- Pauline Leroux ArtEcoVert
Bonjour et bienvenue dans le podcast ArtEcoVert, le podcast qui vous parle d'art, d'écologie et de verdure. Je suis Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée de plantes et je vous emmène à la découverte de la couleur végétale et de toutes ses applications. Que ce soit dans le textile, l'ameublement, l'artisanat, la décoration et dans d'autres domaines, chaque jeudi et samedi à 7h30, je vous propose des épisodes riches avec des invités passionnants pour approfondir le sujet de la couleur végétale sur toute la chaîne de valeur. Mon but, fédérer et démocratiser la couleur végétale dans nos vies. Alors c'est parti, bonne écoute ! Alors, je vous propose un épisode Zoom particulier aujourd'hui qui m'a été inspiré par un échange que j'avais eu avec Michel Garcia en mars dernier, dans lequel je lui posais la question des différentes applications de la couleur végétale. Et à cette époque-là, mon objectif était d'accueillir sur le podcast des experts et des passionnés dans les différents domaines d'application pour pouvoir démocratiser et fédérer autour de la couleur végétale au sens large. Donc je vous laisse avec l'audio de Michel, et ensuite on se retrouve pour faire le point sur les différents invités qu'on a eus, les épisodes et les thèmes abordés pour que vous puissiez écouter ou réécouter les différents acteurs de la couleur végétale. Bonne écoute !
- ArtEcoVert Pauline Leroux
Oui, alors les différents domaines d'application, ils ne sont pas forcément ceux auxquels on pense tout de suite. Le plus grand secteur d'application de la couleur végétale, c'est le secteur de l'alimentaire. Dans les étiquettes, sur les étiquettes des différents produits, vous avez une nomenclature européenne avec tous les additifs et tout ça. Et toute la série qui commence par 100, ce sont les colorants. Alors 110, 120, 130, etc. Et donc là-dedans... il y a des couleurs chimiques, mais de moins en moins, personne n'a envie d'avoir des dérivés pétroliers dans son alimentation. Par ignorance, les gens le tolèrent, mais quand ils s'en rendent compte, ça ne les intéresse pas, donc finalement on les produit, à part quelques bonbons qui gardent encore du chimique violent, quelques pâtisseries et tout, quelques sirops, qu'il faut qu'ils soient absolument vertes pommes, sinon il n'est pas vendable, etc. Pour le reste, on a beaucoup de colorants d'origine organique. Il y a un colorant d'origine animale très répandu, le rouge de Pochni. Vous savez si vous achetez des œufs de l'ompe, par exemple, ça c'est fait avec du rouge de Pochni. Vous avez des listes assez importantes dans les jaunes, les oranges et les rouges. Dans la série par exemple E160, ce sont les caroténoïdes. Alors les extraits de paprika, etc. Les extraits de curcuma aussi, je crois que c'est E123, quelque chose comme ça. Et puis E163, par exemple, c'est toute la série des anthocyanes. Les extraits de myrtille, les extraits de sureau, etc. Donc là aussi, il y a pas mal de choses. Et finalement, il y a 20 ans, je ne vous aurais pas tenu le même discours, parce que finalement, il y a 20 ans, ça commençait à se répandre, mais pas au point d'aujourd'hui. Aujourd'hui, il y a des énormes usines qui font des extraits de paprika et autres à très grande échelle pour le secteur alimentaire. Donc ça, ça concerne tout le monde. Et il y en a dans énormément d'aliments, parce que je vous répète, les colorants synthétiques, souvent, ils sont un peu suspectés. Par exemple, la fameuse tartrasine, qui est un colorant jaune pétrolier qui est très répandu dans les pays pauvres et du coup dans les produits des pays pauvres. Ce serait un perturbateur endocrinien, ça causerait des troubles intestinaux. Alors, bien évidemment, que dit le législateur ? Il dit qu'il ne faut pas en manger plus que tant. Donc, c'est limité au niveau de la diffusion, au niveau des taux qu'on peut mettre dans les aliments. Voilà, et beaucoup de gens, l'horry, pour faire la paella, ils ne vont pas mettre du safran, c'est clair, bien que ce soit délicieux et tout, mais le prix est élevé, alors on va mettre de la tartrasine. Et donc, petit à petit, ces colorants, ils sortent du marché. Même si on n'a pas réussi à prouver, qui sont dangereux ou qui sont simplement gênants pour l'environnement et tout ça. Ils sont suspects quand même. Le deuxième secteur, c'est le secteur des cosmétiques. Alors là, c'est pareil, ce n'est pas du tout ce qu'on attendrait. Les choses ont énormément changé. Alors bien sûr, les rouges à lèvres et tout, c'est encore très très marginal, les couleurs résultales. Mais il y a des gens, regardez le site de Rouge Français, qui fait des rouges à lèvres, des rouges de garance. voilà il y a des choses déjà bien entendu et même des choses au niveau national donc ça il faut le saluer c'est quand même très bien mais par ailleurs la branche qui nous concernera le plus je pense le cheveu parce qu'en fin de compte même les grandes marques ont sorti des gammes à base de plantes de coloration capillaire. Même des grosses, grosses marques comme L'Oréal, Garnier, tout ça, ont des marques de soins capillaires à base de plantes. La feuille d'indigotier, le cassia, etc. Bon, il y a des listes importantes de plantes, une vingtaine au moins, qui servent à la coloration capillaire. Et je pense que ce n'est qu'un début. Parce que, pour le savoir, les gens les plus exposés ne sont pas les clients. Ce sont les poffeuses qui font à la chaîne des dizaines de soins par jour, vous imaginez, là c'est catastrophique. Donc en fin de compte, les colorants chimiques pour cheveux, les classiques, la paraffinilène, l'indiamine, le picramad, le potas, le pararésorcinol, etc. Tout le monde est convaincu que ce n'est pas bon du tout. Il y a même des œdèmes de quinc qui sont générés par certains de ces produits. Alors bien sûr, il y a d'autres gammes de produits chimiques qui rentrent dans les périodes. Maintenant, tout le monde se souvient des colorants cuve. C'était des colorants, ça sentait l'œuf pourri. Quand la grand-mère, elle sortait du coiffeur, elle était auréolée d'une odeur d'œuf pourri parce que c'était de l'hydroxyphile de soude qui était le réducteur. Alors tout ça, ça sort du marché, comme les fameuses couleurs à l'ammoniaque. C'était ça, l'ammoniaque hydroxyphile de soude. La mémé, elle était sous son casque pendant deux heures avec les dix. C'est épouvantable et tout. Alors aujourd'hui, tout ça, c'est un vieux souvenir. Les jeunes générations ne s'en souviennent même pas, bien sûr. Donc, le secteur cosmétique et paracosmétique, parce qu'on pourrait rajouter l'hygiène de vie, en quelque sorte. Il y a beaucoup de colorants médicinaux, bien entendu. Je prends l'exemple du sirop de pêche, qui est coloré avec des tagettes, l'extrait de tagettes, les olies d'Inde. Et donc... Du coup, le sirop de pêche, il rééquilibre. On peut parler d'alicaments, en quelque sorte. Donc les colorants, leur effet médicinal, il peut rentrer dans le quotidien, par certains biais, comme ça. Alors, le secteur du textile et le secteur des beaux-arts, ils sont plutôt aux mains d'artisans. C'est-à-dire, on ne parle pas de grosses industries, là. Pour l'instant, ce sont des petites entreprises. Alors, il y a des niches de marché qui... correspondent au luxe. Évidemment, je ne donne pas des noms, mais il y a des grosses marques qui utilisent du végétal pour teindre, pour imprimer, etc., dans du luxe. Mais sinon, l'essentiel, disons, de la teinture végétale, surtout dans nos pays, est aux mains de petits artisans, des petites boîtes qui s'est réservées à des filières courtes. Il n'y a pas de transis intermédiaires et il n'y a pas de marge insolente dans les supermarchés et tout. Vous voyez un t-shirt à 8 euros dans un supermarché, vous pouvez vous douter qu'il l'a peut-être acheté à 4, et que du coup ça passe par une centrale d'achat, je ne sais pas quoi, qu'il l'a acheté à 2, et le pauvre type qui a fait pousser le coton et donc qui l'a atteint, ils ont touché quelques centimes. Donc il y a une espèce d'injustice sociale, et la couleur végétale elle porte un message de filière courte et de respect des personnes et de leur environnement. Au niveau... artisanal, on peut soigner ces effluents, on peut faire attention à ne pas acheter des trucs à l'autre bout du monde, mais intégrer un peu des sous-produits, des produits de covalorisation, de récolte associée, de déchets verts, etc. Donc il y a tout un foisonnement d'idées dans l'artisanat dont l'industrie ne s'est pas encore emparée, et du coup à l'échelle humaine, on a des produits humains en quelque sorte, Pour l'instant, c'est la partie textile. Pour les beaux-arts, c'est peut-être encore plus marginal, alors que dans le passé, la couleur vegetale occupait une place très importante dans le monde de la peinture. Aujourd'hui, ce sont quelques artisans, artistes, qui font eux-mêmes leurs couleurs, ou qui vendent un petit peu de peinture en cube, de pigments en poudre.
- Pauline Leroux ArtEcoVert
Pour reprendre dans l'ordre les domaines qu'a cité Michel Garcia, le premier, c'est l'alimentaire. Pour le moment, je n'ai trouvé aucun invité sur ce sujet-là. Premier rappel, si vous connaissez une entreprise qui travaille les colorants alimentaires, n'hésitez pas à me relayer. Ensuite, dans la cosmétique, on va recevoir en effet le rouge français que j'ai contacté avec Élodie Carpentier. Donc ça sera l'épisode 52 qui va sortir là le 2 novembre. On y parle cosmétique, mais on y parle de plein de sujets comme les accords de Nagoya, la biopiraterie. On parle d'autres circuits de vente comme le travel retail, etc. On parle de plantes qui sont utilisées, de techniques ancestrales, de plantes du bout du monde. C'est passionnant. Ensuite, dans la grande partie cosmétique, Michel parlait des acteurs de la coloration capillaire. Je me suis dit que ce qui serait intéressant, c'est d'avoir les acteurs à différents niveaux. J'ai commencé avec Garance, l'atelier du cheveu. C'est l'épisode 32 avec Lucie Hubert. L'idée, c'était de rencontrer un salon de coiffure, vraiment sur le terrain, qui pratiquait la couleur végétale. Lucie nous parle de ses 12 années à travailler avec les plantes, les colorations capillaires végétales. Ensuite, j'ai voulu interroger les acteurs, ceux qui préparent, qui ont des plus grosses boîtes. Vous avez notamment Marc Apar, ça sera l'épisode 53, mais aussi Couleur Gaïa, qui sera l'épisode 60. Là, on parle vraiment de quelles sont les plantes utilisées, comment on fait des produits de qualité 100% végétaux pour des rendus et des couleurs capillaires vraiment belles et guittiennes. Ensuite, on rencontrera également Céline Herbeau. de les couleurs de Jeanne qui sont là des colorations à domicile. Donc ce sera l'épisode 50. Donc là, le principe, c'est qu'elle travaille avec des plantes indiennes et c'est de la coloration à domicile, mais avec une assistante téléphonique. On aura aussi mes herboristes, on aura Elwen qui est de la coloration capillaire à domicile également et on aura Terre de Couleurs. Donc pour vous dire qu'on a vraiment fait le tour de la question sur la coloration capillaire, c'était vraiment hyper intéressant. Ensuite, pour aller toujours sur la cosmétique et l'hygiène du corps, pour l'instant j'ai enregistré avec Jessica Angélique l'épisode 42 de Blossom sur la savonnerie. qui utilisent par exemple le bleu indigo pour ses savons, mais aussi d'autres couleurs. Je suis très preneuse. Si vous avez des noms d'entreprises qui utilisent dans leur cosmétique de la couleur végétale, je serais ravie d'aller les interroger. Il a parlé de compléments alimentaires ou d'alicaments. Je serais ravie d'avoir des acteurs qui utilisent la couleur des plantes pour ces produits-là. Ensuite, Michel nous a parlé dans le textile. Vous avez vu que sur le podcast, il y a pas mal d'épisodes. On a essayé, enfin j'ai essayé de traiter ça sous différents axes. Donc vraiment la partie plutôt vêtements, création textile, où là j'ai deux épisodes à vous recommander. L'épisode 42 de Mathieu Ruiz et on a aussi l'épisode de Néprin avec Océane et Cindy. C'est un super épisode où elles sont très transparentes dans la création d'entreprise, combinée avec leur travail de costumière. C'est le numéro 38 qui est sorti cet été. Donc, je vous invite vraiment sur la partie vêtements à écouter ces deux épisodes. Ensuite, j'ai fait une rubrique lingerie. Donc, le premier, c'était Bombo avec Laurine Vaudet. C'est un des premiers épisodes. C'est l'épisode 8. Et le deuxième épisode, c'était avec Marion Rocher de Simplement Lingerie. Donc, l'épisode 13. Troisième acteur, c'est Stéphanie Colombo de Natura Fil. Donc Stéphanie Colombo, c'est l'épisode 40. Pareil, Stéphanie nous parle de sa recherche de plantes en Inde, de process en Inde et de tout rapatrier le plus près possible, de faire le maximum français. C'est passionnant. Donc sur la lingerie, on avait trois acteurs, mais dont une qui reste Natura Fil. Ensuite, j'aimerais faire une rubrique sur les accessoires. Alors je sais qu'il y a beaucoup d'accessoires type banane, type chouchou, type foulard. Donc on a notamment eu... Chantal Guillon, c'est l'épisode 45, qui nous parle surtout de la mode de luxe et de sa reconversion dans la teinture végétale avec Costa Flora. Et elle, elle fait des écharpes, mais on aura d'autres acteurs sur le podcast qui sont plutôt sur des accessoires. Et enfin, je voulais faire un zoom auprès de vous sur le costume, parce qu'en fait, je me suis rendu compte qu'il y avait beaucoup de mes invités qui avaient soit... démarré par le costume, soit qui continuait à pratiquer le costume. Donc je pense notamment à l'épisode 3 de Clément Bautier, qui nous parle des costumes dans le cinéma, c'était passionnant. Néprin, épisode 38, Océan et Cindy. ont commencé par une formation costume, mais pas la même, elles sont complémentaires, mais continuent cette activité en parallèle de leur création d'entreprise. J'ai appris dans l'épisode 46 de Suzy Gallo de Colore ton monde qu'elle avait une formation de costumière. Et notamment Sandrine Rosier avec qui j'ai enregistré. Donc ça sera l'épisode 54 qui sortira. Où on fait un zoom sur la partie costume. Et enfin, on a fini pour le moment la partie textile. J'aimerais, pareil je lance une bouteille à la mer, si je pouvais avoir une marque type... les jeans 1083, je crois que c'est ça, ou Atelier Tufferie, qui lance des vêtements, je serais ravie. Donc, je lance ma petite bouteille à la main. Et enfin, le dernier secteur qu'a mentionné Michel Garcia, c'était les Beaux-Arts. Et alors, là, sur les Beaux-Arts, bien sûr, on a rencontré des fabricants de pigments. Donc, on a rencontré Greening, avec Patrick Brenac et Isabelle, les épisodes 9 et 10. où on parle des transformations possibles. On a eu également, pour l'épisode 26, Anne de La Sayette, qui est du critorticole et également de couleur de plante, où pareil, elle propose des pigments et des préparations particulières. On a également, et c'est un épisode qui va sortir prochainement, Anne-Sylvie Godot de l'entreprise Luthea, donc en Belgique. Son épisode sort en décembre, le 7 décembre. Et en fait, là, pareil, on aborde tout ce qui est aquarelle et pigments. Mais je sais que, par exemple, nos chères agricultrices du champ des couleurs, c'est l'épisode 29, si je ne dis pas de bêtises, proposent également des préparations pour les beaux-arts. ainsi que Livaden, donc Stéphanie Égaré de l'épisode 33. Et enfin, ça ne s'arrête pas là. J'ai trouvé des applications de la couleur végétale dans des secteurs improbables, en tout cas pour moi, notamment le secteur de la lunetterie. J'ai appris qu'on pouvait teindre les verres de lunettes avec des pigments végétaux, en tout cas que c'était un gros projet et en essai. Donc notamment dans l'épisode d'Élodie Carpentier, on en parle. mais également que cette application pourrait se mettre sur l'automobile avec notamment les fenêtres de voiture, les vitres de voiture, et pourquoi pas les vitres d'avion, etc. Donc en fait, cette recherche de teindre le verre avec des pigments végétaux serait hyper passionnante. Ensuite, ce que j'ai trouvé d'autre, c'est l'utilisation dans les biomatériaux. Donc les biomatériaux, pour faire très court, c'est des matériaux qui utilisent le végétal, donc tout type. Ça peut être des déchets alimentaires comme les pots de bananes, les feuilles d'artichauts, les tiges de tomates, etc. Et en fait, qui s'en servent pour faire des matériaux. particuliers, donc des tissus, des espèces de cuir, etc. Et en fait, il teigne aussi ses biomatériaux avec la couleur végétale. Donc ça, on en parlera plus longuement. Et on a également eu la coloration de bioplastique. Donc c'est l'épisode qui est enregistré avec Nicolas Moufflet, qui passera tout début d'année prochaine avec Lys Packaging, l'épisode 65. Et là, c'est passionnant parce qu'il nous parle de flacons de cosmétiques qui pourraient être teints avec de la couleur végétale. Donc voilà, en gros, j'espère avoir fait le tour, mais pour vous montrer qu'il y a plein d'applications possibles, notamment dans des supports artistiques, je ne sais pas trop comment le nommer, mais dans l'artisanat. Donc on a vu la marqueterie de paille avec Stéphanie Trollé, l'épisode 11 du podcast. J'ai vu qu'il y avait aussi sur du cuir de poisson, sur du bois, sur des os et sur des plumes. Donc il y a vraiment toutes ces applications-là. En tout cas, n'hésitez pas si vous avez à partager des acteurs qui seraient intéressants pour le podcast. C'est avec grand plaisir que je complète les applications de la couleur végétale. J'espère que le podcast vous plaît toujours et je vous dis à bientôt dans un autre épisode Zoom. Je vous invite à aller consulter les autres épisodes Zoom ou les épisodes avec les invités et aller sur la page Instagram Artecovert, A-R-T-E-C-O-V-E-R-T, pour y retrouver et deviner les futurs invités du podcast, mais notamment retrouver les sources écrites de tout ce que nous abordons dans les épisodes Zoom. Belle journée à tous ! Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin agriculture tinctoriale