Pauline Leroux ArtEcoVertBonjour et bienvenue dans le podcast ArtEcoVert, le podcast qui vous parle d'art, d'écologie et de verdure. Je suis Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée de plantes, et je vous emmène à la découverte de la couleur végétale et de toutes ses applications. Que ce soit dans le textile, l'ameublement, l'artisanat, la décoration et dans d'autres domaines, chaque jeudi et samedi à 7h30, je vous propose des épisodes riches avec des invités passionnants pour approfondir le sujet de la couleur végétale sur toute la chaîne de valeur. Mon but, fédérer et démocratiser la couleur végétale dans nos vies. Alors c'est parti, bonne écoute ! Aujourd'hui, je vous propose de définir ce qu'est une plante industrielle, parce qu'on entend souvent ça dans les épisodes de podcast. Alors tout simplement, une plante industrielle au XIXe siècle, c'était une plante qui était utilisée dans l'industrie, mais dans différents secteurs d'activité. Le livre qui en parle le mieux, c'est le livre de Gustave Eusée, Les plantes industrielles, plantes oléagineuses, tanctoriales, salifères, abalées, acanes aux éditions Achète-Livre, mais que vous retrouvez gratuitement sur le site de la BNF, que je vais vous mettre en lien. alors j'ai voulu faire un autre ordre de sélection donc pour moi dans les plantes industrielles il y avait donc forcément les plantes textiles et dans les plantes textiles vous avez soit les plantes type lin chanvre coton qui sont des plantes annuelles mais vous aviez aussi le formium l'ortidioïque qui était utilisé les stipps les asclepias et le mélio blanc qui est également utilisés en herboristerie et en médecine. Ensuite, on passe sur le registre alimentaire. En effet, il y avait les plantes tout d'abord condimentaires, donc qui rentraient dans la composition des condiments. Le condiment le plus connu aujourd'hui, c'est la moutarde, sachant qu'aujourd'hui en France, l'essentiel des graines de moutarde viennent soit du Canada et il y a des agriculteurs courageux qui le relancent en Bourgogne. je le sais parce que je travaillais sur ces produits-là quand j'étais dans les produits locaux. Donc, la moutarde, qui est très connue. La chicorée à café. Donc, mon nom de famille, c'est Leroux. La chicorée Leroux. J'habite à côté de la chicorée d'Orchy. Donc, voilà, il y avait un fort passé sur la chicorée et l'utilisation de cette chicorée pour remplacer le café qui, à l'époque, avait... Bon, toujours d'ailleurs, avait un prix... Enfin, c'était vraiment pour des gens qui avaient les moyens. et aussi comme condignement le fénu grec, moins connu aujourd'hui et plus connu aujourd'hui plutôt dans la médecine, dans tout ce qui est herboristerie et utilisation en remède médical. Ensuite, toujours dans les plantes alimentaires, on a les plantes oléagineuses qui donnent des huiles. Les plus connues, très clairement il y a le colza qui est une bise annuelle, il y avait la navette d'hiver, le rutabaga, la julienne, le pavot ou les œillets. et la cameline, et il y avait également une sélection de plantes oléagineuses annuelles, comme le soleil, je pense que c'est le tournesol, sésame, arachide, pour faire les cacahuètes, ou autre arachide, le rissu, le madia, la navette de printemps, le colza de mars, tout ça pour vous dire que toutes ces plantes, Même en ayant fait une école d'ingé agro, elle ne me parle pas toute. Ça veut dire qu'il y a sûrement eu, et c'est certain, d'autres utilisations où avec la mondialisation, il y a des pays qui se sont spécialisés dans telle ou telle culture et on a perdu certaines plantes. Juste le ricin, qui est une plante annuelle oléagineuse, elle est fortement connue aujourd'hui, pareil pour les traitements post-cancer. l'huile de ricin pour les cheveux, les ongles, etc. Il y a beaucoup de plantes que je vais vous citer qui vont vous parler dans des utilisations aujourd'hui, mais qui avaient d'autres utilisations à l'époque, au XIXe siècle, au moment où ce livre est écrit. Ensuite, on a les plantes sucrières et à alcool. Vous pensez tout de suite à la canne à sucre, mais il y avait aussi la betterave, le sorgho à sucre et la spaudelle. Ensuite sur les plantes aromatiques, donc les plantes aromatiques étaient considérées comme des plantes industrielles On en a beaucoup, donc le houblon qui sert à faire la bière, l'anis, la coriandre, l'angélique, le fenouil, le cumin, la rose étaient considérées comme une plante aromatique Le jasmin, cassis, violette, géranium rosa, verveine, menthe et lavande Alors dans ces plantes aromatiques, il y en a plein aujourd'hui qui ne sont plus classées dans les plantes aromatiques. Et il y en a beaucoup de ces plantes aromatiques qui servent à faire des huiles essentielles dans les utilisations plus courantes. Mais voilà quelques-unes des plantes aromatiques qu'on peut citer. Ensuite, vous avez les plantes médicinales, forcément. Donc là, pareil, pour moi, des inconnues et des plus connues. Donc notamment le pavot blanc, la réglisse, l'absinthe, l'iris de Florence, la rhubarbe, la camomille et la mélisse. Donc personnellement, je ne savais pas que la rhubarbe avait des propriétés médicinales, mais en fait, c'est ça qui est passionnant avec le monde du végétal, c'est qu'il y a tellement de molécules, d'interactions dans la plante que... elles produisent des composés qui sont pleins de ressources, pleins de pouvoirs, et donc on ne peut pas forcément tout connaître, mais en tout cas voilà. Ensuite, je voulais vous parler des utilisations plutôt pour le matériel, donc les plantes à balai avec le sorgho à balai, les plantes salifères avec la soude, les plantes à carde, donc le chardon à foulon, les plantes à canne, là on pense tout de suite roseau, bambou, les plantes narcotiques, taux, tabac et pavots à opium, et enfin les dernières, c'est donc très glamour, les ornements funéraires, donc les immortels d'Orient, à savoir, ça date de très longtemps de fleurir les tombes chez nous, et aujourd'hui c'est un énorme énorme marché, pour avoir travaillé dans le végétal, quand on loupe la saison des chrysanthèmes, clairement on ne fait pas son chiffre de l'année, c'est un énorme point de commerce. et enfin ce qui nous amène à notre sujet les plantes tinctoriales les plantes qui donnent de la couleur et à l'époque elles étaient classées par rapport à leurs principes colorants donc on avait le rouge avec la garance qui est toujours cultivée en france pour sa racine le cartam, alors le cartam donc on l'avait fait en formation avec Michel Garcia le mode d'extraction et d'utilisation est quand même assez long il faut rincer toutes les alors je pense que c'est des pétales ou les sépales, il faut les rincer abondamment, ça donne du jaune qui est perdu ou parfois réutilisé tout ce jaune une fois extrait enfin enlevé, on peut commencer les bains de teinture avec le cartam qui donne un rose magnifique. Ensuite, on a toujours dans ces plantes à principe rouge, et là j'ai été étonnée, c'est les cactus à cochenilles. Donc vous savez qu'il y a deux types de cactus qui peuvent héberger, entre guillemets, les œufs des cochenilles, c'est les nopales et les opuntia. Et en fait, elles étaient déjà considérées comme plantes tinctoriales. On a ensuite les plantes à principe noir, essentiellement le sumac. les plantes à principe bleu, le pastel, alors là j'étais étonnée, la morelle, persiquaire et l'indigo, alors que nous aujourd'hui on sait que le principe colorant c'est l'indigo qui est donné par les pastels, les persiquaires et les indigotiers, et là en fait il signale indigo, et la morelle par contre je ne savais absolument pas, donc j'irai creuser. Et ensuite les plantes à principe jaune, on sait que le jaune c'est la couleur la plus répandue dans la nature, en tout cas on peut obtenir du jaune avec beaucoup de plantes, mais pareil il y avait la question de la résistance lumière, lavage etc. aussi à l'époque. Et donc là on parle de la gaude, du safran et du néprin, sachant que le safran pour nous aujourd'hui c'est une épice qui coûte très cher, donc je me demande si ça devait être réservé vraiment aux gens très aisés. Bref, tout ça pour vous faire un petit panel des plantes industrielles et sachez que toutes ces plantes vont être revues indépendamment pour rentrer plus dans le détail, les explications, les utilisations. Là en fait, je défriche avec vous la division des plantes industrielles proposée par Gustave Eusé et on rentrera dans le détail de chacune des utilisations, voir si c'est resté un savoir-faire en France ou non. Par exemple, je pense au lin. souvent été dans le top, d'ailleurs je pense qu'on a toujours été leader, ou il y a peut-être des années non, mais en tout cas ça a toujours été une culture très importante. Donc voilà, essayez de voir avec vous dans ces plantes industrielles, celles qui sont restées, celles qui se sont délocalisées, est-ce qu'il y a des projets, enfin creuser chaque sujet. J'espère que ce petit épisode sur les plantes industrielles vous aura permis d'y voir plus clair, et je vous laisse et je vous dis à bientôt. Je vous invite à aller consulter les autres épisodes Zoom ou les épisodes avec les invités et aller sur la page Instagram Artecovert, A-R-T-E-C-O-V-E-R-T, pour y retrouver et deviner les futurs invités du podcast, mais notamment retrouver les sources écrites et tout ce que nous abordons dans les épisodes Zoom. Belle journée à tous !
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