses et j'ai des sources sur des choses, en fait, des tampons mis bio alors que ça n'est pas… Et c'est… On donne… C'est dans ces pays, vous savez, des pays pauvres. Donc… facilement, en fait, on peut donner des bacs chiches et que la personne, elle... Oui, le temps. Voilà, vous voyez.

  • Christelle Flouret

    Oui, donc c'est plus un problème de filière et de vérification de la filière qu'un problème avec le logo vraiment bio. C'est comment il est obtenu et est-ce que c'est prouvé et vérifiable ? OK, d'accord, c'est ça la nuance.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    C'est ça. Je dis juste, en fait, il vaut mieux finalement que finalement le produit soit complètement naturel. C'est là où il faut regarder. C'est pour ça qu'il faut bien regarder les étiquettes. Et c'est ça l'important. Mais ce n'est pas le label.

  • Christelle Flouret

    J'avais une autre question. Quand on préparait l'épisode, vous m'avez dit qu'il y avait parfois des clientes qui allaient acheter leur coloration capillaire en pharmacie pour une question de réassurance. Et vous m'avez dit qu'un pharmacien n'est pas un coloriste. Est-ce que vous pouvez étayer ?

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Sûrement à juste titre, les clientes pour acheter quelque chose, un cosmétique. parce que ça fait partie d'un cosmétique, la coloration. Pour se colorer les cheveux, elles se disent, bon, ça va être mieux dans une pharmacie, puisqu'ils préservent la santé, normalement. Et bien, du coup, déjà en pharmacie, premièrement, on ne trouve que des colorations chimiques. Il y aurait du végétal, forcément, elle serait mal conseillée, mais en tout cas, le pharmacien n'est pas un coloriste.

  • Christelle Flouret

    Oui, ce n'est pas ce métier.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Un expert dans la couleur. Et donc, il ne peut pas lui conseiller un châtain.

  • Christelle Flouret

    Mais est-ce que c'est un canal de distribution qu'il faudrait réfléchir pour les acteurs de la coloration capillaire végétale ?

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Pour moi, non pas du tout. Moi, le canal qu'il faudrait exploiter, c'est le coiffeur. C'est le coiffeur qui est à même de conseiller la cliente. C'est lui l'expert. C'est lui l'expert de la couleur, de la coloraison. Donc, il faudrait que vraiment, vraiment, que tous les coiffeurs qui souhaitent rentrer dans le végétal vendent aussi à leurs clients de la couleur à faire chez elles. Ça, c'est hyper important. Parce que pourquoi ? C'est parce qu'une cliente qui veut se faire sa coloration chez elle, si ce n'est pas le coiffeur qui lui vend, elle va chercher un autre canal. Et le canal, en fait, c'est dans la grande distribution, ça peut être... On a parlé des pharmaciens, ça peut être les magasins bio. Et c'est pareil, dans les magasins bio, les vendeurs ne sont pas des coloristes. Pour vous dire, en fait, moi j'ai eu pas mal de clientes qui sont venues après s'être fait des colorations végétales chez elles, et qui n'ont pas fait ce qu'il fallait, et du coup, qu'on rattrapait, c'est compliqué. Avec le végétal, c'est plus compliqué qu'avec du chimique. Quelquefois, il faut laisser pousser. Si elles avaient les conseils en amont, ce serait beaucoup plus facile pour elles.

  • Christelle Flouret

    Il faut forcément cette phase de la cliente a un conseil, un diagnostic, et on lui propose ce qui est adapté à son type de cheveux, la couleur souhaitée, etc. Et ça, ça passe par le coiffeur. Donc, il faudrait… Mais pareil, c'est aussi un changement de posture pour le coiffeur. C'est, oui, tu peux venir dans mon salon, je te fais ta couleur, mais si tu veux la faire chez toi, je te propose la poudre de plante. faites sur mesure, entre guillemets. Et donc, en fait, ça fait comme un nouveau métier que le coiffeur propose et un nouveau service.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Vous savez, Pauline, c'est exactement ça. Mais vous savez, Pauline, la coiffure, les coiffeurs chimiques pourraient le dire, passent quand même une crise. Il y a beaucoup de coiffeurs qui ont fermé ces dernières années. Moi, je leur dis, il faut passer au végétal. Vous allez voir, il y a de la demande. Et en même temps, il faut récupérer ses parts de marché. qui partent dans la grande distribution, les coiffeurs ne fermeraient pas leur salon.

  • Christelle Flouret

    Ça peut être une des solutions de proposer, en plus, comme vous le suggérez, ce service de donner la recette à la cliente pour qu'elle puisse le faire une fois sur deux chez elle ou une fois sur trois, ou j'en sais rien. Peut-être notamment quand les racines repoussent. Enfin, je ne sais pas, mais ça pourrait être ça.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    c'est ça en fait il faut pas avoir peur de ça parce que déjà on augmente son chiffre d'affaires parce qu'on a plus de clients on augmente le chiffre d'affaires sur les ventes on va en beaucoup plus de produits à la revente donc en termes de même de shampoing parce que la cliente qui achète sa couleur elle va aussi acheter son shampoing chez le coiffeur et les coiffeurs au combien savent que il la vente c'est pas leur fort en fait mais moi je peux vous dire que depuis que je fais de la coloration et je dalle j'ai doublé, triplé mon CA en vente parce que je ne prends pas que de la couleur et que je les conseille et qu'après elles ont confiance et en fait on passe encore plus pour des experts Bye Voilà, et en fait, une fois j'avais fait un post sur ça en disant, parce que j'ai une cliente qui m'avait dit, enfin un coiffeur qui ne pense pas qu'à son porte-monnaie. Parce que le fait que je lui propose, mais vous voulez le faire au salon ou vous voulez le faire chez vous ? Ça lui a semblé tellement waouh, mais moi je n'ai jamais entendu ça. Ben voilà, c'est top quoi.

  • Christelle Flouret

    C'est quoi le rapport, l'écart ? entre, par exemple, une cliente qui vient faire sa coloration en salon versus une cliente à qui vous proposez la recette et qui va le faire chez elle. Qu'est-ce qu'elle économise c'est quoi le rapport ?

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Moi, j'ai un panier moyen qui est assez haut, mais le rapport… Alors, juste sur la couleur, ça va être du simple au double.

  • Christelle Flouret

    D'accord. Donc, elle peut… Oui, c'est quand même hyper intéressant. C'est-à-dire que les mois où c'est plus compliqué, on peut se permettre de le faire chez soi. D'accord, ok. Donc, c'est aussi s'adapter aux besoins clients parce que franchement, on n'arrête pas de nous dire que tout le monde est en crise et que la crise est là. Donc, ça peut être aussi une solution pour convertir des clients au végétal.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Exactement. Exactement. La cliente, on a tout à y gagner à faire ça, franchement. Et moi, c'est dommage que j'ai encore… des coiffeurs qui me disent Ah non, mais je vais baisser mon CA. Mais c'est faux. Moi, je l'expérimente depuis 5 ans dans mon salon. C'est tout le contraire. J'ai augmenté mon CA.

  • Christelle Flouret

    Watch it d'affaires. D'accord. Eh oui. Bon, donc c'est encore une piste qu'on n'avait pas forcément ultra creusée dans les épisodes d'avant qui peut être encore un argument. Christelle, est-ce qu'il y a un sujet... que vous vouliez qu'on aborde et que je n'ai pas mentionné, une question que je ne vous ai pas posée et que vous aimeriez poser ici dans cet échange ?

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    On a parlé de beaucoup de choses. Sur ça, je voulais... Non, mais je pense qu'en fait, il faut s'éduquer. Moi, s'il y a une chose que je voulais dire, c'est que... Donc là, cette année, on a créé des masterclass pour... les écoles de coiffure. Donc moi, ma mission aussi, c'est de d'éduquer un peu tous ces jeunes coiffeurs à la coloration végétale. C'est très important pour moi. Donc j'ai créé aussi des modules de formation. Donc si les directeurs d'école m'entendent, je suis prête à faire des partenariats avec les écoles. En attendant, je fais des masterclass. Je sens quand même que ce n'est encore pas leur priorité, mais j'espère que ça va venir. Et alors,

  • Christelle Flouret

    Estelle, comment on fait pour que ce soit leur priorité ? Est-ce que c'est la loi ? Est-ce que c'est le fait d'en parler plus ?

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Oui, vous avez raison. C'est déjà d'en parler beaucoup, d'en parler plus. Et puis votre podcast, c'est top en fait. Il y a beaucoup d'idées reçues dans la coloration végétale. L'idée, c'est de rompre un petit peu tout ça et de stopper toutes ces idées reçues, donc d'en parler. et puis de voir des résultats. Parce qu'en fait, comment on fait envie de faire du végétal ? C'est montrer des cas concrets, des témoignages aussi, des témoignages de femmes qui font de la couleur, qu'elles disent, qu'elles ressentent quand on fait de la couleur végétale. Je peux vous dire que c'est complètement différent qu'avec de la chimie, qui vraiment, même si ça pique. On ressent en fait un cuir chevelu assez tendu quand on fait de la coloration chimique. Et je sais qu'ils ont fait en plus des efforts sur les ingrédients. Mais le végétal a tellement de vertus sur le cuir chevelu. Je pense qu'on n'en parle pas assez. Il faut des reculures. Moi je pense que ça doit venir par les écoles. Et après, ça va monter à l'académie, dans les cursus de CAP, dans le brevet. On met finalement cette coloration végétale au programme, dans les cursus de formation. Ou pourquoi pas, une spécialisation.

  • Christelle Flouret

    Comme il existe en fait,

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    moi j'avais fait la mention complémentaire coloriste permanentiste à l'époque, mais qui est une mention complémentaire coloration végétale.

  • Christelle Flouret

    Il faudrait qu'on trouve les adresses mail de ces académies, de l'école, etc. et qu'on leur envoie la playlist des épisodes de podcast pour commencer à s'interroger, rencontrer les acteurs, ouvrir le débat, juste ouvrir le débat pour créer peut-être une filière spécifique couleur végétale que ce soit abordée dans chaque cursus de formation. Parce qu'en plus, il y a aussi une histoire de lobby, on ne va pas se mentir non plus. Le chimique versus végétal, il y a aussi ça. Donc, tu... Du coup, c'est vraiment d'en parler, d'enlever les idées reçues et de passer par la formation. C'est exactement la même chose que dans les autres domaines de la couleur végétale. C'est incroyable. Vous rencontrez tous dans les différents domaines d'application les mêmes freins, les mêmes besoins. C'est incroyable.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    En tout cas, moi, sans marque, je peux faire une couleur. A l'académie et aux écoles, ce qu'ils recherchent, c'est qu'on explique aux élèves comment on fait une couleur. Ils veulent qu'on explique comment on utilise une coloration Baaly ou une coloration...

  • Christelle Flouret

    D'autres marques. En fait,

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    ils veulent qu'on explique aux jeunes comment on fait une coloration.

  • Christelle Flouret

    Les rendre autonome. Et oui,

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    ça ne peut qu'être expliqué par des personnes qui ont créé de la couleur.

  • Christelle Flouret

    Est-ce que vous avez un conseil pour les coiffeurs en synthétique, les convertir en une minute avant qu'on ne se quitte, Christelle ?

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Oui, alors moi, comme j'ai créé ma couleur, je l'ai pensée pour les coiffeurs, je l'ai pensée, je l'ai créée pour les coiffeurs qui sont à la base, comme moi à l'époque, des coiffeurs chimiques. Je l'ai faite sur mesure pour eux. je les pète aussi un peu prêtes à l'emploi finalement, mais tout en pouvant quand même beaucoup créer. Parce que le coiffeur, c'est un créatif, il veut aussi créer ses propres couleurs. Donc avec ma couleur, vous pouvez aussi être très créatif. Voilà, donc ils ont tout à y faire, ils ont tout à faire du végétal, ils vont attirer à eux une autre clientèle. Il ne faut pas qu'ils hésitent. Il vient de me voir.

  • Christelle Flouret

    Top. Bon, c'est parfait, Christelle. Je pense que vous allez encore faire avancer le cheminement de certains coiffeurs qui se posent la question. Je vous remercie, Christelle, d'être venue sur le podcast, de nous avoir parlé de la façon de créer une coloration capillaire végétale, les petits points de vigilance, l'envie d'échanger avec les autres acteurs, de mettre en place un cadre pour que ce soit, qu'on valorise les gens qui font. eux-mêmes, qu'on bannisse certains produits, etc. Enfin, j'ai trouvé ça hyper intéressant comme approche. Donc, merci beaucoup Christelle.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Merci beaucoup Pauline. Merci à vous.

  • Christelle Flouret

    Je vous invite à me rejoindre sur ma page Instagram Artecovert A-R-T-E-C-O-V-E-R-T pour y découvrir le nom des prochains invités. Je me permets de vous rappeler que la seule manière de soutenir ce podcast est de le noter et le commenter sur la plateforme d'écoute de votre choix C'est ainsi qu'on arrivera à faire porter la voix de ces passionnés de la couleur végétale. Merci à tous ! Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin agriculture tinctoriale

Chapters

  • Introduction au podcast et présentation de Christelle Flouret

    00:25

  • Parcours de Christelle : de la coiffure conventionnelle à la coloration végétale

    01:09

  • Formation et découverte des poudres de plantes

    02:50

  • Création de la marque Baaly et défis rencontrés

    05:23

  • Caractéristiques des colorations 100% naturelles

    08:07

  • Lancement des produits et vente aux professionnels

    12:05

  • Conseils pour les coiffeurs en synthétique souhaitant passer au végétal

    14:25

  • Points de vigilance sur les colorations végétales

    18:11

  • Transparence et étiquetage des produits de coloration

    21:27

  • Importance de l'éducation et des formations en coloration végétale

    28:56

  • Conclusion et remerciements

    43:37

Description

Dans cet épisode captivant d'ArtEcoVert, le podcast de la couleur végétale et des plantes tinctoriales, Pauline Leroux reçoit Christelle Flouret, coiffeuse passionnée et fondatrice de la marque Baaly. Ensemble, elles plongent dans l'univers fascinant de la coloration capillaire végétale, un sujet qui mérite d'être exploré en profondeur. Christelle nous raconte son parcours inspirant, débutant dans le monde de la coiffure avec des produits conventionnels, avant de se rendre compte des effets nocifs des produits chimiques sur la santé et l'environnement. Cette prise de conscience l’a poussée à se tourner vers des solutions plus naturelles, notamment les teintures végétales.


Un tournant marquant de son aventure a été une demande d'une cliente en chimiothérapie, qui a éveillé en elle un intérêt profond pour les poudres de plantes. C'est ainsi qu'elle a décidé de se former à la coloration végétale, un choix qui a transformé sa carrière et son approche de la beauté. Dans cet épisode, Christelle partage les défis qu'elle a rencontrés lors de la création de sa propre gamme de colorations 100% naturelles, sans additifs chimiques, tout en maîtrisant les nuances et la couverture des cheveux blancs.


La discussion aborde également les différences essentielles entre les colorations végétales et chimiques, ainsi que la nécessité d'éduquer le public sur les produits qu'il utilise. Christelle insiste sur l'importance de la transparence dans l'étiquetage des produits, afin que chacun puisse faire des choix éclairés pour sa santé et celle de la planète.


En fin d'épisode, Christelle offre des conseils précieux aux coiffeurs désireux de faire la transition vers des pratiques plus végétales et souligne l'importance d'éduquer les nouvelles générations de coiffeurs sur ces méthodes respectueuses de l'environnement.


"Nous avons le pouvoir d'embellir le monde avec des couleurs de plantes", dit-elle, rappelant à tous que la beauté peut rimer avec respect de la nature.


Ne manquez pas cet épisode enrichissant qui vous plongera dans le monde des colorants biosourcés, des pigments végétaux, et des fibres naturelles. Découvrez comment la teinture naturelle et les plantes tinctoriales comme l'indigo et la garance peuvent transformer non seulement vos cheveux, mais aussi votre vision de la beauté.


Pour en savoir plus sur Christelle et son travail, n'hésitez pas à consulter les liens utiles dans la description.


Belle écoute,


Pauline


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Bonne écoute


Pauline



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Bonjour et bienvenue dans le podcast ArtEcoVert, le podcast qui vous parle d'art, d'écologie et de verdure. Je suis Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée de plantes, et je vous emmène à la découverte de la couleur végétale et de toutes ses applications. Que ce soit dans le textile, l'ameublement, l'artisanat, la décoration et dans d'autres domaines, chaque jeudi et samedi à 7h30, je vous propose des épisodes riches avec des invités passionnants. pour approfondir le sujet de la couleur végétale sur toute la chaîne de valeur. Mon but, fédérer et démocratiser la couleur végétale dans le monde. Alors c'est parti, bonne écoute ! Bonjour à tous, je suis ravie d'accueillir sur le podcast Aréco Vert Christelle Flouret de la marque Baaly. Bonjour Christelle !

  • Christelle Flouret

    Bonjour Pauline !

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Alors Christelle, je suis super contente de vous recevoir parce qu'on va parler de manière... engagée et authentique sur le sujet de la coloration capillaire végétale. J'annonce déjà la couleur aux auditeurs. Je voulais d'abord que vous puissiez vous vous présenter, raconter aux auditeurs votre parcours et comment vous en êtes arrivée à cette coloration capillaire végétale.

  • Christelle Flouret

    Oui, alors moi je suis coiffeuse depuis plus de 30 ans. J'ai un salon de coiffure à Bourg-les-Valences et à la base, en fait, je faisais des produits. conventionnelle mais en respectant quand même un peu le cheveu, quand même en ayant des convictions sur qu'il faut quand même utiliser des produits les plus naturels possible. Voilà je ne faisais jamais de balayage à outre, en tout cas trop trop fort pour qu'il ne sensibilise trop le cheveu. Et je me suis installée à mon compte en 2006, voilà donc à cette époque là voilà j'utilisais ces produits là et... Il y a une petite dizaine d'années, je me suis intéressée aux poudres de plantes et aux poudres de plantes colorantes.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Et alors du coup, est-ce que vous avez pu suivre une formation sur la coloration capillaire végétale ? Parce que c'est quand même, de ce que j'entends des invités, un sujet quand même pas super ancien, mais ça commence à s'installer bien. Donc, est-ce que vous, vous avez eu la chance de pouvoir avoir des réponses à vos questions, avoir une formation ? Est-ce que vous avez eu cette chance ?

  • Christelle Flouret

    Tout à fait. en fait j'ai fait une formation mais avant finalement de faire cette formation il y a eu tout un cheminement en fait, je ne suis pas rentrée dans le végétal comme ça en premier c'est finalement à la naissance de mon quatrième enfant où j'ai eu vraiment une prise de conscience sur les ingrédients qu'on utilisait dans nos salons en fait en tant que coiffeur, coiffeuse hum... Déjà pour les clientes, je me rendais compte de la nocivité de certains produits pour nos clientes, qui m'appliquaient sur le cœur chevelu. Et puis aussi ce qu'on respire. Et nous, en tant que coiffeurs, on respire toujours des produits chimiques, toute notre carrière. Et c'est là où je me disais, il y a quand même quelque chose qui n'est pas très très bon. Et puis moi, je souffrais d'un petit peu la vie. depuis l'âge de 9 ans, près d'un petit avis. Et donc, voilà, c'est dans les années 2015, je crois, à peu près 2015, que j'ai, en sortant sur Internet, découvert les poudres de plantes. En premier lieu, les poudres de plantes sont... Et donc, j'en ai appliqué sur moi, et vraiment, ça m'a fait un bien de tout. sur mon cuir chevelu j'ai senti tout ça m'a appuyé et en deux ans j'ai éradiqué mon préalable donc ça c'était ouais ouais vraiment donc c'était et puis tout à ce moment là là j'utilisais donc j'utilisais ces poudreaux de plantes pour les clients côté soins et un jour en fait une cliente qui avait un traitement de chimiothérapie rentrer dans le salon et souhaiter évidemment une coloration qui respecte sa santé et son cœur chevelu qui est devenu très très sensible. Mais du coup, je n'avais rien à lui proposer finalement. Et c'est là où je me suis dit, c'est bon. Alors là, ça m'a convaincue que, voilà, c'est cette cliente en fait qui m'a convaincue de faire un plan. Je m'intéresse finalement aux plantes colorantes. Et c'est donc après que j'ai fait une formation.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    D'accord, donc le déclic, la cliente qui vient avec une demande spécifique, et vous voyez que vous ne pouvez pas y répondre, mais vous avez envie d'y répondre. Et ensuite, le passage à une formation. Et alors du coup, comment vous vous êtes formée ?

  • Christelle Flouret

    Alors, du coup, je me suis formée avec une marque et je suis allée à Paris. Et là, une petite anecdote, c'est que la formatrice me dit, Bon, super, quelle belle, 30 ans de métier, top, mais bon, tu vas oublier tout ce que tu as appris avant et on repart à Véran. Moi, je me suis dit, c'est bon, je ne vais pas y arriver. Ça va être vraiment compliqué. Et puis, en fait, j'étais tellement… Tout ce cheminement dans ma tête avait déjà été fait. Donc, j'étais déjà très motivée à changer ma façon de voir, être plus connectée parce que je suis rentrée là-dedans, parce que je voulais que mon métier résonne un petit peu plus avec mes convictions. Bon, j'étais déjà bien motivée et là, j'ai dit OK, j'y vais. Je suis revenue dans mon salon et j'ai... et j'ai attaqué, voilà, j'ai utilisé cette marque pendant quelques années. J'ai regardé aussi d'autres marques, j'ai fait deux formations. J'en ai fait une avec cette marque et puis une avec une autre, mais bon, je n'étais pas plus convaincue par leur façon d'appréhender la coloration vitale et moi, il me manquait, donc j'avais besoin de comprendre toutes ces plantes. toute cette magie. Et donc, voilà, je ne trouvais pas en leur marque quelque chose qui me convenait.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Donc, vous ne trouvez pas forcément votre bonheur. Du coup, vous voulez vous lancer dans une nouvelle marque.

  • Christelle Flouret

    C'est ça. Alors déjà, comment j'ai fait ? Quand je suis rentrée, du coup, j'ai utilisé cette marque pendant deux ans environ. Et j'ai aussi récupéré les mèches de cheveux de mes clientes. que je vais enregistrer et je ne le repartrai pas. Je faisais des tests avec les poudres de plantes que j'avais achetées au paradis. Et j'ai mis trois ans à créer cette gamme, cette gamme qui va du noir au blanc, en passant par le cuivré, par le rouge. Mes défis, là où je voulais aller, c'est premièrement, déjà avoir une coloration qui soit 100% naturelle. sans ajout de quoi que ce soit, sans picaramètre de sodium et sans piment artificiel. Je pense qu'on va reparler tout à l'heure, mais du coup…

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Attends, je vais regarder la compo.

  • Christelle Flouret

    Exactement, hyper important pour moi. Donc déjà, ma couleur, c'est que des poudres de plantes. Après, je voulais maîtriser mes reflets, parce qu'il faut savoir qu'en coloration végétale, on peut avoir des faux reflets, des faux reflets, et puis du coup, il faut… quelquefois obtenir un reflet pour en avoir un autre plus tard, quelques jours après. Donc, il faut maîtriser ça. Quand on dit maîtriser le reflet, c'est aussi parce qu'une coloration végétale, alors je ne sais pas finalement si c'est, puisque j'adore votre podcast Pauline, vous ne l'avez pas dit, mais du coup, on parle de la coloration territorial dans sa généralité. Sur le cheveu, je peux dire que du coup, moi, je juge une couleur, il faudrait qu'on la dise comme ça, c'est… au jour J, on la juge 3 jours après, donc 3 jours après c'est quand la plante s'est oxydée avec l'oxygène de l'air, on la juge après le premier shampoing et on la juge un mois après, finalement juste avant, on voit la tenue dans le temps. Voilà, et ça c'est très important parce qu'une couleur peut être trop bien au début, et moins bien le jour après, ou le contraire, par exemple. Donc, il faut quand même maîtriser tout ça. Pour moi, c'est très important. Donc ça, et puis une couverture. La troisième chose, c'est une couverture totale des cheveux blancs quand on veut une couverture totale. Après, avec les détails, on peut faire beaucoup de nuances. C'est ça qui est trop bon.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Je comprends la volonté d'aller plus loin avec cette création de marque, tous vos essais sur des mèches de vos clientes. Donc, vous avez fait trois ans pour créer une marque. sur quoi je voulais arriver, c'est vous qui avez fait le mélange des différentes poudres pour arriver à une recette, en fait. Ce n'est pas quelque chose tout prêt que vous appliquez. Vous avez travaillé ce mélange. Est-ce que vous pouvez nous en dire un peu plus ?

  • Christelle Flouret

    Exactement. Donc, en effet, en fait, moi, je fais les mélanges de poudre de plante. Ce n'est pas, en fait, une couleur où l'on a appliqué, on a mis une étiquette. parce qu'il faut savoir que c'est le cas de beaucoup de marques. Achète une formule toute faite, soit en laboratoire. soit directement en Inde, et simplement, il y a juste à y mettre, dans un packaging, et y mettre son étiquette. Moi, ce n'est vraiment pas du tout ça. On n'est pas du tout là-dedans. Moi, j'ai vraiment... Il y a une expertise derrière cette couleur. Et voilà, je pense que c'est important à le dire parce que, du coup, ça me permet vraiment d'aller beaucoup plus loin et d'être, je pense, beaucoup plus précise dans ma coloration.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Ça veut dire qu'aujourd'hui, on ne sait pas distinguer Un client lambda, un consommateur lambda qui voudrait acheter un produit de coloration capillaire végétale pour lui, il ne sait pas si la formule a été toute faite et envoyée, packagée, on va dire, ou si c'est quelqu'un qui l'a fait en fait maison, comme on voit en alimentaire, au restaurant, etc. Ça, il n'y a pas de distinction aujourd'hui dans la couleur végétale ?

  • Christelle Flouret

    Non, il n'y en a pas. D'accord. Il n'y en a pas du tout et c'est bien dommage parce que du coup, ça quand même, ça enlève de la… percine derrière et dans la formation forcément ça se ressent en tout cas pour les professionnels je trouve qu'à minima parce que pour le particulier, on va dire que ça ne change pas énormément, les couleurs qui seraient vendues dans les magasins bio en grande distribution je dirais que voilà, bien qu'on en reparlera de ça, je vais m'obstifier là-dessus voilà en fait, pour le professionnel en tout cas, il devrait être au courant de sa vie... Ça ne l'est pas. C'est-à-dire, on raconte la belle histoire. D'accord.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    On reviendra dans nos points de bilan. On y reviendra plus en détail. Donc, du coup, Baaly a été créé en quelle année, du coup, exactement ?

  • Christelle Flouret

    J'ai finalisé mes formules en 2021. J'envoie l'échantillon dans un laboratoire parce que quand moi, l'idée, c'est que je ne garde pas d'arbre au salon, parce que j'aurais gardé... mes petites formules dans mon salon, je n'avais pas besoin de passer par un laboratoire pour les vendre. Je les vendais dans mon salon, j'engageais ma responsabilité de coiffeuse et ça allait bien. Mais là, comme je voulais le vendre au grand public, que ce soit aux professionnels comme aux particuliers, j'étais obligée de passer par un labo, une phase des DIP. Les DIP, c'est des dossiers d'information de produits. C'est finalement en fait un passeport, un passeport pour la commercialisation des cosmétiques. Et ça, c'est une règle, c'est une loi qui existe depuis 2013. Il faut que toutes les formules soient inscrites au portail CPNT. C'est un portail européen où tous les cosmétiques de l'Europe entière, forcément, en fait, ils sont en règle, je sais pas. Ils sont inscrits sur ce portail. Donc, si on veut faire des recherches, du coup, voilà.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Donc, tout ça, ça s'est finalisé. En 2021, vous êtes à destination des particuliers comme des professionnels et vous avez un point d'ancrage qui est votre salon, qui est basé ?

  • Christelle Flouret

    Qui est basé dans la drone, à Valence. En fait, il faut savoir qu'il y a six mois de test. Donc, j'ai ma validation en fin d'année 2021, début d'année 2022 et je commence à commercialiser en 2022. D'abord, je commence par les particuliers en B2C. je vends à la vie claire, je vends dans mon salon de coiffure et par le biais de Avon Massé, qui est mon salon, en tant que coiffeuse, je vends directement aux particuliers, je leur fais des diagnostics. Alors je peux faire des diagnostics en visio ou dans mon salon. Et l'idée du diagnostic en visio, vraiment, c'est parce que j'aimerais vraiment que beaucoup plus de femmes utilisent cette coloration. Parce que c'est une méthode de couleurs fantastique en fait. de femmes qui se font de la coloration chimique, voilà, je le regrette quand même.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Est-ce que vous vendez aussi en ligne ?

  • Christelle Flouret

    Alors je vends en ligne, tout à fait.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Donc vous pouvez faire un diagnostic et vendre en ligne le produit ?

  • Christelle Flouret

    C'est ça. L'idée c'est que je vends mais voilà, en ligne, c'est par mon salon. Le jour où j'aurai, entre nous, le jour où j'aurai plus mon salon, je vendrai plus en ligne parce que je vais me coûter que des professionnels. Là l'idée c'est que je fais encore mon salon. Et c'est pour ça que je veux vraiment que beaucoup de femmes utilisent mes gargues. C'est forcément Catherine. Voilà. Parce que je vends depuis 2022 aux professionnels de la coiffure. J'ai lancé ma couleur en format 1 kg pour les professionnels. Donc ça, je le fais depuis 2023. Et du coup,

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    les pros, ils ont les recettes que vous avez. créés et eux les appliquent ou vous leur apprenez à faire aussi des mélanges et à appliquer sur le client ?

  • Christelle Flouret

    Mes recettes, en fait, qui sont où il y a des ingrédients, c'est en fait dans les ingrédients unifiés, enfin, on est obligé, c'est la loi, d'écrire des ingrédients. Donc, il y a toutes les poutres de plantes, mais par contre, il n'y a pas le pourcentage. Là, on n'est pas obligé de mettre, évidemment, ça c'est ma recette, en fait, donc ça, évidemment. Mais par contre, on peut personnaliser. Et d'ailleurs, il faut personnaliser, c'est bien. de personnalité. Du coup, on peut utiliser... Alors moi, je l'ai composé comment, ma gamme ? C'est que j'ai finalement fait des bases, comme finalement dans le chimie, les coiffeurs le savent, enfin, connaissent bien, des bases et des reflets. Donc j'ai essayé de construire cette gamme en créant des blonds, des blonds foncés, chacun clair, chacun brun. Voilà. Comme une chimie. Et ces bases, elles sont le plus neutre possible. C'est-à-dire qu'on sait qu'avec du végétal, on obtient des choses beaucoup plus chaudes, des teintes plus chaudes. Moi, dans cette gamme de base, elles sont le plus neutres possible avec un certain pourcentage de cheveux blancs. Mais ça, on le voit en formation. Avec un certain pourcentage de cheveux blancs, si on applique, par exemple, le châtain clair court, on a telle couleur. On le fait en formation. Et de là, si on veut apporter un peu plus de couvrée, un peu plus de doré, du coup, j'ai sorti des petits reflets, des petites plantes, qui vont pouvoir personnaliser ces balles.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Quand vous dites que c'est les numéros, par exemple 4-1, 4-2, c'est ça ? La base, c'est le numéro ? D'accord, ok.

  • Christelle Flouret

    Par exemple, 4-1, ça correspond à un châtain tendré. D'accord. Voilà, le coiffeur comprend tout de suite. Mais je ne peux pas décrire.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Ça veut dire qu'un coiffeur en synthétique se retrouverait dans la dénomination et donc ça aide à la conversion. Parce que c'est ça que j'allais vous demander. J'allais vous dire, vous qui avez vécu cette transition et qui l'avez fait vous-même, qu'est-ce qu'on pourrait recommander aux coiffeurs en synthétique qui, je l'ai entendu dans plusieurs épisodes, soit ont comme vous la crainte de devoir tout reprendre à zéro et ça leur coupe les bras, soit l'impression... de ne pas avoir un résultat garanti pour leur clientèle, se retrouver quelqu'un déçu et créer de la déception dans le salon. Qu'est-ce que vous vous donneriez comme conseil à des coiffeurs en synthétique qui écoutent peut-être le podcast, si on a cette chance, et qui se disent, tiens, je veux basculer. C'est quoi pour vous les conseils qui leur feraient passer le pas ?

  • Christelle Flouret

    Alors déjà, la première chose que je leur dis, c'est ce que je leur dis à mon partenaire, n'attendez pas. un résultat comme du chimique ? Non, d'abord parce que ça va être déjà beaucoup plus joli. Et que finalement, si on obtenait la même chose, vous ne croyez pas que tout le monde ferait du végétal ? Parce que moi, j'ai beaucoup de coiffeurs, avec qui je discute, des coiffeurs chimiques, avec qui je discute, qui me disent Ah oui, mais non, on n'obtient pas la même chose. En fait, c'est l'éducation de l'œil. L'œil, en fait, ils sont... Moi, par exemple, un blond végétal, je trouve ça magnifique. Un blond chimique, maintenant, je ne peux plus. Je trouve ça, mais... Et du coup, mon œil, je vois bien que mon œil a changé. Donc, en fait, c'est à leur dire, votre œil déjà va changer. Venez voir, mais venez voir dans mon salon les résultats qu'on obtient. Donc, je fais des immersions dans mon salon de coiffure. Donc, ça, ils sont... ravi de ça parce que au moins ils voient aussi mes clients, leur satisfaction et trouvent les rendus hyper naturels En termes de conseils je leur dirais que moi en tant que coiffeuse depuis plus de 30 ans moi je ne fais pas déjà ce métier par hasard et tous les coiffeurs qui sont passionnés on n'est pas rentrés dans ce métier par hasard c'est déjà parce que comme je disais tout à l'heure on aime le cheveu on aime cette matière Et on aime aussi embellir notre cliente, la rendre belle et qu'elle soit sûre d'elle. En fait, c'est que depuis que j'ai fait du végétal, je suis encore plus convaincue et alignée avec ce que je dis là, parce que je respecte la nature, je respecte sa santé. Mon métier, il a encore plus de sens. Et donc, je leur dis, allez-y, allez-y, j'aurai encore plus d'estime de vous.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    D'accord. Non, mais c'est intéressant. Et alors du coup, Christelle, vous avez vu, j'ai essayé de recevoir vraiment pas mal de monde sur la coloration capillaire végétale parce que je trouvais qu'il n'y avait pas beaucoup de médias qui relayaient cette pratique. Alors, on a quelques articles dans quelques magazines. Et je veux dire, on ne donne pas vraiment la parole à cette pratique qui, je trouve, je ne vais pas leur expliquer 15 000 fois, mais point de vue environnemental, point de vue bien-être pour la santé, point de vue, pareil, moi qui vois la filière, la filière tinctoriale. dans son ensemble, je trouve que c'est juste génial. J'avais quand même envie de voir avec vous, pour orienter notre épisode, j'avais envie de voir les points de vigilance. Il y a couleur végétale et couleur végétale. Et en fait, j'aurais voulu qu'on se lance un petit ping-pong toutes les deux sur quelques idées qu'il faut un peu plus creuser. Et donc, je voulais vous lancer sur l'histoire du 100% végétal ou non, qu'on a abordé tout à l'heure dans l'intro. À quoi on doit faire attention, justement, quand on dit couleur 100% végétale ? Est-ce qu'il peut des fois y avoir... comme on l'a mentionné, des petits écarts. Et comment ces écarts doivent être signalés au consommateur ?

  • Christelle Flouret

    Alors oui, en effet, du coup, j'ai pris une partie. Moi, dans ma coloration Baaly, il n'y a pas d'ajout d'autre chose que des poudres de teint. Donc, là où il y a souvent des ajouts, c'est le pygramma de sodium. Le pygramma de sodium, qu'est-ce qu'il fait dans la couleur ? Pourquoi on peut l'introduire ? c'est pour accentuer les reflets, notamment les reflets couvrés, booster, voilà, et avoir peut-être une meilleure tenue, une meilleure approche, et une couverture de feu blanc un peu plus totaliste. Mais moi, en fait, je trouvais que ça n'allait pas avec la couleur. Ce qu'on peut trouver aussi, c'est des colorations végétales. Alors, moi, je dis végétale, là, c'est encore pire. c'est qu'il y en a qui mettent des pigments artificiels. Des pigments artificiels, donc c'est vraiment les E, vous voyez, en fait, et ça, c'est carrément chimique, et puis c'est carrément controversé. Donc voilà, et malheureusement, il existe des marques professionnelles, et pour le particulier professionnel, où ils ajoutent ces choses-là. Qu'est-ce qu'il faudrait, moi, il faudrait l'inscrire. que ça soit une obligation de l'inscrire sur les packaging. Le truc, c'est d'avoir regardé un petit peu tout ça, c'est écrit, mais c'est tellement écrit en tout petit, c'est tellement caché au milieu de tous ces ingrédients, les ingrédients, il faut savoir que les poudres de plantes sont inscrits en anglais, et voilà, on s'y perd, en tout cas le particulier, c'est normal qu'il se perde.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    J'ai essayé de regarder différentes compos, différentes listes. Effectivement, on retrouve tous les termes latins des plantes, que ce soit des plantes de coloration ou des plantes de soin, dont on parle dans les différents épisodes. Je trouvais ça intéressant. Est-ce que ce ne serait pas de se faire un genre de petit point d'alerte en disant aux consommateurs, déjà, aller vers le végétal, c'est top, et vérifier quand même. Mais en fait, est-ce qu'on ne va pas mettre de la défiance ? Déjà qu'on essaye de faire passer des clientes aux synthétiques, aux végétales. C'est ça la crainte. Après, ce qui serait bien, et je l'ai eu dans les épisodes, j'ai des invités qui ouvertement ont dit, nous, on a fait le choix pour notre rouge de mettre tel produit. Et ils l'ont dit très spontanément. Et j'ai reçu un invité il n'y a pas longtemps qui nous a dit, nous, nos produits viennent formuler d'Inde. Ils jouent quand même plutôt le jeu, en tout cas les invités que j'ai eus, dans la transparence. Mais c'est vrai. Ce qui serait intéressant, c'est qu'une fois qu'on a vraiment convaincu les clientes de passer du synthético-végétal, c'est venir renforcer la transparence sur les packagings d'inscrire utilisation de picramate, emploi de pigments artificiels, et ça ne devrait même pas s'appeler de la couleur 100% végétale dans ce cas-là.

  • Christelle Flouret

    C'est ça, exactement. Le terme naturel qui n'est pas légiféré, il y a coloration. Alors là, c'est pire, c'est qu'il y a certaines couleurs qui sont écrites. coloration naturelle et c'est du pur chimique. Pour le coup, tout est chimique mais c'est marqué coloration naturelle parce qu'il y a un petit pourcentage d'extraits végétaux, mais un tout petit. Et c'est marqué coloration naturelle.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Mais ça, je pense que la loi, elle va venir réglementer tout ça parce que on voit dans tous les domaines d'activité, c'est en train d'être passé au crible et à chaque fois, maintenant... On doit faire attention aux mots qu'on emploie, que ce soit dans la mode. Maintenant, ils doivent faire attention à ce qu'ils veulent dire quand ils disent fibre recyclée truc naturel Donc, à mon avis, ça viendra, ça c'est certain. On a parlé d'un deuxième point de vigilance qui n'est pas, comment on va dire, grave pour le consommateur ni pour le professionnel, mais c'est cette histoire de mélange de plantes. En fait, il y a des gens qui formulent, comme vous le faites. qui fait leur recette avec des proportions différentes de poudre de plante et il y a des mélanges tout prêts. Ça, pareil, c'est une mention sur le packaging qui pourrait être intéressante ou d'être transparent avec les personnes à qui on vend ce produit.

  • Christelle Flouret

    Moi, je pense au moins d'être transparent avec le professionnel. Je n'ai déjà pas ça parce que du coup, je vous assure que moi, je l'ai vécu. Je l'ai vécu, je l'ai appris bien après dans les deux. formation que j'ai faite, en fait, ce n'était pas des mélanges que la personne avait créé. Mais à la rigueur, ce n'est pas grave. En plus, je l'aurais appris tout de suite. Mais le problème, c'est que c'est l'histoire qu'on raconte finalement, et l'histoire. D'accord, ok. Et je trouve ça dommage, en fait. Je le redis, mais c'est par rapport à la formation, le soiffeur, il faut qu'il se rende compte que la personne qui le rend en face de lui, Si elle a formulé, la formation sera beaucoup plus précise.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Parce qu'il y a une maîtrise vraiment du pourcentage et des répartitions des plantes incorporées.

  • Christelle Flouret

    C'est ça.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Du coup, je voulais vous lancer sur les grossistes. L'Inde est un pays reconnu pour ses compétences en coloration capillaire, végétale, mais aussi globalement dans la couleur végétale pour toutes les autres applications, on ne va pas se mentir. Et dire qu'en fait, il y avait aussi la possibilité de faire travailler des grossistes en France. qui pouvaient par exemple mixer avec des plantes cultivées en France. Et donc, on avait peut-être des compos qui pouvaient aussi être produits un peu en France et pas tout importés d'Inde. Cette histoire de faire travailler aussi des grossistes français.

  • Christelle Flouret

    Oui, alors moi, par exemple, pour parler de Baaly, j'ai choisi de m'approvisionner chez des grossistes en France ou en Europe. Mais plus précisément, quand même, plus en France. pourquoi c'est un intermédiaire finalement entre moi et les producteurs en Inde. Cette personne va pouvoir vérifier cette filière, s'il respecte bien l'éthique, parce que moi, du coup, je respecte bien l'agriculture, le travail des femmes, le travail des humains, que bien sûr que les enfants ne travaillent pas, évidemment. Donc voilà, ça c'est tout. Donc mon partenaire, mon grossiste en France m'apporte ça. Moi, je trouve aussi qu'il y a quand même un intérêt à faire travailler un grossiste à côté de chez soi, c'est qu'on fait travailler l'économie locale aussi. Et puis, moi, je trouve que déjà aussi, c'est plus écologique, parce que quand lui fait venir des containers, il fait venir pour lui une très grosse quantité, il peut répartir. à différentes personnes, à différentes... Et que moi, je ferais venir directement que pour moi, forcément, c'est quand même moins écologique.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Donc massifier peut-être les achats avec les acteurs. Par exemple, se dire, on a tous besoin de hainé, on a tous besoin d'indigo, de camomille ou je ne sais quoi. Et se dire, on massifie ces apports pour ne pas faire plusieurs voyages qui sont impactants, mais en faire un. Encore une fois, c'est une notion quand même de filière. C'est comment faire parler les acteurs de la coloration capillaire végétale entre eux et se mettre d'accord sur des règles, en fait. C'est ça, un petit peu. Merci Pauline,

  • Christelle Flouret

    c'est grâce à vous qu'on va le faire.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Je l'ai déjà proposé. Je crois qu'on en a déjà parlé dans les premiers épisodes avec les invités qui étaient là. Mais oui, il faudrait le faire. je vous invite à vous rassembler parce que là on commence à en avoir pas mal je crois que j'en ai une quinzaine maintenant il y a des épisodes qui vont sortir et vous avez tous la volonté de faire progresser la couleur végétale qu'il y ait de plus en plus de gens qui se convertissent qu'on en parle de plus en plus et bien sûr respecter chacun la particularité de sa marque bien sûr c'est le jeu mais je pense qu'il y a moyen de discuter ensemble j'avais une autre question j'ai des questions sur l'histoire des applications une couleur en une application, une couleur en plusieurs applications. Des fois, est-ce qu'on nous embarque, malgré nous, vers essayer vraiment de tendre vers la couleur synthétique pour convertir les clients ? Genre, quand on nous dit le brun en une application, est-ce que c'est un argument pour venir vraiment dire aux clientes, venez, en fait, on fait comme en synthétique, mais on va proposer du naturel ? Ou est-ce que le brin en une application, ce n'est pas possible ? Il faut le dire aux clientes que ça prendra un peu plus de temps. Alors, il y a plusieurs choses en fait dans votre question. C'est vrai que le fait de dire à un coiffeur en prônant une application va le rassurer parce que lui, c'est un des freins justement à faire de la couleur, c'est le temps. Le temps de pose qui est quand même un peu plus long que la coloration chimique. Mais j'allais vous dire que cette problématique, ce frein, il est plus du côté du coiffeur que de la cliente. Parce qu'une cliente qui est motivée à passer au végétal, qui est motivée à passer au naturel, qui ne veut plus d'ingrédients chimiques dans sa couleur, mais attendre une demi-heure de plus, franchement, ce n'est plus un problème. Donc, moi, je trouve que c'est plus le coiffeur qui fait ce frein. Ceci dit, après, par rapport au brun, on a une application que... c'est la phrase un peu marketing du coup c'est ça attire de dire nous avec nous vous allez voir vous allez faire du brun en une application ceci dit du brun en une application quand on a 10% de cheveux blancs ok par contre quand on a 100% de cheveux blancs je suis désolé c'est pas possible ce n'est pas possible de faire un brun un brun ça a une hauteur de ton d'un 2 un peu en chimique c'est très très foncé et rendre un blanc brun, il faut obligatoirement passer par une étape qui est un fond, un fond orange. Et voilà. Donc non, ce n'est pas possible avec un gros, gros pourcentage de cheveux blancs.

  • Christelle Flouret

    D'accord. Donc il y a deux choses dans ce point-là que j'ai relevé de mes questionnements, moi, sur la coloration capillaire. C'est l'histoire du temps de pose. C'est plus le problème de la cliente, mais pourtant c'est le... C'est le coiffeur qui se stresse avec ça. Et deux, elles sont prêtes à passer un peu plus de temps et oui, assumer qu'il y a un taux de cheveux blancs à prendre en compte pour cette histoire de couleurs qui foncent. Et plus on a de cheveux blancs, plus ça sera long et plus il y aura d'étapes, en tout cas au moins une. Ensuite, j'avais un autre... Pareil, c'est des points que moi je relève. Bio, ça ne veut pas dire propre. Et qu'est-ce qu'on peut dire là-dessus ? Parce que j'ai vu... qu'il y avait des acteurs qui tendaient vers la labellisation bio, d'autres dont ça n'est pas le combat. Donc nous, on respecte tout le monde ici, mais qu'est-ce que ça peut apporter ? Quelle réaction vous avez face à cette phrase ? Le bio, ce n'est pas forcément propre, et on peut avoir de la coloration capillaire végétale non bio, et qui est très bien.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Oui, moi, je ne fais pas la course au label, surtout au label bio. Pourquoi ? C'est parce que... que déjà moi moi je me suis renseigné là dessus au départ franchement je voulais labelliser bio mes couleurs j'aurais pu parce que la plupart de mes poudres de plantes sont bio donc ça c'est une chose mais alors je vais soulever autre chose quand je vous dis ça c'est bio comment on peut certifier qu'une plante est bio les plantes qui viennent d'elbe voyez en fait il y a pour être sûre de la filière bio en Inde, enfin, je sais, je sais qu'on ne peut pas le garantir à 100%, et payer plus cher, en fait, une plante dite bio en Inde, franchement, déjà, c'est pas pour moi, premièrement. Deuxièmement, en fait, un produit cosmétique, il faut savoir qu'un produit cosmétique, il faut pouvoir l'abéliser bio. on a besoin que de 20% de produits bio pour pouvoir écrire que c'est bio. Donc, le reste peut être quand même assez chimique ou très chimique et ça pose pas de problème. Donc, moi déjà aussi, je suis pas… voilà, ça m'a gassé un petit peu. L'autre chose, en fait, c'est que quand du coup, quand j'ai voulu l'habituer, que je suis allée voir, donc, un label, on m'a expliqué que finalement, oui… je pouvais prétendre à ce label en payant, parce que le label c'est payant, et en plus, il se trouve que cette, je ne dirais pas, le label, mais ce label il est aussi organisme-certificateur, parce qu'il faut savoir qu'on achète son label, mais en plus, il faut faire certifier que c'est bio. Voilà, ce label, en fait, il est jugé parti, enfin, vous voyez ce que je veux dire, on lui prenne... les deux côtés moi ça me... non

  • Christelle Flouret

    Ça c'est fréquent dans l'alimentaire aussi, on l'a rencontré, moi qui bosse dans l'alimentaire pendant dix ans, c'est souvent ça les labels, il faut payer quand on se certifie, il faut même des fois payer quand on appose le logo sur le packaging et en plus c'est eux qui passent les audits. Donc ça, encore à creuser ce label bio, en tout cas sur la couleur, coloration capillaire végétale, c'est pas forcément un frein qu'elle ne soit pas bio. C'est juste que ça favorise des conditions agricoles un peu plus vertueuses, quoi.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Oui, mais encore faut-il, en fait, qu'on nous prouve que vraiment… Qu'on puisse le prouver.

  • Christelle Flouret

    Oui, d'accord. Voilà.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Parce que je sais… On m'a raconté des choses et j'ai des sources sur des choses, en fait, des tampons mis bio alors que ça n'est pas… Et c'est… On donne… C'est dans ces pays, vous savez, des pays pauvres. Donc… facilement, en fait, on peut donner des bacs chiches et que la personne, elle... Oui, le temps. Voilà, vous voyez.

  • Christelle Flouret

    Oui, donc c'est plus un problème de filière et de vérification de la filière qu'un problème avec le logo vraiment bio. C'est comment il est obtenu et est-ce que c'est prouvé et vérifiable ? OK, d'accord, c'est ça la nuance.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    C'est ça. Je dis juste, en fait, il vaut mieux finalement que finalement le produit soit complètement naturel. C'est là où il faut regarder. C'est pour ça qu'il faut bien regarder les étiquettes. Et c'est ça l'important. Mais ce n'est pas le label.

  • Christelle Flouret

    J'avais une autre question. Quand on préparait l'épisode, vous m'avez dit qu'il y avait parfois des clientes qui allaient acheter leur coloration capillaire en pharmacie pour une question de réassurance. Et vous m'avez dit qu'un pharmacien n'est pas un coloriste. Est-ce que vous pouvez étayer ?

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Sûrement à juste titre, les clientes pour acheter quelque chose, un cosmétique. parce que ça fait partie d'un cosmétique, la coloration. Pour se colorer les cheveux, elles se disent, bon, ça va être mieux dans une pharmacie, puisqu'ils préservent la santé, normalement. Et bien, du coup, déjà en pharmacie, premièrement, on ne trouve que des colorations chimiques. Il y aurait du végétal, forcément, elle serait mal conseillée, mais en tout cas, le pharmacien n'est pas un coloriste.

  • Christelle Flouret

    Oui, ce n'est pas ce métier.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Un expert dans la couleur. Et donc, il ne peut pas lui conseiller un châtain.

  • Christelle Flouret

    Mais est-ce que c'est un canal de distribution qu'il faudrait réfléchir pour les acteurs de la coloration capillaire végétale ?

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Pour moi, non pas du tout. Moi, le canal qu'il faudrait exploiter, c'est le coiffeur. C'est le coiffeur qui est à même de conseiller la cliente. C'est lui l'expert. C'est lui l'expert de la couleur, de la coloraison. Donc, il faudrait que vraiment, vraiment, que tous les coiffeurs qui souhaitent rentrer dans le végétal vendent aussi à leurs clients de la couleur à faire chez elles. Ça, c'est hyper important. Parce que pourquoi ? C'est parce qu'une cliente qui veut se faire sa coloration chez elle, si ce n'est pas le coiffeur qui lui vend, elle va chercher un autre canal. Et le canal, en fait, c'est dans la grande distribution, ça peut être... On a parlé des pharmaciens, ça peut être les magasins bio. Et c'est pareil, dans les magasins bio, les vendeurs ne sont pas des coloristes. Pour vous dire, en fait, moi j'ai eu pas mal de clientes qui sont venues après s'être fait des colorations végétales chez elles, et qui n'ont pas fait ce qu'il fallait, et du coup, qu'on rattrapait, c'est compliqué. Avec le végétal, c'est plus compliqué qu'avec du chimique. Quelquefois, il faut laisser pousser. Si elles avaient les conseils en amont, ce serait beaucoup plus facile pour elles.

  • Christelle Flouret

    Il faut forcément cette phase de la cliente a un conseil, un diagnostic, et on lui propose ce qui est adapté à son type de cheveux, la couleur souhaitée, etc. Et ça, ça passe par le coiffeur. Donc, il faudrait… Mais pareil, c'est aussi un changement de posture pour le coiffeur. C'est, oui, tu peux venir dans mon salon, je te fais ta couleur, mais si tu veux la faire chez toi, je te propose la poudre de plante. faites sur mesure, entre guillemets. Et donc, en fait, ça fait comme un nouveau métier que le coiffeur propose et un nouveau service.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Vous savez, Pauline, c'est exactement ça. Mais vous savez, Pauline, la coiffure, les coiffeurs chimiques pourraient le dire, passent quand même une crise. Il y a beaucoup de coiffeurs qui ont fermé ces dernières années. Moi, je leur dis, il faut passer au végétal. Vous allez voir, il y a de la demande. Et en même temps, il faut récupérer ses parts de marché. qui partent dans la grande distribution, les coiffeurs ne fermeraient pas leur salon.

  • Christelle Flouret

    Ça peut être une des solutions de proposer, en plus, comme vous le suggérez, ce service de donner la recette à la cliente pour qu'elle puisse le faire une fois sur deux chez elle ou une fois sur trois, ou j'en sais rien. Peut-être notamment quand les racines repoussent. Enfin, je ne sais pas, mais ça pourrait être ça.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    c'est ça en fait il faut pas avoir peur de ça parce que déjà on augmente son chiffre d'affaires parce qu'on a plus de clients on augmente le chiffre d'affaires sur les ventes on va en beaucoup plus de produits à la revente donc en termes de même de shampoing parce que la cliente qui achète sa couleur elle va aussi acheter son shampoing chez le coiffeur et les coiffeurs au combien savent que il la vente c'est pas leur fort en fait mais moi je peux vous dire que depuis que je fais de la coloration et je dalle j'ai doublé, triplé mon CA en vente parce que je ne prends pas que de la couleur et que je les conseille et qu'après elles ont confiance et en fait on passe encore plus pour des experts Bye Voilà, et en fait, une fois j'avais fait un post sur ça en disant, parce que j'ai une cliente qui m'avait dit, enfin un coiffeur qui ne pense pas qu'à son porte-monnaie. Parce que le fait que je lui propose, mais vous voulez le faire au salon ou vous voulez le faire chez vous ? Ça lui a semblé tellement waouh, mais moi je n'ai jamais entendu ça. Ben voilà, c'est top quoi.

  • Christelle Flouret

    C'est quoi le rapport, l'écart ? entre, par exemple, une cliente qui vient faire sa coloration en salon versus une cliente à qui vous proposez la recette et qui va le faire chez elle. Qu'est-ce qu'elle économise c'est quoi le rapport ?

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Moi, j'ai un panier moyen qui est assez haut, mais le rapport… Alors, juste sur la couleur, ça va être du simple au double.

  • Christelle Flouret

    D'accord. Donc, elle peut… Oui, c'est quand même hyper intéressant. C'est-à-dire que les mois où c'est plus compliqué, on peut se permettre de le faire chez soi. D'accord, ok. Donc, c'est aussi s'adapter aux besoins clients parce que franchement, on n'arrête pas de nous dire que tout le monde est en crise et que la crise est là. Donc, ça peut être aussi une solution pour convertir des clients au végétal.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Exactement. Exactement. La cliente, on a tout à y gagner à faire ça, franchement. Et moi, c'est dommage que j'ai encore… des coiffeurs qui me disent Ah non, mais je vais baisser mon CA. Mais c'est faux. Moi, je l'expérimente depuis 5 ans dans mon salon. C'est tout le contraire. J'ai augmenté mon CA.

  • Christelle Flouret

    Watch it d'affaires. D'accord. Eh oui. Bon, donc c'est encore une piste qu'on n'avait pas forcément ultra creusée dans les épisodes d'avant qui peut être encore un argument. Christelle, est-ce qu'il y a un sujet... que vous vouliez qu'on aborde et que je n'ai pas mentionné, une question que je ne vous ai pas posée et que vous aimeriez poser ici dans cet échange ?

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    On a parlé de beaucoup de choses. Sur ça, je voulais... Non, mais je pense qu'en fait, il faut s'éduquer. Moi, s'il y a une chose que je voulais dire, c'est que... Donc là, cette année, on a créé des masterclass pour... les écoles de coiffure. Donc moi, ma mission aussi, c'est de d'éduquer un peu tous ces jeunes coiffeurs à la coloration végétale. C'est très important pour moi. Donc j'ai créé aussi des modules de formation. Donc si les directeurs d'école m'entendent, je suis prête à faire des partenariats avec les écoles. En attendant, je fais des masterclass. Je sens quand même que ce n'est encore pas leur priorité, mais j'espère que ça va venir. Et alors,

  • Christelle Flouret

    Estelle, comment on fait pour que ce soit leur priorité ? Est-ce que c'est la loi ? Est-ce que c'est le fait d'en parler plus ?

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Oui, vous avez raison. C'est déjà d'en parler beaucoup, d'en parler plus. Et puis votre podcast, c'est top en fait. Il y a beaucoup d'idées reçues dans la coloration végétale. L'idée, c'est de rompre un petit peu tout ça et de stopper toutes ces idées reçues, donc d'en parler. et puis de voir des résultats. Parce qu'en fait, comment on fait envie de faire du végétal ? C'est montrer des cas concrets, des témoignages aussi, des témoignages de femmes qui font de la couleur, qu'elles disent, qu'elles ressentent quand on fait de la couleur végétale. Je peux vous dire que c'est complètement différent qu'avec de la chimie, qui vraiment, même si ça pique. On ressent en fait un cuir chevelu assez tendu quand on fait de la coloration chimique. Et je sais qu'ils ont fait en plus des efforts sur les ingrédients. Mais le végétal a tellement de vertus sur le cuir chevelu. Je pense qu'on n'en parle pas assez. Il faut des reculures. Moi je pense que ça doit venir par les écoles. Et après, ça va monter à l'académie, dans les cursus de CAP, dans le brevet. On met finalement cette coloration végétale au programme, dans les cursus de formation. Ou pourquoi pas, une spécialisation.

  • Christelle Flouret

    Comme il existe en fait,

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    moi j'avais fait la mention complémentaire coloriste permanentiste à l'époque, mais qui est une mention complémentaire coloration végétale.

  • Christelle Flouret

    Il faudrait qu'on trouve les adresses mail de ces académies, de l'école, etc. et qu'on leur envoie la playlist des épisodes de podcast pour commencer à s'interroger, rencontrer les acteurs, ouvrir le débat, juste ouvrir le débat pour créer peut-être une filière spécifique couleur végétale que ce soit abordée dans chaque cursus de formation. Parce qu'en plus, il y a aussi une histoire de lobby, on ne va pas se mentir non plus. Le chimique versus végétal, il y a aussi ça. Donc, tu... Du coup, c'est vraiment d'en parler, d'enlever les idées reçues et de passer par la formation. C'est exactement la même chose que dans les autres domaines de la couleur végétale. C'est incroyable. Vous rencontrez tous dans les différents domaines d'application les mêmes freins, les mêmes besoins. C'est incroyable.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    En tout cas, moi, sans marque, je peux faire une couleur. A l'académie et aux écoles, ce qu'ils recherchent, c'est qu'on explique aux élèves comment on fait une couleur. Ils veulent qu'on explique comment on utilise une coloration Baaly ou une coloration...

  • Christelle Flouret

    D'autres marques. En fait,

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    ils veulent qu'on explique aux jeunes comment on fait une coloration.

  • Christelle Flouret

    Les rendre autonome. Et oui,

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    ça ne peut qu'être expliqué par des personnes qui ont créé de la couleur.

  • Christelle Flouret

    Est-ce que vous avez un conseil pour les coiffeurs en synthétique, les convertir en une minute avant qu'on ne se quitte, Christelle ?

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Oui, alors moi, comme j'ai créé ma couleur, je l'ai pensée pour les coiffeurs, je l'ai pensée, je l'ai créée pour les coiffeurs qui sont à la base, comme moi à l'époque, des coiffeurs chimiques. Je l'ai faite sur mesure pour eux. je les pète aussi un peu prêtes à l'emploi finalement, mais tout en pouvant quand même beaucoup créer. Parce que le coiffeur, c'est un créatif, il veut aussi créer ses propres couleurs. Donc avec ma couleur, vous pouvez aussi être très créatif. Voilà, donc ils ont tout à y faire, ils ont tout à faire du végétal, ils vont attirer à eux une autre clientèle. Il ne faut pas qu'ils hésitent. Il vient de me voir.

  • Christelle Flouret

    Top. Bon, c'est parfait, Christelle. Je pense que vous allez encore faire avancer le cheminement de certains coiffeurs qui se posent la question. Je vous remercie, Christelle, d'être venue sur le podcast, de nous avoir parlé de la façon de créer une coloration capillaire végétale, les petits points de vigilance, l'envie d'échanger avec les autres acteurs, de mettre en place un cadre pour que ce soit, qu'on valorise les gens qui font. eux-mêmes, qu'on bannisse certains produits, etc. Enfin, j'ai trouvé ça hyper intéressant comme approche. Donc, merci beaucoup Christelle.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Merci beaucoup Pauline. Merci à vous.

  • Christelle Flouret

    Je vous invite à me rejoindre sur ma page Instagram Artecovert A-R-T-E-C-O-V-E-R-T pour y découvrir le nom des prochains invités. Je me permets de vous rappeler que la seule manière de soutenir ce podcast est de le noter et le commenter sur la plateforme d'écoute de votre choix C'est ainsi qu'on arrivera à faire porter la voix de ces passionnés de la couleur végétale. Merci à tous ! Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin agriculture tinctoriale

Chapters

  • Introduction au podcast et présentation de Christelle Flouret

    00:25

  • Parcours de Christelle : de la coiffure conventionnelle à la coloration végétale

    01:09

  • Formation et découverte des poudres de plantes

    02:50

  • Création de la marque Baaly et défis rencontrés

    05:23

  • Caractéristiques des colorations 100% naturelles

    08:07

  • Lancement des produits et vente aux professionnels

    12:05

  • Conseils pour les coiffeurs en synthétique souhaitant passer au végétal

    14:25

  • Points de vigilance sur les colorations végétales

    18:11

  • Transparence et étiquetage des produits de coloration

    21:27

  • Importance de l'éducation et des formations en coloration végétale

    28:56

  • Conclusion et remerciements

    43:37

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Description

Dans cet épisode captivant d'ArtEcoVert, le podcast de la couleur végétale et des plantes tinctoriales, Pauline Leroux reçoit Christelle Flouret, coiffeuse passionnée et fondatrice de la marque Baaly. Ensemble, elles plongent dans l'univers fascinant de la coloration capillaire végétale, un sujet qui mérite d'être exploré en profondeur. Christelle nous raconte son parcours inspirant, débutant dans le monde de la coiffure avec des produits conventionnels, avant de se rendre compte des effets nocifs des produits chimiques sur la santé et l'environnement. Cette prise de conscience l’a poussée à se tourner vers des solutions plus naturelles, notamment les teintures végétales.


Un tournant marquant de son aventure a été une demande d'une cliente en chimiothérapie, qui a éveillé en elle un intérêt profond pour les poudres de plantes. C'est ainsi qu'elle a décidé de se former à la coloration végétale, un choix qui a transformé sa carrière et son approche de la beauté. Dans cet épisode, Christelle partage les défis qu'elle a rencontrés lors de la création de sa propre gamme de colorations 100% naturelles, sans additifs chimiques, tout en maîtrisant les nuances et la couverture des cheveux blancs.


La discussion aborde également les différences essentielles entre les colorations végétales et chimiques, ainsi que la nécessité d'éduquer le public sur les produits qu'il utilise. Christelle insiste sur l'importance de la transparence dans l'étiquetage des produits, afin que chacun puisse faire des choix éclairés pour sa santé et celle de la planète.


En fin d'épisode, Christelle offre des conseils précieux aux coiffeurs désireux de faire la transition vers des pratiques plus végétales et souligne l'importance d'éduquer les nouvelles générations de coiffeurs sur ces méthodes respectueuses de l'environnement.


"Nous avons le pouvoir d'embellir le monde avec des couleurs de plantes", dit-elle, rappelant à tous que la beauté peut rimer avec respect de la nature.


Ne manquez pas cet épisode enrichissant qui vous plongera dans le monde des colorants biosourcés, des pigments végétaux, et des fibres naturelles. Découvrez comment la teinture naturelle et les plantes tinctoriales comme l'indigo et la garance peuvent transformer non seulement vos cheveux, mais aussi votre vision de la beauté.


Pour en savoir plus sur Christelle et son travail, n'hésitez pas à consulter les liens utiles dans la description.


Belle écoute,


Pauline


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🗝️ Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin agriculture tinctoriale


Bonne écoute


Pauline



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Bonjour et bienvenue dans le podcast ArtEcoVert, le podcast qui vous parle d'art, d'écologie et de verdure. Je suis Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée de plantes, et je vous emmène à la découverte de la couleur végétale et de toutes ses applications. Que ce soit dans le textile, l'ameublement, l'artisanat, la décoration et dans d'autres domaines, chaque jeudi et samedi à 7h30, je vous propose des épisodes riches avec des invités passionnants. pour approfondir le sujet de la couleur végétale sur toute la chaîne de valeur. Mon but, fédérer et démocratiser la couleur végétale dans le monde. Alors c'est parti, bonne écoute ! Bonjour à tous, je suis ravie d'accueillir sur le podcast Aréco Vert Christelle Flouret de la marque Baaly. Bonjour Christelle !

  • Christelle Flouret

    Bonjour Pauline !

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Alors Christelle, je suis super contente de vous recevoir parce qu'on va parler de manière... engagée et authentique sur le sujet de la coloration capillaire végétale. J'annonce déjà la couleur aux auditeurs. Je voulais d'abord que vous puissiez vous vous présenter, raconter aux auditeurs votre parcours et comment vous en êtes arrivée à cette coloration capillaire végétale.

  • Christelle Flouret

    Oui, alors moi je suis coiffeuse depuis plus de 30 ans. J'ai un salon de coiffure à Bourg-les-Valences et à la base, en fait, je faisais des produits. conventionnelle mais en respectant quand même un peu le cheveu, quand même en ayant des convictions sur qu'il faut quand même utiliser des produits les plus naturels possible. Voilà je ne faisais jamais de balayage à outre, en tout cas trop trop fort pour qu'il ne sensibilise trop le cheveu. Et je me suis installée à mon compte en 2006, voilà donc à cette époque là voilà j'utilisais ces produits là et... Il y a une petite dizaine d'années, je me suis intéressée aux poudres de plantes et aux poudres de plantes colorantes.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Et alors du coup, est-ce que vous avez pu suivre une formation sur la coloration capillaire végétale ? Parce que c'est quand même, de ce que j'entends des invités, un sujet quand même pas super ancien, mais ça commence à s'installer bien. Donc, est-ce que vous, vous avez eu la chance de pouvoir avoir des réponses à vos questions, avoir une formation ? Est-ce que vous avez eu cette chance ?

  • Christelle Flouret

    Tout à fait. en fait j'ai fait une formation mais avant finalement de faire cette formation il y a eu tout un cheminement en fait, je ne suis pas rentrée dans le végétal comme ça en premier c'est finalement à la naissance de mon quatrième enfant où j'ai eu vraiment une prise de conscience sur les ingrédients qu'on utilisait dans nos salons en fait en tant que coiffeur, coiffeuse hum... Déjà pour les clientes, je me rendais compte de la nocivité de certains produits pour nos clientes, qui m'appliquaient sur le cœur chevelu. Et puis aussi ce qu'on respire. Et nous, en tant que coiffeurs, on respire toujours des produits chimiques, toute notre carrière. Et c'est là où je me disais, il y a quand même quelque chose qui n'est pas très très bon. Et puis moi, je souffrais d'un petit peu la vie. depuis l'âge de 9 ans, près d'un petit avis. Et donc, voilà, c'est dans les années 2015, je crois, à peu près 2015, que j'ai, en sortant sur Internet, découvert les poudres de plantes. En premier lieu, les poudres de plantes sont... Et donc, j'en ai appliqué sur moi, et vraiment, ça m'a fait un bien de tout. sur mon cuir chevelu j'ai senti tout ça m'a appuyé et en deux ans j'ai éradiqué mon préalable donc ça c'était ouais ouais vraiment donc c'était et puis tout à ce moment là là j'utilisais donc j'utilisais ces poudreaux de plantes pour les clients côté soins et un jour en fait une cliente qui avait un traitement de chimiothérapie rentrer dans le salon et souhaiter évidemment une coloration qui respecte sa santé et son cœur chevelu qui est devenu très très sensible. Mais du coup, je n'avais rien à lui proposer finalement. Et c'est là où je me suis dit, c'est bon. Alors là, ça m'a convaincue que, voilà, c'est cette cliente en fait qui m'a convaincue de faire un plan. Je m'intéresse finalement aux plantes colorantes. Et c'est donc après que j'ai fait une formation.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    D'accord, donc le déclic, la cliente qui vient avec une demande spécifique, et vous voyez que vous ne pouvez pas y répondre, mais vous avez envie d'y répondre. Et ensuite, le passage à une formation. Et alors du coup, comment vous vous êtes formée ?

  • Christelle Flouret

    Alors, du coup, je me suis formée avec une marque et je suis allée à Paris. Et là, une petite anecdote, c'est que la formatrice me dit, Bon, super, quelle belle, 30 ans de métier, top, mais bon, tu vas oublier tout ce que tu as appris avant et on repart à Véran. Moi, je me suis dit, c'est bon, je ne vais pas y arriver. Ça va être vraiment compliqué. Et puis, en fait, j'étais tellement… Tout ce cheminement dans ma tête avait déjà été fait. Donc, j'étais déjà très motivée à changer ma façon de voir, être plus connectée parce que je suis rentrée là-dedans, parce que je voulais que mon métier résonne un petit peu plus avec mes convictions. Bon, j'étais déjà bien motivée et là, j'ai dit OK, j'y vais. Je suis revenue dans mon salon et j'ai... et j'ai attaqué, voilà, j'ai utilisé cette marque pendant quelques années. J'ai regardé aussi d'autres marques, j'ai fait deux formations. J'en ai fait une avec cette marque et puis une avec une autre, mais bon, je n'étais pas plus convaincue par leur façon d'appréhender la coloration vitale et moi, il me manquait, donc j'avais besoin de comprendre toutes ces plantes. toute cette magie. Et donc, voilà, je ne trouvais pas en leur marque quelque chose qui me convenait.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Donc, vous ne trouvez pas forcément votre bonheur. Du coup, vous voulez vous lancer dans une nouvelle marque.

  • Christelle Flouret

    C'est ça. Alors déjà, comment j'ai fait ? Quand je suis rentrée, du coup, j'ai utilisé cette marque pendant deux ans environ. Et j'ai aussi récupéré les mèches de cheveux de mes clientes. que je vais enregistrer et je ne le repartrai pas. Je faisais des tests avec les poudres de plantes que j'avais achetées au paradis. Et j'ai mis trois ans à créer cette gamme, cette gamme qui va du noir au blanc, en passant par le cuivré, par le rouge. Mes défis, là où je voulais aller, c'est premièrement, déjà avoir une coloration qui soit 100% naturelle. sans ajout de quoi que ce soit, sans picaramètre de sodium et sans piment artificiel. Je pense qu'on va reparler tout à l'heure, mais du coup…

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Attends, je vais regarder la compo.

  • Christelle Flouret

    Exactement, hyper important pour moi. Donc déjà, ma couleur, c'est que des poudres de plantes. Après, je voulais maîtriser mes reflets, parce qu'il faut savoir qu'en coloration végétale, on peut avoir des faux reflets, des faux reflets, et puis du coup, il faut… quelquefois obtenir un reflet pour en avoir un autre plus tard, quelques jours après. Donc, il faut maîtriser ça. Quand on dit maîtriser le reflet, c'est aussi parce qu'une coloration végétale, alors je ne sais pas finalement si c'est, puisque j'adore votre podcast Pauline, vous ne l'avez pas dit, mais du coup, on parle de la coloration territorial dans sa généralité. Sur le cheveu, je peux dire que du coup, moi, je juge une couleur, il faudrait qu'on la dise comme ça, c'est… au jour J, on la juge 3 jours après, donc 3 jours après c'est quand la plante s'est oxydée avec l'oxygène de l'air, on la juge après le premier shampoing et on la juge un mois après, finalement juste avant, on voit la tenue dans le temps. Voilà, et ça c'est très important parce qu'une couleur peut être trop bien au début, et moins bien le jour après, ou le contraire, par exemple. Donc, il faut quand même maîtriser tout ça. Pour moi, c'est très important. Donc ça, et puis une couverture. La troisième chose, c'est une couverture totale des cheveux blancs quand on veut une couverture totale. Après, avec les détails, on peut faire beaucoup de nuances. C'est ça qui est trop bon.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Je comprends la volonté d'aller plus loin avec cette création de marque, tous vos essais sur des mèches de vos clientes. Donc, vous avez fait trois ans pour créer une marque. sur quoi je voulais arriver, c'est vous qui avez fait le mélange des différentes poudres pour arriver à une recette, en fait. Ce n'est pas quelque chose tout prêt que vous appliquez. Vous avez travaillé ce mélange. Est-ce que vous pouvez nous en dire un peu plus ?

  • Christelle Flouret

    Exactement. Donc, en effet, en fait, moi, je fais les mélanges de poudre de plante. Ce n'est pas, en fait, une couleur où l'on a appliqué, on a mis une étiquette. parce qu'il faut savoir que c'est le cas de beaucoup de marques. Achète une formule toute faite, soit en laboratoire. soit directement en Inde, et simplement, il y a juste à y mettre, dans un packaging, et y mettre son étiquette. Moi, ce n'est vraiment pas du tout ça. On n'est pas du tout là-dedans. Moi, j'ai vraiment... Il y a une expertise derrière cette couleur. Et voilà, je pense que c'est important à le dire parce que, du coup, ça me permet vraiment d'aller beaucoup plus loin et d'être, je pense, beaucoup plus précise dans ma coloration.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Ça veut dire qu'aujourd'hui, on ne sait pas distinguer Un client lambda, un consommateur lambda qui voudrait acheter un produit de coloration capillaire végétale pour lui, il ne sait pas si la formule a été toute faite et envoyée, packagée, on va dire, ou si c'est quelqu'un qui l'a fait en fait maison, comme on voit en alimentaire, au restaurant, etc. Ça, il n'y a pas de distinction aujourd'hui dans la couleur végétale ?

  • Christelle Flouret

    Non, il n'y en a pas. D'accord. Il n'y en a pas du tout et c'est bien dommage parce que du coup, ça quand même, ça enlève de la… percine derrière et dans la formation forcément ça se ressent en tout cas pour les professionnels je trouve qu'à minima parce que pour le particulier, on va dire que ça ne change pas énormément, les couleurs qui seraient vendues dans les magasins bio en grande distribution je dirais que voilà, bien qu'on en reparlera de ça, je vais m'obstifier là-dessus voilà en fait, pour le professionnel en tout cas, il devrait être au courant de sa vie... Ça ne l'est pas. C'est-à-dire, on raconte la belle histoire. D'accord.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    On reviendra dans nos points de bilan. On y reviendra plus en détail. Donc, du coup, Baaly a été créé en quelle année, du coup, exactement ?

  • Christelle Flouret

    J'ai finalisé mes formules en 2021. J'envoie l'échantillon dans un laboratoire parce que quand moi, l'idée, c'est que je ne garde pas d'arbre au salon, parce que j'aurais gardé... mes petites formules dans mon salon, je n'avais pas besoin de passer par un laboratoire pour les vendre. Je les vendais dans mon salon, j'engageais ma responsabilité de coiffeuse et ça allait bien. Mais là, comme je voulais le vendre au grand public, que ce soit aux professionnels comme aux particuliers, j'étais obligée de passer par un labo, une phase des DIP. Les DIP, c'est des dossiers d'information de produits. C'est finalement en fait un passeport, un passeport pour la commercialisation des cosmétiques. Et ça, c'est une règle, c'est une loi qui existe depuis 2013. Il faut que toutes les formules soient inscrites au portail CPNT. C'est un portail européen où tous les cosmétiques de l'Europe entière, forcément, en fait, ils sont en règle, je sais pas. Ils sont inscrits sur ce portail. Donc, si on veut faire des recherches, du coup, voilà.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Donc, tout ça, ça s'est finalisé. En 2021, vous êtes à destination des particuliers comme des professionnels et vous avez un point d'ancrage qui est votre salon, qui est basé ?

  • Christelle Flouret

    Qui est basé dans la drone, à Valence. En fait, il faut savoir qu'il y a six mois de test. Donc, j'ai ma validation en fin d'année 2021, début d'année 2022 et je commence à commercialiser en 2022. D'abord, je commence par les particuliers en B2C. je vends à la vie claire, je vends dans mon salon de coiffure et par le biais de Avon Massé, qui est mon salon, en tant que coiffeuse, je vends directement aux particuliers, je leur fais des diagnostics. Alors je peux faire des diagnostics en visio ou dans mon salon. Et l'idée du diagnostic en visio, vraiment, c'est parce que j'aimerais vraiment que beaucoup plus de femmes utilisent cette coloration. Parce que c'est une méthode de couleurs fantastique en fait. de femmes qui se font de la coloration chimique, voilà, je le regrette quand même.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Est-ce que vous vendez aussi en ligne ?

  • Christelle Flouret

    Alors je vends en ligne, tout à fait.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Donc vous pouvez faire un diagnostic et vendre en ligne le produit ?

  • Christelle Flouret

    C'est ça. L'idée c'est que je vends mais voilà, en ligne, c'est par mon salon. Le jour où j'aurai, entre nous, le jour où j'aurai plus mon salon, je vendrai plus en ligne parce que je vais me coûter que des professionnels. Là l'idée c'est que je fais encore mon salon. Et c'est pour ça que je veux vraiment que beaucoup de femmes utilisent mes gargues. C'est forcément Catherine. Voilà. Parce que je vends depuis 2022 aux professionnels de la coiffure. J'ai lancé ma couleur en format 1 kg pour les professionnels. Donc ça, je le fais depuis 2023. Et du coup,

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    les pros, ils ont les recettes que vous avez. créés et eux les appliquent ou vous leur apprenez à faire aussi des mélanges et à appliquer sur le client ?

  • Christelle Flouret

    Mes recettes, en fait, qui sont où il y a des ingrédients, c'est en fait dans les ingrédients unifiés, enfin, on est obligé, c'est la loi, d'écrire des ingrédients. Donc, il y a toutes les poutres de plantes, mais par contre, il n'y a pas le pourcentage. Là, on n'est pas obligé de mettre, évidemment, ça c'est ma recette, en fait, donc ça, évidemment. Mais par contre, on peut personnaliser. Et d'ailleurs, il faut personnaliser, c'est bien. de personnalité. Du coup, on peut utiliser... Alors moi, je l'ai composé comment, ma gamme ? C'est que j'ai finalement fait des bases, comme finalement dans le chimie, les coiffeurs le savent, enfin, connaissent bien, des bases et des reflets. Donc j'ai essayé de construire cette gamme en créant des blonds, des blonds foncés, chacun clair, chacun brun. Voilà. Comme une chimie. Et ces bases, elles sont le plus neutre possible. C'est-à-dire qu'on sait qu'avec du végétal, on obtient des choses beaucoup plus chaudes, des teintes plus chaudes. Moi, dans cette gamme de base, elles sont le plus neutres possible avec un certain pourcentage de cheveux blancs. Mais ça, on le voit en formation. Avec un certain pourcentage de cheveux blancs, si on applique, par exemple, le châtain clair court, on a telle couleur. On le fait en formation. Et de là, si on veut apporter un peu plus de couvrée, un peu plus de doré, du coup, j'ai sorti des petits reflets, des petites plantes, qui vont pouvoir personnaliser ces balles.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Quand vous dites que c'est les numéros, par exemple 4-1, 4-2, c'est ça ? La base, c'est le numéro ? D'accord, ok.

  • Christelle Flouret

    Par exemple, 4-1, ça correspond à un châtain tendré. D'accord. Voilà, le coiffeur comprend tout de suite. Mais je ne peux pas décrire.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Ça veut dire qu'un coiffeur en synthétique se retrouverait dans la dénomination et donc ça aide à la conversion. Parce que c'est ça que j'allais vous demander. J'allais vous dire, vous qui avez vécu cette transition et qui l'avez fait vous-même, qu'est-ce qu'on pourrait recommander aux coiffeurs en synthétique qui, je l'ai entendu dans plusieurs épisodes, soit ont comme vous la crainte de devoir tout reprendre à zéro et ça leur coupe les bras, soit l'impression... de ne pas avoir un résultat garanti pour leur clientèle, se retrouver quelqu'un déçu et créer de la déception dans le salon. Qu'est-ce que vous vous donneriez comme conseil à des coiffeurs en synthétique qui écoutent peut-être le podcast, si on a cette chance, et qui se disent, tiens, je veux basculer. C'est quoi pour vous les conseils qui leur feraient passer le pas ?

  • Christelle Flouret

    Alors déjà, la première chose que je leur dis, c'est ce que je leur dis à mon partenaire, n'attendez pas. un résultat comme du chimique ? Non, d'abord parce que ça va être déjà beaucoup plus joli. Et que finalement, si on obtenait la même chose, vous ne croyez pas que tout le monde ferait du végétal ? Parce que moi, j'ai beaucoup de coiffeurs, avec qui je discute, des coiffeurs chimiques, avec qui je discute, qui me disent Ah oui, mais non, on n'obtient pas la même chose. En fait, c'est l'éducation de l'œil. L'œil, en fait, ils sont... Moi, par exemple, un blond végétal, je trouve ça magnifique. Un blond chimique, maintenant, je ne peux plus. Je trouve ça, mais... Et du coup, mon œil, je vois bien que mon œil a changé. Donc, en fait, c'est à leur dire, votre œil déjà va changer. Venez voir, mais venez voir dans mon salon les résultats qu'on obtient. Donc, je fais des immersions dans mon salon de coiffure. Donc, ça, ils sont... ravi de ça parce que au moins ils voient aussi mes clients, leur satisfaction et trouvent les rendus hyper naturels En termes de conseils je leur dirais que moi en tant que coiffeuse depuis plus de 30 ans moi je ne fais pas déjà ce métier par hasard et tous les coiffeurs qui sont passionnés on n'est pas rentrés dans ce métier par hasard c'est déjà parce que comme je disais tout à l'heure on aime le cheveu on aime cette matière Et on aime aussi embellir notre cliente, la rendre belle et qu'elle soit sûre d'elle. En fait, c'est que depuis que j'ai fait du végétal, je suis encore plus convaincue et alignée avec ce que je dis là, parce que je respecte la nature, je respecte sa santé. Mon métier, il a encore plus de sens. Et donc, je leur dis, allez-y, allez-y, j'aurai encore plus d'estime de vous.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    D'accord. Non, mais c'est intéressant. Et alors du coup, Christelle, vous avez vu, j'ai essayé de recevoir vraiment pas mal de monde sur la coloration capillaire végétale parce que je trouvais qu'il n'y avait pas beaucoup de médias qui relayaient cette pratique. Alors, on a quelques articles dans quelques magazines. Et je veux dire, on ne donne pas vraiment la parole à cette pratique qui, je trouve, je ne vais pas leur expliquer 15 000 fois, mais point de vue environnemental, point de vue bien-être pour la santé, point de vue, pareil, moi qui vois la filière, la filière tinctoriale. dans son ensemble, je trouve que c'est juste génial. J'avais quand même envie de voir avec vous, pour orienter notre épisode, j'avais envie de voir les points de vigilance. Il y a couleur végétale et couleur végétale. Et en fait, j'aurais voulu qu'on se lance un petit ping-pong toutes les deux sur quelques idées qu'il faut un peu plus creuser. Et donc, je voulais vous lancer sur l'histoire du 100% végétal ou non, qu'on a abordé tout à l'heure dans l'intro. À quoi on doit faire attention, justement, quand on dit couleur 100% végétale ? Est-ce qu'il peut des fois y avoir... comme on l'a mentionné, des petits écarts. Et comment ces écarts doivent être signalés au consommateur ?

  • Christelle Flouret

    Alors oui, en effet, du coup, j'ai pris une partie. Moi, dans ma coloration Baaly, il n'y a pas d'ajout d'autre chose que des poudres de teint. Donc, là où il y a souvent des ajouts, c'est le pygramma de sodium. Le pygramma de sodium, qu'est-ce qu'il fait dans la couleur ? Pourquoi on peut l'introduire ? c'est pour accentuer les reflets, notamment les reflets couvrés, booster, voilà, et avoir peut-être une meilleure tenue, une meilleure approche, et une couverture de feu blanc un peu plus totaliste. Mais moi, en fait, je trouvais que ça n'allait pas avec la couleur. Ce qu'on peut trouver aussi, c'est des colorations végétales. Alors, moi, je dis végétale, là, c'est encore pire. c'est qu'il y en a qui mettent des pigments artificiels. Des pigments artificiels, donc c'est vraiment les E, vous voyez, en fait, et ça, c'est carrément chimique, et puis c'est carrément controversé. Donc voilà, et malheureusement, il existe des marques professionnelles, et pour le particulier professionnel, où ils ajoutent ces choses-là. Qu'est-ce qu'il faudrait, moi, il faudrait l'inscrire. que ça soit une obligation de l'inscrire sur les packaging. Le truc, c'est d'avoir regardé un petit peu tout ça, c'est écrit, mais c'est tellement écrit en tout petit, c'est tellement caché au milieu de tous ces ingrédients, les ingrédients, il faut savoir que les poudres de plantes sont inscrits en anglais, et voilà, on s'y perd, en tout cas le particulier, c'est normal qu'il se perde.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    J'ai essayé de regarder différentes compos, différentes listes. Effectivement, on retrouve tous les termes latins des plantes, que ce soit des plantes de coloration ou des plantes de soin, dont on parle dans les différents épisodes. Je trouvais ça intéressant. Est-ce que ce ne serait pas de se faire un genre de petit point d'alerte en disant aux consommateurs, déjà, aller vers le végétal, c'est top, et vérifier quand même. Mais en fait, est-ce qu'on ne va pas mettre de la défiance ? Déjà qu'on essaye de faire passer des clientes aux synthétiques, aux végétales. C'est ça la crainte. Après, ce qui serait bien, et je l'ai eu dans les épisodes, j'ai des invités qui ouvertement ont dit, nous, on a fait le choix pour notre rouge de mettre tel produit. Et ils l'ont dit très spontanément. Et j'ai reçu un invité il n'y a pas longtemps qui nous a dit, nous, nos produits viennent formuler d'Inde. Ils jouent quand même plutôt le jeu, en tout cas les invités que j'ai eus, dans la transparence. Mais c'est vrai. Ce qui serait intéressant, c'est qu'une fois qu'on a vraiment convaincu les clientes de passer du synthético-végétal, c'est venir renforcer la transparence sur les packagings d'inscrire utilisation de picramate, emploi de pigments artificiels, et ça ne devrait même pas s'appeler de la couleur 100% végétale dans ce cas-là.

  • Christelle Flouret

    C'est ça, exactement. Le terme naturel qui n'est pas légiféré, il y a coloration. Alors là, c'est pire, c'est qu'il y a certaines couleurs qui sont écrites. coloration naturelle et c'est du pur chimique. Pour le coup, tout est chimique mais c'est marqué coloration naturelle parce qu'il y a un petit pourcentage d'extraits végétaux, mais un tout petit. Et c'est marqué coloration naturelle.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Mais ça, je pense que la loi, elle va venir réglementer tout ça parce que on voit dans tous les domaines d'activité, c'est en train d'être passé au crible et à chaque fois, maintenant... On doit faire attention aux mots qu'on emploie, que ce soit dans la mode. Maintenant, ils doivent faire attention à ce qu'ils veulent dire quand ils disent fibre recyclée truc naturel Donc, à mon avis, ça viendra, ça c'est certain. On a parlé d'un deuxième point de vigilance qui n'est pas, comment on va dire, grave pour le consommateur ni pour le professionnel, mais c'est cette histoire de mélange de plantes. En fait, il y a des gens qui formulent, comme vous le faites. qui fait leur recette avec des proportions différentes de poudre de plante et il y a des mélanges tout prêts. Ça, pareil, c'est une mention sur le packaging qui pourrait être intéressante ou d'être transparent avec les personnes à qui on vend ce produit.

  • Christelle Flouret

    Moi, je pense au moins d'être transparent avec le professionnel. Je n'ai déjà pas ça parce que du coup, je vous assure que moi, je l'ai vécu. Je l'ai vécu, je l'ai appris bien après dans les deux. formation que j'ai faite, en fait, ce n'était pas des mélanges que la personne avait créé. Mais à la rigueur, ce n'est pas grave. En plus, je l'aurais appris tout de suite. Mais le problème, c'est que c'est l'histoire qu'on raconte finalement, et l'histoire. D'accord, ok. Et je trouve ça dommage, en fait. Je le redis, mais c'est par rapport à la formation, le soiffeur, il faut qu'il se rende compte que la personne qui le rend en face de lui, Si elle a formulé, la formation sera beaucoup plus précise.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Parce qu'il y a une maîtrise vraiment du pourcentage et des répartitions des plantes incorporées.

  • Christelle Flouret

    C'est ça.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Du coup, je voulais vous lancer sur les grossistes. L'Inde est un pays reconnu pour ses compétences en coloration capillaire, végétale, mais aussi globalement dans la couleur végétale pour toutes les autres applications, on ne va pas se mentir. Et dire qu'en fait, il y avait aussi la possibilité de faire travailler des grossistes en France. qui pouvaient par exemple mixer avec des plantes cultivées en France. Et donc, on avait peut-être des compos qui pouvaient aussi être produits un peu en France et pas tout importés d'Inde. Cette histoire de faire travailler aussi des grossistes français.

  • Christelle Flouret

    Oui, alors moi, par exemple, pour parler de Baaly, j'ai choisi de m'approvisionner chez des grossistes en France ou en Europe. Mais plus précisément, quand même, plus en France. pourquoi c'est un intermédiaire finalement entre moi et les producteurs en Inde. Cette personne va pouvoir vérifier cette filière, s'il respecte bien l'éthique, parce que moi, du coup, je respecte bien l'agriculture, le travail des femmes, le travail des humains, que bien sûr que les enfants ne travaillent pas, évidemment. Donc voilà, ça c'est tout. Donc mon partenaire, mon grossiste en France m'apporte ça. Moi, je trouve aussi qu'il y a quand même un intérêt à faire travailler un grossiste à côté de chez soi, c'est qu'on fait travailler l'économie locale aussi. Et puis, moi, je trouve que déjà aussi, c'est plus écologique, parce que quand lui fait venir des containers, il fait venir pour lui une très grosse quantité, il peut répartir. à différentes personnes, à différentes... Et que moi, je ferais venir directement que pour moi, forcément, c'est quand même moins écologique.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Donc massifier peut-être les achats avec les acteurs. Par exemple, se dire, on a tous besoin de hainé, on a tous besoin d'indigo, de camomille ou je ne sais quoi. Et se dire, on massifie ces apports pour ne pas faire plusieurs voyages qui sont impactants, mais en faire un. Encore une fois, c'est une notion quand même de filière. C'est comment faire parler les acteurs de la coloration capillaire végétale entre eux et se mettre d'accord sur des règles, en fait. C'est ça, un petit peu. Merci Pauline,

  • Christelle Flouret

    c'est grâce à vous qu'on va le faire.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Je l'ai déjà proposé. Je crois qu'on en a déjà parlé dans les premiers épisodes avec les invités qui étaient là. Mais oui, il faudrait le faire. je vous invite à vous rassembler parce que là on commence à en avoir pas mal je crois que j'en ai une quinzaine maintenant il y a des épisodes qui vont sortir et vous avez tous la volonté de faire progresser la couleur végétale qu'il y ait de plus en plus de gens qui se convertissent qu'on en parle de plus en plus et bien sûr respecter chacun la particularité de sa marque bien sûr c'est le jeu mais je pense qu'il y a moyen de discuter ensemble j'avais une autre question j'ai des questions sur l'histoire des applications une couleur en une application, une couleur en plusieurs applications. Des fois, est-ce qu'on nous embarque, malgré nous, vers essayer vraiment de tendre vers la couleur synthétique pour convertir les clients ? Genre, quand on nous dit le brun en une application, est-ce que c'est un argument pour venir vraiment dire aux clientes, venez, en fait, on fait comme en synthétique, mais on va proposer du naturel ? Ou est-ce que le brin en une application, ce n'est pas possible ? Il faut le dire aux clientes que ça prendra un peu plus de temps. Alors, il y a plusieurs choses en fait dans votre question. C'est vrai que le fait de dire à un coiffeur en prônant une application va le rassurer parce que lui, c'est un des freins justement à faire de la couleur, c'est le temps. Le temps de pose qui est quand même un peu plus long que la coloration chimique. Mais j'allais vous dire que cette problématique, ce frein, il est plus du côté du coiffeur que de la cliente. Parce qu'une cliente qui est motivée à passer au végétal, qui est motivée à passer au naturel, qui ne veut plus d'ingrédients chimiques dans sa couleur, mais attendre une demi-heure de plus, franchement, ce n'est plus un problème. Donc, moi, je trouve que c'est plus le coiffeur qui fait ce frein. Ceci dit, après, par rapport au brun, on a une application que... c'est la phrase un peu marketing du coup c'est ça attire de dire nous avec nous vous allez voir vous allez faire du brun en une application ceci dit du brun en une application quand on a 10% de cheveux blancs ok par contre quand on a 100% de cheveux blancs je suis désolé c'est pas possible ce n'est pas possible de faire un brun un brun ça a une hauteur de ton d'un 2 un peu en chimique c'est très très foncé et rendre un blanc brun, il faut obligatoirement passer par une étape qui est un fond, un fond orange. Et voilà. Donc non, ce n'est pas possible avec un gros, gros pourcentage de cheveux blancs.

  • Christelle Flouret

    D'accord. Donc il y a deux choses dans ce point-là que j'ai relevé de mes questionnements, moi, sur la coloration capillaire. C'est l'histoire du temps de pose. C'est plus le problème de la cliente, mais pourtant c'est le... C'est le coiffeur qui se stresse avec ça. Et deux, elles sont prêtes à passer un peu plus de temps et oui, assumer qu'il y a un taux de cheveux blancs à prendre en compte pour cette histoire de couleurs qui foncent. Et plus on a de cheveux blancs, plus ça sera long et plus il y aura d'étapes, en tout cas au moins une. Ensuite, j'avais un autre... Pareil, c'est des points que moi je relève. Bio, ça ne veut pas dire propre. Et qu'est-ce qu'on peut dire là-dessus ? Parce que j'ai vu... qu'il y avait des acteurs qui tendaient vers la labellisation bio, d'autres dont ça n'est pas le combat. Donc nous, on respecte tout le monde ici, mais qu'est-ce que ça peut apporter ? Quelle réaction vous avez face à cette phrase ? Le bio, ce n'est pas forcément propre, et on peut avoir de la coloration capillaire végétale non bio, et qui est très bien.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Oui, moi, je ne fais pas la course au label, surtout au label bio. Pourquoi ? C'est parce que... que déjà moi moi je me suis renseigné là dessus au départ franchement je voulais labelliser bio mes couleurs j'aurais pu parce que la plupart de mes poudres de plantes sont bio donc ça c'est une chose mais alors je vais soulever autre chose quand je vous dis ça c'est bio comment on peut certifier qu'une plante est bio les plantes qui viennent d'elbe voyez en fait il y a pour être sûre de la filière bio en Inde, enfin, je sais, je sais qu'on ne peut pas le garantir à 100%, et payer plus cher, en fait, une plante dite bio en Inde, franchement, déjà, c'est pas pour moi, premièrement. Deuxièmement, en fait, un produit cosmétique, il faut savoir qu'un produit cosmétique, il faut pouvoir l'abéliser bio. on a besoin que de 20% de produits bio pour pouvoir écrire que c'est bio. Donc, le reste peut être quand même assez chimique ou très chimique et ça pose pas de problème. Donc, moi déjà aussi, je suis pas… voilà, ça m'a gassé un petit peu. L'autre chose, en fait, c'est que quand du coup, quand j'ai voulu l'habituer, que je suis allée voir, donc, un label, on m'a expliqué que finalement, oui… je pouvais prétendre à ce label en payant, parce que le label c'est payant, et en plus, il se trouve que cette, je ne dirais pas, le label, mais ce label il est aussi organisme-certificateur, parce qu'il faut savoir qu'on achète son label, mais en plus, il faut faire certifier que c'est bio. Voilà, ce label, en fait, il est jugé parti, enfin, vous voyez ce que je veux dire, on lui prenne... les deux côtés moi ça me... non

  • Christelle Flouret

    Ça c'est fréquent dans l'alimentaire aussi, on l'a rencontré, moi qui bosse dans l'alimentaire pendant dix ans, c'est souvent ça les labels, il faut payer quand on se certifie, il faut même des fois payer quand on appose le logo sur le packaging et en plus c'est eux qui passent les audits. Donc ça, encore à creuser ce label bio, en tout cas sur la couleur, coloration capillaire végétale, c'est pas forcément un frein qu'elle ne soit pas bio. C'est juste que ça favorise des conditions agricoles un peu plus vertueuses, quoi.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Oui, mais encore faut-il, en fait, qu'on nous prouve que vraiment… Qu'on puisse le prouver.

  • Christelle Flouret

    Oui, d'accord. Voilà.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Parce que je sais… On m'a raconté des choses et j'ai des sources sur des choses, en fait, des tampons mis bio alors que ça n'est pas… Et c'est… On donne… C'est dans ces pays, vous savez, des pays pauvres. Donc… facilement, en fait, on peut donner des bacs chiches et que la personne, elle... Oui, le temps. Voilà, vous voyez.

  • Christelle Flouret

    Oui, donc c'est plus un problème de filière et de vérification de la filière qu'un problème avec le logo vraiment bio. C'est comment il est obtenu et est-ce que c'est prouvé et vérifiable ? OK, d'accord, c'est ça la nuance.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    C'est ça. Je dis juste, en fait, il vaut mieux finalement que finalement le produit soit complètement naturel. C'est là où il faut regarder. C'est pour ça qu'il faut bien regarder les étiquettes. Et c'est ça l'important. Mais ce n'est pas le label.

  • Christelle Flouret

    J'avais une autre question. Quand on préparait l'épisode, vous m'avez dit qu'il y avait parfois des clientes qui allaient acheter leur coloration capillaire en pharmacie pour une question de réassurance. Et vous m'avez dit qu'un pharmacien n'est pas un coloriste. Est-ce que vous pouvez étayer ?

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Sûrement à juste titre, les clientes pour acheter quelque chose, un cosmétique. parce que ça fait partie d'un cosmétique, la coloration. Pour se colorer les cheveux, elles se disent, bon, ça va être mieux dans une pharmacie, puisqu'ils préservent la santé, normalement. Et bien, du coup, déjà en pharmacie, premièrement, on ne trouve que des colorations chimiques. Il y aurait du végétal, forcément, elle serait mal conseillée, mais en tout cas, le pharmacien n'est pas un coloriste.

  • Christelle Flouret

    Oui, ce n'est pas ce métier.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Un expert dans la couleur. Et donc, il ne peut pas lui conseiller un châtain.

  • Christelle Flouret

    Mais est-ce que c'est un canal de distribution qu'il faudrait réfléchir pour les acteurs de la coloration capillaire végétale ?

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Pour moi, non pas du tout. Moi, le canal qu'il faudrait exploiter, c'est le coiffeur. C'est le coiffeur qui est à même de conseiller la cliente. C'est lui l'expert. C'est lui l'expert de la couleur, de la coloraison. Donc, il faudrait que vraiment, vraiment, que tous les coiffeurs qui souhaitent rentrer dans le végétal vendent aussi à leurs clients de la couleur à faire chez elles. Ça, c'est hyper important. Parce que pourquoi ? C'est parce qu'une cliente qui veut se faire sa coloration chez elle, si ce n'est pas le coiffeur qui lui vend, elle va chercher un autre canal. Et le canal, en fait, c'est dans la grande distribution, ça peut être... On a parlé des pharmaciens, ça peut être les magasins bio. Et c'est pareil, dans les magasins bio, les vendeurs ne sont pas des coloristes. Pour vous dire, en fait, moi j'ai eu pas mal de clientes qui sont venues après s'être fait des colorations végétales chez elles, et qui n'ont pas fait ce qu'il fallait, et du coup, qu'on rattrapait, c'est compliqué. Avec le végétal, c'est plus compliqué qu'avec du chimique. Quelquefois, il faut laisser pousser. Si elles avaient les conseils en amont, ce serait beaucoup plus facile pour elles.

  • Christelle Flouret

    Il faut forcément cette phase de la cliente a un conseil, un diagnostic, et on lui propose ce qui est adapté à son type de cheveux, la couleur souhaitée, etc. Et ça, ça passe par le coiffeur. Donc, il faudrait… Mais pareil, c'est aussi un changement de posture pour le coiffeur. C'est, oui, tu peux venir dans mon salon, je te fais ta couleur, mais si tu veux la faire chez toi, je te propose la poudre de plante. faites sur mesure, entre guillemets. Et donc, en fait, ça fait comme un nouveau métier que le coiffeur propose et un nouveau service.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Vous savez, Pauline, c'est exactement ça. Mais vous savez, Pauline, la coiffure, les coiffeurs chimiques pourraient le dire, passent quand même une crise. Il y a beaucoup de coiffeurs qui ont fermé ces dernières années. Moi, je leur dis, il faut passer au végétal. Vous allez voir, il y a de la demande. Et en même temps, il faut récupérer ses parts de marché. qui partent dans la grande distribution, les coiffeurs ne fermeraient pas leur salon.

  • Christelle Flouret

    Ça peut être une des solutions de proposer, en plus, comme vous le suggérez, ce service de donner la recette à la cliente pour qu'elle puisse le faire une fois sur deux chez elle ou une fois sur trois, ou j'en sais rien. Peut-être notamment quand les racines repoussent. Enfin, je ne sais pas, mais ça pourrait être ça.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    c'est ça en fait il faut pas avoir peur de ça parce que déjà on augmente son chiffre d'affaires parce qu'on a plus de clients on augmente le chiffre d'affaires sur les ventes on va en beaucoup plus de produits à la revente donc en termes de même de shampoing parce que la cliente qui achète sa couleur elle va aussi acheter son shampoing chez le coiffeur et les coiffeurs au combien savent que il la vente c'est pas leur fort en fait mais moi je peux vous dire que depuis que je fais de la coloration et je dalle j'ai doublé, triplé mon CA en vente parce que je ne prends pas que de la couleur et que je les conseille et qu'après elles ont confiance et en fait on passe encore plus pour des experts Bye Voilà, et en fait, une fois j'avais fait un post sur ça en disant, parce que j'ai une cliente qui m'avait dit, enfin un coiffeur qui ne pense pas qu'à son porte-monnaie. Parce que le fait que je lui propose, mais vous voulez le faire au salon ou vous voulez le faire chez vous ? Ça lui a semblé tellement waouh, mais moi je n'ai jamais entendu ça. Ben voilà, c'est top quoi.

  • Christelle Flouret

    C'est quoi le rapport, l'écart ? entre, par exemple, une cliente qui vient faire sa coloration en salon versus une cliente à qui vous proposez la recette et qui va le faire chez elle. Qu'est-ce qu'elle économise c'est quoi le rapport ?

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Moi, j'ai un panier moyen qui est assez haut, mais le rapport… Alors, juste sur la couleur, ça va être du simple au double.

  • Christelle Flouret

    D'accord. Donc, elle peut… Oui, c'est quand même hyper intéressant. C'est-à-dire que les mois où c'est plus compliqué, on peut se permettre de le faire chez soi. D'accord, ok. Donc, c'est aussi s'adapter aux besoins clients parce que franchement, on n'arrête pas de nous dire que tout le monde est en crise et que la crise est là. Donc, ça peut être aussi une solution pour convertir des clients au végétal.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Exactement. Exactement. La cliente, on a tout à y gagner à faire ça, franchement. Et moi, c'est dommage que j'ai encore… des coiffeurs qui me disent Ah non, mais je vais baisser mon CA. Mais c'est faux. Moi, je l'expérimente depuis 5 ans dans mon salon. C'est tout le contraire. J'ai augmenté mon CA.

  • Christelle Flouret

    Watch it d'affaires. D'accord. Eh oui. Bon, donc c'est encore une piste qu'on n'avait pas forcément ultra creusée dans les épisodes d'avant qui peut être encore un argument. Christelle, est-ce qu'il y a un sujet... que vous vouliez qu'on aborde et que je n'ai pas mentionné, une question que je ne vous ai pas posée et que vous aimeriez poser ici dans cet échange ?

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    On a parlé de beaucoup de choses. Sur ça, je voulais... Non, mais je pense qu'en fait, il faut s'éduquer. Moi, s'il y a une chose que je voulais dire, c'est que... Donc là, cette année, on a créé des masterclass pour... les écoles de coiffure. Donc moi, ma mission aussi, c'est de d'éduquer un peu tous ces jeunes coiffeurs à la coloration végétale. C'est très important pour moi. Donc j'ai créé aussi des modules de formation. Donc si les directeurs d'école m'entendent, je suis prête à faire des partenariats avec les écoles. En attendant, je fais des masterclass. Je sens quand même que ce n'est encore pas leur priorité, mais j'espère que ça va venir. Et alors,

  • Christelle Flouret

    Estelle, comment on fait pour que ce soit leur priorité ? Est-ce que c'est la loi ? Est-ce que c'est le fait d'en parler plus ?

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Oui, vous avez raison. C'est déjà d'en parler beaucoup, d'en parler plus. Et puis votre podcast, c'est top en fait. Il y a beaucoup d'idées reçues dans la coloration végétale. L'idée, c'est de rompre un petit peu tout ça et de stopper toutes ces idées reçues, donc d'en parler. et puis de voir des résultats. Parce qu'en fait, comment on fait envie de faire du végétal ? C'est montrer des cas concrets, des témoignages aussi, des témoignages de femmes qui font de la couleur, qu'elles disent, qu'elles ressentent quand on fait de la couleur végétale. Je peux vous dire que c'est complètement différent qu'avec de la chimie, qui vraiment, même si ça pique. On ressent en fait un cuir chevelu assez tendu quand on fait de la coloration chimique. Et je sais qu'ils ont fait en plus des efforts sur les ingrédients. Mais le végétal a tellement de vertus sur le cuir chevelu. Je pense qu'on n'en parle pas assez. Il faut des reculures. Moi je pense que ça doit venir par les écoles. Et après, ça va monter à l'académie, dans les cursus de CAP, dans le brevet. On met finalement cette coloration végétale au programme, dans les cursus de formation. Ou pourquoi pas, une spécialisation.

  • Christelle Flouret

    Comme il existe en fait,

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    moi j'avais fait la mention complémentaire coloriste permanentiste à l'époque, mais qui est une mention complémentaire coloration végétale.

  • Christelle Flouret

    Il faudrait qu'on trouve les adresses mail de ces académies, de l'école, etc. et qu'on leur envoie la playlist des épisodes de podcast pour commencer à s'interroger, rencontrer les acteurs, ouvrir le débat, juste ouvrir le débat pour créer peut-être une filière spécifique couleur végétale que ce soit abordée dans chaque cursus de formation. Parce qu'en plus, il y a aussi une histoire de lobby, on ne va pas se mentir non plus. Le chimique versus végétal, il y a aussi ça. Donc, tu... Du coup, c'est vraiment d'en parler, d'enlever les idées reçues et de passer par la formation. C'est exactement la même chose que dans les autres domaines de la couleur végétale. C'est incroyable. Vous rencontrez tous dans les différents domaines d'application les mêmes freins, les mêmes besoins. C'est incroyable.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    En tout cas, moi, sans marque, je peux faire une couleur. A l'académie et aux écoles, ce qu'ils recherchent, c'est qu'on explique aux élèves comment on fait une couleur. Ils veulent qu'on explique comment on utilise une coloration Baaly ou une coloration...

  • Christelle Flouret

    D'autres marques. En fait,

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    ils veulent qu'on explique aux jeunes comment on fait une coloration.

  • Christelle Flouret

    Les rendre autonome. Et oui,

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    ça ne peut qu'être expliqué par des personnes qui ont créé de la couleur.

  • Christelle Flouret

    Est-ce que vous avez un conseil pour les coiffeurs en synthétique, les convertir en une minute avant qu'on ne se quitte, Christelle ?

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Oui, alors moi, comme j'ai créé ma couleur, je l'ai pensée pour les coiffeurs, je l'ai pensée, je l'ai créée pour les coiffeurs qui sont à la base, comme moi à l'époque, des coiffeurs chimiques. Je l'ai faite sur mesure pour eux. je les pète aussi un peu prêtes à l'emploi finalement, mais tout en pouvant quand même beaucoup créer. Parce que le coiffeur, c'est un créatif, il veut aussi créer ses propres couleurs. Donc avec ma couleur, vous pouvez aussi être très créatif. Voilà, donc ils ont tout à y faire, ils ont tout à faire du végétal, ils vont attirer à eux une autre clientèle. Il ne faut pas qu'ils hésitent. Il vient de me voir.

  • Christelle Flouret

    Top. Bon, c'est parfait, Christelle. Je pense que vous allez encore faire avancer le cheminement de certains coiffeurs qui se posent la question. Je vous remercie, Christelle, d'être venue sur le podcast, de nous avoir parlé de la façon de créer une coloration capillaire végétale, les petits points de vigilance, l'envie d'échanger avec les autres acteurs, de mettre en place un cadre pour que ce soit, qu'on valorise les gens qui font. eux-mêmes, qu'on bannisse certains produits, etc. Enfin, j'ai trouvé ça hyper intéressant comme approche. Donc, merci beaucoup Christelle.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Merci beaucoup Pauline. Merci à vous.

  • Christelle Flouret

    Je vous invite à me rejoindre sur ma page Instagram Artecovert A-R-T-E-C-O-V-E-R-T pour y découvrir le nom des prochains invités. Je me permets de vous rappeler que la seule manière de soutenir ce podcast est de le noter et le commenter sur la plateforme d'écoute de votre choix C'est ainsi qu'on arrivera à faire porter la voix de ces passionnés de la couleur végétale. Merci à tous ! Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin agriculture tinctoriale

Chapters

  • Introduction au podcast et présentation de Christelle Flouret

    00:25

  • Parcours de Christelle : de la coiffure conventionnelle à la coloration végétale

    01:09

  • Formation et découverte des poudres de plantes

    02:50

  • Création de la marque Baaly et défis rencontrés

    05:23

  • Caractéristiques des colorations 100% naturelles

    08:07

  • Lancement des produits et vente aux professionnels

    12:05

  • Conseils pour les coiffeurs en synthétique souhaitant passer au végétal

    14:25

  • Points de vigilance sur les colorations végétales

    18:11

  • Transparence et étiquetage des produits de coloration

    21:27

  • Importance de l'éducation et des formations en coloration végétale

    28:56

  • Conclusion et remerciements

    43:37

Description

Dans cet épisode captivant d'ArtEcoVert, le podcast de la couleur végétale et des plantes tinctoriales, Pauline Leroux reçoit Christelle Flouret, coiffeuse passionnée et fondatrice de la marque Baaly. Ensemble, elles plongent dans l'univers fascinant de la coloration capillaire végétale, un sujet qui mérite d'être exploré en profondeur. Christelle nous raconte son parcours inspirant, débutant dans le monde de la coiffure avec des produits conventionnels, avant de se rendre compte des effets nocifs des produits chimiques sur la santé et l'environnement. Cette prise de conscience l’a poussée à se tourner vers des solutions plus naturelles, notamment les teintures végétales.


Un tournant marquant de son aventure a été une demande d'une cliente en chimiothérapie, qui a éveillé en elle un intérêt profond pour les poudres de plantes. C'est ainsi qu'elle a décidé de se former à la coloration végétale, un choix qui a transformé sa carrière et son approche de la beauté. Dans cet épisode, Christelle partage les défis qu'elle a rencontrés lors de la création de sa propre gamme de colorations 100% naturelles, sans additifs chimiques, tout en maîtrisant les nuances et la couverture des cheveux blancs.


La discussion aborde également les différences essentielles entre les colorations végétales et chimiques, ainsi que la nécessité d'éduquer le public sur les produits qu'il utilise. Christelle insiste sur l'importance de la transparence dans l'étiquetage des produits, afin que chacun puisse faire des choix éclairés pour sa santé et celle de la planète.


En fin d'épisode, Christelle offre des conseils précieux aux coiffeurs désireux de faire la transition vers des pratiques plus végétales et souligne l'importance d'éduquer les nouvelles générations de coiffeurs sur ces méthodes respectueuses de l'environnement.


"Nous avons le pouvoir d'embellir le monde avec des couleurs de plantes", dit-elle, rappelant à tous que la beauté peut rimer avec respect de la nature.


Ne manquez pas cet épisode enrichissant qui vous plongera dans le monde des colorants biosourcés, des pigments végétaux, et des fibres naturelles. Découvrez comment la teinture naturelle et les plantes tinctoriales comme l'indigo et la garance peuvent transformer non seulement vos cheveux, mais aussi votre vision de la beauté.


Pour en savoir plus sur Christelle et son travail, n'hésitez pas à consulter les liens utiles dans la description.


Belle écoute,


Pauline


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🗝️ Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin agriculture tinctoriale


Bonne écoute


Pauline



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Bonjour et bienvenue dans le podcast ArtEcoVert, le podcast qui vous parle d'art, d'écologie et de verdure. Je suis Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée de plantes, et je vous emmène à la découverte de la couleur végétale et de toutes ses applications. Que ce soit dans le textile, l'ameublement, l'artisanat, la décoration et dans d'autres domaines, chaque jeudi et samedi à 7h30, je vous propose des épisodes riches avec des invités passionnants. pour approfondir le sujet de la couleur végétale sur toute la chaîne de valeur. Mon but, fédérer et démocratiser la couleur végétale dans le monde. Alors c'est parti, bonne écoute ! Bonjour à tous, je suis ravie d'accueillir sur le podcast Aréco Vert Christelle Flouret de la marque Baaly. Bonjour Christelle !

  • Christelle Flouret

    Bonjour Pauline !

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Alors Christelle, je suis super contente de vous recevoir parce qu'on va parler de manière... engagée et authentique sur le sujet de la coloration capillaire végétale. J'annonce déjà la couleur aux auditeurs. Je voulais d'abord que vous puissiez vous vous présenter, raconter aux auditeurs votre parcours et comment vous en êtes arrivée à cette coloration capillaire végétale.

  • Christelle Flouret

    Oui, alors moi je suis coiffeuse depuis plus de 30 ans. J'ai un salon de coiffure à Bourg-les-Valences et à la base, en fait, je faisais des produits. conventionnelle mais en respectant quand même un peu le cheveu, quand même en ayant des convictions sur qu'il faut quand même utiliser des produits les plus naturels possible. Voilà je ne faisais jamais de balayage à outre, en tout cas trop trop fort pour qu'il ne sensibilise trop le cheveu. Et je me suis installée à mon compte en 2006, voilà donc à cette époque là voilà j'utilisais ces produits là et... Il y a une petite dizaine d'années, je me suis intéressée aux poudres de plantes et aux poudres de plantes colorantes.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Et alors du coup, est-ce que vous avez pu suivre une formation sur la coloration capillaire végétale ? Parce que c'est quand même, de ce que j'entends des invités, un sujet quand même pas super ancien, mais ça commence à s'installer bien. Donc, est-ce que vous, vous avez eu la chance de pouvoir avoir des réponses à vos questions, avoir une formation ? Est-ce que vous avez eu cette chance ?

  • Christelle Flouret

    Tout à fait. en fait j'ai fait une formation mais avant finalement de faire cette formation il y a eu tout un cheminement en fait, je ne suis pas rentrée dans le végétal comme ça en premier c'est finalement à la naissance de mon quatrième enfant où j'ai eu vraiment une prise de conscience sur les ingrédients qu'on utilisait dans nos salons en fait en tant que coiffeur, coiffeuse hum... Déjà pour les clientes, je me rendais compte de la nocivité de certains produits pour nos clientes, qui m'appliquaient sur le cœur chevelu. Et puis aussi ce qu'on respire. Et nous, en tant que coiffeurs, on respire toujours des produits chimiques, toute notre carrière. Et c'est là où je me disais, il y a quand même quelque chose qui n'est pas très très bon. Et puis moi, je souffrais d'un petit peu la vie. depuis l'âge de 9 ans, près d'un petit avis. Et donc, voilà, c'est dans les années 2015, je crois, à peu près 2015, que j'ai, en sortant sur Internet, découvert les poudres de plantes. En premier lieu, les poudres de plantes sont... Et donc, j'en ai appliqué sur moi, et vraiment, ça m'a fait un bien de tout. sur mon cuir chevelu j'ai senti tout ça m'a appuyé et en deux ans j'ai éradiqué mon préalable donc ça c'était ouais ouais vraiment donc c'était et puis tout à ce moment là là j'utilisais donc j'utilisais ces poudreaux de plantes pour les clients côté soins et un jour en fait une cliente qui avait un traitement de chimiothérapie rentrer dans le salon et souhaiter évidemment une coloration qui respecte sa santé et son cœur chevelu qui est devenu très très sensible. Mais du coup, je n'avais rien à lui proposer finalement. Et c'est là où je me suis dit, c'est bon. Alors là, ça m'a convaincue que, voilà, c'est cette cliente en fait qui m'a convaincue de faire un plan. Je m'intéresse finalement aux plantes colorantes. Et c'est donc après que j'ai fait une formation.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    D'accord, donc le déclic, la cliente qui vient avec une demande spécifique, et vous voyez que vous ne pouvez pas y répondre, mais vous avez envie d'y répondre. Et ensuite, le passage à une formation. Et alors du coup, comment vous vous êtes formée ?

  • Christelle Flouret

    Alors, du coup, je me suis formée avec une marque et je suis allée à Paris. Et là, une petite anecdote, c'est que la formatrice me dit, Bon, super, quelle belle, 30 ans de métier, top, mais bon, tu vas oublier tout ce que tu as appris avant et on repart à Véran. Moi, je me suis dit, c'est bon, je ne vais pas y arriver. Ça va être vraiment compliqué. Et puis, en fait, j'étais tellement… Tout ce cheminement dans ma tête avait déjà été fait. Donc, j'étais déjà très motivée à changer ma façon de voir, être plus connectée parce que je suis rentrée là-dedans, parce que je voulais que mon métier résonne un petit peu plus avec mes convictions. Bon, j'étais déjà bien motivée et là, j'ai dit OK, j'y vais. Je suis revenue dans mon salon et j'ai... et j'ai attaqué, voilà, j'ai utilisé cette marque pendant quelques années. J'ai regardé aussi d'autres marques, j'ai fait deux formations. J'en ai fait une avec cette marque et puis une avec une autre, mais bon, je n'étais pas plus convaincue par leur façon d'appréhender la coloration vitale et moi, il me manquait, donc j'avais besoin de comprendre toutes ces plantes. toute cette magie. Et donc, voilà, je ne trouvais pas en leur marque quelque chose qui me convenait.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Donc, vous ne trouvez pas forcément votre bonheur. Du coup, vous voulez vous lancer dans une nouvelle marque.

  • Christelle Flouret

    C'est ça. Alors déjà, comment j'ai fait ? Quand je suis rentrée, du coup, j'ai utilisé cette marque pendant deux ans environ. Et j'ai aussi récupéré les mèches de cheveux de mes clientes. que je vais enregistrer et je ne le repartrai pas. Je faisais des tests avec les poudres de plantes que j'avais achetées au paradis. Et j'ai mis trois ans à créer cette gamme, cette gamme qui va du noir au blanc, en passant par le cuivré, par le rouge. Mes défis, là où je voulais aller, c'est premièrement, déjà avoir une coloration qui soit 100% naturelle. sans ajout de quoi que ce soit, sans picaramètre de sodium et sans piment artificiel. Je pense qu'on va reparler tout à l'heure, mais du coup…

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Attends, je vais regarder la compo.

  • Christelle Flouret

    Exactement, hyper important pour moi. Donc déjà, ma couleur, c'est que des poudres de plantes. Après, je voulais maîtriser mes reflets, parce qu'il faut savoir qu'en coloration végétale, on peut avoir des faux reflets, des faux reflets, et puis du coup, il faut… quelquefois obtenir un reflet pour en avoir un autre plus tard, quelques jours après. Donc, il faut maîtriser ça. Quand on dit maîtriser le reflet, c'est aussi parce qu'une coloration végétale, alors je ne sais pas finalement si c'est, puisque j'adore votre podcast Pauline, vous ne l'avez pas dit, mais du coup, on parle de la coloration territorial dans sa généralité. Sur le cheveu, je peux dire que du coup, moi, je juge une couleur, il faudrait qu'on la dise comme ça, c'est… au jour J, on la juge 3 jours après, donc 3 jours après c'est quand la plante s'est oxydée avec l'oxygène de l'air, on la juge après le premier shampoing et on la juge un mois après, finalement juste avant, on voit la tenue dans le temps. Voilà, et ça c'est très important parce qu'une couleur peut être trop bien au début, et moins bien le jour après, ou le contraire, par exemple. Donc, il faut quand même maîtriser tout ça. Pour moi, c'est très important. Donc ça, et puis une couverture. La troisième chose, c'est une couverture totale des cheveux blancs quand on veut une couverture totale. Après, avec les détails, on peut faire beaucoup de nuances. C'est ça qui est trop bon.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Je comprends la volonté d'aller plus loin avec cette création de marque, tous vos essais sur des mèches de vos clientes. Donc, vous avez fait trois ans pour créer une marque. sur quoi je voulais arriver, c'est vous qui avez fait le mélange des différentes poudres pour arriver à une recette, en fait. Ce n'est pas quelque chose tout prêt que vous appliquez. Vous avez travaillé ce mélange. Est-ce que vous pouvez nous en dire un peu plus ?

  • Christelle Flouret

    Exactement. Donc, en effet, en fait, moi, je fais les mélanges de poudre de plante. Ce n'est pas, en fait, une couleur où l'on a appliqué, on a mis une étiquette. parce qu'il faut savoir que c'est le cas de beaucoup de marques. Achète une formule toute faite, soit en laboratoire. soit directement en Inde, et simplement, il y a juste à y mettre, dans un packaging, et y mettre son étiquette. Moi, ce n'est vraiment pas du tout ça. On n'est pas du tout là-dedans. Moi, j'ai vraiment... Il y a une expertise derrière cette couleur. Et voilà, je pense que c'est important à le dire parce que, du coup, ça me permet vraiment d'aller beaucoup plus loin et d'être, je pense, beaucoup plus précise dans ma coloration.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Ça veut dire qu'aujourd'hui, on ne sait pas distinguer Un client lambda, un consommateur lambda qui voudrait acheter un produit de coloration capillaire végétale pour lui, il ne sait pas si la formule a été toute faite et envoyée, packagée, on va dire, ou si c'est quelqu'un qui l'a fait en fait maison, comme on voit en alimentaire, au restaurant, etc. Ça, il n'y a pas de distinction aujourd'hui dans la couleur végétale ?

  • Christelle Flouret

    Non, il n'y en a pas. D'accord. Il n'y en a pas du tout et c'est bien dommage parce que du coup, ça quand même, ça enlève de la… percine derrière et dans la formation forcément ça se ressent en tout cas pour les professionnels je trouve qu'à minima parce que pour le particulier, on va dire que ça ne change pas énormément, les couleurs qui seraient vendues dans les magasins bio en grande distribution je dirais que voilà, bien qu'on en reparlera de ça, je vais m'obstifier là-dessus voilà en fait, pour le professionnel en tout cas, il devrait être au courant de sa vie... Ça ne l'est pas. C'est-à-dire, on raconte la belle histoire. D'accord.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    On reviendra dans nos points de bilan. On y reviendra plus en détail. Donc, du coup, Baaly a été créé en quelle année, du coup, exactement ?

  • Christelle Flouret

    J'ai finalisé mes formules en 2021. J'envoie l'échantillon dans un laboratoire parce que quand moi, l'idée, c'est que je ne garde pas d'arbre au salon, parce que j'aurais gardé... mes petites formules dans mon salon, je n'avais pas besoin de passer par un laboratoire pour les vendre. Je les vendais dans mon salon, j'engageais ma responsabilité de coiffeuse et ça allait bien. Mais là, comme je voulais le vendre au grand public, que ce soit aux professionnels comme aux particuliers, j'étais obligée de passer par un labo, une phase des DIP. Les DIP, c'est des dossiers d'information de produits. C'est finalement en fait un passeport, un passeport pour la commercialisation des cosmétiques. Et ça, c'est une règle, c'est une loi qui existe depuis 2013. Il faut que toutes les formules soient inscrites au portail CPNT. C'est un portail européen où tous les cosmétiques de l'Europe entière, forcément, en fait, ils sont en règle, je sais pas. Ils sont inscrits sur ce portail. Donc, si on veut faire des recherches, du coup, voilà.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Donc, tout ça, ça s'est finalisé. En 2021, vous êtes à destination des particuliers comme des professionnels et vous avez un point d'ancrage qui est votre salon, qui est basé ?

  • Christelle Flouret

    Qui est basé dans la drone, à Valence. En fait, il faut savoir qu'il y a six mois de test. Donc, j'ai ma validation en fin d'année 2021, début d'année 2022 et je commence à commercialiser en 2022. D'abord, je commence par les particuliers en B2C. je vends à la vie claire, je vends dans mon salon de coiffure et par le biais de Avon Massé, qui est mon salon, en tant que coiffeuse, je vends directement aux particuliers, je leur fais des diagnostics. Alors je peux faire des diagnostics en visio ou dans mon salon. Et l'idée du diagnostic en visio, vraiment, c'est parce que j'aimerais vraiment que beaucoup plus de femmes utilisent cette coloration. Parce que c'est une méthode de couleurs fantastique en fait. de femmes qui se font de la coloration chimique, voilà, je le regrette quand même.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Est-ce que vous vendez aussi en ligne ?

  • Christelle Flouret

    Alors je vends en ligne, tout à fait.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Donc vous pouvez faire un diagnostic et vendre en ligne le produit ?

  • Christelle Flouret

    C'est ça. L'idée c'est que je vends mais voilà, en ligne, c'est par mon salon. Le jour où j'aurai, entre nous, le jour où j'aurai plus mon salon, je vendrai plus en ligne parce que je vais me coûter que des professionnels. Là l'idée c'est que je fais encore mon salon. Et c'est pour ça que je veux vraiment que beaucoup de femmes utilisent mes gargues. C'est forcément Catherine. Voilà. Parce que je vends depuis 2022 aux professionnels de la coiffure. J'ai lancé ma couleur en format 1 kg pour les professionnels. Donc ça, je le fais depuis 2023. Et du coup,

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    les pros, ils ont les recettes que vous avez. créés et eux les appliquent ou vous leur apprenez à faire aussi des mélanges et à appliquer sur le client ?

  • Christelle Flouret

    Mes recettes, en fait, qui sont où il y a des ingrédients, c'est en fait dans les ingrédients unifiés, enfin, on est obligé, c'est la loi, d'écrire des ingrédients. Donc, il y a toutes les poutres de plantes, mais par contre, il n'y a pas le pourcentage. Là, on n'est pas obligé de mettre, évidemment, ça c'est ma recette, en fait, donc ça, évidemment. Mais par contre, on peut personnaliser. Et d'ailleurs, il faut personnaliser, c'est bien. de personnalité. Du coup, on peut utiliser... Alors moi, je l'ai composé comment, ma gamme ? C'est que j'ai finalement fait des bases, comme finalement dans le chimie, les coiffeurs le savent, enfin, connaissent bien, des bases et des reflets. Donc j'ai essayé de construire cette gamme en créant des blonds, des blonds foncés, chacun clair, chacun brun. Voilà. Comme une chimie. Et ces bases, elles sont le plus neutre possible. C'est-à-dire qu'on sait qu'avec du végétal, on obtient des choses beaucoup plus chaudes, des teintes plus chaudes. Moi, dans cette gamme de base, elles sont le plus neutres possible avec un certain pourcentage de cheveux blancs. Mais ça, on le voit en formation. Avec un certain pourcentage de cheveux blancs, si on applique, par exemple, le châtain clair court, on a telle couleur. On le fait en formation. Et de là, si on veut apporter un peu plus de couvrée, un peu plus de doré, du coup, j'ai sorti des petits reflets, des petites plantes, qui vont pouvoir personnaliser ces balles.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Quand vous dites que c'est les numéros, par exemple 4-1, 4-2, c'est ça ? La base, c'est le numéro ? D'accord, ok.

  • Christelle Flouret

    Par exemple, 4-1, ça correspond à un châtain tendré. D'accord. Voilà, le coiffeur comprend tout de suite. Mais je ne peux pas décrire.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Ça veut dire qu'un coiffeur en synthétique se retrouverait dans la dénomination et donc ça aide à la conversion. Parce que c'est ça que j'allais vous demander. J'allais vous dire, vous qui avez vécu cette transition et qui l'avez fait vous-même, qu'est-ce qu'on pourrait recommander aux coiffeurs en synthétique qui, je l'ai entendu dans plusieurs épisodes, soit ont comme vous la crainte de devoir tout reprendre à zéro et ça leur coupe les bras, soit l'impression... de ne pas avoir un résultat garanti pour leur clientèle, se retrouver quelqu'un déçu et créer de la déception dans le salon. Qu'est-ce que vous vous donneriez comme conseil à des coiffeurs en synthétique qui écoutent peut-être le podcast, si on a cette chance, et qui se disent, tiens, je veux basculer. C'est quoi pour vous les conseils qui leur feraient passer le pas ?

  • Christelle Flouret

    Alors déjà, la première chose que je leur dis, c'est ce que je leur dis à mon partenaire, n'attendez pas. un résultat comme du chimique ? Non, d'abord parce que ça va être déjà beaucoup plus joli. Et que finalement, si on obtenait la même chose, vous ne croyez pas que tout le monde ferait du végétal ? Parce que moi, j'ai beaucoup de coiffeurs, avec qui je discute, des coiffeurs chimiques, avec qui je discute, qui me disent Ah oui, mais non, on n'obtient pas la même chose. En fait, c'est l'éducation de l'œil. L'œil, en fait, ils sont... Moi, par exemple, un blond végétal, je trouve ça magnifique. Un blond chimique, maintenant, je ne peux plus. Je trouve ça, mais... Et du coup, mon œil, je vois bien que mon œil a changé. Donc, en fait, c'est à leur dire, votre œil déjà va changer. Venez voir, mais venez voir dans mon salon les résultats qu'on obtient. Donc, je fais des immersions dans mon salon de coiffure. Donc, ça, ils sont... ravi de ça parce que au moins ils voient aussi mes clients, leur satisfaction et trouvent les rendus hyper naturels En termes de conseils je leur dirais que moi en tant que coiffeuse depuis plus de 30 ans moi je ne fais pas déjà ce métier par hasard et tous les coiffeurs qui sont passionnés on n'est pas rentrés dans ce métier par hasard c'est déjà parce que comme je disais tout à l'heure on aime le cheveu on aime cette matière Et on aime aussi embellir notre cliente, la rendre belle et qu'elle soit sûre d'elle. En fait, c'est que depuis que j'ai fait du végétal, je suis encore plus convaincue et alignée avec ce que je dis là, parce que je respecte la nature, je respecte sa santé. Mon métier, il a encore plus de sens. Et donc, je leur dis, allez-y, allez-y, j'aurai encore plus d'estime de vous.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    D'accord. Non, mais c'est intéressant. Et alors du coup, Christelle, vous avez vu, j'ai essayé de recevoir vraiment pas mal de monde sur la coloration capillaire végétale parce que je trouvais qu'il n'y avait pas beaucoup de médias qui relayaient cette pratique. Alors, on a quelques articles dans quelques magazines. Et je veux dire, on ne donne pas vraiment la parole à cette pratique qui, je trouve, je ne vais pas leur expliquer 15 000 fois, mais point de vue environnemental, point de vue bien-être pour la santé, point de vue, pareil, moi qui vois la filière, la filière tinctoriale. dans son ensemble, je trouve que c'est juste génial. J'avais quand même envie de voir avec vous, pour orienter notre épisode, j'avais envie de voir les points de vigilance. Il y a couleur végétale et couleur végétale. Et en fait, j'aurais voulu qu'on se lance un petit ping-pong toutes les deux sur quelques idées qu'il faut un peu plus creuser. Et donc, je voulais vous lancer sur l'histoire du 100% végétal ou non, qu'on a abordé tout à l'heure dans l'intro. À quoi on doit faire attention, justement, quand on dit couleur 100% végétale ? Est-ce qu'il peut des fois y avoir... comme on l'a mentionné, des petits écarts. Et comment ces écarts doivent être signalés au consommateur ?

  • Christelle Flouret

    Alors oui, en effet, du coup, j'ai pris une partie. Moi, dans ma coloration Baaly, il n'y a pas d'ajout d'autre chose que des poudres de teint. Donc, là où il y a souvent des ajouts, c'est le pygramma de sodium. Le pygramma de sodium, qu'est-ce qu'il fait dans la couleur ? Pourquoi on peut l'introduire ? c'est pour accentuer les reflets, notamment les reflets couvrés, booster, voilà, et avoir peut-être une meilleure tenue, une meilleure approche, et une couverture de feu blanc un peu plus totaliste. Mais moi, en fait, je trouvais que ça n'allait pas avec la couleur. Ce qu'on peut trouver aussi, c'est des colorations végétales. Alors, moi, je dis végétale, là, c'est encore pire. c'est qu'il y en a qui mettent des pigments artificiels. Des pigments artificiels, donc c'est vraiment les E, vous voyez, en fait, et ça, c'est carrément chimique, et puis c'est carrément controversé. Donc voilà, et malheureusement, il existe des marques professionnelles, et pour le particulier professionnel, où ils ajoutent ces choses-là. Qu'est-ce qu'il faudrait, moi, il faudrait l'inscrire. que ça soit une obligation de l'inscrire sur les packaging. Le truc, c'est d'avoir regardé un petit peu tout ça, c'est écrit, mais c'est tellement écrit en tout petit, c'est tellement caché au milieu de tous ces ingrédients, les ingrédients, il faut savoir que les poudres de plantes sont inscrits en anglais, et voilà, on s'y perd, en tout cas le particulier, c'est normal qu'il se perde.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    J'ai essayé de regarder différentes compos, différentes listes. Effectivement, on retrouve tous les termes latins des plantes, que ce soit des plantes de coloration ou des plantes de soin, dont on parle dans les différents épisodes. Je trouvais ça intéressant. Est-ce que ce ne serait pas de se faire un genre de petit point d'alerte en disant aux consommateurs, déjà, aller vers le végétal, c'est top, et vérifier quand même. Mais en fait, est-ce qu'on ne va pas mettre de la défiance ? Déjà qu'on essaye de faire passer des clientes aux synthétiques, aux végétales. C'est ça la crainte. Après, ce qui serait bien, et je l'ai eu dans les épisodes, j'ai des invités qui ouvertement ont dit, nous, on a fait le choix pour notre rouge de mettre tel produit. Et ils l'ont dit très spontanément. Et j'ai reçu un invité il n'y a pas longtemps qui nous a dit, nous, nos produits viennent formuler d'Inde. Ils jouent quand même plutôt le jeu, en tout cas les invités que j'ai eus, dans la transparence. Mais c'est vrai. Ce qui serait intéressant, c'est qu'une fois qu'on a vraiment convaincu les clientes de passer du synthético-végétal, c'est venir renforcer la transparence sur les packagings d'inscrire utilisation de picramate, emploi de pigments artificiels, et ça ne devrait même pas s'appeler de la couleur 100% végétale dans ce cas-là.

  • Christelle Flouret

    C'est ça, exactement. Le terme naturel qui n'est pas légiféré, il y a coloration. Alors là, c'est pire, c'est qu'il y a certaines couleurs qui sont écrites. coloration naturelle et c'est du pur chimique. Pour le coup, tout est chimique mais c'est marqué coloration naturelle parce qu'il y a un petit pourcentage d'extraits végétaux, mais un tout petit. Et c'est marqué coloration naturelle.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Mais ça, je pense que la loi, elle va venir réglementer tout ça parce que on voit dans tous les domaines d'activité, c'est en train d'être passé au crible et à chaque fois, maintenant... On doit faire attention aux mots qu'on emploie, que ce soit dans la mode. Maintenant, ils doivent faire attention à ce qu'ils veulent dire quand ils disent fibre recyclée truc naturel Donc, à mon avis, ça viendra, ça c'est certain. On a parlé d'un deuxième point de vigilance qui n'est pas, comment on va dire, grave pour le consommateur ni pour le professionnel, mais c'est cette histoire de mélange de plantes. En fait, il y a des gens qui formulent, comme vous le faites. qui fait leur recette avec des proportions différentes de poudre de plante et il y a des mélanges tout prêts. Ça, pareil, c'est une mention sur le packaging qui pourrait être intéressante ou d'être transparent avec les personnes à qui on vend ce produit.

  • Christelle Flouret

    Moi, je pense au moins d'être transparent avec le professionnel. Je n'ai déjà pas ça parce que du coup, je vous assure que moi, je l'ai vécu. Je l'ai vécu, je l'ai appris bien après dans les deux. formation que j'ai faite, en fait, ce n'était pas des mélanges que la personne avait créé. Mais à la rigueur, ce n'est pas grave. En plus, je l'aurais appris tout de suite. Mais le problème, c'est que c'est l'histoire qu'on raconte finalement, et l'histoire. D'accord, ok. Et je trouve ça dommage, en fait. Je le redis, mais c'est par rapport à la formation, le soiffeur, il faut qu'il se rende compte que la personne qui le rend en face de lui, Si elle a formulé, la formation sera beaucoup plus précise.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Parce qu'il y a une maîtrise vraiment du pourcentage et des répartitions des plantes incorporées.

  • Christelle Flouret

    C'est ça.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Du coup, je voulais vous lancer sur les grossistes. L'Inde est un pays reconnu pour ses compétences en coloration capillaire, végétale, mais aussi globalement dans la couleur végétale pour toutes les autres applications, on ne va pas se mentir. Et dire qu'en fait, il y avait aussi la possibilité de faire travailler des grossistes en France. qui pouvaient par exemple mixer avec des plantes cultivées en France. Et donc, on avait peut-être des compos qui pouvaient aussi être produits un peu en France et pas tout importés d'Inde. Cette histoire de faire travailler aussi des grossistes français.

  • Christelle Flouret

    Oui, alors moi, par exemple, pour parler de Baaly, j'ai choisi de m'approvisionner chez des grossistes en France ou en Europe. Mais plus précisément, quand même, plus en France. pourquoi c'est un intermédiaire finalement entre moi et les producteurs en Inde. Cette personne va pouvoir vérifier cette filière, s'il respecte bien l'éthique, parce que moi, du coup, je respecte bien l'agriculture, le travail des femmes, le travail des humains, que bien sûr que les enfants ne travaillent pas, évidemment. Donc voilà, ça c'est tout. Donc mon partenaire, mon grossiste en France m'apporte ça. Moi, je trouve aussi qu'il y a quand même un intérêt à faire travailler un grossiste à côté de chez soi, c'est qu'on fait travailler l'économie locale aussi. Et puis, moi, je trouve que déjà aussi, c'est plus écologique, parce que quand lui fait venir des containers, il fait venir pour lui une très grosse quantité, il peut répartir. à différentes personnes, à différentes... Et que moi, je ferais venir directement que pour moi, forcément, c'est quand même moins écologique.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Donc massifier peut-être les achats avec les acteurs. Par exemple, se dire, on a tous besoin de hainé, on a tous besoin d'indigo, de camomille ou je ne sais quoi. Et se dire, on massifie ces apports pour ne pas faire plusieurs voyages qui sont impactants, mais en faire un. Encore une fois, c'est une notion quand même de filière. C'est comment faire parler les acteurs de la coloration capillaire végétale entre eux et se mettre d'accord sur des règles, en fait. C'est ça, un petit peu. Merci Pauline,

  • Christelle Flouret

    c'est grâce à vous qu'on va le faire.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Je l'ai déjà proposé. Je crois qu'on en a déjà parlé dans les premiers épisodes avec les invités qui étaient là. Mais oui, il faudrait le faire. je vous invite à vous rassembler parce que là on commence à en avoir pas mal je crois que j'en ai une quinzaine maintenant il y a des épisodes qui vont sortir et vous avez tous la volonté de faire progresser la couleur végétale qu'il y ait de plus en plus de gens qui se convertissent qu'on en parle de plus en plus et bien sûr respecter chacun la particularité de sa marque bien sûr c'est le jeu mais je pense qu'il y a moyen de discuter ensemble j'avais une autre question j'ai des questions sur l'histoire des applications une couleur en une application, une couleur en plusieurs applications. Des fois, est-ce qu'on nous embarque, malgré nous, vers essayer vraiment de tendre vers la couleur synthétique pour convertir les clients ? Genre, quand on nous dit le brun en une application, est-ce que c'est un argument pour venir vraiment dire aux clientes, venez, en fait, on fait comme en synthétique, mais on va proposer du naturel ? Ou est-ce que le brin en une application, ce n'est pas possible ? Il faut le dire aux clientes que ça prendra un peu plus de temps. Alors, il y a plusieurs choses en fait dans votre question. C'est vrai que le fait de dire à un coiffeur en prônant une application va le rassurer parce que lui, c'est un des freins justement à faire de la couleur, c'est le temps. Le temps de pose qui est quand même un peu plus long que la coloration chimique. Mais j'allais vous dire que cette problématique, ce frein, il est plus du côté du coiffeur que de la cliente. Parce qu'une cliente qui est motivée à passer au végétal, qui est motivée à passer au naturel, qui ne veut plus d'ingrédients chimiques dans sa couleur, mais attendre une demi-heure de plus, franchement, ce n'est plus un problème. Donc, moi, je trouve que c'est plus le coiffeur qui fait ce frein. Ceci dit, après, par rapport au brun, on a une application que... c'est la phrase un peu marketing du coup c'est ça attire de dire nous avec nous vous allez voir vous allez faire du brun en une application ceci dit du brun en une application quand on a 10% de cheveux blancs ok par contre quand on a 100% de cheveux blancs je suis désolé c'est pas possible ce n'est pas possible de faire un brun un brun ça a une hauteur de ton d'un 2 un peu en chimique c'est très très foncé et rendre un blanc brun, il faut obligatoirement passer par une étape qui est un fond, un fond orange. Et voilà. Donc non, ce n'est pas possible avec un gros, gros pourcentage de cheveux blancs.

  • Christelle Flouret

    D'accord. Donc il y a deux choses dans ce point-là que j'ai relevé de mes questionnements, moi, sur la coloration capillaire. C'est l'histoire du temps de pose. C'est plus le problème de la cliente, mais pourtant c'est le... C'est le coiffeur qui se stresse avec ça. Et deux, elles sont prêtes à passer un peu plus de temps et oui, assumer qu'il y a un taux de cheveux blancs à prendre en compte pour cette histoire de couleurs qui foncent. Et plus on a de cheveux blancs, plus ça sera long et plus il y aura d'étapes, en tout cas au moins une. Ensuite, j'avais un autre... Pareil, c'est des points que moi je relève. Bio, ça ne veut pas dire propre. Et qu'est-ce qu'on peut dire là-dessus ? Parce que j'ai vu... qu'il y avait des acteurs qui tendaient vers la labellisation bio, d'autres dont ça n'est pas le combat. Donc nous, on respecte tout le monde ici, mais qu'est-ce que ça peut apporter ? Quelle réaction vous avez face à cette phrase ? Le bio, ce n'est pas forcément propre, et on peut avoir de la coloration capillaire végétale non bio, et qui est très bien.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Oui, moi, je ne fais pas la course au label, surtout au label bio. Pourquoi ? C'est parce que... que déjà moi moi je me suis renseigné là dessus au départ franchement je voulais labelliser bio mes couleurs j'aurais pu parce que la plupart de mes poudres de plantes sont bio donc ça c'est une chose mais alors je vais soulever autre chose quand je vous dis ça c'est bio comment on peut certifier qu'une plante est bio les plantes qui viennent d'elbe voyez en fait il y a pour être sûre de la filière bio en Inde, enfin, je sais, je sais qu'on ne peut pas le garantir à 100%, et payer plus cher, en fait, une plante dite bio en Inde, franchement, déjà, c'est pas pour moi, premièrement. Deuxièmement, en fait, un produit cosmétique, il faut savoir qu'un produit cosmétique, il faut pouvoir l'abéliser bio. on a besoin que de 20% de produits bio pour pouvoir écrire que c'est bio. Donc, le reste peut être quand même assez chimique ou très chimique et ça pose pas de problème. Donc, moi déjà aussi, je suis pas… voilà, ça m'a gassé un petit peu. L'autre chose, en fait, c'est que quand du coup, quand j'ai voulu l'habituer, que je suis allée voir, donc, un label, on m'a expliqué que finalement, oui… je pouvais prétendre à ce label en payant, parce que le label c'est payant, et en plus, il se trouve que cette, je ne dirais pas, le label, mais ce label il est aussi organisme-certificateur, parce qu'il faut savoir qu'on achète son label, mais en plus, il faut faire certifier que c'est bio. Voilà, ce label, en fait, il est jugé parti, enfin, vous voyez ce que je veux dire, on lui prenne... les deux côtés moi ça me... non

  • Christelle Flouret

    Ça c'est fréquent dans l'alimentaire aussi, on l'a rencontré, moi qui bosse dans l'alimentaire pendant dix ans, c'est souvent ça les labels, il faut payer quand on se certifie, il faut même des fois payer quand on appose le logo sur le packaging et en plus c'est eux qui passent les audits. Donc ça, encore à creuser ce label bio, en tout cas sur la couleur, coloration capillaire végétale, c'est pas forcément un frein qu'elle ne soit pas bio. C'est juste que ça favorise des conditions agricoles un peu plus vertueuses, quoi.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Oui, mais encore faut-il, en fait, qu'on nous prouve que vraiment… Qu'on puisse le prouver.

  • Christelle Flouret

    Oui, d'accord. Voilà.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Parce que je sais… On m'a raconté des choses et j'ai des sources sur des choses, en fait, des tampons mis bio alors que ça n'est pas… Et c'est… On donne… C'est dans ces pays, vous savez, des pays pauvres. Donc… facilement, en fait, on peut donner des bacs chiches et que la personne, elle... Oui, le temps. Voilà, vous voyez.

  • Christelle Flouret

    Oui, donc c'est plus un problème de filière et de vérification de la filière qu'un problème avec le logo vraiment bio. C'est comment il est obtenu et est-ce que c'est prouvé et vérifiable ? OK, d'accord, c'est ça la nuance.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    C'est ça. Je dis juste, en fait, il vaut mieux finalement que finalement le produit soit complètement naturel. C'est là où il faut regarder. C'est pour ça qu'il faut bien regarder les étiquettes. Et c'est ça l'important. Mais ce n'est pas le label.

  • Christelle Flouret

    J'avais une autre question. Quand on préparait l'épisode, vous m'avez dit qu'il y avait parfois des clientes qui allaient acheter leur coloration capillaire en pharmacie pour une question de réassurance. Et vous m'avez dit qu'un pharmacien n'est pas un coloriste. Est-ce que vous pouvez étayer ?

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Sûrement à juste titre, les clientes pour acheter quelque chose, un cosmétique. parce que ça fait partie d'un cosmétique, la coloration. Pour se colorer les cheveux, elles se disent, bon, ça va être mieux dans une pharmacie, puisqu'ils préservent la santé, normalement. Et bien, du coup, déjà en pharmacie, premièrement, on ne trouve que des colorations chimiques. Il y aurait du végétal, forcément, elle serait mal conseillée, mais en tout cas, le pharmacien n'est pas un coloriste.

  • Christelle Flouret

    Oui, ce n'est pas ce métier.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Un expert dans la couleur. Et donc, il ne peut pas lui conseiller un châtain.

  • Christelle Flouret

    Mais est-ce que c'est un canal de distribution qu'il faudrait réfléchir pour les acteurs de la coloration capillaire végétale ?

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Pour moi, non pas du tout. Moi, le canal qu'il faudrait exploiter, c'est le coiffeur. C'est le coiffeur qui est à même de conseiller la cliente. C'est lui l'expert. C'est lui l'expert de la couleur, de la coloraison. Donc, il faudrait que vraiment, vraiment, que tous les coiffeurs qui souhaitent rentrer dans le végétal vendent aussi à leurs clients de la couleur à faire chez elles. Ça, c'est hyper important. Parce que pourquoi ? C'est parce qu'une cliente qui veut se faire sa coloration chez elle, si ce n'est pas le coiffeur qui lui vend, elle va chercher un autre canal. Et le canal, en fait, c'est dans la grande distribution, ça peut être... On a parlé des pharmaciens, ça peut être les magasins bio. Et c'est pareil, dans les magasins bio, les vendeurs ne sont pas des coloristes. Pour vous dire, en fait, moi j'ai eu pas mal de clientes qui sont venues après s'être fait des colorations végétales chez elles, et qui n'ont pas fait ce qu'il fallait, et du coup, qu'on rattrapait, c'est compliqué. Avec le végétal, c'est plus compliqué qu'avec du chimique. Quelquefois, il faut laisser pousser. Si elles avaient les conseils en amont, ce serait beaucoup plus facile pour elles.

  • Christelle Flouret

    Il faut forcément cette phase de la cliente a un conseil, un diagnostic, et on lui propose ce qui est adapté à son type de cheveux, la couleur souhaitée, etc. Et ça, ça passe par le coiffeur. Donc, il faudrait… Mais pareil, c'est aussi un changement de posture pour le coiffeur. C'est, oui, tu peux venir dans mon salon, je te fais ta couleur, mais si tu veux la faire chez toi, je te propose la poudre de plante. faites sur mesure, entre guillemets. Et donc, en fait, ça fait comme un nouveau métier que le coiffeur propose et un nouveau service.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Vous savez, Pauline, c'est exactement ça. Mais vous savez, Pauline, la coiffure, les coiffeurs chimiques pourraient le dire, passent quand même une crise. Il y a beaucoup de coiffeurs qui ont fermé ces dernières années. Moi, je leur dis, il faut passer au végétal. Vous allez voir, il y a de la demande. Et en même temps, il faut récupérer ses parts de marché. qui partent dans la grande distribution, les coiffeurs ne fermeraient pas leur salon.

  • Christelle Flouret

    Ça peut être une des solutions de proposer, en plus, comme vous le suggérez, ce service de donner la recette à la cliente pour qu'elle puisse le faire une fois sur deux chez elle ou une fois sur trois, ou j'en sais rien. Peut-être notamment quand les racines repoussent. Enfin, je ne sais pas, mais ça pourrait être ça.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    c'est ça en fait il faut pas avoir peur de ça parce que déjà on augmente son chiffre d'affaires parce qu'on a plus de clients on augmente le chiffre d'affaires sur les ventes on va en beaucoup plus de produits à la revente donc en termes de même de shampoing parce que la cliente qui achète sa couleur elle va aussi acheter son shampoing chez le coiffeur et les coiffeurs au combien savent que il la vente c'est pas leur fort en fait mais moi je peux vous dire que depuis que je fais de la coloration et je dalle j'ai doublé, triplé mon CA en vente parce que je ne prends pas que de la couleur et que je les conseille et qu'après elles ont confiance et en fait on passe encore plus pour des experts Bye Voilà, et en fait, une fois j'avais fait un post sur ça en disant, parce que j'ai une cliente qui m'avait dit, enfin un coiffeur qui ne pense pas qu'à son porte-monnaie. Parce que le fait que je lui propose, mais vous voulez le faire au salon ou vous voulez le faire chez vous ? Ça lui a semblé tellement waouh, mais moi je n'ai jamais entendu ça. Ben voilà, c'est top quoi.

  • Christelle Flouret

    C'est quoi le rapport, l'écart ? entre, par exemple, une cliente qui vient faire sa coloration en salon versus une cliente à qui vous proposez la recette et qui va le faire chez elle. Qu'est-ce qu'elle économise c'est quoi le rapport ?

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Moi, j'ai un panier moyen qui est assez haut, mais le rapport… Alors, juste sur la couleur, ça va être du simple au double.

  • Christelle Flouret

    D'accord. Donc, elle peut… Oui, c'est quand même hyper intéressant. C'est-à-dire que les mois où c'est plus compliqué, on peut se permettre de le faire chez soi. D'accord, ok. Donc, c'est aussi s'adapter aux besoins clients parce que franchement, on n'arrête pas de nous dire que tout le monde est en crise et que la crise est là. Donc, ça peut être aussi une solution pour convertir des clients au végétal.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Exactement. Exactement. La cliente, on a tout à y gagner à faire ça, franchement. Et moi, c'est dommage que j'ai encore… des coiffeurs qui me disent Ah non, mais je vais baisser mon CA. Mais c'est faux. Moi, je l'expérimente depuis 5 ans dans mon salon. C'est tout le contraire. J'ai augmenté mon CA.

  • Christelle Flouret

    Watch it d'affaires. D'accord. Eh oui. Bon, donc c'est encore une piste qu'on n'avait pas forcément ultra creusée dans les épisodes d'avant qui peut être encore un argument. Christelle, est-ce qu'il y a un sujet... que vous vouliez qu'on aborde et que je n'ai pas mentionné, une question que je ne vous ai pas posée et que vous aimeriez poser ici dans cet échange ?

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    On a parlé de beaucoup de choses. Sur ça, je voulais... Non, mais je pense qu'en fait, il faut s'éduquer. Moi, s'il y a une chose que je voulais dire, c'est que... Donc là, cette année, on a créé des masterclass pour... les écoles de coiffure. Donc moi, ma mission aussi, c'est de d'éduquer un peu tous ces jeunes coiffeurs à la coloration végétale. C'est très important pour moi. Donc j'ai créé aussi des modules de formation. Donc si les directeurs d'école m'entendent, je suis prête à faire des partenariats avec les écoles. En attendant, je fais des masterclass. Je sens quand même que ce n'est encore pas leur priorité, mais j'espère que ça va venir. Et alors,

  • Christelle Flouret

    Estelle, comment on fait pour que ce soit leur priorité ? Est-ce que c'est la loi ? Est-ce que c'est le fait d'en parler plus ?

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Oui, vous avez raison. C'est déjà d'en parler beaucoup, d'en parler plus. Et puis votre podcast, c'est top en fait. Il y a beaucoup d'idées reçues dans la coloration végétale. L'idée, c'est de rompre un petit peu tout ça et de stopper toutes ces idées reçues, donc d'en parler. et puis de voir des résultats. Parce qu'en fait, comment on fait envie de faire du végétal ? C'est montrer des cas concrets, des témoignages aussi, des témoignages de femmes qui font de la couleur, qu'elles disent, qu'elles ressentent quand on fait de la couleur végétale. Je peux vous dire que c'est complètement différent qu'avec de la chimie, qui vraiment, même si ça pique. On ressent en fait un cuir chevelu assez tendu quand on fait de la coloration chimique. Et je sais qu'ils ont fait en plus des efforts sur les ingrédients. Mais le végétal a tellement de vertus sur le cuir chevelu. Je pense qu'on n'en parle pas assez. Il faut des reculures. Moi je pense que ça doit venir par les écoles. Et après, ça va monter à l'académie, dans les cursus de CAP, dans le brevet. On met finalement cette coloration végétale au programme, dans les cursus de formation. Ou pourquoi pas, une spécialisation.

  • Christelle Flouret

    Comme il existe en fait,

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    moi j'avais fait la mention complémentaire coloriste permanentiste à l'époque, mais qui est une mention complémentaire coloration végétale.

  • Christelle Flouret

    Il faudrait qu'on trouve les adresses mail de ces académies, de l'école, etc. et qu'on leur envoie la playlist des épisodes de podcast pour commencer à s'interroger, rencontrer les acteurs, ouvrir le débat, juste ouvrir le débat pour créer peut-être une filière spécifique couleur végétale que ce soit abordée dans chaque cursus de formation. Parce qu'en plus, il y a aussi une histoire de lobby, on ne va pas se mentir non plus. Le chimique versus végétal, il y a aussi ça. Donc, tu... Du coup, c'est vraiment d'en parler, d'enlever les idées reçues et de passer par la formation. C'est exactement la même chose que dans les autres domaines de la couleur végétale. C'est incroyable. Vous rencontrez tous dans les différents domaines d'application les mêmes freins, les mêmes besoins. C'est incroyable.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    En tout cas, moi, sans marque, je peux faire une couleur. A l'académie et aux écoles, ce qu'ils recherchent, c'est qu'on explique aux élèves comment on fait une couleur. Ils veulent qu'on explique comment on utilise une coloration Baaly ou une coloration...

  • Christelle Flouret

    D'autres marques. En fait,

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    ils veulent qu'on explique aux jeunes comment on fait une coloration.

  • Christelle Flouret

    Les rendre autonome. Et oui,

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    ça ne peut qu'être expliqué par des personnes qui ont créé de la couleur.

  • Christelle Flouret

    Est-ce que vous avez un conseil pour les coiffeurs en synthétique, les convertir en une minute avant qu'on ne se quitte, Christelle ?

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Oui, alors moi, comme j'ai créé ma couleur, je l'ai pensée pour les coiffeurs, je l'ai pensée, je l'ai créée pour les coiffeurs qui sont à la base, comme moi à l'époque, des coiffeurs chimiques. Je l'ai faite sur mesure pour eux. je les pète aussi un peu prêtes à l'emploi finalement, mais tout en pouvant quand même beaucoup créer. Parce que le coiffeur, c'est un créatif, il veut aussi créer ses propres couleurs. Donc avec ma couleur, vous pouvez aussi être très créatif. Voilà, donc ils ont tout à y faire, ils ont tout à faire du végétal, ils vont attirer à eux une autre clientèle. Il ne faut pas qu'ils hésitent. Il vient de me voir.

  • Christelle Flouret

    Top. Bon, c'est parfait, Christelle. Je pense que vous allez encore faire avancer le cheminement de certains coiffeurs qui se posent la question. Je vous remercie, Christelle, d'être venue sur le podcast, de nous avoir parlé de la façon de créer une coloration capillaire végétale, les petits points de vigilance, l'envie d'échanger avec les autres acteurs, de mettre en place un cadre pour que ce soit, qu'on valorise les gens qui font. eux-mêmes, qu'on bannisse certains produits, etc. Enfin, j'ai trouvé ça hyper intéressant comme approche. Donc, merci beaucoup Christelle.

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Merci beaucoup Pauline. Merci à vous.

  • Christelle Flouret

    Je vous invite à me rejoindre sur ma page Instagram Artecovert A-R-T-E-C-O-V-E-R-T pour y découvrir le nom des prochains invités. Je me permets de vous rappeler que la seule manière de soutenir ce podcast est de le noter et le commenter sur la plateforme d'écoute de votre choix C'est ainsi qu'on arrivera à faire porter la voix de ces passionnés de la couleur végétale. Merci à tous ! Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin agriculture tinctoriale

Chapters

  • Introduction au podcast et présentation de Christelle Flouret

    00:25

  • Parcours de Christelle : de la coiffure conventionnelle à la coloration végétale

    01:09

  • Formation et découverte des poudres de plantes

    02:50

  • Création de la marque Baaly et défis rencontrés

    05:23

  • Caractéristiques des colorations 100% naturelles

    08:07

  • Lancement des produits et vente aux professionnels

    12:05

  • Conseils pour les coiffeurs en synthétique souhaitant passer au végétal

    14:25

  • Points de vigilance sur les colorations végétales

    18:11

  • Transparence et étiquetage des produits de coloration

    21:27

  • Importance de l'éducation et des formations en coloration végétale

    28:56

  • Conclusion et remerciements

    43:37

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