Speaker #0Bienvenue dans Au bord des praticables, le podcast qui donne la parole Ă celles et ceux qu'on n'entend pas toujours, mais qui vivent tout en silence ou en tension autour du tapis. Chaque mois, je te propose deux Ă©pisodes, en solo ou en compagnie, avec des histoires inspirantes, des tĂ©moignages touchants et des clĂ©s puissantes pour mieux traverser les Ă©motions dans ton sport. Que tu sois parent, coach ou athlĂšte, tu es au bon endroit. Bonne Ă©coute ! Dans cet Ă©pisode, je vais vous parler de moi. Pourquoi j'ai créé ce podcast au bord des praticables ? J'ai toujours aimĂ© ce sport, la gymnastique rythmique. Je me suis formĂ©e, j'ai tout donnĂ©. J'ai appris, j'ai rĂ©ussi, j'ai ratĂ©, j'ai recommencĂ©. J'ai beaucoup criĂ©, j'ai accompagnĂ©, j'ai soignĂ©, j'ai pleurĂ© aussi. J'ai Ă©tĂ© un vrai couteau suisse. Coiffeuse, maquilleuse, psychologue, juge, bĂ©nĂ©vole, mĂ©diatrice, pompier Ă©motionnel. La vie d'un club. La vie en accĂ©lĂ©rĂ©, c'est la cohabitation de plusieurs personnes d'humains. Des enfants, des parents, des bĂ©nĂ©voles, des passions, des tensions. Et moi lĂ -dedans, j'ai grandi, j'ai survĂ©cu et j'ai cherchĂ© Ă comprendre. Je n'Ă©tais pas parfaite, j'ai Ă©tĂ© cette entraĂźneur trĂšs exigeante, dure parfois. Parce qu'on m'avait appris que c'Ă©tait comme ça qu'on fabrique des championnes. Je pensais qu'Ă 13 ans, on savait ce qu'on voulait et elles voulaient toutes briller. Alors j'ai poussĂ©. Mais au fond, je cherchais Ă rĂ©ussir, moi, Ă travers elle. Et puis un jour, dans une fĂ©dĂ©ration que la FĂ©dĂ©ration Française de Gym avait proposĂ©e, j'entends parler de dimension mentale. Waouh ! C'Ă©tait la rĂ©vĂ©lation ! Qu'est-ce que c'est ? J'en ai jamais entendu parler. Alors du coup, je m'inscris. Et puis aprĂšs plus de dix ans d'entraĂźnement, c'est bien la premiĂšre fois qu'on me parle de concentration, d'Ă©motion, d'humeur. C'Ă©tait le tout dĂ©but, mais ça a vraiment changĂ© ma vision. Du coup, j'ai vraiment mis en place des exercices. Et puis en 2015, il y a eu Noelia, ma premiĂšre fille. Ă ce moment-lĂ , ce n'Ă©tait pas un dĂ©clic, c'Ă©tait carrĂ©ment un tremblement de terre. L'amour, la peur, la responsabilitĂ©, tout ça en une seule petite personne. Et lĂ , j'ai compris quelque chose, il y a un truc qui avait changĂ©. Je me suis dit, jamais je n'accepterais qu'on parle comme ça Ă mon enfant. Du coup, je n'ai plus jamais parlĂ© comme ça Ă une gymnaste. Je suis devenue plus douce, plus Ă l'Ă©coute. J'ai vraiment appris Ă observer, Ă entendre les peurs de mes gymnastes, Ă entendre les non-dits, Ă voir ce qui va, ce qui ne va pas. Tellement que je voulais ĂȘtre une bonne maman, parce qu'une bonne maman, pour moi Ă l'Ă©poque, c'Ă©tait surtout une maman solo. Parce qu'ĂȘtre papa et maman dans une seule personne, il fallait apprendre. Alors j'ai beaucoup lu, j'ai beaucoup testĂ©, j'ai beaucoup observĂ© surtout. J'ai vraiment appris Ă observer. Et tout ça, finalement, comme je changeais mon identitĂ©, Comme j'apprenais Ă©normĂ©ment, je l'ai transposĂ© dans ma salle, dans mon coaching, dans mon accompagnement. Et du coup, j'ai commencĂ© Ă Ă©couter les Ăąmes et pas juste le corps. J'ai vraiment Ă©coutĂ© ce qu'elles disaient. J'ai vraiment observĂ©. Bref, entre temps, entre 2015 et aujourd'hui, il s'en est passĂ© des choses. Pas mal de travail, pas mal de club. Et puis en 2022, j'ai eu l'arrivĂ©e de ma deuxiĂšme fille, InĂšs. Et lĂ , encore une fois, une nouvelle transformation, mais diffĂ©rente. Je ne voulais plus du tout rater les week-ends. Je ne voulais plus dire non Ă ma famille. Ah ben non, on ne fait pas l'anniversaire parce que moi, je suis en compĂ©tition. Je ne voulais plus rentrer Ă 22h, 23h le soir. J'avais vraiment envie de crĂ©er ma famille, de crĂ©er cette qualitĂ© de vie. J'avais enfin créé mon noyau, un chĂ©ri, deux enfants. J'avais envie vraiment, aprĂšs avoir vĂ©cu tant d'annĂ©es en Ă©tant seule avec ma fille, lĂ on se retrouvait Ă quatre, c'Ă©tait trop bien. Donc j'ai vraiment privilĂ©giĂ© ce cĂŽtĂ© familial. Et puis on a voulu proposer vraiment une qualitĂ© de vie Ă notre famille. Alors on a quittĂ©, j'ai quittĂ© l'entraĂźnement sans trop savoir ce que j'allais faire. Je voulais peut-ĂȘtre faire un stit. peut-ĂȘtre faire des soins Ă©nergĂ©tiques, comme j'avais fait une formation de soins Ă©nergĂ©tiques, du coup, je pouvais faire. Bon, j'Ă©tais perdue. Du coup, j'ai profitĂ© de mon congĂ© maternitĂ© et me dire, OK, j'attends un peu, je vais voir un peu ce que ça va donner. Et puis un jour, le 20 avril 2023, Karine, mon amie d'enfance, est partie. Est partie vraiment trĂšs, trĂšs vite. Ăa m'a vraiment, je ne vais pas dire le mot brisĂ©, parce que ça m'a en mĂȘme temps, donc j'Ă©tais vraiment triste, ça c'est sĂ»r, mais ça m'a vraiment rĂ©veillĂ©e. Et c'est comme si Karine Ă©tait venue me dire ce jour-lĂ , je le sens encore, vas-y, vis, bouge-toi, t'as pas le temps de douter lĂ . Alors du coup, je ne sais pas pourquoi, j'ai bougĂ©. Je me suis inscrite Ă une formation pour crĂ©er une entreprise. Le jour mĂȘme, je m'en souviens trĂšs bien d'ailleurs, d'avoir envoyĂ© un mail Ă l'entrepreneuse acadĂ©mie en disant « J'ai perdu mon ami hier, je ne sais pas pourquoi je m'inscris, mais lĂ , je dois passer Ă l'action. » Ensuite, dans la mĂȘme annĂ©e, en 2023, on a dĂ©cidĂ© de dĂ©mĂ©nager Ă cĂŽtĂ© d'Arcachon. On pensait Ă ce moment-lĂ offrir une qualitĂ© de rĂȘve Ă nos enfants. Mais finalement, on est complĂštement tombĂ©s en dĂ©pression, isolement total. Mon chĂ©ri ne trouvait pas de travail, du coup, il est retournĂ© Ă Paris travailler. Moi, j'Ă©tais seule sous la pluie avec mes deux filles Ă me retrouver dans ce schĂ©ma d'ĂȘtre finalement seule avec mes deux enfants, mĂȘme si je n'Ă©tais pas cĂ©libataire. Et lĂ encore, j'avais deux choix, soit je m'Ă©croule ou soit je crĂ©e. Bon, pour ceux qui me connaissent, j'ai dĂ©cidĂ© de crĂ©er, de me reconstruire, enfin, de me reconstruire, de me construire plutĂŽt, j'Ă©tais pas dĂ©construite. Et du coup, je me souviens encore, je suis sur la terrasse avec mon chĂ©ri en train de crĂ©er une offre, de crĂ©er ce mĂ©tier, de crĂ©er cette mission. Et puis, ça a tout de suite pris. Du coup, j'en profite pour remercier mes premiers coachĂ©s, mes premiers soutiens. VoilĂ , ceux qui m'ont fait confiance tout de suite. Ils m'ont donnĂ© vraiment la force d'y croire, de transmettre, d'y aller. Et aujourd'hui, je ne peux plus garder ça que pour moi, pour que quelques coachĂ©s. J'ai vraiment envie de partager ce que j'ai appris. j'ai vraiment envie de partager ce que j'ai vĂ©cu j'ai vraiment la sensation que je peux et je veux impacter le plus grand nombre parce qu'on ne sait pas combien de temps on reste mais en tout cas de ce que je reste de chaque jour de ce que je suis lĂ j'ai vraiment envie de les vivre pleinement d'ĂȘtre ici et maintenant et du coup ce podcast est ma maniĂšre de te dire que en fait tu n'es pas seul, tu as le droit de ressentir ce que tu ressens mais tu as aussi le droit de changer, tu as aussi le droit Le droit de vivre ton sport autrement, que tu sois athlĂšte, que tu sois entraĂźneur, que tu sois parent, tu as le droit de le vivre autrement. Alors ici, deux fois par mois, je viendrai planter une graine, une graine de conscience, une graine d'espoir, une graine d'Ă©coute, avec des vraies histoires, des tĂ©moignages profonds, des clĂ©s mentales, et surtout l'envie toujours de vivre plus grand et plus juste. Merci d'avoir Ă©coutĂ© ce premier Ă©pisode. Si ça a rĂ©sonnĂ© quelque chose chez toi, pense Ă t'abonner et puis surtout partage cet Ă©pisode Ă quelqu'un qui pourrait peut-ĂȘtre en avoir besoin. On ne sait jamais quelle graine changera une vie. On se retrouve deux fois par mois, soit toute seule, oĂč je te donnerai des clĂ©s, ou soit je serai accompagnĂ©e. D'ailleurs, mon prochain Ă©pisode, je te laisserai te dĂ©couvrir, ça sera avec quelqu'un de grand, que j'ai beaucoup admirĂ©, que j'admire encore beaucoup. Donc Ă trĂšs vite sur le podcast Au bord des Praticables. Merci d'avoir Ă©tĂ© lĂ avec moi au bord des praticables. Si cet Ă©pisode t'a touchĂ© ou fait rĂ©flĂ©chir, pense Ă t'abonner et Ă laisser un 5 Ă©toiles sur ta plateforme prĂ©fĂ©rĂ©e. C'est tout simple, mais ça m'aide Ă©normĂ©ment Ă faire grandir ce podcast. Et si tu connais un parent, un coach ou un athlĂšte Ă qui ça pourrait faire du bien d'Ă©couter cet Ă©pisode, alors partage-lui. On ne sait jamais quelles graines ça peut planter. Allez, Ă trĂšs vite au bord des praticables.