- Speaker #0
Comment ça va Chloé
- Speaker #1
Eh ben merci, ça va très bien. Et toi Léa, comment ça va
- Speaker #0
Ça va super. Aujourd'hui, tu es invitée du coup sur mon podcast. Et finalement, c'est un peu la suite logique puisque la semaine dernière, on a déjà enregistré un podcast, un épisode ensemble. Mais pour ton podcast cette fois-ci, Liberté d'éduquer, pour la deuxième saison du coup, c'était un épisode qui s'appelle Pourquoi choisir une école alternative pour son enfant et où j'ai beaucoup du coup aimé témoigner pour ma fille qui a 5 ans maintenant, et ça fait 2 ans qu'elle est en... en école alternative. Donc je suis très contente de te recevoir dans le podcast aujourd'hui. Mais avant de commencer du coup notre échange, je vais te laisser te présenter.
- Speaker #1
Ça marche. Merci, moi aussi j'ai adoré réécouter l'épisode qu'on a enregistré ensemble. Il était hyper fluide et je trouvais qu'on était bien alignés. Donc moi c'est Chloé, je suis maman de trois enfants. et me présenter, je vais essayer de faire cours. Donc, je suis issue d'une licence sciences du langage. Je suis bourguignonne déjà. Ensuite, j'ai fait mes études, j'ai fait une licence de sciences du langage et après, j'ai fait un master qui s'appelle responsabilité des établissements éducatifs. Et j'ai fait mes stages de master à l'étranger. Et quand je suis revenue en France, j'ai fait le choix de ne pas... faire le choix justement entre faire des études et faire des enfants. On a un peu toujours concilié tout dans Ausha familiaux. Et on a beaucoup voyagé. Et du coup, j'ai fait mes enfants en même temps que je faisais mes études. Quand je suis revenue en France, du coup, il y avait la question de la scolarisation de mon fils aîné. Et c'est un peu comme tes réflexions, les réflexions que tu as eues pour ta fille. J'avais l'impression qu'il y avait une dissonance énorme entre ce qu'on pratiquait à la maison et les options d'éducation, d'instruction qu'il y avait pour mes enfants dans l'existant. Et je savais au fond de moi qu'il y avait peu de chances, c'était même pas une option généralement, on nous dit ça, on nous pose la question. Pourquoi vous ne les mettez pas à l'école Mais nous, c'était l'inverse. Pourquoi les mettre nous à l'école On avait un schéma où on voyageait beaucoup. On pouvait travailler aussi à la maison. Donc, on était assez mobiles. Et du coup, je savais qu'il y avait peu de chances qu'ils rejoignent un jour une école classique, j'ai envie de dire traditionnelle, en tout cas traditionnelle. au lieu de passer le concours et d'aller enseigner et diriger dans un établissement sous contrat. J'ai rejoint une association de gestion qui était existante, qui est œuvrée pour la création d'une école indépendante. Ça, c'était en 2014. Et du coup, j'ai œuvré avec eux pendant un an à faire le projet pédagogique, lever de fonds, trouver les locaux, etc. J'ai cofondé une école en 2015 en région centre. Et puis ensuite, j'ai eu la responsabilité pédagogique de cette école pendant trois ans. Et puis, au fur et à mesure, j'ai commencé à former les autres écoles indépendantes. Parce que ce sont... Ce sont des écoles, peut-être qu'on aura l'occasion de reparler, mais qui sont inspectées tous les ans. Donc, j'accompagnais les autres écoles, en fait, dans tout ce qui était innovation pédagogique, surtout conformité administrative, justement, pour réussir ces inspections, etc. Et en 2019, du coup, j'ai un peu profité. Ça, c'était du coup en 2017. 2019, j'ai juste professionnalisé ces actions de formation et j'ai ouvert un organisme que je gère aujourd'hui, qui s'appelle Eduscopy. C'est ce que je fais aujourd'hui, je gère un organisme de formation qui s'appelle Eduscopy, on est une vingtaine de formateurs indépendants et on accompagne les... écoles sur la création, la direction et l'enseignement alternatif dans ces écoles.
- Speaker #0
Ok, trop cool. J'ai envie de revenir un petit peu sur ton parcours parce qu'en fait, ton fils, c'est ça qui était le plus grand, il a été dans l'école finalement que tu as cofondé, c'est ça
- Speaker #1
Ils étaient en instruction en famille et ils étaient présents, vu qu'ils étaient petits, ils étaient présents sur mes tentes de permanence à l'école. Donc, quand, par exemple, j'étais en permanence le matin, ils venaient sur le matin en classe. Après, on respectait les horaires comme toutes les autres familles. Et quand j'étais en permanence de responsabilité sur l'après-midi, ils allaient en classe.
- Speaker #0
OK, trop cool. Et toi, c'était quoi tes missions pour cette école-là en tant que cofondatrice
- Speaker #1
Alors, il y a deux choses à distinguer. Il y a eu tout ce qui était sur la... Enfin, on peut vraiment, dans les écoles indépendantes, distinguer les... Les gestionnaires fondateurs qui vont avoir des tâches plus d'aller chercher les fonds. Tout ce qui est des tâches de création plutôt. Et une fois que l'école est ouverte, dans les tâches de gestion, moi j'étais plus sur la responsabilité pédagogique, donc ça va être faire des plans de formation pour les enseignants, ça va être tout ce qui est recrutement, ça va être des visites conseils en classe par exemple, ça va être la mise en place des environnements, travailler tout ce qui va être programmation, progression, et puis après ça va être le suivi du suivi des élèves, etc. C'est tout le côté pédagogique, en fait, toute la vie pédagogique de l'établissement. Voilà, que les enseignants atteignent leurs objectifs, que les élèves atteignent leurs objectifs, que l'école, elle remplisse ses promesses, en fait, d'un point de vue offre pédagogique.
- Speaker #0
OK, trop cool. Et cette école, elle avait quoi de particulier Ou de différent de ce que peut proposer l'école publique classique, puisqu'il y a peut-être des gens qui nous écoutent et qui ne savent pas vraiment ce que peut proposer une école alternative, par exemple.
- Speaker #1
Oui. Alors déjà, on était assez nombreux avant l'ouverture à travailler sur le projet pédagogique, mais tous dans cette volonté de faire autrement, clairement. Et puis, on a eu aussi la chance de monter cette école dans le pôle pédagogie. avec des enseignants, donc il y avait des enseignants formés aux pédagogies alternatives, donc on a eu tout un temps où on s'est formés nous aussi aux pédagogies alternatives, au fur et à mesure qu'on rédigeait le projet pédagogique, et donc par exemple, on n'a pas ouvert des classes uniques, on a ouvert des environnements, donc un environnement 3-6 ans, qui respectait du coup la pédagogie Montessori, mais aussi la pédagogie freinée et régio, c'est-à-dire avec des offres. des offres artistiques avec des ateliers autonomes pour compléter un peu l'offre que la progression du matériel Montessori offrait. Et puis après quand on a ouvert les autres environnements, le 6-9, c'est pareil, c'était la pédagogie Montessori, des ateliers autonomes, de la pédagogie de projet, des sorties qui sont initiées par les enfants, qui sont réalisées par les enfants. Voilà, vraiment un des enseignements tout alternatif finalement chez les grands, chez les élémentaires, ils travaillaient avec des plans de travail. Chez les petits, il n'y avait quasiment pas d'atelier de groupe, mis à part tout ce qui était artistique justement, sinon ils avaient chacun leur progression individuelle sur le matériel, sur leurs besoins, etc. Et puis la base de toutes les écoles, j'ai envie de dire indépendantes, en tout cas de leur volonté, c'est un cadre respectueux de l'enfant. La formation de tous les cadres, de toutes les équipes à de la communication non-violente, à créer un accueil sain, respectueux et puis qui place l'enfant au centre, tout simplement.
- Speaker #0
Ok, trop chouette. Et du coup, vous aviez des environnements 3-6
- Speaker #1
Alors moi, pour des raisons professionnelles, j'ai dû quitter à... après trois ans, mais aujourd'hui, l'école existe encore. Elle va de la maternelle jusqu'au collège.
- Speaker #0
C'est dans quelle école, du coup C'est en région centre,
- Speaker #1
c'est à Blois. Et il y a même, je crois, cette année, il y a même une classe de seconde qui a dû ouvrir, il me semble. Et moi, j'ai jusqu'au 6-9. Jusqu'au CM2, je crois, du coup, je suis restée. Donc, les environnements 3, 6, 6, 9, 9,
- Speaker #0
12. Ok, trop cool. Et par exemple, est-ce qu'il y a une famille type qui met ses enfants dans ce type d'école alternative ou est-ce que c'est différentes raisons Est-ce qu'il y a des raisons qui reviennent le plus souvent Est-ce que tu as pu remarquer qu'il y avait des personnes en particulier qui...
- Speaker #1
voulaient ce genre d'environnement pour leurs enfants On en a un petit peu parlé sur l'épisode qu'on a fait ensemble sur les clichés des familles qui choisissent les écoles indépendantes.
- Speaker #0
C'est pour ça que je te pose la question
- Speaker #1
Ce n'est pas forcément les familles qui ont le plus de moyens, etc. Par contre, je dirais que c'est les familles qui sont plus accrochées à leurs convictions, c'est-à-dire qu'elles incarnent leurs convictions jusqu'au bout de leurs convictions. quand elles font des choix éducatifs qui sont un peu alternatifs, elles lâchent pas ce costume alternatif quand elles déposent leurs enfants à l'école et puis que finalement on est dans une espèce de schizophrénie où tu fais plein de choses à la maison. Ça peut être plein de choses, ça peut être aussi dans les écoles professionnelles par exemple. tu as une espèce d'éducation à la maison dont tu ne vois pas la continuité à l'école. Sur la parentalité positive et bienveillante, c'est un peu la même chose. Tu te démènes à la maison et finalement, tu déposes ton enfant à 9h toute la semaine. C'est un peu selon l'enseignant ou selon l'école. Toutes les écoles ne se valent pas. C'est valable aussi bien dans les écoles sous contrat que hors contrat. Donc voilà, c'est plutôt des... En tout cas, le fil commun de toutes ces familles-là, c'est en fait d'avoir une continuité à l'école dans leur choix éducatif de la maison. Et il n'y a pas franchement de classe socioprofessionnelle. Il y a ceux qui, comme je te disais, ou comme on se disait la dernière fois, qui... mettre en place des choses, c'est-à-dire qu'ils vont prioriser sur les budgets, ils vont faire contribuer les grands-parents, ils vont essayer de trouver des bourses ou des mécénats pour l'école pour que du coup ça ait un impact sur le tarif de la scolarité de toutes les familles, etc. Et puis forcément, il y a des familles qui sont un peu plus aisées, mais il y a des familles qui se déplaçaient de très loin pour déménager et inscrire leurs enfants à l'école parce que c'était un projet pédagogique qui leur faisait écho.
- Speaker #0
Oui, parce que du coup, c'est vrai que ce qui revient souvent dans ce genre de structure, c'est forcément que c'est payant, parce que ce sont des écoles qui sont hors contrat. Ce n'est pas la volonté, on va dire, des écoles souvent de faire payer, mais c'est simplement qu'il n'y a pas d'accompagnement de l'État, pas d'aide de l'État ou très peu, qui font qu'après, c'est sûr qu'il faut payer les enseignants, les structures, les différentes activités des fois qu'on propose aux enfants, le matériel. Et ce que j'aime bien rappeler, j'avoue, c'est qu'une année en école publique... coûtent environ 7 000 euros par enfant, sauf qu'on ne la voit pas parce que ça passe via les impôts. Et donc, ça peut être parfois même moins cher dans les écoles alternatives, justement, parce qu'ils mettent en place des fois du bénévolat ou des choses pour justement que ça soit accessible à tous. Mais malheureusement, c'est vrai que l'instruction a un prix. Même quand je me doute peut-être que c'est quand c'est l'instruction en famille aussi, c'est le prix de la personne qui dédie son temps et ne peut pas travailler pour éduquer ses enfants. Est-ce que tu as, je ne sais pas, peut-être un souvenir ou une anecdote ou des parcours d'enfants qui t'ont marqué dans cette école en particulier Parce que je sais que des fois, ça peut faire peur parce que c'est des enfants peut-être qui, on a l'impression, ne vont pas suivre un cadre, vont faire ce qu'ils veulent, etc. et vont être un peu perdus, alors que pour moi, c'est à l'inverse, justement, comme tu disais, un accompagnement respectueux et ça n'empêche pas. de suivre les différents apprentissages selon leur âge et leur niveau, mais tout en les accompagnant au mieux. Est-ce que tu as des petits souvenirs J'ai presque envie de te dire que la plus grosse gratification,
- Speaker #1
c'est que je vois encore, là c'était il y a 10 ans, on est en 2025, donc c'était il y a 10 ans, je vois encore tous les ans, je retourne encore à Go Up, je vais... voir les familles, je vois les enfants qui ont grandi, pour certains qui sont encore scolarisés là-bas. C'est des enfants pour lesquels on a pris en compte l'enfant, vraiment dans toute sa globalité, sa culture d'origine, sa langue d'origine, ses besoins spécifiques, etc. Donc les familles qui m'envoient dix ans après encore des messages pour me remercier, me donner des nouvelles, etc. Donc ça c'est particulièrement... Et puis c'est surtout en fait, au-delà de l'école, c'est ce que je continue à faire avec l'éluscopie. Donc l'organisme de formation aujourd'hui, il fait ce que j'ai fait en 2015, c'est-à-dire qu'il accompagne les porteurs de projets à créer des écoles, créer des écoles pas traditionnelles, des écoles qui mettent l'enfant au centre justement. Et ça aussi, on va débuter. dans 20 jours la dixième promo, donc 10 promos c'est énorme, il y a plus de 100 porteurs de projets qui sont passés parmi les promos, et tous les étés voir que j'ai planté des graines à travers toutes ces créations-là, quand je vais l'été faire les portes ouvertes, en fait c'est énorme, et je vois qu'il y a plein d'enfants qui vont en profiter, Et qu'il y a plein d'éveils de conscience sur... En fait, c'est possible de faire autrement, de faire mieux, en tout cas d'essayer.
- Speaker #0
Donc voilà. Oui, je suis d'accord avec toi. Je pense que rien que le fait que l'école soit encore là et que tu vois le fruit de tout ça, c'est top. Et moi, je sais que quand je vais à l'école d'Alma, la meilleure gratitude, c'est vraiment de les voir tous jouer dans la cour, de faire de la bouillie, jouer avec de la terre, être vraiment heureux. Ça se voit qu'ils sont vraiment dans leur enfance et qu'ils profitent de ça tout en apprenant. Et c'est ça qui est trop chouette de les voir vraiment évoluer dans... dans cet environnement. Tu parlais du coup d'éduscopie et franchement, j'ai découvert du coup, grâce à toi, cet organisme de formation parce que quand j'ai partagé sur les réseaux sociaux, il y a énormément de personnes qui m'ont contacté après en DM en me disant Écoute, moi, j'ai un projet de créer justement une école alternative, mais je ne sais pas comment m'y prendre. Je ne sais pas quels sont les enjeux. Est-ce que du coup, je pourrais contacter l'école dans laquelle tu es Et c'est vrai que moi, du coup, j'ai pas... pas du tout pris part à cette création de projet et je suis vraiment en tant que parent intégrée dans cette école donc je suis contente puisque maintenant je vais pouvoir vraiment les rediriger vers toi c'est vraiment du coup venu d'un besoin cette création d'éduscopie comment ça t'est venu l'idée de faire cet organisme de formation
- Speaker #1
Eh bien comme je te disais tout à l'heure en fait avant il y a une loi qui maintenant qui s'appelle la loi Gattel qui en fait cadre qui est mieux cadrée, la création des écoles indépendantes pour pas qu'il y ait de dérives, pour qu'il y ait aussi des obligations sur ces écoles-là. Et avant, nous, on a ouvert avant la loi Gattel, donc avant la loi Gattel, n'importe qui pouvait ouvrir et diriger une structure éducative et une école indépendante. Et en fait, comme je te disais, les premières fois où on m'a appelée pour dispenser des formations, c'était honnêtement l'école Montessori de la ville où on était, avec qui on faisait plein de choses, le printemps de l'éducation, on faisait des formations ensemble, etc. En fait, ils ont juste une inspection, une mise en demeure, et puis le gestionnaire fondateur m'a dit, est-ce que Chloé, tu peux venir former à la direction du Goulière Master en responsabilité d'établissement éducatif Et que nous... nos inspections se passaient très bien. Est-ce que tu peux venir accompagner mon éducatrice, qui est aussi directrice, à la direction, à la levée de cette mise en demeure, à la conformité C'est comme ça qu'en 2017, j'ai fait ma première action de formation. Et puis après, une de bouche à oreille, une école en amène une autre. Ensuite, j'ai été accompagnée à la création de la Forest School de Lideray. former à la direction l'école Montessori de La Rochelle. C'est vraiment du bouche à oreille. Et puis, en fait, finalement, mes actions de formation ont vite remplacé tout ce que je faisais à l'école. Et puis, les besoins des écoles aussi s'élargissaient. C'est-à-dire qu'au début, on m'appelait sur ce que je faisais moi, donc le socle commun, la création, la direction. Et puis après, les écoles me faisaient confiance et me manifestaient d'autres besoins. Donc voilà, on a des troubles des apprentissages, des élèves avec des troubles des apprentissages, on a des élèves qui ont des problèmes sur l'écriture cursive, etc. Donc au fil, à mesure des années, je me suis juste entourée d'autres formateurs pour répondre en fait aux besoins de ces écoles indépendantes. Et puis c'est ce qui fait qu'aujourd'hui, en 2025, on a 25 programmes de formation, une vingtaine de porteurs de pot, une vingtaine de formateurs. On intervient sur les écoles indépendantes, sur leurs besoins, tout simplement. On répond aux besoins d'accompagnement, etc.
- Speaker #0
Ok, et du coup, ce centre de formation peut intervenir uniquement pour les écoles indépendantes, ou est-ce que ça peut être des profs, entre guillemets, classiques, qui peuvent utiliser leur CPF ou leur compte formation pour prendre des formations chez Duscopi, par exemple
- Speaker #1
Sur la formation en création, en fait, il y a de plus en plus d'enseignants qui veulent quitter le navire éducation nationale, donc qui viennent rejoindre la formation pour créer une école indépendante. Après, ils ont très peu de moyens, les enseignants, dans le public, pour le financement de leur formation. Donc, sur les autres thématiques de formation que celles en création, ça va plutôt être effectivement des salariés de l'enseignement. hors contrat, mais il va y avoir aussi tout ce qui est indépendant, les micro-entrepreneurs qui vont vouloir, par exemple, des orthophonistes qui vont vouloir se former sur les troubles ou sur l'écriture cursive ou des choses comme ça. Et puis, les salariés du privé qui aussi, enfin, les enseignants du privé qui, eux, pour le coup, ont des opros et cotisent à la formation professionnelle, donc ils ont des droits à la formation. Donc, pas trop de public, mis à part celles qui quittent le public pour créer leur propre école. Oui. Voilà.
- Speaker #0
Ok. Trop cool. Comment est-ce que toi, du coup, tu t'es entourée d'experts et des formateurs pour Eduscopy Est-ce que c'est des personnes que tu as rencontrées au fil de ton chemin, comme tu disais, des fois du bouche à oreille et tu rencontres plein de professionnels différents, j'imagine, dans ce milieu Parce que ce n'est pas non plus un milieu, j'ai l'impression, qui est très démocratisé, donc peut-être que tout le monde se connaît un peu rapidement.
- Speaker #1
Alors, j'ai organisé, je crois, un séminaire en 2019. Je l'ai fait dans les locaux de l'école démocratique. Et j'ai, en fait, invité plein de professionnels sur ces thématiques-là. Et j'ai invité les gestionnaires à participer à ce séminaire-là. Et dans les intervenants, c'était en 2019, il y a, en fait, énormément de personnes avec qui je travaille encore aujourd'hui. Donc, je pense à ma formatrice sur la graphopédagogie, donc l'apprentissage de l'écriture cursive, celle sur les troubles des apprentissages. L'école démocratique, on héberge leur formation encore aujourd'hui sur la création d'une école démocratique. Donc, on continue à travailler avec eux. Donc, ça a commencé de ce séminaire-là. En fait, j'ai commencé à travailler avec les formateurs en les invitant sur le séminaire. Et puis, finalement, on a continué ensemble. Et les autres, c'est soit effectivement du bouche à oreille de mes formateurs qui me recommandent d'autres formateurs, soit ce sont des formateurs qui vont me contacter, qui vont me dire, voilà, On a découvert l'hélioscopie, on est super alignés, on voudrait intervenir, élargir un peu notre champ d'intervention, comment on fait pour rejoindre l'organisme. Et puis après, je leur confie des missions en fonction de ce que me demandent les directeurs d'école.
- Speaker #0
D'accord. Et vous pouvez vous déplacer dans toute la France, j'imagine
- Speaker #1
Oui, c'est ça, en fait. On se déplace, je les envoie sur des missions dans toute la France et même à l'étranger. Il y a des demandes à l'étranger aussi, ou en distanciel. Mais c'est ça, les formateurs et... Le parcours créer une structure éducative est en ligne, mais le reste, c'est soit distanciel, soit effectivement, il se déplace dans les établissements, dans les écoles.
- Speaker #0
Ok. Est-ce qu'il y a des problématiques récurrentes, notamment pour la création d'une école indépendante qui reviennent Par exemple, imagine si moi, demain, je veux créer une école alternative. Est-ce que tu as des personnes qui reviennent souvent avec les mêmes problématiques Et j'imagine peut-être, parce que c'est peut-être aussi pour ça que tu as créé ce... cette formation-là pour répondre aux mêmes questions que se posent un peu tous les porteurs de projets
- Speaker #1
Oui, c'est exactement ça. Mais c'est exactement pour ça qu'on l'a digitalisé. Parce qu'en fait, on faisait la même formation au présentiel, on faisait les mêmes accompagnements, etc. Et du coup, on dispensait tout le temps les mêmes informations et on répondait souvent à des problématiques qui sont très similaires. La première chose, c'est que les porteurs de projets, ou en tout cas ceux qui ont une petite idée dans la tête de créer quelque chose un jour, ils ont la même confusion, généralement. C'est le fait que, du coup, la loi Gatel, comme je te disais tout à l'heure, impose à la direction d'avoir 5 ans d'expérience dans l'enseignement, la direction, la surveillance. Et il y a une grosse confusion, en fait. Les gestionnaires pensent que c'est valable pour ceux qui créent l'école, alors qu'en fait, c'est valable que pour la direction. Donc, on peut totalement créer une école, la gérer. être gestionnaire etc sans pour autant la diriger et être le directeur déclaré auprès de l'académie ça c'est une première grosse confusion donc les gens ils viennent me dire bah moi j'ai pas 5 ans d'expérience je peux pas créer l'école si si vous pouvez créer l'école la gérer au quotidien pour autant il y aura un directeur qui mettra en oeuvre votre projet pédagogique qui sera déclaré auprès de l'académie et ensuite il va y avoir les questions basiques comment on trouve des fonds quel statut je prends et puis comment je trouve des locaux et puis à quoi je dois faire attention pour dans mes quand je cherche mes locaux et puis la distinction entre après c'est en suivant la formation qui vont plutôt se rendre compte qu'un projet pédagogique dans une école publique c'est pas la même chose qu'un projet pédagogique dans une école indépendante que il ya le gestionnaire et le directeur sont en charge de choses dans une école hors contrat qu'un directeur du public ne gère pas. Par exemple, il ne gère pas les locaux, il ne gère pas leurs fructements dans une école publique. Alors que tout ça, c'est des missions d'un directeur d'une école indépendante. pendant. Donc, voilà, ces craintes-là, locaux, financement, recrutement, et puis surtout les pensées limitantes. Est-ce que je suis capable d'eux Ça, c'est vraiment le premier chapitre, le gros premier chapitre. Est-ce que je suis capable ou est-ce que je trouve plus de problèmes que de solutions Oui,
- Speaker #0
j'imagine. C'est vrai que, même moi, je me dis que c'est un projet qui est tellement intéressant, mais ça me paraît, c'est vrai que ça me paraît une montagne, et je pense que quand on est à l'origine d'un projet comme ça, on se dit, waouh. il y a encore beaucoup d'étapes donc c'est trop cool de pouvoir être accompagné et puis toi tu dois aussi leur redonner leur redonner confiance est-ce que toi tu as vu ces dernières années une expansion justement de cette volonté de créer des écoles alternatives en France
- Speaker #1
Il y a deux choses. Il y a le fait que, déjà, la loi Gatel est venue structurer plein d'écoles, et du coup, il y a plein d'écoles qui voulaient ouvrir, qui finalement ne trouvent pas, ne répondent pas, par exemple, ne trouvent pas de directeur qui remplit les conditions, ou leurs enseignants ne répondent pas aux critères, etc. Donc, il y a les inspections qui se sont durcies aussi, parce qu'il y a une fréquence qui est devenue régulière. Maintenant, c'est une inspection dès les deux mois d'ouverture, puis après, tous les ans, avant, il n'y avait pas... et pas ça donc il ya eu quand même une grosse volonté de réduire les écoles indépendantes de les contrôler un peu plus et c'est vrai mais en même temps il ya les familles qui qui oui il ya une espèce de pour moi c'est ce que j'observe de boum de conscientisation que il ya des problèmes d'un on les voit avec le viol en ce du catif ordinaire les chiffres qui nous saute au fils et au visage sur les violences sexuelles etc dans les dans les grosses structures dans les donc Et puis, il y a eu la loi sur l'instruction en famille qui est venue aussi, finalement, raboter un peu les libertés des familles. Donc, elles n'ont plus tellement d'options. Soit elles sont en désobéissance civile, soit elles quittent le pays, soit elles ont la chance d'avoir une autorisation. Et puis, il y a toutes ces dernières années, il y a quand même eu toutes ces familles qui, en fait, n'ont plus la possibilité de faire l'instruction en famille et qui, pour eux, ce n'est pas une option de mettre leurs enfants dans les écoles qui les entourent. Donc, soit elles trouvent l'école... alternatives qui comme toi répondent à leurs critères soit elle se remonte les manches et puis elle crée l'école de leur être oui c'est vrai que c'est pas c'est pas évident il ya beaucoup de personnes aussi qui me disent bah j'ai une école alternative mais elle est très loin là je sais que dans l'école où ma fille est allée il y a des personnes qui viennent de 45 minutes 30 minutes en voiture donc
- Speaker #0
c'est vrai que c'est pas accessible malheureusement même quand on a on aurait l'envié le budget je sais qu'il ya des familles aussi qui déménagent parfois pour se rappeler rapprochés d'écoles qui sont créées. En tout cas, je trouve ça quand même chouette qu'il y ait de plus en plus de modèles différents qui se présentent à nous. Est-ce que, du coup, parce que je sais que moi, c'est une école parentale dans laquelle j'ai mis Alma, donc une école où les parents sont bénévoles et sont notamment, par exemple, au bureau de l'association, etc. Est-ce qu'il y a d'autres types d'écoles comme ça avec différentes structures, ou après ça va être juste des écoles, par exemple peut-être que Montessori, ou qu'une pédagogie en particulier
- Speaker #1
Il y a plusieurs types d'écoles indépendantes, effectivement, déjà il va y avoir, comme je disais tout à l'heure, les écoles professionnelles. il y a des écoles on a eu dans quelques promos par exemple des porteurs de projets de confession catholique le catholique sous contrat alors qu'on n'est pas donc voilà il y a aussi des porteurs de projets d'établissement confessionnel musulman ils n'ont pas de l'offre qui existe n'est pas assez alignée on va dire avec leur valeur, leur éthique familiale donc il y a ces écoles confessionnelles là qui peuvent avoir une étiquette des pédagogies alternatives mais elles peuvent aussi Ils peuvent aussi avoir une étiquette uniquement professionnelle. Ensuite, il y a les écoles... C'est celle qui, finalement, reste le plus dans un schéma un peu traditionnel, j'ai envie de dire.
- Speaker #0
Oui, parce que moi, j'ai tendance à me dire que l'école alternative, c'est l'école de la souris, en tant que pédagogie surveillante et tout, et dans la forêt, on va guider. Mais oui, ce n'est pas forcément le cas. C'est vrai, c'est juste une école qui est hors contrat.
- Speaker #1
Oui, voilà, exactement. En fait, si, tu as raison. L'école alternative, c'est quand même une alternative. Pas forcément à la pédagogie, ça peut être une école alternative, mais une école hors contrat. En fait, n'importe quelle école qui ouvre, des cinq premières années de vie, elle est hors contrat, elle est indépendante et elle peut être alternative. Donc, il va y avoir les écoles confessionnelles qui ne sont pas alternatives. Il y a des écoles confessionnelles qui ont un système très traditionnel dans les pratiques. d'instruction. Après, il y a des écoles confessionnelles, qui ont une identité forte, c'est le plan professionnel, mais aussi le plan Montessori. Après, il y aura les écoles qui utilisent des pédagogies alternatives. Il y a aussi des écoles qui sont multilingues. Il y a des écoles qui vont mixer les pédagogies, il y en a qui vont être très puristes dans leur approche, et vont se concentrer sur une seule pédagogie. Mais par rapport à, comme tu me disais, est-ce que toutes les écoles sont parentales Non. Le degré d'implication des parents, elle dépend vraiment de chaque école et des choix qu'ils ont fait dans leur organisation, dans leur schéma organisationnel.
- Speaker #0
Des écoles parentales, il n'y en a pas tant que ça.
- Speaker #1
Oui, c'est vrai que moi, c'est mon modèle, mais j'imagine que ça a des avantages. On en parlait dans l'épisode de ton podcast, justement, où les parents sont impliqués en termes de bénévolat. Et moi, je sais que ça permet de réduire notamment les frais d'inscription de l'école parce qu'on est impliqué sur le ménage, sur le bricolage, sur plein de frais annexes qui permettent de réduire les coûts. Mais c'est sûr qu'il y a aussi une implication de tout le monde. Donc potentiellement, tout le monde donne son avis. Il faut avoir une organisation qui est différente. Mais oui, c'est pour ça que moi, je trouve que... Voilà, école alternative, on a l'impression que c'est une école forcément qui sort du cadre, alors que ça peut être n'importe quel type de pédagogie. Donc j'encourage vraiment les gens souvent à visiter, à voir s'ils ont un feeling avec les intervenants, avec les directeurs et les personnes qui sont sur place, parce que parfois, ça peut vraiment être... plein de pédagogies différentes. Exactement,
- Speaker #0
et juste pour rebondir sur ça, des fois, il va y avoir des écoles qui, sur leur site Internet, ne vont pas trop développer leur projet pédagogique, tu as du mal un peu à cerner, etc. Et puis, quand tu vas faire les portes ouvertes ou les rendez-vous avec l'équipe, tu te rends compte qu'en fait, ils sont très calés sur leur approche pédagogique, que vraiment, ils ont de l'expérience, que c'est une école qui roule, etc. À contrario, des fois, tu vas avoir des écoles qui vont faire un énorme travail de communication, une stratégie marketing hyper calée, etc. Et puis, quand tu vas rencontrer les équipes, tu te dis, est-ce que j'ai visité la bonne école ?
- Speaker #1
Carrément. Parce qu'en fait, c'est deux travails différents. Il y a un travail qui est de créer le projet pédagogique et de s'occuper des enfants au quotidien. Et l'autre, c'est de faire la com de l'école. Donc, c'est vrai que ça n'a rien à voir. Ça peut être des personnes totalement différentes qui gèrent ça. C'est pour ça que c'est vraiment le mieux, je trouve, de vraiment se rendre sur place, voir l'esprit de l'école et les personnes qui y travaillent. Et du coup, j'avais une dernière question par rapport aux personnes que tu as pu former. Est-ce que tu as eu des retours ou des personnes qui t'ont dit « moi, j'ai appliqué ça et ça dans la vraie vie, entre guillemets, soit avec les élèves, soit pour créer mon école alternative » . Et je pense que ça doit être aussi trop chouette pour toi de voir qu'il y a… ce type de formation fonctionne et qu'après, tu as pu suivre peut-être des personnes qui ont tout début de leur création et qui ensuite ont une école qui poursuit avec les années ?
- Speaker #0
Oui, exactement. Alors, on a des porteurs de projets qui sont passés par la formation, créer une structure éducative et un an plus tard, qui s'inscrivent à la formation en direction. Donc ça, c'est génial parce que ça veut dire que... Ils ont ouvert, ils se préparent vraiment aux inspections, à la conformité, etc. Donc, c'est ça, c'est génial. Et puis, il y a tous les portraits d'apprenants qu'on peut voir sur Instagram, des écoles qui ont ouvert, effectivement. Donc, on les suit, on suit dès qu'on voit une publication où c'est la récré des enfants, on se dit, ils l'ont fait, on l'a fait avec eux. Puis, généralement, ils nous réécrivent. Dès la première rentrée, ils nous font un petit mot. On a ouvert, on a tant d'enfants, ça s'est super bien passé. Là, ça fait déjà après deux mois d'ouverture, on prend nos marques, etc. Chez les directeurs, mon petit plaisir personnel, c'est une fois qu'il y a une inspection qui est passée, les directeurs qui m'écrivent « inspection passée » , rien à dire, conforme, félicitations. Ça me remplit de gratitude. Et puis ensuite, la dernière chose, c'est quand un établissement nous fait confiance sur une première formation, une thématique de formation. Donc, on va détacher un formateur sur une mission et puis que ça se passe super bien. Et puis finalement, le formateur y va tous les ans ou il nous demande d'autres thématiques de formation, etc. Donc, c'est tout ça.
- Speaker #1
Trop chouette. C'est vraiment trop, trop, trop chouette. est-ce que tu as d'autres petits sujets à aborder, d'autres choses à partager j'allais te demander sinon les prochaines nouvelles pour Eduscopy du coup tu parlais d'une nouvelle formation c'est ça ?
- Speaker #0
c'est la formation Créer une structure éducative donc c'est des promos de 3 mois et il y a une cohorte tous les 3 mois donc là en ce moment il y a une quinzaine de porteurs de projets qui sont sur la promo 9 et qui vont bientôt terminer et on a lancé les inscriptions sur la promo 10 donc qui va commencer dans un peu plus de 20 jours, le 28 avril. Donc, c'est pendant trois mois, les porteurs de projets, ceux qui ont juste une idée, ceux qui sont un peu plus avancés, etc., vont se carbonner, en fait. Il y a un webinaire de lancement où ils se rencontrent tous, ils présentent leurs projets, et pendant trois mois, ils suivent le programme en ligne et ils vont tout structurer, tout rédiger, faire corriger leurs devoirs, assister à des webinaires, des interventions, etc. Et puis après, il y a le catalogue qui est disponible. Le podcast ? Oui, le podcast aussi, qui vient parler de ceux qui ont ouvert leur école et puis de ceux qui ont des pratiques, justement, alternatives dans leur enseignement, dans leur structure, etc. Et puis après, je partage un peu sur les pédagogies alternatives, donc tous les outils, justement, les plans de travail, des fois, les activités, etc. C'est un peu un compte passion, et puis c'est aussi un métier passion. J'adore échanger sur tout ça, sur tout l'enseignement alternatif, l'éducation alternative, qu'on appelle alternative, c'est dommage, parce que ça devrait être la norme, mais pour l'instant, c'est marginal.
- Speaker #1
C'est comme les fruits et légumes bio. Je me dis, tout devrait être bio, on ne devrait même pas appeler ça bio. C'est pareil, ça devrait être juste, tu es respectueux avec les enfants. Ça devrait être la base, mais malheureusement, en effet, ce n'est pas le cas. J'espère que ça le sera dans... dans les années à venir et j'ai l'impression que parfois aussi j'ai de plus en plus de personnes qui me disent ou même d'enseignants qui me disent je suis dans le public et j'essaie de mettre ça ça ça en place etc donc c'est quand même cool après comme tu le disais ils n'ont pas forcément les moyens de se former non plus et du coup par exemple là pour la prochaine session de formation c'est en Ile-de-France ?
- Speaker #0
Non c'est en distanciel, c'est en ligne en fait, c'est un parcours qui est enregistré, il y a des vidéos qui suivent, c'est un parcours en ligne qui suit valeur, rythme etc et c'est vraiment... en collectif, ils sont en distanciel. On se rejoint sur Zoom. Tous les porteurs de projet se rejoignent sur Zoom pour échanger, etc. Mais c'est tout en ligne. Donc, c'est accessible partout, à n'importe quelle heure et à n'importe quel rythme.
- Speaker #1
Dernière question. Je pourrais poser plein de questions. Est-ce que les porteurs de projet ont... Tu as des porteurs de projet spécifiques. Je n'imagine pas. Quelle agison ? Peut-être, ils sont peut-être assez âgés parce qu'ils ont peut-être déjà une expérience de vie. Après, c'est ce que tu disais, tu n'es pas obligé d'avoir fait finalement 5 ans dans l'éducation nationale ou quoi que ce soit pour pouvoir lancer ton projet. Est-ce que tu as des personnes type qui lancent ce type de projet ?
- Speaker #0
Il n'y a pas du tout de porteur de projet type. Là, par exemple, dans la promo en cours, il y a... Il y a autant un mari qui ouvre son école à Orlando et qui a enseigné deux ans en école indépendante et qui a un rêve et qui va aller jusqu'au bout, que d'autres porteurs de projet qui ont 20 ans d'enseignement dans le public, qui ont une spécificité sur l'accompagnement en Ulysse par exemple. Il y a un porteur de projet qui est dans la Promenpour qui voit les limites. de ce que lui offre l'institution. Donc, elle veut plus. Elle est plus âgée, elle a plus d'expérience. Et puis, elle l'a tenue avec les limites d'un certain nombre d'années. Et puis là, c'est bon, elle veut créer sa structure parce qu'elle veut aller au-delà des limites. Donc, il n'y a pas du tout de profil type. Et puis, en plus, là, on a beaucoup parlé d'école indépendante, mais on accompagne à la création de structures éducatives. Donc oui, le fil conducteur de toute la formation, c'est ce qu'on a fait nous avec Elena, parce que je co-anime cette formation avec Elena, qui a créé les petits plus à Lyon, et l'Eco School, et puis Entrepreneur éducatif. Donc je co-anime la formation avec elle. Je ne sais plus pourquoi je te disais ça. Ah oui, on accompagne la création de structures éducatives. Donc c'est aussi des tiers-lieux, ce n'est pas que des écoles indépendantes. Le fil rouge de cette formation, c'est le... l'école indépendante parce que c'est ce qu'on a créé nous, mais il y a, si on vous retrouve dans les portraits, il y a plein de types de structures. Il y a, par exemple, Émilie qui a ouvert un café par an, donc c'est une structure éducative. Il y a plein de types de structures qui ont été ouvertes, donc il y a des tiers-lieux. Donc,
- Speaker #1
voilà. C'est quoi un tiers-lieu, exactement ?
- Speaker #0
Un tiers-lieu, c'est en fait un lieu qui va regrouper plusieurs structures éducatives. Donc, tu peux avoir, j'ai fait une publication il n'y a pas longtemps, par exemple, j'aime bien en citer certains, un que je fréquentais beaucoup à La Rochelle qui était par exemple le coeur éducatif c'était une salle d'escalade mais à côté de ça il y avait un espace de coworking, un restaurant bio etc. Donc ça va être un lieu qui va regrouper plein de lieux et un tiers lieu éducatif c'est que l'identité forte c'est le tiers lieu éducatif je pense par exemple à une école qu'on a formé aussi qui s'appelle The Family Workshop. À Rennes, c'est une crèche familiale avec une école Montessori. Et puis, il y a aussi dans le même lieu un coworking pour les parents, etc. Donc, c'est des lieux qui vont en fait combiner plusieurs lieux. J'adore. J'adore trop bien. Oui, et puis il y a plein de choses innovantes parce que, par exemple, dernièrement, j'ai vu un collectif de mamans qui ont ouvert une laverie. Et sur la laverie, il y a un système de garde pour enfants avec des aménagements pour les enfants, etc. En même temps, c'est des lieux qui répondent à toutes les problématiques qu'on constate au quotidien. Tu vas dans un restaurant, le seul aménagement qu'il y a, c'est le menu nuggets pour les enfants. Tu vois que ça ne répond pas aux besoins des familles d'aujourd'hui. Donc,
- Speaker #1
voilà. Ok, trop bien. Et je me dis, parce que je me mets à la place des personnes qui peut-être voudraient trouver une école alternative, est-ce que tu as des astuces pour rechercher des écoles alternatives, indépendantes, autour de chez soi ?
- Speaker #0
Alors, je n'ai pas d'astuces. Je sais que dans les groupes que j'administre sur Facebook, parce que j'administre plusieurs groupes, créateurs d'écoles innovantes, plus ou moins des écoles indépendantes, etc., on a une carte interactive des écoles. Je suis en train de la passer sur le site d'Educopy, ça prend un peu de temps parce que c'est une base de données, il faut la mettre en forme, etc. Mais ça va bientôt nous voir le jour.
- Speaker #1
Ok, parce que moi je sais qu'il y a un annuaire en ligne qui s'appelle École Libre,
- Speaker #0
je crois.
- Speaker #1
Mais en fait, il me semble qu'il faut que la structure se référence dessus. D'accord. Donc, si tu n'as pas créé ta fiche, tu ne t'es pas forcément dessus. C'est vrai que c'est…
- Speaker #0
Il en manque, du coup. Alors, nous, la base de données, on est partie des données qu'on avait, effectivement, des porteurs de projets qui étaient dans les groupes, mais on l'a complétée par toutes les écoles indépendantes déclarées. Donc, elle est assez complète et elle est actualisée, ce qu'on a fait l'année dernière. Donc, on va essayer de faire ça rapidement pour que ce soit disponible au plus grand nombre.
- Speaker #1
Trop bien. Écoute, on suivra ça avec attention. Merci beaucoup à toi pour ton partage c'était super intéressant
- Speaker #0
Moi aussi j'adore échanger sur ces thématiques là et puis faire avancer les choses pour que toutes les familles soient au même niveau d'information etc et d'ouvrir des fenêtres sur tout ça
- Speaker #1
Clairement, simplifier aussi cette com autour de de la pédagogie alternative parce que parfois on a l'impression même que de mettre son enfant dans une école hors contrat c'est vraiment...
- Speaker #0
Oui,
- Speaker #1
oui. De toute façon, moi, je l'ai bien senti quand je l'ai partagé sur les réseaux. Pas à ma communauté, mais quand ça touche une autre communauté, direct, tu vois que t'es complètement bobo, t'es complètement à côté de la plaque, etc. Et que tes enfants vont devenir... Ils vont se promener en forêt, tout nus dans 10 ans.
- Speaker #0
Ils n'auront pas de travail.
- Speaker #1
C'est vraiment des gros clichés.
- Speaker #0
Oui, et puis, mais de la paix.
- Speaker #1
Je trouve ça super intéressant de pouvoir communiquer là-dessus et montrer à quoi ça ressemble. Il y a des personnes derrière qui ne sont pas dingo, qui sont les pieds sur terre et qui veulent juste le mieux pour les enfants. Merci beaucoup.
- Speaker #0
Je t'en prie. Merci Léa, à bientôt.