La loi AGEC et autres lois qui impactent le textile, une opportunité pour la couleur végétale ? cover
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ArtEcoVert La voix de la couleur végétale et des plantes tinctoriales

La loi AGEC et autres lois qui impactent le textile, une opportunité pour la couleur végétale ?

La loi AGEC et autres lois qui impactent le textile, une opportunité pour la couleur végétale ?

14min |13/03/2023
Play
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14min |13/03/2023
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Description

Savez-vous que la mode est l'une des industries les plus polluantes au monde ? Dans cet épisode captivant d'ArtEcoVert, nous avons le plaisir d'accueillir Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée par la couleur végétale et les plantes tinctoriales. Ensemble, nous plongeons au cœur de la loi AJEC, une initiative cruciale qui vise à lutter contre le gaspillage et à promouvoir une économie circulaire dans le secteur textile. Cette loi, qui s'inscrit dans un cadre législatif plus large, est le fruit d'une série d'initiatives en France et en Europe, débutant avec la loi sur la responsabilité élargie des producteurs (REP) en 2007.



Pauline nous éclaire sur les différents éco-organismes, notamment TLC pour le textile, et nous fait découvrir des initiatives européennes telles que le PEF (Product Environmental Footprint) et le logo Triman. Elle évoque également d'autres lois essentielles, comme la loi du devoir de vigilance de 2017, la loi Pacte de 2019, et la loi Pacte Vert, qui visent toutes à renforcer la durabilité dans l'industrie.



Au cœur de la loi AJEC, Pauline met en avant quatre points clés concernant l'industrie textile : la réduction des déchets, l'augmentation du taux de collecte, la lutte contre le greenwashing et l'amélioration de l'affichage environnemental. Avec des enjeux aussi importants, il est essentiel que les consommateurs soient bien informés. C'est pourquoi elle présente l'application Clear Fashion, qui aide chacun à faire des choix éclairés sur ses achats textiles.



En tant qu'experte de la teinture végétale, de l'indigo, de la garance et des colorants biosourcés, Pauline nous rappelle l'importance de revenir à des pratiques durables en utilisant des pigments végétaux et des fibres naturelles. Ensemble, nous découvrons comment les tanins et les nuances offertes par les plantes peuvent transformer notre approche de la teinture et de la mode. En réintégrant ces éléments dans notre quotidien, nous pouvons tous contribuer à une industrie plus respectueuse de l'environnement.



Ne manquez pas cette discussion enrichissante qui allie expertise technique et engagement pour un avenir plus durable. Pour en savoir plus sur la couleur végétale et les plantes tinctoriales, écoutez cet épisode d'ArtEcoVert et rejoignez-nous dans ce voyage vers une mode plus consciente et responsable. Belle écoute !



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Bonne écoute


Pauline



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Bonjour et bienvenue dans le podcast ArtEcoVert, le podcast qui vous parle d'art, d'écologie et de verdure. Je suis Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée de plantes, et je vous emmène à la découverte de la couleur végétale et de toutes ses applications. Que ce soit dans le textile, l'ameublement, l'artisanat, la décoration et dans d'autres domaines, chaque jeudi et samedi à 7h30, je vous propose des épisodes riches avec des invités passionnants pour approfondir le sujet de la couleur végétale sur toute la chaîne de valeur. Mon but, fédérer et démocratiser la couleur végétale dans le monde. Alors c'est parti, bonne écoute ! Bonjour à tous, je vous propose aujourd'hui un épisode Zoom sur le contexte de l'arrivée de la loi AJEC. La loi AJEC, loi anti-gaspillage pour une économie circulaire, qui est la résultante de plusieurs choses mises en place en France et en Europe que j'aimerais partager avec vous avant d'approfondir cette loi. En effet, il faut savoir que tout a commencé en France, notamment avec l'arrivée en 2007 de la loi sur les REP, c'est-à-dire la responsabilité élargie des producteurs, REP. En fait, c'est la mise en place des éco-organismes. Il en existe dans différents domaines. Pour le textile, l'éco-organisme, c'est TLC, qui signifie textile, linge de maison et chaussures. Cet éco-organisme est chargé de mettre en place la collecte, Le tri est le recyclage ou la réutilisation de tous les produits de cette industrie textile. Cet éco-organisme récupère chaque année sur chaque vêtement textile et chaussure, une éco-taxe qui peut aller de 1 à 6 centimes. Ensuite, en 2013, l'Europe a lancé une initiative qui s'appelle le PEF, Product Environmental Footprint, qui est en fait un référentiel et une méthodologie qui doit accompagner les entreprises à calculer l'impact environnemental de leurs produits textiles et maroquineries. Ce projet n'est pas tout à fait encore mis en place, mais vous allez voir son importance pour la loi AJEC. En 2015, il y a l'arrivée du logo Triman. C'est un petit logo avec un nom et trois flèches que vous voyez apposées sur les produits. En fait, il indique qu'il y a des organismes chargés de récupérer ces produits pour les revaloriser. Ça a son importance pour la loi AJEC, c'est pour ça que je vous le précise. Puis, en 2017, il y a la loi du devoir de vigilance, qui est une loi française qui est apparue suite au drame du Rana Plaza en 2013 au Bangladesh. En fait, cette loi concerne essentiellement les grosses entreprises qui leur remettent bien la responsabilité sur toute leur chaîne d'approvisionnement. Ils doivent en effet vérifier qu'il n'y ait pas de risque environnemental et social sur toute la chaîne de valeur. de la marque ou du produit et s'assurer qu'il n'y aura pas d'autres drames. Il faut savoir que cette loi n'existe pas encore en Europe, mais qu'ils sont en réflexion pour l'élargir également au PME et tout ça pourrait apparaître d'ici deux ou trois ans. Enfin, en 2019, il y a eu la loi PAC. La loi Pacte a aidé la création du statut des entreprises à mission. Certaines entreprises se définissent par une raison d'être et déterminent leur stratégie par rapport à l'impact vertueux qu'ils auront sur la société. En termes d'entreprises à mission en France sur le textile, je voudrais citer notamment le slip français, mais il y a également la marque Aigle ou Fago. Et en 2019 toujours, mais du côté européen, il y a eu la loi Pacte Vert. En fait, c'est l'Europe qui a déclaré sa volonté d'être en 2050 le premier continent émetteur net en émissions de gaz à effet de serre pour réduire son impact environnemental. Et enfin, la loi AGEC, donc Anti-Gaspi Économie Circulaire, qui est une loi française résultante de tout ce qu'on a vu au-dessus. et qui est un mixte entre des directives européennes et françaises. Elle a plus de 100 décrets, mais les quatre principaux qui concernent l'industrie textile et qui est en train de remuer un peu ce secteur, les quatre sont, la première c'est de réduire les déchets, la deuxième d'augmenter le taux de collecte de ces déchets, car seulement 38% de nos vêtements en France sont collectés. Le reste se retrouve dans les poubelles ménagères ou dans les décharges, mais n'est pas collecté. Le troisième, c'est d'éviter le greenwashing et de donner plus d'informations aux consommateurs. Et enfin, le quatrième concerne l'affichage environnemental. Alors, sur le point 1, réduire les déchets, il faut savoir que depuis le 1er janvier 2022, on a l'interdiction de détruire les invendus. Ce qu'on entend par invendus c'est Ni les échantillons, ni les produits défectueux, ce sont les produits qui sont en magasin et qui sont vendables. En effet, ça a été une loi promulguée suite aux nombreux scandales qu'il y a eu de marques de luxe et non, en train de brûler des produits sur les réseaux sociaux. Elles ont maintenant, avant d'incinérer ou d'enfouir, l'obligation d'essayer de réemployer ces produits, de pratiquer la seconde main, de les réutiliser à d'autres destinations, de les recycler ou même de les donner à des associations caritatives. Si les preuves ne sont pas à l'appui qu'elle a essayé toutes ces démarches que je viens de citer, elle pourra avoir une amende de 15 000 euros. Le deuxième, c'est d'augmenter le taux de collecte. Vous savez, comme je vous le disais, il y a plus de 68% de nos vêtements aujourd'hui qui ne sont pas collectés. Donc dans la loi AJEC, ce qui a été renforcé, c'est le logo Triman, donc ce petit bonhomme avec les trois flèches. Maintenant, il est obligatoire d'être apposé sur les produits TLC, textiles, linge de maison, chaussures. et on doit ajouter, à coller à ce petit logo, des informations sur le produit, de ce qu'on doit faire de ce produit en fin de vie. Est-ce qu'on doit l'amener en magasin, le rapporter pour un recyclage ? Est-ce qu'on doit le donner à des associations ? Est-ce qu'on doit le mettre en point relais ? Et il va être adjoint d'une URL, donc un site internet ou une adresse internet, pour sensibiliser les consommateurs au réemploi et à la réutilisation, ou en tout cas à la fin de vie des produits qu'ils achètent. Pour les chaussures, c'est un peu différent. Comme c'est l'éco-organisme Citeo qui s'en charge, les règles sont légèrement modulées et c'est surtout sur le carton de la paire de chaussures que vont être indiquées ces informations. Ensuite, sur le troisième point qui est d'éviter le greenwashing et de donner plus d'informations aux consommateurs, là ça va bouger fortement depuis, et vous avez dû le voir depuis janvier 2023, parce qu'il y a des termes et des mots qui sont interdits de mettre dans la communication des marques. En effet, le terme respectueux de l'environnement est interdit maintenant parce qu'en effet, quand on crée un produit dans le monde, il a forcément un impact sur l'environnement, il n'est pas respectueux. Et ensuite, le terme biodégradable qui a été utilisé à tort et à travers devra être précisé ainsi que la mention compostable parce qu'en fait, il y a eu beaucoup d'amalgame entre compostable, homme compostable à la maison. ou compostable en filière de compostage industriel. Dans tous les cas, si le produit est compostable à la maison dans un composteur que vous avez dans votre jardin, il faudra ajouter la mention ne pas jeter dans la nature car beaucoup de consommateurs ont été perdus et ont cru qu'on pouvait laisser un produit dans la nature et qu'il allait se dégrader seul. Au 1er janvier 2023, pour les grosses entreprises qui vendent plus de 25 000 unités d'un produit, ils devront, dans l'article 13 de la loi AGEC, fournir un document officiel, donc une fiche qui explique les qualités et les caractéristiques environnementales des produits. Cette fiche est la même pour tous, donc c'est les mêmes informations qu'on va y retrouver. elle sera dématérialisée via un QR code qui sera affiché sur l'étiquette, soit l'étiquette carton du vêtement, soit sur l'étiquette de composition, donc on retrouve à l'intérieur du vêtement, et elle doit contenir des informations clés communes à tous. Donc là je parle vraiment vêtements, ça ne concerne pas par exemple le cuir. Les premières informations qu'elles doivent indiquer, et alors attention là les entreprises doivent quand même paniquer parce que c'est quand même assez précis, elles doivent indiquer en premier lieu le taux exact de matière recyclée du produit par rapport à son poids total. Ça demande énormément de recherche d'informations et de précision pour les services notamment qualité. 2. Elle va devoir indiquer si ce produit est recyclable ou pas. Et ça, c'est avec pareil la mention produit comportant au moins X% de matière recyclée. Cette formulation est la même pour tous pour que les termes soient clairs et qu'on ne perde pas les consommateurs. Forcément, c'est en lien avec la présence ou non de filières de collecte, donc des co-organismes. C'est en lien aussi avec des perturbateurs de tri, comme dans l'alimentaire, quand il y a des produits avec plusieurs matières, qu'on appelle polymatières, ça complexifie le tri. Il peut y avoir comme perturbateur de tri la présence d'un trop grand nombre de boutons, d'un trop grand nombre de zips, ou le fait que, comme je vous le disais, il y ait plusieurs matières différentes sur un même vêtement. A minima, ça doit être 50% de matière recyclable de manière industrielle. Pour le troisième point, il est essentiel que les entreprises indiquent les substances dangereuses qui sont contenues dans les textiles parce que oui, on le répète, quand vous mettez un produit directement sur la peau, nous n'avons pas conscience des substances dangereuses qui sont présentes sur ces vêtements. D'où les conseils de laver les vêtements quand vous les ramenez d'un magasin ou vous les recevez en ligne, de les passer d'abord à la machine pour essayer d'éliminer au maximum ces substances dangereuses. Nous, en Europe, on a la norme REACH. qui oblige à déclarer la présence ou non de certaines substances toxiques. On reviendra là-dessus en détail avec l'écrivaine que nous allons recevoir sur ce sujet. Enfin, quatrième point qui est essentiel, c'est la traçabilité. Et là, les entreprises sont un peu à la peine car il va falloir indiquer le made in, donc le pays dans lequel a été confectionné le produit, mais également teint, tricoté, là où le produit a reçu ses impressions textiles, la phase de tissage. Pour les chaussures, c'est où a été fait le piquage, le montage et la finition. Et il faut savoir que beaucoup de marques ne savent pas exactement exactement tous les pays dans lesquels tous ces procédés ont lieu via cette histoire de sous-traitance. Donc, ça va forcer les entreprises, en tout cas, ça les force depuis janvier 2023 à faire un effort de traçabilité en lien avec ce dont on parlait tout à l'heure, le devoir de vigilance et le fait d'être au fait de toutes ces étapes et de tous les pays dans lesquels se réalisent ces actions. Et enfin, la dernière information qui doit être mentionnée sur cette fiche, pour tous la même, c'est le risque de rejet de microplastique dans les eaux. Et en effet, si une matière est constituée à plus de 50% de matière plastique, il faudra indiquer qu'il y a un risque de rejet de microplastique dans l'environnement, lors du lavage. Et alors là, c'est mauvaise presse pour les matières synthétiques, parce qu'en effet, elles vont être pointées du doigt, comme les polyesters, polyamides, acryliques, élastanes, Qui sont des matières plastiques ? Donc à hauteur de plus de 50%, il devra être indiqué qu'il y a un rejet possible de microplastique dans les eaux. Pour rappel, nous en avons parlé dans l'épisode Zoom sur l'impact de l'industrie textile sur l'environnement. Je vous encourage, si vous ne l'avez pas fait, à écouter ce petit épisode Zoom. Et enfin, le dernier point de la loi AGEC qui est fortement impactant, c'est cette notion d'affichage environnemental. Le but, c'est que le client, le consommateur, ait à disposition de manière visuelle toutes ces informations clés à disposition pour qu'il puisse faire son choix de manière responsable. Si vous voulez creuser ces informations sur les produits que vous portez, vous avez l'application qui est le Yuka de la mode qui s'appelle Clear Fashion. Et sur Clear Fashion, on retrouve soit une sélection des top marques en fonction du vêtement, donc un pull, une chaussure, une robe, un pantalon. On retrouve les meilleures marques notées. Vous pouvez également choisir votre marque et l'indiquer dans la barre de recherche. et avoir la notation de ces différentes marques. Vous pouvez également scanner le produit ou l'étiquette que vous avez et à chaque fois vous retrouvez une note sur 100 sur les critères d'environnement, les critères humains, les critères de santé et les critères animaux, donc en lien avec le bien-être animal qui doit être respecté et pour le cuir, et pour la soie, et pour la laine dans ces domaines. vous avez également les lieux de production qui sont indiqués et des retours qualité des clients. Franchement, je vous invite à découvrir cette application que je trouve extrêmement complète. J'espère que cet épisode Zoom vous aura servi et éclairé un petit peu sur les différentes lois et l'arrivée de cette loi AGEC. J'ai essayé de faire au plus court, ça n'est pas forcément toujours évident, mais j'espère que ça vous a servi. Je vous dis à bientôt, bonne journée ! Je vous invite à aller consulter les autres épisodes Zoom ou les épisodes avec les invités et aller sur la page Instagram Artecovert, A-R-T-E-C-O-V-E-R-T, pour y retrouver et deviner les futurs invités du podcast, mais notamment retrouver les sources écrites et tout ce que nous abordons dans les épisodes Zoom. Belle journée à tous ! Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin agriculture tinctoriale

Chapters

  • Introduction au podcast ArtEcoVert

    00:36

  • Contexte de la loi AGEC et son importance

    01:20

  • Origines de la loi : la responsabilité élargie des producteurs

    01:40

  • Initiatives européennes et le PEF

    02:25

  • Le logo Triman et son rôle dans la collecte des déchets

    02:46

  • La loi du devoir de vigilance et ses implications

    03:03

  • La loi Pacte et les entreprises à mission

    03:45

  • La loi Pacte Vert et ses objectifs environnementaux

    04:15

  • Les quatre principaux axes de la loi AGEC

    04:31

  • Interdiction de détruire les invendus depuis 2022

    05:23

  • Augmenter le taux de collecte des vêtements

    06:14

  • Lutte contre le greenwashing et informations aux consommateurs

    07:19

  • Obligations des entreprises concernant les produits textiles

    08:27

  • Traçabilité des produits et impact environnemental

    11:10

  • Affichage environnemental et choix responsable des consommateurs

    12:57

  • Conclusion et ressources supplémentaires

    14:23

Description

Savez-vous que la mode est l'une des industries les plus polluantes au monde ? Dans cet épisode captivant d'ArtEcoVert, nous avons le plaisir d'accueillir Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée par la couleur végétale et les plantes tinctoriales. Ensemble, nous plongeons au cœur de la loi AJEC, une initiative cruciale qui vise à lutter contre le gaspillage et à promouvoir une économie circulaire dans le secteur textile. Cette loi, qui s'inscrit dans un cadre législatif plus large, est le fruit d'une série d'initiatives en France et en Europe, débutant avec la loi sur la responsabilité élargie des producteurs (REP) en 2007.



Pauline nous éclaire sur les différents éco-organismes, notamment TLC pour le textile, et nous fait découvrir des initiatives européennes telles que le PEF (Product Environmental Footprint) et le logo Triman. Elle évoque également d'autres lois essentielles, comme la loi du devoir de vigilance de 2017, la loi Pacte de 2019, et la loi Pacte Vert, qui visent toutes à renforcer la durabilité dans l'industrie.



Au cœur de la loi AJEC, Pauline met en avant quatre points clés concernant l'industrie textile : la réduction des déchets, l'augmentation du taux de collecte, la lutte contre le greenwashing et l'amélioration de l'affichage environnemental. Avec des enjeux aussi importants, il est essentiel que les consommateurs soient bien informés. C'est pourquoi elle présente l'application Clear Fashion, qui aide chacun à faire des choix éclairés sur ses achats textiles.



En tant qu'experte de la teinture végétale, de l'indigo, de la garance et des colorants biosourcés, Pauline nous rappelle l'importance de revenir à des pratiques durables en utilisant des pigments végétaux et des fibres naturelles. Ensemble, nous découvrons comment les tanins et les nuances offertes par les plantes peuvent transformer notre approche de la teinture et de la mode. En réintégrant ces éléments dans notre quotidien, nous pouvons tous contribuer à une industrie plus respectueuse de l'environnement.



Ne manquez pas cette discussion enrichissante qui allie expertise technique et engagement pour un avenir plus durable. Pour en savoir plus sur la couleur végétale et les plantes tinctoriales, écoutez cet épisode d'ArtEcoVert et rejoignez-nous dans ce voyage vers une mode plus consciente et responsable. Belle écoute !



🚀Si vous en voulez plus : 


⭐Plus de contenus, plus d'échanges, plus de partages, allez sur Patreon : patreon. com/ArtEcoVert">https://www. patreon. com/ArtEcoVert 


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Bonne écoute


Pauline



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Transcription

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Bonjour et bienvenue dans le podcast ArtEcoVert, le podcast qui vous parle d'art, d'écologie et de verdure. Je suis Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée de plantes, et je vous emmène à la découverte de la couleur végétale et de toutes ses applications. Que ce soit dans le textile, l'ameublement, l'artisanat, la décoration et dans d'autres domaines, chaque jeudi et samedi à 7h30, je vous propose des épisodes riches avec des invités passionnants pour approfondir le sujet de la couleur végétale sur toute la chaîne de valeur. Mon but, fédérer et démocratiser la couleur végétale dans le monde. Alors c'est parti, bonne écoute ! Bonjour à tous, je vous propose aujourd'hui un épisode Zoom sur le contexte de l'arrivée de la loi AJEC. La loi AJEC, loi anti-gaspillage pour une économie circulaire, qui est la résultante de plusieurs choses mises en place en France et en Europe que j'aimerais partager avec vous avant d'approfondir cette loi. En effet, il faut savoir que tout a commencé en France, notamment avec l'arrivée en 2007 de la loi sur les REP, c'est-à-dire la responsabilité élargie des producteurs, REP. En fait, c'est la mise en place des éco-organismes. Il en existe dans différents domaines. Pour le textile, l'éco-organisme, c'est TLC, qui signifie textile, linge de maison et chaussures. Cet éco-organisme est chargé de mettre en place la collecte, Le tri est le recyclage ou la réutilisation de tous les produits de cette industrie textile. Cet éco-organisme récupère chaque année sur chaque vêtement textile et chaussure, une éco-taxe qui peut aller de 1 à 6 centimes. Ensuite, en 2013, l'Europe a lancé une initiative qui s'appelle le PEF, Product Environmental Footprint, qui est en fait un référentiel et une méthodologie qui doit accompagner les entreprises à calculer l'impact environnemental de leurs produits textiles et maroquineries. Ce projet n'est pas tout à fait encore mis en place, mais vous allez voir son importance pour la loi AJEC. En 2015, il y a l'arrivée du logo Triman. C'est un petit logo avec un nom et trois flèches que vous voyez apposées sur les produits. En fait, il indique qu'il y a des organismes chargés de récupérer ces produits pour les revaloriser. Ça a son importance pour la loi AJEC, c'est pour ça que je vous le précise. Puis, en 2017, il y a la loi du devoir de vigilance, qui est une loi française qui est apparue suite au drame du Rana Plaza en 2013 au Bangladesh. En fait, cette loi concerne essentiellement les grosses entreprises qui leur remettent bien la responsabilité sur toute leur chaîne d'approvisionnement. Ils doivent en effet vérifier qu'il n'y ait pas de risque environnemental et social sur toute la chaîne de valeur. de la marque ou du produit et s'assurer qu'il n'y aura pas d'autres drames. Il faut savoir que cette loi n'existe pas encore en Europe, mais qu'ils sont en réflexion pour l'élargir également au PME et tout ça pourrait apparaître d'ici deux ou trois ans. Enfin, en 2019, il y a eu la loi PAC. La loi Pacte a aidé la création du statut des entreprises à mission. Certaines entreprises se définissent par une raison d'être et déterminent leur stratégie par rapport à l'impact vertueux qu'ils auront sur la société. En termes d'entreprises à mission en France sur le textile, je voudrais citer notamment le slip français, mais il y a également la marque Aigle ou Fago. Et en 2019 toujours, mais du côté européen, il y a eu la loi Pacte Vert. En fait, c'est l'Europe qui a déclaré sa volonté d'être en 2050 le premier continent émetteur net en émissions de gaz à effet de serre pour réduire son impact environnemental. Et enfin, la loi AGEC, donc Anti-Gaspi Économie Circulaire, qui est une loi française résultante de tout ce qu'on a vu au-dessus. et qui est un mixte entre des directives européennes et françaises. Elle a plus de 100 décrets, mais les quatre principaux qui concernent l'industrie textile et qui est en train de remuer un peu ce secteur, les quatre sont, la première c'est de réduire les déchets, la deuxième d'augmenter le taux de collecte de ces déchets, car seulement 38% de nos vêtements en France sont collectés. Le reste se retrouve dans les poubelles ménagères ou dans les décharges, mais n'est pas collecté. Le troisième, c'est d'éviter le greenwashing et de donner plus d'informations aux consommateurs. Et enfin, le quatrième concerne l'affichage environnemental. Alors, sur le point 1, réduire les déchets, il faut savoir que depuis le 1er janvier 2022, on a l'interdiction de détruire les invendus. Ce qu'on entend par invendus c'est Ni les échantillons, ni les produits défectueux, ce sont les produits qui sont en magasin et qui sont vendables. En effet, ça a été une loi promulguée suite aux nombreux scandales qu'il y a eu de marques de luxe et non, en train de brûler des produits sur les réseaux sociaux. Elles ont maintenant, avant d'incinérer ou d'enfouir, l'obligation d'essayer de réemployer ces produits, de pratiquer la seconde main, de les réutiliser à d'autres destinations, de les recycler ou même de les donner à des associations caritatives. Si les preuves ne sont pas à l'appui qu'elle a essayé toutes ces démarches que je viens de citer, elle pourra avoir une amende de 15 000 euros. Le deuxième, c'est d'augmenter le taux de collecte. Vous savez, comme je vous le disais, il y a plus de 68% de nos vêtements aujourd'hui qui ne sont pas collectés. Donc dans la loi AJEC, ce qui a été renforcé, c'est le logo Triman, donc ce petit bonhomme avec les trois flèches. Maintenant, il est obligatoire d'être apposé sur les produits TLC, textiles, linge de maison, chaussures. et on doit ajouter, à coller à ce petit logo, des informations sur le produit, de ce qu'on doit faire de ce produit en fin de vie. Est-ce qu'on doit l'amener en magasin, le rapporter pour un recyclage ? Est-ce qu'on doit le donner à des associations ? Est-ce qu'on doit le mettre en point relais ? Et il va être adjoint d'une URL, donc un site internet ou une adresse internet, pour sensibiliser les consommateurs au réemploi et à la réutilisation, ou en tout cas à la fin de vie des produits qu'ils achètent. Pour les chaussures, c'est un peu différent. Comme c'est l'éco-organisme Citeo qui s'en charge, les règles sont légèrement modulées et c'est surtout sur le carton de la paire de chaussures que vont être indiquées ces informations. Ensuite, sur le troisième point qui est d'éviter le greenwashing et de donner plus d'informations aux consommateurs, là ça va bouger fortement depuis, et vous avez dû le voir depuis janvier 2023, parce qu'il y a des termes et des mots qui sont interdits de mettre dans la communication des marques. En effet, le terme respectueux de l'environnement est interdit maintenant parce qu'en effet, quand on crée un produit dans le monde, il a forcément un impact sur l'environnement, il n'est pas respectueux. Et ensuite, le terme biodégradable qui a été utilisé à tort et à travers devra être précisé ainsi que la mention compostable parce qu'en fait, il y a eu beaucoup d'amalgame entre compostable, homme compostable à la maison. ou compostable en filière de compostage industriel. Dans tous les cas, si le produit est compostable à la maison dans un composteur que vous avez dans votre jardin, il faudra ajouter la mention ne pas jeter dans la nature car beaucoup de consommateurs ont été perdus et ont cru qu'on pouvait laisser un produit dans la nature et qu'il allait se dégrader seul. Au 1er janvier 2023, pour les grosses entreprises qui vendent plus de 25 000 unités d'un produit, ils devront, dans l'article 13 de la loi AGEC, fournir un document officiel, donc une fiche qui explique les qualités et les caractéristiques environnementales des produits. Cette fiche est la même pour tous, donc c'est les mêmes informations qu'on va y retrouver. elle sera dématérialisée via un QR code qui sera affiché sur l'étiquette, soit l'étiquette carton du vêtement, soit sur l'étiquette de composition, donc on retrouve à l'intérieur du vêtement, et elle doit contenir des informations clés communes à tous. Donc là je parle vraiment vêtements, ça ne concerne pas par exemple le cuir. Les premières informations qu'elles doivent indiquer, et alors attention là les entreprises doivent quand même paniquer parce que c'est quand même assez précis, elles doivent indiquer en premier lieu le taux exact de matière recyclée du produit par rapport à son poids total. Ça demande énormément de recherche d'informations et de précision pour les services notamment qualité. 2. Elle va devoir indiquer si ce produit est recyclable ou pas. Et ça, c'est avec pareil la mention produit comportant au moins X% de matière recyclée. Cette formulation est la même pour tous pour que les termes soient clairs et qu'on ne perde pas les consommateurs. Forcément, c'est en lien avec la présence ou non de filières de collecte, donc des co-organismes. C'est en lien aussi avec des perturbateurs de tri, comme dans l'alimentaire, quand il y a des produits avec plusieurs matières, qu'on appelle polymatières, ça complexifie le tri. Il peut y avoir comme perturbateur de tri la présence d'un trop grand nombre de boutons, d'un trop grand nombre de zips, ou le fait que, comme je vous le disais, il y ait plusieurs matières différentes sur un même vêtement. A minima, ça doit être 50% de matière recyclable de manière industrielle. Pour le troisième point, il est essentiel que les entreprises indiquent les substances dangereuses qui sont contenues dans les textiles parce que oui, on le répète, quand vous mettez un produit directement sur la peau, nous n'avons pas conscience des substances dangereuses qui sont présentes sur ces vêtements. D'où les conseils de laver les vêtements quand vous les ramenez d'un magasin ou vous les recevez en ligne, de les passer d'abord à la machine pour essayer d'éliminer au maximum ces substances dangereuses. Nous, en Europe, on a la norme REACH. qui oblige à déclarer la présence ou non de certaines substances toxiques. On reviendra là-dessus en détail avec l'écrivaine que nous allons recevoir sur ce sujet. Enfin, quatrième point qui est essentiel, c'est la traçabilité. Et là, les entreprises sont un peu à la peine car il va falloir indiquer le made in, donc le pays dans lequel a été confectionné le produit, mais également teint, tricoté, là où le produit a reçu ses impressions textiles, la phase de tissage. Pour les chaussures, c'est où a été fait le piquage, le montage et la finition. Et il faut savoir que beaucoup de marques ne savent pas exactement exactement tous les pays dans lesquels tous ces procédés ont lieu via cette histoire de sous-traitance. Donc, ça va forcer les entreprises, en tout cas, ça les force depuis janvier 2023 à faire un effort de traçabilité en lien avec ce dont on parlait tout à l'heure, le devoir de vigilance et le fait d'être au fait de toutes ces étapes et de tous les pays dans lesquels se réalisent ces actions. Et enfin, la dernière information qui doit être mentionnée sur cette fiche, pour tous la même, c'est le risque de rejet de microplastique dans les eaux. Et en effet, si une matière est constituée à plus de 50% de matière plastique, il faudra indiquer qu'il y a un risque de rejet de microplastique dans l'environnement, lors du lavage. Et alors là, c'est mauvaise presse pour les matières synthétiques, parce qu'en effet, elles vont être pointées du doigt, comme les polyesters, polyamides, acryliques, élastanes, Qui sont des matières plastiques ? Donc à hauteur de plus de 50%, il devra être indiqué qu'il y a un rejet possible de microplastique dans les eaux. Pour rappel, nous en avons parlé dans l'épisode Zoom sur l'impact de l'industrie textile sur l'environnement. Je vous encourage, si vous ne l'avez pas fait, à écouter ce petit épisode Zoom. Et enfin, le dernier point de la loi AGEC qui est fortement impactant, c'est cette notion d'affichage environnemental. Le but, c'est que le client, le consommateur, ait à disposition de manière visuelle toutes ces informations clés à disposition pour qu'il puisse faire son choix de manière responsable. Si vous voulez creuser ces informations sur les produits que vous portez, vous avez l'application qui est le Yuka de la mode qui s'appelle Clear Fashion. Et sur Clear Fashion, on retrouve soit une sélection des top marques en fonction du vêtement, donc un pull, une chaussure, une robe, un pantalon. On retrouve les meilleures marques notées. Vous pouvez également choisir votre marque et l'indiquer dans la barre de recherche. et avoir la notation de ces différentes marques. Vous pouvez également scanner le produit ou l'étiquette que vous avez et à chaque fois vous retrouvez une note sur 100 sur les critères d'environnement, les critères humains, les critères de santé et les critères animaux, donc en lien avec le bien-être animal qui doit être respecté et pour le cuir, et pour la soie, et pour la laine dans ces domaines. vous avez également les lieux de production qui sont indiqués et des retours qualité des clients. Franchement, je vous invite à découvrir cette application que je trouve extrêmement complète. J'espère que cet épisode Zoom vous aura servi et éclairé un petit peu sur les différentes lois et l'arrivée de cette loi AGEC. J'ai essayé de faire au plus court, ça n'est pas forcément toujours évident, mais j'espère que ça vous a servi. Je vous dis à bientôt, bonne journée ! Je vous invite à aller consulter les autres épisodes Zoom ou les épisodes avec les invités et aller sur la page Instagram Artecovert, A-R-T-E-C-O-V-E-R-T, pour y retrouver et deviner les futurs invités du podcast, mais notamment retrouver les sources écrites et tout ce que nous abordons dans les épisodes Zoom. Belle journée à tous ! Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin agriculture tinctoriale

Chapters

  • Introduction au podcast ArtEcoVert

    00:36

  • Contexte de la loi AGEC et son importance

    01:20

  • Origines de la loi : la responsabilité élargie des producteurs

    01:40

  • Initiatives européennes et le PEF

    02:25

  • Le logo Triman et son rôle dans la collecte des déchets

    02:46

  • La loi du devoir de vigilance et ses implications

    03:03

  • La loi Pacte et les entreprises à mission

    03:45

  • La loi Pacte Vert et ses objectifs environnementaux

    04:15

  • Les quatre principaux axes de la loi AGEC

    04:31

  • Interdiction de détruire les invendus depuis 2022

    05:23

  • Augmenter le taux de collecte des vêtements

    06:14

  • Lutte contre le greenwashing et informations aux consommateurs

    07:19

  • Obligations des entreprises concernant les produits textiles

    08:27

  • Traçabilité des produits et impact environnemental

    11:10

  • Affichage environnemental et choix responsable des consommateurs

    12:57

  • Conclusion et ressources supplémentaires

    14:23

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Description

Savez-vous que la mode est l'une des industries les plus polluantes au monde ? Dans cet épisode captivant d'ArtEcoVert, nous avons le plaisir d'accueillir Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée par la couleur végétale et les plantes tinctoriales. Ensemble, nous plongeons au cœur de la loi AJEC, une initiative cruciale qui vise à lutter contre le gaspillage et à promouvoir une économie circulaire dans le secteur textile. Cette loi, qui s'inscrit dans un cadre législatif plus large, est le fruit d'une série d'initiatives en France et en Europe, débutant avec la loi sur la responsabilité élargie des producteurs (REP) en 2007.



Pauline nous éclaire sur les différents éco-organismes, notamment TLC pour le textile, et nous fait découvrir des initiatives européennes telles que le PEF (Product Environmental Footprint) et le logo Triman. Elle évoque également d'autres lois essentielles, comme la loi du devoir de vigilance de 2017, la loi Pacte de 2019, et la loi Pacte Vert, qui visent toutes à renforcer la durabilité dans l'industrie.



Au cœur de la loi AJEC, Pauline met en avant quatre points clés concernant l'industrie textile : la réduction des déchets, l'augmentation du taux de collecte, la lutte contre le greenwashing et l'amélioration de l'affichage environnemental. Avec des enjeux aussi importants, il est essentiel que les consommateurs soient bien informés. C'est pourquoi elle présente l'application Clear Fashion, qui aide chacun à faire des choix éclairés sur ses achats textiles.



En tant qu'experte de la teinture végétale, de l'indigo, de la garance et des colorants biosourcés, Pauline nous rappelle l'importance de revenir à des pratiques durables en utilisant des pigments végétaux et des fibres naturelles. Ensemble, nous découvrons comment les tanins et les nuances offertes par les plantes peuvent transformer notre approche de la teinture et de la mode. En réintégrant ces éléments dans notre quotidien, nous pouvons tous contribuer à une industrie plus respectueuse de l'environnement.



Ne manquez pas cette discussion enrichissante qui allie expertise technique et engagement pour un avenir plus durable. Pour en savoir plus sur la couleur végétale et les plantes tinctoriales, écoutez cet épisode d'ArtEcoVert et rejoignez-nous dans ce voyage vers une mode plus consciente et responsable. Belle écoute !



🚀Si vous en voulez plus : 


⭐Plus de contenus, plus d'échanges, plus de partages, allez sur Patreon : patreon. com/ArtEcoVert">https://www. patreon. com/ArtEcoVert 


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👨‍👩‍👧‍👧 GROUPE DE LA COULEUR VEGETALE (Rejoignez nous c'est gratuit et intéressant) 

👤PROFIL PAULINE LEROUX 

🎨PROFIL ENTREPRISE ARTECOVERT 


🗝️ Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin indigo nuances


Bonne écoute


Pauline



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Bonjour et bienvenue dans le podcast ArtEcoVert, le podcast qui vous parle d'art, d'écologie et de verdure. Je suis Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée de plantes, et je vous emmène à la découverte de la couleur végétale et de toutes ses applications. Que ce soit dans le textile, l'ameublement, l'artisanat, la décoration et dans d'autres domaines, chaque jeudi et samedi à 7h30, je vous propose des épisodes riches avec des invités passionnants pour approfondir le sujet de la couleur végétale sur toute la chaîne de valeur. Mon but, fédérer et démocratiser la couleur végétale dans le monde. Alors c'est parti, bonne écoute ! Bonjour à tous, je vous propose aujourd'hui un épisode Zoom sur le contexte de l'arrivée de la loi AJEC. La loi AJEC, loi anti-gaspillage pour une économie circulaire, qui est la résultante de plusieurs choses mises en place en France et en Europe que j'aimerais partager avec vous avant d'approfondir cette loi. En effet, il faut savoir que tout a commencé en France, notamment avec l'arrivée en 2007 de la loi sur les REP, c'est-à-dire la responsabilité élargie des producteurs, REP. En fait, c'est la mise en place des éco-organismes. Il en existe dans différents domaines. Pour le textile, l'éco-organisme, c'est TLC, qui signifie textile, linge de maison et chaussures. Cet éco-organisme est chargé de mettre en place la collecte, Le tri est le recyclage ou la réutilisation de tous les produits de cette industrie textile. Cet éco-organisme récupère chaque année sur chaque vêtement textile et chaussure, une éco-taxe qui peut aller de 1 à 6 centimes. Ensuite, en 2013, l'Europe a lancé une initiative qui s'appelle le PEF, Product Environmental Footprint, qui est en fait un référentiel et une méthodologie qui doit accompagner les entreprises à calculer l'impact environnemental de leurs produits textiles et maroquineries. Ce projet n'est pas tout à fait encore mis en place, mais vous allez voir son importance pour la loi AJEC. En 2015, il y a l'arrivée du logo Triman. C'est un petit logo avec un nom et trois flèches que vous voyez apposées sur les produits. En fait, il indique qu'il y a des organismes chargés de récupérer ces produits pour les revaloriser. Ça a son importance pour la loi AJEC, c'est pour ça que je vous le précise. Puis, en 2017, il y a la loi du devoir de vigilance, qui est une loi française qui est apparue suite au drame du Rana Plaza en 2013 au Bangladesh. En fait, cette loi concerne essentiellement les grosses entreprises qui leur remettent bien la responsabilité sur toute leur chaîne d'approvisionnement. Ils doivent en effet vérifier qu'il n'y ait pas de risque environnemental et social sur toute la chaîne de valeur. de la marque ou du produit et s'assurer qu'il n'y aura pas d'autres drames. Il faut savoir que cette loi n'existe pas encore en Europe, mais qu'ils sont en réflexion pour l'élargir également au PME et tout ça pourrait apparaître d'ici deux ou trois ans. Enfin, en 2019, il y a eu la loi PAC. La loi Pacte a aidé la création du statut des entreprises à mission. Certaines entreprises se définissent par une raison d'être et déterminent leur stratégie par rapport à l'impact vertueux qu'ils auront sur la société. En termes d'entreprises à mission en France sur le textile, je voudrais citer notamment le slip français, mais il y a également la marque Aigle ou Fago. Et en 2019 toujours, mais du côté européen, il y a eu la loi Pacte Vert. En fait, c'est l'Europe qui a déclaré sa volonté d'être en 2050 le premier continent émetteur net en émissions de gaz à effet de serre pour réduire son impact environnemental. Et enfin, la loi AGEC, donc Anti-Gaspi Économie Circulaire, qui est une loi française résultante de tout ce qu'on a vu au-dessus. et qui est un mixte entre des directives européennes et françaises. Elle a plus de 100 décrets, mais les quatre principaux qui concernent l'industrie textile et qui est en train de remuer un peu ce secteur, les quatre sont, la première c'est de réduire les déchets, la deuxième d'augmenter le taux de collecte de ces déchets, car seulement 38% de nos vêtements en France sont collectés. Le reste se retrouve dans les poubelles ménagères ou dans les décharges, mais n'est pas collecté. Le troisième, c'est d'éviter le greenwashing et de donner plus d'informations aux consommateurs. Et enfin, le quatrième concerne l'affichage environnemental. Alors, sur le point 1, réduire les déchets, il faut savoir que depuis le 1er janvier 2022, on a l'interdiction de détruire les invendus. Ce qu'on entend par invendus c'est Ni les échantillons, ni les produits défectueux, ce sont les produits qui sont en magasin et qui sont vendables. En effet, ça a été une loi promulguée suite aux nombreux scandales qu'il y a eu de marques de luxe et non, en train de brûler des produits sur les réseaux sociaux. Elles ont maintenant, avant d'incinérer ou d'enfouir, l'obligation d'essayer de réemployer ces produits, de pratiquer la seconde main, de les réutiliser à d'autres destinations, de les recycler ou même de les donner à des associations caritatives. Si les preuves ne sont pas à l'appui qu'elle a essayé toutes ces démarches que je viens de citer, elle pourra avoir une amende de 15 000 euros. Le deuxième, c'est d'augmenter le taux de collecte. Vous savez, comme je vous le disais, il y a plus de 68% de nos vêtements aujourd'hui qui ne sont pas collectés. Donc dans la loi AJEC, ce qui a été renforcé, c'est le logo Triman, donc ce petit bonhomme avec les trois flèches. Maintenant, il est obligatoire d'être apposé sur les produits TLC, textiles, linge de maison, chaussures. et on doit ajouter, à coller à ce petit logo, des informations sur le produit, de ce qu'on doit faire de ce produit en fin de vie. Est-ce qu'on doit l'amener en magasin, le rapporter pour un recyclage ? Est-ce qu'on doit le donner à des associations ? Est-ce qu'on doit le mettre en point relais ? Et il va être adjoint d'une URL, donc un site internet ou une adresse internet, pour sensibiliser les consommateurs au réemploi et à la réutilisation, ou en tout cas à la fin de vie des produits qu'ils achètent. Pour les chaussures, c'est un peu différent. Comme c'est l'éco-organisme Citeo qui s'en charge, les règles sont légèrement modulées et c'est surtout sur le carton de la paire de chaussures que vont être indiquées ces informations. Ensuite, sur le troisième point qui est d'éviter le greenwashing et de donner plus d'informations aux consommateurs, là ça va bouger fortement depuis, et vous avez dû le voir depuis janvier 2023, parce qu'il y a des termes et des mots qui sont interdits de mettre dans la communication des marques. En effet, le terme respectueux de l'environnement est interdit maintenant parce qu'en effet, quand on crée un produit dans le monde, il a forcément un impact sur l'environnement, il n'est pas respectueux. Et ensuite, le terme biodégradable qui a été utilisé à tort et à travers devra être précisé ainsi que la mention compostable parce qu'en fait, il y a eu beaucoup d'amalgame entre compostable, homme compostable à la maison. ou compostable en filière de compostage industriel. Dans tous les cas, si le produit est compostable à la maison dans un composteur que vous avez dans votre jardin, il faudra ajouter la mention ne pas jeter dans la nature car beaucoup de consommateurs ont été perdus et ont cru qu'on pouvait laisser un produit dans la nature et qu'il allait se dégrader seul. Au 1er janvier 2023, pour les grosses entreprises qui vendent plus de 25 000 unités d'un produit, ils devront, dans l'article 13 de la loi AGEC, fournir un document officiel, donc une fiche qui explique les qualités et les caractéristiques environnementales des produits. Cette fiche est la même pour tous, donc c'est les mêmes informations qu'on va y retrouver. elle sera dématérialisée via un QR code qui sera affiché sur l'étiquette, soit l'étiquette carton du vêtement, soit sur l'étiquette de composition, donc on retrouve à l'intérieur du vêtement, et elle doit contenir des informations clés communes à tous. Donc là je parle vraiment vêtements, ça ne concerne pas par exemple le cuir. Les premières informations qu'elles doivent indiquer, et alors attention là les entreprises doivent quand même paniquer parce que c'est quand même assez précis, elles doivent indiquer en premier lieu le taux exact de matière recyclée du produit par rapport à son poids total. Ça demande énormément de recherche d'informations et de précision pour les services notamment qualité. 2. Elle va devoir indiquer si ce produit est recyclable ou pas. Et ça, c'est avec pareil la mention produit comportant au moins X% de matière recyclée. Cette formulation est la même pour tous pour que les termes soient clairs et qu'on ne perde pas les consommateurs. Forcément, c'est en lien avec la présence ou non de filières de collecte, donc des co-organismes. C'est en lien aussi avec des perturbateurs de tri, comme dans l'alimentaire, quand il y a des produits avec plusieurs matières, qu'on appelle polymatières, ça complexifie le tri. Il peut y avoir comme perturbateur de tri la présence d'un trop grand nombre de boutons, d'un trop grand nombre de zips, ou le fait que, comme je vous le disais, il y ait plusieurs matières différentes sur un même vêtement. A minima, ça doit être 50% de matière recyclable de manière industrielle. Pour le troisième point, il est essentiel que les entreprises indiquent les substances dangereuses qui sont contenues dans les textiles parce que oui, on le répète, quand vous mettez un produit directement sur la peau, nous n'avons pas conscience des substances dangereuses qui sont présentes sur ces vêtements. D'où les conseils de laver les vêtements quand vous les ramenez d'un magasin ou vous les recevez en ligne, de les passer d'abord à la machine pour essayer d'éliminer au maximum ces substances dangereuses. Nous, en Europe, on a la norme REACH. qui oblige à déclarer la présence ou non de certaines substances toxiques. On reviendra là-dessus en détail avec l'écrivaine que nous allons recevoir sur ce sujet. Enfin, quatrième point qui est essentiel, c'est la traçabilité. Et là, les entreprises sont un peu à la peine car il va falloir indiquer le made in, donc le pays dans lequel a été confectionné le produit, mais également teint, tricoté, là où le produit a reçu ses impressions textiles, la phase de tissage. Pour les chaussures, c'est où a été fait le piquage, le montage et la finition. Et il faut savoir que beaucoup de marques ne savent pas exactement exactement tous les pays dans lesquels tous ces procédés ont lieu via cette histoire de sous-traitance. Donc, ça va forcer les entreprises, en tout cas, ça les force depuis janvier 2023 à faire un effort de traçabilité en lien avec ce dont on parlait tout à l'heure, le devoir de vigilance et le fait d'être au fait de toutes ces étapes et de tous les pays dans lesquels se réalisent ces actions. Et enfin, la dernière information qui doit être mentionnée sur cette fiche, pour tous la même, c'est le risque de rejet de microplastique dans les eaux. Et en effet, si une matière est constituée à plus de 50% de matière plastique, il faudra indiquer qu'il y a un risque de rejet de microplastique dans l'environnement, lors du lavage. Et alors là, c'est mauvaise presse pour les matières synthétiques, parce qu'en effet, elles vont être pointées du doigt, comme les polyesters, polyamides, acryliques, élastanes, Qui sont des matières plastiques ? Donc à hauteur de plus de 50%, il devra être indiqué qu'il y a un rejet possible de microplastique dans les eaux. Pour rappel, nous en avons parlé dans l'épisode Zoom sur l'impact de l'industrie textile sur l'environnement. Je vous encourage, si vous ne l'avez pas fait, à écouter ce petit épisode Zoom. Et enfin, le dernier point de la loi AGEC qui est fortement impactant, c'est cette notion d'affichage environnemental. Le but, c'est que le client, le consommateur, ait à disposition de manière visuelle toutes ces informations clés à disposition pour qu'il puisse faire son choix de manière responsable. Si vous voulez creuser ces informations sur les produits que vous portez, vous avez l'application qui est le Yuka de la mode qui s'appelle Clear Fashion. Et sur Clear Fashion, on retrouve soit une sélection des top marques en fonction du vêtement, donc un pull, une chaussure, une robe, un pantalon. On retrouve les meilleures marques notées. Vous pouvez également choisir votre marque et l'indiquer dans la barre de recherche. et avoir la notation de ces différentes marques. Vous pouvez également scanner le produit ou l'étiquette que vous avez et à chaque fois vous retrouvez une note sur 100 sur les critères d'environnement, les critères humains, les critères de santé et les critères animaux, donc en lien avec le bien-être animal qui doit être respecté et pour le cuir, et pour la soie, et pour la laine dans ces domaines. vous avez également les lieux de production qui sont indiqués et des retours qualité des clients. Franchement, je vous invite à découvrir cette application que je trouve extrêmement complète. J'espère que cet épisode Zoom vous aura servi et éclairé un petit peu sur les différentes lois et l'arrivée de cette loi AGEC. J'ai essayé de faire au plus court, ça n'est pas forcément toujours évident, mais j'espère que ça vous a servi. Je vous dis à bientôt, bonne journée ! Je vous invite à aller consulter les autres épisodes Zoom ou les épisodes avec les invités et aller sur la page Instagram Artecovert, A-R-T-E-C-O-V-E-R-T, pour y retrouver et deviner les futurs invités du podcast, mais notamment retrouver les sources écrites et tout ce que nous abordons dans les épisodes Zoom. Belle journée à tous ! Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin agriculture tinctoriale

Chapters

  • Introduction au podcast ArtEcoVert

    00:36

  • Contexte de la loi AGEC et son importance

    01:20

  • Origines de la loi : la responsabilité élargie des producteurs

    01:40

  • Initiatives européennes et le PEF

    02:25

  • Le logo Triman et son rôle dans la collecte des déchets

    02:46

  • La loi du devoir de vigilance et ses implications

    03:03

  • La loi Pacte et les entreprises à mission

    03:45

  • La loi Pacte Vert et ses objectifs environnementaux

    04:15

  • Les quatre principaux axes de la loi AGEC

    04:31

  • Interdiction de détruire les invendus depuis 2022

    05:23

  • Augmenter le taux de collecte des vêtements

    06:14

  • Lutte contre le greenwashing et informations aux consommateurs

    07:19

  • Obligations des entreprises concernant les produits textiles

    08:27

  • Traçabilité des produits et impact environnemental

    11:10

  • Affichage environnemental et choix responsable des consommateurs

    12:57

  • Conclusion et ressources supplémentaires

    14:23

Description

Savez-vous que la mode est l'une des industries les plus polluantes au monde ? Dans cet épisode captivant d'ArtEcoVert, nous avons le plaisir d'accueillir Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée par la couleur végétale et les plantes tinctoriales. Ensemble, nous plongeons au cœur de la loi AJEC, une initiative cruciale qui vise à lutter contre le gaspillage et à promouvoir une économie circulaire dans le secteur textile. Cette loi, qui s'inscrit dans un cadre législatif plus large, est le fruit d'une série d'initiatives en France et en Europe, débutant avec la loi sur la responsabilité élargie des producteurs (REP) en 2007.



Pauline nous éclaire sur les différents éco-organismes, notamment TLC pour le textile, et nous fait découvrir des initiatives européennes telles que le PEF (Product Environmental Footprint) et le logo Triman. Elle évoque également d'autres lois essentielles, comme la loi du devoir de vigilance de 2017, la loi Pacte de 2019, et la loi Pacte Vert, qui visent toutes à renforcer la durabilité dans l'industrie.



Au cœur de la loi AJEC, Pauline met en avant quatre points clés concernant l'industrie textile : la réduction des déchets, l'augmentation du taux de collecte, la lutte contre le greenwashing et l'amélioration de l'affichage environnemental. Avec des enjeux aussi importants, il est essentiel que les consommateurs soient bien informés. C'est pourquoi elle présente l'application Clear Fashion, qui aide chacun à faire des choix éclairés sur ses achats textiles.



En tant qu'experte de la teinture végétale, de l'indigo, de la garance et des colorants biosourcés, Pauline nous rappelle l'importance de revenir à des pratiques durables en utilisant des pigments végétaux et des fibres naturelles. Ensemble, nous découvrons comment les tanins et les nuances offertes par les plantes peuvent transformer notre approche de la teinture et de la mode. En réintégrant ces éléments dans notre quotidien, nous pouvons tous contribuer à une industrie plus respectueuse de l'environnement.



Ne manquez pas cette discussion enrichissante qui allie expertise technique et engagement pour un avenir plus durable. Pour en savoir plus sur la couleur végétale et les plantes tinctoriales, écoutez cet épisode d'ArtEcoVert et rejoignez-nous dans ce voyage vers une mode plus consciente et responsable. Belle écoute !



🚀Si vous en voulez plus : 


⭐Plus de contenus, plus d'échanges, plus de partages, allez sur Patreon : patreon. com/ArtEcoVert">https://www. patreon. com/ArtEcoVert 


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🎨PROFIL ENTREPRISE ARTECOVERT 


🗝️ Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin indigo nuances


Bonne écoute


Pauline



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Bonjour et bienvenue dans le podcast ArtEcoVert, le podcast qui vous parle d'art, d'écologie et de verdure. Je suis Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée de plantes, et je vous emmène à la découverte de la couleur végétale et de toutes ses applications. Que ce soit dans le textile, l'ameublement, l'artisanat, la décoration et dans d'autres domaines, chaque jeudi et samedi à 7h30, je vous propose des épisodes riches avec des invités passionnants pour approfondir le sujet de la couleur végétale sur toute la chaîne de valeur. Mon but, fédérer et démocratiser la couleur végétale dans le monde. Alors c'est parti, bonne écoute ! Bonjour à tous, je vous propose aujourd'hui un épisode Zoom sur le contexte de l'arrivée de la loi AJEC. La loi AJEC, loi anti-gaspillage pour une économie circulaire, qui est la résultante de plusieurs choses mises en place en France et en Europe que j'aimerais partager avec vous avant d'approfondir cette loi. En effet, il faut savoir que tout a commencé en France, notamment avec l'arrivée en 2007 de la loi sur les REP, c'est-à-dire la responsabilité élargie des producteurs, REP. En fait, c'est la mise en place des éco-organismes. Il en existe dans différents domaines. Pour le textile, l'éco-organisme, c'est TLC, qui signifie textile, linge de maison et chaussures. Cet éco-organisme est chargé de mettre en place la collecte, Le tri est le recyclage ou la réutilisation de tous les produits de cette industrie textile. Cet éco-organisme récupère chaque année sur chaque vêtement textile et chaussure, une éco-taxe qui peut aller de 1 à 6 centimes. Ensuite, en 2013, l'Europe a lancé une initiative qui s'appelle le PEF, Product Environmental Footprint, qui est en fait un référentiel et une méthodologie qui doit accompagner les entreprises à calculer l'impact environnemental de leurs produits textiles et maroquineries. Ce projet n'est pas tout à fait encore mis en place, mais vous allez voir son importance pour la loi AJEC. En 2015, il y a l'arrivée du logo Triman. C'est un petit logo avec un nom et trois flèches que vous voyez apposées sur les produits. En fait, il indique qu'il y a des organismes chargés de récupérer ces produits pour les revaloriser. Ça a son importance pour la loi AJEC, c'est pour ça que je vous le précise. Puis, en 2017, il y a la loi du devoir de vigilance, qui est une loi française qui est apparue suite au drame du Rana Plaza en 2013 au Bangladesh. En fait, cette loi concerne essentiellement les grosses entreprises qui leur remettent bien la responsabilité sur toute leur chaîne d'approvisionnement. Ils doivent en effet vérifier qu'il n'y ait pas de risque environnemental et social sur toute la chaîne de valeur. de la marque ou du produit et s'assurer qu'il n'y aura pas d'autres drames. Il faut savoir que cette loi n'existe pas encore en Europe, mais qu'ils sont en réflexion pour l'élargir également au PME et tout ça pourrait apparaître d'ici deux ou trois ans. Enfin, en 2019, il y a eu la loi PAC. La loi Pacte a aidé la création du statut des entreprises à mission. Certaines entreprises se définissent par une raison d'être et déterminent leur stratégie par rapport à l'impact vertueux qu'ils auront sur la société. En termes d'entreprises à mission en France sur le textile, je voudrais citer notamment le slip français, mais il y a également la marque Aigle ou Fago. Et en 2019 toujours, mais du côté européen, il y a eu la loi Pacte Vert. En fait, c'est l'Europe qui a déclaré sa volonté d'être en 2050 le premier continent émetteur net en émissions de gaz à effet de serre pour réduire son impact environnemental. Et enfin, la loi AGEC, donc Anti-Gaspi Économie Circulaire, qui est une loi française résultante de tout ce qu'on a vu au-dessus. et qui est un mixte entre des directives européennes et françaises. Elle a plus de 100 décrets, mais les quatre principaux qui concernent l'industrie textile et qui est en train de remuer un peu ce secteur, les quatre sont, la première c'est de réduire les déchets, la deuxième d'augmenter le taux de collecte de ces déchets, car seulement 38% de nos vêtements en France sont collectés. Le reste se retrouve dans les poubelles ménagères ou dans les décharges, mais n'est pas collecté. Le troisième, c'est d'éviter le greenwashing et de donner plus d'informations aux consommateurs. Et enfin, le quatrième concerne l'affichage environnemental. Alors, sur le point 1, réduire les déchets, il faut savoir que depuis le 1er janvier 2022, on a l'interdiction de détruire les invendus. Ce qu'on entend par invendus c'est Ni les échantillons, ni les produits défectueux, ce sont les produits qui sont en magasin et qui sont vendables. En effet, ça a été une loi promulguée suite aux nombreux scandales qu'il y a eu de marques de luxe et non, en train de brûler des produits sur les réseaux sociaux. Elles ont maintenant, avant d'incinérer ou d'enfouir, l'obligation d'essayer de réemployer ces produits, de pratiquer la seconde main, de les réutiliser à d'autres destinations, de les recycler ou même de les donner à des associations caritatives. Si les preuves ne sont pas à l'appui qu'elle a essayé toutes ces démarches que je viens de citer, elle pourra avoir une amende de 15 000 euros. Le deuxième, c'est d'augmenter le taux de collecte. Vous savez, comme je vous le disais, il y a plus de 68% de nos vêtements aujourd'hui qui ne sont pas collectés. Donc dans la loi AJEC, ce qui a été renforcé, c'est le logo Triman, donc ce petit bonhomme avec les trois flèches. Maintenant, il est obligatoire d'être apposé sur les produits TLC, textiles, linge de maison, chaussures. et on doit ajouter, à coller à ce petit logo, des informations sur le produit, de ce qu'on doit faire de ce produit en fin de vie. Est-ce qu'on doit l'amener en magasin, le rapporter pour un recyclage ? Est-ce qu'on doit le donner à des associations ? Est-ce qu'on doit le mettre en point relais ? Et il va être adjoint d'une URL, donc un site internet ou une adresse internet, pour sensibiliser les consommateurs au réemploi et à la réutilisation, ou en tout cas à la fin de vie des produits qu'ils achètent. Pour les chaussures, c'est un peu différent. Comme c'est l'éco-organisme Citeo qui s'en charge, les règles sont légèrement modulées et c'est surtout sur le carton de la paire de chaussures que vont être indiquées ces informations. Ensuite, sur le troisième point qui est d'éviter le greenwashing et de donner plus d'informations aux consommateurs, là ça va bouger fortement depuis, et vous avez dû le voir depuis janvier 2023, parce qu'il y a des termes et des mots qui sont interdits de mettre dans la communication des marques. En effet, le terme respectueux de l'environnement est interdit maintenant parce qu'en effet, quand on crée un produit dans le monde, il a forcément un impact sur l'environnement, il n'est pas respectueux. Et ensuite, le terme biodégradable qui a été utilisé à tort et à travers devra être précisé ainsi que la mention compostable parce qu'en fait, il y a eu beaucoup d'amalgame entre compostable, homme compostable à la maison. ou compostable en filière de compostage industriel. Dans tous les cas, si le produit est compostable à la maison dans un composteur que vous avez dans votre jardin, il faudra ajouter la mention ne pas jeter dans la nature car beaucoup de consommateurs ont été perdus et ont cru qu'on pouvait laisser un produit dans la nature et qu'il allait se dégrader seul. Au 1er janvier 2023, pour les grosses entreprises qui vendent plus de 25 000 unités d'un produit, ils devront, dans l'article 13 de la loi AGEC, fournir un document officiel, donc une fiche qui explique les qualités et les caractéristiques environnementales des produits. Cette fiche est la même pour tous, donc c'est les mêmes informations qu'on va y retrouver. elle sera dématérialisée via un QR code qui sera affiché sur l'étiquette, soit l'étiquette carton du vêtement, soit sur l'étiquette de composition, donc on retrouve à l'intérieur du vêtement, et elle doit contenir des informations clés communes à tous. Donc là je parle vraiment vêtements, ça ne concerne pas par exemple le cuir. Les premières informations qu'elles doivent indiquer, et alors attention là les entreprises doivent quand même paniquer parce que c'est quand même assez précis, elles doivent indiquer en premier lieu le taux exact de matière recyclée du produit par rapport à son poids total. Ça demande énormément de recherche d'informations et de précision pour les services notamment qualité. 2. Elle va devoir indiquer si ce produit est recyclable ou pas. Et ça, c'est avec pareil la mention produit comportant au moins X% de matière recyclée. Cette formulation est la même pour tous pour que les termes soient clairs et qu'on ne perde pas les consommateurs. Forcément, c'est en lien avec la présence ou non de filières de collecte, donc des co-organismes. C'est en lien aussi avec des perturbateurs de tri, comme dans l'alimentaire, quand il y a des produits avec plusieurs matières, qu'on appelle polymatières, ça complexifie le tri. Il peut y avoir comme perturbateur de tri la présence d'un trop grand nombre de boutons, d'un trop grand nombre de zips, ou le fait que, comme je vous le disais, il y ait plusieurs matières différentes sur un même vêtement. A minima, ça doit être 50% de matière recyclable de manière industrielle. Pour le troisième point, il est essentiel que les entreprises indiquent les substances dangereuses qui sont contenues dans les textiles parce que oui, on le répète, quand vous mettez un produit directement sur la peau, nous n'avons pas conscience des substances dangereuses qui sont présentes sur ces vêtements. D'où les conseils de laver les vêtements quand vous les ramenez d'un magasin ou vous les recevez en ligne, de les passer d'abord à la machine pour essayer d'éliminer au maximum ces substances dangereuses. Nous, en Europe, on a la norme REACH. qui oblige à déclarer la présence ou non de certaines substances toxiques. On reviendra là-dessus en détail avec l'écrivaine que nous allons recevoir sur ce sujet. Enfin, quatrième point qui est essentiel, c'est la traçabilité. Et là, les entreprises sont un peu à la peine car il va falloir indiquer le made in, donc le pays dans lequel a été confectionné le produit, mais également teint, tricoté, là où le produit a reçu ses impressions textiles, la phase de tissage. Pour les chaussures, c'est où a été fait le piquage, le montage et la finition. Et il faut savoir que beaucoup de marques ne savent pas exactement exactement tous les pays dans lesquels tous ces procédés ont lieu via cette histoire de sous-traitance. Donc, ça va forcer les entreprises, en tout cas, ça les force depuis janvier 2023 à faire un effort de traçabilité en lien avec ce dont on parlait tout à l'heure, le devoir de vigilance et le fait d'être au fait de toutes ces étapes et de tous les pays dans lesquels se réalisent ces actions. Et enfin, la dernière information qui doit être mentionnée sur cette fiche, pour tous la même, c'est le risque de rejet de microplastique dans les eaux. Et en effet, si une matière est constituée à plus de 50% de matière plastique, il faudra indiquer qu'il y a un risque de rejet de microplastique dans l'environnement, lors du lavage. Et alors là, c'est mauvaise presse pour les matières synthétiques, parce qu'en effet, elles vont être pointées du doigt, comme les polyesters, polyamides, acryliques, élastanes, Qui sont des matières plastiques ? Donc à hauteur de plus de 50%, il devra être indiqué qu'il y a un rejet possible de microplastique dans les eaux. Pour rappel, nous en avons parlé dans l'épisode Zoom sur l'impact de l'industrie textile sur l'environnement. Je vous encourage, si vous ne l'avez pas fait, à écouter ce petit épisode Zoom. Et enfin, le dernier point de la loi AGEC qui est fortement impactant, c'est cette notion d'affichage environnemental. Le but, c'est que le client, le consommateur, ait à disposition de manière visuelle toutes ces informations clés à disposition pour qu'il puisse faire son choix de manière responsable. Si vous voulez creuser ces informations sur les produits que vous portez, vous avez l'application qui est le Yuka de la mode qui s'appelle Clear Fashion. Et sur Clear Fashion, on retrouve soit une sélection des top marques en fonction du vêtement, donc un pull, une chaussure, une robe, un pantalon. On retrouve les meilleures marques notées. Vous pouvez également choisir votre marque et l'indiquer dans la barre de recherche. et avoir la notation de ces différentes marques. Vous pouvez également scanner le produit ou l'étiquette que vous avez et à chaque fois vous retrouvez une note sur 100 sur les critères d'environnement, les critères humains, les critères de santé et les critères animaux, donc en lien avec le bien-être animal qui doit être respecté et pour le cuir, et pour la soie, et pour la laine dans ces domaines. vous avez également les lieux de production qui sont indiqués et des retours qualité des clients. Franchement, je vous invite à découvrir cette application que je trouve extrêmement complète. J'espère que cet épisode Zoom vous aura servi et éclairé un petit peu sur les différentes lois et l'arrivée de cette loi AGEC. J'ai essayé de faire au plus court, ça n'est pas forcément toujours évident, mais j'espère que ça vous a servi. Je vous dis à bientôt, bonne journée ! Je vous invite à aller consulter les autres épisodes Zoom ou les épisodes avec les invités et aller sur la page Instagram Artecovert, A-R-T-E-C-O-V-E-R-T, pour y retrouver et deviner les futurs invités du podcast, mais notamment retrouver les sources écrites et tout ce que nous abordons dans les épisodes Zoom. Belle journée à tous ! Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin agriculture tinctoriale

Chapters

  • Introduction au podcast ArtEcoVert

    00:36

  • Contexte de la loi AGEC et son importance

    01:20

  • Origines de la loi : la responsabilité élargie des producteurs

    01:40

  • Initiatives européennes et le PEF

    02:25

  • Le logo Triman et son rôle dans la collecte des déchets

    02:46

  • La loi du devoir de vigilance et ses implications

    03:03

  • La loi Pacte et les entreprises à mission

    03:45

  • La loi Pacte Vert et ses objectifs environnementaux

    04:15

  • Les quatre principaux axes de la loi AGEC

    04:31

  • Interdiction de détruire les invendus depuis 2022

    05:23

  • Augmenter le taux de collecte des vêtements

    06:14

  • Lutte contre le greenwashing et informations aux consommateurs

    07:19

  • Obligations des entreprises concernant les produits textiles

    08:27

  • Traçabilité des produits et impact environnemental

    11:10

  • Affichage environnemental et choix responsable des consommateurs

    12:57

  • Conclusion et ressources supplémentaires

    14:23

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