- Speaker #0
Bienvenue dans Au bord des praticables, le podcast qui donne la parole à celles et ceux qu'on n'entend pas toujours, mais qui vivent tout en silence ou en tension autour du tapis. Chaque mois, je te propose deux épisodes en solo ou en compagnie, avec des histoires inspirantes, des témoignages touchants et des clés puissantes pour mieux traverser les émotions dans ton sport. Que tu sois parent, coach ou athlète, tu es au bon endroit. Bonne écoute ! Bienvenue dans ce nouvel épisode au bord des praticables. Aujourd'hui, je suis très heureuse de recevoir une jeune entraîneur avec qui j'ai eu la chance de partager un bout de chemin, Lana. Elle a fait partie de la première promotion de Transform Coach et ce que j'ai pu évoluer chez elle en quelques mois est juste inspirant. Dans cet épisode, on va parler de leadership, de doute, de compétition et de ce moment où tu sens que quelque chose bascule. Eh bien bonjour Lana, ravie de t'accueillir sur ce podcast Au bord des Praticables. Déjà, comment vas-tu ?
- Speaker #1
Ça va, ça va nickel, super.
- Speaker #0
Super bien. Alors justement, on s'est rencontrées toutes les deux au bord des Praticables. C'était à carrière quand j'étais venue au club. Toi, tu étais encore gymnaste et tu débutais tout juste l'entraînement. J'étais venue aider ton entraîneur et mon amie Eugénie. À l'époque, elle avait besoin d'un petit coup de pouce. Donc, on s'est aussi connues au bord des Praticables comme beaucoup d'entre nous.
- Speaker #1
C'est ça.
- Speaker #0
Et du coup, pour celles qui nous écoutent et qui ne te connaissent pas, est-ce que tu peux nous dire un petit peu qui est Lana Poignant ?
- Speaker #1
Alors, je m'appelle Lana, j'ai 20 ans. J'entraîne depuis quelques années et j'ai suivi la formation Transform Coach de Leïla Stani.
- Speaker #0
De moi-même. Super, du coup, on va rentrer dans les détails. Du coup, j'ai un petit rituel sur le podcast. Je pose des petites questions rapides, tu réponds du tac au tac. Ça permet un peu de briser la glace. C'est OK pour toi ? Oui. Alors, le matin, plutôt thé ou café ?
- Speaker #1
Café.
- Speaker #0
Au gymnase, claquette ou basket ?
- Speaker #1
Claquette.
- Speaker #0
La performance, élégance ou cran ? Je sais. Cran. Cran, ok. Quantité ou qualité ? Qualité. À l'entraînement. Une habitude non négociable pour toi ?
- Speaker #1
Dans la gym.
- Speaker #0
Non, dans la vie ou dans la gym, comme tu veux.
- Speaker #1
La sieste de l'après-midi.
- Speaker #0
La sieste, ok. Une chose que tu fais qui fait rire tes proches ?
- Speaker #1
Je pense quand je lance des idées un peu farfelues, type organisation d'événements, d'anniversaire, tout ça. Des trucs un peu genre on va sortir un château gonflable dans le jardin alors qu'on n'a pas la place.
- Speaker #0
Ok, cool. Merci Lana, tu te sens bien ? Oui. Ok. Alors du coup, Lana ? toi tu t'es inscrite à la formation Transform Coach donc c'était une grande première pour moi c'était la première promotion où je sentais qu'il fallait que j'aide les entraîneurs parce que moi j'aidais beaucoup les gymnastes et je me suis bien rendue compte qu'il fallait aussi que je donne les outils, enfin c'était pas aide, c'était que je donne des outils aussi aux entraîneurs, ça permettrait que le plus grand nombre se sente bien et est-ce que toi tu te souviens dans quel état d'esprit tu étais quand tu m'as rejoint en fait ?
- Speaker #1
Oui. Moi, je sortais de formation, du coup, j'ai passé mon BPGEP l'année dernière. Et j'étais vraiment sortie de formation et je voulais continuer à me former. Et je sentais que, du coup, l'année dernière, le truc qui m'avait un peu manqué, c'était vraiment réussir à accompagner les gymnastes mentalement. Et aussi, moi, savoir mentalement être bien positionnée dans tout ça. J'avais du mal à mettre des mots sur pas mal de choses, moi, en tant qu'entraîneur. Et du coup, à aider les gymnastes, elles, dans leurs soucis, même au-delà de la technique sur le praticable. Et ouais, je pense que c'était un peu une période où j'étais perdue et que j'avais besoin d'aide, je pense.
- Speaker #0
Donc toi, tu as passé ton BP que tu as eu, que tu as validé. Donc là, pendant le BP, c'était beaucoup de techniques, en fait, de séances pédagogiques, de techniques d'apprentissage, c'est ça ?
- Speaker #1
Oui, c'est ça. On apprend beaucoup la technique. On apprend beaucoup aussi de tout ce qui est sécurité auprès des enfants. On aborde un peu tout ce qui est sécurité, même affective, etc. On avait un formateur qui abordait aussi un peu la prépa mentale. Donc, on a vu vraiment la base de la base.
- Speaker #0
Oui, c'était une initiation. Oui,
- Speaker #1
c'était de l'initiation. Mais pour moi, c'était... Et puis, je me suis encore plus rendue compte cette année. important de pousser un peu plus loin. Et je pense que c'est ce qui me manquait en complément de ma formation.
- Speaker #0
Ok, super. C'était quoi ton plus grand défi à ce moment-là dans ton quotidien d'entraîneur ?
- Speaker #1
À cette période-là, je pense que comme j'étais en sortie de formation, déjà j'étais toute seule, j'entraîne toute seule dans mon club, donc c'était de réussir à tout gérer et à gérer la balance entre être l'entraîneur qui veut de la performance, qui veut aussi avoir des gymnases qui se sentent bien. Moi, surtout quand je suis au début, j'avais un peu du mal à jauger ça et je pense qu'il y a des fois où j'étais peut-être trop dure. avec les filles, et des fois peut-être aussi pas assez. Je pense que c'était surtout gérer l'entre-deux de la balance.
- Speaker #0
Ok, super. Et toi, ta posture, comme tu étais jeune entraîneur, tu venais de récupérer le club toute seule, tu sortais de ta formation. Et comment tu te sentais, toi, en tant qu'individu, en tant que ta posture, ta légitimité, tu te sentais comment ?
- Speaker #1
J'étais un peu perdue.
- Speaker #0
Il y a un an.
- Speaker #1
Je me disais un peu, qu'est-ce que je fais là ? Est-ce que vraiment j'ai le droit d'être là ? C'est OK, je peux être là, j'ai ma place ici. Donc c'était un peu dur, surtout que de reprendre la relève après mon entraîneur, après moi, ce que j'ai connu. C'était un peu ce manque de légitimité, je pense. Et est-ce que vraiment j'ai le droit de me dire, OK, je suis à ma place ?
- Speaker #0
Si je suis ici,
- Speaker #1
c'est parce que je le mérite, parce que j'ai donné pour. Je pense que c'était tout ce problème un peu de légitimité. De me dire, est-ce que j'ai le droit d'être là ?
- Speaker #0
Et puis, je me souviens que tu t'étais donnée comme mission de faire aussi bien que ton entraîneur, qui, elle, avait déjà une carrière derrière elle. Et qu'on oublie que nos entraîneurs sont aussi passés par un début, mais que quand toi, tu as récupéré, tu t'étais un peu obligée à faire aussi bien qu'elle pour l'honorer, c'est ça ?
- Speaker #1
C'est ça, je voulais honorer un peu tout ce qu'elle avait monté, parce qu'elle avait monté toute une section toute seule. Et puis même, je pense aussi par rapport au gymnase, par rapport aux parents, de la qualité qu'ils ont eu avant. Je ne voulais pas que ça baisse, que les gens soient déçus et tout. Et même par rapport à mon entraîneur, par rapport à Eugénie, je ne voulais pas la décevoir.
- Speaker #0
Et du coup, le fait que tu ne veuilles pas la décevoir, que tu avais vraiment envie de... de faire les choses bien, en fait. Est-ce que, du coup, ça t'a mis une énorme pression ?
- Speaker #1
Oui. Je me suis mis une pression de dingue et qui venait, je pense, aussi beaucoup de... Enfin, même surtout de moi, finalement. Et je me mettais une pression et finalement, je me suis plus mis une pression par rapport aux choses extérieures avant de penser à moi, vraiment, ce que je voulais, etc. Je pensais d'abord à ce que les autres attendaient de moi, en fait. Oui.
- Speaker #0
Et quand les autres, c'était...
- Speaker #1
C'était... du coup, en fait, ça venait de moi, mais c'est ce que pourraient penser les parents, les gymnastes, mon ancien entraîneur, le bureau, les autres clubs, tout ce qui va autour, en fait.
- Speaker #0
Ce fameux regard des autres.
- Speaker #1
C'est ça.
- Speaker #0
Et du coup, tout à l'heure, tu me disais qu'avant de rentrer, donc, à la suite de ton BP et avant de venir avec moi, il y avait quand même, tu sentais que le coaching mental, enfin, le mental en tout cas, il y avait quelque chose à aller creuser. C'était quoi ? À part l'initiation que tu avais eue au BP, comment tu voyais toi le mental ? Comment tu l'imaginais avant de savoir tout ce que tu sais aujourd'hui ? Comment tu l'imaginais ?
- Speaker #1
En fait, moi, déjà pour la base, c'est que l'année dernière, la saison d'avant, pas celle-ci, ça avait été une saison un peu compliquée avec les filles parce que c'était des filles qui étaient performantes à l'entraînement, ce qu'on a pratiquement toutes, qui étaient performantes à l'entraînement, mais en compétition, plus compliquées. Et j'ai essayé vachement de voir en compétition de ce qu'ils faisaient à droite, à gauche, etc. En fait, je voyais qu'on avait tous des outils différents, mais je n'arrivais pas à trouver, vraiment en regardant ce qu'ils faisaient, je n'arrivais pas à trouver quelqu'un qui vraiment avait des gymnastes 100% rassurés sur le praticable. Et du coup, moi, je voyais ce que j'entendais un peu à droite, à gauche, créer des routines de préparation avant de rentrer sur le praticable, etc. Et du coup, pour moi, c'était vraiment ça. C'est vraiment juste créer une routine avant de rentrer sur le praticable. Du coup, après, je me suis rendu compte qu'en fait, tout le travail se faisait aussi en amont à l'entraînement.
- Speaker #0
Donc, en fait, tu essayais d'observer ce que faisaient les autres. C'est ce que tout le monde a fait, je te rassure. Donc, tout le monde, voilà, la petite concentration. Alors, tu as différentes méthodes. Celles qui sont contre le mur, celles qui sont en cercle, celles qui sont accroupies, celles qui tiennent la main. Enfin, voilà, chacun a son petit rituel, on va dire. Il n'y a pas de bon ou mauvais rituel, d'ailleurs. Et du coup, tu essayais de t'inspirer un petit peu pour trouver ta méthode.
- Speaker #1
Oui, c'est ça. Mais du coup, je reproduisais un peu. En fait, le souci, surtout, je pense que j'ai eu l'année dernière, c'est que je reproduisais la même routine pour tous les gymnastes et ensuite pour toutes les équipes. Et en fait, je me suis rendue compte, grâce à toi et aux échanges, etc., qu'il fallait quelque chose de personnalisé pour chaque équipe. Et c'est ce qui a fait la différence aussi. par la suite, parce qu'en fait, je reproduisais juste ce qu'on m'avait donné, sans vraiment réfléchir à ce qui était possible.
- Speaker #0
Ouais. Justement, je rebondis, du coup, qu'est-ce qui t'a le plus marqué dans la formation, si t'avais un truc, un seul truc à retenir ?
- Speaker #1
Un seul truc ? Je pense que vraiment, c'est la mise en place de tout ce qui est routine, etc., mais déjà à l'entraînement. Oui. Créer les routines, etc., à l'entraînement. Je sais qu'avec toi, on avait mis en place les fiches. que tu avais donné aux filles. Donc, c'était des fiches de ce qu'elles allaient faire en compète, donc le timing, etc. Parce que comme je suis toute seule, je n'étais pas tout le temps forcément avec tous les gymnastes. Et ça a commencé en Indy, mais ça les a suivies en équipe. Et ça a vraiment créé un repère pour les filles. Et c'était vraiment la fiche, pas juste on la donne le matin de la compète et vas-y, débrouille-toi. C'est vraiment le fait de mettre en place toute cette routine, même en amont sur les entraînements, les semaines avant, etc. Donc, je pense ça. Et deuxième petit truc aussi, les tests justaux.
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
Les tests justaux que moi, je faisais à chaque fois. Nous, c'était le jeudi avant la compète. Et en fait, quand on en a parlé et tout, que tu m'avais dit d'en faire vraiment avant.
- Speaker #0
Le plus possible.
- Speaker #1
Et ça a fait vraiment toute la différence, de vraiment commencer les tests justaux, même quand elles ne sont pas forcément prêtes. Je vois même pour le département. on a commencé, enfin le département individuel en octobre, on a commencé les tests en septembre. Et en fait, ça les a direct mis dans « Ok, la compétition est bientôt, ça va. » Et ça a tout changé. C'est vraiment filer son costume de scène. C'est ça.
- Speaker #0
Oui, c'est ça. Parce que les enfants, enfin même nous adultes, dès qu'on se dit « compétition » , tout de suite, on sent une pression. Dès qu'on met son fameux costume, son juste corps, ça met encore plus une pression. Et l'idée, c'est de faire redescendre tout ça et de se dire, en fait, le juste corps, je ne suis pas obligée de le mettre qu'en compétition déjà. Je ne suis pas obligée de le mettre que trois ou quatre fois dans l'année. Je peux le mettre plusieurs fois, surtout au prix au coût. On peut le mettre un peu plus. Bon, il faut y faire attention, certes. Mais c'est ça, c'est de les habituer à faire de l'entraînement comme si c'était une compétition finalement. Donc ça, t'as senti la différence ? Et toi, il y a eu un moment de bascule ou un déclic particulier pour toi ?
- Speaker #1
Je sais qu'on a eu des visios où on parlait un peu plus de moi.
- Speaker #0
Individuellement ?
- Speaker #1
Oui, individuellement, on parlait un peu de mon passé, de ce qui peut bloquer ou quoi. Et ça m'a vachement aidée un peu de pouvoir avancer, de me rendre compte qu'il y avait des choses du passé qui pouvaient me bloquer. et qu'en fait... Il faut travailler sur moi en tant qu'entraîneur avant de vouloir travailler sur les filles. Je pense que c'est ce qui a tout débloqué parce que j'étais mieux avec moi-même où je pouvais être mieux avec les gyms.
- Speaker #0
Exact, souvent c'est ça. On se met un peu des œillères en disant j'avance, j'avance, je vais tout donner pour mes gymnastes. Mais en fait, ce que tu dis, le mot que tu vas dire, l'intonation, la vibration, l'énergie, elle n'est pas là, elle n'est pas bonne parce que... Bah souvent, moi je vois des entraîneurs qui demandent à des gymnastes « ayez confiance en vous » , sauf que déjà l'entraîneur, il n'a même pas confiance en elle. Donc, tu es en train de lui demander un truc que toi-même, tu ne sais pas faire. Ça ne matche pas, elles ne peuvent pas te croire. Non, elles ne peuvent pas te croire à ce moment-là. Ouais, donc ça a été vraiment pour toi un beau déclic d'avoir travaillé sur toi. Ouais. Enfin oui, oui, quand je vois toute l'année, c'est… Ouais,
- Speaker #1
ouais. Ah bah, je ne suis pas la même entraîneur. Entre le jour 1 et maintenant, c'est sûr.
- Speaker #0
Est-ce que tu vois qu'il y a des gens qui l'ont... Parce que parfois, on peut sentir qu'on a changé, mais c'est plus justement ce fameux regard des autres. Les gens autour de toi, est-ce qu'il y a des gens autour de toi qui t'ont dit que tu avais changé ?
- Speaker #1
Dans mon entourage proche, on me l'a dit, que ce soit par rapport à mon métier, mais que ce soit aussi dans la vie. Parce que j'étais beaucoup plus... sereine et moi en adéquation avec ce que je fais et j'étais en mode ok, ce que je fais, je le fais bien et je sais ce que je fais et je suis pas l'impostrice je suis pas l'imposteur j'ai ma place ici et ça m'avait envie de lâcher de prise sur tellement de choses et de me rendre compte que ok, j'avais ma place et j'ai pas à me rajouter de pression là-dessus Et dans le milieu de la gym,
- Speaker #0
de la GR t'as vu On t'a dit quelque chose ou pas forcément ?
- Speaker #1
J'ai eu pas mal de retours. Déjà, rien que sur mes enchaînements et tout. Et dans mes collègues, même entraîneurs. d'autres clubs. J'ai eu plein de retours sur comment j'accompagnais mes gymnastes, que mes gymnastes en complète, elles avaient l'air beaucoup plus détendues, et même moi. On ne va pas parler que des résultats, parce que pour moi, ce n'est pas ça qui fait une bonne entraîneur, les résultats, mais même par rapport aux résultats. J'ai fait des résultats cette saison.
- Speaker #0
Vas-y, tu peux dire, parce que c'est quand même une année exceptionnelle.
- Speaker #1
J'ai des équipes. Sur la partie individuelle, du D... c'était sur les individus régionales A des grosses catées j'ai eu des 5e, 6e, 7e qui sont des belles places dans le niveau qu'on a en Ile-de-France et c'est surtout sur la saison équipe j'ai eu des équipes toutes mes équipes ont fait des podiums sur toute la saison en régional j'ai mes deux duos régionales qui n'ont pas quitté les podiums de la saison sur toute la partie fédérale B pareil et Pas mal de podiums, de beaux passages, parce que moi, c'est surtout ça que je voulais. De beaux passages et de beaux passages à la région. J'ai mon fédéral B, 15 ans et moins, qui a eu une saison pas très facile, mais qui fait vice-championne régionale de la petite finale.
- Speaker #0
Donc, elles ont eu leur médaille, oui.
- Speaker #1
Donc, elles ont eu leur médaille qu'elles voulaient et trop belle fin de saison. Et mon fédéral B, 17 ans et moins, qui se qualifie au championnat de France.
- Speaker #0
Oui, et qu'en septembre, jamais tu n'aurais pu espérer un championnat de France.
- Speaker #1
Ah non, non. C'était trop loin. Non, c'était loin et c'était compliqué. C'est une équipe à quatre. Oui. Une belle équipe, mais une petite équipe à quatre. Quatre pour quatre, c'est jamais facile. Créer un enchaînement à quatre. Surtout qu'elles ont commencé la saison à cinq.
- Speaker #0
Oui, c'est ça.
- Speaker #1
Qu'elles ont dû passer à quatre. Qu'on a dû rechanger tout l'enchaînement dans les départements. Même pour elles, en termes de repères. Et je sais que le mental a gagné là-dessus. Et puis, elle se qualifie. Elle se qualifie avec une deuxième place à la région. Pas de petite qualif'. Première qualif' pour moi...
- Speaker #0
En tant qu'entraîneur.
- Speaker #1
En tant qu'entraîneur. Donc, dingue. Et elles font cinquième en France.
- Speaker #0
Ouais. Donc,
- Speaker #1
la apothéose.
- Speaker #0
Parfait. Écoute, la saison...
- Speaker #1
Ah, la saison, c'est pour ça. La saison était parfaite. Et je le vois aussi comment les filles ont senti la saison. C'est que, même sur les autres équipes fédérales, parce que du coup, nous, on a eu le truc de la petite finale. Même si ça a été dur pour les filles, là, tout ce qu'elles retiennent, c'est l'évolution de la saison. Et il n'y en a pas une seule qui est déçue de sa saison. Et elles ont tout appris. Et même les grandes, là, aux France, qui font cinquième. Certaines filles peuvent se dire, ouais, je ne suis pas sur le podium, cinquième, etc. Et elles, direct, elles sont sorties le smile trop heureuse parce qu'elles étaient contentes de la progression qu'elles ont eue sur l'année. mentalement, elles ont fait le passage, elles étaient sereines, elles étaient bien, elles étaient contentes. Donc, c'est ça aussi, c'est au-delà des résultats. C'est comment elles ont été en compétition, en fait. Et elles me l'ont toutes dit, elles étaient sereines, prêtes à passer, avec l'envie de passer.
- Speaker #0
Et pas la peur de perdre.
- Speaker #1
C'est ça, pas la peur de perdre. Et peu importe les résultats, etc., elles ont toujours été dans ce truc de on a appris, on s'est améliorées. Et même moi, enfin... Au-delà des résultats, c'est de voir tes gymnastes en compétition pratiquable où tu es en mode, elles sont à leur place.
- Speaker #0
Oui. Et du coup, c'est marrant, je rebondis sur cette phrase où elles ont senti qu'elles étaient là, qu'elles étaient prêtes. Et cette phrase où mes gymnastes sont à leur place. Mais c'est parce que toi, on a travaillé sur ta place à toi que finalement, tu t'es sentie à ta place, tu t'es sentie légitime. Et forcément, tu leur as donné cette... Tu vois, énergétiquement, dans les mots... que tu as dû choisir dans ton discours, forcément, tu étais à ta place. Tu avais tellement la certitude de « oui, en fait, je suis à ma place » qu'elles n'avaient plus qu'à suivre, finalement.
- Speaker #1
C'est ça. Je pense que j'étais moins dans ce truc caché, la petite entraîneur qui ne sait pas trop pourquoi elle est là. On était dans notre bulle. On faisait notre truc. On savait. Les filles, elles savaient qu'elles étaient à leur place, qu'elles savaient quoi faire. Parce que moi, je savais que j'amenais mes gymnastes et que OK, en fait, on est là. C'est nous. Peut-être qu'on est un petit peu les petites inconnues qui arrivent comme ça, mais on est là.
- Speaker #0
Regardez, nous sommes là. Super. Est-ce que tu pourrais me raconter une petite anecdote ou un moment où vraiment il y a un outil que moi j'ai pu te donner qui a permis de te sauver, enfin te sauver pas toi, mais sauver, je le mets entre guillemets parce qu'on ne joue pas notre vie, mais sauver un ensemble ou débloquer une gymnaste ou débloquer une situation ?
- Speaker #1
Je réfléchis à laquelle je vais donner, parce qu'il y en a eu.
- Speaker #0
Ah bah vas-y, vas-y. Je commence par une.
- Speaker #1
Je pense que ça serait les fédérales B 15 ans et moins.
- Speaker #0
Ok.
- Speaker #1
Où c'était un peu compliqué.
- Speaker #0
Oui. Elles aussi, elles ont commencé à 5,
- Speaker #1
elles ont commencé à 4. Moi, c'est les équipes à 4, c'est mon truc.
- Speaker #0
Voilà.
- Speaker #1
Elles ont commencé à 5, elles sont passées à 4. Ça n'a pas été facile. Et puis, elles ont vécu aussi personnellement des choses qui n'étaient pas forcément toutes faciles. Et je sais que du coup, c'est arrivé, toute la période un peu compliquée, c'est arrivé avant la région.
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
Donc, elles étaient cachées pour la petite finale. Mais quand même, il y avait l'objectif de faire quelque chose de bien. Et à l'entraînement, on avait travaillé sur le tableau qu'on avait fait avec toi. Oui.
- Speaker #0
C'était quoi ? Tu te souviens ? C'était si je rate ou un truc comme ça ?
- Speaker #1
Si je rate, c'était en fait prendre le positif, le négatif de mes situations et un peu remettre toute la situation à zéro. En fait, si je rate, qu'est-ce qui se passe ? Mais si je réussis et qu'en fait, dans les deux...
- Speaker #0
Dans les deux cas.
- Speaker #1
Il y a du positif, du négatif et remettre vraiment la situation à zéro. Et ça avait vachement détendu les filles. Et même à la compète, quand on est arrivés, les filles comme moi, on était vachement dans ce truc où vous avez fait le travail, rappelez-vous de ce qu'on a dit à l'entraînement. Et ça passait par des petits mots. Les filles commençaient à décrocher parce qu'à la région, on était un peu... Pas que la salle n'était pas très grande, mais dans la partie lancée. Elles étaient toutes un peu collées. C'était un peu plus petit qu'un prate. Et les filles étaient vite perdues. Du coup, je les ai ramenées vers moi. J'aurais dit, les filles, on se rappelle. Et en fait, re-rentrer dans ce truc-là et faire le lien avec ce qu'on avait dit à l'entraînement, je les ai senties souffler d'un coup.
- Speaker #0
Ça allait mieux. Donc, c'est parce que tu as mis en place ça à l'entraînement que tu as pu les ramener à toi, les reconnecter à l'instant présent en compète. Donc, c'est vraiment important. c'est là où t'as vu que le mental ça se fait pas que Le jour J, et d'ailleurs, c'est ce que je dis, il y a des gens qui viennent me voir un petit peu à la dernière minute et je leur dis, mais c'est trop tard. Ça pourrait même être une contre-performance parce qu'on va emmener des outils que tu n'as pas réussi à faire. Tu vois, souvent, c'est comme si le jour J, je te demande de faire un lancer trois roulades tandis que tu ne l'as jamais fait de ta vie. Il y a peu de chances que tu y arrives.
- Speaker #1
C'est ça. Et l'autre situation aussi, c'est avec les 10-11. On sait à quel point les 10-11.
- Speaker #0
Ce n'est pas évident.
- Speaker #1
Ce n'est pas évident, c'est quelque chose de particulier. Et c'est pareil, même qu'on pète région, pareil, il y a le petit final. Et en fait, il y a une des gymnastes qui m'a demandé… En fait, là, c'est plus sur la routine en général. Avant de rentrer sur le praticable, on avait fait avec toi une routine un peu pour se réveiller. Oui. On sautait, etc. Et en fait, c'est une des petites disons qui m'a demandé à ce qu'on fasse. Qui m'a dit, oui, il ne faut pas qu'on oublie de faire le réveil, etc. Comme ça, quand on est sur le praticable, on sera dynamique et tout. Et tu vois, de voir que je leur ai donné des outils, mais même à 10 ans, c'est elles qui le réclament et qui sentent qu'elles en ont besoin.
- Speaker #0
Oui, mais surtout, je me souviens, parce que vous aviez toute cette problématique de se dire... Les 10-11 ans, c'est pas évident, voire même les poussines, elles décrochent, elles déconnectent, elles regardent dans les gradins. Et en fait, c'est comme un enfant. Alors bon, toi, t'as pas d'enfant, mais c'est comme un enfant, les routines, c'est ce qui marche le mieux et le plus. Et même avec les grandes, c'est ce qui nous permet d'être rassurées, en fait. Donc, dès qu'on a installé une routine, mais le jour J, c'est trop tard, c'est pas une routine, c'est une improvisation mentale le jour J, ça marche pas. mais comme toi tu l'as un un intégrée dans ton entraînement, finalement, la préparation mentale fait partie maintenant de tes entraînements, tu l'as intégrée et du coup, le jour J, elles ne peuvent que être sereines finalement, il n'y a pas besoin de stresser. Super, et je me souviens aussi tes 10-11 ans, les Benjamin, elles se sont bien prises au jeu finalement de la préparation mentale.
- Speaker #1
Oui, elles ont adoré, on a amené ça un peu plus par le jeu.
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
un peu plus sur des images vraiment que des termes concrets comme on peut faire avec les grandes. Et oui, c'était vraiment toute une routine, mais c'était vraiment autour du jeu, même par des mots, que ça soit sur l'enchaînement même, pour visualiser l'enchaînement. Parce que les petites, j'ai essayé, leur mettre la musique, visualiser l'enchaînement.
- Speaker #0
C'est dur. Elles peuvent le faire 10 secondes, mais elles ne tiennent pas 2 minutes. C'est ça. Elles décrochent.
- Speaker #1
C'est ça. Donc, nous, on avait créé tout un truc où... En fait, c'était un discours.
- Speaker #0
Oui, une histoire, oui.
- Speaker #1
Oui, c'était l'histoire avant de passer. Donc, quand elle rentre, etc., la mise en place. Et en fait, j'ai imagé tout l'enchaînement. Déjà, l'enchaînement, il y avait un fil conducteur. C'était vraiment une histoire. Et chaque élément, la petite CC, c'était une image, la C-flèche, la CR, l'échange, etc. Et c'était vraiment une histoire qu'elle se racontait et qu'on racontait. Et même quand on travaillait, je pense que si un autre entraîneur rentrait dans la salle, je me demandais de quoi on parlait. Parce qu'en fait, on passait des termes techniques GR à vraiment une histoire. Genre, ah, la CC princesse qui se réveille. Et ça, je sais que déjà, ça désacralise un peu le truc de... Il y a des points qu'il faut faire. Si je rate et tout, ça remet le truc un peu où en fait, je raconte une histoire. Et il faut que je raconte bien mon histoire. Et ça, ça a vachement aidé. Elles, elles ont adoré. Et ça aussi, ça détend un peu sur la performance. C'est ça.
- Speaker #0
Il n'y a plus la pression de je dois performer. En fait, il n'y a plus d'injonction. C'est juste je le fais. Et dès que tu n'as plus la pression, dès qu'il n'y a plus je dois performer, tu as juste à le faire parce que tu sais le faire. Il y a juste à le faire et elles savent bien le faire. Comme tu l'as dit tout à l'heure, on a travaillé aussi sur ton identité, toi en tant qu'être humain d'abord. Avant d'être un entraîneur, tu es aussi une personne, un être humain. Tu me dis si tu as envie d'en parler, tu n'es pas obligée de tout raconter. Tu te souviens du moment où tu as commencé à te sentir un peu alignée, à incarner pleinement qui tu es finalement ?
- Speaker #1
Je sais que les entretiens qu'on avait eus, toutes les deux, on avait un peu parlé de ma vie personnelle, etc. En fait, je me suis un peu... Quand on a échangé, je me suis un peu dit qu'en fait, je me mettais un peu des barrières et des excuses sur les choses. Et du coup, je me créais moi-même des barrières. Donc, les personnes avec qui ça n'allait pas forcément, j'ai pu échanger, mettre des mots et en fait, passer au-dessus de ça. Une fois que j'ai pu poser des mots là-dessus... échanger et me rendre compte qu'en fait, c'était moi qui me mettais les barrières. Je suis vraiment passée au-dessus.
- Speaker #0
T'as switché.
- Speaker #1
Ouais, j'ai switché complètement. Et même, surtout dans ma vie personnelle, ça m'a permis même de passer au-dessus et de même renouer des liens avec les personnes avec qui ça ne se fait pas forcément bien. Et de me rendre compte qu'en fait, je le fais pour moi. Je ne l'ai fait pour personne, parce qu'au début, j'adaptais un peu mes manières de penser par rapport aux autres. pour ne pas blesser ou pour aider, etc. Et quand je l'ai fait un peu égoïstement, je me suis rendu compte qu'il fallait aussi des fois que je sois un peu égoïste. Et en fait, ça m'a carrément aidée de devenir un peu égoïste sur certaines choses qui est quelque chose qui n'est pas du tout de mon caractère. Et je pense que c'est après ça que ça m'a libérée sur tout le reste.
- Speaker #0
Et tu t'es sentie plus... Aujourd'hui, tu peux dire que tu as confiance en toi. Oui. Tandis qu'il y a un an, ce n'est pas ce que tu disais.
- Speaker #1
J'ai confiance en moi en tant qu'entraîneur et dans mes capacités mais j'ai confiance en moi aussi en tant que personne et ça aide et je le vois dans mon entourage parce que maintenant je prends un peu de recul sur les entraîneurs autour de moi que je fréquente et que j'adore etc j'ai l'impression qu'on n'est plus du tout les mêmes entraîneurs parce qu'elles ont encore ce stress Merci. Cette pression, même des résultats de « il faut que je fasse bien, il faut que je fasse mieux, il faut que je fasse machin » . Et je suis contente de m'être détachée de ça. Bien sûr, je veux que mes gymnases performent et ce serait mentir que dire le contraire. Mais je place tellement l'épanouissement des filles et le mien aussi en premier que maintenant, je n'ai plus de pression et je le vois sur les dernières compétitions, même les championnats de France. C'était mes premiers championnats de France en tant qu'entraîneur. Je crois que je n'ai jamais autant adoré une compétition de ma vie. Et vraiment, aucun stress, aucune pression. C'est juste le plaisir d'être là et de me dire qu'on a tellement bossé pour cette action qu'allez, maintenant, c'est bon, on profite et tout.
- Speaker #0
Ouais, génial, bravo. Dis donc, quel switch, comme on dit. Et oui, comme tu dis, ces étiquettes qu'on se met ou qu'on nous a mises d'ailleurs, de par notre éducation, des valeurs qu'on nous a données, de par nos parents, de nos entraîneurs, du coup, on s'interdit certaines choses. Sauf que, comme tu dis, le mot égoïste, je ne suis pas quelqu'un d'égoïste, c'est juste une étiquette en fait. C'est... Bah non, en fait, je... je peux être égoïste et je peux ne pas l'être. Ça dépend de la situation. Mais si je ne le suis pas, voilà les conséquences, voilà les inconvénients. Voilà, trouver le simple équilibre. Et tu te souviens, je te disais que De toute façon, on ne pourra jamais changer les gens qui sont en face de nous. On ne peut pas changer. Par contre, nous, on est responsable de comment on vit cette situation. On est responsable de comment je prends cette remarque. Est-ce qu'elle me fait mal ? Est-ce qu'elle me fait avancer ? Est-ce que ça me challenge ? Qu'est-ce que ça me fait ? Voilà, on est juste responsable de ça. Mais la personne en face nous a fait cette réflexion. On ne peut pas la modifier. C'est fait. Elle l'a fait. Elle a sa carte du monde. Nous, on a notre carte du monde. et nous on... on n'est que responsable de comment on prend les choses. Je pense qu'aujourd'hui, tu as une carte du monde beaucoup plus grande.
- Speaker #1
C'est carrément ça. C'est vraiment me remettre au centre de ma vie. Je pense que c'est ça. C'est me dire qu'en fait, arrêter de trop donner. Je continuerai à donner, etc. Mais aussi en garder un peu pour moi. Et que je sais que si je m'épuise à trop donner toute seule, et que moi, je ne reçois rien en retour, je vais m'épuiser et je vais perdre ce petit truc que j'ai.
- Speaker #0
Et si, par exemple, la Lana de l'an dernier, elle avait continué comme ça sur 10 ans, comment elle aurait fini ?
- Speaker #1
Je pense que je ne serais plus entraîneur. Ah oui ? Déjà, je pense que... L'année dernière, je me mettais... Après, j'étais en début de carrière, mais je me mettais une pression tellement immense que... vraiment mentalement, moi-même, c'était dur. C'est dur, je me mettais une pression où je pense que je n'aurais pas tenu dix ans dans cet état d'esprit-là. Et si j'avais réussi à tenir dix ans, j'aurais été l'entraîneur que je voulais être, que je ne voulais absolument pas être. Donc l'entraîneur peut-être des fois trop dur parce qu'elle a vécu aussi. Je pense que j'aurais trop pris ce que j'ai vécu et je l'aurais reproduit sans même réfléchir aux conséquences. Et oui, je pense que j'aurais été l'opposée de ce que je veux devenir.
- Speaker #0
Et du coup, si on a des entraîneurs qui nous écoutent, qui sont justement stressés ou sous pression ou qui sont peut-être en train de se poser la question, là, je suis un peu à bout. Surtout que là, au mois de juin, entre les 10 000 championnats de France, le gala, les inscriptions, je pense que les entraîneurs sont quand même... Au moment où on enregistre, on est au mois de juin, on est le 24 juin. Je pense que c'est la période de... La pire, il suffit que tu aies en plus des enfants perso entre les kermesses, les saucisses, ceux-là. Bon, au niveau de charge mentale, on est au max. Et du coup, qu'est-ce que tu pourrais dire à ces entraîneurs, peu importe l'âge d'ailleurs ? Qu'est-ce que tu pourrais dire à ces entraîneurs, justement, toi, qu'est-ce que tu as appris et que tu ne reproduis pas ou que tu ne produis plus par rapport à l'année dernière ? Qu'est-ce qui te fait dire que... Je me souviens d'ailleurs d'une phrase, elle me dit « mais là, je ressigne tous les ans, si je fais cette année comme cette année, je ressigne tous les ans jusqu'à la fin de ma vie » .
- Speaker #1
Vraiment, je pense que c'est le truc de penser à soi, à être bien soi-même, avant de vouloir faire des gymnastes qui sont bien avec elles-mêmes, et penser à guérir ses blessures, soit de gymnaste, pour celles qui ont été gymnastes, ou de... d'entraîneur, de jeune entraîneur ou même de la vie avant d'être une entraîneur. Et surtout, je pense, ne pas reproduire ce qu'on a vécu en tant que gymnaste et pas forcément chercher à faire l'opposé, mais chercher à se questionner sur ce qu'il y a autour et peut-être ce qui, je pense, manque un peu dans notre discipline qui est en train de se développer, je trouve, avec la génération d'entraîneurs qu'on est, c'est échanger avec les autres. et pas être dans ce truc de on se renferme sur ses gymnases, son club, etc. En fait, à la finalité, on fait tous le même métier. On veut tous la même chose. On veut que nos gymnastes soient heureuses et qu'elles aiment leur passion autant que nous, on l'aime. Et je pense, moi, ce qui m'a aussi beaucoup aidée, c'est m'ouvrir aussi aux autres, avec toi, mais aussi avec les entraîneurs que j'ai rencontrés dans le programme Transform Coach et avec... Toutes les découvertes que j'ai faites en compétition, etc. Donc je pense que c'est ça, c'est écouter un peu les autres, parler aussi avec les autres, parce qu'à se renfermer un peu sur soi, c'est compliqué. Et en fait, on se rend compte qu'on vit tous la même chose.
- Speaker #0
Et en plus, on est passionnés de la même chose. Enfin, on partage quand même une passion. Donc, on aime vraiment tous ce sport. Donc, on a vraiment une passion commune. Donc là, on va toucher au stress. Est-ce que tu as touché forcément le stress cette année avec tes gymnastes ? En indives, en équipe, de passer ? Je me souviens encore de ce jour où tu m'as appelé, où je crois que c'était à 24 heures d'intervalle, où tu as appris que tes deux équipes de cinq Merci. qui passait à 4, c'est ça ? Ou à une semaine ? Non, mais c'était la même semaine, je crois.
- Speaker #1
Ah oui, c'était à deux jours d'intervalle, je crois.
- Speaker #0
Et du coup, est-ce que justement, ta manière de réagir, comment ça s'est passé ? Est-ce que tu vois, l'Anna de l'année dernière aurait réagi de la même manière ? Ou qu'est-ce que là, tu as pu, par rapport à une situation pareille ?
- Speaker #1
Je pense que l'Anna de l'année dernière, elle se serait mise dans un trou. Comme ça. Non. Je t'ai appelée déjà.
- Speaker #0
SOS, service après-vente. Bonjour, oui, c'est pour quoi ? Ah oui, votre équipe passe de 5 à 4. Dans une semaine, ça la complète très bien. Mais il n'y a que du bénéfice, vous allez voir.
- Speaker #1
Je pense que ce qui m'a aidée, déjà, tu m'as quand même pas mal aidée, mais c'est aussi vraiment de prendre le truc à l'envers et de me dire, OK, mais il y a du positif. Peut-être que finalement... Et c'est ce que je me suis dit à la fin de la saison, et c'est ce que même les filles m'ont dit à la fin de la saison, c'est qu'on n'aurait peut-être pas autant réussi si on était passées à 5.
- Speaker #0
Mais oui, je te l'avais dit.
- Speaker #1
Et finalement, voilà, ça a marché. Mais sur le coup, je pense que ce qui a changé par rapport à ce que j'aurais réalisé l'année dernière, c'est me dire que ce n'est pas ma faute. Ce n'est pas moi qui ai fait que les filles, elles sont deux équipes de 4. J'ai mal fait l'année dernière. Je me le suis dit un peu au fond, mais j'ai fait des efforts là-dessus. L'année dernière, je me serais dit, c'est ma faute, j'ai mal fait mes équipes. À cause de moi, les filles, elles se retrouvent à quatre, machin. Et là, je me suis rendu compte que, sinon, moi aussi, je suis impuissante, je suis comme elle. Et en fait, au lieu de s'apitoyer sur notre sœur et tout, on s'est serré les coudes. Et ça a même encore plus renforcé les filles,
- Speaker #0
finalement. Exactement.
- Speaker #1
Et vraiment, ça les a soudées. Et on s'est dit, bah ok. OK, vous êtes quatre, ça va être dur. En plus, vous êtes quatre pour quatre, donc il ne peut pas y avoir de blessés, il ne peut pas y avoir de...
- Speaker #0
De voyage.
- Speaker #1
De voyage. Oublié. C'est fini. Mais on va y aller ensemble et on va tout arracher et ça va le faire, en fait. Finalement, vous avez perdu une gymnaste, mais moi, je suis là, en fait, et on va le faire ensemble. Et on est quand même cinq, au final.
- Speaker #0
Bon, je ne passe pas sur le tapis, mais je suis avec vous.
- Speaker #1
Non, non. mais c'est ça et je pense que vraiment prendre du recul et avoir quelqu'un aussi avec qui en parler avec toi et pas être seule dans la situation je pense que tout au long de l'année c'est ce qui m'a aidé aussi j'étais peut-être seule au gymnase mais je sais que j'avais quelqu'un qui était là et après moi du coup encore plus comme j'entraîne toute seule mais je pense que même pour les entraîneurs qui sont plusieurs dans une structure avoir quelqu'un avec qui échanger mais qui n'est pas non plus trop interne à ce qui se passe et qu'il y a un regard un peu plus extérieur. Oui, c'est ça. Un oeil plus extérieur, ça aide vachement. Et tu vois les choses de l'autre côté où tu te dis, ouais, en fait, ça va, ça va le faire. Elles sont quand même quatre.
- Speaker #0
Oui, pour moi, c'est facile parce que je suis vraiment extérieur, parce que je ne suis pas impliquée émotionnellement, parce que du coup, je t'ai vraiment aidée à... à tourner le dé, à switcher, ok, prends du recul, c'est plus facile que si, par exemple, j'avais été ta collègue et qu'on se serait retrouvés toutes les deux. Peut-être que je l'aurais vécu différemment, mais là, c'était beaucoup plus facile pour moi de t'aider à switcher, et du coup, ça a permis aussi à tes filles, tes élèves, de réussir à avancer. Et du coup, dans la formation, je ne sais pas si tu te souviens, enfin, si tu dois te souvenir, on a eu trois intervenantes extérieures. Au tout début, c'était septembre-octobre, on avait eu Manon, qui n'est pas du tout dans le milieu de la GR, pas du tout dans le milieu sportif, mais je l'avais fait intervenir sur deux sessions pour vous aider à vous organiser, vie privée, vie perso, tout ça. Est-ce que tu pourrais nous en dire et qu'est-ce que tu as gardé ou pas ? Tu as le droit d'être honnête en disant non, je n'ai pas aimé et je ne garde rien ou juste vas-y.
- Speaker #1
Oui, c'était hyper cool. Et puis même d'avoir quelqu'un un peu extérieur au milieu de la GR. En fait, elle nous a questionnés pas mal aussi sur nos problématiques et tout. Et puis après, on s'est rendu compte qu'on se mettait aussi des problèmes là où il n'y en avait pas forcément dans notre organisation, etc. Moi, ce que j'ai gardé surtout, c'était la to-do liste. Je pense que ça m'a marquée. Parce qu'en fait, du coup, on a pas mal parlé d'organisation. Et moi, j'avais des to-do listes de 4 mètres de long. Et en fait, réussir à vraiment ordonner cette to-do liste.
- Speaker #0
Donc, elle nous disait, en gros, on a de notes. de to-do list de 50 trucs à faire en une journée donc on sait que ce n'est pas possible et du coup de mettre important urgent urgent non important enfin c'était ça c'est ça c'est du coup mettre moi j'ai fait un peu en mode code couleur c'est mettre vraiment ce qui est urgent ce qui doit être fait non négociable voilà ce qui est obligatoire avant la fin de la journée il faut que j'ai fait ça ce
- Speaker #1
qui est important et ce qui n'est pas si important que ça et que je peux remettre un peu plus tard au début Ça a demandé un peu du recalibrage parce que ma liste de urgent, c'était les trois quarts de la liste. Il y avait deux trucs à remettre à plus tard. Du coup, j'ai remis le truc un peu plusieurs fois. Et là, maintenant, mentalement, ça rediminue la charge parce que tu es en mode, OK, quand tu vois ta liste, moi, j'essaie par journée de ne pas me mettre plus de trois trucs vraiment urgents à faire. Urgents parce que... Oui, il y a des choses qui sont importantes, mais vraiment de choses urgentes qui ne peuvent pas être faites le lendemain. Je ne me mets pas plus de trois trucs parce qu'après, sinon, j'ai le cerveau en drac. Et ça m'a vachement aidée. Et même, moi, j'étais un peu du genre, quand j'ai trop de trucs, je ferme les yeux, salut, je ne regarde pas. Et là, du coup, en fait, je n'ai plus du tout ce stress. Je fais chaque chose.
- Speaker #0
Et du coup, tu avances mieux.
- Speaker #1
J'avance et je suis plus efficace.
- Speaker #0
donc ça tu gardes ta to-do list mais en en en organisation. Et du coup, ensuite, j'avais fait intervenir Carole. Carole, qui fait une partie du milieu de la GR, qui a quitté la GR depuis longtemps, mais qui a quand même une belle histoire, Carole Moïse, dans la GR, et qui est venue à la base pour nous parler de la pédagogie d'alcroze, de la musique et tout, parce que moi, je l'avais eue quand j'étais entraîneur, quand je débutais, justement, j'avais ton âge. Il y a déjà 22 ans. Il y a plus de 20 ans, j'ai eu cette génération d'intervenantes, Carole Moïse, Audrey Valero, tout ça. Et du coup, je me suis dit, ça me manque trop, il faut qu'on recontacte ces personnes-là. Et du coup, c'est comme ça que je l'ai recontactée. Et aujourd'hui, on a créé le camp des entraîneurs. Mais voilà, au tout début, j'ai dit, Carole, j'ai une formation des entraîneurs, il faut que tu viennes, il faut que tu... D'ailleurs, elle était ravie que je puisse la contacter. Et puis après, on est reparti sur de nombreux projets. Mais du coup, qu'est-ce que tu as aimé sur cette intervention avec Carole ?
- Speaker #1
Déjà, tout l'aspect autour de la musique, qui est quand même quelque chose d'hyper important et sur lequel on n'est pas forcément sensibilisés en formation. C'est quelque chose, pendant mon BPJF, je l'ai abordé avec une formatrice. On l'a abordé un peu, la musique, etc., la musicalité, mais pas tant. Et enfin, ce n'était pas un aspect principal, alors qu'en vrai, même sur des compétitions, si tu veux qu'elles aient un enchaînement dans les temps, etc., il faut que musicalement, déjà, elles développent un peu l'oreille, etc. Donc, je l'ai vachement mis en place. Là, pas trop sur la fin d'année, parce que du coup, on est dans le gala, le machin, le truc, on court partout les challenges et tout. Mais du coup, à la période où on l'avait fait, je l'avais mis en place sur certains cours avec les loisirs, sur la rythmique, marcher sur des musiques. Je me suis fait une playlist un peu de musique avec différents rythmiques, différents styles, pour marcher, après courir. Et en fait, je me suis rendu compte que c'était vraiment pas facile pour des... Je l'ai fait surtout avec les loisirs, mais c'était vraiment pas facile pour des petites. On leur demande d'être en rythme sur une musique, alors que déjà, marcher sur la musique, c'est dur. C'est dur à intégrer. Donc, on l'a fait. Je l'ai fait quand même pendant plusieurs séances, un peu en échauffement au début, etc. Et j'ai vu la différence. Et là, je le vois sur la fin de l'année, sur le gala, sur l'écoute musicale et tout. Ça change tout.
- Speaker #0
Oui, parce que ces loisirs-là, peut-être qu'elles resteront en loisirs, peut-être qu'elles feront de la CF, peut-être qu'elles feront en compète. Mais si elles n'ont jamais appris à se déplacer, juste même en musique, après, faire des parhythmés, être en musique, choper le 1. Là, on les a perdus. On les perd complètement.
- Speaker #1
Et je l'avais fait aussi avec les 10-11 ans. Oui. J'avais fait aussi un peu avec les petites pour sortir un peu de l'enchaînement.
- Speaker #0
De la répétition, oui.
- Speaker #1
Faire un peu autre chose. Et ça avait bien marché. Mais on se rend compte que... C'est pas facile et c'est important de les sensibiliser à la musique. Parce que si on ne les sensibilise pas à cet âge-là, ce n'est pas à 17 ans qu'elles vont avoir un élan de génie en disant « Peut-être qu'il faut que j'écoute la musique. »
- Speaker #0
« Peut-être que je peux danser. » « Peut-être que je peux avoir... » Et puis surtout, on avait travaillé sur la confiance parce que forcément, un enfant qui n'est pas à l'aise avec la musique, qui n'est peut-être pas à l'aise non plus avec son corps, qui n'est peut-être pas à l'aise avec un engin, du coup, déjà, on le met vraiment... dans un handicap où après on dit bon allez vas-y à toi, tu passes devant le jury et puis fais du mieux que tu peux. Ah mais je ne comprends pas, tu ne performes pas. Bah oui parce qu'elle n'a pas confiance en elle, elle n'a pas confiance en son engin, elle n'a pas confiance en l'écoute musicale, elle ne sait pas se repérer sur la musique. Et on avait même d'ailleurs étudié tout ce qui était trou de mémoire par rapport à la musique où vraiment la musique pouvait vraiment aider à prendre confiance et à éviter les trous de mémoire, surtout chez les plus jeunes justement. Et du coup, après, on avait un troisième invité, enfin une, une troisième invité qui fait aussi partie du monde de la GR, où là, je l'avais... J'avais demandé à Stéphanie de venir pour vous aider. Vous deviez choisir une équipe et elle vous a aidé sur la stratégie de composition. Donc, elle qui a fait quand même l'habit... Enfin, qui a l'habitude et qui avait l'habitude... Voilà, les juges 4, elle avait quand même l'œil, un peu l'œil expert du juge et pas l'œil émotionnel et affectif de l'entraîneur. Non, non, mais moi, j'aime beaucoup cette collabos, je la gardais. Ah oui, mais on ne la valide pas là. Ah oui, mais je l'aime beaucoup. Ah oui, mais ça ne comptera pas. Donc voilà, cet œil pareil, encore un œil extérieur où il n'y a pas d'émotionnel, du petit truc où là, c'était vraiment factuel, qui vous a vraiment aidé. et le bilan, c'est que le travail qu'on a fait avec Stéphanie a été Ou pareil, on s'est bien retrouvés sur tout ce qu'elle a pu apporter en termes de stratégie de composition. Moi, à chaque fois que j'ai ajouté des petits bonus mentaux, on s'est bien synchros là-dessus. Et je pense que toutes les équipes qu'on a accompagnées, elles ont cartonné. Je ne vais parler que de la tienne, mais même toutes les autres entraîneurs qu'on a accompagnées. Déjà, ça a été Califo France pour toutes, et puis Médaille pour certaines, et toi y compris. Donc, vas-y.
- Speaker #1
En plus, je me suis refait la vidéo de mon enchaînement.
- Speaker #0
Avant ?
- Speaker #1
Avant. Et l'enchaînement des France, j'ai fait, ah ouais, c'est deux salles, deux ambiances. Donc, moi, vraiment, je pense que c'est un des trucs qui m'a le plus vraiment changé sur la formation. C'est, comme tu le dis, votre binôme aussi, qui a vachement aidé dans le sens où... Quand on faisait nos visios, même avec toutes les autres filles de la formation, on échangeait, on se rendait compte que même dans la composition, c'est important de caler des moments, des respirations, des moments de concentration.
- Speaker #0
Des mots-clés. Je me souviens, on avait même installé des mots-clés dans la composition. Ce n'est pas genre... J'aime bien l'expression de Stéphanie qui disait « Après, on essaie de rajouter au Forbeseps des trucs. » Non, c'est trop tard. Ça ne rentre pas. Donc, on avait ajouté des mots-clés du mental dans la composition, en fait.
- Speaker #1
C'est ça. Et ça, ça avait vachement aidé. Et même, c'est le regard extérieur sur un enchaînement, parce qu'on sait à quel point c'est dur. Moi, je reviens encore sur le truc de, comme j'étais toute seule, je n'avais aucun regard. Mais encore plus, même quand on est plusieurs entraîneurs, je pense que dans tous les cas, on voit l'enchaînement en boucle, en boucle, on le revoit, la musique, la machin. Il y a un moment où on ne peut plus être objectif sur nos enchaînements.
- Speaker #0
Et puis on ne voit plus.
- Speaker #1
C'est ça. Et on ne voit plus. C'est qu'en fait, nous, on voit notre manière de faire, mais on ne voit pas tous les petits détails, etc. Et vraiment, ça m'a permis de voir d'une manière différente. Et c'est ce que j'avais expliqué aussi à Stéphanie, c'est que ça m'a servi sur l'équipe sur laquelle elle m'a suivie, mais ça m'a aussi fait me remettre en question sur les autres équipes.
- Speaker #0
Exactement.
- Speaker #1
Et j'ai vraiment appliqué. toutes les modifs sur les autres équipes finalement. Je me suis dit, ah oui, mais c'est vrai, elle m'a dit ça là, mais du coup, tu peux faire ça sur les autres, etc. Et même en tant qu'entraîneur, c'est trop plaisant parce que du coup, ça te challenge un peu. Tu te dis, ah, mais là, du coup, je vais essayer de mettre ça et tout. Franchement, c'était génial. Et j'ai eu des retours sur les compos. que je n'ai jamais eu avant.
- Speaker #0
Déjà, il y avait une très bonne base, je te rassure, déjà, l'enchaînement. Déjà, il y avait un thème, je ne vais pas dire que c'était facile, mais je me souviens que Stéphanie, c'était déjà très bien. C'est normal qu'une compo évolue. Quand tu regardes toutes les compos, tu les vois au département et en France, et c'est normal, c'est pour ça qu'il y a plusieurs compètes. Mais déjà, il y avait une très belle base, et puis du coup... Stéphanie, elle a pu juste t'apporter un énorme soutien. Et puis, elle ne t'a pas donné, tu me dis si je me trompe, mais elle ne t'a pas donné des réponses. Elle t'a vraiment aidé à la réflexion pour t'apprendre à réfléchir différemment et que ça reste sur du long terme. Ce n'est pas juste qu'elle t'a donné une réponse. Bon, fais-ci, fais ça. C'était vraiment, elle t'a appris à réfléchir différemment sur la stratégie de composition.
- Speaker #1
Oui, c'est ça. C'est qu'en fait, c'est vraiment une remise en question. c'est placer un petit peu des pièces un peu là en disant et là, est-ce que t'aimes bien comme ça ou est-ce que là, tu cherches plus ceci ? Aussi beaucoup sur l'artistique parce qu'on sait à quel point l'artistique, c'est important maintenant. Et moi, c'est un peu ma grosse patte que j'adore. Et vraiment, avoir ce deuxième regard et ce truc où regarde un peu, fais attention là-dessus. Est-ce que tu le veux comme ça ? Parce qu'en tant que juge, on le ressent comme si. et c'est vraiment cette remise en question tu te remets en question tu revois l'enchaînement et puis même je sais que du coup après j'ai renvoyé des vidéos à Stéphanie où c'est pas forcément ce qu'elle imaginait mais qu'en fait ça a débloqué un truc, qui a amené un truc et c'est vraiment cet échange parce qu'on a vraiment beaucoup échangé j'ai pu lui renvoyer des vidéos et refaire plein plein de modifs et voir que ça fonctionne déjà par les résultats et avoir une compo solide parce que je vois les filles qui par exemple à l'interdep font un peu une catastrophe qu'on se le dise qu'on se le dise au pète franche qui ne font vraiment pas le passage de l'année qui arrivent quand même à arriver troisième à la surprise générale de tout le monde on ne sait pas trop comment et bien en fait derrière toi en tant qu'entraîneur tu te dis que derrière il y a une compo qui est solide tu te dis que quoi qu'il arrive Elles partent sereines et toi aussi parce que tu sais que la compo, elle tient la route et qu'il va y avoir des erreurs parce que c'est des gymnases sur le pratiquable, ce n'est pas des robots.
- Speaker #0
Oui, c'est ça. C'est des humains.
- Speaker #1
On le sait. Mais non, franchement, ça a été d'une aide dingue. Et même quand je vois même en France, des entraîneurs en France sont venus me voir. Ah, c'est toi l'équipe des filles de la musique de Ninja et tout. Oui, c'est moi. En tant qu'entraîneur, déjà qu'en tant qu'entraîneur, c'est dingue, mais en tant qu'entraîneur qui emmène sa première équipe au France à avoir déjà des retours comme ça, ça rature. Et même pour la suite,
- Speaker #0
c'est ouf. Du coup, tu as quand même appris, si je fais un peu le bilan, tu as quand même appris pas mal de choses. Comme toutes les formations, comme à l'école d'ailleurs, on ne peut pas tout retenir, mais tu as pu mettre vraiment en application, que ce soit... Les choses de Manon, les outils de Carole, les outils Steph, les miens, ça t'a permis de faire une belle saison. Et du coup, toi, aujourd'hui, je ne vais pas dire aujourd'hui 24 juin, mais là, depuis le mois de mai, on va dire, comment tu te sens ? Qui tu es aujourd'hui, Lana, en tant qu'entraîneur, dans ton quotidien d'entraîneur ?
- Speaker #1
Je pense que je suis vraiment épanouie et je suis prête pour la suite. c'est qu'en fait là je suis vraiment dans ce truc où j'ai envie d'y aller j'ai envie de continuer et vraiment ce truc de plaisir genre là j'ai commencé à avoir les engins je me suis dit ok on va faire ci on va faire ça la recherche de musique et tout ça a toujours été un plaisir mais vraiment je suis sereine et je suis trop contente et comme je t'avais dit là je suis prête à re-signer comme ça je signe pour 20 ans d'un autre type. 30, 40 ans, le nombre d'années que vous voulez. Et je pense que c'est ce truc-là de se dire... Là, j'ai envie, j'ai déjà hâte que la saison continue, continuer d'apprendre, continuer... Je pense que c'est ça aussi qui fait qu'on est des bons entraîneurs. J'ai toujours envie d'apprendre, d'évoluer. Et le truc qui m'a aussi pas mal aidée cette année, c'est que je pense que je n'avais pas peur de rater, de me tromper.
- Speaker #0
Oui, on avait travaillé ça sur la peur, la relation, la peur à l'échec. Une fois que tu n'as plus peur... tu n'as pas envie de rater. Je fais bien la nuance. Moi, je fais beaucoup ça avec tous les gymnastes que j'accompagne, tous les athlètes que j'accompagne. Cette peur à l'échec. On va tellement travailler. Et d'ailleurs, c'est ça. Si Marie, qui faisait partie de notre promo, nous écoute, elle a très bien compris l'oignon qu'on enlève et qu'on enlève et on rentre dans la peur. On rentre dans la peur au lieu de dire non, non, mais ça va aller, ne t'inquiète pas. et l'entraîneur il sait que ça ne va pas aller. La gymnase sait que ça n'ira pas mais tout le monde fait semblant. Non, non, mais ça va le faire, tu as travaillé. Mais au fond, on sait que ça ne va pas et du coup, l'idée, c'est vraiment, on va travailler sur la peur, on y va, on ose. OK. Et du coup, qu'est-ce qui va se passer ? Qu'est-ce qui va se passer ? Ah ben en fait, ça va. C'est pas si terrible que ça. Du coup, ça permet vraiment de faire redescendre cette pression qu'on a sur cette peur-là. Donc du coup, toi, effectivement, cette année, t'avais pas du tout peur d'y aller en fait ?
- Speaker #1
Non, non, c'est vraiment, j'avais... pas de peur et pas de pression et vraiment là que tu parles de l'histoire de l'oignon etc, je sais que même en compétition, surtout sur la saison 1-10 les filles, quand je leur faisais ce travail même avant de rentrer, parce que généralement c'était tout le temps avant de rentrer et si ça, et si machin, et si je tombe, et si ma masse va dans le nez de la juge,
- Speaker #0
bref Oui bah et si le gymnase s'effondre,
- Speaker #1
oui bah Et en fait c'était en enlevant un peu ses couches, en allant chercher vraiment au plus profond de la peur. Même moi, en tant qu'entraîneur, en fait, ça me...
- Speaker #0
Ça t'a calmée.
- Speaker #1
Ça me calmait, tu vois. Et je savais que ce que je disais, je le pensais, tu vois. Et j'étais vraiment... Parce que comme j'étais convaincue de ce que je disais, ça a aidé les filles à y croire aussi. Donc, sur la saison d'indives, cet oignon-là...
- Speaker #0
Tu le vois bien. Tu le gardes. Je le garde. Enlever les couches d'oignon qui correspondent aux couches de peur. Ok, tu te vois... Donc là, on est en 2025. Imagine, Lana, je... Je ne sais pas, on se recroise. De toute façon, on va se recroiser, mais allez, on se recroise dans deux ans. Qu'est-ce que tu auras ? Qui tu serais dans deux ans ? Qui tu seras, la Lana, dans deux ans ?
- Speaker #1
J'espère et je me souhaite d'être toujours l'entraîneur épanoui que je suis et de toujours autant aimer ce que je fais. Et le... Par-dessus tout, je pense que j'espère que je serai toujours dans ce truc de me challenger, d'essayer de faire plus et de me pousser toujours à faire plus. Et voilà, toujours avec d'autres expériences.
- Speaker #0
Et je me souviens d'une petite phase où, justement, c'était quand l'équipe avait été qualifiée au France, où tu étais passée à un autre niveau. Et là, ta maman et moi, on était... « Hep, hep, hep, attention ! » Donc, tu vois, ce truc de se dire... Et c'est justement, il y a beaucoup d'entraîneurs, et c'est humain, de se dire « Ah ben là, ça y est, on est qualifié en France, ou là, ça y est, c'est la région, du coup, on doit être beaucoup plus exigeant. » Et du coup, notre œil change, en fait. Et les gymnastes qu'on a en face, elles le ressentent énormément. Et là, bizarrement, on a des lunettes où on voit que les défauts. Mais en fait, c'est les mêmes que la semaine dernière. C'est juste que là, tu sais qu'elles sont qualifiées. Du coup, le challenge est différent. Et du coup, toi, tu vois que les défauts. Ça t'avait fait ça ?
- Speaker #1
Oui, j'avais eu ce truc. Je t'en avais parlé après. J'avais vraiment eu ce truc. Et même, je pense que c'est aussi un peu par ce qu'on m'avait dit et le fait aussi que ça marche bien d'un coup, que j'avais une saison un peu difficile l'année d'avant, après avoir repris toute la section toute seule, etc. que là de voir que je le fais toute seule, que ça marche, que je qualifie une équipe et que toutes les équipes vont bien, que tout se passe bien. Je pense que c'est monté très vite. Je pense que aussi le fait de faire un podium à la région, d'entendre un peu par-ci, par-là des trucs en mode, ah ouais, c'est bien ce qu'elles font, c'est bien ce qu'elles font, c'est bien ce qu'elles font. Je pense que moi, c'est monté un petit peu là aussi.
- Speaker #0
Humainement.
- Speaker #1
Ah bah oui. Ah oui, non, non. C'est clair, c'est humainement. Je me suis dit... OK, si elles ont fait podium à la région, elles doivent faire podium en France obligatoirement. Je commençais à rentrer dans un truc. Et je sais que, même par rapport aux filles, c'est ce que tu as dit, mais j'ai commencé à devenir un peu plus dure, à voir des défauts qui sont là depuis le début.
- Speaker #0
C'est bizarre, il vient d'apparaître ce défaut. Je n'avais pas vu encore.
- Speaker #1
Et du coup, être un peu plus dure et partir dans ce truc-là. Et du coup, comme tu as dit, grâce à ma maman et grâce à toi, et même grâce à moi aussi.
- Speaker #0
Tu as switché.
- Speaker #1
J'ai switché et je suis revenue dans le truc et heureusement que je suis allée en France dans cet état d'esprit-là parce que je pense qu'on n'aurait pas du tout deux invécu les mêmes championnats de France, deux-deux, elles n'auraient pas du tout fait le même passage parce que je pense que j'aurais été dans un état de stress, de pression par rapport à moi et par rapport à elle et on sait à quel point... En tout cas, moi, de mon expérience, ça n'a jamais marché sur aucun gymnaste. De mettre une pression de dingue. Moi, je n'ai jamais eu des gymnastes sur qui ça marchait.
- Speaker #0
Non, mais ça ne marche pas sur l'être humain. Non,
- Speaker #1
mais oui. Moi, en tout cas, ça n'a jamais marché.
- Speaker #0
Enfin, si, ça peut marcher. Mais attention aux conséquences qu'il y a. Ça peut marcher à l'instant T. Tu menaces, tu fais ceci. Ça marche sur un enfant, effectivement. Mais après, on n'oublie pas qu'on n'est pas en train de construire... À l'instant T, on construit des êtres humains qui seront des adultes et qui porteront eux aussi cette pression qu'ils ont connue. Donc oui, la pression marche, mais attention aux conséquences qu'il y a après, parce qu'après, c'est un être humain qui va devenir un parent et qui va devenir peut-être un entraîneur.
- Speaker #1
Et du coup,
- Speaker #0
pour des entraîneurs qui nous écoutent là... Et qui hésitent ou qui se voient, tu vois. C'est marrant ce que Lana a dit, ça me ressemble un peu ou quoi. Et tu vois qu'elles hésitent un peu. Elles se reconnaissent dans ce que tu vis, dans ce que tu as vécu. Et elles hésitent à se dire, tiens, qu'est-ce que je vais encore apprendre à la formation ? Je suis déjà diplômée depuis longtemps ou ça fait déjà 20 ans que je suis là. Ou alors, justement, je veux faire d'autres formations qui existent et qui sont top. Qu'est-ce que tu pourrais leur dire, toi ?
- Speaker #1
Je pense que vraiment le mot principal de la formation, c'est vraiment ce truc de remise en question et de chercher à réfléchir sur ce que tu ne réfléchiras pas forcément. Et aussi le fait que ce n'est pas une formation fédérale qu'on va voir sur le site de la FED, etc. Il y en a beaucoup qui sont géniales. Mais là, c'est un truc un peu plus humain et un peu plus dans toi, humain, et dans l'accompagnement. Moi, Leïla, toute la saison, tu as été mon deuxième moi à côté de moi.
- Speaker #0
Ton bras droit.
- Speaker #1
Tu étais mon bras droit à distance. Et je pense que c'est ce truc un peu plus humain et un peu plus... Je sais que je pouvais t'envoyer un message dès que j'avais besoin, que tu t'es toujours rendue dispo pour m'aider, pour m'accompagner. Et je pense que c'est ce truc-là que moi, je recherchais. Je pense que certains entraîneurs vont rechercher. C'est au-delà de la formation, tu apprends sur toi. Et comme c'est aussi très personnalisé en termes de formation, tu peux poser tes questions, tu peux avoir tes doutes, etc. Et tu sais que tu auras quelqu'un qui est là pour toi. Et même être dans un groupe, parce que du coup, dans la formation, on était plusieurs entraîneurs, ça a permis de rencontrer des entraîneurs qui sont dans la même situation que toi. Et moi, j'ai pu échanger avec les filles. Au final, ça a fait des super rencontres. et qu'on se croise en compét' quand on se croise au championnat de France pour celles qui ne sont pas forcément le défi de France et je pense que c'est un plus et que vraiment on sait à quel point le mental c'est en train de se développer mais c'est encore un peu difficile et là le fait de le travailler pour tes gymnases mais de le travailler pour toi toi-même Je pense que c'est quand même vachement le plus de cette formation. En tout cas, moi, c'est ce qui a été le plus pour moi.
- Speaker #0
Est-ce que tu t'attendais à ça ? Quand tu as commencé, tu ne savais pas trop, puisqu'en plus, vous étiez la première promo, donc il n'y avait pas encore d'avis. Personne ne savait, tu t'es lancée. Est-ce que tu t'attendais à ça ?
- Speaker #1
Moi, je ne m'attendais pas. Autant de suivi et de présence de ta part, je m'attendais à ce que tu me donnes des outils et à ce que je puisse les appliquer avec mes filles. Mais je ne m'attendais vraiment pas à ce suivi et à l'investissement que tu as eu auprès de nos gymnases. C'était même les petits messages avant les compètes, les petits débriefs après. Sur cette partie-là humaine, je ne m'attendais pas à ça.
- Speaker #0
Oui, et puis en plus, comme vous étiez un petit groupe et c'est ce que je privilégie, ça permet, je ne sais pas si on est 10, 20, 30, on n'aurait pas pu faire autant. Tu vois que toutes les visios en groupe qu'on a faits. personne n'aurait pu exposer sa problématique. Là, le fait qu'on soit peu nombreux, c'était vraiment... Ça a privilégié l'échange. Et puis, pareil, si on avait été trop nombreux, je n'aurais pas pu vous suivre individuellement. Là, je vous ai toutes suivies. Et est-ce que tu pourrais... Toi, tu étais quand même assez ouverte, justement, à cette remise en question, à cette transformation, à ce changement. Je pense que tu étais prête. Est-ce qu'il y a aussi un entraîneur... qui se dit pas prêt à changer ou pas prêt à travailler sur soi parce qu'on a quand même beaucoup travaillé sur soi. Ça demande, c'est un petit peu le prérequis de dire « Ok, est-ce que j'ai vraiment envie de travailler sur moi ? Non, je n'ai pas envie. Bon, je ne veux pas voir Leïla. » Qu'est-ce que tu pourrais dire à ce sujet-là ?
- Speaker #1
Je pense que, en fait, le truc a été amené vraiment de manière tranquille. Ce n'est pas « On a fait un premier vidéo, allez, bam, raconte-moi ta vie. » C'est que... Tu crées un lien de confiance et tu échanges d'abord. Et en tout cas, avec moi, on a toujours été dans ce truc où si je n'ai pas envie de parler de quelque chose, il n'y a aucune obligation. Moi, la première, il y a des choses de la vie où on n'a pas forcément envie de revenir dessus. Mais je pense que c'est tellement important, surtout pour les entraîneurs qui arrivent. Moi, j'étais en début de formation, donc je pense que peut-être que quelque part, c'est le plus facile pour moi parce que je n'avais pas... trop d'expérience sur ce que j'ai vécu avant. Mais je pense aux entraîneurs qui arrivent à un stade où ils sont un peu bloqués, parce que j'ai pu échanger aussi avec des entraîneurs qui avaient beaucoup plus d'années de métier que moi. Et je pense qu'on a tous ce moment professionnellement et même humainement où on arrive à un stade où on se dit... Est-ce que je peux faire plus ? J'arrive au moment où là, je ne sais pas trop quoi faire pour faire mieux, pour faire plus. Je pense que c'est ce moment-là où, oui, des fois, il faut peut-être se pousser au changement, mais ça ne peut que être bénéfique. Et je pense que si vous ressentez le besoin de changer, s'il y a ce truc un peu qui titille en se disant « Ah, peut-être que ça peut être une bonne idée » , il faut le faire. Il n'y a pas de regret à se lancer. Chaque expérience est différente. Chaque entraîneur va vivre sa formation différemment, c'est sûr. Mais même si c'est une petite graine qui va être plantée, on l'a vu avec nous, avec les filles, toute l'année, tu plantes une petite graine et ça rebondit sur un truc. Au fur et à mesure, au début, ça te déclenche ça et tu te rends compte que ça arrive sur une autre problématique et du coup, tu en discutes. Et puis ce truc même dans les visios qu'on a faits tout ensemble, de voir qu'en fait, toi tu plantes une graine en te disant « je peux être un peu seule ? » Et en fait, tu te rends compte que tout le monde va dire « ah ouais, ouais, c'est pareil,
- Speaker #0
c'est ça,
- Speaker #1
c'est indéportable, c'est ça, ça, ça, machin » . Tu te dis « ah ouais, ok » .
- Speaker #0
On n'est pas seule. C'est ça.
- Speaker #1
Le truc de ne pas se sentir seule et d'oser, etc. Donc je pense que ce n'est pas facile, mais si on veut devenir une meilleure entraîneur et évoluer, à un moment, il faut se mettre un peu dans cette zone de danger, d'inconfort où tu es en mode qu'est-ce que je fais ? Mais c'est pour du mieux et moi je sais que même mes filles me l'ont dit que je n'étais pas la même entraîneur cette année que l'entraîneur qu'elles ont eu les années précédentes.
- Speaker #0
Parce que derrière le mot entraîneur il y a le mot humain. Et si on ne travaille pas l'humain, on reste un entraîneur comme ça. Merci Lana pour ta sincérité et ton parcours. Comme je le dis souvent, hyper inspirant, hyper transformateur. Vraiment, je suis trop fière de ton évolution, de tout ce que tu as réussi à faire. Je suis vraiment toute émue. Tu vois, ça a duré un an et je ne parle même pas des résultats qui sont juste exceptionnels, les résultats de compétition, mais rien que ce qu'on a réussi à faire en tant que toi, humain, ce que tu as réussi à oser faire, à balancer, à... ok, maintenant je vais de l'avant, je crois en moi. Et puis aussi le fait de t'autoriser à croire en toi et de sortir de ce... Mais c'est le stade, vingtaine d'années, mais bon, même à 40, même à 30, on peut toutes passer par ce stade-là. Voilà, donc peut-être que d'autres personnes pourront suivre ton chemin aussi. Je souhaite à tout entraîneur et tout humain de vivre ce truc-là. Un petit mot de la fin pour toi, pour ressentir tout ça.
- Speaker #1
Déjà merci Merci à toi
- Speaker #0
Avec plaisir
- Speaker #1
Pour cette année
- Speaker #0
Et pour les suivantes Je sais qu'on ne sera jamais très très loin
- Speaker #1
Et pour tous les autres entraîneurs Je sais à quel point C'est dur Que ce soit La solitude qu'on peut ressentir Même quand on est entouré Déjà on est un métier qui est quand même assez particuliers, avec des horaires assez particulières, un rythme de vie assez particulier. Et on a beaucoup de choses à gérer et peu de personnes qui peuvent se mettre à notre place, que ça soit gérer avec les gymnastes, les parents, le bureau, vouloir que tout le monde soit content. Mais je pense qu'on s'oublie souvent. Donc, je sais ce que c'est. J'espère que vous trouverez tous. le moyen que ça se passe bien pour vous et si c'est par le programme de Leïla, je vous le souhaite. Moi, ça m'a beaucoup aidée. Et voilà, n'hésitez pas à évoluer, à discuter, à échanger parce que, comme je disais tout à l'heure, je pense que ce qui fera évoluer notre métier, c'est ça, c'est si on échange tous, on est ouvert à la discussion, à échanger entre les générations, etc. Et voilà.
- Speaker #0
Trop beau. Merci Lana pour tout ce que tu nous as partagé. Merci pour ton authenticité. Et on se retrouve très bientôt. Merci beaucoup Lana. Merci d'avoir été là avec moi au bord des Praticables. Si cet épisode t'a touché ou fait réfléchir, pense à t'abonner et à laisser un 5 étoiles sur ta plateforme préférée. C'est tout simple, mais ça m'aide énormément à faire grandir ce podcast. Et si tu connais un parent, un coach ou un athlète à qui ça pourrait faire du bien d'écouter cet épisode, alors partage-lui. On ne sait jamais quelles graines ça peut planter. Allez, à très vite, au bord des praticables !