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Au-delà du terrain

Ep.2 - Au-delà du sport

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15min |15/05/2024
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Ep.2 - Au-delà du sport

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15min |15/05/2024
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Description

« Le plaisir est indissociable que ça soit pour le bien-être ou pour la performance. »


Dans notre deuxième épisode de « Au-delà du terrain », plongez-vous dans la suite de notre discussion avec Flavien Thouroude et Pierre-Ambroise Bosse, où nous abordons la notion des valeurs dans le monde du sport.


--


Chroniqueurs : Angélique Okuzumi et François Gimenez

Invités : Flavien Thouroude et Pierre-Ambroise Bosse

Production : Koltrain Podcast


Pierre-Ambroise Bosse, un athlète mécéné via le Pacte de Performance, un dispositif de la Fondation du Sport Français.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans Au-delà du terrain, saison 3, épisode 2. Nous sommes toujours dans les bureaux de Honnay et je suis bien toujours Angélique, à mes côtés toujours François. Bonjour à tous. Et Pierre-Ambroise Boss.

  • Speaker #1

    Bonjour.

  • Speaker #0

    Alors dans cet épisode, nous poursuivons nos échanges avec Flavien Touroud, le créateur de la marque Beaumolée, pour en découvrir les coutures les plus invisibles. Bonjour Flavien.

  • Speaker #2

    Bonjour messieurs-dames.

  • Speaker #0

    Dans l'épisode précédent, Flavien, tu nous as raconté l'histoire de ta marque, Beaumolée, nous allons aller un peu plus loin. On s'est renseigné le manifeste de Beaumolée, dit, je cite, On n'est pas des champions, on n'a pas la prétention de le devenir. Est-ce que du coup, c'est du sport-plaisir que tu défends avec ta marque ?

  • Speaker #2

    Très certainement. Je pense que le plaisir est indissociable de la performance dans tous les cas. Donc, que ce soit pour son bien-être ou pour la perf, plaisir, plaisir, plaisir.

  • Speaker #0

    Très bien. On est d'accord.

  • Speaker #1

    On peut faire un petit niveau avec Beaumolet ou pas.

  • Speaker #2

    Je ne sais pas, tu n'es pas mal quand même.

  • Speaker #1

    Moi, je connais la réponse, mais est-ce que toi, tu la connais ?

  • Speaker #2

    Je pense que le marketing, les marques ont voulu placer ou surévaluer en tout cas la performance de leurs produits dans le résultat final et de la perte des athlètes. autrement dit je pense qu'on en fait beaucoup trop sur les semelles et compagnie et qu'on nommait en tout cas surtout sur le commun des mortels en tout cas sur monsieur madame tout le monde que le plus important surtout quand on débute la course à pied c'est avant tout bien manger, bien dormir bien s'entraîner et que c'est ça qu'il faut regarder avant de regarder le bon équipement oui ça c'est un peu la base qui devrait être la même partout quoi petite question pour Pierre Ambroise on vient de parler de plaisir avec Flavien bon

  • Speaker #3

    Est-ce qu'on peut encore éprouver du plaisir quand on court un championnat du monde ?

  • Speaker #1

    J'espère bien, en tout cas moi j'en ai pris

  • Speaker #3

    Tu vois ce que je veux dire ? Du plaisir, du simple plaisir Il y a le stress, il y a cette pression, il y a l'enjeu il y a tout ça, mais est-ce qu'en fait il y a du plaisir, simplement ?

  • Speaker #1

    Si, bien sûr, c'est de mieux en mieux plus on fait de championnat, mieux c'est puisque en tout cas je pense que je parle pour moi, mais j'imagine que c'est le cas de beaucoup les premiers championnats à être ça fait peur bien entendu t'as le frac d'un artiste t'as le frac de tout en fait j'aimerais bien être un artiste faut pas faire mon numéro

  • Speaker #3

    Il l'a fait. Il l'a tenté, il l'a fait.

  • Speaker #1

    Non, mais je me souviens très bien. Mes premiers championnats, c'était les Jeux Olympiques de 2012. Je n'étais pas très confiant. Bon, je n'étais pas très fort non plus, tu vas me dire. Donc, c'était moins grave. Et je n'avais pas forcément une ambition démesurée là-bas. Mais en tout cas, je me souviens très bien du moment où je suis rentré dans le stade. Il n'y avait plus personne au balcon. voilà donc plus tu en fais plus tu as l'habitude et du coup plus le plaisir est là puisque tu te focalises uniquement sur ta performance et puis justement quand tu entres dans un stade par exemple tu peux enfin faire attention aux petits bruits tu peux même commencer à chercher les gens qui sont là qui sont venus pour toi te supporter et ça c'est hyper agréable parce que c'est des petits détails en fait dont tu te souviens finalement après moi je me pose juste une question

  • Speaker #0

    Vous courez ensemble ?

  • Speaker #2

    Ça arrive. L'échauffement ?

  • Speaker #1

    Les GR.

  • Speaker #2

    Les GR. Et quand ça s'accélère ? Je suis à l'arrière. Non,

  • Speaker #1

    tu es toujours là.

  • Speaker #0

    Tu es à l'arrière. Est-ce qu'il y a bien un sport dans lequel tu devances, Pab ?

  • Speaker #1

    Alors, on ne s'est pas trop affronté.

  • Speaker #2

    C'est vrai. Le karaoké et le GR, je dois reconnaître que...

  • Speaker #1

    Les deux en même temps, tu penses ça se fait ? Je ne sais pas, il faudrait qu'on se fasse un petit... Un One Bomoletour. Un des mini-G.O. Et on s'affronte sur des petits trucs type... Tennis de table.

  • Speaker #2

    Shifumi.

  • Speaker #1

    Shifumi, on peut s'en faire un tout de suite.

  • Speaker #2

    Et Pierre et Touche à tout. En un.

  • Speaker #1

    Prêt ? Chifoumi. Et voilà.

  • Speaker #0

    Ça fait bien. Bravo.

  • Speaker #3

    C'est ce qu'on peut se dire à gagner. Je parle, c'est un peu audio, cette histoire, donc Flavien a gagné, quand même.

  • Speaker #0

    Avec un beau coup de ciseau.

  • Speaker #2

    Le ciseau sur les feuilles. La classique.

  • Speaker #1

    C'est vrai que, je ne sais pas, tu nages bien. C'est quoi tes points forts, à part avoir de beaux mollets ?

  • Speaker #2

    Je trouve quand même que les athlètes de haut niveau ont une aptitude et une mémoire vis-à-vis du corps et qui fait que j'ai l'impression que vous êtes quand même, même dans un nouveau sport, capable de vite assimiler les mouvements qu'il faut faire. Donc je pense que je peux essayer de te tester sur le dessin le FIFA en tout cas sur la partie sportive j'ai quand même quelques doutes sur mes capacités vis-à-vis du baby-foot J'ai essayé d'aller le chercher pour qu'il y ait un aussi tout ça mais non ça prend pas

  • Speaker #1

    le baby on peut tenter il a pas pris FIFA tu vas prendre j'ai joué deux fois dans ma vie si tu veux donc certainement

  • Speaker #3

    Flavien on a parlé de plaisir avec Pierre Ambroise-Bosse et moi je voudrais qu'on parle d'éthique j'ai l'impression qu'il y a quand même une éthique dans ton parcours d'entrepreneur c'est le cas ?

  • Speaker #2

    bien sûr Aujourd'hui, je pense qu'on est de plus en plus en recherche de sens, surtout chez les jeunes. Je pense que les médias ont beaucoup se sensibilisé sur les enjeux sociaux et environnementaux. Et Flavien n'échappe pas à la règle. Donc effectivement, pendant les études, je me suis posé la question. OK, je fais une école de commerce, très bien. Mais qu'est-ce que je fais de ça ? Encore une fois, ce qui compte, ce n'est pas la connaissance, c'est ce qu'on en fait. Et j'avais envie de le mettre à l'écran. à l'épreuve de quelque chose qui fait sens, qui est à la fois autour de la passion, le rapport au sport et notamment de la course à pied, d'avoir une approche communautaire, et dans le même temps de faire quelque chose qui ait un impact qui soit ou vertueux ou pas trop négatif sur les gens. Et il se trouve que faire courir les gens, ça n'a jamais fait de mal. Et voilà, de les accompagner dans leurs défis, c'est une approche qui me plaît bien.

  • Speaker #0

    Chez Onet, on a trois valeurs. Il y a le respect, l'enthousiasme et la liberté. Est-ce que c'est des valeurs que tu retrouves dans ton ADN à toi et l'ADN de ta marque, forcément ?

  • Speaker #2

    Alors, on va les refaire. Respect.

  • Speaker #0

    Respect, liberté et enthousiasme.

  • Speaker #2

    Oui, forcément, déjà le respect, ce qu'on fait, au-delà d'inviter les gens à se remuer les mollets. On leur met à disposition en tout cas des chaussettes et plus largement des équipements qui sont plus respectueux des hommes et de la planète. L'enthousiasme, la passion, le foot, tous ces sports en tout cas qui nous font vibrer, la course à pied fait partie de tout ça. Et on ne peut pas faire un volume horaire de boulot conséquent sans être passionné par ce qu'on fait. Sinon, on ferait autre chose. Et la liberté, aujourd'hui, c'est un choix en tout cas de se diriger vers ça. Et je pense que c'est... C'est hyper important de se sentir libre de ses choix pour avancer. Donc on se retrouve bien.

  • Speaker #0

    Et toi, Pierrot, dans ces trois valeurs, tu retrouves un peu ce que tu défends comme vision du sport aussi ?

  • Speaker #1

    Ce qui est certain, c'est que la liberté, c'est la valeur qu'on retrouve le moins dans le sport de haut niveau, de mon point de vue, puisque tu parlais tout à l'heure des équipements. Alors, bon mollet, vous ne faites pas de chaussures, mais vous n'êtes pas sans savoir qu'il y a une révolution sportive dans les chaussures notamment et surtout dans les semelles. Aujourd'hui, on ne peut pas faire... Donc moi, j'ai arrêté ma carrière aussi... avec ce contexte-là, mais je l'avais continué en partie pour ça aussi. Puisque je me suis dit, ça va me prémunir des blessures, on va plus vite, on peut plus s'entraîner, on peut plus faire de volume à l'entraînement, puisque les chaussures sont de meilleure qualité, mais vraiment bien meilleures. En ce sens... Quand tu es un athlète professionnel, tu peux seulement te diriger dans cette direction puisque tu ne peux pas participer aux Jeux Olympiques et prétendre avoir une médaille d'or alors que tous les autres ont les meilleures chaussures. Aujourd'hui, on est dans ce contexte-là. C'est un peu similaire avec ce qui s'est passé en natation il y a quelques années.

  • Speaker #3

    Avec les combis ?

  • Speaker #1

    Absolument.

  • Speaker #3

    La question, c'est est-ce qu'ils vont arrêter les points de carbone ?

  • Speaker #1

    Ils n'arrêteront pas les points de carbone. On est totalement dans la haute performance des grosses marques et à l'inverse des... à l'inverse des justement des combinaisons la natation ça reste une niche finalement aujourd'hui effectivement pour le triathlon les Ironman qui a pris un essor énorme ces dernières années peut-être qu'ils auraient pu la laisser en place si ça avait été dans ces années là en l'occurrence les points de carbone faut oublier, ça sera là et ça restera, ça reste de la technologie au final c'est bien pour l'humanité tant mieux mais je veux dire pour les gens comme nous aujourd'hui c'est une catastrophe on s'en rend bien compte et voilà les sportifs de haut niveau sont obligés de bosser avec ces marques malheureusement enfin malheureusement comme

  • Speaker #2

    l'a dit Pierre très justement la natation c'est Une niche en termes de pratiquants par rapport à la course à pied qui aujourd'hui réunit plus de 13 millions de coureurs. C'est le sport le plus représenté en France. Forcément, ça induit un business de dingue qui a permis aux grosses marques, parce qu'aujourd'hui, si je pense à mes revendeurs, 80% de leur chiffre d'affaires, il est réalisé sur quoi ? Les pompes. Le panier moyen des pompes, il est passé de 120 euros il y a encore 4-5 ans à aujourd'hui 130-140 et on est bien au-delà. Les plaques carbone, ça a permis d'ouvrir un marché, un nouveau marché. Ce qui fait qu'un peu à l'image de l'iPhone, quand l'iPhone est arrivé, parce que ça reste le bon cas pratique en marketing. il réunissait Steve Jobs à la fois dans son iPhone le côté téléphonique, le côté iTunes et puis le côté, je crois, outil de travail. Le package a fait qu'on ne pouvait plus mettre le téléphone dans la catégorie téléphone comme les autres. Ce qui fait que le prix aussi, on pouvait le pricer d'une autre façon. Ça induit pour les marques un business aussi qui est très juteux parce qu'ils peuvent proposer des chaussures qui aujourd'hui sont à 200, 250. Oui,

  • Speaker #3

    il y a des tarifs de dingue.

  • Speaker #2

    Donc ça fait évoluer aussi le marché. Est-ce que c'est bien ou pas bien ? Ça, c'est une question...

  • Speaker #0

    Une autre question.

  • Speaker #1

    Et puis tous les coureurs veulent ces chaussures-là. Ce n'est pas simplement les sportifs de haut niveau. C'est justement ça. Le coureur du dimanche qui veut préparer un 10 km ou un semi-marathon, il va privilégier ces chaussures-là à 300 euros plutôt que... d'aller prendre du classique. Et il a raison de le faire, au final, s'il veut faire une performance.

  • Speaker #3

    C'est surtout que tu disais que, non seulement ça te fait aller plus vite, mais ça peut te permettre de rester en meilleure santé. C'est-à-dire, ça peut t'éviter certaines blessures, tout ça. Donc, on n'est pas juste dans je gagne 5 dixièmes On est aussi dans le fait d'être mieux amorti, d'être plus protégé. Ou c'est peut-être que du marketing.

  • Speaker #2

    Alors, il y a beaucoup d'études auprès de la clinique du coureur qui, en tout cas, sont en train de faire évoluer cette... Enfin, qui essaient en tout cas de mettre un peu de... d'études derrière tout ça. Donc, ce n'est pas si simple. Parce qu'au final, on a un gain sur la performance. Ça, c'est indéniable. Je pense, Pierre, tu vas sûrement aller dans cette direction. En revanche, sur la partie blessure, chez le coureur, on se rend compte qu'il n'y a jamais eu autant de blessures depuis qu'on a des chaussures avec beaucoup d'amortis. Parce que le corps, notamment le pied, et tout ce que ça induit dans le corps, devient feignant aussi. Donc, en soi...

  • Speaker #1

    En fait, ils négligent la prépa physique et le côté technique de la pratique de la course au profit du volume.

  • Speaker #3

    C'est peut-être un effet d'annonce.

  • Speaker #1

    Ils vont se dire aussi également j'ai beaucoup d'amorti, il y a plus de réaction, il y a plus d'énergie, donc je vais pouvoir plus courir sur la route. Finalement, ça reste une erreur. mais par contre pour avoir couru sur la piste avec ces chaussures là sur des volumes plus conséquents j'avais pas de courbatures derrière, on mollait d'ailleurs pour le coup donc il y avait un véritable gain après effectivement le retour d'énergie est tel qu'on va forcément avoir des retours différents sur les tendons et ça ça va se verra à long terme donc on a pas encore assez de recul pour

  • Speaker #3

    ça d'accord

  • Speaker #0

    Je reviens un peu sur ta marque Beaumolet, Flavien. Dans l'épisode précédent, on a pas mal parlé de vous deux, ce qui vous unissait, comment vous étiez rencontrés. Pierre Ambroise, qu'est-ce qui t'a attiré dans le projet de Flavien ? Est-ce que c'est le fait que les produits soient fabriqués en France ? Est-ce que ça, c'est une dimension importante ? Toi qui en as porté les couleurs, notamment à travers ta carrière sportive ?

  • Speaker #1

    Oui, je les ai représentés un peu à la fin de ma carrière. C'est vrai que ça aurait été sympa que tu arrives avant. Je te déconne, tu aurais pu bouger les mollets. Non, mais il y a des personnes comme lui qui... qui essaie de faire le bien dans le monde et on essaie de s'engouffrer, d'y participer un petit peu, tout simplement. L'amitié est venue en parallèle, donc j'ai tendance à donner des coups de mollet à mes potes. Donc c'était... Comme je l'ai dit tout à l'heure, je crois vraiment à sa marque et j'apprécie le porté, en fait, de ces produits-là, parce qu'ils sont agréables à porter et pour la performance, ils sont très bien. Donc il n'y avait aucune raison pour laquelle je... à part le fait de ne pas avoir le droit en l'occurrence j'étais plus sponsorisé tu faisais ce que tu voulais la liberté est revenue elle est de retour parce que j'étais plus sponsorisé on est totalement dans le sujet mais j'ai

  • Speaker #3

    acheté quand même les chaussures avec les carbones ça c'est normal tu ne peux pas faire autrement si tu veux être dans la course Messieurs, vous avez tous les deux des parcours de solitaire. Si on admet que chef d'entreprise, comme la course à pied, c'est un chemin qu'on emprunte d'abord seul. Si je vous dis, tout seul, on va plus vite. Ensemble, on va plus loin. Ça vous évoque quoi, messieurs ?

  • Speaker #2

    C'est une évidence. En tout cas, la solitude de l'entrepreneur, qu'on soit d'ailleurs, qu'on crée une boîte seule ou à deux, il y a une réelle solitude. Et je crois que c'est l'une des choses les plus difficiles quand on crée une marque. Parce qu'en réalité... Tout dépend de vous. Donc, le fait que la boîte avance dépend de votre capacité à prendre des bonnes décisions, à avoir le recul nécessaire. Aussi bien les victoires que les échecs sont endossés au quotidien. Donc, il y a un lot de bonnes nouvelles, mais aussi de mauvaises nouvelles au quotidien qu'on est capable de digérer. Donc, je pense que ça, c'est un des super pouvoirs qu'on développe. Mais une chose est sûre pour répondre à la question, c'est qu'on va beaucoup plus vite à... Bypasser les personnes et avancer au fil de l'eau. Comme les opportunités peuvent se présenter, cela dit, c'est vraiment aujourd'hui la communauté qui nous a aidé à faire un beau lancement. Et c'est la communauté demain qui fera que Beaumolet grandira ou s'arrêtera. Et comme pour toute marque, je pense que le jour où même une marque qui paraît très bien installée n'est plus soutenue par ses clients, c'est terminé.

  • Speaker #0

    Messieurs, merci à tous les trois pour ce deuxième épisode. On se retrouve une dernière fois avec Flavien et vous deux, très chers chroniqueurs, dans le dernier épisode pour aller une fois encore au-delà du terrain. A bientôt !

  • Speaker #2

    Bye !

Description

« Le plaisir est indissociable que ça soit pour le bien-être ou pour la performance. »


Dans notre deuxième épisode de « Au-delà du terrain », plongez-vous dans la suite de notre discussion avec Flavien Thouroude et Pierre-Ambroise Bosse, où nous abordons la notion des valeurs dans le monde du sport.


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Chroniqueurs : Angélique Okuzumi et François Gimenez

Invités : Flavien Thouroude et Pierre-Ambroise Bosse

Production : Koltrain Podcast


Pierre-Ambroise Bosse, un athlète mécéné via le Pacte de Performance, un dispositif de la Fondation du Sport Français.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans Au-delà du terrain, saison 3, épisode 2. Nous sommes toujours dans les bureaux de Honnay et je suis bien toujours Angélique, à mes côtés toujours François. Bonjour à tous. Et Pierre-Ambroise Boss.

  • Speaker #1

    Bonjour.

  • Speaker #0

    Alors dans cet épisode, nous poursuivons nos échanges avec Flavien Touroud, le créateur de la marque Beaumolée, pour en découvrir les coutures les plus invisibles. Bonjour Flavien.

  • Speaker #2

    Bonjour messieurs-dames.

  • Speaker #0

    Dans l'épisode précédent, Flavien, tu nous as raconté l'histoire de ta marque, Beaumolée, nous allons aller un peu plus loin. On s'est renseigné le manifeste de Beaumolée, dit, je cite, On n'est pas des champions, on n'a pas la prétention de le devenir. Est-ce que du coup, c'est du sport-plaisir que tu défends avec ta marque ?

  • Speaker #2

    Très certainement. Je pense que le plaisir est indissociable de la performance dans tous les cas. Donc, que ce soit pour son bien-être ou pour la perf, plaisir, plaisir, plaisir.

  • Speaker #0

    Très bien. On est d'accord.

  • Speaker #1

    On peut faire un petit niveau avec Beaumolet ou pas.

  • Speaker #2

    Je ne sais pas, tu n'es pas mal quand même.

  • Speaker #1

    Moi, je connais la réponse, mais est-ce que toi, tu la connais ?

  • Speaker #2

    Je pense que le marketing, les marques ont voulu placer ou surévaluer en tout cas la performance de leurs produits dans le résultat final et de la perte des athlètes. autrement dit je pense qu'on en fait beaucoup trop sur les semelles et compagnie et qu'on nommait en tout cas surtout sur le commun des mortels en tout cas sur monsieur madame tout le monde que le plus important surtout quand on débute la course à pied c'est avant tout bien manger, bien dormir bien s'entraîner et que c'est ça qu'il faut regarder avant de regarder le bon équipement oui ça c'est un peu la base qui devrait être la même partout quoi petite question pour Pierre Ambroise on vient de parler de plaisir avec Flavien bon

  • Speaker #3

    Est-ce qu'on peut encore éprouver du plaisir quand on court un championnat du monde ?

  • Speaker #1

    J'espère bien, en tout cas moi j'en ai pris

  • Speaker #3

    Tu vois ce que je veux dire ? Du plaisir, du simple plaisir Il y a le stress, il y a cette pression, il y a l'enjeu il y a tout ça, mais est-ce qu'en fait il y a du plaisir, simplement ?

  • Speaker #1

    Si, bien sûr, c'est de mieux en mieux plus on fait de championnat, mieux c'est puisque en tout cas je pense que je parle pour moi, mais j'imagine que c'est le cas de beaucoup les premiers championnats à être ça fait peur bien entendu t'as le frac d'un artiste t'as le frac de tout en fait j'aimerais bien être un artiste faut pas faire mon numéro

  • Speaker #3

    Il l'a fait. Il l'a tenté, il l'a fait.

  • Speaker #1

    Non, mais je me souviens très bien. Mes premiers championnats, c'était les Jeux Olympiques de 2012. Je n'étais pas très confiant. Bon, je n'étais pas très fort non plus, tu vas me dire. Donc, c'était moins grave. Et je n'avais pas forcément une ambition démesurée là-bas. Mais en tout cas, je me souviens très bien du moment où je suis rentré dans le stade. Il n'y avait plus personne au balcon. voilà donc plus tu en fais plus tu as l'habitude et du coup plus le plaisir est là puisque tu te focalises uniquement sur ta performance et puis justement quand tu entres dans un stade par exemple tu peux enfin faire attention aux petits bruits tu peux même commencer à chercher les gens qui sont là qui sont venus pour toi te supporter et ça c'est hyper agréable parce que c'est des petits détails en fait dont tu te souviens finalement après moi je me pose juste une question

  • Speaker #0

    Vous courez ensemble ?

  • Speaker #2

    Ça arrive. L'échauffement ?

  • Speaker #1

    Les GR.

  • Speaker #2

    Les GR. Et quand ça s'accélère ? Je suis à l'arrière. Non,

  • Speaker #1

    tu es toujours là.

  • Speaker #0

    Tu es à l'arrière. Est-ce qu'il y a bien un sport dans lequel tu devances, Pab ?

  • Speaker #1

    Alors, on ne s'est pas trop affronté.

  • Speaker #2

    C'est vrai. Le karaoké et le GR, je dois reconnaître que...

  • Speaker #1

    Les deux en même temps, tu penses ça se fait ? Je ne sais pas, il faudrait qu'on se fasse un petit... Un One Bomoletour. Un des mini-G.O. Et on s'affronte sur des petits trucs type... Tennis de table.

  • Speaker #2

    Shifumi.

  • Speaker #1

    Shifumi, on peut s'en faire un tout de suite.

  • Speaker #2

    Et Pierre et Touche à tout. En un.

  • Speaker #1

    Prêt ? Chifoumi. Et voilà.

  • Speaker #0

    Ça fait bien. Bravo.

  • Speaker #3

    C'est ce qu'on peut se dire à gagner. Je parle, c'est un peu audio, cette histoire, donc Flavien a gagné, quand même.

  • Speaker #0

    Avec un beau coup de ciseau.

  • Speaker #2

    Le ciseau sur les feuilles. La classique.

  • Speaker #1

    C'est vrai que, je ne sais pas, tu nages bien. C'est quoi tes points forts, à part avoir de beaux mollets ?

  • Speaker #2

    Je trouve quand même que les athlètes de haut niveau ont une aptitude et une mémoire vis-à-vis du corps et qui fait que j'ai l'impression que vous êtes quand même, même dans un nouveau sport, capable de vite assimiler les mouvements qu'il faut faire. Donc je pense que je peux essayer de te tester sur le dessin le FIFA en tout cas sur la partie sportive j'ai quand même quelques doutes sur mes capacités vis-à-vis du baby-foot J'ai essayé d'aller le chercher pour qu'il y ait un aussi tout ça mais non ça prend pas

  • Speaker #1

    le baby on peut tenter il a pas pris FIFA tu vas prendre j'ai joué deux fois dans ma vie si tu veux donc certainement

  • Speaker #3

    Flavien on a parlé de plaisir avec Pierre Ambroise-Bosse et moi je voudrais qu'on parle d'éthique j'ai l'impression qu'il y a quand même une éthique dans ton parcours d'entrepreneur c'est le cas ?

  • Speaker #2

    bien sûr Aujourd'hui, je pense qu'on est de plus en plus en recherche de sens, surtout chez les jeunes. Je pense que les médias ont beaucoup se sensibilisé sur les enjeux sociaux et environnementaux. Et Flavien n'échappe pas à la règle. Donc effectivement, pendant les études, je me suis posé la question. OK, je fais une école de commerce, très bien. Mais qu'est-ce que je fais de ça ? Encore une fois, ce qui compte, ce n'est pas la connaissance, c'est ce qu'on en fait. Et j'avais envie de le mettre à l'écran. à l'épreuve de quelque chose qui fait sens, qui est à la fois autour de la passion, le rapport au sport et notamment de la course à pied, d'avoir une approche communautaire, et dans le même temps de faire quelque chose qui ait un impact qui soit ou vertueux ou pas trop négatif sur les gens. Et il se trouve que faire courir les gens, ça n'a jamais fait de mal. Et voilà, de les accompagner dans leurs défis, c'est une approche qui me plaît bien.

  • Speaker #0

    Chez Onet, on a trois valeurs. Il y a le respect, l'enthousiasme et la liberté. Est-ce que c'est des valeurs que tu retrouves dans ton ADN à toi et l'ADN de ta marque, forcément ?

  • Speaker #2

    Alors, on va les refaire. Respect.

  • Speaker #0

    Respect, liberté et enthousiasme.

  • Speaker #2

    Oui, forcément, déjà le respect, ce qu'on fait, au-delà d'inviter les gens à se remuer les mollets. On leur met à disposition en tout cas des chaussettes et plus largement des équipements qui sont plus respectueux des hommes et de la planète. L'enthousiasme, la passion, le foot, tous ces sports en tout cas qui nous font vibrer, la course à pied fait partie de tout ça. Et on ne peut pas faire un volume horaire de boulot conséquent sans être passionné par ce qu'on fait. Sinon, on ferait autre chose. Et la liberté, aujourd'hui, c'est un choix en tout cas de se diriger vers ça. Et je pense que c'est... C'est hyper important de se sentir libre de ses choix pour avancer. Donc on se retrouve bien.

  • Speaker #0

    Et toi, Pierrot, dans ces trois valeurs, tu retrouves un peu ce que tu défends comme vision du sport aussi ?

  • Speaker #1

    Ce qui est certain, c'est que la liberté, c'est la valeur qu'on retrouve le moins dans le sport de haut niveau, de mon point de vue, puisque tu parlais tout à l'heure des équipements. Alors, bon mollet, vous ne faites pas de chaussures, mais vous n'êtes pas sans savoir qu'il y a une révolution sportive dans les chaussures notamment et surtout dans les semelles. Aujourd'hui, on ne peut pas faire... Donc moi, j'ai arrêté ma carrière aussi... avec ce contexte-là, mais je l'avais continué en partie pour ça aussi. Puisque je me suis dit, ça va me prémunir des blessures, on va plus vite, on peut plus s'entraîner, on peut plus faire de volume à l'entraînement, puisque les chaussures sont de meilleure qualité, mais vraiment bien meilleures. En ce sens... Quand tu es un athlète professionnel, tu peux seulement te diriger dans cette direction puisque tu ne peux pas participer aux Jeux Olympiques et prétendre avoir une médaille d'or alors que tous les autres ont les meilleures chaussures. Aujourd'hui, on est dans ce contexte-là. C'est un peu similaire avec ce qui s'est passé en natation il y a quelques années.

  • Speaker #3

    Avec les combis ?

  • Speaker #1

    Absolument.

  • Speaker #3

    La question, c'est est-ce qu'ils vont arrêter les points de carbone ?

  • Speaker #1

    Ils n'arrêteront pas les points de carbone. On est totalement dans la haute performance des grosses marques et à l'inverse des... à l'inverse des justement des combinaisons la natation ça reste une niche finalement aujourd'hui effectivement pour le triathlon les Ironman qui a pris un essor énorme ces dernières années peut-être qu'ils auraient pu la laisser en place si ça avait été dans ces années là en l'occurrence les points de carbone faut oublier, ça sera là et ça restera, ça reste de la technologie au final c'est bien pour l'humanité tant mieux mais je veux dire pour les gens comme nous aujourd'hui c'est une catastrophe on s'en rend bien compte et voilà les sportifs de haut niveau sont obligés de bosser avec ces marques malheureusement enfin malheureusement comme

  • Speaker #2

    l'a dit Pierre très justement la natation c'est Une niche en termes de pratiquants par rapport à la course à pied qui aujourd'hui réunit plus de 13 millions de coureurs. C'est le sport le plus représenté en France. Forcément, ça induit un business de dingue qui a permis aux grosses marques, parce qu'aujourd'hui, si je pense à mes revendeurs, 80% de leur chiffre d'affaires, il est réalisé sur quoi ? Les pompes. Le panier moyen des pompes, il est passé de 120 euros il y a encore 4-5 ans à aujourd'hui 130-140 et on est bien au-delà. Les plaques carbone, ça a permis d'ouvrir un marché, un nouveau marché. Ce qui fait qu'un peu à l'image de l'iPhone, quand l'iPhone est arrivé, parce que ça reste le bon cas pratique en marketing. il réunissait Steve Jobs à la fois dans son iPhone le côté téléphonique, le côté iTunes et puis le côté, je crois, outil de travail. Le package a fait qu'on ne pouvait plus mettre le téléphone dans la catégorie téléphone comme les autres. Ce qui fait que le prix aussi, on pouvait le pricer d'une autre façon. Ça induit pour les marques un business aussi qui est très juteux parce qu'ils peuvent proposer des chaussures qui aujourd'hui sont à 200, 250. Oui,

  • Speaker #3

    il y a des tarifs de dingue.

  • Speaker #2

    Donc ça fait évoluer aussi le marché. Est-ce que c'est bien ou pas bien ? Ça, c'est une question...

  • Speaker #0

    Une autre question.

  • Speaker #1

    Et puis tous les coureurs veulent ces chaussures-là. Ce n'est pas simplement les sportifs de haut niveau. C'est justement ça. Le coureur du dimanche qui veut préparer un 10 km ou un semi-marathon, il va privilégier ces chaussures-là à 300 euros plutôt que... d'aller prendre du classique. Et il a raison de le faire, au final, s'il veut faire une performance.

  • Speaker #3

    C'est surtout que tu disais que, non seulement ça te fait aller plus vite, mais ça peut te permettre de rester en meilleure santé. C'est-à-dire, ça peut t'éviter certaines blessures, tout ça. Donc, on n'est pas juste dans je gagne 5 dixièmes On est aussi dans le fait d'être mieux amorti, d'être plus protégé. Ou c'est peut-être que du marketing.

  • Speaker #2

    Alors, il y a beaucoup d'études auprès de la clinique du coureur qui, en tout cas, sont en train de faire évoluer cette... Enfin, qui essaient en tout cas de mettre un peu de... d'études derrière tout ça. Donc, ce n'est pas si simple. Parce qu'au final, on a un gain sur la performance. Ça, c'est indéniable. Je pense, Pierre, tu vas sûrement aller dans cette direction. En revanche, sur la partie blessure, chez le coureur, on se rend compte qu'il n'y a jamais eu autant de blessures depuis qu'on a des chaussures avec beaucoup d'amortis. Parce que le corps, notamment le pied, et tout ce que ça induit dans le corps, devient feignant aussi. Donc, en soi...

  • Speaker #1

    En fait, ils négligent la prépa physique et le côté technique de la pratique de la course au profit du volume.

  • Speaker #3

    C'est peut-être un effet d'annonce.

  • Speaker #1

    Ils vont se dire aussi également j'ai beaucoup d'amorti, il y a plus de réaction, il y a plus d'énergie, donc je vais pouvoir plus courir sur la route. Finalement, ça reste une erreur. mais par contre pour avoir couru sur la piste avec ces chaussures là sur des volumes plus conséquents j'avais pas de courbatures derrière, on mollait d'ailleurs pour le coup donc il y avait un véritable gain après effectivement le retour d'énergie est tel qu'on va forcément avoir des retours différents sur les tendons et ça ça va se verra à long terme donc on a pas encore assez de recul pour

  • Speaker #3

    ça d'accord

  • Speaker #0

    Je reviens un peu sur ta marque Beaumolet, Flavien. Dans l'épisode précédent, on a pas mal parlé de vous deux, ce qui vous unissait, comment vous étiez rencontrés. Pierre Ambroise, qu'est-ce qui t'a attiré dans le projet de Flavien ? Est-ce que c'est le fait que les produits soient fabriqués en France ? Est-ce que ça, c'est une dimension importante ? Toi qui en as porté les couleurs, notamment à travers ta carrière sportive ?

  • Speaker #1

    Oui, je les ai représentés un peu à la fin de ma carrière. C'est vrai que ça aurait été sympa que tu arrives avant. Je te déconne, tu aurais pu bouger les mollets. Non, mais il y a des personnes comme lui qui... qui essaie de faire le bien dans le monde et on essaie de s'engouffrer, d'y participer un petit peu, tout simplement. L'amitié est venue en parallèle, donc j'ai tendance à donner des coups de mollet à mes potes. Donc c'était... Comme je l'ai dit tout à l'heure, je crois vraiment à sa marque et j'apprécie le porté, en fait, de ces produits-là, parce qu'ils sont agréables à porter et pour la performance, ils sont très bien. Donc il n'y avait aucune raison pour laquelle je... à part le fait de ne pas avoir le droit en l'occurrence j'étais plus sponsorisé tu faisais ce que tu voulais la liberté est revenue elle est de retour parce que j'étais plus sponsorisé on est totalement dans le sujet mais j'ai

  • Speaker #3

    acheté quand même les chaussures avec les carbones ça c'est normal tu ne peux pas faire autrement si tu veux être dans la course Messieurs, vous avez tous les deux des parcours de solitaire. Si on admet que chef d'entreprise, comme la course à pied, c'est un chemin qu'on emprunte d'abord seul. Si je vous dis, tout seul, on va plus vite. Ensemble, on va plus loin. Ça vous évoque quoi, messieurs ?

  • Speaker #2

    C'est une évidence. En tout cas, la solitude de l'entrepreneur, qu'on soit d'ailleurs, qu'on crée une boîte seule ou à deux, il y a une réelle solitude. Et je crois que c'est l'une des choses les plus difficiles quand on crée une marque. Parce qu'en réalité... Tout dépend de vous. Donc, le fait que la boîte avance dépend de votre capacité à prendre des bonnes décisions, à avoir le recul nécessaire. Aussi bien les victoires que les échecs sont endossés au quotidien. Donc, il y a un lot de bonnes nouvelles, mais aussi de mauvaises nouvelles au quotidien qu'on est capable de digérer. Donc, je pense que ça, c'est un des super pouvoirs qu'on développe. Mais une chose est sûre pour répondre à la question, c'est qu'on va beaucoup plus vite à... Bypasser les personnes et avancer au fil de l'eau. Comme les opportunités peuvent se présenter, cela dit, c'est vraiment aujourd'hui la communauté qui nous a aidé à faire un beau lancement. Et c'est la communauté demain qui fera que Beaumolet grandira ou s'arrêtera. Et comme pour toute marque, je pense que le jour où même une marque qui paraît très bien installée n'est plus soutenue par ses clients, c'est terminé.

  • Speaker #0

    Messieurs, merci à tous les trois pour ce deuxième épisode. On se retrouve une dernière fois avec Flavien et vous deux, très chers chroniqueurs, dans le dernier épisode pour aller une fois encore au-delà du terrain. A bientôt !

  • Speaker #2

    Bye !

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Description

« Le plaisir est indissociable que ça soit pour le bien-être ou pour la performance. »


Dans notre deuxième épisode de « Au-delà du terrain », plongez-vous dans la suite de notre discussion avec Flavien Thouroude et Pierre-Ambroise Bosse, où nous abordons la notion des valeurs dans le monde du sport.


--


Chroniqueurs : Angélique Okuzumi et François Gimenez

Invités : Flavien Thouroude et Pierre-Ambroise Bosse

Production : Koltrain Podcast


Pierre-Ambroise Bosse, un athlète mécéné via le Pacte de Performance, un dispositif de la Fondation du Sport Français.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans Au-delà du terrain, saison 3, épisode 2. Nous sommes toujours dans les bureaux de Honnay et je suis bien toujours Angélique, à mes côtés toujours François. Bonjour à tous. Et Pierre-Ambroise Boss.

  • Speaker #1

    Bonjour.

  • Speaker #0

    Alors dans cet épisode, nous poursuivons nos échanges avec Flavien Touroud, le créateur de la marque Beaumolée, pour en découvrir les coutures les plus invisibles. Bonjour Flavien.

  • Speaker #2

    Bonjour messieurs-dames.

  • Speaker #0

    Dans l'épisode précédent, Flavien, tu nous as raconté l'histoire de ta marque, Beaumolée, nous allons aller un peu plus loin. On s'est renseigné le manifeste de Beaumolée, dit, je cite, On n'est pas des champions, on n'a pas la prétention de le devenir. Est-ce que du coup, c'est du sport-plaisir que tu défends avec ta marque ?

  • Speaker #2

    Très certainement. Je pense que le plaisir est indissociable de la performance dans tous les cas. Donc, que ce soit pour son bien-être ou pour la perf, plaisir, plaisir, plaisir.

  • Speaker #0

    Très bien. On est d'accord.

  • Speaker #1

    On peut faire un petit niveau avec Beaumolet ou pas.

  • Speaker #2

    Je ne sais pas, tu n'es pas mal quand même.

  • Speaker #1

    Moi, je connais la réponse, mais est-ce que toi, tu la connais ?

  • Speaker #2

    Je pense que le marketing, les marques ont voulu placer ou surévaluer en tout cas la performance de leurs produits dans le résultat final et de la perte des athlètes. autrement dit je pense qu'on en fait beaucoup trop sur les semelles et compagnie et qu'on nommait en tout cas surtout sur le commun des mortels en tout cas sur monsieur madame tout le monde que le plus important surtout quand on débute la course à pied c'est avant tout bien manger, bien dormir bien s'entraîner et que c'est ça qu'il faut regarder avant de regarder le bon équipement oui ça c'est un peu la base qui devrait être la même partout quoi petite question pour Pierre Ambroise on vient de parler de plaisir avec Flavien bon

  • Speaker #3

    Est-ce qu'on peut encore éprouver du plaisir quand on court un championnat du monde ?

  • Speaker #1

    J'espère bien, en tout cas moi j'en ai pris

  • Speaker #3

    Tu vois ce que je veux dire ? Du plaisir, du simple plaisir Il y a le stress, il y a cette pression, il y a l'enjeu il y a tout ça, mais est-ce qu'en fait il y a du plaisir, simplement ?

  • Speaker #1

    Si, bien sûr, c'est de mieux en mieux plus on fait de championnat, mieux c'est puisque en tout cas je pense que je parle pour moi, mais j'imagine que c'est le cas de beaucoup les premiers championnats à être ça fait peur bien entendu t'as le frac d'un artiste t'as le frac de tout en fait j'aimerais bien être un artiste faut pas faire mon numéro

  • Speaker #3

    Il l'a fait. Il l'a tenté, il l'a fait.

  • Speaker #1

    Non, mais je me souviens très bien. Mes premiers championnats, c'était les Jeux Olympiques de 2012. Je n'étais pas très confiant. Bon, je n'étais pas très fort non plus, tu vas me dire. Donc, c'était moins grave. Et je n'avais pas forcément une ambition démesurée là-bas. Mais en tout cas, je me souviens très bien du moment où je suis rentré dans le stade. Il n'y avait plus personne au balcon. voilà donc plus tu en fais plus tu as l'habitude et du coup plus le plaisir est là puisque tu te focalises uniquement sur ta performance et puis justement quand tu entres dans un stade par exemple tu peux enfin faire attention aux petits bruits tu peux même commencer à chercher les gens qui sont là qui sont venus pour toi te supporter et ça c'est hyper agréable parce que c'est des petits détails en fait dont tu te souviens finalement après moi je me pose juste une question

  • Speaker #0

    Vous courez ensemble ?

  • Speaker #2

    Ça arrive. L'échauffement ?

  • Speaker #1

    Les GR.

  • Speaker #2

    Les GR. Et quand ça s'accélère ? Je suis à l'arrière. Non,

  • Speaker #1

    tu es toujours là.

  • Speaker #0

    Tu es à l'arrière. Est-ce qu'il y a bien un sport dans lequel tu devances, Pab ?

  • Speaker #1

    Alors, on ne s'est pas trop affronté.

  • Speaker #2

    C'est vrai. Le karaoké et le GR, je dois reconnaître que...

  • Speaker #1

    Les deux en même temps, tu penses ça se fait ? Je ne sais pas, il faudrait qu'on se fasse un petit... Un One Bomoletour. Un des mini-G.O. Et on s'affronte sur des petits trucs type... Tennis de table.

  • Speaker #2

    Shifumi.

  • Speaker #1

    Shifumi, on peut s'en faire un tout de suite.

  • Speaker #2

    Et Pierre et Touche à tout. En un.

  • Speaker #1

    Prêt ? Chifoumi. Et voilà.

  • Speaker #0

    Ça fait bien. Bravo.

  • Speaker #3

    C'est ce qu'on peut se dire à gagner. Je parle, c'est un peu audio, cette histoire, donc Flavien a gagné, quand même.

  • Speaker #0

    Avec un beau coup de ciseau.

  • Speaker #2

    Le ciseau sur les feuilles. La classique.

  • Speaker #1

    C'est vrai que, je ne sais pas, tu nages bien. C'est quoi tes points forts, à part avoir de beaux mollets ?

  • Speaker #2

    Je trouve quand même que les athlètes de haut niveau ont une aptitude et une mémoire vis-à-vis du corps et qui fait que j'ai l'impression que vous êtes quand même, même dans un nouveau sport, capable de vite assimiler les mouvements qu'il faut faire. Donc je pense que je peux essayer de te tester sur le dessin le FIFA en tout cas sur la partie sportive j'ai quand même quelques doutes sur mes capacités vis-à-vis du baby-foot J'ai essayé d'aller le chercher pour qu'il y ait un aussi tout ça mais non ça prend pas

  • Speaker #1

    le baby on peut tenter il a pas pris FIFA tu vas prendre j'ai joué deux fois dans ma vie si tu veux donc certainement

  • Speaker #3

    Flavien on a parlé de plaisir avec Pierre Ambroise-Bosse et moi je voudrais qu'on parle d'éthique j'ai l'impression qu'il y a quand même une éthique dans ton parcours d'entrepreneur c'est le cas ?

  • Speaker #2

    bien sûr Aujourd'hui, je pense qu'on est de plus en plus en recherche de sens, surtout chez les jeunes. Je pense que les médias ont beaucoup se sensibilisé sur les enjeux sociaux et environnementaux. Et Flavien n'échappe pas à la règle. Donc effectivement, pendant les études, je me suis posé la question. OK, je fais une école de commerce, très bien. Mais qu'est-ce que je fais de ça ? Encore une fois, ce qui compte, ce n'est pas la connaissance, c'est ce qu'on en fait. Et j'avais envie de le mettre à l'écran. à l'épreuve de quelque chose qui fait sens, qui est à la fois autour de la passion, le rapport au sport et notamment de la course à pied, d'avoir une approche communautaire, et dans le même temps de faire quelque chose qui ait un impact qui soit ou vertueux ou pas trop négatif sur les gens. Et il se trouve que faire courir les gens, ça n'a jamais fait de mal. Et voilà, de les accompagner dans leurs défis, c'est une approche qui me plaît bien.

  • Speaker #0

    Chez Onet, on a trois valeurs. Il y a le respect, l'enthousiasme et la liberté. Est-ce que c'est des valeurs que tu retrouves dans ton ADN à toi et l'ADN de ta marque, forcément ?

  • Speaker #2

    Alors, on va les refaire. Respect.

  • Speaker #0

    Respect, liberté et enthousiasme.

  • Speaker #2

    Oui, forcément, déjà le respect, ce qu'on fait, au-delà d'inviter les gens à se remuer les mollets. On leur met à disposition en tout cas des chaussettes et plus largement des équipements qui sont plus respectueux des hommes et de la planète. L'enthousiasme, la passion, le foot, tous ces sports en tout cas qui nous font vibrer, la course à pied fait partie de tout ça. Et on ne peut pas faire un volume horaire de boulot conséquent sans être passionné par ce qu'on fait. Sinon, on ferait autre chose. Et la liberté, aujourd'hui, c'est un choix en tout cas de se diriger vers ça. Et je pense que c'est... C'est hyper important de se sentir libre de ses choix pour avancer. Donc on se retrouve bien.

  • Speaker #0

    Et toi, Pierrot, dans ces trois valeurs, tu retrouves un peu ce que tu défends comme vision du sport aussi ?

  • Speaker #1

    Ce qui est certain, c'est que la liberté, c'est la valeur qu'on retrouve le moins dans le sport de haut niveau, de mon point de vue, puisque tu parlais tout à l'heure des équipements. Alors, bon mollet, vous ne faites pas de chaussures, mais vous n'êtes pas sans savoir qu'il y a une révolution sportive dans les chaussures notamment et surtout dans les semelles. Aujourd'hui, on ne peut pas faire... Donc moi, j'ai arrêté ma carrière aussi... avec ce contexte-là, mais je l'avais continué en partie pour ça aussi. Puisque je me suis dit, ça va me prémunir des blessures, on va plus vite, on peut plus s'entraîner, on peut plus faire de volume à l'entraînement, puisque les chaussures sont de meilleure qualité, mais vraiment bien meilleures. En ce sens... Quand tu es un athlète professionnel, tu peux seulement te diriger dans cette direction puisque tu ne peux pas participer aux Jeux Olympiques et prétendre avoir une médaille d'or alors que tous les autres ont les meilleures chaussures. Aujourd'hui, on est dans ce contexte-là. C'est un peu similaire avec ce qui s'est passé en natation il y a quelques années.

  • Speaker #3

    Avec les combis ?

  • Speaker #1

    Absolument.

  • Speaker #3

    La question, c'est est-ce qu'ils vont arrêter les points de carbone ?

  • Speaker #1

    Ils n'arrêteront pas les points de carbone. On est totalement dans la haute performance des grosses marques et à l'inverse des... à l'inverse des justement des combinaisons la natation ça reste une niche finalement aujourd'hui effectivement pour le triathlon les Ironman qui a pris un essor énorme ces dernières années peut-être qu'ils auraient pu la laisser en place si ça avait été dans ces années là en l'occurrence les points de carbone faut oublier, ça sera là et ça restera, ça reste de la technologie au final c'est bien pour l'humanité tant mieux mais je veux dire pour les gens comme nous aujourd'hui c'est une catastrophe on s'en rend bien compte et voilà les sportifs de haut niveau sont obligés de bosser avec ces marques malheureusement enfin malheureusement comme

  • Speaker #2

    l'a dit Pierre très justement la natation c'est Une niche en termes de pratiquants par rapport à la course à pied qui aujourd'hui réunit plus de 13 millions de coureurs. C'est le sport le plus représenté en France. Forcément, ça induit un business de dingue qui a permis aux grosses marques, parce qu'aujourd'hui, si je pense à mes revendeurs, 80% de leur chiffre d'affaires, il est réalisé sur quoi ? Les pompes. Le panier moyen des pompes, il est passé de 120 euros il y a encore 4-5 ans à aujourd'hui 130-140 et on est bien au-delà. Les plaques carbone, ça a permis d'ouvrir un marché, un nouveau marché. Ce qui fait qu'un peu à l'image de l'iPhone, quand l'iPhone est arrivé, parce que ça reste le bon cas pratique en marketing. il réunissait Steve Jobs à la fois dans son iPhone le côté téléphonique, le côté iTunes et puis le côté, je crois, outil de travail. Le package a fait qu'on ne pouvait plus mettre le téléphone dans la catégorie téléphone comme les autres. Ce qui fait que le prix aussi, on pouvait le pricer d'une autre façon. Ça induit pour les marques un business aussi qui est très juteux parce qu'ils peuvent proposer des chaussures qui aujourd'hui sont à 200, 250. Oui,

  • Speaker #3

    il y a des tarifs de dingue.

  • Speaker #2

    Donc ça fait évoluer aussi le marché. Est-ce que c'est bien ou pas bien ? Ça, c'est une question...

  • Speaker #0

    Une autre question.

  • Speaker #1

    Et puis tous les coureurs veulent ces chaussures-là. Ce n'est pas simplement les sportifs de haut niveau. C'est justement ça. Le coureur du dimanche qui veut préparer un 10 km ou un semi-marathon, il va privilégier ces chaussures-là à 300 euros plutôt que... d'aller prendre du classique. Et il a raison de le faire, au final, s'il veut faire une performance.

  • Speaker #3

    C'est surtout que tu disais que, non seulement ça te fait aller plus vite, mais ça peut te permettre de rester en meilleure santé. C'est-à-dire, ça peut t'éviter certaines blessures, tout ça. Donc, on n'est pas juste dans je gagne 5 dixièmes On est aussi dans le fait d'être mieux amorti, d'être plus protégé. Ou c'est peut-être que du marketing.

  • Speaker #2

    Alors, il y a beaucoup d'études auprès de la clinique du coureur qui, en tout cas, sont en train de faire évoluer cette... Enfin, qui essaient en tout cas de mettre un peu de... d'études derrière tout ça. Donc, ce n'est pas si simple. Parce qu'au final, on a un gain sur la performance. Ça, c'est indéniable. Je pense, Pierre, tu vas sûrement aller dans cette direction. En revanche, sur la partie blessure, chez le coureur, on se rend compte qu'il n'y a jamais eu autant de blessures depuis qu'on a des chaussures avec beaucoup d'amortis. Parce que le corps, notamment le pied, et tout ce que ça induit dans le corps, devient feignant aussi. Donc, en soi...

  • Speaker #1

    En fait, ils négligent la prépa physique et le côté technique de la pratique de la course au profit du volume.

  • Speaker #3

    C'est peut-être un effet d'annonce.

  • Speaker #1

    Ils vont se dire aussi également j'ai beaucoup d'amorti, il y a plus de réaction, il y a plus d'énergie, donc je vais pouvoir plus courir sur la route. Finalement, ça reste une erreur. mais par contre pour avoir couru sur la piste avec ces chaussures là sur des volumes plus conséquents j'avais pas de courbatures derrière, on mollait d'ailleurs pour le coup donc il y avait un véritable gain après effectivement le retour d'énergie est tel qu'on va forcément avoir des retours différents sur les tendons et ça ça va se verra à long terme donc on a pas encore assez de recul pour

  • Speaker #3

    ça d'accord

  • Speaker #0

    Je reviens un peu sur ta marque Beaumolet, Flavien. Dans l'épisode précédent, on a pas mal parlé de vous deux, ce qui vous unissait, comment vous étiez rencontrés. Pierre Ambroise, qu'est-ce qui t'a attiré dans le projet de Flavien ? Est-ce que c'est le fait que les produits soient fabriqués en France ? Est-ce que ça, c'est une dimension importante ? Toi qui en as porté les couleurs, notamment à travers ta carrière sportive ?

  • Speaker #1

    Oui, je les ai représentés un peu à la fin de ma carrière. C'est vrai que ça aurait été sympa que tu arrives avant. Je te déconne, tu aurais pu bouger les mollets. Non, mais il y a des personnes comme lui qui... qui essaie de faire le bien dans le monde et on essaie de s'engouffrer, d'y participer un petit peu, tout simplement. L'amitié est venue en parallèle, donc j'ai tendance à donner des coups de mollet à mes potes. Donc c'était... Comme je l'ai dit tout à l'heure, je crois vraiment à sa marque et j'apprécie le porté, en fait, de ces produits-là, parce qu'ils sont agréables à porter et pour la performance, ils sont très bien. Donc il n'y avait aucune raison pour laquelle je... à part le fait de ne pas avoir le droit en l'occurrence j'étais plus sponsorisé tu faisais ce que tu voulais la liberté est revenue elle est de retour parce que j'étais plus sponsorisé on est totalement dans le sujet mais j'ai

  • Speaker #3

    acheté quand même les chaussures avec les carbones ça c'est normal tu ne peux pas faire autrement si tu veux être dans la course Messieurs, vous avez tous les deux des parcours de solitaire. Si on admet que chef d'entreprise, comme la course à pied, c'est un chemin qu'on emprunte d'abord seul. Si je vous dis, tout seul, on va plus vite. Ensemble, on va plus loin. Ça vous évoque quoi, messieurs ?

  • Speaker #2

    C'est une évidence. En tout cas, la solitude de l'entrepreneur, qu'on soit d'ailleurs, qu'on crée une boîte seule ou à deux, il y a une réelle solitude. Et je crois que c'est l'une des choses les plus difficiles quand on crée une marque. Parce qu'en réalité... Tout dépend de vous. Donc, le fait que la boîte avance dépend de votre capacité à prendre des bonnes décisions, à avoir le recul nécessaire. Aussi bien les victoires que les échecs sont endossés au quotidien. Donc, il y a un lot de bonnes nouvelles, mais aussi de mauvaises nouvelles au quotidien qu'on est capable de digérer. Donc, je pense que ça, c'est un des super pouvoirs qu'on développe. Mais une chose est sûre pour répondre à la question, c'est qu'on va beaucoup plus vite à... Bypasser les personnes et avancer au fil de l'eau. Comme les opportunités peuvent se présenter, cela dit, c'est vraiment aujourd'hui la communauté qui nous a aidé à faire un beau lancement. Et c'est la communauté demain qui fera que Beaumolet grandira ou s'arrêtera. Et comme pour toute marque, je pense que le jour où même une marque qui paraît très bien installée n'est plus soutenue par ses clients, c'est terminé.

  • Speaker #0

    Messieurs, merci à tous les trois pour ce deuxième épisode. On se retrouve une dernière fois avec Flavien et vous deux, très chers chroniqueurs, dans le dernier épisode pour aller une fois encore au-delà du terrain. A bientôt !

  • Speaker #2

    Bye !

Description

« Le plaisir est indissociable que ça soit pour le bien-être ou pour la performance. »


Dans notre deuxième épisode de « Au-delà du terrain », plongez-vous dans la suite de notre discussion avec Flavien Thouroude et Pierre-Ambroise Bosse, où nous abordons la notion des valeurs dans le monde du sport.


--


Chroniqueurs : Angélique Okuzumi et François Gimenez

Invités : Flavien Thouroude et Pierre-Ambroise Bosse

Production : Koltrain Podcast


Pierre-Ambroise Bosse, un athlète mécéné via le Pacte de Performance, un dispositif de la Fondation du Sport Français.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans Au-delà du terrain, saison 3, épisode 2. Nous sommes toujours dans les bureaux de Honnay et je suis bien toujours Angélique, à mes côtés toujours François. Bonjour à tous. Et Pierre-Ambroise Boss.

  • Speaker #1

    Bonjour.

  • Speaker #0

    Alors dans cet épisode, nous poursuivons nos échanges avec Flavien Touroud, le créateur de la marque Beaumolée, pour en découvrir les coutures les plus invisibles. Bonjour Flavien.

  • Speaker #2

    Bonjour messieurs-dames.

  • Speaker #0

    Dans l'épisode précédent, Flavien, tu nous as raconté l'histoire de ta marque, Beaumolée, nous allons aller un peu plus loin. On s'est renseigné le manifeste de Beaumolée, dit, je cite, On n'est pas des champions, on n'a pas la prétention de le devenir. Est-ce que du coup, c'est du sport-plaisir que tu défends avec ta marque ?

  • Speaker #2

    Très certainement. Je pense que le plaisir est indissociable de la performance dans tous les cas. Donc, que ce soit pour son bien-être ou pour la perf, plaisir, plaisir, plaisir.

  • Speaker #0

    Très bien. On est d'accord.

  • Speaker #1

    On peut faire un petit niveau avec Beaumolet ou pas.

  • Speaker #2

    Je ne sais pas, tu n'es pas mal quand même.

  • Speaker #1

    Moi, je connais la réponse, mais est-ce que toi, tu la connais ?

  • Speaker #2

    Je pense que le marketing, les marques ont voulu placer ou surévaluer en tout cas la performance de leurs produits dans le résultat final et de la perte des athlètes. autrement dit je pense qu'on en fait beaucoup trop sur les semelles et compagnie et qu'on nommait en tout cas surtout sur le commun des mortels en tout cas sur monsieur madame tout le monde que le plus important surtout quand on débute la course à pied c'est avant tout bien manger, bien dormir bien s'entraîner et que c'est ça qu'il faut regarder avant de regarder le bon équipement oui ça c'est un peu la base qui devrait être la même partout quoi petite question pour Pierre Ambroise on vient de parler de plaisir avec Flavien bon

  • Speaker #3

    Est-ce qu'on peut encore éprouver du plaisir quand on court un championnat du monde ?

  • Speaker #1

    J'espère bien, en tout cas moi j'en ai pris

  • Speaker #3

    Tu vois ce que je veux dire ? Du plaisir, du simple plaisir Il y a le stress, il y a cette pression, il y a l'enjeu il y a tout ça, mais est-ce qu'en fait il y a du plaisir, simplement ?

  • Speaker #1

    Si, bien sûr, c'est de mieux en mieux plus on fait de championnat, mieux c'est puisque en tout cas je pense que je parle pour moi, mais j'imagine que c'est le cas de beaucoup les premiers championnats à être ça fait peur bien entendu t'as le frac d'un artiste t'as le frac de tout en fait j'aimerais bien être un artiste faut pas faire mon numéro

  • Speaker #3

    Il l'a fait. Il l'a tenté, il l'a fait.

  • Speaker #1

    Non, mais je me souviens très bien. Mes premiers championnats, c'était les Jeux Olympiques de 2012. Je n'étais pas très confiant. Bon, je n'étais pas très fort non plus, tu vas me dire. Donc, c'était moins grave. Et je n'avais pas forcément une ambition démesurée là-bas. Mais en tout cas, je me souviens très bien du moment où je suis rentré dans le stade. Il n'y avait plus personne au balcon. voilà donc plus tu en fais plus tu as l'habitude et du coup plus le plaisir est là puisque tu te focalises uniquement sur ta performance et puis justement quand tu entres dans un stade par exemple tu peux enfin faire attention aux petits bruits tu peux même commencer à chercher les gens qui sont là qui sont venus pour toi te supporter et ça c'est hyper agréable parce que c'est des petits détails en fait dont tu te souviens finalement après moi je me pose juste une question

  • Speaker #0

    Vous courez ensemble ?

  • Speaker #2

    Ça arrive. L'échauffement ?

  • Speaker #1

    Les GR.

  • Speaker #2

    Les GR. Et quand ça s'accélère ? Je suis à l'arrière. Non,

  • Speaker #1

    tu es toujours là.

  • Speaker #0

    Tu es à l'arrière. Est-ce qu'il y a bien un sport dans lequel tu devances, Pab ?

  • Speaker #1

    Alors, on ne s'est pas trop affronté.

  • Speaker #2

    C'est vrai. Le karaoké et le GR, je dois reconnaître que...

  • Speaker #1

    Les deux en même temps, tu penses ça se fait ? Je ne sais pas, il faudrait qu'on se fasse un petit... Un One Bomoletour. Un des mini-G.O. Et on s'affronte sur des petits trucs type... Tennis de table.

  • Speaker #2

    Shifumi.

  • Speaker #1

    Shifumi, on peut s'en faire un tout de suite.

  • Speaker #2

    Et Pierre et Touche à tout. En un.

  • Speaker #1

    Prêt ? Chifoumi. Et voilà.

  • Speaker #0

    Ça fait bien. Bravo.

  • Speaker #3

    C'est ce qu'on peut se dire à gagner. Je parle, c'est un peu audio, cette histoire, donc Flavien a gagné, quand même.

  • Speaker #0

    Avec un beau coup de ciseau.

  • Speaker #2

    Le ciseau sur les feuilles. La classique.

  • Speaker #1

    C'est vrai que, je ne sais pas, tu nages bien. C'est quoi tes points forts, à part avoir de beaux mollets ?

  • Speaker #2

    Je trouve quand même que les athlètes de haut niveau ont une aptitude et une mémoire vis-à-vis du corps et qui fait que j'ai l'impression que vous êtes quand même, même dans un nouveau sport, capable de vite assimiler les mouvements qu'il faut faire. Donc je pense que je peux essayer de te tester sur le dessin le FIFA en tout cas sur la partie sportive j'ai quand même quelques doutes sur mes capacités vis-à-vis du baby-foot J'ai essayé d'aller le chercher pour qu'il y ait un aussi tout ça mais non ça prend pas

  • Speaker #1

    le baby on peut tenter il a pas pris FIFA tu vas prendre j'ai joué deux fois dans ma vie si tu veux donc certainement

  • Speaker #3

    Flavien on a parlé de plaisir avec Pierre Ambroise-Bosse et moi je voudrais qu'on parle d'éthique j'ai l'impression qu'il y a quand même une éthique dans ton parcours d'entrepreneur c'est le cas ?

  • Speaker #2

    bien sûr Aujourd'hui, je pense qu'on est de plus en plus en recherche de sens, surtout chez les jeunes. Je pense que les médias ont beaucoup se sensibilisé sur les enjeux sociaux et environnementaux. Et Flavien n'échappe pas à la règle. Donc effectivement, pendant les études, je me suis posé la question. OK, je fais une école de commerce, très bien. Mais qu'est-ce que je fais de ça ? Encore une fois, ce qui compte, ce n'est pas la connaissance, c'est ce qu'on en fait. Et j'avais envie de le mettre à l'écran. à l'épreuve de quelque chose qui fait sens, qui est à la fois autour de la passion, le rapport au sport et notamment de la course à pied, d'avoir une approche communautaire, et dans le même temps de faire quelque chose qui ait un impact qui soit ou vertueux ou pas trop négatif sur les gens. Et il se trouve que faire courir les gens, ça n'a jamais fait de mal. Et voilà, de les accompagner dans leurs défis, c'est une approche qui me plaît bien.

  • Speaker #0

    Chez Onet, on a trois valeurs. Il y a le respect, l'enthousiasme et la liberté. Est-ce que c'est des valeurs que tu retrouves dans ton ADN à toi et l'ADN de ta marque, forcément ?

  • Speaker #2

    Alors, on va les refaire. Respect.

  • Speaker #0

    Respect, liberté et enthousiasme.

  • Speaker #2

    Oui, forcément, déjà le respect, ce qu'on fait, au-delà d'inviter les gens à se remuer les mollets. On leur met à disposition en tout cas des chaussettes et plus largement des équipements qui sont plus respectueux des hommes et de la planète. L'enthousiasme, la passion, le foot, tous ces sports en tout cas qui nous font vibrer, la course à pied fait partie de tout ça. Et on ne peut pas faire un volume horaire de boulot conséquent sans être passionné par ce qu'on fait. Sinon, on ferait autre chose. Et la liberté, aujourd'hui, c'est un choix en tout cas de se diriger vers ça. Et je pense que c'est... C'est hyper important de se sentir libre de ses choix pour avancer. Donc on se retrouve bien.

  • Speaker #0

    Et toi, Pierrot, dans ces trois valeurs, tu retrouves un peu ce que tu défends comme vision du sport aussi ?

  • Speaker #1

    Ce qui est certain, c'est que la liberté, c'est la valeur qu'on retrouve le moins dans le sport de haut niveau, de mon point de vue, puisque tu parlais tout à l'heure des équipements. Alors, bon mollet, vous ne faites pas de chaussures, mais vous n'êtes pas sans savoir qu'il y a une révolution sportive dans les chaussures notamment et surtout dans les semelles. Aujourd'hui, on ne peut pas faire... Donc moi, j'ai arrêté ma carrière aussi... avec ce contexte-là, mais je l'avais continué en partie pour ça aussi. Puisque je me suis dit, ça va me prémunir des blessures, on va plus vite, on peut plus s'entraîner, on peut plus faire de volume à l'entraînement, puisque les chaussures sont de meilleure qualité, mais vraiment bien meilleures. En ce sens... Quand tu es un athlète professionnel, tu peux seulement te diriger dans cette direction puisque tu ne peux pas participer aux Jeux Olympiques et prétendre avoir une médaille d'or alors que tous les autres ont les meilleures chaussures. Aujourd'hui, on est dans ce contexte-là. C'est un peu similaire avec ce qui s'est passé en natation il y a quelques années.

  • Speaker #3

    Avec les combis ?

  • Speaker #1

    Absolument.

  • Speaker #3

    La question, c'est est-ce qu'ils vont arrêter les points de carbone ?

  • Speaker #1

    Ils n'arrêteront pas les points de carbone. On est totalement dans la haute performance des grosses marques et à l'inverse des... à l'inverse des justement des combinaisons la natation ça reste une niche finalement aujourd'hui effectivement pour le triathlon les Ironman qui a pris un essor énorme ces dernières années peut-être qu'ils auraient pu la laisser en place si ça avait été dans ces années là en l'occurrence les points de carbone faut oublier, ça sera là et ça restera, ça reste de la technologie au final c'est bien pour l'humanité tant mieux mais je veux dire pour les gens comme nous aujourd'hui c'est une catastrophe on s'en rend bien compte et voilà les sportifs de haut niveau sont obligés de bosser avec ces marques malheureusement enfin malheureusement comme

  • Speaker #2

    l'a dit Pierre très justement la natation c'est Une niche en termes de pratiquants par rapport à la course à pied qui aujourd'hui réunit plus de 13 millions de coureurs. C'est le sport le plus représenté en France. Forcément, ça induit un business de dingue qui a permis aux grosses marques, parce qu'aujourd'hui, si je pense à mes revendeurs, 80% de leur chiffre d'affaires, il est réalisé sur quoi ? Les pompes. Le panier moyen des pompes, il est passé de 120 euros il y a encore 4-5 ans à aujourd'hui 130-140 et on est bien au-delà. Les plaques carbone, ça a permis d'ouvrir un marché, un nouveau marché. Ce qui fait qu'un peu à l'image de l'iPhone, quand l'iPhone est arrivé, parce que ça reste le bon cas pratique en marketing. il réunissait Steve Jobs à la fois dans son iPhone le côté téléphonique, le côté iTunes et puis le côté, je crois, outil de travail. Le package a fait qu'on ne pouvait plus mettre le téléphone dans la catégorie téléphone comme les autres. Ce qui fait que le prix aussi, on pouvait le pricer d'une autre façon. Ça induit pour les marques un business aussi qui est très juteux parce qu'ils peuvent proposer des chaussures qui aujourd'hui sont à 200, 250. Oui,

  • Speaker #3

    il y a des tarifs de dingue.

  • Speaker #2

    Donc ça fait évoluer aussi le marché. Est-ce que c'est bien ou pas bien ? Ça, c'est une question...

  • Speaker #0

    Une autre question.

  • Speaker #1

    Et puis tous les coureurs veulent ces chaussures-là. Ce n'est pas simplement les sportifs de haut niveau. C'est justement ça. Le coureur du dimanche qui veut préparer un 10 km ou un semi-marathon, il va privilégier ces chaussures-là à 300 euros plutôt que... d'aller prendre du classique. Et il a raison de le faire, au final, s'il veut faire une performance.

  • Speaker #3

    C'est surtout que tu disais que, non seulement ça te fait aller plus vite, mais ça peut te permettre de rester en meilleure santé. C'est-à-dire, ça peut t'éviter certaines blessures, tout ça. Donc, on n'est pas juste dans je gagne 5 dixièmes On est aussi dans le fait d'être mieux amorti, d'être plus protégé. Ou c'est peut-être que du marketing.

  • Speaker #2

    Alors, il y a beaucoup d'études auprès de la clinique du coureur qui, en tout cas, sont en train de faire évoluer cette... Enfin, qui essaient en tout cas de mettre un peu de... d'études derrière tout ça. Donc, ce n'est pas si simple. Parce qu'au final, on a un gain sur la performance. Ça, c'est indéniable. Je pense, Pierre, tu vas sûrement aller dans cette direction. En revanche, sur la partie blessure, chez le coureur, on se rend compte qu'il n'y a jamais eu autant de blessures depuis qu'on a des chaussures avec beaucoup d'amortis. Parce que le corps, notamment le pied, et tout ce que ça induit dans le corps, devient feignant aussi. Donc, en soi...

  • Speaker #1

    En fait, ils négligent la prépa physique et le côté technique de la pratique de la course au profit du volume.

  • Speaker #3

    C'est peut-être un effet d'annonce.

  • Speaker #1

    Ils vont se dire aussi également j'ai beaucoup d'amorti, il y a plus de réaction, il y a plus d'énergie, donc je vais pouvoir plus courir sur la route. Finalement, ça reste une erreur. mais par contre pour avoir couru sur la piste avec ces chaussures là sur des volumes plus conséquents j'avais pas de courbatures derrière, on mollait d'ailleurs pour le coup donc il y avait un véritable gain après effectivement le retour d'énergie est tel qu'on va forcément avoir des retours différents sur les tendons et ça ça va se verra à long terme donc on a pas encore assez de recul pour

  • Speaker #3

    ça d'accord

  • Speaker #0

    Je reviens un peu sur ta marque Beaumolet, Flavien. Dans l'épisode précédent, on a pas mal parlé de vous deux, ce qui vous unissait, comment vous étiez rencontrés. Pierre Ambroise, qu'est-ce qui t'a attiré dans le projet de Flavien ? Est-ce que c'est le fait que les produits soient fabriqués en France ? Est-ce que ça, c'est une dimension importante ? Toi qui en as porté les couleurs, notamment à travers ta carrière sportive ?

  • Speaker #1

    Oui, je les ai représentés un peu à la fin de ma carrière. C'est vrai que ça aurait été sympa que tu arrives avant. Je te déconne, tu aurais pu bouger les mollets. Non, mais il y a des personnes comme lui qui... qui essaie de faire le bien dans le monde et on essaie de s'engouffrer, d'y participer un petit peu, tout simplement. L'amitié est venue en parallèle, donc j'ai tendance à donner des coups de mollet à mes potes. Donc c'était... Comme je l'ai dit tout à l'heure, je crois vraiment à sa marque et j'apprécie le porté, en fait, de ces produits-là, parce qu'ils sont agréables à porter et pour la performance, ils sont très bien. Donc il n'y avait aucune raison pour laquelle je... à part le fait de ne pas avoir le droit en l'occurrence j'étais plus sponsorisé tu faisais ce que tu voulais la liberté est revenue elle est de retour parce que j'étais plus sponsorisé on est totalement dans le sujet mais j'ai

  • Speaker #3

    acheté quand même les chaussures avec les carbones ça c'est normal tu ne peux pas faire autrement si tu veux être dans la course Messieurs, vous avez tous les deux des parcours de solitaire. Si on admet que chef d'entreprise, comme la course à pied, c'est un chemin qu'on emprunte d'abord seul. Si je vous dis, tout seul, on va plus vite. Ensemble, on va plus loin. Ça vous évoque quoi, messieurs ?

  • Speaker #2

    C'est une évidence. En tout cas, la solitude de l'entrepreneur, qu'on soit d'ailleurs, qu'on crée une boîte seule ou à deux, il y a une réelle solitude. Et je crois que c'est l'une des choses les plus difficiles quand on crée une marque. Parce qu'en réalité... Tout dépend de vous. Donc, le fait que la boîte avance dépend de votre capacité à prendre des bonnes décisions, à avoir le recul nécessaire. Aussi bien les victoires que les échecs sont endossés au quotidien. Donc, il y a un lot de bonnes nouvelles, mais aussi de mauvaises nouvelles au quotidien qu'on est capable de digérer. Donc, je pense que ça, c'est un des super pouvoirs qu'on développe. Mais une chose est sûre pour répondre à la question, c'est qu'on va beaucoup plus vite à... Bypasser les personnes et avancer au fil de l'eau. Comme les opportunités peuvent se présenter, cela dit, c'est vraiment aujourd'hui la communauté qui nous a aidé à faire un beau lancement. Et c'est la communauté demain qui fera que Beaumolet grandira ou s'arrêtera. Et comme pour toute marque, je pense que le jour où même une marque qui paraît très bien installée n'est plus soutenue par ses clients, c'est terminé.

  • Speaker #0

    Messieurs, merci à tous les trois pour ce deuxième épisode. On se retrouve une dernière fois avec Flavien et vous deux, très chers chroniqueurs, dans le dernier épisode pour aller une fois encore au-delà du terrain. A bientôt !

  • Speaker #2

    Bye !

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